Lumières N° 20 - OCTOBRE 2017
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DOSSIER
Parcs et jardins ENTRETIEN
“Le futur de la lumière urbaine” Roger Narboni, Commissaire de l’exposition
Éditorial
par Isabelle Arnaud rédactrice en chef
Le concept en lumière
© Concepto
© Noémie Riou, Concepto
Directeur de la publication Jean Tillinac Édition 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste-Pigalle 75009 Paris Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud Tél : +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0)6 51 30 28 68 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène, Vincent Laganier (Light ZOOM Lumière), Charles Pillou, Sébastien Point. Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0)9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr Corrections Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com Catherine Legrand, Littera legrand@littera-sarl.com Conception graphique et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression et routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Dépôt légal : octobre 2017 ISSN : 2259-3772
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umières ne manque pas de présenter, détailler et montrer des concepts lumineux, mais ce numéro est particulier dans le sens où de nombreuses rubriques sont consacrées aux concepteurs eux-mêmes, leur sensibilité, leur savoir-faire, leur approche différenciée de leur métier et son évolution. La tenue proche de l’un des plus grands rassemblements internationaux de ces professionnels de l’éclairage, PLDC, en novembre prochain à Paris, montre bien la place que la conception lumière occupe aujourd’hui. On a longtemps opposé techniques de l’éclairage et créativité, cantonnant les premières aux seuls calculs d’éclairement normés, et laissant penser que la seconde n’appartenait qu’aux artistes imaginatifs… Le temps a subrepticement effacé ces certitudes, sans doute jamais bien fondées, pour faire émerger une profession en pleine ascension. C’est dans ce contexte que nous avons choisi de consacrer le « Cahier technique » de ce numéro aux concepteurs lumière en donnant la parole à six d’entre eux. Points de vue croisés sur les gares du Grand Paris Express dont les projets d’éclairage ont été confiés à une dizaine d’agences qui, tout en respectant à la fois la charte commune définie par l’atelier Coup d’éclat et la singularité de chaque architecture, livrent leur interprétation par leur propre geste lumière. La manifestation PLDC accompagne nos colonnes, notamment dans la rubrique « Entretien » consacrée à Roger Narboni (Concepto), commissaire de l’exposition « Le futur de la lumière urbaine » qui se tiendra en parallèle de l’événement. Il nous y dévoile, en avant-première, quelques-unes des présentations que le public pourra découvrir dans trois showrooms parisiens. Tout empreint de « naturalité », mais aussi de technologies de pointe, le dossier « Parcs et jardins » illustre bien que les frontières évoquées plus haut s’estompent dans les ambiances nocturnes paysagères éclairées à l’aide de luminaires toujours plus performants et efficaces. Discrétion des produits, matériaux robustes, gestion des ambiances s’allient pour créer des effets lumineux dynamiques ou accompagner le cheminement de promeneurs noctambules. Dans le souci de toujours mieux servir nos lecteurs, nous avons changé le format de Lumières, qui s’est élargi et donne encore un peu plus à voir…
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des écluses de Fonseranes
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Designer 37 Pierre Cabrera
Tulip… de A à Z
7 - Un Darc Award pour L’Acte Lumière
8 - Julien Arnal, élu président du Syndicat de l’éclairage
© Pierre Cabrera
© L’Acte Lumière Photo Xavier Boymond
6 - Éclairage de bâtiments de bureaux : enquêtes 2007-2017
Projets 16 Les lumières douces
19 AIA Life Designers :
Showroom 38 Ledvance
Cahier technique 40 Paroles de concepteurs
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Actualités
©©Véronique Descatoire Albano Technilum. Photo Hugo da Costa
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Lumières Sommaire
un phare en bord de Loire
- Trilux Akademie
10 - Notre-Dame-de-Paris : 27 chapelles éclairées par Targetti
© LEDVANCE
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22 Transition Technilumineuse
© Technilum. Photo K. J.
43 Atelier Coup d’éclat 44 8'18'' 45 Light Cibles 46 Cosil Peutz 47 Concepto 48 Agence ON
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Dossier
25 Mise en lumière
des parcs et jardins
13 - iGuzzini rénove l’éclairage de la chapelle Scrovegni (Padoue)
Entretien
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14 Roger Narboni, CONCEPTO
53 Produits
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Rendez-vous 60 - Programme PLDC 62 - 16 mai 2018 :
© Citeos. Photo Xavier Boymond © Isabelle Arnaud
Zoom 50 Geste de lumière
© Emmanuelle Sébie, L’Observatoire 1 et 8’18’’
12 - Effet sanitaire des LED : des experts mettent en garde sur l’extrapolation des résultats obtenus sur les rats, par Sébastien Point
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© Targetti
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Julien Arnal
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
© Syndicat de l'éclairage. Photo Corinne Delvallée
Faire avancer la lumière
Journée internationale de la lumière - Akari-Lisa Ishii et Mokoto Ishii à Maison & Objet
27 - Interview : Philippe Deliau Paysagiste, ALEP
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E nquête produits Des petits modèles pour une grande discrétion
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- À lire : La conception lumière - Salon : Paysalia
66 - Agenda salons et index des entreprises
R Reettrroouuvveezz llaa vveerrssiioonn eebbooookk ssuurr lw uw mw i e. rf e i l si e. friel i-e3ree. -f 3 r /el .uf m r ieres-3e 4 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Lumières Actualités
© Zumtobel
© Erco
© Trilux
Éclairage des bâtiments de bureaux : enquêtes 2007-2017 « Stratégie de rénovation et nouvel environnement réglementaire », tel est le thème de la conférence organisée en octobre par le Syndicat de l’éclairage, qui présente les conclusions de l’enquête du CEREN(1) sur l’éclairage des bâtiments de bureaux en France.
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eu de chiffres détaillés existent sur les consommations d’énergie en non-résidentiel, et encore moins sur l’éclairage des installations d’éclairage réalisées il y a dix ans. Comment aller vers la transition énergétique en éclairage, et vers l’amélioration du service apporté par ces installations aux utilisateurs, si l’on ignore l’état de départ ? Comment les ministères chargés de l’Energie, du Travail ou de la Santé évaluent-ils les performances et le confort des ambiances intérieures apportées par l’éclairage ? Peu de médecins prescrivent sans un diagnostic préalable. C’est pourquoi, en 2007, sous l’impulsion européenne qui demandait d’évaluer l’impact de la directive d’exclusion progressive du marché des ballasts ferromagnétiques pour l’éclairage fluorescent, le Syndicat de l’éclairage, l’ADEME et EDF ont confié au CEREN la tâche de réaliser un audit des installations d’éclairage des bâtiments de bureaux en France. Dix ans après, cette enquête vient d’être réalisée à nouveau, RTE et Récylum s’ajoutant aux partenaires. C’est l’occasion de faire un point sur les nombreuses évolutions intervenues ou pas, et sur le chemin qui reste à parcourir. Une enquête de terrain Les enquêteurs ont relevé les caractéristiques et performances précises des installations dans près de 140 immeubles de bureaux disséminés sur le territoire français. Bâtiments de toutes tailles et de tous âges, du secteur public comme du privé, de centre-ville ou de périphérie, etc. L’échantillon enquêté représentait en 2007 plus de 500 000 m², pour une surface totale des immeubles de bureaux en France évaluée alors à 184 millions de m². Le CEREN dispose de moyens statistiques et de croisement avec ses autres enquêtes tertiaires pour extrapoler ces données à l’ensemble du parc de bâtiments de bureaux, évalué aujourd’hui à 221 millions de mètres carrés, soit 17 % d’augmentation. C’est d’ailleurs un des premiers enseignements de la nouvelle enquête.
dix ans (pour mémoire, la consommation de l’éclairage public se chiffre de 6 à 7 TWh). Ce qui représente 11 % des consommations d’énergie totale de ces bâtiments, 17 % de l’électricité seule. Cette hausse des consommations peut surprendre, mais elle doit être mise en regard de l’augmentation des surfaces et de celle des luminaires, dont le nombre total passe de 34 à 45 millions aujourd’hui. Reflet de la percée timide des luminaires électroniques fluorescents T5 et T8, et de l’irruption des LED, les puissances installées ont baissé de plus de 20 %, passant de 16 à 13 W/m². Une situation différenciée selon les zones ; les circulations et autres locaux que les bureaux à proprement parler sont plus souvent équipés de sources énergivores comme les halogènes. Dans les bureaux, soit 50 % des espaces, les tubes fluorescents sont majoritaires. Sur un total d’environ 100 millions de lampes présentes dans ces bâtiments, les tubes T8 représentent presque la moitié, et plus de 80 % équipent des luminaires avec ballasts ferromagnétiques. Gestion ignorée La place encore importante qu’occupent ces technologies obsolètes va de pair avec le peu de surfaces contrôlées par détection de présence (environ 8 % des surfaces) ou gradation en fonction des apports de lumière du jour (moins de 4 %), car la mise en œuvre de ces systèmes implique d’installer des luminaires électroniques. L’arrêté du 28 mars 2017, modifiant la RT par éléments, qui impose d’installer ces solutions de gestion dans les rénovations à partir de janvier 2018, paraît donc bienvenu. Car diviser par trois ou quatre les consommations pour l’éclairage de ces bâtiments, sans rien céder au confort, est un objectif concret et atteignable. Lumières reviendra sur les résultats de cette enquête, unique en Europe, car elle fournit également de nombreux éléments sur la qualité de la lumière à l’intérieur de ces lieux de travail qui, au même titre que la qualité de l’air intérieur, est appelée à devenir un vrai sujet de santé publique. (1) Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie.
Une consommation totale stable malgré un accroissement du parc La consommation d’électricité annuelle pour l’éclairage de ce parc est chiffrée à 6,4 TWh (térawatts-heure = milliards de kWh) contre 6,1, il y a
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www.syndicat-eclairage.com
© L’Acte Lumière – Photo Xavier Boymond
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Un Darc Award pour L’Acte Lumière Le 14 septembre 2017, Jean-Yves Soëtinck, L’Acte Lumière, a reçu un Darc Award pour la mise en lumière de la cathédrale de Strasbourg (catégorie « Projet de structure extérieure - gros budget »). Retour sur une conception lumière d’exception.
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Strasbourg Maîtrise d’œuvre : L’Acte Lumière, Lollier bureau d’études, JCBA (architecte) avec l’assistance technique d’Ingélux et Estair Installateur : Citeos Matériel d’éclairage : Lumenpulse, Louss
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e projet, mandaté par la Ville de Strasbourg, repense intégralement l’éclairage et la mise en valeur en plaçant la lumière et l’ombre au service de l’édifice. L’illumination souligne l’exceptionnelle richesse architecturale de l’œuvre millénaire. Ses 4 millions de visiteurs annuels en font la deuxième cathédrale la plus visitée de France après Notre-Dame de Paris. Grâce à ce nouvel habillage de lumière, la richesse patrimoniale et architecturale de la ville de Strasbourg est révélée, ses façades remarquables sont magnifiées, tout en s’inscrivant dans une logique de développement durable. Cet éclairage(1) a permis la mise en valeur de l’architecture remarquable de la cathédrale, respectant les grands principes techniques, énergétiques et environnementaux dans la mise en œuvre du projet ainsi que l’exploitation et la maintenance. Afin de respecter ces enjeux, le projet s’est appuyé sur la cathédrale, sur son matériau, le Sandstein (grès), sur son volume, son élévation et sa finesse, en les donnant à voir dans leurs meilleures conditions et dans la meilleure harmonie, sans chercher à surajouter un discours de mise en scène qui supposerait une interprétation personnelle du bâtiment. L’éclairage, proposé intégralement en LED de teinte blanche, permet de prendre en compte les rendus de qualité de teinte. L’illumination comprend une composition des éclairages de rehauts et des vides par une gradation des teintes de blanc ainsi qu’une variation de l’intensité de mise en lumière, afin de révéler la richesse chromatique de la pierre et les couches successives de l’architecture. En effet, ce projet développe une lumière spécifique à la valorisation du grès, de manière à restituer ses couleurs originelles et la richesse polychromique de la pierre. L’évolution en différents états lumineux permet de modifier les perceptions et d’offrir de nouvelles lectures à travers trois temps principaux.
(1) Lumières N°15, juin 2016 et Lumières N°17, décembre 2016 – « Lumières ZOOM » - rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière.
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© Syndicat de l'éclairage. Photo Corinne Delvallée
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Julien Arnal, élu président du Syndicat de l’éclairage Ingénieur en électronique et photonique (ENSI Caen), Julien Arnal a commencé sa carrière dans le groupe Philips, division Éclairage. En 2007, il est responsable des grands comptes utilisateurs lampes. Il rejoint alors la société Havells Sylvania où il occupera successivement les fonctions de directeur régional, directeur commercial, puis directeur général France et enfin membre du management exécutif pour l'Europe. Depuis 2014, il est directeur général et gérant d'Erco pour la France, le Benelux et les pays d’Afrique francophone.
Quelles sont les actions menées aujourd’hui par le Syndicat de l’éclairage ? Au sein de la filière et vis-à-vis des pouvoirs publics ? Il est clairement établi par le Syndicat de l’éclairage que les enjeux majeurs sont ceux de la rénovation. Ces enjeux ne concernent pas seulement notre industrie : toute la chaîne est concernée, avec en première ligne les utilisateurs de la lumière. Qu’il s’agisse de l’éclairage extérieur public ou de l’éclairage intérieur des bâtiments, il est aujourd’hui indispensable de moderniser toutes les installations datant d’avant 2000. Cette modernisation est nécessaire pour intégrer les nouvelles technologies qui permettent de bénéficier des économies liées à une baisse de la consommation d’énergie d’une part, et des fonctionnalités avancées de contrôle et de pilotage de la lumière d’autre part. Avec les pouvoirs publics, nous poursuivons nos échanges afin de sensibiliser l’ensemble des acteurs à ces enjeux, qui doivent nécessairement être pris en compte par la réglementation.
Quelles nouvelles orientations souhaitez-vous apporter au cours de votre mandat de président ? Je tiens à souligner l’excellent travail effectué par Laurent de Bray au cours de son mandat. En tant que membre du Bureau, j’ai pris plaisir à contribuer à cette dynamique d’amélioration de notre représentativité qu’il a mise en place. Le Syndicat de l’éclairage est la seule organisation nationale qui peut orienter, conseiller et représenter pleinement la profession, tout en préservant les critères de qualité qui caractérisent ses adhérents. Nous devons clairement communiquer cela auprès de toute l’industrie de l’éclairage.
Quels moyens/supports comptez-vous mettre en place pour communiquer sur ces actions ? Le Syndicat de l’éclairage a désormais une certaine maturité dans la manière de mettre en œuvre sa communication, je compte donc prolonger ce qui a été entamé. Nous tiendrons notamment un colloque en octobre prochain autour de la rénovation de l’éclairage des bâtiments tertiaires : des experts de l’ADEME, du Ceren, de Récylum et RTE viendront témoigner de l’état des installations d’éclairage, et des solutions pour les faire évoluer. Nous allons continuer à militer pour que le lot éclairage puisse exister dans les appels d’offres, comprenant l’étude, la fourniture, l’installation et la maintenance. Ce lot est d’ailleurs aujourd’hui finançable pour les maîtres d’ouvrage privés, y compris sous forme de location pure par des banques : il est primordial de le faire savoir ! Nous maintiendrons enfin notre propre action au niveau européen avec LightingEurope, en particulier sur les sujets des règles d’écoconception, de limitation des substances dangereuses et d’étiquette énergétique. 8 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Paris va accueillir la convention des concepteurs lumière professionnels (PLDC) en novembre prochain. Comment le Syndicat de l’éclairage s’inscrit-il dans cet événement ? Tous nos adhérents ont régulièrement été informés de cet événement. C’est une chance qu’il se déroule cette année à Paris : en marge des conférences qui se tiendront au Palais des congrès, des travaux de concepteurs lumière seront exposés toute la semaine dans trois showrooms parisiens qui seront ouverts au public, avec Roger Narboni en maître d’œuvre. Nous réfléchissons à la meilleure approche pour associer notre action à PLDC qui est une opportunité sans égale de parler des valeurs positives de la lumière, associées à ce qui demeure la signature de cette manifestation : la créativité !
Comment l’industrie de l’éclairage évolue-t-elle ? Les solutions offertes par nos adhérents sont au carrefour des usages. En effet, la technologie LED, numérique par nature, permet une interaction sans précédent de l’éclairage avec son environnement, dans les bâtiments comme à l’extérieur. Accueillir des startups telles que Awox, Kawantech ou NowattLighting est pour le Syndicat de l’éclairage une manière d’asseoir notre légitimité y compris dans les secteurs qui inventent les nouvelles manières de consommer la lumière. Nous poursuivrons cette dynamique auprès de toute la communauté de la filière éclairage en créant des passerelles d’échanges avec d’autres acteurs transversaux autour du numérique, afin d’enrichir nos réflexions respectives. À l’issue de l’assemblée générale du Syndicat de l’éclairage, le 16 juin 2017, le conseil d’administration a élu un Bureau composé comme suit : Président : Julien Arnal, directeur général - gérant d’Erco France, Afrique francophone et Benelux Premier vice-président : Gérard de Longcamp, président de Radian Vice-présidents : - Laurent Prat, PDG de Sécurlite - Jean-Marc Vogel, directeur général Europe du Sud de Ledvance - Lionel Witkowski, président-directeur général de Trilux France Trésorière : Nathalie Coursière, responsable Affaires publiques pour l’éclairage en Europe de Legrand Trésorier-adjoint : Sébastien Bonneville, directeur général Europe continentale d’Aurora Le conseil d’administration a nommé Marcel Ragni, président de Ragni, conseiller du président au Bureau pour l’éclairage extérieur.
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© Trilux
Trilux Akademie… ou « l’apprentissage éclairé »
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n juin 2017, Trilux France inaugurait son nouveau centre de formation à Entzheim, près de Strasbourg, dédié à la présentation des produits Trilux et aux dernières innovations du secteur de l’éclairage. Faciliter la formation continue, être un lieu d’échange entre les professionnels de l’éclairage, développer les connaissances et les compétences, telle est la vocation de la Trilux Akademie. Pour le PDG de Trilux France, Lionel Witkowski, « dans un secteur où l’évolution technologique constitue une véritable révolution, il est essentiel que nous, industriels, soyons à l’avant-garde de la formation et de l’information, non seulement en ce qui concerne nos produits mais aussi tout ce qui a trait à l’éclairage : confort des utilisateurs, réduction des consommations, respect de l’environnement. Autant de notions que notre Akademie explique, détaille et prend en compte. Les normes changent, le cadre juridique s’adapte aux exigences des utilisateurs et aux transformations du marché. L’efficacité énergétique est devenue un enjeu majeur. Cette complexité croissante nécessite une approche académique et didactique. Une connaissance professionnelle approfondie est indispensable et doit être actualisée régulièrement ». C’est l’objectif que la Trilux Akademie poursuit au sein de thématiques ciblées qui associent fondamentaux, cas pratiques et retours d’expériences. Les sessions de formation de la Trilux Akadémie se font soit en ligne (webinaires), soit dans les nouveaux locaux spécialement aménagés à Entzheim (67), à deux pas de l’aéroport de Strasbourg, et sont dispensées par une équipe de formateurs-experts Trilux. Des espaces conçus à la pointe de la technologie qui font mentir le vieil adage « c’est toujours le cordonnier le plus mal chaussé » ! Ici, uniquement des luminaires dernière génération, une gestion de l’éclairage en fonction des activités (discussions, prises de notes, vidéos, etc.), assurée par un pilotage automatique et une télécommande manuelle… pour les démonstrations. Et pour mieux comprendre la conception et les fonctionnalités des appareils, des tiroirs entiers qui dévoilent en s’ouvrant une grande variété de produits que les participants peuvent manipuler sur place. « En plus d’offrir des formations sur des thèmes très actuels, les séminaires sont un parfait forum pour les échanges entre professionnels et spécialistes du secteur de l’éclairage », conclut Lionel Witkowski. Programmes et inscription : www.trilux-akademie.com LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 9
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Notre-Dame-de-Paris : 27 chapelles éclairées par Targetti Maîtrise d'ouvrage : Notre-Dame, la DRAC Conception lumière : Armand Zadikian Installateur : La Wash Solution éclairage : Targetti
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© Targetti
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rmand Zadikian, éclairagiste, comme il aime à se définir lui-même, est devenu le spécialiste des mises en lumière des lieux de culte. Il a su convaincre, il y a quelques années, avec la rénovation, en LED, de l’éclairage intérieur de la cathédrale. Aujourd’hui, il s’est attaché à mettre en valeur les 27 chapelles autour de la nef. « L’éclairage historique n’était plus adapté aux attentes et aux besoins contemporains. Le matériel était vétuste et disparate, le manque de luminosité gênait la visibilité des œuvres, et l’éclairage était trop faible pour les images télévisées des reportages régulièrement tournés au sein de la cathédrale », explique Armand Zadikian Targetti a répondu au concept lumineux en proposant le choix du projecteur orientable à LED Ledò : avec ses lignes simples et minimalistes et sa finition noir mat, Ledò accompagne avec sobriété la mise en valeur des œuvres et des volumes de chaque chapelle, diffusant une lumière juste et précise tout en restant très discret et offrant un rendu des couleurs et des reliefs fidèle. Une centaine d’œuvres ont été ainsi mises en lumière par 96 projecteurs, de taille, de puissance différentes et adaptées, orientées et positionnés selon les principes définis par le concepteur lumière : « Les chapelles étant différentes les unes des autres, avec les optiques que propose ce projecteur, je pouvais élargir ou réduire le faisceau lumineux en fonction des œuvres d’art, prenant en compte leurs dimensions, les couleurs, les menuiseries, etc. Le corps de l’appareil est orientable de 0° à 90° à la verticale et de 355° à l’horizontale. » L’installation des projecteurs sur rails permettra de faire évoluer l’éclairage en même temps que les changements d’œuvres : il suffira d’ajouter, d’enlever, de déplacer les luminaires ou d’en modifier l’orientation.
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Catalogue Éclairage architectural extérieur de Concord En 250 pages, le catalogue présente la nouvelle offre d’éclairage architectural extérieur, sous la marque Concord, de Feilo Sylvania, incluant une large gamme de produits, tous LED, couverts par une garantie de 5 ans. Le catalogue est organisé autour des différentes gammes : - encastrés de sol, - encastrés muraux et plafonniers encastrés, - plafonniers en saillie et appliques, - projecteurs en saillie orientables, - luminaires pour montage sur mât, - bornes, - encastrés linéaires et rubans lumineux, - projecteurs immergeables. www.feilosylvania.com
Thorn Europhane devient ZG Lighting France Cette nouvelle dénomination s’inscrit dans une démarche globale du groupe Zumtobel qui s’oriente vers une stratégie multimarques, avec : • Thorn : la marque de l’éclairage à haute performance énergétique • Zumtobel : la marque premium en éclairage architectural • acdc : la marque innovante et dynamique pour les projets LED haut de gamme • Reiss : la marque des luminaires à haute résistance pour les applications extrêmes • ZGS (Zumtobel Group Services) : la nouvelle marque de services intégrés pour l’éclairage.
Catalogue 2017/2018 luminaires 100 % LED de Girard Sudron Avec plus de 500 références, dont 250 nouveautés dans cette édition 2017/2018, Girard Sudron affiche son engagement pour une lumière durable en présentant une gamme exclusivement LED. En plus de ses nombreuses nouveautés, Girard Sudron tend vers une offre diversifiée : - les produits Girard Sudron sur stock, - les produits EcoWatts adaptés à la grande distribution, sur stock, - les luminaires ad’hoc Gnius qui font l’objet d’une étude sur site et d’un accompagnement, donnant naissance à une gamme technique sur commande. www.girard-sudron.fr
Ragni exporte le smart lighting Ragni signe un mémorandum d’entente avec le spécialiste de l’énergie au Moyen-Orient innogy IME autour d’un projet de smart lighting. Jean-Christophe Ragni, directeur général associé du groupe Ragni et François Jarrossay, co-fondateur de la société basée à Dubaï Lumen at Work, partenaire exclusif du groupe Ragni dans tout le Moyen-Orient, ont accueilli Son Excellence Saeed Mohammed Al Tayer, président de Dewa et Pierre Samaties, CEO d’innogy International Middle East. Le mémorandum d’entente repose sur l’implémentation de candélabres intelligents dans le cadre du projet Manarati, porté par innogy IME et supporté par le gouvernement de Dubaï pour développer une nouvelle génération de services liés à la smart city. www.ragni.com
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Effet sanitaire des LED : des experts mettent en garde sur l’extrapolation des résultats obtenus sur les rats
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lusieurs publications récentes aux conclusions inquiétantes ont présenté des résultats d’exposition de modèles animaux [1, 2, 3] à la lumière produite par les lampes à LED. En particulier, des chercheurs de l’Inserm ont mis en garde contre l’effet délétère des LED blanches, après qu’ils ont démontré la possibilité d’apparition de lésions cellulaires sur la rétine du rat, à des niveaux de luminance typiques d’une utilisation domestique. Les colonnes de Lumières [4] s’étaient ouvertes à Sébastien Point, un chercheur spécialiste de l’éclairage, qui appelait à plus de nuance dans l’interprétation des résultats obtenus sur les rats et rappelait que « des discussions sont notamment possibles sur la métrologie de l’exposition, la pertinence du choix de rats albinos comme cobayes, les conséquences de la suppression par les chercheurs des mécanismes d’adaptation naturels (puisque les pupilles d’une partie des rats ont été artificiellement dilatées pour amplifier les conséquences de l’exposition) et surtout, la possibilité ou non de transposer les résultats à l’homme, compte tenu de ses différences physiologiques et anatomiques avec le rat ». Un article [5] récent de Sébastien Point et Jacques Lambrozo, publié
Prix Artisan créateur de Lumière 2017 Le GIL-Syndicat du Luminaire et Ateliers d’Art de France ont organisé le troisième Prix Artisan Créateur de Lumière attribué à l’occasion du salon Maison&Objet le 10 septembre 2017.
Premier prix Aurélie Abadie, STEF Abadie Sauques pour le luminaire Canopée Installation lumineuse murale à composer en fonction du nombre d’éléments www.mineral-design.com
Deuxième prix Thierry Toutin, de Toutin Thierry Luminophilie pour le luminaire Germes de Lux, Graines de lumière germées sous verre http://thierrytoutin.com
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dans la revue Radioprotection, vient étayer scientifiquement ce propos et discute plus en profondeur la validité des modèles animaux utilisés dans les récentes expériences d’exposition à la lumière bleue des LED. Les auteurs soulignent les différences fondamentales entre l’anatomie de l’œil du rat et celle de l’homme ; ils ont converti les niveaux d’exposition rétinienne calculés pour le rat par les chercheurs de l’Inserm en niveau de luminance équivalente pour l’œil humain. L’objectif était d’établir si les Valeurs limites d’exposition (VLE) actuelles devaient être révisées. Point et Lambrozo parviennent à la conclusion qu’il n’est actuellement pas démontré que les VLE sont inadaptées et estiment que l’extrapolation des résultats d’exposition du rat à l’homme n’est pas faite, dans ces études, avec suffisamment de prudence. [1] Krigel et al, « Light-induced retinal damage using different light sources, protocols and rat strains reveals LED phototoxicity », Neuroscience. [2] Shang et al., « Light-emitting-diode induced retinal damage and its wavelength dependency in vivo », International journal of Ophtalmology, Vol. 10, N° 2, Feb.18, 2017. [3] Jaadane et al, « Effects of white light-emitting diode (LED) exposure on retinal pigment epithelium in vivo », Journal of Cellular and Molecular Medecine DOI:10.1111/jcmm.13255, 2017. [4] Sébastien Point, « Peur bleue : quand les médias raccourcissent le temps de la science », Lumières, N° 18, mars 2017. [5] Point and Lambrozo, « Some evidences that white LEDs are toxic for human at domestic radiance? », Radioprotection. DOI:10.1051/radiopro/2017026.
Économiser l’énergie et améliorer la qualité de la lumière Au vu des résultats de l’étude préparatoire sur l’écoconception des systèmes d’éclairage (ENER Lot 37), la direction générale de l’énergie présentera « peut-être » dans les mois à venir une proposition de nouveaux règlements afin d’améliorer l’écoconception des systèmes d’éclairage des bâtiments et des routes. LightingEurope apprécie fortement les résultats préliminaires de l’étude ENER Lot 37 (disponible sur Internet) et attend avec impatience d’explorer et de définir avec la direction générale de l’énergie les mesures réglementaires possibles en matière de systèmes d’éclairage. « Des systèmes d’éclairage bien conçus augmentent non seulement le potentiel d’économie d’énergie, mais ils améliorent également la qualité de l’éclairage et le bien-être des personnes dans le bâtiment lui-même », déclare Ourania Georgoutsakou, secrétaire général de LightingEurope. Par ailleurs, la directive sur la performance énergétique des bâtiments pourrait être complétée et/ou étendue afin de mieux prendre en compte les économies d’énergie dans les systèmes d’éclairage. La proposition de LightingEurope pour un label énergétique de conception des systèmes d’éclairage a été incluse dans l’étude et évaluée comme mesure politique éventuelle. Cette mesure serait juridiquement recevable dans le cadre de la directive sur l’étiquetage énergétique. www.lightingeurope.org
iGuzzini rénove l'éclairage de la chapelle Scrovegni (Padoue)
© iGuzzini
Lumières Actualités
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près la célèbre intervention qui a donné en 2015 une nouvelle vie à La Cène de Léonard de Vinci, iGuzzini inaugure un système innovant d’éclairage IoT (Internet des objets) à la chapelle des Scrovegni, à Padoue. Le système est conçu pour sublimer la mise en valeur des fresques inestimables du maître florentin et améliorer la gestion des installations. Le nouveau système d’éclairage IoT permet d’effectuer une opération de « restauration perceptive » grâce à l’intégration de dispositifs LED, de capteurs environnementaux et d’applications logicielles sur protocole Internet. Dans la première phase, les capteurs, conçus expressément pour la chapelle, mesureront les variations de la lumière naturelle. Les données recueillies permettront ensuite d’activer dans la deuxième phase, grâce à un algorithme spécifique évolué, un système dynamique de lumière intelligente, capable d’adapter la lumière artificielle aux conditions environnementales changeantes et d’apporter des améliorations de nature visuelle et conservatrice. La lumière artificielle interagit donc de façon dynamique avec la lumière naturelle et réglera en autonomie la température de couleur et l’intensité jusqu’à atteindre les valeurs nécessaires pour permettre toujours la meilleure perception possible des œuvres. Désormais, le système assurera un meilleur rendu chromatique et une économie d’énergie d’environ 60 % par rapport à l’installation précédente.
Le projet fait partie d’une collaboration plus large entre iGuzzini et la municipalité de Padoue et a été réalisé sous la supervision de la Commission interdisciplinaire pour la conservation et la restauration de la chapelle des Scrovegni et en collaboration étroite avec la Section de Photométrie de l’Institut supérieur pour la Conservation et la Restauration. L’installation permettra de découvrir de façon plus émotionnelle, vraie et immersive la magie chromatique du maître toscan. « Notre objectif était dès le début de valoriser au mieux un grand patrimoine culturel du pays comme la chapelle Scrovegni. Nous avons travaillé à nouveau aux côtés d’iGuzzini pour sélectionner les solutions technologiques les mieux adaptées à la conservation et la mise en valeur des fresques du xive siècle », a commenté Gisella Capponi, directrice de l’Institut supérieur pour la Conservation et la Restauration.
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Lumières Entretien
© Isabelle Arnaud
Les masters de la lumière urbaine Arup (Angleterre) Concepto (France) Les Éclairagistes Associés (France) Licht Raum Stadt (Allemagne) Lighting Design Collective (Espagne) Lighting Planners Associates (Japon) ON (France) Speirs + Major (Angleterre)
Roger Narboni, CONCEPTO, membre du comité directeur de PLDC 2017 à Paris, commissaire de l’exposition « Le Futur de la lumière urbaine », assisté de Floriane Deléglise, architecte HMONP et conceptrice lumière.
© Loeïza Cabaret, CONCEPTO
LE FUTUR DE LA LUMIÈRE URBAINE En parallèle du congrès PLDC, qui se tiendra à Paris du 1er au 4 novembre, et dans le cadre de la PLDW (Professional Lighting Design Week), les organisateurs ont souhaité ouvrir à un public plus large une exposition sur le futur de la lumière des villes. Trois showrooms parisiens, Erco, Fagerhult et Zumtobel, accueilleront cet événement qui présentera le fruit des réflexions de huit agences de concepteurs lumière du monde entier et des 10 lauréats de la compétition internationale lancée en mai dernier sur ce même thème. Roger Narboni en est le commissaire. Pourquoi avoir choisi 2053 comme date pour cette exposition visionnaire ? Roger Narboni - Il s’agit juste d’un clin d’œil : j’aurai 100 ans en 2053, donc dans trente-six ans ! J’ai effectué des recherches sur les espaces publics de 1981, et n’ai rien trouvé en matière de mise en lumière urbaine ! Tout était fonctionnel à l’époque. Nous avons parcouru un chemin incroyable depuis, ce qui m’a donné l’envie de nous projeter et de demander à des concepteurs lumière venus du monde entier d’imaginer le paysage urbain nocturne du futur. De plus, une des quatre sessions de conférences de PLDC est consacrée à la ville 4.0 ; il nous a paru intéressant de faire le lien avec l’exposition. J’ai choisi ces huit agences de conception lumière en fonction de leur expérience, de leur approche, de leur innovation en ce domaine et de ma propre sensibilité. Sous quelle forme les thèmes seront-ils présentés ? Sans dévoiler le détail de la scénographie, nous avons demandé à chaque agence de nous soumettre des visuels, il peut s’agir de vidéos, de dessins, d’images de synthèse, de réalité virtuelle, etc., qui seront proposés au niveau du regard de l’usager, sans montrer les façades ou les architectures du futur qui ne seront que suggérées… L’exposition se veut ludique, créative et bien sûr, imaginative, pour laisser une belle part au rêve. Quels sont les thèmes abordés ? Nous avons sélectionné six sujets qui, selon moi, composent, le paysage urbain et font l’objet de développements importants dans la mise en lumière de nos cités.
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- Ambiances lumineuses piétonnes : imaginons les mutations de la ville et qu’il n’existe plus de frontières entre la chaussée et les trottoirs ; comment proposer des espaces sensoriels aux citadins, des zones de pause, des dilatations ? - Biorythmes, bien-être, neurosciences en relation avec l’espace public : la lumière urbaine s’adapte automatiquement aux temps de la nuit afin d’entrer en résonance avec les biorythmes des usagers. Les lumières évoluent en fonction des lieux, de leur fréquentation et des usages pour apporter confort et bien-être aux citadins, par exemple au travers de cocons lumineux qui offrent des fonctions de luminothérapie et de chromothérapie. - Architectures lumineuses, matériaux lumineux : et si, à la notion « d’éclairage public », de candélabres, on substituait celle de matériaux lumineux ? Les façades, les revêtements de sol se transforment en émetteurs de lumière, les luminaires en écrans LED. - Bioluminescence : avec l’émergence de la nature en ville, les parois végétalisées sont colonisées par des plantes et des animaux bioluminescents, tandis que des systèmes d’éclairage biologique s’intègrent directement dans des aménagements paysagers et aquatiques. - Obscurité, trame noire : une ceinture noire délimite les villes la nuit afin de créer des archipels lumineux isolés, tandis que, au cœur de la cité, des espaces obscurs invitent les usagers à se ressourcer ou tout simplement à contempler le ciel nocturne. - Lumières autonomes, vêtements lumineux,
Lumières Entretien
Exposition © Speirs + Major LLP 2017
Du lundi 30 octobre au samedi 4 novembre 2017 De 10 h 00 à 20 h 00 Showrooms : Erco : 6 bis, rue des Saints-Pères, 75006 Paris Fagerhult : 10, rue Chaptal, 75009 Paris Zumtobel : 10, rue d’Uzès, 75002 Paris
En même temps, vous avez lancé avec PLDC une compétition internationale. Quel était le sujet du concours ? Nous avons demandé à des étudiants, architectes, paysagistes, concepteurs lumière du monde entier de réfléchir à ce que sera la lumière urbaine dans dix ans. Dix projets nominés seront présentés dans l’exposition et parmi eux, trois lauréats seront récompensés et primés lors de la cérémonie de gala de clôture de PLDC. L’objectif est de faire rêver le grand public, mais aussi de faire participer de jeunes professionnels à cette aventure. Et tout cela sera présenté dans des ambiances lumineuses colorées et sonores créées spécialement dans les trois showrooms pour plonger les visiteurs dans quelque chose d’étonnant, d’attractif, de futuriste ! n
“ Quels usages nocturnes
du futur comparés à ceux du passé ?
”
© LPA, Kaoru Mende
Propos recueillis par Isabelle Arnaud
© ON - 2100, no more public lighting
drones : des lucioles autonomes portatives, programmables et rechargeables, en sustentation, éclairent le paysage urbain et créent des ambiances lumineuses personnalisées en fonction des besoins et des situations nocturnes. Les citadins sont eux-mêmes porteurs d’objets ou de vêtements lumineux qui leur offrent une mobilité nocturne autonome tout en les rendant visibles dans l’espace public. Les monuments historiques sont illuminés par des drones accompagnant les visiteurs, qui chorégraphient ainsi eux-mêmes les illuminations souhaitées.
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© Technilum. Photo Hugo da Costa
Lumières Projets
LES LUMIÈRES DOUCES DES ÉCLUSES DE FONSERANES
Maîtrise d’ouvrage Communauté d’agglomération de Béziers Méditerranée Maîtrise d’œuvre ALEP (paysagiste), INCA (architectes) Conception lumière Sara Castagné, LUMINOcité Solution éclairage Technilum, Lumenpulse, iGuzzini, Wila, Bega
©Technilum. Photo Hugo da Costa
Installateurs Travesset (mandataire) et Sogetralec
Construction emblématique du canal du Midi que l’on doit à Pierre-Paul Riquet à la fin du xviie siècle, classé au titre des Monuments historiques et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le site des Écluses de Fonseranes accueille chaque année 450 000 visiteurs. Il comporte huit bassins de forme ovoïde, et neuf portes, permettant de franchir une dénivellation de 21,50 m, sur une longueur de 312 m. Entièrement rénové, il bénéficie d’une mise en lumière signée Sara Castagné (LUMINOcité), projet nommé au concours des Darc Awards 2017 dans la catégorie Best Landscape Lighting Scheme.
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e projet met en lumière un parcours ponctué d’une dizaine d’éléments patrimoniaux : le ponton de bois, la maison du coche d’eau, les écluses, les bassins, les pontons de pierre. À la nuit tombante, le public découvre successivement des tableaux nocturnes qui accompagnent son cheminement avec, en toile de fond, le centre historique de Béziers et ses remparts. « L’aménagement du site des Écluses de Fonseranes permet de partager une histoire qui a débuté il y a plus de trois siècles. Le projet paysagé crée une promenade onirique et pédagogique à travers les différentes entités identitaires du site : le cavalier le long du canal, les esplanades autour du bâti, les rampes
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et les seuils le long des neuf écluses, les franchissements et les belvédères sur la vallée de l’Orb et la ville de Béziers. Un seul sol conduit le pas, une même matière pour tous les équipements et une famille de bâti contemporain pour les nouveaux usages », explique Philippe Deliau, ALEP, paysagiste. Le paysage biterrois au cœur de l’installation Le projet lumière concilie un éclairage piétonnier continu et une lumière plus scénographique. Le cheminement piéton longe le canal en pente et conduit le promeneur à déambuler sur près d’un kilomètre. Combinant poésie et accueil chaleureux
Lumières Projets limitant ainsi les points de faiblesse et offrant une parfaite qualité de finition. » Disposés en haut et en bas de la pente (deux fois deux mâts), ils s’intègrent parfaitement à l’environnement, sans gêne visuelle pour le promeneur. Ils sont équipés d’une trentaine de projecteurs Lumenbeam (Lumenpulse) RGBW de plusieurs tailles dont l’orientation et l’optique varient selon leur emplacement. « Les luminaires sont pilotés en DMX RDM, précise Filipe Ferreira, directeur commercial chez Lumenpulse, et diffusent une lumière blanche ou colorée. » « En faisant des recherches, je suis tombée un peu par hasard sur des anciens plans des écluses, colorés à la main. Ce sont ces mêmes teintes que nous avons reproduites dans les différents tableaux lumineux », ajoute Sara Castagné. Accompagner la promenade nocturne Les scénographies mettent en lumière la maison du coche d’eau (en haut de la pente) et la passe-
© Technilum. Photo Hugo da Costa
© Technilum. Photo Hugo da Costa
dans le respect d’une obscurité bienveillante, Sara Castagné a pris le parti de ne pas tout éclairer mais d’offrir des haltes nocturnes empreintes de douceur et de subtilité : « Ainsi l’éclairage reste modeste, c’est l’ouvrage qui se révèle dans une nature endormie. Le parcours lumineux incite le visiteur à descendre dans la perspective de la nuit et à faire des haltes à chaque tableau lumineux. » La lumière crée ainsi des atmosphères où le public se laisse séduire par des jeux d’ombres, de lumières colorées et de reflets. Sara Castagné a imaginé des mâts de 9 m de haut, conçus et fabriqués spécialement pour ce projet par Technilum, dont le site de production se trouve à proximité immédiate. Leur design épuré et contemporain s’harmonise parfaitement avec les modénatures particulières des écluses. « Nous avons l’habitude d’adapter nos modèles à la demande des prescripteurs, souligne Agnès Jullian, PDG de Technilum. Fabriqués en aluminium, ces mâts sont assemblés sans soudure,
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© Technilum. Photo Hugo da Costa
© Sara Castagné. LUMINOcité
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© Technilum
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relle, située en bas. D’une durée d’une vingtaine de minutes, les cycles de changement de couleur sont à peine perceptibles par les promeneurs. Chaque tableau utilise deux directions de la lumière et deux couleurs complémentaires, par exemple orange et bleu, rouge et vert, jaune et violet, entre lesquelles viennent s’intercaler des séquences en blanc dynamique, à des rythmes plus ou moins rapides. La maison du coche bénéficie d’un éclairage réalisé à l’aide d’appliques disposées sous la toiture et qui balayent la façade d’une lumière homogène blanche. La nuit, le niveau du canal étant très bas, la surface de l’eau reste dans l’ombre tandis que le cheminement piéton est balisé de LED blanches intégrées à des bornes basses ou des garde-corps. Sur le parking et les voies qui conduisent au site, un éclairage fonctionnel à LED a été installé sur une quarantaine de candélabres, assurant un niveau d’éclairement moyen de 20 lux. Au-delà de l’aspect économique (consommation équivalant à celle de deux foyers français par an), cette mise en lumière est à l’image de ce site d’exception : tout empreinte de douce poésie, elle associe prouesses technologiques et savoir-faire de son époque. n Isabelle Arnaud
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
Lumières Projets Lumières Projets
AIA Life Designers, c’est l’expression d’un nouvel état d’esprit. Celui d’un collectif complémentaire et soudé de six cents architectes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs, économistes, directeurs de travaux, BIM managers, graphistes et maquettistes, tous « life designers », réunis autour de cette passion qu’ils cultivent et construisent ensemble : l’architecture. Changement de nom, mais aussi de lieu pour l’agence de Nantes qui vient de prendre ses nouvelles marques dans le Bas-Chantenay. Réhabilitée, la Salle à tracer, qui accueille 230 collaborateurs, a été mise en lumière selon un concept créé par les éclairagistes de l’agence, Philippe Autret et Philippe Laheux.
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ès 2010, nous avions repéré le lieu, se souvient Jérôme Milteau, architecte, chef de projet, et été séduits par ce site mémoriel et post-industriel des chantiers navals Dubigeon en bord de Loire, ainsi que par le bâtiment luimême, extraordinairement conservé par son propriétaire, Jacques Fétis (SCI Crucy). » La Salle à tracer, construite en 1922 sur trois niveaux et classée au titre du patrimoine nantais, en impose avec ses 65 m de long et 14 m de large.
Elle permettait aux dessinateurs d’esquisser et de graver, à même le sol en bois du troisième étage, des coques de bateaux à l’échelle 1. « Sa réhabilitation s’est appuyée sur une expertise architecturale, structurelle et environnementale des matériaux constituant le bâti. Le bâtiment a été ensuite littéralement désossé, sa structure mise à nu, et nous n’avons retenu que les dispositifs porteurs en béton armé, la charpente métallique et le plancher en parquet bois », détaille Jérôme Milteau.
Maîtrise d’œuvre AIA Life Designers : Pascal Fourrier, architecte associé, Jérôme Milteau, architecte chef de projet Conception lumière AIA Life Designers : Philippe Autret, Philippe Laheux Solution éclairage Zumtobel Group, Prolicht, Led Linear
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
AIA LIFE DESIGNERS : UN PHARE EN BORD DE LOIRE
Maître d’ouvrage SCI Crucy, Jacques Fétis
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© Guillaume Satre. AIA Life Designers
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
L’ossature en béton initiale a été restaurée et doublée d’une structure acier. Les fermes métalliques de toiture ont été rénovées et rehaussées, une extension bardée de zinc a été ajoutée et accueille le hall. Dans son volume, flotte une boîte habillée d’acier Corten qui abrite des salles de réunion. La couverture est réalisée en zinc tandis que les pignons Nord et Sud font la part belle au verre.
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Priorité à la performance énergétique Certifié HQE, le nouveau bâtiment a mobilisé architectes et ingénieurs de l’agence pour déployer des systèmes performants dans tous les domaines. Ainsi, la rénovation a-t-elle laissé place aux innovations et au développement durable, qu’il s’agisse des isolants, de la ventilation, des énergies renouvelables, de l’éclairage, naturel ou artificiel. L’implantation même du bâtiment favorise la pénétration de la lumière naturelle, qui limite le recours à l’éclairage artificiel. Pour résoudre l’insolarisation et la surchauffe thermique, la façade Sud utilise un vitrage électrochrome dont le flux électrique module l’opacité par régulation de la transmission lumineuse, tout en conservant une transparence sur l’extérieur et les berges de la Loire. « Non seulement le bâtiment offre une grande surface transparente, explique Philippe Laheux, concepteur lumière, mais la technique ellemême est visible, rien n’est caché ; ainsi pas de faux plafond mais des panneaux qui diffusent le chaud et le froid. Il nous fallait donc trouver une solution qui puisse s’intégrer à cette architecture, qui réponde à l’exigence d’un niveau d’éclairement de 300 lux et qui puisse être également régulée en fonction de l’occupation des espaces et des apports de lumière du jour. » Autre exigence, l’agence souhaitait, autant que faire se peut, disposer d’une « identité lumineuse » dans les espaces de travail collaboratifs et individuels, et d’un luminaire qui s’adapte aussi bien à tous les niveaux du bâtiment, du rezde-chaussée au deuxième étage. « Nous avons sélectionné le luminaire Sequence de Zumtobel à la fois pour ces performances énergétiques et pour son design qui nous a permis d’intégrer les appareils aux systèmes de diffusion de chaleur et de froid situés au-dessus des postes de travail et de les suspendre sous la toiture en pente au niveau 3 », détaille Philippe Laheux. « Sequence a été modifié afin d’obtenir les dimensions requises, 905 mm par 105 mm, et de lui adjoindre des fixations spécifiques pour la version encastrée qui compte six modules LED tandis que les suspensions sont composées de huit modules », précise Agnès Desjardins, chargée du projet chez Zumtobel Group. Les luminaires offrent un flux de 4 480 lm, avec une émission directe (80 %) et indirecte (20 %) en 4 000 K et présentent un UGR inférieur à 19 grâce à leur système optique à lentille segmentée. Ils sont pilotés par des détecteurs de présence équipés de sondes de luminosité régulant ainsi l’intensité de l’éclairage artificiel.
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© Guillaume Satre. AIA Life Designers
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
© Guillaume Satre. AIA Life Designers
Lumière, histoire et matières Le choix des autres luminaires a été effectué dans le souci constant d’être en harmonie avec l’architecture industrielle du bâtiment. Aussi, dans les circulations et les espaces d’échanges, des luminaires tubulaires Prolicht, dotés de modules LED, ont-ils été installés en encastré, plafonnier, suspension ou en applique, diffusant une lumière blanche dans un réflecteur orange. Partout, le confort et la sécurité des collaborateurs ont fait l’objet d’une attention particulière, comme l’éclairage de l’escalier métallique et bois, réalisé à l’aide de réglettes LED Linear incorporées en dessous des marches. Le plancher de la Salle à tracer, au troisième étage, classé au patrimoine nantais, a été nettoyé, protégé et recouvert en partie d’un surplancher en résine. Grâce à une dizaine de fenêtres de sol, il reste néanmoins visible. On peut voir les planches de pin de 6 cm d’épaisseur marquées des traits et des repères en laiton utilisés par les dessinateurs des chantiers navals Dubigeon. Enfin, dans la grande salle de réunion et l’extension, les luminaires Slotlight de Zumtobel ont été disposés en lignes continues que l’on peut apercevoir de l’extérieur à travers la façade Nord de verre de la « coque » en Corten qui rappelle, là encore, l’origine de ce lieu emblématique qui a vu naître Le Belem. n Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 21
© Technilum. Photo K. J.
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Maîtrise d’ouvrage Technilum Maîtrise d’œuvre Architecte mandataire : agence Passelac & Roques Architectes Paysagiste ALEP Paysage, Philippe Deliau Conception lumière Atelier Coup d’éclat, Caterina Colle, Yves Adrien
TRANSITION TECHNILUMINEUSE Implanté dans un ancien chai réhabilité à Lézigno, près de Béziers, le siège social et site de production de Technilum s’est agrandi avec le NBT, Nouveau Bâtiment Technilum, conçu pour s’intégrer au patrimoine de la région et au bâtiment existant du fabricant. Dessinée par l’agence d’architecture Passelac & Roques et mise en lumière par l’agence Coup d’éclat, cette extension s’intègre avec caractère et discrétion au site.
Solution éclairage Technilum, Lumenpulse, Thorn, Zumtobel, Sammode
© Technilum. Photo K. J.
L
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e chai du château pinardier de Lézigno, l’un des plus grands de la région, abandonné en 1956, est un bâtiment à fort caractère. Réhabilité par Technilum en 1999 pour en faire son siège social et site de production, « la taille du chai commençait à ne plus correspondre à nos besoins, notamment pour le stockage et le chargement des produits. Dès 2006, le projet du NBT est donc initié, mais nous nous sommes heurtés à la complexité administrative », explique Agnès Jullian, PDG de Technilum. Les travaux de l’extension débutent finalement en 2015, avec un cahier des charges comprenant l’intégration de quais de chargement/déchargement, d’équipements de manutention, d’un espace de montage et de stockage, ainsi que la création de bureaux techniques à l’étage. « Pour des raisons liées au process de production
de Technilum, le nouveau bâtiment se trouve au même niveau que l’ancien et donne l’impression d’être enterré », ajoute Agnès Jullian. L’intégration paysagère avant tout Ce bâtiment, d’une surface de 4 600 m² et d’une hauteur de 10 m, a été pensé pour s'intégrer entièrement au paysage : construit en béton, d’une nuance rappelant celle de la végétation locale, deux de ses façades sont visibles, au nord et à l’est. Le site a donc davantage l’allure d’un parc que celle d’un site industriel. Un parvis, un jardin et une terrasse viennent accentuer la touche paysagère du lieu. Les sheds présents sur le toit végétalisé de l’extension baignent l’intérieur du bâtiment de lumière naturelle. Les matériaux utilisés pour la charpente métallique, de teinte claire, participent à la qualité de l’ambiance lumineuse.
Projets
Un éclairage extérieur discret La conception lumière a été confiée à l’agence Coup d’éclat. Elle est adaptée aux flux de circulation des personnes et permet de guider le public vers les deux accès au bâtiment. À proximité de l’entrée visiteurs, des bouquets de lampadaires Mikado développés par Technilum ont été installés. En face du chai, sur le parking, un éclairage des arbres en contre-plongée a été imaginé, intégrant la projection, sur le mur, de gobos représentant des motifs végétaux et le logo Technilum. Cet espace d’accueil est éclairé en blanc chaud (3 000 K). Plus loin, une transition lumineuse vers un blanc froid sur mâts à profil rectangulaire Shiraz attire l’œil du visiteur vers le jardin. Ce dernier est éclairé par des colonnes lumineuses ajourées Treille de Technilum et des bornes Shiraz pour le cheminement piéton. À l’ouest du site, l’espace logistique dédié aux camions de livraison bénéficie d’un éclairage réalisé avec des mâts de grande hauteur (TZ), équipés de luminaires Lumenpulse en 3 000 K. Des lumières “smart” La partie production est éclairée par des suspensions industrielles type HiPak de Thorn, en 4 000 K. « Dans cet espace, l’uniformité était nécessaire et nous avons testé plusieurs produits pour rechercher l’effet souhaité », explique Caterina Colle, conceptrice lumière. À l’étage, une teinte plus chaude (3 000 K) a été choisie pour les bureaux, les salles de réunion, les archives et le contrôle qualité. Des lignes continues Slotlight de Zumtobel, disposées en modules de différentes longueurs et adaptées aux espaces, toujours parallèles, éclairent les deux étages de la
© Technilum. Photo Kevin Dolmaire
© Technilum. Photo Kevin Dolmaire
Lumières
même manière. Dans le couloir de liaison entre les deux bâtiments, un fil lumineux intégré dans le mur en béton souligne le parcours, accompagné d’encastrés apparents ronds Panos (Zumtobel), intégrés au plafond et qui assurent l’éclairage fonctionnel. L’ensemble de l’éclairage du bâtiment est piloté en Dali ; des détecteurs de lumière du jour et de présence permettent de maîtriser les consommations. Tout le projet a été réalisé avec des sources LED. À l’extérieur, la technologie « Smart In Site » a été incorporée aux mâts et comprend des systèmes de vidéosurveillance, de sonorisation, de signalétique, ainsi que des IRVE (infrastructures de recharge de véhicules électriques). n Alexandre Arène LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 23
© Citeos. Photo Xavier Boymond
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Mise en lumière des parcs et jardins Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
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Lumières Dossier
Philippe DELIAU
Paysagiste ENITHP d’Angers Gérant d’ALEP (Vaucluse)
L’Atelier Lieux Et Paysages, qui emploie douze personnes, aménage des sites à vocation naturaliste, souvent ouverts au public, et des parcs et jardins d’exception. C’est en ces termes que Philippe Deliau présente son agence : « Nous formons une équipe pluridisciplinaire associant paysagistes, architectes scénographes, botanistes. » Autant d’acteurs majeurs auxquels il convient d’ajouter les concepteurs lumière, qui interviennent de plus en plus à ses côtés dans la définition d’éclairages respectueux de la nature. Votre envie de naturalité est-elle toujours compatible avec la mise en lumière des paysages ? Lorsque j’ai débuté dans mon métier, auprès de Gilles Clément, j’ai été confronté à une mise en lumière réalisée par un nonspécialiste et avec peu de discernement, qui écrasait littéralement le paysage, par ailleurs remarquable, de jour. J’ai su à ce moment-là ce qu’il ne fallait pas faire ! En 2003, lorsque j’ai créé ALEP avec Juliette Hafteck, éclairer les parcs ou les jardins ne concernait que très peu de sites. D’une part, parce que les budgets ne le permettaient pas, et d’autre part, parce que ces lieux étaient très peu ouverts au public la nuit. Au fil des années, les habitudes ont changé et aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage souhaitent « faire voir » ces sites au public. Notre rôle consiste alors à prolonger leur histoire la nuit, tout en proposant un accueil agréable au visiteur sans nuire à cette naturalité qui me tient à cœur. C’est pour cette raison que j’associe presque systématiquement un concepteur lumière aux réalisations qui sont éclairées. Comment abordez-vous l’étude de ces mises en lumière ? Mon approche est fondée sur la logique des sites. Il y a ceux que l’on doit laisser dans l’ombre afin que la nature conserve ses droits, aussi bien en ce qui concerne la faune que la flore qui ont besoin de l’obscurité pour survivre. D’autres peuvent être ouverts exceptionnellement au public, donc la lumière, comme l’aménagement paysager,
doit accompagner le parcours du visiteur dans cette zone de transition entre urbanité et nature et apporter un service comme sur le site d’Arjuzanx (Landes), par exemple. Pour le Jardin d’acclimatation, la problématique est autre ; nous sommes face à deux univers qui se côtoient, le parc et la Fondation Louis Vuitton ; les lumières de l’un s’arrêtent où l’architecture de l’autre commence ; elles ne rivalisent pas entre elles, mais servent un même objectif : offrir un environnement lumineux en harmonie avec la fonction du lieu et un éclairage qui procure un bien-être aux visiteurs. D’autres espaces encore ont besoin d’une scénographie lumineuse. Je pense notamment au sanctuaire de Lourdes, mis en lumière par Sara Castagné (LUMINOcité). Le site présente des zones d’accueil, de recueillement, de prière et de déambulation pour un public très dense, et il fonctionne toute la nuit. L’éclairage s’inspire de la symbolique du lieu et met en condition les nombreux pèlerins dans leurs parcours et expérience spirituelle. Dans un autre registre, les Écluses de Fonseranes (conception lumière LUMINOcité), construites en 1680, ne pouvaient être éclairées que par des ambiances douces qui, pourtant, les mettent en scène de façon presque festive. Au-delà du savoir-faire technique, je recherche cette sensibilité au paysage ; il faut le comprendre pour en raconter l’histoire. Dans les jardins privés, c’est encore une autre approche, qui nécessite une méthode bien adaptée et du temps.
© DR
Naturalité et ambiances nocturnes
En quoi vos interventions se distinguent-elles dans les aménagements privés ? Tout d’abord, nous ne travaillons pas à la même échelle et les problèmes techniques, notamment le passage des câbles en souterrain, sont compliqués, voire impossibles. Il faut avoir recours à des astuces. Il m’arrive souvent de m’adresser à l’atelier JWP (Jean-Philippe Weimer) qui crée, fabrique et installe des luminaires sur mesure dont les formes imitent celles de fleurs, de plantes, de pierre… Il a même conçu des lianes enfermant les câbles qui s’enroulent autour des arbres en se fondant dans la végétation. Tout est une question d’harmonie dans le choix des matériaux, des formes et des couleurs. A ce sujet, je pense que l’utilisation de lumières colorées reste discutable. Pourtant, vous évoquiez les couleurs des Ecluses de Fonseranes avec un certain enthousiasme… Tout à fait, le travail de Sara Castagné m’a réconcilié avec la couleur associée au végétal. J’ai découvert comment il était possible de la moduler, de la faire varier. En 2000, lorsque James Turrell avait éclairé le pont du Gard, je me souviens de la surprise des spectateurs qui s’attendaient à un « feu d’artifice » alors que le tableau qu’ils découvraient n’était que nuances de rose pastel ! Avec les technologies d’aujourd’hui, la couleur dans les éclairages de parcs et jardins devient un outil très intéressant, à condition de savoir comment l’utiliser sans nuire au paysage nocturne… n Propos recueillis par Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 27
© Lumenpulse
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Libéré pendant longtemps des contraintes normatives en termes de niveaux d’éclairement (hormis la règlementation PMR), l’éclairage des parcs et jardins a pris ses aises, donnant lieu, dans un passé pas si lointain, à des illuminations « intempestives » et pas très « vertes », qui attiraient l’attention des amoureux de la nature et des astronomes. Désormais, la norme NF XP X 90-013 relative aux nuisances lumineuses vient limiter les débordements en la matière. En parallèle des analyses fines des espaces et des études d’éclairage, de plus en plus souvent réalisées en étroite concertation entre paysagistes et concepteurs lumière, une prise de conscience accrue des maîtres d’ouvrage depuis le Grenelle de l’environnement, de même que le développement de produits peu énergivores et miniaturisés, ont permis de porter un autre regard sur les installations lumineuses des parcs et jardins. Ces évolutions offrent aujourd’hui un nouveau paysage nocturne, où les jeux de clairs-obscurs associent respect de la biodiversité et confort des usagers, au sein d’installations mettant en œuvre des matériels durables et performants.
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Paysage et lumière : une conception concertée Plus proche de nous, à propos de l’éclairage du parc Flaubert à Grenoble (exemple cicontre), Frédérique Parent, conceptrice lumière (Concepto) explique : « Tous les éclairages du site (directs et en plongée) ont été abordés avec une préoccupation constante de développement durable et de haute qualité environnementale, avec la volonté de ne pas accroître la pollution lumineuse à Grenoble. » Pari réussi. Et le côté festif n’en a pas pour autant disparu : le spectacle des grandes eaux illuminées au château de Versailles a su traverser les époques, sans perdre de sa magie, dans le respect de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Autre aspect particulier des mises en lumière paysagères : elles associent presque systématiquement le travail d’un concepteur lumière et d’un paysagiste, ici l’Atelier Jacqueline Osty & associés. En dehors des colonnes de ce dossier, on trouvera, dans la rubrique « Projets » (pages 18 et 22), la participation de l’agence ALEP, notamment de Philippe Deliau, qui a bien voulu répondre à nos questions en ouverture de ce dossier.
Parc Flaubert, Grenoble Conception lumière : Frédérique Parent, Concepto Maîtrise d’ouvrage : SEM SAGES Maîtrise d'œuvre : Atelier Jacqueline Osty & associés, paysagiste mandataire Bureau d’études : Artelia Solutions éclairage : Thorn Zumtobel, WE-EF
© Concepto
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oin de vouloir éclairer la totalité du parc, le concept lumière crée des repères nocturnes visibles dans le quartier et des ambiances lumineuses, agréables ou surprenantes, qui répondent aux différents espaces. Cette mise en lumière relie visuellement les accès majeurs et offre au parc une image nocturne à la fois attractive et diverse, facilement identifiable dans les perspectives, appropriable de près dans les usages et les déambulations de proximité, et agréable de loin depuis les immeubles riverains. Les accès au parc sont éclairés par des colonnes lumineuses légèrement colorées, tandis que des mâts, équipés de 4 modules à LED de 17 W, en blanc 3 600 K ou rouge, signalent et signent le faisceau d’échanges des rails de chemin de fer. Le niveau lumineux moyen déprécié sur les circulations piétonnes est de 7,5 lux et de 5 lux sur le terrain de jeux. La piste cyclable et les allées bénéficient d’un éclairage blanc de teinte chaude (2 800 K) réalisé à partir de luminaires disposés sur des mâts de 6 m de haut. Les anciens tracés des voies ferrées et les terrains de jeux sont soulignés par un balisage à LED pourpre (couleur typique de la signalétique ferroviaire), de manière à décrire d’agréables
trajectoires lumineuses qui viennent souligner la nuit les reliefs et les mouvements de sol. Un choix chromatique qui préserve la biodiversité, grâce à une gamme non agressive pour les espèces animales et végétales présentes sur le site. Un système de gradation permet de baisser les niveaux lumineux en cœur de nuit et de maîtriser ainsi les consommations.
© Concepto
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l fut un temps, pas si lointain, où « triompher de l’obscurité » relevait du défi, voire de l’exploit que tout le monde applaudissait. Et si, à l’époque de Louis XIV, fusées, pots à feu et chandelles traduisaient cette volonté d’effacer le royaume de la nuit, que ce soit pour des raisons de sécurité ou festives, cette tradition a pris parfois, au cours du xxe siècle, des allures d’illuminations intempestives, voire de nuisance lumineuse, juste pour le plaisir d’éclairer. Cependant, avec les avancées technologiques, LED, optiques savamment étudiées, systèmes de gradation – des installations aussi discrètes qu’efficaces –, la donne a considérablement changé. Et surtout, les mises en lumière des parcs et jardins, et plus largement des paysages, résultent d’un travail collaboratif entre paysagistes, urbanistes et, cerise sur le gâteau, concepteurs lumière. Ces derniers sont depuis longtemps aguerris aux techniques respectueuses d’un environnement paysager. Citons, en 1992, l’éclairage éphémère du potager du Roi, réalisé par François Magos, dans le cadre de son diplôme de fin d’études de l’École nationale supérieure de paysage. Déjà, à l’époque, il avait imaginé des séquences lumineuses de trois minutes chacune, qui guidaient le visiteur dans les allées du potager au fur et à mesure de sa progression. Deux principes avaient été mis en œuvre : un balisage des allées, qui délimitaient les seize parcelles, et un « champ de lumières », qui respectait l’organisation et la disposition des lignes de culture !
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« L’éclairage paysager » Certains objecteront qu’il n’est pas nécessaire, ni utile, d’éclairer ces sites, puisqu’ils ferment la nuit. Certes, mais pendant les mois d’hiver, ces espaces sont encore occupés à la nuit tombée, qu’il s’agisse de squares pour enfants avec aires de jeux, de places arborées et plantées de végétaux ou même de cheminements piétons ou pistes cyclables qui traversent les parcs au milieu de la ville. Dans son ouvrage La lumière et le paysage (Éditions du Moniteur), Roger Narboni définit ainsi sa conception de ce qu’il appelle « l’éclairage paysager » : « Un éclairage artificiel qui met en valeur des éléments constitutifs du paysage (arbres, arbustes, plantations, feuillages, roches et rochers, plans d’eau et jeux d’eau). » L’éclairage paysager, explique l’auteur, intégré dans un projet de mise en lumière plus global, permet par exemple : - de souligner un ou plusieurs éléments d’un espace vert ; - d’affirmer la composition graphique d’un jardin ou d’un parc ; - de composer un tableau ; - de donner de la profondeur à une perspective ; - de baliser ou sécuriser un cheminement piétonnier. Même si le concepteur lumière regrette que « ces éclairages ne s’attachent que trop souvent à la seule mise en valeur des arbres ou des rochers », il n’en souligne pas moins la nécessité de « créer un grand paysage nocturne » tout en conservant des trames noires. N’y voyons là aucun contresens, bien au contraire : comment, sinon, offrir aux usagers une lumière qui sache à la fois les guider et les laisser voir la nature autour d’eux ? • • • suite p. 32
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© Camille Lafon / LEC
Autant l’échange architecte/concepteur lumière est un must lorsqu’il s’agit d’une mise en lumière de façade d’immeuble ou d’un monument remarquable, autant il est essentiel que paysagistes et éclairagistes travaillent de concert lors d’une étude d’éclairage de parcs et jardins.
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Jardins de la Fontaine, Nîmes (Gard). Maître d’ouvrage : Ville de Nîmes et Syndicat mixte d’électricité du Gard – Concepteur lumière : Le Point Lumineux – Solutions d'éclairage : LEC, Comatelec-Schreder, SILL – Installateurs : Citeos (mandataire) et Spie. Le 30 juin 2017, à la nuit tombée, les élus de Nîmes inauguraient la mise en lumière des Jardins de la Fontaine, classés Monuments Historiques. Ce lieu mythique, qu’ils placent comme un repère urbain à part entière, s’inscrit dans le cadre du plan lumière de la Ville et améliore les déambulations nocturnes en créant une atmosphère conviviale. La mise en lumière, signée Thierry Walger et ses équipes du Point Lumineux, est axée sur les éléments de l’eau et du vent, « faisant appel à l’eau lustrale, au vent, aux cultes anciens, à la forêt, et même aux habitants éternels des Jardins », précise le concepteur lumière. Une grande partie des Jardins de la Fontaine est mise en valeur avec six références de projecteurs LEC (3 encastrés de sol : 1750C2Bourgogne, 5727-Alicante, 5760-Passy, et 3 en applique : 4040-Luminy 4, 4060-Luminy 6, 5636-Lima). Tous les projecteurs sont pilotables en DMX, ce qui a permis un réglage des scénarios plus fin sur les sculptures, l’eau et les arbres. LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 31
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© Flux Lighting
© Lamdalux
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Le Ringfietspad, qui traverse Brilschanspark, est une des pistes cyclables les plus fréquentées d’Anvers. Les anciens appareils ont été remplacés, sur 6 km, par 275 luminaires LED Piano de Comatelec-Schreder, positionnés sur des mâts de 4 m.
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© Schreder
© Philips Lighting. Photo Xavier Boymond
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Depuis juin 2017, sept mâts équipés de luminaires LED et système de gestion de Philips Lighting illuminent les Jardins de la Mer en bordure du parc nautique de Royan. Trente projecteurs à changement de couleur RGBW révèlent les végétaux en lumière blanche ou colorée tandis que sept projecteurs LED équipés de gobos projettent des images sur le sol. t
Associer biodiversité, économie d’énergie et sécurité C’est l’expérience que la Mairie de Paris a lancée dans le cadre de son Plan Biodiversité. Pour étonnant que cela puisse paraître, renards, fouines, perruches à collier, martins-pêcheurs, anguilles, orchidées… 2 000 espèces végétales et animales sont recensées à Paris. Près de 637 espèces de plantes et 1 300 espèces animales ont été observées entre 2010 et 2014. On les trouve dans les bois, parcs et jardins, dans la Seine et les canaux, mais aussi dans les friches, les mares, les arbres des rues, les murs, les toits et les trottoirs. Ainsi, la Ville de Paris a entrepris en 2016 la rénovation de l’éclairage du square RenéLe-Gall, dans le 13e arrondissement, reposant sur trois objectifs : respect de la biodiversité, économie d’énergie et sécurité des usagers. Les anciens luminaires boules énergivores, à l’éclairage diffus, ont été remplacés par de nouveaux luminaires LED. Plus économes, ils permettent le contrôle du flux lumineux et de son intensité afin d’éclairer juste. Les luminaires implantés dans l’allée centrale des sous-bois sont équipés d’un système à détection de présence qui, du mode veille à 10 %, passe à 100 % dès qu’un mouvement est détecté. De nouvelles bornes balisent également le cheminement. Leur halo lumineux orienté et maîtrisé réduit les nuisances lumineuses tout en conservant la qualité du guidage visuel pour les usagers. Deux bornes solaires LED sont disposées à des endroits d’ensoleillement relatif, pour un comparatif des performances. Dotées d’un déclencheur crépusculaire, elles sont équipées d’un système de détection de présence infrarouge. Une prise de conscience des maîtres d’ouvrage et des études d’éclairage préalables qui intègrent une analyse fine du site ne suffisent pas tout à fait à définir une réalisation dans les règles de l’art (et de la règlementation) : encore faut-il choisir des produits efficaces, les installer à bon escient et en prévoir la maintenance. •••
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© Citeos. Photo Xavier Boymond
© Citeos. Photo Xavier Boymond
Les lumières de Versailles Maître d’ouvrage : société Château de Versailles Spectacles Conception lumière : Laurent Fachard (Les Éclairagistes Associés) Installateur : Citeos, marque lumière et équipements urbains de VINCI Énergies Solution éclairage dans les fontaines et bassins : Crystal Fountains ans le cadre des Grandes Eaux Nocturnes, la société Château de Versailles Spectacles a confié à Laurent Fachard (LEA) la mission d’élaborer un « Plan guide des mises en lumière et illuminations du jardin royal et du château », avec pour objectif la rénovation des installations d’éclairage dans un souci de pérennité et d’économies. Chaque année, de nouvelles créations lumière transforment le site en un divertissement nocturne exceptionnel. « La trame dramaturgique du plan lumière repose sur la puissance d’expression de chaque lieu et s’appuie sur sa propre scénographie paysagère dans l’expression symbolique de la mythologie
qui l’habite », commente Laurent Fachard. Les premières transformations ont permis de mettre en lumière le bassin de Latone rénové, de pérenniser l’illumination de la façade ouest du château et de compléter la perspective du grand axe et de l’allée royale. Les 1 500 foyers lumineux sont asservis point par point en dynamique et reproduisent le tremblement des flammes originelles des lanternes d’autrefois. L’architecture et la statuaire sont traitées en teinte chaude, proche de la flamme, la végétation en teinte froide, seules les fontaines chantent la couleur. Mécène depuis trois ans, Citeos met en œuvre le concept artistique et rénove l’installation électrique des espaces considérés. « Nous avons dû intervenir au préalable sur les câbles dans les galeries souterraines afin de les changer ou de les restaurer, installer de nouvelles armoires aux normes actuelles et adaptées aux systèmes de pilotage des éclairages dynamiques, explique Anne-Catherine Sublon, chef d’entreprise Citeos IDF Grands Projets. Dans un deuxième
Une typologie qui répond à tous les usages Dans ce domaine d’application, les appareils offrent une grande diversité de formes et de supports. Les luminaires dédiés à l’éclairage de la voirie (pistes cyclables, allées piétonnes) sont positionnés sur des mâts (en aluminium ou en bois, par exemple, et d’une hauteur maximale de 6 m, généralement) ou en façades (appliques). Les bornes basses (1,50 m maximum environ) conviennent plus particulièrement aux cheminements piétons, avec souvent un éclairage bidirectionnel sur les allées et les bas-côtés. Diffé-
rents types de projecteurs permettent la mise en valeur des végétaux ou des bassins : encastrés de sol, muraux, submersibles. Dans ce dernier cas, il est essentiel de vérifier leur indice de protection contre la pénétration des poussières, de l’eau et de l’humidité (IP68). Les projecteurs se caractérisent par leur courbe photométrique, leurs optiques, leur angle d’ouverture. La majorité des gammes proposent plusieurs modèles et dimensions. Avec la généralisation de la LED, il convient de vérifier les indications d’efficacité du luminaire, donc de bien prendre en compte le flux global du luminaire et la puissance totale consommée
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temps, nous avons positionné les projecteurs, en concertation avec Laurent Fachard, de façon à ce qu’ils répondent au mieux aux effets souhaités – orientation, changements de couleur, synchronisation des signaux – et qu’ils ne soient pas visibles des visiteurs. » Le bassin de Neptune, à lui seul, fait appel à 90 projecteurs, chacun relié à un câble, ce qui a nécessité un travail à la fois titanesque et précis des techniciens dans des conditions parfois difficiles, en opérant dans l’eau. En effet, vider les bassins était impossible car la montée des eaux après l’installation des appareils risquait de les déplacer. « Nous avons réalisé les connexions dans des boîtes étanches en laiton dans lesquelles venaient se fixer des presseétoupe », précise Anne-Catherine Sublon. Tous les luminaires sont à LED, ce qui facilite le pilotage de l’éclairage dynamique et permet de reproduire le scintillement des chandelles qui animaient les fêtes de Louis XIV ainsi que le contrôle des flux lumineux. Ce projet répond ainsi aux critères de développement durable tant par la programmation des allumages et les faibles consommations des sources que par les matériaux mis en œuvre pour leur installation. Les Grandes Eaux Nocturnes ont lieu tous les samedis soir de mi-juin à mi-septembre.
par l’appareil, sans oublier d’accorder une attention particulière aux températures de couleur et à l’indice de rendu des couleurs, désormais mentionnés dans les fiches techniques des produits (la source LED étant intégrée directement dans l’appareil ou dans un module). Associés aux luminaires, les systèmes de détection de présence apportent un plus tant en ce qui concerne la maîtrise des consommations que le confort des usagers. Enfin, notre enquête produits (pages 34 et 35) révèle aussi un large choix de tailles et des appareils miniaturisés qui contribuent à préserver le paysage autant nocturne que diurne. n Isabelle Arnaud LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 33
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Enquête produits
Des petits modèles pour une grande discrétion Les luminaires pour parcs et jardins ne font pas dans l’ostentatoire : qu’ils soient ronds ou carrés, encastrés, en applique, sur mâts ou sous forme de bornes de moins de 1 m, ils présentent tous de faibles dimensions afin de se fondre dans le paysage. Orientation, inclinaison, variété des faisceaux, au moins IP65 et IK08, efficacités lumineuses élevées, large choix de températures de couleur… ils sont conçus pour éclairer le plus précisément possible, sans gêne visuelle et dans le respect de leur environnement naturel. Kona XS d’ERCO Le design de Kona XS s’appuie sur son grand cousin de la gamme Kona. Grâce au double revêtement par poudre, la surface reste impeccable longtemps et présente un indice de protection IP65. La solide articulation se verrouille une fois l’appareil orienté, le montage se faisant sur une patère rotative. Kona XS est équipé d'optique Spherolit LED et est disponible en 3 000 K et 4 000 K. www.erco.com
Alu Star Mini avec piquet de RZB Ce projecteur comprend un corps en aluminium injecté et un piquet en matière synthétique renforcée de fibres. Il propose un angle de rotation réglable par paliers de 3°, et un angle d’inclinaison réglable par paliers de 5° avec gradation angulaire ajustable et verrouillable. 1 800 lm, 4 000 K. IP 65. Durée de vie 50 000 h (L70/50). www.rzb.de/fr
Nightsight de ZUMTOBEL Ce projecteur propose six angles de rayonnement et quatre tailles. Le réglage s'effectue à l’aide d’un système de gestion de l’éclairage externe ou par switchDim directement sur le luminaire. Avec une durée de vie de 100 000 h, un IRC > 80, le module LED offre un flux jusqu’à 3 200 lm et se décline en 3 000 K, 4 000 K, IP66/IP67. Les projecteurs peuvent être inclinés entre -5° et +180° et orientés à 360°. www.zumtobel.com
Kastra de GIRARD SUDRON IP67, cet encastré de sol est constitué d’un pot d’encastrement en acier inoxydable, d’une collerette en aluminium et d’un diffuseur en verre trempé. Il affiche une durée de vie de 30 000 h (L70B10) et un flux de 2 000 lm en 4 000 K, et un IRC > 80. www.girard-sudron. com
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Floodlight LED de LEDVANCE Ce projecteur se décline en six puissances, avec une efficacité lumineuse qui peut atteindre 100 lm/W, et offre trois températures de couleur : 3 000 K, 4 000 K et 6 500 K. Deux finitions : noir ou blanc. Durée de vie : 50 000 h. IP65. www.ledvance.fr
Palco InOut d’iGUZZINI Ce projecteur peut être installé au sol, au mur, au plafond et dans la terre (avec un piquet). Disponible en 30 mm et 49 mm de diamètre, le produit se distingue par la technologie Opti Beam. Le pilote intelligent permet un contrôle DALI et bi-régime. Une large combinaison d’accessoires internes et externes permet de dessiner précisément l’effet désiré. Palco InOut existe en 2 700 K, 3 000 K, 4 000 K et deux tailles : en Ø 30 mm avec des flux de 225 à 260 lm, et en Ø 49 mm de 560 à 600 lm. IP66. www.iguzzini.com
G-Lite d’ENLITE (Aurora Lighting) Cet encastré de sol en acier inoxydable, IP67, est conçu pour être discret et destiné à l’éclairage des espaces piétonniers. Il est équipé de lampes ICE à culot GU10, offrant jusqu’à 108 lm/W avec une durée de vie de 25 000 h à L70. www.auroralighting.com
Lumières Dossier Fin de CONCORD Cette borne propose deux modèles, simple ou double émission (avant et arrière), en trois hauteurs 35 cm, 65 cm et 90 cm. Son IRC est supérieur à 80 et plusieurs flux sont disponibles. En version monodirectionelle : de 270 lm à 485 lm en 3 000 K et de 340 lm à 695 lm en 4 000 K ; en version bidirectionnelle : 540 lm en 3 000 K et 680 lm en 4 000 K. IP65 et IK10. www.feilosylvania.com
Bornéo de LAMDALUX Disponible dans différentes hauteurs, en version borne ou applique, ce luminaire convient à l’éclairage de jardins ou de petites allées, grâce notamment à son flux à émission uni- ou bilatérale. Il offre un IRC de 85 pour un flux lumineux de 1 700 lm par côté et une température de couleur de 3 000 K. Son IK10 en fait un luminaire de jardin public fiable. www.sermes.fr/lamdalux
Powerflood de FLUX LIGHTING Cette gamme se décline en 1-10 V ou 230 W (version monochromatique ou RGBW). L’efficacité lumineuse varie selon la température de couleur : de 120 lm/W en 3 000 K ; 140 lm/W en 4 000 K et 145 lm/W en 6 500 K. Plusieurs dimensions et puissances sont disponibles. IRC 70. IP66. www.flux-lighting.com
Lumenbeam de LUMENPULSE Six modèles existent pour ce projecteur LED, offrant un large choix de performances, avec, par exemple, pour le modèle Medium, un flux de 1 754 lm pour 4 000 K. Plusieurs températures de couleurs sont disponibles : 2 200 K, 2 700 K, 3 000 K, 3 500 K avec un IRC > 80, ainsi que des LED de couleur. IP66. IK09. www.lumenpulsegroup
Cappi de MEGAMAN Inclinable à 120°, ce luminaire est équipé du nouveau réflecteur LED PAR38 IP55 qui résiste à l’eau et maintient l’indice IP54. Avec une nouvelle conception de diffuseur, cet appareil offre un éclairage directionnel LED puissant. Il est disponible en plusieurs puissances (15,5 W, 950 lm et 25 W, 2 000 lm) et températures de couleur (2 800 K et 4 000 K). Durée de vie 15 000 h. www.megaman.fr
Alley de LEC Cette borne en acier Inox laquée d’épaisseur 3 mm est équipée d’un projecteur incliné à 45°. Avec l’optique L8, elle permet de baliser un cheminement avec des interdistances de plus de 6 m, et avec l’optique L2, elle diffuse un éclairage intensif avec une interdistance de 3 m. Se décline en 2 200 K, 2 700 K, 3 000 K, 4 000 K et 6 000 K et différentes couleurs de LED : rouge, ambre, vert, bleu cyan, bleu, bleu royal et bleu blanc rouge. IP67. www.lec.fr
Olivio Gobo de SELUX De la forme d’un Olivio 300, le projecteur Olivio Gobo est équipé de LED 6 500 K, pour une puissance totale de 49 W. Il est utilisé avec au choix quatre lentilles : la lentille Telephoto (focale de 150 mm) qui permet de projeter des images à longue distance, la lentille Très Grand Angle (focale de 45 mm) utilisée dans le cas de projections à très courtes distances, des lentilles Standard et Grand Angle (focales de 85 mm et 63 mm). Les « gobos » en verre autorisent des projections en lumière blanche ou multicolore. www.selux.fr
Adelie de THORN LIGHTING Cette borne est dotée d’un système optique à LED de dernière génération, avec un choix entre deux distributions (asymétrique ou symétrique). Elle est constituée de matériaux robustes, avec une haute résistance aux chocs (IK10) pour lutter contre le vandalisme. Elle est équipée d’un système de réduction de puissance autonome ou de détection de présence. Disponible en deux tailles : Slim et Wide. www.thornlighting.fr
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Lumières Designer
Tulip...
de A à
Pierre Cabrera Après plus de vingt ans d’expérience en bureau d’études, Pierre Cabrera s’installe à son compte. Prestataire de design et enseignant en modélisation 3D de formes complexes, il crée, conçoit également ses designs propres, comme c’est le cas pour la gamme ‘Tulip’. Du dessin, réalisé il y a un an et demi, à la commercialisation, en passant par la fabrication manuelle, il est l’unique acteur du succès de ce projet.
Pouvez-vous nous expliquer votre démarche et votre processus de conception en termes de lumière et de matière sur ce projet ? Tout a commencé par un dessin, qui est rapidement passé au stade de modèle papier de petite dimension. L’objectif était de trouver un équilibre des courbes et de le retranscrire avec le matériau. Pour ‘Tulip’, il n’y a pas eu de dessin précis ni de modélisation 3D. Tout s’est fait au feeling pour retranscrire une émotion, par l’équilibre, la forme et les lignes de l’objet. Je souhaitais mettre en volume la matière à partir de formes à plat. Le matériau choisi, l’Hi-macs, une résine acrylique naturelle développée par LG, se présente sous forme de plaques, auxquelles il fallait insuffler de la géométrie en volume par thermoformage. J’ai donc développé un four spécialement pour ce projet. Avec une épaisseur de 3 mm, l’Hi-macs laisse passer la lumière, ce qui met en valeur les courbes. J’ai voulu, avec ce luminaire, créer un effet de gamme, en le déclinant en 5 tailles. Pour les versions de 20 et 30 cm, la puissance est de 2,5 W pour 242 lm et de 2,8 W pour 308 lm en version 40 cm, le tout pour une température de couleur de 3 000 K. Les plus grands modèles, de 50 cm et 60 cm, admettent respectivement une puissance de 9 W avec 680 lm, et 13 W avec 1 030 lm. Ces deux versions intègrent des sources variables en intensité et en températures de couleur (2 700 à 6 000 K) et sont équipées de sources AwoX* connectées, pilotables via une commande en
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forme de galet ergonomique et discrète, reliée à la source par Bluetooth. En téléchargeant l’appli AwoX, le luminaire est pilotable par smartphone et des scénarios peuvent être paramétrés. Les versions 30 cm et 40 cm sont plus particulièrement prévues pour être installées en appliques, mais il est possible de le faire pour l’ensemble de la gamme.
Quel a été le mode de commercialisation privilégié et comment s’est-il mis en place ? Après avoir conçu et fabriqué de A à Z cette gamme, il fallait trouver un moyen de la commercialiser. Lorsque le nom du designer/fabricant n’est pas connu, il faut savoir démarcher soi-même les enseignes de luminaires. C’est donc ce que j’ai fait : j’ai pris mes luminaires sous le bras pour faire le tour des enseignes. Finalement, à chaque déplacement, j’ai eu des retours très positifs, avec des commandes à la clé. ‘Tulip’ est aujourd’hui vendue en France, à Toulouse, Tarbes, Bordeaux, Saint-Jean-de-Luz, Hossegor, Paris, Montpellier, Cannes, Monaco, en Italie et bientôt en Espagne. C’est pour moi un vrai succès et j’ai dû réaliser rapidement la fabrication des 200 premières pièces. À chaque présentation du produit, les termes qui reviennent souvent sont « poésie, douceur, intensité » du luminaire.
Quels ont été les retours des clients et de la profession au sujet de ces produits et de cette démarche atypique ? Les retours ont été très positifs sur le packaging, que j’ai aussi imaginé. Je pense que ce qui fait la réussite de ce projet, c’est sa cohérence et son harmonie à tous les niveaux. Lors de mes nombreuses présentations, ce qui m’a beaucoup touché était de voir les expressions sur le visage de mes interlocuteurs, signe que ce produit plaît dans la profession. Sur la partie commerciale, cette expérience a été pour moi un apprentissage complet et j’ai eu le plaisir d’échanger avec des personnes du monde entier. De nombreux architectes m’ont également fait part de leur enthousiasme au sujet de la série ‘Tulip’ et j’ai encore régulièrement de très bons retours. Le fabricant à l’origine des sources, Beneito Faure, m’a convié à Euroluce à Milan, et la société LG, qui a développé le matériau Hi-macs, m’a invité à Genève pour que je vienne présenter le projet et a, par la suite, diffusé un communiqué au sujet de ‘Tulip’. Ce projet a également eu de nombreuses reprises dans la presse internationale, avec des parutions en Italie, en Espagne, en Argentine, aux USA, au Mexique, en Asie et en Russie. n Rubrique réalisée par Alexandre Arène
© Pierre Cabrera
* Fabricant français d’objets connectés.
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© LEDVANCE
Lumières Showroom
Rubrique réalisée par Alexandre Arène
Ledvance a inauguré en mai dernier son showroom situé à Molsheim, au cœur du vignoble alsacien. Avec ses 500 m², l’espace met en situation les techniques d’éclairage innovantes de Ledvance : des technologies LED et traditionnelles jusqu’aux solutions intelligentes et connectées.
« Une gamme étoffée, facile à installer et d’une qualité éprouvée. C’est précisément ce que Ledvance entend par ‘faire avancer la lumière’ »
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© LEDVANCE
Spots LED
Destinée aux chambres d’hôtels, bars, restaurants, salles de bain, mais aussi adaptée à l’éclairage d’accentuation, la gamme Ledvance Spot est composée de plusieurs modèles déclinés en deux températures de couleur (3 000 et 4 000 K), dans des flux allant de 360 à 720 lumens pour une efficacité pouvant atteindre 90 lm/W. Des versions gradables (découpage de phase et DALI) sont également disponibles. Ces modèles très faciles à installer se déclinent avec une collerette blanche ou aluminium brossé et des indices de protection IP20-44-65. Deux versions spéciales viennent compléter la gamme : Spot Fireproof IP65, doté d’un joint d’étanchéité à l’air, et Spot Darklight IP44, composé d’une source lumineuse encastrée dans le corps du luminaire pour un contrôle efficace de l’éblouissement.
Lumières Showroom
« Allier conception extra-fine et qualité de l’éclairage » Destiné à l’éclairage général, aux zones publiques, aux escaliers, couloirs ou aux commerces, le downlight Slim est doté d’une efficacité lumineuse élevée et d’un éclairage très homogène. Le luminaire est disponible en deux versions, ronde et carrée et en trois tailles : 105 mm (6 W et 430 lm), 155 mm (12 W et 1 020 lm) et 210 mm (18 W et 1 530 lm). La gamme se décline en trois températures de couleur (3 000, 4 000 et 6 500 K) et dispose d’un IRC > 80, pour une efficacité de 70 à 85 lm/W. Le downlight Slim, pré-câblé et muni d’une alimentation intégrée, s’installe très rapidement. Équipé d’un boîtier de connexion avec bouton-poussoir, le repiquage est possible pour faciliter le travail de l’installateur.
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Downlight Slim IP20
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« Ce hublot étanche (IP65) prouve que l’on peut associer robustesse des matériaux (IK10) et esthétique pour éclairer et sécuriser tous les lieux de passage »
Hublot Compact IK10
Dédié à l’éclairage des couloirs, garages, circulations et lieux publics, le luminaire Hublot Compact, d’une épaisseur de seulement 61 mm, est doté d’un diffuseur polycarbonate IK10, le rendant très résistant. En plus d’être robuste, antivandalisme et antivol, il bénéficie d’une esthétique soignée. Disponible en deux températures de couleur, 3 000 et 4 000 K, il admet une efficacité lumineuse de 80 lm/W pour un flux atteignant les 1 920 lm. La connexion du luminaire se fait rapidement via un boîtier de connexion étanche, pourvu de boutons-poussoirs. Le système de montage sur étrier rend invisibles les vis sur la face avant.
« Ligne épurée et encombrement minimal soulignent l’esthétique de cette dalle qui s’intègre harmonieusement dans toutes les applications » Panel LED
Ledvance Panel 600 x 600 mm, destiné à l’éclairage des locaux tertiaires, est disponible en trois températures de couleur (3 000, 4 000 et 6 500 K). Solution de remplacement des traditionnels encastrés T5 3 x 14 W et 4 x 14 W, ces dalles offrent un meilleur confort lumineux et permettent de réaliser des économies d’énergie substantielles. Ce luminaire s’installe très facilement dans tous types de faux plafonds et bénéficie d’un très faible encombrement (10,5 mm). Une version UGR<19 avec diffuseur prismatique est particulièrement recommandée pour l’éclairage des bureaux (selon la norme NF-EN 12464-1). Avec une efficacité de 110 lm/W et un flux lumineux atteignant les 4 000 lm, cette solution offre une parfaite uniformité lumineuse. Des versions 1 200 x 300 mm et DALI complètent la gamme. En outre, les accessoires de montage (kit saillie et suspension) permettent des configurations flexibles. Showroom LEDVANCE 5, rue d’Altorf - 67120 Molsheim Horaires d’ouverture : 8 h 30 – 17 h 00 www.ledvance.fr
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Lumières Cahier
technique
PAROLES DE CONCEPTEURS LUMIÈRE
Constante lumineuse C=Lg+La
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud et Alexandre Arène
Parvis Lumière générale
Au milieu des années 80, alors que les lumens, les températures de couleur et autres éclairements et luminances commençaient tout juste à faire sens, pour moi, des électrons libres de la « Profession », avec un grand P, ont décidé de faire cavaliers seuls. Qui a quitté le monde du théâtre, qui celui de l’industrie, d’autres ont osé mêler l’art et l’ingénierie. Tous passionnés d’éclairage et de mises en scène lumineuses, en même temps qu’ils portaient un autre regard sur cet univers complexe, ont inventé un autre métier… il en est même un qui lui a donné un nom « concepteur lumière » ! Dans quelques semaines, PLDC (Professional Lighting Designer Convention) ou le congrès des concepteurs lumière professionnels va rassembler des centaines de ces éclairagistes créatifs (ils étaient 1 700 à participer à la session de Rome, en 2015) venus écouter et voir les quelque 80 présentations (programme p. 60 et 61) qui se dérouleront sur trois jours. Dans ce contexte, la Rédaction a décidé de leur donner la parole. Restait à trouver l’élément fédérateur, le sujet-clé commun qui permettrait de recevoir leurs témoignages tout en révélant les particularités de chacun. C’est ainsi que s’est imposé ce Cahier technique qui dévoile les grands principes de la charte lumière, conçue par l’atelier Coup d’éclat, pour les soixante-huit gares du Grand Paris et mise en œuvre par plus de dix agences de concepteurs. Avant de leur laisser la parole, tour d’horizon de ce titanesque projet architectural et lumineux…
Lumière naturelle (Ln) Lumière
Lumière
daccentuation
daccentuation
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© Coup d'éclat
Isabelle Arnaud
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Quai
Lumière artificielle (La)
Lumières Cahier
technique
it ▲
Émergence
Ensemble Ln+La / Lumière cadrée des sous-ensembles
Contrôle
▲
Mise en valeur du seuil
Circulations verticales
Lumière générale ascendante / rythmée par les paliers Lumière intégrée aux équipements (escaliers, etc.)
Circulations horizontales
Lumière générale ascendante / rythmes et contrastes
Connexions intermodales
Zone de transition neutralisée
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▲
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Parvis
lumière générale de la ville / lumière graphique
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L
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u an
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Quai
Mezzanine
Lumière générale ascendante du quai
Lumière du réseau / arrivée du train
LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 41
Lumières Cahier
technique L’équipe pilotée par Jacques Ferrier Architecture a remporté le marché d’études visant à conseiller la Société du Grand Paris pour définir les archétypes d’une nouvelle génération de gares de métro, en inventant une image propre aux gares du Grand Paris. Ainsi, le groupement JFA a formulé des propositions sur la forme et l’expression des éléments d’architecture et de design qui définiront l’identité des gares du Grand Paris, notamment l’ordonnancement des espaces, le choix des matériaux et des types de mobilier, la qualité de la lumière, l’ambiance acoustique et l’intégration d’œuvres d’art. Ce travail a conduit à l’élaboration de plusieurs chartes, dont celle de conception lumière qui a été confiée à l’atelier Coup d’éclat. Pour chaque projet, une agence de conception lumière est associée à un architecte. Sont cités ici les concepteurs lumière connus à l’heure où nous mettons sous presse. Lumières reviendra prochainement dans ses colonnes avec d’autres entretiens, afin de donner la parole à tous, quelle que soit l’étape du projet.
42 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
8’18’’
Patrick Rimoux
Light Cibles
Marc Dumas
Cosil Peutz Concepto
J ean-Paul Lamoureux
ON
Lightec
© Société du Grand Paris - Novembre 2016
Les concepteurs lumière du Grand Paris Express
Lumières Cahier
Gares du Grand Paris : une conception lumière participative
Florian Colin
en amont avec la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise Pour la première fois, une maîtrise d’ouvrage fait d’œuvre. Charge ensuite aux concepteurs lumière appel à une agence de conception lumière pour d’en proposer leur interprétation en cohérence définir une charte commune d’éclairage à 60 sites. avec les sites et architectures qu’ils accompagnent. Comment avez-vous abordé ce projet ? F. C. – Au début nous avions le Y. A. – L’agence Jacques Ferrier sentiment d’assurer un rôle de a toujours traduit une volonté C’est un travail « censeurs », position inconfortable de répondre aux prérogatives collégial et contradictoire avec notre environnementales en proposant travail préalable. La mise en des bâtiments novateurs et qui a fondé place d’« ateliers lumière » en développant le concept de les bases de la (initiative partagée avec la MOA) « ville sensuelle », plaidoyer pour charte lumière. a permis l’échange autour des une architecture qui se veut une interprétations de la charte de expérience sensorielle globale. Notre chaque concepteur. Ce qui finalement permet réflexion reposait donc sur ce principe : comment autant à la charte d’évoluer qu’aux projets de faire entrer la lumière dans ce schéma et projeter s’affirmer. l’idée de sa sensualité ? Nous sommes partis de la notion d’horloge biologique en essayant de Un peu comme un chef d’orchestre avec ses nous extraire des contraintes normatives, dans le musiciens ? Ils ont tous la même partition, mais respect du bien-être des usagers et des exigences de chacun son interprétation ? chaque gare. L’exercice, pour le moins inhabituel, F. C. – C’est un peu cela, en effet. Rappelons que consistait à trouver le point d’équilibre dans dès le début du projet, la méthode est collégiale, l’interprétation de chaque gare et la cohérence que ce soit avec la Société du Grand Paris, l’équipe globale de l’ensemble des bâtiments. Travail d’une de Jacques Ferrier ou même au sein de l’atelier grande complexité, puisque quarante agences Coup d’éclat où nous avons défini conjointement d’architecture participent à ce projet et certaines et exploré séparément différents aspects du gares sont seulement aériennes, d’autres surtout programme lumière. Cette collaboration nous souterraines, ce qui donne lieu à des approches avons souhaité la poursuivre avec nos confrères, différentes, notamment en ce qui concerne le rôle afin de conserver une cohérence globale, faire de la lumière naturelle. vivre la charte et les projets sans tomber dans l’ingérence. Quels sont les grands axes de la charte ? Y. A. – La vision de Coup d’éclat n’est pas Y. A. – Nous nous sommes efforcés de définir démiurgique. Elle vise au croisement de plusieurs des orientations suffisamment générales afin regards, celui des architectes et concepteurs de conserver, pour chaque gare, ses spécificités lumière qui projettent leurs désirs, réflexions et de laisser les concepteurs lumière libres de et idées dans la maîtrise de chaque projet. La créer une identité propre à chaque site. Cela dimension participative à l’échelle de l’ensemble dit, nous avons défini une charte axée sur trois constitue une grande première en France, ce qui composantes essentielles : une constante lumineuse dynamisera, très certainement, les professionnels composée d'un éclairage général et d'une lumière de la conception lumière. n d’accentuation, la création d’un cycle circadien et une large place à la lumière naturelle. Ces définitions ont fait l’objet d’une base intangible discutée très Propos recueillis par Isabelle Arnaud
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technique
Yves Adrien
La Société du Grand Paris a désigné le groupement Jacques Ferrier Architecture (JFA) lauréat de la consultation internationale de conseil en architecture et en design des gares du Grand Paris Express dont elle assure la maîtrise d’ouvrage. C’est l’atelier Coup d’éclat qui a été choisi pour définir la charte de la conception lumière. Entretien croisé avec Yves Adrien et Florian Colin.
LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 43
Lumières Cahier
François Migeon
technique
Rémy Cimadevilla
L’agence 8’18’’, sous l’impulsion de François Migeon et Rémy Cimadevilla, a en charge la mise en lumière de 26 des 68 gares du Grand Paris Express, ainsi que du viaduc de la ligne 18. Un projet aux multiples facettes et tout en complexité, comme nous l’expliquent les deux concepteurs lumière. Gare emblématique : Saint-Denis Pleyel : Kengo Kuma & Associates Gares Ligne 15 - Stade de France : Bordas+Peiro Architecte - Mairie d’Aubervilliers : Grimshaw Architects - Fort d’Aubervilliers : Grimshaw Architects - Drancy-Bobigny : Atelier d’architecture Brenac + Gonzalez & Associés - Bobigny-Pablo Picasso : Atelier d’architecture Brenac + Gonzalez & Associés - Bondy : Scape-Offscape - Rosny-Bois-Perrier : Vezzoni & Associés - Val-de-Fontenay : Explorations Architecture - Nogent-Le Perreux : Explorations Architecture Ligne 14 - Pont-Cardinet - Porte de Clichy - Saint-Ouen RER C - Mairie de Saint-Ouen RER A : cinq stations Concours remportés avec la maîtrise d’œuvre Ligne 17 - Le Bourget Aéroport : Atelier Novembre - Triangle de Gonesse : Atelier Novembre - Aéroport Charles-de-Gaulle T2 : Benthem Crouwel Architects - Le Mesnil-Amelot : Explorations Architecture Ligne 18 aérienne - Gares aériennes de CEA Saint-Aubin, Orsay-Gif et Palaiseau : Benthem Crouwel Architects/Atelier Novembre
44 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Un bond en avant pour la conception lumière
100 % en LED et il nous est demandé d’en faire Dans l’architecture intérieure, comment s’effectue une utilisation intelligente avec de la gradation, le lien entre lumière naturelle et éclairage de l’éclairage circadien… Ce projet s’inscrit artificiel ? résolument dans notre époque et intègre le savoirR. C. – Dans un premier temps, nous nous sommes faire technique actuel de l’éclairage, comme conformés à la charte, qui aborde le thème de la l’utilisation du logiciel Revit pour les rendus, « Gare sensuelle », avec un ensemble de spécificités alimenté en 3D et intégré au BIM. à suivre. Mais cette charte nous laisse aujourd’hui une certaine liberté : C’est dans l’échange R. C. – Il me semble essentiel de rappeler que la RATP a jusque-là nous avons la possibilité de nous en et les propositions refusé le Dali. La SGP (Société du écarter, à condition d’argumenter formulées aux Grand Paris) tourne autour du sujet, nos choix. Certaines notions, comme architectes et aux mais nous ne savons pas encore qui l’éclairage extérieur ou les espaces maîtres d’œuvre que aura la charge d’exploiter ces gares. communs à la gare et à la ville, n’ont Il s’agit là d’une opération qui été explicitées que tardivement. naissent ces projets. comporte toutes les qualités et tous Peut-être un comité apportera-t-il les défauts des grands projets du xxie siècle. de la transversalité et harmonisera-t-il l’ensemble des réalisations ? Nul doute que des modifications interviendront plus tard. Il est d’ailleurs possible Qu’est-ce qui en fait la vraie nouveauté ? de faire une analogie avec la RATP, qui laisse une F. M. – Notre travail est infiniment complexe et grande liberté aux concepteurs lumière, avec une demande de prendre en compte la charte, bien volonté d’harmonisation ultérieure. sûr, mais aussi les usages. Les concepteurs lumière Ensuite, nous nous sommes attelés à la conception sont donc les seuls à pouvoir répondre, au vu des proprement dite et avons travaillé en concertation contraintes imposées. D’autant que la SGP nous avec les différents architectes. C’est dans l’échange a demandé de prendre connaissance de rapports et dans les propositions formulées aux architectes très étoffés et de dresser des comptes rendus et aux maîtres d’œuvre que naissent ces projets. denses et étayés. Ce type de projet relevait jusqueCertains éléments sont récurrents, comme les là de la compétence des plus grosses agences portes de quais par exemple, auxquelles l’éclairage d’architecture. doit être intégré. Selon nous, cette solution a R. C. – Il s’agit du plus grand aménagement montré ses limites avec une trop forte luminance public des cinquante dernières années. Quand et nous avons demandé à ce que les bandeaux la puissance publique lance la conception de deviennent actifs. Pour chacune des gares, le 70 gares, avec une charte sur l’éclairage et une nombre des intervenants est important : on compte équipe de concepteurs lumière sur chaque gare, deux maîtrises d’œuvre, une pour le réseau et une cela montre bien que notre profession change autre pour la gare, les architectes, les auteurs de de statut. Les dossiers que nous devons rendre la charte, les concepteurs lumière… Ce projet est sont très denses et très normés et font appel à des un animal multicéphale complexe et vivant et il connaissances que nous devons développer avec le est trop tôt aujourd’hui pour parier sur le résultat temps, comme l’utilisation du BIM, par exemple. final. La profession de concepteur lumière fait un bond en avant avec ce projet, avec plusieurs millions Ce projet est-il selon vous suffisamment ancré dans d’euros d’honoraires. n le xxie siècle ? F. M. – Toutes les gares seront éclairées à Propos recueillis par Alexandre Arène
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Lumières Cahier
technique
Quand le concept lumière devient le fil conducteur Comment l’agence Light Cibles a-t-elle abordé les différents projets de mise en lumière ? Nathalie Cédé – Tout d’abord, nous avons attentivement étudié la charte définie par Coup d’éclat ; c’est un support à la fois très inspirant et cadré. Disposer d’un programme aussi défini n’est pas dans nos habitudes, il a fallu s’adapter aux orientations « imposées » qui, dans un tel contexte, se révèlent être davantage un fil conducteur qu’une série de contraintes. Le point d’orgue de la charte repose sur un fondement de base : utiliser autant que faire se peut les apports de lumière naturelle, et en l’absence de celle-ci, créer un éclairage évolutif qui reproduit le plus possible le cycle de la lumière du jour. Partant de ce principe, nous avons eu de nombreux échanges conceptuels avec les différents architectes, tentant de trouver des approches communes, une transversalité lumière en quelque sorte, qui s’applique à toutes les gares. Notre métier de concepteur lumière nous a entraînés à travailler sur des architectures différentes. Aussi, notre démarche a-t-elle consisté à utiliser un vocabulaire commun, un langage lumière qui s’applique à tous les projets, tout en conservant une identité visuelle propre à chaque gare.
ne laisser à voir que l’effet lumineux. En cela, la charte nous a beaucoup aidés et a rejoint également nos propres idées, par exemple, utiliser une lumière dynamique à changements de température de couleur se serait imposé à nous. C’est l’un des paramètres qui s’inscrivaient logiquement dans le concept lumière. Quant aux pierres d’achoppement que nous avons pu rencontrer, elles n’ont pas représenté de véritables obstacles, mais à l’inverse, ont contribué à faire évoluer la charte, chaque concepteur lumière se nourrissant de l’expérience des autres, lors des ateliers lumière. D’ailleurs, je pense qu’il aurait été intéressant de poursuivre ces réunions dans la durée, et de continuer à se rencontrer au fil des étapes du projet, comme nous l’avons fait avec les architectes.
Comment, justement, avez-vous travaillé avec les architectes ? Nathalie Cédé – Ils ont tous manifesté un vrai intérêt pour la conception lumière : certains l’encadrant de près, tandis que d’autres étaient plutôt en « réaction » à nos propositions. Dans un cas comme dans l’autre, nous travaillons en étroite collaboration afin d’inscrire la gare dans son concept. La gare de Vitry-Centre, de l’agence King Kong, par exemple, Nous nous sommes s’insère dans le parc du Coteau Les architectures des gares, comme les flux de voyageurs, offrent attachés aux matériaux de Vitry-sur-Seine et descend à pourtant une grande diversité. En utilisés, à l’environnement 25 m sous terre. Le passage entre quoi l’éclairage peut-il, dans ce cas, immédiat, au concept la surface et les profondeurs se traduit par une voûte et un ruban être un facteur commun ? architectural. de béton. Celle de l’agence ANMA Nathalie Cédé – Il est vrai que la à Saint-Maur-Créteil descend à plus complexité de notre travail a consisté de 50 m. Il a donc fallu créer des puits de lumière surtout à mettre en valeur le bâti à l’extérieur. dans une douce transition lumière naturelle/ Nous nous sommes attachés aux matériaux éclairage artificiel. À l’opposé, la gare de Créteilutilisés, à l’environnement immédiat, au concept L’Échat (ANMA), peu profonde et tout en verre, architectural : on n’éclaire pas de la même façon laisse largement passer la lumière du jour. la pierre, la brique ou le verre, pas plus qu’on ne Cette expérience donne une autre dimension traite uniformément une gare aérienne ou enterrée, au métier de concepteur lumière. Cet échange en milieu urbain ou rural. Nous avons créé des constant est la clé d’un projet réussi. n scénographies communes en intégrant les matériels au site afin de les rendre quasiment invisibles et de Propos recueillis par Isabelle Arnaud
L’agence Light Cibles a été choisie par quatre architectes pour la mise en lumière de sept gares. Nathalie Cédé, conceptrice lumière, présente les pistes de réflexion et de travail que l’agence a engagées pour répondre à l’étude d’éclairage des différents sites. Gares - Vitry-Centre : King Kong - L es Ardoines et Vert-de-Maisons : Valode et Pistre - Créteil-L’Échat et Saint-Maur-Créteil : ANMA -C hampigny-Centre et Bry-VilliersChampigny : Richez Associés
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LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 45
Lumières Cahier
technique
Nawel Creach-Dehouche – Cosil Peutz
L’agence Cosil Peutz a été mandatée par deux bureaux d’études, Setec et Ingérop, pour la mise en lumière de six des futures gares du Grand Paris. Un projet aux multiples contraintes, avec pour point de départ la mise en valeur des réalisations imaginées par les différents architectes, mais aussi la conformité à la charte d’éclairage. Nawel CreachDehouche, conceptrice lumière à l’agence Cosil Peutz, nous détaille les forces et les singularités de ces différents projets. Gares Ligne 15 Arcueil-Cachan (ACA) : ar-thème associés Châtillon-Montrouge (CHM) : Périphériques architectes Fort-d’Issy-Vanves-Clamart (FVC) : Philippe Gazeau architecte Villejuif-Louis Aragon (VLA) : Philippe Gazeau architecte Bagneux (BAG) : Atelier Barani Issy RER (ISS) : Brunet Saunier
Des concepts singuliers dans le respect de la charte Sur quelles gares êtes-vous intervenus ? Nous avons été choisis par les bureaux d’études Setec et Ingérop en tant que sous-traitants sur le volet éclairage. Nous avons intégré les projets à la phase Pro indice B, alors que les lots techniques étaient déjà rendus. Nous avons travaillé avec les cinq architectes de ces projets, un par gare, dont un était en charge de deux gares (Fort-d’IssyVanves-Clamart et Villejuif-Louis Aragon). Nous souhaitions traduire la vision des architectes, qui ont réalisé des gares très esthétiques, tout en nous conformant à la charte. Les concepts d’éclairage devaient également permettre une mise en œuvre et une maintenance aisée. Certains architectes avaient une idée très claire de la mise en lumière, alors que d’autres exprimaient plutôt des envies. L’objectif était d’animer l’espace, de créer des focus et de bien coordonner l’éclairage général et les lumières d’accentuation. Chaque gare a été traitée indépendamment et l’ordre d’intervention a été défini par les bureaux d’études en fonction de l’avancement des différents acteurs.
qui font appel à des appareils Tunable White. L’objectif est de simplifier au maximum la gestion et la maintenance de l’éclairage, car nous ne savons pas encore qui en aura la charge. Nous avons donc défini des scénarios, par exemple de 5 h à 22 h l’été, et de 8 h à 17 h l’hiver. Il s’agissait d’obtenir une équation avec pour composantes : le programme, la charte, la sensibilité de l’éclairagiste, la vision de l’architecte, les normes PMR, les matériaux utilisés.
Quels éléments récurrents avez-vous reproduits ? L’idée, pour l’ensemble des gares, était de partir de la lumière du jour dans le hall, pour descendre vers les quais en sous-sol en donnant l’impression que la lumière naturelle nous accompagne avec les mêmes températures de couleur et intensité dans l’ensemble des espaces. Il s’agit d’une conception simplifiée du cycle circadien. L’éclairement doit être de 150 lux au sol dans les escaliers, de 100 lux dans les espaces de circulation horizontaux et de 200 lux aux points d’accueil. Les escaliers mécaniques sont tous livrés avec leur matériel d’éclairage, quant aux escaliers fixes, l’éclairage Fallait-il une homogénéité de l’éclairage des gares ? est intégré aux mains courantes : en raison de la En sélectionnant des architectes différents, la grande hauteur, éclairer les escaliers Société du Grand Paris souhaitait que des gares uniques sortent de Certains architectes depuis le plafond aurait été une solution trop énergivore. Sur les terre. Plus que de créer des projets avaient une idée quais, les bandeaux sont les mêmes d’éclairage homogènes, il s’agissait très claire de la pour toutes les gares. surtout de mettre en valeur chaque mise en lumière, Enfin, les questions de fournitures gare selon ses caractéristiques. alors que d’autres et de maintenance ont été centrales Il fallait cependant respecter le exprimaient lors de nos réflexions sur ce projet. programme qui prévoyait notamdes envies. Afin de simplifier au maximum ment trois éléments essentiels : la ces opérations, nous avons réduit composition d’un éclairage général les typologies d’appareils : dans les cas où deux et d’une lumière d’accentuation, la création d’un luminaires aux caractéristiques proches avaient cycle circadien et une large place à la lumière été sélectionnés, nous en avons conservé un pour naturelle. Pour les lumières d’accentuation, nous les deux usages. Pour nos six gares, nous avons avons ponctué les parcours d’événements en nous fait appel à six fabricants. appuyant sur les matériaux de l’architecture. Les fortes contraintes imposées ont consiAfin de rythmer l’éclairage, nous avons prévu des dérablement enrichi ce projet et cette expérience a appareils équipés de sources LED RVB et RVBW. été pour nous extrêmement positive. n Pour le cycle circadien, nous avons proposé deux scénarios, un pour l’hiver, l’autre pour l’été, Propos recueillis par Alexandre Arène
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46 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Lumières Cahier
La transversalité des ambiances : un enjeu majeur
Virginie Nicolas
dans les espaces publics tout en travaillant sur des Comment êtes-vous passées des grandes lignes variations d’intensité et de températures de couleur directrices de la charte à des mises en lumière de l’éclairage artificiel. Dans certains espaces, les spécifiques ? changements se succèdent très lentement dans la V. N. – Le chemin était en quelque sorte déjà journée, dans d’autres lieux, seulement la nuit, tracé : en nous appuyant sur les principes de base l’objectif étant d’offrir une perception émotionnelle de la charte, nous avions notre fil conducteur, aux voyageurs. utilisation de la lumière naturelle, cycle circadien L. C. – Nous avons créé de véritables mises en scène et éclairages d’accentuation et éclairage des de la lumière du jour avec les architectes, afin de parois. Ensuite, l’étude éclairage s’est fondée sur la définir des scénographies en négatif de l’éclairage proposition « d’Insistance » de chaque bâtiment, artificiel qui puissent aménager dans qui mettait généralement en œuvre un matériau fort – le bois, l’Inox, Les ateliers lumière le parcours voyageur des paliers de transition entre les espaces de par exemple –, guidée aussi par les ont conduit à des quais principalement pourvus intentions des architectes. Définir aménagements de part d’éclairage artificiel propre à la un concept lumineux distinct pour et d’autre et ont permis gare et l’émergence architecturale chaque gare tout en respectant la d’aboutir à une cohésion perméable à l’éclairage naturel et charte commune ne constitue pas urbain. Des accents de lumière vraiment une contrainte, mais plutôt des concepts lumineux. ponctuent les déplacements afin un défi intéressant. Notre savoird’offrir une hiérarchisation des espaces et un faire est bien entendu fondé sur notre expérience, guidage instinctif. La disposition des luminaires et mais il reste toujours une grande part de création, leur intensité s’adaptent au flux des voyageurs. d’interprétation, qui apporte des questionnements. La différence, dans le programme des gares du Vous avez évoqué la mise en valeur du bâti : Grand Paris, réside dans sa dimension spectaculaire s’agit-il d’éclairage extérieur ? et le nombre de projets qui doivent être traités L. C. – Pas uniquement. Toutes les gares comportent dans une certaine cohérence. Certes, les concepts un parvis éclairé par des encastrés de sol qui lumineux devaient être en conformité avec la charte, constituent un guidage visuel vers le bâtiment, ensuite mais les discussions au sein des ateliers lumière avec les façades bénéficient, selon les cas, d’une mise en Coup d’éclat, les architectes et le maître d’ouvrage lumière extérieure qui accompagne le mouvement ont conduit à des ajustements de projets pour architectural, ou d’un éclairage résiduel de l’intérieur obtenir une certaine transversalité et une cohésion du bâtiment de l’intérieur, par jeux de transparence. lumineuse, tant en ce qui concerne la mise en valeur Lorsque la gare se situe en centre-ville, l’ambiance du bâti que le bien-être des usagers. lumineuse extérieure est bien distincte de l’éclairage public. Une des principales problématiques était Comment la lumière s’inscrit-elle dans la notion d’intégrer les appareils dans l’environnement afin de « d’expérience sensorielle » souhaitée par Jacques les rendre le plus discrets possible dans la journée. Tous Ferrier ? les luminaires sont à LED, qu’il s’agisse de l’intérieur V. N. – Ce sujet est vaste ! Immersions, rythmes, ou de l’extérieur, mais il nous a fallu anticiper, car les perception physique des volumes en souterrain… performances techniques d’aujourd’hui seront sans Nous avons en résumé, d’une part cherché à nul doute améliorées au moment de l’installation, « augmenter » les sensations de lumière du jour, et c’est-à-dire dans cinq ou six ans, et il va sans dire que d’autre part à rendre vivante la lumière artificielle : la les choix devront être adaptés. n charte s’est inspirée de la photobiologie, les projets utilisent l’influence bénéfique de la lumière naturelle Propos recueillis par Isabelle Arnaud
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technique
Loeïza Cabaret
L’agence Concepto travaille avec cinq agences d’architectes sur sept gares : la gare emblématique Nanterre-Folie et six gares sur la ligne 18. Virginie Nicolas et Fanny Soulard ont particulièrement étudié la transversalité des projets, accompagnées de Loeïza Cabaret et Frédérique Parent sur les concepts lumière. Ligne 15 Gare emblématique : Nanterre-Folie : AS et BET – Conception lumière : Virginie Nicolas Ligne 18 - S ix gares : BET : Ingerop – Virginie Nicolas, puis Fanny Soulard, chef de projet - S aint-Quentin-Est et Versailles-Chantier : Architectes Dietmar Feichtinger – Conception lumière : Loeïza Cabaret, chef de projet - Antony-Pôle et Massy-Opéra : Ateliers 2/3/4 – Conception lumière : Virginie Nicolas, puis Fanny Soulard, chef de projet - S atory : Corinne Vezzoni & Associés – Conception lumière : Frédérique Parent, chef de projet -M assy-Palaiseau : Richez & Associés – Conception lumière : Frédérique Parent, chef de projet
LUMIÈRES LUMIÈRESN°8 N°20 - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2017 2014 -- 47 47
technique
© DR
Lumières Cahier
Vincent Thiesson (ON)
Implantée au cœur du quartier Six Routes, la future gare de La Courneuve accueillera les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express ainsi que la ligne T1 du tramway. Le hall de la gare, qui met en relation l’espace souterrain du métro et la ville, s’intégrera dans le tissu urbain pour, à terme, le faire évoluer. Dans la continuité du passé industriel de la ville, la brique sera le matériau identitaire de la gare, véritable lien avec son futur. Le projet a été confié à l’agence d’architecture Chartier-Dalix, avec Vincent Thiesson, agence ON, pour la conception lumière. Gare La Courneuve “Six Routes” : Chartier Dalix
48 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
La lumière, trait d’union entre ville et réseau fonction des heures de la journée en suivant le De quelle manière avez-vous mis en valeur les cycle circadien, avec des températures de couleur différents éléments architecturaux de la gare au vu allant de 2 700 à 6 000 K. Certaines briques des principes édictés par la charte ? sont remplacées par des « briques de lumière » Parmi les éléments architecturaux qui caractérisent diffuse et homogène. Pour les voûtes surplombant la gare, la forme de voûte envoie une image les différentes niches, une lumière indirecte a été forte : elle traverse l’îlot urbain du nord au sud privilégiée, allant du bas vers le haut avec une et inscrit le hall dans le prolongement de l’espace température de 3 000 K, révélant les volumes, public. Autre élément remarquable, l’utilisation tandis que les informations voyageurs sont de la brique comme fil conducteur du projet, éclairées par des encastrés très basse luminance. employé comme matériau principal dans le hall, Au plafond, un puits de lumière naturelle et puis décliné progressivement vers les quais. La artificielle vient baigner le hall à un lumière naturelle pénètre le bâtiment rythme évolutif, selon l’heure de la selon le même procédé, allant des La lumière naturelle journée. grandes ouvertures vers le bas en pénètre le bâtiment donnant la sensation de traverser par les grandes De quelle manière avez-vous mis les briques de manière zénithale. en relation l’éclairage du hall de la L’éclairage de la façade est rasant, ouvertures en donnant sa teinte a été prévue en blanc très la sensation de traverser gare et l’accès aux quais ? Les zones de flux permettent chaud, presque ambrée et des jeux les briques de manière d’accéder aux quais depuis le hall de lumière se font entre la maille zénithale. principal. Deux paliers viennent métallique et le mur végétal, utilisés faire la transition entre ces espaces : la mezzanine pour la façade. Un éclairage de balisage au sol haute, puis la mezzanine basse. La descente se marque l’entrée principale de la gare. L’éclairage caractérise par une trémie, ouverte sur le hall du parvis, conçu à la fois comme un lieu ouvert sur et sur la voûte de briques. Depuis la mezzanine le carrefour Six Routes et facilitant les connexions basse, les usagers atteignent les quais en passant avec les transports en commun existants, sera par des escaliers ou des escalators. Au fur et à fonctionnel, apportant le niveau d’éclairement et mesure de la descente, le voyageur a le sentiment l’uniformité nécessaires pour sécuriser l’espace. de changer d’ambiance, en quittant la brique Nous souhaitons mettre en place un éclairage progressivement pour le U-Glas (profilé de verre basse luminance, confortable, avec des produits imprimé). Dans les escalators et les escaliers, d’éclairage discrets. l’éclairage est intégré aux mains courantes et un rétroéclairage des parois U-Glas a été pensé pour Sur quels principes d’éclairage vous êtes-vous marquer un repère entre le quai et le réseau. Des appuyé pour mettre en lumière l’intérieur de la lumières d’accentuation ponctuent le niveau des gare ? accès aux portiques tandis que l’éclairage général L’accès au hall se fait depuis le parvis de la gare est assuré par des encastrés dissimulés dans des et permet aux voyageurs de descendre aux quais, failles. n de profiter des boutiques et d’avoir accès à des informations diverses. L’éclairage vient de la voûte, grâce à l’intégration d’appareils spécifiques, permettant des changements de tonalité en Propos recueillis par Alexandre Arène
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Lumières Zoom
GESTE
© Georges Berne, L’Observatoire 1 et 8’18’’
Taille du lustre 3 000 brins de fibre optique éclairante sont suspendus pour ce lustre monumental. D’une hauteur de 3 m et d’un diamètre de 1,80 m, il trône lumineusement au centre du vestibule de la BNF Richelieu.
50 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Visible depuis la cour d’honneur de la Bibliothèque nationale de France Richelieu à Paris, le vestibule est un lieu de passage obligé. Sa forme arrondie suggère aux concepteurs lumière et plasticiens de L’Observatoire 1 et 8’18’’ de « faire un geste ». Quel objet lumière peut-il trouver sa place dans cet espace d’accueil ? Explications de Georges Berne et Emmanuelle Sébie.
Géométrie lumière Pour Georges Berne et Emmanuelle Sébie de 8’18’’, il fallait « dessiner un luminaire qui représente un cœur de lumière ». Ainsi, la fibre optique est grattée manuellement sur 80 centimètres pour créer une impression de demi-sphère luminescente.
© Emmanuelle Sébie, L’Observatoire 1 et 8’18’’
de lumière
© L’Observatoire 1 et 8’18’’ – Photo : Takuji Shimmura
Lumières Zoom
www.lightzoomlumiere.fr Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière
© Emmanuelle Sébie, L’Observatoire 1 et 8’18’’
Rayons de fibre optique Chaque rayon porte différentes longueurs de fibre optique, de 53 cm jusqu’à 3 m. Selon les variations de température ambiante, pour rester verticaux, les brins ont dû être lestés avec un élément métallique en laiton avec une finition peinture RAL 9006.
Plateau suspendu Fixé au plafond du vestibule, un plateau est percé de 3 000 trous. Chacun accueille trois brins de fibre optique. En périphérie pour la maintenance, 23 générateurs de lumière LED de 40 W éclairent le lustre en blanc froid. LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 51
Lumières Produits
Feilo Sylvania franchit le pas… vers l’extérieur
© Feilo Sylvania
Aluna : pour une immersion complète Totalement immergeable, IP68 et IK08, Aluna peut s’installer jusqu’à une profondeur de 10 m et entre 40 et 50 cm de la surface de la piscine. Il est constitué d’un corps en polymère moulé par injection, d’un diffuseur en verre trempé ainsi que d’un joint silicone qui garantit son étanchéité. « L’éclairage des piscines est délicat, aussi nos équipes techniques se tiennent-elles à la disposition des installateurs pour leur donner des conseils. Par exemple, il est recommandé de positionner les appareils face à face, s’ils sont placés des deux côtés du bassin et non en quinconce. Le nombre de luminaires varie selon les dimensions de la piscine : face à face, de 12 à 16 spots pour un bassin de 12,50 m par 25 m, 8 spots pour 8 m par 12 m et 4 spots d’un seul côté pour une piscine de 4 m par 10 m », souligne Johanna Balabane-Dugas. Aluna offre un flux de 256 lm en 5 000 K, une tonalité qui accentue le bleuté de la piscine.
Pathè ouvre le chemin Du sol au plafond, en passant par les murs, cet encastré architectural s’adapte à toutes les situations, grâce à son large choix de dimensions : pas moins de six tailles. Encastré au sol, il peut supporter une charge supérieure à 2 000 kg et, en diamètre, 45 mm, 95 mm et 110 mm, offre une résistance de IK08, tandis que les diamètres 150 mm, 215 mm et 315 mm présentent un IK10, pour un indice de protection global IP67. De plus, un traitement spécifique antibrouillard salin le met à l’épreuve de la corrosion. Pathè se décline en deux températures de couleur, 3 000 K et 4 000 K, et deux formes (ronde et carrée). Avec un IRC de 80 pour des flux de 1 200 lm à 2 400 lm, Pathè offre six faisceaux, d’intensif à large (9°, 23°, 37°, 44°, elliptique et diffus). « Véritable créateur d’ambiances, cet appareil présente la particularité de bénéficier d’un système d’orientation orbital qui lui permet de s’adapter à de multiples géométries et applications telles que cheminements piétons, espaces verts et éclairage de centre-ville », explique Johanna Balabane-Dugas.
© Feilo Sylvania
Avec sa marque Concord, Feilo Sylvania élargit son portefeuille de solutions d’éclairage LED en lançant des gammes conçues pour des applications extérieures. Éclairage urbain, architectural, illuminations ou éclairage des parcs et jardins, le fabricant mise sur la performance et le design et propose une garantie de cinq ans sur tous les nouveaux produits. Johanna Balabane-Dugas, chef produits Feilo Sylvania, présente Pathè, Aluna et Figur.
Figur : tout en souplesse Figur relie l’intérieur à l’extérieur, en ligne droite ou courbe, il se plie à toutes les configurations. Doté d’un boîtier en polymère capable de résister à des températures allant de 0 ° à 40 °C, il offre une émission frontale ou latérale pour un flux lumineux qui peut atteindre 531 lm et se décline en trois longueurs : 595 mm, 855 mm, 1 765 mm, pour mieux souligner les formes architecturales, aussi extravagantes soient-elles. IP65 et IK09, Figur se monte aussi sur les murs ou au plafond. Il est proposé en deux températures de couleur, 3 000 K ou 4 000 K. www.feilosylvania.com
LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 53
Lumières Produits
Seoul Semiconductor présente la LED SunLike En combinant la technologie de puce LED brevetée par Seoul Semiconductor et la technologie phosphore TRI-R de Toshiba Materials, la série de LED SunLike, dévoilée le 26 juin 2017, délivre une excellente qualité de lumière tout en permettant un éclairage circadien. L’être humain a vécu sous la lumière naturelle pendant dix mille ans et n’a commencé à utiliser des lanternes qu’au IIIe siècle av. J.-C. L’usage des LED blanches pour l’éclairage a démarré il y a moins de vingt ans, mais s’est répandu rapidement grâce à la haute efficacité et aux économies d’énergie propres à cette technologie. Cependant, dès le départ, l’accent a été mis sur les bas prix et la brillance, plutôt que sur la qualité de la lumière. Ainsi la lumière émise par les LED conventionnelles a des caractéristiques différentes de celle du soleil, adaptée au biorythme de l’être humain. Un spectre proche de la lumière naturelle La technologie utilisée dans la gamme LED SunLike reproduit presque parfaitement le spectre de cette lumière naturelle. Elle présente les avantages de la lumière
naturelle et comble les lacunes propres à l’éclairage artificiel, offrant le rendu lumineux le plus proche de celui du soleil. Ce spectre de lumière naturelle a été réalisé en combinant la technologie de puce LED de Seoul Semiconductor avec la technologie TRI-R de Toshiba Materials, un des leaders mondiaux des composants à phosphore. Kumpei Kobayashi, le PDG de Toshiba Materials, déclare : « Nous sommes heureux du partenariat avec un leader mondial du marché des composants LED tel que Seoul Semiconductor, pour présenter la série LED SunLike à spectre naturel, une avancée technologique qui crée un environnement lumineux inspiré par la nature et plus intime. » M. Chung Hoon Lee, PDG de Seoul Semiconductor, explique : « Nous sommes heureux de présenter une nouvelle avancée sud-coréenne dans la technologie LED avec le lancement de la série LED SunLike, dont la technologie, qui permet de produire une lumière proche de celle du soleil, représente une révolution en créant un éclairage LED à spectre lumineux naturel. LED SunLike contribuera à améliorer les conditions de vie de l’homme et trouvera également des applications dans l’horticulture, pour aider les plantes à croître. » Minimiser les effets secondaires de la lumière bleue De récentes études de Harvard et d’autres prestigieuses universités suggèrent que les puces LED bleues, utilisées dans la plupart des produits LED pour en augmenter l’intensité, accroissent la stimulation de l’œil humain et créent un « pic » bleu dans le spectre lumineux. Cela a pour conséquence un effet négatif, si cette lumière est perçue durant des périodes prolongées la nuit. La série SunLike utilise une LED violette pour atténuer le « pic » bleu typique des LED classiques, aidant à conférer ce caractère naturel au flux lumineux. Les humains ayant vécu des millénaires avec la seule lumière du soleil ont vu leurs organes et leur biorythme évoluer pour s’adapter au mieux à cette lumière naturelle. Les cellules rétiniennes qui interprètent et réagissent à la couleur des signaux lumineux sont composées de cônes rouges, verts et bleus, et le pourcentage de récepteurs bleus est de seulement 5,7 %. La lumière bleue excédentaire est alors dispersée. Quand ce phénomène de dispersion se produit, la texture et la couleur des objets sont troublées. Par ailleurs, un excès de lumière bleue peut avoir un effet de sur-stimulation des cellules rétiniennes, causant fatigue visuelle et perte de concentration. La série LED SunLike permet, en gommant ces « pics » de lumière bleue, d’éviter ces phénomènes, ainsi que les effets négatifs sur l’œil et le biorythme humain. Les semiconducteurs de la gamme SunLike éclaireront bientôt des centres commerciaux, des bijouteries, des magasins d’horticulture et de culture d’intérieur, des musées et lieux d’expositions ou encore des boutiques de vêtements et de produits de beauté, où le rendu des couleurs doit être optimisé. www.seoulsemicon.com/en/technology/Sunlike/
54 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Lumières Produits
Suspension Cu-Beam Duo par Dyson Depuis deux ans maintenant, la célèbre marque se fait un nom, ou plus exactement un prénom, dans l’éclairage : Jake Dyson, directeur R&D de Dyson, s’emploie à développer des luminaires sophistiqués avec toute la passion d’un inventeur. C’est ainsi que la suspension CuBeam est née, puis, aujourd’hui, CuBeam Duo, combinant une lumière ascendante et descendante et dotée d’un contrôle de l’éclairage complet et flexible. La lumière s’adapte à chaque tâche : par exemple, lors de présentations, plus de lumière peut être dirigée vers le haut et moins vers le bas, de sorte que l’écran puisse devenir le point focal. Au cours de réunions, plus de lumière dirigée vers le bas facilite la prise de notes et les discussions autour de la table.
Si l’éclairage est bien contrôlé, le gaspillage de lumière est évité. Avec des volets réglables monotouches et une surface réfléchissante, la technologie Ricochet convertit la lumière descendante indésirable en lumière ascendante. La fermeture des volets réglables permet de récupérer la lumière descendante qui est reflétée vers le haut, tandis que l’ouverture des volets permet d’envoyer plus de lumens vers le bas, afin d’optimiser la répartition de la lumière sur le plan de travail. De plus, Cu-Beam Duo est équipé d’un système de refroidissement efficace. La chaleur est transférée et dissipée le long des ailes par six tubes, contenant chacun une goutte d’eau. La chaleur produite par les LED transforme l’eau à l’intérieur du tube en vapeur qui se déplace et se condense de nouveau en eau dès qu’elle atteint un endroit froid. L’énergie thermique est dissipée uniformément à travers une série d’ailettes en aluminium. Une mèche de cuivre attire l’eau vers les LED par l’intermédiaire d’actions capillaires, et ainsi le cycle de refroidissement recommence. Ce système de refroidissement utilise des LED haute puissance au lieu de combiner de multiples LED, permettant un contrôle optique précis. La suspension Cu-Beam Duo offre une efficacité de 113 lm/W en 4 000 K. « Il ne faut pas se limiter au seul rendement du produit, mais aussi prendre en compte la stabilité des couleurs, le refroidissement des appareils et surtout, le maintien des caractéristiques du luminaire dans le temps », explique Jake Dyson. www.dyson.com/lighting
Luminaires d’éclairage public par Girard Sudron Girard Sudron propose des services et des solutions basés sur l’éclairage LED pour de nombreuses applications en éclairage extérieur : routes, ronds-points, ponts, gares et aires de parking, mais aussi rues, places, espaces piétonniers. Classiques ou design, ces luminaires s’adaptent à tous les emplacements grâce à des lignes esthétiques s’intégrant avec harmonie dans le paysage urbain. Le Classic est un luminaire élégant dont le design lui permet de s’adapter aux quartiers anciens de centres-villes historiques et rues résidentielles pour des installations à faible hauteur (entre 3 m et 6 m de hauteur). Il se décline en deux puissances 40 W et 60 W pour des flux lumineux de respectivement 3 252 m et 4 200 lm et une température de couleur de 3 000 K. Le Beam, aux lignes discrètes, présente une conception robuste (IK09) avec un corps en fonte d’aluminium et polyester (IP66) et s’installe sur des mâts de 4 m à 6 m de hauteur. Doté d’une optique asymétrique et d’un diffuseur en verre trempé plat, lisse et clair, il comprend 24 LED pour une puissance de 53 W, un flux lumineux de 5 5 00 lm et une température de couleur de 3 000 K avec un IRC supérieur à 80.
La gamme Aurora, de son côté, dédiée à l’éclairage routier, comprend cinq modèles dotés d’une optique asymétrique qui offrent une efficacité lumineuse jusqu’à 102 lm/W, avec une température de couleur de 3 000 K pour un indice de rendu des couleurs supérieur à 80. Les puissances vont de 55 W à 180 W : - Aurora 55 : 6 000 lm pour une hauteur d’installation de 4 m à 10 m - Aurora 70 : 7 000 lm pour une hauteur de 4 m à 10 m - Aurora 90 : 9 200 lm pour une hauteur de 6 m à 12 m - Aurora 135 : 13 800 lm pour une hauteur de 6 m à 12 m - Aurora 180 : flux lumineux 18 000 lm pour une hauteur de 6 m à 12 m. Tous les luminaires d’éclairage extérieur ont une durée de vie de 50 000 heures (L70). www.girard-sudron.fr
LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 55
Lumières Produits
ARTEMIDE
CITEL
FAGERHULT
ALPHABET OF LIGHT
GAMME DLPM
SWEEP & SCOOT
Alphabet of Light est conçu à partir d’un nomogramme d’éléments géométriques. Le designer Big dessine une nouvelle police qui se traduit en lumière, un instrument pour modeler les espaces qui comprend deux éléments linéaires de différentes longueurs et deux éléments circulaires qui se placent aux côtés du système de lettres, numéros et symboles. L’élément circulaire, disponible en deux diamètres, se décompose en modules qui, combinés entre eux, construisent des structures de lumière qui entrent dans l’espace selon l’architecture ou la fonctionnalité des espaces. Red Dot Award 2017.
Ce parafoudre pour système d’éclairage à LED est conçu pour être installé à l’intérieur des coffrets de bas de poteau du luminaire LED. Un indicateur de déconnexion mécanique permet d’identifier l’état du parafoudre sans avoir à l’alimenter. De plus, sa dimension très compacte et sa hauteur réduite le rendent compatible avec le montage sur rail DIN de ses coffrets. Le DLPM est disponible pour réseau 230 V monophasé et conforme à la norme NF EN 61643-11.
Conçu comme une demi-sphère (∅ 500 mm), Sweep offre une solution d’éclairage contemporaine pour les bureaux avec une répartition lumineuse de 60 % de lumière directe et de 40 % de lumière indirecte et un flux de 4 380 lm en 3 000 K et 4 000 K. Scoot est disponible en une taille (450 mm) et une distribution de lumière directe à 70 % et indirecte à 30 % avec un rendement lumineux de 3 200 lm. Ils sont équipés d’un diffuseur opale ou d’une grille microprismatique. Couleurs : blanc, noir, bleu clair, vert clair et corail clair. Designer Pettersson Rudberg. Red Dot Award 2017.
www.artemide.com
www.citel.fr
www.fagerhult.com/fr
FASUAL
FEILO SYLVANIA
GE LIGHTING
FIG
SYLSMART CONNECTED BUILDING
ALBEO
Le design moderne de ce luminaire décoratif de 110 mm de diamètre s’intègre dans tous les environnements contemporains. En verre transparent et chrome, monté en suspension, il trouve sa place dans les espaces d’accueil, hôtels, restaurants, commerces. Il offre différentes longueurs de suspension (il peut couvrir plusieurs étages dans une cage d’escalier monumentale, par exemple) et se décline en trois températures de couleur : 2 700 K, 3 000 K et 4 000 K. Gradable phase. Câble de suspension personnalisable.
Ce système consiste en un capteur intégré, directement en usine, dans chaque luminaire LED du fabricant et se compose d’un détecteur de présence, d’un capteur de lumière ambiante, d’un microprocesseur de gestion et d’un module de communication sans fil, qui permettent une détection de présence précise et une gestion optimale de la lumière naturelle. Le système dispose de trois modes de fonctionnement : le mode Plug and Play, la phase d’apprentissage au cours de laquelle les luminaires analysent les déplacements et adaptent l’éclairage en conséquence, et l’application mobile pour ajuster l’éclairage (réglage du flux, de la temporisation et des temps de transition).
Cette nouvelle version du luminaire LED Albeo (série ABV) a été spécialement développée pour les plateformes logistiques, entrepôts et espaces de stockage de grande hauteur (de 6 m à 12 m). L’efficacité lumineuse peut atteindre 139 lm/W. Il est disponible en deux températures de couleur, 3 000 K et 4 000 K pour un indice de rendu des couleurs supérieur à 80 et affiche une durée de vie de 77 000 heures (L85). Albeo ABV s’installe facilement au plafond grâce à des étriers de fixation fournis avec l’appareil. Certaines versions sont disponibles avec une cellule de détection de présence et de lumière du jour.
www.fasual.fr
56 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
www.feilosylvania.com
www.gelighting.com
Lumières Produits
IGUZZINI
LAMDALUX
LUMENPULSE
VIEW OPTI BEAM LENS
VILLAGE
LUMENCOVE NANO 2.0
Ce projecteur en aluminium compact, disponible en versions carrée et ronde, peut être installé sur rail, rail plafond ou mural. Il a une capacité de rotation verticale de 360° et horizontale de 90°. Le variateur à mémoire, installé directement sur l’adaptateur sur rail, permet de conserver les programmations réalisées, même en cas de coupure d’alimentation. Il est pourvu d’un driver DALI pour une gestion intelligente de l’éclairage. Une gamme étendue d’accessoires intérieurs et extérieurs est disponible.
Ce luminaire en fonte d’aluminium, à la fois traditionnel par son design et ultramoderne par ses fonctions, permet une gradation du flux lumineux avec autoapprentissage. Le driver HM3 qu’il intègre est équipé de switchs offrant le choix entre 5 programmes préétablis pour le réglage du flux lumineux. Avec plusieurs températures de couleur, dont une de 2 200 K, et différentes optiques et modes de montage (portés, suspendus ou sur consoles murales), il est adapté à tous types d’ambiances et de poses. Disponible en différentes versions, standard ou DALI.
Cet appareil d’éclairage est conçu pour corniches (alcôves) à intensité réglable et évite d’avoir recours à un bloc d’alimentation électrique. Le luminaire utilise Lumendrive, une technologie ASIC qui alimente la LED directement à partir de l’alimentation secteur, tout en permettant le contrôle de l’intensité. Le Lumencove Nano 2.0 offre une efficacité lumineuse de 113 lm/W ainsi qu’un large choix de tailles, de lentilles et de températures de couleur (2 700 K, 3 000 K, 3 500 K, 4 000 K).
www.iguzzini.com/fr
www.sermes.fr/eclairage
www.lumenpulsegroup.com/fr
LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 57
Lumières Produits
MEGAMAN
MELJAC
REGGIANI
MALO
CALYPSO
YORI EVO
De forte puissance, cette réglette LED fournit, selon son installation, un éclairage direct ou indirect. Elle offre une efficacité de 107 lm/W avec un flux lumineux allant jusqu’à 4 500 lm et un angle de faisceau de 110°. Elle est disponible en 15, 35 et 42 W, trois températures de couleur (3 000, 4 000 et 6 500 K) et trois longueurs (600, 1 200 et 1 500 mm). Durée de vie de 50 000 h. Son driver LED intégré et ses trois entrées de câblage permettent un montage au mur, au plafond ou en corniche, avec l’option de connexion par fil pour une installation en chaîne.
La forme raffinée de cette multiprise s’intègre parfaitement dans un bureau, une cuisine, une bibliothèque, une salle de réunion... et apporte une touche moderne et esthétique. La multiprise est personnalisable : ses dimensions s’adaptent sur mesure en fonction du choix des mécanismes (prises de courant, USB, RJ...). Des clapets peuvent également être ajoutés. Il est également possible de personnaliser ce modèle en gravant des mots, logos ou motifs sur demande. Bloc en laiton massif avec 25 finitions au choix.
Yori Evo est le dernier-né de la gamme et apporte de nombreuses nouvelles fonctions. Il est proposé en quatre tailles (Ø : 43 mm, 60 mm, 75 mm, 95 mm) et plusieurs puissances, de 4 W à 37 W pour différentes ambiances. La nouvelle optique permet de choisir l’effet souhaité, en termes d’émission lumineuse, d’angle et d’intensité. Il offre trois températures de couleur, 2 700 K, 3 000 K, 4 000 K et quatre IRC, > 80, > 90, > 95, > 98. Vaste choix d’accessoires.
www.megaman.fr
www.meljac.com
www.reggiani.net
RZB
WAGO
XANLITE
BOCARO
221
SPHÈRE LED SONOLUX
Avec cette borne LED, Klaus Nolting a signé un design cubique qui émet une lumière douce à travers un cadre élégant. Le boîtier en aluminium forme un ensemble homogène et intégré, avec une finition de haute qualité dans des couleurs métalliques. La base, en acier inoxydable, garantit une excellente stabilité. Il est disponible en trois hauteurs : 500 mm, 880 mm et 1 100 mm et présente un flux de 1 600 lm en 3 000 K et 1 650 lm en 4 000 K.
Les mini-bornes à leviers 221 disposent de nouveaux supports de montage dédiés aux installations et aux éclairages électriques, offrant un gain en rapidité et en flexibilité dès l’installation. Disponibles pour toutes les versions (2, 3 et 5 pôles) des mini-bornes à leviers de la série 221, ils peuvent être installés verticalement ou horizontalement au moyen de clips ou de vis. Le raccordement de l’alimentation électrique se fait sur la mini-borne 221 en actionnant simplement les leviers de celle-ci.
Une combinaison son et lumière « 4 en 1 », et une nouvelle façon de s’éclairer tout en profitant pleinement et simplement de la musique de manière nomade. Le produit au design moderne et épuré fait vibrer les intérieurs en alliant la lumière blanche ou de couleur, le son avec un haut-parleur Bluetooth intégré et un micro pour recevoir les appels téléphoniques en Bluetooth. On choisit son ambiance avec les touches tactiles. La connexion rapide associée au son de qualité permet de bénéficier, en quelques secondes, d’un vrai haut-parleur pour tous les appareils. La sphère se recharge grâce à son câble micro-USB directement branché sur secteur.
www.wago.fr
www.xanlite.com/fr
www.rzb.de/fr
58 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Lumières Rendez-vous
Programme des conférences JEUDI 2 NOVEMBRE Time 09:30
Keynote: Franck Boutté
10:15
Martin Hofer/DE The street as a screen for non-verbal communication
10:45
Professional Practice Issues
Urban Life 4.0
Ali Mahmoudi/IR Emrah Baki Ulas/TR/UK Maryam Khalili/IR How things are Ambient lighting design for pedriatric environments connected Imke Wies van Mil/NL/DK in the strangest ways Design with knowledge – light in learning environments
11:15 Dr. Heli Nikunen/FI The dark future of road lighting
Research
Glenn Shrum/US Incidents of lightness
Caroline Hoffmann/CH Luminaires and their non-visual characteristics – comparison of 5 electric lighting systems in a University Center for Geriatrics and Rehabilitation
11:45
Sophie Stoffer/DK Prof. Werner Osterhaus/DK Inger Erhardtsen/DK Spatial and colour perception when excluding shortwavelengths from illumination sources
12:15
Francesco Iannone/IT Serena Tellini/IT The correlation of lessons learnt – from 16th century art to 21st century office and healthcare environments
Malcolm Innes/UK Lighting for cities inhabited by people, not cars
12:45 15:00 15:45
17:15 17:45 18:15
Alberto Pasetti/IT How neurosciences affect lighting design and visual perception
Isabelle Corten/BE Nathalie Rozot/US Humanitarian action – expanding the ethics of the profession
Ion Luh/CA Student Learning Centre, a new lighting language for the millenial
Lyn Godley/US The cross-discipline future of lighting design education
Keynote: Kathryn Gustafson
Dr. Alexander Rieck/DE Communicative mobility
16:15 16:45
Vellachi Ganesan/SG/ US Stories of light – the process of making humanistic work
Philosophy & Debate
Mark Major/UK Communicating Light + Darkness – from sketching to VR: thoughts about visual communication and light
Christiaan Weiler/FR Sharing light – urbanity 4.0
Andrés Sanchéz/DE Carla Wilkins/DE Evolution: what comes next?
Henrika Pihlajaniemi/FI Smart lighting for urban experiences – engaging users for better services
Christian Klinge/DK & Allan Ruberg/DK What is smart? Lighting Design – a profession in transition
Dashak Agarwal/IN & Dr. Amardeep Dugar/IN Light colour temperature: exploring its relevance in the Indian multicultural context Martin Tamke/DK & Katja Bülow/DK Calibrated HDRI in 3D point clouds Carlijn Timmermans/NL Light poverty Barbara Matusiak/NO Sunlight for indoor illumination Juan Ferrari/UK The role of lighting narrative in theatre and architecture Dr. Sergei Gepshtein/US The unknown spac
Pascal Chautard/CL Ibero American lighting design, in search of an original way of development
Akari-Lisa Ishii/JP/FR Keeping an open mind – living and working in different cultures Dario Maccheroni/IT/AT & Uwe Belzner/ DE Human scale lighting – the importance of the human scale in urban illumination
VENDREDI 3 NOVEMBRE 09:30
Keynote: Simon Ewings/N
10:15
Rune Nielsen/DK The luminous future of our cities
Sara Castagné/FR Rozenn le Couillard/FR Alone we go faster, together we go stronger
Kevan Shaw/UK Charles Rennie Macintosh, Lighting Designer
Tapio Rosenius/FI/ES The future is for antidisciplinary designers
11:15
Fanny Guerard/FR Architectural lighting 2.0, the reinvention of heritage lighting
Paul Traynor/UK Lighting design: a roadmap to professional credibility
Anne Bureau/FR Beyond the sphere – the visible and invisible of the lighting accompanying the new life of a baroque building
Cashel Brown/UK Trip the light fantastic: the role of lighting festivals and events in urban design
60 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Lumières Rendez-vous
Programme des conférences VENDREDI 3 NOVEMBRE 12:15
Johannes Koponen/FI Towards digital paradise
Joe Vose/UK The science of learning: learning smarter, not harder
Prof. Dr. John Mardaljevic/UK Daylight exposure in heritage buildings: balancing access and conservation (and avoiding ghosts)
Edwin Smida/DE Digitalisation and wisdom
15:00
Keynote: Martin Bremer/D
15:45
Dr. Rianne Valkenburg/ NL & Dr. Elke den Ouden/NL Smart lighting in a smart society
Jonathan Rush/UK Self-experimentation in light
James Benya/US World’s first LEED and WELL Platinum Project
Richard Taylor/UK LiFi for lighting design applications
16:45
Christina Hébert/CA Lighting the urban environment: using social media data to understand the users of the city
Prof. Susanne Brenninkmeijer/DE/BE There is more to Human Centric Lighting
Gudjon Sigurdsson/IS Lighting new horizons of well-being at Blue Lagoon Iceland
Koert Vermeulen/BE Understanding “Design Thinking” – you will never work the same again
17:45
Stephen Willacy/DK Deborah Burnett/US Participatory urban media Bioethics of lighting architecture design
Maurici Ginés/ES Musée Soulages: the museum of shadow and light
Thorsten Bauer/DE Augmented spaces – about the digital future of our cities
09:30
Keynote: Dr. John Lincoln, LightAware
10:15
Marina Lodi/BR/US The urban underground, a sequence of adaptation
Gilberto Franco/BR Refining the perception of lighting designers
Birgit Bierbaum/DE Complexity vs. benefits circadian lighting in existing group care facilities and private homes
Dean Skira/HR Tunnels, bridges, roundabouts: arguing for lighting design in technical projects
11:15
Anuj Gala/IN/FI Media facades and disappearances of cities: what is a lighting designer’s role?
Simon Berry/SG Are we human or are we dancers: recontextualising the role of lighting designers
Michael Grubb/UK Creating retail experiences, not showrooms!
TBC
12:15
Aditi Govil/IN/US A walk in a woman’s shoes: re-thinking lighting in urban nightscapes
Kapil Surlakar/IN & Chandrashekhar Kanetkar/IN Navigating professional hierarchies towards successful collaborative design
Colin Ball/UK Paradigm shift
Tino Kwan/HK Minimal lighting equipment to achieve maximum lighting effect
13:00
Lunch Lunch / Moderated Discussions
15:00
Keynote: Dr. Marco Bevolo, Remarks on shift happening
15:45
Ana Miran/UK Improving spaces for individuals with autism spectrum disorder through the use of light and colour
Dr. Karolina ZielinskaDabkowska/PL/CH & Barbara Bochnak/UK Creating a more conscious built environment for day and night-time settings through interdisciplinary collaboration
Sophie Caclin/FR 15 years and two lighting masterplans: analysis of Part-Dieu district’s highlighting in Lyon
Emmanuel Clair/FR The legacy of a lighting design practice
16:45
Zhuofei Ren/CN Living in the colours of the colourblind
Jenny Werbell/US Measuring the immeasurable: placemaking with light and the poverty of satisfaction
Linus Lopez/IN Lighting the Ghats of Varanasi
Prof. Peter Andres/D Philosophy of HiFi: harmony – innovation – functionality – integration
17:45
Gregor Gärtner/DE Presenting light
Christopher Cuttle/NZ Integrating useful lighting metrics into the design process
Susheela Sankaram/NL A night drive
Konstantinos Labrinopoulos/GR Reinventing natural light as a concept for architecture
SAMEDI 4 NOVEMBRE
Palais des Congrès - 2, place de la Porte Maillot - 75017 Paris LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017 - 61
Lumières Rendez-vous
16 mai 2018 : Journée internationale de la lumière En 2015, Zorica Matic, artiste et chercheuse en lumière, présidente de l’association Les Idées Lumières, organisait un colloque consacré à la création de la Journée internationale de la lumière. Elle nous confiait : « Dédier une journée à la lumière est un moyen de sortir de l’ombre des conventions, et de mettre en avant les pratiques émergentes, innovantes et unificatrices pour le bien-être commun. »
E
n juin dernier, le Conseil exécutif de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) a annoncé officiellement le lancement d’une Journée internationale de la lumière. L’objectif : permettre un focus annuel sur le rôle que la lumière joue dans la vie des citoyens du monde, dans les domaines de la science, de la culture, de l’éducation, du développement durable, et aussi de la médecine, des communications et de l’énergie.
La Journée internationale de la lumière sera proclamée à la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2017, et la première célébration aura lieu le 16 mai 2018 au siège de l’UNESCO à Paris. Au programme, des interventions de lauréats du prix Nobel et d’autres scientifiques, des représentants de l’industrie, de l’art, de l’architecture, de l’éclairage, du design et des ONG. L’UNESCO a mandaté le Comité National Lumière & Société, aujourd’hui constitué en association indépendante, pour être le représentant officiel en France de la Journée internationale de la lumière. Sa mission, illustrée par la base line « Parce que la Lumière est source de progrès », est organisée autour de cinq objectifs : - Sensibiliser les pouvoirs publics et les leaders d’opinion au rôle de la Lumière ; - Attirer les jeunes vers les métiers de la Lumière ; - Informer le grand public sur les applications de la Lumière ; - Mettre en avant les acteurs, personnes physiques et morales, de la Lumière ; - Référencer, labelliser et animer les événements liés à la Lumière. www.lumiere-societe.fr Costel Subran : 06 08 85 17 46 - costel.subran@lumiere-societe.fr Éric Lambouroud : 06 16 56 50 70 eric.lambouroud@lumiere-societe.fr
Akari-Lisa Ishii et Motoko Ishii à Maison & Objet
D
ans le cadre de l’édition de septembre 2017 du salon Maison & Objet, le duo de conceptrices lumière franco-japonaises a créé une exposition ayant pour thème « Invisible… ». Pourquoi Invisible… ? Parce que… - La lumière n’est fondamentalement pas perceptible en soi, elle reste mystérieuse… - On peut jouer avec elle et rendre, presque par magie, le visible invisible et l’invisible visible. - Avec les nouvelles technologies d’éclairage, certaines choses sont… surprenantes. C’est le savoir-faire du concepteur lumière qui donne à voir les facettes cachées et originales des objets et des espaces. - L’importance de la lumière est non négligeable dans le design d’intérieur et il faut le donner à voir. La magie de la lumière Un objet lumineux, le « Silk Fall », composé d’une étoffe de kimono blanc assortie de variations lumineuses... Autour, des panneaux OLED à toucher, des pyramides de lumière, un projecteur innovant qui laisse découvrir une facette inconnue des chutes du Niagara. En association avec Stanley Electric, Sumitomo Chemical, Yamato
Une lumière immatérielle Un chandelier de cristal, savamment disposé, forme, par ses ombres portées sur le mur, le lettrage thématique de l’exposition.
Reflets de pureté Lumière, son et eau et de fugaces gouttes d’eau qui tombent doucement, petit à petit dans leurs réceptacles… Cette salle quasiment vide se trouve remplie de reflets de lumière et l’ambiance totalement changée. L’invisible devient visible. En association avec Erco
Disparition et réapparition des multi-décors Une chambre d’hôtel où la lumière crée la décoration qui devient modulable tandis que l’atmosphère lumineuse change selon le rythme circadien. En association avec Panasonic, Okamura, iGuzzini, Artemide
La transparence fait tout Un labyrinthe baigné de lumière dans lequel des dalles de verre (conducteur) sont posées en évidence, seules, telles des œuvres de musées… En association avec Lenoir Services
La lumière se dévoile Une sculpture de lumière en diptyque qui invite à une expérience visuelle hypnotique : des tubes en verre sans tain reflètent les points lumineux de manière infinie et font apparaître de la lumière non existante… En association avec Stanley Electric
www.icon-lighting.com
62 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
© I.C.ON. & Motoko ishii Lighting Design
© I.C.ON. & Motoko ishii Lighting Design
© I.C.ON. & Motoko ishii Lighting Design
En association avec Panasonic, Derksen, Artemide
Lumières Rendez-vous À LIRE
SALON
La conception lumière
Paysalia
Un ouvrage complet et didactique au service de projets pluriprofessionnels efficaces Préface de François Chaslin, architecte et critique d’architecture français - Partie 1 : Champs d’intervention de la conception lumière -P artie 2 : Outils de conception et innovation lumière -P artie 3 : Enjeux des projets lumière - Partie 4 : Grandes étapes d’un projet lumière -P artie 5 : Règles professionnelles et environnement juridique - Annexe : Sémiotique de l’éclairage
L
a lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle, est décisive dans la réussite d’un projet de construction et/ou d’aménagement. L’éclairage et sa mise en œuvre technique font débat et passionnent, car les choix et l’image qu’ils véhiculent sont partie intégrante d’une politique territoriale, touristique, économique et d’un urbanisme lumière. Après une présentation du domaine de la conception lumière et du périmètre des projets, le collectif d’auteurs dresse un état de l’art, en détaillant les bonnes pratiques (concertation, éco-conception, retours d’expérience…), les étapes-clés du travail du concepteur, ainsi que le cadre réglementaire et professionnel mouvant dans lequel il évolue. Abondamment illustré par des projets aux dimensions et enjeux variés, ce guide permet de repérer aisément les définitions et notions incontournables et de maîtriser les bonnes pratiques et référentiels. Enrichi d’une dizaine d’études de cas et d’une vingtaine de témoignages de professionnels de tous horizons, l’ouvrage offre tous les outils nécessaires à la réussite d’un projet. Cet ouvrage s’adresse : - aux professionnels et futurs professionnels de la conception lumière ; - aux architectes, ingénieurs, promoteurs, aménageurs, designers, paysagistes ; - aux urbanistes et cadres des collectivités territoriales en charge du schéma départemental d’aménagement lumière (Sdal) et de ses déclinaisons. Plus largement, l’ouvrage intéressera tous les professionnels dont les projets comprennent un volet « éclairage », ainsi que les lecteurs sensibles à l’esthétique de la lumière (scénographes, muséographes, artistes…). Éditions du Moniteur, juillet 2017. 464 p. 59 € TTC Forte de 120 membres et partenaires, l’Association des concepteurs lumière et éclairagistes représente les professionnels indépendants du secteur. Elle promeut la valeur ajoutée de la profession dans les projets de construction et d’aménagement intérieur et extérieur. Elle a récemment publié un Manifeste des concepteurs lumière pour des projets d'éclairage raisonnés. www.ace-fr.org
64 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
du 5 au 7 décembre 2017 - Eurexpo - Lyon
Noémi Petit (à gauche), directrice du salon, et Catherine Muller (à droite), présidente du salon et de l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), portent un regard croisé sur l’édition à venir. À qui s’adresse un salon tel que Paysalia ? Noémi Petit – Un salon réunissant près de 600 fournisseurs, 18 000 visiteurs, 20 fédérations et une trentaine de magazines partenaires est forcément d’un intérêt majeur pour la filière. Paysalia s’adresse donc à mes yeux à tous les professionnels, fournisseurs, prescripteurs, influenceurs dans le domaine du paysage, des terrains de sport et des jardins, qu’ils soient acteurs privés ou représentants de collectivités, ingénieurs techniques, dirigeants ou chefs de chantier… Catherine Muller – Avant tout aux entrepreneurs du paysage et à tous les collaborateurs impliqués dans le développement de leur entreprise. Les futurs diplômés trouveront également, avec Paysalia, un moyen efficace pour prendre des contacts en vue de leur intégration dans la filière. Enfin, le salon est également une source de nouveautés et d’innovations pour tous les acteurs directs ou indirects de l’aménagement extérieur, qu’ils soient concepteurs, maîtres d’œuvre ou grands donneurs d’ordre. Quels sont les éléments qui font la valeur ajoutée de Paysalia et plus particulièrement de cette édition 2017 ? Noémi Petit – Premièrement, Paysalia bénéficie de nouveaux halls et d’une nouvelle configuration plus adaptée au volume des exposants et des visiteurs qui fréquentent le salon. Cette 5e édition sera riche en nouveautés et en innovations. Toutes les dernières tendances du secteur sont présentées en avant-première. Notamment sur l’espace Innovation où sont exposés les produits et services candidats aux Trophées Paysalia (Trophée Nouveauté et Trophée Développement Durable), organisés par l’Unep. Catherine Muller – Pour moi, plusieurs éléments sont particulièrement marquants sur cette édition : l’augmentation de la surface d’exposition, une ouverture importante vers l’international, l’accent toujours plus fort sur l’innovation et le principe de « villages » professionnels… Tous les ingrédients pour une grande et belle édition. Notre ambition est d’obtenir la satisfaction de toutes les cibles de visitorat. La FFP (Fédération française du paysage) sera l’invitée d’honneur de l’Unep sur cette édition, ce qui lui offrira une visibilité importante tout au long du salon. www.paysalia.com
Lumières Index SALONS
PARIS, PALAIS DES CONGRÈS Du 1er au 4 novembre 2017
PARIS NORD VILLEPINTE Du 7 au 10 novembre 2017
PORTE DE VERSAILLES, PARIS Du 21 au 23 novembre 2017
La « Professional Lighting Design Convention » est un congrès qui rassemble les concepteurs lumière à un rythme biannuel, dans une ville d’Europe. Le programme se déroule sur quatre jours autour de conférences (voir Programme p. 60-61), forums, ateliers, expositions, soirées et visites. 2, Place de la Porte Maillot, 75017 Paris
Salon professionnel des solutions de mise en œuvre et des innovations en matière d’efficacité énergétique, d’utilisation des énergies renouvelables, de confort et de communication pour l’habitat et le bâtiment.
Le Salon des Maires et des Collectivités Locales est le rendez-vous annuel national qui réunit tous les grands acteurs de la commande publique avec l’ensemble de leurs partenaires institutionnels ou spécialisés dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des villes, départements et régions de France.
https://pld-c.com/
www.interclimaelec.com
www.salondesmaires.com
LYON EUREXPO Du 5 au 7 décembre 2017
CITÉ CENTRE DES CONGRÈS, LYON Les 13 et 14 décembre 2017 Regroupement des trois événements en France, dédiés aux secteurs de l’éclairage et de la technologie LED : Lumiville + Full LED Expo + Forum LED Europe.
DOCKS – CITÉ DE LA MODE ET DU DESIGN, PARIS Du 23 au 25 janvier 2018 Spécialistes de l’équipement et de la valorisation des musées, des lieux de culture et de tourisme mais aussi de l’accessibilité et de l’attractivité de la ville se rassemblent au SITEM pendant trois jours.
www.lighting-days.com
www.museumexperts.com
Paysalia est le salon professionnel qui rassemble l’ensemble des acteurs de la filière du paysage en France. Depuis 2009, durant trois jours, ils se rassemblent, se rencontrent, échangent ensemble et font avancer la profession. www.paysalia.com
ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS 8’18’’ (François Migeon)....................................... www.8-18lumiere.com....................... 42, 44, 50, 51 ACE...................................................................... www.ace-fr.org..................................................... 64 Agence ON........................................................... www.agence-on.com......................... 14, 15, 42, 48 AIA, Life Designers............................................... www.a-i-a.fr............................................. 19, 20, 21 ALEP.................................................................... www.alep-paysage.com....16, 17, 18, 22, 23, 27, 29 Arup..................................................................... www.arup.com............................................... 14, 15 Atelier Coup d’éclat.............................................. www.coupdeclat.fr............................. 22, 23, 42, 43 Citeos................................................................... www.citeos.fr........................................... 25, 31, 33 Comatelec-Schreder............................................ www.schreder.com/fr........................................... 32 Concepto ............................................................. www.concepto.fr.................... 14, 15, 29, 30, 42, 47 Concord................................................................ www.feilosylvania.com............................. 11, 35, 53 Cosil Peutz........................................................... www.cosilpeutz.eu................................... 42, 43, 46 Dyson................................................................... www.dyson.com/lighting...................................... 55 Enlite (Aurora Lighting)......................................... www.auroralighting.com...................................... 34 Erco...................................................................... www.erco.com..................................................... 34 Feilo Sylvania....................................................... www.feilosylvania.com............................. 11, 35, 53 Flux Lighting......................................................... www.flux-lighting.com................................... 33, 35 Floriane Deléglise................................................. www.florianedeleglise.com.................................. 14 Gil-Syndicat du Luminaire.................................... www.luminaire.org............................................... 12 Girard Sudron....................................................... www.girard-sudron.fr............................... 11, 34, 55 I.C.O.N. (Akari-Lisa Ishii)....................................... www.icon-lighting.com......................................... 62 iGuzzini................................................................ www.iguzzini.com/fr........................... 13, 16, 34, 62 Journée internationale de la lumière.................... www.lumiere-societe.fr........................................ 62 L’Acte Lumière..................................................... www.acte-lumiere.com.......................................... 7 Lamdalux............................................................. www.sermes.fr............................................... 32, 35 Lec Lyon............................................................... www.lec.fr.................................................. 30, 3, 35 Ledvance............................................................. www.ledvance.fr....................................... 34, 38, 39 LEA (Les Eclairagistes associés)........................... www.leseclairagistesassocies.com...................... 33 Licht Raum Stadt.................................................. www.licht-raum-stadt.de............................... 14, 15 Light Cibles (Emmanuel Clair)............................... www.light-cibles.com..................................... 42, 45 Lighting Design Collective.................................... www.ldcol.com............................................... 14, 15 Lighting Europe.................................................... www.lightingeurope.org ...................................... 12 Lighting Planners Associates................................ www.lightingservicesinc.com......................... 14, 15 Light Zoom Lumière............................................. www.lightzoomlumiere.fr........................... 7, 50, 51 Lumenpulse......................................................... www.lumenpulsegroup.com/fr........... 16, 22, 23, 35 LUMINOcité (Sara Castagné)................................ www.luminocite.fr.............................. 16, 17, 18, 27 Marc Dumas........................................................ www.dumaslumiere.com...................................... 42 Megaman............................................................. www.megaman.fr................................................. 35 Philips Lighting..................................................... www.lighting.philips.fr.......................................... 32 66 - LUMIÈRES N°20 - OCTOBRE 2017
Patrick Rimoux..................................................... www.patrickrimoux.fr........................................... 42 Pierre Cabrera...................................................... www.pierre-cabrera.fr.......................................... 37 PLDC.................................................................... www.pld-c.com............................ 14, 15, 42, 60, 61 Ragni.................................................................... www.ragni.com.................................................... 11 RZB...................................................................... www.rzb.de.fr....................................................... 34 Selux.................................................................... www.selux.com.................................................... 35 Seoul Semiconductor........................................... www.seoulsemicon.com...................................... 54 Sermes................................................................. www.sermes.fr........................................... 8, 27, 35 Speirs + Major..................................................... www.speirsandmajor.com.............................. 14, 15 STEF Abadie Sauques.......................................... www.mineral-design.com.................................... 12 Syndicat de l’éclairage ........................................ www.syndicat-eclairage.com............................. 6, 8 Targetti................................................................. www.targetti.com/fr............................................. 10 Technilum............................................................ www.technilum.com/fr....................... 16, 22, 23, 35 Thorn................................................................... www.thornlighting.fr................................. 11, 22, 35 Toutin Thierry Luminophilie.................................. www.thierrytoutin.com......................................... 12 Trilux.................................................................... www.trilux.com/fr................................................... 9 Zumtobel.............................................................. www.zumtobel.com.....11, 15, 19, 20, 21, 22, 29, 34
LISTE DES ANNONCEURS OSRAM LIGHTING.....................................................................................................................2e couv. FINDER.....................................................................................................................................3e couv. FEILO SYLVANIA........................................................................................................................4e couv. CITEL................................................................................................................................................13 CITEOS.............................................................................................................................................49 DIAL...................................................................................................................................................9 EVONIK.............................................................................................................................................65 INTERCLIMA ELEC............................................................................................................................52 LAMDALUX.........................................................................................................................................5 LEC..................................................................................................................................................26 LIGHT ZOOM LUMIERE.......................................................................................................................7 LIGHTING DAYS................................................................................................................................63 PAYSALIA..........................................................................................................................................24 PLDC................................................................................................................................................36 RZB..................................................................................................................................................11 SEOUL SEMICONDUCTOR.................................................................................................................10 TRILUX.............................................................................................................................................59 WAGO...............................................................................................................................................57
Lumières N° 20 - OCTOBRE 2017
- 19 E
DOSSIER
Parcs et jardins ENTRETIEN
“Le futur de la lumière urbaine” Roger Narboni, Commissaire de l’exposition