INTERVIEW
JACQUES WETZEL & SÉBASTIEN OLIVIER, CONSUEL APPLICATION
FULL IP AVEC DOMOPAD FOCUS
METTRE EN ŒUVRE L’AUTOCONSOMMATION 3 QUESTIONS À
EXTEL
LES NOUVEAUX CHEMINS DE CÂBLES Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
ELECTRICIEN+ N. 67 - JUIN 2017
ÉDITO
David Le Souder
Objets connectés : les limites du cloud
Y'
en a marre des solutions connectées lancées à la va-vite et sans mise à jour ! J’ai reçu en test, il y a quelques mois, un thermostat connecté de la filiale d’Engie nommé Homni. La promesse était intéressante, car ce thermostat, en plus d’assurer le pilotage
de la chaudière, remonte les données de la consommation d’électricité et de gaz grâce à un œil installé dans le compteur. Il fonctionnait à merveille, jusqu’à ce que je veuille modifier mes plages horaires de chauffe. Je tente d’ouvrir l’application Android, rien ne se passe. Depuis mon PC, je me
connecte sur le site Internet, mais j’ai pour toute réponse le message « error » : le serveur d’Homni n’est plus accessible… Aucun message à destination des utilisateurs, aucune information, rien.
L’année dernière, la solution domotique Pluzzy a été abandonnée par Toshiba et tous les comptes clients ont été transférés chez Ijenko. Mais ces jours-ci, Ijenko, en mauvaise santé financière, décide
d’abandonner le service. Il invite les possesseurs d’une box Pluzzy à récupérer les données stockées en en faisant la demande. Tant pis pour eux, le service n’existe plus.
Ces deux exemples montrent la vulnérabilité des solutions dans le cloud. J’avais longtemps résisté, en cherchant une alternative locale et certains me prenaient pour un paranoïaque. Je prône depuis des années l’ouverture vers l’habitat connecté, mais comment ne pas se dire que le consommateur
est pris pour un portefeuille sur pattes, sans aucune autre considération que financière. Dans une
économie de service où le produit n’a plus de valeur s’il n’est pas mis à jour, le consommateur se retrouve pieds et poings liés au bon vouloir du fabricant.
À partir d’aujourd’hui, et pour éviter ces désagréments, j’achèterai des produits dont les informations
sont stockées en local, chez moi, et dont les services ne dépendent pas d’une ouverture sur l’extérieur. Vive les objets connectés, mais ceux que je contrôle !
David Le Souder
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 67 - JUIN 2017 - 3
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36 Photo de couverture : © Humanscale
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TENDANCES ET MARCHÉS
7 Événement : Universités d’été Smart Buildings for Smart Cities 8 Société : ELLEctricité, le club des femmes branchées 9 Showroom : Visite du premier « Experience Centre » européen : Lutron ouvre ses portes à Londres 12 Sidev ouvre son showroom parisien 13 Concept Home by Delta Dore à Paris
11 A LIRE La sélection Électricien+ press
14 INTERVIEW 14 Consuel, la sécurité électrique sous toutes ses facettes
18 DOSSIER Électricité Pourquoi les chemins de câbles sont devenus indispensables !
25 S2ICF Quand le courant passe entre intégrateurs domotique et électriciens
26 LETTRE 28 Convention CSEEE - ENEDIS
28 APPLICATION 28 Domotique Enfin, une maison en Full IP
30 Une rénovation dynamique Restauration réussie d’un plafond lumineux avec Tunable White 31 Trilux, « lighting partner » officiel de l’écurie d’usine Porsche 32 Éclairage extérieur De nouvelles voies en perspective
33 TECHNIQUE BIM 1, BIM 2, BIM 3, l’interview d’une experte en BIM management
37 C E SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX 37 Christian Macanda, responsable produit de Citel 38 Régis Reeb, directeur technique et marketing de Dehn France 39 Thierry Ruard, responsable de la formation de Schneider Electric
3e Médias 39 Rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris tél : + 33 (0)9 82 34 89 62 fax : + 33 (0)1 44 92 50 51 Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder Relations lecteurs : Solène Collat Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : juin 2017 L'Electricien est un périodique inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° : 0617 T 92734 Photo de couverture : © Humanscale
40 FOCUS Autoconsommation Les étapes de sa mise en œuvre
42 LE COIN DES ÉTUDES Le rapport des français aux objets connectés
44 PRODUITS 46 3 QUESTIONS À Alexandre Chaverot, Président de CFI Extel
LISTE DES ANNONCEURS CITROËN.............................. 2ème de couverture APS................................... 3ème de couverture INTERCLIMA+ELEC ............ 4ème de couverture
AUTOPROMOTION .........4 NISSAN.............................6 DEHN ...............................8 PREVENTICA....................10 CFC ..................................17 SCHNEIDER ELECTRIC..21 ZUMTOBEL......................23 SON&IMAGE ...................24 CITEL ...............................35
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TENDANCES ET MARCHÉS Actualité ÉVÉNEMENT
NOMINATIONS
Universités d’été Smart Buildings for Smart Cities
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rganisées en partenariat avec la Fédération Française de Domotique (FFD), l’Alliance EnOcean et la Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA), la quatrième
Jacques WETZEL
édition des Universités d’été sera une occasion unique d’échanges, d’apprentissage et de networking autour de l’impact du numérique pour les bâtiments et les territoires.
été réélu Président du CONSUEL par le Conseil d’administration à l’unanimité. Il souhaite maintenir le cap sur la satisfaction des clients et un site CONSUEL 3.0 toujours plus efficient et innovant.
ÉVÉNEMENT Ouverture prochaine Depuis le 24 juin, le showroom Domotiks a ouvert ces portes à port-Marly. Un lieu convivial pour comprendre le confort qu’apporte la domotique au quotidien. Jacques Hugron vous acceuille. Domotiks 16 route de Versailles 78560 Le Port-Marly Tél. : +33 61 999 77 47 contact@domotiks.fr
AU PROGRAMME : • 3 séances plénières - Enjeux de la transition numérique associée à la transition énergétique pour le Smart Building et la Smart City - Valorisation du bâtiment intelligent dans la ville intelligente - Comment le Bâtiment et la Ville doivent s’adapter aux nouveaux modes de vie ? • 2 parcours thématiques « bailleurs sociaux » et « territoires » • conférences sur les enjeux sociétaux, économiques, technologiques et retours d’expérience
RETTIG HEATING GROUP FRANCE À VILLEPINTE Après 25 ans passés au Blanc Mesnil (93), le groupe se rapproche des axes stratégiques autoroutiers et des accès aux transports régionaux et aériens pour faciliter et favoriser les échanges nationaux et internationaux. Il s’installe à villepinte et adopte une nouvelle organisation.
ALLIANCE IOT-READY™ pour rassurer et développer le marché, l’établissement de standards industriels pour l’installation de capteurs IoT dans des luminaires à LED était nécessaire. Design Lights Consortium™, Enlighted ou encore Tridonic travaillent actuellement à l’établissement d’un standard « IoT-Ready™ » pour que les luminaires puissent facilement être mis à niveau après leur installation avec des capteurs et des modules de connectivité.
• 40 ateliers axés sur les données, les nouveaux espaces de vie, les solutions technologiques, les services aux usagers et les modèles économiques • Restitution annuelle des travaux des différentes commissions de la SBA • 1 pitch marathon pour favoriser les rencontres fructueuses entre start-ups et groupes • 50 exposants représentatifs du nouveau paysage du Smart Building et de la Smart City • 3 grands moments de networking.
NOUVELLE ENTITÉ NIKO FRANCE Depuis le 1er juin 2017, Niko France regroupe Niko et Züblin, suite au rachat fin 2014 de la société suisse Züblin AG, un groupe d’entreprises basé à Wallisellen en Suisse. Conite (succursale Niko France) et Züblin France poursuivront leurs activités dans une nouvelle entité nommée Niko France.
TRILUX AKADÉMIE À STRASBOURG Lionel Witkowski, PDG Trilux France et Eric Jacquot, Directeur Akadémie Trilux France ont inauguré le 31 mai dernier la Trilux Akadémie qui ouvre officiellement ses portes à Strasbourg. Elle a pour vocation d’accueillir les professionnels (bureaux d’études, architectes, électriciens, distributeurs,
facility manager, …) afin de les former aux dernières innovations du secteur de l’éclairage.
OBJENIOUS, UN RÉSEAU POUR LES OBJETS CONNECTÉS Lancé en 2016 par Bouygues Télécom, ce réseau se base sur le réseau d'antennes de LoRa, un système de connexion en bas débit qui permet aux objets connectés de fonctionner n'importe où en consommant très peu d'énergie. Objenious propose à la fois un service de connectivité mais aussi de traitement des données récoltées par les objets connectés eux-mêmes.
FIBRE OPTIQUE Depuis le 8 mai 2017, l’installation de la fibre optique est obligatoire dans l’ancien mais seulement en cas de rénovation.
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TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité SOCIÉTÉ
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ELLEctricité, le club des femmes branchées
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e 19 avril 2017 a eu lieu à Bagnolet la 2e réunion de l’année du club des femmes branchées, émanation du réseau elle@legrand. Alors que la société civile avance vite sur de nombreux sujets comme le numérique, il semble que certains secteurs résistent, comme le bâtiment et l’électricité. C’est pour cela que le réseau elle@legrand a pour ambition de rendre les contributions des femmes plus visibles au sein du Groupe Legrand et d’augmenter leur représentativité dans toutes les instances et filières métiers. Sous l’impulsion d’Astride Estève, directrice d’une Stratégique business unit en charge du marketing, du développement et de la mise à disposition des composants d’installation, le réseau elle@ legrand développe l’égalité des chances entre les femmes et les hommes au sein du Groupe Legrand. Ce n’est pas une mince affaire quand on sait qu’en 2012, seulement 28 % des postes du secteur industriel étaient occupés par des femmes. Un chiffre déjà faible qui diminue à mesure que l’on plonge dans les branches plus spécifiques du monde de l’industrie. Cette réunion a vu un atelier de street art avec Joachim Romain, artiste, où tous les participants hommes et femmes ont laissé libre-cours à leur inspiration, suivi d’une table ronde, animée par David Le Souder, Electricien+, composée de Géraldine Brissiaud, directeur délégué ENGIE Ineo, Céline Haffner, responsable Marketing IoT business solutions Netatmo, Christelle Roulet, directeur de clientèle Legrand et Emmanuelle Verger, directrice COPM EDF. Les échanges ont été constructifs et le club sera prochainement en région.
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TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité SHOWROOM
Visite du premier « Experience Centre » européen : Lutron ouvre ses portes à Londres
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Le Z-Hotel City à Londres.
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La cathédrale Saint-Paul Même avec des budgets réduits, il est assez facile d’intégrer une solution automatisée dès la conception, plutôt qu’en rénovation. C’est pourtant ce qu’a fait Lutron en pilotant les 250 circuits d’éclairage et 400 luminaires de la cathédrale Saint-Paul de Londres, sans changer le cœur de l’installation. En reliant le processeur central GRAFIK 7000 à la technologie radiofréquence GRAFIK Master, les terminaux de contrôle sur table RF Master de Lutron pilotent les niveaux des lumières dans des parties qui ne sont pas atteignables, du fait des problèmes de câblage. Installés en surplomb du cœur, les électriciens/éclairagistes contrôlent l’ambiance selon l’événement. Le design d’éclairage se compose de cinq projets distincts, et chacun de ces types d’éclairage peut être utilisé soit seul, soit travailler en conjonction avec n’importe lequel des autres projets, afin de fournir une flexibilité maximale. 24 scènes ont été définies selon l’heure des messes, la luminosité extérieure ou d’autres
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our la partie expérientielle, on y retrouve une chambre d’hôtel, une chambre résidentielle, une salle à manger, un salon, un open space, une salle de réunion, un petit bureau rénové. Ce sont les usages commerciaux, hôteliers et résidentiels – tels que les nouveaux systèmes GRAFIK Eye, myRoom, Quantum et HomeWorks QS – qui sont mis en avant. Pour la partie affaires, l’Experience Centre inclut plusieurs salles de réunion et espaces de travail collaboratif, pour la conception des systèmes et la formation. Mais bien éclairer, c’est tenir compte de l’apport de lumière extérieure. Le contrôle de l’éclairage artificiel et de la lumière naturelle crée une atmosphère agréable, propre à stimuler la productivité au bureau. Ainsi, trois côtés de l’Experience Centre sont composés de fenêtres, avec près de 100 stores et rideaux, dont la plupart s’ajustent tout au long de la journée, selon l’heure et la position du soleil, démontrant la valeur du gain de lumière et son rôle dans l’efficacité énergétique dans un environnement de bureau.
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Le Z-Hotel City Même si l’on s’y attend, rentrer dans une chambre d’hôtel bien pensée dès la conception est toujours une expérience plaisante : être accueilli dans sa chambre par les stores qui s’ouvrent, les lumières qui s’allument pour présenter ce lieu inconnu dans lequel on va dormir, et une climatisation à la température demandée. Si, en plus, vous comprenez sans réfléchir comment allumer, faire varier et éteindre les éclairages, baisser les stores et diminuer la ventilation, c’est que l’intégrateur a fait un très bon travail. C’est ainsi que le Z-Hotel City de Londres (lire reportage dans Electricien+ n° 68 de septembre) vous accueille. Les espaces sont réduits, mais bien pensés et faciles à vivre.
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Electricien+ a été invité à découvrir en avant-première le premier Experience Centre de Lutron situé hors Amérique du Nord, en plein cœur de Londres. Sur 585 m2, Lutron a recréé de véritables espaces de vie afin que les visiteurs vivent une expérience et mesurent le confort apporté par les solutions de contrôle de l’éclairage et des stores.
La Cathédrale Saint-Paul de Londres.
types de réunion (tourisme, événementiels d’État, concerts…). L’interopérabilité est complète et Lutron pilote les scènes du contrôleur AMX, et un système DMX vient en surcouche pour les événements spéciaux. Les électriciens sont autonomes et peuvent ajouter ou soustraire des éclairages sur des scénarios pour s’adapter au moment. Le tout fonctionne sans discontinuer depuis quinze ans. « Les commandes d’éclairage et de stores sont des produits expérientiels qui ont besoin d’être vus – et touchés. Les visiteurs du nouvel Experience Centre vont vivre une véritable expérience immersive au cours de laquelle une pièce prendra pour ainsi dire vie sous leurs yeux, grâce au simple toucher d’un bouton », explique David Ribbons, directeur des ventes chez Lutron Europe et Afrique.
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TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité ELECTRICITÉ
Le réseau “Hager Elexium” est une réponse aux évolutions des ménages
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lexium est un champagne (cuvée réalisée par la famille Gobillard d'Hautvillers) mais c’est aussi le nouveau réseau exclusif d’installateurs Hager. La création de ce réseau a été initiée suite aux évolutions du secteur du bâtiment, mais surtout suite aux changements
de comportements des ménages (plus exigeants, plus informés, plus connectés). Tous ces changements font évoluer le métier des électriciens. C’est un fait, les attentes des consommateurs ont évolué. Guidés par une exigence accrue et une curiosité plus portée sur la technicité des produits, ils sont plus avertis. Plus bienveillant, plus vertueux et plus connecté, le bâtiment de 2020 apportera des avancées significatives en matière de confort pour tous, d’optimisation énergétique et de communication avec ses usagers. L’infrastructure électrique occupera une place prépondérante dans ces évolutions. Cependant, la maison de demain s’esquisse également suivant les désirs et les besoins des particuliers. Le réseau “Hager Elexium” est une réponse à ces facteurs d’évolution Conjonction des termes électricité et premium, Elexium est à la fois un label, un business model et un outil de communication. A ce jour, plus de 600 électriciens sont devenus membre du
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réseau. Hager souhaite en recruter 2000 à l’horizon 2020. Comme toujours, la marque investit beaucoup dans la relation envers ces partenaires privilégiés que sont les installateurs. Le réseau “Hager Elexium” répond au besoin d’accompagnement des consommateurs dans la recherche du bon prestataire. Adapté aux nouveaux comportements d’achat, il permet de bâtir et de développer une approche différenciante et complémentaire entre Hager, le consommateur et l’électricien. Il s’agit donc d’une communication pilote pour laquelle Hager France entend donner une orientation et une dynamique de croissance dans les prochaines années. Hager sait et compte pousser son engagement dans l’accompagnement pédagogique du consommateur, tout au long des différentes étapes de son projet : l’inspirer, l’informer, le guider dans ses choix, l’aider dans la compréhension des produits et des normes. En somme, lui simplifier et lui rendre accessible le monde de l’électricité.
À LIRE
La sélection
presse
Le protocole KNX pour une performance énergétique optimale ı CHRISTOPHE LAVERGNE ET MARC-ANTOINE MICAELLI C’est à travers 10 chapitres très complets que ce livre décrypte la gestion technique du bâtiment pour une efficacité énergétique aussi urgente qu’optimale. Dérèglement climatique et bâtiment, transition énergétique, place de la technologie dans les bâtiments modernes, réglementations et certifications pour l’efficacité énergétique, pourquoi KNX ?, réguler, optimiser, mesurer et compter, gestion technique du bâtiment, superviseurs et hyperviseurs, et enfin, changer d’échelle avec les villes intelligentes (smart cities)… tout est passé au crible par les auteurs. L’ouvrage montre aux professionnels de la construction (architectes, bureaux d’étude, installateurs et autres prescripteurs) comment l’automatisation du bâtiment augmente l’efficacité énergétique grâce à une régulation intelligente de ses fonctions énergétiques. La démonstration s’appuie principalement sur le protocole KNX, standard de compatibilité et d’interopérabilité dans les secteurs de la domotique et de la GTB.
Guide sécurité ı CNPP
Le guide d’application de la norme NF C 15-100 ı AFNOR
Comment limiter au maximum les accidents du travail et assurer une meilleure coordination en matière de prévention ? En répondant aux questions que se posent les entreprises, ce guide est un véritable mode d’emploi pour une bonne sécurité. Il rappelle les obligations et les responsabilités de chacun, les accompagne dans les différentes étapes de la démarche.
Ce tout nouveau guide de 178 pages adopte une démarche complémentaire en regroupant dans un même chapitre l’ensemble des textes concernant une même application (prises de courant, éclairage, circuits spécialisés, etc.). Il prend en compte et intègre le nouvel amendement A5 applicable depuis le 27 novembre 2015. [ www.afnor.fr ]
Installations électriques ı
CSTB
Ce guide détaille toutes les phases de la vie d’une installation électrique, des étapes de conception et de réalisation à l’entretien, en passant par la mise en conformité, dans les bâtiments d’habitation comme dans les ERP. Il intègre les dernières évolutions réglementaires et aborde les emplacements spéciaux (salle de bains, piscine, recharge de véhicules électriques), ainsi que la production d’énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, stockage, pompes à chaleur, etc.). – Destinés aux électriciens, maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études, bureaux de contrôle, entreprises. [ www.afnor.fr ]
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TENDANCES ET MARCHÉS
SidevOUVRE
SON SHOWROOM
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Showroom
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Sidev, basé à Lyon, est devenu en vingt ans le grossiste audiovisuel spécialisé dédié aux professionnels. Sidev dispose ainsi d’une offre, unique en France, d’écrans destinés à l’affichage d’images vidéo et à l’affichage dynamique. Début 2017, ce spécialiste a ouvert à Paris un showroom de 200 m2 et présente le meilleur des solutions LED et Oled et tout particulièrement les écrans d’affichage LED Small Pitch. Cet espace, au cœur de la capitale, est un moyen d’accéder à de nombreux décideurs, très souvent parisiens. Ce sont les grands intégrateurs, les cabinets d’architectes, les bureaux d’études qui travaillent étroitement avec une clientèle d’entreprises et de commerces, en particulier de grandes enseignes. Cet espace business to business, permet de découvrir des fabricants partenaires tels que LEYARD, ABSEN, LG ou SAMSUNG… Sidev, au travers de son réseau d’intégrateurs, a de multiples références : entreprises du secteur des télécommunications, de la télévision, de la finance, de l’industrie, ainsi que des organisations internationales, des prestataires événementiels, de grandes enseignes et des commerces de détail… Sidev propose des modules de formations pour les intégrateurs, ainsi que des journées d’information à l’usage des entreprises qui cherchent des réponses à leurs besoins de communication numérique. L’accès au Showroom se fait librement ou en prenant rendez-vous avec son animateur, Jack Benetin. Partage d’informations, travail en groupe, salle de contrôle ou multisite avec écrans interactifs et totems d’accueil attendent les intégrateurs pour définir les éléments des projets à venir. Sidev Showroom Paris 185, bd Malesherbes - 75017 Paris
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PARISIEN
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TENDANCES ET MARCHÉS
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CONCEPT HOME
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À PARIS
La société Domotique Paris a fêté le 8 juin l’ouverture du premier « My Connected Home » by Delta Dore à Paris. Situé dans le très animé quartier du 11e arrondissement, cet espace interactif de 60 m2 est conçu pour offrir aux visiteurs une expérience smarthome. La mise en scène permet de conceptualiser son offre domotique dans un cadre accueillant et authentique. Là, le visiteur peut découvrir, tester et s’approprier les produits et les applications dédiées à la gestion du chauffage, de l’alarme, des éclairages, de la TV & hi-fi, des volets roulants… Domotique Paris et Delta Dore, spécialiste du pilotage, du confort, de la sécurité et des énergies, ont conçu un lieu où de nombreuses marques se côtoient comme Daikin, Sonos, Samsung, Yamaha, et leurs produits pilotés par les box domotiques Tydom. Comme son père, Eden Bouchoucha, gérant de l’entreprise, est un véritable passionné de domotique et de nouvelles technologies. Durant son discours, Marcel Torrents, président du directoire de Delta Dore, a félicité l’esprit volontariste d’Albert Bouchoucha. Selon Pierre Delaunay, directeur new business chez Delta Dore, « avec ce nouveau concept home parisien, Delta Dore affirme sa volonté d’un déploiement physique progressif ». Cet espace est prévu pour les architectes, prescripteurs, constructeurs ou encore des promoteurs. D’ailleurs, une salle de réunion est dédiée aux professionnels, invités à venir chercher des conseils ou échanger avec leurs clients sur leurs projets domotiques. Il ne reste plus qu’à faire de ce lieu le rendez-vous de ceux qui veulent rendre leur habitat confortable et énergétiquement efficace. Longue vie !
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My Connected Home by Delta Dore Domotique Paris : 220, boulevard Voltaire - 75011 Paris
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L'INTERVIEW
SÉBASTIEN OLIVIER DIRECTEUR RÉGIONAL NORD-EST DU CONSUEL
JACQUES WETZEL PRÉSIDENT DU CONSUEL
CONSUEL, LA SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE SOUS TOUTES SES FACETTES Le Consuel a un rôle majeur dans la sécurité des installations électriques en France. Fort de ses 320 collaborateurs, dont 230 inspecteurs et techniciens sur le terrain, le Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité remplit une mission de service public.
out distributeur d’électricité, avant de procéder à la mise sous tension d’une installation nouvelle ou rénovée, doit, en effet, obtenir une Attestation de Conformité aux règles de sécurité en vigueur – l’un des fameux formulaires officiels Cerfa –, remplie par l’installateur lui-même, et sous sa responsabilité. Cette Attestation est ensuite visée par le Consuel, dont les inspecteurs effectuent des visites par sondage orienté. Comme le rappelle le Consuel, beaucoup d’efforts restent encore à faire, on estime aujourd’hui en France, que plus de 50 000 incendies sont de source électrique, qu'il y a en moyenne 3 000 victimes d’électrisation et 40 décès par électrocution.
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Longtemps considéré comme le « gendarme de l’électricité », le Consuel a choisi d’élargir ses missions et de changer son image auprès des professionnels, sous la houlette de son président Jacques Wetzel, réélu à l’unanimité en avril 2017. Nous avons interrogé Jacques Wetzel, ainsi que Sébastien Olivier, directeur régional Nord-Est, sur les changements récents et à venir pour faire passer le Consuel dans une nouvelle ère numérique. Electricien+ - Quelles sont les innovations et les évolutions marquantes du Consuel au cours des dernières années ? Jacques Wetzel - C’est la dématérialisation
L'INTERVIEW
totale du processus de Visa des Attestations de Conformité, et donc du document proprement dit. Le Consuel utilisait autrefois un document papier, aujourd’hui c’est un PDF, qui ne demande qu’à s’envoyer au distributeur d’énergie, de manière dématérialisée. Cela a nécessité plusieurs étapes, avec des investissements lourds en informatique. Nous avons également offert des services aux installateurs. Sur notre site, ils disposent d’un espace privé où ils retrouvent tout l’historique de leur relation avec le Consuel. Ils peuvent acheter des formulaires, qu’ils gardent dans un portefeuille électronique, ils les remplissent, ils peuvent faire des copier-coller si les informations sont identiques, ce qui leur fait gagner du temps ; auparavant, ils étaient obligés de remplir ces documents à la main, ce qui était laborieux, voire très contraignant pour certains. Aujourd’hui, l’installateur reçoit les rapports des inspecteurs Consuel dans cet espace privé. Il peut immédiatement connaître les remarques des inspecteurs, et corriger les installations comme il se doit, puis renvoyer sa déclaration de mise en conformité de façon totalement dématérialisée au Consuel. Il obtient le visa sur un document PDF. Ce PDF s’imprime et est envoyé au distributeur d’énergie. Ensuite, quand les distributeurs d’énergie seront prêts (ils travaillent sur le sujet), ils pourront l’obtenir également de manière dématérialisée, sans aucun problème. Electricien+ - Sur votre site, vous proposez en téléchargement un document nommé le PASS, ou « Rapport d’évaluation d’une installation électrique domestique de consommation existante ». À quoi sert ce PASS ? Jacques Wetzel - Vous savez sans doute qu’en rénovation, l’Attestation n’est pas toujours obligatoire. L’aspect sécurité lié à la rénovation est un peu spécifique, il y a des choses à connaître par rapport à une installation neuve. La loi ALUR s’inscrit dans la continuité de la première loi, qui obligeait à faire un état de l’installation électrique à la vente. Ensuite, on est passé à la location. L’idée est d’informer le locataire sur l’état de son installation électrique. Pour l’électricité, c’est une opportunité à laquelle nous avons réfléchi. Si une installation est considérée comme étant correcte par le bailleur, il peut faire
appel à un diagnostiqueur, ce sera très simple pour lui d’obtenir son document. En revanche, s’il considère qu’il y a des éléments dangereux – et donc à rénover – dans son installation, nous lui conseillons plutôt de se tourner vers un électricien, qui fera une analyse de la situation, un devis, puis les travaux, et proposera une Attestation de Conformité qui aura valeur de diagnostic, comme le document réalisé par les diagnostiqueurs. Bien sûr, le client peut légitimement se poser la question : l’installateur sera-t-il a priori aussi neutre qu’un diagnostiqueur, dans la mesure où c’est lui qui va ensuite effectuer et facturer les travaux ? Pour accompagner l’installateur dans cette démarche, la filière électrique – pas seulement le Consuel – a donc réfléchi à une méthode qui permet à l’installateur de suivre une méthodologie d’analyse de l’installation électrique. À chaque remarque codifiée dans ce document PASS, on retrouve l’équivalent en travaux à réaliser dans le fameux Guide Travaux édité par le Conseil national de l’équipement électrique (CNEE). Sur notre site, nous proposons également un module d'e-learning gratuit d’une quinzaine de minutes destiné aux installateurs électriciens. Nous y présentons les éléments de la loi ALUR, ainsi que l’argumentation pour que les installateurs puissent avoir cette démarche vis-à-vis de leurs clients bailleurs. Il y a ensuite un petit quiz pour savoir où ils en sont de leurs connaissances en matière de mise en sécurité, et éventuellement des propositions de formations pour ceux qui le souhaitent. Sébastien Olivier - Effectivement, le PASS est un outil qui s’inscrit dans la formation que nous proposons, appelée « Mise en sécurité ALUR », pour permettre aux installateurs de réaliser les justes travaux, et donc les justes diagnostics. Pour la petite histoire, l’acronyme PASS signifie « Points à vérifier pour Accompagner l’installateur dans la Sensibilisation de son client à la Sécurité électrique du logement ». Et concrètement, le PASS comporte trois volets : la liste détaillée des points de vérification lors d’un diagnostic général ; un aide-mémoire des règles à respecter à l’usage de l’installateur-électricien ; et enfin un descriptif des risques encourus, pour vulgariser le jargon électrique auprès du client final, afin qu’il comprenne
mieux les risques, par exemple de ne pas avoir une protection différentielle, ou encore de ne pas mettre au même potentiel les masses dans la salle de bains. Electricien+ - La question qui fâche… Pour l’installateur, le Consuel est parfois perçu comme le « gendarme de l’électricité ». Pensez-vous que cette image est en train de changer sur le terrain ? Jacques Wetzel - Améliorer le quotidien des installateurs est un leitmotiv pour nous. Nous ne considérons pas les installateurs comme des usagers d’une administration, mais comme des partenaires, des clients, qu’il faut servir et aider, dans le but d’obtenir un bon niveau de sécurité de leurs installations. Nos équipes essaient d’avoir un langage didactique lorsqu’elles font une inspection, pour orienter les installateurs, voire suggérer une formation à ceux qui veulent aller plus loin. Nous avons essayé d’insuffler une autre vision de notre mission. On loue généralement nos initiatives pour faciliter la vie des installateurs, même si l’image de « gendarme » persiste encore chez certains. De plus, les organisations professionnelles d’installateurs sont présentes à notre conseil d’administration, et nous les consultons sur l’évolution de nos services. Il y a une bonne synergie aujourd’hui. Une étape importante a été franchie, nous allons aller plus loin. L'e-learning est notamment dans l’air du temps, il nous faudra proposer dans les prochaines années des services de ce type aux installateurs, sur différents sujets. Sébastien Olivier - Sur le terrain, la perception du Consuel évolue également auprès d’autres acteurs, comme les bailleurs sociaux. Aujourd’hui, pratiquement une Attestation sur trois est déposée de façon volontariste, donc non obligatoire au sens du décret. Nous travaillons depuis des années déjà avec des bailleurs sociaux sur la sécurité de leur parc existant, et notamment aujourd’hui dans le cadre de la loi ALUR. À la fois pour réaliser des diagnostics individuels ou collectifs, pour les aider à connaître l’état de sécurité ou d’insécurité de leur parc, et pour les aider suite à leurs travaux. À travers cet accompagnement et ces actions de sécurité – nous avons plus de 140 conventions de partenariat
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L'INTERVIEW
avec les bailleurs sociaux –, comprenant la fourniture d’Attestations de Conformité par les entreprises professionnelles, dès lors qu’ils font des travaux de rénovation lourds ou partiels, ou des travaux de mise en sécurité. L’installateur reste, bien sûr, l’interlocuteur direct des bailleurs, et le mécanisme de visa reste le même, toujours sur la base d’une déclaration et d’une responsabilité portées par l’installateur. Electricien+ - L'Attestation de conformité doit-elle être renouvelée par le bailleur social à chaque changement de locataire ? Sébastien Olivier - L’Attestation visée par Consuel reconnue équivalente au diagnostic est valable six ans. Mais, aujourd’hui, beaucoup de bailleurs décident de l’automatiser, quelle que soit la validité en cours. Si vous possédez, par exemple, un parc de 20 000 logements, avec une rotation annuelle de 5 %, il y aura une nouvelle Attestation de Conformité sur ces 5 %, donc à chaque départ locataire. Ce qui nécessite l’adaptation permanente de nos organisations. L'Attestation de Conformité a le mérite de mettre en avant que le propriétaire bailleur a pris le maximum de précautions pour louer un logement décent sur le plan électrique. En effet, d’une part, il fait passer un électricien qui corrige les défauts pouvant être à l’origine d’un sinistre électrique, et d’autre part, il valorise ces travaux par le visa d’une attestation de conformité par Consuel, organisme indépendant qui suit une méthode reconnue par les pouvoirs publics. Cela nous conduit à nous organiser bien différemment avec l’électricien. Pour la satisfaction du bailleur, nous devons avoir une relation partenariale plus forte, une obligation de résultat, en mettant en place des schémas d’organisation spécifiques par bailleur, ce qui est nouveau pour nous. En cela, nous avons des échanges plus importants et une image différente auprès des électriciens, dans un objectif commun, celui de satisfaire le client final. Electricien+ - Quel est votre lien avec le Comité pour le contrôle de la qualité de la réception des signaux audiovisuels, le Coasael ? Jacques Wetzel - Coasael, c’est nous, c’est notre département « courant faible »,
réseaux de communication et antennes. Il s’agit de personnes spécialisées dans ces domaines, des techniciens de haut niveau. Lorsque nous faisons des contrôles, nous avons recours à des inspecteurs Consuel spécialisés dans ces techniques. Ils peuvent fournir des services dans toute la France. Electricien+ - Prenons l’exemple du PoE (Power over Ethernet), où l’on quitte le domaine de l’électricité pure pour une électricité qui transite conjointement aux données numériques. Le Consuel a-t-il une position particulière sur ce sujet, par exemple auprès des organes de normalisation comme l’Afnor ? Jacques Wetzel - Le PoE reste du courant faible. L’Afnor travaille sur le sujet, notamment pour évaluer s’il y a un danger ou pas, et donner des directives sur la manière de fabriquer les contacts. À ma connaissance, rien n’a été publié pour l’instant sur le sujet. Plus généralement, nous participons à l’Afnor, non pas pour définir les normes, mais pour comprendre la manière dont sont faites les normes, et également pour vérifier qu'elles sont applicables. Le rôle du Consuel est plutôt d’écouter, et de participer le cas échéant. Le Consuel a plutôt une bonne expérience pour évaluer si une norme est compréhensible par celui qui devra réaliser l’installation, et par celui qui devra la contrôler. Electricien+ - L’Attestation de Conformité « violette » est mise en avant sur votre site. Quelle est sa finalité ? Jacques Wetzel - Il a fallu s’adapter à l’évolution des installations électriques photovoltaïques, notamment, qui aujourd’hui incluent le stockage de l’énergie électrique sous forme de batteries. Les batteries, c’est un peu plus complexe, cela demande une analyse technique préalable sur le dossier, et ensuite éventuellement des contrôles sur site, c’est pourquoi nous avons créé une Attestation spécifique, qui est violette, et destinée à ces installations de production comprenant du stockage d’énergie. Electricien+ - Côté formation, vous vous êtes développés. Avec la loi ALUR, qu’apportez-vous comme nouveaux services à l’installateur ? Jacques Wetzel - Nous faisions déjà de la formation, souvent en collaboration
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avec les organisations professionnelles. Les évolutions des normes ont créé des opportunités. Le Consuel est considéré aujourd’hui comme un référent technique en matière de sécurité électrique. Les formations sont assurées par un certain nombre d’inspecteurs ayant les compétences pédagogiques appropriées, et les installateurs apprécient d’avoir un inspecteur en face d’eux pour évoquer leurs problèmes. Nous abordons trois thèmes essentiels : la mise en sécurité, l’évolution des normes C 15-100, et l’habilitation selon les demandes faites par les clients. Mais nous ne cherchons pas à nous poser en concurrence avec des organismes existants. Simplement, sur la mise en sécurité et l’évolution des normes C 15-100, le Consuel a une expertise et une crédibilité certaines et tout à fait intéressantes et utiles pour les installateurs. Electricien+ - Quelles sont les nouveautés récemment apparues ou à venir dans vos outils en ligne ? Sébastien Olivier - La dernière évolution en date, c’est la possibilité pour un électricien de modifier son Attestation en ligne une fois qu’il l’a envoyée, et avant qu’elle ne soit visée. Nous travaillons par ailleurs avec les distributeurs d’énergie afin qu’ils puissent obtenir directement, si l’électricien a donné son accord, l’information du visa ; l’installateur n’aura alors plus besoin de lui transmettre sous forme électronique ou papier l’Attestation de Conformité ; le gestionnaire de réseau aura directement accès à une base dans laquelle il pourra retrouver l’information du visa. Nous sommes également en train de construire l’équivalent pour les bailleurs sociaux, qui pourront retrouver, non pas dans le neuf mais dans l’existant, et bien sûr toujours en accord avec l’électricien, les Attestations de Conformité qui les concernent directement. Nous construisons également des passerelles informatiques, du web service, entre Consuel et ses clients. L’électricien gagne ainsi du temps et de l’efficacité. Nous mettons en place tous ces outils de manière à rendre le Consuel le plus facile possible pour l’ensemble de la filière électrique.
DOSSIER
POURQUOI LES CHEMINS DE CÂBLES SONT DEVENUS INDISPENSABLES ! Difficile pour l’installateur de faire son choix parmi les nombreux fabricants. Legrand Cable Management, Gewiss Mavil, Niedax, Obo Bettermann, Pemsa sont les principaux fournisseurs de chemins de câbles et s’appuient sur les spécialistes des accessoires que sont Gripple et Mecatraction. Alors que leur utilisation s’est démocratisée dans les années 70, elle ne s’est systématisée qu’avec les nouvelles générations d’électriciens. Fini les systèmes lourds, difficilement coupables et ajustables, les fabricants ont vite compris l’intérêt de fournir des produits qui optimisent le temps de pose et s’adaptent aux différents environnements. Depuis quelques années, sous l’effet du concept architectural « style industriel », les chemins de câbles ne se cachent plus. David Le Souder 18 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 67 - JUIN 2017
© Humanscale
ÉLECTRICITÉ
DOSSIER
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Série Black C8 de Pemsa directement traité dans la masse.
par câble. « Le chemin de fil donne l’impression d’être en lévitation, car les câbles sont très fins. Nos câbles ont un diamètre de 2 mm, quand le profilé du chemin fait 8 mm. Le système donne l’impression de flotter dans l’air, explique Julien Wiss, responsable technique au sein de Gripple Europe. Pour gagner encore en finesse et en esthétique, nous proposons la Black Line. Les câbles sont peints en noir en usine et sont fixés directement sur le chemin sans console. » Mieux vaut éviter de peindre sur le chantier pour être certain que la rouille n’apparaîtra pas. Objectif : rapidité absolue de pose Les prix des chantiers électriques sont toujours tirés vers le bas et, bien souvent, l’électricien est celui qui doit rattraper les délais perdus par les autres corps d’état intervenus en amont. Pour parvenir au prix le plus juste, les temps de pose de tous les produits doivent être les plus courts possible. De nombreux installateurs pensent que les systèmes sans vis ni boulon sont plus chers que ceux à vis et boulons. Pourtant, les efforts des fabricants leur donnent tort, et maintenant, rien ne justifie de perdre du temps à boulonner les chemins de câbles. Chez
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Les chemins de câbles ne se cachent plus. Ils font même partie de la décoration.
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Imaginez les chemins de câbles nécessaires.
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L’esthétisme Nous l’avons tous constaté, que ce soit dans les nouvelles boutiques, dans les allées des centres commerciaux ou dans les appartements au style industriel, les chemins de câbles ne se cachent plus. Ils font même partie de la décoration, au point que les fabricants ont développé des chemins de câbles colorés pour répondre à la demande. Élodie Moxhet, responsable marketing et chef de marché chez Gewiss Mavil, explique que « plus de 200 couleurs RAL sont disponibles et, si le besoin est suffisant, le sur-mesure est possible. Cela permet de s’intégrer dans toutes les configurations de décoration, même si le rouge et le blanc sont les plus demandés. Notre atelier de peinture époxy se situe en Bourgogne ». Encore tout récemment, le matériau du chemin de câbles (zinc, galvanisé ou plastique) était choisi en fonction du milieu d’installation, mais depuis peu, des considérations architecturales conduisent à un choix plus ou moins brillant. À remarquer que chez Pemsa, l’unique variante de couleur proposée est le noir teinté dans la masse. Alberto González, directeur commercial de Pemsa France, explique qu’en Espagne, le chemin de câbles doit intrinsèquement faire la mise à la terre (voir La liaison équipotentielle, plus loin dans ce dossier), donc ajouter une peinture en surcouche empêche la bonne conductivité, notamment entre deux chemins associés. Pemsa réalise un traitement de surface anticorrosion qui noircit l’acier pour donner la gamme Black C8. Ce chemin de câbles est détourné de sa fonction première et utilisé pour son esthétisme. En revanche, ce choix ne permet à Pemsa de proposer qu’une seule couleur. La gamme Kaleis de Legrand Cable Management (regroupement de Cablofil et Krieg & Zivy) est une nouvelle gamme très esthétique, car très aérée, qui assure transparence et design. Pour Gripple, spécialiste du supportage de chemins de câbles, la véritable innovation provient de son système de suspension
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es chemins de câbles sont principalement utilisés dans le domaine industriel pour permettre de cacher les différents câbles dans les faux plafonds de nombreux bâtiments. De même, ils peuvent être placés au sol. Il existe plusieurs types de chemins de câbles, en tôle ou à fils. Sans oublier la variante en plastique, avec les goulottes. En fonction de vos installations, les chemins de câbles sont disponibles en plusieurs largeurs, allant de 50 à 600 mm. En revanche, les chemins de câbles sont commercialisés dans des longueurs standards de 3 mètres. Comme pour les goulottes, il existe plusieurs solutions lorsqu’on veut pouvoir ajouter ou diminuer simplement le nombre de circuits sur un tronçon de canalisation : les caniveaux à câble en fibre de verre, difficilement inflammables et avec ou sans couvercle ; les chemins de câbles en tôle d’acier zinguée, qui doivent être reliés à la terre en cas de longueur importante ; les caniveaux à grille en acier inoxydable ; les échelles à câbles en tôle d’acier zinguée au feu, prévues pour le montage vertical dans des gaines techniques.
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DOSSIER
▼ CSU avec fil et tôle de Mavil.
Pemsa, l’objectif est la polyvalence. Pour cela, tous les chemins de câbles sont compatibles avec ceux du marché : Rejiband, chemin de câbles en fil, tôles et aussi PVC. Cette simplification diminue de 50 % le nombre de références. Que ce soit sur le chantier ou en entrepôt, le gain logistique est évident grâce à une réduction de l’espace de stockage. Cette logique est adoptée par d’autres fabricants. Un meilleur service
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La gestion des câbles est primordiale dans le datacenter de Google.
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et un stock réduit. Les performances mécaniques sont, elles aussi, augmentées de 20 %. La logique est la même chez Gripple. « Nous avons créé des kits prêts à l’emploi avec tous les éléments pour réaliser le supportage du chemin de câble, précise Julien Wiss, cela nous permet de livrer en une seule fois sur le chantier. » C’est un gain de temps et logistique très important pour l’installateur. Le montage en Y sur un étrier en G (comme Gripple mais en forme C) permet de n’avoir qu’un point d’accroche en partie haute du bâtiment avec 2 points fixes sur l’étrier ou la console. Les étriers ont été conçus pour s’adapter à tous les fabricants et être le plus universels possible. Tous les fabricants disposent d’étriers en L à fixer aux murs. Les différentes formes et découpes de l’étrier permettent de boulonner ou suspendre. Ce qui est très important est de respecter la distance minimale de 300 mm entre les câbles courant fort et courant faible. Gripple propose donc des écarteurs pour conserver l’écart et permet de créer des systèmes complexes. L’idéal étant d’ouvrir les chemins de câbles de chaque côté pour permettre le gerbage des câbles de différentes natures. « L’installateur prend nos étriers et suspensions et est libre de se procurer chez l’équipementier de son choix les accessoires nécessaires », confirme Julien Wiss, de Gripple. Pour éviter de devoir dimensionner le système de suspension, Gripple a inventé le galet autobloquant. C’est-à-dire que le câble passé ne peut plus ressortir. Plus besoin de cosses. Cela permet de ceinturer des poutres sans avoir à découper de tiges filetées. Tout le réglage se fait à la main. Élodie Moxhet, de Gewiss Mavil, certifie que la continuité se fait à l’aide d’éclisses, soit prémontées, soit à ajouter. Plus besoin d’outils, hormis la perceuse et les chevilles. Des systèmes permettent de clipser directement et très rapidement le chemin de câbles sur le support fixé au mur. De son côté, avec sa gamme Magic, Obo Bettermann propose le chemin de câbles enfichable par éclisses intégrées. Très efficace, il suffit d’assembler les longueurs sans outil. Magic améliore grandement le chemin de câble en autorisant une charge supérieure grâce au travail réalisé sur les bords roulés. Signalons également l’attache pour chemin de câbles de Pentair-Erico. Une fois le rail fixé, aucun outil ou matériel n’est nécessaire pour fixer de façon simple et rapide un chemin de câbles en fil au rail. Il suffit de placer le chemin de câbles en fil sur la
La réglementation
MESURES À PRENDRE LORS DE LA POSE - Lors de la pose de caniveau ou chemin de câbles, il faut faire particulièrement attention à ce que les coupes ne risquent pas d’endommager les câbles qu’on installe. - La dimension (largeur) des caniveaux doit être prévue avec un important pourcentage de réserve, afin d’assurer la
possibilité d’extension future. - Les supports sont fixés en considérant la masse totale des câbles ainsi que ceux qui s’ajouteront plus tard. Leur nombre doit être suffisamment important pour éviter tout effondrement de la canalisation. - Lorsqu’ils sont en matériaux conducteurs et d’une longueur supérieure
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à 6 mètres, les caniveaux doivent être reliés au conducteur d’équipotentialité. - Dans la mesure du possible, on évitera la pose en toron des câbles afin de favoriser les déperditions de chaleur et ainsi d’éviter une augmentation de la température des câbles au-delà des valeurs admissibles.
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partie supérieure du rail, de positionner l’attache KBT à l’endroit souhaité au niveau du rail, puis d’appuyer sur l’attache pour l’insérer, et de terminer l’assemblage. Chez Legrand Cable Management, le système FAS (Fast Assembling System) permet un verrouillage automatique grâce à des ergots ou éclisses qui réduisent jusqu’à 50 % le temps de pose, selon Cyril Chapellier, du marketing France. On retrouve cette idée de gain de temps absolu également chez Niedax avec le nouveau chemin de câbles Fil NXCITO. Un chemin de câble fil entièrement automatique. Plus besoin de s’encombrer d’outils ni de boulons : l’assemblage de l’acheminement est facilité et déployé en un temps record. Il suffit d’insérer les crochets dans la dalle. Les accessoires Les fabricants garantissent la charge maximale que peuvent supporter les chemins de câbles. En France, c’est l’Apave qui garantit la résistance mécanique. Dans les centres commerciaux ou les lieux de grandes hauteurs, Pemsa et Gripple confirment que les versions « fil » sont les plus utilisées. Par contre, dès que le chemin de câbles est proche des visiteurs, c’est la dalle marine qui est installée. L’objectif est de masquer les câbles, notamment les colorés. Les dérivations permettent de déplacer le câble en hauteur (convexe et concave) et courber les trajec-
toires. « Mavil commercialise le Mavicurve. Cette section droite et horizontale dispose de trous qui permettent de la tordre pour en faire un angle », explique Élodie Moxhet. La livraison est facilitée et l’installateur construit aisément son parcours. Chez Unex, le chemin de câbles isolant gamme 66 dispose de tous les éléments constitutifs : support, protection et conduction de câbles, aussi bien pour les installations intérieures qu’extérieures. La gamme 66 est conçue pour travailler en conditions de charge maximale, et la découpe du chemin de câbles ne crée pas d’arêtes coupantes et n’endommagera donc pas l’isolant des câbles. Chez Legrand Cable Management, la gamme Kaleis est multifonction, c’est-à-dire que le chemin de câbles permet d’associer l’éclairage de sécurité, la diffusion sonore en boutique, la vidéosurveillance ou encore les détecteurs de mouvement si besoin. Pour l’instant, pour les chemins de câbles en fil, la découpe est encore nécessaire pour s’adapter à l’environnement.
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Les prix des chantiers électriques sont toujours tirés vers le bas et, bien souvent, l’électricien est celui qui doit rattraper les délais perdus.
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Liaison équipotentielle Effectivement, tout chemin de câbles métallique doit être mis à la terre (sans dérogation dans les ERT), mais il y a confusion sur les moyens. Si la continuité électrique est assurée par des accessoires de raccordement certifiés par le constructeur, il n’est
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Systeme Rejiband BLACK C8 – Pemsa.
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L’INNOVATION GRIPPLE Le câble tendu intérieur de 6 mm. Celui-ci peut être tendu d’un bout à l’autre du bâtiment en s’accrochant aux poutres intermédiaires. Sur ce câble, viennent se fixer les élingues pour suspendre le chemin de câbles à l’aide des C’clips.
pas nécessaire de prévoir un conducteur de terre sur toute la longueur du chemin de câbles ; il suffit de prévoir des raccordements à la terre en nombre raisonnable en fonction de la longueur du chemin de câbles. Pour rappel, la norme NF C 15-100 demande d’installer tous les 15 à 20 mètres au minimum, suivant le principe de sécurité, des systèmes reliant les chemins de câbles au conducteur parallèle en cuivre pour assurer la mise à la terre. Si la mise en œuvre du chemin de câbles a aussi lieu dans un poste (NF C 13-100 et 13-200), il doit être raccordé à l’équipotentialité des masses HT avec une section obligatoire de 25 mm² pour assurer une résistance mécanique suffisante (cuivre nu ou isolé). À préciser également qu’un cuivre nu 25 mm² posé le long d’un chemin de câbles doit être mécaniquement solidaire de ce dernier, avec des bornes de terre adaptées. La longueur raisonnable étant fixée à 15-20 m, il est souvent préférable de prévoir un conducteur de terre dans le chemin de câbles pour assurer ces connexions, mais cela peut être obtenu par d’autres moyens. Attention, le chemin de câbles ne doit pas être utilisé comme conducteur de terre pour d’autres usages que sa propre équipotentialité, et c’est souvent ce qui motive la présence d’une câblette. Mais cette disposition va à l’encontre des nouvelles règles d’esthétisme. En effet, les peintures époxy réduisent la conductivité du chemin de câbles. C’est pour cela que Pemsa a choisi de réaliser la couleur noire par traitement de surface par bains successifs, pour que les propriétés de conductivité du métal soient conservées. Alberto González, directeur commercial de Pemsa France, assure que « la continuité électrique est préservée. Pemsa dispose d’un certificat confirmant cela. Avec de la peinture époxy, il faut gratter pour que l’éclisse permette la continuité électrique et trouver la masse. Chez Pemsa, rien à faire. » Justement, le spécialiste des éclisses pour équipotentialité Mecatraction est préconisé par les fabricants de chemins de câbles comme Mavil, Niedax ou Legrand Cable Management pour réaliser la mise à la terre. Deux produits sont proposés : le F’Clip, pour les chemins de câbles filaires, et le T’Clip, pour les chemins à dalle. Éric Géry, de Mecatraction, certifie que « le temps de pose a été divisé par 4 avec les nou-
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Etrier G en forme de C – Gripple.
veaux systèmes. Il suffit de clipser à la main le clip sur le chemin de câbles, et ensuite la canelette. Plus de vissage ». Certains installateurs s’affranchissent d’installer la liaison équipotentielle quand les câbles passent loin du public. « Si la longueur du câble est supérieure à 6 m, ils sont en faute. La simplicité des systèmes Mecatraction permet facilement d’être en règle avec la NF C15-100 », ajoute Éric Géry. Cette question de l’équipotentialité est posée, car, pour tout changement de direction ou de niveau, l’installateur doit vérifier que les accessoires de jonction ne provoquent pas de rupture de continuité électrique. Même si le chemin de câbles dispose du certificat de continuité, rien ne dit que l’installation sera correctement mise à la terre. Unex a trouvé la solution en développant son propre matériau, l’U23X, qui est un isolant, donc pas de possibilité de courants de fuite et pas de mise à la terre. Configurateur en ligne : ne perdez plus de temps À l’heure du tout numérique, comment concevoir de passer un temps précieux à chercher les bonnes références pour un chantier ? D’autant que le nombre de produits à disposition a explosé depuis quelques années. Le fabricant français Gewiss Mavil a conçu un configurateur, accessible à tous sur son site internet ou via une application, pour s’y retrouver dans les quelque 6 000 références de son catalogue. Cinq clics suffisent pour obtenir la référence, qui peut être exportée au format Excel ou PDF. Depuis peu en ligne, Pemsa Pro permet de choisir le type de câble, dont différentes marques, et le type de chemin de câbles. À l’arrivée, l’installateur obtient un produit préconisé. L’avenir du chemin de câbles réside dans le « sans vis ni boulon », poussé encore plus loin et surtout sur des solutions de logistique améliorée. Aujourd’hui, les standards sont de 3 m. Le BIM arrive. Les fabricants travaillant avec l’Angleterre doivent proposer tous les schémas en 3D pour satisfaire l’obligation de début janvier 2017. Malgré sa fonction basique, le chemin de câbles n’a pas fini d’évoluer vers plus de simplicité et de rapidité d’installation.
C’est une voix calme et sereine qui décroche le téléphone. Il faut dire que tout va bien pour Christophe Ohl, qui vient de rejoindre le S2I Courant Faible. Gérant de l’entreprise alsacienne Domo Solutions, il propose des partenariats aux électriciens afin qu’ils puissent répondre aux demandes domotiques de leurs clients. Une transformation qui a fait l’épanouissement de sa PME.
Ce fut le déclic pour changer de cap ? Oui, tout à fait, en 2016, nous avons pris un virage et adopté le nom de Domo. Vous vous placez en partenaire des électriciens et non comme concurrent… Oui, il ne s’agit pas d’être en concurrence, mais bien en partenariat avec eux. On s’adapte aux attentes de l’électricien, s’il veut par exemple prendre en charge la domotique de base et nous déléguer les intégrations plus complexes, qui sortent de l’ordinaire ou demandent des compétences spécifiques. Par exemple, l’audiovisuel d’une salle de cinéma, ou encore un ombrage de façade. Lorsqu’un client souhaite faire évoluer son installation, on
contacte au préalable l’électricien à l’origine du chantier, on ne le court-circuite jamais. On discute alors ensemble du projet, et on décide qui fait quoi. Parfois, c’est le client final qui nous demande une fonctionnalité domotique. Dans ce cas, il nous met en relation avec son électricien. Outre l’aspect technique, quelles difficultés pouvez-vous prendre en charge sur le chantier ? Nos partenaires électriciens ont parfois eu de mauvaises expériences avec des fournisseurs qui les ont laissés tomber lors de la mise en œuvre. Notre volonté est au contraire de les épauler du début à la fin. Nous leur fournissons les plans de câblage et un cahier des charges. Pendant le câblage, nous passons régulièrement vérifier que tout va bien. Puis nous posons les appareillages et paramétrons les équipements. Et le suivi de l’installation ? Nous l’effectuons, de même que la remise du système au client, sa formation à l’utilisation et le SAV, pour lequel nous avons des équipes dédiées. Ainsi, dès que le câblage est achevé, l’électricien est libre de démarrer un nouveau chantier. Il ne perd pas de temps.
Quel bilan dressez-vous aujourd’hui ? Nous avons recruté 4 personnes supplémentaires et je suis convaincu que le marché va continuer à se développer, comme c’est le cas déjà depuis 2011. Notamment car la domotique aujourd’hui est de plus en plus simple à mettre en œuvre pour un coût abordable. Sur des maisons à 200 000 euros, on arrive déjà à mettre en place de belles installations. Quelles aides avez-vous mises en place dans votre démarche ? Nous disposons d’un showroom. L’électricien vient avec son client et nous pouvons lui montrer en vrai les fonctionnalités qu’il souhaite. S’il pense facilement au chauffage ou à la sécurité, ce n’est pas toujours le cas de l’audiovisuel, par exemple, qui peut vraiment séduire et faire monter en gamme le projet. Nous sommes aussi membre du S2I Courant Faible, ce qui nous permet d’être proches des électriciens, de travailler main dans la main.
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Une demande des utilisateurs, mais aussi des électriciens ? De nombreux électriciens font face à une demande domotique toujours croissante de la part de leurs clients. Mais ils ne sont pas nécessairement en mesure de la prendre en charge eux-mêmes. Deux d’entre eux faisaient régulièrement appel à nous pour cette dimension de leurs chantiers. Nous nous sommes dit que d’autres devaient avoir ce même besoin. D’où notre volonté de nous orienter comme partenaire domotique des électriciens, en temps qu’intégrateur.
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Comment avez-vous évolué vers ce positionnement de marché ? En 2011, j’ai créé Ocelek, axée sur l’électricité. Et puis j’ai souhaité m’orienter vers la domotique, mais sans savoir s’il s’agirait d’une part importante de mes affaires ou non. Je me suis rapidement rendu compte que oui, il y avait une forte demande.
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Quand le courant passe entre intégrateurs domotique et électriciens
Les coordonnées du S2I Courant Faible 1, place Uranie - 94345 Joinville-le-Pont Cedex Tél. : 06 58 18 71 58 - Fax : 01 43 97 32 79 contact@s2icf.fr - www.s2icf.fr
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Convention CSEEE - ENEDIS Les entreprises adhérentes à la CSEEE et les représentants d’ENEDIS ont des relations fréquentes sur le terrain. Ils se retrouvent également régulièrement à la CSEEE pour des échanges permettant d’identifier des axes de progrès et de construire des procédures qui contribuent à améliorer des questions opérationnelles à toutes les phases du déroulement des travaux.
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e partenariat s’appuie sur des conventions dont la dernière vient d’être signée le 15 mai par Bernard COLOMBAT, Président de la CSEEE, et par Pascal DASSONVILLE, Directeur Délégué d’ENEDIS - Direction Régionale Paris pour une durée de trois ans. Cette convention décline des objectifs partagés d’échange d’information, de prévention-sécurité, de développement des compétences, de qualité des travaux et de développement durable. Elle
De gauche à droite : Bernard Colombat, CSEEE et Pascal Dassonville, ENEDIS.
comprend comme principaux domaines de coopération les raccordements, les colonnes montantes, les installations d'énergie renouvelable, les investissements sur les réseaux électriques, le déploiement des compteurs Linky et les infrastructures de recharge pour
véhicules électriques. Pour maintenir cette dynamique, un point d’étape de la convention est prévu chaque année et donnera lieu à un avenant définissant un programme précis des actions communes en fonction de l’actualité et des besoins. n
La Carte BTP en plein déploiement
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La Carte BTP est entrée en vigueur le 22 mars 2017, au lendemain de la publication de l’arrêté du 20 mars 2017. À compter de cette date, les entreprises doivent demander la Carte BTP pour leurs salariés concernés suivant un calendrier de déploiement régional qui va s’achever au 1er juillet pour les Régions
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Bretagne, Hauts-de-France, Normandie puis pour l’Ile de France et les DOM se fera à partir du 1er aout 2017. La Carte BTP est uniquement délivrée par l’Union des Caisses de France (UCF) et est à la charge de l’employeur pour un prix unitaire de 10,80 euros. Elle est obligatoire pour tous les salariés qui accomplissent à titre professionnel des travaux figurant sur la liste mentionnée à l’article R. 8291-1 du Code du travail. A partir de la date convenue pour chaque région, l’employeur dispose d’un délai de deux mois pour effectuer les demandes Le Club RH a réuni une cinquantaine de représentants d’entreprises adhérentes pour une présentation de l’ensemble des questions pratiques liés à la carte BTP.
de Cartes BTP pour ses salariés déjà concernés au moment du lancement. Pour les salariés et intérimaires nouvellement embauchés ou se voyant affectés à de nouvelles tâches entrant dans le périmètre de la Carte, l’employeur doit demander les Cartes BTP immédiatement. Toutes les informations nécessaires pour s’informer et accomplir les formalités sont sur www.cartebtp.fr. L’application Carte BTP Photo, permet de collecter les photos des salariés qui devront figurer sur la carte. Attention aux tentatives de fraude : des escrocs tentent de vendre aux entreprises des cartes pour des sommes très élevées en se présentant faussement comme étant PRO BTP. n
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APPLICATION DOMOTIQUE
Enfin, une maison en Full IP
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Située en région parisienne, cette maison individuelle communicante a été dessinée par l'architecte Philippe Giorgi. Le choix des propriétaires de remplacer une construction ancienne trop éloignée des normes actuelles par un logement confortable et respectueux de l'environnement a initié nombre de choix innovants. Aussi bien d'un point de vue architectural avec une structure bois et une toiture végétalisée que technique avec un logement entièrement connecté.
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out a démarré en 2013, au moment du dépôt du permis de construire, lorsque Philippe Roux, directeur du bureau d’études DomoPad a été contacté par les futurs propriétaires. Après plusieurs séances passées à recueillir les besoins des clients, une solution totalement ouverte et évolutive s'est rapidement imposée. L'architecture repose exclusivement sur un maillage RJ45 Cat 6/7 supportant le réseau informatique (Ethernet), MultiMedia (Grade 3) et Domotique (Entrées-Sorties). En utilisant exclusivement des équipements IP, le système dit « Full IP » s'affranchit de bus propriétaires et fait cohabiter les leaders de chaque domaine. Résultat, un système extrêmement performant, capable de répondre à toutes les demandes avec un coût de revient divisé par deux. Cet écosystème ouvert est aujourd'hui reconduit sur tous les nouveaux projets. Une solution qui va naturellement
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continuer à évoluer selon les besoins des propriétaires par l’intégration naturelle de futurs objets communicants. Côté sécurité La gestion des accès est particulièrement performante avec un pilotage en local ou à distance de la totalité des accès (porte d’entrée motorisée, garage, portail, portillon, volets) et une dématérialisation des clés avec la biométrie. Famille, femme de ménage et nourrice ont un accès sans clé personnalisé qui configure le logement de façon différencié. Où qu'ils soient, les propriétaires peuvent à tout moment vérifier qui se présente et accède au logement. En cas d'absence, l'appel du portier abouti sur leurs mobiles. Enfin, la surveillance de l’ensemble des ouvrants sécurise la famille en ne laissant pas d'accès ouvert ou non verrouillé par erreur.
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Côté confort Trois tablettes murales et une tablette mobile en résolution Full HD pour profiter au mieux des cameras 2 Megapixels - sont dédiées au pilotage de la domotique. Basée sur l'application développée par la société EvertyGo, cette interface qui regroupe l'ensemble des fonctionnalités de la domotique est entièrement configurable par les propriétaires. Elle est aussi présente sur leurs smartphones et tablettes. Des drivers spécifiques ont été spécialement développés par DomoPad pour couvrir la totalité du matériel installé. L’éclairage a été soigné avec un pilotage en on/off ou variation de la totalité des 96 zones d’éclairage exclusivement à LED. Le pilotage est possible de manière centralisée depuis les tablettes. Plus de lumière laissée allumée au sous-sol ou à l’extérieur. La fonction de la totalité des 197 interrupteurs est reprogrammable.
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Le chauffage possède 11 zones de régulation pour un confort optimal. Il peut être piloté en local ou à distance. Un relevé des températures permet d'analyser d’éventuelles causes d'inconfort ou de gaspillage d’énergie. Côté développement durable La consommation d’énergie ou d'eau est sous surveillance. Toutes les pertes ou surconsommation sont détectées. L'historique des consommations - disponible sous forme de courbes - facilite grandement l'analyse et l'optimisation des consommations. Cela a notamment permis de déceler une nonconformité sur les boucles du plancher chauffant et d'y remédier. Même le système d'arrosage connecté tient compte de la météo pour irriguer au plus juste et se protège en cas de gel en fermant et purgeant le circuit extérieur.
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• Domotique : DomoPad Philippe Roux 32 chemin du Dessous du Rocher 91120 Palaiseau - www.domopad.com • Maîtrise d'œuvre : Architecte Philippe Giorgi 60 rue de Favreuse, 91430 Vauhallan Tél. : 01 69 41 90 33 • Marques : GCE Electronics, Helvar, Eltako, Mohlenhoff, Ekey, Giga Concept, 2N, EEdomus, Lilin
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APPLICATION UNE RÉNOVATION DYNAMIQUE
Restauration réussie d’un plafond lumineux avec Tunable White
La réapparition du plafond lumineux pour les bureaux aux étages supérieurs, attire à nouveau le regard vers le haut avec ses 36 caissons lumineux de 90 x 90 cm. Bien qu’il ne fut pas possible de réinstaller un plafond de lumière naturelle, l’efficace technique des LED, qui assure maintenant le rétroéclairage des panneaux, s’inspire d’un des aspects essentiels de la solution historique : elle prend exemple sur la nature et reproduit l’évolution de la lumière naturelle. « L’idée de l’architecte était de faire revivre la situation d’origine, où la lumière du jour entrait par le plafond vitré. Le rétroéclairage du plafond avec la technologie LED dotée de la fonction Tunable White s’imposait donc en toute logique. Nous avons réalisé le projet avec un système de Tridonic, qui permet une variation en continu de la couleur de lumière entre 3 000 et 6 000 K et de simuler ainsi l’évolution de la lumière du jour », explique David Breil, directeur de Licht+Raum. C’est son entreprise qui a conçu et mis en place le plafond lumineux de la salle des guichets. Intégration facile de la technique LED et de la commande Dans les caissons du plafond, Licht+Raum a installé ses luminaires plats et carrés ZETA. Le corps des luminaires ZETA est fermé côté salle par une vasque en verre acrylique satiné. Lorsque les luminaires sont équipés de modules LED, le matériau offre une parfaite résolution des points lumineux et apparaît uniformément éclairé.
© Thomas Mayer / tridonic
Un nouveau plafond lumineux s’étend au-dessus de la salle des guichets de la banque Valiant, située sur Bahnhofplatz, à Berne, en Suisse. Se substituant à la lumière du jour, la technologie LED de Tridonic rétroéclaire les panneaux grand format du plafond. Cette solution, dotée de la fonction Tunable White, reproduit le dynamisme de la lumière naturelle et permet d’obtenir des couleurs de lumière variant du blanc chaud aux blanc neutre et blanc froid.
Les luminaires sont équipés de modules d’éclairage à LED de la famille QLE PREMIUM Tunable White, de Tridonic. Ils se sont imposés notamment en raison de leur excellente qualité de lumière. Les modules permettent de régler la température de couleur en continu, en gardant un flux lumineux constant. De plus, leur intensité se laisse réguler entre 10 et 100 % sans provoquer de distorsions chromatiques. La gamme PREMIUM Tunable White se décline sous différentes formes ; dans ce projet, chaque luminaire intègre quatre modules d’éclairage à LED en version carrée (QLE), affichant chacun un flux lumineux de 1 250 lumens. Tridonic offre aux concepteurs et développeurs de luminaires des kits complets, comprenant un module LED, un driver LED et les composants de commande adaptés. Ces systèmes intégrant des techniques parfaitement accordées facilitent grandement l’utilisation spécifique au projet de Tunable White. Le client choisit les modules d’éclairage à LED voulus, le protocole de commande de l’éclairage ainsi que les interfaces de commande désirées (panneau tactile ou poussoirs) et obtient une solution complète parfaitement adaptée à son projet. Automatique ou individuel Les drivers LED offrent des interfaces numériques pour les différents protocoles de commande – DALI DT8, DSI, switchDIM et
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Colour switch. Dans la salle des guichets de la banque Valiant, la commande de l’éclairage s’effectue au moyen du x/e-touchPANEL 02 DALI. Avec son écran couleur tactile de 7 pouces, il sert d’appareil de mise en service, de contrôle et de commande. Un logiciel convivial permet de programmer des scénarios et de les activer par minuterie ou manuellement. Un programme Tunable White est intégré en usine et doit juste être relié au calendrier désiré. Dans la salle des guichets, la lumière change de couleur : le matin, elle se présente en blanc chaud, passant ensuite au blanc neutre pour se transformer en blanc froid à midi, tandis que le soir, elle repasse au blanc chaud. D’autres scénarios lumineux restent disponibles pour des utilisations sortant du quotidien. La lumière se laisse à tout moment activer et réguler à l’aide du panneau tactile.
Le projet : Salle des guichets de l’agence bancaire Valiant sur Bahnhofplatz, Berne, Suisse • Maître d’ouvrage : Banque Valiant SA, Berne • Architecture : Rykart Architekten AG, Berne • Conception/développement de l’éclairage : Licht+Raum AG, Ittigen, Suisse • Modules d’éclairage à LED, commande de l’éclairage : Tridonic
APPLICATION
© Porsche / Juergen Tap
▼ Un travail précis dans des conditions extrêmes – avec les solutions d’éclairage TRILUX, notamment pour les garages Porsche, la voie des stands et le paddock du circuit du Mans.
TRILUX, « lighting partner » officiel de l’écurie d’usine Porsche
Sur la voie du succès : nouvelles voitures, nouveaux pilotes et nouvelles solutions d’éclairage Porsche a non seulement remporté en 2016 le titre de Champion du monde des constructeurs, mais les pilotes de l’écurie – le Suisse Neel Jani, le Français Romain Dumas et l’Allemand Marc Lieb – ont également gagné la prestigieuse course des 24 heures du Mans, ainsi que
le titre de Champions du monde des pilotes. En 2017, le constructeur allemand lance dans la course une version perfectionnée de la 919 Hybrid avec une nouvelle équipe de pilotes. La première voiture est pilotée par le Champion du monde en titre Neel Jani, l’Anglais Nick Tandy et l’Allemand André Lotterer, nouvelle recrue de Porsche. L’autre 919 est pilotée par les Néo-Zélandais Earl Bamber et Brendon Hartley et l’Allemand Timo Bernhard.
© Porsche / Juergen Tap
Techniques innovantes et performances maximales La collaboration entre Porsche et TRILUX fut un succès la saison dernière ; les deux partenaires ont décidé de poursuivre et d’intensifier l’expérience en 2017. Cette année, de très nombreuses évolutions en matière de technique d’éclairage sont au programme, aussi bien autour des circuits que dans les bureaux et les ateliers de Weissach. La plupart des systèmes seront renouvelés au fur et à mesure de la saison. Ainsi, des modernisations en matière de technique d’éclairage sont par exemple prévues dans les salles de physiothérapie et de réveil du Mans, dans les garages et les ateliers, ou encore autour des stands.
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Arnsberg, avril 2017 – Lancement du Championnat du monde d’endurance FIA WEC : le coup d’envoi de la saison a été donné avec la première course le 16 avril 2017 sur le circuit légendaire de Silverstone (GB). TRILUX, le spécialiste de l’éclairage professionnel, est, en 2017 et pour la deuxième saison, « lighting partner » officiel de l’écurie d’usine Porsche dans la catégorie LMP1. TRILUX équipe plusieurs circuits avec des systèmes d’éclairage sur mesure : des solutions d’éclairage intérieur et extérieur haute performance pour le paddock, les stands et les garages, ainsi qu’un système intelligent de gestion d’éclairage en salle de physiothérapie et en salle de réveil pour les pilotes.
Deuxième tour de piste avec Porsche : en 2017, TRILUX est pour la deuxième saison « lighting partner » officiel de l’écurie d’usine Porsche dans la catégorie LMP1 pour le Championnat du monde d’endurance FIA WEC.
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APPLICATION ÉCLAIRAGE EXTÉRIEUR
Le style de vie de l’homme, ses besoins et sa manière d’utiliser l’espace extérieur nocturne sont en perpétuelle évolution depuis des décennies. Le développement de NIGHTSIGHT étant principalement axé sur le fait que les heures du soir et de la nuit font maintenant partie intégrante du quotidien des personnes, Zumtobel a créé un vaste portefeuille autorisant une totale liberté d’agencement. Il est en effet dédié à la réalisation de solutions lumière homogènes de toutes tailles, dans tout l’espace extérieur – allant d’un éclairage architectonique élégant jusqu’à la mise en scène de places, de rues et de quartiers complets. Ce faisant, il respecte largement toutes les exigences écologiques, économiques et sociétales en matière de solutions lumineuses.
L
es villes sont en perpétuelle mutation, à l’instar de leurs habitants qui modifient leurs modèles de déplacement et de comportement. Le point de départ de cette planification de l'éclairage est toujours la situation nocturne naturelle, l'obscurité, sur laquelle les concepteurs d'éclairage se basent étape par étape pour créer une solution lumière optimale avec juste la quantité d'éclairage nécessaire. C’est ainsi que NIGHTSIGHT est en mesure de créer des espaces de lumière qui modèlent de manière ciblée les lieux de travail et de vie nocturnes en utilisant plusieurs niveaux : avec un juste équilibre entre lumière artificielle, lumière naturelle et obscurité, les personnes se voient proposer dans leurs différentes phases nocturnes la lumière qui leur convient le mieux, en fonction de leur activité du moment et en tenant compte des aspects visuels, émotionnels et biologiques.
© Zumtobel
De nouvelles voies en perspective
Une gamme de produits, un design, différents modèles Afin d’offrir aux architectes et concepteurs d’éclairage une flexibilité maximale en termes de planification et d’agencement, NIGHTSIGHT propose quatre modèles différents dotés de 2x2, 4x4, 2x8 ou 4x8 optiques à LED. L’offre comprend également un choix de différentes distributions lumineuses, températures de couleur et possibilités d’installation. Pour éclairer les surfaces verticales et horizontales de façon homogène tout en créant des accentuations ciblées, Zumtobel utilise deux types de luminaires : une ligne de projecteurs dotée d’une optique « darkBeam » et un luminaire Area avec une optique de confort « softGlow ». Le luminaire projecteur à optique « darkBeam » est spécialement conçu pour éclairer les façades ou pour mettre en valeur des détails architecturaux. Ses points de lumière LED sont agencés en retrait dans une structure alvéolaire spéciale située dans la tête du luminaire, ce qui permet de réduire les angles de vision latéraux dans la source lumineuse ou les effets d’éblouissement. L'attention est dirigée vers les objets mis en scène et le luminaire reste ainsi discrètement en arrière-plan. Area,le luminaire de zone à optique « softGlow », améliore à l'inverse la sensation de bien-être procurée par l'éclairage des places, des trottoirs et des ruelles. Une orientation ciblée de l'éclairage garantit ainsi un confort visuel optimal en dissipant le contraste lumineux entre les points lumineux des LED et leur environnement. Les différentes optiques se fondent en une surface illuminée. Ce faisant, les composants d'éclairage verticaux supplémentaires offrent une
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orientation visuelle permettant à l’observateur de s’habituer à la source lumineuse alors qu’il s’en approche. La sensation d'éblouissement s’en trouve ainsi réduite. Avec NIGHTSIGHT, Zumtobel propose non seulement un dispositif d'éclairage à l’effet lumineux impressionnant et au design homogène, mais également un système d'éclairage extérieur caractérisé par une installation et un entretien simplifiés. Le montage est particulièrement aisé grâce aux connecteurs Plug&Play. Les têtes d'éclairage des différents modules LED peuvent être positionnées dans presque tous les angles. Par ailleurs, différentes températures de couleur sont disponibles : les modèles standards, avec 3000 K et 4000 K, ne sont que quelques-unes des multiples possibilités d’illuminer de manière adéquate un centre historique ou encore la silhouette moderne d’une ville. Grâce à l'utilisation ciblée des jeux d'ombres et de lumière, des zones de clarté et d'obscurité, ainsi qu'aux différents niveaux d'éclairage, le système NIGHTSIGHT permet d'améliorer la perception tridimensionnelle de l'espace, de souligner les spécificités architecturales, de créer des caractéristiques reconnaissables et de modeler les espaces. Les personnes bénéficient ainsi d’un confort visuel, d’un bien-être et d’une qualité de vie accrus dans l’espace nocturne extérieur. Cet éclairage, agencé à dessein, combiné à une technique innovante qui réduit au maximum la pollution lumineuse due à la lumière parasite, diminue en même temps les effets de la lumière artificielle sur la flore et la faune ainsi que la consommation de ressources énergétiques.
TECHNIQUE
BIM 1, BIM 2, BIM 3, l’interview d’une experte en BIM management
É
Le temps et l’expérience sont clés Déjà plus de 10 ans d’expérience pour Émilie. Et dès sa formation d’architecte ENSAIS, Émilie a été dans le bain de la 3D avec l’usage du logiciel « 3ds max », puis d’un apprentissage au sein de la réalisation du bâtiment « Basalte » à La Défense, premier projet de l’agence en BIM, avec une formation sur le logiciel REVIT et l’accompagnement d’une spécialiste du logiciel. « Ensuite, un effort personnel d’autoformation sur le BIM au travers d’Internet, de livres, de participation à des conférences et réunions d’utilisateurs de logiciels 3D sont venus compléter mon cursus. Et il a fallu aussi travailler à l’accompagnement des partenaires bureaux d’études pour que le mode collaboratif s’installe de façon pérenne », ajoute l’experte. Schéma électrique en BIM.
© rcdelectric
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milie Bernard nous a donc exposé sa journée au sein de l’agence Ateliers 2/3/4/, une journée centrée sur le BIM management et sur le suivi des projets BIM 2 de l’agence, mais aussi composée d’accompagnement et de conseils ponctuels auprès des équipes, ainsi que de la structuration et des évolutions de la méthodologie du travail « BIM ». Un agenda toujours bien rempli, pour une fonction transversale qui requiert une très grande expérience du milieu du bâtiment et la parfaite maîtrise des processus de construction virtuelle et de documentation.
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Au sein de l’agence d’architectes Ateliers 2/3/4/, le BIM est bien plus qu’en chemin. Débutée en 2007, la démarche BIM est en place et en phase de généralisation d’usage pour toutes les équipes. Mais, au quotidien, en quoi consiste la mission de BIM management ?
Emilie Bernard, BIM Manager, chargée de projet Ateliers 2/3/4/.
Le BIM management, c’est bien plus que l’usage de logiciels et la réalisation d’une maquette 3D « Le BIM management ne doit surtout pas être une vision logicielle qui s’impose au projet mais, avant tout, un management de projet qui intègre l’usage d’un ou plusieurs logiciels aux processus de conception, chantier, exploitation et maintenance », explique Émilie Bernard. Pour cela, le BIM Manager doit avoir des maîtrise logicielles, mais aussi une connaissance, si possible par la pratique, des différentes phases d’un projet de construction et du milieu du bâtiment, le tout allié à de bonnes capacités relationnelles et d’animation. Pour Émilie Bernard, l’architecte, de par sa vision globale du projet et sa nature de généraliste des différentes spécialités de la maîtrise d’œuvre, est donc le plus souvent le mieux placé pour coordonner le projet et organiser le travail des partenaires sur les projets BIM. La collaboration avec les partenaires Plutôt que de poste de BIM Manager, Émilie Bernard préfère parler de mission de BIM management associé à chacun des projets. Le BIM Manager n’est pas au-dessus de la coordination des études ou de la présynthèse, la
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TECHNIQUE
mission de BIM Manager est importante mais n’est pas centrale ou prédominante. Avant tout, le BIM remet en cause les façons de travailler ensemble dès le début du projet, et les modes d’échanges sont ainsi établis et mis à plat, et cela peut être différent sur chaque projet, précise Émilie Bernard. La convention BIM engage les partenaires sur les objectifs de la maquette numérique du projet et sur les niveaux de définition (Level of Definition) qui la structurent.
Source : Ateliers 2/3/4/
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BIM 0 1 2 3, à chaque niveau, une maturité différente Le BIM a plusieurs niveaux, appelés encore niveaux de maturité. Ces niveaux sont en fait des étapes vers le BIM collaboratif. Le niveau 0 est souvent assimilé à la CAO 2D non gérée ou non structurée. Le niveau 1 est le premier vrai niveau de BIM. On l’appelle encore BIM en isolation (Lonely BIM) : c’est une maquette numérique 3D mais avec des données structurées, et entre autres des définitions sur la numérotation des plans, la géolocalisation, la présentation, le système d'approbation et de diffusion des plans, etc. La collaboration commence réellement avec le niveau 2. « Chaque partenaire produit une
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Basalte, La Défense (92) - livraison 2013 maître d'œuvre : 2/3/4/
Lire le manifeste BIM Le BIM est aujourd’hui au cœur de tous les débats. Pour certains, c’est une solution idéale qui améliorera la qualité et réduira les coûts. D’autres le voient comme une menace pour les petites structures.
maquette numérique 3D ; cependant, dessiner en 3D est une chose, pour collaborer, il est clé de définir comment renseigner la maquette, comment récupérer et échanger les informations et sous quels
Insertion de la charpente métallique : EXE dans le modèle architecte.
Source : Ateliers 2/3/4/
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TECHNIQUE
La journée d’Émilie Bernard aux Ateliers 2/3/4 Top départ 8 h 20 : à peine arrivée à son bureau et c'est déjà l’occasion de parler… BIM, bien sûr. Devant un café bien chaud, un directeur de projet demande à Émilie Bernard un export au format IFC de la maquette de son projet. Très vite, Émilie enchaîne avec une des activités récurrentes de la mission de BIM Manager : le contrôle des maquettes des différents
© Watsonelec
formats », souligne Émilie Bernard. En effet, et c'est crucial à ce niveau, les différents modèles sont progressés de concert et sont échangés en utilisant un format de fichier natif, ou IFC. Le BIM niveau 3 ou iBIM est un modèle unique stocké sur un serveur centralisé, qui peut être synchronisé en temps réel, et accessible par tous les partenaires et durant toute la durée de vie d'un ouvrage. Cette intégration totale n'est pas sans poser de nombreux problèmes, notamment de format d’échanges lorsqu’on utilise différents logiciels, mais aussi de propriété intellectuelle et juridique de responsabilité et de réglementation de l'accès/ modification/enregistrement de la maquette numérique unique. partenaires sur un projet en phase conception, et, ce matin, c’est la maquette envoyée par le BE structure qui est sous l’œil aiguisé de l’experte. « Je vérifie notamment le respect de la convention, contrôle s’il n’y a pas d’erreurs et si la façon de modéliser est optimale, et remets un compterendu conclusif avec les points à modifier. » Le BIM ne résout pas l’absence de rigueur, et il est nécessaire d’avoir un suivi précis au niveau des
actions collaboratives des participants. 10 h 30 : Émilie continue avec une réunion regroupant les partenaires bureaux d’études et la maîtrise d’ouvrage pour établir la convention d’un projet en étude. « Nous avons une trame de convention qui sert de base et qui est adaptée aux besoins et objectifs du projet. Chaque acteur qui collabore au projet doit valider les niveaux de production à atteindre, et la façon dont il va
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TECHNIQUE
Plan de pré-synthèse.
Source : Ateliers 2/3/4/
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structurer sa maquette sur son propre périmètre. » L’experte ajoute que chaque phase – conception, chantier, exploitation et maintenance – a sa problématique propre et donc des ensembles de données propres. 12 h 15 : pause-déjeuner, un petit plat bien cuisiné dans un des bistrots jouxtant l’agence, et, dès le retour, plongée dans l’accompagnement et support ponctuel des équipes internes. Des activités non planifiées, mais essentielles pour assurer une bonne méthodologie projet. « Le
BIM management est avant tout orienté projet et non pas orienté logiciel, le formatage des données et les possibilités du logiciel ne doivent pas primer sur la méthodologie projet et la logique constructive », précise l’experte. Et c’est tout d’abord un chargé de projet qui arrive à son bureau pour demander une aide sur la modélisation d’un garde-corps au sein de la maquette numérique. Puis Émilie se rend auprès d’un assistant de projet qui souhaite un soutien pour la création d’une topographie à partir d’un fichier dwg géomètre. 16 h00 : de nouveau, réunion interne cette fois, avec les équipes de production pour apporter des explications et améliorer la maîtrise d’un sujet particulier. « Je dois également m’assurer du bon respect par les équipes de la méthodologie BIM de l’agence, mais aussi les former à de nouvelles procédures ou à l’usage des évolutions ou de nouvelles fonctionnalités des outils logiciel. » 17 h 30 : une dernière réunion, cette fois avec un maître d’ouvrage en démarrage de projet pour expliquer en détail ce que le BIM permet de faire. « Nous prenons des points concrets, par exemple avec l’intégration d’une charpente métallique, pour montrer que le BIM est associé à une vision d’organisation de projet, qu’il est au service de celui-ci et ne se limite pas à l’usage d’un logiciel. » Et pour bien terminer la journée, Émilie achève celle-ci avec un petit tour sur les dernières conclusions du « BIM User Group » du logiciel utilisé au sein d’Ateliers 2/3/4/ pour en extraire les points essentiels qui permettront peut-être d’adapter la méthodologie actuelle en vigueur au sein de l’agence. Jean-François Moreau
TÉMOIGNAGE LE NUMÉRIQUE, LE BIM ET LA PROFESSION D’ARCHITECTE-URBANISTE, DE VRAIS CHANGEMENTS ? Isabelle Jourden, architecte-urbaniste au bureau d’études Cap-Terre, groupe Betom Le numérique a transformé les métiers de la conception dans leur mode de fabrication, non seulement il nous permet de créer plus vite mais aussi de communiquer et de donner à voir chaque étape du processus. Nous avons en effet des logiciels 3D et nos rendus basculent très vite dans cette virtualité. C’est une exigence d’aujourd’hui qui peut avoir ses revers, car l’image devient prioritaire. L’arrivée du BIM vient renforcer d’autant plus l’utilisation numérique, mais nous avons à adapter nos méthodes de travail entre acteurs de l’acte de construire. Pour intégrer la vie du bâtiment ou de l’aménagement, de la conception à l’exploitation, nous devons réorganiser les processus d’échanges avec les partenaires impliqués. Mais, au-delà de l’outil et de la maquette numérique 3D, le BIM est d’abord une métho-
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dologie de projet permettant une organisation de travail systémique qui pose plusieurs questions : En premier lieu celle de la responsabilité. À qui appartient le modèle numérique, à l’architecte, au maître d’ouvrage, à l’exploitant ? Comment gérer la signature d’un plan numérique ? Puis, concernant la formation à ces nouveaux outils et ces nouveaux concepts : quelle formation est nécessaire pour mettre en marche la profonde mutation des méthodologies ? Enfin, le troisième point clé concerne les modes opératoires entre les différents acteurs et le stockage de données (plus importantes qu’en 2D). Le BIM Manager devrait donc être représenté aux différentes étapes d’un projet : en tant qu’AMO pour donner les règles de l’appel d’offres ; en tant que MOE pendant la phase de conception, puis de réalisation et enfin celle d’exploitation-maintenance.
CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
CHRISTIAN MACANDA, RESPONSABLE PRODUIT DE CITEL
1937 Création de Citel, il y a 80 ans. Fabricant de lampes puis de composants éclateurs à gaz pour la protection des équipements télécom.
Électricien+ : Que pensezvous des parafoudres à fusible intégré, et en proposez-vous ? Cette notion s’est imposée au fil des années. C’est une solution intéressante pour l’installateur domestique et petit tertiaire, car elle réduit les temps d’installation et la dimension du dispositif, et elle facilite l’usage pour celui qui ne maîtriserait pas toutes les subtilités de notre métier. Dans le grand tertiaire ou l’industriel, l’usage est un peu moins intéressant car les installateurs sont mieux préparés. Prochainement, nous lançons nos premiers parafoudres type 2 à fusible intégré. En cas de défaillance, le parafoudre se déconnecte, soit par son déconnecteur thermique, soit par son fusible, et signale l’anomalie par une indication visuelle qui vire du vert au rouge, comme l’impose la norme. Il peut éventuellement aussi « télésignaler » la défaillance. Le fusible, le déconnecteur thermique et les éléments de protection sont dans un système débrochable, il suffit donc d'ôter la cartouche pour la remplacer et « réactiver » le parafoudre.
Christian Macanda
Nous sommes leader sur le marché français, avec une gamme dédiée LED.
À PARTIR DES ANNÉES 1980 Citel produit ses propres parafoudres, basés sur ses composants et étend son marché hors des télécoms et à l'export. Christian Macanda intègre Citel à cette période. Il est expert et membre des organisations de normalisation "parafoudre" françaises (AFNOR) et internationales (CENELEC et CEI). © DR
LE PARAFOUDRE GÈRE SA FIN DE VIE Citel semble très bien placé sur les parafoudres pour éclairage LED. Pourquoi cette spécialité ? Nous avons pris la problématique très en amont, il y a six ans, à la demande de fabricants nord-américains, qui nous ont remonté des défaillances de LED sur le terrain. Nous avons proposé des solutions, y compris en Europe et en Asie, notre gamme s’est construite rapidement. Il n’y a pas de spécificité en termes de technologie pure ; ce qui est dédié, c’est l’ergonomie, l’installation et la fonctionnalité. En particulier la gestion de fin de vie, différente, puisque les parafoudres sont placés à des endroits peu accessibles pour une vérification visuelle de leur état. En cas de défaillance,
donc, on déconnecte la ligne, il n’y a plus d’éclairage, pour que l’exploitant se rende compte qu’il doit intervenir. En tant que PME, nous sommes aussi très réactifs pour lancer rapidement des développements particuliers. Et puis, il faut bien le dire, ce marché est rude au niveau économique. Les prix doivent être adaptés… ce qui rend ce marché difficle pour certains de nos concurrents.
Protégez-vous également les réseaux de données VDI ? Oui, nous possédons une gamme historique très large qui couvrent tous les réseaux. Par exemple, nous développons des parafoudres pour PoE (Power over Ethernet), utilisés sur les caméras de vidéosurveillance. Pour les parafoudres VDI,
nous avons suivi le sens de l’histoire, avec l’ajout d’un indicateur de fonctionnement sur certaines gammes, même si la norme ne l’imposait pas car généralement le « mode de défaut » des parafoudres VDI est le court-circuit : dans ce cas, la transmission de données est coupée et signale ainsi le nécessaire remplacement. Je voudrais d’ailleurs en profiter pour balayer une idée reçue au sujet du parafoudre. Souvent, il est un peu perçu comme un fusible, qui ne fonctionne qu’une fois. Et le fait que nous parlions beaucoup de signalisation de défaillance accrédite cette idée. Dans les faits, le taux de défaillance est quasiment nul ! La plupart des parafoudres VDI de CITEL supportent 20 000 ampères en impulsionnel sans se détruire. Le souci, ce serait plutôt le câble situé en amont…
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CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
RÉGIS REEB, DIRECTEUR TECHNIQUE ET MARKETING DE DEHN FRANCE
2007-2008 Master 2 en commerce et marketing international puis master en ingénierie technologie, avec une spécialisation en électrotechnique.
2010
Électricien+ : Quels sont les avantages de vos parafoudres à fusible intégré, et plus généralement ? Depuis maintenant trois ans, c’est clairement l’un de nos grands axes de développement, car la demande en parafoudres à fusible intégré est très forte de la part des installateurs, et rares sont les fabricants à le proposer. Nos gammes couvrent déjà le marché de l’industrie, prochainement le tertiaire et administratif, pour répondre à toutes les demandes. Pour l’installateur, les avantages sont multiples : il n’a plus besoin de choisir le déconnecteur (qui est donc intégré), il profite d’un gain de place dans les armoires et, surtout, c’est le fabricant, qui garantit la tenue du fusible vis-à-vis du parafoudre, et non plus l’installateur. Notre autre spécificité sur nos
Régis Reeb
Avec le parafoudre à fusible intégré c’est le fabricant qui est responsable.
Directeur technique et marketing de Dehn France.
2015 Un des rares formateurs agréés Qualifoudre – ils sont moins de dix en France. © Denis Merck
LE PARAFOUDRE COMME DERNIER REMPART gammes, c’est que les parties parafoudre et déconnecteur sont « télésignalées » : si un fusible arrive en fin de vie, un signal vous informe qu’il faut changer la cartouche ou le parafoudre, un peu comme dans un système Plug&Play.
Disposez-vous également de parafoudres pour systèmes LED ? Oui, Dehn propose là encore une gamme complète, plutôt des produits filaires, pour répondre à tous les besoins. Les technologies sont, en vérité, assez proches d’un fabricant à l’autre. Ici, ce qui fait la différence, ce sont quelques caractéristiques techniques, le design du parafoudre, mais aussi la qualité Dehn, qui est reconnue au niveau international.
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Dans le bâtiment, la bureautique et les milieux industriels, voix et données ont également besoin de protection. Que proposez-vous aux installateurs ? Nous avons, je pense, le catalogue le plus complet du marché, dont des versions de parafoudre avec la technologie LifeCheck indiquant l’état du parafoudre, qui, comme je vous le disais, nous différencie fortement de nos concurrents. L’état peut être obtenu grâce à une puce RFID, par lecture sans contact, ou en câblant et en commandant le parafoudre via un réseau RS485, pour remonter son état avec des cycles de 15 minutes. Dans notre catalogue, vous trouverez, bien sûr, une gamme pour la protection
d’interfaces Ethernet, dont l’Ethernet PoE. Et, parmi nos nouveautés, nous proposons des parafoudres compacts qui mélangent la protection électrique et la protection de données. Un exemple : pour les caméras de vidéosurveillance, un parafoudre Dehn offre une protection 3-en-1, c’està-dire pour la connectique coaxiale BNC, pour le bus RS485 si la caméra est pilotable à 360°, et pour l’alimentation électrique – les trois câbles sont connectés au même parafoudre. Nous disposons aussi de parafoudres spécifiques, que nous sommes les seuls à proposer. Notamment une version pour la sonorisation et les hautparleurs. On n’a pas besoin de « décâbler », il suffit juste de retirer les borniers.
CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
THIERRY RUARD, RESPONSABLE DE LA FORMATION DE SCHNEIDER ELECTRIC
1989 entre au sein du groupe Schneider Electric direction commerciale. Contact de toutes les filières clients du residentiel à l'industrie.
2000
Électricien+ : On se dirige aujourd’hui vers des bâtiments connectés. Quel sera, selon vous, l’impact sur les professions d’intégrateurs et d’électriciens ? L’industrie du futur, ce n’est ni plus ni moins que l’industrie connectée. Nos solutions évoluent très vite, chaque année, nous sortons de nouvelles solutions qui intègrent toutes une connectivité. Nous avons donc la responsabilité de faire monter en compétence nos filières traditionnelles – les intégrateurs, les installateurs électriciens –, au risque qu’elles soient éjectées du marché. Si les filières traditionnelles de l’énergie et de l’électricité n’évoluent pas, des acteurs, notamment de l’informatique, s’empareront de ce marché. À travers les actions que nous menons, notre responsabilité est de faire capter ce message à nos partenaires
Thierry Ruard
Une nouvelle dimension où l’énergie véhicule une valeur d’usage
direction des ventes France Est, marché bâtiments. Puis directeur France Solution Center .
2010 directeur de la formation client. © DR
FORMER LES INTÉGRATEURS POUR VALORISER L’INNOVATION traditionnels pour les faire monter en compétence. C’est notre engagement et notre stratégie.
Électricien+ : Pensez-vous que les intégrateurs prennent la mesure de cette mutation ? Je pense qu’ils le comprennent, oui, mais il y a différents niveaux de compréhension. S’agissant des directions générales, des installateurs nationaux, des entreprises, des PME, le message est passé. Il y a cependant deux freins. D’une part, ils ont à faire face à une charge quotidienne et ont du mal à se libérer pour regarder
demain. D’autre part, nos partenaires historiques, les intégrateurs, ne voient pas le marché évoluer aussi vite, ils minimisent parfois l’impact de la vitesse d’évolution.
Électricien+ : Comment les aider, alors, à savoir vendre et se vendre ? Nous avons opté cette année pour la solution des Universités Schneider Electric, ce qui nous permet de former 4 500 clients sur des bâtiments connectés, avec des parcours de formation « certifiants ». Dans le parcours métier, nous intégrons des solutions de compétence, et notamment
un volet concernant le fairesavoir, le « communiquer », « comment je valorise ce que je peux installer ». C’est un élément fondamental. Les distributeurs sont forcément aussi un relais important. Ils adhèrent à nos ambitions, et d’ailleurs, nous les formons également. Enfin, nos universités sont locales. Nous investissons beaucoup, et nous tournons dans toutes les régions de France pour aller au plus près des clients. En clair, cela signifie beaucoup d’efforts de notre part. Une formation de trois jours est vendue 200 €, nous offrons quasiment ces formations. Nous sommes entrés dans une dimension où l’énergie véhicule une des valeurs d’usage. Nous avons donc la volonté de faire « monter » la filière. C’est l’intérêt aussi de nos confrères et concurrents. Plus on mettra d’innovation sur le marché, plus on aura besoin de partenaires qui sauront la capter, la valoriser et la revendre au client final.
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FOCUS AUTOCONSOMMATION
Les étapes de sa mise en œuvre La pratique de l’autoconsommation a progressivement été reconnue par les pouvoirs publics, via la possibilité donnée aux producteurs de consommer leur propre électricité et au travers de la reconnaissance à un droit au raccordement indirect au réseau public de transport et de distribution des installations de production et de consommation électrique. Malgré l’absence de régime juridique propre à l’autoconsommation, cette pratique a été reconnue puis encouragée par les pouvoirs publics.
Première reconnaissance de l’autoconsommation La question de l’ouverture de l’autoconsommation se pose bien avant la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. En 2000, une première disposition venait s’ajouter au code de l’énergie, pour compléter un chapitre consacré aux dispositions particulières à l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. Selon Olivier Ortega, avocat associé du cabinet LPA-CGR : « Ce dernier ne fixait pas un fondement juridique suffisant au droit à l’autoconsommation. » L’article 7 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité (devenu l’article L.311-2 du code de l’énergie) prévoit ainsi que : « Les producteurs autorisés [...] sont réputés autorisés à consommer l’électricité ainsi produite pour leur propre usage [...]. » En 2001, un décret relatif aux conditions d’achat de l’électricité produite par des producteurs bénéficiant de l’obligation d’achat (Article 4 du décret n°2001-410 du 10 mai 2001, devenu l’Article R. 314-6 du code de l’énergie) prévoit la chose suivante : « En dehors, le cas échéant, de l’électricité qu’il consomme luimême, [...] un producteur d’électricité bénéficiant de l’obligation d’achat [...] est tenu de vendre la totalité de l’électricité produite. » Ce décret fixe donc l’obligation pour le producteur de passer par EDF pour vendre son énergie et ne permet donc pas une ouverture de l’autoconsommation directe. Quelques années plus tard, la question du droit au raccordement indirect au réseau public d’installations de production et de consommation d’électricité se pose. Le raccordement est considéré comme indirect dans le cas où un site de production ou de consommation d’électricité est raccordé au réseau électrique interne d’un site consommateur ou producteur tiers, ce dernier étant lui-même raccordé directement au réseau public. Ouverture du droit au raccordement indirect Le Comité de règlement des différends et des sanctions (CoRDIS) de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) est le premier à reconnaitre ce droit, en considérant qu’aucune disposition n’oblige à un raccordement direct des installations de production au réseau pu-
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blic. Cette décision est confirmée en 2011 par la cour d’appel de Paris et en 2012 par la Cour de cassation. Le droit au raccordement indirect au réseau public, d’installations de production et de consommation d’électricité, est donc reconnu et il faut maintenant en définir les modalités. En 2014, c’est maintenant la question de l’autorisation des réseaux fermés d’utilisateurs qui se pose. Un investisseur irlandais développe un ensemble immobilier à énergie positive, composé de 4 bâtiments pour une surface totale de 6 400 m², ayant recours à l’autoproduction et à l’autoconsommation d’une partie de l’énergie produite sur le site. La production est assurée par une ombrière de parking ainsi que par les toitures des bâtiments, équipés de panneaux photovoltaïques. Le souhait du promoteur était de raccorder la totalité de l’ensemble immobilier via un compteur unique. Une solution refusée par ERDF, qui indique au promoteur que : « Le fait de disposer d’un point de raccordement unique pour l’ensemble du site n’était pas autorisé par les règles encadrant le raccordement des utilisateurs au réseau public de distribution d’électricité et serait assimilable à une rétrocession illégale d’énergie, méconnaissant ainsi le monopole de distribution d’électricité dévolu à la société ERDF. » ERDF propose ainsi à la société Valsophia « le raccordement au moyen d’un branchement collectif sans extension de réseau raccordé. Ce raccordement serait, notamment, composé de vingt-quatre dérivations individuelles pour vingt-quatre points de livraison et une dérivation individuelle pour un point de livraison des services généraux ». Cette solution est loin du projet présenté quelques mois plus tôt par le promoteur immobilier, car elle implique l’installation d’un compteur par injection, c’est-à-dire 1 compteur par installation photovoltaïque, au lieu d’un compteur pour la totalité de l’ensemble immobilier. La société Valsophia saisit donc le CoRDIS, qui rend son avis le 6 mai 2015, en jugeant que si la notion de réseau fermé de distribution n’existe pas en droit interne, il n’existe pour autant « aucun obstacle juridique au raccordement indirect d’une installation de consommation au réseau public de distribution ». Nouveau rebondissement au mois de janvier 2017, puisque la décision du CoRDIS Valsophia a été annulée en appel en vertu du respect du droit formel ap-
FOCUS
plicable à l’époque : « La cour ajoute, en tant que de besoin, que ce rejet, prononcé au vu de la législation applicable à la date de la décision entreprise, ne préjuge pas de la possibilité que l’ordonnance n° 2016-1725 autorise, depuis son entrée en vigueur, des solutions de raccordement telles que celle retenue par la décision entreprise. » L’ordonnance sur les réseaux fermés d’utilisateurs vient corriger une plainte sur un défaut de transcription par l’état d’une directive européenne (directive 2009/72/CE). L’objectif de ce texte est de permettre la distribution d’électricité à l’intérieur d’un site industriel, commercial ou de partage géographique des services, via des installations privées. Une ordonnance doit venir définir clairement, avant février 2017, le périmètre et l’encadrement des réseaux fermés d’utilisateurs. Un projet d’ordonnance a été transmis par le gouvernement à la CRE en juin. L’avis de la Commission a été rendu le 20 septembre 2016 et le texte est actuellement en lecture à l’Assemblée Nationale et au Sénat. La question des réseaux fermés d’utilisateurs n’est donc pas encore tranchée. Que dit la loi TECV ? Un article de la loi de transition énergétique pour la croissance verte (Article 119 de la loi n°2017-992 du 17 août 2015) autorise le Gouvernement à prendre par ordonnance toute mesure relevant du domaine de la loi afin de : « [...] mettre en place des mesures nécessaires à un développement maîtrisé et sécurisé des installations destinées à consommer tout ou partie de leur production électrique, comportant notamment la définition du régime de l’autoproduction et de l’autoconsommation, les conditions d’assujettissement de ces installations au tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité et le recours à des expérimentations [...]. » En 2016, l’article 119 cité précédemment est utilisé par le Gouvernement, qui publie une ordonnance relative à l’autoconsommation d’électricité (ordonnance n°2016-1019 du 27 juillet 2016). Ce texte comporte une définition précise de l’autoconsommation : « Une opération d'autoconsommation est le fait pour un producteur, dit autoproducteur, de consommer lui-même tout ou partie de l'électricité produite par son installation. » Selon Hugues Vérité, adjoint au délégué général du Gimélec : « Ce dernier point est jugé trop contraignant en étant conditionné aux dis-
positions suivantes : les consommateurs finaux doivent être liés entre eux au sein d’une même personne morale et l’opération doit être réalisée entre consommateurs dont le point de soutirage et d’injection sont situés sur un même départ BT du réseau public. » Il ajoute d’ailleurs que : « plusieurs syndicats et acteurs de l’autoconsommation ont demandé lors de la concertation que le périmètre puisse inclure plusieurs antennes basse-tension ». Finalement, le 24 janvier 2017, le Sénat a tranché concernant le projet de loi de ratification de l’ordonnance sur l’autoconsommation et propose de modifier le code de l’énergie, en fixant le point de soutirage et d’injection : « en aval d’un même poste public de transformation d’électricité de moyenne en basse tension ». Il s’agit là d’une première avancée. Cette question des réseaux fermés d’utilisateurs pose problème pour un certain nombre d’acteurs, notamment aux associations techniques de la grande distribution, qui ont pour volonté de pousser le développement des nouvelles zones d’activité en favorisant l’énergie positive, l’autoconsommation et le stockage d’électricité. Qu’en est-il de la tarification ? Le TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) est la taxe relative à l’utilisation des réseaux d’électricité pour l’acheminement vers le client final. Justifiée dans un cas de production descendante, du producteur au consommateur, la question s’avère être plus délicate dans le cadre d’une autoconsommation d’électricité. Une évolution du TURPE est donc prévue pour les utilisateurs faisant appel à l’autoconsommation et une délibération prochaine de la CRE viendrait normalement fixer ces nouvelles conditions. Selon Martino Lacirignola, ingénieur en énergies renouvelables à l’ADEME, les enjeux sont multiples : « Il est nécessaire de réévaluer la façon de faire couvrir aux autoconsommateurs les coûts de réseau occasionnés, tout en ne faisant pas reposer l’ensemble des frais d’entretien du réseau sur les utilisateurs qui n'ont pas recours à l’autoconsommation. » Cela permettra de définir une nouvelle péréquation tenant compte de nouvelles solidarités à l’échelle des territoires.
de la transition énergétique, en permettant une amélioration de l’intégration des EnR et contribuant à la réduction des émissions des GES du mix électrique français. Elle permet de sensibiliser les producteurs à la maîtrise de leurs consommations énergétiques et son modèle économique a besoin de moins d’aides publiques par rapport à la vente totale. Pour ceux qui choisissent de bénéficier d’une installation en autoconsommation, les principaux bénéfices sont la réduction des frais de raccordement et la sécurisation d’une partie de la facture électrique. Martino Lacirignola rappelle que l’ADEME souhaite accompagner le déploiement de l’autoconsommation et éviter l’apparition de contre-références. Pour cela, elle participe activement au débat public, notamment sur des questions techniques et tarifaires. L’ADEME a publié un cahier des charges pour les études de faisabilité, a financé des études de ce type dans le cadre des appels à projets régionaux et travaille actuellement sur l’édition d’un guide pour la réalisation d’opérations d’autoconsommations PV dans les secteurs tertiaire, industriel et agricole. La CRE a d’ailleurs lancé un appel d’offres pour la réalisation de projets autoconsommation avec deux clôtures, la première au premier semestre 2016 avec 72 projets financés, pour des puissances comprises entre 100 et 500 kW et la seconde qui n’est pas close à ce jour. Le sujet de l’autoconsommation est donc aujourd’hui en plein mouvement et à différents niveaux. Un ensemble de textes sont à l’étude et fixeront bientôt les nouvelles règles du marché. Cette pratique pourrait séduire de nombreux acteurs en les aidant à sécuriser leur facture énergétique. Alexandre Arène
Les avantages de l’autoconsommation Selon Martino Lacirignola, l’autoconsommation offre de réelles opportunités dans le cadre SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 67 - JUIN 2017 - 41
LE COIN DES ÉTUDES
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LE COIN DES ÉTUDES
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PRODUITS THEME
MEGAMAN
PHILIPS LIGHTING
URMET
Luminaire LED intégrée pour l'éclairage permanent DINO SENSOR
Lampes de remplacement pour sites industriels grande hauteur
Caméra anti-vandales Caminox
Avec son capteur détecteur de présence (PIR), il apporte une solution LED intégrée, étanche, performante et économe pour l'éclairage permanent des parkings et zones d'activités : entrepôt, atelier, passage souterrain... En l'absence d'activité, le luminaire LED DINO Sensor fonctionne en veille à 10 % de sa puissance avec un éclairage adapté qui réduit la consommation d'énergie tout en offrant confort et sécurité aux usagers. IP66 et IK08 contre le vandalisme. Disponible en plusieurs puissances avec un rendement lumineux de 103 lumens par watt (41.5 W / 4300 lm et 63 W / 6500 lm), le luminaire LED DINO Sensor est une alternative idéale aux réglettes étanches T5 et T8.
Une gamme de remplacement destinée à accompagner la dernière étape du retrait du marché des lampes à décharge forte intensité (HID) vers la technologie LED. TrueForce LED Industrial and Retail, est la première alternative LED, légère, plug-and-play pour les espaces industriels de grande hauteur permettant de remplacer les lampes HID traditionnelles. Très simple à utiliser, TrueForce LED ne nécessite aucune modification de l’installation existante. Elle ne requiert aucun câblage ou changement de ballasts, réduisant ainsi le temps d'installation de 90 %. Version claire destinée aux applications où la lampe n'est pas visible, et une version dépolie.
Conçue pour s’adapter aux environnements difficiles, cette caméra est équipée d’un boitier en inox ultrarésistant. Elle est aujourd’hui en France la première de sa gamme à satisfaire à tous aux tests du CNPP pour obtenir l’approbation (N°2016-0005) attestant de son exceptionnelle résistance. Elle résiste entre autres à des chocs répétés avec des marteaux pendulaires de différents poids, à un décrochage par une force de 100 Kg grâce à ses différents supports spécialement étudiés pour contrer tous les types d’attaque. temps d’intervention limités en cas de panne : le boitier peut être ouvert en quelques secondes et la fenêtre de protection changée en moins de 3 minutes !
AVIDSEN
NODON
NIKO
Une solution d’interopérabilité Bouton connecté pour de la maison connectée de multiples usages NIU® @mod Avoir un produit pour lequel on choisit le protocole, plutôt qu’un produit par protocole. @mod est un module radio, de la taille et de la forme d’une carte SIM, embarquant un protocole de communication, parmi tous ceux existants du marché (Zigbee, Sigfox, Thread, EnOcean, HomeKit, Z-wave, Wifi, Bluetooth 5.0, ARW, Lora…). Il suffit d’insérer ce module dans son accessoire de la gamme @mod conçue à cet effet. Cette solution inédite est associée à une nouvelle gamme d’accessoires dédiés à une grande variété d’usages domotiques : Sécurité, Contrôle des accès, Gestion énergétique.
Connecté en Bluetooth® au smartphone, NIU® est un bouton connecté qui permet de lancer des actions sur son smartphone à distance et de piloter ses objets connectés en un clic, notamment au travers du channel IFTTT®. NIU® s’adapte aux nouveaux usages et peut être utilisé pour rendre physique une application smartphone et permettre en un clic à l’utilisateur de commander à manger, émettre un signal d’alerte, demander à être rappelé, etc. NodOn® propose aux marques de s’approprier NIU® et de le personnaliser à leur image en fonction de leur secteur d’activité (média, assurance, SAV, livraison à domicile, etc.).
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Chargeur USB le plus rapide et puissant 3,5 A Sa valeur ajoutée est sa capacité de chargement de 3,5 A. Avec ses deux sorties, tablettes, smartphone et autres appareils électroniques peuvent être rechargés simultanément à pleine puissance. En plus de sa toute-puissance le SMART USB est également intelligent et se comporte comme s'il était le chargeur 'd'origine' de l'appareil. Il détecte et identifie l'appareil branché et le recharge le plus rapidement possible. Habillé d'une plaque de recouvrement de la série Niko Pure, Niko Intense ou Niko Original, il s'intègre harmonieusement avec le reste de l'appareillage électrique de la maison.
PRODUITS THEME
ABB
HAGER
MYLIGHT SYSTEMS
Système de mesure et de contrôle de l'énergie CMS-700
Thermostat connecté
Coffret électrique connecté
Ce capteur de courant ouvert nouvelle génération facilite la connexion aux installations existantes. CMS-700 (CMS - Circuit Monitoring System) assure la collecte, l'analyse et le téléchargement des données via un serveur Web intégré. Cette conception optimise la gestion de l'énergie et l'exploitation des données énergétique grâce au dispositif de surveillance des circuits. Jusqu'à 96 capteurs de courant ouverts peuvent être visualisés et traités via le serveur Web intégré et / ou connecté à une GTB via SNMP ou Modbus IP et peuvent être connectés aux installations existantes sans qu’il soit nécessaire de déconnecter l’alimentation, pour des mesures extrêmement précises.
Compatible avec 94 % des chaudières eau chaude, il peut être installé en remplacement d’un thermostat existant (2 ou 4 fils). Il est alors livré avec sa passerelle Internet qu’il faudra connecter à une box Internet. Dans le cadre d’une installation neuve sans contrôle déporté ou sans thermostat existant, il sera livré avec une passerelle Internet. Intelligent grâce à sa capacité d’analyse des habitudes de vie des habitants, des conditions météorologiques et des caractéristiques de l’habitat. Le thermostat Hager, connecté à internet, utilise la géolocalisation du smartphone pour adapter le chauffage du domicile au mode de vie des habitants.
Avec plus de 1 500 installations en autoconsommation connectées, MyLight Systems passe un cap et lance sa 2ème génération de produits Le programme GreenPlay de MyLight Systems, qui utilise les prévisions météo pour anticiper la production photovoltaïque et déclencher les appareils au moment le plus économique, évolue. MyLight Systems améliore les performances de son algorithme en intégrant la technologie Machine Learning, fruit de sa collaboration avec Eurodecision, spécialiste des mathématiques décisionnelles. Produit All in one : protections électriques de l’installation photovoltaïque, compteurs de consommation et de production et contrôleur de chauffe-eau.
SOLARWATT
GEWISS
FLIR
Le système de stockage photvoltaïque
Fiches mobiles à inversion de phase en 16 et 32 A
Multimètre numérique à imagerie thermique
Le système Matrice MyReserve se compose de deux composants de base : le pack de modules de batterie MyReserve et la commande “MyReserve Command” assemblés entre eux. Chacun est comparable à la taille d’une boîte à chaussures ! Grâce à cet assemblage, la capacité de stockage est entièrement modulable. MyReserve Commande est constituée de composants électroniques tels que les capteurs, la connectique et les logiciels. Cette configuration offre ainsi des capacités de stockage allant de 2,2 kWh jusqu’à 2 MWh. La possibilité d’une configuration précise de la batterie de stockage est un atout pour la rentabilité de l’installation photovoltaïque.
IEC 309 HP est une gamme complète de fiches et prises droites à encastrer de 16 à 125 A offrant les indices de protection IP44/IP54 et IP66/ IP67. En exclusivité mondiale, les versions droites proposent 2 indices de protection supplémentaires IP68/IP69. Le nsystème breveté « Safe-Lock » assure un assemblage du corps et de la poignée rapide, fiable et sécurisé protégées en IP44 et étanches IP66/67. Rotation ¼ de tour à anti-desserrage par friction. Repères d’assemblage facilement identifiables et « clic » de fermeture, pour un système pratique, facile et rapide à utiliser et qui assure un couplage parfait.
Tout en un pour les applications de maintenance électrique des ingénieurs, des tableautiers et des électriciens. Le multimètre avec imagerie FLIR DM284 à technologie IGM est un multimètre numérique TRMS et une caméra thermique à imagerie thermique intégrée 160 × 120. Le nouveau dispositif est parfaitement adapté à l'utilisation sur le terrain et plus spécifiquement pour des applications électriques commerciales et industrielles légères ou sur les systèmes CVC. 18 fonctions de mesure, y compris valeur efficace vraie TRMS, mode VFD pour les moteurs et les commandes d'entraînements, mesure faible impédance (LoZ) et détection de tension sans contact.
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3 QUESTIONS À
© Kov - www.houtkov.com
“
ALEXANDRE CHAVEROT,
Nous allons continuer de développer nos gammes CFI Extel. Mais les gammes premium et professionnelles porteront la marque Philips.
”
Président de CFI Extel
CFI Extel, une filiale du Groupe SmartHome Intl, vient de signer un accord de licence de marque exclusif avec Philips. La PME française, déjà leader sur le marché hexagonal du contrôle d’accès résidentiel, se voit confier la conception et le développement de visiophones premium et professionnels de marque Philips, ainsi que leur commercialisation en France et en Europe.
Vous êtes un acteur reconnu dans le domaine des visiophones et des portiers. Pourquoi choisir de développer des produits pour la marque Philips ? Notre société existe depuis quarante-cinq ans, nous avons été précurseurs dans la distribution en grande surface de certains produits, dont les portiers. CFI Extel est aujourd’hui leader du contrôle des accès, avec une part de marché de 45 % sur les portiers audio-vidéo vendus en grandes surfaces de bricolage (GSB). Nous avons nos propres designers et avons toujours privilégié des produits très bien designés et développés en interne, pour nous assurer que le niveau de performance et de qualité soit supérieur à ce qui se fait sur le marché. Il existe pourtant des opportunités de développement pour CFI Extel, à la fois via la GSB, avec une gamme premium, et sur le marché professionnel. Pour ces gammes, choisir une marque forte comme Philips, reconnue mondialement, est pour nous un vecteur d’accélération de croissance, et un moyen d’offrir de la légitimité à
l’installateur, au-delà des performances techniques et fonctionnelles, que nous sommes de toute façon capables de délivrer depuis plusieurs années. La marque Philips est ultra légitime pour le consommateur, et elle rassure l’installateur, qui connaît Philips pour être un acteur référent dans le monde de l’éclairage, notamment. Comment vont se différencier vos gammes de celles de Philips ? CFI Extel est présent sur plus d’un millier de points de vente en Europe, nous allons continuer de développer nos gammes. Mais les gammes premium et professionnelles porteront la marque Philips. Adresser les professionnels nécessite une classe spécifique de produits : ils ont besoin de portiers audiovidéo avec des caractéristiques différentes, à la fois sur l’aspect canal, c’est-à-dire que l’électricien veut pouvoir vendre de la valeur ajoutée, mais aussi en termes de normes. Dans tout immeuble neuf, par exemple, le portier doit être adapté aux malvoyants, aux malentendants, aux personnes handicapées.
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Et puis, pour obtenir et surtout garder la licence Philips, il y a un niveau d’exigence imposé par Philips, des critères non négociables de qualité de service, de SAV, de réactivité, de taux de réponse, de taux de retour, qui sont contractualisés. Nous sommes donc très fiers d’avoir approché Philips, dans une démarche proactive, pour leur suggérer d’ajouter à leurs produits la catégorie portier, et d’avoir été retenus. C’est une reconnaissance de la capacité et de la compétence de CFI Extel. Quels seront les axes de développement de ces gammes ? Le premier levier que l’on va actionner, c’est la GSB premium. Nos portiers haut de gamme seront des portiers Wi-Fi connectés, car il y a des synergies possibles avec la maison connectée. Et les points de convergence semblent naturels avec Philips, qui fait du lighting connecté. Un portier Philips pourrait ainsi allumer ou éteindre une ampoule connectée… La motorisation de portail connecté, commandable depuis un smartphone, de même que les ouvrants connectés, constituent également un axe de développement pour nous. Le smartphone sert aujourd’hui de clé électronique, il y a donc de grosses opportunités pour délivrer de la valeur ajoutée aux professionnels. Notre gamme pro devrait arriver début 2018. Seront d’abord visées les villas haut de gamme et les professions libérales, puis plus tard le « petit collectif ».