Pour la gestion active du bâtiment tertiaire, industriel et collectif
CVC
Ventilation double flux Éclairage
La transition énergétique Performance énergétique
Les certificats d'économies d'énergie
Rénovation et innovations INTERVIEW
Sophie Breton
Directeur général, Hager France
« Se positionner en mode solution sur le marché est notre ambition. » La revue de l’ÉCO-EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
ISSN 0758-3826 / avril 2015
834
éDITO
Innover en rénovant
«E
n période économique difficile, comment faire en sorte que les gens s’orientent vers nos solutions d’amélioration du confort énergétique ? » La question que se pose un leader du matériel électrique, à travers sa directrice générale, beaucoup y sont confrontés, dans leurs activités respectives.
© DR
Dans des métiers longtemps tirés par l’activité du neuf, les aspects de rénovation mais également de modernisation de l’habitat ou du tertiaire doivent être de plus en plus présents aujourd’hui.
Dans des métiers, longtemps tirés par l’activité du neuf, les aspects de rénovation mais également de modernisation de l’habitat ou du tertiaire doivent être de plus en plus présents aujourd’hui.
D’ailleurs, les enjeux qui tournent autour de l’éfficacité énergétique, de la sécurité et de l’autonomie à domicile dont les sujets sociétaux en France. Ce sont ces chantiers qui peuvent être source d’innovations et d’opportunités pour les acteurs de la filière bâtiment. Côté réglementation, la RT 2012 semble aujourd’hui entrée dans les mœurs pour le neuf. Ses objectifs : réduire les consommations énergétiques, encourager le développement de nouvelles technologies et contribuer à l'indépendance énergétique nationale. Elle a d’ores et déjà un impact sur les pratiques et savoir-faire. Objectifs partagés par les certificats d’économies d’énergie (CEE). Concernant les entreprises, les particuliers et les collectivités, qui réalisent des travaux de rénovation, ces derniers sont encore mal connus. Notre article détaille le fonctionnement du système, qui est entré cette année dans sa 3e période. Enfin, à l’autre bout de la chaîne numérique, les datacenters représentent une infrastructure essentielle à la digitalisation des systèmes. à mesure que la dépendance à leur fonctionnement augmente, de nouvelles questions se posent. Développer méthodologies et procédures documentées se révélera ainsi nécessaire, estime dans son analyse Christophe Weiss, directeur général d’APL. Face à la criticité croissante des systèmes d’information, n'est-il pas temps d'industrialiser l’exploitation de leurs infrastructures techniques ? Du grain à moudre pour une industrie en plein essor. Aymeric Bourdin, rédacteur en chef
En couverture : Tour Sequoia à La Défense, qui abrite une partie des bureaux du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, éclairés par Trilux. © Trilux
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sommaire j3e N° 834 avril 2015
« Se positionner
j3e est un périodique inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° 0617 T 85793. Il est édité par la Société 3e Médias, SAS au capital de 140 000 euros ; siège social, 44, avenue du Général Leclerc, 75014 Paris ; représentant légal Jean Tillinac.
Interview
6 © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Celle-ci pourra être obtenue auprès du Centre Français du Copyright, 20, rue des GrandsAugustins, 75006 Paris, auquel 3e Médias a donné mandat pour le représenter auprès des utilisateurs. Tél. : + 33 (0) 1 44 07 47 70. Dépôt légal : avril 2015 Conception graphique - Réalisation : Planète Graphique Studio - Paris 17e
en mode solution sur le marché est notre ambition.
»
Sophie Breton : Directeur général, Hager France
Sophie Breton
actualité
11 - Efficacité énergétique : 2014, une année à succès pour Idex Géothermie : Ségolène Royal annonce la création de Geodeep, un fonds de garantie pour développer le secteur Nomination : Antoine Cussac nommé directeur commercial de Helvar France
12 - Energies renouvelables : La CDC entre au capital de la SEM SIPEnR Baromètre : Atlantic mesure la satisfaction des professionnels de la filière Efficacité énergétique : Les ascenseurs font leur transition Nomination : Luc Rémont élu président du Gimélec
13 - Efficacité énergétique : L’architecture Newron d’ABB retenue dans le cadre d’un
CPE avec Cofely Axima Nomination : Marcel Masson nommé directeur général de Gewiss France Fédération Cinov : Syneole rejoint Cinov Construction
Directeur de la publication : Jean Tillinac
14 - Prix : Schneider Electric salué pour la transformation de sa chaîne logistique Transition énergétique : Le projet de loi retourne à l’Assemblée après l’échec de la Commission mixte paritaire Biogaz : 81% des Français favorables à l’installation de sites de production
Administrateur : Xavier Desmaison
Rédaction 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris Tél. + 33 (0) 9 82 34 89 62 Email : redaction@filiere-3e.fr Rédacteur en chef : Aymeric Bourdin Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène, Isabelle Arnaud, Jean-Paul Beaudet, Olivier Durand, Jean-François Moreau. Diffusion Marketing-développement : David Le Souder Relations abonnements : Solène Collat Abonnement pour la France : voir page 5. Pour l’étranger : 155 EHT franco ; 175 E HT par avion Prix au numéro : 17 E Publicité 3e Médias Sandrine de Montmorillon Responsable publicité print & digital 39, rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris Tél. + 33 (0) 9 82 34 89 62 + 33 (0) 9 82 35 89 62 sdm@filiere-3e.fr
15 - Photovoltaïque : REC s’allie à Solardis pour attaquer le marché du solaire en
France Prix : Eaton élu meilleur fournisseur d’infrastructures informatiques 2014 à lire
17 Commissariat général au développement durable : Études et documents : repenser
les villes dans la société post-carbone Les Éditions de Paris Max Chaleil : Écologie. Des emplois pour demain Rapport de l’Irena : La chaleur solaire pour les procédés industriels Syndicat des énergies renouvelables : Faire de 2015 une année utile pour le climat et les énergies renouvelables 18
AGENDA analyses
20 Datacenter : un site de production avant tout 21 Secteur par secteur, quel mix énergétique pour le futur ? Énergies renouvelables
23
Photovoltaïque : Tout savoir sur le solaire hybride
© EPC Solaire
Impression : IPPAC / Imprimerie de Champagne 52500 Langres.
LE POINT SUR
26 Réglementation : Electricité et RT 2012, plusieurs réalités
23
événement
29 Salons Solutions Datacenter Management et Cloud Computing World Expo
Les nouveaux défis du datacenter d'entreprise à l'heure du cloud computing et du big data LISTE DES ANNONCEURS - N° 834 - avril 2015
SG Paris 2e de couv. Light on Architect 3e de couv. Phoenix Contact 4e de couv. Activ DBS 15 Aldes 35
Cap Urba Citel Dehn Distech Controls IBS
4 j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr
16 48 47 22 25
KVA Lumiville S2E2 Salons Santé Autonomie Scientec
49 41 19 28 34
sommaire
Les dossiers du mois
Offre papier + numérique
CVC
n A bonnement
1 an : 150 e TTC
9 numéros du magazine papier + accès à l’ensemble du site Internet
31 Qualité de l’air :
Ventilation double flux en environnement scolaire © ALDES
33 éclairage
36 Efficacité énergétique :
Offre tout numérique bonnement n A
1 an : 100 e TTC
9 numéros du magazine en version électronique uniquement (diffusion par e-mail) + accès à l’ensemble du site Internet
n Règlement par chèque bancaire à l’ordre de 3e Médias © Osram
La transition énergétique en éclairage 37
Performance énergétique
42 Mesure incitative : © Fotolia
Les certificats d’économies d’énergie 43 chiffres clés
45 L es certificats d’économies d'énergie
depuis leur mise en place en 2005 sécurité
46 Datacenter : Une protection foudre indispensable
mais complexe à mettre en œuvre
Oui, je souhaite m’abonner au multimédia
Bulletin à découper ou à photocopier et à nous retourner dûment complété à l’adresse suivante : j3e Service Abonnement – 39, rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris Pour tout renseignement sur votre abonnement, contactez Solène Collat. Tél. : 09 82 34 89 62 ou par e-mail : scollat@filiere-3e.fr Nom ................................. Prénom........................................ Société ................................................................................... Activité ................................................................................... Adresse .................................................................................. ................................................................................................ Code postal ...................... Ville ............................................. Tél. ..................................... Fax .............................................. E-mail .....................................................................................
À compléter
portrait d’entreprise
F Fournisseurs Energie
50 Wago, l’humain au service de
FP n Production
l’innovation technologique © DR
FT n Transport 50
événement
FD n Distribution C Construction / Fabrication
52 Salon des EnR Eurexpo Lyon 2015 : Des professionnels
CE n Equipement Electrique
du photovoltaïque plus optimistes pour 2015
CL n Eclairage CG n Génie climatique CM n Mesure, Contrôle
Le plus lu sur www.filiere-3e.fr
CA n Automatismes
54 Réseaux fibre optique, © ERDF / Cyril Entzmann
déjà la fin du cuivre ? ailleurs sur le web
54 Les smart grids redonnent la
maîtrise aux consommateurs 54
55
Produits
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Aavid Thermalloy Hikvision Legrand Schneider Electric Toshiba Lighting
CI n Micro informatique CV n VDI - Sécurité, communication CO n Outils O Maîtrise d’Ouvrage
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Trimble MEP Tyva Énergie Wago Wieland Electric
UF n Utilisateurs infrastructures UC n Collectivités territoriales G Enseignement / formation GA n Enseignant GB n Etudiant GC n Stagiaire S Services
SK n Chargé d’affaires SL n Direction marketing SM n Direction des travaux SB n Direction des études
PI n Architecte d’intérieur
SN n Services techniques
PE n BE, ingénierie, conseil
SX n Autres
DI n Importateur © DR
UT n Utilisateurs tertiaire
SC n Direction commerciale
D Distribution
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UI n Utilisateurs industrie
OE n Etat (Ministères, DDE, DDA)
PM n Métreur, économiste, géomètre
58
IV n Installateurs Réseaux, VDI U Exploitants
SA n Direction générale
PC n Bureau de contrôle
58 Paul Howley, directeur de Ei Electronics
IC n Chauffagiste, climaticien IA n Automaticien, informaticien, instrumentiste
OT n Collectivités territoriales
PA n Architecte
3 questions à
IE n Electricien
OP n Promoteur, constructeur
PP rescription / Maîtrise d’œuvre ●
I I nstallation / Maintenance
E Effectif de l’entreprise E0 n 1 à 4 E1 n 5 à 10 E2 n 11 à 50 E3 n 51 à 300
DG n Grossiste
E4 n 301 à 1000
DD n Détaillant
E5 n + 1000
INTERVIEW
« Se positionner
en mode solution sur le marché est notre ambition.
»
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INTERVIEW
Propos recueillis par Aymeric Bourdin
Sophie Breton Directeur général, Hager France. Ingénieur diplômée de l'Insa de Lyon et titulaire d'un MBA de l'Edhec Lille, Sophie Breton est multilingue. Parler couramment anglais, allemand et espagnol est un atout pour diriger Hager, un groupe toujours perçu comme franco-allemand, dont les racines européennes plongent de part et d'autre du Rhin. Après General Electric, où elle est amenée à réorganiser les filiales européennes, Sophie Breton rejoint Hager en 2013, un des fabricants majeurs de matériel électrique. Par ailleurs élue présidente d'Ignes il y a un an, elle a aujourd'hui pour mission de mener son groupe et la filière à poursuivre leur évolution, ce qui passe à la fois par un approfondissement des savoir-faire historiques et par l'exploitation de nouveaux gisements de croissance. Rencontre avec une patronne connectée. j3e - Hager fête ses 60 ans. Pouvezvous nous rappeler les grandes étapes de développement de l’entreprise ? Sophie Breton - Comme je n’étais pas née il y a 60 ans, je suis allée faire des recherches dans l’historique… En fait, l’histoire de Hager a commencé avec la grande Histoire, puisque la société a été fondée en Sarre, à Ensheim en 1955, par les deux frères Hager, Oswald et Hermann, ainsi que leur père. Au départ, ils ont travaillé pour des clients principalement français, notamment Remington, le fabricant de rasoirs de référence. Ils s’étaient spécialisés dans le décolletage de pièces métalliques. Par la suite, à la demande de Remington, Hager s’est développé dans l’injection plastique pour produire la coque du rasoir. Deux ans après la fondation, en 1957, un référendum a été organisé. On a demandé aux Sarrois s’ils souhaitaient rester français ou être rattachés à l’Allemagne (la Sarre avait été donnée à la France au titre des dommages de guerre). Les Sarrois ont choisi de rejoindre l’Allemagne. La société Hager s’est retrouvée du jour au lendemain en situation d’exportateur car la plupart de ses clients étaient implantés en France. Rapidement, les frères Hager et leur père ont décidé de louer un atelier-relais à Obernai en 1959, à proximité de leurs clients. Hager est donc une société française et allemande et ce, depuis sa fondation. Les tableaux sont alors fabriqués la plupart du temps en bois et quelquefois en
marbre ou en bakélite. Il s’agit parfois d’un véritable travail d’ébéniste de la part de l’installateur qui va jusqu’à vernir les tableaux de plusieurs couches. À la faveur d’une évolution d’une norme électrique, les frères Hager vont créer un tableau dans lequel ils vont intégrer le rail DIN (norme DIN = Deutsches Institut für Normung) et sur lequel ils vont fixer des porte-fusibles en porcelaine. En 1968, ils créent en fait le 1er tableau électrique préfabriqué pour supporter des coupe-circuits à broches et le nomment « Rapid Hager ». Un seul objectif les anime : rester indépendants. C’est pourquoi, ils ont intégré en interne de plus en plus de savoirfaire. En 1970, ils inventent le premier coupe-circuit rotatif modulaire. Le standard dimensionnel adopté par les frères Hager va devenir un standard de fait sur le marché qui servira de base de fabrication de tous les produits modulaires qui suivront. Dans les années 1980, une série d’acquisitions a eu pour but d’internationaliser le groupe, avec des rachats de sociétés comme Tehalit sur la partie goulottes et cheminements de câbles. Puis l’entreprise Flash sur la partie composants électroniques ; Atral sur la sécurité en 2004 et Weber, en Suisse, sur les tableaux de distribution tertiaire. Des acquisitions plus récentes l’ont été autour du service, de la télésurveillance, mais aussi de l’appareillage mural avec Berker, ce qui a permis à Hager de compléter cette
gamme déjà lancée en France dès 2006. Aujourd’hui, Hager est un groupe de 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec 23 sites de production dans 11 pays. Les 60 ans sont donc loin d’être une fin en soi. À cette occasion, nous avons choisi, d’une part, de remercier nos clients installateurs qui nous ont fait confiance depuis de nombreuses années, en particulier à travers la promotion Happy Days de début d’année. Et, d’autre part, nous allons inaugurer un nouvel espace pour nos clients nationaux et internationaux : le Forum Hager Group. Ce sera, à Obernai, un espace de démonstration de nos solutions, mais aussi un lieu d’échanges et de discussions. Aujourd’hui, nous avons le statut de société européenne, Societas europeae (SE). Nous avons été une des dix premières entreprises à obtenir ce statut en 2007, avec un siège social en Allemagne et le plus gros site de production en Alsace. À noter que 50 % du chiffre d’affaires sont réalisés en France et en Allemagne. j3e - Quelle est aujourd'hui la vision et le positionnement de l’entreprise pour les années qui viennent ? S. B. - Nous sommes à mi-parcours dans notre internationalisation. Chez Hager, nous fonctionnons avec des plans à cinq ans. Nous sommes dans la dernière année du plan 2010-2015 et il y a quatre piliers dans ce plan.
...
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INTERVIEW
Sophie Breton
« Même si les fondamentaux résidentiels et tertiaires vont demeurer, les développements tourneront autour des pays cibles et des services, avec des offres complémentaires. » ... Tout d’abord, la poursuite de notre développement dans l’habitat, à travers des compléments de gamme. Nous sommes très connus sur le tableau résidentiel, mais nous sommes de plus en plus pertinents sur la sécurité et l’appareillage mural. Au niveau de la domotique, nous sommes historiquement présents, et très à l’écoute du marché qui se développe fortement. Deuxième pilier : le développement du tertiaire. Notre ambition est grande dans ce domaine et nous développons chaque jour notre crédibilité et notre image. Le troisième pilier, ce sont les pays émergents type Inde et Chine, sur lesquels nous avons beaucoup investi ces quatre dernières années. Enfin, quatrième pilier, l’enrichissement de notre offre au niveau de l’automatisation de l’habitat et du bâtiment tertiaire.
Pour se projeter plus loin, je peux d’ores et déjà vous dire qu’il n’y aura pas de rupture pour le plan 2015-2020. L’année 2015 sera consacrée à sa formalisation. C’est un peu tôt pour donner une idée finale du résultat. Même si les fondamentaux résidentiels et tertiaires vont demeurer, les développements tourneront autour des pays cibles et des services, avec des offres complémentaires. j3e - Quels sont les défis tant commerciaux que technologiques que vous vous attendez à devoir relever en 2015 ? S. B. - Dans nos métiers, nous avons longtemps été tirés par l’activité du neuf, avec des offres et produits adaptés. Les aspects de rénovation mais également de modernisation de l’habitat ou du tertiaire doivent être de plus en plus présents dans nos offres.
© Hager
Hager accompagne ses clients dans la gestion de leur entreprise grâce à un site web dédié. www.hager.fr/ entrepreneurs
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Dans le second œuvre, la façon d’opérer n’est pas la même. Nous nous inscrivons dans un écosystème sur lequel il nous faut nous greffer de la manière la plus simple et la plus harmonieuse possible. Par exemple, on peut ajouter une fonction qui n’existait pas. Cela fait appel à des technologies d’installation ou de transmission des données qui vont être différentes. L’évolution de notre offre vise à faciliter l’installation et l’utilisation des solutions et produits. On parle de transition énergétique en France, avec la rénovation de 30 millions de logements et la construction de 300 000 appartements neufs. Cette transition est pour nous une opportunité à la fois au niveau de l’offre et à celui de l’approche. Il faudra longtemps pour rénover l’ensemble du parc. C’est pourquoi ce sont des chantiers long terme que nous prenons en compte et sur lesquels nous développons actuellement une offre de services et de produits. En 2015, en terme de marché dynamique, du fait de la conjoncture économique globale et de ce que l’on sait des mises en chantier dans les mois qui viennent de s’écouler, on sait qu’il n’y aura pas de miracle. Cela signifie qu’il faut créer du business et être dans le choix des consommateurs. Être dans les choix, cela signifie également donner à nos clients les moyens d’argumenter sur nos solutions et sur nos valeurs ajoutées pour l’utilisateur final. Aujourd’hui, nous sommes plus en concurrence avec les biens de la maison (l’achat de la TV, par ex.), qui représentent déjà un budget important. En période économique difficile, comment faire en sorte que les gens s’orientent vers nos solutions d’amélioration du confort énergétique ? Cela nécessite d’être aux côtés de nos clients pour les aider à vendre.
INTERVIEW
Sophie Breton
Nous avons pour cela à mener un travail autour de plusieurs axes. Le marché demande aujourd’hui à un installateur d’être spécialiste dans trois domaines. D’abord d’être un chef d’entreprise, compétent dans les aspects de gestion et d’investissement. Ensuite, d’être un bon technicien. Enfin, de savoir vendre. Sur l’aspect chef d’entreprise, nous accompagnons les créations d’entreprises à travers un service web spécifique www.hager.fr/entrepreneurs qui permet à nos clients d’avoir toutes les informations sur les réglementations à connaître, les bonnes pratiques, etc. Nous avons aussi des partenariats avec des banques et des experts comptables. En ce qui concerne les compétences techniques, nous formons chaque année 6 000 clients à nos solutions produits dans nos centres de compétences. Enfin, nous construisons actuellement des formations de développement du business, afin d’accompagner nos clients pour les aider à mieux vendre. Nous leur offrons également un service exclusif, à savoir la possibilité pour eux de créer leur propre site web en 10 minutes. j3e - Être entrepreneur, être technicien, être vendeur… S. B. - En complément, nous avons développé une application que nous lancerons en avril. Elle permet à l’installateur d’accompagner son client dans son diagnostic d’installation électrique. De façon très ludique, l’installateur va pouvoir dialoguer avec son client utilisateur final pour faire émerger des recommandations. Par exemple, une personne qui part souvent en voyage et qui n’est pas technophile sera intéressée par une solution de régulation de chauffage. L’installateur pourra également argumenter autour d’un crédit d’impôts de 30 %. Cette application est le fruit de 2 ans de développement. Elle s’appelle Wattson, parce que c’est élémentaire. . .
© Hager Group – Dorothée Parent
Le forum Hager Group, en construction sur le site d’Obernai accueillera les clients nationaux et internationaux.
En conclusion, en termes de défis commerciaux, on retiendra l’accompagnement des installateurs autour des 3 piliers de leur métier. Et en termes de défis technologiques, on soulignera la nécessité d’adapter l’offre au marché français qui est un marché de rénovation et de modernisation. j3e - En Allemagne, le secteur est-il différent ? S. B. - Le secteur du neuf est plus porteur, mais la partie rénovation est aussi en développement. Là-bas, la notion d’entretien est plus importante. Par exemple, dès qu’il y a un changement de locataire dans un local, les peintures sont refaites automatiquement. C’est par exemple l’occasion de changer les interrupteurs. Culturellement, la notion d’entretien est plus forte qu’en France. Ce sont des axes que nos collègues allemands traitent parfaitement. j3e - Comment appréhendez-vous l’évolution des normes électriques et la réglementation : Norme NFC 15100, RT 2012, diagnostic électrique obligatoire, DAAF ? S. B. - Il y a différents types de normes et de réglementations. La C 15-100 est relative à la sécurité et au bon fonctionnement de l’installation électrique. On peut la voir comme une contrainte car cela renchérit le prix d’une installation. D’un point de vue promoteur et utilisateur, c’est une charge supplémentaire.
Sur ces 40 dernières années, il est rare que les utilisateurs aient eu des problèmes de pannes de courant. Les normes permettent un bon fonctionnement de l’installation dans le temps, ce qui est aussi positif pour les installateurs. En Espagne, par exemple, un benchmark nous a montré que les installateurs avaient besoin de se déplacer souvent pour résoudre des pannes. En France, c’est quasiment inexistant car l’installation de départ est de qualité. On peut réviser la norme, la revoir en fonction des usages, mais pas en fonction des principes. C’est en cours d’ailleurs pour la norme NFC 15-100 qui aboutira à une évolution en juillet 2015. j3e - En fait, Hager a une stratégie d’optimisation… S. B. - Oui, bien que l’on ne soit pas dans une tendance économique facile, notre rôle chez Hager est d’exploiter les gisements de croissance qui existent par rapport à la RT 2012, aux bornes de recharge électrique, à la domotique et à l’appareillage mural. Par ailleurs, il ne faut pas vivre les normes comme des contraintes mais plutôt comme des opportunités commerciales : en étant dans les choix budgétaires des particuliers et des clients tertiaires. Pour ces derniers, il y a une évolution culturelle dans nos métiers. On passe d’une approche sécurité protection à une compréhension de besoins et à la fourniture de solutions adaptées.
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j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr 9
INTERVIEW
Sophie Breton
© Hager – Henri Parent
Hager forme 6000 clients par an dans ses centres compétences.
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Se positionner en mode solution sur le marché est notre ambition : apporter des solutions à chacun, au quotidien. Cela passe d’abord par la compréhension des besoins de chacun, puis par des réponses adaptées. Et l’habitation deviendra de plus en plus vivante en fonction des évolutions de vie de l’habitant. j3e - Vous êtes présidente d’Ignes depuis janvier 2014. Comment s’articulent selon vous les trois génies numérique, énergétique et sécuritaire dans la filière du bâtiment tertiaire ? S. B. - Notre mission est de promouvoir des solutions pour un bâtiment plus sobre, plus sûr, plus accessible et plus confortable. L’aspect numérique dans nos solutions devient de plus en plus important en amont afin que les installations comportent des prises RJ 45 ou un coffret VDI en entrée de logement. Le numérique, pour nous, consiste à penser l’infrastructure dès le départ. Les aspects énergétiques et sécuritaires, nous les traitons à travers tous les métiers d’Ignes. Si nous parlons de l’éclairage de sécurité, c’est une partie de la sécurité. Si nous parlons du détecteur d’incendie, c’est une partie de la sécurité. Si nous parlons de l’alarme intrusion, c’est aussi une partie de la sécurité. Pour l’aspect énergétique, tous les dispositifs actifs de gestion de l’énergie sont en jeu.
10 j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr
Il y a vraiment une convergence de ces différentes activités autour de nos objectifs. De plus, de nombreux sujets sont transverses aux différents métiers. Si l’on prolonge l’aspect confort en disant que c’est une notion évolutive dans le temps, on peut dire que l’autonomie à domicile est une forme de maintien du niveau de confort d’une habitation. Il faut prévoir un dispositif compensatoire par rapport à une diminution de l’autonomie avec l’âge qui avance. Nos solutions permettent de rendre le logement plus agréable à vivre, en particulier avec la domotique, et plus économe avec les solutions de gestion de l’énergie. Avec un dispositif qui me permet d’avoir un on/off sur une tablette ou un smartphone, je vais pouvoir facilement éteindre toutes les lumières le soir et faire ainsi des économies. L’autonomie à domicile est un thème qui n’est pas forcément à appréhender par le sujet lui-même, mais plutôt par d’autres clés d’entrée, plus sociétales. j3e - Quels sont les principaux enjeux métiers d’Ignes ? S. B. - Les enjeux métiers tournent autour de l’efficacité énergétique, de la sécurité et de l’autonomie à domicile. Ce sont les enjeux sociétaux en France. On parle de sécurité, de réduire la facture énergétique, de bâtiment durable, etc.
j3e - Y a-t-il des blocages à lever sur ces enjeux ? S. B. - Au sein d’Ignes je ne vois pas de blocage majeur. Je pense que nous sommes assez alignés. Ce sur quoi on doit travailler se situe plus au niveau de la filière, car elle est complexe. C’est du B to B to C : distributeurs, installateurs, consommateurs. Aussi, nous devons mener plus d’initiatives bipartites, tripartites, voire quadripartites, avec les associations de consommateurs, pour populariser notre offre, la faire mieux comprendre et faire en sorte que les normes ne soient pas vécues comme des contraintes. Par exemple, ce qui est communiqué aujourd’hui, concernant le dispositif détecteur de fumée (DAAF), c’est son aspect obligatoire. On devrait plutôt communiquer sur le nombre d’incendies qui ont été évités grâce à un DAAF. Nous avons un véritable travail de filière à réaliser pour faire passer les messages vers l’utilisateur final. À ce niveau-là, on peut parler d’une sorte de blocage, qui relève du « je ne sais pas faire ». Et aucun acteur fabricant dans la filière ne peut traiter cette problématique à lui tout seul. Ce doit être un travail commun de l’ensemble de la filière. j3e - Ignes a lancé une série de rencontres matinales autour du smart home… S. B. - Oui, ces matinées ont lieu depuis deux ans. Nous sommes responsables de l’infrastructure pour aller vers un habitat de plus en plus connecté. Or, il faut que les différents métiers se parlent. Ces matinales sont ouvertes à l’ensemble des acteurs qui travaillent sur la maison intelligente et sur d’autres domaines, comme la voiture intelligente. Ce sont des forums de discussion et d’ouverture qui ont beaucoup de succès.
ACTUALITé
Efficacité énergétique
2014, une année à succès pour Idex
E
n 2014, Idex a franchi une nouvelle étape en combinant la signature de nouvelles affaires et le renouvellement d'importants contrats. Dans les services d'efficacité énergétique, les collèges des Bouches-du-Rhône ou encore les lycées d'Auvergne ont, par exemple, confié la gestion de leurs
installations à Idex. De même, la ville de Thonon-les-Bains a signé un Contrat de performance énergétique global avec le groupe. En matière de valorisation d'énergies locales, au-delà des mises en service des réseaux de chaleur verts de Vittel, de Rezé, de La Seyne-surMer et d'Oyonnax, Idex a
remporté les délégations de service public des réseaux vertueux de Flers et d'Aix-les-Bains. Idex a également reconduit des contrats importants : le Groupement thermique du palais des Congrès, la piscine olympique Antigone à Montpellier, ou encore les usines de méthanisation d'Amiens
et du Robert (Martinique) lui ont renouvelé leur confiance. Cette dynamique, soutenue par les enjeux de long terme de la transition énergétique, conforte le positionnement d'Idex, basé sur la complémentarité de son offre liée aux énergies du territoire et aux services.
Géothermie
Nomination
Ségolène Royal annonce la création de Geodeep, un fonds de garantie pour développer le secteur
Antoine Cussac nommé directeur commercial de Helvar France
industriels d’une véritable aide à l’engagement d’investissement en diminuant le risque supporté par le projet. En sécurisant le risque financier pris par les industriels dans les projets de géothermie profonde, il permettra de soutenir le développement de cette filière pour laquelle la France dispose d’un savoir-faire reconnu. Au niveau économique, avec le développement attendu d’une dizaine de centrales de géothermie profonde, ce fonds permettra de réaliser un investissement de plus de 500 M€, de créer plus de 700 emplois pour la construction (étude forage centrale) et plus de 120 emplois pour la phase d’exploitation (plus de 15 ans par centrale).
A
ntoine Cussac, diplômé de Grenoble INP et titulaire d’un MBA de Reims Management School a été nommé comme directeur commercial pour la gestion des activités d’Helvar en France. « Je suis particulièrement fier de prendre la direction de Helvar France. Opportunité marché indéniable, fondamentaux produits, innovations, tous les ingrédients sont réunis pour que Helvar devienne rapidement un des acteurs majeurs du marché de l’éclairage et du bâtiment intelligent en France. » Il débute sa carrière chez Atlantic Climatisation en tant qu'ingénieur produit. En 2007, il intègre Siemens Building Technologie, où il occupe d'abord le poste de chef de produit, puis en 2010, il devient
© DR
L
e fonds de garantie GEODEEP est l’une des mesures concrètes pour accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables. Le projet de loi de transition énergétique prévoit de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie à l’horizon 2030. Doté de 50 millions d’euros, dont 25 millions apportés par l’ADEME, 15 millions par des opérateurs privés et 10 millions par la Caisse des dépôts, le fonds GEODEEP garantira les porteurs de projets contre le risque de trouver une ressource géothermale insuffisante. Il indemnisera le porteur de projet en cas d’échec des forages d’exploration ou d’exploitation. Il s’agit ainsi pour les
responsable grands comptes. Avec l’arrivée d’Antoine Cussac, Helvar se fixe pour objectif de figurer dans le top 5 des fournisseurs de produits d’éclairage intelligent et de composants, d’ici 3 ans.
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ACTUALITé
Baromètre
La CDC entre au capital de la SEM SIPEnR
Atlantic mesure la satisfaction des professionnels de la filière
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Energies renouvelables
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a SEM SIPEnR vient d’ouvrir son capital à hauteur de 20 % à la Caisse des Dépôts et Consignations. Au service des collectivités locales, des acteurs locaux de l’aménagement et des opérateurs publics de logement, en lien avec les entreprises engagées dans la transition énergétique, la SEM SIPEnR est un véritable outil d’accompagnement pour les collectivités qui souhaitent développer les énergies renouvelables. Cette structure doit, entre autres vocations, assurer la maîtrise d’ouvrage
de projets tels que la construction et l’exploitation de réseaux de chaleur (notamment ceux issus de la géothermie), de centrales photovoltaïques, d’éoliennes, de méthanisation… La SEM SIPEnR est le fruit d’un partenariat entre plusieurs acteurs régionaux expérimentés, impliqués et compétents dans le développement et l’exploitation d’énergies renouvelables. Son actionnariat est composé de l’Association des maîtres d’ouvrage publics en géothermie (Agemo), du fonds d’investissement citoyen Énergie Partagée qui regroupe plus de 3 000 particuliers et d’autres SEM d’énergies renouvelables créées par des syndicats d’énergie (SEM ENERSIEIL, SERGIES, SEM Soleil) et la Sagechau.
A
tlantic, marque française multispécialistes et multiénergies a mesuré la satisfaction des professionnels sur ses services. Mené tous les deux ans, ce baromètre a pour objectif de mesurer un périmètre de services proposés par Atlantic, incluant l’assistance téléphonique, les pièces détachées, les interventions d’assistance technique, les mises en service et les formations de l’ensemble des fabricants du génie climatique. Comme en 2012, le baromètre révèle que pour tout service et toute marque, la disponibilité et la réactivité sont toujours moins bien notées que la qualité des services
utilisés. Le baromètre 2014 souligne une baisse d’intérêt des installateurs de PAC/chaudières pour la mise en service qu’ils réalisent, dans la majorité des cas, euxmêmes. « En attachant la plus grande importance à la performance de nos services, nous cherchons à apporter de la sérénité à ceux qui mettent en œuvre nos produits », explique Stephen Haentjens, directeur général du Pôle services d’Atlantic. D’autant que le baromètre révèle également un contexte concurrentiel de dégradation générale de la satisfaction des installateurs, observée chez l’ensemble des professionnels de la filière.
Nomination
Les ascenseurs font leur transition
Luc Rémont élu président du Gimélec
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vec 100 millions de trajets par jour en France, l’ascenseur est plus utilisé que le métro et le RER réunis. Que cela soit en matière de rénovation ou en recherche et développement, les ascensoristes anticipent et préparent la transition énergétique de l’ascenseur. Soucieuse de la responsabilité de la profession en la matière, la Fédération
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des Ascenseurs prend en compte depuis longtemps l’impact environnemental dans l’évolution du métier et des machines. Aujourd’hui, la consommation annuelle pour un ascenseur moyen du parc français est de 3 400 kWh. Après travaux de modernisation complète, la réduction énergétique pourrait atteindre plus de 50 % par ascenseur pour une consommation de 1 190 kWh.
e président de Schneider Electric France, Luc Rémont, a été élu à la présidence du Gimélec le 13 mars dernier. Membre du Comité de direction générale du Gimélec depuis septembre 2014, Luc Rémont succède à Frédéric Abbal, directeur général de l’activité Energy de Schneider Electric et membre du comité exécutif. âgé de 45 ans, Luc
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Efficacité énergétique
Rémont est diplômé de l’école Polytechnique et ingénieur de l’école nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA).
ACTUALITé
Efficacité énergétique
L’architecture Newron d’ABB retenue dans le cadre d’un CPE avec Cofely Axima
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consommation d’énergie, d’électricité et de gaz de 34,5% soit 857 MW/h. Ce contrat, dont le montant s’élève à 1,5 M€ inclut l’expertise, la conception des nouvelles installations, les travaux
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oannais Agglomération a choisi Cofely Axima pour l’étude et la mise en œuvre d’un contrat de performance énergétique (CPE), dont l’objectif est la réduction de la
sur les systèmes de production d’énergie et d’éclairage, la maintenance pendant 10 ans ainsi que la sensibilisation des usagers. Ils concernent la rénovation des installations CVC de trois bâtiments, propriétés de Roannais Agglomération, d’une surface de 10 000 m2 : le siège administratif de la communauté d’agglomération, le Technopôle Diderot, bâtiment d’enseignement supérieur, et le Numériparc abritant une pépinière d’entreprises et un datacenter. Cette solution technique est
le cœur de l’initiative mondiale Building Automation du groupe ABB. Le groupe a décidé de se positionner sur ce marché avec un modèle d’affaire différent des autres constructeurs : une solution intégrée. De fait, ABB fait toujours équipe avec un partenaire local certifié et propose une solution basée sur les réseaux ouverts et prône l’interopérabilité et la libération totale des données sur IP pour ne pas rendre le maître d’ouvrage ou l’exploitant dépendant du constructeur pour « hyperviser » ses données.
Nomination
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arcel Masson prend en charge la direction de Gewiss France et affiche clairement des objectifs ambitieux pour la marque : doubler le CA en 5 ans. Fort d’une expérience de direction
générale d’une vingtaine d’années dans des groupes d’envergure internationale, spécialisés dans les produits du bâtiment (peintures Lafarge puis Materis), Marcel Masson possède également une
grande maîtrise de la gestion des réseaux de distribution. Les objectifs de Marcel Masson se situent à différents niveaux, pour passer de 34,7 M€ de chiffre d’affaires en 2014 à 74,4M€.
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Marcel Masson nommé directeur général de Gewiss France
Fédération Cinov
Syneole rejoint Cinov Construction
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a mesure de perméabilité à l'air du bâti et des réseaux de ventilation et la thermographie infrarouge des bâtiments rejoint la grande famille de l’ingénierie, du conseil et du numérique : le syndicat Syneole intègre Cinov Construction, l’un des 14 syndicats de la
fédération Cinov en tant que groupement affilié. La fédération Cinov continue d’asseoir sa légitimité pour parler de façon transversale de la chaîne des métiers de la prestation intellectuelle mis à l’œuvre quotidiennement au sein de projets de plus en plus
complexes, notamment en matière de construction. Les deux parties partageront des échanges entre des sphères professionnelles proches. Pour Syneole, il s’agit de bénéficier des synergies, de la mutualisation des actions et de la représen-
tativité de la fédération Cinov et du syndicat Cinov Construction pour conforter ses actions. Le groupement nouvellement affilié souhaite s’appuyer sur le réseau des 17 régions de la fédération Cinov dans son dialogue avec les collectivités locales. j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr 13
ACTUALITé
Prix
Biogaz
Schneider Electric salué pour la transformation de sa chaîne logistique
81% des Français favorables à l’installation de sites de production
MC World, partenaire des plus importantes entreprises mondiales dans le développement des talents de leur chaîne logistique, a salué Schneider Electric pour ses programmes Edison Supply Chain et Global Supply Chain Academy. Ces deux programmes ont été développés pour accompagner une transformation majeure de la supply chain de Schneider Electric nommée Tailored Supply Chain, formant les talents de l’entreprise à une approche globalisée et intégrée de la logistique. De 2012 à 2014, l’initiative
Tailored Supply Chain a réduit de 27 % le taux d’insatisfaction client, tout en augmentant de 3 points le niveau de service du groupe. L’initiative a également permis une amélioration de la productivité industrielle, contribuant en moyenne pour 340 millions d’euros (387 millions de dollars US) à la performance annuelle du groupe. Désormais, Schneider Electric dispose d’un pool de talents plus important et diversifié, et le groupe se classe dans la liste des 50 entreprises les plus sollicitées de LinkedIn.
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S
A
Transition énergétique
Le projet de loi retourne à l’Assemblée après l’échec de la Commission mixte paritaire a Commission mixte paritaire, qui s’est réunie le 10 mars, a constaté qu’il serait impossible de parvenir à un texte commun sur les dispositions encore en discussion dans le projet de loi. Le texte issu du Sénat sera donc examiné en nouvelle lecture par l’Assemblée nationale, puis retournera au Sénat. Si cette nouvelle lecture débouche une nouvelle fois sur des divergences, il reviendra à l’Assemblée
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d’adopter la loi en lecture définitive. La Commission spéciale de l’Assemblée nationale, présidée par le député François Brottes, devrait débuter assez rapidement ses travaux sur le projet de loi qui lui a été remis.
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lors que la ministre de l’écologie, du Développement durable et de l’énergie Ségolène Royal, met en place le Comité national biogaz, réunissant les acteurs de la filière pour réfléchir aux moyens d’accélérer le développement de cette forme d’énergie, GrDF et le SER publient les résultats d’un sondage confié à l’Institut BVA sur la perception et le niveau d’acceptabilité du biogaz par les Français. Il en ressort que ce type d’énergie suscite une forte acceptabilité, par son fort potentiel économique, social et environnemental. 48 % des personnes interrogées déclarent connaître le biogaz. 86 % des personnes interrogées associent d’ailleurs le biogaz aux énergies renouvelables et 78 % pensent que le biogaz constitue une solution à la problématique de la
gestion des déchets. « Les résultats de cette étude sont très satisfaisants. Ils doivent nous encourager à développer cette forme d’énergie en informant la population et le monde agricole sur ses atouts, sur ses différentes utilisations, sur son rôle dans la production locale d’énergies, que 82 % de nos concitoyens veulent voir se développer sur leur territoire », explique Jean-Louis Bal, président du SER. Cette énergie est également considérée comme une solution maîtrisée, aux multiples facettes, source de développement local par sa capacité à s’adapter aux spécificités du territoire (taille de projet, process…). De ce fait, 81 % des sondés connaisseurs du biogaz se disent favorables à l’installation de sites de production dans notre pays.
ACTUALITé
Photovoltaïque
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EC, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions d’énergie solaire basé en Norvège, annonce un nouveau partenariat avec le spécialiste français des toitures solaires commerciales et industrielles, Solardis, la branche solaire du groupe Soprema, planificateur et distributeur photovoltaïque (PV) exclusif de Soprasolar pour les toitures plates avec PV intégré. Cette coopération stratégique a pour objectif d’affirmer une position de premier plan sur le
segment en pleine croissance des bâtiments verts résidentiels, commerciaux et de bureaux en France. D’après des analystes de l’institut IHS, les toitures résidentielles et commerciales offrent un énorme potentiel d’amélioration du bilan énergétique en France et elles représenteront environ 85 % du marché du PV national en 2018. Cette tendance est encouragée par la refonte de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (2010/31/UE) qui
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REC s’allie à Solardis pour attaquer le marché du solaire en France
stipule qu’à partir de fin 2020, tous les nouveaux bâtiments devront être des bâtiments à énergie quasi nulle. Ils devront donc être quasiment auto
suffisants en termes de consommation d’énergie et l’achat d’énergie auprès de sources conventionnelles devra être minimal.
Prix
Eaton élu meilleur fournisseur d’infrastructures informatiques 2014
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aton, spécialiste de la gestion d’énergie, a été nommé lauréat de la catégorie Infrastructures des Trophées de la Distribution, organisés en février à EuroDisney, dans le cadre du salon IT Partners. Eaton a été désigné vainqueur parmi 25 candidats dans la catégorie Infrastructures, suite à une enquête effectuée auprès de nombreux revendeurs informatiques français. Lancé en France il y a trois ans, le programme de partenariat PowerAdvantageTM
d’Eaton offre aux revendeurs les outils permettant de fournir aux clients une forte valeur commerciale et accroître leur chiffre d’affaires sur les segments clés de l’énergie et de l’efficacité énergétique. Il comprend notamment un programme de formation technique en ligne, accessible à tout moment, et un portail en ligne contenant toutes les ressources techniques, commerciales, marketing et d'aide à la vente dont les revendeurs ont besoin.
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à lire
Commissariat général au développement durable
Études et documents : repenser les villes dans la société post-carbone
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La stratégie Europe 2020 de l’Union européenne identifie le changement climatique et les énergies durables comme l’une des priorités d’action. Dans ce contexte, le concept de transition vers une « société post-carbone » prend tout son intérêt, puisqu’il s’agit d’atteindre trois objectifs d’ici 2050 : diviser par quatre les émissions de GES, par rapport à 1990, être quasi indépendant de l’utilisation des énergies fossiles et s’adapter aux changements climatiques en cours. Cet article, qui s’inspire directement du programme de recherche interdisciplinaire « Repenser les villes dans la société post-carbone », contribue à affiner cette perspective. Le document est disponible gratuitement et en intégralité (28 p.) sur le site : www.developpement-durable.gouv.fr
Les Éditions de Paris Max Chaleil
Écologie. Des emplois pour demain
© Les Editions de Paris
Les enjeux écologiques occupent l’espace médiatique en cette période d’examen du projet de loi sur la transition énergétique. Cet ouvrage propose de synthétiser les principaux enjeux, permettant à chacun de se faire sa propre opinion et d’agir ensuite selon ses convictions. C'est le pari de Jean-Marie de Malleray qui présente ici un état des lieux argumenté, exposant les principaux sujets qui font débat : climat, énergie, agriculture, alimentation, entreprises, finances... L'auteur brosse un tableau de la situation actuelle et explique quelles solutions existent pour infléchir les tendances et remettre à flot le vaisseau terre, tout en œuvrant pour l'emploi. Cet ouvrage est disponible sur commande (9 €) sur le site : www.leseditionsdeparis.com
Rapport de l’Irena
© IRENA
La chaleur solaire pour les procédés industriels
Les systèmes solaires thermiques (STS) offrent un vaste potentiel pour les applications de fabrication industrielle. Pourtant, répandre cette technologie nécessite l'élaboration de politiques permettant de créer des conditions propices à leur mise en place. Cette note réalisée conjointement entre l’Irena et l’AIE fournit un contexte technique, analyse le potentiel et les obstacles à la croissance du marché, et offre un aperçu pour les décideurs politiques sur cette technologie clé de l'énergie renouvelable. Les grandes industries, particulièrement gourmandes en énergie, sont limitées par les problèmes d'intégration, la peur du risque et le besoin d’amortir les investissements sur des périodes toujours plus courtes. Cette note est disponible gratuitement et en intégralité (44 p.) sur le site : www.irena.org
Syndicat des énergies renouvelables
© SER
Faire de 2015 une année utile pour le climat et les énergies renouvelables
Alors que le développement des énergies renouvelables, toujours plus compétitives, bat dans le monde chaque année de nouveaux records avec plus de 300 milliards de dollars d’investissement et ce, malgré la baisse conjoncturelle des prix des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), 2015 s’annonce, en France, comme une année charnière pour les secteurs industriels des énergies renouvelables. Ce sera l’année de la promulgation de la loi sur la transition énergétique, qui soulève l’espoir d’un secteur industriel fort de 75 000 emplois directs en France. Pour ce faire, le SER rappelle que l’État devra conduire une politique de long terme assurant visibilité, lisibilité et stabilité des cadres économiques et réglementaires des filières. Le programme de travail du SER est disponible gratuitement et en intégralité (8 p.) sur le site : www.enr.fr
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AGENDA
Salons Santé Autonomie Du 19 au 21 mai 2015 // Paris Expo – Porte de Versailles – Pavillon 1 Salon réservé aux professionnels
Le Salon Santé Autonomie est réservé aux professionnels et se déroulera sur 3 jours, dédiés aux équipements, solutions et stratégies pour le fonctionnement et la transformation des établissements de santé. Cet évènement regroupe les 3 salons historiques HopitalExpo, Health-IT et GerontHandicapExpo. Contacts/informations : www.salons-sante-autonomie.com
Congrès SG Paris Du 27 au 29 mai 2015 // Espace Grande Arche Paris La Défense
Le congrès Smart Grids Paris permettra aux acteurs du marché d’appréhender les enjeux et pourquoi pas de transmettre leurs opinions et participer ainsi activement à la définition des engagements mondiaux. Contacts/informations : www.sgparis.fr / snicolas@corp-agency.com
CapUrba Du 2 au 4 juin 2015 // Lyon Eurexpo
CapUrba est le carrefour entre l’innovation des entreprises et l’approche institutionnelle du développement des villes intelligentes. Du 2 au 4 juin 2015, à Lyon, rendez-vous sur CapUrba, le lieu de rencontre privilégié entre les sociétés innovantes et les collectivités dynamiques impliquées dans le développement de leur territoire. Contacts/informations : www.capurba.com / info@capurba.com
LumiVille Du 2 au 4 juin 2015 // Lyon Eurexpo
Pour découvrir les solutions actuelles et futures en matière d’éclairage extérieur, public et intelligent, pour s’informer sur les enjeux et tendances du secteur, rendez-vous au salon LumiVille, du 2 au 4 juin 2015, à Lyon, référence pour tous les acteurs de la filière de l’éclairage. Contacts/informations : www.lumiville.com / info@lumiville.com
Light on Architect Du 2 au 4 juin 2015 // Lyon Eurexpo
Light on Architect est un espace d'excellence conceptualisé et original regroupant une exposition de produits d’éclairage, un espace de conférences, des lieux d’échange et d’animation. Vingt exposants innovants, des conférences, des ateliers de créativité rassemblant architectes et concepteurs lumière, et une mobilisation sans précédent des réseaux d’architectes, Light on Architect assure une visibilité maximale auprès des prescripteurs et bureaux d’études, décideurs de collectivités, dirigeants et décideurs d'établissements privés. Contacts/informations : www.lightonarchitect.com / info@lumibat.com
Préventica Toulouse Du 9 au 11 juin 2015 // Parc des expositions de Toulouse
L’événement est aujourd’hui la référence nationale pour tous les acteurs de la maîtrise des risques, tant dans l’entreprise que dans les services publics. En permettant réflexion, retours d’expériences et rencontres professionnelles sur les conditions de bien-être au travail, aussi bien sur les enjeux de la sécurité globale des entreprises, les congrès//salon Préventica s’inscrivent depuis leur origine dans le champ du développement durable des organisations. Contacts/informations : www.preventica.com
APS, lE Salon des professionnels de la Sécurité Du 29 septembre au 1er octobre 2015 // Paris Expo, Porte de Versailles
Tous les deux ans, à Paris, Alarmes Protection Sécurité (APS) est l’événement dédié à la mise en relation des acteurs (offreurs, prescripteurs, acheteurs et utilisateurs), impliqués dans la mise en œuvre de solutions contre les actes de malveillance. Contacts/informations : www.salon-aps.com / juliette.bonk@reedexpo.fr
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Publi rédactionnel
S2E2 est un pôle de compétitivité, créé en 2005, qui contribue à l’émergence de nouvelles solutions technologiques, de nouveaux produits et services dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Dans ce cadre, le pôle vise à favoriser la compétitivité de ses entreprises adhérentes qui sont réparties sur les régions Centre-Val de Loire, Limousin et Pays de la Loire en impulsant des collaborations entre elles et des laboratoires, sous la forme de projets d’innovation technologique, dont les retombées sont les relais de croissances de ces entre-
prises sur leurs marchés actuels ou futurs. Plus globalement, là où nous ne pouvons plus rivaliser sur le terrain des coûts, notre mission consiste à entraîner nos adhérents sur le chemin de la performance par le biais de l’innovation quelle qu’en soit la forme et en particulier à caractère technologique. Par ailleurs chaque pôle de compétitivité a un po-
sitionnement bien défini. Pour le pôle S2E2, il s’agit de la gestion et l’optimisation des énergies électrique et thermique. Dans ce cadre, nous intervenons, sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie électrique, de la production à la consommation, en passant par le stockage, la conversion, le transport et la distribution.
Notre objectif consiste avant tout à fédérer et déployer notre réseau d’acteurs sur des thèmes aussi variés que la gestion de l’affichage des consommations d’énergie, l’optimisation de l’éclairage extérieur, l’assistance à l’autonomie, l’habitat connecté, la gestion de l’énergie dans le bâtiment, l’intégration des énergies renouvelables terrestre ou marine au réseau, l’apport de la géothermie à l’efficacité
énergétique du bâtiment, la réduction de la consommation des appareils électriques en veille ou encore l’amélioration du rendement des moteurs industriels… et plus globalement la fiabilité, l’autonomie, la puissance et la miniaturisation des composants, des sous-systèmes et des systèmes électroniques. à sa genèse, les fondations du pôle de compétitivité S2E2 reposent sur les métiers de l’électronique,
la microélectronique et l’électrotechnique. Aujourd’hui nous observons une véritable mutation avec un mouvement de fond vers le monde du numérique où désormais électronique et numérique s’enchevêtrent étroitement. Cette convergence entre l’énergie et le numérique se retrouvera au cœur des réseaux électriques de demain qui se conçoivent et se préparent aujourd’hui.
Nos adhérents travaillent pour élaborer et surtout démocratiser le bâtiment de demain. Les technologies existent, elles sont éprouvées et opérationnelles pour la plupart d’entre elles. Le défi consistera à les rendre accessibles au plus grand nombre au prix que le marché sera prêt à consentir pour les généraliser. Les matériaux utilisés seront classiques, l'isolation et le système de ventilation très performants et les équipements parfaitement adaptés aux besoins de l’occupant (pas de sur ou de sous-dimensionnement) avec une communication omniprésente entre les objets qui le composeront. Le surcoût inévitable enregistré à la construction ou sur le loyer devra être compensé par les économies réalisées sur la consommation d'énergie et les charges et surtout par le bien-être supplémentaire généré tant en terme de confort, de sécurité mais aussi d’assistance à l’autonomie pour les personnes âgées et/ou handicapées. C’est sur l’ensemble de ces sujets que le pôle de compétitivité S2E2 et ses membres se focalisent.
ANALYSES
Datacenter : un site de production avant tout Par Christophe Weiss, directeur général d'APL
Au contraire des usines des entreprises industrielles, les datacenters sont encore bien souvent exploités « à la petite semaine », faute de méthodologies et de procédures documentées. Face à la criticité croissante des systèmes d’information, n'est-il pas temps d'industrialiser l’exploitation de leurs infrastructures techniques ? Datacenters : un déséquilibre entre conception et exploitation
treprise. Au total, environ une année est généralement nécessaire à la rédaction La majorité des entreprises consacrent d'un cahier d'exploitation exhaustif, des moyens considérables à la construcdepuis l’inventaire des installations et la tion de nouveaux datacenters ou à la définition des procédures jusqu’à leur réhabilitation de biens immobiliers, finalisation, en passant par les tests des pour pouvoir y accueillir leurs salles différents scénarios. informatiques. Or, au quotidien, c’est Un investissement qu'il convient de la bonne exploitation du bâtiment et mettre en perspective avec les bénéfices des matériels qui y sont hébergés, qui pour l’entreprise : la mise en place de permet de garantir le niveau procédures standardisées et fiade service attendu aux utilisabilisées contribuent à limiter le Sur l’ensemble de la durée de vie teurs. Ainsi, sur l’ensemble de nombre d'incidents, en partides datacenters (entre 10 et 20 ans), culier ceux liés à de mauvaises la durée de vie des datacenters (entre 10 et 20 ans), leur exleur exploitation a un coût supérieur manipulations. Les protocoles ploitation a un coût supérieur documentés permettent égaleà leur conception. à leur conception. ment de mettre en place des KPI Pour autant, le volet « exploi(Key Performance Indicators) de tation » est encore bien trop souvent le leur pilotage global des investissements, suivi des objectifs de niveaux de service, parent pauvre des cahiers des charges homogénéisation des méthodes de tra- du respect des interventions, de l’évode conception, car, en ce domaine, la vail et processus opérationnels (main- lution capacitaire, des temps de correcmaîtrise des coûts prime encore majo- tenance, gestion quotidienne, sécurité, tion suite à incident… protocoles en cas de dysfonctionne- Ces données peuvent être regroupées ritairement sur la maîtrise des risques. ment…) et amélioration de la qualité dans des tableaux de bord, pour un de service. L'exploitation, clé de voûte de la meilleur pilotage global de l'ensemble continuité de service d'un datacenter des datacenters d'une entreprise ou Concrètement, l’exploitation des data- L'exploitation industrielle d'un groupe. Elles facilitent égalecenters revêt deux aspects : d’une part, des datacenters : un investissement ment la gestion de la relation avec le la gestion des évolutions régulières des rentable prestataire en charge de la mainteinfrastructures IT, physiques et logiques, L’industrialisation des processus d’ex- nance multitechnique (PMT), quand réalisée par les équipes informatiques. ploitation des datacenters nécessite un l’exploitation est externalisée : les proEt, d’autre part, la gestion du bâtiment et investissement en temps, mais égale- cédures s'appuient sur des protocoles de ses infrastructures techniques fluides ment financier. Elle requiert une véri- précis, définis en amont du contrat, et (alimentation électrique, refroidisse- table coordination entre les équipes en les engagements de niveau de service ment…), prise en charge par les services charge de l'IT et celles en charge de la peuvent être contrôlés sur la base de généraux ou départements immobiliers. gestion des biens immobiliers de l'en- KPI objectivisés.
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Dans le secteur industriel, cette double gestion est organisée depuis de nombreuses années : l’exploitation quotidienne des usines est soumise à des procédures documentées d’installation, de maintenance et de résolution d'incidents. En matière de datacenters, c’est encore assez rare. Pourtant, une exploitation industrielle des salles informatiques produit les mêmes effets : meil-
ANALYSES
Secteur par secteur, quel mix énergétique pour le futur ? Par Jean-Marc Guillier
Travaillant sur les tendances actuelles et les innovations existantes ou attendues, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) propose une vision générale ainsi que des objectifs détaillés pour la composition du mix énergétique à l’horizon 2050. Elle s’intéresse ainsi aux principales composantes du secteur énergétique, dressant un état des lieux pour chacune d’entre elles.
L'
électricité, l’industrie, le transport, les bâtiments et l’agriculture : telles sont les principales composantes du secteur énergétique, par ordre d’importance dans le classement de consommation d’énergie primaire en 2014. La majeure partie de l’énergie primaire est ainsi dédiée à la génération d’électricité. Remarquablement, ce sont les pays non-membres de l’OCDE qui sont responsables de 80 % de la hausse de la demande en électricité sur les dix dernières années. Et la Chine génère 21 % de l’électricité mondiale, devançant depuis 2011 les ÉtatsUnis en tant que premier producteur mondial. Cette tendance va en s’accélérant, et la demande globale d’électricité n’est pas prête de décroître. L’essentiel de cette électricité est généré par les énergies fossiles, qui comptent encore pour deux-tiers du mix énergétique global. Plusieurs solutions existent pour réduire les conséquences néfastes de cet état de fait sur l’environnement : une première étape consiste dans l’augmentation de l’efficacité des centrales thermiques pour limiter les énormes pertes d’énergie du processus de production électrique. Si le coût demeure souvent un obstacle, les technologies adéquates sont en revanche depuis longtemps disponibles. À long terme néanmoins, seuls le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficience énergétique des installations peuvent avoir un
effet important sur les émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, tant que le mix énergétique ne s’éloigne pas des énergies fossiles, il ne faut pas s’attendre à des améliorations substantielles. Cependant, si l’on omet les pertes d’énergies encourues lors de la génération d’électricité, ce sont les carburants et non l’électricité qui prennent la première place dans la consommation globale d’énergie. 40 % de la demande d’énergie mondiale se concentrent en
Les énergies fossiles comptent encore pour deux-tiers du mix électrique global. effet sur les produits pétroliers. La part du diesel, des carburants légers et du kérosène dans la demande globale augmente tandis que la demande en gasoil diminue grâce à la disponibilité accrue du bioéthanol et aux progrès en termes de consommation en carburant pour les véhicules de tourisme. Autre point positif : la production de biocarburant a quadruplé en 10 ans. Cependant, partant de très bas, elle ne dépasse pas les 1,9 % de la production totale de carburant. Selon l’AIE, les progrès doivent se jouer à deux niveaux. Le premier niveau est celui du mix énergétique, en encourageant les biocarburants afin qu’ils comptent pour au moins 20 % de la demande en 2050. Ce scénario s’appuie
sur la production prioritaire de bioéthanol et de biodiesel, plutôt que de biométhane et d’hydrogène. Le second niveau est celui des modes de consommation. Les technologies hybrides, les véhicules électriques et l’amélioration de leur efficience énergétique apparaissent comme des éléments cruciaux dans un domaine où les alternatives aux énergies fossiles sont rares. Ces progrès doivent être associés à ceux du transport en général, sous le triple programme « éviter-déplacer-améliorer ». Cette vision pour l’avenir propose d’éviter les transports individuels, de déplacer les modes de transport vers des options moins émettrices de carbone et enfin d’améliorer l’empreinte environnementale du secteur en adoptant de nouvelles technologies et carburants. La problématique est la même pour l’industrie et le bâtiment. Dans ces secteurs surtout, l’essentiel des progrès doit provenir d’une transformation des modes de production ou d’utilisation de l’énergie, et d’une réduction drastique des pertes énergétiques. De manière générale, concernant le mix énergétique, la seule solution viable est l’accroissement de la part de l’électricité. En cela, la hausse globale de la demande d’électricité est une bonne nouvelle, et une arme potentielle contre le réchauffement climatique. Arme à double tranchant néanmoins, tant que sa production reste encore fondée sur les énergies fossiles.
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Publi rédactionnel
Faire entrer le bâtiment dans l’ère des objets connectés Les objets connectés, nouvelle révolution industrielle, s’introduisent peu à peu dans le bâtiment, permettant d’apporter toujours plus de services et de rendre plus simple ou plus ludique la vie de ses occupants. En 2020, le parc mondial devrait atteindre entre 50 et 80 milliards d’objets connectés, qu’il sera nécessaire de contrôler de manière centralisée et sécurisée. Réduction des coûts et convergence des réseaux Gagner en service, voilà le maître mot du bâtiment connecté. Face à un cadre réglementaire plus contraignant, des propriétaires, gestionnaires et occupants de plus en plus exigeants et la recherche d’économies sur la gestion et l’exploitation des bâtiments, la migration vers un réseau convergent semble être la solution la plus adaptée. La convergence des réseaux IT élimine la nécessité de gérer plusieurs réseaux, réduisant ainsi les coûts de câblage, d’installation et de maintenance. De plus, une connectivité IP permet une intégration optimale avec d’autres fonctions de supervision, garantissant une GTB performante, capable de gérer de grandes quantités de données.
ouvelle génération N de contrôleurs IP Dans ce contexte, Distech Controls présente sa nouvelle ligne de contrôleurs EclypseTM, connectés IP et Wi-Fi, pour le pilotage des unités de production. Chaque contrôleur est natif BACnet/IP, équipé de 2 ports Ethernet : le réseau IP peut être câblé en étoile ou en chaîne – câblage de plusieurs contrôleurs en série à partir d’une seule et unique connexion Ethernet. Argument supplémentaire : le chaînage des contrôleurs peut être configuré en liaisons
redondantes : « Le Spanning Tree Protocol permet de créer un réseau IP en boucle. Si une partie de cette boucle est défaillante, l’autre partie de la boucle assurera une communication pérenne entre tous les équipements, sans perte de connexion », explique Jérémy Delhomme, directeur Produits chez Distech Controls.
onnectivité maximale C sécurité avancée L’innovation principale vient également de l’utilisation du Wi-Fi, plus rare dans l’univers des contrôleurs du bâtiment. « Ce qui différencie un contrôleur Eclypse des autres contrôleurs, c’est le choix de la connectivité : l’intégrateur peut opter pour une connexion IP câblée, WiFi Mesh ou combinée pour plus de flexibilité. » Avec un simple accès Internet, il est possible de configurer et superviser l’installation à distance, depuis un PC ou un appareil mobile, et donc de réduire les coûts opérationnels associés. L’accès aux données du contrôleur peut également se faire en local, en connectant simplement un adaptateur Wi-Fi au contrôleur Eclypse. En terme de sécurité, un contrôleur Eclypse est basé Android : support natif des communications sécurisées (TLS/SSL), serveur HTTPS intégré et accès Wi-Fi authentifié, « Eclypse admet exactement le même niveau de sécurité que celui des transactions financières en ligne ».
Puissance et modularité Autre atout majeur : la possibilité de composer son propre contrôleur, en associant un module d’alimentation, un serveur IP et des modules d’extension E/S pour contrôler jusqu’à 320 points : « L’ECY-S1000 supporte jusqu’à 20 modules d’extension. […] Le design a été pensé compact pour un encombrement minimal dans une armoire électrique. » De nombreux atouts fonctionnels peuvent être cités : câble d’interconnexion pour connecter des contrôleurs en rangs multiples, borniers identifiés avec des codes couleur pour faciliter le câblage, adressage automatique pour une configuration rapide... De plus, le serveur IP embarque une interface web HTML5 – Envysion – pour une conception et une visualisation graphiques. « Avec Envysion, vous pouvez superviser l’installation et contrôler en temps réel le statut des équipements, en créant des interfaces utilisateurs avancées. » En résumé, connectivité maximale, installation et utilisation permettant de minimiser les coûts, sécurité renforcée et architecture convergente, Distech Controls a su répondre aux enjeux de cet univers grandissant par l’innovation. Avec un degré d’ouverture impressionnant, Eclypse et son interface Envysion s’inscrivent définitivement dans l’ère des objets connectés.
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Énergies renouvelables
Photovoltaïque
Tout savoir sur le solaire hybride Comment maximiser la récupération de l’énergie solaire en toiture ? Pile ou face : avec une face côté soleil, pour produire l’électricité, et l’autre face, côté verso, pour capter la chaleur, l’idée d’un système hybride est simple et efficace. La chaleur peut être captée par aéraulique ou par un fluide Les cellules photovoltaïques sont placées sur la couche frontale du module et sont connectées, comme dans le cas d’un panneau solaire photovoltaïque normal, à un système électrique pour l’acheminement du courant dans le local. Dessous, un échangeur thermique capte la chaleur générée par le rayonnement solaire et le fonctionnement des capteurs photovoltaïques. Deux techniques sont possibles pour capter la chaleur perdue : la récupération peut être faite soit par un circuit air, soit par un circuit fluide glycolé ou eau, qui est utilisé pour préchauffer : - de l’eau : le fluide caloporteur circule à travers les tubes des capteurs thermiques pour récupérer la chaleur et l’acheminer jusqu’à un ballon tampon (comme une installation thermique classique) ; - de l’air : la circulation d’air sous les panneaux va être assurée grâce à un réseau de gaines et couplé à un système de ventilation adapté.
Systovi, également sur le principe du vecteur air, propose un panneau étanche à l’air pour maximiser la récupération d’énergie. la solution est destinée à l’habitat individuel ou au petit collectif, et permet de couvrir une partie des besoins de chauffage et d’ECS avec une performance qui va bien audelà de la ventilation double flux. EPC Solaire propose pour grandes toitures plates une solution avec une structure de fixation particulière en
sous-face d’un panneau photovoltaïque classique « Notre solution peut être associée à n’importe quel panneau photovoltaïque standard : c’est la structure de fixation qui joue le rôle de collecteur thermique ; le procédé, entièrement fabriqué en région lyonnaise, est livré préassemblé, ce qui permet une excellente qualité et rapidité de pose par l’étancheur qui vient souder les structures. Ensuite, l’électricien s’occupe de la pose et du raccordement du
...
Un marché prometteur qui couvre des besoins variés
Procédé de fixation EPC Solaire permettant la circulation d’air sous les panneaux photovoltaïques.
© EPC Solaire
Les solutions existent et sont optimales avec les deux techniques vecteur air ou vecteur eau. Citons DualSun qui intègre en sousface de son panneau un échangeur thermique à fluide caloporteur.
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Énergies renouvelables
© Dual Sun
... système photovoltaïque de façon clas- Pour une même surface, le panneau sique. Enfin, le caisson de raccordement à la gaine principale est plutôt du ressort du lot CVC », précise Jean-Paul Bousquet, directeur général de EPC Solaire. Dans le cas de l’installation avec un système hybride à fluide caloporteur, des flexibles permettent une installation rapide et une compatibilité avec les principaux équipements thermiques du marché. En toiture plate, la pose à plat est plus que rentable « Malgré une perte de production électrique d'environ 15 % par rapport à des systèmes inclinés à 20°, la pose à plat permet une densité au m² deux fois plus importante, et ainsi une production de kWh par bâtiment supérieure de 35 %. Si on y ajoute la récupération de l’énergie thermique, le système présente une rentabilité intéressante », explique Jean-Paul Bousquet. Chaque année, le marché de l’étanchéité sur les toitures plates est d’environ 22 millions de m2 (source FFB), le potentiel tant électrique que chaleur associée est donc important. À raison d’environ 100 MWh pour 1 000 m2, le potentiel avoisine les 22 millions de MWh, soit l’équivalent de la production de plusieurs réacteurs nucléaires.
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hybride c’est 1,5 à 3 fois plus d’énergie solaire captée qu’un panneau photovoltaïque classique. Soit, pour environ 1 KW électrique, on obtient entre 0,4 et 2 KW chaleur. « Cependant, le rendement thermique est avant tout à déterminer en fonction des besoins réels du bâtiments et conditions d’emploi de l’énergie chaleur », précise Jean-Paul Bousquet. Par exemple, pour un projet de piscine où les besoins en chaleur sont constants été comme hiver, le ratio entre énergie électrique est dimensionné à 65 % (1 KW électrique pour 0,65 KW chaleur). Pour un dispositif industriel de séchage, le ratio peut être de 1, voire plus. Ensuite, le rendement des cellules photovoltaïques est amélioré, avec un gain potentiel de 5 à 15 % du fait du refroidissement procuré par la circulation en sous-face ; certains fabricants annoncent des gains supérieurs en tenant compte également du moindre vieillissement des cellules photovoltaïques et donc d’une moindre diminution du rendement des cellules dans le temps. Ajoutons que l’on peut économiser de l’espace en combinant la production électrique et thermique sur une même surface de toit.
L’échangeur thermique en sous-face sur le panneau hybride Dualsun.
Cependant, comme pour le solaire thermique classique, le solaire hybride ne peut pas fonctionner de manière indépendante et doit être couplé à un autre système de production de chaleur, la nuit par exemple (thermodynamique, chaudière, PAC ou simplement une batterie chaude ou chauffe-eau classique…). Et, quelle que soit la solution choisie, la production solaire thermique par m² n’est pas optimisée par rapport à un capteur thermique traditionnel, mais propose des coûts bien inférieurs. Suivant les solutions et besoins à couvrir, le coût du kW chaleur produit peut être extrêmement compétitif. Pour exemple, Jean-Paul Bousquet illustre : « Avec notre solution, nous produisons autour de 100 kWh/an/m² à comparer à un panneau thermique qui est plutôt de 500 kWh/an/m² en France, mais à un coût 25 fois plus faible ! » soit environ 2 à 3 centimes du kWh chaleur pour une installation en exploitation sur 25 ans. Une relance du photovoltaïque pourrait peut-être aussi se dessiner au travers des solutions de panneaux hybrides… À suivre. Jean-François Moreau
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Le point sur
Réglementation
électricité et RT 2012, plusieurs réalités La RT 2012 est entrée dans les mœurs pour le neuf. L’infrastructure électrique, mais aussi sa bonne mise en œuvre, contribuent à l’atteinte des résultats. Retour sur les changements opérés à ce jour, les impacts et évolutions de savoir-faire. Dès la conception, l’impact est aussi constaté. Le BIM et la conception électrique
Les 7 fondamentaux de la RT 2012 pour les métiers de l’électricité Il y a tout d’abord l’article 23, avec les systèmes permettant de mesurer ou
d’estimer la consommation d’énergie et d’informer, dans le volume habitable ou l’espace de travail, les occupants. L’article 24 demande une gestion du chauffage optimale : régulation, mais aussi programmation et optimisation énergétique sont valorisées dans le calcul RT 2012. L’article 16 impose aux maisons individuelles le recours à des énergies renouvelables pour l’eau chaude sanitaire. Pour les baies et ouvrants, l’article 21 prescrit que les baies de tout local destiné au sommeil et de catégorie CE1 soient équipées de protections solaires mobiles. Pour le tertiaire, le confort d’été mais également le confort visuel passent aussi par des protections solaires adaptées et souvent motorisées.
© DR
La maquette numérique ou BIM va s’imposer progressivement comme un passage obligatoire pour les bâtiments neufs. Tous les logiciels de conception pour tous les métiers sont impactés, et la conception électrique est dans le mouvement. Pour Alain Di Crescenzo, président directeur général de IGE-XAO, nous devons répondre à trois grandes tendances sur le marché : - Tout d’abord, une ergonomie la plus intuitive et la plus souple possible, la représentation 3D est l’un des aspects, mais la facilité de représentation d’une volumétrie croissante de composants
tant électroniques qu’électrotechniques est aussi importante, et il faut donc aussi garantir la performance. - Ensuite, il est de plus en plus nécessaire de travailler à plusieurs sur les mêmes données, la notion de « concurrent engineering » est clé. - Dernier point, le stockage et les échanges de données avec d’autres applicatifs. Que ce soit les notices de calculs, les plans, les facilités d’importexport avec d’autres logiciels dans le cadre du BIM, mais aussi des facilités de stockage de données dans le « cloud ».
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Le point sur
La gestion de l’éclairage est aussi fondamentale tant en collectif que tertiaire, car la part effective de l’usage de l’éclairage artificiel est déterminée en fonction des horaires d’occupation, des taux d’occupation, des modes possibles de commande d’éclairage, et le tout combiné aux disponibilités de la lumière naturelle. La production d’électricité, que l’on peut également positionner dans la perspective RBR 2020 ou bâtiment à énergie positive (Bepos) impose de plus en plus l’usage de solutions comme la cogénération, les solutions hybrides (PAC et autres énergies…) ou bien les panneaux solaires photovoltaïques. Sur ces points, les métiers évoluent et les constructeurs comme Hager, Legrand, Schneider, Siemens, proposent des formations, des outils pour permettre aux installateurs électriques de compléter ou maintenir leurs compétences ou bien développer de nouveaux marchés. « Ce que ne dit pas la réglementation, c’est la nécessité primordiale de commu-
nication et de synchronisation entre tous les métiers pour réussir le projet RT 2012, c’est sur ce point qu’insistent les formateurs intervenant lors des formations FEEBat Rénove », souligne Jean-François Ploteau, directeur pédagogique de FAB21 Formation. « Et il ne faut surtout pas oublier qu’il n’est plus possible de travailler seul dans son coin, le geste de chacun impacte le résultat des autres et le succès final du projet, l’étanchéité à l’air est un exemple très concret qui nécessite une montée en compétences, si l’on ne veut pas qu’un bon résultat au test intermédiaire soit dégradé par les intervenants du second œuvre, faute de connaître les bonnes pratiques associées à ces chantiers plus qualitatifs », insiste-t-il. Car, au-delà de la norme d’installation et de sécurité électrique, il est nécessaire de participer à l’efficacité énergétique globale avec des méthodes de travail qualitatives qui respectent notamment l’étanchéité. Le réseau électrique, des raccordements des panneaux ...
Fuites RÉCURRENTES
2% 38 %
7% 12 %
41 % Structure
Menuiseries
Tuyauteries
assage des P équipements électriques
Trappes Origine des infiltrations d’air sur un bâtiment. (source CETE)
AVIS d’expert Ingrid Jouve, directrice du développement durable d’Eiffage Énergie et Eiffage Construction
RT 2012 au sein de Eiffage Énergie, tous les métiers sont impactés
Les métiers au sein de nos organisations ont changé, conception, réalisation et maintenance sont encore un peu plus liés désormais. Dans le cadre du déploiement progressif de
notre démarche de certification ISO 50 001, nous avons mis en place au sein de notre département un système de veille de financements innovants et de veille réglementaire et technique sur la performance et la transition énergétique. Ces informations (transposition des directives européennes, plans climats des régions, mais aussi marchés de l’énergie, des bâtiments ou de la ville connectée… ou encore pistes de R&D des instituts de recherche, actualités de nos parties prenantes, équipements innovants, nouvelles technologies des start-up, etc.), mobilisent les experts des réseaux régionaux des deux branches du groupe Eiffage Construction et Eiffage Énergie. Dès la conception, la RT 2012 impose une autre approche du bâtiment, qui se doit d’être globale, avec l’enveloppe et les systèmes actifs et des équipements au juste besoin. En réalisation, nous avons organisé la collecte des retours d’expérience sur les projets pilotes du groupe : nos
sièges notamment. L’idée est simple : capitaliser sur l’optimisation de la performance énergétique, par exemple la ventilation double flux, le chauffageclimatisation réversible, la récupération de chaleur perdue des datacenters, la gestion des apports solaires naturels, l’éclairage basse consommation… Mais aussi améliorer les points de coordination entre les différents lots techniques présents sur les chantiers pour éviter les dérives et mettre en place les bonnes pratiques, notamment pour l’étanchéité à l’air. Côté maintenance, les marchés allant vers la garantie de résultats dans la performance énergétique et dans les services ont changé la donne, et la relation entre clients, usagers et nos équipes. « Concevoir et réaliser un bâtiment basse consommation, on sait faire, il faut désormais anticiper sur tous les usages et développer encore la sensibilisation des usagers », conclut-elle.
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Le point sur
Passage de câble avec percement de l’enveloppe d’étanchéité.
du câble d’antenne et du câble téléphonique, ainsi que leur distribution dans le logement, sont autant de sources potentielles de fuites d’air. « Pour traiter tous les points singuliers de passage des câbles, nous proposons même un kit électro-étanchéité avec un assortiment de produits (manchettes pour câbles, boîtier d’installation étanche, bouchon d’étanchéité à l’air pour gaines, etc.) pour l'étanchéité fiable des câbles et gaines », illustre Leo Morche, de Proclima. Les fournisseurs d’équipements proposent quant à eux des prises et boîtiers d’encastrement étanches à l’air. La RT 2012 impacte donc de façon durable les pratiques de tous les métiers de l’infrastructure électrique, d’une part avec l’entrée en force du monde du numérique dans le bâtiment, d’autre part
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© DR
... photovoltaïques, mais aussi l’arrivée
avec la nécessaire coordination entre les différents corps de métier. L’effort sur ces deux sujets n’est pas achevé, il reste encore du chemin à parcourir, notam-
ment en terme de formation et de montée en compétences sur des savoir-faire nouveaux. Jean-François Moreau
ÉVÉNEMENT
Salons Solutions Datacenter Management et Cloud Computing World Expo
Les nouveaux défis du datacenter d'entreprise à l'heure du cloud computing et du big data Succès de cette 6e édition des salons SDM et CCWE qui ont attiré les professionnels intéressés par les nouvelles offres et les nombreux témoignages des utilisateurs ou de spécialistes lors de tables rondes.
L
es 1er et 2 avril au CNIT de Paris plus de 5000 visiteurs professionnels venant pour plus de 60 % de l'informatique & télécoms mais aussi de l'industrie ou de l'énergie ont rencontré plus de 140 exposants représentant toutes les facettes de ces marchés sur plus de 4 000 m² d'exposition. Ils ont dû faire un choix souvent difficile entre les 12 tables rondes et avis d'experts consacrés plus particulièrement aux datacenters, leur évolution, leur sécurité, leur rôle dans le développement des territoires ou les 18 tables rondes dédiées au cloud computing ou plutôt aux différents « clouds » privés, publics ou hybrides mêlant architecture cloud et applications internes. Des avis d'experts et keynotes ont complété ces échanges sur des sujets plus pointus, particulièrement dans le domaine « des clouds » pour lesquels les auditeurs ont parfois du mal à comprendre une évolution rapide qui impacte toutes les organisations privées ou publiques. Pour Denis Remy, directeur des salons, « ces 2 salons permettent à de grandes entreprises mais aussi à des ETI de voir comment moderniser leur salle, maîtriser leurs coûts d'exploitation, découvrir les bonnes pratiques comme l'efficacité énergétique au quotidien ou les questions de sécurité ». Des ateliers d'échanges avec les entreprises et des sessions de formation Une quarantaine d'ateliers permettaient, dans des salles de 50-60 per-
sonnes, à des entreprises de différentes activités du datacenter et du cloud de réunir des visiteurs pour leur présenter de nouveaux produits ou solutions et leur mise en œuvre : nouvelles gammes d'onduleurs et baies de serveurs, solutions de climatisation, nouvelles offres de stockage et de virtualisation, nouvelles mesures définies par les normes, mais aussi un atelier avec des conseils d'avocats spécialisés pour bien négocier son contrat avec un prestataire « cloud ». Et pour les visiteurs ayant un projet bien identifié des « rendez-vous projets » one to one mettaient en relation directe ces visiteurs et des experts capables de les conseiller. Les start-up n'étaient pas oubliées, 50 d'entre elles avaient été contactées avant le salon pour en retenir 2x16 pour le village « cloud me up » lors d'une opération 3-2-1 (3 minutes, 2 slides, 1 question) face à un jury de professionnels et de journalistes. La formation était présente avec 4 sessions de formation de l'Isep (qui forme des ingénieurs en informatique et télécoms) organisées en marge des conférences et un colloque « cloud.gouv.fr » a permis d'échanger sur le sujet « Quels clouds pour l'état et le secteur public » pour faire le point sur les enjeux, les spécificités fonctionnelles mais aussi les problèmes de sécurité et les premiers projets lancés.
Quelques présentations remarquées Il est difficile de parler de toutes les tables rondes mais on peut revenir sur 3 ou 4 sujets abordés. La table ronde inaugurale à laquelle participait Anna Nietyksza, membre du comité économique et social européen, en charge du groupe « Digital agenda » de l'Ue a rappelé les nouveaux défis économiques et politiques du datacenter d'entreprise, son rôle stratégique en lui apportant de l'agilité, en réduisant les coûts d'exploitation et en assurant une haute disponibilité. Le sujet de la sécurité a été abordé lors de 2 tables rondes rappelant les mesures à prendre en compte contre les attaques de hackers, voire la cyber-guerre : parades, procédures mais aussi applications des dernières règles européennes. Les obligations techniques et juridiques concernant la transparence et la sécurité du datacenter et de ses infrastructures ont été rappelées, y compris au niveau de la chaîne d'alimentation. Et il est difficile de parler de datacenter sans parler de l'efficacité énergétique au quotidien, des stratégies et pistes technologiques à explorer pour réduire sa consommation et ses coûts. Pour cela, l'outil de management DCIM est devenu indispensable pour l'exploitant pour optimiser les performances mais aussi anticiper les incidents majeurs. Nul doute qu'une 7e édition devrait suivre en 2016 et confirmer ces rendez-vous comme l'événement de l'année du monde des datacenters et du cloud en France. Jean-Paul Beaudet j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr 29
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Qualité de l’air
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Efficacité énergétique
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Mesure incitative
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Ventilation double flux en environnement scolaire La transition énergétique en éclairage Les certificats d’économies d’énergie
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Les dossiers du mois
CVC
Les dossiers du mois
Qualité de l’air
Ventilation double flux en environnement scolaire
L’obligation de mesures de la qualité de l’air remplacée par un guide de bonnes pratiques L’obligation, prévue pour ce début d’année, de mesurer la qualité de l'air dans les 9 000 crèches et les 17 000 écoles maternelles françaises, a été repoussée à 2018 et est dans l’intervalle remplacée par un guide de bonnes pratiques qui s’organise autour de quatre grilles d’autodiagnostic à destination des équipes de gestion (direction, mairie...), des services techniques en charge de la maintenance du site, des responsables des activités de la pièce occupée (enseignant, puéricultrice...) et enfin des personnels d’entretien des locaux. Une porte de sortie est ainsi offerte aux élus contre un engagement de bonnes pratiques. « L’important, c’est avant tout que les solutions performantes existent et qu’il y ait une prise de conscience de certaines collectivités qui vont continuer à avancer. Le guide des bonnes pratiques va poursuivre la sensibilisation et la prise en compte du
sujet. C’est en effet un pari sur l’avenir des tout-petits que de garantir une qualité d’air optimale », précise Violaine Ohl-Gasteau, responsable filtration et épuration pour la qualité de l’air au sein de Uniclima. « Les parents d’élèves sont de plus en plus informés et le sujet devient sensible aussi en ce sens, mais le frein majeur à ce jour à la mise en place de systèmes performants reste la difficulté pour le financement des travaux lié à la chute des dotations et l’absence de visibilité financière de beaucoup de mairies », ajoute Bernard Porret, directeur de Cetbi, bureau d’études spécialisé notamment en établissement recevant du public et environnement scolaire. Ventiler est primordial, le double flux apporte une solution souvent optimale « 99 % des installations de ventilation dans le neuf tertiaire en Europe sont en double flux et nous prévoyons une croissance globale à deux chiffres sur les trois prochaines années », note Frédéric
Giraudet, responsable marché tertiaire de Aldes. Au niveau des évolutions du marché, nous observons trois tendances : - l’importance croissante des techniques d’échangeur rotatif issues des solutions en place sur les CTA ; - la décentralisation quand cela est possible et surtout en rénovation ; - l’effort sur la haute efficacité énergétique au niveau des échanges, ajoute-t-il. 60 % des salles de classe sans ventilation Or la mauvaise qualité de l’air a des effets qui vont bien au-delà de l’effet somnolence dû à l’excès de CO2. C’est un enjeu de santé important en particulier pour les enfants en bas âge, et, pour exemple, 43 % des écoles en Îlede-France ont une mauvaise qualité d’air (source Ademe). La ventilation simple flux hygro B ne permet pas de garantir suffisamment le renouvellement d’air nécessaire pour limiter la quantité de certains polluants
...
Centrale de traitement de l'air double flux d'Aldes.
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La qualité de l’air intérieur en environnement scolaire est une préoccupation majeure et devient un sujet de plus en plus sensible. La ventilation double flux est souvent une réponse adaptée et prépondérante pour le marché du tertiaire.
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CVC
Les dossiers du mois
Double flux pour un restaurant scolaire (école Saint-Joseph, Lyon VIIe) Concilier QAI, confort acoustique et thermique, économie d’énergie, dans un restaurant scolaire. vitesse constante, pression constante, débit constant, CO2, pression optimisée. Il est également possible de configurer des plages horaires de fonctionnement selon
le taux de présence dans les locaux », précise Marc Dourel, d’Aldes. Bouche de ventilation dans le réfectoire de l'école Saint-Joseph.
© ALDES
A été mise en place une VMC double flux de notre gamme Everest avec pilotage des débits de ventilation de 1 000 à 7 000 m3/h, avec une modulation optimisée pour concilier confort constant (maîtrise des débits et de la température ambiante et maîtrise des consommations d’énergie). « Dans le cadre du lot CVC qui nous a été confié, nous avions la responsabilité de mettre en œuvre la centrale double flux Everest d’Aldes, ainsi que deux hottes d’extraction Hozone au-dessus du four et de la laverie, avec compensation d’air T.VEC », indique Christophe Cros, dirigeant de Cros Thermique. Étant entièrement précâblée et dotée de connexions simplifiées, la centrale a pu être raccordée sans difficultés malgré l’étroitesse de l’emplacement qui lui était réservé. L’entretien est lui aussi facilité par l’accessibilité au moteur et aux différents composants via la face avant, poursuit Christophe Cros. « Il est possible d’effectuer des contrôles permanents à distance, via GTB, PC, tablette ou smartphone. Le pilotage optimisé des débits s’effectue selon cinq modes :
Double flux thermodynamique pour la ventilation, mais aussi le chauffage et le rafraîchissement « Cette solution s’adapte parfaitement dans une logique de rénovation décentralisée de salles de classe. Nous l’avons également mis en place pour des salles de réunion et une salle de conseil muni-
© source CETBI
e .
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cipal », indique Bernard Porret, de Cetbi. On entend par décentralisée un fonctionnement de la ventilation double flux (thermodynamique ou non) pièce par pièce. « L’avantage de la décentralisation par salle est évidemment de supprimer pratiquement tous les réseaux de distribution d’air et de s’affranchir, en rénovation, des problématiques de sécurité incendie », insiste l’expert. Pourquoi une DF thermodynamique versus un simple flux ? « Car non seulement elle permet d’assurer un renouvellement d’air bien meilleur qu’un simple flux, mais, avec des produits thermodynamiques comme ceux de Mydatec, il est possible de couvrir tout ou partie des besoins de chauffage suivant la région géographique, et d’assurer également un confort d’été en mode rafraîchissement. » La décentralisation permet également une meilleure intermittence, évitant la mise en route d’une grosse installation dans le cadre d’utilisations ponctuelles de salles spécifiques hors programme horaire de base de la ventilation et du chauffage. De cette manière, le matériel
thermodynamique décentralisé et individuel prend tout son sens. La VMC double flux thermodynamique utilise l’énergie contenue dans l’air extrait à température constante aux alentours de 20 C° et, grâce à la PAC qu’elle inclut, fournit de l’énergie calorifique pour les besoins du chauffage avec un rendement ou COP de 3,5 à 5. Ce système est bien adapté pour des salles jusqu’à 250 m2, précise-t-il. Ces dispositifs sont aussi très intéressants car ils sont beaucoup moins coûteux qu’un système centralisé, mais ils peuvent poser quelques problèmes d’intégration, notamment en façade car le plus souvent en connexion directe avec l’extérieur. « En conclusion, les solutions performantes existent et peuvent se mettre en œuvre rapidement, notamment en rénovation. De plus, pour améliorer encore l’efficacité du domaine ventilation et la mise en place des projets, tant en neuf qu’en rénovation, le Guide HQE sur la mesure de la QAI à réception va bientôt paraître », complète Violaine Ohl-Gasteau.
CVC
Les dossiers du mois
dler, de Enertech, l’avantage de l’hygro B est de permettre, en théorie, une économie d’énergie importante grâce à la réduction des débits d’air. Mais, lorsqu’on rapproche le débit probable (0,3 vol/h) des débits nécessaires au respect des exigences sanitaires, que ce soit le gaz carbonique et surtout le formaldéhyde et d’autres polluants, il apparaît que ce débit est insuffisant car il devrait être aux alentours de 0,6 vol/h en permanence. En ce sens, la ventilation double flux apporte une réponse plus adaptée. Bien entendu, la solution est aussi de limiter la pollution à la source, à savoir les matériaux ou produits émetteurs de polluants, c’est tout le sens du guide de bonnes pratiques, avec les précautions sur les achats de mobiliers et de produits ménagers et sur les matériaux de construction ou second œuvre. « Nous lançons une solution de ventilation double flux décentralisée pour répondre spécifiquement au marché de la rénovation d’environnement scolaire », explique Marc Dourel, chef de produit Centrale double flux tertiaire chez Aldes. Avec des objectifs poursuivis qui sont simples : - éliminer les polluants avec un renouvellement d’air permanent tout en limitant les dépenses énergétiques. Avec jusqu’à 53 % d’économie sur la facture de chauffage par rapport à la simple ouverture des fenêtres, 28 % d’économie par rapport à une VMC simple flux ; - contrôler le taux de CO2 de l’air intérieur par capteur ; - permettre une installation du système en une demi-journée, ce qui autorise à ne pas fermer la classe ou l’école pendant les travaux ; - garantir la tranquillité en classe, 30 dB(A), bruit rayonné à 1 m conforme au seuil recommandé dans une chambre. Le matériel prêt à installer est aux environs de 17 000 Me (prix public) avec le kit sonde C02. Directives Éco-conception, les systèmes de ventilation sont concernés « Les règlements ont été publiés en novembre 2014 avec une entrée en vigueur dès le 1er janvier 2016. Le règlement
© ALDES
... dont le formaldéhyde : pour Olivier Si-
Éco-conception définit des exigences de performances à atteindre pour les équipements de ventilation qui seront mis sur le marché communautaire. En 2018, les exigences seront renforcées, mais les mesures principales ont été anticipées par les constructeurs », explique Violaine OhlGasteau. Illustration avec Marc Dourel, de Aldes : « L’efficacité de nos deux gammes Everest et DFE XS a été particulièrement soignée pour être d’ores et déjà conforme aux exigences du futur règlement ErP 2018 qui vise à la réduction des dépenses énergétiques sur plusieurs points : un rendement de l’échangeur supérieur à 68 %, une consommation des moteurs réduite, une obligation de bypass pour le rafraî-
chissement nocturne et la surveillance d’encrassement des filtres. » Nos centrales incluent un nouvel échangeur à plaque contre flux avec des rendements thermiques jusqu’à 90 %, et la consommation du ventilateur centrifuge équipé d’un moteur EC et d’une roue à réaction permet d’obtenir, en conditions nominales, un SFP (1) inférieur à 2, précise-t-il. Jean-François Moreau (1) Le SFP global de la centrale DF s’exprime en kW/m3/h et qui est le quotient de la somme des puissances consommées de 2 moteurs sur le débit le plus important. Si les débits extraction/soufflage sont différents,ce SFP est calculé au point de fonctionnement (débits/pressions) requis par l’installation.
...
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CVC
Les dossiers du mois
CETIAT Impact des dispositifs de filtration de la ventilation double flux en environnement scolaire. Alain Ginestet, CETIAT « Nous venons de conclure une étude dont l’objectif était d’évaluer l’Impact de la filtration de l’air entrant sur la qualité de l’air intérieur (représentée par la concentration en particules) d’une école »,expose Alain Ginestet, du CETIAT. L’étude s’est déroulée dans une école maternelle construite en 2010, située dans une commune rurale, à Lent (01), avec une centaine d’enfants dans 4 salles de classe, 1 salle de repos et 1 salle de motricité. Le renouvellement d’air y est assuré par une ventilation double flux avec récupération de chaleur par échangeur statique ; elle a été équipée successivement de filtres G4, F7 et F9 (classe EN 779) sur l’air neuf avec un débit quasi constant de 2 400/ 2 600 m³/h sur air entrant et air extrait (ce qui correspond à un renouvellement d’air d’environ 1,3 à 1,4 vol/h). « Une stratégie de mesures a été élaborée sur trois jours consécutifs (mardi, mercredi et jeudi) pour prendre en compte des activités différentes à l’intérieur des salles (y compris l’absence des enfants le mercredi après-midi). Pour chacun de ces jours, les trois types de filtres ont été testés à tour de rôle durant trois semaines », explique Alain Ginestet. La concentration en particules a été mesurée par comptage particulaire (de 0,3 à 10 μm) sur des échantillons d’air prélevés à vitesse constante. Deux résultats ont été calculés : – l’efficacité des filtres air neuf (amont filtre) et air insufflé (aval filtre) ; – le rapport de concentration intérieur/extérieur (I/O) entre air neuf et air extrait (représentatif de l’air intérieur). Plus l’efficacité des filtres augmente, plus le rapport I/O est petit. « Les résultats ont démontré sans équivoque la conformité des résultats en situation dans l’école par rapport aux valeurs d’efficacité des filtres obtenues sur banc d’essai. Le filtre F7 est un bon compromis entre protection importante et perte de charge correcte au niveau de la centrale double flux. » La filtration G4 n’étant, quant à elle, pas suffisante, entre autres au niveau des particules fines < 1 micron, qui ont un impact sanitaire certain, notamment pour les jeunes enfants. Les particules fines viennent essentiellement de l’extérieur. Par contre, pour les particules de diamètre > à 2 à 3 μm, l’influence de l’efficacité des filtres est moindre, car ces particules proviennent essentiellement de l’intérieur du fait de la présence humaine et des activités : il a également été mis en évidence l’influence du ménage.
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Résultats des mesures Efficacité de la centrale avec filtres F7
Courbes de l’efficacité de filtration filtre F7 – comparaison efficacité réelle mesurée et résultats en laboratoire.
Enfin, l’expert précise « que pour un même niveau de filtre, par exemple F7, les performances dans le temps de leur efficacité peuvent être différentes (encrassement plus rapide, mais aussi pertes de charge plus ou moins importantes) ». Le classement énergétique Eurovent, issu d’une démarche volontaire de plusieurs fabricants européens, qui permet le classement des filtres en fonction de leur efficacité énergétique, est donc également important ; nous reviendrons sur ce sujet dans un prochain numéro. Documentation disponible sur le site du ministère : http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-surveillancede-la-qualite-de-l.html Grilles d’autodiagnostic sur le lien du ministère : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Guide-pratiquepour-une-meilleure.html
Éclairage
Les dossiers du mois
Efficacité énergétique
Apparu en France dès 2009, le terme « transition énergétique » a fait débat jusqu’à ce que, enfin, le 14 octobre 2014, l’Assemblée nationale vote une première version de texte qui est transmise au Sénat pour vote en mars 2015. Faute de consensus, le texte repart pour un tour : les députés, puis les sénateurs, vont de nouveau l’examiner, mais au final c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. Une transition qui ne cesse de transiter, en somme.
Q
uels sont les objectifs de la loi sur la « transition énergétique et la croissante verte » ? - Réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 (par rapport à 2012) ; - Baisse de la consommation de ressources fossiles de 30 % en 2030 ; - Part des énergies renouvelables portée à 23 % en 2020 et 32 % en 2030 ; - Réduction de 75 % à 50 % du poids du nucléaire dans le mix électrique en 2025 ; - Le « facteur 4 » : diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport aux valeurs de 1990 (avec un palier intermédiaire de diminution de 40 % en 2030). L’éclairage : vital mais oublié ? Si le Syndicat de l’éclairage se réjouissait en juillet 2014 qu’un texte
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© Sébastien Flet-Reitz
La transition énergétique en éclairage
soit enfin présenté à l’Assemblée nationale, il émettait cependant des réserves : « La transition énergétique ne pourra se faire sans un pilier essentiel pour concrétiser l’évolution radicale de la politique énergétique française : l’industrie de l’éclairage. Parfois oublié, l’éclairage est pourtant partout et vital : les industriels de l’éclairage fabriquent ces équipements et infrastructures souvent invisibles et qui rendent néanmoins le monde visible. L’efficacité énergétique est une priorité absolue. » Le message de la profession a-t-il été bien entendu ? L’éclairage représente aujourd’hui 12 % de la consommation d’électricité française, soit 56 TWh par an. « Rien que dans le tertiaire, la rénovation des installations avec des équipements performants permettrait d’économiser 16 TWh par an », rappelle Inès de Raguenel, chargée des affaires publiques au Syndicat de l’éclairage. Les solutions efficaces sont depuis longtemps disponibles, mais la France, bénéficiant d’un prix du kilowattheure relativement bas, ne se mobilise pas assez pour rénover des installations vétustes pour 20 % d’entre elles. Même constat en éclai-
rage extérieur : 30 % du parc installé en éclairage public doivent être rénovés. La transition éclairagiste en marche « Pourtant, précise Inès de Raguenel, les députés ont proposé deux amendements dont un offrait de doubler la longueur de la voirie pour les communes qui réduiraient leur éclairage public d’au moins 50 % et l’autre prévoyait une nouvelle répartition de la dotation de solidarité rurale en fonction du nombre de points lumineux non éclairés pendant au moins cinq heures par nuit. » Il est avéré qu’éteindre des installations énergivores n’induit pas vraiment d’économies, l’abonnement restant le même, les coûts de maintenance toujours aussi élevés et, cet éclairage lorsqu’il est allumé, consomme autant… L’extinction ne répond donc pas vraiment aux exigences de maîtrise de l’énergie et des coûts d’exploitation. Les technologies performantes existent, encore faut-il raisonner à long terme et en coût global. Aussi, nous avons demandé à quatre fabricants de nous présenter leurs solutions concrètes en matière de transition énergétique. www.syndicat-eclairage.com
Éclairage
Les dossiers du mois
Comment votre société a-t-elle anticipé la transition énergétique dans le développement de ses solutions ? Osram a bien souvent précédé les réglementations. Les économies d’énergie font partie de notre ADN et nous commercialisons des produits toujours plus efficaces, fidèles à notre politique de développement durable. Aujourd’hui, selon les projets, nous proposons des alternatives incluant technologies classiques (type T5) et systèmes LED. Ces derniers, par leurs qualités intrinsèques, condensent les meilleurs aspects techniques de toutes les autres technologies : faible consommation, longue durée de vie, frais de maintenance et coûts d’entretien réduits, retour sur investissement (ROI) très intéressant. La véritable valeur ajoutée de la LED n’est optimisée que si on l’associe intelligemment à des systèmes de gestion de l’éclairage, type détection de présence et de luminosité. C’est l’ultime quintessence pour obtenir des économies
d’énergie pouvant atteindre 90 % et une clé d’entrée importante dans la pénétration des LED sur le marché. Une gestion globale du bâtiment, simple et efficace, contribuera davantage encore à son essor. En termes de services, que propose Osram pour accompagner cette transition énergétique ? Notre force de vente est reconnue depuis de nombreuses années pour ses qualités techniques et le support qu’elle apporte à la distribution sous forme d’études, d’aide au paramétrage de l’installation et de démonstrations. Nous avons notamment, dans chaque région commerciale, un référent technique qui accompagne localement nos partenaires. Depuis 5 ans, nous avons également développé une cellule prescription, véritable support technique aux bureaux d’études, capable de réaliser des audits énergétiques ou de proposer les meilleures solutions d’éclairage en neuf dans le respect des
© Osram
Osram : « Notre stratégie devance souvent l’évolution du marché », David Meyer, responsable marketing et communication, division professionnelle
recommandations techniques et des normes. La formation joue un rôle primordial pour expliquer les critères de choix de la LED, le fonctionnement des systèmes de gestion et la subtilité de la programmation de scénarios éclairage, en particulier lors de rénovations importantes. Dans le contexte actuel, nous devons être didactiques. Rappelons que la France a pour objectif de généraliser les bâtiments à énergie positive d’ici 2020, et de réduire la consommation des bâtiments existants de 38 % à cette même échéance. Les facilités de gestion et la performance énergétique de la LED représentent des atouts incontournables dans l’atteinte de ces objectifs. www.osram.fr/
La transition énergétique en produits Système de pilotage Lightify™ Pro Une fois l’application téléchargée et le smartphone relié au réseau Wi-Fi, l’utilisateur peut piloter chaque luminaire et lampe indépendamment ou en groupe. Le système a été conçu pour être directement installé sur les dispositifs d’éclairage habituels.
Luminaire Vega, 100 lm/W Équipé d’une plaque conductrice de lumière à structure prismatique imprimée, spécialement conçu pour empêcher tout éblouissement.
PunctoLED® Cob Son design et ses dimensions lui permettent de s’installer en lieu et place des luminaires encastrés halogènes 35 W, 50 W ou 75 W existants puisqu’il dispose du même diamètre de découpe pour des puissances de 10, 15 et 20 W.
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Éclairage
Les dossiers du mois
Comment votre société a-t-elle anticipé la transition énergétique dans le développement de ses solutions ? Alain Minet – Notre métier nous incite à être proactifs et notre industrie a souvent anticipé la réglementation, notamment avec les produits LED. Aujourd’hui, nous achevons le transfert technologique, et l’ensemble des matériels va monter en efficacité. Mais les travaux de rénovation ne suivent pas le même rythme que le développement des solutions et, pour cette raison, les actions d’incitation aux économies d’énergie (textes réglementaires ou aides au financement) sont des moteurs pour renouveler le parc installé et mettre en place des solutions intelligentes et efficaces. Chez Philips Lighting, ces systèmes sont parfois développés en partenariat avec d’autres industriels, comme par exemple avec Somfy pour proposer une gestion intelligente de la lumière naturelle et de l’éclairage artificiel (Light Balancing). Christophe Bresson – Comme pour le chauffage, il existe des outils de régula-
tion qui procurent d’importantes économies ; le fait d’éteindre l’éclairage public ne réduit en rien les surconsommations générées par des matériels énergivores, qui utilisent des technologies vieilles de 40 ans (ballons fluorescents) pendant les heures d’allumage, ni les coûts d’entretien. Pourtant, les automatismes et l’interconnexion des équipements permettent aujourd’hui d’atteindre des économies d’énergie de 80 % avec des temps de retour sur investissement de plus en plus courts. Aujourd’hui, non seulement nous maîtrisons la technologie LED, mais nous allons au-delà de la solution produits en proposant un véritable accompagnement des maîtres d’ouvrage. Quels services proposez-vous pour effectuer cet accompagnement ? Alain Minet – Notre offre va de solutions « préfabriquées » qui combinent des luminaires performants et une gestion automatique de l’éclairage permettant aux luminaires de communiquer entre eux, tels que le GreenParking, le GreenWarehouse ou le StoreWise, à des
© Philips Lighting. Photo. Xavier Boymond
Philips Lighting : « L’éclairage a déjà opéré sa transition », Alain Minet, segment marketing manager pour le tertiaire, l'industrie, la santé ; Christophe Bresson, directeur de la communication
Le village by CA, Paris.
services tels que les audits consulting. Il s’agit là d’une offre qui comprend l’analyse de l’existant, le diagnostic, une proposition de rénovation et la maintenance de l’installation dans le temps, avec mises à niveau des équipements afin de maintenir les performances. Par ailleurs, tous les équipements d’un bâtiment convergent vers le smart building, et Philips Lighting a pris les devants en développant des solutions où la lumière connectée apporte un service qui va au-delà du simple éclairage. En France, le premier bâtiment qui fait appel à ce concept devrait être livré d’ici la fin de l’année. www.lighting.philips.fr
La transition énergétique en produits Gentle Space gen2 Avec la génération 2, le GentleSpace² évolue pour s'adapter à toutes les applications grande hauteur, industrielle, tertiaire, sportive ou espace public. La performance et l'efficacité ont été améliorées avec une durée de vie très longue même dans des conditions extrêmes de – 30 °C à + 45 °C.
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Maxos Performer Dédié aux environnements industriels et logistiques, ce luminaire se décline en 1,20 m pour un flux de 3 200 ou 6 000 lm ; en 1,50 m pour 4 000, 5 000 ou 7 500 lm ; et en 1,80 m pour 4 800, 6 000 ou 9 000 lm et 3 000 ou 4 000 K - IRC > 80 • Durée de vie utile 70 000 h (L70B50).
CitySoul Aujourd’hui, c’est un tout nouveau luminaire qui est lancé, spécialement conçu pour la LED. Il comporte une optique nouvelle génération ainsi qu’une antenne intégrée qui permet de le géolocaliser et de gérer le parc installé à distance.
Éclairage
Les dossiers du mois
Trilux : « L’efficacité énergétique au cœur de notre stratégie depuis plus de 30 ans », Éric Jacquot, directeur du marketing & des services sédentaires
Concept né en Allemagne et en Autriche dès 1980, le terme de « transition énergétique » faisait l’objet du titre d’un livre blanc contenant des prévisions et des propositions scientifiques élaborées par l’association Oko-Institut. Dans ce contexte, Trilux a très rapidement abandonné les ballasts ferromagnétiques pour les ballasts électroniques plus efficaces. Par ailleurs, en 2013, le ministère fédéral de l’environnement, conservation de la nature et de la sécurité nucléaire (BMU) a lancé un programme de rénovations avec pour objectif de réduire les émissions de CO2 d’au moins 50 % en éclairage intérieur et 60 % en extérieur, par rapport aux installations existantes. L’aide au financement pour l’éclairage intérieur représente 40 % de l’investissement total. La LED est donc la solution d’éclairage, de gestion et de contrôle idéale pour la rénovation de l’éclairage intérieur. En extérieur, la condition préalable à remplir, afin de pouvoir bénéficier d’un financement à
hauteur de 20 %, est que la nouvelle installation doit permettre une baisse d’au moins 60 % des émissions de CO2. Autant de mesures qui nous ont incités à développer des solutions performantes. Au global, la LED représente 65 % des projets de Trilux. En termes de services, que propose Trilux pour accompagner cette transition énergétique ? Le marché allemand étant plus attentif aux économies d’énergie, nous proposons une aide au calcul des projets basé sur l’efficacité énergétique. C’est en particulier dans le domaine de l’éclairage qu’il est possible de générer des potentiels élevés d’économies lors de rénovations d’installations existantes. Avec notre calculateur d’efficacité énergétique, il est possible de comparer jusqu’à cinq installations. Des tableaux facilement compréhensibles aident à la prise de décision du client et les constats portant sur l’efficacité énergétique, la faible émission de CO2, les réductions de coûts d’utilisation et les temps d’amortissement sont des arguments essentiels.
© Trilux
Comment votre société a-t-elle anticipé la transition énergétique dans le développement de ses solutions ?
Tour Sequoia à La Défense, qui abrite une partie des bureaux du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, éclairés par Trilux.
En parallèle, la Trilux Akademie en Allemagne offre des séminaires, des exposés, des conférences et des visites d’usine pour nos partenaires et nos clients ainsi que des services de qualification et de formation. Enfin, au mois de juin 2015, nous allons lancer une campagne dédiée à la rénovation axée sur la LED avec des actions envers les maîtres d’ouvrage, qui permettra de comparer des installations traditionnelles avec des solutions optimisées, en termes d’efficacité énergétique. www.trilux.com
La transition énergétique en produits Lateralo Plus LED Cette suspension présente un flux lumineux de 6 400 lm, soit un rendement de 110 lm/W. Il présente une température de couleur lumière de 4 000 K pour un IRC > 80. Durée de vie : 50 000 h (L80 / B10). Répartition des intensités lumineuses de type direct/indirect.
ArimoS M46 MRX LED Cet encastré, à répartition directe, est doté d’une micro-optique MRX pour antiéblouissement (UGR < 19) et présente des luminances ≤ 1 500 cd/m² pour angle d’éclairage supérieur à 65 °, de manière omnidirectionnelle. Il se décline en 27 W et 37 W avec des rendements de 104 lm/W et 108 lm/W.
E-Line pour l’industrie L’E-Line LED est déclinée au choix de 5 500 jusqu’à 20 000 lm (120 lm/W) avec un IP54. Il permet de convertir sans outil et en seulement 45 secondes des installations d’éclairage existantes T5/T8 à la technologie LED très efficace.
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Éclairage
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Groupe Zumtobel : « Optimiser les capacités de la lumière », Patricia El Baâmrani, directrice support projets & solutions, Thorn Europhane
L’efficience énergétique se trouve au cœur des développements du groupe, et qu’il s’agisse de Thorn ou de Zumtobel, nous axons nos recherches sur l’exploitation des capacités de l’éclairage avec toujours à l’esprit la volonté d’éclairer au bon endroit au bon moment, par le biais d’une gestion adaptée. Les utilisateurs s’affranchissent ainsi des commandes et la lumière intelligente se régule en fonction des situations. Avec la LED, nous sommes passés à l’ère du numérique et des automatismes, qui offre un bon équilibre entre énergie et ambiances (Humanergy Balance) aussi bien dans le tertiaire, l’industrie et l’extérieur. Ainsi, Thorn a lancé, en 2012, le Thorn Energy Partnership fondé sur la prescription de solutions efficaces en rénovation. Nous aidons les distributeurs, installateurs et prescripteurs dans leurs projets en leur proposant des outils (logiciels, formations, conseils techniques) qui leur permettent de sélectionner les solutions optimales et adaptées à leurs projets.
Aujourd’hui, quels services proposez-vous pour accompagner cette transition énergétique ? La recherche de l’optimisation des solutions reste clé. À Bordeaux, par exemple, nous avons mis en place un système intelligent de détection de mouvement qui déclenche la montée en puissance des luminaires au fur et à mesure que le véhicule se déplace. C’est le « Train de lumière ». À Limoges, nous expérimentons Lumiroute® (prix de l’Innovation). Ce concept optimise le couple revêtement/ luminaire. Grâce à une photométrie adaptative et à un revêtement clair, non seulement les interdistances sont optimisées, mais la répartition lumineuse du luminaire est ajustée selon l’évolution du revêtement dans le temps. Mais la grande nouveauté, c’est NOW ! Les économies d’énergie financent la rénovation. Ce service est développé pour les deux marques Thorn et Zumtobel ! Il propose le financement d’opérations de rénovation avec des luminaires LED sur la base des économies d’énergie réalisées par la nouvelle installation. Il se présente sous forme de loyer calculé en fonction de la taille
© Thorn
Comment votre société a-t-elle anticipé la transition énergétique dans le développement de ses solutions ?
Grande Synthe : rénovation de l’éclairage public en technologie LED dans le cadre du TEP.
du projet et de sa performance énergétique. Il s’adresse aux maîtres d’ouvrage et prend en charge non seulement la rénovation mais aussi l’entretien pendant la période du contrat. NOW ! concerne les projets d’éclairage intérieur et extérieur. Notre transition énergétique s’appuie sur des produits LED dernière génération, tels que, pour Thorn, le Hipak pour l’industrie, Omega LED dans le tertiaire, Urba pour l’extérieur, ou encore Craft et ML5 pour Zumtobel. www.thornlighting.fr www.zumtobel.fr Isabelle Arnaud
La transition énergétique en produits Craft (industrie) Avec une puissance absorbée de 280 W, le luminaire émet un flux pouvant atteindre 28 000 lm. Le Craft permet un maximum d’économies d’énergie et de CO2 du fait de son entretien réduit et de sa capacité de gradation DALI, proposée en standard. (Zumtobel)
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Omega LED (tertiaire) En encastré, plafonnier, ou suspension et 4 dimensions, ce luminaire offre jusqu’à 3 250 lm, soit un rendement lumineux de 81 lm/W, et se décline en deux températures de couleur 3 000 K et 4 000 K. (Thorn)
Urba (extérieur) Design par Wilmotte & Industries. Urba comprend un système optique Thorn R-PEC (jusqu’à 9 distributions lumineuses) pour les projets de classes S5 à Me2, des LED de dernière génération et des systèmes de gestion pour réduire les coûts énergétiques et les frais de maintenance. (Thorn)
Performance énergétique
Les dossiers du mois
Mesure incitative
Les certificats d’économies d’énergie Principe général
est d’encourager les fournisseurs d’énerLe dispositif des certificats d’économies gie à inciter leurs clients à effectuer des d’énergie a été introduit par la loi sur travaux d’amélioration énergétique, afin l’énergie du 13 juillet 2005 (loi Pope) de limiter leur dépenses en énergie », pour appuyer la politique française explique Bousso Seye Ly, directrice MDE (maîtrise de la demande d’éner- d’EnergyLease, société spécialisée en gie) dans tous les secteurs d’activité : efficacité énergétique. bâtiment, industrie, transport, agriculture, services et réseaux. L’objectif du Objectifs de réduction dispositif est de rendre obligatoire pour Pour cette 3e période des CEE, l’objectif certains acteurs la réalisation d’éco- d’économies est fixé à 700 TWh cumac, soit une augmentanomies d’énergie tion par rapport à la et d’en encourager L’objectif des CEE période précédente. d’autres à se lancer est d’encourager Ce nouvel objectif dans la démarche, par l’obtention d’un les fournisseurs à inciter devrait permettre certificat. On disleurs clients à effectuer à la France de remplir ses engagetingue donc deux des travaux ments d’économies catégories d’acteurs : d’amélioration d’énergie, fixés par les distributeurs l’article 7 de la did’énergie considéénergétique. rective 2012/27/UE réscomme«obligés» et les entreprises, les collectivités et les du 25 octobre 2012 relative à l’effiparticuliers, considérés comme « non- cacité énergétique. Il prévoit chaque obligés ». Les certificats d’économies d’énergie se mesurent en kWh d’énergie finale cumulée et actualisée sur la durée de vie du produit (kWh cumac), représentant une quantité d’énergie économisée grâce à des opérations dédiées. Les CEE sont donc matérialisés par un document, émis en accord avec l’État, qui apporte la preuve que des actions d’économies d’énergie ont bien été réalisées par un particulier, une entreprise ou une collectivité : « L’objectif des CEE
Bousso Seye Ly, directrice d’EnergyLease, société spécialisée en efficacité énergétique.
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© CAVAM
Les certificats d’économies d’énergie sont l’une des mesures en faveur de la réduction des consommations énergétiques en France. Ils concernent les entreprises, les particuliers ainsi que les collectivités, qui réalisent des travaux d’économies d’énergie et sont encore mal connus. Les vendeurs d’énergie ont d’ailleurs l’obligation d’investir dans les CEE, pour un montant équivalent aux économies qui leur sont imposées par l’État. La 3e période des CEE a débuté le 1er janvier dernier pour une durée de trois ans, avec un nouvel objectif de 700 TWh cumac d’obligations.
Les dossiers du mois
année, jusqu’en 2020, la réalisation d’économies d’énergie équivalentes à 1,5 % des volumes d’énergie vendus sur la période 2010-2012. L’objectif de 700 TWh cumac est donc réparti entre les vendeurs d’énergies à hauteur de 75 %, sur la base du prix TTC des énergies et pour 25 % sur les volumes de vente en kWh.
Performance énergétique
Energylease : cas pratique Un supermarché souhaite optimiser l’utilisation de ses meubles réfrigérés. Fiche performances : - Montant de l’investissement : 20 720 € HT - Économie d’énergie générée par ces équipements : 6 132 € HT/an - Prime CEE EnergyLease : 2 040 € HT - Temps de retour sur investissement : 3,04 ans.
Sous quelles conditions ? Il existe trois possibilités pour les acteurs concernés par l’obligation. La première est pour eux de réaliser euxmêmes, directement ou indirectement, des mesures d’économies d’énergie. Deuxième possibilité, ils peuvent également acheter des certificats aux nonobligés sur le marché des CEE, pour un prix compris entre 0 et 0,02 €/kWh cumac. Enfin, si aucune des deux conditions précédentes ne sont satisfaites, il leur faudra payer une surtaxe à l’État : le montant de la pénalité maximale est quant à elle fixée à 0,02 €/kWh cumac. Selon la loi, « [...] Les obligés n’ayant pas effectué à ce jour leur déclaration doivent le faire au plus tôt. En l’absence de déclaration dans les délais, ils sont susceptibles de faire l’objet de sanctions administratives et financières prévues à l’article 6-1 du décret n° 2010-1663 du 29 décembre 2010. Sur la base de ces déclarations, un arrêté individuel fixant l’obligation d’économies d’énergie au titre de la deuxième période sera
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Les certificats pour les obligés. Qui est concerné ? Les acteurs « obligés » par les CEE sont donc les fournisseurs d’énergie, qu’il s’agisse d’électricité, de pétrole, de gaz, de fioul, et dont les ventes annuelles sont supérieures à un seuil défini par décret en Conseil d'État. Ils sont tenus, conformément au code de l’énergie, à réaliser des économies significatives, déterminées en fonction de leur importance et des volumes vendus. Ils peuvent cependant se libérer de ces obligations soit en réalisant, directement ou indirectement, des économies d'énergie, soit en acquérant des certificats d'économies d'énergie auprès des « non-obligés ». notifié à chaque obligé avant le 31 mars 2015. Puis, le 30 avril 2015, le teneur du registre national des certificats d’économies d’énergie transmettra à la DGEC un état du compte de chaque obligé. [....] » Les conditions d’obtention et les avantages pour les non-obligés Certains des acteurs apparaissent dans la catégorie des « non-obligés » et ne sont donc pas tenus de réaliser des travaux d’économies d’énergie. Il leur est cependant possible de s’engager, par volonté, dans une telle démarche. Dans ce cas, les non-obligés peuvent obtenir des certificats d’économies d’énergie, puis les revendre sur simple demande aux obligés, qui rémunèrent ce bien en conséquence. En échange de leurs CEE, les obligés versent aux non-obligés une prime énergie, pouvant s’élever à plusieurs centaines d’euros, permettant ainsi de financer partiellement les travaux effectués. Pour autant, tous les types de travaux n’entrent pas dans le spectre d’éligibilité d’obtention des CEE. Il faut donc, avant de lancer les rénovations, bien
se renseigner sur le cadre réglementaire fixé pour les travaux éligibles. Une seconde condition est essentielle pour obtenir les fameuses « primes énergie » : faire appel à un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) pour réaliser les rénovations. De plus, l’attribution de CEE se matérialise par un enregistrement des kWh cumac dans un compte ouvert sur le Registre national des certificats d'économies d'énergie. Ce registre est tenu par la société Locasystem dans le cadre d’une délégation de service public. Calculer le montant des primes Pour se faire une idée des économies réalisables en se lançant dans une telle démarche et le montant des primes qui en découleront, il existe de nombreux simulateurs en ligne : - www.ceenergie.com - www.nr-pro.fr Après un rapide questionnaire, une estimation du montant des primes énergie qu’il sera possible d’obtenir est fournie et des devis peuvent être réalisés dans la foulée.
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Performance énergétique
Le marché des CEE Il est donc possible pour les acteurs « non-obligés » de revendre leurs CEE. Mais, pour cela, il faut totaliser au moins 1 kWh cumac et produire un certain nombre de justificatifs. Selon la loi, les CEE sont considérés comme des biens mobiliers négociables et peuvent à ce titre être « détenus, acquis ou cédés. […] Le nombre d’unités de compte est fonction des caractéristiques des biens, équipements, services, processus ou procédés utilisés pour réaliser les économies d’énergie », article L. 221-8 du code de l’énergie. La mise en œuvre des CEE et les obligations pour le tertiaire Mais pour réaliser de telles démarches d’amélioration de l’efficacité énergétique d’un ou plusieurs sites tertiaires ou industriels, il est nécessaire de connaître les différentes conditions d’éligibilité, et un accompagnement par une entreprise spécialisée dans le domaine est nécessaire, sinon incon-
tournable. Qu’il s’agisse de l’audit, de la surveillance des consommations ou des conditions de financement, des entreprises proposent aux professionnels un accompagnement personnalisé afin de répondre aux différents besoins. D’autant que les retombées d’une telle démarche peuvent être intéressantes, à condition de la mener correctement. Quels avantages ? Pour les bâtiments tertiaires ou industriels, il n’existe donc aucune obligation de se lancer dans une démarche d’économies d’énergie, mais, pour les volontaires, les retombées peuvent être assez bénéfiques : d’une part, une partie des travaux sera financée par la revente des CEE et, d’autre part, les économies réalisées à l’issue des travaux permettront de financer la somme restante. Dans ce cadre, certaines entreprises, spécialisées dans l’efficacité énergétique, proposent d’accompagner des gestionnaires de parcs immobiliers ou exploitants de bâtiments tertiaires dans les démarches
Journées techniques CEE Les 2 et 3 juin 2015 auront lieu les prochaines journées techniques CEE organisées par l'ADEME au Beffroi de Montrouge à Paris. Avec les certificats d'économies d'énergie (CEE), la France s'est dotée, depuis 2006, d'un outil performant pour réduire nos consommations d'énergie. Cet outil, conforté par la directive efficacité énergétique et plus récemment par le projet de loi de Transition énergétique pour une croissance verte, fait l'objet d'une troisième période d'obligations d'économies d'énergie depuis le 1er janvier 2015, plus ambitieuse et synonyme d'évolutions structurantes. Face à ce nouvel environnement, l'ADEME organise des journées techniques les 2 et 3 juin 2015, à Paris, en collaboration avec le Medde et l'ATEE, pour vous aider à maîtriser les évolutions de la troisième période : évolutions réglementaires, fiches standardisées révisées, perspectives...
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Ces journées, constituées de plénières et d'ateliers, vous livreront un panorama complet des opportunités offertes par le dispositif des CEE pour vos futures actions d'économies d'énergie.
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Les dossiers du mois
d’obtention des CEE, mais aussi de financement des travaux réalisés. Financements
La société EnergyLease accompagne ses clients dans l’optimisation de l’usage et de la consommation d’énergie d’un site, mais aussi dans les démarches de mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation des objectifs fixés, comme l’explique Bousso Seye Ly : « Grâce à une approche intégrée des enjeux de l’efficacité énergétique, EnergyLease organise et coordonne autour des différents projets un écosystème d’experts : bureaux d’études techniques, banques et organismes de subventions, cabinets certificateurs, etc. Cette approche permet un accompagnement sur mesure dans la définition et l’atteinte des objectifs fixés, en intégrant l’ensemble de la problématique énergétique, de l’audit au contrôle de la performance, sans oublier le financement. » Une solution globale donc, permettant à une entreprise de renforcer sa compétitivité, par la baisse de ses coûts d’exploitation et de sa dépendance énergétique : meilleure maîtrise des contrats passés avec les prestataires de services énergétiques, choix d’investissements innovants… Se lancer dans une telle démarche présente donc des avantages indéniables et permet de financer une partie plus ou moins importante des travaux effectués. Pour fixer le cadre de la 3e période des CEE, un guide pratique paraîtra prochainement. En tout état de cause, une planification en amont avec une vérification particulière de l’éligibilité des travaux, de la prime qui en découle et du temps de retour sur investissement sont des éléments essentiels pour mener à bien un tel projet. Alexandre Arène
ChIFFRES CLés
Les certificats d’économies d'énergie depuis leur mise en place en 2005 Volume de CEE délivrés depuis 10 ans Nombre de décisions délivrées Obligés 7 530 Non-obligés 2 447
Volumes (TWh cumac)
Nombre de bénéficiaires Obligés 431
Total 9 977
Obligés 592,1
Total 1 285
Non-obligés 854
Non-obligés 42,9
Total 635
économies issues des opérations standardisées Par secteur
Par sous-secteur 7,6 %
2%
1,3% 2,5 % 3,7 %
Enveloppe
73,7 %
Bâtiment résidentiel Bâtiment tertiaire
Thermique
1,3 % 1,3 %
Utilités
14 %
0,6% 0,3% 0,1% 53,7 %
6,1 %
équipement
Industrie
Services
Réseaux
Chaleur et froid
Agriculture
éclairage
Transports
Bâtiments 31,9 %
électricité
Volume de CEE en GWh cumac délivré par région 40 545 18 898 19 105 13 251
115 871
35 125 37 097
23 207
1 161
32%
1 608
17 756
17 850
7 862
21 218
13 267
32% 19 816
9 351 16 786
563
33 132
68 180
29 972 28 934
14 894
27 890
1 587 Source : Registre national des CEE
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Sécurité
DATACENTER
Une protection foudre indispensable mais complexe à mettre en œuvre La protection d’un datacenter et de tous ses équipements contre la foudre est souvent indispensable, voire obligatoire, mais peut se révéler complexe à mettre en œuvre vu la diversité des équipements à protéger et leur sensibilité aux conséquences d’un coup de foudre.
O
stockage, les systèmes de sécurité et d’alarme, les onduleurs ou les groupes électrogènes, les équipements de climatisation. Anticiper ce risque en protégeant le bâtiment et ses équipements est le meilleur moyen de limiter des pertes matérielles qui peuvent se révéler très importantes et éviter une indisponibilité du centre informatique pendant de nombreuses heures.
© DR
utre les dégâts causés aux bâtiments et en particulier aux toitures, la foudre est une des principales sources de défaillance des systèmes électroniques en générant des surtensions transitoires importantes. Ces surtensions vont se propager dans le bâtiment par les câbles et réseaux, et peuvent endommager les matériels sensibles des baies de serveurs ou de
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Une protection qui peut être obligatoire pour les datacenters classés ICPE Les datacenters sont soumis à l’article L. 511.1 du code de l’environnement et sont classés comme ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) en raison de la présence de substances ou d’activités à risques : groupes électrogènes et leurs cuves de carburant, climatisation, produits pour éteindre les feux, salles de batteries des onduleurs… Comme le rappelle Yannick Malnar, responsable commercial au Pôle Foudre Soulé & Helita d’ABB, « l’exploitant d’un site classé ICPE a pour obligation d’analyser le risque relatif à la foudre de son installation si celle-ci est soumise à autorisation dans une rubrique de l’arrêté ministériel du 19 juillet 2011, dont la section III donne les dispositions relatives à la protection contre la foudre ». Ces dispositions sont décrites dans l’arrêté du 15 janvier 2008 : l’exploitant doit faire effectuer par un organisme agréé, tel que Qualifoudre ou F2C, les opérations suivantes : - Analyse du risque foudre (ARF) pour identifier les équipements et installations dont une protection doit être assurée, cette analyse étant réalisée conformément à la norme NF EN 62305-2. Cette analyse définit les niveaux de protection nécessaires aux installations. - Étude Technique (ET) : en fonction de
Sécurité
cette ARF, une étude technique est réalisée par un organisme compétent pour définir les mesures préventives et les dispositifs de protection, ainsi que les modalités de vérification et de maintenance. - Installation de ces dispositifs et contrôle par un organisme compétent distinct de l’installateur. - Une vérification visuelle annuelle et une vérification complète tous les 2 ans, ces vérifications étant effectuées suivant la norme NF EN 62305-3. Les coups de foudre sont enregistrés et peuvent nécessiter une vérification visuelle et une éventuelle remise en état. L'exploitant doit tenir à la disposition de l'inspection des installations classées tous ces éléments (ARF, ET, notices de vérification et de maintenance, rapports de vérifications). L'installation de parafoudres est obligatoire lorsque le bâtiment est équipé d'un paratonnerre et lorsque la densité de foudroiement Ng est sur le site supérieure à 2,5, ce qui est le cas principalement dans le sud de la France. Dans le cas d'un datacenter qui ne serait pas soumis à une obligation d'installation, quelques règles simples permettent d'évaluer l’intérêt de l'installation de parafoudres et leur choix en fonction du coût et du rôle des matériels à protéger, de l'historique du site et de sa situation (terrain, exposition). Dans bien des cas, l'exploitant ne prendra pas le risque d'un accident majeur, même de probabilité faible, les équipements électroniques et informatiques étant généralement de Catégorie 1 suivant la norme NF EN 60664-1, leur tenue aux chocs est souvent inférieure à 1,5 kV. Quelle protection contre les effets directs et l'impulsion électromagnétique de la foudre ? Les surtensions dues à la foudre viennent d'impacts directs ou d'impacts éloignés (foudroiement sur le réseau HTA, surtensions sur lignes aériennes). Pour Régis Reeb, responsable Marketing et Support technique de DEHN France, « pour protéger correctement un datacenter, il faut regarder l'ensemble de la structure, les équipements qui se trouvent en toiture (tels que les climatiseurs ou ventilations) et les équipements dans la structure du transformateur d'entrée ou des TGBT aux baies de serveurs. En toiture, en fonction du système de protection choisi, cage maillée, pointes de capture conventionnelles ou non conventionnelles, le plus important
...
Comment sont classés les parafoudres Les parafoudres sont classés en 3 types suivant leur classe d'essai définie par la norme NF EN 61643-11 et leur destination Type 1 : ce sont les parafoudres dits « d'équipotentialité » et qui sont placés en tête des installations avec paratonnerre (essai avec onde 10/350µs). Type 2 : on les retrouve dans toute l'installation, de l'entrée aux tableaux divisionnaires, pour protéger les matériels (essai avec onde 8/20µs). Type 3 : ils sont destinés à la protection proche des équipements sensibles et ne peuvent être efficacement utilisés seuls (essai avec onde combinée 1,2/50µs-8/20µs). (Source : ADEE Electronic)
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Sécurité
... est de calculer et de respecter les dis-
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Lancement : Phoenix contact innove avec une nouvelle gamme de parafoudres à l’occasion de la Foire de Hanovre, qui se déroule du 13 au 17 avril, Phoenix Contact lance en exclusivité sa nouvelle gamme de parafoudres sans courant de fuite, compacte et débrochable, intégrant son fusible de protection et des solutions inédites. Près de 3 années de recherche ont été nécessaires pour créer cette nouvelle gamme Safe Energy Control. L’objectif est de proposer des équipements à la fois simples à choisir et à mettre en œuvre avec une fiabilité reconnue. Ces parafoudres permettent d’assurer une continuité de service sans faille et sans maintenance. « Chaque produit est certifié et nous fournissons les certificats de conformité aux installateurs », déclare Olivier Pellissier, responsable de la Business Unit Trabtech France. Les applications techniques, qu’elles soient industrielles ou tertiaires, nécessitent une très grande faillibilité en termes de sécurité et de disponibilité et doivent se plier aux contraintes économiques.
les équipements qui peuvent être déportés aux limites du volume du bâtiment ou en lien avec des réseaux externes (contrôle d’accès, vidéosurveillance, lignes téléphoniques cuivre), les liaisons par fibre optique ne nécessitant pas de protections particulières ». On le voit, même si les guides et do-
cuments normatifs sont détaillés et régulièrement mis à jour, l'expertise de professionnels est nécessaire pour concevoir et spécifier un système de protection et des composants performants. Jean-Paul Beaudet
© Phoenix Contact
tances de séparation avec les équipements se trouvant en toiture. Si elle n'est pas respectée, il va falloir mettre des parafoudres de Type 1 sur toutes les lignes entrant dans le bâtiment. Par contre, si celle-ci est respectée, des parafoudres de Type 2 suffiront (rapport de coût entre les deux : 4 à 5). Dans le bâtiment, sur les lignes électriques et téléphoniques entrantes, il faudra installer, selon la NF C 15 100 et la NF EN 62305-4, des parafoudres de Type1 selon le concept de zones de protection entre la ZPF OA et ZPF 1 (dans le TGBT), puis des parafoudres de Type 2 sur les tableaux divisionnaires, et enfin des parafoudres de Type 3 au plus proche des équipements terminaux pour l'écrêtage des petites surtensions de commutation ». Et, ajoute Thomas Ollier d'ADEE Electronic, « les autres types de liaisons doivent également être pris en compte et notamment
Publi rédactionnel
KVA Applications, le spécialiste du banc de charge Aujourd’hui, beaucoup de datacenters ne font pas encore de tests de puissance. Or cet investissement initial peut permettre d’éviter de lourdes pertes à terme. KVA Applications conçoit, fabrique et loue des bancs de charge destinés aux essais et à la maintenance des différentes sources d’énergie électrique, mais aussi aux tests calorifiques. L’entreprise offre des résolutions fines, des produits de haute qualité et un très haut niveau de sécurité électrique. Le banc rackable 6 kW, une histoire sur mesure. Chez KVA Applications, la fabrication de chaque banc de charge est étudiée en étroite collaboration avec le client, afin de lui fournir l’équipement qui correspond exactement à ses besoins. Fin 2011, la fabrication du banc de charge de 6 kW est lancée suite à une demande de Schneider Electric. Ce dernier souhaitait faire des essais dans ses nouvelles armoires, pour vérifier que les flux d’air étaient conformes aux prévisions de départ. Les équipes de KVA ont donc travaillé sur un cahier des charges précis pour réaliser un banc original, dont la puissance et les caractéristiques de ventilation ont été définies par l’utilisateur.
Une utilisation simplifiée L’implantation, la manutention, la mise en route des bancs de charge sont optimisées au maximum. « Notre objectif était de fournir quelque chose de très simple à utiliser sur site », précise Michel Lahaye, directeur R&D. Dans cette optique, KVA Applications a opté pour l’utilisation d’un seul et unique commutateur pour commander à la fois la puissance et la vitesse de ventilation du banc. Suite au succès du produit, une version simplifiée est fabriquée et aujourd’hui largement distribuée.
En phase de test, du matériel clés en main. Une phase de test peut durer de quelques jours à quelques semaines. Le banc de charge va servir à tester les dispositifs électriques, mais surtout à vérifier que les armoires, autoclimatisées, sont correctement réfrigérées, en fonction de la puissance. Le banc rackable 6 kW est
destiné à être intégré dans toutes les armoires 19 pouces. En phase de test, KVA Applications assure la mise en place de ses bancs. En location, l’entreprise assure également l’installation dans les armoires, ainsi que le démontage.
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Sécurité et performance. Les datacenters sont aujourd’hui fortement incités à réaliser des tests, que ce soit des essais calorifiques ou de puissance, d’autant plus que les risques encourus sont très importants. Aujourd’hui, qui peut se permettre l’interruption de fonctionnement d’un datacenter ? Si une baie n’est pas capable de refroidir ou d’alimenter les serveurs, des données peuvent être perdues, ce qui peut occasionner des pertes chiffrées en millions d’euros dans le cas de transfert de données sensibles. C’est pourquoi, partout où se développent des datacenters, les bancs de charge sont indispensables. « Un appareil de ce type peut paraître anodin, mais se révèle essentiel au regard des dégâts qu’il contribue à éviter », conclut Michel Lahaye.
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Banc baie 6 kw / rackable. Existe en version complète et simplifiée Résolution fine 1 kW Tôlerie acier 2 mm Galvanisée Ventilation forcée réglable Poignées de manutention Résistances Inox faible variation < 2 % Alimentation 6 x 230 V - monophasée Commande locale Protection IP53 Dimensions 7U - 19 pouces.
Les résistances tubulaires Inox, choisies pour leur qualité électrique remarquable, sont réalisées sur mesure pour permettre une combinaison des différents calibres. Pour une parfaite sélectivité, le banc de charge est protégé par fusibles. Toute alarme provoque l’arrêt immédiat du système, de même que le coup de poing monté en face avant.
portrait d’entreprise
Par Olivier Durand
Wago, l’humain au service de l’innovation technologique
50 j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr
C'
est au pied des pistes de l’aéroport Charles-de-Gaulle que Wago France a posé ses valises. Joli clin d’œil pour une entreprise qui eut le privilège d’être « la première filiale du groupe à voir le jour en 1971 », précise son patron Hans Peter Kurzweil, et qui depuis n’a jamais cessé de voler de succès en succès ! C’est en 1951, depuis Minden en Rhénanie du Nord que Wago Contact a commencé à tracer son sillon. Soixante années pour bâtir 9 sites de production, déployer 6 000 collaborateurs sur la planète, via un réseau de 36 représentations et 32 filiales et devenir le leader de la connexion électrique à ressort et un acteur majeur de la gestion d’automatismes. L’automatisme, utilisé notamment dans la gestion technique du bâtiment, ce système informatique supervise l’ensemble des équipements installés dans un édifice, éclairage, chauffage...
Wago imagine les automates qui « créent un dialogue permanent entre le bâtiment, son environnement et les conditions climatiques, ce qui permet de gérer la performance énergétique en la mesurant et en la contrôlant ». Basés sur des architectures ouvertes, Wago les pense pour s’intégrer dans les installations existantes. Car le leadership du groupe repose sur une inventivité forcenée. Le slogan «We Innovate» martèle le principe fondateur de l’entreprise. Qui, dès sa création, a fait preuve d’audace avec l’invention de la connexion à ressort. Les fils électriques des bornes pour boîtes de dérivation, jusque-là maintenus par une vis, sont désormais plaqués sur une languette de cuivre par un ressort. La connexion qui ne dépend plus de la force de serrage, résiste au passage du temps, aux dilatations, aux vibrations sans risque de « desserrage » et s’affranchit de la maintenance. © DR
Il est des entreprises qui se contentent de reproduire ce qui a été pensé par autrui, elles sont finalement assez nombreuses. Et il y a les autres qui, dotées d’un véritable élan vital, bousculent les certitudes, savent mettre en place l’impulsion qui transforme une idée nouvelle en opportunité pour convertir celleci en invention. Ces entreprises, plus rares, sortent du lot par leur manière de se mettre en danger, seule solution cependant pour rester vivant dans un contexte économique mouvant. Wago, dont l’innovation est à la fois inscrite dans son ADN et écrite dans son acte de naissance, sait cultiver un terreau favorable pour continuer d’assurer son rôle de précurseur ! Une visite s’impose.
En bref, il suffit de pousser le fil jusqu’à sa butée, un clic et c’est branché ! Cette technologie devenue norme internationale « a contribué de façon décisive à améliorer la connectique dans les domaines de l’électronique et de l’automation ». Le groupe qui sait qu’en matière de créativité pour rester au sommet de l’Olympe – il ne peut y avoir de demi-mesure – mobilise des ressources financières et humaines conséquentes, « tous les ans, l’entreprise réinjecte 20 % de son chiffre d’affaires dans de nouveaux investissements, la R&D, et Wago France participe à des programmes de recherche universitaires sur les nouvelles technologies ». Résultat, 20 000 références en poche, des centaines d’ingénieurs qui travaillent avec l’obsession de rendre les produits « confortables, pratiques à connecter avec ou sans outils pour limiter les manipulations et le temps d’installation ».
« Les meilleures idées viennent de nos collaborateurs. » Et parce que le diable se cache dans les détails et que l’insatisfaction nourrit l’innovation, « cinq développeurs ont travaillé pendant un an juste pour optimiser le ressort ». L’esthétique n’est pas sacrifiée pour autant. Les nouveaux connecteurs, miniaturisés, courbes épurées, à la fois transparents et colorés façon bonbons acidulés, auraient leur place dans un musée d’art contemporain ! Ultime hommage, dans la profession on ne parle plus de borne pour boîte de dérivation mais de « Wago ». La filiale française, village de 135 collaborateurs, « relativement grand mais encore suffisamment petit pour être flexible, bénéficie du support d’un groupe important », jouit d’une double spécificité. Déclarée centre de compétence pour l’interface et le précâblage, elle est sollicitée pour son excellence sur ces sujets par les autre filiales. Par ailleurs, dotée d’un bureau
© DR
portrait d’entreprise
d’études et d’une unité de fabrication, elle sait répondre à des demandes particulières. L’atelier, sorte de laboratoire lumineux, le silence qui y règne rend l’atmosphère monacale ; protégé des charges électrostatiques, il est équipé de postes de travail reliés par écran au bureau d’études situé un étage au-dessus. C’est là que Wago France pense et fabrique de la haute couture. Un savoir-faire vendu par 32 commerciaux, tous ingénieurs de formation. Ce qui frappe, c’est le bonjour et la poignée de main systématiques de chaque collaborateur croisé, l’anecdote, qui vaut ce qu’elle vaut, témoigne d’un supplément d’âme certain. La PME, qui n’a connu que deux patrons en 40 ans, s’appuie sur ses employés, « les meilleures idées viennent de nos collaborateurs ». Lesquels s’engagent « à faire un bout de chemin avec nous ». L’ancienneté moyenne de 14 ans rend le mot turn-over obsolète, d’ailleurs les rares qui ont fait défection « sont revenus frapper à la porte ». L’avenir est serein pour la PME dont le patron assure vouloir faire « aussi bien que les années passées ». Les salariés, qui ont généré en 2014 une croissance de 13 % pour un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros, déjà un peu à l’étroit, vont devoir faire de la place aux dix nouveaux qui vont les rejoindre cette année. La matière humaine est le fer de lance de l’entreprise, la formation son bras armé, « Wago s’implique
dans l’enseignement depuis une quinzaine d’années ». Outre le parrainage de licences professionnelles où des spécialistes en automatismes de la PME viennent dispenser des cours ou superviser des travaux pratiques, d’autres actions sont en cours. Pascal Tigréat, responsable Automatismes, membre de la Commission pédagogique nationale au ministère de l’Éducation en tant que personnel qualifié, participe à la définition des programmes d’enseignement en automatismes dans les universités. Une fois par an, la PME reçoit en immersion une dizaine de professeurs dans le cadre de formations en automatisme. Opportunité donnée aux enseignants de découvrir l’entreprise, ses métiers et des pistes d'orientation pour leurs élèves. Enfin, plus ponctuellement, dans le cadre du projet Lycée Éco-responsable sur la région Île-de-France dans la catégorie énergie et climat, Wago « a assuré la formation des professeurs du lycée Alfred-Nobel, fourni des logiciels pour concrétiser une installation de gestion d’éclairage en DALI et, au final, réaliser plus de 60 % d’économies d’énergie ». Patiemment, Wago cultive un vivier de compétences dans lequel elle vient puiser de nouveaux collaborateurs formés à ses enjeux et à sa technologie, parce que « l’avenir passera par des solutions de plus en plus complexes et une technicité accrue ». @oliver.durand
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ÉVÉNEMENT
Salon des EnR Eurexpo Lyon 2015
Des professionnels du photovoltaïque plus optimistes pour 2015
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Le rendez-vous Bepositive rassemblait à Eurexpo Lyon, du 4 au 6 mars, 7 salons complémentaires où se sont retrouvés les professionnels des énergies renouvelables, du bois et de la performance énergétique des bâtiments. Le salon des énergies renouvelables EnR proposait une offre globale, souvent innovante, couvrant la production, le stockage et la protection des réseaux.
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es industriels du photovoltaïque et des services et solutions associés représentaient une grande partie des 120 exposants et faisaient un bilan de 2014 en demi-teinte : 927 MW raccordés en 2014, en forte progression par rapport à 2013 (639 MW) mais loin du maximum de 1706 MW de 2011. Ils veulent croire à une embellie en 2015 avec le vote de la loi sur la transition énergétique, le développement des territoires à énergie positive mis en avant sur la salon, la conférence Paris Climat 2015-COP21 et la préparation de la nouvelle PPE (programmation pluriannuelle de l'énergie). Et pour Arnaud Mine, président du syndicat Ser-soler, lors d'un forum sur l'innovation et l'industrie pour des territoires à énergie positive, « le photovoltaïque est un marché mondial en expansion et
l'industrie française peut se positionner sur ce marché avec des produits innovants ». L'autoconsommation et le stockage d'énergie bien présents L'autoconsommation associée souvent à un stockage d'énergie pour une utilisation de la production plus en phase avec les besoins va-t-elle se développer en France et redonner un espoir à un marché < 100kW « en détresse » selon Arnaud Mine. Un forum animé par Richard Loyen, délégué général d'Enerplan syndicat professionnel du solaire, a fait un point sur l'évolution de la parité réseau en France et sur les cibles de l'autoconsommation pour les années à venir. Le résidentiel collectif et le tertiaire/industrie qui représentent un bon profil de consom-
ÉVÉNEMENT
... mation sont visés, mais un cadre régle- lations pour détecter les dysfonctionnementaire reste à préciser et il faut piloter la consommation pour améliorer le taux d'autoconsommation. C'est ce que proposent des sociétés comme MyLight Systems qui a déjà de nombreuses références en France et offre un système intelligent de gestion de l'énergie pour ses installations en résidentiel ou tertiaire. Solarwatt, Circutor et SMA, avec leur expérience d'un marché allemand ou italien où l'autoconsommation est très développée, ont aussi des offres complètes en autoconsommation instantanée ou différée. Dans ce dernier cas, il faut un stockage d'énergie, en général par batteries. Côté technologie les batteries lithium s'imposent avec des solutions proposées par Saft, mais aussi de petits fabricants français qui proposent des solutions dédiées, modulaires ou intégrées : Technideal en Bretagne avec sa solution Billy, Forsee Power, société créée en 2011 à Lognes (77) mais déjà établie en Amérique du Nord et en Chine, ou Tyva Moduloo, une startup de l'Ardèche, qui a développé un astucieux bloc batterie modulaire li-ion permettant un assemblage en 3 dimensions très souple. Des solutions de gestion de l'énergie De nombreuses sociétés mettaient l'accent sur l'importance de la gestion de l'énergie et de la supervision des instal-
ments et contrôler les performances des panneaux et ainsi optimiser l'investissement avec plus de puissance, donc plus de revenus. Des solutions développées par Solen avec un logiciel qui permet de faire un audit précis des consommations, et par MyLight Systems avec sa plate-forme de gestion intelligente des consommations : mesure de la production en temps réel, pilotage des smart plugs par technologie CPL, contrôle à distance. La solution proposée par la start-up
Des onduleurs plus performants Plusieurs fabricants ont annoncé au salon le lancement de nouvelles gammes plus performantes, plus petites, plus faciles à installer… et moins chères. SMA va livrer sa nouvelle gamme Sunny Boy 1.5/2.5 pour les petites installations : large plage d'entrée 80-600 V, poids réduit (9,2 kg), interface WiFi intégrée. Fronius annonce l'arrivée de sa gamme Primo 3 à 8 kVA compacte, facile à installer, plug & play, et pour le mois de juin le Fronius Energy Package, un système complet avec batterie pour l'autoconsommation. Des nouveautés aussi chez Socomec avec sa solution électrique extérieure Sunsys Osis prééquipée de 40 à 240 kVA ou chez enphase energy avec le nouveau micro-onduleur 250 W. Jean-Paul Beaudet
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lyonnaise Monabee se compose de 3 éléments : un boîtier d'acquisition de données connecté aux différents compteurs pour relever des informations de consommation et production pour les envoyer sur le serveur Monabee, un espace personnel en ligne pour le client pour surveiller ces données et une interface en ligne pour les installateurs. Des outils de supervision énergétique complète sont également proposés par Solaredge ou Circutor.
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LE PLUS LU SUR www.filiere-3e.fr Le 17/02/2015 par David Le Souder
Réseaux fibre optique, déjà la fin du cuivre ? Orange l’a annoncé, il n’installe plus de cuivre dans les immeubles neufs. Place au 100 % fibre ! Dans une annonce d’avril 2014, le groupe envisageait de stopper le raccordement en cuivre dans les logements pour n’installer que de la fibre optique à partir de 2016.
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onformément à l’engagement du président de la République alors candidat, le Plan France Très Haut Débit est une stratégie d’investissement visant à couvrir intégralement le territoire en très haut débit d’ici 2022. Lancé au printemps 2013, il repose sur un investissement de 20 milliards d’euros en dix ans, partagé entre les opérateurs privés et les collectivités territoriales.
Le principe de la boucle locale La boucle locale en France est la partie de la ligne téléphonique, aujourd’hui en cuivre, allant du répartiteur de l’opérateur jusqu’au point de terminaison chez le client. Le point de terminaison est le premier dispositif installé dans les locaux du client. Physiquement, il s’agit de tous les câbles aériens, des câbles souterrains et même de la paire de fils arrivant chez l’usager. La boucle locale comprend également des équipements passifs de raccordement (armoires, boîtiers) jouant le rôle de brasseurs. En France, la boucle locale « cuivre » est la propriété exclusive de l’entreprise Orange, ex-France Telecom. Contrôler la boucle locale permet la gestion totale du réseau qui le relie à ses clients. Ainsi, il a été décidé,
au niveau européen, que l’opérateur historique doit fournir à ses concurrents un accès direct à sa boucle locale : c’est le dégroupage de la boucle locale. Les nœuds de raccordement d’abonnés : NRA Au bout de la ligne de cuivre se trouve le nœud de raccordement d’abonnés, aussi appelé NRA ou central téléphonique. C’est un bâtiment qui peut aussi bien consister en un petit abri qu’être de grande taille. On peut parfois y voir un logo Orange, France Telecom, PTT, mais parfois rien ne semble indiquer la fonction du bâtiment. Il est courant qu’il n’y ait que des fenêtres de taille réduite, voire pas de fenêtres. • • •
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AILLEURS
SUR LE WEB
Les Transitions
Les smart grids redonnent la maîtrise aux consommateurs
Publié le 13 février 2015 sur le site Les Transitions
Vecteurs indispensables de la transition énergétique en cours, les économies d’énergies sont à la mode et gouvernent désormais les programmes de modernisation et d’innovation des réseaux électriques. our faire face aux mutations du paysage énergétique, il est nécessaire de moderniser le système électrique. Le contexte français et européen, dans lequel se sont développés les réseaux électriques, conduit à privilégier le déploiement des technologies de smart grids plutôt que le remplacement et le renforcement massif des réseaux. Une logique appliquée récemment dans la région bretonne qui se retrouve confrontée depuis
plusieurs années à l’augmentation pro- géothermale passe de 54 000 MWh à gressive de sa consommation d’énergie 81 000 MWh par an à Créteil. • • • et aux capacités limitées de son réseau public de transport d’électricité. Augmenter la production de chaleur Désormais optimisé, le dispositif est en mesure de refroidir l’eau à 37 °C au lieu de 56 °C auparavant, ce qui permet d’augmenter la production de chaleur. En chiffres, la production de chaleur
Retrouvez la suite sur www.lestransitions.fr 54 j3e 834 / avril 2015 - www.filiere-3e.fr
© ERDF / Cyril Entzmann
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PRODUITS
Refroidissement intelligent
Un nouveau concept pour remplacer les systèmes à air
© Aavid Thermalloy
HydroSink™ d’Aavid Thermalloy est un système de refroidissement liquide intelligent, innovant et haute performance, destiné au remplacement des systèmes de refroidissement à air. HydroSink™ est une solution efficace et adaptée à l’électronique forte et moyenne puissance. Comparé aux systèmes de refroidissement traditionnels à air, HydroSink™ réduit drastiquement les coûts. C’est le résultat de la conjonction de trois avantages : compacité, haute fiabilité et performance thermique optimisées. HydroSink™ est une solution très compacte, avec pour composant le plus volumineux, l’échangeur. Second avantage, la durée de vie estimée de HydroSink™ excède 50 000 heures grâce à la capacité de l’unité de contrôle de réduire l’utilisation de la pompe et du ventilateur. L’unité de contrôle ajuste la vitesse du ventilateur et de la pompe afin de s’adapter parfaitement aux conditions d’exploitation.
Surveillance
© Hikvision
Une gamme de caméras dôme pour le marché de la sécurité Hikvision lance une gamme de caméras dôme PTZ IR 5 pouces, dotées de la fonction IR et permettant d’ajuster la puissance de l’éclairage (portée de 150 mètres), offrant ainsi une qualité d'image inégalée. Avec un design compact, elles sont idéales pour les besoins des PME, des écoles et pour la surveillance des parkings et places publiques. La nouvelle gamme de caméras dôme PTZ 5 pouces est conçue avec un verre antireflet innovant noir permettant une meilleure transmission de la lumière infrarouge. Le verre masque ainsi les rayons IR, rendant la surveillance parfaitement discrète et protégeant ainsi la caméra d’éventuelles malveillances nocturnes. Ces caméras sont idéales pour détecter une intrusion périmétrique, en particulier celle de nuit, grâce à leur zoom optique 20x, à leur fonction IR et au verre antireflet affichant un taux de transmission de la lumière infrarouge de plus de 90 %.
Onduleurs
Spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques, Legrand élargit son offre dans le domaine des onduleurs. Disposant d’un large spectre de puissance allant de 1,25 à 480 kVA, ces onduleurs reconnus pour leur grande modularité sont disponibles en deux gammes. Megaline constitue l’offre monophasée, pour des puissances allant de 1,25 à 10 kVA. Elle se caractérise par différents modules de puissance contenus dans un même coffret, assurant une modularité et une fiabilité optimales. La seconde offre, Archimod HE, s’adapte aux installations fonctionnant en triphasé, pour des puissances dépassant les 10 kVA. Cette gamme admet un facteur de puissance de sortie de 1, signifiant une absence totale de perte de puissance entre l’entrée et la sortie de coffret. Par ailleurs, les onduleurs modulaires Archimod HE permettent une continuité de service : il est possible de remplacer « à chaud » les modules de puissance et de batteries.
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Deux nouveaux onduleurs qui parient sur la modularité
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PRODUITS
Modules de sécurité
Contrôleur modulaire pour la protection des machines et des personnes
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Dernier-né des produits de la gamme de sécurité Preventa de Schneider Electric, le Preventa XPS MCM est un nouveau contrôleur modulaire de sécurité destiné à la gestion des applications exigeant la conformité aux normes de catégorie 4 EN ISO 13849-1 et SIL3 EN/IEC 61508. Le Preventa XPS MCM est un contrôleur configurable, conçu pour la protection des machines industrielles et des opérateurs. Il est capable de piloter plusieurs fonctions de sécurité : surveillance des arrêts d’urgence, contrôle de zone, contrôle de position et de vitesse. Le concept flexible et évolutif de la gamme Preventa XPS MCM permet de concevoir une configuration au plus proche du besoin de l’entreprise. Cette offre privilégie en effet la modularité, la compacité et le temps de câblage, et optimise les programmes grâce à un logiciel intuitif.
éclairage
© Tosh
iba Lig
hting
Luminaires combinant confort visuel et efficacité énergétique Solution idéale pour un éclairage LED durable et moderne des bureaux, le luminaire Neogrid, développé par Toshiba Lighting, combine efficacité énergétique et qualité d’éclairage, le tout de manière esthétique. La lumière est le point fort de cette solution avec une puissance pouvant aller jusqu’à 122 lm/W pour un flux lumineux de 3 650 lumens. Le Neogrid est compatible DALI et peut également être intégré à des systèmes électriques d’urgence de par sa capacité à fonctionner sous tension continue. Avec son design épuré et une efficacité lumineuse pouvant aller jusqu’ à 85 lm/W pour un flux lumineux de 3 300 lumens, l’e-Core LED Panel 2 est une solution qui combine élégance et polyvalence. Ces luminaires encastrables sont disponibles en deux tailles : 600 mm x 600 mm et 625 mm x 625 mm ; confirmant ainsi le Noegrid et l’e-Coe LED Panel 2 comme alternatives idéales aux modèles actuels équipés de tubes lumineux.
Maquettes numériques Le scanner laser 3D, proposé avec l’interface Trimble RealWorks, développée par Trimble MEP, permet d’obtenir une modélisation fidèle en 3D à partir du scan 3D d’un ouvrage ou d’une partie d’ouvrage. Il représente une réelle valeur ajoutée en phases de conception, réalisation et maintenance. Par exemple, lors de la conception, il permet de modéliser un bâtiment existant pour l’intégrer dans une maquette numérique, dans le cadre d’un projet en mode BIM. Son utilisation semble également indispensable pour répondre à la demande croissante des projets de rénovation ; et plus précisément aux plans et documentations n’ayant pas été mis à jour ou inexistants, à l’inefficacité de la méthode de mesure TQC et aux projets en environnement BIM.
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© Thierry Sublet-Garin/PRO64 pour Trimble
Nouvelles solutions « hardware » BIM
PRODUITS
Stockage
Nouvelle génération de batteries lithium-ion modulaires
© TY VA E N
ERG
IE
Le groupe Tyva Énergie a développé une nouvelle génération de batteries li-ion modulaires Tyva Moduloo, qui permet la construction rapide et économique de batteries dans les 3 dimensions avec des éléments électrochimiques interchangeables. Les autres composants de la batterie peuvent être ainsi réutilisés plusieurs fois. Les utilisateurs bénéficient de l'évolution technologique des cellules électrochimiques. Cette flexibilité permet de réaliser sans frais de développement et de certifications des assemblages en série et en parallèle. Cette innovation, fabriquée en France, permet de nouvelles possibilités d’intégration pour de nombreuses applications : stockage d’énergie, mobilité électrique, éclairage extérieur, mobilier urbain, robotique, remplacement des batteries au plomb.
Automatismes
© Wago
Nouveau contrôleur BACnet MS/TP Wago lance un nouveau contrôleur programmable pour la version RS485 du protocole BACnet : en plus de ses deux ports Ethernet, le contrôleur 750-829 dispose d'un port BACnet MS/TP (Master-Slave/Token-Passing). Basé sur une architecture multi-tâches 32 bits, le contrôleur Wago BACnet MS/TP est un automate ouvert, bénéficiant de toutes les fonctionnalités des contrôleurs Ethernet Wago : serveur Modbus/TCP, visualisation web, synchronisation horaire SNTP, etc. Côté BACnet, il supporte les objets et services les plus courants, et implémente le profil B-BC (BACnet Building Controller). Les modules d'entrées/sorties connectés au contrôleur sont automatiquement reconnus, et les objets BACnet correspondants sont générés nativement, sans programmation.
Modules de sécurité
samos®Pro Compact complète la gamme samos®, de Wieland Electric, avec un module programmable de sécurité toute nouvelle génération. Avec un encombrement de 45 mm seulement, samos® Pro Compact sécurise tous types de machines et d’applications industrielles. Sa compacité réduit significativement les coûts de logistique et simplifie les solutions de sécurité. Il va de pair avec le nouveau logiciel samos® Plan5+, téléchargeable gratuitement sur Internet, grâce auquel la programmation devient très flexible, simple et sûre. Avec samos® Pro Compact, Wieland Electric va générer de nouveaux standards d’automatisation, mais aussi en terme de gain de temps et de rentabilité. Ce module est unique en son genre : 16 entrées sécurisées, 4 sorties sécurisées, 4 sorties configurables en E/S et une carte SD échangeable de 512 MB.
© Wieland Electric
Une nouvelle génération de modules programmables
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3 questions à
Paul Howley, Avant de rejoindre l’entreprise EI Electronics, Paul Howley a exercé des fonctions de directeur marketing et commercial dans le secteur des biens de consommation B2B et B2C, notamment chez Acco Brands et Kensington et plus récemment dans le secteur mobilier de bureau (EOL Group). Paul Howley est diplômé de l’Insead Fontainebleau et vit à Paris depuis 15 ans. Avec plus de 850 employés, Ei Electronics est l’une des plus grandes sociétés irlandaises d’électronique, et un leader européen sur le marché résidentiel en sécurité incendie. Ei Electronics fabrique notamment des solutions de détection autonome dédiées aux installateurs professionnels. j3e - Détecteurs de fumée : pourquoi un délai supplémentaire ? Pic éphémère ou marché durable ? Paul Howley - Si beaucoup se félicitent du délai supplémentaire pour l’équipement des DAAF (détecteur avertisseur autonome de fumée) en France selon un amendement à l’article 26 b de la loi pour la croissance (dite loi Macron), il faut bien préciser que les grands bailleurs sont les principaux concernés par ce changement. Sous condition d’avoir signé un contrat d’achat avant le 8 mars 2015, le délai est reporté au 1er janvier 2016. En revanche, tous les particuliers non équipés aujourd’hui sont désormais hors la loi et doivent rapidement s’équiper. j3e - Pourquoi ce report alors que la loi avait été votée il y a 5 ans ? P. H. - Plusieurs raisons justifient ce report. Tout d’abord, même si la loi a été votée en 2010, l’obligation d’équiper les logements est passée relativement inaperçue, notamment en l’absence d’une campagne de communication du gouvernement. Ensuite, votée en mars 2014, la loi Alur a soudainement imposé aux propriétaires de logements la responsabilité de l’achat de DAAF. Avant cette loi, c’était à l’occupant d’acheter et d’installer le DAAF et également de se charger de la maintenance de l’équipement. Cette décision a laissé moins d’un an aux propriétaires de parcs de logements pour organiser les appels d’offres d’achat et d’installation des équipements par des profession-
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nels. Pour rappel, ce parc représente environ 11 millions de logements à équiper avant le 8 mars 2015. Par comparaison, il y a près de 22 millions de logements de particuliers. Dans la réalité, les bailleurs sociaux ont lancé leurs appels d’offres à l’été 2014. Les installateurs professionnels ont dû s’organiser pour recruter du personnel qualifié et former leurs équipes. Les fabricants de DAAF comme Ei Electronics ont reçu un nombre très important de commandes en quelques semaines. Face à cette demande, les capacités de production ont été augmentées mais les délais de livraison se sont rallongés. Avec la meilleure volonté des professionnels et des industriels, la fabrication et l’installation d’une si grande quantité de DAAF certifiés conformes en quelques mois n’étaient pas possibles. Cette pénurie a provoqué l’apparition et l’installation de produits non certifiés sur le marché. Cela représente un gros risque car certains produits sont défectueux et ne fonctionnent pas en cas d’incendie. Certains médias ont d’ailleurs publié la liste de détecteurs défectueux vendus en France. En ayant pris conscience de ces risques et de la problématique, les députés ont voté le report de la date d’obligation d’installation des équipements par les grands bailleurs. j3e - Un marché éphémère ? P. H. - Nous sommes leaders dans les grands pays européens comme l’Allemagne ou la Grande-Bretagne. Nous
pouvons partager notre expérience internationale et affirmer sans aucun doute que le marché restera soutenu après ce pic. À partir du moment où les particuliers et les bailleurs prennent conscience de leurs impact réel sur la sécurité de leur familles et locataires, les DAAF deviennent des produits courants. Et puis l’installation de DAAF dans les nouvelles constructions et les rénovations de logement est un nouveau marché en devenir. Il faut surtout voir que l’innovation portera ce marché. Chez Ei Electronics, nous travaillons depuis 50 ans pour développer de nouvelles technologies apportant qualité et fiabilité. Un produit qui sauve des vies doit fonctionner à 100 % nuit et jour pour faire face à tout type d’incendie. Par exemple, nous avons intégré un nouveau système pour réduire les déclenchements intempestifs et ainsi augmenter la fiabilité de notre produit. Nous avons aussi créé des équipements dédiés aux personnes malentendantes ou à mobilité réduite. Enfin, la maintenance est un marché naissant. Pour les professionnels, nous travaillons sur des outils permettant de leur transmettre sur smartphone l’état de fonctionnement des composants à l’intérieur même du produit afin de s’assurer de son bon fonctionnement. Le marché des détecteurs de fumée en France est incontestablement un marché durable pour longtemps et deviendra une opportunité de plus pour les électriciens.
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directeur de Ei Electronics