Electricien+ 54

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TENDANCE 2015

GOÛTEZ À L’HABITAT INTELLIGENT

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LE POINT S

LES APPAREILS DE THERMOGRAPHIE

INTERVIEW

APPLICATION

3 QUESTION À

Eric Biogeaud. FLIR

Efficacité énergétique dans le neuf. Domologistec

Loïc Gevrey, et Mathieu Mahiques. Jeedom

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias

ISSN : 2297-098X

ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014



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David Le Souder

L’évolution des sociétés et le Big Data

maginez des centaines de millions de personnes produisant leur propre énergie verte dans les maisons, les bureaux et les usines, et la partageant avec tous dans un « Internet de l'énergie », tout comme nous créons et partageons aujourd’hui les informations en ligne. La création d'une société autour d'énergies renouvelables, chargé par les bâtiments, partiellement stockée sous forme d'hydrogène, distribué par un internet de l’électricité verte, le transport zéro émission, ouvre la porte à une troisième révolution industrielle. L'ensemble du système est interactif, intégré et homogène. En France, le déploiement de millions de compteurs intelligents est un formidable défi technologique. ERDF ne va plus devoir gérer une à deux mesures par an, mais au minimum une mesure par jour pour Le Big Data devra avant tout être l'ensemble des clients soit environ 530 millions de intelligemment récolté et traité mesures chaque jour. Cette masse de données appelée pour devenir le Smart Data. Big Data devra avant tout être intelligemment récoltée et traitée pour devenir le Smart Data. Jeremy Rifkin en fait sa colonne vertébrale de la troisième révolution industrielle. Une révolution qui promeut une production d'énergie non plus centralisée, mais distribuée, l'énergie circulant dans le réseau de manière « intelligente. Une révolution conditionnée à la capacité des énergéticiens à capter, exploiter et corréler des données volumineuses et variées. L’arrivée de l’internet des objets et donc d’une adresse IP par produit va encore augmenter la quantité d’informations disponibles. Il reliera tout le monde et tout dans un réseau sans séparation. Les gens, les machines, les ressources naturelles, les lignes de production, les réseaux logistiques, les habitudes de consommation, les flux de recyclage, et pratiquement tous les autres aspects de la vie économique et sociale seront connectés via des capteurs et des logiciels par l’internet des objets, alimentant en continu en données des entreprises, des maisons, des véhicules..., en temps réel. Le Smart Data, à son tour, sera scruté avec des analyses avancées, transformé en algorithmes prédictifs et programmé dans les systèmes automatisés, pour améliorer l'efficacité thermodynamique, augmenter considérablement la productivité, et réduire le coût marginal de production et la livraison d'une gamme complète de produits et de services à près de zéro sur l'ensemble de l'économie. Toutes ses transformations placent l’électricien/domoticien au cœur de cette révolution. C’est pourquoi, votre magazine évolue également en changeant de nom pour devenir Electricien+ intégrant la notion de smarthome si marquante de cette domotique professionnelle. Pour accompagner cette évolution, le magazine devient payant pour proposer également des services annexes, clé de notre économie du futur. Prenez dès maintenant votre abonnement et recevez Electricien+ pendant deux ans pour le prix d’un. Bonne lecture

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David Le Souder Rédacteur en chef

ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014 - 3


bulletin d’abonnement

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4ème édition du concours Toutes les installations qui vont être livrées d’ici fin juillet 2015 peuvent concourir Dès à présent, pensez : •à

prendre des photos aux différentes étapes du chantier • à bien documenter le projet • à demander les autorisations aux clients

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L’édition 2015 prend une nouvelle dimension en intégrant le prestigieux concours de l’innovation


28 21 SOMMAIRE © Christian Vicens

© Sumitomo Chemical

­ 6 TENDANCES ET mARCHÉS 6 maintien à domicile Interview de Alain Bosetti, président de Silver economy expo Salon ISe 2015 : un grand cru 7 domotique Les grands mouvements commencent

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8 A lire 9 domotique & habitat connecté Résultats de l’enquête « Les Français et la domotique » Filière électrique "Câble de France" : déjà 118 familles de produits labellisées en six mois

10 INTERVIEW 10 éric biogeaud, Flir Systems 3e Médias, 39 rue Jean-Baptiste Pigalle - 75009 Paris - tél : +33 (0)9 82 34 89 62 Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder Relations lecteurs : Solène Collat Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : Imprimerie de Champagne, 52200 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur.

13 dOSSIER 13 Habitat intelligent Les tendances 2015

19 TEST 19 Energie Smappee, le compteur qui analyse votre conso électrique

24 TECHNIQUE 24 Foudre La protection évolue

26 APPLICATION 26 Lauréat SmARTHOmE AWARdS Catégorie > 25 000 € dans le neuf 28 domotique Quand l’éclairage fait la différence

30 LE POINT SUR 30 mesures L’incontournable thermographie infrarouge

32 EVENEMENT 32 Numérique Le bâtiment connecté sera muliprotocole et interopérable 33 Nouvelles techno CeS Unveiled Paris 2014 bâtiment energivie Summit

34 INNOVATIONS 34 Filière électrique L’innovation par Legrand

36 PRODUITS

20 TECHNIQUE 20 Commerce L’éclairage, un outil de vente ?

23 S2ICF

39 3 QUESTIONS À 39 Loïc Gevrey, et mathieu mahiques (alias Algeroth) Dirigeants de Jeedom

23 modification de la norme NFC 15-100 : appel à la mobilisation ne revenons pas 15 ans en arrière !

Dépôt légal : décembre 2014

LISTE DES ANNONCEURS

Nos partenaires

GénéRAL CâBLe ..2e de couverture LeGRAnD ..............4e de couverture CITeL ............................................17 LIvInGSTon ................................12 SMARThoMe AwARDS ................4

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MAINTIEN À DOMICILE

Interview de Alain Bosetti, président de Silver Economy Expo

Eric Cardiet 52 ans, est nommé Directeur Général de weidmüller France. Diplômé du CnAM, de 2012 à 2014, il dirigeait la société Rittal SAS au même poste.

Cyril Pouet âgé de 42 ans, Cyril Pouet est nommé directeur général de SPIe est. Ingénieur en génie électrique (Polytech nantes), il occupait depuis 2013 le poste de directeur des activités TeLeCoM Services du Groupe.

6 - ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014

Quelles sont les différences entre la Maison du Mieux-Vivre et Silver Economy Expo ? Pourquoi cette segmentation ? Silver Economy Expo est un salon réservé aux professionnels qui couvre tous les secteurs liés aux seniors, tant sur le plan individuel (le « smart home » mais aussi l’alimentation, la santé, les équipements et services d’aide à la personne) que collectif (produits et services à destination des établissements pour Seniors…). Nous avons créé il y 5 ans la Maison du Mieux Vivre : elle s’adresse aux particuliers et professionnels qui veulent connaitre les solutions qui facilitent le quotidien à domicile. On peut y découvrir des innovations telles que des robots et y rencontrer, par exemple, des architectes et des membres de la Fédération Française de Domo-

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Les acteurs qui exposent à Silver Economy Expo sont-ils les mêmes qu’en 2013 ou de nouveaux secteurs font-ils leur apparition ? Cette année nous accueillons 2 fois plus d’exposants qu’en 2013 alors bien sûr de nouveaux secteurs sont représentés. Je citerai 3 exemples : l’alimentation avec notamment Andros, l’industrie pharmaceutique avec Bayer HealthCare et les réseaux de vente/distribution avec le Groupe La Poste, mais il y en a bien d’autres car la filière touche tous les secteurs. Cette diversité est la garantie pour les opérateurs de la silver économie de nouer des partenariats fructueux.

Alain Bosetti, Président de Silver Economy Expo.

tique qui conseillent sur l’adaptation du logement. Ces sujets sont d’autant plus importants quand on connaît cette triste statistique : les accidents domestiques causent 5 fois plus de décès que les accidents de la route. Pourtant de très nombreux foyers disposent, sans le savoir, d’une centrale domotique chez eux avec leur smartphone et leur box ! Silver Economy Expo, le Salon BtoB des technologies et services pour seniors Du 4 au 5 décembre 2014 – Paris Porte de Versailles – Pavillon 7.1 - 10h / 18h Demandez votre badge d’accès sur : www.silver-economy-expo.com

SALON

ISE 2015 : un grand cru 50 000 personnes et 950 exposants sont attendus du 10 au 12 février 2015 au centre d’exposition RAI d’Amsterdam. 1 000 nouveaux produits seront présentés dans les 4 espaces : signaux digitaux, solutions résidentielles, communications unifiées et Smart Building, qui présentera les dernières solutions dans la gestion des bâtiments de l'automatisation et de l'énergie. L'ISE Théâtre sera de retour. Situé dans le Hall 9 ce théâtre mettra en scène des cas d’étude par les fabricants, les distributeurs, les intégrateurs systèmes et les clients finaux, en se concentrant sur les aspects pratiques de la mise en œuvre de systèmes de collaboration et de communication au sein des entreprises. Pendant ce temps, le Résidential Solutions Théâtre, Hall 7, vise à élargir

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NOMINATION

pour seniors, des industriels ou des seniors eux-mêmes.

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Quelles sont les principales innovations autour de Silver Economy Expo en 2014 ? Silver Economy Expo est le salon 100 % professionnel des technologies et services à destination des seniors. Nous l’avons créé en 2013 car les personnes âgées représentent un « marché » très porteur pour les entreprises françaises : saviezvous par exemple que, dès l’an prochain, sur 100 € dépensés par les français pour l’aménagement de leur domicile, 58 € le seront par les plus de 50 ans ? De très nombreuses innovations sont présentées au salon : par les exposants eux-mêmes (Legrand, Schneider Electric…) et en conférence : la remise de la Bourse Charles Foix, par exemple, met en lumière des entreprises innovantes. En outre, concernant le salon lui même, nous avons 3 nouveautés : La première : les rencontres Investisseurs/Entrepreneurs qui se dérouleront en direct sur le salon et seront relayées sur une plateforme de financement participatif : 4 entrepreneurs innovants défendront leur projet devant des investisseurs. 2ème nouveauté, le village des CCI de France qui permet notamment de s’informer sur la création d’entreprise en région et sur les aides pour entreprendre. Enfin, nous proposons aux entrepreneurs une conférence intitulée « Vieillissement de la population, Silver économie : quelles opportunités pour les entrepreneurs ? ». Elle leur permet de mieux comprendre les opportunités de la filière, qu’ils interviennent auprès des établissements

le marché pour l'automatisation de toute la maison et la conception du bâtiment intelligent. Dans le hall 8, le Commercial Solutions Théâtre se concentre sur les avantages clients finaux de l'intégration de systèmes dans les marchés verticaux comme l'hôtellerie, la santé, l'éducation ou les installations d'entreprises.


DOMOTIQUE

Les grands mouvements commencent

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t Les smartgrids sont exactement au même stade que la domotique d’il y a 10 ans, c’est-à-dire, très chers. En quelques années, rendre son logement plus « intelligent » est devenu possible. A titre d’exemple, le prix d'un thermostat connecté a été divisé par trois en deux ans. La vague des objets connectés fait entrer la domotique dans l’ère 2.0. L’émergence des serrures électroniques permet une liberté de contrôle sur qui est autorisé à entrer ou non dans un espace. L’industrie des services à la personne s’en empare en proposant la facturation des heures travaillées selon la signature électronique de l’ouverture et de la fermeture de la porte du domicile. La limite sur l’utilisation des données est presque franchie et certains diront que le syndrome Big Brother est là.

Du smarthome au smartgrids Le pilotage numérique des équipements de la maison, lampe, radio, télévision ou chauffage, ne pose plus aucun problème. La seule question à se poser porte sur le type de protocole à utiliser selon que ce soit en rénovation ou en neuf. Par contre, piloter intelligemment les réseaux est beaucoup plus compliqué tant la mutation technologique est importante et le nombre d’acteurs concernés énorme. Dans les villes intelligentes, il faudra, donc, repenser la gouvernance et les modes de fonctionnement afin d’améliorer la coopération de tous les acteurs de la ville mais, également, leur coopération avec les autres organisations – institutions locales, régionales et nationales. En outre, avec le renforcement des politiques européennes dans le domaine du développement durable (mobilité, habitat, énergie, etc.), l’articulation avec l’échelon européen sera, également, fondamentale. L’intérêt de ce système se situe souvent dans sa démocratisation, afin de pouvoir obtenir une réelle refonte du réseau. Dans ce cas-là, ce n’est pas un compteur qu’il faut changer, mais tous les équipements. Pour se représenter un peu les différents coûts, il y a environ 30 millions de compteurs en France par exemple. Chaque euro rajouté à un seul produit augmente donc mécaniquement la facture de 30 millions d’euros. Le coût estimé en France sera compris dans une fourchette de 4 à 8 Milliards d’euros (120 à 240 euros par compteur, prix dépendant des caractéristiques du projet final). Il est donc assez important, mais pourrait être rentabilisé « rapidement ». Application Revolv

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La guerre des données Quand on parle de données, on pense à Google ou Facebook en priorité. En janvier 2014, Google a racheté la société Nest Labs, célèbre pour son thermostat design pour 3,2 milliards d'euros. Par l’intermédiaire de sa filiale Nest, Google a racheté Revolv qui vend un boitier universel pour contrôler les différents objets de la maison. L’intérêt de Google pour la domotique semble plus marqué par le contrôle des données que par le bien-être des individus. Au-delà du thermostat connecté, Google entend prendre le contrôle de la maison entière pour multiplier les interactions entre les divers objets connectés. En juin 2014, Nest rachète le spécialiste des caméras IP Dropcam, tandis qu’au mois d'août, c’est au tour de la société Big Thermostat Revolv

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Ne voit-on pas une inspiration ?

Ass Fans qui produit des ventilateurs connectés d’être rachetée. Cette vague d’achat donne la possibilité à Nest, donc Google, de faire communiquer toutes les applications grâce à Revolv.Pour prendre le contre-pied des autres sociétés, qui font communiquer leurs produits sur ZigBee, Bluetooth, Z-Wave, Wi-Fi, Revolv développe un boitier central compatible avec l'ensemble des dispositifs connectés. Mais Google semble avoir racheté Revolv dans le seul but de bénéficier des compétences développées autour de son hub. La géolocalisation pour interagir Apple a déposé un brevet pour une application domotique utilisant le service de géolocalisation comme outil prédictif. Cela signifie que les appareils domestiques en liaison avec l'iPhone auront connaissance du lieu où se trouve son propriétaire et anticiperont sa venue. Ainsi, l’ouverture du portail, des portes et volets automatisés, l'éclairage extérieur puis intérieur et le chauffage, s’activeront d'eux-mêmes à l'arrivée du propriétaire. On connait déjà Siri qui réagit à la voix et agit pour vous, nous allons découvrir un monde qui interagit autour de vous sans que vous n’en ayez conscience. Homekit d’Apple n’en est encore qu’à ses débuts. Mais la concurrence a la même logique. Samsung vient d’acquérir SmartThings. Les fournisseurs d’accès proposent leur offre domotique si spécifique au quadruple play français, Home by SFR et Homelive d’Orange. Free quant à lui semble attendre le bon moment pour sortir son offre. On est circonspect sur le raz de marée engendré par les nouvelles sociétés et la réaction des acteurs en place notamment français. Comment Legrand avec son concept Flocoon (voir page 34) ou Hager centré sur KNX vont résister à cette vague. Au CES2015, environ 100 start-up françaises feront le déplacement et espèrent jouer les acteurs de premier rang voire d’être rachetée par Google. Une toute petite société française Jeedom vient de sortir un produit totalement interopérable et dimensionnable selon les besoins du client (voir page 39) et pourrait vite faire son trou. La filière électrique française, représentée par le syndicat FIEEC, semble également avoir pris conscience que la révolution numérique est partout et que l’électricien est un relais sur le terrain parmi tant d’autres et a décidé d’ouvrir ses bras pour discuter avec toutes les parties prenantes. L’année 2015 s’annonce très intéressante.

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MANUEL DE PRÉVENTION DU RISQUE ÉLECTRIQUE

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Pour les opérations d’ordre non électrique Ce manuel s’adresse aux personnes habilitées pour effectuer des opérations d’ordre non électrique et aux personnes habilitées BS, BP, BE Manœuvre. Un large éventail de professionnels sont concernés : peintres, plombiers, gardiens d’immeubles, agents techniques … Ce repère indispensable pour la sécurité des non électriciens est établi sur le référentiel NF C 18-510, relatif aux opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage, et sur la publication UTE C 18-510-1, relatif aux opérations sur les ouvrages électriques ou dans leur voisinage pour les niveaux de tension Basse Tension, Haute Tension A et Haute Tension B.

AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE AIE

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Rapport World Energy Outlook Tous les ans, ce rapport s’appuit sur les données les plus récentes pour esquisser un tableau des perspectives du secteur mondial de l’énergie. Outre les tendances secteur par secteur et région par région à l’horizon 2035, le World Energy Outlook 2013 avait insisté sur l’industrie du pétrole et l’efficience énergétique. En 2014, c’est l’Afrique sub-saharienne qui est étudié. Le rapport insiste sur la nécessité de développer le gigantesque potentiel énergétique de la région et d’améliorer l’accès à des services énergétiques modernes non seulement pour contribuer à la consommation mondiale mais aussi pour améliorer les conditions de vie locales.

FORMATION

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Programme 2015 éclairage du CFPE L’éclairage nécessite des connaissances de plus en plus pointues pour comprendre la numérisation de l’éclairage et de sa gestion ainsi que les évolutions réglementaires. Le marché est énorme puisque 80% du parc d’éclairage est non conforme. Le CFPE propose pour 2015 plus de 20 formations, organisées autour de deux grands thèmes : les formations « classiques » et « thématiques », comme la normalisation et la réglementation en éclairage intérieur et extérieur, les LED, les logiciels de calcul ou éclairage et santé. Nouveauté 2015, une formation sur la mise en place et la maintenance de protocoles DALI pour la gestion de l’éclairage.

FORMATION

Edition numérique du référentiel Apsad

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L’CNPP Editions propose une nouvelle offre d’abonnement aux référentiels APSAD et CNPP en version numérique. Elle permet de consulter les référentiels régulièrement mis à jour, de n’importe quel endroit et sans être connecté à Internet sur ordinateur, tablette, smartphone… Cette consultation permanente offre un intérêt pour une multitude de professionnels en allant de l’opérateur de maintenance au responsable sécurité, en passant par l’installateur de système incendie. L’accessibilité à l’information en un clic est une évolution majeure.

TRANSITIONS ÉNERGÉTIQUES

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La guerre des Watts

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en matière de production d’énergie, les énergies renouvelables disposent d'un potentiel de développement planétaire incontestable, mais sont en difficulté technologique pour prendre les commandes d'un bouleversement de masse à l'horizon 2030. Pour l'heure, le recours aux ressources conventionnelles reste incontournable. Leur productivité cinq fois supérieure à celle du photovoltaïque garantit un coût kilowattheure compétitif et accessible au plus grand nombre. Quel est l'avenir des gaz et pétroles de schiste ? Que pouvons-nous attendre du nucléaire ou de l'éolien ? Pourquoi le solaire photovoltaïque doit-il changer de cap ?


DOMOTIQUE & HABITAT CONNECTÉ

Résultats de l’enquête « Les Français et la domotique » ronnement arrive en second plan. Ainsi, le projet de rénovation véhicule un désir de modernité et de confort accru, qui entraîne avec lui les solutions de domotique. Mais l’intérêt pour ce type de solutions décroît avec l’âge : respectivement 57 % et 47 % des moins de 40 ans et des 4054 ans marquent un intérêt pour la domotique tandis que seuls 36 % des 65-79 ans, et 29 % des 80 ans s’y intéressent. C’est donc un travail pédagogique qui attend l’installateur domotique pour que les enfants convainquent les parents. S’expriment souvent la peur de devenir passif chez soi, et d’être dépendant d’un mode de vie robotisé : complexité d’utilisation des systèmes automatisés, fragilité/pannes/bugs (crainte de la dépendance), maintenance perçue comme coûteuse. L’intérêt de la domotique pour retarder et accompagner la dépendance est largement partagé sur le principe (55 %). LES SySTèmES quI SuISCITENT LE PLuS L’AdHéSIONS : Ce sont les 55-64 ans qui anticipent SéCuRITé ET éCONOmIE d’éNERGIE, COmmE POuR LA vOITuRE (EN %) leur future situation, et qui sont Avez-vous chez vous ? également concernés par l’autonoEst-ce que ça vous parait important d’avoir ? mie de leurs parents : 69% sont disposés à investir pour accroître leur autonomie et celle de leurs parents. A observer également que pour 36 % des propriétaires occupants, il est important de pouvoir disposer d’un écran chez soi délivrant de l’information sur les consommations de chauffage et d’eau chaude, de gestion des ouvrants (17 %) et de Programmation Très Haut Débit Détecteur Commande Pilotage Déclenchement consommation d’électricité (10 %). du chauffage Internet d’anomalies des veilles centralisé volets, automatique a domotique, oui… mais dans quels buts et pour quels bénéfices ? résume cette étude. Réalisée avec le Credoc, cette étude pour l’Observatoire Promotelec du confort dans l’habitat a rendu son verdict. Bien que le gouvernement fait la promotion de la domotique en matière d’assistance à l’autonomie et d’économies d’énergie avec une perspective de croissance évaluée à 35 % par an d’ici 2015(2), sur le terrain, le constat est plus amer. Pourtant cette étude tend à présenter une adhésion accrue des propriétaires en faveur de la domotique. 48 % estiment que la maison du futur sera un espace de vie largement automatisé. Elle intègrera ainsi beaucoup plus d’automatisation qu’aujourd’hui pour faciliter le quotidien et contribuer à faire des économies d’eau et d’énergie. L’automatisation et l’interaction de la maison avec son envi-

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portails

de l’éclairage

AGENDA CES Dates : du 06 au 09/01/2015 Lieu : Las vegas, nevada – USA Description : consacré à l’électronique grand public

IT PARTNERS Dates: 03 au 04/02/2015 Lieu : Disneyland Resort – Paris Description : le Business Club de la Distribution IT

SMART BUILDING CONFERENCE Dates: 9/02/2015 Lieu : RAI, Amsterdam Description : cycle de conférences sur le problématique du bâtiment intelligent

ISE – INTEGRATED SYSTEMS EUROPE Dates : 10 au 12/02/2015 Lieu : RAI – Amsterdam – Pays-Bas Description : intégration des systèmes électroniques dans les applications professionnelles et domestiques

CeBIT Dates : 16 au 20/03/2015 Lieu : hannovre – Allemagne Description : marché numérique et des TIC pour les professionnels

FILIÈRE ÉLECTRIQUE

"Câble de France" : déjà 118 familles de produits labellisées en six mois e label Câble de France a été créé pour mettre en valeur les câbles et matériels de raccordement fabriqués sur le sol français. En 6 mois, 118 familles de produits ont reçu cette distinction. Afin de mettre en exergue les bénéfices d'une production française, que sont le savoir-faire très spécifique et l'engagement sociétal et environnemental des fabricants nationaux de câbles et matériels de raccordement, le Sycabel (Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles) a établi des règles propres à son métier pour définir ce qu'est un produit fabriqué en France. Les demandes de témoignent de la pertinence de la marque et de la bonne

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adéquation du dispositif mis en place. Tous les fabricants de câbles figurent parmi les onze sociétés adhérentes qui ont d'ores et déjà sollicité la labellisation de 118 familles de produits (câbles d'énergie et câbles de télécoms et de données) réparties sur 29 sites de production. Le premier bilan dressé par Gilles Drouard, président du Sycabel, a mis en évidence la nécessité de faire évoluer le règlement d'usage, de telle sorte que de nouvelles familles de produits puissent bénéficier du label. C'est en particulier le cas des matériels de raccordement et des accessoires qui sont encore peu représentés.

BIM WORLD 2015 Dates : 25 au 26/03/2015 Lieu : CnIT – Paris La Défense Description : tout sur la modélisation des données du bâtiment (BIM)

INNOVATIVE BUILDING 2015 Dates : 31/03 au 02/04/2015 Lieu : Porte de versailles – Paris Description : bâtiment performant, intelligent et durable

MToM Dates : 01 au 02/04/2015 Lieu : CnIT La Défense Description : solutions informatiques et des systèmes embarqués

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ÉRIC BIOGEAUD, Flir Systems

Le marché Test et mesure est très concurrentiel et nous proposons une garantie à vie.

Eric biogeaud, 46 ans est le responsable ventes distribution Flir Systems pour la France, la belgique et le Luxembourg et le maghreb. de formation technique et commerciale, il a travaillé dans l’industrie puis dans la mesure en rejoignant Fluke. Arrivé en 2006 chez Flir Systems, il a structuré la distribution des produits de la gamme mesure commercialisée à 100 % par les distributeurs spécialisés et généralistes. En 2014, Flir Systems s’est lancé dans le test et la mesure haut de gamme.

Electricien+ - FLIR Systems est-il toujours le premier constructeur mondial de caméras infrarouges ? Eric Biogeaud - Absolument, Flir Systems dispose de la plus large gamme de caméras infrarouges disponible sur le marché. Cela nous permet de répondre aux besoins spécifiques de nos clientèles. C’est un organisme indépendant qui mesure la part de marché au niveau mondial et Flir est toujours le premier et se développe toujours, pourtant sur un marché en progression. Le gâteau s’agrandit et nous conservons cette longueur d’avance malgré de nombreux entrants. Les ingénieurs R&D nous présentent de manière continue des produits pour attaquer de nouveaux marchés à la fois dans le haut de gamme 10 - ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014

Premium mais aussi sur de nouvelles clientèles avec des produits Volume entrée de gamme. Electricien+ - Innovation semble est le mot pour caractériser Flir Systems. Est-ce un moyen de vous démarquer ? Tout à fait. Il faut savoir que selon les années, nous investissons 10 à 15 % de nos revenus en Recherche et développement. Ce chiffre est souvent plus important que le chiffre d’affaires de certains de nos concurrents Ceci pour vous confirmer que nous maintenons notre leadership sur ce marché. L’objectif est de constamment innover et de proposer de nouveaux produits. Nous avons fait le pari de l’innovation pour montrer notre savoir-faire. Cette course à l’innovation nous permet de vendre des produits avec le meilleur rapport/qualité prix.pour les clents A titre d’exemple, sachez que nous avons sorti le premier thermomètre infrarouge à moins de 500 € avec une image thermique de qualité, le TG165 utilisant la dernière génération de capteur Infrarouge FLIR : le capteur LEPTON De même, le premier prix de caméra thermique, la E4, est commercialisé à 995 € avec l’image visible mais également une fonctionnalité unique sur le marché le mode MSX qui est l’incrustation des contours de l’image visible dans


l’image infrarouge pour avoir une meilleure lecture des détails. C’est un excellent produit à prix attractif. Plus on monte en gamme, plus les fonctionnalités sont étendues avec des plages de mesure très larges. Mais c’est surtout sur les outils communicants et notamment Meterlink. Notre gamme test et mesure se connecte à nos caméras infrarouge de gamme supérieure pour avoir les informations en temps réel en envoyant directement les informations à un collègue au bureau d’étude. Par exemple, sur un décalage de phase, l’installateur pose la pince ampèremétrique communicante qui transmet les informations directement sur la caméra et ainsi associer les deux données pour faire le diagnostic, puis le transmettre par Wifi.

Flir est toujours le premier et se développe toujours, pourtant sur un marché en progression.

D’autre part, nous travaillons avec des distributeurs généralistes à gros volume comme le groupe CEDEO et Sonepar qui vont se positionner plutôt sur l’entrée de gamme. Nos gammes vont de 500 € pour le thermomètre infarrouge à image thermique à des systèmes à 40 000 € plutôt destinés pour les organismes de contrôle type Apave Socotec ou Bureau Véritas.

Electricien+ - Depuis cette année, Flir est fabricant de multimètres, de pinces de courant, d’hygromètres, de vidéoscopes portables. Quels sont vos objectifs ? Aujourd’hui, nos produits sont utilisés sur des marchés comme le bâtiment, l’industrie, la maintenance, la recherche et développement. Mais l’électricien, lui, a besoin d’un multimètre, de pinces ampèremétriques. Avant la pose d’isolant, il faut vérifier la présence d’humidité et de points froids. Donc, nos clients ayant des besoins en test et mesures, nous proposons dorénavant des produits communicants avec nos caméras thermiques ce qui facilite grandement leur vie. Au début placé Premium, nous venons de sortir des produits abordables et notamment un multimètre capable de faire de la mesure de boucle de terre et d’isolation communicant dans un boitier compact, le IM75.

Electricien+ - Vous êtes le premier constructeur à proposer une garantie à vie. Comment est-ce possible ? Cette garantie ne s’applique que sur la gamme Test et mesure. Comme nous sommes à l’origine de ces produits, nous pouvons nous permettre ce type de garantie, moyennant bien sûr un usage normal du produit. Ce marché est très concurrentiel et nous proposons une garantie à vie. C’est le moyen, pour Flir, de se distinguer en offrant plus. Pour cela, il faut s’enregistrer auprès de Flir Systems. C’est un moyen de rassurer les nouveaux clients. En revanche, sur la gamme caméras, la garantie est de 10 ans pour le capteur, ce qui est déjà énorme, quand on sait que le capteur est le cœur d’une caméra, et de 2 ans pour l’électronique. Nous pouvons nous le permettre car nous maitrisons la technologie et fabriquons les produits. Bien entendu, les extensions de garantie sont possibles pour l’électronique.

Electricien+ - 100 % de vos produits sont vendus par la distribution. N’est-ce pas risqué ? Le commerce des caméras thermiques se fait intégralement par les distributeurs FLIR sous contrat. Nous ne pouvons pas tout connaitre et nous avons choisi de nous appuyer sur des experts. D’une part, nous avons des contrats avec des partenaires spécialisés hi-tech de la mesure comme Distrimesure, Testoon, Equipements scientifiques, France Infrarouge, mais également avec des spécialistes par marché spécifique comme par exemple Sodif qui vend des solutions d’isolation et contre l’humidité.

Electricien+ - Flir vient de présenter un boitier caméra infrarouge adaptable sur iPhone. Présentez-nous ce produit ? En tant que telle, ce n’est pas une caméra thermique. C’est un boîtier que l’on vient s’adapter sur un iphone5/5s pour le transformer en caméra thermique. Même si des professionnels peuvent y trouver un intérêt, la cible prioritaire est les particuliers qui souhaitent faire leur propre mesure. Il a besoin d’un support pour être une caméra thermique. Pour les pros, c’est un premier pas vers l’imagerie et donc le TG165 (présentation page 30).

Electricien+ - Quel est le premier bilan après le lancement du TG165, un thermomètre infrarouge à image thermique révolutionnaire pour moins de 500 € ? Lancé début octobre, ce produit a déjà un succès considérable au-dessus des objectifs. Il met l’image thermique à la portée de tous et surtout permet à des petites structures de s’équiper et de tester leurs besoins réels. Nous le spécifions, non pas comme une caméra thermique mais comme un thermomètre infrarouge à image thermique. C’est-à-dire qu’il n’y a qu’un point de température au centre de l’image thermique alors qu’une caméra dispose d’une image radiométrique avec des points de mesure sur toute l’image. C’est un produit professionnel avec une garantie de 10 ans sur le détecteur et capable de supporter des conditions de fonctionnement sévère comme les chutes. Electricien+ - Faites-vous de la formation ? La maitrise des produits est en général assez aisée. C’est au niveau de l’analyse que les formations sont à faire. Ce n’est pas si simple d’interpréter les résultats. Nous travaillons avec des formateurs indépendants qu’il explique ce qu’est l’infrarouge, son principe et ses limites pour maximiser le produit. Nous avons 2 niveaux. Le premier est accessible à tous et gratuit que l’utilisateur enregistré sur le site internet Flir va avoir accès aux rudiments de la mesure. Pour aller plus loin, en région, nous proposons des stages de 1 à 5 jours. Electricien+ - quelles sont les perspectives 2015 ? Irez-vous sur de nouveaux marchés ? L’innovation continue et de nouveaux produits vont arriver. Mais c’est surtout l’installation de la gamme Test et mesure qui va se faire. Nous allons tout mettre en œuvre pour commercialiser sur le marché électrique le TG165 qui est un très bon produit entrée de gamme mais également sur la gamme premium avec la T660 qui est le produit compact le plus performant du marché. ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014 - 11



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DOSSIER

HABITAT INTELLIGENT

Les tendances 2015 demain, la maison connectée sera la norme. d’aucun prédisent que la domotique deviendra un marché de masse entre 2015 et 2017 en Europe, grâce, notamment, à l'essor des objets connectés, à la baisse des prix rendant accessibles les fonctions au public. L'engouement pour les smartphones et l'augmentation des prix de l'énergie créent un environnement favorable au développement de la domotique. dans ce marché en plein essor composé des grands groupes historiques, de PmE installées et de start-ups innovantes, tous veulent leur place au soleil. La RT2020 va imposer le bâtiment positif et la réussite ne viendra pas seulement d’une bonne isolation thermique. Autre vecteur de croissance, la proportion des personnes âgées augmentant, l’Etat met tout en œuvre pour maintenir les gens le plus longtemps chez eux. David Le Souder

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Un marché en pleine croissance.

L’évolution des mentalités Pourtant, les Français voient souvent l’automatisation comme une sophistication superflue. Si elle paraît utile aux actifs qui sont souvent à l’extérieur de chez eux, elle ne convainc pas ceux qui passent beaucoup de temps à la maison, les personnes âgées en particulier. Le « tout automatisé » n’est pas perçu comme un horizon enviable, une majorité de Français estimant qu’il doit rester des choses à faire manuellement dans une maison. Enfin, beaucoup sont préoccupés des risques de panne inhérents aux systèmes automatisés,

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L’état du marché Tous les ans, c’est la même chose, les économistes sortent des études qui présentent des prévisions de croissance pour la domotique. Mais il semble que 2014 aura laissé la domotique dans son segment de niche. Selon une étude du cabinet de conseil indépendant Xerfi, le marché de la maison intelligente devait grimper de 35% par an et atteindre 1 milliard d'euros dès 2015. Une autre étude du BSRIA sur le marché européen de la domotique présente une progression importante de la domotique mais dans le haut et moyen de gamme. Mais il semble enfin que le marché va devenir un marché de masse à partir de 2015. En valeur, KNX est toujours devant les autres protocoles car il a la confiance des intégrateurs. L’Allemagne domine encore le marché avec 65 % de part de marché. Près de 200 000 résidences en sont équipées. Mais la France est le 2ème marché. Au niveau européen, 10 % des ménages seraient équipés d’un système de gestion de l’énergie. L’étude montre que c’est la gestion de l’énergie qui est l’avenir pour la domotique en plus du confort. D’autres branches de la domotique restent des activités d’entreprises spécialisées. On pense notamment à la sécurité et aux connexions multimédias. 2015 est le début du processus de démocratisation. Beaucoup de Français considèrent encore la domotique comme un gadget technologique. La perspective d’une habitation très largement automatisée pour optimiser l’éclairage, le chauffage, la ventilation, le déclenchement automatique des appareils, l’arrosage des plantes, suscite manifestement des résistances. La domotique reste surtout associée à l’idée de faciliter le quotidien et assurer la sécurité, devant l’idée de faire des économies d’énergie.

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Décomposition du marché domotique en Europe.

Luxury villas Luxury apartments mid-range houses mid-range apartments Zero/low energy homes Assisted homes Hotels Other commericals

qui peuvent compliquer sérieusement le quotidien. Dans la dernière étude menée par le Credoc et Promotelec, dans la population française, seuls 16 % des propriétaires occupants « seraient disposés » (14 %) à investir dans la domotique ou « l’ont déjà fait » (2 %). Cette proportion est le double dans la tranche d’âge des moins de 40 ans (32 %) et parmi ceux qui habitent des maisons très récentes. Mais parallèlement, les Smart phones et les applications sont très présents dans le quotidien. Les personnes apprécient le fait de pouvoir diriger à distance tel ou tel appareils via son application. Dans l’avenir, la domotique sera encore de plus en plus interactive. Les plus âgés disent souvent être réticents à changer leurs habitudes, mais ils pensent que les nouvelles générations, notamment leurs petits-enfants, vont intégrer plus facilement la domotique. Objets connectés et domotique 2.0 Les objets connectés ont pris leur envol en 2014. Faire entrer la technologie dans les maisons devient ludique et chacun trouve un objet connecté qui répond à ses besoins. Mais le véritable progrès se fera quand les équipements traditionnels de gestion de la domotique (éclairage, audiovisuel, chauffage, ouvrants, alarmes et vidéosurveillance) communiqueront avec les objets connectés. Le thermostat Nest et la station météo Netatmo devront échanger avec la serrure électrique Okidokeys (voir ci-contre). Selon une étude menée par la société BVA, 84% des français considèrent les objets connectés comme un progrès même si pour 49% d’entre eux les prix sont encore trop élevés. Depuis des années, des efforts sont faits pour démystifier la domotique des installateurs auprès du grand public. Trop chère, trop complexe d’utilisation. Les objets connectés, quant à eux, sont ludiques. Ils séduisent par leur design et leur accessibilité à l’achat. Enfin, les box domotiques sont installées par l’utilisateur lui-même, et ont l’avantage d’être reliées aux applications favorites des utilisateurs modernes, telles que Facebook ou la géolocalisation via smartphone. Pour autant, la domotique 2.0 n’offre pas une instal-


Les enjeux techniques de la domotique du futur S’il est certain que la domotique du futur sera interopérable, il reste un obstacle majeur à franchir : la compatibilité des interfaces. Ainsi, la box TaHoma de Somfy par exemple, utilise un protocole évolué bidirectionnel io-homecontrol®. Son interfaçage avec un produit domotique filaire type KNX est pour l’instant impossible. On n’a alors d’autre choix que d’équiper tout le bâtiment sous le même protocole, aux couleurs d’un seul fabricant. Cela au détriment du design de produits, par exemple, souigne Olivier Grannon du S2ICF. Certains fabricants se penchent à présent sur la question, à la demande pressante des installateurs. C’est le cas de Schneider Electric avec Wiser, ou de MyFox, avec une API (Application programming interface.) En allant encore plus loin, on peut imaginer la domotique du futur comme deux objets connectés intelligents, tels qu’une lampe et un volet roulant, interagissant directement l’un avec l’autre. Il faudra alors repenser la topologie de câblage. Mais apprendre à programmer les box domotiques est pour les domoticiens une opportunité vers un nouveau marché. Valoriser le conseil d’expert en domotique en proposant un service de conseil technique a été l’une des solutions envisagées lors du colloque par les adhérents. Avec l’idée d’installer, par exemple, une box gratuitement, sur un temps d’essai, avec une prestation telle que le comptage calorifique. Puis de remettre un audit contenant les préconisations de l’expert, ainsi qu’un devis pour l’installation des options correspondantes. Transition énergétique La Commission de régulation de l'énergie (CRE) de l'Assemblée Nationale prévoit que le coût de l'électricité augmentera de 50% d'ici à 2020, tandis que celui du gaz va gonfler de 20%. La nécessité de mesure et contrôler son installation va être essentielle. Les gens n’ont pas encore conscience des incidences sur leur facture énergétique. C’est une opportunité pour la domotique. L’installateur électrique doit

SERRURE ÉLECTRIQUE OKIDOKEYS Okidokeys en est la version grand public d’un système utilisé dans les hôtels du monde entier. Cette version rend facilement votre serrure connectée. Il suffit de changer le cylindre. Le système est alimenté par piles d’une autonomie de deux ans. Un jeu de clés classiques est fourni au cas où et on est prévenu à temps quand il faut les remplacer. A noter que cette serrure répond aux critères assuranciels. Un kit RFID permet de s’affranchir du smartphone et Okidokeys fournit deux cartes, un porteclefs et un bracelet caoutchouc.

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lation cohérente pour l’habitat. La sonde hygrométrique installée dans les plantes du salon indiquera qu’elles ont besoin d’eau, via une alerte en temps réel sur le smartphone de l’habitant. Sans pour autant être reliée au système d’arrosage. Un pont est à bâtir avec la domotique 1.0, plus fiable et globale, capable d’interagir avec d’autres systèmes. Encore faudrait-il qu’elle soit en mesure de dialoguer avec les objets connectés.

prendre son rôle et son destin en main. Il est impératif de proposer un thermostat connecté et des modules pour relier les lumières avec des détecteurs de présence. Beaucoup de pavillons sont équipés de volets roulants et il n’est quand même pas difficile de convaincre que pour éviter toute perte de chaleur pendant l'hiver, les volets roulants sont programmés pour s'abaisser soit en-dessous d’une certaine température soit au coucher du soleil. Selon François-Xavier Jeuland de la Fédération française de domotique, l'essentiel du marché des particuliers est dominé par les solutions filaires, de grande qualité car plus fiables que les solutions sans-fil. Mais cette domotique-là reste coûteuse et intrusive car l’idéal reste de passer les câbles dans les murs. Elle s'installe idéalement en amont, lors de la construction de la maison. Mais les fabricants ont sorti des solutions sans-fil extrêmement performantes. La ministre du logement en Allemagne l’a d’ailleurs signifié il y a quelques mois : « Le bâtiment peut être intelligent car il y a désormais des solutions sans fil et sans pile. En échos, juste hier aux pemières rencontres nationales QualiConditionalité,

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ETUDE PROMOTELEC On parle beaucoup aujourd'hui de domotique. Seriez-vous disposé à investir dans la domotique ?

La Tahoma box de Somfy s’interface avec d’autres protocole comme Enocean ou Z-wave.

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Mr Jacques Bucki interpellait l’assistance en disant « si le meilleur moteur de la rénovation était le sans-fil sans pile et l’intelligence »… Emmaunel François de l’Alliance Enocean explique que l’avenir est à l’energy harvesting (récolte de l’énergie) A ce titre la technologie EnOcean avec ses produits interopérables répond bien à cette problématique. Une autre rupture se dessine à l’horizon avec l’éclairage LED associé au LiFi. Cette solution apporte une innovation majeure en alliant Elec et IT. Il s’ensuit des évolutions importantes ensuite en termes de prescription, installation, distribution etc… C’est un exemple parmi tant d’autres ruptures qui vont bouleverser nos modèles économiques, parfois à 180°C. Du marché de niche au marché de masse Jusqu’à aujourd’hui, installer une domotique demandait un investissement conséquent empêchant toute démocratisation. Les acteurs industriels traditionnels (Legrand, Hager, Schneider, Crestron...) privilégiaient les chantiers neufs et le haut de gamme. Mais l’arrivée des box grand public ouvre la voie à de nouveaux acteurs qui proposent tous une box multiprotocole et sans-fil pour connecter les multiples petits appareils répartis dans l'ensemble de la maison avec un boîtier central piloté par le propriétaire depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone. On peut citer les déjà considérer box historique que Vera, Zibase, eedomus, Home Center 2, Zipabox ou Somfy Box. Mais prochainement, ce sera Jeedom (interview page 39), Myxy box de Myxyty ou Home Control de Myfox. Ces box s’adressent principalement au 47% de français locataire qui ne veulent pas investir dans un bien immobilier qui n’est le leur. Mais la véritable évolution qui va toucher tout le monde est le lancement des box quintuple play (Internet, téléphone fixe, vidéo, téléphone mobile, domotique) des opérateurs internet. Déjà présent dans les maisons et entreprises, il ne reste plus qu’à rapatrier les données des différents appareils sur leur box et de créer les services à valeur ajoutée. Ces opérateurs disposent déjà de techniciens spécialisés sur le terrain et de l'expertise technique des solutions sans fil. Bouygues proposait B-box, une box énergétique, mais maintenant présente la B-Home. De son côté Orange propose Homelive et SFR Home by SFR. Tout semble prêt chez Free qui préfère attendre le bon moment pour sortir son offre. Nous voyons cette convergence des standards permettant l’interopérabilité avec des systèmes « plug and play », ne nécessitant pas forcément l’intervention de professionnels. L’arrivée d’IPV6 est une étape cruciale, spécifie François-Xavier Jeuland de la Fédération française de domotique FFD.

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Les e-commerces spécialisés dans la domotique Prix d’une démocratisation bien engagée, de nombreux sites internet proposent à la vente des produits domotique. David Bonnamour, gérant de Domadoo.fr a commencé l’aventure depuis 7 ans. Pendant longtemps, il a dû avec un autre travail car l’activité était très faible. Depuis un an, la tendance s’est inversée. L’activité grandissant, il a quitté son travail et a embauché des salariés. Nous voulons répondre aux besoins et aux interrogations des clients. Nous leur offrons du conseil et pour cela 3 personnes répondent aux questions du blog de Domadoo. Ils ont des difficultés à trouver le bon produit pour leurs besoins. Nous les aidons à définir la bonne box et quel protocole utiliser, explique David Bonnamour. Les objets connectés sont une aubaine pour les e-commerçants car ces produits se vendent très souvent par correspondance. Les sites de e-commerce domotique doivent faire le pont avec les objets connectés. Nous allons vers une dynamique de solutions interconnectées, d’où l’importance de faire partie d’une alliance de protocole partagé, telle que la Z-WaveAlliance ou l’EnOceanAlliance, dont Domadoo fait partie aujourd’hui ajoute David Bonnamour. Ce sont les enjeux majeurs de notre société auxquels les innovations se doivent de répondre. Les offres des constructeurs immobiliers Chez le constructeur Habitat Plus, le pack domotique est offert, installer et un smartphone Wick o est offert en guise de télécommande. L’offre pack domotique comprend une nouvelle fois un gestionnaire d’énergie Deltadore, la gestion de 6 occultants, une sonde de luminosité extérieure, une passerelle domotique pour pilotage local et distant à partir d’un terminal mobile ... et d’un Smartphone Wiko. Domadoo sera une nouvelle fois présent sur le CES 2015 tout comme votre magazine Electricien+. t

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Connaissez-vous quelqu’un qui ait investi dans la domotique ?

Les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), géants de l'informatique, sont également prêts à investir massivement ce marché de données (article page 7). De son côté, Samsung a carrément décidé de se lancer lui aussi dans le business des objets connectés, à l'image du Galaxy Gear, une montre- bracelet qui ne fonctionne qu'avec des smartphones Samsung. Pour être accessible à tous, la domotique descend dans les linéaires de supermarchés spécialisés comme FNAc, Boulanger ou Leroy-Merlin et Castorama. Le protocole Enocean sera en vente chez Castorama et depuis peu Sonepar propose une offre. Preuve que la domotique se démocratise et que l’électricien doit pouvoir la proposer facilement.



ET LES VÊTEMENTS CONNECTÉS ?

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Le cabinet d'études Gartner estiment que 10 millions de vêtements « intelligents » seront vendus en 2015, et 26 millions en 2016. Par exemple, au lieu de porter une ceinture cardio-fréquencemètre, madame portera un soutien-gorge intégrant directement la même technologie. Votre short sera équipé d’un capteur d’impulsion et fera office de podomètre en renvoyant les informations sur votre smartphone. Entre les bracelets connectés multi-activité et l’intégration des fonctions dans les vêtements, il n’y a qu’un pas. Par contre, personne ne dit aujourd’hui quelle garantie sera appliquée si vous mettez vos vêtements à la machine à laver avec les capteurs.

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Cet exemple met en avant la domotique comme élément différenciant ; preuve que la démocratisation est en marche et que de la maintenance ou ajout de fonctions seront bientôt à l’ordre du jour pour ces nouveaux propriétaires. Mais ils se focalisent sur les ouvrants et certains vont plus loin. Ainsi Trécobat s’associe à Schneider Electric et Panasonic pour présenter une offre intégré de confort maitrisé de l’habitation. L’association du système Wiser de Schneider Electric et de la Pompe à chaleur Aquarea de Panasonic, pour la gestion du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire et du rafraîchissement ont pour objectif la performance énergétique du bâtiment (RT 2012) et le confort de l’occupant. « Notre objectif était de transformer la contrainte réglementaire de la transition énergétique dans l’habitat en bénéfices pour l’acquéreur. C’est la première fois que se produit une telle alliance de deux industriels autour d’un constructeur de maisons individuelles. Grâce à cette collaboration, le confort de l’habitant est assuré par une disponibilité totale du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et du rafraîchissement par zones de la maison. Cette maîtrise est possible grâce à l’utilisation d’un matériel très performant et simple d’utilisation » déclare Alban Boyé, Directeur Général de Trécobat. Au moment de la revente, le système installé apportera une plus-value pour les services et le confort qu’il offre. Il est probable que le prix des maisons sera fonction des données de ses capteurs comme le relevé de bruit ambiant, qui peut donc être positif comme négatif Maintien à domicile et maison connectée La capacité de financement publique s’amenuise et la population vieillit. Pour y remédier, il est impératif de rester le plus longtemps chez soi. Une journée d’hospitalisation coûte 700 € et une maison de retraite en moyenne 2 757 € par mois selon l’Observatoire EHPAD de KPMG pour 2013. Même avec une aide de vie et des investissements domotique, le calcul est vite fait, souligne Philippe Metzenthin de Medetic Technologies, spécialiste de la conception de logements destinés aux séniors et aux personnes dépendantes. Par ailleurs, seules 39% des personnes âgées peuvent payer elles-mêmes ce “luxe” selon le baromètre “les Français et le grand âge” réalisé par TNS Sofres et la Fédération hospitalière de France (FHF). Avec une box domotique et des objets connectés, c’est l’habitat qui s’adapte à chacun et non plus l’inverse.

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Ceci rassure la famille qui savent que l’ancien est protégé et surveillé. Pour les personnes atteinte de perte de la mémoire, les fonctions sont déclenchement d’alarmes, envoi d’alerte par e-mail, en cas d’incendie, inondation, gaz, monoxyde de carbone, bouton de panique. Pour les personnes à mobilité réduite, ce sont des fonctions de contrôle multizone avec activation de caméra, des éclairages, volets roulants, du chauffage, de la climatisation, motorisation de portail, de garage, arrosage. La prise de contrôle à distance des appareils audio/vidéo connectés permet une assurance de la famille. Cette adaptation du logement est encore considérée comme intrusive mais sans réellement en connaitre les avantages et les limites à fixer. L’économie du partage, de la location et du service La dernière grande tendance porte sur la notion même de propriété. Pourquoi être propriétaire d’un service utilisé que quelques minutes par jour ? Pourquoi posséder une voiture en ville pour ne l’utiliser que quelques minutes par jour ? Les jeunes générations tendent à revisiter cette notion de propriété. Pourquoi avoir un disque dur chez soi quand il existe le cloud ? Pourquoi acheter des CD de musique ou des DVD quand il y a la VOD ? Ce n’est pas le produit qui importe mais bien le service qu’il apporte. C’est là que se trouve le futur de la domotique. Les services vont exploser littéralement avec l’accroissement des débits internet. Beaucoup d’entreprises se sont positionnées pour offrir une nouvelle expérience, une nouvelle façon de consommer un produit (Deezer et Spotify : musique, Velib : vélo,Youbook : livre, Zipcar et Autolib : voiture). Tous ces services cherchent à payer l’usage au lieu d’acheter le bien et répondent très précisément à la demande du client à un moment précis. Le leasing voiture existe déjà et vous louez déjà votre smartphone à travers le niveau de l’offre choisie. Pourquoi ne pas louer la box domotique et tous les périphériques associés ? Pourquoi ne pas louer sa TV et avoir toujours le dernier modèle quand les produits changent tous les 3 mois ? Pourquoi ne pas s’abonner à un service de e-santé et avoir un service personnalisé ? Pourquoi être propriétaire de son frigidaire, de sa TV, de sa voiture, de sa machine à laver, de sa tondeuse ? Les objets connectés n’ont un intérêt que s’ils apportent un service. Si votre chaudière est mal régler et augmente votre consommation d’énergie, il faut attendre la facture, encore annuelle à ce jour, pour s’en apercevoir. En souscrivant un contrat, la chaudière connectée signalerait son défaut et, sur autorisation, déclenche l’intervention d’un technicien. Cela s’applique à tous les objets de la maison qui peuvent ne pas fonctionner et ne plus rendre leur service. La domotique suivra la même tendance dans les années à venir et s’adaptera au besoin de chacun moyennant un forfait locatif mensuel. Ces services n’existent pas encore mais tout est prêt pour les développer. L’objectif n’est plus de parler de technique mais des applications et des services conclut Francois-Xavier Jeuland. L’année 2015 est une année de rupture technologique et donc de rupture dans l’approche du métier d’installateur/intégrateur.


TEST ENERGIE

Smappee, le compteur qui analyse votre consommation électrique

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L’installation Très simple d’installation, il suffit de placer une pince autour de la phase au niveau du tableau électrique. Ce principe facilité l’installation mais ne peut pas donner de résultats précis appareil par appareil. Pour recevoir les données mesurées, il est nécessaire de récupérer le réseau wifi du boitier Smappee à partir d’un smartphone ou d’une tablette. Une lumière verte clignote et signale que je peux télécharger sur Androïd ou iOs l’application Smappee. Aussitôt l’application installée, je connais ma consommation électrique instantanée Analyse de la consommation Pour voir les premiers graphiques apparaitre, il m’a fallu attendre exactement 24h. Ce qui est étonnant est de constater les pics de consom-

mations. L’heure du réveil marque le moment où la consommation électrique s’affole. Très rapidement, les graphs de consommation se mettent à jour et l’évolution de notre consommation est alors facile à analyser. Il est possible d’afficher la consommation en kw/h ou en €. Il suffit de renseigner dans les paramètres le prix de son électricité. Pour mon cas, les calculs sont exacts car je ne dispose pas d’un contrat heures pleines/heures creuses, Smappee ne gérant pas ce type de contrat. Pour les afficionados des statistiques, il est possible d’exporter les résultats au format csv sur https://my.smappee.com/ Reconnaissance Smappee dispose du mode manuel ou automatique. J’ai essayé manuellement en allumant et éteignant, mais je n’ai pas réussi. Aussi n’ai-je pas perdu de temps et je suis passé au mode automatique. J’avoue ne pas avoir compris comment cela fonctionne, mais l’appareil reconnait l’allumage des appareils sur les lignes. Le menu « Appareils » de votre application se remplie doucement d’appareils non identifiés. Pour les reconnaitre, soit vous jouez à allumer et éteindre, soit vous regarder l’heure d’allumage et d’extinction. A noter

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e pack Smappee est composé d’un boitier à l’esthétique réussie, d’une prise pour piloter des appareils à distance, d’une alimentation et de 4 pinces ampèremétriques pour 199 € TTC et 299 € TTC pour les installations triphasées.

que la fonction « ping me » permet de vous alerter lorsqu’un appareil non identifié s’allume ou s’éteint, ce qui facilite sa reconnaissance. Ensuite c’est la traque aux gaspillages. Point remarquable Smappee donne également la consommation en veille, ce qui permet de donner une conscience réelle du coût des appareils hors fonctionnement. Conclusion Pour 199 €, il ne faut pas s’attendre à un appareil sans défaut mais le boitier Smappee est vraiment très bon et permet de connaitre très facilement la consommation générale, la consommation en veille et la consommation appareil par appareil. Je pense que ce boitier peut également servir aux installateurs pour convaincre les clients de leurs consommations énergétiques et donc des travaux à mener. C’est un outil de plus pour que l’électricien apporte un service aux clients et que chacun d’entre nous comprenne où il consomme.

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Etat des consommations. En noir, le total. En bleu, les appareils en veille. En vert, la production photovoltaïque.

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COMMERCE

L’éclairage, un outil de vente ? Ne dit-on pas que les vitrines sont faites pour le plaisir des yeux ? Elles se trouvent en effet sous les feux de la rampe… mais quels feux ? C’est avant tout par sa lumière que le commerce attire le passant. C’est encore la lumière, agréable et confortable, qui le retiendra à l’intérieur suffisamment longtemps pour qu’éventuellement le passant devienne client. Comment réaliser cet éclairage dont le rôle est primordial ? quels critères prendre en compte ? quelle réglementation ?

un métier, l’éclairer aussi. Les informations qu’elle communique sont nombreuses : les derniers produits de la saison, ou ceux en promotion, leur prix, leur matière, et surtout leurs couleurs, qu’il s’agisse d’un gâteau au chocolat, d’une voiture, d’un meuble, d’un vêtement… Il ne faut pas oublier que le confort du client commence dans la rue, lorsqu’il s’arrête pour regarder cette vitrine, peut être tenté d’en savoir davantage, il faut donc qu’en quelques minutes il puisse obtenir les informations qu’il recherche et ce, sans être ébloui. De jour, comme de nuit, la vitrine est éclairée, ne serait-ce que pour éviter les contre-jours qui empêchent de bien percevoir les présentations, mais ce n’est pas suffisant. Encore faut-il que les produits soient bien mis en valeur, et en « couleurs » Le fil directeur et conducteur de l’éclairage des commerces repose sur ce rendu des teintes. La capacité des lampes à restituer les « bonnes » couleurs est indiquée par l’indice de rendu des couleurs (IRC) dont le maximum est 100. C’est en partie pour cette raison que nombreux ont été ceux à regretter la disparition de la bonne vieille lampe Edison (lampe incandescente classique) d’un IRC 100. Il reste les lampes halogènes que les fabricants ont su rendre moins énergivores et qui donnent beaucoup d’éclat aux articles, mais… elles ne durent que 5 000 h max. et sont par conséquent délaissées au profit des iodures métalliques qui séduisent davantage avec 15 000 heures et un IRC supérieur à 90. La LED gagne du terrain dans cette course aux performances avec une durée de vie de 50 000 heures. Cependant, son IRC, en moyenne de 85, fait encore hésiter à franchir le pas. Dans tous les cas, le choix du luminaire revêt une égale importance : une source efficace perd de son intérêt dans un appareil inadapté

ême si l’on n’a pas encore pénétré dans le magasin, la lumière extérieure, à savoir celle des enseignes, constitue un vecteur de communication primordial. Il s’agit du premier signal du magasin envers le client potentiel ou l’habitué, le premier repère dans la rue qui va attirer le regard. C’est bien pour cette raison qu’elle est souvent lumineuse ou rétro-éclairée, sauf lorsque la réglementation l’interdit. En effet, le décret du 12 janvier 2012 a imposé, un an avant celui qui concerne les vitrines et l’intérieur (voir encadré ci-dessous), d’éteindre les enseignes entre 1 h et 6 h du matin si l’activité du commerce a cessé ou au plus tard une heure après la cessation de cette activité. Seuls le maire ou le préfet ont la possibilité d’octroyer des dérogations. Les enseignes clignotantes sont interdites, sauf en ce qui concerne les services d’urgence comme les pharmacies. Les enseignes lumineuses utilisent de plus en plus des sources LED, mais les tubes fluorescents ou tubes néon existent encore dans de nombreuses applications. Pour ce qui concerne les autres enseignes, éclairées de l’extérieur, le choix des sources est bien plus diversifié (1).

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Vitrine, la carte d’identité du magasin Quel que soit le type de produits présentés, l’impact de la vitrine est essentiel. Elle va révéler au client les articles qu’il est venu ou sera tenté d’acheter. Aménager une vitrine est

© Ansorg. Photo. Achim Venzke, Hennef

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Street One, Paderborn. Le concept de la boutique souligne le message véhiculé par la marque Street One : qualité, naturel et modernité se dégagent des éléments haut de gamme en bois clair véritable et métal noirci. L’éclairage, en renforçant la composante émotionnelle de l’agencement du magasin, assure à la mode jeune une mise en scène chic et contrastée. À l’intérieur, la notion d’éclairage de base a été entièrement oubliée afin de rehausser l’effet contrasté sur la marchandise. (Architecte : Project ARC, Essen - Technique d’éclairage : HIT - Luminaires Ansorg : Brick BSS, Punta RHC, Lightstripe LLW.)


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OLED Cosmos. Motoko Ishii Lighting Design et Akari Lisa Ishii ont mis en scène, en un lustre monumental, des carrés OLED en 8 monocouleur différentes et 8 duos réalisés par Sumitomo Chemical pour la première fois lors de l’édition Light + Building 2014.

À l’intérieur : servir les besoins du client et celui de l’exploitant Comment faire la part des choses ? D’un côté, le gestionnaire souhaite réduire les consommations – rappelons-le, l’éclairage représente 40 % de la consommation d’électricité pour les magasins de produits frais et jusqu’à 60 % pour le prêt-à-porter et les salons de coiffure –, de l’autre, il va être tenté d’éclairer plus pour mieux vendre. En fait, il peut faire les deux en optant pour des solutions performantes. Ce ne sont pas les watts qui font la qualité de l’éclairage. D’ailleurs, dans ce contexte, on ne parle plus de puissance, mais de flux lumineux qui est la quantité de lumière visible émise par la source (et dans le cas des LED, par le système lumineux dans sa globalité) et que l’on exprime en lumens (lm). Pour pouvoir comparer les vperformances énergétiques des sources de lumière, il suffit de diviser le flux lumineux par la puissance consommée et l’on obtient l’efficacité lumineuse notée lm/W. Avant de choisir la ou les sources, il est préférable de s’adresser à un professionnel de l’éclairage qui pourra établir un diagnostic, car il est fort possible,

© Sumitomo Chemical

ou mal orienté. Dans les vitrines, les projecteurs orientables, encastrés ou non, permettent d’éviter les risques d’éblouissement et de bien mettre en valeur les objets exposés. Ici, l’éclairage d’accentuation fait loi, faisceaux étroits ou larges, dirigés vers des zones précises, les luminaires vont créer la mise en scène recherchée. Des changements d’intensité, de températures de couleur, voire de couleurs tout court, vont faire la différence.

même souhaitable, de mettre en œuvre plusieurs types de sources et de tirer le meilleur parti de leurs performances propres en fonction des effets souhaités et du coût d’exploitation global. Comme on l’a vu, dans la vitrine leur excellent IRC et le fait d’être facilement gradables font des halogènes des lampes encore convoitées. À l’intérieur du magasin, les sources fluorescentes, tubes ou fluocompactes,

ont encore bonne presse pour l’éclairage général ou dessus des caisses, elles consomment peu, offrent des durées de vie qui peuvent aller de 12 000 à 20 000 heures, mais ne sont pas gradables et ne conviennent pas à l’éclairage d’accentuation. Pour ce dernier, les iodures métalliques seront appréciées pour les qualités déjà évoquées, avec une efficacité lumineuse de ... 100 lm/W.

RÉGLEMENTATION :

Applicable depuis le 1er juillet 2013, cet arrêté, relatif à l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, exige l’extinction de l’éclairage intérieur une heure après la fin de l’occupation des locaux. Pour les vitrines, l’extinction doit avoir lieu au plus tard à 1 heure du matin, ou une heure après la fin de l’activité si celle-ci se prolonge au-delà de minuit. L’illumination des façades est possible du coucher du soleil à 1 h du matin. Les installations d’éclairage destinées à assurer la protection des biens ne sont pas concernées lorsqu’elles sont asservies à des dispositifs de détection de mouvement ou d’intrusion. Des dérogations préfectorales sont possibles les veilles de jours fériés, pendant les illuminations de Noël, lors d’évènements locaux exceptionnels et dans certaines zones touristiques. Le maire est chargé du respect de cet arrêté.

© Havells Sylvania

ARRÊTÉ DU 25 JANVIER 2013

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Centre commercial Labège, Toulouse. Dans une des quatre aires de repos du centre commercial, un éclairage dynamique à changements de couleurs a été disposé au-dessus de l’espace salon. Il met en œuvre le système Luminous Textile à LED, panneaux de 72 cm x 72 cm suspendus par des filin acier de différentes hauteurs. Pour compléter l’installation, six des Kvadrat Soft Cells (panneaux identiques non-lumineux) intègrent des haut-parleurs qui diffusent de la musique. Maître d’ouvrage : Unibail - Rodamco Designer : Large Luminous Surfaces Architect : Saguez & Partners

Quid des LED ? Elles ont, presque, réponse à tout : 50 000 heures de durée de vie, des efficacités lumineuses exponentielles, un IRC qui tutoie les 90, consomment peu, requièrent quasiment aucune maintenance, et, nec plus ultra, elles peuvent être commandées, pilotées, allumées, éteintes, offrent souvent plusieurs températures de couleur… À l’heure de l’éclairage dynamique, ces atouts sont précieux pour obtenir une lumière adaptée à autant de produits, d’espaces, de cibles clients qu’il en existe.

© Philips

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tuation. L’éclairage indirect est le résultat de la réflexion de la lumière sur un mur ou un plafond et par définition ne saurait servir les principes de mise en valeur des objets, il est donc essentiellement utilisé en éclairage général. La combinaison des deux, direct/indirect, constitue les prémices de création d’ambiances, sans aller encore jusqu’à la mise en valeur. L’éclairage général ne doit pas être négligé : mis en place dans les zones de circulation (horizontales et verticales), au niveau des caisses et des accès au magasin, dans les cabines d’essayage, il est indispensable au confort des clients comme à celui des employés, et donc à la bonne humeur des uns et des autres. Il peut être réalisé à l’aide d’encastrés ou plafonniers, de suspensions, de lignes lumineuses continues ou d’appliques. Quant à l’éclairage d’accentuation, c’est le nerf de la guerre, ou plutôt le cœur de la mise en valeur dans les commerces. Inclinables, orientables, sur rail ou patère, les spots ou projecteurs proposent un choix de faisceaux varié pour une distribution de lumière précise : les optiques permettent de diriger la lumière exactement sur l’objet ou la zone à éclairer. Associés à des dispositifs électroniques et à des sources adaptées (les LED en particulier), ils permettent de contrôler la lumière : variation de températures de couleur (pour, par exemple, reproduire les changements de tonalité de la lumière naturelle qui pénètre rarement dans les magasins), programmation de scénarios lumit

© Photographe : Dirk Vogel, Dortmund

Diriger, accentuer, napper, guider… Opter pour la source idéale ne suffit pas à obtenir un éclairage de qualité. Une étude préalable à la mise en scène lumineuse est indispensable car le casting n’est pas fini : quels luminaires va-t-on choisir et quel rôle va-t-on leur attribuer ? Retour à la case départ : quelle histoire veut-on raconter, avec quel effet – dramatique, éclatant, ludique –, quel public cibler Une fois de plus, les solutions sont multiples mais pas interchangeables. Partons des différents types de répartition de la lumière. L’éclairage direct, le plus classique et sans doute le plus économe en énergie, procure une lumière homogène pour l’éclairage général ou d’accen-

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Boutique Antonia, Milan Architecte : Vincenzo De Cotiis, Milan Bureau d’études : Black Out, Milan Solution éclairage : ERCO

neux, gradation de l’intensité, changements de couleurs... Non seulement la lumière participe à l’aménagement de l’espace de vente par le jeu des accents que l’on dispose ici ou là, mais elle offre, par le biais de ces équipements électroniques, de multiples possibilités de créations d’ambiances. La gestion, un outil d’animation et d’économies On constate que l’ensemble des fabricants propose des systèmes capables de créer des effets variés, adaptés à chaque zone, qui déclenchent automatiquement les différentes mises en lumière. Si cet éclairage dynamique permet d’animer et de personnaliser la lumière dans ses moindres détails, il a aussi pour vocation de contrôler et maîtriser les consommations et de réduire les opérations de maintenance. L’investissement peut être rapidement rentabilisé, il faut raisonner en coût global. La brochure « Rénovation de l’éclairage des commerces de centre-ville » (1) donne un exemple de calcul en coût global montrant comment une rénovation avec une solution performante permet de réaliser une économie annuelle sur les coûts d’exploitation de plus de 3 500 euros par an. Comme il n’existe pas de normes d’éclairagisme pour les commerces, la tendance vise à suréclairer : ce n’est pas la quantité de lumière qui fait le bon éclairage ou le plus efficace, mais celui qui sera le mieux adapté à la clientèle et aux produits. Isabelle Arnaud

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Modification de la norme NFC 15-100 : appel à la mobilisation

Ne revenons pas 15 ans en arrière ! Le S2I Courant Faible se mobilise contre le décret de loi prévoyant la modification de la norme 15-100. un décret qui nuit au confort des utilisateurs ainsi qu’à la santé des métiers du courant faible, en plus de constituer une véritable aberration technologique.

Un véritable retour en arrière : Imposées en 2003 pour tous les logements neufs, les normes NF C 15-100 et UTE C 90-483 garantissent leur compatibilité avec les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Et ce par l’installation de prises de communication RJ45 dans toutes les pièces. Cette manière de câbler correspond à l’évolution de nos modes de vie. L’utilisation des technologies connectées est en constante croissance : multiplications des écrans reliés à internet, Tv HD, télétravail, télésurveillance,

domotisation des foyers ou encore toutes les solutions de maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées. Autant de fonctionnalités qui nécessitent un câblage informatique. L’abandon de cette norme constituerait un retour en arrière, l’avant 2003. Avec des conséquences déterminantes sur la performance des installations domotiques et connectées.

Une aberration technologique : Techniquement parlant, il est faux de considérer le Wi-Fi ou courant porteur comme pouvant remplacer le câblage en VDI. D’une part en considérant la puissance de débit, la sobriété énergétique, mais également en termes de fiabilité et de sécurité. Ce dernier point concerne notamment les dangers pour la santé d’une exposition aux ondes Wi-Fi.

Des économies illusoires : Si l’utilisateur final, les particuliers mais aussi les collectivités et établissements publiques seraient lésés, il s’agirait également d’un coup porté à l’ensemble des métiers du courant faible : électriciens, domoticiens, professionnels du numérique.

© DR

Que prévoit ce décret : La norme de câblage NFC 15-100, serait modifiée pour rendre optionnelle l’installation des prises RJ45, également appelées « confort de l'habitat », et des réseaux « Voix- Données – Images » l’intérieur des logements neufs. Seules les Prises RJ45 aux normes dites "de sécurité" resteront obligatoires. Et ce dans le but de réaliser des économies en ne prévoyant le câblage qu’au minima des normes de sécurité et au détriment du confort de l’habitat et du développement du numérique en France.

Affaiblir un marché signifie perte d’emplois et baisse du chiffre d’affaire des entreprises. Cela ne peut, à terme, générer des économies comme le prévoit le gouvernement. Le réseau VDI pourrait encore gagner en rentabilité si l’on éradiquait les défauts de câblage, et que les opérateurs étaient mieux renseignés sur ses avantages. Autant d’idées qui permettraient, elles, de réelles économies.

Vers une mobilisation commune : Le S2ICF s’associe à ses partenaires, les industriels, les syndicats et autres organismes professionnels tels que F.F.D, Objectif Fibre, AFNOR, IDFO-Habitat, pour porter à l’unisson la voix des acteurs du courant faible. Une réflexion est en cours pour la création d’un collectif de défense de la norme NFC 15-100. Par ailleurs toutes les initiatives individuelles sont à encourager, l’adresse de courrier au gouvernement par exemple. Retrouvez plus de renseignements ainsi que la lettre adressée au Premier Ministre par le S2ICF sur le site internet www.s2icf.fr

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Les coordonnées du syndicat

Exemple type d’un logement de 4 pièces en conformité de la C 15 100.

S2I Courant Faible 1, place Uranie 94345 Joinville-le-Pont Cedex Tél. : 06 58 18 71 58 - Fax : 01 43 97 32 79 contact@s2icf.fr - www.s2icf.fr

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FOUDRE

La protection évolue

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Lorsque la foudre frappe, l’énergie considérable qu’elle conduit dans un temps extraordinairement court peut provoquer des dommages considérables et irréversibles. Les industriels experts du domaine ont développé des systèmes de protection qui attirent la foudre et évacuent leur charge électrique de plusieurs milliers d’ampères hors des zones à protéger, en particulier le paratonnerre à dispositif d’amorçage (PdA).

lacé à la pointe du paratonnerre, ce dispositif s’active par temps d’orage : il va ioniser l’air en générant des étincelles au voisinage immédiat de la pointe du paratonnerre ; ce champ électrique va être utilisé pour créer un « traceur ascendant » permettant d’aller à la rencontre du « traceur descendant » de la foudre avant qu’il n’atteigne le point d’impact (schéma). Lorsque les traceurs se rejoignent, les charges se neutralisent et créent un trait lumineux intense qui progresse du sol vers le nuage (arc en retour).

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PDA : un temps d’avance qui change tout Cette capacité à « anticiper » l’impact de quelques microsecondes a donné lieu à une bataille technologique avec le paratonnerre à tige simple (PTS), qui ne dispose pas de cette technologie d’avance à l’amorçage à sa pointe. Le PTS est-il pour autant condamné ? Pas

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forcément car la différence de prix de ces deux technologies est de l’ordre de 1 à 5. Le choix entre un PTS et un PDA doit se faire en fonction du besoin. Installer un PDA sur un petit bâtiment qui renferme un transformateur EDF, par exemple, serait disproportionné. En revanche, pour une mairie, une école et même une piscine ou un jardin public, le PDA a tout son intérêt, d’autant plus qu’il a deux avantages non négligeables : il offre un rapport protection/coût global intéressant, qui rend cette technologie accessible à beaucoup de clients, et sa mise en œuvre est moins contraignante que d’autres technologies du fait qu’un PDA est constitué de peu d’éléments (deux descentes qui relient le mât à la terre et deux prises de terre). En France, le règlement de sécurité ERP (arrêté du 19/11/2011-EL19) n’est pas très précis quant à l’installation d’une protection contre la foudre sur les établissements recevant


du public : sans parler d’obligation, le texte impose une vérification périodique si l’établissement est équipé d’un paratonnerre. Reste quelques établissements, maisons de retraite en particulier, qui ont l’obligation d’installer une protection contre la foudre. D’évidence, il y a un vide juridique à combler. Installations photovoltaïques En France, plus de 270 000 installations photovoltaïques sont raccordées au réseau de distribution électrique, et cette progression devrait se poursuivre en 2013. La protection de ces installations contre les surtensions transitoires générées par la foudre est une préoccupation des bureaux d’étude, des installateurs mais aussi des exploitants. Ils peuvent s’appuyer sur un corpus normatif dédié de plus en plus complet et des produits de plus en plus performants proposés par les industriels. Comme toute installation électrique, un générateur photovoltaïque peut être soumis à des surtensions transitoires fortes générées par la foudre, mais aussi, pour la partie aval de l’installation connectée au réseau, à des surtensions se propageant sur celui-ci. La prise en compte de ces risques se renforce avec certaines spécificités de ces installations :

- exposition élevée pour les fermes au sol déployées sur de grandes surfaces ; - appareillages sensibles, tels que les onduleurs ou les panneaux montés sur des cadres métalliques ; - installation en toiture de bâtiments élevés. Il ne faut pas négliger les pertes d’exploitation en cas de destruction de cette installation. Autant de sujets de préoccupation pour les assureurs. Dans une installation photovoltaïque, les parafoudres ont pour rôle de protéger les modules photovoltaïques et les onduleurs contre les risques de surtensions induites dans le circuit de la partie continue. Les surtensions sont à l'origine d'effets secondaires particulièrement perturbateurs sur les équipements de l'installation photovoltaïque, voire destructeurs. Indépendamment des surtensions dues à la foudre, les surtensions industrielles sont également une réalité (surtension de manœuvre et de commutation, surtension d'interaction entre réseaux). Une protection systématique contre les surtensions est donc recommandée pour tout type d'installation électrique (dont photovoltaïque), comme en témoignent de nombreuses destructions ou pannes récurrentes inexpliquées de matériels d'exploitation.

LES OFFRES CONSTRUCTEURS Citel propose des parafoudres (500 et 1 000 V) type 1 avec déconnexion thermique et indicateur de défaut, et type 2 avec varistances haute énergie, ainsi que des coffrets parafoudre. Dehn étoffe son offre avec les nouveaux produits DehnLimit PV de type 1 à grande capacité d’écoulement (100 A) du courant foudre, et DehnGuard SCI 1500 renforcé par un dispositif actif de déconnexion complété par un fusible. ABB Hélita Soulé propose une offre allant des paratonnerres à dispositif d’amorçage aux parafoudres OVR spécifiquement développés pour les applications PV afin d’assurer la déconnexion en fin de vie. Phoenix Contact complète sa gamme de parafoudres Valvetrab adaptés au photovoltaïque. Ces parafoudres peuvent être contrôlés par le Checkmaster, un appareil qui permet de mesurer leur degré d’usure. De nouvelles technologies intègrent de l’intelligence avec un micro-contrôleur qui comptabilise les sollicitations des parafoudres. Socomec, Schneider Electric et Eaton ont également une offre complète de parafoudres et de coffrets pour les installations PV.

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Lauréat SMARTHOME AWARDS

Catégorie > 25 000 € dans le neuf

OCELEK SAS

7 rue Schoepflin - 67170 brumath Nombre de salariés : 1 Christophe Ohl / dirigeant Tél. 06 47 41 60 78 - christophe@ocelek.fr www.ocelek.fr maîtrise d’œuvre : CARRE d’A Surface 150 m2 date de mise en service 01/2012

Installation domotique Solutions mise en œuvre : KNX (Hager, Zennio, ABB) Appareillage mural : Hager Kallysta Tebis / Zennio / Basalte 34 entrées, 65 sorties Fonctions gérées : Eclairage, BSO avec Suntracking, Vmc, chauffage/ rafraichissement, puits canadien, porte de garage, porte d’entrée Comptage consommation électrique Installation multimédia Solution VDI mise en œuvre : Casanova grade 3 Nombre de prises RJ45 : 23 Type de réseau TV : réseau Grade 3. Téléphonie : IPBX Asterisk, terminal SIP Grandstream, Freebox Diffusion sonore : centrale audio Artsound8.8 (8 zones, 8 sources) + SONOS Home Cinema : ampli IINTEGRA DTR30.4 + enceinte Artsound gérés via Lifedomus + télécommande RTI SURF et centrale XP3 pour les accès rapides (Mute, volume etc…) Source vidéo Apple TV, Dune 26 - ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014

HD, Freebox TV. L’utilisation est totalement transparente pour l’utilisateur via l’interface Lifedomus sur Ipad ou la télécommande RTI SURF. Les deux systèmes communiquent ensemble et sont en permanence synchronisés. Sécurité Système d’alarme : Varuna3 de Hestia couplé à des détecteurs volumétriques Bosch Nombre de détecteurs anti-intrusion : 4 Nombre de détecteurs techniques : 1 sonde inondation (sondes incendie en cours d’étude pour intégration) Transfert vers mobile via SMS et appel vocal. Interphonie/vidéophonie : Mobotix T24 connecté avec le réseau SIP. Appel sur portable en cas d’absence L’interphonie est gérée via les différents téléphones SIP Grandstream fixes ou mobiles de l’habitation. Contrôle d’accès : Varuna3 de Hestia via un clavier situé devant la porte d’entrée permettant d’actionner la porte de garage, la porte d’entrée motorisée 3 points et la MES/MHS du système d’alarme. Un voyant sur le clavier informe que le mode absence de la maison est activé. Vidéosurveillance : 4 caméras Vivotek IP 720p avec enregistrement sur NAS Synology. Efficacité énergétique Chauffage : PAC Air Eau par plancher chauffant régulé pièce par pièce via des thermostats KNX. 7 zones. Rafraichissement avec la PAC piloté par les thermostats KNX. Passage du mode chaud/froid automatique. Pour aider le plancher rafraichissant, une gestion optimale du puits canadien et des BSO a été mis en place via la station météo KNX et Lifedomus pour la logique. Eclairage : dans les pièces principales et cuisine. Eclairage extérieur géré automatiquement par la sonde de luminosité de la station météo et la détection de présence des caméras IP.


Ventilation : double flux Helios KWL500PRO avec puits canadien entièrement géré en KNX. Arrosage géré via KNX. En cous de raccordement sur une cuve de 3000 litres Recours aux énergies renouvelables (solaire thermique, PV) / Régulation du chauffage/rafraichissement, de la ventilation et du puits canadien en KNX Comptage des consommations électriques KNX. Centralisation Programmation de scénarios interfonctionnels : environ 20 scénarios. Exemple mode absence longue : extinction de tous les éclairages, extinction du système audio/vidéo, mise sous surveillance de la maison, alerte sur smartphone via Push Alert si une fenêtre est restée ouverte, abaissement de la ventilation après 20 mn à la condition que le taux de CO2 est normal (- de 900 ppm), mise en route du SunTracking pour les BSO si les conditions estivales sont remplies, activation de la vidéosurveillance, transfert des appels du portier sur le téléphone mobile. Télécommande universelle Lifedomus + télécommande universelle RTI avec centrale XP3 Supervision : Lifedomus. Gère la totalité du KNX, la Varuna3, le home cinéma, le portier Mobotix T24 et le multiroom audio. Lifedomus gère également les scénarios et toute la logique de la maison. Tableau de bord énergétique : Lifedomus : Archivage de toutes les consommations, températures, vitesse du vent. et restitution graphique de l’ensemble des données avec possibilité de les comparer sur plusieurs années/mois/jours. Ecran tactile : PC tactile HP Smart Touch servant également de télévision dans la cuisine et d’interphone. Ipad servant également d’interphone. Smartphone Android. Gestion à distance via Lifedomus. Accès total à toutes les fonctions de la maison avec gestion des droits en fonction de l’utilisateur.

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Installation domotique très complète assurant la convergence de tous les lots techniques du projet et un parfait équilibre entre produits domotiques éprouvés et équipements de nouvelle génération. L’avis du jury

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Domotique

Quand l’éclairage fait la différence

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Pierre-Henry massoulard et Philippe Thouin, tous deux gérants de Custom House, 33840 Saint michel de Castelnau, travaillent depuis 20 dans la domotique et audiovisuel. Connue pour leurs réalisations haut de gamme, ils viennent de signer une nouvelle fois, une magnifique installation en éclairage, domotique et bientôt audiovisuel à Cap Ferret.

CuSTOm HOuSE Pierre-Henry massoulard et Philippe Thouin 8 Chemin de Larrivat 33840 ST mICHEL dE CASTELNAu www.customhouse.fr

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e client nous a appelé parce qu’il souhaitait repenser la mise en lumière de son jardin car, malheureusement, l'électricien d'avant n'avait pas les compétences. » explique Pierre-Henry Massoulard. De façon générale, la mission de Custom House sur cette réalisation était de refaire l'installation électrique en apportant, notamment, une plus-value grâce à la lumière. Le client est très sensible à la mise en valeur de son bien immobilier. Custom House n’a pas seulement l’extérieur mais également la villa. Pour l’instant, le projet a couvert la domotique sur ouvrants et la lumière. Nous y allons petit à petit car le client ne connaissait pas la domotique. L’avantage de la domotique porte justement sur cette évolutivité tient

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© Christian Vicens

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L’éclairage pour mettre en valeur Pour l’extérieur comme pour l’intérieur, nous avons proposé des LED variables en 1W, 2W et 6W et écran tactile pour gérer le tout. La variation est partout sauf en périphérie car nous avons réutilisé des luminaires que le client avait déjà mais qui ne sont pas variables. Environ une centaine de points lumineux sont actifs car le jardin est assez grand (env. 1 Ha), il était nécessaire de piloter le tout depuis un point central ainsi qu’avec une tablette ou un smartphone. La longévité des LED et leur facilité de gestion leur donne raison. L'entente entre les différentes parties du projet fut bonne. Je n’ai qu’un seul regret que nous ne soyons pas arrivés au tout début. C’est un projet à fort potentiel mais qui n'a pas été pensé dès le départ ajoute Pierre-Henry Massoulard.

© Christian Vicens

à préciser Pierre-Henry Massoulard. Prochainement, c’est au tour de la partie audiovisuelle d’être réalisée.

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LE POINT SUR

MESURES

L’incontournable thermographie infrarouge destinées avant tout pour un usage militaire, les caméras thermiques font leur apparition dans l’industrie dans les années 60. Elles sont de suite destinées à la détection sans contact pour mesurer les problèmes d’échauffement mécaniques puis très vite électriques.

La thermographie infrarouge permet de mettre en évidence des sources de chaleur, des échauffements anormaux sur l’installation électrique.

lles sont depuis devenues un outil de maintenance préventive indispensable. Mais le coût des caméras thermiques limitait leur usage aux grandes entreprises ou aux organismes de contrôle. Depuis peu des fabricants ont sorti des modèles à prix très accessibles donnant droit à de nouvelles applications pour l’installateur électrique et les particuliers. Mais il est nécessaire de se former pour savoir mesurer et interpréter les résultats.

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ESSAI DU FLIR ONE Electricien+ a eu le privilège de tester le premier Flir One de Flir Systems reçu en France. Cet accessoire d'imagerie thermique transforme un iPhone 5/5s en véritable caméra thermique infrarouge. Après avoir téléchargé l'application sur l'App Store, il suffit de se laisser guider pour faire les mesures thermiques. Prise en main Il est extrêmement facile de mettre en place cet accessoire tant le produit est logique. Une coque se place d’abord sur l’iphone puis il suffit de clipser l’ensemble sur la caméra proprement dite. mesures Déconcertant de facilité, Flir One permet de détecter les points chauds d’une installation. C’est un premier pas dans la mesure et c’est surtout le moyen pour l’installateur de connaitre son réel besoin, avant de passer à une caméra à 500 € comme la Flir TG165.

Contrôle des installations électriques par thermographie infrarouge Simple à utiliser, la caméra thermique infrarouge nous révèle les problèmes thermiques, notamment pour le bâtiment en matière d’isolation et de perméabilité à l’air. Dans le cas de l’électricité, son utilisation a pour objectif de déceler les échauffements anormaux et de détecter la perméabilité à l’air des prises installées (important pour les maisons BBC). L'électricité est une des premières causes d’incident. Pour les entreprises, un incendie peut avoir des conséquences économiques tragiques. La maintenance préventive des installations électriques doit permettre de prévenir ces risques, de garantir la sécurité des personnes et d’optimiser la productivité. Le décret du 14 novembre 1988 impose une vérification et un contrôle visuel des raccordements, des dispositifs de protection, de l’état des installations et de leur maintien dans le temps. Mais ce contrôle visuel ne détecte en aucun cas les échauffements notamment électriques. La thermographie est utilisée pour les contrôles qualité des lignes de production ou les inspections d’armoires électriques. Cette tech-

© Flir

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nologie permet de mettre en valeur des problèmes non visibles à l’œil nu, explique Alain Mignot pour Livingston. La thermographie infrarouge permet la mesure de températures de surface et de déceler les anomalies et les échauffements anormaux (mauvaises connexions, surcharges, déséquilibre de phases, contacts défaillants, sous calibrage…) et de prévoir les éventuelles interventions. Les points chauds indiquent souvent l’existence de problèmes opérationnels, par exemple des pannes de raccords électriques, un mauvais alignement mécanique, une interruption dans l’isolation, une surchauffe de moteurs ou de composants. La thermographie permet ainsi de mettre en place des actions préventives qui éviteront l’arrêt intempestif d’une chaîne de production par exemple et les coûts qui en résulteront précise Alain Mignot. L’origine de ces échauffements peut être multiple : mauvais serrage, mauvais sertissage d’une cosse, équilibrage de la charge entre les phases ou bien encore vieillissement précoce du matériel type contacteurs, disjoncteurs, télérupteurs.


LE POINT SUR

ALAIN MIGNOT

© Testo

INVENTORY & SERVICE MANAGER CHEZ LINVINGSTON

Mesure des ponts thermiques Dans le secteur du bâtiment, la thermographie infrarouge permet d’évaluer la qualité de l’isolation thermique d’une habitation et la présence de ponts thermiques dans d’une construction. Pour l’installateur électrique, disposer d’une caméra thermique s’avère utile pour mesurer la bonne mise en place des prises électriques et des ponts thermiques engendrés. Elle peut remplacer l’utilisation du détecteur métallique car elle révèle ce qui se cache derrière le mur (rail métallique, bois, plâtre humide…). Le nombre de construction BBC grandissant et l’arrivée des maisons à énergie positive en 2020, l’installateur électrique est certain de fournir une installation électrique aux normes plutôt que de devoir ré-intervenir dans le cas de perméabilité à l’air trop importante. Il justifié ses résultats auprès de l’organisme certificateur.

gence : U1, U2, U3.Cette détermination est très importante car elle permet une véritable localisation dans le temps ; d’où une gestion aisée du traitement des anomalies. Un cliché dans l’infrarouge et une photo dans le visible mémorisent le défaut. Tous les corps émettent des rayonnements que capte la caméra. La caméra infrarouge va enregistrer des points de luminance qui vont composer l’image thermique. Des algorithmes mathématiques vont les traduire en températures. Pour une mesure précise, il est préférable de pointer l’objet chaud dans une ambiance froide. Plus le différentiel entre les zones « froides » et « chaudes » est important, meilleurs seront les résultats obtenus. Pour que la mesure corresponde à la réalité, l’installateur doit les phénomènes thermodynamiques. Ainsi, si la prise de mesures dans l’armoire électrique est faite à la mise en route, la valeur est faussée. Idem le câble du plancher chauffant monte plus vite en température que la dalle béton dans laquelle il est coulé. La mesure devra être faite quelques heures après le début de chauffe.

© Fluke

Comment prendre les mesures ? Il faut d’abord faire un balayage systématique de l’ensemble de l’installation électrique en fonctionnement en charge normale pour avoir la température ambiante. Les anomalies sont localisées spatialement, un réglage des paramètres de l’objet (émissivité, ambiance...) permet le calcul direct de la température maximale observée et éventuellement la surchauffe. Un calcul complémentaire peut, dans le cas où le système n’est pas à sa charge normale, permettre d’estimer la surchauffe ramenée à son fonctionnement normal. La surchauffe étant calculée, nous rapprochons celle-ci de la cinétique de dégradation et donc des degrés d’ur-

Certification, habilitation et formation Pour les modèles « entrée de gamme », cette formation est simplement de type « prise en main » chez les distributeurs en regroupant plusieurs clients. Mais les assurances demandent de plus en plus un contrôle des installations électriques. Pour le réaliser, l’installateur doit délivrer un certificat Q19. Celui-ci ne peut être délivré que par un professionnel qualifié APSAD, à l’issue d’un contrôle de l’installation électrique par thermographie infrarouge. Ce contrôle est une vérification des installations électriques par thermographie infrarouge. Le certificat Q19 est régi par la réglementation APSAD D19, élaborée par la FFSA et le CNPP. Il établit un véritable cahier des charges pour la réalisation des contrôles d'installations électriques par thermographie Infrarouge. Il n’existe pas actuellement en France de formation diplômante et l’interprétation est très variable en fonction des secteurs d’activité. Il n’existe pas de formation indépendante et elles sont réalisées par les fabricants. Ainsi Testo dispose d’un centre de formations agréés qui permet un travail sur son propre travail quotidien sur un ou plusieurs jours, y compris pour les inspections électriques. De leur côté Flir, Testo, Chauvin Arnoux font de même et leur site internet respectif propose un prise en main et les principes de mesures.

Livingston propose à la vente et à la location une gamme de caméras infrarouges pour les diagnostics des installations électriques et mécaniques, imagerie des installations de gaz, pour les applications médicales et vétérinaires et pour les applications en R&D. Electricien+ - vos ambitions européennes en location sont plus fortes depuis le rachat du groupe microlease Alain mignot - De plus en plus de clients à travers le monde se rendent compte que définir leur stratégie de solutions d'approvisionnement comme la location ou l'achat de matériel d'occasion est un moyen beaucoup plus efficace que de procéder à un achat direct. Les clients sont aussi plus attentifs à la gestion de leurs inventaires respectifs. Cela se traduit par une demande grandissante auprès des fournisseurs de test & mesure, en particulier auprès des loueurs. La combinaison des deux entités Livingston et Microlease signifie que nous serons en mesure de répondre à ces besoins croissants chez tous les clients afin d’opérer des économies sur la gestion de leurs assets. Les capacités en terme de services et de produits des deux sociétés combinées offre de nouvelles perspectives. Il y a beaucoup de domaines complémentaires en termes de produits, de pays et de savoir-faire. Cela fait de nous la première société de location et de gestion d’inventaire en Europe. E+ - quelle gamme de services de location proposez-vous ? A. m. - Nous proposons des services de location courte et moyenne durée à partir d’une semaine jusqu’à plusieurs mois mais aussi des solutions de financement sous forme de locationvente. E+ - vous distribuez également des produits pour détecter les câbles et tester les installations électriques A. m. - Nous louons aussi des produits pour détecter les câbles enterrés ou pour tester les installations électriques (mesure de qualité du réseau, enregistreurs de données, mesureurs de terre…)

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NUMÉRIQUE

Le bâtiment connecté sera muliprotocole et interopérable Prévenir le blackout électrique Les usagers ont peu conscience que le réseau électrique français n’est pas prêt à recevoir les impacts de la révolution numériques. Le nombre croissant d’objets connectés augmentent considérablement notre consommation énergétique. Notre système de production énergétique est toujours en étoile et les incitations pour disposer de productions locales sont très faibles pour compenser la hausse de la demande d’énergie. Il est prévu que les premières coupures d’électricité généralisées durant les heures de pointe arriveront dès l’hiver 2016. Pour prévenir ce blackout, seul le numérique peut le faire en autorisant les opérateurs énergétiques d’interagir dans les bâtiments pour couper des appareils non utiles et garantir la continuité de services. A ce jour, les systèmes ne sont pas prêts, les mentalités non plus, le consumering nous amène à adopter des comportements temporairement plus énergivores et nous sommes pourtant à 12 mois de l’annonce des premières coupures. Les pouvoirs publics comme les intégrateurs ont un rôle pédagogique énorme mais, pour cela, il faut comprendre exactement son environnement.

pas dire que l’usager renouvèlera ses produits aussi rapidement, d’où un besoin de maintenance ou de reparamétrage. Que ce soit suite à un mauvais usage qu’à un besoin d’étendre les possibilités du système en place. La domotique 2.0 associé à l’introduction massive d’objets connectés dans la vie va donner l’opportunité aux intégrateurs/installateurs d’étendre leurs compétences. Aujourd’hui, le monde du bâtiment et de l’habitat devient sans fil pour une modularité et une flexibilité accrue. Les solutions proposées deviennent sans Pile ou avec une consommation énergétique très faible (Ultra Low Power). Ces solutions sont sans maintenance mais offrent une continuité de service grâce à leur adressage IP qui permet une accessibilité complète via le nuage. A l’heure où on parle de 500 objets connectés par maison d’ici quelques années, les différents standards filaire et sans fil devront communiquer et échanger des données. Il est inimaginable de croire que chaque appareil sera géré par sa propre application sans qu’une seule pilote l’ensemble. On revient à la notion défendue par la FFDomotique et Smart Building Alliance d’une interopérabilité totale des standards pour pérennité des systèmes à long terme. Le marché sera alors mondial sans contrainte.

Ouverture d’esprit et formation : les maître-mots Mais pour appréhender plus largement son métier, l’électricien doit installer des technologies en perpétuelle évolution. Ces universités d’automne ont donc été le moment pour souligner que l’ouverture d’esprit, la poursuite continuelle des formations, la volonté entrepreneuriale sont nécessaires pour poursuivre une activité dans l’électricité et la domotique. Avec l’arrivée croissante du numérique, les cycles de vie produits s’approchent de ceux de l’IT avec parfois des périodes de 6 mois à un an. L’utilisateur ne suivra pas en permanence cette évolution. C’est donc aux professionnels de le faire. Même si la durée de vie des produits sont raccourcis, cela ne veut

Disposer d’un réseau partenaires Ce qui ressort très fortement est la nécessité de disposer pour un intégrateur d’un réseau de partenaires privilégiés. C’est-à-dire d’être « associés à un électricien, un architecte et pourquoi pas faire le choix de marques spécialisées par silos d’activités (supervision, éclairage, ventilation…). Cette solution permet d’avoir une présence accrue en clientèle par une ubiquité exacerbée et des réductions donc des marges supérieures. C’est surtout aussi le moyen d’être un spécialiste et de ne pas devoir connaitre les réglementations du bâtiment et de l’IT. Cependant il faut toujours garder à l’esprit de comprendre son environnement complet et les attentes sectorielles.

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© DR

Emmanuel François organisait les 22 et 23 octobre les premières universités d’automne de la domotique autour du protocole Enocean. Egalement, membre fondateur de la smart building alliance SbA avec Serge Lemen, Newron System, il promeut inlassablement l’interopérabilité des systèmes du bâtiment pour une connectivité complète. Il n’est pas possible de concevoir un bâtiment évolutif et convivial en adoptant en 2014 des standards propriétaires quand on ne connait pas quelles technologies seront utilisées dans 10 ans alors que la durée de vie d’un bâtiment est de 50 ans.

Après les ateliers techniques, discussion autour de la révolution numérique et des conséquences pour l'électricien.

Le nuage point névralgique La véritable révolution n’est pas internet mais le nuage. Il répond à tous les enjeux sociétaux à venir que sont la mobilité, les énergies renouvelables, le Big Data, la santé et les transports. Nous n’en sommes qu’au début.

GRATUIT ! © DR

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32 - ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014

www.filiere3e.fr


NOUVELLES TECHNO

CES Unveiled Paris 2014 Le 22 octobre se tenait au Westin Paris le CES unveiled où les entreprises et startups présentaient leurs nouveautés en vue du CES Las vegas du 6 au 9 janvier prochains.

es politiques ont compris le dynamisme de cette jeune économie française et le ministre de l’économie en personne avait fait le déplacement pour rencontrer Gary Shapiro, président de la CEA, Consumer Electronics Association. La France sera très bien représentée avec une centaine de start-ups exposantes et de grands groupes français ! « Nous avons retenu le thème de la disruption digitale parce que après les grands shows High Tech du début de l’année, il apparaît clairement que nous n’avons encore rien vu et que tout va s’accélérer. Tout va changer : notre façon de faire les affaires, notre façon d’apprendre, notre façon de nous distraire, la façon de communiquer, etc. La question que toute entreprise doit se poser : comment obtenir un avantage concurrentiel de ces innovations majeures ? » Xavier Dalloz. Ainsi, 100 start-ups seront à l’Eureka Park sous pavillon French Tech sur un total de 350 startups. En voici quelques-unes de la missions CES : 5 de Basse-Normandie : Bodycap,

L

CTexDev, SoyHuce, Digital Airways, DSInstruments, 5 d’Auvergne : Sezam Labs, Tapcards, Perfect Memory, Catopsys, Open Studio, 7 de Languedoc-Roussillon : Matooma, Virdys, Mediapod, Voxtok, Ela Innovation, Innobiz, Snapkin, 2 de Poitou-Charentes : Dawaq, ScanEpitaphe, 1 de Picardie : Novitact, 1 de Rhône-Alpes : Ubiant. Selon Shawn DuBravac, Économiste et Directeur des Etudes de la CEA, « Tout ce qui peut être connecté est ou sera connecté ». Quant à faire communiquer ensemble tous ces objets et service connectés cela viendra dans une seconde phase. En ce moment le monde et les habitudes sont en train d’être numérisés. Le partage de données est la prochaine étape. Il faut préciser que deux nouvelles catégories présentées font leur apparition avec « SmartHome » et « SmartWatches » au vu de l’engouement mondial pour ces objets. La domotique trouve donc une tribune de choix au milieu du plus grand salon de l’électronique grand public.

BÂTIMENT

Energivie Summit Le vote de la loi sur la transition énergétique, la publication des rapports du GIEC et de l’AIE, la préparation de la conférence sur le climat à Paris en 2015 : l’actualité est riche en contenus sur la transition énergétique. L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments a été le point focal des experts internationaux réunis à Strasbourg les 3, 4 et 5 novembre derniers.

est la première fois que se tient l’Energivie Summit, à l’initiative du Pôle Energivie Alsace, l’un des 71 pôles de compétitivité français, plateformes réunissant investisseurs, entreprises, laboratoires de recherche et institutions de formation pour stimuler les secteurs prometteurs de l’économie. Le pôle Energivie est lui spécialisé dans le développement de l’efficacité énergétique des bâtiments, et le forum du début du mois a rassemblé 1 000 participants qui ont échangé pendant trois jours sur les challenges, les innovations et les opportunités caractéristiques de cet aspect essentiel de la transition énergétique qu’est la transformation des bâtiments. La mise en synergie des compétences a ainsi été favorisée, ainsi que les rencontres d’affaires entre les acteurs du secteur. Par ailleurs 22 experts internationaux ont co-rédigé un Manifeste en 40 points, en vue du Sommet de Paris pour le climat de 2015 et de la conférence de l’ONU spécialement dédiée au bâtiment, « Habitat III » (prévue en 2016). Quatre de ces propositions ont été rendues publiques : la première demande une attention particulière au contenu des normes et réglementations sur la construction, jugés insatisfaisants. La seconde insiste sur la nécessité de

C’

rendre ces normes contraignantes. La troisième et la quatrième se penchent sur l’optimisation du marché du bâtiment en se concentrant sur la demande plutôt que l’offre, en favorisant les solutions locales et en se concentrant sur les énergies renouvelables. Le bâtiment durable : un marché porteur Les bâtiments sont les principaux leviers d’optimisation de l’efficacité énergétique et de réduction des émissions de CO2 dans les villes. A lui seul, ce secteur compte pour 44 % de la consommation totale d’énergie finale. Le bâtiment durable porte également des enjeux en termes économiques. Ainsi, le marché du bâtiment à énergie positive et de la rénovation énergétique est estimé entre 2 et 5 milliards d’euros en moyenne par an d’ici à 2020. Le congrès Énergivie Summit s’inscrit dans la perspective de la Conférence de Paris sur le Climat en 2015. A ce titre, il est placé sous le parrainage de Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie et de Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement international. ELECTRICIEN+ N. 54 - déCEmbRE 2014 - 33


FILIÈRE ÉLECTRIQUE :

l’innovation par Legrand

www.mon-interrupteur.fr La nouvelle configuration du site offre une grande souplesse dans le choix des finitions et dans la combinaison des fonctions. Composer, créez et partagez en toute simplicité son appareillage électrique. Le nouveau configurateur offre au particulier une complète flexibilité dans l’élaboration de sa commande d’appareillage électrique (design, fonction….). uune fois la sélection finalisée, l’utilisateur peut avoir accès à une liste de professionnels pour installer les produits choisis. Pour l’artisan, cet outil s’avère aussi extrêmement précieux au niveau commercial puisqu’il lui permet de baser son argumentaire sur un support visuel, adaptable et évolutif pour proposer au client un large panel de choix et la possibilité à tout moment de faire évoluer son projet. la gamme Céliane de Legrand : « le plaisir du geste et du regard », la gamme Art d’Arnould : « l’Art d’être unique » et enfin les gammes de biticino Axolute : « la force du design » ainsi que Living Light : « des solutions à l’infini ». wwww.mon-interrupteur.fr permet de gérer un compte et d’accéder aux projets précédemment répertoriés.

Flocoon pour la maison connectée Enocre prototype, la gamme Flocoon, forme une famille de commandes au design «fluide». En reléguant la technologie au second plan, Floccon se focalise sur l’usage quotidien et construit une relation sensible vis-à-vis de l’utilisateur. Couverts de silicone, les produits donnent au toucher une douceur légère. Les appareils de la gamme se caractérisent par un fonctionnement simple et basique qui peut être « augmenté » en termes de fonctionnalités lorsque le produit est connecté à une tablette. désormais, on effleure, on souffle pour commander facilement et instinctivement les sources lumineuses. de la commande lumineuse au thermostat d’ambiance, Flocoon décline, de façon avant-gardiste, toute une variété d’appareils électriques. Le master Tree, permet de piloter les éclairages d’une pièce. Chaque branche de l’arbre commande une zone d’éclairage particulière et l’ensemble de la pièce peut être allumé ou éteint en actionnant la base du tronc.

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AffichEco pour les économies d'énergie La réduction des consommations d'énergie provient de l'isolation des bâtiments, mais l’étude lancée en mai 2011 a montré que le comportement des habitants est une donnée importante. Le projet AffichEco auquel Legrand est associé a pour objectif d'évaluer le potentiel d'économie d'énergie induit par l'affichage des consommations en résidentiel. L’originalité et la force de ce projet au regard des autres expérimentations européennes résident dans le fait que cette étude s’appuie sur des enquêtes sociologiques répétées et sur une longue période (18 à 30 mois) auprès de 25 foyers équipés d’afficheurs locaux (Région Centre) Les résultats de ce projet ont été intégrés dans la solution développée et commercialisée par Legrand, l’Ecocompteur, qui permet au consommateur de visualiser ses consommations par usages dans son habitation. destiné au résidentiel et au petit tertiaire, commercialisé depuis le mois de janvier 2014, l’Ecocompteur est capable de mesurer les consommations électriques par usages mais également d’autres énergies.

Un soutien sans faille à la formation En lien avec les formateurs, le client intègre et précise les spécificités de son chantier afin qu’il acquiert une véritable autonomie lors de l'exploitation et les évolutions de son installation qui sont dispensées soit en Centre Innoval, en régions ou à distance. Le centre de Limoges dispose de 15 salles de formation pour l'habitat individuel ou collectif, pour le neuf ou la rénovation, comme pour le tertiaire et l'industrie. A bagnolet, les électriciens peuvent développer leurs compétences en vdI, puissance/courant fort, gestion d'éclairage et systèmes de sécurité. mais Legrand supporte les jeunes et est, par exemple, le partenaire électricité des concours Euroskills et les Olympiades des métiers. C’est un moyen de valoriser l’électricité, ses métiers, ses savoir-faire et stimuler l’apprentissage », précise delphine Camilleri en charge des relations extérieures de Groupe Legrand. L’objectif premier de Legrand, comme des autres grands acteurs de l’électricité, est de favoriser l’employabilité des jeunes et de transmettre cette culture de l’énergie pour que l’électricien/domoticien conseille l’usager


Green’Up, prises Access et bornes Premium destinées aux véhicules en mode 2, les prises murales « Green'up Acces » sont utilisées pour la recharge quotidienne des voitures en maison individuelle, box ou parking d'immeubles d'habitations. Elles sont étanches et disposent d'une prise 2P+T à éclipse permettant une recharge complète en 7 heures environ. Grâce à leur dispositif de détection fiche / prise, l'association avec une fiche Green'up Access permet le déclenchement de la puissance maximum (14 Ampères contre 8 Ampères habituellement) et garantit ainsi une recharge sécurisée plus rapide qu'avec une prise traditionnelle. Autre avantage : la prise est multi-usage et peut être utilisée pour brancher d’autres appareils électriques. Intégrée dans une borne, elle peut aussi être placée devant des commerces. Les bornes de recharge de type Premium sont destinées aux véhicules en mode 3. En plastique (Résidentiel) ou en inox (Tertiaire), à fixation murale ou sur pied, la borne peut être munie d’un dispositif de reconnaissance de l’utilisateur (sur des stationnements en entreprise par exemple). En version triphasée 22 kvA, la recharge se limite à une durée d’une heure.

SOLIROC, la référence anti-vandale Les plaques SOLIROC apportent une très forte résistance mécanique aux solutions installées (IK10). Les détecteurs de présence fournissent une solution globale pour piloter l’éclairage d’un bâtiment. Etablissements scolaires, logements collectifs, entrepôts, aires d’autoroute, commerces, lieux de détention etc … certains environnements intérieurs ou extérieurs, de par leurs fonctions ou leurs usages, sont davantage exposés aux risques de dégradations. Le Programme SOLIROC se décline sur l’ensemble des fonctions (interrupteurs automatiques, interrupteurs à clés, détecteurs etc …). dotées d’une résistance optimale au choc, les plaques SOLIROC sont fixées en force sur les appareils électriques avec des bouchons obturateurs. Classées IP55 (donc bénéficiant d’un bon niveau d’étanchéité) et IK10 (forte résistance aux chocs) les plaques sont caractérisées par une épaisseur idéale pour limiter les risques de préhension et d’arrachement. Par exemple, en activant simplement un interrupteur, une salle de réunion peut se mettre en mode « vidéo projection » (fermeture des stores, extinction des lumières, allumage du vidéo projecteur, installation de l’écran etc…).

Éco variateur : le seul et unique à piloter toutes les lampes du marché de nombreux installateurs rencontrent actuellement en rénovation un problème de fonctionnement, lorsqu’ils ajoutent un variateur pour piloter des lampes à économie d’énergie. Le produit qui nécessite systématiquement le neutre, ne fonctionne pas. Avec l’éco variateur deux fils, il n’y a plus besoin du neutre. Le produit est équipé d’un micro-processeur qui analyse en temps réel le comportement de la charge. L’éco variateur peut ainsi piloter toutes les lampes : LEd dimmable 75 W, fluo-compact dimmable 75 W, fluo 200 vA, halogène 400 W, incandescent 400 W. Il possède la plus basse consommation du marché en veille : 0,1 W. Cet éco variateur est livré complet sous une seule référence, il contient la plaque, l’enjoliveur et le support à vis ou à griffes. Il existe dans les gammes Céliane, mosaic et Niloé. Avec plus de 2 millions de variateurs sur le marché en attente d’être remplacés, les installateurs ont donc une sérieuse carte à jouer en proposant à leurs clients, le nouvel éco variateur deux fils.

Quiatil easy pour la téléassistance unique sur le marché de par son design discret et son très faible encombrement, le quiatil easy permet lors d’une chute ou d’un malaise par exemple, l’appel d’urgence d’un centre de téléassistance. Il permet aussi de surveiller le logement et de prévenir les secours en cas de besoin, par exemple lors d’un dégagement de fumée. Ce concentré d’innovations, au design particulièrement soigné, permet aux personnes fragilisées de rester le plus longtemps possible chez elles tout en leur procurant une sécurité maximale. Grâce à son esthétique discrète (3 fois plus petite) avec des lignes courbes et une double couleur vert/blanc, le quiatil easy ressemble presque à un objet décoratif tendance. Afin de garantir la sécurité des utilisateurs, ce concentré de technologies répond strictement à la norme NF EN 50134 pour garantir une parfaite sécurité. La configuration et les logiciels (embarqués dans le quiatil easy) qui gèrent les différents événements (appels, alertes...) peuvent être mis à jour à distance via les serveurs d’Intervox.

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ÉLECTRICITÉ

1 METRIX

2 FINDER

3 FLIR SYSTEMS

ASYC IV multimètre à écran graphique couleur

Relais rapides série RR

TG165 thermomètre à image thermique

A la fois multimètres portables et de table, les ASYC Iv de Metrix® sont simples à utiliser et intuitifs alimentés sur batteries avec chargeur ou piles. Les appareils sont compacts, robustes et étanches (IP 67). Ils assurent avec précision les mesures de tension (jusqu’à 1 000v), de courant (jusqu’à 20 A), de résistance (jusqu’à 50 Mohms), de fréquence (jusqu’à 5Mhz), de température (de ‐200°C à 1 200°C)… Un grand écran graphique couleur sur fond noir offre une lisibilité parfaite des courbes de mesure ou valeurs numériques enregistrées jusqu’à 10 séquences.

Ils permettent de commuter une charge en moins de 3 ms et sont désignés dans les applications de commutation de disjoncteurs haute tension, dans un temps très court. Dotés de 4 contacts RT 8A ou 1 contact RT et 3 contacts no 8A, ils ont un temps de réponse très rapide (excitation / désexcitation de 2,9 / 2,5 ms ou de 3 / 5 ms selon le type). Ils possèdent différentes tensions d’alimentation en 48 v DC, 110… 125 v DC, 220…250 v DC. Montage sur support ou directement sur rail DIn.

Une image thermique combinée à un thermomètre infrarouge monopoint, pour des dépannages rapides et faciles. équipé du capteur Lepton -le capteur infrarouge révolutionnaire TG165 combine un thermomètre IR monopoint et la puissance de l’image thermique, sous une forme robuste et compacte utilisable par tous. Cette combinaison unique de technologies accélère le diagnostic et la résolution des problèmes, car il devient facile de trouver les points chauds ou froids en toute sécurité. Le TG165 comble le vide entre les thermomètres IR actuels, monopoints sans image, et les caméras thermiques FLIR à la pointe du marché. Seulement 499 € hT.

4 SCHNEIDER ELECTRIC

5 THEBEN

6 WÜRTH

D’clic ARC disjoncteur intelligent

Détecteurs de mouvement theLuxa

Télémètre laser WDM 8-14

Il intègre la détection d’arcs électriques, ainsi que les fonctions de protection des disjoncteurs traditionnels contre les court-circuits et les surcharges. Un seul et même disjoncteur donc pour l’ensemble des fonctions. D’clic ARC s’installe dans le tableau électrique, au niveau d’un départ pour la protection d’un circuit complet (la nF C 15-100 préconise un maximum de 8 prises par circuit). Son processeur embarqué analyse le signal du courant, la tension et la fréquence en temps réel : lorsqu’il détecte un arc électrique dangereux, D’clic ARC coupe l’alimentation et isole le circuit en défaut avant l’apparition de la première flamme. 100 % compatible avec les protections différentielles existantes.

La série theLuxa est une gamme de détecteurs de mouvement pour l’extérieur à grande efficacité énergétique disposant de la protection antiangle mort pour les zones situées en-dessous ou légèrement en arrière du détecteur. theLuxa standard : extérieur des résidences privées, jusqu’à 12 m sur 150° (theLuxa S150), 180° (theLuxa S180) ou 16 m sur 360° (theLuxa S360). theLuxa performance : extérieur des bâtiments tertiaires jusqu’à 16 m sur 220° (theLuxa P220) ou 300° (theLuxa P300). La version theLuxa P300 KnX est destinée à l’intégration en GTB. Montage mural et fixation sur le boîtier encastré de 60 mm existant.

Ce télémètre laser « caméra & multifonction » allie ergonomie, performance et innovation ! Grâce à sa caméra couleur, dotée d'un processeur graphique haute résolution, d'un zoom 4 X et d'un capteur d'inclinaison 360°, le wDM 8-14 permet de viser et de mesurer très précisément jusqu'à une portée de 200 mètres. Un gain de temps grâce à un menu intuitif et l'enregistrement des favoris qui offre la possibilité à l'utilisateur d'accéder directement et rapidement aux fonctions. Le télémètre dispose également d'une calculatrice intégrée. Fonctions surface triangulaire et angle, longueur de pente et angle, dénivelé et Long Range Mode pour les très longues distances avec forte luminosité et sans cible !

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ÉCLAIRAGE

7 GE LIGHTING

8 LEDHUT

9 LUMINOX

LED Albeo pour hauts plafonds

Panneau LED LUMILIFE

Balise de sol à LED LUM22122

Destinés aux espaces de stockage, hauts rayonnages des grandes surfaces commerciales et aux grands halls (gymnases, hauts plafonds…), ce luminaire modulaire à faible consommation d’énergie assure une qualité de lumière exceptionnelle tout en offrant une longue durée de vie utile, facteur-clé pour les applications de plafonds élevés. Constituant une alternative supérieure aux luminaires à décharge de haute intensité (hID) et aux tubes fluorescents T5/T8, l’Albeo se caractérise par un indice de rendu des couleurs (IRC) de 70 à 80 et par une efficacité lumineuse de 90-122 Im/w, la meilleure de sa catégorie.

La révolution LeD pour les professionnels ! Finis les tubes T8 fluos peu fiables, gourmands en électricité et qui nécessitent d’être changés régulièrement. Avec 50% d’économies réalisées sur la facture d’électricité, les panneaux LeD LumiLife sont garantis 5 ans et fournis avec les certifications Ce et RohS. Disponibles en 4 dimensions différentes, 2 températures (blanc froid 6000K et lumière du jour 4000K) et 2 puissances (20 w : 1800 lm et 40 w : 3800 lm), ils sont dotés une durée de vie de 50 000 heures, pour des frais de maintenance réduits. Parfaits pour les bureaux et bâtiments nécessitant une grande superficie d’éclairage.

Ce produit est parfaitement adapté au balisage d’évacuation d’espaces publics comme les parkings. Cet éclairage placé au sol se substitut avantageusement aux éclairages de sécurité classiques placés en partie basse sur les poteaux. homologuées nF, ce produit offre un design extra plat d’une hauteur inférieure à 21mn et résiste à une charge statique de plus de 2T, tout en offrant une étanchéité IP66 et IP67. La température de fonctionnement est comprise entre -5 et +60°C et l’alimentation de 24 à 48v s’accompagne d’une faible consommation de 2.5w.

10 MEGAMAN

11 PLANET WATTOHM

12 SYLVANIA

Incanda-Led, une nouvelle gamme de LED

Led system

RefLED ES 50 réflecteur LED

Reproduit la lumière étincelant et brillant similaire à celle d’une lampe incandescente. Déclinée en plusieurs modèles, puissances, culots et formes de lampes - Flammes, Classique, Standard et Globe, la gamme Incanda-LeD offre d’innombrables solutions pour équiper les luminaires d’intérieur, décoratifs ou design. Avec une lumière de grande qualité et une efficacité lumineuse jusqu'à 100 lumens par watt, les lampes Incanda-LeD permettent d’économiser jusqu’à 89% d'énergie par rapport aux lampes incandescentes équivalentes. Design innovant pour une illumination à 330°. 2 températures de couleur : 2800K et 4000K

Système composé de moulures, plinthes et modules clippables pour goulottes et colonnes avec balisage lumineux. Ce balisage lumineux (bas des murs, contours des portes…) améliore le confort des personnes (notamment âgées ou en perte d’autonomie) qui souhaitent rester vivre chez elles en toute sécurité. Au service des usagers, il apporte une plus-value fonctionnelle en terme de signalisation (LeD passant de la couleur rouge à verte dans les files d’attente par exemple). Pré-câblés et munis de connecteurs rapides, les produits de la gamme LeD SYSTeM, posés en saillie sans modifier l’existant, sont faciles à installer et à faire évoluer, si besoin, dans le temps.

RefLeD+ eS50 offre un excellent rendu des couleurs, avec un allumage instantané à 100% de flux. elle existe en différentes températures de couleur : blanc confort (2700K), blanc chaud (3000K) et blanc froid (4000K). RefLeD+ eS50 constitue une solution idéale de remplacement des halogènes de 50w. Rétrofit, elle est particulièrement facile à installer. efficacité lumineuse : jusqu’à 58lm/w. Intensité lumineuse réglable avec les variateurs adéquats. elle permet d’économiser jusqu’à 90% de la consommation d‘énergie et affiche une durée de vie de 25.000 heures.

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MULTIMÉDIA

13 BOSE

14 DENON

15 MARANTZ

SoundTouch 20 sans fil

Barre de son DHT-S514

Ampli-tuner audio vidéo réseauNR165

Diffuser en streaming tout votre contenu, en bénéficiant d’un son riche et ample, partout dans la maison. Le système se connecte directement au réseau wiFi, en toute simplicité. et avec ses 6 boutons préréglables et personnalisables, permettent d’accéder rapidement à sa musique. Compatible AirPlay, il est configuré pour Spotify et Deezer. Une télécommande est fournie et l’application SoundTouch™ installée sur smartphone, tablette ou ordinateur permet d’en prendre le contrôle. Tous les futurs produits Bose seront compatibles avec l’application SoundTouch™. existe en noir et en blanc.

Doté d’un son puissant, la barre de son dispose d’une simple connexion hDMI et une connectivité Bluetooth sans fil. La fonctionnalité hDMI ARC (Audio Return Channel) permet de connecter d'autres appareils audio-vidéo à la Tv via la prise hDMI et ainsi d’écouter de la musique depuis la DhT-S514. Le traitement virtual Surround et le caisson de graves sans fil assurent à la télévision un son enveloppant et dynamique grâce au système de haut-parleurs 2 voies et au caisson de graves sans fil. La fonction APTX permet d’égaler la qualité CD grâce au Bluetooth streaming. Les amateurs de home Cinéma peuvent également profiter du son Surround dans toute la pièce grâce au décodeur intégré Dolby Digital et DTS.

Ultra fin, il intègre le wi-Fi et Bluetooth® Grâce à la compatibilité DLnA, il est possible d’écouter de la musique depuis un dispositif de stockage en réseau (nAS), écouter des milliers de radios Internet ou un service de musique en ligne tels que Spotify Connect. Le nR1605 restitue en effet un son de grande qualité grâce à ses 7 canaux d’une puissance de 90w et aux décodeurs audio Dolby True hD et DTS-hD. Ses huit entrées hDMI gèrent une multitude de sources numériques Streaming audio AirPlay : FLAC 192/24, DSD, ALAC Prise en charge de Spotify Connect, Flickr, radios Internet Application de contrôle Marantz Remote pour appareils ioS et Android

16 CRESTRON

17 LOGITECH

18 UBIWIZZ

PinPoint : premier produit iBeacon pour la maison connectée

Box domotique 2.0 Harmony Home

Télécommande EnOcean Ubi’remote

Crestron est le premier fabricant domotique à présenter un produit s’appuyant sur la technologie iBeacon. Le PP-100 est un tout petit boîtier alimenté en USB qui fait office de balise Bluetooth. A chaque fois qu’un téléphone compatible (iPhone 4S et supérieur, puis Android) s’en approche, il sera géolocalisé. Ainsi l’application de contrôle de la maison se positionne automatiquement sur la page correspondant à la pièce de la balise. Si l’on fait « volume + » ou « Lumière on », inutile de sélectionner préalablement à quels appareils on veut parler, les commandes seront envoyées automatiquement aux appareils les plus proches.

harmony home hub et l'application harmony transforment un smartphone ou tablette ioS® ou Android™ en télécommande universelle pour contrôler à distance les dispositifs de votre maison. home hub envoie des commandes à vos dispositifs depuis l'application mobile en sans-fil infrarouge, IP, ZigBee, Z-wave, IFTTT et Bluetooth®. Cette box domotique est livré avec une télécommande avec ou sans écran tactile. Compatible Philips hue™, verrous intelligents August™, thermostats nest® et honeywell®, et bien d'autres. Utilisez ce système avec des consoles de jeux sans fil, infrarouges (IR) ou Bluetooth®, comme les célèbres Xbox one™, Xbox 360®, PlayStation® 3 ou wii®.

Cette télécommande fonctionne grâce à un module enocean sans pile sans fil. L’énergie mécanique créée par l’appui sur le bouton est transformée via un générateur magnéto-résistif révolutionnaire, en énergie électrique suffisante pour envoyer un message radio à l'appareil à piloter. L'ubi'remote permet de contrôler n'importe quel appareil compatible enocean comme par exemple les prises ou modules commandés ou encore la Box domotique. Résistante aux chocs et aux éclaboussures, cette télécommande intègre un aimant pour la fixer partout, du radiateur à la porte de réfrigérateur. Température de fonctionnement : 0 à 40°C 868,3Mhz - Portée radio : 30m intérieur Dimension : 56X56X20mm

DOMOTIQUE

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Jeedom est un projet né début 2014 de l’association de Loïc Gevrey et mathieu mahiques. Ils ont développé une box réellement multiprotocole non dépendante du cloud. Leur idée de base est d’offrir une solution low cost puis des versions supérieures totalement extensibles. Ces deux jeunes entrepreneurs semblent promis à un bel avenir.

LOÏC GEVREY, et MATHIEU MAHIQUES (alias Algeroth) Dirigeants de Jeedom

Racontez-nous votre projet Loïc - Notre association date de début 2014. J’avais développé pendant mes études une solution à base de modules Jeenode. Nous avons vu ce qui pouvait être fait ensemble et le projet de cette box multiprotocole est né. Mathieu - De mon côté, j’ai participé à un projet d’interface de la Vera. Une fois ce projet terminé, je voulais lancer une box domotique. Comme j’anime le blog ma-maison-domotique.blogspot.fr, j’ai pu tester de nombreuses box et me faire une idée de ce qui conviendrait. A chaque fois la problématique est la même : pas personnalisable, pas ou peu multiprotocole, peu conviviale en programmation et presque toujours sur le cloud. Est-ce une énième box ? Loïc - La box est totalement indépendante des serveurs du cloud et fonctionne sans internet ce qui est très rare aujourd’hui. Elle est multiprotocole et intègre la technologie Z-wave, Enocean, et est compatible avec l’interface RFXCOM. Jusqu’aujourd’hui, elle s’installe sur un raspberry et est déjà en vente chez notre partenaire Domadoo. Le succès est au rendez-vous puisque nous avons vendu 200 box Jeedom et que nous avons 700 utilisateurs. Pour intégrer les nouveaux protocoles, une version plus puissante, la center, basée sur un processeur double cœur sort début 2015.

Mathieu - Jeedom dispose de sa propre API ( Json) qui permet de piloter Jeedom via un service externe. Le logiciel est quant à lui Open-Source et nous donnons ainsi la possibilité aux utilisateurs d’ajouter des demandes d’évolutions. Chaque utilisateur peut créer ses propres plug-in et les mettre à disposition de chacun via un market. Point très important, le Market place permet également de partager ses propres configurations de modules domotique. Les utilisateurs ne sont plus dépendants du constructeur de box pour la compatibilité des modules. Que ce soit la gestion du chauffage, les mesures, les différents protocoles gérés, ces fonctionnalités sont téléchargeables sous forme d’application à installer. Nous souhaitions que les acheteurs ne dépensent que ce dont ils ont besoin. Nous venons de changer la version Mini de base pour une Mini + , dix fois plus performante que l’ancienne Mini. La version Center sera 2 fois plus puissante que la Mini +. Et pour les professionnels ? Mathieu - Nous développons actuellement des fonctionnalités et services pour les professionnels, notamment la personnalisation complète, le paramétrage des droits, la gestion de parc… Au départ, nous étions Z-wave et RFXCOM, mais nous avons développé des protocoles professionnels comme le Enocean, KNX... Courant 2015, 2 versions de box Pro et Pro Lite vont être

Les box Pro ne seront vendues qu’aux professionnels.

lancées. Au fur et à mesure, seront disponibles des modules Zigbee et téléinfo, pour récupérer les données du tableau électrique et des panneaux photovoltaïques. La Pro dispose d’une grande capacité avec un serveur interne 4 cœurs avec GSM 3G, Bluetooth, WiFi dans un boitier Rail DIN, de modules satellites à un cœur pour garantir une évolution simple en conservant des performances optimales, d’une redondance et d’une batterie de secours. Les box Pro ne seront vendues qu’aux professionnels. Loïc - Un beta-testeur dispose actuellement de 105 modules tout protocole qui fonctionnent sans souci. La version ProLite sera également sur Rail DIN, mais sans batterie de secours et ne sera pas redondée. Si la box internet tombe en panne, le serveur intégré permet de continuer à gérer sa domotique indépendamment. Sur le market, les pro seront satisfait de trouver un plug-in très complet pour l’alarme (gestion de plusieurs zones, détection de brouillages…), un plug-in énergie, un pour la météo, un autre pour l’Eco-device, IPX800, Sonos, … Le tarif de la Mini est extrêmement compétitif à 119 € quand la Center sera entre 250 et 350 €. Nous ne connaissons pas encore le prix de la Pro mais la ProLite se situera entre la Mini et la Center. Pour les maisons de grande taille sur Enocean ou RFXcom, nous pouvons avoir plusieurs satellites pour couvrir toute la surface ou pour faire de la redondance. En cas de défaut sur un satellite l’autre prend le relais de manière transparente. Mathieu - Je tiens à préciser que l’assemblage des composants se fera en France. Nous sommes victime de notre succès avec la Mini et nous avons dû passer de grosses commandes pour répondre à la demande.

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