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Lumières N° 17 - DÉCEMBRE 2016

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ACTUALITÉ

Fête des Lumières Lyon 2016 Platonium, Éric Michel et Akari-Lisa Ishii PROJETS

Des bureaux exemplaires Feilo Sylvania Un CPE valorisant Citeos Lumières des temps modernes 8’18’’, Regent

Dossier

Éclairage des bureaux



Éditorial

par Isabelle Arnaud rédactrice en chef

© CNRS, Éric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.). Visuel Alban Perret. Platonium. Éric Michel et Akari-Lisa Ishii – Production CNRS Fête des Lumières, Lyon 2106. Vue de la cour haute de l’hôtel de ville de Lyon.

Directeur de la publication Jean Tillinac Édition 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste-Pigalle 75009 Paris Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud Tél : +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène Vincent Laganier (Light Zoom Lumière) Roger Narboni et Fanny Guerard (Concepto) Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr Corrections Charlotte Le Tarnec, CLT chletarnec@gmail.com Catherine Legrand, Littera legrand@littera-sarl.com Conception et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression et routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Dépôt légal : décembre 2016 ISSN : 2259-3772

Lumières en fête !

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n breton, du et kerzu désignent respectivement les mois de novembre et de décembre et signifient « noir » et « très noir ». Pourtant, le mois de décembre est celui des lumières : celles des fêtes de fin d’année qui décorent les villes de leurs guirlandes et objets lumineux, celles des vitrines de magasins, des foyers qui s’habillent de jeux de lumière aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, et c’est aussi au cours de ce mois que Lyon, depuis des siècles, célèbre, le 8 décembre, la lumière au travers d’œuvres originales empreintes de poésie et de créativité. Poésie et créativité présentes également dans le projet de mise en lumière du fleuve Huangpu à Shanghai par l’agence Concepto où « différents niveaux de lumière donneront aux usagers la possibilité de profiter de divers environnements lumineux pour habiter l’obscurité. » Offrir une variété d’ambiances lumineuses constitue en effet l’un des enjeux de l’éclairage, en particulier dans les espaces de travail dont les aménagements font appel à des concepts complètement renouvelés. Bureaux partagés, plateaux paysagers, occupation des postes de travail à la carte, autant de nouveaux paramètres qui modifient l’approche du projet d’éclairage, auxquels s’ajoute une réflexion ergonomique au plus près des besoins des utilisateurs. Sans s’affranchir pour autant des normes et des règles de l’art, l’éclairage s’adapte, se module selon les activités ou les préférences de chacun grâce à des outils de commande personnalisés. L’interconnectivité des systèmes est omniprésente afin de mieux doser la lumière là et quand il faut, à travers des produits qui affichent des caractéristiques sans cesse améliorées. La performance est aussi à l’ordre du jour (ou de la nuit !) en extérieur, et les syndicats d’énergie en ont bien conscience. Pour conserver toute son efficacité, tant en termes de consommation que de qualité de lumière, une installation d’éclairage public doit être maintenue selon un protocole qui demande rigueur et réactivité, comme en témoignent les expériences du Symielec Var et du Sydec (Landes), afin que la magie de la lumière continue d’opérer…

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 3


6 -P latonium, Éric Michel et Akari-Lisa Ishii

Projets 18 Siège Gecina :

un éclairage exemplaire

8 - La Ville de Paris soutient PLDC 2017 - F ormation AFE : catalogue 2017

Designer 39 Jean-François Dingjian et

Showroom 40 Girard Sudron

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Actualités

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Lumières Sommaire

Eloi Chafaï, Normal Studio Le design sous toutes ses formes

10 - L’ÉcoGuide Éclairage

© DR

11 - L e long du fleuve Huangpu, à Shangai

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© Frédérique Parent

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

20 Divonne-les-Bains :

un CPE valorisant

« Coup de vent » sur

la lampe à filament LED

© Girard Sudron

12 - L EC met en lumière l’Hôtel-Dieu de Toulouse

© Citeos. Photo Xavier Boymond

© Laurent Barranco

le défi des responsables de l’éclairage public

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15 -S LV lance une application mobile pour les professionnels - Sylvania sort un nouveau catalogue LED

Doc. Francis Soler Architecte © urbavox / jean-pierre porcher

16 François DUMOULIN Architecte d’intérieur, L’Agence Versions

en éclairage public

Dossier 25 Éclairage des bureaux

© Gézelin Grée

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Cahier technique 43 La maintenance

© Citeos Sassenage. Photo Luc Benevello

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Entretien

Chronique 42 Alexis Gellé, FNCCR

Collectivités locales :

13 - Piséo accrédité par le Cofrac -M ise en lumière de la tour Odéon à Monaco par Yann Kersalé et Snaik

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22 Lumières des temps modernes

47 t

© Zumtobel

26 - Interview : Frédérique Mansoux D irectrice d’étude chez Génie des Lieux, architecte DPLG Comprendre l’espace de travail

Lyon 2016

35

Enquête produits - L a lumière au travail : des designs au plus près du besoin

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52 Nouveaux produits

Rendez-vous 56 L a Fête des Lumières

27 - F aire rimer travail avec bien-être ?

Détails d’architecture lumière

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Zoom

58 S alons et index des entreprises

Retro R ue vt reoz u lvae zv el ras ivoenr sei o bn o oekb o su o rk w su wrwl. uf im l i ieerree-s3. ef i. lfire/ rl e u -m3iee.rfer s - 3 e 4 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016



Platonium Éric Michel et Akari-Lisa Ishii Cette œuvre immersive a été produite par le CNRS en partenariat avec l’université Claude-Bernard Lyon 1 et l’université de Lyon, avec la participation de l’ILM, de l’IRCELYON et du CRAL. Fête des Lumières du 8 au 10 décembre 2016, hôtel de ville.

P

ourquoi Platonium ? Il s’agit d’une évocation à l’allégorie de la caverne, issue de La République, de Platon, qui expose les conditions d’accession de l’homme à la connaissance de la réalité, ainsi que la difficile transmission de cette connaissance. Dans une caverne, des hommes sont enchaînés, ils n’ont jamais vu la lumière du jour. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs par un feu allumé derrière eux. L’un d’entre eux est libéré. Il est d’abord ébloui par la lumière. Il souffre de tous les changements et ne parvient pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Il retourne auprès de ses compagnons, mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, refusent de le croire. Platonium propose trois voyages en un : le premier est une plongée vertigineuse dans l’infiniment petit et l’infiniment grand ; c’est aussi une œuvre qui vous transporte d’un espace sombre, foisonnant d’images mystérieuses, vers un autre, très grand, où un puits de lumière monumental joue avec façades et fontaine ; enfin, derrière cette production, se cache une dimension scientifique prodigieuse que chacun peut explorer avant, pendant ou après sa visite sur www.cnrs.fr/platonium.

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© CNRS, Éric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari Lisa Ishii (I.C.O.N.). Visuel Alban Perret

La fontaine luminescente Colorée grâce à la fluorescéine, qui doit son nom à la fluorite, l’eau de la fontaine située au fond de la cour émet une lumière verte dont la fluorescence est activée à l’aide d’un dispositif de projecteurs UV. Découverte dans les années 1870 par Adolf Von Baeyer, la fluorescéine se matérialise sous la forme d’une fine poudre organique de couleur orangée. Une fois diluée, cette dernière permet l’illumination de l’eau de la fontaine en une couleur vert fluo. Cette teinte est observable grâce à l’utilisation de spots émettant de la lumière ultra-violette. La fluorescéine contenue dans l’eau absorbe les photons qui excitent les molécules, provoquant le phénomène de luminescence.

© CNRS, Éric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.). Visuel Alban Perret

Lumières Actualités

La soie au service de l’art L’œuvre est une suspension monumentale disposée au centre de la cour haute de l’hôtel de ville. 324 lamelles de tissu luminescent de couleur bleue suspendues à six mètres de haut se reflètent sur un miroir posé au sol. Tandis qu’une lumière magenta habille les façades de la cour. Les bandes luminescentes, résultat d’une technologie mise au point par la société lyonnaise Brochier Technologies, ont été tissées sur les mêmes métiers à tisser que les classiques pièces de soie, mais la fibre utilisée est, elle, totalement révolutionnaire, puisqu’elle combine fibre optique et fibre synthétique. Dépollution par la lumière

© CNRS, Éric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.). Visuel Alban Perret

Le système de dépollution par photocatalyse utilise les mêmes tissus lumineux que l’installation monumentale de la cour haute. Un prototype occupe la cour basse à la manière d’une sculpture. Le laboratoire a mis au point un photocatalyseur dépolluant et en a imprégné les bandes de tissu. Utilisé aussi bien pour dépolluer l’air que l’eau, ce nouveau dispositif est par exemple capable d’éliminer les gaz de pot d’échappement. Et pour commencer la visite, l’atrium expose sur écrans des images et vidéos toutes issues de laboratoires et sélectionnées pour leur qualité esthétique, immersive et hypnotique, autant que pour les recherches prodigieuses qu’elles évoquent.



Lumières Actualités

La Ville de Paris soutient PLDC 2017 Formation AFE : catalogue 2017 Paris est historiquement connu comme la première ville des lumières. Elle est appelée la Ville lumière parce qu’elle a été l’une des premières villes à utiliser des lampadaires de rue, au moment de l’exposition universelle de 1889. Cet éclairage public a permis aux visiteurs de poursuivre leurs activités, même à la nuit tombée, chose qu’il était impossible de faire auparavant. Joachim Ritter “Ce partenariat témoigne de l’intérêt des grandes villes à collaborer avec des concepteurs lumière et à s’ouvrir aux futurs développements et tendances. L’éclairage joue un rôle majeur dans les plans stratégiques pour créer des environnements urbains plus agréables et, bien sûr, économiser de l’énergie ! C’est pourquoi PLDC 2017 marquera une nouvelle étape dans le développement de cet événement mondial.” Anne Hidalgo, maire de Paris “La Ville de Paris travaille actuellement sur des concepts afin de changer le domaine public, dans le but de créer des espaces plus sûrs pour les cyclistes et les piétons. L’éclairage doit être conçu pour tenir compte de cette stratégie. En outre, un concours est prévu dans le cadre de PLDC pour développer des idées afin de démontrer comment l’éclairage et la connectivité peuvent influencer la vie sociale dans les espaces publics. Une réunion mondiale des villes est prévue dans le cadre de la PLDC pour intégrer les urbanistes et les décideurs clés au niveau des villes dans le secteur de la conception lumière.”

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Nouveautés 2017 : un programme pour les stages de base en éclairage intérieur ou extérieur, incluant une journée sur Dialux Evo et un stage « Systèmes d’éclairage à LED » (niveau 2). Les stages sont scindés en trois grandes catégories : • Les formations classiques - Initiation - Base - Maîtrise - Perfectionnement - La vision - Valorisation de l’espace extérieur : l’éclairage urbain - Transition vers l’éclairage à LED - Appareillages et réseaux d’alimentation - Visibilité en éclairage public

• Les formations thématiques - Dialux EVO (initiation) - Les LED, comprendre la technologie (niveau 1) - Systèmes d’éclairage à LED (niveau 2) - Normalisation et réglementation en éclairage intérieur ou extérieur - La norme européenne NF EN 13201 et les LED en éclairage public - La norme européenne NF EN 13201 - Éclairage dynamique sous DALI • Les formations à la carte

Renseignements : Valérie Michalon Jauson 01 45 05 72 22 ou vjauson@lux-editions.fr


Recyclage : le secteur des enseignes et signalétiques lumineuses s’engage

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e Synafel (Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique) a signé un partenariat avec l’éco-organisme Recylum pour organiser la filière de recyclage des enseignes et signalétiques lumineuses. Ces équipements que les adhérents du syndicat fabriquent et souvent installent, contiennent des néons pour les plus anciens et de plus en plus d’électronique pour les nouvelles générations. Ils doivent donc tous être dépollués par des opérateurs spécialisés avant d’être recyclés. L’accord vise à mobiliser tous les enseignistes et signaléticiens dans la filière de recyclage de leurs produits, y compris les plus petits d’entre eux, qui voient leurs démarches administratives simplifiées grâce à l’engagement du Synafel. L’objectif est de permettre à ses 500 adhérents, producteurs et installateurs de mieux comprendre leurs obligations en matière de recyclage des enseignes et signalétiques lumineuses usagées et de leur faciliter la tâche en les invitant à confier à Recylum leurs obligations en la matière. En collaborant avec Recylum, les adhérents du Synafel profitent ainsi d’une solution clé en main, simple, efficace et conforme à la réglementation. Pour simplifier les démarches de ses adhérents enseignistes et signaléticiens mettant sur le marché de petites quantités d’équipements lumineux, le Synafel a mis en place une initiative très incitative : adhérer à Recylum de façon forfaitaire en complément de l’adhésion au Synafel.

www.synafel.fr LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 9


Lumières Actualités

ÉcoGuide Éclairage www.ecoguide-eclairage.com/fr

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ace à la démocratisation de la technologie LED et au besoin croissant d’information de la part des acheteurs, le Syndicat de l’éclairage et GreenFlex se sont associés afin de réaliser le guide d’achat durable du luminaire. Cette plateforme, unique et indépendante, évalue les luminaires du marché sur des critères d’engagement RSE du constructeur, de respect de l’environnement et de durabilité, ainsi que sur des critères de consommation énergétique. À destination des professionnels, l’ÉcoGuide Éclairage a pour objectif d’accompagner le décisionnaire dans le choix d’équipements de qualité, plus durables et moins consommateurs d’énergie. Le guide propose également aux utilisateurs de s’informer sur le secteur, son écosystème et sa réglementation. Cette plateforme sera notamment utilisée par GreenFlex pour générer des diagnostics énergétiques de parc de luminaires ainsi que dans le conseil d’achat.

Pourquoi un écoguide dédié à l’éclairage ? L’éclairage est devenu plus qu’une source de lumière artificielle. En effet, ce secteur a su devenir indispensable au bon fonctionnement de notre société en apportant un confort modifiant notre rythme de vie, qu’il concerne l’aspect privé ou professionnel. Outre l’éclairage fonctionnel, s’éclairer revêt aussi des finalités esthétiques et sécuritaires. Pourtant, malgré des utilisations pouvant avoir une utilité sociale, le secteur de l’éclairage n’en reste pas moins consommateur de ressources naturelles épuisables et, surtout, d’électricité nécessaire à son bon fonctionnement. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux de cet équipement électrique indissociable de notre mode de vie. La notation est basée sur trois pôles d’analyse : la maturité RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) du constructeur, le cycle de vie du produit, la consommation énergétique.

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Pondération des critères par phase au sein des pôles d’analyse Tous les types de luminaires étant notés au sein d’une seule catégorie, les trois pôles d’analyse ont une pondération commune pour tous les actifs référencés dans l’ÉcoGuide Éclairage. Il est à noter que le pôle d’étude du cycle de vie du produit étant complexe de par la nature des critères pris en compte, ceux-ci sont pondérés par étape du cycle de vie, à savoir : l’extraction de matières, la fabrication, la distribution, l’utilisation et la fin de vie. La notation obtenue après pondération et addition des critères et des pôles s’exprime sous forme de lettre allant de A+ à F-, A+ étant les produits les plus responsables du classement et F- les moins responsables du classement. La notation possède un algorithme dynamique qui permet de positionner la performance d’un équipement par rapport à celle des autres produits de sa catégorie. La note d’un matériel est donc le résultat de ses performances environnementales et énergétiques relatives. Toute entrée d’un nouvel équipement au sein de l’écoguide recalcule automatiquement les notations de l’ensemble des équipements référencés, l’objectif étant de disposer en permanence d’un classement actualisé cohérent avec la maturité réelle du marché.


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Le long du fleuve Huangpu à Shanghai © Frédérique Parent

Par Roger Narboni et Fanny Guerard, Concepto (extraits)

e projet lauréat, proposé par l’équipe française menée par l’agence de paysagistes Ter lors d’un concours international, structure l’espace de la berge comme une interface vivante entre les quartiers et le fleuve, une épaisseur nouvelle qui articule modes doux, écologie, espaces publics, activités et économie. La continuité est assurée par un triptyque d’espaces permettant de définir différents flux et usages : grande promenade, sentier découverte, voie sportive. Chacun de ces espaces est accompagné d’équipements qui intensifient et transforment la berge en un lieu de vie quotidienne, autant diurne que nocturne, mais également comme le support organisé de festivités locales et nationales.

de scènes et de variations lumineuses. Le paysage se composera horizontalement d’une partition de strates lumineuses : réflexions sur l’eau, bords de l’eau, berges basses et hautes, éclairages publics, paysage éclairé, totems régulièrement disposés, kiosques, ponts, passerelles, architectures, gratte-ciels. Ces strates de lumière vont révéler l’énergie de la ville et les activités des habitants, du crépuscule au cœur de la nuit. La surface aquatique agit en complément comme un miroir déformant qui duplique le paysage nocturne proposé et donne une présence encore plus intense à ce dessin fragile de 21 km de long.

Une ligne de vie lumineuse

Un paysage narratif est alors créé en fonction des mouvements des gens et des occupations nocturnes. L’éclairage public change en intensité et en tonalités et compose, sur toute la longueur de la berge, un flux lumineux qui suit le rythme et la vitesse du fleuve. Les ambiances lumineuses expriment les nouvelles tendances urbaines, en lien avec les changements de nos modes de vie, avec ce besoin croissant et continu de connectivité et la nécessité corollaire de trouver des espaces publics porteurs de convivialité et d’échanges.

Des berges en mouvement Les bords du fleuve en perpétuel mouvement s’adaptent comme un organisme vivant aux différentes temporalités diurnes et nocturnes. Le paysage nocturne, changeant et éphémère, suit ces activités humaines temporaires à l’aide de jeux de lumières miroitants qui s’allument, disparaissent, changent de couleur selon les usages, les besoins, les désirs et les divers événements accueillis sur le site. L’image nocturne de la berge offre ainsi au public une multitude de séquences,

Maître d’ouvrage : Shanghai East Bund Investment Group Co., Ltd. Équipe de maîtrise d’œuvre : Agence Ter mandataire, JFA, SCS, AND et Concepto Conception lumière : Concepto : Roger Narboni, Fanny Guerard, Virginie Nicolas, Loeïza Cabaret, Frédérique Parent.

Les utilisateurs y trouveront toute la connectivité nécessaire ; ils pourront interagir et devenir ainsi des acteurs de la conception de leur environnement. Les volumes immatériels ainsi définis vont réagir avec l’espace environnant, souligner, couper et délimiter autrement l’espace nocturne. La lumière s’adoucit progressivement dans les espaces naturels pour laisser l’obscurité régner au cœur de la nature. Des variations de couleur ambre soulignent les arbres sur la berge tandis que des lumières de couleur bleu vert révèlent les plantes près de l’eau. Des lumières organiques, bioluminescentes, se déploieront alors sur le sol et dans les plantes aquatiques pour guider et rassurer les visiteurs sans générer de pollution lumineuse.

www.concepto.fr

© Loeïza Cabaret

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© Fanny Guerard

La municipalité de Shanghai a engagé, début 2016, un processus de réaménagement de la rive droite du fleuve Huangpu sur une longueur de 21 km. Au cœur de l’agglomération, ce projet vise à favoriser un art de vivre au bord du fleuve, à donner une visibilité forte à cet espace métropolitain en impulsant des usages variés et permanents sur la berge côté Pudong.

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© Laurent Barranco

LEC met en lumière l’Hôtel-Dieu de Toulouse

Maîtrise d’ouvrage : ville de Toulouse Conception lumière : Les Éclairagistes associés Matériel éclairage : LEC

« Faire mieux avec moins ! »

© Laurent Barranco

Tel est le créneau économique et énergétique fixé par la ville de Toulouse quand elle a lancé son plan LED lumière en 2015. La ville valorise son patrimoine et choisit la technologie LED pour offrir un nouveau visage lumineux à l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques. À la nuit tombée, un effet nappage, sur la totalité de la façade, révèle ce bâtiment emblématique de Toulouse. La façade de l’Hôtel-Dieu a été mise en lumière par 118 projecteurs 4660-Corsica à 42 LED de forte puissance en blanc chaud, équipés d’une optique adaptée au projet et fixés sur des potences sur mesure selon les emplacements. L’intensité lumineuse est pilotée pour optimiser le rendement lumineux.

www.lec.fr Projecteur LED 4660-Corsica composé d’un module en fonte d’aluminium thermolaqué. 6 300 lm. IP67 IK 10.

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Piséo accrédité par le COFRAC

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e laboratoire de photométrie de Piséo vient d’être accrédité par le Cofrac (n° d’accréditation 1-5992, portée disponible sur www.cofrac.fr). En France, le Cofrac, créé en 1994, est l’unique instance nationale d’accréditation compétente. À travers cette accréditation, le Cofrac reconnaît l’expertise du laboratoire et la qualité du travail de l’équipe de Piséo depuis sa création. Plusieurs paramètres sont ainsi couverts par cette accréditation : - flux lumineux, point de couleur, température de couleur, IRC, distribution des intensités (fichiers ies, ldt) ; - mesures électriques (courant, tension, puissance, facteur de puissance) ; - risque photobiologique. Piséo était déjà habilité, via le LCIE, à participer à la démarche de certification des performances initiales Enec+. Cette accréditation vient renforcer la garantie d’impartialité offerte par la certification : cela permet d’assurer une saine concurrence entre les différents acteurs du marché.

www.piseo.fr

Mise en lumière de la Tour Odéon à Monaco Par Yann Kersalé et SNAIK Maître d’ouvrage : groupe Marzocco Architecte : Alexandre Giraldi

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a tour de 170 mètres, située en plein cœur de la ville, est un nouvel emblème de cette dernière. Chaque nuit, des barrettes de LED positionnées en façade diffusent des matières vidéo obtenues à partir de d’images captées à la surface de la mer avoisinante. Des programmes lumineux viennent ainsi rythmer le panorama nocturne de Monaco. « Les reflets du soleil, les mouvements de la surface de l’eau métamorphosent la tour à la nuit tombée. Une retransmission verticale d’éclats de lumière saisis à l’horizontale. Ces matières aquatiques sont puisées au cœur même de la Méditerranée, retravaillées et mises en mouvement dans des programmes au tempo lent. Ces animations confèrent à la tour une parure, une nouvelle peau immatérielle et animée. »

www.ykersale.com - www.snaik.fr/



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SLV lance une application mobile pour les professionnels

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application est gratuite et téléchargeable dans l’App Store ou sur Google Play. Elle permet, en de simples clics : • la recherche des luminaires dans tous les domaines, résidentiel, commerces, tertiaire, hôtels-restaurants, par le nom ou la référence ; • la vérification de la disponibilité et du prix des produits ; • de trouver la liste des produits favoris ; • la création de sa sélection de produits par chantier et envoi à son distributeur ou client ; • de scanner le produit sur chantier ou en point de vente et d’avoir accès à la fiche produit ; • de télécharger les notices d’installation et de perçage.

www.slv.fr

Sylvania sort un nouveau catalogue LED

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epuis le 1er septembre 2016, les lampes halogènes directionnelles tension réseau et très basse tension ne respectant pas les nouvelles exigences d’écoconception fixées par la législation en vigueur sont interdites à la commercialisation. Pour accompagner ses clients installateurs et distributeurs dans cette transition, Sylvania publie un nouveau catalogue dédié à sa gamme complète de lampes LED. Le catalogue Lampes LED réunit sur près de 50 pages l’intégralité de sa gamme, l’alternative éco-performante aux lampes halogènes. Complet, il a pour vocation à devenir un outil indispensable grâce notamment à deux chapitres pédagogiques situés en première partie : comprendre les caractéristiques d’une lampe et les avantages de la technologie LED. La seconde partie présente l’ensemble des produits proposés par Sylvania. Pour chaque modèle, Sylvania met en avant ses points forts, le tout illustré par des visuels et des schémas techniques. En ligne ou à télécharger sur www.feilosylvania.com

Benjamin Azoulay rejoint Oledcomm

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ledcomm, leader de la technologie Li-Fi a fait l’objet d’une nouvelle levée de fonds qui lui permettra d’assurer la poursuite de ses projets de R & D et son développement commercial. La société vise ainsi à industrialiser ses produits de manière à déployer sa technologie mondialement. Benjamin Azoulay (ancien directeur général de Philips Lighting France) rejoint Oledcomm en tant que directeur général. Il supervisera la commercialisation des produits GeoLiFi, LiFiNet et LiFiCloud aux côtés du fondateur d’Oledcomm, le professeur Suat Topsu.

www.oledcomm.com/fr

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Lumières Entretien

••• François Dumoulin a obtenu en 1981 son diplôme d’architecte d’intérieur à l’école Saint-Luc de Tournai, en Belgique. Entre 1985 et 1990, il passe cinq années au sein de l’agence Wilmotte, suivies d’une collaboration avec Olivier Saguez lors de laquelle il apporte son expertise d’architecte pour la création d’un département retail. En 1992, il crée l’agence Versions, à Versailles. L’agence s’est vu confier de nombreux projets, notamment pour Bouygues Telecom, Sodexo, La Maison du Chocolat, les Comptoirs Richard, la chocolaterie Michel Cluizel, les cinémas Gaumont Pathé… En 2014, création d’une nouvelle identité : L’Agence Versions. 2015 et 2016 sont pour L’Agence Versions deux années de récompenses : grand prix Stratégie du design 2015 pour le concept « Follow me » du groupe Éram ; élu meilleur stand « La Faïencerie de Gien » au salon « Maison & Objets » 2015 ; trois Janus 2016 pour les concepts « Mandarine » Franprix, Fnac Connect, et Comtesse du Barry. www.lagenceversions.fr

© Gézelin Grée

Parcours

L’ARCHITECTURE PAR LA LUMIÈRE

François DUMOULIN Architecte d’intérieur L’Agence Versions

Spécialisée dans le retail, L’Agence Versions se situe à la frontière de deux univers : l’architecture et le merchandising. Sa démarche consiste à capter les besoins de ses clients pour offrir une nouvelle image de marque, valoriser les produits mais aussi les clients par l’architecture et l’éclairage. Pour créer cette identité, la lumière confère à un lieu une certaine ambiance, un rythme et incite le client à rester ou à renouveler son expérience. Comment appréhendez-vous la lumière dans vos projets ? La réflexion sur la lumière arrive souvent trop tard dans l’élaboration des projets, mais il y a une raison à cela : il faut d’abord avoir défini les matériaux et appréhendé l’espace pour entamer l’étude éclairage. Lorsque nous avons réalisé le projet de rénovation des boutiques Buy Paris Duty Free de l’aéroport Roissy-Charles-deGaulle, nous avions deux espaces différents à éclairer : l’un dédié aux parfums, l’autre à la gastronomie. L’éclairage parfumerie est servi

© Seignette Lafontan

Domaine de la Soucherie

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par une lumière dite « froide » pour créer une ambiance cristalline propre aux codes luxueux de la cosmétique. Pour l’espace gastronomie, nous avons pu restituer, en contraste, une lumière dite « chaude », grâce à la réflexion de la même source sur des matériaux plus sourds, plus chaleureux, plus colorés. Ce qui est fascinant avec la lumière, c’est que nous pouvons obtenir des couleurs chaudes ou froides pratiquement avec les mêmes sources, simplement en jouant sur les facteurs de réflexion des différentes matières. Dans l’architecture intérieure, nous pensons matière avant de penser lumière. Dans tous nos projets, la notion de confort client est essentielle. La lumière procure ce confort : si un client est agressé par l’éclairage, il voudra abréger sa visite alors que, s’il se sent bien et que l’éclairage contribue à lui procurer un certain bien-être, il sera plus enclin à la prolonger. Pouvez-vous nous décrire l’un de vos projets emblématiques et sa mise en valeur par l’éclairage ? Nous avons travaillé sur l’identité des magasins de proximité Franprix, avec pour objectif de doter la marque d’un nouveau logo et de transformer le réseau de points de vente vétustes en des lieux plus attrayants. Nous nous sommes associés avec l’agence Les Bons Faiseurs pour


Lumières Entretien

travailler sur les couleurs et le logo et nous nous sommes chargés de l’agencement des différents magasins. Pour les façades, nous avons pris le parti de dépolluer les vitrines et de leur rendre leur transparence pour afficher clairement l’offre, visible dès le trottoir. Nous avons ensuite créé deux espaces distincts : un circuit court situé à l’entrée, où se trouvent le pain, les sandwichs, le jus de fruit, et un circuit long, accessible dans un second temps, qui inclut les fruits et légumes et les produits de consommation courante. Nous avons créé une ambiance générale plus confortable grâce à des LED aux températures chaudes, tandis que nous avons étudié différentes températures pour valoriser les produits frais : plus froides et lumineuses pour la poissonnerie, la brillance de l’écaille, plus chaudes pour la boucherie, la fraîcheur de la viande. Nous avons également créé une chromatique ensoleillée : du rouge radis au jaune tomate, en passant par l’orange Mandarine, nom du concept, pour réchauffer les sources LED. Nous avons ainsi adapté l’éclairage aux matières sur lesquelles il se reflète, qu’il s’agisse du mobilier, du sol ou des produits eux-mêmes. Comment conciliez-vous les contraintes d’éclairage et celles du projet architectural ? La première difficulté est de convaincre nos clients de changer leurs habitudes : l’éclairage des

boutiques s’est longtemps réalisé en nappage ; or, nous faisons évoluer le mode d’éclairage vers une forme plus scénique en jouant sur l’ombre et la lumière. Aujourd’hui, les enjeux de l’éclairage ont changé et suivi les envies des clients. Nous créons des aspérités, de la variation, du rythme avec un seul objectif : capter l’attention des visiteurs en créant du relief et la valorisation du produit. Le consommateur d’aujourd’hui n’est plus le même qu’il y a 10 ans. Il se lasse vite et il est primordial de l’inciter à poursuivre le plus longtemps possible son expérience et à la réitérer. Il est essentiel aussi de faire comprendre au maître d’ouvrage qu’il faut ventiler différemment les dépenses d’un projet. Mettre en place un éclairage LED nécessite un investissement de départ plus élevé, mais des coûts de maintenance réduits. Il faut donc lui expliquer comment dépenser mieux. Enfin, nous sommes des architectes et non des concepteurs lumière. Il est essentiel de se reposer sur les compétences d’éclairagistes et de nommer, dès la genèse d’un projet, un spécialiste. L’agence doit garder l’autorité du projet et se mobiliser en phase réalisation de la mise en lumière, pour sa maîtrise et son optimisation. n

évoluer le mode d’éclairage vers une forme plus scénique en jouant sur l’ombre et la lumière

Propos recueillis par Alexandre Arène

Franprix Cléry

© Seignette Lafontan

Damman

© Seignette Lafontan

“Nous faisons

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© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

Lumières Projets

SIÈGE GECINA : UN ÉCLAIRAGE EXEMPLAIRE

Maître d’ouvrage Gecina Architecte Artdesk Solution éclairage Feilo Sylvania

Feilo Sylvania signe ici une rénovation-test conduite en étroite collaboration avec l’agence d’architecture Artdesk pour le siège parisien du promoteur Gecina. Dans le cadre de sa stratégie d’innovation sur le bureau urbain, Gecina a lancé une expérimentation d’aménagements innovants de nouvelles pratiques de travail. Ce projet pilote fait du siège de la foncière un espace vitrine d’optimisation des espaces qu’elle proposera demain à ses clients.

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

L

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es nouveaux espaces ont été conçus en fonction des besoins et usages des utilisateurs : postes individuels, espace collaboratif, salle silence, salle de brainstorming, petites salles de réunions, espace détente et module repos. Inaugurés le 23 mai 2016, ces bureaux, qui conjuguent design, aménagement innovant et convivialité, offrent des espaces attrayants et confortables. Des bureaux co-construits avec les collaborateurs Ce concept innovant de bureaux nomades, collaboratifs et flexibles a été conçu avec les collaborateurs au cours d’ateliers de co-construction. Les activités et tâches de chacun ont été

étudiées afin de définir les types d’espaces et d’organisation les plus propices. Gecina souhaite évaluer ces nouveaux aménagements sur la base des retours d’expérience des usagers et ainsi renforcer son expertise sur ces enjeux, optimiser le dispositif et rendre possible son déploiement. L’ancienne installation d’éclairage comprenait des encastrés équipés de tubes fluorescents T5 de 39 W. La rénovation s’est appuyée sur une étude réalisée par Feilo Sylvania pour mettre en œuvre des luminaires LED associés au système de gestion Organic Response. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Artdesk, précise Pierre Taing, chef de produits Feilo


Détection de présence et de luminosité au plus près des besoins Bien entendu, le système de gestion Organic Response s’est inscrit tout naturellement dans le projet et une cellule de détection a été intégrée à tous les luminaires Rana Linear LED. Grâce à un pré-paramétrage, dès qu’un mouvement est détecté, les premiers luminaires s’allument à 100 % à un niveau d’éclairement prédéterminé et envoient un signal aux appareils voisins qui vont s’allumer à leur tour, et ainsi de suite. Après dix minutes de non-détection, le niveau s’abaisse à 10 %, puis l’éclairage s’éteint après une nouvelle temporisation

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

Une vitrine d’éclairage innovant Le cahier des charges était clair : il fallait que l’éclairage réponde à la fois aux critères d’innovation fixés par le maître d’ouvrage et aux besoins des collaborateurs, tout en s’associant harmonieusement au nouvel aménagement conçu par Artdesk. Deux types de luminaires ont été mis en place. Les Rana LinearLED de Sylvania (19 W), qui offrent un flux lumineux de 2 200 lm avec une température de couleur de 4 000 K, ont été installés dans les bureaux paysagers, pour remplacer les anciens appareils dans les faux plafonds. « Nous avons développé des longueurs spécifiques de 900 mm afin de mieux les intégrer », explique Pierre Taing. Ce sont les downlights Syl-Lighter LED II (21 W) de la marque Lumiance qui ont été choisis pour éclairer les circulations et la zone centrale. Ils présentent une efficacité lumineuse de 99 lm/W.

de dix minutes. Tout est reconfigurable : les niveaux d’éclairement, l’intensité, la temporisation, les scènes, etc. Organic Response comprend aussi des capteurs de lumière du jour qui permettent d’optimiser les consommations d’énergie et d’améliorer le confort des utilisateurs : si les apports de lumière naturelle sont insuffisants, l’éclairage artificiel prend le relais automatiquement et vice versa. « Chaque luminaire est contrôlable individuellement à l’aide d’un smartphone, ce qui permet d’optimiser l’éclairage zone par zone en fonction du taux d’occupation et des activités, et ainsi d’apporter un meilleur confort aux occupants », souligne Pierre Taing. n Isabelle Arnaud

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

Sylvania, afin de créer des espaces liés aux besoins des collaborateurs. »

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

© Feilo Sylvania. Photo Arthur Péquin

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© Citeos. Photo Xavier Boymond

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Maître d’ouvrage Divonne-les-Bains Maître d’œuvre Citeos, Salendre Réseaux Plan Lumière Roger Narboni, Concepto Installateur Salendre Réseaux Matériel éclairage Selux, Comatelec

DIVONNE-LES-BAINS : UN CPE VALORISANT Il semble souvent difficile, voire antinomique pour certains, d’allier économies d’énergie et embellissement de la ville par l’éclairage. Pourtant, l’association de la détermination d’une municipalité, de l’expertise d’un concepteur lumière et du savoir-faire d’un installateur a donné lieu à une rénovation aussi efficace que valorisante de l’éclairage public de Divonne-les-Bains.

© Citeos. Photo Xavier Boymond

À

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la fin de 2009, Divonne-les-Bains a mis en place un contrat de performance énergétique avec les entreprises Citeos et Salendre Réseaux pour une durée de quinze ans. Le programme combine une réduction des consommations de près de 34 %, la rénovation de l’éclairage public et sportif, la mise en valeur de certains sites (monuments, Divonne, places) avec une compensation énergétique par la production d’énergie renouvelable. Pour Jérôme Lelu, chef d’entreprise, Citeos Exploitation Centre-Est, « l’ampleur des travaux était de vaste envergure, car l’opération concernait 2 400 points lumineux (qui comprenaient des matériels vétustes équipés de

ballons fluorescents, de sodium haute pression et des luminaires boules) et la construction d’une centrale photovoltaïque et d’une microcentrale hydraulique ». Investissement en rénovation pour réduire les coûts d’exploitation Le schéma directeur d’aménagement lumière a permis de définir des zones et de choisir des sources en fonction du trafic et de la fréquentation nocturne. En milieu rural, ce sont des lampes sodium haute pression de dernière génération qui ont été choisies tandis que des luminaires bi-puissance ont été installés à la périphérie de la ville. Ce dernier dispositif permet de baisser le niveau d’éclairage à 30 %


© Citeos

Une maintenance avec engagement de résultats Cet investissement s’est fondé sur un cahier des charges précis qui définissait les délais d’intervention et de remise à niveau ainsi que le nombre de pannes maximal à ne pas dépasser. « Nous avons mis en place un numéro vert accessible à la ville et aux riverains qui

peuvent à tout moment signaler un dysfonctionnement. L’appel est reçu par un standard, enregistré puis envoyé aux équipes de maintenance qui se rendent sur place dans un délai d’une heure en cas d’urgence », explique Jérôme Lelu. Pour les pannes ordinaires, les interventions ont lieu dans les 48 heures. Toutes les opérations sont horodatées, ce qui assure une traçabilité et permet en temps réel de disposer d’une cartographie des opérations. Par ailleurs, des tournées de nuit sont effectuées mensuellement à titre préventif et le remplacement systématique des lampes suit une programmation définie en fonction de leur durée de vie. Les illuminations de fin d’année, prises en charge par la ville, ont été intégrées dans le calcul des consommations, et sont toutes équipées de LED. « L’objectif est de réaliser, d’ici à 2024, 39 % d’économie d’énergie en éclairage public », ajoute Jérôme Lelu, confiant, car la performance des LED ne cesse de s’améliorer. Un point particulier de ce contrat est la compensation de la consommation par la production d’électricité grâce aux énergies renouvelables : 44 % hydraulique (fournie par l’Aqualienne qui produit 230 000 kW par an), 36 % photovoltaïque (580 m² de panneaux solaires fournissent 66 678 kW par an) et 20 % de Certificats Équilibre. n Isabelle Arnaud

© Citeos. Photo Xavier Boymond

au milieu de la nuit. Dans le centre-ville, des sources aux iodures métalliques ont été associées à des LED. Dans les zones piétonnes, les luminaires LED sont dotés de détection de présence : à partir de 22 h, le flux lumineux descend à 20 % et remonte instantanément à 100 % dès qu’une personne est détectée. « Les 34 % d’économie sur les consommations et sur les opérations de maintenance ont pu être obtenus grâce à un investissement calculé sur les technologies mises en œuvre, souligne Jérôme Lelu. En plus du remplacement des sources anciennes et de la mise en œuvre des systèmes de gestion de l’éclairage, nous avons sélectionné des luminaires aux optiques performantes. Cela nous a même permis de réaliser des mises en lumière qui n’existaient pas auparavant. » Ainsi, sont éclairés de la tombée de la nuit à minuit, La Poste, la Villa Roland, le temple, l’église, la fontaine des 4-Vents, la Divonne et le tour du lac, avec, pour ce dernier, des points lumineux fonctionnant grâce à des panneaux solaires.

© Citeos. Photo Xavier Boymond

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Doc Francis Soler Architecte © urbavox / jean-pierre porcher

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Maître d’ouvrage Sofilo / EDF Architecte Francis Soler Conception lumière Rémy Cimadevilla (concepteur lumière associé), Tristan Bullier (chef de projet), 8'18'' Solution lumière Regent : luminaires fluorescents Secante : luminaires LED Installateur Snef et SPIE/ Besix Entreprise générale Conception aménagements intérieurs Francis Soler et Génie des Lieux (distribution des bureaux)

LUMIÈRES DES TEMPS MODERNES Entre travail d’orfèvre et minutie d’horloger, la conception de l’éclairage relie les espaces, tels les rouages de l’architecture du centre R & D d’EDF de Saclay. Des premières esquisses à la mise en œuvre des luminaires en passant par leur fabrication, c’est toute une équipe d’experts – 8’18’’, Regent, Snef, aux côtés de Francis Soler – qui, avec une approche quasi artisanale, a imaginé, conçu, élaboré, développé et installé des luminaires uniques et sur mesure.

Doc. Regent. © urbavox/Jean-Pierre Porcher

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itué sur le Plateau de Saclay, près de Paris, le centre R & D d’EDF est le plus grand centre de recherche au monde, réunissant plus de 1 500 chercheurs sur un seul site. Le projet rassemble quatre bâtiments circulaires, économes en énergie. Les façades associent de grandes baies vitrées coulissantes donnant sur une coursive décaissée et fermée sur toutes les circonférences par de grands lés de verre posés verticalement en alternance avec des vides de même importance. « Ces séquences courtes, au dessin inédit, bâtissent l’écriture particulière et originale du centre. Elles diffusent et distillent, à l’intérieur des espaces de

recherche, une lumière particulière, propre à la concentration », souligne Francis Soler qui a poussé sa réflexion jusqu’à dessiner les premières ébauches des luminaires. « J’ai renoué ici avec la tradition du métier d’architecte qui consiste à tout dessiner, mais je n’avais jamais imaginé d’appareils d’éclairage auparavant. La lumière me fascine, elle accompagne l’architecture et, à Saclay, la magie opère dans les deux sens : de l’extérieur vers l’intérieur et vice versa. Le travail de conception de l’éclairage reste bien entendu une affaire de spécialistes, et c’est pour cette raison que j’ai fait appel aux concepteurs lumière de l’agence 8’18’’. »


Regent. Un travail d’orfèvre a alors commencé car, dans cette aventure, tout, ou presque, devait être étudié sur mesure, puis fabriqué à 6 000 exemplaires, avec plus d’une vingtaine de déclinaisons différentes. Des exigences énergétiques élevées Le centre de la R & D d’EDF bénéficie d’une double certification environnementale, HQE et BREAAM, et du label Bâtiment basse consommation (BBC). Le programme était donc très contraignant en ce qui concerne l’efficacité énergétique de l’éclairage : 5 W/m², une uniformité de 0,7 dans 90 % des locaux et un niveau d’éclairement moyen de 350 lux. Principalement installé dans les bureaux et les salles de réunion (mais aussi dans les espaces de restauration, les circulations et quelques salles multifonctionnelles), le luminaire devait également répondre aux préconisations de la norme européenne EN 12464 et présenter un (1) Nous reviendrons dans un prochain numéro sur les luminaires développés par Secante.

© Rémy Cimadevilla, 8’18’’

Doc. Regent. © urbavox/Jean-Pierre Porcher

Béton, métal et transparence Tous les luminaires(1) du centre EDF/Saclay ont été conçus par l’agence 8’18’’ et jouent avec les matières, reprenant les thèmes de l’architecture de Francis Soler : le béton le métal et la transparence, et tout particulièrement le luminaire fluorescent fabriqué par Regent. « Nous voulions rendre un objet technique beau, presque impudique, explique Rémy Cimadevilla, concepteur lumière associé, 8'18''. L’alliance de l’acrylique et de l’aluminium ne présente pas une originalité en soi, c’est l’utilisation que nous avons faite de la transparence qui est un peu particulière : elle laisse voir la technicité du luminaire, le plus souvent dissimulée à la vue dans les appareils d’éclairage classiques. » Autre caractéristique, le diffuseur comporte des parties frontales qui sont fixées à l’aide de verrous fabriqués dans la même matière afin de conserver toute sa transparence à l’appareil. « Le luminaire devait aussi se fondre avec les éléments acoustiques, précise Mario Boellmann, chef du bureau d’études Regent, et ne pas gêner la climatisation. Au lieu de l’ouvrir par le bas, comme il est courant de le faire pour les appareils IP20, nous avons inversé et ouvert par le haut et avons adapté ses dimensions (150 x 80 mm) qui n’existent pas dans nos produits standard. » Une fois le design finalisé, restait aux concepteurs lumière de 8’18’’ à trouver un fabricant prêt à se lancer dans ce qui allait devenir, selon l’expression de Rémy Cimadevilla, un « bijou technologique ». Après une première sélection, trois prototypes ont été présentés au maître d’ouvrage qui a retenu celui de la société

© Rémy Cimadevilla, 8’18’’

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Doc. Regent. © urbavox/Jean-Pierre Porcher

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Doc. Regent. © urbavox/Jean-Pierre Porcher

ficile à envisager avec des LED. Sans oublier que leur alimentation électronique permet d’obtenir les mêmes possibilités de gradation que ces dernières. » Point important puisque, dans les bureaux, l’éclairage est géré automatiquement et de façon centralisée, en temps réel. Pour autant, les utilisateurs peuvent, à tout moment, agir individuellement, si besoin.

contrôle de l’éblouissement en conformité, soit un UGR <19, un rendement supérieur à 90 %, et une efficacité lumineuse élevée. Quant à la source, surprise : là où tout un chacun s’attend à voir un éclairage LED, on découvre un luminaire 100 % fluorescent. Rémy Cimadevilla explique son choix : « Les tubes T5 n’ont pas leur pareil pour fournir un équilibre des luminances dans tout l’espace et ils éclairent à 360° ; ils offrent une efficacité lumineuse de 110 lm/W et une durée de vie de 25 000 heures. De plus, compte tenu de la quantité d’appareils, l’investissement était dif24 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

Au centre de la recherche et développement En tout, ce ne sont pas moins de vingt-deux modèles qui ont été développés avec la précision de rouages d’horlogerie dans le laboratoire de Regent, à Bâle. « Chaque pièce de l’appareil a été soigneusement étudiée, ajustée à chacune version : encastré, semi-encastré, luminaire linéaire, suspension, modèles pouvant intégrer des spots LED, détaille Mario Boellman. C’est grâce à une collaboration étroite entre toutes les équipes que nous avons pu écrire cette histoire. Nous avons été accompagnés en amont par les concepteurs lumière et en aval par l’entreprise d’installation. » Ainsi, Snef a-t-elle a créé des pièces de fixation spécifiques au montage en plafond afin de gommer cinq petits millimètres d’écart. Les connexions mécaniques et électriques ont été intégrées avant la sortie d’usine de façon à pouvoir installer rapidement et en toute sécurité les appareils sur place. Le « bijou technologique » présente les propriétés d’un produit de haute facture : une efficacité lumineuse de 93,5 lm/W, un rendement de 0,9, un UGR <19, un flux lumineux de 2 600 lm, une température de couleur de 4 000 K pour un IRC supérieur à 80, et une gestion en DALI. Ne lui manque qu’une chose : un nom… n Isabelle Arnaud


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ÉCLAIRAGE DES BUREAUX Dossier réalisé par Isabelle Arnaud

© Zumtobel

Siège de Salewa, Bolzano, Italie Architecture : Cino Zucchi Architetti et Park Associati, Milan Conception électrique : Energytech, P.I. Gabriele Frasnelli, Bolzano Solution lumière : Zumtobel

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Frédérique Mansoux

Directrice d’étude chez Génie des Lieux, architecte DPLG

© DR

Comprendre l’espace de travail

Quels sont les critères que vous prenez en compte pour définir la notion de confort visuel au travail ? Architecte de formation, je suis particulièrement sensible à l’enveloppe globale du bâti, à la cohérence entre l’environnement architectural, l’aménagement et la vie dans les espaces considérés. L’éclairage s’inscrit dans un volume habité qui comporte des matériaux, des couleurs, des ouvertures, des équipements, mais aussi des usages. Il est essentiel de définir les activités qui vont se dérouler dans les espaces que nous devons aménager, de comprendre comment les collaborateurs vont occuper les lieux et comment ils vont y travailler. Vous voulez dire que les tâches visuelles vont déterminer le type d’éclairage à mettre en œuvre ? Je n’irais pas jusque-là. Le projet d’éclairage reste de la responsabilité du prescripteur, pour répondre aux normes en vigueur et aux certifications souhaitées par le maître d’ouvrage. Notre rôle consiste à prendre en compte l’architecture intérieure du bâtiment existant ou à venir et de la mettre en correspondance avec les usages futurs pour l’adapter si besoin. Nous nous limitons à donner des performances par activités, car dans un bureau, tout 26 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

Génie des Lieux est une entreprise de conseil indépendant en transformation des environnements de travail au service des maîtres d’ouvrage et des utilisateurs, particulièrement attachée aux usages et modes de travail. Frédérique Mansoux, associée, est spécialiste en aménagement des lieux du travail et accompagne les managers et collaborateurs dans la définition, la conception et l’appropriation de leurs espaces.

le monde ne fait pas la même chose : travail sur écran, au téléphone, lecture de documents, saisie de données, écriture, etc. Dans notre réflexion sur le concept d’aménagement, nous installons plutôt les salariés sédentaires près des fenêtres afin qu’ils bénéficient le plus possible de la lumière du jour. Les travailleurs « nomades » et les espaces de partage sont plus volontiers placés côté circulation. La position des armoires et leur hauteur sont à intégrer dès la conception pour ne pas faire barrage à l’éclairage naturel, point aujourd’hui bien compris des futurs occupants. Quelles sont vos préconisations ? Même si on s’appuie sur la norme EN 12464, en particulier pour les niveaux d’éclairement, on rappelle la possibilité, ou parfois la nécessité, de différencier les ambiances lumineuses en jouant sur les intensités, l’orientation, la répartition, les couleurs de lumière. Il existe une dualité entre les différents textes réglementaires à laquelle s’ajoutent les préconisations non obligatoires. D’un côté, des textes par zones, de l’autre, des occupants mobiles qui lisent, écrivent, regardent des objets partout dans l’entreprise. C’est plutôt la question de l’usage qui donne les paramètres et par conséquent les performances à atteindre.

Ainsi, nous proposons des solutions plus ergonomiques, comme la gestion des températures de couleur ou encore la possibilité d’adapter l’éclairage à chaque poste de travail ou espace de partage. Selon votre expérience, quels sont les facteurs déterminants d’un éclairage de qualité pour les utilisateurs ? Sans hésitation, la capacité à moduler la lumière en fonction de la tâche visuelle, de son humeur, voire de ses déficiences visuelles est devenue une priorité. Des préférences apparaissent selon l’âge, le sexe, les performances visuelles de chacun ; par conséquent, pouvoir agir directement sur l’éclairage représente réellement une source de confort. Réguler l’éclairage artificiel selon les apports de la lumière du jour et bénéficier d’une détection de présence ou de mouvement constituent également un plus qui est entré dans les habitudes. L’éclairage dans les bureaux ne peut se résumer à des niveaux d’éclairement, il est devenu créateur d’ambiances et également un élément de l’aménagement à part entière. Avec les technologies disponibles aujourd’hui, nous l’intégrons sans mal au décor, aux éléments acoustiques, plafonds chauffants, à l’enveloppe du bâti. L’éclairage n’est plus pensé tout seul. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud


© RZB

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Faire rimer travail avec bien-être ? D’aucuns objecteront qu’il fallait là un point d’exclamation. En effet, alors que tout le monde, médecins, ergonomes, psychologues, concepteurs, aménageurs, et même le législateur, s’entend pour dire que le travail peut être agréable, sous certaines conditions, on en oublie un instant l’étymologie (parfois contestée) du mot : tripalium – « Instrument d’immobilisation et de torture à trois pieux utilisé par les Romains pour punir les esclaves rebelles » – ou celle du mot labeur : labor « qui tient au radical sanscrit rabh, désirer, agir violemment » (Littré). Mais qu’on y ajoute un peu de lumière, bien répartie et orientée, avec des intensités variables et adaptables, des nuances de températures de couleur, associée à de faibles consommations énergétiques, enveloppée d’un design de haute technologie, et l’on passe du confort au bien-être, non sans y avoir inclus les notions de santé au travail…

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© iGuzzini. Photo Beppe Raso

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Studio Matteo Nunziati, Milan L’architecte Matteo Nunziati a installé ses bureaux dans le nord-ouest de Milan. Le hall d’accueil, les bureaux, le plateau paysager et la salle de réunions ont été éclairés par les luminaires LED encastrés iN30 High Contrast DALI d’iGuzzini.

© iGuzzini. Photo Beppe Raso

’il est un domaine où les textes règlementaires et les normes donnent le LA en termes de niveaux d’éclairement, d’équilibre de luminances, d’uniformité, c’est bien l’éclairage des espaces de travail. Un tableau récapitulatif, mais non exhaustif, est présenté à la fin de ce dossier et donne quelques valeurs indicatives que nul ne saurait ignorer. Quelques extraits choisis permettent de mesurer l’importance accordée à l’environnement lumineux du poste de travail, qu’il s’agisse de textes nationaux ou européens : – le Code du travail (articles R4223-2 et R42233 créés par le décret n°2008-244 du 7 mars 2008) stipule, par exemple, que « l’éclairage est assuré de manière à éviter la fatigue visuelle et les affections de la vue qui en résultent et à permettre de déceler les risques perceptibles par la vue. Les locaux de travail disposent autant que possible d’une lumière naturelle suffisante » ; – la norme NF X35-103 (juin 2013), d’application volontaire, « décrit des principes et une méthode ergonomiques visant à définir les éléments essentiels à l’éclairage des lieux de travail », que celui-ci soit assuré par des apports de lumière naturelle ou artificielle ou la combinaison des deux. Particularité, les préconisations concernant les valeurs d’éclairement, les contrastes, la limitation de l’éblouissement sont nuancées en fonction des déficiences visuelles (de l’âge) des utilisateurs ; – l’incontournable norme européenne EN 12464 constitue la référence en la matière. Les grandeurs photométriques telles que l’éclairement à maintenir (exprimé en lux), le taux d’éblouissement unifié limite (UGRL), l’uniformité (Uo) et l’indice de rendu des couleurs (Ra) y sont expliqués et des valeurs sont données pour différentes applications en éclairage intérieur et détaillées par activité. Un certain nombre de paramètres, comme une répartition lumineuse harmonieuse, l’équilibre des luminances, influence notre performance visuelle ; le rendu des couleurs et la couleur de la lumière contribuent à la fois à améliorer notre perception de l’environnement, à réduire la fatigue, mais aussi à créer différentes ambiances propices à nous stimuler ou à nous détendre. Ce bref aperçu des principaux textes de référence (nous avons passé sous silence, les décrets, arrêtés et normes de produits et d’installation) montre combien la lumière au travail joue un rôle essentiel pour améliorer notre confort. Elle peut influencer, à bien des égards, notre efficacité, notre humeur, voire notre santé, tout en s’adaptant au type d’activité, d’espace et même d’utilisateur. • • • p. 30


© ERCO. Photos Frieder Blickle

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Immeuble de bureaux Gebr. Heinemann, Hambourg, Allemagne. Architecte : IFB GmbH consulting engineers & architects, Hambourg Bureau d’études électricité : Pinck Ingenieure Consulting GmbH

l’installation et des économies – ainsi que des plafonds dégagés et homogènes », explique Swen Ebinger de Pinck Ingenieure Consulting GmbH, chargé de l’étude d’électricité. Même pour une hauteur prévue de sept mètres sous le plafond suspendu, la lumière du downlight Compact LED blanc neutre de 40 W a été retenue au terme du calcul d’éclairage effectué par le bureau d’études. Swen Ebinger constate que, « malgré le montage des downlights à une hauteur importante, on ne déplore aucun éblouissement – grâce au contrôle des optiques et à l’orientation précise de la répartition de lumière vers la zone ciblée ».

© ERCO. Photos Frieder Blickle

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ans le centre logistique récemment agrandi de Gebr. Heinemann (vente de produits en duty-free) basé à Hambourg, des puissances d’éclairage appropriées et un contrôle optimal de l’éblouissement par les downlights LED d’Erco créent un univers de travail convivial. Depuis ce site, quelque 500 collaborateurs gèrent les processus logistiques de l’entreprise. Le bâtiment existant a été surélevé d’un étage sous la direction du bureau d’études IFB GmbH consulting engineers & architects. Une zone centrale d’environ 900 m², complétée par une mezzanine de 200 m², a été aménagée pour recevoir 46 postes de travail ultramodernes. Les diverses hauteurs sous plafond – d’environ trois à sept mètres – ont représenté un réel défi pour la conception lumière : la variation de puissance de 8 à 40 W du downlight Compact flexible apporte une réponse optimale aux différences d’échelles et de hauteurs. Grâce à ses deux répartitions – Extra wide flood pour l’éclairage de base efficace et Oval flood pour l’éclairage économe des circulations et des bureaux –, l’appareil Compact offre différentes répartitions de lumière en vue d’une utilisation à la fois globale et individualisée dans les bureaux. « Par rapport à une répartition de lumière courante, symétrique et circulaire, la répartition elliptique Oval flood présente l’avantage de mobiliser moins d’appareils encastrés, malgré un niveau de puissance de 16 W comparativement faible, et des entraxes particulièrement importants entre appareils d’éclairage, d’où une simplification de

© ERCO. Photos Frieder Blickle

Immeuble de bureaux Gebr. Heinemann, par Erco

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Une lumière au rythme de notre horloge biologique Les open-spaces, en franglais contemporain, sont plus qu’une mode, car il s’agit bien là de rationaliser des surfaces de bureaux de moins en moins occupées de façon permanente, nomadisation et flexibilité du temps de travail obligent. Dans les constructions neuves, les architectes mettent à profit de nouveaux concepts d’aménagement afin d’optimiser l’espace et de le rendre à la fois plus fonctionnel et mieux adapté aux conditions réelles de travail. Les bureaux partagés se multiplient, offrant de vastes volumes qui laissent largement passer la lumière du jour dont les variations de températures de couleur rythment la journée des utilisateurs. Mais, aussi naturelle soit-elle, cette lumière fluctue également selon les saisons, la situation géographique, les conditions météorologiques et la position des postes de travail. En complément, il faut donc que l’éclairage artificiel prenne le relais sans casser ce rythme. C’est là qu’entrent en jeu l’éclairage artificiel et sa capacité à proposer des systèmes de contrôle qui offrent de multiples possibilités d’adaptation. Même si les premiers critères de choix d’une source sont encore son efficacité et sa durée de vie – notons au passage que les différents règlements européens ont banni les plus énergivores, restent en lice la fluorescence et la LED –, sa modularité devient un paramètre discriminant et pouvoir y associer des systèmes de gestion est un must. À commencer par la détection de lumière du jour, qui permet à l’éclairage artificiel de monter ou de descendre en puissance en douceur selon les besoins ; la variation de températures de couleur et leur programmation en fonction du moment de la journée sont incontestablement un plus pour accompagner notre horloge biologique sensible à ces changements : une couleur froide le matin stimulera notre énergie, tandis qu’une teinte plus chaude le soir annonce la fin de la journée. Personnaliser la lumière : un facteur de bien-être Cependant, la tendance n’est pas à la dictature de l’éclairage ni à l’uniformisation. Partager le même espace ne signifie pas pour autant partager les mêmes besoins ou activités. Le contrôle « personnalisé » à chaque poste de travail reste de mise, encore davantage dans le bureau individuel. Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas d’une question de pouvoir : si le projet d’éclairage 30 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

© Trilux

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Maître d’ouvrage : Crop’s-Ooigem, Belgique – Solution lumière : Trilux Lorsque l’immeuble de bureaux existant de Crop’s au siège d’Ooigem a été agrandi d’un étage, l’architecte s’est mis en quête de luminaires qui s’intègrent à son concept. Son choix s’est porté sur Lateralo Plus, de Trilux, qui présente un flux de 9 100 lm, pour une efficacité de 101 lm/W. Grâce à son design sobre, le luminaire se fond harmonieusement dans l’architecture. Le système LED fournit une lumière puissante, sans éblouissement, qui offre un confort optimal aux postes de travail sur ordinateur. Une fois éteint, le luminaire donne l’impression d’être transparent, car les LED sont incluses dans les arêtes. Grâce à une technologie prismatique innovante, la lumière est répartie sur deux niveaux. La lumière indirecte met les objets en valeur par des ombres adoucies, tandis que la lumière directe garantit une très bonne visibilité sur le bureau et à l’ordinateur. Le courant est acheminé vers le luminaire par la fine suspension.

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Maître d’ouvrage : Irinox spa corbanese di Tarzo Architecte : MZC Conception lumière : Dario Bettiol ZG Lighting BE Électricité : Service Project srl Installateur : C.R.E.A. 96 Via Abruzzi, 5B, 31015 Conegliano TV 32 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

Irinox opte pour une solution d’éclairage LED durable et efficace Pour les nouveaux bureaux d’Irinox, un fabricant de refroidisseurs rapides et de systèmes de stockage de qualité, une grande importance a été accordée au fait de créer une ambiance de travail agréable avec une solution durable et efficace. Dans les bureaux, le luminaire fin suspendu à LED Lincor garantit un éclairage conforme. Les salles de réunions et le bureau de la direction sont équipés du luminaire suspendu à LED Light Fields Evolution. La zone multifonction, utilisée pour les formations clients et pour les démonstrations, se trouve au rez-de-chaussée. La solution d’éclairage LED Zumtobel permet de contrôler séparément la part d’éclairage direct et indirect et d’adapter de façon flexible l’utilisation correspondante de la zone multifonction. La température de couleur de 4 000 K met ainsi tout particulièrement en valeur les produits en acier inoxydable.

© Zumtobel. Photo Jurgen Eheim

Transparence dans les nouveaux bureaux de Sky, Londres Les nouveaux bureaux de Sky, à Londres, comprennent des pièces impressionnantes avec une esthétique moderne et élégante, une palette de matériaux légers et naturels et des parois de séparation vitrées. Les espaces conçus par Arup Associates proposent des bureaux individuels, une zone de présentation, des postes de travail en équipe dans un bureau paysager, ainsi que des salles de réunions. Le luminaire encastré Slotlight Infinity contribue au design : les lignes de lumière créent une sensation de dynamisme des perspectives, d’ouverture et d’homogénéité dans la pièce et mettent en valeur les volumes épurés de l’architecture.

Maître d’ouvrage : Sky Plc, Londres Architecte : Arup Associates, Nick Williams Conception lumière : Arup Installateur : Bridgegate Electrical, Windsor

© Zumtobel. Photo Jurgen Eheim

Z

umtobel a demandé à l’Institut Fraunhofer de mettre en place une étude sur l’utilisateur et ses besoins individuels en éclairage sur son lieu de travail. Le sondage a été réalisé à l’aide d’un questionnaire multilingue en ligne, auquel quelque 2 700 personnes d’Europe, d’Asie, d’Australie et des États-Unis ont participé depuis l’automne 2013. Plus de 60 % des participants préfèrent un éclairement de 800 lux et plus. Il en ressort que la grande majorité souhaite des éclairements nettement plus élevés que les 500 lux exigés par les normes, et une lumière neutre et chaude est en général perçue comme plus agréable. Alors que, en matière d’éclairement souhaité, les différences entre hommes et femmes sont peu importantes, les écarts entre les différentes tranches d’âge sont nettes : jusqu’à l’âge de 35 ans, les actifs se montrent particulièrement avides de lumière.

© Zumtobel. Photo Simon Kennedy

Efficacité au travail


Lumières Dossier doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres de base pour répondre à des exigences fonctionnelles élémentaires, la performance visuelle dépend aussi d’autres facteurs tels que l’âge, l’acuité visuelle ou, tout simplement, l’activité. Lire, travailler sur écran, téléphoner, échanger au cours d’une réunion ou encore présenter un diaporama ne requiert pas le même type d’éclairage. L’éclairage général peut être contrôlé via une télécommande, même dans le cas d’une gestion programmée, ou à l’aide d’un smartphone. Les luminaires proposés aujourd’hui, majoritairement en LED, comprennent des systèmes qui permettent de créer et d’enregistrer différentes ambiances lumineuses, notamment dans les salles de réunions. Le point lumineux au poste de travail n’est pas rare, même dans les bureaux paysagers, et intervenir directement sur le lampadaire ou la lampe de bureau pour modifier l’intensité, la température de couleur, voire la répartition de la lumière (directe ou indirecte) fait toute la différence pour le confort de l’utilisateur. La gestion ne s’arrête pas là : elle se généralise, dans tous les sens du terme, pour mieux maîtriser les consommations. Les détecteurs de présence et de mouvement, cantonnés pendant longtemps dans les circulations et les sanitaires, font leur entrée dans les bureaux. Au-delà, du simple on/off, ils proposent des temporisations réglables avant extinction et une communication intelligente entre les luminaires. La communication connectée Le principe est simple : les luminaires communiquent entre eux par connexion filaire

(DALI – Digitable Adressable Lighting Interface –, 1-10 V, KNX, DMX, XMX) ou par ondes, et éventuellement avec un système qui gère l’ensemble de l’éclairage d’un bâtiment. Le protocole ouvert DALI, développé avec des composants communs à l’ensemble des fabricants permet de contrôler individuellement de nombreux points lumineux ou groupes de luminaires, de mémoriser des ambiances lumineuses, de connaître l’état de l’installation et d’adresser individuellement des ballasts ou drivers. Ainsi, les appareils de marques différentes sont-ils capables de communiquer entre eux via la ligne DALI ou DALI 2. Quel que soit le système utilisé, il devient aisé d’affiner la gestion pour obtenir la lumière juste quand cela est nécessaire. Prenons l’exemple de la détection de présence : chaque appareil est équipé de ses propres capteurs et contrôleurs ; dès qu’une personne est détectée, il envoie un signal au(x) luminaire(s) à proximité selon un maillage prédéterminé et déclenche l’allumage de ces seuls luminaires. Il existe d’autres systèmes qui permettent notamment de disposer d’un éclairage au poste de travail occupé à 100 %, tandis que l’intensité des autres luminaires du local est abaissée à 10 % ou 20 %. En même temps que l’interconnectivité se développe, est née une technologie qui offre de nouvelles perspectives : la communication via l’éclairage lui-même. Qu’il s’agisse de Li-Fi (Lighting Fidelity) ou de VLC (Visual Light Communication), c’est la lumière LED qui transmet des informations. La technologie est basée sur l’utilisation de la lumière visible comprise entre la couleur bleue (450 nm) et la couleur rouge (760 nm), générée par des LED.

© Targetti. Photo Jordane Bodin

• • • suite de la p. 30

Maître d’ouvrage : Caisse des écoles du Xe arrondissement, Paris. Architecte : Aristide Bravaccio Valari Architecte, Atelier 27 La rénovation des locaux de la Caisse des écoles du Xe arrondissement de Paris a donné lieu à un juste équilibre entre la structure historique du bâtiment et les exigences fonctionnelles des locaux. Pour l’éclairage, le choix s’est porté sur la suspension LED Cartesio de Targetti à émission directe/indirecte.

Extrait de la norme EN 12464 - Tableau 5.26 - Bureaux Type de zone, de tâche ou d’activité

Em UGRL Uo Ra lx – – –

Classement, transcription, etc.

300

19

0,40

80

Écriture, dactylographie, lecture, traitement de données 500

19

0,60

80

Dessin industriel

750

16

0,70

80

Postes de travail de conception assistée par ordinateur

500

19

0,60

80

Salles de conférences et de réunions

500

19

0,60

80 Il convient d’utiliser un système de gestion de l’éclairage.

Réception

300

22 0,60

80

Archives

200

25 0,40

80

Exigences spécifiques

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 33


Contrairement au Wi-Fi, qui utilise la partie radio du spectre électromagnétique, le Li-Fi utilise le spectre optique. Les couches protocolaires Li-Fi sont régies par la norme internationale IEEE 802.15.7 établie depuis 2011 par le comité IEEE. Des applications ont déjà été mises en œuvre dans des bureaux, notamment par Philips Lighting (en collaboration avec OVG et Deloitte) dans l’immeuble The Edge, à Amsterdam. Le système utilise près de 6 500 luminaires LED connectés pour créer un plafond numérique dans les quinze étages du bâtiment. Des capteurs intégrés dans 3 000 de ces luminaires permettent de saisir, stocker, partager et distribuer des informations dans tout l’espace éclairé. Les employés peuvent personnaliser l’éclairage et la température dans leurs espaces de travail au moyen d’une application pour smartphone, tandis que les gestionnaires utilisent le logiciel pour visualiser et analyser ces données, surveiller la consommation d’énergie et rationaliser les opérations de maintenance. n

© Philips Lighting

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Située au centre de Madrid, la Torre Europa, l’un des immeubles les plus hauts de la capitale espagnole, vient de subir une rénovation complète. En partenariat avec le groupe Infinorsa, le principal occupant de la tour, Philips Lighting a équipé 14 étages (sur 32) de 5 400 luminaires connectés, couvrant ainsi une surface de 19 600 m². Outre la détection de présence, le système comprend plusieurs autres fonctionnalités, comme la possibilité pour les collaborateurs de personnaliser leur éclairage, le chauffage ou la climatisation, via une application smartphone. Il permet aux gestionnaires d’optimiser l’occupation des locaux et l’efficacité globale du bâtiment. On estime à 70 % l’énergie ainsi économisée pour l’éclairage.

© ReneSola

34 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

par 53 % d’entre eux, la qualité de vie au travail arrive en second (38 %) devant la rémunération (37 %). Pour 14 % des salariés interrogés, l’éclairage est l’élément déterminant de leur bien-être, avec une incidence toute particulière sur la qualité du travail et le confort visuel. Alors que les entreprises intègrent de plus en plus souvent ces notions dans le cadre de leurs politiques RSE, il est aujourd’hui possible de faire des économies d’énergie sans sacrifier les performances d’éclairage.

© ReneSola

À

l’heure des économies d’énergie et alors que l’attention est portée à la planète, les Français, professionnels comme particuliers, sont appelés à réduire leur consommation d’énergie, notamment celle du pôle de l’éclairage. La société ReneSola déploie des éclairages LED économiques dans 260 agences de Groupama, avec des solutions pour améliorer le confort visuel dans les bureaux et économiser l’énergie, grâce à la puissance de l’éclairage LED. Selon une étude TNS Sofres, la qualité de vie au travail est l’un des critères les plus importants cités par les salariés des entreprises. Si l’intérêt du travail arrive en tête du panel, étant cité comme primordial

© ReneSola

Bien-être des salariés et diminution des coûts de l’énergie


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Enquête produits

La lumière au travail : des designs au plus près du besoin L’ergonomie se trouve bien au centre de la conception des luminaires, qu’il s’agisse de leur typologie, de leur esthétique ou des technologies mises en œuvre. Des enveloppes simplistes, mais pas moins efficaces pour autant, qui renfermaient les sources et les optiques, les fabricants sont passés à des systèmes d’éclairage complexes, dotés d’optiques sophistiquées pour équilibrer les luminances et réduire l’éblouissement. Équipés de dispositifs de gestion qui contribuent au confort, ces luminaires se transforment en véritables outils de travail.

Lucy d’ERCO D’un design minimaliste, cette lampe à poser s’adapte bien à son environnement et aux besoins de l’utilisateur. Le boîtier optique s’oriente sur 180° et se règle individuellement. Le système optique est protégé à l’intérieur de l’appareil et garantit une lumière non éblouissante. Lucy se décline en blanc chaud et blanc neutre pour 930 lm et 1 230 lm (10 W) et peut être gradée jusqu’à 1 % du flux lumineux. www.erco.com

PULSE VTL de WALDMANN Pour un éclairage biodynamique au travail : le système de gestion de l’éclairage PULSE VTL (Visual Timing Lighting) simule l’évolution de la lumière du jour. L’intensité et la couleur de la lumière indirecte suivent une courbe de régulation fixe, asservie en fonction du temps. La couleur de la lumière varie entre 6 500 K et 2 700 K. Le mode Expert permet la programmation individualisée de préréglages. www.waldmann.com

Eggboard d’ARTEMIDE Cette suspension présente des propriétés d’absorption acoustique, grâce au design particulier à coupe sinusoïdale de la surface inférieure et à l’utilisation d’une matière phono-absorbante. Elle comprend des réflecteurs roto-symétriques qui garantissent un bon confort lumineux (UGR < 19) et offre une efficacité lumineuse globale qui peut atteindre 88 lm/W. Elle propose plusieurs puissances, deux températures de couleur (3 000 K ou 4 000 K) et se décline en émission directe/indirecte (en option). Elle est disponible eb trois coloris (vert, blanc, gris) et deux dimensions (1 600 x 1 600 mm et 800 x 800 mm). www.artemide.it

Laser Blade iN 30 High Contrast d’IGUZZINI Cette déclinaison de Laser Blade s’appuie sur un système d’éclairage LED modulaire encastré pour lignes continues. La version High Contrast propose une émission de lumière directe à luminance contrôlée (UGR < 19). Il existe en deux dimensions (1 197 x 32 x 75 mm, 1 462 x 32 x 75 mm), deux flux lumineux en 3 000 K avec un IRC de 90, et en 4 000 K avec un IRC de 95. Existe aussi en suspension et montage en surface. www.iguzzini.com

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 35


Lumières Dossier

Cartesio de TARGETTI Cette suspension se décline en forme carrée ou rectangulaire avec une efficacité lumineuse de 108 lm/W en 3 000 K et de 113 lm/W en 4 000 K pour la version 1 138 mm x 392 mm. Ce modèle propose une double émission lumineuse, directe et indirecte, avec un UGR < 19, tandis que la suspension carrée a un éclairage direct. Possibilité de gradation DALI. www.targetti.com Estela de MEGAMAN Grâce à son UGR ≤ 19, ce panneau LED encastrable offre un confort visuel bien adapté aux activités de bureau. Son efficacité lumineuse élevée de 103 lm/W, sa durée de vie de 50 000 heures et son large angle de faisceau de 90° garantissent un éclairage général de qualité et de réelles économies d’énergie. Disponible en 4 000 K avec un IRC de 80, il se décline en quatre dimensions et deux formes, carrée ou rectangulaire. www.megaman.fr

LuxiLED d’OSRAM Cette dalle LED présente une efficacité lumineuse supérieure à 100 lm/W et un UGR ≤ 19. Elle comprend un cadre du luminaire ultra-fin (de 12 mm) qui augmente la surface de diffusion lumineuse, qu’il s’agisse de la forme carrée ou rectangulaire. Chaque modèle offre deux flux selon la température de couleur, 3 000 K et 4 000 K. www.osram.fr

Plux de RADIAN L’efficacité est au rendez-vous avec cette lampe de bureau qui offre un rendement lumineux de 154 lm/W et un contrôle de l’éblouissement garanti avec un UGR inférieur à 19. Son « moteur de lumière », qui associe collimateurs et LED, assure à la fois un très grand confort visuel par un contrôle du faisceau émis et un niveau d’éclairement optimal. Plux est disponible en deux températures de couleur 4 000 K (standard) et 3 000 K (en option) avec un IRC de 80 ; et est gradable en standard. Elle existe également en version liseuse sur pied. www.radian.fr

Officelyte OR de CONCORD Cet encastré 600 x 600 mm se décline en deux flux, 2 824 lm et 3 750 lm en 4 000 K, avec un IRC de 85. Il est équipé du système de gestion Organic Response, de Sylvania, qui permet aux luminaires de communiquer entre eux. Dès que le capteur d’un appareil détecte une présence, le luminaire s’allume à 100 % et signale aux luminaires voisins qu’une personne approche. À la réception de ce message, ces derniers s’allument à 80 % et transmettent l’information aux luminaires suivants qui, à leur tour, avertissent les suivants qui s’allument à 60 %. www.feilosylvania.com

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Linear Table Pro de LUCTRA La particularité des gammes LED de Luctra réside dans son système électronique intelligent, Vitacore®, qui permet de régler l’éclairage sur son propre rythme biologique. L’interface utilisateur du module électronique s’inscrit dans le design du luminaire. L’intensité lumineuse et la température de couleur peuvent ainsi être ajustées en touchant simplement l’écran tactile. Une fonction boost permet de régler l’intensité de lumière maximale en lumière froide pour une durée de trente minutes. Deux ports USB intégrés permettent de recharger les smartphones et tablettes. www.luctra.fr


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Worklight LED Sensor de SLV Tout est dans son nom : un luminaire dédié aux espaces de travail et doté d’un système de gestion qui permet de réduire la consommation d’énergie et d’améliorer le confort grâce à ses détecteurs de présence et de lumière du jour. Il offre un flux de 6 600 lumens en 3 000 K. Puissance totale consommée : 50 W. www.slv.fr

Vaero de ZUMTOBEL Efficace (107 lm/W) et effacée (6 mm d’épaisseur), cette suspension est dotée de la technologie Side Lit : le flux des LED sort sur le côté et est réparti de manière homogène dans les platines de guidage optique. La répartition directe et indirecte extensive crée une luminosité équilibrée et réduit les contrastes. www.zumtobel.com/fr

IQ Wave de THORN Ce luminaire bénéficie d’une conception ondulée moderne et de la souplesse que procurent les différentes options d’installation (encastré dans des systèmes de plafonds à fers apparents ou cachés dans des plafonds en plâtre). Il est disponible avec des systèmes de détection de présence et de lumière naturelle. IQ Wave offre un choix de rendements lumineux de 3 100 et 4 100 lm en 597 x 597 mm, et des températures de couleur de 3 000 K, 4 000 K et 6 500 K. www.thornlighting.fr

Lunexo de TRILUX Cette suspension, conçue pour l’éclairage des bureaux individuels, affiche des performances élevées (110 lm/W, UGR < 19, 70 000 h) et offre de nombreuses possibilités de commande grâce au système de gestion d’éclairage LiveLink (réglage en fonction de la lumière du jour et régulation automatique). Elle est disponible en 3 000 K ou 4 000 K. Le luminaire a été récompensé par l’iF Design Award 2016 et le Design Plus Award du salon Light+Building. www.trilux.com

Lightpad de REGENT Regent a développé, avec l’agence d’architectes Schneider+Schumacher, ce lampadaire qui, grâce à sa modularité, s’adapte aux différentes configurations de bureaux. Ainsi, Lightpad offre une sélection de têtes de luminaires avec trois caractéristiques d’éclairage qui garantissent une répartition optimale de la lumière de un à quatre postes de travail. Il est doté de capteurs de présence et de luminosité et présente une efficacité lumineuse jusqu’à 118 lm/W avec un UGR < 19 (Lmax ≥ 65° ≤ 3 000 cd/m²). www.regent.ch/fr

Minicomfort de DISANO Les grands classiques de plafonniers du fabricant italien se déclinent désormais en LED de dernière génération pour offrir un flux lumineux de 3 900 lm pour une température de couleur de 4 000 K (3 000 K sur demande) et une durée de vie de 80 000 heures (L70B20). Les appareils sont dotés d’optiques basse luminance (UG < 19) et peuvent s’équiper de système de gradation et de détection de présence et de luminosité. www.disanot.it Panel LED de LEDVANCE Dès janvier 2017, Panel élargit sa gamme avec des modèles 1 200 x 300 mm, en complément des versions 600 x 600 mm déjà disponibles. Ces derniers se déclinent en versions 3 000 lm, 4 000 lm (3 000, 4 000 et 6 500 K pour ces deux flux) et 3 300 lm (UGR19) en 3 000K et 4 000 K. Panel affiche une efficacité lumineuse jusqu’à 110 lm/W. www.ledvance.fr

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 37



LumièresLumières Cahier technique Designer

© Norm al Stud io

Le design sous toutes ses formes Quels sont les points clés du développement d’un bon luminaire ? Le design de la lumière et celui d’un luminaire sont deux sujets distincts. Pour le travail lié à l’objet en lui-même, l’essentiel est de rendre sa forme attrayante : le luminaire doit être beau, même éteint. Certains matériaux permettent de refléter la lumière et d’embellir encore l’objet lumineux. Nous développons une sensibilité accrue pour la lumière, c’est un matériau magique. Elle procure du confort à son utilisateur, mais peut, à l’inverse, s’avérer très gênante lorsqu’elle n’est pas appropriée. Elle peut s’adapter à nos envies, en fonction de l’heure de la journée ou de nos humeurs.

série limitée de 88 exemplaires. Pour cette pièce, nous avons opté pour une finition exceptionnelle de l’Inox et un brunissage par dépôt d’oxyde métallique souvent utilisé dans la coutellerie haut de gamme ou l’armement. Nous avons aussi utilisé une maille découpée et finie avec le même traitement qui donne un caractère plus domestique et précieux à ce modèle industriel. n Propos recueillis par Alexandre Arène

Vous êtes tous deux designers de formation. Dans quels champs du design intervenez-vous ? © Phoenix Design

Notre spécialité est le design industriel et nous avons collaboré avec de nombreuses marques pour le développement de produits : Schneider Electric, Tefal, Seb, Plastic Omnium… Nous développons aussi des pièces de galeries. En parallèle, nous travaillons sur des designs de mobilier et de luminaires, pour Sammode ou Tolix entre autres, et également sur des projets de recherche sur les techniques de fabrication et les matériaux, avec l’École polytechnique de Lausanne par exemple ou le Cirva, à Marseille. Enfin, nous assurons la direction artistique de certaines marques en menant des stratégies de création allant du design à l’identité visuelle ou à la photographie et permettant de rendre la marque lisible par ses clients.

Sammode est venu nous chercher il y a deux ans pour un projet bien précis : accompagner le luminaire tubulaire industriel vers de nouvelles applications, notamment le résidentiel. Pour cela, nous avons beaucoup réfléchi avec eux sur le design de la marque et son histoire, très riche, qu’il leur fallait mettre en avant. La marque était connue des architectes, qui ont utilisé les luminaires tubulaires industriels pour la mise en valeur d’éléments architecturaux, mais totalement inconnue du grand public. C’est l’esthétique de ces luminaires, brute et utilitaire, qui a su séduire les architectes. Jusqu’à présent, la marque ne s’adressait pas aux marchés grand public, mais avec la collection Sammode Studio, elle est en train de prendre le virage. Nous avons également travaillé sur la réinterprétation d’un modèle iconique du tube Sammode, le Musset, pour les 88 ans de l’entreprise. Il s’agit d’une

© DR

Vous adaptez aujourd’hui les célèbres tubes Sammode destinés à l’origine à l’éclairage des locaux industriels pour les rendre accessibles au grand public. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?

Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, Normal Studio Créée il y a 10 ans par Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, Normal Studio est une agence de création et de design industriel. Les projets sont réalisés à quatre mains par les deux créateurs et recouvrent un large champ, du design industriel pur et dur à la direction artistique en passant par la recherche. L’agence revisite aujourd’hui les produits de la marque emblématique d’éclairage industriel Sammode, pour les adapter à des applications résidentielles. LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 39


« COUP DE VENT » sur la lampe à filament led L’entreprise est fondée en 1894 par Henri Girard, rejoint en 1927 par Georges Sudron, dans cette même rue des Tournelles du troisième arrondissement de Paris où le showroom est aujourd’hui installé. L’entreprise familiale travaille avec les bronziers du quartier, des fabricants de lustreries et conçoit les premiers supports bois pour accueillir sur des lustres les premières sources industrialisées par Edison. Puis, dans les années 1930, la fabrique parisienne invente les lampes flamme décoratives et développe, un peu plus tard, un modèle très original, la lampe Coup de vent, en forme de flamme, qui fera une très longue carrière, puisqu’elle renaît aujourd’hui en technologie LED ! Après un long détour par la grande distribution et une crise économique qui l’a affaiblie, Girard Sudron reprend ses lettres de noblesse. Grâce à l’implication forte d’un fond d’investissement suisse, depuis quatre ans, la marque revient en force vers la prescription et propose, entre autres, des lampes à filament LED qui éclairent à 360°.

« Allier l’esthétisme à la qualité lumineuse, tout en favorisant les économies d’énergie et la durée de vie, avec un éventail varié de formes et de finitions » En 2014, Girard Sudron se lance dans le développement d’une gamme à filament LED. Ce produit à très faible consommation, qui s’inspire directement des lampes à incandescence, est capable de rendre une lumière chaude dans un angle de 360°. La lumière est générée en encapsulant des nano LED sur un filament en saphir synthétique, lui-même enduit de phosphore de haute qualité. L’effet produit est une température de couleur semblable à celle des lampes incandescentes (2 000 K) et homogène d’un produit à l’autre. Les filaments LED choisis par Girard Sudron permettent une meilleure dissipation de la chaleur, une excellente diffusion de la lumière et une durée de vie de 30 000 heures. 40 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

© Girard Sudron

Gamme à filament LED

© Girard Sudron

Lumières Showroom


Lumières Showroom « La lampe nue comme objet décoratif à part entière renoue avec la tradition et remet le travail du verre à l’honneur » Ampoules géantes

© Girard Sudron

Que l’on ne s’y trompe pas, la première mission de ces lampes est de décorer et non d’éclairer. D’une taille impressionnante, cette lampe incandescente à filament métallique torsadé est dotée d’un culot standard, ce qui permet de l’adapter à un grand nombre de lampadaires vintage. Le filament, d’une puissance de 40 W, offre une température de couleur de 2 000 K (blanc chaud) et un IRC supérieur à 98. Ces lampes géantes, disponibles avec une verrerie claire ou ambrée, compatibles avec un système de variateur, disposent d’une durée de vie de 3 000 heures. Fin 2016, Girard Sudron lancera des versions équivalentes à filament LED.

« Des suspensions épurées pour mettre en valeur les sources grâce à un ensemble de matériaux nobles et tendance pour apporter de l’harmonie à la pièce » En plus de ses lampes et de ses luminaires, Girard Sudron a développé une gamme d’accessoires pour customiser ses produits d’éclairage, constituée de différents matériaux, l’acier, la céramique, le béton, le verre et le bois et de différentes couleurs : bronze, cuivre, gris, taupe, rouge ou encore pastel. D’autres finitions, comme les câbles tressés et même le jean ou la corde, prévues pour 2017, viennent apporter une touche vintage à l’ensemble. Mais comme il s’agit tout de même de produits d’éclairage, la sécurité et le respect des normes électriques sont de mise.

© Girard Sudron

Suspensions décoratives

« Girard Sudron a aussi sa gamme dédiée aux applications tertiaires, grâce à un produit complet, avec une finition de haute qualité et entièrement transparent » Destiné à l’éclairage des locaux tertiaires, Panel LED est constitué de rubans LED rigides admettant une efficacité supérieure à 110 lm/W, soudés aux bords intérieurs du luminaire. Cette conception permet une meilleure dissipation thermique et a donc une durée de vie accrue : au fil du temps, le bandeau reste soudé aux bordures et ne se décolle pas, ce qui évite certains effets indésirables. Ce produit a également été pensé pour les électriciens : des rails sont prévus pour fixer les accessoires, un système de blocage permet de tenir le luminaire par le câble, sans risque de le détériorer et un connecteur jack verrouille le branchement.

© Girard Sudron

Panel LED

Showroom Girard Sudron Adresse : 47, rue des Tournelles – 75003 PARIS Métro : Chemin Vert Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 8 h 30 à 13 h 30 et de 14 h 30 à 17 h (sauf le vendredi à 16 h)

Rubrique réalisée par Alexandre Arène LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 41


Lumières Chronique

Collectivités locales : le défi des responsables de l’éclairage public

Alexis Gellé est chargé du service développement des réseaux de distribution d’électricité et de gaz et du service éclairage public à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies. La FNCCR est une association de collectivités territoriales spécialisée dans les services publics locaux en réseau. - É nergie : distribution d’électricité, de gaz, de chaleur et de froid, maîtrise de la demande d’énergie, énergies renouvelables, stations de charge de véhicules électriques et gaz… -C ycles de l’eau : distribution d’eau potable, assainissement des eaux usées, assainissement non collectif, Gemapi… -N umérique : communications électroniques à haut et très haut débit, mutualisation informatique et e-administration. -D échets : gestion et valorisation des déchets (biométhane…). - É clairage public : la FNCCR conseille ses adhérents dans la mise en œuvre et le pilotage d’un éclairage public innovant et respectueux de l’environnement. Elle promeut l’amélioration de l’efficacité énergétique des installations, la réduction de leur impact sur l’environnement et la qualité de l’éclairage dans l’espace public. Elle appuie par ailleurs l’achat groupé d’électricité pour aider les collectivités à maîtriser leur facture. www.fnccr.asso.fr

La réduction des nuisances lumineuses, la sécurisation des réseaux publics, la réforme de l’organisation territoriale, la révolution numérique et le saut technologique des LED opèrent un changement majeur dans les métiers en rapport avec l’éclairage public dans les collectivités locales, sans parler des contraintes budgétaires de plus en plus prégnantes.

T

ous ces changements ont apporté un certain nombre de contraintes et également créé de nouvelles opportunités. Les contraintes : les responsables de l’éclairage public doivent faire face au

besoin de renouvellement des installations, prendre en compte la réglementation sur les nuisances lumineuses et le règlement européen relatif au retrait du marché des sources les moins performantes. La réforme anti-endommagement (DT/DICT) ainsi que l’accroissement des contraintes sur les métiers exposés au risque électrique par la réglementation du travail (NF C18-510) constituent aussi des éléments importants de l’évolution des textes de référence. Les opportunités : des progrès technologiques en ce qui concerne les sources lumineuses, des économies d’énergie garanties (Certificats d’économie d’énergie, Contrats de performance énergétique) dont on peut espérer une réduction de la facture d’électricité, des taux d’intérêt historiquement faibles, l’accès des collectivités locales au financement participatif, une potentielle valorisation des installations par leur ouverture possible à des usages numériques, sources de recettes financières… La conjonction des contraintes et des opportunités, qui devraient conduire à d’importants programmes de renouvellement dans les années à venir, donne une actualité pressante aux problématiques de l’organisation territoriale des collectivités compétentes en éclairage public. Différentes solutions sont possibles, de la mise en commun de moyens (de personnel et/ou de matériel) au transfert de la compétence « éclairage public » à une structure de coopération intercommunale. Ces différentes pistes ont en commun de recourir à la mutualisation. Aux élus de définir la gouvernance qui leur convient le mieux.

42 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016


Lumières Cahier

technique

LA MAINTENANCE EN ÉCLAIRAGE PUBLIC Ces dernières années ont vu naître beaucoup de littérature sur la maîtrise de l’énergie en éclairage public. Les polémiques sur l’extinction partielle ou totale une partie de la nuit ont fait débat, à l’heure même où les technologies de gestion permettant d’abaisser le flux peuvent fournir d’importantes économies. Pendant ce temps, les installations vieillissent – 30 % d’entre elles auraient plus de 30 ans – et ces neuf millions de points lumineux, à défaut d’être remplacés, doivent être entretenus de façon régulière. Une maintenance la plupart du temps prise en charge par des syndicats intercommunaux.

© Citeos Sassenage. Photo Luc Benevello

Dossier réalisé par Isabelle Arnaud

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 43


technique

© Symielecvar

Lumières Cahier

Saint-Mandrier-sur-Mer (83)

L Nombre de points lumineux et consommation d’énergie en fonction de la taille des communes

900 000

8 100 000

• Communes de plus de 2 000 habitants • Communes de moins de 2 000 habitants

2 TWh

7 TWh

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e terme de maintenance recouvre, si l’on se réfère aux Recommandations de l’Association française de l’éclairage, « les dépannages, les opérations ponctuelles d’entretien, mais aussi le maintien dans les meilleures conditions possibles des qualités initiales de l’installation, dont l’éclairement, le confort visuel et la sécurité électrique ». L’éclairage public en quelques chiffres (source : Syndicat de l’éclairage) : • 9 millions de points lumineux composent le parc d’éclairage public français • Consommation globale du parc : 7 TWh d’énergie par an • 75 % des luminaires installés ont plus de 25 ans • 48 % de la consommation d’électricité d’une collectivité • 37 % de la facture d’électricité d’une commune • 18 % de la consommation totale d’énergie d’une commune • Rythme global des rénovations : entre 2 et 4 % • Potentiel d’économie d’énergie : de 40 à 80 % Après l’entrée en vigueur du règlement qui a banni du marché européen les lampes à vapeur de mercure, « ballons fluorescents », les communes se sont mobilisées pour activer la rénovation de leur parc d’éclairage public. Interdiction de mise sur le marché ne veut pas dire obligation de déposer le matériel, mais les stocks ne se renouvelant pas, le changement de ces lampes devenait problématique pour les responsables de la maintenance.

Entre rénovation et maintenance L’ensemble des opérations de maintenance est réalisé par des entreprises qualifiées ou des services disposant de personnel habilité, seul garant de la sécurité et du respect des règles de l’art. La périodicité de ces opérations doit prendre en compte les durées de vie différentes des composants d’une installation. Toutefois, certains sites exposés (fortement pollués, bords de mer, etc.) peuvent justifier de suivis particuliers, à périodicité renforcée. Devant l’ampleur de la tâche et pour faciliter la gestion de leurs installations, les communes se regroupent en établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) afin de développer plusieurs compétences en commun, comme l’aménagement du territoire, la gestion de l’environnement ou l’éclairage public. Sont notamment des EPCI, les syndicats intercommunaux et les syndicats mixtes auprès de qui les communes transfèrent leurs compétences en matière de maintenance de l’éclairage public ; c’est le cas du Symielecvar qui gère 13 000 points lumineux pour 32 communes (sur les 130 rattachées au syndicat) pour des contrats renouvelables tous les deux ans. « Nous avons commencé par remplacer les ballons, les luminaires ouverts ainsi que les boules avant de définir les prestations liées à la maintenance, commente Philippe Icke, directeur du Symielecvar. Il est difficile d’envisager de maintenir une installation dès lors qu’on ne trouvera plus une partie des composants à moyen terme. » Même constat pour François Maumy, chef de service éclairage public au Sydec qui gère


Le Castellet (83) - AVANT rénovation : lampes SHP 100 W et luminaires ouverts sans réflecteur

331 communes du département des Landes. « Nous sommes dans une période de transition technologique ; il est aussi compliqué d’entretenir des luminaires devenus obsolètes que de changer un driver sur des sources LED. Les pièces sont rarement interchangeables d’un fabricant à l’autre… » En ce qui concerne les ballons fluorescents, le Sydec a également entrepris le changement radical et a déjà procédé au remplacement de 90 % d’entre eux ces deux dernières années, alors que, en quinze ans, le taux de renouvellement n’avait été que de 1,5 % ! Il faut ajouter à cela des réseaux anciens peu ou pas adaptés à cette technologie. « En revanche, les rénovations importantes ou les travaux neufs mettent en œuvre de plus en plus en souvent des luminaires LED qu’il faudra bien, tôt ou tard, inclure dans les opérations de maintenance qui ne concernent pas seulement les pannes », précise Philippe Icke. Les points névralgiques La dépréciation est due à un certain nombre de facteurs qui affectent les performances de l’installation : baisse progressive des flux lumineux, défaillance des lampes (lampes à vapeur de mercure, sodium haute pression, iodures métalliques), leur encrassement, celui des réflecteurs et des vasques et, tout simplement, le vieillissement des luminaires. Sur le plan électrique, des défauts de contact au niveau de l’alimentation, la dégradation des composants (ballasts, condensateurs, câbles, etc.) sont autant de paramètres qui contribuent à la détérioration de l’installation. Avant même de programmer les opérations de maintenance, le prestataire doit donc établir une analyse de l’existant afin de bien connaître le parc installé.

© Symielecvar. Photo John WALZL

technique

APRÈS rénovation : lampes aux iodures métalliques 60 W avec luminaires fermés équipés de réflecteurs et de variateurs

« Ce diagnostic est indispensable lorsque l’entreprise intervient, il permet de disposer d’une cartographie des points lumineux à laquelle elle doit avoir accès pour déterminer quels types d’intervention il y a lieu de lancer », commente Philippe Icke. Outre la vérification des armoires et des boîtiers de connexion, le contrôle de l’installation de l’éclairage public consiste principalement à remplacer les lampes, à procéder au nettoyage des luminaires lors de ces opérations et à vérifier l’état des candélabres. Pour ce faire, le contrat de maintenance prévoit des visites à titre préventif ou curatif. Une réactivité immédiate La maintenance préventive sur le terrain, si elle existe toujours, a laissé la place au contrôle des installations via un logiciel qui permet aux responsables de voir l’état des matériels en temps réel. Tout y est répertorié : le nombre de points lumineux, leur emplacement, la date de leur mise en service, le type de lampes. Aix-les-Bains (73)

© Citeos. Photo Xavier Boymond

© Symielecvar. Photo John WALZL

Lumières Cahier

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 45


technique

© Symielecvar. Photo J.Viallet

Lumières Cahier

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Au Symielecvar, le contrat de maintenance est de trois ans ; le syndicat fait appel à des entreprises spécialisées et s’assure de la fiabilité du parc, du suivi des interventions et des prestations. L’entreprise prestataire a un accès à l’outil de gestion (Saga) qui attribue un numéro à chaque point lumineux. Soit l’entreprise effectue une tournée mensuelle, soit la panne est signalée (par la mairie via l’outil de gestion) et l’intervention doit avoir lieu dans un délai de 24 heures. Au Sydec, le principe est sensiblement le même : à la différence près que le syndicat a ses propres équipes d’intervention. « Sur 250 personnes, 40 se consacrent aux travaux d’électricité dont 21 sont affectées à la maintenance, explique François Maumy. Nous gérons 105 000 points lumineux, soit un foyer pour quatre habitants ; ceci ne veut pas dire que nous sommes plus éclairés qu’ailleurs, mais que la densité est moindre, car nous comptons beaucoup de communes rurales. Nous bénéficions de trois dépôts de stock et de six camions nacelles prêts à intervenir. » Les visites nocturnes se déroulent une fois par mois pour les communes de plus de 1 000 habitants. Là aussi, le système de déclaration de panne s’effectue en ligne (logiciel Geolux) : en cas

d’urgence, une équipe se rend dans l’heure qui suit sur le terrain, sinon dans un délai de deux ou trois jours. Et « si la LED constitue une technologie qu’on ne peut pas ignorer, comme le souligne Philippe Icke, elle ne marquera pas pour autant la fin des opérations de maintenance qui devront toutefois être adaptées afin de tenir compte de la spécificité des nouvelles sources et de leur durée de vie ». Si les nouvelles technologies, les systèmes de détection de présence, de gradation sont de plus en plus souvent mis en œuvre dans le cadre de rénovations, certaines communes éteignent encore l’éclairage public pour faire des économies. Franchir le pas dans les installations neuves n’est plus un problème, mais dans les rénovations importantes, il s’agit aussi de refaire les réseaux, opérations qui ont un coût parfois trop élevé pour de petites collectivités. Dans les deux exemples cités, les lampes à vapeur de mercure ont été remplacées par des lampes sodium haute pression et des lampes aux iodures métalliques de dernière génération qui améliorent l’efficacité globale de l’installation de l’éclairage public et, même si les durées de vie n’atteignent pas celles des LED, diminuent également les coûts de maintenance. n


Lumières Zoom

DÉTAILS

© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

d’architecture lumière

Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière. www.lightzoomlumiere.fr

Le 29 octobre 2016 a eu lieu l’inauguration de la mise en lumière pérenne de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg par Jean-Yves Soëtinck. L’Acte Lumière, Lollier ingénierie et JBCA architecte réalisent un éclairage subtil, fin et précis dans le respect du patrimoine. Paroles de concepteur lumière. Façade occidentale Pour le concepteur lumière Jean-Yves Soëtinck, « l’harmonie et l’équilibre de la construction sont assurés par la composition de différents effets. Éclairer, c’est sculpter de l’ombre ».

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© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

Lumières Zoom

Les piliers fasciculés Un voile de lumière douce et frontale enveloppe la cathédrale depuis les toitures des façades alentour. « Il débouche les ombres avec un angle de 10 à 15° perpendiculairement à la façade. »

Les galeries de colonnettes « La température de couleur des LED est de 2 700 K pour valoriser le grès rose des Vosges. Cette teinte de base de la lumière de la cathédrale a été validée collégialement par le comité de pilotage. »

© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

La rose de la nef « Notre choix s’est porté sur un blanc dynamique de 2 200 K à 4 000 K pour tous les projecteurs de rehauts. Selon les temporalités, il permet de régler la température de couleur des LED de manière précise en DMX. »

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© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

Lumières Zoom

Le galbe des contreforts « Avec la profondeur de la façade, la teinte de blanc varie légèrement en plus chaud, dans la première partie de soirée. Tard dans la nuit, la lumière devient plus froide avec la verticalité du monument. »

Les tympans des portails « Au cahier des charges, toutes les LED fournies devaient respecter une déviation chromatique maximale de deux ellipses de MacAdam et avoir une longueur d’onde dominante de 582 nm. »

© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

© Vincent Laganier. Light ZOOM Lumière.

Les fenêtres hautes du flanc sud « La composition combine une lumière de voile venant des pinacles, une lumière linéaire rasante au pied des fenêtres hautes et un éclairage du volume de la nef révélant la présence des vitraux. »

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© Florence Bruneau

Table ronde Megaman - EquipHotel Comment l’éclairage améliore l’expérience client

Megaman® a récemment fait réaliser une enquête auprès des professionnels de l’hôtellerie sur le rôle de l’éclairage. Quels résultats avez-vous obtenus ? Fred Bass – L’enquête, réalisée par une société d’études indépendante auprès des professionnels de l’hôtellerie-restauration a montré que ce qui prévaut, c’est l’ambiance et le bien-être. Stéphane Dubois – Lors de la prise de décision concernant l’installation d’un nouvel éclairage dans un établissement, les professionnels de l’hôtellerie prennent en considération à : - 67 %, l’effet et l’ambiance attendus du nouvel éclairage ; - 43 %, la capacité du personnel à éteindre les lumières ; - 31 %, la facture énergétique et la réduction des émissions de CO2 ; - 23 %, le coût des travaux. En ce qui concerne les clients, 72 % disent avoir quitté un lieu plus tôt que prévu parce qu’il était mal éclairé et 74 % sont restés plus longtemps parce que l’éclairage a contribué à leur bien-être. Les technologies disponibles aujourd’hui permettent d’offrir un éclairage de qualité, encore faut-il savoir choisir les bons produits, en particulier en ce qui concerne les LED. Quelles sont les principales caractéristiques des LED à retenir ? Stéphane Dubois – Les LED consomment de huit à dix fois moins d’énergie que les lampes halogènes et durent jusqu’à 12 fois plus longtemps. Megaman® lance un site Internet destiné aux installateurs, électriciens et éclairagistes, afin de les aider à communiquer sur le passage aux LED suite au bannissement des spots halogènes.

© Megaman

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Pour 86 % des professionnels de l’hôtellerie, l’éclairage joue un rôle très important dans l’expérience client. Pour 91 % la rénovation de l’éclairage a un impact positif sur l’activité de l’hôtel.

L

a table ronde organisée par Megaman® sur le salon EquipHotel a présenté les enjeux, les besoins et les solutions en éclairage, à travers les interventions de Fred Bass, directeur général de Neonlite International Ltd, propriétaire de la marque Megaman®, Stéphane Dubois, directeur de Megaman® France, Béatrice Egnell-du-Cailar, directrice générale de Regetel Hotel Management, et Akari-Lisa Ishii, conceptrice lumière, I.C.O.N.

Le site www.retrait-halogenes.fr les sensibilise sur les avantages des LED et propose le téléchargement d’un document informatif destiné à leurs clients finaux. Le choix des LED est déterminant pour obtenir un éclairage adapté et créer une sensation « chaleureuse » qui fait que le client se sentira bien. Akari-Lisa Ishii, comment abordez-vous la mise en lumière extérieure d’un hôtel ? Akari-Lisa Ishii – Un hôtel n’est pas un lieu de passage, mais un lieu de vie. L’expression « l’art de vivre » m’attire beaucoup. La lumière pourrait apporter cet « art » dans le lieu où vous séjournez. La plupart des clients de l’hôtel le voient de nuit, parfois même uniquement la nuit. La mise en valeur du bâtiment par une belle histoire en lumière ajoute beaucoup de valeur à l’établissement. Dans les hôtels que j’ai éclairés, l’identité nocturne de la façade est toujours conçue suite à des recherches sur l’historique de l’édifice, la spécificité de la région, etc. Une ambiance chaleureuse et accueillante peut être créée par la lumière. De plus, nous prêtons toujours attention à éviter l’agression d’un éclairage trop fort ou éblouissant. Du côté façade, le jardin peut offrir un espace de déambulation agréable. En intérieur, quelle est votre approche du projet d’éclairage ? Akari-Lisa Ishii – La douceur. Une lumière douce en quantité modérée et non-éblouissante rend votre séjour dans un hôtel agréable et confortable. Si un hôtel est situé dans un site naturel ou dispose d’un jardin, nous pouvons magnifier la végétation avec très peu de lumière, pour contribuer au bien-être et à la relaxation de la clientèle qui la regarde


PUBLIREPORTAGE

par exemple, un éclairage maximum pour la préparation et le service du petit déjeuner et une ambiance tamisée lors du dîner, ou encore des variations de lumière dans la chambre selon le moment de la journée ou les espaces. Comment, selon vous, l’éclairage peut-il contribuer à améliorer l’expérience client ? Béatrice Egnell-du-Cailar – Jouer sur les variations de puissance, les couleurs de lumière, créer des ambiances différentes sont autant d’outils à notre disposition que nous mettons au service des clients pour améliorer leur bien-être.

© Akari-Lisa Ishii, I.C.O.N.

depuis sa chambre. Je propose par exemple différents modes d’allumage selon la scène : l’accueil dans la chambre, le moment du dîner très « moody » avec très peu de lumière pour admirer la vue panoramique dehors… L’astuce est de simplifier le plafond : dans mes projets, les spots sont souvent cachés dans le plafond ou même n’existent pas. Il y a une autre tendance : de plus en plus d’hôtels « design » recherchent un effet surprenant. Béatrice Egnell-du-Cailar, quelle place l’éclairage occupe-t-il dans la gestion globale d’un hôtel ? Béatrice Egnell-du-Cailar – Son rôle est multiple, tout comme les espaces qui composent l’hôtel. L’éclairage extérieur d’un bâtiment doit être saisissant sans être nécessairement imposant. La façade peut être illuminée à l’aide de luminaires en choisissant parmi la variété de faisceaux pour le meilleur effet. En intérieur, si l’éclairage est complexe, il n’en est pas moins flexible. Je rappelle que les halls et la réception sont allumés 24/24 heures et 7/7 jours. Avec leur longue durée de vie et leur faible consommation, les LED sont un choix intéressant, car elles permettent d’importantes économies d’énergie et rendent la maintenance plus facile. Il devient alors plus aisé de mettre en place des détecteurs de présence, notamment dans les locaux techniques, les sanitaires, où personne ne pense à éteindre la lumière. En plus, les commandes d’éclairage permettent de créer l’atmosphère souhaitée :

Akari-Lisa Ishii – La lumière est un régulateur du sommeil et du rythme biologique. Notre corps a besoin de beaucoup de lumière blanche le matin pour s’activer et avoir une bonne performance physique et intellectuelle. Alors que, en fin d’après-midi, il nous faut moins de lumière et une teinte plus ambrée pour que le cerveau se calme et se prépare au repos. Nous, concepteurs lumière, proposons des solutions avec des scénarios qui changent l’intensité et la couleur selon les heures de la journée. Stéphane Dubois – Aucun client ne se ressemble, et leurs exigences en matière d’éclairage diffèrent aussi. La souplesse est le secret, recherchant plus de contrôle sur les espaces éclairés, avec notamment des solutions d’éclairage connecté comme Ingenium Blu. Cette gamme LED utilise Bluetooth pour contrôler l’éclairage de 64 lampes à partir d’un smartphone ou d’une tablette avec l’application Ingenium Blu téléchargeable sur Internet. Les gammes Megaman® comptent plus de 400 sources LED. Je voudrais citer nos dernières innovations :

© Megaman

© Regetel. Hôtel Le Cinq Codet

– INGENIUM ZB, basée sur le protocole ZigBee, permet le contrôle sans fil de l’ensemble des produits d’éclairage Ingenium ZB ; – Zeki offre un éclairage multidirectionnel et modulable avec une multitude de combinaisons de faisceaux, de températures de couleur, d’optiques et de puissances. Il remplace efficacement les réflecteurs halogènes AR111 50 W et 100 W, MR16 50 W et PAR 16 ; – Dim to Warm reproduit exactement la courbe de variation des lampes traditionnelles et émet une lumière plus chaude à mesure que l’intensité lumineuse diminue ; – Hybrid Reflector contrôle précisément l’angle du faisceau en réduisant les éblouissements et les lumières parasites tout en conservant l’esthétisme et le rendu d’une lampe halogène mais avec une efficacité lumineuse bien plus élevée ; – LED U-DIM apporte une solution de gradation universelle qui fonctionne avec une large gamme de variateurs existants. Combinée à la dernière technologie Dim to Warm, elle offre la même lumière chaleureuse que l’halogène lorsqu’elle est tamisée, créant ainsi une ambiance cosy. www.megaman.fr LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 51


Lumières Produits

SLV lance les collections Lisenne et Medo Ring Des teintes de couleur chaude, un design original, des matières naturelles sont autant d’atouts que Lisenne met à profit pour créer des ambiances chaleureuses. De son côté, Medo Ring allie fonctionnalité et esthétique pour accompagner les architectures intérieures dans le tertiaire, les commerces et le résidentiel.

Medo Ring : fonctionnel et décoratif Destiné à des applications dans le tertiaire, l’hôtellerie, la restauration, le commerce mais aussi le résidentiel, Medo Ring fait partie de la gamme Medo LED, qui comprend une série de luminaires fonctionnels et décoratifs. Cette suspension est disponible en deux versions : -M edo Ring 60 LED, qui affiche un flux lumineux de 2 000 lm (35 W), de 60 cm de diamètre et 8 cm de hauteur ; -M edo Ring 90 LED, qui propose un flux de 4 000 lm (58 W), de 90 cm de diamètre et 8 cm de hauteur. Medo Ring est composé d’un cadre en aluminium équipé d’un diffuseur acrylique qui offre un éclairage uniforme et permet d’éviter les éblouissements. Le luminaire se décline en deux couleurs, noir ou blanc, et dispose de câbles de suspension de 1,5 m. Medo Ring admet un indice de rendu des couleurs de 80 et une température de couleur de 3 000 K.

Collection Lisenne : trois modèles La gamme de luminaires Lisenne propose un éclairage d’ambiance original au style résolument vintage. Disponible en applique, lampe à poser ou suspension, Lisenne tire son caractère de l’utilisation du basalte, une pierre naturelle issue de la roche volcanique. Son diffuseur chromé à l’aspect de verre fumé permet de créer un style rétro, faisant apparaître la lampe qui crée une ambiance chaleureuse et confortable. Elle peut être équipée de différents types de lampes à culot E27. Les versions à LED, par exemple, diffusent une lumière chaude, de seulement 2 000 K, pour un flux lumineux de 500 lm et une puissance de 5 W (lampe proposée par SLV). Les trois modèles présentent un diamètre de 12 cm et une hauteur de 28,5 cm. www.slv.fr

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Lumières Produits

DIALux est un outil de conception pour les projets d’éclairage intérieur et extérieur développé par DIAL. Cette solution rend le projet d’éclairage professionnel plus simple et accessible à tous et, en tant que plateforme et outil, fédère un réseau pour les concepteurs et les fabricants du monde entier. Cette solution prévoit la conception de bâtiments entiers incluant les espaces extérieurs et permet une coordination optimale avec les procédures existantes. De plus, DIALux met à disposition de ses utilisateurs des outils de calcul de scènes d’éclairage public en accord avec la norme EN-13201, pour appliquer des filtres de couleur, des sources lumineuses et des matériaux colorés, et dispose d’un module de tracé de rayon intégré, créant des rendus photo réalistes. Enfin, DIALux permet une évaluation de l’énergie en un temps très court, une visualisation de matériaux transparents en 3D, ainsi qu’un dimensionnement et un système de notation directement en 3D. Il devient donc possible de concevoir, calculer et visualiser des études d’éclairage professionnelles, espace par espace (local simple, étages complets, bâtiments complets et scènes extérieures), et selon le type d’éclairage (éclairage intérieur et extérieur, éclairage public, lumière du jour, éclairage de sécurité). Le logiciel est continuellement mis à jour, gratuit pour l’utilisateur et téléchargeable sur le site www.dialux.com

© DIAL

DIALux : un outil pour les concepteurs et fabricants

Bailey lance Spiraled Une solution d’éclairage chaleureuse, économe et à l’aspect vintage La gamme Spiraled, développée par Bailey, est une solution de remplacement des lampes à incandescence à filament carbone. Elle s’inscrit dans la tendance des lampes à filament LED et inclut cinq modèles différents :

– Thomas, de forme standard A60 E27 (60 x 110 mm) ; – Alva, qui reprend l’aspect des modèles Edison ST64 E27 (64 x 140 mm) ; – Leslie, de forme sphérique G125 E27 (125 x 160 mm) ; – Marion, à l’aspect d’un minitube T45 E27 (45 x 110 mm) ; – Estelle, qui reproduit les modèles flamme C35 E14 (35 x 100 mm). Cette série de lampes se rapproche des premiers modèles de lampes à incandescence Edison. La gamme permet de recréer les atmosphères chaleureuses des sources incandescentes grâce à la température de couleur très chaude (2 200 K). Les différents modèles disposent d’une durée de vie de 15 000 heures et peuvent résister à 100 000 cycles on/off. Le modèle Estelle admet un flux lumineux de 100 lm et les modèles Thomas, Alva, Leslie et Marion disposent d’une puissance d’un flux lumineux de 180 lm. L’ensemble de la gamme est gradable et affiche un indice de rendu des couleurs compris entre 90 et 100. Les différentes lampes sont disponibles avec deux types d’ampoule : transparente ou teintée.

© Bailey

www.bailey.fr

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Lumières Produits

ARCOM

CITYLONE

DISANO

TÉLÉCOMMANDE VIRTUELLE

SMARTLIGHTING-BOX

HERON LED

La gamme de régulateurs tout-en-un Arcom permet d’automatiser, de réguler et de piloter à la fois l’éclairage, la climatisation, le chauffage, la ventilation, les stores des bâtiments pour optimiser le confort des habitants et améliorer la performance énergétique. Ses boîtiers d’ambiance encastrés, multi-capteurs, récepteurs émetteurs radio et télécommandes, totalement intégrés et coordonnés les uns avec les autres, permettent une vision globale de tous les paramètres de chauffage et d’éclairage pour une gestion performante du bâtiment et des économies d’énergie.

Dernière-née de la gamme Citylone, la SmartLighting-Box est une solution simple, complète, intégrée et connectée de gestion de l’éclairage urbain. Totalement automatisée depuis un portail web, un smartphone ou une tablette connectée à Internet, la SmartLighting-Box intègre, dans un produit unique, une horloge astronomique pour réguler de manière individualisée les différentes armoires électriques de la ville. Ce système de communication gère les alarmes et envoie des alertes par mail ou sms et le portail web de supervision permet d’être informé sur l’état des installations.

Destiné à l’éclairage des espaces de bureaux, Heron LED est un luminaire en polycarbonate moulé par injection de couleur blanche, incassable et auto-extinguible. Il est pourvu d’un diffuseur technopolymère extrudé opale haute transmittance. Avec un flux lumineux de 3 700 lm, une température de couleur de 4 000 K et un IRC de 93, ce luminaire maintient un flux lumineux de 80 % au bout de 50 000 heures. Sa forme garantit une répartition uniforme de la lumière et les LED utilisées offrent un grand confort visuel (UGR < 19).

www.groupe-arcom.com

www.disano.it

www.citylone.com

HELVAR

RAGNI

REGGIANI

ILLUSTRIS

CIRKO

MOOD ORIENTABLE

Illustris est un système de contrôle tactile destiné au pilotage de l’éclairage et des couleurs de la lumière dans des environnements intérieurs. Cette solution est modulable, compatible avec le réseau DALI (type 8) et communique avec les smartphones en Bluetooth. Illustris offre plusieurs fonctionnalités et la possibilité d’éditer et d’archiver des tableaux. La solution est intégrable dans les boîtes d’encastrement. Trois modèles d’écrans sont en option avec des scénarii préprogrammés proposant différentes températures de couleur et d’intensités et permettant de varier les couleurs.

Ce diffuseur résidentiel extra-plat permet de remplacer les boules diffusantes énergivores et se fixe au sommet de mâts de 60 mm de diamètre (embout). Ce luminaire dispose d’un système de gestion de l’éclairage proposé en option et il est livré avec une varistance, ce qui le protège des surtensions. Pourvu de deux températures de couleur (3 000 et 4 000 K), Cirko peut également recevoir un parafoudre en option.

Dédiée aux intérieurs haut de gamme, cette solution orientable permet de créer un éclairage d’accentuation pour différents environnements. Le luminaire est disponible en quatre tailles : S (315 – 375 lm), M (725 – 875 lm), L (1 320 – 2 265 lm) et XL (2 615 – 4 150 lm). Il est pourvu de trois températures de couleur, 2 700 K, 3 000 K et 4 000 K, et son IRC est compris entre 80 et 90 pour les versions standard, et supérieur à 95 pour les versions gradables. Pilotable en DALI, Mood Orientable est gradable 1 – 10 V et dispose d’un large éventail d’accessoires et d’optiques.

www.helvar.com

www.ragni.com

www.reggiani.net

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Lumières Produits

SYLVANIA

THORN

WALDMANN

SYLBATTEN LED

BETA OFFICE

LAVIGO

Solution conçue pour le remplacement des réglettes fluorescentes, la gamme LED SylBatten s’adapte parfaitement à l’éclairage des grands espaces industriels tels que les couloirs, les entrepôts, les celliers ou les espaces polyvalents. La gamme est disponible en blanc chaud (3 000 K), blanc neutre (4 000 K) et lumière du jour (6 000 K). Son flux lumineux, allant jusqu’à 8 724 lm, et son efficacité lumineuse de 113 lm/W font de lui un luminaire haute performance. SylBatten est disponible en version standard ou gradable en DALI avec un détecteur de présence intégré.

Cette dalle LED encastrée est idéale pour l’éclairage des zones de travail et de circulation. Cette solution offre un bon confort visuel et un éblouissement très faible (UGR < 19). Beta Office est disponible avec une gradation DALI, un choix de flux lumineux de 3 400 et 4 000 lm, deux dimensions, 600 x 600 mm et 1 200 x 300 mm, et deux températures de couleur (3 000 et 4 000 K). Le luminaire est doté d’une distribution lumineuse étroite, grâce à son diffuseur prismatique pour le contrôle des éblouissements. Son efficacité est de 107 lm/W pour une durée de vie de 50 000 heures.

Ce luminaire suspendu bénéficie d’une répartition homogène de la lumière. Disponible en deux couleurs (blanc ou argent), en deux flux lumineux (9 200 à 21 500 lm selon la version) et en deux longueurs (1 245 cm ou 2 430 cm), le luminaire suspendu Lavigo admet une température de couleur blanc neutre (4 000 K) et une efficacité lumineuse de 113 lm/W. Lavigo dispose d’un système de gestion de la lumière et offre la possibilité de relier plusieurs luminaires à une commande externe PULSE NET via DALI.

www.feilosylvania.com

www.thornlighting.fr

www.waldmann.com

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 55


Lumières Rendez-vous

Lyon, Fête des Lumières du 8 au 10 décembre 2016 La Fête des Lumières est désormais devenue un rendez-vous incontournable, elle investit les neuf arrondissements de Lyon et offre une scène exceptionnelle aux créateurs lumière qui peuvent laisser s’exprimer leur créativité. Cette année les œuvres seront allumées pendant trois jours, de 20 heures à minuit. Véritable carte de visite pour les artistes qui y participent, la Fête des Lumières prend peu à peu une ampleur internationale. Cette liberté d’inspiration s’exprime dans les différentes œuvres proposées aux visiteurs, qui prennent toutes appui sur le patrimoine bâti lyonnais que la lumière vient tantôt révéler, magnifier ou faire disparaître dans des installations monumentales, féeriques, intimistes ou innovantes. Quelques morceaux choisis parmi la multitude d’œuvres (pour Platonium, voir page 6) présentées cette année.

LES PIVOINES par TILT Projet Office National Marocain du Tourisme Place de la Bourse Incursion printanière en plein hiver place de la Bourse, avec ce jardin de pivoines blanches. Ces fleurs délicates de papier au cœur rouge forment des bouquets lumineux dans ce cocon où seul le bruit du vent fait résonner le papier froissé. Au rythme de la lumière qui change d’intensité, les pivoines apparaissent, disparaissent. Au pied des bouquets, les passants peuvent déambuler au calme ou s’asseoir pour faire une pause et profiter de ce bol d’air fleuri. Créé à l’initiative de François Fouilhé et Jean-Baptiste Laude, Tilt est un collectif qui explore la lumière et ses multiples facettes. Quel que soit l’environnement, urbain ou naturel, Tilt investit les lieux, les transforme et leur donne une vision surréaliste et onirique. Révélé en 2004 par la Fête des Lumières, le collectif expose ses installations et scénographies lumière dans le monde en entier, notamment au Canada, en Russie, à Singapour. www.t-i-l-t.com/fr

©TILT

© Ville de Lyon

56 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

INCANDESCENTS par Jérôme Donna et Simon Milleret-Godet Direction de l’éclairage public de la ville de Lyon Projet Métropole de Lyon Théâtre gallo-romain de Fourvière La flamme investit l’obscurité préservée et si particulière du Théâtre antique. Surprise et intriguée, la créature sensible et mystérieuse qui habite les lieux découvre le feu. Elle l’apprivoise, le protège tel un être vivant, féroce et fragile. Un jeu subtil de silhouettes apparaît, évolue et disparaît à la manière des théâtres d’ombres. La flamme, lumière vivante et chaleureuse, propose un ballet lumineux qui vient transformer l’architecture de pierres. Cet écho de lumière révèle et sublime ce lieu emblématique au gré de la complicité entre le personnage et le feu. Chargée de l’éclairage et de la mise en valeur nocturne de la ville, la direction de l’éclairage public de la ville de Lyon apporte d’abord son expertise et son soutien technique aux équipes présentes lors de la Fête des Lumières. Depuis 2005, elle crée et réalise une œuvre complète qui marque souvent les esprits. Cette année, elle a participé pour la première fois à un projet international, avec une mise en lumière dans la ville de Quito.


Lumières Rendez-vous

©Jean-Luc Hervé. Les Orpailleurs de Lumière

UN PIANO SOUS LA NEIGE par Jean-Luc Hervé, Les Orpailleurs de Lumière - FA Musique Projet parrainé par Cogedim et Toshiba Place Sathonay C’est dans une atmosphère apaisante où les flocons de neige tourbillonnent autour des marronniers colorés de la place qu’a pris place un pianiste talentueux aux six mains articulées par la lumière. Au son d’un concert éclectique où mélodies jazzy et airs plus connus de variété française se succèdent, devant son piano noir brillant ouvert dont les faisceaux lumineux s’échappent, ce musicien hors du commun invite à esquisser quelques pas de danse. Avec plus de 10 ans de spectacles audiovisuels dynamiques réalisés dans les plus grands festivals français et européens, Les Orpailleurs de Lumière, collectif de créateurs son, lumière, image, prennent plaisir à raconter une histoire fantastique au cœur d’un site où le patrimoine devient la scène imaginaire. Avec la musique au cœur de la narration, les artistes créent, pour chaque histoire, un univers où la lumière se déplace au rythme de la mélodie jouée. www.lesorpailleursdelumiere.com

ÉVOLUTIONS par Yann Nguema, EZ3kiel La Maison Production Projet parrainé par Enedis, Nexity et Lyon Parc Auto Cathédrale Saint-Jean Yann Nguema, membre du groupe de musique EZ3kiel, s’est attaqué ici à la construction ou plutôt à la déconstruction de ce monument emblématique du quartier Saint-Jean. Pixel par pixel, pierre par pierre, il raconte son histoire, révèle ses fondements, en utilisant les lignes et les courbes des 12 000 pierres, avec des effets ciselés comme un tailleur de pierre de l’ère numérique. C’est un très bel hommage que rend ce virtuose du son à ce lieu unique. Poésie, mystère, dessin et ambiance proche de celle des bandes dessinées futuristes à la Schuiten, voici venu le tailleur de pierre du XXIe siècle. Si les travaux du groupe EZ3kiel et de Yann Nguema sont d’une dimension technologique indiscutable, ils restent au service d’un discours guidé par la sensibilité et la poésie. Que ce soit en concert, en exposition, ou en mapping, les productions du collectif marquent ©Yann Nguema, EZ3kiel avant tout par leur singularité et leur étrange beauté poétique. www.ez3kiel.com

LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016 - 57


Lumières Index SALONS

PARIS, DOCKS – CITÉ DE LA MODE ET DU DESIGN Du 10 au 12 janvier 2017

PARIS NORD VILLEPINTE

Le SITEM est le salon international des musées, des lieux de culture et de tourisme. Le secteur général rassemble la grande variété de fournisseurs d’équipements et de services qui permettent aux musées et aux sites culturels et touristiques de fonctionner au mieux de leurs possibilités. Trois espaces se distinguent par une scénographie différenciante : LaLigne qui met en avant les métiers de l’étude, de la conception de la création et du conseil ; Bouillon de Cultures Numériques dédié à de jeunes entreprises du secteur numérique et Startup Box présentant de jeunes startup du secteur culturel et touristique.

Le salon s'organise autour de trois pôles Maison : Hall 1 – Hall 2 - Halls 3 & 4 Halls 5A et 5B. Objet : Halls 5A & 6. Influences : Hall 7 – Hall 8. Du vendredi au lundi : de 9 h 30 à 19 h. Le mardi : de 9 h 30 à 18 h.

www.museumexperts.com/sitem

Du 20 au 24 janvier 2017

www.maison-objet.com/fr

PARIS PORTE DE VERSAILLES, PAVILLON 3 Du 28 au 30 mars 2017 Édition après édition, Bureaux Expo s’est affirmé comme le rendez-vous français des professionnels de l’aménagement, du mobilier et des solutions pour les espaces de travail. Pour accompagner cette dynamique et poursuivre le développement du salon, il fallait un nom compréhensible à l’international et qui devait être en adéquation avec les évolutions du marché, refléter ses orientations hétéroclites tout en privilégiant le design, la création et l’innovation. Workspace Expo est désormais la nouvelle appellation du salon. Son ambition est de présenter de nouveaux concepts, d’être un carrefour d’échanges, de mettre en lumière les acteurs du marché. www.workspace-expo.com

ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS 8’18’’.......................................................... www.8-18lumiere.com.............. 22, 23, 24 AFE, Association française de l’éclairage...... www.afe-eclairage.fr......................... 8, 44 Agence Francis SOLER................................. www.soler.fr ............................. 22, 23, 24 Agence Ter................................................... www.agenceter.com .............................11 Artdesk........................................................ www.artdesk.fr......................................18 Artemide...................................................... www.artemide.com................................35 Bailey.......................................................... www.bailey.fr.........................................53 Citeos.......................................................... www.citeos.fr...................... 20, 21, 43, 45 CNRS........................................................... www.cnrs.fr/platonium.............. couv., 3, 6 Cofrac.......................................................... www.cofrac.fr........................................13 Comatelec Schréder.................................... www.schreder.com/fr.............................20 Concepto..................................................... www.concepto.fr............................. 11, 20 Concord....................................................... www.feilosylvania.com..........................36 Dial.............................................................. www.dialux.com....................................53 Disano......................................................... www.disano.it.................................... 8, 37 Erco............................................................. www.erco.com................................. 29, 35 Éric Michel................................................... www.ericmichel.net................... couv., 3, 6 Ez3kiel......................................................... www.ez3kiel.com..................................57 Feilo Sylvania............................................... www.feilosylvania.com........ 15, 18, 19, 36 FNCCR......................................................... www.fnccr.asso.fr..................................42 Génie des Lieux........................................... www.geniedeslieux.com.................. 22, 26 Girard Sudron.............................................. www.girard-sudron.com.................. 40, 41 Greenflex..................................................... www.greenflex.com...............................10 I.C.O.N......................................................... www.icon-lighting.com... couv. 3, 6, 50, 51 iGuzzini........................................................ www.iguzzini.com/fr........................ 28, 35 Kersalé Yann................................................ www.ykersale.com................................13 L’Agence Versions........................................ www.lagenceversions.fr................... 16, 17 LEC.............................................................. www.lec.fr.............................................12 Ledvance..................................................... www.ledvance.fr....................................37 Les Éclairagistes Associés (LEA).................. www.leseclairagistesassocies.com........12 Les Orpailleurs de Lumière.......................... www.lesorpailleursdelumiere.com.........57 Light Zoom Lumière..................................... www.lightzoomlumiere.fr........... 47, 48, 49 Luctra.......................................................... www.luctra.fr.........................................36 Megaman.................................................... www.megaman.fr...................... 36, 50, 51 Normal Studio.............................................. www.normalstudio.fr.............................39 Oledcomm................................................... www.oledcomm.com/fr..........................15 Osram......................................................... www.osram.fr........................................36 Philips Lighting............................................ www.lighting.philips.fr...........................34 Piséo........................................................... www.piseo.fr.........................................13 PLDC........................................................... www.pld-c.com/......................................8 Radian......................................................... www.radian.fr........................................36 58 - LUMIÈRES N°17 - DÉCEMBRE 2016

Récylum...................................................... www.recylum.com...................................9 Regent......................................................... www.regent.ch/fr................. 22, 23, 24, 37 Regetel Hotel Management.......................... www.paris-hotel-regetel.com........... 50, 51 Renesola..................................................... fr.renesola.com......................................34 RZB............................................................. www.rzb.de.fr........................................27 Sammode.................................................... www.sammode.com..............................39 Selux........................................................... www.selux.fr..........................................20 SLV.............................................................. www.slv.fr.................................. 15, 37, 52 SNAIK.......................................................... www.snaik.fr.........................................13 SNEF........................................................... www.snef.fr............................... 22, 23, 24 Sydec.......................................................... www.sydec40.fr......................... 44, 45, 46 Sylvania....................................................... www.feilosylvania.com.............. 15, 18, 19 Symielec Var................................................ www.symielecvar.fr................... 44, 45, 46 Synafel........................................................ www.synafel.fr.........................................9 Syndicat de l’éclairage ................................ www.syndicat-eclairage.com........... 10, 44 Targetti........................................................ www.targetti.com/fr......................... 33, 36 Thorn........................................................... www.thornlighting.fr..............................37 TILT............................................................. www.t-i-l-t.com.fr..................................56 Trilux........................................................... www.trilux.com/fr...................... 30, 31, 37 Waldmann................................................... www.waldmann.com.............................35 Zumtobel..................................................... www.zumtobel.com................... 25, 32, 37

LISTE DES ANNONCEURS SLV : “2017, les rendez-vous gagnants”....................................................... Encart jeté TRILUX...............................................................................................................2e couv. FEILO SYLVANIA.................................................................................................3e couv. LEDVANCE........................................................................................................ 4e couv. CITEL.........................................................................................................................46 DIAL............................................................................................................................9 ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES.............................................................................14 ERCO...........................................................................................................................7 LIGHT ZOOM LUMIÈRE...............................................................................................15 MEGAMAN..................................................................................................... 13, 50, 51 OSRAM........................................................................................................................8 REGENT.......................................................................................................................5 PLDC.........................................................................................................................38 SCIENTEC..................................................................................................................10 THORN.......................................................................................................................55



Lumières N° 17 - DÉCEMBRE 2016

- 19 E

ACTUALITÉ

Fête des Lumières Lyon 2016 Platonium, Éric Michel et Akari-Lisa Ishii PROJETS

Des bureaux exemplaires Feilo Sylvania Un CPE valorisant Citeos Lumières des temps modernes 8’18’’, Regent

Dossier

Éclairage des bureaux


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