Traverseebible

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Semaine x

Danielle et Pierre-Yves Zwahlen

La traversĂŠe de

la Bible

comprendre et mĂŠditer la Bible...

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Danielle et Pierre-Yves Zwahlen

La traversĂŠe de

la Bible

Éditions Ligue pour la lecture de la Bible

C’est dans le cadre de l’Armée du Salut, alors que Danielle et Pierre-Yves Zwahlen étaient responsables du secteur de la Formation des Adultes, que ce livre a été conçu. Il existait alors sous la forme de cours et sous le nom de « La Parole révélée ». Nous l’éditons aujourd’hui avec l’aimable autorisation de l’Armée du Salut de Suisse.

Graphisme : Pierre-Yves Zwahlen Crédits photographiques : Thinkstock Impression : SEPEC, Peronnas, France 1re édition 2012 / 2000 exemplaires © Ligue pour la lecture de la Bible Tous droits réservés ISBN 978-2-9700761-4-8 Éditions Ligue pour la lecture de la Bible Chemin de Bérée 70, 1010 Lausanne, Suisse

A Michée, Ésaïe, Habaquq, Jérémie, Matthieu, Marc, Luc et les autres...

Introduction Ce livre a été conçu pour vous aider à découvrir la Bible dans son ensemble. A l’issue de sa lecture, vous devriez avoir acquis une base suffisante pour comprendre les grands axes de la Bible et pouvoir alors l’étudier de manière plus précise.

Le livre est structuré en «semaines» de 5 jours. Chaque jour, nous vous proposons deux types d’activité : une méditation et une étude.

Le temps de méditation est important, c’est là que vous cultivez votre relation avec le Père, c’est là que vous le laissez vous parler, vous enrichir, sonder votre âme.

Le temps d’étude est différent. L’étude peut parfois être stérile, technique, intellectuelle. Étudier, c’est amasser des connaissances qui, un jour, nourriront votre vie spirituelle, mais ces connaissances ne sont pas toujours consommables en l’état, elles doivent être apprêtées avant de pouvoir vous nourrir spirituellement.

Veillez donc à bien différencier ces deux temps. L’idéal serait de méditer le matin et d’étudier le soir, par exemple. C’est bien entendu à vous de trouver le meilleur équilibre.

Chaque jour, une portion de la Bible vous est proposée pour l’étude personnelle. L’idéal serait de lire le texte dans son ensemble. Vous verrez que ce n’est pas toujours possible. Certains passages sont très longs, plusieurs chapitres ; il serait par conséquent inutile de vouloir lire absolument de très longs textes que vous ne retiendriez pas. Vous aurez l’occasion de revenir sur ces passages dans vos études ultérieures.

Les questions qui vous sont proposées sont là pour vous stimuler dans votre recherche. Ne les voyez pas comme un devoir scolaire qui doit être absolument accompli, mais comme un guide, un encouragement sur le chemin de la découverte.

A la fin de chaque «semaine», un espace vous est offert pour noter vos questions, vos découvertes ou vos interpellations. Si vous faites partie d’un groupe dans lequel vous avez l’occasion de partager ces questions, ou si vous avez un conseiller spirituel qui vous suit, ne manquez pas d’utiliser au maximum cette possibilité. L’étude de la Bible est surtout faite d’échanges.

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Notre verset d’aujourd’hui exprime une vérité fondamentale pour toute notre vie Genèse 1.1 spirituelle : « Au commencement, Dieu créa...» Nous vivons dans un monde qui a été créé par la volonté divine. De même, notre vie doit être marquée par la volonté créatrice de Dieu.

Si, dans cette journée, nous pouvons mettre Dieu au commencement de nos projets, de nos élans, de nos désirs, de nos amitiés, nous verrons alors le Seigneur créer autour de nous son Royaume de paix, d’amour et de justice.

Rappelons-nous : « Au commencement, Dieu créa... » !

La création (Genèse 1.1 à 2.4a et 2.4b à 3.24) La Bible nous présente, dans les premières pages de la Genèse, un double récit de la création.

Le récit biblique nous montre Dieu à l’œuvre et créant le monde dans un laps de temps déterminé.

Les points importants du récit de la création sont : u Dieu est à l’origine de tout ce qui existe. u Le monde est créé, il n’est pas l’œuvre du hasard. u Dieu existait avant le monde. u Le temps, tel que nous le concevons, fait partie de la création. u Le monde est créé en un temps déterminé, six jours. u L’homme fait partie de la création. u L’homme est appelé à jouer un rôle actif dans la gestion de la création.

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1. Dans votre vie personnelle, en quoi est-ce important que Dieu soit à l'origine de tout ce qui existe ?

2. Qu'est-ce que cela change de savoir que Dieu existait avant le monde ?

3. Nous avons vu que l'homme est appelé à jouer un rôle actif dans la gestion de la création (2.15). Vous sentez-vous concerné par cette réalité ?

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Arrêtons-nous aujourd’hui en particulier sur le verset 2. Relisez attentivement ce Genèse 1.1-2 verset et essayez de vous imaginer la scène. Le monde tel que nous le connaissons n’existe pas encore. Tout n’est qu’obscurité informe et déserte, mais pourtant, l’esprit de Dieu est déjà présent. De nombreuses personnes se sont posé la question : mais que faisait l’esprit de Dieu dans ce désert ? Il me semble que nous pourrions simplement répondre : Il espérait ! Dieu espère toujours ! Cette vision de l’univers informe et vide ne ressemble-t-elle pas à notre vie avant que nous rencontrions le Seigneur, avant qu’il ne nous crée, qu’il fasse de nous ses enfants ? Nous étions informes et vides, remplis d’obscurité, mais déjà l’esprit de Dieu était sur nous, car Dieu espère toujours en nous, il nous aime tant ! Si Dieu était avec nous avant même que nous ne l’aimions, nous pouvons être certains qu’il est là, maintenant que nous l’aimons !

Diverses interprétations (Genèse 1.1 - 2.4) Diverses interprétations du récit biblique de la création ont été proposées. Certains ont tenté de faire concorder le texte avec les découvertes scientifiques. Leurs conclusions nous montrent que, s’il n’y a pas d’oppositions réelles entre le récit biblique et les conclusions actuelles des scientifiques, il ne faut pas pour autant chercher à faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas. La Bible n’est pas un livre de science et le but de ce récit n’est pas de nous dire comment la terre fut créée, mais pour quoi elle le fut, et de répondre à cette importante question, « pourquoi existons-nous ? » Il ne faut pas oublier que ce récit sert aussi d’introduction à l’ensemble du texte biblique et qu’il affirme certains points qui sont très importants pour notre lecture de l’ensemble de la Bible :

Dieu est créateur C’est certainement le point le plus important de ce récit. Cette réalité est incontournable pour le croyant. Le monde dans lequel nous vivons est l’œuvre de Dieu. Notre vie a été voulue et provoquée par lui. Si nous existons, c’est parce qu’il le désire. Il est le créateur, l’auteur de toutes choses.

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Le monde est soumis à un plan divin Contrairement à d’autres, le chrétien ne croit pas que tout est écrit d’avance et qu’il n’est qu’un élément d’un plan prédéterminé sur lequel il n’a aucune influence. La Bible insiste constamment sur l’importance du libre arbitre, cette capacité qu’a l’homme de décider de son destin. Mais, parallèlement, nous affirmons que nous nous mouvons à l’intérieur d’un plan divin. Dieu a une volonté pour le monde, une volonté d’amour et de bonheur. Nous pouvons accepter ou refuser ce plan d’amour, mais nous ne pouvons pas nier qu’il existe. La beauté de la création est là pour nous le rappeler.

Le rythme de Dieu Le rythme des saisons et des années nous invite à entrer dans le rythme de Dieu. La Bible nous présente Dieu créant le monde en six jours. Ce rythme de la semaine sera celui adopté par le peuple hébreu pour vivre sa vie et sa foi. Chaque sabbat, il prendra le temps de se reposer et de louer Dieu, inscrivant l’ensemble de son existence dans ce rythme créateur voulu par le Seigneur.

Pas plus que la création, notre vie n'est le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans la volonté de Dieu qui crée en nous, et autour de nous, au fil de nos saisons, les éléments constitutifs de notre bonheur terrestre et éternel.

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1. Prenez le temps de réfléchir au plan d'amour que Dieu a pour votre vie et notez quelques éléments concrets de ce plan divin.

2. Il est important de comprendre et de respecter le rythme de Dieu.

Le temps nous est donné par Dieu pour que nous vivions de sa grâce et non pas pour que nous soyons écrasés par lui. Essayons de vivre cette journée en considérant le temps comme un cadeau de Dieu, et non pas comme une prison de laquelle nous aimerions nous échapper.

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Dans votre lecture, vous aurez remarqué qu’après chaque acte créateur de Dieu, il Genèse 1.1 - 2.4 y a cette remarque : Dieu vit que cela était bon ! Il ne s’agit pas ici de penser que c’est de l’autosuffisance divine, mais plutôt que c’est la marque de la perfection même de l’œuvre de Dieu. Ce que Dieu fait est bien fait ! Nous avons été créés, et même recréés, par Dieu, nous sommes son œuvre. Nous sommes donc bien faits !

Ce n’est pas de l’orgueil, c’est la tranquille assurance d’être le résultat du travail d’un créateur extraordinaire. Notre salut en Jésus-Christ est parfait, notre pardon est parfait, notre avenir est parfait, notre paix est parfaite... et la liste serait encore longue.

Vivons donc cette journée avec assurance dans la certitude de la perfection divine.

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(Genèse 1.1 - 2.4)

Sept jours pour un monde Le monde tel que nous le connaissons n'a pas été créé d'un simple coup de baguette magique. Dieu y a travaillé six jours durant. C'est le fruit d'un labeur et cela s'est fait par étapes. Aujourd'hui, nous allons simplement considérer les différents jours de la création et réfléchir au travail de Dieu.

1er jour La lumière Rien ne peut se faire dans la vie sans la lumière. De même, la première oeuvre de Dieu dans notre vie spirituelle est de mettre toutes choses en lumière.

2e jour Le ciel et les mers Le ciel est la demeure de Dieu, la mer le berceau originel de toute vie terrestre. Dieu délimite ainsi les lieux de vie de chacun.

3e jour La terre et la végétation Peu à peu, notre monde se dessine. La terre ferme apparaît, les premiers végétaux sont créés. La terre n'est plus nue, elle se pare de couleurs. La beauté est un élément important de la création divine. C'est même la marque de fabrique de Dieu.

4e jour Les luminaires Les luminaires jouent un rôle important dans notre vie. Ils serviront d'abord à rythmer le temps, les premiers calendriers seront basés sur les périodes de la lune. Ils nous ouvrent aussi à une dimension autre que celle de notre planète. Aurions-nous la pensée de l'infini et de l'éternité sans la vision d'un ciel étoilé ?

5e jour Les oiseaux et les poissons

Voilà les êtres vivants. Peu à peu, la terre se peuple.

6e jour Les animaux et l'homme N'en déplaise à notre sens des hiérarchies, dans la création, l'homme vient en dernier ! Pourquoi ne pas y voir cette invitation de l'Évangile :Venez, car tout est prêt ! (Luc 14.17) ? Dieu nous invite à sa fête. Saurons-nous en profiter ?

7e jour Le repos de Dieu Le 7e jour est le seul à ne pas se terminer. Nous pouvons y voir une invitation à entrer dans le repos de Dieu.

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1. Dressez une petite liste des effets de la lumière dans votre vie.

2. Une des marques de la création est la beauté. Passez quelques instants

à penser à cette beauté et, si vous en avez envie, faites une liste des beautés les plus surprenantes auxquelles vous avez pensé.

2. Qu'est-ce que le repos de Dieu ?

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« Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul... » Sans entrer dans une analyse trop Genèse 2.18-24 poussée de la volonté de Dieu, nous découvrons ici une progression intéressante.

Dans un premier temps, Dieu entoure l’homme de l’ensemble de la création, mais l’homme souffre toujours de sa solitude. Il lui donne alors une compagne semblable à lui. Nous connaissons les joies extraordinaires issues d’une relation heureuse entre un homme et une femme, mais, malgré cela, l’être humain n’est pas totalement comblé. Il lui manque toujours quelque chose. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul... », alors Dieu nous envoie son Fils, pour nous réconcilier avec lui, pour que plus jamais nous ne soyons seuls...

A l’image de Dieu (Genèse 1.26-31) Avant de s’arrêter et de réfléchir à notre « ressemblance » à Dieu, il est bon de garder présent à l’esprit la chronologie biblique de notre révélation humaine. En premier lieu, la Bible nous rappelle que nous sommes terriens. L’homme est créé au sixième jour comme les bêtes et les bestioles et il reçoit, en même temps qu’elles, sa nourriture de la part de Dieu.

Malgré son origine « terrienne », l’homme n’est pourtant pas placé sur le même plan que l’animal, puisqu’il est créé « à l'image de Dieu ». On a peut-être été un peu trop sensible, dans nos tentatives de comprendre ce mystère, à l’aspect de « similitude » qui est compris dans le mot « image». L’image « n’est qu’une image ». Elle n’est qu’une reproduction imparfaite et affaiblie d’une réalité plus glorieuse. Mais nous portons malgré tout, en nous, cette dimension de la ressemblance divine. Chaque homme a été créé avec, au fond de l'âme, cette ressemblance à Dieu. Cela doit nous aider à regarder notre prochain, quel qu'il soit, avec un regard différent. N'oublions jamais qu'il est, comme nous, créé à l'image de Dieu. Voilà qui devrait désarmer dans l'Église toute tentation raciste.

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1. En quoi sommes-nous différents des animaux ?

2. Tentez, en pensant à quelqu'un qui vous est antipathique, de découvrir dans sa personne l'image de Dieu. Faites une liste de ce qui est beau, agréable ou aimable en lui ou en elle.

3. Faites le même exercice avec vous...

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Tout avait si bien commencé, pourquoi a-t-il fallu qu’il y ait la Chute ? Tout est Genèse 3.1-15 arrivé à cause d’un petit mot de Satan : Dieu a-t-il vraiment dit ? Satan aime bien instiller le doute en nous. Il attaque rarement de front, il préfère utiliser la ruse. Dieu a-t-il vraiment dit ? Et c’est le doute qui s’installe en nous. Dieu peut-il vraiment sauver ? Jésus a-t-il tout pardonné ? Ce qu’il a fait pour les autres, veut-il vraiment le faire pour moi ?

Nous connaissons les conséquences terribles que causèrent les insinuations sataniques dans la vie de l’humanité. Connaissons-nous l’incroyable puissance qui naît de son contraire ? Si nous affirmons la véracité de la Parole de Dieu, si nous affirmons que nous croyons à l’œuvre de Dieu en nous, alors, nous verrons notre vie et le monde changer peu à peu, mais surtout, nous pourrons vivre dans la joie extraordinaire de la présence divine.

La Chute (Genèse 2.25 - 3.24) La Bible nous montre que nos premiers parents, Adam et Eve, ont été créés en état d’innocence.

Ils peuvent jouir de l’ensemble de la création, à l’exception de l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui se trouve au centre du jardin d’Eden (Gen 2. 15-17). Le serpent va tenter Eve et lui proposer de passer outre à l’interdit divin (Gen 3.1-7). Les conséquences de ce premier péché seront dramatiques pour l’ensemble de la création ainsi que pour Dieu lui-même.

Ce récit met en évidence certains points très importants :

L’homme est créé libre de ses choix On a parfois émis l’idée que si Dieu n’avait pas placé l’interdiction de manger de l’arbre de la connaissance, les hommes n’auraient pas péché. Dieu serait en quelque sorte responsable du péché en ayant créé une situation qui permettait son arrivée dans le monde. Cette façon de voir oublie sciemment que, sans la possibilité de désobéir, il n’y a pas d’obéissance possible ! Si Dieu n’avait pas donné de choix à l’homme, il l’aurait créé comme une machine, sans état d’âme, sans personnalité, sans possibilité de choix et de décisions personnelles. Or ce qui fait la grandeur, et la perte, de notre humanité, c’est justement cette capacité de choix, ce libre arbitre que Dieu nous a donné.

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L’entrée du péché dans le monde est un acte historique Si ce n’était pas le cas, cela signifierait que le péché a toujours fait partie de notre monde et qu’il en est un des éléments naturels. Il n’y aurait donc aucune raison pour que l’homme cherche à s’en affranchir. Or la Bible nous dit que le péché n’est pas du monde, qu’il n’existait pas au début de la création, qu’il est en quelque sorte un corps étranger qui fait souffrir l’ensemble de la création.

Il doit donc impérativement être éradiqué de l’univers.

A l’historicité de la Chute, Dieu fera répondre l’historicité de la grâce. Comme par la désobéissance d’un seul homme toute l’humanité est entrée dans le péché, de même, c’est par l’obéissance d’un seul, Jésus-Christ, que l’ensemble de l’humanité pourra entrer dans la grâce.

Les conséquences de la Chute La conséquence la plus spectaculaire est l’apparition de la mort, l’homme n’ayant plus accès à l’arbre de vie (Gen 3. 22), mais la conséquence la plus douloureuse est, bien évidemment, la séparation que le péché va mettre entre l’homme et Dieu. Jusqu’alors, l’homme vivait et parlait avec Dieu en toute liberté. Depuis l’apparition du péché, un malaise profond s’installe entre eux. L’homme se cache, découvre sa nudité. Le sentiment de culpabilité qui l’habite l’empêche d’établir des rapports normaux avec Dieu, mais également avec ses semblables. C’est l’apparition des problèmes relationnels : mensonge, jalousie, colère, meurtre, etc.

La Chute aura également d’autres conséquences : u La femme enfantera dans la douleur (Gen 3.16). u Elle sera soumise à son mari (Gen 3.16). u L’homme devra travailler pour gagner sa nourriture (Gen 3.17-19). u La mort sera le lot naturel des hommes (Gen 3.19).

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1. Pourquoi est-il si important que l'homme soit libre de ses choix ?

2. Le monde sans péché est le projet de Dieu. Ce monde reviendra-t-il un jour ?

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Notes personnelles Notez ici vos remarques, vos dĂŠcouvertes et ce dont vous aimeriez parler avec votre conseiller spirituel.

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Notre texte d’aujourd’hui pourrait n’être que négatif. L’homme, suite au péché, est Genèse 3.23-24 chassé du jardin d’Eden. Voilà le signe visible de la colère de Dieu. Désormais les hommes n’auront plus accès au paradis, ils seront appelés à vivre dans un monde de souffrance et de peine.

C’est vrai, Dieu a chassé l’homme pécheur du jardin, mais il n’a pas détruit le paradis, il a simplement posté là un ange pour nous empêcher d’y retourner. Le paradis existe, il représente cette volonté extraordinaire de bonheur que Dieu a pour chaque être humain. Quand nous acceptons d’être libéré du péché par le sacrifice de Jésus-Christ, nous reprenons le chemin du paradis, le chemin qui nous conduit vers la joie, la paix et l’espérance que Dieu seul peut nous donner.

Les débuts du genre humain (Genèse 3.13-24) A peine chassés du jardin d'Eden, Adam et Eve doivent faire face aux réalités de la vie et à ses exigences. Pour eux, le travail devient quotidien. Il faut se nourrir, se vêtir, se protéger. Toutes ces choses sont les conséquences directes du péché. Adam et Eve sont entrés dans le cycle infernal des devoirs à accomplir si l'on veut rester vivant. Alors que Dieu les avait créés en parfaite plénitude, ils se retrouvent nus et dénués de tout. Les habits en sont une illustration évidente. Désormais, ils devront se cacher, habiller leur nudité, répondre à des besoins toujours plus pressants. Où est-elle, l'extraordinaire abondance du jardin d'Eden ? Pourquoi tout est-il toujours si difficile maintenant ?

En nous séparant de Dieu, le péché nous a aussi séparés du bonheur. Il nous impose des besoins que nous ne connaissions pas auparavant, un style de vie pour lequel nous n'avons pas été conçus.

Désormais, l'homme passera sa vie à tenter de combler des désirs qui ne le satisfont pas, à chercher un sens à une existence qu’il perçoit trop souvent comme absurde.

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1. Pourquoi l'homme cherche-t-il à se vêtir après la Chute ?

2. Citez quelques besoins que vous rencontrez dans votre vie et qui illustrent cette poursuite effrénée de l'homme vers un absolu qui lui échappe toujours.

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Dans les toutes premières pages de la Bible, Dieu nous révèle un point très imporGenèse 4.7 tant pour notre vie spirituelle : le processus de la tentation. Nous ne pourrons jamais éviter la tentation. C’est quelque chose qui est totalement indépendant de notre volonté ; il ne s’agit donc pas de nous culpabiliser, mais d’apprendre à bien la gérer. Le Seigneur dit à Caïn : « Le péché est tapi à ta porte et il te désire, mais toi, domine-le ! » Voilà une leçon importante et que nous devons apprendre chaque jour : le péché se couche à notre porte, il s’installe dans notre vie et il nous nargue avec son envie. Si nous le tolérons là, nous finirons par lui céder, si nous le chassons, il n’aura plus de pouvoir sur nous. Caïn a accepté que la colère fasse sa demeure en lui, il a fini par tuer son frère. Ne laissons pas aujourd’hui le péché s’installer dans notre vie.

Caïn et Abel (Genèse 4.1-16) Le texte biblique nous montre les enfants d’Adam et Eve livrés aux conséquences de la faute de leurs parents. C’est l’apparition des premiers conflits. La jalousie de Caïn à l’égard de son frère le conduira jusqu’au meurtre. Ce récit se répétera presque à l’infini tout au long de l’histoire des hommes, qui n’est souvent qu’un long cortège de jalousies, d’envies mal assouvies, de rancunes et de meurtres.

Le récit nous présente Abel et Caïn offrant des sacrifices à Dieu. Dieu accepte un des sacrifices alors que l'autre est rejeté. Pourquoi ? Abel a-t-il offert un sacrifice par amour et Caïn par devoir ?

Peut-être ! Toute l'histoire de la Loi nous montrera plus tard que, ce qui est important pour Dieu, ce n'est pas ce qui est donné, mais la manière dont on le donne. Ainsi, Dieu ne va pas sanctionner la qualité de l'offrande de Caïn, mais la manière dont Caïn se présente devant lui.

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1. Dieu rejette-t-il Caïn ou son sacrifice ?

2. C omment réagir face aux sentiments d’injustice, de colère, d’abandon?

3. Pourquoi Dieu met-il un signe sur Caïn ? (Gen 4.15)

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Voilà un homme au destin extraordinaire. Il vécut très longtemps, trois cent soixanteGenèse 5.21-24 cinq ans, et, à la fin, il ne mourut pas, mais il fut enlevé par Dieu. Ce destin hors du commun illustre l’existence d’un homme selon le coeur de Dieu. Hénoch a été fidèle, alors Dieu le bénit. Il le rassasie de jours et, à la fin, il le prend vers lui, car il désire partager son éternité avec lui.

L’auteur de l’épître aux Hébreux fait d’Hénoch un des témoins de la foi (Hébreux 11.5). Mais la vie de cet homme peut devenir l’image de notre propre existence.

Au terme de notre cheminement, il n’y aura pas le cul-de-sac de la mort, mais l’extraordinaire espérance de l’éternité, car Dieu nous aime et il désire partager son éternité avec nous.

Alors, nous pouvons reprendre à notre compte les versets d’aujourd’hui et mettre notre nom à la place de celui d’Hénoch. Un jour, pas forcément après trois cent soixante-cinq ans (!), Dieu nous reprendra vers lui. Aux yeux des hommes, nous aurons disparu, mais nous savons que nous serons alors en sécurité dans les bras du Père.

Hénoch, la fidélité possible (Genèse 4.17 - 5.32) Au début de ce récit sombre et désespérant qui verra l’humanité périr dans les eaux du déluge, la Bible nous présente deux hommes qui sont la preuve que la fidélité est possible, même dans un monde dépravé. Hénoch en est le premier exemple, lui qui vécut trois cent soixante-cinq ans et qui fut enlevé après avoir suivi les voies de Dieu (Gen 5.22-24). Le second exemple est Noé, un homme juste et intègre que Dieu choisit pour permettre à l’humanité de prendre un nouveau départ (Gen 6.9).

Ces deux récits nous montrent bien que nous ne pouvons pas nous cacher derrière l'excuse de la difficulté de la vie pour ne pas vivre dans la fidélité à Dieu. Hénoch vivait au centre d'un monde dépravé et pourtant il a pu demeurer intègre. C'est un défi que Dieu nous lance. A nous de le relever !

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1. A votre avis, qu'est-ce qui a permis à Hénoch de demeurer fidèle à Dieu ?

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L’histoire de Noé nous est tellement connue que nous la trouvons absolument normale. Mais essayons d’imaginer quelques instants la vie de cet homme, vivant loin de toute mer, qui décide soudain, suite à un ordre de Dieu, de construire une arche. Les gens ont dû bien rigoler autour de lui ! Un immense bateau construit dans une forêt. Pourquoi ? C’est ridicule ! Où vas-tu naviguer avec ton paquebot, Noé ?

Pourtant Noé continue son ouvrage. Les autres ne comprennent pas, mais lui sait que la parole de Dieu est vraie. Il ne saisit certainement pas tout ce que Dieu a voulu dire, mais par la foi, il continue son ouvrage, jusqu’aux premières gouttes...

C’est alors qu’il comprendra pleinement le sens de son travail.

Dieu nous demande parfois de construire des « arches ». Il nous engage dans des entreprises que nous ne comprenons pas. Qu’importe, ce qui compte est de savoir que Dieu sait exactement ce qu’il fait, et de lui faire confiance.

Le déluge (Genèse 6.1- 9.17) Le déluge illustre le désir de Dieu de prendre un nouveau départ. On reproche souvent à Dieu de ne pas faire de l’ordre sur la terre, de ne pas éradiquer la violence et le péché de notre monde.

C’est pourtant ce qu’il a fait avec le déluge. Il choisit un couple d'humains intègres, il sauve un couple de chaque espèce animale et détruit tout le reste de la création. Il est difficile d’être plus efficace ! Pourtant, la suite de l’histoire nous montrera bien que cela ne servit pas à grand-chose.

L’humanité issue du déluge n’était pas meilleure que celle qui l’avait précédée. Le mal est ailleurs, il faut une autre action pour sauver l’homme.

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1. Quelle est ma réaction face au déluge ?

2. Est-ce un échec de Dieu, ou de l’homme ?

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Dieu aurait-il eu peur des hommes, peur que dans leur sagesse et leur extraordinaire Genèse 11.4 intelligence, ils réussissent à le rejoindre dans son ciel ? Non, bien sûr, tout cela est stupide, l’homme ne rejoindra jamais Dieu, tous ses efforts demeurent vains. Nous n’avons donc pas à voir dans la technique ou la science un danger que l’homme rejoigne Dieu. Dieu est infini et tout-puissant, il est hors d’atteinte de l’homme. Le danger est ailleurs, et il menace l’homme et non Dieu. Le danger consiste à croire que notre sagesse, notre science peuvent nous amener à atteindre Dieu. Le danger consiste à croire que nos oeuvres peuvent nous donner la dimension de Dieu. Le danger consiste à croire que nos efforts peuvent nous élever jusqu’à Dieu. Et cela est fondamentalement faux.

Nous ne pouvons pas nous élever jusqu’à lui, c’est pourquoi il s’est abaissé jusqu’à nous. Nous n’avons pas à faire des efforts pour le rejoindre, mais à jouir de la communion retrouvée, parce que lui est venu vivre avec nous. Babel, c’est l’histoire de Dieu qui désire détruire les fausses illusions des hommes pour qu’ils puissent vivre de la réalité de son amour.

La tour de Babel (Genèse 11.1-9) L’histoire de la tour de Babel est étrange et mystérieuse. On a l’impression que Dieu désire séparer les hommes alors que nous avons tant de mal à vivre un peu ensemble. Comme la vie serait plus simple si nous parlions tous la même langue ! Pourtant, Dieu devra empêcher le rêve de puissance qui pousse l’homme à se prendre pour Dieu. Le point central de ce récit est certainement que la fausse gloire et la fausse richesse nous éloignent du sens réel de la vie. Il faut que l’homme reste homme pour pouvoir découvrir la dimension éternelle de Dieu et sa propre place dans l'univers.

Les généalogies (Genèse 11.10-21) Les premiers chapitres de la Genèse sont émaillés de généalogies qui rendent parfois la lecture difficile. Quel est le sens de ces textes ? Il ne faut pas chercher absolument un lien exact reliant tel personnage à tel autre, mais plutôt la volonté d’affirmer que tous les événements de l’histoire des hommes sont reliés entre eux. Rien n'est le fruit du hasard.

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1. Qu'est-ce qui pousse les hommes à construire une tour ?

2. Pourquoi Dieu les en empêche-t-il ?

3. Quel est le sens des généalogies ?

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Notes personnelles Notez ici vos remarques, vos dĂŠcouvertes et ce dont vous aimeriez parler avec votre conseiller spirituel.

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Le premier ordre que Dieu donne à Abram est celui-ci : Pars ! Voilà un ordre qui Genèse 12.1 est aux antipodes de ce que nous aimerions entendre. Nous imaginons souvent que Dieu désire d’abord nous donner la sécurité, nous fonder dans une espérance indestructible et inamovible, et voilà qu’il dit à Abram : Pars ! Pars pour une terre étrangère, pars dans un pays que tu ne connais pas, pars sur une route dont tu ignores tout, pars !

C’est que Dieu désire faire de nous des nomades, des hommes et des femmes qui ne dépendent que de lui, et non pas des fausses sécurités dont nous aimons nous entourer. Cela ne signifie pas forcément que nous devons abandonner notre appartement et notre travail pour partir sur les routes, mais cela signifie que nous devons nous mettre spirituellement en marche à la suite de Dieu. Il est celui qui nous conduit, il nous mène vers une terre nouvelle, une terre promise, la terre de sa promesse. Un jour, nous entrerons dans ce monde où tout est paix, amour, beauté. Mais pour cela, nous devons entendre résonner au fond de notre âme cet ordre : Pars ! et y obéir.

Abraham (Genèse 12.1 - 14.24) Dieu choisit un homme pour qu’il soit son témoin parmi les nations (Genèse 12 - 25).

Il l’appelle dans son pays (Our) et lui demande de partir pour le pays qu’il lui montrera. C’est le début de la marche par la foi. Abraham, qui s’appelait alors Abram, quitte tout ce qu’il possède et tout ce qu’il connaît pour un avenir qui n’est basé que sur une simple promesse de Dieu.

En réponse à sa foi, Dieu établit une alliance avec lui (Genèse 12. 1-7).

Il promet : u Qu’Abraham deviendra une grande nation. u Qu’il sera béni de Dieu. u Qu’il aura un grand nom. u Qu’il sera protégé par Dieu. u Que par lui les bénédictions de Dieu s’étendront à toutes les familles de la terre (Gen 12.2-3) et que sa descendance héritera du pays de la promesse (v. 7).

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En retour, Dieu demande à Abraham : u De se séparer de sa famille. u D’aller s’établir dans une contrée inconnue. u De lui confier la direction de sa vie.

Harran

Babylone Hébron

Our

Carte du voyage d’Abram, d’Our en Canaan

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Les promesses que Dieu fait à Abraham tiennent compte du mode de vie qui était le sien à cette époque. Tentez de transposer les promesses de Dieu dans notre environnement actuel et dans votre propre vie en répondant aux questions ci-dessous : 1. Qu’est-ce que Dieu me promet aujourd’hui ?

2. En retour de son action dans ma vie, Dieu me demande-t-il quelque chose de particulier ?

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Dieu a promis à Abraham une nombreuse descendance et pourtant, lui et Sara Genèse 18.1-15 demeurent stériles. Où est la bénédiction de Dieu ? La question devait devenir angoissante pour ce couple. Imaginez la désillusion, toujours renouvelée, de voir que la grossesse tant espérée ne se produit pas. Dieu a pourtant promis...

Les promesses de Dieu se réalisent dans notre vie, ses bénédictions sont vraies.

Elles ne sont pas le fruit de nos efforts, mais la marque de son intervention dans nos vies. C’est ainsi que la naissance d’Isaac sera quasi miraculeuse dans la vie de ces deux vieillards.

Laissons Dieu se manifester avec puissance dans nos vies. Recevons avec reconnaissance ses bénédictions qui sont la marque de son amour et de sa tendresse à notre égard.

Abraham

La naissance promise d’Isaac (Genèse 15-18 et 21) La vie d’Abraham sera une succession d’actes de foi au travers desquels il découvrira la personnalité de Dieu et ses propres limites. Parmi toutes les expériences d’Abraham, la naissance de son fils Isaac tiendra une place de choix.

Abraham et sa femme Sara étaient âgés et n’avaient toujours pas d’enfant. Malgré les promesses répétées du Seigneur, ils demeuraient stériles. Sara encouragea donc son mari à prendre une concubine pour lui faire un enfant. C’est ainsi que naquit Ismaël (Gen 16.1-15), qui devint le père de la nation arabe. Pourtant, Dieu était fidèle à sa promesse et il donna un fils à Sara qu’elle appela Isaac.

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1. Comment ressentez-vous la distance entre la promesse et sa réalisation ?

2. Que pensez-vous de l’épisode « Ismaël » ?

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Après la bénédiction, la prière. Après l’intervention de Dieu dans notre vie, le service.

Genèse 18.16-33 Juste après l’annonce de la naissance d’Isaac, Dieu avertit Abraham de son désir d’aller mettre de l’ordre dans les villes de Sodome et Gomorrhe. Que fait Abraham ? Est-il tout entier pris par la joie d’être bientôt père ? Donne-t-il des ordres pour la fête à venir ? Va-t-il acheter un berceau ? Non, il s’arrête et dialogue avec Dieu. Dans sa prière, il marchande littéralement le salut de Sodome. Le salut des hommes est plus important pour lui que son propre bonheur ou, plus exactement, son bonheur passe par le bonheur de son prochain.

On ne peut pas, en tant que chrétien, être heureux tout seul, se réjouir égoïstement de son salut alors que d’autres autour de nous meurent dans leur péché. L’amour de Dieu nous rend solidaires des hommes. La prière est une arme de solidarité.

Abraham

Intercession pour Sodome et Gomorrhe

(Genèse 18.16 - 19.29) Quand Abraham quitta son pays, il prit avec lui son neveu Loth. Pendant de nombreuses années, ils cohabitèrent en toute amitié, mais un jour, des différends surgirent entre les bergers de Loth et ceux d'Abraham au sujet des puits. Pour éviter les problèmes, Abraham décida de se séparer de son neveu et lui proposa de choisir l'endroit où il voulait résider. Loth choisit la région la plus confortable, la plaine, laissant les montagnes à Abraham (Gen 13.2-18). C'est ainsi que l'on retrouve Loth dans les plaines de Sodome. Ce qui paraissait simple au départ ne le fut pas très longtemps.

La population de cette région était dépravée et pécheresse, et la vie devint vite difficile pour Loth.

Le péché de Sodome et de Gomorrhe devint si grave que Dieu décida de détruire les deux villes.

Sans l'intercession ardente d'Abraham, Loth aurait certainement péri dans cette aventure.

L'exemple de l'intercession d'Abraham doit nous interpeller. Si Dieu nous bénit, ce n'est pas pour que nous jouissions égoïstement de cette bénédiction, mais pour que nous soyons plus forts pour porter les autres dans la prière devant Dieu.

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1. Pensons à quelques sujets de prières importants qui pourraient devenir notre intercession prioritaire ces prochaines semaines.

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Cet épisode est certainement le plus bouleversant de la vie d’Abraham. Dieu décide Genèse 22.1-19 de lui faire subir l’épreuve absolue, celle de la fidélité et de la foi. Abraham a tout reçu de Dieu, saura-t-il tout lui abandonner ? Nous ne savons pas quelles pensées se pressaient dans l’esprit du vieil homme alors qu’il gravissait le mont Morija avec son fils portant le bois du sacrifice. Mais ce qui est certain, c’est qu’il était prêt à aller jusqu’au bout. Sa confiance en Dieu était absolue. Il savait que si Dieu lui demandait cela, c’est qu’il avait ses raisons. Depuis tant d’années qu’il cheminait avec le Seigneur, il avait appris à découvrir l’extraordinaire volonté de bonheur de Dieu à son égard.

Et Dieu l’arrête, alors qu’il a déjà le couteau levé. Dieu ne désire pas notre souffrance, mais notre obéissance. Dieu désire nous placer dans des situations où nous pouvons découvrir à quel point il est un Dieu qui donne. Quand nous avons tout ce que nous voulons, quand nous sommes riches et rassasiés de biens, qu’avonsnous à faire des cadeaux de Dieu ? Abraham était riche, il avait des centaines de bêtes à disposition pour les sacrifices. Mais là, sur le mont Morija, il n’a que son fils à offrir. Le cadeau de Dieu n’en est que plus évident. Ce bélier prisonnier des fourrés devient le symbole de la richesse de Dieu.

Ce jour-là, Abraham a découvert que Dieu n’est pas un Dieu qui prend, mais un Dieu qui donne !

Abraham Le sacrifice d’Isaac

(Genèse 22)

Dans le monde d'Abraham, les dieux étaient nombreux et souvent sanguinaires. Pour les apaiser, il fallait leur offrir des sacrifices à la hauteur de leur appétit. C'est ainsi qu'il était courant que des sacrifices humains soient pratiqués. A la construction d'une maison, à la veille d'une guerre ou d'un événement important, on n'hésitait pas à sacrifier un enfant, et souvent son propre fils, pour s'attirer les bonnes grâces de la divinité. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre le récit du sacrifice d'Isaac.

Dieu décide de mettre à l’épreuve la foi de son serviteur en lui demandant de lui donner ce qu’il possède de plus précieux, Isaac, le fils de la promesse. Sans hésiter, Abraham prend son fils et part pour le lieu du sacrifice. Voyant sa foi et son obéissance, Dieu arrête le sacrifice et remplace le fils par un bélier. Dieu ne veut pas de sacrifices humains, mais il apprécie grandement une totale obéissance. Il est bon de savoir que Dieu nous respecte tellement qu’il ne nous prendra jamais rien qui pourrait nuire à notre bonheur et à notre équilibre.

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1. Pourquoi Dieu demande-t-il à Abraham de lui sacrifier son fils ?

2. Avez-vous découvert, dans votre vie personnelle, que Dieu est un Dieu qui donne et non pas un Dieu qui prend ?

3. Le Mont Morija est célèbre à cause du sacrifice d'Isaac, mais également pour une autre raison, laquelle ?

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Abraham est très âgé maintenant. Il est loin, le jour où il a quitté son pays pour partir Genèse 23.1-20 vers celui que Dieu allait lui donner. Aujourd’hui sa femme Sara, la compagne de ce si long chemin, l’a quitté. Et il se retrouve seul. Seul sur une terre étrangère où il ne possède même pas la surface nécessaire pour ensevelir sa chère épouse. Dieu ne lui avait-il pas promis de lui donner le pays ? Et voilà qu’il doit marchander une grotte pour y déposer Sara ! Quel triste bilan à la fin d’une existence ! Il a tant cru, tant espéré... Pour quoi ? Pour rien ?

Abraham est riche et il le sait, riche d’une promesse faite par Dieu lui-même. Il ne possède peut-être pas le pays, mais il possède des richesses plus importantes et plus belles. Dans sa vie, il a vu Dieu à l’œuvre, il a sondé les richesses de sa grâce, il a reçu son pardon, il a vu devant ses yeux s’ouvrir des contrées inconnues, les chemins de Dieu. Il ne possède pas de nombreux hectares de terre, mais il a reçu l’entier des bénédictions de Dieu à son égard. Sara est peut-être ensevelie en terre étrangère, mais il sait qu’elle jouit au ciel d’une demeure éternelle que Dieu a préparée pour elle.

Abraham

Une tombe pour Sarah (Genèse 23) A la fin de son existence, Abraham demeure un homme de foi. Le Seigneur ne lui a pas donné de voir l'accomplissement de ses promesses. Il n'a qu'un fils, il ne possède pas de terre en dehors de la sépulture de sa femme, mais il continue de croire à la réalité des promesses de Dieu. Avaitil saisi que l'engagement de Dieu se réaliserait davantage au plan spirituel qu'au plan matériel ?

Il est difficile de le dire. Ce qui est certain, c'est qu'Abraham verra par la foi, et par la foi seule, l'accomplissement des promesses divines à son égard.

Plus tard, ses enfants deviendront effectivement une grande nation et ils possèderont le pays. Ce qui est important, ce n'est pas tant de posséder, de voir, de toucher, que de faire confiance. Dieu s'est engagé vis-à-vis d'Abraham et celui-ci a passé toute sa vie à l'ombre de cette confiance.

Cela était certainement plus important pour Abraham que le fait de posséder quelques milliers d'hectares de terre. Dieu l'a béni, Dieu était son ami. Quel épanouissement de vie, quelle richesse extraordinaire et quelle fabuleuse aventure ! Oui, certainement, à la fin de sa vie, Abraham devait dresser un bilan très positif de son existence terrestre !

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Qu'est-ce qui est le plus important pour vous aujourd'hui : 1. la dimension spirituelle de votre relation avec Dieu ?

2. la dimension matérielle de la vie ?

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Semaine 3

Notes personnelles Notez ici vos remarques, vos dĂŠcouvertes et ce dont vous aimeriez parler avec votre conseiller spirituel.

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La traversée de la Bible

1 un parcours de découverte en 48 semaines :

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Ce texte est particulièrement important, car il nous transmet une très ancienne interpellants et chaleureux q de courts messages Genèse 27.28-29 bénédiction qui s’est probablement répétée au cours des générations. Elle comexplicatives sur lesoit sens dudetexte q quelques notes mence par le voeu que le Seigneur le garant la prospérité future. Dans la pensée antique, aucune richesse n’est possible sans qu’elle ne soit accordée par historiques et géographiques q des clés de compréhension Dieu. C’est Dieu qui donne la rosée du ciel et les fruits de la terre. passages bibliques incontournables q une sélectionLade bénédiction de Dieu doit être accompagnée d’une place bien définie dans la société. « Que des populations se prosternent devant toi, sois chef pour tes frères. » des questionsCette et des sujets de réflexion pour une vie q prière est bien sûr très éloignée des nôtres, car notre mode de vie a changé,

spirituelle plus intense. notre façon de nous approcher de Dieu aussi. Nous pouvons cependant en tirer quelques enseignements.

Le bonheur n’est possible que s’il vient de Dieu. C’est lui qui nous donne ce qui est vital pour notre vie, tant terrestre que spirituelle.

Le bonheur n’est possible que si nous trouvons notre place dans la société, dans la famille et dans notre propre être. En d’autres termes, que si nous nous acceptons.

C’est ce que Jésus dira quand il nous incite à nous aimer nous-mêmes, comme nous aimons les autres. Vivre avec Dieu ne signifie pas nous couper de la société et nous enfermer dans une bulle spirituelle étanche, mais bien : nous insérer dans le monde pour y vivre le témoignage de l’épanouissement que Dieu apporte dans une existence.

Jacob

La recherche bénédiction (Genèse En devolée passion, de27.1-40) prières, de lecture de la Bible ?

Après vingt ans de mariage, Isaac et Rebecca eurent deux fils jumeaux : En recherche de foi, de compréhension, d’amour ? u Le premier s’appela Esaü (velu ou roux).

Ce livre vous remettra en mouvement ! u Le second s’appela Jacob (saisir par le talon, Genèse 25.24-26).

Isaac, passif, préférait son fils Esaü, vigoureux, tandis que Rebecca aimait Jacob. (25.27-28). Nor-

Auteur dele plusieurs livres, des recueils prièresau etv.31, desmais ouvrages de malement, droit d’aînesse devaitdont revenir à Esaü.

Jacob de le reconnaît une révélation réflexion Pierre-Yves signe ici,honneur avec son épouse Danielle, divine avantbiblique, la naissance des jumeaux Zwahlen avait montré que cet devait revenir au plus jeune (25.23).

Plutôt àque d'attendre l'intervention de et Dieu, Rebecca décideCe delivre, prendre les àchoses un ouvrage mi-chemin entre l’étude la méditation. écrit qua-en main.

Isaac étant devenu aveugle, elle le faire passer pour frère. La famille tre mains vous permettra de travestit mieux Jacob vouspour familiariser avec lessonmystères et entière aura à souffrir de cette désobéissance et de ce manque de foi. les richesses de la Bible. www.ligue.ch

L'importance de la bénédiction dans les sociétés patriarcales Pour bien comprendre ce récit, il faut saisir l'importance de la bénédiction dans une société patriarcale. En bénissant son fils, Isaac fait plus que prononcer de bonnes paroles. Il lui transmet son autorité personnelle, son statut de chef incontesté de la famille, mais il lui transmet également 30