896WWW.FILIERE-3E.FR ISSN 0758-3826 / SEPTEMBRE 2022 LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE EN SOBRIÉTÉTOUTE Le courant passe entre nous depuis 73 ans IRVE Entreprises, borneshôtelscommerciaux,centress’équipentenderecharge CVC La régulation, clé de la équipementsénergétiqueperformancedes Maintenance La GMAO pour une meilleure bâtimentstechniquegestiondes
Dans ce numéro, J3e s’intéresse aux nouveaux usages et à la gestion de l’énergie au travers de trois dossiers et déploiement, régulation de la CVC la performance énergétique la gestion
En toute sobriété !
En cette rentrée 2022, le mot est dans tous les esprits. L’arrêt des livraisons de gaz russe combiné à une maintenance malvenue du parc nucléaire pousse les pouvoirs publics à préparer les esprits et le réseau à un hiver qui s’annonce
Àdifficile.l’image des conseils de défense qui ont ponctué la pandémie pendant près de deux ans, le Président a repris ce format pour traiter les questions énergétiques. Il en ressort l’impératif de réduire de 10 % nos consommations d’énergie, entreprises comme particuliers, et à respecter une température de consigne de 19 °C pour le chauffage. Voilà la solution trouvée à très court terme pour éviter les rationnements : la « mobilisation générale » et l’appel à la « responsabilité collective ». Un point hebdomadaire est même prévu cet hiver, pour informer les Français des stocks restants et des éventuelles mesures Àsupplémentaires.pluslongterme, le Président a indiqué vouloir « électrifier » les ressources énergétiques françaises pour tendre vers une plus grande indépendance énergétique, expliquant que le gouvernement voulait aller vers « plus de renouvelable, de nucléaire et de sobriété ». Mais ces sujets seront traités dans un second temps, urgence oblige.
La performance énergétique des bâtiments est donc l’enjeu principal de cette rentrée. Tous les bâtiments sont concernés : résidentiel, tertiaire public et privé, industries… Rappelons que le secteur totalise à lui seul plus de 40 % des consommations énergétiques françaises. L’enjeu est donc de taille. Pourtant, malgré les appels incessants des acteurs de la filière ces dernières années à aller plus vite et plus loin dans la performance énergétique des bâtiments, les gouvernements successifs n’ont pas su trouver la formule pour faire accélérer le sujet. Cette crise énergétique devient un puissant catalyseur, mais l’échéance est difficile à tenir…
Les entreprises de la filière électrique se trouvent aujourd’hui au centre des enjeux.
Les solutions de performance énergétique actives, combinées à de bonnes pratiques d’utilisation, sont les leviers majeurs pour surmonter cette nouvelle crise. Ces solutions sont d’autant plus pertinentes aujourd’hui, face à un prix de l’énergie monté en flèche ces derniers mois. Le prix de gros de l’électricité est passé de 50 euros/MWh en début d’année 2021, à 222 euros/MWh en décembre 2021. Au cours de l’été, il a pu monter jusqu’à 700 euros, par périodes. Des chiffres qui devraient également booster le développement des installations d’autoconsommation.
Les temps de retours sur investissement des solutions de gestion du bâtiment sont donc considérablement réduits en cette période et chaque kilowattheure économisé a son importance. Mais pour favoriser le développement de ces solutions à grande échelle et dans un délai court, les sociétés d’installation et d’intégration doivent disposer des compétences et des connaissances nécessaires afin d’orienter leurs clients vers les choix les plus pertinents, avec les impacts les plus significatifs à très court terme.
Pour le moment, sans un déploiement massif avant l’hiver et la bonne volonté de l’ensemble des Français à respecter la consigne de sobriété, le seul espoir vient de la météo… Un hiver clément serait le bienvenu !
Alexandre Arène Rédacteur en chef
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technique des bâtiments. © Adobe Stock 896WWW.FILIERE-3E.FR ISSN 0758-3826 SEPTEMBRE 2022 LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE EN SOBRIÉTÉTOUTE Le courant passe entre nous depuis 73 ans IRVE Entreprises, commerciaux,centreshôtelss’équipentenbornesderecharge CVC La régulation, clé de la énergétiqueperformancedeséquipements Maintenance La GMAO pour une meilleure techniquegestiondesbâtiments
j3e est édité par la société 3e Médias, SAS au capital de 140 000 euros ; siège social, 44, avenue du Général Leclerc, 75014 Paris ; représentant légal Jean © 3eTillinac.Médias,
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Dépôt légal : septembre 2022
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Directeur de la publication : Jean Tillinac
Rédaction
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Rédacteur en chef : Alexandre Arène Ont collaboré à ce numéro : Jean-Paul Beaudet, Olivier Durand et Jean-François Moreau.
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Corrections Laurence laurencechabrun@gmail.comChabrun
DANS CE NUMÉRO
Le bâtiment est le seul secteur à avoir embauché plus de 80 000 salariés depuis la crise du Covid.’’
INTERVIEW
06 / Olivier Salleron
Président de la Fédération française du bâtiment
ACTUALITÉ
10 / Sobriété énergétique
Lancement du groupe de travail « Numérique et télécommunications »
Rénovation énergétique
La Capeb et EDF élargissent leur partenariat avec un nouveau dispositif
11 / Gestion technique du bâtiment
Publication de la nouvelle norme
NF EN ISO 52120-1:2022
12 / Transition écologique
Lancement de l’IGEDD, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable
Semaine de l’énergie solidaire
Électriciens sans frontières lance une semaine de mobilisation sur l’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde
13 / Alimentations sans interruption
Lancement de la marque Elite UPS : plus d’efficacité énergétique pour les applications critiques
Appel à projets
« Démonstrateurs d’IA pour les transitions écologique et énergétique »
14 / Confort d’été
Le Groupement Actibaie, en partenariat avec l’Ifop, dévoile les résultats de son étude sur « Les Français et leur logement »
Décret tertiaire
Ubigreen publie un livre blanc pour accompagner les acteurs de l’immobilier
15 / Datacenters
Schneider Electric crée une plateforme de formation professionnelle
Sobriété énergétique
Automatiser les portes dans les commerces permettrait de réduire de 20 % la consommation d’énergie
Olivier Salleron
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27 ENTREPRISES, LESDES’ÉQUIPENTCOMMERCIAUX,CENTRESHÔTELSENBORNESRECHARGEDOSSIERSDU MOIS IRVE Electra©
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Jean Tillinac Directeur de la publication
sdm@filiere-3e.frMédias
j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr 5 DANS CE NUMÉRO 16 ÉVÉNEMENT En 2022, Socomec fête un siècle d’existence 17 AGENDA 18 SMART DATA Chiffres clés de la GTB en France 20 ANALYSES Gestionnaires de flotte : n’attendez plus pour passer à la recharge intelligente de vos véhicules électriques 22 LE POINT SUR Smart Building Optimiser le câblage des bâtiments intelligents
Alexandre Arène Rédacteur en alexandre.arene@filiere-3e.frchef
Jean-Paul Beaudet Journaliste datacenters,spécialistestockage de l’énergie, énergies renouvelables, véhicules électriques et journalistes@filiere-3e.frIRVE
Jean-François Moreau Journaliste spécialiste supervision, efficacité énergétique, journalistes@filiere-3e.frBIM Olivier Durand Journaliste portrait d’entreprise et billet journalistes@filiere-3e.frd’humeur Sandrine de Montmorillon Responsable publicité, partenariats & réseaux sociaux Groupe 3e
46 SOLUTIONS La sélection de la rédaction 50 3 QUESTIONS À Yannick Goulu Responsable du service Traitement et Gestion des stages, Formapelec • 2e COUV – INTELLIGENT BUILDING SYSTEMS • 3e COUV – GAZÉLEC PARIS • 4e COUV – WAGO • P. 9 – 3E MÉDIAS • P. 13 – UNIFORMATIC • P. 19 – ENERJ-MEETING LYON • P. 21 – EQUIPHOTEL • P. 31 – FORMAPELEC • P. 37 – B.E.G. • P. 39 – VIESSMANN • P. 45 – ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES LISTE DES ANNONCEURS : 34 LA RÉGULATION, CLÉ DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DES ÉQUIPEMENTS 40 LA GMAO POUR UNE MEILLEURE GESTION TECHNIQUE DES BÂTIMENTS CVC Maintenance WorkMobility©Viessmann©
Olivier Salleron Président de la Fédération française du bâtiment
La Fédération française du bâtiment défend 50 000 entreprises adhérentes, dont 35 000 de taille artisanale. En cette année 2022 chargée politiquement, avec l’élection présidentielle et les législatives, la Fédération a souhaité publier 85 propositions pour une « France, terre de bâtisseurs ». Olivier Salleron, président de la FFB, commente pour nous ces mesures qui couvrent tous les champs législatifs impactant le quotidien des entreprises, et revient sur les enjeux de la digitalisation et de la formation d’une filière fortement créatrice d’emplois.
Quelles sont les grandes lignes de vos propositions publiées en avril dernier, à l’occasion des élections législatives ? Olivier Salleron – Nos 85 propositions pour une « France, terre de bâtisseurs » sont issues d’une grande consultation des départements, à laquelle ont participé les entreprises et les artisans du ter rain. Il y a beaucoup de thèmes abordés depuis des mois ou des années, mais mis au goût du jour au regard de l’actualité et de la conjoncture, pour être le plus efficace et le plus pragmatique pos sible, avec une mise en place au plus vite. Ces propositions couvrent l’urbanisme, la fiscalité, le droit du travail, le développement des compé tences, les marchés… Nous avons défini 16 prio rités très concrètes, qui concernent par exemple tout ce qui est technique, ou la dématérialisa tion de l’instruction des demandes de permis de construire. Il faut aussi concilier la ZAN (zéro artificialisation nette) avec les besoins du territoire pour loger nos concitoyens les plus modestes. Sur le social, il s’agit aussi de tenir compte du premier contrat d’apprentissage dans les clauses d’inser tion, et nous souhaitons limiter la durée d’activité de la microentreprise à trois ans. Il faut également
instaurer un moratoire sur les « zones à faibles émissions mobilité ». Une autre chose nous tient à cœur, c’est de limiter la sous-traitance dans les marchés de travaux à deux niveaux.
Il s’agit toujours de choses très concrètes pour nos artisans et nos entreprises. Bien sûr, il est question du coup de pouce supplémentaire sur la rénova tion énergétique, pour démultiplier le budget de MaPrimeRénov’. Si l’on favorise la rénovation glo bale, il faut plus d’argent. Puisque telle est la poli tique du gouvernement, il faut mettre les moyens en face et développer MaPrimeAdapt’ [pour les seniors, NDLR].
Sur nos 85 propositions, certaines sont embléma tiques, d’autres entrent plus dans les détails. Mais nous voulions qu’elles soient très opérationnelles.
La filière du bâtiment subissait déjà une crise des matériaux sans précédent avec le Covid. Elle se retrouve maintenant impactée par le conflit en Ukraine, avec la pénurie des matériaux et la hausse des prix. Quel soutien la FFB apporte-t-elle aux entreprises ?
O. S. – Dès les premiers jours du conflit ukrai nien, on a fait une action très forte aux niveaux national et local pour obtenir une solidarité de la filière. Devant la pénurie éventuelle, à l’époque, et la hausse du prix des matériaux, nous voulions obtenir une modération des prix et des délais côté fournisseur. Et côté client, ob tenir le gel des pénalités de retard, et une écoute pour l’indexation ou la revalorisation des mar chés avec nos petits et gros clients. Cela a très bien marché, on a été aidés en cela par le Média teur des entreprises, au niveau national.
Propos recueillis par David Le Souder
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‘‘Le bâtiment est le seul secteur à avoir embauché plus de 80 0 00 salariés depuis la crise du Covid.
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INTERVIEW
INTERVIEW
Olivier Salleron
Tout cela a été retranscrit dans nos publications pour nos adhérents. Et nous avons créé un mé mento « Comment négocier et expliquer la hausse éventuelle des prix à nos clients ». Cela a été très bien perçu du côté de nos fournisseurs et de nos clients, car on voyait très bien le rôle de l’aug mentation des matériaux dans un prix final, et malheureusement aussi de l’énergie, et mainte nant des salaires.
Sur le gel des pénalités de retard, avez-vous obtenu gain de cause ?
O. S. – Bruno Le Maire en a parlé concernant les marchés publics et collectivités locales, et cela a plutôt bien fonctionné. Au niveau des marchés privés, même s’il n’y a rien d’écrit, la plupart du temps, c’est tenu.
Ce que l’on a demandé aussi, car il s’agit d’une nouvelle crise, c’est le rallongement du rembour sement des PGE (prêts garantis par l’État). C’est aussi une priorité que l’on n’a pas pour l’instant obtenue, mais on a également réactivé les cellules de crise préfectorales et départementales, pour mettre tout le monde autour de la table.
Les petites entreprises semblent être la variable d’ajustement des chantiers. Comment faire pour changer les mentalités et arrêter la pression sur les prix ?
O. S. – Les deux tiers de nos entreprises ont moins de 10 salariés, ce sont des artisans. On voit tous les avantages de l’indexation des mar chés, pour les plus petites entreprises aussi, y compris quand elles sont sous-traitantes. L’in dexation généralisée des marchés fonctionne à la fois quand l’entreprise a un seul salarié ou plusieurs milliers.
Le bâtiment crée des emplois et a besoin de main-d’œuvre, mais il peine encore à recruter, par manque d’attractivité des métiers. Comment motiver les jeunes et les reconversions ?
O. S. – Depuis deux ans, il y a plus de commu nication. Avec à la fois notre publicité nationale sur les chaînes de télé et les efforts faits sur les influenceurs, les réseaux sociaux. On contrac tualise avec certains influenceurs qui touchent beaucoup les plus jeunes. Et comme les plus jeunes voient des jeunes travailler dans le bâti ment d’une façon différente de l’image qu’ils en avaient, tout cela est positif. C’est à nous de montrer les réalités du travail. Il peut par fois être difficile, mais il y a aussi l’ascenseur social et beaucoup de choses qui se font avec plaisir. Avec notre équipe, j’ai décidé de mon
trer la vraie image du bâtiment. Ce travail paie puisqu’on est le seul secteur à avoir embauché plus de 80 000 salariés depuis le Covid. On est resté debout, on a su se redresser, et on a montré notre force, notre agilité à maintenir l’activité et les travaux pendant ces crises. Aujourd’hui, il faut montrer aussi aux jeunes qu’on peut avoir un CAP, mais aussi faire un bac pro, un BTS ou une école d’ingénieur pour travailler dans le bâtiment. Le bâtiment est innovant et attractif. Les métiers de l’électricité et de l’élec tronique, par exemple, ont largement changé avec les capteurs, la connectique, la Smart City… Tout cela peut nous amener des jeunes – et des moins jeunes, car il a aussi beaucoup de reconversions – pour venir travailler chez nous.
Justement, en 2021, l’opération « 15 000 Jeunes Talents Bâtisseurs » a été un succès avec 24 100 jeunes recrutés par les adhérents de la FFB dans toute la France. L’opération sera-telle reconduite cette année ? O. S. – Peut-être en 2023. On est toujours en train de recruter et personne n’est oublié. On va dans les quartiers prioritaires, il y a des jeunes super bien. C’est aussi leur donner une chance, la confiance, avec un accompagnement. Et il faut le dire quand ça marche : Pôle emploi joue le jeu avec nous dans les agences des spécialistes BTP, cela a beaucoup aidé. Après, je pense qu’une réforme du chômage un peu plus restrictive donnerait plus de salariés dans le bâtiment.
Trop souvent, les dirigeants se contentent des formations obligatoires, notamment autour de la sécurité, et se focalisent moins sur la modernisation de l’entreprise et la digitalisation. Comment inciter les entreprises à s’adapter aux évolutions des métiers ? O. S. – La Fédération a créé une commission Innovation et Transition numérique, dirigée par Emmanuel Gravier. Nous avons aussi une commission Intelligence artificielle très dyna mique. En interne, pour nos adhérents, il s’agit de démontrer cet intérêt pour un bâtiment qui change, devient plus innovant, et que si l’on veut gagner en productivité, en marges, en tech nique et en attractivité, il faut se former.
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‘‘Le bâtiment change, devient plus innovant, et si l’on veut gagner en productivité, en marges, en technique et en attractivité, il faut se former.
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INTERVIEW
Olivier Salleron
Avec les IFRB, nos instituts de formation et de recherche régionaux du bâtiment, on pousse aussi sur les formations numériques. Cela dit, en termes de formation, il y a tellement de normes et de points obligatoires que les artisans y consacrent forcément une partie des fonds. Mais nous n’ou blions pas l’innovation à travers nos formations. Nous avons voulu mettre aussi l’accent sur ces aspects au programme de l’ESJDB, l’École supé rieure des jeunes dirigeants du bâtiment. On en est presque à la 230e session depuis 20 ans. Quand on donne la main aux entrepreneurs, on est beaucoup plus innovant que, malheureuse ment, l’Éducation nationale, qui pilote encore les référentiels dans nos CFA BTP ou dans les CAP et bacs pros. On a 15 ans de retard, c’est drama tique. Et malheureusement, les formations « obli gatoires » dont vous parlez devraient faire partie des formations classiques, dans le tronc com mun, par exemple sous forme d’options – les ha bilitations électriques, la sécurité au travail, etc.
Quel rôle jouent les femmes dans le bâtiment et comment faire pour féminiser la filière ?
O. S. – Il faut montrer la réalité sur les chantiers, la réalité des femmes qui travaillent. On l’a vu dans nos publicités. Et sur Instagram et TikTok, on a contractualisé neuf personnes dont plusieurs femmes, et dont la fameuse carreleuse Kelly Cruz. Quand les gens voient une fille aussi bien dans son temps, les jeunes et les moins jeunes se disent : « Pourquoi pas moi ? » Cela contredit toutes les mauvaises images du bâtiment. On a fait plusieurs campagnes sur les femmes dans le bâtiment. En ingénierie, elles représentent plus d’une personne sur deux, il y a plus de femmes que d’hommes. C’est incroyable et c’est tant mieux. Au bac aussi, ça commence. En électricité, en peinture, en chauffage-plomberie, il y a pas mal de femmes. Il y a aussi beaucoup de femmes chefs d’entre prise dans le bâtiment, dont nos Sensation’Elles du bâtiment, 300 femmes chefs d’entreprise qui se sont réunies en juin. Certaines viennent de la technique, du terrain, d’autres viennent d’ailleurs. À tous les échelons, la promotion se fait, nous in sistons beaucoup là-dessus.
Changement climatique, transition écologique… le bâtiment doit s’adapter et prendre des mesures pour répondre aux objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050. Comment intégrez-vous cette mutation à la FFB ?
O. S. – Cela se fait beaucoup, on l’a dit, en in tervenant dans les formations. Par exemple, pour la RE2020, on a mis en place des réu nions partout dans les départements, mais aussi
des webinaires réguliers, afin d’expliquer les implications dans l’individuel, et bientôt le col lectif. C’est aussi le cas pour MaPrimeRénov’, pour expliquer les aides potentielles.
La FFB soutient et pousse aussi à la qualifica tion, comme les entreprises qualifiées Qualibat, RGE, Qualit’EnR, Qualifelec, j’en oublie… Si on veut éliminer les margoulins et gagner en qualité, il faut se former. À la Fédération, nous avons de gros services pointus, au niveau na tional, sur tout ce qui touche à la technique et l’innovation. Nous cherchons en priorité ce qui peut donner une plus-value à nos artisans et entreprises. Nous sommes très mobilisés sur tous les nouveaux modes constructifs aussi, qui ne sont pas tabous.
Le bâtiment se numérise pour offrir plus de services aux occupants et plus d’informations sur la gestion dans l’exploitation du bâtiment. Dans la filière, la digitalisation ne semble pourtant pas toujours intégrée comme une priorité ?
O. S. – Le bâtiment, ce sont beaucoup d’entre prises disparates sur tout le territoire, avec des écarts de fonctionnement et d’organisation. Le rôle d’une fédération professionnelle comme la nôtre est d’augmenter les compétences de tous, et aujourd’hui, il n’y a pas le choix, c’est la digita lisation, le connecté. Mais cela doit se faire corps d’état par corps d’état. La FFB intervient aussi dans toutes les régions afin que des aides admi nistratives soient accordées aux entreprises, et ça marche. Sur les compétences, les achats d’ordi nateurs, les logiciels BIM… Tout cela bénéficie à cette évolution dans le numérique. Je suis très optimiste sur l’avenir du bâtiment, que ce soit en rénovation énergétique ou en construction inno vante durable neuve, par exemple.
Avec l’application de la RE2020 et un avenir toujours plus électrique, quel rôle joue l’électricien, selon vous, dans la maîtrise énergétique ?
O. S. – Aujourd’hui, toutes les données ou presque sont connectées, on voit déjà le rôle clé qu’a l’électricien pour intégrer toute l’ar chitecture numérique. Les métiers de l’électri cité – comme un peu aussi ceux connexes du chauffage et de la climatisation – ont un avenir radieux devant eux, car ils sont non seulement attractifs par la technologie et l’innovation qu’ils proposent, mais ont aussi une utilité rare, puisqu’il faut connecter pour pouvoir quan tifier les résultats. On se demande où il faut économiser l’énergie et sauver la planète : le métier d’électricien en est d’autant plus indis pensable !
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LE MÉDIA B2B de la filière électrique, de l’efficacité énergétique et de l’illumination des bâtiments résidentiels, tertiaires, industriels et collectifs. Filière 3e 892WWW.FILIERE-3E.FR ISSN 0758-3826 MARS 2022 LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE LE HUBBÂTIMENT,ÉNERGÉTIQUE IRVE Accélérer déploiementle des bornes de recharge à domicile et en entreprise QAI Les bureaux aussi sont concernés photovoltaïquesOnduleurs Des solutions pour un marché qui se développe et évolue rapidement Le courant passe entre nous depuis 73 ans CONCEPTEURS LUMIÈRE, ARCHITECTES, COLLECTIVITES, BET, INSTALLATEURS ARTISANS ETINTÉGRATEURS,INSTALLATEURS,BETARCHITECTESENERGY MANAGERS, BET ET DE CONTRÔLES, MAITRES D’OUVRAGES, EXPLOITANTS/ SERVICES DE ETÉLECTRIQUE,ENTREPRISESMAINTENANCE,D’INSTALLATIONCONSTRUCTEURSDISTRIBUTEURS www.filiere-3e.fr Actus quotidiennes et l’ensemble des articles de nos revues. RÉFÉRENCÉ GOOGLE NEWS RETROUVEZ-NOUS SUR LA REVUE DE L’ÉCO-EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’INTÉGRATION DOMOTIQUE ET INSTALLATION ÉLECTRIQUE DANS L’HABITAT RÉSIDENTIEL ET COLLECTIF TOUTES LES LUMIÈRES INTÉRIEURES, EXTÉRIEURES ET ARCHITECTURALES SalonsPartenaires lecteurs +180 000 8 /annuméros lecteurs +120 000 4 /annuméros lecteurs +80 000 4 /annuméros
Sobriété
Dans le cadre du plan sobriété énergétique, la ministre de la Transition énergétique, Pannier-Runacher,Agnèset le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des AJean-NoëlTélécommunications,Barrot,ontréunilejeudi28juilletlesreprésentantsdusecteurnumériquepourlapremièreréuniondugroupedetravail«Numériqueettélécommunications».LaPremièreministre,ÉlisabethBorne,etlaministredelaTransitionénergétique,AgnèsPannier-Runacher,ontannoncélelancementdegroupesdetravailthématiquessurlasobriétéénergétique.prèsavoirrenouveléleurpartenariatenjanvierdernier,laConfédérationdel’artisanatetdespetitesentreprisesdubâtiment(Capeb),viasafilialeBérangerDéveloppement,etEDF,premierproducteuretfournisseurd’électricitéenFrance,annoncentaujourd’huil’élargissementdeleurcollaboration.CenouveaupartenariatsignéparJean-ChristopheRepon,présidentdelaCapebetLionelZecri,directeurdumarchéd’affairesd’EDF,viseàaccompagnerles
Avec un objectif : réduire nos d’énergieconsommationsde10%en deux ans pour, à court terme, garantir notre développétertiaires,collectifled’énergiesducadreleurCapeble2025,pourlesdansdedeéconomiespermettantlaentreprisesnumériquesfilièrecomitéÉtaientd’unedeatélécommunicationstravailréuniondernier.sondeconfirmésénergiesterme,Ukraineled’approvisionnementsécuritédanscontextedeguerreenet,àpluslongsortirlaFrancedesfossiles.ObjectifsparleprésidentlaRépubliquedansallocutiondu14juilletCettepremièredugroupede«Numériqueet»permisauxministresrappelerleurvolontéactionambitieuse.représentés:lestratégiquede«Infrastructures»,laFédérationadhérentesdeCapebdansdesactionsderéaliserdesd’énergieetréduirelesémissionsgazàeffetdeserrel’habitatcollectifetbâtimentstertiaireslapériode2022-notammentviaPortail3Ed’EDF.LaetEDFrenforcentcollaborationdansledel’élargissementdispositifd’économiesexistantpourrésidentiel,l’habitatetlesbâtimentsEDFaainsiunprogramme
française des Télécoms et notamment les quatre principaux opérateurs de desendePremièred’exemplaritéenlesconnaîtreduinstancess’engagent,Collectivement,NumeumTech,l’écosystèmereprésentantstélécommunications,deFrenchFranceDigitale,etStartIndustrie.cesacteursaveclesreprésentativespersonnel,àmieuxfaireetappliquerobligationslégales,miroirdelademandedelaministreauprèsl’administration,matièred’éclairagelieuxdecommerce(éteintsà1heuredumatinauplustardou1heureaprèslacessationdel’activité)etdesdepartenariatauseindesonPortail3EsurlequellesentreprisesadhérentesdelaCapebpourrontvaloriserlestravauxdeperformanceénergétiquedansl’habitatcollectifetlesbâtimentstertiairespourlapériode2022-2025.LaCapeb,autraversdesonréseauetparticulièrementvialesCapebdépartementales,continueradesensibiliserlesprofessionnelsimpliquésdanslarénovationénergétiqueàl’intérêtdudispositifmisenplaceparEDFafinqu’ilsincitentleursclients
températures de consignes des bâtiments (mettre en œuvre les moyens de baisser la température et ne pas dépasser 19 °C au maximum pour optimiser la activités.énergétiquederécentestechnologiquessurpratiques,etleurontexplorée.télétravail,énergétiques,limitertravaild’uneénergétique).consommationLapossibilitéorganisationdupermettantdelesconsommationsdontleseraégalementLesparticipantségalementfaitpartdevolontédepartagerd’amplifierlesbonnesnotammentlesévolutionslesplusquipermettentréduirel’empreintedecertaines
à réaliser des opérations d’efficacité énergétique éligibles aux CEE. Pour chaque opération qui fera l’objet d’un dossier conforme et finalisé sur le Portail 3E, l’entreprise fera bénéficier son client d’une aide financière qui sera versée par EDF.
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ACTUALITÉ
RénovationénergétiqueénergétiqueLancementdugroupe de travail « Numérique et télécommunications » La Capeb et EDF élargissent leur partenariat avec un nouveau dispositif DR© Jean-Christophe Repon, président de la Capeb (à g.) et Lionel Zecri, directeur du marché d’affaires EDF.
Gestion technique du bâtiment Publication de la nouvelle norme NF EN ISO 52120-1:2022
La nouvelle norme EN ISO 521201:2022 « LaM10-4,techniquerégulationl’automatisation,Partiedes«ENlaetPartiegestiondesdebâtimentsénergétiquePerformancedes-Contributionl’automatisation,contrôlesetdeladesbâtiments-1:Cadregénéralprocédures»remplacenormeeuropéenne15232-1:2017Performanceénergétiquebâtiments-1:impactdedelaetdelagestion-Modules5,6,7,8,9,10».normeremplacée
NF EN 15232-1 devra être retirée de la collection des normes françaises au plus tard le 30 septembre 2022. Par conséquent, toutes les références à la norme NF EN 152321 dans les documents existants doivent être mises à jour, par exemple les normedésormaiscommunicationtechniquesnouveauxdesleslesd’orientationdocumentstechnique,normesCEN/ISOetfichestechniquesfabricants.TouslesdocumentsetdedoiventseréféreràlaNFENISO52120-
2022. La norme NF EN 15232-1:2017 est une norme fondamentale dans l’évaluation de la contribution de BACS Énergétiquedirectivenationalniveauxauxlesréglementationsutiliséebâtiments.énergétiqueàetSystems,Automation(BuildingandControl«régulationGTB»enfrançais)laperformancedesElleestdanslesetdirectivesliéesbâtimentsauxeuropéenet(exemples:Performancedes
bâtiments, RT2012, etc.). La nouvelle référence normative NF EN ISO 52120-1 est destinée à être utilisée sur le marché français en lieu et place de la NF EN 15232-1. Les exemples d’actualité ne manquent pas. Il s’agit par exemple des fiches CEE (exemple : BATTH-116), le décret BACS et le dispositif éco-énergie tertiaire, la réglementationnouvelleRE2020 et son nouveau moteur de calcul. Elle fait partie de la série des normes de la performance énergétique des bâtiments (PEB).
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ACTUALITÉ
Transition Lancementécologiquede l’IGEDD, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable
A u 1er septembre 2022, le Conseil général de l’environnement et du sousdurableetdeL’Inspectiondurabledul’environnementgénéraledevientenvironnementales,surlechargédurabledéveloppement(CGEDD),deconseillerGouvernementlespolitiquesl’Inspectiondeetdéveloppement(IGEDD).généralel’environnementdudéveloppementestplacéel’autoritédu
ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. L’IGEDD intervient dans les domaines de l’environnement, du climat, du développement durable, de la transition écologique, du logement, de l’urbanisme, de la politique de la ville, de l’aménagement du territoire, du paysage, de la construction, de l’énergie, des transports, des risques naturels et technologiques et de la mer. Elle contribue ainsi à la prospective, à
la conception, au suivi de la mise en œuvre et à l’évaluation, à toutes les échelles géographiques, de ces (MRAe).missions(l’Ae-IGEDD)saenvironnementalela(IGEDD)développementl’environnementL’Inspectiondesd’auditégalementpubliques.politiquesElleassurelesmissionsetd’inspectionservicesduministère.généraledeetdudurableexerceenoutremissiond’autoritéparformationnationaleetsesrégionalesCesévolutions
s’inscrivent dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique, et notamment celle des services d’inspection générale et de leurs emplois, qui résulte du décret du 9 mars 2022. Elles assurent la qualité, l’indépendance et l’impartialité des travaux des membres de l’inspection.
O NG française de internationalesolidaritéfondée en 1986, Électriciens sans frontières lutte contre les inégalités d’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde. La Semaine de l’énergie solidaire a été créée par Électriciens sans frontières en 2013 pour sensibiliser le grand public auxàproblématiquesauxd’accèsl’électricitéetàl’eauetsolutionsassociées.Aujourd’hui,759millionsdepersonnesn’ontpasaccèsàl’électricitéet2,2milliardsdepersonnes
n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Des solutions simples, efficaces, abordables et durables existent et sont parfaitement adaptées pour répondre aux besoins des zones rurales isolées qui souffrent le plus de énergétiquepauvretéàtravers le monde. Du samedi 1er au dimanche 9 octobre, Électriciens sans Frontières organise une semaine pour mettre en avant les solutions existantes et met à disposition des outils pour sensibiliser vos
clients, collaborateursvos et vos partenaires. Un défi sportif, qui prend la forme d’un tour du monde virtuel, consiste à mobilisation,partSi47L’objectiflesglobals’ajouterquideunindividuellementcumulermaximumkilomètresviennentaucompteurpoursensibiliserparticipants.estdecumuler850kmen9jours.vousvoulezprendreàcettesemainedeÉlectriciens
sans frontières vous enverra les outils sur demande. Contactez Solène Vergerolle : sans-frontieres.orgvergerolle@electriciens-solene.
Électriciens sans frontières lance une semaine de mobilisation sur l’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde Semaine de l’énergie solidaire
12 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr ACTUALITÉ
Les alimentations sans interruption (ASI ou UPS en anglais) sont le filet de sécurité communément utilisé par les particuliers et les entreprises souhaitant se prémunir
LefficacitérechercheouPME,critiquestoutesOnélectrogènes,alternativedémarrageduencourantdeellesdud’éventuellescontredéfaillancesréseauélectrique:fournissenteneffetmanièreimmédiateunfiableetsécuriséattendantunretourréseauoubienled’unesource(groupesparexemple).lesretrouvederrièrelesapplications:informatiquedeusines,datacentersencorehôpitaux.Lad’unemeilleureénergétiqueaacommunautédesacteursdel’intelligenceartificielle,animéeparleministèredelaTransitionécologiqueetdelaCohésiondesterritoiresetleministèredelaTransitionénergétique,appuiel’appelàprojets«Démonstrateursd’IAfrugaledanslesterritoirespourlatransitionécologique».Pilotéparlesecrétariatgénéralpourl’investissementetopéréparlaBanquedes
toujours été l’un des drivers du marché des UPS étant donné l’importance des coûts énergétiques pour les clients. Dès 2006, un engagement volontaire était conclu entre les principaux manufacturiers d’ASI et le Centre Commun de Recherche de la Commission européenne. Après sa mise à jour en 2021, les unefranchissentindustrielsaujourd’huiétapesupplémentaireenlançantlamarque«EliteUPS».
territoires, cet appel à projets de France 2030 a la particularité de réunir deux stratégies d'accélération :
« Ville durable et bâtiments innovants » et
« Intelligence artificielle ». Ses participants sont invités à se réunir pour former des groupements et proposer des projets de démonstrateurs d’IA en conditions réelles pour le 7 novembre, date de clôture de la première relève de cet appel à projets.
Lancement la marque UPS : plus d’efficacité énergétique pour les applications critiques d’IA pour les écologiquetransitionseténergétique
j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr 13 ACTUALITÉ
de
Elite
« Démonstrateurs
» Alimentations sans interruption Appel à projets
69 %desdéclarentFrançais
souffrir des températures trop élevées dans leur logement lors de périodes de forte chaleur. Ils sont notamment 30 % à en souffrir de plus en plus souvent. Un problème qui, selon les prévisions de Météo France, va s’accentuer. Force est de constater que les épisodes caniculaires se sont multipliés dans le pays ces dernières années. Sur les 43 vagues de chaleur observées depuis 1947, seules 9 ont eu lieu avant 1989. En seulement onze ans, entre 2010 et 2021, 19 ont touché l’Hexagone
(source : Météo France). 9 Français sur 10 (88 %) considèrent qu’il est important de trouver une solution pour réduire la température dans les logements, dont près de la moitié (46 %) à très court terme. Un constat partagé par Hervé Lamy, délégué général du Groupement Actibaie, syndicat membre de la FFB (Fédération française du bâtiment) : « Les problématiques de chaleur ne sont pas l’apanage des passoires thermiques, qui totalisent déjà 5 millions de logements. Même les logements très performants sur la thermique d’hiver peuvent
être très inconfortables lors de période de fortes chaleurs. Il est temps que les pouvoirs publics prennent à bras le corps ce sujet pour les logements existants, comme ils l’ont fait dans le neuf avec la RE2020. » Fermer les stores et/ou volets est de loin la première action mise en place pour rafraîchir le logement pour 82 % des Français, suivi par aérer les pièces la nuit (77 %), fermer les fenêtres en plussolutionsclimatiseur(41utiliserd’ensoleillementpériode(62%),unventilateur%)etenfinun(21%).Cessontd’autantpriséesqueprèsde
la moitié des propriétaires se disent prêts à équiper ou rénover leur logement pour l’installation ou l’automatisation de stores et volets si une aide financière de l’État était proposée. Si aujourd’hui 21 % des Français ont recours à la climatisation, près d’un cinquième (19 %) des nonutilisateurs déclare avoir l’intention d’acheter un climatiseur, ce qui porterait le taux d’équipement des foyers français à 40 %. Selon un rapport de l’Ademe publié en juin 2021, la climatisation est aujourd’hui responsable de près de 5 % des émissions d’équivalent CO2 du secteur du bâtiment en France.
L’ impact du secteur du BTP en France représente 45 % de la consommation d’énergie et près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Il est urgent d’agir. Selon Ubigreen – la PropTech française dédiée à la performance des bâtiments –, la refonte totale de la filière est inévitable pour atteindre les objectifs visant la réduction de 40 % d’ici 2030 imposés par le décret tertiaire.
Depuis janvier 2022, la plateforme OPERAT de l’Ademe a été mise en ligne et à compter de ce 29 septembre, les propriétaires de bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2 devront y déclarer l’année de référence et les analyserfairelongpremièresceénergétiques.consommationsMaisnesontquelesétapesd’unprocessus…Queensuite?Commentetsuivre
les résultats des plans d’action de CommentRSEpourdigitalesQuelspatrimoineenvironnementaleénergétiqueaméliorerréglementationsprofiterdécret2030réductionénergétiqueréductionvisantlade40%d’iciimposésparletertiaire?Commentdecesnouvellespourlaperformanceetdesonimmobilier?outilsetsolutionsmettreenplaceoptimiserl’impactdesbâtiments?bénéficierde
ces mesures, par des économies financières et énergétiques ? C ’est au travers de son nouveau livre blanc intitulé Décrets Tertiaire, BACS et RE2020 : Le guide indispensable des réglementationsnouvelles dans le bâtiment que Ubigreen apporte des éléments de réponses et deslamesurel’importancedémontredeladesénergiesviatélérelèveetdusuiviplansd’action.
Le Groupement Actibaie, en partenariat avec l’Ifop, dévoile les résultats de son étude sur « Les Français et leur logement » Confort d’été
Ubigreen publie un livre blanc pour accompagner les acteurs de l’immobilier
Décret tertiaire
14 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr ACTUALITÉ
Schneider Electric, le leader de la transformation digitale de la gestion de l’énergie et de l’automatisation, a annoncé une série de mises à jour de sa plateforme de formations numériques, indépendante des fournisseurs et accréditée par le DPC professionnel(développementencontinu) :
l’université Schneider Electric. Disponible en 14 langues et accessible gratuitement en ligne dans le monde entier, cette plateforme de Adansmanqueprofessionnelleformationrépondaudecompétenceslesecteurdeslorsqueleprixdel’électricités’envole,laPremièreministre,ÉlisabethBorne,ademandéunplandesobriétélelundi29aoûtlorsdelaRencontredesEntrepreneursdeFrance(REF),organiséeparlesyndicatpatronal,envuedepossiblesrationnementscethiver.Pourlescommerçants,hôteliers,ourestaurateurs,les
datacenters, en aidant les acteurs à se perfectionner et à rester au fait des dernières avancées sur les technologies, le développement durable et l’efficacité énergétique. À ce jour, deparmietled’énergieréduiredessimpleavancefrançaiseaffiliésyndicatGroupementaffaireéconomiesdeprincipesElectricl’universitéAssociateDatadenouvellesplusdedemilliondispenséSchneiderl’universitéElectricaplusd’undecoursàplus650000utilisateursdatacenters,dansde180pays.LesmisesàjourlaqualificationCenterCertified(DCCA)deSchneiderincluentlesfondamentauxl’alimentation,dusontunedesurvie.LeActibaie,professionnelàlaFFB(Fédérationdubâtiment)unesolution:l’automatisationportespermettraitdelaconsommationde20%.Danstertiaire,lechauffagelaclimatisationsontlesdeuxpostesconsommation
refroidissement, des racks et de la sécurité physique, ainsi que des conseils sur la manière d’optimiser la conception des datacenters pour favoriser la résilience, l’efficacité énergétique et le durable.développementLescoursles plus
récents comprennent, par exemple, l’optimisation du stratégiesdesrefroidissementdatacenters,lesdecâblage, les méthodes de protection contre les incendies et les fondamentaux du refroidissement dans les datacenters.
les plus importants. Ils représentent plus de la moitié de la consommation totale.
« Les portes ouvertes provoquent ceuneàpeutTouteautomatiquesleetsolutiond’environénergétiquelaetdéperditionsdesthermiquesaugmententconsommationdeslocaux20%.Or,unepeucoûteuseaccessibleexistesurmarché:lesportespiétonnes.portebattanteêtreautomatiséeoudéfautremplacéeparportecoulissante,quipermettraitaux
commerces de remplir leurs importantesdeségalementréglementaires,obligationsmaisderéaliseréconomiesd’énergie
», avance Vladimir certainsdépense(travauxpour2ild’unepourunellesSiduresponsableLuzbhin-Asseev,techniqueGroupementActibaie.lessolutionsexistent,ontnéanmoinscoût.Eneffet,l’automatisationporteexistantefautcompterenviron000euros,et4000eurosunnouveausystèmeinclus).Uneimportantepourcommerçants.
Schneider Electric crée une plateforme de formation
Automatiserprofessionnelleles portes dans les commerces permettrait de réduire de 20 % la consommation d’énergie SobriétéDatacentersénergétique
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ÉVÉNEMENT
En 2022, Socomec fête un siècle d’existence
Depuis 1922, l’entreprise familiale alsacienne a développé son expertise dans le domaine électrique grâce à une forte capacité d’innovation et d’anticipation tout en gardant une culture d’indépendance et d’implantation locale. Spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements électriques et d’électronique de puissance, Socomec exerce sa compétence dans trois domaines.
multisites. Mais depuis 2013, Socomec c’est aussi, avec E’nergys, un écosystème d’entreprises de services experts dédiés à la performance énergétique. E’nergys imagine, déploie et maintient des solu tions clés en main de performance éner gétique et environnementale intégrant le digital et le financement.
La coupure de l’arc électrique C’est le métier historique de Socomec depuis la fabrication des premiers coupe-circuits et interrupteurs à lamelles par Joseph Siat dans l’atelier de son abri de jardin en 1922 à Benfeld, petite ville de la plaine d’Alsace où se sont installées trois des usines, le laboratoire d’essais et le Pôle Innovation du groupe. Socomec reste une référence incontes tée dans le domaine de l’isolation et de la coupure BT jusqu’à plusieurs milliers d’ampères, aussi bien en courant alter natif qu’en courant continu. Le Sirco, cet interrupteur à boîtier moulé, est connu dans le monde entier et son nom est devenu un nom commun.
Chiffres clés
La conversion d’énergie Depuis le développement des premiers onduleurs au début des années 70, So comec propose une gamme complète d’onduleurs et de convertisseurs cou vrant toutes les applications pour les da tacenters, mais aussi l’industrie et le sec teur de la santé. Et comme le mentionne Antoine Baveux, directeur de l’offre, « Socomec propose aussi des solutions de stockage pour réduire les coûts énergé tiques, améliorer la résilience du réseau électrique ou faciliter l’accès à l’électricité. Des solutions mises en œuvre avec Enedis pour Nice Grid ou STEM aux États-Unis pour réduire les factures d’électricité ».
La mesure de l’énergie Socomec, c’est aussi une offre de sys tèmes et équipements pour maîtriser la performance énergétique des bâtiments en identifiant les sources de surconsom mations, en utilisant le meilleur tarif ou en collectant et agrégeant des données
Comme le souligne Yvan Steyert, son pré sident-directeur général, « aujourd’hui, Socomec est parfaitement positionné au confluent de deux grands courants de fond : la transition énergétique et la transforma tion numérique, avec une vision technique, sociale et environnementale. Socomec a la capacité à être un acteur de son temps en consacrant plus de 8 % de son chiffre d’af faires à la recherche et développement ». Socomec, c’est un ancrage alsacien fort, mais aussi un groupe international avec deux tiers de ses salariés hors de France et 36 % de son chiffre d’affaires réalisé en Asie et en Amérique. « Un dévelop pement par croissance externe en Europe et en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), comme l’explique Michel Krumenacker, directeur général de So comec. Après l’acquisition des entreprises industrielles CCS et Boldswitch aux USA et Powersmiths au Canada, Socomec a désormais les moyens de ses ambitions sur un marché nord-américain très en demande de ses solutions techniques. » Et pour l’avenir, trois grands projets sont priorisés : la responsabilité sociale, la responsabilité éthique et la responsa bilité environnementale.
Comité de direction de Socomec.
16 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr
• CA Groupe : + 600 M€ (2021) • 3 900 salariés, dont 1/3 en France • 12 sites de production (5 en Europe dont 3 en Alsace) • 64 % du CA en Europe-Afrique • 28 filiales mondiales Socomec© LauresFred©
2 au 6 octobre
MESSE FRANKFURT
AllemagneFrancfort-sur-le-Main, Light + Building est le rendez-vous international le plus important du secteur pour les architectes, l’industrie, l’artisanat, le commerce et les urbanistes. En tant que forum de l’innovation et place de marché interdisciplinaire, il est également garant de l’initiation d’entreprises, de nouveaux contacts et du transfert de connaissances. Avec son questionsquisurholistique,orientationilseconcentredessujetsd’actualitécontribuentauxdedurabilité.
Contacts/informations messefrankfurt.comwww.light-building.
8 et 9 novembre
GAZELEC
Centre de Congrès Rive Montparnasse, Paris Gazelec est le rendezvous annuel des acteurs concernés par l’achat du gaz et de l’électricité.
Le congrès est devenu, au fil des années, un moment privilégié, un lieu d’échanges formels et informels entre fournisseurs, transporteurs, distributeurs, acheteurs, enénergétiquesprestatairesinstitutionnels,consultants,agrégateurs,deservicesetanalystesefficacitéénergétique.
Contacts/informations www.congresgazelec.com
AGENDA
6 au 10 novembre
8 et 9 novembre
15 novembre
EQUIPHOTEL
Paris Expo, porte de Versailles EquipHotel est le salon international de référence pour les professionnels du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Tous les deux ans, il vous guide et vous accompagne dans la gestion au quotidien de vos établissements, mais aussi pour positionner et peaufiner de nouveaux projets. Le tout rythmé par des conférences, ateliers, masterclasses, concours, scénographies et autres espaces expérientiels.
Contacts/informations www.equiphotel.com
SIDO PARIS
Palais des Congrès, Paris Avec une croissance annuelle de 25 % de fréquentation, Sido est devenu en 8 ans le rendezvous incontournable en Europe des solutions et technologies IoT, intelligence artificielle, robotique et XR à destination des décideurs stratégiques innovation et opérationnels métier. Sido vous accompagne dans votre transformation numérique pour identifier de nouveaux leviers de performance et définir de nouveaux usages pour vos clients et utilisateurs !
Contacts/informations www.sido-paris.com
15 au 17 novembre
16 et 17 novembre
BUILDINGINTELLIGENTSYSTEMS
Paris Expo, porte de Versailles, hall 5.1 Le retour en 100 % présentiel du salon de la performance des bâtiments tertiaires, industriels et collectifs ainsi que du salon des smart cities à la porte de Versailles après 2 ans d’absence était plus qu’attendu par les visiteurs et les exposants. Près de 5 200 d’entreprisesimportantdontlorsarpenté3professionnelsvisiteurset200congressistesontlesalléesdusalondeladernièreédition,unpourcentagededécideurs
Contacts/informations www.ibs-event.com
ENERJ-MEETING LYON
Palais de la Bourse, Lyon RE2020, impact et neutralité carbone, enjeux de santé et de qualité de vie… de nouveaux challenges se présentent et méritent des échanges au sommet pour concevoir dès aujourd’hui le bâtiment de demain. Décryptages et retours d’expériences, venez faire le point le 15 novembre 2022 !
Contacts/informations comhttps://lyon.enerj-meeting.
EXPOPROTECTION
Paris Expo, porte de Versailles Tous les deux ans à Paris, Expoprotection rassemble les meilleurs etzonenaturelsRisquescomposentdespréventionleséquipementsinternationaux,spécialisteslesetsolutionsplusinnovantsdelaetdelagestionrisques.Deuxuniverslesalon:lazoneprofessionnels,etindustriels,etlaRisquesmalveillanceincendie.
Contacts/informations www.expoprotection.com
DATA CENTRE WORLD
Paris Expo, porte de Versailles
La digitalisation croissante de l’économie challenge cette industrie qui doit sans cesse évoluer pour suivre le rythme effréné de la demande. Études de cas, tables rondes et conférences spécialisées seront aux rendez-vous pour vous accompagner dans le développement de vos infrastructures. Profitezen pour échanger avec de nombreux fournisseurs nationaux et internationaux et découvrir des produits innovants.
Contacts/informations www.datacentreworld.fr
j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr 17
11 au 13 octobre 2022
18 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr INTERVIEW Taille du deSuperficiemarchéduparcbâtimentstertiaires Consommation énergétique des bâtiments Objectifs du dispositif « éco-énergie tertiaire » SMART DATA Chiffres clés de la GTB en France 357,6 milliards d’euros de CA pour le marché de la GTB en 2021 4 milliards d’euros de budget prévu dans le cadre du plan de relance pour la bâtimentsénergétiquerénovationdespublics 960 millions de mètres carrés total millions800 de mètres tertiaire«leconcernéscarréspardispositiféco-énergie» 45 % de l’énergie française consomméeestpar les bâtiments 27 % d’émissions de CO2 pour le parc de bâtiments français 17 % de consommation d’énergie pour le secteur tertiaire - 40 % de consommationen 2030 SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr - 50 % de consommationen 2040 - 60 % de consommationen 2050
Gestionnaires de flotte : n’attendez plus pour passer à la recharge intelligente de vos véhicules électriques
Par Arnaud Philibert, directeur services innovants chez Itron
L’électrification des flottes d’entreprise s’est, malgré la crise sanitaire, accélérée en 2021. Les ventes de voitures électriques pures ont progressé de 25 % et celles des modèles hybrides rechargeables, de 276 %. Ces chiffres encourageants coïncident avec l’entrée en vigueur de la loi d’orientation des mobilités*, mais aussi avec le développement des zones à faibles émissions** qui ne laissent plus réellement d’autre choix aux entreprises que d’investir dans les motorisations alternatives.
Plus qu’une simple conversion de véhicule, c’est tout le volet approvisionnement que les gestionnaires de flotte se doivent de piloter ; à savoir l’accès aux infrastruc tures de recharge. La prolifération des bornes, localement, pour répondre aux besoins d’une flotte d’entreprise, n’est pas sans incidence sur l’infrastructure électrique. Le pilotage de la recharge, communément appelée « Smart Char ging », apparaît ainsi comme la solution, déployable dès aujourd’hui.
Gérer les pics de consommation sur le réseau électrique : enjeu de taille pour les entreprises Dans un rapport paru en 2019, RTE et l’Avere-France estiment que la consom mation d’énergie liée au développe ment du transport électrique ne devrait pas excéder 10 % de la consommation française. Ce niveau n’impactera certes pas la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France, mais la ges tion locale des pics de consommation demeure un point de vigilance.
On pense en premier lieu au créneau 18 h-20 h, sur lequel une grande par tie de la consommation résidentielle explose et pendant lequel les flottes automobiles se raccordent aux IRVE.
La part non négligeable de véhicules utilitaires contribue localement à une saturation du réseau de distribution. Or, ces pointes de consommation peuvent
facilement être lissées et décalées, grâce au pilotage énergétique. Pour ce faire, la mise en place de solutions de recharge dite « intelligente » (ou Smart Charging) doit leur permettre d’alimenter leur flotte de véhicules électriques de manière efficace et ainsi, éviter l’inflation des coûts de rac cordement et les délais associés.
Des solutions prédictives pour optimiser sa consommation énergétique Le pilotage énergétique permet de dé tecter les flux en vue de définir le réel besoin d’une flotte, d’adapter et de pla nifier sa consommation et donc le souti rage d’électricité. Et ce, sans avoir besoin d’augmenter son abonnement ou de devoir renforcer son infrastructure. Concrètement, il existe aujourd’hui des dispositifs avec logiciel embarqué en me sure d’analyser la courbe de charge, le be soin énergétique de chaque véhicule et la capacité d’alimentation du réseau. Ceuxci permettent de répartir dans le temps et dans son intensité la charge de la batterie en fonction des besoins d’un site.
Des solutions de supervision peuvent aller plus loin, en ne chargeant par exemple pas totalement la batterie d’un véhicule, mais uniquement à hauteur de son usage le lendemain. Ce mode supervisé apporte d’autres avan tages tels que la prise en compte en temps réel de tous les flux énergétiques produits localement afin de venir en renfort du réseau à moindre coût.
Il est urgent… d’anticiper !
Le pilotage de la recharge n’est possible qu’avec une infrastructure communi cante. Se pose donc la question de l’in vestissement au niveau de ce matériel, point de départ de la mise en place de solutions de Smart Charging.
Les bornes les moins onéreuses ne se ront pas une solution économiquement viable à moyen terme, puisque n’inté grant ni le surinvestissement à exécu ter au niveau de l’approvisionnement électrique, ni le cumul des dépenses opérationnelles à venir. Avec une durée de vie estimée à une dizaine d’années, le coût total d’acquisition d’une borne communicante sera moins important –à condition de bien prendre en compte tant les investissements initiaux que les dépenses d’exploitation.
Qui plus est, la prime Advenir pour les parkings privés des flottes a récem ment été prolongée jusqu’en 2025. Profiter de ces subventions, pendant qu’elles existent, semble opportun pour les gestionnaires. D’autant plus qu’ils devront, à terme, intégrer ces solutions pour atteindre leurs objectifs de sobriété financière et énergétique.
* Les flottes privées de plus de 100 véhicules doivent, depuis le 1er janvier 2022, intégrer 10 % de leur renouvellement par des véhicules émettant moins de 50 g CO2/km. Ce taux passera à 20 % en 2024, 35 % en 2027 et 50 % en 2030.
** D’ici à 2025, toutes les agglomérations de plus de 150000 habitants devront mettre en place une ZFE (zone à faibles émissions).
20 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr
©DR
ANALYSE
Optimiser le câblage des bâtiments intelligents
Avec le développement du Smart Building, le câblage structuré est un enjeu clé pour créer des architectures réseau adaptées et performantes. Un bâtiment intelligent est équipé d’appareils connectés visant à améliorer les processus, l’environnement de travail, l’efficacité des travailleurs et, par conséquent, la rentabilité. Le bâtiment intelligent apporte ainsi non seulement des bénéfices à ses propriétaires et gestionnaires, mais aussi à ses occupants. Aujourd’hui, la convergence de l’IT et des équipements périphériques sur un seul réseau augmente considérablement le nombre et la complexité d’appareils à gérer. Et la pérennité et l’évolutivité de l’installation se posent dès la conception.
Le Smart Building ou bâtiment intelligent est aujourd’hui un bâtiment connecté permettant entre autres de disposer de systèmes et solutions qui vont améliorer le cadre de vie de ses occupants et l’efficacité éner gétique du bâtiment. « Pour ce faire, un échange de données entre les capteurs et les différents services du bâtiment tels que climatisation, store, contrôle d’accès, etc. doit pouvoir s’opérer sans perte et sans problématique de débit et de bande pas sante », explique Rachid Ben Ali, direc teur de Marché Building, CAE Groupe. Le Smart Building concerne plusieurs aspects du bâtiment, notamment la sécurité, les économies d’énergie, la
GTB et les communications au sens large. « Chaque intervenant voit les choses différemment. Pour fonctionner, un Smart Building a besoin de données, issues des objets connectés, et l’arrivée de la 5G va permettre d’aller plus loin dans les applications », explique Yves Dalbergue, président d’Uniformatic. Il est donc essentiel que les systèmes puissent communiquer et interagir entre eux avec fluidité. « Le protocole Ethernet favorise ces échanges “ouverts” entre systèmes. De même, les Smart Buildings pourront aussi amener à échanger des datas entre bâtiments pour consolider et renforcer l’idée de Smart City. » Enfin, un Smart Building doit disposer d’une empreinte carbone la plus basse possible, comme le prévoit la nouvelle réglementation environne mentale RE2020.
Concevoir un câblage adapté aux besoins
Lors de la phase de conception, l’ob jectif est de déterminer les besoins et les usages du bâtiment, afin de choisir les technologies les plus adaptées et évolutives dans le temps, comme l’ex plique Yves Dalbergue : « L’idéal est de faire un état des lieux des technologies existantes, et de choisir celles qui sont standardisées et ne rendent pas dépen dant à un constructeur. Il y a donc un
ensemble de questions à se poser. Et il ne faut surtout pas raisonner exclusive ment en termes de budget, car le moins cher est rarement le plus performant. » Il faut également prendre en compte les réglementations existantes et leurs évolutions, comme l’explique Rachid Ben Ali : « La dernière édition de la norme ISO, ISO 11801 Ed3, impose une catégorie de performance CAT6A a minima pour le Smart Building. Le système de câblage devra également être blindé de préférence, afin de disposer d’une meilleure compatibilité électro magnétique et offrir de meilleures per formances de transmission. » Ce sont les critères classiques pour pouvoir disposer d’un câblage suffisamment performant. « Ensuite, cette nouvelle édition de la norme ouvre la voie à une nouvelle approche du système de câble qui est le câblage en zone. Cette approche permet de pouvoir délimiter les surfaces de bureau et de définir une quantité de service par surface (climati sation, luminaire, Wi-Fi, etc.) », précise Rachid Ben Ali. Pour cela, le système devra répondre à des critères de mo dularité et il est intéressant d’envisager des boîtiers de consolidation ou des points de consolidation en faux plan cher ou faux plafond : c’est ce que l’on commence à voir avec des notions de « plafond numérique ».
Rachid Ben Ali, directeur de Marché Building, CAE Groupe.
SMART BUILDING
22 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr LE POINT SUR...
DR©
Il faut aussi se poser la question de la fibre, comme l’explique Yves Dalbergue : « Au jourd’hui, le FTTO (fiber to the office, la fibre jusqu’au bureau) est intéressant pour certaines applications. Il faut donc réfléchir aux besoins futurs pour la distribution du bâtiment. Il n’y a pas de choix idéal qui convient à tous. Une entreprise gérant peu de flux n’a pas le besoin de mailler son bâti ment en fibre, alors que pour des entreprises utilisant de grandes quantités de bande passante, la fibre est essentielle. »
« Il existe également certaines solutions fibre optique jusqu’au point de consolidation, qui vont avec la notion de câblage en zone et ont leur place dans les solutions tout-fibre pour le bâtiment », précise Rachid Ben Ali.
Anticiper les usages futurs lors de la conception
Le point de départ consiste à déterminer précisément les besoins actuels et futurs du bâtiment. Pourtant, cet aspect est souvent négligé, car anticiper les usages futurs implique un surinvestissement de départ dans l’installation. « Lorsqu’on parle du bâtiment, il faut raisonner sur une échelle de temps longue. Le câblage doit donc avoir une durée de vie équiva lente à celle de l’amortissement du bâti ment, soit 15 à 20 ans. Le câblage se pose lors de la construction et se dépose lors de
la déconstruction ou la rénovation. Il est essentiel de réfléchir aux besoins futurs : pour les petits bâtiments, il faut réfléchir à l’évolution du nombre de salariés et pour les grands bâtiments, à l’irrigation grâce au câblage vertical et horizontal », explique Yves Dalbergue. Il faut aussi s’assurer, lors de la pose, que les câbles et les prises sont en quantité suffisante pour alimenter les besoins futurs. Mais une installation pérenne doit avant tout être une installation conforme aux règles de l’art, comme l’explique Rachid Ben Ali : « Nous formons les installateurs afin de les faire bénéficier d’une certifica tion “Multimedia Connect” et nous orga nisons des suivis de chantier pour nous assurer de la conformité de l’installation aux règles de l’art. » Une installation qui respecte les règles et les normes permet tra de disposer d’une infrastructure de câblage pérenne et évolutive.
Les usages migrent vers l’IP L’IP (Internet Protocol) est le protocole de communication le plus répandu et le plus utilisé, que ce soit dans le tertiaire ou dans l’industrie. « Disposer d’un ré seau IP permet de disposer d’un réseau ouvert, compatible avec bon nombre d’applications. L’IP rendra plus simple l’installation de systèmes d’automatisa
tion et de contrôle du bâtiment, comme imposé aujourd’hui par le décret BACS », précise Rachid Ben Ali.
Mais, selon Yves Dalbergue, cette ques tion est à mettre en perspective : « La première technologie à avoir migré vers l’IP est la téléphonie. Les problématiques sont différentes selon les entreprises et selon leur taille. Le tout-IP consiste à déléguer ses usages à un gestionnaire de datacenters, ce qui peut être risqué. Les données peuvent également être trans mises à un organisme tiers. » Le tout-IP présente donc un risque de perte de la maîtrise des données. « Nous pen sons qu’il est important de rester maître d’une partie de ses données », précise Yves Dalbergue.
GORGIGabriel©
Yves Dalbergue, président d’Uniformatic.
Arrivée du câblage sous un plateau de bureau.
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GroupeCAE©
Faire les bons choix technologiques Quand on parle de Smart Building, on évoque notamment les solutions pour faire des économies d’énergie, via la gestion des luminaires, du chauffage, mais également de systèmes permet tant d’apporter des services à valeur ajoutée aux différents acteurs du bâti ment. L’objectif premier est d’adap ter la consommation aux besoins réels. « Les courants faibles permettent aujourd’hui de gérer les courants forts. Depuis le 24 février, nous prenons bien conscience que les quelques années à venir vont être plus compliquées et qu’il faudra réduire les consomma tions », souligne Yves Dalbergue.
Le Smart Building permet d’optimiser la gestion centra lisée, surtout pour les grandes foncières. Les technologies d’optimisation apportent de l’intelligence et permettent d’adapter les consommations aux mesures transmises par les objets connectés pour détermi ner l’occupation des bâtiments.
« L’architecture dominante est celle en cuivre, qui combine panneaux de brassage, noyaux RJ45 et câblage, ce qui reste assez classique. Mais la prin cipale évolution vient du FTTO : la question du passage à la fibre se pose pour mailler le bâtiment, et de plus en plus de projets émergent », précise Yves Aujourd’hui,Dalbergue.
il existe un nouveau su jet concernant le réseau électrique du bâtiment : le courant continu, comme l’explique Rachid Ben Ali : « Certains industriels militent pour l’utilisation du courant continu dans le bâtiment et étudient cela de près. Cette approche pourrait engendrer quelques économies d’énergie puisque nous n’aurions plus besoin de convertir le courant alternatif en courant continu. » L’idée d’accom pagner dans un premier temps une alimentation électrique alternative avec une alimentation continue, sans forcément la remplacer, fait quelques adeptes dans le monde du bâtiment.
Enfin, les normes évoluent et posent les jalons du Smart Building, comme le précise Rachid Ben Ali : « Il existe aujourd’hui dans la norme ISO 11801 Ed3, et notamment ISO 11801-1, un nouveau protocole de transmission, Ethernet T1, qui favorise le développe ment du bâtiment intelligent. »
Le conseil, point clé d’une installation performante Pour bien choisir les technologies et les besoins adaptés à l’usage présent et futur du bâtiment, il est essentiel de se faire accompagner par un spé cialiste. « L’ADN d’Uniformatic est le conseil client : notre rôle est d’expliquer les choix d’infrastructures qui s’offrent à eux et trouver les solutions les plus per tinentes. Évidemment, la question de l’investissement initial se pose et le plus performant n’est souvent pas le moins cher. » De son côté, CAE Groupe mise sur la formation, comme l’explique Rachid Ben Ali : « Chez CAE, la nécessi té de former les installateurs et d’accom pagner nos partenaires de la définition de la solution technique jusqu’au recet tage est primordiale. » Si les besoins futurs ne sont pas cor rectement déterminés ou que l’instal lation n’est pas conçue dans les règles de l’art, faire évoluer l’installation dans un second temps se révèle bien plus onéreux.
Câblage vertical et câblage horizontal.
Alexandre Arène
GroupeCAE©
24 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr LE POINT SUR...
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LES DOSSIERS DU MOIS ÉLECTRIQUEVÉHICULE QAIONDULEURSPHOTOVOLTAÏQUES Des solutions pour un marché qui se développe et évolue rapidement 4452 Siemens© 27 MARS 2022 www.filiere-3e.fr APsystems© j3e 892 LES DOSSIERS DU MOIS IRVE viduelle, l’installation reste encore plus complexe dans les copropriétés malgré les dispositions du droit la prise et de la loi LOM (loi d’orienta tion des mobilités). Des incitations et obligations pour les entreprises, collectivités locales et copropriétés Depuis la promulgation en décembre 2019 de la loi LOM, des obligations concernent les villes, collectivités territoriales, mais aussi les entre prises pour réussir la transition écologique des mobilités et atteindre l’objectif de neutralité car bone des transports terrestres en 2050. D’après le décompte de l’Avere-France début 2022, la France comptait 53 667 points de charge ouverts au public au 31 décembre 2021, soit une moyenne de 80 points de charge pour 100 000 habitants. Si l’objectif de 100 000 bornes n’a pas été atteint, la progression est de 64 % en un an et une bonne dynamique semble impulsée. Pour Cécile Gou bet, déléguée générale de l’Avere-France, c’est une augmentation liée la forte mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’écosystème, y compris les pouvoirs publics. Cette dynamique doit être main tenue dans le temps l’objectif “100 fixé par le Gouvernement n’est qu’un jalon sur le chemin de la transformation massive des infras tructures de carburant. Pour accompagner ces changements, le programme CEE de financement de bornes de recharge Advenir, piloté par l’AvereFrance, est renforcé de 200 millions d’euros com plémentaires jusqu’en 2025 afin de contribuer, aux côtés des dispositifs du plan France Relance, au maintien de la dynamique des déploiements. Du côté des bornes privatives, le décompte est plus difficile, y compris dans les entreprises qui n’ont aucune obligation installer ces bornes destinées au personnel et/ou aux véhicules élec triques de société. À mi-2021, l’Avere-France estimait plus de 420 000 les points de charge installés dans les sociétés et chez les particuliers. Mais si la recharge à domicile est relativement simple pour les usagers habitant en maison indi Le développement rapide des ventes de véhicules électriques rend encore plus urgente la mise en place d’un réseau de bornes de recharge dense, mais aussi diversifié. À l’installation des bornes publiques en voirie ou dans les parkings publics doivent s’ajouter des infrastructures au domicile, sur les lieux de travail, les centres commerciaux ou les hôtels. Les incitations et aides sont là pour accompagner ce déploiement et les initiatives se multiplient. L’offre des constructeurs de bornes est aussi de plus en plus diversifiée pour couvrir tous les besoins, jusqu’à la recharge ultrarapide. Accélérer et faciliter le déploiement des bornes de recharge à domicile et en entreprise Hager Je m’abonne à ActivitéSociétéPrénomNom CodeAdressepostal Ville Tél. Fax Email Bulletin d’abonnement à retourner à l’adresse suivante : J3E - 3E MEDIAS - SERVICE ABONNEMENT - 16 RUE D’ATHÈNES - 75009 PARIS CHÈQUE À L’ORDRE DE 3E MÉDIAS OU PAIEMENT EN LIGNE SUR : WWW.FILIERE-3E.FR/ABONNEMENT Pour tout renseignement, contactez Juliette : compta.3emedias@gmail.com PRINT & NUMÉRIQUE
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Abonnez-vous ! v 890WWW.FILIERE-3E.FR ISSN 0758-3826 / NOVEMBRE 2021 LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DATACENTERS :GAGNERENPERFORMANCE ! Équipement Les solutions matérielles pour répondre aux évolutions des datacenters Pilotage Des DCIM de nouvelle génération pour une meilleure gestion Refroidissement Optimiser la gestion thermique des datacenters Lecourantpasseentrenousdepuis73ans LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE LA FILIÈRE AU FÉMININ Smart Building Le BOS, d’exploitationsystèmepourLe courant passe entre nous depuis 73 ans 892WWW.FILIERE-3E.FR ISSN 0758-3826 / MARS 2022 LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE LE HUBBÂTIMENT,ÉNERGÉTIQUE IRVE Accélérer déploiementle desbornes de rechargeà domicile et enentrepriseQAI Les bureaux aussisont concernés photovoltaïquesOnduleursDes solutions pourun marché qui sedéveloppe et évoluerapidement Le courant passe entre nous depuis 73 Leans magazine de l’efficacité énergétique et environnementale des bâtiments tertiaires, industriels et collectifs Pour continuer à recevoir
LES DOSSIERS DU MOIS IRVECVC La régulation, clé de la performance énergétique des équipements MAINTENANCE La GMAO pour une meilleure gestion technique des bâtiments 3440 Electra© 27 26 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr WorkMobility©©Viessmann
Entreprises, personneldes’équipentcommerciaux,centreshôtelsenbornesrechargepourleuretleursclients
Les voiries, parkings et autoroutes s’équipent d’ores et déjà en bornes de recharge, mais de nombreuses entreprises et commerces ont aussi décidé d’installer des points de charge sur leurs parkings pour leur flotte électrique, leur personnel, mais aussi pour leurs clients. Des bornes de recharge « nor males » et aussi de plus en plus de bor nes de recharge rapide qui vont permettre à l’utilisateur pendant un court arrêt dans un commerce de recharger sa batterie.
Enedis qui assure le raccordement des infrastructures de recharge pour véhi cules électriques (IRVE) dans le domaine public et privé a annoncé que la France venait de dépasser en juillet 2022 le million de points de charge raccordés au réseau. Sans surprise, plus de 50 % sont installés chez des particuliers, plus de 40 % dans les entreprises pour leur flotte élec trique et leur personnel ; 6 % étant accessibles au public. Ce dernier chiffre (66 960 au 31 juillet 2022, selon l’Avere-France) peut paraître faible, mais il est en progression de près de 50 % depuis
un an et le nombre de ces IRVE devrait continuer d’augmenter au vu de tous les plans d’installa tion annoncés par le secteur commercial. Ce que souligne Carine Gattino, directrice de la mobilité électrique de Schneider Electric : « Au fur et à mesure que les véhicules électriques s’imposent sur le marché automobile, les bâtiments assumeront une part plus importante de la charge. Lorsqu’ils deviendront le mode de transport domi nant, les gens ne s’arrêteront pas pour recharger leur véhicule, mais ils le feront là où ils s’arrêtent. Nous chargerons à la maison, et aussi dans des destinations comme les bureaux, les magasins, les restaurants, les parkings, les écoles, les hôpitaux, les cinémas, etc. »
j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr 27 LES DOSSIERS DU MOIS IRVE
Estimation par Enedis du nombre de points de charge raccordés au réseau et son évolution.©EnedisT1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 2018 2019 2020 2021 2022 1M 50 000 100 000 250 0000 1 079 049 points de charge au total, au T2 2022 460 947 (43 Société%) 556 850 (52 Particulier%) 61 252 (6 Accessibles%)au public Bornes de recharge rapide Electra installées sur le parking de Decathlon 74-Passy. Electra©
IRVE
Des équipements qui sont aussi prévus par la loi LOM (loi d’orientation des mobilités) depuis mars 2021.
Quelles obligations pour les entreprises concernant la recharge des véhicules électriques ?
Les obligations de la loi LOM vont du pré-équi pement des places de stationnement à l’équipe ment en bornes de recharge d’un minimum de places de parking couvert ou non en fonction de la capacité de ce parking, du type de bâtiment et de la date du permis de construire. Le pré-équi pement d’un emplacement va permettre de faci liter l’installation ultérieure d’une borne (câbles, chemins de câbles, conduits…) et de prévoir la puissance nécessaire à cette installation.
Dès le 1er janvier 2025, cette loi prévoit également l’obligation d’équiper de borne une place par tranche de 20 emplacements de parking. Les bâ timents non résidentiels neufs disposant de plus de 10 places de stationnement devront, être équi pés à hauteur de 20 % de leur nombre de places. Pour couvrir le coût de fourniture et d’installa tion de leurs bornes, les entreprises, comme les copropriétés, les parkings privés ou les équipe ments de voirie peuvent bénéficier d’aides du programme ADVENIR.
Le programme ADVENIR est reconduit jusqu’à fin 2025 avec de nouveaux objectifs Ce programme créé en 2016 et piloté par l’AvereFrance pour accompagner l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques a été reconduit jusqu’à fin 2025 avec de nouveaux objectifs et un nouveau barème d’aides à l’achat et à l’installation de bornes dans l’espace public et privé. Dans le cadre de cette reconduction, le programme ADVENIR se dote d’un budget sup plémentaire de 200 millions d’euros afin d’aider à financer 65 000 points de recharge d’ici à 2025, dont 22 500 points ouverts au public et 20 000 en résidentiel collectif, un secteur qui reste encore sous-équipé pour les recharges à domicile.
Le programme prévoit aussi de nouveaux volets d’actions pour le développement des IRVE dans les entreprises de la filière des services de l’auto mobile (contrôle technique, garages, conces sions, vendeurs de pièces détachées). À l’exemple de Norauto, qui devrait installer des bornes de recharge rapide de 150 kW dans 135 sites d’ici à la fin de 2022, en faisant appel à trois presta taires : R3 (filiale du groupe DBT), Izivia (groupe EDF) et R3-DBTSMEG.ainstallé la première des 43 stations sur le site Norauto de Faches-Thumesnil près de Lille : 3 bornes ultrarapides 150 kW qui devraient permettre de regagner jusqu’à 300 km d’autono mie en 20 min, d’après DBT.
Dans la moitié sud de la France, SMEG a été re tenu pour l’équipement de 120 points de charge.
« Pour ce projet, nous avons retenu la Troniq Modu lar d’EVBox en raison de sa modularité, qui permet de s’adapter aux usages et de faciliter la mainte nance, mais également car les lignes de production sont à Bordeaux, avec un support technique assuré dans la durée par des équipes qualifiées et dispo nibles », indique Thomas Vanquaethem, direc teur Mobilités Électriques, SMEG.
Les centres Norauto s’équipent de bornes rapides R3-DBT.
Le Village Mobilité en région parisienne a installé des bornes
Bornes Electra installées sur le parking de la concession Smart de 69-Ecully.
Electra©Norauto-DBT©
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EVBox.
EVBox©
LES DOSSIERS DU MOIS
IRVE
l’ensemble de son parc d’hypermarchés, va ajou ter à partir du 2e semestre 2022, 3 000 points de charge dans ses supermarchés. Ces chargeurs se ront alimentés à 100 % en énergie verte. Ces sta tions seront construites et opérées par Allego et Driveco et proposeront une offre allant de 22 kW pour une recharge de confort à 50-300 kW pour une recharge rapide.
Leclerc, qui exploitait début 2022 plus de 800 bornes, compte en avoir installé 5 000 à la fin de 2022 et 10 000 en 2025. Des plans d’ins tallation que l’on va retrouver dans toutes les enseignes de distribution : Super U, Aldi, Auchan Casino ou Colruyt.
Des bornes EVBox qui ont été retenues par le Village Mobilité en Île-de-France pour son hub de recharge équipé de 14 points de charge. Cet espace de 7000 m2 répond aux besoins des pro fessionnels (taxis, VTC, véhicules utilitaires et particuliers) roulant à l’électrique.
Un développement des installations dans les bâtiments tertiaires et commerciaux
Les entreprises prennent de plus en plus en compte les demandes de leurs salariés de pouvoir recharger leur véhicule électrique sur leur lieu de travail et s’équipent aussi de bornes pour leur flotte de véhicules électriques. D’autres entre prises du secteur commercial font la même dé marche pour leurs clients ou visiteurs. Ce sont les supermarchés et centres commerciaux, les hôtels, les cinémas et centres de loisirs, les restaurants… Pour les propriétaires et exploitants de ces acti vités, cela permet de fidéliser des clients, mais aussi d’attirer un nouveau public en offrant ce nouveau service tout en agissant en faveur de la transition écologique.
Les utilisateurs de véhicule électrique prendront de plus en plus en compte la disponibilité et l’uti lisation simple d’une borne de recharge lorsqu’ils choisiront un centre commercial, avec une re charge en 30 min à 1 heure pendant leurs courses, ou un hôtel pour une recharge pendant la nuit. Le prix de recharge et la facilité de paiement pour ront aussi être un argument, certains établisse ments allant jusqu’à la gratuité de cette recharge, la borne devenant un « produit d’appel ».
Un réseau déjà conséquent pour les supermarchés, centres commerciaux et hôtels Tous les grands distributeurs ont des plans d’im plantation importants en cours.
Carrefour, après avoir annoncé l’installation pro gressive de 2000 points de charge d’ici 2023 pour
Les distributeurs spécialisés s’équipent égale ment. Ainsi, l’enseigne de jardinerie Jardiland veut installer 300 points de charge d’ici fin 2024, avec des puissances de 150-300 kW. Ces installa tions seront confiées au fournisseur et installa teur de bornes Electra. Pour Aurélien de Meaux, PDG d’Electra, « ce nouvel accord avec Jardiland devrait permettre à Electra de s’ancrer plus encore dans les zones commerciales des grandes entre prises ». Electra vient aussi d’ouvrir sa 10e station de recharge ultrarapide sur le parking de Décath lon face au Mont-Blanc à Passy, en Haute-Savoie. La distribution de produits électriques, qui propose de nombreux modèles de bornes de recharge pour les électriciens et installateurs, s’équipe également. Sonepar, leader mondial de la distribution électrique, a noué un partenariat stratégique en France avec ChargePoint pour déployer plus de 1400 bornes de recharge dans son réseau. Jérôme Malassigne, président de So nepar France et Sonepar International Services, déclare : « En donnant accès à plus de 1 400 bornes de recharge de véhicules électriques, Sonepar pro pose un service innovant à ses 100 000 clients ainsi qu’à ses 5 000 collaborateurs. Le réseau français de Sonepar représente une opportunité majeure de contribuer de manière significative à la réalisation de l’ambition de la France en matière de bornes de recharge électrique. Ce service durable disponible
Electra© Bornes sur un parking d’hôtel à Beaune.
Équipement de bornes ChargePoint d’un supermarché Colruyt.
ChargePoint©
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24 h/24 et 7 j/7 permettra de réduire significative ment les émissions de carbone. »
Les hôtels s’équipent pour leurs clients, mais aussi pour des particuliers en itinérance (taxis, VTC, flottes professionnelles). Le groupe Accor Invest a retenu Electra pour équiper 68 sites en bornes de recharge rapide 22 kW et ultrarapides (150-300 kW), principalement en zone urbaine. Electra, en charge de l’installation et de l’exploi tation, fournira des équipements et services cor respondant aux besoins spécifiques de chaque enseigne (F1, IBIS, Mercure, Novotel…). Et comme le souligne Aurélien de Meaux, « Electra met à disposition des électromobilistes une solution de recharge ultrarapide innovante leur permet tant de bénéficier d’une expérience fluide et fiable (orientation vers le hub de recharge le plus proche et le plus adapté à son véhicule, réservation de la borne à distance, recharge du véhicule et paiement) via l’utilisation simple de l’application Electra, d’un pass de recharge ou d’une carte bancaire. Le tout à un prix compétitif de 0,44 e/kWh TTC ». Mais il peut s’agir aussi d’une modernisation d’un parc de bornes. Ainsi, l’hôtel Le Régina à Hardelot sur la côte d’Opale a confié à la société Time2plug la rénovation d’une installation de bornes sur parking, bornes qui ne donnaient plus satisfac tion. Comme l’explique Édouard Héripret, co fondateur et responsable marketing et ventes de Time2plug, société qui propose des solutions de recharge complètes et sur mesure pour répondre aux besoins des particuliers et des entreprises, « la modernisation de cette station de recharge a été réalisée avec l’installation de 3 bornes 22 kW
EVlink Pro AC de Schneider Electric. Ces bornes, étanches pour une installation en bord de mer, pro posent des services de communication RFID, MID idéales pour la supervision mise en place. Le lec teur de carte RFID permet également de gérer les accès et différencier les recharges des employés ou des clients. La mise en service des 3 bornes 22 kW a
été rendue possible grâce à un pilotage énergétique. En effet, pour ne pas contraindre l’hôtel à changer d’abonnement, nous avons mis en place un pilotage dynamique grâce au Load Management System (LMS) de Schneider Electric. Le LMS permet de récupérer toutes les informations de consommation et historique des recharges pour facturation. »
De nouvelles bornes et de nouveaux services pour accélérer ce développement L’attention des constructeurs, installateurs et exploitants se porte de plus en plus sur la fiabilité (encore trop de plaintes d’utilisateurs pour des bornes en panne), la simplicité d’utilisation et d’exploitation (identification, paiement simple et sécurisé, gestion de l’énergie).
Eaton a présenté à l’occasion du salon Flotauto à Paris en juin 2022 sa nouvelle gamme Green Mo tion DC22 et DC44/66. Ces modèles en courant continu alimentent directement la batterie. Un avantage, selon Christophe Bourgueil, respon sable du développement des solutions de tran sition énergétique et de stockage d’énergie d’Ea ton-France : « Recharger un véhicule électrique à partir d’une borne AC signifie que la conversion d’énergie pour recharger la batterie en courant continu se fait à l’intérieur du véhicule, grâce à un chargeur embarqué. D’une puissance généralement limitée entre 7 et 11 kW, ces chargeurs embarqués limitent la puissance de recharge de la batterie. La recharge DC permet des recharges beaucoup plus rapides. En effet, la conversion d’énergie a lieu directement dans la borne, la puissance indiquée par la borne DC est donc pleinement disponible pour la recharge directe de la batterie en courant continu. Par exemple, une borne DC22 permet
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Sonepar installe des bornes ChargePoint sur ses parkings.
Bornes Schneider Electric EVlink Pro AC équipant l’hôtel Le Régina à Hardelot. ElectricSchneider©
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Bourgueil,ChristopheEaton
Eaton©ChargePoint©
LES DOSSIERS DU MOIS
IRVE
des recharges beaucoup plus rapides qu’une borne AC 22 kW sans modifier le dimensionnement de l’installation en amont. En effet, la vitesse de recharge AC est finalement limitée à la puissance du chargeur embarqué à bord du véhicule, généra lement autour de 7 kW pour les VE, quand la re charge en DC permet de lever cette contrainte avec une recharge de 2 à 3 fois plus rapide pour une borne DC de 22 kW. Les bornes DC44kW ou DC66kW permettent des recharges encore plus rapides. D’une profondeur de 26 cm, ces bornes offrent une em preinte au sol exceptionnellement réduite facilitant leur installation, sans obstruer les espaces de circula tion. Elles permettent l’identification et le paiement sécurisés par badge RFID ou via des applications mobiles tierces (EMSP). Équipées d’un écran tactile couleur de 10 pouces, les bornes sont ergonomiques et simples d’utilisation.
Cette gamme de bornes DC, avec un module de 22 kW à 66 kW, permet d’offrir des performances de recharge rapide élevées, en limitant l’impact sur l’installation amont (TGBT, abonnement, point de livraison, renforcement de réseau), ou d’offrir un plus grand nombre de postes de recharges rapides si multanées pour une même infrastructure électrique, par rapport à des bornes ultrarapides (de 75 kW à 350 kW) ».
Hager, pour sa nouvelle gamme Witty (4-22 kW), a intégré la norme ISO 15-118 (Plug and Charge) qui s’appuie sur le protocole de communication OCPP pour faciliter et automatiser les stratégies de recharge. Ce protocole normé permet d’enri chir et de simplifier considérablement les échanges entre le véhicule électrique et la borne et devrait se développer, les constructeurs automobiles adop tant progressivement cette norme. Pour Camille Delefortrie, chef de produit bornes de recharge d’Hager-France, « cette norme ISO 15-118 permet une communication bidirectionnelle pour la gestion d’énergie entre voiture et borne. Cela permet de faciliter la recharge, d’automatiser les stratégies de charge, de disposer de statistiques de charge et, pour la supervision, d’avoir accès à tous les événements avec un journal d’événements ».
Schneider Electric lance EVlink Pro AC, sa nou velle génération de bornes de recharge. Cette nou velle solution optimise la consommation d’éner gie tout en maximisant le temps disponible et le rendement. Ces bornes disposent d’une connec tivité avancée et renforcée (charge intelligente, applications mobiles de mise en service, surveil lance à distance), sont flexibles, modulaires, évo lutives avec un design et une installation qui sont personnalisables (sur sol ou murale). Ces bornes utilisent EcoStruxure EV Charging Expert, un sys tème de gestion de la charge sur site qui distribue dynamiquement la puissance disponible en temps réel dans le bâtiment pour charger les VE en évi tant les heures de pointe et en intégrant les éner gies renouvelables. Via un abonnement, il assure également l’accès à des services d’analyse avancés. Labélisée Green Premium, cette borne est de la génération des produits réparables.
ABB vient d’inaugurer son plus grand site de pro duction de chargeurs rapides DC à Valdarno, en Italie. Dans cette nouvelle usine de 16 000 m2, ABB va produire sa gamme complète de chargeurs DC d’ABB E-mobility. Une gamme qui va de 50 kW à 360 kW avec la dernière borne haute puissance Terra 360 fournissant une charge complète en moins de 15 min et pouvant charger simultané ment 4 véhicules, des véhicules particuliers ou commerciaux. Cette usine aura une capacité de production de 10 000 chargeurs DC par an.
Des services pour accompagner les clients de l’étude jusqu’à l’exploitation et la maintenance
Le chemin peut être complexe pour une entreprise ou un commerce, entre la décision d’implanter des bornes sur son parking jusqu’à l’installation, l’exploitation et la maintenance. Des sociétés pro posent d’accompagner les clients sur ce long che min technique et financier.
C’est le cas de Beev, une entreprise née en 2019, spécialiste du véhicule électrique et de son écosys tème, qui accompagne entreprises et particuliers
Borne de recharge rapide DC d’Eaton.
Installation de bornes de recharge Witty de Hager.
Eaton©
Hager©
Borne de recharge ultrarapide 360 kW d’ABB.
ABB©
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LES DOSSIERS DU MOIS
IRVE
La recharge rapide se développe et pas seulement sur les autoroutes Les installations avec un mix de bornes AC nor males 7-22 kW et de bornes DC rapides de 50 à 350 kW sont de plus en plus fréquentes. Selon l’étude de marché 2022 d’EVBox sur l’adoption des VE réalisée en collaboration avec Ipsos, la recharge rapide est un facteur clé de l’adoption des VE car « l’un des principaux obstacles à cette adoption est la perception que la recharge des véhi cules électriques prend trop de temps. Les chargeurs rapides sont la solution pour résoudre cette problé matique Christophe».
dans leur transition vers l’électrique (choix et achat de véhicules, installation d’infrastructures de recharge, obtention de subventions…).
Comme l’explique Solal Botbol, CEO et cofonda teur de Beev, « Beev propose la solution de recharge la plus adaptée en fonction de chaque entreprise. Notre solution clés en main comprend : l’équipe ment pour les parkings des sièges (étude sur site de l’existant, mise en place du plan de déploiement pro gressif dans le temps, l’installation, la pose, la super vision et la maintenance des bornes), l’équipement des domiciles des collaborateurs, et la possibilité de se charger en itinérance. Adaptées à toutes les entre prises, nos offres sont disponibles en achat comptant et en location avec ou sans option d’achat. Nous sommes les seuls installateurs sur le marché à proposer cette solution adaptée à tous, labellisée Greentech Innovation ».
Bourgueil rappelle les avantages de la recharge DC par rapport à la recharge AC : « Les avantages de la recharge DC sont largement perçus des utilisateurs ayant des besoins élevés de disponibilité de leur flotte de VE. Il y a donc une tendance chez ces utilisateurs à mettre en place plusieurs bornes DC en complément des bornes AC classiques. Une borne DC22kW peut aussi être facilement installée en lieu et place d’une borne AC 22 kW sans redimensionnement de l’infrastructure amont, tout en offrant une recharge 2 à 3 fois plus rapide pour des véhicules avec un chargeur embar qué classique de 7 ou 11 kW. »
Pour Solal Botbol, cela dépend du type de projet et de l’objectif de l’entreprise : « Les entreprises qui sou haitent proposer un service supplémentaire moyen nant une facturation ont tout intérêt à installer des bornes accélérées (DC 30 kW, 50 kW, 60 kW). Plus performantes que les bornes rapides, elles offrent un meilleur retour sur investissement, car bien qu’elles soient privilégiées par les utilisateurs, elles sont encore trop rares sur le maillage national. »
Jean-Paul Beaudet
Beev© Solal Botbol, Beev utilisateurslesEVBox-Ipsosl’étudesurpréférencesdesdeVE.
Équipement de bornes Beev d’un magasin Cuisinella.
Beev©
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EVBox©
Extrait de
Les solutions de régulation, clé de la énergétiqueperformancedeséquipements
Les équipements de CVC ont considérablement gagné en performance ces dernières années, avec notamment l’arrivée de nouvelles solutions. Mais pour aller plus loin, et notamment pour répondre aux décrets BACS et tertiaire, les solutions de régulation sont incontournables et ont, elles aussi, évolué. Le point sur les dernières nouveautés.
Un contexte plus que favorable à la mise en place d’équipements performants
« L’évolution à la hausse des prix de toutes les énergies et les incertitudes qui pèsent à la fois sur l’approvisionnement de certaines énergies et la poursuite des hausses de prix énergétiques sont un facteur déterminant pour faire évoluer les solutions et équipements en place », introduit Sébastien Sie bert, responsable régulation et systèmes connec tés au sein de Viessmann France.
Se conjuguent à cela les évolutions des réglemen tations qui obligent à l’augmentation d’emploi des énergies décarbonées, en neuf comme en rénovation, et ce, tous segments confondus.
« De ce fait, l’évolution vers des hybridations de chaufferie est l’un des enjeux majeurs des prochaines années pour accompagner ce contexte contraignant, mais aussi prometteur en termes d’opportunités et d’économies, compte tenu des actualités et de l’évo lution des prix », précise Sébastien Siebert.
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PAC 80 et 100 KW Vitocal 200 G PRO pouvant être cascadées et/ou utilisées en mode hybride gaz. Viessmann©
LES
CVC
« En termes de systèmes hybrides, la solution com binant chaudière condensation gaz et PAC est pré dominante. Une PAC avec, bien sûr, des fluides plus vertueux comme le R290 qui a un faible GWP, et, par ailleurs, avec une gamme de PAC étendue en puissance capables de répondre au marché domestique, mais aussi au marché du collectif et des bâtiments tertiaires. Des PAC qui, comme les chaudières, peuvent aussi être cascadées pour ap porter les puissances ad hoc », souligne Sébastien Siebert, de Viessmann. « Avec un système hybride PAC-Gaz, la PAC, la majeure partie du temps, va répondre à la totalité des besoins, avec la solution gaz qui intervient en relève lorsque la performance de la PAC se dégrade et que les besoins de chauffe augmentent », explique l’expert.
Ajoutons qu’en dehors des PAC air eau, les PAC géothermiques apportent des performances ex cellentes et surtout très stables quelles que soient les conditions météorologiques.
Par ailleurs, dans certains contextes où les équipe ments en place répondent aux besoins de chauf fage mais aussi d’ECS, le système hybride avec appoint gaz peut permettre un fonctionnement dégradé, couvrant au moins les besoins d’ECS en cas de dysfonctionnement d’un des équipements.
Des systèmes de régulation performants pour répondre à de multiples configurations Une régulation moderne est ainsi capable de pi loter les équipements :
- en fonction du prix de l’énergie,bien sûr : est-il plus intéressant dans une situation météorologique donnée et compte tenu des besoins à couvrir,
Tout d’abord, il faut noter que la précision du capteur, et donc de la mesure effectuée pièce par pièce, est essentielle. Ensuite, l’algorithme de régulation thermocyclique fonctionne selon un principe que les thermostats ou régulateurs à actions avantdelesdeC’estàfaçonalorsLescentrale,chaqueetmesuréepas.intégralesproportionnellesneproposentLatempératureesttouteslessecondesl’informationremontéeminuteàl’unitécœurdusystème.décisionssontprisesentempsréeletdeautomatiquegrâcel’algorithmeintelligent.pourquoionpeutparlerrégulationprédictive:décisionssontprisesfaçon100%autonomequelasurchauffene
se produise et pour l’éviter, on reste toujours dans l’intervalle de +/- 0,15 °C autour de la température de Leconsigne.principe fonctionnementde de l’algorithme est ensuite le même sur tous les émetteurs, hydrauliques comme électriques, seuls les actionneurs diffèrent.
« Dans le cadre du projet pour l’entrepôt logistique d’une marque de vêtements en région Grand Est, après des travaux de régulation en chaufferie et de calorifugeage des réseaux, la régulation terminale ThermoZYKLUS a été installée et mise en service fin 2021, combinée à la plateforme de monitoring et maintenance prédictive SEMLINK.
Une sonde de mesure par pièce pilotée par radiofréquence assure la fine remontée des informations de température toutes les secondes à l’unité centrale de pilotage qui intègre l’algorithme de régulation prédictif et procède ainsi aux calculs nécessaires de façon automatique. »
Le système maximise la performance de l’installation grâce à sa très haute précision de +/- 0,15 °C, avec la prise en compte automatique des données en temps réel et l’analyse automatique de l’IA embarquée qui permet de maintenir cette précision quelles que soient les conditions environnantes. Aucun réglage ni paramétrage manuel
n’est nécessaire. Le système « apprend » les caractéristiques des émetteurs et du bâtiment de façon autonome, ce qui élimine le risque d’erreurs. À l’image d’une voiture intelligente qui L’analysetempératureàunedynamiqueterminalesouhaitée,pourdécisionsautomatiquementprendlesaubonmomentsuivrelatrajectoirelarégulationagitdefaçonpourassurercourbedetempérature+/-0,15°Cautourdeladeconsigne.DJUdesdonnées de la plateforme, menée par le BET Enera Conseil (92) sur les mois de janvier à avril, a mis en lumière une consommation de gaz moyenne de - 30 % par rapport à 2020 et 2021, conclut l’expert.
Mise en place d’une régulation terminale pour un entrepôt logistique - Frédéric Sobotka, ThermoZYKLUS France
PAC Vitocal 300 pour le chauffage et l’ECS – cascade possible jusqu’à 279 kW.
Viessmann©
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DOSSIERS DU MOIS
...
Prudence Soto, directrice générale de Sauter Régulation QUESTIONS À
Constatez-vous une dynamique des solutions de régulation, et notamment avec le décret BACS ?
Le décret BACS n’est pas le seul déclencheur, la question de énergétiquel’indépendanceestla question de la décennie. La crise en Ukraine nous permet d’en prendre conscience et cela va conduire à des changements d’habitude durables. En conséquence, les bâtiments tertiaires vont continuer à évoluer fortement. Les grands donneurs d’ordre se sont déjà mis en mouvement, certains attendent encore un peu, mais la dynamique est bien là.
Le décret n° 2020-887 du 20 juillet 2020 dit décret BACS est relatif aux systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments. Il impose, d’ici le 1er janvier 2025, l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle dans tous les bâtiments tertiaires neufs et existants, dont les systèmes assurant le chauffage ou la climatisation ont une puissance supérieure à 290 kW. À ce titre, le décret BACS est un outil pour répondre aux enjeux du décret tertiaire.
On peut évoquer également la 5e période du dispositif des certificats d’économie d’énergie (2022 à 2025)
qui incitent tous les acteurs énergétiques à limiter la GTBs’ilbénéficierauxiliaires,possibleavecBAT-TH-116nouvelleCitonsnotammentrénovationled’aidesLesénergétiqueconsommationaumaximum.CEEprennentlaformefinancièresdanscadredetravauxdeénergétique,pourletertiaire.enparticulierlaficheCEE«GTB»quis’estélargielapriseencomptedel’éclairageetdesetquipermetded’aidesfinancièresyamiseenplaced’unedeclasseBouA*.
Et tertiairecommentconcrètement,ledécretimpacte-t-il les bâtiments ?
Les actions possibles pour répondre aux enjeux du décret tertiaire portent sur :
- l’enveloppe du bâtiment (l’isolation…) ;
- les équipements en euxmêmes (remplacement des chaudières, des éclairages, etc.) ;
- la puissancesetéquipements,sur(misel’exploitation,maintenance,l’usageenplacedecontratslaperformancedeschangementoptimisationdessouscrites…);
- les énergies renouvelables ; - les écogestes ;
- la mise en d’automatismesplace et de systèmes de GTB avec, notamment,
- la régulation du chauffage, de la climatisation et de la ventilation ;
- le suivi du renouvellement de l’air en fonction de l’occupation par des sondes de CO2 ;
- les pilotage et réglage de l’éclairage ;
- la coupure des équipements (ventilation, climatisation, ECS, etc.) selon les modes d’occupation et
l’optimisation des relances des équipements ; - les suivi et contrôle des températures (historisation, anticipation des consignes via les prévisions météo…) ; - la mise en place de détection automatique des surconsommations (alarmes) ; - le délestage équipementsdespour éviter
tout dépassement de puissance souscrite ; - un suivi en temps réel des compteurs installés.
Quels impacts pour les automatismes et systèmes de GTB ?
Nous faisons face à une demande croissante de rénovation du parc existant, mais aussi à la mise en place de solutions de suivi énergétique telles que l’outil Sauter Vision Center et ses modules énergétiques EMM (Energy Management Module) ou encore le module avancé AEM (Advanced Energy Module).
Par exemple, nous travaillons de façon régulière à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes pour lequel nous pilotons toutes les installations de génie climatique. Il s’agit d’un client historique, avec une collaboration continue depuis 30 ans, et avec qui nous faisons évoluer les équipements et mettons en place des réglages les plus fins et pertinents possibles, tout en alliant confort et économies d’énergies. Nous avons également mis en place un module de suivi d’énergie au centre hospitalier de Belle-Île-enMer ou encore à la maternité de Sainte Félicité à Paris.
Avec l’automate modulo 6, il est ainsi possible de gérer le stockage d’eau chaude ou d’eau froide en fonction de prévisions réactiveetdeconnectésainsid’autoapprentissage,avecL’automatemétéorologiques.peuts’interfacerdessystèmesqu’avecdesobjetsafind’analysernombreusesdonnéesobtenirunerégulationetprédictive.
* Classes établies au sens de la norme EN-15232.
DR©
Ces outils installations.d’améliorationsrapidementd’analyserpermettentd’analyseauxexploitantsetdevoirlesaxessurleurs Automate modulo 6 intégrant un module météo.
Sauter©
36 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr LES DOSSIERS DU MOIS CVC
3
Vanne terminale.connectée
LES MOIS
... CVC
d’utiliser une énergie plutôt qu’une autre, et ce, en fonction de leurs prix respectifs ? ; - ou bien encore, d’optimiser la régulation en fonction du bilan carbone des énergies utili Quisées.plus
est, la régulation doit pouvoir appré hender des contextes variés, par exemple une PAC couplée à des dispositifs de batterie de stockage, mais aussi répondre aux cas d’hybri dation PAC et gaz, de PAC et solaire thermique, ou encore d’énergie bois et gaz, pour ne citer que les cas les plus courants. « En somme, une régulation unique pour tout type de générateur et multigénérateur. C’est le cas de la nouvelle régula tion appelée Onebase, que nous étendons progres sivement à toutes nos familles d’équipements », ajoute l’expert de Viessmann. Enfin, la régulation des équipements se doit d’être communicante pour, d’une part, autoriser le pilotage à distance au mainteneur ou au chauf fagiste, mais aussi, d’autre part, pour communi quer et échanger avec les autres systèmes comme les GTC en utilisant les protocoles ouverts et répandus que sont BACnet, KNX ou encore Modbus.
Une régulation optimale, associée à un bon dimensionnement des équipements « Une bonne régulation ne fait pas tout. La capa cité de modulation de puissance du système, et le bon dimensionnement en puissance délivrée, notamment pour les systèmes PAC, qui ne doivent être ni sous-dimensionnés ni surdimensionnés, sont autant de points pour assurer la performance énergétique du bâtiment. Pour prendre un autre exemple, avec les systèmes à condensation, les régulations optimisent la condensation pour faire tourner en bas régime les installations et assurer ainsi moins de pollution et plus de rendement
avec une bonne température de condensation », détaille Sébastien Siebert.
Les apports de la régulation terminale « La régulation terminale est un terme générique utilisé pour définir les appareils de régulation des émetteurs de chauffage, quels qu’ils soient. On vient ainsi réguler l’apport énergétique “en fin de circuit” et on décide d’envoyer plus ou moins d’énergie élément par élément », pose Frédéric Sobotka, responsable commercial de Thermo ZYKLUS LongtempsFrance.délaissée, la régulation terminale permet de réguler finement pièce par pièce. Force est de constater que d’accessoire, elle devient, dans le contexte actuel, un point clé. Ainsi, la régulation globale est et reste toujours en charge de délivrer une bonne température au réseau, charge ensuite aux régulations termi nales de piloter indépendamment chacune des Lapièces.régulation terminale est donc complémen taire des régulations centrales ou par zones, des systèmes CVC et autres automates de pilotage du bâtiment qui peuvent être déjà en place.
« Chaque pièce du bâtiment devient ainsi pilo table, et il est possible d’avoir des températures bloquées et des programmes horaires pièce par pièce », explique l’expert de ThermoZYKLUS. Ajoutons qu’avec la solution ThermoZYKLUS, la centrale de pilotage est en local connectée IP, et elle peut communiquer par une passerelle en Modbus ou encore en BACnet vers les auto mates ou GTC.
Enfin, soulignons que la mise en place de la ré gulation ne touche pas à l’intégrité du bâtiment et que c’est un investissement à petit budget avec très souvent un ROI de 18 à 24 mois.
« À la clé, les économies sont importantes : ainsi, pour un Ehpad de 150 chambres, avec comme émetteur des planchers chauffants, la mise en place de la régulation par chambre avec un pilo tage ultraprécis des planchers, en sus de la régu lation centrale de la chaufferie pilotée par sonde extérieure, a permis de mesurer une économie d’énergie de près de 30 % », illustre Frédéric Sobotka. Autre exemple, dans un bâtiment ré cent mis en exploitation en 2017, les économies réalisées sont de plus de 14 % par rapport à un thermostat programmable tout ou rien.
Jean-François Moreau
©ThermoZYKLUS
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DOSSIERS DU
Mettre en place une GMAO pour une meilleure gestion technique des bâtiments
Les solutions de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) se sont beaucoup développées en quelques années dans l’industrie, où elles sont devenues incontournables en optimisant toutes les activités de maintenance. Cette GMAO est aussi de plus en plus utilisée dans les bâtiments tertiaires : bureaux, hôtels, établissements de santé… pour optimiser, rentabiliser et sécuriser l’exploitation de ces bâtiments et accompagner ainsi l’essor des bâtiments intelligents.
Le concept et les solutions de GMAO se sont développés dès les années 80 dans l’industrie pour réduire les temps d’ar rêt des équipements techniques, diminuer les coûts, mais aussi pour améliorer la sécurité des techniciens de maintenance et des utilisateurs. En quelques années, l’industrie est passée de la maintenance corrective à la maintenance préven tive, puis prédictive.
La maintenance immobilière suit le même che min avec des outils et logiciels de GMAO adaptés pour assister les services de maintenance et de gestion dans leurs missions en les aidant à plani fier et contrôler tous les travaux de maintenance réalisés en interne ou sous-traités. Et ces travaux sont de plus en plus nombreux et spécialisés, avec
le développement et la sophistication des équi pements techniques du bâtiment : installations de chauffage, de climatisation et de ventilation, éclairage de sécurité, ascenseurs, contrôle des accès et sécurité des personnes, distribution élec trique du bâtiment.
Pour ces bâtiments étendus ou complexes (hôpi tal, par exemple), les interventions préventives et curatives peuvent être difficiles à gérer avec des prestataires qui peuvent être nombreux, internes ou externes. Elles doivent aussi respecter les normes et la réglementation, en particulier pour les équipements de sécurité (contrôles réguliers, qualification des intervenants, rapports d’inter Lavention).question
est aussi financière, quand on sait que les coûts d’exploitation et de maintenance d’un bâtiment représentent en moyenne 75 % du coût total de son cycle de vie, donc bien plus que les coûts de construction. Une crise sanitaire, telle que celle que nous venons de vivre, peut aussi entraîner, en particulier pour certains bâtiments publics ou de santé, de nouvelles contraintes techniques, humaines (adaptation des effectifs) ou organisationnelles (modification des activi tés, nouvelles consignes ou réglementations) qui peuvent avoir un impact sur toutes les activités de maintenance.
Quels objectifs recherchés par un responsable technique ou un Facility Manager en décidant d’implémenter une GMAO ?
Avant de choisir et mettre en œuvre une solu tion de GMAO, il est bon de voir quels sont les objectifs recherchés, que l’on soit responsable technique ou responsables des services généraux, plus communément appelé « Facility Manager »,
Techniciens effectuant la d’équipementsmaintenance CVC avec le logiciel Mobility Work.
40 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr Maintenance LES DOSSIERS DU MOIS
WorkMobility©
LES MOIS
Maintenance
en charge de l’ensemble des services indispen sables au bon fonctionnement d’une entreprise : maintenance, gestion des locaux techniques, des systèmes de sécurité et d’incendie, maîtrise des coûts de fonctionnement et respect des normes Pourenvironnementales.LouiseGruslin, directrice marketing et communication d’Air Consult and Software, édi teur des solutions AQ Manager, « le/la responsable technique, maintenance et entretien définit et met en œuvre la politique de maintenance et d’entre tien technique de l’ensemble du parc immobilier de l’entreprise, bâti ou non (sites industriels, bureaux, entrepôts…), tout en veillant à leur rentabilité, leur bon fonctionnement, leur sécurité et leur en tretien. Voici quelques-uns de ses objectifs :
• Améliorer la productivité de leur parc d’équipe ments et, par conséquent, l’efficacité et la renta bilité de celui-ci ;
• optimiser les interventions de maintenance, avoir une traçabilité des interventions et gérer les plans de maintenance préventive ;
• augmenter la durée de vie des équipements et la disponibilité des actifs ;
• diminuer les coûts de maintenance, les coûts de stocks et réduire les coûts d’approvisionnement ;
• apporter une solution mobile pour les techniciens, piloter la maintenance grâce à des indicateurs clés de performances personnalisables et améliorer le partage des données en interne ;
• mettre en place un portail Web clients permettant la création et le suivi de demandes d’intervention.
Pour le Facility Manager :
• manager les services généraux : organiser l’acti vité de son équipe et la former ;
• exploiter le site et ses équipements : assurer l’entretien et la maintenance courante, proposer des travaux d’amélioration, des aménagements, suivre les coûts et le budget ;
• appliquer les réglementations : conseiller la direc tion sur les actions préventives, faire appliquer la législation en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement ;
• gérer les prestataires : établir le cahier des charges des prestations, gérer les appels d’offres, suivre les contrats… ;
• assurer les services aux collaborateurs : recueil lir leurs besoins en termes d’environnement de travail, aménager les espaces de travail ou encore sensibiliser aux pratiques écoresponsables.
Cette solution de GMAO lui permet :
• La gestion générale des équipements, des actifs, au travers de fiches techniques détaillées grâce à notre logiciel de gestion de maintenance. De plus, ces fiches contiennent de nombreuses caractéris tiques personnalisables.
• Les différentes maintenances : AQ Manager vous offre la possibilité de définir vos plans de main tenance préventifs intégrant les étapes du travail à réaliser sous forme de check-list, les mesures à effectuer, les pièces détachées nécessaires, les res sources prévues, etc. »
La solution de GMAO va permettre également l’augmentation de la durée de vie des équipe ments grâce à la maintenance préventive, la diminution de la probabilité des défaillances en service, la diminution des temps d’arrêt en cas de révision ou de panne, la prévention des interventions coûteuses de maintenance correc tive, l’amélioration des conditions d’exécution de la maintenance corrective, la prévention des consommations anormales d’énergie, de pièces détachées et la suppression des causes d’accidents
Cettegraves.maintenance
préventive peut réduire de 10 à 15 % les coûts d’exploitation et de mainte nance d’un bâtiment.
Des GMAO connectées aux ERP ou GTB existants
Les GMAO de dernière génération sont inte ropérables et peuvent se connecter aux éco systèmes existants dans l’entreprise comme la GTB GTC ou ERP. Ces solutions peuvent être complémentaires pour tirer le meilleur parti de chaque logiciel. La GTB va regrouper l’ensemble des systèmes et logiciels de monitoring du bâti ment. Elle va collecter l’ensemble des informa tions techniques de ce bâtiment et peut piloter les systèmes CVC ou la sécurité et intégrer la ges tion des consommations, piloter la performance énergétique et détecter alors toute panne ou tout dysfonctionnement de ces systèmes.
Ensuite, ce sera à la GMAO d’intervenir lors de ces incidents ou pannes ; la GMAO, à partir
Solution de GMAO Carl Software intégrant les dernières techniques (IoT, IA, BIM).
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DOSSIERS DU
SoftwareCarl© ...
peut également se connecter à des sources de don nées externes telles que votre ERP, votre GTC, votre GTB, etc.
Pour une gestion fluide des données, instaurer un dialogue entre l’application AQ Manager et d’autres solutions est possible via le développe ment d’interfaces spécifiques. Diverses techniques peuvent être utilisées pour cet interfaçage :
• Import de données de résultats saisies par un opé rateur sur les postes de production ;
• import des demandes d’essais depuis un fichier MS Excel, une base de données de production, etc. ;
• export de la validation des résultats vers un ERP ;
des données et paramètres mesurés par la GTB, pourra déclencher des opérations de mainte nance préventive ou curative.
Comme l’explique Lénaïc Sourget, de Mobility Work, « la GTB détecte immédiatement les dys fonctionnements, mais elle ne permet pas de trai ter les informations du point de vue de la main tenance (planning des interventions, disponibilité des pièces détachées, schémas des équipements, pro cessus d’intervention…).
C’est pourquoi, pour aller encore plus loin dans les économies d’énergie et la performance du bâti ment, il est très intéressant de coupler sa GTB avec une L’associationGMAO.
• sy nchronisation des articles et des stocks avec un EnERP.standard, on ne s’interface pas en se connectant mais les logiciels fournissent des fichiers sous for mat Excel ou n’importe quel autre format (fichiers textes, par exemple). Il est tout à fait possible de s’adapter au format, moyennant un développe ment spécifique. Ils sont déposés dans un répertoire convenu. Notre application importe les données présentes dans ces fichiers en base de données. » En associant les deux solutions, les entreprises peuvent démultiplier les économies d’énergie et simplifier au maximum la gestion de leurs opé rations. Cela permet aussi aux entreprises de répondre à leurs obligations en matière de RSE et de préparer l’application du décret tertiaire.
d’une GTB et d’une GMAO permet aux équipes de maintenance d’être très réactives face aux pannes et aux dysfonctionnements et de planifier immédiatement les interventions néces saires à un retour à la normale. La GTB transmet à la GMAO les alertes critiques lorsqu’une interven tion urgente est nécessaire.
Elle facilite aussi la maintenance préventive en permettant de suivre les paramètres de fonc tionnement et de planifier ainsi des inter ventions avant que les dysfonctionne ments n’apparaissent.
Par exemple, en cas de consommation énergétique anormale, de détection de fuite, etc., les alertes personna lisées permettront aux équipes de réagir rapidement ».
Pour Louise Gruslin :
« Notre module AQ Manager Dashboard
GMAO et suivi des contrôles réglementaires
Des obligations de contrôle et de maintenance des bâtiments incombent aux employeurs et concernent de nombreux points du bâtiment : installations électriques, protection incendie, ascenseurs, accès. Des contrôles qui sont encore plus importants dans le domaine de la santé.
Les documents et rapports réglementaires liés à la maintenance d’un équipement ou d’une fonction doivent être rédigés et archivés pour ré pondre aux vérifications périodiques et contrôles réalisés par des organismes certifiés. Cela passe par un processus de maintenance suivant la norme AFNOR NF EN 17007 pour identifier les points à risque, déterminer la compétence pour réaliser cette maintenance et disposer des infor mations et documentations nécessaires à la maî trise des risques.
La GMAO va permettre de préparer et rensei gner tous les documents requis pour ces audits et contrôles réglementaires, d’identifier les équipe ments concernés, d’assurer la traçabilité des opé rations de maintenance et d’éditer des rapports d’intervention réguliers, répertoriés et accessibles à tous les intervenants ainsi que des tableaux de bord et statistiques d’intervention. Mobility pour le
42 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr Maintenance LES DOSSIERS DU MOIS
... Application
Work
électriques.d’équipementscontrôle©MobilityWork d’AQl’applicationsurVisualisationmobiledeGMAOManager. ©AQManager
LES DOSSIERS DU MOIS
Garantir la sécurité des données d’un système de GMAO
La sécurité des données est devenue un enjeu crucial pour les entreprises ; or, la maintenance des équipements et systèmes génère une quantité importante de données. L’outil GMAO enregistre un ensemble de données : plans de maintenance, caractéristiques techniques des équipements, stocks de pièces détachées et fournisseurs. Il est donc important que le stockage de toutes ces informations soit sécurisé et que leur accès soit Louisecontrôlé.Gruslin
donne quelques solutions : « La sécurisation de votre système GMAO par un accès utilisant nom d’utilisateur et mot de passe fort re présente la première étape. AQ Manager GMAO, de son côté, met en œuvre diverses actions : un blo cage du compte utilisateur lorsque vous entrez le mauvais mot de passe, un système d’antivirus sur les serveurs, ou encore une sauvegarde automa tique et récurrente.
a) Déc ouvrir l’hébergement sur le cloud pour stocker les données et se parer contre les Pourrisquesfaire
face aux différentes menaces, de plus en plus d’entreprises ont recours à un héberge ment dans le cloud. Ce type de solution offre in trinsèquement une grande flexibilité et réduit les coûts qu’implique la mise en place d’une bonne sécurité informatique. Chez AQ Manager, nous vous proposons plusieurs types d’hébergement. b) Protéger les informations sensibles grâce à une bonne gestion des profils et des filtres Une bonne gestion de l’accès aux données permet de réduire considérablement le risque de pertes d’informations liées aux erreurs humaines. Il est donc important de mettre en place une politique de sécurité interne efficace. Ainsi, lorsque vous alliez votre logiciel GMAO à la protection de vos données, il est nécessaire de se poser les bonnes questions. Qui a besoin d’accéder à quelles informations pour effectuer ses tâches ? Vos techniciens doivent-ils voir un certain type de don nées ou tout un ensemble ?
Maintenance
Maintenance de tableaux électriques ABB.
Exemple d’intégration du BIM dans la GMAO.
ABB© BIMdata©
Tableau de bord des interventions.
© Carl Software
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... En tant qu’administrateur, vous avez la possibilité de paramétrer les droits et les autorisations de ma nière optimisée, et ce, par profil et par utilisateur.
Par exemple, seules les personnes habilitées à une tâche bien spécifique pourront consulter ce qu’elles gèrent sur une journée.
c) Adopter l’Active Directory pour limiter les accès à votre logiciel
Se limiter à une connexion grâce à un nom d’utili sateur et un mot de passe comporte des failles consi dérables. Cela permet notamment à quiconque de se connecter à votre place.
AQ Manager a donc mis en place une interface avec l’Active Directory. Ce module consiste en une authentification unique pour s’assurer qu’une personne sera reconnue grâce à son identifica tion sur les réseaux serveurs du client ou de l’entre prise. Une personne qui n’a pas de compte utilisa teur ne pourra ainsi pas accéder à la session.
d) La traçabilité/le module « audit trail » Chez AQ Manager, nous vous donnons également
la possibilité de sécuriser vos informations grâce à leur traçabilité complète. S’il y a une perte de don nées ou que des utilisateurs modifient par erreur des résultats, notre solution GMAO vous propose la fonctionnalité Audit Trail. Cette dernière vous permet de tracer, d’historiser et ainsi de pouvoir re monter jusqu’à la source sans risque d’avoir perdu vos données irréversiblement. »
La GMAO devient un outil indispensable pour la gestion et l’entretien des bâtiments. L’adoption d’une GMAO de dernière génération, car celle-ci évolue avec l’arrivée du Web, du cloud et de l’IoT, l’apport de technologies comme les smartphones, les réseaux wireless ou le SaaS, va permettre de réduire les coûts d’opération, d’améliorer la qua lité de la maintenance, d’optimiser la gestion et les coûts des pièces de rechange, d’améliorer la productivité et la sécurité des intervenants.
Jean-Paul Beaudet
Les fonctionnalités du logiciel AQ Manager Web.
44 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr Maintenance LES DOSSIERS DU MOIS
Full
© AQ Manager
UnIndustriecontrôleur redondant pour diminuer les temps d’arrêt coûteux
L’interface de communication Ethernet PNU 32.0 Profinet IO S2 d’ABB maximise la disponibilité et le fonctionnement continu d’une installation, tout en améliorant la maintenance prédictive du contrôleur de moteur universel ABB UMC100.3. L’Ethernet industriel est le socle de l’Internet industriel des objets (IIoT). Il garantit des taux de communication plus rapides et une maintenance plus prédictive. Le nouveau PNU 32.0 d’ABB donne accès aux données de processus et à la surveillance des actifs. Ses avertissements prédictifs et ses diagnostics à distance aident à maximiser la disponibilité de l’usine et à assurer que les processus fonctionnent en continu. D’une importance cruciale pour l’industrie des procédés, le nouveau module Profinet IO S2 prend en charge les centres de commande de moteurs intelligents (MCC). new.abb.com
Iot UneIndustrielsériede switchs manageables pour une installation facile dans les armoires de commande
Moxa, fournisseur et leader des solutions réseau industrielles, informatiques et d’automatisation, aide à activer la connectivité de l’Internet des objets industriel (IIoT). Les switchs Ethernet industriels de la série EDS-400/G4000 dévoilent un nouveau chapitre de la mise en réseau industrielle. La sécurité renforcée, la conception facile à utiliser et les hautes performances associées à une grande fiabilité renforcent la résilience du réseau pour aider à relever les défis de la mise en réseau. Grâce à ce portefeuille de réseautage évolutif, il est possible d’accéder sans effort à la transformation numérique.
Les séries EDS-G4000 sont équipées de 8 à 14 ports Ethernet Gigabit, l’idéal pour mettre à niveau un réseau existant vers une vitesse Gigabit ou pour créer une nouvelle dorsale Gigabit complète.
www.adm21.fr
PompeCVC à chaleur monobloc fabriquée en France
IXTRA M est la nouvelle gamme de pompes à chaleur haut de gamme et monobloc d’Atlantic. Fabriquée en France, design, silencieuse, cette gamme répond aux enjeux du marché de la rénovation performante. Elle est composée d’un modèle en chauffage seul disponible dans le courant de septembre 2022 et sera complétée en 2023 par un modèle 2 services (chauffage et eau chaude sanitaire intégrée) ainsi que d’un modèle chauffage seul compact pour réutilisation d’une installation existante. IXTRA M s’adapte à différents types d’émetteurs, en fournissant la température d’eau nécessaire jusqu’à 60 °C par 10 °C. Elle fonctionne avec un nouveau fluide frigorifique, le R452b, qui permet une meilleure efficacité énergétique, promesse d’économies d’énergie et d’un impact environnemental divisé par 3. La gamme IXTRA M est composée de 6 modèles, de 9 à 17 kW, en monophasé ou triphasé. www.atlantic-pros.fr
46 j3e 896 / SEPTEMBRE 2022 - www.filiere-3e.fr SOLUTIONS
ABB© Moxa© Atlantic©
UneIndustriealimentation de 800 W à convection naturelle destinée aux applications critiques
Cosel lance la série AEA800F d’alimentations de 800 W à convection naturelle. Conçues pour les applications les plus exigeantes, ces alimentations AEA800F peuvent délivrer une puissance crête de 300 % pour une durée de 3 000 millisecondes. Destinée aux applications nécessitant un haut niveau de sécurité, la série AEA800F est certifiée selon les spécifications de la norme EN 62477-1 (OVC III) pour les applications industrielles, et est approuvée conformément aux normes ANSI/AAMI ES 60601-1 et EN 60601-1 3e édition pour les applications médicales. Les alimentations AEA800F sont adaptées aux applications Body Floating (BF) et conformes aux exigences de sécurité 2MOPP (IN/OUT) et 1MOPP (OUT/FG). L’implantation de l’alimentation AEA800F est optimisée pour assurer une convection à l’air libre, ce qui en fait une solution idéale pour des équipements fonctionnant dans des environnements à faible bruit. www.coseleurope.eu
Onduleurs photovoltaïques
Des équipements adaptés à toutes les applications
Les modèles M15A, M20A et M30A de la série Flex de Delta présentent une conception sans ventilateur et sont refroidis exclusivement par convection naturelle. Ainsi, ils sont plus silencieux, ce qui les rend parfaitement adaptés aux bâtiments résidentiels et petits bâtiments commerciaux, dans lesquels le bruit est un critère important. Par ailleurs, le modèle Flex M30A de Delta est désormais classé comme compatible avec les modèles RfG type B, et peut être intégré dans des installations solaires de plus de 1 MW. Ce modèle d’onduleur est idéal pour compléter une installation de toit volumineuse (plus de 1 MW) sans avoir à faire de concessions sur la configuration de la puissance de l’onduleur et de la puissance PV. Les onduleurs solaires de la gamme Flex répondent à toutes les applications, du résidentiel aux installations importantes sur toitures. solarsolutions.delta-emea.com
DesIRVE bornes de recharge faciles à installer et à utiliser pour les usages partagés
Compatibles ISO 15-118, les nouvelles bornes witty de Hager reprennent le design épuré caractéristique de la gamme witty. Réglables de 4 à 22 kW, en monophasé comme en triphasé, elles sont adaptées pour recharger l’ensemble des véhicules du marché. Elles répondent principalement aux besoins du secteur tertiaire, où l’utilisation des bornes est partagée : commerces, collectivités, parkings publics… Les deux références sont certifiées ZE et EV ready 1.4. Selon les configurations, les bornes peuvent communiquer en Ethernet et Wi-Fi. Grâce au protocole défini par la norme ISO 15-118, l’identification par badge n’est plus nécessaire et la reconnaissance du véhicule est immédiate. Normé, l’OCPP permet de garantir la confidentialité et l’authenticité des transactions effectuées entre la station de recharge et l’opérateur de paiement. www.hager.com/fr
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Cosel©©Hager Delta©
PurificateurQAI d’air individuel pour améliorer la qualité de l’air au travail
Le groupe JVD lance le purificateur d’air Shield Compact. Véritable bouclier de protection personnel, et fruit de plus de 4 ans de recherche et développement, il s’appuie sur une technologie de traitement d’air respectueuse de l’environnement. Le Shield Compact est également disponible à l’achat pour les particuliers qui souhaitent améliorer la qualité de l’air de leurs espaces privés en éliminant les polluants, les allergènes, les contaminants et les odeurs. Sa technologie smart minéralisation combine 3 procédés : l’ultrafiltration, capable de capturer des particules via une filtration haute performance, la neutralisation et, enfin, la minéralisation des molécules qui délivrent un air pur, ne contenant que les molécules présentes dans l’air d’origine (N2, CO2, H2O et O2). www.jvd.fr
UnePilotageprise connectée pour éviter le gaspillage énergétique
La prise de courant intelligente Ledvance permet de mettre automatiquement vos appareils hors tension (et également sous tension), sans avoir à les débrancher individuellement et surtout, sans avoir à y penser ! Elle devient donc l’astuce indispensable pour couper les appareils laissés en veille hors des périodes où cela est utile (par exemple, la nuit pour certains équipements ou pendant les vacances, etc.).
Ce geste permettra d’économiser des kWh inutilement consommés par ces appareils, de réduire sa facture énergétique et les émissions de CO2 associées. Interface entre la prise de courant et l’appareil que l’on souhaite contrôler, elle vous permet de programmer les plages horaires d’allumage/extinction de vos appareils et vous indique également l’historique des consommations quotidiennes et mensuelles des équipements branchés.
www.ledvance.fr
Mesure d’énergie Des compteurs d’énergie pour les environnements exigeants
Phoenix Contact complète son offre pour le tertiaire avec deux nouveaux compteurs d’énergie homologués MID. Ces nouveaux compteurs EEM-DM357-70 et EEM-AM157-70 permettent une mesure de l’énergie dans les environnements les plus exigeants avec une température de service allant jusqu’à 70 °C, idéale pour la chaufferie ou la borne de recharge pour véhicule électrique. Le premier permet un suivi sur les réseaux triphasés, tandis que le second est adapté aux réseaux monophasés. Tous deux équipés d’une interface Modbus/RTU sur RS-485, ils peuvent être facilement intégrés à la GTB. La simplicité d’installation étant toujours un élément clé, ceux-ci permettent une mesure par raccordement direct des lignes, sans recourir au moindre transformateur de courant ou tout autre accessoire. Ces deux compteurs d’énergie acceptent des courants d’intensité semblables à ce que l’on peut voir sur des compteurs avec températures de service plus faibles.
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www.phoenixcontact.com ©GroupeJVD Ledvance© ContactPhoenix©
UneIndustriegamme pour renforcer la communication visuelle
SESA Systems présente une nouvelle gamme de produits destinée à faciliter la mise en place de la communication visuelle en milieu industriel. Le MOD’INFO a pour vocation d’afficher les performances de l’entreprise sur les différents chapitres que sont la qualité, la production, la sécurité, la maintenance, les produits, les nouveautés, ou le management des chantiers « 5S », « SMED », « KAIZEN », etc. Proposé en configuration « centrale » (L : 1 070, 1 500 ou 1 925 mm) ou associé à des extensions latérales (L : 1 070 mm, 1 500 ou 1 925 mm) fixées par charnières démontables, il est facilement modulable et flexible. Une version murale est également proposée en variante. Une large gamme d’accessoires permettra de personnaliser votre panneau d’affichage tels que : éclairage, bandeau de signalisation, étagère, protège-document (PRODOC), roulettes, etc. www.sesa-systems.com
ConvertisseursIndustrie DC-DC robustes avec une plage d’entrée ultra-large
TDK Corporation annonce le lancement de la série PYD20 des convertisseurs DC-DC 20 W sous la marque TDK-Lambda. Dotés d’une plage d’entrée ultralarge 18 : 1 de 8,5 à 160 VDC, ces produits à montage sur carte sont présentés au format standard de 2" x 1" mesurant 50,8 x 25,4 x 10,2 mm (L x l x H). Le boîtier en plastique est recouvert de silicone pour fournir un haut niveau de résistance aux chocs et aux vibrations. La solution s’adapte aux équipements industriels et de mesure nécessitant une batterie de secours ou une source en courant continu.
La série PYD20 dispose de trois sorties simples nominales, 5V, 12V et 15V, réglables sur une plage de – 20 % à + 10 % pour les tensions non standard. Trois modèles à double sortie fixe, ±12 V, ±15 V et ±24 V, sont également disponibles et peuvent être configurés pour fonctionner comme une seule sortie de 24V, 30V et 48V. www.emea.lambda.tdk.com
Dernier né de la gamme des contrôleurs Wago, le Compact Controller 100 est un automate conçu dans un boîtier au format modulaire, intégrant des entrées/sorties et des interfaces de communication Ethernet et RS-485. Basé sur la même plateforme Linux que les contrôleurs PFC, il hérite des mêmes fonctionnalités en termes de cybersécurité, d’ouverture logicielle ou de connectivité vers les plateformes cloud. Le processeur Cortex A7 cadencé à 650 MHz est associé à de larges capacités mémoire. Parfaite passerelle entre les mondes de l’IT et de l’OT, il se programme selon les langages CEI 61131-3 grâce à l’outil standard CODESYS 3.5, mais est également ouvert à d’autres applications, notamment avec la conteneurisation Docker, telles que Node-RED ou Grafana. www.wago.com
Smart Building
Une passerelle entre l’IT et l’OT, concentré de performance et de connectivité
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SystemsSESA© Wago© CorporationTDK©
3 QUESTIONS
Propos recueillis par Alexandre Arène
Issu d’une volonté des pouvoirs publics de décarboner les transports, le plan de déploiement des bornes de recharge se poursuit. La formation des installateurs électriciens est un enjeu clé pour accompagner le déploiement de l’infrastructure à grande échelle. Yannick Goulu, responsable du service Traitement et Gestion des stages, Formapelec, revient sur les obligations imposées aux installateurs et présente les modules de formation dédiés.
j3e - Quelles sont les certifications obligatoires relatives à l’installation et la maintenance d’infrastructures de recharge de véhicules électriques ? Yannick Goulu Les infrastructures de recharge de véhicule électrique (IRVE) doivent être installées par des professionnels titulaires d’une qua lification délivrée par un organisme de qualification accrédité. Pour bé néficier de la qualification IRVE, les électriciens doivent donc réaliser une formation spécifique. La qualification IRVE se décompose en 3 niveaux. Le Niveau 1 concerne l’installation de bornes de recharge jusqu’à 22 kW, sans configuration spécifique pour la communication et la supervision.
Le Niveau 2 englobe l’installation de bornes de recharge jusqu’à 22 kW, avec configuration pour bornes communi cantes et supervision de station. Enfin, le Niveau 3 permet l’installation de bornes de recharge de plus de 22 kW Cette certification donne droit aux aides de l’État, dont la prime Advenir, subvention accordée aux particuliers, aux entreprises ainsi qu’aux collectivi tés pour l’installation d’une IRVE.
j3e - Constatez-vous une montée en puissance du sujet du côté des installateurs ?
Y. G. INous sommes très sollicités sur
ce sujet ; nous avons donc développé plusieurs plateformes techniques pour répondre aux besoins des entreprises pour former leurs salariés. Nous dispo sons de six plateaux techniques multi marques : un plateau sur notre agence de Cachan (94), un plateau sur notre agence de Dardilly (69) et quatre pla teaux techniques multimarques mo biles nous permettant de dispenser des formations sur les niveaux 1 et 2 direc tement en entreprise sur l’ensemble du territoire. Formapelec a formé plus de 1 100 personnes en 2021 et pour l’an née 2022, nous devrions passer la barre des 1 800 stagiaires formés.
j3e - Quels sont les modules proposés par Formapelec et quelles seront les nouveautés dans les mois à venir ? Y. G. Nous proposons les trois modules de formation cités précédemment. La formation de Niveau 1, qui concerne la conception, la réalisation et la mise en œuvre d’IRVE « simple » (sans configu ration spécifique pour la communica tion ou la supervision) se déroule sur une journée de 7 heures. Le Niveau 2, avec la conception, la réalisation et la mise en œuvre d’une IRVE de niveau « spécialiste », avec station de charge jusqu’à P = 22 kVA constituée de pro duits de complexité moyenne (EVR 68 du référentiel EV Ready), se déroule sur
deux jours de 14 heures de formation. Enfin, le Niveau 3 permet de former les électriciens à concevoir, réaliser et mettre en œuvre une IRVE de niveau « expert », avec station de charge de plus de 22 kVA et constituée de produits complexes (EVR 68 du référentiel EV Ready). Cette formation nécessite 14 heures de formation réparties sur deux jours. Nos formations étant reconnues par Qualifelec, l’Afnor (Agence française de normalisation) et Asefa (organisme international de certification), une at testation de réussite est délivrée à l’issue de cette formation, et permet à l’entre prise d’obtenir la mention IRVE auprès de Qualifelec, d’engager une demande de certification IRVE niveaux P1, P2, P3 auprès de l’Afnor, d’engager une demande de certification EV READY niveaux Q1, Q2, Q3 auprès d’Asefa et d’engager une demande de certification ZE Ready auprès du comité. Par ailleurs, nous allons intégrer deux nouveaux modules à nos offres. Une nouvelle for mation obligatoire agréée, spécifique à la maintenance, permettant de réaliser des actions de maintenance préventive et curative (Niveau 1), comme prévu par l’arrêté du 27 octobre 2021 relatif à la maintenance des installations IRVE. Quant au second module, il concerne l’étude et la conception d’une infras tructure de recharge.
Yannick Goulu
Responsable du service Traitement et Gestion des stages, Formapelec
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Plus de 1 100 personnes ont déjà bénéficié de la qualification IRVE, grâce à Formapelec.
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