N° 04 NOVEMBRE 2012
Lumières intérieure, extérieure & architecturale.
L'irrésistible ascension des
LED et Oled INTERVIEW
ÉVÉNEMENT
Thierry Laverne
Forum LED à Paris 21 et 22 novembre 2012
(paysagiste)
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Association de concepteurs lumière et éclairagistes, partenaire de
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Édito Par Jean-Claude Karpelès
Lustre Oled Archibang, adapté par l’agence Archimage à partir du lustre Oled Big Bang conçu par Astron-Fiamm. Cette réalisation spécifique a été réalisée pour singulariser la cage d’escalier des bureaux parisiens du cabinet d’avocats international Allen & Overy. (Voir p.15)
RUPTURE TECHNOLOGIQUE OU ÉVOLUTION ? Ce numéro consacré en grande partie aux LED présente les applications nouvelles multiples de la lumière, mais surtout aborde les évolutions technologiques possibles liées à la fois aux LED et aux Oled. Peut-on alors parler de rupture technologique ? Si la demande est toujours plus exigeante, personne ne l’évoque, en revanche au plan de l’offre et donc de la production, c’est une véritable révolution technologique qui s’est opérée, rendant obsolètes des installations traditionnelles. En particulier par le recours à des techniques totalement différentes de la lampe classique, mais directement liées à l’électronique et à la maîtrise des matériaux et de l’optiholographie.
Directeur de la publication : Jean-Claude Karpelès Edition 3e Group 23, rue Galilée F-75116 Paris Tél : +33 (0) 1 44 92 50 50 Fax : +33 (0) 1 44 92 50 51 Ont collaboré a ce numéro : Jacques Darmon, David Le Souder Correctrice : Catherine Legrand Assistante de production : Joëlle Daemen (50 62) jdaemen@cpi-media.com Responsable commercial : Thierry Meunier (50 56) tmeunier@cpi-media.com Production : Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : Imprimerie de Champagne - 52500 Langres Routage : ARS Dépôt légal : Novembre 2012 ISSN : 2259-3772
Nous sommes encore loin d’avoir abouti a un palier technique, et les échanges qui vont avoir lieu lors du Forum LED, les 21 et 22 novembre prochains à la grande Halle de la Villette, vont démontrer la multiplicité des applications et surtout ouvrir des horizons nouveaux. Lumières a tenu à se consacrer en grande partie à cette technologie. L’éclairagisme est une science qui doit faire la synthèse entre la technique et le plaisir par la mise en valeur des objets, des monuments, du confort… en prenant en compte la contrainte de la santé, voire de la sécurité. Les LED devraient à cet égard apporter une contribution déterminante.
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Interview
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Thierry Laverne (paysagiste)
Événement
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8 Nouveau délégué général de l’AFE 9 Technologie LED : C’est quoi une lumière de qualité ?
La lumière est indispensable à la vie, mais l’ombre et la nuit lui sont aussi nécessaires © DR
Sommaire
ACTUS
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Biodiversité : En allumant, pensez à ne pas déranger !
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Musée national d’histoire naturelle : Six mesures pour réduire la photo-pollution
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Biodiversité : Le paradoxe du jardinier
Dossier
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L'irrésistible ascension
des LED et Oled
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LED et Oled : Prenez en main une nouvelle façon d'éclairer
22
Château de Puilaurens : Le bleu, star de l’effet « nuit américaine »
24
Éclairage LED : Comment obtenir la couleur jade ?
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La RATP et la lumière « ressentie » :
Systèmes de pilotage : Quelles conséquences sur les réseaux ? Aux JNL les LED en bref
Association des Concepteurs lumière et Éclairagistes : Après les Rencards, les prix de l'ACEtylène
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En 2017, les LED verront le bout du tunnel
3 questions à
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Jean-Marie Laurendeau (Lacroix Sofrel) « À présent, les lumières des JO participent au mieux-vivre la ville »
Produits
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Gestion de la lumière : Quel système de pilotage ? Avenir LED Paris city of LED LISTE DES ANNONCEURS
MINILAMPE : 2e de couverture NORLYS : 3e de couverture SYLVANIA : 4e de couverture BEST : 5
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CITEL : 15 GE LIGHTING : 31 LACROIX SOFREL : 9 SIMON : 13 TRILUX : 26
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Thierry Laverne : « Le projet de paysage a le devoir de répondre aux questions sociétales et aux enjeux environnementaux planétaires en les mettant en œuvre dans un projet local responsable et capable de développer une alternative réaliste. »
THIERRY LAVERNE
paysagiste
« On a le paysage que l’on mérite », se plaît à dire Thierry Laverne dont l’agence éponyme développe son expertise du paysage et de l’urbanisme à partir de son engagement en faveur d’un développement solidaire et durable des territoires. Mais pas n’importe comment ! Il faut en finir avec le modèle de la ville « excroissante » opposant ville et territoire et repoussant toujours ailleurs les enjeux naturels et agricoles pourtant indispensables à la ville durable. Quid des lumières dans ce contexte ?. « La lumière est indispensable à la vie, mais l’ombre et la nuit lui sont aussi nécessaires. Notre responsabilité est de préserver et valoriser ces différentes situations et ces temps, dans le cadre de nos aménagement » estime le paysagiste.
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Lumières - Quelle est la définition du paysage urbain, thème de la première édition du prix des Rencards de l’ACEtylène auquel vous avez participé en tant que membre du jury ? Thierry Laverne - Désormais, il devient indispensable de considérer l’échelle et le projet de la ville « écosystémique », dont la responsabilité ne serait plus limitée à la seule portion construite de son territoire, mais étendue à l’ensemble des milieux et des enjeux essentiels
à la vie et à la reproduction de l’espèce urbaine. Incontestablement, le respect de l’environnement, associé au développement solidaire, représentent des engagements sociaux et environnementaux primordiaux pour l’avenir de nos sociétés et de la planète. Longtemps réduite à ses seuls bâtiments, la ville moderne est maintenant reconnue au travers de la dimension publique de son espace. Plus que les monuments, ce sont les valeurs de l’espace
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La lumière est indispensable à la vie, mais l’ombre et la nuit lui sont aussi nécessaires
Lumières - Le paysage est un projet ancré dans la réalité et la nature des territoires. Les lumières artificielles en font-elles partie ? T. L. - Sans lumière, il n’y a pas de vie ! Aussi, dès l’origine de tout projet, se pose la question de la lumière dont l’importance est déterminante du fonctionnement de l’écosystème. La question de la lumière en ville rejoint celle de la place et du rôle de la nature en ville. Bien sûr, cela interroge la part indispensable de la lumière naturelle, mais aussi celle du projet lumière. C’est pourquoi, après les trames vertes et bleues, les professionnels du paysage, de l’urbanisme et de l’aménagement, associés à l’expertise
des concepteurs lumière, parlent de plus en plus de trame noire consistant à… supprimer de la lumière la nuit. Afin de limiter l’impact lumineux pouvant porter atteinte à la biodiversité des espaces naturels, il est important de restaurer la qualité de la nuit, elle est indispensable à la ville durable. En conséquence, la préservation des continuités et équilibres naturels en ville ou dans le territoire repose tout naturellement la question des équilibres entre la lumière et l’ombre, entre le jour et la nuit. Lumières - En tant que membre du jury, vous avez contribué à la sélection des prix de l’ACEtylène dont les trois projets récompensés associent « lumières et cours d’eau ». Quelle symbolique en tirez-vous ? T. L. - Après avoir oublié ou relégué leurs rivières, réservées à des usages fonctionnels ou industriels, après les avoir reniées même, en les enterrant comme des contraintes inutiles, les villes cherchent à retisser des liens avec leurs cours d’eau et leurs rives et à restaurer des fonctions et valeurs urbaines à ces armatures, à leurs emprises et à leurs ressources indispensables. Ainsi ces entraves désaffectées dans le passé des villes constituent désormais de nouvelles centralités puissantes, au cœur de leur actualité et de leur avenir. Aujourd’hui, si les grandes cités fluviales développent d’ambitieux projets consistant à « remettre le fleuve au cœur de la ville », ce désir de nature en ville et cet engouement pour rendre les berges accessibles en restaurant l’urbanité de ces sites se manifeste tout autant pour les communes plus modestes. Les trois prix 2012 des Rencards de l’ACEtylène témoignent de cette conscience nouvelle et de cette volonté de reconquête et de mise en scène de la nouvelle dimension naturelle des villes. Ils confirment par ailleurs la part déterminante de la lumière dans sa profusion comme dans sa discrétion, pour la mise en scène de sites mémorables et aux enjeux multiples. Ils
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public qui sont garantes de la cohésion et de l’harmonie de la cité. Ainsi l’espace public ne peut plus être réduit à ses seules dimensions fonctionnelles et sécuritaires, servantes de l’espace privé, il doit être valorisé et mis en scène au travers de l’ensemble des valeurs et usages qui fondent la vie et la citoyenneté de ses habitants. Le paysage est à la fois un héritage et un témoignage, il n’est pas un état, mais une trans© DR formation permanente, il est dynamique, c’est un projet en cours. Dans la ville aujourd’hui, la notion de paysage urbain progresse significativement en associant à la fois, aux impératifs techniques et fonctionnels, des considérations esthétiques culturelles et usagères diversifiées ainsi que la volonté de prendre en compte la nature et le cadre de vie dans leur ensemble. Donc, le paysage ne peut être réduit à l’idée de nature, notre responsabilité est de réconcilier urbanité et naturalité, depuis le parking et la rue jusqu’au jardin et la rivière, aux champs et au territoire.
témoignent aussi de la mesure nécessaire du projet lumière, pour réconcilier la nuit l’attractivité de ces nouveaux lieux d’urbanité et la préservation indispensable des équilibres naturels. Lumières - Comment travaillez-vous avec les concepteurs lumière pour des projets communs ? T. L. - Notre métier de paysagiste est le seul à « projeter avec le vivant ». Aussi, nous nous situons plus que jamais, avec les nouveaux enjeux naturels et de développement durable, dans une position non hiérarchique, mais au cœur et en interface avec l’ensemble des professionnels, concepteurs et techniciens de l’aménagement. Aujourd’hui, entre notre métier et celui des concepteurs lumière, les limites professionnelles tendent à se confondre. Nous travaillons chacun sur le sensible. Cependant, le paysage qui intègre les contraintes et enjeux du vivant nous assignent un rôle et une responsabilité centrale qu’il me plaît toutefois de dépasser et remettre en cause, afin de bénéficier des lumières des éclairagistes sur mes projets d’espaces publics, pour déborder à mon tour et m’introduire dans leur chambre noire… De jour comme de nuit, nos projets ont à gagner de ces transgressions. Lumières - Les éclairages LED se développent. Appréciez-vous cette évolution ? T. L. - Parallèlement au développement des énergies renouvelables, nous sommes forcément favorables à l’apparition des éclairages LED permettant de réinventer la lumière. Idéologiquement, je suis convaincu qu’il convient de promouvoir les technologies alternatives même si elles ne sont peut-être pas encore suffisamment vertueuses. C’est le prix à payer pour encourager leur amélioration, les projets réinventant la technique… et vice versa. // Propos recueillis par Jacques Darmon
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Evénement Nouveau délégué général de l’AFE
De retour de « Nouvelle France », Alain Azaïs souhaite que l’AFE redevienne le phare de toute la profession
Les dernières Journées nationales de la lumière, organisées début octobre à Besançon, ont été marquées par plusieurs actualités, notamment celles relatives à « l’irrésistible ascension des LED et Oled » (voir p. 16 à 25). Parmi ces actualités, principalement technologiques, un professionnel s’est singularisé. À savoir Alain Azaïs qui, en 1982, rejoignait déjà l’AFE (Association française de l’éclairage) pour y apprendre les fondamentaux de la lumière. Aujourd’hui, il y revient en tant que délégué général en remplacement de Bernard Duval.
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e l’électricité à la conception lumière en passant par les bureaux d’étude et la distribution, Alain Azaïs a exercé l’essentiel des disciplines de l’éclairage. De ses projets du Moyen-Orient (LibanEbydie) au musée du Louvre à Paris, il a acquis et enrichi son expérience professionnelle tout en se traçant un parcours de passion. Deux périodes ont marqué le parcours professionnel d’Alain Azaïs : - avant septembre 1999, à Réalmont, près d’Albi, il « touche » à l’électricité, dès l’âge de 18 ans, au sein de l’entreprise familiale d’installation… bien qu’il se destine à une carrière d’entraîneur national de basket. Mais certaines circonstances l’obligeant à abandonner cette vocation, il opte pour la filière électrique ; d’abord au sein de la distribution où, en charge des études, lui échoient les projets de l’éclairage. « Débute alors pour moi un parcours de passion », explique-t-il. Parcours qui passe notamment par EDF qui lui confie la réalisation de l’éclairage par fibre optique du musée des Arts Décoratifs et de la Mode, à Paris, suite à la création, en 1988, d’une activité de concepteur lumière sous le nom d’Espace Éclairage ; - après septembre 1999, à l’âge de 47 ans, un projet familial le conduit à s’expatrier à Montréal(1) où, tout d’abord, il exerce chez un distributeur d’éclairage, ensuite dans un laboratoire de photométrie… tout en créant, en Nouvelle France, une entité Espace Éclairage, dont il met un terme en 2007 pour devenir consultant de la ville de Montréal en
charge du SDL (Schéma directeur lumière). Pour le mener à bien, il poursuit ses relations avec l’AFE en organisant, par exemple, la venue d’une délégation québécoise pour participer aux JNL de Bordeaux, en 2006. Il se forge ainsi une double culture professionnelle de part et d’autre de l’Atlantique, les pratiques étant quelque peu différentes. « Par exemple, commente-t-il, à propos d’éclairage routier, la luminance est privilégiée en Amérique du Nord alors que c’est le niveau d’éclairement en Europe. »
Partager les lumières « Que l’AFE prenne la place qu’elle mérite ! » Tel est l’objectif d’Alain Azaïs en tant que nouveau délégué général de l’AFE. À ce titre, « j’ai envie de parler de lumière et non plus seulement d’éclairage ». Et d’en parler à tous : spécialistes de la vision, architectes, fabricants, installateurs et toute autre organisation, y compris celles concernées par la biodiversité… « Nous ne pouvons nous permettre de laisser à l’écart le moindre acteur du monde de la lumière. » Selon lui, plus proche de ses adhérents, l’AFE doit offrir au monde de l’éclairage des références et des recommandations adaptées au monde moderne. À ce propos, il se fixe un challenge : qu’aux prochaines JNL, qui se tiendront à Nantes en 2014, y participent beaucoup plus d’architectes et d’installateurs afin que la chaîne des compétences soit complète. (1) À noter : Alain Azaïs pratique le verlan : il est né à Réalmont « près d’Albi », et s’expatrie, 47 ans plus tard, à Montréal.
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Technologie LED
C’est quoi une lumière de qualité ?
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e manière exacerbée, les concepteurs lumière font confiance à une lumière de qualité : sa luminosité, sa couleur, son orientation, ses contrastes et ses mouvements. Pourquoi ? Parce qu’ils portent un projet lumière vers l’excellence. Ces bases d’appréciation d’un éclairage représentent également des références en architecture, un bâtiment bien conçu faisant principalement appel harmonieusement à un ou deux de ces critères de qualité. Quand une nouvelle technologie en éclairage apparaît, la profession est confrontée à un changement complet de ces critères et des bonnes pratiques qui en découlent. Tout ce que savent les professionnels est ainsi complètement à revoir : qu’il s’agisse de durée de vie des sources et de la distribution photométrique, ou de la température et du rendu des couleurs, ou de la diminution de la luminosité dans le temps, ou des facteurs de puissance, et globalement de la fiabilité du système. Une lumière de qualité nécessite de nombreuses connaissances et savoir-faire dépassant largement les limites traditionnelles du monde de l’éclairage. Afin de permettre aux prescripteurs de tirer le meilleur parti des LED, un groupe d’associations d’éclairage a publié un guide(1) dont la lecture devient essentielle aujourd’hui. // Vincent Laganier (1) Guide pour la prescription des produits d’éclairage à LED 2011 (en anglais) : http://ow.ly/1PcpQy
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Actualités Biodiversité
En allumant, pensez à ne pas déranger !
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Depuis que la Terre s’est formée et que la vie y est apparue, il y a près de 3,5 milliards d’années, diverses forces de sélection ont influencé l’évolution des organismes vivants. Parmi elles, la lumière du Soleil a représenté l’influence la plus importante. Par la suite, il y a 600 millions d’années, les organismes primordiaux ont développé les premières cellules photo-réceptrices qui leur ont permis d’acquérir des informations non visuelles et visuelles et de synchroniser leurs rythmes biologiques avec les cycles de la lumière. De nos jours, la lumière artificielle peut, en certaines circonstances, interagir avec la lumière naturelle et ses cycles – journaliers ou saisonniers. En conséquence, les organismes peuvent être affectés car, estime Thomas Le Tallec, « si la lumière et ses cycles naturels ont joué un rôle fondamental dans l’évolution des organismes vivants, ils restent indispensables pour la vision, le contrôle de l’environnement et la régulation des rythmes biologiques ».
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e nos jours, la lumière artificielle interagit, parfois dramatiquement, avec les cycles de la lumière naturelle, et affecte, en conséquence, les organismes vivants, tant du point de vue physiologique, comportemental que chrono-biologique. En particulier, les organismes nocturnes, vivant exclusivement ou partiellement la nuit, qui représentent 28 % des vertébrés et 64,4 % des invertébrés, sont les plus touchés.
ALTÉRATION DU COMPORTEMENT En premier lieu, la lumière artificielle peut modifier l’attrait des individus pour un environnement donné et leurs capacités à s’y orienter. Chez les petits mammifères nocturnes, cela se traduit par une réponse répulsive ; c’est-à-dire, lorsqu’ils en ont la possibilité, qu’ils évitent les milieux exposés aux lumières artificielles ou modifient, voire diminuent leurs activités. Au contraire, chez les insectes nocturnes et les oiseaux migrateurs, organismes qui utilisent la lumière des astres pour s’orienter dans l’obscurité, les lumières artificielles entraînent une réponse attractive. Autrement dit, les individus approchent les
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milieux illuminés. Or ce comportement, loin d’être sans risque, peut être cause de mésorientation ou de désorientation. Plus grave, en s’approchant des lumières artificielles, les individus peuvent entrer en collision avec les grands édifices humains (c’est le cas des oiseaux migrateurs qui, chaque année, en sont victimes par millions) ou s’épuiser, se déshydrater voire se brûler au contact des lampes (c’est le cas des insectes nocturnes, victimes chaque été de véritables hécatombes). En second lieu, la lumière artificielle, en modifiant l’attrait des individus pour un environnement donné et leurs capacités à s’y orienter, peut affecter leurs comportements locomoteurs, alimentaires et reproducteurs ainsi que la communication intra et interspécifique. En termes de comportements locomoteurs et alimentaires, les réponses répulsives peuvent entraîner une diminution des activités nocturnes et des déplacements, associée à une diminution de la prise alimentaire. C’est ce qui s’observe chez les petits mammifères nocturnes qui, exposés à la lumière artificielle, décalent leurs activités à des moments plus propices ou limitent leurs déplacements et leur recherche de nourriture.
ALTÉRATION DE LA COMMUNICATION VISUELLE La lumière artificielle interagit avec la communication visuelle. Ainsi, les espèces bioluminescentes, c’est-à-dire les espèces capables de produire et d’émettre leur propre lumière, sont particulièrement affectées, à l’image des lucioles et des vers luisants qui utilisent des signaux lumineux pour la communication sexuelle. Également, la lumière artificielle peut altérer la communication et la reproduction des espèces non bioluminescentes. Ainsi, chez les amphibiens, les fortes illuminations inhibent les chants nuptiaux. De même, en présence d’éclairages artificiels, il arrive que les individus se montrent moins sélectifs pour le choix de leur partenaire afin d’accélérer la vitesse d’accouplement et limiter le risque de prédation. Or, le succès d’une reproduction passe, entre autres, par la sélection dudit partenaire.
ALTÉRATION DE LA SÉCRÉTION DE MÉLATONINE Plus grave, la lumière artificielle peut modifier les fonctions physiologiques et
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À L’ÉCLAIRAGE DU CNRS ET DU MNHN Deux directeurs de thèse supervisent le travail de recherche mené par Thomas Le Tallec. À savoir : - Dr Marc Théry, chargé de recherche au CNRS. Ses travaux au sein de l’UMR CNRS/MNHN 7179 concernent l’écologie évolutive de la communication visuelle en relation avec les contraintes de la sélection naturelle (écologie physique de l’environnement, entraînement sensoriel, contraintes alimentaires, parasitisme et prédation) et de la sélection sexuelle. Il étudie également l’influence des caractéristiques physiques de l’éclairement sur la sélection d’habitat et l’entraînement des rythmes biologiques. - Dr Martine Perret, directrice de recherche au CNRS au sein de l’UMR CNRS/MNHN 7179, implantée à Brunoy. Dans ce cadre, l’équipe Mecadev (Mécanismes adaptatifs et évolutions) travaille à l’analyse des réponses adaptatives des organismes aux facteurs environnementaux avec un axe central portant sur leur fonctionnement et leur évolution.
les rythmes biologiques des individus, en affectant les sécrétions d’hormones photosensibles. C’est notamment le cas de la mélatonine, une hormone sécrétée la nuit par la glande pinéale impliquée dans la régularisation des rythmes biologiques et qui possède des propriétés cardio-protectrices et anticancéreuses. Or, récemment, plusieurs études ont mis en cause le rôle des lumières artificielles dans l’inhibition des sécrétions de mélatonine chez l’être humain et l’apparition de pathologies telles que la dépression, les maladies cardiovasculaires et les cancers.
DÉSÉQUILIBRES ÉCOLOGIQUES Enfin, à l’échelle des écosystèmes, la lumière artificielle peut engendrer des déséquilibres écologiques. Ainsi, les espèces photosensibles, celles qui affichent de faibles tolérances à la lumière, peuvent être perturbées,
ou menacées localement. Dans ce cas, la lumière artificielle agit comme un facteur de sélection excluant certaines espèces et en favorisant d’autres. De plus, la lumière artificielle peut modifier les compétitions inter-espèces et les équilibres proies/prédateurs. En effet, au sein des communautés naturelles, les moments propices aux diverses activités pratiquées par les individus sont répartis en fonction des espèces et de leur préférence pour un niveau d’illumination spécifique. Or, si l’illumination du milieu est modifiée, cette répartition l’est aussi et des espèces qui, auparavant, n’étaient pas en compétition, peuvent le devenir. Enfin, la lumière artificielle peut contribuer à la fragmentation des habitats et limiter les déplacements des individus et des populaThomas Le Tallec, tions. doctorant à l’UMR CNRS/MNHN 7179
DES SOLUTIONS EXISTENT « Pour limiter les altérations et les déséquilibres engendrés, il est possible de recourir à diverses méthodes », considère Thomas Le Tallec. En effet, il est possible d’utiliser des lumières artificielles au spectre dit « peu attractif », de limiter l’éclairage vers le ciel ou vers les zones définies comme sensibles, de limiter le nombre
d’éclairages artificiels, d’éteindre totalement ou partiellement les éclairages la nuit au moment où le trafic des usagers est le plus faible, d’utiliser en milieu urbain des revêtements peu réfléchissants et enfin de limiter la pollution atmosphérique, laquelle contribue à diffuser la lumière artificielle dans le ciel nocturne.
Biodiversité en bref Promis ! On débat, sans s’invectiver
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ors des JNL (Journées nationales de la lumière) organisées, début octobre dernier par l’AFE (Association française de l’éclairage) à Besançon, l’ANPCEN (Association nationale de protection du ciel et de l’environnement nocturnes) et l’AFE ont annoncé avoir engagé une démarche d’échanges autour des nuisances lumineuses qui les a amenées, pour la première fois, à une déclaration commune. On peut se féliciter que, suite à une longue période d’incompréhension et face à l’urgence des nouveaux enjeux, les deux associations aient enfin la volonté de faciliter une transition nécessaire en aidant les acteurs de l’éclairage et les décideurs publics et privés à faire de bons choix. Elles ont ainsi convenu de la complémentarité de leur expertise respective.
Le génie écologique normé
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appelons que les projets de génie écologique visent à assurer le bon fonctionnement des écosystèmes et à protéger la biodiversité. Restauration et réhabilitation de berges, aménagement ou entretien de cours d’eau, prise en compte d’écosystèmes dans l’aménagement du territoire… le génie écologique regroupe des moyens, méthodes, métiers et personnels permettant de préserver et de développer la biodiversité. Pour délivrer une méthodologie de conduite de projets appliqués aux zones humides et aux cours d’eau, l’Afnor vient de publier la norme NF X10-900. Elle définit les méthodes d’intervention sur ces habitats naturels et leurs écosystèmes ; depuis la prise de décision permettant d’initier des actions, jusqu’au suivi des habitats sur le long terme. Elle décrit l’ensemble des opérations d’études, de maîtrise d’œuvre, de travaux et de gestion. La notion de coordinateur Biodiversité apparaît également.
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Actualités
Musée national d’histoire naturelle
Six mesures pour réduire la photo-pollution
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e Service du patrimoine naturel (SPN) du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) travaille sur le thème de la pollution lumineuse. Après la publication d’une synthèse bibliographique en 2008, il a souhaité poursuivre cette réflexion et formuler des propositions de mesures concrètes pouvant permettre de réduire la pollution lumineuse dans les espaces naturels. C’est ainsi que, en octobre 2011, Romain Sordello, chef de projet « Trame verte et bleu » au MNHN, a proposé 6 mesures destinées à réduire les nuisances lumineuses sur la biodiversité dans les espaces naturels. Six axes de mesures sont ainsi proposés pour réduire l’impact de la photopollution. À savoir :
- des mesures génériques concernant les caractéristiques techniques de chaque point lumineux (Ulor…) de manière à les rendre plus strictes que sur le reste du territoire national ; - des mesures génériques d’économies dites « faciles » concernant l’éclairage de certains espaces « inutiles » ou pouvant être réduit en durée ; - des mesures ciblées en faveur de certaines espèces particulièrement menacées par la photo-pollution pour lesquelles les mesures génériques seront insuffisantes ; - des mesures relatives à certains sites accueillant une grande part de la biodiversité nocturne dans le respect d’un compromis culture/nature ;
- une considération de la lumière en tant qu’infrastructure fragmentant dans le paysage nocturne au-delà de l’impact de chaque point lumineux ; - une vigilance accrue en amont des projets et programmes en intégrant les enjeux de photopollution dans les études d’impacts et les études d’incidences. « Ces mesures doivent s’accompagner d’actions de communication et de sensibilisation à la vie nocturne et au phénomène de la photo-pollution », considère Romain Sordello, le MNHN estimant que le thème de la pollution lumineuse est encore trop peu abordé, moins encore sous l’angle « élément fragmentant » alors qu’une prise de conscience est nécessaire sur ce sujet.
Biodiversité
Le paradoxe du jardinier Le 7 octobre dernier, dans le cadre de son émission « Passion Classique », diffusée chaque soir de la semaine sur Radio Classique, Olivier Bellamy recevait Alain Baraton à l’occasion de la sortie de son livre Dictionnaire amoureux des jardins. Extrait quelque peu iconoclaste.
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e jardinier s’extasie devant une rose, mais il bombarde la fleur d’un produit pour éloigner ou tuer les pucerons. Il prétend aimer les mammifères et il installe des pièges dès qu’un trou suspect apparaît dans le jardin. En fait, le jardinier n’a pas compris que le
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jardin était un lieu de vie, le seul endroit en ville où la biodiversité pouvait véritablement exister et survivre. Le jardinier d’hier n’a pas compris que toutes ces petites « bestioles » représentent la vie d’un jardin, ce lieu n’étant pas seulement un agencement de plantes, ni la mise en place de statues, de bassins, de bancs, voire d’architecture. C’est aussi un espace de vie où les hommes et les femmes ont leur place, bien sûr, mais aussi et surtout les animaux. Un jardin sans vie, sans animation, sans insectes, sans oiseaux, sans mammifères, n’est pas un jardin ; c’est un désert ! Il est donc important de reconsidérer toutes ces petites « bestioles ». Il n’y a pas que les hérissons, animal par ailleurs paradoxal. Observez que les animaux aimés du jardinier, ceux qu’il va couver, chouchouter, le hérisson et le rouge-gorge, par exemple, sont, dans la nature, de véritables « saloperies ». Le hérisson affiche une sexualité douteuse, plus proche
du sado-masochisme. On est loin de l’image de Pline (1) qui pensait que « le hérisson se reproduit debout en s’embrassant ». Quant au rouge-gorge, c’est un oiseau caractériel et sanguinaire, ne supportant pas la présence, dans son espace, d’un autre congénère. Ce qui est paradoxal, c’est que les « bestioles » aimées des jardiniers sont en fait de véritables tueuses, comme la coccinelle. C’est une fainéante qui passe son temps à manger et à se reproduire. À peine les petits sont-ils nés que la maman repart convoler, non pas en justes noces, mais avec d’autres mâles, en vue de s’amuser. Ce n’est pas très moral finalement. Il existe d’autres animaux, combattus par le jardinier, qui, en revanche, sont beaucoup plus en harmonie avec nos principes de vie. C’est un peu immérité, le jardinier n’ayant pas toujours un point de vue très juste. (1) Histoire naturelle (volume VIII) de Pline l’Ancien, né en 23 ap. J.-C. Cette encyclopédie, comptant 37 volumes, a longtemps fait référence en sciences et en techniques.
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Communiqué
Encourager et récompenser
les mises en lumière innovantes et intelligentes Thermes O’balia à Balaruc Les Bains (France).
Atjhestraat à Rotterdam (Pays Bas). © Rudolf TEUNISSEN
Salon Fundadores, Biblioteca Nacional de Santiago (Chili). © Lucas GOY
© Ximena MUNOZ
Les trophées LumiVille de la Conception Lumière : Un grand concours International visant à distinguer les réalisations d’éclairage menées par les concepteurs et créateurs Créé en 2005, Les Trophées LumiVille de la Conception Lumière récompensent les auteurs de mises en lumière extérieures et intérieures singulières, par leur côté conceptuel et/ou artistique, leur aspect esthétique et l'utilisation de technologies innovantes. Les trophées s’organisent autour de 4 Prix : le Prix du patrimoine bâti, le Prix de l’espace public, le Prix du jeune concepteur lumière, et le Prix "LumiBat" de l'espace intérieur. • En 2013, les Trophées LumiVille de la Conception Lumière évoluent Au cours des dernières années, l’éclairage des villes et des bâtiments s’est modifié et, afin de rester au plus proche de la réalité des mises en lumière d’aujourd’hui, Les Trophées LumiVille de la Conception Lumière innovent. Changement de rythme : liés au salon LumiVille (www.lumiville.com), le concours se déroule désormais tous les deux ans et récompense des mises en lumières réalisées durant les deux années précédentes (2011&2012). Ouverture à de nouveaux candidats : en peu de temps la conception lumière s’est adaptée aux tendances du marché et des villes. Afin que les dossiers présentés soient à l’image de ce nouveau paysage, les Trophées LumiVille de la Conception Lumière sont désormais ouvert à tous les concepteurs d’éclairage, qu’ils soient indépendants ou intégrés à des collectivités ou des entreprises. Valorisation de « l’éclairage intelligent » : le nouveau règlement des Trophées LumiVille de la Conception Lumière accentue la prise en compte par le concepteur de la notion d’intelligence (Smart Cities, Smart Buildings …) et valorise l’utilisation des technologies liées à cette nouvelle dimension des projets d’éclairage (gestion intelligente, éclairage à la demande, smart grids …). • Agenda des Trophées LumiVille de la Conception Lumière 15 janvier 2013 : Lancement de l’appel à candidature 29 mars 2013 : Date limite de retour des dossiers de candidature 25 - 29 mars 2013 : Examen des dossiers par la Commission Technique (éligibilité, pièces manquantes, demandes de compléments de renseignements …) 1er - 8 avril 2013 : Examen des dossiers par les membres du jury 9 avril 2013 : Réunion du jury pour délibération et désignation des vainqueurs 29 mai 2013 : Annonce des résultats et remise des récompenses sur le salon LumiVille à Lyon – Eurexpo (France) • A propos de LumiVille 28 – 30 mai 2013 Lyon-Eurexpo (France) LumiVille est le rendez-vous biennal incontournable de l’éclairage public et extérieur et s'impose comme la vitrine des solutions innovantes au service de l'éclairage performant, économique et durable. Référence internationale, LumiVille permet à tous les acteurs et professionnels du secteur d’apporter une réflexion globale et une vision d’ensemble sur les nouvelles technologies de la lumière en éclairage public. CDO – Trophées LumiVille de la Conception Lumière - Immeuble « le Portant » - 152 Grande rue de St Clair - 69300 Caluire Contact Presse : Laurent Gitenet – info@lumiville.com - Tél : +33(4) 37 40 31 65
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Le design des produits Oled
Révolution dans la relation à la lumière Bruno Dussert-Vidalet et Thierry Gaugain, respectivement directeur R&D de Astron-FIAMM (marque Blackbody) et designer, ont participé aux JNL 2012, à Besançon, pour présenter les perspectives, contraintes et opportunités des Oled… dont une application « illumine » la couverture de cette édition de Lumières.
C'
est avec la technologie LED que Blackbody, associé aux plus grands designers, sculpte et travaille de la lumière pure afin de créer des pièces uniques », se félicite Bruno Dussert-Vidalet pour qui la technologie Oled révolutionne notre relation à la lumière. En effet, l’Oled, diode électroluminescente organique, bouleverse la relation à la lumière grâce à des caractéristiques en rupture avec les solutions d’éclairage traditionnelles durables (20 000 h d’activité). Ultraplates, légères, sans chaleur, ces sources lumineuses forment des surfaces éclairantes de moins de deux millimètres d’épaisseur.
Lustre Oled Archibang, adapté par l’agence Archimage à partir du lustre Oled Big Bang conçu par AstronFiamm. Cette réalisation spécifique a été réalisée pour singulariser la cage d’escalier des bureaux parisiens du cabinet d’avocats international Allen & Overy.
Elles appartiennent à la famille des sources de lumière à semi-conducteur, tout comme les LED. Mais, à la différence de ces dernières, elles utilisent des matières organiques composées de carbone et d’hydrogène pour l’émission de lumière. La lumière devient matériau à part entière se déclinant dans une infinité de formes et de couleur pour permettre, à l’architecte et au designer, des approches innovantes et personnalisées. Sources d’émotion pure, « les concepteurs de luminaires peuvent ainsi ajouter à la fonction "d’éclairage" les sens de la vue et du toucher pour "donner vie" à leurs créations », conclut Bruno Dussert Vidalet.
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Dossier
Obligation
Lorsque Nick Holonyak a rejoint l’équipe de chercheurs de General Electric en 1957, les scientifiques et les ingénieurs cherchaient déjà des applications de semiconducteurs et mettaient au point les premières versions de diodes appelées thyristors et redresseurs.
© Général Electric
IL Y A 50 ANS… NICK HOLONYAK
IL Y A 50 ANS, EXACTEMENT EN OCTOBRE 1962, LE DR NICK HOLONYAK, SCIENTIFIQUE CHEZ GENERAL ELECTRIC ALORS ÂGÉ DE 33 ANS, INVENTAIT LA PREMIÈRE DIODE ÉLECTROLUMINESCENTE À SPECTRE VISIBLE. UN DISPOSITIF QUE SES COLLÈGUES APPELAIENT À L’ÉPOQUE « LE DISPOSITIF MAGIQUE » PARCE QUE SA LUMIÈRE, CONTRAIREMENT AUX LASERS INFRAROUGES, ÉTAIT VISIBLE À L’ŒIL NU.
«S’
ils peuvent fabriquer un laser, je peux en concevoir un bien meilleur car l’alliage que j’ai mis au point est dans la bande rouge visible. Je serai ainsi en mesure de voir ce qui se passe pendant qu’eux seront toujours bloqués au stade de l’infrarouge. » Compétition oblige ! Tandis que le Dr Robert N. Hall, autre scientifique de chez General Electric, travaillait à réaliser un laser semi-conducteur à infrarouge avec de l’arséniure de gallium (GaAs), Nick Holonyak cherchait déjà à créer un laser visible à base de phospho-arséniure de gallium (GaSAsP). Dans la salle qui servait à créer des miroirs laser par polissage, il essayait de les former par clivage. En octobre 1962, sous les regards de ses collègues, il fut le premier à faire fonctionner un laser à alliage semi-conducteur visible, le dispositif qui illuminerait la première LED visible. Aujourd’hui âgé de 83 ans, Nick Holonyak se souvient d’avoir pris conscience qu’il faisait une découverte majeure lorsque « le dispositif magique » s’est illuminé pour la première fois : « Je sais que ce n’est que le début mais le résultat est si important… Il n’y a pas de doute sur le fait que ce phénomène dépassera de loin ce que nous voyons aujourd’hui. »
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L'irrésistib
des LED
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La Commission européenne en est certaine : « La technologie SSL offre un éclairage de qualité. » Mais qu’entend-on par qualité de l’éclairage ? Selon elle, cette notion recouvre la qualité de la couleur (y compris l’aspect, le rendu et l’homogénéité de la couleur), les niveaux d’éclairement (la quantité de lumière qu’une source lumineuse fournit pour une tâche ou sur une surface donnée), la distribution photométrique de la source lumineuse dans un luminaire, la durée de vie, la facilité d’entretien et le coût.
stible ascension
ED et Oled
© Black body
LES 21 ET 22 NOVEMBRE, DANS LE CADRE DE LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE, SE TIENDRA, POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LA CAPITALE APRÈS 9 ÉDITIONS LYONNAISES, L’ÉDITION 2012 DU FORUM LED. IL RÉUNIRA, AU COURS DE 2 JOURS DE CONFÉRENCES, LES MEILLEURS INTERVENANTS MONDIAUX POUR TRAITER DE L’ENSEMBLE DES THÉMATIQUES ALLANT « DE LA PUCE AUX INSTALLATIONS D’ÉCLAIRAGE ». PAR AILLEURS, DEUX ESPACES D’EXPOSITION COMPLÉTERONT CE PROGRAMME DE CONFÉRENCES : - D’UNE PART, UN ESPACE SERA CONSACRÉ AUX TECHNOLOGIES ET SERVICES DÉDIÉS À L’INDUSTRIE DE LA LED ; - D’AUTRE PART, C’EST NOUVEAU, UN ESPACE RÉUNIRA DES FOURNISSEURS DES SYSTÈMES ET MATÉRIELS D’ÉCLAIRAGE À LED. SOULIGNONS QUE CET ÉVÈNEMENT SE DÉROULERA ALORS QUE, IL Y A 50 ANS, NICK HOLONYACK INVENTAIT LA LED. EN OUVERTURE DE CE DOSSIER, LUMIÈRES LUI REND HOMMAGE. DOSSIER RÉALISÉ PAR JACQUES Darmon
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Dossier
Conception
LED et Oled
Prenez en main une nouvelle façon d'éclairer
(1) La technologie SSL repose sur des matériaux semiconducteurs électroluminescents transformant directement l’électricité en lumière, qu’ils soient inorganiques (LED) ou organiques (Oled). (2) Celma : Federation of National Manufacturers Associations for Luminaires and Electrotechnical Components for Luminaires in the European Union
Selon la Commission européenne, « plusieurs études prévoient que la technologie SSL va représenter plus de 70 % du marché européen de l’éclairage général d’ici 2020 ».
S
elon le Livre vert Éclairons l’avenir, rédigé par la Commission européenne, « la technologie LED est aujourd’hui parvenue à maturité. Mais tel n’est pas le cas de la technologie Oled pour laquelle seuls quelques produits haut de gamme sont actuellement disponibles en petites séries ». Toutefois, estimet-elle, ces deux technologies vont prendre de l’importance, au cours des prochaines années, sur le marché de l’éclairage général et ouvrir la voie à une série de nouvelles applications.
© DR
IL Y A PRESQUE UN AN, LA COMMISSION EUROPÉENNE PUBLIAIT UN LIVRE VERT INTITULÉ ÉCLAIRONS L’AVENIR. SON OBJECTIF ? ACCÉLÉRER LE DÉPLOIEMENT DE TECHNOLOGIES D’ÉCLAIRAGE INNOVANTES DONT, PRINCIPALEMENT, LA TECHNOLOGIE SSL (SOLID STATE LIGHTING)(1) CONCRÉTISÉE PAR LES TECHNOLOGIES LED ET OLED. EN OUVERTURE DU FORUM LED, STÉPHANIE MITTELHAM, DIRECTRICE DU CELMA(2), ACTUALISERA LES INITIATIVES PRISES PAR L’UNION EUROPÉENNE ET EN EXPLIQUERA NOTAMMENT LES IMPLICATIONS PRATIQUES. EN AVANT-PROPOS, RAPPELONS EN QUOI CES NOUVELLES TECHNOLOGIES CONSTITUENT UNE AVANCÉE EN MATIÈRE D’ÉCLAIRAGE.
Sous plusieurs aspects importants, la technologie SSL constitue une avancée en matière d’éclairage général ; ce à quatre niveaux :
Efficacité énergétique : Ces nouveaux produits sont, pour les meilleurs d’entre eux, aussi voire plus efficaces que leurs équivalents les plus perfectionnés (lampes fluorescentes ou halogènes), lesquels ont atteint leur niveau optimal de performance. « Au cours des prochaines années, la technologie SSL va dépasser toute autre technologie d’éclairage existante pour ce qui est de l’efficacité énergétique »,
DE QUOI PARLE-T-ON ? Les technologies SSL, développées pour les applications d’éclairage général, recouvrent les sources lumineuses LED et Oled, ainsi que les luminaires et dispositifs de commande associés.
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Elles produisent de la lumière blanche dans différentes totalités et températures, du blanc chaud au blanc froid. Les lampes et luminaires LED intègrent des sources lumineuses ponctuelles
à haute luminosité. Les dispositifs Oled reposent, quant à eux, sur des sources lumineuses organiques (polymères, par exemple) émettant de la lumière de façon homogène
à partir d’une surface bidimensionnelle de faible luminance. Ils peuvent être fabriqués dans n’importe quelle forme ou taille, y compris des panneaux transparents.
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anticipe la Commission européenne. Elle permettra de réaliser des économies d’énergie significatives grâce à des systèmes d’éclairage intelligents conçus, installés et actionnés de façon efficace. Elle contribuera grandement à la réduction des émissions de CO2 au niveau européen.
Qualité de l’éclairage et confort visuel : La technologie SSL offre un éclairage de qualité et un grand confort visuel en termes de rendu des couleurs (composition spectrale de la lumière) et de commande dynamique (commutation instantanée, variation d’intensité, réglage de couleur ou de température de couleur). Ils permettent ainsi d’adapter l’éclairage aux exigences de l’application et aux préférences de l’utilisateur.
TOUJOURS PLUS PERFORMANTES L’intense activité déployée à travers le monde dans le domaine de la recherche et de la fabrication va permettre, au cours des prochaines années, d’améliorer encore les performances (efficacité énergétique et qualité) de l’éclairage SSL et d’en réduire substantiellement le coût. Par exemple, les LED blanches ont déjà atteint un rendement de 30-50 %, une efficacité lumineuse de 100-150 lumens par watt (lm/W) pour un indice de rendu des couleurs (IRC) de 80.
Pour les LED blanches chaudes, les valeurs attendues d’ici 10 ans prévoient un rendement de 50-60 %, une efficacité lumineuse de plus de 200 lm/W et un IRC supérieur à 90. Les produits Oled atteignent, d’ores et déjà, une efficacité lumineuse d’environ 50 lm/W. Cette dernière devrait rester inférieure à celle des LED, mais la valeur ajoutée de la technologie Oled se mesurera en termes de taille, de souplesse et de ses caractéristiques bien spécifiques qui offriront de nouvelles applications .
Des études montrent également que l’éclairage ambiant créé par certains luminaires à LED contribue au bien-être, améliore les conditions d’étude et de travail (dans les écoles et les bureaux, par exemple) et présente une influence positive sur la vitalité, la concentration et la vigilance des personnes.
logie SSL donne aux concepteurs et industriels de l’éclairage une liberté presque totale pour élaborer de nouveaux concepts et innover en éclairage. Elle permet de concevoir de nouvelles formes de luminaires et de développer de nouveaux concepts d’éclairage, y compris leur intégration complète dans les éléments de bâtiment (murs, plafonds, fenêtres). Les Oled, en particulier, vont ouvrir la voie à des applications complètement nouvelles et joueront un rôle important dans la mise au point de panneaux lumineux, extrêmement minces et à haut rendement procurant une souplesse de conception optimale. - « Par la combinaison des couleurs et des
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Conception et esthétique : La techno-
La toute nouvelle collection d’appliques Inverto, lancée par Luminance, la marque déco-tertiaire de HavellsSylvania, témoigne des multiples possibilités offertes par la technologie LED en réponse à de nouvelles applications intérieures (ici le modèle direct/indirect d’Inverto).
formes, les LED et les Oled offriront de nouvelles possibilités de personnaliser notre environnement à l’aide de la lumière, en contribuant ainsi au confort et au bien-être », considère la Commission européenne.
VERS LE SMART LIGHTING Grâce à la technologie SSL, les économies d’énergie potentielles, estimées par rapport à la consommation actuelle, peuvent atteindre 50 % et même 70 % en cas d’utilisation de ces sources combinées avec des systèmes intelligents de gestion d’éclairage. Rappelons que ces derniers permettent de détecter la présence de personnes, d’intégrer la lumière du jour, etc. En ce qui concerne l’angle du faisceau lumineux, la couleur de la lumière, la variation de l’intensité ou la fréquence des commutations, l’éclairage SSL offre une plus grande souplesse de réglage que les autres lampes économiques telles que les lampes fluorescentes compactes.
Innovation et débouchés nouveaux : La combinaison et l’exploitation du large éventail des caractéristiques et avantages que présente la technologie SSL favoriseront l’innovation et permettront de créer de nombreux débouchés pour l’industrie de l’éclairage. Ils entraîneront une modification des modèles d’entreprise. Ainsi, il ne s’agira plus de vendre des sources lumineuses et des luminaires, mais de les intégrer dans l’aménagement intérieur et les bâtiments. Enfin, Il ne s’agira plus de vendre des lampes de remplacement, mais des solutions et des systèmes d’éclairage intelligents et de créer de nouveaux marchés, par exemple en commercialisant l’éclairage comme tout autre service. Il est grand temps de s’y préparer !
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Normalisation
Systèmes de pilotage
Quelles conséquences sur les réseaux ? LE 25 SEPTEMBRE DERNIER, LE CLUSTER LUMIÈRE A ORGANISÉ, À LYON, UNE DEMI-JOURNÉE THÉMATIQUE CONSACRÉE AUX SYSTÈMES DE PILOTAGE DES ÉCLAIRAGES LED. À CETTE OCCASION, LOUIS TOSOLINI (LABORATOIRE ESSAIS APAVE) A TIRÉ LES CONSÉQUENCES DE LEUR DÉVELOPPEMENT AU NIVEAU DES RÉSEAUX. (VOIR ÉGALEMENT P.32-33).
L
es équipements « consommateurs » présentent un impact sur les réseaux électriques se traduisant par trois effets :
• Pertes en ligne caractérisées par la diminution du rendement global de l’installation en fonction du courant consommé. Par exemple, par effet joule, tout courant génère une perte dans les lignes. Cet effet est dépendant :
- de la technologie et de la qualité du matériel « consommateur » ; - du dimensionnement des canalisations, domaine couvert par les limitations de la chute de tension selon la norme NF C15100. Rappelons que les systèmes électroniques consomment même à vide, ce domaine étant couvert par les directives économie d’énergie. • Perturbations caractérisées par la modification du comportement des systèmes voisins sensibles aux perturbations. Même si les sources sont très diverses, ce phénomène se traduit toujours par la création d’un courant non intentionnel se propageant sur les lignes actives, dans les circuits de terre et par rayonnement. Ils sont inhérents au fonctionnement même du « consommateur », et diffèrent notamment par leur fréquence (domaine couvert par les directives CEM). On rencontre ainsi des perturbations de type courants harmoniques, mais aussi des perturbations HF. • Altération de la sécurité et disponibilité. Les circulations de courants dans les circuits de terre (courants de fuite à la terre) peuvent conduire à des situations dangereuses (chocs électriques) ou des diminutions
de la disponibilité des installations (déclenchement de protections, principalement différentielles). Certaines perturbations comme les harmoniques conduisent aussi à des échauffements excessifs, principalement sur les câblages, moteurs, transformateurs… augmentant ainsi les pertes en ligne et les risques de déclenchement des protections.
• Impact Ainsi, il apparaît, de façon évidente, que l’impact des éclairages à LED sur les réseaux d’alimentation dépend de la qualité des alimentations et de la bonne prise en compte de paramètres spécifiques : - rendement/consommation à vide (pertes d’énergie) ; - filtrage (génération de courants de fuite) ; - taux d’harmoniques résultant d’effets dépendants de la fréquence (échauffements, consommations, etc.) ; - facteur de crête (effet flicker, scintillement, etc.). « Ces domaines sont tous couverts par des réglementations qui, cependant, ne représentent que des exigences minimales en terme de qualité et ne répondent pas toujours aux problèmes sortant du cadre général », conclut Louis Tosolini.
QUELQUES EXEMPLES DE PHÉNOMÈNES : - Présence de courants à la fréquence de découpage des alimentations (quelques dizaines ou centaines de kHz) et aux fréquences générées par les fronts de montée dus au découpage (au-delà du MHz). Ces signaux « HF » se propagent donc sur les câblages des alimentations, mais aussi par rayonnement ou par couplage capacitif sur les câblages voisins. - Harmoniques de courants générées par le comportement non linéaire des circuits électroniques. - Circulation de courant de fuite dans les circuits de terre. Les caractéristiques d’isolation des matériels et la nécessité de réaliser des filtrages pour pallier les problèmes sont à l’origine de CES courants de fuite.
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Aux
les LED en bref
• Nouveau règlement européen portant sur les lampes dirigées et les lampes à LED (domestiques et professionnelles). À l’occasion des JNL 2012 de l’AFE, Bernard Duval, expert AFE, a rappelé le vote en comité de régulation, en juillet dernier, d’un troisième volet ErP sur l’éclairage : un projet de règlement européen actuellement en notification au Parlement et au Conseil européens (faisant suite aux règlements 244/2009 sur les lampes à incandescence, et 245/2009 sur les matériels d’éclairage professionnels). Ce nouveau texte, dont la publication est prévue mi-décembre 2012, fixe des exigences de fonctionnalité pour les lampes dirigées et les lampes à LED, dirigées ou non, ainsi que des performances énergétiques et l’obligation d’informations. À savoir : facteur de survie ≥ 0,90 % à 6 000 h, conservation du flux ≥ 80 % à 6 000 h ; taux de défaillance prématurée ≤ 5 % à 1 000 h ; atteinte de 95 % du flux < 2 secondes ; IRC ≥ 80 ; constance des couleurs… Enfin, le texte insistera sur la nécessaire compatibilité des lampes à LED avec les systèmes de gradation. Une remarque à ce propos : un luminaire LED, dont la source n’est pas démontable aux fins de tests de conformité, sera considéré comme une lampe, et devra donc répondre aux exigences de performance fixées pour les lampes à LED.
LED du Syndicat de l’éclairage a, dans l’attente d’une norme « vocabulaire » qui sera disponible en 2013, rappelé quelques précisions de langage : une lampe LED contient un module LED (composant) produisant la lumière, et est équipée d’un culot. La fonction de ce dernier, véritable interface électrique et mécanique, consiste à maintenir mécaniquement la lampe dans la douille correspondante. Ce n’est pas un connecteur et le culot n’est pas forcément normalisé. • Exigences spécifiques aux tubes à LED : Selon le futur règlement européen (mars 2013), un tube à LED prétendant à l’équivalence d’un tube fluorescent d’une puissance donnée devra présenter : - une intensité, dans n’importe quelle direction autour de l’axe du tube, ne variant pas
RAPPELS - Le rendement représente le pourcentage de conversion électrique en lumière visible. Il ne s’élève qu’à 2 % pour les ampoules à incandescence et à environ 25 % pour les fluocompactes. - L’efficacité d’une source lumineuse est le rapport entre le flux lumineux émis et la puissance électrique consommée. Elle sert à mesurer l’efficacité énergétique d’une lampe ou d’un système d’éclairage. - L’IRC (Indice de rendu des couleurs) mesure la capacité d’une source lumineuse à restituer les couleurs.
plus de 25 % de l’intensité moyenne du tube ; - un flux lumineux minimum ; - une puissance ≤ à celle du tube fluorescent concerné.
« Les fondamentaux de l’éclairagisme s’appliquent-ils, de la même façon, aux produits LED ? » En tant qu’expert de l’AFE, Bernard Duval s’est employé à répondre à cette question à l’occasion des JNL 2012, que, pour sa part, Frédéric Guiraud, président du Comité LED au sein du Syndicat de l’éclairage, s’est appliqué à démontrer : « La normalisation est au service de la qualité des produits. »
• De quoi parle-t-on ? À l’occasion des JNL 2012, Frédéric Guiraud, président du Comité
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Dossier
Application
Éclairage LED
« ATTENTION AU RAYONNEMENT DANS LE BLEU ! » A UNE NOUVELLE FOIS RAPPELÉ BERNARD DUVAL, EXPERT AFE, LORS DES DERNIÈRES JNL (JOURNÉES NATIONALES DE LA LUMIÈRE) ORGANISÉES, DÉBUT OCTOBRE, À BESANÇON. IL SE REMÉMORAIT LE FAMEUX « RAPPORT ANSES »(1) QUI, EN OCTOBRE 2010, DÉNONÇAIT LES EFFETS SANITAIRES DES SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE UTILISANT CERTAINES LED. EN CAUSE : « LA GRANDE PROPORTION DE BLEU DANS LA LUMIÈRE BLANCHE ÉMISE QUI PEUT SE RÉVÉLER TOXIQUE ET CRÉER DES RISQUES D’ÉBLOUISSEMENT. » DEPUIS LORS, LE DÉBAT EST DEVENU PLUS SEREIN. PROFITONS-EN POUR RAPPELER QU’IL CONVIENT DE NE PAS CONFONDRE « RAYONNEMENT DANS LE BLEU » ET « TONALITÉ BLEUE » CARACTÉRISANT NOTAMMENT L’ILLUMINATION DE CHÂTEAU DE PUILAURENS PAR ANNE BUREAU. QUANT À LA DIFFÉRENCE ENTRE LE BLEU ET LA COULEUR JADE, IL N’Y A PLUS 500 NANOMÈTRES QUE ROGER NARBONI A SU MAÎTRISER À DUJIANGYAN. (1) ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
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Château de Puilaurens
Le bleu, star de l’effet « nuit américaine » SITUÉ SUR LA COMMUNE DE LAPRADELLE-PUILAURENS AU SUD DE L’AUDE, LE CHÂTEAU DE PUILAURENS A ÉTÉ CHOISI, PAR L’ASSOCIATION DES SITES DU PAYS CATHARE, COMME SITE PILOTE DU PROGRAMME DE VALORISATION (1) PAR LA MISE EN LUMIÈRE NOCTURNE DE DIFFÉRENTS ÉDIFICES. « CELA FAISAIT 50 ANS QUE LA MUNICIPALITÉ AFFICHAIT SA VOLONTÉ
«L
a lumière bleue permet de rendre visible le relief tout en maintenant un effet visuel nocturne », explique Anne Bureau pour qui il ne s’agit pas de mettre le site « sous les feux des projecteurs », mais à le faire émerger la nuit. Pour obtenir cette vision nocturne, la conceptrice lumière a appliqué l’effet « nuit américaine » qui, au cinéma, consiste à filmer, de jour, sous un
éclairage bleu pour dissimuler un environnement nocturne.
À l’échelle du grand paysage « Pour mettre en lumière le château de Puilaurens, il nous a semblé primordial de considérer le site à l’échelle du grand paysage », poursuit Anne Bureau en précisant que cette illumination est destinée à être vue à distance et
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« T’as d’beaux bleus, tu sais ! »
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DE METTRE EN LUMIÈRE CE CHÂTEAU », RAPPELLE ANNE BUREAU, CONCEPTRICE LUMIÈRE DE L’AGENCE WONDERFULIGHT, DONT L’OBJECTIF ÉTAIT DE CRÉER UNE LUMIÈRE DOUCE. NOTAMMENT AU NIVEAU DU « BLEUTÉ » SINGULARISANT CERTAINS ÉLÉMENTS DU PITON ROCHEUX. (1) « Aude, pays cathare » représente un programme de valorisation de sites patrimoniaux lancé, en 1989, par le conseil général de l’Aude. Il concerne une vingtaine d’abbayes et châteaux.
à un potentiomètre, il a été possible de choisir la qualité de bleu et de blanc souhaitée. Ce mélange a été validé lors d’essais nocturnes. - Enfin, conclut Anne Bureau, « le site se situant dans un environnant naturel et l’objectif étant de créer une mise en lumière douce, les niveaux d’éclairement sont moins élevés que dans des mises en lumière urbaines ou classiques ». À savoir : 20 lux moyen sur le piton rocheux éclairé en bleuté ; de 30 à 70 lux sur les murs du château éclairé en blanc froid ou blanc neutre… permettant, comme le conte la légende, « que la Dame Blanche [Blanche de Castille] puisse continuer à déambuler la nuit sur le chemin de ronde du château de Puilaurens ».
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non à la visite nocturne du château. Ainsi : - « L’enceinte extérieure du château est éclairée par une lumière de tonalité blanche froide en référence à la tonalité du clair de lune. » Les éclairages rasants sont privilégiés pour donner une perception des volumes et de l’appareillage des murailles. Ces remparts extérieurs sont moins éclairés que les murs de la seconde enceinte donnant sur la cour, afin de donner une bonne perception de la volumétrie du monument. Enfin, les parties de l’enceinte intérieure, visibles de loin (notamment le donjon) sont éclairées par une tonalité blanche moins froide que celle illuminant l’enceinte extérieure (blanc neutre) afin de rendre perceptible de loin la succession des différents plans par un contraste de tonalité de lumière. - « Les premiers essais nocturnes ont démontré que la couleur bleue des projecteurs était trop saturée pour le projet, le ton de bleu choisi se situant, quant à lui, entre 460 et 490 nanomètres. » Il a été mélangé avec du blanc froid (5 500 K – 6 000 K) dans une proportion de 30 % de lumens bleu et 70 % de lumens blanc froid, pour obtenir un « bleuté ». Afin de définir la juste proportion de bleu et de blanc, un prototype de projecteur équipé d’un groupe de LED bleues et d’un groupe de LED blanches a été réalisé. Chaque groupe étant relié
qui a fait quoi ? . Maître d’ouvrage : Commune de Lapradelle-Puilaurens . Maître d’œuvre : Cetur LR, bureau d’étude ; Wonderfulight, concepteur lumière
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»
Compte tenu de la topologie du château, perché à 697 m d’altitude en haut d’un éperon rocheux, la mise en lumière de cette « citadelle du vertige » a fait l’objet d’une étude prenant en compte les problématiques pratiques pour la réalisation : contraintes d’implantation des appareils d’éclairage (dans le site naturel et dans les monuments) ; cheminement et accès des alimentations électriques (le site du château n’était pas électrifié) ; résistance des luminaires et du réseau aux conditions climatiques très contrastées d’une saison à l’autre et aux caractéristiques d’un site naturel (faune, flore). Cette robustesse a aussi pallié les difficultés d’accès pour la maintenance des installations. Depuis le 28 juillet dernier, la mise en lumière révèle la silhouette du piton rocheux et met en valeur l’architecture du château, tout en respectant le caractère naturel du site et en préservant une dimension de mystère nocturne. « Cette mise en lumière dévoile l’essence de ce lieu exceptionnel, et la rend perceptible depuis les différents points de vue tout en maintenant au maximum l’obscurité naturelle », commente Anne Bureau.
. Entreprises : SPIE Sud-Ouest ; Versant Travaux Spéciaux
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Dossier
Application
La
et la lumi ère
En 2017, le © Concepto & Zhongtai
verront l e Éclairage LED
Comment obtenir la couleur jade ?
D
ans l’édition de septembre de la revue Lumières, ont été présentées « les lumières or et jade immortalisant Dujiangyan » en Chine, récompensées par le prix spécial du jury décerné par l’ACE (Association des concepteurs lumière et éclairagistes). À présent, Roger Narboni (Concepto), auquel on doit cette spectaculaire réalisation, nous explique comment a été obtenue cette fameuse couleur jade. Roger Narboni : Nous avons d’abord analysé la couleur jade sur des objets puis sur des photographies et, enfin, sur des rendus Photoshop pour définir la composition en pourcentage de rouge, vert, bleu. Nous avons ensuite réalisé de nombreux essais de paramétrage en LED quadrichromiques multichips rouge vert bleu blanc (par pourcentage de gradation) jusqu’à atteindre la couleur qui nous semblait la plus proche du jade souhaité (il existe, en effet, de nombreux types de jade, de couleur et de translucidité différentes). L’ajout de blanc nous a
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permis de rendre pastel la couleur et de lui donner l’aspect translucide recherché. Nous avons ensuite fabriqué les produits linéaires en LED multichips et effectué, de nouveau, des essais sur site (sur les berges de la rivière canalisée) pour vérifier la qualité et la pertinence de la lumière colorée émise. Tous les appareils linéaires ont ensuite été gradués sur site dans cette configuration unique de pourcentage RVB blanc. Ce qui a conforté la qualité, l’harmonie et l’homogénéité colorée du paysage nocturne réalisé. Après plus d’un an de mise en œuvre, la couleur sur site a légèrement acquis un vert un peu plus profond, compte tenu de la baisse de flux lumineux. Mais cette évolution s’est faite de manière totalement uniforme sur tous les appareils. En effet, même si la couleur générale du paysage nocturne est aujourd’hui un peu différente de ce qu’elle était à l’origine, il n’existe aucune variation de couleur entre les nombreux appareils.
« QU’EST-CE QUI A POUSSÉ LE PREMIER TRANSPORTEUR MULTIMODAL DU MONDE À PASSER À L’ÉCLAIRAGE LED ? » TELLE EST LA QUESTION À LAQUELLE RÉPONDRA GIL RIEMENSCHNEIDER, CHEF DE PROJET À LA RATP, LORS DU FORUM LED QUI SE TIENDRA, À PARIS, LES 21 ET 22 NOVEMBRE PROCHAINS. UNE INTERVENTION, INSCRITE AU CŒUR DE LA SESSION « L’ÉCLAIRAGE LED DANS DES ENVIRONNEMENTS ET APPLICATIONS SPÉCIFIQUES », QUI FERA LE POINT SUR 3 ANS D’EXPÉRIMENTATIONS AYANT CONVAINCU LA RÉGIE DE PASSER AU « TOUT LED » DANS LE MÉTRO D’ICI 2017.
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ffrir le meilleur service de mobilité au meilleur coût pour la collectivité ». Telle est la mission du groupe RATP qui, chaque jour, transporte plus de 12 millions de voyageurs. En Ile-de-France, c’est un savoir-faire multimodal portant sur 4 modes de transport : - 16 lignes de métro, totalisant 203 km de réseaux, 330 stations et 689 rames ; - 340 lignes de bus, totalisant 3 700 km de réseaux, 7 300 arrêts et 4 064 bus ; - 3 lignes de tramway, totalisant 56 stations, 32 km de réseaux et 82 rames ; - 2 lignes de RER, totalisant 65 stations, 115 km de réseaux et 357 trains.
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Dans le métro, depuis 2009 Fin 2009, la direction de la RATP a confié à Gil Riemenschneider la réalisation d’une
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umi ère « ressentie »
7, les LED
expérimentation d’éclairage LED dans la station Censier Daubenton, à Paris. Pour ne pas déposer l’ensemble des luminaires, alors équipés de tubes fluorescents, il innove en choisissant d’utiliser des tubes LED, malgré les réserves de bon nombre de détracteurs à l’époque. Ce fut une première dans l’ensemble de ces espaces centenaires soumis aux contraintes de la réglementation ERP (établissement recevant du public), espaces comptant 200 km de tunnels éclairés, totalisant 270 000 points lumineux visibles par le public, caractérisés par une grande diversité de sources et de luminaires… « ces derniers participant à l’image de la RATP », souligne Gil Riemenschneider. Une première qui, donnant satisfaction, fut
suivie par plusieurs autres expérimentations et réalisations : - 2010, 1er immeuble tertiaire (le siège du groupe RATP) près de la gare de Lyon, à Paris, un site industriel à Saint-Denis ; - 2011, 1re gare RER, tunnel ferroviaire, enseignes ; - 2012, étude de généralisation avec pour objectif de diminuer de moitié la consommation d’énergie nécessaire à l’éclairage et d’espacer les opérations de relamping en les allongeant de 2 à 4 ans.
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4 ans de déploiement À présent, 9 stations de métro, 3 gares RER et le site industriel de Boissy-Saint-Léger sont partiellement éclairés avec des LED, alors que la gare RER du Val d’Europe et le site industriel de Saint-Denis sont entièrement équipés par cette technologie. Considérant les nombreux avantages apportés par ces expérimentations, notamment en matière de respect de l’environnement, la RATP a donc décidé de passer au « tout LED » dans les stations de métro d’ici 2017. « Pionnière dans l’expérimentation de l’éclairage à LED, la Régie sera, après ce déploiement, le premier réseau de transport en commun souterrain de cette envergure entièrement équipé de la technologie LED », conclut Gil Riemenschneider.
CAHIER DES CHARGES Les dernières expérimentations analysées par Gil Riemenschneider lui ont permis, en collaboration avec son équipe, de concevoir le cahier des charges du nouvel éclairage LED basé sur des sources 80 lm/W : câblage sécurisé ; plus de 43 800 h de fonctionnement ; opalisation de la source IRC > 80 ; 5 ans de garantie commerciale. Fin septembre dernier, 6 lots totalisant 17 produits ont généré une cinquantaine de réponses à l’un de ces premiers marchés publics associant, au niveau des choix, les critères financiers et techniques avec conditions éliminatoires, et la prise en compte du développement durable (10 % de la note). La signature des marchés est prévue dans le courant du 1er trimestre 2013.
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t l e bout du tunnel De gauche à droite : Grégory Rohart, en charge du développement "social" durable, Gil Riemenschneider, Frédéric Didier en charge de la technique et de la règlementation, Jean-Luc Antoni, acheteur spécialisé en éclairage.
LES CINQ PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS • Censier Daubenton. Pour le poste éclairage, 65 % d’économie d’énergie ont été mesurés… ce qui correspond à des émissions évitées de 15 t d’équivalent CO2 par an. Par ailleurs, une enquête indépendante (1) a révélé que 92 % des voyageurs n’ont pas constaté d’impact ou de modifications de la qualité de l’éclairage de la station. • Siège du groupe RATP. Depuis 2 ans, seuls 7 tubes LED ont été remplacés sur un total de 3 000 installés. • Gil Riemenschneider. La technologie LED ne permet pas encore de remplacer, en éclairage indirect, les performances de la fluorescence. Il faudrait deux fois plus de tubes LED par luminaire. Enfin, il faut parvenir à développer la notion des lux ressentis. (1) Sondage BVA mené auprès de 600 voyageurs habitués de la station Censier Daubenton (à comparer aux 20 000 l’empruntant quotidiennement).
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ASSOCIATION DES CONCEPTEURS LUMIÈRE ET ÉCLAIRAGISTES
CONCEPTION LUMIÈRE
« Une nouvelle approche, celle des territoires. » Cette année, un nouveau prix récompensant des projets de lumière, nommé prix de l’ACEtylène, a été remis par l’ACE, à Tours. Ce prix s’inscrit dans la continuité des Rencards de l’ACEtylène qui ont eu lieu le lendemain, avec un thème commun : le paysage urbain.
tubulaire nouvelle génération, les prix de l’ACEtylène ont représenté un très beau moment pour échanger entre professionnels de la lumière.
Le lendemain, les Rencards de l’ACEtylène ont été accueillis sur le site des jardins de Chaumont-sur-Loire pour une journée « marathon » autour du thème « Lumière et paysage ». Le temps fort de la matinée a été marqué par l’intervention d’Emmanuel Berrod et de Thomas Le Tallec autour du thème de la biodiversité et de son implication sur nos savoir-faire de concepteurs lumière. Si l’adhésion de la salle à cette approche du respect de la biodiversité dans les projets de paysage a été si massive, « c’est que nous avions en face de nous des experts instaurant un dialogue constructif avec notre profession ». Une page s’est ouverte, « nos projets en seront impactés », confortant la position des concepteurs lumière face aux nouveaux enjeux environnementaux. En écho à cette présentation, un projet de paysage intégrant une trame noire a été présenté, et si nombre de
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Journée marathon
concepteurs prennent actuellement en compte ces notions, elles ont pris ici un sens nouveau car sous-tendu par une réelle approche scientifique objective où l’ensemble des paramètres générant un projet lumière sont abordés. « Si l’ombre est déjà très présente dans nos projets, elle prend aujourd’hui une autre dimension en répondant à des préoccupations directement liées à l’impact de la lumière et de sa mise en œuvre. » Ces réflexions mènent à aborder tout projet dans une valeur d’échelle différente, celle du territoire au sens large et des liens à tisser pour trouver des continuités cohérentes de fonctionnement global.
Le soir de la remise des prix de l’ACEtylène. En compagnie de deux des trois sponsors, on reconnaît, de gauche à droite : Roger Narboni, prix spécial du jury, Agath Argod (prix de la conception lumière), ex aequo avec Jian de Gracinto et David Durand.
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La présence et le discours d’Alain Devineau, adjoint au maire en charge de l’urbanisme et du patrimoine de la ville de Tours, ont conforté la constante nécessité de présenter des projets de concepteurs lumière, « leur qualité indiscutable nous permettant d’affirmer l’ancrage de notre profession dans les équipes de maîtrise d’œuvre, mais aussi auprès des maîtres d’ouvrage ». Trois projets ont été nominés. Ils sont la démonstration de trois approches sensibles, en regard d’un contexte spécifique ayant une implication sur le paysage. Trois partenaires « fabricants » de l’ACE ont accompagné cette remise de prix en offrant, chacun, un objet lumière issu de leur savoir-faire. De la lampe « collector » à celle associant un pot d’encastrement avec une tête de mât lumineuse, mais aussi d’un luminaire
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François Migeon :
LA QUESTION DES HONORAIRES Au-delà du vif intérêt por té à la nécessité d’intégrer les enjeux de la b i o d i ve rs i té , i l n ’e n re s te pas moins la difficulté, pour les équipes des concepteurs lumière,
d’intégrer ces nouvelles compétences, avec la question récurrente des honoraires, qui ne nous permettent pas, actuellement , de par tager ces approches. Un
dialogue à engager avec n o s m a î t re s d ’o u v ra g e … « Cette démarche implique une approche de notre métier nécessitant de l’humilité, mais avec la
gratification de s’inscrire ainsi dans une histoire beaucoup plus grande que celle de la lumière. Celle de notre devenir », estime François Migeon.
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Éclairage durable & biodiversité
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Les jardins de Noé
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otre mission ? Sauvegarder la biodiversité par des programmes de conservation d’espèces menacées et de leurs milieux naturels, en encourageant le changement de nos comportements en faveur de l’environnement » précise Emmanuel Berrod.
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À l’occasion des Rencarts de l’ACEtylène, ce jeune chargé de projet , après avoir rappelé la mission de l’association Noé Conservation, a présenté le programme « Biodiversité & collectivités » dont il a la responsabilité.
Il a plus particulièrement traité le volet éclairage durable & biodiversité dont l’action s’organise autour de 2 thèmes : - réduction des nuisances lumineuses pour l’élaboration d’une charte de bonnes pratiques pour les collectivités ; - mise en place d’indicateurs permettant de mesurer l’impact de l’éclairage nocturne sur la biodiversité. À ce propos, soulignons que le comité d’experts de la charte s’est réuni, fin octobre, afin de poursuivre l’amélioration de ce document, qui impulse un changement des comportements pour protéger les espèces de nos villes et villages. Noé Conservation, à travers son travail régulier avec les concepteurs lumière, souhaite réduire
l’impact des éclairages de parcs, jardins et monuments sur la biodiversité locale. Noé estime essentiel d’impliquer les concepteurs et paysagistes dans la démarche, les espaces verts étant souvent un poumon de biodiversité au sein des villes. A ce propos, le programme « Jardins de Noé » propose une charte de 10 points pour les jardiniers amateurs et professionnels avec un geste sur l’éclairage des jardins.
PARTENARIAT Rappelons qu’un partenariat a été engagé avec ETDE, le pôle Énergie et Services de Bouygues Construction, afin de participer à la sauvegarde de la biodiversité. En conséquence, des actions menées en faveur de la biodiversité sont dorénavant introduites dans les réponses aux appels d’offres de longue durée.
Lumière vivante
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une représentation spatiale et temporelle de leur environnement. « Ce sont ces représentations qui ont permis aux organismes de s’adapter à l’environnement », a expliqué Thomas Le Tallec, doctorant à l’UMR 7179 MNHN/CNRS (voir p. 11 et 12), à l’occasion des derniers Rencarts de l’ACEtylène.
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iverses forces de sélection (voir encadré) ont influencé l’évolution des organismes vivants. Parmi elles, la lumière générée par notre soleil a sans doute eu l’influence la plus importante. En effet, la lumière et ses cycles, qu’ils soient journaliers ou saisonniers, ont conditionné l’apparition, chez les organismes vivants, de systèmes photorécepteurs, de systèmes visuels et d’horloges biologiques. En d’autres termes, la lumière et ses cycles ont conduit ces organismes à développer
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De nos jours, la lumière artificielle peut, en certaines circonstances, interagir avec la lumière naturelle et ses cycles et, en conséquence, affecter les organismes. Ainsi, en présence de lumière artificielle, l’attrait des individus pour un environnement donné et leurs capacités à s’y orienter peuvent être modifiés. Les comportements locomoteurs, alimentaires, reproducteurs et les communications peuvent être perturbés. À l’échelle des écosystèmes, ce sont même les équilibres inter et intra-espèces qui sont affectés. En somme, altérer la lumière et ses cycles naturels, tel que le font parfois les éclairages
artificiels, revient à nuire à la représentation spatiale et temporelle que les organismes vivants ont de leur environnement. « Pourtant, les moyens susceptibles de limiter ces déséquilibres existent », explique Thomas Le Tallec pour qui il est crucial de recourir à des solutions alternatives lorsqu’un plan lumière est établi « afin de préserver et protéger la biodiversité et les écosystèmes », conclut-il.
À PROPOS DES FORCES DE SÉLECTION Le terme « forces de sélection » désigne les contraintes environnementales conduisant à favoriser un (des) caractère (s) chez un organisme vivant. Si le caractère est favorable, c'est-à-dire s’il est utile à l’organisme, alors il contribuera à sa survie et pourra être transmis à sa descendance. Les « forces de sélection » influent sur l’évolution des espèces. Typiquement, une « force de sélection », par la contrainte qu’elle exerce sur les organismes, favorisera certains individus. C’est la sélection naturelle.
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SDAL de Rennes
Aménage-moi l’obscurité !
é
Lors des derniers Rencards de l’ACEtylène, Roger Narboni (agence Concepto) et Gwenaël David (chef de projet du SDAL(1) de Rennes) ont dévoilé « la trame noire » étudiée dans l’environnement de la ville bretonne. Leur objectif ? Favoriser la biodiversité grâce à l’aménagement de l’obscurité.
L
a conception de notre plan lumière doit nous conduire à mettre en place un système global et cohérent d’éclairage, avec des investissements planifiés dans l’espace et dans le temps », commentait Benoît Caron, conseiller municipal de la ville de Rennes, le 8 novembre 2010. « D’autant plus, soulignait-il, qu’aucune place n’avait visiblement été accordée à la dimension environnementale. »
«
Entre ville et campagne L’organisation satellitaire de l’espace métropolitain tient à la forme urbaine particulière qui s’est développée autour de Rennes. Sur le territoire communal, la ceinture verte est liée à la présence de la rocade qui permet d’identifier la ville, cette dernière marquant nettement les limites de l’espace urbain et des espaces naturels et agricoles qui jouent un rôle prépondérant dans l’équilibre de l’agglomération entre ville et campagne. Cette ceinture verte contribue à développer une véritable identité paysagère de l’agglomération et des abords. En limitant volontairement son urbanisation aux limites de la rocade, Rennes préserve ainsi ses grands espaces naturels extra-rocade.
Trame noire Aujourd’hui, la municipalité de Rennes a décidé, dans le cadre d’un SDAL placé sous la responsabilité de Gwenaël David, de développer une politique de valorisation des espaces à caractère naturel, agricole et de loisir avec la volonté de protéger des espaces sensibles (zones inondables, sites
d’intérêt écologique et boisements). Des corridors écologiques sont ainsi constitués et développés, dans et en bordure de Rennes, pour préserver et encourager le développement de la biodiversité. Outre l’étude d’un SDAL, « il faut également
inventer, pour Rennes, un plan de préservation et d’aménagement de l’obscurité », explique Roger Narboni. Complémentaire et en appui des trames vertes et bleues de la ville, « c’est cette idée de trame noire qu’il convient, à présent, d’étudier en concertation avec tous les acteurs concernés ». De quoi s’agit-il ? De délimiter des zones d’obscurité, partielles ou temporaires, tout en assurant leurs liens et franchissements. À suivre donc… (1) SDAL : schéma directeur d’aménagement lumière.
Jonathan Speirs Parti vers d'autres lumières Le 18 juin dernier, le concepteur lumière écossais Jonathan Spiers perdait hélas son combat contre la maladie. À l’occasion des Rencart de l’ACEtylène, Anne Bureau lui a rendu hommage au nom de la profession. En 1993, alors âgé de 35 ans, Jonathan Speirs est rejoint par Mark Major avec lequel il crée l’agence Speirs + Major. En tant que Lighting designer, cette dernière participe à de très nombreux projets architecturaux et urbains de qualité partout dans le monde. Pour évoquer la personnalité de Jonathan, Anne Bureau a préféré emprunter les mots de son associé et ami Mark : - « Jon était charismatique, énergique, ridiculement enthousiaste et totalement passionné par l’architecture et la lumière. » - « Que vous ayez été client, architecte, employé travaillant dur pour lui ou que vous l’ayez simplement rencontré à une fête, vous ressortiez toujours enrichi d’une rencontre avec Jon. » - « Jon était un homme dont le verre n’était jamais à moitié vide ou à moitié plein, mais toujours débordant. » - « Jon pouvait non seulement développer un concept génial d’éclairage en un clin d’œil, mais il pouvait synthétiser dans le même temps les solutions techniques pour y aboutir. » - « Jon était également un homme posé et extrêmement modeste. »
POUR AIDER LES JEUNES CONCEPTEURS Pour marquer l’immense contribution de Jonathan à la conception lumière, ses amis on décidé de créer le « Jonathan Speirs Scholarship Trust » pour apporter un soutien financier à deux jeunes architectes souhaitant se lancer dans la profession de Lighting designer, comme le fit Jonathan il y a plus de 30 ans.
ACE - 17 rue Hamelin - 75783 Par is Cedex 16 - Tél .: (33) 02 33 94 48 61 - 06 98 68 53 39 - a c e .v i n c a g u e z e n n e c @ orange.fr - w w.ace-fr.org - Contact : Vinca Guezennec
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3 Questions à
Jean-Marie LAURENDEAU, (Lacroix Sofrel) Lumières Depuis 30 ans, votre entreprise s’est construit une riche expérience dans la conception de produits de télégestion. D’abord, au niveau des réseaux de distribution d’eau. Puis, depuis quelles années, à celui de l’éclairage public. Pourquoi cette diversification ?
Jean-Marie Laurendeau : « Notre R&D et notre service clients représentent la moitié de notre effectif comptant une centaine de personnes. »
Jean-Marie Laurendeau - Notre spécialité est transverse à d’autres services au sein des villes. Présents dans les réseaux d’eau potable et d’eaux usées, mais également en génie climatique pour la télégestion des chaufferies et des réseaux de chaleur, l’éclairage public représente une diversification plus récente. Ce sont des clients, villes et exploitants, qui, nous ont sollicités. Depuis, nos premières références se sont complétées, s’appuyant sur la gamme « Sofrel S500 ». Dans le domaine de l’eau ou des bâtiments, la télégestion est devenue incontournable.
embarquée, en informatique industrielle et en télécommunications. Nous sommes aussi très attentifs aux notions de maintenance, l’expérience nous montrant que nos produits fonctionnent, en moyenne, plus de 10 ans. Outre le fait d’être robustes, ils doivent être aussi évolutifs, car les composants électroniques, l’informatique, les supports de communication évoluent en permanence. C’est un vrai devoir que d’accompagner nos clients à travers toutes ces transformations : finalement, c’est aussi ça notre métier. Lumières La télégestion d’installations d’éclairage public équipées de luminaires LED demande-t-elle des exigences techniques particulières par rapport aux installations équipées de lampes à décharge ? J-M. L. - Pas pour nous car nous nous situons au niveau de l’armoire en voulant apporter
“ Il n’y a pas de mauvaises technologies, Mais il peut y avoir de mauvais usages ” À Lyon, du 27 au 30 novembre prochains, Lacroix Sofrel participera au salon Pollutec pour y présenter ses solutions de télégestion d’installations techniques sur les marchés de l’eau potable et de l’assainissement. Mais, explique Jean-Marie Laurendeau, chef de marché, le groupe s’est aussi diversifié vers la télégestion de l’éclairage public… pour ce qui est des armoires.
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L’éclairage public, se situe à un tournant de son histoire, à cause des contraintes financières (optimisation du budget des collectivités, renchérissement du coût de l’énergie, vieillissement des installations) et technologiques (ballasts électroniques, LED…). Pour les responsables des services techniques des villes, faire les bons choix pour une bonne exploitation de l’éclairage public n’a jamais été aussi difficile. Lumières Quels avantages principaux apporte la télégestion, notamment aux installations d’éclairage public ? J-M. L. - Les principales fonctions apportées par la télégestion appliquée à l’éclairage public se situent, pour nous, au niveau des armoires(1), sans nous opposer aux solutions au point lumineux vis-à-vis desquelles nous sommes complémentaires. Nous sommes surpris de constater comment le terme télégestion est parfois éloigné de la définition que nous en faisons. Pour nous, il s’agit d’un savoir-faire spécifique associant des compétences en électronique
une meilleure maîtrise de l’éclairage pour « éclairer juste ». Ce discours permanent sur les LED finit par être perturbant. On sait que l’on va basculer des ampoules aux composants optoélectroniques. Mais on ne sait pas quand exactement. Les différentes technologies disponibles aujourd’hui répondent toutes à des besoins, avec leurs avantages et inconvénients. En éclairage, il n’y a pas de mauvaise technologie, mais il peut y avoir de mauvais usages. Nous constatons malheureusement de gros déficits de formation et d’information. L’AFE insiste d’ailleurs avec raison sur la notion de projet global dans les études d’éclairage, ainsi que sur la concertation nécessaire entre les différents acteurs (cf. déclaration commune APE / ANPCEN). Nous sommes totalement en phase avec ces démarches. Pour les collectivités et les exploitants, la prise de risque doit être limitée. Mais il faut avancer. Entre ne rien faire ou basculer dans une débauche de technologies, il existe probablement une voie raisonnable. (1) Commande par horloge astronomique ; suivi énergétique ; surveillance et contrôle-commande.
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Produits
Gestion de la lumière
Le 25 septembre dernier, dans le cadre de son programme « Innovation LED », le Cluster Lumière a organisé, dans les locaux de la CCI de Lyon, une demijournée d’information consacrée aux systèmes de pilotage des éclairages. À cette occasion, Philippe Raynaud (Distech Controls) a tout particulièrement traité des systèmes de contrôle GTB et de communication avec les luminaires.
À
partir de la mesure de plusieurs paramètres et en fonction de données de consignes, un système de contrôle de lumière agit sur le système d’éclairage afin d’optimiser ses performances en termes de confort, d’économie et/ou d’esthétique. Trois types de paramètres peuvent être pris en compte : - tout ou rien (présence d’un occupant ; heure ouvrable ou non ; ordre d’extinction…) ; - analogique (intensité lumineuse ; commande de variation…) ; - scénario (dynamique ou statique).
complexes, ne nécessitant pas de retour de panne automatique. Le groupage est réalisé soit en câblage parallèle (moins de câbles, mais pas de flexibilité lors d’une réorganisation), soit en câblage individuel (plus de flexibilité lors d’une réorganisation par paramétrage des contrôleurs, mais solution plus coûteuse en câblage). Caractéristiques : alimentation 230 V ; gradation analogique sur 2 fils ; pas de retour d’état. • Dali (Digital Adressable Lighting Interface). Ce protocole de communication permet de piloter jusqu’à 64 appareils d’éclairage dotés de ballasts Dali, individuellement ou en 16 groupes. Le retour d’état des ballasts est un élément très intéressant pour rationnaliser et baisser les coûts de maintenance, mais nécessite une technicité plus importante lors du paramétrage. Caractéristiques : communication bidirectionnelle sur 2 fils ; gradation ; retour d’état. • DMX (Digital multiplexed). Ce protocole d’application scénique est dédié aux évènements culturels, mais est aussi adapté aux salles de conférences/projection dès lors qu’une animation est souhaitée. Dans le cas
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Quel système de pilotage ?
de l’éclairage architectural, ce protocole est principalement utilisé pour les animations lumineuses de façades servant de support médiatique ou de mises en scène. Le protocole DMX512 (norme RS 485) permet de contrôler 512 canaux en affectant à chacun une valeur comprise entre 0 et 255. La transmission se fait de façon sérialisée et chaque appareil reçoit l’ensemble des 512 valeurs (ce qu’on appelle une « trame » DMX). La norme prévoit la mise en série de 32 appareils au maximum, installés sur une même ligne DMX. Toutefois, il reste possible de dépasser ce chiffre en insérant sur la ligne des boosters DMX.
JUSTES LUMIERES DIFFUSEES POUR BELLECOUR
DRIVERS ET BALLASTS COMMUNICANTS Différentes solutions peuvent permettre le contrôle des systèmes d’éclairage : • 1 V – 10 V. La technique de commande analogique « 1-10 V » permet le pilotage de ballasts électroniques. Elle est souvent utilisée dans les installations d’éclairage peu
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Emblématique de la ville de Lyon, la place Bellecour (62 000 m2) méritait un projet global de
revalorisation, y compris de son éclairage public. C'est aujourd'hui chose faite !
L'installation existante comptait 18 mâts équipés de 4 lanternes installées à 18 m de
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De gauche à droite - Almadidi A. Diallo AEG Power Solutions - Jean-Michel Dugue Sgame - Alain Eyraud – Sgame - Philippe Raynaud Distech controls - Bernard Delhomme Citylone - Jean-François Mogniotte INSA - Philippe Badaroux BH Technologies - Louis Tosolini – Laboratoire d'essais Apave (voir également p.20).
PROTOCOLES/ COMMUNICANTS Servant à collecter et échanger des données, ces réseaux dits de terrain relient les contrôleurs de pièce ou zone à la GTB. Dans le bâtiment, trois protocoles dominent : • LON (Local Opérative Network), protocole de communication numérique normalisé concrétisé par la plate-forme de gestion d’automatismes de bâtiments développée par Echelon et basée sur le protocole LonTalk. Il s’agit d’un système ouvert ayant pour vocation de permettre la communication de niveau terrain entre l’ensemble des lots
hauteur : 2 lanternes équipées d'une lampe BF 700 W éteintes à minuit ; 2 lanternes équipées de 2 lampes 400 W (une SHP blanc, une IM). Aujourd'hui, la nouvelle installation totalise 12 mâts We-ef équipés de 6 lanternes de 48 LED 120 W (CRI XPG 3 000 °K) installées à 15 m de hauteur, chaque candélabre offrant un éclairage diffusé et non ciblé comme précédemment. Par
d’automatismes (HVAC, éclairages, stores, alarmes…). Ce qui est privilégié par le protocole, c’est une réelle intéropérabilité entre les équipements (à travers la définition de profils) quels que soient les produits et constructeurs. LonWorks peut être supporté par de multiples médias de communication, paire torsadée (solution majoritaire), radiofréquence, courant porteur… • BACnet. La couche « application » de ce protocole ouvert de communication, entre produits et supervision, repose essentiellement sur la définition d’un ensemble d’objets manipulés, au travers du réseau, par un
ailleurs, 8 de ces mâts supportent également des projecteurs traditionnels éclairant les frontons du côté sud tandis que 2 candélabres sont dotés d'un projecteur à découpe permettant d'illuminer la statue de Louis XIV. L'installation comporte un système de pilotage Citylone incluant une horloge astronomique complétée par un contôleur installé dans
l'armoire ainsi que par des modules SL31-EDAECS-P au niveau de chaque candélabre. Dès la mise en service de l'éclairage, les lampes s'allument de manière standard à 100 %. En fonctionnement habituel, à minuit, une gradation à 50 % est effectuée, avec, dès 5 heures le matin, un retour à 100 %. Enfin, l'extinction des lampes se fait lors de l'arrêt de l'éclairage public.
ensemble de services. Différents médias sont aussi possibles, majoritairement sur RS485 ou IP. • KNX (Konnex) est un standard hérité des systèmes BatiBUS (4 800 bits/s) et EIB-European Installation Bus (9 600 bits/s), qui compte trois modes d’utilisation, et peut là encore communiquer sur plusieurs médias : - 3 modes d’utilisation : mode System, s’adressant aux professionnels ayant une maîtrise approfondie du standard et permettant une gestion complète de l’installation ; mode Easy, s’adressant aux professionnels ayant une maîtrise basique du standard (ces deux modes permettent aux professionnels de définir les besoins de leurs clients et de proposer la solution la plus adaptée) ; mode A (configuration automatique), pour une utilisation plus domotique simplifiée, et destinée à être installée par des électriciens peu qualifiés en automatismes. - Média : paire torsadée majoritairement, mais aussi IP pour l’interconnexion à plus haut niveau dans le bâtiment. Les produits fonctionnent sur la même ligne Bus que les produits certifiés.
QUEL CHOIX ? La gamme de solutions est suffisamment étendue pour couvrir les différentes situations possibles, du neuf à la rénovation, des bureaux aux entrepôts, commerces de toutes tailles ou bâtiments publics. Le choix du dispositif dépendra de la taille et de la complexité de l’installation, des exigences en termes de flexibilité pour une évolution future, du niveau de confort d’utilisation et de rentabilité souhaités. Chaque cas est unique et doit être étudié avec soin. Les systèmes numériques avec adressage individuel des luminaires représentent l’état de l’art permettant un pilotage fin avec retour d’état, et sont la garantie d’une grande souplesse, au détriment d’une installation un peu plus complexe. Enfin, il ne faut pas oublier que ces systèmes permettant une meilleure gestion énergétique et économique sont destinés à être utilisés par des personnes, dont le confort doit être maintenu ou amélioré, et pour qui l’utilisation doit rester simple et intuitive, avec la possibilité d’adapter les conditions d’éclairage (comme du reste du confort) facilement, au travers d’interrupteurs, de télécommandes, ou même d’applications smartphone.
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Paris City of LED Alors que nous venons de fêter les 50 ans de la première lumière LED, qui brilla dans le laboratoire de Général Electric dirigé par Nick Holonyak(1), les perspectives d’avenir dans l’éclairage sont nombreuses. Les conférences qui se dérouleront les 21 et 22 novembre à Paris Grande Halle de la Villette, à l’occasion du prochain Forum LED Europe, dévoileront cette année encore les grandes orientations d’avenir.
L’augmentation de l’efficacité et la baisse du prix des puces LED sont cruciales pour permettre une adoption massive des LED sur tous les segments de marché de l’éclairage. À titre d’exemple, un grand nombre de laboratoires R&D publics et privés travaillent actuellement sur de nouvelles générations de puces LED, comme des puces utilisant du silicium, limitant ainsi le recours et la dépendance aux terres rares. Les spécificités de l’éclairage LED (éclairage instantané, pilotage et modulation) ouvrent de nouvelles voies d’exploration et de recherche. La technologie VLC (Visible Light Communication) en est un exemple concret. Il s’agit de transporter de l’information via la lumière visible en modulant, à grande vitesse, l’intensité des LED d’un appareil d’éclairage. Les lampes remplaceront-elles ainsi les bornes Wi-Fi dans nos maisons et nos bureaux ? C’est une question qui reste ouverte, mais dont certains éléments de réponse seront développés lors du Forum LED Europe. L’éclairage LED est aujourd’hui une réalité technologique et économique, L’époque au cours de laquelle la question de l’intérêt de cette technologie en éclairage se posait, semble bien loin. Les enjeux économiques deviennent gigantesques et la compétition planétaire. L’Europe est bien armée pour concourir et faire de la technologie LED un élément important de sa politique de développement des 10 années à venir. Le Livre vert de la Commission européenne(2) et les appels à projets récemment lancés par cette dernière le prouvent. Plus que jamais, en ces temps de changements rapides et d’évolutions technologiques, l’information est essentielle et sa maîtrise est stratégique pour les entreprises. C’est cette actualité de pointe que vous réserve cette année encore le Forum LED 2012 ! Jean-Pierre Franceschetti Président de CDO Events (1) Voir p. 16. (2) Voir p. 18.
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Numéro 04 - Novembre 2012
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