Lumières n° 7 - juin 2014
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EntrEtiEn
Thierry Van de Wyngaert Architecte, TVAA
Dossier
éclairage des commerces
Editorial
par Isabelle Arnaud rédactrice en chef
© Sumitomo Chemical
« Éclairer pour mieux vendre »
OLED Cosmos. Motoko Ishii Lighting Design et Akari Lisa Ishii ont mis en scène, en un lustre monumental, des carrés OLED en 8 monocouleur différentes et 8 duos réalisés par Sumitomo Chemical pour la première fois lors de l’édition Light + Building 2014.
Directeur de la publication Jean Tillinac Edition 3e Médias 23, rue Galilée - F-75116 Paris Tél : +33 (0) 1 44 92 50 50 Fax : +33 (0) 1 44 92 50 51 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@ filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon (50 56) sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Asia Dupont, Floriane Tron Abonnements Solène Collat (50 50) scollat@filiere-3e.fr Conception et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression Imprimerie de Champagne 52500 Langres
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el est le titre d’une édition des Recommandations de l’Association française de l’éclairage parue il n’y a pas moins de 20 ans… Aujourd’hui, l’expression est encore sur toutes les lèvres. Le jargon marketing y a ajouté le « shopper », le « retail », le « merchandising » et même le « shoplighting ». En clair et en français, l’éclairage participe autant à l’acte de vente qu’à l’acte d’achat. Comment la lumière peut-elle satisfaire à la fois le vendeur et le client ? Réglementation et économies d’énergie obligent, il ne s’agit plus d’envoyer des « paquets » de lumière censés séduire le consommateur et mettre en valeur la marque, l’espace et les produits, il faut doser, sélectionner, calculer. Nous sommes passés à l’éclairage intelligent, subtil, qui ravive les couleurs et évolue selon une programmation définie ; un éclairage qui attire subrepticement le consommateur, le retient à l’intérieur du magasin pour mieux réveiller ses envies. Un outil marketing incomparable. Mais la magie du spectacle ne peut s’opérer qu’après une étude approfondie de la situation, la définition du rôle que l’on veut donner à la lumière, comment la rythmer, la répartir et… à quels coûts. Les technologies de pointe sont à portée de main, la LED encore et toujours, mais pas seulement ; les produits disponibles, multifonctionnels, qui concentrent la lumière ici, la diffusent largement là ; des systèmes communicants qui éteignent ou allument automatiquement, font varier l’intensité comme la teinte de la lumière, intègrent des images. De nombreux instruments qui ne peuvent devenir autant de solutions efficaces qu’à la condition d’être judicieusement orchestrées. Diagnostic, étude, calcul des consommations et des coûts de maintenance deviennent donc des passages obligés pour qui veut bien éclairer pour mieux vendre.
Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Juin 2014 ISSN : 2259-3772
Lumières N°7 - juin 2014 - 3
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Projets 12
Light on Architect
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Actualités
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Lumières Sommaire
Designer 27 L ’expression
RATP : un luminaire LED sur mesure
de la lumière Akari-Lisa Ishii, designer
Nouveau catalogue HOlight
AFE : « Effets biologiques de la lumière sur l’homme »
iGuzzini reçoit le Janus pour Anello
Bertrand Boudoux, directeur France du groupe Zumtobel
Megaman célèbre ses 20 ans
Trilux opère une nouvelle dynamique pour 2014
Formation « Conception lumière durable »
2015 : Année de la lumière en France
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Colombes : une requalification par la lumière
Formation 9 Des formations
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Éclairage LED : gestion thermique et performance
Dossier 16
éclairage des commerces
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« Métier » à l’AFE
Produits
Entretien 10
Thierry Van de Wyngaert, architecte TVAA
4 - Lumières N°7 - juin 2014
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Bruno Lafitte Commerces : l’éclairage comme valeur ajoutée
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L’éclairage, un outil de vente ?
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Enquête produits : Des luminaires multifonctions
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Cahier technique
8 Thorn : « Lumières extérieures 2014 »
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7 Un éclairage public chronobiologique à Paris
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Retour sur Light + Building
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Nouveaux produits
38 Rendez-vous
Lumières Actualités
Light on Architect Dans le cadre de Light on Architect sur LumiBat à Lyon les 20, 21 et 22 mai derniers, une série de conférences étaient proposées aux visiteurs. Retour sur quelques-unes d’entre elles…
Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière, a organisé des rencontres inédites entre architectes et concepteurs lumière qui ont commenté leur collaboration à travers leurs projets.
Hôtel Intercontinental Marseille
Rana Bou Rjeili, ancienne chef de projet chez Jean-Paul Viguier et Associés, architecte indépendante, et François Gaunand, concepteur lumière, ont utilisé la double peau du bâtiment, une fine résille métallique perforée, pour laisser passer l’éclairage artificiel de l’intérieur vers l’extérieur, donnant l’impression que c’est
la façade elle-même qui est illuminée. C’est aux travers d’échanges sur les recherches et études de chacun qu’ils ont pu réaliser cette prouesse aussi technique que spectaculaire. Projet Maître d’ouvrage : UGC Ciné Cité Architecte : Jean-Paul Viguier et Associés Conception lumière : Seulsoleil t
UGC Ciné Cité Paris 19
© Gilles Framinet
Pour Sébastien Flamant, architecte d’intérieur (aujourd’hui F-ID), et Aurélien de Fursac, concepteur lumière, il est essentiel qu’un travail d’écoute réciproque s’opère dès l’avant-projet, afin de composer, avec le contexte, les perspectives, les transparences et les opacités et écrire une lumière qui s’accorde avec l’architecture et révèle les matières.
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AFE : Les grandes tendances de l’éclairage architectural en France et dans le monde
La lumière est un matériau à part entière et vivant, au service de l’architecte et des utilisateurs de sa création. C’est dans cette optique que l’AFE a mis en perspective les pratiques architecturales de la lumière naturelle et artificielle au cours de quatre interventions illustrées de nombreux exemples : 1. L’éclairage architectural, quels objectifs pour quels résultats ? 2. L’éclairage architectural, état des lieux des pratiques en France et dans le monde. 3. La lumière, un matériau dynamique et un outil pour les architectes. 4. Les nouvelles technologies et systèmes de gestion de l’éclairage : quelles perspectives pour l’architecture ? Intervenantes : 1. Patricia El Baâmrani, directrice du service Support projets et solutions, Zumtobel 2. Mélanie Montas, concepteur lumière, Noctabene, membre du Comité Junior de l’AFE - Isabelle Forcari, responsable du bureau d’étude Erco 3. Nathalie Bozzi, responsable Customisation et solutions innovantes, Philips Lighting 4. Laurence Di Russo, directeur Prescription nationale innovation & partenariat, Philips Lighting.
6 - LumièrEs n°7 - juin 2014
Projet Maître d’ouvrage : Axa - Assistance à maîtrise d’ouvrage Cogedim Maître d’œuvre : Tangram Architectes - Agence d’Architecture Anthony Béchu Architectes d’intérieur : Jean-Philippe Nuel Ocre Bleu, Sébastien Flamant directeur de projet Conception lumière : Aurélien de Fursac, Patrice Echassériaux, Côté Lumière.
© Takuji Shimmura - Jean-Paul Viguier et Associés
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Ateliers de Créativité
Cluster Lumière : « Europe et technologies innovantes, architecture et lumière, au centre des projets »
Le Cluster Lumière, dont le nombre d’adhérents a augmenté de 20 % en 2013, compte actuellement 160 membres, dont un tiers hors Rhône-Alpes. Son président, François Corteel, a annoncé le lancement officiel du programme européen SSL Erate qui vise, avec plus de 20 partenaires représentatifs de la filière européenne de l’éclairage, à diffuser les technologies LED en Europe. Par ailleurs, le salon a été aussi l’occasion de signer, avec le CIAF(Conseil pour l’international des architectes français), une convention de partenariat. Première manifestation concrète : la mise en lumière par le Cluster du Pavillon France au congrès mondial de l’Union internationale des architectes en août 2014 à Durban (Afrique du Sud). Enfin, le Cluster Lumière travaille à la création d’un site d’accueil et de services : le centre d’innovation scientifique et collaboratif Lumen, cité de la lumière, consacré à l’éclairage et à la lumière. n
Lumières Actualités
© XB-Citeos
© XB-Citeos
Un éclairage public chronobiologique à Paris La rue Robert-de-Flers est une voie couverte située sous la dalle du Front de Seine, dans le XVe arrondissement de Paris. Dans le cadre de la restructuration du quartier, l’éclairage public d’une partie de la rue a été rénové en 2013. Pour offrir à ce lieu de vie souterrain une dimension plus vivante, l’agence Concepto a conçu un éclairage basé sur une approche chronobiologique. La lumière change d’intensité et de couleur au cours de la journée, s’adaptant ainsi aux besoins humains. Un projet ambitieux et sur mesure, dans lequel s’est inscrite la société LEC,
en fournissant des projecteurs LED adaptés dans les moindres détails. Éclairée en bleu ciel pour ses vertus stimulantes en phase d’éveil le matin, et en blanc chaud pour son ambiance douce et reposante le soir, la rue couverte est devenue un lieu de vie qui reproduit les étapes de la journée. La transition des couleurs est imperceptible et programmée par un contrôleur DMX du lever du soleil à minuit. Le projet répond aux critères de performances énergétiques dont l’entreprise Evesa est le garant sur l’ensemble du patrimoine lumière de la Ville de Paris. n www.lec.fr
Nouveau catalogue HOlight
iGuzzini reçoit le Janus pour Anello
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Olight publie son nouveau catalogue qui propose une partie technique encore plus complète et une meilleure organisation de l’information pour une lecture facilitée. Le catalogue présente les différentes tendances du marché via la nouvelle perspective du groupe qui annonce une croissance du CA à deux chiffres en 2013 en réalisant plus de 20 % des ventes avec des solutions à LED et vise plus de 50 % avant 2016. Le catalogue est disponible sur demande. n www.holight.com
AFE : « Effets biologiques de la lumière sur l’homme »
onçu par le designer français Marc Aurel pour iGuzzini, le luminaire d’éclairage extérieur Anello a reçu le « Janus de la Cité 2013 » décerné par l’Institut français du design, sur la base du respect des « 5 E » : économie, ergonomie, esthétique, éthique et émotion. Anello présente une esthétique qui rappelle celle d’un abat-jour et met en œuvre des LED dernière génération et des matériaux haute résistance et durables. Conçu à la base comme un produit spécial, il figure aujourd’hui en bonne place dans le catalogue iGuzzini sur le marché de l’éclairage urbain. Anello vient également d’être lauréat dans la catégorie Eclairage Urbain des Awards de l’Archi design Club. n www.iguzzini.fr
Bertrand Boudoux, directeur France du groupe Zumtobel
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e 19 mai dernier, le Collège santé de l’Association française de l’éclairage organisait, sous la présidence du professeur Christian Corbé, une conférence ayant pour thème les « Effets biologiques de la lumière sur l’homme ». Si les effets de la lumière sur la vision, la chronobiologie et l’état thymique font régulièrement l’objet de communications auprès du grand public, le sujet de l’influence de la lumière sur notre développement biologique est très peu traité. Pourtant, la lumière est un élément essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Elle conditionne, dès l’enfance, des fonctions biologiques vitales, comme notre système immunitaire, mais aussi la masse osseuse, le développement musculaire… Les intervenants, ophtalmologistes, chercheurs, universitaires, médecins, experts en éclairage, se sont succédé à la tribune pour faire part de l’avancée des connaissances en la matière. n
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récédemment directeur de Thorn France, Bertrand Boudoux a été nommé, le 1er mars 2014, directeur France pour les deux marques Thorn et Zumtobel. Ce changement fait suite à la nouvelle organisation du groupe Zumtobel qui a pour objectif de bénéficier d’une organisation commerciale transparente dotée de structures homogènes afin de développer une plus grande proximité avec les clients et d’optimiser l’ensemble du portefeuille de produits. n www.thornlighting.fr Lumières N°7 - juin 2014 - 7
Lumières Actualités
Thorn : « Lumières extérieures 2014 » L DERNIèRE éDItION du catalogue thorn LA sur les produits d’éclairage extérieur vient de paraître. Plus de 160 pages présentent les nouveautés en matière d’éclairage urbain, routier, illumina illuminations, piétonnier et balisage ; le fabricant a même inclus les produits qui seront commercialisés en cours d’année. À la fin du catalogue, un rappel sur les principes de base en matière d’économies
d’énergies s’appuie sur les solutions que le fabricant propose : réduction de puissance, détection de présence, systèmes de gestion centralisée, éclairage dynamique. Une présentation soignée, esthétique et pratique : pour chaque produit, en ouverture, une photo pleine page du luminaire, suivie d’exemples de réalisation, puis les caractéristiques techniques illustrées de nombreux schémas. n www.thornlighting.fr
Megaman célèbre ses 20 ans
Formation « Conception lumière durable »
egaman a célébré 20 ans d’innovations dans le secteur de l’éclairage spécialisé dans les LED et les lampes fluorescentes. Aujourd’hui, Megaman s’est implanté dans plus de 90 pays, proposant plus de 400 gammes de lampes qui respectent les nouveaux critères environnementaux, comme la réduction d’émission de CO2. Megaman est distribué en France par SED Lighting. n megamanlighting.com/fr www.sed-lighting.com
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nantes, les 16, 17, 18 et 19 septembre 2014 L’EnSA nantes et l’Union régionale des CAUE des Pays de la Loire organisent une formation sur le thème « Concevoir un projet de mise en lumière manière durable ».
Trilux opère une nouvelle dynamique pour 2014
renseignements / inscriptions : Emmanuelle rangé 02 41 22 99 91 contact@urcaue-paysdelaloire.com n
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n 2014, Trilux change sa dynamique en insérant son nouveau leimotiv « Simplify your light », et publie deux nouveaux catalogues, mettant l’accent sur les LED, tant en intérieur qu’en extérieur. Le fabricant développe quatre parties dédiées respectivement : - aux mises à jour de l’ensemble des informations techniques et normatives ; - aux LED avec les caractéristiques techniques, performances, fonctionnement ; - à la gestion d’éclairage avec près de 30 pages d’explications techniques de chaque système ; - au rythme ythme circadien : près de 20 pages sont consacrées à sa définition, son rôle, aux données techniques des systèmes proposés. Le catalogue extérieur a été repensé et synthétisé pour proposer l’essentiel des gammes, incluant, comme pour le catalogue intérieur, toutes les nouveautés produits. n www.trilux.com
8 - LumièrEs n°7 - juin 2014
Intervenants : Vincent Laganier, architecte éclairagiste – Laurent Lescop, architecte dplg, docteur en sciences, enseignant chercheur – Charles Vicarini, concepteur lumière plasticien, et un intervenant de l’AFE.
2015 : Année de la lumière en France
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n PrOCLAMAnT UnE AnnÉE InTErnATIOnALE DÉDIÉE À LA LUMIèrE AInSI qU’À SES APPLICATIOnS, l’OnU reconnaît l’importance de sensibiliser le public à la capacité des techniques utilisant la lumière, de contribuer au développement durable et d’apporter des solutions aux grands défis contemporains tels que l’énergie, l’éducation, l’agriculture et la santé. Le Comité national d’optique et photonique (CnOP) est en train de mettre en place un comité national d’organisation élargi pour l’animation de 2015, Année de la lumière en France, auquel participeront différentes organisations telles que les unions scientifiques et sociétés savantes (Société française d’optique, European physical society…), les institutions d’enseignement, les plates-formes technologiques, les associations non lucratives (Lumières Lyon, AFE) et de nombreux partenaires du secteur privé… n
© Vincent Laganier
À
Lumières Formation
LES FORMAtIONS « CAtALOGUE » du CFPE sont structurées en deux grandes parties : les formations classiques et thématiques. Les classiques : • Initiation : stage dédié aux personnes n’ayant jamais reçu de formation théorique sur l’éclairage. • Stage de base en éclairagisme : permet d’assimiler les fondamentaux nécessaires à l’élaboration d’un projet d’éclairage. Il est divisé en deux modules : éclairage intérieur ou éclairage extérieur avec une journée supplémentaire en option consacrée à Dialux. • Le module Maîtrise en éclairage et/ou extérieur : s’adresse à ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances et maîtriser chacune des étapes du projet d’éclairage. Les thématiques avec le stage de Perfectionnement aborde des sujets précis tels que vision, sources lumineuses, éclairage urbain, des musées, etc. Formations qualifiantes et diplômantes, ces stages incluent un examen, facultatif, proposé aux participants.
Catalogue téléchargeable sur : www.afe-eclairage.fr/formation n
DES FORMAtIONS « MétIER » à L’AFE Le Centre de formation et de perfectionnement en éclairage (CFPE) propose chaque année de 35 à 40 formations pour 300 stagiaires. Début 2014, l’Association française de l’éclairage a lancé une vaste opération, ERGONE, afin de répondre au mieux aux besoins des différents métiers de la filière.
© AFE
LES StAGES « CAtALOGUE »
Le CFPE dispense, outre les formations classiques (voir encadré), des enseignements thématiques qui abordent des sujets d’actualité tels que : « Efficacité énergétique et application aux logiciels d’éclairage », « Les LED, de quoi parle-t-on ? », « recyclage des lampes et des équipements électriques usagés », « réglementation et normalisation en éclairage intérieur et/ou extérieur », auxquels vont venir s’ajouter « Systèmes d’éclairage à LED : perfectionnement » et « La gestion de l’éclairage ». Ces stages sont étudiés pour répondre à un cahier des charges précis – tant en ce qui concerne le public, les objectifs, que le lieu et la durée – établi par une entreprise pour elle-même. Répondre à la demande de la filière La plupart des stages se déroulent dans les locaux de l’AFE, rue Hamelin à Paris, ou dans ceux de l’entreprise. « Ce type de stage est en plein développement, aussi, nous avons mis en place un groupe de travail piloté conjointement par William Sanial et Alain Van Der Ham, tous deux présidents de centres régionaux de l’AFE, afin d’adapter au mieux notre offre aux demandes des entreprises ou collectivités », explique Marie-Pierre Alexandre, responsable du CFPE et secrétaire générale de l’AFE. Devant l’augmentation des demandes précises et ciblées de stages, le comité a décidé de proposer des formations spécifiques à chaque métier. Pour ce faire, il a mis en place le programme baptisé ErGOnE, qui a été lancé en début d’année. Le programme ERGONE Un comité junior de l’AFE – participants âgés de moins de 30 ans – a été créé afin de réaliser des fiches définissant chaque métier de la filière de l’éclairage (architectes, concepteurs lumière, installateurs, grossistes…). Cette analyse permettra d’identifier les besoins de chacun et de développer des programmes de stages à la carte, éventuellement en partenariat avec les organismes concernés, comme la Capeb, l’ACE, des écoles d’architecture, la chambre de commerce, etc. D’ici la fin de l’année, des modules d’une journée accueilleront les premiers stagiaires. Ils seront animés par une trentaine d’intervenants, issus des mêmes métiers et parlant le même langage. Ces formateurs seront chargés de l’élaboration des supports pédagogiques adaptés à chaque thématique. En parallèle, le « Collège santé » réfléchit également à des formations axées davantage sur les aspects physiologiques de la lumière et ses incidences sur la vision… n Isabelle Arnaud LumièrEs n°7 - juin 2014 - 9
Lumières Entretien
Lumières architecturales : ni gabegie ni diabolisation
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Architecte diplômé en 1977, Thierry Van de Wyngaert a fondé son agence d’architecture à Paris en 1982. Depuis 2007, il exerce au sein de la SARL TVAA (Thierry Van de Wyngaert Architectes Associés) fondée avec Véronique Feigel. Il a été architecte-conseil à la MIQCP (Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques) de 1990 à 2005. Il est architecte-conseil du ministère de l’Équipement depuis 1991. Il a été président du Corps des architectes-conseils de l’État en 2003/2004. Membre fondateur de l’association « Mouvement des architectes » en 1996, il est élu au Conseil régional Île-de-France de l’Ordre des architectes de 2002 à 2007, en charge de la communication. Il a été président de la Commission de déontologie de 2002 à 2004, puis vice-président de l’Ordre régional des architectes d’Île-de-France de 2004 à 2007. Il a été conseiller national de l’Ordre des architectes de 2007 à 2013, en charge de la communication de 2007 à 2010. Thierry Van de Wyngaert est président de l’Académie d’architecture depuis 2011.
10 - Lumières N°7 - juin 2014
© TVAA
Parcours
Thierry Van de Wyngaert, architecte TVAA.
À l’heure où la lumière divise, ici trop peu, là en surabondance, où la règlementation l’impose à condition qu’elle soit naturelle – efficacité énergétique oblige –, où les normes demandent des lux a minima lorsqu’elle est électrique, Thierry Van de Wyngaert souligne à la fois son caractère magique et sa qualité d’usage. Travaillée comme matière dans son architecture, elle accompagne nombre de ses ouvrages avec, depuis près de deux décennies, les créations complices du concepteur lumière François Migeon. Comment appréhendez-vous la lumière lors de vos projets ? « Construire des abris de lumière pour jalonner des paysages incertains », tel est le titre du livre que notre agence d’architecture va publier… La lumière permet de voir le monde, la ville, de réunir les hommes, elle ne s’appuie pas sur le projet d’architecture, elle en fait partie dès le début de la conception. En 1996, j’ai été mandaté pour construire le château d’eau de Chavagnes-les-Eaux, ouvrage d’art en béton de 35 m de haut, dont François Migeon a réalisé la mise en lumière (1). Au crépuscule, la partie haute du réservoir d’eau est caressée d’une teinte bleutée tandis que les lames de bois à la
base de l’acrotère sont éclairées de blanc. Nous avons travaillé ensemble sur d’autres châteaux d’eau, comme « Le Phare des eaux de la terre » à Fos-sur-Mer dont la masse est striée le soir de lumières colorées qui s’échappent de sa coque pour guider les navires dans l’axe de la darse. Le mouvement des couleurs, semblable à celui de l’eau, crée un contraste étonnant entre le béton de l’ouvrage et son apparente légèreté. Ces projets sont très emblématiques de la liberté qui nous est offerte dans ces paysages sensibles. Ce n’est pas toujours le cas en milieu urbain, notamment lorsqu’on travaille sur des bâtiments anciens, je pense notamment au « Sablier de lumière » de la tour Perret à Amiens.
Lumières Entretien
Propos recueillis par Isabelle Arnaud (1) Prix de la Mise en lumière du Patrimoine contemporain décerné par le ministère de la Culture en 1998.
Ce regard sur le passé n’est-il pas aussi à l’origine du parti pris lumière ?
Bibliothèque Chevreul, Lyon.
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© François Migeon
Cette tour a été érigée par Auguste Perret en 1942, dans le cadre du projet de reconstruction de la place Alphonse-Fiquet. C’est donc un témoin de l’histoire et de l’architecture que nous ne pouvions pas modifier. En la coiffant d’un cube de verre à cristaux liquides, j’ai voulu éclairer le béton armé et donner à la tour une force symbolique, sans toucher à la structure. De jour, le ciel se reflète sur le cube transparent et la lumière naturelle en révèle l’éclat, comme une perle. De nuit, François Migeon a orchestré, sur la façade du bâtiment, un mouvement lumineux d’une couleur chaude, montant depuis le niveau de la rue jusqu’aux premières terrasses. La lumière rougeoyante s’installe doucement au sommet, puis, tous les quarts d’heure, demi-heures et heures, la tour s’anime et « sonne » le temps : le bleu se mélange au rouge, jusqu’à ce que, à minuit, une lumière blanche s’ancre dans la nuit tandis que la transparence du verre s’estompe jusqu’à l’opacité. À la première heure du matin, le sablier reprend sa respiration, laissant la lumière artificielle disparaître au fil des heures au profit de la lumière naturelle, et continue sa course avec le soleil pour atteindre une totale transparence à midi. Ces jeux de couleur et de transparence, au-delà de l’effet magique, nous aident à porter un autre regard sur le passé.
l’architecte –, doit remplir son rôle. Elle doit éclairer en profondeur l’intérieur des bâtiments, sans occasionner d’éblouissement ni de gêne visuelle, jusqu’à ce que l’éclairage artificiel prenne le relais. La tour Jussieu l’illustre bien : notre travail sur la façade a consisté à la déshabiller, en supprimant les traverses et en remplaçant le verre fumé par un verre plus transparent. Auparavant, un couloir sombre s’articulait autour du noyau dur de la structure et desservait les bureaux de chaque plateau. Nous avons repensé cet espace afin de le rendre ouvert sur la ville et éclairé naturellement. Les bureaux sont maintenant orientés à l’est et à l’ouest et bénéficient des meilleures conditions de luminosité. Au nord, les salles de réunion jouissent d’une vue magnifique sur la capitale tandis qu’une coursive a été créée côté sud, favorisant ainsi l’entrée de la lumière sur le plateau. L’éclairage nocturne de la façade, signé François Migeon, a été conçu comme une partition lumière qui rythme les 24 étages et apporte des vibrations lumineuses à la fois de l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment. Certains auraient préféré qu’on laissât la tour dans l’ombre, mais, si elle ne fait l’objet ni de gabegie ni de diabolisation, la lumière ne nous permet-elle pas de voir le monde ? n
© TVAA
Ce « Sablier de lumière » agit aussi bien de jour comme de nuit…
“Elle : –
Éteins la lumière ! Lui : – Mais je suis ravi de vous voir. Libre propos entre l’architecture et l’architecte (T. VdW.)
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Tour Jussieu.
© Y. Barriquand
En effet, la bibliothèque universitaire Chevreul à Lyon, par exemple, offre sa lumière intérieure aux passants donnant une double lecture : l’une issue de la fonction architecturale, l’autre de l’histoire du quartier liée au nom du chimiste Chevreul. Dans son ouvrage De la loi du contraste simultané des couleurs, celui-ci démontre que deux couleurs (ou plus), distinctes sont perçues simultanément par l’œil humain comme une fusion en une nouvelle couleur. En utilisant la gradation chromatique, partant du bleu en bas en allant vers le rouge en haut, la mise en lumière de l’escalier en spirale reprend ce principe. Mais ces hommages au passé ne doivent pas nous faire oublier la fonction d’usage de la lumière naturelle qui, pour des raisons, de confort, d’économies d’énergie et aussi de réglementations thermiques – d’ailleurs parfois difficiles à mettre en œuvre pour
Lumières N°7 - juin 2014 - 11
Lumières Projets
D’ici 2016, Thorn fournira 1 700 luminaires LED spécifiquement développés pour la RATP.
Maîtrise d’ouvrage RATP Maîtrise d’œuvre RATP Solutions Éclairage Thorn Crédits photos RATP / ING / Isabelle Bonnet
RATP : un luminaire LED sur mesure Dans les années 2000, la RATP fait un constat sévère : l’éclairage des circulations, quais, guichets, salles d’échanges, du métro de la capitale est obsolète, les luminaires en place inefficaces avec une grande variété de modèles accumulés au fil des années et une maintenance de plus en plus coûteuse. La RATP confie à Thorn la mission de créer un luminaire LED spécialement adapté aux besoins de la Régie.
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u début 2010, le processus de rénovation de l’éclairage du réseau métropolitain est engagé. Première étape envisagée, remplacer les tubes fluorescents existants par des tubes LED, mais cette opération ne suffit pas. La RATP lance un appel d’offres, et Thorn, déjà en charge du marché en ce qui concerne les appareils à tubes fluorescents, est mandaté pour la réalisation de ce projet tout LED. Très tôt, la RATP s’est intéressée à l’éclairage à LED, qui présente de nombreux avantages pour le respect de l’environnement. La Régie effectue une série d’expérimentations en remplaçant des éclairages fluorescents par des sources LED et ce, dès 2009 en ce qui concerne les stations de métro, en 2010 au siège de la RATP, puis des sites industriels de l’entreprise en 2011. Ces tests, en grandeur nature, ont permis de valider cette technologie sur la base d’enquêtes voyageurs et d’études ou mesures techniques poussées. Forte de ces expériences, 12 - Lumières N°7 - juin 2014
la RATP a pris la décision de généraliser l’éclairage à LED sur ses réseaux métro et RER. C’est donc en complète collaboration que les équipes techniques réfléchissent en amont à la définition d’un nouveau luminaire. À la RATP, on est bien conscient que la « lumière est avant tout une question de ressenti, mais un lieu agréablement éclairé dépend d’une multitude de critères, dont certains peuvent parfois interagir. Lorsqu’ils étudient un espace, les concepteurs ou projeteurs se posent la question du positionnement des sources de lumière pour éviter le risque d’éblouissement. Lumière directe ou indirecte ? À quelle hauteur ? Quelle sera la couleur des surfaces ? » Pour toutes ces interrogations, seul un travail d’équipe, d’écoute et d’échanges entre la RATP et Thorn pouvait aboutir à la définition des paramètres : répartition de la lumière dans les espaces, uniformité, choix de la température de couleur, importance de l’indice de rendu des couleurs.
Lumières Projets
les luminaires sont allumés, pour certains, 24 h/24, le système devait offrir une longue durée de vie : à 50 000 heures, l’appareil offre encore 70 % de son flux luminaire initial.
Une photométrie ajustée Pour Marc Morchoisme, ingénieur RATP, responsable technique de l’opération, « il ne s’agissait pas de se lancer dans cette opération sans mesurer la rentabilité et surtout l’efficacité des LED en la matière. Nous avons donc réalisé une étude environnementale afin de mesurer l’impact d’une telle rénovation ». Impacts économiques avec pour objectif de réduire les consommations et surtout les opérations de maintenance – difficiles et coûteuses –, et enjeux technologiques également, la RATP ayant défini très précisément les critères du futur luminaire. Les résultats de l’étude sont satisfaisants, et le département Recherche et Développement de Thorn met en place une équipe pour développer le luminaire LED : le cahier des charges de la maîtrise d’ouvrage exigeait que le design du luminaire asymétrique existant (issu du précédent appel d’offres gagné par Thorn) soit respecté et plus particulièrement qu’il offre une photométrie conforme aux exigences de la RATP. Les environnements difficiles imposent un éclairage résistant et efficace. De la fabrication de composants complexes à l’ingénierie, les exigences sont nombreuses et compliquées pour obtenir un système d’éclairage haute performance. Le défi que Thorn accepte de relever est d’envergure : non seulement en ce qui concerne le choix de la source, mais aussi les réflecteurs, la platine, les drivers. Les luminaires développés offrent deux types de puissance, 22 W et 42 W (contre 28 W et 55 W dans l’ancienne version fluorescente) – version destinée aux zones à niveaux d’éclairement élevés, notamment 150 lux dans les escaliers – pour une température de couleur de 3 000 K. Afin de réduire le plus possible les opérations de maintenance et compte tenu du fait que
Esthétique et résistance mécanique Pour les besoins de l’installation, deux longueurs ont été définies : 1,20 m pour les 22 W, et 0,60 m pour les 42 W, avec un éclairage intensif et les appareils disposés sur une ou deux rangées selon la largeur des couloirs. Des systèmes non éclairants « chemins de câbles » ont été spécifiquement développés et ponctuent les lignes lumineuses par Thorn afin de conserver une harmonie esthétique dans toutes les circulations. Certains de ces éléments ont été conçus pour intégrer des haut-parleurs ou des appareils d’éclairage de sécurité. Affichant un degré de protection IP54, le luminaire comprend un corps en aluminium extrudé et une vasque polycarbonate. Pour Charles Angot, directeur Business Development Grands Comptes, Thorn, « l’éclairage ne donne pas les mêmes résultats dans un lieu en fonction de ces critères. Notre travail avec l’équipe de Marc Morchoisme a été primordial : personne mieux que lui ne connaît les espaces que nous devions éclairer et leurs contraintes : agencement des volumes, les couleurs, nature des matériaux, conditions d’exploitation et environnementales, entretien, etc. Autant de paramètres qui nous ont permis de définir avec précision les caractéristiques, la solution éclairage la mieux adaptée tant en termes de photométrie, d’efficacité lumineuse et énergétique que d’esthétique ». Les usagers de la RATP peuvent d’ores et déjà bénéficier de cet éclairage aussi confortable qu’efficient notamment dans les stations Réaumur-Sébastopol, Palais-Royal, Châtelet, Auber et quelques autres encore. En tout, pas moins de 1 700 luminaires seront installés d’ici 2016. n
“30 % de
réduction de la consommation.
Le cahier des charges de la RATP exigeait que le nouveau luminaire LED respecte le design de l’appareil existant.
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© Martin Migeon
Lumières Projets
Carrefour des 4 Chemins, Colombes. Conception Lumière, François Migeon et Emmanuelle Sébie, agence 8’18’’.
Colombes : une requalification par la lumière Anticiper l’arrivée du tram, concevoir un lieu de promenade, redonner un sens à la perspective initiale conçue par Éric Van Bellinghen, tels étaient les objectifs ambitieux de la ville de Colombes concernant le carrefour des 4 Chemins. Résultat d’échanges constants avec la maîtrise d’œuvre, la mise en lumière, signée François Migeon, 8’18’’, s’est intégrée au cœur du projet de requalification.
Maître d’ouvrage Ville de Colombes. Régis Taillandier, chargé d’opération. Maîtrise d’œuvre Architecte : Agence DMP Concepteur Lumière : 8’18’’ François Migeon, plasticien lumière, Emmanuelle Sébie, chef de projet Paysagiste : Arpentère
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© Martin Migeon
Solutions éclairage Comatelec, LEC, Selux – Mâts GHM
14 - Lumières N°7 - juin 2014
ans les années 1980, l’ensemble urbain situé entre la place Louis Aragon au nord, et la place Victor Basch au sud, construit par Éric Van Bellinghen, s’inscrit dans une continuité visuelle et architecturale (photo 2) que l’imposant boulevard Charles-de-Gaulle a fait disparaître au fil des ans. Croisement de deux axes circulatoires d’importance, la D992 et la D986, le carrefour des 4 Chemins est quotidiennement emprunté par un flux important de véhicules (1 900 véhicules/heure circulent dans le sens Paris-province au niveau du pont de Charlebourg aux heures de pointe) qui coupe littéralement cet espace en deux, effaçant ainsi le tracé virtuel qui unissait les deux quartiers. En 2007, la ville de Colombes prépare le réaménagement de l’espace qui doit bientôt accueillir le passage du tramway. « La municipalité a souhaité aller au-delà de la rénovation avec un cahier des charges qui englobait le désenclavement de ces quartiers et leur lien avec le reste de la commune, la redynamisation du tissu économique et l’emploi comme outil d’insertion, l’amélioration du cadre de vie et de l’accès aux
équipements publics, le renforcement de la mixité sociale à travers la démolition et la reconstruction de programmes neufs diversifiés permettant des parcours résidentiels ascendants », explique François Migeon. Le projet lumière au cœur du projet Dans ce contexte, Thibaud De Metz, paysagiste, exprime sa volonté de rendre la lecture urbaine initiale de l’axe nord-est/sud-ouest, et fait appel à l’agence de conception lumière 8’18’’ dès l’origine du projet. Trouver un lien entre la place Louis Aragon, qui abrite de nombreux logements sociaux et des commerces, et le square Victor Basch, arboré et résidentiel, constituait un pari difficile. La réponse s’est matérialisée par la lumière qui forme une sorte de déhanché rappelant la perspective architecturale d’origine, tout en garantissant son autonomie à chaque place. Au sud, la place et le square Victor Basch sont transformés en lieu de promenade, plus convivial, favorisant les circulations piétonnes, notamment l’accès à la station de tramway,
La couleur de la lame LED permet d’identifier les deux quartiers : ocre orangé et ocre jaune sur la place Louis Aragon, et deux verts nuancés sur la place Victor Basch. Les mâts et leurs lignes colorées créent les perspectives, rythment le parvis, tout en conservant son histoire propre à chaque place. La place Louis Aragon, plus minérale, bénéficie, en plus, d’un salon de lumière urbain, réalisé à l’aide de candélabres de 6 m de hauteur dotés de lampes aux iodures métalliques 70 W. En arrivant en tramway depuis le boulevard Charles-de-Gaulle, le passage entre les deux places forme une ponctuation dans l’espace, une sorte de porte urbaine. Un bain de lumière enveloppe le visiteur, lumière blanche chaude issue des projecteurs des mâts, qui procure un niveau d’éclairement de 20 lux moyens au sol. Des « ombres de lumière » se projettent au sol, à travers les feuillages, comme un tapis végétal. Le projet lumière assure ainsi un confort d’usage et un sentiment de sécurité tout en valorisant la liaison entre la place, le square et la rue des Gros-Grès, et souligne la continuité des cheminements piétons inter-quartiers entre le nord et le sud. n Isabelle Arnaud
8’18’’ a valorisé les deux espaces par un choix de mât unique, seule la couleur de la lame équipant ceux–ci différencie les deux places : orangé sur Louis Aragon, vert sur Victor Basch.
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Quand l’éclairage unit et qualifie les espaces Cette lecture par la lumière unifie les deux places, par la présence d’une verticalité affirmée et par la prise en compte des usages différenciés entre ces deux places. Ainsi, l’agence 8’18’’ a dessiné un mât de 24 m de hauteur, ayant une faible emprise au sol (40 cm de diamètre seulement) et a choisi la fonte (2/3 du mât) et le métal (en partie haute) qui rappelle la matière du nouveau mobilier urbain. Ce mât, dont la hauteur et le dessin constituent un véritable signal urbain, est implanté sur les deux places. Il est équipé, en partie haute, de projecteurs avec lampes aux iodures métalliques, et latéralement d’une lame verticale de LED blanches (température de couleur 4 000 K) situées au centre d’un complexe PMMA coloré.
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ainsi que le repos et la détente aux moments d’attente. La lisibilité des accès et l’adressage des entrées d’immeubles sont renforcés, tandis que la limite entre l’espace public et l’espace résidentiel est redéfinie, tout en privilégiant un traitement approprié à la place à dominante végétale. Au nord, la commune a souhaité faire de la place Louis Aragon, animée par les activités commerciales et les équipements publics qu’elle dessert, un véritable lieu de rencontre, en la rendant accueillante et vivante. Les commerces existants au pied des immeubles sont devenus plus visibles, avec une attention particulière portée aux circulations piétonnes et à l’accueil d’activités événementielles, grâce à une proportion dominante de surface minérale et à une végétalisation partielle de la place. « En travaillant avec les paysagistes, nous avons très rapidement décidé de créer une lumière à la fois diurne et nocturne. Ce fameux lien devait s’exprimer autant par l’effet lumineux perceptible de nuit que par la disposition des mâts de jour », déclare François Migeon.
© Martin Migeon
Lumières Projets
Fixation sur patin 100 mm
22 mm
Coupe à 17 m
150 mm
Lames de polycarbonate Epaisseur 8 mm Fixation de la lame par tige filetée aux 2 extrémités + écrou et contre écrou de serrage
© Martin Migeon
Coupe à 12 m
Barreau de LED Long. 2000 m
Traverse pour passages de câbles Coupe à 7 m
Mât acier RAL à définir - Charte ville ? Lumières N°7 - juin 2014 - 15
Lumières Chronique
Dossier
éclairage des commerces
Boutique Antonia, Milan Architecte : Vincenzo De Cotiis, Milan Bureau d’études : Black Out, Milan Solution éclairage : ERCO 16 - Lumières N°7 - juin 2014
Photographe : Dirk Vogel, Dortmund
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
Bruno Lafitte
Lumières Chronique
Ingénieur au service Bâtiment de l’ADEME
Bruno Lafitte, ingénieur ADEME, a supervisé la brochure « Rénovation de l’éclairage des commerces de centre-ville » réalisée avec la participation de 11 autres organismes (1), spécialistes de la filière éclairage. Il détaille ici les enjeux énergétiques et explique la valeur ajoutée par une bonne qualité de lumière en termes de confort, de bien-être, de respect de l’environnement mas aussi de marketing. Pourquoi l’ADEME a-t-elle choisi le thème de l’éclairage des commerces ? Après avoir publié les brochures sur les bureaux et les locaux scolaires, la rénovation dans le tertiaire, et sur les parties communes d’immeubles Lumières N°7 - juin 2014 - 17 résidentiels et tertiaires, il nous a semblé essentiel, avec nos partenaires de traiter l’éclairage des commerces, et d’expliquer que « plus on éclaire, plus on vend » repose sur un principe erroné. Il faudrait plutôt dire que « l’éclairage aide à mieux vendre » et, s’il est bien réalisé, contribue à réduire les consommations d’énergie. Celles-ci peuvent représenter jusqu’à 60 % de la facture d’électricité dans certains commerces. Quels sont les enjeux et les besoins qu’il faut prendre en compte ? L’éclairage fait partie intégrante des mises en valeur des produits et de l’acte de vente tout comme de l’acte d’achat, il participe à l’identité du lieu.
“Un éclairage
de qualité aide à mieux vendre et permet aussi de réduire la facture d’électricité.
Il faut savoir attirer, et retenir, le client, mais aussi procurer une lumière confortable et ergonomique tant pour le consommateur que pour les employés du magasin. Les produits – lampes, luminaires, systèmes de gestion – répondent à ces besoins. Avant toute chose, il est préférable d’établir un diagnostic qui permettra de prendre conscience du poids de l’éclairage dans les coûts d’exploitation.
© DR
Commerces : l’éclairage comme valeur ajoutée
Bruno Laffitte est expert éclairage et environnement électromagnétique à l’ADEME. Au-delà des ses missions d’expertise telles que les certificats d’économie d’énergie ou l’établissement de règlement européens, il conduit une politique volontariste d’encouragement d’une filière d’éclairage durable de qualité en France, avec des opérations de soutien aux projets de R&D pour les LED et le financement de thèses sur les OLED, ainsi que le recours à la lumière naturelle en mettant en avant ses impacts positifs sur la consommation, le confort et la santé. En éclairage public, il se concentre sur la diffusion à grande échelle des solutions d’économie d’énergie.
Comment faut-il procéder lorsqu’on décide de rénover l’éclairage ? À chaque étape correspond un professionnel qui saura guider l’exploitant. Une fois le diagnostic établi, un bureau d’études, un concepteur lumière ou un installateur, élabore le projet d’éclairage qui tient compte des caractéristiques de l’installation et des textes réglementaires en vigueur. Quelle est justement la règlementation dans ce domaine ? Outre les textes réglementaires relatifs à la rénovation (arrêté du 3 mai 2007) et aux bâtiments neufs (RT2012) il faut mentionner l’arrêté du 25 janvier 2013 qui a fait couler beaucoup d’encre ! En fait, il s’agit de bon sens : le texte stipule que « l’éclairage nocturne doit être éteint une heure après la fin de l’occupation des locaux. » Quant aux vitrines, elles peuvent rester allumées jusqu’à 1 h du matin, voire plus tard, soit une heure après que l’activité ait cessé si celle-ci se prolonge au-delà de minuit. Des dispositifs très simples permettent la programmation de l’extinction
aux heures creuses. À noter d’ailleurs qu’il existe aujourd’hui des systèmes automatiques qui offrent la possibilité de créer ambiances lumineuses différentes et génèrent en même temps d’importantes économies de consommation. Ces systèmes de gestion ne sont-ils pas onéreux ? L’investissement en vaut la peine si l’on réfléchit en coût global. Dans la brochure, nous avons donné un exemple solution basique/ solution performante avec un différentiel d’investissement de 8 690 e. Les économies annuelles réalisées sur les coûts d’exploitation se montent à 3 586 e. Le surinvestissement est amorti en 30 mois ! Sans compter qu’un éclairage dynamique constitue un véritable atout pour la mise en valeur des produits. n (1) Syndicat de l’éclairage, AFE, CAPEB, FEDELEC, FFFIE, FME, FNCV, IGNES, Récylum, SERCE, Synafel Lumières N°7 - juin 2014 - 17
Lumières Dossier
L’éclairage, un outil de vente ? Ne dit-on pas que les vitrines sont faites pour le plaisir des yeux ? Elles se trouvent en effet sous les feux de la rampe… mais quels feux ? C’est avant tout par sa lumière que le commerce attire le passant. C’est encore la lumière, agréable et confortable, qui le retiendra à l’intérieur suffisamment longtemps pour qu’éventuellement le passant devienne client. Comment réaliser cet éclairage dont le rôle est primordial ? Quels critères prendre en compte ? Quelle réglementation ?
© Ansorg
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ême si l’on n’a pas encore pénétré dans le magasin, la lumière extérieure, à savoir celle des enseignes, constitue un vecteur de communication primordial. Il s’agit du premier signal du magasin envers le client potentiel ou l’habitué, le premier repère dans la rue qui va attirer le regard. C’est bien pour cette raison qu’elle est souvent lumineuse ou rétro-éclairée, sauf lorsque la réglementation l’interdit. En effet, le décret du 12 janvier 2012 a imposé, un an avant celui qui concerne les vitrines et l’intérieur (voir encadré ci-dessous), d’éteindre les enseignes entre 1 h et 6 h du matin si l’activité du commerce a cessé ou au plus tard une heure après la cessation de cette activité. Seuls le maire ou le préfet ont la possibilité d’octroyer des dérogations. Les enseignes clignotantes sont interdites, sauf en ce qui concerne les services d’urgence comme les pharmacies. Les enseignes lumineuses utilisent de plus en plus des sources LED, mais les tubes fluorescents ou tubes néon existent encore
Street One, Paderborn. Au niveau de l’entrée et des vitrines, l’applique Brick avec son éclairage particulièrement clair établit un net contraste avec l’intérieur de la boutique et produit un séduisant effet visuel à distance. dans de nombreuses applications. Pour ce qui concerne les autres enseignes, éclairées de l’extérieur, le choix des sources est bien plus diversifié (1).
Réglementation
Arrêté du 25 janvier 2013
© Havells Sylvania
Applicable depuis le 1er juillet 2013, cet arrêté, relatif à l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, exige l’extinction de l’éclairage intérieur une heure après la fin de l’occupation des locaux. Pour les vitrines, l’extinction doit avoir lieu au plus tard à 1 heure du matin, ou une heure après la fin de l’activité si celle-ci se prolonge au-delà de minuit. L’illumination des façades est possible du coucher du soleil à 1 h du matin. Les installations d’éclairage destinées à assurer la protection des biens ne sont pas concernées lorsqu’elles sont asservies à des dispositifs de détection de mouvement ou d’intrusion. Des dérogations préfectorales sont possibles les veilles de jours fériés, pendant les illuminations de Noël, lors d’évènements locaux exceptionnels et dans certaines zones touristiques. Le maire est chargé du respect de cet arrêté.
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Vitrine, la carte d’identité du magasin Quel que soit le type de produits présentés, l’impact de la vitrine est essentiel. Elle va révéler au client les articles qu’il est venu ou sera tenté d’acheter. Aménager une vitrine est un métier, l’éclairer aussi. Les informations qu’elle communique sont nombreuses : les derniers produits de la saison, ou ceux en promotion, leur prix, leur matière, et surtout leurs couleurs, qu’il s’agisse d’un gâteau au chocolat, d’une voiture, d’un meuble, d’un vêtement, etc. Il ne faut pas oublier que le confort du client commence dans la rue, lorsqu’il s’arrête pour regarder cette vitrine, peutêtre tenté d’en savoir davantage, il faut donc qu’en quelques minutes il puisse obtenir les informations qu’il recherche et ce, sans être ébloui. De jour, comme de nuit, la vitrine est éclairée, ne serait-ce que pour éviter les contre-jours qui empêchent de bien percevoir les présentations, mais ce n’est pas suffisant. Encore faut-il que les produits soient bien mis en valeur, et en « couleurs ».
©Ansorg
©Ansorg. Photo. Achim Venzke, Hennef
Lumières Dossier
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Street One, Paderborn. Le concept de la boutique souligne le message véhiculé par la marque Street One : qualité, naturel et modernité se dégagent des éléments haut de gamme en bois clair véritable et métal noirci. L’éclairage, en renforçant la composante émotionnelle de l’agencement du magasin, assure à la mode jeune une mise en scène chic et contrastée. À l’intérieur, la notion d’éclairage de base a été entièrement oubliée afin de rehausser l’effet contrasté sur la marchandise. (Architecte : Project ARC, Essen - Technique d’éclairage : HIT - Luminaires Ansorg : Brick BSS, Punta RHC, Lightstripe LLW.)
Edeka Reichelt, Berlin. Le marché est éclairé d’une lumière vive et agréablement conviviale d’une couleur chaude de 2 700 K. On a fait appel ici à des spots comme le Take TKL, fixé à des rails électriques suspendus, ainsi qu’à des projecteurs encastrés des séries Cardo et Punta intégrés aux éléments de plafond. L’éclairage LED n’altère pas la marchandise. Pour le rayon fromages ont été spécialement prévus des modules blancs chauds de 2 500 K mettant bien en valeur les tonalités jaune frais du fromage.
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as volupta di atur sit, sit et velitas rem fuga. Aque offictem. Udit id eniscii ssitati omnienis ni odis recae maximus ullatur? Edio exeroccum fuga. Créer une lumière douce Nullupis acererferem facium et endam quaes est, qui mos et, eritatia
© Bäro
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Le fil directeur et conducteur de l’éclairage des commerces repose sur ce rendu des teintes. La capacité des lampes à restituer les « bonnes » couleurs est indiquée par l’indice de rendu des couleurs (IRC) dont le maximum est 100. C’est en partie pour cette raison que nombreux ont été ceux à regretter la disparition de la bonne vieille lampe Edison (lampe incandescente classique) d’un IRC 100. Il reste les lampes halogènes que les fabricants ont su rendre moins énergivores et qui donnent beaucoup d’éclat aux articles, mais… elles ne durent que 5 000 h max. et sont par conséquent délaissées au profit des iodures métalliques qui séduisent davantage avec 15 000 heures et un IRC supérieur à 90. La LED gagne du terrain dans cette course aux performances avec une durée de vie de 50 000 heures. Cependant, son IRC, en moyenne de 85, fait encore hésiter à franchir le pas. Dans tous les cas, le choix du luminaire revêt une égale importance : une source efficace perd de son intérêt dans un appareil inadapté ou mal orienté. Dans les vitrines, les projecteurs orientables, encastrés ou non, permettent d’éviter les risques d’éblouissement et de bien mettre
en valeur les objets exposés. Ici, l’éclairage d’accentuation fait loi, faisceaux étroits ou larges, dirigés vers des zones précises, les luminaires vont créer la mise en scène recherchée. Des changements d’intensité, de températures de couleur, voire de couleurs tout court, vont faire la différence. lll
Biocoop, Paris. Les produits frais comme la viande et la charcuterie, le pain et les viennoiseries, les pâtisseries, exigent un éclairage optimal qui les préserve afin de les présenter au mieux aux clients. Décoloration, dessèchement, modification des couleurs ou des consistances : souvent un mauvais éclairage est la cause d’importantes pertes de marchandises. Bäro a développé une technologie brevetée de filtre qui permet à l’éclairage de protéger la marchandise.
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Projet
Un espace commercial 100 % LED Samsung a ouvert à Helsinki, au City Center Complex, le premier Experience Store de la Scandinavie. Ce magasin, qui s’étend sur une superficie de 160 m², offre aux clients la possibilité d’essayer et de voir de près de nouveaux produits. L’Experience Store expose les nouveau-nés de la famille Samsung : mobiles, tablettes, notebooks, caméras numériques et autres appareils électroniques. Le magasin est également le théâtre d’évènements éducatifs organisés par les experts Samsung et destinés aux entreprises et aux consommateurs privés. L’éclairage général a été obtenu en utilisant des luminaires iGuzzini : pour l’éclairage général, les encastrés Deep Frame LED et pour l’éclairage d’accentuation, les LedStrip Hi-power et RGB.
Comme on l’a vu, dans la vitrine leur excellent IRC et le fait d’être facilement gradables font des halogènes des lampes encore convoitées. À l’intérieur du magasin, les sources fluorescentes, tubes ou fluocompactes, ont encore bonne presse pour l’éclairage général ou dessus des caisses, elles consomment peu, offrent des durées de vie qui peuvent aller de 12 000 à 20 000 heures, mais ne sont pas gradables et ne conviennent pas à l’éclairage d’accentuation. Pour ce dernier, les iodures métalliques seront appréciées pour les qualités déjà évoquées, avec une efficacité lumineuse de 100 lm/W. Quid des LED ? Elles ont, presque, réponse à tout : 50 000 heures de durée de vie, des efficacités lumineuses exponentielles, un IRC qui tutoie les 90, consomment peu, requièrent quasiment aucune maintenance, et, nec plus ultra, elles peuvent être commandées, pilotées, allumées, éteintes, offrent souvent plusieurs températures de couleur… À l’heure de l’éclairage dynamique, ces atouts sont précieux pour obtenir une lumière adaptée à autant de produits, d’espaces, de cibles clients qu’il en existe.
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© Aurora
© iGuzzini
Maître d’ouvrage : Samsung Concepteur(s) lumière : Jari Vuorinen, Lighting Design Collective.
À l’intérieur : servir les besoins du client et celui de l’exploitant Comment faire la part des choses ? D’un côté, le gestionnaire souhaite réduire les consommations – rappelons-le, l’éclairage représente 40 % de la consommation d’électricité pour les magasins de produits frais et jusqu’à 60 % pour le prêt-à-porter et les salons de coiffure –, de l’autre, il va être tenté d’éclairer plus pour mieux vendre. En fait, il peut faire les deux en optant pour des solutions performantes. Ce ne sont pas les watts qui font la qualité de l’éclairage. D’ailleurs, dans ce contexte, on ne parle plus de puissance, mais de flux lumineux qui est la quantité de lumière visible émise par la source (et dans le cas des LED, par le système lumineux dans sa globalité) et que l’on exprime en lumens (lm). Pour pouvoir comparer les performances énergétiques des sources de lumière, il suffit de diviser le flux lumineux par la puissance consommée et l’on obtient l’efficacité lumineuse notée lm/W. Avant de choisir la ou les sources, il est préférable de s’adresser à un professionnel de l’éclairage qui pourra établir un diagnostic, car il est fort possible, même souhaitable, de mettre en œuvre plusieurs types de sources et de tirer le meilleur parti de leurs performances propres en fonction des effets souhaités et du coût d’exploitation global.
Chez Aurora abi, l’important n’est pas tant le matériel utilisé que la mise en scène que créera, au final, la lumière. L’espace est organisé par zones (vitrine, entrée, caisse, cabines d’essayage, circulations, présentoirs…) à chacune desquelles sont définis des critères visuels : température, rendu des couleurs et niveau d’éclairement. Les scénographies peuvent être enregistrées et déclenchées le moment venu par un système de « gestion d’éclairage ».
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Lumières Dossier
Diriger, accentuer, napper, guider… Opter pour la source idéale ne suffit pas à obtenir un éclairage de qualité. Une étude préalable à la mise en scène lumineuse est indispensable car le casting n’est pas fini : quels luminaires va-t-on choisir et quel rôle va-t-on leur attribuer ? Retour à la case départ : quelle histoire veut-on raconter, avec quel effet – dramatique, éclatant, ludique –, quel public cibler (voir encadré p. 25)… Une fois de plus, les solutions sont multiples mais pas interchangeables. Partons des différents types de répartition de la lumière. L’éclairage direct, le plus classique et sans doute le plus économe en énergie, procure une lumière homogène pour l’éclairage général ou d’accentuation. L’éclairage indirect est le résultat de la réflexion de la lumière sur un mur ou un plafond et par définition ne saurait servir les principes de mise en valeur des objets, il est donc essentiellement utilisé en éclairage général. La combinaison des deux, direct/indirect, constitue les
prémices de création d’ambiances, sans aller encore jusqu’à la mise en valeur. L’éclairage général ne doit pas être négligé : mis en place dans les zones de circulation (horizontales et verticales), au niveau des caisses et des accès au magasin, dans les cabines d’essayage (voir schéma p. 23), il est indispensable au confort des clients comme à celui des employés, et donc à la bonne humeur des uns et des autres. Il peut être réalisé à l’aide d’encastrés ou plafonniers, de suspensions, de lignes lumineuses continues ou d’appliques. Quant à l’éclairage d’accentuation, c’est le nerf de la guerre, ou plutôt le cœur de la mise en valeur dans les commerces. Inclinables, orientables, sur rail ou patère, les spots ou projecteurs proposent un choix de faisceaux varié pour une distribution de lumière précise : les optiques permettent de diriger la lumière exactement sur l’objet ou la zone à éclairer. Associés à des dispositifs électroniques et à des sources adaptées (les LED en particulier), ils permettent
de contrôler la lumière : variation de températures de couleur (pour, par exemple, reproduire les changements de tonalité de la lumière naturelle qui pénètre rarement dans les magasins), programmation de scénarios lumineux, gradation de l’intensité, changements de couleurs, etc. Non seulement la lumière participe à l’aménagement de l’espace de vente par le jeu des accents que l’on dispose ici ou là, mais elle offre, par le biais de ces équipements électroniques, de multiples possibilités de créations d’ambiances. La gestion, un outil d’animation et d’économies Dans l’enquête produits qui clôt ce dossier (voir p. 24) comme dans les exemples présentés ici, on constate que l’ensemble des fabricants propose des systèmes capables de créer des effets variés, adaptés à chaque zone, qui déclenchent automatiquement les différentes mises en lumière. lll
Projet
Pharmacie de La Rose, Rosheim
Maître d’ouvrage : Pharmacie de la Rose Concepteur lumière : Interlum Installateur : Itelys.
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Mise en exergue des produits, confort visuel pour les clients et les employés et économie d’énergie : voilà ce que furent les trois principales exigences des gérants de la pharmacie La Rose. L’objectif du chantier était double pour Osram : d’une part, optimiser les points lumineux pour pallier le manque d’éclairage de base et, d’autre part, mettre en place un éclairage de mise en valeur des rayonnages pour les produits complémentaires. Le tout, en respectant l’uniformité de l’éclairage pour ne pas gêner la clientèle par des luminaires trop puissants ou mal orientés. Pour atteindre ces objectifs, le choix s’est naturellement porté vers une solution majoritairement LED, ayant en plus l’avantage de n’émettre ni d’UV ni d’IR pour un respect total des teintes des packagings. 90 % des luminaires (downlights Ledvance et Lunis) proposés sont dotés de technologie LED et 10 % fournis avec des sources fluocompactes.
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Lumières Dossier Projet
L’équipe responsable du projet a vu là l’opportunité de réaliser d’importantes économies d’énergie en remplaçant les lampes halogènes MR16, les lampes aux iodures métalliques, ainsi que les lampes fluocompactes des magasins existants par la dernière technologie LED. Elle était à la recherche d’une solution fiable qui puisse fournir une qualité de lumière supérieure, un indice de rendu des couleurs élevé, peu de maintenance et également durable dans un marché LED en constante évolution. Les experts du maître ouvrage ont spécifiquement demandé à ce que les modules Infusion de GE Lighting soient intégrés dans les luminaires LED Luxonic Twin Gimbal, Windows Lights, et les luminaires Modular Tough. Luxonix a effectué les développements nécessaires afin d’adapter ses luminaires et a, en particulier, accordé une grande attention
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modules. Ces derniers résistent également aux futures évolutions technologiques, puisqu’il est possible de les remplacer directement au moment où les performances sont améliorées, sans devoir changer tous les luminaires. « Faire un choix averti concernant un système d’éclairage à LED se révèle très difficile, car il existe une quantité incroyable de produits sur le marché, qui proclament autant de performances différentes », explique-t-on chez Next. Par conséquent, nous étions très
vigilants lors de notre sélection et avons défini une série de paramètres pour caractériser le produit que nous voulions. Nous sommes satisfaits du résultat : aujourd’hui, non seulement nos magasins offrent une lumière de qualité, mais en plus nous n’aurons pas de maintenance à faire avant au moins cinq, voire dix ans. » Cette rénovation a permis une économie d’énergie de 40 %. Maître d’ouvrage : Next Solutions éclairage : GE Lighting
Les modules Infusion offrent un large éventail de flux lumineux, de 850 à 4 500 lm et permet de répondre à un grand nombre d’applications avec Infusion NPM (pour faisceaux étroits) et DLM (pour downlights encastrés).
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© GE Lighting
Au Royaume-Uni, Next est la plus grande et la plus connue des enseignes de mode et de mobilier, avec 530 magasins dans tout le pays. Pour l’entreprise, le développement durable est une priorité et l’un de ses objectifs est de maîtriser la facture énergétique et de réduire les consommations électriques de 35 % d’ici 2015.
aux détails techniques afin de satisfaire aux exigences de Next. Le module Infusion LED de GE Lighting répondait aux critères de durabilité, de contrôle de l’éclairage, de maintenance indispensables, et offre une qualité de lumière appropriée aux espaces de vente et confortable pour les clients. Il permet une grande liberté dans la création de présentoirs attractifs avec la possibilité d’alterner des éclairages à faisceaux étroits ou au contraire à très larges faisceaux, en changeant simplement les
© GE Lighting
L’enseigne a franchi le pas : dans le cadre de sa politique d’efficacité énergétique et de réduction de son empreinte carbone, elle a décidé de remplacer ses éclairages traditionnels par la dernière technologie LED. Le commerçant a choisi des luminaires de Luxonic Lighting et des modules Infusion de GE Lighting qui devaient lui permettre de réaliser 40 % d’économies d’énergie, de réduire les opérations de maintenance et en même temps d’améliorer la qualité de lumière dans les magasins Next.
© GE Lighting
Next s’éclaire en LED au Royaume-Uni
Lumières Dossier
(1) La publication de l’ADEME est téléchargeable sur le site de chacun des organismes ayant participé à sa rédaction : Syndicat de l’éclairage, AFE, CAPEB, FEDELEC, FFIE, FGME, FNCV, IGNES, Récylum, SERCE, Synafel.
t
Si cet éclairage dynamique permet d’animer et de personnaliser la lumière dans ses moindres détails, il a aussi pour vocation de contrôler et maîtriser les consommations et de réduire les opérations de maintenance. L’investissement peut être rapidement rentabilisé, il faut raisonner en coût global. La brochure « Rénovation de l’éclairage des commerces de centre-ville » (1) donne un exemple de calcul en coût global montrant comment une rénovation avec une solution performante permet de réaliser une économie annuelle sur les coûts d’exploitation de plus de 3 500 euros par an. Comme il n’existe pas de normes d’éclairagisme pour les commerces, la tendance vise à suréclairer : ce n’est pas la quantité de lumière qui fait le bon éclairage ou le plus efficace, mais celui qui sera le mieux adapté à la clientèle et aux produits. n
Centre commercial Labège, Toulouse. Dans une des quatre aires de repos du centre commercial, un éclairage dynamique à changements de couleurs a été disposé au-dessus de l’espace salon. Il met en œuvre le système Luminous Textile à LED, panneaux de 72 cm x 72 cm suspendus par des filin acier de différentes hauteurs. Pour compléter l’installation, six des Kvadrat Soft Cells (panneaux identiques nonlumineux) intègrent des haut-parleurs qui diffusent de la musique. Maître d’ouvrage : Unibail - Rodamco Designer : Large Luminous Surfaces Architect : Saguez & Partners
étude
Éclairage de surfaces de vente et de présentation en fonction de groupes cibles Une étude de Zumtobel et du groupe Nymphenburg Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont utilisé le « modèle Limbic » développé par le groupe Nymphenburg. À l’aide d’un questionnaire, 48 participants (hommes et femmes entre 19 et 62 ans) ont été classés en 7 types de personnalités : les « ouverts », les « jouisseurs « les « aventuriers », les « performants », les « disciplinés », les « conservateurs » et les « harmoniseurs ». On a appliqué la méthode « Limbic Emotional Assessment » (LEA) qui permet de mesurer des réactions physiques même infimes.
Les sujets ont été placés devant une simulation 3D d’un magasin, dans laquelle des articles de mode étaient éclairés selon 20 scénarios lumineux, variant au niveau de l’éclairage de base, d’accentuation, des températures de couleur, des contrastes et de l’intensité lumineuse. Leurs réactions physiques inconscientes, entre autres, les ondes cérébrales et les activités cardiaques étaient saisies empiriquement. L’essai a permis d’identifier trois groupes, ayant chacun des exigences similaires quant à la
solution lumière : - le groupe Balance (harmoniseurs, conservateurs et ouverts) a réagi positivement à l’éclairage d’accentuation modéré ; - le groupe Stimulance (jouisseurs, aventuriers) a manifesté les meilleures réactions aux contrastes accentués, obtenus avec un éclairage d’accentuation et un mélange de différents projecteurs ; - le groupe Dominance (performants et disciplinés) a été plutôt touché positivement par des effets modérés et harmonieux. Un
éclairage intensif, fort contrasté, suscitait des émotions négatives. « En associant le neuromarketing à nos connaissances sur la lumière, nous parvenons à réaliser un nouveau type d’accroche des groupes cibles pour nos clients dès l’étude de l’éclairage, explique Peter Kovacs de Zumtobel. Nous pouvons ainsi créer dans le domaine de la vente et de la présentation des scénarios lumineux spécifiques aux marques et aux groupes cibles qui répondent exactement aux besoins des clients. »
Lumières N°7 - juin 2014 - 23
Lumières Dossier
Enquête produits
Des luminaires multifonctions Confort du client, mise en valeur des produits, éclairage dynamique mais aussi efficacité énergétique, les luminaires pour l’éclairage des commerces permettent d’élaborer un éclairage sur mesure à coûts d’exploitation maîtrisés. Compte tenu de l’offre généreuse du marché, nous avons retenu, dans cette enquête, essentiellement les luminaires utilisés pour l’éclairage de mise en scène. L’éclairage d’accentuation a pour objectif d’améliorer la présentation d’un produit en le mettant en valeur ponctuellement par des taches de lumière ou de couleur, en créant des effets silhouettes et des contrastes zones sombres/zones éclairées. Spots (sur rail ou patère), projecteurs, downlights, sont dotés de systèmes o p t i q u e s q u i p e rmettent de concentrer la lumière, et, souvent orientables, s’adaptent à la présentation des produits. Ils s’équipent souvent de dispositifs électroniques permettant la gradation, la gestion des allumages, la programmation de scénarios lumineux, le changement de couleurs ou bien encore la projection Infusion de GE Lighting d’images. La LED comme source universelle ? Tous les fabricants développent des luminaires à LED, mais la diode n’est pas forcément la solution universelle. Chez GE Lighting, Stéphanie Loyer, directrice marketing, rappelle que « la LED ne répond pas forcément à toutes les demandes, et, pour certains commerces, il n’est pas possible de changer tout l’éclairage. Certains exploitants font le choix d’améliorer leur installation en remplaçant les sources de lumière existantes par des lampes plus performantes, et cela suffit souvent pour réaliser des économies substantielles en termes de consommations ». Et de
1 AL13185 d’Aurora
2 Parscan d’Erco
24 - LumièrEs n°7 - juin 2014
citer les lampes aux iodures métalliques comme la ConstantColor™ CMH Precise qui répond aux besoins des commerces. Un IRC de 90 associé à une efficacité lumineuse de 107 lm/W pour une durée de vie de 15 000 h représentent autant de facteurs qui peuvent faire pencher en sa faveur. Quant à la LED, le fabricant n’en est pas pour autant en reste, et développe, depuis quelques années, un module qui peut faire varier les effets, la température de couleur, l’orientation des faisceaux et créer une nouvelle mise en scène. Il s’intègre bien aux projecteurs, éclairages plongeants ou aux poursuites. « Le remplacement du module se fait d’une simple rotation en insérant le nouveau module dans la base. Les modules LED Infusion™ offrent aussi une gradation de l’intensité lumineuse et peuvent être allumés et rallumés instantanément », explique Nicolas Boyer, responsable Grands Comptes retail, France. Pour Christophe Bresson, directeur de la communication, Philips Lighting, « la LED a maintenant atteint une certaine maturité et l’efficacité lumineuse des luminaires LED ne laisse plus place au doute. Les nouveaux développements font appel à la sélection de longueurs d’ondes afin d’obtenir des IRC élevés et se rapproche de l’effet halogène. De plus, elle permet d’émettre moins de lumière et donc de réduire, par exemple, la décoloration de la viande ou des vêtements. » Le fabricant utilise les capacités de la LED pour créer des effets lumineux dynamiques dans de nombreuses déclinaisons de projecteurs et de spots, et va même plus loin avec les panneaux Luminous Textile, large panneau de tissu Kvadrat intégrant des LED, ou Luminous Ceiling (OneSpace), plafond tendu de fibres de verre, qui changent de couleur ou de tonalité de blanc, et permettent ainsi de modifier complètement l’ambiance des espaces.
3 Bamboo de Holight
Éclairage, créateur d’ambiances Aujourd’hui, l’acte d’achat est spontané, suscité davantage par une envie ou une humeur que par un besoin. L’éclairage participe largement à la création de l’ambiance du magasin, voire du design. Les fabricants proposent de nombreuses gammes d’appareils, offrant de multiples possibilités d’installation et d’effets. L’encastré Laser Blade LED orientable de iGuzzini permet, par exemple, un éclairage évoluant en fonction de l’aménagement de l’espace, en concentrant ou en élargissant le diamètre de la zone éclairée, et en accentuant certains objets. La configuration du groupe optique permet d’obtenir une distribution lumineuse définie et circulaire, en évitant un LaserBlade effet punctiforme. La rotade iGuzzini tion interne de ± 30° par rapport à l’axe horizontal optimise la précision du pointage. Avec un flux lumineux de 6 000 lm en 4 000 K, il peut éclairer de grands espaces jusqu’à une hauteur de 6 m. Chez Aurora, l’important n’est pas tant le matériel utilisé mais la mise en scène lumineuse. « Un éclairage vertical crée une transition fluide entre l’extérieur et l’intérieur, et donne une impression de clarté et de profondeur à l’espace en invitant le chaland à pénétrer dans la boutique. De plus, la réflexion de la lumière sur les murs participe à l’éclairage général. Il sera alors plus facile de souligner les objets dans une ambiance plus sombre grâce à un éclairage d’accentuation
4 Safran de Generalux
5 Kronos LED de Regent
Luminous Textile
bien dosé, qui nécessitera, globalement, moins d’énergie », explique Marc Froger, directeur général adjoint, Aurora. Le fabricant propose des appareils encastrés, comme le wallwasher AL 13185 1 , à distribution asymétrique qui, dissimulés dans le plafond et peu intrusifs dans l’espace, peuvent se présenter avec ou sans collerette. Pour Erco, la flexibilité et la précision comptent parmi les principaux impératifs d’une mise en lumière réussie. Ainsi, le fabricant a entièrement repensé sa gamme iconique de projecteurs Parscan, en fonction de la technologie LED. La nouvelle génération Parscan 2 donne lieu à une forme plus compacte, qui s’accompagne d’une puissance accrue. Les lentilles Spherolit interchangeables offrent au total 6 répartitions de la lumière et répondent en conséquence à chaque application d’éclairage par une solution précise et personnalisée. Grâce à sa lentille orientable Oval flood il peut éclairer des objets oblongs ou des zones tout en longueur, notamment les ensembles de marchandises, les étagères ou les dégagements, et produit également un éclairage vertical lorsqu’il est associé à la répartition de lumière Wallwash. Ses puissances peuvent atteindre 48 W et 6 000 lm. Restituer les « vraies » couleurs L’indice de rendu des couleurs fait l’objet de toutes les attentions car il est essentiel que les teintes des articles, qu’il s’agisse de textiles, de cosmétiques, de produits frais, ne soient pas dénaturées. Éric Greven, responsable commercial, chez HOlight, explique que « la marque a innové avec Procyon un tout nouveau projecteur pensé et conçu autour de la LED et destiné à l’éclairage d’accentuation dans les commerces ». Monté sur rail, il est facilement orientable, et se révèle particulièrement équilibré : le centre de gravité se situe toujours sur le même
6 Quad Too d’Oktalite
Lumières Dossier
Luminous Ceiling (OneSpace) de Philips Lighting
axe vertical, ce qui permet de ne pas forcer sur le rail quelle que soit l’orientation. Il est disponible en 3 200, 4 000 et 4 500 lm et avec un IRC dépassant 90. Également doté d’un IRC élevé (90), Bamboo 3 est un projecteur compact au design soigné disponible en versions sur rail ou sur patère. Avec le downlight PrevaLED COIN 50 gradable et le spot Lunis 11 , Osram propose également des IRC de 90 pour des températures de couleur de 3 000 K. Quant à Bäro, il développe, depuis quelques années, une technologie axée sur le rendu des couleurs des produits frais, notamment de la viande et du poisson. En parallèle, le fabricant propose un ensemble de gammes de la série EC, telle Ontero EC 10 , qui dote les luminaires LED d’un système de refroidissement passif intégré dans un design minimaliste. Animer, diriger, suggérer… En 2014, Generalux ajoute une gamme à son catalogue : les luminaires pour magasin, avec désormais des ensembles variés de lignes continues, de systèmes de rail, de rubans LED et de spots sur rail comme Safran 4 et Sablon, et les encastrés Sedan, Segment, Enjeuled, tous orientables. Regent opte aussi pour la modularité avec le spot encastré directionnel Kronos LED 5 qui offre une répartition lumineuse avec un angle de diffusion de 40° et une articulation à cardan pivotant sur 10°. Il est disponible en 11/20/30 W pour respectivement 600/1 200/1 900 lm, et deux températures de couleur 3 000 et 4 000 K. 2 en 1 en quelque sorte avec le Quad Too 6 d’Oktalite qui peut s’installer en spot encastré ou en projecteur en saillie grâce à sa tête pivotante orientable à 355° et inclinable à 90°, pour un éclairage des marchandises même placées très
7 Bixx 100 de Fagerhult
8 Stello de Lumiance
haut. Le faisceau souhaité est déterminé par deux diffuseurs à échanger sans outils, au choix à faisceau étroit de 12° ou plus fluide à 24° pour une répartition plus douce de la lumière. Quad dispose d’un refroidissement céramique passif et d’une optique à collimateurs. Le Bixx 100 7 de Fagerhult, spot sur rail, peut également être orienté à 355° et incliné à 90°. Il est équiPrevaled de Osram pé d’un réflecteur en aluminium antiéblouissement et propose 4 faisceaux d’ouverture : 15°, 25°, 35° et 50°, ainsi que trois teintes de blanc 2 700 K, 3 000 K et 4 000 K. La marque Lumiance (du groupe Havells Sylvania) mise, quant à elle, sur le confort de l’éclairage général avec l’encastré Stello 8 tandis que Motto Trend, orientable et inclinable dans toutes les directions, permet un éclairage d’accentuation et de mise en valeur de tous les espaces de vente. Un « nouvel outil lumineux », c’est ainsi que Ansorg qualifie Navo 9 qui, disposé dans l’axe des circulations, structure l’espace de vente en apportant la brillance sur le produit disposé sur les gondoles. « Selon ce principe d’éclairage indirect, on peut créer un effet d’accentuation de manière économique dans des allées de grande longueur », précise le fabricant. Navo est proposé aussi bien en version à monter sur rail triphasé qu’en version encastré dans le faux plafond, et d’autre part avec une répartition lumineuse double asymétrique ou simple asymétrique. Une version de projecteur lèche-mur pour l’éclairage de bandeaux périphériques hauts est également disponible.
9 Navo d’Ansorg
10 Ontero de Bäro
LumièrEs n°7 - juin 2014 - 25
Lumières Dossier
11 Lunis d’Osram
12 Underscore de iGuzzini
13 Intro de Zumtobel
14 Stylid de Philips
Récapitulatif des principaux produits « Enquête éclairage des commerces » (non exhaustif) Nom du fabricant
Nom du produit
Type de luminaire
Flux (lm)
IRC
Gradation
ANSORG
Navo
A monter sur rail, encastré ou lèche-mur
de 3 850 à 8 580
80
non
AURORA
Navo
A monter sur rail, encastré ou lèche-mur
de 3 850 à 8 580
80
non
BÄRO
AU-SPT1802
Spot sur patère
de 960 à 1170
> 80
non
ERCO
Parscan
Projecteur
6 000
> 80
oui
FAGERHULT
Bixx 100
Spot
1 000 à 3 000
> 80
oui
GE LIGHTING
Infusion Trackspot
Spot
de 930 à 2 120
80 ou 90
non
GENERALUX
Sedan
Encastré
1 500
80
Oui possible
HOLIGHT
Bamboo
Spot
1 800
90
Oui sur demande
iGUZZINI
Underscore
Bandeau flexible
150 lm/m
LUMIANCE
Signo
Encastré
350 à 1 800
> 80
non
OKTALITE
Quad
Encastré
3 600
90
non
OSRAM
KIT PrevaLED COIN 50
Downlight
750
> 90
oui
PHILIPS LIGHTING
StyliD Performance
Spot
4 400 et 5 200
> 90
oui
REGENT
Kronos LED
Spot encastré
600 / 1200 / 1900
> 90
Oui sur demande
ZUMTOBEL
liteCarve®
Réflecteur
Réflecteur à géométrie libre permet une répartition à angles droits, équilibrée et très précise de la lumière, et dirige un flux ciblé et totalement indirect, ce qui autorise l’animation de surfaces verticales
26 - Lumières N°7 - juin 2014
oui
Lumières Designers Diplômée de l’Université nationale des beaux-arts et musique de Tokyo, consultante diplômée en éclairage, IES Japon, maître des arts à l’Université de Tokyo, École supérieure de design industriel, Paris, Akari-Lisa Ishii considère toutes les facettes de la lumière. De la conception lumière au design, en passant par la muséographie et la scénographie, elle en sculpte les contours, les modèle, crée des ambiances aussi bien que des objets lumineux. Elle est aujourd’hui gérante d’I.C.O.N., son agence de conception lumière, et également membre actif de l’ACE.
L’expression de la lumière Akari-Lisa Ishii
lumineuses à l’intérieur. Comme je ne trouvais pas le produit adéquat, j’ai dessiné un objet lumineux qui évoque un gâteau japonais. J’ai travaillé avec un artisan céramiste qui a réalisé le luminaire sur mesure. Nous avons ensuite décliné le produit en suspension, applique et borne. Lorsque le matériel n’est pas disponible sur le marché, il est parfois nécessaire de le créer.
Designer de formation, vous vous êtes très tôt intéressée au métier de concepteur lumière. Comment avez-vous créé le lien entre les deux ? Lors de mes études à Tokyo, passionnée d’architecture, j’ai suivi un cours de philosophie de l’urbanisme. Après un court séjour aux États-Unis, je suis arrivée à Paris au moment des Grands Projets Mitterrand. J’ai intégré l’agence Light Cibles où j’ai découvert, avec Louis Clair, comment la ville peut se construire grâce à la lumière. Après un séjour de 3 ans au Japon où j’ai appris les bases du métier, je suis revenue chez Light Cibles comme chef de projets, et, pendant 5 ans, j’ai travaillé principalement sur des éclairages extérieurs. Après la création de I.C.O.N. en 2004, j’ai reçu l’Award of Merit, IES pour la mise en lumière du parc d’expositions Granvia, à Barcelone, puis le trophée Lumiville, dans la catégorie « Patrimoine bâti » pour le cloître « La Psalette » à Tours, ce qui m’a confortée dans le choix de faire de la conception lumière mon métier…
Encore récemment, vous avez créé Liconia pour Selux… L’histoire a débuté avec le projet d’éclairage du parc Valenton à Choisy-le-Roi. J’avais imaginé un mât inspiré de natures végétales qui reflète l’irrégularité naturelle, mais dont je n’ai pas trouvé l’équivalent dans les produits existants. Je me suis donc inspirée de la plante à fleur heliconia pour créer ce mât à plusieurs « branches » qui se métamorphose selon l’angle de vision. L’ordonnancement des projecteurs Olivio de Selux semble aléatoire, alors que tout est conçu selon une régularité qui ne se perçoit pas.
Tous ceux où la lumière a un rôle à jouer et où ma sensibilité me porte…, notamment, en scénographie pour le théâtre ou l’opéra, en muséographie, avec par exemple les expositions « 1917 » au Centre Pompidou de Metz et « Aux sources de la peinture aborigène » au musée Quai Branly, ou plus récemment le Musée national de la Renaissance, à Écouen. Mon approche de la lumière ne traduit pas seulement une évolution technique, mais surtout une ouverture sur la vie, la nuit. Je me souviens d’un projet d’un salon de thé à Kyoto qui comprenait l’éclairage extérieur du jardin et la création d’ambiances
©I.C.O.N.
© Selux
Aujourd’hui, dans quels domaines intervenez-vous ?
Lumières N°7 - juin 2014 - 27
Lumières Cahier
technique
Éclairage LED gestion thermique et performance
Comme tout semi-conducteur, la LED produit de la chaleur par l’arrière, il faut par conséquent assurer une bonne dissipation thermique pour obtenir le flux optimal et conserver une longue durée de vie. C’est donc le dissipateur thermique dédié, ou mieux, intégré au luminaire qui l’entoure qui fait toute la différence.
© DR
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
28 - Lumières N°7 - juin 2014
Lumières Cahier
t
Avis d’expert
mieux à basse température. Une LED possède un spectre compris principalement dans le visible, donc la lumière émise est quasiment dépourvue d’infrarouges et d’ultraviolets, ce qui évite de chauffer ce qu’elle éclaire. En revanche, les pertes, d’ordre thermique, chauffent la LED elle-même, ce qui a une incidence sur sa durée de vie (réduction), le flux lumineux (qui décroît) et la tension aux bornes. C’est donc le contrôle thermique qui pose le problème le plus critique rencontré par les diodes dans leur intégration à des systèmes d’éclairage.
t
P
our comprendre la complexité de la mise en œuvre des diodes électroluminescentes dans un appareil d’éclairage, il faut revenir au principe de fonctionnement de cette puce. Une diode électroluminescente, ou LED (light emitting diode), est un composant électronique capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique. Une LED ne laisse passer le courant électrique que dans un seul sens et produit un rayonnement monochromatique incohérent à partir d’une transformation d’énergie. Une LED fonctionne sur le principe d’une jonction PN qui est en fait un semi-conducteur ayant deux régions de conductivité différente : une de type P constituée essentiellement de charges positives (les trous) et une autre de type N constituée essentiellement de charges négatives (les électrons), ainsi qu’une région de recombinaison radiative. Sous l’effet d’une différence de potentiel, les électrons se recombinent avec les trous dans la région de recombinaison radiative. Cela engendre un faisceau lumineux, dont la nature dépend des caractéristiques des matériaux constituant la jonction. Une lampe à filament nécessite d’être assez chaude pour fonctionner, ce qui n’est pas le cas d’une LED qui, au contraire, fonctionne
technique
De l’émission lumineuse à l’éclairage
En 1962, l’Américain Nick Holonyak Jr. (Compagnie General Electric) est le premier à créer une diode à spectre visible, mais il faudra attendre 1992 pour que le Japonais Shuji Nakamura mette au point une LED bleue à base de nitrure de gallium (GaN), un matériau semi-conducteur beaucoup plus efficace que ses prédécesseurs ; il réalise ensuite une LED blanche qui va révolutionner le monde de l’éclairage, en particulier avec le développement des LED de forte puissance (> 1 W). En effet, à compter de cette date, il est possible de créer une lumière blanche : sur la base
Laurent Massol - Led Engineering Development
« Diminution de la dépendance des LED à la chaleur Les LED chauffent et la chaleur qu’elles produisent dégrade leurs performances optiques (flux, qualité colorimétrique). La durée de vie des systèmes d’éclairage dans tous les domaines dépend fortement de la température de fonctionnement des LED. Cependant, on constate une amélioration très importante de la tenue en température des composants (LED) ainsi que du rendement des LED dont le dégagement de chaleur a été réduit de près de 40 %. Ces deux points ont permis de diminuer fortement la dépendance des LED à la chaleur qui reste néanmoins la problématique de tous les fabricants de systèmes d’éclairage à LED. Jusqu’en 2010, la plupart des fabricants de LED présentaient les performances de leurs composants pour une température interne de fonctionnement (Tj = Température de jonction) à 25°C. A partir de 2010-2011, quelques fabricants ont présenté les performances dans les documentations pour des températures de fonctionnement plus proches de la réalité (85°C), ce qui a permis de réaliser des intégrations plus fiables. Lorsqu’un éclairage à LED est intégré à un bâtiment, l’architecture de ce luminaire est différente en fonction de son emplacement. En effet, une dissipation de la chaleur de la LED doit pouvoir se faire pour
permettre aux LED de ne pas dépasser les 85-90°C de température de jonction au-delà desquels la durée de vie et les performances des LED décroissent rapidement. Les modèles de LED intégrés dans ces applications sont en général de type forte puissance ou puissance intermédiaire, et sont conçus pour résister à de telles températures de jonction. Ainsi, des températures ambiantes pour le luminaire de 30 à 40°C, voire 50°C (dans un encastré par exemple) ne posent pas de trop de problème. Une dissipation passive est le plus souvent mise en œuvre (dissipateur en aluminium) ou active (avec des systèmes de brassage d’air par membrane vibrante par exemple) si la puissance thermique à dissiper est plus importante. Un point important est à noter en ce qui concerne les alimentations des systèmes d’éclairage. Elles sont souvent données pour pouvoir fonctionner entre -20°C et +40°C, mais leur durée de vie n’est pas la même à -20°C, 0°C et 40°C. Ainsi, des informations complémentaires sont nécessaires pour assurer à l’ensemble du système (LED + alimentation) un fonctionnement sur plusieurs dizaines de milliers d’heures avec des performances minimales garanties. » Led Development Engineering : www.led-development.fr
Lumières N°7 - juin 2014 - 29
technique
Quelques exemples de températures de couleur : • soleil à l’horizon 2 000 K • lampe au sodium 2 200 K • lampe à incandescence 2 400 à 2 700 K • lampe fluorescente blanc chaud 2 700 à 3 000 K • lampes aux halogénures métalliques 3 000 à 4 200 K • lampe halogène 3 000 à 3 200 K • lampe fluorescente blanc neutre 3 900 à 4 200 K • Soleil au zénith 5 800 K • lumière naturelle normée 5 000 K ou 6 500 K
Diagramme de chromaticité Espace de couleur CIE LUV sur lequel est reporté les axes a* b* et les températures de couleurs
t
d’un mélange de rouge, vert et de bleu ou sur la base de bleu et d’ajout de phosphore jaune. Du fait de la disponibilité d’une palette quasi complète de couleurs, les LED deviennent rapidement des éléments incontournables des applications colorées en balisage, ou illuminations. Cependant, même 10 ans après cette découverte essentielle, les résultats ne sont pas au rendez-vous et les déconvenues sont fréquentes, tant du côté des fabricants de luminaires que des maîtres d’ouvrage. Pour James
Constitution d’une LED
t Lentille silicone
Cathode TVS Substrat céramique
Puce
© Philips Lighting
Plaque de contact Plaque métallique interconnexion Bloc thermique (isolé électriquement)
30 - Lumières N°7 - juin 2014
Hooker, Strategy Business Unit, Havells Sylvania, « jusqu’en 2010, la gestion thermique posait un réel problème de performances car plus la LED dégageait de chaleur et plus courte était la durée de vie et plus les couleurs, en particulier les blancs, se modifiaient au fil du temps ».
t
Lumières Cahier
Maîtriser la couleur de la lumière blanche En effet, il a fallu utiliser des phosphores pour convertir la lumière bleue des LED afin d’obtenir des blancs chauds (température de couleur), mais on s’est aperçu qu’un halo verdâtre apparaissait au bout de quelques milliers d’heures de fonctionnement, probablement sous l’effet du fort dégagement de chaleur ou de sa mauvaise dissipation. La température de couleur s’exprime en kelvin (0 K = -273,15°C) et caractérise la répartition énergétique du rayonnement au sein des différentes longueurs d’onde constituant le spectre d’émission de la source lumineuse. La température de couleur fait appel à la notion de corps noir. À 5 500 K, un corps noir émet à peu près la même quantité d’énergie dans toutes les longueurs d’onde. C’est à cette température que les couleurs nous semblent naturelles. En dessous de 5 500 K, la lumière devient de plus en plus orangée (type lampe incandescente classique) et est perçue comme chaude. Au-dessus de 5 500 K, la lumière devient de plus en plus bleuâtre, et paraît froide.
Lumières Cahier
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Avis d’expert
© Intematix
L’emploi de différents phosphores (ou luminophores en français) permet d’améliorer la qualité de la lumière blanche.
disponible entre les LED étant plus grande, la dissipation thermique est plus facile.
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James Hooker rappelle que le dégagement de chaleur a aussi une incidence sur l’efficacité lumineuse de la LED « il y a 5 ans, sur une puissance consommée de 10 W, 1 W procurait de la lumière et 9 W de la chaleur, aujourd’hui, ce serait plutôt 3 W de lumière et 7 W de chaleur ». C’est là qu’intervient l’expertise des fabricants de luminaires qui ont dû optimiser les systèmes de refroidissement : moins il y a d’énergie consommée en chaleur et plus l’efficacité lumineuse est élevée. Et d’expliquer qu’une des solutions consiste aussi aujourd’hui à utiliser des LED de faibles puissances, donc qui émettent moins de chaleur ; la surface
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Il existe deux techniques pour obtenir des LED blanches : la première consiste à mélanger les trois couleurs fondamentales issues de trois diodes, rouge, verte et bleue, pour restituer une répartition spectrale de la lumière ; la seconde convertit en lumière blanche la radiation bleue émise par une diode avec des phosphores. Au sein d’un même lot de diodes (plusieurs centaines), il était difficile d’obtenir un blanc homogène et les industriels ont dû « trier » (binning) les LED afin de fournir une lumière blanche uniforme. C’est l’amélioration du dépôt de phosphore par la maîtrise de l’encapsulation de la puce des LED blanches qui a permis d’obtenir des températures de couleurs homogènes. Le fabricant Intematix présentait notamment à Light + Building 2014, les nouveaux phosphores mis en œuvre dans les LED dédiées à l’éclairage.
technique
Une efficacité lumineuse en progression tous les 6 mois Il est difficile aujourd’hui de donner des valeurs relatives à l’efficacité lumineuse (rapport du flux lumineux émis pour 1 W, exprimée en lumens par watt, lm/W) compte tenu de la
Bruno Lafitte - ingénieur ADEME, Éclairage et environnement électromagnétique
« Des performances améliorées mais la vigilance s’impose L’ADEME accompagne les travaux de recherche et de développement menés sur les LED depuis le début des années 2000. L’Agence s’attache, à travers sa participation à des projets de recherche français et internationaux, à favoriser le développement de produits à LED performants et de référentiels permettant d’assurer la qualité des produits mis sur le marché. Partie prenante du programme « 4 E » mené par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), l’ADEME appuie la mise en place d’une plate-forme de discussion internationale pour définir des critères de qualité et d’efficacité des LED, ainsi qu’un protocole de mesures. Dans le cadre des programmes PACTE de l’ADEME, le projet PACTE LED », achevé en septembre 2012, a été réalisé par un consortium de membres du Cluster Lumière composé d’Ingélux, de Philips, de l’ENTPE, du CSTB, du CEA-LETI, du LNE et du groupe Accor. L’objectif était de comparer des lampes à LED à des lampes halogènes TBT
20 W et 35 W possédant une qualité d’éclairage identique et permettant de réduire la consommation électrique d’un facteur 4. En phase de test, plus de 9 300 de ces lampes ont été installées et évaluées au sein d’hôtels, restaurants, cafés et magasins. Les résultats des tests ont été positifs : 89,4 % des utilisateurs ont trouvé la qualité de la lumière offerte par les LED équivalente à celle des lampes halogènes, voire meilleure. La puissance nominale des lampes a aussi été divisée par 5. Aujourd’hui, l’ADEME a lancé une étude auprès de 12 fabricants afin de tester des tubes LED. Il est aussi tenu compte de l’impact environnemental global des sources lors de ces tests, et en particulier des matériaux mis en œuvre, comme par exemple pour le refroidissement des LED. Là encore, des progrès considérables ont été réalisés en particulier en utilisant des matériaux tels que la céramique ou PMMA. » ADEME : www2.ademe.fr
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rapidité des progrès réalisés en la matière. En fait, l’innovation dans le domaine est telle que ce qui est vrai aujourd’hui est faux demain. En effet, la précipitation de certains à annoncer de nouvelles améliorations – relatives à 1 LED – et les performances réelles des produits commercialisés (lampes composées de plusieurs LED) ont pendant longtemps ajouté à la confusion. Aujourd’hui, des efficacités lumineuses de 120 lm/W sont devenues courantes et souvent dépassées par les solutions mises sur le marché. Chez Osram, Steve Denni, Business Development, indique que « l’amélioration de l’efficacité lumineuse est étroitement liée à l’utilisation de nouveaux matériaux ainsi qu’à la mise au point et à la maîtrise de nouveaux process qui permettent de mieux conduire la chaleur sur le PCB (printed circuit board : circuit imprimé). On agit également sur les interfaces thermiques telles que les colles, les graisses et les pâtes qui comblent les trous entre la LED et le boîtier » Patricia El Baâmrani, responsable du service supports projets et solutions, Thorn, confirme : « aujourd’hui la règlementation nous autorise à utiliser des méthacrylates, ce qui a permis de concevoir des luminaires sans avoir recours à des membranes métalliques vibrantes pour le refroidissement et d’offrir des appareils plus compacts. » Elle remarque cependant « qu’il est préférable de considérer le flux lumineux global du système et la puissance car une efficacité lumineuse élevée ne veut pas
Les LED sont conçues pour fonctionner à une température ambiante de 25°. Si la lampe est enfermée, sa température va augmenter. Si la température augmente, la durée de vie diminue et le flux lumineux également. Seule une bonne gestion thermique permet de conserver les performances initiales de la lampe LED.
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technique
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FRAC Orléans turbulences. Les panneaux facettés qui habillent le bâtiment constituent une peau en aluminium, verre et LED qui diffuse des flux d’informations en perpétuel changement. Ainsi, la surface du bâtiment se nourrit de ces images-lumière réalisées par Electronic Shadow. Architecte : Jakob + MacFarlane - Conception lumière : Naziha Mestaoui, Yacine Aït Kaci Electronic Shadow.
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nécessairement dire une bonne dissipation thermique. Celle-ci impacte aussi la durée de vie et l’indice de rendu des couleurs. Il faut également tenir compte du facteur de maintenance ». Il faut donc anticiper lors du projet d’éclairage car, compte tenu de la longue durée de vie des sources LED (en moyenne 50 000 heures, soit environ 12 ans), il ne sera pas forcément indispensable de changer les luminaires ; or, les performances initiales des LED ne seront plus assurées. En d’autres termes, si les sources LED sont intégrées à l’appareil et que l’exploitant veut conserver les luminaires existants après 50 000 heures de fonctionnement, il faut prévoir, dès le projet un facteur de maintenance plus élevé ; la moyenne étant aujourd’hui de 0,6, valeur insuffisante pour une durée de vie au-delà de 50 000 heures.
Comment faire des choix « éclairés » ?
Avis d’expert
technique
Le ruban PrevaLED d’Osram comprend une dizaine de LED par section : leur faible puissance et leur efficacité lumineuse élevée (140 lm/W) font qu’elles dégagent moins de chaleur qui est évacuée plus facilement grâce à une plus grande surface de dissipation.
© Osram
Les avertissements sur les LED se multiplient : au fur et à mesure que la technologie avance et apporte des améliorations, les informations mais aussi les mises en garde se succèdent. Comment vérifier que les matériels mis sur le marché, qu’il s’agisse des lampes LED ou des luminaires, présentent des performances efficientes et fiables dans la durée ? Aujourd’hui, les règlements de la commission européenne, la grille de maturité des LED (disponible sur le site du Syndicat de l’éclairage), la future marque ENEC révisée, ainsi que les sites des fabricants sont autant d’outils disponibles pour pouvoir faire la part des choses. • Le règlement européen n° 244/2009 du 18 mars 2009 concerne les lampes à usage domestique à culots classiques à flux non dirigé (c’est-à-dire sans réflecteur, mais certaines sont encore utilisées dans le tertiaire, en particulier dans les circulations). • Le règlement européen n° 874/2012 du 12 juillet 2012 concerne l’étiquetage énergétique des lampes électriques et des luminaires. • Le règlement n° 1194/2012 du 12 décembre 2012 porte application de la directive 2009/125/CE en ce qui concerne les exigences relatives à l’éco-conception des lampes dirigées, des lampes LED et des équipements correspondants. Les produits électriques d’éclairage visés devront se conformer aux exigences d’éco-conception définies et portant
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sur les aspects suivants : efficacité énergétique, fonctionnalité, information sur les produits. L’application de chacune de ces exigences se fera en 3 étapes : - étape 1 : 1er septembre 2013 - étape 2 : 1er septembre 2014 - étape 3 : 1er septembre 2016. • Communication de la Commission (JOUE du 24 janvier 2014) dans le cadre de la mise en œuvre des règlements n°244/2009 n° 874/2012, n°1194/2012 : comme pour tout règlement, la Commission européenne indique la liste des référentiels techniques, c’est-à-dire des normes, qui peuvent être pris en référence pour vérifier la conformité aux exigences énoncées dans les règlements. Le respect de ces normes n’est donc pas obligatoire stricto sensu, mais il faut savoir que ce sont ces normes qui sont utilisées par les autorités de contrôle
Georges Zissis - responsable du Groupe Lumière & Matière, directeur de recherche SH2D
« Des actions menées au niveau international et européen On ne peut nier les progrès phénoménaux intervenus récemment sur les qualités des LED, notamment sur la gestion thermique des lampes et des luminaires. Nous disposons aujourd’hui de matériaux qui permettent d’évacuer la chaleur plus facilement, comme la céramique ou les plastiques qui ont l’avantage d’avoir un faible impact environnemental. Il reste cependant un doute sur la fiabilité des caractéristiques annoncées par certains fabricants et plusieurs organismes s’emploient aujourd’hui à vérifier ces données, à effectuer des tests, voire à définir des critères de qualité. L’agence internationale de l’énergie, dans le cadre du programme 4 E (Efficient Electrical End-Use Equipment) a créé en 2009 l’annexe SSL, qui s’engage à fournir à ses dix pays membres des conseils pour mettre en œuvre des programmes d’assurance qualité pour l’éclairage LED. Le programme s’appuie sur 3 axes appelés « tâches » :
- Tâche 1 : établir des critères de performance pour l’assurance de la qualité dans les produits LED. - Tâche 2 : déterminer la fiabilité des procédures de tests sur les produits LED au moyen de campagnes de tests réalisées par des laboratoires internationaux, et, le cas échéant, proposer des améliorations pour tester des méthodologies. - Tâche 3 : recommander des cadres d’accréditation pour les laboratoires de tests. Par ailleurs, un consortium européen, réunissant une douzaine de partenaires, Premium Light, a été créé afin d’aider aussi bien les consommateurs finaux que les professionnels à choisir des produits d’éclairage LED de qualité (également lampes fluocompactes). Une de ses missions consiste à réaliser des tests pour vérifier que les caractéristiques annoncées sont effectivement celles mesurées (résultats publiés sur le site : www.premiumlight.eu) et de proposer des conseils et des informations sur l’éclairage à LED.
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technique
© Cédric Chassé
A La Roche-sur-Yon, la Société Heppner a éclairé ses bâtiments logistiques et industriels en optant pour un éclairage 100 % LED. Co-développée en partenariat avec Briand Energies et Néolux, la solution a consisté à développer un luminaire linéaire utilisant des LED de faible puissance disposées sur une base aluminium : le transfert de chaleur s’effectue facilement et directement sur les poutres métalliques.
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pour vérifier la conformité. Pour les produits à LED, il s’agit notamment de : EN 62612, EN 62560, EN 61000, prEN13032-4, EN/ CIE62471, IEC62717. • La grille de maturité des LED est téléchargeable sur le site du Syndicat de l’éclairage : www.syndicat-eclairage.com. La grille de maturité actuellement disponible date d’octobre
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2013, une nouvelle version mise à jour devrait être publiée en mai 2014. • Depuis le 1er janvier 1993, la marque européenne de conformité ENEC (European Electrical Certification) créée par le CENELEC permet d’identifier les luminaires qui ont été testés et approuvés par un organisme de certification. Les luminaires et composants qui portent la marque ENEC ont été fabriqués selon une procédure d’assurance qualité, certifiée et basée au minimum sur la norme EN ISO 9002. Elle est facultative, mais elle garantit au consommateur européen que la qualité du produit, et en particulier sa conformité aux normes, est régulièrement contrôlée par un laboratoire indépendant des fabricants, et que sa fabrication fait l’objet d’une procédure d’assurance qualité. La marque ENEC+, devrait prendre en compte les performances des produits LED, ce qui permettra aux bureaux d’études et maîtres d’ouvrage d’avoir des garanties objectivement vérifiées quant à la sincérité et la fiabilité des performances annoncées. n
Lumières Produits SPECIAL SALON
Retour sur Light + Building Dans notre précédent numéro, nous indiquions que le salon de Francfort était placé sous le thème du bien-être que nous avons illustré de réalisations exemplaires. Aujourd’hui, les tendances et les produits sont à l’honneur avec ce flashback sur l’édition 2014 qui a révélé des systèmes intelligents avec, toujours en filigrane, l’efficacité énergétique.
Ampera de Comatelec Schréder demande de la prescription et aider les maîtres d’ouvrage à franchir le pas, les fabricants développent des produits « intelligents » : finis les systèmes basiques – mât + luminaire + lampe – statiques. À l’instar de Thorn qui a présenté des solutions complètes de télégestion permettant le contrôle et la supervision à distance des installations d’éclairage. Ainsi, avec le Smart City, guide interactif en libre accès sur le site du fabricant, il suffit de cliquer sur un numéro qui correspond à une application dédiée ou de se reporter sur le menu prédéfini. L’utilisateur se voit alors proposer des produits avec des liens directs au catalogue Thorn et peut prendre connaissance très rapidement de leurs caractéristiques techniques. Le stand de Schréder / Comatelec, transformé en petit campus avec un tunnel, un parc, un centre urbain, un square, un rond-point et des routes d’accès, invitait les visiteurs à s’immerger dans un environnement où la combinaison d’un éclairage LED, des systèmes de contrôle Owlet et du mobilier urbain, présentait des solutions durables qui permettent de réaliser d’importantes économies d’énergie tout en apportant sécurité et bien-être. Au programme : variation d’intensité, localisation des points lumineux par GPS et une interactivité accrue grâce aux détecteurs de mouvement intégrés. Par ailleurs, les nouveaux luminaires LED Pilzeo, Stylage, Rivara, Friza et Yoa séduisaient par leur design associé à une photométrie précise tandis qu’Ampera, couronnée par un Award à la Next Generation Luminaires™ Solid-State Lighting Design Competition faisait l’objet de toutes les attentions.
Sequence de Zumtobel Eclatec, pour sa part, présentait des luminaires LED aux designs affinés et élégants, tels Buzz équipé du module ZEDLEDS 22 et 30 (avec plusieurs températures de couleur et distributions) ; Zenda, qui reçoit, au choix, 21 ou 30 LED, 2 températures de couleur, 2 puissances fixes et 3 distributions. N’oublions pas de mentionner les créations de Michel Tortel avec Nismo au dessin universel, inédit, qui s’inscrit dans une verticalité originale avec ses bras qui deviennent objets de design, et l’incomparable Keo, luminaire urbain à LED, destiné aux espaces piétonniers, doté d’une sous- face originale, en relief, qui, de nuit, réduit l’éblouissement sans altérer le niveau d’éclairement. Quant à Philips, il présentait Intelligent City 2.0, une nouvelle génération de CityTouch, qui permet la commande et la gestion intelligentes sans fil de l’éclairage d’une ville. La différence essentielle par rapport à CityTouch réside dans 2 modules de logiciel autonomes qui peuvent être utilisés au choix. Ces 2 composants – LightWave pour la commande intelligente de l’éclairage et LightPoint pour la gestion du matériel – sont à la base d’une simplification du processus d’implantation du système et de la gestion de l’installation. Ce n’est plus le matériel qui se trouve au premier plan, mais
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t CitySphere de Philips
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Faire vivre la nuit sans nuire à la vie L’éclairage extérieur fait polémique en France : de nombreuses communes préfèrent le tout ou rien, allumé ou éteint, tandis que les fabricants proposent des solutions qui permettent d’éclairer « juste », quand il faut, où il faut. Light + Building a été le théâtre de ces mises en scène de l’éclairage public, qui donnent aux collectivités la possibilité de gérer l’ensemble de leur parc en réduisant leurs dépenses énergétiques… à condition d’avoir les bons outils ! On l’aura compris, la rénovation est à l’ordre du jour, ou plutôt de la nuit. Les boules lumineuses polluantes persistent, même dans les grandes villes (dans certains quartiers de la capitale, notamment, on peut se demander si elles ne font pas partie du patrimoine historique…). Lorsqu’elles éclairent encore, leur flux lumineux reste confidentiel, généralement partant dans toutes les directions et, plus gênant, vers le ciel.
Les nouvelles conceptions lumière s’attachent à créer des ambiances lumineuses respectueuses de l’environnement, de jour comme de nuit, confortables, efficaces. Pour répondre à la
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Durabilité intelligente, respect de l’environnement, économies d’énergie, numérisation de la lumière, convergeaient au cœur des innovations sous la houlette de la LED. Les exposants s’étaient donné le mot : présenter les produits dans des mises en scène dynamiques, aux changements d’intensité et de températures de couleur pour mieux démontrer la flexibilité des solutions. Car la lumière, naturelle ou artificielle se domestique dans tous les domaines : en extérieur comme à l’intérieur, sur la place publique comme au bureau. Et, pour améliorer encore le confort, les luminaires communiquent désormais entre eux, anticipant les besoins, voire les humeurs des usagers.
Keo de Michel tortel pour Eclatec
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Lumières Produits
t Lightify d’Osram Avec le nouveau Light Finder, Erco met à disposition, sur son site, un outil de planification intuitif pour une recherche de produits afin de faciliter les études d’éclairage en recourant à la technique LED. Cette aide en ligne à la
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Optic de Faro Encastré en aluminium injecté conçus pour de multiples sources lumineuses. Disponible en noir et blanc, avec réflecteur de 20° et 56°. Version avec module LED pour l’éclairage alimentaire et textiles.
E-core LED Panel de toshiba Lighting Avec son design aérien, ce panneau LED ultra plat, UGr 22 diffuse une lumière homogène sur toute sa surface (3 400 lm / 4000 K / ra 80). Il peut être encastré ou suspendu grâce à un kit.
t Arimo Slim LED de trilux Pour aller encore plus loin dans le contrôle de l’éclairage, Havells Sylvania a signé un partenariat avec Organic Response, et offre ainsi des luminaires fonctionnant sur détection de présence, qui transmettent l’information aux appareils à proximité : résultat, chaque point lumineux réagit individuellement, mais communique l’information aux autres afin d’offrir un éclairage confortable à tous les occupants. De son côté, Osram présentait un système permettant d’exploiter de nombreuses possibilités d’éclairage à partir d’une application sur smartphone ou tablette et s’adressant aussi bien aux applications tertiaires que domestiques. Lightify s’intègre dans les réseaux locaux WLAN existants et les composants Lightify s’interconnectent automatiquement. La gamme complète Lightify des lampes et luminaires LED peut être commandée indépendamment des emplacements. À noter que les systèmes et produits d’éclairage d’autres marques déjà installés, qui supportent ZigBee Light Link ou le standard Home Automation, peuvent également être intégrés dans le système. Contrôle de l’éclairage par smartphone ou tablette également chez Megaman avec Ingenium RF qui permet la programmation de différents scénarios de lumière et le contrôle de l’éclairage à distance.
FCOM (flip chip on module) pour downlights LED de Samsung Le nouveau FCOM permet des ajustements simples afin de rendre le module compatible avec une variété de drivers de différentes puissances. Pour créer un downlight de 1 000 lm et de 100 lm/W, les FCOM requièrent un circuit de 1.7 x 1.7 cm seulement. IrC d’au moins 80 et températures de couleur de 2 700 K à 5 000 K.
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t Un éclairage sur mesure et sous contrôle Comment ça marche ? Les luminaires de bureaux sont alimentés et reliés au réseau informatique du bâtiment par la technologie Power-over-Ethernet (PoE), ce qui permet aux utilisateurs de contrôler l’éclairage, et la température des salles, grâce à une application installée sur leur smartphone qui détecte leur présence et leur localisation sous le luminaire. L’application peut également fournir des informations utiles, comme indiquer où se trouve la salle de réunion vacante la plus proche, par exemple.
Cartesio de targetti Cette suspension à LED, dédiée à l’éclairage des bureaux offre un équilibre des composants d’éclairage, direct ou indirect, qui contrôlent l’éblouissement. L’utilisateur peut modifier les différents types d’allumages et personnaliser le bureau en fonction des besoins.
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le logiciel qui met l’accent sur la gestion du matériel d’exploitation. L’objectif : commander l’ensemble de l’éclairage public et gérer l’entretien au niveau de chaque lampe à l’aide d’un seul logiciel. Le fabricant a également mis l’accent sur la gestion intelligente et l’interconnexion dans les applications intérieures, notamment avec son système d’éclairage contrôlable par smartphone.
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Rana de Sylvania
planification porte sur 8 critères et commence par des questions d’ordre général avant d’aller dans le détail, à l’aide de graphiques explicites. Chaque étape aide à préciser les espaces et les objets à éclairer, la hauteur de la pièce, la couleur de la lumière et la couleur des produits. L’utilisateur peut en outre accéder, si besoin, à des informations complémentaires sur des détails techniques. Toujours pour les bureaux, Zumtobel proposait Sequence qui offre une combinaison d’éclairage direct et indirect et la possibilité de commander individuellement les divers modules. Il se décline en suspension et plafonnier apparent avec au choix 8 ou 14 modules, comprenant chacun 6 x 3 points lumineux LED disposés au centre.
Quant à Trilux, qui avait reproduit une entreprise de taille moyenne avec les domaines variés d’application et leurs exigences spécifiques en éclairage, il présentait des nouveautés dans de nombreux secteurs – extérieur, industriel, architectural ou de ceux de la santé et des soins ou des magasins. Citons, pour l’éclairage des bureaux, Arimo Slim MRX LED dont l’optique se compose de 9 micro-réflecteurs aux LED visibles, encadrées d’éléments lumineux plans, et offre un éclairage anti-éblouissement, même à des flux lumineux élevés, avec une efficacité énergétique pouvant atteindre 110 lm/W. n
Publi rédactionnel
Lumières Produits
FINDER, une passion pour l’innovation cultivée depuis 60 ans Créée en 1954 par Giordanino, GE Pierro LIGHTING CmH CONSTANTCOLOR™ la société Finder lance la PRECISETm fabrication de télérupteurs Texte électromécaniques. Aujourd’hui, Finder c’est une gamme de plus de 10 000 références permettant de couvrir les besoins en matériels électriques des secteurs industriels, habitat résidentiel et tertiaire. www.gelighting.com
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inder, qui fête en effet cette année ses 60 ans, compte plus de 20 filiales basées principalement dans les pays d’Europe, mais également en Amérique du Nord, du Sud et en Asie. Un leitmotiv : proposer des produits innovants, fiables et de qualité, 100 % testés en sortie d’usine et produits en Europe, avec la volonté de satisfaire chaque client et de positionner la marque comme référence dans son secteur d’activité. Grâce à un personnel particulièrement qualifié, Finder France, première filiale commerciale du groupe située à St Jean de Maurienne (73), s’attache à répondre très efficacement aux demandes de ses clients. SyLVANIA de service et de performance L’engagement est renforcé par une équipe de technicoISOTERA commerciaux sillonnant la France entière Texte afin d’être présents au quotidien auprès de son vaste réseau de distribution. Les produits de la marque offrent un véritable concentré de technologie et de fiabilité. Finder, premier constructeur
www.havells-sylvania.com
PHILIPS
SyLVANIA
mASTER LEDTUBE VALUE INSTANTFIT
REFLED SUPERIA AR111 Texte
Texte
www.philips.com
www.havells-sylvania.com
de relais par le nombre de références et de certifications proposées travaille constamment à maintenir une organisation de premier rang et à étoffer sa gamme. Cette démarche s’appuie sur une gestion et une organisation modernes, également dictées par des principes d’innovations constantes et une grande flexibilité. Sur tous ses sites, Finder est en conformité avec les normes ISO 9001 et ISO 14001. Un exemple de produit à la pointe de la technologie : l’horloge astronomique crépusculaire sans cellule « 1281 » Depuis le 1er juillet 2013, les enseignes ERCO des magasins, banques, entrelumineuses prises SKImet autres établissements publics, doivent Texte être éteintes entre 1h et 6h du matin (cf. décret 2012-118). Pour permettre aux entreprises de respecter cette règlementation, Finder a développé une horloge astronomique crépusculaire sans cellule (Ref 1281). « Il suffit de raccorder cette horloge au tableau électrique, sa programmation simplifiée à l’extrême, s’effectue de façon quasi instantanée », indique Fabrice Levasseur, directeur de Finder France, « Cette horloge permet de réaliser d’importantes économies d’énergie puisque la consommation est nulle pendant la période de coupure nocturne choisie par l’utilisateur www.erco.com ».
IGUZZINI
LASER BLADE ORIENTABLE Texte et éteigne l’enseigne lumineuse au levé et au couché du soleil. L’heure d’extinction et d’allumage, spécifiée par la nouvelle règlementation, est ensuite introduite par l’utilisateur avec un décalage possible de plus ou moins 90 minutes. Bien sûr, les innovations ne s’arrêtent pas là, puisque Finder travaille également sur le développement de sa gamme de contacteurs, de relais de contrôle, et industrielle offrant aujourd’hui une solution complète pour l’équipement d’armoires électriques. www.iguzzini.com
L’utilisateur doit insérer le numéro de département du lieu où l’horloge est installée pour que cette dernière allume LumièrEs n°7 - juin 2014 - 37
Lumières Produits
ARTEMIDE
ATELIER SEDAP
BÄRO
GRAFA
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Ce luminaire suspendu, signé Jean-Michel Wilmotte, pour éclairage direct et indirect se décline en deux versions, soit deux types d’installation : seul ou inclus dans un système. Les éléments sont maintenus au moyen de clips de 6 couleurs. Dédié à l’éclairage général de lieux publics et de bureaux, il présente un UGR < 19).
Profil en plâtre HD à encastrer pour intégration de sources LED dans plafonds et murs. Le MicroBlade est un système de 75 mm d’épaisseur. Il se décline en deux versions : blanc chaud (3 000 K) et alimentation 24 V, 15 W/m pour un flux lumineux de 1 080 lm/m et 23 W/m pour 1 722 lm/m.
EPHERA Équipé d’un réflecteur haut rendement et d’un faisceau orientable grâce à un double cardan ±30° sur chaque axe, Ephera est conçu pour les surfaces de vente de tout type. Il est disponible en deux modèles : lampe aux iodures métalliques (faisceaux de 12°, 24°, 36°, 60°) ou LED. En version LED, il offre une efficacité lumineuse de 64 lm/W avec un IRC de 90.
www.baero.com
www.sedap.com
www.artemide.com
ETAP
GEOLED
GEWISS
LEDA
ALPHA
Leda est un système modulaire constitué autour d’un module de base à diffuseur disponible en trois longueurs 850, 1 450 et 1 750 mm, et 3 flux 600, 1 200 et 1 700 lm. Le module de base est doté d’un caisson en aluminium à diffuseur HaloOptics en polycarbonate. Il peut se monter en individuel, en suspension, encastré ou en saillie, ou être relié à d’autres modules pour créer des lignes et former des angles grâce aux éléments de liaison. Il est possible de faire pivoter les modules sous des angles de 45°.
La borne Alpha est une balise lumineuse à énergie solaire, diffusant de la lumière en blanc et couleurs. Alimentée sans interruption tout au long de l’année, elle est robuste et résistante aux agressions climatiques. De nombreuses fonctions sont programmables : mise en route et arrêt automatiques, durée de fonctionnement, intensité lumineuse, couleurs, balisage sur un ou deux côtés… IP66 et IK10. Durée de balisage réglable de 1 à 15 heures. Allumage automatique si luminosité ambiante < 5 lux.
SMART [4] Dans cette gamme, la LED bénéficie d’une double lentille et d’un récupérateur de flux. Ainsi, la photométrie est maîtrisée pour éclairer précisément une zone déterminée. IP66, IK08/IK10, IRC de 80, 4 000 K, et une durée de vie économique de 80 000 h avec un maintien du flux à 70 %, accompagnée d’une garantie de 5 ans, Smart [4] propose 6 optiques (10°, 30°, 60°, 100°, elliptique, asymétrique) avec une puissance lumineuse en sortie d’appareil supérieure à 25 000 lm. Versions plafonnier, suspension et projecteur.
www.etaplighting.com
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www.geoled.com/fr
www.gewiss.fr
Lumières Produits
HOLIGHT
REGENT
ROGER PRADIER
PROCYON
SOLO LED
TETRA
HOlight innove avec Procyon, un nouveau projecteur LED pour l’éclairage d’accentuation dans les commerces. Conçu autour de la LED, Procyon offre un rendement remarquable (84 lm/W), des puissances jusqu’à 4 500 lm, une palette de teintes et un excellent confort d’utilisation. Procyon est personnalisable : accessoires, possibilités d’installation, couleurs... Fabriqué en France.
Le cadre du plafonnier Solo LED des luminaires apparents est fabriqué à partir d’un seul bloc d’aluminium. Il atteint jusqu’à 114 lm/W. L’éventuel remplacement d’un module LED s’effectue facilement sur place. Ses quatre diamètres différents ainsi que diverses options de montage assurent une bonne intégration aux environnements contemporains. Même dans le diamètre supérieur, il garantit un éclairage homogène, une lumière régulière et des coûts d’exploitation réduits.
Ce luminaire extérieur est alimenté directement en 220 V et ne possède par conséquent ni transformateur ni équipement particulier. Équipé d’une lampe fluocompacte, il permet de réaliser une économie d’énergie de 80 %. Il possède une ouverture sur 4 faces et un indice de protection IP55.
www.holight.com
www.regent.ch/fr
www.roger-pradier.com/
TECHNILUM
WALDMANN
ZENARO
CERAMIC NANO Ce luminaire, qui tient son nom du corps en céramique émaillée, se décline sous deux formes « Jules » ou « Juliette » avec deux hauteurs de feu 3,50 m et 4 ,50 m. Les habillages Jules et Juliette fonctionnent comme des abat-jour venant recouvrir le luminaire et sont aisément interchangeables. Il est équipé de 30 LED avec prismes optiques extensifs. Fixation du luminaire : latérale, suspendue sur bras de 400 mm ou portée avec pièce de maintien en fonderie d’aluminium montée en top de mât. Simple, double ou triple feux.
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VARIO Le système Vario se décline en 4 modèles (lampadaire, projecteur, downlight, etc.) pour l’éclairage industriel et extérieur (IP65) : Vario-CL, Vario-FL, Vario-PL et Vario-SL 7 avec un choix de 6 optiques et 4 diffuseurs. Il propose une grande variété de puissances qui vont de 40 W à 250 W : un flux de 2 200 à 23 750 lm et 3 températures de couleur 3 000 K, 4 500 K, 6 000 K. Tous les modèles présentent une durée de vie de 50 000 h.
www.technilum.com
Ce luminaire se décline en 3 technologies : le classique économique, doté d’un réflecteur à technologie Ambio anti-éblouissement, peut être équipé avec 2 ou 4 tubes fluorescents de 26 ou 40 W. Il peut être connecté à des systèmes de gestion technique du bâtiment via une connectique LON/KNX. Ataro Hybrid combine l’efficacité des tubes fluorescents T5 aux LED haute puissance. La version Ataro LED est une nouveauté disponible avec un rayonnement lumineux asymétrique ou symétrique. Tous les luminaires peuvent être équipés du nouveau module sans fil Pulse Talk. www.waldmann.com
www.zenarolighting.com
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Lumières Rendez-vous humain ; la célèbre suspension PH Artichoke (1958), signée de Poul Henningsen, formée de 12 arches d’acier sur lesquelles sont placées 12 rangées circulaires de 6 feuilles concaves, répartissant la lumière en différentes configurations. La dernière partie traite de « la lumière de demain » et des défis qui nous attendent avec des propositions s’appuyant sur les nouvelles technologies, telles que les OLED, illustrées par la création d’Olafur Eliasson.
À VOIR
QUE LA LUmIèRE SOIT ! Du 18 avril au 31 août 2014 Une exposition du Vitra Design Museum Espace Fondation EDF – 6, rue Récamier – 75007 Paris Ouvert de 12 h à 19 h. Fermé le lundi
George Carwardine, Anglepoise, 1934
lumière sur les rythmes biologiques de notre corps, à un psychologue pour le ressenti de la lumière… La forme n’est plus la chose la plus importante, mais c’est la qualité qui est au cœur du système », déclare Jolanthe Kugler, commissaire de l’exposition. La première partie analyse l’importance de la lumière électrique à ses débuts, la manière dont elle a transformé nos vies, nos conditions de travail, notre quotidien, mais aussi nos villes. Ensuite, le visiteur plonge au cœur du design à travers une cinquantaine de luminaires. On peut y voir, entre autres, l’Anglepoise, créée par l’ingénieur automobile britannique George Carwardine en 1934, qui s’est inspiré du principe de tension constante des membres du corps humain pour développer une lampe flexible et stable, comme un bras
© Anglepoise®. Photo collection Vitra Design Museum, Andreas Jung
« Il faut un chimiste pour les propriétés des produits nécessaires, un artiste pour la qualité esthétique de la lumière, et un designer pour l’objet voulu, faire appel à la chronobiologie pour connaître l’effet de la
À LIRE
EspacE aquatiquE dE la côtièrE (lilô) Vincent Laganier.
LES LED POUR L’ÉCLAIRAGE FONCTIONNEmENT ET PERFORmANCES Laurent Massol Collection : Technique et Ingénierie, Dunod, 2012, 288 p. 42,75 €
Les éditions Light ZOOM Lumière (lightzoomlumiere.fr) proposent une collection lisible sur tous supports : 3 packs, 6 applications et 12 livres numériques. Le travail des architectes de Chabanne & Partenaires est le fil conducteur du récit. - En 12 eBooks, plus de 300 photographies sur 440 pages détaillent toutes les phases du projet architectural avec des dialogues, des dessins de principe et des plans du bâtiment. - 3 packs, Découverte, Culture et Aventure, adaptés à votre curiosité, proposent de 3 à 12 livres numériques sur www.projet-lilo.fr/ - 6 applications iPad immersives : des interviews vidéo et animations avec trois niveaux de lecture pour une navigation facile. lightzoomlumiere.fr www.projet-lilo.fr/ 40 - LumièrEs n°7 - juin 2014
La révolution de l’éclairage est en route et elle passe par les LED. Cet ouvrage vous explique tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet, depuis les principes électroniques élémentaires jusqu’aux performances des composants les plus récents. Les évolutions des technologies LED en cours, les problématiques de leur intégration dans une application d’éclairage et les stratégies des acteurs de ce marché sont également expliquées en détail. www.dunod.com/collection/ technique-et-ingenierie
qu’Est-cE quE la lumièrE pour lEs architEctEs ? Collectif. Archibooks, 2013, 172 p. 13,90 €
Rien ne serait visible sans la lumière. Elle habille les objets, révèle l’espace, permet de modeler des volumes. Elle est un besoin ou une contrainte, et sa maîtrise demande parfois des connaissances spécifiques. Dans l’élaboration de l’architecture, la lumière est une matière qui entre en jeu sous divers aspects. La variété infinie d’expériences que les architectes offrent à travers leurs bâtiments est donc en lien étroit avec la lumière. Cet ouvrage collectif, sous la forme d’un lexique classé par agence, offre au lecteur la possibilité d’explorer les multiples facettes de la lumière à travers le point de vue des architectes. www.archibooks.com
Lumières Rendez-vous ExPOSITION
EQUIPmAG 16-18 septembre Paris – Porte de Versailles Salon pour les professionnels du retail. Le commerce est en pleine mutation. L’enjeu est d’éviter les ruptures, de fluidifier le parcours client, de faciliter l’acte d’achat en agençant avec magie et émotion des points de vente attrayants pour une expérience client réussie. Il s’agit de créer un contact avec le client, de l’écouter, de le séduire, de le surprendre, de le mettre en valeur, de révolutionner sa relation à la marque, dans un cadre où le merchandising retrouve toute sa place. www.equipmag.com
ExPOSITION
JOURNÉES NATIONALES DE LA LUmIèRE 22 & 23 septembre Les prochaines JNL organisées par l’Association française de l’éclairage se tiendront à Nantes. Les grands thèmes abordées cette année porteront sur : - l’éclairage et ses acteurs, composantes essentielles de la transition énergétique ; - la construction durable : l’efficacité énergétique, moteur de la rénovation de l’éclairage des bâtiments ; - le design et la conception en éclairage extérieur ; - les LED, une nouvelle donne ; - les quartiers et villes durables : l’éclairage public dynamique et écoresponsable ; - le design et la conception en éclairage intérieur. www.afe-eclairage.com.fr
ExPOSITION
ARCHITECT @ WORK 9 et 10 octobre 2014 Grande Halle de La Villette - Paris Architect At Work est un événement exclusif qui présente les innovations produits des industriels de la construction. Ce concept est réservé aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, mais aussi économistes de la construction et bureaux d’étude. www.architectatwork.fr
ExPOSITION
6e ÉDITION DE FORUm LED EUROPE 14 et 15 octobre 2014 Grande Halle de La Villette - Paris Architect At Work est un événement exclusif qui présente les innovations produits des industriels de la construction. Ce concept est réservé aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, mais aussi économistes de la construction et bureaux d’étude. www.forumled.com LumièrEs n°7 - juin 2014 - 41
Lumières Index ENTREPRIsEs ET ORGANIsMEs CITés I.C.O.N. ..................................................................... 27 IGNES ................................................................. 17, 23 IGUZZINI ....................................................7, 20, 24, 26 INTEMATIX ................................................................ 31 JEAN-PAUL VIGUIER ET ASSOCIÉS ............................... 6 LEC............................................................................. 7 LED ENGINEERING .........................................29, 31, 40 LIGHT CIBLES ........................................................... 27 LIGHT ON ACHITECT .................................................... 6 LIGHT ZOOM LUMIèRE .......................................... 6, 40 LUMEN ....................................................................... 6 LUMIANCE .......................................................... 25, 26 MARC AUREL .............................................................. 7 MEGAMAN .................................................................. 8 NEOLUX .................................................................... 34 NEXT ........................................................................ 26 OCRE BLEU ................................................................. 6 OKTALITE ............................................................ 25, 26 OSRAM ........................................ 21, 25, 26, 32, 33, 36 PHILIPS LIGHTING .......................... 6, 24, 26, 30, 32, 35 RATP................................................................... 12, 13 RÉCYLUM ........................................................... 17, 23 REGENT ...................................................24, 25, 26, 38 ROGER PRADIER ....................................................... 38 SAMSUNG................................................................. 36 SED LIGHTING ............................................................. 8 SELUX................................................................. 14, 27 SERCE ................................................................ 17, 23 SEULSOLEIL................................................................ 6 SOCIÉTÉ FRANçAISE D’OPTIQUE ................................. 8 SYLVANIA .................................................................. 36 SYNAFEL............................................................. 17, 23 SYNDICAT DE L’ÉCLAIRAGE ................................. 17, 23 TANGRAM ARCHITECTES, JEAN-PHILIPPE NUEL ......... 6 TARGETTI .................................................................. 36 TECHNILUM .............................................................. 38 THIERRY VAN DE WYNGAERT, TVAA...................... 10, 11 THORN...................................................7, 8, 12 ,13, 32
ACE ......................................................................... 27 ADEME ......................................................... 17, 23 ,31 AGENCE D’ARCHITECTURE ANTHONY BÉCHU .............. 6 AKARI-LISA ISHII ....................................................... 27 ANSORG ..................................................18, 19, 25, 26 ARTEMIDE................................................................. 38 ASSOCIATION FRANçAISE DE L’ÉCLAIRAGE................................... 3, 6, 7, 8, 17, 23 ATELIER SEDAP......................................................... 38 AURÉLIEN DE FURSAC, CôTÉ LUMIèRE........................ 6 AURORA.........................................................20, 24, 26 BÄRO .......................................................19, 25, 26, 38 CAPEB ................................................................ 17, 23 CIAF............................................................................ 6 COMATELEC SCHREDER...................................... 14, 35 COMITÉ NATIONAL D’OPTIQUE ET PHOTONIQUE .......... 8 COMPAGNIE GENERAL ELECTRIC .............................. 29 CONCEPTO ................................................................. 7 ECLATEC ................................................................... 35 ENSA NANTES ............................................................ 8 ERCO ...............................................................6, 24, 26 ETAP ......................................................................... 38 EUROPEAN PHYSICAL SOCIETY ................................... 8 EVESA......................................................................... 7 FAGERHULT ......................................................... 25, 26 FARO ........................................................................ 36 FEDELEC............................................................. 17, 23 FFIE .................................................................... 17, 23 FGME........................................................................ 17 FNCV .................................................................. 17, 23 FRANçOIS MIGEON, 8’18’’ .............................10, 11, 14 GE LIGHTING ..................................................22, 24, 26 GENERALUX ...................................................24, 25, 26 GEOLED .................................................................... 38 GEWISS .................................................................... 38 GHM ......................................................................... 14 HAVELLS SYLVANIA ........................................18, 25, 30 HOLIGHT ..............................................7, 24, 25, 26, 38
TRILUX.................................................................. 8, 36 UNION RÉGIONALE DES CAUE DES PAYS DE LA LOIRE ............................................... 8 WALDMANN .............................................................. 38 ZENARO .................................................................... 38 ZUMTOBEL ............................................6, 7, 23, 26, 35
LIsTE DEs ANNONCEURs OSRAM........................................2e de couv. EQUIPMAG ...................................3e de couv. HOLIGHT ......................................4e de couv. CITEL .....................................................34 DIAL ......................................................41 FINDER ................................................5, 37
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Lumières
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La revue des lumières intérieures, extérieures et architecturales
es Lumièr Spécial
/AVRIL
2014
ding
light+buil
- 15 E
MARS N° 6 -
Hall de l’Hôtel Barceló, Milan, Italie. La mise en scène de l’éclairage (Simone en évidence les îlotsMicheli) met grâce aux Pixel Plus à LED de iGuzzini, au plafond et orientés encastrés les chemins à suivre. pour indiquer Hôtel Barceló Hall. The lighting design (Simone Micheli) uses recessed Pixel Plus by iGuzzini to pick LED luminaires out the islands, and to mark the paths to be followed.
Maître d’ouvrage / Ownership of the property Alinvest Client et Gérant / Client and Manager Barcelo Hotels / Barceló Hotels & Resorts
Projet architectural aires Giancarlo / Architect: Marzorati s exempl projet Architecte
Santé -être et bien
intérieur éclairage / Interior et conception design and lighting project Simone Micheli
nt évèneme
Matériel éclairage / Lighting iGuzzini – Light+Buildin g Hall 3.1 E31 Crédits photos TID (www.the-inte Photos : Juergen riordesign.com) Eheim et Maurizio Marcato
éral Scherpe, Michael t Directeur Gén ce Présiden kfurt Fran Fran Messe entretien
as, ère, Marc Dum eur lumi Concept t de l’ACE Présiden
Hôtel Barceló : la lumière au ser vice du bien-être
s project Barce mplaryló hotel exe :
light and Heaatltthehservincegof well-being well-bei
Lumières et couleurs se répondent dans les espaces Lights and colors interactifs, unite in the créant une atmosphè interactive spaces, re à la creating fois dynamiq a dynamic and event ue et confortab comfortable le qui envelopp Scherpe, atmosphere that occupant CEO s. Michaele les envelops t and iGuzzini ce occupants. iGuzzini a iden accompa Fran gnét le Pres kfur concept has d’éclairag Fran accompanied e se LED et le design the LED lighting Mes imaginat design signed if et futuriste by the imaginat signé de l’architecte Simone ive and futuristic interview Micheli. architect Simone as, Micheli. c Dum ,
Mar designer Lighting t of ACE Presiden
Lumières
L’
hôtel Barceló, situé mité des centres à Milan, à proxid’exposition Fiera et Fiera RhoMilano City du futur siège de l’Expo 2015, et non loin tour et une façade présente une Le nouvel hôtel en verre impressionnantes. est rénover les critères né pour revoir, briser et rie de « business de l’ensemble de la catégohotel ». Hybride, aux multiples transversal, influences et lieu de culture, Barceló Milan le s’impose comme les prochains la règle pour hôtels à venir.
B
arceló, located in Milan, close Fiera Rho and to the Fiera Milano City hibition centres and not far from exfuture headquarter the s of the Expo an impressive 2015, shows tower and a glass façade. new hotel was The created to re-examine, and completely unhinge renew the criteria class and its of the whole promotion and communication strategies. Hybrid, form and synesthetictransversal, full of multiof wonder, culture, contaminations, a place nature and metropolita ity, the Barceló nMilan stands as rewrite canon for hotels to come.
Projets Projects
“Distinct
et hiératique de l’extérieur, iconique et fonctionnel à l’intérieur
Le design au cœur du projet Une réalisation telle que celle de l’hôtel B4 témoigne avant tout typologie hôtelière, de la manière dont la Design in the dans ses différentes naisons, fait de heart of the décliplus en plus l’objet project An achievement tion et de l’expérimen de l’attensuch shows how accommoda as the Barceló hotel tation, allant des formes et au-delà tion, in all des formules ous forms, is les plus solidement increasingly subject of its variancrées. and experimenta to Elle constitue tion, going beyond attention également le signe consolidated forms the most hôtelier, et en que particulier certains le secteur This hotel is also and formulas. chaînes italiens, groupes et a sign of how mettent de nouveau ity sector and, the hospitalsur l’importance in particular some l’accent de l’architectur groups and chains, Italian e et dans le projet are again underlininghotel d’hôtels contemporadu design importance of the pace-hôtel s’appuie architecture and ins. L’esdesigning contempora design when sur une harmonie de conception globale ry hotels. et de gestion there must be des multiples pects et détails no discord, only In a hotel asqui le composent mony in the overall hardesign and managemen et qui doivent converger vers la many aspects t of the cohérence. Ainsi, création d’un univers de and details of which it consists, l’espace, la lumière, which in turn leur, l’utilisation converge and la coucreate a universe de la technologie, of consistency. lement le type Therefore: the de service à l’égard mais égaspace, lighting, colour, use of restauration, technology, du client, la the service catering, les modalités advertising, special Dans la salle de d’autopromotion, l’utilisation particulière conférence, le faux use of channels plafond est suspendu ing popularity for courtdes canaux sion, comptent are diffu lumière, réalisé grâce en un halo de parmi les différents de diffuing blocks which some of the various buildà des Ledstrip, qui doivent être have to be designed éléments dotés d’une température conçus de façon together in order to fit de couleur de créer un monde adaptée to build a world de 3 000 K. elements are in which all homogène renvoyant afin of the message unique un et reconnaissab single, recognizable same kind, to transmit a In the large conference le. message. room, the false ceiling is suspended in Des espaces a halo of light, produced interactifs Les parties communes using Ledstrip luminaires, du Barceló ont sées par Simone été pencolour temperature. with 3000 K pen Micheli dans d’hybridation une optique des espaces, de t transmission des fonctions pour satisfaire les besoins les plus variés des hôtes : le hall n’est pas lieu d’accueil seulement un et d’arrêt, c’est aussi une galerie dans laquelle on peut faire du shopping, zone de détente une et une aire de jeu ; il est lié au restaurant et à la grâce à des systèmes cafétéria et en est séparé modulaires. Tous les espaces communiquent sont fluides et entre eux, interactifs. Des sculptures rap pelant des arbres constituent l’apparat rapturel et fonctionnel strucstruc du rez-de-chaus nies, brillantes, sée : verver de couleur vert acide ou rouge vif, elles contrastent Luserna qui s’étend, avec le sol en pierre de ininterrompu, la surface. sur toute De grands lustres, futuristes et descendent du plafond, occupant imaginatifs, à double volume tout l’espace de l’entrée. Des fauteuils
Distinctive and solemn from the outside, iconic and functional inside
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