Smarthome électricien 60

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DOSSIER

LE COMPTAGE ÉNERGÉTIQUE TRIBUNE

PATRICK LIEBUS CAPEB À L’ÉLYSÉE RÉALISATION

RESTAURANT ÉCLECTIC PARIS C’ÉTAIT AVANT

CONCOURS TOP PLUS ET HABITAT SOCIAL

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias

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ISSN : 2297-098X

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Objets connectés, la faille des réseaux d'entreprise.

David Le Souder

A

u départ prévus pour un usage domestique, les objets connectés font presque partie intégrante de nos vies et se déplacent avec nous. Par exemple, les montres accèdent à l'Internet et aux messageries et se connectent au réseau de l’entreprise. Ces objets ont été créés plus pour le plaisir que pour la sécurité et la protection des données. Ils séduisent les sociétés mais ils ouvrent des failles dans le réseau d’entreprise. L’intégrateur électrique/numérique doit être attentif et proposer des solutions pour les mairies, les boutiques comme pour les PME qui n’ont pas toujours conscience du problème. Les objets connectés accèdent automatiquement au réseau par 4G, GPRS, Wi-Fi ou Bluetooth. Malheureusement, il est difficile d’empêcher les employés d’emporter des objets connectés sur leur lieu de travail, et de leur demander de désactiver le Bluetooth et le Wi-Fi de leur smartphone. Beaucoup d’entreprises en ont peur et sont plutôt enclines à tout verrouiller au lieu de s'ouvrir intelligemment. Le dilemme est grand pour le dirigeant s'il veut concilier souplesse et sécurité. En effet, ces outils connectés apportent une indéniable hausse de productivité en permettant aux employés d’accéder aux dossiers clients, de récupérer les emails, trouver les documentations techniques et les tarifs. Mais il est très facile pour un simple hacker d’accéder aux données commerciales. Le rôle de conseiller de l’intégrateur prend alors tout son sens. Il doit monter en compétence pour vendre du service à valeur ajoutée. Car qui mieux que l’intégrateur accède aux réseaux électriques et numériques et en conçoit l’architecture ? S’il ne veut pas être un simple soustraitant, il doit passer du rôle de tireur de câble électrique qui fait des tableaux électriques à celui de conseiller en architecture numérique. Dans ce cas, il s’adressera au Directeur du Service Informatique et son taux horaire augmentera. Bien sûr, les services informatiques des grandes entreprises disposent déjà de solutions Enterprise Mobility Management (EMM) pour empêcher les intrusions de smartphones mais ils ne sont pas encore armés pour les nouveaux objets connectés intelligents. Avec les objets connectés, le collaboratif prend tout son sens et les acteurs de terrain ne sont plus isolés sans directive. Pour peu que le réseau se protège en ne donnant accès qu’après une procédure de vérification, les bénéfices sont immenses (formation, partage d’informations et productivité). Ainsi à tout instant, on sait qui est dans le bâtiment et quelles sont les zones autorisées, le tout sans gestion de badges. Les objets connectés feront dans l’avenir partie intégrante de nos vies. Au fur et à mesure de l’évolution des technologies et de leur implantation dans les entreprises, ils révolutionneront le partage des informations dans beaucoup de secteurs. Mais ce qui semble être un téléphone basique, une simple montre ou paire de lunettes inoffensive peuvent devenir de véritables cauchemars sécuritaires. Charge à chacun d’en avoir conscience et surtout à l’intégrateur de saisir l’opportunité de se présenter comme un partenaire des entreprises en devenant un spécialiste du numérique (sécurité, vidéo, audio) d’autant plus qu’il accédera d’ici peu aux maquettes BIM et donc aux données sensibles. Lui-même doit prouver à ses clients qu’il est sécurisé. David Le Souder

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SOMMAIRE

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39 3e Médias 39 Rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris tél : + 33 (0)9 82 34 89 62 fax : + 33 (0)1 44 92 50 51 Directeur de la publication : Jean Tillinac

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Rédacteur en chef : David Le Souder Relations lecteurs : Solène Collat Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr

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TENDANCES ET MARCHÉS

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GROUPE HEI ISA ISEN : Maison Intelligente au service des personnes âgées Meilleur Ouvrier de France : Sébastien Crochet, lauréat catégorie Métiers de l’électricité et de l’électrotechnique A LIRE

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TRIBUNE

21 L'ACTUALITÉ DE LA FFD 21 Synthèse de la Convention FFD 2015

23 S2ICF 28 Partenaires et installateurs : des adhérents en synergie

L'Electricien est un périodique inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° : 0617 T 92734

33 C'ÉTAIT AVANT

19 LETTRE 19 Rencontres Croissance Technologie 2016 : Prendre les marchés de la transition énergétique

© 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : février 2016

10 DOSSIER

15 Véhicule électrique : un marché en pleine évolution

Routage : ARS

24 Appliquer le lean

26 APPLICATION

15 TECHNIQUE

Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres

24 DIRIGER SON ENTREPRISE

12 Rendez-vous avec François Hollande, Président de la République, Patrick Liébus, Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), Jean-Pierre Crouzet, Président de l’UPA

16 Energie : Le comptage, base de la gestion énergétique

Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris

26 Eclairage : Le chic parisien mis en valeur 30 Retail : L’agence de voyage se réinvente

LISTE DES ANNONCEURS Encart jeté Fluke Hager : ............................... 2e de couv Preventica ....................................... 18 Light & building ............................... 25 Passibat .......................................... 29 IOT world ........................................ 32 Vity .................................................. 35 Erco ................................... 4e de couv

33 Première éditions réussie Bravo aux 5 lauréats 34 Se restructurer pour gagner en valeur ajoutée 35 Electricien+ a 15 ans !

36 PRODUITS 39 3 QUESTIONS À 39 Jean-Pierre Deleplanque Directeur Opérationnel IMA PROTECT

Retrouvez la lettre de la CSEEE à l’intérieur de ce numéro.

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NOMINATIONS François Thuilleur

est nommé au poste nouvellement créé de Directeur Marketing, Digital et Opérations du Groupe Rexel depuis le 1er février 2016 pour mettre en place une stratégie véritablement centrée sur le client.

Jacques Belin

devient le nouveau Président du PÔLE TES. Véritable expert du tourisme, il était auparavant coordinateur du département thématique e-Tourisme & Patrimoine

EROUPE HEI ISA ISEN

Maison Intelligente au service des personnes âgées

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ituée au sein d’Euratechnologies – incubateur emblématique de la métropole lilloise - et créée à l’initiative du groupe HEI ISA ISEN, la Maison intelligente a été imaginée pour étudier les problématiques du maintien à domicile des personnes âgées et du « bien vieillir » dans l’habitat. Faciliter la vie des seniors au quotidien Sous la forme d’un appartement complet et fonctionnel de 180m2, la Maison Intelligente intègre les habitudes de l’occupant(e) dans le but de lui faciliter la vie au quotidien. Tous les objets sont ainsi équipés de capteurs et sont connectés entre eux pour rendre leur

utilisation facile et intuitive. Par exemple, les capteurs du lit permettent de savoir si la personne dort bien, les capteurs du réfrigérateur permettent de savoir si la personne se nourrit bien ou émettent une alerte si des aliments sont périmés. Des capteurs au sol peuvent également alerter l’extérieur si la personne tombe ou se fait mal. Cette connectivité permet également de limiter au maximum les efforts. La TV et le miroir de la salle de bains sont reliés à une caméra extérieure. Ainsi, on peut savoir qui arrive et ouvrir la porte sans se déplacer.

Nawfal Slimati

Vincent Demange

est le nouveau directeur général Rexel pour la France à compter du 4 janvier 2016, renforçant ainsi son management hexagonal pour développer notamment les activités multicanal, multi-format et multi-énergie.

WEBDYN PARIE SUR LA CONVERGENCE DES TECHNOLOGIES CPL ET LORA Fort de son observation des évolutions du marché et des smart technologies, Webdyn, concepteur et distributeur de solutions matérielles et logicielles de communication M2M, oriente sa stratégie 2016 sur la convergence des technologies CPL-G3 et LoRa. Le besoin est croissant d’utiliser conjointement les technologies CPL-G3 et LoRa dans des environnements contraints comme la télé-relève de capteurs ou compteurs, l’éclairage public ou toutes autres applications Smat Grid ou Smart City. Webdyn, souhaite désormais franchir une nouvelle étape en faisant converger les technologies CPL-G3 et LoRa au sein d’un seul et unique concentrateur.

MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE

Sébastien Crochet, lauréat catégorie Métiers de l’électricité et de l’électrotechnique

C

’est en créant une maquette ultra-réaliste d’une maison entièrement domotisée, que Sébastien Crochet, dirigeant de l’entreprise Ecimelec, a remporté le titre de « Meilleur Ouvrier de France » de la 25e édition, véritable reconnaissance de son haut niveau de performance dans la programmation domotique. Ce concours lui a permis de mettre en avant son savoir-faire acquis lors de la formation KNX qu’il a effectué chez Hager en 2011.

L’EXPÉRIENCE QIVIVO - PODELIHA Qivivo et Immobilière Podeliha, bailleur social de la région Angevine, ont mené une expérimentation de chauffage intelligent en logement social pendant l’hiver 2014-2015. L’expérience a été conduite sur deux bâtiments parfaitement identiques du parc locatif géré par Immobilière Podeliha. Lors d’une campagne de remplacement de chaudières, un premier bâtiment a été équipé avec des thermostats Qivivo. Alors que le deuxième bâtiment, bâtiment « témoin », était équipé de thermostats classiques. Bilan : 31% d’économie moyenne réalisée et un confort accru. Les économies observées ont été bien supérieures à ce qui était attendu. On est loin des technophiles et ça fonctionne

© DR

est nommé Directeur Marketing pour la zone Ouest de Siemens Building Technologies. Il est en charge du marchés ConfortAutomation, Détection et extinction incendie et Sûreté pour la Belgique, l'Espagne, la France, le Luxembourg et le Portugal

RACHAT D’HAVELLS SYLVANIA La société Shanghai Feilo Acoustics vient d’acquérir 80% d’Havells Sylvania, spécialiste de la fabrication et la distribution de solutions d’éclairage. La nouvelle entité s’appelle désormais Feilo Sylvania.

FLIR ACQUIERT DVTEL DVTEL développe et distribue un système intégré de gestion vidéo (VMS), de vidéo avancée, de logiciels d’analyse et de caméras de sécurité (visibles et thermiques), ainsi que les serveurs et encodeurs associés. Cette acquisition permet à FLIR, avec ses caméras thermiques et visibles existantes associées aux systèmes de sécurité de la marque Lorex, de devenir un fournisseur de systèmes complets de toute la chaîne du domaine de la sécurité.

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Le guide de la maison et des objets connectés

Cedric Locqueneux bloggeur de Maison et Domotique a sorti « Le Guide de la maison et des objets connectés : Domotique, smart home et maison connectée (2016) ». Ce livre fait le point sur l’existant et propose des exemples concrets, et aide à choisir la solution la mieux adaptée à vos besoins en matière de maison connectée. Avec l’arrivée des objets connectés, peut-on créer ue domotique 2.0 issu de l’IOT. Basé sur les analyses et tests du site, il présente les différents produits possibles pour une installation « clé sur porte. Le livre est disponible à la fois en mode ebook format Kindle et à la fois en mode broché pour un prix correct de 21,99€ (ebook) et 32€ (broché).

Catalogue interactif 2016 des Éditions du CSTB

Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte, Plan d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Énergétique (PACTE), développement du BIM et de l’usage de la maquette numérique : dans ce contexte de forte mutation pour le bâtiment et la ville durable, le CSTB entend apporter des réponses et des offres adaptées aux professionnels. Avec le portail BATIPEDIA.com, CSTB Éditions propose une vision 360° du secteur de la construction, avec l’ensemble des services techniques et réglementaires mis au point pour les acteurs.

Solutions électriques et domotiques au service du maintien à domicile

Ce Guide fait le point, en moins de 40 pages, sur les solutions que l’électricien peut proposer pour adapter un logement au vieillissement ou au handicap. Il rappelle aussi la réglementation qui s’applique aux installations électriques en matière d’accessibilité. Disponible en téléchargement sur l’Espace Adhérents du site www.ffie.fr

Comment bâtir un contrat de maintenance électrique

Ce Guide rassemble en 30 pages tous les points à étudier avant de mettre en place un contrat de maintenance des installations électriques. Il complète le modèle de contrat réalisé par la FFIE et la FFB en juin dernier. Disponible en téléchargement sur l’Espace Adhérents du site www.ffie.fr

Déploiement de la Boucle Locale Optique Mutualisée sur supports aériens

Ce guide à destination des aménageurs, concepteurs, installateurs électriques, opérateurs, collectivités territoriales, conseils, centres de formation et AMO, offre un cadre technique commun, stable et cohérent à tous les acteurs qui seront amenés à déployer la fibre en aérien. - comment construire un réseau de communications électroniques à Très Haut Débit en aérien ? - quels types de matériels utiliser ? - comment les mettre en œuvre ? - quel niveau de formation pour déployer ces réseaux ? - quel est « l’état de l’art » dans ce domaine ? SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 7

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© Présidence de la République – L. Blevennec

▼ Rendez-vous au Palais de l'Élysée le 28 janvier 2016 avec François Hollande, Président de la République, Patrick Liébus, Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), Jean-Pierre Crouzet, Président de l’UPA.

Patrick Liébus, Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), a rencontré le 28 janvier 2016, avec le président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet, le Président de la République, François Hollande pour s’entretenir avec lui au sujet des différents sujets prioritaires en lien avec la relance de l’activité de l’artisanat du Bâtiment. Le projet de loi Noé, la lutte contre toutes les formes de concurrence déloyale, le plan d’urgence pour l’emploi, le compte pénibilité, la baisse des charges… autant de sujets sur lesquels le Président de la CAPEB a interpellé le Président de la République et lui a présenté ses préconisations.

P

atrick Liébus, Président de la CAPEB : « L’année 2015 se clôt sur un moindre repli, insuffisant pour se réjouir. Depuis le début de la crise, il y plus de 7 ans, les entreprises ont consenti des efforts importants pour préserver l’emploi et être toujours plus performantes. Mais les mois se succèdent et certaines urgences restent sans réponse. Dans ce contexte, nous ne pourrons accepter que certaines nouvelles mesures envisagées par le Gouvernement déstabilisent tout notre secteur. A l’issue de mon entretien, je veux croire le Président Hollande

lorsqu’il nous dit avoir entendu nos revendications et nous espérons vivement les retrouver dans les politiques que son Gouvernement va conduire dans les mois qui viennent.» Donner aux artisans du Bâtiment les outils pour réussir Dix mois après leur précédente rencontre, Patrick Liébus s’est à nouveau entretenu avec François Hollande pour faire le point sur les dossiers sensibles pour l’artisanat du Bâtiment :

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“ 1. Maintenir l’exigence de qualifications professionnelles qui n’est en rien un frein à la création d’entreprises, en attestent les 350.000 entreprises artisanales du bâtiment et les 96.000 autoentrepreneurs créés depuis 2008 dans une période de crise. Parce qu’un métier requiert des compétences, la CAPEB rappelle son attachement aux qualifications professionnelles issues de la loi du 5 juillet 1996. Les métiers du Bâtiment doivent conserver un socle de formation (sanctionné par un diplôme ou une équivalence en termes d’expérience professionnelle) garantissant la sécurité et la santé des consommateurs et professionnels. 2. Maintenir le stage de préparation à l’installation (SPI) et l’adapter aux métiers de l’artisanat en le personnalisant par rapport au public concerné (parcours modulaires,…). 3. Ne pas modifier une nouvelle fois le régime de la microentreprise, à défaut de supprimer le régime de l’autoentrepreneur dans le bâtiment : la Loi Pinel de 2014, à la suite des recommandations du rapport Grand Guillaume qui était parvenu à trouver un consensus sur le sujet, avait permis de trouver un meilleur équilibre entre entreprises « classiques » et microentreprises. Pourquoi vouloir, une nouvelle fois, tout bouleverser au détriment des entreprises « classiques » qui, elles, créent des emplois et développent l’apprentissage ? Rappelons, en effet, que moins de 2 % des microentreprises se transforment en une entreprise « classique ». 4. Remettre l’activité au cœur du plan d’urgence pour l’emploi, pour cela la CAPEB préconise de : - enclencher des mesures qui s’inscrivent dans la durée pour une baisse pérenne du coût du travail, encore trop élevé. Ce n’est pas grâce au versement d’une prime limitée dans le temps que nos entreprises seront réellement en mesure d’embaucher. - réformer le service public de l’orientation afin qu’il prépare mieux les jeunes à l’entrée dans la vie active et les orienter vers les métiers qui recrutent. - conforter les moyens consacrés au développement de l’apprentissage, en installant une vrai politique de soutien pérenne et durable.

Ce n’est pas grâce au versement d’une prime limitée dans le temps que nos entreprises seront réellement en mesure d’embaucher. 5. Simplifier le compte pénibilité, pour ce faire la CAPEB et l’UPA demandent : - a minima, le report d’un an dans la mise en œuvre des 6 derniers critères du compte pénibilité. L’échéance du 1er juillet 2016 est trop proche pour permettre aux branches professionnelles de pouvoir définir des référentiels de branche. La CAPEB demande donc au Gouvernement de lui laisser la responsabilité et le temps de définir ces référentiels. - l’abandon des critères liés aux gestes et postures, qui complexifient grandement l’élaboration de référentiels métiers et les rendent inapplicables par les TPE du bâtiment. - la révision des seuils fixés pour l’exposition aux poussières de bois, et plus généralement des exigences réglementaires en la matière qui sont aujourd’hui impossibles à respecter. À titre comparatif, la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) est 25 fois inférieure à celle exigée par la réglementation européenne s’agissant de la pénibilité. 6. Répondre à l’urgence de la situation face à l’augmentation exponentielle du recours aux travailleurs détachés : - renforcer les moyens de contrôle sur le terrain en allouant un budget dédié et en

augmentant les effectifs d’inspecteurs du travail. - étendre les contrôles à l’ensemble des chantiers, ainsi qu’aux weekends et jours fériés. - coordonner, au plus près du terrain, les moyens de lutte contre le travail illégal à disposition de l’État (douanes, police judiciaire, gendarmerie) pour gagner en efficacité. - assurer la suspension immédiate et sans limite de temps de tout chantier dès que l’infraction est constatée. 7. Accompagner les travaux réalisés par les particuliers, eux aussi touchés par la crise : La CAPEB a alerté le Président de la République - sur les effets pervers qu’ a eu la hausse de la TVA applicable au secteur du Bâtiment (passage de 7 à 10 %), qui – outre un impact négatif sur les emplois dans l’artisanat du bâtiment (- 6 000 emplois en 2012, avec la TVA à 7 % , - 12 000 à 15 000 emplois en 2014 avec la TVA de 7 à 10 %) a impacté également les recettes fiscales de l’Etat : la propension des particuliers à recourir à des travaux « au noir » étant revue à la hausse ! - sur la nécessité de prolonger le CITE au-delà du 31 décembre 2016.

Artisanat du Bâtiment en 2015 – Chiffres repères

15 000

emplois perdus

recul de l’activité dans le neuf à

-4,5%

2015 : repli d’activité + marqué qu’attendu avec :

-2%

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© DR

ENERGIE

Le comptage, base de la gestion énergétique Pas d’efficacité énergétique sans mesure et comptage, les dispositifs de comptage ou smart metering sont sans conteste la clé de voûte du bâtiment économe, mais également, demain, du bâtiment connecté au smart grid. Et suivant le type de bâtiment et son contexte, l’architecture de comptage est différente et la précision des données également. Jean-François Moreau

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our Séverine Lienhart, chef de marché Habitat Hager, « le marché est en pleine expansion de plusieurs faits, mais, dans tous les cas, le moteur de la mise en place de compteurs est la mesure pour mieux décider. Dans la rénovation, la suppression des dépenses inutiles est une vraie priorité. Il s’agit donc de repérer d’éventuels excès ou anomalies de fonctionnement afin de pouvoir mettre en place des actions correctives. Place ensuite au suivi détaillé des consommations par zone afin de préciser les besoins réels, d’identifier les gisements potentiels d’économie et ainsi de prendre les bonnes décisions en matière de performance énergétique ». Sébastien Meunier, directeur du marché tertiaire ABB France, ajoute qu’« il y a une belle dynamique de beaucoup de maîtres d’ouvrage et d’exploitants car ils ont compris, avec la RT 2012 et le neuf, tout l’intérêt du comptage pour les bâtiments existants ». En neuf, satisfaire à la RT 2012 n’est pas toujours suffisant Avec la RT 2012, les bâtiments tertiaires doivent être équipés de systèmes permettant de mesurer ou de calculer les consommations d’énergie (art. 31). (cf tableau ci-dessous). La RT 2012 demande donc à connaître les consommations énergétiques par usage et par zone. Quelquefois, il est important d’aller au-delà en installant un appareil de mesure en arrivée de l’installation pour faire : • de la gestion énergétique, • de la surveillance de l’installation, • du suivi de la qualité de l’énergie électrique. Enfin, la mesure par usage ainsi que pour les départs électriques peut être résolue de différentes manières, par la mise en place de centrales de mesures ou par la mise en place de compteurs d’énergie. Le comptage est pourtant encore trop souvent réduit au périmètre stricto senso de conformité à la RT souvent pour des contraintes budgétaires, ce qui parfois pénalise la connaissance technique essentielle qu’il pourrait apporter.

USAGE

En tertiaire, et plus particulièrement en rénovation, il est essentiel de bien définir l’objectif à atteindre : il s’agit d’instrumenter ce qui est important et là où il le faut, avec le niveau de précision adapté, tout en analysant les contraintes techniques d’installation et d’exploitation. « Enfin, pour le collectif, le comptage est très lié à l'habitat et y est plutôt standardisé : comptage des consommations des usages courants (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, prises de courant, autres) dans chaque logement et comptage des consommations des communs (ascenseur, cage d'escalier, VMC…). La précision de mesure est moins importante et peut aller jusqu'à 5 % », précise Séverine Lienhart de Hager. Pas de mise en œuvre sans plan de mesurage En tertiaire, et plus particulièrement en rénovation, il est essentiel de bien définir l’objectif à atteindre : il s’agit d’instrumenter ce qui est important et là où il le faut, avec le niveau de précision adapté, tout en analysant les contraintes techniques d’installation et d’exploitation (armoires électriques, réseau Ethernet, nécessité de couper ou non les flux pour mettre en place le capteur, notamment sur les fluides). « En tertiaire, le plan de mesurage définit donc

Les données sont collectées le plus souvent par télérelève ou encore via des Web services pour être mises à disposition des usagers, de l’exploitant, de l’Energy Manager, du financier, via un système d’information énergétique (SIE).

ZONE

Refroidissement Éclairage

Par tranche de 500 m2 SURT, ou par tableau électrique, ou par étage, ou par départ direct

© Ubigreen

Chauffage

Prises de courant Production ECS

Total

Centrales de ventilation

Par centrale

Départ > 80 A

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▼ Exemple d’architecture GTB intégrant une solution de comptage connecté en Modbus. Hôtel de région d’Auvergne. (source ABB France).

pour un site donné l’implantation et le niveau de performance des moyens de mesure - PMD, compteurs et capteurs », précise Sébastien Meunier. Ce plan peut également comporter la description de moyens de communication et de supervision associés. Le Gimélec a d’ailleurs sur ce sujet réalisé un document intitulé « Guide d’usage de la mesure » qui conseille prescripteurs et concepteurs dans la détermination de l’instrumentation de mesure et de comptage à mettre en œuvre suivant les natures de projets (neuf et RT, certification HQE, certification ISO 50001). « Pour donner un exemple, les données de comptage, si

La loi Nome avec la fin des tarifs régulés, conjuguée à la loi de transition énergétique, renforcent encore un peu plus le caractère fondamental du comptage.

elles ont un niveau de précision suffisant, peuvent également être valorisées et l’on peut alors effectuer une véritable “facturation” ou répercussion des charges réelles par service, par exemple », illustre l’expert. Le comptage, étape première de la transtion énergétique La loi Nome avec la fin des tarifs régulés, conjuguée à la loi de transition énergétique, renforcent encore un peu plus le caractère fondamental du comptage. « Mesurer pour voir, voir pour comprendre, comprendre pour agir », les bâtiments les plus demandeurs en énergie sont en cours de revoir leur consommation, lisser les pics, voire s’effacer s’ils veulent réduire leur facture. Ce n’est pas le système de comptage intelligent qui va donner un retour sur investissement direct, mais bien ses résultats qui, en alimentant un système d’information énergétique (SIE), vont permettre la prise en compte d’actions correctrices et d’arbitrage. Par exemple, à quel moment vaut-il mieux autoconsommer ? Ou stocker ? Ou encore réduire la consommation de certains équipements ? Comment économiser les kilowatts/heure qui coûtent le plus cher et ajuster les contrats tarifaires au plus juste ?… « En somme, établir une véritable interaction avec le réseau pour réduire ou accélérer les consommations avec un objectif double : assurer un confort optimal et réduire au minimum la facture énergétique », résume Sébastien Meunier d’ABB France. Les retours d’expérience montrent que l’on peut diminuer de 5 à 20 % les dépenses énergétiques

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© Enerdis, Chauvin Arnoux.

grâce à la mise en œuvre et l’utilisation du système de comptage connecté à un SIE. Pour exemple, le Groupement hospitalier Eaubonne-Montmorency a récemment annoncé que, avec l’usage du SIE de la société Ubigreen, ont été identifiés, d’une part, des réductions de consommation de gaz et d’électricité de 5 à 22 % – soit une économie de 90 K€ à 400 K€ – et, d’autre part, une optimisation des contrats d’achat d’énergie pour environ 775 K€ par an. Pour un investissement de l’ordre de 150 K€ hors ressources projets internes.

Comptage, élément clé pour les certifications HQE Exploitation, BREAM, ISO 50001 Dans la certification HQE, le thème Énergie est constitué de quatre cibles dont trois sont liées au comptage : • Cible 4 : Gestion de l’énergie, • Cible 5 : Gestion de l’eau, • Cible 7 : Maintenance, pérennité des performances environnementales. Xavier Candelier, chef de produit au sein d’Enerdis, groupe Chauvin Arnoux, ajoute que « le niveau de

Armoire avec compteurs énergétiques.

CONNAÎTRE LA PUISSANCE POUR RÉDUIRE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE – L’EXEMPLE DE L’ATELIER DE MAINTENANCE REGIOLIS – SNEF À TOULOUSE

© Wago

La borne permet également de mesurer les harmoniques jusqu’au rang 41, et donc d’effectuer une analyse rapide de la qualité du réseau qui pourrait le cas échéant également impacter la facture par des pénalités, tout comme le cosinus phi (autre paramètre mesuré par la borne).

« Nous avons mis en place avec l’intégrateur SNEF Toulouse des bornes de mesure de puissance et d’énergie qui sont directement intégrées sur le bornier d’entrées/sorties gérant la remontée de défauts du tableau électrique, ce qui permet d’éliminer le coût lié à l’intégration du point de mesure sur le réseau de GTB », explique Pascal Tigreat, responsable du département Automation de Wago. Plusieurs avantages aussi au niveau de la mise en œuvre ont été particulièrement appréciés par l’intégrateur : plage d’adresse identique quelle que soit l’intensité mesurée, rapport de transformation d’intensité modifiable au travers du réseau, interface qui permet d’éliminer rapidement les erreurs de câblage, comme les inversions de phase ou l’inversion de montage des transformateurs d’intensité. Selon la SNEF Toulouse, qui a intégré les bornes de mesure de puissance sur plus de 26 sous-compteurs dans le cadre du projet, le gain de temps a été estimé à environ une journée par rapport à des compteurs d’énergie communicants. Ensuite, les bornes de mesure vont autoriser un pilotage fin du respect de la puissance fin du respect de la puissance souscrite. « Les mesures produites à une période de 40 ms vont permettre un calcul fin de la puissance et l’analyse des surconsommations. En cas de pic d’appel de puissance dans un intervalle de temps TOP 10 min, il conviendra de définir ce qu’il est possible de délester pour le compenser et permettre ainsi à l’usager d’aplanir sa consommation pour être au plus près de son contrat souscrit, et donc réduire ses pénalités et, à terme, le coût de son abonnement », explique Pascal Tigreat.

Transformateurs d’intensité compacts et débrochables installés dans l’atelier de maintenance Regiolis.

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QU’EST CE QUE LA MID ? La MID (Measuring Instruments Directive - 2004/22/CE) est une directive européenne de 2004 qui s’applique aux dispositifs et systèmes de mesurage dans le cadre de transactions commerciales dans l’objectif de mieux protéger le consommateur et de garantir ses intérêts. Ces instruments de mesure peuvent être aussi bien des compteurs d’énergie électrique active que des compteurs d’eau, de gaz, d’énergie thermique, des instruments de pesage... Les cas d’emploi sont typiquement pour les campings, locations de vacances, résidences étudiants, immeubles de bureaux, centres commerciaux, ports de plaisance, halls d’exposition, systèmes de recharge pour véhicules électriques.

détail du comptage sera fonction du niveau d’exigence du suivi énergétique visé. De la simple conformation à la RT 2012 par un comptage par usage à un plan de comptage plus ou moins dense en fonction du niveau d’exigence sélectionné dans une conformation à un label énergétique de type BREAM, LEED, HQE... Enfin, le nombre de comptages va également être fonction de la qualité de la distribution énergétique, plus particulièrement sur l’énergie électrique ». Contrat de performance énergétique et comptage font aussi bon ménage Les dispositions contractuelles d’efficacité énergétique peuvent inclure un engagement de résultats

(contrat de performance énergétique - CPE). La conclusion et la gestion d’un CPE impliquent pour les signataires de disposer d’informations et de mesures fiables. Cela présuppose donc en particulier la mise en œuvre de moyens de comptage précis et de qualité qui seront les arbitres de la tenue des objectifs moyen terme tout autant que de la détection de dérives, d’anomalies d’usage (consommation le week-end par exemple) ou de surconsommation au quotidien. Si ces moyens sont au service d’une transaction commerciale, selon la teneur des clauses contractuelles, il peut se révéler nécessaire de mettre en œuvre une instrumentation dite « certifiée MID ». n Jean-François Moreau

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VÉHICULE ÉLECTRIQUE

Bornes de recharge : un marché en pleine évolution

© DBT-CEV

Le marché est porté par l’augmentation forte du nombre de véhicules électriques vendus, mais aussi par les nouvelles dispositions législatives et la volonté des pouvoirs publics en région de développer le réseau qu’attendent les futurs acheteurs. L’offre au catalogue des nombreux constructeurs est importante et régulièrement renouvelée, les services se professionnalisent, mais il reste encore du chemin à parcourir pour l’interopérabilité ou les services de paiement. Et les études pour la recharge sans fil qui peuvent révolutionner le marché avancent.

▼ Les bornes tri-standard permettent des recharges en courant alternatif ou une recharge rapide en courant continu.

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i le chiffre global du parc français de véhicules électriques reste modeste avec 0,8 % du parc global, les ventes au premier semestre 2015 ont connu une très forte hausse : 10 048 véhicules particuliers, en progression de 86 % par rapport à la même période 2014. Et juillet/août avec 2 016 immatriculations confirment cette tendance, ce fort développement depuis avril étant probablement lié à la mise en place de la prime à la conversion véhicule polluant ancien/véhicule électrique. Un bon bilan au niveau européen puisque la France se trouve en 2e place en Europe (derrière la Norvège), mais loin devant la Grande-Bretagne et l’Allemagne (Source : Avere France). Au niveau mondial, un véhicule électrique sur 10 a été immatriculé en France, en 2015. En tête de ces ventes, on va retrouver la Renault Zoé qui représente plus de 60 % du nouveau parc. Mais l’envol de ces ventes est aussi lié au développement du nombre de points de recharge publics ou privés ces derniers mois, un développement qui a été encouragé/supporté par de nouveaux décrets, mais aussi par une nouvelle directive européenne et la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique.

De nouveaux décrets facilitant l’implantation et l’installation des bornes de recharge Deux lois publiées mi et fin 2014 facilitent en 2015 le déploiement de nouvelles bornes sur le domaine public, mais aussi dans les immeubles et bâtiments de bureaux. La loi 2014-877 vise à faciliter le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge sur l’espace public : l’État ou tout opérateur peut créer, entretenir ou exploiter sur le domaine public de l’État et des collectivités territoriales un réseau d’infrastructures de recharge de VE lorsque cette opération s’inscrit dans un projet de dimension nationale (territoire d’au moins deux régions). Le décret 2014-1313 d’octobre 2014 a précisé les critères de qualification de ces projets : les infrastructures doivent être implantées dans un délai défini par la décision d’approbation, être ouvertes à toute personne dépourvue de liens contractuels avec le porteur du projet et être répertoriées sur le site www.data.gouv.fr. La loi sur la transition énergétique promulguée le 18 août 2015 va dans le même sens en reprenant des dispositions comme la prime à la conversion, le crédit d’impôts de 30 % pour les bornes de recharge installées chez les particuliers ou les plans de mobilité des entre-

prises. Pour les collectivités, le nombre de places de stationnement pourra être réduit de 15 % en contrepartie de la mise à disposition de VE en autopartage. Pour les bâtiments industriels, commerciaux, d’habitation, l’article 41 impose un pré-équipement des parcs de stationnement des bâtiments neufs ou existants (permis de construire déposé après le 01/01/2017). Cet article 41 fixe un objectif de 7 millions de points de charge publics et privés en 2030. Les projets de développement à grande échelle de bornes de communes, départements ou régions sont éligibles aux fonds du programme des investissements d’avenir doté d’un budget de 50 M€. Plus de 50 mesures de cette loi sont d’application immédiate et tous les décrets devraient être publiés avant fin 2015. De nombreux projets régionaux et nationaux depuis début 2015 Plusieurs régions ont développé depuis le début de l’année une démarche de soutien à la mobilité électrique par des aides à l’achat de véhicules électriques par les particuliers, les professionnels mais aussi les collectivités. Ces aides sont quelquefois étendues au financement de l’installation de bornes de recharge. Ainsi Poitou-Charentes propose une aide allant de 5 000 € pour une borne de 3 kW à 55 000 € pour une borne de recharge rapide 43 kW. Il est difficile de citer tous les projets, mais parmi les plus récents : le département de l’Aveyron se dotera de 75 bornes 3/22 kW d’ici fin 2016 ; Sodetrel équipe les parkings « Vinci Park » des grandes villes ; la région de Douai prévoit le déploiement de 50 bornes dans les 3 ans dont 42 bornes de recharge rapide ; la CNR (Compagnie nationale du Rhône) installe son « corridor électrique » dans la vallée du Rhône : une vingtaine de bornes tristandard permettant la recharge rapide ; Rouen prévoit de terminer fin 2016 l’implantation de 60 bornes 3 kW pour une recharge gratuite ; le Calvados a un plan d’installation de 250 bornes d’ici fin 2016 dont 200 bornes de recharge rapide dans 182 communes. Les collectivités peuvent bénéficier du dispositif d’aide de l’ADEME pour le déploiement des IRVE. Ce dispositif initié en 2014 et prolongé jusqu’au 31/12/2015 profite d’un budget total de 50 M€ avec des dispositions plus larges que le dispositif initial, les bornes en concession étant éligibles à cette aide. Mais l’ADEME a aussi actualisé ses recommandations en fonction des dernières normes et directives au niveau des types de prises utilisées,

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les Type 2 et 2S (prises avec obturateurs intégrés étant retenus en mode de charge 3). Pour la charge rapide multistandard, l’ADEME impose 3 connecteurs : AC de Type 2 et DC Type CHAdeMO et Combo 2. Ce choix dicté par le choix européen de la nouvelle directive [voir encadré] signe la fin, en France, de la prise de Type 3 qui était portée par les industriels de l’EV Plug Alliance. Pour Bernard Guillarme, directeur France de l’activité « Véhicule électrique » de Schneider Electric (un des membres fondateurs de l’EV Plug Alliance), « toutes nos nouvelles bornes sont équipées de prises Type 2S avec la fourniture si besoin d’un câble adaptateur prise T3/prise T2 pour la recharge de véhicules équipés de prise T3 ». C’est donc la fin d’une « guerre technique » franco-allemande.

les forums d’utilisateurs de VE pour voir que ce problème de fiabilité et de maintenance des bornes est majeur avec un réseau encore peu dense. Les principaux constructeurs vont donc former des électriciens pour intervenir rapidement sur site. Schneider Electric a éga-

lement mis en place une assistance technique permanente de niveau 2 pour ces installateurs. La montée en puissance des bornes est aussi à noter. Si un particulier recharge encore sa voiture à son domicile avec une borne 3 kW et une prise domestique Type E, les bornes

Des évolutions techniques axées sur l’adaptation borne/véhicule, la fiabilité et l’interopérabilité Bernard Guillarme confirme que la validation constante borne/véhicule est importante : « Les constructeurs proposent de plus en plus de modèles électriques, et le test de compatibilité en charge est important pour détecter des problèmes dus aux harmoniques, de sécurité ou de fiabilité ». Il suffit de se rendre sur SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 17

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murales (Wallbox) 3/7/11 kW vont monter en puissance. Pour Bernard Guillarme, « elles vont monter à 22 kW et, avec l’augmentation de la puissance des batteries, donc de l’autonomie du véhicule (la Zoé de Renault devrait atteindre 200 km), les besoins de recharge rapide sur les autoroutes devraient atteindre 50 voire 100 kW ». L’interopérabilité est aussi un élément clé des infrastructures pour permettre à tous les propriétaires de VE d’accéder à toutes les bornes et être ouvertes à différents types d’authentification, au minimum les cartes RFID (compatibles ISO 14443-A). Les caractéristiques et données du point de charge doivent être également partagées sur le site www.data.gouv.fr. Objectif : des bornes accessibles partout et par tous. Ce sera le cas des

bornes du projet « 16K » de Bolloré qui prévoit d’installer, d’ici 2019, 16 000 bornes en France sur 4 000 communes. L’avenir passe-t-il par la recharge sans fil ? L’idée d’une recharge sans fil n’est pas nouvelle, des constructeurs et laboratoires de recherche travaillent depuis plusieurs années sur la recharge par induction : une bobine primaire au sol va émettre un champ magnétique HF vers une bobine secondaire située sous le véhicule pour transférer l’énergie avec un rendement qui doit être supérieur à 90 %. Pour obtenir un bon rendement, il faut que les 2 bobines soient assez proches et bien alignées. Fini les câbles et prises qui peuvent se dégrader.

Une étape a été franchie le 17 juin 2015 à Douai où DBT-CEV, pilote du projet européen FastinCharge regroupant 9 industriels et laboratoires de 6 pays, a présenté une démonstration statique et dynamique de recharge à induction. Maïté Bauduin, du service Marketing et Communication de DBT-CEV, explique « que cette borne alimentée en 400 V permet une recharge complète en 30 min sous 70 A avec un rendement de 90 %, tout en garantissant la sécurité de l’utilisateur dans un procédé par induction ». Des constructeurs comme BMW ou Volkswagen travaillent sur ce sujet et annoncent des VE rechargeables par induction pour 2017. Des travaux de normalisation seront sans doute nécessaires pour standardiser la solution. Jean-Paul Beaudet

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N°60 FÉVRIER 2016

Rencontres Croissance Technologie 2016

Prendre les marchés de la transition énergétique La transition énergétique est un vecteur de développement essentiel pour les marchés du bâtiment. Elle représente, notamment dans notre région, un potentiel très important de travaux dans les prochaines années. Équipements, matériaux, applications, systèmes, tout se développe, mais aussi se connecte avec l’apport du numérique. Réussir à faire évoluer le savoir-faire opérationnel reste l’enjeu numéro un pour les entreprises. Comment s’adapter et profiter de ce nouvel environnement ? La transition énergétique n’est pas de la science-fiction

Aux échéances déjà programmées (RBR 2020, LTE et croissance verte, facteur 4…) vont rapidement se superposer les engagements de la COP21 traduits dans les législations des pays signataires. La progressivité des mesures qui se met en place va rendre graduellement incontournable la notion de valeur verte du parc de logement et de bâtiment tertiaire. Si le neuf et les bâtiments les plus énergivores sont logiquement les premiers concernés, l’ensemble des autres bâtiments ne tardera pas à être impacté.

Un gisement de travaux considérable

Le gisement de travaux de rénovation en France est énorme, 4 milliards de m² alors que nous construisons 55 millions de m² chaque année et autant en rénovation. Depuis la crise de 2009, la capacité d’investissement dans les travaux peine à retrouver un niveau qui puisse entrainer le secteur. Nous arrivons à un palier où certains travaux ne vont plus pouvoir être reportés. La transition énergétique apporte un motif supplémentaire d’investir, pour répondre à la contrainte réglementaire, mais

QUELQUES ÉTAPES DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE… 2017 • Rénovation énergétique de 500 000 logements par an dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes. Objectif : baisse de 15 % de la précarité énergétique en 2020. • Création du Carnet numérique de suivi et d’entretien obligatoire pour toute construction neuve. • Développement des pré-équipements nécessaires à l’alimentation d’une borne de recharge sur les parcs de stationnement annexe aux bâtiments d’habitation.

2018 • Prise en considération du niveau d'émissions de gaz à effet de serre dans la définition de la performance énergétique pour les constructions nouvelles, avec une méthode de calcul sur l'ensemble du cycle de vie du bâtiment. 2020 • Obligation de rénovation pour le secteur tertiaire avec un niveau de performance renforcé tous les 10 ans jusqu’en 2050.

aussi pour éviter la dégradation du patrimoine immobilier. Selon l’étude Dinamic publiée en octobre 2015 par les notaires (330 000 transactions analysées) dans la plupart des régions françaises, un logement en étiquette A/B ou C vaut en moyenne jusqu’à 10 % de plus qu’un même logement en étiquette E/F ou G. L’investissement dans les travaux facilité

Dans les copropriétés, souvent peu motivées pour les travaux, la loi de transition énergétique vient de changer la donne en facilitant le vote de travaux

2025 • Tout bâtiment privé résidentiel dont la consommation en énergie primaire est supérieure à 330 KWh d’énergie primaire par mètre carré et par an (classement F ou G) devra avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique. • Carnet numérique de suivi et d’entretien pour les bâtiments existants faisant l’objet d’une mutation. 2050 • Toutes les nouvelles constructions au standard « bâtiment basse consommation » (BBC). • Réduction des consommations d’énergie finale d’au moins 60 % en 2050 par rapport à 2010. 19

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d’économie d’énergie affectant les parties communes par une modification de la règle de majorité. Les aides pour financer la rénovation énergétique des copropriétés, CITE, Eco-PTZ, Anah… sans oublier celles des collectivités locales évoluent également. Les aides attachées à l’installation d’équipement et produits de constructions sont petit à petit réorientées pour des rénovations énergétiques globales en fonction de l’amélioration de performance énergétique générée. L’offre de financement des travaux s’élargit avec des tiers financements publics notamment de la Caisse des Dépôts.

RENCONTRES CROISSANCE ET TECHNOLOGIE CSEEE « Prendre les marchés de la transition énergétique : outils et compétences ». Le 16 mars 2016 de 14 h à 17 h 30 à Paris 17e. Entreprises, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études et spécialistes de la construction et de la rénovation énergétique proposent des pistes aux entreprises qui veulent prendre ces marchés demain. Invitations sur demande à : contact@cseee.fr 01 40 55 14 03.

Des grandes manœuvres à prévoir dans le secteur du bâtiment

Face aux opportunités de la transition énergétique, la loi du marché va jouer à plein régime et favoriser l’entrée de nouveaux acteurs et de modèles qui vont impacter les acteurs traditionnels du bâtiment. Le défi de l’adaptation est lancé et il faudra être sur tous les fronts. Les artisans, TPE et PME du bâtiment, de loin les premiers concernés, doivent adapter leurs compétences : développer la transversalité avec les autres corps d’état et le travail collaboratif, faire parler le bâtiment, recueillir et analyser les informations essentielles, faire évoluer la relation clients vers le conseil énergétique. Pour ne pas rester sur le quai, il convient d’investir sans modération dans la formation et l’utilisation du numérique. Pour ne pas rester sur le quai, il convient d’investir sans modération dans la formation et l’utilisation des technologies liées au numérique L’arrivée du numérique et de la transition énergétique sont une opportunité pour remettre l’homme de métier au centre de la préoccupation managériale, de la formation, de l’intérêt des jeunes. Le développement durable ne peut avoir de sens qu’en introduisant sur les chantiers autant d’intelligence humaine que d’intelligence numérique. n

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L'actualité de la

L’HABITAT CONNECTÉ POUR TOUS

Synthèse de la Convention FFD 2015 La Convention annuelle 2015 s’est déroulée au CEA de Grenoble les jeudi 17 et vendredi 18 décembre derniers. Ce haut lieu de la recherche a accueilli dans une ambiance extraordinaire les membres de la FFD pour 2 jours de travail collaboratif, de découverte et de partage.

Richard Bagur - Conseil Français des Architectes

Mathilde Poulat (Présidente Synfel Ergolib)

Très riche en échanges et en contenu

Nouvelle force vive du S2I Courant Malgré quelques difficultés liées à l’extrême sécurisation du site, les travaux de la Fédération ont pu se dérouler dans les meilleures conditions grâce à la réactivité de nos contacts au CEA. La première journée a été consacrée aux travaux collaboratifs avec lors de chaque pose la possibilité de découvrir les produits de nos nouveaux membres fabricants (Qivivo, Delta Dore, Krika, Ma smarthome, Bluelinéa, B&W group, Mobotix, NodOn, Alcante…). L’après-midi a donné lieu à de vifs débats lors de 2 tables rondes consacrées aux « métiers de la domotique » (formation, labellisation, annuaire, nouveaux services…) et au « développement de la Fédération » (visibilité de la FFD grâce aux réseaux sociaux, news, salons, labels, études, mise en place de plateforme collaboratives, outils en ligne, événements régionaux, dynamisme des groupes de travail…). La journée s’est terminée pour certains par la visite du showroom du CEA et de la Plateforme Technologie Liaison (démonstrateur MAD, energy harvesting, smartcity, éclairage, smart énergie…) et pour tous par un dîner très convivial.

Ebrahim Azari (Icade Promotion – Directeur technique)

René Trégouet (Sénateur Honoraire)

Les membres ont ensuite enchaîné par une seconde journée plus officielle avec le forum « Vision 2.0.16 », l’Assemblée Générale et la restitution des groupes de travail 2015 et leur évolution pour 2016. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 21

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Un Forum « Vision 2.0.16 » de rupture !

Organisé dans le cadre de la convention annuelle de la Fédération, le forum « Vision 2.0.16 » s’est déroulé à Grenoble le 18 décembre dernier. Cet événement a permis aux différents métiers représentés au sein de la FFD d’exprimer leurs points de vue. Ainsi, ergothérapeute, architecte d’intérieur, promoteur, fabricant, distributeur, intégrateur, formateur, bureau d’études ou opérateur ont pu présenter leur vision du marché et de leurs perspectives pour 2016. • Recherche & développement / PierreDamien Berger (CEA LETI – Directeur Business Development et Communication) • Investisseur / Eric Berthaud (Président Budget Telecom / Vity • Formateur / Damien Bizart (Responsable technique de l'enseignement superieur de l'école Paul Louis Merlin de Schneider-Electric – Directeur Ecole des Métiers de l’énergie) • Etude de marché / Adam Simon (Context- Global Managing Director) • Ergothérapeute / Mathilde Poulat (Présidente Synfel Ergolib) • Architecte d’intérieur / Richard Bagur (CFAI) • Intégrateur / Pierre-Nicolas Cléré (Président Connecting Technology) • Promoteur / Ebrahim Azari (Icade Promotion – Directeur technique) • Uberisation du bâtiment / Emmanuel François (Président SBA) • Startup / Minh Lé (Qivivo – Co-fondateur & Directeur marketing) • Assurance / Henri Morawek (IMA Protect – Responsable Etudes & Développement Produits) • Fournisseur d’énergie / Jean-Paul Krivine (EDF – Senior Advisor – Smart Energy)

François-Xavier Jeuland FFD et Pierre-Nicolas Cléré Connecting Technology discutant de l’évolution des services.

• Synthèse – Perspectives / René Trégouet (Sénateur Honoraire) Les 13 intervenants invités étaient au rendez-vous et se sont succédés à un rythme effréné pour partager leur vision de la domotique et exposer leurs perspectives pour 2016. Cette matinée a été, de l’avis général, le point d’orgue de ces 2 journées et illustre quelques tendances fortes : 1.La transition de la vente de produits à celle de services s’accélère. 2.Les projets vont peu à peu s’organiser autour d’alliances de compétences avec les spécialistes en domotique (cf témoignages édifiants de Richard, architecte d’intérieur et de de Mathilde, ergothérapeute). 3.Il y a énormément d’opportunités sur le marché, mais les acteurs qui resteront figés dans leur croyance du marché actuel disparaitront tandis que ceux qui s’adapteront réussiront à surfer sur cette formidable déferlante. Cela exige de se considérer individuellement et collectivement en charge de l’avenir (cf l’intervention pour le moins en rupture d’Emmanuel François et la synthèse remarquable du sénateur honoraire Trégouët).

D’une logique produit à une logique service

La priorité de 2016 de la FFD sera notamment de continuer à élargir le spectre de ses membres à toutes les filières et à tous les métiers concernés par le Smarthome avec un accent tout particulier mis sur la transition d’une logique produits à une logique services. Tous les acteurs de la filière doivent en effet relever ce défi car notre volonté de promouvoir « l’habitat connecté pour tous » passe inévitablement par la mise en place de nouveaux modèles économiques, non plus basés sur la simple vente de matériel mais étendue ou remplacée par des abonnements, du leasing ou des services complémentaires de conseil, d’études, d’installation, de programmation, de personnalisation, de mise à jour et de maintenance.

Ces échanges permettent d’établir des ponts entre les différents acteurs impliqués dans le marché du Smart Home et, enfin, de considérer la domotique, non pas comme un empilement de produits, mais au contraire comme une solution globale incluant des services et impliquant tous les acteurs de la chaîne de valeur. Personne ne pourra réussir tout seul dans ce domaine. Seules, les entreprises agiles et ouvertes aux partenariats et à la co-création parviendront à satisfaire leurs clients sur le long terme. François-Xavier Jeuland, Président de la Fédération Française de Domotique et animateur du Forum

Retrouvez le détails des interventions sur www.ffdomotique.org/actualité Fédération Française de Domotique Organisme à but non lucratif n° W563004257 Nord Express 48, rue René Clair - 75018 Paris www.ffdomotique.org contact@ffdomotique.org #ffdomotique

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Partenaires et installateurs : des adhérents en synergie

Nouvelle force vive du S2I Courant Faible, Laurent Hauet apporte depuis peu sa compétence d’animateur réseau et communication. Après avoir réalisé le site internet et mis en place des outils informatiques dédiés plus performants, c’est l’optimisation des interrelations entre partenaires et adhérents qui est au cœur de sa mission. A la clef précise-t-il : « les adhérents bénéficient de supports spécifiques, d’avantages et d’offres exclusives sur les services et produits, à des tarifs préférentiels. Tout en permettant aux partenaires d’être en relation étroite avec leurs clients installateurs pour faire remonter des informations quant à la qualité des solutions, les besoins des utilisateurs, les évolutions du terrain. Autant de précieuses données pour la recherche et développement. » Une synergie que le syndicat est en train de systématiser, en même temps qu’il acquiert de plus en plus de poids dans la balance face aux pouvoirs publics et aux institutions telles que le CSA ou l’ANFR, instances avec lesquelles il est en contact permanent pour défendre les intérêts des métiers du courant faible. Cette démarche a spontanément suscité l'enthousiasme des professionnels, prouvant ainsi qu’elle répond à une véritable attente.

Nordnet : un appel à la collaboration

Christophe Outier est directeur commercial de Nordnet, filiale d’Orange et parte-

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Renforcer la dynamique d’interaction

naire industriel du syndicat : fournisseur d’accès internet depuis 20 ans, l’entreprise propose des solutions haut débit pour les territoires non éligibles à l’ADSL rapide. Cela grâce à des techniques basées sur le satellite ou la radio. (Offre Triple Play au tarif équivalent à l’ADSL actuel.) « Nous avons rejoint le syndicat S2I Courant Faible afin de déployer notre offre alternative, en renforçant notre réseau de partenaires installateurs ou distributeurs partout en France. » Une collaboration bénéfique dans les deux sens, puisqu’elle permet aux installateurs de répondre aux besoins de leur clientèle et d’animer leur territoire. Avec bien sûr des avantages produits ou encore des commissions versées sur apport d’affaire.

Avec MMA, des offres sur mesure

Mr Heberle, chez MMA, explique les avantages de son adhésion au syndicat : « J’ai tout de suite été intéressé par l’existence d’un syndicat qui regroupe des professionnels d’un métier en pleine évolution et effervescence tel que le courant faible. » Avec l’envie de se rapprocher des adhérents et de leur proposer des offres dédiées, partout sur le territoire national, ce partenaire moyens généraux a conçu une solution assurancielle adaptée à leurs activités évolutives, avec une réduction tarifaire spéciale de 10 pour cent. Incluant une responsabilité civile et professionnelle décennale si nécessaire, des garanties « incendie et perte d’exploitation ». Et ce, sur mesure selon les besoins et les spécificités de l’entreprise, qu’elle comprenne 1 ou 1000 personnes. Retrouvez le stand du syndicat au salon IT Partners, les 9 et 10 mars prochain à Disneyland Paris.

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Avec l’objectif de devenir le pôle référent des métiers du courant faible, le syndicat poursuit sa ligne d’action en s’enrichissant de partenariats moyens généraux et industriels supplémentaires. Tout en accentuant leurs relations avec les adhérents, notamment via des rencontres régionales tout au long de l’année.

Les coordonnées du syndicat S2I Courant Faible 1 place Uranie 94345 JOINVILLE LE PONT CEDEX TEL : 06 58 18 71 58 FAX. : 01 43 97 32 79 contact@s2icf.fr - www.s2icf.fr SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 23

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Le lean management est peu ou mal compris. Les installateurs en entendent parler et cette notion se mêle avec celle du BIM. Dans les deux cas, il s’agit de méthodes et d’outils pour améliorer la productivité. Largement développé et utilisé depuis de nombreuses années aux USA, en Amérique du Sud, en Asie, dans les pays scandinaves et en Allemagne ; le lean construction arrive en France.

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Comprendre le lean management Le lean est avant tout une démarche de changement de vision des choses, des manières de faire avec 2 objectifs principaux que sont "la satisfaction client" et "la satisfaction des composantes de l'entreprise". Dans un environnement de plus en plus difficile avec des délais raccourcis, des conditions de marchés tendues, des relations toujours plus contractualisées, des techniques et mises en œuvre complexes ou encore la généralisation de la sous-traitance, le monde du bâtiment doit s’adapter et être plus efficace. Le système actuel de gestion de projet montre ses limites. Il faut donc un système qui améliore les individus et l’organisation.

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a traduction littérale de lean fait peur : c’est tout simplement un mot anglais qui signifie « sans gras », « dégraissé ». A la fin de la seconde guerre mondiale, les Toyoda père et fils (fondateurs de TOYOTA) et Taichi Ohno ont mis au point une méthode de production en se basant sur les travaux de Deming, Henry Ford et sur ce qu’ils avaient vu en visitant un supermarché aux Etats-Unis. Seuls les produits achetés ou consommés étaient remplacés. Ce constat appliqué à l’industrie allait révolutionner le monde de la production !

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Appliquer le lean

Mais en période de crise, le principe du lean management n’a pas que des admirateurs. Au contraire, le lean est détourné par les capitalistes pour vouloir gagner plus en donnant moins. Ils le détournent en voulant mettre plus de cadence et moins de moyens à disposition de salariés que l’on paierait le moins possible. Alors que, loin de la restructuration sauvage et brutale, le lean est une démarche collaborative de performance globale visant à l’efficacité de chacun et de l’ensemble, en prenant en compte l’aspect durable du développement, donc aussi l’humanité. Mais le lean ne se décrète pas, il est la résultante d’un processus collaboratif. C’est donc avant tout une démarche d'explication, d'implication et de motivation. Le lean management consiste à faire réfléchir l’ensemble des collaborateurs, du premier au dernier échelon, sur les pratiques qui contribueront à une meilleure efficacité globale. Il s’agit d’adopter partout dans l’entreprise des procédures qui contribuent durablement à la meilleure performance économique globale. Le lean appliqué au bâtiment Au-delà de l’amélioration de la performance opérationnelle, le lean appliqué à la construction favorise l’établissement de conditions de travail honnêtes aussi bien au niveau du chantier que du projet et de ses parties prenantes principales. Il permet de préserver les marges opérationnelles, réduire les délais, simplifier les relations contractuelles et restaurer la confiance pour mener efficacement un projet de construction à son terme. L’idéal serait que les groupes, les PME, les TPE, les Maîtres d’Ouvrages, les Architectes et Maîtres d’Œuvre, ainsi que les Ecoles, comprennent le lean.

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Alors que nos ressources sont limitées et que le secteur de la construction génère 30 % des déchets produits sur terre entrainant des surcoûts colossaux, appliquer la méthode lean semble logique. Ainsi, en finir avec les retards dans la construction immobilière n'est plus un pari impossible. À Brest, par exemple, les 40 logements du chantier Access design sont livrés en octobre après seulement dix mois de construction, contre dix-huit habituellement pour ce type de projet. En reconvertissant d’anciens cadres de l’industrie, Nexity tente d’apporter à la construction des notions comme la gestion des flux, la satisfaction client ou encore l'excellence opérationnelle. Appliquer concrètement la méthode lean "Répondez à la question : dans notre activité, quel est le pourcentage de valeur ajoutée par rapport aux gaspillages ?" Si le lean est très simple dans son concept, sa mise en œuvre est complexe. Le lean c’est 80 % de culture et seulement 20 % d’outils. Et pas l’inverse, comme beaucoup le font. Surtout, ne pas se précipiter sur les outils, et ne pas copier ce que font les autres entreprises. Il faut comprendre la culture de son entreprise et procéder par petites étapes pour changer. L’idée est d’augmenter la valeur ajoutée perçue par le client en éliminant tout ce qui est du gaspillage. Pour commencer, il faut mobiliser les collaborateurs sur les méthodes et les outils. Il est impératif de réunir l’entreprise pour fixer la nouvelle logique qui veut que tout le monde soit impliqué et partie prenante des choix et améliorations de l’entreprise. Sans l’implication de tous, pas de lean. Et pour montrer l’exemple, l’entrepreneur peut commencer le travail sur l'aspect managérial, initiative, implication, suggestions. Ensuite pour libérer les énergies, ne laissez pas seulement la parole aux responsables. Il faut être ouvert et écouter les problèmes pour les résoudre ensemble. Faites des réunions courtes et faites choisir un sujet récurrent à améliorer et gérer-le en lean avec une petite équipe et 3 ou 4 séances fixes de travail en commun. Sur un tableau, écrivez les objectifs et tous les problèmes énoncés. Ensuite, lors des visites de chantier, un chef d'équipe et au moins un collaborateur se déplacent. Et pour vos fins de chantier un petit tableau récapitulatif des problèmes rencontrés avec analyses doit être réalisé. Ensuite le lean s’installe au quotidien avec l’amélioration continue du PDCA (plan, do, check, act). Le lean management est davantage une évolution de la culture d'entreprise sur le long terme. C’est donc une approche réfléchie de l’efficacité dans les PME et TPE. Dans le principe, chaque collaborateur est spécialiste de son poste de travail et est le mieux armé pour l’améliorer. Il est contributeur actif du changement. A terme, une démarche lean peut déboucher sur une restructuration. Les nouveaux entrepreneurs sont convaincus des bienfaits du travail collaboratif et des limites des organisations trop pyramidales ; mais pour être efficace tout en étant agile, encore faut-il formaliser les choses. Le principe, vertueux, du lean startup, est à la mode chez les entrepreneurs les plus modernes ; ils sont convaincus des bienfaits du travail collaboratif et des limites des organisations trop pyramidales (quand toutes les décisions parties d’en haut viennent doucher les subalternes). Or, dans les startups, l’optimisation des procédures est parfois limitée par le manque de temps, de recul, ou de volonté d’écrire, pour poser vraiment les idées. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 25

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ECLAIRAGE

Le chic parisien mis en valeur Le chic parisien et la technologie MEGAMAN® apportent de l'élégance et de l'efficacité à éclectic. Quand les restaurateurs Jean-Louis Coste, Fabienne et Philippe Amzalak ont décidé d'ouvrir un restaurant haut de gamme à Paris, ils se font accompagner du designer et architecte Tom Dixon.

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Restaurant Eclectic Paris 15e Rénovation par Tom Dixon Design Research Studio et Megaman

e Design Research Studio de Tom Dixon a été engagé pour créer un agencement qui tirerait un maximum de profit de l'intérieur en béton nu du restaurant. Éclectic se trouve dans le centre commercial Beaugrenelle, un complexe de boutiques des années 1970 rénové et situé dans le 15e arrondissement, au bord de la Seine. Ce centre commercial abrite à présent de nombreuses marques haut de gamme et, depuis son ouverture, le restaurant est devenu le centre d'attention des personnes faisant leurs courses à l'heure du déjeuner comme de la clientèle d'affaires. Faisant de l'héritage des années 1970 du bâtiment la base de son concept, le Design Research Studio de Tom Dixon a créé une solution célébrant la fascination des années 1970 pour les formes géométriques de tous genres. Le luminaire à suspension Tom Dixon Cell a été choisi pour éclairer Éclectic. Sa structure, composée de plusieurs couches de cuivre minutieusement gravé et d'une partie transversale de forme hexagonale, propulse l'atmosphère sophistiquée des années 1970 dans le 21e siècle. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 60 - FÉVRIER 2016 - 27

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Le design vise à adoucir les finitions brutes du bâtiment contemporain.

Des grappes de luminaires à suspension Tom Dixon Cell ont été suspendues à des panneaux acoustiques de forme circulaire construits par le spécialiste de l'éclairage d'intérieur Chelsom et répartis dans tout l'espace du restaurant. Disséminés dans la grande salle à manger et dans les boxes privés, ils créent une toile de fond pour l'incroyable chandelier de 3,5 mètres de diamètre qui est suspendu au centre du restaurant. Contenant 124 luminaires Tom Dixon Cell, le chandelier central est théâtral, mais il n'utilise que très peu d'énergie, grâce à l'incorporation de lampes LED Classic 7 W de MEGAMAN. Tom Dixon, Directeur de la création chez Design Research Studio de Tom Dixon, commente : « En s'inspirant de l'architecture des années 1970 environnant le restaurant, le design joue avec les couleurs, la répétition et la géométrie pure. Le design vise à adoucir les finitions brutes du bâtiment contemporain ; les idées de chaleur et de confort nous ont guidés pour choisir les finitions utilisées en intérieur, où le béton est adouci par le cuivre. Le restaurant dans son intégralité est abondamment meublé à l'aide de produits conçus sur mesure. Les lampes LED MEGAMAN ajoutent

Designer : Tom Dixon Design Research Studio www.tomdixon.net/eu Produits utilisés : 120 lampes LED Classic Megaman® de 7 W

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de la chaleur et un côté sophistiqué à l'ensemble. » Le résultat final est un intérieur éclairé de façon spectaculaire faisant écho à l'héritage des années 1970 dont est imprégné le bâtiment, paradoxalement obtenu en employant la toute dernière technologie d'éclairage à LED pour un maximum d'impact et de théâtralité. Avec plus de 120 lampes LED 7W, les prévisions d’économie d’éclairage sont estimées à 2 500 € par an par rapport aux équivalents traditionnels.* Éclectic est un véritable témoignage de l'efficacité de la combinaison d'un design de qualité et d'un éclairage LED élégant. Grâce à la créativité du Design Research Studio de Tom Dixon et à Megaman, l'efficacité énergétique et le chic urbain des années 1970 n'ont jamais été aussi radieux ! *Sur la base du calcul suivant :

Horaires de fonctionnement : 12 heures par jour, calcul

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basé sur une période de 1 an. Le nombre total de points de lumière s'élevait à 124 pièces (124 x lampes LED Classic MEGAMAN de 7 W employées à la place de lampes à incandescence de 40 W).

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RETAIL

L’agence de voyages se réinvente

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Thomas Cook dévoile son nouveau concept d’agence de voyages : un point de vente totalement intégré dans un parcours cross-commerce. Ce concept innovant, réalisé en partenariat avec Brio et Samsung répond à plusieurs enjeux majeurs pour le pionnier du voyage : valoriser l’expertise de ses agents, créer de l’attractivité et du rêve, et cibler une clientèle plus jeune.

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e nouveau concept agence est le fruit d’une étroite collaboration entre les équipes marketing, retail, informatique et achats de Thomas Cook avec l’agence de design Brio. Des conseillers experts Thomas Cook, dont certains franchisés ont également participé au projet afin de s’assurer du fonc-

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tionnement opérationnel du concept. Afin de comprendre les besoins des clients et garantir le succès de ce concept, des pré-tests et posttests ont aussi été réalisés auprès du grand public. « Ce projet est ainsi le résultat d’une conviction forte : avec la progression du digital, le point de vente doit être revisité, tant dans son design que dans la relation entre le conseiller expert et le client » explique Pauline Rouri, Directrice Marketing de Thomas Cook. Il s’agit d’un lieu d’inspiration moderne, capable de satisfaire les plus exigeants, qui propose une nouvelle expérience consommateur, véritable passerelle entre le point de vente physique et digital pour un parcours sans coutures. Dès la vitrine le ton est donné : « Ici c’est comme internet, un sourire en plus ». Afin de se familiariser avec cette nouvelle approche commerciale et s'approprier le nouveau concept agence, les équipes de vente Thomas Cook bénéficient de formations dans une agence laboratoire reconstituée de toutes pièces.

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“ Une réflexion menée en étroite collaboration avec les équipes de Samsung France

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La première agence cross-commerce : Une réflexion menée en étroite collaboration avec les équipes de Samsung France : table tactile et contenus ludiques et digitaux développés sur mesure sont implantés en vitrine ainsi qu’en intérieur pour favoriser la recherche d'inspirations. Le concept se différencie sur le marché surtout par son approche unique du mer-

chandising des services et de la relation client. Aussi digitale soit-elle, l'agence de demain doit d'abord tendre au contact et valoriser l'accompagnement exclusif offert par Thomas Cook !

En quoi ce concept révolutionne-t-il les agences de voyages ? • Un parcours digitalisé, une agence totalement intégrée dans un parcours cross-commerce • Une expérience consommateur unique : une stratégie de cocréation où le client se projette véritablement dans son voyage... • Une valorisation de l’expertise vendeur par un merchandising inédit qui matérialise les offres de service

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Electricien+ a 15

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réé en 2001, le premier numéro parait en octobre de la même année. Au cours de 2016, la rédaction reprend des articles de l’époque et vous laisse juge des évolutions phénoménales que les mé-

ans !

tiers d’électricien et intégrateur ont connues. La révolution numérique est passée par là et pourtant, le magazine Electricien+ a toujours vu et analysé très en amont ces tendances. Dès 2001, le magazine est précurseur et dispose de son propre site internet www.electricienplus.info. Régulièrement, le supplément Techno info+ était joint pour expliquer les normes ou faire un focus sur un sujet particulier. De nombreux questionnaires et sondages sont organisés pour donner la parole au terrain. En 2016, le magazine renoue avec cette tradition et vous serez sollicités par email pour répondre aux sujets d’actualité et en savoir plus sur votre vie quotidienne. En 2006, pour le salon Interclima + Elec, Electricien+ organise le concours Electricien top Plus pour récompenser les réalisations électriques et domotiquse innovantes. 4 catégories sont récompensées plus un prix spécial : prix spécial du jury, prix « habitat neuf », prix « habitat existant »,

prix “tertiaire/locaux d’enseignement” et prix “tertiaire locaux d’hébergement de personnes âgées”. Le concours évoluera pour devenir les fameux « Smarthome awards » et être plus en phase avec le marché.

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ÉLECTRICITÉ

VITY

Compteur multi-énergie intelligent

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e compteur intelligent Uno RT développé par la société VITY est un compteur multiénergie qui dispose des moyens de mesure et de connectivité permettant de répondre aux exigences de la RT 2012. L’objectif de Uno RT est la mise en œuvre simple et fiable des mesures énergétiques de l’habitat en intégrant de plus une fonction connectée pour transmettre les informations sur une plateforme de services via Internet. Uno RT permet de mesurer les consommations multi-énergie suivantes : électrique (comp-tage général), chauffage électrique & gaz, eau chaude sanitaire, refroidissement, réseau de prises électriques et autre. Pour réaliser ces mesures de la façon la plus ouverte et standard possible, Uno RT intègre des interfaces multi-capteurs : pince ampéremétriques, lecteurs optiques, interface TIC et WMBus. Uno RT dispose de 3 entrées impulsionnelles pour les mesures gaz et eau et de 4 pinces ampéremétriques pour le sous-comptage des consommations électriques. D’autres types de capteurs peuvent communiquer en protocole WMBus avec le compteur Uno RT. Enfin, grâce à sa fonction connectée, l’ensemble des mesures énergétiques collectées par le compteur Uno RT sont transmises de façon sécurisée à un serveur Cloud via la connexion ADSL du client. Les consommations énergétiques sont alors consultables par le client luimême sur son propre PC, smartphone ou tablette via un accès sécurisé.

FLIR

SOLOPROTECT

THEBEN

Caméra infrarouge HD T1030sc

Porte-badge et application mobile Identicom

Horloge numérique programmable theRolla P032

L'image de la FLIR T1030s est exceptionnelle avec une netteté d'image deux fois supérieure à la norme du secteur. Grâce à son détecteur extrêmement sensible doté d'une optique « HD-ready », la caméra détecte des variations de température de moins de 20 mK à 30 ºC. Conçue dans un souci de polyvalence, la FLIR T1030sc est une caméra infrarouge hautes performances qui fonctionne comme un système autonome d'analyse et de collecte de données sur le terrain. Enregistrement de vidéos de 1024 x 768 pixels à une fréquence maximale de 30 Hz grâce au système d'alimentation autonome. Lecture de données en continu à 120 Hz via l'interface grande vitesse (HSI) en mode Full Format et jusqu’à 480 Hz en mode fenêtrage.

Le porte-badge Identicom est le seul dispositif d’alarme pour travailleur isolé (DATI) conçu sous la forme d’un porte-badge. Il est ainsi facile à porter et discret à utiliser. Contenant un module GSM, le dispositif permet une liaison 24 h/24 et 7 jours/7 avec un centre de télésurveillance (appelé ARC, centre de réception d’alarme) en cas d’urgence. Par simple pression du bouton d’alerte, le centre de télésurveillance a la capacité d’écouter une situation abusive ou violente et d’enregistrer la communication audio (preuves recevables dans les procédures judiciaires). Identicom Mobile est une application qui permet d’accéder à toutes les fonctionnalités standards du porte-badge Identicom.

theRolla P03 est une horloge digitale programmable conçue pour commander automatiquement les volets roulants et stores en position ouverte, entrouverte, ventilation et fermée, indépendamment ou en groupe, d’une maison individuelle, d’un logement collectif ou immeuble tertiaire. Avec sa programmation horaire, elle apporte bien-être et sécurité aux occupants. Son capteur de luminosité ajuste la position des équipements selon la lumière du soleil. Equipé d’un capteur de luminosité, theRolla P032 peut également contrôler les volets roulants et stores selon la lumière du soleil. Mode verrouillage, vacances, horaires prédéfinis …

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ÉCLAIRAGE

FINDER

LUCIBEL

OSRAM

Variateurs de lumière séries 1510 & 1511

Luminaire LED étanche Tubular

Gamme PARATHOM® ADVANCED GLOWdim

Grâce à une combinaison d’appareils maîtres et esclaves, les nouveaux variateurs de lumière FINDER offrent une solution simple, flexible et puissante. Le variateur maître (type 1510) génère un signal 0-10 V proportionnel à la valeur d’éclairage souhaitée. Ces derniers commandent les variateurs esclaves (type 1511) permettant de faire varier l’intensité lumineuse d’un ensemble de lampes (halogènes, LED gradables, lampes CFL…). Signal de contrôle : 0-10 V - Commande avec 15 poussoirs lumineux maximum Allumage et extinction « soft » - 4 fonctions disponibles - Tensions d’alimentation : 110…230 V AC (type 1510) et 230 V AC (type 1511).

Conçu et fabriqué dans son usine de Barentin (Normandie), le Tubular LED de Lucibel offre plus de 50 % d’économies d’énergie et jusqu’à 5 ans sans maintenance par rapport aux luminaires étanches à tubes fluorescents. Doté de composants de qualité (inox 304 L, LED Samsung), il offre un flux lumineux et une efficacité exceptionnels (6150 lm ; 100 lm/W). IK10, IP65, traité anti-UV, conçu pour fonctionner de -25°C à +40°C, c’est le produit idéal pour l’extérieur, les parkings et l’industrie. Disponible en 60/120/150 cm en version standard et dimmable 1-10 V/DALI : véritable réponse aux demandes de sur-mesure.

Du blanc chaud au blanc extra chaud pour créer une atmosphère plus chaude par simple gradation. La température de couleur devient plus chaude en réduisant le flux lumineux (de 2 700 K à 2 000 K). Adapté au renouvellement, elles se remplacent aisément grâce à un culot identique et à des dimensions réduites. La version 8,5W remplace une ampoule 60W et propose 806 lumens. La 5 W équivaut à une 48 W pour 330 lumens. Leur durée de vie est estimée à 25 000 heures et elles bénéficient de la garantie 5 ans Osram. Jusqu’à 90 % d’économies d’énergie par rapport à des lampes halogènes à réflecteur ou à incandescence classiques.

GIRARD SUDRON

MEGAMAN

CONCORD

Ampoules géantes de décoration

Suspension LUSTER-LED

Eclairage d’accentuation spots LED sur rails Beacon

Girard Sudron complète sa gamme décorative en lançant 4 nouveaux modèles d’ampoules géantes qui sont des suspensions élégantes et originales à accrocher au plafond. Exceptionnelle par sa taille, l’ampoule décorative incandescente à filaments se suffit à ellemême. Nul besoin d’abat-jour pour l’abriter, ni de luminaire pour l’accueillir. Leur filament métallique torsadé d’une puissance de 40 W offre un éclairage subtil et une température de couleur agréable de 2 000 K (blanc chaud). Les ampoules géantes sont compatibles avec un système de variateur et bénéficient d’un grand nombre de cycles, atteignant 3 000 h. Une version à filament LED sera lancée en 2016. Quand la lampe devient objet de décoration.

LUSTER-LED est une gamme de suspensions avec LED et driver intégrés qui offre un rendement lumineux jusqu’à 11 000 lm avec une efficacité de 100 lm/W et une durée de vie de 50 000 heures. Cette solution d’éclairage à économie d’énergie de forte puissance vient en remplacement des traditionnelles suspensions industrielles équipées de lampes à vapeur de sodium haute pression 150 W et 250 W. Disponible en deux versions, avec un diffuseur acrylique ou un réflecteur aluminium, LUSTER-LED s’adapte à l’habitat de style "loft" et aux grands espaces d’exposition, halls, centres commerciaux, bureaux et entrepôts. Température de couleur : 4 000 K. IRC : > Ra80. Distribué par SED ligthing.

L’éclairage des musées et des salles d’exposition est un art. Beacon XL Muse, Beacon XXL et Beacon Shelf répondent aux exigences de l’éclairage des œuvres murales / 2D et en volume / 3D. Leur optique ajustable règle très précisément l’angle du faisceau de 10° à 70°, l’intensité lumineuse (100-5 %), la rotation (355°) et l’inclinaison (90°), le tout depuis un seul projecteur. Dimmable ou non, et disponible en Dali, Beacon XL Muse offre 41 W, 97 d’IRC et un flux lumineux jusqu’à 2884 lm sans rayon IR ni U.V. Beacon XXL offre 48 W, de 3713 à 5762 lm, 93 d’IRC et convient aux hauteurs sous plafond importantes. Beacon Shelf 48 W est conçu pour sublimer les détails d’une œuvre d’art sans jamais éblouir le public jusqu’à 4,1 m de hauteur et 4,2 m de largeur avec 4485 lm.

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DOMOTIQUE

ABB

VITY

LUTRON

Détecteurs de présence 360° KNX

Ecran tactile 7’’ Tactum 7v2

Passerelle Connect Bridge

Dédié aux applications tertiaires, les détecteurs de présence KNX permettent de commander des systèmes d'éclairage, de chauffage et de climatisation de manière intelligente et efficace et contribuent à l'efficacité des coûts énergétiques. Ces détecteurs sont disponibles en cinq versions. Détection de présence de 6.5 m à 24 m selon les modèles et la hauteur d'installation. Commutation d'éclairage selon seuil de luminosité réglable, régulation constante de luminosité, fonctions logiques. Coupleur de bus intégré. Plage de luminosité : 1 à 1 000 lux. Multi-capteur : fonctionnalités infrarouge, luminosité, présence (fonctions éclairage et CVC selon les versions).

Cet écran tactile 7 pouces est destiné au pilotage et à l’affichage dans le milieu professionnel et résidentiel. Doté d’une plateforme Android embarquée et d’une connectivité IP, il permet de piloter les applications usuelles résidentielles, de salles d’animations (conférences, amphithéâtres, spectacles, ...) dans les secteurs de l’énergie, immobilier, tourisme... Son design élégant et la qualité de son écran permettent de répondre aux exigences ergonomiques des usagers mais aussi aux contraintes d’usages notamment dans les bâtiments collectifs ou tertiaires. Il communique en Ethernet 100 Mbit/s sur RJ45 et Wi-Fi 802.11 b/g/n. Il peut être alimenté en PoE 48VDC.

Les systèmes Lutron deviennent accessibles à distance grâce à Connect Bridge qui crée le lien entre un système RadioRA ® 2 ou HomeWorks ® QS et le cloud de Lutron ®. Connect Bridge fournit l'accès distant pour le contrôle et la surveillance du système via Lutron Connect app. L’application est disponible sur les plateformes Android et iOS). L’horloge de synchronisation assure en permanence des ordres précis au système. Grâce à Connect Bridge, Home Control + pour les pros qui ne dispose pas du geo-fencing et de l’intégration cloud to cloud avec périphériques tiers comme Nest et le thermostat Honeywel IP, va pouvoir s’ouvrir.

JUNG

MYXYTY

JEEDOM

Amplificateur mural Bluetooth Connect

Enceinte multiroom et beaucoup plus avec MyxyPod

Box Jeedom Pro

La solution élégante d’écoute en streaming est à montage mural. Avec son design d'interrupteur, il reçoit et amplifie en qualité stéréo, via Bluetooth, les signaux audio en provenance de différentes sources : smartphones, tablettes et autres lecteurs MP3. Les sélections se font de manière intuitive grâce à une commande à huit touches sensitives sur un écran tactile en verre. Le streaming audio se fait par simple effleurement. Avec six sources audio différentes, Bluetooth Connect peut être connecté à la smart radio de Jung par le biais de sa sortie AUX. Disponible dans les différents matériaux et coloris des gammes AS, A, CD et LS.

Dessinée par le désigner Ora-ïto, MyxyPod est une enceinte connectée équipée d’un pavé tactile pour piloter sa musique et gérer l’éclairage. Compatible DLNA, Spotify, Deezer, MyxyPod est capable d’accueillir des modules additionnels pour ajouter des fonctionnalités. Disque dur multimédia, caméra, lampe, diffuseur de parfum, vidéo projecteur et domotique. En ajoutant un émetteur / récepteur radio, un module GSM, une batterie de secours ou encore un module de reconnaissance vocale, les fonctions domotiques s’accumulent. De nombreux périphériques sans fil et de multiples protocoles sont prévus : EnOcean, Thread, Zigbee, Z-Wave+, Bluetooth, Wi-Fi ou encore le X2D. Arrivée prévue pour décembre 2016.

La box Jeedom Pro est la box Jeedom haut de gamme. Elle reprend les concepts de la Jeedom Center : compatible avec un maximum de protocoles (Z-Wave, RFXcom, EnOcean, Edisio, etc.), modulable et personnalisable. Grâce à son format Rail-Din, son intégration est parfaite dans le tableau électrique. A destination des professionnels, sa fiabilité accrue permet de l'installer dans toutes les situations. Processeur Dual version pro ou Quad version pro+ Core à 1 GHz ARM A9. 1024(1) / 2048(2) Mo de RAM DDR3. 2 USB externes. Disque dur SSD 500 Mo/s de 30 Go. Alimentation secourue sur batterie UPS version pro+. Wi-Fi 802.1 b/g/n Bluetooth V 4.0. Service Pack Pro.

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“ Cela fait 15 ans que nous proposons des objets connectés à nos clients et nous en avons déjà installés un million.

Jean-Pierre Deleplanque

Directeur Opérationnel IMA PROTECT

Troisième opérateur français de télésurveillance, IMA PROTECT est une filiale du Groupe IMA (Inter Mutuelles Assistance) qui propose depuis plus de 15 ans des solutions intégrant les technologies issues de l’internet des objets. Présentez-nous IMA protect Avec plus d’un million d’objets connectés déjà installés, IMA PROTECT est un acteur incontournable dans le domaine de la prévention des risques et de la télésurveillance connectée au service de la maison intelligente. L’opérateur s’affirme ainsi sur un marché en pleine expansion et se positionne comme un expert des objets connectés et « apporteur » de solutions intelligentes en matière de sécurité, mais aussi de prévention des risques et de confort. Née sous l’impulsion de plusieurs mutuelles d’assurances, la société est aujourd’hui partenaire de 12 grandes banques et mutuelles d’assurances. Parmi elles : la MAIF, la MACIF, la MATMUT, Banque Populaire ou encore la Caisse d’Epargne. À elles seules, les sociétés d’assurances actionnaires d’IMA assurent 35 millions de personnes, soit plus d’un Français sur deux. Les deux stations de télésurveillance, localisées dans l’ouest de la France, bénéficient du plus haut niveau de certification accordé, pour garantir un niveau maximal de sécurité. Il s’agit de la Certification APSAD de Service de Télésurveillance de type P3, délivrée par le Centre national de prévention et de protection (CNPP). Distinguant les professionnels du secteur pour la qualité de leurs prestations, la certification, détenue depuis l’origine en 2001, est validée chaque année pour garantir aux

clients compétences et savoir-faire en matière de télésurveillance. Vous parlez d’objets connectés. Est-ce pour surfer sur la tendance actuelle ? Si certains pensent que les objets connectés sont un effet de mode, ce n’est pas le cas chez IMA PROTECT. Cela fait 15 ans que nous proposons des objets connectés à nos clients et nous en avons déjà installés un million. Nous cherchons ces objets auprès des meilleurs fournisseurs. Les centrales sont personnalisées, intégrées et adaptées au système IMA PROTECT pour un fonctionnement parfait avec nos plateformes de télésurveillance. Autant dire que nous avons une forte expérience du métier. Pour répondre aux besoins des consommateurs en termes de sécurité, IMA PROTECT propose à ses clients trois types d’offres, afin de s’adapter à chaque typologie de demande. Ces offres reposent sur des technologies connectées et intelligentes, avec deux objectifs principaux : mettre le domicile en relation directe avec la plateforme de télésurveillance, et les clients en connexion permanente avec leur domicile. Et parce que protéger la maison ne se résume pas à empêcher les cambriolages, IMA PROTECT propose des solutions de prévention des risques domestiques : détecteur de fumée connecté, détecteur d’inondation

connecté, détecteur de monoxyde de carbone, fonction SOS,... Apporter la sérénité, c’est aussi offrir du confort au quotidien. Pouvoir piloter à distance un appareil électrique, simuler une présence en allumant les lumières à heure fixe ou de manière aléatoire, vérifier que tout va bien à la maison grâce à la vidéo... Quel est le rôle de l’installateur ou de l’intégrateur ? Avec un tiers des Français préoccupés par leur sécurité, et très peu de personnes équipées, il y a un vaste marché. Mais notre ambition est loin d’être uniquement commerciale. Le développement des objets connectés est un excellent levier de prévention. Une maison mieux surveillée et contrôlée par des objets intelligents, cela signifie moins de risques, moins de sinistres, moins de désagréments et moins de coûts. IMA PROTECT dispose d’un réseau d’installateurs et d’agents de sécurité agréés répartis sur tout le territoire français (France métropolitaine hors Corse). Tous les installateurs sont formés et suivis par IMA PROTECT pour garantir une expertise métier. Les agents de sécurité sont régulièrement soumis à des contrôles pour vérifier et optimiser la qualité de leurs interventions. www.imaprotect.com

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