Lumières N° 13 - DÉCEMBRE 2015
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Partenaire officiel de l’Année internationale de la Lumière 2015
Dossier
Mise en lumière du patrimoine bâti
Éditorial
© Isabelle Arnaud
par Isabelle Arnaud rédactrice en chef
Fluctuat nec mergitur… Il est battu par les flots, mais ne sombre pas…
À la demande de la maire de Paris Anne Hidalgo, en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) a éclairé la tour en bleu blanc rouge de 19 h à 1 h du matin jusqu’au 29 novembre. Ensuite, la Dame de fer se transforme en Dame nature grâce au projet de Naziha Mestaoui « One heart one tree » pendant la COP21. Munis de leur smartphone, les visiteurs peuvent planter une « graine de lumière » qui transforme la tour en forêt lumineuse. Autre installation COP21 à la tour Eiffel : « Human Energy ». Voir page 45. Directeur de la publication Jean Tillinac Edition 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 sdm@filiere-3e.fr A collaboré à ce numéro : Alexandre Arène Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr
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i la devise accompagne déjà le navire représenté sur le blason de Paris, à l’époque antique de la ville, et apparaît sur des jetons dès la fin du XVI e siècle, elle n’est pour la ville, jusqu’à la Révolution, qu’une devise parmi d’autres. Elle est rendue officielle par un arrêté du 24 novembre 1853 du baron Haussmann, alors préfet de la Seine, et finalement peu utilisée, voire un peu oubliée jusqu’aux événements tragiques du 13 novembre 2015. Et, alors que la tour Eiffel clamait la devise de Paris, elle s’éclairait de bleu-blanc-rouge. Symbole emblématique du patrimoine bâti de la capitale, elle s’est exprimée, comme souvent par le passé, à travers ses lumières. Henri Alekan imaginait, en ces termes, l’éclairage qu’il composerait pour une ville : « Je jouerais l’alternance entre lumière lunaire, sereine, simple, poétique et mélancolique, et la lumière artificielle, vive, complexe, chaleureuse et vivante ».
Correctrice Catherine Legrand, Littera legrand@littera-sarl.com Conception et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression Imprimerie de Champagne 52500 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Décembre 2015 ISSN : 2259-3772
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4 - LUMIÈRES N°11 - JUIN 2015
16 Du sur-mesure pour
18 Generator Paris :
Showroom 32 Erco : vivre la lumière
du design Tom Schönherr
la gare de Brétigny
la gestion s’invite à l’hostel
t 11 - L umière durable, programme, conception et projet
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© ERCO GmbH
© DesignAgency. Photo Nikolas Koenig
10 -C entre de formation et de perfectionnement en éclairage : catalogue 2016
© Phoenix Design
8 -C oncours Lumières® 2016 lancement de la 28e édition 9 - Éclairer pour avancer : une campagne de sensibilisation aux enjeux de l’éclairage public
Designer 31 La simplicité au cœur
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7 - L ’éclairage public : les Français réclament une vraie modernisation
Projets
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Actualités
© Sammode. Photo Xavier - Boymond
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Lumières Sommaire
Dossier
35 Gestion de l’éclairage
20 Mise en lumière
Cahier technique dans le tertiaire
du patrimoine bâti
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12 -M eljac fête ses 20 ans
Entretien
14 Bruno Lafitte, i ngénieur ADEME, Éclairage et environnement électromagnétique
22 - D es lumières au service de l’architecture 28 - Enquête produits Performants et discrets : des luminaires à géométrie variable
Produits 40 Nouveaux produits
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21 - Xavier ALBOUY, directeur de la marque Citeos
45 Rendez-vous
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© LEC
© Zumtobel. Photo Andrea Flak
46 Index des entreprises
Retrouvez la version ebook sur lumieres.filiere-3e.fr LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 5
© Syndicat de l’éclairage
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L’éclairage public : les Français réclament une vraie modernisation Alors que certains maires ont la tentation d’éteindre l’éclairage public dans les rues de leur commune, un sondage de l’Institut Ipsos prouve que nos concitoyens ne transigent pas avec cet élément clé de la sécurité publique. Responsables, près de 70 % des Français plébiscitent de meilleures solutions permettant de réaliser des économies d’énergie. Sensibles au développement durable, ils vont même plus loin en demandant majoritairement une réglementation encadrant l’efficacité énergétique des installations. Des résultats qui balaient beaucoup d’idées reçues sur l’éclairage public.
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’après les résultats de ce sondage, les Français associent de manière écrasante l’éclairage public de leur commune à la sécurité des personnes et des biens, ainsi qu’à la sécurité des déplacements. En effet, ils sont 91 % à juger que l’éclairage public est important (dont 56 % « très important ») pour renforcer les conditions de sécurité le soir et la nuit. Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs officiellement rappelé début octobre que « le maire doit veiller au bon éclairage […] et que l’éclairage public ne saurait être supprimé sur l’ensemble du territoire de la commune... » dans une réponse à une question écrite du sénateur Claude Raynal. Autant d’éléments qui appellent à ne pas sous-estimer les dangers liés à l’extinction de l’éclairage, notamment en ce qui concerne la sécurisation de l’espace public. L’éclairage public apparaît en outre comme un facteur positif du lien social, important pour la vie des quartiers pour 65 % des Français, ainsi que pour la valorisation des monuments de leur commune (pour 53 % d’entre eux). Extinction : 86 % des Français demandent une consultation préalable En réponse aux maires qui envisagent d’éteindre l’éclairage public, les Français réclament de l’information et de la consultation. En effet, lorsqu’on leur demande s’ils veulent être préalablement informés et consultés en cas de
coupure de l’éclairage public, ils répondent oui à 86 % ! Plusieurs exemples récents, à Lisieux ou à Tulle, démontrent que des décisions d’extinction prises sans réelle concertation peuvent entraîner des situations à risque pour certaines personnes : personnes âgées, handicapées, à mobilité réduite ou les personnes craignant l’obscurité. Les Français plébiscitent la modernisation de l’éclairage Face au défi énergétique et au besoin de réaliser des économies d’électricité, les Français ne se trompent pas : ils déclarent à 68 % que l’extinction est une solution mais pas la meilleure. Selon Lionel Brunet, délégué général du Syndicat de l’éclairage, « les Français sont attachés à l’éclairage public. Ils souhaitent que leur avis soit pris en compte avant toute décision et soutiennent la modernisation du parc français. C’est un sujet qui recouvre des enjeux majeurs (sécurité, développement durable, énergie) ; c’est pourquoi nos concitoyens refusent de le voir transformer en variable d’ajustement budgétaire ou en alibi économique ». En effet, les sondés tiennent une position claire quant à la modernisation de l’éclairage public de leur commune : 57 % des Français privilégient un éclairage public utilisant des sources de lumière économes en électricité (comme les LED). En seconde position, à 43 %, ils sont favorables à un éclairage public qui s’adapte en fonction du passage, grâce à la détection de présence. Conscients que les élus doivent pouvoir respecter et s’appuyer sur des normes, adaptées aux enjeux énergétiques et environnementaux, 73 % des Français demandent à l’État d’édicter une réglementation pour les collectivités. Rappelons que, dans notre pays, l’éclairage des voies publiques n’est soumis à aucune réglementation, alors qu’il représente près de la moitié de la consommation d’électricité d’une petite commune. Un vide juridique qui pourrait être rapidement comblé dès 2016. n
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Regent s’installe à Paris
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ort d’une restructuration de son équipe commerciale à Paris, Régent s’installe près de Bastille au cœur du quartier des architectes, au 38 bis, boulevard Beaumarchais, Paris 75011. « Cet espace convivial est un lieu de rencontres, d’échanges à la fois pour l’équipe commerciale et pour nos clients architectes, bureaux d’études, éclairagistes, facility manager, etc. », se réjouit Bruno Touzery, directeur général France. Quelques produits seront visibles en situation, mais c’est surtout un lieu pour l’utilisateur qui pourra manipuler l’appareil d’éclairage afin d’en comprendre la qualité et la fonctionnalité. Le bureau d’études s’enrichit d’une nouvelle personne début janvier afin d’être toujours plus réactif aux demandes du marché en études d’éclairage. www.regent.ch/fr
BULLIER Automation : la mesure de la lumière
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a société Bullier distribue, depuis juillet 1986, des composants et équipements industriels dans trois domaines distincts : la mesure de la lumière, les mesures dimensionnelles et les composants optiques. Les appareils portables et légers permettent de mesurer les éclairements produits par toutes les sources lumineuses (les luminaires classiques, les lampes conventionnelles et les nouveaux luminaires à LED), leurs luminances, l’intensité lumineuse visuelle des LED individuelles et les flux à l’aide de sphères d’intégration. Les nouveaux luxmètres et spectrophotomètres sont capables de mesurer le spectre et les indices de rendu des couleurs, de sauvegarder les mesures prises sur le terrain, de les restituer sur PC et de les éditer. La gamme d’appareils couvre l’UV, le visible et le proche infrarouge. Pour les services « Éclairage public » des mairies, Bullier a mis au point un système de mesure de l’éclairement des luminaires en fonction des coordonnées GPS, qui diagnostique le bon éclairage émis par les lampadaires le long des axes importants. Organisme de formation agréé, Bullier Automation propose aussi des formations théoriques d’optique de photométrie pour les services Contrôle-Qualité. www.bullier.biz
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Ragni entre au Syndicat de l’éclairage
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agni, PME familiale, fabrique du matériel d’éclairage public. Elle officialise aujourd’hui l’entrée dans le groupe de la société Novéa Energies, spécialisée dans l’éclairage solaire, avec ses solutions d’éclairage autonome. Le rapprochement de ces deux entreprises est, pour le Syndicat de l’éclairage, un marqueur de l’évolution de l’industrie de l’éclairage. Exemplaire sur le plan écologique avec la mise sur le marché de solutions d’éclairage LED et des systèmes de gestion associés, le secteur montre, de nouveau, avec l’éclairage solaire, sa formidable adaptabilité aux enjeux environnementaux actuels et futurs. www.ragni.com
Concours Lumières® 2016 : lancement de la 28e édition
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e Concours Lumières® s’adresse aux maîtres d’ouvrage, publics ou privés, ayant réalisé une mise en lumière pérenne et raisonnée. Organisé depuis 28 ans par le SERCE en partenariat avec Philips Lighting, le concours a déjà primé plus de 120 réalisations de collectivités locales ou de maîtres d’ouvrage privés. Le Concours est ouvert aux mises en lumière pérennes, réalisées depuis le 1er janvier 2014, visibles par tous, gratuitement. Le jury est composé de professionnels de l’éclairage, de responsables de l’aménagement urbain, d’architectes et paysagistes. Il fonde son jugement sur le caractère esthétique des mises en lumière, mais aussi sur l’originalité, la qualité des installations et la pertinence de la valorisation des lieux par l’éclairage. L’optimisation de la performance énergétique est également une variable de sélection essentielle. Le concours est doté d’une somme totale de 16 500 € TTC, répartie en trois prix. Le règlement et le dossier d’inscription peuvent être demandés au SERCE avant le 29 janvier 2016. Les dossiers de candidatures devront être retournés avant le 15 mars 2016. Plus d’informations sur le Concours Lumières : www.serce.fr
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« Éclairer pour avancer » : une campagne de sensibilisation aux enjeux de l’éclairage public
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% des installations d’éclairage public en France ont plus de 25 ans. Cet éclairage vieillissant pèse lourdement sur le budget des communes : il représente 48 % de la facture d’électricité des petites communes. La réduction des consommations d’énergie est donc un objectif concret et partagé par tous les acteurs du secteur. L’extinction de l’éclairage est parfois vue comme une solution à court terme : elle prive pourtant les Français d’un service public – source de sécurité – auquel ils sont très attachés. Pourtant d’autres solutions permettent de concilier économies d’énergie, bien-vivre et développement durable. En effet, la modernisation de l’éclairage public grâce aux solutions LED permet de réduire immédiatement la facture énergétique des communes et génère des économies d’entretien sur le long terme. La campagne « Éclairer Pour Avancer » Pour sensibiliser les acteurs publics à ces enjeux, le Syndicat de l’éclairage a réalisé une expérience en caméra cachée dans laquelle les passants sont confrontés à un choix : emprunter une rue éclairée ou une rue éteinte pour rentrer chez eux. Découvrez le résultat de cette expérience en vidéo sur www.EclairerPourAvancer.com. Un des enseignements de cette vidéo est que chacun de nous prend conscience qu’il est concerné par l’éclairage public. • Comment imaginer nos déplacements dans des rues privées de lumière, ou même mal éclairées ? • Comment souhaitons-nous la ville de demain ? • Sombre et hostile, ou bien intelligente, offrant des services adaptés au meilleur coût ? La campagne Éclairer Pour Avancer donne l’opportunité à chacun de se poser les bonnes questions, et de décider en ayant toutes les cartes en main grâce aux infographies associées. 25 infographies pour comprendre 25 infographies accompagnent cette vidéo pour comprendre l’urgence de la modernisation de l’éclairage public. À travers elles, vous pourrez découvrir l’état du parc d’éclairage public en France, les coûts d’énergie et de maintenance qu’il génère, mais aussi en savoir plus sur les solutions aujourd’hui disponibles et leurs avantages. Au sens propre comme au figuré, la campagne Éclairer Pour Avancer a vocation à informer et sensibiliser, pour que les bonnes décisions soient prises, en accord avec les attentes des Français en matière d’éclairage public. Vous aussi, participez au débat et retrouvez-nous sur Twitter : #EclairerPourAvancer.
www.syndicat-eclairage.com LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 9
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Centre de formation et de perfectionnement en éclairage : catalogue 2016 Les métiers de l’éclairage doivent répondre à des exigences scientifiques, sanitaires et techniques de plus en plus complexes, en éclairage intérieur comme en éclairage extérieur. Depuis plus de 35 ans, le Centre de formation et de perfectionnement en éclairage (CFPE) dispense des formations reconnues dont le contenu est élaboré par l’Association française de l’éclairage. Une garantie d’expertise et de neutralité qui vaut aux formations du CFPE d’être utilisées comme référence dans les appels d’offres et offres d’emploi en éclairage intérieur comme en éclairage extérieur.
L
e CFPE forme les acteurs publics et privés : professionnels de l’éclairage mais aussi collectivités locales, enseignes de la grande distribution, distributeurs de matériel, établissements de santé, exploitants d’ERP, électriciens, maîtrise d’ouvrage… Les programmes du CFPE sont élaborés par l’Association française de l’éclairage. L’éclairage présente des défis nécessitant des connaissances de plus en plus pointues : - un basculement vers l’électronique du métier, - un parc d’éclairage à rénover, surtout le parc intérieur, qui est à 80 % non conforme, - des enjeux économiques, environnementaux et sociétaux auxquels il faut savoir répondre, - des bouleversements technologiques,
- une évolution réglementaire et normative (la norme européenne NF EN 13201 révisée doit paraître fin 2015). La formation est alors un outil indispensable pour appréhender ces changements. Deux types de formations sont proposés : - les « classiques », parcours élaborés par niveaux et domaines d’activité du stagiaire : initiation, base, maîtrise et perfectionnement. Les thématiques d’enseignement permettent d’acquérir une compréhension fine de l’éclairage et de ses enjeux : techniques, énergétiques, sociaux, scientifiques, réglementaires… - les formations « à la demande », pour répondre aux besoins précis des acteurs. Plus de 350 formations à la demande ont déjà eu lieu à Paris et en région. Se former en éclairage, une nécessité pour les professionnels et leurs clients, parce que : - un éclairage mal conçu fait fuir les clients et diminue leur temps de visite, - un éclairage mal conçu diminue de 8 % la productivité totale d’un salarié, - un sur-éclairement ou un sous-éclairement favorise les TMS et accidents du travail www.lux-editions.fr
AFE : création du centre régional Grand-Paris-Île-de-France
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’Association française de l’éclairage accueille le 15e centre régional : le centre régional Grand-Paris-Ile-de-France. Fort de son maillage territorial et de près de 300 adhérents, ce centre est représentatif de l’éclairage en France : collectivités, institutions et professionnels de tous les secteurs de la lumière et de l’éclairage s’y retrouvent. Il s’étend sur plusieurs départements et englobe métropole, territoires urbains et ruraux : 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95. Auparavant assimilés à l’AFE nationale, les adhérents du centre régional vont pouvoir bénéficier de cette nouvelle dynamique : - des rencontres et débats, avec des thématiques dédiées, dans le but de favoriser régionalement les relations entre toutes les personnes et les organismes qui, sur le plan scientifique, technique, social ou artistique, s’intéressent à l’utilisation et au traitement de la lumière, de la vision et de l’éclairage en général, - valoriser les réalités de tout le territoire Grand-Paris-Île de France, - promouvoir et mener ses actions en faveur des bonnes pratiques de l’éclairage définies par l’AFE et suivant les normes et réglementations, - participer activement à la transmission des savoirs et des savoir-faire 10 - LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015
de l’AFE en développant en région l’activité « formation » de l’AFE et / ou l’enseignement de l’éclairage. Bureau : - Président : Patrick Duguet, - Vice-présidents : Franck Gosset (éclairage extérieur) - Patricia El Baamrani (éclairage intérieur) - Olivier Colin et Franck Marcilloux (formation / enseignement) - Caroline To Van Trang (fonctions transverses), - Secrétaire-trésorier : Michel Chauvin. Le mot du président, Patrick Duguet (responsable de l’éclairage public de la Ville de Paris) : « L’éclairage vit actuellement une période d’évolution incontestable, à la fois par les technologies innovantes, qui rentrent progressivement dans nos quotidiens, et par les nouveaux usages de la lumière qui bouleversent nos habitudes. Il est donc essentiel que les professionnels puissent se retrouver et partager leurs expériences, leurs difficultés et, bien sûr, leurs solutions. C’est l’une des missions de l’AFE et du nouveau centre régional Grand-Paris Île-de-France que je souhaite à l’écoute de tous les adhérents. Notre première mission va donc consister à profiter de la densité et de la richesse des acteurs du territoire francilien pour initier une véritable dynamique collective de réflexion sur nos enjeux. Travaillons ensemble… » Courriel : parisiledefrance@afe-eclairage.fr. www.afe-eclairage.fr
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Lumière durable, programme, conception et projet
9, 10 et 11 mars 2016 à Nantes
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a formation se déroule à l’ENSA Nantes, 6, quai François-Mitterrand, 44000 Nantes Contexte Pour optimiser le programme, la conception et le projet, la lumière durable est questionnée sur trois jours. À partir de trois sites de l’île de Nantes, les stagiaires endossent le rôle du concepteur lumière pour une réflexion sur la ville et la lumière. À la croisée de nos préoccupations contemporaines, la lumière est source et conséquence d’enjeux majeurs : l’énergie, la santé, le bien-être, la qualité d’usage. Après un siècle illuminé, le XXIe sera celui de la nuance, du « mieux voir » plutôt que du « tout voir », celui de la maîtrise des ambiances. Dans la perspective d’une démarche globale, l’espace urbain et son bâti, à toutes les échelles, s’appréhenderont différemment, suivant des combinaisons de volumes, surfaces, textures, brillances et couleurs révélées par le travail de la conception lumière, la qualité se substituant à la quantité. Public concerné • Chefs de projet en agence ou en bureau d’études • Agents de collectivité territoriale ou de métropoles • Employés d’entreprise de fabrication de matériel d’éclairage • Installateurs électriques ou en gestion d’éclairage en architecture et sur la ville. Toute personne intervenant dans la prescription de l’éclairage et la mise en valeur des sites et du bâti. Objectifs Concevoir un projet de mise en lumière de manière durable. Appréhender l’éclairage comme une mise en usage de la ville et des lieux qu’elle porte. Attention : limité à 16 personnes Renseignements / inscriptions : Emmanuelle Rangé 02 41 22 99 91 contact@urcaue-paysdelaloire.com
Revêtements 3MTM NovecTM : fiabiliser les LED en préservant leurs performances
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es LED sont souvent utilisées dans des milieux contraignants portant atteinte à leur fiabilité dans le temps. C’est pourquoi il est utile de les revêtir pour les rendre plus robustes. 3M a développé une technologie de revêtements ultrafins – 1 micron d’épaisseur – permettant de fiabiliser les équipements électroniques soumis à des environnements sévères : les revêtements 3MTM NovecTM, résistant à la chaleur, l’humidité, et aux agressions chimiques. Grâce à leur faible absorbance dans l’UV-visible et à leur finesse, ils sont transparents et disposent d’une excellente capacité à restituer la lumière. Efficaces contre les atmosphères salines, les polluants atmosphériques tels que le soufre, ou même une immersion complète dans l’eau, les revêtements 3MTM NovecTM sont adaptés à des applications LED multiples, comme la protection de panneaux lumineux, de systèmes d’éclairage ou encore de fontaines lumineuses. LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 11
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© Isabelle Arnaud
PHARES, place de la Concorde
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HARES est un « phare de phares » dialoguant avec l’obélisque de la Concorde, le plus ancien monument de Paris, sur cette place où eut lieu en 1843 le premier essai d’éclairage public au monde. Cette œuvre monumentale, signée de Milène Guermont, est une très fine résille pyramidale en aluminium de 29 m de haut sur laquelle sont fixés des phares à LED. À la tombée de la nuit, du 30.11 au 11.12, chaque visiteur pouvait transmettre le battement de son cœur via un capteur connecté à l’œuvre PHARES qui s’illumine alors en direct au propre rythme de son pouls. www.mileneguermont.com
Nexperium, nouvelle start-up dans le domaine de la lumière
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ort d’une expérience de plus de 12 ans dans le développement de produits high-tech pour l’automobile, et plus particulièrement pour les équipements d’information et de divertissement des passagers (tableaux de bord, écrans multimédia, vision tête haute), Laurent Le Couls a fondé Nexperium en 2015. Sa volonté est d’associer ses compétences en électronique et optique à une démarche design pour permettre de créer de nouvelles formes d’applications lumineuses. La start-up propose ainsi des solutions de contrôle d’éclairage et d’affichage innovantes au service de l’expérience visuelle, mettant en œuvre un usage dynamique et interactif de la lumière. www.nexperium.com
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Meljac fête ses 20 ans
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ans, c’est l’histoire d’une entreprise autant que d’un homme, André Bousquet, qui, en 1995, quitte son village de l’Aveyron, Meljac, pour créer sa société d’installation électrique à Paris. Il s’aperçoit sur les chantiers qu’il manque une touche finale aux appareillages électriques et lance alors la fabrication d’interrupteurs et prises de courant haut de gamme. Inspiré par l’art de vivre des années 1930, symbolisé par le levier « goutte d’eau », il conçoit un produit esthétiquement irréprochable, qui reste sa force aujourd’hui encore. Est-ce en toute connaissance de cause ou fortuitement, ou bien de façon prémonitoire, que cet artisan du luxe et du raffinement a choisi « Meljac », dont l’étymologie melius, melior, veut dire le meilleur ? Peu importe, ses produits élégants et innovants ont su séduire de nombreux architectes, décorateurs et particuliers, tant il sait marier fonctionnalité, esthétique et qualité du savoir-faire artisanal. Précurseur et avant-gardiste, André Bousquet mène sa société au sommet en proposant sans cesse de nouvelles idées de développement, de nouveaux concepts et entame une expansion internationale avec la commercialisation en Suisse dès 1997. Aujourd’hui, la société compte 65 employés, 2 ateliers, 2 showrooms et annonce un chiffre d’affaires de 6,5 M€, sans cesse en progression (+10 % par an), et ce malgré la morosité économique ambiante. Les produits Meljac sont fabriqués à la main, et passent par de nombreuses étapes – étude, usinage, gravure, chanfreinage, pose d’inserts, estampillage, polissage, traitement des plaques et des vis (bains et rinçages), brossage, vernissage, montage et conditionnement du produit – avant de venir habiller les établissements les plus prestigieux. Il en résulte une gamme standard et une importante demande de réalisations sur mesure (35 %) faisant la renommée de la marque. Pas moins d’une dizaine de collections ont ainsi vu le jour, avec, en 2014, Elliot, un modèle basé sur la détection sans contact, aussi révolutionnaire que raffiné, fidèle au sens créatif du chef d’entreprise. Meljac (voir p. 44) obtient en 2012 le label « Origine France Garantie » (OFG) pour tous ses produits en laiton et ses liseuses et, en août 2015, l’entreprise est la première de son secteur d’activité à obtenir le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant). www.meljac.fr
Lumières Entretien
COP21 : LA CARTE DE L’ÉCLAIRAGE
Bruno Lafitte, ingénieur ADEME, Éclairage et environnement électromagnétique
Dans le cadre de la COP21, l’éclairage est abordé sous l’angle des solutions LED dans les lumières de la ville. Bruno Lafitte, ADEME, participe à cette conférence, et nous livre ici les premières réflexions en élargissant le sujet au rôle de l’éclairage dans le processus des économies d’énergies et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, toutes applications confondues.
Parcours
••• Bruno Lafitte a effectué une thèse en physique des plasmas de décharge soutenue en 2006 à l’université de Toulouse 3. Il a ensuite travaillé dans un laboratoire en Chine sur le traitement de surface des ampoules halogènes, avant d’intégrer Tridonic ATCO en tant qu’ingénieur R&D à l’interface entre les tubes fluorescents et leurs ballasts. Depuis juin 2009, il est expert éclairage (artificiel et naturel) pour l’ADEME et travaille aussi sur l’adaptation du bâtiment au changement climatique.
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Quel rôle l’éclairage joue-t-il dans la maîtrise des consommations ? Une composante importante mérite d’être soulignée : l’éclairage représente 19 % des consommations de l’électricité dans le monde, toutes applications confondues. Ce qui montre combien les actions visant les économies d’énergie en la matière doivent se poursuivre. La première question à se poser porte sur la maîtrise de la demande : a-t-on besoin de l’éclairage tout le temps ? Attention, il ne s’agit pas ici de préconiser l’extinction systématique, mais plutôt d’alerter les usagers et gestionnaires sur la nécessité de mettre en œuvre des outils efficaces tels que des systèmes de gestion qui permettent de baisser les intensités aux heures creuses de la nuit, voire d’éteindre, ou de faire appel à des détecteurs de présence ou de luminosité comme dans le tertiaire. À propos de tertiaire, quelle est la situation aujourd’hui ? La LED a-t-elle apporté sa contribution dans la baisse des consommations ? Les données chiffrées ne sont pas encore
disponibles, mais l’ADEME, dans le cadre d’un partenariat avec le Syndicat de l’éclairage, Récylum et RTE (Réseau de transport d’électricité), vient de mandater le CEREN (Centre d’études et de recherches sur l’énergie) pour réaliser une enquête dans le tertiaire. L’étude portera sur environ 80 immeubles de bureaux publics et privés dans toute la France. Il s’agit d’évaluer, via le rythme des rénovations et la collecte de matériels recyclés, les économies d’énergie possibles. Les espaces concernés sont les circulations, les escalators, les bureaux. Dans la mesure du possible, l’enquête reprendra les mêmes cibles que celles d’une enquête déjà réalisée en 2007 sur l’éclairage tertiaire. Ce sera également l’occasion d’identifier les leviers et les freins liés à l’adoption de technologies efficaces sur quasiment une décennie puisque les résultats seront publiés fin 2016. Au cours de cette période, un certain nombre de mesures ont été prises, tant en ce qui concerne les sources utilisées que les durées d’allumage : reste à savoir s’il faut engager d’autres actions pour changer les habitudes. Nous savons néanmoins que la percée de la LED n’a pas été
Lumières Entretien
Quelles actions pensez-vous mettre en place pour accélérer cette prise de conscience ? Il faut sensibiliser la population aux nouvelles technologies et éviter les écueils que nous avons connus avec la fluocompacte : les consommateurs n’ont jamais vraiment adopté cette source. Avec les LED, la communication a été sans doute un peu trop rapide et certains ont dû essuyer les plâtres des débuts de cette technologie, mais aujourd’hui la plupart des freins ont disparu. C’est à nous, professionnels, de faire passer le message et d’agir sur les leviers économiques, en particulier en éclairage intérieur. Pour l’extérieur, il est plus facile de communiquer auprès des citoyens, les effets sont immédiatement visibles : il est possible d’améliorer la qualité de l’éclairage tout en faisant des économies et vice versa. Une série d’actions sont mises en place pour promouvoir l’éclairage efficient à tous les niveaux, et la COP21 est l’occasion de faire
sensibiliser la population aux nouvelles technologies et éviter les écueils que nous avons connus avec la fluocompacte
À quelles évolutions de la LED peut-on s’attendre dans un avenir proche ? Citons, par exemple, les études mises en place pour développer des lampes LED afin d’adapter le spectre d’émission à la sensibilité de l’œil humain. La sensibilité de l’œil en vision photopique (de jour) n’est pas la même pour toutes les longueurs d’onde. Le maximum de sensibilité de l’œil est atteint pour une longueur d’onde de 555 nanomètres correspondant à 683 lm pour 1 W. Mais en vision scotopique (nocturne), le maximum de sensibilité de l’œil est atteint pour une longueur d’onde de 507 nanomètres, ce qui correspond à 1 700 lm pour 1 W. Aujourd’hui, on utilise des sources de lumière émettant dans des longueurs d’onde de 555 nanomètres : il faudrait donc pouvoir adapter, ce qui est réalisable avec la LED, les sources à notre vision nocturne afin de modifier le spectre, on pourrait ainsi plus que doubler le flux lumineux et donc diviser par deux les consommations. Il reste donc encore de nombreuses pistes à explorer pour gagner en efficacité énergétique. Il faut cependant que l’utilisateur final prenne conscience du potentiel que l’éclairage représente en termes de gisement d’économies d’énergie, et faire évoluer les mentalités. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
”
1700 lumens
par watt
1500
Vision scotopique (nocturne) 1000 555 mn
De quels indicateurs disposez-vous en éclairage public ? Paradoxalement, le nombre de points lumineux a augmenté en 10 ans, mais la consommation est restée la même. En 2005, on comptait 8,7 millions de sources contre 11 millions en 2015 ; la puissance moyenne consommée (ballast compris) par source lumineuse est passée quant à elle de 175 W à 157 W. Ces progrès s’expliquent par la mise en œuvre de sources moins énergivores : s’il est encore trop tôt pour dresser un bilan sur le bannissement des lampes à vapeur de mercure, on constate que le remplacement par des lampes sodium haute pression ou des lampes aux iodures métalliques a démarré il y a quelques années déjà. La conférence de la COP21 permettra de faire le point sur l’éclairage LED dans les villes qui se dotent de plus en plus de systèmes intelligents, notamment avec des possibilités de gradation : si les durées d’allumage sont globalement les mêmes, on n’éclaire plus à pleine puissance pendant toute la durée de fonctionnement. Ainsi, des systèmes permettant de faire communiquer les luminaires entre eux se popularisent, comme dans le tertiaire, et de programmer l’éclairage en fonction des heures de la journée, des zones ou de l’occupation de l’espace, qu’il s’agisse des véhicules ou des piétons.
“Il faut
le point sur les solutions innovantes mises en place dans le monde entier.
Lumens par watt
spectaculaire, du moins en rénovation. Dans le neuf, il semble que sa mise en œuvre soit plus systématique. En revanche, en éclairage extérieur, le mouvement vers des solutions LED est bien amorcé.
683
lumens par watt
500 Vision photopique (diurne)
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Longueur d’onde (mn) LUMIÈRES N°13 - DECEMBRE 2015 - 15
© Sammode. Photo Xavier Boymond
Lumières Projets
DU SUR-MESURE POUR LA GARE DE BRÉTIGNY
Maître d’ouvrage : SNCF Architecte : AREP, Pierre-Emmanuel Grandfils Gares et Connexions (SNCF), Rémi Triballier Installateur : Agence Bâtiment Énergie (SNCF)
L’enjeu était d’importance à la gare de Brétigny : le site a subi plus qu’une remise en état, une rénovation lourde de la gare a vu le jour moins de deux ans après l’accident de 2013, avec comme ligne directrice la sécurité. Sammode a été mandaté pour l’étude éclairage qui devait à la fois assurer une ambiance lumineuse confortable, garantir une bonne perception, tant pour les conducteurs de train que pour les passagers, et avec un impact environnemental limité.
Solutions éclairage : Sammode
© Sammode. Photo Xavier Boymond
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16 - LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015
artenaire de longue date de la SNCF, la société Sammode a relevé le défi en adaptant une solution LED au site de Brétigny. Le maître d’ouvrage avait établi un cahier des charges strict relatif aux performances des appareils d’éclairage. « Les trois interlocuteurs, à savoir l’AREP, Gares et connexions et l’agence Bâtiment Énergie, connaissent Sammode depuis longtemps, explique Boris Cosvin, responsable marketing, chez Sammode. Nous avons l’habitude de travailler ensemble, aussi lorsque nous avons proposé un tout nouveau produit qui était en cours de développement, nous avons été suivis par l’équipe de la maîtrise d’œuvre qui nous a accordé sa confiance. » Uniformité et efficacité « L’éclairage des espaces de circulation extérieurs nécessite l’utilisation de luminaires
répondant aux contraintes spécifiques liées à la présence du public, aux besoins de performance lumineuse et d’efficacité énergétique ainsi qu’à la demande d’intégration esthétique. Ces environnements urbains sont des milieux exigeants où les luminaires doivent résister à la pollution, aux chocs, au vieillissement lié aux UV sans exiger beaucoup d’entretien. La gamme de luminaires Turner a été conçue spécifiquement pour cet usage », poursuit Boris Cosvin. Le choix de la technologie LED s’est imposé immédiatement, pour plusieurs raisons : résistance des appareils aux fluctuations climatiques, haute efficacité lumineuse, baisse des consommations d’énergie, pérennité de l’installation. Les appareils, bien que protégés par un large auvent sur les quais, doivent fonctionner par tous les temps sans être altérés ni par les excès de chaleur, ni par des tempéra-
© Sammode
Maintenance et gestion adaptées Tous les appareils ont été positionnés suivant l’étude d’éclairage à des endroits stratégiques dans la gare afin de fournir la juste lumière là où cela s’avère nécessaire. « Il était essentiel pour la maîtrise d’ouvrage de bénéficier d’une installation aisée et rapide, précise Boris Cosvin. Le luminaire Turner dispose d’un système breveté de connexion/ déconnexion électrique automatique à la fermeture (Close’nConnect) et d’une prise débrochable étanche permettant à l’installateur d’éviter d’ouvrir le luminaire lors de la pose. Autre avantage, lors des interventions maintenance, il peut ouvrir côté opposé à l’alimentation pour changer les modules, ce qui simplifie considérablement les opérations de maintenance. De plus, en dissociant installation et maintenance, Sammode offre aux installateurs et aux équipes de maintenance une solution incroyablement simple pour un luminaire étanche. L’étanchéité du flasque et du presse-étoupe est réglée une fois pour toutes lors de l’installation du luminaire. » Les petits abris ont été équipés par les appareils LUM70 ABRI SNCF 830 qui ont remplacé les anciens appareils dotés de tubes fluorescents. Ils intègrent des modules LED à haute efficacité avec une puissance consommée inférieure à 16 W (au lieu des 36 W consommés par les produits initiaux). Avec un flux lumineux de 1500 lm, ces appareils sont dimensionnés pour l’usage traditionnel des hublots et permettent notamment d’atteindre les exigences de l’arrêté accessibilité du 01/08/2006 pour les abords de bâtiments.
De plus, ils possèdent des caractéristiques de robustesse d’enveloppe exigées dans les milieux industriels, qui les protègent des épreuves de l’environnement urbain, résistance à la pollution et aux usages intensifs, robustesse, étanchéité durable : IP68 et IK10. Tous les luminaires sont compatibles avec des systèmes de détection de présence simple (ON/OFF) ou intègrent une fonction veille qui permet de toujours disposer d’un minimum d’éclairage (10 %). Ces dispositions ont permis de garantir la pérennité de l’installation tout en limitant les consommations, et ce, dans le respect de l’environnement. n Isabelle Arnaud
© Sammode. Photo Xavier Boymond
tures basses. De plus, leur durée de vie minimum de 50 000 heures (L80/B10) permet de réduire considérablement les opérations de maintenance. Le luminaire, Turner 70, a été spécifiquement adapté à la gare de Brétigny afin de fournir 100 lux moyens avec une uniformité de 0,5. Il présente un flux lumineux de 3 200 lm avec une température de couleur de 3 000 K. Les modèles les plus grands, 1 840 mm, ont été placés sur les quais, tandis que ceux de taille moyenne, 1 560 mm (2 700 lm), et plus petite, 1 275 mm, étaient positionnés dans les trémies d’escaliers. La vasque composite anti-jaunissement protège les luminaires du rayonnement solaire. Constituée d’un corps en polycarbonate, elle comprend une couche de méthacrylate déposée en coextrusion, qui joue un rôle de barrière de protection contre les rayons UV solaires. Les luminaires sont conçus pour résister à des chocs d’indice IK10. Leur étanchéité (IP68) garantit le maintien de leurs performances tout au long de leur durée de vie et leur permet de résister au nettoyage au jet à haute pression (IP69K). « La robustesse de l’enveloppe, la qualité des matériaux et des composants sont autant de gages d’investissement à long terme », commente Boris Cosvin.
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LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 17
© DesignAgency. Photo Nikolas Koenig
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Maître d’ouvrage : Generator Architecte : Studio d’architecture Ory & Associés Design : DesignAgency, Toronto Conception lumière : artec3 Gestion de l’éclairage : Helvar Intégrateur : Inside Controls
GENERATOR PARIS : LA GESTION S’INVITE À L’HOSTEL Situé au cœur de Paris, place du Colonel-Fabien, Generator combine le luxe d’un hôtel parisien, avec chambres dotées de terrasses, et la convivialité de l’auberge de jeunesse avec ses dortoirs de 4 à 10 lits. L’éclairage, conçu par l’agence espagnole artec3, est réalisé entièrement en LED et comprend un système de gestion réalisé par Helvar qui permet de piloter les différents espaces du sous-sol, rez-de-chaussée et premier étage.
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© Helvar. Photo Le Gentil photographe
et immeuble, à usage de bureaux, a été entièrement reconverti pour offrir un « hostel » qui s’adresse aussi bien aux 25-30 ans qu’aux familles mais aussi à une certaine clientèle d’affaires qui a souvent du mal à trouver une chambre à Paris intramuros. Avec 900 lits, dans un décor « urbain, chic et contemporain », Generator Paris est la plus grande propriété de Generator à ce jour (plus de 9 000 m²). Signé d’Anwar Mekhayech et de son équipe de DesignAgency, comme les établissements de Barcelone, Londres, Berlin, Venise, Generator Paris offre un design très contemporain avec une entrée en béton noir, des passages aux plafonds sombres traversés de tuyaux façon Beaubourg, un bar et une salle aveugles qui côtoient la salle de restauration aux longues baies vitrées ouvrant sur le jardin, le bar boîte de nuit en sous-sol au décor station de métro avec sa piste de danse et enfin l’espace « chill-out », inspiré des riads marocains, proposé à la détente et la lecture au premier étage largement baigné de lumière naturelle.
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Design chic et rétro choc Le design de l’établissement parisien reflète la diversité culturelle et artistique de la capitale. Jusqu’à l’éclairage composé d’appareils issus de tous horizons : des luminaires rétro trouvés aux Puces aux créations de Tom Dixon ont pour seul point commun d’être tous équipés de LED. L’agence de conception lumière artec3 et Helvar souhaitaient créer différentes atmosphères et séquences selon les moments de la journée. Pour Fernando Rojo, concepteur lumière, le défi était de taille : « Faire cohabiter des sources de lumière de dernière génération, associées à des appareils vintage des années 70, le tout piloté par des systèmes à la pointe des dernières technologies, constituait un véritable défi », assure Fernando Rojo, concepteur lumière. Le plus difficile a consisté à transformer les luminaires, conçus à l’époque pour fonctionner avec des lampes incandescentes, en luminaires équipés de sources LED et de les rendre aussi efficaces que fiables afin de créer les ambiances souhaitées, ajoute-t-il. « Pour ce faire, nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’architecte d’intérieur afin de réflé-
Isabelle Arnaud
© DesignAgency. Photo Nikolas Koenig
Le juste éclairage à tout moment « Le cahier des charges de Generator, explique Antoine Cussac, directeur commercial, Helvar, était clair : Un système de gestion sur tous les niveaux qui, combiné avec un éclairage 100 % LED, permet de jouer sur les intensités en fonction de l’espace, du moment de la journée, de l’événement, de la fréquentation, de la musique... » Helvar a fait appel à l’intégrateur Inside Controls pour la création des différentes ambiances, la programmation et la réalisation de la partie gestion. Nathalie Ravarini, directrice commerciale, précise : « Les solutions Helvar sont très simples d’utilisation. La difficulté réside plutôt dans la conception des scénarios et les réglages. Au final, il faut que
le client puisse piloter l’installation de façon aisée afin d’offrir le confort souhaité aux utilisateurs. Les employés de l’hôtel n’ont pas le temps de chercher le mode emploi à chaque fois qu’ils souhaitent modifier une ambiance : le pilotage des luminaires se fait rapidement, sans hésitation ». Ainsi, Inside Controls a défini les ambiances pour l’accueil, le bar, le restaurant, le chillout et la boîte de nuit, puis a affiné avec le concepteur lumière, point lumineux par point lumineux. C’est la gamme Imagine d’Helvar qui a été mise en place au Generator avec des routers 920 (1 par niveau), dont chacun peut contrôler jusqu’à 128 luminaires (individuellement ou par groupes) équipés de drivers DALI, gradateurs de puissance, gradateurs 1-10 V, ou de simples dispositifs allumage / extinction. Le caractère évolutif du système offre des possibilités quasiment illimitées, incluant détection de présence, de luminosité, changements de couleur, etc., apportant ainsi une grande flexibilité à l’installation. n
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chir ensemble au meilleur moyen de conserver l’effet lumineux procuré par les luminaires à l’origine et modifier leur alimentation électrique afin de les rendre conformes aux normes d’installation en vigueur aujourd’hui. Cela s’est avéré compliqué, et nous avons dû persévérer malgré les difficultés rencontrées, pour, au final, obtenir des créations tout à fait originales, sûres et performantes. »
© Helvar. Photo Le Gentil photographe
© DesignAgency. Photo Nikolas Koenig
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LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 19
Lumières Dossier
MISE EN LUMIÈRE DU PATRIMOINE BÂTI 20 - LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015
Mairie du IIIe arrondissement, Paris. Concepteur lumière : Concepto Solutions éclairage : LEC
© LEC
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
Lumières Dossier Xavier ALBOUY,
directeur de la marque Citeos Citeos, marque Lumière et Équipements urbains dynamiques de Vinci Énergies, rassemble 70 entreprises qui interviennent dans les domaines de l’éclairage public, de la mise en valeur du patrimoine, des illuminations.
Économies et maintenance, les mots clés de la mise en lumière Dans un contexte de maîtrise de l’énergie, de budgets restreints, la mise en lumière du patrimoine bâti n’est plus à l’honneur. Pourtant, si leur nombre est en constante diminution, de nouvelles réalisations apparaissent, mettant en œuvre des sources efficaces, des matériels discrets et des conceptions lumière de qualité. Encore faut-il mettre en œuvre des installations rigoureuses et prévoir des opérations régulières afin d’en assurer la pérennité. La maîtrise de l’énergie serait-elle un frein aux illuminations ? Paradoxalement, l’arrivée de la LED – je parle ici des sources performantes qui n’ont acquis leur maturité que tout récemment – n’a pas incité les élus à éclairer davantage le patrimoine bâti. Alors que les consommations ont été divisées par deux, voire plus, l’investissement pèse encore très lourd dans la balance. Aujourd’hui, il est possible d’éclairer une façade de monument avec moins de 10 kW, et pourtant, on a multiplié le nombre de points lumineux, les conceptions ont évolué, l’utilisation de la gradation, du changement de couleurs, du contrôle de l’éclairage en général ont considérablement modifié le paysage nocturne architectural, en ville comme à la campagne. Mais comme les illuminations représentent, souvent, dans l’esprit des habitants, des dépenses non indispensables, voire inutiles, aussi les municipalités préfèrent-elles investir dans d’autres domaines. Mais peut-être que les habitudes sont de nouveau en train de changer. La Ville de Paris, par exemple, s’est engagée dans une nouvelle démarche et travaille notamment avec Roger Narboni, agence Concepto, sur la mise en lumière de bâtiments publics qui n’ont pas nécessairement un caractère historique intéressant : des crèches, des écoles ou collèges sont ainsi mis en valeur, mais pas toute la nuit, juste quelques heures le matin en hiver et le soir, aux heures d’arrivée et de départ des enfants. Lille, aussi, après avoir « gelé » les
illuminations pendant des années pour des raisons d’économies, vient de lancer une campagne pour redessiner les monuments la nuit. Une vingtaine d’ouvrages d’art et de bâtiments font partie du programme des plans lumière dont la conception a été confiée à Sylvain Bigot. Vous évoquez le changement d’habitudes. À quoi faites-vous allusion ? L’ensemble des acteurs, et nous les premiers, attache une attention particulière à l’impact environnemental. Tout d’abord, les matériels eux-mêmes sont devenus plus petits, plus discrets, nous permettant de mieux répondre aux exigences des architectes des Bâtiments de France qui, pour les monuments classés, nous demandent de dissimuler les luminaires le plus possible, sans percer la pierre du bâtiment. L’expertise de nos intervenants leur permet de travailler avec ces contraintes. On en a fini aujourd’hui avec les taches de lumière plaquées sur les façades et il est devenu plus facile de dissimuler les appareils, souvent des réglettes positionnées sur la façade elle-même en éclairage rasant ou des petits projecteurs qui offrent une grande variété de faisceaux. Par ailleurs, nous devons être vigilants quant à l’installation elle-même de ces produits. Les normes ont changé et nos équipes sont continuellement formées aux techniques particulières d’installation mais aussi de maintenance, car il ne s’agit pas de se désintéresser du projet après sa mise en service, sa pérennité est en jeu. Un suivi régulier doit être mis en place
et nous avons encore beaucoup de mal à convaincre les maîtres d’ouvrage d’opter pour un plan de maintenance, surtout depuis l’arrivée de la LED. La LED laisserait à penser que les opérations d’entretien ne sont plus nécessaires ? C’est en effet un peu une idée reçue liée à la durée de vie annoncée des produits. On parle aujourd’hui de 50 000 heures en moyenne, mais cette performance ne peut être atteinte que si l’on continue à entretenir les installations régulièrement. Justement parce que avec la LED et les systèmes de pilotage, nous devons travailler avec des systèmes électroniques, il est encore plus indispensable de prévoir des contrats de maintenance. Là encore, les contraintes budgétaires représentent un frein. Les mises en valeur périclitent lentement mais sûrement, et au bout de quelques années, il n’est pas rare de voir le concept initial considérablement altéré : sources de puissances, de températures différentes, orientation des appareils modifiée, sans parler du nettoyage complet des matériels qui n’est pas toujours effectué. Quelle image nocturne la ville de demain renverra-t-elle ? Il faut espérer que les municipalités prennent conscience de tous ces enjeux, pas seulement économiques et de développement durable, mais aussi sociétaux. Le dosage des mises en lumière, les durées d’allumage, la créativité des concepts, le pilotage de l’éclairage, permettent de disposer de réalisations exemplaires qui offrent une nouvelle identité à la ville. La qualité de la mise en valeur du patrimoine bâti apporte confort et attractivité non seulement aux habitants de la ville mais aussi aux touristes qui peuvent découvrir de tout nouveaux aspects de la cité, lors de promenades nocturnes. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 21
© Citéos. Photo Xavier Boymond
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t Château de Chaumont-sur-Loire. Concepteur lumière : Sylvain Bigot, Néolight Installateur : Citeos Matériel éclairage : Philips Lighting L’innovation technique repose sur l’utilisation des différentes températures de couleur de blancs que la technologie LED propose. L’alternance spatiale de blancs chauds et de blancs froids permet de créer du contraste et du volume tout en subtilité. Le blanc chaud est employé pour éclairer l’intérieur et les renfoncements ; le blanc froid pour les éléments extérieurs. Il apporte de la brillance, et rend l’édifice visible de loin. La couleur de la pierre change, se réchauffe ou se refroidit comme aux différentes heures du jour et des saisons. Le système de pilotage permet la programmation de l’allumage et de l’extinction de certains éléments de l’installation ainsi que la variation de leur intensité.
Des lumières au service de l’architecture Qu’il s’agisse de l’intérieur ou de l’extérieur, les éclairages du patrimoine bâti constituent de véritables mises en scène. Après les illuminations colorées et sans doute abusives des années 1980, les concepteurs lumière se sont fait entendre, et on observe aujourd’hui des mises en valeur de l’architecture discrètes, sans doute plus complexes, et non plus réservées aux seuls monuments historiques. Un nouveau regard qui embellit nos villes. C’est à la fin des années 1980 que le virage s’amorce : un intérêt particulier se manifeste pour les illuminations avec notamment la première édition du Concours Lumières organisé par le SERCE en partenariat avec Philips Lighting. « Le jury, composé de professionnels de l’éclairage, de responsables de l’aménagement urbain, d’architectes et paysagistes, fonde son jugement sur le caractère esthétique des mises en lumière, mais aussi sur l’originalité, la qualité des installations et la pertinence de la valorisation des lieux par l’éclairage. L’optimisation de la performance énergétique est également une variable de sélection essentielle. » Aujourd’hui, la 28e édition est lancée pour 2016 et ouverte aux mises en lumière pérennes, réalisées depuis le 1er janvier 2014, visibles par tous, gratuitement. Le concours a déjà primé plus de 120 réalisations de collectivités locales ou de maîtres d’ouvrage privés.
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Le premier prix 2015 a été attribué au conseil régional du Centre (Loiret) pour la mise en lumière du château de Chaumont-sur-Loire (photo ci-dessus) conçue par Sylvain Bigot, Neolight. Surplombant la vallée de la Loire du haut de la falaise, ce château est classé monument historique depuis 1840. Situé entre Amboise et Blois, il a été récemment inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité. La mise en lumière se veut principalement architecturale et met en valeur les volumes du château afin d’en offrir deux visions lointaines : des bords de la Loire d’une part, et de l’intérieur du parc d’autre part. Seule la cour intérieure du château est traitée comme une vision proche avec une mise en valeur des détails architecturaux par des éclairages rasants tandis que des projecteurs viennent caresser les toitures et donnent du volume à l’ensemble. Les lumières du chemin de ronde évoquent
Améliorer l’éclairage pour améliorer la vie… L’objectif est bien de favoriser la vision du château et de son architecture. En 1995, dans un ouvrage intitulé Lumières du Louvre (édition EDF), Pierre Rosenberg, alors président directeur du musée du Louvre, écrivait dans sa préface : « Le Louvre est (re)devenu un lieu de curiosité et d’admiration pour les noctambules parisiens. De curiosité parce qu’évidemment la lumière attire et signale ce qui est animé, ce
qui bouge. […] D’admiration, parce que le parti de mise en lumière défini avec nos amis d’Électricité de France aura été de respecter et de servir l’architecture plutôt que de se servir d’elle pour je ne sais quelle mise en scène plus ou moins spectaculaire. » Plus loin, Henri Alekan exprime en ces termes sa relation avec les lumières de la ville : « La lumière ressemble à la musique : elle pourrait donner à nos promenades un rythme, des variations. Pourquoi ne pas imaginer une ville où, la nuit, la lumière artificielle composerait une palette d’émotions ? […] Si nous améliorons l’éclairage de la ville, nous améliorons la vie. » Vingt ans exactement nous séparent de ces points de vue et, au cours de cette période, la mise en lumière du patrimoine bâti a suscité bien des réflexions, au sens propre du terme. François Jousse, en 2006, alors chef de la mission doctrine, expertise et contrôle technique à la direction de la Voirie et des Déplacements de la Mairie de Paris, s’exprimait ainsi en fin de sa préface
t
la vie à l’intérieur du château, la nuit. Les couleurs utilisées pour la mise en lumière sont sobres et basées sur des déclinaisons de blanc, alors que les toitures et le chemin de ronde utilisent des sources LED de couleur. La programmation de différents scénarios permet de faire évoluer la mise en lumière au fil du temps, et de ne pas utiliser l’installation à 100 % de ses capacités en permanence, lui accordant ainsi une durée de vie plus longue et une consommation moindre.
© Citéos. Photo Xavier Boymond
Lumières Dossier
Pont Chaban-Delmas, Bordeaux. Maîtrise d’ouvrage : Communauté urbaine de Bordeaux Architecte : Lavigne Architecture / GTM Conception lumière : Yann Kersalé Mise en œuvre : Citeos Les lumières des piles du pont changent de couleur en fonction des marées : la lumière est turquoise à marée basse et plutôt bleue à marée haute. La lumière blanche, fonctionnelle, est statique et horizontale, sur la main courante du tablier telle une partition de musique, avec les quatre pylônes qui font chorus.
RÉALISATION
LE REFORM CLUB DE LONDRES : RESSUSCITER LA TRADITION AVEC LA TOUTE DERNIÈRE TECHNOLOGIE Maître d’ouvrage : Reform Club, 104 Pall Mall, Londres Étude de l’éclairage : Lighting Services Ltd Conception/installation électrique : CBS Maintenance Services Ltd Solution lumière : Zumtobel (Discus LED, chemin lumineux à LED Supersystem Decoline, système de gestion de l’éclairage Luxmate Litenet)
© Zumtobel
Le Reform Club de Londres compte au nombre des bâtiments conservés les plus
importants de l’époque victorienne (1841, architecte : sir Charles Barry). En étroite collaboration avec les maîtres d’ouvrage, le bureau d’études Lighting Services de Bristol a mis au point une solution lumière visionnaire pour ce bâtiment très particulier. L’intérieur hors du commun est spécialement mis en valeur par le Supersystem LED qui s’intègre en toute discrétion à l’architecture avec système de gestion de la lumière. Sur la base du Luxmate Litenet, système intelligent de gestion de la lumière, les spécialistes du Lighting
Services de Zumtobel ont développé un concept d’éclairage innovant. Les spots LED gradables via DALI éclairent les 18 portraits et mettent en lumière les plafonds à caissons, guirlandes ornementales et colonnes, autrefois dans l’ombre. La compatibilité du système permettra une adaptation ultérieure de la solution d’éclairage et son extension éventuelle à d’autres locaux. Le Luxmate Litenet réunit des propriétés complexes : utilisation de la lumière du jour, détection électronique de présence, intégration de l’éclairage de sécurité, profils prédéfinis des espaces ; une unité centrale facile d’utilisation. L’héliomètre placé sur le toit mesure en permanence la quantité de lumière entrante et optimise son utilisation. Comme l’éclairage sera rénové progressivement aussi dans d’autres secteurs et d’autres locaux, le système autorisera les exploitants du lieu à des extensions ultérieures. Luxmate Litenet offre de surcroît la possibilité de créer facilement dans les salons de réception l’ambiance conviviale qui convient, avec des scénarios préprogrammés. Dans l’atrium, quatre projecteurs à LED complètent l’éclairage. Ils mettent en scène l’impressionnant « Sun-Burners », un gigantesque luminaire historique fonctionnant au gaz, qui servait antan à l’éclairage et au chauffage. LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 23
© LUMINOcité
Lumières Dossier
t Église Saint-Martin à Brionne. Le temps à Brionne est normand, la pluie, le vent et le soleil se succèdent. Pour traduire cette nature changeante, de nuit, Sara Castagné, conceptrice lumière, LUMINOcité, a joué avec certains phénomènes « naturels » pour animer la façade de l’église. Les jours sans pluie, on perçoit des reflets marqués qui présentent de légers mouvements sur la façade à l’aide d’une projection de lumière. Les jours de pluie, le même dispositif évolue grâce à l’effet de diffusion des gouttes de pluie sur la lentille des projecteurs à découpe, la lumière colorée se diffuse alors de façon ‘délavée’.
à Paris d’ombre et de lumière (éditions Paris Villages) : « La lumière dans la ville est née d’un mariage de raison : continuer les activités urbaines diurnes pendant la nuit. À Paris, nous essayons de montrer que ce peut être également un mariage d’amour. » Qu’en est-il aujourd’hui ? Mariage de raison ou mariage d’amour ? Et si les réalisations contemporaines combinaient les deux ? À l’instar de la réhabilitation du centre-ville de Brionne (voir photo ci-contre) qui s’insère dans un projet d’aménagement global (Sara Castagné, LUMINOcité) visant à donner à Brionne une image poétique en s’appuyant sur ce qui a façonné le paysage de la commune : l’eau en mouvement. Une réalisation qui présente des images mouvantes et inédites, une réalisation humaine où le cœur de la démarche s’appuie sur les gens qui vivent et pratiquent Brionne et une réalisation qui utilise des procédés techniques simples pour en faire un projet innovant dans son fonctionnement. Éclairer le patrimoine bâti : un mal pour un bien ? Économies obligent – et protection du ciel nocturne aussi –, les municipalités savent
pourtant que de la lumière naît l’attractivité de leur ville, et le choix peut se révéler cornélien. Certaines ont pris le parti, après avoir éclairé bon nombre d’espaces, de mettre entre parenthèses les illuminations extérieures et de réduire ainsi les dépenses énergétiques. À l’instar de la ville de Lille qui, pendant quelques années a misé sur d’autres investissements, revient en 2015 avec un plan lumière confié à un Groupement constitué par Cofely Ineo, Groupe GDF SUEZ (mandataire du Groupement) et Citeos. D’une durée de six ans, ce marché de gestion globale porte sur la reconstruction, l’exploitation et la maintenance du patrimoine lumière de la collectivité, constitué par les parcs d’éclairage public, de mise en lumière, d’illuminations de fin d’année et d’éclairage extérieur des stades. Il concerne 26 000 points lumineux et s’inscrit dans une démarche permettant de renforcer l’attractivité du territoire en améliorant le cadre de vie global, notamment par le déploiement d’un dispositif évolutif de mises en lumière pérennes et événementielles tout au long du contrat. « Basé sur une approche innovante conciliant les besoins des usagers, une nécessaire
RÉALISATION
CATHÉDRALE DE SALZBOURG
L’Oratoire nord fait partie du nouveau quartier de la cathédrale, le « DomQuartier ». L’aménagement des locaux a été conçu par l’architecte de Graz Gerhard Mitterberger, en collaboration avec le bureau technique Pürcher de Schladming, et a ouvert à la mimai 2014. Le système d’éclairage et sa mise en œuvre ont été confiés au spécialiste des luminaires suisse Regent Lighting qui a mis en œuvre une boucle de rails de 6 mètres de diamètre supportant des luminaires LED qui projettent la lumière en indirect, dont l’intensité est variable et se règle par le biais d’une interface DALI. Les spots fixés sur la boucle peuvent être positionnés à l’envi, chacun peut les orienter à sa guise, individuellement. La température de couleur de chacun de ces spots équipés de la technologie PAL+ peut être ajustée entre 2 500 et 6 500 K. Le circuit de la visite se poursuit par les marches nord de la cathédrale de Salzbourg.
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© Regent
Architecte : Gerhard Mitterberger, Graz Bureau technique : Pürcher, Schladming Solution lumière : Regent (luminaires : Torino, Echo LED, ICE Case LED, Slash 2 LED, Matrix PAL+)
Cet escalier arqué orné d’une passementerie sacrée est discrètement éclairé par un luminaire Torino suspendu en son centre. Un éclairage à LED intégré dans le soubassement des marches éclaire le reste de l’escalier. Pour réaliser ce circuit, l’Université de Salzbourg a dû abandonner un étage de l’aile « Wallistrakt » qu’elle utilisait. Afin que celle-ci puisse disposer des locaux nécessaires, les combles situés sous les arcs ont été aménagés. Le projet a été dirigé par l’architecte de Salzbourg Heide Mühlfellner qui a elle aussi collaboré avec le bureau technique Pürcher de Schladming. Pour garantir
l’homogénéité de l’éclairage, Regent Lighting a été chargé de cette partie également. Les auditoires et les couloirs sont éclairés de manière indirecte et dans le respect des normes grâce aux downlights encastrés Echo LED alliés à la solution ICE Case LED. Par leur construction, ces luminaires répondaient au souhait de l’architecte d’utiliser des solutions d’éclairage aussi discrètes que possible dans les combles ouverts. La réglette système Slash 2 LED vient en outre souligner la sobriété de la nouvelle installation sanitaire intégrée.
Lumières Dossier
© Concepto
RÉALISATION
Fenêtres hautes Des projecteurs de très petite taille sont installés au niveau des montants des fenêtres du 1er étage. Ils sont équipés d’une diode électroluminescente 3 W, 3 000 K. Ces appareils ont un angle d’ouverture de 10° afin de souligner les montants des fenêtres. Ils sont installés directement sur le rebord en pierre.
© LEC
déplacés sur le trottoir d’en face (côté square du Temple). Ils supportent des projecteurs équipés de lampes aux iodures métalliques à brûleur céramique 70 W et 35 W et diffusent un éclairage général doux sur les parois verticales de la mairie qui sont parallèles à la chaussée. Les deux façades perpendiculaires à la rue Eugène-Spuller sont globalement moins éclairées de manière à créer un contraste et à conserver de nuit la perspective sur le bâtiment. Les éléments remarquables de la partie centrale du bâtiment sont mis en scène par un éclairage en contre-plongée qui révèle et accentue les reliefs des colonnes et des statues. Les projecteurs utilisés sont équipés de sources LED blanc chaud (3 000 K) pour « dorer » la mise en scène tout en révélant la couleur naturelle de la pierre. Ils sont de très faibles dimensions et installés au pied des colonnes et sur les corniches. L’éclairage festif est réalisé par des projecteurs équipés de LED RGB, fixés sur les grilles de l’hôtel de ville. Plusieurs scénarios couleur sont programmés.
Fenêtres basses Un projecteur linéaire de petite dimension est installé au centre du rebord en pierre sous la fenêtre. Il est équipé de 6 LED 1 W, 3 000 K. Ces appareils ont un angle d’ouverture en bandeau afin de mettre en valeur l’épaisseur arrondie de la fenêtre. Ils sont installés directement sur la pierre. © LEC
La nouvelle mise en lumière de la mairie, sobre, élégante et respectueuse des caractéristiques architecturales principales de la façade, reprend le principe de l’ancien éclairage des fenêtres avec des projecteurs de taille réduite et avec des sources adaptées. Elle souligne aussi les détails architecturaux au centre du bâtiment avec des projecteurs installés directement sur la façade, de manière très discrète. L’ensemble de la mise en valeur est de teinte blanc chaud (3 000 K) et l’éclairage doré, plus contrasté pour des éléments architecturaux, tels que les colonnes, les statues et autres détails sculptés, donne du relief à la façade. Lors de périodes festives la lumière blanc doré projetée sur la façade fait place à une lumière colorée. Plusieurs séquences sont ainsi enregistrées et la mairie gère les scénarios (ils peuvent aussi se déclencher automatiquement par une programmation calendaire). Les deux candélabres d’éclairage public installés sur le trottoir côté mairie ont été
© Evesa
Maître d’ouvrage : Ville de Paris Maîtrise d’œuvre : Evesa Conception lumière : Concepto, Loeïza Cabaret Solution lumière : LEC (70 luminaires) Installateur : Sobeca
© Evesa
PARIS - MAIRIE DU IIIe
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© Citéos. Photo Xavier Boymond
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© iGuzzini
Théâtre Graslin, Nantes. Maîtrise d’ouvrage : Ville de Nantes - Direction du bâti Maître d’œuvre éclairage : Ville de Nantes - Direction du Patrimoine et de l’Archéologie Concepteur lumière : Virginie Voué - Luminescence Matériel d’éclairage : Flux Lighting - Meyer - Selux Installateur : Citeos - Cegelec Le théâtre offre une perméabilité importante entre l’espace intérieur et l’espace extérieur dont il a été tenu compte pour sa mise en lumière. Un travail sur les tonalités de blanc permet de respecter la rigueur et la sobriété du style architectural et fait ressortir au mieux le matériau en hiérarchisant la perception des différents éléments. L’enjeu du projet était d’assurer l’éclairage de mise en valeur et fonctionnel du site. En effet, le théâtre ne jouant pas tous les soirs, les problématiques d’éclairage sont différentes selon qu’il accueille ou non du public. Ainsi, un diagramme de temporalité propose des plages de fonctionnement cohérentes par rapport à la vie nocturne du site. La programmation de l’installation peut être établie en conséquence pour l’intérieur et correspond à un ON/OFF pour l’extérieur. L’éclairage extérieur est réalisé à base de lampes aux iodures métalliques à brûleur céramique de 20, 35 et 70 W.
sobriété et la protection de l’environnement, offre des mises en lumière renouvelées et ajustées de l’espace public et du patrimoine bâti. Il utilise des matériels économes en consommation d’énergie, permettant un éclairage respectueux de la biodiversité (création d’une “Trame Noire”, corridor écologique favorisant le déplacement et le développement d’espèces). » Le mot est lâché : « trame noire ». C’est sans doute là que se cache la réponse. Roger Narboni, concepteur lumière, agence Concepto, prône un « Plan de sauvegarde de l’obscurité », ni noir absolu ni extinction de l’éclairage, et propose de mutualiser les zones d’obscurité. L’idée repose sur le principe d’un éclairage « choisi », autrement dit que souhaite-t-on éclairer ? Pour avoir souvent travaillé dans les quartiers d’habitat collectif, le concepteur lumière sait combien il est important d’identifier les besoins et les usages nocturnes dans les zones résidentielles, pour ne pas les pénaliser. « Au contraire, précise-t-il (1), il faut continuer à travailler et à revaloriser l’éclairage de ces centralités. En 2011, en débutant le schéma directeur d’aménagement lumière de Rennes, nous étions face à des élus très volontaristes sur ces questions de l’extinction et de l’obscurité. En proposant une trame noire, qui s’appuie sur les trames vertes (végétal) et bleues (aquatique) de l’agglomération rennaise, nous avons délimité des espaces à conserver dans l’obscurité, d’autres où l’obscurité serait différente selon les temporalités de la nuit, et mis en place des espaces de mutualisation de l’obscurité, sans pour autant contrecarrer les activités humaines et les espaces résidentiels. » Approche à la fois philosophique et pragmatique qui tient compte des contradictions propres aux mises en lumière. Ce qui n’empêche ni de veiller à la maîtrise des consommations, ni d’être attentifs à la pollution lumineuse.
Nuisances lumineuses Les astronomes ont été les premiers à se plaindre des gênes occasionnées par l’éclairage extérieur lors de l’observation du ciel la nuit, puis les écologues ont remarqué l’influence de la lumière sur la vie de la faune et la flore. La Commission internationale de l’éclairage (CIE), dans la publication n° 126, a souligné l’exigence de réduction du halo dû à l’émission de lumière à travers la pollution gazeuse et les aérosols qui sont présents dans l’atmosphère près des villes. Le « halo » est constitué d’une part du halo naturel dû au rayonnement des sources célestes et à la luminescence de l’atmosphère supérieure, et d’autre part du halo artificiel des installations d’éclairage. Celui-ci est créé par le rayonnement direct vers le ciel des lampes et des luminaires (lumière débordante) et du rayonnement dû à la lumière réfléchie par les surfaces éclairées et leurs abords. Le terme « lumières indésirables » décrit un certain nombre de phénomènes gênants qui peuvent nous empêcher de percevoir certaines choses ou être à l’origine d’inconfort visuel, soit parce que nous recevons de la lumière là où nous ne souhaitons pas en avoir (lumière intrusive), soit parce que nous percevons une source de lumière indésirable dans notre champ de vision (éblouissement). Les principaux facteurs de lumière indésirable étant objectivement identifiés, des mesures concrètes peuvent être prises pour minimiser leurs effets, y compris le choix judicieux du matériel d’éclairage et des systèmes propres à contrôler le flux lumineux. • • • (1) Voir Lumières N° 9
Gare de Francfort iGuzzini illuminazione, en collaboration avec Christian Uitz, ingénieur et concepteur, agence Raumlabor, a réinterprété la façade historique de l’entrée principale de la gare centrale de Francfort en version dynamique et polychrome. Un total de 70 projecteurs simples et linéaires ont été utilisés, avec des angles d’émission différents et des optiques spot, flood et wall washer. L’ensemble a été complété de bandes à LED flexibles et monochromes en blanc chaud 3 000 K et blanc froid 6 000 K et de bandes à LED RGB. L’installation d’éclairage est pourvue d’une commande DALI et se compose d’un total de 97 adresses divisées en 24 groupes de commande. Chaque lampe peut ainsi être commandée séparément : les lampes monochromes peuvent être définies en fonction de leur intensité, et les lampes RGB en fonction de leurs caractéristiques chromatiques.
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Salle philharmonique de Szcecin (Pologne), conçue par les bureaux italo-espagnols de Barozzi Veiga, a remporté le prix Mies van der Rohe 2015 de l’Union européenne pour l’architecture contemporaine. La construction est éclairée de l’intérieur et peut être illuminée de médias LED intégrés à l’éclairage de façade d’Osram. Le système LED dynamique a été équipé de 25 000 dispositifs Traxon Dot XL-3 RGB fabriqués sur mesure, montés sur des câbles souples entre les murs de l’édifice et les panneaux de verre extérieurs. Chaque élément comporte trois LED RGB et est contrôlable individuellement pour permettre l’affichage de textes, de graphiques et de vidéos. L’installation est contrôlée par un système de commande e:cue avec une combinaison de 2 moteurs de commande de l’éclairage Butler XT et d’un micro-convertisseur vidéo pour fournir un contenu préprogrammé. Un capteur détecte le coucher du soleil et initie les séquences. Le contrôle manuel est possible grâce à un terminal tactile en verre.
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RÉALISATION
UNE NOUVELLE LUMIÈRE POUR LES FORUMS IMPÉRIAUX ROMAINS Conception lumière : Vittorio Storaro, Francesca Storaro Solution lumière : Erco
Les impératifs associés à cette nouvelle mise en lumière étaient très ambitieux en termes de photométrie. Il était indispensable de recourir à des appareils à LED ultra-efficaces, à la pointe de la technologie, pour un rendement lumineux maximum et une consommation énergétique minime. Les maîtres d’ouvrage tenaient en outre à la durabilité des luminaires utilisés. Au-delà de la pérennité de l’investissement, il s’agissait surtout de réduire le plus possible les opérations de maintenance sur ce site archéologique très vulnérable. Les Storaro tenaient quant à eux à mettre en œuvre leur concept de façon optimale. Ils ont choisi des projecteurs de forte puissance, des projecteurs Flood et des appareils à faisceau mural des gammes Lightscan, Parscoop, Grasshopper et Beamer,
© ERCO GmbH. Photo Vittorio Storaro, Rome / Italiy
© ERCO GmbH. Photo Vittorio Storaro, Rome / Italiy
Les antiques forums impériaux constituent un élément essentiel du fonds archéologique de la « ville éternelle », pourtant riche d’innombrables trésors artistiques. La mission de Vittorio Storaro consistait à repenser le concept d’éclairage de trois des cinq forums impériaux : le forum d’Auguste, celui de Nerva et celui de Trajan, célèbre pour ses colonnes. Les concepts d’éclairage de Vittorio Storaro s’appuient sur l’idée de raconter une histoire par la lumière. Ainsi, a-t-il privilégié un éclairage différencié qui met en valeur les différentes structures des sites antiques et leur architecture caractéristique.
ainsi que des appareils d’éclairage des façades Lightscan et Focalflood. De puissances variables, ces luminaires hiérarchisent les détails architecturaux. Ils sont, de plus, combinés avec les lentilles interchangeables, Spherolit d’Erco, qui répartissent la lumière en six faisceaux très précis. Il en résulte des solutions d’éclairage variées, adaptées à des circonstances diverses, telles que l’exige un projet d’éclairage narratif aussi complexe. Des accents ciblés et un éclairage mural homogène de l’architecture guident le regard des visiteurs. La lumière rasante des appareils Focalflood attire l’attention sur la texture des murs antiques, presque en relief. L’association savamment étudiée de lumière en blanc neutre et blanc chaud souligne la structure architecturale des forums. Le blanc neutre éclaire les éléments typiques de chaque forum, par exemple les vestiges du grand temple ou les colonnes de Trajan. Le blanc chaud en revanche porte sur les autres objets et surfaces.
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Enquête produits
Performants et discrets : des luminaires à géométrie variable Projecteurs, appliques, linéaires, encastrés de sol rythment les façades et les intérieurs des monuments. La miniaturisation des appareils, la précision des optiques, les possibilités de variation d’intensité, de couleurs, et de pilotage des installations, sans oublier les performances accrues des sources – tant en termes de consommations que de durée de vie – ont transformé les mises en lumière du patrimoine bâti. L’alliance de sources peu énergivores et de luminaires à la fois efficaces et flexibles a permis de reconsidérer ce type d’éclairage, tombé en disgrâce à l’époque des « illuminations ».
2 T rick de iGuzzini
En blanc chaud ou blanc neutre, la lumière diffusée satisfait de multiples concepts, fondés sur des matériaux et des surfaces variés, tandis que la lumière colorée sur les façades et les murs attire le regard. Flexibilité pour lumières graphiques Chez iGuzzini, Trick 2 est proposé en version lame de lumière, wallwasher et radial, pour un total de huit effets lumineux différents. Pourtant, il s’agit d’un simple « objet-bouton » à LED, capable de générer différents effets lumineux géométriques, en pointillés précis : des cercles, des lignes concentriques, d’infinies combinaisons d’éléments graphiques décoratifs, et même des effets à lumière rasante. Un appareil qui se résume à un point, mais qui peut définir l’espace, le personnaliser, lui donner du rythme, créer des mises en scène. Il existe en trois tailles : 45 mm, de 90 à 110 mm, et 160 mm. On peut l’installer en surface ou l’encastrer, et en associant plusieurs appa-
3 Corsica de LEC
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reils, combiner également les effets de lumière. Le fonctionnement peut être aisément programmé grâce à un système électronique intelligent qui gère l’activité des appareils. Le projecteur Corsica 3 de LEC, équipé de 42 LED, permet, quant à lui, une rotation du faisceau lumineux au degré près à ± 60° autour de la rotule à double verrouillage et celle du bras télescopique à ± 15° autour de son axe (longueur sur-mesure : jusqu’à 1 m). Flexibilité au rendez-vous également chez Thorn avec la gamme de projecteurs Contrast2 LED 4 qui présente un grand choix de faisceaux lumineux prédéfinis : révolution, elliptique ou asymétrique, et se décline en 3 tailles (Small, Medium et Large) et 2 températures de couleurs 3 000 K et 4 000 K pour les tailles S et M et une troisième 6 000 K pour L, ainsi que RGB DMX. Des versions RGBW et RGBA sont disponibles sur demande. Conçu par le designer Dieter Bartenbach, le Supersystem Outdoor 5 de Zumtobel joue la modularité via ses « tubes » LED qui se laissent orienter
4 Contrast2 LED de Thorn
5 S upersystem Outdoor de Zumtobel
© Valmont France
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omment mettre en scène à la perfection ces grands ouvrages qui caractérisent une ville à la nuit tombée ? Et comment réaliser des solutions lumière très différentes en utilisant un modèle d’appareil d’éclairage polyvalent ? Avec la gamme Lightscan 1 , Erco propose des projecteurs à LED versatiles pour l’environnement extérieur, dont la puissance et la performance rendent possible l’éclairage précis de façades de grande hauteur. Éléments architecturaux ou objets bénéficient d’une mise en valeur sur mesure malgré des distances élevées. Les produits de cette gamme, allant de 18 à 96 W et de 1 800 à 12 700 lm, couvrent presque toutes les applications d’éclairage et produisent un éclairage général puissant et efficace dans les grands espaces exigeant un indice de protection élevé (IP65).
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© Armand Zadikian
Maître d’ouvrage : Association Maurice de Sully Maître d’ouvrage délégué : recteur monseigneur Patrick Jacquin Architecte en chef des Monuments historiques : Benjamin Mouton Maître d’œuvre : Benoît Ferré, architecte Compagnie européenne d’architecture Eurogip Éclairagiste, concepteur lumière : Armand Zadikian, DRAC Île-de-France Matériel d’éclairage : Philips Lighting, Ayrton, iGuzzini, Robert Juliat Dans le cadre des travaux de rénovation engagés pour le jubilé de ses 850 ans, en 2013, la cathédrale Notre-Dame-de-Paris a bénéficié d’une rénovation complète de l’éclairage intérieur, réalisé avec des luminaires LED.
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individuellement afin d’éclairer uniformément les surfaces tant horizontales que verticales et placer des accents ciblés. Le guidage précis du flux au moyen de différentes optiques assure un excellent défilement tout en évitant la dispersion de la lumière et par conséquent la pollution lumineuse. Le choix entre différentes répartitions lumineuses avec une température de couleur de 3 000 K ou de 4 000 K offre les conditions idéales pour mettre en valeur les vieux quartiers historiques ou la silhouette moderne d’une ville. Compacts et puissants Tel le projecteur Reach Compact Powercore 6 de Philips Lighting qui rassemble toutes les fonctionnalités de la gamme Reach dans une taille compacte. Ses faibles dimensions facilitent son intégration dans des installations de mise en lumière de façades, parcs et jardins, ponts, quais, statues et œuvre d’arts… La technologie Powercore permet de commander la puissance vers les luminaires de manière rapide, efficace et précise et d’associer le luminaire à tous les systèmes de gestion. Les lentilles de diffusion interchangeables de 8, 13, 23, 40, 63° et en version asymétrique de 5 x 17° assurent de multiples distributions photométriques pour de nombreuses applications.
6 Reach Compact Powercore de Philips Lighting
Performance iN Lighting propose, de son côté, Guell 2 A/W 7, un projecteur asymétrique qui offre un flux lumineux de près de 9 000 lm, pour une température de couleur de 4 000 K, avec sur demande la possibilité d’obtenir des versions 3 000 K et 5 000 K. Simes (le fabricant italien distribué par Trilux en France) propose Keen 8 , un projecteur technique pour l’extérieur doté d’une double articulation spéciale qui permet d’orienter l’appareil dans toutes les directions assurant des distributions lumineuses appropriées et différentes. La gamme se décline en deux tailles et est équipée de la toute dernière technologie LED. Keen peut être installé au plafond, en façade, au sol et sur poteau. Les nouvelles versions pour installation sur poteau augmentent encore les configurations possibles de ces projecteurs. L’élément de fixation spécial permet de positionner l’appareil sur des poteaux nouveaux ou existants de n’importe quel diamètre pourvu qu’il ne soit pas inférieur à 60 mm.
7 G uell 2 A/W de Performance iN Lighting
9 C L LED Linear 60 et 90 d’Osram
Linéaires pour les façades Les luminaires linéaires CL LED Linear 9 60 et 90 d’Osram sont destinés à l’éclairage des façades ou de circulation. Ces luminaires prévus pour un montage en saillie au mur se composent dans chaque cas d’un module de base et d’un module éclairant de forme et de dimensions identiques. Ces deux composants forment une unité fermée fixée par un système d’attache robuste facile à utiliser. Le corps du luminaire est entièrement en aluminium moulé, les joints et la vitre du diffuseur sont montés à fleur avec le corps du luminaire. Les diverses configurations et variantes offrent une grande flexibilité de design pour les applications architecturales. Il existe en 3 000 K et 4 000 K. Chez Targetti, la linéarité se présente sous la forme de Jedi encastré 10 . La flexibilité de Jedi est assurée grâce aux trois longueurs disponibles (600, 900 et 1 200 mm) et à la combinaison des différentes optiques et les divers systèmes d’installation. Le groupe optique est composé de verre primaire cylindrique en méthacrylate, réflecteur en aluminium anodisé à haute réflectivité, et d’un filtre holographique intégré pour les émissions Grazing, Flood et Wallwasher. Il se décline en plusieurs puissances (de 23 à 48 W) et présente un indice de protection IP 68. n
10 Jedi de Targetti
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La simplicité au cœur du design
Tom Schönherr Designer, codirecteur et fondateur de Phoenix Design, Tom Schönherr vit et travaille à Stuttgart, où il a fondé en 1987 avec son associé, Andreas Hung, le studio Phoenix Design. Sa carrière est très fortement liée à l’essor du design contemporain allemand. Aujourd’hui, après avoir obtenu plus de 300 récompenses depuis sa création, Phoenix Design intervient dans toutes les thématiques liées aux problématiques de design pour les entreprises, avec un éventail de clients prestigieux.
élevé. Trouver des solutions qui combinent fonctionnalité, précision, qualité, fidélité à la marque, architecture, tout en prenant en compte l’usager, est une facette passionnante de mon métier. L’éventail des applications pour la lumière est illimité : qu’il s’agisse de scénario magique pour un showroom ou un musée, ou d’effets lumineux scéniques ; d’un éclairage efficace pour espaces de travail ou de lumières qui traduisent toutes les facettes qui composent les pièces d’un appartement et son architecture. Pour un designer, l’effet produit par l’éclairage revêt un caractère particulier : seules les ombres et la lumière révèlent la dimension spatiale d’un objet. Enfin, froide ou chaude, la lumière peut exprimer des humeurs différentes et y adapter les ambiances correspondantes.
© Phoenix Design
En quoi le design d’un luminaire peut-il agir sur la perception de nos lieux de vie ?
Quel est votre relation à la lumière en tant que designer ? Les attentes individuelles en ce qui concerne la lumière et l’éclairage sont très complexes : le design et l’innovation convergent vers un niveau d’exigence
Les gens sous-estiment souvent l’effet que produit la lumière sur notre état d’esprit et notre moral. Il est donc essentiel de bénéficier d’éclairages confortables et bien pensés, de créer des ambiances afin que les gens se sentent à l’aise, surtout aux périodes de l’année où les jours sont plus courts. Le design d’un luminaire peut se matérialiser en un objet qui attire l’attention, ou au contraire s’effacer pour mieux servir les besoins de l’utilisateur ou de l’application. Au bureau ou à la maison, il se décline en plafonniers, appliques, lampadaires, lampes à poser, en fonction de l’architecture intérieure, des goûts de chacun ou des effets recherchés. Cela est également vrai pour l’éclairage extérieur, même si, dans le cas des luminaires et des lampadaires qui jalonnent les rues et l’espace urbain, c’est la fonctionnalité et le rôle de l’éclairage qui passent avant tout.
Le Vega est un luminaire d’éclairage intérieur que vous avez spécialement conçu pour Osram. Comment s’est déroulée cette collaboration ? À Phoenix Design, nous travaillons beaucoup sur l’espace et les grandes tendances en architecture intérieure. Vega en est une parfaite illustration : il fallait l’intégrer dans le langage minimaliste propre à Osram/ Siteco. Faire de cette simplicité (au sens noble du terme) le principe de base du design est le plus sûr moyen d’atteindre le succès. Cette simplicité est l’expression même de qualité et de précision supérieures, allant du plus petit détail jusqu’au choix des matériaux. Nous avons travaillé en étroite collaboration pour concevoir un luminaire qui s’intègre bien dans l’architecture moderne tout en prenant en compte les critères d’installation, importants aux yeux des électriciens. La coopération de longue date de Phoenix Design avec Siteco/Osram ainsi que le travail de leurs ingénieurs, hautement compétents dans tous les domaines de l’éclairage et leur capacité à relever les défis technologiques du futur, nous ont permis de constituer une équipe forte dès le début. n Propos recueillis par Alexandre Arène © Osram
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Lumières Showroom
VIVRE LA LUMIÈRE Rubrique réalisée par Alexandre Arène
Situé dans la très prestigieuse rue des Saints-Pères à Paris, le showroom du fabricant Erco accueille uniquement des solutions LED et se veut volontairement vivant et interactif : l’ensemble des luminaires installés sont pilotables à partir d’un iPad. Le soir venu, la salle s’anime et devient
© ERCO GmbH
lieu d’échange lors de réceptions ou de séminaires et accueille même parfois l’effet produit par l’éclairage dans une pièce : il faut le vivre ». Vivons la lumière !
Parscan
Le projecteur intérieur Parscan, idéal pour des applications de muséographie, de retail et également adapté au résidentiel privé, est une solution flexible destinée à la mise en valeur des espaces de grandes hauteurs et de volumes importants. Parscan offre une grande flexibilité grâce à trois puissances différentes, 12 W, 24 W et 48 W, un large panel de faisceaux (Narrow Spot, Spot, Flood, Wide Flood, Oval Flood et Wall Wash) et trois couleurs, le tout orientable à 360° et pilotable.
© ERCO GmbH
« Différents effets lumineux dans une même ambiance, grâce à un même produit. »
des expositions. Une seule devise : « Les mots ne suffisent pas à décrire
« Donner une impression d’espace à la pièce. » Pantrac
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© ERCO GmbH
Destiné à l’éclairage des galeries et des halls d’accueil, Pantrac est un Wall Washer qui offre un éclairage uniforme vertical permettant une bonne perception des volumes intérieurs. Disponible en deux versions 12 W et 24 W, gradables, et en deux températures de couleur, blanc neutre et blanc chaud (3 000 et 4 000 K), cette solution offre une lumière focalisée sur les parois, avec un excellent confort visuel.
Lumières Showroom
« Une solution esthétique et économique pour les espaces de bureaux. »
© ERCO GmbH
Skim
Le downlight Skim constitue une solution idéale pour un éclairage esthétique des espaces de bureaux, alliant confort visuel et efficacité lumineuse. Skim se décline en blanc neutre et blanc chaud (3 000 et 4 000 K) et offre deux types de faisceaux : Wide Flood et Oval Flood, ainsi que 2 puissances 18 W et 28 W.
« Une lumière surfacique diffuse accroît le bien-être, elle agrandit et élargit visuellement l’espace » Lightgap
© ERCO GmbH
Destiné à l’éclairage des hôtels, des restaurants et des halls d’accueil, cet encastré à LED permet de mettre en relief les structures et les textures les plus fines pour une répartition asymétrique de la lumière, tout en évitant l’éblouissement. Disponible en trois longueurs (30, 90 et 180 cm), Lightgap est ajustable jusqu’à 10° et disponible en blanc neutre ou blanc chaud (3 000 et 4 000 K).
Kona
« Une solution flexible pour mettre en valeur les éléments architecturaux. »
© ERCO GmbH
Nouveau venu dans la gamme d’éclairage extérieur d’Erco, le projecteur Kona est idéal pour mettre en valeur les façades et accentuer des éléments architecturaux. Pourvu de LED haute puissance sur circuits imprimés, Kona est disponible en 3 000 et 4 000 K et admet cinq répartitions lumineuses différentes : Narrow Spot, Spot, Flood, Wide Flood, Oval Flood ou Wall Wash.
Showroom ERCO Paris 6 ter, rue des Saints-Pères, 75007 Paris 01 42 96 50 44 www.erco.com
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Lumières Cahier
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Gestion de l’éclairage dans le tertiaire Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
Groupe VHV, Hanovre (Allemagne) Maître d’ouvrage : Hannoversche Lebensversicherung AG
© Zumtobel. Photo Andrea Flak
Architecte : Architekten BKSP Grabau Leiber Obermann & Partner Étude de l’éclairage : Lumen³ Solutions éclairage : Zumtobel
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technique
© Osram
Lumières Cahier
Il a été beaucoup question récemment de lumière connectée, de luminaires communicants, d’intelligence à tous les étages… Mais, sans aller si loin, il existe des outils qui permettent d’obtenir des éclairages dynamiques adaptés à l’activité et de maîtriser les consommations de manière efficace. Dans le tertiaire, cette gestion de l’éclairage devient de plus en plus systématique. Exemples non exhaustifs au travers de solutions proposées par quelques fabricants : Groupe Zumtobel, Helvar, Osram, Philips et Trilux.
L Cellule (Osram) indépendante de mesure de luminosité/mouvement avec un relais-contact.
© Osram
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a gestion de l’éclairage prend en compte la connexion optimale, entre les interfaces utilisateurs, les unités de commande, les détecteurs de mouvement et de la lumière du jour et les ballasts électroniques, qui permet d’obtenir des résultats nettement supérieurs. L’augmentation des dépenses énergétiques impose la mise en place de solutions d’éclairage haute efficacité. La gestion de l’éclairage dans les applications professionnelles permet ainsi, grâce à un éclairage stimulant, non seulement de réaliser des économies d’énergie, mais également d’accroître le confort visuel. Hervé Plackowski, chef produits alimentation, modules LED et systèmes de gestion de l’éclairage, Osram, distingue, dans l’équipement de base, à savoir la détection, deux technologies : l’infrarouge passif (appelé PIR : Passive InfraRed) et la détection active par ultrasons. Dans le premier cas, le capteur
réagit à un rayonnement infrarouge, la présence et le mouvement sont mesurés dans une faible amplitude ; dans le deuxième cas, le champ de détection est plus large, mais les ondes peuvent traverser les cloisons peu épaisses et du coup provoquer des interférences. Ces solutions permettent de réaliser de 10 à 20 % d’économies. « Les exigences de la RT 2012 imposent dans le tertiaire de manière implicite la mise en œuvre de la gestion de l’éclairage, commente Hervé Plackowski. Avec les capteurs qui mesurent les apports de lumière naturelle, il est possible de réaliser de 20 à 40 % d’économies d’énergie. Les cellules sont installées au-dessus de la surface de référence et modulent l’éclairage artificiel afin de bénéficier d’un niveau d’éclairement constant, et permettent en outre de s’affranchir du facteur de maintenance. La plupart de nos systèmes combinent les deux fonctions : détection de présence et de luminosité. »
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La simplicité au service de l’efficacité Osram a ainsi développé le système DALI Professionnel : tous les réglages peuvent être effectués simplement grâce au logiciel disponible sous Windows® pour PC et via le port USB. Une installation « Plug&Play » est préconfigurée pour une utilisation instantanée sans aucune procédure de démarrage complexe. Il est possible de connecter ensemble quatre lignes DALI avec un total de 256 ballasts électroniques (64 BE, 16 groupes, 16 scènes d’éclairage sur chaque ligne DALI). Un maximum de 50 boutonspoussoirs et coupleurs de cellules peut être intégré. Des composants de contrôle comme les interfaces et écrans tactiles sont disponibles. Par ailleurs, il est possible de créer des fonctions telles que « couloirs » et « cages d’escalier ». Facilité au rendez-vous également chez Tridonic (Groupe Zumtobel) avec la nouvelle interface « ready2mains » qui permet la communication de nouveaux convertisseurs LED via la ligne électrique. Les luminaires sont commandés et gradés directement via le réseau électrique sans câblage supplémentaire. Pour Stéphane Veniel, responsable Grands Comptes, Groupe Zumtobel, il existe des moyens simples et peu onéreux pour effectuer des rénovations dans les bureaux, notamment « comme le ready2mains™ développé par
Tridonic grâce auquel il devient aisé de configurer les luminaires de manière flexible et rapide tout en réduisant les coûts de production et d’installation et en minimisant les éventuelles sources d’erreur ». Alain Minet, Segment marketing manager, Philips Lighting, en convient également : « Les solutions locales de gestion accompagnent le transfert des technologies vers la LED. OccuSwitch se décline en version détecteur de mouvement qui permet d’éteindre les luminaires dans un local ou un espace (de 20 et 25 m²) lorsque celui-ci est inoccupé ; et en version DALI qui combine un détecteur de mouvement, une cellule photoélectrique et un récepteur infrarouge. Ce dispositif contrôle l’allumage, l’extinction et la gradation des luminaires selon la détection de présence et des apports de lumière naturelle. Il est possible de le mettre en parallèle ou de le connecter à une GTB (gestion technique du bâtiment) selon la version. Le capteur peut piloter jusqu’à 15 luminaires DALI. » ActiLumeGen2 offre encore plus de fonctionnalités, notamment la communication entre luminaires. D’autres dispositifs plus sophistiqués offrent la possibilité de piloter et programmer les ambiances lumineuses, mais aussi de prendre la main sur le système via son smartphone.
Fonctionnement du système ready2mainsTM
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ready2mains, développé par Tridonic, est un système dédié aux fabricants de luminaires qui permet de remplacer les appareils existants par des solutions LED. Les luminaires sont contrôlés et gradés directement via le secteur, sans besoin de câblage supplémentaire.
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© Tridonic
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© Philips Lighting
Lumières Cahier
t The Edge, conçu par PLP Architectes, est le nouveau siège partagé de Deloitte et de AKD. Il est situé dans le quartier Zuidas d’Amsterdam et dispose de 40 000 mètres carrés d’espace de bureaux. Les employés de bureau peuvent contrôler l’éclairage à l’aide de leurs appareils mobiles. Solutions éclairage : Philips Lighting
La gestion à portée de main Ainsi, le système développé par Philips Lighting, Lumière connectée (via le VLC : Visible Light Communication), permet aux luminaires, identifiés de manière unique et intégrés au réseau informatique d’un bâtiment, de partager les informations concernant l’occupation, l’activité, les changements de température et le niveau de lumière naturelle. Les utilisateurs, via leur smartphone, peuvent ainsi se géolocaliser dans le bâtiment et trouver une salle de réunion, un bureau disponible, etc. De même Helvar, spécialiste de la gestion de l’éclairage, vient de lancer Active+ qui offre la possibilité à l’utilisateur d’adapter l’éclairage à ses besoins via son smartphone. « Cette solution comprend un détecteur miniature et performant qui répond aux exigences des fabricants de luminaires, requérant des détecteurs de plus en plus discrets et de drivers LED », explique Nicolas Julien, support technique France. Active+ inclut une période d’auto-apprentissage de 60 à 100 heures, pour mémoriser son environnement et détecter les changements de condition d’éclairage des autres luminaires et sources de lumière. Active+ détecte la présence humaine et le niveau de la lumière dans chaque zone ; des
informations utiles que le système envoie au luminaire afin qu’il puisse passer en mode économie d’énergie, si les zones ne sont pas occupées. « Composé d’un driver et d’une sonde, Active+ s’intègre à un luminaire LED et s’installe facilement sans avoir besoin de connexion avec des composants de contrôle extérieurs (panneaux de commande, capteurs, etc.). Le driver Active+ possède une alimentation intégrée pour la sonde Active+ qui est reliée par un câble de connexion possédant un connecteur, ce qui offre une flexibilité totale lors du montage dans le luminaire. » Avec en option l’application mobile Active+, l’utilisateur peut facilement changer les niveaux d’éclairement de chacun des luminaires, et ainsi ajuster en fonction de ses besoins la configuration automatique. La programmation au centre des développements Le fabricant de luminaires Trilux s’est quant à lui associé à la société Steinel pour développer LiveLink. Éric Jacquot, directeur marketing & service commercial sédentaire, en détaille le fonctionnement : « Les luminaires communiquent entre eux par Wi-Fi, permettant à tous les participants, qu’il s’agisse du concepteur, de l’installateur ou même de
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DÉTECTION DE PRÉSENCE
© Helvar
Active+ de Helvar atténue la lumière en douceur afin que le changement de niveau d’éclairage ne soit pas perceptible par les personnes assises ou travaillant à proximité. Dans les zones avec des fenêtres, la consommation énergétique est optimisée grâce aux apports de la lumière naturelle.
t
DÉTECTION DE LUMINOSITÉ
Lumières Cahier
© Trilux
qui centralise les données pour l’ensemble d’un bâtiment. La combinaison intelligente de l’éclairage en fonction de la lumière du jour, des détecteurs de présence et de la gestion temporelle permet d’atteindre un niveau d’efficacité énergétique maximum. Les réglages de l’intensité lumineuse et de la température de couleur des luminaires se font totalement indépendamment l’un de l’autre, de manière intuitive sur des graphiques de graduation horaire. « Grâce à la possibilité d’adapter individuellement les scénarios ou de perfectionner une installation, rien ne s’oppose à ce que les solutions d’éclairage énergétiquement efficaces soient dotées de variations dynamiques de la température de couleur et de l’intensité lumineuse », précise Stéphane Veniel. « Aujourd’hui, les professionnels attendent des solutions qui permettent à la fois les économies d’énergie et la création d’ambiance, conclut Nicolas Julien, Helvar. Nos dernières gammes ont été développées en ce sens, qu’il s’agisse de programmation horaire, de gradation, de variation en fonction du temps ou de changements de température de couleur, l’éclairage est évolutif dans l’ensemble des applications tertiaires. » n
t Grâce à l’installation simplement guidée par « Plug-and-Play », l’installateur ne nécessite aucune connaissance préliminaire particulière en gestion d’éclairage et peut créer pour ses clients une valeur ajoutée résultant d’économies d’énergie ou de scénarios lumineux axés sur les besoins. L’utilisateur final peut commander lui-même son système LiveLink par bouton-poussoir ou l’application smartphone (Trilux).
t © Zumtobel. Photo Andrea Flak
l’utilisateur, de trouver une solution répondant parfaitement à ses exigences. Des outils logiciels auto-explicatifs à interface utilisateur graphique remplacent les notices d’utilisation complexes. Tous les composants fonctionnent en synergie, et les problèmes d’interface ne se posent donc pas. » LiveLink intègre les fonctions d’allumage/extinction, de gradation, de détection de présence et de luminosité. Le fabricant développe également un logiciel afin de simplifier le travail de l’installateur qui pourra programmer différentes séquences lumineuses selon les besoins. Chez Zumtobel, le système Litecom est synonyme d’usage facile, de pilotage intuitif et de flexibilité optimale. Il regroupe le contrôleur, l’écran tactile et le logiciel dans un même système. Il est possible de réaliser, commander et surveiller des solutions lumière individuelles qui correspondent exactement aux spécificités d’un projet : en cas de besoin, d’autres fonctions peuvent être programmées et intégrées. Litecom peut être piloté sans aucune difficulté par la technologie Web avec n’importe quel PC, smartphone ou tablette. « On peut commander jusqu’à 250 luminaires avec un module, de façon très simple », commente Stéphane Veniel. Pour aller encore plus loin, le fabricant a développé Litenet
technique
Groupe VHV, à Hanovre. Tous les luminaires et stores du complexe de bâtiments composé de trois corps sont commandés par le système de gestion de l’éclairage LITENET (Zumtobel), basé TCP/IP. La lumière du jour disponible est saisie par un héliomètre central. Les stores vénitiens à lamelles avec fonction de guidage de la lumière sont commandés selon la position du soleil. Le niveau de gradation de chaque luminaire est recalculé et réglé chaque minute pour assurer une intensité lumineuse constante. Des détecteurs de présence réduisent en outre les heures d’allumage en fonction de la présence des collaborateurs. Ceux-ci ont la possibilité d’adapter l’ambiance lumineuse à leurs besoins à l’aide de commutateurs radio sans fil – absolument indépendants du câblage du bâtiment.
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Lumières Produits
REGENT MILANO
© Regent
Fruit d’un développement poussé des possibilités offertes par la technologie LED, Milano offre une qualité d’éclairage optimale et un temps de retour sur investissement attractif.
L © Regent
a combinaison d’un rendement élevé et d’une longue durée de vie entraîne une baisse sensible des coûts avec un retour sur investissement inférieur à deux ans. De plus, leur construction fermée permet de réduire les coûts de maintenance et de nettoyage. Avec sa forme cylindrique, Milano LED offre une interaction entre finition optimale, matériaux de qualité et technologie de pointe. Le flux lumineux du luminaire peut atteindre 8 850 lumens, avec un UGR < 19. Le tout garantit un rendement élevé (jusqu’à 114 lm/W) et un éclairage sans ombres tout autour du luminaire. www.regent.ch/fr.html
CONCORD BY HAVELLS SYLVANIA BEACON TUNE Concord complète sa gamme de spots sur rails et présente Beacon Tune, un spot LED à intensité réglable et variation de teinte, destiné à l’éclairage d’accentuation des musées et galeries d’art.
P
our contrôler de manière optimale l’éclairage des œuvres d’art et les mettre ainsi pleinement en valeur, Beacon Tune intègre les dernières technologies de la LED : pourvu d’un système à deux potentiomètres, il permet la modification progressive et indépendante de l’intensité lumineuse (0 à 100 %) et de la température de couleur d’un blanc neutre (4 300 K) à un blanc chaud (2 100 K).
Disponible en version intensive Spot (26°) ou en extensive Flood (42°), Beacon Tune dispose d’une lentille spécifique qui focalise le faisceau lumineux, permettant ainsi d’éviter les éblouissements tout en garantissant un maximum de lumière utilisable. Le tout offre un IRC de 90, sans émission d’UV, d’infrarouge, ni de rayonnement thermique. www.havells-sylvania.com
-Sylvania
© Havells
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Lumières Produits
ARIC IKAR
© Aric
Une solution complète pour l’éclairage d’accentuation des commerces répondant à un cahier des charges précis de confort et de fiabilité.
L
a gamme Ikar, destinée à l’éclairage d’accentuation des commerces, se décline en deux faisceaux (36° et 60°), deux températures de couleur, blanc neutre et blanc chaud (3 000 et 4 000 K) et en deux couleurs (blanc ou noir), pour une puissance de 41 W (3 500 lumens). Pour l’ensemble de la gamme, le point de LED, admettant un IRC de 85, est positionné en retrait à l’intérieur de l’optique, autorisant une réduction maximale des éblouissements latéraux. De plus, le radiateur aluminium 36 ailettes permet un refroidissement efficace de LED, garantissant ainsi une durée de vie de 30 000 heures. L’Ikar bénéficie également du RAL à la demande, en fonction du projet réalisé. www.aric-sa.com
THORN ALTIS SPORT Un projecteur LED haute puissance destiné aux applications d’éclairage sportif offrant une grande qualité lumineuse.
P
ourvu d’un système optique flexible pour optimiser les distributions lumineuses et assurer des résultats optimaux, Altis Sport offre une grande qualité lumineuse (5 700 K, IRC 90) avec un fonctionnement sans papillotements, adapté à une télédiffusion HD. Altis Sport, grâce à sa compacité et à sa légèreté, permet une réduction des frais structurels. Le tout totalement contrôlable et offrant des niveaux d’éclairement progressifs, un éclairage instantané et un éclairage d’événements avec scénarios d’éclairage dynamiques. Altis Sport est également équipé d’un dispositif de visée de précision, réglable sur le dessus ou le dessous du module LED. © Thorn
www.thornlighting.fr
© Thorn
© Thorn
LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 41
Lumières Produits
ARTEMIDE
ASTRO LIGHTING
ERCO
UNTERLINDEN
LE EDGE 560
TESIS
Suspension conçue par Herzog & De Meuron pour des installations muséales, qui conjugue le charme esthétique d’un objet d’autrefois à une haute valeur technologique et technique. Corps en aluminium ou laiton ; rosace en techno-polymère ; plaque de fixation en acier. La source lumineuse est une LED COB (7 W) ; le flux lumineux (615 lm) est aussi contrôlé par une lentille en polymère à haute efficacité optique étudiée pour concentrer le faisceau lumineux. Le corps de la lampe a une double fonction : dissiper la chaleur produite par la source et maîtriser le flux lumineux.
Le Edge est constitué de panneaux acryliques découpés au laser avec une finition mate sur les bords, via lesquels la lumière est diffusée à partir du corps de l’armature. Entre les panneaux acryliques, des couches de métaux peints en blanc renforcent l’effet de diffusion lumineuse. Le Edge peut être monté horizontalement ou verticalement. Il est aussi possible d’ajuster la puissance de l’éclairage en fonction des différents besoins et de l’ambiance que l’on souhaite donner à une pièce.
Depuis longtemps une gamme majeure du programme Erco, Tesis atteint un nouveau niveau de performance. Sa technique d’éclairage convainc par une brillance et une efficacité maximales. Ronde ou carrée, la nouvelle forme du boîtier doit à la technique LED d’être nettement plus plate, facilitant grandement l’encastrement. Les boîtiers en matière synthétique robustes et résistant à la corrosion assurent la pérennité des appareils et une manipulation aisée. Encastrés orientables, uplights ou à faisceau mural, Tesis fixe les critères de l’éclairage extérieur.
www.artemide.com
www.astrolighting.co.uk/fr Astro Lighting est distribué en France par www.re-majeur.com
www.erco.com
GE LIGHTING
IGUZZINI
LAMILUX
NAVONA
TWILIGHT CANBERRA
CI LAMILUX REFLECTIVE
Le luminaire Navona est dédié aux espaces piétonniers, les parcs ou encore les rues de centre-ville. Cette solution facilite la reconnaissance faciale et permet un confort visuel optimal. Les designers ont mis en place un module intemporel qui se fond dans n’importe quel paysage. La distribution optique de cette solution offre une amélioration majeure en termes d’uniformité verticale et horizontale, par rapport aux installations traditionnelles. Navona est équipé du système de contrôle d’éclairage DALI. Puissances de 16 W à 72 W, 3 000 K et 4 000 K.
Destiné à l’éclairage urbain, le Twilight offre un disque plat, résistant aux charges statiques élevées, augmente le volume perçu tout en maintenant l’image de légèreté du produit qui semble flotter dans l’espace. Il permet le contrôle de la pollution lumineuse et une excellente distribution semicylindrique, fondamentale pour la visibilité des personnes et pour assurer une sécurité réelle et psychologique. De 2 100 lm à 3 140 lm en 3 000 K et 4 000 K (autres versions : Bilbao et Joburg).
CI Lamilux Reflective est équipé d’un matériau hautement réfléchissant. Recouvrant l’intérieur de la costière, il permet une plus grande exploitation de la lumière naturelle. L’avantage : une plus grande luminosité sans augmenter la taille de l’élément zénithal, sans effet d’éblouissement et avec le même apport énergétique. Grâce au matériau réfléchissant, les pièces sont éclairées jusqu’à 25 % plus longtemps. Même avec une ouverture plus petite, on obtient un indice d’éclairement naturel plus élevé.
www.iguzzini.fr
www.lamilux.fr
www.gelighting.com
LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 43
Lumières Produits
LOUIS POULSEN
MEGAMAN
MELJAC
ARTICHOKE
INGENIUM ZB
ELLIOT
Le luminaire PH Artichoke, l’icône du design de Poul Henningsen, intègre maintenant une source LED conçue sur-mesure, gradable et en 3 000 K. La puissance est passée de 500 à 96 W, et ce, sans réduire la luminosité. Le driver et le diffuseur peuvent être achetés séparément et installés dans les PH Artichoke existantes, si elles disposent d’un support de suspension à trois câbles. Ce nouveau système permet d’effectuer tous les réglages directement sur le luminaire et sans outils. Diamètre : 720 et 840 mm.
Cette gamme utilise le standard de communication sans-fil Zigbee pour connecter l’éclairage. Évolutif, Ingenium ZB permet de contrôler plus de 200 lampes simultanément. Le système est compatible avec de nombreuses autres solutions domotiques ZigBee permettant ainsi d’ajouter des solutions domotiques de dernière génération. En ajoutant le module variateur Ingenium ZB au réseau, il est possible de contrôler l’intensité lumineuse de toutes les lampes LED standard Megaman.
Cet interrupteur met en œuvre le principe de détection sans contact. L’utilisateur insère son doigt dans une cavité, éclairée par LED et fixée sur la plaque en laiton, pour commander l’éclairage, déclencher une sonnette ou même activer un Interphone. Ce système regroupe des circuits imprimés, des cartes son, de l’électronique et autre connectique. L’éclairage de la cavité de détection et le son émis sont personnalisables. Possibilité de gravure : simple, lumineuse ou en relief.
www.luctra.fr
www.megaman.fr
www.meljac.fr/
OSRAM
PERFORMANCE IN LIGHTING
ZUMTOBEL
GLOW DIM LED
MIMIK
CAELA LED
Destinée à l’hôtellerie et à l’habitat, GLOWdim permet une gradation de la température de couleur et constitue ainsi une alternative directe aux lampes halogènes ou à incandescence classiques (jusqu’à 90 % d’économies d’énergie). Ces lampes permettent également de passer d’un blanc chaud à un blanc extra chaud. Par une simple gradation, la pièce se pare d’un décor d’exception et offre une atmosphère chaleureuse. Température de couleur plus chaude en réduisant le flux lumineux : de 2 700 K à 2 000 K. Durée de vie : 25 000 heures.
Mimik s’enrichit de deux nouvelles versions d’appliques murales (Mimik 20 et 30) spécialement conçues pour sources LED. Très plates, économes en énergie, elles sont destinées à l’éclairage fonctionnel résidentiel, en intérieur ou extérieur. Son design minimaliste et de faible épaisseur (42 mm pour les versions Flat et 65 mm pour les autres modèles) permettent une intégration discrète dans tous les contextes architecturaux. Mimik 20 propose 5 modèles et 10 flux lumineux ; Mimik 30, 4 modèles et 8 flux, en 3 000 K et 4 000 K.
En étroite collaboration avec Graft Architects, Zumtobel a développé un luminaire fonctionnel qui se décline en luminaire suspendu, applique murale ou plafonnier. Ces versions, d’une saillie de 55 mm, proposent des modèles ronds ou carrés, de 330 ou 430 mm de diamètre ou de côté, dans les tons blanc, argenté mat, cuivre, laiton, gris mat et noir. Version gradable ou commutable, avec un flux lumineux de 1 000 et 1 500 lm, il existe en diverses photométries : standard, ou asymétrique pour le modèle carré de l’applique.
www.osram.fr
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www.performanceinlighting.com
www.zumtobel.com/fr
Lumières Rendez-vous À VOIR
À LIRE
EXPOSITION À LA GALERIE « À L’ÉCU DE FRANCE » D U 19 NOVEMBRE AU 20 DÉCEMBRE 2015 1 rue Robert-Cahen 78220 Viroflay Dans le cadre de « 2015, Année Internationale de la Lumière » de l’Unesco, la galerie propose une fin d’année lumineuse avec une exposition plurielle. En collaboration avec la Ligue Francophone de Light Painting (LFLP), vous découvrirez les multiples techniques et courants du « Light Painting » à travers les créations des artistes les plus en vue de la scène francophone : Jadikan, Julien Breton, Marko 93, Patrick Rochon, Tim Marsh, Konte Rast… et bien d’autres ! Vous pourrez retrouver les artistes lors de performances et participer à des expériences de « Light Art » tout au long de cette exposition qui ne manquera pas de vous illuminer. Ouvert tous les jours de 14h à 19h / Entrée libre Tél. : 01 39 07 11 80 - Email : dac@ville-viroflay.fr « HUMAN ENERGY » PAR YANN TOMA D U 5 AU 12 DÉCEMBRE « Human Energy » est une installation pensée par Yann Toma, artiste et chercheur français qui fait partie de la programmation culturelle officielle de la Ville de Paris pour la COP21. Il s’agit d’une œuvre participative sous la Tour Eiffel, une gigantesque batterie humaine composée de terrains de sport, de vélo et de danse mais aussi des salles d’exposition et des fab labs sur l’art, le design et l’environnement, un village qui s’anime grâce à la participation de chacun. Les participants sont donc invités à danser, chanter, pédaler, courir, bref se dépenser, pour produire ensemble de l’énergie qui sera affichée sur des compteurs géants et servira à éclairer la tour Eiffel. Production : Les Amis de Ouest-Lumière. Partenaires : SETE, Toits vivants, Sport-Santé (FFEPGV), JCDecaux, Infoclip, EPITA, Eolie, Evesa, CAPSA, Layher, Rockwool, EY, la région Ile-de-France. S CULPTURE LUMIÈRE PAR PATRICK RIMOUX Installation lumineuse pérenne par l’artiste français Patrick Rimoux à la gare du Nord, Paris. « Le meilleur point d’entrée pour le sommet sur le climat sera le RER B, qui mène au salon du Bourget, explique Patrick Ropert, directeur de Gares & Connexions. Le collectif de Street art Quai 36, le vidéaste Patrick Rimoux et le sculpteur Richard Texier seront également mobilisés pour glisser un peu de poésie dans le quotidien de nos clients. »
LA NUIT
DÉSENCHANTÉE, WOLFGANG SCHIVELBUSCH
Traduit de l’allemand par Anne Weber. Tout au long de l’histoire, l’homme ne s’est éclairé qu’à la flamme. Pendant des milliers d’années, torches, flambeaux, bougies à la lueur tremblante représentèrent comme autant d’éclats, de faibles échos du foyer primordial autour duquel les humains se rassemblaient pour se réchauffer. Il fallut attendre le XIXe siècle pour que s’efface cette dépendance et que l’homme invente, à proprement parler, ses sources de lumière. Schivelbusch s’intéresse ici à la dialectique d’une technologie révolutionnaire et de l’imaginaire qu’elle suscita. S’intéressant aussi bien aux projets grandioses (et jamais réalisés) qui surgirent alors, qu’aux progrès patients de l’industrialisation, il offre au lecteur de frappants aperçus sur des sujets aussi divers que le symbolisme politique des lampadaires, le développement de la vie nocturne et de la vitrine, le rôle du salon bourgeois, la redéfinition de l’éclairage de théâtre et l’extraordinaire succès des dioramas, panoramas et autres lanternes magiques dont fut prolifique le XIXe siècle. 208 pages + 24 p. hors texte, 29 ill., sous couverture illustrée, 140 x 205 mm Collection Le Promeneur, Gallimard (1993).
C ONTACT, PAR OLAFUR
ELIASSON
Publié à l’occasion de l’exposition Olafur Eliasson « Contact » à la Fondation Louis Vuitton du 17 décembre 2014 au 23 février 2015. Artiste de renommée internationale d’origine islandaise, Olafur Eliasson est né au Danemark en 1967. Il a réalisé de nombreuses expositions dans le monde entier, telles la Tate Modern de Londres en 2003, biennale de Venise en 2011. Ses œuvres figurent dans les collections des plus grands musées, Moma, New York, Tate Modern, Londres, Centre Pompidou Paris, etc. Un graphisme innovant et très original avec un choix de papier création noir et blanc conçu par la très talentueuse graphiste néerlandaise Irma Boom. Véritable livre d’artiste, il s’agit du premier ouvrage en français sur l’artiste. Préface de Bernard Arnault, président de la Fondation Louis Vuitton. Les auteurs : Suzanne Pagé, directrice artistique et commissaire général de l’exposition. Entretien avec Laurence Bossé, Claire Staebler, Hans Ulrich, commissaires de l’exposition, et Olafur Eliasson. Broché, 65 € - 200 pages - 275 x 360 mm.
LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015 - 45
Lumières Rendez-vous SALONS
PARIS NORD VILLEPINTE DU 22 AU 26 JANVIER 2016 Une visite plus riche et fluide que jamais : telle est l’ambition du prochain Maison&Objet Paris. 3 pôles pour une navigation facile et de nouvelles synergies. Maison : toute la décoration intérieure. Objet : du plus utile au plus futile, rigoureusement indispensable ! Luxe, design & architecture d’intérieur : de l’unique au sur-mesure. Du vendredi au lundi : de 9h30 à 19h. Le mardi : de 9h30 à 18h. www.maison-objet.com/fr
DU 13 AU 18 MARS 2016
JNL, LYON 27 ET 28 JUIN 2016
Le salon international light+ & building se tiendra un peu plus tôt que les éditions précédentes : en mars 2016. Un salon résolument tourné vers les technologies intelligentes et les espaces modernes. www.light-building.messefrankfurt.com
Après le succès des Journées nationales de la lumière de l’AFE à Nantes, qui ont réuni plus de 600 participants, les 40e Journées nationales de la lumière auront lieu à Lyon. Ces journées ont pour but de favoriser les retours d’expérience et le dialogue, mais aussi de prolonger l’action de l’Association française de l’éclairage : étudier et définir les besoins, développer, expliquer et promouvoir les règles de l’éclairage afin de concilier toutes les contraintes des différents usagers et gestionnaires dans l’intérêt général (collectivités et budget, usagers et santé, construction et durabilité…).
DU 31 MAI AU 2 JUIN 2016 Le Salon des Maires et des Collectivités Locales et le Congrès des maires se tiendront du 31 mai au 2 juin 2016, au Parc des expositions de Paris, Porte de Versailles. www.salondesmaires.com
www.lux-editions.fr
Lumières Index ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS Année internationale de la Lumière...................... fr.unesco.org.............................................................48 SETE.................................... www.tour-eiffel.biz.....................................................3 3M....................................... www.3mfrance.fr......................................................11 ADEME................................ www.ademe.fr.....................................................14,15 Année de la Lumière en France............................ www.lumiere2015.fr.................................................48 AREP................................... www.arep.fr..............................................................16 Aric...................................... www.aric-sa.com.....................................................41 artec3.................................. www.artec3.com................................................18, 19 Association française de l’éclairage....................... www.afe-eclairage.fr................................................10 Bullier Automation............... www.bullier.biz...........................................................8 Citeos.................................. www.citeos.fr......................................... 21, 22, 23, 24 Concepto............................. www.concepto.fr.................................... 20, 25, 26, 27 DesignAgency...................... www.thedesignagency.ca...................................18, 19 Erco..................................... www.erco.com....................................... 27, 28, 32, 33 Generator Paris.................... generatorhostels.com/fr/destinations/paris.........18, 19 Havells Sylvania................... www.havells-sylvania.com........................................40 Helvar.................................. www.helvar.com......................... 18, 19, 36, 37, 38, 39 iGuzzini................................ www.iguzzini.fr...................................................26, 28 LEC (Lyonnaise d’équipement et de contrôle)..................... www.lec.fr................................ couv., 3, 20, 25, 28, 29 Luminescence..................... www.luminescence.me.............................................26 LUMINOcité.......................... www.luminocite.fr.....................................................24 Meljac................................. www.meljac.fr..........................................................12
46 - LUMIÈRES N°13 - DÉCEMBRE 2015
Milène Guermont................. www.mileneguermont.com.......................................12 Nexperium........................... www.nexperium.com................................................12 Osram................................. www.osram.fr......................................... 27, 31, 36, 37 Performance iN Lighting...... www.performanceinlighting.com..............................29 Philips Lighting.................... www.lighting.philips.fr...................... 22, 28, 36, 37, 38 Phoenix Design.................... www.phoenixdesign.com..........................................31 Ragni................................... www.ragni.com..........................................................8 Regent Eclairage.................. www.regent.ch/fr........................................... 8, 24, 40, Sammode............................ www.sammode.com............................................16,17 SERCE................................. www.serce.fr..............................................................8 Studo d’architecture Ory & Assocciés................... www.ory-associes.com.............................................18 Syndicat de l’éclairage ........ www.syndicat-eclairage.com..................................7, 9 Targetti................................ www.targetti.fr..........................................................29 Thorn................................... www.thornlighting.fr...........................................28, 41 Tridonic............................... www.tridonic.f..........................................................37 Trilux................................... www.trilux.com/fr...............................................38, 39 Yann Kersalé........................ www.ykersale.com...................................................21 Zumtobel............................. www.zumtobel.com/fr....................... 28, 35, 36, 37, 39
LISTE DES ANNONCEURS Zumtobel........................... 2e de couv. Finder................................ 3e de couv. Osram............................... 4e de couv. Aric.................................................34 Bullier Automation..........................12 Dial...................................................9
Erco..................................................4 Salon Light & Building.....................11 Salon Light Festival Expo................30 Scientec...........................................8 Trilux..............................................13 V-TAC.............................................42