Lumières
N° 30 - MARS 2020
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light+building 2020 Connectivité - Innovation - Design Connecting - Pioneering - Facinating PAROLE AUX FABRICANTS MANUFACTURERS HAVE THEIR SAY
B.E.G. - Citel - Lamdalux - Ledvance - Ragni
Éditorial
Isabelle Arnaud rédactrice en chef
Connectivité – Innovation – Design
© RZB. Photographe Caroline Feraud Rénovation de la gare Lille Europe Architecte mandataire : AREP Conception lumière : Coup d’Éclat
Directeur de la publication Jean Tillinac Édition 3e Médias 16, rue d’Athènes 75009 Paris www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud Tél. : +33 (0)6 82 40 21 80 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél. : +33 (0)6 51 30 28 68 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène, Charles Pillou Abonnements Juliette Aguelon compta.3emedias@gmail.com Corrections Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com Karen Sharpe karensharpe@mac.com Conception graphique et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression et routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Dépôt légal : février 2020 ISSN : 2259-3772
C
ette édition de Light+Building mise sur le futur, non seulement avec le déploiement du numérique, mais aussi avec un éclairage innovant et responsable, et surtout durable. Comme en témoigne Lionel Brunet, président de LightingEurope, qui précise les priorités des industriels : relancer la rénovation, faire appliquer les règlements européens, et poursuivre l’engagement dans le développement durable. De son côté, Virginie Nicolas, présidente de l’Association des concepteurs lumière et éclairagistes, évoque la transition écologique, qui passe par la préservation de la biodiversité et la réparabilité des produits. 30 ans les séparent, et pourtant tous deux voient la conception lumière comme le travail d’un artisan : Laurent Fachard, fondateur il y a 30 ans des Éclairagistes Associés, « construit la lumière », tandis que Bénédicte Garby, qui a créé l’agence Reflet en 2018, se présente comme « ouvrière de l’ombre ». Cette réflexion sur le travail de la lumière transparaît encore dans ce numéro à travers les projets qui nous font voyager de Montpellier à New York, en passant par Chinon, Lille, Genève et Tallinn. En France, comme l’explique Dominique Ouvrard, délégué général adjoint du Syndicat de l’éclairage, les fabricants se sont engagés dans la charte LED pour un affichage sincère des performances. B.E.G., Citel, Ledvance, Ragni et Sermes/Lamdalux ont d’ailleurs pris la parole et nous livrent leurs perspectives pour cette nouvelle décennie, tandis que bien d’autres fabricants nous proposent un aperçu des nouveautés présentées à Light+Building.
Connecting – Pioneering - Fascinating
T
his year, Light+Building looks ahead, not only because of developments in digital technology but also because of innovative, responsible and, above all, sustainable lighting. As Lionel Brunet, president of LightingEurope, comments, the priorities of manufacturers include relaunching renovation, enforcing European regulations and pursuing commitment to sustainable development. For her part, Virginie Nicolas, president of the Association des concepteurs lumière et éclairagistes, talks about the ecological transition that requires the preservation of biodiversity and the reparability of products. Though 30 years apart, both see lighting design as the work of an artisan: Laurent Fachard, who founded Les Éclairagistes Associés 30 years ago, ‘builds the light’, while Bénédicte Garby, who created Reflet in 2018, describes herself as a ‘shadow worker’. How to work with light can also be seen in the projects that take us from Montpellier to New York via Chinon, Lille, Geneva and Tallinn. In France, as explains Dominique Ouvrard, deputy general delegate of the Syndicat de l’éclairage, manufacturers have committed to the LED charter for a real display of performance. B.E.G., Citel, Ledvance, Ragni and Sermes/Lamdalux share their prospects for the new decade, while many other manufacturers give us an overview of the new products to be presented at Light+Building.
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Lumières Sommaire
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© Les Éclairagistes Associés - Photo Xavier Boymond
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28 © Jean-Philippe Mesguen pour PCA-STREAM
ACTUALITÉS / NEWS 06 Ligh+Building 2020 : Miser sur l’avenir Light+Building 2020: Focusing on the future ENTRETIENS / INTERVIEWS 08 Lionel Brunet, LightingEurope LightingEurope : la valeur de l’éclairage LightingEurope: delivering lighting value 10 Virginie Nicolas, ACE La transition écologique Ecological transition 12 Laurent Fachard, Les Éclairagistes Associés Construire la lumière Building the light 14 Bénédicte Garby, Reflet Ouvrière de l’ombre Shadow worker 16 D ominique Ouvrard, Syndicat de l’éclairage L’industrie française de l’éclairage exporte pour près d’un quart de son CA Export accounts for almost a quarter of French lighting industry turnover
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© RZB. Photo Caroline Feraud
PAROLE AUX FABRICANTS / MANUFACTURERS HAVE THEIR SAY 18 Émilie Laboue Ragni : passion, créativité, proximité Ragni: passion, creativity, proximity 20 Jean-Marc Vogel Ledvance connecte la lumière au bien-être Ledvance connects light with well-being 22 Christian Macanda Citel : des parafoudres universels Citel: universal surge protectors 24 Hedi Hidouri B.E.G. : la détection au quotidien B.E.G.: detection in everyday life 26 Jean Meyer Sermes Lamdalux : votre succès, notre défi ! Sermes Lamdalux: your success, our challenge!
Lumières Sommaire
32 © Lumenpulse. Photo Camille Saada
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14 © Grand Théâtre de Genève. Photo Carole Parodi
© Gas Bijoux
PROJETS / PROJECTS
PRODUITS / PRODUCTS
28 Lumières intemporelles au MO.CO. Timeless lights at MO.CO.
53 Ledvance en avant-première de Light+Building
32 Double regard sur Chinon Twin vision on Chinon 36 Partitions lumineuses à l’opéra Luminous scores at the opera 40 The Shed à géométrie variable The Shape-shifting shed 44 Gare de Lille Europe : lumières architecturées Lille Europe station: coordinated lights 48 Tallinn : les lumières murmurées Whispering lights in Tallinn
54 RZB présente Light Case Ragni propose Deiko 55 B.E.G. : la lumière au service de l’homme 56 Regent expose Run+ Lamdalux met le design à l’honneur 60 Citel innove avec 3 nouveaux parafoudres pour éclairage extérieur LED Disano : un panel LED au rythme circadien 62 Neko Lighting : du confort au bien-être dans les bureaux Osram : la connectivité en éclairage public 63 SLV décline la série One EAS Solutions lance Winae 65 AGENDA/INDEX
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/ News
LIGHT+BUILDING 2020 : MISER SUR L’AVENIR LIGHT+BUILDING 2020: FOCUSING ON THE FUTURE Une nouvelle génération de luminaires crée des ambiances lumineuses pour toutes les circonstances. La clé est la numérisation, qui est le moteur des fonctions synchrones, des nouvelles possibilités d’application et des designs dans des domaines innovants. Du 8 au 13 mars 2020, Light+Building à Francfort se concentrera sur les tendances et les développements en matière d’éclairage. Et les exposants internationaux qui y participeront offriront un spectacle impressionnant des technologies de demain. A new generation of luminaires is creating light settings for all circumstances. The key is digitalisation, which is the driving force for synchronous functions, new application options and designs in innovative spheres. Between the 8th and 13th of March in Frankfurt, Light+Building 2020 will focus on lighting trends and developments, and the international exhibitors taking part will offer an impressive show of tomorrow’s technologies.
L
e travail exige aujourd’hui une agilité maximale tandis que les loisirs sont imprégnés d’un désir de flexibilité. Ainsi, tous les aspects de la vie sont soumis à des changements continus. Les systèmes variables ou dynamiques peuvent apporter un soutien en fournissant une assistance pour des situations et des lieux complètement différents. La lumière, l’aide la plus influente, a un impact sur tout l’organisme humain. Une orientation futuriste De plus en plus de nouveaux concepts exigent l’utilisation de la technologie sans fil. En parallèle, les systèmes à LED sont nécessaires pour fournir plus de lumière issue de formes plus compactes et consomment moins d’énergie. Le nouveau dynamisme devient ainsi l’ADN du design. De façon ludique, la forme et la fonction sont intégrées dans l’appareil. Les fils de cuivre qui transmettent le courant électrique des luminaires peuvent être, par exemple, tissés dans le tissu – soit entièrement visibles ou cachés à la vue pour répondre à toutes les exigences. Adaptabilité de l’éclairage Light+Building montre qu’il n’y a pas de limites à la conception des luminaires – ils prennent la forme d’énoncés poétiques, d’exigences opulentes, élégantes ou filigranes à la maison ou au travail. Qu’ils soient allumés ou éteints. C’est aussi l’ère des matériaux qui ne sont pas normalement associés aux luminaires, par exemple le cuir, les textiles, les tissus en filet et ultralégers, le papier, le carton, le liège et le caoutchouc. La porcelaine événementielle, la porcelaine de Chine et les tissus recyclés font leur entrée dans le monde de la conception de luminaires – y compris des surfaces étonnantes et des structures de traitement jusqu’alors inconnues.
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L’efficacité engendre la durabilité Cette variabilité permet d’utiliser des matériaux durables pour les luminaires également. Le secteur de l’éclairage s’engage aussi en faveur de la durabilité dans le domaine de la consommation d’énergie. Des fonctions supplémentaires intelligentes et des LED très efficaces facilitent l’intégration de nombreuses fonctions dans un seul et même luminaire. Un seul appareil permet d’obtenir une lumière allant du froid au chaud, d’une lumière de travail parfaite à celle d’une bougie d’ambiance. Les panneaux tactiles pour la gradation sont élégamment intégrés dans le design – avec un confort accru garanti. Il en va de même pour la technologie innovante « warmDim » qui adapte la température de couleur du luminaire à la lumière naturelle ambiante. De plus, la régulation de l’intensité lumineuse en fonction de l’heure de la journée permet de réduire automatiquement les consommations. De même, les luminaires, dont certains sont déjà comparables à des appareils multimédias, peuvent être utilisés longtemps et efficacement. Au lieu de produire un nouveau modèle, il est possible d’utiliser des mises à jour logicielles pour mettre l’ancien produit en conformité avec les normes les plus récentes, ce qui permet de réduire considérablement la quantité de matériaux utilisés. Le numérique, c’est plus que des 0 et des 1 La numérisation de l’éclairage est la clé d’un haut degré de connectivité via Bluetooth, Wi-Fi ou LAN. La connectivité est donc l’un des thèmes principaux de cette édition anniversaire de Light+Building. Le slogan « Connectivité. Innovation. Fascination » encourage les produits hybrides : ce n’est pas seulement le détachement des matériaux conventionnels qui fascine, mais surtout les nouvelles fonctions et propriétés des luminaires. n I. A.
Lumières Actualités
/ News
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ork today demands maximum agility while leisure is driven by a desire for flexibility. Thus, all aspects of life are subject to continuous change. Variable or dynamic systems can give support by providing assistance for completely different situations and places. Light, the most influential aid, impacts the entire human organism. Futuristic focus Increasingly new concepts necessitate the use of wireless technology. At the same time, LED systems are required to provide more light from more compact forms and consume less energy. Thus, the new dynamism is becoming the DNA of design. Playfully, form and function are integrated into the fixture. For example, the copper wires that carry the electrical current of luminaires can be woven into fabric – either fully visible or hidden from sight to suit all requirements. Illuminating adaptability Light+Building 2020 shows that there are no limits to luminaire design – they can take the form of poetic statements, of opulent, elegant or filigree requirements, at home or at work. Regardless of whether switched on or off. It is also the age of using materials normally not associated with luminaires, e.g., leather, textiles, net-like and ultra-light fabrics, paper, cardboard, cork and rubber. Even porcelain, china and recycled fabrics are finding their way into the world of luminaire design – including astonishing surfaces and hitherto unknown processing structures. Efficiency produces sustainability This variability also makes it possible to use sustainable materials for the luminaires, and the lighting sector is committed to sustainability in the area of energy consumption. Smart supplementary functions and highly efficient LEDs mean it is possible to incorporate numerous functions into one and the same luminaire. Light ranging from cold to warm, from perfect working light to atmospheric candlelight, is possible with just one luminaire. Touch-sensitive panels for dimming are elegantly integrated into the design – with greater convenience guaranteed. The same applies to innovative “warmDim” technology that adapts the colour temperature of the luminaire to that of the prevailing natural light. Moreover, regulating the light intensity in accordance with the time of day automatically permits low consumption. Likewise, luminaires, some of which are already comparable to multimedia devices, can be used long and efficiently. Instead of producing a new model, software updates can be used to bring the old product into line with the latest standards, thus resulting in an enormous reduction in the quantity of materials used.
Digital is more than just 0 and 1 The digitalisation of lighting technology is the key to a high degree of connectivity via Bluetooth, Wi-Fi or LAN. Accordingly, “connectivity” is one of the main themes at the upcoming 20th anniversary edition of Light+Building. The slogan of the 2020 fair, “Connecting, Pioneering, Fascinating”, promotes product hybrids. It is not only the detachment from conventional materials that is so fascinating, but especially the pioneering new functions and properties of the luminaires.
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/ Interviews
LightingEurope : la valeur de l’éclairage LightingEurope: delivering lighting value
© DR
LightingEurope promeut des règles simples et se concentre sur l’amélioration de leur application. Trois points importants font les priorités de l’organisme européen : relancer la rénovation, faire appliquer les règlements européens et poursuivre les actions de développement durable.
Lionel Brunet Président de LightingEurope President of LightingEurope
Lionel Brunet est délégué général du Syndicat de l’Éclairage depuis 2013, et a mené une longue carrière internationale dans l’industrie chimique et mécanique, ainsi que dans une association professionnelle mondiale. www.lightingeurope.org Lionel Brunet has been General Delegate of Syndicat de l’éclairage since 2013 and has had a long international career in the chemical and mechanical industry, as well as in a worldwide professional association.
LightingEurope promotes simple rules and focuses on improving their application. Three current priorities: relaunching renovation, enforcing European regulations and pursuing sustainability actions.
Qu’est-ce qui est au cœur de l’actualité de LightingEurope ? Le 5 décembre dernier, le Journal officiel de l’Union européenne a publié deux nouveaux règlements, établissant des exigences d’écoconception pour les sources lumineuses et les appareillages d’alimentation et de commande, et mettant à jour l’étiquetage énergétique. Il s’agit d’une actualité très forte car les derniers règlements dataient de 2012. Ce document se concentre sur les composants du luminaire. En simultané, LightingEurope a publié deux guides qui expliquent ces réglementations afin que tout un chacun puisse les comprendre, et les appliquer surtout. Ils s’adressent à l’ensemble des parties prenantes, c’est-à-dire les metteurs sur le marché (importateurs et distributeurs), mais aussi les autorités de surveillance. Il est essentiel que nous parlions tous le même langage et que les choses soient nommées de la même manière ; en tant qu’acteurs économiques, nous sommes sensibles au fait que les règles concurrentielles soient les mêmes pour tout le monde, qu’elles soient comprises et appliquées ; nos entreprises particulièrement impliquées attendent un juste retour de leurs investissements. Quelles sont aujourd’hui les priorités de LightingEurope ? Relancer la rénovation de l’éclairage en LED. Tous les États membres n’ont pas fait les mêmes efforts et la Commission européenne espère qu’en 2030, 80 % (aujourd’hui entre 10 et 30 % selon les secteurs) du parc installé sera en LED et que le rythme d’économies suivra le rythme d’investissement dans la rénovation de l’éclairage. Aujourd’hui, l’offre est proche de 100 % LED dans les applications professionnelles. Cet effort ne demande pas de réduction des usages mais au contraire passe par une amélioration du confort et du bien-être. L’éclairage est associé à beaucoup de choses : la biodiversité, la connectivité, les nuisances lumineuses, l’économie circulaire, mais
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What is the current focus of LightingEurope? On the 5th of December 2019, the Official Journal of the European Union published two new regulations, establishing ecodesign requirements for light sources and separate control gears and updating energy labelling. This is very important information because the last regulations were published in 2012. This document focuses on luminaire components. Simultaneously, LightingEurope published two guides that explain these regulations so that everyone can understand them and, above all, apply them. They are aimed at all stakeholders, i.e., those who place luminaires on the market (importers and distributors) as well as the supervisory authorities. It is essential that we all speak the same language and that things are called by the same names. As economic players, we appreciate the fact that the competitive rules are the same for everyone, and that they are understood and applied. Our companies that are particularly involved expect a fair return on their investments. What are LightingEurope’s priorities today? Relaunching the renovation of LED lighting. Not all EU Member States have made the same efforts, and the European Commission expects that by 2030, 80 per cent (today between 10 to 30 per cent, depending on the sector) of the installed base will be LEDs, and that the rate of savings will keep pace with the rate of investment in lighting renovation. Today the global offer of lighting products is close to 100 per cent LEDs in professional applications. This effort does not require a reduction in use but, on the contrary, results in improved comfort and well-being. Lighting is associated with many things — biodiversity, connectivity, light pollution, circular economy — but we mustn’t forget that its purpose is, above all, to illuminate individuals whose living conditions expose them less and less to the sun, so lighting becomes critical. It is essential that
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doit-on rappeler qu’il sert avant tout à éclairer les individus avec des conditions de vie qui les exposent de moins en moins au soleil, et que l’éclairage devient critique ? Il est primordial que la promesse faite par la LED soit tenue dans le temps par le metteur sur le marché et que les moutons noirs soient chassés de la bergerie afin de ne pas polluer l’image de la LED. Tout le monde est capable de respecter cette réglementation européenne. Nous avons besoin d’une surveillance du marché mais elle est dérisoire aujourd’hui tant aux niveaux européen que nationaux et insuffisante par rapport à l’ambition affichée par les acteurs européens, comme l’a souligné le rapport publié le 15 janvier 2020 par la Cour des comptes européenne à propos de l’application de ces règlements. Après la phase de négociation des règlements, notre priorité est donc leur application et l’un de nos groupes de travail à LightingEurope est affecté à cette tâche. Il est de nouveau beaucoup question de développement durable. Quelles actions LightingEurope a mises en place à ce sujet ? Le secteur de l’éclairage a complètement changé son business model et son outil industriel pour mettre au point des luminaires qui satisfont les exigences de développement durable. En 40 ans, on a réduit de 98 % le volume de mercure dans les sources lumineuses. Aujourd’hui, nous collectons et recyclons plus des 2/3 des lampes mises sur le marché en Europe, 20 ou 30 % pour les luminaires. On augmente considérablement la longueur de la boucle de l’économie circulaire en multipliant la durée de vie par 10. On a réduit fortement l’impact environnemental de la phase d’usage en divisant par 10 la consommation électrique, avec la LED qui permet aussi de choisir sa lumière ici et maintenant. En matière de démontabilité et de réparabilité, on a privilégié jusqu’à maintenant pour les applications professionnelles tout ce qui permet d’assurer la plus longue durée de vie aux composants électroniques associés à la LED, en les protégeant des agressions extérieures (poussière, eau, température) dans des environnements plutôt agressifs. Notre industrie est en effet pionnière en affichant la durée de vie de nos produits et ce, depuis 2009. Mais ce développement durable doit l’être aussi pour nos entreprises ; elles doivent être vivantes pour continuer à être capables d’offrir des emplois locaux et des solutions de confort et de bien-être aux consommateurs, tout en continuant à innover avec des produits encore fabriqués en Europe. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
LED keeps its promises over time, and that the black sheep be chased away from the sheepfold so as not to pollute the image of LEDs. Everybody can respect this European regulation. We need market oversight, but it is derisory today at both European and national levels and insufficient in relation to the ambition displayed by European players, as highlighted in the report published on the 15th of January 2020 by the European Court of Auditors on the application of these regulations. After the negotiation phase of the regulations, our priority will be better enforcement, and one of our LightingEurope working groups is assigned to this task. Sustainability is yet again an important subject. What actions has LightingEurope taken in this regard? The lighting sector has completely changed its business model and its industrial tool to develop luminaires that meet the requirements of sustainability. In 40 years, the volume of mercury in light sources has been reduced by 98 per cent. Today we collect and recycle more than two-thirds of the lamps put on the European market, 20 to 30 per cent for luminaires. We are increasing considerably the length of the circular economy loop by multiplying the lifetime of products by 10. The environmental impact of the use phase has been greatly reduced by dividing energy consumption by 10, thanks to LED, which also makes it possible to choose light when and where it’s needed. In terms of “disassembability” and repairability, for professional applications we have so far favoured everything that ensures the longest possible life for the electronic components associated with LED, protecting them from external aggressions (dust, water, temperature) in rather aggressive environments. Since 2009 our industry has indeed been a pioneer in displaying the lifetime of our products. But our companies must also be sustainable. They must remain alive and well so they can keep on offering local jobs and solutions for consumers’ comfort and well-being while continuing to innovate with products that are still manufactured in Europe.
/ Interviews
“En tant qu’acteurs économiques, nous sommes sensibles au fait que les règles concurrentielles soient les mêmes pour tout le monde.” “As economic players, we appreciate the fact that the competitive rules are the same for everyone, and that they are understood and applied.”
https://www.lightingeurope.org/
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Lumières Entretiens
/ Interviews
La transition écologique Ecological transition
© DR
En passant du sodium à la LED, sans oublier le décret de décembre 2018 sur les nuisances lumineuses, l’éclairage extérieur a fait faire un grand pas à la conception raisonnée et durable.
Virginie Nicolas Présidente de l’Association des concepteurs lumière et éclairagistes President of ACE
By switching from sodium to LEDs, not forgetting the December 2018 decree on light pollution, outdoor lighting helped to develop sustainable and reasoned lighting design.
Quels constats faites-vous aujourd’hui sur l’évolution de la conception lumière ? Depuis la dernière édition de Light+Building, voire la précédente, il a beaucoup été question de « smart cities », mais j’ai l’impression, et mes confrères à l’ACE partagent cet avis, que cette connectivité dont on nous parle tant est davantage le reflet de l’offre que de la demande. La connectivité en ville doit partir d’une considération politique générale de gestion des équipements urbains, éclairage compris, être pensée dès le départ, et ne pas se limiter à un quartier. Autre point : la lumière doit être modulable. Il n’est pas toujours nécessaire de déployer des gestions centralisées, mais on peut rendre les espaces publics plus confortables en proposant des gradations autonomes. Ce n’est plus une option, d’ailleurs : les collectivités en font le choix assez systématiquement. Tout comme elles optent pour des éclairages efficaces en LED. L’idée de la belle lumière a évolué au fil des ans ; par exemple, on a longtemps considéré qu’un IRC élevé, c’est-à-dire proche de la lumière du jour, était préférable. Or, on s’aperçoit aujourd’hui qu’un IRC élevé ainsi que des températures supérieures à 3 000 K ne sont pas indiqués pour la préservation de la biodiversité. C’est sans doute en extérieur que la lumière fait le plus débat, comme on l’a vu avec l’arrêté de décembre 2018 qui a pointé du doigt des étapes nécessaires à la transition écologique. Comment définissez-vous cette transition écologique ? Elle se déroule en cinq étapes ou en cinq paliers, pourrait-on dire : la réduction des consommations, les ressources, la réparabilité, la durée de vie et le recyclage des produits. La première étape a consisté bien entendu à réduire les consommations, notamment avec des luminaires LED moins énergivores, associés à des dispositifs de gestion et de programmation de la lumière qui permettent de tenir compte des apports de lumière du jour et d’éclairer uniquement là et quand cela est nécessaire. Nous
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What can you say today about the evolution of lighting design? Since the last edition of Light+Building, or even the one before, there has been a lot of talk about ‘smart cities’, but I think, and so do my colleagues at ACE, that the connectivity we hear so much about reflects more the supply than the demand. Connectivity in the city must be based on policy considerations on the management of urban facilities, including lighting, and must be considered from the start, and not be limited to one neighbourhood. Another point: the lighting must be modular. It is not always necessary to deploy centralized lighting control – public spaces can be made more comfortable by using autonomous dimming. This is no longer an option, by the way; local authorities choose this systematically, just as they choose efficient LED lighting. The idea of what beautiful lighting can be has evolved over the years. For example, a high CRI, i.e. close to daylight, was long considered preferable. Today, however, a high CRI and colour temperatures above 3000 K are not suitable for the preservation of biodiversity. It is undoubtedly outdoor light that is the most debated, as we saw with the decree of December 2018, which pointed out the necessary steps for ecological transition. What definition can you give of this ecological transition? It takes place in five stages, or in five steps, one could say: energy savings, resources, reparability, lifetime and recycling of products. The first stage has of course consisted of reducing energy consumption by using LED luminaires with light control and programming devices, which take into account daylight inputs and thus allow lighting only where and when necessary. We have these tools for both indoor and outdoor lighting. The second point concerns resources. There is still a lot to be done by manufacturers and lighting designers, for example, manufacturers making fixtures that require fewer resources, and designers developing lighting
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avons les outils aussi bien en éclairage intérieur qu’en extérieur. Le deuxième point concerne les ressources : il reste encore beaucoup à faire, tant du côté des fabricants que des concepteurs lumière. Par exemple, fabriquer des matériels qui requièrent moins de ressources pour les uns, élaborer des projets d’éclairage en prenant en compte le plus grand nombre possible de critères pour les autres. Il nous manque encore des informations sur les produits et leur fabrication. Ce qui soulève d’autres questions : celles de l’obsolescence programmée et de réparabilité, qui font l’objet de toutes les attentions et devraient déboucher, nous l’espérons, sur des réglementations, au moins au niveau européen. Pour nous, la « réparabilité » veut aussi bien dire qu’on peut acheter des pièces détachées pour réparer un produit, que lui donner une seconde vie en le remettant sur le marché après complète rénovation. La réparabilité n’est-elle pas liée à la durée de vie ? Oui, bien sûr. Les collectivités n’ont aucune envie de remplacer leur matériel à la première panne venue. Les produits LED sont conçus pour durer plusieurs décennies, mais que se passe-t-il pour l’intérieur où l’on change fréquemment l’éclairage ? Il faudrait que les matériels puissent être interchangeables ; qu’une réelle interopérabilité se mette en place avec la possibilité de changer les accessoires ou les optiques ; et que nous puissions bénéficier plus largement de cette réparabilité, mais il s’agit d’une autre économie… Qu’en est-il en éclairage extérieur ? Les problématiques sont-elles les mêmes ? Non, car les installations durent 15, 20 ans, voire plus sans grand changement d’usage. En intérieur, une boutique peut se transformer en bureau, un bureau en accueil du public, etc. En extérieur, il est rare que l’on soit amené à changer l’usage. La modularité rêvée des espaces extérieurs reste un peu à la marge. En revanche, certains critères demandent à être reconsidérés : comme la gradation qui peut entraîner un papillotement des sources (flickering) qui peut être très dommageable pour certaines espèces animales, même si non visible par les humains. Le flicker n’est pas seul en cause : le décret de décembre 2018 recommande de passer à des températures plus chaudes, selon le site à éclairer. C’est à nous, concepteurs lumière, d’être vigilants ; d’ailleurs, lors de nos schémas d’aménagement lumière, nous consultons systématiquement les études d’impact qui nous permettent de savoir quels animaux sont présents sur les sites et quel type de lumière il faut favoriser. À chaque site, à chaque usage, il est possible désormais d’adapter une qualité de lumière, une technologie, à la faune et à la flore existantes : la transition écologique est peut-être la marque de l’évolution de la conception lumière en extérieur. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
projects that consider as many criteria as possible. We still lack information about products and their manufacturing. This raises other issues: planned obsolescence and reparability, which are the subject of much attention and should, we hope, lead to regulations, at least at the European level. For us, repairability means both buying spare parts to repair a product and giving it a second life by putting it back on the market after complete renovation.
/ Interviews
Conseil d’administration de l’ACE Virginie Nicolas, présidente Vincent Thiesson, vice-président François Gaunand, secrétaire Christophe Luquet, trésorier Caterina Colle, Nawel Creach-Dehouche et France Dubois, membres
Isn’t repairability related to a product’s lifetime? Yes, of course it is. Cities do not want to replace their equipment at the first breakdown. LED products are designed to last several decades, but what about indoors, where lighting is changed frequently? The equipment should be interchangeable; real interoperability should be established with the possibility of changing accessories or optics. And we should be able to benefit more widely from this reparability, but that is a different economy ... What about outdoor lighting? Is it the same? No, because the installations last 15, 20 or even more years without much change in use. Indoors, a shop can be transformed into an office, an office into a reception area, etc. Outdoors, you don’t change the use. The modularity of outdoor spaces remains a bit on the fringe. On the other hand, a few criteria need to be reconsidered, such as dimming, which can lead to flickering and can be very harmful for certain animal species, even if not visible to humans. Flickering is not the only issue: the decree of December 2018 recommends switching to warmer-colour temperatures, depending on the site. It’s up to us lighting designers to be attentive. When we do lighting development plans, we systematically consult impact studies that tell us which animals are present on the site and which type of light should be favoured. At each site, for each use, it is now possible to adapt the quality of light, the technology, to the existing fauna and flora. Ecological transition might be an indication of outdoor lighting design's evolution. https://www.ace-fr.org/
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Lumières Entretien
/ Interview
Construire la lumière Building the light En 1989, Laurent Fachard fonde son agence de conception lumière avec l’ambition d’apporter à la nuit des cités une vraie dimension qualitative et sensible.
© DR
In 1989, Laurent Fachard founded his lighting design agency with the ambition of bringing a real qualitative and sensitive dimension to the night of the city.
Laurent Fachard Ingénieur éclairagiste Atelier Les Éclairagistes Associés Lighting Engineer À la fin des années quatre-vingt, Laurent Fachard quitte le monde du spectacle et de l’intermittence (au théâtre, au cinéma et à la télévision) en tant qu’éclairagiste, chef opérateur lumière, curieux de se confronter au quotidien à l’éclairage public dans les villes, dont l’approche était à l’époque exclusivement fonctionnaliste et technicienne. At the end of the eighties, Laurent Fachard left the world of entertainment and intermittent work (in theatre, cinema and television) as a lighting designer and lighting director, curious to be confronted on a daily basis with public lighting in cities, whose approach at the time was exclusively functionalist and technical.
Comment s’est effectué votre passage de la scène du théâtre à celle de la cité ? L’approche de l’éclairage public, à la fin des années 1980, reposait surtout sur les aspects quantitatif et fonctionnel et très peu sur la qualité de la lumière. Or, sans lumière de qualité, il ne peut y avoir de bonnes ambiances lumineuses ni d’émotions dans ces environnements. J’ai toujours pensé qu’un éclairagiste, même issu du spectacle, pouvait exercer son savoir-faire dans les rues, les hôtels, les hôpitaux, les prisons, etc., car on a besoin d’éclairage artificiel dans tous les secteurs des activités humaines. En 1989, je me suis donc transformé, avec audace et un peu d’inconscience, en petit entrepreneur, artisan de la lumière, tout en restant éclairagiste. Nous n’étions que six ou sept concepteurs lumière indépendants en France à l’époque, et nous répondions à une nouvelle approche de l’aménagement urbain. N’est-ce pas plutôt vous, éclairagistes, qui avez créé cette approche ? Non, en fait, le mouvement est parti des architectes, des urbanistes et des paysagistes. C’est à l’initiative de certains maîtres d’œuvre sensibles et curieux qu’est née la question de la nuit et de l’éclairage des espaces publics, car les techniciens des villes ne s’intéressaient qu’à l’installation électrique tandis que les élus n’avaient qu’une vision diurne de la ville. Nous, éclairagistes, sommes arrivés comme une interface entre le metteur en scène urbain et le technicien : un chef opérateur lumière qui traduit l’intention dramaturgique, restitue la scénographie, le décor ou l’aménagement, au service des besoins visuels des usagers. Nous avons toujours éclairé « au service » des usagers, en jouant sur les températures de couleur, les intensités, les rapports de contrastes et les temporalités. La lumière se construit, ce n’est pas une soupe qu’on répand uniformément et intemporellement dans l’espace urbain ! Comment les municipalités se sont-elles inscrites dans ce mouvement ? Parallèlement, la prise de conscience par les politiques de la nécessité d’améliorer les conditions de vie des usagers dans l’espace public s’est traduite
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How was your transition from the theatre stage to the city stage? The approach to public lighting at the end of the 1980s was based mainly on quantitative and functional aspects and very little on the quality of light. However, without a good quality of light, there can be no good lighting ambience or emotion in these environments. I have always thought that a lighting designer, even one who comes from the theatre, could provide his expertise in streets, hotels, hospitals, prisons, etc., because artificial lighting is needed in all sectors of human activity. So, in 1989, with audacity and a little bit of unawareness, I became a small entrepreneur, a light maker, while remaining a lighting designer. There were only six or seven independent lighting designers in France at the time, and we were responding to a new approach to urban planning. Didn’t you lighting designers create this approach? No, the movement started with architects, urban planners and landscape designers. It was on the initiative of certain sensitive and curious project managers that the question of night and the lighting of public spaces arose, because city technicians were only interested in the electrical installation while elected officials only had a daytime vision of the city. We, lighting designers, arrived as an interface between the urban director and the technician: a lighting director who expresses the dramaturgical intention, restores the scenography, the decor or the layout, serving the visual needs of the users. We have always created light ‘in the service’ of the users, playing on colour temperatures, intensities, contrast ratios and temporalities. One builds light, it is not a soup that is spread uniformly and timelessly in the urban space! How did municipalities join this movement? At the same time, political awareness of the need to improve the living conditions of users in the public space led to a ‘political will’ to open up the
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t par une « volonté politique » d’ouvrir le champ des compétences aux paysagistes, aux artistes et aux éclairagistes pour aménager la ville : notre compétence éclairagiste fut ainsi demandée dans les appels d’offres. À Lyon, le maire adjoint de l’urbanisme Henri Chabert a été l’un des premiers à lancer un Plan lumière dans le cadre du Plan de rénovation urbaine : ainsi, la place des Terreaux fut rénovée en 1994 par l’architecte-urbaniste Christian Drevet accompagné de l’artiste Daniel Buren, auxquels je me suis joint pour l’éclairage. Puis, ont suivi d’autres projets à Lyon comme le Jardin chromatique du parc Gerland avec le paysagiste Michel Corajoud, le quartier de la Duchère à l’ouest de Lyon sur lequel je travaille depuis plus de 20 ans avec Alain Marguerit. La lumière urbaine doit permettre aux usagers de s’orienter, de se déplacer en toute sécurité, mais surtout de se sentir bien dans l’espace urbain éclairé. Vous avez beaucoup travaillé sur des projets d’urbanisme… Nous avons convaincu les élus de différencier la façon de construire l’éclairage des espaces publics : il y a 40 ans, on retrouvait le même type de luminaire dans la ruelle étroite d’un village du Moyen Âge, sur le boulevard ou sur la grande avenue d’une ville. Nous avons expliqué et montré comment la lumière devait être en adéquation avec l’architecture de ces espaces ; ce qui a conduit à penser la ville par la lumière, puis à l’urbanisme nocturne. La lumière se construit par des effets et des états lumineux créant un environnement lumineux qui répond à des besoins fonctionnels et psychobiologiques d’informations visuelles liés aux activités des usagers. Aujourd’hui, la façon de construire la lumière a-t-elle changé ? Nous travaillons avec des technologies plus efficaces, des matériels légers et de petites dimensions, mais le processus de construction de la lumière reste le même. Le métier, le savoir-faire de l’éclairagiste sont aujourd’hui reconnus. L’usager est au centre de la conception lumière. Sur les traces d’Adolphe Appia, metteur en scène de la fin du xixe et début du xxe siècle qui a révolutionné la scénographie théâtrale grâce à ses conceptions de l’espace, l’éclairagiste propose une réflexion sur les modalités d’utilisation des moyens mis à la disposition du scénographe urbain. La ville n’est pas un théâtre mais trois facteurs se trouvent au cœur de la mise en scène de l’espace urbain : l’usager (l’acteur, porteur du drame), l’aménagement de l’espace public (la disposition de la scène) et la lumière « au service de »… l’acteur et l’espace, vivifiant l’un et l’autre. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
field of skills to landscape designers, artists and lighting designers to develop the city; our lighting expertise was thus requested in calls for tenders. In Lyon, the deputy mayor of urban planning, Henri Chabert, was one of the first to launch a Lighting Plan as part of the Urban Renewal Plan. Thus, the Place des Terreaux was renovated in 1994 by the architect-urban planner Christian Drevet accompanied by the artist Daniel Buren, whom I joined for the lighting. This was followed by other projects in Lyon, such as the Chromatic Garden in Gerland Park with landscape architect Michel Corajoud, the Duchère district in the west of Lyon on which I have been working for over 20 years with Alain Marguerit. Urban light should allow users to find their way, to move around safely, and, above all, to feel good in the illuminated urban space.
Les jardins de Versailles. Conception lumière : Laurent Fachard, Les Éclairagistes Associés.
You’ve worked on many urban projects... We have convinced elected officials to differentiate the ways of building light for public spaces. Forty years ago, the same type of luminaire was found in the narrow alley of a medieval village, on the boulevard or on the main avenue of a city. We explained and showed how light had to be in line with the architecture of these spaces, which led to imagining the city through light, and then to creating night-time urban planning. Light is built through luminous effects and states creating a luminous environment that meets the functional and psychobiological needs for visual information related to users’ activities. Today, has the method of building light changed? We work with more efficient technologies, lighter and smaller materials, but the process of building light remains the same. The profession and the know-how of the lighting designer are now recognised. The user is at the centre of lighting design. Following in the footsteps of Adolphe Appia, a director of the late 19th and early 20th centuries who revolutionised theatrical scenography, and thanks to his conception of space, the lighting designer offers a reflection on the ways in which the means made available to the urban scenographer can be used. The city is not a theatre, but three factors are at the heart of the staging of urban space: the user (the actor, the bearer of the drama); the layout of public space (the layout of the stage); and light ‘in the service of” the actor and the space, invigorating both.
Les Éclairagistes Associés, c’est une équipe d’experts de la lumière (ingénieurs, architectes) qui collaborent à l’achèvement de la création à tous les niveaux : Christine Badinier, architecte-éclairagiste, chef de projet – Joseph Frey, éclairagiste, chef de projet – Raphaël Jayol, électro-technicien éclairagiste, chef de projet – Pauline Gabinaud, assistante éclairagiste. Les Éclairagistes Associés is a team of lighting experts (engineers, architects) who work together on the completion of the creation at all levels: Christine Badinier, architect-lighting designer, project manager – Joseph Frey, lighting designer, project manager – Raphaël Jayol, electrotechnician lighting designer, project manager – Pauline Gabinaud, assistant lighting designer.
www.leseclairagistesassocies.com LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 13
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Ouvrière de l’ombre Shadow worker Il y a à peine 35 ans naissait le métier de concepteur lumière. Quelle vision la génération des trentenaires a-t-elle aujourd’hui de cette profession en pleine transition ? Bénédicte Garby partage avec nous sa passion pour l’outil lumière, qui l’a conduite à créer l’agence Reflet.
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Barely 35 years ago, the profession of lighting designer was born. What vision does the generation of thirty-year-olds have today of their profession that is in full transition? Bénédicte Garby shares with us her passion for lighting, which led her to create her own agency, Reflet.
Bénédicte Garby Conceptrice lumière, Reflet Lighting designer, Reflet
Bénédicte Garby a suivi une formation d’architecte d’intérieur à l’ISAD (Istituto Superiore di Architettura e Design, Milan) et de designer d’espace au IED (Istituto Europeo di Design, Rome). Elle a travaillé en agences d’architecture parisiennes et a découvert l’éclairage au sein d’un bureau d’études de fabricant. Elle a ensuite intégré des agences de conception lumière avant de créer en juillet 2018 sa propre agence, Reflet. Bénédicte Garby trained as an interior architect at ISAD (Istituto Superiore di Architettura e Design, Milan) and as a space designer at IED (Istituto Europeo di Design, Rome). She worked in Parisian architecture agencies and discovered lighting in a manufacturer’s design office. She then joined lighting design agencies before creating her own, Reflet, in July 2018.
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Quelle est votre approche de la lumière ? J’ai beaucoup appris de mon expérience au sein d’agences de conception lumière comme Ponctuelle et Seulsoleil, et j’ai ensuite pu affiner mon regard sur la lumière en collaborant avec des concepteurs de théâtre ou d’architecture tels que Rémi Nicolas et Emeric Thienot. Pendant ma formation d’architecte, je n’envisageais pas la lumière comme une matière, même si, bien entendu, on abordait la question du traitement de la lumière naturelle dans l’architecture. Je m’intéressais plutôt à l’objet lumineux, j’avais notamment dessiné quelques luminaires. C’est au fur et à mesure de mes collaborations que je me suis forgé une autre idée de la lumière et que surtout, j’ai pris conscience de toutes les possibilités qu’offrait l’éclairage artificiel. C’est à ce moment qu’est née l’idée de « l’outil lumière » et que je me suis projetée comme une « ouvrière de l’ombre », pour modeler la matière et ainsi donner à regarder un espace, une architecture ou une œuvre. Je n’étais plus architecte mais je pouvais mettre en valeur l’architecture. Comment avez-vous développé vos premiers concepts lumière ? C’est au sein des agences que j’ai découvert les différents aspects d’un projet d’éclairage. Ces expériences enrichissantes m’ont permis de préciser mes intentions sur les projets. Je suis restée dans une échelle de projets proche de ma formation, en travaillant dans des espaces majoritairement intérieurs : j’essaie de dégager un concept original qui s’intègre dans un lieu et un contexte, puis, comme un peintre qui choisit ses pinceaux, je recherche le bon matériel et travaille les effets souhaités. Par exemple, dans le cadre d’un projet d’éclairage de joaillerie, où il fallait tenir compte des spécificités des pierres qui ne retiennent pas toutes la lumière de la même façon, j’ai joué avec différentes températures de couleur et faisceaux lumineux. Dans mes projets muséographiques, certaines scénographies exigent une recherche de théâtralisation et d’autres consistent à s’imprégner d’un univers artistique et à les travailler en lumière
What is your approach to light? I learned a lot from my experience in lighting design agencies such as Ponctuelle and Seulsoleil, and I was then able to refine my approach to light by collaborating with theatre and architecture designers such as Rémi Nicolas and Emeric Thienot. During my training as an architect I didn’t consider light as a material even though, of course, we did address the question of how to use natural light in architecture. I was more interested in the luminous object, and I had designed a few luminaires. It was through my different experiences that I developed another vision of light and that, above all, I became aware of all the possibilities that artificial lighting can offer. That’s when the idea of a ‘light tool’ appeared and I saw myself as a ‘shadow worker’, shaping light as a material and thus causing a space, an architecture or a work of art to be looked at. I was no longer an architect, but I could highlight architecture. How did you develop your first lighting concepts? I discovered the different aspects of a lighting project with lighting designers I worked for. These enriching experiences gave me a better idea of what I wanted to do in my lighting designs. I stayed in a scale of projects close to my training, working in mostly interior spaces. I try to come up with an original concept that fits into a place and a context, then, like a painter who chooses his brushes, I look for the right material and work on the desired effects. For example, in a jewellery lighting project, where I had to consider the specificities of the stones, which do not all retain light in the same way, I played with different colour temperatures and light beams. In museography, some scenography requires a search for theatricality and in others I might just feel the artistic atmosphere and work the light to offer a pleasant reading of the works, and let people be surprised by understanding something that they could not perceive before. In shop lighting, the aim is both to transcribe the identity of the brand and to create a luminous atmosphere while
© IMA, Zach Barouti, Sylvain Roca, Depli Design Studio
pour offrir une lecture agréable des œuvres, et se laisser surprendre à comprendre quelque chose que l’on n’avait pas perçu. Dans l’éclairage de boutique, il s’agit à la fois de retranscrire l’identité de la marque et de créer des ambiances lumineuses tout en tenant compte de la nature de l’objet que l’on éclaire et de l’architecture intérieure, avec ses matières et ses textures différentes. Qu’est-ce qui a motivé la création de Reflet ? J’ai fondé Reflet en 2018 car j’ai été sollicitée pour réaliser mes propres projets. J’avais envie de faire mes preuves et d’avoir un atelier lumière. J’étais aussi curieuse de découvrir toutes les facettes du métier que l’on voit moins lorsqu’on est porté par une structure : par exemple, les appels d’offres, la communication, qui peuvent être aussi amusants que rébarbatifs, parfois. Le premier projet de Reflet était l’exposition « Cités millénaires », à l’Institut du monde arabe à Paris, en 2018. Les salles étaient ponctuées de gigantesques vidéoprojections qui exigeaient une lumière douce pour accompagner la déambulation des visiteurs. Par ailleurs, la scénographie évoquait les médinas et je voulais m’attacher à souligner ces différents volumes par des ombres franches et une lumière chaude pour retrouver l’atmosphère des villes arabes. J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec le scénographe Sylvain Roca, donc les échanges étaient faciles et nous étions en confiance. Ce qui m’a donné l’opportunité de pouvoir mettre ma touche personnelle. Et aujourd’hui, sur quels projets travaillez-vous ? Je travaille essentiellement sur des projets de muséographie, d’hôtellerie et de boutique de luxe. Par exemple, la marque Gas Bijoux vient de me confier sa sixième boutique. On pourrait croire que l’on est enfermé dans un schéma lorsqu’on travaille pour une marque, mais c’est le contraire qui se passe : on fait évoluer le concept avec les nouvelles technologies d’éclairage, on invente de nouveaux effets en fonction des nouvelles matières, on s’adapte sans cesse. Et qu’il s’agisse de boutiques, de restaurants, d’hôtels, il faut s’attacher au lieu, à l’usage et à la marque, tout en veillant à réduire l’impact écologique et en conservant cette magie propre à notre métier. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud
Exposition « Cités Millénaires », Institut du monde arabe. Ouverture octobre 2018 – 1 000 m². Scénographe : Sylvain Roca
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© IMA, Zach Barouti, Sylvain Roca, Depli Design Studio
© Gas Bijoux
Boutique Gas Bijoux, rue de Grenelle, 75007 Paris – Ouverture juillet 2017 – 35 m². Architecte d'intérieur : Studio Parisien
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considering the nature of the object we have to light and the architecture with its different materials and textures. Why did you create Reflet? I founded Reflet in 2018 because I was asked to undertake my own projects. I wanted to prove myself and have a light agency of my own. I was also curious to discover all the facets of the profession that you don’t fully see when you are supported by an agency, tasks such as calls for tender, communication, which can sometimes be as amusing as they can be boring. Reflet’s first project was the Cities of the Millennium exhibition at the Institut du monde arabe in Paris in 2018. The rooms were punctuated by gigantic video projections that required a soft light to go along with visitors’ wanderings. Moreover, the scenography evoked the medinas, and I wanted to emphasize these different volumes with strong shadows and a warm light to recreate the atmosphere of Arab cities. I had already had the opportunity to work with the scenographer Sylvain Roca, so exchanges were easy, and we were confident. This gave me the opportunity to put my personal touch on the project.
“Notre métier évolue énormément, il est de plus en plus valorisé et attire de jeunes concepteurs.” “Our business is changing enormously, it is increasingly valued and attracts young designers.”
And today, what projects are you working on? I mainly work on museography, hotel and luxury boutique projects. For example, the Gas Bijoux brand has just entrusted me with its sixth boutique. You might think that you’re locked into a scheme when you work for a brand, but it’s just the opposite – you make the concept evolve with new lighting technologies, you invent new effects according to new materials, you constantly adapt. And whether it’s for shops, restaurants or hotels, you must focus on the place, the use and the brand, while reducing the ecological impact and preserving the magic of our profession. www.reflet.pro/agence LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 15
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L’industrie française de l’éclairage exporte pour près d’un quart de son CA Export accounts for almost a quarter of French lighting industry turnover
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« Le Syndicat est mandaté par ses membres pour développer et renforcer la valeur de leurs marchés en France et à l’export. En France, l’objectif principal est d’accélérer les rénovations énergétiques avec des solutions modernes et fiables. »
Dominique Ouvrard Délégué général adjoint du Syndicat de l’éclairage Deputy General Delegate of the Syndicat de l’éclairage Le Syndicat de l’éclairage rassemble 50 industriels qui représentent les deux tiers du marché des luminaires professionnels intérieur et extérieur, des sources lumineuses et des automatismes de gestion. Dans le cadre du salon Light+Building, il livre sa vision des fabricants français, alliant haute qualité et innovation. The Syndicat de l’éclairage brings together 50 manufacturers, who represent two-thirds of the indoor and outdoor professional luminaires market, light sources and automation systems. As part of the Light+Building trade fair, the union presents its vision of French manufacturers, combining high quality and innovation.
‘The Syndicat de l’éclairage is in charge of developing and reinforcing the value of its members’ markets in France and for export. In France, the major goal is to accelerate the energy efficiency retrofits with modern and reliable solutions.’
Quelles sont les particularités de l’industrie française de l’éclairage ? Nous comptons parmi nos membres une majorité de PMI qui font preuve d’audace et d’inventivité. Par leur capacité de créer, depuis plus de dix ans, des solutions d’éclairage LED associant performance, confort et intelligence connectée, ces sociétés souvent familiales ont démontré un esprit de start-up. C’est cette dynamique qui explique leur présence à Light+Building, comme Abel, Ragni, Fonroche, Lacroix City ou Technilum pour l’éclairage extérieur. Technilum a fait partie de la récente exposition à l’Élysée, regroupant les 120 sociétés représentant l’industrie française. Fonroche est l’un des leaders mondiaux de solutions éprouvées d’éclairage solaire, et Lacroix City propose des systèmes interconnectés pour la ville intelligente. En éclairage intérieur, Sammode est aujourd’hui un groupe européen après la reprise des activités de Hoffmeister, Sill et SRM ; Sécurlite développe une offre technique et intelligente pour l’habitat collectif en particulier ; et Atelier Sedap est présent également avec des luminaires pour l’architecture qui sortent de l’ordinaire. Comment se porte le marché français ? Le marché français n’a pas le dynamisme des fabricants, c’est pourquoi près d’un quart du chiffre d’affaires de ces PMI se fait aujourd’hui à l’export. L’offre française est connue pour sa grande qualité et sa durabilité, mais aussi pour son niveau technologique élevé, avec de la connectivité et de l’intelligence intégrées aux solutions. Les entreprises françaises cherchent évidemment de nouveaux contacts et le salon de Francfort représente une ouverture vers le marché allemand et l’est de l’Europe, et attire aussi de nombreux visiteurs internationaux.
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What are the particularities of the French lighting industry? Among our members, we have a majority of small and medium-sized industries who are daring and inventive. For more than ten years, these manufacturers, mostly family-owned companies, have demonstrated a start-up spirit, thanks to their ability to create LED lighting solutions combining performance, comfort, intelligence and connectivity. It is this dynamic that explains their presence at Light+Building. For the outdoor solutions, one can mention Abel, Ragni, Fonroche, Lacroix City and Technilum. The latter was part of the recent exhibition at the Élysée, bringing together the 120 companies representing French industry. Fonroche is one of the world leaders in proven solar lighting solutions, and Lacroix City develops interconnected systems for the smart city. Concerning indoor lighting, Sammode is today a European group after the resumption of the activities of Hoffmeister, Sill and SRM. Sécurlite is developing a technical and intelligent offer for collective housing, and Atelier Sedap is also present with luminaires of a different kind, designed for architecture. How is the French market doing? The French market does not have the dynamism of the manufacturers. This is why almost a quarter of the revenues of these small and medium-sized industries is due to export. The French supply is known for its high quality and durability as well as for its high technological level, with connectivity and intelligence integrated into the solutions. At Light+Building, French companies are obviously looking for new contacts. This fair represents an opening towards the German and East European markets and attracts many international visitors.
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Quel est le rôle de l’industrie de l’éclairage dans la transition écologique ? Qu’il s’agisse d’éclairage intérieur ou extérieur, la filière a un rôle important à jouer. La LED a permis de diviser par dix les consommations liées à l’éclairage et de multiplier d’autant la durée de vie des équipements. Les coûts énergétiques augmentent, et sur des installations vétustes, continuer à régler les factures coûte plus que de rénover. Chaque acteur de la filière, et aussi les pouvoirs publics, doivent porter ce message. En France, la loi impose, lors des rénovations de l’éclairage intérieur de bâtiments, une puissance installée ne dépassant pas 1,6 W/m² par tranche de 100 lux, et pour limiter au strict nécessaire les durées d’éclairement, des automatismes qui prennent en compte l’absence des personnes et la présence de lumière du jour. Cette réglementation n’est pas encore assez connue ni appliquée. Nous y consacrons nos efforts. En effet, il ne sert à rien d’accélérer le rythme des rénovations si c’est pour installer des luminaires sans qualité ni performance et des systèmes sans intelligence. Nous constatons une grande disparité entre les discours et les faits, chez beaucoup de responsables de travaux comme d’administrations, qui ignorent l’éclairage et ses critères, et ne privilégient que le moins-disant à l’investissement. En adhérant au Syndicat, nos entreprises membres s’obligent à mener une démarche de qualité, mais aussi de sincérité. Cet engagement est illustré notamment par la Charte LED, signée avec la Fédération des distributeurs de matériel électrique (FDME), qui liste les critères normalisés qui constituent la base de la prescription de luminaires LED. Elle permet d’écarter les marques qui proposent des luminaires prétendus équivalents, mais qui sont en fait incapables de fournir les valeurs relatives à ces critères. Quels sont les objectifs du Syndicat de l’éclairage pour cette année ? Cette charte, qui sera élargie aux drivers LED, nous travaillons à la faire connaître aux installateurs, aux bureaux d’études, architectes et maîtres d’ouvrage. Tout professionnel qui prescrit un luminaire doit être en mesure de présenter les critères de la charte. L’objectif est d’aider à identifier et exclure de facto du marché les luminaires qui ne tiennent pas leurs promesses de performance ou de confort. Le coût de la qualité représente 5 à 15 % du coût de revient d’un produit, et nos entreprises s’imposent de respecter cette exigence, alors que ces produits sans nom s’en exonèrent. Il s’agit bien d’une concurrence déloyale. D’ailleurs, nous travaillons avec LightingEurope* sur la surveillance du marché et nous comptons amplifier à ce sujet la coopération avec nos administrations nationales et européennes en charge des contrôles. n Propos recueillis par Alexandre Arène
* Voir l’interview de Lionel Brunet, président de LightingEurope, pp. 8-9.
What is the lighting industry’s role in the ecological transition? Speaking of indoor or outdoor lighting solutions, the sector has an important role to play. The LED technology divided consumption linked to lighting by ten and multiplied the lifespan of the equipment by the same amount. Energy costs are increasing, and, with dilapidated buildings, it costs more to pay those bills than to renovate. Each actor in the sector must carry this message, including the public authorities. In France, when indoor lighting renovations are done, the law requires that the power not exceed 1.6 W per m² per 100 lux; in order to limit lighting times to the bare minimum, it also requires that automation systems take into account the absence of people and the presence of daylight. These laws are not yet sufficiently known or applied. We are dedicating our efforts to it. Indeed, there is no point in accelerating the pace of renovations if it is to install luminaires lacking quality or performance and systems without intelligence. We see a great disparity between speeches and facts. Many construction managers and administrations ignore lighting and its criteria and prefer a minimum investment without considering the TCO. By joining the Syndicat, our member companies are obliged to lead a quality and sincerity process. This commitment can be illustrated by the LED Charter, signed with the Fédération des distributeurs de matériel électrique (FDME), which categorizes the standardized criteria that constitute the basis for the prescription of LED luminaires. It makes it possible to exclude brands that offer luminaires claimed to be equivalent but that are in fact unable to provide the values relating to these criteria. What are your goals for this year? This charter will soon be extended to LED drivers. We are working to make it known to installers, design offices, architects and project owners. Any professional who prescribes a luminaire must be able to show its conformity to the charter’s criteria. The aim is to help identify and exclude from the market the luminaires that do not respect their performance or comfort promises. The cost of quality represents 5 to 15 per cent of the cost price of a product, and our companies must comply with this requirement, while these unnamed products are exempted. It is indeed unfair competition. Moreover, we are working with LightingEurope* on market oversight, and we intend to increase cooperation on this subject with our national and European administrations in charge of controls.
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“L’offre française est connue pour sa grande qualité et sa durabilité, mais aussi pour son niveau technologique élevé, avec de la connectivité et de l’intelligence intégrées aux solutions.” “The French supply is known for its high quality and durability as well as for its high technological level, with connectivity and intelligence integrated into the solution.”
www.syndicat-eclairage.com
* See the interview with Lionel Brunet, president of LightingEurope, pp. 8-9. LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 17
Lumières Parole
aux fabricants / Manufacturers have their say
(Publireportage)
RAGNI : passion, créativité, proximité RAGNI: passion, creativity, proximity Ragni, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant en 2017, fait perdurer l’excellence de sa fabrication tout en proposant des designs adaptables aux besoins de ses clients.
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Ragni, labelled a Living Heritage Company in 2017, continues the excellence of its manufacturing while offering designs adaptable to the needs of its customers.
Émilie Laboue Responsable marketing communication, designer Marketing and communication manager, designer
Comment travaillez-vous la conception de vos produits ? La polyvalence des compétences de nos équipes en interne et la flexibilité de Ragni dans ses créations nous permettent de travailler sur des projets sur mesure. Nous sommes ainsi très réactifs et proches de nos clients en répondant à des demandes spécifiques. Nous sommes capables de fournir du « spécial », même pour des petites quantités de produits, c’est ce qui fait notre force. Comment vos solutions standards permettent-elles de personnaliser les produits ? Nos designs sont à « découpes », par exemple le luminaire Lampion admet l’incrustation, au sein de la cage, d’éléments de personnalisation comme un logo, un blason ville, un motif décoratif. Il peut se décliner en bicolore avec une teinte différente pour la cage et pour le logement électrique. La borne Korner, de son côté, comprend des modules qui se superposent autorisant une grande modularité de la distribution de l’éclairage, ainsi que de nombreuses fonctions liées à la ville intelligente. Ces caractéristiques font toute la différence pour les villes qui veulent se démarquer des communes voisines. À charge ensuite à notre réseau commercial d’expliquer à nos clients l’amplitude et les possibilités de cette personnalisation, puis notre service marketing analyse les demandes spécifiques et les transmet à son pôle « Offre ». Ce dernier travaille en PAO et CAO pour fournir des imageries en première phase de validation ; l’étape de préconception offre à nos clients la possibilité de se projeter sur le site avec des intégrations photos. Après avoir été accepté, le dossier passe par le service technique qui travaille sur la conception des produits en vue de leur industrialisation. À chaque étape, nous veillons à rester au plus près de la demande et des spécificités du projet. Quel sera le point fort de Ragni à Light+Building ? Tout notre réseau de distribution, à l’échelle internationale, accueillera les visiteurs dans l’espace dédié à la smart city. Nous y présenterons nos solutions dotées de nouvelles fonctions intelligentes au service des villes et des usagers, et qui constituent de véritables organes de gestion et de contrôle, sans oublier le design, notre plus-value esthétique. www.ragni.com
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How do you work on the design of your products? The versatility of our teams’ skills and Ragni’s flexibility in its creations enable us to work on tailormade projects. We are therefore very responsive and close to our customers by responding to specific requests. Our strength lies in our ability to supply special products, even in small quantities. How do your standard solutions allow you to customize products? Our designs are ‘cut-outs’. For example, within the cage of the Lampion luminaire, it’s possible to install customized elements such as a logo, a city coat-of-arms, a decorative motif. It’s available in two-tone with a different colour for the cage and for the electrical housing. The Korner bollard, another example, includes modules that are superimposed on top of each other, allowing great modularity in the distribution of lighting as well as many functions linked to smart city. These features make all the difference for cities that want to stand out from neighbouring municipalities. It is then up to our sales network to explain to our clients the scope and possibilities of this customisation. Our marketing department then analyses the specific requests and passes them on to its ‘Offer’ division, which works in DTP and CAD to provide images in the first phase of validation. This pre-design stage offers our customers the possibility of projecting themselves onto the site, thanks to photo integrations. After being accepted, the file goes to the technical department, which works on the design of the products in preparation for their industrialisation. At each step, we make sure to stay as close as possible to the requirements and the specificities of the project. What will be Ragni’s focus at Light+Building? Our entire international distribution network will welcome visitors to the space dedicated to smart city. We will present our solutions with their new intelligent functions at the service of cities and users, which constitute real management and control tools, and of course their design, our aesthetic added value.
Hall 4.0 Stand C11
Lumières Parole
aux fabricants / Manufacturers have their say
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LEDVANCE connecte la lumière au bien-être LEDVANCE connects light with well-being Ledvance, un leader mondial de l’éclairage général, présent dans 140 pays, propose une vaste gamme de luminaires et de lampes LED, ainsi que des solutions intelligentes et connectées.
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Ledvance, a world leader in general lighting, present in 140 countries, offers a wide range of LED luminaires and lamps, as well as smart and connected solutions.
Jean-Marc Vogel CEO de LEDVANCE France, Italie et Suisse CEO of LEDVANCE France, Italy and Switzerland
Quelle a été l’évolution de Ledvance au cours de ces quatre dernières années ? Innover demeure bien entendu le point central de notre stratégie, tout comme délivrer des solutions dont les points d’orgue sont durabilité, efficience et bien-être. Nous avons réussi cet équilibre : ajuster notre production de lampes traditionnelles afin de répondre à la demande en baisse et innover constamment dans nos gammes de lampes LED, qui ont atteint un niveau de maturité élevé. En l’espace de quatre ans, nous sommes entrés dans le marché des luminaires avec des gammes LED pour de larges domaines d’application et dont nous présenterons les nouveautés sur le salon Light+Building, accompagnées de solutions connectées. Le numérique est-il « la » passerelle vers l’éclairage de demain ? La digitalisation, et surtout sa capacité croissante de traitement de données, constitue l’interface simple et aisée entre l’homme et son environnement. Elle permet désormais d’adapter l’éclairage aux préférences et activités de chacun. Notre portfolio résidentiel, notamment, propose des sources LED contrôlables par commande vocale via des enceintes connectées et disponibles en ZigBee 3.0 et en Bluetooth Mesh. Nous travaillons également sur des gammes de convertisseurs, composants indispensables au développement de la digitalisation et de la maîtrise de l’éclairage. Quels seront les points forts à Light+Building ? Nous présenterons nos dernières gammes de luminaires* ; Ledvance compte bien, d’ici fin 2020, entrer dans le peloton du top 5 des fabricants de luminaires en Europe. Notre portfolio de produits connectés, en filaire ou sans fil, comprend aussi bien les lampes que les luminaires. Le numérique ouvre un champ des possibles incroyable qu’il nous reste à exploiter : économies d’énergie, qualité de la lumière, efficacité, bien-être. Nos solutions offrent un bon équilibre santé/travail dans le tertiaire et l’industrie, notamment grâce à un éclairage centré sur l’être humain (HCL). Cette digitalisation va jouer un rôle de plus en plus important, et favoriser l’échange des données et la mise en place d’outils marketing, tout en facilitant la connectivité des www.ledvance.com objets et des usages. * Voir « Produits » p. 53.
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How has Ledvance evolved over the past four years? Of course, innovation remains at the heart of our strategy, as does the delivery of solutions that focus on sustainability, efficiency and well-being. We have achieved this balance through both adjusting our production of traditional lamps to meet a decreasing demand and constantly innovating in our LED lamp portfolio, which has reached a high level of maturity. During these four years we have entered the luminaires market with LED collections for a wide range of applications, and we will be presenting our new products and connected solutions at Light+Building. Is digital technology ‘the’ gateway to tomorrow’s lighting? Digital technology, and above all its increasing data processing capacity, is the simple and easy interface between individuals and their environment. It also allows people to adapt their lighting to their preferences and their activities. Our residential portfolio offers LED sources that can be controlled by voice command via connected speakers and which are available in ZigBee 3.0 and Bluetooth Mesh. We are also working on a range of drivers, these components being essential for digital technology development and lighting control. What will be your focus at Light+Building? We will be presenting our latest range of luminaires*. Our goal is to join the top 5 European luminaire manufacturers by the end of 2020. Our portfolio of wired and wireless connected products includes both lamps and luminaires. Digital technology opens an incredible range of possibilities that can be exploited: energy savings, quality of light, efficiency, well-being. Our solutions offer a good work/health balance for office and industry applications thanks to Human Centric Lighting (HCL). This digital technology will play an increasingly important role and promote the exchange of data and the implementation of marketing tools, while facilitating the connectivity of objects and uses.
Hall 2.0 Stand A10
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aux fabricants / Manufacturers have their say
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CITEL : des parafoudres universels CITEL: universal surge protectors Entreprise française créée en 1937, Citel, qui emploie aujourd’hui 350 personnes et s’étend partout dans le monde grâce à ses nombreuses filiales, protège les installations des surtensions transitoires souvent dues à la foudre.
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A French company founded in 1937, Citel, which today employs 350 people and has a presence throughout the world, thanks to its many subsidiaries, protects installations from voltage surges often caused by lightning.
Christian Macanda Responsable produits du groupe Citel Membre du comité AFNOR UF37AB (Parafoudres) Products Manager for Citel Group AFNOR UF37AB committee member (Surge protectors)
Comment fonctionnent les parafoudres pour les installations d’éclairage LED ? Les effets des agressions extérieures, type foudre, peuvent créer des défaillances de l’éclairage à répétition sur des centaines de mètres, voire des kilomètres. Les drivers des LED ne sont pas dimensionnés pour supporter ces agressions, ce qui peut provoquer la réduction de la durée de vie ou la destruction des luminaires. Dans certains cas, cela représente 10 ou 15 % du parc hors service, entraînant des coûts élevés de réparation et de maintenance. Très rapidement, Citel a développé des parafoudres dédiés à l’éclairage LED pour remédier à ces dysfonctionnements. Quelles sont les caractéristiques de ces parafoudres ? Les parafoudres doivent répondre aux exigences de normes : en France, il s’agit, pour les installations d’éclairage, de la NF EN 61643-11 qui définit les performances des dispositifs ; de la NF C15-100 (installation basse tension), de la NF C17-200 (installation basse tension extérieure) et du guide UTE C 15-443 qui donnent les règles d’utilisation nécessaires à leur mise en œuvre. Citel a déployé des gammes de parafoudres pour l’éclairage en adaptant la mécanique à la demande des clients (collectivités, installateurs, fabricants des boîtes de jonction, de luminaires) et à différentes configurations : dans les armoires, c’est le parafoudre le plus traditionnel ; en bas de poteau, il est de dimensions réduites pour s’adapter à la boîte de jonction ; au sommet du point lumineux, les dispositifs sont encore plus compacts. Quelles nouveautés allez-vous présenter à Light+Building ? Citel a conçu une gamme pour les boîtes de jonction avec un courant de décharge augmenté. Ce nouveau parafoudre affiche une capacité à écouler des ondes de choc de courant élevé : la valeur est passée de 10 kA à 15 kA, tandis que le niveau de protection affiche 1 kV, soit un tiers plus bas que le niveau habituel (1,5 kV). Désormais, les parafoudres Citel dédiés aux luminaires sont dotés d’un indicateur de défaillance mécanique, indépendant de l’alimentation. Pour les installations basse tension traditionnelles, une nouvelle génération de parafoudres modulaires (DAC) pour armoires, avec une ergonomie et des performances optimisées, a également vu le jour. J’invite les lecteurs à venir découvrir toutes ces nouveautés et bien d’autres sur www.citel.fr notre stand à Light+Building.
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How do surge protectors for LED lighting installations work? The effects of outdoor aggressions, such as lightning strikes, can cause repeated lighting failures over hundreds of metres or even kilometres. The LED drivers are not designed to withstand these aggressions, which can lead to a reduction in the lifetime of the product or the destruction of luminaires. In some cases, 10 to 15 per cent of the luminaires can be out-of-service, resulting in high repair and maintenance costs. Citel very quickly developed surge protectors dedicated to LED lighting to remedy these malfunctions. What are the characteristics of these surge protectors? Surge protectors for AC powerline must comply with EN 61643-11 standard which defines the performance of the devices. For selection and installation rules for lighting installations, in France, NF C15-100 (lowvoltage installation), NF C17-200 (outdoor low-voltage installation), and the UTE C 15-443 guide, must be used. Citel has deployed ranges of surge protectors for lighting, adapting the mechanics to the needs of clients (local authorities, installers, manufacturers of junction boxes and luminaires), as well as to different configurations. For example, in street cabinets, the most traditional surge protectors are used, whereas at the base of the pole they must be small enough to fit the junction box, and even smaller when they are installed at the top of the streetlight. What are the new products that you will show at Light+Building? Citel has designed a range for junction boxes with an increased discharge current. This new surge protector has the capacity to conduct very high surge currents: the value has increased from 10 kA to 15 kA, with a protection level of 1 kV, which is a third lower than the usual level (1.5 kV). Citel surge protectors for luminaires are now equipped with a mechanicalfailure indicator that is independent of the power supply. For traditional low-voltage installations, a new generation of modular surge protectors (DAC) for street cabinets, with optimized ergonomics and performance, has also been developed. I invite readers to come and discover all these new products and many more at our stand at Light+Building.
Hall 8.0 Stand H51 Hall 12.0 Stand E82
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B.E.G. : la détection au quotidien B.E.G.: detection in everyday life Le marché de la détection de présence en fonction de la lumière du jour et de la présence ne cesse de se développer pour répondre à la demande croissante de produits de commande intelligents. Objectifs : confort, réduction des coûts énergétiques et préservation de l’environnement.
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The daylight-dependent and occupancy-dependent detection business is constantly being developed to meet the growing demand for intelligent-control products. Objectives: comfort, reduced energy costs and environmental protection.
Hedi Hidouri Directeur international des ventes Head of international sales
Hedi Hidouri, diplômé en informatique de gestion et MBA, grâce à son expertise internationale et interculturelle (il parle quatre langues : anglais, allemand, arabe et français), gère toutes les filiales de B.E.G. (Brück Electronic GmbH) en Europe (à l´exception de l’Allemagne) et à l’international, ainsi que le centre des gestions de commandes internationales situé en Allemagne. B.E.G. compte douze filiales en Europe, une à Dubaï (au MoyenOrient, créée en 2019) et une aux ÉtatsUnis, et emploie à l’échelle internationale plus de 130 personnes. Hedi Hidouri, a graduate in business computing and MBA, thanks to his international and intercultural expertise (he speaks four languages: English, German, Arabic and French), manages all B.E.G. subsidiaries (Brück Electronic GmbH) subsidiaries in Europe (except Germany) and internationally, as well as the International Order Processing Center in Germany. B.E.G. has twelve subsidiaries in Europe, one in Dubai (Middle East, established in 2019) and one in the USA, and employs more than 130 people internationally.
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B.E.G. fête cette année ses 45 ans. Quelle est son histoire ? L’entreprise, fondée en 1975 par Frederick Brück et basée à Lindlar (40 km de Cologne), a commencé par fabriquer des appareils d’éclairage de secours, puis des alimentations centralisées. En 1986, le développement de systèmes de contrôle de l’éclairage a marqué l’expansion de l’entreprise familiale. Depuis, B.E.G. continue de fabriquer des systèmes connectés pour l’automatisation du bâtiment. DALISYS, par exemple, permet d’obtenir la lumière à l’endroit et au moment où c’est nécessaire, générant ainsi d’importantes économies d’énergie. Des études montrent que plus de 30 % d'énergie sont gaspillés pour l'éclairage dans des zones non occupées.
B.E.G. celebrates its 45th anniversary this year. What’s its history? The company, founded in 1975 by Frederick Brück and based in Lindlar (40 km from Cologne), first manufactured emergency lighting units and then centralized power supplies. In 1986, the development of lighting control systems marked the expansion of the family business. Since then, B.E.G. has continued to manufacture connected systems for building automation. DALISYS, for example, makes it possible to obtain light only where and when it is needed, thus generating significant energy savings. Studies show that over 30 per cent of energy consumption are still wasted on lighting when rooms are not in use.
Les systèmes de contrôle d’éclairage sont donc l’ADN de B.E.G. ? Oui, et surtout dans le secteur de l’industrie et des commerces (90 %), un peu le résidentiel (10 %). L’intelligence des systèmes est utile en particulier dans les centres logistiques. B.E.G. a développé un détecteur de mouvement qui peut être installé jusqu’à 16 m de hauteur et qui est programmé pour fournir la quantité d’éclairage souhaitée à l’endroit voulu grâce à un télescope externe. Nous veillons à ce que nos capteurs offrent une qualité élevée de détection, qui peut mesurer de façon précise la quantité de lumière naturelle afin d’apporter l’éclairage artificiel nécessaire dans l’espace afin d’atteindre le niveau d’éclairement déterminé.
So, lighting control systems are B.E.G.’s DNA? Yes, and especially in the industrial and shop sectors (90 per cent), and a little in residential (10 per cent). The intelligence of the systems is particularly useful in logistics centres. B.E.G. has developed a motion detector that can be installed up to 16 m high and is programmed to provide the desired amount of light at the desired location using an external telescope. We ensure that our sensors offer a high quality of detection that can accurately measure the amount of natural light in order to bring the necessary artificial lighting to achieve the determined level of illumination.
Quelles sont les tendances à venir ? Notre industrie doit penser à utiliser des protocoles ouverts, comme le Bluetooth et le Wi-Fi pour communiquer avec d’autres systèmes. Le respect des normes et la conformité aux règlements européens ouvrent des portes à bien des développements, tout comme l’utilisation de fichiers BIM dont tous les architectes se servent aujourd’hui. Enfin, si nous avons parlé d’économies d’énergie, il ne faut pas oublier que nos automatismes apportent aussi du confort aux usagers. Que l’on soit à l’école, à l’université, au travail, on passe beaucoup de temps en intérieur et il est donc essentiel de pouvoir bénéficier d’une lumière qui s’adapte à notre rythme biologique et nous aide à nous concentrer. Par exemple, nous avons conçu un détecteur avec la fonction « Tunable White » qui permet de faire varier l’intensité et la température de couleur de 3 000 K à 6 000 K et d’offrir ainsi plus de bien-être en reproduisant le cycle de la lumière naturelle. www.beg-luxomat.com
What are the future trends? Our industry needs to think about using open protocols such as Bluetooth and Wi-Fi to communicate with other systems. Compliance with standards and with European regulations opens the doors to many developments, as does the use of BIM files, which all architects use today. Finally, while we have talked about energy savings, we must not forget that our automated systems also bring comfort to users. Whether we are at school, university or work, we spend a lot of time indoors and it is therefore essential to be able to benefit from a light that adapts to our biological rhythm and helps us to concentrate. For example, we have designed a sensor with the ‘Tunable White’ function that allows you to dim the intensity and to regulate the colour temperature from 3000 K to 6000 K and thus offer greater well-being by reproducing a natural light cycle.
Hall 12.1 Stand E03
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aux fabricants / Manufacturers have their say
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SERMES LAMDALUX : votre succès, notre défi ! SERMES LAMDALUX your success, our challenge!
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Créée il y a 45 ans, la marque d’éclairage Lamdalux a suivi une évolution rapide : elle propose aujourd’hui plus de 4 000 références standards pour l’industrie, le tertiaire, les commerces, l’hospitalier et l’extérieur, ainsi que des produits spécifiques (10 % du CA).
Jean Meyer Directeur général / CEO, SERMES
La société Sermes a été fondée en 1949 par Robert Schmittheisler, père de l’actuel président du directoire, Pierre Schmittheisler, avec pour vocation de représenter des fabricants étrangers sur le marché français d’après-guerre. Puis Sermes grandit et diversifie l’offre en important des moteurs électriques, des fils et câbles et de l’éclairage. L’entreprise a créé au fil du temps ses propres marques de produits, dont Lamdalux (en 1975) pour l’éclairage. Aujourd’hui, Sermes réalise un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros et emploie 288 collaborateurs. Sermes was founded in 1949 by Robert Schmittheisler, father of the current chairman of the Management Board, Pierre Schmittheisler, with the aim of representing foreign manufacturers in the post-war French market. Sermes then grew and diversified its products by importing electric motors, wires and cables, and lighting. Over time, the company created its own brands of products, including Lamdalux (in 1975) for lighting. Today, Sermes has a turnover of 140 million euros and employs 288 people.
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Created 45 years ago, the lighting brand Lamdalux has undergone rapid development. Today it has more than 4,000 standard references for industry, offices, shops, hospitals and outdoor spaces, as well as specific products (10 per cent of the turnover). Lamdalux s’est imposée comme acteur important de l’éclairage, quelle est son offre de produits ? Notre palette de produits est très large, allant de solutions simples et d’un excellent rapport qualité/ prix, comme notre gamme First, à une offre haut de gamme et de prescription. Mais quoi qu’il en soit, nous nous adaptons en permanence aux demandes de nos clients. Il nous est possible de faire des ajustements pour des luminaires existants en modifiant par exemple la couleur, le mode de gestion, les optiques… C’est ce que vous appelez le « mouton à 5 pattes » ? Oui, tout à fait : à partir d’une problématique précise, nos équipes, épaulées par tout un réseau d’usines et de partenaires spécialement sélectionnés, peuvent trouver ou faire élaborer un luminaire unique. Évidemment, il faut quelques quantités pour s’engager dans la démarche, mais sur le principe rien n’est fermé. Les techniciens de notre bureau d’études travaillent aussi bien aux études d’éclairage qu’à la définition et l’adaptation d’un produit. Nos clients peuvent par exemple demander des dalles LED dans une taille et une couleur de cadre atypiques mais aussi y faire graver le logo de leur société. Nous accompagnons ainsi nos clients à chaque stade de leurs projets : de l’écoute et de l’analyse du besoin jusqu’à la préparation de commande et à l’assistance sur site, en passant par le conseil, l’étude, et la personnalisation en atelier. Light+Building est placé sous le signe du digital, de l’innovation et du design. Comment ce triptyque se retrouve-t-il chez Lamdalux ? Nos solutions ont vite intégré des luminaires basés sur la technologie Human Centric Lighting, pilotables par smartphone et qui embarquent les meilleures technologies de gestion ; citons notre dalle Zenith HCL. Tous nos produits sont conçus par nos équipes techniques en interne qui, pour proposer des solutions toujours innovantes, échangent régulièrement avec les prescripteurs. Afin de répondre au mieux à leur demande, Sermes va ouvrir cette année un centre logistique de 22 000 m² près de Molsheim, qui constituera une véritable plateforme européenne. Nous avons tous à cœur de contribuer au succès de nos clients, même, et surtout, quand cela représente un défi !
Lamdalux has become an important player in lighting, what is its product range? We have a very large portfolio, ranging from simple solutions with an excellent quality/price ratio, such as our First line, to a top-of-the-range and prescription offer. But in any case, we are constantly adapting to the demands of our customers. We can adjust existing luminaires by modifying, for example, the colour, lighting control, optics, etc. Is that what you call the ‘five-legged sheep’? Yes, that’s right. Based on a specific problem, our teams, supported by a whole network of factories and specially selected partners, can find or have designed a unique luminaire. Of course, you need a certain minimum to get started, but we remain open to any suggestion. The technicians in our design office work on lighting studies as well as on the definition and adaptation of a product. For example, our customers can request LED panels in an atypical size and frame colour, and they also can have their company logo engraved on them. We support our customers at every stage of their projects: from listening to them and analysing their needs, to preparing their orders, including providing assistance and advice on-site, studies and customisation in our factory. Light+Building is all about digital, innovation and design. How does this triptych come together at Lamdalux? Our solutions have soon integrated luminaires based on Human Centric Lighting technology, controlled by smartphone and integrating the best control technologies, such as our Zenith HCL range. All of our products are designed by our inhouse technical teams, who regularly exchange ideas with specifiers to offer solutions that are always innovative. To meet demand, Sermes will open a 22,000 m² logistics centre this year near Molsheim, which will constitute a real European platform. We all are committed to contributing to the success of our customers, even if, and especially if it represents a challenge!
www.sermes.fr/lamdalux
/ Projects
© Jean-Philippe Mesguen pour PCA-STREAM
Lumières Projets
Maîtrise d’ouvrage I Client Montpellier Méditerranée Métropole SA3M Maîtrise d’œuvre I Contractor Architectes PCA-Stream Conception lumière I Lighting Design Rémy Cimadevilla, Eva Corugedo, 8’18’’ Solutions éclairage I Lighting solution Erco, Newmat Installateur I Installer Spie
LUMIÈRES INTEMPORELLES AU MO.CO. TIMELESS LIGHTS AT MO.CO.
© Jean-Philippe Mesguen pour PCA-STREAM
L’architecte Philippe Chiambaretta (PCA-Stream) a voulu faire de ce lieu le quartier général de la création contemporaine pour la métropole de Montpellier. Dans un esprit minimaliste et « frugal » à l’image de l’architecture, les concepteurs lumière de 8’18’’ ont créé un lustre de surfaces lumineuses qui offre un éclairage général homogène, complété par des projecteurs sur rails adaptables aux expositions temporaires.
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The architect Philippe Chiambaretta (PCA-Stream) wanted this place to be the headquarters of contemporary creation for the metropolis of Montpellier. In a minimalist and ‘frugal’ spirit that reflects the architecture, the lighting designers of 8’18’’created a chandelier of lighting surfaces that provides homogeneous general lighting, complemented by track-mounted spotlights that can be adapted to temporary exhibitions.
Lumières Projets
L
e MO.CO. (Montpellier Contemporain) est situé au cœur de Montpellier, au sein de l’Hôtel Montcalm, renommé aujourd’hui Hôtel des collections. Le MO.CO. réunit deux lieux d’exposition, l’Hôtel des collections, un espace dédié à l’exposition de collections publiques ou privées, et La Panacée, centre d’art contemporain, ainsi que l’ESBA (École supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Méditerranée Métropole).
Associer une nappe diffusante et des accents de lumière L’institution artistique, dirigée par Nicolas Bourriaud, ne reçoit que des expositions temporaires, ce qui a conduit les concepteurs lumière à créer un éclairage d’une grande modularité avant tout. « L’éclairage devait tout permettre et laisser ouvert le champ des possibilités tout en gardant l’écriture minimaliste en plafond souhaitée par les architectes », explique Rémy Cimadevilla, concepteur lumière de 8’18’’. Les poteaux-poutres et les réseaux climatisation et électricité devaient rester apparents. « Nous avions deux options, poursuit Rémy Cimadevilla, installer une nappe diffusante homogène, un ciel, ce qui convient parfaitement à l’éclairage d’œuvres contemporaines et à un certain type de peintures, et y ajouter des accents de lumière obtenus par projecteurs sur rails. De grandes surfaces éclairantes impliquent toujours des sources très présentes visuellement, voire identitaires. L’élaboration du lustre s’est fondée sur cette définition des besoins et le dessin auquel nous avons abouti regroupait ces deux types d’éclairage possibles. Nous avons
1 Rail triphasé suspendu 2 Surface lumineuse suspendue
/ Projects
M
O.CO. (Montpellier Contemporary) is in the heart of Montpellier, in the Hôtel Montcalm, nowadays renamed Hôtel des collections. MO.CO. brings together two exhibition venues and a school: the Hôtel des collections, a space dedicated to the exhibition of public and private collections, and La Panacée, a centre for contemporary art; and the ESBA (Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Méditerranée Métropole). Combining a diffusing lighting and accents of lights The artistic institution, directed by Nicolas Bourriaud, hosts only temporary exhibitions, which led the designers to create a highly modular lighting. ‘The lighting had to make everything possible and leave the field of possibilities open while keeping the minimalism of the ceiling that the architects created,’ explains Rémy Cimadevilla, lighting designer at 8’18’’. ‘The column-beams, the air conditioning and electricity networks had to remain visible. We had two solutions: installing a homogenous diffusing lighting, a sky, which is perfectly suited to light contemporary works and a certain type of painting; and adding lighting accents obtained by rail-mounted spotlights. Large luminous surfaces always involve sources that are visually very present, even identity-related’, continues Rémy Cimadevilla. ‘The development of the chandelier was based on this definition of needs, and the design we came up with combined these two types of lighting. We positioned the rail grid in plan and worked to associate it
1 Three-phase suspended power rail 2 Suspended luminous surface
LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 29
/ Projects
© PCA - STREAM
Lumières Projets
positionné en plan la trame des rails et nous l’avons retravaillée pour l’associer au jeu de surfaces diffusantes. » C’est ainsi que le luminaire est devenu un lustre signature.
1 Surface lumineuse 80 x 80 cm 2 Rail triphasé 3 Structure suspendue
1 Luminous surface 2 Three-phase power rail 3 Suspended structure
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La quadrature du lustre Le lustre est formé d’un carré lui-même composé de quatre carrés diffusants, chacun entouré d’un rail qui accueille des projecteurs ; le tout repris dans un ensemble de serrurerie complet. Cette structure permet de tout faire, ce qui était l’objectif puisque les trois salles ne proposent que des expositions temporaires. La mise en lumière joue sur les températures de couleur : 4 000 K pour les dalles lumineuses en éclairage général, et 3 000 K pour l’éclairage ponctuel. Tous les luminaires sont gradables (les carrés sont pilotables par « moitié »), les projecteurs sont orientables, inclinables, accessoirisables et peuvent même recevoir une lentille différente de manière à adapter les faisceaux aux besoins de l’exposition. Les panneaux sont constitués de barrettes LED et d’un dispositif acoustique qui absorbe le son. « Nous ne voulions pas que la technique se substitue à l’esthétique, précise Rémy Cimadevilla, mais
with the set of luminous diffusing surfaces.’ This is how the luminaire became a kind of signature chandelier. The quadrature of the chandelier The chandelier is a square that is itself composed of four diffusing squares, each surrounded by a rail that supports projectors, all of which is included in a complete locksmith’s set. This structure makes it possible to do everything, which was the objective, since the three rooms present only temporary exhibitions. Lighting plays on colour temperatures: 4000 K for the light panels for general lighting, and 3000 K for accent lighting. All the luminaires are dimmable (the squares can be controlled in ‘halves’), the projectors can be oriented, tilted, accessorised and can even be fitted with a different lens to adapt the beams to the needs of the exhibition. The panels are made up of LED strips and an acoustic device that absorbs sound. ‘We didn't want technique to replace aesthetics,’ says Rémy Cimadevilla, ‘but, on the contrary, we wanted the luminous object to occupy the
/ Projects
© Jean-Philippe Mesguen pour PCA-STREAM
Lumières Projets
Une composition à géométrie lumineuse Le plafond apparaît comme un grand lustre formé d’objets lumineux au centre, et en rive de cet espace deux lignes simples de projecteurs, destinés à l’éclairage des cimaises en périphérie, cernent la nappe diffusante, à l’intérieur des poteaux. Une salle a été ajoutée sur le toit du bâtiment, un parallélépipède en béton habillé de Danpalon (système connectable en polycarbonate) complètement aveugle qui, de l’extérieur, apparaît comme un élément signalétique. Cette salle comprend un faux plafond qui accueille un grand rectangle de lumière diffusante gradable avec des rails intégrés entre ces grandes lames, donnant l’illusion de lumière naturelle. L'éclairage extérieur a été réalisé avec un linéaire LED disposé tout autour entre le béton et la peau en Danpalon, formant une boîte-lumière visible de loin et signalant le MO.CO. dans la nuit montpelliéraine. n I. A.
space, as if we had built a partial ceiling. The chandelier becomes the iconic emblem of the MO.CO.’ In doing so, it creates an atmosphere of calm, enveloping visitors in a soothing light. A composition with a luminous geometry The ceiling appears as a large chandelier formed of luminous objects in the centre; at the edge of this space, two simple lines of projectors – intended to illuminate the cymas on the periphery – surround the diffusing surface inside the poles area. A room has been added on the roof of the building: it’s a concrete parallelepiped covered with Danpalon (a connectable polycarbonate system), a completely blind room that, from the outside, appears as a signage element. This room includes a false ceiling that houses a large rectangle of dimmable diffused light with rails integrated between these large slats, giving the illusion of daylight. The exterior lighting was designed with a linear LED installed between concrete and the Danpalon skin, forming a light-box that can be seen from afar and signalling the MO.CO. in the Montpellier night.
© Jean-Philippe Mesguen pour PCA-STREAM
au contraire que l’objet lumineux habite ce lieu, comme si l’on avait construit un plafond partiel. Le lustre devient l’emblème iconique du MO.CO. » Ce faisant, il crée une ambiance de calme qui enveloppe les visiteurs d’une lumière apaisante.
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© Lumenpulse. Photo Camille Saada
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Maîtrise d’ouvrage I Client Département d’Indre-et-Loire (37) Maître d’œuvre I Contractor Syndicat intercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire Architecte du patrimoine I Heritage architect Martine Ramat Conception lumière I Lighting design Atelier Kandela, Noctabene Programmateur I Programmer Lumières utiles
DOUBLE REGARD SUR CHINON TWIN VISION ON CHINON
Solution éclairage I Lighting solutions GHM, Lec, Lumenpulse, Weef
© Lumenpulse. Photo Camille Saada
Installateur I Installer Spie CityNetworks
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En 2016, le conseil général d’Indre-et-Loire décide de rénover l’éclairage de la forteresse royale et fait appel à Christophe Canadell, agence Noctabene, et Pascal Gougeon, Atelier Kandela. Les deux concepteurs lumière s’associent pour offrir un double regard sur le patrimoine architectural chinonais en s’inspirant de l’histoire du site. Ils imprègnent ainsi de poésie la scénographie lumière qui s’exprime sur l’ensemble de la forteresse royale. In 2016, the General Council of Indre-et-Loire decided to renovate the lighting of the royal fortress and called upon Christophe Canadell of Noctabene and Pascal Gougeon of Atelier Kandela. The lighting designers who teamed up to offer a twin vision on Chinon’s architectural heritage, inspired by the history of the site. They thus impregnate with poetry the lighting scenography that is expressed throughout the royal fortresse.
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© Lumenpulse. Photo Camille Saada
L
a Forteresse royale de Chinon, propriété du conseil départemental d’Indre-et-Loire, est située sur un promontoire naturel dominant la Vienne et la ville de Chinon. Elle acquiert sa configuration définitive au temps de Charles VII ; elle est classée monument historique en 1840. Du pont qui traverse la Vienne aux étroits passages de la vieille ville, les rues de Chinon ramènent immanquablement au pied de la forteresse, comme autant d’invitations à découvrir les charmes de ce site classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Un pas de deux Christophe Canadell et Pascal Gougeon se connaissent bien et travaillent la lumière dans un esprit de sobriété et de douceur. « Nous avons la même approche du concept lumineux du site : pas de couleurs criardes ni d’effets bling-bling ! », précise Christophe Canadell. Le contexte s’y prête d’ailleurs tout à fait : pas moins de trois architectes veillent à la préservation du patrimoine… Les deux concepteurs conduisent chacun une réflexion puis confrontent leurs idées sur cette mise en lumière atypique qui ne laisse pas beaucoup de liberté quant à l’implantation du matériel. Leurs échanges enrichissent l’étude et le projet se dessine pour définir un éclairage en contre-plongée sur toutes les façades du site. Mais les contrebas du rocher sont recouverts d’arbustes qui cachent les murailles de l’édifice. Grâce à la mise en place d’un écopâturage, les flancs de la forteresse sont « nettoyés » de cette végétation et la mise en lumière peut se réaliser. Une autre difficulté surgit : l’architecte des bâtiments de France souhaite que la lumière vienne d’en haut. « Compte tenu de la configuration du lieu et de la nature du bâtiment, il nous était difficile d’implanter le matériel sur les murs eux-mêmes. Travailler en duo nous a permis d’être force de persuasion. Nous avons su trouver les arguments pour justifier notre choix et un éclairage du bas vers le haut a été adopté », souligne Pascal Gougeon.
T
he Royal Fortress of Chinon, property of the Indre-et-Loire Departmental Council, is located on a natural promontory overlooking the Vienne River and the town of Chinon. It acquired its final configuration at the time of Charles VII. It was listed as Historic Monument in 1840. From the bridge that crosses the Vienne to the narrow passages of the old town, the streets of Chinon inevitably lead back to the foot of the fortress, as so many invitations to discover the charms of this site listed as World Heritage Site by UNESCO.
“Comme un navire
qui flotte dans la nuit, Ancré sur les berges de la Vienne, Le fort dessine ses contours, Révèle ses détails.
”
A pas de deux Christophe Canadell and Pascal Gougeon know each other well and work with light in a spirit of sobriety and softness. ‘We have the same approach to the site’s lighting concept: no flashy colours or bling bling effects!’ says Christophe Canadell. The context lends itself perfectly to this: no fewer than three architects are committed to the preserving of heritage... First, each designer develops his own ideas and then they bring them together to work on this atypical lighting which does not leave much freedom as to the implementation of the material. Their exchanges enrich the lighting design and lead to a project that defines a low-angle lighting on all the façades of the site. However, the lower parts of the rock are covered with shrubs that hide the walls of the building. Thanks to ‘ecograzing’, the sides of the fortress are ‘cleaned’ of this vegetation and the lighting can be implemented. Another difficulty arises: the Architecte des Bâtiments de France wants the light to come from above. ‘Given the configuration of the place and the nature of the building, it was difficult for us to install the fixtures on the walls themselves. Working as a duo allowed us to be persuasive. We were able to find the arguments to justify our choice and so a bottom-up lighting system was adopted,’ says Pascal Gougeon.
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© Lumenpulse. Photo Camille Saada
Un éclairage en contre-plongée sur mâts La question de la typologie du matériel restait entière. Hors de question de positionner des projecteurs sur la pierre : trop visible et trop de risque de lumière perdue. Les concepteurs trouvent la solution dans la création d’un totem supportant plusieurs projecteurs (Lumenpulse). « Ces mâtstotems nous ont permis d’éclairer également le muret. Ils ont été dimensionnés sur mesure, de 1,50 m à 7 m de hauteur, et comprennent de trois à neuf projecteurs selon les zones à éclairer », explique Christophe Canadell. Cette disposition souligne les reliefs et les spécificités de la forteresse qui restaient invisibles jusqu’alors. Camila Lebertre (chef de projet, Noctabene) s’est chargée de la mise au point technique des totems. Ils ont été fabriqués par GHM et édités dans une couleur « acier Corten » qui permet de les fondre dans le paysage. Ils ont été implantés, côté sud, sur l’emplacement des mâts de l’ancienne installation d’éclairage, ainsi que sur le chemin de halage et autour de la forteresse pour les faces ouest, est et nord. « Nous avons prévu une technique en RVB afin de laisser la possibilité au château de jouer sur la couleur. Nous avons conçu l’éclairage de base en blanc chaud pour le haut de la muraille ; la couleur n’est utilisée que sur l’embase et les changements de couleur n’interviennent que sur cette zone : rouge ambré pour les fêtes médiévales et bleu à Noël », ajoute Pascal Gougeon.
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Low-angle lighting on poles The question of the typology of the fixtures remained unresolved. There was no possibility of positioning spotlights on the stone: they would be too visible and there was significant risk of spilled light. The designers found the solution in creating a totem that supports several projectors (Lumenpulse). ‘These totem poles also allowed us to light the low wall. They were custom-sized, from 1.50 m to 7 m in height, and include from three to nine floodlights depending on the areas to be lit,’ explains Christophe Canadell. This arrangement underlines the relief and specific aspects of the fortress that were previously invisible. Camila Lebertre, project manager, Noctabene, oversaw the technical development of the totems. They were manufactured by GHM and edited in a ‘Corten steel’ colour that allows them to blend into the landscape. They were erected on the south side of the site in place of the old masts of the previous lighting, as well as on the towpath and around the fortress for the west, east and north façades. ‘We planned an RGB system to give the castle the possibility of playing with colour. We designed the basic lighting in warm white for the top of thethe walls and colour is used for the base, which is the only place where the colours can be changed – red-amber for medieval celebrations and blue at Christmas,’ adds Pascal Gougeon.
© Lumenpulse. Photo Camille Saada
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© Stevens Frémont
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Rétro-éclairage et balisage au château Dans certains espaces tels que la tour de l’Horloge, la tour des Chiens et les logis royaux, des réglettes LED attirent l’attention des visiteurs sur de nombreux détails architecturaux. Des bancs rétro-éclairés et intégrant un système de sonorisation pour les parcours touristiques ont été implantés pour offrir aux touristes une expérience immersive innovante. Enfin, des encastrés de sol balisent les circulations du château tout en éclairant les murets dans le château. n I. A.
Backlighting and guidance lighting at the castle In some areas, such as the Clock Tower, the Dog Tower and the Royal Lodges, LED lights draw visitors’ attention to many architectural details. Backlit benches and integrated sound system for the tourist paths have been installed to offer tourists an innovative immersive experience. Finally, recessed ground lighting marks out the flow of the castle while illuminating the low walls in the castle’s courtyard.
“Like a ship that
floats in the night, Anchored on the banks of the Vienne River, The fort draws its contours, Reveals its details.
”
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© Grand Théâtre de Genève. Photo Nicole Zermatten
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Maître d’ouvrage I Client Ville de Genève – Direction du Patrimoine bâti Architecte mandataire I Architect Atelier March SA + Linea Architecture Architecte d’opération I Project architect BERIC Conception lumière I Lighting design Sara Castagné, Concepto, avec la collaboration de Benoît Deseille (Hi Lighting) pour la salle. Bureau d’études I Engineering design SRG ingénierie Solution éclairage I Lighting solutions Impact LD/Lumiverre pour la salle et CityTechniques pour les espaces rénovés
© Sara Castagné. Concepto
Installateur électricien I Installer Consortium Rhône-Electra SA Savoy SA
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PARTITIONS LUMINEUSES À L’OPÉRA LUMINOUS SCORES AT THE OPERA En 2016, l’Atelier March et Linea Architecture sont mandatés par la ville de Genève pour rénover l’opéra, appelé aussi le Grand Théâtre. Sara Castagné, conceptrice lumière, Concepto, repense l’éclairage des espaces d’accueil du public, de la grande salle et des nouveaux locaux construits en sous-sol. Le projet de rénovation associe une restauration axée sur des interventions douces et sur des transformations conséquentes visant à améliorer l’utilisation des volumes et à mettre en conformité les installations techniques. In 2016, the Atelier March and Linea Architecture are commissioned by the city of Geneva to renovate the opera house, also known as the Grand Théâtre. Sara Castagné, lighting designer, Concepto, rethinks the lighting of the public reception areas, the theatre itself and the new premises built in the basement. The renovation project combines soft interventions with important transformations that improve the use of volumes and bring the technical installations into compliance.
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C
’est en 1879 que le premier bâtiment de l’opéra de Genève, conçu par l’architecte JacquesÉlysée Goss, ouvre ses portes. En 1951, un incendie dévaste l’édifice, n’épargnant que les façades, le foyer et la bibliothèque. Grâce au concours remporté par l’artiste Jacek Stryjenski, la salle est remodelée par deux architectes, le Genevois Charles Schapfer et le Milanais Marcello ZavelaniRossi, et le public est de nouveau accueilli à partir de 1962 jusqu’en 2016. À cette date, la ville entame des travaux de rénovation complète qui révèlent, sous les anciens placages des années 50, de superbes marbres et stucs, et derrière les faux plafonds, des boiseries ainsi que des fresques de Léon Gaud. Tout est restauré et les faux plafonds supprimés. Dans ce contexte, Sara Castagné doit entièrement repenser le projet d’éclairage des zones d’accueil où il n’est plus possible désormais « d’accrocher » des luminaires. Des lustres signés Anastassiades Sara Castagné a travaillé à chaque étape et pour les différents espaces en étroite collaboration avec les autres intervenants : « Qu’il s’agisse de l’architecte François Dulon, du designer Michael Anastassiades
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I
n 1879, the first opera house in Geneva, designed by the architect Jacques-Élysée Goss, opened its doors. In 1951, a fire devastated the building, sparing only the façade, the foyer and the library. Thanks to a competition won by the artist Jacek Stryjenski, the hall was remodelled by two architects, Charles Schapfer of Geneva and Marcello Zavelani-Rossi of Milan, and the public was once again welcomed from 1962 until 2016. At that time, the city began a complete renovation that revealed superb marble and stuccoes under the old veneers from the 1950s, and woodwork and frescoes by Léon Gaud behind the suspended ceilings. Everything was restored and the suspended ceilings removed. In this context, Sara Castagné had to completely rethink the lighting project for the reception areas where it was no longer possible to ‘hang’ fittings. Chandeliers by Anastassiades Sara Castagné worked at each step and for the different spaces in close collaboration with the other participants, ‘whether it was the architect To be continued p. 39 •••
“Nous souhaitions
apporter non seulement de la cohérence, mais également une expression unique dans ce bâtiment marqué par différentes époques de construction.
”
“We wanted to bring not only coherence, but also a unique expression to this building marked by different periods of construction.” Reveals its details.
”
© Grand Théâtre de Genève. Photo Carole Parodi
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© Grand Théâtre de Genève. Photo Fabien Bergerat
© Grand Théâtre de Genève. Photo Fabien Bergerat
pour les lustres du hall d’accueil, ou de Benoît Deseille, concepteur lumière de Hi Lighting pour la grande salle. La lumière épouse les contours et les formes, révèle les matérialités. Nous avons conçu notre mission comme un dialogue afin d’accompagner le geste architectural, de trouver des solutions créatives en apportant notre expertise. » Le fil conducteur du projet repose sur des solutions techniques durables, avec le sous-dimensionnement de la puissance électrique de certaines sources LED, afin de prolonger leur pérennité et de réduire les interventions de maintenance. « Pour rester dans la logique historique du bâtiment, explique Sara Castagné, nous avons proposé la création de lustres spécifiques pour le hall d’accueil et les foyers au rezde-chaussée. » Le designer Michael Anastassiades, qui travaille avec des matériaux simples, des formes très épurées et des tubes LED diffusants, a été choisi pour la conception de ces lustres. Concepto a déter-
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miné les besoins en termes de qualité lumineuse et de performances pour guider le designer dans sa création, afin d’obtenir les niveaux lumineux satisfaisants (100 lux moyens au sol ; un UGR de 22 et un IRC 80) et un blanc chaud (2 700 K) confortable. Les lustres, en version simple et double, ont été installés dans les foyers, le bar et de part et d’autre du grand escalier. L’œuvre de Jacek Stryjenski Arrivé dans la salle, le spectateur est enveloppé d’une ambiance à la fois chaleureuse (obtenue par une température de couleur de 2 200 K) et dynamique. La lumière émane du plafond-œuvre d’art, créé par Jacek Stryjenski, composé de trois panneaux de tôles d’aluminium balayées de feuilles d’or et d’argent, dont les 1 000 perforations, de diamètres différents, constituent autant de points lumineux LED. « Le défi était de remettre en fonctionnement l’animation circulaire dite “en escargot”, créée à l’origine par l’artiste, et qui évoque une constellation, raconte Sara Castagné. La spirale se compose de 785 sources LED COB de 7 W gradables, installées au-dessus du plafond. Elles sont fermées par des verres Murano qui diffractent, diffusent ou colorent les faisceaux. » Les dispositifs sont accessibles par des galeries construites au-dessus du plafond. Toutes les sources sont gradables de 0 à 100 % sur deux minutes et pilotables par protocole DMX et sans flickering à la caméra. L’éclairage général de la salle (accueil du public, séances de travail, ménage) a été réalisé avec des LED COB 30 W disposées derrière les 128 trous réguliers du plafond, tandis que 9 autres orifices ont été utilisés pour éclairer le proscenium. « Enfin, précise Sara Castagné, nous avons utilisé les redents qui intègrent l’éclairage scénique pour apporter une lumière rasante sur les tôles et éclairer le rideau de fer ouvragé de la scène créé par Stryjenski. » Des lumières diffusantes en sous-sol En parallèle de la rénovation, de nouveaux espaces ont été construits sous l’opéra afin de proposer des salles de répétition aux musiciens et aux danseurs. L’architecte a creusé des puits de lumière dans les plafonds, qui s’ouvrent sur les trottoirs de la ville, mais ne souhaitait ni luminaires apparents ni suspensions pour l’éclairage artificiel. « J’ai donc pensé à des lignes LED parallèles qui sillonnent les plafonds, explique Sara Castagné. Je me suis attachée à donner la possibilité aux utilisateurs de faire varier l’intensité en surdimensionnant les puissances des linéaires. » Un intérêt particulier a été porté au contrôle de l’éblouissement (UGR 22), et la lumière est diffusée de façon homogène et douce sur les murs béton et les sols bois pour le meilleur confort possible. Les lignes LED de 3 000 K traversent les espaces, telles des portées qui complètent cette composition lumineuse. n I. A.
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The Jacek Stryjenski’s work Arriving in the theatre room, the spectator is surrounded by an atmosphere that is both warm (achieved by a colour temperature of 2200 K) and dynamic. The light comes from the ceiling artwork, created by the artist Jacek Stryjenski and made up of three panels of aluminium sheets swept with gold and silver foil, whose 1,000 perforations, of different diameters, constitute LED light points. ‘The challenge was to bring back into operation the circular snail-like animation, originally created by the artist, that evokes a constellation’, says Sara Castagné. The spiral is made of 785 dimmable 7 W COB LED sources installed above the ceiling. They are enclosed by Murano glass that diffracts, diffuses and colours the beams. The devices are accessible through galleries built above the ceiling. All sources are dimmable from 0 to 100 per cent over two minutes and can be controlled by DMX protocol and without flickering. The general lighting of the room (used for reception hall work sessions, cleaning) was achieved with 30 W COB LEDs arranged behind the 128 regular holes in the ceiling, while 9 other holes were used to illuminate the proscenium. ‘Finally,’ explains Sara Castagné, ‘we used the redans that integrate the stage lighting to bring a low-angled light on the
metal sheets and to illuminate the iron curtain of the stage created by Stryjenski.’ Diffusing lights underground Along with the renovation, new spaces were built under the opera house to provide rehearsal rooms for musicians and dancers. The architect made skylights in the ceilings, which open onto the city’s sidewalks, but did not want any visible light fixtures or suspensions for artificial lighting. ‘So, I thought of making parallel LED lines that run through the ceilings’, says Sara Castagné. ‘I tried to give users the possibility of varying the light intensity by oversizing the power of the linear arrays.’ Particular attention has been paid to glare control (UGR 22), and the light is diffused evenly and gently over concrete walls and wooden floors for the best possible comfort. The 3000 K LED lines pass through the spaces like musical staffs, completing this light composition.
© Grand Théâtre de Genève. Photo Fabien Bergerat
François Dulon, the designer Mickael Anastassiades for the chandeliers in the reception hall, or Benoît Deseille, lighting designer at Hi Lighting, for the large hall’, she explains. ‘Light moulds the contours and the shapes of the architecture, revealing materiality. We conceived our mission as a dialogue to accompany the architectural gesture, to find creative solutions by bringing our expertise to the design.’ The guiding principal of the project is to provide sustainable technical solutions by, for example, under-sizing the electrical power of a few LED sources to prolong their durability and reduce maintenance operations. ‘To maintain the historical logic of the building’, explains Sara Castagné, ‘we proposed creating specific chandeliers for the reception hall and the foyers on the ground floor.’ Designer Mickael Anastassiades, who works with simple materials, such as spare forms and diffusing LED tubes, was chosen to design these chandeliers. Concepto determined the needs in terms of light quality and performance to guide the designer to obtain satisfactory light levels (100 average lux on the floor, UGR 22 and CRI 80) and a comfortable warm white (2700 K) light. The chandeliers, in single and double versions, were installed in the foyers, the bar and on either side of the grand staircase.
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© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
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Maîtrise d’ouvrage I Client Ville de New York Architecte I Architect Diller Scofidio + Renfro, New York (Lead Architect), Rockwell Group (Collaborating Architect) Conception lumière I Lighting Design Tillotson Design Associates, New York Solution éclairage I Lighting solution ERCO
THE SHED À GÉOMÉTRIE VARIABLE
ERCO met en lumière le dernier espace culturel d’avant-garde de New York
THE SHAPE-SHIFTING SHED
ERCO lights New York’s latest cutting-edge cultural space
© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
The Shed, situé dans les Hudson Yards, à l’ouest de Manhattan, et conçu par Liz Diller, agence Diller Scofidio + Renfro, en collaboration avec Rockwell Group, est relié à la High Line située 30th Street, et incarne le dernier temple des arts new-yorkais.
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The Shed, an extraordinary new shape-shifting cultural space in Hudson Yards on the West Side of Manhattan, designed by Liz Diller, of Diller Scofidio + Renfro, in collaboration with Rockwell Group, is connected to the High Line on 30th Street, and brings performances and art to New York’s newest neighbourhood.
U
n des projets architecturaux les plus ambitieux de 2019, The Shed a été décrit par son directeur général et artistique Alex Poots comme une institution culturelle d’un nouveau genre, « un lieu d’invention, de curiosité, de prise de risque ». Le bâtiment de base de huit étages – avec deux grands espaces de galerie, un théâtre de 500 places, une salle de répétition, un laboratoire d’artistes et un espace de spectacle éclairé par le ciel – est doté d’une coque télescopique de 37 m qui peut se déployer afin de créer de la place pour de plus grands spectacles. Structure d’acier recouverte de coussins d’éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE), cette coque extérieure glisse le long de rails pour doubler l’empreinte au sol du bâtiment. Connu sous le nom de « the McCourt », l’espace, qui offre 1 250 places assises et plus de 2 000 places debout, peut être utilisé pour des spectacles, des installations et des événements de grande envergure. Des défis exceptionnels La nature de la structure a posé une série de défis et d’exigences exceptionnels à l’éclairage, en termes de translucidité du matériau, de mobilité de la structure (en ce sens que l’équipement devait résister à l’environnement extérieur) et de l’importance des lignes de visibilité et de l’éblouissement dans un espace qui peut être reconfiguré de multiples façons.
T
he Shed has been described by its chief executive and artistic director Alex Poots as a new-model cultural institution, “a place for invention, for curiosity, for risk-taking”. The eight-level base building – with two large gallery spaces, a 500-seat theatre, rehearsal space, artists’ lab and skylit event space – features a 37 m telescopic shell that can extend out to create space for larger performances. A steel structure clad in ethylene tetrafluoroethylene (ETFE) cushions, this outer shell deploys from over the base building, gliding along rails on to an adjoining plaza to double the building’s footprint. Known as the McCourt, the space can be used for large-scale performances, installations and events, accommodating a seated audience of 1,250, or more than 2,000 standing.
© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
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© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
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La nature de la structure a posé une série de défis et d’exigences exceptionnels à l’éclairage, en termes de translucidité du matériau, de mobilité de la structure et de l’importance des lignes de visibilité et de l’éblouissement. The nature of the structure posed a series of unusual challenges and requirements for the lighting, in terms of the translucency of the material, the mobility of the structure and the importance of sight lines and glare.
Unusual challenges The nature of the structure posed a series of unusual challenges and requirements for the lighting in terms of the translucency of the material, the mobility of the structure (in that the fixture had to withstand the outdoor environment) and the importance of sight lines and glare in a space that can be reconfigured in several ways. Ease of installation, operation and
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t Les appareils Erco Grasshopper ont tous été personnalisés avec un boîtier de commande à distance, rendu nécessaire par l’emplacement des projecteurs dans les angles étroits. All of the projectors were customized with a remote driver box, necessitated by the location of the fixtures within the cramped corner.
Facilité d’installation, d’exploitation et d’entretien dans une structure de cette taille ont également été des facteurs déterminants. Erco a travaillé avec Tillotson Design Associates pour créer une solution qui répondait à tous les critères. Le projecteur Erco Grasshopper est la réponse lorsqu’il s’agit de fournir l’intensité et l’uniformité nécessaires pour éclairer la peau des deux extrémités du module. Ces appareils de 18 W – un peu moins de 750 en tout – sont montés dans tous les coins des poutres de la coque extérieure mobile. Ils ont tous été personnalisés avec un boîtier de commande à distance, rendu nécessaire par l’emplacement des projecteurs dans les angles étroits. Les têtes des projecteurs devaient être installées aussi près que possible de la surface de montage, obligeant à créer un étrier de montage spécial et à positionner le driver à distance pour réduire la place occupée par les appareils. Une température de couleur de 5 000 K véhicule une esthétique contemporaine, froide. Zoom sur le projecteur Grasshopper Le projecteur d’Erco présente une puissance lumineuse exceptionnelle, un confort visuel élevé, une grande facilité d’utilisation : il est pivotant et inclinable dans toutes directions. Il constitue une gamme pour l’extérieur très polyvalente, avec des performances photométriques précises pour éviter la lumière diffuse, qui peut être utilisée pour
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maintenance in such a large structure were also crucial considerations. Erco worked with Tillotson Design Associates to create a solution that met all the criteria. The answer to a luminaire that could provide the right intensity and uniformity to illuminate the 'skin' from either end of the section was the Grasshopper projector. These 18 W fixtures – 750 in all – are mounted within all the corners of the beams in the moveable outer shell. All of them were customized with a remote driver box, necessitated by the location of the fixtures within the narrow corner spaces. The fixture heads had to be installed as close as possible to the mounting surface, so a special mounting bracket was created, and the driver positioned remotely to reduce the space occupied by the fitting. A 5000 K colour temperature conveys a contemporary, literally cool aesthetic. Focus on the Grasshopper projector The Erco projector has exceptional light output, high visual comfort, easy flexibility – it can be tilted and rotated in any direction – and, with its compact physical size, it emerged as the ideal choice after an early mock-up. A highly versatile exterior range, with precise photometrics to prevent spill light, that can be used for accent lighting, floodlighting and wallwashing.
© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
Lighting the East Facade are round-shaped Kona 48 W projectors, a total of 66, specified in 5000 K. In addition to projectors, the range also comprises, floodlights and wallwashers, and was developed to deliver high luminous flux with maximum visual comfort. The powerful output allows the fixtures to be spaced further apart. Like the Grasshopper, the fittings can be customized.
Erco a travaillé avec Tillotson Design Associates pour créer une solution qui répondait à tous les critères. Erco worked with Tillotson Design Associates to create a solution that met all the criteria.
© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
l’éclairage d’accentuation ou à faisceau large et l’éclairage mural. L’éclairage de la façade Est est assuré par un total de 66 projecteurs 48 W, de forme ronde Kona, avec une température de couleur de 5 000 K. La gamme comprend également, en plus des projecteurs, des modèles flood à faisceau mural. Elle a été développée pour fournir un flux lumineux élevé avec un confort visuel maximal. Leur grande puissance de sortie permet d’espacer les appareils. Comme le Grasshopper, l’appareil peut être personnalisé. n I. A.
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© ERCO. Photo Timothy Schenck, New York
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© RZB. Photo Caroline Feraud
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Maîtrise d’ouvrage I Client SNCF Gares & Connexions Architecte mandataire I Representative architect AREP, Gilles Ménétrier Conception lumière I Lighting design Coup d’Éclat, Florian Colin Solutions d’éclairage I Lighting solutions RZB, Optyled, iGuzzini, LEC, Osram
GARE LILLE EUROPE : LUMIÈRES ARCHITECTURÉES LILLE EUROPE STATION: COORDINATED LIGHTS
© RZB. Photo Caroline Feraud
Conçue par l’architecte Jean-Marie Duthilleul en 1994, la gare Lille Europe a fait peau neuve. Les travaux ont consisté en la reprise complète des espaces voyageurs et en l’aménagement des mezzanines. Sollicité par AREP, pilote de la rénovation, l’atelier Coup d’Éclat est chargé de repenser l’éclairage : un projet lumière qui concilie usages et architectures dans un geste commun. Pour ce faire, le concepteur lumière a redéfini les photométries des suspensions RZB (modifiées par Optyled) afin de les adapter aux besoins spécifiques de la gare.
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Designed by the architect Jean-Marie Duthilleul in 1994, Lille Europe Station has got a new look. The work involved completely redesigning the passenger areas and fitting out the mezzanines. AREP, who managed the renovation, asked Coup d'Éclat to conceive the new lighting design. The project reconciles uses and architecture in a common gesture. To do this, the lighting designer defined new photometrics for the RZB suspensions (modified by Optyled) in order to adapt them to the specific needs of the station.
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© RZB. Photo Caroline Feraud
Lumières Projets
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our le concepteur lumière Florian Colin, Coup d’Éclat, « la gare porte en elle l’ADN du voyage jusque dans cette architecture aérienne et squelettique. La structure délimite une enveloppe au cœur de laquelle se déploie un parcours voyageur avec pour principale exigence le confort d’usage. Nous avons cherché à montrer la part fonctionnelle dans l’architecture, et à révéler les éléments architecturaux dans l’usage ». La gare se situe sur trois niveaux : les quais en soussol, les halls-salons et commerces au rez-de-chaussée et enfin, les mezzanines. La rénovation de l’éclairage concerne l’espace public voyageurs – hors quais – avec pour programme un niveau d’éclairement moyen de 100 lux. La gare est très aérienne et dotée de larges baies vitrées, avec une toiture en tôles d’aluminium perforé qui reposent sur des arches apparentes. C’est sur ces dernières que l’éclairage d’origine avait été installé. Les luminaires, orientés vers la voûte, éclairaient indirectement les circulations. Cette configuration s’est rapidement avérée insuffisante et les appareils ont été retournés et dirigés vers le sol pour obtenir un éclairage direct, plutôt disparate… « Nous avons fait le choix de pondérer la lumière des différents espaces, explique Florian Colin, en fonction de leurs usages – c’est-à-dire le grand espace de circulation linéaire d’environ 600 m et les quatre halls-salons –, en tenant compte des pleins et des vides de l’architecture, et notamment de l’imposte qui court au-dessus des commerces. Guidés par une exigence principale : un confort visuel optimal. » L’objectif : signifier un ensemble architectural et ses composantes et garantir le confort des usagers tout en intégrant harmonieusement les luminaires à la structure.
F
or the lighting designer Florian Colin, Coup d'Éclat, ‘the station has in its DNA the notion of travel, clearly seen in its aerial and skeletal architecture. The structure delimits an envelope in the centre of which runs a passenger route whose main requirement is comfort of use. We sought to show the functional part in the architecture and to reveal the architectural elements in use.’ The station has three levels: the platforms underground, the halls, lounges and shops on the ground floor, and finally the mezzanines. The lighting renovation concerns the public passenger spaces – apart from the platforms – with an average lighting level of 100 lux. The station is very airy and has large bay windows, with a roof made of perforated aluminium sheets resting on exposed arches. The original lighting was installed on these arches. The fixtures, oriented towards the vault, indirectly illuminated the horizontal flows underneath. This configuration soon proved insufficient and the luminaires were turned over and directed towards the ground to obtain direct and rather disparate lighting. ‘We chose to modulate the light of the different spaces – that is, the large linear circulation space of about 600 m long and the four halls and lounges – according to their use, taking into account the architectural solids and voids, particularly the impost that runs above the shops’, explains Florian Colin. ‘Optimum visual comfort was a top priority.’ The objective was to show an architectural ensemble and its components and to guarantee comfort for users while harmoniously integrating the luminaires into the structure.
“Nous avons
fait le choix de pondérer la lumière des différents espaces en tenant compte des pleins et des vides de l’architecture.
”
“We chose to
modulate the light of the different spaces according to their use, taking into account the architectural solids and voids.
”
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© RZB. Photo Caroline Feraud
L’architecture lumière L’axe principal de la gare permet d’accéder à quatre halls transversaux qui conduisent aux quais. « La lumière accompagne toutes ces circulations selon deux directions complémentaires : en douche via des suspensions installées sur les arches, et latéralement depuis l’imposte béton filante, détaille Florian Colin, ce qui a permis de diviser par deux les luminances directes. Nous avons ensuite simplement distingué la circulation principale de celle des halls par des températures de couleur adaptées aux usages : une teinte neutre, 4 000 K, pour la dynamique de circulation, et un blanc plus chaud de 3 000 K pour une ambiance plus accueillante dans les espaces d’attente. » Le concepteur lumière souhaitait, par ailleurs, limiter la perception des sources depuis le sol et depuis les mezzanines. Deux adaptations ont été nécessaires : intégrer un verre prismatique pour atténuer la luminance et diffuser un peu plus la lumière directe ; et adapter la hauteur de suspension pour éviter aux voyageurs assis au niveau de la mezzanine d’être gênés par les sources. Sur les terrasses d’accès aux quais et sous les ouvrages béton, des appareils diffusants, similaires aux écrans SNCF, assurent la continuité lumineuse. Des encastrés en mains courantes le long des escalators complètent l’installation.
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Light architecture The main axis of the station provides access to four transverse halls that lead to the platforms. ‘The light accompanies all these movements in two complementary directions: downwards with the suspension systems installed on the arches, and laterally from the concrete transom’, says Florian Colin. ‘This allowed direct luminance to be divided by 2. We then simply identified the main circulation and that of the halls by using colour temperatures adapted to each use: a neutral shade, 4000 K, for the circulation dynamics, and a warmer white of 3000 K for a more welcoming atmosphere in the waiting areas.’ The lighting designer also wanted to limit the perception of the sources from the ground and from the mezzanines. Two adaptations were necessary: integrating prismatic glass to attenuate luminance and diffuse direct light a little more; and adapting the suspension height to prevent passengers sitting on the mezzanine from being disturbed by the sources. On areas wih access to the platforms and under the concrete structures, diffusing devices that look like SNCF screens ensure lighting continuity. Recessed handrails along the escalators complete the installation.
© RZB. Photo Caroline Feraud
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La voûte est, quant à elle, mise en valeur par des projecteurs RGBW installés sur les patères existantes et pilotés en DMX.
The vault is highlighted by RGBW spotlights that are installed on the existing pegs and controlled by DMX.
Des photométries sur mesure « Les suspensions Ralite ont été retenues pour leur design technique, cohérent avec la structure de la gare, explique Stéphane Vanel, directeur commercial, RZB France, leur flux de 10 000 lm gradable permet une application appropriée en fonction des hauteurs de suspension. Cependant, comme son optique de 49° ne correspondait pas aux attentes du concepteur lumière pour assurer l’uniformité exigée sur les circulations, nous avons sollicité notre partenaire Optyled afin d’adapter le luminaire aux exigences du projet. » En plus de la modification photométrique, Coup d’Éclat souhaitait atténuer la luminance directe de la source. « Nous avons remplacé le verre clair de fermeture par un verre prismatique (Masterpoint), précise Pascal Hertzog, président d’Optyled, et nous avons également déporté l’alimentation à 3 m de la suspension afin de rendre le luminaire le plus discret possible. » Depuis l’imposte, des appareils linéaires spécifiques aux optiques asymétriques – également fournies par Optyled – procurent un apport de lumière latérale tout en limitant les reflets sur les vitrines des commerces. Ainsi, le concepteur lumière a su combiner un agencement équilibré des différentes directions de lumières et une maîtrise des luminances des sources dans une composition chromatique simple de l’ensemble des éclairages. n I. A.
Tailor-made photometry ‘The Ralite suspensions were chosen for their technical design, consistent with the structure of the station’, says Stéphane Vanel, sales director, RZB France. ‘Their dimmable flux of 10,000 lm offers an appropriate application according to the suspension heights. However, as its 49° optic did not meet the expectations of the lighting designer to ensure the required uniformity on the circulations, we asked our partner Optyled to adapt the luminaire to the project requirements.’ In addition to the photometric modification, Coup d'Éclat wanted to lessen the direct luminance of the source. ‘We changed the clear glass closure with a prismatic glass (Masterpoint)’, explains Pascal Hertzog, president of Optyled, ‘and we also moved the power supply 3 m away from the suspension in order to make the luminaire as discreet as possible.’ From the transom, special linear luminaires equipped with asymmetrical optics – also supplied by Optyled – provide lateral light while limiting reflections on shop windows. The lighting designer was thus able to combine a balanced arrangement of the different directions of lights with control of the sources’ luminance in a simple chromatic composition of all the lighting.
© RZB. Photo Caroline Feraud
© RZB. Photo Caroline Feraud
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Maîtrise d’ouvrage I Client Kapitel AS Conception lumière I Lighting Design LDC - Lighting Design Collective Anuj Gala, Jari Vuorinen Installation I Electrical design Merko
TALLINN : LES LUMIÈRES MURMURÉES WHISPERING LIGHTS IN TALLINN
Solution éclairage I Lighting solution iGuzzini
© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
Tallinn compte l’une des enceintes médiévales les mieux conservées d’Europe du Nord, déclarée en 1997 Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. En 2017, en prévision des festivités du centenaire de la République estonienne de l’année suivante, un concours a été organisé pour la requalification de l’éclairage de la vieille ville.
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Tallinn is renovating one of the best-preserved medieval city walls in Northern Europe that was declared in 1997 a UNESCO World Heritage Site. In 2017, in view of the festivities that were being planned for the Republic of Estonia centenary celebrations the following year, a competition was organised to redesign the lighting in the old town.
Lumièr Lumières Projets
Sobriété et douceur Les concepteurs lumière ont mis au point un scénario lumineux dans lequel le positionnement des appareils et les niveaux d’éclairement soulignent les aspects originaux et identitaires de la ville. L’agence a travaillé sur la base d’un relief de la ville créé à l’aide de drones et de balayages laser, et a ensuite effectué une série de mockups. L’attention des visiteurs et des citadins est attirée par les détails obtenus par un juste équilibre d’ombres et de lumières, les concepteurs ayant volontairement renoncé à un éclairage homogène ou au contraire à une lumière spectaculaire colorée.
E
stonia is a nation that looks towards the future. It is one of the most digitally advanced countries in the world. Nevertheless, Estonians also have a profound love for their art and history, which is embodied in the oldest part of the capital, located within the city walls. The Finnish studio Lighting Design Collective was in charge of the lighting renovation and the project was carried out in 2019 thanks to the financing of over 800,000 € by the real estate company Kapitel. The system was constructed and installed by the Merko company. Softness and simplicity The lighting designers created a lighting system in which the position of the luminaires and the illumination levels highlight the city’s original and distinctive features. The studio worked by creating a relief of the city using drones and laser scanning as well as building a series of mock-ups. The attention of both visitors and citizens is drawn to the city’s features with a balanced play of light and shadow, as the design deliberately avoids using homogeneous projector-based lighting or “spectacular” illuminations with coloured lights.
Notre objectif “était d’exprimer
l’émotion à travers les fragments éclairés et d’évoquer ce que les murs ont vécu. La lumière devient donc un hommage aux cicatrices de la Vieille Ville et célèbre cette fragilité.
”
Anuj Gala et Jari Vuorinen, LDC
© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
L’
Estonie est une nation tournée vers l’avenir, l’un des pays les plus digitalisés au monde ; toutefois, parallèlement à cette orientation vers le futur et à cette capacité d’innovation, les Estoniens vouent une véritable passion à leur histoire et à leur art, incarnés par la partie la plus ancienne de la capitale, qui se trouve à l’intérieur des murailles. L’éclairage a été confié au cabinet finlandais Lighting Design Collective, et réalisé courant 2019 grâce au financement de plus de 800 000 euros de la société immobilière Kapitel, tandis que l’installation a été assurée par la société Merko.
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© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
Le Lighting Design Collective a choisi des appareils de petites dimensions pouvant être installés directement dans les éléments architecturaux, afin de créer un effet lumineux provenant de l’intérieur, comme pour l’éclairage des ouvertures et des tours, auquel l’appareil Underscore InOut a fortement contribué. Pour l’éclairage des surfaces étendues des remparts, d’une manière générale, des appareils Linealuce à optiques wallwasher et wallgrazing ont été adoptés, avec un effet rasant complété dans certains cas d’un éclairage par projection avec des Woody installés sur mâts, notamment pour recouvrir totalement les hauteurs des tours.
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40 mises en lumière Au-delà des murs et des tours, l’intervention a concerné, entre autres sites, l’escalier et l’escarpe Patkuli, le château de Toompea et la tour Margareeta. Cette dernière, appelée aussi la « Grosse » car elle présente un diamètre beaucoup plus large
The Lighting Design Collective chose compact luminaires that could be installed in the architecture itself, in order to create a “lit-from-inside” effect, like the lighting for the tower windows where Underscore InOut luminaires were widely used. To illuminate the wall’s exterior surfaces, a grazing effect was created using mainly Linealuce luminaires with wallwasher and wallgrazing optics, integrated in certain places with pole-mounted Woody floodlights to cover the entire height of the towers. 40 illuminations In addition to the walls and towers, the project also illuminates a few other sites, like the Patkuli hill and steps, the Toompea Castle and the Paks Margareeta Tower. The latter, commonly known as Fat Margaret, because its diameter is significantly larger than that of any of the other towers in the city, is lit all the way around by
que les autres tours de la ville, est éclairée tout autour par des wallwashers Light Up Earth à optique super confort. Dans ce processus, les deux concepteurs lumière ont pu s’attacher à des lieux en particulier : pour Anuj Gala, l’escalier Patkuli, qui était précédemment éclairé de façon non homogène et ne permettait pas d’apprécier la structure des murs, a maintenant acquis plus de douceur et de chaleur qui révèlent les formes du paysage. Pour Jari Vuorinen en revanche, le résultat qu’il préfère est lié à l’intervention sur le Pikk Jalg (la tour ouverte du château de Toompea), dont les murs étaient précédemment plongés dans l’obscurité. Au total, le projet a concerné 40 sites et près de 600 appareils à LED à température de couleur chaude ont été installés et permettent de réaliser une économie de 80 % par rapport à l’ancienne installation. Le résultat est un éclairage que le premier adjoint de Tallinn, Kalle Klandorf, a qualifié de « velouté » car il enveloppe la ville d’une atmosphère plutôt chaude et suggestive, qui devient magique en hiver, avec la neige qui recouvre le paysage. n I. A.
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© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
© iGuzzini. Photo Tiit Veermäe
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Light Up Earth with a wallwasher with a super comfort optic. During the installation process, the lighting designers became particularly fond of certain sites. Anuj Gala’s favourite location, for example, is the Patkuli steps that were previously lit inconsistently, so it was impossible to appreciate the structure of the wall, whereas now the lighting has a soft, warm quality that reveals the contours of the landscape. Jari Vuorinen’s favourite installation, on the other hand, is the lighting on Pikk Jalg (the open tower in Toompea Castle) whose walls were previously in darkness. The project covered a total of 40 sites and approximately 600 LED luminaires were installed with a warm colour temperature that offers energy savings of an incredible 80 per cent compared to the previous system. The overall result is a lighting system that the vice-mayor of Tallinn, Kalle Klandorf has defined as “velvety” because it wraps the city in a generally warm and inviting atmosphere that becomes magical in the winter when the landscape is covered in snow.
aim was “toOur bring out the
emotion through the illuminated fragments and to evoke what the walls have gone through. The light acts as a tribute to the scars of the Old Town almost like a celebration of fragility through lighting.
”
LDC - Anuj Gala et Jari Vuorinen
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LEDVANCE en avant-première de Light+Building Des luminaires pour les bureaux, l’industrie, les magasins, l’hôtellerie, la restauration, les espaces extérieurs ; des solutions de gestion d’éclairage qui fonctionnent selon les derniers protocoles ZigBee 3.0 ou DALI 2.0 ; et le système d’éclairage intuitif Biolux HCL sont autant d’innovations que Ledvance présentera à Light+Building.
Pour le bureau : Panel 1200 à émission directe/indirecte Le Panel Direct/Indirect 1200 fournit 70 % de lumière directe (jusqu’à 2 800 lm) et 30 % en indirect (jusqu’à 1 200 lm). Le diffuseur PMMA microprismatique permet une distribution lumineuse homogène et offre un indice d’éblouissement inférieur à 19 (UGR < 19). Par ailleurs, ces luminaires n’engendrent que de faibles coûts de maintenance et d’exploitation, grâce à une bonne efficacité lumineuse allant jusqu’à 110 lm/W et une durée de vie de 80 000 h (L70/B50). De plus, l’alimentation est intégrée dans la patère, ce qui facilite le remplacement en cas de maintenance. Les luminaires Panel 1200 Direct/Indirect sont également disponibles en version DALI. Ils sont garantis 5 ans. Les fils d’acier de suspension (1,50 m) permettent de positionner le luminaire à la hauteur souhaitée.
Pour les boutiques, les spots sur rail Tracklight Spot Compact Dotés d’un design intemporel, ces luminaires sont disponibles en trois coloris – noir, blanc ou gris – et sont habillés d’un anneau doré, titane ou chrome. Ces spots pour rail 3 allumages s’adaptent à la plupart des rails disponibles sur le marché. Compacts (diamètre 100 mm, épaisseur 35 mm) et particulièrement résistants avec leur corps en aluminium, ils permettent une concentration idéale de la lumière sur les objets ou la zone à éclairer (angle de 25° et 36°). Ils offrent une lumière homogène et un indice de rendu des couleurs de 90. La gamme est garantie 5 ans.
Au travail comme à la maison, Ledvance reste connecté Au bureau, le contrôleur intelligent Biolux permet de simuler automatiquement la courbe naturelle de la lumière du jour. La géolocalisation permet en plus d’identifier la position précise de l’utilisateur pour adapter l’éclairage de façon autonome selon son environnement. À travers cinq modes intégrés – Relax, Create, Natural, Focus et Boost –, l’utilisateur peut ajuster la lumière selon ses activités : par exemple, pour travailler sur des tâches régulières (Natural), générer une lumière spéciale pour améliorer la concentration et la performance (Boost), améliorer la créativité pendant les séances de brainstorming (Create) ou fournir une lumière relaxante pendant les pauses (Relax). À la maison, la gamme connectée va s’adapter aux activités des utilisateurs et donner une intelligence aux lieux de vie. La gamme Parathom ZigBee peut être utilisée directement avec les dernières enceintes intelligentes Amazon Echo Plus et Echo Show ou avec une passerelle externe compatible et permet de créer des ambiances lumineuses via la gradation, le changement de couleur et de teinte ou par la création de scènes. Des fonctions plus avancées comme la lumière au réveil ou la simulation de présence au domicile sont également possibles. Et pour satisfaire les plus connectés d’entre nous, le contrôle vocal se fait simplement via les enceintes intelligentes. Les produits Parathom Bluetooth peuvent simplement être contrôlés sans passerelle via le smartphone. Ils offrent des fonctions telles que la gradation, le changement de couleur et de teinte dans une configuration d’éclairage intelligente et ergonomique. Les produits sont également compatibles Apple HomeKit et Google Home et peuvent être facilement pilotables par la voix. L’installation s’effectue en moins d’une minute : il suffit de télécharger l’application Ledvance Smart+ et de configurer les éclairages via Bluetooth. www.ledvance.fr Hall 2.0 Stand A10
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Lumières Produits
RZB présente Light Case Une armature pour l’éclairage de grande hauteur Destiné aux entrepôts de stockage, aux halls de production, aux aéroports, aux bâtiments tertiaires ou aux espaces sportifs, le luminaire Light Case est particulièrement adapté aux hauteurs sous plafond jusqu’à 32 m. Intégrant 2, 3, 4 ou même 6 modules individuels pivotant à 180° au sein du corps compact en aluminium injecté, réglables par incréments de 30°, ce luminaire au design industriel brut est doté d’un système de configuration de puissance permettant de l’adapter à différentes applications d’éclairage.
De plus, les lentilles optiques en polycarbonate permettent d’obtenir différents angles de diffusion, pour plus de flexibilité. Des ailettes de refroidissement « autonettoyantes » et une séparation nette de l’unité LED et du pilotage assurent une gestion thermique optimale. Sa résistance thermique, sa robustesse et son insensibilité aux vibrations et à l’humidité en font une solution très polyvalente. Light Case s’installe sans outils et offre une simplicité d’entretien accrue. Enfin, ce modèle est entièrement conçu et fabriqué dans l’usine RZB de Bamberg, en Allemagne, ce qui permet de réaliser des adaptations précises en fonction des demandes. www.rzb.de/fr Hall 3.0 Stands D40 – D41
RAGNI propose Deiko Un atout décoratif dans une gamme d’éclairage extérieur fonctionnelle Composé d’un corps en fonderie d’aluminium et d’une finition en verre trempé sérigraphié, Deiko présente une forme ovoïde et un profil fuselé. Disponible en deux tailles, quatre températures de couleur (2 200, 2 700, 3 000 et 4 000 K) et pourvu d’une efficacité lumineuse comprise entre 98 et 142 lm/W selon les modèles, le luminaire se fixe soit latéralement, soit en top. Grâce à un manchon discrètement intégré, il est inclinable de 0° à - 10° en latéral et de - 15° à 15° en top avec pas de 5 en 5. Deiko est doté d’un double compartimentage, électrique et optique, et présente un verre trempé IK08 et le corps IK10 avec un ensemble totalement étanche IP66. Des emplacements pour la fixation d’un parafoudre et d’un appareillage de détection sont également prévus. Le module LED est équipé de 8 à 48 LED pour le petit modèle et de 32 à 80 LED avec une intensité maximale de 700 mA. Deiko peut être équipé de dispositifs intelligents grâce à l’intégration d’une Zagha (SR) ou NEMA socket sur le dessus. Les Deiko S et M ont été conçus pour être assemblés sans colle, pour une plus grande recyclabilité, et être entièrement démontables. Le haut niveau de performance du système optique permet de limiter la consommation
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électrique et les émissions de CO2. Quelle que soit la distribution choisie, l’éclairage asymétrique restitue un flux précis et permet d’éviter les nuisances lumineuses.
www.ragni.com Hall 4.0 Stand C11
Lumières Produits
B.E.G. : la lumière au service de l’homme Avec les détecteurs DALI et HCL La détection n’aura jamais été autant d’actualité en éclairage : économies d’énergie, confort, qualité de lumière ; ces trois facteurs se trouvent au cœur des développements que B.E.G. a mis en œuvre dans ses nouveautés présentées à Light+Building. Le détecteur de présence DALI (PD4-M-DALI/DSI-GH-AP) est conçu pour un montage apparent à grande hauteur, notamment dans les entrepôts ; il convient de prévoir à chacune des entrées d’allée de rayonnage des capteurs ne détectant que la zone souhaitée. Le capteur de lumière télescopique externe peut être ajustable mécaniquement entre 5 et 16 m pour une mesure de lumière adaptée à l’application. L’interface DALI/DSI permet de contrôler des ballasts électroniques numériques et variables en un groupe. La commutation et la variation manuelles sont possibles par un bouton-poussoir ; d’autres fonctions sont programmables par une télécommande en option. La valeur de consigne de luminosité est comprise entre 10 lux et 2 500 lux.
Avec ce détecteur de présence « Human Centric Lighting » (PD4-M-HCL) bidirectionnel doté d’un contrôleur DALI, B.E.G. propose de réguler l’éclairage au plus près des besoins. Le détecteur comprend une horloge en temps réel qui permet de moduler automatiquement la température de couleur et la valeur de luminosité pour respecter le rythme biologique. Un capteur de température de couleur en extérieur disponible comme accessoire peut être utilisé pour mesurer et transmettre la valeur actuelle de lumière du jour. Le système est capable d’adresser jusqu’à 64 luminaires DALI DT8-Tunable-White. L’appareil s’installe très facilement via l’appli pour smartphones et tablettes Android et iOS. www.beg-luxomat.com Hall 8.0 Stand H51 Hall 12.1 Stand E03
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REGENT expose RUN+ L’éclairage de bureau illimité L’un des derniers développements de Regent est un produit qui combine un bandeau transparent enroulable et un film spécial qui s’intègrent ensemble dans une ligne lumineuse. RUN+ et RUN présentent deux caractéristiques particulières : une longueur quasi illimitée et une flexibilité maximale. Les deux diffuseurs peuvent en effet mesurer jusqu’à 24 m de long. Grâce à la flexibilité du matériau, il est possible d’enrouler les diffuseurs : le transport et la manipulation sur place s’en trouvent simplifiés. Cet aspect devrait s’avérer intéressant pour les électriciens et installateurs. Le diffuseur RUN+ a été spécialement conçu pour une utilisation dans des espaces de bureaux et satisfait à toutes les normes imposées en la matière. Un film spécial breveté est inséré dans le diffuseur. Il s’agit d’un film optique multicouche, fin
et ultraplat, qui garantit la limitation de l’éblouissement requise et une orientation précise de la lumière. Jusqu’à présent, la protection anti-éblouissement nécessitait l’utilisation de plaques rigides et microprismatiques présentant une surface rugueuse et une longueur limitée. Le nouveau film se distingue, quant à lui, par une surface lisse et claire. Le film ultra-fin permet également de réaliser des économies de matériaux de 90 % par rapport aux solutions classiques du marché et offre de nouvelles possibilités dans la conception de l’éclairage. www.regent.ch Hall 3.1 Stand C11
Lamdalux met le design à l’honneur avec les gammes Seri et Silent Le Seri est un luminaire suspendu au design résolument moderne. La vasque en acrylique microprismatique sérigraphié procure un éclairage doux et esthétique. Le marquage laser de la vasque permet un choix important de gravure. Le luminaire offre la possibilité de choisir entre un éclairage direct ou direct/indirect. Plusieurs températures de lumière fixe (3 000 K, 4 000 K, 5 700 K), RGBW ou un Tunable White de 2 700 K-6 500 K sont possibles et le luminaire peut être associé à une cellule HCL. Il existe également en On/Off, DALI ou Bluetooth (Casambi). Silent est le fruit de la rencontre de l’éclairage avec l’acoustique : la suspension est composée d’un corps en aluminium laqué de couleur anthracite, d’un panneau vert modulaire de fibre 100 % polyester fabriqué à partir de bouteilles recyclées et qui est aussi un isolant phonique, enserré dans un cadre qui comprend les LED en périphérie. Le tissu, légèrement bombé, laisse passer le flux lumineux : 490 lm
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pour la version 600 mm de diamètre et 1 000 lm pour la version 1,20 m, pour une température de couleur de 3 000 K. Livré avec filin de suspension (1,50 m) et patère d’alimentation de diamètre 250 mm. Sur demande : - Couleurs cadre : blanc, noir, beige, bois flotté - Couleurs textile : sable, gris, orange - versions 2 300 K, 2 700 K et 4 000 K - suspension 3 m ou 5 m www.sermes.fr/lamdalux
Lumières Produits ATELIER SEDAP COUPOLES Encastrés dans une cloison sèche, posés en saillie ou bien suspendus, ces luminaires sont équipés d’un éclairage LED intégré et invisible. Qu’elles soient lisses, ornées d’un décor de style ou contemporain, l’installation de ces Coupoles se fait de la même manière qu’une plaque de plâtre, sur rails à placo avec un joint de finition standard. Existant en différents diamètres selon les modèles, Coupole est disponible en 3 températures de couleur (2 700, 3 000 ou 3 100 K) et en deux intensités (6 800 et 8 500 lm). Une version pilotable avec télécommande radio est également disponible. www.sedap.com Hall 1.2 Stand E41
BEGA LUMINAIRE TÊTE DE MÂT LED Ce luminaire tête de mât LED économique est disponible en deux tailles, avec au choix une répartition lumineuse symétrique ou asymétrique-elliptique. Séduisants notamment en raison de leur haut rendement lumineux et de leur forme plate contemporaine, ces luminaires constituent un véritable concept d’éclairage. La répartition lumineuse uniforme et le rendement énergétique sont parfaitement adaptés à une installation dans les rues résidentielles, les zones à circulation limitée et les parkings. www.bega.com Hall 3.0 Stands C71 – C91 – C95
SCHRÉDER IZYLUM Destinés à l’éclairage routier et urbain, les luminaires de la gamme Izylum sont à la fois robustes, compacts et conçus pour une installation simplifiée. Disponible en deux températures, 3 000 K et 4 000 K, et en trois tailles, avec 10 à 120 LED selon le modèle, cette solution d’éclairage s’adapte aux différentes applications. De plus, le luminaire Izylum est équipé de systèmes de pilotage et permet le maintien du flux lumineux constant (CLO), la gradation horaire personnalisée et la détection de mouvement. Sa conception compacte, légère et optimisée réduit l’empreinte carbone à chaque étape de son cycle de vie. www.schreder.com Hall 4.0 Stand D21
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DIX HEURES DIX CELESTE Cette gamme de suspensions en aluminium anodisé en finition noir est disponible en trois tailles : Céleste 80, de 80 cm de diamètre pour une puissance de 106 W, Céleste 100, de 1 m de diamètre pour 135 W, et Céleste 120, de 1,20 m de diamètre pour une puissance de 161 W. Dotée d’un éclairage LED haute puissance d’une température de couleur blanc chaud, cette gamme est disponible en versions variation Dali, câbles 5M et câbles 8M. Compatibles en variation 0-10 V, les luminaires de la gamme Céleste offrent un éclairage à la fois décoratif et performant. www.dixheuresdix.com Hall 1.2 Stand E41
ERCO ECLIPSE Destinée à la muséographie et à l’éclairage d’accentuation, la gamme Eclipse comprend trois modèles : Eclipse 48 V, prévu pour l’éclairage miniaturisé avec des rails conducteurs Minirail 48 V ; le deuxième pour la mise en scène de grands objets d’exposition dans des halls ou des atriums, Eclipse InTrack, qui existe en cinq tailles avec un rail conducteur de 220-240 V ; la troisième version, Eclipse, est prévue pour une implantation dans des installations existantes. Pour chacune des applications, Erco propose 6 spectres lumineux et 4 filtres de conversion, créant 24 spectres supplémentaires, ainsi que le Tunable White. www.erco.com Hall 3.0 Stands A10 – A11
IGUZZINI BLADE R Le Blade R est un anneau de lumière miniaturisé et compact qui répond à une double exigence d’intégration fonctionnelle et formelle. Doté d’un haut niveau de confort visuel, Blade R s’intègre à l’architecture pour favoriser le bien-être. Il propose également des services intelligents de sécurité (détecteur de fumée, éclairage de secours…), divertissement (haut-parleur), confort (multi-capteur BLE), durabilité et scénario lumineux. Pilotable à distance, le Blade R est disponible en 3 tailles (80 mm, 125 mm et 170 mm) et 3 températures de couleur (2 700, 3 000 et 4 000 K), avec la possibilité de l’encastrer au plafond. www.iguzzini.com/fr Hall 3.1 Stand E31 LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 59
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Citel innove avec 3 nouveaux parafoudres pour éclairage extérieur LED DLPM1-230L-15K, le parafoudre Type 2 ou pour éclairage LED La gamme DLPM est une série de parafoudres AC pour montage DIN conçus pour être installés à l’intérieur des coffrets de bas de poteau : leur dimension très compacte et leur hauteur réduite les rendent compatibles avec le montage rail DIN des coffrets. - Pour réseau monophasé 230 V, classe 1 - Imax : 15 kA - Efficacité maximale : niveau de protection Up = 1 kV - Indicateur de déconnexion mécanique - Connexion bornier à vis - Déconnexion AC en fin de vie MLPM1-230L-R, parafoudre basse tension pour éclairage LED La gamme MLPM est conçue pour les systèmes d’éclairage LED. Les MLPM sont très compacts afin de pouvoir s’intégrer dans les luminaires, leur connexion aux bornes se fait par ressort. Cette gamme est équipée d’un indicateur de déconnexion mécanique exclusif à Citel. - Pour réseau 230 V, classe 1 - Montage sur platine
- Connexion bornier à ressort - Signalisation d’état - Déconnexion AC en fin de vie Parafoudre basse tension DAC Dans un souci constant d’innovation, d’amélioration de la qualité de ses produits et de satisfaction de ses clients, Citel renouvelle entièrement sa gamme de parafoudres modulaires. Cette gamme est destinée à protéger les équipements des surtensions provenant du réseau électrique. Ils protègent aussi bien les équipements industriels et les réseaux de téléphonie mobile que les installations photovoltaïques. De construction modulaire et prévues pour la fixation sur rail DIN, ces protections s’adaptent aisément dans les coffrets et armoires normalisées. - Protection renforcée - Débrochabilité simplifiée - Indicateur de déconnexion - Fonction Télésignalisation - Tenue optimisée aux TOV (version VG) - Garantie 5 ans Ces produits sont conformes aux normes EN 61643-11 et IEC 61643-11 www.citel.fr Hall 8.0 Stand H51 / Hall 12.0 Stand E82
DISANO : un panel LED au rythme circadien Destiné à l’éclairage des installations industrielles, des bureaux, des écoles et des hôpitaux, le 845 Comfort Panel LED – HCL de Disano répond aux exigences en matière d’éclairage circadien. Ce panneau carré ou rectangulaire s’installe aisément dans les plafonds, grâce à la connectique rapide qui rend superflue l’ouverture de l’appareil. Les LED blanches intégrées au Panel émettent une lumière de haute qualité pour un confort visuel maximal. Le blanc dynamique, de 2 700 K à 6 500 K, optimise la sensation de passage du temps (rythme circadien) et permet de créer des scénographies et des modes
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en fonction de nos activités quotidiennes. L’éclairage circadien, par la gestion du blanc dynamique, est bien adapté à l’éclairage des locaux d’enseignement (salles de classe, amphithéâtres), les bureaux et les hôpitaux. Cette solution est un premier pas concret vers le concept de l’éclairage centré sur l’homme (Human Centric Lighting) qui consiste à simuler la progression de la lumière naturelle dans les espaces intérieurs, tout au long de la journée. Le 845 Comfort Panel LED – HCL dispose d’une plage de gradation de 3 à 100 % de l’intensité sans modifier la température de couleur. Le luminaire est disponible en deux versions : une première version baptisée Basic, dotée d’un fonctionnement point à point, et une seconde version, Wireless, qui intègre un système de pilotage contrôlable via l’application.
www.disano.it Hall 3.1 Stand E21
Lumières Produits SELUX LIF GOBO À la fois luminaire et projecteur d’image, Lif Gobo propose un flux lumineux de 5 750 lm pour une température de couleur de 6 500 K et une puissance de 85 W. Le projecteur s’insère dans le module de base Lif, élément clé de la colonne qui donne une apparence de légèreté à l’ensemble. Le profil est en aluminium extrudé équipé d’embouts en fonderie d’aluminium. Le projecteur admet un IP54.
www.selux.com Hall 3.1 Stand B81
SYLVANIA CONCORD EQUINOX Cette nouvelle génération de downlight premium de la gamme Concord dispose d’une technologie brevetée de la lentille pour une distribution directe ou directe/indirecte. Doté d’une efficacité lumineuse supérieure à 150 lm/W pour un flux lumineux entre 1 800 et 2 400 lm, Equinox admet un IRC de 90. Les versions direct/indirect sont équipées d’une optique ajustable pour choisir le niveau de diffusion indirecte de la lumière. De plus, un système d’encastrement sur pivot permet une installation simplifiée. www.sylvania-lighting.com Hall 4.1 Stand E31
TECHNILUM JENY Ce profil triangulaire se décline en colonne et lampadaire simple, double ou triple de 5 à 8 mètres. Équipé de luminaires LED dimmables et programmables, Jeny est doté de trois rails techniques facilitant la fixation de projecteurs additionnels ou d’accessoires. Lors de ce projet en hommage à l’artiste Jenny Holzer, Technilum a développé le système d’écran LED Little Words, directement intégré au lampadaire pour partager de petits mots et animations colorées dans l’espace public. www.technilum.com Hall 4.0 Stand B71
LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 61
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NEKO LIGHTING : du confort au bien-être
dans les bureaux
La suspension Nova se décline en deux longueurs : 1 445 mm et 1 285 mm. Elle propose un éclairage direct avec un flux lumineux de 3 240 lm et une émission indirecte avec un flux de 4 350 lm, soit une efficacité de 95 lm/W dans un cas et de plus de 104 lm/W dans l’autre.
L’angle du faisceau en émission directe a été largement amélioré, il passe à 80° ; en éclairage indirect, l’angle reste à 140° pour offrir un grand confort visuel à l’utilisateur. Il présente un UGR < 19, une température de couleur de 4 000 K avec un indice de rendu des couleurs de 80. Durée de vie : 50 000 heures (L80B10) Les profilés peuvent être combinés afin de réaliser, si besoin, une ligne lumineuse et répondre ainsi aux exigences de confort visuel pour une grande salle de réunion, par exemple. Existe en DALI avec un contrôle séparé de l’émission directe et indirecte. Une version en encastré sera bientôt disponible. www.nekolighting.com Hall 4.2 Stand J39
OSRAM : la connectivité en éclairage public Équipés de l’interface DEXAL standardisée, les luminaires deviennent des nœuds intelligents communiquant via les modules sans fil et collectant des données pour une large gamme d’applications. Interface électriquement et mécaniquement standardisée pour faciliter la connexion de capteurs et de contrôleurs : - t ous les luminaires sont équipés d’un connecteur physique standardisé et adapté à tous les types de capteurs (Zhaga Book 18), - a limentation électrique de capteurs et systèmes sans fil de petite taille directement via le bus DEXAL (DALI Part 250), - s ource de tension supplémentaire 24 V destinée à l’alimentation de capteurs et de systèmes sans fil (DALI Part AUX). Les capteurs sont en mesure de collecter une grande variété de données : - i nformations sur le type de luminaire pour les systèmes de gestion de parcs industriels et la mise en service simplifiée des systèmes de gestion de l’éclairage (DALI Part 251), - c ollecte d’informations sur la consommation d’énergie et la puissance absorbée pour l’estimation et la surveillance des économies d’énergie (DALI Part 252), - i nformations de diagnostic et de maintenance pour la surveillance des états des composants de l’installation et pour la planification de la maintenance prédictive (DALI Part 253). 62 - LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020
Lors de mises à jour ou dans le cas de nouveaux standards de technologie sans fil, les luminaires peuvent être facilement adaptés à tout moment – et enrichis de nouvelles fonctions. Grâce au connecteur physique conforme au standard Zhaga Book 8, il n’est pas nécessaire d’ouvrir ou de remplacer les luminaires. www.osram.fr Hall 8.0 Stand F30
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SLV décline la série One en suspension, applique pour le résidentiel et les commerces One existe en suspension simple dotée d’un cadre en aluminium de 60 cm de diamètre qui émet un flux lumineux de 1 500 lm et se décline en deux températures de couleur : 3 000 K et 4 000 K. Dans sa version triple, la suspension comprend trois cercles noirs de diamètres différents présentant un flux lumineux global de 4 200 lm également en deux températures de couleur : 3 000 K et 4 000 K pour un indice de rendu des couleurs de 80. L’applique est également disponible en diamètre 60 cm avec un flux de 1 500 lm et deux températures de couleur : 3 000 K et 4 000 K. Les trois versions sont gradables et bénéficient d’une durée de vie de 30 000 heures. Elles existent en blanc ou en noir. www.slv.cloud/fr_fr
EAS SOLUTIONS lance WINAE une gamme de luminaires LED pour un éclairage grande hauteur optimisé Cette gamme de luminaires LED à très haut rendement, modulable et très économe en énergie, est destinée à l’éclairage industriel de grande hauteur. Équipée d’un système de gestion thermique intégré et de LED Osram à très haut rendement, elle possède une efficacité lumineuse de 150 lm/W et une durée de vie de 100 000 heures. La gamme est disponible en plusieurs dimensions (330 mm, 630 mm), puissances (30 W, 50 W, 65 W, 105 W, 160 W), flux lumineux (5 000 lm, 8 000 lm, 10 000 lm, 15 000 lm, 16 000 lm et 24 000 lm), températures de couleur (4 000 K, 5 000 K et plus sur demande) et IRC (70, 80 et 90 en option). Son driver démontable et accessible pour une maintenance simplifiée, son installation rapide et son indice de protection IP54 permettent au luminaire de s’adapter à toutes les configurations d’éclairage industriel intérieur. Pour une plus grande flexibilité d’utilisation, la gamme peut être équipée de capteurs de présence ou de capteurs intégrés compatibles avec
l’éclairage intelligent de Digital Lumens (division du groupe Osram). Ils permettent une meilleure gestion du luminaire et une diminution de la consommation d’énergie pouvant aller jusqu’à 95 %. Positionnés en hauteur, les luminaires LED connectés à la supervision SiteWorx éclairent efficacement tout en collectant des données sur l’ensemble du bâtiment. Ce système, communiquant par le maillage radio ZigBee des luminaires, constitue un réseau indépendant et parallèle qui ne perturbe pas les réseaux en place. www.eas-solutions.fr Hall XX Stand XXX
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TRILUX
TUNGSRAM
ZUMTOBEL
E-LINE NEXT LED
HIGH BAY IP66 DE
ECOOS II
Le grand choix de modules combinables sur mesure confère à ce luminaire une flexibilité maximale : le système Fix dispose de connecteurs fixes et d’une filerie traversante, le système Flex permet quant à lui de positionner librement les modules dans le profilsupport. Le système propose une efficacité jusqu’à 190 lm/W avec des flux de 2 000 à 20 000 lm. Il se décline en trois longueurs (750 mm, 1 500 mm ou 2 250 mm) et trois températures de couleur : 3 000 K, 4 000 K et 6 500 K. Toutes les versions sont disponibles en solution Active, compatibles HCL (éclairage biodynamique).
Grâce à son efficacité de 182 lm/W (flux lumineux de 10 000 à 30 000 lumens), ce luminaire offre un mix exceptionnel de qualité et de performance pour les applications de grandes hauteurs où est requise une haute résistance à l’humidité (IP66) et aux chocs (IK08). La gamme se décline dans un large choix de températures de couleur (4 000 K et 5 000 K), de faisceaux et de puissances (six différentes) pour répondre au mieux aux besoins. Conçu pour remplacer les luminaires équipés de lampes à décharge ou de tubes fluorescents type T5/T8. Deux options de fixation : par étrier pour montage plafond et montage mural ou kit de suspension – à commander séparément.
Grâce à la technologie Curved Waveguide, la variante slim d’ECOOS II est dotée du même caractère que le modèle ECOOS : elle capte la lumière et la dirige efficacement, à 180° autour du luminaire, en maintenant le faisceau lumineux à 360°. Résultat : un rapport direct/indirect équilibré, des flux lumineux élevés (de 3 500 lm à 6 600 lm) avec une réduction optimale de l’éblouissement et une géométrie minimaliste. L’IRC élevé supérieur à 90 et le très faible éblouissement, avec un taux UGR < 19, améliorent la qualité de l’éclairage.
www.trilux.com/fr Hall 3.0 Stands E11 – D11
www.tungsram.com Hall 4.1 Stand C10
www.zumtobel.com
BÄRO
LOUPI
LUCTRA
SERIE IC
LINE 021 WALL WASHER
VITAWORK HCL
Les projecteurs sur rail, les luminaires semiencastrés et les luminaires suspendus de la série IC sont tous dotés d’une optique hybride innovante, qui combine les avantages des réflecteurs et des systèmes de lentilles. Ils produisent un contraste particulièrement équilibré entre le point focal et la couronne du cône lumineux. L’optique hybride permet d’obtenir des caractéristiques de faisceau allant de NarrowSpot à Flood, ainsi que les modèles de distribution de la lumière OvalBasic et WallBeam, spécialement pour la canalisation verticale de la lumière.
La Line 021 Wall Washer est un linéaire LED qui définit et structure l’espace. Avec une répartition de la lumière uniforme, il permet de percevoir des éléments à la verticale. La lumière émise offre un éclairage rasant et homogène sur l’ensemble de la surface éclairée. Il est disponible sur 6 longueurs : 36 cm, 70 cm, 103 cm, 136 cm, 170 cm et 203 cm. Line 021 propose un flux de 4500 lm/m, plusieurs IRC (80, 90, 95) et 6 températures de couleur 2 400 K, 2 700 K, 3 000 K, 3 500 K, 4 000 K et 5 000 K. Gradable DALI et DMX.
Vitawork se décline désormais en version éclairage biologique : en changeant de couleur, la lumière agit directement sur nos hormones – ce qui fait qu’on est éveillé le matin et relaxé le soir. Ce lampadaire offre la possibilité de faire varier la température de couleur d’un blanc chaud relaxant (2 700 K) à un blanc froid dynamisant (6 500 K). Proposé en 10 000 lm, il permet d’éclairer une pièce jusqu’à 10 m² grâce à son éclairage asymétrique. L’utilisateur aura le choix entre une version à pilotage manuel ou automatique avec détecteur de présence par infrarouge et capteur de lumière du jour. Il bénéficie d’une excellente efficacité lumineuse (environ 135 lm/W) et d’un rendu de couleurs supérieur à 80.
www.loupi-lighting.fr
www.luctra.eu
www.baero.com 64 - LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020
Lumières Rendez-vous SALONS
INDEX
PARIS, PORTE DE VERSAILLES, PAVILLON 1 Du 10 au 12 mars 2020 En 2019, plus de 235 marques étaient présentes, dont 85 internationales. De fait, plus de 18 000 visiteurs ont parcouru les allées du salon à la recherche d’innovation, de solutions et d’idées pour leurs espaces de travail. Pour cette nouvelle édition, le salon sera encore plus étoffé, plus pertinent et surtout toujours plus vivant. www.workspace-expo.com
ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS 8’18’’.............................................. www.8-18lumiere.com.............................................. 28, 29, 30, 31 ACE................................................. www.ace-fr.org............................................................................10 Architect@work.............................. www.architectatwork.fr...............................................................65 Architectes PCA-STREAM................ www.pca-stream.com............................................... 28, 29, 30, 31 AREP............................................... www.arep.fr................................................................................44 Atelier March................................... www.ateliermarch.ch..................................................................36 B.E.G............................................... www.beg-luxomat.com.........................................................24, 55 Citel................................................. www.citel.fr...........................................................................22, 60 City Techniques............................... www.citytechniques.ch...............................................................36 Concepto......................................... www.concepto.fr....................................................... 36, 37, 38, 39 Coup d’Éclat.................................... www.coupdeclat.fr.................................................... 44, 45, 46, 47 Disano............................................. www.disano.it.............................................................................60
ESPACE COMMINES 17, RUE COMMINES, 75003 PARIS
EAS Solutions.................................. www.eas-solutions.fr..................................................................63
Les 17 et 18 mars 2020
iGuzzini........................................... www.iguzzini.com/fr............................................ 44, 48, 49, 50, 51
Les Rendez-vous de la Matière est un salon professionnel consacré aux matériaux innovants pour l’architecture, le design, la décoration et l’aménagement d’intérieur, pour découvrir les potentiels créatifs et sensoriels des matières, faciliter la rencontre entre industriels et prescripteurs, mettre en exergue la collaboration entre les créateurs et les concepteurs de matières. Le nouveau parcours Fair(e) permet de découvrir en exclusivité une sélection de fabricants, créateurs de matière émergents, expérimentant de nouvelles applications de la matière dans le domaine de l’architecture. www.rendezvousdelamatiere.com
Erco................................................. www.erco.com/fr................................................. 28, 40, 41, 42, 43 Impact LD/Lumiverre....................... www.editions-bienvivre.ch/impact-ld-lumiverre-sa.....................36 Kandela........................................... http://kandela.free.fr/htdocs/contact_01.htm............ 32, 33, 34, 35 Lamdalux........................................ www.sermes.fr/lamdalux......................................................26, 56 Ledvance........................................ www.ledvance.fr...................................................................20, 53 Les Éclairagistes Associés............... www.leseclairagistesassocies.com.......................................12, 13 Light+Building................................. www.light-building.com............................................................6, 7 Lighting Design Collective .............. www.ldcol.com............................................................................48 LightingEurope................................ www.Lightingeurope.org...........................................................8, 9 Lumenpulse.................................... www.lumenpulse.com.................................................................34 Neko Lighting.................................. https://nekolighting.com..............................................................62 Newmat.......................................... www.newmat.com......................................................................28 Noctabene....................................... www.noctabene.com................................................. 32, 33, 34, 35 Optyled ........................................... www.optyled.com........................................................................44 Osram............................................. www.osram.fr..............................................................................62 Ragni............................................... www.ragni.com.....................................................................18, 54
PARIS EXPO, PORTE DE VERSAILLES, HALL 1
Reflet.............................................. www.reflet.pro/agence..........................................................14, 15
Du 26 au 28 mai 2020
Rendez-vous de la Matière.............. www.rendezvousdelamatiere.com/fr...........................................65
Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a annoncé le changement de nom du salon lors de la séance inaugurale de la dernière édition 2019. Ce salon, créé et organisé par la FHF, est connu sous des appellations différentes (HopitalExpo, GerontHandicapExpo, HIT…) qui, avec le temps, se sont développées, rassemblées pour devenir le grand rendez-vous annuel de l’ensemble de l’écosystème de la santé. Pour réaffirmer l’identité de son événement, la FHF a décidé d’installer une marque qui puise dans l’ADN de ce rendez-vous tout en le projetant dans un avenir plus ouvert et innovant, plus international aussi… Pour articuler au mieux la triple vision « santé », « innovation » et « internationale » du salon, la FHF a choisi un nom de marque volontairement clair et évocateur : SANTEXPO. www.parishealthcareweek.com
Regent............................................ www.regent.ch............................................................................56 RZB................................................. www.rzb.de/fr..................................................... 44, 45, 46, 47, 54 SANTEXPO...................................... www.parishealthcareweek.com..................................................65 SIEIL................................................ https://sieil37.fr/..........................................................................32 SLV.................................................. www.slv.cloud/fr_fr.....................................................................63 Syndicat de l’éclairage.................... www.syndicat-eclairage.com........................................ 8, 9, 16, 17 Tillotson Design Associates............. http://www.tillotsondesign.com...................................................40 Workspace Expo.............................. www.workspace-expo.com.........................................................65
ANNONCEURS ERCO............................................... www.erco.com/fr.................................................................2e couv. WORKSPACE EXPO.......................... www.workspace-expo.com.................................................3e couv. LEDVANCE....................................... www.ledvance.fr................................................................ 4e couv. B.E.G............................................... www.beg-luxomat.com...............................................................25 CITEL............................................... www.citel.fr.................................................................................23 DISANO........................................... www.disano.it.............................................................................59 EAS Solutions.................................. www.eas-solutions.fr..................................................................55
LYON, LA HALLE TONY GARNIER Les 11 et 12 juin 2020 Architect@work présente les innovations produits des industriels de la construction. Ce concept s’adresse aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, mais aussi aux économistes de la construction et aux bureaux d’études. www.architectatwork.fr
LAMDALUX...................................... www.sermes.fr/lamdalux............................................................27 LEDVANCE....................................... www.ledvance.fr.........................................................................21 LIGHT+BUILDING............................. www.light-building.com................................................................7 RAGNI.............................................. www.ragni.com...........................................................................19 REGENT........................................... www.regent.ch............................................................................61 RENDEZ-VOUS DE LA MATIERE....... www.rendezvousdelamatiere.com/fr...........................................58 RZB................................................. www.rzb.de/fr.............................................................................57 SANTEXPO...................................... www.parishealthcareweek.com..................................................52
LUMIÈRES N° 30 - MARS/MARCH 2020 - 65
Lumières
La revue des lumières intérieures, extérieures et architecturales. Dans chaque numéro : - des projets inédits ; - un dossier thématique avec enquête produits ; - l’interview d’un designer ; - une double page showroom ; - le cahier technique. Et aussi des articles en bilingue français/anglais.
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N° 30 - MARS 2020
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light+building 2020 Connectivité - Innovation - Design Connecting - Pioneering - Facinating PAROLE AUX FABRICANTS MANUFACTURERS HAVE THEIR SAY
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