© DR
/ QUESTIONS À /
Le succès du site Aluson-eclairage.fr
Olivier MASCHINO, fondateur Aluson Eclairage
Aluson Eclairage est devenu, en 5 ans seulement, un acteur important de la vente en ligne de l’éclairage pour les professionnels. Son site Internet a été pensé et développé pour les professionnels du tertiaire, de l’industrie et les commerces. Il prend en compte leurs besoins en y intégrant différentes fonctionnalités qui leur sont dédiées : remise professionnelle par catégorie, devis en ligne enregistrable avec validation ultérieure, modalité de paiement flexible (ouverture de compte, paiement à 30 jours, etc.). Mais Aluson Eclairage n’est pas seulement un site de vente en ligne. Conscients que les professionnels ne peuvent pas tout savoir, des technico-commerciaux sédentaires sont à disposition pour conseiller leurs clients par téléphone. Certains artisans ont besoin d’échanger. Pour cela, Aluson Eclairage les accompagne dans leurs choix d’éléments, selon leurs projets.
Votre accompagnement permet-il l’accès à un document all-in-one ? Olivier Maschino - Nous étudions en détail chaque projet avec nos clients. À partir des plans, nous adaptons la proposition de luminaires. Et, si le cas le nécessite, nous réalisons les études DIALux. Nos équipes sont capables d’apporter à nos clients un réel support technique.
• INTERVIEW
ÉRIC BAUDRY DU GIFAM
• AUTOCONSOMMATION :
QUELLES SOLUTIONS POUR ÊTRE RENTABLE ?
• LE CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE REPREND DES COULEURS
• RÉUNIR TOUTES LES COMPÉTENCES POUR
LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE GRÂCE À LA FORMATION Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
• RÉNOVATION :
DES SOLUTIONS POUR DES BÂTIMENTS PLUS DURABLES, ADAPTABLES ET ÉNERGÉTIQUEMENT PLUS PERFORMANTS
• LA GESTION
Vous annoncez une livraison en 12 h. Quelles en sont les modalités ? O. M. - Oui, nous avons décidé de mettre en place ce service « livraison 12 h » pour répondre à la demande « d’urgence » de nos clients. Il ne faut pas que la livraison dépasse 50 kg, sinon, c’est une livraison en J+2 ou J+3, ce qui reste très court tout de même. Ainsi, pour toute commande passée avant 16 h, le client est livré le lendemain matin, à l’adresse de son choix, aussi bien à l’entrepôt que sur le chantier. Cette réactivité est un véritable atout, et les installateurs apprécient. Pour cela, nous possédons un stock de matériel assez important en Île-de-France et un autre encore plus important en Europe, avec 4 à 5 jours de livraison, notamment pour les marques V-TAC et SLV.
Quelle est la philosophie d’Aluson Eclairage ? O. M. - Notre philosophie est de nous entourer d’un nombre limité de marques de partenaires pour proposer une gamme certes variée, mais de très bonne qualité, à des prix accessibles et avec des délais de livraison réduits. Nous sommes partenaires avec les marques Clareo, qui est présent dans le tertiaire et connu pour ses panels et dalles lumineuses dans les bureaux et l’industrie. De son côté, V-TAC propose une gamme très attractive en matière de prix grâce à leurs volumes. Nous distribuons également SLV pour le résidentiel, avec des produits plus design. Et vendons des marques d’alimentation pour leur fiabilité telles que Mean Well ou Eagle Rise. Quel a été votre chiffre d’affaires et quels sont vos objectifs ? O. M. - Notre CA sur l’année 2020 est de 4 millions d’euros, avec une belle croissance en pourcentage à deux chiffres chaque année. Notre objectif pour 2021 est d’agrandir notre gamme de produits pour continuer de répondre aux besoins de nos amis
électriciens. Nous étoffons sans cesse notre gamme pour que l’électricien trouve sur le site aluson-eclairage.fr tout le matériel électrique nécessaire à son chantier, comme les boîtes de dérivation et d’encastrement, les colliers de serrage ou encore les douilles… Comment avez-vous réussi à vous faire connaître ? O. M. - Essentiellement par la communication online. Pas mal d’investissements sur Google, sur le référencement naturel et maintenant les relations presse. Nous avons un petit budget, mais le bouche-à-oreille a vraiment bien fonctionné pour nous. Notre seul objectif est de répondre aux besoins de nos clients et de leur faciliter la vie. C’est pour cela que nous avons lancé la gamme de matériels électriques hors éclairage avec la marque française Eur’ohm. Nous travaillons déjà les marques Legrand et Schneider et je peux vous annoncer en avant-première la signature d’un contrat de distribution de produits Philips. Ce n’est que le début de l’aventure, car pour nous, l’installateur va de plus en plus passer commande sur Internet et aura toujours besoin de conseils.
DES DÉCHETS DE CHANTIER
ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 17€ TTC
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 51
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Le succès du site Aluson-eclairage.fr
Olivier MASCHINO, fondateur Aluson Eclairage
Aluson Eclairage est devenu, en 5 ans seulement, un acteur important de la vente en ligne de l’éclairage pour les professionnels. Son site Internet a été pensé et développé pour les professionnels du tertiaire, de l’industrie et les commerces. Il prend en compte leurs besoins en y intégrant différentes fonctionnalités qui leur sont dédiées : remise professionnelle par catégorie, devis en ligne enregistrable avec validation ultérieure, modalité de paiement flexible (ouverture de compte, paiement à 30 jours, etc.). Mais Aluson Eclairage n’est pas seulement un site de vente en ligne. Conscients que les professionnels ne peuvent pas tout savoir, des technico-commerciaux sédentaires sont à disposition pour conseiller leurs clients par téléphone. Certains artisans ont besoin d’échanger. Pour cela, Aluson Eclairage les accompagne dans leurs choix d’éléments, selon leurs projets.
Votre accompagnement permet-il l’accès à un document all-in-one ? Olivier Maschino - Nous étudions en détail chaque projet avec nos clients. À partir des plans, nous adaptons la proposition de luminaires. Et, si le cas le nécessite, nous réalisons les études DIALux. Nos équipes sont capables d’apporter à nos clients un réel support technique.
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Vous annoncez une livraison en 12 h. Quelles en sont les modalités ? O. M. - Oui, nous avons décidé de mettre en place ce service « livraison 12 h » pour répondre à la demande « d’urgence » de nos clients. Il ne faut pas que la livraison dépasse 50 kg, sinon, c’est une livraison en J+2 ou J+3, ce qui reste très court tout de même. Ainsi, pour toute commande passée avant 16 h, le client est livré le lendemain matin, à l’adresse de son choix, aussi bien à l’entrepôt que sur le chantier. Cette réactivité est un véritable atout, et les installateurs apprécient. Pour cela, nous possédons un stock de matériel assez important en Île-de-France et un autre encore plus important en Europe, avec 4 à 5 jours de livraison, notamment pour les marques V-TAC et SLV.
Quelle est la philosophie d’Aluson Eclairage ? O. M. - Notre philosophie est de nous entourer d’un nombre limité de marques de partenaires pour proposer une gamme certes variée, mais de très bonne qualité, à des prix accessibles et avec des délais de livraison réduits. Nous sommes partenaires avec les marques Clareo, qui est présent dans le tertiaire et connu pour ses panels et dalles lumineuses dans les bureaux et l’industrie. De son côté, V-TAC propose une gamme très attractive en matière de prix grâce à leurs volumes. Nous distribuons également SLV pour le résidentiel, avec des produits plus design. Et vendons des marques d’alimentation pour leur fiabilité telles que Mean Well ou Eagle Rise. Quel a été votre chiffre d’affaires et quels sont vos objectifs ? O. M. - Notre CA sur l’année 2020 est de 4 millions d’euros, avec une belle croissance en pourcentage à deux chiffres chaque année. Notre objectif pour 2021 est d’agrandir notre gamme de produits pour continuer de répondre aux besoins de nos amis
électriciens. Nous étoffons sans cesse notre gamme pour que l’électricien trouve sur le site aluson-eclairage.fr tout le matériel électrique nécessaire à son chantier, comme les boîtes de dérivation et d’encastrement, les colliers de serrage ou encore les douilles… Comment avez-vous réussi à vous faire connaître ? O. M. - Essentiellement par la communication online. Pas mal d’investissements sur Google, sur le référencement naturel et maintenant les relations presse. Nous avons un petit budget, mais le bouche-à-oreille a vraiment bien fonctionné pour nous. Notre seul objectif est de répondre aux besoins de nos clients et de leur faciliter la vie. C’est pour cela que nous avons lancé la gamme de matériels électriques hors éclairage avec la marque française Eur’ohm. Nous travaillons déjà les marques Legrand et Schneider et je peux vous annoncer en avant-première la signature d’un contrat de distribution de produits Philips. Ce n’est que le début de l’aventure, car pour nous, l’installateur va de plus en plus passer commande sur Internet et aura toujours besoin de conseils.
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/ ÉDITO /
Efficacité écologique et liberté
C
eux qui me connaissent savent mon engagement envers la filière électrique et numérique. Cet édito ne remet rien en cause, il questionne juste sur nos choix. La liberté est le premier principe de la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité. Dans les faits, l’État protège les libertés publiques et, dans le même temps, pose des limites pour que la liberté des uns n’entrave pas celle des autres. Si nécessaire, la loi peut restreindre les libertés pour garantir la sûreté et l’ordre public. La notion est généralement associée à la faculté de l’être humain lui permettant d’entreprendre ou de mener une action selon sa propre volonté. Que l’on soit particulier, installateur, intégrateur, distributeur ou fabricant, nous sommes tous des individus qui revendiquons notre liberté de choix. Mais de quelle liberté parle-t-on ? Depuis le début du XXe siècle, nous vivons un mouvement de rationalisation implacable de la production pour gagner en efficacité. Nous en sommes arrivés à une organisation scientifique du monde, voire un emballage technologique. Notre consommation matérielle à outrance a entraîné une hausse du CO2 et des températures au point de dérégler le climat. Le secteur du bâtiment étant un énorme contributeur à cette pollution, il se propose de numériser et de passer aux smart buildings et smart cities. Pour réussir le pari de maintenir les températures, nos vies se « digitalisent » toujours plus. Nos données sont collectées, analysées, traduites puis interprétées en actions pour anticiper nos comportements et moins consommer. Ce bien indéniable pour la planète pose la question de nos libertés. Acceptons-nous que Google numérise la planète entière au point de devenir d’ici peu le seul outil rassemblant toutes les informations sur les canalisations de gaz, d’eau, d’électricité, le cadastre, les PLU, la nature des sols, les maquettes BIM… ? La construction hors site des bâtiments est probablement la meilleure solution pour enfin rendre efficaces les maisons et réduire l’empreinte carbone. Mais avouons-le, nous perdons toute originalité esthétique et toute liberté architecturale. La liberté n’est ni un don ni un droit, mais un effort personnel et collectif. Elle exige de se préserver pour résister aux injonctions, tentations et manipulations du corps social, mais aussi à l’attrait du confort, de la sécurité et de la prise en charge par le corps technologique. On nous parle d’intelligence artificielle, de bâtiments intelligents et on se persuade de notre infériorité face à la machine et aux algorithmes. Le smart – home, building et city – est probablement ce qui est le plus efficace, avec l’isolation passive, pour réduire nos consommations énergétiques et revenir à un monde écologique, mais prenons garde de ne pas y laisser notre liberté. Pour échapper à cette contrainte, il faut que chacun d’entre nous comprenne comment fonctionne la machine, comment elle réfléchit pour s’affranchir pour penser librement. « Il faut choisir : se reposer ou être libre », écrivait Thucydide en -400. • David Le Souder
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 3
LE MÉDIA B2B
FILIÈRE LA REVUE DE L’ÉCO-EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
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ENERGY MANAGERS, BET ET DE CONTRÔLES, MAITRES D’OUVRAGES, EXPLOITANTS/ SERVICES DE MAINTENANCE, ENTREPRISES D’INSTALLATION ÉLECTRIQUE, CONSTRUCTEURS ET DISTRIBUTEURS
de la filière électrique, de l’efficacité énergétique et de l’illumination des bâtiments résidentiels, tertiaires, industriels et collectifs.
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’INTÉGRATION DOMOTIQUE ET INSTALLATION ÉLECTRIQUE DANS L’HABITAT RÉSIDENTIEL ET COLLECTIF
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Actus quotidiennes et l’ensemble des articles de nos revues. RÉFÉRENCÉ GOOGLE NEWS
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RETROUVEZ-NOUS SUR
20 06 TENDANCES ET MARCHÉS 06 Filière électrique Capeb : +1,5 % au 4e trimestre 2020 pour l’artisanat du bâtiment Fabricant Réinventer le nouveau monde électrique avec le programme mySchneider Tableautier 07 Filière Opération « 100 minutes pour la vie » par l’OPPBTP Filière Nouveau site Internet www.ffie.fr pour la FFIE 08 Filière CAPEB : une seule convention par entreprise au lieu de 3 ! Distribution Des nouvelles agences Rexel et Socoda dans l’Ouest 09 IRVE Peut-on atteindre 100 000 points de charge publics à fin 2021 ?
10
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38 25 1881, année charnière de la révolution électrique 26 Tirera Mody, apprenti du CFA Delépine qualifié pour la finale nationale des World Skills France
Économie circulaire La gestion des déchets de chantier
Éclairage iViFlo monte en puissance sur le marché du smart building avec la création d’une filiale, iViPlay
32 LE COIN DU DIRIGEANT La GTB devient obligatoire le 1er janvier 2025 Smartome.fr vous éclaire
42 APPLICATION 42 E fficacité énergétique Schneider Electric et le promoteur immobilier Ecolocost : ensemble pour des logements intelligents à faibles coûts énergétiques 44 Éclairage Un nouvel éclairage pour le site de stockage Yves Rocher
Efficacité énergétique Rénovation : des solutions pour des bâtiments plus durables, adaptables et énergétiquement plus performants
24 LETTRE 24 Mobilité électrique : aux électriciens d’accompagner le décollage du marché
France métropolitaine : 60€ TTC Communauté européenne : 66€ HT Reste du monde : 74€ HT Tarif au numéro : 17€ TTC Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Corrections : Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com
Routage : ARS
34 DOSSIER
Photovoltaïque Quelles solutions pour une autoconsommation résidentielle rentable ?
20 DOSSIER
Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr
Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres
14 DOSSIER
Jacques Leconte CEO de la plateforme Kuzzle
Relations abonnements : Juliette Aguelon compta.3emedias@gmail.com
Abonnements Electricien+ formule print & digital 1 an :
31 INNOVATION
Éric Baudry Directeur marketing du groupe Muller et président de la Commission Thermique du Gifam
19 C E SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder
28 DOSSIER
34 Formation Réunirtouteslescompétences pour la rénovation énergétique grâce à la formation 38 Économie d’énergie Le chauffage électrique reprend des couleurs
10 INTERVIEW
3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16, rue d’Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr
© 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Février 2021
46 AVIS D'EXPERT 46 Pourquoi et comment superviser les systèmes de sécurité physique ? 47 Déployer le véhicule électrique dans les copropriétés
48 PRODUITS 51 QESTIONS À Olivier Maschino, fondateur d'Aluson Eclairage
LISTE DES ANNONCEURS INTRATONE..................................................... Surcouv ESF..................................................... 2e de couverture AGI-ROBUR....................................... 4e de couverture AUTOPROMOTION ................................................... 4 LEDVANCE............................................................... 13 DOOBIRD................................................................. 17 QUALIFELEC............................................................ 33
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 5
/ TENDANCES ET MARCHÉS /
Nominations
•
Actualité
FILIÈRE ÉLECTRIQUE
Adil CRESPIN est nommé directeur général de CAE GROUPE. Il succède à Patrice Vincent, nommé à ce poste en 2007, qui poursuivra des missions en tant que conseiller auprès de la société. Adil Crespin conservera son poste actuel de directeur financier. Henri DANZIN est nommé directeur Marketing & Digital Business Groupe SOCODA, 1er réseau français de distributeurs indépendants pour les secteurs du bâtiment et de l’industrie. Stéphane POUILLOT vient d’être nommé directeur délégué de nke WATTECO. En provenance d’Objenious/ Bouygues Telecom, il succède à JeanLuc Malaval qui prend sa retraite. José PRÉTOT (Rexel Groupe) a été réélu à l’unanimité président de l’Association pour la mandature 20212024.
L’OPPBTP met à jour le « Guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de la construction en période d’épidémie de coronavirus Sars-Cov-2 ». Cette neuvième version prend en compte la variabilité des horaires du couvre-feu. Elle intègre également les dernières évolutions concernant les personnes vulnérables à risque de forme grave de Covid-19 ainsi que la possibilité pour les cas contacts ou présentant des symptômes d’obtenir en ligne un arrêt maladie sans délai de carence. HAGER GROUP crée son nouveau département Hager Energy avec pour ambition de jouer un rôle de premier plan dans le domaine de l’approvisionnement et de la gestion des énergies renouvelables. L’offre de gestion de l’énergie comprend les stations de recharge pour véhicules électriques (EVCS), le stockage de l’énergie et la gestion de l’énergie des bâtiments (commande et contrôle).
Capeb : +1,5 % au 4e trimestre 2020 pour l’artisanat du bâtiment
A
près un 1er semestre particulièrement difficile (-12 %, puis -24 % au 2e trimestre) marqué par un arrêt des chantiers de près de 2 mois, l’activité de l’artisanat du bâtiment a redémarré progressivement au second semestre de 2020. Elle a connu une hausse de + 0,5 % au 3e trimestre, puis s’est accélérée au 4e trimestre avec une croissance de 1,5 % portée notamment par la hausse de l’activité dans le neuf (+2,5 % contre +1 % au 3e trimestre) et un accroissement plus mesuré dans l’entretien amélioration (+1 % contre 0 % au 3e trimestre). La fin d’année a bénéficié d’un effet rattrapage à la suite du premier confinement : 74 % des entreprises
déclarent une capacité de production supérieure à 90 %. Cette dynamique permet ainsi de limiter la forte baisse de la croissance attendue sur l’année 2020 avec un résultat négatif de -9 %, un chiffre relativement moins important que le laissait présager la situation au 1er semestre. Cependant, la CAPEB reste prudente et alerte sur la baisse des autorisations et des permis de construire à prévoir dans les prochains mois qui va fortement peser sur cette dynamique de croissance. En effet, de décembre 2019 à novembre 2020, 389 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 51 500 de moins qu’au cours des 12 mois précédents. •
FABRICANT
Réinventer le nouveau monde électrique avec le programme mySchneider Tableautier
L
e programme mySchneider Tableautier permet aux fabricants de tableaux électriques de générer des bénéfices et de la croissance en gardant une longueur d’avance sur leurs concurrents, de simplifier leur travail et de développer leurs équipes internes au moyen de l’interaction digitale et des innovations. Il apporte aux partenaires : - Un écosystème digital permettant aux fabricants de tableaux électriques de maintenir leur avance. - Des compétences supplémentaires grâce à un parcours de formation.
SAUTER organise en 2021 12 rencontres en webinaire sur le thème : « Bâtiment connecté : l’interopérabilité des équipements devient une réalité ! Venez partager vos expériences et vos attentes et découvrir les dernières innovations. » ENEDIS et le Groupement des entreprises de la filière électronumérique française (Gimélec) ont signé une convention pour agir ensemble en tant qu’acteurs majeurs de la transition écologique. L’accord vise différents domaines techniques touchant à la sécurité, l’écoconception et à la résilience des réseaux, la flexibilité des systèmes électriques. L’ALLIANCE DALI rejoint IP-BLIS, le groupe orienté marché « IP Building & Lighting Standards » pour soutenir la convergence vers l’IP. IP-BLiS rassemble les normes BACnet International, KNX
6 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021
- Des informations sur les nouvelles tendances du secteur pour leur permettre de rester à jour et pérennes. •
Association, OCF, Thread Group et ZigBee Alliance. L’utilisation de l’IP comme protocole de réseau commun garantit aux systèmes informatiques et aux systèmes techniques des bâtiments, y compris la régulation de l’éclairage, de fonctionner sur une configuration sécurisée et basée sur IP.
EnR La puissance du parc solaire s’élève à 10 201 MW au 30 septembre 2020, avec 283 MW raccordés au cours du dernier trimestre. La barre symbolique des 10 GW est ainsi franchie. Sur les douze derniers mois, 827 MW ont été raccordés. Le taux de couverture de la consommation électrique par l’énergie solaire s’établit ainsi à 4,6 % pour ce trimestre. LOXONE FRANCE continue à se développer sur l’ensemble du territoire et de former les
/ TENDANCES ET MARCHÉS /
•
Actualité
FILIÈRE
Opération « 100 minutes pour la vie » par l’OPPBTP
D
epuis 2009, la campagne nationale de prévention « 100 minutes pour la vie » rencontre un franc succès dans les CFA et lycées professionnels de France. Au fil des 10 éditions, l’opération a permis de sensibiliser plus de 200 000 apprentis à la prévention des risques professionnels. Cette année, dans un contexte Covid inédit, l’OPPBTP se mobilise à nouveau auprès des professionnels
du BTP de demain et réinvente l’opération « 100 minutes pour la vie » avec un tout nouvel outil sur application mobile. Ainsi, près de 40 000 élèves et apprentis de la filière BTP sont invités à participer à ce challenge national innovant et à se défier sur des questions en lien avec la prévention des risques pour intégrer les bons réflexes et tenter de remporter l’un des dix lots mis en jeu. •
FILIÈRE
Nouveau site Internet www.ffie.fr pour la FFIE
C
omme chez les électriciens, la fluidité et le dynamisme sont les mots d’ordre du site de la Fédération française des intégrateurs électriciens. S’il reste avant tout un site institutionnel, ffie. fr fait la part belle aux informations pratiques. Trois principes de navigation se distinguent parmi les nouveautés. • Un seul site : toute l’information est à disposition sur toutes les pages : les espaces « public » et « adhérent » ont disparu au profit d’une simple identification préalable aux téléchargements des documents. • La géolocalisation : pour plus de souplesse, la géolocalisation s’invite dans les rubriques qui permettent de trouver un professionnel dans sa région et/ou pour localiser les fédérations départementales et leurs équipes. • Un profil perso : à l’instar des profils sur les réseaux sociaux, les entreprises peuvent s’abonner à leurs thématiques préférées,
électriciens et les installateurs à l’automatisation, les aidant ainsi à vendre leurs services sur des projets, qu’il s’agisse de smart home ou de smart building.
ABB a développé des solutions digitales qui couvrent tous les besoins des datacenters : flexibilité, modularité et excellent rapport coût/ performance. Déclinées en trois topologies, elles garantissent la réactivité au démarrage, la fiabilité en exploitation et la maintenabilité des équipements.
FIMER, quatrième fabricant d’onduleurs solaires au monde, propose dorénavant des bornes de recharge et des coffrets muraux (wallbox) AC et DC résidentiels et tertiaires pour véhicules électriques. Ceux-ci représenteront environ 30 % des véhicules mondiaux d’ici à 2025.
mettre en favoris leurs documents les plus utilisés et gérer leurs données personnelles et mots de passe. •
Housing UV-C Sensor. Le rayonnement UV-C dispose d’un spectre invisible qui se révèle extrêmement efficace quant à l’éradication de virus et autres germes.
STEBLER et BIRD HOME AUTOMATION collaborent et proposent désormais des systèmes de boîtes aux lettres IP personnalisées pour maisons individuelles et immeubles multirésidentiels. Les interphones vidéo IP innovants DoorBird peuvent être intégrés dans les boîtes aux lettres selon les besoins des clients. SCHNEIDER ELECTRIC enrichit son offre connectée Wiser pour un chauffage des plus intelligents apportant toujours plus de confort au quotidien, grâce à une installation simplifiée et un pilotage à distance. Wiser est dotée d’une intelligence embarquée : contrôle vocal, mode éco, mode confort, mode absence, scénarios IFTTT avec géolocalisation, fonction boost. LEDVANCE propose les UV-C pour lutter contre la propagation de la pandémie, telles que la réglette Linear
Le SYNDICAT DE L’ÉCLAIRAGE veut rappeler ici qu’un changement de lampes n’a jamais été et n’est toujours pas synonyme de rénovation. Le Plan de relance publié le 3 septembre 2020 met l’accent sur la priorité à donner aux « opérations à gains rapides et à fort retour sur investissement » et cite la « modernisation des systèmes d’éclairage ».
UBITRICITY, un leader du marché d’infrastructures et de services de recharge de véhicules électriques, annonce le premier déploiement de points de charge sur lampadaires en France. Situés près de Calais, dans la ville de Rely, 22 points de charge ubitricity ont été installés dans un parking d’hôpital et sur la voie publique.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 7
/ TENDANCES ET MARCHÉS /
•
Actualité
FILIÈRE
CAPEB : une seule convention par entreprise au lieu de 3 !
L
a CAPEB a élaboré, avec les partenaires sociaux majoritaires (CFDT, CGT et UNSA), 2 nouvelles conventions collectives nationales intercatégorielles (ouvriers, ETAM, cadres), l’une concernant les entreprises du bâtiment employant jusqu’à 10 salariés et
l’autre concernant les entreprises du bâtiment employant plus de 10 salariés. Ces nouvelles conventions collectives viennent remplacer des dispositions, pour certaines d’entre elles datant de 1990 et permettent d’offrir aux entreprises du bâtiment un socle commun de
règles révisées. Elles assurent aux entreprises sécurité juridique et concurrence sociale loyale sur l’ensemble du territoire, tout en renforçant l’attractivité du secteur dans l’objectif de maintenir l’emploi et d’attirer des salariés compétents dans les métiers du bâtiment. •
DISTRIBUTION
Des nouvelles agences Rexel et Socoda dans l’Ouest
L’
agence Rexel Beaucouzé située à l’ouest d’Angers vient d’ouvrir ses portes. 3 300 références y sont disponibles dont plus de 650 dédiées au génie climatique. Située au cœur d’un triangle industriel stratégique entre Fougères, Rennes et Vitré, la future agence Belmet prendra ses quartiers à Châteaubourg, Porte de Bretagne, en bordure de voie express. Elle sera semblable aux agences de Quimper et de SaintBrieuc en termes de fonctionnement, de surface et d’équipe. •
SIEMENS SMART INFRASTRUCTURE, acteur majeur dans le domaine de la détection incendie, a mis au point un nouveau module électronique adressable (MEA) pour le pilotage des dispositifs actionnés de sécurité (DAS), le MEA20a. d’une nouvelle application dédiée aux installateurs électriciens. Intégré au centralisateur de mise en sécurité incendie CMSI STT20, il est doté d’une architecture de câblage innovante permettant d’adresser individuellement jusqu’à 4 DAS. HAGER et BUBENDORFF lancent Link, une clé pour connecter et piloter facilement la plupart des volets radio Bubendorff avec le contrôleur domotique connecté coviva de Hager. Alors que 75 % des Français souhaitent intégrer la domotique dans leurs projets de rénovation, ce partenariat entre deux acteurs majeurs du marché de l’habitat s’inscrit dans
la volonté de fournir aux installateurs des solutions connectées toujours plus accessibles pour leurs clients.
montrer comment la digitalisation des réseaux et l’immense quantité de données générées pouvaient être mises au service de cette lutte.
LEGRAND commercialise en France sous la marque BTicino sa nouvelle gamme d’appareillage électrique Living Now. Cette gamme au design avant-gardiste s’inscrit aussi bien dans des projets résidentiels que tertiaires et propose des innovations connectées, dont la commande vocale avec Alexa d’Amazon nativement intégrée à l’appareillage.
SENA lance une gamme de dispositifs de communication Bluetooth de qualité pour travailler plus efficacement en milieu industriel : des casques pour communiquer efficacement, des protections auditives connectées de la gamme Tufftalk et des adaptateurs Mesh et Bluetooth.
THINK SMARTGRIDS publie une étude sur le rôle de la data dans la lutte contre la précarité énergétique et appelle à développer des politiques publiques ambitieuses qui concilient environnemental, social et numérique. Le groupe de travail s’est emparé de la question de la précarité énergétique, afin de
8 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021
CAPEB et ATLANTIC renouvellent leur partenariat pour accompagner les artisans du bâtiment dans l’utilisation de solutions connectées en faveur de l’efficacité énergétique et renforcer les compétences des entreprises artisanales.
/ TENDANCES ET MARCHÉS /
•
Actualité
IRVE
Peut-on atteindre 100 000 points de charge publics à fin 2021 ?
M
obileese a réalisé une analyse de l’objectif 100 000 points de charge pour l’infrastructure de recharge ouverte au public en France, qu’Emmanuel Macron et son gouvernement ont fixé pour fin 2021, département par département, afin d’estimer les efforts qui restent à réaliser. 38 départements métropolitains proposent une infrastructure de recharge rapide d’au
DELTA DORE, le leader français du smart home propose plusieurs astuces pour faire de l’éclairage connecté une idée lumineuse : de l’installation d’un interrupteur au pilotage simultané, en passant par les changements d’ambiances, il est désormais possible de maîtriser ses équipements de manière simple et intelligente. ESITC CAEN annonce l’ouverture pour la rentrée 2021 du Bachelor « CONSTRUCTION ». Ce nouveau diplôme, qui a pour vocation de répondre aux fortes attentes du secteur de la construction, permet d’obtenir le grade de licence, reconnu par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, gage supplémentaire de qualité et de reconnaissance.
moins 10 points de charge en courant continu de 50 kW ou plus. Cela permet de recharger pour 200 km d’autonomie en 40 minutes environ. Parmi ces départements, 15 d’entre eux ont équipé plus de 10 % de leur réseau ouvert au public en points de charge rapides. Et pour aller plus loin encore, citons ceux qui proposent ce ratio de plus de 10 % de points de charge rapide sur leurs réseaux et qui sont
SIFISA, fabricant français de solutions d’aménagement, surprend le secteur des portes de placards avec son innovation Sundoor, une porte de placard chauffante. Cette porte coulissante et sur mesure est équipée d’un film chauffant qui produit une chaleur par rayonnement à infrarouge lointain. La promesse d’une chaleur douce du sol au plafond pour un confort sans égal. DE DIETRICH, acteur majeur de l’efficacité énergétique, lance la version sans fil de son thermostat connecté SMART TC° afin de piloter à distance son installation de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Compatible avec une large gamme de pompes à chaleur et de chaudières sol et murales, SMART TC° permet d’accéder à la prime de 150 € du « Coup de pouce thermostat avec régulation performante ».
à plus de 33 % de l’objectif de fin 2021 au niveau départemental : le Cantal (avec 89 % de points de charge rapide) ; les Landes (39 %) ; la Mayenne (18 %) ; la Vendée (17 %) ; les Hautes-Alpes (167 %) ; l’Hérault (14 %) ; Tarn, Ardèche, Gironde et Lozère à 13 % ; Ariège et Yonne à 11 %. •
La FFB propose un podcast mensuel de quelques minutes. Les Experts du bâtiment est le premier podcast dédié aux artisans et entrepreneurs des secteurs du bâtiment. Accessible et disponible gratuitement sur Apple podcast, Deezer, Spotify et toutes les applications de podcast.
WIREDSCORE, le système international de labellisation de la connectivité, annonce l’adoption d’une nouvelle identité visuelle, s’engage à obtenir le label B Corp, révèle son plan de développement ambitieux et présente les nouveaux talents de son équipe 2021. Cette mise sur le marché, avec le support de son Smart Council auquel participent notamment Gecina, Allianz Real Estate et Primonial, constitue une étape clé de son développement.
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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / INTERVIEW /
ÉRIC BAUDRY PRÉSIDENT DE LA COMMISSION THERMIQUE DU GIFAM
© DR
Le Gifam n’est pas satisfait du projet de la réglementation environnementale RE2020. Dans une lettre ouverte adressée en janvier dernier à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, le Groupement des marques d’appareils pour la maison pointe des contraintes qu’il juge pénalisantes pour la filière électrique française. Éric Baudry, président de la Commission Thermique du Gifam, nous explique pourquoi.
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Éric Baudry, directeur marketing du groupe Muller et président de la Commission Thermique du Gifam.
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LA RE 2020 COMPORTE DES INCOHÉRENCES
Comment jugez-vous les ambitions de la France en matière de décarbonation ? Vous semblentelles réalisables ? Éric Baudry – Les consommateurs français sont de plus en plus sensibles à la dimension carbone de par ses conséquences sur le Climat et la Santé. Et il y a une volonté gouvernementale affichée, qui a d’ailleurs démarré avant même les Accords de Paris de la COP 21, d’en tenir compte. En France, il était juste impensable que les travaux réglementaires portant sur la construction des futurs bâtiments auxquels nous avons contribué dans le cadre de l’expérimentation E+C- n’aboutissent pas à une évolution réglementaire qui prenne en compte la dimension environnementale, et non seulement comme jusqu’à présent la consommation énergétique. Les engagements figurant dans la Stratégie nationale bas carbone, ont un sens fort. Cette stratégie est bien plus plus qu’une intention ou une simple
”
ambition, elle constitue un ensemble de jalons à l’horizon 2030, puis en 2050, pour aboutir à ce que le Batiment, dont les logements, n’émette plus de carbone. Et le logement n’est pas le seul concerné… É. B. – En effet. Si on regarde l’ambition bas carbone, elle repose sur trois piliers : l’industrie, le transport et le logement. L’industrie, depuis une dizaine d’années, a amorcé le virage au travers des évolutions qui ont trait à l’industrie 4.0. Dans les transports, aujourd’hui, on ne peut pas battre des cils sans voir ou entendre parler des véhicules électriques pour les particuliers. Et le transport en commun électrique (les trams, les bus) a connu une avancée phénoménale depuis ces derniers mois. Le transport routier électrique se développe plus lentement, c’est une question de puissance et de capacité de stockage, mais l’objectif est tout tracé… Le troisième pilier est donc celui du logement. Nous nous préparons à passer à
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une réglementation environnementale, ce qui change complètement les tendances. Quand on regarde aujourd’hui les grandes avancées du projet RE2020, il y a trois seuils majeurs : l’intégration de la dimension carbone à la construction, aux équipements, et aux énergies utilisées dans le bâtiment. Ce à quoi s’est attaquée la filière de la construction concerne l’impact du carbone lors de la construction du bâtiment. Tout n’est pas forcément évident aujourd’hui, cependant il est possible d’avancer et les technologies existent. Dans votre lettre ouverte à Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon, vous pointez pourtant des éléments que vous jugez incohérents dans la future RE2020. Techniquement, pour vous, qu’est-ce qui cloche ? É. B. – Dans les logements, sur la question de l’énergie, plusieurs niveaux deviennent extrêmement contraignants. Le premier est le Bbio qui optimise la conception du bâtiment pour réduire
/ INTERVIEW / de manière significative ses besoins en énergie. Ainsi, avec un Bbio revu à la hausse, de +30 % par rapport à la RT2012, cela apparaît favorable aux solutions bas carbone. Le deuxième niveau est l’indice carbone de l’énergie, le point sensible. En RT2012, les calculs performenciels étaient etablis avec un CEP, donc un droit à consommer exprimé en énergie primaire, et des seuils en fonction du type de logement. Dans la RE2020, le CEP devient le coefficient d’énergie primaire qui couvre la consommation des énergies, et on a vu apparaître – assez tardivement d’ailleurs, courant novembre – le CEP-nr, le coefficient d’énergie primaire non renouvelable. Ce dernier couvre toutes les consommations liées à des produits qui n’utilisent pas d’énergies renouvelables, c’est-à-dire l’électricité et le gaz. Au sein du GIFAM, nous recherchons à voir dans quelle mesure les solutions de chauffage électrique à effet Joule peuvent trouver une place dans ce nouveau contexte réglementaire, parce qu’il existe un point d’achoppement sur les valeurs du CEP-nr qui limitent le chauffage électrique à une seule technologie, la Pompe à chaleur. C’est sur ce point que nous travaillons et que nous avons pris la parole et lancé quelques alertes auprès du ministère de mesdames Pompili et Wargon. Par ailleurs, dans le mem temps avec un seuil carbone qui est fixé à 4 kg de CO2/an/m² en maison individuelle, cela veut dire que, de facto, les ministères affichent une volonté de sortir les solutions gaz de la maison individuelle dès 2021. Pourquoi ce seuil de 4 kg ? Et, selon vous, y a-t-il un réel intérêt à « sortir » le gaz du logement individuel ? É. B. – L’intérêt, c’est l’impact carbone des différentes solutions. Si l’on prend le kilowattheure destiné au chauffage des locaux, l’électricité émet 79 grammes de carbone par kilowattheure, contre 210 grammes pour le gaz. Les pouvoirs publics cherchent donc à réduire le plus rapidement possible les solutions les plus émettrices de CO2 par cohérence avec la Stratégie Nationale Bas Carbone. C’est ce qui est envisagé pour la Maison individuelle avec l’interdiction du recours au gaz pour le chauffage. Là où
ça se corse, c’est en logement collectif car la trajectoire carbone n’est pas du tout la même en fixant un objectif à 14 kg/an/m² de CO2 en 2021, pour arriver à 6 kg en 2024. Ce qui veut dire que d’un point de vue technique, avec un seuil carbone à 14, et même jusqu’à 10 kg, les solutions gaz respecteraient les seuils réglementaires. On laisserait ainsi à la filière gaz un droit de déployer en collectif des solutions très émettrice de carbone sur la période 2021-2024. Ce qui veut dire, que dans le cadre de la mise en place d’une réglementation environnementale qui s’appuie prioritairement sur une stratégie carbone, les ministères autoriseraient à construire sur les 6 ou 7 prochaines années des bâtiments qui seront fortement émetteurs de CO2, et ce pendant 50 ans soit la durée de vie conventionnelle d’un bâtiment. Dans le même temps, par le coefficient CEPnr, le recours au chauffage électrique à effet Joule, solution décarbonée, ne serait pas possible dans le Logement collectif. Pourquoi parlez-vous de 6 ou 7 ans ? É. B. – Si l’on s’en tient au calendrier, avec une entrée en application au 1er juillet 2021, ce qui n’est pas improbable : pour tous les permis de construire qui seront déposés à partir de 2021 et jusqu’en 2024 pour le collectif, avec un délai de construction de 24 à 36 mois en moyenne, cela nous emmène jusqu’en 2026. Donc pour les six prochaines années, les constructions collectives auront une empreinte carbone relativement importante et avec des solutions gaz fortement carbonées qui seront résolument durables, et ce a minima pour les 50 prochaines années. C’est l’incohérence que l’on pointe au Gifam. Pourquoi, selon vous, exclure le chauffage électrique, à effet joule y a-t-il une raison écologique ou technologique ? É. B. – Sur la prise en compte de la dimension carbone, le projet RE 2020 est cohérent avec ce que nous souhaitions et que nous avions déjà demandé avant même la RT2012. On demandait également que le Bbio soit amélioré pour réduire les besoions de
consommation d’énergie. À la vue des premiers éléments communiqués début 2020 par le Ministère de la Transition Energétique, cette orientation nous paraissait satisfaisante. Cependant, bien que la préférence soit donnée à la pompe à chaleur, nous ne comprenons pas pourquoi les pouvoirs publics semblent ne pas vouooir reconnaître la pertinence et la performance des solutions de chauffage électrique à effet joule. Nous intervenons aujourd’hui sur ce point pour faire reconnaître que le chauffage électrique à effet Joule de dernière génération, performant et connecté, économiquement accessible, aux coûts d’utilisation réduits, dès lors que le bâtiment présente un Bbio optimisé, constitue une solution qui répond à l’équation réglementaire. Mais concernant le stockage thermique de l’électricité, y a-t-il des solutions ? É. B. – En matière de stockage d’énergie thermique pour le chauffage des logements, le radiateur électrique à accumulation de dernière génération apparaît comme une solution performante qui apporte confort, consommation d’énergie réduite et un coût d’exploitation faible, l’électricité étant stockée la nuit, période durant laquelle l’utilisateur bénéficie d’une tafication avantageuse. ( Tarif heures creuses d’EDF ou d’autres distributeurs d’électricité)°. Concrètement, que demandez-vous ? É. B. – Nous avons interpellé sur tous ces éléments les ministres de tutelle, et dans le même temps, nous avons alerté un certain nombre d’élus – mairies, sénateurs, députés, présidents de région… Nous observons aujourd’hui une prise de conscience des élus, certains départements étant très soucieux de la réduction des émissions de carbone des logements de leurs communes. Nous demandons que la valeur du coefficient CEP-nr soit révisée avec une hausse de 8 %. L’excellence de l’industrie française du Chauffage électrique depuis plus de 5 decennies, nous semble un gage sérieux de savoir-faire, d’innovations et de qualité de nos appareils. •
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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / INTERVIEW /
EXTRAIT DE LA LETTRE OUVERTE DU GIFAM À MADAME LA MINISTRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE … À l’heure où la France s’engage de manière volontariste vers la neutralité carbone, certaines orientations envisagées pour l’habitat dans notre pays vont paradoxalement à l’encontre des ambitions portées par le Président de la République et par les citoyens dans la lutte contre le changement climatique. En outre, elles pénaliseront gravement une filière industrielle française vertueuse, innovante et ancrée dans les territoires. En effet, le projet, tel qu’il est connu aujourd’hui, écartera le recours aux radiateurs électriques de dernière génération couplés aux chauffe-eau thermodynamiques, dans les logements neufs individuels et collectifs. Il va ainsi priver durablement la France de solutions de chauffage performantes et décarbonées. Dans un contexte de bâtis neufs très isolés permettant une réduction de 70% des besoins de chauffage entre la RT 2005 et la RE2020, les puissances à installer sont désormais de l’ordre de 300W à 500W par appareil. Les radiateurs électriques de dernière génération connectés et dotés de dispositifs de pilotage intelligent constituent donc l’une des meilleures options de chauffage actuellement disponibles sur le marché. Ces équipements sont parmi les seuls systèmes à pouvoir s’adapter au plus juste pièce par pièce : la finesse de leur régulation et leur réactivité valorisent les apports de chaleur gratuits, tels que l’éclairage, l’ensoleillement et la présence humaine. En outre, ils détectent les fenêtres ouvertes ou l’absence d’occupants. Connectés aux compteurs électriques intelligents, dans un contexte de démarche smart- grids, les radiateurs électriques de dernière génération permettent un pilotage précis pour soulager le réseau électrique et éviter d’avoir recours aux centrales fossiles pour produire de l’énergie en cas de pointe de consommation d’électricité. Pourquoi faudrait-il alors priver les Français de cette solution, par ailleurs économique, tant à l’installation qu’à l’usage (quelques dizaines d’euros les mois d’hiver, pas de contrat d’entretien, durabilité) ?
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Il en est de même pour les chauffe-eau thermodynamiques, dont la principale source d’énergie est renouvelable. Ils permettent de réaliser jusqu’à 70% d’économie d’énergie par rapport à un chauffe-eau classique et représentent, de facto, un équipement à privilégier dans l’habitat individuel et collectif de demain. D’ailleurs, cette solution a été plébiscitée par le gouvernement, dans le cadre de la RT2012. Alors que ces appareils utilisent une énergie décarbonée à plus de 93%, l’autorisation faite à l’installation de solutions gaz dans le logement collectif jusqu’en 2024, pourtant contraire aux ambitions de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) et de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), équivaut à un droit d’émettre du C02 et ce, a minima, pour les 50 prochaines années. Tandis que l’habitat et les transports individuels contribuent sensiblement à parts égales dans les émissions de CO2 en France, on imagine mal une réglementation nouvelle qui, appliquée à l’automobile, interdirait en 2021 le véhicule électrique au profit de véhicules à énergie fossile ! C’est pourtant ce qui est envisagé pour l’habitat. Il y a, dès lors, fort à parier que ce choix reviendra à pénaliser le pouvoir d’achat des générations futures qui auront à supporter le coût financier de la nécessaire conversion vers un système propre ! Par ailleurs, les équipements privilégiés par ce projet de décret représenteraient un surcoût important pour les ménages français sans qu’ils soient adaptés à tous les types de logement. L’installation d’une pompe à chaleur reste onéreuse alors même que des solutions toutes aussi performantes existent déjà sur le marché, à un coût abordable. En règle générale, l’acquisition et l’installation de radiateurs électriques de dernière génération et de chauffe-eau thermodynamiques permettent une économie de l’ordre de 50% par rapport à celles d’une pompe à chaleur (5 000 à 6 000 € contre 8 000 à 11 000 €). …
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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / DOSSIER /
PHOTOVOLTAÏQUE
Quelles solutions pour une autoconsommation résidentielle rentable ?
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L’autoconsommation individuelle consiste, pour un producteur dit autoproducteur, à consommer lui-même, et sur un même site, tout ou partie de l’électricité produite par son installation. La part des énergies renouvelables et de récupération devrait représenter au moins 23 % en 2020 et au minimum 32 % de la consommation totale d’énergie finale en France en 2030. Depuis 2018, produire de l’électricité chez soi (environ 0,09 €/kWh), coûte deux fois moins cher que de l’acheter au réseau (environ 0,18 €/kWh).
L
e prix de l’électricité va augmenter de 5 % par an, en moyenne, pendant les 10 prochaines années. Dans un rapport rendu public en janvier 2012, la Cour des comptes a annoncé prévoir une hausse de 50 % des prix de l’électricité entre 2012 et 2020. Rendue effective par le décret n° 2017-676 du 28 avril 2017, l’autoconsommation collective ouvre de nouvelles possibilités de développement en France. Elle permet désormais le partage de production d’électricité entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs, dont les points d’injection et de soutirage sont situés en aval d’un même poste de transformation d’électricité (art. L 315-2 du code de l’énergie). Pour donner une idée : une famille qui payait 1 500 € d’électricité par an en 2010, payait 2 042 € en 2019 et payera 3 500 € dans 10 ans. Il est donc urgent de se protéger contre la hausse constante du prix de l’électricité. Le client particulier s’y retrouve, car il produit son électricité lui-même et économise de l’argent. Le distributeur d’énergie s’y retrouve également, car le réseau n’est pas adapté pour ramener l’énergie créée par toutes ces installations sur le transformateur général. Cette
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approche est bilatérale et soutenue par l’État, avec des subventions. L’autoconsommation représente plus de 70 000 installations, toutes puissances confondues. C’est deux fois plus qu’en 2018. Mais c’est encore très insuffisant, car cela équivaut à seulement 3 % de la puissance du parc photovoltaïque français. En effet, une grande partie des installations solaires en autoconsommation sont de faible puissance et dimensionnées pour répondre aux besoins de foyers individuels. « Nous voyons bien que la transformation des habitations neuves et des rénovations vers le total électrique et l’arrêt des installations gaz motivent pour une meilleure gestion et une réutilisation de l’énergie. À cela s’ajoute l’augmentation des ventes de véhicules électriques qui augmente la consommation électrique avec les bornes de recharge associée », explique Rémy Becher, en charge des opérations de la division Hager Energy pour Hager Group. L’autoconsommation, pour respecter les engagements environnementaux La transition énergétique et les objectifs associés de lutte contre le changement climatique appellent les territoires à diversifier leurs sources d’énergie, à intégrer les enjeux d’une production locale de l’énergie et à favoriser un mix énergétique décarboné. Dans un contexte de maîtrise de la consommation finale d’énergie, la production locale d’énergie contribue au développement d’une économie décarbonée à l’échelle du territoire. Cette production locale est donc considérée comme un moyen de favoriser la sécurité d’approvisionnement, la constance du prix de l’énergie et de contribuer de fait à l’autonomie énergétique du territoire. « Il y a des enjeux sociétaux qui poussent certains acteurs à proposer du photovoltaïque, comme IKEA par exemple, on constate également un fort développement du véhicule électrique, dont le prix baisse et qui fait l’objet d’aides de l’état. Nous sentons une véritable volonté des consommateurs particuliers pour produire localement de l’énergie verte à partir du moment où ils ont opté pour un véhicule électrique. A partir de ce moment-là, ils sont attentifs à leur consommation et commence un cercle vertueux
Évolution du prix de l’électricité en France.
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pour toujours moins consommer », explique Sébastien Mathiou, directeur Innovation chez Schneider Electric. Très présent en Allemagne, Hager observe les incidences d’un prix élevé de l’énergie outre-Rhin. « Le système classique que nous proposons aujourd’hui se construit comme suit. La production de l’électricité se fait via vos panneaux solaires sur le toit. Le courant continu circule et arrive vers notre système Hager Energie (marque E3/DC) et sur le convertisseur associé “DC/ DC” pour le rendre compatible et alimenter la batterie, entre 6 kWh et 18 kWh. Et enfin, vous trouverez un onduleur pour permettre d’alimenter votre maison ou de réinjecter l’énergie dans le réseau, en fonction des décisions du gestionnaire d’énergie. Dorénavant, nous ajoutons de plus en plus la borne de charge en courant continu juste après le convertisseur », décrit Rémy Becher. Mais cette offre ne sera pas disponible en France avant quelques années, le temps que le marché soit mûr. La gestion du déphasage production-consommation L’intérêt de l’autoconsommation photovoltaïque est de couvrir les besoins en électricité en maximisant l’autoproduction pour gagner en autonomie. Or, il y a généralement un déphasage entre les phases de production (dépendantes du soleil…) et les phases de consommation. Le déphasage entre le pic de production et celui de consommation pose un véritable souci d’équilibre financier. En tertiaire, l’utilisation de l’énergie se fait pendant les heures de travail au moment de la production. « Il est vrai que le pic de production du photovoltaïque n’est pas synchronisé avec le pic de consommation qui se produit le plus souvent le matin avant de partir au
© Schneider Electric
▼ Évolution du prix de l’électricité (EDF) de 2013 à 2021.
travail ou le soir en rentrant. L’ensoleillement lui, est maximum en journée. Il y a donc un surplus de production qu’il faut gérer. Initialement, on réinjectait ce surplus dans les réseaux avec des incitations financières, tarif de rachat, qui garantissait 6 % de rendement avec des accords de l’État. Mais les années passent et le coût du photovoltaïque diminue, tout comme le coût de rachat », précise Sébastien Mathiou, directeur Innovation chez Schneider Electric. Il est donc nécessaire de gérer ce surplus d’énergie. La première solution serait d’installer des batteries de stockage. « Soit vous le réinjectez dans le réseau, ce qui n’est plus aussi rentable qu’avant, soit vous mettez des batteries, qui restent actuellement encore très chères. Vous n’aurez pas de retour sur investissement dans le second cas, car vous aurez atteint la fin de vie des panneaux avant même d’avoir rentabilisé votre installation. Une troisième solution, celle proposée par Schneider permet de piloter des équipements électriques quand l’énergie solaire est présente et d’assurer le meilleur retour sur investissement », poursuit Sébastien Mathiou.
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Courbe de production et de consommation de l’énergie en résidentiel. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 15
LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / DOSSIER /
L’objectif de l’autoconsommation est bien de limiter la dépendance au réseau électrique. Il faut donc optimiser les dépenses d’énergie afin qu’elles correspondent aux heures qui génèrent beaucoup d’énergie (les heures d’ensoleillement). Une installation d’autoconsommation sans système de contrôle va consommer beaucoup plus d’électricité venant du réseau et moins venant des panneaux solaires, car l’installation sera mal optimisée. Aussi, lors des pics de consommation occasionnels ou de longues périodes de faible ensoleillement, il est possible de faire appel au réseau électrique pour compléter le besoin en énergie. En général, dans une installation en autoconsommation, le convertisseur correspond à la « charge de base » et n’a pas besoin d’être surdimensionné, car les forts besoins occasionnels seront comblés par le réseau électrique. Cette charge de base représente le besoin en énergie des équipements à faibles puissances, par rapport au total des besoins en énergie. Calculer la charge de base permet d’importer moins de fortes demandes d’énergie depuis les panneaux solaires et ainsi, d’optimiser leur utilisation. Sur un marché français pas totalement mature sur les solutions de stockage, peu d’industriels commercialisent des batteries. Viessmann dispose de l’offre Vitocharge, disponible en Allemagne, mais pas en France. Combinez écologie et économies grâce aux ensembles microphotovoltaïques Un ensemble microphotovoltaïque se compose de plusieurs panneaux ainsi que de ses accessoires (micro-onduleur, ensemble de fixation sur toiture…), à dimensionner en fonction de votre capacité à autoconsommer l’électricité produite. Plusieurs combinaisons sont possibles pour apporter la meilleure solution adaptée à la consommation énergétique du foyer. Avec simplement quatre modules de 270 Wc (Watt crête), 16 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021
la production estimée est d’environ 1 kWc quand le soleil brille. La plupart du temps, cela suffit à subvenir aux besoins électriques des appareils électroménagers en veille dans un logement. On estime que les appareils en veille représentent environ 250 W pour un foyer classique. Le chauffe-eau « électrique » demande des besoins supérieurs à 1 kW. « Nous avons mis en place d’autres solutions. Plutôt que de faire du stockage énergétique dans des batteries, nous allons montrer au client que c’est possible de le faire sous forme de chaleur. C’est-à-dire que la pompe à chaleur va être capable de gérer des consignes de températures différentes. Au lieu de produire de l’ECS à 50 °C, elle va en produire à 60 °C-65 °C pour stocker ce surplus sous forme de chaleur. Il s’agit d’un “tampon de chaleur”, explique Jérôme Dufour, chef de produit et marchés pour climatisation et solutions électriques & photovoltaïques chez Viessmann. En association avec une chaudière gaz à condensation avec production d’eau chaude sanitaire intégrée ou un chauffe-eau thermodynamique, l’utilisateur dispose d’une solution complète et simple, qui convient aussi bien pour un bâtiment neuf (en respectant la RT 2012 grâce à l’apport d’énergie renouvelable des panneaux photovoltaïques) que pour un bâtiment existant. Par exemple, le ballon thermodynamique Vitocal 060-A de Viessmann produit l’eau chaude sanitaire à moindre coût puisqu’il utilise une pompe à chaleur qui prélève les calories contenues dans l’air pour les transformer en chaleur vers l’eau chaude stockée dans le ballon sanitaire. En l’associant avec des panneaux photovoltaïques Vitovolt sur le toit, le client produit également son électricité. Les panneaux photovoltaïques sur le toit permettent à chaque propriétaire de maison de produire de l’électricité : il suffit de monter les panneaux, de raccorder les câbles électriques, de brancher l’onduleur et c’est tout. Autre possibilité : le rafraîchissement. Les planchers
/ DOSSIER / chauffants sont enfin réversibles pour refroidir. Ainsi, avec la même installation de chauffe, le logement se rafraîchira de façon “gratuite” grâce à l’énergie solaire. Monitorer son installation pour augmenter le taux d’autoconsommation Grâce à un pilotage intelligent et sans stockage, un taux d’autoconsommation naturelle d’environ 30-35 % peut atteindre 80 % avec stockage et un véritable changement de comportements. L’autoconsommation photovoltaïque présente de réels bénéfices, comme celui de maîtriser l’origine d’une partie de sa consommation d’électricité, ainsi que de réduire et de sécuriser une partie de sa facture d’électricité. Mais “ce n’est pas possible d’être 100 % en autoconsommation. Couper l’accès au réseau augmente les risques de problèmes d’alimentation et d’apports énergétiques. Aujourd’hui, si la France et les Français produisaient par eux-mêmes, sans la stocker, 85 % de leur consommation, cela est à l’heure actuelle très difficile de l’injecter dans le réseau. Ce dernier, ainsi que les installations, ne sont pas prévus pour, et les travaux d’aménagement sont trop coûteux”, précise Rémy Becher. Cependant, ces bénéfices reposent sur la nécessité du juste dimensionnement de l’installation destinée à l’autoconsommation. L’objectif est de synchroniser les besoins en consommation avec l’ensoleillement et la production photovoltaïque de l’installation. Pour une approche économique d’un projet, il apparaît primordial de procéder systématiquement à des simulations de rentabilité pour mettre en comparaison l’option de la vente totale de l’électricité produite avec les différentes options d’autoconsommation. Chez Schneider Electric, la solution de gestion est embarquée dans le tableau électrique et se nomme “Wiser Energy Center ”. “Nous avons concentré nos efforts sur les postes de consommation les plus énergivores. À savoir, l’eau chaude sanitaire (ECS) avec le chauffe-eau, qui joue le rôle de batterie thermique. En effet, l’énergie produite dans la journée chauffe l’eau du ballon qui sera injectée le soir dans le chauffage et l’eau chaude. Les autres postes que l’on voit arriver sont les pompes à chaleur (PAC), la recharge des véhicules électriques et les pompes de filtration des piscines”, confirme Sébastien Mathiou. Il faut savoir que la consommation électrique ballon pour la production d’eau chaude sanitaire peut représenter 3 500 kWh, soit 600 € par an. Dans le même temps, la recharge du véhicule électrique équivaut à 3000 kWh et 510 €, et une piscine entraîne une dépense de 340 €, avec 2 000 kWh. La solution Wiser permet alors de monter à un taux d’autoconsommation de l’ordre de 80 %, contre 30 % sans pilotage. L’utilisateur peut vérifier le bon fonctionnement du dispositif via l’application Wiser fournissant des données en euros et en kWh sur ce qu’il a acheté au réseau, ce qu’il a revendu et ce qu’il a autoconsommé. Le système classique que propose à ce jour Hager se construit comme suit. La production de l’électricité se fait via des panneaux solaires sur le toit. Le courant continu circule et arrive vers le système Hager Energy (marque E3/D3) et sur le convertisseur “DC/ DC” associé pour le rendre compatible et alimenter la batterie, entre 6 kWh et 18 kWh. Ensuite se trouve un onduleur pour permettre d’alimenter la maison ou de réinjecter l’énergie dans le réseau en fonction des décisions du gestionnaire d’énergie et du système de pilotage. Rémy Becher précise que de plus en plus souvent, Hager ajoute la borne de charge en courant continu. En les prérequis la voiture électrique, les personnes enclenchent une dynamique qui les amène à penser à leur impact environnemental, d’où la réflexion sur l’autoconsommation. Autoconsommation collective : les prérequis L’autoconsommation collective permet à un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs, proches géographiquement, SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 17
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DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER
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Hikari est un ensemble de 12 800 m2 répartis entre 3 bâtiments. Les immeubles consomment 50% de moins que ce que prescrit la RT 2012 et sont autosuffisants.
▼ Production d’ECS heliopacksystem+ avec un taux de couverture pouvant atteindre 90%.
c’est-à-dire, dont les points de soutirage et d’injection sont situés en aval d’un même poste de transformation d’électricité de moyenne en basse tension (art L 315-2 du code de l’énergie). On parle alors d’autoconsommation collective quand la production électrique d’un ou plusieurs producteurs est répartie entre plusieurs consommateurs. Pour rendre possible une opération d’autoconsommation collective, il est nécessaire que le ou les producteurs et le ou les consommateurs impliqués soient : • rassemblés sous une structure juridique commune, appelée aussi “personne morale organisatrice”. C’est cette personne morale qui, notamment, signera la convention avec le gestionnaire de réseau public de distribution ; • proches géographiquement, leurs points de soutirage et d’injection sont situés en aval d’un même poste public de transformation d’électricité de moyenne en basse tension. La notion d’autoconsommation collective est très étendue. Le 11 avril 2019, les députés français ont adopté la loi Pacte, pour plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises. Cette loi permet d’élargir le périmètre d’autoconsommation collective jusqu’à un kilomètre de rayon. Les panneaux peuvent donc être déportés du lieu de consommation. Par exemple, une mairie peut installer sur le gymnase et l’église des panneaux PV et destiner la consommation aux bâtiments municipaux. De même, les résidents d’un immeuble collectif peuvent
▼ Estimation de la couverture énergétique pour la production d'eau chaude sanitaire
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se réunir au sein d’une personne morale pour organiser la consommation de sa production d’électricité à l’échelle de l’immeuble social. Par exemple, la commune de Malaunay, près de Rouen, a installé 1 600 m² de panneaux sur les bâtiments publics et l’église. L’ensemble produit 220 MWh qui permettent d’alimenter plusieurs bâtiments comme la piscine municipale, le gymnase ou encore les écoles. Heliopac propose plusieurs solutions pour produire de l’eau chaude sanitaire pour les bâtiments collectifs (immeuble, gymnase, école…) consommant au minimum 1m3 d’eau par jour. « Nous avons par exemple réalisé les Jardins du parc, à Toulouse. Ce bâtiment neuf de 31 logements est équipé de 60 m2 de capteurs solaires hybrides PVT, d’une pompe à chaleur 12 kW pour un stockage de 4 000 litres. Le solaire thermique couvre 68 % des besoins et le photovoltaïque 18 %. Ne reste plus à la charge des locataires que 14 %. L’économie est de 40 % par rapport à une installation gaz centralisée », explique Fanny Hétru, chargée de prescription chez Heliopac. « Par exemple, notre solution heliopacsystem+® est une solution de production d’ECS et d’électricité d’origine solaire qui bénéficie de la stratification dynamique. Elle est constituée de pompes à chaleur (PAC) eau/eau couplées à des capteurs solaires hybrides PVT. L’échangeur thermique est intégré en sous-face du panneau photovoltaïque. Il récupère la chaleur des panneaux et de l’atmosphère lorsque l’énergie solaire n’est plus disponible (nuit, temps pluvieux, brouillard…) », ajoute-t-elle. Cette technologie est adaptée aux besoins de puisage d’ECS supérieurs à 1 m3 par jour et permet de valoriser au mieux les apports solaires et atmosphériques. Les solutions de gestion d’automatismes de tableaux électriques existent. Mais il n’est pas encore possible de standardiser les solutions. Chaque projet est étudié séparément. Autant, en tertiaire, l’autoconsommation est rentable, avec une énergie produite aussitôt consommée, autant, en résidentiel, la réflexion s’impose pour bien étudier le projet. La meilleure solution aujourd’hui est d’utiliser le ballon d’eau chaude comme stockage de l’énergie photovoltaïque en énergie thermique. Le nombre d’installations photovoltaïques en autoconsommation collective devrait donc largement augmenter dans les années à venir, car la loi Pacte a supprimé certains freins et les solutions, hors stockage batterie, existent. •
/ CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX /
Jacques LECONTE, CEO DE LA PLATEFORME KUZZLE
Électricien+ : Pouvez-vous m’expliquer ce qu’est Kuzzle ? Jacques Leconte - Kuzzle est une plateforme est multi-usage, mais particulièrement adaptée aux collectivités. Elle se place comme la première plateforme territoriale, départementale IoT pour la Smart City. Surtout, elle est scalable et peut se déployer à volonté, quelle que soit la taille de la collectivité. C’est un avantage non négligeable, car elle évolue selon la taille de la collectivité et en fonction de ses propres évolutions. Nous proposons toutes les fonctionnalités nécessaires pour développer une application, en se concentrant sur le développement frontend plutôt que backend. C’est pourquoi Kuzzle est installable rapidement sur un PC et le cloud. Les nouvelles applications intègrent de nouveaux usages. Par exemple, l’expérience utilisateur collaborative, le temps réel, le geofencing ou encore les objets connectés. Nous simplifions leur approche.
Électricien+ : Cette plateforme est donc particulièrement efficace pour les intégrateurs ? J. L. - Kuzzle permet aux intégrateurs de développer des solutions de pilotage personnalisées en open source, gratuites, multiréseaux IoT (LoRa, Sigfox, 3G, 4G, bientôt la 5 G, etc.), et multiprotocole (Bluetooth, RFID, Z-Wave, ZigBee), donc agnostique. En clair, c’est un backend clé en main utilisé pour accélérer le développement d’applications web, mobile et IoT. Notre ambition est de gommer la complexité d’interopérabilité et de faciliter les connexions entre différentes typologies de produits au sein d’une seule et même plateforme. Kuzzle fournit une API multiprotocole (HTTP, WebSocket, MQTT) pour collecter et traiter les données, une couche
KUZZLE PERMET AUX INTÉGRATEURS DE DÉVELOPPER DES SOLUTIONS DE PILOTAGE PERSONNALISÉES EN OPEN SOURCE, GRATUITES, MULTIRÉSEAU IOT.
complète de sécurité avec authentification et gestion des permissions, un système de plug-in Node.js pour ajouter de la logique métier spécifique, des notifications temps réel en pub/sub et des fonctionnalités avancées telles que le geofencing.
Électricien+ : Vous dites qu’elle est particulièrement adaptée aux collectivités, pour quelles raisons ? J. L. - Oui, en effet. Les collectivités ont des besoins et des prérogatives très importants en matière de gestion de leurs ressources. Elle doit avoir la capacité de gérer et d’optimiser les usages de l’eau, du recyclage des déchets, le stationnement en ville, l’empreinte carbone ou encore l’éclairage public. Si nous prenons ce dernier point, une collectivité gère son éclairage et doit optimiser sa consommation électrique par différents moyens, comme la programmation de manière intelligente par choix de quartiers, d’horaires ou même d’intensité. La gestion avec la plateforme Kuzzle permet un pilotage dynamique, en temps réel et cela très simplement. La programmation et l’interfaçage se font sur l’existant, sur les armoires électriques pour une communication descendante (de l’armoire vers les éléments) via des protocoles radio. Vu que la plateforme Kuzzle est bidirectionnelle, elle permet de faire remonter les informations importantes comme l’état des équipements, les données de consommations, d’anticiper leur entretien et assurer la sécurité des habitants.
Électricien+ : Pouvez-vous illustrer avec l'exemple concret du projet Aixploration ? J. L. - La gare SNCF d’Aix-en-Provence possède environ 1 millier de points connectés. Le premier périmètre d’intervention compte 400 points connectés comprenant CVC, ascenseurs,
portes coulissantes, escalators, point d’éclairage ou encore des panneaux photovoltaïques. Ces derniers servent à alimenter les bornes de recharge des véhicules électriques. Tous ces points sont connectés via Kuzzle. Le bilan énergétique qui est établi compare l’énergie consommée par les équipements susmentionnés à celle qui est produite par les panneaux photovoltaïques. L’objectif est d’autonomiser petit à petit la gare et de réduire le delta entre la consommation et la production d’énergie. Pour ce projet, nous nous sommes aperçus qu’il y avait des surtensions la nuit, qui produisaient des consommations anormales d’électricité. Il faut savoir que la facture électrique pour les 3 000 gares de la SNCF représente 1 milliard d’euros/an. L’objectif de la Smart Station est la réduction de la consommation de 30 %.
Électricien+ : Proposez-vous des services additionnels ? J. L. - La plateforme Kuzzle est gratuite et disponible en libre téléchargement ; toute la documentation est accessible. D’autre part, nous proposons un support payant pour nos utilisateurs et intégrateurs afin de les accompagner et de les aiguiller dans leurs démarches, ou venir à leur secours en cas de problèmes. Nous proposons également des formations certifiées par des formateurs agréés. Nous avons déjà réalisé plusieurs formations en présentiel ou à distance à Paris, à Londres et même pour certaines collectivités du Groenland. Nous intervenons par ailleurs via des conseils en stratégie et développement de projets avec certains grands comptes comme la SNCF, Géodis ou encore les grands projets des collectivités. Aujourd’hui, nous comptons 170 000 téléchargements du logiciel et 15 gros projets payants/an. • Interview réalisée par David Le Souder
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ANTICIPER LA REPRISE ET TROUVER DE NOUVEAUX CLIENTS / DOSSIER /
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Rénovation : des solutions pour des bâtiments plus durables, adaptables et énergétiquement plus performants Depuis la loi Énergie-Climat, les derniers décrets concernant la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires, le secteur du bâtiment est un enjeu clé de la politique climatique et environnementale de la France. Les bâtiments tertiaires publics et privés vont devoir atteindre des objectifs contraignants de réduction de consommation énergétique, mais les nouvelles technologies et le numérique devraient les aider à y parvenir.
© ABB
nouveaux chantiers se profilent avec la rénovation énergétique de ces bâtiments. L’amélioration de leurs performances énergétiques va passer par la réduction de leurs besoins en énergie et le recours à des systèmes efficaces pour réduire drastiquement cette consommation d’énergie et les rejets de gaz à effet de serre. « L’État a pris des mesures incitatives et coercitives, note Benjamin Colboc, directeur de Green Systèmes. La dynamique est lancée et elle est très ambitieuse. Le décret tertiaire, comme première échéance, impose des économies d’énergie substantielles. Le décret BACS, ensuite, apportera un socle fonctionnel de rationalisation des consommations d’énergie du parc tertiaire. L’automatisation, qu’elle soit pour le pilotage des installations ou pour le suivi des consommations, est absolument centrale. Le logiciel devient dans ces cas précis un outil incontournable pour le gestionnaire de patrimoine ou l’exploitant du bâtiment. »
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Solution NaveoPro d’ABB pour mise en service, gestion et maintenance de l’éclairage de sécurité.
L
e secteur tertiaire, avec près de 1 milliard de mètres carrés de surface, représente un quart des surfaces bâties en France, mais plus du tiers des consommations énergétiques des bâtiments. Ce secteur comprend le secteur public non marchand (administrations, enseignement, santé) et le secteur marchand (bureaux, commerces, restauration, hôtellerie, communications…). Ces bâtiments ont souvent connu une profonde mutation ces dernières décennies pour améliorer le confort au travail, la sécurité et la connectivité, mais de
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De nouveaux décrets et des mesures du plan de relance pour accélérer la rénovation de ce parc tertiaire Un premier décret n° 2019-771 était paru le 23 juillet 2019 dans le cadre de la loi ELAN pour fixer les nouvelles obligations de réduction des consommations d’énergie pour les bâtiments tertiaires. Un arrêté, dit « Arrêté tertiaire » publié le 3 mai 2020, fixe les objectifs de consommation énergétique finale à atteindre pour ces bâtiments ainsi que les conditions de modulation des niveaux de consommation d’énergie (en fonction du volume d’activité, de raisons techniques ou de coûts). Cet arrêté concerne tous les bâtiments publics et privés d’une surface supérieure à 1 000 m2 et vise une baisse de la consommation énergétique finale respectivement de 40 %, 50 % et 60 % en 2030, 2040 et 2050 par rapport à une année de référence entre 2010 et 2020. Les premières transmissions de données se feront en septembre 2021 sur la plateforme Operat. Le décret du 20 juillet 2020, dit décret BACS (pour Building Automation and Controls System), vient transposer en droit français la
Interface sans fil (Distech Controls) pour le contrôle des paramètres d'un environnement de bureau.
Des plateformes logicielles de plus en plus complètes pour la gestion de l’énergie des bâtiments Les plateformes logicielles développées par des constructeurs permettent aux applications d’interagir en temps réel avec le système, ces plateformes étant le plus souvent ouvertes à une communauté d’intégrateurs, d’exploitants ou de développeurs pour répondre à tous les besoins des bâtiments anciens et nouveaux. Schéma d’une installation utilisant un bus KNX.
© KNX
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Les outils numériques pour réussir ces rénovations énergétiques Les objets connectés (IoT), la gestion intelligente des bâtiments en matière de consommation d’énergie et de maintenance, l’intelligence artificielle (IA) vont permettre d’identifier les points de rénovation prioritaires, les travaux pertinents et un management énergétique du bâtiment efficace. Car pour Benjamin Colboc, « l’objectif du management énergétique est d’améliorer la performance énergétique, c’est-àdire l’efficience de l’élément considéré. Il s’agit donc de réduire la consommation énergétique par mètre carré ou par unité de production, par exemple, en fonction de ce qui est le plus pertinent. Les avantages associés sont de plusieurs ordres : économique, environnemental (RSE), stratégique (maîtrise des coûts et de l’empreinte carbone). Chez Green Systèmes, nous proposons Green Solution, un logiciel de management énergétique capable de collecter et exploiter des données (factures, IoT, météo…). Lorsqu’il s’agit de sous-compteurs, le logiciel se repose sur la Green Box, outil de connexion aux bâtiments. C’est une passerelle multiprotocole modulable et évolutive capable de collecter tout type de données et de piloter les équipements. Une fois les données consolidées, elles sont analysées directement dans la Green Solution par un professionnel compétent ». Afin d’envoyer les données de contrôle à tous les composants du système de gestion domotique, il faut trouver un système qui résolve les problèmes occasionnés par les dispositifs isolés et qui veille à ce que tous les composants communiquent entre eux avec le même
langage. Pour Rémy Ostermann, président de KNX France, « il faut choisir KNX parce qu’il est ouvert et interopérable : donc accessible à tous. Il assure ainsi à ses utilisateurs une grande liberté d’achat des équipements (sans se limiter aux produits d’un fabricant en particulier) et une pérennité des installations (au-delà des évolutions des aménagements). D’autre part, notre standard permet des économies d’énergie appréciables, quel que soit le type de construction auquel nous avons affaire (neuf, ancien, particulier, collectif, etc.) ».
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directive européenne de 2013 sur la performance énergétique des bâtiments en introduisant les technologies BACS pour le pilotage énergétique global du bâtiment dans son environnement. Ces systèmes d’automatisation et de contrôle doivent permettre également le déploiement de nouveaux services aux occupants et exploitants et générer d’importantes économies. Côté financement, le plan de relance du gouvernement présenté début septembre va consacrer 6,7 milliards d’euros sur deux ans pour la rénovation énergétique des bâtiments, dont 4 milliards pour celle des bâtiments tertiaires publics (écoles, universités). Des mesures sont également prévues pour les établissements de santé dans la mesure 14 du plan « Ségur de la santé ». À cela viendra s’ajouter une partie des 30 milliards d’euros du volet écologie du plan, destiné au financement de la transition écologique. Cela devrait se concrétiser, entre autres, par des aides à la rénovation thermique des bâtiments et à la décarbonation de l’industrie.
© Distech Controls
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Schéma de principe de la plateforme EcoStruxure de Schneider Electric.
Schneider Electric continue à développer EcoStruxure qui va se décliner en plusieurs versions adaptées à différentes applications comme EcoStruxure Building, Grid ou Power. « EcoStruxure™ est une architecture logicielle interopérable ouverte, plug-andplay et compatible avec les objets connectés. Elle est structurée en trois couches. La première est constituée des produits qui communiquent, c’est-à-dire les capteurs et les compteurs qui vont mesurer et suivre les consommations énergétiques des bâtiments et générer une multitude de données. La deuxième couche est la plateforme logicielle globale et sécurisée, qui pilote et
agrège les données collectées par les compteurs. Power Monitoring Expert en constitue un exemple. Enfin, la troisième couche est au cœur du Big Data et apporte les services aux usagers à l’aide d’applications et d’ana», explique Olivier Delepine, vice-président lyses Buildings & Channels de Schneider Electric France. Siemens propose sa plateforme Desigo™ CC, une plateforme ouverte qui permet aux applications d’interagir en temps réel avec le système afin d’optimiser sans cesse la gestion d’un bâtiment. Desigo CC va permettre un éco-monitoring en déterminant et signalant en temps réel la performance énergétique
AVIS D’EXPERT
Olivier Delepine, vice-président Buildings & Channels de Schneider Electric
Le plan de relance présenté par le gouvernement constitue une réelle avancée en matière de compétitivité des entreprises, de cohésion sociale et territoriale, et de transition écologique. C’est en particulier sur ce dernier axe portant notamment sur la rénovation thermique des bâtiments et l’aide à la décarbonation de l’industrie que nous pouvons proposer toute une gamme de solutions de supervision et de pilotage de l’énergie. Le 7 septembre 2020, le plan France Relance a lancé deux appels à projets destinés à soutenir un vaste programme de rénovation des bâtiments publics. Le premier concerne les établissements « affectés aux missions de l’enseignement supérieur, de recherche et aux œuvres
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universitaires et scolaires » ; le second cible les autres bâtiments publics et les propriétés de l’État (hors Ehpad et hôpitaux). Côté timing, les appels à projets ont été clos le 9 octobre et les programmes de rénovation devront être engagés avant le 30 décembre 2023 et livrés deux ans plus tard (voire trois ans pour les plus grosses opérations).L’annonce des projets sélectionnés se fera au plus tard le 1er décembre 2020. Parmi les caractéristiques que devaient présenter les projets figure le fait de posséder ou de s’engager à déployer « des moyens de comptage de suivi des dépenses énergétiques, et plus généralement d’un système de management de l’énergie (optimisation technique des équipements et amélioration de l’usage) ». En effet, tous les projets candidats doivent obligatoirement proposer non seulement des équipements efficients (comme des LED, des VMC double flux ou des panneaux photovoltaïques), mais aussi des technologies de comptage, de mesure, de régulation et de management de l’énergie (comme
des logiciels de suivi énergétique ou des GTB). Les appels à projets complètent leurs critères d’éligibilité en suggérant de réaliser par là même une mise aux normes électriques des bâtiments. Dans la pratique, les systèmes de GTB produisent des effets particulièrement intéressants : un potentiel de 25 % d’économie de chauffage en moyenne, selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), à partir de la norme NF EN 15 232. Pour donner quelques exemples, Kedge Business School à Marseille a déjà franchi le pas et opté pour une GTB Schneider Electric dans le cadre d’une opération de transformation de l’école vers un établissement connecté, avec la supervision de ses consommations d’énergie. L’Université Grenoble Alpes a choisi, quant à elle, de réaliser un management global de l’énergie de tous ses sites (29 établissements dans les régions de Grenoble, Valence et les Hautes-Alpes) grâce à EcoStruxureTM Power Monitoring Expert.
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Le BIM (Building Information Modeling) est aussi un outil indispensable dans le domaine de la rénovation D’utilisation courante dans le secteur de la construction neuve, le BIM est aussi un outil très performant dans le domaine de la rénovation. Jérôme Mullie, responsable produit Calcul de Trace Software, l’explique : « Tout d’abord, un logiciel comme Elec calcBIM permet de générer un bilan de puissance complet de l’installation électrique, et cela suivant les différents scénarios de fonctionnement, ce qui permet d’en déduire une consommation prévisionnelle. Avec les outils de simulation en temps réel, l’utilisateur pourra faire des études comparatives afin de valider l’intérêt économique de basculer sur de l’éclairage LED, par exemple. La phase exploitation est l’un des enjeux majeurs du BIM. En effet, on considère que le coût global d’un ouvrage durant toute sa durée de vie est de 20 à 30 % à sa construction et le reste pour couvrir sa maintenance, sa mise aux normes ou encore les différentes évolutions qu’il subira pour s’adapter au besoin de l’exploitant. Le fait de détenir une maquette numérique de l’ouvrage permet de centraliser l’ensemble des informations susceptibles d’être utilisées pour la maintenance, et ainsi un gain de productivité pour les collaborateurs qui ne perdent plus du temps à aller rechercher des informations sur le terrain. Si on se recentre sur la partie électricité, la maquette permettra d’effectuer des simulations d’évolutions, rajouter par exemple une pompe, on pourra lancer le routage automatique des câbles, connaissant le taux d’occupation actuel des chemins de câble, on pourra mettre en avant les répercussions suivant différents scénarios de cheminement, ou encore si un tableau électrique divisionnaire devait être déplacé, on pourrait obtenir l’impact sur la conformité de l’installation de façon quasi immédiate. » Jérôme Mullie poursuit : « On va pouvoir générer les nomenclatures des matériels et identifier leur localisation directement pour planifier, par exemple, une campagne de changement de luminaire. La maquette doit rester en permanence le jumeau numérique du bâtiment. » Et, pour ALPI, « en tant qu’éditeur de logiciels pour la conception et la réalisation des installations électriques basse et haute tension, les solutions d’ALPI permettent de répondre aux enjeux du BIM en électricité. Au travers du processus BIMelec, nos logiciels
© Adobe Stock
de l’installation, assurer la gestion de l’ambiance pour un environnement de travail optimal et donner à l’exploitant des rapports précis (consommations d’énergie, pics de puissance). Desigo CC est modulaire et évolutif pour s’adapter à des bâtiments de toutes tailles. Le programme Eliot dédié à l’IoT de Legrand propose des solutions connectées qui s’installent dans tous les types de bâtiments. Pour le management de l’énergie, Legrand a développé EMS CX3, un système complet, universel, pour mesurer, commander et reporter l’état d’appareils modulaires ou de puissance, en local ou à distance.
de calcul et de dimensionnement communiquent avec les plateformes telles que Revit pour mettre à jour la maquette numérique d’un bâtiment avec des données électriques. BIMelec contribue ainsi à l’optimisation de la rénovation des bâtiments industriels et tertiaires, à leur maintenance ainsi qu’à l’amélioration de leur efficacité énergétique ». Quelle démarche pour réussir cette rénovation des bâtiments ? Pour Benjamin Colboc, c’est le pragmatisme, car pour rentrer dans une démarche quelle qu’elle soit, le professionnel doit pouvoir baser sa réflexion sur des informations : « Dans le cadre du management énergétique, ce sont des données de consommation. Beaucoup de données existent, ne serait-ce que par les compteurs généraux, mais sont inexploitées par les usagers. Le logiciel est là pour les agréger, les consolider et les mettre à disposition de son utilisateur afin qu’elles soient analysées et qu’un plan d’action soit mis en place. Bien sûr, les clients peuvent et doivent être accompagnés dans l’analyse s’ils n’ont pas les compétences nécessaires disponibles en interne. Pragmatisme signifie aussi évolutivité. Commencer par les compteurs généraux est simple (et donc économique), permet de lancer la démarche et de se rendre compte de sa pertinence. Par la suite, pour bien exploiter son bâtiment, il faut pouvoir en suivre son comportement. Cela passe par la mise en place de sous-comptage et/ ou de capteurs. Les données engendrées permettent de créer et de suivre des indicateurs de performance énergétique (IPE) et d’aboutir à un bâtiment toujours plus performant. Typiquement, l’éclairage et la CVC seront suivis particulièrement dans le tertiaire, tandis que dans l’industrie ce sont les utilités (production, distribution et régulation) et les principaux consommateurs qui bénéficieront de leurs propres IPE. » • Jean-Paul Beaudet SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 23
ACTU
N°82 HIVER 2021
MOBILITÉ ÉLECTRIQUE :
AUX ÉLECTRICIENS D’ACCOMPAGNER LE DÉCOLLAGE DU MARCHÉ
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En Europe de l'Ouest, une voiture vendue sur huit est désormais 100 % électrique ou hybride rechargeable. Avec 200.000 voitures électriques vendues en 2020, la France représente un important marché et le besoin d’infrastructures de recharge augmente en volume. Les électriciens sont invités à se positionner, sachant que la partie technique n’est que la partie immergée de l’iceberg. La connaissance des procédures de raccordement, des services associés, de la normalisation, des aides et subventions fait partie du bagage qu’a intérêt d’acquérir tout « sachant ». Une démarche d’acquisition de connaissance sur laquelle la CSEEE s’est engagée à jouer un rôle d’accompagnement et d’assistance pour aider ses entreprises adhérentes à se positionner sur ce marché.
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ous les clignotants sont au vert pour permettre au marché de l’IRVE de continuer son développement en 2021.
Une simplification bienvenue dans les textes Suivant la révision du code de la construction (Article R111-14-2), à partir du 11 mars 2021, quel que soit le bâtiment, la puissance estimée dans les réservations pour l’IRVE est dimensionnée de façon à pouvoir alimenter au moins 20 % de la totalité des emplacements de stationnement, avec au minimum un emplacement, peu importe que la construction soit un ensemble commercial, tertiaire ou logement. Cette puissance électrique, notée PIRVE et exprimée en kVA, est établie en tenant compte, notamment, du foisonnement naturel des consommations et du pilotage des points de recharge. Il n’est pas précisé dans le texte comment le pilotage est possible ; mais le contact
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HP/HC, la solution horaire ou sur signal tarifaire au travers de Linky (à venir) ou par l’opérateur de recharge, sont envisageables. Le circuit d’alimentation électrique de l'infrastructure de recharge en aval du point de livraison comporte un conducteur de protection relié à la terre.
Des incitations significatives pour les particuliers et entreprises souhaitant s’équiper en IRVE Avec la Loi de finances pour 2021, vient d’être créé un crédit d’impôt pour l'acquisition et la pose d'un système de charge pour véhicule électrique. Les propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit de leur résidence principale ou pour une résidence secondaire, peuvent à compter de 2021 et jusqu’au 31 décembre 2023, bénéficier d'un crédit d'impôt de 75 % du montant des dépenses consacrées à l’installation d'une borne de recharge de véhicule électrique, dans la limite de 300 € par système de charge installé par une entreprise. Ce nouveau crédit d’impôt se demandera au printemps 2022 dans la déclaration de revenus. Il vient remplacer le dispositif qui existait précédemment avec le crédit d'impôt transition énergétique (CITE) qui a laissé sa place à « MaPrimeRénov' ». L’aide ADVENIR permet d’obtenir une prime directe sur l’achat d’une borne de recharge pour les particuliers et les entreprises. Le programme ADVENIR a été reconduit jusqu’au 31 décembre 2023 avec une aide plafonnée à 960 € pour les points de recharge bénéficiant de pilotage énergétique. Une TVA au taux ré-
ACTU duit de 5.5% a également été instaurée pour les installations de bornes de recharge en résidentiel pour les logements achevés depuis plus de 2 ans. Notons également que dans le plan de rénovation énergétique des bâtiments de l’état, une enveloppe de 2,7 Md€ en 2021 et 2022 a été allouée pour plus de 4200 projets de rénovation énergétique sur les 4 Md€ du Plan de relance pour la rénovation des bâtiments publics. L’éventail des projets s’étend de l’installation de bornes de rechargement pour les véhicules électriques ou de relamping à la démolition-reconstruction de bâtiments qui peuvent dépasser un investissement de 10 millions d’€.
S’informer, se former, se qualifier, garantir… C’est le parcours de l’entreprise souhaitant être reconnue sur ce marché. Elle pourra compter sur ses fournisseurs et les partenaires de la filière.
La CSEEE continue à développer ses actions et rencontres d’informations des adhérents. Le service technique conseille régulièrement les entreprises adhérentes notamment sur la normalisation et la réglementation, mais également les solutions techniques et le montage des dossiers Advenir. De nombreuses entreprises ont pris depuis 2017 le chemin obligé de la qualification mention IRVE de QUALIFELEC assurant aujourd’hui une véritable lisibilité des acteurs du marché. Indispensable, la formation du personnel est un investissement à entreprendre sans tarder avec un organisme agrée par QUALIFELEC. FORMAPELEC propose régulièrement les formations IRVE P1, P12 et P123. Enfin, pour valoriser ses installations, le CERTIFICAT CONSUEL IRVE garantit aux gestionnaires d’immeubles collectifs et aux propriétaires de maisons individuelles que leurs installations de recharges de véhicules électriques ont été réalisées dans le respect des règles de sécurité. •
1881, ANNÉE CHARNIÈRE DE LA RÉVOLUTION ÉLECTRIQUE
CÉLÉBRONS NOS RACINES ! Au sein de la famille du bâtiment, certains métiers existent depuis la nuit des temps. Les premiers électriciens, apparus au 19ème siècle sont devenus bien vite des membres incontournables de cette famille et ce n’est pas fini, car le bâtiment connecté élargit encore leur terrain de jeu. Cette année, à l’occasion de ses 140 ans et des 50 ans du CFA Delépine, la CSEEE a souhaité rendre hommage aux pionniers qui ont choisi très tôt de se rassembler en syndicat professionnel. Entrepreneurs, inventeurs, innovateurs, ils ont été au cœur de la transition électrique. Ils nous ont laissé un état d’esprit de conquête pour les nouveaux défis des électriciens, les transitions numérique et énergétique.
L'
origine de la CSEEE remonte à 1881, avec la création de la Chambre Syndicale des entrepreneurs de sonneries électriques, à air, porte-voix et paratonnerres qui se transformera en 1889 en Chambre Syndicale des Entrepreneurs Électrique. Aucune organisation de ce type n’existe encore pour les électriciens en France. La CSEEE s’intègre au secteur du bâtiment en rejoignant les autres Chambres « de l’entreprise » issues des anciennes corporations représentant les métiers traditionnels de la construction. Ces Chambres ont pris un local commun à Paris sous l'appellation de Syndicats réunis de l'Entreprise du Bâtiment, à l’origine de la création de la Fédération Française du Bâtiment en 1904. Des entrepreneurs de la Chambre Syndicale de Paris créeront en 1924 avec quelques homologues dans
d’autres régions le Syndicat général des installateurs électriciens français puis FNEE, aujourd’hui FFIE. Si le progrès accompli en 140 ans est phénoménal, une part en revient aux précurseurs qui en se lançant dans l’aventure de l’entrepreneuriat
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ACTU
140 ans après, la voiture électrique est revenue sur le devant de la scène.
ont défini les contours des activités d’artisans et entreprises d’électricité. 1881 est une année d’effervescence où se mettent en place les fondements de l’électricité moderne. Lors de la grande exposition universelle d’électricité à Paris avec 900 000 visiteurs dont Edison, toutes les recherches touchant à l’électricité sont présentes et parmi elles des inventions capitales comme l'ampoule électrique à incandescence, la télégraphie, les piles et accumulateurs, le téléphone, le microphone, le phonographe, le tramway et la voiture électrique inventée dans l’année par Gustave Trouvé. L’engouement commun de l’industrie, de la science, de la finance et même des artistes pour l’électricité créent les conditions d’une formidable dynamique de croissance pour les années qui suivront. Le premier Congrès International des Électriciens est l’occasion de s’accorder sur la définition des uni-
tés électriques. L’Ohm, l’Ampère, le Volt, le Coulomb et le Farad voient officiellement le jour en septembre 1881. Pendant ce temps, une guerre sans merci oppose les partisans du courant continu à ceux du courant alternatif, sous-tendue par des enjeux industriels colossaux.
Les start-up de 1881 Dans cette ébullition, nos premiers électriciens construisent, installent, brevettent et forment leurs premiers compagnons qui vont bientôt équiper les artères de Paris, les foyers et les usines. Ils donnent les bases aux règles de l’art et à la sécurité. L’histoire de l’électricité est riche, celle des électriciens moins connue, mais leur héritage est précieux et reste une source d’inspiration aujourd’hui. En s’unissant, ils ont participé à la création d’une filière d’excellence dans notre pays et méritent bien un hommage. •
MODY, APPRENTI DU CFA DELÉPINE QUALIFIÉ POUR LA FINALE NATIONALE DES WORLD SKILLS FRANCE
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© JLB Photo
7 heures sur un sujet comprenant 2 parties, une installation électrique avec câblage et un paramétrage de matériel connecté Céliane Netatmo. L’installation comprenait une partie tertiaire et une partie industrielle. De nombreuses difficultés telles que chapeau de gendarme, cintrage de tube, découpe de goulottes et cablofil, torons, ou respects des côtes et des normes de câblage agrémentaient l’épreuve. Monsieur Mody TIRERA, apprenti en
© JLB Photo
chaque édition, les worldskills plus connues sont le nom Olympiades des métiers prennent de l’ampleur. Elles ont acquis un rayonnement mondial qui en font un évènement de plus en plus médiatisé. Le CFA Delépine organise régulièrement les épreuves régionales Île-de-France des Olympiades des Métiers - Installation Electrique. En 2020, elles se sont tenues à huis clos avec quatre compétiteurs qui se sont affrontés durant
La médaille d’or, passeport pour les finales nationales.
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Mody Tirera, concentré pendant l’épreuve régionale au CFA Delépine.
seconde année CAP Electricien au CFA Delépine en contrat d’apprentissage chez Engie, a emporté l’épreuve avec la médaille d’Or et s’est qualifié pour l’épreuve nationale qui devrait se tenir à Lyon en juin 2021 si les conditions sanitaires le permettent. Lors de cette épreuve nationale, Mody Tirera représentera donc l'Île-deFrance et sera en concurrence avec les autres jeunes représentants des régions de toute la France, outre-mer y compris ; des concurrents -camarades qu'il a d'ailleurs pu rencontrer lors d'un stage de préparation à l'épreuve à Angers en octobre 2020 convoquant tous les qualifiés. M. Gautheron, le chef de travaux du CFA Delépine ainsi que Messieurs Boumaiza et Djemai, formateurs en électrotechnique, poursuivront auprès de Mody la préparation du concours national avec pour objectif la compétition suprême : la finale mondiale à Shanghai en 2022 ou la compétition européenne EuroSkills à Saint-Pétersbourg 2023. Bravo Mody, nous sommes derrière toi ! •
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DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES / DOSSIER /
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
La gestion des déchets de chantier La directive européenne sur les déchets de 2008 a fixé comme objectif de valoriser 70 % des déchets du BTP en 2020, objectif repris dans la loi française sur la transition énergétique de 2015. La gestion des déchets est donc un enjeu majeur qui concerne et mobilise l’ensemble des acteurs de la construction. Les installateurs, qui très souvent déposent et curent les chantiers, sont donc concernés. Entre obligations du dirigeant, tri sur site et recyclage, la gestion responsable des chantiers contribue à la mise en place d’une économie circulaire pour une utilisation plus efficace des ressources.
L’
industrie du bâtiment génère quelque 46 millions de tonnes de déchets par an, soit plus que les ménages (environ 30 millions de tonnes) et cinq fois moins que les travaux publics (220 millions de tonnes). Les déchets du bâtiment proviennent pour plus de 90 % des travaux de déconstruction et de réhabilitation et pour le reste de la construction neuve (7 %). Ce sont à 73 % des déchets inertes (gravats, béton, tuile…), à 22 % des déchets non dangereux (plâtre, bois, plastiques…) et à 5 % des déchets dangereux (amiante, solvants…). Pour Franck-Olivier Orgeval, directeur de Lysen, installateur électricien basé à Bagneux (92), la gestion des déchets fait partie intégrante de ses chantiers. Il applique scrupuleusement le SOGED. Il s’agit du Schéma d’organisation et de suivi de la gestion et de l’élimination des déchets de chantier, qui est extrait de la charte « Bâtir avec l’Environnement » de la FFB. Le principe est de lister l’ensemble des déchets pour établir qui fait quoi et comment.
BIG BAG’N GO Pas besoin de trier. Le sac d’1m3 s’achète 79,90 € chez Rexel. Lorsqu’il est plein, ils viennent le récupérer sur le trottoir par géolocalisation du sac. Cela est utile pour les petits chantiers, pour gagner du temps.
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« Tous les déchets de type plâtre et emballage sont gérés par notre partenaire via les bennes qui sont mises à notre disposition. Le déchet bois comme les tourets, les palettes, sont recyclés par Rexel. En ce qui concerne les déchets relevant de source électrique ou de petits matériels électriques (batterie, luminaires LED non fonctionnels, des ballasts électroniques, etc.), tout est traité avec Ecosystem (ex-Récylum) et l’AC3E. Nous avons différents types de bacs pour le tri », explique Franck-Olivier Orgeval. Une obligation ou une orientation de trier Dans les faits, le tri des déchets ne comporte aucune obligation. Cependant, il est fortement conseillé afin de réduire les coûts d’élimination. Il faut savoir que les éliminateurs refusent le plus souvent les déchets mélangés. En cas d’acceptation, le prix retenu est celui qui correspond au matériau le plus cher. Bien sûr, le tri des déchets implique la formation du personnel sur la question. Par ailleurs, l’entreprise du bâtiment devra placer plusieurs bennes près des travaux afin que les ouvriers puissent opérer le tri. En cas de place restreinte, l’entrepreneur choisira une benne compartimentée. Ce n’est pas obligatoire, mais pour Lysen, c’est un impératif, car cela fait partie de la RSE et le secteur se doit de valoriser ses déchets. Aujourd’hui, certaines entreprises sont même spécialisées dans la « revalorisation des déchets ». Elles estiment combien coûtera un mètre linéaire de cloison, une porte, un luminaire ou un onduleur déposé et elles mettent ces « produits » en vente en ligne. Et certaines personnes, certaines entreprises sont intéressées par ces objets de récupération. La grande contrainte est de déposer correctement le matériel pour qu’il puisse être revendu par la suite. D’autre part, des conteneurs étanches stockeront les déchets dangereux en attente d’élimination. Pour toutes les entreprises, le plus difficile reste la gestion des déchets qui reviennent dans les locaux et nécessitent une gestion spéciale, comme celle des cartons. « Nous les ramenons dans nos locaux et les faisons évacuer avec le ramassage des bacs appropriés. Et à l’heure actuelle, nous n’avons trouvé personne qui ait la capacité de recycler le plastique de type goulotte, PVC blanc ou vasque et corps de luminaires étanches. Prenons l’exemple d’un luminaire fluorescent. Nous démontons le luminaire pour trier ses composants, la carcasse va en déchetterie pour “valoriser” la tôle, le ballast électronique endommagé non fonctionnel et les tubes dans les bacs appropriés », ajoute Franck-Olivier Orgeval. Pour ceux qui ne veulent pas gérer les déchets, il existe la solution du ramassage. L’évacuation des gravats en big bag révolutionne la gestion des déchets. Avec
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BROCHURE “DÉCHETS DE CHANTIER”
Enlèvement Big Bag'n Go.
Cette démarche est-elle rentable ? « Nous travaillons le tri de différentes manières. Directement sur site, avec les bennes et les bacs que nous mettons en place, notamment pour les gros projets, ou dans les locaux de Lysen après rapatriement des déchets, pour les petits chantiers. » Les devis prévoient normalement une ligne de coût du recyclage par produit. « Nous préférons retirer cette ligne pour une meilleure visibilité du devis, car nous parlons de petits montants. En revanche, lors de certaines de nos opérations où nous avons un remplacement complet d’éclairage, nous avons un chapitre où le client nous demande de valoriser les déchets. Mais malheureusement, ce n’est pas valorisé à sa juste valeur, car le client n’est pas prêt à payer autant pour le recyclage », précise Franck-Olivier Orgeval. Pour que l’opération soit rentable, de plus en plus de maîtres d’ouvrage et d’installateurs font appel aux plateformes de réemploi, comme Matabase, Cycle Up ou BatiPhoenix. Les plateformes de réemploi Ces plateformes proposent de mettre en vente les matériaux lors de la dépose. Les conditions sont adaptées aux situations. Parfois, la dépose est faite et il faut venir récupérer le matériel tel quel. Parfois, le matériel est reconditionné et prévu pour le transport et l’envoi. Parfois, l’acheteur doit lui-même venir déposer le matériel. Le vendeur choisit les conditions dans lesquelles il fait sa vente. La plupart du temps, le vendeur est le professionnel en charge de la rénovation et de la construction qui dépose les produits en vue d’un réemploi par un futur acheteur. Cela évite la co-activité et les problèmes liés à la sécurité des personnes. « L’un des grands avantages pour le professionnel est qu’il peut travailler en trésorerie positive. Il peut commencer à commercialiser en même temps qu’il débute le chantier en mettant les futurs produits réemployables sur Cycle Up. Et ne déposer les produits que si et seulement s’il a des ache-
teurs. Ce qui peut lui éviter une perte de temps à la dépose », explique Sébastien Duprat, directeur général de Cycle Up, place de marché numérique dédiée aux professionnels. « Nous devions maximiser le nombre de gens qui interviennent pour augmenter les chances de réemploi et d’économie circulaire. C’est le vendeur qui décide à quel prix il va annoncer », nous confie le DG de Cycle Up. Les artisans, les TPE, les PME viennent s’approvisionner pour pouvoir proposer une offre plus compétitive, ou pour restaurer leurs marges. Et les plus grosses entreprises viennent chercher la signature environnementale et un facteur de différenciation pour leurs clients qui leur demandent d’anticiper l’ARE 2020. Et pour le coût, le réemploi compte pour zéro carbone, donc très favorable. Pour chaque transaction, l’acheteur et le vendeur reçoivent une synthèse du carbone économisé, des déchets évités qui fait foi pour leur rapport environnemental. L’objectif réel est d’empêcher que les matériaux aillent à la benne inutilement. « Nous faisons tout pour sauver la benne. Finalement, le vendeur s’y retrouve, car il avait un coût de mise en décharge alors que là il a un revenu, même minime. Nous lui indiquons juste que le prix doit être fonction de l’état du matériau et, disons, entre un quart et la moitié du prix du neuf. Après, le vendeur fait comme il veut », précise Sébastien Duprat
20 pages pour répondre aux 28 questions les plus posées sur la gestion des déchets de chantiers.
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du bon sens et de la performance, Big Bag’n Go, par exemple, débarrasse toutes les contraintes sur les chantiers. Pas besoin de trier, ils s’en chargent. Chez Rexel, le sac d’un mètre cube s’achète 79,90 €.
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Gestion des poubelles.
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Projet Démoclès : recycler les déchets du second œuvre Coordonné par Ecosystem, Démoclès est une démarche collaborative et opérationnelle, intégrant l’ensemble de la chaîne des acteurs (de la maîtrise d’ouvrage jusqu’aux industriels utilisant la matière recyclée). À partir de chantiers tests et de trois groupes de travail technique, le projet a permis : • d’identifier les difficultés opérationnelles et économiques liées à la dépose sélective ; • de définir un cadre commun et fiable de dépose sélective pour une mise en filière adaptée ; • d’élaborer des recommandations concrètes et opérationnelles à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre.
BROCHURE “MIEUX GÉRER LES DÉCHETS DANGEREUX DU BÂTIMENT” Destinée aux entreprises de bâtiment, cette brochure présente l’essentiel à savoir sur la réglementation et les dispositions spécifiques relatives à la gestion des déchets dangereux du Bâtiment : tri et conditionnement, bonnes pratiques sur le chantier, stockage en entreprise, transport, traçabilité, filières de traitement…
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Gestion des déchets de chantier Lysen.
Gestion des déchets, éclairage Lysen.
Après 18 mois d’étude sur le terrain et six chantiers de démolition, le projet révèle une synthèse sur les bonnes pratiques à adopter. Le recyclage étant impossible lorsque les déchets sont mélangés en raison de la contamination des déchets dangereux sur l’ensemble, le tri doit être fait à la source. Cette pratique est également un moyen de mieux organiser le chantier, le rendre plus propre et sécurisé et ainsi faciliter la traçabilité. Les pratiques actuelles génèrent des coûts souvent inutiles concernant la main-d’œuvre comme pour le nettoyage, le rangement et l’évacuation des déchets. Le tri des déchets à la source améliore donc la logistique et permet de faire des économies, ce n’est qu’une question d’organisation. Deux cas de figure pour les déchets d’emballage • Si moins de 1100 litres de déchets d’emballages sont générés chaque semaine, les matières peuvent être enlevées par le service de collecte des déchets ménagers local, sans obligation de valorisation. • Si plus de 1100 litres de déchets d’emballages sont produits sur le chantier en l’espace d’une semaine, l’entrepreneur doit nécessairement veiller à leur valorisation, ou les réemployer lui-même. Si l’évacuation des emballages est effectuée par une entreprise spécialisée, un contrat doit être obligatoirement rédigé pour garantir la traçabilité des déchets. Lorsque ce n’est pas le cas, l’entrepreneur doit être en mesure de fournir des informations sur la destination finale des matières, en accord avec la réglementation sur les gestions des déchets. Les bonnes pratiques Voici quelques conseils afin de faciliter le tri de ces déchets : • avoir une benne par type de déchet afin de ne pas mélanger : déchets inertes, déchets dangereux et déchets non dangereux, il est pour cela essentiel de former votre équipe de chantier. Cela facilitera également l’évacuation des déchets du chantier ; • si l’accès au chantier est difficile ou que le volume de gravats est faible, vous pouvez également opter pour des sacs de gravats qui seront une solution moins coûteuse. Notez que vous aurez tout de même besoin d’un camion bras de grue afin de déplacer les sacs à gravats. •
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SMART
iViFlo monte en puissance sur le marché du smart building avec la création d’une filiale, iViPlay
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Hani Attalah, président-directeur général d'iVifFlo.
Acteur majeur français de la cybersécurité et du smart building, iViFlo annonçait en janvier la création d’iViPlay, sa filiale dédiée à l’édition de solutions logicielles au service de la digitalisation de l’immobilier d’entreprise. Objectif : accélérer sa montée en puissance sur le marché en s’appuyant sur des ressources et des compétences dédiées à la conception, au développement et à la commercialisation de solutions de smart building, tout en développant un écosystème de partenaires.
iViPlay by iViFlo, expert de la digitalisation du bureau d’entreprise Depuis 2007, iViFlo, acteur de la transformation digitale et de la cybersécurité, accompagne les grands groupes grâce à une offre intégrant le conseil, l’expertise et le développement d’applications mobiles. En près de 14 ans, la société a contribué à la stratégie de smart building de grandes entreprises des secteurs de la défense, des télécommunications, du tourisme et de l’énergie. Afin de soutenir ses ambitions de croissance, iViFlo crée iViPlay, une entité dont le rôle se concentrera sur le déploiement et la diffusion à grande échelle de sa solution SmartFlo. Créée en 2016 par iViFlo, SmartFlo est une plateforme mobile interopérable, ouverte et continuellement enrichie de plus de 50 cas d’usage en entreprise couvrant : • la gestion des services aux employés (bienêtre, gestion des espaces, conciergerie, restauration, mobilité…) ; • la gestion de l’exploitation des bâtiments (gestion des interventions, des incidents, des missions…) ; • la sécurité et sûreté (contrôle d’accès, alarme et évacuation incendie, alerte en cas de chute). En intégrant ces usages et en les faisant converger vers le smartphone de l’usager, SmartFlo d’iViPlay répond aux nouveaux enjeux responsables du smart building et permet aux entreprises d’accroître la valeur d’usage et financière de leurs bâtiments. Un contexte porteur pour redéfinir l’expérience du collaborateur au bureau Dans un contexte marqué par une crise sanitaire mondiale, le télétravail, imposé pendant plusieurs mois, n’a jamais été aussi pratiqué en entreprise. Malgré un succès certain auprès des travailleurs, le bureau reste plébiscité par ces derniers. D’après le 7e baromètre Paris Workplace, 63 % des salariés interrogés souhaitent travailler au moins trois jours par semaine au bureau. Dans cette situation, et fort de l’explosion de la demande des entreprises, iViFlo, à l’aide
de sa filiale iViPlay, ambitionne de digitaliser pas moins de 5 millions de mètres carrés de bureaux rien qu’en Île-de-France. « Cette période inédite va transformer le rôle du bureau, stratégique pour l’entreprise, et dépasser sa simple fonction de “lieu d’exécution du travail”. Les attentes des travailleurs en la matière ont changé : après ces périodes d’isolement contraint, le besoin de lien social est accru et, d’autre part, l’appréciation des bénéfices liés au télétravail a rendu les salariés d’autant plus exigeants quant au confort procuré par leur bureau en entreprise », analyse Hani Attalah, présidentdirecteur général d’iViFlo. « Avec iViPlay by iViFlo, la création d’une filiale dédiée au déploiement de dispositifs smart building prend tout son sens sur un marché qui doit se réinventer. On a eu vite fait d’enterrer le bureau physique. Mais le bureau digitalisé est déjà une réalité grâce aux nouvelles technologies, notamment l’IoT. Ce dernier représente même la clé de voûte de l’efficience de l’entreprise », déclare Yannick Lascaux, directeur Solutions et Innovation d’iViFlo et dirigeant d’iViPlay. À propos d’iViFlo et iViPlay iViFlo est une société française fondée en 2007 par des experts de la sécurité des réseaux de télécommunication convergents. L’entreprise dispose d’une activité de conseil et d’une activité solutions. Ses domaines d’intervention sont les télécommunications, le cloud, la cybersécurité et l’Internet des Objets. En 2020, la société se dote d’iViPlay, une filiale dédiée à la conception et au déploiement des solutions IoT au sein des entreprises. Avec plus de 60 collaborateurs, iViFlo conseille, forme, audite, et déploie des solutions en pointe chez ses clients, ETI et grands groupes, inscrits dans une stratégie smart building. Sa mission : exploiter le potentiel du smartphone de l’usager à son maximum afin de proposer à ce dernier toute une panoplie de services dans son quotidien en entreprise (contrôle de l’accès des locaux aux collaborateurs, visiteurs, réglage des éclairages, de la climatisation, services de conciergerie, etc.). •
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DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES / LE COIN DU DIRIGEANT /
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▼ Plateau pédagogique Apave : mise en place de systèmes PV.
FORMATION
Réunir toutes les compétences pour la rénovation énergétique grâce à la formation La rénovation énergétique est au centre de toutes les préoccupations, mais pour réaliser les projets, il y a nécessité de montée en compétences, de mise à disposition de contenus décisionnels ou bien encore techniques, tous corps de métier confondus. Formations, qualifications et certifications seront au cœur du dispositif.
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L’électrochoc attendu du plan de relance et la rénovation énergétique pourraient booster la formation « Conjugué au plan de relance qui doit consacrer près de 30 milliards d’euros au financement de la transition écologique avec une priorité à la rénovation thermique des bâtiments, avec près de 4 milliards d’investissements répartis entre collectivités, régions et bâtiment d’État, et près de 4 000 projets en devenir pour 2021, le contexte est plus que favorable, voire clé, dans un contexte économique particulièrement difficile en 2020 », introduit Rémi Paccou, directeur marketing France, bâtiment digital, de Schneider Electric.
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Alexandra Del Medico, secrétaire générale de Qualifelec.
CFA de Schneider Electric.
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Côté compétences, tout passe en premier lieu par une nécessaire amélioration de la culture digitale des différents corps de métier, mais aussi par une adaptation en termes de savoir-faire tant techniques qu’humains. « Les assistants à maîtrise d’ouvrage sont concernés en premier lieu, car leur métier évolue, il n’est plus uniquement technique. Que le bâtiment soit certifié ou non, il est nécessaire de se poser les bonnes questions quant aux usages attendus de celui-ci, mais également d’avoir de bonnes connaissances des référentiels comme le R2S, WiredScore, LEED ou aussi le BREEAM pour que les spécifications embrassent le lot Smart et le projet de rénovation énergétique dans sa complétude, et ce, jusqu’au commissionnement dont il faut s’assurer de la parfaite exécution. » L’intégrateur voit son métier aussi changer et la nécessité grandissante de la polyvalence pour se positionner en intégrateur multi-lot incluant le lot Smart. Nécessairement, la rénovation énergétique et donc en partie digitale apporte aussi de nouvelles problématiques, avec des sujets comme le RGPD et la gouvernance des données au-delà du bâtiment, la cybersécurité des installations. C’est en ce sens que Schneider Electric a développé un réseau d’Eco-experts pour aider à organiser la filière. Enfin, les opérateurs de services, les exploitants voient aussi la prise en compte plus forte des usages et cela impacte leur quotidien tant en termes de reporting et indicateurs que de maintien opérationnel optimal des services aux occupants du bâtiment et ce, conjugué à l’efficacité énergétique. « Formation, informations et sensibilisation sont donc clés pour que le projet de rénovation et de digitalisation du bâtiment soit réussi. C’est en ce sens que le réseau des intégrateurs EcoXpert de Schneider Electric a été créé, ainsi que la plateforme ouverte Exchange pour per-
mettre le codéveloppement, la mise en place de solutions et services multi-partenaire et notamment des startup », poursuit l’expert. Certifications, qualifications et formations sont au rendez-vous Premier exemple avec le réseau de terrain KNX France, « dans le contexte favorable et les ambitions affichées pour la rénovation énergétique, KNX France AVIS D’EXPERT
UN NOUVEAU MODÈLE DE FORMATION POUR LES PROFESSIONNELS AVEC FAB21 TV Dominique Vignot, fondatrice de l’organisme FAB21 Formation FAB21 Formation propose depuis près de 10 ans un large éventail de formations à la transition énergétique du bâtiment. « Basée sur cette expérience, avec l’équipe pédagogique et les moyens techniques existants qui nous ont permis d’être à l’avant-garde des MOOC, SPOC et e-learning, nous lançons pour début 2021 une nouvelle expérience de la formation professionnelle et du développement de compétences au travers de la mise en place d’un magazine vidéo ou WebTV à orientation pédagogique. Nous souhaitons ainsi rendre les formations accessibles à un plus grand nombre, et accélérer la montée en compétences avec des supports pédagogiques, des vidéos pros, des webinar filmés, des reportages chantiers… Les publics ciblés sont les MOEs, les professionnels et artisans toutes compétences confondues et il est possible pour un industriel de participer au magazine TV trimestriel, voire de créer son propre infocentre de formations pour ses clients ou son réseau », ajoute Dominique Vignot. Une démarche innovante qui s’inscrit dans un appel à projets européen, et qui reçoit déjà un accueil enthousiaste des industriels et fabricants partenaires du premier numéro, notamment, car la WebTV va prolonger leurs actions de formation et réunir et structurer des informations aujourd’hui le plus souvent éparses, tout en démultipliant les liens et contenus professionnels auprès de leurs clients.
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Céline Granoux, responsable technique bâtiment, Apave.
poursuit intensivement ses programmes de formations certifiantes à la mise en œuvre, l’exploitation et la maintenabilité des systèmes, avec un contenu adapté, et dispensé dans plus de 30 centres en France répartis sur le territoire », explique Rémy Ostermann, Président de KNX France. Par ailleurs, le Collège Intégrateurs créé en avril dernier et constitué d’intégrateurs système est la voix opérationnelle du terrain. Le Collège permet à la communauté des échanges approfondis sur l’état de l’art du réseau KNX, ses évolutions, sa compatibilité avec les autres réseaux. Les travaux du Collège Intégrateurs KNX seront soutenus par des parutions de guides de bonnes pratiques, pour accompagner les maîtres d’ouvrages et leur donner des garanties de performance, de fiabilité et de durabilité. Les qualifications ont également un rôle clé et les organismes qualificateurs interviennent aussi pour identifier les nouvelles opportunités de marché et les besoins de formation correspondants. « À travers ses différentes qualifications, dont certaines permettent aux
entreprises d’obtenir le label RGE, Qualifelec participe à garantir la maîtrise des savoir-faire des professionnels et favorise ainsi la réalisation de travaux de rénovation énergétique de qualité, et notamment l’installation d’équipements performants dans la durée », explique Alexandra Del Medico, secrétaire générale de Qualifelec. Les professionnels du génie électrique et énergétique jouent un rôle essentiel dans la transition énergétique des bâtiments et son appréhension globale, pour piloter et consommer la juste énergie, pour le confort optimal des occupants. Pour cela, différentes « briques » s’articulent et peuvent ainsi être mobilisées : les systèmes de production d’électricité alternatifs, les énergies renouvelables, l’électromobilité, le pilotage du bâtiment et de ses systèmes… « Les formations relatives à cette capacité de compréhension globale du bâtiment et d’optimisation des usages sont amenées à se développer. Qualifelec s’attache ainsi depuis plusieurs années à accompagner les entreprises dans leur montée en compétences sur la rénovation énergétique et l’évolution des bâtiments, grâce notamment au fléchage du parcours formation – qualification », souligne la secrétaire générale de Qualifelec. À titre d’exemple, l’indispensable rénovation des colonnes montantes électriques, dont Enedis est titulaire depuis le 23 novembre 2020 (loi Elan), repose sur l’association formation des techniciens-qualification de l’entreprise. À la suite d’une convention de partenariat, signée en octobre 2019 avec Enedis, les entreprises prestataires doivent posséder la qualification « QUALIFELEC Installations Électriques Logement Commerce Petit Tertiaire » assortie de la mention « Colonnes Montantes ». L’éligibilité à cette mention repose sur une double formation (un module technique installateur et un module administratif ) qui permet de garantir la compétence des entreprises dans un objectif de massification des travaux.
AVIS D’EXPERT
POUR ACCOMPAGNER LE PASSAGE À L’ACTE DES MAÎTRES D’OUVRAGES, LANCEMENT D’UN SIMULATEUR PÉDAGOGIQUE DE PROJETS DE PILOTAGE DES BÂTIMENTS Rémi Paccou, Schneider Electric France « Soutenue par cinq syndicats professionnels majeurs de la filière – FFIE, Gimelec, Ignes, SBA et Serce – et l’association Energie Durable, l’initiative a pour objectif le développement d’un simulateur pédagogique pour le déploiement de projets de pilotage des bâtiments des collectivités », explique l’expert de Schneider Electric. Le simulateur est l’un des outils pour guider la collectivité dans sa réflexion sur son parcours « Réno » entre le triptyque – réhabilitation lourde des systèmes constructifs, actions à gain rapide du pilotage digital et gros entretiens ou renouvellement de systèmes. Il a pour focus d’aider à mieux comprendre les valeurs ajoutées du pilotage digital du bâtiment, à partir d’une caractérisation simple d’un ou plusieurs bâtiments par l’élu ou bien ses services techniques. Il donne la lisibilité sur les solutions de rénovation disponibles adaptées à chaque situation (bénéfices, délais de mise en œuvre) et aide la collectivité à établir sa feuille de route puis à identifier des professionnels qualifiés pour sa mise en œuvre concrète. Les best practices, référentiels innovants, normes existantes dans les solutions proposées pour garantir leur plus grande qualité de réalisation, seront également disponibles. Enfin, le simulateur est agnostique et sa mise à disposition est prévue dans les semaines à venir.
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© Xavier Haquard
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Plateau pédagogique Apave : mise en place de systèmes PV.
Citons un second exemple avec les IRVE, où la formation des installateurs est un élément clé pour garantir des possibilités de recharge sécurisées, quels que soient les besoins en termes de charge. La mention IRVE (infrastructures de recharge pour véhicules électriques) s’obtient depuis 2015 en complément de cinq qualifications, afin de répondre aux demandes des différents maîtres d’ouvrage. Former et accompagner les démarches des maîtres d’ouvrage « Avec la mise en place de la RE 2020 en 2021 et les actions fortes de rénovation énergétique, un changement de mentalité va s’opérer alliant à la fois formation, accompagnement, labels et certifications plus adaptées à la décarbonation pour diminuer les émissions de GES dont le CO2 », explique Céline Granoux, responsable technique nationale au sein d’Apave. Tous nos métiers sont ainsi impactés pour opérer ce changement, mais l’accompagnement des maîtres d’ouvrages et des AMO est un point clé initial, car les enjeux sont vraiment multiples. Pour exemple, cela passe par les techniques de mise en œuvre nouvelles, comme les techniques d’ITE, les produits biosourcés, mais aussi dans l’accompagnement et le conseil dans l’atteinte de labels environnementaux spécifiques ou bien de certifications avec des cibles multiples de développement durable. D’autres questions très variées se posent désormais : va-t-on avoir encore besoin d’autant d’immeubles de bureau et est-il judicieux d’en transformer en immeuble d’habitation ? Quelle est la place de la biodiversité dans les projets, ou encore de la prise en compte plus forte du bioclimatisme et des contraintes climatiques d’été par région ?
« L’AMO doit aussi s’intéresser fortement à la mise en place de chantiers verts, avec la gestion des déchets, le tri et le réemploi possible des matériaux, et la valeur ajoutée de sa mission s’en trouve augmentée pour, au final, déterminer le bon label, le ou les bons produits en fonction du projet de rénovation tout en tenant compte du contexte de localisation dans la ville et de son environnement, des possibilités d’usage d’EnR dans l’intérêt du projet, détaille Céline Granoux . « La formation est au cœur de la rénovation énergétique, car les besoins en compétences sont nombreux et, pour 2021, plusieurs formations sont en plein développement ; pour citer trois exemples en formation longue durée et alternance : Technicien de maintenance d’équipements de confort climatique, Technicien de maintenance CVC plutôt dédié aux métiers d’exploitation tertiaire et industriels, et une formation – Agent de maintenance polyvalent des locaux – qui a été remodelée et intègre pleinement la rénovation énergétique et la performance énergétique des équipements dans son cursus », ajoute Alexandre Zelazny, responsable de la gamme formation énergie au sein d’Apave. Tout cela s’appuie sur une large diversité des plateaux pédagogiques, car mises en situation pratique et alternance sont les gages de l’opérationnalité des personnes formées. Des formations qui peuvent aussi s’inscrire dans un parcours métier à la carte, incluant non seulement les dimensions techniques propres aux équipements, la sécurité et prévention des risques, mais aussi des contenus pédagogiques sur le comportement attendu d’un pro, sur la communication avec les clients et notamment dans l’analyse de leurs besoins. • Jean-François Moreau SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 37
LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / DOSSIER /
ÉCONOMIE D’ÉNERGIE
Le chauffage électrique reprend des couleurs
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Pour contenir les hausses de températures, la France s’engage de manière volontariste vers la neutralité carbone. Pour atteindre les objectifs, la RE2020, réglementation environnementale, devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2021. Alors que la RT2012 limitait la consommation énergétique annuelle des bâtiments à 50 kWh/m2, la RE2020 impose aux nouvelles constructions d’être "neutres carbone". C’est-à-dire que tous les nouveaux bâtiments devront produire autant d’énergie qu’ils en consomment. Afin de limiter la pollution liée aux émissions de CO2, la RE2020 s’appuiera sur 4 piliers : l’isolation, l’énergie, l’innovation et l’empreinte carbone.
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Radiateur Campa Campaver Sélect 3.0.
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irectement impactés par cette nouvelle réglementation, les fabricants français de radiateurs électriques, dont les investissements représentent 700 millions d’euros en recherche et développement sur les dernières années, disposent des atouts pour chauffer sans produire de carbone. D’ailleurs, les consommateurs plébiscitent les nouveaux produits. Pour toutes ces raisons, les fabricants appellent de leurs vœux une réglementation permettant de déployer toutes les technologies de chauffage et de production d’eau chaude décarbonées, une décision essentielle pour toute une filière et les générations futures. Le marché du chauffage électrique Un Français émet en moyenne 11,9 tonnes d’équivalent CO2 par an. Soit environ 32,6 kg de CO2 chaque jour*. Le logement est le deuxième contributeur derrière le transport, car les énergies fossiles, comme le fioul et le gaz, sont encore très présentes. C’est pourquoi toutes les innovations concernant les économies d’énergie et la réduction de l’empreinte carbone des moyens de transport
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et des équipements des logements sont les bienvenues. De ces innovations émergent des maisons écologiques alimentées par une énergie décarbonée. Avec 11 millions de logements et dont un tiers chauffant à l’électrique, cela correspond à près de 60 millions d’appareils. Pour la très grande majorité, ils sont à remplacer car trop vieux, peu efficaces et consommant beaucoup d’énergie. Tous les fabricants ont modernisé leurs gammes pour qu’elles répondent aux problématiques de consommation, de gestion des ressources et de l’énergie, pour qu’ils puissent être connectés et asservis. Ses produits de substitution ont vocation à se généraliser, surtout en rénovation. Ils trouvent leur place dans la construction neuve et dans les grands programmes de remplacement. Ainsi, ils répondent à de nombreux besoins : dimensions, design, puissance et connectivité. Le chauffage électrique revient en force La tendance du chauffage électrique a été fortement impactée par la période de confinement. Les Français se sont tous retrouvés « enfermés » 6 à 8 semaines dans
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à côté de cela, tous les programmes de rénovations gros ensembles, promotions publiques ou privées, ont connus un report de l’activité avec le Covid-19. La reprise a été assez progressive car il était difficile pour les bailleurs sociaux de faire intervenir des tiers chez leurs locataires. « Il faut savoir que pour nous, plus de la moitié de nos projets de rénovation concernent le remplacement des radiateurs dits "grille-pain" qui ont 30-40 ans », explique Christophe Coulot, dirigeant d’Estrada, revendeurinstallateur proposant un showroom à Paris 18e. L’esthétisme joue pour beaucoup dans le choix du radiateur, particulièrement dans les pièces de réception. « L’aspect design est grandissant. Nous avons axé une partie de notre développement sur ce critère, cher au client, en proposant 50 couleurs pour la plupart de nos produits », ajoute Elisabeth Pierson, Acova. Concernant le marché des enseignes revendeuses, c’est encore différent. « Nous avons connu une constante car il y avait du stock. Et le faible décalage a été largement comblé par le particulier, bricoleur, qui s’est chargé lui-même du changement de ses appareils », ajoute Eric Baudry.
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Le marché de la rénovation Le marché de la rénovation pour le chauffage demeure stable. Il ne faut pas oublier non plus que les Français ne sont pas beaucoup partis en vacances et ont donc un budget un peu plus important à allouer à la décoration et au remplacement de leurs matériels. Le secteur du chauffe-eau thermodynamique a également connu une belle activité, surtout grâce à une prise de conscience environnementale. Il est encore difficile d’expliquer cette prise de conscience, mais elle semble basée sur la sensibilité à l’impact carbone et au respect des ressources et de l’environnement. « Nous avons deux points de mesures concernant le marché de la rénovation. Nous avons la rénovation chez le particulier que nous pouvons suivre selon une courbe des ventes par catégorie de produit et par destination de marché. Il y a eu un début de reprise au mois d’août et une réelle accélération en septembre. Et les premières fraîcheurs ont contribué à une propulsion de la rénovation, toujours chez le particulier », confirme Eric Baudry.
Acova programmateur Heatzy Elec'Pro.
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leurs logements respectifs et cela a permis à un grand nombre d’entre nous de découvrir ou redécouvrir son intérieur. Chacun a pris conscience des éléments qui ne fonctionnaient pas ou plus, plus assez bien et enfin, ceux qui ne plaisaient plus. Les Français ont fait une liste de travaux à faire dès que les enseignes rouvriraient ou que les artisans pourraient de nouveau intervenir à domicile. « Nous avons un effet profitable du confinement autour de la rénovation et des solutions de remplacement des appareils de chauffage, ce qui n’est pas le cas de tous les secteurs. Il est préférable de faire de la rénovation plutôt que de l’hôtellerie-restauration. Nous restons dans la tendance marché et les incidences n’ont pas été si catastrophiques que nous le pensions. Finalement, il y a eu un report de l’activité en sortie du confinement et à partir de la moitié d’année 2020 », souligne Eric Baudry, directeur marketing du Groupe Muller. « Le chauffage électrique a retrouvé une nouvelle bonne image dans l’état d’esprit des consommateurs. Aujourd’hui, cela permet d’avoir un bon confort, en faisant des économies (coût), surtout pour ceux qui étaient équipés avec des convecteurs d’anciennes générations, tout en maîtrisant sa consommation. Il s’agit d’une tendance notable depuis plusieurs mois. »
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Vogue.
Thermor - Radiateur sèche-serviettes - riva 4 étroit. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 39
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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / DOSSIER / plus, les clients choisissent le radiateur comme un élément décoratif de leur logement, qui doit bien s’imbriquer ou s’intégrer dans l’environnement. Et s’ils acceptent l’élément "esthétique", ils acceptent un prix plus élevé qui se justifie par les matériaux, par le design et par le confort du chauffage de radiateur. D’ailleurs, dans le top 3 des tendances du moment, nous retrouvons les façades en pierre de lave, ou en verre, qui sont aussi très demandées, et enfin les façades en acier avec des éléments chauffants en fonte. Nous notons également un fort attrait pour l’effet rétro. Certains fabricants proposent même des gammes entières, avec un large choix de couleurs et de formes géométriques, comme Acova avec leur produit phare, le Vuelta. Beaucoup vendus et installés dans les appartements anciens type haussmanniens », précise Christophe Coulot, Estrada.
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Radiateur Neo de Campa.
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▼ Muller intuitive application.
Le chauffage à inertie est plébiscité L’intérêt des clients se porte sur les radiateurs à inertie fluide ou sèche. Fini les convecteurs ! Le bouches-àoreille et les recherches Internet montrent que ce type d’équipement contribue à l’amélioration des performances énergétiques de l’habitat. La technologie a bien évolué. Les corps de chauffe utilisés par les fabricants permettent d’améliorer les performances des radiateurs en termes de confort et de consommation. Mais ce n’est pas pour autant que la puissance est plus élevée. « Il y a une tendance pour les appareils à inertie sèche en fonte, par exemple. Nous avons remplacé les convecteurs par les panneaux rayonnants et maintenant les panneaux rayonnants par des radiateurs à inertie. Les deux grandes tendances sont les produits verticaux à inertie sèche pour un gain de place et les sècheserviettes pour la salle de bain. Le confort de cette pièce est primordial », ajoute Christophe Coulot. Il faut prendre en compte d’autres paramètres dans le contexte du changement des appareils. La plupart des clients se posent la question du chauffage lorsqu’ils font une rénovation de leur logement et, bien souvent, ils en renforcent l’isolation. De ce fait, ils peuvent installer des appareils à puissance plus faible mais avec de meilleurs rendements, et surtout adaptés au logement. C’est pour cela que les radiateurs verticaux prennent une part croissante des ventes. Au-delà de la performance et du prix bien sûr, certains clients sont axés sur l’esthétique du produit. « De plus en
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Le connecté s’impose doucement Il y a un élan sur la connectivité qui ne cesse de croître, c’est indéniable. Le marché des technologies de l’habitat, qui est très important, se développe bien et de manière progressive. Les Français sont friands des solutions connectées qui permettent d’améliorer la tranquillité, la gestion, la performance, les économies et le confort. Les tendances chez Acova se portent également sur les appareils connectés à faible consommation énergétique. Au-delà du confort et du bien-être, les utilisateurs cherchent à faire baisser leurs factures. « Et pour répondre aux mieux à ces demandes, nous nous sommes spécialisés dans les appareils à inertie depuis plusieurs années en développant des produits spécifiques ». Les clients sont très sensibles à la possibilité de gérer leur consommation par sa visualisation en temps réel. C’est un critère essentiel pour eux. Ils ont compris qu’en optant pour une solution connectée, ils deviennent acteurs de leur façon de chauffer et sont plus sensibilisés. Cet intérêt grandissant est également dû au fait que certains clients qui possèdent un logement secondaire, et qu’ils ont occupé à plusieurs reprises et beaucoup plus souvent que d’habitude (confinement, télétravail), ont souhaité pouvoir agir sur leur chauffage à distance. « Depuis le milieu de l'année 2020, nos clients nous demandent de plus en plus la possibilité de piloter le chauffage du logement à distance, par du matériel connecté à une application mobile. C’est rentré dans le périmètre des objets connectés de la maison, au-delà des volets roulants, des portails… », ajoute Christophe Coulot. « Nous nous sommes aperçus que le connecté était plébiscité grâce aux produits que nous vendons, certes, mais également aux connexions des appareils sur notre plateforme Muller Intuitiv pour la mise en service. D’ailleurs, l’usage des appareils par les clients n’est pas futile mais utile. Ce n’est pas du gadget et très souvent à finalité éducative : pourquoi chauffer une pièce à 21 °C alors que je peux la chauffer à 19 °C parce qu’elle n’est pas occupée ? Pourquoi je maintiendrais mon séjour à 21 °C par confort alors que je n’y passe que 3 heures par jour ? Nous avons pu mesurer que toutes les fonctions que le Groupe Muller a lancées depuis 8 ans ont du sens à l’usage comme la fonction « absence/ présence », détaille Eric Baudry, Muller. Le connecté intéresse tout type de client. Pas seulement les jeunes ou les férus de technos comme les geeks. Et tous semblent enchantés. « Nous proposons
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Radiateur Axiom vertical Noirot.
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L’achat par Internet de plus en plus marqué La crise a fait augmenter les achats par Internet mais pas que chez les particuliers, les installateurs aussi. « Nous
Thermor ovation 3 inertie.
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donc une gamme de produit all-in-one composée d’un détecteur, d’une régulation et d’une programmation intégrée, notamment avec notre produit phare : le Volga plus » (ndlr : qui entre dans l’offre Coup de pouce). Pour répondre à cette demande, Acova a également le programmateur Heatzy Elec’Pro. « Ce boîtier connecté Wi-Fi est compatible avec tous les radiateurs et radiateurs sèche-serviettes électriques équipés de fil pilote, même déjà installés. Il permet de gérer facilement le chauffage à distance, directement depuis un smartphone. Heatzy utilise la box Internet du foyer et n'exige aucune box domotique supplémentaire. Comptez un programmateur par radiateur ou un pour trois si le fil pilote arrive directement au tableau électrique », explique Elisabteh Pierson. Prenons le module Smart Eco Control de chez Muller. Les réglages sont simples, la prise en main est facile et les services sont très complets. Il est possible de régler les températures pièce par pièce, de gérer des plannings de chauffe, de couper automatiquement le radiateur dès qu’il détecte une ouverture de fenêtre, etc. « Tous les fabricants avec qui nous travaillons proposent une solution connectée : Acova avec Heatzy, LVI avec TouchE3 ou encore Atlantic avec sa Cosy Touch. La solution proposée par Muller est un module embarqué sur un radiateur, c’est facile et esthétique car il se positionne derrière l’appareil. En revanche, il est nécessaire de placer un module externe à côté des radiateurs à technologie fluide caloporteur », ajoute Christophe Coulot. Pour les intégrateurs domotique et les installateurs électrique, Acova propose des appareils ON/OFF leur permettant d’intégrer leur matériel, leur protocole, leur équipement dans nos sèches-serviettes et nos radiateurs en acier (comme le Fassane premium, l’Artemia, le Karéna, le Vuelta...). « Ils peuvent ainsi intégrer nos produits dans un ensemble domotique via des systèmes extérieurs du type Delta Dore ou encore Somfy. De ce fait, nos appareils n’ont pas de régulation intégrée mais seulement une sortie filaire. Nous constatons un fort développement de nos ventes avec cette configuration spécifique, il s’agit d’une réelle tendance ».
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Acova-vuelta.
nous sommes aperçus que nos revendeurs comme Rexel ou Saint-Gobain font un énorme travail pour vendre par Internet et associent le pick and collect », précise Elisabteh Pierson d’Acova. L’un des critères de choix essentiels pour les clients particuliers d’Acova est le design. Ce critère est de plus en plus présent. « Nous avons historiquement axé une partie de notre développement en proposant 50 couleurs pour la plupart de nos produits. L’application de réalité augmentée MyAcova3D permet aux clients de se projeter avec un nouveau produit et aux installateurs de les rassurer lorsqu’ils proposent des modèles un peu plus audacieux. Pour l’installateur, c’est la garantie de proposer à son client des produits différents de ce que celui-ci pourrait trouver par lui-même », ajoute Elisabeth Pierson. Le chauffage électrique évolue et prouve que ce mode de chauffage à énergie décarbonée a de beaux jours devant lui, et qui, allié aux possibilités du connecté permet une gestion optimale du confort et de la facture énergétique. D’autant que tous confirment observer une réelle sensibilité pour le Made in France de la part des clients finaux. Tendance qui s’est accrue avec la crise du Covid-19. * Source : https://www.gouvernement.fr/indicateur-empreintecarbone
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EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
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n phase avec les dernières annonces gouvernementales, Ecolocost construit des logements en ossature bois abordables et durables. Le promoteur a pour vocation de faire des bâtiments, et plus particulièrement des maisons, qui respectent la norme RE 2020 et la norme PassivHaus et à des tarifs accessibles. Les constructions Ecolocost répondent aux trois objectifs principaux de la RE 2020 : • donner la priorité à la sobriété énergétique et à la décarbonation de l’énergie ; • diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments ; • en garantir la fraîcheur en cas de forte chaleur. Au-delà de l’aspect financier, le respect de l’environnement tient une place majeure dans
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Schneider Electric et le promoteur immobilier Ecolocost : ensemble pour des logements intelligents à faibles coûts énergétiques
les constructions Ecolocost. L’objectif est de permettre à des primo-accédants d’avoir une habitation de très haute qualité, qui consomme moins et utilise des énergies moins carbonées à un prix abordable. 26 maisons neuves de 3 et 4 chambres avec jardin composent le programme immobilier du Domaine d’Adèle construit par Ecolocost, situé à Villeneuve-Saint-Georges. Ce programme d’immobilier neuf est le premier en France à proposer des maisons à ossature bois labellisées BEPOS-Effinergie 2017, E+C- à un niveau E3C2 et PassivHaus. Une performance rendue possible grâce à une construction de très haute qualité, des équipements techniques de pointe et un soin apporté aux détails.
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Schneider Electric : un partenaire de choix L’ensemble des maisons du Domaine d’Adèle sont équipées des appareillages Schneider Electric. « Le choix de Schneider Electric a été pour moi assez simple. Schneider Electric me permet de proposer une gamme complète d’appareillages de qualité à mes clients, le tout avec l’image d’une grande marque », commente Maxime Brard, fondateur d’Ecolocost. Le Domaine d’Adèle vit en autoconsommation grâce à l’installation de 6 panneaux solaires. Les 10 m² de panneaux photovoltaïques posés sur les toitures végétalisées permettent une énergie solaire propre et inépuisable afin que chaque maison puisse produire jusqu’à 77 % de ses besoins électriques et équilibrer la facture énergétique annuelle.
La solution Wiser de Schneider Electric reliée aux panneaux solaires gère les besoins et les consommations énergétiques des différents logements. Ensuite, l’application Wiser Energy permet de suivre chaque watt dépensé et de connaître, exactement et instantanément, le coût de l’énergie utilisée par l’ensemble de la maison, et donc de chacun des appareils utilisés. Il est possible de créer des scénarios pour agir sur les postes de dépenses énergétiques du logement. Les utilisateurs peuvent ensuite comparer la consommation globale d’une année sur l’autre et aussi par poste de dépenses. Les habitants prennent désormais le contrôle sur leur consommation : « Nous avons pu faire des projections. Sur 20 ans, nous sommes à 30 000 € d’économies, mais sur 50 ans, nous
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sommes à 230 000 € », précise Maxime Brard. Les logements sont équipés des tableaux GTL Resi9 avec la solution de comptage Wiser Energy. La protection photovoltaïque est intégrée au tableau GTL et l’alimentation prévue jusqu’à la toiture selon les préconisations de Solarwatt. Pour l’ensemble des interrupteurs et des
prises, c’est la gamme Odace qui a été choisie, et toutes les fenêtres sont équipées de volets roulants électriques pilotables à distance et programmables selon les habitudes de chacun ou du rythme du soleil grâce à Wiser. Enfin, chaque maison du Domaine d’Adèle est dotée d’une borne pour recharger son véhicule électrique. •
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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / APPLICATION /
ÉCLAIRAGE
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Un nouvel éclairage pour le site de stockage Yves Rocher
Site de stockage Yves Rocher de La Villouët à La Gallicy (56).
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Yves Rocher (n° 1 de la cosmétique en France) a fait confiance à Trilux (spécialiste de l’éclairage professionnel) pour repenser l’éclairage du site de stockage de La Villouët, situé à La Gacilly (56). L’objectif était de réduire la consommation d’énergie et de favoriser le bien-être des salariés. Une rénovation complète en trois temps C’est à La Gacilly, berceau historique d’Yves Rocher, que TRILUX a entièrement rénové l’éclairage du site de stockage de La Villouët. D’une surface de 33 000 m², le bâtiment était équipé d’un éclairage vieillissant et énergivore. L’objectif était de disposer d’une installation
moderne économe en énergie, tout en favorisant le confort visuel et le bien-être des opérateurs. « La rénovation du site s’est faite en trois temps. Nous avons souhaité commencer par l’une de nos tours de stockage. Un espace bénéficiant d’une lumière naturelle, mais manquant de lumière dans l’allée principale, où le personnel intervient régulièrement. Satisfaits des économies d’énergie réalisées et de la qualité de l’éclairage, nous avons décidé d’équiper un second espace l’année suivante, puis l’intégralité du site de stockage », développe Stéphane Coyac, responsable technique Distribution du Groupe Yves Rocher. 551 armatures Mirona Fit LED ont ainsi été installées sur le site et 216 E -Line LED entre les racks de stockage. « Pour ce projet, nous souhaitions des luminaires le plus adaptés à chacune de nos activités, avec une certaine garantie en termes de durée de vie », raconte Stéphane Coyac.
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Afin de répondre à la demande d’Yves Rocher, Mirona Fit LED était la solution d’éclairage idéale pour ce site de stockage. Ce luminaire facilite la mise en œuvre de projets importants et convient à de nombreuses applications d’éclairage industriel grâce à la grande diversité de ses versions et de nombreux atouts. De plus, avec une durée de vie supérieure à 50 000 heures (L85 à 50 °C), l’armature Mirona Fit LED répondait au critère de longévité fixé par Yves Rocher. Un produit à la fois extrêmement durable et fiable, nécessitant peu d’entretien. Passer à la technologie LED lors d’une rénovation La rénovation avec des luminaires LED Trilux offre de nombreux avantages par rapport aux installations d’éclairage conventionnelles. Ces derniers assurent notamment un confort visuel
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La ligne lumineuse E-Line LED a été installée entre les racks de stockage.
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▼ Offrant une faible consommation d’énergie pour un éclairage puissant et de haute qualité, les solutions Mirona Fit LED et E-Line LED ont été sélectionnées pour équiper le bâtiment.
▼ et une qualité d’éclairage élevés pour les utilisateurs et réduisent nettement les coûts d’exploitation, entraînant un amortissement rapide de l’investissement. « Nous sommes très satisfaits du résultat. Il était facile de combler notre premier besoin, qui était de bénéficier d’un niveau d’éclairement suffisant, mais nous aurions pu avoir un inconfort, de l’éblouissement ou une mauvaise couleur. Or, le niveau de confort est parfait, ajoute Stéphane Coyac. Depuis la rénovation, nous avons diminué notre consommation liée à l’éclairage de 53 %. Le nombre adéquat de luminaires a été installé (pas de suréclairage ni de sous-éclairage), offrant un excellent ratio entre le niveau d’éclairement et la consommation. » Parmi les points forts de Mirona Fit LED, l’efficacité énergétique pouvant atteindre 150 lm/W, couplée à une qualité d’éclairage élevée grâce à des flux lumineux de 13 000 lm,
Mirona Fit LED bénéficie d’une excellente efficacité énergétique pouvant atteindre 150 lm/W.
26 000 lm et 52 000 lm permettant de diminuer le nombre de points lumineux d’une installation. Gestion d’éclairage LiveLink, bien-être des opérateurs et économies d’énergie En adaptant l’éclairage en fonction des besoins, le système de gestion d’éclairage intelligent LiveLink de Trilux contribue à réduire davantage les coûts d’exploitation de l’éclairage et à améliorer le confort visuel. 3 scénarios ont été programmés via le système LiveLink afin de s’adapter aux différents usages de l’espace : une intensité lumineuse de 200 lux lors de l’activité des opérateurs ; un flux réduit à 100 lux pendant les pauses et enfin, un niveau d’éclairage minimum, le soir, lors des opérations de nettoyage. « Aujourd’hui, nous avons des luminaires dotés d’une technologie qui offre des résultats intéres-
sants en termes d’économie d’énergie lorsque nous réduisons le niveau d’éclairement, ce qui n’était pas possible avec nos anciennes installations », développe Stéphane Coyac. Pour aller plus loin, la gestion de l’éclairage automatique se fait aussi en fonction de l’apport de lumière extérieure, grâce à l’intégration de capteurs de lumière du jour. La première tour de stockage est également équipée de capteurs qui déclenchent l’éclairage uniquement en présence des équipes et lorsque les chariots-élévateurs entrent dans les allées (éclairage « suiveur-accompagnant »). « C’est sur ce bâtiment que nous avons le plus gagné en termes d’économie d’énergie. La tour mesure 15 mètres de hauteur, ce qui implique un éclairage puissant. Notre ancien éclairage était en marche de façon continue pendant les heures d’activité, de 5 h », complète Stéphane du matin à minuit Coyac. •
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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / AVIS D'EXPERT /
Pourquoi et comment superviser les systèmes de sécurité physique ?
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Par Claire Kago, Sales and Business Development Manager chez Paessler France Les systèmes de sécurité physique sont restés relativement inchangés pendant des décennies, avec des détecteurs d’intrusion, des déclencheurs d’alarme et des caméras de surveillance qui fonctionnent en synergie pour protéger les habitations et les entreprises. Mais avec leur récente digitalisation qui permet d’être alerté et d’y accéder à distance, ces systèmes dépendent plus que jamais des réseaux IT pour bien accomplir leur tâche.
Effacer la frontière entre physique et virtuel Avec l’avènement de l’Internet des Objets (IoT), de nombreuses solutions de sécurité sont aujourd’hui connectées à Internet. Les systèmes modernes de vidéosurveillance enregistrent ainsi des images à l’aide de caméras IP, permettant au personnel de sécurité de les visionner à distance via un appareil connecté. Cela sous-entend que les images de caméras peuvent être stockées sur des disques durs ou même dans un cloud privé avec droits d’accès sécurisés par un contrôleur d’accès IP. La digitalisation ne concerne toutefois pas que la vidéosurveillance, mais aussi tout le reste, des boutons d’alarme aux détecteurs d’intrusion, également connectés aujourd’hui. Le passage des systèmes de sécurité au numérique offre donc des bénéfices importants pour les équipes responsables de la sécurité. D’une part, cela permet au personnel d’être en mesure de surveiller et de sécuriser les installations sans avoir besoin d’une présence physique sur place. D’autre part, l’IoT offre un niveau de personnalisation particulièrement élevé, permettant une construction plus simple et moins coûteuse de structures sur mesure pour chaque installation. Nouveaux risques de défaillance Cela ne veut toutefois pas dire que la transformation numérique et la mise en place de réseaux IoT n’ont pas créé de nouvelles problématiques pour les systèmes de sécurité. La digitalisation apporte de nouveaux risques potentiels de défaillance, parfois même plus critiques que les problèmes traditionnels des systèmes physiques. Par exemple, la personnalisation plus poussée permise par l’IoT induit que les structures de sécurité sur mesure sont souvent un agglomérat de technologies, de protocoles et d’une variété d’appareils provenant de divers fournisseurs. Le premier défi auquel les intégrateurs de ces systèmes sont confrontés est de devoir mettre tous ces appareils sur un réseau sécurisé, puis de s’assurer que chaque composant est configuré et optimisé pour fonctionner comme il se doit et interagir avec tous les autres appareils de la structure. Ce travail peut prendre des jours, voire des semaines, pour être accompli. La mise en place du système n’est toutefois que la partie visible de l’iceberg. Comme toutes les structures IoT, une sécurité physique digitalisée n’est robuste que si le réseau sur lequel elle est hébergée l’est lui-même. Les goulets d’étranglement, les problèmes de bande passante ou de routage qui empêchent l’envoi ou la réception correcte des données peuvent aboutir à ce que des failles de sécurité physique ne soient pas détectées. Par ailleurs, les responsables des systèmes de sécurité ne doivent pas seulement prendre garde aux menaces physiques. Toutes les structures connectées sont potentiellement piratables. Un cybercriminel ayant 46 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021
accès au réseau a potentiellement le pouvoir de désactiver entièrement le système ou d’utiliser des appareils connectés à des fins malveillantes. Garantir des performances optimales C’est un fait, les risques ne peuvent pas être totalement évités. Les dysfonctionnements des appareils et les pannes réseau peuvent même arriver aux structures mises en place de la façon la plus méticuleuse. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des mesures préventives simples et concrètes à prendre par le personnel de sécurité, pour s’assurer que le système digitalisé fonctionne au maximum de ses performances et avec un minimum de temps d’arrêt. Un système de sécurité digitalisé surveille un lieu physique pour le maintenir sûr et opérationnel, mais il doit lui aussi être supervisé afin que le personnel puisse voir à tout moment s’il y a des problèmes réseau à résoudre. De cette façon, les risques peuvent être traités de manière proactive, souvent avant qu’une panne ne survienne. La visibilité est la clé Les mesures générales mises en œuvre pour la supervision des environnements IT traditionnels s’appliquent également à la supervision d’un réseau de système de sécurité. En premier lieu, l’administrateur doit établir les paramètres qui définissent une structure en bonne santé. Il doit par exemple déterminer la quantité de bande passante utilisée par des appareils spécifiques quand ils fonctionnent normalement, définir le flux habituel du trafic à travers les zones clés du réseau à différents moments de la journée, ou encore fixer des limites pour l’utilisation standard des CPU des serveurs et des systèmes de stockage. Une fois tous les paramètres clés de chaque composante définis, les administrateurs peuvent les introduire dans une solution de supervision spécialisée et ainsi fixer des seuils, le but étant d’être alerté en cas de relevés anormaux qui pourraient indiquer un problème. Ce n’est qu’avec la mise en place d’une solution de supervision que les administrateurs peuvent obtenir à tout moment une vision claire de l’ensemble du réseau. Cela permet non seulement de réduire les temps d’arrêt, mais aussi de donner aux administrateurs une visibilité composant par composant du système de sécurité, ce qui peut les aider à faire des ajustements pour suivre et améliorer en permanence ses performances. Les systèmes de sécurité digitalisés sont de plus en plus présents partout et sont là pour longtemps. En y ajoutant des solutions de gestion appropriées, ils peuvent nous aider à rester en sécurité, tout en offrant de nombreux avantages aux entreprises et au personnel. Pour assurer notre sécurité, nous devons donc la maîtriser grâce à la supervision. •
/ AVIS D'EXPERT /
Déployer le véhicule électrique dans les copropriétés En 2016, François Gatineau crée la société Mobileese pour accompagner les organisations des marchés des mobilités et de l’énergie dans leurs programmes digitaux, de la stratégie à l’organisation, et pour différents business models (CAPEX/OPEX). La même année, François Gatineau publie « Enjeux et Stratégie de votre transformation digitale », aux éditions Orcemont Digital, afin d’aider les acteurs entreprenants qui désirent réussir concrètement la mise en œuvre de projets digitaux.
Qui est Mobileese ? François Gatineau – Mobileese est un cabinet de conseil et de bureau d’études techniques en mobilité électrique, sur les sujets services de mobilité et infrastructures de recharge de véhicule électrique. Nous intervenons sur quatre axes majeurs. Le premier est d’aider les acteurs de la mobilité à développer leurs offres de mobilité électrique et concernant les nouveaux acteurs, de les accompagner dans leur positionnement et la création de l’offre. Le deuxième axe est l’accompagnement des entreprises sur la transformation décarbonée de leur flotte, et tout ce que cela génère : prévoir la source d’énergie, transférer l’alimentation énergétique sur leur parking, etc. Faire que ce soit économiquement viable. Le troisième axe concerne l’accompagnement des collectivités pour leurs services de recharge via l’amélioration de l’existant et la création de nouveaux réseaux de recharge. Et enfin, le quatrième s’intéresse aux copropriétés, avec l’étude de l’infrastructure de recharge adaptée pour vote en AG et l’accompagnement des gestionnaires sous forme de coaching, afin d’assurer une bonne coordination des acteurs et faire que le projet se concrétise. Pouvez-vous décrire l’offre pour les copropriétés ? F. G. – Les copropriétés ont besoin de suivre la réglementation. Depuis cet été, la loi indique que l’assemblée générale des copropriétaires doit prévoir à son ordre du jour la question de l’adéquation des installations électriques de l’immeuble collectif pour permettre la recharge électrique des véhicules. C’est pourquoi nous accompagnons les copropriétés dans l’évolution de l’architecture électrique de leurs parkings. L’objectif est de permettre aux premiers demandeurs de rapidement installer une borne de recharge au meilleur coût et d’offrir aux suivants la sérénité de n’avoir plus qu’à poser une simple borne sur leur stationnement. Après une visite du parking et des parties communes pour comprendre la spécificité des installations, Mobileese garantit la livraison rapide d’un rapport contenant une proposition d’architectures électriques, un budget des évolutions, une note de calcul électrique et le cahier des charges techniques prêt à être validé par le gestionnaire de réseau de distribution (Enedis).
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François Gatineau, président de Mobileese, expert digital en mobilité énergie
Cette étude est indispensable, car aucune installation ne ressemble à une autre. Sur quoi vous appuyez-vous pour élaborer vos offres ? F. G. – En général, l’évolution et la demande grandissante en matière de bornes de recharge nous poussent à réfléchir à des évolutions pérennes et viables pour les espaces de stationnement. Que ce soit pour le résidentiel ou les parkings commerciaux et tertiaires. Systématiquement, une règle de foisonnement de puissance électrique est mise en place, car nous considérons qu’il y a une répartition au niveau des recharges du bâtiment sur la durée. D’ailleurs, pour bénéficier des subventions comme Advenir, il est nécessaire de se doter d’un système de pilotage énergétique qui répartit intelligemment l’énergie vers les bornes de recharge par roulement, au fur et à mesure des arrivées. La philosophie chez Mobileese repose sur le conseil, la performance et la qualité, nous ne privilégions pas un distributeur ou un fabricant par rapport à un autre. Il faut bien imaginer la puissance électrique nécessaire pour charger les véhicules électriques et l’anticipation que cela nécessite. Sans étude technique, la copropriété risque la saturation de la puissance électrique et le non-respect du droit à la prise. • SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 82 - HIVER 2021 - 47
LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / PRODUITS / EROBUR
Caisse mobile multifonction avec 50 outils Le kit d’outils pour électricien en valise étanche avec trolley et roulettes contient les outils indispensables : 50 produits, 98 pièces pour 119 fonctions. Véritable atelier mobile, la valise CO119M est en polypropylène haute densité, moulée par injection pour plus de robustesse et de rigidité. Imperméable et étanche (IP67), elle résiste aux intempéries et aux usages extrêmes de -33 °C/+90 °C, ainsi qu’aux chocs et écrasements. Traitée anticorrosion, elle dispose d’une valve de dépressurisation et d’une poignée télescopique intégrée avec système de blocage en position ouverte ou fermée.
MILWAUKEE
Tour d’éclairage hybride, mobile et ultrapuissante MXF TL est équipée de la technologie TRUEVIEW™ qui offre un éclairage « lumière du jour » allant jusqu’à 27 000 lumens (sur secteur) grâce à ses LED haute performance. Son alimentation hybride permet une utilisation polyvalente sans fil ou sur secteur. Elle fonctionne sur 3 puissances différentes lorsqu’elle est branchée sur le secteur : 27 000, 14 000, 7 000 lumens et de 3 puissances sur batterie : 20 000, 10 000, 5 000 lumens avec une autonomie respective de 3, 6 et 12 heures. Cette tour d’éclairage s’installe en 10 secondes seulement. Son mât motorisé extensible jusqu’à 3,10 mètres monte et descend par simple pression. Supporte des vents jusqu’à 55 km/h.
HECKEL
Chaussures de sécurité La gamme MACSOLE® X est le fruit d’un partenariat de presque 10 ans entre HECKEL et GORE-TEX, réputé pour ses produits 100 % imperméables et respirants dans les secteurs du sport, des loisirs et de la sécurité. HECKEL développe sa propre technologie de semelage en caoutchouc sous la marque MACSOLE® : Multi-purpose (polyvalence), Anti-slip (adhérence), Comfort (confort), SOLE (semelle). Réalisées à partir de mélanges exclusifs de caoutchouc nitrile, les semelles MACSOLE® offrent des performances inégalées en termes d’adhérence et de durabilité jusque dans les conditions les plus extrêmes.
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CLAREO
StripLED 230 VAC certifié CE 50 m Le StripLED CLAREO 230V IP65 ECO s’installe partout et très rapidement, offrant donc un gain de temps considérable. Il éclaire en continu et se branche directement sur une seule alimentation. Le seul ruban LED certifié CE sur 50 mètres, quand la plupart des fabricants ne le certifient que sur 1 mètre. IP65 et IK08 : il a les caractéristiques idéales d’un StripLED robuste et étanche ! Un kit de fixation est disponible en accessoire afin de pouvoir fixer rapidement et simplement le ruban au mur ou au plafond pour un éclairage plus en hauteur. Garantie 2 ans/20 000 h. 8,5 W/m pour 615 lm/m. Livré partout en France en 12 h.
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DERANCOURT
Pinces hybrides à becs amovibles Après usure, les becs peuvent être remplacés sur les pinces hybrides universelles à becs amovibles, les pinces hybrides becs longs droits amovibles ou encore les pinces hybrides becs longs coudés amovibles. Chaque pince est disponible en version renforcée avec inserts acier. Ces outils hybrides pour travaux sous tension BT réduisent les risques de court-circuit. Les taillants et surfaces internes des becs (modèle R) sont en acier traité. Poignées surmoulées en élastomère (bonne préhension, confort). Disponibles avec becs isolants ou insert métalliques (modèle R). Matériau isolant résistant.
DAIKIN
DOORBIRD
Pompe à chaleur hybride
Interphones IP PoE
La PAC Altherma H Hybrid est le système idéal pour le marché du neuf ou de la rénovation de votre ancien système de chauffage. Ce produit est composé d'une pompe à chaleur Air/Eau très performante (COP de 4.49) et d'une chaudière gaz à condensation à rendement élevé (n=109 %) afin d'assurer le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire. Altherma Haute Température est une pompe à chaleur Air / Eau Inverter, capable de produire de l'eau chaude à 80°C, grâce à une technologie innovante et 100 % thermodynamique.
Bird Home Automation développe des systèmes d'interphonie innovants et modernes avec la technologie IP depuis 10 ans. Les produits DoorBird sont des interphones de haute qualité en acier inox résistant à la corrosion. Ce sont également des moniteurs intérieurs. La conception, le développement, le design et la production de tous les produits DoorBird sont Made in Germany. À ce jour, plus de 100 000 systèmes d'interphones IP ont été installés dans le monde. Le configurateur DoorBird permet aux installateurs de concevoir en ligne des interphones IP personnalisés. Vous pouvez utiliser les systèmes DoorBird dans presque tous les projets de construction et de rénovation grâce à la gravure personnalisée des plaques de numéros de maison et des plaques nominatives, ainsi qu'aux 50 couleurs RAL et autres finitions disponibles.
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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / PRODUITS / IBOCO LEDVANCE
Le rayonnement UV-C pour lutter contre la propagation de la pandémie Les radiations ultraviolettes de type C, dotées d’un spectre situé entre 100 et 280 nanomètres et appelées communément UV-C, se révèlent extrêmement efficaces quant à l’éradication de virus et autres germes. Ces tubes fluorescents T8 UV-C sont disponibles en 6 puissances et 3 longueurs : 440 mm (15 W/25 W), 900 mm (30 W/55 W) et 1 200 mm (36 W/75 W). Durée de vie : 10 800 h. Pour la désinfection d’un espace, il convient de les associer à des luminaires spécifiques tels que les Linear Housing de Ledvance. Ces réglettes sont équipées d’un détecteur de présence (infrarouge) et d’un retardateur d’allumage (30 secondes). Lors de la détection de mouvement, le système commande automatiquement l’arrêt de l’émission UV. L’installation et l’utilisation des produits UV-C doivent donc être réservées aux professionnels ayant reçu une formation spécifique sur les risques des rayonnements UV-C ainsi que sur les mesures de sécurité requises par la loi afin de protéger adéquatement les humains, les animaux, les plantes et l’environnement.
Gaines ICTA 3422 et ICA 3321 à identification L’identification facilitée des circuits sur les chantiers. Sevvo se décline en deux versions, Sevvo expert et Sevvo classic. Toutes deux offrent un déroulage sur chantier facilité grâce à une grande souplesse et une mémoire de forme limitée, une super glisse pour le passage des fils et une grande résistance à l’écrasement. Chaque version est disponible avec ou sans tire-fil et adaptée aussi bien à une installation encastrée dans les murs, les planchers ou les dalles béton qu’à une pose en saillie en intérieur et en extérieur. Disponibles de 16 à 63 mm et une palette de 4 couleurs (blanc, vert, ivoire et noir).
MEGGER
Micro-ohmmètre basse résistance 2A Le DLRO2 est un ohmmètre basse résistance de 2 A, portatif et robuste. Il permet des mesures rapides, précises et répétables, y compris dans les environnements affectés par le bruit électrique. Calculateur de différences pour des comparaisons rapides de données. Utilisation de cordons longs à 1 A sans diminution de la vitesse des essais. Mesure en toute sécurité de la résistance de charges inductives à 1 A. Protection active contre les erreurs de connexion jusqu’à 600 V sans griller de fusible. Idéal pour une utilisation en extérieur grâce à la protection IP54 contre la poussière et l’humidité. Niveau de sécurité CATIII 600 V. CATIV 300 V selon les normes industrielles.
FLUKE
Un multimètre TRMS pour environnements difficiles Le 87V MAX est conforme à la norme IP67 (étanchéité à l’eau et à la poussière), doté d’une très large gamme de température qui va de -15 °C à +55 °C (-40 °C jusqu’à 20 minutes) et résiste à 95 % d’humidité. Il est aussi étudié pour résister à une chute de 4 m. Le multimètre numérique TRMS Fluke 87V MAX est doté d’une coque extérieure ultrarésistante et d’un étui amovible qui sert également de rangement pour les cordons de mesure et d’un porte-cordons pour une utilisation d’une seule main. Thermomètre intégré permettant d’effectuer des relevés de température, sans instrument supplémentaire, grâce au thermocouple fourni.
CROSSCALL
Application talkie-walkie sans limites de distance L’application X-Talk permet, en un seul geste, de communiquer simultanément avec une ou plusieurs personnes. Une fonctionnalité inspirée des talkies-walkies. X-Talk permet à ses utilisateurs de communiquer avec une ou plusieurs personnes (jusqu’à 5 personnes) de façon simultanée en un seul geste. Une fois le groupe créé, les autres membres du « talk » entendront directement le message sans avoir à effectuer de manipulation, exactement comme un talkie-walkie. X-Talk fonctionne via les réseaux mobiles 2G/3G/4G permettant ainsi de communiquer sans limites de distance, principal frein dans l’usage des talkies-walkies. Disponible sur le Playstore, l’application X-Talk est gratuite et compatible avec tous les smartphones Android.
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