LUMIERES N°29 DECEMBRE 2019

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Lumières N° 29 - DÉCEMBRE 2019

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ENTRETIEN

Paul Armand Grether

Architecte urbaniste, agence Grether

DOSSIER

Éclairage dans l’industrie



Éditorial

Isabelle Arnaud rédactrice en chef

© Sammode. Photo André Bocquel À Saint-Nazaire, des modèles tubulaires Sammode offrent un éclairage efficace et durable sur les portiques et les passerelles.

Directeur de la publication Jean Tillinac Édition 3e Médias 16, rue d’Athènes 75009 Paris www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud Tél. : +33 (0)6 82 40 21 80 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél. : +33 (0)6 51 30 28 68 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène, Vincent Laganier (Light ZOOM Lumière), Sébastien Flet Reitz (Syndicat de l'éclairage), Charles Pillou Abonnements Juliette Aguelon compta.3emedias@gmail.com Corrections Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com Conception graphique et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression et routage Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-La-Pendue

Polyvalences

L

’éclairage est partout, du luxe à l’usine, en passant par la culture, il intéresse tout le monde. Soit parce qu’il fait briller les pierres précieuses et les yeux, soit parce qu’il représente des gains de productivité, et aussi parce qu’il donne à voir, révèle et nous plonge au cœur de l’art tout en nous laissant interpréter l’œuvre et sa lumière. Ainsi, Cartier et Orsay nous fascinent par leurs ambiances lumineuses subtilement dessinées et dont les nuances chromatiques plongent le visiteur dans un monde d’émotions. Dans l’industrie, une autre expression de la lumière prend place : elle se fait puissante, robuste, résistante, toujours à pied d’œuvre pour mieux servir les priorités des maîtres d’ouvrage. Au groupement des Mousquetaires, qui comprend 64 sites de production et 42 centres logistiques, on appréhende l’éclairage comme un facteur de gestion essentiel : il contribue à la productivité, mais pas seulement ; il est la clé d’un bon confort, s’inscrit dans la démarche environnementale mise en place par le groupement, et, en plus des économies d’énergie qu’il génère, entre autres via les CEE, se laisse moduler pour mieux s’adapter aux besoins des sites. Cette modularité transparaît dans tous les discours, mais est-elle vraiment effective ? C’est ce que nous avons cherché à savoir en interrogeant des fabricants spécialistes de l'éclairage extérieur. Le sujet est au centre des préoccupations de la profession au sens large, arrêtés de décembre 2018 obligent. Sans revenir sur les questions soulevées par les différents acteurs de la filière (voir Lumières N° 28), nous avons voulu comprendre comment les outils de gestion de l’éclairage extérieur fonctionnaient, comment ils étaient mis en place, où, et ce qu’ils apportaient aux collectivités : quatre experts ont répondu à nos questions, en détaillant quelques-unes de leurs solutions à travers des exemples concrets. Pour l’architecte urbaniste Paul Armand Grether, le paradoxe de la lumière réside dans sa complexité : et il se souvient comment elle dansait dans les rues de Lille lors du festival Fantastic, de sa magie dans une ruelle d’Angers, mais encore de la technicité et de la sensibilité dont elle se nourrit au sein des études des concepteurs pour construire, ensemble, avec paysagistes et urbanistes, d’autres espaces urbains où trames noires et promenades lumière s’associent pour réécrire la ville, la nuit.

© 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Dépôt légal : décembre 2019 ISSN : 2259-3772

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Lumières Sommaire ACTUALITÉS 06 Ingo Maurer, artiste de la lumière 07 ESR devient ecosystem 08 S écurlite rejoint le groupe Rivalen

Nouvelle formation au Pôle Atlantique, Nantes

09 Départ de Cédric Lewandowski de la présidence de l’AFE 10 Prix ACEtylène 2019 12 UGR : mais que cache ce sigle mystérieux ? DR

13 Exposition Patrick Rimoux « Verre de lumière »

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© EAS Solutions

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Paul Armand Grether, architecte urbaniste, agence Grether

PROJETS 16 Écrin de lumière au 175 Bond Street, Londres 20 La ligue des LED 22 Du concept lumineux à l’interprétation des œuvres

DOSSIER 25 Éclairage dans l’industrie 26 I nterview Jérôme Besneux, responsable Achats, en charge

de la partie Énergie et Technique, Les Mousquetaires

27 Résistance et performance en pilotage automatique 38 Enquête produits : Tout en robustesse 41 DESIGNER

Christophe Dabi : Quand le bois sublime la lumière 42 SHOWROOM

© Comatelec

Des solutions par application selon Lamdalux

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45 CAHIER TECHNIQUE

Gestion de l’éclairage extérieur 50 ZOOM

Cadres de lumière

PRODUITS 52 K aufel lance DuoCompact

Bega présente des balises modulaires aluminium et bois

54 Sylvania dévoile des solutions à haute performance lumineuse

RENDEZ-VOUS 56 Lyon, Fête des Lumières 58 Salons/Index

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Lumières Actualités

YaYaHo © Ingo Maurer GmbH, Munich

Avec “Lucellino” © Ingo Maurer GmbH, Munich

Ingo Maurer, artiste de la lumière I

ngo Maurer est décédé le 21 octobre dernier à Munich, à l’âge de 87 ans. Les lampes et objets lumineux de Maurer, né en 1932, sont considérés comme des précurseurs innovants en matière de design. Parmi ses créations les plus célèbres figurent ses premières œuvres « Bulb » (1966), mais aussi le système halogène « YaYaHo » (1984, Ingo Maurer et son équipe), l’ampoule ailée « Lucellino » (1992), la suspension « Zettel’z » (1997), « One From The Heart » (1989) et « Porca Miseria! » (1994). Ses créations font partie des collections des plus grands musées du monde, dont le Museum of Modern Art de New York (MoMa). Une exposition est en cours à la Pinakothek der Moderne à Munich (jusqu’en octobre 2020), qui donne un aperçu de son travail. Ingo Maurer a reçu de nombreux prix prestigieux, dont le Prix du design de la République fédérale d’Allemagne et le Compasso d’Oro pour l’ensemble de son œuvre. Ingo Maurer a toujours été un pionnier dans le développement et l’utilisation des dernières innovations en matière d’éclairage : en tant que grand admirateur de l’ampoule, qu’il qualifiait de « symbiose idéale entre poésie et technologie », il a utilisé dès les années 80 des systèmes à halogène basse tension. Ingo Maurer a produit la première lampe de bureau LED déjà en 2001, il utilisera les OLED à partir de 2006. Le potentiel offert par la technologie LED a été utilisé à plusieurs reprises par Ingo Maurer, de manière polyvalente et créative pour obtenir le meilleur effet lumineux possible. Né sur l’île de Reichenau, au bord du lac de Constance, il est parti aux États-Unis en 1960 après un apprentissage en typographie et des études Oop's 2 © Ingo Maurer GmbH, Munich

Bulb Ingo© Maurer GmbH, Munich

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de graphisme appliqué. Jusqu’en 1963, il y a travaillé comme graphiste indépendant. Il a vécu à New York pendant plus de 40 ans. Avec ses collègues de longue date, il a développé dans son bureau d’études de Munich-Schwabing des lampes emblématiques, interfaces entre objets utilitaires et objets d’art. Un mélange spécial de poésie et de technologie et des processus de développement ludiques, non conventionnels, toujours à la recherche d’une solution extraordinaire. Le but principal étant de toujours trouver le concept unique, impressionnant par sa légèreté et touchant l’être humain comme une esquisse spontanée. Il n’est pas rare que les utilisateurs soient impliqués dès le début dans la construction du luminaire et, comme pour la « Zettel’z » (1997), même invités à participer à sa conception. « D’abord, l’idée d’un objet surgit dans ma tête – comme un rêve. Ce n’est qu’à l’étape suivante que je cherche avec mon équipe des moyens de réalisation. Parfois, il faut des décennies avant que les développements techniques ne rendent notre imagination possible. » Ingo Maurer a décidé, dès 1966, de produire lui-même, afin de pouvoir fabriquer de petites séries. Avec différentes commandes de conception dans les secteurs privé et public, il a établi de nouvelles normes internationales. L’illumination des stations de métro Westfriedhof (1998) et Münchner Freiheit (2009) à Munich ainsi que le pendule Flying to Peace pour la Messe Frankfurt (2018) ne sont que quelques exemples. En 2018, il réalise l’un de ses projets les plus diversifiés : un concept global pour le domaine viticole Tsinandali en Géorgie. Avec le « Silver Cloud », l’artiste de la lumière a de nouveau créé une œuvre emblématique. Butterflies Dreaming © Ingo Maurer GmbH, Munich


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© Francois Daburon

Recyclage : ESR devient ecosystem Issu de la fusion d’Eco-systèmes et Récylum en juillet 2017, l’éco-organisme ESR se rebaptise ecosystem et inscrit dans ses statuts une raison d’être d’intérêt général pour sceller définitivement son engagement initial en faveur d’une filière à haute valeur ajoutée environnementale et sociale. Hervé Grimaud, directeur général adjoint, nous donne des précisions sur cette nouvelle entité.

Lumières – Pourquoi le changement de nom était-il nécessaire ? Hervé Grimaud – ESR n’était que la raison sociale de la fusion d’Ecosystèmes et de Récylum, deux marques sur lesquelles nous avons continué à capitaliser le temps de choisir un nouveau nom. Pourquoi ne pas l’avoir fait dès le départ ? Nous voulions nous laisser le temps de repenser le projet d’entreprise. Les éco-organismes sont des structures relativement récentes et leur mission, telle qu’elle est imposée par la réglementation ou telle que la société lui donne un rôle à jouer, a évolué dans le temps. Nous avons donc voulu profiter de la fusion pour nous poser et réfléchir à ce qu’était cette mission. D’où le projet d’entreprise avec un seul nom évocateur de ce que représente notre rôle, plus lisible et plus visible. Lumières – Cependant Récylum était très associé au recyclage des lampes et des luminaires dans l’esprit des professionnels… H. G. – Au moment où la filière de recyclage des DEEE s’est lancée en 2005, les industriels concernés avaient dans un premier temps imaginé créer un seul éco-organisme qui se serait occupé de tous les DEEE. Cependant, la problématique de la collecte des lampes était tellement spécifique qu’elle justifiait qu’un éco-organisme lui soit dédié, en particulier à cause de la présence de mercure dans les lampes : or, le marché a évolué et les lampes à LED qui ne contiennent pas de mercure montent en puissance. Nous avons jugé qu’il était temps de penser consolidation pour apporter un service plus simple à l’ensemble des détenteurs de DEEE et nous permettre d’atteindre nos objectifs de collecte. Lumières – Pourquoi « ecosystem » ? H. G. – Il nous fallait un nom qui réponde à un cahier des charges précis, évocateur de notre mission d’éco-organisme. Nous avons soumis un certain nombre de noms à un panel de personnes qui ont commenté les différentes propositions et « ecosystem » a coché toutes les cases. Le terme est compris de la grande majorité des Français, il veut bien dire quelque chose proche de notre activité : la cohérence et l’équilibre du système, celui des ressources et de l’énergie, on y retrouve les notions d’écologie et d’économie, le descriptif d’une organisation qui donne confiance aux détenteurs. Les anciennes marques, tout comme les sites Internet, vont disparaître pour ne laisser la place qu’à un seul site : www.ecosystem.eco/fr Lumières – Concrètement, comment le consommateur va-t-il identifier les nouveaux bacs de collecte ? H. G. – Nous avons accéléré le remplacement des Lumibox des supérettes ; dans les supermarchés, les bacs métalliques font l’objet d’une opération

de maintenance et les étiquettes ecosystem ont été substituées à celles de Récylum ; les abris de collecte dans les déchetteries municipales, quant à eux, seront remplacés petit à petit. Lumières – Est-ce que, au-delà du nouveau nom, ecosystem va se doter de nouvelles missions ? H. G. – Notre mission connaît en effet une évolution : sous l’aspect réglementaire, et on le voit dans le cadre de la loi Économie circulaire [adoptée en première lecture au Sénat le 27 septembre 2019, ndr] qui demande aux éco-organismes de jouer un rôle dans la durée de vie des équipements, leur réparation, leur réutilisation… Quel rôle devons-nous vraiment jouer ? Nous ne sommes pas acteurs de la maintenance, mais comment pouvons-nous accompagner nos adhérents producteurs et leurs clients dans une extension de la durée de vie des produits ? On nous donne aussi un rôle d’accompagnement de l’écoconception. De plus, le recyclage perçu jusque-là comme un moyen de préservation des ressources a évolué ; aujourd’hui, il est plutôt vu comme la préservation de la santé au regard de tous les risques de pollution. Lumières – C’est ce qui définit votre « raison d’être » ? H. G. – Oui, et la volonté de tenir compte d’une disposition législative récente, le principe de « société à mission » qui peut se décliner en deux étapes : inscrire dans les statuts de l’entreprise une raison d’être, un rôle sociétal ; puis l’entreprise se donnera des objectifs au-delà des exigences réglementaires et mettra en place un organe de gouvernance dans lequel les parties prenantes indépendantes (collectivités territoriales, associations de consommateurs, etc.) viendront apprécier le respect de ces engagements, afin de devenir pleinement une société à mission. Lumières – Vous lancez aujourd’hui des campagnes de communication, pouvez-vous nous en dire un peu plus ? H. G. – Un spot télé spécifique aux lampes passe en ce moment sur les écrans. En parallèle, la tournée des « ampoules » a démarré en octobre avec la présence d’ampoules géantes et de taxis-ampoules dans neuf grandes villes : les citadins vont être sensibilisés aux bénéfices du recyclage et invités à passer à l’acte. Par ailleurs, nous avons mis en place une campagne transverse (qui concerne tous les produits pris en charge par ecosystem) avec cinq animateurs de télévision qui expliquent avec leurs mots et leurs propres expériences pourquoi il est urgent de bien recycler. Concernant les professionnels, nous poursuivons notre communication sur la collecte des luminaires, notamment via le projet Démoclès. LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019 - 7


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Sécurlite rejoint le groupe Rivalen Sécurlite, fabricant français de luminaires résistants au vandalisme pour l’éclairage intérieur, est racheté par le groupe Rivalen, déjà propriétaire d’une autre marque française, Roger Pradier, spécialiste de l’éclairage décoratif extérieur.

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écurlite est reconnu pour son savoir-faire dans la conception et la fabrication de luminaires longue durée et résistants au vandalisme pour les bâtiments et espaces publics, les transports et les logements sociaux. Le développement de solutions d’éclairage innovantes et écoconçues, l’intégration de la conception et de la fabrication électronique ont permis à l’entreprise de devenir une référence et un leader sur son marché en proposant des gammes labellisées Origine France Garantie. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires, en croissance de 11 %, s’est établi à 12,5 millions d’euros en 2018, réalise 11 % de son activité à l’export. Agnès et Laurent Prat, les cédants, avaient repris la société familiale en 1992. Ils ont mené avec succès une stratégie de marché de niches et de services au client résolument tournée vers l’innovation, en développant en interne les métiers de l’électronique et en particulier de la LED et de la détection.

Le nouveau dirigeant, Tristan De Witte, président de Rivalen, entend poursuivre sur cette voie « avec l’appui des équipes et du management de Sécurlite afin d’exploiter les nombreuses complémentarités et de créer les synergies préalablement identifiées entre Sécurlite et Roger Pradier, tant dans le domaine de l’éclairage LED, de la métallerie qu’à l’export. Je compte en effet capitaliser sur des connaissances communes et des expertises éprouvées de chacune des marques. La flexibilité de l’outil de production et la haute technicité des 70 personnes qui composent Sécurlite constituent un atout fondamental pour conquérir de nouveaux marchés et en particulier une clientèle en quête de solutions d’éclairage efficaces et vertueuses sur le plan environnemental. » Depuis sa reprise par le groupe Rivalen en 2017, Roger Pradier a connu une croissance de près de 20 % de son chiffre d’affaires, notamment grâce à l’export vers le marché européen et à l’ouverture d’une filiale aux États-Unis en 2018. La digitalisation de l’entreprise et la numérisation de l’outil industriel sont en marche pour porter cette croissance. L’arrivée de Sécurlite dans le groupe Rivalen porte l’effectif de son pôle éclairage à 120 personnes.

Nouvelle formation au Pôle Atlantique, Nantes

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e Pôle Atlantique de formation continue de Nantes propose une nouvelle formation, « Lumière intelligente, dynamique et durable ». - Jour 1 : pouvoir identifier les caractéristiques (texture, couleur, réflexion et transmission) de la lumière sur les matériaux du BTP. - Jour 2 : prendre en compte les nuisances lumineuses (halo du ciel nocturne, éblouissement, gène pour les riverains, biodiversité) en éclairage extérieur. - Jour 3 : intégrer la lumière intelligente et connectée en éclairage intérieur. Objectif Concevoir un projet d’éclairage intelligent, dynamique et durable, en architecture et dans les espaces publics, dans le respect de la réglementation en vigueur. À l’heure des changements climatiques et de la prise en compte de l’environnement, des réglementations en éclairage sont entrées en vigueur : l’arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, pour l’éclairage intérieur ; l’arrêté du 27 décembre 2018 sur les nuisances lumineuses et les sites d’observation astronomique, pour l’éclairage extérieur. Changeant les pratiques par métier dans le bâtiment et les travaux publics, découvrez comment ces réglementations peuvent aussi être des opportunités à saisir pour les professionnels. Public Toute personne intervenant ou devant intervenir dans la conception de

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projets d’éclairage intérieur et extérieur, dans le bâtiment et les travaux publics : concepteur, technicien, gestionnaire et formateur. Pédagogie Une pédagogie active favorise les interactions et l’émulation dans le groupe par la mise en œuvre d’ateliers d’analyse ou d’atelier projets, en sous-groupe. La volonté du Pôle Atlantique pour cette nouvelle formation lumière est de proposer aux stagiaires d’être toujours plus acteurs de leurs apprentissages et de les ancrer dans la réalité professionnelle. Dates, lieu et intervenant 24, 25, 26 juin 2020 (à confirmer début 2020) à Nantes 18, 19, 20 novembre 2020 (lieu et dates à confirmer début 2020) Vincent Laganier, formateur, est architecte éclairagiste, rédacteur en chef du portail Light ZOOM Lumière depuis 2012 et l’auteur de six ouvrages de référence sur la lumière, la ville et le bâtiment et le métier de concepteur lumière.

www.lightzoomlumiere.fr www.poleatlantique.com/index.php/project/initiationconception-lumiere-durable/


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Départ de Cédric Lewandowski de la présidence de l’Association française de l'éclairage

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Cédric Lewandowski a été nommé, le 1er juillet dernier, directeur exécutif Groupe EDF en charge de la Direction du Parc nucléaire et thermique. Face à cette nouvelle responsabilité, il a « estimé que la meilleure décision à prendre était de laisser la place à une personne qui pourra consacrer le temps et l’énergie nécessaires au parfait accomplissement de la mission liée à la présidence de l’AFE ». Nous publions ci-dessous des extraits du communiqué (plus complet sur www.filiere-3e.fr) dans lequel il explique les raisons de son départ. « Ma décision de quitter la présidence de l’Association française de l’éclairage n’a pas été facile à prendre mais il importe de regarder la situation telle qu’elle se présente désormais. [...]. Je suis conscient des difficultés que ma décision pourrait ponctuellement faire naître au sein de l’association et je souhaite permettre une transition aussi efficace que possible. C’est dans cet objectif que je me propose de continuer à participer aux réunions du Conseil d’administration jusqu’à la prochaine assemblée générale ordinaire. L’Association française de l’éclairage peut être fière de sa mission et de ses actions. J’ai pu constater l’engagement et la passion de nombreux membres de l’association, son implantation régionale unique, sa capacité d’expertise et son ouverture vers l’avenir. Certes, comme toutes les sociétés savantes, elle est confrontée à des défis importants : renouvellement de ses membres, mobilisation des adhérents, pérennité du modèle économique, adaptation aux nouvelles technologies et modèles d’affaires, évolutions réglementaires et législatives. Alors que le monde de l’éclairage vit de profondes mutations, tant technologiques que dans sa représentation aux yeux de certains de nos concitoyens, je suis convaincu que l’Association française de l’éclairage dispose d’atouts majeurs pour incarner le pôle de compétences, neutre, dont ont besoin tous les acteurs. […] Gaël Obein a accepté de s’engager encore plus activement au sein de l’AFE et de présenter sa candidature pour assurer la présidence par intérim jusqu’à la prochaine assemblée générale. […] Je souhaite à l’AFE un plein succès dans les actions engagées et ses futurs projets, et tout naturellement pour les JNL 2020 de Strasbourg qui seront bien des journées européennes de la lumière. Je vous remercie toutes et tous pour votre compréhension, Cédric Lewandowski »

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Prix ACEtylène 2019 L

’Association des Concepteurs lumière et Éclairagistes (ACE) a organisé la 8e édition des Prix de l’ACEtylène le 10 octobre dernier. L’objectif de ce concours est de récompenser des concepteurs lumière indépendants ayant réalisé des mises en lumière pérennes allumées entre le 1er septembre 2017 et aujourd’hui. Cinq prix ont été attribués • Prix de la conception lumière extérieure et paysager (deux ex aequo) • Prix de la conception lumière intérieure • Prix de la mise en lumière du patrimoine bâti • Prix « petit budget » (budget éclairage < 70 000 €HT) La présidence du jury est assurée par l’ACE. Le jury est composé de personnalités agissant dans le domaine de la conception lumière, de l’architecture, du paysage, de l’urbanisme, du journalisme, toutes reconnues pour leurs compétences et leur intérêt pour la conception lumière.

Jury 2019 - Gérard Foucault, concepteur lumière et membre d’honneur de l’ACE, président du jury - I sabelle Arnaud, journaliste, rédactrice en chef de la revue Lumières - Caterina Colle, conceptrice lumière et membre du bureau de l’ACE - Benjamin Doré, paysagiste (agence Paul Viguier) - Paul Armand Grether, architecte (agence Grether) - Richard Zarytkiewicz, formateur en conception lumière et membre de l’ACE. Les lauréats sont récompensés par la communication de leur projet ainsi que par la remise d’un trophée « objet lumière » offert par cinq partenaires : Anolis (Robe Lighting), Comatelec Schréder, Eclatec, LumTeam et Selux.

Prix de la conception lumière extérieure et paysager 2019 (ex æquo)

Sécurisation des abords de la tour Eiffel, Paris (75) La lumière joue un rôle de mise en sécurité de premier ordre pour l’exploitation nocturne du site. Le travail consiste en une réponse mesurée des niveaux d’éclairement, conserver des points de vue dégagés vers l’édifice et non perturbés par les appareils d’éclairage, avec pour objectif d’assurer des transitions douces depuis les accès vers le parvis et des ambiances tamisées dans les jardins.

© Julien Falsimagne

Vincent Thiesson, agence ON www.agence-on.com

Photo Le Morse © Conception Lumière Studio Vicarini

Charles Vicarini, Studio Vicarini www.vicarini.com

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Place Bérault, Vincennes (94) La mise en lumière de la place Bérault à Vincennes vient parfaire le plan d’aménagement diurne mené par l’Atelier Marion Talagrand. Le projet d’espace public métamorphose ce qui n’était qu’un carrefour routier en véritable place, petit écrin apaisé au milieu de la ville dense. De jour comme de nuit, le projet souhaite requalifier l’identité visuelle de cette nouvelle place. Il redonne des dimensions, des ouvertures, des ruptures et fait exister les façades avec douceur et souligne la place.


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Prix de la conception lumière intérieure Victor Vieillard, Studio by Night - www.studiobynight.com Culina Hortus, restaurant à Lyon (69) Le projet des architectes s’inscrit dans le respect du lieu en révélant les murs et voûtes historiques en pierres tout en intégrant les matériaux bois, métal et pisé en terre crue, afin de mettre en scène le raffinement de la cuisine végétarienne du chef Adrien Zedda. L’éclairage doit révéler l’ensemble de ces matériaux en travaillant avec de fines lignes lumineuses intégrées aux tablettes bois. Ces lignes se réfléchissent dans les matériaux ou rasent le pisé pour offrir une atmosphère chaleureuse. L’ensemble du mobilier est éclairé en indirect, quelques projecteurs en plafond éclairent les tables et sont complétés par des suspensions en céramique laissant transparaître une douce lumière.

Prix de la mise en lumière du patrimoine bâti

Prix « petit budget » (budget éclairage inférieur à 70 000 €HT)

Gare de Zürich-Oerlikon (Suisse) Le quartier de Zürich-Oerlikon traverse un profond changement. La gare est complètement repensée pour devenir le centre et la liaison entre les quartiers nord-est de Zürich. La lumière des espaces de circulation, des quais ainsi que des différents passages sous voies reliant deux quartiers de ville se veut d’une importance majeure. Le concept lumière souligne les cheminements, assure le sentiment de sécurité, rehausse l’architecture et aide à l’orientation. Un accent particulier a été porté sur une différenciation délibérée. © Maël Iger

© R. Dürr

Andreas Gut, agence Vogtpartner www.vogtpartner.eu

Maël Iger - http://maeliger.com Église Saint-Yves, La Roche-Maurice (29) Dans le cadre de la restauration de l’église Saint-Yves de la commune de la RocheMaurice (29), menée par l’Agence De Ponthaud, architecte en chef des Monuments Historiques (ACMH 92), nous avons été missionnés par la Mairie pour concevoir l’éclairage intérieur de cet édifice. Notre souhait était que cet éclairage soit à la fois fonctionnel et qu’il permette la mise en valeur de ce patrimoine remarquable.

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Lumières Analyse

UGR : mais que cache ce sigle mystérieux ? Par Sébastien Flet Reitz, directeur technique au Syndicat de l’éclairage

L

’UGR suscite des débats passionnés. En effet, c’est un critère d’éclairagisme très présent, dès lors que l’on s’intéresse de près au confort visuel d’une installation d’éclairage. Alors que se cache-t-il derrière ce terme si prisé ?

Une indication du confort d’éclairage Le terme UGR (Unified Glare Rating), dont la traduction signifie « indice d’éblouissement unifié », est issu de la publication CIE 117 de 1995. C’est en réalité une mesure de l’inconfort, ou plus précisément d’éblouissement d’inconfort. Il est à distinguer de l’éblouissement d’incapacité, qui provoque, lui, une réelle incapacité à percevoir les personnes, les objets ou l’environnement. L’éblouissement d’inconfort n’empêche pas d’effectuer une activité, mais dégrade les conditions visuelles jusqu’à créer des problèmes à long terme : fatigue visuelle, maux de tête… Il est en particulier lié aux types de luminaires employés, à leur disposition, et à la luminance de fond. Pour parler d’UGR, la formule ci-dessous est à chaque fois invoquée mais rarement expliquée, essayons ici de la démystifier :

Le principe de cette formule est de calculer, pour chaque luminaire (d’où la somme ∑), une valeur qui tient compte de la luminance Li du luminaire, de l’angle d’observation Li et de la position P du luminaire par rapport à la direction d’observation. Car oui, l’UGR est bien une évaluation de l’éblouissement d’inconfort pour un observateur donné dans un contexte donné. Ensuite, on additionne ces valeurs et on les divise par la luminance de fond Lf Voyons à présent ce que signifient tous ces paramètres : • L a luminance Li du luminaire : c’est la luminance moyenne de la partie lumineuse, et toute la surface émettrice de lumière doit être considérée (la surface optique, et non seulement celle des luminophores par exemple). Dans la formule, elle est mise au carré, ce qui signifie qu’une augmentation de luminance Li du luminaire va faire très vite augmenter le résultat global. En d’autres termes, réduire cette luminance permet de réduire efficacement l’UGR. • L ’angle d’observation w : ce paramètre permet de considérer la surface visible du luminaire. Ainsi, un luminaire lointain offre une surface visible moindre, contrairement à un luminaire proche, ainsi que l’explique le schéma ci-contre (source : leclairage.fr). Bien entendu, plus le luminaire est lointain, plus l’angle diminue et meilleur sera l’UGR : il est aisé de comprendre qu’un luminaire est moins éblouissant au fur et à mesure qu’on s’en éloigne. • L a position P du luminaire par rapport à la direction d’observation : les luminaires sont moins une source d’éblouissement lorsqu’ils s’éloignent de l’axe du regard. Un luminaire placé au-dessus de l’observateur ne sera pas dans son champ de vision et ne provoquera donc pas d’éblouissement, la formule tient compte de cela. • La luminance de fond Li : il s’agit de la luminance globale du champ

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centre du luminaire distance par rapport au luminaire

angle solide

direction du regard Observateur visuel. Plus elle augmente, et moins l’éblouissement est élevé. Si cela est très contre-intuitif, c’est parce que l’on sous-estime beaucoup la capacité d’adaptation de notre œil. En effet, avec une luminance de fond élevée, notre pupille sera plutôt fermée et donc notre œil protégé contre l’éblouissement des luminaires. Pour bien comprendre cela, il suffit de se figurer des phares de voiture : ils sont plus éblouissants la nuit – lorsque notre pupille est dilatée – que le jour. Or, leur luminance ne change pas ! Il s’agit de la notion de contrastes de luminance, et l’indice UGR en tient donc bien compte. Comment utiliser l’UGR Une installation d’éclairage qui offre un UGR faible garantit un éblouissement faible, et donc un bon confort d’éclairage. Mais l’UGR est une donnée projet, et non pas une donnée produit. On en arrive à l’importance de l’étude d’éclairage et de la démarche de projet. Malheureusement, les installations ne bénéficient pas toutes d’une étude d’éclairage : les fabricants ont donc trouvé un consensus qui consiste à définir une configuration type, et à calculer l’UGR d’un luminaire placé dans cette configuration*. Cela permet ainsi de proposer, dans les catalogues, une valeur UGR pour donner une indication sur le confort visuel que peut offrir chaque produit. Mais attention : le confort visuel réel que procurera un luminaire sera différent selon le contexte d’installation, et ces valeurs « standard » sont donc à manipuler en toute connaissance de cause ! Avec la LED omniprésente, quelles perspectives pour l’UGR ? Il est légitime de se demander si l’indice UGR, développé avant l’arrivée de la LED, est toujours aussi fiable maintenant que cette technologie est quasi hégémonique. L’éclairage intérieur, qui utilisait surtout des tubes fluorescents, est susceptible d’utiliser avec la LED des luminaires qui présentent au sein de leurs optiques des pics de luminance élevés. Considérer la luminance moyenne a-t-il encore du sens ? C’est la question que s’est posée la CIE, qui a recensé de nombreuses études indiquant qu’une source non uniforme est plus éblouissante qu’une source uniforme (à luminance moyenne identique). Si l’UGR reste encore un bon indicateur du confort visuel d’une installation, il est donc possible que d’autres méthodes émergent pour mieux cerner la performance visuelle d’un éclairage LED. * NDLR : le Syndicat de l’éclairage prépare actuellement une publication pour présenter cette configuration « standard ».


Lumières Actualités

Exposition Patrick Rimoux « Verre de lumière » du 15 novembre 2019 au 11 janvier 2020 Galerie Minsky, 37, rue Vaneau, 75007 Paris

Patrick Rimoux est un sculpteur de lumière habité par la passion de l’image et du cinéma, qui constituent la matière de ses œuvres. Au fil du temps et de ses recherches, il a réuni une collection de près de mille pellicules originales des grands films qui ont marqué l’histoire du cinéma. Tantôt sculpteur de lumière, tantôt tailleur d’ombre, à la fois plasticien et photographe, Patrick Rimoux est tout aussi réputé pour ses illuminations de villes et de monuments dans le monde entier. L’utilisation de la lumière lui permet de produire des architectures mobiles et éphémères capables de faire surgir un monde et une émotion par leurs matières, leurs couleurs, leurs formes et leurs volumes. Pour cette nouvelle exposition à la Galerie Minsky, l’artiste met le cinéma américain à l’honneur, combinant lumière et transparence sur les films à travers des plaques de verre. Comme autant de palimpsestes entre lesquels sont installées les précieuses pellicules, se dévoilent plusieurs scènes mythiques du cinéma. www.patrickrimoux.fr

L’association d’éclairage d’Irlande rejoint LightingEurope

La « Lighting Association of Ireland » compte 24 membres représentant les fabricants, distributeurs et concepteurs de produits d’éclairage. « Nous partageons une vision commune pour promouvoir les avantages d’un bon éclairage et nous sommes impatients de travailler avec la LAI afin de fournir un cadre réglementaire solide avec des règles simples qui sont appliquées rapidement et efficacement. » déclare Ourania Georgoutsakou, secrétaire générale de LightingEurope. www.lightingeurope.org

Projet de loi anti-gaspillage

Le Sénat a adopté en première lecture un ensemble de mesures du projet de loi « anti-gaspillage pour une économie circulaire », relatives à la préservation de nos ressources, qui doivent encore être débattues à l’Assemblée nationale. Si la plupart d’entre elles concernent les produits de consommation, comme l’interdiction de l’élimination des produits neufs invendus ou encore l’amélioration de la collecte grâce à la consigne, certaines mesures trouvent un écho pour la filière électrique. L’indice de réparabilité prévoit qu’une étiquette claire soit apposée sur les produits électriques et électroniques, permettant de savoir s’ils sont facilement réparables, difficilement réparables ou non réparables. Autre point, l’obligation de disponibilité des pièces détachées, notamment pour les équipements électriques et électroniques.

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Paul Armand GRETHER Architecte urbaniste

Souvenirs de lumière Architecte de formation, Paul Armand Grether ne se définit pourtant pas comme un bâtisseur, mais plutôt comme un aménageur de l’espace urbain. Selon lui, la lumière joue un rôle essentiel dans l’identité de la ville aussi bien pour accompagner son urbanité que pour révéler des émotions. C’est donc l’urbaniste qui partage avec nous ses « souvenirs de lumière ».

Parcours

••• Diplômé de l’École spéciale d’architecture, Paul Armand Grether entre au Pavillon de l’Arsenal, le centre d’architecture et d’urbanisme de la Ville de Paris, où, pendant plus de dix ans, il collabore à de nombreuses expositions. De 2001 à 2003, il dirige le département communication et relations extérieures auprès de Ann-José Arlot, alors directrice générale puis de Dominique Alba. En 2004, l’Ordre régional des architectes crée la Maison de l’architecture en Île-deFrance dont il confie la direction à Paul Grether. Ensuite, dans l’exercice libéral et en atelier, ce sont des interventions et des expériences dans plusieurs villes, avec notamment son implication au sein du comité de candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2012. Il rejoint alors l’atelier d’urbanisme de François Grether. À ses côtés, il participe à des réflexions et des projets urbains de grande échelle. Aujourd’hui, Paul Grether conduit le projet Cœur de Maine à Angers et le plan guide Confluences 2030 à Redon, et travaille au devenir du site de l’ancien hôpital Bodélio à Lorient. Il poursuit également une démarche de renouvellement urbain sur le quartier Beauregard à Poissy.

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Vous avez croisé le chemin des concepteurs lumière en 2004 lors de la création de l’association Maison de l’architecture Île-deFrance. Comment s’est passée cette rencontre ? L’association des concepteurs lumière et éclairagistes avait tout juste dix ans à l’époque et l’Ordre des architectes souhaitait vivement ouvrir les portes sur les multiples facettes de notre métier. J’ai donc sollicité l’ACE pour réaliser la mise en lumière événementielle de l’ancien couvent des Récollets où s’est installée la Maison de l’architecture Île-de-France : c’était une très belle rencontre. Plus tard, j’ai rejoint François Grether à l’agence et c’est vraiment là que j’ai appris le métier d’urbaniste. Cela m’a conduit à intervenir sur des projets qui conjuguent différents aspects de la fabrication de la ville. En 2008, avec Franklin Azzi, nous gagnons le concours pour le legs de la France à l’occasion du 400e anniversaire de Québec, le réaménagement des espaces d’accueil du musée de l’Amérique française, pavillon de tête du musée de la Civilisation. Nous avons développé l’idée d’éclairer le tableau des fenêtres en intégrant des rails LED dans la double-peau du bâtiment (pour l’inauguration, c’est Patrick Rimoux qui avait réalisé la mise en lumière de la façade). Cette expérience a constitué ma première approche de l’éclairage dans sa dimension architecturale, mais aussi dans sa dimension sensible, comme matière vivante. C’est ensuite que cet intérêt pour la « matière lumineuse » s’est conjugué à l’échelle urbaine pour se concrétiser dans le projet Angers Cœur de Maine.

C’est donc en voulant donner une lecture nocturne à Angers que vous avez porté un regard « lumière » sur les paysages urbains ? En effet, nous avons gagné le concours avec un très beau sujet : il s’agissait de recréer un lien entre la ville et la rivière sur plus de 200 hectares sur les rives de la Maine. Nous avons, dès les études, pensé cette perception nocturne. Nous avons commencé par supprimer les boules lumineuses qui éclairaient autant le ciel que le sol. Loïc Mareschal, le paysagiste, Phytolab, et moi avons surtout été guidés par notre sensibilité à l’environnement et au paysage urbain ou naturel, sans stratégie réelle pour un nouvel éclairage. Pour nous, les berges et la rivière représentaient ce que l’on appelle aujourd’hui les trames noires, c’est-à-dire des espaces qui n’avaient pas besoin d’être fortement éclairés et dont il est nécessaire de préserver cette qualité. La voie rapide, ponctuée de mâts supportant des points lumineux très hauts et très puissants, traçait une véritable balafre à travers la ville. Nous avons déshabillé cette autoroute afin de supprimer ce rideau lumineux qui masque la façade de la ville. Le conseil départemental s’est laissé convaincre, notamment parce que la perspective principale reposait sur l’apaisement de la voie. Au changement de mandat, le maire, Christophe Béchu, nous a demandé de poursuivre notre étude sur deux secteurs : les aménagements du bas du centre-ville avec une grand espace de rassemblement tourné vers la rivière, et une ancienne friche industrialo-ferroviaire, le quartier Saint-Serge, organisée autour d’un grand parc inondable. À travers ces deux espaces s’est posée


© Selux. Photo Xavier Boymond

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La montée Saint-Maurice à Angers. Ruelle à Angers.

la question essentielle de la dimension nocturne. En joignant nos réflexions à celles de Phytolab et du bureau d’études SCE, nous avons défini une étude d’éclairage afin de mettre en valeur le côté rivière. Ainsi, nous avons remplacé l’équipement existant par des mâts plus bas et moins nombreux, et conservé une grande emprise du parc très peu éclairée.

Selon vous, il est indispensable de retrouver cette sensibilité dans les plans lumière d’une ville ? La technique ne suffit pas ; le concepteur lumière sait anticiper le résultat et porter une vision

© Maxime Dufour Photographies

© Paul Armand Grether

Vous avez donc retravaillé l’éclairage des berges ? Oui, en concertation avec les services de la ville, nous avons créé un parcours lumineux assez doux qui accompagne la promenade piétonne et cycliste, du pied du château jusqu’à l’esplanade. L’installation alterne les zones claires et sombres et met en œuvre des mâts de faible hauteur de 3 à 5 m. L’éclairage s’élève ensuite pour apporter suffisamment de lumière aux intersections et enfin de grands mats s’implantent en retrait de la rive pour un éclairage mesuré de l’esplanade où les Angevins se rassemblent le soir. Ici nous avons avancé sans éclairagiste. Dans de tels projets, l’approche d’un concepteur lumière est d’une grande aide car il apporte sa sensibilité et sa technique, mais surtout une dimension stratégique au projet d’éclairage. Par la suite, Charles Vicarini a été désigné pour mettre en lumière d’autres sites à Angers, je l’ai accompagné faire des essais sur la falaise au pied du château. C’était sublime : la lumière rasante révélait l’épaisseur de la roche et des maçonneries, projetait les ombres de la végétation sur la pierre. On perçoit immédiatement cette sensibilité dont je parlais : il n’y a pas de gesticulation inutile, le trait n’est pas forcé, la lumière est au service de l’espace public et du paysage urbain nocturne.

Lille 3000 : Fantastic 2012.

d’ensemble. On a tous des « souvenirs lumière », comme une mémoire sensible ; ceux qui m’ont particulièrement touché sont les enseignes des hôtels et des établissements de nuit dans les petites rues du IXe arrondissement de Paris, des lumières qui rassurent, qui guident, qui invitent, etc. Aujourd’hui, il m’arrive souvent de cheminer dans les rues d’Angers, quartier médiéval où l’éclairage minimal offre une ambiance très particulière, intime et presque vénitienne. J’ai aussi le souvenir de Fantastic, festival organisé dans le cadre de Lille 3000 en 2012, qui a plongé la ville dans un univers merveilleux, avec l’inoubliable « Dentelle Stellaire » de François Schuitten, ou encore cette année les « Accrochecœurs » d’Angers qui donnaient à voir des roues de lumière géantes déambulant dans les rues. Autant de souvenirs de lumière, autant de révélations lumière… n Propos recueillis par Isabelle Arnaud LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019 - 15


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Maîtrise d’ouvrage Cartier Maître d’œuvre Agence 4BI & Associés, Bruno Moinard Architecte d’exécution Studio Idea 234 Conception lumière Agence Ponctuelle, chef de projet : Clémence Vitrac Lustres Mydriaz (entrée 1st Impression, pétales), Studio Drift – Carpenters Workshop Gallery, Atelier MauduitBiard en association avec Led Ner pour applique escalier historique Solution éclairage iGuzzini, Loupi, One-A, XAL

ÉCRIN DE LUMIÈRE AU 175 BOND STREET, LONDRES L’agence de conception lumière Ponctuelle a élaboré la charte lumière de Cartier il y a une dizaine d’années et adapte, pour chaque boutique, un concept lumineux à l’architecture. Un véritable travail d’orfèvre, conduit ici par l’agence Ponctuelle.

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ond Street accueille depuis le XVIIe siècle les plus célèbres enseignes de luxe. Elle est constituée en fait de Old Bond Street, qui relie Piccadilly à Oxford Street du nord au sud et traverse le quartier de Mayfair dans la Cité de Westminster, et de New Bond Street, qui est piétonne et située entre Grafton Street et Clifford Street. Old Bond Street est aménagée vers 1686 à l’emplacement d’un manoir démoli en 1683, tandis que New Bond Street est ouverte en 1700-1720. C’est tout récemment, en octobre 2019, que Cartier a célébré la rénovation de son flagship de la New Bond Street, dans un bâtiment classé de cinq

étages. Fondée à Paris en 1847 par Louis-François Cartier, la Maison ouvre sa première boutique à l’étranger à Londres et tisse très vite des liens privilégiés avec la couronne, qui fera dire à Édouard VII de Cartier qu’il « est le joaillier des rois et le roi des joailliers ». La rénovation du bâtiment a été confiée à l’architecte Bruno Moinard, agence 4BI, fidèle à la marque de luxe depuis plus de 20 ans, qui a créé un décor sobre et raffiné, plongé dans des ambiances à la fois élégantes et chaleureuses, accompagnées de lumières signées par l’agence Ponctuelle, avec pour chef de projet, Clémence Vitrac, architecte d’intérieur, conceptrice lumière.


La joaillerie scénographiée Dans le hall d’entrée, la lumière naturelle, réfléchie par les boiseries qui, ici, ont été repeintes en blanc, donne encore plus de majesté à cet espace, tandis que l’éclairage indirect des corniches souligne les moulures. Ponctuant cette nappe d’une blancheur éclatante, des suspensions décoratives en pâte de verre et laiton, dessinées par 4BI et développées par Mydriaz, apportent des touches de couleur ambre et crème. Un travail de développement de mini spots dans le cœur des pétales a été réalisé afin de permettre un éclairage orienté sur les bijoux dans les comptoirs. Dans les différents salons et escaliers, les nombreuses iconographies qui tapissent les parois ont été soulignées par un éclairage directionnel ; les

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Un classicisme moderne Le bâtiment, classé, devait conserver intactes boiseries, corniches et moulures des plafonds qui culminent parfois jusqu’à 4,50 m de haut. « La volumétrie des espaces étant assez grande, nous avons joué sur les nuances de couleurs, avec tout d’abord la lumière naturelle qui pénètre par les fenêtres hautes, une température de couleur chaude de 3 000 K, des éclairages indirects en corniche, le tout gradable afin de pouvoir régler l’intensité en fonction de la volumétrie des espaces et des heures de la journée », explique Clémence Vitrac. La boutique a emprunté à l’appartement les codes de confort afin de rendre les ambiances plus intimistes. « Nous avons eu recours à quelques subtilités, puisqu’il nous fallait absolument préserver les éléments architecturaux tout en les révélant », poursuit la conceptrice lumière. Ainsi, un éclairage indirect d’ambiance a-t-il été intégré dans les corniches, tandis que des spots encastrés au plafond assurent un éclairage discret et ponctuel sur les collections exposées.

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accessoires, sacs, lunettes, exposés sur des tablettes ou dans des vitrines sont éclairés de la même façon. À mi-chemin entre la mise en valeur de produits et la théâtralisation muséographique, la présentation des bijoux fait appel à une lumière plus froide de 4 000 K, température de couleur choisie afin de faire ressortir l’éclat des bijoux par des spots encastrés à faisceau serré. Pour la mise en valeur des accessoires, des spots 3 000 K révèlent les teintes des cuirs. Les salons de vente Toute une série de salons ont été aménagés afin de rendre la plus confortable possible l’expérience du client. Le salon VIP Men, décoré en hommage à un maharaja de l’Empire britannique, plus bas de plafond que les autres espaces, est éclairé en indirect par des gorges lumineuses et quelques points lumineux en direct sur la table de vente et devant le canapé. Deux températures de couleur sont mises en œuvre : 4 000 K pour les bijoux et 3 000 K pour les accessoires.

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« Toutes les vitrines comprennent un éclairage embarqué afin de rendre tout leur éclat aux pierres précieuses, tout en évitant de voir la source ou d’avoir des reflets gênants, commente Clémence Vitrac. De même, pour le mobilier mural et les accessoires présentés sur des tablettes, l’éclairage est intégré à l’intérieur pour réduire le nombre de spots en plafond. Cependant, pour chaque comptoir et vitrine, un spot à faisceau serré est dirigé vers les produits de façon qu’ils brillent toujours sous la lumière, même une fois sortis de leurs présentoirs. » La lumière joue constamment avec la matière sans que le client voie d’où elle provient. Des spots encastrés en partie basse ou partie haute complètent cet éclairage. Pour apporter encore davantage de confort aux clients, tous les éclairages, hormis ceux des mobiliers, sont gradables. Divers scénarios sont mis en scène, espace par espace, afin de créer des ambiances lumineuses en fonction des heures de la journée. n Isabelle Arnaud



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Maître d’ouvrage Ville de Nantes Bureau d’études ALBDO Nantes Installateur Eiffage Energie Carquefou Solutions éclairage Performance iN Lighting (aire de jeu), Ridi (gradins)

LA LIGUE DES LED Le complexe sportif Mangin-Beaulieu, inauguré à Nantes en 1989, comprend, outre la grande salle de hand et de volley, des salles annexes dédiées au tennis, à l’escrime, à la gymnastique, au tennis de table ainsi qu’un terrain synthétique de foot et de rugby. La rénovation de l’éclairage de la grande salle a été confiée au bureau d’études ALBDO, qui a demandé à Performance iN Lighting de fournir une partie du matériel. Une collaboration efficace et dynamique.

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itué sur l’île de Nantes, le complexe sportif Mangin-Beaulieu compte 2 500 places et accueille en résidence le Nantes Atlantique handball évoluant en LFH (ligue féminine de Handball) et le Volley-Ball Nantes en LAF (ligue A féminine). Il est par ailleurs accessible aux établissements scolaires du secteur et aux clubs sportifs nantais. De nombreuses équipes se sont succédé au fil des ans, tout comme les multiples strates de matériel d’éclairage « avec des dispositions éclatées des luminaires, certains directement positionnés au-dessus de l’aire de jeu », commente Maxime Helmstetter, responsable marketing opérationnel et communication de Performance iN Lighting.

Outre les luminaires disparates, issus de plusieurs fabricants, l’installation comptait également des modèles d’appareils différents équipés de lampes à décharge, aux iodures métalliques et sodium, dans diverses puissances. Après 30 ans de superposition de matériels vieillissants, il était devenu très difficile d’effectuer les opérations de maintenance, les niveaux d’éclairement ne répondaient ni aux besoins des joueurs des différentes disciplines ni à ceux des spectateurs. Des lumières dynamiques et économiques « Le sport de haut niveau est un facteur de rayonnement et d’attractivité territoriale. Pour pou-


Créer un éclairage dynamique « Nous avons proposé de rationaliser la pose, permettant un accès plus facile aux appareils, afin de remplacer les luminaires au-dessus du sol sportif par 34 projecteurs LED 1 000 W de différentes optiques, et un IRC de 90 pour les retransmissions TV, tous commandés via DMX par un coffret avec un pupitre », poursuit Maxime Helmstetter. Il est ainsi possible de gérer des niveaux d’éclairement fixes, préprogrammés (et qui peuvent être appelés depuis l’ancien système de commande dans la loge du gardien) et en même temps de réaliser des effets dynamiques. Toute la technologie est incluse dans le coffret, dans le hardware, donc sans nécessité de mise à jour ni risque de problème avec le logiciel. Pour les spectacles, la commande s’effectue sur le pupitre, par simple pression sur boutons métalliques, pour appeler les 25 scénarios enregistrés. « L’utilisation du système est très simple ; pour autant, nous proposons de brèves formations pour ceux qui le souhaitent », conclut Maxime Helmstetter. n Isabelle Arnaud

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voir accueillir des événements sportifs nationaux et internationaux et permettre à ses clubs d’élite de s’entraîner dans des conditions optimales, la métropole nantaise investit dans des équipements pouvant accueillir des événements variés, le tout dans une logique de développement équilibré du territoire », peut-on lire sur le site de la ville de Nantes. La ville de Nantes souhaitait rénover entièrement l’éclairage des gradins et du terrain de jeu, mais aussi proposer des animations lumineuses en avant-match. « Nous avons été contactés au début par le bureau d’études ALBDO, explique Maxime Helmstetter. Le choix de la LED s’est bien évidemment imposé. Nous avons opté pour des projecteurs LED Square Pro DMX. Les avantages sont apparus tout de suite évidents : moins de puissance installée, réduction des consommations, diminution des interventions de maintenance, sans compter un confort visuel amélioré et des niveaux d’éclairement bien supérieurs. » Ainsi, l’installation rénovée fournit 1 000 lux pour le volley et 1 200 lux pour le hand, afin de pouvoir répondre à tous types de pratique : aussi bien aux loisirs qu’aux entraînements professionnels et aux compétitions régionales, « tout en laissant la possibilité de réaliser des animations pour sublimer le spectacle sportif », ajoute Maxime Helmstetter.

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Maître d’ouvrage Établissement public du musée d’Orsay et de l’Orangerie Maître d’œuvre Direction de l’architecture des musées d’Orsay et de l’Orangerie Conservateurs Isabelle Cahn, conservatrice générale des peintures au musée d'Orsay ; Élise Dubreuil, Claire Bernardi, Ophélie Ferlier-Bouat, conservatrice sculpture, Sylvie Patry, Marie Robert, conservatrice photographie Conception lumière Philippe Collet, Abraxas Concepts Construction MPI Action, Meyvaert Solutions éclairage Erco, Loupi, Procédés Hallier, SPX Lighting

DU CONCEPT LUMINEUX À L’INTERPRÉTATION DES ŒUVRES Depuis le 10 septembre 2019, le musée d’Orsay invite le public à redécouvrir sa collection exceptionnelle d’œuvres postimpressionnistes (Émile Bernard, Paul Sérusier, Vincent van Gogh, Paul Gauguin, Odilon Redon, notamment). Au 5e étage, neuf salles ont subi une complète rénovation, y compris celle de l’éclairage qui a été confiée à Philippe Collet, concepteur lumière, Abraxas Concepts.

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a rénovation de l’éclairage devait par conséquent tenir compte de ces apports de lumière du jour et, pour les espaces qui en étaient privés, créer une mise en valeur lumineuse des œuvres. « La lumière artificielle doit accompagner les tableaux et être travaillée comme un matériau, souligne Isabelle Cahn, conservatrice générale des peintures au musée d’Orsay. Le concept lumineux est une forme d’interprétation des œuvres. Autant l’accrochage relève d’un projet scientifique sur l’histoire de l’art notamment, autant la mise en lumière est le fruit d’échanges entre les conservateurs et l’éclairagiste. » Et ces échanges, Philippe Collet, concepteur lumière, en a l’habitude puisqu’il intervient au musée d’Orsay depuis presque huit ans.

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Respecter l’équilibre chromatique des œuvres L’éclairage dans les musées pose toujours la question de la subjectivité : doit-on essayer de récréer la

lumière dont le peintre bénéficiait lorsqu’il a réalisé l’œuvre ? Ou est-il préférable de s’attacher à la rendre la plus lisible possible par le public et se positionner comme observateur ? Pour Philippe Collet, « il ne faut pas théâtraliser la lumière même si, finalement, nous travaillons la lumière comme au théâtre, mais au lieu de nous appuyer sur un texte ou un acteur, nous nous inspirons de l’œuvre elle-même et des tonalités du tableau pour mieux agir sur les températures de couleur ». Avis que partage Isabelle Cahn : « C’est l’objet principal de nos discussions avec Philippe Collet : il nous faut rétablir un certain équilibre chromatique et trouver un compromis entre les contraintes liées à la préservation des œuvres et les effets que l’on peut obtenir avec les technologies disponibles aujourd’hui. » Pour Philippe Collet, il ne s’agit pas de « signer un éclairage » mais de mettre la conception lumière au service de l’œuvre et des conservateurs. Autrefois éclairagiste de théâtre, il intervient dans les musées


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et espaces d’exposition depuis plus de vingt ans. La première étape passe par une phase de conseil auprès des conservateurs afin de déterminer rapidement ce qu’il n’est pas possible de faire. Ensuite viennent les questions techniques et les critères qui vont permettre de définir les éclairages à mettre en place. « C’est à ce moment-là que se pose la question de l’ambiance chromatique, explique Philippe Collet. Je parle bien d’ambiance comme nous l’avons travaillée à Orsay avec des températures de couleur d’environ 3 500 K (obtenues à l’aide de filtres) sur les murs. Le rendu des couleurs (IRC) est un mauvais critère : aucun des impressionnistes ne cherchait à reproduire les vraies couleurs… » Dans les salles du 5e étage, le concepteur lumière a joué avec les blancs chauds et froids des cadreurs sur les peintures jusqu’à s’approcher le plus possible des teintes qui émanent de la toile. Derrière le raffinement de l’éclairage se cache une approche sophistiquée Ces considérations sur le rôle de la lumière dans l’interprétation des œuvres ne sauraient faire oublier les nombreuses contraintes auxquelles est soumis le travail de l’éclairagiste. « La LED a certainement contribué à modifier notre approche de l’éclairage muséographique, commente Philippe Collet. Le musée d’Orsay, engagé dans une démarche de développement durable, a entamé le remplacement des luminaires d’anciennes technologies, mais avec environ 10 000 projecteurs installés en tout, cela va prendre du temps. »

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Au fur et à mesure des rénovations, les luminaires LED s’imposent, permettant d’ajuster les niveaux d’éclairement requis aux exigences liées aux matières des objets exposés. Mais l’éclairage n’est pas le résultat d’une « recette ». « Nous avons de formidables outils à notre disposition, explique Philippe Collet, dont les caractéristiques permettent de répondre à la plupart de nos attentes en termes de niveaux d’éclairement, d’efficacité, de photométrie et de conservation. À ces calculs s’ajoutent les nombreux réglages que nous effectuons sur place, lorsque l’accrochage est terminé. » Ainsi, le cadrage, l’orientation, la pose de filtres – pour corriger mais surtout pour diffuser – s’effectuent directement sur les œuvres. Pour Isabelle Cahn, « la mise en lumière résulte d’un travail collectif auquel participent les conservateurs, scénographes et les éclairagistes en gardant toujours à l’esprit la perception du visiteur. C’est le raffinement de l’éclairage qui va permettre de révéler les œuvres d’art ». n Isabelle Arnaud

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Éclairage dans l’industrie Dossier réalisé par Isabelle Arnaud

Usine Eurofloat du Groupe Saint-Gobain Solution éclairage : EAS Solutions © EAS Solutions

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Jérôme BESNEUX Responsable Achats, en charge de la partie Énergies et Techniques pour le Groupement Les Mousquetaires

Vers une démarche HQE Le Groupement Les Mousquetaires (CA 44,5 milliards d’euros) compte 150 000 collaborateurs et comprend 3 000 points de vente, qui appartiennent à des adhérents indépendants, ainsi que 47 bases logistiques et 62 sites de production agro-alimentaires en propre. C’est le 3e logisticien et le 3e acteur de la distribution en France avec un point de vente tous les 17 km. Le pôle Énergie gère les achats matériels d’une centaine de sites logistiques et agro-alimentaires, comment définissez-vous les besoins en éclairage et quelles sont vos attentes ? Jérôme Besneux – Aujourd’hui, nous bénéficions d’un marché complètement mature au niveau des LED mais il n’en a pas toujours été ainsi. Jusque vers 2010, nous disposions d’un parc très énergivore, qui avait plus de 30 ans et qui utilisait des armatures équipées de lampes à décharge dotées de la fonction ON/OFF. Nous avons entamé notre transformation il y a une dizaine d’années à la fois sur les nouveaux sites et sur les anciens au fur et à mesure des rénovations et depuis 4 ans, nous sommes engagés dans une démarche HQE visant toutes nos nouvelles plateformes logistiques. À travers ce label, nous avons procédé à la modernisation de l’éclairage aussi bien en termes de performance que de pilotage. Quels systèmes avez-vous mis en place ? J. B. – Tout d’abord, nous avons remplacé les appareils d’anciennes technologies par des luminaires LED et avons utilisé les propriétés de celles-ci pour intégrer de l’intelligence dans les nouveaux systèmes : détection de présence, gradation et un pilotage en fonction de la luminosité extérieure (pour les installations neuves). À l’heure actuelle, nous avons effectué la moitié du chemin, il reste encore 50 % du parc à rénover. Mais nous mettons en place systématiquement ces outils dans les installations neuves. Cela demande

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beaucoup d’investissement et de temps, même si nous recevons des aides de l’État via les CEE (certificat d’économie d’énergie) qui représentent vraiment un accélérateur de transformation. En parallèle, nous avons opté pour un système de management de l’énergie via la norme ISO 50001 qui nous oblige à atteindre une certaine performance et à avoir un suivi de cette performance. Nous avons déterminé des zones, un mapping, en fonction de l’activité – par exemple, circulation, atelier, livraison, chaîne de fabrication – et pour chacune d’entre elles, nous avons défini un éclairage spécifique. Dans la chaîne du froid par exemple, nous avons affaire à des zones avec des températures négatives où l’éclairage doit être bien adapté. Dans les circulations, on installe des détecteurs de présence qui permettent à l’éclairage de se « déplacer » en même temps que les personnes. Pour réaliser ces études, nous nous faisons accompagner par nos fournisseurs qui nous aident dans cette démarche.

études doivent tenir compte des heures de production, de la maintenance, ce qui requiert beaucoup de flexibilité. L’étude se fait en trois étapes : la recherche du confort, la recherche du produit et la maîtrise de la transformation afin de gêner le moins possible le fonctionnement du site. Sans parler de contraintes vraiment, nous avons dû aussi faire face à la crainte des exploitants de ne plus bénéficier de suffisamment d’éclairage. À tel point qu’au départ, on avait tendance à éclairer à des niveaux supérieurs à ce qui était nécessaire afin de rassurer les gestionnaires et pour qu’ils se rendent compte eux-mêmes du réel avantage à piloter l’éclairage. Les gains de consommation sont de 10 à 15 % – rien qu’en optant pour la LED – et d’environ 25 % avec pilotage, et pourtant ils n’apparaissent pas tout de suite dans la facture car le coût de l’énergie ne cesse d’augmenter. Les retours sur investissement sont rapides : de l’ordre de 3 à 4 ans.

À quelles contraintes devez-vous faire face ? J. B. – Cela dépend : il faut distinguer le neuf de la rénovation. Quand on part de zéro, dans le neuf donc, on peut écrire ce que l’on veut. En revanche, pour ce qui concerne la rénovation, c’est une tout autre histoire car chacune de nos 64 usines est unique. Audelà de notre charte d’éclairage, il faut nous adapter et étudier les éclairages en fonction du site. Les machines, les hauteurs, les revêtements, les coûts, ne sont pas les mêmes, donc l’approche lumière est différente. Les

Et en matière de confort ? J. B. – C’est une notion que nous avons intégrée relativement récemment dans nos études. Nos adhérents ont toujours eu cet intérêt pour la lumière et le rôle qu’elle joue dans les espaces de vente en termes de marketing et de mise en avant. Et c’est ce que nous essayons de retranscrire dans nos centres logistiques et sites de production, que ce soit pour le bien-être des collaborateurs ou celui des clients. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud


© Ridi

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Rénovation d’un atelier de fabrication d’injecteurs (Delphi Technologies) avec des profils Linia LED de Ridi, pour une économie de 50 % sur la puissance installée.

Résistance et performance en pilotage automatique Dans l’industrie, qu’il s’agisse de sites de production, d’entrepôts, de plateformes logistiques ou d’ateliers de fabrication de taille plus modeste, les contraintes sont les mêmes : l’éclairage est allumé pendant de longues heures, les interventions de maintenance y sont compliquées, les salariés sont soumis à des environnements difficiles. Les solutions LED dotées de gestion embarquée dans des luminaires robustes et presque étanches offrent des réponses efficaces qui font appel à des systèmes connectés, qui apportent plus que la lumière.

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© Lamdalux

il y a un secteur qui a profité de la mutation technologique de son éclairage avec l’arrivée de la LED, c’est bien l’industrie. La préoccupation des maîtres d’ouvrage est longtemps restée cantonnée à la durée de vie des sources et à la résistance des matériels. Pour une simple raison : les sites de production – ou entrepôts –, pour la plupart dotés de grandes hauteurs sous plafond, ne pouvaient s’offrir le luxe de changer les lampes trop souvent car, d’une part, les opérations nécessitaient des interventions coûteuses, et d’autre part, les atmosphères souvent corrosives exigeaient des appareils extrêmement robustes et qui, par définition, devaient durer longtemps. Ces priorités sont toujours d’actualité, mais les solutions, en plus de répondre à ces mêmes critères, proposent des efficacités bien supérieures en termes de flux lumineux, de consommations, de confort et de sécurité. Plus l’environnement visuel procure des conditions optimales de travail et plus la productivité augmente : les accidents sont moins fréquents, la fatigue diminue, les employés évoluent dans un environnement rassurant. De plus, il est devenu plus facile de « sectoriser » les espaces et de distinguer par des éclairages différents l’atelier, la chaîne d’expédition, les zones de circulation, celles d’expédition, de stockage, etc. Ainsi, au sein d’une même installation, l’éclairage s’adapte aux divers besoins, peut se moduler, se programmer et, bien entendu, se connecter. Éclairage d’un entrepôt réalisé avec la suspension Halley II de Lamdalux.

© Sammode

Solution d’éclairage Sammode dans les Fromageries occitanes.

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Daimler Buses EvoBus France par Trilux

© Trilux

© Trilux

© Trilux

I

mplantée à Ligny-en-Barrois (Meuse) depuis 1981, Daimler Buses EvoBus France assemble des autobus et autocars Mercedes-Benz et Setra pour la France et de nombreux pays européens, et s’est imposée comme l’un des maillons essentiels du tissu industriel lorrain. Profitant de sa croissance, l’usine a souhaité moderniser son éclairage pour le confort visuel de ses collaborateurs et dans une optique de réduction des coûts d’exploitation (la facture d’énergie a été divisée par 3). Début 2016, le site de Ligny-enBarrois a diversifié sa production, spécialisée depuis plusieurs années dans l’assemblage des autobus Citaro Mercedes-Benz. Grâce à un investissement de plus d’un million d’euros et de plusieurs dizaines d’embauches, on trouve aussi sur les lignes d’assemblage linéennes des autocars périurbains, scolaires et interurbains Setra et Mercedes-Benz. 2017 a marqué un record historique avec 1 179 véhicules assemblés sur le site. La particularité du projet résidait dans l’éclairage de lignes d’assemblage très longues, allant jusqu’à 150 m, avec une contrainte : faire pénétrer la lumière dans les bus à travers les vitres teintées pour permettre l’assemblage intérieur. Défi relevé par Trilux, qui a notamment installé la solution C-Line LED ainsi que le luminaire étanche et robuste Nextrema G3 LED. En remplacement des lignes continues traditionnelles, la solution C-Line LED s’est imposée comme une évidence : facilité de pose, fiabilité et flexibilité du produit. La totalité de l’usine, soit deux chaînes de production de 150 m chacune, a ainsi été équipée. Grâce à sa grande diversité de versions, ce luminaire répond aux exigences du secteur industriel, tout en garantissant un montage simple et rapide. Lors d’une rénovation, le remplacement d’une platine LED se fait en un tour de main. IP66, extrêmement fiable et robuste, Nextrema G3 LED est spécialement dédié aux applications industrielles et s’avère aussi éco-énergétique. Avec son corps en aluminium moulé sous pression, Nextrema G3 LED résiste parfaitement au froid, à la chaleur, à l’humidité, à la poussière et aux chocs. Ce luminaire dispose également d’une durée de vie bien au-dessus de la moyenne (85 000 h L80 pour une température de 35 °C) et ne nécessite pratiquement aucune maintenance. Grâce au gabarit et aux clips de montage, au système de verrouillage rapide Wieland inclus, Nextrema G3 LED s’installe aisément. De plus, la sélection entre trois répartitions lumineuses permet de disposer de solutions parfaitement adaptées aux besoins. Ainsi, quelles que soient les conditions, Nextrema G3 LED assure un éclairage homogène et sans éblouissement.

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Lumières Dossier • • • suite de la p. 28 Les critères de base Il ne faut pas perdre de vue que les espaces industriels constituent des lieux de travail et, par conséquent, doivent répondre à des critères basiques de niveaux d’éclairement (passage obligé mais pas seulement…) énoncé dans la norme européenne 12464. Nous n’allons pas ici reproduire tous les tableaux de la norme, cependant, il n’est pas inutile de donner quelques exemples selon les industries et la difficulté ou la précision de l’activité : - 300 lux sont recommandés pour les travaux sur céramique, verre, cristaux, les industries chimiques, de plastique et caoutchouc, la fabrication de câbles et fils électriques ; le soudage et l’estampage dans la transformation du métal, également pour le cardage, lavage, repassage, travail sur machine dans le textile ; - 500 lux sont préconisés dans la plupart des travaux de précision de ces industries tels que les finitions, les mesures, les vérifications, le contrôle, et dans l’industrie automobile en général ; Des niveaux d’éclairement de 750 lux ou de 1 000 lux peuvent également être requis, notamment pour le polissage (verre et cristaux), le contrôle des couleurs, la mécanique de précision, etc. N’oublions pas de mentionner que la norme donne des valeurs d’UGR (taux d’éblouissement unifié : voir page 12) pour chaque activité et type d’industrie et d’indice de rendu des couleurs (souvent de 80 et plus rarement de 90). S’ajoutent d’autres paramètres, pas forcément énoncés par la norme, mais qui deviennent systématiques, tels que les apports de lumière naturelle, de faibles contrastes, une gestion affinée des éclairages. Les technologies ont évolué plus rapidement que la norme (un grand classique), aussi est-il relativement simple de pouvoir respecter ces critères en réalisant d’importantes économies tout en apportant un confort supplémentaire. Détection de présence et de lumière du jour, gradation, variation de températures de couleur représentent autant d’outils disponibles qui offrent autant de possibilités d’adapter l’éclairage à différentes situations. La LED a permis aux fabricants de proposer des produits certes plus efficaces mais aussi aux designs variés : les « gamelles » laissent la place aux lignes lumineuses, aux luminaires sur rail, aux suspensions… • • • Suite p. 32

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© Trilux

Rénovation de l’éclairage de l’usine Daimler Buses Evobus à Ligny-en-Barrois (Lorraine) avec les luminaires Trilux C-Line LED (1000 platines). La durée de vie (85 000 heures) du luminaire étanche Nextrema G3 LED, ainsi que son efficacité élevée pouvant atteindre 150 lm/W, permettent un amortissement rapide de l’investissement et une réduction des coûts d’exploitation.

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La série Ralite Highbay II de RZB procure un éclairage général homogène, aussi bien dans les allées que sur les rayonnages verticaux.

Un maître mot : « optimiser » L’industrie est le domaine par excellence où tout doit être optimisé : les coûts d’énergie, la maintenance, la productivité, le confort. Comment, dans ce contexte, séduire les projeteurs en éclairage par des solutions attrayantes ? L’un n’empêche pas l’autre… loin de là ! Commençons par les consommations : les luminaires LED disponibles sur le marché proposent des efficacités lumineuses les plus élevées, tous secteurs confondus : en moyenne 140 lm/W, souvent davantage. Citons le système modulaire ELine Next LED de Trilux qui offre une grande polyvalence en termes d’optiques, de flux lumi-

neux et de longueurs, et qui propose une efficacité énergétique allant jusqu’à 190 lm/W. Résistance et robustesse sont de rigueur et avant d’entrer dans le détail d’une gestion « optimisée » et connectée, attardons-nous sur ces caractéristiques qui peuvent être aisément évaluées en vérifiant les indices de protection contre la pénétration des poussières ou de l’humidité (IP65 ou IP66) et d’une résistance aux chocs élevée (IK07, par exemple) des luminaires qu’on appelle à juste titre les « étanches ». Quant à la productivité et le confort, ils vont de pair : si l’éblouissement est contrôlé, les luminances équilibrées, la température de couleur agréable, les conditions sont réunies pour créer des ambiances confortables qui réduiront la fatigue visuelle et donc permettront aux employés de travailler en toute sécurité. La question de la maintenance revêt un caractère d’importance dans les milieux industriels. Il est essentiel que les coûts et la durée de ces opérations soient réduits au minimum. « La maintenance est incontournable, mais parfois très compliquée à assurer avec les hauteurs de plafond que l’on trouve dans les entrepôts ou usines, explique-t-on chez Sylvania. Gérer cette maintenance à distance, grâce à des systèmes de gestion d’éclairage intégrés et centralisés limite la condamnation des zones où l’on doit intervenir et réduit les interruptions d’activité. Les systèmes d’éclairage intelligents peuvent aider les gestionnaires d’installations à optimiser leurs routines de maintenance par le biais des capteurs de présence qui contrôlent l’usage et allongent la durée de vie des luminaires. » On y arrive, c’est là que tout se joue : l’intelligence embarquée.

© RZB

Le « pilotage connecté » C’est vrai que nous en avons plein les yeux (et les oreilles) : pilotage par-ci, contrôle par-là, programmation, connexion, derrière ces vocables se cache en réalité une évolution de l’éclairage qui est en train de transformer radicalement le paysage lumineux de certains secteurs, et particulièrement celui de l’industrie. Chez Trilux, la lumière artificielle reprend ses droits : « Un rôle important [lui] incombe, un élément central d’infrastructure : un éclairage connecté intelligent devant permettre tout autant une optimisation spécifique à la situation qu’un controlling exact et que des interfaces ouvertes pour d’autres secteurs. » Ainsi, chez le fabricant, les systèmes de raccordement des luminaires haut de gamme sont polyvalents, ils englobent des capteurs, des systèmes de gestion d’éclairage et même des services cloud.

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© EAS Solutions

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Rénovation de l’éclairage de l’usine Eurofloat par EAS Solutions luminosité qui régulent la lumière jusqu’à l’extinction, ils réduisent de 80 % le temps de fonctionnement et améliorent de 25 % le niveau d’éclairement. Le retour sur investissement est de 30 mois. Sur une ligne de production, le contrôle qualité des produits s’effectue dans une salle obscure. Le cahier des charges y est spécifique, sachant que l’éclairage est uniquement indirect et que la température de couleur requise est de 5 700 K. EAS Solutions a remplacé les 37 luminaires fluorescents 18 W et 36 W existants, qui consommaient 21 403 kW par an, par 28 luminaires LED Lumaz, qui consomment 9 784 kW par an. Équipés de LED Osram à haut rendement et d’un système de gestion thermique intégré, ces luminaires LED étanches possèdent une efficacité lumineuse de 115 lm/W ainsi qu’une © EAS Solutions

S

ituée au sud de Lyon, à Salaise-sur-Sanne, l’usine Eurofloat du Groupe Saint-Gobain fabrique des verres plats destinés aux bâtiments tertiaires et résidentiels. Cette usine, qui fonctionne 24/7, emploie 200 salariés qui produisent pour les marchés français et du Benelux. Dans le cadre de la politique d’économie d’énergie de Saint-Gobain, de nouveaux éclairages LED ont été mis en place par EAS Solutions en remplacement des luminaires traditionnels, moins performants et plus énergivores. Les magasins dans lesquels sont entreposés les verres plats possèdent une grande hauteur sous plafond de 13 m, qui nécessite un éclairage au sol puissant et de qualité pour un meilleur confort visuel et une sécurité optimale. EAS Solutions a remplacé les lampes sodium 400 W par 269 luminaires LED intelligents DLE-24 240 W de Digital Lumens (division du groupe Osram) connectés au système de supervision LightRules, également conçu par Digital Lumens. Équipés de détecteurs de présence et de

très longue durée de vie de plus de 54 000 h. Leur installation réduit de 50 % la consommation d’énergie et augmente de 35 % le niveau d’éclairement au sol. En résumé, le nouvel éclairage améliore de plus de 25 % le niveau d’éclairement au sol. Il contribue à la sécurité et apporte un meilleur confort visuel aux salariés. Et en régulant la lumière, il permet enfin d’économiser jusqu’à 85 % d’énergie.

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Les nouveaux modèles de la famille TruSys Performance de Ledvance (TruSys Performance On/Off et TruSys Performance DALI) offrent jusqu’à 11 200 lm en 4 000 K. Ils possèdent une efficacité allant jusqu’à 160 lm/W. Les TruSys Performance DALI, réglables en intensité, peuvent être équipés de détecteurs externes de présence et de lumière du jour.

© Zumtobel/ Henning Moser

Le site de production de Volkswagen à Wrzesnia en Pologne bénéficie d’un éclairage réalisé avec 15 000 luminaires Tecton LED de Zumtobel qui a permis d’économiser 3 420 MWh et 1 920 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an.

© Ledvance

« Une solution d’éclairage moderne qui intègre les dernières innovations contribue à réduire les coûts d’exploitation, affirme-t-on chez Trilux. Human Centric Lighting peut à la fois améliorer la visibilité et favoriser la concentration. L’intégration de l’éclairage à des réseaux de commande intelligents peut améliorer la sécurité de fonctionnement tout en préservant l’environnement. » Avec toutes ces offres composées de systèmes intelligents, le maître d’ouvrage doit raisonner en coût global et surtout, en « gestion globale ». Zumtobel, par exemple propose Litecom qui inclut entre autres des systèmes de détection de présence, de gestion de la lumière du jour, des plages horaires, gestion dynamique, gestion de stores, bouton-poussoir, etc., adressage DALI individuel, autant de fonctions qui vont permettre de gérer efficacement l’ensemble des zones du site de production, voire du bâtiment. De son côté, Sylvania a développé plusieurs systèmes de gestion d’éclairage intelligent intégré, dont SylSmart Connected Industry, conçu spécifiquement pour les applications industrielles et logistiques. Solution robuste, flexible et évolutive, elle apporte une haute efficacité tout en limitant la maintenance au minimum.

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© André Bocquel

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Sammode à Saint-Nazaire

© André Bocquel

R

ouen, Saint-Nazaire, Rotterdam ou encore Hambourg : depuis des décennies, Sammode et Sill éclairent l’activité des plus grands ports européens. À Saint-Nazaire, des modèles tubulaires Sammode offrent un éclairage efficace et durable sur les portiques et les passerelles. Alliés depuis 2018, les concepteurs-fabricants français et allemand ont entre autres points communs l’exceptionnelle longévité de leurs produits. Durables, les luminaires sont également réparables : Sammode et Sill, dont les équipes de R&D et de production sont entièrement situées en France et en Allemagne, assurent la fourniture et l’interchangeabilité des composants. Les luminaires sont garantis huit ans dans leurs pires conditions d’utilisation, même en environnements extrêmes.

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© Tungsram

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Bosal par Tungsram

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© Tungsram

Principal avantage de la solution technique appliquée : le nombre limité de luminaires réduit considérablement les coûts de construction et de consommation. Compte tenu de la durée de vie des luminaires LED utilisés, les dépenses d’entretien du système d’éclairage sont également beaucoup plus faibles. Les luminaires DALI LED – avec contrôle automatique de l’exposition et lumière constante – permettent une réduction supplémentaire des coûts énergétiques.

© Tungsram

B

osal est un fabricant mondial d’équipements automobiles et industriels. Pour répondre à la fois à la demande croissante et aux besoins de ses clients, Bosal a créé plusieurs centres de production et de recherche à travers le monde, conclu des partenariats de production et de recherche et formé des joint-ventures fructueuses avec de nombreux acteurs majeurs du secteur. Le Groupe emploie plus de 4 900 personnes dans 29 usines et 18 centres de distribution. Le site de Kecskemét, en Hongrie, comprend un entrepôt de 7 546 m² de produits finis, 699 m² de bureaux et 442 m² d’atelier. Responsable du projet Bosal, Sza-Co Kft. est l’un des principaux distributeurs de Tungsram en Hongrie, leur partenariat remonte à 1994. L’éclairage artificiel du projet d’entrepôt a été conçu avec des luminaires LED, conformément aux demandes du client, soit 200 lux d’éclairement moyen. Grâce au système DALI, afin d’obtenir l’éclairage souhaité et d’optimiser la consommation d’énergie, la puissance nominale de 190 W des appareils d’éclairage utilisés a été limitée à 160 W, voire à 170 W si nécessaire.


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Ainsi, Sylvania a mis en œuvre SylSmart Connected Industry lors du projet de rénovation du site Transgourmet à Saint-Loubès (33). 1 200 luminaires LED dernière génération ont été installés sur plus de 25 000 m², de 2 à 12 m de hauteur. Le système adaptatif et intelligent SylSmart permet aux luminaires de communiquer entre eux, de manière à avoir la bonne quantité de lumière, au bon moment, et au bon endroit. Chaque luminaire est sans fil, ce qui rend l’installation facile et rapide et limite ainsi au maximum les risques d’interruption. Le système embarqué SylSmart permet de bénéficier de la gestion de données, d’une connexion supplémentaire à la GTB (gestion du bâtiment) et d’une vision plus globale du site Transgourmet. Sur tablette ou PC, il est possible de suivre en direct la consommation énergétique et d’optimiser les espaces grâce aux services de localisation en temps réel. « Chaque luminaire est doté de capteurs de présence et de lumière du jour, délivrant ainsi un contrôle total, avec comme bénéfice une baisse des consommations énergétiques pouvant atteindre 90 % », précise-t-on chez Sylvania. Au global, les économies réalisées la première année à la fois en coûts d’énergie et de maintenance sont estimées à 75 % par mois. « Avec le bénéfice de toutes les nouvelles technologies possibles, notre site peut nous assurer une croissance pendant environ 20 ans », a estimé Sébastien Diot, Transgourmet, directeur de l’établissement. n

© Sylvania. Photos Arthur Pequin

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© Sylvania. Photos Arthur Pequin

Le site de Transgourmet à Saint-Loubès bénéficie d’un éclairage constitué de 1 200 luminaires LED de Sylvania, installés sur plus de 25 000 m², de 2 a 12 m de hauteur. Le système adaptatif et intelligent SylSmart permet aux luminaires de communiquer entre eux, de manière à avoir la bonne quantité de lumière au bon moment, et au bon endroit.

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Enquête produits

Tout dans la robustesse Élevées comme… l’indice de protection, la résistance aux chocs, le flux, l’efficacité, la durée de vie... les caractéristiques des luminaires industriels sont difficilement dénombrables, car ils sont aussi modulables, ajustables, réglables, gradables, pilotables et surtout… connectés.

Halley II de Lamdalux Cette armature comprend un corps en fonte d’aluminium et des lentilles en PMMA avec ouverture de 90°, anti-éblouissement sous 60° ; elle offre un indice de protection IP65 et une résistance aux chocs IK08. Deux flux sont disponibles : 17 850 lm et 27 499 lm, soit une efficacité de 120 lm/W pour 4 000 K (5 000 K sur demande). Le modèle existe en 400 mm de diamètre. La version Halley II RA est équipée d’un réflecteur en aluminium satiné. www.sermes.fr/lamdalux

TruSys Performance de Ledvance Cette famille comprend le TruSys Performance On/Off et TruSys Performance DALI. Ces modèles offrent jusqu’à 11 200 lm pour 4 000 K. Ils possèdent une efficacité allant jusqu’à 160 lm/W et une durée de vie pouvant atteindre 60 000 h (L80/B10). Le TruSys Performance DALI, réglable en intensité, peut être équipé de détecteurs externes de présence et de lumière du jour. Ces modèles peuvent être utilisés à différentes hauteurs allant jusqu’à 10 m. Ils sont assortis d’une garantie de cinq ans. www. ledvance.fr

Sylsmart connected Industry de Sylvania Le système de gestion d’éclairage intelligent apporte une éco-performance maximale. Chaque luminaire est doté de détecteurs de présence et de lumière du jour. Chaque luminaire est sans fil, ce qui rend l’installation facile et rapide tout en limitant au maximum les risques d’interruption. Tous les luminaires ainsi que les interfaces de pilotage sont classés IP65, assurant un usage dans tous les types d’application. Robuste et évolutif (il se reprogramme pour mieux s’adapter au type d’installation), ce système convient parfaitement aux applications entre 6 et 15 m de hauteur. www.sylvania-lighting.com/fr

Lumaz d’EAS Solutions Équipée de LED à haut rendement et d’un système de gestion thermique intégré, cette gamme de luminaires étanches possède une efficacité lumineuse jusqu’à 115 lm/W et une durée de vie de plus de 54 000 h. Elle est disponible en plusieurs dimensions (25 cm, 50 cm, 100 cm), flux lumineux (2 078 lm, 4 156 lm, 6 234 lm, 7 694 lm), températures de couleur (3 000 K, 4 000 K, 5 000 K), et optiques (diffusantes à faible perte ou asymétriques). IP65. Cette gamme peut être équipée d’un système de gestion Digital Lumens (Osram). www.eas-solutions.fr

Cugnot de Sammode Avec trois indices de protection IP66, IP68 et IP69K et une résistance aux chocs de IK10, ce luminaire a été conçu pour fonctionner dans des conditions extrêmes de sites de production. Il se décline en deux diamètres : 100 mm avec cinq flux allant de 1 850 lm à 5 550 lm et 133 mm avec des flux allant de 5 550 lm à 11 100 lm. Deux températures de couleur sont disponibles : 3 000 K et 5 000 K. www. sammode.com

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Ralite Highbay II de RZB Derrière cette suspension au design original, se cache une armature en aluminium avec œillet M8 dotée d’un IP66 et IK07. Elle comprend un profilé d’aluminium noir anodisé avec ailettes de refroidissement définies pour une dissipation de chaleur optimale et un réflecteur en Miro Silver. Elle présente une efficacité de 105 lm/W en 4 000 K. Le montage du boîtier à l’horizontale est possible pour réduire la hauteur totale. DALI variable de 10 à 100 % de série. Durée de vie : 50 000 h (L80B10). www.rzb.de/fr

High Bay IP66 de Tungsram Grâce à son efficacité de 182 lm/W (flux lumineux de 10 000 à 30 000 lm), ce luminaire offre un mix de qualité et de performance pour les applications de grande hauteur où est requise une haute résistance à l’humidité (IP66) et aux chocs (IK08). La gamme se décline en 4 000 K et 5 000 K de faisceaux et de puissances (6 différentes) pour répondre au mieux aux besoins. Deux options de fixation : par étrier pour montage plafond et montage mural ou kit de suspension. www.tungsram.com

E-Line Next LED de Trilux Le grand choix de modules combinables sur mesure confère à ce luminaire une flexibilité maximale : le système Fix dispose de connecteurs fixes et d’une filerie traversante, le système Flex permet quant à lui de positionner librement les modules dans le profil-support. Le système propose une efficacité jusqu’à 190 lm/W avec des flux de 2 000 à 20 000 lm. Il se décline en trois longueurs (750 mm, 1 500 mm ou 2 250 mm) et trois températures de couleur : 3 000 K, 4 000 K et 6 500 K. Toutes les versions sont disponibles en solution Active, compatibles HCL (éclairage biodynamique). www.trilux.com/fr

Linia de Ridi Cette gamme est un porteur pré-câblé sur lequel on peut installer différentes réglettes en ligne continue ou discontinue. Toutes les pinces de fixation sont enclipsables sans outil. La platine-réglette se fixe sur le rail porteur au-dessus de la fermeture tournante. De plus, 16 variétés d’optiques sont possibles avec plusieurs flux lumineux chacune et des modules complémentaires de gestion, de blocs de secours, prise de courant peuvent leur être ajoutés. www.ridi.fr

GentleSpace gen3 de Signify Cette troisième génération de luminaire offre une efficacité jusqu’à 155 lm/W pour une durée de vie de 100 000 heures (L80), ainsi qu’une large gamme d’optiques fixes et options d’optiques réglables (faisceau intensif, medium et large). Il se décline en quatre flux allant de 17 000 lm à 35 000 lm en 4 000 K. Il offre une grande facilité d’installation et d’entretien grâce à son système de montage amovible. Fonctionne avec le système de gestion Interact Industry. www.signify.com/fr

ACTITube40E d’ACTiLED Ce luminaire affiche un IP66 et une résistance aux chocs IK10. Il est disponible en trois longueurs : 600 mm, 1 200 mm et 1 800 mm. Les tubulaires sont équipés de connecteurs rapides au cordon d’alimentation et qui permettent de relier les luminaires entre eux. Flux de 3 000 lm/m en deux températures de couleur : 4 000 K ou 5 000 K. Livrés avec câble entrant (1,40 m - 2,40 m ou 3,40 m) et sortant (20 cm). La couleur de câblage est par défaut noire mais peut être adaptée suivant les besoins (blanc, orange, jaune). www.actiled.com

Craft de Zumtobel La conception et le design de cette gamme évoluent sans cesse. IP65, cette version propose des flux de 7 500 lm à 68 000 lm dans quatre tailles, avec une efficacité jusqu’à 145 lm/W. Doté d’optiques en PMMA renforcé (PM) ou en polycarbonate (PC), ce luminaire propose des modèles pour températures élevées jusqu’à 70° (HT), ou pour l’industrie alimentaire (FI). Il peut être équipé de capteurs de détection de présence et de luminosité (détection jusqu’à 16 m max.) ou être piloté en Bluetooth bmLINK, avec détection de présence et de luminosité (via Litecom), sans recâblage. www.zumtobel.com/fr

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Lumières Designer

Quand le bois sublime la lumière

Christophe Dabi www.dabidesign.fr

L’histoire de l’atelier Dabi Design démarre en 2010, lorsque Christophe Dabi, ingénieur, décide de changer radicalement d’activité professionnelle pour se lancer dans la création de luminaires. Une idée que cet ébéniste autodidacte a cultivée au fil du temps, en offrant à ses amis des luminaires de sa conception en guise de cadeau de mariage. Après 3 ans de mise au point des premiers modèles, ses participations aux salons Maison&Objet et EquipHotel en 2014 lancent l’activité pour de bon. Depuis, ses créations sont à la croisée de la lumière et du bois… tout un symbole. Vous êtes ingénieur de formation et ébéniste autodidacte. Comment êtes-vous arrivé à la lumière et à la création de luminaires ?

La lumière est source de confort, de bien-être et a une incidence réelle sur la qualité de vie. Elle amène également une symbolique forte : « éclairer les gens, c’est toute une responsabilité ». Lorsque je crée un luminaire, je souhaite toujours combiner un éclairage fonctionnel et une dimension esthétique forte, même éteint. Mon univers se situe à mi-chemin entre le luminaire et la sculpture. L’inspiration me vient de transpositions ou de voyages, avec une sensibilité particulière pour les notions d’équilibre et de légèreté. Parfois, le point de départ est un schéma griffonné, une forme inspirante… C’est le passage de la forme à l’objet qui est le plus difficile : ne pas trop dévier de l’ADN de l’idée initiale, malgré les nombreux obstacles techniques, demande beaucoup de temps. Certains projets peuvent ainsi mettre plusieurs années à aboutir, comme ce fut le cas pour le luminaire Suspense, qui a nécessité trois années de développement. Il est très différent de bricoler un prototype et de vendre un luminaire à un client.

Comment vous est venue l’idée du luminaire Moebius ?

Cette forme, qui semble d’une extrême simplicité, cache en réalité une grande complexité. Je l’ai imaginée pour la première fois deux ans avant la commercialisation du luminaire Moebius, en tordant un morceau de fil de fer, à la recherche d’une forme originale. Et ce morceau de fil de fer plié a passé deux années sur mon bureau, avant que je me décide à en faire un objet. Je pars

toujours du bois, avec une sélection très rigoureuse de la matière première, en le travaillant en plusieurs étapes : la préparation, l’usinage, l’assemblage, les finitions puis l’électrification. Tout est réalisé à l’atelier. L’objectif est de faire disparaître la partie technique, ce qui crée un questionnement chez les clients. Sur cette pièce, je travaille à partir de rubans de LED haute performance, avec un diffuseur optique high-tech qui diffuse la lumière avec un rendement exceptionnel et fait disparaître la source « en points » des LED.

De quelle manière vos luminaires sont-ils commercialisés et quels sont les retours de vos clients ?

Nos luminaires sont principalement vendus en direct, lors de salons ou à notre atelier, mais également dans des points de vente et sur Internet. Il m’est arrivé de voir arriver des clients qui avaient vu un luminaire dans un appartement, sont allés sonner à la porte pour demander où le trouver ! Selon les pièces, le succès est inégal et je n’arrive jamais à prévoir ce qui plaira le plus. Quand certains sont très négatifs sur telle ou telle forme, d’autres y voient de la poésie et s’approprient le luminaire. C’est alors leur imaginaire qui fonctionne. Je mets mes ingrédients et c’est à eux de faire le reste. Mais ce qui caractérise mes créations est une impression de fausse simplicité, avec beaucoup de complexité derrière. La plupart des clients, qu’il s’agisse d’architectes, de décorateurs d’intérieur, de restaurateurs, d’hôteliers ou de particuliers, nous ont connus par le bouche-à-oreille. Ils deviennent par la suite nos meilleurs ambassadeurs. Rubrique réalisée par Alexandre Arène

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DES SOLUTIONS PAR APPLICATION

selon Lamdalux

Showroom de la marque Lamdalux

La société Sermes, spécialisée dans l’appareillage électrique, les câbles, les moteurs électriques et l’éclairage via sa marque Lamdalux, propose à ses clients des solutions complètes. Créée en 1949, Sermes était à l’origine un négociant en matériel électrique et la société possède aujourd’hui ses propres marques dans différents domaines. La marque d’éclairage Lamdalux dispose d’un espace dédié non loin du showroom de Sermes, situé au siège social, à Strasbourg.

« Un panel LED flexible, esthétique et technique, dédié à l’éclairage des locaux tertiaires »

XIWI

© Lamdalux

Conçu pour l’éclairage des bureaux, cet encastré LED 600 x 600 basse luminance est doté de réflecteurs en microcellule qui lui permettent d’atteindre un UGR < 19, évitant ainsi l’éblouissement, pour une meilleure maîtrise de l’éclairage. Avec une température de couleur de 4 000 K pour une puissance de 44 W, Xiwi émet un flux de 4 340 lm. Gradable en DALI, ce panel d’une grande technicité est doté de la technologie multi-LED. Sa conception permet de l’installer en suspension, plafonnier ou encastré, selon les besoins du site.

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© Lamdalux

Lumières Showroom


Lumières Showroom

« Un luminaire rail ultra-fin pour un wallwashing efficace  »

INSIDE

© Lamdalux

Ce luminaire atypique, pouvant être assimilé à un « projecteur linéaire » LED, est encastré dans un rail 3 allumages. Il peut être associé aisément à des projecteurs sur le même rail. Discret, il affleure au rail et est équipé au choix d’un diffuseur symétrique dépoli en acrylique ou d’un diffuseur asymétrique en polycarbonate translucide. Ces deux optiques créent à la fois un éclairage diffusant pour l’éclairage général et asymétrique pour la mise en valeur. Inside va plus loin qu’un luminaire wallwasher classique, car il permet d’éclairer une grande surface de magasin. Disponible en trois modèles, quatre tailles et quatre puissances, il offre une grande flexibilité d’installation pour les mises en ligne.

« Grâce à son esthétique et à ses caractéristiques techniques, Stick est un projecteur multi-usage  »

STICK

© Lamdalux

Ce projecteur LED au design sobre et raffiné peut aussi bien être utilisé pour l’éclairage des magasins que celui des galeries d’art ou des musées. Compatible avec le rail 3 allumages, Stick est doté d’un adaptateur triphasé et peut être équipé d’un système de pilotage DALI sur demande. Ce projecteur est disponible en deux modèles : Stick R 50 de 12 W, d’un diamètre de 52 mm et d’une hauteur de 221 mm et Stick R 70 de 26 W, d’un diamètre de 67 mm et d’une hauteur de 231 mm. Sa diversité de puissances, d’angles, de teintes, d’accessoires et de modes de pose lui permet de s’adapter à tous les besoins.

« Un projecteur extérieur grand comme un livre de poche et fournissant plus de 3 000 lm »

CHIC

Chic est un projecteur architectural extérieur destiné à la mise en valeur des bâtiments. Avec une hauteur de 140 mm pour une largeur de 30 mm, ce projecteur émet un flux lumineux compris entre 1 380 et 3 150 lm selon les modèles. Disponible en deux puissances, 15 ou 30 W et en deux coloris blanc ou gris anthracite, il se décline en trois optiques distinctes : intensif, extensif et asymétrique. Ces options permettent d’optimiser l’éclairage architectural en fonction du bâtiment. Chic dispose également trois choix d’ambiances, avec des températures de couleur de 3 000 ou 4 000 K et, sur demande, 5 000 K. Il peut être fixé au mur, sur des bras de déport de 500 mm ou 1 000 mm, ou sur un piquet.

© Lamdalux

Lamdalux

Rubrique réalisée par Alexandre Arène

14, rue des Frères Eberts 67100 Strasbourg Sur rendez-vous : 03 88 40 72 68

LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019 - 43



Lumières Cahier

technique

Gestion de l’éclairage extérieur Dossier réalisé par Isabelle Arnaud

Montataire (60) Solution éclairage : Comatelec © Comatelec

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technique

© Signify. Photo Xavier Boymond

Lumières Cahier

t Châtillon-en-Bazois. Télégestion mise en place par le SIEEN avec Interact City de Signify.

Avec les arrêtés de décembre 2018 sur les nuisances lumineuses, la gestion de l’éclairage public n’a jamais été aussi d’actualité. Car que faire pour préserver la biodiversité et le ciel nocturne, à part éteindre, cela va de soi ? Nous l’avons observé dans le dernier numéro de Lumières, les fabricants proposent des luminaires dont la conception répond déjà aux textes réglementaires. Mais les technologies vont plus loin et nous avons sollicité quatre industriels qui font le point sur les solutions existantes, allant de la simple programmation à la communication inter-luminaires (voire inter-usages), et qui permettent d’éclairer dans le respect de l’environnement et de la biodiversité.

À

partir de quand parle-t-on de gestion en éclairage extérieur ? S’agit-il de commandes d’allumage/extinction automatiques, du type interrupteur horaire, capteur ou de systèmes à courant porteur  ? Ou plutôt de télégestion, ou bien encore de connectivité ? À l’unanimité, les spécialistes s’accordent à affirmer que c’est tout cela à la fois, même s’ils préfèrent passer rapidement sur les « basiques » et entrer dans le vif du sujet de l’interconnexion et de systèmes intelligents. Pour Catherine Rambaud, responsable marketing du groupe Arcom, la question essentielle à se poser est : « À quel besoin doit-on répondre : réaliser des économies d’énergie, réduire les opérations de maintenance, modeler une ville intelligente, créer des trames noires ? » Il existe deux grandes solutions de base. Par courant porteur, c’est-à-dire qui fonctionne sur le réseau d’éclairage public : on utilise les fils électriques déjà installés pour faire passer des données par les modules situés dans

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les mâts. Et, deuxième principe : par transmission radio, avec un émetteur au poste de commande centralisé et des émetteurs sur les armoires équipées d’antennes de réception. Dans les deux cas, on obtient des économies d’énergie puisque les modules permettent de couper l’éclairage au milieu de la nuit, et plus subtilement de faire appel à la gradation pour baisser les niveaux d’éclairage en fonction de l’heure ou du trafic. À cela, il suffit d’associer des dispositifs équipés de détecteurs de présence, et on obtient une installation écoénergétique, efficace et qui respecte la biodiversité. L’adaptabilité des produits « Les solutions Citylone [marque du groupe Arcom] sont ouvertes et interopérables, précise Catherine Rambaud. Selon les gammes, elles fonctionnent avec plusieurs moyens de communication : DALI, 3G/4G, CPL, LonWorks et divers protocoles radiofréquence. Les produits


Moduler la lumière Il n’y a encore pas si longtemps, la moindre gradation ou détection risquait d’impacter la durée de vie des lampes ou leur efficacité. Aujourd’hui, c’est un peu l’inverse : ce serait sous-employer la LED que de ne pas lui associer des automatismes électroniques, puisque, comme le souligne Ludovic Girard, responsable technique chez Comatelec Schréder, « abaisser l’éclairage à 10 % au cœur de la nuit est parfaitement possible et n’a aucune incidence ni sur les performances des matériels ni sur la qualité de l’éclairage, grâce aux capteurs qui permettent de remonter le flux à 100 % dès qu’une présence est détectée ». Ce simple dispositif peut diviser les consommations par 4, économies non négligeables lorsque l’on sait que l’éclairage public représente 48 % de la facture d’électricité d’une petite commune (source : Syndicat de l’éclairage, « Éclairer pour avancer »). Comatelec Schréder a plus d’un exemple à son actif, notamment à Montluçon où le parc d’éclairage

Système de gestion Citylone au parc de la Tête d’Or à Lyon

Château de Jehay,Belgique. Comatelec Schréder a proposé les luminaires LED Teceo, montés sur des mâts Thylia, gérés par le système de télégestion Owlet et équipés de capteur de mouvement (de personnes ou de véhicules). Lorsque le parking est inoccupé, le niveau d’éclairage est réglé à 30 %, dès qu’un piéton ou un véhicule est détecté, le capteur infrarouge envoie l’information au système de contrôle Owlet et le niveau d’éclairage augmente progressivement jusqu'à 100 %.

© Comatelec Schréder

s’adaptent à tout type de réalisation, neuf ou rénovation, ballasts ferromagnétiques ou électroniques, gestion de lampes sodium, iodures métalliques, LED, télégestion ou fonctionnement autonome… » C’est cette capacité à s’adapter qui a séduit le jury du Salon des maires et des collectivités locales, en novembre dernier, puisqu’il a attribué le Prix de l’innovation au système SL-Easy, une solution programmable en Bluetooth et qui envoie les informations par courant porteur. Elle convient bien aux petites collectivités, car elle présente une simplicité d’utilisation qui leur offre la possibilité d’accéder à la gestion intelligente sans devoir entreprendre de gros travaux. Selon Catherine Rambaud, «  ce système permet de réduire les consommations énergétiques grâce au contrôle de la gradation selon deux niveaux et une gestion horaire optimisée (intégrée), et de mettre en place une détection de présence pour l’ensemble de l’installation et de consulter la programmation depuis un point centralisé avec une application smartphone gratuite ». De plus, les paramètres de gradation sont modifiables facilement pour simuler et définir les meilleurs niveaux d’éclairement. Avec sa gestion horaire intégrée, le SL-Easy pilote les gradations sur l’ensemble des points qu’il commande, et jusqu’à deux groupes de luminaires en gradation et un groupe en ON/OFF. Il est possible de créer deux programmes horaires différents dans la semaine. « SL-Easy a été mis en place dans le parc de la Tête d’Or à Lyon, à la fois pour permettre d’améliorer la maintenance des points lumineux du parc, et pour détecter la présence de piétons et de cyclistes. »

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© Citylone

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technique

Château-Chinon. Le Syndicat intercommunal d’énergies, d’équipement et d’environnement de la Nièvre met en œuvre une politique globale pour proposer aux collectivités des solutions pérennes, plus performantes et moins énergivores avec notamment la mise en œuvre d’Interact City de Signify. t

est composé des produits Teceo et Shuffle implantés le long des voiries et des berges. « L’association d’un système de détection et de télégestion permet de piloter l’ensemble des luminaires de manière indépendante. La matrice de détection est configurée et envoyée depuis l’interface de télégestion. L’information de détection est ensuite relayée entre les luminaires afin de créer un “train de lumière” », explique Ludovic Girard. Au Havre, la gestion agit sur le flux qui s’adapte à la densité du trafic. Lorsqu’un radar envoie une information de détection de présence aux contrôleurs, ceux-ci la relayent entre eux et réagissent en fonction de la densité de la circulation en ajustant le niveau d’éclairement en corrélation avec le flux de véhicules. « Ce dispositif a été installé sur des artères peu utilisées dans la journée, mais empruntées fréquemment par les poids lourds la nuit », ajoute l’expert. Autant les systèmes qui génèrent des économies énergétiques et réduisent les opérations de maintenance apparaissent aujourd’hui comme des produits presque ordinaires et à portée de tous les budgets (à condition de raisonner en coût global), autant les solutions qui agissent sur les températures de couleur se font plus rares. « En partenariat avec des chercheurs de l’université de Lille, nous avons développé le projet Luciole, qui fait varier la température de couleur au sein d’un même luminaire, par exemple en fonction de l’heure ou de la saison  », commente Ludovic Girard. Le point de départ : la disparition des chauvessouris au cœur de la citadelle. Lorsqu’il n’y a personne, le blanc est très chaud, voire ambre, et dès que le capteur détecte une présence, la température remonte dans les blancs froids. Expérience concluante : les chiroptères sont de retour ! « Aujourd’hui, nous faisons varier les températures de couleur, demain peutêtre parviendrons-nous à moduler l’éclairage en fonction des conditions météorologiques ? Le pôle R&D chez Comatelec s’attache à comprendre l’environnement et s’appuie sur des études de terrain pour créer un éclairage vraiment intelligent  », poursuit Ludovic Girard. On le voit bien par ces exemples concrets, la gestion de l’éclairage public n’est pas un vain mot mais trouve nombre d’applications aussi bien dans de grandes villes qu’en milieu rural. Alors « smart city » ou lumière intelligente ? Un service pour toutes les villes Gestion, télégestion, systèmes IoT, autant de termes que d’aucuns croient réservés aux mégapoles alors que finalement, les petites villes ne sont pas les dernières à opter pour

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ces technologies, bien au contraire. Elles y voient leur intérêt : pouvoir continuer à éclairer afin de satisfaire les résidents, qui peuvent profiter de leur patrimoine même la nuit tombée, tout en réalisant des économies, qui ne sont pas de bouts de chandelle ! Les solutions se simplifient et offrent un atout majeur : la simplicité d’installation pour un service maximum, « à l’instar du détecteur de présence Wattstopper (technologie infrarouge), qui se clipse sur la partie inférieure du luminaire », explique Christophe Bresson, directeur de la communication de Signify. «  Le capteur se déclenche à partir d’une certaine tranche horaire et est capable de détecter aussi bien un piéton qu’un cycliste ou un véhicule (jusqu’à 15 km/h). » En gestion locale également, la programmation peut s’effectuer via Bluetooth à l’aide du module EasyAir, qui se clipse en partie haute du luminaire pour paramétrer le driver et jouer sur les flux, la détection, la gradation… Au niveau au-dessus, Signify propose Interact City, pour gérer l’éclairage public en un réseau connecté capable d’accueillir des capteurs et autres composants IoT. La géolocalisation du point lumineux est automatique et comprend de multiples fonctions : la gradation à distance par point ou par groupe, le monitoring, les caractéristiques des ensembles d’éclairage, la localisation, les consommations d’énergie, l’état de fonctionnement... « Ce système donne accès à d’autres fonctionnalités liées ou non à l’éclairage telles que détection de mouvement, suivi de la qualité de l’air et du bruit et détection d’incident », détaille Christophe Bresson. Interact City permet de gérer entièrement l’installation à distance, quelle que soit sa taille (île de Sein : 50 points lumineux ; San Francisco : 170 000). Il a été mis en place par le SIEEEN (Syndicat intercommunal d’énergies, d’équipement et d’environnement de la Nièvre) dans plusieurs villages. Depuis 2015, le SIEEEN poursuit une campagne de modernisation de l’éclairage public en Nièvre et a fait le choix des luminaires LED connectés. La Nièvre est département pilote pour le déploiement de cette technologie. Plus de 6 000 luminaires connectés sont installés dans 116 communes. Afin d’optimiser la maintenance et l’entretien de l’éclairage public, le SIEEEN développe la télégestion du parc. Grâce au géoréférencement des points lumineux et la mise en service d’un système d’information géographique (SIG), les collectivités bénéficient d’un service de dépannage plus réactif. La supervision à distance permet d’obtenir en temps réel des informations sur les tensions des réseaux et l’intensité des courants électriques.


Lumières Cahier

© Tridonic

et transmettent le signal, de sorte que toute la rue est éclairée. Grâce à la diminution progressive de l’éclairage et à la réaction à des variations même minimes de la lumière naturelle, les excès de lumière sont considérablement réduits – un avantage majeur pour l’environnement, les animaux et les plantes, qui, autrement, sont dérangés par la lumière artificielle. La sécurité des données est garantie grâce à une transmission cryptée des données – du module de communication sans fil au serveur. À l’aide de la plate-forme Smart City et de son portail de gestion, les opérateurs peuvent accéder à tout moment à l’installation et modifier le regroupement des luminaires ou en adapter manuellement l’intensité d’éclairement. En outre, la plate-forme fournit des informations importantes sur les luminaires, concernant notamment leur consommation énergétique, d’éventuelles défaillances ou les opérations d’entretien à venir. n

t

Le driver : élément central du luminaire dans la « smart city » Pour Ludovic Voltz, gérant de Tridonic France, cela ne fait aucun doute : le driver est au centre du luminaire intelligent, qui certes détecte et offre des possibilités de gradation, mais pourra aussi analyser les événements environnants, les conditions climatiques et surtout permet aux luminaires de communiquer entre eux, afin de créer un bus « interluminaire ». Dans le cadre du projet «  Digitalstadt Darmstadt » (Darmstadt ville numérique), le quartier de Wixhausen a été équipé de capteurs PIR (pyroélectriques) intégrés reconnaissant les mouvements et la lumière ambiante et contrôlant les luminaires selon les besoins : les lampadaires intelligents éclairent une voie de circulation, un chemin emprunté par les écoliers, un sentier de promenade et une piste cyclable. L’installation pilote se compose de 13 luminaires LED. Lorsque des voitures, des piétons, des joggeurs ou des cyclistes s’approchent, ils veillent à un éclairage suffisant. Si aucune présence n’est détectée, ils diminuent progressivement leur niveau de luminosité. Des modules communicants sans fil connectent les luminaires entre eux

technique

Darmstadt. Des modules Tridonic communiquant sans fil connectent les luminaires entre eux et transmettent le signal. La sécurité des données est garantie grâce à une transmission cryptée. Avec l’aide de la plateforme Smart City mise en place par Darmstadt et de son portail de gestion, les opérateurs peuvent accéder à tout moment à l’installation.

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CADRES

de lumière

Passage SNCF rue des Émeraudes, Lyon, France Concepteur lumière Aurélien de Fursac.

© Vincent Laganier

Lumières Zoom

Le quartier de la principale gare de Lyon est en pleine reconversion. Plusieurs passages SNCF ont été mis en lumière par la ville en partenariat avec EDF. Aurélien de Fursac, concepteur lumière de l’agence Latérale de Marseille, propose une métamorphose féerique, rue des Émeraudes. « Mêlant intimement l’art et la lumière, les passages SNCF intègrent la notion de scénographie urbaine didactique » souhaitée par Vincent Thiesson, agence ON, à l’origine du nouveau plan lumière de la Part-Dieu pour la ville de Lyon.

© Vincent Laganier

Objet d’art « N’importe quel objet peut être un objet d’art pour peu qu’on l’entoure d’un cadre », disait Boris Vian. Pour Aurélien de Fursac, « à la différence d’un tableau ou d’une projection sur un écran, ici l’usager pourra pénétrer et traverser la perspective construite par les 21 cadres de lumière ».

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Lumières Zoom

© Vincent Laganier

Couleur émeraude En lumière indirecte, « la couleur émeraude en sous-face de l’ouvrage dialogue avec des nuances de températures de couleur, du plus profond au plus clair, du plus chaud au plus froid », raconte Aurélien de Fursac. Des projecteurs iGuzzini Platea sont fixés aux murs latéraux.

Passage féerique Structure géométrique simple du pont, rue des Émeraudes, à Lyon. Pour Aurélien de Fursac, elle « accompagne les rails d’une succession de cadres, délimités par les poutres métalliques, les murs et la chaussée ». Une métamorphose féerique.

© Vincent Laganier

© Vincent Laganier

Lignes blanches « Le rythme et la fréquence des lignes sont dictés par l’ouvrage », décrit le concepteur lumière. Des lames de lumière blanc froid rasent les poutres et les murs. 105 luminaires iGuzzini Trick sont implantés en applique sur la structure du passage SNCF.

www.lightzoomlumiere.fr Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière

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Lumières Produits

Kaufel lance DuoCompact Le plus petit bloc phare d’éclairage de sécurité du marché Unique par sa taille, le DuoCompact est la nouvelle génération de bloc phare étanche de forte puissance développée par Kaufel. Avec ses 3,8 kg, c’est le plus petit mais aussi le plus léger du marché. Moderne, robuste, facile à installer et économique, DuoCompact est disponible en BAES, IP65/IK08 autotestable et adressable SATI. Ce système d’éclairage de sécurité 100 % LED répond aux exigences des plateformes logistiques, entrepôts de stockage et bâtiments industriels. Ce produit est le dernier-né de la famille des BAES bloc phare et remplace le Duophare de la gamme. DuoCompact se compose d’un boîtier compact, de faible encombrement, ce qui le rend facile à transporter et à installer. Le bloc phare est économique : 68 % d’économie d’énergie par rapport au Duophare pour un rendement lumineux équivalent, et 30 % d’économie sur la capacité batterie par rapport à Duophare pour une autonomie et un rendement équivalent. Sa technologie 100 % LED réduit sa maintenance, assure à la marque le respect de la démarche d’éco-conception : l’ensemble de la gamme est recyclable (ecosystem) et possède la qualité « Fabrication française ». Les performances de DuoCompact sont inégalables, avec un flux lumineux de 2 200 lm pour une puissance de 3 W et des phares orientables à 360°. Ces appareils sont certifiés NF-AEAS et conformes aux normes. www.abb.com

BEGA présente des balises modulaires aluminium et bois Les supports de balises sont fabriqués avec des matériaux durables : du bois Accoya fiable et stable, de l’aluminium et des pièces en fonderie d’aluminium. Ils sont dotés d’une technologie développée par Bega pour la protection des surfaces. Cette combinaison étend la gamme de balises modulaires et offre de nouvelles possibilités d’agencement avec des supports en bois Accoya. La couleur chaude, la structure naturelle et la longévité du bois mêlées à l’aluminium et aux éléments en fonderie d’aluminium offrent des combinaisons matérielles originales d’une haute qualité. Le pin de Monterey utilisé dans la fabrication du bois Accoya est soumis à un traitement d’acétylation homogène sur toute sa profondeur. Il offre ainsi non seulement une protection de surface mais protège également parfaitement des intempéries et autres caprices de la météo. Ce bois résiste aux attaques d’insectes et au sel, tout en restant atoxique et recyclable. Le support de balise est orientable de360º sur la contre-plaque. www.bega.com

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Lumières Produits

Sylvania dévoile des solutions à haute performance lumineuse Dernier-né de la gamme Beacon Muse, Beacon Muse Xicato est pourvu d’un système de contrôle optique amélioré. Le luminaire offre un indice de rendu des couleurs élevé de 98. Destiné à la muséographie et aux applications nécessitant un éclairage d’accentuation et d’affichage, ce projecteur est disponible en deux versions, Beacon Muse Xicato d’une puissance de 20 W et Beacon Muse Xicato XL d’une puissance de 35 W. Ces deux modèles se déclinent en trois températures de couleur, 3 000, 3 500 et 4 000 K, et en deux finitions, noir et blanc. Autre nouveauté : Insaver Slim, une gamme complète de downlights avec un flux lumineux allant de 1 050 à 4 950 lm. Les lentilles spécialement conçues avec le réflecteur en aluminium permettent un éblouissement de niveau UGR<19 pour des flux lumineux jusqu’à 2 400 lm. Insaver Slim se destine à l’éclairage des bureaux, des salles d’enseignement et de tous les espaces nécessitant un haut niveau de confort visuel, comme les locaux commerciaux ou encore les hôtels. La gamme bénéficie d’une efficacité lumineuse allant jusqu’à 124 lm/W, pour des puissances de 9 à 40 W. www.sylvania-lighting.com/ fr-fr

CLAREO

EAS SOLUTIONS

ERCO

KAMELEON

LUMADALLE

COMPAR

Destinée aux établissements scolaires et aux bureaux, la solution d’éclairage Kameleon by Clareo permet de définir la température de la lumière et l’intensité d’éclairement en fonction de l’heure de la journée, de la météo et des saisons. Kameleon est une solution complète, connectée et pensée pour une mise en œuvre simplifiée. On retrouve tous les éléments classiques d’une installation d’éclairage, couplés aux dernières innovations. Ce système peut être utilisé sur plusieurs types de luminaires, tous sélectionnés avec des optiques et des caractéristiques favorisant le confort d’éclairage.

Conçu pour l’éclairage des bureaux, le plafonnier LED encastrable Lumadalle offre un éclairage haute performance à faible luminance (UGR< 19) pour un meilleur confort visuel. Il admet une efficacité lumineuse allant jusqu’à 135 lm/W et une puissance de 40 W, avec un flux lumineux de 5 050 lm en 3 000 K (blanc chaud) et de 5 400 lm en 4 000 K (blanc neutre). Lumadalle fonctionne sur variateur, protocole DALI inclus, pour une garantie de 5 ans. Équipé en option de luxmètre et de détecteur de présence, Lumadalle permet d’obtenir un éclairage LED de bureau flexible et économe en énergie.

Conçue pour l’éclairage des espaces de travail, la gamme Compar d’Erco s’enrichit de nouveaux plafonniers linéaires, associant polyvalence et qualité d’éclairage. Cette solution s’adapte à chaque situation spatiale ou application au moyen de nombreuses variantes de montage, répartitions de lumière et niveaux de puissance. Avec des températures de couleur de 2 700 à 4 000 K, les plafonniers linéaires mesurent 1 200 mm de long et sont dotés de deux modules linéaires à rayonnement direct avec 6 LED chacun. Le montage s’effectue au moyen d’éléments de fixation dissimulés sur une patère au plafond.

www.clareolighting.com

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www.eas-solutions.fr

www.erco.com


Lumières Produits

LÉBÉNOÏD

IZY PRO Le plafonnier LED IZY Pro est le premier luminaire de Lébénoïd à installation sans outil, avec connexion directe sur DCL (dispositif de connexion luminaire). Ce nouveau luminaire embarque une fiche DCL intégrée au dos, lui permettant de se fixer directement sur la douille du plafonnier, par simple clipsage, sans aucun outil. Cette simplicité d’installation en fait un produit idéal pour le marché résidentiel privé et collectif, permettant de le déployer rapidement sur un parc de logements. IZY Pro est doté d’un moteur de lumière de 8 W à technologie LED délivrant 800 lumens. www.lebenoid.fr

THORN

OMEGA PRO 2 Développée pour l’éclairage des salles de classe et des bureaux, la solution d’éclairage Omega Pro 2 est dotée de trois optiques spécialement conçues pour certaines applications : opale (OP) ; équilibre, prismatique (MPT) ; performance et hexagonal (HX) ; et du C-Kit plug & play. Grâce aux différentes options de montage et au C-Kit, les luminaires peuvent être adaptés de manière modulaire et flexible à différentes applications, de l’application simple aux services numériques. Cette solution permet de régler la lumière selon ses besoins grâce à la fonction de température de couleur variable. www.thornlighting.fr

TRIDONIC

MODULE LED LLE 24 mm Conçu pour l’éclairage des bureaux, le module LLE 24 mm est proposé dans des variantes pour Tunable White, avec des températures de couleur de 2 700 à 6 500 K, et pour blanc fixe avec une température de couleur de 3 000 K ou 4 000 K. Il est disponible en 140 mm, 280 mm, 560 mm et 1 120 mm de longueur et affiche respectivement un flux lumineux de 400, 750, 1 500 ou 3 500 lm. L’efficacité du système est de 184 lm/W (blanc fixe) ou 170 lm/W (Tunable White). Le module, lui, présente une efficacité jusqu’à 200 lm/W. Il est possible de combiner librement les modules LED entre eux pour réaliser des luminaires entièrement différents, des luminaires individuels aux chemins lumineux. www.tridonic.com 55 - LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019


Lumières Rendez-vous

Lyon, Fête des Lumières, du 5 au 8 décembre L’édition 2019 de la Fête des Lumières marque le retour de la place des Terreaux dans le parcours artistique. La programmation éclectique et exigeante donne à voir cette année du contemplatif, des œuvres oniriques ou spectaculaires. La lumière se dévoile une nouvelle fois au travers de plus de 65 créations immersives, poétiques, engagées ou fédératrices, à Lyon.

Hôtel de Ville

En pénétrant dans la cour de l’hôtel de ville depuis la place des Terreaux, le visiteur se retrouve en immersion dans un mystérieux univers aquatique. Pour cette œuvre, l’artiste s’est inspiré de la légende bretonne de la cité d’Ys, qui, à l’instar de l’Atlantide, aurait été engloutie sous les eaux. Alors que des algues émeraude rayonnent sur les façades du bâtiment, des reflets bleutés ondulants soulignent les détails architecturaux de l’édifice. Au bout de la cour, la fontaine, tel un nymphée recelant une source sacrée, se dissimule derrière un rideau scintillant que le public est invité à traverser. Les statues de Neptune, Amphitrite, Polyphème et Galatée, mises en lumière tels des acteurs en représentation, guident le visiteur vers l’issue du sanctuaire, accompagnées par le lyrisme musical d’Enzo Izzi. Place de la Comédie, l’Opéra paré de bleu ponctue cette balade immersive.

Parc de la Tête d’or

Regarde par Groupe F Juchés dans les arbres du parc de la Tête d’or, des primates de lumière évoluent au rythme d’une composition musicale envoûtante. Dans cette forêt lumineuse et colorée, ces êtres venus d’une autre ère semblent observer la richesse de notre biodiversité projetée sur d’étranges totems lumineux. Ces structures disposées sur la pelouse à espaces réguliers s’égrènent dans l’obscurité tel un cordon lumineux, pour finir leur course au milieu du lac. Au centre de cette boucle de lumière, fil ténu reliant la terre, l’eau et l’humain, une gigantesque planète se reflète sur les eaux lacustres avant de s’enflammer. Le feu se propage aux autres totems. Des flammes jaillissent du sol, amorçant une danse hypnotique avec la nature, avant que tout ne disparaisse puis renaisse de ses cendres. Le ballet du peuple de lumière reprend alors son cours et s’ouvre sur un nouveau cycle de vie qui sera invariablement balayé. Fiction high-tech, contemplative et sensible, cette œuvre poétique est une ode au vivant de manière complexe et organique.

© Groupe F

© CozTen et Enzo Izzi

Théâtr’eaux par CozTen et Enzo Izzi Projet Caisse d’Épargne Rhône-Alpes

Place des Terreaux

Une toute petite histoire de lumière par Spectaculaires, Les Allumeurs d’images – Projet parrainé par EDF

© Spectaculaires, Les Allumeurs d'images

Aux Terreaux, alors que le spectacle s’apprête à illuminer la place, un grain de sable enraye la machine. Le public entend en coulisse la régie technique s’agiter. Pourtant, dans l’obscurité qui a envahi la place, apparaissent peu à peu les lumières que l’on ne voit plus dans nos nuits citadines. Puis, les proportions changent, on marche sur les nuages. La lueur de la Lune caresse les bâtiments et, comme dans

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un rêve, personnages et objets se mettent à voltiger dans le ciel. Ce fantastique voyage hors-champ raconte la nécessaire humanité inhérente à la création d’un spectacle. Tel un hommage poétique aux techniciens œuvrant en coulisse, cette fresque magistrale interroge notre capacité à vivre et rêver sans électricité.


© Poïesis - Agence Avec, Art Entreprise et Entropy

Lumières Rendez-vous

Rives de Saône

Une rivière de lumières par Poïesis - Agence Avec, Art Entreprise et Entropy Projet CNR et VNF

Une rivière de lumières évoque la tradition originelle des lumignons du 8 décembre, celle des processions qui avaient lieu jadis sur la Saône ou encore des événements telle la Fête des Merveilles, qui investissait déjà la rivière au Moyen Âge. Cette œuvre propose, le 8 décembre à la tombée de la nuit, de renouer avec l’histoire de Lyon en complétant le tableau des rives de Saône par le défilé de 20 000 petites embarcations lumineuses sur la rivière. Inspirés des traditions indiennes, les lumignons flottants s’essaimeront sur la Saône, entre les passerelles Saint-Vincent et Saint-Georges. Par respect pour l’environnement, les artistes ont préféré le bois, la cire végétale naturelle de colza et des mèches en coton bio, matériaux naturels et biodégradables, pour la confection de ces petits bateaux de lumière. Chacun d’eux portera le vœu d’un spectateur. Une œuvre participative, tel un tableau lumineux et féerique sur les eaux de la Saône avec la participation des clubs nautiques, la collaboration des compagnies fluviales ainsi que le SDMIS.

Quais de Saône - Entre les ponts la Feuillée et Maréchal-Juin

Spark! Giant of light par Worldbeaters Music/Dundu - Projet Crédit Mutuel Les Dundu reviennent ambiancer la Fête des Lumières avec un nouveau spectacle. Accompagnées cette fois des impétueux Worldbeaters, les impressionnantes marionnettes lumineuses aux lignes épurées vont déambuler au rythme des percussionnistes anglais. Vêtus de remarquables costumes scintillants, les batteurs excentriques et joyeux vont transformer les rives de Saône en carnaval de lumière. Les deux équipes, qui ont déjà eu l’occasion de collaborer, proposent à Lyon un nouveau projet alternant la présence de marionnettes et celle de percussionnistes, qui font partition commune en jouant ensemble. Au rythme de leur chorégraphie lumineuse, la ville va prendre des airs de fête et convier les spectateurs à entrer dans la danse.

Place Bellecour

François Fouilhé (Tilt) – La place Bellecour devenue un immense champ au cœur de la ville est recouverte de 500 pampas, herbes géantes et lumineuses de quatre mètres de haut. Tantôt prairie sauvage ou océan fantastique, Prairie éphémère est une plongée sonore et visuelle dans des mondes imaginaires d’où surgissent d’improbables créatures volantes. L’installation se décline en plusieurs tableaux vivants aux formes et couleurs mouvantes, transfigurant les lieux.

© Tilt et Porté par le Vent

Christophe Martine (Porté par le Vent) – Ce décor monumental où le spectateur est réduit à la taille d’une fourmi change sa perception et le force à lever les yeux. Le public pourra passer devant le champ ou circuler à l’intérieur de l’œuvre. Telle une invitation à la rêverie, Prairie éphémère est une parenthèse bucolique dans l’agitation de la ville, une expérience inédite qui révèle le beau en chacun de nous !

© Worldbeaters Music/Dundu

Prairie éphémère par Tilt et Porté par le Vent - Projet parrainé par Sogelym Dixence

57 - LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019


Lumières Rendez-vous ENTREPRISES ET ORGANISMES CITÉS

SALONS

PARIS NORD VILLEPINTE Du 17 au 21 janvier 2020 Bien plus qu’un salon réservé aux professionnels, MAISON&OBJET est l’événement référence de tous les acteurs de l’art de vivre, de la mode maison, de la décoration d’intérieur et du design, qui se tient à Paris, deux fois par an, en janvier et septembre. www.maison-objet.com

PARIS - CARROUSEL DU LOUVRE Du 28 au 30 janvier 2020 Le SITEM est un événement unique pour le monde des musées et du tourisme culturel. Spécialistes de l’équipement, de la valorisation et de l’innovation des musées, des lieux de culture et de tourisme : l’ensemble des professionnels de l’écosystème culturel et touristique est rassemblé pendant trois jours à Paris. www.museumexperts.com

FRANCFORT, ALLEMAGNE Du 8 au 13 mars 2020 Sous la devise « Connecting. Pioneering. Fascinating », Light+Building ne fête pas seulement vingt ans depuis sa première édition, mais aussi une branche mondiale qui ne cesse d’avoir le vent en poupe. Car la technique interconnectée de la lumière et des bâtiments est le catalyseur du XXIe siècle. « Connecting » regroupera la numérisation dynamique, la gestion progressiste de l’environnement, Smart Urban, la sécurité interconnectée. « Pioneering » rassemblera les domaines offrant un vaste potentiel sans être pour autant encore complètement établis sur le marché. Le grand thème « Fascinating » mettra en vedette les principaux attributs du design porteur d’avenir de la lumière et des luminaires. www.light-building.messefrankfurt.com

Abraxas Concepts................................... www.abraxasconcepts.com/fr.................................22, 23, 24 ACE......................................................... www.ace-fr.org...................................................................10 ACTILED Lighting..................................... www.actiled.com................................................................39 Agence Maël Iger.................................... http://maeliger.com.............................................................11 Agence ON.............................................. www.agence-on.com....................................................10, 50 Agence Vogtpartner................................. www.vogtpartner.eu............................................................11 Agence 4BI & Associés............................ www.4bi-associes.com/fr...................................................16 ALBDO Nantes......................................... www.albdo.fr.......................................................................20 Association française de l’éclairage........ www.afe-eclairage.fr.............................................................9 Bega........................................................ www.bega.com...................................................................52 Cartier..................................................... www.cartier.fr......................................................................16 Citylone................................................... www.citylone.com.........................................................46, 47 Comatelec Schréder................................ www.schreder.com.................................................45, 47, 48 Dabi Design............................................. www.dabidesign.fr..............................................................41 EAS Solutions.......................................... www.eas-solutions.fr........................................ 25, 33, 38, 54 Ecole Centrale de Nantes........................ www.ec-nantes.fr..................................................................8 ecosystem............................................... www.ecosystem.eco.............................................................7 Idea Achitecture & Consulting.................. www.ideastudioassociato.com............................................16 Eiffage Energie........................................ www.eiffageenergiesystemes.com......................................20 ensa architecture Nantes........................ www.nantes.archi.fr..............................................................8 Erco......................................................... www.erco.com/fr................................................................22 Groupement des Mousquetaires.............. www.mousquetaires.com....................................................26 iGuzzini................................................... www.iguzzini.com/fr......................................................16, 51 Ingo Maurer............................................. www.ingo-maurer.com/fr......................................................6 Kaufel...................................................... www.new.abb.com.............................................................52 Lamdalux................................................ www.sermes.fr/lamdalux.................................. 28, 38, 42, 43 Latérale................................................... www.laterale.fr..............................................................50, 51 Ledvance................................................ www.ledvance.fr...........................................................34, 38 Light+Building......................................... www.light-building.com......................................................58 Light ZOOM Lumière............................... www.lightzoomlumiere.fr..............................................50, 51 LightingEurope........................................ www.Lightingeurope.org.....................................................13 Loupi....................................................... www.loupi-lighting.fr.....................................................16, 22 MAISON&OBJET...................................... www.maison-objet.com......................................................58 Musée d’Orsay........................................ www.musee-orsay.fr...........................................................22 Patrick Rimoux........................................ www.patrickrimoux.fr..........................................................13 Performance iN Lighting.......................... www.performanceinlighting.com/fr...............................20, 21 Pôle Atlantique de formation.................... https://poleatlantique.com.....................................................8 Ponctuelle .............................................. www.ponctuelle.com...............................................16, 17, 18 Procédés Hallier...................................... www.procedeshallier.fr........................................................22 Ridi.......................................................... www.ridi.fr..............................................................20, 27, 39 Roger Pradier.......................................... www.roger-pradier.com........................................................8 RZB......................................................... www.rzb.de...................................................................32, 39 Sammode................................................ www.sammode.com...............................................28, 35, 38 Sécurlite.................................................. www.securlite.com...............................................................8 Signify/Philips.......................................... www.signify.com.....................................................39, 46, 48 SITEM...................................................... www.museumexperts.com..................................................58 SPX Lighting............................................ www.spx-lighting.com........................................................22 Studio by Night........................................ www.studiobynight.com......................................................11 Studio Vicarini......................................... www.vicarini.com..........................................................10, 15 Sylvania.................................................. www.sylvania-lighting.com............................... 32, 37, 38, 54 Syndicat de l’éclairage ........................... www.syndicat-eclairage.com........................................12, 47 Tridonic................................................... www.tridonic.fr....................................................................49 Trilux....................................................... www.trilux.com/fr............................................. 29, 30, 31, 39 Tungsram................................................ www.tungsram.com......................................................36, 39 Workspace Expo...................................... www.workspace-expo.com.................................................58 Xal........................................................... www.xal.com......................................................................16 Zumtobel................................................. www.zumtobel.com/com..............................................34, 39

ANNONCEURS

PARIS PORTE DE VERSAILLES PAVILLON 1 Du 10 au 12 mars 2020 En 2019, plus de 235 marques étaient présentes, dont 85 internationales. De fait, plus de 18 000 visiteurs ont parcouru les allées du salon à la recherche d’innovation, de solutions et d’idées pour leurs espaces de travail. Pour cette nouvelle édition, le salon sera encore plus étoffé, plus pertinent et surtout toujours plus vivant. www.workspace-expo.com 58 - LUMIÈRES N° 29 - DÉCEMBRE 2019

TRILUX.................................................... www.trilux.com/fr........................................................2e couv. ABB KAUFEL............................................ www.new.abb.com.....................................................3e couv. LAMDALUX.............................................. www.sermes.fr/lamdalux........................................... 4e couv. CITEL....................................................... www.citel.fr.........................................................................49 LIGHT+BUILDING..................................... www.light-building.com......................................................13 MAISON&OBJET...................................... www.maison-objet.com......................................................40 PROLED................................................... www.proled.com/fr.............................................................53 REGENT................................................... www.regent.ch/fr................................................................55 RENDEZ-VOUS DE LA MATIERE............... www.rendezvousdelamatiere.com/fr...................................19 RZB......................................................... www.rzb.de...........................................................................9 TUNGSRAM............................................. www.tungsram.com..............................................................5 WORKSPACE EXPO.................................. www.workspace-expo.com.................................................44



Lumières N° 29 - DÉCEMBRE 2019

- 19 E

ENTRETIEN

Paul Armand Grether

Architecte urbaniste, agence Grether

DOSSIER

Éclairage dans l’industrie


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