3 QUESTIONS À
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Avec la domotique, les économies d’énergie sont considérables.
Karim LALLOUCHE, Responsable Technique de SES AUTOMATION. Représentant exclusif de la marque Comexio en France et dans les pays francophones, SES AUTOMATION est une société avant-gardiste qui se concentre sur la commercialisation de produits et services innovants autour du bâtiment intelligent et destinés à l’industrie, au tertiaire ou aux maisons individuelles. En plus de la domotique, SES AUTOMATION propose une gamme complète de capteurs, détecteurs et appareils de terrain pour les applications de mesure, de contrôle et de régulation dans les domaines de la gestion technique du bâtiment, de l’automatisation et de la climatisation (HVAC).
DOSSIER
BIEN-ÊTRE ET ÉCLAIRAGE DES BUREAUX APPLICATION
DOMOTIQUE POUR LA VILLA L
FOCUS
ÉLECTRICITÉ ET IOT
3 QUESTIONS À
KARIM LALLOUCHE SES AUTOMATION
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr ISSN : 2297-098X Une publication de 3eMédias
ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
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La domotique fera partie intégrante des bâtiments de demain. Qu’apportera le système domotique Comexio ? Hier, on s’inquiétait encore, en partant, d’avoir oublié d’éteindre la lumière, d’avoir mis l’alarme en marche ou encore d’avoir débranché certains appareils électriques. Ces soucis font désormais partie du passé. En appuyant sur un simple bouton, on peut gérer son bâtiment et s’assurer qu’il est bien sécurisé, car tout peut être contrôlé à distance via une application disponible directement sur smartphone. Le système Comexio peut également être facilement installé dans les bâtiments en rénovation. En effet, tous les appareils conventionnels à fil (capteurs, interrupteurs) peuvent être remplacés par des systèmes radio. Ces installations sont aussi parfaitement adaptées au tertiaire, comme aux locaux commerciaux, industriels ou communaux, aux Ehpad, etc. Et une fois le système central installé, on peut choisir d’ajouter, après coup, d’autres fonctionnalités dans son bâtiment. Le système est modulable et extensible à volonté ! À l’heure actuelle, la domotique est encore vue comme un luxe. Pensez-vous qu’elle peut être accessible à tous ? Une installation domotique permet avant tout un meilleur confort, mais chacun est libre de choisir les appareils qu’il souhaite mettre en place pour les fonctionnalités désirées : ouvrir et fermer les volets, abaisser automatiquement la température en cas d’absence, activer
automatiquement le système d’alarme lors de la fermeture de la porte principale, régler le fonctionnement de la climatisation, automatiser l’ouverture d’un portail, effectuer un contrôle d’accès à distance… La domotique n’a d’autre limite que l’imagination ! D’autant plus que ce système permet de réaliser des économies d’énergie considérables, les études montrent que grâce à la domotique, on peut réaliser de 25 à 35 % d’économies d’énergie. Le système est donc très vite amorti. Et en plus des économies importantes sur la consommation électrique, il permet d’apporter une réelle plus-value aux bâtiments qui en sont équipés. Comment comptez-vous développer la commercialisation de vos équipements ? En 2017, le marché de la maison intelligente s’étendra à plus de 60 milliards d’euros dans le monde. De ce montant, plus de 25 milliards d’euros seront répartis entre les services et les installations. Afin de répondre à une demande qui ne fait que croître, notre principal objectif est de trouver des installateurs pour en faire nos partenaires. Nous proposons actuellement des formations aux électriciens, aux installateurs, aux entrepreneurs et aux architectes afin qu’ils développent leur domaine d’activité et puissent plus facilement répondre aux besoins de leurs clients. La domotique sera omniprésente dans les bâtiments de demain, il est donc dans l’intérêt de tout professionnel concerné d’être en mesure d’installer un système domotique performant.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 39
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Avec la domotique, les économies d’énergie sont considérables.
Karim LALLOUCHE, Responsable Technique de SES AUTOMATION. Représentant exclusif de la marque Comexio en France et dans les pays francophones, SES AUTOMATION est une société avant-gardiste qui se concentre sur la commercialisation de produits et services innovants autour du bâtiment intelligent et destinés à l’industrie, au tertiaire ou aux maisons individuelles. En plus de la domotique, SES AUTOMATION propose une gamme complète de capteurs, détecteurs et appareils de terrain pour les applications de mesure, de contrôle et de régulation dans les domaines de la gestion technique du bâtiment, de l’automatisation et de la climatisation (HVAC).
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DOMOTIQUE POUR LA VILLA L
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ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
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La domotique fera partie intégrante des bâtiments de demain. Qu’apportera le système domotique Comexio ? Hier, on s’inquiétait encore, en partant, d’avoir oublié d’éteindre la lumière, d’avoir mis l’alarme en marche ou encore d’avoir débranché certains appareils électriques. Ces soucis font désormais partie du passé. En appuyant sur un simple bouton, on peut gérer son bâtiment et s’assurer qu’il est bien sécurisé, car tout peut être contrôlé à distance via une application disponible directement sur smartphone. Le système Comexio peut également être facilement installé dans les bâtiments en rénovation. En effet, tous les appareils conventionnels à fil (capteurs, interrupteurs) peuvent être remplacés par des systèmes radio. Ces installations sont aussi parfaitement adaptées au tertiaire, comme aux locaux commerciaux, industriels ou communaux, aux Ehpad, etc. Et une fois le système central installé, on peut choisir d’ajouter, après coup, d’autres fonctionnalités dans son bâtiment. Le système est modulable et extensible à volonté ! À l’heure actuelle, la domotique est encore vue comme un luxe. Pensez-vous qu’elle peut être accessible à tous ? Une installation domotique permet avant tout un meilleur confort, mais chacun est libre de choisir les appareils qu’il souhaite mettre en place pour les fonctionnalités désirées : ouvrir et fermer les volets, abaisser automatiquement la température en cas d’absence, activer
automatiquement le système d’alarme lors de la fermeture de la porte principale, régler le fonctionnement de la climatisation, automatiser l’ouverture d’un portail, effectuer un contrôle d’accès à distance… La domotique n’a d’autre limite que l’imagination ! D’autant plus que ce système permet de réaliser des économies d’énergie considérables, les études montrent que grâce à la domotique, on peut réaliser de 25 à 35 % d’économies d’énergie. Le système est donc très vite amorti. Et en plus des économies importantes sur la consommation électrique, il permet d’apporter une réelle plus-value aux bâtiments qui en sont équipés. Comment comptez-vous développer la commercialisation de vos équipements ? En 2017, le marché de la maison intelligente s’étendra à plus de 60 milliards d’euros dans le monde. De ce montant, plus de 25 milliards d’euros seront répartis entre les services et les installations. Afin de répondre à une demande qui ne fait que croître, notre principal objectif est de trouver des installateurs pour en faire nos partenaires. Nous proposons actuellement des formations aux électriciens, aux installateurs, aux entrepreneurs et aux architectes afin qu’ils développent leur domaine d’activité et puissent plus facilement répondre aux besoins de leurs clients. La domotique sera omniprésente dans les bâtiments de demain, il est donc dans l’intérêt de tout professionnel concerné d’être en mesure d’installer un système domotique performant.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 39
ÉDITO
L’autoconsommation : pertinence et force de loi
David Le Souder
P
roduire soi-même une partie de son électricité pour sa propre consommation est devenu possible réglementairement et techniquement depuis le 15 février 2017. À la satisfaction de produire et d’utiliser une énergie renouvelable (EnR) s’ajoute un gain financier intéressant. L’augmentation croissante du coût des énergies « traditionnelles » et la baisse du prix des matériels EnR (notamment photovoltaïques) rendent possible la production d’une partie de son énergie pour moins cher qu’on ne l’achète aux fournisseurs. Les particuliers et exploitants disposant de petites installations en toiture ont davantage intérêt à consommer leur propre production et à n’injecter que le surplus sur le réseau pour réduire leur facture énergétique. Encore faut-il savoir de quoi l’on parle. Il ne faut pas confondre autoconsommation et indépendance énergétique. Ainsi on entend par autoconsommation la possibilité donnée à tout propriétaire consommateur/ producteur d’électricité de répondre à sa propre consommation, pour consommer directement une électricité gratuite, sans nécessité de stockage ni de revente à EDF, plutôt que de produire et vendre en totalité pour le réseau, comme c’était la règle il y a peu. L’électricité excédentaire continue alors d’être injectée sur le réseau local, car la réinjection totale, permettant de tirer profit de prix d’achat avantageux, n’est plus de mise. Il est maintenant plus pertinent de réaliser un mix entre autoconsommation et réinjection du surplus de production. L’équation financière est d’autant plus bénéficiaire pour les bâtiments tertiaires. En effet, dans le cas du tertiaire et des bâtiments commerciaux, l’autoconsommation permet de valoriser sur place l’énergie solaire produite par le bâtiment. Et les mieux adaptés à ce type de projet sont les bureaux, les locaux industriels et les commerces, car il y a une adéquation entre les heures de production et la consommation. Le besoin en énergie des lieux de travail se produit durant les heures de production. Le mécanisme d’autoconsommation permet donc de soulager la facture électrique dans une logique de performance énergétique. À l’échelle d’un quartier ou d’une ville, il est possible de compenser les consommations d’une tour de logements en utilisant la toiture d’un gymnase ou d’une école, dont la consommation est, par nature, plus faible. Les ménages y trouveront évidemment un intérêt, car cela leur éviterait de faire face à une hausse du prix du courant de l’ordre de 2-3 % par an pendant vingt ans, comme prévu par la CRE. Le solaire photovoltaïque est une technologie parfaitement et qui profite des avancées. L’obligation de logements BEPOS en 2020 va encore accroître l’intérêt de cette solution et diminuer les coûts en matériel. Pour conserver leur mainmise sur la politique énergétique, les lobbies industriels dénigrent cette énergie accessible à tous sur la planète. Cet avantage fondamental fait peur à certains grands groupes qui veulent préserver leurs intérêts. Les moyens de produire, échanger, stocker et consommer de l’énergie sont multiples, combinables et économiquement viables pour s’adapter aux modes de vie de chacun. Cette diversité favorise les échanges et la récupération d’énergie entre les occupants d’un même immeuble ou d’un écoquartier. De jour comme de nuit, l’énergie circule dans les veines de la ville, le bâtiment est « vivant ».
David Le Souder
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 3
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À LIRE
6 La sélection Electriecien 3+
7
TENDANCES ET MARCHÉS
7 Filière FAB-DIS : faciliter la vie des professionnels du bâtiment Chauffage Individualisation des frais depuis le 31 mars 2017
24 APPLICATION 24 Domotique : La villa L pour Liberté 26 Hôtellerie : Best Western Hotel Ohm, Paris, France 28 Hôtellerie : Jeu de lumières au Nolinski Paris
29 FOCUS 29 Electricité et IoT, le courant passe
10 INTERVIEW
34 AVIS D'EXPERT
10 Gilles Schnepp, Président de la FIEEC
14 Éclairage Bien-être et santé au quotidien, le nouvel enjeu de la conception lumière
34 Les opérateurs et les fournisseurs de services pour booster le marché du Smart Home 35 Hôtellerie : 3 conseils pour améliorer l’expérience client tout en réalisant des économies 36 Domotique : La villa L pour Liberté
20 AVIS D'EXPERT
38 PRODUITS
14 DOSSIER
20 L’indispensable éclairage individuel
43 3 QUESTIONS À 34 S2ICF 34 Tour de France : à la rencontre de la filière électrique en région
39 Karim LALLOUCHE, Responsable Technique de SES AUTOMATION
3e Médias 39 Rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris tél : + 33 (0)9 82 34 89 62 fax : + 33 (0)1 44 92 50 51 Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder Relations lecteurs : Solène Collat Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Avril 2017 L'Electricien est un périodique inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° : 0617 T 92734 Pour tous nos lecteurs : encart jeté Fluke
LISTE DES ANNONCEURS INTRATONE.............................................. couverture DEMAIN LA PRESSE ................... 2ème de couverture FLUKE.......................................... 4ème de couverture INTRATONE ...................................................... rabat AUTOPROMOTION ................................................ 4 SALON PRÉVENTICA ............................................. 7 LEDVANCE ........................................................... 13 THORN ................................................................ 17 CITEL .................................................................... 19 SALON APS........................................................... 31 SOLOCAL.............................................................. 32
22 LETTRE 22 Retour sur les Rencontres Croissance et Technologie CSEEE du 22 mars Des leviers de croissance attendus SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 5
À LIRE
La sélection
presse
Des bâtiments intelligents pour des territoires responsables et durables ı SMART BUILDING ALLIANCE Avec des propositions concrètes, la SBA appelle les politiques à agir pour accélérer le développement de bâtiments intelligents, ouverts et interopérables. Après avoir rédigé un premier manifeste en 2014, la SBA dresse dans la version 2017 un état des lieux du bâtiment intelligent dans sa globalité avec ce postulat : une ville vraiment intelligente pour ses habitants ne verra le jour que via le déploiement en masse des bâtiments intelligents, ouverts et interopérables. Le secteur du bâtiment, dont l’activité a représenté 124 milliards d’euros de travaux en 2015 en France selon la Fédération Française du Bâtiment, et concerne 1,4 million d’actifs, salariés et artisans dans la filière, doit prendre en compte la transition numérique. [ www.smartbuildingsalliance.org ]
Catalogue formations 2017 ı FORMAPELEC L’offre de formation 2017 a été construite pour vous apporter un éventail de formations plus complet avec de nouvelles thématiques en matière de sécurité, de réseaux de communication, d’éclairage extérieur et de management. [ www.formapelec.fr ]
Les incontournables Appareillages habita et tertiaire ı SOCODA Ce catalogue présente l’ensemble de l’offre produits et met en avant toutes les informations normatives. Chaque adhérent du groupement SOCODA peut créer, à partir de ce catalogue exhaustif, une version personnalisée, en sélectionnant les produits et fournisseurs souhaités. [ www.socoda.fr ]
Guide sectoriel de reporting RSE ı GIMELEC
Catalogue Formation Université ı S CHNEIDER ELECTRIC
La filière électrique doit s’approprier les solutions du bâtiment connecté. Les tarifs peuvent être remisés sur demande (jusqu'à 80% du montant) et ouvrent droit aux subventions des organismes 1%. [ www.schneider-electric.fr/universités-schneider ]
6 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
Voici le premier guide sectoriel à prendre en compte les nouvelles exigences de la réglementation française en matière de reporting extrafinancier issues de la loi sur la transition énergétique et du décret paru en août 2016. [ www.gimelec.fr ]
TENDANCES ET MARCHÉS Actualité FILIÈRE
FAB-DIS : faciliter la vie des professionnels du bâtiment
D
estiné à l'origine à la filière du matériel électrique, le format unique d'échange de données Fab.Dis est de plus en plus adopté par toutes les Filière du bâtiment. Initié par la fédération des grossistes en matériels électrique FGME, d'autres fédérations du négoce Bâtiment s'inscrivent dans la demarche. De par la richesse de son contenu, FAB-DIS contribue fortement à accompagner les professionnels du bâtiment dans leur quotidien, pour mieux conseiller leurs clients, mieux choisir les offres, mieux mettre en œuvre les produits et en assurer la maintenance. « Fad-Dis est un véritable succès avec près de 500 fabricants et distributeurs utilisateurs » se félicite Roland Mongin délégué general de la FGME. En effet, la nouvelle version FAB-DIS 2.2, développée en partenariat avec le syndicat Ignes, apporte une double garantie de fluidité et de pertinence dans l’information mise
à disposition. Le parcours client s’opère ainsi sans rupture, avec la fourniture de données fiables et cohérentes ainsi que de supports à forte valeur ajoutée (ex : logiciel d’aide à l’installation, click and collect, écran partagé dans les points de vente…). Enseigne physique, site web, catalogue, outils configurateurs, applications mobiles, réseaux sociaux, call center… Tous ces canaux sont alimentés de manière optimisée et simultanée pour offrir une qualité de service optimale aux professionnels les plus exigeants. • Pour les fabricants, un seul format à renseigner pour tous leurs distributeurs • Pour les distributeurs, un seul développement pour intégrer les données de tous leurs fournisseurs • Pour les clients, une recherche facilitée et un choix éclairé par des données fiables et à jour Du fabricant à l’utilisateur final, toute la chaîne de valeur y gagne !
CHAUFFAGE INDIVIDUALISATION DES FRAIS DEPUIS LE 31 MARS 2017 La Loi de Transition Energétique fixe l’obligation d’installer des appareils de mesure par logement dans le but de calculer les factures de chaque occupant à partir de ses consommations réelles. Depuis le 31 mars 2017, les bâtiments les plus énergivores devront être équipés d’appareils de mesure de la consommation.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 7
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SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 9
L'INTERVIEW
GILLES SCHNEPP Président de la FIEEC
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otre dénominateur commun, N c’est l’électron.
Vous êtes Président de Legrand et Président de la FIEEC, qui rassemble 22 syndicats professionnels depuis 2013. Les métiers couverts par cette fédération de syndicats sont extrêmement divers. Quels sont aujourd’hui les grands enjeux communs aux métiers de l’électrique, de l’électronique et de la communication ? Oui, nous sommes une fédération très diverse qui va de la haute tension à l’édition de logiciels en passant par la micro-électronique et même l’électroménager. Nous comptons aussi bien des acteurs du courant fort que du courant faible. S’il fallait donner notre dénominateur commun, c’est sans doute que toutes ces industries sont mues par l’électron. Le « fil conducteur », c’est l’électricité. La FIEEC représente des industries que l’on peut qualifier de technologiques et qui relèvent de l’énergie, de l’électrique, de l’électronique et du numérique. Nous nous présentons souvent comme les industries de l’électrotechnologie, mariage de l’électricité et d’industries technologiques. Ce qui est sans doute nouveau, c’est la complémentarité technologique entre ces différents secteurs. La FIEEC recouvre plusieurs industries, selon le regard posé. Ce qui est intéressant, c’est la complémentarité qui existe entre ces différentes industries. Au fond, nous sommes de plus en plus convaincus que la FIEEC a une valeur ajoutée transversale sur des sujets qui sont de plus en plus partagés. En complément de ce qui est spécifiquement fait sur chaque métier et traité au sein de chaque syndicat, nous
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intervenons sur des thèmes transversaux que porte naturellement cette fédération. Je pense à l’efficacité énergétique, à la confiance numérique, au développement des objets connectés. Cela recouvre les secteurs à la fois professionnels et particuliers (BtoB et BtoC). Tous ces secteurs combinent des technologies issues de plusieurs de ces métiers. De plus en plus, un produit électrotechnique aura une couche d’électronique et une couche de numérique. C’est pourquoi nous pensons qu’une réponse « fédérale » et collective est utile. Cette transversalité provient de la complémentarité croissante de nos technologies. Voilà notre ciment fédéral. Au demeurant, il existe des domaines techniques qui sont également portés par la Fédération. Je pense à la normalisation et au développement durable par exemple. L’idée est de démultiplier l’action de chaque secteur et de préparer un terrain favorable à l’émergence et au développement des priorités stratégiques que l’on peut avoir au sein de nos différents métiers. Ce qui caractérise les électrotechnologies, c’est d’être à l’origine et au cœur de transformations qui sont à l’œuvre aujourd’hui dans nos secteurs d’activité et notre société.
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Les industries de la FIEEC réalisent environ 46 % de leur chiffre d’affaires à l’export.
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Comment cela se traduit-il dans vos industries ? La notion de « smart » peut être légitimement appliquée à nos secteurs. Que ce soit le smart city, les smart grids, le smart building, ou la smart mobility… C’est une notion forte que d’apporter plus d’intelligence pour apporter plus de valeur d’usage. Des grands défis sociétaux comme la transition énergétique ou numérique recouvrent concrètement ces applications que l’on retrouve naturellement dans notre quotidien. On pense à la rénovation énergétique des bâtiments, à la fibre optique pour accompagner le plan très haut débit. Dans le champ des objets connectés, la connectivité apporte une véritable valeur. Toute la chaine économique s’enrichit de la connectivité, c'est-à-dire du côté « smart », qui permet à chaque maillon d’optimiser son rôle dans la chaine. Avec le numérique, les métiers de l’électricité sont mis au défi. Les décisions concernant les évolutions du secteur sont prises au niveau national mais aussi européen. De quel niveau relèvent quels sujets ? La normalisation est un sujet qui peut relever d’instances internationales et européennes. Nous avons mené une réflexion stratégique il y a deux ans à la FIEEC, avec plus de 200 experts qui provenaient des syndicats professionnels pour comprendre comment il est possible d’améliorer ce tryptique entreprises/ consommateurs/ administrations. La conclusion que nous en avons tirée, c’est que le niveau décisionnel de nos sujets,
L'INTERVIEW Gilles Schnepp
au fil des évolutions des technologies, est beaucoup moins exclusivement centralisé qu’auparavant et que de nouveaux paramètres doivent être intégrés dans les réflexions. Dans l’exemple des réseaux électriques, l’irruption des énergies renouvelables, des capteurs, de l’électronique et du big data, modifie radicalement la vision mais aussi la stratégie nécessaire pour rendre les réseaux de distribution d’électricité intelligents. Il y a certes un maillage européen au niveau de la fourniture d’énergie avec des décisions collectives et coordonnées. Mais cela est également vrai au niveau de la ville, du quartier, du bâtiment et jusqu’à l’utilisateur. Les problématiques de grid sont propres à chacun des échelons. Et cela a une influence directe sur la production. La bi-directionnalité et la décentralisation modifient en profondeur les schémas décisionnels qui étaient beaucoup plus centralisés et descendants. Pour avoir une influence dans ce domaine, le défi de nos adhérents est de comprendre cette évolution et de composer avec la multiplicité des acteurs et des niveaux de décision. En 2016, quels ont été les principaux sujets que la FIEEC a traités ? On peut citer l’innovation, qui est très forte dans nos professions. Les industries électro-technologiques adhérentes de la FIEEC consacrent près de 8% de leur chiffre d’affaire à la R&D. C’est quatre fois le niveau moyen constaté dans les autres industries. Beaucoup de syndicats sont représentés
© DR
à la FIEEC, donc de nombreuses actions sont lancées mais il y a aussi de nombreuses actions « fédérales ». C’est le cas au niveau politique et législatif où nous essayons de mettre en œuvre toute notre influence, tant au niveau français qu’européen, pour que la réglementation soit favorable à l’innovation. Cela signifie que nous devons lutter contre les freins à l’innovation. Pensons aux différentes couches législatives et réglementaires à simplifier, pour certaines d’entre elles. Ensuite nous avons voulu être très actifs pour favoriser la recherche dans le monde industriel et notamment dans les PME et ETI. Nous avons lancé
il y a cinq ans un partenariat avec les instituts Carnot, qui se traduit par un prix de la recherche appliquée et qui a pour résultat de la création d’emplois. Parmi les lauréats, on trouve de belles réussites industrielles. A travers cette initiative, nous avons voulu créer un lien entre recherche-innovation et entreprises. Dans le même esprit, nous avons lancé un prix de l’innovation 4.0. Enfin, pour favoriser un écosystème propice à l’innovation, nous avons ouvert un espace pour les start up, appelé Club French Electrotech avec pour objectif de rapprocher les start up du monde de l’électrotechnologie.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 11
L'INTERVIEW
© DR
Gilles Schnepp
En 2017, quelles tendances de marché vous semble-t-il important de prendre en compte pour ces industries ? Quel est le climat à l’export ? Toutes les transitions dont je parle continueront à alimenter les marchés, non pas seulement en 2017 mais pendant de nombreuses années. Nous sommes convaincus que nos technologies pourront intégrer les marchés en augmentant la valeur d’usage des applications, que ce soit à travers la gestion intelligente des bâtiments et l’efficacité énergétique active, l’industrie du futur, la mobilité ou la silver economy. Je parlais de sécurité et de confiance numérique. Ces sujets doivent évoluer en parallèle de l’explosion du numérique dans les produits qui doivent s’accompagner de sécurité et de confiance. Voilà pour les tendances de fond qui devraient non seulement se prolonger au-delà de 2017, mais aussi s’amplifier. Pour l’export, il me semble que les tendances dont nous parlons sont lourdes et de fond et qu’au-delà des variations conjoncturelles qui peuvent affecter tel ou tel pays, elles vont se développer. Beaucoup de leaders mondiaux d’électro
technologie sont d’origine française et de très belles PME et ETI conquérantes portent haut les couleurs tricolores. La FIEEC a tout un volet d’actions en faveur de la formation et de l’emploi. Pouvez-vous nous en dire plus… Lorsqu’on voit l’évolution de nos technologies, il faut prendre en compte la nécessité de formation et de montée en compétence des métiers. La nouvelle donne numérique nécessite de faire évoluer les formations des salariés et d’anticiper pour contribuer à la formation de nouveaux métiers. La FIEEC agit dans ce sens à tous les niveaux de compétence. Nous entretenons un lien permanent entre les administrations et les écoles concernées pour aider à moderniser les formations existantes. Et par ailleurs, celles qui conduisent nos secteurs à faire en sorte qu’il y aura une adéquation entre ces jeunes qui sortent diplômés et leur orientation vers des métiers qui recrutent. D’où notre implication proche des administrations et écoles. Nous avons également des actions pour créer des nouvelles formations centrées sur ces métiers. Je pense notamment à la fibre optique liée au très haut débit.
12 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
Il faut pour cela des connaissances techniques très particulières auxquelles aujourd’hui trop peu de salariés sont formés pour répondre aux besoins. Avec la plateforme « Objectif fibre » qui rassemble aux côtés de la FIEEC des acteurs concernés par le sujet (opérateurs télécom, installateurs électriques), après une étude avec l’Etat, nous avons enclenché une action de grande envergure pour labelliser des centres de formation. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de centres sont ouverts pour apprendre à manier la fibre optique, que l’on ne traite pas de la même manière que le cuivre. Sur l’emploi, nous sommes convaincus de façon plus large, que ces besoins sont à même de créer des emplois sur tout le territoire. Je crois qu’il y a une relation directe entre productivité et croissance et entre croissance et emploi. Tous ces thèmes autour de l’industrie 4.0 et du numérique, sont source de productivité significative, avec à la clé de la croissance et de l’emploi, même s’il sera différent de l’emploi actuel. Chaque révolution industrielle a apporté des nouveaux métiers en lien avec les leviers de croissance et les gains de productivité qu’ils ont générés. •
DOSSIER
Bien-être et santé au quotidien, le nouvel enjeu de la conception lumière Dans les espaces de bureaux ou d’enseignement, 70 % de l’information passe par la vision. La qualité de l’éclairage doit donc retenir l’attention de tous : installateurs, dirigeants, architectes, bureaux d’études et utilisateurs. Dans le bâtiment non résidentiel, l’éclairage représentait jusqu’à 40 % des consommations électriques avant l’arrivée de la technologie LED. Une rénovation des anciens éclairages permettrait de réduire jusque 70 % des consommations, et de transformer le lieu en espace convivial où le bien-être est palpable. Depuis la LED, dans la plupart des cas, de tels investissements sont rapidement rentables, et ils améliorent considérablement la qualité de l’éclairage. L’éclairage doit alors : • Faciliter l’exécution d’une tâche (performance visuelle). En effet, une vision normale ne peut s’exercer qu’avec un minimum de lumière. Un bon niveau d’éclairement permet une bonne productivité avec notamment une baisse des erreurs, des accidents, une meilleure concentration et une moindre fatigue visuelle. • Assurer le bien-être (confort visuel). En effet, en plus du niveau moyen d’éclairement nécessaire, il faut absolument veiller à : - une bonne qualité de la lumière émise par les sources, - une uniformité de l’éclairement, - et l’équilibre des luminances pour notamment éviter les éblouissements.
14 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
© Humanscale
ÉCLAIRAGE
DOSSIER
Qu’est-ce que le confort visuel ? Le décret nº 83-721 stipule que « l’éclairage doit être conçu et réalisé de manière à éviter la fatigue visuelle, ainsi que les affections de la vue qui en résultent, et permettre de déceler les risques perceptibles à la vue. Les locaux de travail doivent autant que possible disposer d’une lumière naturelle suffisante ». Plusieurs éléments rentrent en ligne de compte pour un éclairement performant, à savoir le lieu d’implantation, les conditions (poussières, vapeurs d’eau…), le niveau d’éclairement selon le type de travail (voir tableau), le système d’éclairage (direct, semi-direct, indirect…), les sources lumineuses (LED, fluo, halogènes…) et les conditions de maintenance. Les constructeurs indiquent les caractéristiques techniques des sources comme la température et l’indice de rendu des couleurs IRC. La température de couleur TK, exprimée en degré Kelvin, caractérise la couleur apparente de la lumière émise par une source. Plus la température des couleurs est élevée, plus le niveau d’éclairement doit être élevé. Cela informe sur l’ambiance de l’espace éclairé : - « teinte chaude » TK < 3 300 K (lumière chaude) ; - « intermédiaire » TK entre 3 300 et 5 000 K (lumière blanche, neutre) ; - « teinte froide » TK > 5 000 K (lumière très blanche, bleutée). Pour sa part, l’IRC indique la capacité de la lumière émise à restituer l’aspect coloré de l’objet éclairé. Mais, en plus du niveau moyen d’éclairement nécessaire, il faut absolument veiller à une bonne qualité de la lumière émise dans un espace de bureau avec : - une uniformité de l’éclairement, - un équilibre des luminances pour éviter les éblouissements.
© Trilux
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es lampes LED disposent de nouvelles fonctionnalités qui offrent une plus grande souplesse d’installation. Les luminaires sont plus efficaces et surtout plus intelligents grâce à des automatismes programmables pour créer des scénarii, selon la présence ou non de personnes et les ambiances recherchées. Mais avant tout, l’éclairage doit fournir un confort visuel optimal pour n’entraîner aucune fatigue et faciliter la réalisation des tâches. Pour cela, il faut éviter tout éblouissement et, si possible, installer un éclairage réglé sur le rythme biologique des mammifères, dit circadien. Assurer le bien-être dans un environnement de travail, c’est la notion fondamentale du confort visuel. Un éclairage inadéquat de l’espace bureau peut entraîner fatigue et irritations oculaires ainsi que des maux de tête. D’où l’importance d’accorder une attention particulière à l’éclairage, même si l’espace de travail est improvisé. Ainsi, la concentration visuelle nécessaire lors du travail sur écran expose le salarié à une fatigue oculaire, mais aussi posturale, si l’éclairage n’est pas adapté. Pour stimuler la vigilance et l’activité des personnes, un niveau élevé d’éclairement doit être privilégié. En revanche, un faible niveau d’éclairage créera une atmosphère plus intime propice au repos et à la détente.
Comme le précise Santiago Pardo, ergonome pour Humanscale, « les utilisateurs se plaignent très souvent des ombres, de la non-uniformité de l’éclairement ou d’éblouissement. Le nombre, la répartition et le choix des luminaires doivent ainsi assurer une uniformité visuelle ». C’est pourquoi aucun point du local ne doit avoir un niveau d’éclairement inférieur à 70 ou 80 % du niveau de l’endroit le plus éclairé. Ainsi, le rapport entre les niveaux d’éclairement général et de la zone de travail, ainsi que celui des locaux contigus, doit être au maximum de 1 à 5. « De même, il est absolument nécessaire, pour l’implantation des luminaires, de connaître la disposition des bureaux, des machines, pour éviter l’éblouissement. En pratique la gêne sera d’autant plus faible que l’angle compris entre la direction de la source et celle du regard est plus grand (NDLR : minimum souhaitable de 30 à 40°) », ajoute Santiago Pardo. La luminance moyenne mesurée dans le champ visuel central du personnel ne doit pas excéder : - 3 000 cd/m2 pour les sources lumineuses (2 000 cd/m2 dans la norme AFNOR) - 600 cd/m2 pour un plafond, un mur, une fenêtre (500 cd/m2 dans la norme AFNOR) - et le rapport entre deux luminances voisines ne doit pas dépasser 50. EXTRAIT DE LA NORME EN 12464 - BUREAUX Type de zone, de tâche ou d’activité
Em lx
UGRL
Uo
Ra
Classement, transcription, etc.
300
19
0,40
80
Écriture, dactylographie, lecture, traitement de données
500
19
0,60
80
Dessin industriel
750
16
0,70
80
Postes de travail de conception assistée par ordinateur
500
19
0,60
80
Salles de conférence et de réunion
500
19
0,60
80
Réception
300
22
0,60
80
Archives
200
25
0,40
80
Exigences spécifiques
Il convient d’utiliser un système de gestion de l’éclairage.
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DOSSIER
Une lumière au rythme de notre horloge biologique Les open spaces, en franglais contemporain, sont plus qu’une mode, car il s’agit bien là de rationaliser des surfaces de bureaux de moins en moins occupées de façon permanente, nomadisation et flexibilité du temps de travail obligent. Dans les constructions neuves, les architectes mettent à profit de nouveaux
PETIT POINT SANTÉ Chaque individu a sa propre horloge biologique. Certains sont du matin (leur journée fait moins de 24 heures) et d’autres sont du soir (période supérieure à 24 heures). C’est la lumière et l’alternance jour-nuit qui permet la synchronisation journalière de l’horloge aux 24 heures – en la retardant chez ceux qui ont une période rapide et en l’avançant chez ceux qui ont une période lente. La sensibilité du système circadien à la lumière dépend de l’intensité, de l’heure, de la durée et de la composition spectrale de l’exposition lumineuse. Chez l’homme, l’importance de la synchronisation est particulièrement évidente lors des symptômes de « décalage horaire » éprouvés après un vol transméridien ou encore lors du travail de nuit. Un défaut de synchronisation de l’horloge circadienne se traduit généralement par l’altération de nombreuses fonctions physiologiques (hormones, température centrale, système cardio-vasculaire, système immunologique), la dégradation de processus neurocognitifs (performances cognitives, mémoire) et la perturbation du sommeil et de la vigilance. Ces troubles physiologiques sont observés chez les travailleurs postés et au cours du vieillissement, mais ils sont aussi décrits chez les astronautes soumis à des perturbations du cycle veille-sommeil au cours des missions spatiales. La stratégie de resynchronisation lumineuse imaginée par l’équipe de recherche de Claude Gronfier en 2007 (2 épisodes courts à 10 000 lux) s’avère efficace puisqu’elle permet de maintenir le système circadien en synchronie avec le cycle veille-sommeil, en conservant une qualité optimale de sommeil et de performances cognitives. *Études ont été réalisées au sein de la Division de Médecine du Sommeil de Harvard Medical School (Boston, USA) en collaboration avec le Département de Chronobiologie de l’unité Inserm 846 de Lyon.
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concepts d’aménagement afin d’optimiser l’espace et de le rendre à la fois plus fonctionnel et mieux adapté aux conditions réelles de travail. Les bureaux partagés se multiplient, offrant de vastes volumes qui laissent largement passer la lumière du jour, dont les variations de température de couleur rythment la journée des utilisateurs. Mais, aussi naturelle soit-elle, cette lumière fluctue également selon les saisons, la situation géographique, les conditions météorologiques et la position des postes de travail. En complément, il faut donc que l’éclairage artificiel prenne le relais sans casser ce rythme. C’est là qu’entrent en jeu l’éclairage artificiel et sa capacité à proposer des systèmes de contrôle qui offrent de multiples possibilités d’adaptation. Même si les premiers critères de choix d’une source sont encore son efficacité et sa durée de vie – notons au passage que les différents règlements européens ont banni les plus énergivores, restent en lice la fluorescence et la LED –, sa modularité devient un paramètre discriminant, et pouvoir y associer des systèmes de gestion est un must. À commencer par la détection de lumière du jour, qui permet à l’éclairage artificiel de monter ou de descendre en puissance en douceur selon les besoins ; la variation des températures de couleur et leur programmation selon le moment de la journée sont incontestablement un plus pour accompagner notre horloge biologique, sensible à ces changements : une couleur froide le matin stimulera notre énergie, tandis qu’une teinte plus chaude le soir annonce la fin de la journée. Personnaliser la lumière : un facteur de bien-être Cependant, la tendance n’est pas à la dictature de l’éclairage ni à l’uniformisation. Partager le même espace ne signifie pas pour autant partager les mêmes besoins ou activités. Le
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contrôle « personnalisé » à chaque poste de travail reste de mise, encore davantage dans le bureau individuel. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’une question de pouvoir : si le projet d’éclairage doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres de base pour répondre à des exigences fonctionnelles élémentaires, la performance visuelle dépend aussi d’autres facteurs tels que l’âge, l’acuité visuelle ou, tout simplement, l’activité. Lire, travailler sur écran, téléphoner, échanger au cours d’une réunion ou encore présenter un diaporama ne requiert pas le même type d’éclairage. L’éclairage général peut être contrôlé via une télécommande, même dans le cas d’une gestion programmée, ou à l’aide d’un smartphone. Les luminaires proposés aujourd’hui, majoritairement en LED, comprennent des systèmes qui permettent de créer et d’enregistrer différentes ambiances lumineuses, notamment dans les salles de réunion. Le point lumineux au poste de travail n’est pas rare, même dans les bureaux paysagers, et intervenir directement sur le lampadaire ou la lampe de bureau pour modifier l’intensité, la température de couleur, voire la répartition de la lumière (directe ou indirecte) fait toute la différence pour le confort de l’utilisateur. La gestion ne s’arrête pas là : elle se généralise, dans tous les sens du terme, pour mieux maîtriser les consommations. Les détecteurs de présence et de mouvement, cantonnés pendant longtemps dans les circulations et les sanitaires, font leur entrée dans les bureaux. Au-delà du simple on/off, ils proposent des temporisations réglables avant extinction et une communication intelligente entre les luminaires.
© Claudia Luperto
La communication connectée Le principe est simple : les luminaires communiquent entre eux par connexion filaire ou par ondes, et éventuellement avec un système qui gère l’ensemble de l’éclairage d’un bâtiment. Le protocole ouvert DALI (Digital Addressable Lighting Interface), développé avec des composants communs à l’ensemble des fabricants, permet de contrôler individuellement de nombreux points lumineux ou groupes de luminaires, de mémoriser des ambiances lumineuses, de connaître l’état de l’installation et d’adresser individuellement des ballasts ou drivers. Ainsi, les appareils de marques différentes sont-ils capables de communiquer entre eux via la ligne DALI ou DALI 2. Quel que soit le système utilisé, il devient aisé d’affiner la gestion pour obtenir la lumière juste quand cela est nécessaire. Prenons l’exemple de la détection de présence : chaque appareil est équipé de ses propres capteurs et contrôleurs ; dès qu’une personne
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▼ La cellule intelligente Osram LUXeye Sense intègre des capteurs de luminosité et de présence pour optimiser les économies d’énergie. Elle est équipée d’une interface pilotée en Bluetooth. L’éclairage peut être contrôlé en toute simplicité depuis un smartphone ou un interrupteur. LUXeye Sense DALI BT gradable commande jusqu’à 20 luminaires via une interface DALI, et LUXeye Sense 10 A BT possède un relais de 10 ampères.
La lampe Element Vision, de Humanscale, est l’exemple parfait de luminaire d’appoint.
est détectée, il envoie un signal au(x) luminaire(s) à proximité selon un maillage prédéterminé et déclenche l’allumage de ces seuls luminaires. Il existe d’autres systèmes qui permettent notamment de disposer d’un éclairage au poste de travail occupé à 100 %, tandis que l’intensité des autres luminaires du local est abaissée à 10 % ou 20 %. En même temps que l’interconnectivité se développe, est née une technologie qui offre de nouvelles perspectives : la communication via l’éclairage lui-même. Qu’il s’agisse de Li-Fi (Lighting Fidelity) ou de VLC (Visual Light Communication), c’est la lumière LED qui transmet des informations. La technologie est basée sur l’utilisation de la lumière visible comprise entre la couleur bleue (450 nm) et la couleur rouge (760 nm), générée par des LED. Selon Delphine Rey, directrice communication Ledvance, « l’intelligence embarquée dans les luminaires permet d’ajuster l’intensité lumineuse au plus près des besoins des utilisateurs finaux ». Dans les bureaux fermés et dans les open spaces où un éclairage est positionné au-dessus de chaque poste de travail, « le travailleur peut utiliser son smartphone pour adapter le niveau lumineux, les couleurs, en fonction de la tâche à réaliser. Ainsi, lors de réunions, l’éclairage sera soit réglé pour stimuler la créativité ou, au contraire, la réflexion ou le visionnage de films, par exemple, en créant les scenarii adéquats. Nous allons d’ailleurs sortir prochainement une gamme qui suivra le rythme circadien », confirme Delphine Rey, preuve que le besoin est réel. Comment correctement éclairer mon bureau ? Lancé en 2005, Actineo, le laboratoire de la qualité de vie au bureau, a pour mission d’inciter les dirigeants à se servir de l’espace de travail comme levier de performance, mais aussi comme source de bien-
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L’installation de lampes de bureau à faible consommation énergétique sur chaque poste de travail permet en général de réduire l’utilisation de l’éclairage au plafond, ainsi que la consommation et les coûts d’énergie.
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être pour leurs collaborateurs. Car l’aménagement des espaces est une des composantes essentielles de la qualité de vie au bureau. Dans la plupart des situations, l’éclairage d’un bureau pour un poste de travail doit être au minimum de 300 lux, et pouvoir être élevé à 500 lux en fonction des besoins. Il doit exister une possibilité d’ajuster l’éclairement en fonction des exigences de la tâche, suivant la norme NF X35-103, car il y a concomitance entre le travail sur écran de visualisation et sur supports « papier ». Une lampe d’appoint peut permettre d’obtenir le niveau requis. Selon Actineo, des écarts trop importants de niveaux d’éclairement d’une zone de travail à une autre ou d’un local à l’autre peuvent occasionner une gêne, un éblouissement ou un effet de « tunnel », liés aux limites de notre faculté d’adaptation visuelle. Dans la zone de travail, il est recommandé d’avoir un coefficient d’uniformité (rapport entre l’éclairement minimum et l’éclairement moyen) supérieur ou égal à 0,8. Pour disposer d’un éclairage modulable, il est recommandé d’installer des interrupteurs différenciés et accessibles à la place d’une commande unique. La qualité de l’éclairage ne dépend pas seulement des niveaux d’éclairement, mais aussi des niveaux de luminance, à savoir les quantités de lumière émises par des objets (par exemple une lampe) ou renvoyées par des surfaces (un plafond, un mur, une table…), dans une direction donnée. Les opérateurs doivent être protégés contre l’éblouissement et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces à forte luminance ou par des rapports de luminance trop importants entre surfaces voisines. Un éclairage d’appoint nécessaire L’éclairage au plafond est l’une des sources les plus énergivores. Une bonne lampe de bureau est l’alliée idéale des longues heures de travail. Pour se concentrer sans négliger son confort, l’éclairage ne doit pas être trop puissant, mais la clarté doit être suffisante pour que les yeux ne se fatiguent pas prématurément. Les luminaires de bureau se veulent aujourd’hui de plus en plus créatifs pour s’adapter à vos besoins. Pour Santiago Pardo, de Humanscale, « les lampes de bureau ne devraient pas être composées de boutons rigides ou de points de basculement qui pourraient limiter ou compliquer leur réglage. Elles devraient permettre un réglage complet et fluide à l’aide d’un seul doigt, comme
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la lampe LED Horizon ». Il faut réintroduire le sensuel et le beau. Les lampes de bureau devraient fournir un éclairage chaud et blanc afin d’éliminer l’inconfort visuel, en plus d’avoir un indice relativement élevé de rendu des couleurs, pour assurer un éclairage de vraies couleurs. L’installation de lampes de bureau à faible consommation énergétique sur chaque poste de travail permet en général de réduire l’utilisation de l’éclairage au plafond, ainsi que la consommation et les coûts d’énergie. « Des études ont révélé qu’un système d’éclairage à double source lumineuse pouvait réduire de près de 67 % la consommation d’énergie. Par ailleurs, nos lampes de bureau sont équipées de variateurs d’éclairage et de détecteurs de présence qui permettent une extinction automatique des lumières et une économie d’énergie lorsque vous quittez la pièce. Nos yeux ont besoin de 20 fois plus de lumière pour la lecture de documents sur papier que pour la lecture sur ordinateur et tablette, dont les écrans sont rétroéclairés. Nos lampes de bureau offrent un éclairage confortable à chaque utilisateur, ainsi qu’un système de réglage très simple », tient à souligner Santiago Pardo. Aujourd’hui, la vie au bureau occupe une grande partie de la journée, et la cadence au travail ne cesse d’augmenter au rythme de l’évolution technologique et de la numérisation. Afin d’éviter l’accroissement du stress au travail, le dirigeant doit avoir conscience
MENER UN PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT - Quelle est l’activité exercée ? - Pourquoi veut-on éclairer ? - Quelle ambiance veut-on créer ? - Pour qui éclaire-t-on ? - Quelle influence l’environnement exerce-t-il sur le lieu à éclairer ? - Déterminer le niveau d’éclairement - Déterminer l’ambiance (poussières, vapeurs d’eau…), l’éclairement retenu, la durée journalière d’utilisation
-C hoisir le système d’éclairage du bureau (direct, semi-direct, indirect…) -C hoisir la ou les sources lumineuses (fluo, halogènes, lampes à décharge, etc.) -C hoisir le type de luminaires et leur implantation en fonction de la nature de l’espace de travail (bureau, stockage)
qu’un concept lumineux réfléchi pour éclairer ses espaces de travail influe directement sur la santé physique et émotionnelle de ses employés, car le niveau d’éclairement et la qualité de lumière agissent sur le sentiment de bien-être. Bien adaptés, ils favorisent les performances, la concentration, l’efficacité, la productivité… L’éclairage véhicule l’identité, l’image et les valeurs de l’entreprise. Il est important de bien le concevoir. L’installateur ne doit pas seulement changer les luminaires, mais proposer une réflexion sur les objectifs de travail. C’est dans le service qu’il fera la différence. Un collaborateur qui se sent bien est un collaborateur qui travaille mieux ! •
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Santiago Pardo,
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AVIS D'EXPERT
Ergonome consultant chez Humanscale
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Une étude démontre le lien entre productivité et utilisation d’une lampe individuelle à intensité variable.
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« Nous constatons actuellement la disparition des lampes de bureau au sein des espaces de travail collectifs. Les nouvelles performances technologiques d’éclairage général peuvent nous laisser penser que l’éclairage individuel serait inutile et représenterait un coût financier sur lequel il serait possible de faire l’impasse. » Réglementations : Code du travail, normes et ergonomie Pour aborder le cadre légal en matière d’éclairage, il est important de bien comprendre les notions de Code du travail, de normes et d’ergonomie. Les « normes ou standards » du travail définissent une valeur minimale à respecter pour que des personnes dites « normées » puissent réaliser une activité confortablement. Ces normes, qui ne sont pas légalement contraignantes, sont pourtant peu flexibles et ne laissent aucune place à la variabilité intra-individuelle. À la différence, le Code du travail – d’application obligatoire – permet des marges de manœuvre plus importantes. Enfin, l’ergonomie, quant à elle, tend à concevoir des environnements de travail dans lesquels chacun peut exercer son activité dans des conditions optimales. Nous pouvons donc constater que le Code du travail se rapproche plus de l’ergonomie que de la norme. Le rôle de l’éclairage trop souvent méconnu ! Dans des espaces partagés, l’éclairage et la température font partie des principaux sujets de discorde entre salariés. Certains trouveront que l’éclairage est trop fort ; d’autres qu’il ne l’est pas assez et un petit 20 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
L’indispensable éclairage individuel nombre d’entre eux aura la chance de le trouver correct. Pourtant, il faut veiller à ne pas sous-estimer l’utilité de l’éclairage dans l’entreprise. Si celui-ci n’est pas adapté, il pourra alors impacter considérablement la santé du collaborateur, son état psychologique et, par conséquent, la performance de l’utilisateur. En effet, une étude parue dans « Applied Ergonomics » démontre le lien entre productivité et utilisation d’une lampe individuelle à intensité variable. L’emploi d’un tel éclairage améliore indéniablement le confort visuel et favorise un bon état biologique et psychologique des collaborateurs. Permettre aux utilisateurs d’éclairer leurs espaces de travail à la bonne intensité soulage la fatigue visuelle, influe sur la posture, et réduit ainsi les douleurs musculaires. Une enquête menée sur le sujet par Humanscale en partenariat avec la Duke University a prouvé qu’un éclairage adapté réduit significativement la sensation d’inconfort au niveau du cou, des épaules et du poignet. Par ailleurs, si l’on se détache de l’utilisateur, il existe aussi de nombreux avantages pour l’entreprise. Premièrement, un salarié bien équipé se sent reconnu par son employeur, ce qui favorise le sentiment d’appartenance. Qui plus est, fini les discordes entre voisins de bureau ! Chacun est éclairé comme il faut. Ensuite, pour limiter le contraste lors du travail sur écran, il convient de diminuer l’éclairage zénithal. L’apport d’une lumière complémentaire, par l’utilisation des lampes de bureau à intensité variable, permettra des économies d’énergie non négligeables pour l’entreprise. Comment choisir sa lampe de bureau ? Il faut prendre conscience qu’une lampe de bureau ne peut se réduire à un élément décoratif. Avant de s’attacher à des critères esthétiques, il faut s’assurer que la lampe réponde à des besoins réels tels que la stabilité. Il faut d’une manipulation simple, intuitive et à une seule main, pouvoir éclairer différentes zones du poste de travail. La lampe doit également permettre de varier l’intensité lumineuse, afin de répondre aux caractéristiques individuelles. Évidemment, il est important qu’aucune pièce ne chauffe, afin d’éviter tout risque de brûlure lors de la manipulation. L’éclairage doit venir d’une source unique afin d’éviter la superposition d’ombres. Et enfin, un détecteur de présence vous permettra de faire davantage d’économies et de prolonger la durée de vie du matériel. •
Tour de France : à la rencontre de la filière électrique en région La caravane est déjà passée, ne ratez pas le Tour de France de l’électricien de demain ! La première étape a eu lieu à Lyon, début avril. Avec, en guise de maillot jaune, le gilet de sécurité des électriciens. Pour sommets à gravir, des conférences qui emmèneront vers de nouveaux horizons : évolutions règlementaires, marchés émergents, avenir de la filière électrique.
Une première édition
Le S2I Courant Faible est partie prenante de l’évènement, et sera présent tout au long de la manifestation aux côtés de ses partenaires et lors des tables rondes. Le syndicat s’associe également aux magazines MagElec avec des éditions spéciales régions, qui seront distribuées à chaque étape. Aux quatre coins de l’hexagone et dans les locaux de la Fédération Française du Bâtiment, cinq villes seront visitées, afin de permettre aux participants de profiter d’un même programme près de chez eux. Et cela de manière interactive, sous la forme de demi-journées de conférences, suivies de débats questions/réponses.
Rencontrer tous les acteurs de la filière électrique
Electriciens, artisans, installateurs, donneurs d’ordres, maîtres d’ouvrages (publics et privés), architectes, maîtres d’œuvre, bureaux d’études, industriels, prescripteurs... Tous sont chaleureusement invités à ce Tour de
France, dont l’inscription est gratuite. Aux origines du projet, Jean-Louis Bornand (chargé des partenariats pour Info Electricien) s’est appuyé sur une expérience ultérieure : un Tour de France autour de l’amiante. « Ce fut un fort succès », explique-t-il. « D’où l’idée de réfléchir sur la filière électrique, et d’imaginer rencontrer ses acteurs en région. » Différents institutionnels se sont alors associés à l’évènement.
L’électricien de demain
La révolution déjà entamée des technologies digitales numériques, de l’intelligence du bâtiment et de l’automatisme pour ne citer que ceux-ci, nécessitent une évolution des métiers. Ainsi que l’optimisation de leurs interactions. C’est autour de ce défi que le programme des conférences a été câblé, invitant industriels et institutionnels autour de la table. La FFIE, Qualifelec, 3M, Consuel, Infosec-UPS, Formapelec et Promotelec couvriront des sujets clefs tels que les actualités règlementaires
et l’évolution des normes techniques, la Loi Alur, les enjeux et perspectives de la maison connectée ou encore les risques CMR et l’évolution vers des produits non toxiques, les bornes de recharge véhiculaires électriques solaires photovoltaïques. Parmi d’autres thèmes majeurs, afin de progresser ensemble vers « l’électricien de demain ». INSCRIPTION ET PROGRAMME DÉTAILLÉ : Rendez-vous sur le site du S2I Courant Faible www.s2icf.fr
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Les coordonnées du syndicat S2I Courant Faible 94345 Joinville-le-Pont Cedex Tél. : 06 58 18 71 58 - Fax : 01 43 97 32 79 contact@s2icf.fr - www.s2icf.fr
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Retour sur les Rencontres Croissance et Technologie CSEEE du 22 mars
Des leviers de croissance attendus
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iche en informations sur les évolutions récentes des métiers et des marchés de l’électricien, les Rencontres Croissance et Technologie CSEEE se sont déroulées le 22 mars 2017
Bernard Colombat, Président de la CSEEE.
sur le thème « le nouveau paysage électrique pour l’installateur de demain ». Suivies par plus d’une centaine des professionnels, elles ont été l’occasion de prendre connaissance d’une grande variété d’informations pratiques pour aborder les évolutions récentes des métiers et des marchés de l’électricien. « Nos métiers sont en mouvement. Il est quasiment impossible d’être au courant de tout ce qui évolue, dans les technologies, dans la réglementation, dans les normes. Le but de ces rencontres c’est de donner la possibilité à nos entreprises de s’informer de façon efficace sur l’essentiel ». C’est par ces mots que Bernard COLOMBAT, nouveau président de la CSEEE, met en perspective le thème de cette édition 2017 des RCT, résolument placée sous le signe du concret et du directement exploitable.
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Conséquence d’une activité ralentie durant une quasi-décennie, une partie du parc d’équipement électrique a vieilli et n’est plus conforme ou adapté aux nouveaux usages. Les opportunités reviennent donc sur fond de dispositions favorables au renouvellement des équipements et d’ouverture au numérique.
Philippe Dresto, Ronan Derambure, Elen Dormoy-Ménard.
Rénover, moderniser, mettre en sécurité
Les éclairages d’ENEDIS, du SIPPEREC et de SCHNEIDER ELECTRIC sur le chemin de l’électricité et le fonctionnement des régimes de concession ont permis de clarifier les prérogatives des différents intervenants sur le réseau. Cette mise au point était utile pour évoquer les conditions d’accès des électriciens
DES OPPORTUNITÉS ACCESSIBLES AUX ÉLECTRICIENS FORMÉS ET QUALIFIÉS Mise en sécurité : Le décret du 11 août 2016 crée l’obligation de diagnostic de l'état de l'installation électrique lors de la location d'un logement vide ou meublé. Une Attestation de conformité Consuel de moins de 6 ans, relative à la mise en conformité ou à la mise en sécurité d’une installation tient lieu d’état de l’installation électrique à la location. L’installateur peut s’appuyer sur le PASS (Points à vérifier pour Accompagner l’installateur dans la Sensibilisation de son client à la
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Sécurité électrique du logement). Une ouverture si des justes travaux de mise en sécurité sont justifiés. Colonne montantes : le volume de prestations à accomplir porte sur plusieurs milliers de colonnes dans les années à venir, études, travaux, dérivations individuelles, sans compter les interventions urgentes, petits actes électriques et raccordements des petits producteurs IRVE : Depuis le 1er janvier 2017 est entrée en vigueur l’obligation d’équiper
les bâtiments neufs de dispositifs dédiés à la recharge des véhicules électriques ou hybrides et de lieux sécurisés de stationnement de vélos. Les formations et la mention IRVE que propose QUALIFELEC aux électriciens sont des passeports incontournables pour ce marché. Installations communicantes : l’amendement 5 de la C15-100 et les arrêtés du 3 aout 2016 sont favorables au déploiement des infrastructures de communication et du très haut débit.
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rapides des qualifications dans des domaines définis beaucoup plus clairement et lisibles pour leurs clients. Enfin, il était impossible d’évoquer l’avenir du métier sans évoquer la transition numérique qui accélère son implantation dans toutes les solutions mises en œuvre par les électriciens.
Etienne Latimier et Stéphane Ehrlich.
aux marchés de rénovation de colonnes montantes. Le potentiel important de cette activité pour plusieurs années est à rapprocher du nombre considérable d’installations vétustes qui devront être remises en conformité. Ce volume de travaux est à saisir par les électriciens comme l’a bien montré CONSUEL en soulignant les opportunités offertes par l’obligation de diagnostic sécurité qui va s’appliquer à la location de logements dès juillet 2017.
Accompagner la vague connectée
Bon nombre des objets connectés qui vont envahir notre quotidien dans les prochaines années concernent étroitement la gestion des bâtiments, c’est le constat d’une étude de l’ONTSBTP présentée au cours de ces rencontres. Illustration pratique, la présentation des nouvelles gammes LEGRAND EliOT et Netatmo ouvre un vaste univers de
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On a pu mesurer avec QUALIFELEC et FORMAPELEC tout l’intérêt de se former et se qualifier dans les domaines porteurs où des compétences vont être de plus en plus recherchées. En bonne place figure l’installation de bornes de recharge de véhicule électrique avec les perspectives ouvertes par le décret de janvier 2017. Les entreprises peuvent bénéficier aujourd’hui de formations métiers très opérationnelles et de possibilités d’obtenir dans des délais beaucoup plus
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Se former, se qualifier
Gilles Bussières et Albert Bouchoucha.
Sébastien Olivier, Alexandra Del Medico et Hervé Jacques
possibilités nouvelles pour équiper les espaces de vie et les ouvrir à une palette de nouveaux usages, donc certains ne sont même pas encore connus. L’installateur domoticien DOMOTIZY a pour sa part montré la partition que peut jouer l’électricien pour mettre en œuvre, rendre performant et sécuriser tout cet environnement connecté. C’est une nouvelle vision de l’installation qu’il faut acquérir en mettant les solutions techniques au service des usages. L’électricien qui pose et raccorde devient un schéma banalisé. C’est désormais son approche système du bâtiment qui apporte la valeur recherchée par le client. Le passage obligé sera la formation sur la mise en œuvre globale et le paramétrage complétée par
LES INTERVENANTS · Bernard Colombat : Président de la CSEEE · Philippe Dresto, ONSBTP - animateur · Elen Dormoy-Ménard, ENEDIS · Ronan Derambure, ENEDIS · Stéphane Ehrlich, SCHNEIDER ELECTRIC · Étienne Latimier, SIPPEREC · Sébastien Olivier, CONSUEL · Alexandra Del Medico, QUALIFELEC · Hervé Jacques, FORMAPELEC · Gilles Bussières, Legrand · Albert Bouchoucha, Domotizy, Président du club domotique CSEEE · Xavier Rosa, Vice-Président CSEEE, Président de la Commission Croissance et technologie
la connaissance des solutions domotiques performantes proposées par les industriels. En conclusion, Xavier Rosa, Vice-président de la CSEEE chargé de la Commission Croissance et Technologie a notamment rappelé l’exigence de s’informer en continu, de former régulièrement et de se qualifier pour assurer un service irréprochable et toujours à la pointe auprès de la clientèle. Le dirigeant d’entreprise qui ne lève pas la tête du guidon, ne verra pas venir le fossé qui se creuse entre une installation dite « traditionnelle » et l’installation « connectée » de demain. n
Xavier Rosa, Vice-Président CSEEE.
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APPLICATION DOMOTIQUE
La villa L pour Liberté
© Stéphane Joseph Architecte - www.cpozzophoto.com
« Tout est parti d’un électricien avec lequel je travaille régulièrement qui m’avait fait intervenir sur un le projet de La maison P. Stéphane Joseph, l’architecte de ce projet, a bien compris qu’à partir d’une certaine taille de maison, la domotique est nécessaire. Comme il a fait appel au même électricien pour La villa L, j’ai à nouveau été sollicité. C’est vrai que le binôme fonctionne bien. » Sylvain Rodet, d’Alier’s Domotique, à Cabriès, près d’Aix-e-Provence, raconte…
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ans le cas présent, le client a de très bonnes connaissances techniques, connaissait et voulait KNX. Ayant la possibilité d’acheter le matériel, Sylvain Rodet ne s’occupait que de la programmation. Mais le premier devis de programmation était jugé trop cher par le client qui préférait tout intégrer tout seul, après s’être formé. Le besoin exprimé alors porte sur la gestion des volets roulants de maison et de la piscine, de l’éclairage tout LED, des brise-soleil orientables ‘’BSO’’, du portail ainsi que la mesure d’énergie. Mais un problème technique sur l’adressage se posait, car le client avait choisi comme système de chauffage une climatisation réversible gainable Panasonic, par laquelle l’air chaud ou froid est distribué dans les différentes pièces. La difficulté portait sur les fonctions logiques pour ouvrir les clapets des bouches de soufflage à l’aide d’un servo-moteur. En utilisant une passerelle IntelliBox du fabricant espagnol
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Intelli par gainable, la gestion était simplifiée et peu coûteuse. « Nous avons fait la différence avec le concurrent, qui demandait 2 jours d’études payés et n’était pas certain de sa solution », précise Sylvain Rodet. L’audiovisuel n’était pas destiné à Sylvain Rodes, mais compte tenu de la qualité de la prestation, il a récupéré cette partie. La sonorisation intérieure est en B&W en encastré associé à un ampli Yamaha et pour l’extérieur B&W AM1 associé à un ampli 8 x 50W Rotel. Pour leur part, les quatre zones multiroom sont équipées en Sonos avec un Connect associé à l’ampli Rotel. Pour la sécurité de la maison, l’alarme prévue initialement a été étoffée de capteurs extérieurs qui servent à la détection du cambrioleur mais également à éclairer le jardin. Cinq caméras vidéo sécurisent les lieux. Pour l’éclairage intérieur et extérieur, des détecteurs de présence BEG très efficaces ont été choi-
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sis et la sécurité se fait avec des détecteurs Tecnoalarm. Pour la gestion spécifique des BSO Griesser, une station météo KNX Griesser a été installée ce qui était le plus simple. Aucun problème de compatibilité possible. « Pour gérer le tout, nous avons choisi Lifedomus Vision. C’est simple et efficace. Les scénarios initiaux sont basiques comme ‘’je rentre’’, ‘’je pars’’ et ‘’je me couche’’, et le client a créé les siens avec des ambiances. Un très beau projet qui j’espère en appel d’autres », espère Sylvain Rodet.
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Architecte : Stéphane Joseph 49 boulevard de la concorde 13009 Marseille 04.91.40.64.28 Electricien : EGMC construction 21 traverse Pinatel 13015 Marseille 06.19.61.95.07 Domotique : Aliers Domotique 1358 Avenue Jean Moulin - 13480 Cabries – 04.42.69.26.63 © Stéphane Joseph Architecte - www.cpozzophoto.com
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▼ Quand les clients entrent dans leur chambre, les lumières s’allument immédiatement pour créer une « ambiance accueillante ».
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Best Western Hotel Ohm, Paris, France « Quand les clients entrent dans leur chambre, ils sont surpris ; ils n’ont pas l’habitude de voir ce type d’équipements numériques dans les hôtels 3 étoiles. » Anna Brittnacher, gestionnaire immobilier, HappyCulture Collection
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e Best Western® Hôtel Ohm by HappyCulture™ est un hotel de caractère, boutique hôtel, 3 étoiles du 16e arrondissement de Paris. Situé près de la Seine, de la tour Eiffel et de Roland-Garros, il est très apprécié des voyageurs d’affaires et des touristes. Pour se différencier de ses concurrents de même catégorie et répondre à une
demande croissante en équipements de hautes technologies, cet hôtel traditionnel s’est radicalement métamorphosé grâce à une rénovation complète. Le design raffiné et vintage, ainsi que l’installation d’objets connectés dans les chambres, en font un véritable cocon high-tech. Le challenge Le Best Western Hotel Ohm avait besoin d’une solution de contrôle de l’éclairage facile d’utilisation qui permette d’optimiser l’expérience client dans l’ensemble des 51 chambres et qui contribue à la dimension high-tech de l’ensemble. La rénovation comprenait notamment des rétroprojecteurs TV intégrés, des haut-parleurs pour smartphone, des points de recharge électrique ainsi que d’autres technologies.
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Mais le budget était également un point-clé à surveiller, tant pour le coût initial du système de contrôle que pour celui d’installation, sans oublier les coûts de l’énergie et de la maintenance. La solution proposée L’hôtel Ohm a choisi d’utiliser la solution de contrôle intelligent des chambres myRoom prime avec les commandes sans fil Pico afin d’offrir un design et une performance exceptionnels. Les télécommandes du contrôle de l’éclairage sont conçues pour être aussi simples que possible. Quand les clients entrent dans la chambre, les lumières s’allument immédiatement pour créer une « ambiance accueillante ». Des commandes situées près de la porte d’entrée et sur le côté du lit permettent aux clients
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Des commandes faciles à lire permettent aux clients de choisir l’une des deux ambiances « Travail » ou « Relax ».
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Les rideaux peuvent s’ouvrir ou se fermer automatiquement en utilisant un clavier Pico situé sur le côté de lit ou grâce à la fonction « pull-to-start » (tirer pour démarrer) de la tringle à rideaux Alena de Lutron.
de sélectionner l’une des deux ambiances « Travail » ou « Relax ». La luminosité des luminaires dans la chambre peut également être augmentée ou diminuée individuellement, et pour mettre encore mieux en valeur l’ambiance lumineuse, les rideaux, qui incluent le système de tringle à rideaux « pullto-start » (tirer pour démarrer) Alena, peuvent s’ouvrir ou se fermer automatiquement en utilisant les mêmes télécommandes. Quand la chambre est inoccupée, les lumières s’éteignent, mais les prises restent alimentées pour permettre aux clients de continuer à recharger leur téléphone et leur ordinateur portable. myRoom prime utilise une combinaison de technologies pour reconnaître quand un client est dans la chambre et activer le contrôle de l’éclairage. Celles-ci comprennent un capteur sur la porte d’entrée, des détecteurs de présence dans la chambre, et la possibilité pour un occupant d’appuyer sur un bouton de la télécommande pour informer le système de la présence de quelqu’un dans la chambre. Les télécommandes Pico fonctionnant sans fil, elles sont idéales pour des projets de rénovation dans lesquels il serait difficile d’installer des câbles supplémentaires. Ceci représente aussi un choix très intéressant pour des hôtels disposant d’un budget réduit, ou qui n’ont pas
d’experts de l’éclairage ou de l’installation électrique en interne. Résultats L’installation du système sans fil au Best Western Hotel Ohm a été rapide et facile, ne prenant qu’une demi-heure par chambre. Le gestionnaire immobilier Anna Brittnacher raconte : « Quand les clients entrent dans leur chambre, ils découvrent les différentes ambiances d’éclairage, avec des atmosphères changeantes. Les gens sont surpris – ils n’ont pas l’habitude de voir ce type d’équipements numériques dans les hôtels 3 étoiles. Cela nous permet de nous différencier, car c’est une expérience très spéciale pour nos clients ». La facilité d’utilisation était également un critère essentiel. Anna Brittnacher précise : « Nous ne voulions pas de tablette ou quelque chose qui soit très difficile à comprendre pour nos clients. Nous voulions que ce soit facile d’utilisation et efficace, et c’est exactement ce qui caractérise ce système ». Le système économise également la consommation énergétique de l’hôtel en éteignant les lumières quand les clients ne sont pas dans la chambre – une solution plus fiable et plus élégante que le système de lecteur de carte classique. En conséquence, la dimension technique de la solution reste invisible
aux yeux des clients. Les économies d’énergie sont rendues possibles pour le gestionnaire des installations de l’hôtel sans que les clients aient besoin d’y penser. Tous les produits Lutron ont été entièrement testés et bénéficient d’une garantie limitée de huit ans, et les équipes locales de Lutron sont prêtes à réagir rapidement en cas de problème. Le succès de ce projet montre qu’il n’y a pas que les hôtels très haut de gamme qui peuvent bénéficier d’un contrôle intelligent de la lumière et de l’énergie : Lutron propose des solutions pour tous les budgets. L’équipe de direction de HappyCulture, responsable du Best Western Hotel Ohm, étudie maintenant la possibilité d’introduire dans d’autres hôtels du groupe des solutions de contrôle Lutron qui permettraient également de contrôler la température dans les chambres. •
Client : HappyCulture Fournisseur des équipements : Lutron Installateur de l’éclairage : Novarer Solution : système pour les chambres myRoom prime
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Jeu de lumières au Nolinski Paris
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Helvar, l’un des principaux fabricants européens de composants d’éclairage, annonce avoir équipé les parties communes du Nolinski Paris, un nouvel hôtel 5 étoiles situé au cœur de Paris, de systèmes d’automatisation d’éclairage. Deux routeurs Digidim 910, dix gradateurs et boutons de contrôle ont été installés afin de créer jusqu’à sept scènes d’éclairage différentes tout au long de la journée.
près de longs mois de travaux afin de transformer des locaux haussmanniens utilisés à l’origine comme bureaux, l’hôtel Nolinski a ouvert ses portes à l’été 2016. Situé au 16, avenue de l’Opéra, l’établissement est le premier hôtel du groupe Evok Hôtels Collection. Avec 45 chambres, dont 9 suites, ce nouveau 5 étoiles conjugue luxe, émotion et élégance. L’aménagement intérieur a été confié au décorateur Jean-Louis Deniot, qui tenait à concevoir une ambiance moderne et minimaliste tout en respectant les codes de l’élégance à la française, quitte à les revisiter quelquefois. C’est ainsi qu’une attention particulière a été apportée à l’éclairage des parties communes. Si la lumière des chambres et suites est gérée de manière traditionnelle, la réception, la brasserie, le Grand salon et le spa ont été équipés de systèmes d’automatisation de l’éclairage afin de créer des ambiances spécifiques variant au fil de la journée. Le cabinet d’architecte (100ème Étage) a privilégié un système Helvar ; deux routeurs Digidim 910 ont été installés dans chaque zone, fonctionnant avec une dizaine de gradateurs afin de créer jusqu’à sept scènes différentes. Les panneaux de contrôle (série 16000) sont des systèmes à boutons, préférés à des dispo-
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sitifs tactiles. Les scénarios ont été mémorisés et la programmation bridée pour éviter toute initiative du personnel et respecter l’ambiance lumineuse voulue par le designer. La lumière elle-même est fournie par des LED filament intégrées dans des luminaires. « À l’heure du “tout automatique” et de la domotisation à outrance, nous avons fait le choix inverse avec des systèmes stables et robustes, précise Allal Lazaar, responsable technique de l’hôtel Nolinski. Dans nos établissements la panne n’est pas acceptable. Helvar remplit parfaitement ces conditions avec un système d’automatisation sans faille qui nous fournit les scénarios d’éclairage désirés sans interruption d’aucune sorte. » Les systèmes Helvar choisis pour l’hôtel Nolinski : • 2 routeurs Digidim 910 pour gérer les zones spa, brasserie, Grand salon et réception • 10 gradateurs pour les luminaires • Boutons de contrôle 166BN de couleur « Nickel » pour gérer les 7 scènes + montée/ descente + off •
Architecte : 100ème Étage Installateur : Toutelec
FOCUS
Électricité et IoT, le courant passe
Jérôme Boissou, responsable marketing du programme Eliot de Legrand.
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Le programme Eliot de Legrand s’accélère Lancé en 2015, Eliot est la fusion de Electricity et IoT. Son objectif est à la fois de connecter des produits existants et de développer de nouveaux produits. Il s’inscrit dans une dynamique d’innovation permanente pour un bénéfice utilisateur durable. Ce programme implique non seulement l’ensemble des équipes Legrand mais aussi des partenaires et, au sens large, un écosystème varié. « Nous avons conclu ainsi récemment des partenariats avec Google, Apple mais aussi Microsoft, avec une idée sous tendue pour notre R&D : que les technologies - électriques, informatiques, communication - deviennent les plus transparentes possibles pour les utilisateurs au profit de leurs expériences, et ce pour toutes nos familles de produits », explique Jérôme Boissou. « Pour les bâtiments tertiaires, nous privilégions une approche par secteur ou verticale : ainsi, pour l’hôtellerie, nous avons développé un partenariat avec Samsung, pour apporter tous les réglages de confort à l’occupant de la chambre à partir de sa télévision. Pour les datacenters, l’offre est centrée sur la gestion de l’énergie, et nous avons développé des PDU communicants sur IP permettant la surveillance permanente de la distribution électrique dans les baies ». « Avec le lancement de ‘Celiane with Netatmo’, nous avons allié les compétences technologiques de nos deux sociétés et l’objectif est de créer une solution simple et évolutive.
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es objets connectés sont désormais installés en nombre dans notre quotidien, dans tous les secteurs, santé, commerce, transport, énergie et maison… ils étaient déjà 14 milliards en 2014 dans le monde, un chiffre amené à quadrupler d’ici 2020, selon Cisco. « Ce sont des objets auxquels l’ajout d’une connexion Internet va apporter une valeur supplémentaire en termes de fonctionnalité, d’information et d’interaction avec les usages. Les objets connectés que nous développons permettent par exemple de simplifier l’utilisation, de faciliter la maintenance ou de rendre les fonctions complexes accessibles à un large public », introduit Jérôme Boissou, responsable marketing du programme Eliot de Legrand.
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Objets connectés, Internet des objets, avec quelle réalité pour la filière électrique ? Le numérique et l’internet sont-ils désormais parties prenantes des nouveaux produits de la filière, et notamment de l’infrastructure électrique ?
Interrupteur Lever – Coucher Celiane with Netamo.
Ainsi les usages de pilotage du logement sont activés en quelques secondes, grâce à une création et un appairage rapide. Il devient très facile d’installer chez soi des éclairages, des volets roulants ou encore des thermostats connectés et de les piloter localement ou à distance, depuis un interrupteur, avec la voix, ou bien via un smartphone. Positionner ou repositionner ses interrupteurs sans fil selon ses besoins est également aisément réalisable par l’occupant. Par exemple, dans un bureau réaménagé en chambre d’enfant, l’utilisateur déplace ses interrupteurs sans fil pour qu’ils s’intègrent à la nouvelle configuration de la pièce », illustre Jérôme Boissou. À terme, la dynamique du programme Eliot a pour objectif de faire passer Legrand de 20 familles de produits aujourd’hui connectés, à environ 40 à horizon 2020. Schneider Electric, le numérique s’est installé au cœur de la distribution électrique « Nos architectures sont nécessairement marquées par le volet IoT et numérique. Notre programme baptisé EcoStruxure porte donc cette évolution au cœur de ses développements, que cela soit pour modifier un produit existant et donc le rendre communicant et y ajouter des fonctions supplémentaires, ou bien, pour les nouvelles solutions, afin qu’elles soient nativement connectables en local (Bluetooth, NFC) ou bien à distance via Internet », explique Grégoire Viasnoff, directeur marketing du pôle Bâtiment (PPEB) au sein de Schneider Electric.
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Grégoire Viasnoff, directeur marketing du pôle Bâtiment (PPEB) au sein de Schneider Electric.
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DISTRIBUTION
Toutes les solutions se répartissent sur trois niveaux : • Premier niveau, les produits connectés : disjoncteur, variateur de vitesse, capteur, thermostat… L’objectif est de générer et exporter des données, des mesures, via un réseau filaire ou sans fil, afin de les utiliser ensuite. En termes de protocoles, bien entendu IP, et on retrouve de façon agnostique les classiques protocoles de terrain Zigbee, KNX sans fil, Enocean. • Le deuxième niveau baptisé « Edge Control » regroupe les passerelles, contrôleurs des dif-
férents équipements et logiciels de pilotage. Ce niveau va servir d’agrégateur mais aussi de suivi local. • Le dernier niveau « Analytics » propose des services variés : les données sont enrichies, agrégées, ou comparées afin d’apporter des aides à la décision à différents profils d’utilisateurs. • Enfin ces architectures doivent être ouvertes et interopérables afin d’en garantir l’évolutivité et la pérennité. « Prenons un exemple en résidence sénior : au niveau 1, se situent des détecteurs de mouvement qui envoient une information binaire. Au niveau 2, on analyse s’il y a présence ou non de la personne, à quelle heure et sur quel espace, et au niveau 3 “Analytics”, un algorithme va être capable de détecter des situations inhabituelles comme un lever tardif et générer une éventuelle alerte », illustre Grégoire Viasnoff. Qui dit IoT, dit également des données en nombre qui sont stockées sur un espace sécurisé dans le « Cloud », un service proposé par Schneider Electric en partenariat avec Microsoft et son offre Azure.
DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE ET IOT : L’EXEMPLE DU MASTERPACT MTZ, DISJONCTEUR BASSE-TENSION DIGITAL ET COMMUNICANT ouvert à intégrer une centrale de mesure de classe 1 compatible et certifiée IEC 61557-12. » « Il s'installe de manière transparente dans les architectures de tableaux communicants et peut être contrôlé et
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« Le Masterpact MTZ assure la sécurité, avec des performances accrues vis-à-vis de ses prédecesseurs, et surtout il n’est plus muet », explique Grégoire Viasnoff, de Schneider Electric. « En effet, MTZ est le premier disjoncteur
Exemple de suivi local sans fil et temps réel sur un terminal mobile du disjoncteur numérique.
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suivi à distance grâce à tout système de supervision, pour assurer une maintenance préventive et prédictible. Sa connexion Ethernet intégrée facilite également la gestion de l'énergie et des ressources », ajoute-t-il. En cas de coupure de courant, les clients peuvent minimiser le temps d'arrêt et rétablir le courant rapidement et en toute sécurité en utilisant leur smartphone ou tablette. Les données clés sont sauvegardées avant et au moment du déclenchement (mesures, formes d’ondes, niveau de protection) et même sans alimentation, grâce à une connexion NFC qui donne une explication du dysfonctionnement, avec des instructions pas-à-pas pour la refermeture du disjoncteur et le retour de l'alimentation. En temps réel, il est ainsi possible d’effectuer une analyse rapide, un autodiagnostic et une modification du niveau de protection, de connaître la consommation énergétique, mais aussi la qualité de puissance, l’équilibre des phases et l’état de l'appareil.
FOCUS
2017 : accompagner la formation de la filière et la croissance du marché « Nous tablons sur une croissance à deux chiffres et supérieure à 10 %. Cependant la croissance n’a de sens que si la filière est embarquée et préparée. » C'est pourquoi Schneider prévoit dès avril un programme de formation ambitieux sur ces technologies, « les Universités Schneider Electric. » L’objectif est de former sur un an 5 000 professionnels avec des modules de formation de 1 à 3 jours gratuits ou à coûts réduits. Electricité et IoT, tout est prêt On ne peut que le constater, la dynamique est donc lancée, de façon ambitieuse, les acteurs de la filière électrique intègrent d’ores et déjà les enjeux et intérêts du mariage de l’électricité et de l’IoT. L’effort de formation et d’accompagnement de la profession est également un point sensible qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des fabricants.
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Jean-François Moreau
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(PUBLI-REDACTIONNEL)
COMMUNICATION
ELECTRICIENS, PRENEZ VOTRE E-RÉPUTATION EN MAIN ! « J’AIME MON CLIENT » EN BREF • Une offre stratégique unique sur le marché. • Une formation initiale incluse pour le chef d’entreprise, le conjoint ou le technicocommercial. • Un accompagnement tout au long de l’année par un conseiller en communication dédié. • Un investissement de 500 euros par an avec un ROI garanti.
SOUMIS À DE NOUVELLES FORMES DE CONCURRENCE ET À UNE EXPOSITION INÉDITE SUR INTERNET, LES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT SONT À LA CROISÉE DES CHEMINS. LA COMMUNICATION DIGITALE LOCALE EST DEVENUE UN PASSAGE OBLIGÉ POUR LES 50 000 INSTALLATEURS ÉLECTRICIENS DE FRANCE. LEUR NOUVELLE PRIORITÉ ? MAÎTRISER LEUR IMAGE, ÊTRE IRRÉPROCHABLE SUR LA QUALITÉ DE SERVICE POUR SÉDUIRE UNE CLIENTÈLE DE PLUS EN PLUS EXIGEANTE… ET DE PLUS EN PLUS PROMPTE À DONNER SON AVIS SUR INTERNET ! DE LA RELATION CLIENT À LA RECOMMANDATION, SOLOCAL HABITAT VOUS ACCOMPAGNE SoLocal Habitat, partenaire historique des petites entreprises, a développé l’offre « J’aime mon client » pour les accompagner dans leur relation client. Objectifs : fidéliser et obtenir in fine des
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avis en ligne. À l’ère du digital, ces derniers ont remplacé le bouche-à-oreille : près de 80 % des consommateurs vont plutôt choisir un pro ayant des avis sur internet. Miser sur cette forme inédite de « publicité gratuite », hyper influente auprès des particuliers, doit être une priorité pour les entreprises.
(PUBLI-REDACTIONNEL)
UNE BONNE E-RÉPUTATION = DES RECOMMANDATIONS = DE NOUVEAUX CLIENTS L’équation est simple : un client satisfait et fidèle est un client qui recommande. Comment ? En donnant son avis sur internet. Commentaires, étoiles, likes sont les nouveaux marqueurs d’une bonne réputation. Le bâtiment est même le troisième secteur pour lequel les consommateurs demandent le plus à consulter des avis en ligne, après la restauration et l’hôtellerie. « Seul 1 professionnel sur 3 est conscient de l’influence des avis en ligne. Certains les
3 CONSEILS POUR SOIGNER SON E-REPUTATION, PAR PASCAL GOUPILLEAU 1. Créez votre site internet et animez votre présence en ligne. C’est votre vitrine pour séduire les clients, une aide à la vente précieuse. Et en postant régulièrement des nouveautés – photos de chantier, vidéos – vous améliorez son référencement. C’est essentiel pour toucher de nouveaux clients. 2. Placez la satisfaction client au cœur de votre démarche commerciale. Le but ultime ? Obtenir des avis en ligne, qui sont de nouveaux prescripteurs pour vos prospects : 7 Français sur 10 consultent les avis sur les professionnels et plus d’1 sur 2 en dépose. Un avis déposé sur votre site ou sur PagesJaunes.fr vous apportera du business. 3. Répondez aux avis, c’est essentiel ! 80 % des clients font davantage confiance aux professionnels qui répondent aux avis. Et profitez des avis pour écouter les suggestions de vos clients et faire évoluer vos prestations.
perçoivent même comme une menace pour leur business. Notre rôle est de leur montrer qu’ils sont en réalité une véritable opportunité de tirer leur épingle du jeu ! » explique Pascal Goupilleau, directeur général de SoLocal Habitat. Pour obtenir des avis, la première étape est de soigner sa relation client. « Vos clients satisfaits sont devenus votre première force commerciale » précise Pascal Goupilleau. Dans le bâtiment, c’est d’autant plus vrai que la relation client est basée sur la confiance – on laisse les clés de sa maison ! – et s’inscrit dans la durée, depuis le premier rendez-vous pour établir le devis jusqu’à la livraison finale du chantier. « J’AIME MON CLIENT », UN PEU, BEAUCOUP... ET IL ME LE REND BIEN ! Pour aider les professionnels à installer ce cercle vertueux de l’e-réputation, SoLocal Habitat propose la solution « J’aime mon client » : un mini-CRM booster d’avis. Très simple d’utilisation, ce service permet aux pros, via des messages prêts à l’emploi, de confirmer un rendez-vous, prévenir d’un retard, relancer un prospect... Ils n’ont qu’à appuyer sur un bouton pour les diffuser. En fin de chantier, un message prérédigé est envoyé au client pour l’inviter à déposer un avis sur Pages Jaunes. Ce principe de sollicitation a fait ses preuves : en moyenne, les pros qui l’utilisent ont doublé leur nombre d’avis. Et moins d’un an après son lancement, « J’aime mon client » a déjà été adopté par 2 000 entreprises du bâtiment. « Après nous avoir été fidèles sur les annuaires imprimés de Pages Jaunes, les professionnels de l’électricité nous font confiance pour animer leur communication digitale » rappelle Pascal Goupilleau, directeur général de SoLocal Habitat, qui accompagne aujourd’hui 120 000 entreprises du bâtiment dans le développement de leur activité et leur transformation vers le digital.
PAROLES DE PRO ALAIN METZGER Dirigeant Metzger électricité et services Val de Moder (67) Electricien + : Parlez-nous de « J’aime mon client » Alain Metzger : Depuis un an, j’utilise quotidiennement le CRM « J’aime mon client ». A chaque nouvelle prise de rendez-vous, je rentre le prospect dans la base et il reçoit automatiquement une confirmation le jour-même par sms, puis la veille du rendez-vous. E+ : Est-ce vraiment un avantage ? AM : C’est pratique et apprécié par les clients qui trouvent cela « très professionnel ». Autre avantage, le rendez-vous est automatiquement rentré dans mon agenda, ce qui m’évite des oublis ou erreurs. Deuxième étape, une fois le devis remis, une relance est automatiquement envoyée au bout d’un mois, ce qui nous facilite la tâche et nous permet de gagner du temps. Et ça marche bien, car dès lors qu’ils sont relancés, tous les prospects finissent par répondre. Ils voient qu’on est là, qu’on assure un suivi, cela les rassure. Même les réponses négatives sont très utiles pour savoir où l’on va. Résultat, nous n’avons plus aucun devis dans la nature. E+ : Vous numérisez donc votre entreprise. AM : Oui, car une fois le chantier terminé, le client est sollicité pour laisser un avis sur Pages Jaunes. Certains jouent le jeu, surtout les jeunes. On compte aujourd’hui 5 avis nous concernant sur Pages Jaunes, tous positifs. Ce n’est pas énorme, mais je sais que c’est un vrai déclencheur pour les particuliers qui cherchent un artisan. Certains m’ont confié que c’est parce qu’ils ont lu ces avis qu’ils ont choisi de m’appeler. Avec ce CRM et toutes les actions que je fais par ailleurs – j’ai doublé mon budget communication en moins d’un an – je reçois aujourd’hui énormément d’appels et je dois même refuser des clients. Mon carnet de commande s’est rempli très vite et j’ai des chantiers pour les 6 prochains mois. »
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AVIS D'EXPERT
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Les opérateurs et les fournisseurs de services pour booster le marché du Smart Home Kevin Wen,
président de D-Link Europe
Le lancement de nouveaux services comme le HomeKit d'Apple, Google Home, Amazon Echo et Echo Dot en Europe va sans aucun doute participer à l’adoption de la maison connectée. C’est pourquoi les marques proposant des produits dits « domotiques » se doivent d’être prêtes à s’intégrer directement avec ces types de services. Mais il y a un autre facteur qui sera clé dans l'adoption de la technologie pour rendre sa maison intelligente…
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Pour être capables de fournir une solution simple à leurs clients, Exergue. les fournisseurs de services doivent proposer des appareils liés à la connectivité.
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e pense que ce sont les prestataires de services comme les opérateurs télécom et les fournisseurs d’électricité qui seront la clé vers l’adoption massive de la gamme complète des technologies dédiées à la maison intelligente. Tous ces secteurs cherchent à étendre le nombre de services qu’ils peuvent fournir et tous sont désireux de réduire la perte de clients. Cette technologie leur permet de faire les deux, en regroupant la sécurité et la domotique, pour augmenter la valeur de leurs forfaits clients et en offrant des services de surveillance Cloud, des rapports plus détaillés sur la consommation d’énergie et à l’avenir, peut-être même, une tarification basée sur la demande, avec commande à distance de certains appareils pour aider à contrôler les dépenses d’énergie. De plus, il faut tenir compte des exigences législatives de l’UE pour le déploiement des compteurs intelligents afin que les fournisseurs d’énergie accèdent à la technologie du « dernier kilomètre » pour les connecter à leurs systèmes de facturation. Un tel mandat et une telle exigence légale constituent un incitatif majeur pour que les fournisseurs de services investissent dans le développement de la maison connectée. Le challenge L’industrie européenne fait confiance à la technologie Zigbee comme option privilégiée pour la connectivité entre les compteurs intelligents et les connexions Internet. Cependant, d’autres appareils utilisent couramment la norme Z-Wave et le Wi-Fi. Ainsi, pour être capables de fournir une solution simple à leurs clients, les fournisseurs de services doivent proposer des appareils liés à la connectivité, tels que des routeurs-modem et des box connectées qui fonctionnent avec ces protocoles, mettre à disposition des produits attractifs et soutenir les consommateurs pendant toute la durée de vie des produits. Au moment où la sécurité est au cœur des préoccupations des consommateurs concernant la domotique, offrir une solution toute prête réduit également le risque pour les fournisseurs de services d’opter pour du « low cost » avec support limité en espérant que toute défaillance dans l’intégration sera identifiée au cours du développement. Je suis persuadé que les partenariats de marque entre les entreprises spécialistes des solutions Wi-Fi et les fournisseurs de services seront la clé pour débloquer véritablement le marché de la maison intelligente de l’avenir. •
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AVIS D'EXPERT
Christophe Bourge,
Hôtellerie : 3 conseils pour améliorer l’expérience client tout en réalisant des économies
directeur Europe du Sud et Afrique, Lutron Garantir le confort de leurs clients et s’assurer de leur satisfaction globale sont deux priorités des directeurs d’hôtels pour renforcer la fidélité. Ces derniers font face à un double défi : maintenir la meilleure qualité de service tout en s’assurant que les dépenses de fonctionnement – électricité, chauffage ou climatisation – ne s’envolent pas. Aujourd’hui, les technologies font partie de notre quotidien. Les clients s’attendent donc à en bénéficier aussi dans leur chambre d’hôtel. Pour répondre à cette demande croissante, les hôteliers doivent être au fait des dernières innovations technologiques et permettre à leurs clients de contrôler les caractéristiques de leur chambre, de façon simple. Voici trois conseils pour améliorer le confort des chambres de votre hôtel tout en réalisant des économies : 1. Redonnez le contrôle à vos clients Comment contrôler la lumière et la température dans une chambre d’hôtel ? À l’ancienne, en appuyant sur des interrupteurs et en ajustant manuellement les stores et les radiateurs ? Ou alors, automatiquement, comme cela est désormais possible avec la technologie. Parfois, les parties communes des hôtels sont équipées de capteurs permettant d’allumer et d’éteindre les lumières en fonction du passage. Il est aujourd’hui possible d’ajuster automatiquement le niveau d’éclairage d’une chambre d’hôtel à l’intensité souhaitée en utilisant la détection de mouvement et la gradation de lumière. Mieux encore, une combinaison intelligente de détecteurs et de capteurs permet, en fonction de l’ouverture et de la fermeture d’une porte, de contrôler automatiquement l’éclairage ou la température nécessaire dans une chambre. Par ailleurs, cela permet de savoir si une chambre est occupée ou non, de manière plus précise qu’avec de simples détecteurs infrarouges passifs. Au simple toucher d’un bouton, les clients peuvent programmer toutes les lumières selon leurs besoins et la luminosité naturelle de leur chambre. Ces fonctionnalités peuvent également être préprogrammées. Rendre ce contrôle aux clients dans leurs chambres est facile et améliore considérablement leur expérience et leur séjour.
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Exergue.
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2. Facilitez-leur la vie Il n’est pas rare d’arriver dans une chambre d’hôtel et d’être déconcerté par des interrupteurs non étiquetés. Régulièrement, les clients ne savent pas ce qu’ils vont activer ou désactiver dans leur chambre, à moins de faire le test en appuyant sur chaque bouton. Dans ce cadre inhabituel, il est particulièrement important que les boutons pour régler la lumière et la température soient intuitifs et clairement identifiés. Il est conseillé de placer les commandes près du lit, avec des boutons visuels, gravés, et un texte rétroéclairé. Ainsi, les clients évitent de trébucher dans l’obscurité dans un environnement inconnu. Il est encore plus intéressant d’installer un système commun de contrôle de l’éclairage et du HVAC (chauffage, ventilation et climatisation) afin que les claviers aient la même esthétique et que les clients n’aient pas à se familiariser avec plusieurs appareils différents quand ils découvrent leur chambre d’hôtel. 3. Passez à l’intégration intelligente La valeur ajoutée d’un bon système de chambre d’hôtel réside dans sa capacité à s’intégrer avec le système global de gestion de l’hôtel (PMS). Ainsi, lorsqu’un client s’enregistre à la réception, le système envoie automatiquement un signal à la chambre : l’éclairage, les stores et la température sont alors automatiquement activés et réglés pour offrir un bel accueil et souhaiter la bienvenue au client quand il entre dans sa chambre d’hôtel pour la première fois. Plus besoin de fouiller et de passer du temps à rechercher ce fameux emplacement de la carte pour allumer les lumières ! Autre avantage et pas des moindres : l’éclairage, le chauffage et la climatisation des chambres s’adaptent aux besoins spécifiques des clients, ce qui se traduit par des économies considérables pour les gérants d’hôtel. Quand une chambre est occupée, la température reste stable et au niveau désiré. Lorsqu’un client la quitte, le système fait descendre la température et réduit ainsi la consommation d’énergie. Enfin, si une chambre est complètement inoccupée, le thermostat passe en « Mode diminution maximale » : la température baisse considérablement, d’où des économies d’énergie encore plus importantes. En conclusion, pour rendre une chambre d’hôtel intelligente, il est clé de choisir une solution complète – qui contrôle à la fois l’éclairage, les stores et le HVAC – s’intégrant de façon transparente avec le PMS de l’hôtel. Une telle stratégie a de multiples avantages : des clients plus satisfaits, des économies d’énergie plus importantes et une réduction non négligeable des coûts de fonctionnement. • SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017 - 35
AVIS D'EXPERT
Photovoltaïque en France : début d’une révolution du marché énergétique Maaty BOUANANE,
Directeur des ventes LG Solar France Le marché photovoltaïque français a connu une belle croissance entre 2006 et 2016 passant du néant à 7 000 MW installé. En 2016, le marché français sera certainement de 700 MW soit 1 % du marché mondial qui atteindrait 70 GW contre 51 GW en 2015, soit une progression de +26 %. Nous sommes encore un des rares pays de l’OCDE à n’avoir investi massivement dans le photovoltaïque. Cela dit, nous ne sommes qu’au début d’une révolution. Une récente étude publiée par l’ADEME prône notamment une France 100 % renouvelable à horizon 2050 .
L
es produits sont de plus en plus performants. De nouveaux modules ont été lancés avec une puissance de 365W contre 260-290 W en moyenne sur le marché. Outre cela, le marché mondial du photovoltaïque ne cesse de croître et les capacités de production suivent la même tendance, notamment avec les dernières innovations technologiques de batterie Lithium-Ion, composante future des systèmes photovoltaïques. Cela entraine bien évidemment une baisse des coûts et, par conséquent, offre toujours plus de débouchés dans le monde. Qu’est-ce que la parité réseaux ? La croissance du parc photovoltaïque voit parallèlement une baisse pharamineuse des coûts d’installation et une hausse du prix de l’électricité commercialisé par EDF. Lorsque le coût actualisé de l’énergie photovoltaïque sera en dessous du prix de vente EDF, nous parlerons alors de « parité réseaux ». Certains pays plus ensoleillés et, ou le prix de l’électricité est plus cher qu’en France, ont déjà atteint cette parité réseau comme en Italie et en Espagne. A l’échelle mondiale les prix du MWh photovoltaïque battent d’année en année des records. A titre d’exemple, au Maroc le prix est à 4 €/MWH (centrale de 170 MWc ), au Mexique à 3 €/MWh et enfin le record absolu à Abu-Dhabi à 2,4 €/MWH (centrale gigantesque de 1100 MWc). Les chiffres clés du marché photovoltaïque français actuel Sur la totalité du parc solaire Français (7 GW), seulement 1 GW est en résidentiel ou en installations inférieures à 9 KW. Cela représente un volume de 15 %. Etrangement, ce marché n’a jamais réellement décollé et nous sommes bien loin de nos voisins européens. 36 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
Ce segment comprend les petites, moyennes et grandes toitures industrielles et commerciales allant de 9 KW à 1 MW. Ils représentent 2,2 GW du parc total Français soit 32 %. C’est un segment qui est dominé par les installations sur bâtiments agricoles. La facilité de mise en place de ces projets, la disponibilité des terrains et le but commun partagés entre investisseurs et agriculteurs ont dynamisé ce segment. Un support économique essentiel au développement des énergies renouvelables en France Pour assister le solaire dans son développement, le gouvernement met en place un support encourageant l’utilisation du solaire photovoltaïque. Ainsi la production d’énergie serait obligatoirement achetée par EDF à un tarif très avantageux (0,62 €/kWh en 2009). En plus de ce généreux tarif, les foyers qui investiraient dans le solaire pouvaient bénéficier d’un crédit d’impôt sur l’achat du matériel. Bien entendu cette aubaine n’a été que de courte durée et l’Etat a décidé unilatéralement de mettre en œuvre un moratoire qui allait verrouiller et contrôler le marché. Après ce moratoire en 2011, la France a mis en place un système d’appel d’offre pour des installations allant de 100 KW à 250 KW et des centrales de 250 KW à 12 MW. La Ministre de l’énergie et du développement durable a confirmé au printemps 2016 une vision claire du développement du marché solaire pour les 3 prochaines années. Cela a été vécu comme un signal extrêmement positif d’incitation et de volonté des pouvoirs public en place pour dynamiser ce secteur. Un nouveau cadre de soutien de l’autoconsommation sera le bienvenu. Il suffira de soutenir l’installation sur la base du coût du projet global avec un crédit d’impôt ou une subvention par exemple et ensuite de mettre en place des règles qui permettront de vendre la production non-consommé sur le réseau à un tarif fixe. Ce système est vertueux car le consommateur sera plus soucieux de sa consommation d’énergie car il en sera le producteur direct. L’état pourra réduire de plus en plus ces aides jusqu’à se désengager complètement. Nous comptons également sur les progrès techniques pour les prochaines régulations thermiques, notamment la RT2020, ainsi que sur les nouvelles constructions de maisons ou de bâtiments 100 % positif. Autrement dit, que la production en énergie soit l’équivalent de la consommation totale en énergie du bâtiment ou de la maison. L’observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque (décembre 2016) Source : http://mixenr.ademe.fr/ 3 MWc : Megawatt-crête : puissance maximale d’un dispositif 1 2
PRODUITS ACCESSOIRES
FLUKE
AEG
WURTH
8 Nouvelles caméras infrarouges Série Performance
Nouveaux outils sans fil Brushless PRO 18V
Coffret 50 ans : marteau perforateur + visseuse
Ces nouvelles caméras sont dotées d’une résolution améliorée qui offre la meilleure qualité d'image pour établir le bon diagnostic. Jusqu'à 2,5 fois plus de pixels et un ratio D:S amélioré jusqu'à 70 %. Réduction du temps nécessaire pour obtenir une image nette grâce aux options mise au point manuelle ou fixe. La technologie IR-Fusion associée au mode Picture-in-Picture (incrustation d'images) permet la fusion instantanée des images infrarouges et en lumière réelle pour révèler le problème et son emplacement. Création de rapports simplifiée et envoi de ceux-ci par e-mail depuis le site d'intervention grâce à Fluke Connect® : plus besoin de retourner au bureau pour analyser et éditer les rapports.
Le concept PRO 18V est simple, soit acheter un starter pack composé d’un outil + 2 batteries Pro Lithium-Ion 18V + 1 chargeur OU acquérir un kit composé d’une batterie Pro Li-Ion 18V et d’un chargeur. La nouvelle batterie 18V 5,0 Ah voit sa durée de vie allongée à 1 800 cycles de charge et décharge (vs. 1 400 cycles pour la batterie 4,0 Ah). Robuste avec ses cellules intégrées, ses soudures double point et sa coque renforcée, elle est ultra résistante aux vibrations, aux chocs ainsi qu’à la chaleur et au froid (-18° à +50 °C). Son autonomie est jusqu’à 50 % plus élevée que celle d’une batterie Lithium 5,0 Ah standard. Sans effet mémoire, elle peut être chargée en 90 minutes avec le chargeur standard et 60 min avec le nouveau chargeur rapide BLK1218.
Ce seul coffret couvre 80 % des applications, une aubaine pour les professionnels qui pourront en plus profiter d'un prix anniversaire. Plus petit, léger et très performant, le marteau perforateur H 18-MA Compact peut aller jusqu'à 115 trous ø 6 x 40 mm pour une seule charge de batterie (perçage en série). La visseuse Li-Ion 18V BS 18-A Light allie maniabilité, légèreté et efficacité. Dotée également d'une batterie Lithium Ion 18 V, elle a un couple de serrage réglable sur 20 niveaux ainsi qu'une position de perçage pour le bois et le métal. Le coffret (Art. N° 0700 180 070) est proposé au prix de 549 € HT.
PRODUITS ÉCLAIRAGE
MELJAC
PHILIPS LIGHTING
MEGAMAN
Mini détecteur de proximité
Tube LED T5 interchangeable
Spot LED RICO HR
Particulièrement destiné aux chambres d’hôtels où l’obscurité totale est requise la nuit, ce mini détecteur de proximité, signé Meljac, permet le déclenchement d’une veilleuse, du rétroéclairage d’un interrupteur ou d’un balisage afin de se diriger vers la salle de bain par exemple. Avec une distance de détection de 20 cm maximum par cellule infrarouge, ce modèle dispose d’un circuit imprimé arrière, relié à l’interface ciblée (basse tension). La durée de l’éclairage déclenché est paramétrable selon le besoin du client. Le système est fixé sur une plaque en laiton pouvant revêtir 25 teintes et finitions au choix. Le savoir-faire MELJAC fait rimer technologie avec esthétique.
Doté de la plus large compatibilité en matière de ballasts, le nouveau tube LED T5 est le premier produit capable de remplacer un tube fluorescent T5 1 500 mm. Le tube LED T5 basse consommation diffuse une lumière puissante de grande qualité et dispose de la plus vaste compatibilité en matière de ballasts, ce qui fait de lui un produit rapidement et facilement adaptable. De petite taille, il offre une performance élevée de 150 lumens par watt. Grâce à sa technologie InstantFit, le tube LED T5 s’adapte aux luminaires déjà en place et ne nécessite aucune modification du câblage existant. Mise en service rapide et précise.
RICO HR est un spot encastré LED ultra mince qui cumule les technologies innovantes Hybrid Reflector et U-DIM ™ pour un excellent contrôle du faisceau lumineux et une compatibilité avec les variateurs existants. Conçu pour remplacer les spots halogènes encastrés MR16 et GU10, son encombrement de 30 mm lui permet d'équiper les plafonds et les surfaces disposant d'une très faible profondeur. Intégrant également la technologie à variation universelle U-DIM™ de 100% à 5% sans aucun scintillement, le spot encastré LED RICO HR fonctionne avec la plus large gamme possible de variateurs, qu'ils soient linéaires ou à découpage de phases.
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PRODUITS ÉLECTRICITÉ
WAGO
TOPJOB®S - bornes pour capteurs et actionneurs
L
es nouvelles bornes TOPJOB®S permettent de raccorder 2 signaux dans un boîtier de seulement 7 mm, soit un pas de seulement 3,5 mm par signal, pour un gain de place maximal dans les armoires électriques. Toutes les bornes de la gamme TOPJOB®S embarquent la technologie Push-in CAGE CLAMP® et le système de repérage en bande continue rapide. Elles existent en versions pour capteurs 2, 3 et 4 fils. L’offre extrêmement complète permet le raccordement de la plupart des capteurs 2, 3 et 4 conducteurs. Visualisation des états par LED, aussi bien pour capteurs NPN que PNP. •P our conducteurs de sections 0,14 à 1,5 mm² (AWG 24-16) •C ourant max. par signal 13,5 A, tension max d'utilisation 250 V • Raccordement du blindage directement au rail
SOCOMEC
Countis E, compteurs d'énergie Ethernet Les compteurs d'énergie active et réactive COUNTIS E effectuent des mesures avec une grande précision tout en mettant à disposition d'autres paramètres électriques indispensables à la gestion des coûts énergétiques. Effectuant le comptage direct jusqu'à 100 A et sur TC jusqu'à 6 000 A, ils répondent parfaitement aux besoins et contraintes de toute installation électrique : industrie, bâtiments de santé, data centers, infrastructures, IGH… Ports de communication Ethernet et d'un serveur web monopoint intégrés. La passerelle Diris G permet de disposer d'un serveur web multipoint pour assurer la surveillance et l'intégration des données jusqu’à 32 équipements de mesure.
CITEL
Parafoudre pour éclairage LED gamme DLPM
ABB
Contrôleur logique KNX d’ABB Grâce au nouveau contrôleur logique ABA/S 1.2.1, la liberté de conception est maximale pour les intégrateurs KNX qui souhaitent aller plus loin. L’interface graphique de programmation intégrée dans ETS ne nécessite pas d’installation complémentaire de logiciels. Une bibliothèque complète de fonctions pour toutes les applications typiques d’un bâtiment contrôle toutes les applications des bâtiments, dont le chauffage, la ventilation et la température. Le simulateur intégré favorise une mise en service efficace et fiable sur le site du projet grâce au test de toutes les fonctions avant la mise en service. Et son nouveau boîtier est conçu pour être démonté d’un rail DIN sans outils.
C
e parafoudre avec indicateur de déconnexion mécanique est conçu pour être installé à l'intérieur des coffrets de bas de poteau du luminaire LED. Compact, son montage est compatible sur rail DIN de ses coffrets. Contrairement aux autres parafoudres, son indicateur de déconnexion est mécanique, permettant d’identifier l'état du parafoudre sans avoir à l'alimenter. Le DLPM est disponible pour réseau Vac Type 2 (ou 3) monophasé. • Pour Luminaire LED Classe I • Courants de décharge : In 5 kA / Imax 10 kA • Courant de charge max : IL 10 A • Mise hors service de sécurité : Coupure de ligne AC + déconnexion parafoudre + basculement indicateur • Conforme NF EN 61643-11
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3 QUESTIONS À
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Avec la domotique, les économies d’énergie sont considérables.
Karim LALLOUCHE, Responsable Technique de SES AUTOMATION. Représentant exclusif de la marque Comexio en France et dans les pays francophones, SES AUTOMATION est une société avant-gardiste qui se concentre sur la commercialisation de produits et services innovants autour du bâtiment intelligent et destinés à l’industrie, au tertiaire ou aux maisons individuelles. En plus de la domotique, SES AUTOMATION propose une gamme complète de capteurs, détecteurs et appareils de terrain pour les applications de mesure, de contrôle et de régulation dans les domaines de la gestion technique du bâtiment, de l’automatisation et de la climatisation (HVAC).
DOSSIER
BIEN-ÊTRE ET ÉCLAIRAGE DES BUREAUX APPLICATION
DOMOTIQUE POUR LA VILLA L
FOCUS
ÉLECTRICITÉ ET IOT
3 QUESTIONS À
KARIM LALLOUCHE SES AUTOMATION
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr ISSN : 2297-098X Une publication de 3eMédias
ELECTRICIEN+ N. 66 - AVRIL 2017
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La domotique fera partie intégrante des bâtiments de demain. Qu’apportera le système domotique Comexio ? Hier, on s’inquiétait encore, en partant, d’avoir oublié d’éteindre la lumière, d’avoir mis l’alarme en marche ou encore d’avoir débranché certains appareils électriques. Ces soucis font désormais partie du passé. En appuyant sur un simple bouton, on peut gérer son bâtiment et s’assurer qu’il est bien sécurisé, car tout peut être contrôlé à distance via une application disponible directement sur smartphone. Le système Comexio peut également être facilement installé dans les bâtiments en rénovation. En effet, tous les appareils conventionnels à fil (capteurs, interrupteurs) peuvent être remplacés par des systèmes radio. Ces installations sont aussi parfaitement adaptées au tertiaire, comme aux locaux commerciaux, industriels ou communaux, aux Ehpad, etc. Et une fois le système central installé, on peut choisir d’ajouter, après coup, d’autres fonctionnalités dans son bâtiment. Le système est modulable et extensible à volonté ! À l’heure actuelle, la domotique est encore vue comme un luxe. Pensez-vous qu’elle peut être accessible à tous ? Une installation domotique permet avant tout un meilleur confort, mais chacun est libre de choisir les appareils qu’il souhaite mettre en place pour les fonctionnalités désirées : ouvrir et fermer les volets, abaisser automatiquement la température en cas d’absence, activer
automatiquement le système d’alarme lors de la fermeture de la porte principale, régler le fonctionnement de la climatisation, automatiser l’ouverture d’un portail, effectuer un contrôle d’accès à distance… La domotique n’a d’autre limite que l’imagination ! D’autant plus que ce système permet de réaliser des économies d’énergie considérables, les études montrent que grâce à la domotique, on peut réaliser de 25 à 35 % d’économies d’énergie. Le système est donc très vite amorti. Et en plus des économies importantes sur la consommation électrique, il permet d’apporter une réelle plus-value aux bâtiments qui en sont équipés. Comment comptez-vous développer la commercialisation de vos équipements ? En 2017, le marché de la maison intelligente s’étendra à plus de 60 milliards d’euros dans le monde. De ce montant, plus de 25 milliards d’euros seront répartis entre les services et les installations. Afin de répondre à une demande qui ne fait que croître, notre principal objectif est de trouver des installateurs pour en faire nos partenaires. Nous proposons actuellement des formations aux électriciens, aux installateurs, aux entrepreneurs et aux architectes afin qu’ils développent leur domaine d’activité et puissent plus facilement répondre aux besoins de leurs clients. La domotique sera omniprésente dans les bâtiments de demain, il est donc dans l’intérêt de tout professionnel concerné d’être en mesure d’installer un système domotique performant.
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