Lumières N° 24 - OCTOBRE 2018
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DOSSIER
Hôtels : éclairage des spas et salles de remise en forme
ENTRETIEN
“La lumière dématérialisée” Philippe Almon, concepteur lumière, Ph. A Concepteurs Lumière & Design
Éditorial
par Isabelle Arnaud rédactrice en chef
© Photographie Luc Boegly - 2014 EmQuartier, Bangkok (Thaïlande) Architecte : JH Boiffils Architecture Conception lumière : Ph. A. Concepteurs Lumière & Design.
Directeur de la publication Jean Tillinac Édition 3e Médias 16 rue d'Athènes 75009 Paris Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud Tél : +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0)6 51 30 28 68 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène, Sébastien Flet Reitz (Syndicat de l’éclairage), Vincent Laganier (Light ZOOM Lumière) Charles Pillou. Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr Corrections Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com Conception graphique et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression et routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Dépôt légal : octobre 2018 ISSN : 2259-3772
Design de lumières
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ette rentrée a couvert bien des aspects du design, aussi bien au cœur des salons, Maison & Objet, Paris Design Week, architect@work, qu’au sein de l’actualité, qu’il s’agisse des concours de création de luminaires ou de réédition de modèles marquants des années 1960. À l’instar des luminaires d’Olivier Mourgue, de Roger Fatus ou d’Abraham Rol (re)lancés par Disderot, le mot lui-même fait un tour de passe-passe : bien que d’origine franco-latine, design est emprunté, dans son sens actuel, à la langue anglaise. Le terme ne s’impose en français qu’au tournant du troisième millénaire pour définir la création d’un projet, en vue de la réalisation et de la production d’un objet ou d’un système, à la croisée de l’art, de la technique et de la société. Et si en anglais il est couramment utilisé pour désigner la conception lumière et ce, depuis longtemps, il commence juste à s’imposer en France. Ainsi, Nicolas Martin, Lighting manager au sein de la direction Environnement de LVMH, parle bien de design lorsqu’il évoque la politique environnementale du Group et notamment la rénovation de l’éclairage en tout LED. Design qualifie également bien souvent l’apparence ou l’esthétique des luminaires, en particulier lorsque ceux-ci sont développés en petite quantité, sur mesure, comme dans l’exemple du restaurant The Connaught à Londres. Concepteurs lumière, créateurs d’objets lumineux, les designers, comme l’explique Günter Horntrich, directeur général de Yellow Design, vont même jusqu’à définir l’identité visuelle d’une marque. Omniprésent dans les hôtels et les spas, élément de décoration et d’architecture intérieure, le design participe à la relaxation et à la détente, et anime les espaces de danses de lumières qui accompagnent autant les objets que les effets. Même à l’extérieur, comme on pourra le découvrir au Salon des maires, destinés à équiper les places publiques, les rues, les parcs et les jardins, conçus pour résister aux intempéries et aux chocs, les luminaires se font robustes, durables, intelligents et aussi très « design » !
Hommage... À Catherine Legrand, disparue récemment. Catherine a, pendant plus de 25 ans, relu et corrigé les revues du groupe, parvenant à réconcilier jargon technique et langue française. Toute l’équipe de 3E Médias, et en particulier les rédactions de j3e et Lumières, adressent leurs pensées à sa famille. LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018 - 3
Lumières Sommaire
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ACTUALITÉS 06 C édric Lewandowski, élu président de l’Association française de l’éclairage Julien Arnal, réélu président du Syndicat de l’éclairage 07 Lumière dans la Cité, vecteur de cohésion sociale ? Light in the City, a Vector of Social Cohesion? 08 S ammode : un nouveau leader européen 09 8’18’’ et Bruno Gaudin : mots de lumière 10 D isderot relance le design 11 P rix du Luminaire 2018 12 L a transition de l’halogène
© DR
13 L umières sur la ville – Une histoire de l’éclairage urbain Guide de l’éclairage naturel zénithal
ENTRETIEN 16 P hilippe Almon, concepteur lumière,
INNOVATION 14 LVMH Lighting : le luxe de la lumière sobre
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Ph. A. Concepteurs Lumière & Design
RÈGLEMENTATION 18 I mpact environnemental de l’éclairage : de nouvelles règles pour l’évaluer
PROJETS 20 D u sur-mesure au Jean-Georges, à Londres 23 L umières subtiles au musée de Lodève
© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
DOSSIER 27 H ôtels : éclairage des spas et salles de remise en forme
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28 I nterview : Claude Correia, Architecte DPLG, Atelier Correia Architectes & Associés 36 E nquête produits : Habillages de lumière La ronde des performances
DESIGNER 3 9 Günter Horntrich : le design au service de l’utilisateur
MANUFACTURE 40 Sylvania : l’humain au cœur de la production
CAHIER TECHNIQUE 43 Recyclage des lampes et des luminaires
ZOOM 50 Trame de lumière
PRODUITS 52 Ledvance fait sa rentrée 53 DIALux Mobile disponible en téléchargement
La polyvalence de GE LIGHTING
© Recylum
58 Rendez-vous / Index des entreprises
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Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr/lumieres-3e
Lumières Actualités
Cédric Lewandowski, élu président de l’Association française de l’éclairage Lors de la séance du 21 juin 2018, le Conseil d’administration de l’Association française de l’éclairage a élu Cédric Lewandowski président du Conseil d’administration de l’association. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’université de Paris-VIII, Cédric Lewandowski est un expert de l’énergie ayant également assuré de hautes fonctions au sein de l’État, à l’Assemblée nationale et au ministère de la Défense. Directeur du cabinet du président du Groupe EDF jusqu’en 2004, il a ensuite assuré les fonctions de directeur des transports et des véhicules électriques du groupe EDF, puis de directeur de la division collectivités territoriales d’EDF. En 2012, Cédric Lewandowski est nommé directeur du cabinet civil et militaire du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, fonction qu’il a exercée jusqu’en mai 2017. Depuis juillet 2017, Cédric Lewandowski est membre du comité exécutif d’EDF et directeur Innovation, Stratégie et Programmation du groupe.
Julien Arnal, réélu président du Syndicat de l’éclairage À l’issue de l’assemblée générale du Syndicat de l’éclairage, le 22 juin 2018, le conseil d’administration a élu un bureau présidé par Julien Arnal. « Ce nouveau mandat porté à trois ans permettra d’approfondir les actions déjà initiées par le Syndicat au service des valeurs que nous portons et qui nous ressemblent : transparence dans la définition de nos prises de position, respect de la démocratie et de l’équité entre les adhérents – une entreprise, une voix –, souci de rendre compte, et intégrité de nos dirigeants et permanents. La légitimité du Syndicat de l’éclairage, première organisation professionnelle du secteur, s’en trouvera encore renforcée. Enfin, nous répondons positivement à l’invitation faite par le nouveau président de l’AFE, Cédric Lewandowski, de prendre en compte la dimension industrielle de l’éclairage », a déclaré Julien Arnal. Ingénieur en électronique et photonique (ENSI Caen), Julien Arnal a commencé sa carrière dans le groupe Philips, division Éclairage. En 2007, il est responsable des Grands comptes utilisateurs lampes. Il rejoint alors la société Havells Sylvania, où il occupe successivement les fonctions de directeur régional, directeur commercial, puis directeur général France et enfin, membre du management exécutif pour l’Europe. Depuis 2014, il est directeur général et gérant d’Erco pour la France, le Benelux et les pays d’Afrique francophone.
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En complément de ses fonctions exécutives, il est membre du Conseil de surveillance d’Enedis et président d’EDF Nouveaux Business Holding, filiale dédiée à l’innovation et à la création de startup. Il préside également le Conseil d’administration d’Électricité de Strasbourg. Cédric Lewandowski a accepté de prendre la présidence de l’AFE dans le respect de sa charte de neutralité et d’indépendance et de mettre à profit son expérience afin d’accompagner l’AFE dans son développement et son rayonnement. Cédric Lewandowski : « Je remercie le Conseil d’administration de l’AFE de m’avoir apporté sa confiance. Je rejoins une association dont le rôle de société savante et d’acteur innovant en a fait un partenaire reconnu et de premier plan des pouvoirs publics. Je compte poursuivre le travail dans cette direction tout en développant ses missions d’intérêt général, en matière de veille sanitaire et environnementale, de normalisation, de pédagogie et de formation. J’apporterai aussi une grande attention à la dimension industrielle de l’éclairage et à la mobilisation de tous les acteurs concernés : entreprises comme collectivités locales. Enfin, je souhaite permettre à l’AFE de pleinement s’emparer de la dimension innovation qui est essentielle dans un contexte de préservation de l’environnement et de forte évolution tant des technologies, comme l’éclairage connecté ou le Li-Fi, que des modèles d’affaires. » www.afe-eclairage.fr
Composition du bureau : Président : Julien Arnal, directeur général et gérant d’Erco France, Afrique francophone et Benelux Premier vice-président : Marcel Ragni, président de Ragni Vice-présidents : Denis Barondeau, directeur marketing de Signify Francis Picha, président-directeur général de Trato SA Jean-Marc Vogel, directeur général Europe de l’Ouest de Ledvance Trésorière : Nathalie Coursière, coordinateur normalisation de Legrand Trésorier adjoint : Sébastien Bonneville, directeur général Europe continentale d’Aurora Feuille de route du syndicat pour les 12 mois à venir : • Continuer à faire connaître la récente exigence d’installer des systèmes de gestion automatique lorsque les installations d’éclairage intérieur sont rénovées. • Travailler avec le ministère de la Transition écologique et solidaire pour une rénovation urgente de l’éclairage public, seul moyen de réduire les nuisances lumineuses tout en améliorant fortement l’efficacité énergétique. • Poursuivre la défense d’un éclairage vraiment intelligent : les performances des LED ne doivent pas conduire à négliger les exigences de confort visuel, de bien-être, ni les règles de l’art du projet d’éclairage. Dès l’automne, le Syndicat de l’éclairage lancera de nouvelles actions pour appliquer cette feuille de route, avec en premier lieu la publication de la nouvelle Charte LED du Syndicat de l’éclairage, traduisant l’engagement des fabricants de luminaires et systèmes de gestion quant à la sincérité des performances annoncées, avec un exposé précis et pédagogique des critères maintenant pertinents. www.syndicat-eclairage.com
Lumières Actualités
Lumière dans la Cité, vecteur de cohésion sociale ? Light in the City, a Vector of Social Cohesion? Sous la direction de Zorica Matic
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haque culture est une porte qui s’ouvre sur l’universel. La lumière est un langage universel. En tant que source de vie, de beauté et d’étonnement, elle transcende tout particularisme culturel. Source d’inspiration pour les artistes, les philosophes et les chercheurs, elle a toujours été un facteur de développement politique, économique et social, et de nos jours son rôle ne fait que s’accroître. La lumière est aussi savoir et connaissance. Question épineuse de l’histoire des sciences, origine de bien des révolutions artistiques, et enfin terreau de toute spiritualité, elle se module selon notre éducation, nos croyances et nos origines. Et comme notre ressemblance est fondée sur nos différences, c’est précisément du croisement des forces contraires que naîtra le lien social. Cet ouvrage est la première publication de la Journée internationale de la lumière. Il est édité avec le soutien de l’Unesco. Contributions • Préface de Darko Tanaskovic, orientaliste, docteur ès lettres et professeur de la Faculté des lettres de l’université de Belgrade. Ambassadeur de Serbie auprès de l’Unesco • Introduction de Zorica Matic, artiste et chercheuse en culture de la lumière, présidente fondatrice de l’association Les Idées Lumières • Maciej Nalecz, directeur et secrétaire général du programme scientifique international, Unesco • John Dudley, docteur en photonique, Université de Franche-Comté, président du comité de direction « 2015, Année internationale de la lumière » • Costel Subran, docteur ès sciences, Opton Laser International • Éric Michel, artiste plasticien multimédia • Yann Toma, artiste et président à vie d’Ouest-Lumière • Pauline Robert, architecte, chef de projet Éclairage public, communauté d’agglomération de Plaine Commune-Grand Paris • Roger Narboni, concepteur lumière, artiste plasticien et ingénieur électronicien, Concepto • Luc Gwiazdzinski, géographe à l’université Grenoble-Alpes, directeur du Master Innovation et Territoires L’ouvrage s’adresse aux architectes, urbanistes, concepteurs lumière, artistes, collectivités, fabricants, laboratoires, étudiants. Les Idées Lumières - 96 pages - 9,00 € ISBN : 978-2-9564389-0-8 Pour commander (en français ou en anglais) : https://boutique.lightzoomlumiere.fr/
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Lumières Actualités
Sammode : un nouveau leader européen Berlin (Allemagne). L’excellence technique et le développement produit seront soutenus par les deux centres de R&D à la pointe de la technologie en France et en Allemagne. SRM contribuera également à la politique d’innovation du groupe dans les domaines des moteurs LED et des systèmes de pilotage et de contrôle. Enfin, SRM bénéficiera du soutien de son nouveau propriétaire afin d’élargir et de développer ses activités avec des clients tiers.
La famille Gagnez, propriétaire de l’industriel français, fabricant d’éclairage technique Sammode, a signé un accord de reprise des activités de l’entreprise allemande Hoffmeister, des catalogues de produits de la marque Sill ainsi que des activités de SRM. Ensemble, Sammode, Hoffmeister et Sill constituent un leader européen de l’éclairage technique haut de gamme. La combinaison de leurs expertises reconnues et la complémentarité de leurs portefeuilles de produits leur permettent de répondre à tous les types de projets dans les domaines des infrastructures, de l’architecture et de l’industrie, en fournissant des solutions d’éclairage sur mesure, à haute performance et durables.
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a famille Gagnez mène cette opération en association avec Oliver Hoffmeister (CEO) et Jens Hanfland (CFO), qui restent actionnaires et membres de la direction pour assurer le développement de ces activités. Le périmètre d’acquisition est le suivant : • Hoffmeister (www.hoffmeister.de), fabricant de référence de solutions d’éclairage architectural haut de gamme intérieur et extérieur ; • Sill (www.sill-lighting.com), le spécialiste des projecteurs haute performance pour les infrastructures, l’architecture et les sites industriels ; • SRM (www.srm-technik.de), une société à forte croissance spécialisée dans la conception et la fabrication de composants électroniques, intégrés dans les gammes Sill et Hoffmeister, mais aussi de clients tiers ; • Les filiales de commercialisation aux Émirats arabes unis, au RoyaumeUni et aux États-Unis.
Une production à l’échelle européenne Depuis 2009, Sill et Hoffmeister ont connu une croissance constante et investi massivement dans le développement de solutions d’éclairage innovantes. Il en résulte des offres complètes 100 % LED, nativement compatibles avec tous les principaux systèmes de contrôle et de pilotage de l’éclairage. Les deux sites de production de systèmes d’éclairage sont situés à Schalksmühle (Allemagne) et Châtillon-sur-Saône (France). Le site de production de composants électroniques de SRM est situé à
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Sammode, Hoffmeister et Sill ont en commun des décennies d’expertise de l’éclairage, d’innovation et d’excellence en tant que sociétés industrielles indépendantes et familiales. Elles partagent la même orientation client ainsi qu’un engagement irrévocable à concevoir et produire des solutions d’éclairage fonctionnelles, à haute performance, honnêtes, socialement et environnementalement responsables. Cette alliance s’inscrit dans la droite ligne de la politique d’investissement constante de la famille Gagnez, qui privilégie une vision de long terme et le soutien aux savoir-faire remarquables, dans le respect des histoires et identités singulières de chaque entreprise. Par là même, cette union ouvre une nouvelle ère dans les histoires respectives de ces entreprises, en créant un véritable leader européen d’envergure internationale (Europe, USA et Asie-Pacifique), avec des capacités d’investissement renforcées, posant les bases de leur futur développement. « Avec l’entreprise familiale Sammode, nous sommes heureux d’avoir trouvé un partenaire avec une culture d’entreprise si comparable à la nôtre. Ensemble, nous pouvons et allons créer le futur de ces sociétés. Non seulement nos deux entreprises partagent les mêmes exigences techniques, mais elles ont aussi un ADN identique, combiné à des objectifs entrepreneuriaux similaires. Nous sommes impatients d’écrire et de faire vivre cet avenir commun », a commenté Oliver Hoffmeister. « Nous sommes fiers de devenir les nouveaux actionnaires de référence de Hoffmeister et d’offrir une nouvelle base de développement aux remarquables produits Sill, a déclaré Emmanuel Gagnez, PDG de Sammode (photo ci-contre). Nous mettrons à disposition ce qui a assuré le succès de Sammode depuis plus de 90 ans : l’expertise et l’engagement dans la conception et la fabrication de solutions d’éclairage de la plus haute qualité, durables et respectueuses de l’environnement. Nous sommes également très heureux de poser la première pierre dans la construction d’un véritable leader européen de l’éclairage technique. » www.sammode.com http://studio.sammode.com © Sammode
© Sammode
Une expertise séculaire
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8’18’’ et Bruno Gaudin : mots de lumière Palais de justice de Saint-Malo Maître d’ouvrage APIJ - Agence publique pour l’immobilier de la Justice Maître d’œuvre Bruno Gaudin architectes, Artelia
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© Willy Berré
e travail sur la lumière porte sur le dedans, il ne s’agissait pas ici de mettre en valeur la nuit, l’édifice public, de le mettre en scène, mais plutôt de partir du cœur public du programme. Les salles d’audience sont le lieu de la solennité de l’acte de justice, alors quelle lumière pour rendre la justice ? Ou plutôt dans quelle lumière être ? Être enveloppé dans une lumière sereine, fabriquer un climat apaisant pour tous. Concepteurs lumière et architectes, nous avons fabriqué ensemble cette lumière directe/indirecte qui se réfléchit sur les parois, passe au travers des rideaux de lames de bois, rebondit sur les plafonds, enveloppe l’architecture intérieure des salles d’audience. La lumière du jour est essentielle, elle est présente à notre esprit, ses variations nous rattachent au monde, nous ne sommes pas dans un vase clos et abstrait. » Bruno Gaudin
Médiathèque Louis Aragon à Stains Maître d’œuvre Bruno Gaudin architectes, Oteis Sechaud Bossuyt Maître d’ouvrage Plaine Commune Développement (93)
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© Takuji Shimmura
ormée par l’extension d’un petit bâtiment du XVIIIe siècle, la médiathèque Louis Aragon de Stains propose de construire au centre du projet un grand vide. Il est situé et inspiré par l’emplacement de l’ancienne cour du château de la Motte révélée par le cadastre napoléonien. La nouvelle cour est couverte, mais comment l’éclairer ? Telle était la question centrale du projet. Structure et lumière, l’une et l’autre se répondent et discutent. La structure tressée dessine au plafond une nappe que nous avons voulue profonde et c’est cette profondeur qui permet le jeu de la lumière. La lumière artificielle disposée en petits tronçons dans les deux directions de la structure est comme le rebond de la lumière naturelle qui est placée elle aussi en quinconce. Les poutres en bois ne sont pas là pour porter le toit, mais pour diffuser la lumière en mille éclats variant au fil des jours. Notre travail commun concepteur lumière/architecte est essentiel au développement et à l’aboutissement précis de cette idée. » Bruno Gaudin www.8-18lumiere.com
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Lumières Actualités
Disderot relance le design
© Disderot
© Disderot
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© Disderot
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our la deuxième année consécutive, Disderot a participé à la Paris Design Week avec une collection enrichie d’une quinzaine de nouveaux modèles de luminaires, dont certains inédits. Quand l’entreprise de luminaires Soka achète les Ateliers Pierre Disderot en 1984 pour devenir Soka Disderot, c’est dans l’idée de perpétuer l’œuvre d’un des plus grands éditeurs de luminaires français. Depuis 2017, ses dirigeants actuels, fidèles aux valeurs fondatrices, éditent ou rééditent certains de ses modèles mythiques conformes aux originaux, parmi lesquels les créations d’Abraham & Rol, Roger Fatus, Olivier Mourgue, venus partager pour l’occasion leur expérience des années 1960. Cinquante ans après la création des lampes fleurs ou encore la sortie du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick « 2001, l’Odyssée de l’espace » qui a rendu mondialement célèbre le siège Djinn d’Olivier Mourgue, Disderot met à l’honneur le designer et annonce la réédition de ses luminaires mythiques. En 1967, Olivier Mourgue crée une gamme complète de luminaires à la fois poétique, technique et ultramoderne pour l’époque. Composées de pétales d’aluminium fixés sur deux fils en métal chromé, les lampes fleurs sont dotées d’une lampe à calotte argentée qui permet de produire une lumière réfléchie et donc un éclairage de très belle qualité. Déclinées en lampes à poser, lampadaires, plafonniers et appliques, ces lampes fleurs sont aujourd’hui rééditées à l’identique dans le respect des œuvres originales. La série Fleurs enrichit ainsi la collection Disderot dévoilée en septembre 2017. Pour le designer, « les étudiants en école d’art devraient être capables de vendre leurs créations, malheureusement, ils sont trop souvent coupés du monde du commerce ». C’est aussi l’avis de Dirk Jan Rol qui rappelle que « nos créations n’étaient jamais fabriquées en série ». Aujourd’hui, Disderot édite AR1 pour la première fois le lampadaire d'Abraham Rol AR1 dessiné en 1964 par le couple d’architectes Janine Abraham et Dirk Jan Rol. Conçu en bois, inox et plexiglas®, ce luminaire, d’une grande modernité, reprend les codes de la qualité traditionnelle ; assemblage à mi-bois, visserie sur mesure, finitions soignées. Réglable en hauteur, il assure à la fois un éclairage d’ambiance et, plus ponctuellement, celui d’un bout de canapé. Il est équipé de sources LED et de variateurs. « Nous travaillions avant tout sur la lumière, se souvient Roger Fatus, pas sur l’objet lui-même, en toute humilité, en éliminant le superflu. » Quant au lampadaire RF 503, il n’a jamais été édité en 1957, c’est donc
Fleurs d'Olivier Mourgue
RF 503 de Roger Fatus
une première édition que propose Disderot aujourd’hui. Il est réglable en hauteur, a la douce lumière d’un abat-jour traditionnel : si ce lampadaire d’ambiance ressemble de nos jours à un classique, ce n’était pas le cas dans les années 50. La qualité du matériau – l’inox massif – alliée au minimalisme raffiné d’une épure géométrique lui conférait une modernité inhabituelle à l’époque. Showroom Disderot - Passage Saint-Paul, 75004 Paris https://disderot.com
Lumières Actualités
Prix du Luminaire 2018
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Fonctionnalité TYPE par Guillaume Bloget de l’École ENSCI-Les Ateliers
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Esthétique et expression NESTOR par Julie Harmegnies, Margaux Roux et Marie Damesme de l’École Bleue
Innovation COCO par Pauline Roux, Swaty Sattarshetty et Lei Xu de l’École Bleue t
e mardi 19 juin 2018 a eu lieu la cérémonie du bicentenaire du GIL, syndicat du luminaire, au cours de laquelle Frédéric Hocquard, adjoint à la Mairie de Paris chargé de la vie nocturne et de l’économie culturelle, Nicole Bismuth Le Corre, adjointe au Maire du 3e arrondissement de Paris et Bernard Alfandari, président du GIL, sont revenus sur l’histoire du Syndicat et son rôle dans la promotion et la défense du savoir-faire français. À cette occasion, le GIL, en partenariat avec les Ateliers de Paris, a récompensé le travail des étudiants des meilleures écoles d’arts appliqués de l’Hexagone. Le Prix du Luminaire 2018 a été attribué à trois lauréats dans les catégories suivantes :
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Et le coup de cœur du jury KALÉIDOSCOP par Charlotte Goudouneix de l’École Estienne
www.luminaire.org
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Lumières Actualités
La transition de l’halogène Introduites sur le marché européen il y a une dizaine d’années, les lampes halogènes à basse consommation vont presque totalement disparaître des rayons d’ici à quelques mois. Quels ont été les enjeux de cette transition de l’éclairage à incandescence vers la LED ?
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es technologies permettant de produire de la lumière ont été bouleversées ces dernières années, car les fabricants n’ont cessé d’innover. Ainsi, aux lampes incandescentes ont succédé les lampes halogènes, les fluocompactes, puis les lampes LED. Chacune de ces lampes utilise une technologie différente. Non seulement les outils de production ont dû être adaptés, mais les employés du secteur ont également montré beaucoup de polyvalence pour suivre ce changement. À la clef, des produits de plus en plus performants, à l’impact environnemental réduit et apportant une révolution de leur usage : aujourd’hui, les lampes LED s’allument instantanément, éclairent longtemps, peuvent changer de couleur et être pilotées à distance… c’est l’éclairage intelligent.
Bénéficiant d’un double effet d’augmentation des volumes de production d’une part, et d’amélioration de la technologie d’autre part, les lampes LED sont accessibles à tous et offrent même un temps de retour sur investissement imbattable : il faut moins d’un an pour rentabiliser le remplacement d’une lampe halogène par une lampe LED. Elles sont ainsi devenues omniprésentes dans tous les points de vente. Le marché des lampes domestiques est donc pleinement mature pour accepter la LED et la sixième étape du règlement européen 244/2009*.
Quelles lampes vont disparaître ?
La réglementation européenne, moteur de l’efficacité énergétique L’éclairage fut le premier des produits concernés par la première directive européenne écoconception (2005/32/EC). Appliquée à travers plusieurs règlements, elle instaura des exigences d’efficacité énergétique mais aussi de durée de vie. Ces exigences étaient applicables en plusieurs étapes, chacune d’entre elles contraignant davantage les produits et leur imposant de consommer toujours moins, tout en offrant une même quantité de lumière. Le 1er septembre 2018 a marqué la dernière étape, date à laquelle la plupart des lampes halogènes ne peuvent plus être mises sur le marché. « Pour quels autres produits que l’éclairage est-on habitué à voir la durée de vie affichée sur l’emballage ? Très peu ! L’industrie de l’éclairage montre donc l’exemple sur la voie de l’écoconception, et communique de manière totalement transparente avec le consommateur : la puissance, la durée de vie, la rapidité d’allumage… tout est indiqué sur l’emballage », commente Jean-Marc Vogel, président de la commission lampes du Syndicat de l’éclairage. Combien coûte une lampe ? (achat + électricité en cumul annuel)
Euros
Même s’il existe des alternatives LED aux lampes halogènes à culot G9 (à gauche) ou R7s (à droite), celles-ci ne sont pas encore capables de rendre le même service dans tous les cas d’usage. Conformément à la réglementation européenne, les versions halogènes restent donc disponibles à la vente.
Années d’utilisation LED
Et lesquelles vont continuer à être commercialisées ? - Les lampes incandescentes ne sont déjà plus en rayon depuis 2013, même si quelques anomalies avaient été constatées avec des lampes dites « décoratives ». - Les lampes fluocompactes les plus performantes subsistent, même si elles sont de plus en plus surpassées par les LED. - Les lampes LED sont disponibles dans un large éventail de flux lumineux, culots, formes, couleurs de lumière, et répondent à l’immense majorité des besoins. - Les lampes halogènes disparaissent, sauf les deux exceptions ci-après : les lampes halogènes aux culots G9 et R7s, pour lesquelles il n’a pas encore été trouvé d’alternative plus efficace, restent dans les rayons des distributeurs. La réglementation s’applique à la première mise sur le marché européen. Les distributeurs ont donc la possibilité d’écouler tous les stocks existants. En revanche, il leur est interdit de les reconstituer.
Halogène
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* Modifié par le règlement 2015/1428 du 25 août 2015.
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Lumières sur la ville Une histoire de l’éclairage urbain Par Agnès Bovet-Pavy
De la première lanterne royale au Li-Fi, une histoire inédite et magnifiquement illustrée de l’éclairage des villes… • Du Moyen Âge aux smart cities, Lumières sur la ville retrace quatre siècles de progrès techniques et interroge leur impact sur la vie sociale. • Un récit inédit, richement documenté et illustré, à offrir ou à s’offrir pour les fêtes de fin d’année. • En coédition avec Arte Éditions.
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ous ne sommes pas faits pour les ténèbres. La nuit, c’est le royaume des revenants, des illusions, des chimères et du désordre. À l’inverse, dans nos imaginaires, la lumière est principe de vie, parfois même de vérité, et l’aube, promesse de renaissance. Aussi la domestication de la lumière, de la flamme à l’électricité, en passant par le gaz, s’annonçait-elle comme un progrès technique et social décisif : la conquête de la nuit inaugura l’ère de la modernité, offrant aux hommes un moyen d’assurer leur bonheur, leur confort et… leur sécurité. Car la lumière est aussi, et peut-être avant tout, un enjeu de pouvoir : de la première lanterne royale au développement des LED dans les smart cities, la lumière urbaine, née pour seconder la police au XVIIe siècle, trace des frontières, délimite les lieux fréquentables et permet de scander autrement les rythmes de travail. Mais c’est également grâce à elle que
s’inventa la vie nocturne, et ses fêtes… Du Moyen Âge au XXIe siècle, telle est la fascinante et paradoxale histoire de la lumière urbaine, entre progrès technique et bouleversement social, au carrefour de l’ordre et du désordre, que retrace Agnès Bovet-Pavy dans cet ouvrage richement documenté et magnifiquement illustré. Agnès Bovet-Pavy est productrice. Elle est aussi l’auteur d’un documentaire récent sur l’histoire de la lumière urbaine Lumières sur la ville, produit par Les Films du Tambour de soie, à voir sur arte.tv jusqu’au 25 novembre. En librairie à partir du 11 octobre 2018 Éditions François Bourin - Arte Éditions Genre : Beau livre - Thème : Histoire 24 x 28 cm, 260 pages - 150 illustrations 36 €
Guide de l’éclairage naturel zénithal
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e GIF Lumière a entrepris de contribuer à la valorisation de l’éclairage naturel en menant une réflexion tant pratique que théorique. Afin de permettre aux professionnels de mieux comprendre et de maîtriser les enjeux de l’éclairage naturel, pour concevoir des bâtiments moins énergivores et des espaces confortables pour les occupants, le GIF (Groupement des fabricants et fabricants-installateurs de matériel coupefeu et d’évacuation) publie, en collaboration avec l’Ademe et le Syndicat de l’éclairage, un guide sur les pratiques d’une bonne installation favorisant l’éclairage naturel. Ce guide à destination des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre est un outil d’aide à la conception et au choix de solutions d’installation par éclairage naturel zénithal. En premier lieu, l’ouvrage évoque les bienfaits de la lumière naturelle, abordés et illustrés de manière plus approfondie encore en six bonnes raisons d’utiliser l’éclairage naturel dans les bâtiments. Puis il aborde les différentes sources d’éclairage naturel : baies vitrées et façades légères, fenêtres de toit, lanterneaux ponctuels pour toit plat ou lanterneaux filants (voûtes, verrières, sheds…) ou puits de lumière. Le guide présente aussi les clés d’une bonne installation. Conformément aux normes françaises liées à la RT 2012 mais aussi aux normes européennes (notamment la norme EN 17037), le guide révèle chaque étape pour une bonne installation en livrant les recommandations nécessaires fondées sur les dernières études et réglementations. Il livre
également l’essentiel synthétique mais précis des textes réglementaires, normes et labels (normes et référentiels HQE), et présente un bilan détaillé quant à l’impact énergétique de l’éclairage naturel, qui permet d’apprendre « comment réaliser des économies d’énergie avec la lumière naturelle », d’obtenir un bilan énergétique par Simulation Thermique Dynamique ou encore de connaître l’éligibilité du lanterneau d’éclairage zénithal aux CEE, et ce, par des illustrations pratiques. Enfin, le guide présente le pilotage de l’éclairage artificiel comme indispensable et complémentaire. Il donne des pistes pour concevoir un système efficace qui consiste avant tout en un assemblage cohérent d’appareils performants du type lampes et modules à LED, lampes aux iodures métalliques, tubes fluorescents, etc., et d’un système de contrôle d’éclairage optimisant le temps d’utilisation et la quantité de lumière artificielle face aux besoins réels des utilisateurs. Disponible sur demande : www.gif-lumiere.com
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Lumières Innovation
Les Maisons du groupe LVMH sont sensibilisées depuis 25 ans à la performance énergétique, mais le programme LIFE (LVMH Indicators for the Environment), créé en 2012, vient structurer le suivi des initiatives. Il permet d’intégrer l’environnement dans les processus managériaux et de faciliter le développement de nouveaux outils de pilotage. Nicolas Martin, Lighting manager au sein de la direction Environnement du Groupe, revient sur l’événement de mai dernier « LIFE in STORES » qui a permis de découvrir les innovations du Groupe en matière de performance énergétique, et plus particulièrement d’éclairage.
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« 80 % des émissions de gaz à effet de serre de LVMH sont liés à la consommation d’énergie des magasins, qui représentent plus d’1,5 million de mètres carrés dans le monde. Pour lutter contre le changement climatique, le Groupe et ses Maisons s’attachent donc en priorité à améliorer les performances énergétiques des espaces de vente. » Les enjeux sont posés. Conscient de l’importance du rôle de l’éclairage dans le développement durable, Nicolas Martin réunit Jean Baptiste Voisin, directeur de la Stratégie du Groupe et Hervé Descottes, concepteur lumière (L’Observatoire International), afin de débattre des pistes d’amélioration de l’éclairage des magasins. « À l’époque, j’étais chez Dior Parfums, raconte Nicolas Martin, et j’avais déjà pu réaliser un comptoir entièrement en LED aux Galeries Lafayette Paris. » En 2014, Nicolas Martin rejoint Sylvie Bénard, directrice Environnement au sein du Groupe, avec un double objectif : réduire les consommations d’énergie, et donc les émissions de CO2, et développer de meilleures solutions d’éclairage. Ce qui a conduit à la création de LVMH Lighting.
Apporter du service : c’est 30 % de la valeur ajoutée « Nous organisons tous les ans des rencontres entre les fabricants et les architectes, designers, concepteurs lumières des Maisons. L’objectif étant de bénéficier du meilleur service possible, compte tenu de la complexité de nos projets », explique Nicolas Martin. En effet, 50 des 70 Maisons du Groupe disposent de boutiques dotées d’un concept éclairage qui leur est propre et qu’elles modifient tous les trois ou quatre ans. Dans ce contexte, Nicolas Martin s’attache à « marier » les Maisons avec les lighting designers afin de les aider à renouveler et à adapter leur éclairage à leurs exigences mais aussi à « garantir la qualité du rendu ». Ainsi, une quinzaine de concepteurs lumière ont déjà commencé à travailler sur l’identité lumineuse des Maisons, citons notamment Akari-Lisa Ishii, I.C.O.N. Lighting ; l’agence lyonnaise Looom qui travaille avec Guerlain ; Lichtkompetenz à Zurich ; DPA à Londres, et d’autres à New York, Hong Kong…
« Cette couverture géographique permet de répondre à toutes les tailles de Maison. L’idéal serait bien entendu de disposer aussi d’un concept lumière adapté à leur culture, à la région : Asie, Moyen-Orient, Europe, États-Unis. Mettre des capteurs de luminosité, de présence, moduler les températures de couleur, constitue un autre défi, mais cela demande du temps pour expliquer l’éclairage et convaincre. » Il faut savoir que les Maisons conservent leur indépendance et l’entière responsabilité de leurs choix. LVMH Lighting est à leur disposition, mais ne leur impose rien ; il s’agit d’une marque déposée, d’un label de qualité, qui les rassure. Concrètement, il sélectionne les fournisseurs, procède à des études de bonne santé des industriels, communique sur les produits, mais les Maisons restent libres de mettre en œuvre ce qu’elles veulent et comme elles le souhaitent.
La LED au cœur du « Light Engine » Il faut rassurer les Maisons, démontrer l’éclairage. « 80 % des produits que nous sélectionnons ne sont pas issus des catalogues des fabricants mais du nôtre, précise Nicolas Martin : nous demandons à nos fournisseurs
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© LVMH
LVMH Lighting : le luxe de la lumière sobre
Lumières Innovation
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“Le luxe s’exprime
de customiser les solutions d’éclairage à partir des designs des concepteurs lumière avec qui nous travaillons. » Les fabricants doivent donc offrir une grande capacité à adapter leurs produits, voire à faire du sur-mesure. Ainsi, au fil du temps, ils étendent leur portfolio pour pouvoir répondre aux critères de LVMH Lighting, notamment l’innovation, mais cela a un coût que les industriels ne peuvent pas toujours assurer. C’est la raison pour laquelle LVMH Lighting a développé le « Light Engine », un moteur LED fabriqué par Citizen, distribué avec l’aide d’Eurocomposant. Reste aux fabricants à construire l’enveloppe afin de fournir un luminaire conforme aux caractéristiques demandées par LVMH Lighting. « Nous savons associer la sobriété et le luxe, poursuit Nicolas Martin, les luminaires, techniques et fonctionnels, doivent parfaitement s’intégrer dans le bâti. Le luxe s’exprime par la magie de la lumière : on ne doit pas voir d’où elle provient. De leur côté, les Maisons peuvent ajouter une touche plus personnelle à l’éclairage en disposant des luminaires décoratifs pour créer leurs propres ambiances lumineuses. » Ainsi, chaque Maison garde ses codes et son autonomie sur la manière d’agencer, d’utiliser les luminaires. « Il faut vraiment capitaliser sur l’image de la Maison plutôt que d’apporter la patte d’un designer, souligne Nicolas Martin, un peu comme pour l’éclairage de musée. » Mais en évoquant les scénographies lumineuses muséales, « monsieur Éclairage » nous rappelle que la lumière est avant tout profondément liée au regard que l’on porte sur notre environnement, car « avec la LED, on se rend compte qu’il existe de nombreuses possibilités
par la magie de la lumière : on ne doit pas voir d’où elle provient
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et que jusqu’à son arrivée, on ne savait pas grand-chose sur la vision, les contrastes, les couleurs, l’ergonomie ».
Faire aimer la lumière Lorsqu’il a commencé sa carrière aux côtés de Sylvain Dubuisson en 1998, Nicolas Martin a découvert l’objet de lumière ; puis chez Dior, il a pris conscience de l’impact exceptionnel de la lumière sur le merchandising et les présentations des produits. « En rejoignant le département Environnement de LVMH, j’ai compris, auprès de Sylvie Bénard, le rôle de la lumière LED en face du changement climatique : c’est une grande satisfaction », explique Nicolas Martin. À l’aspect vision et optique se sont ajoutées les considérations environnementales et de consommation d’énergie qui ont transformé le regard de Nicolas Martin sur l’éclairage. Depuis quatre ans, il dispense des formations aux architectes en s’efforçant « de faire aimer la lumière, d’accrocher le regard par l’effet lumineux, de guider le client jusqu’au produit que l’on souhaite mettre en avant et enfin, de le conduire à échanger avec un conseiller pour finir par un acte d’achat ». Il ne s’agit pas de faire de la surenchère de lumière ou de faire joli pour faire joli, mais bien d’utiliser l’éclairage dans un contexte commercial. « Il faut savoir jouer sur les contrastes, créer des ombres, instaurer un dialogue avec la lumière pour inciter le client à prolonger son séjour dans la boutique. Rien ne devient plus facile grâce à la technologie de la LED et ce, dans le respect des meilleures pratiques environnementales. » n Isabelle Arnaud
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Philippe ALMON concepteur lumière Ph. A. Concepteurs Lumière & Design Parcours • • • Au cours de ses premières années professionnelles, Philippe Almon s’initie à la mise en lumière et en ondes, notamment au sein de théâtres parisiens et du théâtre équestre Zingaro et en tant que réalisateur attaché aux émissions de Claude Villers, sur France Inter. Après avoir rejoint l’univers du design aux côtés de Jacques Bobroff, il s’essaie un temps aux techniques de vente d’appareils d’éclairage chez les fabricants Erco et Eclatec pour se lancer très rapidement dans le métier de concepteur lumière, avant que celui-ci n’en porte encore le nom. En 1993, sa première agence de consultants éclairagistes (en association) voit le jour mais Philippe Almon choisit finalement de poursuivre son activité en solo. En 2000, il crée l’agence Ph. A. Concepteurs Lumière & Design à laquelle collaborent aujourd’hui Florent Perret, ingénieur optique, Vincent Chaigne, ingénieur éclairagiste, Kevin Garnier, éclairagiste et infographiste, et Nicolas Beaupin, ingénieur éclairagiste. Philippe Almon intervient en tant que professeur en éclairage aux Arts Décoratifs de Paris et est plus spécifiquement attaché à l’École d’architecture intérieure Camondo. 16 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
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Lumières Entretien
La lumière dématérialisée Issu du monde du spectacle – théâtre et cirque –, Philippe Almon passe brièvement par la phase commercialisation de produits auprès de fabricants de matériel d’éclairage urbain et architectural, avant de se lancer dans la conception lumière, ou plutôt l’éclairagisme, comme il aime à le préciser. Fort de son expérience aux multiples facettes, il crée sa propre agence et entraîne dans son sillage quatre collaborateurs à travers des projets lumière aussi bien en intérieur qu’en extérieur, avec pour fil rouge la création de bien-être. Quel a été votre premier « jeu de lumière » ? Cela remonte à très loin… J’étais au lycée en Normandie et je participais à un club théâtre en tant qu’acteur mais, lors du spectacle de fin d’année, je me suis vu attribuer les fonctions de régisseur ! Je ne connaissais pas grand-chose à la technique, qu’il s’agisse du son ou de la lumière. J’étais tout seul, novice, et devais inventer un langage lumière pour accompagner les acteurs ; j’ai appris à fondre l’écriture lumière dans l’interprétation et le jeu des acteurs, tout en me servant des bases techniques dont je disposais. Fort de cette première expérience, j’ai participé à plusieurs spectacles en dehors du lycée, puis je me suis installé à Paris. Pendant quelques années, j’ai travaillé avec plusieurs théâtres et au sein de radios où j’ai développé des « mises en ondes ». J’ai ensuite rejoint le Théâtre de Zingaro ; mettre en lumière le vivant est toujours difficile, et encore davantage lorsqu’il s’agit de chevaux : la réaction est immédiate. La lumière est un élément essentiel pour apporter du
rêve aux spectateurs : elle doit être esthétique, accompagner le propos tout en garantissant la sécurité des animaux et des artistes. Pour des raisons personnelles, je quitte la troupe pour me sédentariser mais continue mon activité en éclairage. C’est à ce moment-là que vous abordez l’éclairage architectural ? Oui, je rejoins Jacques Bobroff, qui fait partie des gens qui m’ont coopté, si j’ose dire. Il m’a énormément appris sur le design mais aussi fait découvrir l’aspect commercial du métier d’éclairagiste. De là, j’ai appris, auprès de deux fabricants, à vendre un produit, à comprendre sa conception, son fonctionnement, sa destination. C’est ainsi que s’est faite la transition du monde du théâtre à celui de l’architecture, deux univers qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre, des produits et des problématiques très différents, en matière de durée de vie, de maintenance, d’installation. Ensuite j’ai croisé la route de
Lumières Entretien
Claude Engle à travers sa mise en lumière de la Pyramide du Louvre qui donnait l’impression que l’espace souterrain baignait dans la lumière du jour, alors que cette dernière ne produisait que 10 % de l’intensité lumineuse. J’ai découvert ainsi un autre métier, des outils différents qui permettent de transformer des sentiments, des sensations et des comportements, et je m’installai alors avec passion comme concepteur lumière, avec toujours à l’esprit que la source doit s’effacer au profit de l’effet lumineux. Comment s’est effectuée la transition de l’univers du spectacle au monde de l’architecture ? Ma démarche était la même : dans tous les cas, le spectateur ou l’observateur ne doit pas voir la technique, son immersion doit être totale, et ce, qu’il s’agisse de mise en lumière intérieure ou extérieure ; le sujet, le propos diffère, mais le matériau utilisé est le même. Nous allons sculpter ce matériau pour l’amener à exprimer ce que l’on souhaite. Prenons l’exemple du stade du Havre, inauguré en 2012, sur lequel nous avons travaillé avec l’agence SCAU pour ce qui concerne l’enveloppe du bâtiment, et avec Richez & Associés pour les abords. Le stade est enveloppé d’une simple peau de 34 000 m² d’ETFE, une membrane polymère transparente, étanche, légère et résistante, teintée de bleu, couleur du club, mais aussi un rappel de la vocation maritime de l’agglomération. Nous avons opté pour une couleur ton sur ton, une lumière bleue pour le bâtiment et des appareils disposés en quinconce qui permettent de créer un graphisme ludique et original tout en offrant une bonne répartition des éclairements dans les loges et les vestiaires. Richez & Associés a traité les espaces extérieurs en jardins-parkings, scandés par d’amples noues plantées de saules et graminées et des haies bocagères ; le sol est parfois un simple gazon de terre-pierre, tandis que des gabions gèrent le nivellement. Le stade peut accueillir 35 000 personnes qui entrent et sortent quasiment en même temps, aussi la notion de sécurité était-elle primordiale ; nous devions donc proposer des conditions de bien-être optimales et permettre aux piétons de reconnaître les obstacles facilement. Autrement dit, nous devions réduire le nombre de mâts afin de garantir un espace libre pour une déambulation aisée. En résumé, l’éclairage reposait sur une
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conception lumière agit en complicité avec l’architecture” sensation de bien-être et de sécurité baignant dans un univers festif, avec des techniques peu utilisées à l’époque, notamment les câbles tendus. C’est cette recherche de bien-être de l’utilisateur qui se trouve au cœur de vos projets intérieurs ? Oui, nos projets partent des mêmes hypothèses, avec toujours la disparition des appareils eux-mêmes dans l’architecture des lieux. C’est l’esthétique du projet et non celle du produit qui se trouve à l’origine de nos conceptions lumière. L’objectif est de donner une identité nocturne au bâtiment, d’adapter la mise en lumière à l’ambiance du lieu, à l’enseigne ou à la marque et en fonction de l’espace, de la culture du pays, comme nous le faisons notamment avec Hermès avec qui nous travaillons depuis dix-sept ans. Dans nos projets intérieurs comme extérieurs, toute agressivité est gommée et nous faisons en sorte que nos concepts d’éclairage accompagnent les matériaux, le mobilier, les couleurs et la façon dont les matières vont recevoir la lumière. Nous appliquons cette réflexion à l’ensemble de nos projets qui procèdent de la même réflexion et du même désir de créer une lumière centrée sur la discrétion des luminaires et le bien-être des utilisateurs. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
EmQuartier, Bangkok (Thaïlande) Architecte : JH Boiffils Architecture Photographe : Luc Boegly Prix Versailles 2018 Asie du Sud et Pacifique, catégorie Galerie marchande.
Stade Océane Le Havre - Architecte : SCAU architectes - Photographe : Luc Boegly.
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Lumières Règlementation
Impact environnemental de l’éclairage : de nouvelles règles pour l’évaluer La publication de règles spécifiques au secteur de l’éclairage, pour la réalisation d’ACV (analyses de cycle de vie) avec tiers certificateur, permet désormais d’évaluer au mieux l’impact environnemental des luminaires grâce à une certification basée sur la norme ISO 14025.
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réée en 2010, l’association PEP (acronyme de Profil Environnemental Produit) a pour vocation de porter le programme de déclarations environnementales de la filière des équipements électriques du bâtiment. L’objectif du programme est de certifier l’évaluation de l’impact environnemental des produits électriques du bâtiment, grâce à un réseau de vérificateurs habilités. Le programme PEP ecopassport® est reconnu par l’ensemble des acteurs de la filière. Au niveau national, les pouvoirs publics reconnaissent les fiches PEP (fiches qui déclarent l’impact environnemental du produit) comme satisfaisant aux exigences de certification tierce partie des allégations environnementales. À l’étranger, le programme – totalement bilingue – est réputé car il fut l’un des premiers à être actif dans ce secteur. Le récent accord de reconnaissance mutuelle entre l’association PEP et UL aux États-Unis le prouve.
se sont réunis afin de définir ensemble les règles à utiliser pour mesurer l’impact environnemental de leurs produits. Grâce à la publication, en juillet 2018, du PSR Luminaires, il est possible de déterminer l’impact environnemental des produits d’éclairage (les luminaires) de manière plus équitable, et faire des ACV (et des fiches PEP) sera plus aisé, car les fabricants seront aidés par les règles du PSR pour conduire cette analyse. « La profession salue la publication du PSR Luminaires, attendu depuis plusieurs années par les fabricants d’une industrie qui, notamment grâce aux progrès apportés par la LED, est particulièrement attentive à l’impact environnemental de ses produits », déclare Laurent Prat, PDG de Sécurlite et administrateur du Syndicat de l’éclairage, membre de l’association PEP.
Forte demande du marché
Le programme PEP ecopassport® s’appuie sur la norme ISO 14025 et l’analyse du cycle de vie multicritère. Il comporte des règles générales communes à tous les équipements électriques du bâtiment (Product Category Rules – PCR) et un ensemble de règles spécifiques à chaque catégorie (Product Specific Rules – PSR). Sans PSR pour l’éclairage, c’est chaque fabricant qui détermine lui-même (et unilatéralement) les hypothèses prises pour réaliser l’analyse du cycle de vie (ACV) d’un luminaire. Charge ensuite au vérificateur habilité de contrôler la validité de ces hypothèses, choisies pour calculer l’impact environnemental du produit.
Les maîtres d’ouvrage du secteur du bâtiment, déjà familiers des déclarations environnementales pour les produits du bâtiment avec celles de la base Inies*, réclament de plus en plus d’éléments permettant d’évaluer l’impact environnemental du bâtiment dans son ensemble. C’est donc naturellement qu’ils sollicitent aujourd’hui des fiches PEP pour les équipements électriques du bâtiment, dont les luminaires. « Début 2018, nous réalisions déjà 67 % de notre chiffre d’affaires avec des produits disposant d’un PEP. Nous poursuivons nos efforts pour atteindre 80 % à la fin de l’année », souligne Nathalie Coursière, coordinatrice normalisation de Legrand et administratrice du Syndicat de l’éclairage, membre de l’association PEP. L’expérimentation Bâtiment à énergie positive et réduction carbone (aussi appelée E+C-) du ministère de l’Écologie illustre cet engouement pour les données environnementales des produits. Préfigurant la réglementation à venir sur la performance environnementale des bâtiments, cette expérimentation reconnaît les fiches PEP comme une certification recevable de l’impact environnemental des produits, y compris ceux de l’éclairage. On peut donc s’attendre à voir de plus en plus de fabricants proposer ce type de données aux prescripteurs et utilisateurs de leurs luminaires.
Des fabricants engagés pour une évaluation environnementale équitable
Sébastien Flet Reitz, directeur technique, Syndicat de l’éclairage
Les documents du programme PEP ecopassport® sont toujours rédigés de manière consensuelle par les experts de la filière industrielle concernée. Pour le PSR Luminaires, ce sont donc les fabricants d’éclairage qui
* Inies est la base nationale française de référence sur les déclarations environnementales et sanitaires des produits, équipements et services pour l'évaluation de la performance des ouvrages. www.inies.fr
Des règles spécifiques au secteur de l’éclairage
Évolution des FDES et PEP disponibles dans Inies Une FDES (fiche de déclaration environnementale et sanitaire) est un document normalisé qui présente les résultats de l’analyse de cycle de vie d’un produit, ainsi que des informations sanitaires dans la perspective du calcul de la performance environnementale et sanitaire du bâtiment pour son écoconception.
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Projets
© The Connaught. Maybourne Hotel Group
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DU SUR-MESURE AU JEAN-GEORGES, À LONDRES
Maître d’ouvrage The Connaught, Maybourne Hotel Group Architecte Jean Heah Conception lumière L’Observatoire International, Hervé Descottes, Solenn Borchers, chef de projet
The Connaught, Maybourne Hotel Group, accueille depuis peu le dernier restaurant du chef français étoilé Jean-Georges Vongerichten. L’agence de conception lumière, L’Observatoire International, travaillant en étroite collaboration avec l’architecte Jean Heah et le fabricant de luminaires Sécante, a réalisé un disque-nuage lumineux qui flotte sous la verrière. Ambiances douce de jour et intimiste la nuit s’harmonisent avec l’architecture contemporaine du site et les plats savoureux du Jean-Georges.
Solutions éclairage Sécante pour le disque lumineux Atéa pour les rubans LED
© Sécante
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ans le quartier londonien de Mayfair, le Prince of Saxe Coburg Hotel est ainsi nommé en hommage à Albert de Saxe-CobourgGotha, mari de la reine Victoria. Situé sur Charles Street, près de Berkeley Square, il ouvre ses portes en 1815. Au cours du XIXe siècle, The Coburg Hotel est composé de plusieurs bâtiments acquis entre 1815 et 1820. Le quartier prend sa forme actuelle après un remodelage urbain, qui intervient dans les années 1890. L’hôtel est reconstruit dans un bâtiment donnant sur une place nouvellement créée, Carlos Place. Les travaux sont confiés aux architectes Lewis Henry Isaacs et Henry Lewis
Florence. L’hôtel est rebaptisé The Connaught en 1917, en hommage au fils de la reine Victoria, le duc de Connaught. Puis il est acheté en 1956 par la chaîne hôtelière Savoy Group, rebaptisée Maybourne Hotel Group en 2005 après avoir cédé l’hôtel Savoy. Une French team éclairée En 2016, la direction de l’hôtel demande à l’architecte John Heah de prendre en charge la restauration de l’établissement qui crée un environnement contemporain avec de petites tables accompagnées de sièges doux et arrondis. La mise en lumière est
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mesure. Yann Aubert, son directeur général, est une connaissance de longue date du concepteur lumière et les deux hommes travaillent ensemble depuis longtemps. « Après quelques échanges qui ont porté à la fois sur la taille du disque, le nombre de luminaires à livrer et le système d’accrochage, la proposition de Sécante a été approuvée », poursuit Solenn Borchers.
Engineeria a développé le dispositif de fixation à la verrière constitué de 3 ou 4 pinces selon la taille du luminaire, reliées à un yoyo lui-même soutenu par des suspentes inclinées et fixées à la structure métallique de la verrière.
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© Sécante
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De l’esquisse à l’ingénierie Tout le projet est fondé sur une collaboration étroite entre les différentes équipes : de l’interprétation des premières perspectives de John Heah par Hervé Descottes à la fabrication du luminaire suivie par Christophe Rouhling, chef de projet chez Sécante, en passant par l’étude de coordonnées tridimensionnelles par Yann Aubert, le projet commence à prendre forme. « Jean-Michel Othoniel a travaillé sur une série de vitraux disposés au-dessus de la verrière et qui représentent les différentes étapes de la journée, du lever au coucher du soleil, avec des tonalités que l’architecte souhaitait reproduire dans les disques
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confiée à Hervé Descottes, L’Observatoire International, habitué à éclairer les établissements du chef-cuisinier Jean-Georges Vongerichten. Il conçoit pour le restaurant une variété d’ambiances lumineuses qui donne à chaque table un sentiment d’intimité invitant à célébrer à la fois l’héritage architectural du bâtiment et ses nouveaux atouts. Une large baie vitrée laisse pénétrer pleinement la lumière naturelle. Les tables les plus éloignées de la baie sont éclairées par des projecteurs orientables intégrés à l’architecture, une lumière indirecte met en valeur les moulures et d’autres détails originaux de l’espace. « Pour accompagner cette architecture contemporaine, John Heah a dessiné un luminaire, sorte de disque-nuage, qui flotte sous la verrière et filtre les rayons du soleil en journée tandis qu’il prend doucement le relais de la lumière du jour, le soir venu et offre une ambiance plus intime autour des tables », explique Solenn Borchers, architecte et conceptrice lumière, L’Observatoire International. Le défi est de taille : il faut à la fois faire une étude de faisabilité, élaborer un système pour accrocher les suspensions monumentales qui n’abîme pas la verrière et soit suffisamment solide, respecter les contraintes budgétaires et surtout, trouver le fabricant qui pourra réaliser les luminaires dans les délais impartis. Hervé Descottes lance un mini-concours auquel répondent plusieurs industriels, dont l’entreprise Sécante, aguerrie à la fabrication de produits sur
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Le yoyo prend toute la charge, pour la répartir de façon homogène sur un disque.
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Le luminaire, sorte de disquenuage qui flotte sous la verrière et filtre les rayons du soleil en journée, prend doucement le relais de la lumière du jour, le soir venu et offre une ambiance plus intime autour des tables. Ainsi, le restaurant passe d’un environnement lumineux pour le petit déjeuner et le déjeuner à une ambiance plus douce pour le « high tea » et plus intime pour le dîner.
© The Connaught. Maybourne Hotel Group
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lumineux, précise Yann Aubert. Nous avons donc dû tenir compte à la fois de l’intention de l’architecte et de l’étude éclairage de L’Observatoire International dans des limites technologiques et financières qui nous étaient imposées. Le projet a duré en tout 10 mois, de l’étude de faisabilité jusqu’à l’installation. » Sécante s’est associé les compétences de Glace Controle, spécialisée dans la mise au point et l’application de films pour vitrages, de l’entreprise Sputtering France pour obtenir les couleurs des films posés sur le verre des luminaires et du bureau d’études technique Engineeria représenté par Omar Diallo. Ce dernier a développé le dispositif de fixation à la verrière constitué de 3 ou 4 pinces selon la taille du luminaire, reliées à un yoyo lui-même soutenu par des suspentes inclinées et fixées à la structure métallique de la verrière. Ce yoyo prend toute la charge, pour la répartir de façon homogène sur un disque. « Les disques de verre comprennent des LED sur la tranche du luminaire, masquées par un cerclage qui épouse le verre. Ils offrent une lumière décorative qui est complétée par d’autres luminaires, notamment des suspensions dans les espaces où nous n’avons pas pu installer les “soucoupes”, explique Christophe Rouhling. En effet, il n’a pas toujours été possible de disposer ces luminaires, car la verrière ne pouvait pas supporter un tel poids. Les charges sont réparties de manière irrationnelle, avec trois ou quatre points d’ancrage obliques espacés de 5 m. » La taille et le poids des luminaires ont été déterminés en fonction de la résistance mécanique, et pas à pas, les emplacements des équipements, drivers, câbles, etc., définis au sein de l’équipe de Sécante. « Nous avons même conçu des microtubes très fins, mais extrêmement résistants pour faire passer les câbles, car l’architecte ne voulait voir aucun fil d’alimentation », ajoute Christophe Rouhling. Engineeria et Sécante ont ainsi réalisé un prototype qui leur a permis de tester la résistance des câbles et le dispositif d’ancrage de tous les disques lumineux. Trois diamètres ont été développés : 2 m, 1,60 m et 1,20 m et deux hauteurs de suspension. Les lumières des LED du restaurant ont été choisies en 2 700 K avec un IRC de 90. « L’ensemble répond aux besoins du lieu, lorsque le restaurant passe d’un environnement lumineux pour le petit déjeuner et le déjeuner à une ambiance plus douce pour le “high tea” et plus intime pour le dîner, commente Solenn Borchers. La lumière se conjugue ainsi parfaitement avec l’architecture intérieure de John Heah tout en participant à l’expérience gustative unique des plats de Jean-Georges. » n Isabelle Arnaud
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© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
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LUMIÈRES SUBTILES AU MUSÉE DE LODÈVE Le musée de Lodève (Hérault) est un musée d’art moderne, d’archéologie, de paléontologie et de sciences naturelles situé dans l’ancien hôtel particulier du cardinal Hercule de Fleury. Il vient de subir une complète rénovation, incluant une scénographie lumineuse signée de l’Atelier Hervé Audibert.
Maîtrise d’ouvrage Communauté de communes du Lodévois et du Larzac Maîtrise d’œuvre Architecte et scénographe : Projectiles Architecte associé : Eupalinos Architecte du patrimoine Laurent Dufoix Signalétique Polygraphic Conception lumière Atelier H. Audibert, Nina Cammelli, chef de projet
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ès 1868, la Société géologique de France émet le vœu que soit établi un musée des richesses pétrographiques et paléontologiques de la ville de Lodève. Le 25 janvier 1957, une délibération du conseil municipal crée officiellement le musée de Lodève, avec avis favorable du directeur du Muséum national d’histoire naturelle. Installé dans la chapelle des Carmes, le musée est inauguré en 1962 sous le nom de son principal donateur, l’archéologue Jacques Audibert. Dix ans plus tard, la veuve du sculpteur Paul Dardé, enfant du pays, cède à la ville le fonds d’atelier de son époux et, en 1978, l’intérêt de rassembler les deux collections se concrétise, menant à l’inauguration des locaux actuels en 1987. Commencé en 2014, un chantier de modernisation et d’agrandissement du musée mené pendant quatre ans a permis de doubler les surfaces d’exposition en
y associant une muséographie entièrement nouvelle. L’agence d’architectes Projectiles a choisi d’intercaler une façade contemporaine marquant la nouvelle entrée du musée. La forte minéralité du projet à l’extérieur et à l’intérieur fédère les différentes époques de construction et agit comme un liant, à la fois symbolique et structurant. « La revalorisation patrimoniale s’accompagne d’un retraitement de l’ensemble des espaces extérieurs du parvis tandis qu’à l’intérieur, la dialectique minérale entre l’architecture historique et contemporaine accueille une diversité de typologie scénographique où plusieurs niveaux d’approche sont convoqués pour une perception tout en nuances. Il s’agit d’en proposer une lecture argumentée, sensible, et non exclusivement descriptive grâce à l’aménagement de véritables paysages muséographiques identifiables, dépassant tout caractère décoratif », commentent les architectes.
© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
Solutions éclairage iGuzzini, Inedit Lighting, Loupi
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© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
Lumières Projets
t Dans tout le musée, les espaces s’animent de lumières qui servent le propos scénographique, tandis que les appareils disparaissent au profit de l’effet lumineux, comme les wallwashers linéaires disposés entre les lames du plafond.
Ainsi, le musée s’étend désormais sur plus de 3 200 m² et trois niveaux. La nouvelle mise en lumière accompagne la scénographie de chaque thème, entraînant même parfois le visiteur jusqu’au cœur de la narration muséographique. Révéler sans se dévoiler Passé l’accueil qui bénéficie d’une ambiance claire et confortable, le visiteur pénètre dans l’univers de Paul Dardé, « Mémoires de pierre », dont les sculptures et dessins sont présentés dans cinq salles au rez-de-chaussée. « La principale difficulté, précise Nina Cammelli, conceptrice lumière, chef de projet, Atelier H. Audibert, résidait dans le fait d’éclairer des salles déjà très claires, dotées de parois blanches et baignées de lumière du jour. En parallèle, nous devions trouver une solution la plus discrète possible pour intégrer les luminaires dans les voûtes, sans nuire aux moulures des plafonds. » Les œuvres – des bustes pour bon nombre d’entre elles, mais aussi des gravures et dessins – disposées sur des tables basses en bois sont éclairées
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par des mini-projecteurs orientables installés sur deux rails parallèles qui se fondent dans l’architecture des salles. « Tous nos choix, comme celui d’une température de couleur chaude (3 000 K), se sont effectués en concertation avec les architectes, ajoute Nina Cammelli. La conception lumière de ce projet est vraiment le fruit d’échanges constants avec les scénographes et les graphistes. Dans la salle intermédiaire entre l’espace Dardé et la salle archéologique, toutes les équipes ont réfléchi ensemble à la façon d’éclairer les dessins de l’artiste exposés dans des tiroirs. » La solution : un dispositif déclenche l’éclairage dès qu’une personne ouvre un tiroir. Pour les armoires vitrées, la réponse se décline en réglettes LED installées au-dessus des vitrines et orientées vers le plafond, qui mettent ainsi la pierre en valeur et éclairent en indirect les objets. La salle « Empreintes de l’Homme », qui clôt le parcours au rez-de-chaussée, est consacrée à la fin de la préhistoire, avec une douzaine d’éléments multimédias qui reconstituent des tranches de vie. Les objets exposés témoignent des activités
Isabelle Arnaud
© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
Lumières fonctionnelles et participatives Le premier étage est dédié aux expositions temporaires. Afin d’offrir une flexibilité maximale, les concepteurs lumière de l’Atelier Audibert ont joué la carte de la fonctionnalité et ont opté pour des projecteurs installés sur rails, dotés de faisceaux variables. Ainsi, pour chaque exposition, les éclairagistes pourront adapter l’éclairage en ajoutant ou soustrayant des projecteurs, avec la possibilité d’ajuster leur orientation à chaque fois. Au deuxième étage, la salle « Traces du vivant » propose 700 m² en immersion dans l’histoire de la Terre depuis 540 millions d’années. Il est ainsi possible de suivre le fil des allées et venues de la mer, le mouvement des continents, les changements climatiques, l’activité des volcans. Chaque salle plonge le visiteur dans une période géologique – Carbonifère, Permien, Trias, Jurassique, Miocène – avec ses paysages, ses animaux et ses plantes. Des contenus multimédias permettent de comprendre la formation des continents, l’évolution des espèces ou encore le travail des chercheurs. « Nous avons littéralement associé les jeux de lumière aux descriptifs audiovisuels, explique Nina Cammelli. Notamment dans l’espace qui présente une terre craquelée, les marques de pas des dinosaures sont identifiées par la lumière au sol synchronisée avec les explications qui sont diffusées dans la pièce. Autre exemple, dans la salle hémisphérique, la paroi comprend des informations qui s’illuminent au fur et à mesure que le visiteur avance dans le parcours muséographique. » Partout, les espaces s’animent de lumières qui servent le propos scénographique, tandis que les appareils disparaissent au profit de l’effet lumineux comme les wallwashers linéaires disposés entre les lames du plafond. « Quand l’espace est beau, la lumière doit être belle », conclut Nina Cammelli. n
© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
des hommes et de leur savoir-faire. C’est le temps des premiers villages, des grottes-citernes, des dolmens, des grottes sépulcrales et des premières mines de cuivre. Un patrimoine régional riche, aux histoires singulières, qui est reconstitué comme un véritable voyage dans le temps. L’espace est ponctué de nombreuses vitrines et « grottes » (sortes de niches ouvertes des deux côtés) qui présentent des pièces, trouvées pour la plupart dans la région. Là encore, l’éclairage est réalisé à l’aide de mini-projecteurs de 3 000 K dont les faisceaux, réfléchis par les objets, semblent émaner de ces derniers. Les vitrines bénéficient quant à elles d’un rétroéclairage à LED intégré tandis que les grandes frises murales reçoivent la lumière de wallwashers disposés au plafond.
© Atelier H. Audibert. Photographie : Vincent Fillon
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Lumières Dossier
Tschuggen Grand Hotel, Arosa, Suisse Étude d’éclairage : Jürgen Häcker, Mehr Licht, St. Moritz Matériel d’éclairage : Zumtobel
© Zumtobel
Hôtels : éclairage des spas et salles de remise en forme Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
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Lumières Dossier
Claude CORREIA Architecte DPLG Atelier Correia Architectes & Associés
© DR
L’esprit de lumière
Vous aimez à vous définir en tant qu’« architecte de campagne », que se cache-t-il derrière ce vocable ? C’est vrai qu’au-delà de la boutade, nous sommes en quelque sorte des paysans de l’architecture et il ne s’agit pas d’une posture. Dans cet environnement rural que nous avons choisi, nous puisons nos références, nos inspirations et couleurs, en développant un respect envers le patrimoine bâti et une grande attention aux matériaux naturels, durables et locaux, comme le bois que nous travaillons beaucoup dans tous nos projets. L’exemple de la Villa Loiseau des Sens à Saulieu en est une parfaite illustration, avec un bâtiment tout en bardage en bois Douglas du Morvan dont les larges baies vitrées laissent largement passer la lumière naturelle. Ainsi, le sauna est complètement ouvert sur le jardin, ce qui permet de faire entrer la nature dans cet espace et, inversement, offre au regard la liberté de se promener sur l’extérieur. Vous privilégiez toujours la lumière naturelle ? Oui, je ne peux pas concevoir d’architecture sans lumière naturelle, et encore moins lorsqu’il s’agit de programmes qui offrent plus que du bien-être comme les hôtels, et les spas. Ces bâtiments doivent accompagner, par leur conception, tous les sens des occupants : aussi bien l’odorat, l’ouïe, que la vision bien entendu. La lumière participe grandement à notre travail, elle révèle l’atmosphère du lieu qui change avec le temps. Aujourd’hui, nous ne sommes plus limités par la technicité : nous 28 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
Installé à Saulieu, haut lieu du Morvan, depuis les années 1990, l’Atelier Correia, qui compte aujourd’hui une douzaine de collaborateurs, s’inscrit profondément dans le territoire rural qui l’entoure, permettant un déploiement sur des contextes géographiques différents : périurbain, urbain, paysage. Ainsi, l’Atelier exerce ses activités dans des domaines diversifiés : rénovation et extension de bâtiments anciens, équipements publics, études urbaines, bâtiments culturels et commerciaux, ainsi que l’hôtellerie. disposons de vitrages qui peuvent filtrer la lumière ou nous protéger contre les surchauffes des façades sud, par exemple. Mais nous ne sommes pas des spécialistes, aussi nous nous attachons toujours les compétences d’experts en nous associant à un bureau d’études ou à un concepteur lumière, qu’il s’agisse de lumière du jour ou d’éclairage artificiel, et pas seulement en ce qui concerne l’intérieur du bâtiment. Il ne faut pas oublier que l’éclairage extérieur, en particulier d’un hôtel, revêt une grande importance à la fois pour l’enseigne, pour les clients et pour la ville. Vous préconisez donc une mise en lumière extérieure ? Certainement, car elle permet de donner un autre sens à l’architecture, pas seulement pour le client ou le propriétaire de l’établissement, mais aussi pour les promeneurs, les voisins qui peuvent se sentir attirés par le lieu : à Saulieu notamment, le spa est aussi ouvert aux non-clients de l’hôtel. L’éclairage artificiel contribue à donner autre chose à voir : on peut jouer sur les contrastes, la largeur des faisceaux, créer des ombres par exemple, des graphismes sur les murs. Il devient facile de révéler des éléments architecturaux qui se font plus discrets durant la journée. À Saulieu, l’hôtel présente un aspect très différent le jour et la nuit. Quant à l’intérieur, la scénographie lumineuse a été entièrement conçue pour s’harmoniser avec la nature même des espaces et apporter le bien-être que les clients sont venus chercher dans un spa.
Comment la lumière peut-elle être source de bien-être ? Lorsque je travaille sur un projet d’hôtel, et plus particulièrement un spa, j’essaie avant tout de me projeter dans les espaces. J’essaie d’imaginer comment moi, je vais aborder le lieu en tant qu’usager. Comment mon corps va se déplacer, ressentir les différents éléments, ce que je souhaiterais y trouver. Les possibilités sont immenses : par exemple, en jouant sur les changements de couleur ou de température de couleur de la lumière, en utilisant la vapeur ou la surface de l’eau comme supports ou plus simplement en proposant des transitions d’intensité. Les fabricants nous apportent aujourd’hui des solutions qui nous aident à scénographier les ambiances lumineuses grâce à des systèmes de pilotage de l’éclairage. La gradation peut se faire de manière progressive et automatique, sans intervention nécessaire à chaque changement. Les scénarios sont préprogrammés et les systèmes à la fois faciles à installer et à utiliser. Ces technologies ne sont pas l’alpha et l’oméga de l’architecture, l’histoire est pleine d’exemples où le rapport entre espace et lumière a quelque chose de magique. Toutefois, la maîtrise de ses technologies peut nous aider dans notre recherche visant à conférer à l’architecture une poésie, et une atmosphère de calme et de quiétude. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
© Christophe Bielsa photographe
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Hôtel Le Narcisse Blanc, à Paris
Sensations de lumières C’est au cours d’échanges passionnants lors d’une table ronde que Lumières avait organisée sur le salon EquipHotel en 2016 que l’idée a germé : les témoignages des participants (Megaman, Regetel Hotel Management, I.C.O.N. Lighting) convergeaient tous vers un même thème, le bien-être. Certes, le confort est omniprésent dans les hôtels : du comptoir d’accueil aux chambres, en passant par les lounges et les restaurants, tout est mis en œuvre pour servir le client afin qu’il se sente bien. Mais le souci du bien-être apporté va au-delà et les maîtres d’ouvrage ainsi que les architectes multiplient les lieux dédiés au repos et à la détente. Aussi, spas et salles de remise en forme proposent-ils des espaces où la lumière accompagne en douceur les piscines, jacuzzis ou cabines de massage, tandis qu’elle dynamise les salles de remise en forme.
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Disposition des luminaires : la clé du confort dans les bassins Dans les spas, les bassins peuvent être utilisés aussi bien pour des exercices de gymnastique aquatique, effectués debout le plus souvent, pour la détente, que pour la natation de loisir. Dans tous les cas, il est indispensable d’éliminer tout reflet de lumière à la surface de l’eau car le miroitement de la lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle, sur la surface de l’eau porte celle-ci à un niveau de luminance généralement très supérieur à celui du fond du bassin, même si celui-ci dispose d’un éclairage subaquatique. Ce phénomène éblouissant peut être atténué si la direction du flux lumineux se rapproche de la verticale, ce qui assure une meilleure pénétration dans la masse d’eau. Les luminaires peuvent aussi être installés à la limite plage-bassin si la hauteur de fixation des appareils est suffisante (au moins 7 m) et supérieure à la moitié de la largeur du bassin, si les projecteurs sont peu inclinés et si la répartition lumineuse est assez intensive. Cependant, les bassins des spas ont souvent une hauteur inférieure à 7 m, ce qui implique une implantation des luminaires bilatérale en limite de plage ou au-dessus du bassin. • • • suite p. 33
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© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
ul doute que la lumière naturelle est un facteur de bien-être dans tout type de local, d’autant plus dans les spas et les salles de remise en forme. Les hôtels comportent de plus en plus de baies vitrées, à la fois pour laisser pénétrer la lumière du jour et pour permettre aux occupants de bénéficier d’une vue sur l’extérieur. Comme pour l’éclairage artificiel, la lumière naturelle doit faire l’objet d’une étude adéquate. Par conséquent, le facteur de lumière jour (FJ), qui représente la grandeur spécifique de la lumière naturelle, doit être pris en compte : il s’agit du rapport de l’éclairement en un point donné reçu directement du ciel à l’éclairement sur un plan horizontal provenant sans obstruction d’un hémisphère de ce ciel. La lumière naturelle d’une piscine couverte est suffisante si la valeur minimale du facteur de lumière du jour sur les bassins est égale à 2. Les niveaux de lumière naturelle varient sans cesse au cours de la journée et, s’ils contribuent largement à créer une ambiance agréable pour les occupants, il n’en est pas moins nécessaire d’assurer une protection contre l’éblouissement à l’aide, notamment, de pare-soleil, de vitrages filtrants qui limitent la vision directe du soleil et les contrastes de luminance.
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La Villa des Sens, Relais Bernard Loiseau, Saulieu (21) Maître(s) d’ouvrage : Bernard Loiseau SA Architecte et conception lumière : Atelier Correia Architectes & Associés Paysagiste : Mayot & Toussaint Matériel d’éclairage : iGuzzini
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© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
La Villa des Sens, Saulieu par iGuzzini
© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
Contrast à optiques wide flood et température de 2 700 K pour créer un éclairage diffus, mais d’intensité modérée et surtout avec une température de couleur très chaude pour que la sensation de détente reste constante dans les différentes pièces. Ce nouvel espace est réalisé avec des matériaux traditionnels de Bourgogne, comme les carrelages en terre cuite, le bois brut, la pierre locale, le cuir : le raffinement se double de simplicité, selon une approche minimaliste. Le choix s’est porté pour cela sur des appareils encastrables peu invasifs qui, dans certains cas, comme les IN30 installés dans quelques couloirs, deviennent des éléments graphiques, avec une disposition géométrique. Dans la zone des piscines, le mur revêtu de mosaïque, dans les tons bleus de la piscine, est éclairé de façon homogène par des appareils Linealuce Mini, à température de couleur neutre et optique Wall Washer, alors que des lignes de lumière Underscore attirent l’attention sur la zone équipée de bains de soleil. Des éclairages Trick à optique lame de lumière à 360° soulignent les ouvertures sur la cloison de séparation entre les deux piscines. À l’extérieur, la structure en bois, d’aspect très compact, semblant presque vouloir marquer une nette distinction entre le stress généré par le monde extérieur et le calme de l’intérieur du
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Relais, est mise en valeur par des Led Tube, sur toute la longueur de la vaste sous-toiture. Les couvertures le long des escaliers et des petites tonnelles, qui font de l’ombre dans les zones de détente extérieures, présentent un plafond à caissons, au centre duquel sont installés des Trick à optique radiale à 360°. Les parcours du parc sont éclairés par des bornes iWay afin que les clients puissent aussi profiter du jardin de nuit et en totale sécurité.
© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
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a Villa des Sens est un nouvel espace qui s’ajoute au Relais Bernard Loiseau à Saulieu, appartenant au groupe Bernard Loiseau, célèbre chef français décoré pendant de nombreuses années des trois étoiles au Guide Michelin. Cet établissement de 1 500 m² abrite désormais l’un des plus beaux spas d’Europe, ainsi que le tout dernier restaurant du groupe, ouvert aux clients du Relais, mais aussi aux personnes extérieures. La Villa est une construction qui se dresse sur quatre niveaux, associant harmonieusement le bois et le verre. Le restaurant Loiseau des Sens se trouve au premier étage. Le spa occupe en revanche plusieurs niveaux et différents espaces, et l’éclairage qui, notamment dans les cabines de soins, est totalement artificiel, a été particulièrement soigné pour contribuer à la détente des clients et à la création d’atmosphères agréables. Ces effets ont été obtenus en associant des appareils RGB comme les Underscore insérés dans le faux plafond et des encastrés Laser à technologie Warm dimming, utilisée pour régler l’intensité lumineuse et la température de couleur pendant les soins, dans un souci, justement, de meilleure détente, ou pour réveiller l’attention et les énergies en fonction des nécessités. Tous les appareils sont à système DALI pour faciliter leur gestion. Le long des couloirs et des zones de passage, on a utilisé principalement des Laser Blade High
© iGuzzini. Photo Didier Boy de la Tour
Maître d’ouvrage : Bernard Loiseau SA Architecte et conception lumière : Atelier Correia Architectes & Associés Paysagiste : Mayot & Toussaint
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La thérapie par la couleur Si la thérapie par les couleurs n’est pas à proprement parler une spécialité du corps médical, elle est néanmoins utilisée comme une médecine douce, destinée à apaiser certains maux, chaque couleur ayant un rôle bien précis. Les couleurs naissent des diverses interactions de la lumière. La lumière, telle que le physicien Newton la découvrit en 1665, se décompose en sept couleurs fondamentales qui correspondent à des vibrations énergétiques différentes et qui ont chacune une longueur d’onde respective. Ces sept couleurs principales, le rouge, l’orange, le jaune (couleurs chaudes), le bleu, l’indigo et le violet (couleurs froides) et le vert (couleur médiane) ont toutes une longueur d’onde différente et se déplacent selon un schéma particulier entrant en interaction avec tous les éléments présents sur leur passage. • • • suite p. 35
© Targetti. Photo Gregor Titze
Le Méridien Pyramids Hotel & Spa. Égypte Concepteur lumière : Siraj Lighting
Park Hyatt, Vienne Concepteur lumière : Podpod design Matériel d’éclairage : Targetti
© Lamdalux/Sermes
L’éclairage subaquatique : des effets hauts en couleur La perpétuelle recherche de bien-être et de confort crée une demande croissante d’espaces proposant des services de qualité. La lumière devient quasiment un outil utilisé aussi bien dans les salles de sport que dans les espaces de détente, et qui offre une ambiance dynamique ou au contraire une atmosphère chaleureuse et apaisante selon l’activité. Qu’ils soient en vacances ou en voyage d’affaires, les clients ont les mêmes attentes et les mêmes exigences en ce qui concerne la qualité de l’environnement. Les hôtels sont des lieux d’harmonie et de calme, propices à des séjours agréables ou en contraste total avec le monde de l’entreprise et le stress qui y est associé. La lumière dynamique, modelée sur les changements naturels tout au long de la journée, a un effet positif sur les biorythmes, aidant ainsi le corps à se régénérer d’une manière naturelle. Ainsi, les luminaires proposent des changements de températures de couleur réglables de manière flexible pour répondre aux besoins les plus divers. Avec la LED, les architectes et designers ont compris les avantages liés à la gestion automatique de l’éclairage et plus particulièrement aux changements de couleur.
© Simes
• • • suite de la p. 30 De nombreux types de luminaires peuvent être installés dans une piscine, mais dans tous les cas ils doivent être conformes à la norme NF EN 60598-2-. En ce qui concerne leur protection contre les chocs électriques, ils doivent être de classe III. S’agissant de leur résistance aux poussières et à l’humidité, les luminaires (parties non en contact avec l’eau des bassins) doivent être IP54 et pour les modèles dont les parties sont en contact avec l’eau des bassins IPX8, c’est-à-dire étanches à l’immersion sous pression (éclairage subaquatique).
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© Zumtobel
Lumières Dossier
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vec ses nouvelles suites spa, la station 5 étoiles a créé une oasis qui s’adresse à tous les sens, l’esprit et le corps. Des tissus doux, des couleurs harmonieuses, des cristaux étincelants et surtout, la lumière – tantôt brillante, tantôt douce, parfois aux couleurs éclatantes – créent une aura de confort inoubliable, un lieu où l’on se sent bien. Pour ce faire, les concepteurs ont opté pour le système convivial de gestion de l’éclairage ZBOX installé dans les suites spa. Pour les salles de bains, Zumtobel a fourni des downlights LED et des lignes lumineuses qui offrent des effets de couleurs scintillants et un jeu de lumière dynamique. « Nous avons basé notre conception sur l’hypothèse que les invités qui se sentent bien reviendront », explique l’architecte et designer d’intérieur Claudio Carbone. Chacune des
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pièces en forme de loft de la nouvelle Tour Spa dispose de grandes fenêtres et de balcons. Ainsi, l’espace infini de la nature à l’extérieur est amené directement dans la chambre d’hôtel. L’éclairage est particulièrement important, comme le décrit avec passion Carbone. « Pour nous, la lumière est essentielle. Elle produit des couleurs, évoquant ainsi des émotions. Dans les suites spa, nous avons pris un soin particulier à utiliser une lumière dynamique, dans un jeu d’ombres et de contrastes, afin de créer une atmosphère et un caractère spéciaux dans les chambres. » C’est pourquoi les concepteurs ont opté pour le système de gestion de l’éclairage ZBOX, qui accueille les clients avec une lumière agréable
© Zumtobel
Maître d’ouvrage : Grand Resort Bad Ragaz AG Maître d’œuvre architecte : Spa Tower - Hilmer, Sattler & Albrecht GmbH, Burckhardt+Partner AG Design intérieur : Carbone Interior Design Conception lumière : Carbone Interior Design, Reflexion AG (Tamina thermal resort, Kursaal, outdoor areas)
© Zumtobel
Grand Resort Bad Ragaz, par Zumtobel
et fournit également un éclairage discret pour regarder la télévision, un éclairage ciblé pour travailler et une lumière tamisée pour le soir. Quatre points de commande sont placés à l’entrée, au bureau, au lit et dans la salle de bains pour fournir les ambiances lumineuses nécessaires par simple pression sur un bouton. Carbone a apporté un soin particulier à la conception des salles de bains en fonction de la lumière du jour, et les baignoires sur pieds bénéficient d’un éclairage réalisé à l’aide de downlights LED qui font briller le plafond audessus du bain moussant dans des tons de rouge, vert, jaune ou bleu. Ainsi, de manière simple et rapide, un seul point de commande Circle suffit pour transformer l’ensemble de l’éclairage de la salle de bains – composé de lignes lumineuses Slotlight ainsi que de downlights Micros et Panos – en une véritable oasis de bien-être pour le corps et l’esprit.
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Hôtel Le Méridien, Séoul Récemment inauguré, l’hôtel Méridien offre aux voyageurs du monde entier un logement avec un service haut de gamme. L’éclairage Erco crée une ambiance de bien-être. Au cœur de Séoul, dans le célèbre quartier Gangnam, les clients trouvent dans l'hôtel un lieu exceptionnel et élégant pour flâner et se détendre. La symbiose parfaite entre architecture moderne et conception lumière basée sur la perception marque l’atmosphère et le rayonnement du nouveau Méridien. Les concepteurs lumière de bitzro & partners ont assuré la conception lumière de l’intérieur, tandis que le concept lumière des espaces extérieurs porte la signature des designers EON SLD – parmi les leaders en la matière en Corée du Sud.
© Zumtobel
Lefay Resort & SPA lac, de Garde, Gargnano La lumière du jour constitue la composante prédominante de la lumière dans les zones de détente autour de la piscine. Les downlights et les luminaires muraux de Zumtobel prennent le relais en fonction des apports de lumière naturelle.
- le rouge activerait la circulation sanguine et serait efficace contre les anomalies des cinq sens ; - le jaune serait un stimulant moteur et nerveux et favoriserait la digestion ; - le violet aiderait à réguler l’appétit et le rythme cardiaque et calmerait l’irritabilité et l’excitation nerveuse ; - l’orange stimulerait la glande thyroïde et aurait un effet positif sur l’élimination des amas graisseux ; - le bleu, couleur froide, agirait comme décontractant et antispasmodique ; - le vert aurait un effet plutôt calmant, autant au niveau physique que psychique. De là à penser, comme les « chromothérapeutes », que les couleurs, et par extension les lumières colorées, peuvent être considérées comme des remèdes qui agissent sur le corps humain… n
© Erco
• • • suite de la p. 33 La chromothérapie prend ses racines dans les civilisations chinoise et indienne : on retrouve des papyrus datant de plusieurs milliers d’années confirmant qu’on utilisait les couleurs dans le but de guérir et d’éveiller les facultés spirituelles. Les couleurs pourraient avoir des effets physiologiques sur la croissance et la vitalité des plantes et aussi sur les humains, constituant des énergies transmissibles dont le corps peut avoir besoin. La thérapie par la couleur consiste à appliquer, sur l’endroit douloureux du corps, un rayon lumineux de couleur définie suivant l’affection. Le rayonnement coloré n’agit pas par sa puissance de pénétration, mais par sa capacité à s’intégrer dans notre système de défenses physiologiques. Les praticiens affirment que la majeure partie de nos troubles de santé est induite par la déficience ou l’excès d’une de nos énergies vitales, et qu’il suffit donc de stimuler ou de calmer ces énergies pour obtenir des résultats dans de nombreux domaines. Chaque couleur nous affecterait, chacune à sa manière : - le blanc stimulerait nos neurones (les salles de classe sont pour la plupart blanches) ; - le noir apaiserait la surexcitation ;
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Enquête produits
Habillages de lumière
Corridor Unit et Room Unit de Jung Deux systèmes combinés qui facilitent la communication entre le personnel et les clients. Corridor Unit est disponible avec un enjoliveur en verre véritable. Les symboles sont invisibles lorsque l’appareil est en veille, pour un visuel particulièrement discret et élégant. L’interrupteur « carte hôtel » intelligent au design Jung fonctionne avec le logiciel Visionline d’Assa Abloy Hospitality. Parallèlement aux voyants de retour d’information LED en couleur avec configuration individuelle de la couleur, le dispositif offre également des options qui permettent d’enregistrer différents profils : si la carte du client active par exemple un scénario avec une lumière d’ambiance et une climatisation correspondante, la carte du personnel n’allumera que la lumière de base nécessaire au moment du nettoyage. www.jung.de/fr
Unica de Schneider Electric La nouvelle gamme d’appareillages de Schneider Electric se réinvente pour allier esthétisme, ingéniosité et évolutivité. La gamme comprend de multiples déclinaisons aux formes, matières, couleurs et finitions élégantes, modernes et innovantes. L’hôtellerie peut miser sur la nouvelle gamme Unica en toute confiance. Elle garantit des appareillages solides, efficaces sur la durée et disponibles à long terme. Unica est une gamme très simple à gérer grâce à sa construction en 3 modules. Il sera tout aussi aisé de la rénover, de la faire évoluer ou encore apporter un style différent à chaque chambre. Unica offre un large choix de fonctions adaptées à ce segment, comme les fonctions port USB, port RJ45 ou encore le variateur de lumière permettant de créer une ambiance personnalisée dans les chambres. Le système de l'interrupteur à carte à design optimisé garantit une économie d’énergie : l’éclairage et/ou la VMC ne s’allument que lorsque les occupants introduisent leur badge dans l’interrupteur de leur chambre. Fini les lampes oubliées en partant ! Pour la sécurité des occupants et les espaces collectifs, les fonctions de présence sont également disponibles. www.schneider-electric.fr
Collections Meljac Conception, design, usinage, polissage, montage… plus de quinze étapes sont nécessaires à la création des produits Meljac et combinent travail manuel et technologies de pointe. Le traitement de surface s’effectue manuellement et confère au produit sa couleur et son aspect définitifs. Il est poli, brossé ou sablé, trempé dans des bains, séché puis verni selon le décor souhaité. La marque offre un choix de 25 finitions réparties en teintes froides, chaudes ou spéciales. Hôtel Meurice (Palace) Plaque sur mesure en laiton, bronze médaille clair 1 prise française, 1 prise universelle, 2 USB, 2 inverseurs Classique et 1 inverseur Ellipse rétroéclairé + gravures.
Interrupteur Ellipse 2 boutons-poussoirs 38 x 133 mm Laiton, finition nickel noir mat. www.meljac.com
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Roch Hôtel & spa Paris (5*) Lecteur de carte en laiton, finition Canon de fusil Anthracite avec interrupteur 115 x 80 mm, 2 boutons-poussoirs + gravures, en laiton, finition canon de fusil anthracite.
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La ronde des performances Encastrés, suspendus, en applique murale, en ligne continue, omniprésents ou au contraire discrets, les luminaires dédiés à l’éclairage des hôtels proposent des efficacités lumineuses élevées, des IRC de 90, et font danser les couleurs, tant en températures qu’en tonalités.
Gabio de Megaman Avec son design épuré et son flux lumineux puissant, jusqu’à 3 500 lumens, le luminaire LED Gabio offre un UGR ≤ 19 pour un éclairage confortable et convient parfaitement à l’éclairage intérieur des hôtels. Sa technologie avancée et son efficacité lumineuse élevée, jusqu’à 117 lm/W, en font un luminaire basse luminance performant et très économe en énergie. Disponible en plusieurs puissances (20 W et 30 W) et températures de couleur (3 000 K et 4 000 K), il affiche une durée de vie de 50 000 heures. Conçu pour être utilisé en connexion multiple, il permet la mise en place d’installations lumineuses contemporaines et spectaculaires. Son large angle de faisceau de 90° et son optique innovante assurent une distribution de la lumière en éventail, à la fois stable, uniforme et sans éblouissement, qui est utilisée aussi bien pour l’éclairage direct que général. www.megaman.fr
Spot carré orientable de Ledvance Ce spot Darklight dispose d’une source en retrait ce qui optimise le confort visuel, et élimine les risques d’éblouissement. Ce luminaire s’intègre parfaitement aux nouveaux concepts de magasins ou d’hôtels dans lesquels les murs et plafond sont souvent noirs ou sombres. Il peut remplacer directement les appareils halogènes (75 W) et propose un flux de 650 lm, avec une efficacité lumineuse de 90 lm/W dans une température de couleur de 3 000 K et une très bonne homogénéité de la teinte (< 4 SDCM) ; sa lentille en PMMA évite le jaunissement au cours du temps. Sa tête est orientable et inclinable de +/– 25°. Il offre une grande flexibilité grâce à l’alimentation externe (incluse), associée à une installation simple et rapide. Sa durée de vie est de 50 000 heures (L70/ B50). Garanti 5 ans. Existe en noir et en blanc. www.ledvance.fr
Snake de Lamdalux Ce bandeau LED extérieur totalement encapsulé opale et flexible est adapté aux mises en valeur homogènes de lignes continues courbées. Facile et rapide d’installation soit par un adhésif double face 3M ou à l’aide de clips aluminium anodisés de 50 mm ou dans un profilé aluminium anodisé de 2 m. Il existe en différentes longueurs permettant de nombreuses combinaisons. Il présente une courbure verticale ou horizontale. Température de couleur : 4 100 K ; durée de vie : 60 000 heures (L80 B10) ; garanti 3 ans. Sur demande (5 pièces au minimum) : longueurs sur mesure et températures de couleur au choix, 2 600 K, 3 100 K, 3 600 K, 4 900 K et 7 000 K. www.sermes.fr/lamdalux
Le FIG de Fasual Ce luminaire LED, particulièrement adapté aux hôtels de luxe, se décline en version individuelle ou multi-optiques. Il trouvera sa place aussi bien au-dessus d’un lit, d’un bureau voire d’une borne d’accueil, dans un grand hall ou une cage d’escalier. Son design élégant et sa sobriété permettent d’intégrer aisément des lieux modernes ou classiques. Au milieu de luminaires encastrés ou de rubans lumineux, il est l’un des éléments clés pour rehausser l’ambiance, le confort et le luxe d’une chambre de standing. D’un diamètre de 110 mm en verre transparent et chromé, il s’adapte à tous les espaces grâce à sa suspension personnalisable en fonction de la hauteur des lieux. Sa diffusion lumineuse et sa ligne épurée habillent à elles seules un hall ou une cage d’escalier de grande hauteur, sans en dénaturer le style. La chambre témoin ci-contre est visible au showroom Déco de Fasual Prestige, 21, rue de Longchamp - 75116 Paris - f.piroue@fasual.fr www.fasual.fr
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Lumières Dossier
Laser d’iGuzzini Circulaire ou carré, mais toujours de taille extrêmement réduite, de 17 à 75 mm de diamètre ou de côté, le Laser propose six finitions auxquelles s’ajoutent éventuellement des cylindres et des filtres colorés. Des écrans et des lentilles élargissent, contiennent, transforment la répartition de la lumière. Le système Warm Dimming permet le changement de la température de couleur de 2 700 K à 1 800 K, quand l’intensité de la lumière diminue, tout en maintenant un rendu des couleurs constant. Les optiques, y compris les optibeam, sont fixes, réglables (à l’intérieur et à l’extérieur). www.iguzzini.com/fr
Compar 24 LED d’Erco Les versions de Compar avec 3, 6 ou 12 LED sont maintenant complétées par de nouvelles variantes avec 24 LED fournissant jusqu’à 9 840 lumens. Cette version propose des répartitions de lumière à symétrie radiale wide flood (angle de rayonnement env. 60°) et extra wide flood (angle de rayonnement env. 85°), ainsi qu’à symétrie axiale oval flood (angle de rayonnement env. 35° x 85°) et oval wide flood (angle de rayonnement env. 90° x 55°. Deux niveaux de flux et de performances sont disponibles : 5 400 lm pour 48 W et 9 840 lm pour 76 W en 3 000 K et 4 000 K. www.erco.com Scapha de RZB Cette suspension présente une armature en aluminium traité époxy. Le verre est réalisé à la main, extérieur mat avec laque intérieure blanche. Le luminaire est suspendu par câble en deux points réglable en hauteur en continu ; longueurs spéciales possibles sur demande. Il se décline en 4 000 K avec un flux lumineux de 3 600 lm. Durée de vie : 50 000 heures (L80/B10). www.rzb.de/fr
Lampe Piscine PAR56 de GE Lighting Cette nouvelle lampe piscine PAR56 remplace directement les lampes halogènes PAR56 300 W. Avec ses 1 500 lm, son angle d’ouverture de 90° et sa longue durée de vie de 25 000 heures, cette solution se substitue efficacement aux halogènes PAR56 et fournit des économies d’énergie considérables (environ 95 %). Son indice de protection IP68 permet de l’installer dans les espaces humides comme les piscines ou les spas. Température de couleur 6 500 K www.gelighting.com
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Ascent 100 II de Sylvania Ce downlight à LED de forte puissance allie confort visuel et performances élevées et vient en remplacement de l’Ascent 100. Son efficacité lumineuse encore plus élevée (jusqu’à 144 lm/W), sa grande fiabilité de fonctionnement (pas de maintenance) et sa très longue durée de vie en font une solution LED très performante. Il est disponible en deux diamètres dispose d’un large choix d’accessoires et se décline en deux températures de couleur 3 000 K et 4 000 K et quatre versions : Ascent 100 II Arch 120 (Ø 120 mm, 128 lm/W) ; Ascent 100 II Deco 120 (Ø120 mm, 131 lm/W) ; Ascent 100 II Arch 160 et Ascent 100 II Deco 160 (Ø 160 mm, 144 lm/W). Durée de vie : 48 000 heures avec 90 % de maintien du flux initial. www.sylvania-lighting.com
Lumières Designer
Le design au service de l ’utilisateur Aujourd’hui directeur général de Yellow Design | Yellow Lab, le professeur Günter Horntrich a enseigné l’écologie et le design à l’École internationale de Design de Cologne. Son agence, spécialisée dans le design de bureaux, de produits de bureaux, mais aussi dans l’identité visuelle et l’image de marque, est à l’origine de la création de Luctra, la marque d’éclairage de Durable. Du logo au design des produits, Yellow Design a amorcé et accompagné le développement de Luctra.
Le monde du travail est en pleine mutation en raison de la digitalisation des métiers et de la flexibilité demandée aux employés. Nous suivons donc ces évolutions afin de créer une solution d’éclairage adaptée. Un élément reste invariable : un bon travail requiert un bon éclairage. La lumière, qui fait partie intégrante de notre environnement, ne fonctionne plus selon un mode binaire, mais devient adaptable, mobile et gradable. Chez Yellow Design, nous développons depuis le départ des produits adaptés aux espaces de travail modernes. Cela nous a finalement menés vers l’éclairage et nous nous sommes penchés en 2012 sur les premières ébauches pour Luctra. Le premier luminaire a été dévoilé en 2014, soit à peine deux ans après les travaux préalables. L’émergence de la LED et la notion de bien-être des utilisateurs, à prendre en compte dans tous nos projets de développement, nous ont guidés dans nos travaux autour de ce premier luminaire. La LED nous a offert la possibilité d’étoffer les variations du spectre lumineux, ce qui n’était pas possible auparavant. En termes de design, le plus gros défi a été de garder une apparence épurée tout en intégrant un concentré de technologies.
Quelle est selon vous la meilleure manière de concevoir un luminaire doté d’un effet positif sur les espaces de bureaux ?
Il n’y a pas de recette miracle. Nous avons développé le luminaire pour Luctra en partant d’un postulat : la star n’est pas le luminaire, mais l’espace et les personnes qui y travaillent. Il doit donc se mettre à leur service. Tous nos choix ont découlé de cette volonté, ce qui a rendu le design de la gamme Luctra si singulier. Nous voulions que le système s’adapte à l’architecture, remplisse ses objectifs et soit compatible avec son environnement. Le design peut
changer les lieux de vie lorsqu’il confère à ces espaces de nouvelles fonctions et un nouveau sens pour ses occupants. C’est le cas pour Luctra, qui modifie son environnement en offrant au collaborateur un éclairage malléable, qu’il peut adapter à ses besoins. L’expérience utilisateur de Luctra repose sur une interface, fondée sur une application, pour gérer les fonctions complexes, mais aussi des commandes simples pour une utilisation quotidienne. Ainsi, la conception formelle des solutions Luctra n’est que la manifestation physique d’une expérience utilisateur raffinée, qui dépasse le seul produit.
Vitawork est un luminaire LED conçu pour Luctra. Pouvez-vous nous en expliquer le fonctionnement et les principales caractéristiques ?
Avec Luctra, nous avons eu la chance de développer non seulement un produit, mais nous avons aussi été impliqués dans la création et le développement de la marque elle-même. C’est pour cette raison que le design des solutions d’éclairage Luctra, ses points de vente et son marketing parlent tous le même langage et délivrent le même message empreint de minimalisme et centré sur l’expérience utilisateur. Le développement de la marque et des produits qui la composent a pu être réalisé grâce à la coopération entre les membres d’une équipe pluridisciplinaire, rendue possible grâce à des entrepreneurs ambitieux. Le design du luminaire Vitawork permet de compléter un large éventail d’intérieurs et d’architectures. Cette solution est axée sur la modularité, la qualité de l’éclairage et dépouillée de tout élément superflu. Les lignes claires se fondent dans tout environnement intérieur et les matériaux utilisés révèlent sa qualité.
© Luctra
Quels sont les enjeux de l’éclairage dans les lieux de travail et de quelle manière y répondez-vous ?
Rubrique réalisée par Alexandre Arène
LUMIÈRES LUMIÈRES N°N° 2124 - DÉCEMBRE - OCTOBRE 2018 2017 - 39
Sylvania : l’humain au cœur de la production Rubrique réalisée par Alexandre Arène
L’usine de Sylvania, située à Saint-Étienne, produit les luminaires et solutions tertiaires du groupe Feilo Sylvania. Créée en 1930, l’entreprise Claude fut rachetée par Sylvania. Le site actuel est occupé depuis 1987. Ce bâtiment industriel, d’une superficie de 10 000 m², accueille 120 salariés permanents, répartis entre les fonctions support et la production, et connaît depuis deux ans une expansion rapide ainsi qu’une transition dans les modes de production. De plus, l’accueil des clients, des prospects et des commerciaux a été amélioré grâce à l’intégration aux salles de réunion et à l’entrepôt de solutions d’éclairage intelligentes, vitrines de la marque. Visite guidée par Gérard Tolboom, directeur du site.
Ce poste est le point de départ du processus de fabrication de tout luminaire. La matière première, sous forme de feuilles de métaux, est achetée par le siège mondial de Sylvania, qui centralise les achats. Au total, 15 employés travaillent sur cette étape, qui consiste à découper, poinçonner, plier et souder les feuilles de métaux, à l’aide de lignes de découpe grande cadence et de machines de poinçonnage, qui demandent un savoir-faire très particulier. Chaque année, plus de 750 000 pièces sortent de cet atelier et servent de départ à la fabrication des luminaires Sylvania.
© Sylvania. Bertrand Chapey
« Nos employés, venant de différents cursus professionnels, apprennent en interne les savoir-faire en tôlerie propres à Sylvania »
Pliage du corps sur CN. Peinture poudre en automatique.
« Les pièces sorties de l’atelier de tôlerie passent ensuite par l’atelier de peinture. Nous sommes en mesure de proposer à nos clients les couleurs qu’ils souhaitent, mais la majorité des luminaires sont peints en nuances de blanc, noir et gris »
© Sylvania. Bertrand Chapey
© Sylvania. Bertrand Chapey
Lumières Manufacture
Décrochage et contrôle qualité de la peinture. 40 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
L’atelier de peinture est composé de deux chaînes de convoyeurs en parallèle pour traiter les demandes particulières. Cinq employés effectuent l’ensemble des tâches, essentiellement de la peinture, mais aussi l’accrochage et le décrochage des éléments à peindre. Le processus de peinture débute par un dégraissage des pièces, se poursuit par un traitement de surface puis le séchage de celles-ci, avant de passer à l’application des poudres électrostatiques puis à la cuisson. Sylvania est en mesure de proposer toutes les teintes possibles à ses clients, ainsi que de la sérigraphie.
Lumières Manufacture
Au total, dix employés travaillent sur les optiques, une partie pour la découpe des pièces, une autre pour l’assemblage final. Les bobines d’aluminium très fin sont découpées et pliées pour créer les optiques, qui diffractent la lumière et augmentent le confort visuel tout en permettant de respecter les réglementations. Contrairement aux carrosseries, les optiques ne sont pas peintes.
© Sylvania. Bertrand Chapey
« La création des optiques, assez proche de la tôlerie, consiste à découper des bobines d’aluminium très fines »
© Sylvania. Bertrand Chapey
« Les lignes d’assemblage sont en transformation depuis deux ans et évoluent vers plus d’ergonomie et d’efficacité » Auparavant, l’usine se composait de dix lignes, accueillant chacune de trois à cinq employés, contre quinze lignes aujourd’hui, qui nécessitent chacune un à trois opérateurs. Les lignes d’assemblage sont aujourd’hui plus ergonomiques, plus efficaces et nécessitent moins d’opérateurs, et certaines d’entre elles sont robotisées. Une des clés du processus est la préparation en amont des ordres de fabrication, associée à une optimisation des flux. L’amélioration continue a permis de réduire les anomalies de qualité de 60 % en 2017, générant 330 000 € d’économies. Le personnel d’assemblage gère de manière très flexible la demande des 2 300 références de luminaires, avec 20 % du chiffre d’affaires en luminaires spéciaux.
« Lors des audits ISO 9001 et ISO 14001, l’aspect participatif de notre management a été jugé “hors normes” par les auditeurs »
© Sylvania. Bertrand Chapey
Assemblage et câblage manuel sur chaîne.
En lien avec les orientations stratégiques du groupe, tourné vers la prescription, l’innovation et le développement de systèmes d’éclairage, l’usine de Saint-Étienne connaît depuis deux ans des transformations en continu. La politique de « Lean Manufacturing » a été renforcée et les employés ont été placés au cœur de la réflexion. Sylvania a reçu les félicitations de l’Inspection du travail, ainsi que des ergonomes et médecins du travail pour la participation des salariés au processus de transformation. Sylvania 11, rue Victor Grignard, 42000 Saint-Étienne www.sylvania-lighting.com
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Lumières Cahier
technique
RECYCLAGE DES LAMPES ET DES LUMINAIRES Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
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technique
© Récylum
Lumières Cahier
La loi de transition énergétique oblige tous les gestionnaires de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) à disposer d’un contrat avec un éco-organisme agréé pour la collecte et le traitement de ces DEEE, ou bien avec un producteur ayant mis en place un système individuel. Quelles obligations pour les producteurs et les distributeurs ? Quels équipements sont concernés ? Depuis le 15 août 2018, les luminaires ménagers sont soumis à la réglementation des DEEE. Hervé Grimaud, directeur général adjoint d’ESR, apporte son expertise sur les textes de référence, les responsabilités des professionnels et les enjeux liés au recyclage des DEEE.
“Issue de la fusion entre Eco-systèmes et Récylum, ESR est une société privée à but non lucratif engagée dans la préservation des ressources naturelles et la protection de l’environnement”
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ourquoi recycler ? La question semble simple et pourtant, les enjeux liés à la collecte et au traitement des matériels d’éclairage n’apparaissent pas toujours évidents, en particulier dans le tertiaire. Recycler les lampes et les luminaires permet de réutiliser les matières qui les composent et de préserver ainsi les ressources naturelles : isoler le mercure contenu dans les lampes et les tubes fluorescents, même en infime partie, ou retirer les cartes électroniques des luminaires réduit les risques de pollution. De nombreux composants des EEE (équipements électriques et électroniques) peuvent être recyclés. Les métaux ferreux et non ferreux (acier, aluminium, inox, cuivre, etc.) repartent en fonderie, dans la fabrication de nouvelles pièces. Les plastiques sont triés : on sépare ceux contenant des polluants, tels les retardateurs de flamme bromés ; puis la majorité fait l’objet d’une valorisation énergétique par incinération, avec récupération de chaleur,
et enfin, une minorité est détruite. Les piles et accumulateurs portables sont remis aux écoorganismes agréés qui en sont responsables, afin d’être recyclés. Les écrans LCD de plus de 10 cm² et écrans rétro-éclairés par des lampes à décharge font l’objet d’un traitement spécifique permettant d’en extraire les tubes fluorescents de rétro-éclairage contenant du mercure. Les câbles d’alimentation, dont les gaines contiennent une forte concentration de retardateurs de flamme bromés, sont isolés afin de subir un traitement complémentaire approprié destiné à séparer l’âme métallique, qui sera recyclée, de la gaine, définitivement détruite. Enfin, les circuits imprimés sont envoyés dans des centres spécialisés. À l’aide de divers procédés, les métaux qu’ils contiennent (cuivre et métaux précieux) sont récupérés. L’époxy fait généralement l’objet d’une valorisation énergétique. Quant aux composants contenant des PCB (polychlorobiphényles), de l’amiante, des fibres céramiques réfractaires, du mercure,
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technique
Collecte des DEE « La filière de recyclage des équipements électriques représente des emplois locaux, des investissements dans la recherche et le développement pour toujours mieux recycler, et dans l’éco-conception pour optimiser la recyclabilité des produits, explique Hervé Grimaud. Notre mission consiste à recycler ces déchets après les avoir collectés. Nous mettons à disposition un réseau de 19 000 points de collecte des lampes à décharge. » Ainsi, pas moins de 90 % du poids total des lampes collectées (tubes fluorescents, fluocompactes, etc.) sont recyclés. « La collecte, le traitement et le recyclage des lampes à décharge appartiennent désormais à des automatismes que les professionnels comme les ménages ont acquis depuis longtemps maintenant », constate Hervé Grimaud. La collecte des lampes à décharge continue d’augmenter régulièrement ; évolution due en partie à la disparition progressive des lampes incandescentes et halogènes (non concernées par les exigences de recyclage) du marché européen. Ainsi, la collecte des lampes a atteint en 2017 près de 5 000 tonnes (+ 1 % par rapport à 2016), soit près de 50 millions de lampes et tubes fluorescents recyclés (+ 5 % par rapport à 2016). Ce qui représente environ 45 % des tonnages de lampes et tubes fluorescents arrivés en fin de vie en 2017. Cette performance place la France parmi les pays européens qui recyclent le mieux leurs lampes (après les pays scandinaves). Luminaires professionnels : recyclage trop souvent négligé En revanche, il n’en va pas de même pour les luminaires qui suivent encore trop souvent le chemin des déchetteries ou ferrailleurs sans autre forme de procès. Il devient urgent que les professionnels prennent conscience de l’importance de recycler les luminaires, comme la réglementation l’impose (voir page 48, les principaux textes de référence en la matière). « Trop souvent, les détenteurs d’équipements électriques usagés assimilent le recyclage à la seule récupération des métaux (alu, cuivre,
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ils sont isolés lors de l’étape de dépollution, puis acheminés vers des sites spécialisés en France où ils font l’objet d’un traitement adapté. Enfin, le verre, qui constitue l’essentiel du poids des tubes fluorescents et des lampes, est essentiellement recyclé et ajouté à de la silice vierge pour fabriquer des tubes neufs, des abrasifs, ou encore des isolants pour le bâtiment.
Procédé de traitement des tubes
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Procédé de traitement des lampes
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ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs, et d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer une élimination conforme. » Les articles R.543-172 et suivants imposent ainsi aux metteurs sur le marché d’EEE (fabricants, importateurs, distributeurs sous leur propre marque) d’organiser et de financer la collecte et le recyclage des DEEE détenus par leurs clients (directs et indirects). La collecte des appareillages d’éclairage (toutes catégories confondues) a atteint en 2017 près de 3 200 tonnes (+ 14 % par rapport à 2016). Ce qui représente moins de 10 % des tonnages d’appareillages arrivés en fin de vie en 2017. « Ces dernières années ont vu se développer la rénovation de l’éclairage, notamment dans le tertiaire, ajoute Hervé Grimaud. Cependant,
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“Le service Eco-systèmes se concentre sur la collecte et le traitement des DEEE ménagers, tandis que le service Récylum est dédié aux lampes, DEEE professionnels et petits extincteurs”
acier, etc.), constate Hervé Grimaud, ce qui les conduit à considérer que la place d’un DEEE à contenu métallique (luminaire, notamment), c’est la benne à ferraille et celle d’un équipement à contenu principalement plastique (détecteur de proximité, par exemple), c’est la benne à DIB (déchets industriels banals qui finissent souvent en enfouissement) ! Or, au-delà de la récupération des principaux métaux, il y a le recyclage des plastiques et métaux stratégiques des cartes électroniques, et surtout la dépollution. » Les DEEE n’ont donc leur place ni dans la benne à ferraille ni dans celle réservée aux DIB, mais dans un bac à DEEE pour rejoindre une installation de traitement qui sera à même d’en assurer la dépollution et de maximiser le recyclage matière. De plus, le Code de l’environnement rend responsable le producteur d’un déchet de son parfait traitement, sauf s’il le remet à un écoorganisme agréé : « Toute personne qui produit
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Le projet Démoclès Démoclès consiste en une plateforme collaborative animée par Récylum, créée pour développer la dépose sélective et le recyclage des éléments de second œuvre issus des chantiers de rénovation lourde et démolition. « Plus de 70 partenaires travaillent ainsi à l’amélioration des pratiques de chantier au sein de la plateforme créée il y a quatre ans, précise Hervé Grimaud. Après une première phase d’identification des freins et leviers qui ont mis en exergue un manque de responsabilisation de la maîtrise d’ouvrage et une défaillance de la traçabilité, le projet est actuellement dans sa phase de production d’outils à destination de la maîtrise d’ouvrage (guide des clauses pour les CCTP, guide juridique) et des diagnostiqueurs et entreprises de travaux. » Les travaux du projet Démoclès sont au centre des réflexions menées dans le cadre de la FREC (feuille de route économie circulaire) pour améliorer le taux de recyclage des déchets du bâtiment. Démoclès va ainsi mener d’ici à la fin de l’année 2018 une étude destinée à renforcer la traçabilité du devenir des déchets, dont les DEEE, afin de garantir aux maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre qu’ils ont bien été traités dans le respect de l’environnement et conformément à la réglementation. •••
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“Les 10 millions de tonnes annuelles de déchets du second œuvre issus du curage des bâtiments peuvent faire l’objet d’une valorisation à condition d’une dépose sélective et d’un conditionnement approprié”
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force est de constater que ce mouvement s’est accompagné d’une grande négligence en ce qui concerne le recyclage des luminaires, qui sont trop souvent mis à la ferraille avec leurs lampes. Rappelons que Récylum prend en charge gratuitement l’enlèvement des luminaires professionnels auprès de tous les détenteurs et intervient directement sur les chantiers. » Dans le cadre des opérations de maintenance, de rénovation ou de démolition d’installations, la maîtrise d’ouvrage est responsable du traitement des déchets issus de ses chantiers. Il est par conséquent indispensable que la maîtrise d’ouvrage précise ses exigences dans ses marchés afin de s’assurer que les prestataires à qui sont sous-traitées les opérations de maintenance, de rénovation ou de démolition assurent la dépose sélective et la mise en filière réglementaire des DEEE considérés comme des déchets dangereux. À cet effet, Récylum met à la disposition de la maîtrise d’ouvrage des clauses types pour les marchés. Ces dernières, destinées aux acteurs publics ou privés, ont été rédigées avec les acteurs concernés (Perifem pour la grande distribution, l’AMF pour les collectivités territoriales, par exemple).
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Textes réglementaires
Loi 75-633 du 15 juillet 1975 Le producteur du déchet est légalement responsable de sa complète élimination sauf à le remettre à un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics dans le cadre des filières REP (responsabilité élargie du producteur). Décret n° 2002-540 du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets : il identifie les lampes sans filament, contenant du mercure, comme déchets dangereux.
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Décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements. Il impose aux producteurs d’organiser et de financer la collecte et l’élimination des équipements qu’ils mettent sur le marché. Sont concernées les lampes à décharge, dont les tubes fluorescents, et à LED ainsi que les luminaires à usage professionnel (DEEE PRO). Décret n° 2011-610 du 31 mai 2011 relatif au diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition totale ou partielle de certains bâtiments. Préalablement à la demande de permis de démolir de tout bâtiment de plus de 1 000 m², le maître d’ouvrage fait procéder, par un expert indépendant, à un inventaire des déchets que générera le chantier. Au terme de celui-ci, le maître d’ouvrage communique aux pouvoirs publics la destination de tous les déchets ayant fait l’objet de l’inventaire préalable. Décret n° 2012-617 du 2 mai 2012 relatif à la gestion des déchets de piles et accumulateurs et d’équipements électriques et électroniques. L’ensemble de ces décrets a été codifié dans le chapitre 1er – Prévention et gestion des déchets – du titre 4 du livre V du Code l’environnement.
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Lumières Zoom
TRAME
de lumière
www.lightzoomlumiere.fr Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière
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Sur la dalle du front de Seine, la tour Greenelle est un immeuble de bureaux atypique à Paris. Il se développe sur 12 étages et deux façades convexes, identiques et sud-nord. Depuis sa rénovation par les architectes de l’Atelier Castro Denissof et Associés, une façade luminescente crée une nouvelle trame de lumière. Un éclairage LED intégré au bâtiment.
Calepinage de lumière Sans modifier la forme caractéristique de la tour Greenelle, l’Atelier Castro Denissof et Associés en métamorphose l’enveloppe. Il crée une façade graphique parfaitement intégrée de jour comme de nuit.
Composition lumière D’après les architectes, la composition est librement inspirée de peintres tels que François Morellet, Piet Mondrian ou Lucio Fontana. Les luminaires sur mesure éclairent la moitié d’un caisson de façade. La différence de luminosité entre les deux moitiés donne une impression de relief. La face avant est réalisée avec une tôle perforée ton laiton.
Rénovation de façade La façade préexistante est complètement déposée. « Les nouvelles façades de la tour Greenelle sont constituées d’un mur-rideau capot serreur, décrivent les architectes, et d’une ossature de profilés d’aluminium à bouclier thermique permettant de donner un aspect unitaire à l’ensemble. »
Luminaires sur mesure Deux tailles de luminaires ont été conçues par le fabricant français Ambiance Lumière dans une température de couleur blanc chaud 3 000 K. 142 bandes horizontales de 220 x 1 463 mm avec 768 LED. 112 bandes verticales de 220 x 2 763 mm avec 1 392 LED. Les matériels d’éclairage ont une puissance consommée respective de 116 et 112 W. Ils sont alimentés en 24 V.
© Castro Denissof Associés/Benoît Florençon
© Castro Denissof Associés/Benoît Florençon
Lumières Zoom
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Lumières Produits
Ledvance fait sa rentrée Ledvance élargit son portefeuille avec des nouveautés dans de nombreuses applications : hôtellerie, magasins, bureaux… Tous les luminaires LED sont équipés de modules LED de haute qualité, dans les classes d’efficacité énergétique les plus élevées (A, A + et A ++). Spot Multi pour l’hôtellerie Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, un bon éclairage est un facteur important pour le bien-être des clients et du personnel. La gamme Ledvance permet d’obtenir ces atmosphères avec un large choix de solutions d’éclairage LED performantes. Conçu pour éclairer les différents espaces d’un hôtel, le Spot Multi se décline en solo (30 W - 2 700 lm), duo (2 x 30 W) ou trio (3 x 30 W) et offre un éclairage très confortable grâce à son UGR < 16. Cet encastré présente un corps en aluminium pivotant (inclinaison de +/-25°) qui offre un angle de rayonnement de 38°. Afin d’assurer une ambiance confortable, le luminaire propose deux températures de couleur, 3 000 K ou 4 000 K, ainsi qu’une efficacité lumineuse de 90 lm/W. Il affiche une durée de vie de 50 000 heures (L70). Garanti 5 ans.
Tracklight Spot sur rail pour l’éclairage d’accentuation des magasins Spot compact au design élégant et fonctionnel, le Tracklight Spot s’adapte à toute configuration de magasin. Lors de réaménagement de vitrines ou d’espaces de vente, il est possible de repositionner très facilement les spots sur le rail d’alimentation 3 allumages grâce au connecteur universel. Ce modèle offre une grande flexibilité : rotation de 0° à 350°, et tête inclinable de 0° à 90°. Des réflecteurs additionnels (de 15° et 38°) faciles à installer (1/4 de tour) permettent d’optimiser la distribution lumineuse selon vos besoins. Avec un IRC supérieur à 90, un UGR < 16 et un flux lumineux qui peut atteindre 4 200 lm, Tracklight Spot se décline en deux températures de couleur, 3 000 K et 4 000 K. Il est disponible en blanc mat, noir mat et gris. Durée de vie 50 000 heures (L70). Garanti 5 ans. www.ledvance.fr
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Linear IndiviLED pour le bureau L’éclairage de bureaux représente bien plus qu’un élément dans une installation. La lumière dans les bureaux devrait, en plus de fournir de l’éclairage, stimuler la concentration et procurer un sentiment de bien-être aux employés. Et pour économiser encore davantage l’énergie, l’éclairage doit être contrôlé intelligemment. IndiviLED est un condensé de tout cela. Bien d’autres avantages caractérisent encore l’IndiviLED, comme une installation simple, des coûts d’exploitation réduits et une maintenance minimale – tout ceci permettant un retour sur investissement très rapide. Linear IndiviLED existe en saillie, suspension ou ligne continue ; propose une distribution lumineuse directe ou indirecte (UGR < 16) et offre un flux de 5 000 lm (dont 1 000 lm en indirect), soit une efficacité lumineuse de 120 lm/W, et deux températures de couleur, 3 000 K et 4 000 K. Il se décline en standard (ON/OFF), DALI, avec détection de présence, DALI Sensor (détection de présence et de luminosité). Durée de vie 50 000 heures (L70). Garanti 5 ans.
Lumières Produits
DIALux Mobile disponible en téléchargement Avec DIALux Mobile, DIAL lance la première application de conception de l’éclairage avec laquelle l’utilisateur peut planifier l’éclairage intérieur directement sur site via un smartphone ou une tablette avec de vrais produits. L’application pour iOS et Android est gratuite et maintenant disponible en téléchargement sur l’App Store et Google Play Store. Le planificateur peut créer une pièce et définir un système d’éclairage en quelques clics. L’utilisateur reçoit alors immédiatement un résultat sur le nombre et la position des luminaires nécessaires pour répondre aux exigences standard de l’éclairage d’une pièce.
La planification avec DIALux Mobile se fait en trois étapes. Étape 1 - Créer un projet Déterminez les dimensions de la pièce et sélectionnez les valeurs cibles pour l’éclairage dans les profils utilisateur ou saisissez-les vous-même. Il est aussi possible d’ajouter des paramètres généraux, tels que le facteur de réflexion et de maintenance de la pièce. Étape 2 - Sélectionner les luminaires Choisissez le luminaire qui vous convient dans une base de données en ligne de plus de 250 000 produits des principaux fabricants. Une fonction de recherche pratique permet de sélectionner les luminaires. Étape 3 - Résultat L’utilisateur reçoit ainsi le plan d’étage de la pièce planifiée avec les luminaires prévus et les résultats approximatifs du calcul de l’éclairement et de la consommation d’énergie obtenus. www.dial.de
La polyvalence de GE LIGHTING Des illuminations des parcs et jardins aux ambiances intérieures cosy, GE Lighting démontre sa polyvalence avec de nouvelles gammes : les projecteurs LED Floodlight et les lampes Heliax à filament LED. Projecteur LED Floodlight Destiné à l’éclairage des parcs et jardins, parkings, quais de chargement, voies d’accès, ce projecteur propose deux niveaux de protection. IP65 pour les petites puissances avec un IK07, avec des flux de 2 000 lm, 3 000 lm, 6 000 lm et un angle d’ouverture de 100° ; IP66 pour les grosses puissances avec un IK08, et des flux de 10 000 lm, 15 000 lm et 20 000 lm pour un angle de 120°. Tous les modèles se déclinent en deux températures de couleur : 4 000 K et 6 500 K. Floodlight comprend un dispositif de régulation de pression qui permet l’évacuation de l’humidité. Deux durées de vie annoncées : 30 000 heures (L70) pour les petites puissances et 50 000 heures (L70) pour les plus grandes puissances. Lampes à filament spiralé LED Heliax Cette gamme propose pas moins de seize références qui permettent de répondre aux besoins des applications domestiques, de l’hôtellerie, des restaurants ou encore des parties communes d’habitat collectif. Elle se décline en cinq formes de lampes, toutes gradables, qui se substituent aux halogènes, évitant ainsi de changer de luminaire, avec des températures chaudes, des culots Edison ou à baïonnettes,
des tailles différentes, des verres ambrés (Gold) ou clairs. La lampe GLS est celle qui se rapproche le plus de la forme de la lampe Edison avec un diamètre de 160 mm pour une longueur de 290 mm. Elle offre un flux de 300 lm et, comme les lampes globes, elle ne se décline qu’en 2 000 K en Gold. La lampe flamme, avec seulement 97 mm de longueur, affiche un flux de 125 lm en 2 000 K ou 2 200 K et en version claire ou ambrée pour culots E14 ou B22. Un peu plus grande, la lampe « Poire » se décline elle aussi en clair ou ambré pour les mêmes températures de couleur en E27 et B22 pour un flux de 250 lm et une puissance de 5,5 W. Les lampes globes sont proposées, quant à elles, en trois diamètres : 80 mm, 95 mm et 200 mm pour respectivement 250 lm et 300 lm et une seule température de couleur (2 000 K) et uniquement en Gold. Elles se déclinent en deux culots, E27 et B22. Toutes les lampes Heliax ont une durée de vie de 15 000 heures (L70) et sont garanties 2 ans. www.gelighting.com
LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018 - 53
Lumières Produits
ABEL
CITYLONE
COMATELEC
6000-R
SL Switch
Le profil de ce luminaire renouvellle l’expérience urbaine en montage latéral ou Top ; le nombre de LED est modulé en fonction du besoin. Le luminaire 6000-R livre un flux sortant de 2 163 lm à 11 588 lm en 4 000°K (en 3 000 K, flux diminué de 6 %) pour des puissances consommées allant de 19 W a 107 W. Pas moins de 5 optiques sont proposées : ASYM 2 - ASYM 3 ASYM 3.1 - ASYM 4 - Optique Piéton. Durée de vie 100 000 heures (L80B10).
Ce contrôleur ON/OFF communiquant en radio permet une gestion précise des illuminations : activation de la programmation, paramétrage du temps d’illumination, gestion du nombre de jours d’illuminations... Sa télécommande envoie et reçoit des informations du module ; elle permet à la fois de le programmer et de connaître son état. Le SL Switch s'installe sur un boîtier rail DIN en plastique à l’extérieur du mât et fonctionne sans pile ni horloge : il n’y a donc pas de coût de maintenance ni de dérive dans le temps.
Ymera La gamme d’accessoires comprend un dôme illuminé en polycarbonate opalescent éclairé par une LED haute puissance et une jupe décorative qui réduit l’éblouissement à l’approche du luminaire. Un exhausteur de flux est disponible en option. Le luminaire est équipé d’une fixation universelle de 60 mm, utilisable pour un montage latéral ou vertical (avec un accessoire spécifique). La gamme combine l’efficacité énergétique de la technologie LED avec la performance photométrique des concepts LensoFlex®2 et LensoFlex®3.
www.abeleclairage.com Salon des maires : Pavillon 4 C40
www.comatelec.fr Salon des maires : Pavillon 4 B40
www.citylone.com Salon des maires : Pavillon 4 D61
OSRAM
RAGNI
SELUX
Streetlight 11
Korner
Inula
Doté d’une caméra intégrée en option et de modules de transmission de données, ce luminaire détecte les places de stationnement libres et communique ces informations aux conducteurs. Le module peut aussi surveiller la densité du trafic et détecter les embouteillages, les accidents et les véhicules circulant du mauvais côté de la voie. La gamme offre trois tailles pour des hauteurs de 3 à 12 m, deux températures de couleur, des niveaux de flux lumineux réglables individuellement et diverses possibilités de contrôle.
Outre le module éclairant et les spots directionnels disposés sur le coin de la colonne, le luminaire accueille différents modules fonctionnels répondant aux usages modernes de la ville connectée (haut-parleurs, détecteur de présence, module USB avec support téléphone) et arbore un module décoratif aux découpes originale. Six flux lumineux sont disponibles : en 3 000 K, 1 950 lm, 2 785 lm, et 3 665 lm ; en 4 000 K : 2 220 lm, 3 010 lm et 3 965 lm. Durée de vie : 100 000 h (L85). IP66, IK10.
Cette borne, de forme très simple avec une section cylindrique de 200 mm de diamètre, est disponible en trois hauteurs et propose plusieurs distributions photométriques : un faisceau simple asymétrique, un faisceau double asymétrique utilisant deux quadrants côte à côte, ou bien un faisceau symétrique utilisant les quatre quadrants. Les modules LEd sont disponibles en 900 lm, 1 500 lm et 2 100 lm en 3 000 K ou 4 000 K. La borne présente une porte de visite et est équipée en standard d’un boîtier de protection électrique avec parafoudre.
www.osram.fr Salon des maires : Pavillon 4 A81
www.ragni.com Salon des maires : Pavillon 4 C48
www.selux.com Salon des maires : Pavillon 4 A37
54 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
Lumières Produits
ENLITE AURORA
REGENT
RZB
Spot encastrable LED E8CX
Arny
Le dernier-né de la gamme E8 Enlite Aurora propose trois références de blanc dans un même luminaire : 3 000 K, 4 000 K et 6 500 K. Le blanc désiré (chaud, froid ou lumière du jour) est choisi avant l’installation, par simple pression sur un sélecteur situé au dos du luminaire. Le luminaire est équipé d’une lentille qui réduit l’éblouissement. Le E8CX offre un flux lumineux de 620 lm.
La puissance en condensé pour les halles de grande hauteur et les exigences élevées : avec ce luminaire, Regent enrichit son portefeuille de produits destinés au segment de l’industrie avec un appareil puissant qui garantit en effet un éclairage optimal tout en offrant un montage simple. Trois flux lumineux : 15 000 lm, 30 000 lm et 60 000 lm, soit une efficacité lumineuse qui peut atteindre 144 lm/W. Il se décline en 3 000 K et 4 000 K. Durée de vie 50 000 h. IP65.
Twindot Cette série de suspensions comprend des systèmes microprismatiques transformant la réflexion totale des ondes lumineuses dans le plexiglas transparent en lumière féérique. Elles affichent une efficacité lumineuse de 130 lm/W, avec deux flux lumineux : 6 500 lm pour la version 1 200 mm et 8 500 lm pour 1 500 mm avec un UGR inférieur à 19. Disponible avec détecteur de présence et de lumière du jour. Version Tunable White de 2 700 K à 6 500 K.
auroralighting.com
www.regent.ch/fr
www.rzb.de/fr
TRITONIC
TRILUX
VERBATIM
Capteurs compatibles DALI-2
Luceo Slim LED
Indirect Downlight
Les modèles regroupent un capteur de mouvement et de lumière ambiante dans un seul boîtier. Le MSensor G3 SFI 5DPI (Low-Bay) s’installe jusqu’à 5 m, détecte le mouvement selon un angle de 84° et la lumière ambiante à raison de 10 – 650 lx. Le G3 SFI 30 10DPI WH (Mid-Bay) convient aux hauteurs de 5 à 10 m, détecte le mouvement selon un angle de 72° et la lumière à raison de 0,5 – 2 000 lx. Enfin, le G3 SFI 30 16DPI WH (High-Bay) fonctionne entre 8 et 12 m ou de 12 à 18 m et détecte le mouvement selon un angle de 6° ou 72° et la lumière à raison de 1 – 2000 lx.
La large surface éclairante de cette suspension assure un éclairage homogène, sans éblouissement, tout en créant une ambiance harmonieuse. Les modules lumineux et les accessoires peuvent être combinés selon un principe modulaire. Des embouts frontaux astucieux permettent l’intégration de fonctionnalités supplémentaires (détecteurs de présence). Disponible en deux longueurs, 1 200 et 1 500 mm, il offre une efficacité lumineuse jusqu’à 150 lm/W avec des flux de 4 000 lm et de 6 500 lm. Durée de vie : 50 000 h (L80).
Cet encastré est doté d’un réflecteur qui minimise au maximum l’éblouissement d’inconfort, gage d’éclairage de qualité et de confort de travail. Il en résulte un UGR compris entre 6 et 16 en fonction de l’angle du faisceau. Plusieurs flux sont disponibles : 1 650/2 450 lm, 1 700/2 550 lm, 1 100 lm, 1 150 lm en 3 000 K et 4 000 K. Il se décline en différentes versions : deux angles de faisceau, 40° pour l'éclairage général et 25° pour l’éclairage d’accentuation, et dispose d’une option DALI. Il existe en deux diamètres de découpe (Ø155 mm et Ø205 mm).
www.tridonic.fr
56 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
www.trilux.com/fr
www.verbatim.fr
Lumières
La revue des lumières intérieures, extérieures et architecturales. Dans chaque numéro : - des projets inédits ; - un dossier thématique avec enquête produits ; - l’interview d’un designer ; - une double page showroom ; - le cahier technique. Et aussi des articles en bilingue français/anglais.
Université féminine Ewha, Séoul, Corée.
Dominique PERRAULT Architecte DPLG, DPA
LE PARADOXE DE LA LUMIÈRE Naturelle ou artificielle, la lumière a toujours été intimement liée à l’architecture et, curieusement, se trouve relayée au second plan, voire totalement absente des appels d’offres. Dominique Perrault souligne cet étrange paradoxe : alors qu’elle constitue une composante vitale de notre quotidien et donc des espaces que nous occupons, la lumière se limite trop souvent à l’expression de lux normés. « Puisse la perception de la lumière redevenir une composante du bonheur de la promenade architecturale. » Qu’il s’agisse de s’en protéger ou au contraire de la laisser pénétrer dans le bâtiment, comment traitez-vous ce double aspect de la lumière naturelle dans vos concepts architecturaux ? Dominique Perrault - À la fois matérielle et immatérielle, la lumière constitue un véritable matériau. Même si on ne peut pas la comparer au verre ou au métal, elle se manipule et se transforme, à l’image du son et du vide. Pour que l’architecture puisse être vécue par l’homme, le vide est nécessaire entre les parois, créant des espaces, des volumes habités par la lumière. Elle va donner naissance à des reflets, des ombres, des transparences, des zones plus claires, faisant vivre ainsi l’architecture. Mais cette composante n’est curieusement pas prise en compte dans sa dimension essentielle. Il suffit d’analyser les appels d’offres :
l’industriel fournit des appareils électriques, l’électricien se charge du câblage et le poseur finalise les installations. L’éclairage n’est pas considéré comme un élément global alors qu’il va animer et transformer les lieux dans lesquels ce matériel est installé. C’est pour cette raison que nous travaillons avec des designers et des éclairagistes qui se consacrent à définir et à développer des ambiances et des objets lumineux. Si le contrôle de l’éclairage artificiel s’avère relativement facile grâce à la maîtrise des technologies, des formes, des matériaux eux-mêmes, il en va différemment en ce qui concerne la lumière naturelle. C’est au bâtiment de s’adapter : il peut être surexposé, sous-exposé, la lumière trop incidente, etc., il faut donc faire appel à des systèmes pour s’en protéger ou tout au moins la filtrer.
L’architecture joue ici pleinement son rôle d’enveloppe protectrice en gérant, en termes de quantité mais aussi de qualité, les apports solaires et la relation entre le dedans et le dehors. Sans lumière, les matériaux n’existent pas, la vie ne peut pas se développer, cette composante de notre environnement s’avère donc essentielle à la vie de l’architecture, en tant qu’objet construit et esthétique. Or, on s’attarde davantage à compter les mètres carrés qu’à porter attention à l’ambiance confortable au sein du bâtiment. Il existe une sorte de démagogie, de démocratie molle, qui cherche à ce que chacun bénéficie néanmoins de sa part de lumière. Ainsi, les normes répartissent les éclairements selon des coefficients et des performances prédéterminés, au demeurant tout à fait intéressants car ils garantissent des niveaux lumineux dans les espaces intérieurs, mais quid de la poésie, de l’émerveillement, de l’enchantement que la lumière peut nous apporter ? Des lux normés sur un plan de travail n’ont jamais fait le bonheur de l’humanité ! Une lumière diffusée, conduite, organisée en relation avec des usages, des moments dans la journée, avec toute une vie du quotidien, reste, pour l’instant, un peu loin des préoccupations des commanditaires. Il serait bienvenu que cette perception de la lumière redevînt une composante du bonheur de la promenade architecturale. Qu’en est-il des illuminations extérieures de l’architecture ? Dominique Perrault - Mes bâtiments sont rarement illuminés, c’est un choix, mais ils ne
restent pas pour autant dans l’ombre. Prenons l’exemple de l’université Ewha de Séoul : la nuit, elle est éclairée uniquement de l’intérieur, l’effet est absolument somptueux. Pensée comme une scénographie délibérée et choisie, la lumière issue de l’intérieur fait rayonner le bâtiment, c’est un spectacle nocturne élégant, magique, assez mystérieux, que je trouve extrêmement beau, comme la vision de la Bnf dont seuls les pignons éclairés en dessinent la silhouette, la nuit. Illuminer des monuments historiques avec des projecteurs sur les façades est d’un grotesque absolu. Vous avez souvent créé, avec Gaëlle LauriotPrévost, des objets lumineux architecturaux inspirés de designs de luminaires industriels. Comment appréhendez-vous ces concepts ? Dominique Perrault - J’ai une certaine fascination pour ce qui est produit par l’industrie en matière de finition, de précision, de performance, de technique ; l’architecture s’inspire de l’industrie depuis toujours, c’est historique. L’idée consiste à inscrire dans nos concepts ce travail d’une formidable qualité, mais avec des tolérances bien moindres que celles de la construction. Nous cherchons à domestiquer cette production, à l’apprivoiser de façon à ce qu’elle entre dans la maison, les bâtiments publics, les bureaux et les musées, etc. La fabrication de ces pièces industrielles prend une dimension très contemporaine et moderne une fois qu’elles sont contextualisées, et c’est le travail permanent de Gaëlle LauriotPrévost sur l’ensemble de ces objets et de ces matériaux. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
16 - LUMIÈRES N°19 - JUIN 2017
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La lumière fait vivre l’architecture
Bibliothèque nationale de France (Prix Mies van der Rohe 1997).
© Georges Fessy
••• Architecte DPLG, Dominique Perrault est également diplômé de l’École supérieure des Ponts et Chaussées et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il crée son agence Dominique Perrault Architecture en 1981. En 1989, il gagne le concours de la Bibliothèque nationale de France pour laquelle il reçoit en 1997 le prix Mies van der Rohe. Parmi ses réalisations les plus emblématiques, le vélodrome et la piscine olympique de Berlin, l’extension de la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg, le centre olympique de tennis à Madrid – couronné du Seoul Metropolitan Architecture Award –, ou encore la tour Fukoku à Osaka. Citons aussi le prix Afex pour l’université féminine Ewha de Séoul, reçu en 2010, tout comme la Grande médaille d’or de l’Académie d’architecture pour l’ensemble de son œuvre et, en 2015, le Praemium Imperiale, catégorie architecture. Dominique Perrault est officier de la Légion d’honneur et membre de l’Institut de France.
© Ewha Womans University
Parcours
Lumières Entretien
© Jaathe Sankei Shimbun
Lumières Entretien
LUMIÈRES N°19 - JUIN 2017 - 17
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Lumières Index SALONS
PARC DES EXPOSITIONS DE LA PORTE DE VERSAILLES Du 11 au 15 novembre EquipHotel 2018 se livre comme un carnet de tendances en épinglant sur le live de novembre prochain les courants forts repérés aujourd’hui pour demain, partant d’un constat sans appel où aujourd’hui chaque m² est bicéphale : à la fois source de business et expérientiel. Cette prochaine édition sera mise à l’heure de la green-thérapie avec plusieurs « labs » qui incarneront cette tendance. www.equiphotel.com
PORTE DE VERSAILLES, PARIS Du 20 au 23 novembre Le Salon des maires et des collectivités Locales est le rendez-vous annuel national qui réunit tous les grands acteurs de la commande publique avec l’ensemble de leurs partenaires institutionnels ou spécialisés dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des villes, départements et régions de France. www.salondesmaires.com
PARIS NORD VILLEPINTE Du 18 au 22 janvier 2019 Bien plus qu'un salon réservé aux professionnels, Maison&Objet est l’événement référence de tous les acteurs de l’art de vivre, de la mode-maison, de la décoration d’intérieur et du design, qui se tient à Paris, deux fois par an, en janvier et en septembre. Le rendez-vous international des professionnels de l’art de vivre, de la décoration d’intérieur et du design. www.maison-objet.com
DOCKS - CITÉ DE LA MODE ET DU DESIGN Du 22 au 24 janvier 2019 Le SITEM est un événement unique pour le monde des musées et du tourisme culturel. Spécialistes de l’équipement, de la valorisation et de l’innovation des musées, des lieux de culture et de tourisme : l’ensemble des professionnels de l’écosystème culturel et touristique est rassemblé pendant trois jours à Paris. www.museumexperts.com
ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS 8’18’’ ..................................................... www.8-18lumiere.com.........................................................9 Abel......................................................... www.abeleclairage.com......................................................54 Architect@work...................................... www.architectatwork.fr.......................................................58 Arte......................................................... www.arte.tv/fr.....................................................................13 Association française de l'éclairage........ www.afe-eclairage.fr.............................................................6 Atelier Hervé Audibert.............................. www.atelierherveaudibert.com...............................23, 24, 25 Ateliers Correia Architectes & Associés... www.ateliercorreia.com/.........................................28, 31, 32 Aurora Lighting........................................ www.auroralighting.com/fr..................................................56 Bruno Gaudin Architectes........................ www.bruno-gaudin.fr............................................................9 Castro Denissof Associés........................ www.castro-denissof.com/...........................................50, 51 Citylone................................................... www.citylone.com...............................................................54 Comatelec............................................... www.comatelec.fr...............................................................54 Dial.......................................................... www.dial.de........................................................................53 Disderot.................................................. https://disderot.com............................................................10 DIIL.......................................................... www.digitalilluminationinterface.org...................................55 Engineeria............................................... engineeria.com....................................................................22 Erco......................................................... www.erco.com..............................................................35, 38 ESR......................................................... www.eco-systemes.fr.........................................................44 Fasual..................................................... www.fasual.fr......................................................................37 GE Lighting.............................................. www.gelighting.com.....................................................38, 53 GIF lumière.............................................. www.gif-lumiere.com..........................................................13 GIL.......................................................... www.luminaire.org..............................................................11 Hoffmeister............................................. www.hoffmeister.de..............................................................8 I.C.O.N..................................................... www.icon-lighting.com.......................................................14 iGuzzini................................................... www.iguzzini.com/fr................................... 23, 30, 31, 32, 38 Inedit Lighting......................................... www.inedit-lighting.com.....................................................23 Jung........................................................ www.jung.de/fr...................................................................36 Lamdalux................................................ www.sermes.fr/lamdalux..............................................33, 37 Ledvance................................................ www.ledvance.fr...........................................................37, 52 Les Idées Lumières................................. www.luctra.eu.......................................................................7 Lichtkompetenz....................................... http://lichtkompetenz.com...................................................14 Light ZOOM Lumière............................... www.lightzoomlumiere.fr..............................................50, 51 Looom..................................................... http://looom.fr/....................................................................14 Loupi....................................................... www.loupi-lighting.fr...........................................................23 L’Observatoire International..................... www.lobsintl.com.............................................. 14, 20, 21, 22 Luctra..................................................................................................................................................39 LVMH....................................................... www.lvmh.fr..................................................................14, 15 Maison&Objet.......................................... www.maison-objet.com......................................................58 Maybourne Hotel Group........................... www.maybourne.com.............................................20, 21, 22 Megaman................................................ www.megaman.fr.........................................................29, 37 Meljac..................................................... www.meljac.com................................................................36 Osram..................................................... www.osram.fr.....................................................................54 Ph A Et Associes Concepteurs Lumiere Et Design..........................................................................16, 17 Ragni....................................................... www.ragni.com...................................................................54 Récylum.................................................. www.recylum.com................................ 43, 44, 45, 46, 47, 48 Regent.................................................... www.regent.ch/fr................................................................56 RZB......................................................... www.rzb.de.fr................................................................38, 56 Sammode................................................ www.sammode.com.............................................................8 Schneider Electric................................... www.schneider-electric.fr...................................................36 Sécante................................................... http://secante.net....................................................20, 21, 22 Selux....................................................... www.selux.com...................................................................54 Simes...................................................... www.simes.it/fr...................................................................33 Soka........................................................ http://soka.com...................................................................10 Sylvania.................................................. www.sylvania-lighting.com.....................................38, 40, 41 Syndicat de l’éclairage ........................... www.syndicat-eclairage.com.............................. 6, 12, 13, 18 Targetti.................................................... www.targetti.com/fr............................................................33 Tridonic................................................... www.tridonic.com...............................................................56 Trilux....................................................... www.trilux.com/fr................................................................56 Verbatim.................................................. www.verbatim.fr/fr/led........................................................56 Yellow Design.......................................... www.yellowdesign.com......................................................39 Zumtobel................................................. www.zumtobel.com......................................................34, 35
ANNONCEURS EUREXPO - BOULEVARD DE L'EUROPE, CHASSIEU Du 13 au 15 février 2019 Rendez-vous inédit en 2019 pour l’Éclairage des Villes, l’éclairage des villes, l'éclairage des bâtiments et la technologie LED, les Lighting Days accueillent, durant 3 jours une exposition d’innovations ; la 10e édition du Congrès international ForumLED Europe, dédié à la technologie LED ; les conférences spécialisées sur l’éclairage intérieur et extérieur ; de nombreuses opérations spéciales et temps forts. www.lighting-days.com 58 - LUMIÈRES N° 24 - OCTOBRE 2018
LEDVANCE............................................... www.ledvance.fr...........................................2e couv., 4e couv. GE LIGHTING........................................... www.gelighting.com...................................................3e couv. CITEL....................................................... www.citel.fr.........................................................................11 DIAL........................................................ www.dial.de..........................................................................9 EQUIPHOTEL............................................ www.equiphotel.com..........................................................26 LIGHTING DAYS....................................... www.lighting-days.com......................................................42 PLDC....................................................... www.pld-c.com...................................................................55 RÉCYLUM................................................ www.recylum.com..............................................................49 REGENT................................................... www.regent.ch/fr................................................................19 RZB......................................................... www.rzb.de/fr.......................................................................7 SERMES LAMDALUX............................... www.sermes.fr/lamdalux......................................................5
Lumières N° 24 - OCTOBRE 2018
- 19 E
DOSSIER
Hôtels : éclairage des spas et salles de remise en forme
ENTRETIEN
“La lumière dématérialisée” Philippe Almon, concepteur lumière, Ph. A Concepteurs Lumière & Design