Electricien3e 53

Page 1

INTÉGRATEURS DOMOTIQUE ET INSTALLATEURS ÉLECTRIQUES EN RÉSIDENTIEL INDIVIDUEL ET COLLECTIF

Electricien

DOMOTIQUE

AUTOMATISER UN HÔTEL UR

LE POINT S

LES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE

INTERVIEW

DOSSIER

3 QUESTION À

Francesco Cagliero. Eaton

Efficacité énergétique dans le neuf. Domologistec

David Dray. Casanova

Retrouvez la version ebook sur electricien.filiere-3e.fr

ISSN : 2297-098X

ELECTRICIEN N. 53 - OCTOBRE 2014



David Le Souder

Prenez le contrôle ! n entend tous les jours parler d’objets connectés (TV, électroménager, lampes…). Les smartphones ont démocratisé la technologie et avec, notre rapport à celle-ci, mais surtout notre rapport à Internet. Le développement des tablettes et de nouveaux protocoles ont multiplié les systèmes de commandes domotiques et favorisé l’émergence de produits accessibles et conviviaux. Les télécommandes et les écrans de contrôles existent depuis 30 ans, mais l’arrivée conjointe des interfaces tactiles et des protocoles sans fil ouverts comme EnOcean, Zigbee ou Z-Wave ont changé la donne. On trouve ainsi dans les quincailleries de plus en plus de produits pouvant être actionnés à partir d’appareils compatibles. Les fabricants de tous secteurs cherchent à connecter les appareils électriques de la maison le plus facilement possible, profitant de « super télécommandes ». Pour transmettre les informations, plusieurs nouveaux appareils reposent sur le protocole de transmission sans fil. La gamme couvre les thermostats, le contrôle des lumières, le contrôle d’accès et même des caméras de surveillance, et le prix moyen d’un détecteur n’est plus que de 60 €. Seul il ne fait rien, mais associé à Le développement des tablettes une multitude de capteurs rassemblés sur une interface, et de nouveaux protocoles les possibilités sont immenses. Pour les systèmes ont multiplié les systèmes d’exploitation Android ou iOS, il existe des applications de commandes domotiques afin de commander des appareils à distance. L’arrivée des box domotiques des opérateurs de téléphonie va encore plus démocratiser cette domotique. Ainsi, les premiers à associer domotique et service sont les hôtels. Pour se démarquer des chaînes, la prise de contrôle de sa chambre par l’utilisateur est maintenant avancée comme argument. Certes, il ne s’agit que d’une domotique basique, mais depuis deux ans, la tendance est flagrante. Lors du prochain salon Equip’hôtel, qui se tiendra du 16 au 20 novembre porte de Versailles à Paris, de nombreux exposants rassembleront autour d’eux des marques pour proposer une chambre complètement automatisée avec un véritable univers. Ce n’est que le début d’une lente évolution depuis 30 ans. Personne ne s’en rend compte, mais la domotique entre de toute part dans notre vie.

O

David Le Souder

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 3


Bulletin d’abonnement

Electricien Le magazine du smart-home et de l’électricité (résidentiel individuel et collectif et petit tertiaire)

Formule Print & Digital Editions papiers + éditions numériques + archives + contenus réservés sur filière3e + newsletter + publications en avant-première + la lettre de Veille Filière3e

Abonnement 1 an : 60 € TTC ■ Abonnement 2 an : 100 € TTC

Ë OUI, JE SOUHAITE M’ABONNER

Bulletin à découper ou à photocopier et à nous retourner dûment complété à l’adresse suivante : Service Abonnement

! E L OFFRE SJuPsqEu’aCuIA 14 31/12/20 Abonnement de 2 ANS,

10 NUMÉROS POUR 60 € au lieu de 100 € !

PROFITEZ-EN VITE !

Electricien

23, rue Galilée – 75116 Paris Cedex

Pour tout renseignement sur votre abonnement, contactez Solène Collat par e-mail : scollat@filiere-3e.fr

Nom ................................................................................................... Prénom ................................................................................................. Société ................................................................................................ Activité ................................................................................................. Adresse ................................................................................................ ............................................................................................................. ............................................................................................................. Code postal.................................... Ville ............................................... Tél.................................................. Fax ................................................ E-mail ...................................................................................................

INSTALLATEURS, INTÉGRATEURS : valorisez votre savoir-faire Participez à la

4ème édition du concours Toutes les installations qui vont être livrées d’ici fin juillet 2015 peuvent concourir Dès à présent, pensez : •à

prendre des photos aux différentes étapes du chantier • à bien documenter le projet • à demander les autorisations aux clients

En partenariat avec

Electricien

L’édition 2015 prend une nouvelle dimension en intégrant le prestigieux concours de l’innovation


16

© DR

33 SOMMAIRE

© DR

7 TENDANCES ET MARCHÉS 7 Formation : Défi Recylum : 2e édition éclairage : Le célèbre stade londonien du Chelsea FC passe à la LED évènement : La Maison du Mieux Vivre et Silver Economy expo 8 Electriciens sans frontières : Faire rimer électricité et solidarité étude : 1 Baromètre ARTI Santé BTP Artisans du bâtiment er

Domotique 2.0 : Somfy lauréat du trophée des objets connectés

© DR

9 A LIRE Rapport du Plan Bâtiment Durable : Sept propositions pour accompagner les TPE dans la transition énergétique Havells-Sylvania : Les Essentiels éclairage 2014 3e Médias, 39 Rue Jean-Baptiste Pigalle - 75009 Paris - tél : +33(0)9 82 34 89 62 fax : +33(0)1 44 92 50 51 - Directeur de la publication : Jean Tillinac - Rédacteur en chef : David Le Souder - Relations lecteurs : Solène Collat - Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr - Conception et réalisation : Planète Graphique Studio - 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : Imprimerie de Champagne, 52200 Langres - Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : octobre 2014

LISTE DES ANNONCEURS Recylum ........................2e de couv. Equip’hotel....................3e de couv. Theben ..........................4e de couv. AGI e-robur ................................40 Catu ............................................30 Deltadore ....................................15 Electriciens sans frontière ..........44 Forum LED..................................26 General Cable ............................48 Hager ..........................................18 ISE ..............................................42 Ledhut ........................................25 Maison mieux vivre ......................6 Schneider Electric ......................21

Manuel de prévention du risque électrique : ComsT lance un manuel pour environnement les opérations d’ordre électrique BT/HTA Règles de l'Art Grenelle Environnement 2012 : Nouveau guide des équipements techniques

10 INTERVIEW Francesco Cagliero, président de Cooper Safety - Eaton

13 DOSSIER Hôtellerie : La chambre de plus en plus personnalisable

19 TECHNIQUE 19 Vidéosurveillance : L’interconnexion entre les systèmes, secret d’une installation performante 22 Objets connectés : Smart Bluetooth, ou 4.0, un dopant pour la domotique

24 éclairage : Du ballast électronique à la lumière connectée

28 LETTRE 2014 : L'an 0 de l’éco-conditionnalité : Le RGE monte en puissance

31 ACCESSOIRES Conditions de travail : Les Equipements de Protection Individuelle (EPI)

33 INSTALLATION Câblage domotique : Du travail d’orfèvre

34 APPLICATION 34 Lauréat Smarthome Awards : Catégorie efficacité énergétique dans le neuf 36 Domotique KNX : Gestion centralisée d’une résidence hôtelière dans le Finistère

38 PROMOTELEC évènement : Participez aux 5èmes Journées Nationales de la Domotique !

39 S2ICF Colloque « Box domotique et objets connectés » : Quels enjeux pour les domoticiens ?

39 EVENEMENT 39 Solar Decathlon Europe 2014 : Priorité aux logements existants 43 Domotique KNX : Du bonheur à l’état pur made in Hager 45 Apprentissage : EuroSkills 2014 à Lille avec Legrand

46 PRODUITS 50 3 QUESTIONS À David Dray, dirigeant de Casanova

Nos partenaires

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 5



FOrMATION

NOMINATION

Défi Récylum : 2 édition e

Luc Rémont,

aire le lien entre les écoliers de France et ceux de l’autre bout du monde, au travers de la problématique du partage des ressources naturelles et de l’accès à l’énergie, c’est ce que les niveaux de cycle 3 (CE2, CM1, CM2) vont mettre en œuvre cette année pour la 2e édition du Défi Récylum en partenariat avec Électriciens sans frontières. Ils auront 6 défis à réaliser : 3 obligatoires et 3 à choisir librement, visant notamment à mobiliser activement son entourage. www.defirecylum.org

© DR

F

44 ans, est le nouveau Président de Schneider Electric France.

Dr. Wald Siskens, un expert des start-up, rejoint EnOcean en tant que Présidentdirecteur général (CEO).

éclAIrAge Luc Sersiron

Le célèbre stade londonien du Chelsea FC passe à la LED hilips illumine désormais Stamford Bridge. Equipé des solutions ArenaVision LED Philips révolutionnaires, il devient ainsi le premier stade d'un club de football de Premier League doté d’un tel système d'éclairage.

est le Directeur Général de Planet Wattohm après avoir occupé le même poste chez Ura, groupe Legrand.

© DR

P

évèNeMeNT

La Maison du Mieux Vivre et Silver Economy expo u 4 et 6 décembre 2014, Paris, Porte de Versailles se déroule le salon du maintien à domicile.

logies sont nombreuses et la tenue conjointe de ces 3 événements offre une concentration et une richesse de solutions.

Quelle différence entre le salon la maison du mieux et Silver Economy expo ? La Maison du Mieux Vivre est commune au Salon des services à la personne et à Solulo, le salon des résidences seniors, maisons de retraite, Ehpad. Il s’agit de la vitrine des solutions qui facilitent le quotidien à domicile ou en établissement spécialisé pour les seniors. Rendre l’habitat plus sûr pour toute la famille et faciliter la vie des personnes âgées ou dépendantes qui souhaitent rester chez elles, leur permettre d’être facilement en contact avec leurs proches et le monde extérieur. De son côté, Silver Economy expo est le salon BtoB des technologies et services pour les seniors. Les professionnels qualifiés visitent ce salon pour comprendre les attentes et besoins des seniors et créer et développer leur offre vers cette cible. Les passerelles en termes de services et techno-

Quels sont les principales innovations autour de la maison du futur en 2014 ? Particuliers et professionnels découvrent une quarantaine de solutions. Organisées autour de 3 thèmes : • La Maison d’aujourd’hui : robots ménagers, téléassistances, solutions d’aide à l’autonomie, domotique… Pour une maison connectée, sécurisée, simplifiée et où il fait bon vivre. • L’adaptation du logement : des diagnostics, conseils et solutions pour adapter son logement à ses besoins actuels et futurs. • La Maison de demain : robots humanoïdes, robots de service et d'assistance…Des démonstrations interactives des innovations futuristes qui faciliteront le quotidien à domicile dans quelques années. Nouveau en 2014 : des consultations individuelles avec des architectes pour répondre aux questions des visiteurs sur leur projet, d’amélioration de l’habitat, de performance énergétique ou de construction.

© DR

D

Christian Cardonnel, Président de Cardonnel Ingénierie, a été élu Président de la Commission énergies renouvelables et bâtiment du Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Gilles Drouard, Président de Nexans, est devenu le Président du bureau du Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques de communication Sycabel.

Michel Touzeau, à la tête de Récylum depuis sa création en 2005, vient d’être reconduit pour un nouveau mandat de 3 ans.

Grégory Maurin (38 ans) devient Directeur commercial France du fabricant allemand de systèmes d’éclairage zénithal LAMILUX Heinrich Strunz GmbH.

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 7


élecTrIcIeNs sANs FrONTIères

Éclairage d’une salle de classe, Assakongo, Burkina Faso.

© DR

es bénévoles, professionnels de la filière électrique pour la plupart, contribuent à améliorer les conditions d’éducation et de soins des populations et participent à leur développement économique. Permettre à un bébé de naître en toute sécurité la nuit, à un enfant de recevoir un vaccin efficace car conservé au frais, lui donner les moyens de faire ses devoirs le soir, contribuer au développement d’une activité artisanale ou agricole, permettre à un village d’accéder durablement à une eau de qualité, tels sont les objectifs qui motivent Electriciens sans frontières. Electrifier un hôpital, éclairer des zones de recherche de survivants, installer un réseau d’éclairage public font partie des formes de soutien qu’Electriciens sans frontières apporte aux populations.

L

Faire rimer électricité et solidarité

FOrMATION

eTuDe

Il est grand temps d’être RGE

1er Baromètre ARTI Santé BTP Artisans du bâtiment a CAPEB tire la sonnette d’alarme sur le stress au travail et le risque de burn out dans les mois qui viennent. Rythme et charge de travail, rapport entre vie professionnelle et vie personnelle, perception

© DR

L

de l’activité, sécurité au travail et état de santé… autant de thèmes abordés dans cette grande enquête nationale, fournissant un véritable panorama de l’état de santé des artisans du bâtiment. Sont particulièrement pointés, le stress conjoncturel, l’exigence du métier et une absence de suivi médical. 45 % des artisans disent avoir une mauvaise qualité de sommeil et 59 % se déclarent fatigués, contre 46 % des dirigeants tous secteurs confondus. Un constat peu surprenant dans la mesure où 80 % des artisans travaillent souvent, voire très souvent, dans l’urgence. Stress et burn out : vous avez dit « bonne santé » ?

e décret relatif à l’éco-conditionnalité de l’éco-prêt à taux zéro est entré en vigueur le 1er septembre 2014. Pour faire bénéficier leurs clients de ce prêt, les artisans doivent suivre une formation afin d’obtenir la mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cette mention RGE est accessible aux artisans présentant des compétences dans les domaines suivants : travaux d’amélioration globale de l’efficacité énergétique des logements (isolation, menuiseries extérieures, chauffage, etc.), ainsi que l’installation d’équipements utilisant une source d’énergie renouvelable (équipements solaires, chauffage au bois, pompe à chaleur, etc.).

L

DOMOTIque 2.0

DOMOTIque

Somfy lauréat du trophée des objets connectés

Mikit met l’innovation à la portée de tous

omfy l’emporte dans la catégorie « Maison Connectée » pour le meilleur tableau de bord et meilleur système de pilotage. Equipé de capteurs, un robot domestique sait discerner différents moments de la journée et lancer ainsi les scénarios domotiques appropriés, préprogrammés dans l’interface TaHoma de Somfy. Ainsi, le robot prend le relais pour piloter l’ouverture des stores, le pilotage de la lumière et les différentes fonctions qui rendent la maison intelligente.

© DR

S

8 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

e réseau de construction de maisons individuelles Mikit veille à innover en permanence en permettant à ses clients d'accéder aux dernières technologies, tant en matière de domotique qu'en matière de performances énergétiques. Côté domotique, ce sont des options entre 600 et 1 500 € seulement qui offrent la possibilité d'opter pour un pilotage centralisé des équipements de la maison : chauffage, éclairage, volets roulants, portails, alarme, ou arrosage automatique du jardin sont commandés à distance, pour simuler une présence pendant une absence prolongée par exemple, ou se déclencher juste avant de rentrer à la maison.

L


à lIre

AgeNDA ROADSHOW CES LAS VEGAS

rAppOrT Du plAN BâTIMeNT DurABle

Quand : 22 octobre 2014 Où : Paris Description : Consumer Electronics Show, le salon dédié à l’électronique grand public et l’innovation technologique, fait escale à Paris

ept propositions concrètes pour accompagner les petites structures de la filière bâtiment, face au défi de la rénovation énergétique. Développer des groupements de professionnels, renforcer la reconnaissance de la RGE, protéger juridiquement les groupements d’entreprises et leurs membres, promouvoir et valoriser des offres globales, développer la partie « professionnels » du site J’éco rénove, j’économise. Téléchargement gratuit : www.planbatimentdurable.fr

S

© Plan du Bâtiment Durable

Sept propositions pour accompagner les TPE dans la transition énergétique

EXPOPROTECTION Quand : 4-6 novembre 2014 Où : Paris Description : le salon de la prévention et de la gestion des risques

SMART HOME Quand : 4-6 novembre 2014 Où : Amsterdam Description : technologies, produits et services domotiques

HAvells-sylvANIA

Les Essentiels Éclairage 2014 e fournisseur de solutions complètes d’éclairage professionnel et architectural édite un nouveau catalogue. Un véritable condensé de solutions d’éclairage issu de ses trois marques respectives : Sylvania, Lumiance et Concord. Locaux commerciaux, industriels, restaurants, grands bâtiments tertiaires et résidentiel : de quoi répondre à tous les besoins d'éclairage.

JOURNÉES NATIONALES DE LA DOMOTIQUE

L

Quand : 14-30 novembre 2014 Où : toute la France © DR

EQUIP’HOTEL Quand : 16-20 novembre 2014 Où : Paris Description : hôtellerie, restauration, cafés/bars et collectivités

MANuel De préveNTION Du rIsque élecTrIque FORUM SMART HOME / SMART BUILDING

ComsT lance un manuel pour les opérations d’ordre électrique BT/HTA estiné aux électriciens habilités, le Manuel de prévention du risque électrique dédié aux opérations d’ordre électrique basse tension (BT) et haute tension (HTA) présente une synthèse des éléments essentiels à savoir par niveaux d’habilitations électriques. Des règlementations aux risques, en passant par les responsabilités engagées et les prérogatives selon les différents niveaux d’habilitations, le manuel ComsT est un atout considérable pour la sécurité des électriciens habilités. Il est disponible à la commande (9,60 €) à l’adresse suivante : www.comstedition.com.

Quand : 20 novembre 2014 Où : Lorient Description : ateliers de la transition énergétique par la CCI Morbihan

D

DOMOTICA

© ComT

Quand : 21 et 23 novembre 2014 Où : Parc des Expositions de Nîmes Description : Promotelec organise son salon domotique orienté grand public

règles De l'ArT greNelle eNvIrONNeMeNT 2012

Quand : 27-28 novembre 2014 Où : Marseille Description : autour du handicap, de la dépendance et de l'accessibilité

ARCHITECT@WORK

Nouveau guide des équipements techniques e guide des bonnes pratiques pour concevoir et réaliser un GTB sert aussi bien au maître d’œuvre qu’aux professionnels. L’objectif est de donner les règles à suivre pour assurer une bonne conception. Les étapes minimales à respecter point par point pour un projet GTB réussi. A télécharger gratuitement : www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr.

AUTONOMIC

Quand : 27-28 novembre 2014 Où : Nantes Description : architectes et prescripteurs du secteur de la construction

C

© DR

SILVER ECONOMY EXPO Quand : 5-6 décembre 2014 Où : Paris Description : technologies et services pour les seniors

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 9


© DR

FrANcescO CAGLIERO, président de Cooper Safety - Eaton

Avec le rachat par Eaton, Cooper est devenu un multispécialiste et non un généraliste.

Francesco Cagliero, 47 ans, est diplômé de l’école polytechnique de Turin et titulaire d’un MBA. Il rejoint Cooper Safety France en 2009 en tant que président, puis est nommé président de Cooper Safety pour l’Europe du Sud en 2011. En 2012, Cooper est racheté par le groupe américain Eaton. Eaton est un fournisseur d’équipements électriques de premier plan, qui propose notamment des systèmes de protection électrique, de transmission et de distribution d’énergie, des composants d’éclairage et de câblage, ainsi que des systèmes de sécurité pour la protection des personnes et des biens. Electricien3e - Quel regard portezvous sur votre activité deux ans après l’acquisition par Eaton ? Francesco Cagliero - Très clairement, le challenge dans ce type d’acquisition est à la fois de passer le cap d’une entreprise intermédiaire de 26 000 personnes, avec des implantations très locales telles que Luminox et Capri, à une entreprise plus grande de 100 000 employés, avec une offre plus large et des marchés étendus,

10 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

sans perdre cette force de spécialiste. L’objectif était de conserver ce statut avec une profondeur de gamme sans devenir généraliste. La force commerciale a été adaptée afin de devenir un véritable multispécialiste. La distinction est de taille. Nous ne voulons pas, sur notre métier historique, avoir juste quelques blocs d’éclairage de sécurité et systèmes anti-incendie, à côté des disjoncteurs, interrupteurs ou chemins de câble, mais bien plus de produits et une offre très large. Pour cela, nous avons su intégrer les équipes en les réorganisant par marché. Nous avons ainsi 3 secteurs commerciaux verticaux que sont le tertiaire, l’industriel et le résidentiel. Auparavant, nous n’abordions un client que pour la sécurité. Aujourd’hui, nous portons une offre plus large et cette réussite se voit particulièrement sur le marché tertiaire. Sur le marché industriel, Capri était historiquement positionné avec des produits comme les presse-étoupes ; la force d’Eaton nous a positionnés plus fortement. L’offre Capri en câblage est en synergie avec l’offre distribution d’énergie d’Eaton. Donc les catalogues


produits se complètent parfaitement, avec des gammes complémentaires et non-concurrentes et les réseaux de vente travaillent bien ensemble. Tous les commerciaux portent toute l’offre commune. E3e - Avant l’acquisition, vous souhaitiez fédérer les synergies de Cooper Safety au niveau produits, mais surtout humain. Avez-vous atteint votre objectif ? FC - Oui, car un des enjeux du marché de la sécurité d’ex-Cooper en Europe, qui est en réalité divisé en plusieurs marchés à cause des différentes réglementations, est de fédérer les offres jusque-là éparpillées. Il était parfois difficile de disposer de l’offre complète pour répondre aux besoins suivant les marques qui diffusaient ou non ledit pays. Aujourd’hui, en fédérant les équipes commerciales et R&D (recherche et développement), nous travaillons dans une logique de centre d’excellence. Les équipes R&D ne sont plus organisées par pays, mais travaillent pour une communauté de chefs produits qui déploie les cahiers de charge. Cela nous permet d’avoir des plateformes produits que nous déclinons ensuite sur des versions pays. Tout cela monte en puissance dans la mesure où nous sommes capables d’apporter des réponses à des demandes spécifiques pays même sans avoir une R&D présente dans le pays concerné. Ceci est le résultat de cette mutualisation Cooper/Eaton. Maintenant que les anciens produits sont devenus Eaton, nous bénéficions de la mutualisation des R&D en faisant appel à l’expertise et l’expérience Eaton sur d’autres métiers. Par exemple, la connaissance d’Eaton dans les onduleurs UPS va nous servir dans l’éclairage de sécurité. Nos capacités de développement sont fortement accrues. La politique d’achats communs joue à plein et les discussions avec les fournisseurs se font au minimum au niveau national, voire international. E3e - Au moment de l’acquisition, Cooper a 26 000 employés et Eaton 72 000. Comment ont réagi les employés ? FC - Il y a effectivement une forte dimension humaine. Pour réussir une opération comme celle-ci, il faut faire travailler ensemble les individus, même si le fait que les deux entreprises sont des cultures américaines facilite un peu la compréhension. Il faut une réponse matricielle, hiérarchique et fonctionnelle. C’est-à-dire qu’une équipe nationale reporte hiérarchiquement en local, mais est fonctionnellement intégrée dans une

Malgré un marché difficile, notre union nous renforce, c’est évident.

équipe transversale. Cette logique permet de faire communiquer des personnes qui n’étaient pas habituées à travailler ensemble. Il est impressionnant de voir comment deux sociétés, qui réalisent 23 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont 12 milliards en matériel électrique, ont facilement fusionné. L’intégration, suite au rachat, a été facilitée par des offres totalement complémentaires et donc des équipes qui ont endossé des gammes supplémentaires sans perdre leurs gammes historiques. Aujourd’hui, le groupe compte 104 000 employés. E3e - Quelle complémentarité entre les gammes produits ? FC - Les offres n’ont nullement été modifiées en termes de contenu. À titre d’exemple, l’offre Cooper d’éclairage de sécurité doit rester large et très articulée, car nous sommes des experts en la matière. De même, nous sommes spécialistes du câblage industriel avec Capri. Et c’est justement l’enjeu de devenir un multispécialiste, car nous pouvons désormais à la fois bénéficier de l’étendue de l’offre apportée par l’intégration dans le groupe Eaton et devenir, dans chaque marché, un interlocuteur unique du client final et du maître d’œuvre. E3e - La tradition d’Eaton est de faire disparaître les noms des marques achetées. Il semble que ce ne soit pas le cas pour Cooper. Pourquoi ? FC - Pourtant, il y a un travail en termes de migration et de convergence des marques. La volonté d’Eaton est de passer les anciennes marques sous le nom d’Eaton, sauf pour des marchés de préconisation où la décision est très longue et l’antériorité sectorielle nécessaire (pétrochimie…), avec une stratégie d’adossement de marques et de communication pour soutenir cette évolution. Par exemple, les marques ex-Cooper comme Luminox, Capri ou Nugelec sont aujourd’hui des noms de famille produits avant de disparaître définitivement. Bientôt, les emballages ne seront que marqués Eaton. Une seule marque, un seul interlocuteur, des gammes de produits très larges et très spécialisées. Il n’y a aucune réduction de l’offre, bien au contraire.

E3e - Est-ce que l’offre de Cooper s’est étendue et a déjà bénéficié de l’effet de groupe ? FC - Les études que nous avons menées montrent que le ressenti client est positif. L’interlocuteur Eaton n’est pas encore unique comme certains concurrents généralistes. Par exemple, on peut équiper une salle informatique avec de la détection incendie, de la distribution d’énergie et des UPS, avec des équipes réduites dédiées. Nous offrons à nos clients la facilité de gestion de leurs projets. E3e - Avec tous ces gains de productivité, vos prix ont donc diminué ? FC - C’est vrai que nos prix ont diminué, mais c’est dû à la conjoncture économique, qui génère une forte déflation sur beaucoup de marchés. Le marché de l’électricité est en récession de -3,5 % à fin août par rapport à la même période de 2013. Malgré moins d’affaires et un marché difficile, nous résistons mieux grâce aux mutualisations de compétences R&D et d’achat. Notre union nous renforce, c’est évident. E3e - Malgré le rachat par Eaton, il semble que Cooper reste une entreprise conviviale, comme en atteste la fête annuelle qui perdure. FC - Ça reste une des grandes valeurs d’Eaton et ce sont les miennes. Nous avons beau être une entreprise de plus de 100 000 personnes, nos cultures de racines américaines sont assez similaires et l’attention portée à la satisfaction du personnel était identique. Ainsi, les fêtes d’entreprises, les réunions trimestrielles, les remises de récompenses pour les employés méritants et par ancienneté ont toujours lieu. Les enquêtes de satisfaction du personnel continuent. Nous en avions fait une quelque temps après le rachat et nous avions travaillé à des améliorations d’organisations suite à des propositions du personnel. Du 6 au 23 octobre dernier, les 104 000 employés du groupe ont répondu à une nouvelle enquête. Nous souhaitons garder l’implication du personnel et Eaton est très attentif aux propositions faites. Ce qui nous permet de conserver une vraie dynamique malgré un marché difficile.

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 11



© DR

DOSSIER

HÔTELLERIE

La chambre de plus en plus personnalisable Depuis cinquante ans, l’objectif de rentabilité des chaînes hôtelières primant, priorité était donnée à l’uniformisation des chambres et des espaces collectifs afin de conserver une expérience identique d’un hôtel à l’autre. Avec les possibilités illimitées offertes par la domotique et la scénarisation de la vie à l’hôtel, les chaînes comme les indépendants basculent dans le sur-mesure. La personnalisation ne s’applique plus au seul service, mais gagne peu à peu l’ensemble des espaces hôteliers, jusque dans la chambre. Elle répond à la volonté croissante des hôteliers de s’adapter aux préférences des clients et à leurs attentes en termes de confort et de services. De la décoration à la haute technologie, la tendance gagne aujourd’hui l’ensemble des concepts hôteliers et la domotique et l’automatisation jouent un grand rôle. David Le Souder

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 13


romouvoir le confort client, la différenciation de marques et une efficacité opérationnelle, voici les enjeux des hôtels. Aujourd’hui le client s’attend à un confort supérieur à celui de sa maison quel que soit le niveau de gamme. Surfant sur la tendance de la décoration, les hôtels ont depuis longtemps travaillé sur les couleurs, matériaux, la literie, l’agencement des chambres et la vie dans les espaces collectifs. Certains proposent de décorer la chambre en choisissant des photographies, des objets d’art, des bougies, des fleurs, des coussins et autres ornements muraux. D’autres demandent au client l’agencement souhaité de la chambre ou la couleur des draps et oreillers.

P

La chambre intelligente au service de « l’expérience client »

La chaîne OKKO Hotels. Le marketing client « On peut aimer être ailleurs, mais regretter de ne pas se sentir chez soi. Nous avons fait en sorte que le client trouve tous les équipements dont il profite à la maison et qui lui simplifient la vie : un Wi-Fi accessible partout dans l'hôtel, un dock iPhone et une cafetière Nespresso dans la chambre, des frigos où on peut grignoter 24 h/24 dans le Club », trouve-t-on comme descriptif sur le site internet ...et peutêtre même mieux. « Pour aller au bout de cette démarche, nous avons également conçu des services exclusifs pour étonner les clients et les distraire, par exemple avec la vidéo à la demande en chambre… »

Le client désire étendre son domicile à l’hôtel et donc simplement prendre le contrôle de son environnement. L’exploitant souhaite quant à lui bénéficier d’un retour sur investissement rapide en réduisant les coûts financiers et opérationnels. Aujourd’hui, les professionnels parlent d’« expérience hôtelière client » et la chambre fait partie intégrante de ce bien-être. Dans leur recherche de clients, les architectes et fabricants s’efforcent à adapter tous les aspects de la chambre d’hôtel aux préférences de leurs hôtes. Certains s’associent pour offrir cette expérience. En ouvrant un show-room commun, Somfy pour la domotique, Philips pour l’éclairage et les écrans de la pièce et Hatworth pour le mobilier, présentent des solutions clés en main pour l’industrie hôtelière. La première application de ce concept se retrouve dans une chambre 100 % personnalisable conçue par Maud Baudry, baptisé My Room Concept. Flexibilité, personnalisation et facilité de travailler à l’hôtel sont ici rassemblées. Si la décoration de la chambre, son aménagement et ses équipements sont trois facteurs indispensables à la mesure de la qualité d’un établissement hôtelier, la gestion des équipements est désormais une composante essentielle de l’expérience hôtelière. La personnalisation de la chambre va au-delà du simple aspect visuel et s’applique à l’atmosphère de la pièce dans

son intégralité : la température, la luminosité, la climatisation, ou encore l’extinction et l’allumage des équipements audiovisuels. La chambre devient un espace adapté à chaque individu grâce aux technologies actuelles qui permettent de contrôler toutes ces composantes du confort du client de manière centralisée et personnalisée. Il est plus facile de projeter l’image d’un tableau du choix du client plutôt que d’envoyer un employé changer ledit tableau. D’autant que le choix en matière d’images est sans commune mesure. Donner la liberté aux clients de régler l’atmosphère de la chambre en temps réel est un autre atout. Ronald Heller, dirigeant de Comstar, explique que « ces demandes de personnalisation n’existaient que dans les 5 étoiles. Dorénavant, les hôtels de gammes inférieures sont demandeurs. Le minimum aujourd’hui est de gérer l’éclairage, les volets roulants et la climatisation. Auparavant, nous ne faisions que des prestations d’antennes et de paraboles, puis on a évolué sur le Wi-Fi, la vidéosurveillance et l’affichage dynamique, puis sur des solutions plus intelligentes, proches de la domotique ». L’idée de plus en plus répandue, aussi, est de fournir dans la chambre des points de connexion à l’usager. Pendant très longtemps, les hôteliers se sont creusé la tête pour savoir quel type de technologie ils devaient privilégier dans leurs chambres. Or aujourd’hui, le client vient avec la technologie. Il a son téléphone mobile, son ordinateur, son appareil photo, son iPad, son caméscope... Par contre, il faut fournir des outils pour que le client puisse connecter ces produits facilement et éventuellement les interconnecter. Par exemple, quand il pose son iPhone sur une base, il doit pouvoir, à travers la télé, sans se lever ou même depuis la salle de bain, écouter sa musique, contrôler le volume de son iPhone. C’est le rôle de l’installateur de rendre pilotable ou interconnectable la technologie qui vient avec le client. De son côté, Vity Technology commercialise V-Room, une solution qui laisse aux clients la gestion de leur chambre depuis un écran tactile. V-Room propose une véritable centrale de commande pour hôtel permettant aux utilisateurs comme au gestionnaire d’établissement de contrôler digitalement tous les équipements des chambres.

© DR

L’éclairage comme signe distinctif

14 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

La lumière met en valeur les objets et les lieux. C’est la qualité immédiate perçue de l’hôtel. La tendance qui prévaut actuellement, c’est la simplicité sur l’usage de la lumière. Avec les nouvelles sources de lumière, de couleurs, les LED ont amené la possibilité de variations. Il est facile aujourd’hui de jouer sur des variations de couleurs, faire de la trichromie, donner à une chambre un rendu plus chaud, plus froid, ce qui est difficile à obtenir sans outil de pilotage. Philips propose des solutions complètes, avec notamment le système de contrôle Dynalite. De son côté, Osram n’est pas en reste, avec la gestion d’éclairage sur bus Dali. Que ce soit en matière de gradation numérique ou analogique, de gradation avec un simple boutonpoussoir ou avec un système radio avec télécommande sans fil et sans piles, l’hôtelier a le choix. Aujourd’hui, le travail porte essentiellement sur les


L’audio/vidéo : comme à la maison, mais en mieux L’espace dédié à la partie audio/vidéo a lui aussi beaucoup évolué. Peu de personnes disposent chez elles de la TV HD, du multiroom (le son dans toutes les pièces) ou utilisent la VoD (Video on demand). Les hôteliers ont donc trouvé le moyen de se différencier et d’offrir une expérience. Ainsi, LG propose la solution ProCentric, une interface personnalisable avec des applications Smart TV pré-chargées et des options de connexion permettant un accès simplifié à ses contenus. Les hôtels peuvent également personnaliser l’interface pour y intégrer leur marque ou des fonctions pratiques, telles que les départs/paiements à distance et le service en chambre. C’est le cas

du le Peninsula Paris qui dispose de systèmes audio à la pointe de la technologie. Le Wi-Fi est un autre service en chambre qui commence à s’adapter aux besoins des utilisateurs. La difficulté porte sur la gestion de la bande passante. Comment garantir un débit suffisant dans chaque chambre si tous les clients téléchargent à 21 heures un film en VoD ? On rencontre certains hôtels qui souhaitent proposer le Wi-Fi gratuit, mais ne veulent installer qu’une box avec un abonnement à 30 € pour limiter les coûts. L’expérience client risque d’être mauvaise et négative pour l’hôtel. Ainsi, la société Passman, fournisseur spécialisé dans les solutions Internet, propose d’adapter la bonne bande passante au bon moment, en s’adaptant aux besoins des clients grâce à une gestion dynamique de la connectivité, tout en garantissant un minimum de connexion. Ronald Heller, directeur général de la société Comstar, spécialisée dans le courant faible, observe depuis environ trois ans une nette hausse du marché de l’IPTV dans le secteur de l’hôtellerie. « Si nous réalisions quatre chantiers par an il y a dix ans, aujourd’hui il s’agit de deux chantiers par mois. » Lorsqu’il arrive dans sa chambre, l’usager souhaite se connecter à Internet, recevoir ces mails, retrouver les fonctionnalités numériques auxquelles il est habitué. En somme, être comme chez soi mais en mieux ! Et c’est bien là l’intérêt de l’IPTV. Le réseau IP permet à la fois

scénarios éclairage associés à d’autres fonctions. Certains grands hôtels ont des chambres avec trois ou quatre scènes enregistrées : « je veux travailler », « je veux me détendre », « je veux lire »… qui diminuent ou augmentent la lumière, baissent les volets roulants et montent le son. Dans les lieux communs et les salles de réunion, il s’agit d’offrir une luminosité de 400 Lux au minimum pour travailler sans fatigue. L’éclairage est alors très fonctionnel et les dalles 600 x 600 en LED font partie de tous les cahiers des charges techniques.

Hager équipe en solutions domotique et électrique l’hôtel Bepos Interhotel.

...

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 15


C’est vraiment cette notion de confort et de modernité qui est importante. L’impact marketing au service de l’hôtelier pour convaincre ses clients de venir chez lui est alors démultiplié.

...

d’acheminer vers chaque chambre l’IPTV et l’Internet, de diffuser les Webradios, la TNT, les chaînes satellites du monde entier et des fonctionnalités telles que la VoD et Pay TV. On dispose alors d’un véritable portail interactif connecté qui offre des possibilités infinies : message de bienvenue, informations hôtelières ou touristiques, journaux Web, par exemple. Pour le Peninsula Paris, Ronald Heller a réalisé de nombreuses fonctionnalités, toutes sont raccordées au PMS, propriété de la chaîne. Elle est dotée d’une technologie intuitive d’intérieur, avec des tablettes interactives personnalisées mises à la disposition des clients et disponibles en plusieurs langues (anglais, français, chinois, japonais). Les clients peuvent personnaliser leur espace selon leurs préférences et consulter les informations concernant l’ensemble de la chambre : intensité des lumières, ouverture des volets télécommandés et température intérieure. Les tablettes du groupe Peninsula donnent également un accès direct au service d’étage de l’hôtel, au menu du restaurant, à la télévision à la demande, aux différents services proposés au sein de l’établissement, ainsi qu’aux informations touristiques sur la destination, car la personnalisation passe avant tout par le choix. La personnalisation dès l’arrivée : un atout pour la fidélisation

Une domotique de charme pour l'hôtel Secret de Paris. Le choix de l’éclairage est primordial. La lumière participe à la décoration et à l’ambiance d’une chambre. Les ambiances lumineuses Tonique, Zen et Charme sont commandées grâce à des interscénarios Legrand.

Parmi les demandes des hôteliers figure aussi la possibilité d’avoir un interfaçage avec le système PMS de l’hôtel. Lorsque la réception fait un check-in, l’information de l’arrivée du client est transmise à l’automate, l’intelligence, chargé de gérer la chambre, qui va se configurer dans un scénario d’accueil : lumière, musique d’ambiance, télévision allumée, occultants levés s’ils avaient été baissés pour éviter que le soleil ne chauffe trop la chambre, relancer ou atténuer la climatisation… D’un point de vue technique, il suffit de mémoriser les paramètres des clients : températures préférées le jour et la nuit, position des rideaux,

musiques ou ambiance lumineuse pour que, d’un hôtel à l’autre d’une même chaîne, le client n’ait pas à reparamétrer ces éléments. Peu de groupes hôteliers ont franchi le pas, notamment à cause de la législation sur la conservation des données clients, mais c’est un sujet important pour le haut-de-gamme. Au-delà des services en chambre, les professionnels s’attaquent aujourd’hui à la personnalisation des accès, notamment via le développement de la clé sur téléphone portable et de l’accueil dématérialisé, donnant le choix aux clients de passer ou non par la réception de l’hôtel. Une nouvelle génération de services qui a été rendue possible avec l’apparition de la technologie Near Field Communication (NFC). NFC permet d’échanger des données entre un lecteur et n’importe quel terminal mobile, comme un téléphone portable, et pourrait se substituer aux actuelles clés et cartes encodées d’accès aux chambres. Mais le système autorise d’autres applications plus complètes. La technologie permet en effet d’acheminer un message chiffré au client par le biais de son téléphone, l’avisant que sa chambre est prête et lui fournissant le signal logé dans une puce pour en déverrouiller la porte. Le tout sans avoir à passer par la réception. Face aux avantages évidents de la NFC, plusieurs établissements ont déjà tenté l’expérience, notamment au sein de l’enseigne Holiday Inn et dans le groupe Hyatt. Le système est cependant loin d’être une tendance générale à ce jour, devant la faible demande des hôteliers. Seulement 8 % du marché des smartphones est équipé de la technologie NFC et les iPhones n’en sont pas dotés. Les bénéfices pour l’hôtel ? Un contrôle sans fil de l’ensemble des chambres, une installation simplifiée, un paramétrage simple et intuitif des parties communes, et une scénarisation de chacune des chambres. Ainsi, l’établissement peut adapter la consommation électrique en fonction de l’horaire, diminuer l’éclairage aux heures les plus lumineuses ou n’enclencher la climatisation qu’à certaines heures de la journée. Tout cela pour une ou plusieurs chambres, grâce à une gestion centralisée.

© DR

Les parties communes en harmonie

16 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

En sortie de chambre dans le couloir, un panneau de contrôle de l'interface utilisateur peut être installé pour indiquer au personnel de l'hôtel l’état de la chambre. Par exemple : « Nettoyer chambre », « Ne pas déranger » ou « Ramassage draps nécessaire ». Mais un hôtel n’est pas qu’une chambre. Les solutions s’appliquent à la gestion de la chambre, mais également à la gestion des parties communes et à celle des salles de réunion. L’objectif est d’apporter dans la chambre un peu d’ergonomie, un peu de centralisation de commandes qui permettent à un client dès qu’il arrive de comprendre comment fonctionne la chambre. La courbe d’apprentissage dans une chambre d’hôtel, quand le client y rentre, est proche de zéro, il doit intuitivement tout de suite comprendre comment celle-ci fonctionne au niveau de la clim, de l’éclairage, de l’audiovisuel s’il y en a... « L’idée est que depuis n’importe quel outil utilisateur je puisse interagir sur un certain nombre de paramètres électriques : les moteurs, la lumière, la température et


l’audiovisuel… À la base, nous gérons plutôt la lumière, c’est la première demande de manière simple, lumière qui peut être naturelle (gestion de l’occultation) ou artificielle, électrique, et ce, pour les chambres et pour les parties communes, lobby, salles de réunion. Depuis la télévision, le client peut allumer une des lampes de chevet, éteindre toutes les lumières, ou toutes les allumer, faire de la gradation. Un seul outil permet donc de gérer l’environnement en veillant à ce qu’il soit le plus simple possible », détaille Christophe Malsot, de Creston, dans Le journal des palaces.

L'HÔTEL DE LA MONNAIE À LA ROCHELLE ASSOCIE DESIGN ET DOMOTIQUE.

Éclairage, CVC, ouvrants, consommation d’énergie, équipement audiovisuel tels que les vidéoprojecteurs, lecteurs Blu-Ray, caméras, microphones, système de votes peuvent être pilotés intuitivement sur écran tactile ou tablette et smartphone. Ainsi, à l’Hôtel de Paris de Saint-Tropez, les salles de réunion, réalisées par IEC, ont été conçues comme de vraies salles polyvalentes. Et ce, grâce à un système global de gestion audiovisuelle et éclairage totalement modulable, qui permet de choisir des configurations différentes selon les prestations souhaitées. L’ensemble de l’installation se pilote aisément depuis des écrans tactiles et iPad. Des données immédiatement interprétables Les installateurs doivent être capables de mettre en place une supervision pour l’exploitant, de rassembler sur un ordinateur toutes les chambres du site et de savoir chambre par chambre quels sont les circuits électriques activés, quelle est la température, est-ce qu’il y a des fenêtres ouvertes ou pas. Cela s’apparente à une sécurisation si un circuit ne doit pas être ouvert parce que la chambre est inoccupée. L’intégrateur doit proposer la mise en place d’alertes par SMS, ou mail, à un ou plusieurs interlocuteurs. À l’Hôtel de Paris de Saint-Tropez, où toute la domotique et l’audiovisuel ont été réalisés par le spécialiste français Domotic, un système de visualisation et d’alertes de l’occupation des chambres a satisfait les attentes concernant la gestion de la clientèle. Depuis leur clavier mural, les clients appuient sur la touche « service ». Ces informations sont relayées au personnel grâce à des voyants visibles depuis l’accueil et les couloirs, leur permettant une excellente réactivité. Dans les grandes structures, il y a un interfaçage entre la GTB et la domotique afin que l’exploitant n’ait qu’un seul outil de supervision pour gérer les chambres, mais aussi pour la gestion de la production d’eau chaude, la gestion de la position des ascenseurs par exemple. V-Room, de Vity Technology, propose aux hôtels de toutes tailles d’accéder à un standing supérieur grâce à une offre high-tech apportant confort à l’utilisateur et maîtrise des énergies portés par une mesure de la consommation électrique. L’économie pour l’hôtelier est liée notamment à l’énergie, mais ce n’est pas le principal cheval de bataille. Ronald Heller le confirme : ce n’est pas l’efficacité énergétique qui primait jusqu’à maintenant, mais le confort de l’usager. Les exploitants deman-

© DR

Les salles de réunion : modulables au doigt et à l’œil

L'hôtel de la Monnaie à La Rochelle a rénové ces 36 chambres en 2011. Apporter un réel confort et une maîtrise des dépenses énergétiques était l’objectif. Une solution domotique basée sur le bus KNX a été déployée, tout en conservant une partie du câblage existant. - Gestion intégrée du chauffage et climatisation - Gestion des éclairages avec scénarios ambiances - Contrôle des ouvertures

- Contrôle d’accès et scénario d’accueil par badge - KNX : Schneider, Zennio, Eelectron, BEG - Sécurité, vidéophonie, vidéosurveillance - Diffusion sonore dans l’espace détente - Réseau VDI 120 points pour TV, téléphonie et Internet filaire dans chaque chambre - Supervision - Synchronisation supervision et logiciel de réservation

dent d’associer confort et économie d’énergie. Clients et exploitants sont heureux. En rendant les actions intuitives, l’usage d’un lieu devient efficient. Que ce soit dans le cas d’une chambre ou d’une salle de réunion, le client doit pouvoir brancher son ordinateur, qui doit commuter immédiatement sur l’écran de la salle, diminuer la luminosité et baisser les stores, voire faire varier la température selon le nombre d’occupants prévu. Ceci permet de contrôler de manière plus précise la consommation des établissements, le client utilisant uniquement l’énergie dont il a besoin. Les solutions de domotique pour les hôtels connaissent un développement croissant, et le matériel pour les établissements de petites et moyennes tailles est de plus en plus accessible. Plutôt que de laisser le client allumer circuit par circuit la lumière, il est impératif de centraliser toutes les fonctions sur une interface utilisateur. La personnalisation des chambres d’hôtels n’en est encore qu’à ses débuts, mais la vitesse avec laquelle se développent des nouvelles technologies devrait accélérer le processus et pousser vers l’avant les solutions de services et d’installations sur mesure, pour une expérience hôtelière encore plus élaborée. ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 17



vIDéOsurveIllANce

L’interconnexion entre les systèmes, secret d’une installation performante Intrusions, vols, dégradations, vandalisme : les commerces, bâtiments tertiaires ou habitations ne sont pas à l’abri de menaces qui peuvent venir aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. À la lecture des chiffres officiels, il est aisé de constater qu’aucune installation non protégée n’est épargnée. Retour sur les nouveautés et les bons choix technologiques en matière de vidéoprotection.

L’interface SeeTec permet de piloter l’ensemble des fonctionnalités du bâtiment depuis un poste unique.

e marché de la vidéosurveillance en France représente 175 millions d’euros, et bénéficie d’une croissance à deux chiffres, de l’ordre de 10 %. Dans le monde, le revenu généré par des équipements de vidéosurveillance atteint les 15 milliards de dollars. Un marché en pleine expansion, qui vit depuis quelques années de grands changements, autant au niveau du matériel que des logiciels utilisés pour assurer la supervision du site à protéger. Le marché de la vidéosurveillance se divise en deux catégories. La surveillance urbaine, qui se concentre principalement sur les artères sensibles des agglomérations, dans les parcs ou les abords des bâtiments publics. Vient ensuite la surveillance dite « privée », principalement dédiée aux bâtiments à usage privé, aux parkings et aux lieux de stockage en tout genre. Quand le marché de la surveillance « urbaine » représente 40 à 50 millions d’euros, le second s’élève quant à lui au triple, pour une valeur de 125 millions d’euros. C’est dans ce domaine que la croissance est la plus forte et c’est dans ce domaine également que les équipements mis en place par les constructeurs sont parmi les plus performants et les plus complets.

L

La vidéosurveillance ne se limite plus aux caméras et au poste de surveillance seuls, mais s’intègre aujourd’hui dans des systèmes beaucoup plus complexes, incluant parfois le contrôle d’accès et la GTB/GTC. Évolution des systèmes Depuis les premiers dispositifs de vidéosurveillance apparus après la Seconde Guerre mondiale, les innovations technologiques et les possibilités offertes ne cessent de se développer. Depuis plusieurs années, les caméras IP ont fait leur apparition et commencent seulement à détrôner les caméras analogiques, utilisées jusquelà. Elles sont aujourd’hui de meilleure qualité, mais surtout beaucoup plus abordables et plus sûres. Leur principal atout reste l’accès aux données enregistrées, consultables n’importe où et depuis n’importe quel support (ordinateur, smartphone, tablette). La technologie IP constitue aujourd’hui le présent et l’avenir de la vidéosurveillance. La dernière génération de caméras, de type IPV6, offre de formidables avantages par rapport aux versions précédentes. Elles permettent une meilleure gestion du flux associé, des possibilités de cryptage et une sécurité supplémentaire, sans oublier un accès à la vidéo depuis n’importe quel poste, un smartphone ou une tablette. Les caméras elles-mêmes intègrent donc de plus en plus d’intelligence (vidéo analytique, haute définition, cryptage). Cela permet de regrouper trois types de métiers : la sûreté, bien entendu, mais aussi le confort et la détection d’incendie. Mais les changements viennent également des logiciels utilisés pour piloter les informations récoltées.

© Siemens Building Technologies

Centralisation et analyse des données Le système traditionnel de vidéosurveillance analogique est encore installé dans des banques ou des commerces, surtout en raison des craintes qui entourent l’IP en termes de piratage. S’il est vrai que l’analogique représentait une sécurité supplémentaire à une époque, aujourd’hui ces craintes se dissipent progressivement. Pour l’IP, c’est à l’opérateur de déterminer la sécurité de son système : plus le système est ouvert à une large « population », plus il est « piratable ». Autrement dit, l’accès aux

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 19


© Siemens Building

Le pack SiPass permet de relier les systèmes de vidéosurveillance à SeeTec, et d’en faciliter la supervision.

données issues de la vidéosurveillance doit être limité à un nombre de personnes restreint. Les informations récoltées doivent quant à elles être traitées. C’est cet aspect qui connaît le plus d’améliorations, notamment dans l’intégration de la vidéosurveillance aux systèmes de supervision du bâtiment, comme la GTB ou la GTC. Trois métiers sont alors assurés par une plateforme unique par l’intermédiaire de passerelles entre les différents systèmes : sûreté, confort et détection d’incendie. « Nous avons la possibilité de rassembler l’ensemble des fonctionnalités du bâtiment sur un software, SeeTec en l’occurrence, qui permet de faire le lien avec la vidéo par l’intermédiaire du logiciel SiPass, et d’assurer la supervision avec STC. Pour des niveaux de supervision supplémentaires, il est

possible de mettre en place deux softwares de plus : MM8000 et Desigo, explique Pascal Loiseau, directeur de la Business-line sûreté chez Siemens. Nous travaillons comme des intégrateurs de solutions, grâce à des accords signés avec des entreprises partenaires comme Axis, Samsung ou encore Bosch en ce qui concerne le hardware, le tout sur un protocole propriétaire Siemens. » Une coopération et un dialogue entre différents systèmes, fournis par différents constructeurs, pour choisir au mieux le matériel voulu en fonction de l’installation mise en place. Protéger les systèmes Mais intégrer la vidéosurveillance IP à des systèmes de supervision présente également un risque supplémentaire de piratage. Pour s’en

prémunir, des pare-feu sont disponibles, et il est préférable de fermer au maximum l’accès aux données. La technologie se fiabilise et les usages permettent d’améliorer considérablement la performance des installations. Un autre système, aussi complet mais plus sûr, a fait ses preuves, comme nous l’explique Daniel Quelennec, intégrateur et responsable de l’agence Cidel Sécurité de Quimper : « Dans certains cas, il est parfois utile et nécessaire d’orienter le choix du matériel vers un stockeur numérique hybride pour une utilisation de caméras analogiques. » L’IP, apparu il y a environ 5 ans, constitue donc le présent et l’avenir de la vidéosurveillance, notamment pour sa plus grande flexibilité, un transfert d’informations accéléré, l’intégration aux systèmes de supervision, sans oublier les contraintes du câblage, moins présentes que pour l’analogique. Renvoi d’alarmes, détection d’intrus, contrôle d’accès, supervision et depuis peu reconnaissance automatique de visages ou des plaques d’immatriculation, l’IP offre un spectre de possibilités décuplé, tout en gagnant constamment en sécurité. Alexandre Arène

© Honeywell

Les données issues de la vidéosurveillance et de la supervision du bâtiment convergent vers un poste unique.

20 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

de la vidéosurveillance sont donc consultables au siège, mais, grâce à l’Ip, elles sont également accessibles aux télésurveilleurs partenaires. le système s’avère donc plus « ouvert » et flexible, il intègre l’ensemble des fonctionnalités Caméra dôme liées à la sécurité du bâtiment, pour installée au siège une gestion centralisée et bénéficie du Crédit Agricole également de tous les outils nécessaires de Quimper. au bon fonctionnement de l’installation, tels que les anti-virus, logiciels de supervision et firewall sur les stockeurs Honeywell. une installation qui respecte les lois en vigueur en matière de vidéosurveillance (référentiel technique Apsad r82), requise par l’assureur du crédit Agricole. ▼

situé à quimper, le siège du crédit Agricole du Finistère c’est environ 20 000 m² répartis sur 6 niveaux et plusieurs bâtiments, le tout construit dans les années 1970. pour ce type d’établissement, la prévention des risques est un souci majeur, principalement pour la sécurisation des bâtiments, les installations techniques, la confidentialité et la protection des personnes. pour ce faire, le siège a donc été équipé entre 2010 et 2013 de systèmes de sécurité incendie esser, d’une solution de contrôle d’accès, puis de vidéo et de détection antiintrusion, le tout avec du matériel Honeywell. les images issues

© Honeywell

LE CRÉDIT AGRICOLE DU FINISTÈRE SÉCURISE SON SIÈGE

FICHE PRODUITS : • un contrôleur prO2200 • 80 lecteurs Omniprox • 1 000 badges utilisateurs • 75 caméras Ip (intérieur/ extérieur : HD3MDIpX) • plusieurs enregistreurs vidéo numériques Fusion Iv Nvr (16 voies et 32 voies)

• une centrale galaxy Dimension gD-520 (interface entre la vidéoprotection, le contrôle d’accès et la détection anti-intrusion).



OBjeTs cONNecTés

Smart Bluetooth, ou 4.0, un dopant pour la domotique mart Bluetooth® est la technologie sans fil idéale pour la maison connectée. Basé sur une norme basse puissance, Smart Bluetooth permet à des sociétés nouvelles, non historiques de l’électricité, de développer des objets et des applications pour se relier aux milliards de smartphones, d’objets divers et ordinateurs. Selon une étude ABI Research, le nombre d’objets Bluetooth dans la maison communicante est estimé à 250 millions d’unités en 2018, faisant de cette technologie la plus utilisée. En fait, la part de marché de Smart Bluetooth pour des applications smarthome telles que l’éclairage, la sécurité et la gestion de l’énergie est pressentie comme celle qui augmentera plus rapidement que n’importe quelle autre technologie sans fil au cours des cinq années à venir. Smart Bluetooth crée des possibilités sans fin dans la gestion de l’énergie et la domotique. Mais la vraie question est comment intégrer les technologies des objets connectés dans une domotique traditionnelle et remonter les informations issues des capteurs ? Bluetooth Smart ? Smart Ready ? 4.x ? Le Bluetooth s’était dévoilé au grand public en permettant la création d’oreillettes sans fil et des transferts de petits fichiers. Le Bluetooth 3.0 apportait un débit plus important. Le Bluetooth 4.0 reprend à son compte les avantages des versions antérieures et se dote d’un atout indéniable pour participer à la révolution des capteurs en proposant une communication à très faible coût énergétique (parfois dénommée LE pour Low Energy). Cette génération de Bluetooth est segmentée en deux groupes : Bluetooth Smart Ready et

© DR

S

Bluetooth est une technologie que beaucoup connaissent, mais n’apprécient pas nécessairement. En cause, la difficulté souvent rencontrée d’appairer les objets Bluetooth et leur consommation élevée en énergie. Les nouvelles spécifications emploient une technologie améliorée qui aide les objets du quotidien à rester appairés plus longtemps et nécessitant moins de puissance. Nommée Smart Bluetooth® ou Bluetooth 4.0, elle couvre de nouvelles catégories d’objets telles que des traceurs de forme physique, des objets médicaux et même des contrôleurs d’éclairage de maison. Après le Bluetooth des oreillettes sans fil et des transferts de petits fichiers, après le Bluetooth 3.0 haut débit, place au Bluetooth 4.0, avec une communication à très faible consommation énergétique permettant le développement des objets connectés.

Les ampoules connectées Philips Hue sont totalement contrôlables en intensité et en couleur RGB, sans fil.

Bluetooth Smart. Pour comprendre pourquoi la technologie a été dédoublée, il faut d’abord concevoir les défis faisant face au Bluetooth. Ces défis sont les batteries et l’appairage/ré-appairage constant d’objets connectés. Bluetooth 4.0 est conçu pour être plus intelligent (d’où Bluetooth Smart) pour gérer ces connexions, particulièrement quand il s’agit de conserver l’énergie. La nouvelle génération Bluetooth met moins d’accent sur le maintien du flux d’informations et se concentre sur l’envoi de petites quantités de données si nécessaire et se met en sommeil au cours des périodes de nonutilisation. Quand deux objets 4.0 sont appairés, ils gaspillent moins d’énergie parce que la connexion est dormante, à moins que des données critiques soient partagées. Avec la génération précédente de Bluetooth, il était préférable d’arrêter votre matériel quand il n’était pas utilisé. La durée de vie des batteries des derniers objets connectés est estimée à 2 ans.

© DR

Qui fait quoi ? Zoom sur les différentes versions

Types d'appareils pilotables selon la technologie Bluetooth utilisée.

22 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

La différence principale entre Bluetooth et Smart Bluetooth est que Bluetooth est conçu pour la transmission sans fil des médias (par exemple d’une source à une paire de haut-parleurs ou d’un casque) et exige plus de puissance. Bluetooth a été conçu pour maintenir la communication sans fil avec des périphériques fixes et mobiles, et pour établir des réseaux domestiques. Il emploie les radiofréquences à ondes courtes UHF dans la bande 2.4-2.485 GHz et


© DR

ULP BLUETOOTH un monde de capteurs

© DR

WIBREE capteurs médicaux ou de fitness

Fixez la serrure Bluetooth Kwikset et pilotez l'ouverture ou la fermeture de la porte depuis votre smartphone.

Si votre produit porte ce logo

• Tous les produits Bluetooth Smart sont développés avec la norme Bluetooth 4.x. • Tous les produits Bluetooth 4.x ne sont pas forcément Bluetooth Smart. Bluetooth Smart se réfère aux produits certifiés intégrant Bluetooth version 4.0 (ou ultérieure) avec une configuration de base à faible consommation énergétique. Les produits Bluetooth Smart seront donc les périphériques servant de capteurs ou de collecteurs de données transmettant leurs relevés à des « hubs » (smartphones, tablettes…). Bluetooth Smart Ready se réfère aux produits certifiés intégrant Bluetooth version 4.0 (ou ultérieure) avec une configuration de base à faible consommation énergétique. Ils fournissent un moyen par lequel l’utilisateur peut choisir de mettre à jour le produit Bluetooth Smart Ready avec la fonctionnalité d’un produit Bluetooth Smart. On retrouve dans la

Il est compatible avec le produit portant n’importe lequel de ces logos

© DR

soutient des débits de 1-3 Mb/s. La transmission peut atteindre 100 mètres et il est possible de relier un maître et 7 esclaves. Dans Bluetooth 4.0, tous les appareils ne sont pas égaux. Les capteurs se chargent de collecter une information spécifique qu’ils retransmettent à des appareils qui, eux, sont capables d’interroger les capteurs et de recevoir ces informations en retour, mais aussi d’exploiter les autres versions du Bluetooth. Lorsque vous voyez sur un produit technologique qu’il est doté de la technologie Bluetooth Smart, qu’il est estampillé Bluetooth LE (Low Energy), vous êtes en présence d’un objet parlant Bluetooth version 4. Il est important de préciser que Bluetooth Smart est en fait une technologie introduite avec la norme Bluetooth 4.0. Cette précision a son importance. Un objet Bluetooth 4 n’est pas forcément Bluetooth Smart et pourra de ce fait poser des problèmes de compatibilité. Donc :

catégorie Bluetooth Smart Ready des périphériques agissant comme des « hubs » tels que les smartphones, les tablettes ou encore les ordinateurs. Ils reçoivent les données de périphériques Bluetooth Smart, les convertissent en données utiles en les communiquant à des applications installées sur les appareils ou à des services sur le Cloud. Les objets Bluetooth Smart Ready peuvent recevoir et partager des signaux Bluetooth avec des accessoires tels que des haut-parleurs, des écouteurs, des accessoires de forme physique, et même des outils médicaux tels que des moniteurs cardiaques et des thermomètres électroniques. Ce qu’il faut retenir, c’est que quand vous voyez un appareil estampillé Bluetooth Smart et un autre arborant la mention Bluetooth Smart Ready, vous pouvez être certains que ces produits fonctionnent ensemble. David le Souder

Privilège abonnés La suite de l’article sur :

www.filiere3e.fr + de photos + de vidéos + d’infos

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 23


éclAIrAge

Du ballast électronique à la lumière connectée Pour bien comprendre l’évolution des automatismes en matière d’éclairage, et plus particulièrement comment la « lumière connectée » fonctionne, un petit historique de l’évolution des automatismes est nécessaire, à commencer par les auxiliaires d’alimentation, les ballasts. es lampes fluorescentes sont alimentées en courant alternatif sous une fréquence de 50 Hz. La décharge électrique dans un gaz d’une lampe à décharge n’est pas autostabilisatrice, par conséquent, pour assurer cette stabilité, il faut installer en série un organe de limitation de courant appelé réactance (self ) capable de fournir l’énergie réactive assurant cette stabilisation. La compensation du facteur de puissance est assurée par un condensateur. Cet ensemble est appelé platine ou ballast (ferromagnétique ou électronique).

L

Le ballast électronique fonctionne à une fréquence plus élevée (quelques dizaines de kHz) que celle du distributeur d’énergie (50 Hz). Il doit donc être adapté à chaque type de lampes utilisées et à leur puissance. Il alimente les lampes fluorescentes sous haute fréquence (entre 25 et 60 kHz) et a un facteur de puissance proche de 1, ce qui évite la mise en œuvre de condensateur de compensation. Le papillotement des lampes s’en trouve réduit et leur durée de vie augmentée. Ce type de ballast n’utilise pas de starter, mais le préchauffage des cathodes, ce qui limite sa consommation. Il remplace de plus en plus le ballast ferromagnétique. L’électronique et l’alimentation des LED L’alimentation des LED est réalisée soit en courant constant, soit sous tension constante. Les fabricants de LED spécifient les caractéristiques de leurs modules selon la valeur du courant direct IF déterminé transmis par le driver (ou pilote). Les drivers sont disponibles avec convertisseurs à induction, ou avec convertisseurs à condensateur commuté ou encore sans surali-

mentation. Les matériels à tension constante sont de 24 V pour une puissance de 3 à 60 W, et de 12 V pour une puissance de 12 à 100 W. Les convertisseurs à induction associent une grande efficacité à une faible interférence dans un encombremen réduit et sont optimisés pour commander 2 à 10 LED. Généralement, toutes les LED fonctionnent mieux si elles sont alimentées par un courant constant. Pour assurer l’alimentation de chaque LED d’un réseau en courant constant, l’installation électrique doit être capable de délivrer une tension de sortie égale à la somme des valeurs de polarisation directe de chaque élément du réseau. Elle constitue la caractéristique qui varie le plus. Le décalage qui intervient dans la polarisation directe due au changement de température de la LED impose de mettre en œuvre des régulateurs de courant constant dans une large gamme de tensions de sortie. Les drivers de LED à induction sont la solution pour des courants de quelques centaines de mA (milliampères). L’avantage des drivers à circuit inductif est de pouvoir gérer aisément un courant plus élevé, ce qui convient aux applications qui utilisent plusieurs LED de puissance, et d’ajuster leur amplification de façon continue pour ... varier la luminosité des LED.

ALONE AT WORK® (INTELLIGENT COMMUNICATION TECHNOLOGY), PAR REGENT : LE CONFORT AU TRAVAIL technologique liée au rendement, chaque luminaire décèle l’éloignement du prochain luminaire et augmente le flux lumineux en conséquence, et ce dans un souci ergonomique. Ainsi, le lampadaire reste éclairé tant que son utilisateur est à son poste et les appareils environnants réduisent leur niveau d’éclairement sans s’éteindre afin d’assurer un éclairage confortable, rassurant et économique.

© Regent

cette technologie permet aux lampadaires de communiquer entre eux, sans programmation, grâce à un système d’ultrasons. en fin de journée, les postes de travail encore occupés dans les bureaux se transforment en îlots de lumière qui peuvent procurer une sensation d’isolement et entraîner des baisses de concentration, une impression de fatigue, voire une certaine anxiété. grâce à une communication

24 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014




© Philips. Photo Grégory Picout

RÈGLEMENT EUROPÉEN N°245/2009 : LA FRANCE AUX NORMES le règlement n°245/2009 de la commission européenne du 18 mars 2009 stipule que les ballasts pour lampes à décharge à haute intensité doivent satisfaire certaines exigences pour éviter d’être bannis du marché européen, à savoir offrir un rendement minimal de 78 % pour une puissance ≤ 30 W, de 85 % pour une puissance entre 30 et 75 W, 87 % entre 75 et 105 W, 90 % entre 105 et 405 W et 92 % pour une puissance ≥ 405 W. Or, nos ballasts ferromagnétiques répondent déjà à ces critères, par conséquent, nous pouvons continuer à répondre à une certaine demande.

▼ La salle polyvalente d’Ekinox (Bourg-en-Bresse, architecte Pierre Barillot) est équipée de la toute dernière technologie : les projecteurs ArenaVision LED. La solution éclairage comprend une interface utilisateur dédiée et un système de contrôle qui permet une mise en service, une surveillance et un changement entre les différentes configurations d’éclairage optimales à la fois rapides, simples et fiables.

...

Les drivers peuvent fournir les niveaux de courant constant de 350 mA, 700 mA et 1 050 mA. Les drivers de LED universels règlent eux-mêmes la tension secondaire en fonction du nombre de LED connectées. Les systèmes de commande basiques Avec l’électronique sont apparus les premiers automatismes : détecteurs de présence et de luminosité. Ce dernier consiste en un capteur de lumière qui enregistre le niveau d’éclairement du local où il est installé et permet une commande automatique de l’allumage de l’éclairage en fonction de la lumière du jour. Une cellule photoélectrique mesure l’apport de lu-

Lightify d’Osram permet de commander l’éclairage de la maison ou du bureau à partir d’un smartphone ou d’une tablette.

mière naturelle et module l’éclairage artificiel en conséquence, ce qui permet d’obtenir un éclairement le plus constant possible à l’intérieur des locaux, tout en maintenant les valeurs minimales d’éclairement imposées pour les lieux de travail. Les détecteurs de présence commandent l’allumage et l’extinction de l’éclairage à partir de la détection d’un rayonnement thermique émis par un corps chaud : le capteur détecte la présence d’une personne par l’émission de chaleur qu’elle dégage. Un signal est envoyé aux luminaires qui s’allument instantanément. Le détecteur assure également l’extinction automatique des locaux dès qu’il n’y a plus personne. Certains systèmes permettent de réaliser un abaissement progressif du niveau d’éclairement, par paliers, jusqu’à un faible niveau (veilleuse). Aucun interrupteur n’est requis pour réaliser l’allumage. Le détecteur de présence est le seul dispositif de commande.

Les détecteurs consomment de l’énergie électrique en faible quantité, même si la lumière est éteinte, et peuvent être installés dans différents locaux selon leur taux d’occupation. Les installations sur bus ont beaucoup évolué ces dernières années et les systèmes proposés sont désormais compatibles entre eux. L’éclairage peut être relié au bus des régulateurs CVC (chauffage, ventilation, climatisation). Les régulateurs communiquent via le protocole « ouvert » KNX à bande 868 MHz avec sorties de commande décentralisées, qui est compatible avec le standard EIB. Ceci permet également la réalisation de fonctions communicantes entre les différents équipements de la technique CVC et l’installation électrique. Le protocole DALI (Digital Addressable Lighting Interface) Jusqu’à 60 % des consommations peuvent être économisés grâce à des technologies simples qui répondent aux contraintes de la gestion d’éclairage, en combinant la commande et le réglage de celui-ci en fonction de l’intensité de la lumière naturelle, de la présence de personnes, des horaires… Le protocole « ouvert » DALI, entre un contrôleur et des luminaires, est une de ces technologies. On dit d’un système qu’il est ouvert quand plusieurs produits de fabricants différents et assurant des fonctions complémentaires peuvent être connectés sur un même réseau pour fonctionner entre eux (par exemple, réseau téléphone, USB, Wi-Fi) et cohabiter pour réduire les coûts d’infrastructure. Il permet une gestion optimale de l’éclairage par l’intermédiaire d’un bus appelé ligne DALI. L’allumage, l’extinction et la variation de l’éclairage sont commandés via cette ligne. Isabelle Arnaud

© Osram

Privilège abonnés La suite de l’article sur :

www.filiere3e.fr + de photos + de vidéos + d’infos

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 27


actualités

N°53 - OCTOBRE 2014

la lettre de la Chambre Syndicale des Entreprises d’Equipement Electrique de paris et sa région

2014 : l'an 0 de l’éco-conditionnalité

Le RGE monte en puissance Comme on pouvait s’y attendre avec la première étape de lancement du dispositif en septembre, le RGE (pour "Reconnu Garant de l'Environnement") monte en puissance. 24 000 entreprises RGE sont attendues pour la fin de l’année 2014. Environ 38 % d’entre elles sont répertoriées dans le secteur des EnR. Le volume des formations FEE Bat devrait atteindre 60 000 sessions contre 17 000 en 2013. Le mouvement est lancé. Il reste à confirmer son impact et sa crédibilité. La crainte d’être exclus de certains mar-

fait également son chemin. Dès le début

d’abord opter pour un signe de qualité

chés a accéléré cette année l’entrée des

2014, l’ADEME incitait par des messages

adapté à son domaine d’activité, sinon

entreprises dans le dispositif du

publicitaires à s’adresser à des profes-

les aides fiscales ne pourront être versées

« Reconnu Garant de l’Environnement ».

sionnels RGE. Depuis le 1 septembre

à ses clients. Pour cela, elle doit faire une

Une telle montée en régime ne se fait

2014, les bénéficiaires de l’éco-prêt à

demande de qualification auprès de l’or-

pas sans difficultés. Le choix des familles

taux zéro doivent faire appel à des entre-

ganisme de qualification qui délivre ce

de signes de qualité retenus pour la men-

prises RGE. Au 1er janvier 2015, cette

signe de qualité. Si ce signe de qualité ne

tion RGE ne fait notamment pas l’una-

règle sera également appliquée pour

couvre pas l’ensemble de son activité,

nimité. Trop nombreuses aux yeux des

bénéficier du CITE (ex crédit d’impôt

elle pourra cumuler différents signes de

chauffagistes climaticiens elles couvrent

développement durable).

qualité. L’entreprise RGE est responsable

en revanche trop faiblement le périmètre

Outre l’obtention de ce passeport qui va

de l’intégralité des travaux effectués. Si

d’activité des électriciens. Ainsi, le fait

devenir rapidement indispensable pour

elle sous-traite une partie des travaux,

que les fonctions d’efficacité énergétique

les entreprises positionnées sur ces

inférieure à 30 %, elle doit obligatoirement

active liées aux installations domotiques

marchés, le RGE présente d’autres

sous-traitée à une entreprise qualifiée

ne figurent pas dans les références éli-

attraits. Opportunité de communiquer

selon les mêmes exigences.

gibles peut sembler une vision d’un autre

sur sa qualification, réduction des primes

temps. Il reste à faire en ce domaine.

d’assurances, différenciation des concur-

Formations FEE Bat : des évolutions

Du côté des clients et du marché, le RGE

rents et notamment des entreprises

Pour devenir RGE, il est indispensable de

étrangères sont des arguments incitatifs

justifier les compétences d’un ou plu-

pour l’obtenir. L’éco-conditionnalité pour-

sieurs responsable(s) technique(s) au sein

rait de plus rapidement jouer un rôle

de l’entreprise. Pour cela, le responsable

dans l’accès à certains marchés publics.

technique doit suivre une formation FEE

er

Bat ou équivalente pour l’efficacité énerObtenir le RGE

gétique, ou bien une formation spécifique

RGE s’obtient à partir d’une qualification

pour les énergies renouvelables.

métier, d’une formation et d’un contrôle

La procédure d’obtention des prises en

de validation sur un chantier dans une

charge des formations FEEBAT a changé

période de 24 mois suivant la validation

depuis le 1er juillet 2014. Un CERFA

de la mention.

« Déclaration préalable de financement »

Dans la masse d’informations que l’on

doit être retourné au moins 15 jours avant

peut trouver sur le RGE, on retrouve

le démarrage de la formation. C’est à par-

fréquemment une confusion. RGE n’est

tir de l’accord de prise en charge édité et

pas un label, ni une marque supplémen-

envoyé par l’OPCA que l’entreprise pourra

taire. Il s’agit d’une mention associée à

obtenir son remboursement.

© DR

un signe de qualité, par exemple un

I

Qualifelec mention économie d’énergie.

A noter également qu’une nouvelle for-

Pour obtenir le RGE, l’entreprise doit

mation « FEEBat Rénove : devenir res-


actualités ponsable technique en rénovation énergétique des logements » est ouverte depuis début septembre. Son contenu permet au stagiaire de connaître la réglementation en vigueur et les solutions performantes pour la rénovation énergétique des logements. Le professionnel du bâtiment appréhende également les impacts pour chaque catégorie de travaux. Le module FEEBat Rénove, d'une durée de trois jours, est un condensé des modules 1 et 3 du dispositif. Il enrichit l'offre de formation permettant d'accéder aux différentes qualifications RGE, en matière d'efficacité énergétique : • module 1 + module 2 ; • module 1 + module 5.1 ; • module 1 + module 5.2 ; • module 1 + module 3 (selon catégorie de travaux). Ces combinaisons de modules sont valables jusqu'au 31 décembre 2014. Le CITE remplace le CIDD

Afin d’accélérer la rénovation énergétique des logements, le gouvernement vient de créer le Crédit d’Impôt pour la transition énergétique (CITE) qui se substitue au crédit d’impôt développement durable (CIDD). La liste des matériels, matériaux et équipements éligibles reste identique à celle qui préexistait pour le CIDD. Deux nouveaux matériels sont ajoutés à ce crédit d’impôt : les compteurs individuels pour le chauffage ou l’eau chaude sanitaire dans les copropriétés et les bornes de recharges des véhicules électriques. Un taux unique de 30 % s’applique désormais dès la première opération et sans condition de ressources pour les travaux réalisés du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2015. Les travaux doivent être réalisés dans l’habitation principale de plus de deux ans par le propriétaire, le locataire ou l’occupant. ■

RETOUR D'EXPÉRIENCE SUR LES FORMATIONS FEE Bat Patrick, électricien, a suivi le module 1 (2 j) puis le module 2 (2 j) FEE Bat, présentant la base nécessaire pour entamer la démarche de qualification RGE. Il nous présente son retour d’expérience partagé avec les adhérents de la CSEEE. Cette formation est commune à tous les corps de métiers (couvreur, plombier, électricien, étanchéité, etc. ) et accueille toutes catégories de salariés (ouvrier, entrepreneur, conducteur de travaux). Du fait de ce mélange, certains vont trouver les sessions trop généralistes ou pas suffisamment métier, ou même trop théorique. Mais c’est un tronc commun nécessaire pour que tous les intervenants dans ce domaine possèdent la même connaissance minimum. FEE Bat permet d’appréhender la partie théorique de la thermique liée au bâtiment (réaliser les calculs des U et R des parois, déterminer les apports et les déperditions). Cette base de connaissances s’avérera utile pour élaborer et défendre son offre commerciale dans ce domaine. Elle s’appuiera sur l’utilisation d’outils pour évaluer les consommations et déterminer les travaux nécessaires. À travers des cas concrets bien documentés, les données collationnées alimentent différents tableaux afin de recouper la pertinence de notre proposition. La formation renverse bon nombre d’a priori, qui sont légion dans ce domaine encore mal connu. Nous avons réalisé en groupe un exercice ou nous devions préconiser des travaux pour une maison avec des caractéristiques précises. Notre proposition (ITE, doubles vitrages, isolation supplémentaire dans les

combles, …) aboutissait à une étiquette D. Grâce aux outils à disposition, nous avons pu déterminer une solution aussi performante énergétiquement avec une VMC hygro B et l’isolation du plancher bas. Ce résultat identique a été obtenu sans travaux lourds avec une enveloppe de 5 500 € au lieu de 20 000 €. CQFD. Les participants aux formations ont bien assimilé que pour augmenter les chances de réussites du projet, il est nécessaire de personnaliser le devis en tenant compte des besoins et de la réalité du bâtiment (apporter du détail grâce aux outils), de trouver des solutions simples et accessibles financièrement. Les entreprises habituées à travailler avec d’autres de compétences complémentaires ont déjà un modèle particulièrement adapté aux exigences du RGE. Pour les autres, le développement de leur réseau relationnel est un enjeu à prendre en compte. FEE Bat peut difficilement se comparer à une formation spécialisée mono-métier et n’amène pas aux professionnels des réponses immédiates aux questions qui se posent au quotidien sur le terrain. La formation enrichit notre métier en évoluant d’une prestation vers une solution. Elle renforce la position du professionnel face à son client. A CONSULTER : www.feebat.fr www.performance-energetique. lebatiment.fr/ www.ademe.fr

II



cONDITIONs De TrAvAIl

Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) vec plus de 650 000 accidents en 2009, la prise de conscience par les usagers est forte et la demande en matériel élevée. Les fabricants de ces équipements ne cessent d’innover pour que leurs produits allient technicité et niveaux élevés de confort et, surtout, de protection.

A

GROUPE SOCODA

© DR

lancement de son premier catalogue saisonnier Hiver 2014/2015 d'equipements de protection Individuelle (epI). cet outil constitue une nouvelle offre commerciale, prête à l'emploi. Disponible en points de vente d’octobre 2014 à février 2015.

Protections nécessaires pour un travail dans le tableau électrique.

© DR

L’employeur a l’obligation de maintenir les EPI en état de conformité avec les règles techniques. Si les EPI sont détériorés pour quelque motif que ce soit, ils doivent être immédiatement remplacés et mis au rebut si leur réparation n’est pas susceptible de garantir qu’ils assureront le niveau de protection antérieur à la détérioration. Par exemple, un oculaire de lunette rayé ou fendu doit être remplacé, de même qu’un serre-tête antibruit avec des coques fissurées. Des réunions d’informations des travailleurs doivent être organisées par l’employeur pour présenter ses attentes et les dangers encourus. Elle porte sur les risques contre lesquels les EPI les protègent, les conditions d’utilisation des EPI, notamment les usages auxquels ils sont réservés, les instructions ou consignes concernant les EPI et les conditions de mise à disposition. D’autre part, une consigne d’utilisation reprenant ces informations est élaborée par l’employeur. Le règlement intérieur de l’entreprise reprend les instructions précisant les conditions d’utilisation des EPI ainsi que la périodicité des contrôles. Mais c’est à l’employeur de définir la périodicité et la nature de ces vérifications et de veiller à ce qu’elles soient réalisées par une personne compétente appartenant ou non à l’entreprise ; sauf dans le cas de mentions spécifiques sur le produit. Ainsi,

© DR

La responsabilité de l’employeur

Les EPI sont définis par le Code du travail et la directive 89/686/CEE. Pour les risques électriques, la NF C 18-510 précise : “Les équipements de protection individuelle permettent d’assurer la sécurité individuelle des personnes qui interviennent sur ou à proximité d’installations comportant un risque électrique.” Avant toute intervention ou travaux, il est impératif de s’équiper avec le matériel répondant aux normes en vigueur et approprié au type d’opération ainsi qu’au niveau de tension de l’installation. Les EPI. contre le risque électrique sont classés en catégorie III, contre les risques mortels. On définit 8 types de protection que sont la tête, les yeux, l’ouïe, les voies respiratoires, les mains, le corps, les pieds et les chutes de hauteur.

la responsabilité pénale d’un employeur a été retenue par la Cour de cassation au motif que des casques de protection étaient à la disposition des salariés mais qu’aucune consigne particulière n’avait été donnée quant au respect effectif du port de ces EPI (Cour de cassation, Chambre criminelle, 25 avril 2006, pourvoi n° 05-83407). Les responsabilités du travailleur Ces consignes indiqueront que le travailleur doit procéder à un contrôle du bon état de ses EPI avant chaque utilisation. Elles intégreront les indicateurs de détérioration de l’EPI (usure de composants, décoloration, trou ou déchirure...). Si l’EPI n’est plus en état d’assurer sa fonction protectrice, il devra être mis au rebut. Ainsi, il incombe à chaque travailleur ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 31

...


Marie-Aude Massin, directrice marketing chez CATU explique les dernières innovations dans le domaine de la sécurité électrique. La prise de conscience est réelle. Sur le terrain, beaucoup de responsables sécurité se penchent sur le problème du risque électrique car le coût des accidents est de plus en plus élevé. C’est un véritable enjeu pour l’employeur car il encourt des sanctions pénales si le manquement est avéré. C’est pourquoi les préventeurs et les CHSCT étudient les meilleurs produits et orientent le choix du matériel en fonction de l’analyse du risque électrique. Afin de responsabiliser leurs employés, beaucoup d’employeurs fournissent une dotation à chacun, alors en charge du contrôle du bon état de leur EPI avant chaque utilisation. Pour répondre au marché exigeant de la sécurité tout en offrant des produits ergonomiques et esthétiques, Catu a développé la première chaussure à semelle isolante. Elle assure à la fois une protection mécanique du pied et une parfaite isolation pour des niveaux de tension inférieurs à 1000 volts*. Fort de son expérience et de son expertise, Catu a développé une gamme complète de gants isolants, de vêtements pour la protection contre le risque d’arc électrique, et notamment un casque à écran facial intégré permettant de protéger parfaitement les oreilles ainsi que la gorge grâce à sa bavette. Les jeunes électriciens reçoivent des formations à la prévention des risques et sont habitués à travailler a minima avec des lunettes et des gants. L’objectif pour Catu est que le port de ces EPI devienne un réflexe pour l’ensemble de la profession. * testée suivant le descriptif de la spécification technique RTE SERECT N° ST HTA 70A et ASTM F 2412 : 2005

© DR

Les innovations technologiques Le marché des EPI a été très dynamique en 2013. En effet, les fabricants continuent de proposer de nouvelles solutions et de s’adapter au plus près aux besoins des différents secteurs utilisateurs. De réels efforts sont également menés pour améliorer l’ergonomie des équipements, leur design et leur confort. Selon les professionnels du secteur, ce dynamisme s’explique également par une profonde prise de conscience des différents secteurs utilisateurs des conséquences d’une mauvaise protection, l’évolution des normes et des réglementations, mais aussi par l’arrivée de nouvelles générations d’ouvriers. Les nombreuses formations permettent d’être bien renseigné et attentif. Lorsque les jeunes travailleurs doivent s’équiper, ils n’hésitent plus à y mettre un budget supérieur pour garantir leur sécurité et se faire plaisir. Avant tout articles de protection et de prévention des risques, les EPI sont devenus des produits esthétiques et confortables. En effet, le design et le confort sont désormais des critères de choix importants pour les utilisateurs. Les fabricants d’EPI innovent constamment pour que les EPI deviennent des produits agréables à porter et à voir, sans gêner le travail à effectuer. La crise économique n’a fait qu’accentuer cette tendance, poussant les fabricants à mettre au point des produits toujours plus innovants pour se démarquer de la concurrence et stimuler les ventes. David Le Souder

L’AVIS DE CATU

© DR

de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que de celles des autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail.

Périodicité de 12 mois a minima pour - les appareils de protection respiratoire autonomes destinés à l’évacuation, - les appareils de protection respiratoire et équipements complets destinés à des interventions accidentelles en milieu hostile,

- les gilets de sauvetage gonflables, - les système de protection individuelle contre les chutes de hauteur, - et les stocks de cartouches filtrantes anti-gaz pour appareils de protection respiratoire.

LES DONNÉES ÉCONOMIQUES

13 300 emplois en France

© DR

...

32 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

2,25 milliards d'euros de chiffre d'affaires ont été réalisés en 2011 par le secteur des EPI

· Le secteur a enregistré une croissance annuelle moyenne de 1% sur la période 2003-2008 et de 1,9% sur la période 2009-2011.


câBlAge DOMOTIque

Du travail d’orfèvre

Olivier Darnault, Artefact domotique, vient de réaliser une installation d’exception en sous-traitance d’un électricien. quand minutie et compétence s’associent autour de MyHome de legrand.

© DR

© DR

TABLEAU DES CARACTÉRISTIQUES • 95 moteurs (volets roulants, store, rideaux) • 150 lignes d’éclairage (Dali, halogène et leD tout en variation) • chauffage par plancher chauffant hydraulique et électrique pour sDB • gestion de l’alarme pour couper toutes les alimentations lumières des placards • Arrosage automatique des terrasses • gestion par zone des électrovannes de l’eau chaude sanitaire • Bornes wi-fi sur prise commandée reliée à l’alarme • gestion de scénarii par détection crépusculaire (allumage des veilleuses et des marches d’escaliers) • commande des vMc simple flux (allumage synchronisé, temporisation à l’extinction) • Avertissement par email sur dépassement de seuil de l’hygrométrie dans la cave à vin. • portier • 6 écrans tactiles 10¨ • relevé de consommation générale et détaillé pour le chauffage électrique • pilotage à distance

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 33


lauréat smarthome Awards

Catégorie efficacité énergétique dans le neuf, pour DomologisTec

L’avis du jury « Réalisation très complète d’une installation domotique basée sur une solution multimarque KNX (ABB, Zennio, Theben) et EnOcean (sans fil et sans pile) dans une maison individuelle en Belgique. Pilotage de la vitesse de la VMC double flux sur puits canadien en fonction de la température intérieure. Supervision du système de récupération d’eau de pluie. Optimisation du niveau d’éclairage nécessaire. Gestion du chauffage pièce par pièce avec contact fenêtre pour mise hors gel sur ouverture. Mesures des consommations électriques. »

DOMO LOGIS TEC

261, rue Édouard Vaillant, 59690 Vieux-Condé Nombre de salariés : 2 Jean-Marc Agnano/Gérant jeanmarc.agnano@domologistec.fr www.domologistec.fr Partenaire études : Domo Logis Tec 400 m2 /15 pièces Date de mise en service : 05/2013

Installation domotique Solution entièrement réalisée en KNX (ABB, Zennio, Theben et produits EnOcean). Appareillage mural : ABB Future Linear. Nombres d’entrées/sorties : 56 relais de sortie/12 thermostats LCD avec 4 boutons-poussoirs/ 4 boutons-poussoirs doubles fonctions gérées : éclairage/chauffage/ventilation/alarme. Un écran tactile ABB Comfort Touch.

34 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014


fenêtre sans fil et sans pile (EnOcean) avec aussi une gestion pièce par pièce. Comptage : utilisation du module KES de chez Zennio pour mesurer la consommation générale électrique tétrapolaire. À installer dans le futur, un compteur eau de ville pour évaluer le coût par jour-mois et un compteur eau de citerne pour évaluer l’épargne effectuée si c’était de l’eau de ville. Installation mutimédia Solution VDI (voie, données, images) mise en œuvre : Legrand – Hager – Acome. Solution multimédia tout en RJ45 Triple Play. Nombre de prises RJ45 : 16. Type de réseau TV : TV sur TNT par RJ45. Téléphonie : DECT sur RJ45.

© DR

Centralisation des commandes

Efficacité énergétique Chauffage : pompe à chaleur eau/eau par captage souterrain par deux sondes verticales à 72 m pour chauffage sol au RDC et Eau chaude sanitaire (ECS). Chauffage électrique à l’étage dans les chambres et salle de bains 8 zones chauffage sol RDC et 6 zones chauffage électrique à l’étage. Climatisation/rafraîchissement par l’installation d’un puits canadien associé à la gestion d’une ventilation double flux. Éclairage : 10 points lumineux on/off au RDC, 5 points lumineux extérieurs, 8 points lumineux à l’étage, 3 points lumineux sur variateur en fonction des détecteurs de présence et de luminosité pour hall nuit/jour/escalier. Ventilation : pilotage de la vitesse de la VMC double flux sur puits canadien en fonction de la température intérieure. Récupération d’eau dans une citerne de 10 000 litres en béton avec flotteur sur domotique pour prévenir fin d’eau par mail et pilotage d’une lampe témoin. Recours aux énergies renouvelables : la pose de photovoltaïque (PV) sera envisagée à moyen terme. Régulation : gestion chauffage pièce par pièce avec contact fenêtre pour mettre en hors gel si ouverture de celle-ci. Pour RDC, les contacts filaires sont connectés sur des entrées domotiques et, à l’étage, contact

Programmation de scénarios interfonctionnels (nombre, exemples). Éteindre tous les points lumineux à partir d’un poussoir à côté de la porte d’entrée et de la chambre parents. Lors de l’utilisation de la télécommande de l’alarme, l’alarme s’enclenche, avertissement par clignotement d’un point lumineux de l’armement, et éteint tous les points lumineux. Allumage automatique des points lumineux extérieurs en fonction des détecteurs extérieurs et de la luminosité. Avertissement par mail et un point lumineux lorsque le niveau d’eau de la citerne est bas. Allumage des points lumineux dans les halls et escalier en fonction du détecteur de mouvement et de luminosité. Supervision : écran ABB Comfort Touch. Tableau de bord énergétique : à venir sur l’écran Comfort Touch. Écran tactile : un écran tactile ABB Comfort Touch qui sera installé prochainement. Gestion à distance : ABB Comfort Touch par logiciel VNC sur smartphone ou PC. Sécurité Système d’alarme : Bentel Kyo 8-32G 8 zones, extensibles à 32/ 2claviers LCD/ 2 télécommandes/module téléphonique. Nombre de détecteurs anti-intrusion : 15 zones contact portes-fenêtres/ 4 infrarouges. Nombre de détecteurs techniques : 5 détecteurs incendie. Transfert vers mobile. 3 détecteurs extérieurs infrarouges pour animaux reliés à la domotique pour piloter la sonnette sur relais domotique et les points lumineux extérieurs en fonction de la luminosité.

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 35


Domotique KNX

Gestion centralisée d’une résidence hôtelière dans le Finistère

La nouvelle résidence Arts et Vie à Plozévet (29) est une réalisation locative de grand standing. Elle est composée de 80 logements, répartis en 15 longères de 4 à 7 logements mitoyens sur 4,8 ha, d’une maison pour le directeur du site, d’un bâtiment d’accueil avec salles de conférence et de spectacle, d’une piscine chauffée couverte, d’un spa et d’un terrain de sport. L’ensemble se situe au milieu d’espaces verts en bord de plage et est totalement piétonnier. Sur ce projet, Jean-Pierre Moreau, intégrateur Ouest Domotique a travaillé en soustraitance de l’électricien EAS. Revue de détail d’un projet bien pensé.

36 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

© DR

Chaque îlot de logement est centralisé en KNX

our le propriétaire, cette résidence n’est pas son premier essai puisqu’il dispose déjà de 4 autres sites (Vaucluse, Hautes-Alpes, Landes et Haute-Savoie). Il souhaitait donc une installation domotique pour contrôler le site et gérer les consommations de ses bâtiments. Même si les autres lieux sont équipés en Trilogy, la porte était ouverte à d’autres solutions. L’étude technique réalisée par le BET Techniconsult a donc proposé un cahier des charges techniques particulières CCTP avec une préconisation en KNX pour l’évolutivité du système et pour son indépendance vis-à-vis d’un constructeur. Au niveau technologique et gestion du bâtiment, chaque logement permet la gestion centralisée en KNX des PC, des éclairages, du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et de l’alarme intrusion. Chaque longère est composée d’un réseau KNX filaire relié à l’accueil en KNX IP via la fibre. Les consommations énergétiques du site sont mesurées par télé-information. Les chauffages de la piscine et du spa, et la ventilation (CTA) sont mesurés en Modbus. Un délestage est installé sur le tarif vert. Les éclairages extérieurs sont gérés par programmation horaire et niveau de luminosité couplé à une station météo. Le tout est centralisé sur une supervision Lifedomus. Le maître d’ouvrage était très présent et impliqué. En accord avec la société EAS, Jean-Pierre Moreau se coordonnait directement si néces-

P


© DR

saire avec les autres corps d’état avec lesquels il était dépendant (IT, CVC, Elec). Son rôle a porté notamment sur ces actions : • Établissement du cahier des charges fonctionnelles • Validation des fonctionnalités avec le maître d’ouvrage • Établissement de la structure du réseau en coordination avec les lots électricité, réseau informatique, CVC, fabricant ABB…) • Paramétrage des produits et programmation de la supervision Cette domotique n’est pas une domotique gadget puisqu’elle est invisible du client et n’apparaît pas comme argument de vente. La technologie intervient pour offrir plus de services transparents afin de sécuriser le lieu du point de vue physique et énergétique. Le client et le gestionnaire sont comblés. Retrouvez sur Internet les plans de câblage, les photos et le descriptif complet du projet. Descriptif technique du projet • Bâtiment accueil, maison du directeur, 15 longères composées de 4 à 7 logements pour un total de 80 logements. • Chaque logement permet la gestion centralisée en KNX des PC, du chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’alarme intrusion. • Un bâtiment est composé d’un réseau KNX filaire et est lui-même relié à l’accueil en KNX IP via la fibre. • La fibre permet d’acheminer : la TV, le téléphone, Internet (Wi-Fi dans tous les logements), GTC. • Le site comporte la supervision des consommations avec du comptage en Modbus et télé-information. • Un délestage est installé sur ce tarif vert. • La gestion centralisée est assurée via une supervision Lifedomus suite aux évolutions apportées par l’équipe d’Olivier Ledoux pour supporter ce projet. • Solution constructeurs KNX, tableaux, transfo, protections : ABB. • Appareillage traditionnel : Legrand ; Convecteurs : Tresco. • Installateur : société EAS à Saint-Évarzec. Attentes du client • Un site évolutif avec un protocole ouvert non contraint à une seule technologie et donc un seul constructeur. • Un système de gestion simplifié et intuitif qui permet à tout utilisateur (pas un ingénieur…) de mettre en/hors service un logement. • Optimiser les tâches de maintenance afin de limiter les déplacements. • Sécuriser le site pour éviter les phénomènes de squat. • Un site de prestation mais où tout reste gérable « manuellement ».

Lifedomus : contrôle des consommations.

Lifedomus : contrôle des puissances.

• Travailler avec des acteurs locaux où le contact humain est primordial. • Très clairs dans ces idées. Ils n’en sont pas à leur premier site. Solutions trouvées • Revue et optimisation du cahier des charges du CCTP pour diminuer l’assiette matériel tout en conservant les fonctions. • Investigations sur le meilleur compromis de Supervision : - Projet à la limite entre un automate dédié et une architecture plus répartie. - Étude approfondie des ressources et des communications afin de comprendre les besoins en puissance de supervision. - 4 solutions « automates » et 3 solutions logicielles ont été étudiées. Le meilleur compromis a été trouvé avec la société Lifedomus suite à nos échanges techniques et à leur réactivité à répondre à nos demandes. - Modélisation 3D de la résidence afin d’apporter une rapidité de lecture globale de l’état du site (occupation, alarmes, défauts, éclairages extérieurs…). • Une des difficultés a porté sur la mise en œuvre, avec une date butoir non négociable, car les logements étaient déjà réservés pour la saison. Nous avons procédé par phases successives afin de limiter les aléas d’intégration et pour s’assurer d’une livraison à l’heure dite : - Phase 1 : prototypage logement en bureau. - Phase 2 : livraison d’un logement témoin. - Phases intermédiaires : livraison par bâtiment tout au long du projet. - Phase 4 : livraison prototype GTB sur 1 logement pour validation des concepts et interfaces. - Phase 5 : mise en œuvre au niveau site avec bus global fibre au niveau KNX. - Phase 6 : livraison GTC avec fonction fondamentale pour ouverture du site (mise en service/hors service logement, éclairages extérieurs). - Phase 7 : finalisation avec gestion des mesures, délestage, notification et alertes.

Privilège abonnés La suite de l’article sur :

www.filiere3e.fr + de photos + de vidéos + d’infos

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 37


évèNeMeNT

Participez aux 5èmes Journées Nationales de la Domotique ! Du 14 au 30 novembre, l’association Promotelec organise les 5èmes Journées Nationales de la Domotique. Vous êtes installateur, intégrateur, architecte, constructeur de maisons, promoteur immobilier, bailleur social, fabricant ou distributeur ? Rejoignez-nous ! Participez aux 5èmes Journées Nationales de la Domotique pour faire connaître votre expertise et votre savoir-faire à vos clients particuliers ou professionnels. L’association vous accompagne en valorisant chaque action locale sur son site et par des spots radio sur RTL. ur le thème « Génération(s) domotique : vous évoluez, votre habitat aussi », les 5èmes Journées Nationales de la Domotique (JND) mettront particulièrement en avant cette année les bénéficies de la domotique en matière de confort, de sécurité, de maintien à domicile et d’économie d’énergie. Depuis les premières JND en 2010, le nombre de visiteurs est continuellement en hausse, témoignant de l’intérêt grandissant des particuliers pour la domotique.

S

PROFESSIONNELS, MOBILISEZ-VOUS ! Participer aux JND vous permet de mettre en avant votre savoir-faire. Il s'agit d'une formidable opportunité de valoriser vos réalisations ou vos produits, d'élargir vos contacts et de vous donner une meilleure visibilité. Que vous soyez constructeur de maisons individuelles, promoteur immobilier, bureau d'études, architecte, installateur, fabricant ou distributeur, montrez vos

REJOIGNEZ-NOUS SANS ATTENDRE ! Faites découvrir à vos clients et prospects des solutions domotiques en les invitant dans votre showroom et en montrant vos réalisations.

38 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

installations et informez vos clients de votre participation pour vous faire connaître et reconnaître. Votre participation est gratuite. • Vous avez équipé un ou plusieurs logements en domotique ? Faites-les découvrir à vos clients et prospects pour qu'ils puissent s'approprier les bénéfices que la domotique peut leur apporter dans leur logement. • Vous possédez un showroom qui présente votre offre domotique et les solutions existantes ? Invitez vos clients et prospects à vous rendre visite. Evaluez avec eux leur situation. Prenez de nouveaux contacts pour développer votre activité. • Vous avez l'intention de mettre en place une action spécifique à destination des professionnels ou des particuliers ? Proposez à vos clients et prospects une action commerciale, une offre promotionnelle ou toute autre opération destinée à permettre au public le plus large d'accéder à la domotique. Organisez par exemple un évènement dédié à leur intention : journée spéciale, débat, etc. Les JND se déclinent également autour de conférences, tables rondes et salons sur la domotique, à l’image de Domotica qui se déroulera à Nîmes les 22 et 23 novembre. De nombreux événements auront lieu à nouveau partout en France.

L'ASSOCIATION PROMOTELEC VOUS ACCOMPAGNE Promotelec met à votre disposition des outils spécifiques pour annoncer votre participation à votre clientèle et à vos prospects : - un kit de communication comprenant invitations ou flyers, affiches, signalétique, brochures de l'association, - l'annonce de votre participation sur le site de l'association (ville, date, solutions présentées…), - un suivi personnalisé de l'organisation de votre événement sur le site www.promotelec.com, - le bilan de l'événement après-coup. POUR VOUS INSCRIRE : http://www.promotelec.com/associatio n/les-journees-nationales-de-ladomotique.html RENSEIGNEMENTS : 01 41 97 42 53 ou journees-nationalesdomotique@promotelec.com


colloque « Box domotique et objets connectés »

Quels enjeux pour les domoticiens ? Force est de constater qu’une nouvelle domotique arrive. Accessible au grand public, elle est en pleine expansion. Il s’agit de la domotique 2.0, celle des objets connectés. Représente-t-elle un danger ou une opportunité pour les domoticiens ? Quelle transition imaginer pour la domotique filaire ? Doit-on concevoir deux domotiques distinctes ou bien peuvent-elles se rejoindre ? Comment et avec quelle perspective pour les installateurs ? Pour en discuter, adhérents, partenaires industriels et fabricants se sont réunis autour de deux tables rondes.

« Box domotique et objets connectés. » C’est le 6e d’une série de colloques organisés par le syndicat S2I Courant Faible depuis 2013. Leur but ? Mettre en contact les adhérents, créer des occasions de rencontres autour des évolutions technologiques de leurs métiers, découvrir des opportunités d’investissement dans les nouveaux marchés. Après Lyon, Strasbourg et Aix-Marseille, c’était au tour de la région parisienne d’accueillir cette rencontre, cette fois chez Came, qui a ouvert les portes de ses tout nouveaux locaux high-tech. Retour sur les points clefs de cette rencontre du 25 juin. Avec la participation de Lucien Crevel (vice-président domotique du syndicat S21) et Olivier Granon (représentant Île-de-France).

Un pont technologique à bâtir pour une installation globale

© DR

Depuis des années, des efforts sont faits pour démystifier la domotique des installateurs auprès du grand public. Trop chère, trop complexe d’utilisation. Les objets connectés, quant à eux, sont ludiques et maniables. Ils séduisent par leur design et leur accessibilité à l’achat. Enfin, les box domotiques sont installées par l’utilisateur lui-même, et ont l’avantage d’être reliées aux applications favorites des utilisateurs modernes, telles que Facebook

Autour de la table ronde sur les box domotiques : un utilisateur, MyFox, schneider et Olivier granon pour le s2I courant Faible.

© DR

Une série de colloques pour animer la profession

lucien crevel souhaite la bienvenue aux adhérents, fabricants, installateurs, venus échanger sur le sujet des box domotiques et objets connectés.

ou la géolocalisation via smartphone. Pour autant, la domotique 2.0 n’offre pas une installation cohérente pour l’habitat. La sonde hygrométrique installée dans les plantes du salon indiquera qu’elles ont besoin d’eau, via une alerte en temps réel sur le smartphone de l’habitant. Sans pour autant être reliée au système d’arrosage. Un pont est à bâtir avec la domotique 1.0, plus fiable et globale, capable d’interagir avec d’autres systèmes. Encore faudrait -il qu’elle soit en mesure de dialoguer avec les objets connectés.

Les enjeux techniques de la domotique du futur S’il est certain que la domotique du futur sera interopérable, il reste un obstacle majeur à franchir : la compatibilité des interfaces. Ainsi, la box TaHoma de Somfy par exemple, utilise un protocole évolué bidirectionnel io-homecontrol®. Son interfaçage avec un produit domotique filaire type KNX est pour l’instant impossible. On n’a alors d’autre choix que d’équiper tout le bâtiment sous le même protocole, aux couleurs d’un seul fabricant. Cela au détriment du design de produits, par exemple. Certains fabricants se penchent à présent sur la question, à la demande pressante des installateurs. C’est le cas de Schneider

Electric avec Wiser, ou de MyFox, avec une API (Application programming interface.) En allant encore plus loin, on peut imaginer la domotique du futur comme deux objets connectés intelligents, tels qu’une lampe et un volet roulant, interagissant directement l’un avec l’autre. Il faudra alors repenser la topologie de câblage.

Un virage pour la profession Apprendre à programmer les box domotiques serait pour les domoticiens une opportunité vers un nouveau marché. Valoriser le conseil d’expert en domotique en proposant un service de conseil technique a été l’une des solutions envisagées lors du colloque par les adhérents. Avec l’idée d’installer, par exemple, une box gratuitement, sur un temps d’essai, avec une prestation telle que le comptage calorifique. Puis de remettre un audit contenant les préconisations de l’expert, ainsi qu’un devis pour l’installation des options correspondantes. Le prochain colloque aura lieu en fin d’année, sur le thème : « Choisir les bus domotiques et la RT 2012 ». Les coordonnées du syndicat s2I courant Faible - 1, place uranie 94345 joinville-le-pont cedex Tél. : 06 58 18 71 58 - Fax : 01 43 97 32 79 contact@s2icf.fr - www.s2icf.fr

ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 39



sOlAr DecATHlON eurOpe 2014

© DR

▼ Le prototype « Philéas » s’intègre sur le toit d’un immeuble.

Les logements existants à l’honneur Parmi les projets présentés cette année, nombreux sont ceux concernant des rénovations pures et simples d’habitations existantes, ou l’ajout de modules dits « symbiotiques », destinés à s’imbriquer dans un bâtiment existant pour améliorer ses performances. Le projet de rénovation le plus représentatif a été développé par l’équipe nantaise Atlantic Challenge, avec son prototype Philéas. Il consiste en la rénovation du dernier étage d’une tour nantaise, le CAP 44, et traduit une vraie démarche : « ce projet retranscrit notre volonté de réinvestir l’existant », explique l’un des membres de l’équipe. Le module de l’équipe Atlantic Challenge est conçu pour trouver sa place sur le toit de l’immeuble, mais nécessite tout de même quelques aménagements sur la structure de la tour.

Le projet « Home with a skin » s’intègre à la maison en brique hollandaise et permet d’améliorer son rendement de manière considérable.

tants, et permet ce que l’équipe espagnole appelle « une recolonisation des toitures ». Ce prototype permet de créer un logement supplémentaire sans utiliser le moindre espace au sol. L’habitation est également pourvue de panneaux solaires, mais ils ne permettent pas de fournir l’ensemble du bâtiment en énergie. Une interprétation locale du bâtiment durable. C’est la première fois que la compétition du Solar Decathlon accueille tant de projets de rénovations ou de symbioses. Et pour cause, la rénovation est le cap qu’il faudra suivre pour mener à bien la transition énergétique, ce qui est très aisément compréhensible. Sur les 20 projets en compétition, près de la moitié concernent des structures adaptables au parc immobilier existant, offrant de formidables solutions aux ingénieurs et architectes qui s’attelleront aux rénovations de manière concrète.

© DR

D

Cette année, 20 projets s’affrontent, avec un seul mot d’ordre : construire l’habitat durable de demain. Les solutions utilisées pour parvenir à cet objectif sont diverses. Quand certains construisent la maison écoresponsable de demain, d’autres rénovent la maison d’aujourd’hui. C’est le cas du projet néerlandais « Home with a skin », une structure symbiotique prévue pour s’intégrer à la maison en brique hollandaise traditionnelle des années 50 et améliorer de manière fulgurante son efficacité énergétique. Un projet qui pourrait permettre une réhabilitation rapide du parc hollandais : le pays compte plus de 1,7 million de ces maisons en briques, véritables passoires énergétiques. À l’issue de la compétition, le jury composé d’experts et d’architectes du monde entier a choisi le meilleur projet pour chaque catégorie : ingénierie et construction, architecture, développement durable, efficacité énergétique, communication et sensibilisation sociale et, enfin, urbanisme, transport et accessibilité économique. Le vainqueur de la compétition a été annoncé le 12 juillet et il s’agit du projet italien « Rhome for density », qui vise à résoudre le problème des habitations sauvages dans le quartier antique de Rome. Si le vainqueur de la compétition est un projet de construction, ses deux partenaires sur le podium concernent quant à eux des projets de rénovations.

Les toits pris d'assaut Autre projet de rénovation, qui s’appuie sur un module symbiotique : Symbcity est une structure qui s’intègre aux toits de bâtiments exis-

ans les allées de la Cité du Soleil, l’effervescence est palpable. C’est la première fois que la France accueille la compétition. Si la plupart des élèves ingénieurs ont terminé la construction de leur projet, c’est encore le moment pour certains de peaufiner les réglages de dernière minute. Le village éphémère prend forme. Les équipes venues du monde entier nous livrent leur version de l’habitat durable, qui diffère grandement selon les besoins du lieu où elles seront implantées. De la « Casa Fenix », censée se construire en un temps record sur des zones frappées par des tremblements de terre, au projet « Philéas », capable de s’imbriquer sur une tour et améliorer ses performances énergétiques, chaque équipe explore à sa manière le cahier des charges de l’habitat de demain.

Construire le logement écoresponsable de demain

Le concours international de création d’habitat durable s’est déroulé à Versailles entre le 28 juin et le 14 juillet derniers. Vingt équipes d’étudiants venues de 16 pays se sont affrontées, avec pour objectif de créer le meilleur prototype de logement autosuffisant. Le Solar Decathlon, mis en place par le département américain à l’Énergie, a lieu tous les ans entre les États-Unis et l’Europe. Cette année, parmi les vingt projets présentés, neuf concernaient des modules symbiotiques ou des rénovations.

© DR

Priorité aux logements existants

Le projet « Rhome for density », vainqueur de la compétition, vise à résoudre les problèmes de logements sauvages dans le quartier historique de Rome.

GRATUIT ! La suite de l’article disponible sur :

www.filiere3e.fr ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 41



DOMOTIque KNX

Du bonheur à l’état pur made in Hager

© DR

▼ Anthony Mervaille, d’IDtique Aix-en-Provence, gagne une semaine pour 2 personnes au plus grand salon high-tech du monde, le CES de Las Vegas.

© DR

I have a dream Dans cette épreuve, nommée « I have a dream », les équipes travaillent sur un cas bien différent. Ils doivent présenter à un jury de spécialistes de la domotique ce que serait le produit ou le service domotique du futur qui améliorerait la vie. Le jury départage les équipes selon 4 critères : originalité, réalisme, faisabilité et qualité de la présentation. Les orientations de chaque équipe pour un futur innovant étaient très différentes. Équipe blanche : interopérabilité totale. Équipe jaune : plus d’intelligence intégrée. Équipe noire : concevoir l’immotique (la domotique appliquée aux immeubles) prédictive pour un contrôle très précis pour les bailleurs sociaux. Équipe orange : disposer d’une supervision écoresponsable et d’un configurateur de design pour Domovea. Équipe rose : obtenir enfin un lot GTB avec un protocole de communication unifié. Équipe rouge : invention du House Controler, une super passerelle IP/Wi-Fi interfaçable à la voix, compatible aux objets connectés, programmable sous iOS, Windows et Linux, dont KNX serait la colonne vertébrale. Équipe verte : avoir un produit/logiciel capable de réellement apprendre les comportements. À l’issue des présentations, le jury s’est réuni et a désigné vainqueur l’équipe noire pour son aspect sociétal.

© DR

Dès 14 h, les participants se retrouvent, s’installent, discutent et échangent. À 15 h 30, le coup d’envoi des épreuves est donné aux équipes formées par affinité. Au programme : 4 épreuves de configuration autour du maintien à domicile, Papy, d’une maison de standing Pétunia, du nom de la propriétaire, d’un bâtiment tertiaire, CCTP m’as tuer (écrit ainsi dans l’épreuve distribuée) et « Si le Titanic avait été domotisé, aurait-il coulé ? ». L’objectif de l’épreuve « Titanic » était d’empêcher le paquebot de sombrer tout en permettant à Jack de rejoindre Rose, puis de la mettre en sécurité au centre du bateau dont les ouvertures/fermetures des portes doivent le conserver à flot. Mais cela semble trop simple, et l’équipe de Hager décide de lancer une attaque de zombies vers 23 h. Les intégrateurs doivent construire le plus vite possible une tourelle de défense lance-

Le jury délibère au terme des présentations sur la domotique du futur : I have a dream.

Sept épreuves de programmation et de nombreux moments de détente

missiles. Les produits sont fournis et la programmation se fait sur la valise Domovea. Bien entendu, tous les coups sont permis et la prise de contrôle par smartphones des valises adverses est possible, voire conseillée. Au milieu de ces épreuves de réflexion, Hager, en s’appuyant sur les codeurs du Simplon.co, propose des ateliers de réalité virtuelle améliorée avec casque, des essais des lunettes Google, de la conduite de drones et un atelier avec une imprimante 3D. La nuit se déroule de manière studieuse, entrecoupée de repas, de détente et, pour certains, d’une à deux heures de repos dans l’espace aménagé à cet effet. Au matin, petit Domoquiz, qui porte sur la nouvelle gamme tertiaire TYA de Hager.

21 participants, ou plutôt 21 « shakers », répartis en 7 équipes se sont affrontés durant 24 h, les 25 et 26 septembre à Montreuil (93), dans un atelier de formation aux technologies Internet. Baptisé Shake my KNX, ce défi est une première en France. Contrairement aux règles habituelles du jeu, Hager a choisi de les départager sur 7 épreuves. Pour les mettre dans l’ambiance, un confessionnal avec interview est mis en place.

L’équipe verte remporte le défi Shake my KNX.

gagner le voyage au CES de Las Vegas. À l’issue du quiz, façon « Question pour un champion », le gagnant est Anthony Mervaille, d’IDtique à Aix-en-Provence. Il remporte une semaine au CES de Las Vegas pour 2 personnes, tous frais payés. Cette première épreuve du genre est une véritable réussite. Nous espérons qu’elle sera suivie d’autres éditions, avec plus d’intégrateurs prêts à rester 24 heures éveillés et à pousser leurs limites en termes de programmation KNX. Pourquoi ne pas associer des objets connectés pour se projeter encore plus dans la réalité ? Pour conclure, Sophie Breton a mis en avant la convivialité d’un tel événement et, de manière générale, l’état d’esprit qui règne chez Hager. Historiquement bâti sur l’innovation produits, Hager évolue et construit son avenir sur une relation client moderne proche des usagers et des professionnels. Une chose est certaine : Hager a compris qu’une entreprise doit bouger et innover pour prendre le virage du tout numérique.

Et le gagnant est L’équipe qui remporte le concours global est l’équipe verte. Chacun gagne une tablette Surface Pro 3, un kit produit de la nouvelle gamme Tebis tertiaire TYA et le droit de concourir pour

GRATUIT ! La suite de l’article disponible sur :

www.filiere3e.fr ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 43



AppreNTIssAge

EuroSkills 2014 à Lille avec Legrand

© DR

▼ Julien Seiller en pleine épreuve.

ambiance est tendue sur le pôle Électricité et la tension est palpable. Nous sommes au troisième jour de la compétition et ce soir, certains participants seront éliminés. Ce qui est attendu ? De la technicité et de la précision dans le câblage, dans les découpes des fils et des goulottes, dans la programmation… bref, un travail soigné. Ce sont les meilleurs apprentis de chaque pays qui s’affrontent, l’excellence est donc de rigueur. Pas d’approximation. Ce qui frappe dans ce grand hall est la concentration des compétiteurs qui s’isolent du bruit avec des protège-oreilles. Autour d’eux fourmillent des délégations officielles, des étudiants et beaucoup d’écoles qui viennent découvrir les métiers de l’artisanat. Mais rien ne les perturbe, ils sont dans leur bulle, surtout Julien Seiller. Après avoir fait 6 ans en alternance (BEP Pro elec, BEP électrotechnique, BP installation équipements électriques IEE et une mention complémentaire énergies renouvelables), Julien a décidé de participer aux Olympiades des métiers de Clermont-Ferrand 2012 pour se confronter aux autres. Pour les Euroskills de Lille, ce sont 13 jeunes qui s’affrontent sur un projet tertiaire KNX incluant la réalisation du tableau, de l’éclairage, des chemins de câble... Le vendredi soir, les candidats dont les installations sont terminées et en état de fonctionner poursuivent avec une épreuve de 3 heures de programmation sur ETS4 pour paramétrer les produits KNX Legrand. « Ce n’est pas facile pour ces jeunes. Ils doivent faire en deux jours et demi ce qu’une entreprise va réaliser en 4 jours », explique Bernard Finet, chef d’atelier France pour les Euroskills. « J’avais conscience de l’importance de la domotique, d’où ma formation complémentaire en énergies », précise Julien. Cette ouverture s’avère payante, car il termine deuxième à ClermontFerrand. Depuis, Julien suit un entraînement spécifique avec Bernard Finet pour obtenir le niveau international. KNX est une compétence nécessaire pour les compétitions internationales et il est certifié en mai 2013. « Je ne peux pas présumer des résultats, mais je n’ai pas trouvé de pièges particuliers, juste un rythme très soutenu qui nécessite une connaissance de tous les domaines. Nous avons le sujet avant l’été et je me suis entraîné en conséquence. Je redoute un peu l’épreuve de 3 heures sur ETS4 sur KNX Legrand » , souligne Julien durant une pause. Depuis sa 2e place décrochée à Clermont-Ferrand, Julien

L’

LEGRAND, PROMOTEUR DE LA FILIÈRE ÉLECTRIQUE « Il faut valoriser l’électricité, ses métiers, ses savoir-faire et stimuler l’apprentissage », précise Dephine camilleri Directrice de la communication Interne et des relations extérieures de groupe legrand. « C’est pourquoi Legrand participe depuis de nombreuses années aux compétitions électricité. » le timing était idéal pour présenter KNX sur cette épreuve. « C’est un bon moyen de voir des intégrateurs en herbe installer KNX Legrand », ajoute-t-elle. l’objectif premier de legrand, comme des autres grands acteurs de l’électricité, est de favoriser l’employabilité des jeunes et de transmettre cette culture de l’énergie pour que l’électricien/domoticien conseille l’usager.

© DR

Les WorldSkills « International » et « Europe » se déroulent tous les deux en alternance. Les sélections des candidats français se font lors des Olympiades des métiers. Traditionnellement, le gagnant des Olympiades représente la France à l’international et le médaillé d’argent concourt pour l’Europe. Pour le secteur installation électrique, Julien Seiller, aujourd’hui employé chez Nicolas Roirand aux Essarts (85), est prêt physiquement et mentalement pour tenter de remporter cette épreuve. Legrand est à ses côtés, en tant que fournisseur officiel de l’appareillage électrique.

a suivi à deux reprises une semaine d’entraînement physique et mental fournie par l’organisation France. En parallèle, il travaille avec Bernard Finet sur les différents aspects de l’électricité et de la domotique pour être le meilleur, et notamment sur les produits KNX et les bases de données. « Je découvre les produits KNX de Legrand qui diffèrent de ceux que j’avais l’habitude d’utiliser. » Julien a terminé 2e de cette compétition, mais repart comblé et encore plus affûté pour affronter des chantiers plus complexes. Legrand est partenaire des Olympiades des métiers de Strasbourg 2015 et il y a fort à parier que ce coup-ci, il faudra associer KNX et myHome pour réaliser une installation complète. Rendez-vous les 29, 30 et 31 janvier 2015, au Parc des Expositions de Strasbourg pour les finales nationales de qualification.

GRATUIT ! La suite de l’article disponible sur :

www.filiere3e.fr ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 45


INsTAllATIONs élecTrIques

1

GENERAL CABLE

câbles eNergy® r2v e2u « Origine France garantie » ette gamme ENERGY® R2V E2U dispose du repérage couleur sur le câble et les conditionnements, le marquage métrique TRU-Mark® et de nouveaux conditionnements utilisant des tourets plus légers et respectueux de l’environnement. Le repérage couleur sur la gaine extérieure du câble est disponible pour les sections 1,5 - 2,5 – 4 – 6 – 10 – 16 mm² pour les câbles de 2 à 5 conducteurs, pour une identification rapide de la section du câble. On retrouve le même repérage couleur sur l’emballage des couronnes, offrant ainsi un repérage visuel immédiat très utile pour le contrôle des stocks. Autre avantage, le marquage métrique TRU-Mark®. Pour les tourets pré-conditionnés, le marquage métrique commence à 0, le bout extérieur du câble indique alors la longueur restante sur le touret. C’est encore un gain de temps et d’efficacité supplémentaire pour l’utilisateur. Dorénavant, les couronnes de 200m et les tourets pré-conditionnés de 250, 300 et 700 m sont proposés en plus des conditionnements habituels. Les câbles U-1000 R2V fabriqués dans l’usine française de General Cable à Montereau, ont reçu le label « Origine France Garantie ».

C

4 CATU

3 FLUKE

Application Fluke connect™. regardez. enregistrez. partagez. Grâce à l'application Fluke Connect™ et la gamme de plus de 20 outils connectables (multimètres, caméras infrarouges, contrôleurs d’isolement, ampèremètres, modules de tension, de courant et de température), effectuez des diagnostics et résolvez les problèmes tout en restant en contact avec les équipes sans quitter le terrain grâce aux appels vidéo ShareLive™. Enregistrez toutes les mesures sur votre smartphone, sauvegardez les mesures dans le nuage avec Fluke Cloud™. Partagez avec vos collègues et éditez les rapports directement depuis le smartphone avec EquipmentLog™.

chaussures de sécurité à semelles isolantes Composée de 5 références, elle assure la sécurité du pied et une parfaite isolation pour des niveaux de tension inférieurs à 1000 volts. De fabrication française, cette nouvelle gamme 0 % métal, répond aux exigences européennes 89/686/CEE relatives aux équipements de protection individuelle : innocuité, confort, solidité, sécurité et protection contre les risques de chute par glissade confirmées par le marquage CE et SRC. Les différents modèles de la gamme disposent des mêmes propriétés techniques de bases, avec chacune, une propriété particulière en fonction de l’environnement d’utilisation. Destinées à des milieux intérieurs et secs, les chaussures de sécurité à semelles isolantes CATU sont designs et modernes. Leur textile anti-perforation en polyuréthane double densité procure une sensation de légèreté et de confort. Disponible de la taille 39 au 47, chez les distributeurs.

2 GEWISS

Fiches et prises Iec 309 Hp en 16 ou 32 A jusqu’à Ip 69 En matériau de synthèse pour des applications industrielles, les fiches et prises de 16 ou 32 A, déclinées en fiches ou prises mobiles droites avec capot de protection ou socle de prise à encastrer incliné sur 10° sont proposées en 444 références. Assemblage corps et poignée par quart de tour (fiches et prises mobiles). Existe avec bornes à ressort ou bornes à vis. Disponible avec indice de protection IP 47, 66, 68 ou 69.

5 IDEAL NETWORKS

Testeur de câblage et de transmission pour les réseaux lAN Sortie du SignalTEK CT, un testeur de câblage et de transmission pour réseaux locaux (LAN). Il permet de prouver la bonne installation des câblages cuivre et leur capacité à prendre en charge des applications Gigabit Ethernet, conformément à la norme internationale IEEE802.3ab. Un simple appui sur le bouton Autotest permet de connaître en 15 secondes les résultats, qui sont ensuite sauvegardés, et peuvent être exportés au format PDF sur une clé USB. Destiné à la fois aux installateurs et aux clients finaux, le SignalTEK CT est la solution pour prouver les performances d’une installation.

Retrouvez notre grille service lecteurs sur : www.filiere-3e.fr 46 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014


DOMOTIque

6 PANASONIC

7 OMWAVE

Télécommande intelligente pour contrôler tous les équipements des chambres d’hôtel

8 NIKO

lara, le cœur de la maison connectée

ecran tactile Home control version 2 avec contrôle d’accès

Lara est une horloge connectée. Toujours à l’heure, elle donne le temps, marque les cycles, rappelle les échéances. Elle joue le rôle de passerelle entre la flotte d’outils de contrôle (mobiles, tablettes, ordinateurs) et la galaxie en expansion des objets connectés. Dotée d’une carte SIM, munie d’une interface destinée aux non technophiles, elle permet de repérer, de paramétrer les alertes et les actions, de contrôler à distance une collection d’accessoires : détecteurs d’ouverture, de fumée, de fuite d’eau ; capteurs de mouvement facilement paramétrables ; prises connectées ; ampoules intelligentes ; compteur électrique… Linky peut également se connecter dessus.

Plus léger, plus fin, avec une dissimulation complète du haut-parleur et du microphone pour une plus grande sobriété du panneau de commande en verre fumé, le boîtier en aluminium anodisé noir renforce le caractère pur et dynamique de l’écran tactile 2. Grâce au hautparleur et au microphone intégrés, les utilisateurs communiquent en mode mains libres et en simultané avec les visiteurs qui se présentent à la porte d'entrée ou au portail. La résolution d’écran supérieure (1024 x 600) assure des images de haute qualité, améliorant par exemple considérablement la vision nocturne du poste extérieur vidéo.

10 HONEYWELL

11 SOMFY

pyng, l’application système de contrôle

Thermostat connecté lyric

Nouvelle gamme de thermostats

La création de scénarii et la planification d’évènements Crestron (création des zones, ajouts des éléments, …) se font désormais directement depuis un iPad®. L’ensemble de la maison peut être configuré en quelques minutes seulement, sans avoir à utiliser à un ordinateur. Crestron Pyng contrôle les mêmes solutions que celles déployées dans les résidences les plus prestigieuses. L’application devient le système de contrôle. Une centrale Pyng peut piloter l’éclairage, le chauffage/climatisation, les rideaux et la sécurité, essentiellement les produits sans fil Crestron infiNET EX Tous les paramètres sont sauvegardés dans le cloud.

Ce thermostat connecté à internet via wi-fi a un design proche de celui de Nest. Le choix de la température du foyer se fait à l’aide d’une molette. Lyric détecte la position des propriétaires pour adapter le niveau de chauffage en interprétant la distance l’utilisateur par GPS afin de programmer le déclenchement du chauffage. Dans un rayon de moins de 3km, Lyric pousse un peu le chauffage, mais à plus de 11 kilomètres il le réduit de manière à ne pas gaspiller d’énergie inutilement. Fonction « Fine Tune » permettant de consulter la météo, la température et le taux humidité. Détection de plusieurs smartphones. Scénarii préréglés « Je vais me coucher » ou « Je pars au travail ».

Pour contrôler la température de toute la maison, d’un seul radiateur ou par zone et ce, quel que soit le type de chauffage (central ou électrique). L’écran tactile rend le fonctionnement intuitif. 5 modes : pré-programmés modifiables (confort 19°C, éco 17°C et hors-gel 7°C), auto/veille, vacances et boost. En associant le thermostat, le capteur d’ensoleillement, l’horloge Chronis et TaHoma, on pilote le chauffage directement et on crée des scénarios couplant le chauffage avec l’automatisation des volets roulants pour optimiser la consommation d’énergie, par exemple. Sortie : début 2015

• Facile à installer (dimensions standard pour les boîtiers électriques européens) • Economique – tous les câbles électriques sont centralisés sur le tableau • Connexion directe à l’unité intérieure • Deux options possibles – Indépendant ou raccordé au réseau LonWorks • Connectivité BMS Avec écran LCD, la télécommande peut intégrer l’éclairage, le lecteur de carte d’accès, le chauffage, les stores et volets, le contact fenêtre, le détecteur de mouvement et la climatisation.

9 CRESTRON

Retrouvez notre grille service lecteurs sur : www.filiere-3e.fr ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 47



eclAIrAge

12 LEDHUT

13 THEBEN

14 FLEXLEDLIGHT

panneau leD lumilight

variateur de lumière universel pour leD DIMAX 534 plus

rubans leD Irc > 95

Finis les tubes T8 fluos peu fiables, gourmands en électricité et qui nécessitent d’être changés régulièrement. Avec 50% d’économies réalisées sur la facture d’électricité, les panneaux LED LUMiLife sont garantis 5 ans et fournis avec les certifications CE et RoHS. Disponibles en 4 dimensions différentes, 2 températures (blanc froid 6000K et lumière du jour 4000K) et 2 puissances (20 W : 1800 lm et 40 W : 3800 lm), ils sont dotés une durée de vie de 50 000 heures, pour des frais de maintenance réduits. Parfaits pour les bureaux et bâtiments nécessitant une grande superficie d’éclairage, ils sont disponibles, dès 31,79 € HT sur pro.ledhut.fr.

Ce nouveau variateur est destiné à la gestion des lampes fluocompactes dimmables et la commande de toutes les nouvelles LED variables, en proposant un large choix d’ambiances lumineuses. Il offre 2 modes : un permet d’activer automatiquement des fonctions d’éclairage préalablement programmées ; l’autre donne la possibilité de commander manuellement la vitesse de variation et le niveau de luminosité à l’allumage des LED pour plus de liberté. Coté performance énergétique, le dispositif consomme en veille seulement 0.2 W.

Rubans ajustables entre le blanc chaud et le blanc froid, et à haut indice de rendu des couleurs IRC pour privilégier l'esthétique et la discrétion. La qualité de la lumière entre enfin à domicile. Les rubans de LED chaud et froid à 240 LED/m ont un Indice de Rendu des Couleurs (IRC) qui dépasse 95, pour des contrastes plus marqués et des couleurs mieux restituées et plus nuancées. Choix de la nuance de blanc variable à volonté et aucune limitation de longueur. Une gamme de variateurs à télécommande ou encastrables, jusqu'au DMX, complète ce ruban pour plus de contrôle.

MulTIMéDIA

15 SONOS

16 DENON HEOS

17 RESI-LINX ®

caisson de basse suB

Nouveau système audio multi-room Wi-Fi

Transformer une source vidéo HD vers un signal TNT

Des films à la musique, le caisson de basses SUB dispose d’un son renversant pour un véritable home cinéma. La conception à annulation de force du SUB élimine les vibrations et génère un son infini. Sa technologie lui permet de se glisser sous le canapé mais son esthétique soignée, élégante et originale en finition laquée noire « glossy » le destine à être posé sur un meuble. Il s'intègre parfaitement au système Sonos sans réglage par une installation sans fil via un seul bouton. Le SUB est un beau produit dans tous les sens du terme : technologique, qualité sonore, esthétique. C'est un complément bien trouvé aux enceintes.

Rien à voir avec la gamme de reflex Canon. HEOS est un système Hi-Fi de haute qualité composé de trois enceintes : HEOS 3, HEOS 5 et HEOS 7. Chacune de ces enceintes intègre un DSP MaxxAudio made in Waves Audio ainsi qu’un port USB et un port AUX. Une compatibilité double bande Wi-Fi 802.11n est à noter ce qui offrira une grande flexibilité d’écoute. Accès à Spotify et Deezer ainsi qu’à des milliers de stations de radios Internet. Contrôlées à distance via smartphone grâce à l’application HEOS. HEOS 3 disposera de deux haut-parleurs large bande. HEOS 5 profite de deux tweeters, d’un médium et d’un radiateur passif et HEOS 7 profitera de quatre amplis class D en supplément d’une sortie casque.

La distribution multiroom vidéo permet de diffuser une ou plusieurs sources, un décodeur Canal Satellite par exemple, sur plusieurs écrans. Le boitier Digi-mod HD 1600 propose de transformer la sortie HDMI en un canal de la TNT plutôt que d’utiliser la technologie HDBaseT. Ce canal est alors reçu sur tous les téléviseurs de la maison, en plus des chaînes habituelles. Ce type d’installation ne nécessite aucun câble supplémentaire, la prise antenne pour la TNT étant habituellement présente dans chaque pièce de vie. Le boîtier doit être installé en tête de réseau, à l’endroit où tous les câbles antenne se rassemblent. Une solution à ne pas négliger !

Retrouvez notre grille service lecteurs sur : www.filiere-3e.fr ELECTRICIEN 3e N. 53 - OCTOBRE 2014 - 49


© DR

David Dray est le dirigeant de Casanova, leader des réseaux de communication résidentiels. Depuis peu, la croissance des réseaux IT dans les bâtiments tertiaires et industriels est forte, notamment grâce à la solution EcoFlexIT, créée en partenariat avec le bureau d’étude Ingetel. Pour le résidentiel, Casanova est considéré comme un précurseur en équipant quelque 60 000 logements, principalement sur du collectif neuf.

DAvID DRAY, dirigeant de casanova Pourquoi choisir Casanova pour son installation ? Tout d’abord pour son hyper spécialité, avec l’offre la plus large du marché, déclinée en 9 coffrets de communication du Grade 1 au Grade 3, avec ou sans fibre optique, et qui s’adaptent à tous les standings et tailles de logements. Casanova gère l’ensemble des médias qui se connectent dans l’habitation. Ce ne sont pas seulement Internet, la TV et le téléphone, mais également du son, des reports de vidéo d’une prise à l’autre, le dédoublement de prises pour avoir deux médias sur la même prise… tout ce qui fait que le réseau s’ouvre réellement au multimédia. Et tout cela repose sur un câblage banalisé, avec une unique prise multimédia sur laquelle on peut indifféremment connecter des enceintes, un décodeur satellite, brancher TV et ordinateur sur la même prise RJ45. Nous sortons, début 2015, une gamme complète qui distribuera le satellite en RJ45 en complément de la distribution TNT ou du réseau câblé, le tout sur un câble Grade 3 standard en 3 versions (port satellite unique, un port plus 3 ports médias et 4 ports satellite). Casanova fabrique également un câble Grade 2 avec 2 paires Grade 3 qui s’appelle Grade 2 TV. Casanova dispose de nombreux brevets sur la gestion de la TV sur paires torsadées et le

RJ 45 et, notamment, nos produits actifs gèrent la pente des signaux, l’amplification, la symétrisation, les conversions d’impédance et le rayonnement à la prise. Nous avons fait le choix de la qualité avec de très bons actifs plutôt que d’utiliser un simple amplificateur. Enfin, nous avons un service direct au client final. En effet, à chaque livraison d’un logement, nous donnons un CD-Rom qui est relié au site Internet Casanova-life afin de comprendre à quoi sert le réseau, quelles sont les évolutions possibles et d’avoir accès à l’aide en ligne Docteur Casa, à une hotline technique et un blog d’experts sur le sujet. Le tout est relayé par une appli iOS, qui permet de profiter gratuitement de ces informations via un iPhone ou iPad. Casanova est présent sur le marché de la fibre optique. Absolument, depuis 3 ans nous proposons deux solutions de colonnes optiques. Verticasa, une solution semi-préconnectée, c’est-à-dire totalement préconnectée en pied d’immeuble mais à souder au palier entre le câble de rocade vertical et le câble abonné horizontal. Et Easycasa, une solution totalement sur mesure. Malheureusement, les installateurs sont trop peu formés à la manipulation de la fibre optique. C’est

Nous sommes les seuls à proposer une formation au FTTH.

50 - ELECTRICIEN3e N. 53 - OCTOBRE 2014

pourquoi nous proposons des formations en collaboration avec l’Afpa. Nous avons deux plateformes actives à Champs-sur-Marne (77) et Rennes (35) qui proposent des formations sur la FTTH (Fiber to the Home, en français : fibre optique jusqu’au domicile). Elles consistent en 3 jours de formation (une journée gratuite chez Casanova et 2 jours payants à l’Afpa). Nous sommes les seuls, à ma connaissance, à proposer cela. Vous ne faites toujours pas de brassage automatique ? Nous sommes contre le brassage automatique, car c’est une fumisterie. Il n’a rien d’automatique, c’est simplement une pré-affectation de 3 médias (1 paire téléphone, 1 paire TV et 2 paires Ethernet). En pré-affectant, on interdit de fait l’accueil d’autres médias sur le réseau alors que le client comprend très bien comment faire pour gérer son tableau. Ceci impose cependant un tableau ergonomique et compréhensible. De plus, au-delà du gigabit, des problèmes se posent et à l’heure de la fibre, pourquoi s’embarquer dans cette voie ? Il faut aussi savoir que la télévision peut fonctionner sur 2 paires. Ceux qui utilisent une seule paire s’affranchissent du rayonnement à la prise et utilisent des RJ45 avec une fuite de signal, ce qui n’est pas conforme. Pour y remédier, Casanova a déposé un brevet qui permet de gérer ce rayonnement grâce à une seconde paire de service qui détecte la présence du cordon terminal sur la prise. En l’absence du cordon, le signal est retenu. À vouloir trop simplifier, on perd en qualité, ce qui n’est pas la politique Casanova.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.