Lumières N° 16 - OCTOBRE 2016
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Dossier
Éclairage dans l’hôtellerie ENTRETIEN
Sara Castagné, conceptrice lumière, LUMINOcité PROJETS
Des bureaux éco-énergétiques, Radian L’Ulumbarra Theater, Trilux
Éditorial
par Isabelle Arnaud rédactrice en chef
Au cœur du bien-être… Lumières sauvages - septembre 2016. © 2016 JBWB & MASS Photo performance light painting effectuée dans une carrière de craie francilienne dans la nuit du 21 septembre 2016. Collaboration entre Jean-Baptiste Wallers-Bulot dit JBWB, light artist & MASS, artiste street art. www.jbwb-art.com - Facebook : @JBWBArt www.mass-streetart.com www.lflp.fr
Directeur de la publication Jean Tillinac Edition 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène et Vincent Laganier (Light Zoom Lumière) Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr Correctrice Charlotte Le Tarnec, CLT chletarnec@gmail.com Conception et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression & Routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur.
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acteur majeur de l’image d’un hôtel, dès l’entrée, l’éclairage positionne l’établissement et participe à son identité. À l’intérieur, il représente un élément clé de la maîtrise de l’énergie, des bonnes conditions de travail du personnel et, par sa modularité et sa flexibilité, accompagne le client pour rendre son expérience unique et aussi confortable que possible. Architectes, designers et concepteurs travaillent avec cette lumière qui, naturelle ou artificielle, joue un rôle essentiel dans l’hôtellerie, dans l’hospitality comme disent les Anglo-Saxons. L’éclairage, en effet, se veut hospitalier, accueillant, mais pas seulement, car, entre créer des ambiances et façonner les humeurs, il n’y a qu’un faisceau de lumière. Pour autant, la créativité n’est pas oubliée, bien au contraire : les formes, les matières, les couleurs, s’exposent ostensiblement pour mieux habiller les halls d’accueil, les espaces de détente, les salles de restaurant. Les dernières technologies sont également au rendez-vous pour assurer une gestion automatique de l’éclairage et élaborer des scénarios lumineux sophistiqués qui permettent d’améliorer l’expérience client. Et qu’il s’agisse des extérieurs, des circulations et bien entendu de la chambre, la lumière s’insinue, se glisse, se colore aussi et opère comme par magie, laissant voir sans être vue. Invisibles aussi les luminaires savamment intégrés dans le bâti, où les dispositifs encastrés dans les parois et les plafonds transforment les intérieurs en lumière-matière. Fondus dans les plâtres ou les ciments, dissimulés dans des plinthes, répartis sur des panneaux animés aux motifs, couleurs et textures variés, les systèmes lumineux font alliance avec l’architecture pour laisser place à des surfaces éclairantes qui redessinent les espaces. Des témoignages des concepteurs, on retiendra que si l’éclairage révèle les formes, les matières, les volumes, il résulte aussi d’un équilibre entre ombres et lumière, obtenu par une étude affinée de l’environnement et des besoins humains. « La clarté, c’est une juste répartition d’ombres et de lumière », Goethe
Dépôt légal : octobre 2016 ISSN : 2259-3772
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 3
18 Bureaux de la MAAF :
une démarche écoénergétique
7 - L aurent de Bray, président du Syndicat de l’éclairage
Philippe Rahm
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20 L’Ulumbarra Theater : une
Designer 39 Compositions spectrales
© Philippe Rahm
© Radian. Photo Philippe Dureuil
6 - J ean-Baptiste Bulot, Light artist
Projets
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Actualités
© JBWB & MASS
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Lumières Sommaire
métamorphose en lumière
Showroom 40 Démonstrateur de lumières
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© ETAP
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© Le Point Lumineux
© Trilux. Photo Joseph Feil
8 - Trophées de l’éclairage innovant
10 -P rix de l’ACEtylène 2016
Dossier
Cahier technique 44 Éclairage intégré dans le bâti
24 Éclairage dans l’hôtellerie
12 - L EC : un éclairage innovant au service d’une architecture moderne
16 Sara CASTAGNÉ Conceptrice lumière, LUMINOcité
© Atelier Sedap
Entretien
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25 - Interview : Béatrice Egnell-du Cailar, D irectrice générale de Regetel Hotel Management
Votre sens de l’unité
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- L a lumière au bout des doigts
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-D esign, confort et créativité
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26 - A méliorer l’expérience client par la lumière
48 Z oom
Enquêtes produits
Produits 51 Nouveaux produits
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15 -C omatelec Schréder transforme la place Saint-Pierre à Toulouse
56 Rendez-vous
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14 -P rojet DÉMOCLÈS : recyclage des déchets du second œuvre des bâtiments
© © Akari - Lisa Ishii et Éric Michel, AGDAP Paris
12 -G irard Sudron : le renouveau d’un acteur historique de l’éclairage
58 Index des entreprises
Retro R ue vt reoz u lvae zv el ras ivoenr sei o bn o oekb o su o rk w su wrwl. uf im l i ieerree-s3. ef i. lfire/ rl e u -m3iee.rfer s - 3 e 4 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Lumières Actualités
Light artist Des ateliers lumières pour les enfants Jean-Baptiste Wallers-Bulot (JBWB) est light artist, passionné de lumière, il est le fondateur de la Ligue Francophone de Light Painting (L.F.L.P.) et rédacteur web sur le site lightzoomlumiere.fr. Il développe une œuvre ayant pour terrains d’expression la lumière naturelle et les lumières artificielles, ainsi que des ateliers d’expérimentations et créations lumières pour enfants.
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iche d’une solide expérience de quinze ans en milieu scolaire, s’appuyant sur une recherche artistique de Light Art, Jean-Baptiste Bulot propose ses ateliers atypiques et uniques à des enfants à partir de 4 ans. Les ateliers ART LUMIÈRES ont pour but de faire découvrir à l’enfant les potentialités créatives de la lumière naturelle et artificielle colorée et de l’ombre par l’expérimentation. Il propose un éveil artistique, à destination des publics scolaire, périscolaire ou extrascolaire et familial de tous âges, et éventuellement à un public adulte en lien avec l’art thérapie. Les ateliers amènent l’enfant à prendre conscience de l’ombre et de la lumière dans son espace quotidien et connu : l’école, l’accueil de loisirs, la rue, mais aussi son environnement familial (sa chambre, son jardin, la voiture...). Ils permettent une découverte et une sensibilisation à la fois ludique et scientifique d’éléments et de phénomènes de la nature, mais aussi des
propriétés de la lumière et de sa composition, les lumières de couleurs, les températures de couleur, la synthèse additive des couleurs de lumières... Les techniques employées abordent, entre autres, le light painting, la projection mapping vidéo, l’ombre chinoise, le théâtre d’ombres, le design luminaire... Les ateliers ART LUMIÈRES s’adaptent, tant par leurs concepts que par leurs mises en forme et en œuvre, à la demande et peuvent aisément s’intégrer dans un projet de classe ou d’école. Ils réunissent plusieurs domaines d’apprentissage : littéraire, mathématique, scientifique. La démarche de ces ateliers participe aussi à l’Éducation au Développement Durable (EDD) et de la citoyenneté. Ils peuvent faire l’objet d’un financement classe PEAC, mairie et CAF. Les Ateliers ART LUMIÈRES peuvent aussi se dérouler dans des structures plus ouvertes au public comme les médiathèques, centres culturels et d’art dans le cadre d’expositions, d’événements et de festivals et se déplacent dans toute la France et en francophonie. Contact : studio360lumieres [a] gmail.com Facebook JBWB : @JBWBArt Facebook Studio 360° Lumières : @studio360lumieres Jean-Baptiste Wallers-Bulot fait partie de la coopérative culturelle CAE CLARA
Lumières
Lumières N° 14 - MARS 2016
Spécial Light + Building
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Partenaire officiel de l’Année internationale de la Lumière
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L rviews ens/Inte + Building
La revue des lumières intérieures, extérieures et architecturales.
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X Projets rt (D), TRILU Stuttga I èque de Biblioth (F), RAGN Houndaro ERCO Résidence (UK), Art Gallery (DK), OSRAM k Barbican Novo Nordis OBEL Siège de NIA ZUMT SYLVA Rodin (F), FEILO Musée ont (F), Chaum INI T Lycée de REGEN (F), iGUZZ ux (CH), Tour Roche stalagmites lumine COMATELEC et EDER ING Stalactites n (B), SCHR en Domai (F), PHILIPS LIGHT Gerhag Ville, Paris Hôtel de
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Produc
Produit
Dans chaque numéro : des projets inédits ; un dossier thématique avec enquête produits ; l’interview d’un designer ; une double page showroom ; le cahier technique. Et aussi des articles en bilingue français/anglais.
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Lumières Actualités
Laurent de Bray, président du Syndicat de l’éclairage
© Philips Lighting
que nous pourrons relever ces défis et nous devons œuvrer pour communiquer davantage sur les actions d’organismes spécialisés comme l’AFE, Piséo, l’Ifep, dont la crédibilité permet de promouvoir les bonnes pratiques en éclairage en toute neutralité.
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aurent de Bray succède à Benjamin Azoulay à la tête du Syndicat de l’éclairage (www.syndicat-eclairage.com). Actuellement senior vice-président et directeur général de Philips France, Laurent de Bray a intégré le groupe Philips il y a près de trente ans. Il a occupé des postes stratégiques et opérationnels sur tous les continents. Avant son retour en France en 2015, il a dirigé Philips Lighting pour l’Asie, puis l’Amérique latine.
Quels objectifs avez-vous définis pour votre mandat ? Notre économie a été bouleversée par la technologie LED et la multiplicité d’intervenants nouveaux dans la filière éclairage. Par conséquent, il me paraît indispensable de fédérer autour du Syndicat de l’éclairage les actions d’autres organismes tels que l’AFE, le Cluster lumière et le Gil, afin de mettre en commun nos réflexions et de permettre à la filière d’avancer ensemble. Dans ce contexte, j’ai d’ores et déjà proposé que les instances décision décisionnaires se rencontrent afin de définir une stratégie de communication collec collective. Il est essentiel que nous parlions d’une seule voix face aux différentes parties prenantes de notre industrie. Les Journées nationales de la lumière de septembre 2016 marquent déjà une première étape : outre son soutien financier, le Syndicat de l’éclairage apportera la contribution de ses experts via plusieurs interventions tant en ce qui concerne la réglementation que les solutions disponibles pour un éclairage de qualité. Quels défis les industriels de l’éclairage doivent-ils relever aujourd’hui ? La « LEDification » ouvre de nouvelles perspectives et notre travail s’en trouve modifié, l’éclairage devient connecté et centré sur le bien-être et le confort. Le marché s’est élargi à de nouveaux acteurs et il devient de plus en plus difficile de séparer le bon grain de l’ivraie, tandis que les coûts de production augmentent. Les critères de prix prennent le pas sur les critères de qualité et ce d’autant que la normalisation prend du temps à se mettre en place alors que les technologies évoluent très vite. C’est par la formation
Quelles actions de communication souhaitez-vous mettre en œuvre ? En 2015, le Syndicat de l’éclairage a lancé plusieurs campagnes et études concernant l’éclairage public, en particulier auprès des petites et moyennes communes qui ne disposent pas des mêmes ressources financières ou humaines que les grosses collectivités. Notre syndicat s’est également rapproché de l’Association des maires de France, en particulier lors du Salon des maires. Il nous faut aujourd’hui nous concentrer sur les besoins de rénovation et modernisation de l’éclairage intérieur des bâtiments, et tenir compte de la modularité que les technologies et la connectivité nous apportent. Nous allons poursuivre la publication des guides réalisés en partenariat avec l’ADEME et la participation des fédérations de fabricants associés, d’installateurs, de distributeurs et de représentants de maîtres d’ouvrage qui rassemblent leurs connaissances sur des applications d’éclairage intérieur professionnel. Un guide est actuellement en cours de publication et quatre autres devraient paraître d’ici à la fin de 2017. Il semble qu’il existe une dichotomie entre l’évolution ou la révolution technologique et la réalité du terrain, comment envisagez-vous de relancer la rénovation dans ce contexte ? Lorsqu’une industrie connaît une telle révolution, cela prend du temps de mettre en pratique les nouvelles technologies. Et puis les anciennes habitudes sont solidement ancrées dans les mentalités, à tel point que, pour répondre à une certaine demande, les fabricants ont produit une lampe LED à filament qui ressemble à la lampe incandescente classique… Les prescripteurs ne réagissent pas de la même façon selon les secteurs. Prenons les commerces par exemple : depuis longtemps, ils jouent la carte de l’éclairage dans l’aménagement des magasins, car la lumière crée une véritable identité de l’enseigne et les consommations sont importantes. La LED y a trouvé toute sa place pour des raisons d’efficacité énergétique, de confort, de modularité ; il est courant de changer l’éclairage tous les trois ou cinq ans. Dans les bureaux, le temps de renouvellement est plus long, plutôt dix ans. Le Syndicat de l’éclairage a effectué une étude, en 2007, sur une centaine d’établissements en France ; cette enquête est reconduite cette année et nous permettra d’élaborer de nouvelles campagnes de rénovation sur la base de chiffres réels. En éclairage extérieur, j’ai évoqué précédemment les difficultés liées aux lenteurs administratives et aux difficultés budgétaires. Le Code des marchés publics est très contraignant et, pour contourner ces obstacles, les communes optent pour l’extinction de l’éclairage, ce qui n’empêche en rien leur installation de vieillir, donc de devenir moins efficace et plus énergivore ! Quelles nouvelles orientations souhaitez-vous donner à la gouvernance du Syndicat de l’éclairage ? Je souhaite renforcer le travail collégial du syndicat et en particulier donner plus de poids au bureau dans ses prises de décisions. Les membres actifs, en nette augmentation, doivent davantage s’impliquer au sein des différentes commissions. De la même manière que nous nous consacrons tous à la bonne marche de nos entreprises, investissons-nous dans le fonctionnement de notre fédération professionnelle, c’est ainsi que nous apportons de la valeur ajoutée à nos actions. Propos recueillis par Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 7
Lumières Actualités
Trophées de l’éclairage innovant
Dans la catégorie mise en valeur du patrimoine Amiens Métropole pour la mise en lumière dynamique de la place AlphonseFicquet.
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© Laurent Rousselin, Amiens Métropole
réés par l’Association française de l’éclairage et ID Efficience territoriale, le magazine des innovations territoriales, ces trophées ont pour but de valoriser les démarches innovantes et l’engagement des maîtres d’ouvrage tant en matière de sobriété énergétique que d’efficacité énergétique (économies d’énergie, lutte contre les nuisances lumineuses…), sans oublier la démarche de recyclage qui permet aux projets de s’inscrire dans une logique d’économie circulaire. Les trophées ont été remis le mardi 13 septembre dernier à Lyon lors des Journées nationales de la lumière de l’AFE. Près de 50 maîtres d’ouvrage publics et privés avaient fait acte de candidature, avec des réalisations innovantes allant d’une nouvelle philosophie de l’éclairage en passant par les LED, la fibre optique ou encore le solaire. Dans la catégorie éclairage intérieur Salle des conférences Jean Michel de la CCI du Doubs, pour une réalisation d’éclairage dynamique.
© Le Point Lumineux
© Guillaume Dassonville
Dans la catégorie éclairage public Ville de Lille pour la réalisation d’éclairage visant à redynamiser une rue commerçante (rue Léon-Gambetta).
Prix Artisan Créateur de Lumière Hommage à…
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e GIL, Syndicat du Luminaire et Ateliers d’Art de France ont remis le prix Artisan Créateur de Lumière dans le cadre du salon Maison & Objet le 4 septembre 2016. Il récompensait deux luminaires sélectionnés parmi ceux présentés par les adhérents d’Ateliers d’Art de France. Un chèque d’un montant de 1 000 € a été remis au 1er prix et de 800 € au second prix. Premier prix Baptiste Ymonet et Vincent Jousseaume, Atelier Polyhedre (Nantes) pour le luminaire Orori, lampe LED à poser, réalisée en faïence rouge et composée de deux éléments emboîtés. www.polyhedre.com Second prix Aurelie Wozniak (Sceaux du Gâtinais) pour le luminaire Wings, tableau blanc (1 510 cm) à LED, en papier découpé rétroéclairé par bandeau. www.aureliewozniak.com
8 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Roland Auber, décédé le 10 août dernier, ancien ingénieur en chef de la Fédération nationale de l’équipement électrique (aujourd’hui FFIE), secrétaire général honoraire de l’Association internationale des entreprises d’équipement électrique (AIE), expert auprès de l’Association française de l’éclairage, et aussi un ami cher. Ingénieur, il l’était à toute heure au travers de ces objets insolites et sympathiques qu’il fabriquait lorsque, hier, les grands d’aujourd’hui étaient petits. Rigoureux et précis, autant dans ses écrits, dont certains partagés au cœur d’un ouvrage polyglotte, que dans le verbe qu’il maniait avec aisance et humour… qui nous manque déjà. Michel Bonneville, décédé le 11 septembre. Il avait intégré le milieu de l’éclairage après trente ans dans l’industrie de la ventilation. En 1986, il relance la société HOlight créée par Georges Houplain (fondateur de la société Lita), puis, après dix-huit ans, il accompagne la création du groupe Alizari et la reprise de Lenzi, puis ABI (désormais Aurora) et Sunlight (désormais Microlights). À ses quatre fils, il a transmis le flambeau, mais aussi le virus de l’éclairage.
Lumières Actualités
Conférence Éclairage 2016 Éclairage et nouvelles technologies organisée par l’association ARMIR Mercredi 26 et jeudi 27 octobre, Troyes
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’idée d’organiser un colloque francophone sur les technologies de l’éclairage a germé voici dix ans au sein des clubs CRIN soutenus par le CNRS. Aujourd’hui, l’ARMIR a repris le flambeau et la manifestation a lieu tous les 18 mois. Au programme : Approche systémique intégration module – Normes, label et règlement – Impact de la lumière sur la santé – LED et environnement – Qualité de lumière et IRC – Évolution de la technologie – End users et maintenance / maintenabilité – LED et Numérique, éclairage intelligent – LED pour le développement (économique). Inscriptions sur : www.eclairage3.com
Nouveau catalogue Sylvania
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util incontournable pour tous les professionnels, le Guide des Solutions 2016 de Feilo Sylvania rassemble sur près de 500 pages plus de 5 000 références toutes marques confondues. Chaque produit est présenté de manière claire avec sa marque, son nom, sa photo, ses fonctionnalités, la lampe fournie, ses données photométriques, ses accessoires complémentaires, ses dimensions ainsi qu’un tableau récapitulatif des références et le tarif public HT. Le catalogue a été enrichi de nombreux conseils d’aide à la prescription avec des données techniques très complètes par référence. En fin de catalogue, un chapitre est consacré aux informations techniques telles que la classification des luminaires, les indices de protection ou encore un guide des symboles et la liste des abréviations. Un index alphabétique ainsi qu’un index numérique permettent d’accéder encore plus rapidement au produit recherché. En ligne ou à télécharger sur le site www.feilosylvania.com
Helvar nomme un nouveau président
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ans Henrik Lund a occupé différents postes dans de grandes entreprises pendant plus de vingtcinq ans. Il possède un Master of Science en ingénierie mécanique, un doctorat en science des matériaux et un MBA en management. « Helvar est un leader dans une industrie plongée dans la transformation numérique. Avec une grande expérience en la matière, Hans Henrik a donc tous les prérequis pour mener cette nouvelle mission avec succès », assure Kai Öistämö, président du directoire de Helvar. « Je suis ravi de rejoindre l’équipe Helvar, précise Hans Henrik Lund. L’éclairage est un secteur d’activité très dynamique et Helvar a su évoluer avec son marché pour devenir un leader en matière d’éclairage intelligent. » www.helvar.fr 9 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Lumières Actualités
Prix de l’ACEtylène 2016 L’Association des concepteurs lumière et éclairagistes propose chaque année un concours qui permet de déterminer objectivement la qualité des projets de mise en lumière. Les prix ont été remis le 14 octobre 2016. Le jury était composé de Sara Castagné, conceptrice lumière présidente de l’ACE, Rémi Bardin, architecte, Sarah Debaene, conceptrice lumière, Gérard Foucault, concepteur lumière-éclairagiste, Félicie Geslin, journaliste, Les Cahiers techniques du bâtiment, Frédérique de Gravelaine, écrivaine spécialiste d’architecture et d’urbanisme, Laëtitia Lasanté, paysagiste-urbaniste, et Zorica Matic, Les Idées lumières.
Prix de la conception lumière extérieure
L’objectif de cette nouvelle installation consistait à rénover entièrement l’installation d’éclairage public et de mise en lumière du pont, en intégrant la tête de pont côté quai Jules-Courmont et d’offrir, par une construction lumière cohérente et équilibrée, une lecture simple de la superstructure du pont. Grâce à l’utilisation des sources à LED et à la précision des photométries, nous avons pu réduire les puissances et les consommations ainsi que les coûts d’entretien de l’installation.
© Michel Djaoui
Laurent Fachard et Joseph Frey, Les Éclairagistes Associés Mise en lumière du pont Wilson, à Lyon. www.leseclairagistesassocies.com
Maître d’ouvrage : ville de Lyon, direction éclairage public Installateur : SPIE Matériel d’éclairage : CREE – LEC – XICATO
Prix de la conception lumière intérieure
© Seulsoleil
François Gaunand, Seulsoleil Mise en lumière du tunnel Renan, Parc des expositions, Porte de Versailles, Paris. www.seulsoleil.fr
10 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Le projet redonne au tunnel une dimension plus contemporaine et plus ludique en toute liberté et a donné lieu à la création d’un éclairage évolutif qui accompagne les déplacements des piétons : à travers les parois de verre, de type Réglit, des lignes lumineuses verticales déclinent des compositions multiples, ondes, formes géométriques, scintillements, tandis qu’en arrière-plan, le mur évolue en variations chromatiques. L’ensemble est contrôlé par un média serveur qui pilote les 16 200 adresses du système. Maître d’ouvrage : Viparis Porte de Versailles Installateur : Socomelec Industries Matériel d’éclairage : Ecce’lectro – Traxon-Osram
Lumières Actualités
Prix de la conception lumière pour un projet avec un budget éclairage inférieur à 50 000 € HT (petit projet) Stéphane Servant, Atelier S² Mise en lumière de la Maison des associations, Vincennes. www.s2-lumiere.com
© Atelier S²
Dans le contexte de l’éclairage apaisé des rues du centre-ville de Vincennes, l’approche lumière s’est voulue sobre, frugale. L’édifice est sorti de l’ombre par un traitement en lumière douce, dans le respect de la modénature de façade. Une ambiance plus singulière a été imaginée au niveau du porche d’entrée. L’ancienne lanterne, de style Art déco, retravaillée, s’anime au rythme des événements de la MDA et témoigne, la nuit venue, de son effervescence. Maître d’ouvrage : ville de Vincennes, direction de l’espace public et cadre de vie Installateurs : Citelum et Satelec Matériel d’éclairage : ABAK MEYER - CJCJ - KKDC
Coups de cœur dans la catégorie conception lumière intérieure Anne Bureau, Wonderfulight Mise en lumière de l’auditorium de Normandie en la chapelle Corneille, Rouen. www.wonderfulight.com
L’éclairage intérieur de la chapelle devenue salle de concerts respecte l’intégrité des volumes architecturaux historiques, dans une intervention contemporaine et de haute maîtrise technique. Trois dispositifs d’éclairage permettent de répondre à l’ensemble des fonctionnalités attendues de la lumière artificielle : l’éclairage de la scène, l’éclairage d’ambiance et d’accompagnement pour l’accueil des spectateurs, la mise en valeur patrimoniale.
© Antoine Guilhem-Ducleon
Maître d’ouvrage : Région Normandie Installateur : Desormeaux – Métalobil Matériel d’éclairage : Métalobil lustrerie spéciale, Métalobil ; luminaires : Artek - Bega - Deltalight - Erco - Ridi - Soka Disderot Philips - Zumtobel
© RICH. Sous les nuages exactement
Isabelle Rolland et Christophe Hascoët, RICH LightingDesign Sous les nuages exactement, éclairage des locaux du Voyage à Nantes. www.rich-designers.com
Le projet se construit autour de deux interventions complémentaires, développées partagées par Block Architectes : l’addition d’ailes articulées et graphiques sur les plafonniers existants et l’installation de lampadaires déclinés en couleurs. L’éclairage est uniformément réparti, non éblouissant et offre mobilité et flexibilité sur chaque poste de travail. Il fournit un bon confort visuel associé à de moindres consommations. Maître d’ouvrage : SPL Le Voyage à Nantes Installateur : Eiffage Énergie Ouest, agence de Nantes Matériel d’éclairage : Boscher Signalétique – Erco – Radian – Waldmann
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© Kontrast Fotodesign /LEC
Lumières Actualités
LEC : un éclairage innovant au service d’une architecture moderne
Maîtrise d’ouvrage : Offenbacher Projektentwicklungsgesellschaft mbH (OPG) Architectes : schneider+schumacher (Frankfurt) et Schüßler-Plan (Bureau d‘ingénieurs) Installateur : Energieversorgung Offenbach AG (EVO)
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des bancs aux lignes courbes. Une forme urbaine novatrice et audacieuse qui prend tout son sens au fil de l’eau. Seul mobilier des lieux, les bancs émergent par leur couleur rouge et sont soutenus dans leur contour par des barreaux lumineux à LED (5620 Brunei à optique 20° dévié) courbés intégrés sur leurs flancs. Encastrés directement dans la structure en béton, les projecteurs ont été fabriqués sur-mesure, pour se fondre dans les courbes et sur la longueur. Cette dissimulation choisie et harmonieuse offre un rendu lumineux ponctuel la nuit tombée et contribue à l’esthétique des bancs en journée. Les berges, côté Hafen, sont éclairées par des projecteurs à LED en applique (5633 Arches en blanc neutre), fixés directement dans les pans inclinés bordant le cheminement. Ils rythment la déambulation, tout en diffusant un éclairage homogène au sol sans éblouir les passants. Plusieurs escaliers facilitent l’accès aux berges, et bénéficient d’un éclairage discret et homogène, réalisé avec des projecteurs linéaires (5620 Brunei) intégrés dans la main courante en bois. www.lec.fr
© Kontrast Fotodesign /LEC
es équipements LEC, conçus sur-mesure pour ce projet, s’intègrent en toute discrétion dans leur environnement et répondent aux exigences techniques de la ville et du concepteur. Le pont routier et une passerelle piétonne, situés à 500 m d’intervalle, relient le nouveau quartier à la ville historique. Des projecteurs linéaires à LED, 5630 Belval en blanc chaud 3 000 K, dotés d’optiques surmesure, sont intégrés tous les 3 m dans les mains courantes. Ils soulignent les courbes de l’architecture et diffusent un éclairage homogène de la zone de circulation, sans générer d’éblouissement pour les usagers. Ce dispositif se substitue, en toute discrétion, aux éclairages en hauteur visibles la journée, tel que le souhaitait le maître d’ouvrage. L’ensemble contribue ainsi à magnifier la ligne architecturale prescrite sur ces deux ouvrages, tout en apportant un confort d’usage. Des espaces de détente ponctuent la nouvelle esplanade, implantée à l’extrémité de la marina, qui a été dessinée comme une vague, ponctuée par
© Kontrast Fotodesign /LEC
LEC a contribué à l’identité lumière du nouveau quartier de Hafeninsel, à Offenbach-sur-le-Main. Fonctionnelles et esthétiques, les installations concernent un pont routier, une passerelle piétonne, les berges et une esplanade conçue comme un lieu de détente.
Girard Sudron : le renouveau d’un acteur historique de l’éclairage Innovations technologiques brevetées, croissance externe, recrutement, Girard Sudron entame un nouveau virage stratégique de développement
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epuis 122 ans, la société Girard Sudron conçoit, fabrique et distribue des lampes, des luminaires et des accessoires à destination des professionnels de l’éclairage et du grand public. Après une année difficile en 2011, l’entreprise a rebondi en amorçant un virage technologique et écologique au côté d’un nouvel investisseur. Suite à la disparition programmée des lampes incandescentes, trop énergivores, le marché de l’éclairage a subi une profonde et complète mutation avec la démocratisation de la technologie LED.
12 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Dans ce contexte, l’entreprise a fait évoluer ses compétences techniques, pour renouveler l’ensemble de ses gammes produits, par exemple ses sources LED permettant d’économiser jusqu’à 90 % d’énergie. Aujourd’hui Girard Sudron a renoué avec la croissance, le chiffre d’affaires est reparti en forte hausse et, pour faire face à l’accroissement d’activité, elle recrute pour renforcer ses équipes. À l’origine de ce spectaculaire renouveau, une stratégie de développement bien orchestrée par une nouvelle équipe de direction, misant principalement sur trois grands axes : la recherche et développement, le développement commercial, l’expertise sur chaque gamme produit. Déjà présent en Suisse, Girard Sudron a ouvert des filiales en Allemagne, en Italie, puis en Angleterre, qui contribuent à accélérer la croissance déjà soutenue du groupe. Pour accélérer son développement en 2017, la société est à la recherche de croissance externe et étudie plusieurs dossiers de rachat d’entreprises. www.girard-sudron.com
Lumières Actualités
Cérémonie de clôture à l’Unesco de l’année internationale de la lumière
Latérale, conception lumière « Latérale est une lumière qui viendrait de côté, source cachée. La présence d’une texture, d’un grain lumineux dévoile les formes, la matière et l’espace ». Aurélien de Fursac
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urélien de Fursac fait ses débuts de concepteur lumière sur la scène contemporaine en 1996, puis passe son diplôme universitaire des sciences et techniques du théâtre. Il se perfectionne à l’institut supérieur des techniques des arts vivants (ISTS) en Avignon et se spécialise dans l’optique, la colorimétrie, les sources lumières, la résistance des matériaux et la valorisation d’espaces. Il travaille pendant 10 ans en collaboration avec différents scénographes, architectes, metteurs en scène, auteurs et performeurs et intègre, en 2007, l’agence Côté Lumière. À la suite de ces neuf années en tant que concepteur lumière, chef de projet, encadrant d’équipe technique, il crée sa propre agence LATERALE en 2016. Latérale a pour objectif de créer une mise en lumière, juste et adaptée, pour chacun de ses projets. Fort de son expérience dans la mise en place de structures d’éclairage durable, elle met à disposition son laboratoire d’idées, sa méthode de travail, ainsi que son atelier de recherche et de développement. www.laterale.fr
John Dudley, président du comité directeur de l’IYL 2015, a présenté le rapport final à l’Unesco le 3 octobre dernier.
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lus de 13 000 événements ont été organisés avec un impact dans 147 pays. La cérémonie d’ouverture à Paris en janvier 2015 a planté le décor, et tout au long de l’année, la diversité des événements a été remarquable : éducation et sensibilisation des étudiants et du public, ateliers spécialisés dans la science et l’industrie ; forums sur le développement historique de la science, conférences sur le développement durable, fêtes de la lumière, œuvres d’art, etc. « Je crois que toutes les personnes impliquées dans l’IYL peuvent être très fières de ce qui a été accompli. Nous sommes aussi certains que bon nombre des partenariats mis en place au cours de l’année se poursuivront. Il est parfois difficile de voir comment nous, en tant qu’individus, pouvons contribuer à résoudre des questions d’importance mondiale, mais je crois que l’année internationale de la lumière a démontré que, par le biais de notre engagement envers l’éducation et la sensibilisation, nous pouvons vraiment changer les choses. C’est maintenant à nous de construire sur ce que nous avons appris et accompli au cours de 2015 et de continuer à travailler ensemble pour le mieux-être de tous », a déclaré John Dudley.
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Lumières Actualités
Lancé fin 2014 à l’initiative de Récylum, et mené par un réseau d’une quarantaine d’organismes, entreprises et administrations, dont le ministère de l’Écologie, le ministère de l’Économie et l’ADEME (principal financeur), DÉMOCLÈS est un projet visant à améliorer le recyclage des déchets du second œuvre issus des chantiers de démolition/réhabilitation. Durant 18 mois, des données ont été collectées sur 19 chantiers et analysées par des groupes de travail composés de maîtres d’ouvrage, de gestionnaires de déchets, de maîtres d’œuvre et d’entreprises de travaux. Hervé Grimaud, directeur général de Récylum, a présenté le projet et les premières conclusions en septembre dernier.
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lors que la filière bâtiment génère environ 10 millions de tonnes de déchets du second œuvre chaque année, recyclés à moins de 35 % (source ADEME) en moyenne, le projet DÉMOCLÈS démontre que l’on peut recycler jusqu’à 80 % des déchets du second œuvre sans surcoût, dès lors que cette problématique devient l’affaire de tous, depuis la maîtrise d’ouvrage jusqu’aux industriels du recyclage. Une perspective encourageante alors que des objectifs ambitieux ont été fixés par la loi de transition énergétique en matière de gestion des déchets issus du bâtiment : 70 % devront être recyclés dès 2020. Tout à la benne vs dépose sélective 90 % (source IFEN) des déchets de réhabilitation sont collectés en mélange, le plus souvent en benne, ce qui représente un véritable frein au recyclage des déchets du second œuvre. • Certains déchets sont dangereux : équipements électriques, tubes fluorescents, lampes à économie d’énergie, bois traité… autant de déchets qui nécessitent un traitement spécifique et donc une collecte séparée. • La qualité des déchets est dégradée s’ils sont mélangés dans une benne, ce qui rend impossible leur recyclage, par exemple le verre ou le plâtre brisé, le mercure provenant de tubes fluorescents, etc. • Des taux de valorisation trop faibles et peu lisibles : selon l’ADEME, le taux
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Projet DÉMOCLÈS : Recyclage des déchets du second œuvre des bâtiments
de valorisation des déchets inertes en mélange (verre, faïence, carrelage, sanitaires…) n’est que de 35 %, et de 15 % pour les déchets non dangereux (plâtre, bois, revêtement de sol, isolants…). Ceux annoncés par les gestionnaires de déchets, souvent plus élevés, sont transmis par les platesformes de tri des déchets du BTP. Ils concernent l’ensemble des déchets qui y transitent, tous chantiers et types de déchets confondus, dont souvent des déchets hautement recyclables tels que les gravats. Les taux de valorisation transmis sont donc non représentatifs des déchets du second œuvre. Valorisation des déchets à périmètre économique constant Il est nécessaire de collecter les déchets séparément dans des contenants adaptés. Avec la dépose sélective, nul tri à effectuer : les déchets sont mis directement dans les contenants dédiés dès leur dépose. Ces contenants, plus petits que les bennes, sont plus maniables et transportables depuis le poste de travail des opérateurs jusqu’à l’aire d’évacuation des déchets et permettent de limiter les manipulations. Par ailleurs, l’utilisation de contenants séparés permet d’augmenter le taux de valorisation et d’avoir une estimation du taux de valorisation des déchets du chantier au plus proche du réel, car transmis par familles de déchets. Une responsabilité collégiale Dans les faits, la responsabilité de la gestion des déchets pèse sur les entreprises de travaux alors que, sur le plan juridique, il existe une notion de coresponsabilité qui commence dès la maîtrise d’ouvrage. Celle-ci doit mettre en place, via la maîtrise d’œuvre, un réel pilotage de la gestion des déchets et exiger la traçabilité des déchets. Les entreprises de travaux doivent connaître les filières de valorisation et les gestionnaires de déchets doivent proposer des services adaptés aux caractéristiques de chaque chantier et aux objectifs de valorisation des déchets. Les leviers de changement
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• La maîtrise d’ouvrage doit exprimer ses attentes • La maîtrise d’œuvre doit préparer et suivre la gestion des déchets • L’entreprise chargée du curage doit être un spécialiste • Le gestionnaire de déchets doit être transparent • La formation des acteurs coresponsables de la gestion des déchets. Les
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travaux du projet DÉMOCLÈS ont démontré que la gestion des déchets n’est pas connue, en particulier dans la phase de préparation des travaux. Il est nécessaire de former les différents intervenants, les MOE, diagnostiqueurs déchets, conducteurs de travaux, chefs d’équipe, gestionnaires de déchets. • Optimiser l’exploitation des outils de suivi existants : diagnostic déchets, registre des déchets, SOGED… constituent autant d’outils pratiques qui permettent d’assurer le suivi des déchets. Une collecte séparée dans des contenants différents et adaptés divers types de déchets devrait permettre de les recycler à plus de 80 % et ce sans surcoût. www.recylum.com/democles
Lumières Actualités
PLDC 2017, Paris : appel à communication La 6e édition de la Professional Lighting Design Convention se tiendra à Paris du 1er au 4 novembre 2017. PLDC est une convention internationale dédiée à la conception lumière architecturale dans le but de promouvoir l’art, la science et la culture de la conception lumière professionnelle.
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et appel à communication s’adresse aussi bien aux concepteurs aguerris qu’à la nouvelle génération ainsi qu’aux chercheurs et formateurs, industriels et professionnels de l’éclairage dont l’activité implique le travail d’éclairagistes. PLDC a pour objectif de les encourager à partager leurs connaissances et leur savoir-faire. Le congrès comprend quatre jours de conférences, forums, ateliers, expositions, présentation de posters, soirées et visites sociales et culturelles, et un dîner de gala au cours duquel seront présentés les réalisations les plus marquantes. PLDC accueillera six conférenciers d’honneur, 72 intervenants et 20 présentations numériques, en anglais. Les présentations doivent prendre en compte les sujets suivants : - recherche (domaines de la lumière et santé, éclairage durable, lumière et environnement, développement urbain et éclairage, lumière et questions économiques, lumière et perception, lumière et psychologie, etc.). Les interventions ont une durée de 20 min ; - études de cas (présentation des projets réalisés en éclairage intérieur et extérieur). 45 min (questions/réponses comprises) ;
- le métier de concepteur lumière (déontologie professionnelle, exemples de meilleures pratiques, contexte culturel etc.). 45 min (questions/réponses comprises) ; - vie urbaine 4.0 (l’art lumière et lumière dans l’urbain, festivals, schémas directeurs, sécurité, etc.). 45 min (questions/réponses comprises) ; - recherche et développement. 20 min. - Experience rooms (thème, contenu, concept, niveau d’interactivité, disposition préliminaire de l’espace, etc.). Ces espaces seront ouverts pendant les jours de conférence, de 8 h 30 à 18 h 30. Toutes les contributions doivent être présentées en format électronique. Remplir le formulaire sur le site Web : www.pld-c.com et suivez les instructions pour le téléchargement du matériel demandé. Les résumés doivent être en anglais : 350 mots minimum et maximum de 700 mots. La date limite d’inscription est le 18 novembre 2016, 23 h 00 / 11 h GMT. La liste des candidatures retenues sera publiée le 13 février 2017 par VIA Events. Les intervenants sélectionnés devront adresser leurs présentations complètes sous forme écrite avant le 30 juin 2017 et en format PowerPoint le 31 juillet 2017. Pour plus de renseignements : www.pld-c.com ! Tél. + 49-5241-307 26-12 www.via-Verlag.com
Toulouse a lancé un plan de réaménagement urbain destiné à revitaliser les espaces emblématiques du centre-ville. Adhérant au projet Grand Parc Garonne, les autorités ont voulu ouvrir la ville sur le fleuve pour offrir des espaces centrés sur les citoyens et répondre tant aux besoins fonctionnels qu’à la nécessité d’encourager les interactions sociales.
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© Comatelec Schreder
es nouveaux espaces doivent permettre aux résidents et aux touristes de se détendre, se promener, rencontrer des personnes ou s’adonner à des activités récréatives telles que le roller. La rénovation de la place Saint-Pierre, premier résultat concret de ce plan, s’est achevée en juin. Les citoyens ont découvert un tout nouvel espace : nouveau revêtement de sol, élargissement des trottoirs, installation de fontaines, doublement du nombre d’arbres et nouvel éclairage.
© Comatelec Schreder
Comatelec Schréder transforme la place Saint-Pierre à Toulouse
La place a acquis une nouvelle dimension, tout en douceur, fluidité et ouverture. Elle propose un espace, aussi accueillant que sécurisant et attractif, dans lequel les personnes apprécient de passer du temps. Douze colonnes Shuffle équipées de quatre modules d’éclairage ont été installées. Elles offrent une lumière douce et uniforme à l’ensemble de la place afin de créer une ambiance nocturne chaleureuse. Certaines colonnes sont également équipées de caméras de vidéoprotection, tandis que d’autres intègrent des modules Wi-Fi qui offrent une couverture réseau à l’ensemble de la place. Le Wi-Fi public participe également de manière positive à la notoriété de la ville, car il permet aux nombreux touristes de poster sans attendre des photos et des commentaires sur les réseaux sociaux. Shuffle intègre ces fonctionnalités dans un design épuré qui se fond harmonieusement dans l’environnement et permet à la place de présenter le caractère ouvert et fluide voulu par ses concepteurs. www.schreder.com/fr
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Lumières Entretien
ATMOSPHÈRES LUMIÈRES Parcours
Sara CASTAGNÉ Conceptrice lumière, LUMINOcité
© DR
••• Issue d’une famille d’artistes, Sara Castagné s’oriente vers les arts plastiques, la mise en espace et la scénographie avec le désir de créer des espaces qui génèrent des atmosphères et procurent des émotions. Son mémoire de master d’arts plastiques, option mise en espace, Université Paris VIII, porte sur le pouvoir de la lumière à prolonger le geste artistique d’une œuvre d’art. Elle passe un an au Parc Disney, au département lumière de la division spectacle, puis apprend le métier de la conception, alors qu’il était en train de s’inventer, auprès de Roger Narboni, agence Concepto. Dix ans plus tard, elle rejoint Vincent Thiesson, agence ON, puis crée LUMINOcité en 2009. Aujourd’hui, Sara Castagné travaille dans divers domaines : urbain, paysager, architectural, scénographie, en extérieur et en intérieur ; la plupart du temps en maîtrise d’œuvre sur des projets d’aménagement public et privé. www.luminocite.fr
« La manière de façonner la lumière permet de créer des atmosphères », un objectif que Sara Castagné place au cœur de toutes ses réalisations. Cette maîtrise de la technique, accompagnée de méthode et de rigueur, ouvre des champs d’exploration qui permettent d’exprimer des émotions, quel que soit le lieu, banal ou extraordinaire, et de réinventer, à chaque fois, le projet. Diriez-vous que votre approche de la conception lumière est intuitive ? Enfant, je naviguais dans le monde de l’architecture, du théâtre et de la création, tout cela me paraissait normal. Naturellement je me suis orientée vers les arts plastiques, vers la mise en espace et la scénographie avec le désir de créer des espaces qui génèrent des atmosphères et procurent des émotions. Instinctivement, mon premier regard sur la lumière a été de comprendre qu’elle avait la capacité révéler des matières, des formes, des espaces et des âmes. Mais, pour y parvenir, l’intuition ne suffit pas : il faut travailler la technique, acquérir un savoirfaire, tout en s’inspirant du lieu, de l’usage qui en est fait. Ainsi, LUMINOcité a travaillé à « contre-courant » deux mises en lumière très différentes : nous avons cherché à créer une atmosphère originale et démonstrative qui
© Nicolas Wilmouth
Aménagement de l’espace grotte à Lourdes – maître d’ouvrage Le sanctuaire de Lourdes – Architectes INCA, paysagistes ALEP
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enchante la gare routière d’Évry-Courcouronnes, tandis que l’éclairage de la grotte de Lourdes connaît une ambiance plus discrète, qui en atténue l’aspect dramatique. Quid des projets urbains ? Peut-on porter le même regard sur un quartier, voire une ville ? La méthodologie est différente mais notre approche reste la même. Aude Grard, urbaniste de formation, qui m’a rejointe à l’agence en 2012, est naturellement devenue notre « urbaniste lumière ». Au-delà des techniques propres aux mises lumière de promenades nocturnes, de campus, de places, nous passons systématiquement par une phase d’étude des comportements des usagers et organisons pour nos projets une concertation avec les habitants. C’est ce que j’appelle « révéler les âmes ». L’urbain, au sens large, bouge sans cesse, et ce
Lumières Entretien
Vous voulez dire que créer des atmosphères lumière en intérieur fait désormais partie des habitudes ? Je n’irais pas jusque-là, mais c’est bien accepté et même demandé. Partant de l’urbain,
© LUMINOcité
Mise en lumière de la gare routière d’Évry-Courcouronnes - Maître d’ouvrage Évry Centre Essonne Livraison 2012
LUMINOcité a développé au fil des années des compétences dans d’autres domaines tels que le paysage (espaces naturels), l’architectural (extérieur et intérieur) et la scénographie (musées) pour répondre à des demandes spécifiques. Nous avons notamment travaillé avec les agences d’architectes Deshoulières & Jeanneau et Sogno Architecture sur la réhabilitation du site Oscar-Niemeyer, Le Volcan, au Havre. Inscrit dans la mise en valeur du patrimoine du périmètre Unesco, le site Niemeyer structure la focale de la perspective du Bassin de Commerce, il est un lieu de vie nocturne. Le bâtiment a été pensé pour recueillir la lumière naturelle avec une face au sud sensuelle, fortement éclairée par le soleil et une face au nord plus abrupte, qui recueille l’ombre. Dans le respect de la forme architecturale, la mise en lumière du Volcan réinterprète le travail de Niemeyer avec une touche de lumière unidirectionnelle, légère et évanescente, venant du sud. À l’intérieur, dans le théâtre et la bibliothèque, la lumière devait épouser les formes arrondies du béton omniprésent. Pour l’éclairage général, nous avons transformé les lustres acoustiques en nuages lumineux dont le flux est à la fois direct et indirect. Ils sont équipés de tubes électroluminescents à cathodes froides et une gradation numérique fait varier l’éclairage artificiel selon les apports de lumière naturelle. La mise en lumière est complétée par des gorges lumineuses où sont installés des tubes fluorescents. Les autres espaces sont dotés de luminaires à LED. C’est une chance de pouvoir ainsi aller chercher ce que la lumière peut offrir. Dans notre métier, il n’y a pas de recette, la conception lumière résulte d’une alchimie de plusieurs choses, technologies, photométries, design, etc., à nous de capter l’air du temps et d’innover. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
“La lumière
a la capacité de révéler les matières, les formes, les espaces et les âmes.
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© Nicolas Wilmouth
Comment cette temporalité de l’éclairage se traduit-elle ? Pour commencer, nous avons divisé la nuit en plusieurs périodes : soirée, début de la nuit, cœur de la nuit, matin, avec pour chacune d’elle des variations d’intensité et de couleur. Par exemple, le niveau d’éclairement baisse et la lumière devient orangée lorsque le tramway ne roule plus, donnant l’impression de veille bienveillante. Nous avions déjà expérimenté ce principe à la Réunion afin de préserver la nature : les Pétrels de Barau, appelés aussi taille-vents, sont des oiseaux classés comme espèce en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Lors du premier envol des petits, les oiseaux, aveuglés par la lumière blanche, se dirigent vers ce qu’ils prennent pour une présence de calmars, leurs proies habituelles qui sont bioluminescentes ; ils heurtent les lampadaires et meurent en grand nombre. Nous avons développé un système qui fait basculer la lumière en orange à cette période-là et procure un calme lumineux. Répondre à ce genre de demande ne pose aucun problème, en revanche, défendre de telles idées exige beaucoup d’énergie, surtout en éclairage extérieur.
Le Volcan au Havre - Réhabilitation des espaces publics Maître d’ouvrage : Ville du Havre – Architectes : agences Deshoulières & Jeanneau – Livraison 2015
© Nicolas Wilmouth
mouvement continuel est porteur de créativité. Je suis persuadée que, bientôt, nous éclairerons les villes différemment, partant du postulat que la lumière accompagne davantage les piétons que les automobilistes, donc les chaussées. À l’heure actuelle, les installations existantes ne sont guère rationnelles : beaucoup de lumière perdue sur des zones, là où elle n’est pas nécessaire, tandis que des espaces empruntés par les piétons restent piètrement éclairés. Aujourd’hui, nous favorisons des ambiances modulables, avec détection de présence, abaissement de l’intensité en fonction de l’heure ou de la fréquentation. C’est notamment ce que nous avons proposé le long d’un trajet de tramway en banlieue.
Bibliothèque Oscar-Niemeyer, au Havre – maître d’ouvrage Ville du Havre Architectes : agences Deshoulières & Jeanneau et Sogno architecture. Livraison 2015.
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© Radian. Photo Philippe Dureuil
Lumières Projets
BUREAUX DE LA MAAF : UNE DÉMARCHE ÉCO-ÉNERGÉTIQUE
Maître d’ouvrage COVEA MAAF Assurances, Pascal Maillet, directeur d’exploitation Architecte Pierre Cara, Hobo Architecture Bureau d’études Cap Ingélec
© Radian. Photo Philippe Dureuil
Solution éclairage Radian
Dans le cadre du regroupement de ses directions, MAAF Assurance a engagé courant 2014 un programme neuf de bureaux, accompagné d’une restructuration complète de son site historique de Chauray (79), aux portes de Niort. Premier maillon de ce chantier d’envergure, le « Zéphyr » est un bâtiment de 6 000 m2 sur deux niveaux destiné à accueillir près de 350 salariés, conçu sur le même principe architectural que l’« Odyssée », sorti de terre trois ans plus tôt, et dont Radian avait déjà assuré l’éclairage des espaces de travail.
L’
objectif partagé par la MAAF et l’architecte Pierre Cara était de concevoir un lieu de travail convivial, humain, confortable et basse consommation. Une démarche développement durable affirmée « Les solutions que nous avons proposées,
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explique Gérard de Longcamp, directeur général Radian, ont été élaborées pour répondre à la volonté de la MAAF d’exprimer de façon concrète l’engagement pris par l’entreprise d’offrir à ses collaborateurs un environnement de travail qualitatif, confortable, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable affirmée. Pour satisfaire à cette exigence, nous
avons intégré, en fonction des différents espaces, des luminaires assurant le meilleur ratio confort/performance/sobriété énergétique. » Afin de garantir des résultats encore plus performants, certains de ces appareils, 250 lampadaires Ludic, ont été équipés de la cellule Sensitive Radian, système de gestion de l’éclairage intelligent doté des fonctions de détection de lumière du jour et de présence. « Cette solution permet de réduire jusqu’à 60 % la consommation énergétique, égale à 5 W/m², (en accord avec la certification BREEAM) tout en améliorant de façon significative le confort visuel des utilisateurs », précise Gérard de Longcamp. Des solutions zone par zone Pour l’éclairage des plateaux de bureau, Radian a choisi sa gamme de lampadaires Ludic en version porté latéral double, adapté sur le mobilier en place. Ont été ainsi installés, 250 luminaires, équipés de deux lampes fluorescentes de 40 W (efficacité lumineuse globale 90 lm/W) chacun et dotés d’une température de couleur de 3 000 K. Cette solution, qui permet d’obtenir 340 lux sur le bureau, apporte une réponse conforme aux besoins d’éclairement des postes de travail collectifs : la cellule Sensitive pilote automatiquement les luminaires en fonction de l’apport de lumière naturelle et de l’occupation des locaux. Grâce à la gradation progressive et douce, l’utilisateur bénéficie en permanence de bonnes conditions d’éclairement, quel que soit le moment de la journée ou les conditions
© Radian. Photo Philippe Dureuil
climatiques extérieures, tout en réduisant les consommations d’énergie. Les salles de réunion sont éclairées par des modules linéaires (1 800 mm) suspendus TeamLed en émission directe, gradables, qui présentent un flux de 3 600 lm en 3 000 K. Cette suspension est basée sur une technologie de pointe : véritable moteur de lumière, le système optoélectronique, qui associe LED et lentilles, exploite sans perdition tout le potentiel lumière des LED, assurant ainsi un très haut rendement (110 lm/W) pour une puissance installée minimale. « Le nombre important de LED mis en œuvre (360 LED pour une suspension de 1 800 mm), allié à une orientation parfaite du flux lumineux, réduit considérablement la luminance globale des appareils et garantit à l’utilisateur un rayonnement contrôlé et un excellent confort visuel », commente Gérard de Longcamp. Dans les circulations, Radian a opté pour SpaceLine, des encastrés LED d’un flux de 2 100 lm (90 lm/ W) pour 3 000 K, un système d’éclairage linéaire modulaire qui permet de structurer les espaces architecturaux. SpaceLine assure une répartition directe parfaitement homogène et continue de la lumière. Sa flexibilité d’agencement (module isolé ou mis en ligne) est favorisée par le design sobre et compact du produit, répondant à une exigence d’intégration discrète et harmonieuse dans l’environnement. Le confort visuel est toujours optimal, assurant de ne jamais éblouir les utilisateurs. Isabelle Arnaud
© Radian. Photo Philippe Dureuil
© Radian. Photo Philippe Dureuil
Lumières Projets
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© Trilux. Photo Joseph Feil
Lumières Projets
Architectes Y2 Architecture, Prahran/Victoria Conception de l’éclairage ADP Consulting Engineering, Sydney/Melbourne Solution éclairage Trilux
L’ULUMBARRA THEATER : UNE MÉTAMORPHOSE EN LUMIÈRE L’Ulumbarra Theater, à Bendigo, en Australie, vient de subir une rénovation tout en douceur, mais aussi en profondeur, puisque le théâtre était autrefois une prison. Les concepteurs ont fait appel à des luminaires discrets, offrant un design dépouillé, une lumière de qualité et la capacité de s’intégrer au bâtiment.
© Trilux. Photo Joseph Feil
L’
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ancienne prison Sandhurst Pentonville, un bâtiment datant de 1860, a été totalement réaménagée et héberge maintenant un théâtre de 1 000 places et divers studios de danse, musique et comédie. L’un des principaux utilisateurs en est le BSSC (Bendigo Senior Secondary College), avec sa vaste palette de cours dans le domaine des arts vivants. Mais d’autres écoles et universités peuvent également y organiser des fêtes de fin d’études, des réunions et congrès. « Réaménager un lieu historique représente toujours un défi, surtout s’il s’agit de transformer une prison en théâtre », commente Matt Dwyer, directeur de Y2 Architecture. Son bureau a réalisé la métamorphose avec succès et en dépit de la modernisation, l’histoire du bâtiment n’en reste pas moins vivante. D’un côté, grâce à la préservation des structures des pièces existantes : par exemple, les
contours de l’ancienne chapelle de la prison sont encore bien reconnaissables et l’entrée principale du bâtiment est située dans un ancien bloc cellulaire. De l’autre, à de nombreux endroits, les surfaces ont été conservées en l’état original. La peinture écaillée, les traces d’utilisation et la brique nue témoignent de la longue et rude histoire du bâtiment. Ces vestiges ont été complétés par un mélange de matériaux modernes, qui comprend du béton brut, du bois et des surfaces blanches mates avec, ici et là, une moquette rouge. Discrétion et sophistication Comme les différentes zones publiques du théâtre témoignent déjà, par une palette de textures et de couleurs qui leur est propre, de l’histoire du bâtiment, nul besoin de mise en lumière ostentatoire, mais au contraire d’un éclairage diffus qui a privilégié l’effet à l’ob-
Une démarche éco-énergétique Le même concept d’éclairage a été utilisé avec les downlights Inperla, qui éclairent les accès à la grande salle, les panneaux lumineux Enterio intégrés dans les plafonds des sanitaires et qui
rappellent des loges d’artistes, ainsi qu’avec les luminaires muraux en saillie et linéaires, Montigo. Les concepteurs ont accordé une grande attention à l’efficacité éco-énergétique. Les luminaires employés sont équipés de tubes fluorescents ou en grande partie de sources lumineuses LED. De plus, un système de gestion de la lumière DALI permet de faire varier l’intensité selon les besoins et de piloter des groupes de luminaires définis. n Isabelle Arnaud
© Trilux. Photo Joseph Feil
jet lumineux. Ainsi, les luminaires, au design épuré, s’intègrent-ils harmonieusement dans le contexte en soulignant les intentions de l’aménagement intérieur, à la fois fonctionnel et créateur d’ambiance. Afin de répondre à la grande diversité des tâches visuelles et des espaces du théâtre, les concepteurs de l’éclairage, ADP Consulting Engineering, ont opté pour des solutions Trilux. Par exemple, l’applique Deca, qui se décline également en plafonnier, illumine avantageusement les longs couloirs du bâtiment grâce à une patère peu élevée et à une répartition anti-éblouissement de la lumière. Tandis que le diffuseur blanc transmet la lumière en émission directe, vers l’avant, et assure un niveau d’éclairement suffisant à la déambulation, les murs bénéficient d’un éclairage indirect, créé par un halo lumineux autour de l’applique. Une intégration parfaite des luminaires dans l’architecture a pu être réalisée dans le grand foyer du théâtre. Les downlights encastrés Amatris ont été installés dans le plafond blanc. Grâce à leur réflecteur blanc et à leur collerette réduite, blanche également, les luminaires se font discrets pour ne laisser place qu’à l’effet lumière qui enveloppe la grande salle. Le même effet est employé dans un autre foyer où les downlights Amatris sont renforcés par les plafonniers encastrés Solvan, qui ne laissent apparaître que des lignes lumineuses en filigrane, rehaussant les zones du foyer/cafétéria pendant l’entracte.
© Trilux. Photo Joseph Feil
© Trilux. Photo Joseph Feil
Lumières Projets
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PUBLIREPORTAGE
MEGAMAN : flexibilité et efficacité pour des solutions globales Stéphane Dubois Directeur général de Megaman France Fred Bass Directeur général de Neonlite International Ltd, propriétaire de la marque Megaman
Megaman organise une table ronde sur le salon EquipHotel qui se déroule à Paris en novembre 2016. Quelles solutions allez-vous présenter ? Fred Bass – L’industrie de l’éclairage ne cesse de changer et d’évoluer, et les performances du matériel d’éclairage suivent cette progression. Megaman a toujours été précurseur en la matière et nous souhaitons maintenir cette orientation. Maintenant que les LED ont atteint une certaine maturité, le rythme des avancées technologiques va ralentir. Il nous faut donc accompagner ces changements. C’est pourquoi Megaman a entamé un autre virage : notre marque a étendu son activité aux luminaires et même au-delà, nous proposons désormais des solutions d’éclairage globales, notamment dans le secteur de l’hôtellerie où les attentes ne se limitent pas aux seules sources de lumière. Nous nous sommes adaptés à ces besoins en proposant des solutions, certes plus performantes, mais surtout qui apportent une grande flexibilité à l’utilisateur. Comment cette flexibilité se traduit-elle ? Fred Bass – La lumière est en perpétuel mouvement, en particulier dans les hôtels. Les espaces à éclairer ne présentent pas les mêmes caractéristiques architecturales et n’ont pas les mêmes exigences : le lobby, le restaurant, les cuisines, les circulations, les chambres constituent autant de zones avec des activités très différentes. Les besoins en éclairage changent également au sein d’une même pièce. Prenons l’exemple du restaurant : l’état d’esprit du client n’est pas le même selon qu’il y prend son petit déjeuner, qu’il est attablé le midi pour discuter affaires, ou encore le soir pour se détendre. De même, son humeur sera différente le matin et le soir. Nous savons aujourd’hui maîtriser la lumière pour accompagner le client dans toutes ces situations et créer des ambiances qui rendront son séjour unique et contribueront à améliorer son bien-être. Nous proposons donc des systèmes dont la lumière est modulable afin de s’adapter aux demandes du client. Quelle solution pouvez-vous nous présenter en avant-première du salon ? Fred Bass – La gamme Zeki illustre exactement la modularité dont je parlais : il s’agit d’un downlight intelligent qui combine une excellente optique, une grande efficacité associées à un meilleur contrôle du faisceau lumineux. Le module est doté de la nouvelle technologie LED Hybrid Reflector qui permet une meilleure gestion thermique des réflecteurs et comprend des LED U-DIM, une solution de gradation universelle qui fonctionne avec les variateurs existants. Avec le bannissement progressif des lampes halogènes du marché européen, Zeki constitue une solution LED qui offre une multitude de combinaisons de faisceaux, de températures de couleur, d’optiques et de puissances. Il fonctionne avec les modules LED TECOH THx qui remplacent les réflecteurs
halogènes traditionnels ; il est disponible avec l’option Dim to Warm qui délivre une lumière plus chaude à mesure que l’intensité lumineuse diminue, et, avec l’option Ingenium BLU et son application, il devient connecté et opérationnel au moyen d’un smartphone ou d’une tablette afin de varier l’intensité lumineuse de 100 % à 5 %, de programmer et contrôler l’éclairage simultané de plusieurs luminaires et lampes LED. Il constitue vraiment une solution complète et facile à installer. Nous invitons les prescripteurs à venir le découvrir sur notre stand à EquipHotel à Paris, pavillon 7.2, stand P011. Megaman était présent sur Equipmag, nous allons vous retrouver à EquipHotel. Comment la marque se positionne-t-elle aujourd’hui en France ? Fred Bass – Nous renforçons effectivement notre présence sur le territoire français et je vais passer la parole à Stéphane Dubois, directeur général de Megaman France. Stéphane Dubois – Megaman développe aujourd’hui des produits qui accompagnent le marché et surtout les prescripteurs, en particulier dans les applications de l’éclairage des commerces et de l’hôtellerie. Nous offrons la possibilité aux concepteurs de créer des ambiances différentes avec des systèmes de gradation d’intensité, de changement de températures de couleur. Nous allons poursuivre cette démarche sur le marché français en élargissant notre expertise pour nous rapprocher des spécialistes, avec des solutions complètes qui associent lampes, luminaires et contrôle de la lumière. J’aurai d’ailleurs l’occasion de représenter Megaman France, aux côtés de Fred Bass, lors de la table ronde que nous organisons le 8 novembre à EquipHotel à 11 h 30 sur le thème « Comment l’éclairage améliore l’expérience client ». Vous y êtes les bienvenus.
www.megaman.fr. commercial@megaman.fr. @MegamanFR - Tél. : 02 99 68 46 69
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Lumières Dossier
ÉCLAIRAGE DANS L’HÔTELLERIE
Les Thermes de Lumière Hôtel Cures Marines, Trouville Conception lumière : Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) et Éric Michel (voir le projet p. 33) 24 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
© Akari - Lisa Ishii et Éric Michel, AGDAP Paris
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
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Béatrice Egnell-du Cailar,
Directrice générale de Regetel Hôtel Management
Une mission à multiples facettes Regetel Hotel Management, créé en 2005 à Paris et présidé par Philippe Cantet, accompagne les propriétaires dans leur projet, de la conception à la décoration. De l’assistance à la maîtrise d’ouvrage à la gestion quotidienne d’une quinzaine d’hôtels, Regetel étudie tous les aspects qui permettent d’améliorer le bien-être des clients, y compris l’éclairage, fer de lance du design, de créations d’ambiances et du confort de tous.
En quoi la lumière participe-t-elle au management d’un hôtel ? La lumière est omniprésente dans un hôtel : qu’elle soit naturelle ou artificielle, elle constitue à la fois un capital nécessaire et indispensable et un élément fondamental de mise en valeur des espaces. À l’extérieur, elle positionne immédiatement l’établissement par les effets lumineux sur les façades et dans les jardins, mais aussi par son efficacité dans les parkings par exemple, où elle guide et rassure. Dans les espaces intérieurs, son rôle est multiple : elle accompagne les clients aussi bien dans les parties publiques, le restaurant, les lobbys, les circulations, que dans les parties privées, chambres et salles de bains. Elle joue un rôle essentiel dans les locaux techniques comme les cuisines, la lingerie, où le personnel doit effectuer des tâches précises rapidement. Il ne faut pas oublier que l’éclairage fonctionne 24 h/24 h dans les couloirs à la réception et en extérieur, toute la nuit à l’entrée. Plus qu’un outil de gestion, la lumière est la respiration de l’hôtel. Face à ce rôle complexe, quelles priorités donnez-vous à l’éclairage ? Une de nos préoccupations premières est bien évidemment de veiller à l’efficacité globale des systèmes que nous
installons, à savoir leur consommation d’énergie, compte tenu du nombre de points lumineux et des heures de fonctionnement. Nous devons aussi sans cesse trouver le juste équilibre entre l’effet recherché, le design adapté et les performances des éclairages. C’est un exercice complexe qui a ses limites, dues aussi aux contraintes budgétaires. Un autre point important est la diversité des produits : dans les salles de bains, on doit choisir des matériaux résistants et étanches, dans les chambres, le choix est plutôt dicté par le design, dans les couloirs des produits fonctionnels. Mais rien de cela ne doit se faire au détriment de la durabilité des produits. À propos de durée de vie, comment gérez-vous la maintenance de l’éclairage ? Au quotidien, les électriciens sont les personnes les plus qualifiées pour cette tâche, principalement pour le remplacement des lampes au coup par coup. Lors de rénovations plus complètes, nous faisons appel à des architectes d’intérieur ou des spécialistes qui réalisent l’étude d’éclairage. Avec les LED, la maintenance est devenue plus facile, les lampes durent plus longtemps que les halogènes ou les fluorescentes, donc les stocks sont moins importants, elles consomment moins et il devient
© DR
plus aisé de mettre en œuvre des détecteurs de présence, notamment dans les locaux techniques, les sanitaires, où personne ne pense à éteindre la lumière… De plus, ces nouvelles technologies permettent de créer des ambiances lumineuses différentes, par exemple, dans les salles de restaurant, les chambres, la réception, et d’améliorer le confort des clients. En quoi ces scénarios lumineux contribuent-ils au bien-être des clients ? Nous sommes tous sensibles à la lumière ! Et peut-être davantage lorsque nous sommes à l’hôtel, loin de nos habitudes et du confort de la maison. La lumière influence nos comportements : si elle est froide, elle nous stimule alors qu’une lumière tamisée, par exemple au restaurant, crée une atmosphère calme et de tranquillité. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de programmer des scénarios lumineux en fonction de l’heure de la journée, du lieu, avec des variations d’intensité, des changements de couleurs de lumière. Autant d’attentions discrètes, à peine perceptibles, mais qui ont une réelle influence sur notre état d’esprit et notre perception de l’environnement, sur notre bien-être, en somme. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 25
© Gilles Framinet
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InterContinental Marseille, Hôtel-Dieu Conception lumière : Aurélien de Fursac et Patrice Eschasseriaux
Améliorer l’expérience client par la lumière L’éclairage n’est pas qu’une affaire de consommation, même si la maîtrise de l’énergie constitue un enjeu de taille dans un univers où les durées d’allumage sont longues et où la lumière est omniprésente. Le design, mais aussi et surtout les ambiances lumineuses participent à la création d’atmosphères agréables qui concourent au confort du client. Les besoins sont multiples, de l’éclairage fonctionnel des cuisines et locaux techniques qui assure de bonnes conditions de travail au personnel, aux mises en lumière quasiment domestiques des chambres et salles de bains, en passant par les concepts sophistiqués des réceptions, les scénarios sont très divers et d’égale importance : pas de second rôle ici. 26 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Lotte Hotel Hanoi, Vietnam Maître d’ouvrage : Lotte Hotels & Resorts Architecte d’intérieur : Wilsons Associates Conception lumière : Project Lighting Design Pte Ltd, Singapore Solution éclairage : iGuzzini
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omme pour les commerces, le traitement de l’éclairage extérieur va permettre d’identifier l’hôtel, la catégorie de l’établissement parfois, mais aussi de lui donner sa carte de visite et la première perception que le client en aura à son arrivée. Les mises en lumière extérieures ne manquent ni de panache ni de fonctionnalité, et les illuminations remarquables réalisées par des spécialistes constituent parfois de réelles œuvres artistiques qui associent une étude affinée de l’architecture et des technologies performantes d’éclairage. En ouverture de ce dossier, le projet réalisé par Lisa Ishii et Éric Michel à Trouville, « Les Thermes de Lumière », montre à quel point une conception lumière élaborée à partir de l’architecture, mais aussi de l’histoire du bâtiment, peut en révéler bien des aspects (voir le projet p. 33). Aurélien de Fursac (agence de conception lumière Latérale) avait travaillé dans ce sens il y a quelques années, lors de la rénovation de l’Hôtel-Dieu, ancien hôpital de la ville de Marseille, transformé en hôtel 5-étoiles. L’imposant édifice, construit au XVIIIe siècle, offre des perspectives et des formes que la lumière révèle la nuit, par le travail effectué sur les accents et les ombres portés sur des détails architecturaux de la façade. Véritable carte d’identité de l’hôtel, les façades ne doivent pas pour autant occulter les abords immédiats du bâtiment. Les composantes végétales de ces espaces, jardins, cours, parkings, peuvent être éclairées discrètement, mettant en œuvre des solutions qui redessinent les formes des plantes et des arbres ou des systèmes qui balisent les allées pour guider et rassurer les clients et les accueillir agréablement. La réception : point stratégique Que donner à voir au visiteur qui pénètre pour la première fois dans l’hôtel ? La réception tient lieu à la fois d’espace d’accueil et de travail, mais elle est aussi dédiée au design. Les architectes d’intérieur ont ici carte blanche pour exprimer
© iGuzzini - Photo Sam Nugroho
© Feilo Sylvania
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Budersand GOLF & SPA, Hörnum, Allemagne Maître d’ouvrage : Südern GmbH, Darmstadt Architecte : dko Architekten, Patrik Dierks, Berlin Architecte d’intérieur : Studio Jan Wichers, Hamburg Conception lumière : Hamburg Design, Hamburg Solution éclairage : Zumtobel
© Zumtobel
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Partitions lumineuses au rythme de la Black Music
© Hôtel Idol
Hôtel Idol, Paris Designer : Julie Gauthron Solution éclairage : DelightFull
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leurs concepts : les volumes, les parois, le mobilier, les luminaires composent une harmonie de couleurs, de formes, de lignes dans des créations d’ambiances qui signent l’identité de l’hôtel. De jour, la lumière naturelle est, autant que possible, privilégiée, détournant les suspensions, appliques et lampadaires de leur fonction première : endormis, ils deviennent des objets de décoration à part entière, pour mieux se réveiller lorsque la configuration des lieux les sollicite pour compenser ou prendre le relais de la lumière du jour. Les downlights, lignes lumineuses et plafonniers s’animent alors pour apporter leurs compléments en flux lumineux. Cette chorégraphie de faisceaux s’organise de façon automatique, ludique et pratique, presque magique. De la magie ? Plus pragmatique : de la gestion. Les cellules, capteurs et autres sondes de lumière détectent les apports de luminosité et, dès que celle-ci faiblit et descend en dessous d’un seuil déterminé, préviennent les luminaires en alerte qu’il est temps d’entrer en action. Le soleil revient ? L’éclairage artificiel s’incline, décline, mais ne s’éteint pas pour autant, obéissant à la programmation enregistrée d’une valeur seuil. Mieux : il est possible de prévoir la gradation de l’intensité selon les
et hôtel, situé dans le VIIIe arrondissement parisien, non loin de l’opéra Garnier et du conservatoire régional, offre l’émotion d’un hôtel de design, mais avec quelque chose en plus : le son et le groove. 4 étoiles et 4 talents : Yann Gasparini, le propriétaire biberonné au jazz et à la soul-funk, Julie Gauthron, la designer la plus funky de Paris, François Mazza, DJ et disquaire parisien qui l’a mis en musique, et Elegancia Hotels qui en a signé la rénovation. 32 chambres et suites au rythme de la black music des années 1960 sur fond de papiers peints à paillettes, avec meubles en corian rouge, vert ou orange, lampes boules et une palette de couleurs chatoyantes. Dans le salon de musique, ambiance vintage, où s’entassent les piles de vinyles, le ton est donné en lumière, avec le lustre Botti, composition de « cuivres » (trompette, trombone) en laiton recouverts d’une couche d’or et, ponctuant les parois, les appliques Coltrane, jazz oblige. Au mur, une œuvre lumineuse au néon, conçue par l’artiste Julie Gauthron, complète cette orchestration de lumière. Dans les circulations et les chambres, clin d’œil à Nina, avec les lampes à poser et appliques Simone, qui se déclinent en rouge, orange, blanc pour l’éclairage du bureau, de la tête de lit, et que l’on retrouve aussi en noir dans le hall de réception.
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© iGuzzini. Photo Martinez Gala
Hôtel Mac Garonda, Majorque Maître d’ouvrage : Hotelera Insular SL Architecte(s) et conception lumière : Zanobia Arquitectura, Giuseppe Violante Solution lumière : iGuzzini
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’architecture de l’hôtel 5-étoiles Mac Garonda, à Playa de Palma (Majorque, Espagne), s’appuie sur les ressources naturelles dont dispose l’île, tout en offrant une nouvelle valeur au bâtiment d’origine grâce à une mise en lumière extérieure et intérieure réalisée avec des systèmes à LED qui préservent la qualité et la chaleur des différents espaces. La métamorphose la plus frappante de cette restructuration moderne est l’accès à l’hôtel, qui s’effectue désormais par le jardin. Dès l’entrée, le client se trouve plongé dans un espace harmonieux, où le design sculptural des pergolas, peintes à partir du sol avec la délicate lumière des appareils à LED Linealuce, cohabite avec les arbres et les arbustes de l’île, balayés chaque nuit par les faisceaux des luminaires Woody. Le décor est complété par une sculpture lumineuse, l’Albero, au tronc élégant et dont les vingt et un bras émettent de la lumière vers le sol. Sur les terrasses, le luminaire Trick, tel un micro-soleil avec son effet radial, s’intègre parfaitement à la façade et en éclaire la surface d’une lumière douce et homogène, associant confort visuel et ambiance chaleureuse. À la réception, l’alliance de l’architecture, du design et de la lumière se mêlent dans le grand hall dont les parois illustrent les espaces naturels de l’île à travers deux immenses photographies soulignées d’une ligne de lumière continue à l’horizon, obtenue avec le système Underscore.
© iGuzzini. Photo Martinez Gala
Du bien-être au confort Fini les classements désuets qui faisaient s’opposer les lumières dites « décoratives » à l’éclairage « fonctionnel », donc forcément « efficace ». La réunion des deux a eu raison des idées reçues pour le confort de tous. Car, si les concepteurs et architectes élaborent des scénarios lumineux sophistiqués pour mieux séduire le visiteur et lui apporter le bien-être qu’il attend, ils n’en oublient pas moins le personnel d’accueil qui, comme l’éclairage artificiel, est omniprésent. La lecture des informations sur papier, le travail sur écran et même l’image que la personne renvoie sont autant de facteurs dont il faut tenir compte dans la mise en lumière du comptoir. Si les normes relatives à l’éclairage en hôtellerie ne sont pas pléthore, on ne peut pas tout à fait s’affranchir de certaines recommandations, notamment pour ce qui concerne la banque d’accueil. La norme européenne EN 12464-1 (Lumière et éclairage – Éclairage des lieux de travail – Partie 1 : lieux de travail intérieurs) fournit des niveaux d’éclairement, des valeurs maximales d’UGR (taux d’éblouissement unifié, en général inférieur à 22, à 19 pour les salles de conférence et à 25 dans les couloirs) et l’indice de rendu des couleurs pour les endroits clés tels que les halls d’accueil, salles de conférences et couloirs. Pour l’IRC, c’est simple : au moins 80, ce qui n’est pas très difficile à obtenir, même avec la technologie LED qui affiche souvent 85, voire 90 ; mais ces valeurs ne sont pas universelles : au gérant, à l’exploitant ou à l’installateur de s’assurer des caractéristiques des lampes qui sont mises en œuvre. Les niveaux d’éclairement les plus élevés, 500 lux, sont requis (attention : la norme n’est pas d’application obligatoire) dans les cuisines, 300 lux à la réception et 100 lux • • • p. 30
Harmonie de lumières
© iGuzzini. Photo Martinez Gala
moments de la journée, un événement et, de jouer sur les températures de couleurs que l’on peut faire varier à l’envi dans un camaïeu de blancs, allant des plus chauds qui rappellent la lumière dorée des halogènes, aux plus froids pour dynamiser les humeurs. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : au cœur de la nuit, même si l’hôtel a fermé ses portes, l’éclairage veille, continuant à guider les visiteurs vers les ascenseurs, les couloirs, le comptoir d’accueil. Élément fondamental de ce lieu stratégique, la banque d’accueil. Dès l’instant où le client pénètre dans l’hôtel, il doit se sentir le bienvenu grâce à la lumière qui attire l’attention sur des espaces particuliers du hall, et l’aide, par conséquent, à s’orienter. Et c’est bien là la clé d’une ambiance lumineuse réussie : l’interaction entre la lumière décorative et la lumière fonctionnelle.
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Les chambres, règne de l’éclairage artificiel Le design des chambres, occupées essentiellement le soir et la nuit, est tout particulièrement élaboré pour offrir des ambiances de détente et de confort. Dans ce contexte, l’éclairage artificiel joue un rôle fondamental dans l’aménagement de la pièce, au même titre que la couleur des murs, les matières utilisées, le mobilier et sa disposition. Car la lumière se compose, au même titre qu’un morceau de musique : un rythme soutenu ici, une douce mélodie là, un tempo différent ailleurs, qui forment une parti30 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
© Zumtobel - Photo Le Fay Resorts, Ugo Visciani
Les sources et la gestion Histoire de compatibilité, car il ne suffit pas de décider de bien gérer l’éclairage, encore faut-il utiliser les lampes appropriées. L’halogène y est encore fort présente, appréciée pour sa lumière dorée, son excellent IRC (100), encore inégalé, et sa capacité à s’accommoder de systèmes de détection. La fluorescence n’a jamais vraiment pris le pas : les clients lui reprochaient sa couleur trop froide, même si les lampes de 3 000 K sont apparues rapidement, et les exploitants la difficulté d’y associer des systèmes de détection qui en réduisaient la durée de vie. Les iodures métalliques exercent encore leur attrait, surtout dans les halls d’accueil. Est arrivée la LED qui, après les déboires d’une technologie mise un peu prématurément sur le marché, offre aujourd’hui des performances intéressantes, même s’il y a lieu de procéder à une analyse en coût global pour s’en convaincre, son prix restant encore plus élevé que les celui des lampes traditionnelles. Cependant, son électronique embarquée, sa capacité à supporter les variations d’intensité, de couleurs, les détections, sa faible consommation, et surtout, sa longue durée de vie constituent des avantages plus que suffisants pour en faire le choix de prédilection pour des installations neuves ou des rénovations importantes en hôtellerie. Économique, avec une durée de vie de 50 000 heures, la LED optimise la qualité et la durabilité de l’éclairage, en réduisant considérablement les coûts de fonctionnement. Elle s’est d’ailleurs bien installée dans les chambres ou les suites où le « relamping » d’antan n’était pas sans poser quelques difficultés.
tion lumineuse que le client s’approprie comme bon lui semble. Dans cet espace, il est chez lui, il doit pouvoir choisir et non subir. Une des caractéristiques de la chambre est la diversité des activités. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il est possible d’adapter une lumière propre à chacune, et qui délimite également les différents espaces. L’éclairage général, s’il est indispensable, doit être dissocié des autres allumages, par une commande séparée. Il est important que le client ait la possibilité de déterminer personnellement l’atmosphère lumineuse qu’il souhaite et de « zapper » afin de trouver son programme préféré. Plusieurs points lumineux permettent à la fois de répondre aux besoins et de combiner plusieurs effets. Par exemple, des gorges lumineuses offrent une lumière indirecte reposante dans toute la pièce, tandis qu’un lampadaire décoratif dans le coin salon apporte la touche indispensable à un moment de lecture. Une lampe à poser sur le bureau permet quelques instants de travail sur écran sans être ébloui. Enfin, les lampes de chevet, à gradation et orientables, sont un bon compromis pour adapter la lumière au coucher ou au lever. Le maître mot est le contrôle ou plutôt la liberté de choix, sans imposer quoi que ce soit à l’occupant. L’objectif est de lui permettre d’instaurer une ambiance adaptée à ses besoins, ses humeurs et de bénéficier d’une atmosphère qui sera d’autant plus agréable que c’est le client qui l’aura créée. Les salles de bains méritent également une attention particulière pour satisfaire aux différentes exigences et aux préférences individuelles. Le • • • p. 32
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dans les couloirs avec la mention très sérieuse : « Pendant la nuit, des niveaux plus faibles sont acceptables. » Recommandation est faite également de pouvoir contrôler l’éclairage.
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t Hotel Sana Evolution, Lisbonne, Portugal Designer : N L A (Nuno Leónidas Arquitectos) Solution éclairage : Artemide
t Lefay Resort & Spa, Lago di Garda, Italie Maître d’ouvrage : Le Fay Resorts srl, Gargnano Architecte : Dr. Arch. Hugo Demez, Brixen Étude de l’éclairage : Studio Frasnelli, Bolzano Solution éclairage : Zumtobel LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 31
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© Artemide - Photo JW Marriott Venice Resort & Spa
JW Marriott Venice Resort & Spa, Venise Conception lumière : Matteo Thun & Partners Solution éclairage : Artemide
Hôtel Kempinski Berchtesgaden, Alpes bavaroises Architecte : sporer plus Gesellschaft pour Internationale Hotel Projekte mbH Solution éclairage : Erco
© Erco - Photo Alexandra Lechner, Thomas Maye
Circulations : détection à tous les étages Dans les couloirs, l’aspect pratique prend le dessus et les automatismes s’imposent. Les clients doivent pouvoir, à n’importe quelle heure de la nuit, bénéficier d’un éclairage afin de s’orienter facilement. Les systèmes de gestion décrits plus haut permettent justement de programmer un éclairage de veille pendant la nuit. Les encastrés de plafond, de sol ou muraux, les plafonniers et appliques équipés de lampes halogènes (plus pour longtemps car celles-ci sont bannies peu à peu du marché européen) ou de LED peuvent être programmés pour baisser d’intensité, parfois jusqu’à 5 %. Autre solution, tout aussi efficace et automatique : la détection de présence ou de mouvement, qui peut d’ailleurs être associée à un éclairage de veille. Les capteurs détectent la présence d’une personne, par exemple, à la sortie de l’ascenseur ou de la chambre : le signal est envoyé aux luminaires qui s’allument ou montent en puissance instantanément dans tout le couloir. Plus sophistiqué : le signal est envoyé à un seul luminaire, le plus proche, et celui-ci transmet l’information au suivant avant de s’éteindre progressivement selon une temporisation prédéterminée, et ainsi l’histoire se répète. À noter que les hôtels font partie des établissements recevant du public et soumis au règlement Sécurité incendie qui oblige les ERP à installer un éclairage de sécurité qui permet, lorsque l’éclairage normal est défaillant, l’évacuation sûre et facile des personnes vers l’extérieur ou vers des zones d’attente sécurisées pour les personnes à mobilité réduite, la mise en œuvre des mesures de sécurité et l’intervention des secours. Il est assuré soit par des blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES), soit par une source centralisée équipée d’une batterie d’accumulateurs alimentant des luminaires. n
© Megaman
matin, une lumière plus brillante et plus fraîche est nécessaire, tandis que beaucoup préféreront des tons chauds le soir. Dans tous les cas, les lampes et luminaires doivent répondre aux règles et normes applicables en matière d’installation (norme NF C 15-100).
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Les Thermes de Lumière
© Akari-Lisa Ishii et Éric Michel, AGDAP Paris
Hôtel Cures Marines, Trouville Conception lumière : Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) et Éric Michel Maître d’ouvrage : Cofinance Architecte : Mercure Engineering & Consulting Solution éclairage : iGuzzini et Bega
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ux alentours de 1830, deux peintres connus pour leurs marines, Eugène Isabey et Charles Mozin, découvrent un petit village de pêcheurs en Normandie, Trouville. Proche de la capitale par la route et par les rails, Trouville accède rapidement au rang de station balnéaire chic et très fréquentée. La construction de l’actuel casino, de 6 500 m², dont une partie était consacrée aux « Bains chauds », est confiée à l’architecte Durville et l’inauguration a lieu en juin 1912. Conçu pour être le plus grand d’Europe, le casino de Trouville subit la concurrence immédiate de celui de Deauville et du Normandy. Il devient musée municipal en 1937, jusqu’à la fin des années 1950, puis centre de cures marines, pour fermer ses portes à la fin des années 1990, le nouveau propriétaire renonçant à entreprendre les travaux de grande ampleur nécessaires à sa mise en conformité. Aujourd’hui, Cofinance (groupe Accor) et l’agence d’architecture Mercure Engineering et Consulting ont fait renaître l’établissement légendaire sous la forme de cet hôtel 5-étoiles de la collection MGallery. L’établissement comprend 103 chambres
© Akari-Lisa Ishii et Éric Michel, AGDAP Paris
et 7 suites, un restaurant gastronomique et deux bassins d’eau de mer, sans compter les 33 cabines de soins. Afin de conserver toute son authenticité et son histoire au bâtiment, les concepteurs, Akari-Lisa Ishii et Éric Michel, ont créé une mise en lumière extérieure qui en accentue le classicisme architectural tout en révélant une apparence qui le projette dans la modernité. Ainsi sont-ils partis du postulat d’inscrire le bâtiment dans son environnement naturel en jouant des trois éléments terre, eau, air, tout révélant sa nouvelle identité, qui associe réception, raffinement, bien-être, rayonnement… et ce, en gardant à l’esprit les attentes des futurs clients. Ils ont notamment souligné la verticalité de l’architecture en utilisant trois températures de couleur différentes qui naissent au pied de l’édifice, en caressent la façade jusqu’à la toiture. La luminosité et la chaleur de la lumière diminuent de concert de façon à laisser le faîte du toit se fondre doucement dans le ciel étoilé, tandis que les colonnes et les éléments remarquables de la façade sont soulignés par des accents de lumière ponctuels. Les teintes chaudes au sol se refroidissent ainsi progressivement en s’élevant, pour illustrer le passage de la terre à la mer, puis au ciel. Dans le respect de l’environnement et d’éclairage durable, les concepteurs lumière ont défini une gestion de l’éclairage qui permet de commander et contrôler l’ensemble des luminaires installés sur la façade et en particulier de réduire le nombre de points lumineux après minuit.
Toutes les fixations sont dissimulées dans les détails architecturaux (balcon, derrière les pots, jardinières, etc.), non accessibles au public et aux visiteurs, mais faciles à maintenir, afin d’éviter à la fois l’éblouissement et le vandalisme. Compte tenu des contraintes budgétaires liées à la fois à l’investissement et à l’optimisation de l’efficacité énergétique, les concepteurs ont choisi deux technologies de sources, les LED et les lampes aux iodures métalliques. Les façades sont remarquablement mises en valeur par des lampes HID dotées d’un indice de rendu des couleurs élevé, tandis que la couleur bleutée des LED souligne parfaitement les ardoises noires du toit. Le prix IES (Illuminating Engineering Society) 2016 a récompensé Akari-Lisa Ishii et Éric Michel pour la mise en lumière de l’hôtel Cures Marines.
© Akari - Lisa Ishii et Éric Michel, AGDAP Paris
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Enquête produits
La lumière au bout des doigts Qu’ils habillent de matières nobles et élégantes, qu’ils contrôlent et pilotent les allumages et extinctions ou encore qu’ils managent de façon automatique les scénarios lumière, les appareillages – des interrupteurs décoratifs aux commandes complexes – s’imposent dans des designs raffinés et des fonctionnalités sophistiquées. LS ZERO DE JUNG Cet interrupteur permet une installation à fleur de cloison, une intégration qui offre des perspectives de décoration entièrement nouvelles. En cloison creuse à parement double, l’adaptateur de montage épais de 12,5 mm offre la même hauteur de montage qu’une plaque de plâtre, garantissant un raccord avec la surface parfaitement homogène. Le modèle avec une hauteur de montage de 3 mm est également disponible pour les murs recouverts de papier peint et autres tentures. Unies ou combinées dans des cadres doubles ou triples, les couleurs proposées permettent de créer des installations personnalisées, allant
MELJAC : FABRICATION À LA MAIN Fabriqués à la main, les produits Meljac passent par de nombreuses étapes appliquées pour l’étude, l’usinage, la gravure, le chanfreinage, la pose d’inserts, l’estampillage, le polissage, le traitement des plaques et des vis, le brossage, le vernissage, le montage et le conditionnement du produit.
du blanc aux 26 couleurs disponibles de la collection Les Couleurs Le Corbusier. Primé dans la catégorie « Produit » en tant que « Best of Best » au concours international de l’architecture et du design 20165. www.jung.de/fr
Pas moins d’une dizaine de collections, dont Elliot, interrupteur qui met en œuvre le principe de détection sans contact. L’utilisateur insère son doigt dans une cavité, éclairée par LED et fixée sur la plaque en laiton, pour commander l’éclairage, déclencher une sonnette ou même activer un interphone. LEGRAND : 1 GAMME CELIANE 3 UNIVERS Il peut s’associer à un ou plusieurs poussoirs non lumineux (réf. 0 670 31), chaque poussoir permettant alors les fonctions marche/arrêt et variation. L’interscénario propose des commandes de scénarios personnalisables pour programmer ou activer quatre ambiances différentes réunissant des actions du système d’automatisation lumières/volets, de gestion de la température et/ou de diffusion sonore. Les scénarios sont enregistrés dans un module scénario réf. F420 www.legrand.fr
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Les systèmes de la gamme Celiane, variateurs, contrôleurs de la lumière avec création d’ambiances, marient couleurs et matières telles que cuivre, bois, dans les tons argile, basalte, grès, etc. pour proposer pas moins de 44 finitions qui s’adaptent à toutes les architectures. L’écovariateur fonctionne avec tout type de lampes et intègre la fonction « Mémoire » : la lumière s’allume au niveau d’éclairement fixé avant la dernière extinction et allume et éteint la lumière de façon progressive (2 s).
Collection Classique en laiton massif (épaisseur 3 mm) chromé noir et duo. www.meljac.fr LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 35
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Pour décorer, accentuer, animer, guider, accompagner l’expérience client dans les hôtels, les luminaires se courbent, s’orientent, s’exposent afin de mieux projeter leurs lumières chaudes à efficacité lumineuse et indice de rendu des couleurs élevés.
COMPACT LED d’ERCO Cet encastré propose des répartitions de lumière Wide flood et Oval flood pour une utilisation extensive dans les espaces de vente, halls de réception. La répartition Oval flood se prête à l’éclairage des tables de présentation et des circulations et les appareils à faisceau mural assurent un éclairage homogène des surfaces verticales. De 8 W à 40 W pour 840 lm à 5 500 lm en blanc neutre et blanc chaud. www.erco.com
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Design, confort et créativité
t SQUARE ORIENTABLE de DISANO Cette applique orientable annonce la couleur : IRC 90 pour 4 000 K et 4 700 lm. Avec son corps en aluminium moulé sous pression et son diffuseur en verre trempé ultra-clair de 4 mm résistant aux chocs thermiques et mécaniques et un IP 68, ce luminaire peut s’installer sans problème à l’extérieur. Durée de vie 50 000 h (L70B50). Propose sur demande des versions DIMM 1/10 et DALI. www.disano.it
SPOT de LEDVANCE La famille Spot comprend six luminaires et se décline dans quatre puissances (4,5/6,5/7/8 W) et deux températures de couleur, 3 000 K ou 4 000 K, avec une efficacité lumineuse atteignant 90 lm/W. Ils conviennent pour des diamètres de découpe de 63, 68 ou 83 mm et une épaisseur du faux-plafond de 3 à 20 mm. www.ledvance.fr
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PIPE d’ARTEMIDE Pipe, dessiné par les célèbres designers Herzog & De Meuron, se décline en lampadaire, suspension et applique/plafonnier. Flexible et orientable, Pipe est équipé d’un réflecteur micro perforé qui améliore la qualité d’éclairage de l’espace et enrichit le design de l’objet. Structure en acier flexible peint, revêtue d’une gaine en silicone naturelle. www.artemide.com
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INVERTO DIRECT/INDIRECTE de LUMIANCE Cette gamme se décline en version murale, saillie et suspendue pour des applications intérieures ou extérieures (IP65). Doté en standard d’un faisceau de 40º (kit pour faisceau étroit 25° et wallwasher en accessoire), Inverto est disponible en 3 000 K et 4 000 K, avec filtres couleurs en accessoires. Quatre coloris standards et quatre coloris sur demande. www.feilosylvania.com
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ELGAR de SAMMODE STUDIO Issu des gammes de Sammode, Elgar a été entièrement repensé et reconfiguré pour s’adapter à des applications architecturales et décoratives. Décliné en trois versions, Silver, Gold et Copper, cette applique s’équipe de tube fluorescent 14 ou 21 W en 2 700 K. D’un diamètre unique de 70 mm, il se décline en deux longueurs, 700 et 1 000 mm. www.sammode.com/fr
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CAELA de ZUMTOBEL En étroite collaboration avec Graft Architects, Zumtobel a développé un luminaire fonctionnel (utilisant la technologie Edge-Lit) qui se décline en suspension, applique murale ou plafonnier, rond ou carré. Il propose plusieurs flux, de 1 100 lm à 2 100 lm en 2 700 K, 3 000 K et 4 000 K avec un IRC supérieur à 80. Version gradable disponible. www.zumtobel.com/fr
MINI CONTINUUM LED II de CONCORD Ses lignes continues horizontales ou verticales, offrent une distribution directe/indirecte, avec 65 % d’éclairage vers le bas et 35 % d’éclairage vers le haut. Ce luminaire présente une efficacité lumineuse supérieure à 80 lm/W en 3 000 K, et à 90 lm/W en 4 000 K, avec un IRC de 80. www.feilosylvania.com
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ZEKI de MEGAMAN Avec ses trois supports distincts comprenant une, deux ou trois têtes, Zeki offre un éclairage multidirectionnel entièrement modulable. Il fonctionne avec les modules LED Tecoh THx à réflecteur hybride et présente une efficacité lumineuse qui peut attendre 90 lm. Existe en 3 000 K et 4 000 K, avec un IRC supérieur à 80 (version diamètre 111 mm). Le modèle Zeki & Abby est gradable avec l’option Dim to Warm. www.megaman.fr
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INSERT 10 de LOUPI Ce luminaire encastré offre plusieurs versions, rond, carré, fixe ou orientable, et différents flux lumineux : 300 lumens à 7°, 500 lumens à 11°, 900 lumens à 18°/23°/28°/34°, pour des puissances allant de 3 W à 10 W. Avec un IRC de 90, il propose trois températures de couleur : 3 000 K, 3 500 K et 4 000 K. Il est disponible en cinq coloris et teintes RAL sur demande. www.loupi-lighting.fr
FLARE SPOT d’ETAP Les spots sont destinés à l’éclairage d’accentuation et conviennent à l’éclairage général des salles de réception, des chambres d’hôtel ou des magasins. Fixes ou orientables, ils sont équipés de 3, 4 ou 7 LED et proposent plusieurs types de faisceau : étroit (16°), moyen (24°) ou large (36°), avec des températures de couleur de 3 000 ou 4 000 K et quatre combinaisons de couleurs différentes. www.etaplighting.com
t BARÉTOUS de HOLIGHT Cette gamme d’appliques n’offre pas moins de huit façades au choix en standard pour une personnalisation des espaces, d’autres designs et couleurs sont disponibles sur demande. Elle existe en trois tailles et deux puissances : 11 W et 35 W, avec des flux de 900 et 3 000 lm pour 3 000 K et 4 000 K et un IRC de 80. www.holight.com
t t
FLATLINER de RZB Disponible en version plafonnier ou suspension dans trois tailles chacune, ce luminaire LED, doté d’un diffuseur en toile de Chintz, présente trois formes au choix, ronde, cubique ou conique. Il se décline en trois puissances, 19 W, 38 W et 104 W avec des flux allant de 2 050 lm à 10 000 lm. Il ne propose pas moins de 75 couleurs standard. www.rzb.de/fr LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 37
LumièresLumières Cahier technique Designer
©Philippe Rahm
Compositions spectrales Architecte de formation et diplômé de l’École fédérale polytechnique de Lausanne, Philippe Rahm a enseigné l’architecture à Harvard et Princeton, écrit des livres avec la volonté permanente de questionner le langage architectural et de le relier à des enjeux climatiques. Au centre de ses préoccupations, la lumière, premier moteur énergétique et vecteur de bien-être, attire son attention.
© Arte
mide. P
hoto Fe
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Villa
Philippe Rahm
© Phoenix Design
À la fin des années 1990, les questions écologiques commençaient à être soulevées dans le domaine de l’architecture. Et pour cause : la lumière est le premier moteur énergétique pour l’homme, à l’origine de la sécrétion de mélatonine, agissant sur la santé et l’humeur. Je me suis donc intéressé de près au spectre de la lumière et j’ai travaillé conjointement avec des chronobiologistes sur ses couleurs. La lumière constitue un thème récurrent en architecture, mais elle était jusque-là présentée comme quelque chose de trop abstrait, sans matérialité réelle. Il fallait lui redonner sa véritable importance. J’ai donc approfondi ce sujet, notamment pour deux expositions : en 2002, à la 8e biennale de Venise, et en 2001, pour une exposition au San Francisco Museum of Modern Art.
Pour Artemide, vous avez créé le luminaire Spectral Light. Quel était l’effet recherché au moment de la conception de ce produit ? Il s’agissait de réfléchir à la modification des produits d’éclairage, liée à l’arrivée de la LED. Les produits à incandescence, trop énergivores, principalement en raison de
leurs pertes en infrarouge, devaient donc être remplacés par de nouvelles solutions utilisant la LED. Partant de ce postulat, j’ai imaginé un concept qui utilise les spectres visibles par les habitants de la maison. Nous sommes donc partis de l’observation de la physiologie de l’œil humain et de son assemblage de couleurs pour rechercher les semi-conducteurs capables de recréer ces perceptions. Nous avons répété l’opération sur l’ensemble des habitants de la maison, les chiens, les chats, mais également les plantes. Grâce à un design arrondi, toutes les sources de couleur différentes émettent vers un point de focalisation pour reconstituer du blanc. Ce luminaire a donc été rendu très économique, mais également très bénéfique à la santé. Pour ce projet, nous avons pu nous appuyer sur l’expertise d’Artemide, en particulier sur le type de semi-conducteurs à utiliser : il fallait trouver les bons fabricants, car les LED recherchées, de par leur spécificité, ne sont pas trouvables facilement.
Propos recueillis par Alexandre Arène © Photo Miro Zagnioli
Que vous évoque la lumière ?
de Milan, en avril 2015. Les retours ont été très positifs : nous avons reçu le prix du magazine Wallpaper pour le meilleur design 2016. Ce projet a d’ailleurs beaucoup intéressé les professionnels de l’éclairage, car il allait plus loin que ce que l’on peut observer habituellement. Nous n’avons pas seulement dessiné la forme du luminaire, mais la lumière elle-même : on peut considérer que nous avons réalisé un design des longueurs d’ondes de la lumière. Ce travail va donc plus en profondeur que ce que fait en général un designer pour une marque. Nous avons eu beaucoup d’articles dans des revues du monde entier. Spectral Light a été un véritable succès. Il est entré dans sa phase de commercialisation en septembre, plus d’un an et demi après nos premières réflexions à son sujet. n
Quels retours avez-vous eus de la part de la profession ? Ce luminaire a été présenté au public et à la profession lors de l’exposition universelle LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 39
DÉMONSTRATEUR
© ETAP
Lumières Showroom
Rubrique réalisée par Alexandre Arène
Le Lipa, pour « Light Pavilion », d’ETAP, est situé dans la commune de Malle, dans la province d’Anvers, en Belgique. Rénové et agrandi de 2012 à 2014, le nouveau showroom a été inauguré en mai 2014. Le lieu est constitué de plusieurs zones : au rez-de-chaussée les luminaires et l’espace de démonstration. Au premier étage, les mises en application, incluant, la gestion de l’éclairage, les batteries pour l’éclairage de sécurité, une salle de classe, un bureau et un magasin, où les visiteurs peuvent découvrir en conditions réelles les différentes solutions d’éclairage.
U7
« Salle de classe. U7, technologie LED+LENS dans un design unique »
40 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
© ETAP
© ETAP
Disponible sous forme rectangulaire ou carrée, U7 est un luminaire à encastrer pour l’éclairage des bureaux, des salles de classe, des centres commerciaux… Chaque LED du luminaire est pourvue d’une lentille individuelle : une technologie développée par Etap nommée LED+LENS : un système de lentilles à distributions lumineuses différentes (moyennes, extensives ou encore asymétriques). La structure de surface des lentilles adoucit l’émission lumineuse avec une perte de lumière minimale. Le flux lumineux du U7 atteint les 6 650 lm pour une efficacité de 138 lm/W. U7 présente deux températures de couleur, 3 000 K et 4 000 K.
Lumières Showroom « Espace magasin. E7, un luminaire linéaire dédié à l’éclairage des grands espaces intérieurs » E7
© ETAP
Conçu pour l’éclairage des magasins et grands espaces tels que les halls de production ou encore les entrepôts ou les salles de sport, le luminaire linéaire E7 se décline en suspension et plafonnier. Tout comme U7, il est doté de la technologie LED+LENS. Grâce à sa configuration modulaire, il est possible d’adapter le nombre de LED par luminaire à l’application. Le flux lumineux atteint 10 000 lm par mètre pour une efficacité lumineuse de 133 lm/W. Une version du E7 a été testée pour résister aux lancers de ballon, notamment pour l’éclairage des salles de sport. E7 existe en deux températures de couleur, 3 000 K ou 4 000 K.
« ETAP développe pour ses clients des produits sur mesure » L und M
U2
Encastré rectangulaire ou carré, U2 offre un éclairage confortable et agréable aux occupants. Son diffuseur à panneau plat est disponible en deux versions : U21, doté d’un écran en polycarbonate ou PMMA (HaloOptics), et U25, équipé d’une plaque en verre et d’un film diffuseur MesoOptics. L’encastré U2 dispose d’un flux lumineux compris entre 2 000 lm et 5 000 lm pour une efficacité atteignant 143 lm/W et de deux températures de couleurs, 3 000 K et 4 000 K.
Showroom ETAP – Lipa © ETAP
« Locaux tertiaires. U2, une efficacité lumineuse supérieure à 140 lm/W »
© ETAP
L und M est un exemple de luminaire conçu sur mesure, l’une des spécialités d’ETAP. Ce luminaire à LED, développé pour une compagnie allemande (L und M), pour l’éclairage du serveur central, est réparti sur trois étages. Grâce à l’expérience de l’équipe de développement et à la flexibilité de la production, ETAP est en mesure de répondre aisément à toutes les demandes de création de produits sur mesure. Environ 48 % des solutions d’éclairage vendues par ETAP ne sont pas des luminaires standard. Les solutions sur mesure peuvent varier de couleur ou de dimension, mais aussi être élaborées de manière exclusive selon les souhaits du client.
Antwerpsesteenweg 130 - 2390 Malle - Belgique Contact : info.fr@etaplighting.com
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 41
Lumières Chronique
CERTILED, label de certification des performances des luminaires LED Jean-Marie Croué, délégué général du GIL.
À l’initiative du GIL, du Cluster Lumière et de la FFIE, la filière de l’éclairage s’organise et lance CERTILED, label de certification des .performances des luminaires LED. CERTILED sera porté par une association (création à l’automne 2016) constituée d’acteurs majeurs de la filière éclairage en France et de très nombreux fabricants, installateurs, distributeurs et prescripteurs. Jean-Marie Croué est délégué général du GIL-Syndicat du luminaire depuis octobre 2012. Il a dirigé des entreprises de distribution, de mobilier et de fabrication de luminaires. Le GIL-Syndicat du luminaire s’attache particulièrement à défendre les intérêts des PME françaises de l’éclairage auprès des pouvoirs publics français et de la Commission européenne. Dans un contexte très concurrentiel, il soutient ses adhérents par des actions de promotion de la qualité de surveillance du marché et de mise en place de référentiels (ACV luminaires, CERTILED).
C
ERTILED a pour objectif d’apporter, entre autres, des réponses aux deux questions que les utilisateurs/prescripteurs se posent : - Le flux de ce luminaire est-il réellement celui que le fabricant annonce ? - La durée de vie annoncée est-elle bien réelle ? CERTILED est gratuit pour le client final, ce sont les fabricants/metteurs sur le marché de luminaires LED qui en supporteront le coût. Ils devront soumettre les produits qu’ils souhaiteront faire certifier à un laboratoire français indépendant qui vérifiera notamment la photométrie, la performance énergétique, la thermie et la qualité de l’électronique de pilotage du produit LED. Ces mesures permettront de valider ou non les données de photométrie et de durée de vie annoncées dans les catalogues des fabricants. Le label apportera plus de clarté et une certaine homogénéisation de la présentation des données sur le marché français. Par exemple, tout le monde parlera de flux sortant d’un luminaire et non plus de flux de la source LED. La filière a souhaité ce label, pour deux raisons essentielles. Tout d’abord, parce que les autorités de surveillance du marché (la douane et la DGCCRF) peinent à surveiller le marché de manière efficace du fait du très grand nombre de produits mis sur le marché. Ces derniers arrivent sans contrôle réel et leurs performances techniques ne sont pas vérifiées. Ensuite, pour permettre aux utilisateurs/prescripteurs de comparer des produits qui peuvent paraître identiques dans les documentations techniques et se révéler drastiquement différents à l’utilisation. Adhérer ou demander à utiliser le label CERTILED se fera de façon volontaire. Si nous voulons développer les produits LED, il faut que tous les acteurs de la filière se mobilisent et s’impliquent dans ce projet, à commencer par les donneurs d’ordre, prescripteurs, bureaux d’études électriques, qui pourront spécifier dans leur cahier des charges des produits ayant tous été vérifiés par CERTILED. Le premier cahier des charges concerne la famille des luminaires LED pour l’intérieur. Nous pourrons évidement en réaliser d’autres rapidement, luminaires d’éclairage public, lampes…, aux utilisateurs et aux fabricants de décider. Il ne s’agit pas de classer les luminaires. Les prescripteurs/utilisateurs n’ont pas tous les mêmes besoins. Un luminaire fonctionnant 7/7 jours et 24/24 heures (8 760 heures par an) ne fait pas appel aux mêmes performances qu’un luminaire fonctionnant 2 heures par jour (730 heures par an). CERTILED doit permettre aux prescripteurs/utilisateurs de sélectionner les luminaires correspondant au mieux à leur application.L’ensemble des acteurs de la filière a été associé aux travaux du groupe de travail, ils seront donc représentés dans l’association CERTILED et seront les garants de l’objectivité et de la transparence des travaux et actions de l’association.
42 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Lumières Cahier
technique
ÉCLAIRAGE INTÉGRÉ DANS LE BÂTI D’objets lumineux ostentatoires aux designs les plus originaux les uns que les autres, en passant par des luminaires d’une compacité absolue, les formes de lumière ont fini par se fondre dans l’architecture elle-même, pour offrir des systèmes parfaitement intégrés aux plafonds et parois, préférant laisser voir que d’être vues.
© Atelier Sedap
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 43
© Zumtobel
technique
© iGuzzini
Lumières Cahier
© Atelier Sedap
© Atelier Sedap
© Atelier Sedap
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44 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
’est grâce aux LED que les systèmes encastrés à fleur de plafond ou semblant émaner des murs se sont développés, même si, avant cette technologie, la fibre optique avait séduit les amateurs de ciel étoilé, et certains fabricants avaient déjà le secret de l’éclairage intégré, avec la fluorescence. Du sol au plafond, en passant par les parois, la lumière rayonne à travers des matériaux spécialement conçus pour contenir des diodes électroluminescentes. Il devient alors difficile de faire la distinction entre lumière-matière et matière-lumière. Des panneaux qui reçoivent tout type de décors s’illuminent et s’animent d’images vidéo et de motifs variés, tandis que d’autres développent des structures ciment ou plâtre, qui transforment les bâtiments en véritables lanternes magiques. À l’instar d’Atelier Sedap qui, selon Benoît Bohu, président du directoire, conjugue les temps avec succès : du passé, il détient une expertise du moulage de haute qualité et de l’éclairage ; du futur, il choisit les innovations les plus performantes. La collection du fabricant se compose de luminaires qui s’intègrent et qui vont même parfois jusqu’à se fondre dans l’architecture elle-même : appliques et plafonniers s’effacent pour laisser la première place à la lumière. Les produits sont toujours en plâtre et désormais, avec la technologie LED, avec une finition discrète où le matériau des luminaires s’interface avec celui de l’architecture.
Le plâtre, un matériau vert Le choix du matériau plâtre s’inscrit, aujourd’hui plus que jamais, dans une démarche volontaire de production respectueuse de l’environnement : il se distingue pour ses propriétés de régulation hygrométrique, de protection contre les incendies et de performances d’isolation acoustique. Parce que le plâtre est confectionné à partir de gypse et d’eau, il ne requiert pas l’utilisation de colles, de solvants ni d’autres produits nocifs pour l’homme. De plus, la cuisson du plâtre se fait à basse température, ce qui réduit au maximum le dégagement de CO2. Ainsi, à travers ses créations, Atelier Sedap continue de révéler les qualités inconnues au plâtre : la pureté des lignes, la netteté des arêtes, la rigueur des designs ont permis de créer une identité originale à la fois décorative et architecturale. Citons (voir photos à gauche) MicroBlade Plinthe, profil en plâtre HD à encastrer pour intégration des sources LED dans les murs pour balisage lumineux au sol. Elle se décline dans des températures de couleur chaudes de 2 700 K et 3 000 K, en 2 000 lm le mètre. La Mini Tiqal trois spots, de son côté, est spécialement adaptée aux cloisons sèches, alors que MB25 Profil cintré court sur les murs en offrant ses courbes à LED colorées. Des lignes lumineuses : l’intelligence sans corps Rectiligne chez Zumtobel, la lumière des lignes lumineuses homogènes de Slotlight II fait de ce luminaire un élément d’aménagement
technique
Dans le secteur industriel, les installations d’éclairage se distinguent souvent par un potentiel important d’amélioration en matière d’efficacité énergétique et de qualité de la lumière. En termes de calculs, la rénovation d’anciennes installations en vaudrait la peine, mais en pratique, elle échoue souvent en raison d’incertitudes et de doutes. Pour répondre à cette problématique, Trilux a développé E-Line LED, qui permet de convertir sans outil et en quarantequatre secondes des installations d’éclairage existantes T5/T8 à la technologie LED. E-Line LED se décline en deux flux lumineux, 13 000 lm ou 20 000 lm et présente une efficacité énergétique allant jusqu’à 134 lm/, qui permet de réduire nettement les coûts d’exploitation et l’investissement s’amortit très rapidement. Plafonds à diodes Les plafonds ont toujours été porteurs et apporteurs de lumière. Avec le fabricant Barrisol, spécialiste des plafonds tendus, ils deviennent également lumières. La matière textile du ELT 3D interagit avec les LED, lui permettant ainsi d’adopter toutes les couleurs. Grâce à un tissage à base de textile, polymère et verre, il est possible d’obtenir un effet 3D qui crée une profondeur optique élargissant les espaces : on obtient une sensation de profondeur de plus de 50 cm, alors que l’espace réel est de 5 cm. En modifiant le modèle, le nombre et la disposition des sources lumineuses derrière le textile, il est possible de créer des sensations visuelles différentes.
Underscore de iGuzzini
© Barrisol
architectural qui renonce à présenter un corps et mise entièrement sur l’effet de la lumière. Il s’appuie sur la technique Tetris et sur un réflecteur séparé en tôle d’acier laquée blanc pour obtenir une répartition lumineuse uniforme. Avec ses liaisons d’angle, le luminaire souligne la géométrie des espaces, redéfinit des zones et apporte la lumière dans les coins sombres. Les modules d’angle à 90° ne sont pas seulement des éléments de jonction, ils se fondent aussi avec l’appareil. Avec un rendement de base de plus de 50 % et l’optique LRO à luminance réduite, il peut même s’installer directement audessus des bureaux, en offrant des conditions lumineuses optimales sans reflets gênants sur les écrans. Ceci permet aussi de disposer les lignes lumineuses librement dans la pièce sans avoir à tenir compte de la position des postes de travail. De plus, il peut s’équiper de LED de couleurs qui permettent de redessiner les pièces ou de créer une identité et des ambiances intelligentes. Chez iGuzzini, le profilé périphérique Underscore15 comprend une structure spéciale en aluminium profilé expressément conçue pour être insérée dans des panneaux de faux-plafond, et la bande LED est placée en retrait pour garantir un bon confort visuel dans tous les contextes. Ce système élimine le risque d’éblouissement et rend le dispositif pratiquement invisible. Ses effets de lumière rasante structurent l’espace, tandis que les rayons lumineux bordent les plafonds et délimitent les sols. Il peut également être installé à la verticale sur les murs pour créer une bordure fractionnant les surfaces.
© iGuzzini
© Trilux
Lumières Cahier
ELT 3D de Barrisol
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 45
Lumières Cahier
technique
© Philips Lighting
© Philips Lighting
OneSpace de Philips Lighting
Luminous Patterns de Philips Lighting
© La Compagnie du Ciel
Cielux de la Compagnie du Ciel
Du côté de la Compagnie du Ciel, les plafonds Cielux sont des illusions optiques. Aux dimensions de 120 x 120 cm, 120 x 180 cm ou 180 x 180 cm, ils s’intègrent dans le faux plafond existant. Issus de la combinaison d’un éclairage LED et d’une qualité d’image haute résolution (2400 dpi), ils peuvent être installés dans toutes les petites pièces, renvoyant l’image du ciel de son choix et diffusant une lumière douce et homogène. Philips Lighting propose OneSpace, qui associe la technologie LED au textile dans un « luminaire » aux lignes pures et aux propriétés acoustiques intéressantes. Ce plafond lumineux, simple à installer, comprend des LED invisibles qui diffusent la lumière de manière uniforme à la surface du panneau. Il permet d’améliorer l’acoustique de la pièce à l’aide de matériaux absorbants et offre des variations de lumière de 10 à 100 %. Il est fabriqué sur mesure jusqu’à 10 m x 3 m. Il peut s’installer aussi bien dans des grands espaces tels que halls d’aéroports ou des musées, que dans des salles de réunion, des magasins ou des halls d’accueil, transformant ainsi l’architecture du bâtiment.
© Ciments Calcia
i.light de Ciments Calcia d’Italcementi Group
46 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Des panneaux à motifs variables jusqu’aux cloisons ciment, les parois éclairantes La gamme Luminous Patterns, développée par Philips Lighting, est constituée de LED disposées pour former des panneaux lumineux sur des plaques de métal. Luminous Patterns offre aux
designers la possibilité d’utiliser la lumière comme matériau d’architecture pour créer des concepts d’éclairage originaux, allant d’ambiances chaleureuses et douces à des effets stimulants. Les panneaux sont personnalisables et disponibles dans un grand choix de styles d’éclairage et de textures qui peuvent être placés librement sur les panneaux aux dimensions adaptables et avec une large gamme de finitions et de motifs décoratifs et quatre effets de lumière uniques : 3D, 2D, rond et linéaire. Le système est peu énergivore, ne consommant que 60 W, et peut être piloté via un système de contrôle numérique. Chaque point lumineux est commandé séparément et programmé pour créer des effets de lumière dynamiques. Les dimensions vont de 400 x 400 mm à 600 x 1 800 mm par incrément de 5 mm. Les panneaux comprennent un éclairage à LED blanc chaud, blanc froid ou coloré rougevert-bleu (RVB). Autre panneau, autre matière avec i.light, Ciments Calcia d’Italcementi Group, panneau de béton capable de laisser passer la lumière. Obtenu grâce au mélange d’une matrice cimentaire de pointe et d’inserts de verre, il laisse non seulement passer la lumière naturelle et artificielle, mais il permet aussi à l’œil de déceler les objets se trouvant de l’autre côté de la structure. Les panneaux i.light sont mis en œuvre à l’aide d’ossatures de soutien. Les dimensions du panneau sont de 1 000 x 500 x 50 mm, en standard, et personnalisables pour mieux s’adapter aux différentes architectures. n
Lumières Zoom
VOTRE SENS
© Olafur Eliasson, Your Sense of Unity, 2016 - Photo Vincent Laganier
de l’unité Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière
2 En savoir plus : www.lightzoomlumiere.fr
48 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Vision à mi-galerie Vers le milieu de la galerie, les demi-cercles lumineux font apparaître deux demi-cercles noirs. Ils semblent être placés devant. En avançant vers l’œuvre, le reflet de la galerie des Glaces apparaît comme par magie.
Lumières Zoom
Dans l’axe de la galerie des Glaces du château de Versailles, trône la première installation intérieure d’Olafur Eliasson « Your Sense of Unity ». Quel est « votre sens de l’unité » ? À découvrir jusqu’au 30 octobre 2016.
3 Vision proche Deux grands films miroirs sont posés au sol selon un angle de 60°. À l’intérieur, un demi-cercle est incrusté dans le miroir à une hauteur de 30 cm du sol environ. Il est peint en noir côté galerie, et lumineux côté miroir.
© Olafur El iasson, Your Sense of Unity, 2016 - Photo Vincent Laganier
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Vision de près La lumière chaude et la technologie LED choisies s’accordent bien avec les dorures et les miroirs de Versailles. Grâce au jeu de reflets sans fin, l’impression est totale, comme s’il y avait six cercles lumineux en lévitation dans la galerie des Glaces.
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 49
© Olafur Eliasson. Your Sense of Unity, 2016 - Photo Anders Sune Berg. Courtesy of the artist; neugerriernschneider, Berlin; Tanya Bonakdar Gallery, New York
Vision lointaine Dans la galerie baroque du XVIIe siècle, les visiteurs attentifs peuvent distinguer, de loin, deux arcs de cercle lumineux blancs. Ces courbes incongrues ont un point commun tangent.
© Olafur Eliasson, Your Sense of Unity, 2016 - Photo Vincent Laganier
1
Lumières Produits
Girard Sudron : un tourbillon dans la LED Girard Sudron lance deux gammes de lampes à filaments LED torsadés, Twisted et Loops pour mieux rappeler les anciennes lampes incandescentes, aujourd’hui disparues.
L
e bannissement des lampes à incandescence classiques a pu faire regretter à certains nostalgiques la disparition des filaments dans les lampes commercialisées aujourd’hui. Girard Sudron y remédie en proposant les lampes Twisted et Loops, qui rappellent que la technologie LED peut non seulement éclairer plus économiquement, mais également éclairer de la même façon qu’avant, en présentant une qualité de lumière semblable aux sources incandescentes.
Par ailleurs, le filament LED, qui compose ces nouvelles sources, présente des formes, autrefois impossibles chez les incandescentes, faisant d’une lampe un objet esthétique aussi bien allumé qu’éteint. Pour aboutir à ce résultat, les nano-LED sont soudées sur un polymère souple de conception exclusive, ce qui permet de créer un filament non plus rigide mais souple, donc plus à même d’adopter des formes plus complexes. Twisted se décline en trois mo-
dèles, Globe D95, Globe d125 et Edison, et Loops en quatre versions : Standard, Edison, Flamme lisse et Sphérique. Les deux gammes proposent un IRC supérieur à 80 et une température de couleur de 2 000 K. Twisted offre un flux lumineux de 260 lm, quel que soit le modèle, et Loops de 90 lm à 260 lm avec une durée de vie de 25 000 heures pour 15 000 allumages. Les modèles Flamme lisse et Sphérique sont équipés d’un culot E14, les autres d’un culot E27.
www.girard-sudron.fr
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 51
Lumières Produits
BÄRO
ERCO
FINDER
PENDIRO ID
OPTON
DÉTECTEUR DE PRÉSENCE DALI
La suspension Pendiro ID offre un flux lumineux pouvant aller de 990 lm à 2 930 lm (jusqu’à 104 lm/W), avec un indice de rendu des couleurs de 80 pour trois températures de couleur, 4 000 K, 3 500 K et 3 000 K ; et même un IRC de 90 pour 2 700 K (80 lm/W). Il affiche une durée de vie de 50 000 heures (L80/B10). La gamme se décline en plusieurs finitions : Gold, Copper (brillant ou poli), chrome, nickel (mat ou velours) et rouge. Les câbles de suspension sont réglables de 1 500 mm à 2 000 mm.
La gamme de projecteurs Opton s’enrichit d’une version miniaturisée. Ces projecteurs sont équipés d’une lentille Spherolit et sont disponibles en six types de répartition photométrique : Wallwash, Narrow Spot, Spot, Flood, Wide Flood et Oval Flood. Montés sur des rails lumière Erco, ils embarquent dans leur boîtier d’aluminium une gestion thermique intelligente afin d’assurer une durée de vie maximale des LED. Deux températures de couleur : 3 000 K et 4 000 K. Les drivers sont, au choix, commutables ou gradables (via un potentiomètre ou par découpe de phase), et existent aussi en version DALI.
Le nouveau détecteur de mouvement et/ou de présence est équipé du système DALI. Il couvre une surface de 64 m² en détection de mouvement et 16 m² en détection de présence et se révèle particulièrement adapté à la gestion d’éclairage de bureaux et écoles. Il peut contenir jusqu’à huit ballasts électroniques DALI et être installé avec des tensions d’alimentation allant de 100 V à 230 V AC (50/60 Hz). Il propose trois fonctions sélectionnables : allumage et contrôle dynamique de l’éclairage, allumage à 100 % avec préavis d’extinction et allumage à 100 % avec préavis d’extinction et veilleuse.
www.baero.com
www.erco.com/fr
www.finder.fr
GEWISS
MEGAMAN
SELUX
SMART [3]
LED U DIM
LOOP
Étanchéité assurée avec ce nouveau plafonnier LED pour milieu industriel : IP66/ IP69 et IK08. Il se décline en trois tailles (800 mm, 1 200 mm, 1 600 mm) permettant d’assurer la continuité dimensionnelle de tous les plafonniers traditionnels par une réimplantation à l’identique. Il offre une durée de vie de 80 000 heures (L70) dans des conditions d’utilisation standard (-25°C/+40°C). Avec un IRC supérieur à 80 et une température de couleur de 4 000°K, il propose des efficacités lumineuses de 119 lm/W à 129 lm/W (six niveaux différents pour 18 W, 36 W et 58 W et trois longueurs). Des versions sont disponibles en 3 000°K ou 5 700°K et gradation DALI sur www.gewiss.com demande.
Cette nouvelle lampe à LED à culot GU10 présente la particularité d’être à variation universelle : elle est conçue pour s’adapter à la plus large gamme de variateurs possible, qu’ils soient linéaires ou à découpage de phase, afin de venir remplacer les spots halogènes désormais interdits. Elle offre un flux lumineux de 700 lm, en deux températures de couleur 2 800 K pour un IRC de 80 et 4 000 K pour un IRC de 85 avec une variation de 100 % à 5 % sans aucun scintillement.
Le luminaire d’intérieur LOOP se distingue par son design épuré et délicat. Son anneau de 25 mm de large permet toutes les déclinaisons : en suspension, en encastré, en applique ou encore sur pied. Il offre un flux lumineux jusqu’à 5 200 lm de et deux températures de couleur 3000 K et 4000 K pour un IRC de 80. Lumière directe/indirecte gradable.
52 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
www.megaman.fr
www.selux.fr
Lumières Produits
Les étanches de Trilux : gamme X-Range La gamme X-Range de Trilux couvre presque toutes les applications industrielles : qu’il s’agisse de l’agriculture et de l’élevage, de la production alimentaire ou de parkings couverts. À l’affiche : Nextrema LED G3, Olexeon LED et Duroxo LED. Nextrema LED G3 La 3e génération du luminaire étanche est destinée aux chambres froides, à la production alimentaire, aux halls logistiques, aux stations de lavage ou encore aux parkings couverts. Ce luminaire LED à vasque étanche peut fonctionner à des températures ambiantes allant de -30 °C à +35 °C, tout en fournissant une efficacité lumineuse qui peut atteindre 150 lm/W et annonce une durée de vie de 85 000 heures. Olexeon LED Ce nouveau luminaire permet de disposer d’une fonctionnalité efficace à un prix économique, et constitue une solution de rénovation optimale pour des locaux humides. Avec une efficacité lumineuse pouvant atteindre 123 lm/W, les coûts d’investissement
sont amortis en très peu de temps. Grâce à ses longueurs respectives de 1,20 m et de 1,50 m, il est compatible avec des systèmes traditionnels dans le cas d’une rénovation. Duroxo LED Étanche au gaz, au froid et à la chaleur, ce luminaire est adapté aux atmosphères corrosives comme dans l’élevage intensif et résiste à des gaz tels que l’ammoniac et supporte des températures ambiantes entre -25° et +35°C. IP69K et IK 10, il satisfait aux normes de la production de denrées alimentaires aussi bien dans les entreprises certifiées IFS que BRC. Son ajustement à 360 ° le rend extrêmement flexible. Les solutions d’éclairage Trilux pour l’industrie alimentaire étant conformes aux directives HACCP, elles peuvent donc s’utiliser dans des entreprises certifiées IFS et BRC.
www.trilux.com
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 53
Lumières Produits
RZB
SELUX
HOME
LIF
La série Home répond à une grande variété de besoins dans et autour de la maison. Elle comprend des appliques, des bornes et des luminaires de jardins décoratifs. La gamme des appliques se décline en six modèles (de 101 à 106), tous IP 54, ce qui permet de les installer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. De dimensions et de formes différentes, ils offrent des flux lumineux allant de 130 lm à 690 lm. Les bornes comprennent aussi six versions (de 201 à 206), de 250 lm à 780 lm avec des hauteurs qui varient de 400 mm à 900 mm, pour baliser les allées, éclairer les abords de la maison. Les luminaires de jardins, sur batterie, proposent trois formes (sphérique, cylindrique et conique) qui elles-mêmes se déclinent en plusieurs tailles chacune et offrent la possibilité de faire varier les couleurs de lumière (blanc et RGB). Les luminaires ont une autonomie de 10 heures (temps de recharge 4 à 6 heures). L’ensemble de la gamme est disponible depuis octobre 2016.
Cette colonne modulaire (IP65) réinvente complètement l’environnement urbain. Composée de quatre modules, pleins ou ouverts, elle peut fournir de la lumière pour tous les usages, dans toutes les directions (détails architecturaux, façades, végétaux, places et rues). Elle peut aussi, par l’ajout de modules additionnels tels que caméras de vidéo-protection, haut-parleurs, bornes Wi-Fi ou SOS, devenir un vecteur de communication, composant essentiel de la ville de demain. Existe en 3 000 K ou 4 000 K.
www.rzb.de/fr
www.selux.fr
SYLVANIA
THEBEN
THORN
SYLFLAT
THELEDA P12
GAMMA LED
Solution à module LED intégré, SylFlat LED a été spécialement conçue pour remplacer les downlights traditionnels équipés de fluocompactes. De forme ronde ou carrée, d’une puissance de 13, 18 ou 23 W, gradable ou non, la gamme propose deux versions, encastrée ou en saillie,et trois niveaux de flux pour la version ronde (1 000, 1 400 et 2 000 lm) et 1400 lm pour la version carrée. En blanc chaud (3 000 K) ou blanc neutre (4 000 K), elle est dédiée à l’éclairage des commerces et son efficacité peut atteindre 99 lm/W). Grâce à sa faible profondeur d’installation (15 mm) et à son bornier « LILO », ce downlight s’installe facilement et www.feilosylvania.com rapidement.
Ce projecteur LED de 12 W est équipé de détection de luminosité et de mouvement. Le flux de 900 lm et la température de couleur de 4 000 K assurent un bon confort visuel. L’intensité lumineuse peut varier de 10 à 60 %, et 100 % en cas de détection de mouvement. Les deux capteurs passifs infrarouges couvrent une zone de détection de 180° jusqu’à 12 m. Grâce à ses clips de recouvrement, l’appareil détecte uniquement les zones souhaitées et évite les déclenchements intempestifs en limite de zone. Temporisation de 20 min.
La Gamma LED est une lanterne urbaine offrant un niveau de confort élevé, avec une durée de vie de 100 000 heures. Disponible avec un diffuseur opale pour augmenter le confort des résidents, elle remplace facilement les sphères opales avec la toute dernière technologie LED et une haute résistance mécanique (IP66/IK09). Elle propose un grand choix de flux sortants compris entre 1 500 à 6 000 lm et deux températures de couleur (3 000 K et 4 000 K). Elle est également compatible à la gradation DALI et la détection de mouvement avec le système MovU déporté.
54 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
www.theben.fr
www.thornlighting.fr
Lumières Rendez-vous EXPOSITION EXPLORATIONS SENSIBLES – PERCEPTION#3 Hendaye, du 1er septembre au 3 novembre 2016 Château Observatoire Abbadia
Kersa invite des artistes dans la recherche et l’expérimentation arts visuels tout particulièrement avec la matière, la lumière et l’architecture proposant des créations transdisciplinaires dans l’espace public. Les interprétations actuelles de la lumière, du cosmos et du paysage sont un contact vivant entre les travaux d’Antoine d’Abbadie, son ChâteauObservatoire, les artistes, les scientifiques contemporains et le grand public. L’invitation de trois artistes qui travaillent avec la lumière matière et la perception met le visiteur-spectateur en situation d’expérimentation : Éric Michel, tout particulièrement avec la lumière et l’architecture, Juan Aizpitarte avec le paysage et la perception, Héléna Bertaud avec la perceptive, le mouvement et la lumière. Argia la lumière langage : en interaction avec le lieu, Éric Michel propose une création lumière avec une partie de la composition architecturale d’Abbadia. Ce dialogue-lumière joue avec les impératifs techniques et scientifiques du lieu ainsi qu’avec ses trois fonctions : lieu de vie, observatoire et chapelle. Façade du château orientation nord/les prairies. chateau-abbadia@hendaye.com EXPOSITION PALIMPSESTE, PATRICK RIMOUX Paris, du 14 octobre au 19 novembre 2016
VU À MAISON & OBJET Septembre 2016 Exposition « Light Trend »
Dans le cadre de l’édition de septembre 2016 du salon Maison & Objet, le duo de conceptrices lumière franco-japonaises Akari-Lisa Ishii et Motoko Ishii a, à nouveau, été invité à mettre en œuvre une exposition présentant les dernières tendances lumière au sein de 6 espaces pour six aspects du métier. 1. « Nous, concepteurs lumière, dessinons des objets lumière. » La lumière est un des éléments les plus accrocheurs d’un espace. Nous sommes souvent amenés à personnaliser les appareils d’éclairage tels que des lustres pour créer un objet phare dans nos projets. Deux exemples d’objets lumineux spécifiques étaient présentés. En association avec Sumitomo Chemical et Xal 2. « Nous, concepteurs lumière, racontons une histoire en lumière. » Ici, la lumière et l’ombre créent un paysage lumineux panoramique et illustratif qui raconte l’histoire d’une journée en montagne. En association avec KKDC, Technilum, musique I.C.O.N. 3. « Nous, concepteurs lumière, mettons l’accent sur la lumière d’abord et sur le luminaire après. » Cette démonstration se composait de très peu d’appareils d’éclairage, mais leurs effets, très significatifs et surprenants, permettaient d’illustrer ce concept. En association avec iGuzzini 4. « Nous, concepteurs lumière, pouvons nous occuper de votre bien-être et de votre environnement. » Cet espace proposait une série d’innovations d’éclairage dédiées pour le bureau et le Soho (petit espace de bureau à domicile). En association avec Okamura et Sylvania, Musique I.C.O.N.
La galerie Minsky présente une série d’œuvres picturales et maquettes préparatoires du projet « Illumination » conçu par Patrick Rimoux pour la façade des bâtiments du Conseil Régional d’Île de France. Patrick Rimoux, est un artiste contemporain français qui travaille principalement avec la lumière. Après des études d’ingénieur, il se forme à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Claude Viseux. Sa rencontre avec Henri Alekan est déterminante : il fait de la lumière son médium de travail. Il a monté l’Agence Patrick Rimoux et intervient avec ses sculptures lumières sur des projets urbains et architectures pérennes, des événements urbains, des scénographies, mais aussi des éléments de design lumière. Galerie Minsky - 37, rue Vaneau 75007 Paris www.patrickrimoux.fr
56 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
5. « Nous, concepteurs lumière, sublimons l’architecture grâce à la lumière. » Dans cette salle, un seul type de spots d’éclairage était présenté, mais disposant de trois systèmes optiques différents. Chacun d’entre eux peut ainsi s’optimiser en fonction de l’objet qu’il éclaire. En association avec Erco 6. « Nous, concepteurs lumière, tirons parti des technologies de pointe pour avancer vers l’avenir. » Cette section, séparée en trois zones, présentait les technologies d’éclairage les plus avancées appliquées à une performance artistique : une série de sculptures lumineuses pyramidales, une exposition de bijoux métamorphosés par la lumière et une installation artistique, mélange de lumière et couleurs. En association avec Stanley Electric, Musique I.C.O.N. www.icon-lighting.com
Lumières Rendez-vous À LIRE LAMPES
TOXIQUES. DES CROYANCES À LA RÉALITÉ SCIENTIFIQUE de Sébastien Point
Lampes fluocompactes émettrices de « champs électromagnétiques » et diodes LED : ces lampes sont-elles toxiques ? Et leur rayonnement est-il nocif ? Doit-on s’inquiéter ? L’auteur propose d’aborder ces questions avec pragmatisme et d’apporter des réponses argumentées en s’appuyant uniquement sur les données de la science. Sébastien Point est docteur en physique et travaille dans l’industrie de l’éclairage comme cadre R&D. Il est rapporteur scientifique et vice-président de la section Rayonnements non-ionisants de la Société française de radio protection (SFRP) et membre de l’Association française pour l’information scientifique (AFIS) et du comité de rédaction de la revue Science & pseudo-sciences. Book-e-book – 62 pages – 11,00 €
ICONIC LIGHT
d’Akara-Lisa Ishii
Iconic Light est une découverte du travail de conceptrice lumière d’Akari-Lisa Ishii depuis 10 ans. Il comporte sept chapitres où elle présente ses nombreux projets (architecturaux, urbains, paysagers, muséographiques...) à travers un travail graphique et textuel explicatif mais surtout une expression originale pleine de ressenti et de vécu. Ce sont des projets extraordinaires, amusants, difficiles, poétiques... mais où la conceptrice est toujours très engagée. Akari-Lisa Ishii fait partager sa vision de la lumière et du métier de concepteur : « dessiner avec des pinceaux de lumière sur la toile noire de l’obscurité. » À travers la découverte de ses œuvres, elle espère transmettre aux lecteurs la beauté, l’importance et l’intérêt que la lumière recèle. En trois langues : français, anglais et japonais Kyuryudo – 192 pages – 192,00 €
L ES 101 MOTS DE
LA LUMIÈRE DANS L’ARCHITECTURE Collectif
La lumière constitue le premier matériau de l’architecture. Sans elle, le mur, l’espace, l’ombre n’existent pas. Les architectes la manipulent, la modèle, mais c’est elle aussi qui dessine les formes des villes. Elle peut être conséquence et cause. De nombreuses agences d’architecture, ainsi que des concepteurs lumière, ont livré leur vision de celle-ci. Au-delà du concept d’éclairage, c’est la dimension poétique de la lumière qui se révèle, créatrice d’espace aux aspects variés : 101 mots pour mieux la cerner. Archibooks – 72 pages – 12,90 €
L EXIQUE DE
L’ÉCLAIRAGE PROFESSIONNEL LIGHTING PRO LEXICON de Sophie Caclin
Comment parler de la lumière en français et en anglais ? Concepteurs, bureaux d’études, fabricants, installateurs, laboratoires, écoles et collectivités. Ce guide pratique est fait pour vous. Il présente la traduction des termes utilisés par les professionnels de l’éclairage et un index thématique sur le vocabulaire. Il met en valeur la diversité des métiers de la filière. Un ouvrage bilingue paru le 30 mai 2016. Commandez-le en ligne. Light ZOOM Lumière – 160 pages – 16 €
L IGHT & ART IN PUBLIC SPACES
de LUCI (collectif)
La lumière et les projets artistiques – de la création d’œuvre d’art publique avec la lumière, jusqu’à l’éclairage d’une œuvre d’art existante ou des passages souterrains urbains, ou encore la transformation de bâtiments en repères grâce à la lumière – offrent plusieurs possibilités aux municipalités. Ils peuvent transformer des espaces urbains, perçus comme dangereux, favoriser le développement urbain participatif et la cohésion sociale ou soutenir l’économie locale. Un groupe de villes pionnières – Göteborg, Helsinki, Lyon, Amsterdam, Rotterdam et Turin – a travaillé sur l’art et la lumière comme éléments clés dans leur stratégie de planification urbaine. Au travers les études de cas détaillées de ces villes, cette publication fournit aux municipalités et aux collectivités locales les outils pour développer des projets d’art lumière avec des artistes et concepteurs lumière : il décrit les parties prenantes et les processus impliqués, les principaux défis et facteurs de réussites. 15 exemples présentent une grande variété de projets d’art lumière pérennes, parmi lesquels le Moodwall à Amsterdam, le Silo 468 à Helsinki, le tunnel amphibie à Göteborg, la bibliothèque Part-Dieu à Lyon, le Light Gig à Rotterdam et Luci d’Artista à Turin. En anglais. LUCI – 70 pages – 23 €
LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016 - 57
Lumières Index SALONS
PARIS EXPO PORTE DE VERSAILLES du 6 au 10 novembre 2016
Exposition et conférences sur des dernières avancées LED, innovations technologiques et tendances du marché.
EquipHotel c’est 30 secteurs d’exposition répartis sur 5 pavillons : pavillon 7.2, Luminaires. www.equiphotel.com
www.forumled.com
NANTES, PARC DES EXPOSITIONS LA BEAUJOIRE Les 1 et 2 décembre 2016 CITÉ CENTRE DE CONGRÈS LYON du 8 au 9 décembre 2016 Une exposition, rassemblant l’ensemble des solutions innovantes pour l’aménagement et l’équipement des villes et territoires de demain + un congrès regroupant les meilleurs experts et administrateurs publics pour partager leurs visions d’avenir de la ville intelligente et attractive + un espace Start-up et Innovations pour stimuler la croissance du secteur. www.capurba2016.com
Architect@work présente les innovations produits des industriels de la construction. Ce concept est réservé aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs mais aussi aux économistes de la construction et aux bureaux d’étude. Venez à la rencontre de fabricants, importateurs et distributeurs nationaux sur les divers domaines : Matières premières de qualité avec labels environnementaux / Structures portantes / Toitures, façades et finitions extérieures / Finitions intérieures / Équipement technique / Services / Organisations et fédérations… www.architectatwork.fr
Premier salon dédié aux solutions et luminaires 100 % LED. www.full-ledexpo.com
PAVILLON 3 PARIS PORTE DE VERSAILLES Du 28 au 30 mars 2017 Édition après édition, Bureaux Expo s’est affirmé comme le rendez-vous français des professionnels de l’aménagement, du mobilier et des solutions pour les espaces de travail. Pour accompagner cette dynamique et poursuivre le développement du salon, il fallait un nom compréhensible à l’international et qui devait être en adéquation avec les évolutions du marché, refléter ses orientations hétéroclites tout en privilégiant le design, la création et l’innovation. Workspace Expo est désormais la nouvelle appellation du salon. Son ambition est de présenter de nouveaux concepts, d’être un carrefour d’échanges, de mettre en lumière les acteurs du marché. www.workspace-expo.com
ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS AFE, association française de l’éclairage....................... www.afe-eclairage.fr..................................................8 ACE, Association des concepteurs lumière et éclairagistes.................... www.ace-fr.org...................................................10, 16 Année internationale de la lumière....................... www.lumiere2015.fr.................................................13 ARMIR................................. www.armir.fr...............................................................9 Artemide.............................. www.artemide.com........................... 30, 31, 32, 36, 39 Atelier S_............................. www.s2-lumiere.com...............................................11 Atelier Sedap....................... www.sedap.com.................................................43, 44 Barrisol................................ barrisol.com/fr..........................................................45 Ciments Calcia..................... www.ciments-calcia.fr..............................................46 Comatelec Schréder............ www.schreder.com/fr................................................15 DelightFull........................... www.delightfull.eu....................................................28 Disano................................. www.disano.it...........................................................36 Erco..................................... www.erco.com...................................................32, 36 Eric Michel........................... www.ericmichel.net...................................... 24, 27, 56 ETAP ................................... www.etaplighting.com........................................40, 41 Feilo Sylvania....................... www.feilosylvania.com........................ 9, 27 32, 36, 37 GIL, Syndicat du luminaire... www.luminaire.org...................................................42 Girard Sudron...................... www.girard-sudron.com.....................................12, 51 Helvar.................................. www.helvar.fr.............................................................9 Holight................................. www.holight.com......................................................37 I.C.O.N................................. www.icon-lighting.com........................... 24, 27, 56, 57 iGuzzini................................ www.iguzzini.com/fr............................... 27, 29, 33, 45 International Year of Light.... www.light2015.org...................................................13 Jung.................................... www.jung.de/fr.........................................................35 La Compagnie du Ciel.......... www.lacompagnieduciel...........................................46 Laterale............................... www.laterale.fr....................................................13,26 Legrand............................... www.legrand.fr.........................................................35 LEA, Les Eclairagistes Associés... www.leseclairagistesassocies.com...........................10 LEC...................................... www.lec.fr................................................................12 Ledvance............................. www.ledvance.fr.......................................................36 Ligue Francophone de Light Painting.................. www.lflp.fr..................................................................6 58 - LUMIÈRES N°16 - OCTOBRE 2016
Light ZOOM Lumière............ www.lightzoomlumiere.fr.............................. 48, 49, 56 Loupi................................... www.loupi-lighting.fr................................................37 LUMINOcité.......................... www.luminocite.fr................................................16,17 Megaman............................ www.megaman.cc..............................................32, 37 Meljac................................. www.meljac.com......................................................35 MLE..................................... www.mlelighting.com/fr............................................30 Olafur Eliasson..................... www.olafureliasson.net........................................48,49 Philips Lighting.................... www.lighting.philips.fr..............................................46 PLDC................................... www.via-Verlag.com ................................................15 Radian................................. www.radian.fr.....................................................18, 19 Recylum.............................. www.recylum.com....................................................14 Regetel Hôtel Management.. www.paris-hotel-regetel.com...................................25 RICH LightingDesign............ www.rich-designers.com..........................................11 RZB..................................... www.rzb.de.fr.....................................................37, 54 Sammode............................ www.sammode.com.................................................37 Seulsoleil............................. www.seulsoleil.fr......................................................10 Syndicat de l’éclairage ........ www.syndicat-eclairage.com......................................7 Trilux................................... www.trilux.com/fr................................... 20, 21, 45, 53 Wonderfulight...................... www.wonderfulight.com...........................................11 Zumtobel............................. www.zumtobel.com................................ 28, 31, 37, 44
LISTE DES ANNONCEURS
ERCO............................................................................................................2e couv. FINDER.........................................................................................................3e couv. LEDVANCE..............................................................................................47, 4e couv. DIAL.......................................................................................................................9 EquipHotel............................................................................................................22 FEILO SYLVANIA......................................................................................................5 Forum LED............................................................................................................34 Full LED Expo........................................................................................................50 MEGAMAN......................................................................................................23, 53 OSRAM.................................................................................................................13 PLDC....................................................................................................................38 SCIENTEC.............................................................................................................51 TRILUX..................................................................................................................55