LE FABRIQUÉ EN FRANCE FAIT VENDRE LE POINT SUR Les interrupteurs déco
CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX Wago présente sa stratégie gagnante
3 QUESTIONS À WeCon purifie l’air
INTERVIEW Fernando Chaves Pozo, Écostruxure Schneider Electric
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
ÉDITO
David Le Souder
Maison connectée et puzzle IoT
D
e prime abord, la maison connectée semble la panacée et je suis le premier à vanter le mérite et les services qu’apporte une maison qui répond à vos desiderata et anticipe vos besoins. Mais il est clair que cela ne signifie pas laisser la maison totalement libre de ses actions et d’envoyer toutes les données collectées vers l’extérieur. Et surtout, il faut construire une véritable domotique avec des professionnels, et non pas assembler des briques d’objets connectés. La journaliste américaine Kashmir Hill et son mari ont testé pendant deux mois la vie dans une maison presque 100 % connectée. Pour mener à bien leur défi, 18 appareils et les 18 applications associées ont été installés dans son intérieur, en plus de sa TV et de son enceinte Amazon Echo : « Brosse à dents connectée, machine à café connectée, capteur dans le matelas pour analyser le sommeil, lumières intelligentes, un système de surveillance (connecté, vous vous en doutez) pour le bébé d’un an. » Le tout pour plus de 1 500 €. La journaliste témoigne : « Il faut reconnaître que l’aspirateur c’est vraiment génial, en revanche, hurler sur les enceintes connectées pour faire fonctionner la machine à café, c’était la pire des choses. » Grâce à un boîtier, Kashmir réalise, sans grande surprise, que l’ensemble des objets connectés transmettent « en permanence » des informations aux entreprises auxquelles elles appartiennent. Elle avoue même avoir été filmée par sa caméra alors qu’elle traversait nue le salon. Amis installateurs, cette histoire doit vous servir d’argumentation pour expliquer à vos prospects la différence entre une installation domotique qui répond vraiment à leurs besoins, qui déclenche des actions sur demande et qui centralise intelligemment les fonctions en une application. Votre valeur ajoutée se situe précisément là où l’expertise l’emporte sur le bidouillage. Si les gens imaginent la domotique comme un amas d’objets IoT, chacun avec son application, non interconnectés, mieux vaut rester sans rien et ne pas s’ennuyer. Cependant, à vous de leur prouver le gain réel de confort de disposer d’un système qui leur correspond, qui fait des économies, qui les protège. Le domicile est le dernier lieu d’intimité aux yeux de chacun et en aucun cas, quelqu’un ne voudra sacrifier cet espace pour perdre en tranquillité. David Le Souder
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36 34 3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16 rue d'Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder
23 6 TENDANCES ET MARCHÉS 06 Foudre Dehn fête ses 20 ans en France Mesure 125 ans de conception pour Chauvin Arnoux 08 Maison connectée « Intégrateur Smart Home de confiance » avec Afnor Certification Éclairage Philips Lighting N.V devient Signify N.V. 10 Électricité connectée Legrand Dooxie Infrastructures de recharge Nexans lance la gamme Agicity® 11 Maison connectée Enki de Leroy Merlin Protoype Une maison intelligente, plus sûre et réactive
12 À LIRE La sélection Électricien+ presse
15 INTERVIEW Fernando Chaves Pozo, directeur marketing Partner Project & Eco Building
18 DOSSIER Filière électrique Les enjeux du Made in France
23 LE POINT SUR Décoration Interrupteurs, chaque détail compte
26 AVIS D'EXPERT Les énergies propres : un nouveau relai de croissance durable
27 L’interopérabilité : clé de voûte de la Smart City pour les collectivités
Relations lecteurs : Solène Collat scollat@filiere-3e.fr Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres
28 C E SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
Routage : ARS
Jean-Marie Croué, association Certiled 29 Hans Peter Kurzweil, Wago France
© 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : juin 2018 Photo de couverture : Meljac
30 LETTRE Club RH Une nouvelle convention collective des ouvriers
34 APPLICATION Résidentiel Un home cinéma collaboratif 36 Maison connectée La station météorologique pilote les brise-soleil orientables
POUR TOUS NOS LECTEURS Encart jeté catalogue Aiphone
38 É CONOMIE ÉNERGIE EN ENTREPRISE Pompage : optimisez vos consommations d’énergie
40 LE COIN DES ÉTUDES Le marché de la maison connectée évalué à 1,6 milliards d’€ en 2017
42 PRODUITS 46 3 QUESTIONS À Alexander Weimer, créateur PDG Jörg Schaff, directeur commercial France
LISTE DES ANNONCEURS SALON EXPOPROTECTION.............. 2e de couverture SALON EQUIP’HÔTEL....................... 3e de couverture LEDVANCE......................................... 4e de couverture AUTOPROMOTION.................................................... 4 KILOUTOU............................................................. 7, 8 NISSAN.................................................................... 12 MELJAC................................................................... 22 WAGO...................................................................... 25 PREVENTICA............................................................ 41 FENOTEK................................................................. 43
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TENDANCES ET MARCHÉS Actualité
Philippe de Beco
est réélu Président de la FNAS (Fédération française des négociants en appareils sanitaires, chauffage, climatisation et canalisations). Il est également président du directoire de Groupe Socoda, administrateur FFQ (quincaillerie), FDME (électricité), FND (décoration) et membre du CLAB (Comité de liaison de l’approvisionnement du bâtiment).
Sabah Doudou
devient Déléguée Générale d’IGNES (Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire). Elle succède à Benoît Lavigne qui a rejoint la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) en qualité de déléguée générale.
Jean-Pierre Gubert
ex-directeur du CFA Ducretet Rhône-Alpes est nommé directeur général, et succède ainsi à Pascal Carcaillon à la tête des CFA du Réseau Ducretet.
Emmanuel François
est réélu président de la Smart Building Alliance (SBA).
NETATMO Les caméras de surveillance Presence et Welcome sont désormais compatibles avec Google Home, l’enceinte à commande vocale. Une mise à jour automatique du logiciel suffit. Google Home fonctionne avec l’Assistant Google et aide à effectuer des recherches sur internet, à contrôler le volume de sa musique, à gérer ses tâches quotidiennes et à contrôler ses objets intelligents. Il suffit de commencer sa phrase par « Ok Google » pour que l’assistant vocal s’exécute. « Ok Google, montre-moi la caméra du jardin sur ma télé »…
DELTADORE Assistance vocale et Smart home. Les solutions domotiques Delta Dore sont désormais pilotables avec la
FOUDRE
Dehn fête ses 20 ans en France
L
e spécialiste de la protection foudre a organisé une journée de rencontre pour fêter ses 20 ans de présence en France. Ce fut tout d’abord une journée technique réservée aux installateurs avec de nombreuses présentations, suivie d’une soirée de gala au palace The Peninsula Paris. De nombreuses présentations très pointues se sont succédé : future NF C15-100-443, évolutions réglementaires, protection isolée d’un site de production et d’une plateforme STX, protection foudre d’un chantier naval, protection contre les arcs électriques ou encore la protection isolée. Météorage, qui vient de fêter ses 30 ans, et Qualifoudre sont intervenus pour mettre en perspective le rôle de l’installateur dans sa faculté à bien dimensionner.
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NOMINATIONS
MESURE
125 ans de conception pour Chauvin Arnoux
U
n anniversaire placé sous les thèmes de l’innovation, du digital et de l’international. 125 ans d’innovation, du premier Contrôleur Universel en 1927, ancêtre du multimètre, au dernier-né des oscilloscopes, Scopix IV, sorti fin 2017. Aujourd’hui, Chauvin Arnoux rayonne à travers le monde (10 filiales et un réseau de distribution) et développe ses activités autour d’un leitmotiv commun : la mesure • Mesure électrique portable, Chauvin Arnoux/Metrix, • Mesure de comptage et de performance énergétique CA Energy, • Mesure de contrôle réglementaire et métrologie, Manumesure,
commande vocale Alexa d’Amazon. Tydom et Lifedomus, de leur côté, sont compatibles avec l’enceinte vocale Echo d’Amazon afin d’offrir une expérience encore plus intuitive de pilotage de la maison. Selon le cabinet Ovum, « la planète comptera plus d’assistants vocaux que d’êtres humains en 2021 ».
LEGRAND Avec le lancement en France d’Alexa, l’assistant vocal d’Amazon, Legrand offre désormais à chacun la possibilité de contrôler sa maison par la voix, quel que soit son assistant vocal (Alexa, Assistant Google ou Siri). Avec l’arrivée d’Alexa, la commande par la voix s’impose jour après jour. D’ici à 2020, 50 % des recherches
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• Mesure des températures en milieux industriels, Pyrocontrole, • Mesure de contrôle qualité en laboratoire et process en ligne par spectroscopie, Indatech. Un large champ d’expertises couvert et des instruments de mesure qui ont contribué, par leur qualité, leur sécurité et leur pérennité, à bâtir la notoriété des marques et du groupe Chauvin Arnoux.
Internet seront vocales. Aujourd’hui, les produits Céliane™ with Netatmo, dooxie™ with Netatmo et Mosaic™ with Netatmo de Legrand sont contrôlables par smartphone via l’application Home + Control ou directement par la voix. Convaincu des nombreux bénéfices du contrôle vocal dans les bâtiments connectés (tertiaires et résidentiels), Legrand s’est associé à BNP Paribas Real Estate et Vinci Immobilier en première mondiale pour donner vie à deux programmes de logements connectés qui intègrent d’ores et déjà la commande par la voix.
TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité MAISON CONNECTÉE
« Intégrateur Smart Home de confiance » avec Afnor Certification
L
a Fédération française de domotique et Afnor Certification lancent un dispositif visant à distinguer les professionnels qui
apportent des garanties de qualité pour conseiller un client sur les objets connectés de sa maison, installer ou maintenir le matériel au fil du temps. Grâce à cette initiative, choisir un prestataire fiable et sérieux va devenir plus simple. Pour François-Xavier Jeuland, président de la Fédération française de domotique : « Le dispositif imaginé avec Afnor Certification est le fruit d’un travail collaboratif de 2 ans avec pour obsession de rassurer et de garantir la satisfaction des utilisateurs d’une maison connectée, en mettant en valeur la montée en compétence et le professionnalisme des intégrateurs Smart Home. » Face à l’explosion de l’offre de matériel smart
home et aux enjeux de cybersécurité, les consommateurs, les promoteurs, les bailleurs sociaux, les distributeurs et les professionnels du bâtiment ont besoin de repères pour identifier des prestataires dignes de confiance pour les accompagner. Plus d’un millier de professionnels déjà présents sur ce marché sont aujourd’hui concurrencés sur leur cœur de métier par des entreprises non qualifiées, attirées par l’effet d’aubaine, comme on a pu le vivre il y a 10 ans sur le marché des panneaux photovoltaïques. Le dispositif pourrait être étendu prochainement aux assistants à la maîtrise d’ouvrage et opérateurs de maintenance spécialisés.
ÉCLAIRAGE
Philips Lighting N.V devient Signify N.V.
«L
e choix de ce nouveau nom provient du fait que la lumière devient aujourd’hui un langage intelligent, qui connecte et donne du sens, explique Éric Rondolat, CEO de Signify. Signify est l’expression claire de notre vision stratégique qui vise à accélérer le potentiel extraordinaire de la lumière pour des vies plus agréables et un monde meilleur. » Comme Google est devenu Alphabet, Signify
YALE SMART LIVING L’offre de sécurité connectée la plus complète du marché. Yale Smart Living est une solution de sécurité complète pour protéger le domicile et garantir la sérénité au quotidien. La gamme permet de répondre à tous les besoins de sécurité des biens et des personnes, et les différents appareils peuvent être interconnectés et pilotés à distance depuis un smartphone ou une tablette, grâce à une application mobile dédiée, Yale Home.
ALLIANCE DUALSUN DAIKIN ADualSun, startup française créée en 2010, vient de nouer un partenariat avec le groupe industriel Daikin, leader mondial sur le marché du CVC, pour proposer un tout nouveau concept pour des maisons autonomes en énergie, capable d’associer respect
continuera d’utiliser la marque Philips pour la vente de ses produits, marque d’éclairage la plus appréciée au monde, suite à l’accord de licence existant avec Royal Philips. « Nous sommes convaincus de l’importance de la lumière dans notre quotidien, ajoute Éric Rondolat, en connectant celle-ci à des réseaux, des logiciels, des capteurs et des plateformes IoT, nous ouvrons la porte à un monde plus intelligent. »
de l’environnement, autonomie énergétique et accessibilité financière.
ELGATO Compatibles HomeKit, sans fil, résistants à l’eau et accessibles à partir d’un iPhone, d’un iPad, d’une Apple Watch et de Siri, Eve Flare et Eve Aqua sont deux formidables gadgets pour l’été, sources de confort à l’extérieur. Eve Flare est une lampe LED portative dotée de la technologie HomeKit, du chargement sans fil et résistante à l’eau. Eve Aqua est un contrôleur d’eau intelligent avec technologie HomeKit, programmations et compteur d’utilisation.
ERARD PRO C’est parce qu’il défend des valeurs fortes telles que
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la prise d’initiatives, la convivialité, le respect et l’esprit d’équipe qu’Erard Pro a réalisé un bracket pour permettre de suivre au mieux la Coupe du Monde de Football 2018 ou de réaliser des pronostics pour cet événement. Avec un panel complet de solutions pour les écrans et VP : supports, colonnes, meubles et caissons de protection, Erard Pro vous accompagne dans tous vos projets audiovisuels.
NIKO HOME CONTROL Une maison intelligente ne le devient vraiment que lorsque tous les différents systèmes communiquent entre eux. Niko Home Control permet désormais de centraliser la commande de nombreux systèmes pour gagner en confort, en sécurité et en économie d’énergies et intègre les solutions Sonos, Bose, Velux, Renson et Reynaers.
TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité ÉLECTRICITÉ CONNECTÉE
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ooxie™ est la gamme moderne et connectée des prises et interrupteurs Legrand. Toutes les fonctionnalités des interrupteurs Legrand y sont disponibles, mais la gamme dooxieTM propose des fonctions innovantes et accessibles pour tous telles que l’interrupteur lumineux, les prises USB pour recharger smartphone, tablette et liseuse (type A et C), les chargeurs à induction ou encore la prise RJ 45 + TV. Legrand promeut la prise Surface avec son design à fleur de mur
pour davantage d’esthétisme, de sécurité et d’hygiène. dooxieTM répond aux attentes des professionnels et particuliers pour les chantiers neufs ou de rénovation. Les produits de cette gamme innovante bénéficient de 4 astuces facilitant la mise en œuvre : • dooxieTMvario : pour rattraper des dérives de pose des boîtes d’encastrement • dooxieTM transformeur : 5 façons d’allumer la lumière en un seul produit
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Legrand Dooxie
• dooxieTM easyréno : la prise faible profondeur qui permet de gagner 25 % de câblage • dooxieTM rapido : un montage des griffes par simple clip sur le mécanisme en rénovation.
INFRASTRUCTURES DE RECHARGE
C
ette solution complète d’infrastructures de recharge évolutive et ergonomique permet un pilotage dynamique des bornes pour une efficacité énergétique accrue et répond à des besoins de services individuels variés. Nexans dispose ainsi d’une position unique sur l’étendue de la chaîne de valeur : à la fois sur la recharge et sur les technologies de l’information et de la communication associées à la mobilité électrique. Nexans commercialise notamment des bornes tristandards, permettant la recharge en courant alternatif et conti-
RÉCYLUM En 2017, ce sont près de 50 millions de lampes qui ont été collectées et recyclées en France. Une progression de 5 % par rapport à 2016 due en grande partie à l’implication des ménages français, alors que la collecte auprès des professionnels stagne. La collecte des lampes auprès des réseaux professionnels (distributeurs professionnels, installateurs électriciens, collecteurs de déchets, collectivités locales, administrations, industrie…) ne décolle pas. Elle baisse même de 4 % en ce qui concerne les tubes fluorescents. Un constat surprenant alors qu’ont lieu de nombreux chantiers de rénovation de l’éclairage avec passage à la technologie LED impliquant le remplacement des luminaires et de leurs sources lumineuses.
nu jusqu’à 24 kW ainsi que la recharge rapide. La gamme Agicity® de Nexans étend l’offre de recharge à des services complets spécialement conçus pour aider les entreprises et les collectivités à adopter la mobilité électrique en toute facilité. Qu’il s’agisse des flottes d’entreprise, des parkings publics ou privés ou encore de la voirie, la technologie modulaire de Nexans permet de définir, de développer et de faire évoluer le parc de bornes de recharge afin de favoriser l’insertion des nouvelles mobilités.
le prix Network Computing Awards 2018. L’analyseur portable LanXPLORER Pro permetde diagnostiquer les problèmes de réseaux, de câblage ainsi que d’équipements Ethernet utilisant des interfaces cuivre, fibre optique et Wi-Fi.
SIEMENS BT Siemens division Building Technologies acquiert Enlighted Inc., un fournisseur de solutions leader du « smart IoT » (Internet des objets intelligent) pour les bâtiments, basé dans la Silicon Valley, en Californie. Acteur référent et pionnier dans le domaine du smart building, Enlighted Inc. propose une plateforme IoT basée sur des capteurs intelligents pour optimiser la performance des bâtiments.
PRYSMIAN IDEAL NETWORK Le testeur de dépannage LanXPLORER Pro d’Idéal Networks est nommé parmi les finalistes pour obtenir
Prysmian a racheté General Cable Corporation. General Cable, dont le siège social se trouve à Highland Heights, Kentucky, est un leader mondial dans le développement,
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Nexans lance la gamme Agicity®
la conception, la fabrication, le marketing et la distribution de fils et de câbles en aluminium, en cuivre et en fibre optique.
TADO° La Skill Alexa tado permet aux utilisateurs de parler en français à l’assistant Amazon Echo pour contrôler en mains-libres la température chez eux, ce qui apporte encore plus de confort, de liberté et d’économies en énergie. Il devient alors tout simple d’augmenter ou de baisser la température de la maison avec tado, en disant par exemple : « Alexa, règle la température du salon sur 22 degrés » ou « Alexa, augmente la température du salon de trois degrés ».
HAGER HELLO Dans le cadre du développement de son offre connectée, Hager crée hello, un service inédit qui détecte les coupures de courant sur le tableau électrique et alerte
TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité MAISON CONNECTÉE
Enki de Leroy Merlin eroy Merlin vend officiellement sa solution Enki, box et produits associés, depuis début juin. Cette box inclut cinq protocoles (Wi-Fi, Bluetooth, EnOcean, Zigbee et 433), permettant ainsi de faire dialoguer entre eux divers appareils connectés. Selon l’offre de service choisie, la box Enki est équipée d’une batterie de secours en cas de coupures Internet grâce à la technologie LoRa intégrée pour envoyer des messages urgents et piloter la box à distance. « Nous proposons soit l’achat, soit la location à 9 €/mois avec la possibilité de 3 visites
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L
d’un technicien pour vérifier que tout va bien. Nous allons construire la Enki Squad, composée d’installateurs pour installer chez les clients qui en font la demande », explique Pierre-Yves Hadengue, directeur de la stratégie IoT chez
Leroy Merlin France lors de sa présentation aux Matinales d’Ignes. « Enki permet de construire un écosystème de solutions connectées à l’image du modèle Lego ». 140 produits et 20 marques compatibles.
PROTOYPE
Une maison intelligente, plus sûre et réactive
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ris de MFC accueille de nombreux objets connectés, dialoguant entre eux et pilotables via des applications. Citons entre autres les appareillages électriques Odace sans pile
instantanément l’utilisateur sur son smartphone. Aussi simple pour l’installateur qu’utile pour le propriétaire de l’installation, hello est vraiment l’ange gardien du tableau électrique ! Fidèle à sa politique de proximité avec la filière pro, Hager propose aujourd’hui avec hello, une solution sans équivalent sur le marché, très facile à mettre en œuvre et permettant à l’installateur de se différencier grâce à une offre innovante et connectée.
ZIBLUE ZiBlue annonce le lancement de la fonctionnalité « Jam’Alert » sur son produit phare le RFPlayer permettant de détecter toute tentative de brouillage sur les bandes de fréquences 433 et 868 MHz. Cette fonctionnalité est d’ores et déjà disponible pour les marques de box domotique qui fonctionnent avec le RFPlayer (Jeedom, Eedomus, Vera…). Les installations domestiques sans fil ou Smart Home & Building communiquent habituellement sur les bandes de fréquences 433 et 868 MHz. Ces deux
sans fil de Schneider Electric, la verrière Velux, tous les équipements de chauffage (Atlantic, Thermor, Invicta, Qarnot Computing), les capteurs d’alerte sur les fuites d’eau de Grohe, le tableau électrique Resi9 de Schneider Electric, les appareils électroménagers de Bosch (four, lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge, réfrigérateur, hotte et table de cuisson) et ses solutions de vidéo-surveillance. La plupart de ces fonctions sont centralisées sur la tablette interactive Wiser Home Touch de Schneider Electric. Pilotant, gérant et optimisant ainsi sa production et sa consommation énergétique, le Concept Yrys by MFC s’insère totalement dans le SmartGrid.
bandes de fréquences regroupent de très nombreux protocoles radio utilisés par 95 % des alarmes sans fils, des thermostats et des installations domotiques, smart home ou smart building.
NETATMO La formation Maison Connectée est destinée aux professionnels du bâtiment. Elle permet aux plombiers, chauffagistes et électriciens d’approfondir leurs compétences sur l’installation, le paramétrage et la maintenance des objets connectés pour la maison. Délivrée par le CNFCE, la formation Maison Connectée de Netatmo s’inscrit dans le cadre du programme Netatmo PRO.
UBIANT Dans l’émission Green Reflex de BFM Business, Emmanuel Olivier, président d’Ubiant, a expliqué comment l’intelligence artificielle allait changer nos vies
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et notamment sa solution Hemis. Cette solution propose des outils pour visualiser la consommation d’énergie et mieux consommer notamment le Luminion Hemis, un objet lumineux afficheur de la consommation et l’émetteur radio Linky adapté aux compteurs Linky et aux compteurs électriques électroniques.
ABB D’une superficie de 7 500 m², le bâtiment du tout nouveau site d’ABB est pourvu des dernières technologies en termes de gestion de l’énergie et du confort des occupants et autorise une gestion individualisée, pour l’ensemble des employés, de la climatisation, du chauffage et de la ventilation, des stores, ou encore de l’éclairage. Une architecture GTB mise en place en prenant en compte le référentiel « Ready2Services » de l’association Smart Buildings Alliance (SBA) permet au bâtiment de s’interconnecter avec son environnement pour devenir une véritable plateforme de services.
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À LIRE
La sélection
presse
Guide pratique ı AFNOR EDITIONS La norme NF C 17-200 fixe les exigences à respecter sur les installations électriques extérieures. Tableaux, illustrations, obligations relatives aux choix (degré de protection) et modes de pose des matériels, ainsi qu’à l’identification des installations. Un guide pratique complet et indispensable pour accompagner maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage dans la compréhension technique et l’application de cette norme incontournable. Schémas et exemples de calculs à l’appui, une large place est également accordée à l’ensemble des dispositifs de protection des personnes et des biens contre les surintensités, surcharges, courts-circuits, chute de tension ou surtensions.
Catalogue 2018 ı OUTIZ Sur plus de 900 pages, ce catalogue propose une large gamme de produits dans les 9 univers de l’enseigne (électricité, éclairage et luminaire, outillage, quincaillerie…). Véritable outil d’aide et de conseils, il inclut 50 guides de choix qui viennent compléter les descriptifs produits pour orienter les professionnels dans leurs décisions.
L’Officiel de l’électricité ı PROMOTELEC Applicable aux installations électriques des parties privatives et collectives des logements neufs et des logements anciens en cas de rénovation complète, vous trouverez dans cet ouvrage les informations indispensables à la conception d’une installation électrique moderne, performante, respectant les réglementations et normes en vigueur. 12 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
Edwin, gestion dématérialisée des opérations » ı COMST Voici la solution numérique embarquée pour sécuriser et suivre vos opérations d’ordre électrique et non électrique (NF C 18-510). Dans le cadre des opérations électriques ou dans l’environnement d’ouvrages ou d’installations, la NF C 18-510 ou l’UTE C 18-510-1 imposent l’utilisation de documents qui doivent être remplis, signés et transmis entre les différents acteurs intervenant dans ces opérations. À l’issue des opérations, les documents doivent être archivés de manière à conserver une parfaite traçabilité de la chronologie des événements. Edwin a choisi une technologie de signatures certifiées par Blockchain et répond à cette problématique en apportant une solution entièrement digitale, offrant une parfaite certification des documents signés et une totale traçabilité, contribuant ainsi à la sécurité de l’opération.
POUR LE DIRIGEANT
RESSOURCES HUMAINES
Comment intégrer les nouvelles générations connectées dans l’entreprise Depuis quelques années, les organisations voient l’apparition d’un nouveau salarié baptisé individu moderne, dont le management pose problème.
C’
est d’autant plus vrai dans les entreprises d’installation où les dirigeants sont très opérationnels et peu portés sur les nouvelles technologies. Née entre 1980 et 2000, cette nouvelle génération de salariés baptisée aussi la génération « Millennials » représentait déjà, en 2006, 11 % de l’ensemble des salariés européens*. Cette nouvelle génération a grandi avec Internet, les réseaux sociaux, les sites de communautés et les mondes virtuels, elle ne conçoit pas de travailler sans ces technologies ni sans mettre en œuvre les pratiques de travail et les modes d’échange que les Millennials ont développés dans leur vie quotidienne.. 75 % d’entre eux ont téléchargé sur leurs ordinateurs et leurs smartphones des applications qu’ils utilisent indistinctement à la fois à des fins professionnelles ou personnelles. Les Millennials aiment traiter plusieurs tâches et processus en même temps et ne conçoivent plus une activité unique. De fait, ce salarié moderne se différencie des anciennes générations en ce qu’il est tout particulièrement connecté, inventif, individualiste et impatient. Connecté, il connaît beaucoup de choses et communique sur tout. Il a développé un rapport décomplexé vis-à-vis du savoir et de l’expertise. Il a retenu les leçons de l’employabilité et sait que ce sont ses connaissances et ses compétences qu’il vend.
Inventif, il est passionné. Individualiste, il est ambitieux, moins respectueux de la hiérarchie et veut arriver vite à ses fins. Impatient, il a besoin de changements et ne peut pas supporter de ne pas évoluer rapidement. La gestion de ce nouveau salarié pose un problème à l’entreprise. Face à l’émergence de nouveaux comportements au travail, cette communication suggère deux voies pour intégrer efficacement les nouvelles générations de salariés à l’entreprise.Tout d’abord, il faut redonner du sens au travail collectif en passant du rapport de force au rapport de séduction avec le salarié. Les modes de valorisation de l’ancien salarié dit « rationnel » sont totalement insuffisants. La passion, des décisions irrationnelles obligent le dirigeant à composer avec ce nouveau salarié. Comme tout rapport de séduction, ce nouveau rapport au salarié est également très fragile et peut être cassé très rapidement (mauvaise compréhension d’une évaluation annuelle, mauvaise interprétation d’une décision de l’entreprise quant à sa stratégie...), conduisant au désamour du salarié. Les Millennials sont prêts à s’investir dans une organisation mais exigent un véritable équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, et attendent de l’entreprise qu’elle leur facilite la construction de cet équilibre. L’idée est de reconcevoir les modes de travail en commun en passant
de l’organisation hiérarchique à l’auto-organisation pilotée. Cette vision du travail, basée sur l’utilisation des technologies de l’information (Web, e-mail, chat, wikis, réseaux sociaux, sites communautaires, podcasts…) dans sa vie quotidienne, remet en cause les relations hiérarchiques comme le partage des tâches des organisations traditionnelles. Toutefois, un des risques est alors que ces nouveaux modes de travail échappent à tout contrôle et soient utilisés par les salariés non plus pour des objectifs communs de production mais bien à des fins personnelles. Dans tous les cas, l’intégration de cette nouvelle génération devrait conduire les entreprises à une mutation organisationnelle importante. L’ensemble des dirigeants a été formé pour encadrer les salariés « ancienne génération », auxquels est associé un modèle rationnel de gestion. Avec ces nouvelles générations, l’émergence de la passion et de l’irrationalité, la focalisation sur le développement des connaissances et non plus sur la tâche, et
le rejet d’une hiérarchie lié à l’idée que seules l’auto-organisation et la collaboration sont les modes d’organisation du travail efficaces, nécessitent de faire évoluer fortement la culture de l’encadrement pour aller vers des modes beaucoup plus subtils et beaucoup plus personnalisés. Toutefois, les pratiques et les recherches en management des connaissances ont permis d’expérimenter, sur les périmètres réduits des systèmes de gestion des connaissances, des modes de management pour des individus adoptant les mêmes types de comportement que les Millennials, notamment dans leur rapport à la connaissance. En s’appuyant sur les dispositifs évoqués dans cette communication et en croisant ces expériences, l’entreprise pourra construire et préciser ses propres modes d’intégration de ces nouvelles générations. David Le Souder
* Étude réalisée par Forrester Consulting pour Xerox (Forrester Consulting, 2006)
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L'INTERVIEW
FERNANDO CHAVES POZO, DIRECTEUR MARKETING PARTNER PROJECT & ECO BUILDING
Avec son architecture EcoStruxure, Schneider Electric est depuis plusieurs années à la pointe du bâtiment connecté. Fernando Chaves Pozo, directeur marketing Partner Project & Eco Building du constructeur, commente les dernières avancées de cette solution de gestion intelligente des bâtiments. Pour les occupants comme pour les exploitants. Electricien+ - Schneider Electric s’est positionné comme un acteur mondial avec l’événement Innovation Summit. Quel bilan tirez-vous de ces deux jours de rencontres ? Fernando Chaves Pozo - L’événement a
été une franche réussite, avec plus de 5 000 visiteurs, dont 1 500 venus du monde entier. L’Innovation Summit nous offre l’opportunité d’échanges riches avec nos clients et partenaires, et nous en avons profité pour présenter de nouvelles offres sur nos différents marchés.
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Electricien+ - Le bâtiment connecté va devenir un impératif avec le Bepos en 2020. EcoStruxure de Schneider Electric se veut l’architecture et la plateforme de système ouverte, interopérable et compatible IoT (Internet des objets). Décrivez-nous ce programme. F. C. P. - EcoStruxureTM est
une approche et une architecture technologique. Prenons un peu de recul... EcoStruxure est la réponse de Schneider Electric à deux choses, principalement. La première, c’est notre mode de vie. Le PIB d’un pays est corrélé à sa consommation d’énergie, or on a besoin
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de plus d’énergie, mais besoin aussi de produire moins de CO2 et de déchets. On s’oriente donc vers une « économie décarbonée ». Pour cela, on a besoin de changer nos servitudes. Et de contrôler notre production et notre consommation d’énergie, pour les optimiser. Et, vous l’avez dit vous-même, cela se reflète de façon très pragmatique dans les règles, les lois, les réglementations que les États mettent en vigueur. Le Bepos va arriver, mais il y en a beaucoup d’autres, comme les véhicules électriques où les États investissent massivement… et contraignent aussi à investir. C’est un premier constat. Le deuxième constat, c’est l’Internet des objets, qui devient une réalité avec une croissance exponentielle d’objets capables d’interagir entre eux. Vous avez pu le voir lors de l’Innovation Summit, avec l’exemple de la chambre d’hôtel connectée : on utilisait Amazon Alexa [l’assistant vocal intelligent embarqué dans l’enceinte connectée Amazon Echo, ndlr] pour piloter une chambre d’hôtel. Le petit haut-parleur d’Amazon n’est pas une offre de Schneider Electric, mais c’est bien lui qui commande le système Schneider Electric – les lumières et bien d’autres systèmes. On peut également citer les smartphones. Il y a de plus en plus d’objets qui offrent des possibilités. EcoStruxure est une réponse à ces deux phénomènes. L’une est la nécessité de changement, et l’autre est une énorme opportunité qui s’offre à nous. Electricien+ - C’est donc le moyen de garder une continuité numérique dans le bâtiment ? F. C. P. - Dans le bâtiment ou autre, oui.
EcoStruxure est une architecture, une philosophie de conception qui s’applique aux bâtiments, qu’ils soient tertiaires ou résidentiels, à l’industrie, aux datacenters, etc. Et une architecture signifie que l’on n’aura pas les mêmes offres si l’on est en train de réaliser une chaîne de production industrielle ou si l’on parle d’un bâtiment. Ce ne sont pas les mêmes briques, mais l’architecture reste la même. Certaines de ces briques sont d’ailleurs communes.
Electricien+ - En somme, ce sont des jeux de briques, des plugins que l’on ajoute à une architecture globale, selon les besoins exprimés ? F. C. P. - Exactement. C’est cette réalité
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Les bâtiments doivent servir leurs occupants et participer à leur bien-être.
qui nous fait proposer cette technologie au marché et à nos partenaires. La réponse de Schneider Electric n’est pas purement technologique. Nous avons toujours construit avec notre filière, c’est peut-être ce qui nous différencie, nous, Schneider Electric, des autres entreprises. L’approche. C’est pour cela que nous avons structuré cette architecture en trois niveaux. Premièrement, des produits qui communiquent : des capteurs, des actionneurs… de source Schneider Electric ou pas. Nous n’avons pas vocation, par exemple, à faire un hautparleur connecté comme celui de Google, d’Amazon ou autre. Mais nous avons vocation à vouloir une infrastructure suffisamment ouverte pour pouvoir les inclure. La deuxième couche est celle de contrôle local, qui nous différencie de beaucoup d’autres. Nous sommes des industriels et nous faisons des systèmes dont nous garantissons la fiabilité et la durabilité. Sans cette couche au niveau local, pourriez-vous concevoir un bâtiment où l’on arrive avec son badge et où les portes ne s’ouvrent pas parce qu’il n’y a pas Internet ? C’est cela aussi qui nous différencie, cette couche locale est importante parce qu’elle est fiable et rapide (on peut faire du temps réel). Et une troisième et dernière couche exploite tout l’univers qui s’ouvre à nous grâce au Big Data. Electricien+ - Ce n’est donc plus seulement de la supervision, on peut aussi envisager du pilotage ? F. C. P. - Ou plus exactement de l’analyse
– le pilotage étant le fruit d’une analyse. Cette troisième couche, que l’on appelle Advisor, est constituée d’outils qui vont permettre d’analyser d’énormes volumes d’informations produites par le bâtiment (ou autre). Ces outils vont proposer des bilans et des actions aux personnes, afin
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qu’elles puissent optimiser leur bâtiment. Voilà donc les trois couches. Et cela amène un changement de business model. Nous réalisons des solutions pour nos clients, qui sont implémentées par notre filière Schneider Electric. C’est notre vocation. Nous sommes un constructeur qui apporte le plus de valeur possible à sa filière. Cela a toujours été notre mantra… ou notre ADN, si vous préférez. Il s’agit de solutions ouvertes, et donc flexibles, pour qu’elles puissent être adaptées par la filière. Cela ne date pas d’hier. Beaucoup de nos Advisors sont des technologies mises à la disposition de nos clients et de nos filières, afin qu’eux-mêmes les utilisent et puissent en bénéficier. Par exemple, Facility Advisor est une offre qui peut parfaitement être commercialisée par des membres de notre filière, de façon à ce qu’eux-mêmes puissent devenir les conseillers de leurs clients. Electricien+ - Que signifie pour vous l’efficacité opérationnelle des bâtiments ? F. C. P. - Un bâtiment est implanté
dans un territoire et sert à beaucoup de personnes, l’efficacité opérationnelle dérive donc de plusieurs façons. La première concerne la consommation des ressources : le bâtiment doit tout simplement consommer moins de ressources. EcoStruxure permet de réduire l’empreinte énergétique (et les fluides) d’un bâtiment. Avec des outils de mesure, des outils de gestion et d’automatisation pour que les bâtiments soient plus économes, et des outils d’analyse qui permettent de faire de l’amélioration continue.
Electricien+ - Il y a aussi tous les outils permettant au facility manager de diagnostiquer plus rapidement… F. C. P. - Oui, et il y a alors trois couches.
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D’abord la mesure (un docteur, sans thermomètre, ne va pas très loin…). La deuxième couche est le système automatique, parce qu’on sait bien que si l’on n’automatise pas certains processus, on perd de l’efficacité très rapidement : quand on ouvre une fenêtre, par exemple, le chauffage et la clim doivent s’arrêter ; de même, dans un hôtel, quand une chambre n’est pas louée, on ne chauffe pas du tout, et quand elle est louée mais pas occupée, on chauffe un peu, puis quand elle est occupée, on chauffe beaucoup plus. L’expertise peut, bien sûr, aller beaucoup plus loin… Et une troisième couche est l’analyse de tout cela pour voir, justement, comment aller plus loin. Concrètement, avec Advisor, on peut effectivement identifier 83 % des coûts de chauffage « évitables ». Electricien+ - Réduire la consommation des ressources est un premier point. Quels sont les autres aspects marquants de l’efficacité opérationnelle ? F. C. P. - Un autre point concerne
l’exploitant du bâtiment, c’est-à-dire notre offre Workplace Advisor. C’est un outil qui va permettre, par exemple, à l’exploitant de connaître le taux de remplissage du bâtiment. Cette fois, on
ne lui fait pas gagner des kilowattsheure, mais des mètres carrés, qui sont très chers. De façon continue, on sait monitorer et benchmarker, et voir quelles parties du bâtiment sont sur- ou sous-utilisées, et donc comment mieux le gérer, tout simplement. L’efficacité opérationnelle se décline aussi pour ceux qui font de la maintenance, avec un outil Advisor qui permet de réaliser de la maintenance très utile, des analyses des potentiels défauts du système, et de prioriser les interventions au niveau du bâtiment. Grâce à cet outil, on constate aujourd’hui qu’on est capable de réduire d’environ 30 % les incidents liés à la maintenance. Et de réduire de plus d’un tiers les plaintes déposées par les utilisateurs (sur l’éclairage, le chauffage, etc.). Electricien+ - Et l’humain, dans tout ça ? F. C. P. - C’est l’un des aspects les plus
importants de l’efficacité opérationnelle : il concerne les occupants du bâtiment. Un bâtiment est efficace quand il m’aide à me sentir mieux, à mieux faire mon travail, à être plus efficace. Par exemple aujourd’hui, pour répondre à vos questions, grâce à
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mon smartphone, j’ai pu directement trouver une salle dans laquelle je n’étais jamais allé auparavant : j’y ai été conduit directement. On peut ainsi réserver une salle et trouver lesquelles sont disponibles sur son smartphone. Tout comme on peut connaître l’état du trafic routier et les horaires de passage des trains et des bus aux arrêts proches du bâtiment, le taux d’occupation du restaurant d’entreprise, etc. Electricien+ - Quelle est, selon vous, la prochaine évolution du bâtiment ? F. C. P. - Il faut déjà que toutes ces
technologies « potentiellement possibles » soient déployées. Côté énergie, on est sur le bon chemin. Il faut que le contrôle actif du bâtiment soit une réalité sur le terrain. Schneider Electric a une « mission sociale », pour faire des bâtiments ayant une faible empreinte sur la planète, mais aussi des bâtiments qui servent à leurs occupants et participent à leur bien-être. Dans certains cas, ce seront des bâtiments bienveillants, notamment dans le cas d’un hôtel ou d’un Ehpad, dans d’autres cas, ce seront des bâtiments de confiance. Voilà en quelques mots le bâtiment de demain, et la réponse est déjà possibwle avec notre architecture EcoStruxure.
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L'INTERVIEW
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LES ENJEUX DU MADE IN FRANCE
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Le nombre d’entreprises qui fabriquent leurs produits en France et le font savoir explose. Pour accompagner et amplifier le phénomène, des labels tels que « Origine France Garantie » et « Entreprise du Patrimoine Vivant » ont même été créés, synonymes de qualité et d’excellence, d’implication sociale et environnementale. Les spécialistes de la filière électrique et de l’outillage sont-ils impliqués et motivés ? Electricien+ a mené l’enquête… David Le Souder 18 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
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e Made in France fait vendre, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à l’avoir compris. Si le phénomène commence à être perceptible dans le secteur électrique, il est apparu voilà déjà quelques années dans l’industrie textile, où les marques et produits aux couleurs bleu-blanc-rouge se sont multipliés. « Entre 2011 et 2015, le nombre de produits que nous avons labellisés a été multiplié par quatre, nous en dénombrons aujourd’hui 15 millions », assurait en 2016 au Figaro Cyrielle François, porte-parole de France Terre Textile, un label qui met en avant le savoir-faire textile français et assure les consommateurs que les vêtements sont manufacturés au minimum à 75 % sur le territoire national. Les consommateurs seraient, en effet, bien plus sensibles à l’argument que par le passé. En 2015, selon l’Ifop, 70 % des Français se disaient prêts à payer entre 5 et 10 % plus cher pour un produit made in France. Un an plus tôt, ils n’étaient qu’un sur deux à s’intéresser à l’origine française, et à peine 39 % en 1997, selon le Credoc. Au-delà de l’achat patriote, la fabrication française évoque une notion qualitative, et un engagement environnemental et social qui motivent. Créée en 2010, l’association Pro France surfe sur la vague et valorise les produits à travers son label « Origine France Garantie ». Dans une démarche volontaire des entreprises, le label s’obtient après une validation par l’un des organismes certificateurs, dont Bureau Veritas et l’Afnor, qui s’assurent qu’un minimum de 50 % du prix de revient unitaire est français, et que le produit prend ses caractéristiques essentielles (production, fabrication, transformation) en France. Un audit confirme chaque année la conformité initiale. Le label, plus exigeant que la simple mention Made in France, offre une forme de traçabilité et valorise les entreprises qui maintiennent ou relocalisent leur production sur le sol national. Ce label, Diagral l’affiche sur certains de ses produits pour affirmer une qualité et un savoir-faire. Spécialiste des systèmes d’alarme sans fil en grandes surfaces de bricolage, Diagral est le premier fabricant de sa catégorie à avoir obtenu le label Origine France Garantie, qui donne « la certitude que les produits sont conçus et fabriqués en France, sur nos sites de production près de Grenoble, Annecy et Saverne », explique la marque. Qualité, fiabilité et design réussi sont également mis en avant par Insafe. « Nous nous adressons très souvent au client final. Être labellisé Origine Garantie France nous permet de nous démarquer et de rassurer l’acheteur », explique Frank Gréard, qui dirige la PME Nexelec et commercialise des détecteurs autonomes de fumée sous la marque Insafe. Créée en 2009, Nexelec conçoit, fabrique et distribue des capteurs destinés à l’analyse de l’air au sens large : détection de fumée, détection de monoxyde de carbone, gaz, qualité d’air. Son approche multi-capteurs et un beau design personnalisable aident la gamme Insafe à faire la différence. D’autres entreprises souhaitent mettre en avant l’excellence à la française avec l’obtention du label « Entreprise du Patrimoine Vivant », décerné pour l’État par les services du ministère de l’Économie et des Finances. Ce label EPV est une référence pour les consommateurs, clients et prescripteurs, qui souhaitent l’inter-
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Un consommateur n’achète pas un produit uniquement parce qu’il est fabriqué en France. En revanche, s’il s’agit d’un bon produit et qu’en plus il est “made in France”, il en retire une certaine satisfaction, considérée comme un acte citoyen. Yves Antier, directeur général de Stanley Black & Decker
vention d’un professionnel reconnu pour son respect du métier et son aptitude à l’exception. Très stricte, la labellisation récompense une entreprise dont l’activité se mêle souvent étroitement avec l’histoire d’un métier ou d’un territoire. Créé en 2005, le précieux label a déjà été accordé à quelque 1 300 entreprises, dont Meljac, fabricant français d’appareillage électrique haut de gamme. Interrupteurs, prises de courant, multiprises ou commandes domotiques… tous les produits de Meljac évoquent le luxe, magnifiés par des matériaux nobles et un savoir-faire minutieux. « Pour faire un produit de qualité, il faut des valeurs, une histoire, explique Jean-Michel Lagarde, directeur général de Meljac. Dans le projet d’André Bousquet, le créateur de cette maison, il y a d’abord une fierté de produire en France. Mais également un intérêt économique, car c’est un vrai gage de qualité. Pour être capable de produire ce que l’on fait, il faut une grande proximité avec ses équipes, les emmener dans un projet. On est sur du très haut de gamme. On ne va pas aller sur des produits où il y a trop de concurrence, de prix. Et on évite d’aller se perdre sur d’énormes volumes, parce qu’on sait qu’on serait obligé de faire quelque chose contre nature pour nous. Nous, nous justifions le prix par une vraie valeur ajoutée. » Cette philosophie d’entreprise conduit d’ailleurs la marque à privilégier également les fournisseurs français chaque fois que possible, par exemple avec le laiton massif et la porcelaine de Limoges. Pour cultiver son image d’excellence et de luxe, Meljac a finalement préféré sortir de la grande distribution pour déployer son propre réseau, qui s’étend hors de
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nos frontières. « Il faut d’autres valeurs, juge Jean-Michel Lagarde. À l’étranger, la qualité française se vend bien. Nous faisons venir nos revendeurs étrangers à l’usine, en France, pour qu’ils voient que chaque plaque Meljac a été traitée une par une à la main, et par plusieurs personnes. Nous sommes en permanence entre les frontières industrielles et artisanales, car il faut quand même des process et une qualité égale. » Être réactif, s’adapter et rassurer Pour le consommateur, si le « Fabriqué en France » répond à l’envie de s’offrir un meilleur produit et de donner un sens à l’acte d’achat, en soutenant l’économie nationale, c’est également une mention rassu-
ROGER LECLERC, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE COGELEC ET INTRATONE
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Pour Roger Leclerc, président-directeur général de Cogelec et Intratone, est fabricant français de matériel d’interphonie et de contrôle d’accès pour les immeubles collectifs et les maisons individuelles basé en Vendée, à Mortagne-sur-Sèvre. « Fabriquer en France est synonyme de réactivité et de proximité avec nos clients. Cogelec est le seul fabricant 100 % français de produits d'interphonie et de contrôle d'accès. Nous développons des liens durables avec nos clients, fondés sur la disponibilité et la réactivité, un service personnalisé d'assistance DE CROISSANCE technique et une gamme de produits fiables et novateurs. Et ce n’est pas SUR 1 AN un vain mot puisque notre objectif d'ici 2021 est de tripler le chiffre d'affaires pour atteindre 90 M€ en entrant en bourse cet été », précise Roger Leclerc. Parmi les premières mondiales d’Intratone, on compte l’interphone VISIO 3G en 2009, et le premier module de communication 3G-IP 100 % vidéo en 2015. Notre entreprise emploie 170 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.
rante pour bénéficier d’une norme NF et d’un service après-vente de qualité. Le fabricant, lui, y gagne la possibilité de modifier rapidement un nouveau produit en fonction des retours terrain. Christian Petisne, directeur des ventes de Fenotek, énumère les multiples motivations de la jeune entreprise française, qui conçoit des interphones vidéo connectés : « Nous pensions que dans un domaine où il y a beaucoup de produits asiatiques de qualité moyenne, le Made in France serait un atout pour la commercialisation, et c’est bien le cas, dans le BtoC notamment, où les enseignes sont à la recherche d’éléments différenciants. C’est une image qu’elles essaient de booster. De notre côté, notre produit a été conçu de façon a être intégré assez facilement, la part de la main d’œuvre est donc relativement réduite. C’est un produit technologique en début de vie, nous voulions également être sûrs d’en maîtriser la qualité et d’être proches de la fabrication. Ce sont des éléments clés pour nous et c’est la démarche la plus sensée. » Quant aux installateurs qui misent sur la solution Fenotek, eux aussi ont tout à y gagner. « Lorsqu’on leur dit que c’est fabriqué en France, poursuit Christian Petisne, ils apprécient la qualité et le fait que l’assistance client soit assurée sur place. Les personnes de notre assistance répondent, en effet, rapidement à plus de 80 % des questions. Mais si la demande devient très technique, les équipes de développement sont juste à côté, donc c’est un fonctionnement idéal. » L’Ébénoïd, filiale d’ABB et fabricant de luminaires et d’accessoires d’éclairage, y ajoute un autre avantage pour l’entreprise : être réactif pour mieux s’adapter. Le bureau d’études de L’Ébénoïd qui conçoit les luminaires se trouve à Saint-Priest, tout près de Lyon, et l’un des deux sites de production est basé à Vernosc-lès-Annonay, en Ardèche. Le dernierné des hublots de la marque a d’ailleurs été baptisé Vernosc, en hommage à la ville où il est fabriqué. « C’est une démarche historique chez L’Ébénoïd, confie
Stanley, « cette stratégie de relocalisation est un succès et a permis une réelle évolution commerciale ces dernières années », estime Martial Devaux, directeur de l’usine de Besançon. D’ailleurs, lors du salon Batimat une série d’outils collector bleu-blanc-rouge a même été dévoilée. On le voit, sans forcément faire la démarche d’être labellisées, les entreprises agissent par conviction. Loin d’être purement marketing, les motivations des partisans du Made in France répondent à des logiques de production, de recherche d’excellence sur des réalisations parfois hautement technologiques, de suivi des produits et de services rendus aux clients. Sans oublier ce sentiment que tous expriment avec retenue : un attachement personnel à la fabrication française. Une fierté.
QUELQUES ENTREPRISES QUI PRODUISENT EN FRANCE Airélec L’entreprise du groupe Muller fabrique dans l’Oise des radiateurs électriques, chauffe-serviettes, sèche-mains, sèche-cheveux, etc. Airwell Climatiseurs et pompes à chaleur pour le résidentiel, le tertiaire et l’industrie. 2 usines en Normandie et Charentes-Maritimes et en Chine, Italie et Israël. Aldes Matériel d’aération. 4 sites industriels en France, en Alsace, en Île-de-France et dans le Rhône. Atlantic Radiateurs électriques, chauffe-eau, sècheserviettes, climatisations…10 sites industriels en France et des usines à l’étranger, notamment en Égypte et en Ukraine. Regroupe notamment les marques Atlantic, Thermor, et Sauter.
CIAT Climatiseurs, pompes à chaleur pour l’industrie et les particuliers. 5 sites de production en France (Ain, Alpes-Maritimes, Orne, Savoie) et quatre à l’étranger (Chine, Espagne, Inde et Italie).
Label France Origine Garantie en 2014.
Campa Groupe Muller. Radiateurs électriques et autres chauffe-serviettes en Marne (51).
Photowatt Modules photovoltaïques à base de silicium. 1 site à Bourgoin-Jallieu (38).
Deltadore Leader européen dans le domaine du confort et des économies d’énergie. 1 usine à Bonnemain (35)
Rothelec Chauffages (solaires notamment) et de radiateurs électriques. Eschbach (67). Label Origine France Garantie.
Facom Outillage. Les pinces sont fabriquées dans le Doubs (25).
Silec Cable Câbles à fibres optiques à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne (77).
Lifebox Détecteurs et avertisseurs autonomes de fumée. 2 sites dans l’Aisne (02) et Seine-Maritime (76).
Stanley Black & Decker Outillage. 3 sites de production à Arbois – Jura (39), Besançon et Laissey - Doubs (25).
Noirot Groupe Muller. Radiateur électrique, sècheserviette, sèche-mains.1 site à Laon (02).
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le chef de produits Fabien Vezolle, les produits à forte valeur ajoutée et les produits automatisés sont fabriqués en France. L’un des principaux avantages est de pouvoir s’adapter à la demande. En tant qu’acteur majeur dans le domaine de l’éclairage professionnel, on est, bien sûr, sur des produits de volume. Mais on est aussi capable de vendre quasiment à l’unité en fonction des besoins de réassort d’un client. » Tous gardent pourtant la tête sur les épaules et le disent franchement : produire en France n’est pas envisageable pour tous les produits. Quand le client achète « des prix », impossible de rivaliser avec l’étranger. Philippe Bonduelle, président de Decelect, le résume ainsi : « En France, les clients professionnels, notamment les grands groupes, regardent quand même le prix d’abord, il n’y a pas un état d’esprit comme en Allemagne… » Pour s’adapter à la mondialisation tout en conservant sa réactivité, Decelect s’appuie donc sur des usines à Soissons, Besançon, mais aussi en Tunisie et Chine. « Une production en France permet de conserver le savoir-faire, analyse Philippe Bonduelle, et une usine française est une vitrine quand les clients nous rendent visite. Se doter de moyens de production à l’extérieur nous permet d’adresser des marchés de plus gros volumes, à faible coût. Aujourd’hui, on peut donc répondre à des appels d’offres sur de petits volumes fabriqués en France et livrés rapidement, jusqu’au grand volume, avec la même qualité, les mêmes matériaux… Toutes les mises au point de nouveaux produits sont cependant réalisées en France, et on ne transf ère en Tunisie ou en Chine que s’il y a beaucoup de main d’œuvre. Sinon, de plus en plus, on fabrique en France, en particulier les séries de quelques centaines de pièces. » Pour
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LE POINT SUR
DÉCORATION
Interrupteurs, chaque détail compte
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Interrupteurs et prises de courant font partie de ces « accessoires » essentiels. Bien que petits, ils savent se faire remarquer avec leurs formes rondes ou carrées, bombées, luxueuses, rétro ou personnalisées. Ils apportent l’ultime touche décorative à l’intérieur et subliment le travail de l’électricien. 87 % des Français disent être fans de décoration et conçoivent un intérieur qui correspond à leurs goûts. Loin de l’interrupteur posé pour allumer et éteindre, les modèles déco associent matériaux traditionnels et design contemporain. Depuis peu, l’interrupteur est à la fois beau et esthétique et remplit toutes les fonctions modernes d’une vie connectée. Ainsi, l’objet devient plus humain. Il s’adapte, s’oriente, se touche, se patine. Il ne s’efface pas, il partage notre quotidien.
Hager Essensya Simple et sobre, Essensya est la parfaite harmonie entre l’élégance et la couleur, en sublimant les différents intérieurs.
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LE POINT SUR
Also&Co Interrupteur à levier, double, en métal, contemporain, BCL-TS.
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6ixtes Elégante Aussi pure et racée qu’une voiture de luxe. Laque carrosserie rouge Ferrari.
Basic-Loft rouille rond Double interrupteur industriel à levier. Plaque acier rouillé vernis.
▼ Realitem Elo Aluminium brossé, habillage coulé en fonderie, aluminium sable.
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Interdeluxe Minéra nuit L’ardoise de Ligurie intensifie le noir en lui donnant brillance et profondeur.
Meljac Distorsion Interrupteur « gravures ». Laiton peint en noir, gravure remplie de résine blanche. Bouton-poussoir noir. 24 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
LE POINT SUR
▼ Arnould Art Fusion Noir mat ciselure sobre. Mélange d’ancien et de contemporain, cette série propose 2 types de chanfrein (droit ou à gorge) et 3 décors de plaque (lisse, ciselure sobre ou ouvragée) ou un décor galon Louis XV.
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▼ Fontini Venezia Plaques en bois en différentes teintes : hêtre brut ou noyer, bois vieilli ou miel, sapelli…
Legrand Céliane Enjoliveur doigt étroit pour interrupteur ou va-et-vient Soft Céliane Titane.
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AVIS D'EXPERT
LES ÉNERGIES PROPRES : UN NOUVEAU RELAI DE CROISSANCE DURABLE
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I Jérémy Touitou, président de Eco Environnement
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De plus en plus d’acteurs se forment en continu pour faire évoluer leurs offres et proposer des constructions durables.
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ncontestablement, le monde du bâtiment connaît de profondes évolutions grâce au développement continu de nouveaux matériaux toujours plus performants et respectueux de l’environnement. Dans ce contexte, les standards du monde de la construction sont en pleine évolution et les consommateurs poussent cette transformation à s’accélérer. En effet, proposer des habitats toujours plus confortables, peu énergivores et respectueux de l’environnement devient un must have. Ce type d’habitat est en effet plébiscité par tous et non plus uniquement réservé à quelques initiés. Il est aussi utile de préciser que cette évolution du marché ne concerne pas seulement le grand public, mais également les professionnels. Nous sommes donc sur un marché mature où l’ensemble des acteurs semble soucieux d’accéder à des constructions propres et durables. Une nécessaire structuration de la filière construction L’un des premiers éléments à prendre en compte est tout d’abord lié à la nécessaire structuration de la filière construction. En effet, construire et rénover des logements répondant aux nouvelles exigences des consommateurs, notamment au niveau de la consommation d’énergie, est un point prépondérant. Apparemment évident, c’est pourtant loin d’être le cas. En effet, pour répondre à la demande massive des consommateurs, il serait utile d’avoir plus de professionnels formés à la construction ou à la rénovation d’habitats intégrant des matériaux de nouvelle génération. Bien entendu, des professionnels existent et ont contribué à généraliser ce type de construction. On notera également que de plus en plus d’acteurs se forment en continu pour faire évoluer leurs offres et proposer des constructions durables. GSE Air’System, abri solaire, autoconsommation, photovoltaïque, pompe à chaleur à énergie thermique, isolation de toiture, chauffe-eau solaire, etc., sont autant de domaines d’expertise imposant le recours à des experts. Un marché soutenu par les pouvoirs publics Il faut également noter que ce marché est aussi une cause nationale et qu’il est soutenu à grande échelle par les pouvoirs publics, qui encouragent les professionnels et les particuliers à se tourner vers ces constructions et rénovations d’un nouveau genre. Ainsi, afin d’encourager les particuliers à opter pour l’utilisation quotidienne d’énergies renouvelables, l’État a accordé un crédit d’impôt développement durable et des prêts à taux réduit. Tout citoyen désireux de contribuer au développement des filières énergétiques renouvelables peut donc bénéficier de l’appui du gouvernement. Les constructions durables et à énergie positive ont donc de belles années à vivre. À n’en pas douter, nous devrions voir le secteur continuer de se développer et la population bénéficier d’habitats confortables et écoresponsables.
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AVIS D'EXPERT
L’INTEROPÉRABILITÉ : CLÉ DE VOÛTE DE LA SMART CITY POUR LES COLLECTIVITÉS
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D Christophe Dacre-Wright, directeur du développement, Birdz.
Christophe Dacre-Wright est directeur du développement de Birdz, acteur majeur de l’IoT en France, filiale de NovaVeolia. Il possède plus de 20 ans d’expérience dans le monde du numérique en Europe et aux États-Unis.
GRATUIT !
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es plus grandes métropoles aux villages, tous les territoires se rêvent « Smart ». Promesse d’une gestion plus durable des ressources naturelles et des énergies, de services plus performants, d’interactions simplifiées avec les administrés et d’une meilleure qualité de vie pour les habitants, la Smart City devient nécessitée dans un monde à l’urbanisation galopante. Mais pour les collectivités, mettre en œuvre une stratégie « Smart City » peut vite se révéler un véritable casse-tête face à un écosystème IoT en pleine mutation. Quelle technologie privilégier pour s’assurer du meilleur service et surtout de la pérennité de l’infrastructure pour les développements futurs ? Comment faire un choix entre tel ou tel opérateur de réseau ? Partout dans le monde, des standards émergent, des alliances se créent, des réseaux sont déployés, mais impossible aujourd’hui de savoir qui aura eu raison et qui aura eu tort. Difficile dès lors pour les collectivités de s’y retrouver dans cet univers si fluctuant. Et si le meilleur choix pour elles était de ne pas en faire... Un écosystème en pleine mutation En à peine plus d’une décennie, les objets connectés se sont immiscés dans notre quotidien. Les objets sont devenus intelligents, communiquent entre eux et délivrent de précieuses informations, et ce, dans tous les domaines : santé, sécurité, industrie, gestion énergétique, qualité de l’environnement urbain… Pourtant, ce mouvement n’en est encore qu’à ses prémices et tous les analystes s’accordent à prévoir des milliards d’objets connectés et une croissance exponentielle de ce marché dans les années à venir. De quoi aiguiser l’appétit des acteurs de ce secteur, en particulier les opérateurs de réseau sans lesquels le développement de cet Internet des Objets serait impossible. L’écosystème IoT est en pleine effervescence, en constante mutation en France comme dans le monde. Les opérateurs font des choix, développent des technologies et investissent en masse dans des déploiements d’infrastructures de réseaux. Certains font le choix de protocoles propriétaires, assez fermés, et nouent des partenariats avec des industriels travaillant avec eux sur cette technologie. D’autres optent pour des protocoles plus ouverts, permettant davantage d’interopérabilité. Des standards de communication émergent et c’est là la grande mutation actuelle. En France, les plus connus sont LoRaWAN, choisi notamment par deux grands opérateurs nationaux, Orange et Bouygues, ou encore Sigfox, qui lui fait le choix de déployer un réseau mondial, du moins transfrontalier. Ailleurs, on parle NB-IoT et tous s’enthousiasment sur les possibilités qu’offrira la 5G à venir... L’avenir nous dira qui aura fait les bons choix et qui se sera trompé. Ce qui semble certain, en revanche, c’est qu’il est très peu probable qu’un standard unique s’impose. Pour les collectivités, la nécessité d’une standardisation Pour les collectivités, soucieuses de mettre en place rapidement des stratégies de Smart City, cet écosystème en pleine ébullition peut représenter un dilemme. Quel réseau, quel protocole sera le plus pertinent pour mettre en place les différents usages d’une Smart City efficace et durable ? La question se pose de savoir si faire un tel choix est vraiment leur sujet. Les collectivités ont pour objectif de mettre en place des services pour améliorer la gestion de l’eau, des énergies, de l’environnement urbain, des services aux habitants, de mobilité, pas de s’impliquer dans des débats technologiques. Bon nombre d’entre elles ont déjà fait ce choix et là encore on entre dans une nouvelle mutation. De plus en plus de collectivités expriment clairement leur souhait de se voir proposer un réseau unique pour tous les services qui devront être mis en place dans le cadre de leurs projets de Smart City, souvent par nature déjà complexes. Elles sont de plus en plus nombreuses également à prendre conscience et donc à refuser le risque d’un enfermement technologique dans des protocoles propriétaires, qu’il devient ensuite très difficile de quitter. Les appels d’offres le démontrent, de plus en plus de collectivités aujourd’hui ont des exigences très claires en termes d’interopérabilité des services, qui permet aux villes de réduire leurs coûts en mutualisant leurs développements et surtout de s’assurer de la pérennité et de l’évolutivité de leur stratégie de Smart City. En outre, les standards technologiques leur laissent davantage de liberté dans les choix actuels ou futurs des entreprises délivrant les services. C’est aux prestataires de s’adapter afin de répondre au mieux à cette attente. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018 - 27
CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
JEAN-MARIE CROUÉ, ASSOCIATION CERTILED Trop de LED vendues sur le marché français promettent des caractéristiques et des performances qu’elles ne tiennent pas. Jean-Marie Croué, de l’association Certiled, nous explique l’importance de la certification technique imaginée par la filière éclairage et ses grands clients.
Électricien+ : Vous êtes secrétaire général de Certiled, qui réunit des fabricants de luminaires et lampes LED, des installateurs, des distributeurs et même de grands utilisateurs. Pourquoi cette association ? Nous essayons de travailler avec toute la filière, et en toute transparence. Courant 2016, lorsque nous avons pris l’initiative, nous avons beaucoup communiqué car nous voulions que les industriels s’associent à la démarche. L’objectif n’était pas que quelques fabricants travaillent dans leur coin et disent ensuite : « On a fait ça, qu’est-ce que vous en pensez ? » Nous n’en sommes qu’aux débuts. Notre label est finalement né de la collaboration entre le GIL-Syndicat du Luminaire, le Cluster Lumière, la FFIE et de nombreux fabricants, distributeurs et installateurs. Il certifie les performances des luminaires LED, véritable gage de qualité. Quand Certiled sera couramment prescrit au cahier des charges, nous aurons gagné notre pari de protéger les utilisateurs.
Électricien+ : L’association est donc partie d’un besoin terrain, d’une demande client ? C’est plutôt parti d’une réflexion d’un certain nombre de fabricants, qui se sont dit : « Il y
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CERTILED VA-T-IL S’IMPOSER ? en a assez, on trouve n’importe quoi sur le marché. » Il y a une révolution que les gens n’ont pas perçue : un fabricant de luminaires, il y a cinq ans, fournissait un produit qui, si on mettait une lampe dedans, allait produire un éclairage. Donc la responsabilité de l’éclairage était partagée entre la qualité de la lampe et la qualité du luminaire. Avec les luminaires à LED intégrée, le fabricant de luminaires est responsable de tout ! Et il a aussi la responsabilité de la durée de vie et la responsabilité globale du produit, qui était autrefois partagée. On s’est retrouvés face à une concurrence déloyale, et on s’est dit que ce n’était plus possible !
Électricien+ : Si l’on se place du côté de l’installateur, quel intérêt a-t-il à choisir des produits Certiled pour ses clients ? Pour l’installateur prescripteur, l’intérêt, c’est de tenir ses promesses ! Si le client veut plutôt un éclairage chaud
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et beaucoup de lumière, l’installateur choisira un produit Certiled avec tant de Kelvin, de lumens et d’IRC, et cela aura été vérifié. Y compris la durée de vie. Dans un hôpital ou un parking, par exemple, prenez un luminaire allumé 24 h/24 et 7 j/7, cela fait presque 10 000 heures par an. Donc la certification d’une durée de vie de plusieurs dizaines de milliers d’heures a son importance.
Électricien+ : Quels sont les critères à respecter pour qu’un luminaire soit certifié ? Certiled a pour objectif d’apporter des réponses aux deux questions que les utilisateurs prescripteurs se posent toujours : le flux de ce luminaire est-il réellement celui que le fabricant annonce ? Et la durée de vie annoncée sera-t-elle bien réelle ? Le label garantit la véracité des performances annoncées selon 14 critères, que ce soit en matière d’éclairement, de
durée de vie, de qualité des couleurs, du nombre de cycles d’allumage/extinction ou encore d’efficacité lumineuse. Aux fabricants, Certiled apporte une certification acquise pour trois ans. Le fabricant doit fournir des mesures de performances issues des laboratoires homologués par l’association, Piseo et LNE. Il doit également fournir le luminaire et sa déclaration de conformité CE.
Électricien+ : Rexel et Sonepar sont notamment adhérents. Cela signifie-t-il que tous leurs produits sont Certiled ? Pour l’instant, soyons clairs, nous débutons et nous n’avons jamais eu pour vocation de certifier tous les produits de tout le monde. Chaque fabricant choisit les produits qu’il veut faire certifier et cela a un coût, qui correspond à l’instruction du dossier et aux tests techniques d’un laboratoire homologué. Si un fabricant a conçu un produit bon marché utilisable ponctuellement, cela ne sert à rien de le faire certifier. En revanche, Rexel et Sonepar sont face à une offre pléthorique, ils sont donc intéressés de pouvoir mettre en avant des produits certifiés s’ils font une prescription.
CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX
1951 création de l’entreprise
HANS PETER KURZWEIL,
2004
WAGO FRANCE
Wago signe la première borne sur rail à insertion directe
Électricien+ : Quels sont les produits phares lancés récemment par Wago ?
2018
Nous avons lancé en avril dernier la mini-borne à levier de 6 mm². C’est la première du marché qui accepte à la fois l’insertion de fils rigides et souples. Comme la France est un marché assez monophasé, on retrouve encore souvent du 6 mm² dans les installations électriques. Que ce soit pour le branchement des fours, des plaques, des pompes à chaleur… C’est le produit phare pour les électriciens cette année. Lors de la Foire de Hanovre, il y a quelques semaines, nous avons également présenté la grande innovation de 2018 pour les bornes sur rail (la dernière grande innovation dans ce domaine datait de 2004, avec l’insertion directe). En plus des modèles classiques, notre gamme de bornes sur rail
Hans Peter Kurzweil
LA BORNE SUR RAIL À LEVIER ET INSERTION DIRECTE EST LA PLUS GRANDE INNOVATION DEPUIS 2004.
première borne sur rail Wago à levier et insertion directe © DR
LES BORNES « MAINS LIBRES » À LEVIER TOPJOB S s’est étoffée d’une version à bouton-poussoir, et surtout d’une version à levier, sans outil, puisque l’outil le plus simple que l’on a toujours avec soi, c’est la main. Et toutes ces bornes sur rail assurent aussi l’insertion directe (Push-in), y compris celle à levier. Le levier garde son intérêt puisque la plupart du temps, dans une armoire, vous avez un fil souple qui ne permet pas une insertion directe. Enfin, et c’est très sympa, vous pouvez combiner les bornes classiques avec les bornes à bouton-poussoir et à levier sur le rail Din, avec une continuité au niveau du marquage et du comptage.
Électricien+ : Wago est une entreprise allemande. Comment êtes-vous organisés en France et pour quels résultats ? Nous avons dépassé les 150 collaborateurs en France,
pour un chiffre d’affaires supérieur à 60 millions d'euros l’an passé. Nous avons connu des années avec 13 % de croissance consécutive. Même si la croissance cette année ne sera pas à deux chiffres, les sept dernières années, nous avons doublé notre chiffre d’affaires. Si nous faisons à peu près la même chose dans les sept ans qui viennent, nous ne serons pas malheureux ! Nous avons la volonté de croître et nous avons les produits et les équipes pour… Afin de garder une véritable autonomie commerciale sur le terrain et une proximité client, nous avons découpé la France en cinq régions (Ouest, Sud-Ouest, Sud-Est, Nord-Est et Île-de-France–Centre). L’agence de Lyon a déménagé l’année dernière pour s’agrandir, Nantes a ouvert début 2017 et, il y a trois mois, nous avons ouvert les agences de Nancy et Toulouse.
Électricien+ : Les nouveaux produits annoncés sont-ils déjà disponibles, notamment dans la grande distribution ? La borne Wago 221 jusqu’à 6 mm² est déjà disponible et nous préparons actuellement la phase de lancement et la mise en stock des nouvelles bornes sur rail à levier TOPJOB S pour être prêts à la rentrée 2018, tout d’abord avec une grosse prescription chez nos grands clients finaux, les tableautiers… La présence de la GSB – les grandes surfaces de bricolage –aide aussi notre marque. Vous allez chez Leroy Merlin, Castorama, BricoDéco, Bricorama, etc., vous trouverez des bornes Wago. La filière professionnelle reste bien sûr majoritaire, la GSB est un marché complémentaire, mais il est très important pour faire connaître notre marque.
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ACTU
N°72 JUIN 2018
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CLUB RH UNE NOUVELLE CONVENTION COLLECTIVE DES OUVRIERS Une nouvelle convention collective nationale des ouvriers entrera en vigueur le 1er juillet 2018. La présentation de la nouvelle mouture et des changements a été le principal thème du Club RH que la CSEEE organise pour les électriciens en collaboration avec les confrères d’entreprises de plomberie, de génie climatique de couverture et de construction.
Le Club RH, un espace d’informations et d’échanges apprécié des professionnels.
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ans nos métiers, le capital humain est essentiel. Pas étonnant que les réunions du Club RH qui se tiennent tous les deux mois attirent un large public de professionnels. Au menu, des présentations, des explications permettant à chacun de s’informer précisément, sans oublier les nombreux échanges qui sont l'occasion d’obtenir des réponses à des questions concrètes et de s’inspirer d’idées et de bonnes pratiques. La réunion de juin 2018 était largement consacrée à la renégociation de la convention collective ouvriers dont la nouvelle mouture rentre en application au 1er juillet prochain. Depuis fin 2016, une négociation était engagée dans la branche du bâtiment pour restructurer les conventions collectives des ouvriers. Le texte des deux conventions collectives nationales des ouvriers du bâtiment rénovées (jusqu'à 10 et plus de 10 salariés), assorties
ET LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE ? Il va s’appliquer dès janvier 2019, apportant de sérieux changements dans les pratiques des entreprises. Le Club RH a permis de sensibiliser les entreprises sur les moyens de se préparer. Le thème sera approfondi au dernier trimestre 2018.
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chacune de 18 annexes, a été signé. Le secteur se place en tête dans l’application de la volonté des pouvoirs publics de simplifier l’environnement conventionnel. 40 conventions locales ont été supprimées et au final, il reste en tout 5 conventions collectives (ouvriers jusqu’à 10 salariés, ouvriers plus de 10 salariés, Etam, cadres et classification des cadres). Certaines spécificités ont été maintenues dans plusieurs régions, dans le cadre d'une négociation globale. Pour l'essentiel, les nouvelles conventions collectives nationales : • portent le contingent d'heures supplémentaires à 300 heures par an et par salarié ; • prévoient le non-cumul de la rémunération et de l'indemnisation des trajets, dans le cadre des petits déplacements ; • opèrent le calcul des 5 zones d'Indemnités de petits déplacement via un logiciel de cartographie type Google Maps, Via Michelin ou Mappy et non plus à vol d'oiseau. Parmi les autres modifications, il convient de citer des dispositions sur les travaux exceptionnels de nuit du dimanche ou des jours fériés, le barème d'indemnité de licenciement, les conditions de versement de l'indemnité de repas. Les adhérents bénéficient de toutes les informations détaillées.
ACTU CFA DELÉPINE, UNE RENTRÉE RICHE EN ÉVOLUTIONS Le CFA Delépine gère actuellement les candidatures des jeunes, futurs apprentis à la rentrée de septembre pour l'année 2018-2019. Si beaucoup d’entreprises ont déjà engagé leurs démarches de recrutement, il reste encore la possibilité d’accueillir des jeunes. Pour mieux répondre aux attentes des entreprises et des jeunes, le CFA a diversifié son offre.
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e CFA Delépine propose des formations de différents niveaux, toutes réalisées en alternance. A partir de 16 ans révolus, sous contrat d'apprentissage avec un employeur agréé, l'alternance entre le CFA et l'Entreprise permet au jeune d'accéder : - au CAP PROELEC (Préparation et réalisation d'ouvrages électriques) ; - au BP ELECTRICIEN(NE) (Installation et équipement électrique) ; - au BAC PRO MELEC (Métiers de l'électricité et de ses Environnements Connectés) ; - au BTS Electrotechnique. L’alternance est d’une semaine sur deux en entreprise, à l’exception du BTS où elle est de deux semaines.
Nouveautés à la rentrée 2018 • 2 Filières « accélérées» en 1 an : les jeunes de 17 à 30 ans souhaitant une spécialisation rapide peuvent postuler soit au CAP Electrotechnique, à partir d’un niveau BAC, soit au BAC PRO MELEC s’ils sont déjà titulaires d'un baccalauréat général, technologique ou professionnel. • Doublement des sections de BTS Electrotechnique : le profil BTS intéresse de plus en plus d’entreprises. Le CFA augmente sa capacité d’accueil avec 2 sections de première année et 2 de seconde. • Des possibilités de formation de remise à niveau, de formations au titre professionnel électricien ou en contrat de professionnalisation.
POUR EN SAVOIR + Informations et formulaire de demande d’apprentis sur www.cfadelepine.fr Contact : CFA Delépine au 01 43 71 66 76 ou contact@cfaee.fr
TPE, RÉALISEZ SIMPLEMENT VOTRE ÉVALUATION DES RISQUES AVEC « MON DOC UNIQUE PREM’S » Vous n’avez pas encore réalisé votre document unique ? Le nouvel outil proposé par l’OPPBTP vous permet de réaliser très simplement et gratuitement ce document avec une approche spécialement conçue pour les TPE.
L’
OPPBTP propose un nouvel outil simple d’évaluation des risques dédié aux petites entreprises n’ayant pas encore réalisé leur document unique. Le site dédié www. mondocuniqueprems.fr permet d’évaluer facilement les risques qui peuvent se rencontrer au sein de votre entreprise et de bénéficier des conseils de l’OPPBTP pour mettre en place les mesures de prévention nécessaires tout en vous mettant en conformité avec la réglementation. En complément, l’outil plus complet existant d’évaluation des risques, en ligne sur et intitulé « monDOCunique », est également simplifié. Les entreprises peuvent ainsi réaliser leur premier document unique (DU) avec « monDOCuniquePREM’s » puis compléter ce premier DU avec « monDOCunique ».
https://mondocuniqueprems.preventionbtp.fr
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ACTU RENCONTRES CROISSANCE ET TECHNOLOGIE 2018
© JLB Photo
GRAND PARIS ET JO 2024, ENTRE PRESSION ET OPPORTUNITÉS
G LES INTERVENANTS AUX RCT 2018 • Bernard Colombat : président CSEEE • Xavier Rosa : vice-président CSEEE • Patrice de Carné : Smart Building Alliance • Sylvain Riss : Grand Paris Express Assystem • Claude Faure : Actual • Olivier Agache : Dekra • Alexandre Dechiron : Compagnons du devoir • Pauline Lemperrière : Récylum • Wassim Najem : HAGER • Xavier RobineauBourgneuf : Helbul
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rand Paris et JO 2004 vont entraîner de multiples changements qui vont modifier, voire bouleverser la physionomie de la capitale et de la proche banlieue et la vie des habitants. Pour les entreprises et notamment les PME, participer à la réalisation de ces projets soulève de nombreux enjeux dont les principaux ont été mis en lumière par les intervenants aux RCT 2018.
Smart city 3 D : digitale, décarbonée, décentralisée L’avenir s’écrit avec l’essor des véhicules électriques et bientôt autonomes, des bâtiments numériques et économes, des nouvelles formes de travail indépendant, de la production énergétique décentralisée, des transactions également décentralisées type blockchain. Avec son label Ready2Services pour les bâtiments tertiaires, la Smart Building Alliance propose aux acteurs de la filière des spécifications pour faciliter la transition vers la smart city de demain.
Le BIM, ni trop tôt ni trop tard Le BIM est déjà généralisé dans des projets tels que ceux de la Société du Grand Paris. Une PME d’électricité témoigne de son investissement matériel et humain pour s’approprier la compétence en BIM. Cependant, les consultations en BIM sont aujourd’hui trop rares dans ses mar-
L’obtention des JO 2024 renforce l’exigence de faire avancer significativement l’immense projet du Grand Paris. La pression va s’accentuer et les entreprises qui réalisent seront nécessairement en bout de chaîne. Entre pression et opportunités, comment se préparer dès aujourd’hui à se positionner sur les demandes des maîtres d’ouvrage ? Pour leur édition 2018, les rencontres Croissance et Technologie CSEEE ont ouvert le débat avec la contribution de professionnels de spécialités variées.
chés et l’investissement est aujourd’hui à perte. Difficile pour les PME d’être dans le bon tempo, d’autant que l’intégration des équipements électriques au BIM est encore en chantier.
L’enjeu crucial des compétences Techniciens de BE, d’installation ou de maintenance, conducteurs de travaux, la pénurie de compétences est déjà sensible sur des profils recherchés. Agir sur l’attractivité des métiers et la création de solutions de formation professionnalisantes est une priorité pour laquelle les centres de formation, les acteurs du travail temporaire et les branches professionnelles peuvent apporter des réponses. L’effort doit être aussi être maintenu pour drainer des jeunes sur les diplômes professionnels, car l’employabilité est garantie bien au-delà de la réalisation du Grand Paris.
Afficher ses engagements RSE Certaines PME l’ont bien compris et affichent déjà leurs démarches RSE au premier plan de leur communication. Les exigences des maîtres d’ouvrage et des clients se renforcent sur la question de l’insertion, de la gestion des déchets, des bilans carbone ou encore de l’éco-conception des projets et des chantiers. Une attitude RSE chiffrable et vérifiable est pour l’entreprise un passeport pour travailler demain.
ACTU Gouvernance et Grand Paris, un millefeuille trop indigeste ? Financements des projets, cartographie, responsabilités… entre l’instance politique « la métropole du Grand Paris », l’acteur opérationnel la « Société du Grand Paris », la région Ile-de-France, les départements, des communes, les intercommunalités, les périmètres d’action et de compétences ne sont pas aujourd’hui suffisamment clarifiés. Une condition pour rejoindre le club des grandes métropoles mondiales.
Le marché de l’hôtellerie en première ligne Avec l’attractivité renforcée des sites d’affaires, commerciaux ou touristiques et les JO 2024, le secteur hôtelier se prépare dans son ensemble à évoluer, construire et rénover. Les solutions performantes
de domotique, conditionnement d’air, confort, sécurité, environnement sont incontournables pour les acteurs de l’hôtellerie exposés à une concurrence arbitrée par l’e-réputation. Le niveau d’exigence de cette clientèle est un challenge pour les fabricants et installateurs. Charge à eux de co-construire des modèles d’affaires gagnants.
Indispensable énergie Très hauts débits et disponibilité de l’énergie sont indispensables pour répondre aux besoins de la métropole. Aujourd’hui la région ne produit que 5 % de sa propre consommation d’énergie et on estime notre besoin d’électricité devoir augmenter de 30 % d’ici à 2030 pour la mobilité électrique, les data centers, etc. Les questions de la production et de la maîtrise de l’énergie sont plus que jamais ouvertes.
MAINTENANCE 3.0 ET LUNETTES CONNECTÉES Dans un avenir pas si lointain, on pourra regarder un schéma ou une notice, échanger en vidéo tout en gardant les mains pleinement occupées à faire un montage, un raccordement, un dépannage. C’est en les essayant que l’on réalise tout le potentiel des lunettes connectées.
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a CSEEE organisait le 18 mai un atelier pour ses adhérents chez Twimm, acteur reconnu des solutions de maintenance nouvelle génération. Déjà bien implantées dans le monde de la CVC, les solutions de maintenance type GMAO se développent désormais chez les électriciens. C’est avec grand intérêt qu’un groupe d’adhérents CSEEE s’est réuni pour un atelier chez Twimm, qui a présenté ses outils en simulant notamment une intervention de maintenance en direct du côté du donneur d'ordre pour la demande client, et vue par l'équipe d'intervention sur le terrain avec la réception de l'ordre de mission, les plans, la communication et l’assistance déportée. La solution présente à tous les niveaux une vraie valeur ajoutée pour l’entreprise, les équipes et leurs clients. Dans un deuxième temps, la société AMA a présenté des solutions de réalité assistée sur lunettes connectées. La société travaille aujourd’hui sur des petites séries pour des besoins très spécifiques, télémédecine, énergie, industrie, pompiers… Avec déjà 100 collabora-
teurs, elle compte devenir leader sur un marché mondial très prometteur. Les lunettes connectées permettent d'établir des connexions entre des experts sédentaires et des acteurs de terrain évoluant dans tout type d’environnement. Les adhérents présents ont eu l’occasion d’essayer différents types de lunettes et de se rendre compte des avantages importants de pouvoir mesurer les distances, consulter un schéma, recevoir des consignes à distance… Cette solution est à suivre de près dans nos métiers.
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APPLICATION RÉSIDENTIEL
Un home cinéma collaboratif
Emmanuel Paoli, installateur image, son et domotique chez TBSCo, travaille notamment chez des personnalités très célèbres. Il décide pourtant de nous emmener chez un particulier au nord-est de Paris, dans un petit village, pour nous présenter un home cinéma de très bonne facture au tarif tout à fait raisonnable.
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e projet n’est pas anodin car il rassemble tout ce qui devrait être fait par la profession : expertise, écoute client, conseil et collaboration entre les métiers. Ainsi, le projet a été réalisé en parfaite harmonie entre l’électricien, l’installateur et le client. Pour Emmanuel Paoli, « la relation électricien-domoticien est primordiale. Il n’y a aucune concurrence. C’est un travail en commun pour servir le client. Le pisciniste, le cuisiniste, l’électricien et le domoticien doivent travailler ensemble et ne pas imaginer que chacun peut tout faire seul. La responsabilité civile de l’électricien ne couvre pas la piscine, celle du domoticien ne couvre pas le courant fort. » « C’est le service que j’achète, précise le client. Bien sûr, le produit doit être bon, mais c’est le suivi et le conseil qui m’intéressent. J’ai rencontré Emmanuel
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Paoli à l’occasion de l’achat d’une TV avec une barre de son et, de suite, il a su m’écouter et répondre à mes attentes. » Le travail porte alors sur l’intégration des câbles et sur la gestion intelligente des télécommandes. « J’ai été très satisfait et c’est naturellement que j’ai fait appel à Emmanuel Paoli pour créer ma salle de home cinéma. Nous avons mis la pièce à nu pour avoir une réflexion intelligente et pas du bricolage », explique le propriétaire. Le client, trouvant les salles de cinéma inconfortables, souhaitait disposer de sa propre salle en construisant un home cinéma 3D. Celui-ci est installé dans un grand bureau et doit être invisible hors utilisation. Le menuisier a donc réalisé une bibliothèque avec une casquette en bois qui intègre l’écran motorisé. Il est à noter que cette pièce est aussi équipée d’un système
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hi-fi indépendant de l’équipement home cinéma, pour bénéficier d’une restitution parfaite en stéréophonie. Pour qu’un projet de ce type soit mené à bien, le passage des câbles courants fort et faible doit être anticipé pour ne pas subir de perturbations et pour prévoir les évolutions futures. Ainsi, les rayons de courbure des gaines permettent de changer les câbles sans souci en prévision de nouvelles normes ou nouveaux usages. « Le câble le plus cher est celui que l’on aura oublié de passer », se plaît à rappeler l’installateur. « On ne peut pas se lancer dans un projet home cinéma sans respecter un minimum le cahier des charges (Dolby, THX...) dicté par les productions d’Hollywood. Il faut donc faire des choix. J’utilise de nombreuses astuces pour optimiser l’acoustique
de la pièce à traiter », précise Emmanuel Paoli. Il est alors important de comprendre a minima le comportement d’une onde sonore pour savoir quoi préconiser. Le système est complet avec un écran, un vidéoprojecteur, un lecteur Blu-ray, un décodeur satellite, mais surtout une seule et unique télécommande. Pas besoin d’appuyer sur le bouton On, il suffit de choisir son activité : Blu-ray ou Satellite, et tout le système s’allume automatiquement. La console de jeux n’est pas encore installée, mais tout est prévu avec notamment une prise HDMI en façade. Preuve que le propriétaire est satisfait des conseils et de l’installation, il a commandé un système d’alarme connecté avec levée de doutes et déborde d'idées pour les aménagements à venir.
LES INTERVENANTS • Emmanuel Paoli, TBSCo, Son, Image et Domotique 88, avenue des Ternes, 75017 Paris • Nicolas Prudhomme, Électricité 12, avenue Condé, 60500 Chantilly MATÉRIEL UTILISÉ • Projecteur 3D JVC, écran de projection tensionné ; • Amplificateur Onkyo, système audio Bowers & Wilkins ; • Lecteur Blu-ray Oppo, automate et télécommande RTI.
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APPLICATION MAISON CONNECTÉE
La station météorologique pilote les brise-soleil orientables
La Maison intercommunale des Portes du Haut-Doubs, au cœur de la Franche-Comté, s’est installée depuis le printemps 2017 dans un nouvel espace de 723 m2 à Valdahon (Doubs). Ce bâtiment neuf, qui accueille des services à la population et aux collectivités (ludothèque, école de musique, relais d’assistantes maternelles) et des bureaux administratifs, a la particularité de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
«N
ous savions que le Haut-Doubs est engagé parmi les Territoires à énergie positive, explique Benjamin Deprost, intégrateur pour la société Systemic. Nous avons donc construit un projet en cohérence avec ces engagements. Nous nous sommes orientés vers la technologie KNX et des équipements Theben, qui permettent de gérer et d’optimiser la consommation d’énergie tout en apportant un niveau de confort élevé aux utilisateurs. » Le bâtiment est équipé d’une station météorologique Meteodata 140 S qui mesure en temps réel le vent, la pluie, ainsi que la luminosité et la température extérieure. « Lorsque que des intempéries sont annoncées, gel, vents violents, neige… la station météo anticipe. Les lames et les stores sont automatiquement relevés,
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ce qui permet d’éviter toute détérioration de la protection solaire, confie Benjamin Deprost. C’est un système intelligent qui facilite vraiment la vie des personnes occupant le bâtiment. » Les trois capteurs prennent également la mesure de la luminosité par rapport à la position du soleil pour commander l’orientation des lames des stores, façade par façade. La programmation du système se personnalise en fonction des besoins du bâtiment, tant sur l’aspect thermique que sur le confort des utilisateurs. Le contrôle peut être repris manuellement grâce à une supervision qui gère l’ensemble des dispositifs KNX. Les bureaux ainsi que les espaces de circulation ont été équipés de détecteurs de mouvement Sphinx 331 KNX permettant une circulation intérieure fluide. Dans les bureaux, l’éclairage est
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géré en fonction de la présence et de l’intensité de la luminosité naturelle. En effet, la lumière se module automatiquement en fonction de l’apport de lumière extérieure, pour éviter un sur-éclairage et une consommation électrique trop importante. Les détecteurs de présence passifs à infrarouge theMova P360 KNX et thePrema P360 KNX, avec leurs grandes zones de couverture (montage au plafond) et leur zone de détection à 360°, sont appropriés pour l’éclairage de ces locaux. Depuis l’installation, Benjamin Deprost a déjà reçu plusieurs retours positifs : « Les occupants apprécient le confort apporté par ce système d’éclairage. Chaque luminosité est adaptée aux besoins et aux sensibilités de chacun. » Ce dispositif prend également en charge la gestion de l’éclairage lorsque les systèmes
anti-intrusion ou incendie se déclenchent, permettant ainsi de guider les occupants vers une sortie en toute sécurité. En extérieur, le parking est équipé de 3 détecteurs de mouvements theLuxa P300 KNX pour éclairer et sécuriser cet espace, grâce sa couverture angulaire à 300°. Au total, 47 détecteurs ont été installés pour couvrir l’ensemble du bâtiment. Le suivi de l’ensemble des consommations du bâtiment est consultable en temps réel via la supervision webserveur. Les données sont collectées par le tableau de distribution, qui centralise l’ensemble des informations. Le superviseur permet ensuite de contrôler les fonctions techniques et de visualiser les consommations par usage (éclairages, chauffage, renouvellement et traitement de l’air…).
LES INTERVENANTS • Systemic Benjamin Deprost 22, rue du Lavoir, 21220 Chevannes • Theben S.a.r.l. Zac de la Madeleine 15, rue de la Tuilerie, 77500 Chelles
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ÉCONOMIE ÉNERGIE EN ENTREPRISE
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LE COIN DES ÉTUDES SURTITRE
Le marché de la maison connectée évalué à 1,6 milliard d’€ en 2017
L
a Fédération française de domotique évalue le marché français de la maison connectée à 1,6 milliard d’euros en 2017. Cette estimation est basée sur la consolidation des chiffres de vente d’objets connectés pour la maison publiés récemment par GfK et du marché traditionnel de la domotique dévoilés par BSRIA et CODA Stratégies. Toutes les
catégories IoT sont en progression à 2 chiffres mais c’est bien le Smart Home qui booste le marché, représentant deux tiers du marché en volume comme en valeur et progressant de 42 % en volume. Si les assistants vocaux relancent fortement le marché, les consommateurs français sont davantage attirés par les équipements domotiques. Ainsi, détecteurs de
fumée, caméra ou encore thermostats connectés recueillent des scores d’intérêt de 20 % et plus quand l’assistant vocal collecte moins de 15 %. D’après BSRIA et CODA Stratégies, le marché français de la domotique incluant les activités d’installation, de conseil et de maintenance est estimé à 950 M€ en 2017, avec une hausse moyenne de 1,5 % par an.
GfK PoS Tracker - 100% Retail France - *TV excluded - 2017 - © GfK May 11, 2018
Sources : Building Services Research and information Association et CODA Stratégies GfK PoS Tracker - 100% Retail France - 2017 - © GfK May 11, 2018
40 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
LE COIN DES ÉTUDES
LA TENDANCE « SMART OFFICE » GAGNE DU TERRAIN
Enquête représentative menée par OnePoll pour reichelt elektronik, mars 2018.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018 - 41
PRODUITS ÉLECTRICITÉ
DISTECH CONTROLS
WIELAND
NODON
Écran tactile capacitif multitouch avec connectivité IP
Borniers sur rail DIN fasis WTP 1.5
Module pour connecter tous les volets et stores
L’écran tactile Horyzon-C permet de gérer très simplement les paramètres de fonctionnement des installations CVC : surveillance des valeurs, des équipements et de l’état des systèmes, visualisation des alarmes pour effectuer des diagnostics et prendre des mesures correctives. Tirant parti de la performance et de la vitesse accrues d’une communication IP, Horyzon-C intègre un moteur graphique puissant qui rend possible l’affichage de toutes les pages Web HTML5 de dernière génération. Les utilisateurs ont la possibilité de concevoir leurs propres graphiques dans Envysion, interface Web de conception et de visualisation graphique.
Les borniers se distinguent par leur conception particulièrement fine, dont la largeur atteint à peine 3,5 mm, et par leur connexion intelligente Push-In qui ne nécessite aucun outil. Le bornier fasis WTP 1.5 est disponible en modèle de traversée et de terre (0,14 à 1,5 mm² ; 17,5 A ; 500 V). L’outil de planification wieplan Click2Buy facilite les étapes de configuration, de tarification et de commande de borniers. Le système d’étiquetage wieprint est à la fois simple, professionnel et efficace, il permet de réaliser des étiquettes à l’unité ou des séries d’étiquettes.
Ce module connecté sans fil EnOcean s’installe sur tout type de volets/stores motorisés, permettant de rendre l’équipement connecté pour le piloter à distance ou automatiquement. Il convient aux volets roulants de la maison, rideaux métalliques de sécurité motorisés pour les commerces, stores bannes pour les terrasses de restaurants... Une fois le module Volets roulants/Stores installé, il suffit d’appairer un ou plusieurs interrupteurs sans fil et sans pile EnOcean pour contrôler tous les volets roulants d’une pièce, du logement ou d’un bâtiment complet, pour plus de confort et de simplicité.
PHOENIX CONTACT
HELLERMANNTYTON
CHAUVIN ARNOUX
Module de mesure de puissance Axioline F
Gel de protection Religel Plus gamme Relicon
Pince multimètre CM603 600 A AC
Pour faciliter la mise en service, les paramètres courants de mesure des données énergétiques et de puissance sont préréglés et peuvent être modifiés par des objets PDI. Si besoin, l’installation de convertisseurs externes permet d’élargir les plages de mesure. Les valeurs mesurées servent à calculer les puissances et énergies actives, réactives et apparentes. Les appareils communiquent aussi par impulsions S0. La détermination des harmoniques (THD) se charge d’analyser la qualité du réseau. Le système d’E/S, rapide, robuste et simple à installer, prend en charge les protocoles réseau courants basés sur Ethernet.
Plusieurs kit de raccordements et de dérivations rapides composés d’une coque et d’un gel sont disponibles. Le Religel Plus, vert translucide, protège, assure une étanchéité IP68 avec un retrait sans résidu et polymérise en seulement 12 mn à 23°C. Le système peut directement être remis sous tension une fois coulé. Le dosage individuel avec un ratio de mélange de 1 pour 1 est très pratique pour la mise en œuvre. Il dispose d’une rigidité diélectrique accrue allant jusqu’à 26,5 kV/mm. Non toxique, Religel Plus est sans substance dangereuse (SVHC, halogène, isocyanate) et se jette aux ordures ménagères.
La pince multimètre AC CM603 est facile d’utilisation et tient dans la main grâce à un nouveau design plus compact. Elle peut mesurer des tensions alternatives ou continues, des courants alternatifs, des résistances, des capacités, des fréquences et des températures. Elle permet aussi de déterminer le rapport cyclique, le test diodes et de continuité. Ce produit comporte de nombreuses fonctionnalités, comme l’extinction automatique débrayable ou la sélection automatique des calibres (Autorange). La pince convient aux applications en environnement 600 V CAT III.
42 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
PRODUITS ÉCLAIRAGE
YOKIS
Télérupteur temporisé RADIO 2 000 W Il commande tous les éclairages jusqu’à 2 000 W et toutes applications de type portail, porte de garage... avec son contact libre de potentiel. Le télérupteur est interconnectable avec les autres récepteurs radio Yokis pour des commandes groupées et centralisées, et est temporisable de 2 secondes à 4 heures. Il peut être commandé par bouton-poussoir ou interrupteur filaire et émetteur radio. Ce télérupteur peut commander un autre récepteur radio et devient émetteur sans pile. Petite astuce en prime, une double temporisation permet un éclairage ponctuel d’une heure.
L’ÉBÉNOÏD
ZUMTOBEL
Hublot LED Vernosc T1
Éclairage de sécurité flexible Resclite Pro
Doté de la technologie LED pour l’éclairage et du haut de ses 58 mm d’épaisseur, Vernosc T1 est l’un des plus fins du marché. Il est livré prêt-à-monter et son installation dure moins de 5 minutes grâce à ses deux points de fixation et des systèmes de clips. Il est certifié IK08 pour la résistance aux chocs et IP44 pour les intempéries. Peu gourmand en énergie et classé dans la catégorie énergétique A++, il consomme seulement 10 W pour un rendement de 82 lumens par watt. Son éclairage LED est assuré par une platine LED, assurant un branchement direct sur une prise de 230 V. Une version à détection (hyperfréquence) sera bientôt disponible.
Intelligent, il est équipé de nouvelles lentilles pour encore plus de flexibilité. Il allie ainsi exigences fonctionnelles extrêmement élevées et discrétion visuelle. Le petit spot LED économe en énergie et à l'optimisée est devenu encore plus flexible, performant et intelligent. La nouvelle version miniature Resclite mini complète la gamme des possibilités existantes. Deux versions de la lentille escape/antipanic viennent compléter la gamme des possibilités : la version High Performance (HP) offre des éclairements plus ou permet d’espacer davantage les luminaires (jusqu’à 35 mètres). La version High Ceilings (HC) est utilisée sur des hauteurs de montage de 7 à 30 mètres.
LEDVANCE
SYLVANIA
Chemin lumineux flexible, performant et facile à installer TruSys
L’éclairage résidentiel et commercial ToLEDo Radiance
Le nouveau chemin lumineux TruSys offre un éclairage homogène et économe en énergie pour les grandes surfaces et l’industrie. Ce système d’éclairage en ligne continue se compose d’un rail de montage et de modules lumineux de 1,50 m extrêmement plats, pour une installation très simple et rapide. Avec une efficacité lumineuse de 135 lumens par watt, l’efficacité énergétique est particulièrement élevée. Ces luminaires de haute qualité bénéficient d’un corps en aluminium et proposent un design exclusif Ledvance. Ils peuvent être montés au plafond ou suspendus. Parmi les quatre distributions lumineuses disponibles avec leurs différentes caractéristiques d’émission, deux sont particulièrement pertinentes pour le secteur industriel : la lentille à faisceau extensif pour une illumination uniforme dans les pièces à plafond bas – par exemple dans les ateliers et les usines –, et la lentille à faisceau intensif pour les hauts plafonds, qui s’avère nécessaire dans les entrepôts de grande hauteur. Gamme disponible en juillet.
Alliance subtile entre une lampe et un luminaire, ToLEDo Radiance se distingue par son design original qui ne ressemble en rien aux lampes LED traditionnelles. Élégante en finition noire ou blanche, sa forme circulaire unique sublimera la décoration intérieure. Avec un IRC > 80 et un allumage immédiat à 100 % du flux, il garantit une répartition uniforme de la lumière directe/indirecte. Disponible en deux diamètres (142 ou 190 mm), ToLEDo Radiance offre un flux lumineux jusqu’à 1 000 lm et s’adapte à tous les types de lampes à culot E27 du marché, ce qui la rend particulièrement facile à installer.
44 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018
PRODUITS OUTILLAGE
AEG
FACOM
MILWAUKEE
Lampe de zone 2-en-1 BFL 18X
Pince coupante diagonale puissance démultipliée 192T.18UPE
Perceuse-visseuse M12 FDD-602X 12 V
L’offre d’éclairage de chantier LED sans fil PRO 18V est adaptée à tous les besoins. Avec ses 4 LED haute qualité, ce projecteur possède différents niveaux d’intensité réglables grâce à une molette d’ajustement, pour plus de précision quant à la diffusion de la lumière. Il diffuse jusqu’à 1 200 lumens pour un éclairage optimal. Pratique et ergonomique, cette lampe à tête pivotante peut se détacher du support pour devenir une lampe d’inspection. Avec une construction antichocs, elle est idéale pour résister aux conditions difficiles des chantiers (chutes, chocs…).
C’est en s’intéressant aux troubles musculosquelettiques qu’est née l’idée de cette nouvelle pince révolutionnaire. Totalement inédite, la pince 192T.18UPE possède un ressort de rappel, un profil de came breveté et une cinématique inversée réduisant l’effort de coupe de 50 %. L’utilisateur se fatigue deux fois moins vite pour des coupes plus puissantes et peut les effectuer à répétition sans traumatisme articulaire ou osseux. Avec des taillants redessinés et une trempe haute fréquence, la tête de la pince peut sectionner du fil de type corde à piano jusqu’à 3 mm de diamètre sans effort, ce qui est largement supérieur aux exigences de la norme ISO 5789.
D’une longueur totale de seulement 168 mm (contre 197 mm auparavant) pour un poids de 1,5 kg, la nouvelle perceuse visseuse 12 V Fuel Milwaukee combine compacité, légèreté et puissance avec un couple très performant de 44 Nm. Elle est équipée d’un mandrin en métal de 13 mm avec blocage d’arbre qui permet d’utiliser tout type de foret, ainsi que d’un variateur de vitesses. Pratique, la perceuse-visseuse M12 FDD-602X dispose d’un éclairage LED intégré pour une bonne visibilité de la zone de travail et d’un indicateur d’autonomie par échelle lumineuse. Le revêtement Softgrip de la poignée assure une bonne prise en main et un confort d’utilisation optimal.
JUNG
TADO
YALE
Prises lumineuses Plug & Light
Nouvelle génération de climatisation intelligente tado°
Offre complète de solutions dédiées à la protection de l’habitat
Plug & Light est la première prise d’alimentation lumineuse qui garantit une lumière fiable et facile à commander dans l’ensemble des pièces intérieures. À l’aide d’un aimant, les modules LED s’adaptent à la prise d’alimentation lumineuse et l’intensité de la lumière devient alors modulable. La variation de la température de couleur simule la gradation lumineuse d’une lampe à incandescence et permet de changer l’ambiance d’une pièce, en passant d’une lumière claire à une lumière sombre ou tamisée – sans vacillement. Une fois installé, le module LED pivote à 360° et peut être changé, même en cours de fonctionnement.
La dernière génération de thermostat tado° est dotée de nouvelles fonctionnalités logicielles et intègre désormais les possibilités de l’assistant de climatisation intelligente. Cela inclut la technologie de géolocalisation tado° pour s’assurer que les utilisateurs reviennent toujours dans un appartement rafraîchi à la température souhaitée, tout en garantissant que l’énergie ne sera jamais gaspillée lorsque personne n’est à la maison. En intégrant les prévisions météorologiques locales, la climatisation intelligente tado° prend en compte la météo pour une meilleure efficacité. Elle est assortie d’une garantie d’économie d’énergie de 100 jours.
Cette gamme accessible inclut alarmes, caméras, serrures connectées et judas numériques. Faciles à installer, les appareils peuvent être interconnectés et pilotés à distance depuis un smartphone. Les produits proposés sont préappairés à la centrale et les serrures connectées et judas numériques sont sans fil, pour une installation à la fois aisée et rapide. La serrure « Entr » utilise par exemple un protocole de type Bluetooth Low Energy (BLE) indépendant du réseau cellulaire, permettant ainsi d’assurer une communication sécurisée au sein de tout le système. La gamme compte trois systèmes connectés.
DOMOTIQUE
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 72 - JUIN 2018 - 45
3 QUESTIONS À
ALEXANDER WEIMER Créateur PDG
© Fred Furgol
© DR
“ JÖRG SCHAFF Directeur commercial France
Les panneaux LED WeCon ont un effet désodorisant, aident contre presque tous les types de bactéries et germes et détruisent les allergènes.
WeCon Solution GmbH a été créée pour réduire les coûts grâce à la LED, et mieux intégrer la gestion environnementale dans les organisations. Alexander Weimer, créateur PDG, et Jörg Schaff, directeur commercial France, nous présentent les innovations de WeCon, qui rejoint l’incubateur Paris&Co. WeCon Solution GmbH est inconnue sur le marché français, quels sont vos produits ? Alexander Weimer - WeCon Solution GmbH, située dans la Forêt-Noire près de la frontière allemande, a développé des systèmes d’éclairage LED de haute qualité qui ne se contentent pas d’illuminer une pièce, mais qui, au-delà, améliorent considérablement la qualité de vie des personnes qui vivent dans les espaces éclairées par nos LED. La lumière joue un rôle principal sur notre bien-être. Nos solutions contribuent au confort des usagers par deux techniques qui se rajoutent, combinées ou pas, à nos panneaux classiques. Il y a d’abord le système bio-actif, dit cycle circadien. En imitant l’intensité et la température lumineuse du cycle solaire, les longueurs d’onde varient et stimulent ainsi naturellement les fonctions biologiques du corps, tout en respectant le biorythme humain. Cependant, l’innovation pour laquelle Paris&Co nous a distingués au sein du concours « Immobilier de demain » est l’éclairage photocatalytique. Celui-ci permet la purification et la désodorisation de l’air.
Vous êtes une entreprise innovante dans la LED. Expliquez-nous la purification de l’air par la lumière. Alexander Weimer - Nos panneaux LED répondent aux exigences élevées en matière d’hygiène. Le principe repose sur une méthode de stérilisation, appelée la photocatalyse : la lumière des LED traverse une surface revêtue de dioxyde de titane (TiO2). Cette couche active permet la création de molécules d’oxygène libres qui réagissent avec des particules organiques dans l’air et les détruisent. Ainsi, les panneaux LED WeCon ont un effet désodorisant, aident contre presque tous les types de bactéries et germes et détruisent les allergènes. Ce processus, qui a été affirmé par l’institut renommé Fraunhofer (photokatalyse.fraunhofer. de) et testé par l’institut de contrôle indépendant allemand QualityLabs BT GmbH (qualitylabs-bt.de), est totalement inoffensif pour la santé et pour l’environnement. Son application permet, à long terme, une réduction mesurable
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des arrêts-maladies grâce à la prévention des maladies infectieuses. L'installation repose sur un principe très simple : le filtre s’applique directement sur nos panneaux, cassettes, dalles encastrables standard. Avec un seul panneau de 595 x 595, on purifie 90 m3 d’air en environ 10 heures, donc une pièce de 35 m² environ. Quels avantages peuvent en tirer les installateurs ? Jörg Schaff - Comme le prix pour un module équipé d’une surface active reste très raisonnable, l’installation est une vraie alternative aux systèmes coûteux de filtration d’air classiques et permet donc aux installateurs de prendre des parts de marché aux CVC (climatisation, ventilation, chauffage). De plus, il est possible d’approcher un marché avec une autre offre qu’un simple éclairage, mais avec un système multifonctionnel : éclairage + hygiène + confort. Les domaines d’application sont multiples : écoles, collectivités, salles de conférence, salles d’attente, sanitaires, plateaux de bureaux, cuisines et cantines… La longue durée de vie d’un panneau (de 5 à 10 ans selon l’intensité d’usage) assure un fonctionnement continu à faible entretien, l’installation ne nécessite pas de connaissance particulière. En France, nos produits sont commercialisés dès maintenant par notre agence près de Lyon.