Industri AMÉLIOREZ L’EFFICACITÉ DE VOTRE LIGNE DE PRODUCTION EN AUGMENTANT LE TAUX DE RENDEMENT
Efficacité énergétique Un constat amer RÉALISATIONS : RHODIA REFAIT SA LIGNE D’ASPIRINE - AUTOMATISATION POUR LES BETTERAVES - LA PAPETERIE RÉDUIT SA FACTURE • MARCHÉ : LA MÉTALLISATION • COMPÉTENCE : UNE ABSOLUE NÉCESSITÉ • PORTRAIT : LE COMMISSAIRE EUROPÉEN ANTONIO TAJANI
Regards croisés :
Jérôme Frantz et Pierre Gattaz Y a-t-il encore une industrie compétitive en France ? 10 €
numéro 1 mars 2011
ÉDITO
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© Siemens
Efficacité énergétique
Trois ans de recherche pour le nouvel environnement automate siemens • Droit vers la russie pour schneider Electric • JEI pour une entreprise innovante • Hausse de la productivité chez renault • Les centraliens mettent la main à l’ouvrage • Tous les indicateurs sont au vert
et ruptures technologiques
Jean-Claude Karpelès
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REGARDS CROISÉS
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Jérôme Frantz, directeur général de la société Frantz électrolyse, président de la Fédération des industries mécaniques (FIm) • Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) 10
GRAND ANGLE
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Un constat amer
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RÉALISATIONS
Quand le risque industriel devient trop grand La filière betteravière expérimente la biomasse 20 - Des gains considérables dans les papeteries 21 - surveillez l'état de vos machines
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22 MARCHÉS
Comment le traitement de surface optimise votre process ? 24 COMPÉTENCE
Compétences : un capital à faire fructifier
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Diminuer votre facture par la compensation d'énergie réactive 28 PRODUITS
Pour l'efficacité énergétique dans le process industriel 31
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ÉVÉNEMENTS
agenda des événements - à voir sur le net 32 ÉCLAIRAGE
Filière fruits : les promesses d’économies de la pasteurisation « à froid »
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i dans ce premier numéro de Industrie3e, nous avons donné la parole à deux chefs d’entreprise, qui par ailleurs président deux des grandes fédérations de l’industrie, c’est parce qu’ils appartiennent à deux secteurs d’activités qui jouent un rôle transversal dans le développement des différents secteurs. Définir l’industrie, son rôle, ses ambitions ne peut se faire qu’au travers de réalisations concrètes. L’industrie, c’est avant tout un lien étroit entre le client et le fournisseur. Ce n’est que grâce à une excellente connaissance des contraintes, des performances souhaitées, des installations industrielles que l’on aboutit à satisfaire les exigences formulées. Cette liaison essentielle n’est concevable que si l’on prend en compte la compétitivité des entreprises dans un cadre concurrentiel toujours plus exacerbé. L’innovation technologique sera une des clés de la réussite. Comment conjuguer compétitivité et production ? Seule une complémentarité des compétences peut le permettre, à la fois à l’intérieur de l’entreprise et dans l’échange entre le fournisseur et le donneur d’ordre. Faciliter ce dialogue, le valoriser, c’est au travers de présentations de réalisations industrielles où les deux partenaires auront la parole que Industrie3e va contribuer à faire comprendre que l’industrie est une ambition partagée. Cela suppose aussi que l’on prenne en compte les fonctions essentielles que l’on va retrouver selon les modes de production, à savoir contrôler, commander, protéger, transmettre, forger, traiter, transformer… mais aussi travailler tous les matériaux traditionnels, tels que l’acier, les plastiques, mais également des matières comme le graphite, les métaux rares… Le contexte économique actuel oblige l’ensemble des activités à un impératif d’efficacité et de performance énergétique. Ce volet sera en permanence présent dans nos approches, permettant ainsi de faire en sorte que ce qui sera présenté serve de « valeur d’exemple ».
FAITS MARQUANTS
33 INTERNATIONAL
L’efficacité énergétique s’enseigne au Canada ! 34 PORTRAIT
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Antonio Tajani, vice-président et commissaire européen à l'Industrie et aux Entreprises
ELEC PROMOTION, 23, rue Galilée - 75116 Paris - Tél. +33 (0)1 44 92 50 50 Fax +33 (0)1 44 92 50 51 - Directeur de la publication : Jean-Claude Karpeles - Resp. du développement des titres : Nidam Abdi - Consultant éditorial : David Le Souder - Assistante de production : Joëlle Daemen - Relations lecteurs : Joëlle Labrune - Publicité : Patricia Chardonneau assistée de Céline Millo - Conception graphique/PAO : Planète Graphique Studio, 95 boulevard Berthier, Paris 17 (01 42 67 67 90) - Impression : Imprimerie de Champagne, 52200 Langres - Routage : ARS. © ELEC PROMOTION, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Mars 2011 - N° ISSN : en cours.
FAITS MARQUANTS
Trois ans de recherche pour le nouvel environnement automate iemens a choisi le salon SPS de Nuremberg, situé à quelques mètres des locaux de la division automatisme, pour présenter son nouvel environnement automate. Siemens espère redéfinir le monde des automatismes avec le nouveau TIA Portal (Totally Integrated Automation Portal) et, pour ce faire, rend son environnement encore plus intuitif pour réaliser une conception optimale de tous les processus d’automatisation depuis un seul écran d’ordinateur, tout au long de la chaîne de valeur. C’est cette architecture unique qui rend cette innovation révolutionnaire : un seul environnement de développement pour toutes les tâches d'automatisation. TIA Portal est l’environnement de développement d'automatisation intégrant Simatic Step 7, Simatic WinCC et Sinamics StartDrive. L'intégration parfaite entre ces produits logiciels est sans égale dans l'industrie et apporte une efficacité encore jamais vue. n
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VISITE GUIDÉE >>
• Visite guidée :
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Droit vers la Russie pour Schneider Electric Electroshield-TM Samara dispose de positions marquées auprès des industries électro-intensives, pétrole et gaz ainsi que sur la génération d'énergie. Le groupe russe emploie environ 7 000 personnes sur quatre sites industriels. Michel Crochon, directeur général Activité Energy de Schneider Electric, a déclaré : « Cette acquisition réaffirme notre ambition en Russie, et nous permet d’étendre notre présence régionale michel Crochon, DG activité Energy de schneider Electric. conformément à notre stratégie visant chneider Electric a annoncé le rachat de à devenir un leader dans les nouvelles économies. 50 % d'Electroshield-TM Samara. Le fabriNous nous réjouissons de pouvoir ainsi renforcer cant français cherche à prendre position sur les les technologies, les solutions et l’empreinte compays émergents et la Russie est un des axes forts. merciale de notre activité Energy. » n
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JEI pour une entreprise innovante pour jeune entreprise innovante. Le gouvernement a choisi de ne plus aider les start-up technologiques indépendantes en leur supprimant l’aide au recrutement de chercheurs. Pourquoi ce choix qui ne fera économiser que 105 millions d’euros au budget alors que le crédit impôt recherche pour les grandes entreprises coûte 5 milliards d’euros par an. Il est à signaler que 1 % des grands groupes français sont issus de PME nées il y a 20 ans contre 22 % aux USA. S’il y a bien un moyen de faire croître l’industrie, c’est le soutien aux idées et à la recherche. Google ou RIM (Blackberry) sont des idées qui ont germé dans l’esprit d’étudiants encore à l’université. En supprimant cette aide, c’est ce lien université/entreprise qui se rompt et empêche la naissance de structures innovantes. n
JEI
FAITS MARQUANTS
Hausse de la productivité chez Renault
Les centraliens mettent la main à l’ouvrage oute notre civilisation industrielle est construite et structurée autour du métal. Il suffit que la Chine accroisse sa production et la planète n’est plus approvisionnée. Contrairement au changement climatique, qui est très médiatisé, ou au pétrole, dont tout le monde a peur des conséquences sur l’économie, la fin prochaine de l’abondance des métaux est totalement occultée. Le sujet est traité dans ce livre Quel futur pour les métaux ?, rédigé par Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, avec la collaboration d’une équipe de centraliens. Ce livre est indispensable à qui veut se pencher sur l’avenir des métaux et sur la « finitude » de la planète. n
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objectif affiché de Carlos Ghosn dans le plan « Drive the change » est d’avoir une capacité de production de ses usines de 100 %. Pour y arriver, l'optimisation des usines est une priorité. Obtenir une capacité de 100 % signifie améliorer tous les postes de production ainsi que la logistique. Les lignes de production devront recevoir les différentes plates-
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formes véhicules des partenaires Nissan et Daimler. « Nos usines européennes produiront des moteurs, des transmissions et des utilitaires pour nos partenaires », a expliqué hier le PDG, Carlos Ghosn. Le site de Sandouville (76) assemblera peut-être des véhicules utilitaires de Nissan ou Opel. Il faut gagner en productivité, il faut rationnaliser. n
Fiche détaillée • Auteurs : Philippe Bihouix, Benoît de Guillebon • Éditeur : EDP Sciences • Collection : Hors Collection • Date de parution : octobre 2010 • ISBN : 978-2-7598-0549-5 • Public : Tous publics • Broché : 300 pages http://www.edition-sciences.com/ quel-futur-pour-metaux.htm
Tous les indicateurs sont au vert l’automobile, la métallurgie, le travail des métaux, l’aéronautique ou
le médical, la croissance est là et les carnets de commande se reconstituent. Pour preuve, l’investissement lourd, en machines-outils, qui avec du retard croît de nouveau. La demande en biens d'équipements de production maintient également une croissance. De son côté, l’embellie est confirmée pour le décolletage-usinage de pièces de haute précision avec un chiffre d'affaires en hausse de 30 % en 2010 par rapport à 2009. L'indice du mois de décembre 2010, fourni par le Symop, est en hausse de 5 % par rapport
corrigée des variations saisonnières courbe lissee
indice mensuel base 100=2000
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Indicateur Symop - Commandes en biens de production - valeur CVS La demande du marché français
ous les secteurs sont repartis à la hausse et cela continue. Que ce soit
déc-10 Evolution cumul 12 mois glissant 43 %
au mois précédent, et de 82 % par rapport à décembre 2009. En glissement sur le cumul à 12 mois, la progression est de 43 % par rapport au point bas de 2009. La demande en machines-outils s'est très nettement amplifiée sur les derniers mois, de même celle en équipements de soudage. Quand la machine-outil redémarre, c’est bien que l’activité dans tous les secteurs manufacturiers est forte. n
La demande en biens d’équipements de production maintient une croissance. L’indice du mois de décembre 2010 est en hausse de 5 % par rapport au mois précédent, et de 82 % par rapport à décembre 2009. En glissement sur le cumul à 12 mois, la progression est de 43 % par rapport au point bas de 2009. La demande en machines-outils s’est très nettement amplifiée sur les derniers mois, de même celle en équipements de soudage. Les carnets de commandes ont continué de regarnir en janvier 2011. Les perspectives restent donc bien orientées sur le prochain trimestre.
Indicateur symop déc 2010 n°1 - MARS 2011
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REGARDS CROISÉS
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LEs FrançaIs onT unE vIsIon Très monoLITHIQuE DE LEur InDusTrIE, n’y voyanT QuE DEs GranDs GrouPEs monDIaux, auTonomEs ET TEnTaCuLaIrEs.
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Jérôme
Frantz directeur général de la société Frantz Électrolyse, président de la Fédération des industries mécaniques (FIM)
Une vision réaliste de ce qu’est l’industrie en France existe-t-elle ?
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On peut compléter la question en se demandant si les Français ont une vision de ce qu’est leur industrie, et ce qu’elle apporte au pays. Pendant des décennies, ils ont été fiers de leur industrie, sans pour autant en avoir une vision réaliste. On était dans l’image d’Épinal d’une industrie innovante, à la pointe de la technique, aurait dit ma grand-mère : une industrie capable de faire voler des avions, rouler les trains les plus rapides du monde, envoyer des engins dans l’espace. Nos ainés avaient-ils pour autant, plus que notre génération et que celles qui arrivent, la conscience que notre industrie est le principal vecteur de l’enrichissement de notre pays, je n’en suis pas sûr. Il faut avouer que depuis plus de 30 ans (je crois me souvenir d’un discours de François Mitterrand, affirmant en 1982 que la France, dans 20 ans, serait un pays de services – j’étais alors avocat et suis devenu depuis industriel !) nos hommes politiques les premiers ont prôné l’abandon de l’industrie au profit des services,
oubliant qu’à l’époque plus de 80 % des services étaient dédiés à l’industrie. Nous avons assisté depuis à un lent délitement d’une partie de notre identité, car les Français, dans l’âme, sont des transformateurs très inventifs de la matière, des créateurs d’énergie, des découvreurs géniaux de produits ou de procédés innovants : en un mot, des industriels. L’abandon par nos politiques de l’industrie, la disparition de pans entiers de celleci qui s’est ensuivie, ont provoqué chez nos concitoyens une très profonde et durable inquiétude quant à la pérennité des métiers. C’est sans doute une des explications de la difficulté que nous avons à attirer nos enfants vers ces métiers qui pourtant nous passionnent et nous font vivre. Je voudrais ouvrir un instant une parenthèse, pour insister sur un point qui me paraît essentiel. Les Français ont une vision très monolithique de leur industrie, n’y voyant que des grands groupes mondiaux, autonomes et tentaculaires, à la fois fascinants et inquiétants par leur réussite et leur puissance. C’est vrai, puisque dans les 100 plus grandes entreprises mondiales, on trouve 11 entreprises françaises contre 14 pour l’Allemagne, 10 pour l’Angleterre et 9 pour le Japon ! Mais c’est oublier que, derrière ces réussites, il y a tout l’amont d’une filière sur laquelle repose la plus grande partie de la valeur ajoutée de ces grands donneurs d’ordre, c'est-à-dire des entreprises petites et moyennes, performantes et innovantes chacune dans leur activité et dont on ne parle jamais parce qu’elles n’ont rien de spectaculaire, mais ont développé, chacune dans leur domaine, des compétences (suite page 8) incontournables.
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REGARDS CROISÉS
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La révoLuTIon InDusTrIELLE, C’EsT maInTEnanT !
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Pierre
Gattaz président du Groupe des fédérations industrielles (GFI)
remis au gouvernement, gagne tous les jours un peu plus de terrain. Le constat de base est que la société a des besoins majeurs et que l’industrie apporte des solutions à ces besoins (et que, ce faisant, elle génère croissance et emplois). En conséquence, une stratégie industrielle à long terme doit être mise en œuvre pour atteindre ces marchés du futur, afin que les efforts de tous les acteurs soient coordonnés et orientés vers les mêmes priorités. C’est ce message que je porte inlassablement depuis des années et que j’ai notamment formalisé dans un livre, en novembre 2009, intitulé Le Printemps des magiciens – La révolution industrielle. Cette idée est également diffusée au niveau européen, au travers du rapport Electra, corédigé par l’Orgalime et la Commission européenne. Il semble que les lignes commencent à bouger. Au niveau national, des initiatives telles que le Grand Emprunt, les États généraux de l’industrie, ou encore la mise en place de la Conférence nationale pour l’industrie et de ses filières stratégiques sont des initiatives qui vont dans le bon sens. En tout état de cause, ces actions démontrent que l’industrie voit son rôle mieux reconnu, (suite page 9) n°1 - MARS 2011
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Une vision réaliste de ce qu’est l’industrie en France existe-t-elle ? Cette question met l’accent sur un élément central pour l’avenir de notre pays : la juste appréciation du rôle de l’industrie dans l’économie et dans la société, par les décideurs politiques, économiques ou le grand public. À votre interrogation, je ferai une réponse nuancée. S’il est évident que depuis des décennies l’industrie n’est plus vécue comme un instrument de progrès économique et social, il n’en reste pas moins que cette présomption négative tend, peu à peu, à disparaître, voire à s’inverser. C’est donc un message d’espoir que je souhaite délivrer. En effet, l’évolution de l’image de l’industrie conditionne l’émergence d’une vision réaliste et ambitieuse de l’industrie, de son rôle central pour le pays. À l’heure actuelle, ce renversement n’en est qu’à ses prémices, mais semble néanmoins durable. À la faveur de la crise financière, et malgré les dégâts considérables qui ont été occasionnés, nous avons pu assister à une remise en question du dogme, jusque-là inébranlable, du tout financier et du tout immatériel. Au lendemain de cette crise, les valeurs portées par l’industrie semblent renforcées. Surtout, une prise de conscience collective semble s’être opérée sur le fait que la société doit faire face à plusieurs défis fondamentaux, tels que l’environnement, la sécurité ou la santé/bien-être, et que seule l’industrie peut apporter les outils pour relever ces défis. Cette réflexion stratégique, initiée par la Fieec il y a 3 ans avec notamment le rapport de propositions « Une stratégie industrielle pour les marchés du futur », que nous avons
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Malheureusement, ces compétences, parce qu’elles ne sont pas spectaculaires, sont depuis quelques années sacrifiées sur l’autel du « low cost », proscrites de notre territoire où les savoirs se perdent, envoyées en nomades sur les routes du monde global, chaque fois un peu plus loin, un peu plus bas, ai-je envie de dire. Alors qu’elles sont indispensables à la solidité de l’édifice, leur perte fragilise toute la base de la pyramide sur laquelle reposent les métiers et les savoir-faire des grands groupes. Dans ce même temps où nous sapons les bases de notre industrie, les pays d’accueil de nos compétences exilées construisent avec elles les bases de leur future industrie. Mais il ne faut pas être seulement négatif. Ceux qui, les premiers, avaient un peu tôt sonné le glas de notre industrie, nos hommes politiques, montrent depuis maintenant trois ans un véritable engouement pour celle-ci. Le président de la République, qui a compris qu’il n’y avait pas de grand pays sans grande industrie, met l’énergie qu’on lui connaît à nous redonner un environnement favorable à un nouvel essor de celle-ci et en même temps nous redonne courage. C’est ce courage que nous nous efforçons d’attiser dans les métiers de la mécanique et de la transformation des métaux, parce qu’ils irriguent toute l’industrie, avec des fonctions essentielles comme la mesure, la transmission, la commande, mais aussi la forge, la fixation, l’emboutissage et bien sûr le traitement des métaux. Nous avons le devoir de profiter de ce vent nouveau qui se lève pour redresser notre industrie. Il me vient une dernière interrogation : quelle vision nos industriels ont-ils de leur propre industrie ? Mais ce sera pour une autre fois.
(suite de la page 6)
Comment prenez-vous en compte l’efficacité énergétique, devenue une priorité pour tous les secteurs ?
Cette fois, si vous le permettez, c’est l’industriel qui répond. Il y a deux réponses selon que l’on se place dans la logique de la demande ou celle de l’offre. Concernant l’activité de la société Frantz Électrolyse, c'est-à-dire le traitement de surface des métaux, c’est d’une part en tant que consommateur d’énergies et de fluides et de l’autre d’offreur de performances que je vais me placer. Comme gros utilisateurs de fluides, nous avons la préoccupation permanente d’économiser ceux-ci. Le gaz et l’électricité en premier lieu. L’amélioration continue de nos process, la recherche de nouveaux procédés plus efficients, nous ont permis de réduire très sensiblement nos consommations. L’eau ensuite, où nos efforts nous ont permis de diviser presque par deux nos débits ces dernières années. Par ailleurs, nous apportons, grâce au traitement de surface, une amélioration des performances des pièces que nous traitons, en particulier pour l’automobile qui est parmi nos principaux clients. Par les propriétés anticorrosion ou mécaniques que leur procurent nos traitements, nous allongeons leur durée de vie, permettons ou facilitons les liaisons, transmissions de force ou de courant, etc. Tout cela concourt aussi à l’efficacité énergétique des produits ou des process de nos clients. Retrouve-t-on votre démarche dans d’autres secteurs ?
En effet, dans un secteur cousin de la mécanique qu’est l’industrie électrique et électronique avec laquelle nous travaillons en lieu étroit – ne parlons-nous pas ensemble de mécatronique –, nous allons avoir des démarches communes vis-à-vis des clients pour offrir par exemple des systèmes de variation de vitesse ou faire en 8
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Jérôme
Frantz sorte que les systèmes de protection des installations soient étudiés en synergie. Nous savons aussi, par ailleurs, que tout le volet des automatismes nécessite une collaboration entre tous les acteurs industriels, c’est un excellent exemple de cette cohérence des secteurs industriels qui va permettre la compréhension des contraintes du client et de ses besoins en matière de performance. À cet égard, nouvelle parenthèse, j’évoquerai la notion de taux de rendement synthétique (TRS), bien connue dans la filière automobile, mais insuffisamment dans d’autres secteurs importants de l’industrie. Le TRS permet de voir l’utilisation réelle des installations industrielles. Je ne rentrerai pas dans le détail, mais il me semble que nous avons en France, dans l’utilisation d’un certain nombre d’outils, une marge de progression évidente si l’on se compare aux Allemands. Je pense que c’est un vrai sujet que l’on doit aborder clairement. Un mot de la fin ?
La crise, que nous venons de passer, va laisser des traces profondes. Mais, dans le sillon qu’elle a tracé, devrait émerger une nouvelle organisation de notre industrie, qui devra se structurer autour des leaders des grandes filières sur des projets industriels. Depuis 20 ans, je me suis battu pour équilibrer les relations entre grands donneurs d’ordre et fournisseurs. Peine perdue alors que nous raisonnions sur le partage de la richesse créée par les différents acteurs de la chaîne de valeur. Nous devons aujourd’hui raisonner sur des projets industriels construits sur une création de richesse partagée. Si nous voulons sauver notre industrie, qui reste une des meilleures du monde, nous ne devons plus nous déchirer sur des lambeaux d’une richesse qui s’étiole, mais construire ensemble, dans chaque filière, cette richesse partagée. n
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Pierre
Gattaz
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que son image se redresse peu à peu. Cette vision est-elle pour autant réaliste ? À mon sens, elle ne pourra l’être que si les acteurs industriels sont associés de manière très étroite à l’élaboration de la stratégie à venir. En effet, ils sont les seuls à maîtriser la réalité du terrain et à pouvoir détecter, grâce à leur expérience quotidienne, les marchés du futur. Aucune stratégie valable ne saurait être mise en place dans une logique autre que celle du « bottom-up », sous peine de retomber dans les fameux plans qui doivent leur célébrité à leur échec retentissant. Décidés d’en haut, sans concertation, ils se sont révélés totalement déconnectés de la réalité et ont non seulement coûté extrêmement cher, mais, de plus, ils ont durablement dégradé l’image de l’industrie. Pour finir, je dirais que notre avenir est entre nos mains. Il ne tient qu’à nous, industriels, de faire la preuve que nos produits et nos solutions sont l’avenir de la société et de générer une nouvelle vision, réaliste, de l’industrie. Il faut que notre pays sorte de la logique de gestion dans laquelle nous sommes empêtrés et que nous retrouvions l’esprit des conquérants. L’industrie seule peut répondre aux défis de la société : faisons-le savoir.
(suite de la page 7)
En effet, cette thématique est fondamentale et structurante pour nos industries. Elle est une composante essentielle des réflexions stratégiques que nous essayons de promouvoir, tant au niveau national (au travers par exemple des comités de filière) qu’au niveau européen (il s’agit d’un des axes forts du rapport Electra). Une approche systémique s’impose pour optimiser le résultat final de chaque solution. Ainsi, il ne s’agit plus de proposer un produit, mais bien une solution complète intégrant à la fois des composants électroniques, du matériel électrique, le tout selon une architecture efficiente et adaptée. Au niveau de la Fieec, un document est en cours de finalisation sur ce sujet : il vise à regrouper les solutions d’efficacité énergétique issues des technologies de l’énergie et du numérique. Si l’on prend pour exemple le domaine du bâtiment, l’ensemble des briques technologiques de nos secteurs forme une offre de valeur globale : il est donc très important d’appréhender cette offre dans son intégralité afin de faire jouer un maximum de synergies. Retrouve-t-on votre démarche dans d’autres secteurs ?
En effet, cette démarche est désormais reprise et amplifiée au sein du Groupe des fédérations industrielles (GFI). Tout d’abord, un constat encourageant : l’industrie française réduit de 1,5 % en moyenne par an l’intensité énergétique de ses productions, intensité mesurée par rapport à la valeur ajoutée. Ensuite, c’est de l’industrie et des services associés que viendront les solutions durables à trois grands enjeux dans le domaine de l’énergie : l’épuisement progressif de l’énergie d’origine fossile, l’augmentation indispensable et à des coûts compétitifs de l’énergie électrique et de sa disponibilité au plus près de la demande des entreprises et des particuliers, l’émergence d’énergies renouvelables à des prix également compétitifs, ce qui est encore loin d’être établi aujourd’hui. Enfin, l’industrie est particulièrement attentive au défi du changement climatique qui impose plusieurs contraintes, qui sont autant d’opportunités à horizon de 10/20 ans : réduire les émissions de carbone, proposer des équipements et des process industriels à faible intensité énergétique, contribuer au renouvellement et à la durabilité du mix énergétique futur de nos sociétés. À cet égard, il faut se féliciter de la place de leaders mondiaux qu’occupent plusieurs fleurons de l’industrie française dans le domaine de l’énergie. Un mot de la fin ?
Comment prenez-vous en compte l’efficacité énergétique, devenue une priorité pour tous les secteurs ?
L’efficacité énergétique est une illustration parfaite de l’ambition qui doit être celle de l’industrie. L’environnement, le développement durable, le « mieux produire » ou le « mieux consommer » sont devenus des priorités sociétales fortes. Dans ce cadre, l’industrie en général, et les industries électriques, électroniques et de communication en particulier, ont un rôle majeur à jouer car elles apportent les outils pour donner une réalité au concept d’efficacité énergétique et répondre ainsi à un besoin fort de la société.
Notre société doit faire face à de nombreux enjeux. L’industrie sait répondre à ces défis et innove sans cesse pour fournir les outils nécessaires à la gestion de problématiques complexes telles que l’environnement, la sécurité et la santé. À ce titre, son rôle est majeur au cœur de la société. Néanmoins, l’image dégradée dont souffre l’industrie empêche l’émergence d’une vision réaliste de son apport et de ses nouvelles fonctions. La prise de conscience qui commence à s’opérer autour de la nécessité de maintenir la puissance industrielle nationale doit nous servir de tremplin pour parvenir à insuffler l’esprit de conquête au pays. Il est primordial de sortir d’une logique de gestionnaires pour entrer dans l’ère des bâtisseurs avec une ambition renouvelée et des objectifs clairs tels que la satisfaction des besoins essentiels de la société, des entreprises, des administrations ou de nos concitoyens. Il est urgent de se projeter dans notre avenir pour le construire et non le subir. n n°1 - MARS 2011
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Efficacité énergétique Un constat amer
UNE VISION COHÉRENTE DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE • LES TROIS VOIES DE L'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE • LA NORME MOTEUR APPLICABLE AU 16 JUIN 2011 n°1 - MARS 2011
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TOUTES LES SOLUTIONS EXISTENT. Alors pourquoi cet attentisme ?
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Une vision d’ensemble cohér de la performance énergé Le vendeur de matériel électrique jubilait. Il avait fait à un prospect industriel une proposition qui ne se refuse pas : il lui garantissait une économie d’énergie d’un million d’euros par an sur son process ; il promettait un retour sur investissement de 18 mois ; et, pour lever les dernières réticences, il proposait même de financer l’installation. Que pensez-vous qu’il advînt ? L’affaire ne s’est jamais conclue…
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ette histoire, certes extrême mais pourtant bien réelle, témoigne de la difficulté de convaincre l’industrie de s’engager sur la voie de l’efficacité énergétique dans ses usines. On a beau dire, écrire, prouver qu’il existe un formidable gisement d’économies au niveau des process industriels, les entreprises qui s’y enga-
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gent avec détermination ne sont pas légion. Bien moins nombreuses en tout cas qu’on pourrait le souhaiter. Comment expliquer ce relatif manque d’intérêt pour exploiter un filon d’économies pourtant substantiel alors même que l’industrie mène une chasse aux coûts sans merci partout où elle le peut ? Les raisons sont multiples, ce qui explique que le pro-
blème, endémique, ne se règle pas d’un coup de baguette magique : il est nécessaire de jouer sur plusieurs leviers pour lever les obstacles à une utilisation plus rationnelle de l’énergie au niveau de l’outil de production. Michel Metzger, de Siemens, donne un premier élément d’explication. « Les entreprises ne sont pas suffisamment conscientes
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tique
3 000 MW 00 000 Cette solution apporte Umbraculi lucide insectat la bagatelle de 3 000 MW sifragi pretosius agricolae. d’économiesapparatus ! Parsimonia bellis agnascor.
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Mais, surtout, l’arme absolue en la matière s’appelle variation de vitesse. En adaptant en permanence le débit aux besoins ponctuels, elle permet de réaliser sur les postes les plus gourmands en énergie – pompes, ventilateurs, air comprimé… – des économies atteignant facilement les 30 % et pouvant aller jusqu’à 60, voire 70 % dans certains cas. Cela dit, le seul passage à la variation de vitesse n’est pas suffisant. Patrick Brassier, de Siemens, insiste sur le fait que l’efficacité énergétique est un processus continu d’amélioration avec un cercle vertueux « identification, évaluation, action ». Cela dit, le seul passage à la variation de vitesse n’est souvent pas suffisant. Alain Escrig, de Leroy Somer, signale que pour profiter au mieux de l’efficacité de ces solutions il est indispensable de s’intéresser aussi à l’environnement des machines. « Dans le cas d’un ventilateur, par exemple, s’il est entraîné par un système poly courroies pour bénéficier pleinement de l’apport de la vitesse variable, il est conseillé de passer à un entraînement direct », dit-il. Cette approche globale, mise en place depuis 2 ans chez le fabricant français de moteurs, prend le nom d’Ingénierie énergétique du système d’entraînement. Tout un programme… Pour Michel Metzger, la meilleure solution pour conduire un industriel à s’intéresser aux économies d’énergie passe ainsi par une démarche très concrète : un audit de l’installation et une campagne de mesure
qui mettront clairement en évidence les gains potentiels. Même son de cloche chez le concurrent Schneider Electric : « Nous ne devons pas seulement avancer des chiffres, nous devons faire la preuve de l’économie et pour cela mettre en place une évaluation indépendante », précise Thierry Copie. À cette fin, le constructeur français s’appuie depuis trois ans sur un protocole de mesure international (IPMVP, recommandé depuis par l’Ademe) pour mesurer les économies effectivement réalisées et vérifier qu’elles correspondent bien aux chiffres annoncés avant le projet. Cela suffit rarement à convaincre l’entreprise réticente de passer à l’acte, car l’obstacle majeur reste, bien entendu, le financement. Si des applications ponctuelles se remboursent parfois très vite, le retour sur investissement d’une campagne ambitieuse et systématique menée sur un ensemble d’usines a vite fait d’atteindre, voire de dépasser, les trois ans. Rédhibitoire alors que les entreprises ne jurent plus que par des ROI inférieurs à deux ans !
16 JUIN 2011 : LES MOTEURS PASSENT AU HAUT RENDEMENT Exit les moteurs EFF1 et EFF2. Une nouvelle norme récente a classé les rendements des moteurs asynchrones en trois catégories : IE1 (rendement standard), IE2 (haut rendement), IE3 (rendement premium). À compter du 16 juin prochain, les moteurs standard IE1 (auparavant EFF2) ne pourront plus être proposés sur le marché européen. La loi impose en effet que tous les moteurs standard – à quelques exceptions près – mis en circulation à partir de cette date offrent au minimum la classe IE2. À partir du 1er janvier 2015, pour les moteurs de puissance comprise entre 7,5 et 375 kW, le rendement minimal IE3 sera obligatoire, ou le rendement IE2 pour les moteurs équipés d’un variateur de vitesse.
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que, au niveau de l’énergie électrique, quelque 70 % de leur consommation sur les process sont le fait des entraînements et… que toutes les solutions existent pour en réduire très significativement les coûts », affirme-t-il. Les solutions ? C’est d’abord l’utilisation de moteurs plus performants. Elle va d’ailleurs devenir obligatoire à partir du 16 juin prochain (voir encadré).
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GRAND ANGLE
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Conscients de cet obstacle, les constructeurs ont déployé des trésors d’imagination pour l’éradiquer. De longue date, Siemens finance, par exemple, pour ses variateurs de vitesse, l’installation de ses solutions. Les industriels n’ont ainsi qu’à payer un loyer mensuel calculé de façon à ce que le prix de ce loyer ajouté à celui de l’énergie consommée soit inférieur au coût total de l’énergie consommée avant intervention. Que demander de plus ? Schneider Electric, de son côté, s’est engagé plus récemment dans cette voie avec des solutions de leasing jointes à un engagement de performances : si les économies escomptées ne sont pas au rendez-vous, le loyer baisse d’autant. Leroy Sommer, pour sa part, s’apprête à offrir une solution de ce type. Bref, tout le monde est sur le pont.
motovariateur DynEo- Leroy somer. 14
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Schneider Electric tente également de mettre en place, avec le Gimélec notamment, une solution originale à destination des PMI pour lesquelles les problèmes de budget sont encore plus criants. « La Caisse des dépôts propose des "prêts verts". Nous voudrions qu’ils soient utilisés pour financer les installations d’efficacité énergétique dans les PMI », indique Thierry Copie. L’idée est que les PMI qui bénéficient de ce prêt, le remboursent intégralement avec… les économies effectivement réalisées. Ce qui implique évidemment d’installer des solutions propres à évaluer rigoureusement les gains. Cette proposition se heurte pour l’instant au fait que le montant de ces prêts est supérieur à 500 k€. Il faut donc convaincre l’organisme prêteur d’abaisser ce seuil à quelques dizaines de milliers d’euros afin que la vaste population des PMI puisse en bénéficier. « L’idée fait son chemin », ajoute Thierry Copie. Reste, on l’a vu au début de l’article, qu’aussi attrayants ces montages financiers ne suffisent pas toujours à emporter la décision. Pourquoi ? Certains avancent que les industriels, débordés, n’ont pas suffisamment de temps à consacrer au sujet qui exige en outre un effort de longue haleine. D’autres indiquent que la difficulté tient au fait qu’installer des solutions d’efficacité énergétique implique souvent de modifier le process de production – voire de l’arrêter un certain temps –, ce que l’industrie ne fait jamais de gaieté de cœur. Tout cela est bien réel. Mais, l’expérience le prouve, il est un élément vraiment déterminant pour favoriser l’engagement dans la voie de l’efficacité énergétique : la présence au sein de l’entreprise d’un responsable des économies d’énergie, un « Monsieur Énergie ». Polarisé sur cette fonction, disposant, dans les grands groupes, de correspondants au sein de chaque unité de production, il est à même de prendre le sujet à bras le corps, de mettre en œuvre une vraie stratégie, de considérer à la
fois le problème dans son ensemble et de s’attacher à tous les détails – parfois très prosaïques – qui assurent de réels profits. Qui pourrait le faire sinon une personne spécifiquement attachée à ce rôle ?
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Investir ? Rédhibitoire alors que les entreprises ne jurent plus que par des ROI inférieurs à deux ans !
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La bonne nouvelle en la matière est que, comme en témoigne Daniel Cappe, viceprésident de l’ATEE (Association technique énergie environnement), qui réunit les responsables de l’efficacité énergétique, « après une désaffection certaine pour cette fonction, elle revient de nouveau sur le devant de la scène par le biais du développement durable ». L’inévitable traque au CO2 est indissociable des économies d’énergie et, du coup, redore le blason du responsable énergie qui, de ce fait, se voit également attribuer la responsabilité du développement durable (ou inversement). Témoin, le groupe Bosch. Il a une véritable démarche environnementale, qui intègre les économies d’énergie et vise non seulement à diminuer les émissions de CO2 mais à en profiter pour… gagner de l’argent. À Rodez, l’entreprise qui fabrique des composants pour moteurs diesel dispose ainsi, depuis 2007, en la personne de Vincent Lamic, d’un responsable énergie. Il raconte : « Tout a commencé avec un diagnostic réalisé par l’Ademe, qui a montré que 48 % de l’énergie consommée étaient le fait des machines de fabrication et les 52 % restants des installations générales comme l’air comprimé, le chauffage ou la production d’eau glacée. » Après un diagnostic instrumenté, subventionné par l’Ademe, les actions prio-
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usine Eramet et Eramet Titanium & Iron as Tyssedal.
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maintenance : la durée de vie de l’éclairage a augmenté de 30 % ! Autre chantier jugé prioritaire, la machine à laver les pièces, grosse consommatrice d’énergie. Pour réduire sa gourmandise, ses pompes ont étés dotées notamment de moteurs à haute efficacité énergétique. Mais, surtout, indique Vincent Lamic, « désormais, pour tout investissement, nous intégrons la variable économie d’énergie dans le choix du système ». Cela suffira-t-il à convaincre ? Il est en tout
cas deux éléments qui laissent espérer que l’industrie se montrera plus attentive à l’efficacité de ses process. Le prix croissant de l’énergie – un vrai moteur – et le fait que, depuis quelques années, via les certificats d’économies d’énergie, les grands fournisseurs d’énergie ont pour contrainte de favoriser les économies chez leurs clients, sous peine de pénalités financières. Il n’y a plus qu’à franchir le pas ! n Franck Barnu
LES TROIS VOIES DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Antonin Touzet, responsable de la maîtrise de l’énergie du groupe Eramet, distingue trois types d’actions en faveur de l’efficacité énergétique : 1. Les actions managériales : faire mieux avec l’existant. C’est simple et rapidement payant. Exemple : en regardant de près le problème de l’électrolyse, Eramet s’est aperçu qu’il était possible d’abaisser de 2 °C la température de la solution sans perte de qualité. À la clé des économies significatives. 2. La modernisation : économies obtenues sans modifier le process. Rénover les fours en installant de la récupération d’énergie pour le préchauffage de l’air de combustion a permis d’économiser 25 % d’énergie, de même que l’installation de variateurs de vitesse sur les moteurs. 3. Les actions « révolutionnaires » : revoir significativement le procédé. De telles actions lourdes ne se justifient que si les économies d’énergie s’accompagnent d’autres avantages comme qualité ou productivité améliorées. Antonin Touzet travaille sur ce sujet au sein d’Eramet.
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ritaires à entreprendre ont pu être déterminées. C’est ainsi qu’a été installé un nouveau compresseur à vitesse variable. Il a remplacé deux compresseurs en bout de course. Jointe à une commande centralisée et… à une chasse systématique aux fuites – l’aspect prosaïque de l’affaire –, cette solution apporte la bagatelle de 3 000 MW d’économies ! L’investissement est certes lourd, plus de 200 k€, avec un ROI élevé, plus de 4 ans, mais, ajoute Vincent Lamic, « si on raisonne en termes de "Total Cost of Ownership", le jeu en vaut vraiment la chandelle ». Il précise : « Il ne s’agit pas de choisir la solution la moins chère à l’achat, mais de raisonner sur les économies à long terme. » Bien d’autres actions ont été menées sous la houlette du responsable énergie qui entretient, via Internet, un incessant dialogue avec ses homologues des autres sites. Des actions plus simples comme le remplacement du système d’éclairage des ateliers, fort consommateur d’énergie, existent. En installant simplement des tubes fluo avec réflecteurs alimentés par des ballasts électroniques, la consommation a baissé de 65 %, tandis que la luminosité gagnait 40 %. Le tout avec un ROI inférieur à deux ans et, cerise sur le gâteau, un gain significatif en
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RÉALISATIONS
À quel moment doit-on investir dans son outil de production ? On aimerait bien savoir combien de dirigeants se sont régulièrement posé cette question. Effectivement, quand le risque industriel et financier devient trop fort, l’évidence met ces derniers au pied du mur. Il y a deux choix : quitter son pays, la France, pour créer une nouvelle usine dans un pays à bas coûts sociaux ou, tout simplement, investir pour que l’outil de production soit au maximum de ses capacités.
usine La rhodine.
Quand le risque industriel
devient trop grand
C’
est ici, à l’usine Rhodia de Saint-Fons (69), que l'on fabrique plus de 20 % de l’aspirine au niveau mondial. Pourtant, le risque industriel était estimé à 4 mois d’arrêt de production. En plus des pertes financières, s’ajoutaient un déficit d’image et une possible pénurie des stocks d’aspirine. La direction de Rhodia n’a pas pris ce risque et a choisi Assystem, ingénierie spécialisée dans les environnements complexes, comme le nucléaire, pour mettre à niveau cette installation vieille de 16 ans. 16
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Rhodia avait une contrainte absolue qui n’était pas la refonte complète de l’installation, mais simplement de modifier le système d’exploitation. La refonte aurait obligé à repasser un audit de validation auprès de la Food Administration, ce qui est long et fastidieux. Le but était de faire un copier/coller de l’analyse fonctionnelle et de la recette de fabrication pour une iso-fonctionnalité. Assystem a dû également mettre en route la nouvelle installation en 2 semaines, équivalentes à la période de maintenance préventive annuelle. Jean Hutt, responsable procédé et chef de projet La Rhodine, précise que « pour
Rhodia, l’opération a été largement facilitée par les compétences des équipes d’Assystem. Les programmes des fonctions et de la recette ont été fournis à Assystem qui s’est chargé de tout recréer sur leur site de Vénissieux sans conséquence sur l’activité Rhodia ». Ainsi Assystem dispose de son propre outil de simulation, Spoc, pour reconstruire l’environnement exact de la partie opérative d’un process. Toutes les fonctions ont été créées et testées sur ordinateur, puis les 3 automates Schneider Electric qui allaient prendre place sur la ligne de fabrication ont été testés pendant une semaine chacun par une personne de La Rhodine.
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RÉALISATIONS
fonctionne en batch PC node). Nous commençons une phase de fabrication en liquide pour tester les étanchéités et l’enchaînement de séquences.
Rétrofit
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Automatisme •
Supervision • Éthernet
•
Analyse fonctionnelle
Une semaine plus tard…
Assystem arrive ce matin avec tous les éléments constituant la nouvelle ligne, et le montage commence très rapidement, le temps de faire les présentations. Les PC sont remplacés, le réseau Éthernet changé, la supervision prend place et les automates trouvent leur position. Le travail ne porte que sur la partie chimie car il aurait été trop difficile de basculer en même temps le process de mise en forme des poudres.
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Le coût d'arrêt de production est bien trop élevé pour prendre le moindre risque. © Rhodia
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salle de contrôle La rhodine.
© Rhodia
Le jour de l’installation est arrivé...
Toutes les opérations se sont bien déroulées même si de nombreux défauts ont été constatés. Le passage de DOS sous XP a entraîné des erreurs dans le code. La réactivité d’Assystem est exemplaire. La direction dépêche immédiatement sur le site de SaintFons des équipes pendant 7 jours, 24 h/24 et 5x8. L’installation doit fonctionner à la fin de cette période. « Durant cette semaine, lors d’un essai de fabrication de l’aspirine, nous avons constaté des dérives du système. Il s’agissait d’une ligne du code portant sur la température qui n’avait pas été bien copiée en changeant de système informatique », explique Sacha Stojanovanic d’Assystem. Tout fonctionne maintenant. La confiance entre les acteurs doit être sans faille, et Jean Hutt tient à souligner que le respect du planning a été absolu. Le planning de Gant, établi par Assystem, a été suivi à la lettre, ce qui est à souligner pour ce genre d’opération. Courant 2011, aura également lieu le rétrofit de la mise en forme des poudres, qui porte cette fois-ci sur 4 automates Schneider Electric, et une supervision intégrant PC node. Le système a aujourd’hui gagné en efficacité. Après ce 2e rétrofit, il gagnera en productivité. n David Le Souder
Industri3e : Monsieur Hutt, que se passet-il à partir de là ? ASSYSTEM
Jean Hutt : La phase des tests de synchronisation commence, et nous pensons en avoir pour une semaine. Assystem a testé chaque fonction, maintenant il faut tester chaque séquence sur la supervision, ce qui n’est possible que sur le site (précisons qu’elle
• Groupe international d'ingénierie et de conseil en innovation • 40 ans dans l’industrie • 8 500 collaborateurs dans le monde • Chiffre d’affaires : 613 millions d’euros en 2009
supervision de la fabrication.
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© Schneider Electric
RÉALISATIONS
Elle a remplacé ses deux fours de déshydratation à charbon pour les faire fonctionner à la biomasse végétale. Sica Pulpe, d’Épenancourt, en Picardie, est spécialisée dans la déshydratation de déchets de betteraves. Son intégrateur a choisi de créer une ligne d’acheminement dernier cri pour allier efficacité énergétique et performance grâce à la supervision et à la variation de vitesse.
La filière betteravière
expérimente la biomasse
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ette ancienne sucrerie reconvertie en usine de déshydratation de pulpes de betteraves, en 2001, transforme les déchets non utilisés par l’industrie sucrière en aliments pour bétail. Dans ce cas précis, le miscanthus est devenu le combustible. « Notre objectif est de rejeter le moins de CO2 possible dans l’atmosphère, donc de passer à une filière biomasse qui n’en produit pas, contrairement au charbon. De plus, sur le plan économique, cela nous permet de nous affranchir des variations de coûts de l’énergie fossile », explique Louis Defrennes, ingénieur chez Sica Pulpe. 18
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Intégrateur et fabricant : la confiance nécessaire CGB, la coopérative qui permit le redémarrage de cette sucrerie, avait choisi l’intégrateur AEM Prestation lors de sa reconversion en 2001. Rien que le passage à une supervision permettant d’intégrer des automates, et donc une deuxième ligne, a permis immédiatement de plus que doubler la production. Pour permettre le fonctionnement optimal du process avec l’idée de changer le combustible des fours, l’industriel a, de nouveau, fait confiance à Francis Têtu, intégrateur membre de systèmes Alliance,
qui a préconisé des variateurs de vitesse et des automates Schneider Electric. Le client avait son idée restait à la concrétiser. La connaissance et la qualité du travail entre l’intégrateur et le fabriquant est primordiale. Sica Pulpe n’a eu qu’à donner son cahier des charges, et le tandem intégrateur-fabricant a fait le reste. Pas besoin de passer, dans ce cas, par un bureau d’étude, toute la chaîne de décision savait comment agir.
Le mot d’ordre était « Faire des économies » Il fallait migrer l’architecture système sans détruire l’architecture existante. La com-
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papier
• sécherie • flux d’air optimisation • séchage
siccité « La supervision est un apport considérable, pour la sécurité des personnes d’une part, et d’autre part, pour le confort d’utilisation puisque l’on pilote tout à distance : tous les moteurs sont paramétrés dans cet outil. Les réglages sont si fins que cela génère des économies : quelques degrés de température en moins, et ce sont des euros non dépensés ! », conclut Étienne Lenarts, directeur de Sica Pulpe. De plus, tous les défauts sont enregistrés dans une base SQL et étudiés à la fin d’une campagne. Cela permet une maintenance préventive et des coûts d’intervention réduits.
•
bobine • humidité
aéraulique • cascades
Après 18 mois de fonctionnement, Jean-François Molet, responsable technique nous annonce fièrement les chiffres. Le projet a coûté cher mais il s’agit d’une expérience suivie par toute la profession. Le gain représente 10 % de la facture énergétique. Dorénavant, tout est contrôlé en central. Les consommations peuvent ainsi être suivies, la qualité du produit fini améliorée, en ayant une température constante dans le four, et des maintenances préventives déclenchées. Il aurait été dommage de ne pas investir. Si l’expérimentation au miscanthus menée à Sica Pulpe Épenancourt est concluante, la biomasse devrait remplacer l’énergie fossile sur l’ensemble des sites de déshydratation de Picardie. n
usine sica Pulpe épenancourt.
© Schneider Electric
Pour contrôler en temps réel le débit d’entrée de matière dans les fours, il fallait surveiller et agir à distance sur chaque moteur. Une campagne de déshydratation dure trois mois et il n’est pas question d’arrêter le four. Pour éviter ces désagréments, une supervision avec deux serveurs redondants a été installée. Le serveur 1 interroge les automates et le serveur 2 contrôle le serveur 1. En cas de non-réponse, le serveur 2 commute et devient maître. « Depuis le poste de supervision, nous pouvons régler toutes les vitesses, moteur par moteur, mais tout se fait en automatique », précise Francis Têtu qui ajoute : « Avec ce procédé de déshydratation, nous avions l’obligation de pou-
voir contrôler chaque moteur sinon nous courions le risque d’un bourrage ou d’une surchauffe qui pouvait endommager le système. »
© Schneider Electric
munication des données en temps réel et la variation de vitesse pour une adaptation au process ont été les deux axes de réflexion. Tous les chemins de câbles étant déjà en place, il a suffi d’installer un réseau complet Éthernet au sein du bâtiment. Via ce réseau, les données sont collectées point par point et remontent en temps réel au poste de supervision. « Nous avons installé six nouveaux variateurs ATV 71 qui servent principalement à amener le produit jusqu’aux fours où il sera brûlé. Deux automates Premium commandent, via de l’IO scanning, nos six ATV 71, et toutes les commandes s’effectuent à distance grâce à la supervision », explique Francis Têtu. En tout, ce sont 25 variateurs de vitesse et 6 cartes de 64 entrées/sorties qui gèrent le système.
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La supervision est un apport considérable. Les réglages sont si fins que cela génère des économies : quelques degrés de température en moins, et ce sont des euros non dépensés !
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Tableau de contrôle électrique.
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Des gains considérables © DR
dans les papeteries « L’énergie est précieuse » est le slogan de Thermopap, fournisseur de solutions pour améliorer les consommations énergétiques des machines à papier. Dans cette industrie, la sécherie est composée d’un système vapeur et eau condensée associé à un système d’air. Les solutions proposées permettent une augmentation de la productivité et/ou une réduction des énergies nécessaires au séchage du papier.
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n 1590, Demenge Harlachol fit bâtir une roue à papier dans les Vosges, à proximité d'un site galloromain nommé « Villa Lana », ce fut le premier maître papetier de Lana ! Il est bien loin ce temps. Et la préoccupation de la productivité oblige à moderniser l’outil. Offrant des modifications des systèmes vapeur et air pour les sécheries, Thermopap a ainsi réalisé en 2009 une modification avec un retour sur investissement rapide pour la papeterie de Lana. « Lana a rencontré plusieurs prestataires, et Thermopap l’a emporté par sa capacité d’adaptation. Ce n’était pas un simple copier/coller comme ressenti avec les autres. Thermopap n’applique pas une recette toute prête, mais une solution remplie de petites astuces », souligne Philippe Servoz, directeur de l’usine. Après un audit de la machine basé sur une analyse du processus de fabrication, des mesures sur site et un bilan matière et énergie personnalisé, Thermopap s’est engagé sur des modifications de l’existant et un retour sur investissement garanti. Le respect du planning était nécessaire car des travaux devaient être faits durant la fermeture estivale.
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Un échangeur de chaleur est installé sur l’extraction des buées et permet un préchauffage de l’air de soufflage. L’optimisation du système d’air est assurée par un contrôle de l’humidité de l’air extraite et des débits d’air soufflé et extrait afin de diminuer à la fois la consommation vapeur et la consommation électrique. Les réglages peuvent être adaptés en fonction des produits. Ont notamment été installés des échangeurs, des variateurs de fréquence et un contrôleur d’humidité à l’extraction. Les résultats ne se sont pas fait attendre. L'économie électrique réalisée est d'environ 40 kW tandis que l'économie vapeur atteint 300 kW. Ce qui représente un gain financier important. Comme le précise Philippe Sevoz : « La différence se fait aussi par les hommes. J’ai senti chez M. Lefebvre, de Thermopap, un homme qui ne vend pas sa solution mais la construit. Un homme avec une véritable expertise. » Le projet a été livré clés en main, des experts sont venus, les économies d’énergie sont garanties contractuellement par l’intégrateur. Après 18 mois de fonctionnement, le système est déjà rentabilisé. n
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Surveillez l'état de vos machines L’évolution actuelle amène à toujours plus de capteurs embarqués et plus d’indications liées à la conduite des machines. Tout cela grâce à une vulgarisation des indicateurs sur les interfaces hommes/machines (IHM). La récolte d’informations et le premier traitement ne sont plus réservés aux spécialistes.
Les systèmes opérateurs Les principaux fournisseurs de solutions de diagnostic disposent de systèmes qui recueillent, stockent et analysent les données de processus (pression, débit, qualité d’huile…), les
données d'inspection visuelle des machines et les données conditionnelles des machines (vibrations et température). Les données récupérées sur des pocket PC, comme Marlin chez SKF et Pocket 375 chez Emerson Process Management, établissent des rapports et fournissent les informations nécessaires à la prise des mesures proactives. Les données ainsi collectées sont ensuite chargées dans le logiciel de gestion et d'analyse.
Les systèmes permanents Ce choix est principalement réservé aux machines critiques. Des capteurs de mesure remontent en permanence l’état de la machine. Soit les données sont centralisées en un point de la machine, soit elles sont envoyées sur un système de surveillance en continu, contrôlé par logiciel et disposant d’une évaluation automatique des données, comme CMS pour SPM ou AMS® Suite pour Emerson Process Management. La collecte de ces données ne se fait que dans le but de prolonger la durée de vie des machines et ne changer que la pièce usée. Ne pas suivre l’état de vos machines régulièrement met en danger votre productivité future. n
ne pas suivre l’état de vos machines régulièrement met en danger votre productivité future. © SKF
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ombien de chefs d’entreprise se préoccupent de connaître la production de la veille, vérifient au plus près les approvisionnements et pourtant ne prêtent aucune attention particulière à la maintenance de leurs machines. Un outil de coupe cassé et c’est 3 heures de production perdues. Un roulement qui se brise et votre production est arrêtée. Pour diminuer le coût d’achat de la machine, certains préfèrent ne pas mettre d’options de mesure. Le gain instantané est peut-être réel, mais il aurait été plus judicieux de se baser sur le coût total de possession. Ce coût intègre le prix des arrêts de production, la maintenance, les pièces détachées. L’acquéreur d’une machine doit tout d’abord définir sa stratégie de maintenance et réfléchir aux conséquences de la panne sur sa production. Il doit en déduire les machines critiques. Celles qui ne doivent jamais tomber en panne.
Panneau de localisation et d’alarme des points critiques.
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MARCHÉS
Le rapport entre l’efficacité de votre outil de production et le traitement de surface des différentes pièces des machines et moteurs qui le composent devient une source de gains potentiels. Un traitement de surface est une opération mécanique, chimique, électrochimique ou physique, qui a pour conséquence de modifier l'aspect ou la fonction de la surface des matériaux afin de l'adapter à des conditions d'utilisation données et notamment sa protection anticorrosion.
Comment le traitement de surface optimise votre
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n traitement de surface permet d’améliorer considérablement les rendements. Par exemple, dans l’industrie, 70 % de la dépense énergétique proviennent de la consommation des moteurs. 30 % de ces moteurs sont des pompes. Ainsi, plus la surface des hélices d’une pompe aura été travaillée et traitée, moins elles résisteront à l’air ou l’eau et moins elles créeront de perturbations dynamiques. Les rendements obtenus peuvent être de 30 % supérieurs selon les traitements et la qualité du travail réalisé sur l’acier. Avec les questions habituelles que vous vous posez avant d’acheter telle pompe ou tel moteur, la question du traitement de surface devrait dorénavant vous intéresser.
La désoxydation des métaux Stockés à l’air libre, les aciers s’oxydent. Un métal ferreux puis un métal ferrique se déposent. Pour donner aux métaux leur propriété souhaitée, il convient de les désoxyder. Un mécanisme complexe composé de deux couplages intervient (acide-base et d’oxydo-réduction). 22
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Par exemple, la désoxydation de l’acier, grâce à un décapage par acide, se déroule en deux étapes. D’abord, la percolation des acides dans le réseau des oxydes, puis le déclenchement de la réaction de décapage proprement dite qui aboutit à la non-protection cathodique du métal par la rouille. Le vrai traitement de surface peut commencer. Il peut s’agir d’un revêtement métallique avec dépôt par voie humide, voie sèche ou voie thermique, d’un traitement optique, de conversion, thermochimique de diffusion, par transformation structurale, ou d’un traitement organique et organo-minéral. Wikipedia vous apportera tout l’éclairage nécessaire sur ce sujet avec des articles très fouillés. JETMÉTAL, UNE TECHNOLOGIE « PROPRE » : • Moins d’énergie consommée • Possibilité de retraitement • Affranchissement à terme de certaines solutions chimiques très nocives (sulfochromiques)
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La qualité, l'innovation et l'excellence industrielle sont les seules valeurs qui permettent d'être compétitif.
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Edouard Desgayet et najoua radouani devant un pilote industriel pour la métallisation de pièce en 3D financé par le fonds européen Feder.
importante par rapport aux technologies traditionnellement utilisées. De plus, la métallisation s’opère à température ambiante réduisant ainsi la consommation énergétique, contrairement à un dépôt statique qui nécessite une température de fonctionnement de l’ordre de 30 à 90 °C. En outre, le procédé JetMetal™ permet de produire au « coup par coup ». Ces installations sont mobiles, peu onéreuses et moins volumineuses qu'une chaîne classique, et la cinétique de dépôt est élevée. L’équipe du Pr Stremsdoerfer travaille sur l’incorporation de micro ou nanoparticules au sein des dépôts métalliques afin de leur conférer des propriétés mécaniques et tribologiques intéressantes. Cette technologie, aujourd’hui très présente dans les applications de décoration de pièces plastique ou verre (marché des cosmétiques de luxe ou des spiritueux), permet une réduction des coûts importante du fait de son innovation industrielle, technique et environnementale. Pourquoi ne pas faire plus confiance aux entreprises basées en France ? n
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David Le Souder
process ? Mais le traitement de surface ne concerne pas seulement les aciers. Le coût des aciers étant toujours plus élevé, des solutions consistant à substituer le métal par des matériaux non conducteurs ont vu le jour. remise du prix novador de la Chambre de commerce de Lyon.
Ce procédé a été inventé par le Pr Guy Stremsdoerfer et son équipe du Laboratoire de tribologie et des dynamiques des systèmes (LTDS) de l’École centrale de Lyon, où il exerce depuis 1997. Très prometteuse, cette technique est une métallisation par voix humide permettant un dépôt chimique dynamique. Guy Stremsdoerfer dispense cette année un cours pour sensibiliser les futurs ingénieurs généralistes au génie des procédés et aux enjeux des grands secteurs de la chimie industrielle. Comment mettre en œuvre industriellement un produit ? Le procédé JetMetal permet de métalliser directement tous types de surfaces (plastique, céramique, bois, verre, métal…). Le nombre d’étapes est réduit de 5 par rapport à un processus électrolyse classique. En effet, la simplification du procédé permet une rupture
De droite à gauche, sébastien Fourneron, directeur marketing et commercial. samuel stremsdoerfer, PDG Jetmetal Technologies.
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Le cas du procédé JetMetal™
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COMPÉTENCE
La gestion des compétences semble occuper de nouveau le devant de la scène du monde des ressources humaines dans le secteur industriel. À quoi doit-on ce nouvel intérêt ? Les États généraux ont-ils été un facteur d’actualité pour le domaine ? Il est certain que la gestion des compétences est devenue un souci au moment où nos entreprises connaissent des mutations technologiques et sociétales. Il est intéressant de constater que le sujet interpelle les directeurs des ressources humaines sur quatre niveaux d’analyse : la gestion des compétences individuelles, collectives, stratégiques et environnementales.
Compétences : un capital à f
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a gestion des compétences « place l’homme au cœur de toutes les ambitions », selon la formule du Schéma régional de développement économique adopté en 2005, « au cœur du management », selon la formule de Francis Mer, président de la Fondation Condorcet. Elle n’a pas été oubliée durant les États généraux de l’industrie qui se sont tenus entre octobre 2009 et octobre 2010. Filière par filière, région par région, il y a eu des débats et des notes de synthèse. C’était l’occasion attendue afin de souligner l’importance du sujet et les conséquences favorables en termes de performances et d’efficience de l’industrie française. Mais que reste-t-il de ces réflexions ? Nous avons le souci de garder ouverte les discussions autour de ce sujet, car le rôle des compétences est majeur dans la gouvernance et la stratégie des entreprises. Ces compétences sont de 3 odres : les compétences individuelles (propres à chaque acteur dans l’entreprise, son savoir, son savoir-faire et sa capacité à générer des performances, ses aptitudes et attitudes en somme), les moyens mis à la disposition par l’entreprise (afin de consolider l’ancrage professionnel, selon Edgar Schein, et de développer l’organisation apprenante, selon Peter M. Senge), les formations reçues, sous toutes leurs formes existantes. 24
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La crise économique, la mondialisation, les délocalisations, les concurrences acharnées (parfois déloyales), ne peuvent que nous rappeler et nous renforcer dans l’idée que l’essor économique, la compétitivité, l’innovation, l’attractivité, la performance socioéconomique reposent sur la qualité de la gestion des compétences. Retenons ainsi que la performance globale cumule la performance sociale, la performance économique et la performance organisationnelle. Alain Dumont, secrétaire général de la Fondation Condorcet, souligne qu’il est nécessaire de passer d’un système de qualification de reconnaissance uniquement par les diplômes vers une compétence issue d’un savoir-faire et des performances individuelles. Ainsi, rappelle-t-il avec sagesse que les salariés devront être en mesure de piloter leur responsabilité face au développement de leurs compétences afin de conserver une potentielle employabilité. Ils généreront dès lors une capacité à faire un travail dans un environnement aussi aléatoire que prévisible. Il s’agit d’un management par les compétences. Parallèlement, la gouvernance de l’offre1 des produits et services ne peut être efficace qu’à travers une prise en compte de la richesse
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MARCHÉS
COMPÉTENCE
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Les salariés doivent piloter leurs compétences afin de conserver une potentielle employabilité.
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Il résultera également, selon le schéma de l’adéquation formationemploi2, par le biais de l’intégration d’une « formation intégrée » permanente, une situation d’efficacité où les compétences requises deviennent disponibles pour l’entreprise, à travers un plan de formation interne. La formation étant ici développée également comme support en faveur d’une mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise, de son développement et d’une réussite socio-économique décisive. De cette résurgence réapparaîtra alors une source de conquêtes inépuisable. n
aire fructifier
Par Arezki Guiddir, ingénieur consultant en management stratégique.
1 - Académie des sciences et techniques comptables et financières, Comité Gouvernance, Second Guide orienté sur la Gouvernance de l’Offre et Gestion des Compétences.
Quelle stratégie pourrait donc se déployer sans un gisement de compétences capable de l’accompagner, de la réguler, de garantir sa mise en œuvre ? Quelle conduite du changement pourrait l’écarter dans sa démarche pour obtenir des performances économiques et sociales efficaces ? Quelle innovation technologique ou non peut se prévaloir d’un succès sans compter sur une gouvernance responsable au niveau des compétences ? Que signifie alors une « responsabilité sociale », si l’on ne tient pas compte, ou l’on ne préserve pas l’environnement interne de prime abord ?
2 - Henri Savall, Véronique Zardet, Maîtriser les coûts et les performances cachés, le contrat d’activité périodiquement négociable, Ed. Economica, 3e édition, 1995, 405 p. © Fotolia_23195941_M
humaine, de sa préservation, de son enrichissement, tel un capital immatériel, inaliénable, fidélisé, protégé, soigné, et donc issu d’une qualité de gestion des compétences pérenne.
Par ailleurs, nous restons très confiants et optimistes pour les formations sous forme d’alternance, d’apprentissage et de professionnalisation au sein de nos industries. Il nous semble qu’au-delà des avantages escomptés pour les parties, l’enseignement des enjeux industriels dès l’enseignement secondaire ne pourra que faire jaillir un élan de pragmatisme, de réflexion, de solutions à long terme par le biais des nouvelles générations impliquées. n°1 - MARS 2011
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FOCUS
Diminuer votre facture par la compensation
d'énergie réactive
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© crédits
Les enjeux sont majeurs. Les engagements ambitieux de la France dans le secteur du bâtiment doivent se concrétiser par la mise en place d’actions combinées et croisées autour des nouvelles utilisations finales de l’énergie. Notamment par la mise en place d’un système de régulation et d’infrastructures essentielles permettant l’émergence d’une société « bas carbone ».
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FOCUS
La compensation d’énergie réactive dans l’intérêt de tous
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tteindre 40 % d’économies d’énergie et 50 % de diminution des gaz à effet de serre à l’échéance 2020 dans le secteur du bâtiment et des logements sont des objectifs réalisables à condition de « mixer » les mesures opérationnelles entre elles. Parmi les actions les plus emblématiques, la diffusion en masse à un prix compétitif des énergies renouvelables adaptées aux différents formats d’immeubles, mais aussi le recours aux véhicules électriques, la gestion plus rationnelle et intelligente des énergies finales, la meilleure connaissance de ses consommations par une utilisation efficace des compteurs intelligents, enfin, l’accroissement de l’efficacité énergétique par la compensation d’énergie réactive sont
Producteur, transporteur, distributeur d’énergie, client final : chaque acteur du monde électrique peut tirer bénéfice de cette solution technologique. Il y a convergence d’intérêt tout au long de la chaîne de valeur : - réduction des pertes par effet joule par la diminution de l’intensité dans les conducteurs en amont du système de compensation ; - réduction des chutes de tension en bout de ligne ; - augmentation de la puissance active disponible pour une même installation ; - limitation des appels d’énergie sur le réseau en incitant les utilisateurs à bien compenser toute l’année ; - régulation de la compensation des grosses unités à un seuil adapté en fonction des besoins du distributeur (intelligence des réseaux) ; - suppression de la facturation d’énergie réactive.
“
La compensation d’énergie réactive peut faire économiser 48 TWh par an en Europe, soit la production annuelle de 4 centrales nucléaires.
”
Une évidence Un modèle de calcul pour les pertes dans les réseaux de transport et de distribution, ainsi que pour les réseaux de l'industrie et des services, a été établi sur la base d’hypothèses retenues par la Commission européenne. Le calcul montre que la compensation d’énergie réactive, relevant le facteur de puissance cos φ à 0,95, se traduit au plan européen par un potentiel d'économies d'énergie de 48 TWh par an. Ce potentiel est vraisemblablement plus élevé. À titre d’exemple, 48 TWh par an, c’est la production annuelle de 4 centrales nucléaires.
Mise en œuvre Les systèmes de compensation d’énergie réactive basse tension, bien que faisant partie intégrante de l’installation électrique d’un bâtiment, doivent être considérés comme des unités autonomes. Connectés à l’installation existante, les systèmes doivent pouvoir être remplacés rapidement sans adaptation. Par ailleurs, les systèmes de compensation d’énergie réactive sont de technologie éprouvée et font l’objet d’essais de type qui en valident la conformité et les performances, notamment en s’appuyant sur la famille de normes IEC EN 61 439. La mise en œuvre d’une compensation d’énergie réactive se décline généralement de la façon suivante : - analyse des factures du fournisseur d’énergie et identification du montant de la prime sur l’énergie réactive ;
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un ensemble de mesures indissociables qui doivent être menées de front pour amorcer un changement durable des comportements, une mutation sociétale ancrée dans la durée.
alain Le Calvé, responsable développement Distribution courant continu au Giméléc.
- prise de mesures et analyse des paramètres d’exploitation en différents points de l’installation : courants, tensions, puissance, harmoniques… ; - analyse de la structure du réseau et des cycles de fonctionnement des charges ; - détermination du besoin de régulation des batteries de condensateur et, dans l’affirmative, choix du mode de régulation : électromécanique ou électronique ; - dimensionnement de la batterie de compensation avec prise en compte du degré de pollution harmonique pouvant impliquer un équipement complémentaire de filtrage ; - mise en service et mesure de l’impact des équipements installés.
Une refonte de la facturation de l’énergie réactive avec des incitations fiscales Une incitation tarifaire, économique et/ou fiscale pour les industriels entrant dans le dispositif pour une première installation permettrait de favoriser cette généralisation. n Alain Le Calvé, Gimélec
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PRODUITS
L’efficacité énergétique au cœur du compresseur Deltascrew à vis non lubrifiées
www.aerzen.fr
Grande précision grâce au servomoteur MR-E Super on positionnement précis et sa réponse rapide font du MR-E Super la solution idéale pour les applications sur une plage de puissances de 100 W à 2 kW. Les MR-E Super sont disponibles en deux versions : pour la régulation de la position avec train d’impulsions et régulation interne de la vitesse ou pour la régulation de la vitesse et du couple grâce à une entrée analogique. Le servoamplificateur est doté de l’autoréglage (autotuning) éprouvé de Mitsubishi ainsi que d’une fonction pour supprimer les vibrations. Le logiciel Windows MRConfigurator facilite la mise en service et rend le diagnostic aisé. L’utilisation de la série MR-E Super s’étend sur des moteurs avec un moment d’inertie faible
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www.mitsubishi-automation.com
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ou moyen. Le nouveau MR-E Super fait foi de système performant pour des applications générales. En même temps, il se révèle être une alternative aux moteurs à pas ou aux systèmes servo CC. Tous les servomoteurs sont dotés d’un codeur incrémentiel de position et offrent des fonctions de protection avancées. Ces servo-amplificateurs couvrent une large gamme d’applications comme le positionnement de précision, la régulation progressive de la vitesse pour les machines-outils (par ex. les emballeurs, les étiqueteuses, etc.). Nouvelle technologie simplicité d‘utilisation • Régulation de la position / la vitesse interne • Régulation de la vitesse / du couple
ne puissance de 400 à 1 000 kVA pour des tensions jusqu’à 6,9 kV et armé pour répondre à une large gamme d’applications ne demandant pas de variateur spécifique. L’ACS 2000 est spécialement conçu pour les applications avec ventilateur, pompe, compresseur et autres dans les industries telles que ciment et mines, métal, papier, eau, énergie et pétrole. Il intègre des technologies innovantes pour relever les challenges de l’industrie, comme le besoin de flexibilité pour la connexion au réseau grâce à l’emploi sans transformateur d'isolement d'entrée, la faible pollution harmonique grâce au redresseur à front actif (AFE), la réduction de la consommation énergétique, la compensation d’énergie réactive ainsi qu’une mise en service simple. Ces technologies augmentent la fiabilité, le temps avant panne (MTBF) ainsi que la disponibilité globale de l’équipement. n
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• Autoréglage en temps réel • Réponse extrêmement rapide • Suppression avancée des vibrations mécaniques • Raccordement rapide et simple • Conformité aux standards internationaux. n
© ABB
© Aerzen
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Mais le plus intéressant est l’adéquation la plus précise aux besoins du client afin d’optimiser au mieux la consommation d’énergie. En effet, Aerzen offre le choix entre un compresseur VM pour une pression différentielle jusqu’à 3,5 bars ou un compresseur VML jusqu’à 2 bars. Selon Aerzen, il est ainsi possible d’obtenir un gain énergétique supérieur à 20 % par rapport à d’autres modèles de compresseurs aux caractéristiques techniques semblables. Pour gagner en efficacité, l’industriel a fait en sorte que tous les composants soient accessibles en face avant avec pour seul objectif la rapidité d’intervention. Autres points non négligeables, Delta Screw Génération 5 est équipé d’un nouveau système de lubrification permettant le contrôle du niveau d’huile même durant son fonctionnement, et il est validé pour une utilisation en zones Atex poussières ou gaz de catégories 2 et 3. n
© Mitsubishi
conomies d’énergie et réduction des coûts de fonctionnement, diminution du niveau sonore, encombrement réduit, utilisation et maintenance simplifiées, certification Atex.
Nouvelle gamme de variateurs de vitesse pour moteurs moyenne tension ABB
www.abb.fr
PRODUITS
ugmenter la productivité avec un rendement énergétique maximum, c’est l’objectif dédié à cette nouvelle base du moteur électrique WEG. Haut rendement et maîtrise des coûts tout au long de la durée de vie du moteur, sont les axes de développement suivi par la nouvelle gamme W22. Un nouveau « design » créé pour intégrer les concepts de performance et d’économies d’énergie.
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© Weg
Économies d’énergie Le coût énergétique représente approximativement 90 % du coût total opérationnel de la durée d’exploitation d’un moteur électrique. Les 10 % restants sont répartis sur l’achat, l’installation et la maintenance. Les nouveaux moteurs industriels W22 sont proposés avec des rendements supérieurs aux valeurs minimums requises par la classe de rendement EFF1. En garantissant ainsi l’économie d’énergie, c’est l’assurance d’un retour sur investissement plus rapide. n
www.weg.net/fr
Schneider Electric Altivar 312 ltivar 312 est le nouveau variateur de vitesse AC de Schneider Electric. L’Altivar a été conçu pour améliorer l’efficacité énergétique des machines en accord avec de nombreuses entreprises pour simplifier son intégration dans une architecture système unique. Disponible en 1-20 HP et jusqu’à 600 V, Schneider Electric dit de l’Altivar 312 qu’il est le seul variateur de sa catégorie avec un écran de contrôle. Il répond aux besoins des machines de nombreux secteurs comme l’emballage, la manutention de matériel/colis, l’agroalimentaire, l’extraction minière ou les stations de pompage. Directement intégré, l’Altivar 312 dispose des ports communication pour les réseaux Modbus et CANopen. En option une carte pour CANopen Daisy Chain, DeviceNet et Profibus DP. Le réglage fin et précis automatique, le mode multichargement et les 50 fonctions applicatives préconfigurées permet-
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© Schneider Electric
Moteur triphasé W22 Super Premium
tent une utilisation facile des process et surtout une installation et une configuration simplifiées. L’interface utilisateur apporte la navigation et le contrôle de vitesse à distance comme un contrôle marche/arrêt en local, ce qui permet un contrôle continu et un ajustement des plus précis du régime moteur. Les gains de productivité n’ont pas fini de grimper. n www.schneider-electric.fr
www.schneider-electric.fr
Le roulement SKF éco-énergétique
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Cette technologie permet de réduire d'au moins 30 % la consommation d'énergie. Le gain peut atteindre 50 % et plus pour des vitesses supérieur à 600 tr/min pour des roulements rigides à billes. SKF utilise les techniques de modélisation et de simulation les plus avancées pour aller chercher les gains les plus minimes de frottement. Le nouveau lubrifiant de synthèse au lithium à très faible coefficient de frottement a été développé spécifiquement pour le roule-
ment éco-énergétique. Cette graisse, intégrée à vie dans le roulement, a un volume parfaitement étudié pour faciliter sa circulation. Une performance clé qui contribue à diminuer les frictions et permet la réduction de la température de fonctionnement.
gagne de 500 à 900 % de l’investissement initial du coût du roulement. La fiabilité est améliorée et la durée de service du moteur est plus que doublée ! n
Sur une année, si l’on considère un moteur électrique de 37 kW tournant à 3 000 tr/min, le roulement E2.6312 économise 140 kWh et 46 kg de CO2. Pendant la durée de vie moyenne du moteur (10 ans), l’utilisateur final
© Skf
KF lance sa nouvelle classe de roulements éco-énergétiques aux performances étonnantes : • une réduction d’au moins 30 % du couple de frottement ; • une durée de vie du roulement au moins équivalente (doublée pour les roulements rigides à billes) ; • un potentiel d’augmentation de la vitesse de 15 % ; • une température de fonctionnement réduite pour moins d’échauffement ; • une diminution significative du bruit. www.skf.fr
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PRODUITS
Jusqu’à 80% d’efficacité supplémentaire pour les applications fixes usqu’à 80 % d’efficacité supplémentaire pour les applications fixes. Le système BlueHydraulics de
© Boschrexroth
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Rexroth est également synonyme d'efficacité accrue dans les secteurs de l'automatisation industrielle et des équipements d'usine.
Les entraînements de pompes à vitesse variable réduisent par exemple de façon spectaculaire la consommation d'énergie de 30 à 70 %. « Nous avons réalisé des économies de plus de 80 % concernant les entraînements de servopompes à débit variable dans les machines d'injection sous pression », déclare Lucas Wintjes, directeur général des ventes hydraulique industrielle, chez Bosch Rexroth AG. « Cela signifie des coûts d'exploitation plus faibles et un retour sur investissement en un an. » Grâce à l'analogique, aux bus de terrain ou au réseau Éthernet industriel, les solutions fournies par le système BlueHydraulics peuvent être parfaitement intégrées dans chaque environnement d'automatisation. La mise en ser-
vice est également simplifiée grâce au logiciel préparamétré. L'alignement précis des entraînements de pompes à vitesse variable (entraînements VSP) couvre une large gamme d'applications : machines-outils, machines de moulage par injection, presses et tous types d'équipements à fonctionnement cyclique. Deux avantages importants : ces entraînements réduisent les niveaux sonores de moyenne gamme de façon significative, ce qui limite souvent le besoin de cartérisation acoustique. De plus, la régulation des besoins réduit la quantité de chaleur transférée à l'huile hydraulique, et donc l'énergie nécessaire au refroidissement. n
www.boschrexroth.fr
éduire vos coûts en électricité jusqu’à 45 %, optimiser le rendement de la climatisation de vos armoires électriques et ainsi protéger l’environnement, c’est possible à présent avec les nouveaux climatiseurs à montage latéral Rittal Cool Efficiency de 1 000 W et 2 000 W de puissance frigorifique. Ces prouesses ont pu être réalisées suite à des optimisations au niveau des principales pièces composant le climatiseur : un nouveau compresseur frigorifique, des ventilateurs EC de nouvelle génération, une disposition optimisée de la cassette d’échange thermique et une quantité de fluide frigorigène modifiée.
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www.rittal.fr
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La fiabilité des climatiseurs n’a pas été pour autant oubliée : les ventilateurs sont équipés d’une commutation électronique optimisant leur fonctionnement et sont dotés de roulements de précision garantissant une durée de vie élevée. Les plages de fonctionnement du compresseur ont été conçues de manière à réduire le nombre de cycles de fonctionnement et ainsi garantir sa fiabilité dans le temps. Les climatiseurs Cool Efficiency sont équipés en série du dispositif anti-encrassement RiNano du condenseur et d’un évaporateur automatique des eaux de condensation afin de garantir leur rendement et de réduire les coûts d’entretien. n
© Rittal
Nouveau climatiseur basse consommation Rittal Cool Efficiency pour armoires électriques
ÉVÉNEMENTS
Du 15 au 17 mars 2011 Rennes Parc des expositions
Du 18 mai au 19 mai 2011
À VOIR SUR LE NET
Nantes
CFIA
Prevent’ouest
Vidéo de Ernest Totino, Mersen
Le Carrefour des fournisseurs de l'industrie agroalimentaire.
Congrès Grand Ouest pour la maîtrise des risques professionnels et l'optimisation des conditions de travail.
Le 20 mai dernier, Carbone Lorraine, entreprise emblématique de la fabrication de composants en graphite, changeait de nom. Son président revient sur ce changement d'identité et développe les stratégies d'avenir de Mersen.
Du 22 mars au 24 mars 2011 Valence
RIST
Du 24 mai au 26 mai 2011
Rencontres interrégionales de sous-traitance du sud de la France et du RISF, Rencontres industrielles des services et de la fourniture.
www.J3Elive.com vidéo en ligne
Paris
Vidéo de Jean-Paul Fénéon, Femelec
RF & HYPER Wireless - CIEN Le carrefour de l’industrie électronique et numérique.
Président de la Division des matériels lignes et de connexions électriques au Gimelec.
Du 24 mars au 26 mars 2011 Reims
Du 24 mai au 26 mai 2011
AFF’TECH
Angers
Seul salon spécialisé pour le secteur de l'affûtage et des outils de coupe en France (mécanique et bois).
Sepem Industries Salon des services, équipement, process et maintenance pour toutes les industries du centreouest de la France.
Du 29 mars au 31 mars 2011 Paris
RFID
Du 25 mai au 27 mai 2011
Seul événement européen présentant une offre aussi large en solutions et services dédiés à la traçabilité et à l’identification de flux, de matières, de produits ou de personnes intégrant la technologie RFID.
L'avenir de l'industrie française entre concurrence et compétitivité 10 propositions pour booster la compétitivité de l'industrie française rédigé par la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP)...
Lyon
FIP solution plastique Forum international de la plasturgie.
Manque de
repères dans l’industrie ?
Du 5 juin au 7 juin 2011 Du 5 avril au 8 avril 2011 Lyon
Industrie Le rendez-vous de toutes les industries innovantes.
www.J3Elive.com vidéo en ligne
Colmar
Sepem Industries Salon des services, équipement, process et maintenance pour toutes les industries du CentreOuest de la France.
Du 10 mai au 12 mai 2011 Rennes
Le 7 juin 2011 Paris
Ouest plasturgie et Ouest Industries Sous-traitance industrielle, équipements de production et machines-outils.
Sous-traitance compétitive Rendez-vous national dédié à la performance des achats soustraitance.
Suivez leguide.industrie3e.info n°1 - MARS 2011
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ÉCLAIRAGE
Le pôle de compétitivité Trimatec valorise les applications industrielles des écotechnologies. Son plan d’actions s’articule autour de quatre domaines thématiques que sont la maîtrise des environnements confinés, les applications des fluides supercritiques, l’utilisation des technologies séparatives et membranaires, ainsi que la valorisation de la biomasse algale.
Pôle de compétitivité
Filière fruits : © DR
les promesses d’économies de la pasteurisation « à froid »
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our mener à bien cette mission, Trimatec fédère un réseau fort d’environ 200 partenaires implantés dans les régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et RhôneAlpes. Le pôle de compétitivité Trimatec a labellisé 40 projets pour 89 M€, trouvant des applications dans des domaines aussi
LE PROJET • Porteur du projet : Delifruits, groupe Refresco • Membres du pôle impliqués dans le projet : Phytocontrol, CEA Marcoule • Budget du projet : 3,7 millions d’euros • Financements annoncés : 1,1 million d’euros
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variés que la chimie, la pharmacie, l’agroalimentaire, la cosmétique, l’environnement, l’énergie… Certains projets ont des incidences industrielles directes, comme celui porté par Délifruits, avec l’appui de l’espace innovation de la CCI de la Drôme : son objectif est une pasteurisation à froid garante de sécurité sanitaire renforcée, de qualités gustatives améliorées et d’une économie de fabrication. Le projet PE3F2, labellisé par les pôles européens d’innovation fruits et légumes, Q@limed et Trimatec, vise à remplacer les pratiques thermiques classiques de pasteurisation des produits à base de fruits, par un traitement plus économe en énergie. Il s’agit d'adapter la technologie des champs électriques pulsés (CEP) à des produits transformés à base de fruits et légumes (desserts, purées, jus…) : des impulsions « électrocutent » les microorganismes présents dans ces aliments, avec une élévation modérée de la température, ce qui permet de mieux conserver les qualités organoleptiques (saveur, couleur, texture) et nutritionnelles (vitamines, minéraux, etc.) des produits traités, tout en assurant leur parfaite conservation. Issue de brevets du CEA, cette technologie vise donc à garantir un pro-
LE PÔLE CRÉÉ EN 2005 • 210 entreprises • 19 centres de recherche et de formation • 8 chambres consulaires et 12 collectivités • 3 partenaires thématiques • 109 projets labellisés pour un montant total d’environ 160 millions d’euros
duit sain et sûr pour la santé aux consommateurs finaux. Le second avantage est un gain énergétique très important. En développant cette technologie, il n’est plus besoin d’atteindre des températures voisines de 100 °C. Les premières simulations autorisent à penser que le temps nécessaire pour atteindre la température requise sera très réduit, ce qui, de fait, diminuera la consommation d’énergie primaire : la facture énergétique devrait être diminuée d’environ 40 %. De plus, ce procédé de stérilisation « à froid » permet de remplacer le gaz, utilisé pour atteindre les températures élevées de stérilisation, par une électricité n’émettant pas de gaz à effet de serre. n
INTERNATIONAL Il est titulaire de la chaire du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) en efficacité énergétique industrielle, et professeur de génie mécanique à l’université de Sherbrooke. Nicolas Galanis est canadien, et le Canada, qui a ratifié le protocole de Kyoto, affirme que les objectifs sont irréalistes et inaccessibles. Pourtant, à l’université de Sherbrooke, est enseignée l’amélioration de l’efficacité énergétique dans l’industrie. Paradoxe !
L’efficacité énergétique s’enseigne au Canada ! © Roger Lafontaine - Université de Sherbrooke
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rès longtemps, les investissements dans l’industrie ont été reportés. Maintenant, le bond à faire pour rattraper le retard est important. L’amélioration des performances est un enjeu. Il ne doit surtout pas se faire à tout prix sans efficience énergétique. La cogénération prend alors tout son sens, comme nous l’avons vu avec le pôle de compétitivité Trimatec (page ci-contre). Pour diminuer la consommation d'énergie industrielle, Nicolas Galanis anime un programme de recherche et de formation articulé autour de trois thèmes. Le premier concerne les technologies de réfrigération avancée, car une amélioration de seulement 1 % de l’efficacité énergétique dans l’ensemble des systèmes de réfrigération entraînerait une économie d’environ 8 500 TJ/an, l’équivalent de 1,3 million de barils de pétrole, et une réduction importante des effets nocifs environnementaux. Le 2e thème porte sur la récupération des rejets thermiques industriels, enfin le 3e vise la diminution de l'intensité énergétique industrielle. Expert des thermofluides, Nicolas Galanis réalise également des travaux sur la convection mixte avec transfert de chaleur en présence d'un gradient de concentration massique (application dans l'industrie
nicolas Galanis.
chimique ainsi qu'en climatisation) et en régime instationnaire.
Quand les déchets seront utilisés Sur tous les fronts, ce spécialiste en modélisation mathématique de cuve d'électrolyse a travaillé pendant huit ans pour Alcan au développement d’équipements plus performants pour la transformation de l'alumine en aluminium. Dans l'industrie chimique, l'électrolyse permet d'utiliser l'électricité pour extraire certains métaux contenus dans leurs minerais respectifs.
Ce passionné explique que, si les industriels bénéficiaient de ressources techniques et d'une expertise adéquate pour un meilleur contrôle de leurs procédés, l'effet levier ne tarderait pas à se faire sentir. « Si la capitale de l'Islande, Reykjavik, est chauffée par des sources géothermiques, nous sommes en mesure d'en faire tout autant en utilisant des rejets thermiques », affirme Nicolas Galanis. n www.crsng-nserc.gc.ca n°1 - MARS 2011
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PORTRAIT
ANTONIO
TAJANI Vice-président et commissaire européen à l'Industrie et aux Entreprises
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epuis plusieurs mois il est sur tous les fronts. Même durant les fêtes de fin d’année 2010, le commissaire européen à l’Industrie n’a pas lâché prise. Effectivement, lorsqu’on tient un dossier tel celui de Draka on ne lâche plus. Même si le Chinois Xinmao a renoncé à son
OPA sur le câblier néerlandais, Antonio Tajani persiste dans son idée. Créer pour l’Europe ce que le président Gérald Ford a offert à l’industrie américaine dans les années 1970, un comité chargé des investissements étrangers (CFIUS). Pour le moment il se refuse à avouer que cette idée est destinée principalement à surveiller les investisseurs chinois. Antonio Tajani affirme simplement qu’il veut un plus grand contrôle pour favoriser la venue d’investisseurs à objectif commercial et tenir à distance ceux qui veulent uniquement investir pour rapidement repartir avec le savoirfaire européen. Si l’idée d’un tel comité séduit au sein du gouvernement français, Antonio Tajani ne semble pas avoir convaincu le voisin allemand, ni les 26 autres commissaires européens. © DR
4 AOUT 1953 Naissance à Rome
1982 Devient journaliste parlementaire à l'hebdomadaire Il settimanale.
En Italie, c’est une autre histoire. Antonio Tajani est cofondateur de Forza Italia et très proche de Silvio Berlusconi. De ce dernier, il fut le premier porte-parole lorsque
le Cavaliere accède à la tête du gouvernement italien. En 2008, il est nommé commissaire européen aux Transports. Puis, en janvier 2010, il devient vice-président et commissaire à l’Industrie et aux Entreprises. La politique, Antonio Tajani la découvre grâce à la presse, en 1982. Cette année-là, il devient journaliste parlementaire à l’hebdomadaire Il Settimanale. Après une maîtrise de droit à l’Université de Rome, Antonio
1994 Participe à la fondation du parti Forza Italia. Porte-parole du président du Conseil Silvio Berlusconi et est élu député européen.
2001 Est élu conseiller municipal de Rome.
Tajani effectue une formation d’officier à l’école militaire de l’air de Florence. Puis, c’est un retour au journalisme. À la télé, où il est présentateur de l’information sur la Rai Uno, puis la presse écrite, en dirigeant le bureau de Il Giornale à Rome. Antonio Tajani connaît les arcanes européennes depuis 1994, année où il est élu député européen. À ce titre il a été membre de la Convention sur le futur de l’Europe qui a rédigé le texte de la Constitution européenne. Outre la surveillance des investissements étrangers en Europe, le commissaire européen a actuellement d’autres combats :
2002 Devient vice-président du Parti populaire européen (PPE).
8 MAI 2008 Est nommé vice-président et commissaire européen chargé des Transports.
31 OCTOBRE 2009 Désigné vice-président et commissaire européen à l'Industrie et aux Entreprises
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sécuriser l’accès aux matières premières pour les acteurs économiques européens, trouver de l’argent pour le satellite Galileo et rattraper le retard de l’Europe dans le domaine de l’innovation. Tout un programme. n Nidam Abdi
Créer pour l'Europe ce que le président Gérald Ford a offert à l'industrie américaine dans les années 1970, un comité chargé des investissements étrangers.