IC FAB NOIR IVOIRE, L’ATELIER PARTAGÉ DU GROUPE PIGMENTS
TEXTILE MADE IN FRANCE : IMPRESSION & SAVOIR-FAIR DOSSIER
GRAND ANGLE IMPRESSION 3D : UNE SOLUTION D’AVENIR POUR LA MODE ?
Le secteur des industries graphiques ne fait plus rêver les jeunes générations. Dans les entreprises, le discours est unanime : tout recrutement s’apparente à un parcours du combattant. Dans les écoles et les centres de formation, les candidats se raréfient. Les fédérations professionnelles sont toutes sur les rangs pour essayer de trouver des solutions à ce problème devenu majeur, à tel point, parfois, qu’il met en péril l’activité de certaines entreprises.
Au regard des projets qui se déploient chaque jour dans nos rues, nos boutiques, sur les façades de nos immeubles, dans les musées ou lors des grands événements sportifs, on a du mal à comprendre ce désamour. La réalité des métiers des industries graphiques aujourd’hui est en effet autrement plus complexe et passionnante que ce que certains veulent bien croire. Il suffit de feuilleter les pages de notre magazine pour s’en convaincre.
Finie, la sérigraphie ? Absolument pas. Regardez plutôt de quelle façon le « créateur imprimeur sérigraphe » Lorenz Boegli a travaillé, main dans la main, avec l’artiste du papier, Marianne Guély.
Ringard le métier d’imprimeur ? Quand on visite l’atelier d’ISRA Cards, nouvellement équipé d’une unité de produc tion complètement automatisée et qui s’apprête à se lancer dans l’électronique imprimée, on se dit que résolument pas. Polluantes les enseignes lumineuses ? Pour notre part, on observe plutôt que le secteur ne cesse d’innover sur le sujet pour réduire toujours plus ses impacts. À l’image d’un Semios qui lance sa solution de solarisation.
On pourrait multiplier les exemples et vous parler des artistes, des designers et des photographes qui plébiscitent l’impres sion grand format pour donner une nouvelle dimension à leurs œuvres, donnant lieu à des discussions passionnantes avec des chefs d’ateliers. On pourrait aussi vous parler des magiciens, experts de la couleur, capables de reproduire un même ton sur une multitude de supports...
Mais on se dit que le mieux, peut-être, c’est de vous laisser découvrir ce nouveau numéro et partir à la découverte de tous les beaux projets et développements du moment.
rentrée !
ÉDITORIAL
Bonne
Cécile Jarry
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RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR
Le succès grandissant de marques françaises comme Le Slip Français, 1083, Loom, Maison Izard, etc. donne à penser que l’idéal d’une souveraineté industrielle retrouvée pour le secteur du textile en France est aujourd’hui possible. De fait, la relocali sation gagne du terrain.
À l’échelle de l’industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le marché du “fabriqué plus loin”, mais l’évolution des prises de conscience fait indéniablement bouger le curseur et contri buent à créer un nouveau marché, plus qualitatif. Des ateliers de fabrication rouvrent et se développent et maillent progressive ment tout le territoire.
Ces deux dernières années auront même fait date dans le milieu de la mode et de l’habillement, avec un nombre croissant de marques qui se sont essayées à la production sur demande, en France. Un domaine où l’impression numérique textile a toute sa pertinence.
Ce phénomène devrait continuer à s’accélérer dans les années à venir et contribuer ainsi à la revalorisation de l’industrie textile française et à la création de nouveaux emplois.
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: La designer et scénographe
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1| ÉDITORIAL « RÉENCHANTER NOS MÉTIERS » Par Cécile Jarry, rédactrice en chef. 4| GRAND TÉMOIN Marianne Guély, designer et scénographe, fondatrice du STUDIO MARIANNE GUÉLY #21 OCTOBRE 2022 22| DOSSIER ÉDITION : 656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Pierre Mirlit, pierre.mirlit@656editions.net RÉDACTRICE EN CHEF : Cécile Jarry, 06 61 74 99 88, cecile.jarry@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Bertrand Genevi DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Emilie Eggenschwiller, emilie@656editions.net, 06 66 88 14 87 ABONNEMENT
PRIX AU NUMÉRO : 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 84 euros IMPRESSION ET ROUTAGE
En couverture
Marianne Guély a réalisé
décoration monumentale et éco-conçue, à partir des archives de son studio, pour le Château de Chantilly.
Marianne Guély
: cecile.jarry@656editions.net
: Dupliprint, 733 rue Saint Léonard, 53100 Mayenne
I 3 8| IDÉES À SUIVRE Un trimestre à travers l’œil d’IC LE MAG. 18| EN VUE WT-Art Design, laboratoire de création(s) 42| GRAND ANGLE Impression 3D : une solution d’avenir pour la mode ? 52| ÉVÉNEMENT Let’s impact tomorrow, la nouvelle dynamique du salon C!Print pour 2023 57| LES NEWS DE LA FAB LES DERNIÈRES ACTUALITÉS, EN DIRECT DES ATELIERS 60| GROS PLAN SWISSQPRINT FRANCE FÊTE SES 10 ANS AVEC LE LANCEMENT DE LA KUDU 62| TABLE DES MATIÈRES → LE KAIRLIN PREND LE LARGE → GUYENNE PAPIER FAIT BARRIÈRE AU PLASTIQUE 72| REPORTAGES → NOIR IVOIRE : L’ATELIER PARTAGÉ DU GROUPE PIGMENTS → SEMIOS : UN PARTENARIAT ENTREPRISE-ÉCOLE DURABLE 80| BUSINESS INVESTISSEMENTS MACHINES, RACHATS, CERTIFICATIONS : LES DERNIERS ÉCHOS DU MARCHÉ N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours. Pays d’origine du papier : Espagne - Pas de fibres recyclées - Certification : PEFC - Impact sur l’eau (P tôt) : 0.02 kg/tonne. Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition. L’ACTUALITÉ DES EXPERTS DU SECTEUR DE L’IMPRESSION ET DE LA COMMUNICATION VISUELLE © Molly SJ LoweIris van Herpen
EST UNE SOURCE INFINIE D’INSPIRATION, UN SUPPORT DE TRAVAIL SANS LIMITE »
De sa formation de designer industriel, MARIANNE GUÉLY a conservé le goût de la recherche et du développement. Le papier est son matériau signature. Dans son Studio, créé en 2007, elle orchestre une pléiade de talents, qui cisèlent, plient et sculptent la matière pour magnifier l’univers des plus grandes Maisons. Mais que l’on ne s’y trompe pas, cet art de la poétique exige une précision mathématique. Rencontre. Propos recueillis par Cécile Jarry
GRAND TÉMOIN Marianne GUÉLY Designer & scénographe - Fondatrice du
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Studio Marianne Guély
© Marianne Guély
Le papier est-il à ce point une source inépuisable d’inspiration ?
Le papier est un matériau de structure qui permet d’explorer une multitude de pistes créatives. Il faut apprendre à le travailler et à le sculpter. À le prendre en main, pour le magnifier. Sculpter la pulpe du papier par exemple est tout à fait fascinant et nous ouvre de nouvelles perspectives. Dans mon Studio, j’ai la chance d’avoir, autour de moi, une multitude de talents qui me permettent de continuer à surprendre. Ce sont des personnes extrêmement compétentes, dont la force créative est hors norme. Ils sont sculpteurs, designers, graphistes, scénographes, imprimeurs sérigraphes, relieurs, plieurs, ennoblisseurs, plisseurs... Et tous représentent l’excellence à la française. Pour eux, comme pour moi, le papier est une source infinie d’inspira tion, un support de travail sans limite. Nous aimons mixer les techniques tradi tionnelles et les nouvelles technologies. Je suis également une insatiable globe trotteuse et chine en permanence de nouveaux matériaux. J’aime aussi repérer des techniques transversales qui enrichiront le savoir-faire, l’expertise et la créativité du Studio. Vous l’aurez compris, j’aime jouer avec cette matière qui permet de raconter des histoires.
Que répondez-vous à ceux qui disent que le papier est une matière qui appartient au passé ?
Que c’est exactement l’inverse ! Que le papier est une magnifique matière à créa tion, qu’il est source d’émotion et qu’il est durable. Pour toutes ces raisons, il appar tient au futur.
Il suffit de venir dans mon atelier pour s’en rendre compte. Les jeunes générations sont heureuses de travailler cette matière qui est apaisante, douce et agréable. Et qui fait partie d’un écosystème vertueux, de par sa parfaite circularité.
Ces qualités éco-responsables sont plus essentielles que jamais à l’heure actuelle. Au sein du Studio, nous sommes d’ailleurs très attachés à cette approche. Avec le confinement et l’urgence climatique qui frappe à la porte, le papier est même devenu une matière éminemment dési rable pour nos clients, qui aiment l’idée de travailler avec une matière renouvelable.
Une matière éminemment désirable, mais qui, ces derniers temps, s’est fait quelque peu désirer, le marché du papier oscillant entre pénurie et hausse des prix. Cela a-t-il eu un impact sur le travail du Studio ?
Nous avons décidé de faire de cette conjoncture difficile une contrainte créa tive et d’adapter nos designs à cette nouvelle donne, en adoptant notamment une démarche d’optimisation encore plus responsable. Nous avons également revu la gestion de nos stocks et intégré dans notre table des matières de nouvelles références, plus innovantes et écologiques.
« LE PAPIER EST UN MATÉRIAU DE STRUCTURE QUI PERMET D'EXPLORER UNE MULTITUDE DE PISTES CRÉATIVES »
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GRAND TÉMOIN Marianne GUÉLY Designer & scénographe - Fondatrice
Guély IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 6 © Nicolas Brulez
du Studio Marianne
POURSUIVRE NOS EXPÉRIMENTATIONS ET MULTIPLIER NOS COLLABORATIONS TRANSVERSALES
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MOTS À VENISE
- À l’occasion de l’événement Homo Faber qui s’est tenu à Venise au printemps dernier, la Maison Montblanc et le Studio Marianne Guély ont unis leurs forces pour développer un alphabet imaginaire, inspiré par l’héritage de la marque de luxe dans les instruments d’écriture. Ciselée par les mains expertes des designers et des plasticiens, chaque lettre s’est trans formée en une sculpture calligraphique de papier, composant in fine une œuvre immer sive majestueuse. Le savoir-faire du sérigraphe Lorenz Boegli, qui a usé d’encres classiques et phosphorescentes, ainsi que les papiers Fedrigoni qui tapissaient les flancs de l’instal lation, sublimaient la mise en scène.
Mais contrairement à d’autres secteurs comme l’imprimerie, cette conjoncture très contrainte ne nous a pas empêchés de travailler. Nous avons même pu réaliser de très beaux projets. Nous avons notam ment participé à la biennale culturelle Homo Faber à Venise. L’événement mettait en lumière les maîtres artisans de plus de 30 pays : de la fabrication du papier au travail du bois, de l’artisanat ancien à l’art contemporain. L’idée était de présenter l’excellence des savoir-faire à travers 15 espaces d’exposition. Nous y avons parti cipé, aux côtés de la Maison Montblanc, pour laquelle nous avons conçu une instal lation immersive autour d’un alphabet imaginaire inspiré par l’art de la calligra phie. Le savoir-faire du sérigraphe Lorenz Boegli, qui a imprimé nos papiers avec des encres classiques et phosphorescentes, ainsi que les papiers Fedrigoni qui tapis saient les flancs de l’installation, sublimaient notre mise en scène à base de lettres sculp tées. Nous avons eu un énorme succès. Au Château de Chantilly, nous avons dressé la table de printemps : une décoration monu mentale et éco-conçue à partir des archives du studio. Aujourd’hui, le Studio Marianne Guély met aussi son savoir-faire au service des architectes à travers des créations sur-mesure. En 2021, nous avons édité une collection de luminaires : la collection Constellation . C’est une façon pour nous de poursuivre nos expérimentations et de multiplier les collaborations transversales. Dans cette collection, l’abat-jour est en papier. Il a été spécialement créé pour ce projet, dans un moulin vosgien.
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© Nicolas Brulez
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Utiliser le design pour sensibiliser ses concitoyens à une grande cause, c’est le principe du « charity poster ». L’agence de design Dragon Rouge, en partenariat avec l’école de design durable Besign et l’artiste Lucia Sellier, s'est prêtée à l’exercice avec virtuosité.
LE « CHARITY POSTER » ENGAGÉ DE DRAGON ROUGE
Besign forme de jeunes designers à l’innovation durable et a travaillé avec Dragon Rouge pour créer sa nouvelle identité visuelle. De cette collaboration est né le projet d’une opération de communication inédite sous la forme de trois charity posters un peu particuliers. Conçues en partenariat avec l’artiste spécialisée en upcycling Lucia Sellier, les trois affiches ont d’abord été des créations en textile recyclé. Elles représentent des paysages de Cagnes-sur-Mer, la ville où se situe l’école. Chaque exemplaire est composé de 17 morceaux de tissu, auxquels ont été attribuées 17 ONG. L’idée : faire de chaque pièce de ce puzzle en tissu une clé d’entrée vers un engagement solidaire. Comment ?
Via la digitalisation des affiches et leur mise en ligne sur le site de l’école. Cliquez sur le cyprès et vous aurez la possibilité de faire une donation à l’ONG Solidarité Eau Sud ; cliquez sur la mer et vous donnerez à l’UNICEF, etc. « Ces affiches donnent vie à l’essence même de l’école et mettent en évidence le pouvoir du design et son utilité essentielle dans les défis d’aujourd’hui », commente Romain Araud, directeur de la création chez Dragon Rouge. Pour Jean-Christophe Combe, le direc teur général de la Croix Rouge, ce projet est la preuve qu’utiliser le design comme un outil de sensibilisation aux actions humanitaires est le bon chemin à prendre.
www.the-charity-poster.besignschool.com
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À
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
IDÉES
SUIVRE
COUP DE CŒUR
© Dragon Rouge
QUAND ORLY SE DESSINE UN AVENIR DURABLE
Géothermie, récupération des eaux de pluie, préservation de la biodiversité vivant sur l’aéroport, végétalisation d’une piste, développement d’un parc d’énergie photovoltaïque... la fresque illustre la charte des engagements écoresponsables annoncés par Paris-Orly pour la période 2022-2025.
Nouvelle saison artistique pour Paris-Aéroport. Accompagnée de sa nouvelle agence Artefact 3000, la marque du groupe ADP vient d’inau gurer une nouvelle œuvre géante de plus de 3000 m2 sur la façade d’Orly 4. Imaginée par le duo d’ar tistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer, en temps réel, les avancées de la politique environnementale de l'aéroport.
Depuis 2013, le groupe ADP, et sa marque Paris-Aéroport, ont initié un vaste plan de transformation du deuxième aéroport français à travers plusieurs grandes réalisations. Un « nouvel envol », accompagné d’opérations de communication fortes pour embarquer les voyageurs dans l’aventure, via des mises en scène inédites et des opérations événemen tielles surprenantes.
En 2014, l’opération I’m the guest affichait une mosaïque de 7000 visages avec un immense « Bienvenue ». En 2016, l’initiative Welcome Stories qui avait recueilli les meilleures histoires et les plus beaux souvenirs des passagers et salariés de l’aéroport, inspirait l’artiste JeanCharles de Castelbajac. En 2018, c’est Ray Oranges qui prenait le relais, pour une période de trois ans.
La fresque inaugurée le 27 juin dernier, a ouvert un nouveau chapitre de cette histoire. Imaginée par le duo d’artistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer les avancées de la poli tique environnementale de l'aéroport en temps réel.
UN CAHIER DES CHARGES ILLUSTRÉ
Chaque dessin représente un engagement de l'aéroport pour améliorer son efficacité énergé tique, renforcer sa stratégie de décarbonation ou accélérer la préservation de la biodiversité qui vit autour de l’aéroport. Volontairement inachevée le jour de sa pose, la fresque est
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IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
© Paris-Aéroport
appelée à se colorer au fil du temps, à mesure que les objectifs de durabilité que s’est fixé l’aéroport, seront atteints. L’idée est de maté rialiser chaque avancée par de la couleur, autrement dit de déposer le décor en noir et blanc et de le reposer en couleurs, une fois la mission accomplie.
Entre oiseaux, fleurs, vagues et petits bonhommes, l’œuvre adopte un style plutôt naïf. D’aucuns y voient du Matisse, du Chagall ou du Cocteau. Pour Laëtitia Rouget et Colom bine Jubert, du collectif Pangea, il s’agit surtout d’une forme de langage universel. « L’objectif est avant tout de lutter contre la morosité ambiante et la culpabilité qui l’accompagne. Plutôt que d’être fatalistes, nous préférons proposer des messages qui font preuve d’un bel optimisme offensif » , confie Colombine Jubert.
UN PUZZLE GÉANT DE 150
PIÈCES
C’est l’entreprise Sora, spécialisée dans la gestion de ce type de projet, qui a été retenue par ADP pour réaliser cette fresque et la faire vivre. Dirigée par Jean-Paul Figueiredo, un ancien de JCDecaux Airport, Sora avait déjà fait montre de son expertise sur le projet précédent qui mettait en scène une œuvre de Ray Oranges.
Cette fois-ci, les 3375 m2 de la fresque ont été imprimés sur une imprimante grand format Epson SC-S60 600, sur un film adhésif micro perforé 50/50 de la marque Continental, retenu pour sa capacité à laisser passer un maximum de lumière et donc à ne pas plonger dans le noir les bureaux de Paris-Orly situés juste derrière les baies vitrées.
Dix jours ont été nécessaires à l’entreprise pour poser ce puzzle géant de 150 pièces, à raison de deux poseurs en nacelle et d’une équipe au sol. Pour la suite, les décors en couleurs seront également imprimés et posés par Sora, au fil du temps. Les films déposés seront récupérés par la marque Maximum, dont le mobilier est produit exclusivement à partir de chutes de production industrielle.
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© Paris-Aéroport
© Kamila K Stanley
ICONIQUE, LA CARTE MICHELIN TRACE SA ROUTE
Face à la démocratisation massive du GPS et du digital, quelle place reste-t-il à la carte routière ?
Après plusieurs années d’érosion du marché, nous avons constaté une forte reprise de nos ventes après la crise sanitaire. Notre stratégie qui était d’orienter la carte routière davantage vers la découverte touristique et l’inspiration, plutôt que vers le guidage, a porté ses fruits et trouvé son public. Aujourd’hui, on note une évolution de +13 % versus la même période en 2021. Que recherche-t-on aujourd’hui quand on achète une carte ?
Si le GPS fait désormais partie de notre quotidien, il n’a pas fait disparaître pour autant la carte routière qui reste le point de départ de nombreux voyages. Leader en France avec 80 % de parts de marché, les Éditions Michelin ont fait évoluer leur offre pour s’adapter notamment aux nouveaux moyens de déplacements comme le vélo ou le van. En France, 4 cartes routières vendues sur 5 sont des cartes Michelin. INTERVIEW EXPRESS .
La carte, c’est le début du voyage. Elle a sa place auprès des autres dispositifs de guidage car elle occupe une autre fonction : celle de la préparation, du partage, de la vue globale, de la découverte touristique, de l’inspiration et même du rêve. Les usages ont évolué. Et sa forme ? La carte reste un bel objet, dont la lecture fascine. Beaucoup de gens aiment l’équilibre des couleurs, l’estompage du relief, le choix des écritures, et adorent se plonger dans sa découverte avant leur départ. C’est le début du voyage... En mai dernier, nous avons lancé, en partenariat avec La Nouvelle, le média Étapes et l’agence Costume 3 Pièces, un concours d’illustration à destination des jeunes talents. Le dé fi ? Réinventer la carte routière, en donnant un nouveau souffle à cet objet iconique et intemporel. Les œuvres des 20 fi nalistes seront dévoilées, lors d’une soirée, en octobre. Elles montrent que la carte reste un objet fascinant et une source d’inspiration incroyable.
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IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
©Michelin
CARTE BLANCHE À L’ÉVASION
PETIT AVANT-GOÛT DES PROJETS PRÉSENTÉS AVANT LA REMISE DES PRIX OFFICIELLE QUI AURA LIEU FIN OCTOBRE.
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SWATCH SONNE L’HEURE DE LA PERSONNALISATION
Pour célébrer la réouverture de son flagship des Champs-Elysées, Swatch offre à ses clients l’opportunité de personnaliser leur montre en boutique, en seulement quelques minutes. La solution choisie est française et fait appel à de la 3D et de la réalité augmentée.
Paris sera toujours Paris. Capitale de l’art, de la mode, de la gastronomie et de la culture, la Ville Lumière fait figure de source d’inspiration inépuisable pour les marques. Pour célébrer la réouverture de sa boutique des Champs-Elysées, le fabricant de montres Swatch n’a pas failli à la règle et s’est emparé d’une imagerie typiquement parisienne pour proposer une expérience retail inédite à ses clients.
UN PARIS DE CARTE POSTALE
Entièrement refait, le nouveau flagship invite les curieux et les fans de la marque à déambuler dans un Paris de carte postale, avec ses commerces typiques, ses bistrots et ses bouquinistes, sans oublier une vue imprenable sur les berges de la Seine. Une colonne Morris se dresse fièrement au cœur du magasin pour mettre en valeur les dernières nouveautés de la marque. Pour compléter l’expérience, une fresque représentant des lieux emblématiques de la capitale orne les murs. Elle a été réalisée à la main par l’artiste Thomas Dartigues.
UNE MONTRE UNIQUE EN QUELQUES MINUTES
Ne manquait plus qu’une boutique souvenir. Pour Swatch, elle prend la forme d’un atelier de personna lisation. Situé au fond du magasin, l’espace baptisé Swatch X You (du même nom que le service de créa tion sur-mesure hébergé sur le site du fabricant, ndlr) permet aux clients d’élaborer leur propre montre. Trois écrans sont à leur disposition, leur donnant le choix entre des séries limitées ou des motifs permanents, mais disponibles uniquement dans le magasin des Champs-Elysées.
3D ET RÉALITÉ AUGMENTÉE
Les montres sont customisables en temps réel, du bracelet au mécanisme en passant par le dos du boîtier, qui peut inclure un texte de 15 caractères grâce à une technologie 3D et AR (Augmented Reality) déve loppée par la société montpelliéraine Emersya. Les clients peuvent ensuite assister, en direct, à l’im pression du bracelet et du mécanisme, via une solution UV Mimaki installée au cœur même de la boutique. L’assemblage de l’objet est réalisé dans la foulée, ce qui permet au client de repartir avec sa montre person nalisée en quelques minutes seulement. Top chrono !
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Tous visuels © Swatch
AU BON MARCHÉ , « ORANGE IS THE NEW BLACK »
Créé en 1852, Le Bon Marché Rive Gauche est le premier grand magasin ouvert à Paris. Précurseur à bien des égards, l’établissement s’offre une cure de jouvence à l’occasion de son 170e anniversaire, via une scéno graphie ludique imaginée par des artistes et produite par les ateliers du Groupe ELBA.
On n’est pas sérieux, quand on a 170 ans ! En cette rentrée, Le Bon Marché Rive Gauche célèbre son anniversaire dans un univers 100 % (ré)créatif. Pop-up stores et autres animations fantaisistes, concoctés en collaboration avec le duo d’artistes Toqué Frères, sont au rendez-vous. Au dernier étage du magasin, un labyrinthe invite les consom mateurs à voyager dans le temps et à revivre la riche histoire des lieux. On y apprend notamment que Le Bon Marché a été fondé au XIXe siècle, par Aristide et Marguerite Boucicaut, lesquels ont initié des modèles commerciaux qui font encore recette aujourd’hui, comme la vente en vrac, le libre-ser vice ou encore l’édition de catalogues.
UN LABYRINTHE DE 17 MÈTRES DE LONG
Spécialiste du merchandising haut de gamme, le Groupe ELBA conseille et assiste régulièrement Le Bon Marché dans la mise en place de ses opéra tions de communication. A l’occasion des 170 ans du grand magasin, l’entreprise basée à Sartrouville (78) a apporté toute son expertise dans le déploie ment de dispositifs retail, avec la production d’un labyrinthe de 17 mètres de long. Animation-phare parmi les nombreuses expériences proposées, la structure XXL « a été imaginée pour offrir un moment ludique et interactif aux visiteurs, qui pourrait plaire aux adultes comme aux enfants », explique Carole Bani, key account director au sein du Groupe ELBA.
Fabriqué en bois par les ateliers de l’entreprise, le labyrinthe a nécessité deux nuits et une journée de montage, mobilisant une équipe de six personnes. L’installation a ensuite été peinte in situ par Toqué Frères, en qualité d’invités d’honneur de cette fête d’anniversaire pas tout à fait comme les autres.
UN PARI OSÉ MAIS RÉUSSI
L’univers pop et joyeux du duo de street-ar tists parisiens frappe fort dans l’enceinte du vénérable Bon Marché, à coup de couleurs pimpantes et de typographies dansantes. En sus du labyrinthe, les compétences en menuiserie du Groupe ELBA ont été mises à contribution pour des objets de taille plus modeste. « Nous avons également réalisé de petits casiers destinés à recueillir une collection capsule exclusive à l’effigie de Toqué Frères », précise Carole Bani. Parmi les divers produits proposés à la vente : des t-shirts, des sacs, et quantité d’autres objets du quotidien, qui reprennent bien évidemment les mantras et l’esthétique décalée des deux artistes.
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Tous visuels © Groupe ELBA
LA SIXTINE À LYON : UNE SACRÉE EXPO !
Le chef-d’œuvre de MichelAnge, dont l’original est au Vatican, a fait étape dans la capitale des Gaules cet été. Des repro ductions grandeur nature des fresques du maître italien ont été exposées dans l’enceinte du Palais de la Bourse de la ville pendant plus d’un mois, pour le plus grand plaisir de milliers de visiteurs. Visite guidée.
Après avoir été présentée à Shanghai, Chicago, Berlin, Londres et Madrid, l’exposition La chapelle Sixtine a posé ses cimaises à Lyon, le 6 juillet dernier, dans la magnifique salle de la Corbeille du Palais de la Bourse. Au programme : la découverte, au plus près et en taille réelle, des célèbres fresques du plafond de la chapelle Sixtine du Vatican, réalisées par Michel-Ange.
Paré des œuvres du maître de la Renaissance italienne, le lieu — 845 m² pour 25 mètres de haut — était impressionnant. Et si rien ne saurait remplacer un voyage à Rome, l’expé rience immersive offerte était bluffante. Des milliers de visiteurs ont d’ailleurs répondu présent, poussant les organisateurs à jouer les prolongations jusqu’à la fin du mois d’août.
DES TOILES IMPRIMÉES EN SUBLIMATION
Les 34 fresques de l’exposition ont été repro duites grâce à la technologie Silicone Edge Graphics (SEG) : une impression HD en subli mation textile. Chaque reproduction a ensuite été bordée d’un joint en silicone pour que la toile soit parfaitement tendue. Un concept éprouvé, totalement adapté pour ce type d’ex position, appelé à voyager.
« Cette solution nous a permis d’agrandir les photos prises en très haute définition au Vatican, sans perdre en qualité au moment de leur reproduction. L’objectif était de retrouver la touche du peintre, ses coups de pinceau, avec la même lumière », expliquent les concep teurs du projet, ajoutant qu’ainsi l’exposition peut également être mise en place en seule ment quelques jours.
« Grâce à ce type d’installation, toucher du doigt des chefs-d’œuvre intemporels tels que la Création d’Adam ou le Jugement dernier est désormais accessible au plus grand nombre. Et ce, d’une manière moderne et innovante. Pour la Sixtine, des QR codes ont été créés pour proposer aux visiteurs une mise en contexte de chaque fresque » Initié par le producteur d’expositions califor nien Special Entertainment Events (SEE) il y a une vingtaine d’années, ce concept d’exposi tion est aujourd’hui déployé à travers le monde par la plateforme Fever, qui fait référence dans le secteur du divertissement. Prochaine étape pour la Sixtine : Bordeaux, à partir du 19 octobre.
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TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
IDÉES À SUIVRE UN
© Fever
SÉRIGRAPHIES GOURMANDES AU BOUILLON BARATTE
Prenez quelques carreaux de terre compressée, ajoutez un pigment céramique, puis passez le tout au four, à 800°C. Pour réaliser son décor, la brasserie lyonnaise Bouillon Baratte a fait appel aux talents de deux artistes sérigraphes confirmés, Sarah Lang et Fathi Khémissi, de l’atelier Continuum. Un mois entier a été nécessaire pour réaliser ces motifs au rendu si délicat. L'impression en sérigraphie a été faite directement sur les carreaux, fixés par série sur la table d'impression. Une magnifique réalisation, qui a été récompensée, cette année, d’un Icona d’Or.
Tous visuels © Claude Drach
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À mi-chemin entre la caverne d’Ali Baba et le laboratoire d’un Géo Trouvetou du print, l’atelier d’impression de WT-Art Design foisonne de supports personnalisés, divers et variés. Un éclectisme que l’on doit à la personnalité de son fondateur et dirigeant, Nils de Momigny, qui s’évertue à tirer le meilleur de ses machines pour répondre aux demandes les plus insolites de ses clients. Artistes, marques de luxe, événements sportifs... tous sollicitent son expertise pour sortir des sentiers battus. Rencontre. Par Cécile Jarry
LABORATOIRE DE CRÉATION(S)
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Tous visuels © IC Le Mag
Au départ, rien de prédestinait Nils de Momigny à faire carrière dans le secteur de l’impression. Est-ce l’alchimie des encres qui a finalement séduit ce chimiste de formation ? Peut-être. Ses débuts dans le métier ne sont, de fait, pas si loin de ses chères études.
En 2014, quand il décide de se lancer dans l’impression, Nils de Momigny commence par l’impression hydrographique. Ce procédé fait appel à des films hydrosolubles que l’on trans fère ensuite, via du solvant, sur un support. Un peu de chimie pour beaucoup d’effets : le principe fascine le jeune chef d’entreprise qui s’imagine déjà personnaliser des jéroboams de champagne pour les plus grandes marques. Le souci est que cette technique ne permet pas une parfaite répétabilité des pièces, ce qui rebute certains clients.
Une première déconvenue qui n’arrête pas pour autant le jeune imprimeur qui décide de créer sa propre marque de champagne, Ilena De Sy, personnalisée par ses soins. Une sorte de " proof of concept " — à raison de 6000 bouteilles par an quand même — qui va porter ses fruits et permettre à WT-Art Design de signer ses premiers contrats dans l’événementiel. Alpine, Aston Martin, etc. vont commander des bouteilles personnalisées pour leurs événements. Le Grenoblois réussit également à convaincre La Chartreuse qui imprime une série de bouteilles avec un motif carbone.
Fort de ces premiers succès, Nils de Momigny poursuit son développement. S’il reste distribu teur de solutions d’impression hydrographique pour la France et imprimeur en hydro-dip ping à l’occasion, il fait aussi entrer dans son atelier des machines Barudan pour faire de la broderie, et une HP Latex et deux tables à plat Mimaki pour l’impression.
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DE L’IMPRESSION SUR BÉTON COULÉ, SUR BOIS ET SUR GRIP
Ses clients viennent d’horizons très différents mais tous ont comme point commun cette volonté de repousser les limites de l’impres sion et de proposer de la personnalisation là où elle n’existe pas encore. WT-Art Design grandit avec eux. L’entreprise va broder des tee-shirts pour des écuries de course, fabri quer et personnaliser des poubelles de tri haut de gamme pour une grande marque horlogère suisse, réaliser la signalétique intérieure de Roland-Garros, imprimer des jantes de voiture en hydro-dipping ou encore imaginer un covering en série limitée pour Alpine, à l’occasion des 24h du Mans. Bref, là où d’autres vont tout faire pour éviter les « moutons à cinq pattes », Nils de Momigny va s’y intéresser et conforter son expertise. « Pour la grande marque de luxe suisse qui cherchait une solution pour rendre plus « sexy » ses poubelles de tri, nous avons imaginé des
formats particuliers et réalisé des impressions uniques avec un visuel qui court sur tous les modules de façon à créer un vrai décor » , précise Nils de Mominy. « Pour d’autres clients, en signalétique ou en communication visuelle, nous avons proposé des impressions sur bois ou sur des supports plus innovants encore comme du béton coulé sur une plaque de médium »
L’IMAGINATION AU POUVOIR
Touche-à-tout, WT-Art Design est aussi l’ate lier d’impression de la marque de skateboards grenobloise NoK Boards. NoK Boards a été fondée par deux passionnés de glisse qui ont décidé de recycler les snowboards usagés pour en faire des skates. « Grâce à notre outil de découpe numérique, nous découpons leurs planches. Nous vernissons ensuite les chants puis imprimons les grips qui personnalisent chaque planche. Récemment, nous avons colla boré avec plusieurs artistes pour proposer des éditions limitées »
I I 20 IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #20 MAI 2022 EN VUE WT-ART DESIGN, LABORATOIRE DE CRÉATION(S)
Tous visuels © IC Le Mag
Le travail avec le monde de l’art est le dernier développement en date de WT-Art Design. L’imprimeur travaille aujourd’hui main dans la main avec plusieurs artistes – Bess, Tonton Tramb, Snek, Arepo, etc.— pour proposer des éditions originales de leurs œuvres. « Notre idée est d’aller au-delà de la simple repro duction. Nous sommes plutôt là pour leur faire découvrir de nouveaux moyens d’expres sion vont leur permettre de transcender leurs œuvres » . Et d’expliquer. « Grâce à l’encre blanche Led UV par exemple, on peut imprimer des supports colorés, des teintés masse, mais aussi des matières rigides comme le bois, le métal ou l’acrylique de couleur, en combinaison avec des effets de textures et de vernis. Cela ouvre un champ incroyable de possibilités pour les artistes ! L’impression en recto-verso sur des supports transparents est aussi devenue parfaitement réalisable, grâce à des machines à plateau fixe. Ce qui permet aux créatifs d’aller plus loin dans leur recherche esthétique »
ON THE ROAD AGAIN
Pour présenter ces œuvres, l’imprimeur a pris des parts dans un concept-store grenoblois, Le Loft, dans lequel il propose des éditions limi tées. Lors de notre visite, un énorme pick-up Chevrolet trône au milieu de l’espace « C’est celui d’Olivier Panis », confie Nils de Momigny. La voiture a été entièrement restaurée par ses soins. Passionné de sport automobile, il nous apprend à cette occasion qu’il vient de créer une nouvelle société pour importer et restaurer de belles voitures américaines, qu’il va ensuite proposer à la location. « Certaines seront disponibles en version personnalisée, ambiance paddock par exemple » . Nils de Momigny n’a pas fini de tracer sa route.
I I 21
« ALLER AU-DELÀ DE LA SIMPLE REPRODUCTION »
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 22 DOSSIER
I I 23 DOSSIER
ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR © Petit Bateau
RENOUVEAU DE L'INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE :
En juillet 2021, la marque Petit Bateau a équipé son atelier historique de Troyes d’une unité d’impression numérique afin de pouvoir proposer de l’impression à la demande, ce qui lui a donné la flexibilité et la souplesse nécessaires pour gagner en rentabilité et pérenniser son outil de production en France.
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR I I 24 DOSSIER IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #20 MAI 2022
© Petit Bateau
Le succès grandissant de marques françaises comme Le Slip Français, 1083, Loom, Maison Izard, etc. donne à penser que l’idéal d’une souveraineté industrielle retrouvée pour le secteur du textile en France est aujourd’hui possible. De fait, la relocalisation gagne du terrain. À l’échelle de l’industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le marché du “fabriqué plus loin”, mais l’évolution des prises de conscience fait indéniablement bouger le curseur et contribue à créer un nouveau marché, plus qualitatif. Des ateliers de fabrication rouvrent et se développent et maillent progressivement tout le territoire. Ces deux dernières années auront même fait date dans le milieu de la mode et de l’habillement, avec un nombre croissant de marques qui se sont essayées à la production sur demande, en France. Un domaine où l’impression numérique textile a toute sa pertinence. Ce phénomène devrait continuer à s’accélérer dans les années à venir et contribuer ainsi à la revalorisation de l’industrie textile française et à la création de nouveaux emplois. Cécile Jarry
La production à la demande est très vite devenue une évidence pour nous, car elle nous a permis de gagner en temps de développement et en temps de produc tion : ce qui est un atout incontournable. Nous avons la chance d’être des indus triels avec un site complétement intégré. On tricote, on teint, on confectionne, on coupe. Il nous manquait juste un maillon de la chaîne, l’impression. Avant d’inter naliser cette partie en faisant l’acquisition d’une solution d’impression numérique, on imprimait au cadre, en traditionnel. En temps de développement, nous étions sur plus de dix semaines. Aujourd’hui, nous sommes largement en dessous des deux semaines. En production, on fait le circuit complet en une semaine, contre deux mois auparavant »
En juillet 2021, la marque Petit Bateau a équipé son atelier historique de Troyes d’une unité d’impression numérique, avec l’ambition d’accroître son niveau de réacti vité par rapport aux demandes du marché.
« Les consommateurs étant de plus en plus versatiles dans leurs comportements d’achat, mais aussi plus enclin à acheter des produits responsables, il était urgent de repenser notre business modèle. Il en allait de la survie de l’entreprise, qui accu sait à l’époque 20 millions de perte, et de la pérennité des 600 emplois du site » confiait, à l’époque, le directeur des opérations de Petit Bateau, Jean-Marc Guillemet.
I I 25 DOSSIER
Grâce à l’impression numérique, Petit Bateau est désormais en mesure de produire les bonnes quantités au bon moment, et donc de limiter ses invendus et ses pertes. En lui donnant la possibilité d’adapter sa production à la demande, son unité d’impression numérique lui a donné la flexibilité nécessaire pour gagner en renta bilité et pérenniser son outil de production en France. Elle lui apporte aussi davantage de souplesse, en lui laissant la possibilité d’adapter ses collections quasiment en temps réel, en fonction des tendances. Un gage de créativité supplémentaire pour la marque qui lui permet de limiter sa part de risque.
« Nous sommes en pleine phase d’ac célération. L’impression représente un investissement majeur, mais qui en appelle d’autres. L’idée est d’automatiser notre production et d’intégrer progressivement
les outils qui vont nous permettre d’at teindre cet objectif, comme par exemple la découpe numérique », complète Jean-Marc Guillemet.
Dans la foulée de la mobilisation exemplaire qui, pendant la crise du Covid-19, a vu les entreprises françaises unir leurs efforts pour produire des masques en urgence, la filière textile française a pris un nouvel élan : elle crée de nouveau plus d’emplois qu’elle n’en détruit. À l’instar de Petit Bateau, les marques installées commencent à se poser les bonnes questions, tandis que de nouvelles venues déboulent sur le marché, avec des stratégies de développement plus agiles et moins impactantes pour l’environ nement.
« Après une période de forte désindustria lisation, la France renoue avec la croissance en ce qui concerne sa filière textile. Une croissance soutenue par une prise de
En régions, tiers-lieux et réseaux d’ateliers se multiplient pour accompagner la transformation de l’industrie textile en France.
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 26 DOSSIER
La production à la demande : un gage de rentabilité pour le made in France
conscience conjointe des consomma teurs et des industriels, et par une volonté commune de préserver les savoir-faire français », confirment les organisateurs du salon Made in France Première Vision, 20 ans cette année. « Dans les allées du salon, on constate que les profils de nos visi teurs ont largement évolué », précisent-ils. « Alors que seules les grandes marques de luxe venaient sur l’événement il y a encore quelques années, le salon accueille aujourd’hui de nombreux acteurs — (créa teurs, Digital Native Vertical Brand DNVB), marques moyen-haut de gamme et de plus grande diffusion) qui s’intéressent de plus en plus à la fabrication française. Beau coup sont à la recherche de partenaires pour intégrer le Made in France dans leurs collections »
maillage de
en construction : impression et confection
Pour répondre à ces nouvelles attentes, de nouvelles unités de production se montent, des réseaux se créent. Les ateliers de confection se multiplient, mais ont du mal à suivre la cadence. Le métier d’opérateur de confection, par exemple, est un métier en forte tension avec 5000 postes non pourvus en France actuellement. Signe sur le Made in France est aujourd’hui bien plus qu’un effet de mode, mais belle est bien une réalité économique à fort potentiel de création d’emplois. Dans les tiers-lieux qui se multiplient sur tout le territoire, on tente aussi de réunir et de mutualiser des compétences pour construire ce nouvel écosystème en devenir, en partenariat avec les industriels.
I I 27 DOSSIER
Un
savoir-fair
Tous visuels © Labelgraine
Un autre modèle est possible
En mai dernier, quatre énormes machines textiles industrielles ont ainsi été livrées dans la cour de l’ancienne usine Roussel de Roubaix. Destination : le premier étage du bâtiment. C’est là que se trouve l’Ate lier Agile. L’atelier de conception et de fabrication est une émanation de l’asso ciation Fashion Green Hub, qui rassemble aujourd’hui plus de 300 entreprises de mode engagées pour changer la mode, la rendre plus durable, innovante et locale. Constitué en SAS sociale, l’Atelier a le soutien de quatre grands acteurs locaux, Blancheporte, ID Group (ID Kids), Lemahieu et Les Tissages de Charlieu, qui seront ses premiers clients. Son rôle : montrer qu’un autre modèle est possible.
« Le modèle actuel est mortifère : 60 milliards de m2 de tissus sont jetés chaque année et 1 vêtement confectionné sur 3 n’est jamais porté et est brûlé. Pour les enseignes aussi, le modèle arrive en bout de course puisque la moitié d’entre elles n’arrivent plus à avoir de résultats. De ce constat, est née, en 2019, l’idée de créer l’Atelier Agile pour faire en sorte que l’on cesse de fabriquer loin et en masse des produits qui seront ensuite massivement soldés, en démontrant qu’un autre modèle était possible », explique Guillaume Aelion, le directeur général d’Atelier Agile.
Le tunnel de production livré dans l’atelier comprend une imprimante Monna Lisa de chez Epson, une unité de découpe laser, un sécheur et une unité de post-traitement. Budget : 600 000 euros. « Notre objectif est de produire des produits textiles unique ment à la demande, dans un délai de sept jours. Une fois imprimés, les tissus sont récupérés par les couturières de l’Atelier et assemblés pour devenir des habits, du linge de maison ou des accessoires textile ». Le responsable ambitionne ensuite de mailler le territoire d’unités identiques. « Une par département idéalement »
« Le modèle actuel est mortifère : 60 milliards de m 2 de tissus sont jetés chaque année et 1 vêtement confectionné sur 3 n’est jamais porté et est brûlé. Pour les enseignes aussi, le modèle arrive en bout de course puisque la moitié d’entre elles n’arrivent plus à avoir de résultats. »
Guillaume AELION, directeur général d'Atelier Agile
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 28 DOSSIER
Un réseau de compétences au service des marques
Après avoir développé sa filière maroqui nerie, APF Entreprises a décidé, il y a deux ans, de lancer sa filière textile. Au départ, ses prestations allaient du modélisme au façonnage en passant par la découpe. Pendant la pandémie, ses ateliers ont tourné à plein régime, ils fabriquaient des masques.
« Pour pérenniser les emplois créés dans la confection et continuer à nous déve lopper, nous avons décidé d’intégrer l’impression, avec un objectif : devenir le partenaire inclusif de la mode éthique et responsable en France d’ici 2024 », raconte Patrick Naturel, le responsable de produc tion d’APF Entreprises.
« Notre atelier est opérationnel depuis janvier 2021, et depuis nous imprimons et confectionnons des collections pour plusieurs marques françaises ». Une collec tion de bandanas que la créatrice Agnès B a dessiné pour le Slip Français, une collec tion-capsule pour Damart, les projets sont multiples et variés, APF ayant à cœur d’ac compagner les marques dans leurs projets textiles responsables.
À l’échelle de l’industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le marché du “fabriqué plus loin”, mais il est indéniable que l’évolution des consciences fait aujourd’hui bouger le curseur et contribue à créer un nouveau marché, plus responsable.
« Nous sommes désormais parfaite ment à même de réaliser des collections complètes, mais on recherche en perma nence des projets et de nouvelles idées à expérimenter pour continuer à évoluer » Pour faire connaître sa filière, APF Entre prises a choisi de s’engager avec le label France Terre Textile. « En rejoignant les acteurs industriels français du textile, notre réseau s’inscrit dans l’offre Made in France, en y ajoutant une touche de Made Inclusif. En mai dernier, la convention de France Terre Textile a réuni une centaine d’entre preneurs », confie Patrick Naturel. Signe que le message est déjà bien passé auprès de l’industrie, 220 personnes travaillent aujourd’hui dans la filière textile d’APF Entreprises. Ils étaient 120 il y a seule ment un an. Sur le site de Noisy-Le-Sec où sont réalisées les impressions, de nouvelles machines ont été installées. Équipé dans un premier temps pour imprimer des matières naturelles, l’atelier a ajouté deux nouvelles cordes à son arc et propose désormais de l’impression par sublimation (pour le polyester) et de l’impression directe sur vêtement (DTG, direct-to-garment). Selon les experts, à l’échelle de l’industrie textile, le Made in France ne remplacera pas le marché du “fabriqué plus loin”, mais il est indéniable que l’évolution des consciences fait aujourd’hui bouger le curseur et contribue à créer un nouveau marché et plus responsable.
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 30 DOSSIER
En créant sa filière textile, APF Entreprises a répondu à un besoin croissant du marché français, en termes d’impression textile et de confection : 26 ateliers APF maillent actuellement le territoire et emploient 220 personnes.
I I 31 DOSSIER
© APF
LES FRANÇAIS ET LE MADE IN FRANCE
L’une des conséquences de la crise sanitaire a conduit à une forte valorisation des circuits de production locaux. Dans ce contexte, les Français se déclarent de plus en plus attachés aux produits fabriqués en France.
61 %
des consommateurs déclarent intégrer ou avoir intégré des produits Made in France dans leurs achats mode au cours des 12 derniers mois.
Cela représente même un critère prioritaire dans leur acte d’achat pour
58 %
d’entre eux.
Les raisons qui les poussent à consommer français vont au-delà du facteur prix, qui reste tout de même, pour
52 %
d’entre eux, l’un des principaux points d’amélioration de la mode Made in France.
Source : Sondage OpinionWay pour Première Vision (2022)
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR I I 32 DOSSIER IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022
TRIBUNE
« IL EST TEMPS DE RELOCALISER L’INDUSTRIE DU TEXTILE ET DE L’HABILLEMENT »
Un récent article paru dans le Vogue Business , « Could Digital Printing Ease Supply Chain Disruptions », analyse la tendance à la relocalisation des grandes activités manufacturières dans la région EMEA. Un temps envisagée comme solution temporaire aux complications économiques découlant de la pandémie, celle-ci semble désormais s’inscrire dans une stratégie à plus long terme, avec une visée de viabilité opérationnelle, de rési lience, de qualité et de rapidité. Si le coût de la main-d’œuvre a longtemps servi de prétexte pour justifier la délocali sation, aujourd’hui, la volatilité des chaînes d’approvisionnement, la hausse des coûts du fret, les droits de douane, l’instabilité sociopolitique ressentie mais aussi d’autres facteurs, comme la multiplication des tech nologies d’automatisation qui permettent la réduction d’effectifs, rendent la reloca lisation pratique, rentable et, au bout du compte, plus sûre.
On apprend aussi dans cet article que « l’impression numérique peut rationaliser la production des marques d’habillement grâce à un processus de relocalisation permettant de fabriquer des vêtements et textiles à la demande. Autrefois, cette technologie servait d’alter native à la sérigraphie pour les tee-shirts. Aujourd’hui, le secteur de l’impression numérique s’engouffre dans la brèche pour présenter ses innovations au secteur de la mode, avide d’en finir avec les retards occasionnés par les chaînes d’approvision nement »
Ce bon sens économique, qui privilégie le circuit court et la proximité, est le socle de notre KornitX Global Fulfiller Network. Beaucoup de nos clients reloca lisent leur production, y compris dans des régions où les réglementations sont parmi les plus strictes et les coûts très élevés. L’ef ficacité des technologies de production à la demande permettent aujourd’hui de rendre ces modèles très rentables.
I I 33 DOSSIER
Chris GOVIER, Président de Kornit Digital, région EMEA
© Kornit
« L’impression numérique peut rationaliser la production des marques d’habillement grâce à un processus de relocalisation permettant de fabriquer des vêtements à la demande »
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR I I 34 DOSSIER IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022
© Kornit
L’un des plus grands atouts des modèles de production localisée et « à la demande », est qu’ils permettent de rester agile et de garantir la meilleure rentabilité possible, où que l’on se trouve.
Fashion-Enter, qui utilise nos systèmes d’impression directe sur vête ments (DTG) et sur tissu (DTF) est sans doute le partenaire qui illustre le mieux les avantages que représente notre techno logie pour l’industrie textile. Située au cœur de Londres, sa Factory produit, pour les plus grandes marques, une mode éthique, durable, de qualité et rentable, qui donne tout son sens au slogan « Make it British ». Ce sont plus de 15 000 vêtements qui sortent ainsi chaque semaine des ateliers.
De tout temps, des technologies révolutionnaires ont permis de relever de nouveaux défis. Dans les années 1990, les fabricants ont fait leurs calculs et opté pour une délocalisation pure et simple, au bout du monde, là où la main-d’œuvre
et l’espace étaient bon marché et abon dants. Ils peuvent aujourd’hui, grâce à des entreprises actives dans la recherche de technologies de production durables, efficaces, hautement automatisées et poly valentes, rapatrier leurs activités et être plus rentables que jamais.
Les fluctuations imprévisibles du marché à l’échelle mondiale, ayant pour corol laires les risques et complications de ces dernières années, obligent les chefs d’en treprise à revoir leur copie et à opter pour la voie de la sagesse.
Dans un récent article paru dans Bloomberg, le Pdg de GE Appliances, Kevin Nolan, résumait la situation en quelques mots : « Je l’ai toujours dit, c’est juste une question de calcul. Les entreprises vont se rendre compte que les économies qu’elles pensaient faire — en délocalisant — ne sont plus réelles, et qu’il sera désormais préférable et moins cher de fabriquer ici.
I I 35 DOSSIER
»
« La relocalisation de l’industrie textile s’inscrit aujourd’hui dans une stratégie à long terme, avec une visée de viabilité opérationnelle, de résilience, de qualité et de rapidité »
FAVORISÉE PAR LE PLAN FRANCE RELANCE
QUI VISE À AIDER LES INDUSTRIES À RESTER COMPÉTITIVES ET À INVESTIR EN FRANCE, LA RECONQUÊTE DE L’INDUSTRIE TEXTILE
EN FRANCE PASSE AUSSI PAR
UN DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE LIN ET DE LA FILIÈRE LAINIÈRE.
La filière du lin, dont la France est le premier producteur mondial, voit le retour sur le territoire national du métier de filature à travers l’entreprise Safilin, spécialisée dans la fibre de lin, qui a décidé de se réinstaller dans le nord du pays.
Une revalorisation des savoir-faire et des territoires que l’on retrouve égale ment pour la filière lainière française avec le Collectif Tricolor : une asso ciation interprofessionnelle fondée en 2019 dont l’objectif est d'accom pagner l'ensemble des acteurs de cette filière dans la valorisation de la laine, dans sa diversité régionale comme dans les multiples usages que cette matière première naturelle, aussi noble que biodégradable, offre à l’in dustrie de la mode.
Enfin, d’autres entreprises déjà présentes sur le sol français mais aussi à l’étranger, comme le fabri cant spécialisé dans la confection de manteaux, Lener-Cordier, ont fait le choix de réinvestir et de redéve lopper leurs unités de production dans l’Hexagone.
Tous visuels © Safilin
En 2021, le filateur de fils de lin et de chanvre français SAFILIN a relancé sa production de fils en lin en France, en inaugurant un nouveau site industriel à Béthune, dans le Pas-de-Calais. Une étape importante pour le renouveau du textile-habillement hexagonal.
RENOUVEAU DE L’INDUSTRIE TEXTILE EN FRANCE : ENTRE IMPRESSION & SAVOIR-FAIR
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 36 DOSSIER
Made in France, Make it Bristish… la relocalisation textile gagne du terrain partout en Europe, favorisée par une démocratisation des technologies d’impression numérique.
SUPPORTS & MÉDIAS CRÉATIVITÉ DURABLE : NOUVELLES ENTRÉES EN MATIÈRES IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 38 DOSSIER
Tous visuels © Kornit
RELOCALISATION ? UNE QUESTION DE CALCUL
Dans son étude State of Fashion Technology Report 2022, le cabinet d’études McKinsey annonce que 71 % des entreprises de mode envisagent aujourd’hui d'accroître le « nearshoring » d'ici 2025, ce qui signifie qu'elles vont rapprocher leurs sites de production de leurs marchés de consommation.
Est-il toujours aussi rentable de faire fabri quer ses collections à l’autre bout de Terre ? Pas forcément. Les aléas des livraisons durant la pandémie, l’augmentation faramineuse des coûts du fret, la chasse aux destructions d’invendus et l’aspiration croissante à une consommation plus raisonnée semblent en effet avoir eu raison de nombreuses stratégies de délocalisation.
« Si le coût de la main-d’œuvre a longtemps servi de prétexte pour justifier la délocalisation, aujourd’hui, la volatilité des chaînes d’appro visionnement, la hausse des coûts du fret, les droits de douane, l’instabilité sociopolitique ressentie mais aussi d’autres facteurs, comme la multiplication des technologies d’automatisa tion qui diminuent le besoin d’effectifs, rendent la relocalisation pratique, rentable et, au bout du compte, plus sûre », analyse Chris Govier, le président de Kornit Digital pour la région EMEA, pour lequel « il est temps de reloca liser l’industrie du textile et de l’habillement » (lire sa tribune page 33).
I I 39 DOSSIER
© Kornit
Dans son étude State of Fashion Technology Report 2022, le cabinet d’études McKinsey identifie le phénomène et parle de nearshoring, par opposition à l'offshoring. En relocalisant une production dans une région plus proche, et plus contrôlable, le nearshoring est censé permettre des gains de productivité importants sans les aléas et les mauvaises surprises de l'offsho ring. D’après McKinsey, 71 % des entreprises de mode envisagent aujourd’hui d'accroître le nearshoring d'ici 2025, ce qui signifie qu'elles rapprocheront leurs sites de production de leurs marchés de consommation.
SUPPORTS & MÉDIAS CRÉATIVITÉ DURABLE : NOUVELLES ENTRÉES EN MATIÈRES
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 40 DOSSIER © Kornit
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 42 GRAND ANGLE
IMPRESS UNE SOL D’AVENI POUR LA
ION 3D : UTION R MODE ?
L’usage de l’impression 3D dans la mode n’est pas un phénomène nouveau. Depuis une dizaine d’années, cette technologie a séduit quantité de créateurs indépendants et quelques grandes maisons de couture. Design sans limite, ultra personnalisation, durabilité : si la fabrication additive compte de nombreux atouts, elle demeure, néanmoins, encore relativement discrète dans notre quotidien. Qu’il s’agisse de la conception de vêtements, de chaussures ou d’accessoires, les expérimentations restent, pour la plupart, cantonnées aux défilés de mode et aux tapis rouges. L’impression 3D est-elle condamnée à un usage de niche ou est-ce seulement une question de temps avant qu’elle ne déferle dans les boutiques grand public ? Par Bertrand Genevi
I I 43
© Molly SJ LoweIris van Herpen
Au cours des dernières années, l’impres sion 3D s’est largement diffusée dans de nombreuses industries. La santé, l’automobile, ou encore le bâtiment, font figure de premiers de cordée sur le sujet. La mode, en tant que secteur d’avant-garde et dévoreur de tendances, semblait un candidat tout désigné pour adopter la fabrication additive. Mais la révolution annoncée en grande pompe par de grands acteurs n’a pas eu lieu - en tout cas, pas à grande échelle. Et c’est dans la haute-cou ture, avide d’expérimentations en tout genre, que la technologie creuse aujourd’hui son sillon.
LIBERTÉ DE CONCEPTION
La mode exige sans cesse de nouvelles propo sitions, en termes de coupes comme de matières. Mais si, dans cette quête d’originalité et de créativité, les designers ne manquent pas d’idées, leur concrétisation se heurte parfois à des limites techniques. Or avec l’impression 3D, la liberté plastique est totale. La complexité de production de certains vêtements induite par une technique de fabrication traditionnelle s’évanouit.
Iris van Herpen fait figure de pionnière dans ce domaine. La styliste néerlandaise a intégré la fabrication additive dans ses collections dès 2008, et trois ans plus tard, la moitié de sa collection était imprimée en 3D. Adepte des solutions PolyJet du constructeur améri cano-israélien Stratasys, la créatrice a, depuis, sans cesse réaffirmé son goût pour cette technologie, à coup de robes sculpturales, d’accessoires futuristes et d’effets visuels inédits.
Le tout avec une certaine facilité. « L’impres sion 3D se prête particulièrement bien à la conception d’éléments complexes. Il n’est pas nécessaire de faire appel à des moules ou des outillages pour la production, donc on peut aisément modeler des formes diverses », explique Alexandre d’Orsetti, directeur général de Sculpteo, un imprimeur 3D qui travaille notamment pour un grand groupe de luxe français.
Moins spectaculaire mais plus médiatisé que son homologue féminin, Karl Lagerfeld a fait défiler, en 2015, des mannequins habillées de
l’emblématique tailleur de la maison Chanel dont les structures étaient imprimées en 3D. Preuve que des formes les plus folles aux plus classiques, la fabrication additive offre des perspectives séduisantes de création pour la mode.
PROMESSE DE DURABILITÉ
Un autre de ses atouts serait son aspect vertueux. Nul n’ignore aujourd’hui que l’in dustrie textile est considérée comme l’un des secteurs d’activité les plus polluants du monde. Les comportements évoluent toutefois peu à peu ces dernières années, dans la fabrica tion comme dans la façon d’appréhender la consommation de vêtements. Et dans ce mouvement vers plus de responsabilité, l’im pression 3D pourrait apporter son écot. En fonctionnant sur un système de production à la demande, la fabrication additive limite les invendus et le stockage. Le principe même de l’impression 3D, qui cisèle les produits attendus en utilisant uniquement la matière nécessaire, concourt à la réduction des déchets. « Ce caractère additif est un gros plus par rapport à l’usinage traditionnel, estime Marion Moreau, directrice commerciale chez Erpro 3D Factory. Au lieu de soustraire de la matière à un bloc existant, avec le gaspillage que cela entraîne, on imprime le juste besoin. » La composition des matières premières utili sées constitue un autre atout à mettre au crédit de l’impression 3D. « La matière la plus répandue, c’est le PLA. Il s’agit d’un plastique issu de ressources naturelles et renouve lables comme le maïs ou la canne à sucre, et il est biodégradable » , assure Aurélie Cayla, enseignante-chercheuse à l’École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles (ENSAIT) de Roubaix. Certains designers ont fait le choix conscient de l’impression 3D pour son caractère durable. C’est le cas de l’Américaine Julia Daviy, qui s’est lancée en 2017 dans la création de vête ments avant-gardistes et éco-responsables. Parmi ses réalisations, l’Organic Skirt, fabri quée à partir de filaments recyclés, consiste en une robe vendue au grand public, imprimée sur demande et personnalisable dans plus de 1 000 déclinaisons.
I I 44 IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 GRAND ANGLE IMPRESSION 3D : UNE SOLUTION D’AVENIR POUR LA MODE ?
PERSONNALISATION ASSURÉE
La personnalisation des vêtements est de plus en plus en vogue auprès des consommateurs, d’une part pour satisfaire leurs goûts esthé tiques, mais aussi pour s’assurer plus de confort au quotidien. Braave, une start-up spécialisée dans la fabrication de soutiens-gorge sur-me sure, a été fondée en 2021 avec ce dernier objectif en tête.
L’entreprise, créée par la jeune Française Claire Chabaud-Tropéano, se démarque par des produits parfaitement adaptés à la morphologie de chaque femme. Après un scan corporel 3D réalisé via une application mobile et l’analyse d’une constellation de plus de 100 000 points, Braave imprime les armatures en 3D. Celles-ci sont ensuite intégrées dans une enveloppe textile faite à 75 % de bouteilles plastiques recyclées.
« Chaque soutien-gorge est unique, modulaire et asymétrique si besoin. Grâce à la 3D, nous nous émancipons de la contrainte des tailles, des essayages sans fin et nous contribuons
au confort des femmes », justifie la fondatrice de Braave. Également active dans le BtB, la société propose sa technologie à des marques de sport, de lingerie et de produits médicaux. Dans le monde du vêtement, de nombreuses créatrices se sont aussi emparées du scan et de l’impression 3D dans l’idée d’une personnalisa tion poussée. Citons par exemple l’Israélienne Ganit Goldstein et l’Américaine Jessica Rosenkrantz, qui conçoivent des vêtements ajustés aux courbes de chaque femme grâce à une modélisation en trois dimensions.
INCURSIONS GRAND PUBLIC
Si la fabrication additive a trouvé sa place dans la haute-couture, le design indépendant et le monde des start-ups, elle commence aussi à apparaître, çà et là, dans le domaine grand public. Quelques exemples de produits de mode imprimés en 3D développés par des marques populaires existent, mais rarement dans le vêtement, plutôt dans les chaussures et les accessoires.
I I 45
L'IMPRESSION 3D SE PRÊTE PARTICULIÈREMENT BIEN À LA CONCEPTION D'ÉLÉMENTS COMPLEXES, COMME ICI LES ARMATURES DE SOUTIEN-GORGE DE LA MARQUE BRAAVE
© Braave
Le fabricant d’articles de sport Adidas fait office de précurseur sur le sujet. La marque a collaboré, dès 2017, avec le fabricant californien de solutions d’impression 3D Carbon pour la production des semelles de sa sneaker Futurecraft 4D. Depuis, les expérimentations continuent et Adidas a récemment conçu, avec le designer Daniel Bailey, des chaus sures dont le squelette est imprimé en 3D.
Les géants de la fast fashion proposent quelques initiatives timides. Mango, filiale du groupe Inditex (Zara), a présenté en 2021 une collection d’accessoires imprimés en 3D. L’opération a été menée en collaboration avec Comme des Machines, un expert espagnol de l’impression 3D qui collabore régulièrement avec l’industrie textile.
En France, Erpro 3D Factory travaille avec la chaîne d’opticiens Atol depuis quelques années. « Nous avons produit plusieurs montures de lunettes, dont la Senior Care, qui intègre un système de sécurité pour les personnes âgées, et la Lexilens, qui possède un dispositif aidant les enfants dyslexiques. Et d’autres montures seront bientôt dévoilées », précise Marion Moreau. Les exemples d’applications 3D grand public, textiles notamment, restent toutefois encore maigres.
ADIDAS, MANGO ET ATOL FONT APPEL À LA 3D POUR CERTAINES DE LEURS PRODUCTIONS.
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© AdidasMr Bailey
DES MATÉRIAUX ENCORE LIMITÉS
La relative rigidité des matériaux utilisés en fabri cation additive, plastiques pour la plupart, rend encore difficile une diffusion à grande échelle dans la mode. Et si un polymère aux performances supérieures comme le TPU (ou polyuréthane ther moplastique) permet de produire des objets 3D extensibles, l’expérience n’apparaît pas encore tout à fait satisfaisante face au textile.
« Nous utilisons régulièrement dans nos produc tions des matériaux souples et élastomériques, mais ils ne le sont pas autant que du tissu, reconnaît Alexandre d’Orsetti. Et ils n’offrent évidemment pas toute la diversité du textile en termes de fibres. »
Le dirigeant de Sculpteo pointe aussi une autre limite de taille : les états de surface.
Les produits imprimés en 3D tendent à conserver une texture froide et épaisse, bien loin du toucher agréable d’un tissu. « La fabrication additive correspond à un procédé d’empilement, couche par couche. Il persiste donc souvent des strates, avec une certaine rugosité, même si la techno logie progresse sans cesse sur le sujet » , pointe Alexandre d’Orsetti.
Se posent également les questions de l’entretien et de la durée de vie des produits imprimés en 3D. « Il existe encore aujourd’hui quelques verrous scientifiques pour assurer une production opti male. La résistance au lavage, notamment, pose encore question », confirme la chercheuse Aurélie Cayla. L’ENSAIT, via son laboratoire de recherche intégré, travaille notamment sur la formulation des filaments 3D de demain, pour leur apporter une plus grande durabilité.
VOLUMES RÉDUITS
Un autre frein majeur au développement plus massif de l’impression 3D tient dans les volumes de production proposés. Il est en effet impossible de produire à un niveau industriel. Au-delà d’une série de 10 000 pièces, la fabrication additive peine à suivre et à être compétitive sur le plan financier, entre cadence intenable et coût exorbitant de fabrication.
Dans le cadre de sa collaboration avec Atol, Erpro 3D Factory a dû se résoudre à abandonner la production de certaines montures, suite à une montée en puissance trop vive. « Les volumes sont devenus dissuasifs au fil du temps pour l’impres sion 3D.
« LA 3D RÉPOND À UN MARCHÉ DE NICHE EN DEMANDE DE VALEUR AJOUTÉE, AVEC DES SÉRIES EN VOLUME LIMITÉ »
Joana DE MEDINA, fashion account manager, Stratasys
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© Ganit Goldstein - Stratasys
LA VERTIGINEUSE GALERIE DIOR IMPRIMÉE EN 3D
Au-delà des vêtements, la haute-couture s’empare également de l’impression 3D pour animer ses lieux de vente. Exemple avec la Galerie Dior, située avenue Montaigne à Paris, où des répliques exactes de milliers de pièces iconiques de la maison de luxe française (vêtements, sacs à main, souliers, etc.) ont été réalisées par la Ferme 3D, un imprimeur installé à Saint-Rémy-de-Provence (13). Pas moins de 30 imprimantes et plus de 100 000 heures de travail ont été nécessaires - le tout avec 100 % de matériaux biosourcés et des imprimantes de fabrication française. « La précision et la robustesse des imprimantes 3D Volumic nous ont permis de sur-cadencer les machines et de produire à haute vitesse les objets les plus complexes. Ce duo gagnant entre matériel et expertise fut clé dans le succès de cette production hors norme » , se félicite Florent Carasco, dirigeant de La Ferme 3D.
Tous visuels © Florent CarascoLa Ferme 3D
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Quand Atol a eu besoin de centaines de milliers de pièces, la production a été transférée vers l’injection plastique » , admet Marion Moreau.
La perspective d’une production 3D à visée industrielle n’a pas de sens, selon Joana de Medina, fashion account manager chez Stratasys : « Le principe de la 3D, c’est de répondre à un marché de niche en demande de valeur ajoutée, avec des séries en volume limité. » D’où une incompatibi lité avec les préceptes de la fast fashion, mais une cohérence avec les attentes de la haute-couture.
Car sur de petites séries exclusives, la fabrication additive apporte toute sa réac tivité. « A l’approche d’un défilé, le temps est compté et l’inspiration des designers doit rapidement se concrétiser. L’impres sion 3D permet de produire des pièces uniques pour un défilé, qui peuvent déboucher, si besoin et rapidement après l’évènement, sur une petite série exclusive », éclaire Joana de Medina.
LE POTENTIEL DU PROTOTYPAGE
Au fil des ans, le monde du luxe s’est aussi approprié l’impression 3D pour réaliser des tests produits. « Avec le renouvellement continu des collections, les créatifs réalisent de nombreuses itérations. La 3D s’y prête bien, car elle apporte une souplesse formelle et un déploiement rapide, avec un faible investissement financier », argumente Alexandre d’Orsetti.
De l’idée créative à l’arrivée du produit sur le bureau du designer, quelques jours suffisent. Sculpteo comme Erpro 3D Factory disposent d’un studio de création rôdé, qui leur permet d’élaborer rapidement un fichier d’impression sur la base d’un simple concept, puis de lancer la production dans la foulée.
À date, le prototypage consiste essentiel lement en un marché de sous-traitance, bien souvent exploité à des milliers de kilo mètres des ateliers de conception. Avec à la clé, des délais de réception des prototypes pouvant approcher plusieurs semaines.
« L’impression 3D peut contribuer à reloca liser le processus », souligne Martial Granet, directeur France & Maghreb de Mimaki, un
fabricant japonais de solutions d’impres sion grand format et 3D. Plus que pour des produits finis, l’usage essentiel des solutions d’impression 3D qu’il propose aujourd’hui tient dans le prototypage. « On peut, par exemple, imprimer 20 montures de lunettes en un seul passage avec nos imprimantes 3D. Cela offre la possibilité de tester différentes couleurs, parmi un panel de 10 millions de teintes disponibles » , assure le dirigeant.
VERTUS MÉCANIQUES
Dans la mode, l’impression 3D n’est toute fois pas seulement convoquée pour des productions esthétiques. Elle est aussi pertinente pour répondre à des demandes plus mécaniques. « Nous réalisons des éléments techniques pour le secteur du luxe, comme des pièces internes sur-me sure pour des produits de maroquinerie. Nous intervenons aussi dans le sport, avec des semelles de chaussures » , rapporte Alexandre d’Orsetti.
Pour ce faire, Sculpteo fait appel aux imprimantes 3D du fabricant HP. Recon nues sur le marché pour leurs propriétés mécaniques, les machines du constructeur américain font figure de solutions idoines pour les projets à forte technicité. « Nous concentrons actuellement nos efforts sur un projet d’envergure dans le sportswear, qui pourrait faire date » , souligne Franck-Mi chel Bouchaud, channel manager 3D au sein d’HP France.
Selon les dossiers, qu’ils soient à visée mécanique ou esthétique, les technologies et les matériaux diffèrent. Si le rendu n’a pas d’importance, l’éventail des solutions à disposition est des plus larges. En revanche, pour l’impression d’éléments visibles, le panel se réduit - ou un post-traitement plus long peut s’avérer nécessaire, pour obtenir un état de surface optimal.
« Il est aujourd’hui possible d’imprimer en 3D avec du plastique, de l’acier, de l’alu minium, voire avec des matériaux précieux comme de l’or ou du platine, argue Marion Moreau. Et en termes de technologie, tout dépend des objectifs du client, car chacune possède des avantages. L’esprit est à l’ou verture et à l’hybridation. »
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COMBINER LES MODES DE PRODUCTION
Erpro 3D Factory, qui officie dans des secteurs aussi divers que l’automobile, la cosmétique et l’architecture, travaille sur de nombreux projets qui mêlent injection plas tique et fabrication additive. Un modèle composite qu’on pourrait aussi imaginer dans la mode, avec un développement de l’impression 3D qui passerait, non pas par son utilisation exclusive, mais plutôt par son association avec des modes de production traditionnels.
Stratasys s’inscrit dans ce mélange des genres. Au printemps dernier, l’entreprise a créé l’évènement en lançant le modèle J850 TechStyle, une imprimante 3D spécialement dédiée au marché de la mode. Cette solu tion, qui permet d’imprimer directement sur une grande variété de textiles (denim, coton, polyester, lin, cuir, etc.), a été déve loppé en partenariat avec Dyloan, l’un des
sous-traitants historiques de la mode haut de gamme en Italie. Pour démontrer la puissance de feu de sa nouvelle référence, Stratasys a dévoilé, lors de la dernière Fashion week de Milan, une collection composée de vêtements, de chaussures et d’accessoires intégralement imprimés en 3D. Le fabricant de solutions d’impression a collaboré sur le projet avec plusieurs designers de premier plan, tels que Karim Rashid et threeASFOUR.
Stratasys devrait également dévoiler des partenariats avec de grandes marques françaises d’ici la fin de l’année. Pour le moment, le constructeur se concentre sur la personnalisation haut de gamme — collec tions capsules et petites séries exclusives —, avant d’envisager éventuellement, une fois bien établi sur le marché, l’élargis sement de sa gamme de solutions au plus grand nombre.
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© Hila DeshehStratasys
UNE SOLUTION DE PLUS
Gageons que l’impression 3D ne rempla cera jamais la production textile dans la mode. Mais cette technologie représente une solution de plus à disposition des créa teurs, avec des qualités qui lui sont propres. « La fabrication additive peut agir en complément ou en remplacement de toute autre technique d’embellissement textile, estime Joana de Medina. Elle apporte de la souplesse et de la créativité. » Alexandre d’Orsetti abonde dans le même sens : « L’impression 3D a beaucoup à apporter à l’univers de la mode et du luxe. Les grandes marques aiment mélanger les techniques de production et il s’agit dès à présent d’une alternative fiable, permet tant de produire des pièces rapidement et localement. A terme, elle deviendra incon tournable ».
À date, le potentiel de l’impression 3D semble encore quelque peu inexploité. De nombreux projets sont soumis aux impri meurs sans être spécifiquement conçus pour la fabrication additive, limitant ainsi leur impact. Par ailleurs, une relative méconnaissance des possibilités offertes par la technologie persiste sur le marché. Un besoin patent de pédagogie se fait sentir, et ce d’autant plus que les solutions d’impression évoluent sans cesse. Toucher simili-textile ? Production de masse ? Difficile à ce stade de savoir jusqu’où la fabrication additive progressera dans le futur. « On produit toujours plus vite et il est désormais possible d’imprimer des maisons en 3D, donc tout est envisageable pour l’industrie textile » , prophétise Marion Moreau.
LE TRICOT 3D A
LA COTE
Procédé de fabrication voisin de l’impression 3D, le tricotage 3D permet de créer des objets tridimen sionnels sur la base d’un fichier de modélisation numérique. Des fibres traditionnelles comme le coton, le cachemire ou la laine sont utilisables pour l’élaboration des vêtements, via un processus de superposition fil à fil. Mais contrairement à une fabrication classique, les pulls sont produits d’une seule pièce, sans couture. « La production d’un pull se finalise en moins de 60 minutes », précise Basile Ricquier, co-fondateur de 3D Tex, une start-up industrielle malouine (35) spécialisée dans le trico tage 3D. L’atelier de fabrication de l’entreprise, entièrement automatisé, se compose de solutions du fabricant japonais Shima Seiki. Grâce à cette technologie de pointe, la RSE s’affiche au cœur de l’activité de 3D Tex. « Cela permet de diviser les pertes industrielles par dix, tout en relocalisant en France », argue son dirigeant. L’entreprise travaille à 75 % pour des distributeurs, comme les groupes Beaumanoir (Bonobo, Morgan, Caroll) et Eram (Montlimart, Faguo). Le reste de la production se destine à des marques premium comme Le Slip Français, Sézanne et Balzac. 3D Tex, qui table sur un chiffre d’affaire de 1,4 million d’euros à fin 2022, devrait par ailleurs lancer sa propre marque dans les mois qui viennent.
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© Montlimart
LET’S IMPACT TOMORROW, LA NOUVELLE DYNAMIQUE DE C!PRINT POUR 2023
L’adaptation du monde de la communication aux enjeux de la tran sition écologique dépend désormais de dynamiques collectives qui engendrent des changements systémiques majeurs, pas toujours simples à mettre en place. Communication responsable, impression durable : comment envisager l’avenir à l’aune de ces nouvelles injonctions ? Quels rôles les nouvelles technologies peuvent-elles jouer dans cette équation ? Éléments de réponse sur le prochain salon C!Print, qui se tiendra à Lyon, du 31 janvier au 2 février 2023.
Quatre mois après sa dernière édition, C!Print, le salon leader de l’impression en France, est de nouveau dans les starting-blocks. Plus de 130 exposants ont déjà confirmé leur présence pour l’édition 2023. Les sponsors historiques du salon ont également répondu présent. Konica Minolta sera sponsor Platinum ; Mimaki, Roland DG et swissQprint France, sponsors Gold ; Euromedia, Exaprint et Realisaprint.com, sponsors Silver.
AGIR ENSEMBLE POUR DEMAIN
Référent pour les secteurs de la communica tion visuelle, de la communication extérieure et lumineuse, de la personnalisation, de l’indus trie graphique et du textile, le salon poursuit sa stratégie d’ouverture vers les marchés du packaging et de l’étiquette, de l’industrie et de la photographie. Transversal, l’événe ment rassemblera fabricants et distributeurs
de machines et de supports d’impression, prestataires de services en impression et communication visuelle, prescripteurs et clients finaux.
Une belle dynamique que les organisateurs ont choisi d’accompagner d’une nouvelle baseline, « Let’s Impact Tomorrow » (traduire « Agissons pour demain » ). Une phrase forte qui donne le ton de la prochaine édition. « Agir pour demain, c’est bien sûr s’engager dans une tran sition environnementale et imaginer des modes de communication plus responsables. Mais c’est aussi savoir investir dans les bonnes tech nologies, celles qui vous permettront de vous adapter aux crises qui se succèdent - tensions sur les approvisionnements, hausse des prix de l’énergie et des matières premières -, tout en restant force de propositions créatives pour vos clients », explique Florent Zucca, le directeur marketing du salon.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 52 ÉVÉNEMENT
Tous
C!Print
visuels ©
SAVE THE DATE
C!PRINT 2023
10ème édition Du 31 janvier au 2 février. Aux mêmes dates et lieu que CTCO, le salon de l’objet publicitaire et du textile promotionnel. Votre code d'invitation : P-ICCPL23 www.salon-cprint.com
DES ATELIERS POUR APPRENDRE, DES CONFÉRENCES POUR COMPRENDRE
Au programme, pas moins de 50 confé rences sont annoncées, avec près de 120 speakers. Lancé avec succès lors de la dernière édition, le Software Village sera reconduit. Dédié à la transformation numérique des entreprises, ce nouvel espace proposera un programme dense de pitchs et de masterclass autour de sujets clés comme l’automatisation des flux de production, le web-to-print, la cyber-sécurité ou la création graphique à l’heure de la révolution numérique et des nouveaux développements de l’in telligence artificielle.
Plébiscité par les professionnels du secteur, le C!Wrap, le concours de pose du salon, reviendra, quant à lui, pour sa troisième édition. Six équipes s’af fronteront pendant trois jours, à raison de cinq heures de pose par équipe. Ambiance paddock garantie, avec six Ford Mustang à personnaliser. Il a eu beaucoup de succès lors de la dernière édition, l’atelier de sérigra phie sera également de retour avec des supports inédits à imprimer.
Enfin, c’est un incontournable, le Plug&Play, l’atelier de personnali sation en live du C!Print, proposera cette année aux visiteurs de décou vrir la collection d’une marque fictive dont l’univers fait écho à la tendance actuelle des travailleurs nomades. De quoi allier l’utile à l’agréable en testant les dernières techniques de personnali sation, tout en se constituant un joli kit de télétravail 100 % personnalisé.
3M FRANCE
A.BUISINE
ACE ELECTRONIQUE
ADESA
ADHERHONE
AERPANEL
AGR DISPLAY COSMI FRANCE
ALCORA TRACEUR
ANKERSMIT FRANCE - GRAPHTEC
ANTALIS
APA SPA
ARISTO CUTTING SOLUTIONS FRANCE
ASTRONOVA PRODUCT IDENTIFICATION
ATELIERS CASSANDRE
BGA GROUP
BLUECREST
CALDERA
CANON (sponsor Gold)
CERVOPRINT
CLEMENTZ EUROMEGRAS
CLUB GROUPE CONDAIR
COTONNIERE LYONNAISE
DECOUPE NUM
DIAGER INDUSTRIE
DOMINO SIGN
DUPLI DATA
DUPLO FRANCE
EMOBILO
ENCRAJE
EPS POSTPRINT
EPSON
ETAC
EUROMEDIA (sponsor Silver)
EXAPRINT (sponsor Silver)
FEDRIGONI PAPER
FILMOLUX
FRANCOIS MAUGIN SAS GRAPHIMAILER
GUANDONG ITALIA
HEXIS (sponsor Gold)
HP ID NUMERIQUE
IECHO/FLORA FRANCE INAPA FRANCE JUSTLASER
KALA (sponsor Gold)
KOENIG & BAUER
KONICA MINOLTA (sponsor Platinum)
LEDIT YAKI
LETRA CORPOREA
LGEN - MICLO DIFFUSION
LPTENT MATEL
MATMOND
MB3D
MIMAKI (sponsor Gold) MONBLASON MONDEVISEUR
MPL POWER ELEKTRO SP. Z O.O. NSP DTF
OKI EUROPE
PANO
POINT SERIGRAPHIE
PRINT EQUIPMENT
PRINTMYTRANSFER.COM
PROMATTEX
PUNCHCLOUD OU
QUALITY PUNCH INC
REALISAPRINT.COM (sponsor Silver)
REFLECTIV WINDOW FILMS
RISO FRANCE
ROLAND DG (sponsor Gold)
SDAG ADHESIFS
SHOWDOWN DISPLAYS EUROPE
SIGNARAMA
SMARTPIQUAGE FRANCE
SPANDEX FRANCE SQP
STOCK & ROLL
SYNIA
SWISSQPRINT FRANCE (sponsor Gold)
TAJIMA EUROPE
TECTEX TETENAL
TEXO TRADE SERVICES BV THERMOFLAN TIFLEX TROTEC LASER
X-TREME INFLATABLES
ZUND FRANCE *liste au 30/09
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VENEZ LES RENCONTRER SUR C!PRINT 2023 *
C!PRINT S’ENGAGE
UNE STRATÉGIE RSE
« WORK IN PROGRESS » AU CŒUR DE L’ORGANISATION DU SALON
Depuis 2020, plusieurs initiatives ont été mises en place par l’organisation du salon C!Print pour limiter les impacts de l’événement sur l’environnement. Une démarche d’amélioration continue dont l’objectif est de créer un écosystème vertueux en étroite collaboration avec les exposants du salon, ses visiteurs et ses partenaires, dans le but d’améliorer la responsabilité environnementale du salon
AVANT LE SALON PENDANT LE SALON
Édition de documents didactiques à l’attention des exposants et des standistes pour expliquer les bonnes pratiques à mettre en place en amont du salon et les règles de tri à appliquer sur l’événement.
AU MOMENT DU DÉMONTAGE
• Récupération des lanyards et des porte-badges.
Création d’un écosystème vertueux dans les allées et sur les espaces Restauration & Snacking du salon
• Mise en place de 3 flux de tri (DIB / papiers-cartons / plastiques) dans les allées,
• Mise en place de collecteurs à verre et de bacs de recyclage pour les encres,
• Récupération du verre le soir (déposé en bord d’allées par les exposants),
• Affichage des informations de tri dans les allées,
• Compostage des déchets alimentaires et valorisation dans un circuit d’économie circulaire, en partenariat avec une entreprise solidaire,
• Utilisation d’emballages compostables pour la restauration,
• Mise en place d’une solution de covoiturage gratuite et sans frais.
• Récupération et upcycling de la totalité des bâches imprimées par le salon,
• Récupération de l’intégralité des palettes pour réutilisation,
• Recyclage de l’intégralité de la moquette des allées et des restaurants (nouveauté 2023 : des lés de moquette de 2 m - contre 3 m précédemment- seront installés cette année dans les allées, afin de réduire d’1/3 les quantités utilisées).
• Tri et revalorisation des déchets.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022 I I 54 LET’S IMPACT TOMORROW, LA NOUVELLE DYNAMIQUE DE C!PRINT POUR 2023 ÉVÉNEMENT
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IC LE MAG #21
EN PARTENARIAT AVEC
L’actualité des experts du secteur de l’impression et de la communication visuelle
FAB -
STORES PERSONNALISÉS : LES STORISTES LANCENT LEUR CONFIGURATEUR EN LIGNE
Après avoir décortiqué des milliers d’offres, comparé des centaines de toiles et de structures, Les Storistes ont créé un outil pour faciliter la commande de stores personnalisés, dans l’objectif d’en faire de vrais supports de communication.
Jeune PME fondée en 2020 dans la région lyonnaise, Les Storistes se présentent comme le premier revendeur BtoB de stores personnalisables et de toiles solaires imprimées à la demande. L’offre, qui bouscule un secteur resté plutôt conservateur, a créé un intérêt certain sur le marché. La SNCF, Moët & Chandon ou Jeff de Bruges ont été convaincus.
Pour accélérer son développement, l’entreprise lance aujourd’hui un configurateur en ligne. Développé en interne, l’outil est en accès libre sur le site de l’entreprise. Seuls quatre éléments doivent être renseignés : le type de produit, sa largeur, son ouverture et le besoin ou non d’un moteur. Sur cette base, les clients obtiennent un premier devis en quelques secondes, en toute autonomie. Ils gagnent ainsi un temps précieux dans l’avancée de leur projet.
La PME ne souhaite toutefois pas aller plus loin dans l’automatisation et la digitalisation de son offre. Cette éventualité a été envisagée, mais elle n’a pas été retenue par la direction.
« Nous souhaitons conserver un lien humain fort avec nos clients, car notre expertise, entre le monde de l’impression numérique et celui de la protection solaire, nécessite des échanges », souligne Thibault Raudet, un des co-fondateurs des Storistes.
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© Les StoristesExosigns
LES NEWS DE LA FAB
© Les StoristesExosigns © Les Storistes
LES BRÈVES DE LA FAB
MACTAC MISE SUR L’AUTOMOBILE ET LA DÉCORATION INTÉRIEURE
Conçu pour le covering de véhicules, un nouveau PVC coulé blanc brillant de 50 μm, le JT 10700-XR, fait son entrée dans la gamme du fabricant de films. Ses atouts : un reposi tionnement facile, une finition ultra lisse et une parfaite conformabilité. Du côté des films en PVC coulé de 80 µm, la gamme ColourWrap s’enrichit, avec 50 couleurs désormais dispo nibles, couplées à des finitions brillantes, mates ou métalliques. Pour le secteur de la décoration intérieure, Mactac enrichit sa série Sustainable WallWrap de nouveaux designs. Cette gamme de solu tions responsables, à base de papiers certifiés FSC, inclut le Country Paper, reconnaissable à sa texture rustique, le Smooth Textile, un textile tissé pour surfaces lisses, ou encore le Linen Paper, riche en textures.
NopCommerce est une solu tion open source de commerce électronique à destination des petites et moyennes entre prises. Lancée dès 2008, elle a pris de plus en plus d’ampleur au cours des derniers mois. L’éditeur américain de solutions web-to-print Customer’s Canvas s’est emparé de la tendance en introduisant dans la dernière mise à jour de son outil un connecteur NopCommerce, parmi un lot de nouveautés qui comprend aussi une amélioration de l’ex périence utilisateur et l’ajout de fonctionnalités back office.
La société Unik conçoit et distribue sa solution Unik Web to Print depuis de nombreuses années. Plusieurs outils de gestion sont proposés, comme le calcul de devis, la facturation, la gestion de stock ou encore l’amalgame. Mais cette année, une nouvelle étape a été franchie avec le développement d’un ERP de production innovant : Unik Factory « Le dossier de travail n’existe plus dans sa version papier et est remplacé par une étiquette avec un code-barre, qui suivra le produit tout au long de sa fabrication », expliquent ses concepteurs.
Référent sur le marché du traitement de l’image depuis 15 ans, Viesus vient de sortir la version 10 de son logiciel. Il peut désormais reconstruire et restaurer une image, autrement dit enlever les artefacts JPEG.
Grâce à l’outil AI Face Analysis, il est également en mesure de détecter des yeux fermés, faire une estimation de l’âge d’une personne et d’analyser une émotion. Avec l’AI Upscaling, il peut restaurer une image basse définition en la reconstruisant. Il s’appuie pour cela sur les infor mations collectées pendant des années en analysant des millions d’images.
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© Customer’s Canvas
© Unik
© Viesus
Et de 6 ! Depuis février 2020, le groupe italien Fedrigoni multi plie les acquisitions. La dernière en date : Unifol, une entreprise turque spécialisée dans les films adhésifs. De quoi revendiquer une place sur le podium mondial des matériaux autoadhésifs, en compagnie d’Avery Dennison et d’UPM Raflatac.
FEDRIGONI POURSUIT SA DIVERSIFICATION DANS LES FILMS PVC
Un appétit décidément insatiable. Le groupe Fedrigoni, fabricant de papiers haut de gamme pour l’emballage et la création graphique, a entamé au cours des derniers mois une stratégie de diversification de ses activités. Celle-ci vise à investir des segments à fort potentiel, proches de ceux sur lesquels la structure est déjà présente, par des opérations de croissance externe. Les entreprises ciblées sont, pour la plupart, déjà bien établies à l’international.
SIX RACHATS EN L’ESPACE DE DEUX ANS
Après le rachat de six firmes en un peu plus de deux ans, dont l’italien Ritrama, les mexicains IP Venus et Ri-Mark, l’américain Acucote et le français expert en smart label Tageos, Fedrigoni continue sur la lancée en annonçant avoir mis la main sur Unifol, une entreprise turque spécialisée dans les films PVC. Créée en 1994, cette société a fondé son développement sur d’importants investissements technologiques, en termes de R&D comme d’infrastructures de production, pour développer des produits de pointe. Preuve de son expertise, la marque est aujourd’hui distribuée dans plus de 40 pays dans le monde.
Fulvio Capussotti, vice-président de la division Adhésifs de Fedrigoni, se félicite de ce rapprochement conclu avec Unifol : « Cette opération nous permet d’élargir notre portefeuille de solutions dans le secteur graphique et celui de la communication visuelle. La combinaison de la technologie Unifol et de la présence géographique de Fedrigoni nous permettra d’être toujours plus compétitifs sur un marché en croissance rapide en Europe et dans le monde. »
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© Fedrigoni
AVEC DIX CANAUX DE COULEURS CONFIGURABLES, LA KUDU DE SWISSQPRINT VEUT
Quelques mois seulement après le lancement de sa quatrième génération de machines, swissQprint innove de nouveau avec l’annonce d’un nouveau modèle : la Kudu. Cette impri mante haut de gamme, disponible en 3,2 x 2 mètres, multiplie les options pour permettre aux imprimeurs de gagner en réactivité, agilité et performances. Côté créativité, elle coche toutes les cases, avec pas moins de dix canaux de couleurs configurables.
Avec une résolution pouvant aller jusqu’à 1350 dpi, la Nyala 4 de swissQprint, lancée il y a seulement quelques mois, redéfinissait déjà l’impression haut de gamme. La nouvelle Kudu, présentée en juin, repousse encore plus loin les limites. Imprimante haut de gamme, disponible en 3,2 x 2 mètres, la Kudu multiplie les options pour permettre aux imprimeurs de gagner en réactivité, agilité et performances.
UNE CONFIGURATION CMJN + 6 COULEURS
Comme sur chaque modèle d’imprimantes swissQprint – Nyala, Impala et Oryx – les canaux d’encre de la Kudu sont configurables librement. La différence se fait sur le nombre de couleurs disponibles. En complément des couleurs CMJN, l’imprimeur équipé d’une Kudu disposera de six autres canaux pouvant être complétés au fil de ses besoins : couleurs light, couleurs fluorescentes, orange, blanc, vernis ou primaire.
UNE BASE SOLIDE POUR UNE PRÉCISION EXTRÊME
De conception suisse, comme les modèles précé dents, la Kudu repose sur un châssis massif entièrement repensé qui, associé aux têtes d’im pression et aux moteurs linéaires de la machine, permet de garantir un positionnement extrême ment précis des gouttes d’encre.
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Tous visuels © Bertrand Genevi
Grâce à son système d’aspiration Tip Switch, subdivisé en 260 canaux (contre 256 pour les autres modèles de la gamme), elle offre à l’opérateur un contrôle simple de l’aspiration : l’adhérence des supports est parfaitement maîtrisée.
Une nouvelle version du logiciel d’édition Lory, développé en interne, permet également à l’im primeur de rester agile à toutes les étapes de l’impression, avec la possibilité d’effectuer de nouveaux réglages sans devoir repasser par le RIP.
UN MODÈLE HYBRIDE
Médias transparents, bâches, maille, la Kudu imprime pratiquement tous types de matières souples, jusqu’à 180 kg. Grâce à sa solution de séchage LED, elle peut également prendre en charge les supports sensibles à la chaleur. Son option double rouleau lui permet de gérer simultanément deux laizes, jusqu’à 60 pouces. Productivité garantie.
TROIS QUESTIONS À...
Alain GREINER, président de swissQprint France
Quelles sont les différences majeures entre la Kudu et la Nyala ?
La place occupée au sol est peu ou prou identique entre les deux solutions. Mais le châssis diffère consi dérablement, pour pouvoir accueillir un moteur linéaire haute vitesse, dont le chariot d’impression pèse 150 kg. Il se déplace avec fluidité et s’arrête net à chaque extrémité de la machine, sans ralentissement, pour redémarrer aussi sec. Ce moteur, couplé à un dixième canal d’encrage et à une tête de plus sur chaque canal, permet de multiplier la vitesse de production par trois entre une Kudu et une Nyala. Le tout en totale sécurité, grâce à un carénage complet installé sur notre dernier modèle. Ce verrouillage d’accès est important, notam ment dans l’industrie, un marché que nous attaquons avec la Kudu.
« Les deux premières Kudu vendues dans le monde seront livrées par nos soins d’ici la fin de l’année »
En quoi la Kudu fait date chez swissQprint ?
Ce modèle inaugure une nouvelle façon d’appréhender la conception des produits au sein de la marque. La Kudu possède en effet un châssis modulaire, une caractéristique qui lui donne toute latitude pour évoluer dans les mois qui viennent. Historiquement, swissQprint offrait une certaine flexibilité sur ses imprimantes, notamment avec des possibilités d’upgrade. Mais avec la Kudu, cela va plus loin, car même le format de la machine n’est pas définitif. Cela laisse la porte ouverte pour nous adapter, si besoin, à l’évolution du marché et aux futures attentes de nos clients.
Vous fêtez cette année les 10 ans de swissQprint France. Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre structure ?
Nous avons fondé l’entreprise en 2012, en compagnie de Rodolphe Lecoq, avec le désir d’accompagner au plus près chaque projet d’investissement, des prémices au service après-vente. Dix ans plus tard, forts d’une équipe qui compte désormais 16 personnes et d’un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, l’objectif est toujours le même. Notre valeur ajoutée tient dans la proximité de notre service client et dans la compréhen sion de l’évolution du secteur. Nos solutions techniques sont adaptées aux besoins spécifiques de chacun, et ce pour les 300 imprimantes swissQprint que nous avons installées en France. Les deux premières Kudu vendues dans le monde seront livrées par nos soins d’ici la fin de l’année. C’est une belle façon de fêter nos 10 ans !
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Propos recueillis par Bertrand Genevi
© swissQprint France
Si les rêves s’accomplissent en mer, les révolutions, elles, se mènent sur terre » . Pour le skipper Roland Jourdain, double vainqueur de la Route du Rhum et fondateur de Kaïros Environnement, un bureau d’études dédié à la R&D, au prototypage et à l’industrialisation de biomatériaux composites, il est devenu urgent d’imaginer des alternatives propres et durables aux matériaux conventionnels pétrosourcés. Dans sa table des matières : le Kairlin. Par Cécile Jarry
«
LE KAIRLIN PREND LE LARGE
Écoconception, réutilisation, upcycling, biomatériaux, etc. L’adaptation du monde de la communication aux enjeux de la transition écologique passe aujourd’hui par une sérieuse remise en question des matériaux utilisés. Traçabilité des matières, recyclabilité des supports : les questions se font plus précises et les attentes plus grandes.
Du côté des distributeurs, on se documente pour mieux accompagner ses clients. On met en place des systèmes de notation pour évaluer l’impact sur l’environnement des matériaux que l’on propose et préconiser les bons usages.
Du côté des fabricants, on développe des matières alterna tives et on imagine de nouvelles solutions de collecte et de recyclage.
Dans le domaine de la recherche enfin, on s’active pour concevoir les matériaux de demain.
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Tous visuels © Kaïros Environnement
Le Kairlin a été utilisé pour l’aménagement intérieur du bateau We Explore de Roland Jourdain. Pour la coque en revanche, impossible d’utiliser ce matériau, du fait de sa compostabilité. L’option choisie : des biocompo sites thermodurcissables, constitués de résine époxy partiellement biosourcée et de fibres de lin.
UNE ALTERNATIVE CRÉDIBLE AUX MATÉRIAUX PÉTROSOURCÉS
C’est ainsi qu’est né Kaïros Environnement, un bureau d’études dédié à la R&D, au prototypage et à l’industrialisa tion de nouveaux matériaux composites moins impactants pour l’environnement. « Pour enfin trouver des alternatives durables aux matériaux pétrosourcés et notamment aux plastiques » Kaïros, c’est le nom de l’écurie de course du skipper Roland Jourdain, double vainqueur de la Route du Rhum. C’est lui qui a fondé l’entreprise. « Être skipper, sillonner les océans, c’est apprendre à faire avec la nature et non pas à lutter contre. C’est prendre conscience des enjeux de préservation de la planète. Mais se contenter de dire que ça va mal, ça ne suffit pas. Il faut faire. Faire bien, faire mieux et montrer que c’est possible. » En alliant convictions environnementales et connaissances techniques des biomatériaux dans leur composition, leur utilisation et leur gestion de fin de vie, Kaïros Environ nement a développé et breveté le Kairlin : une alternative propre et durable aux matériaux conventionnels.
« Le Kairlin a été imaginé en suivant une analyse de cycle de vie qui permet de limiter l’empreinte environnementale du produit à chaque étape de son existence : conception, fabrication, utilisation et fin de vie », explique Xavier Baris, responsable de la commercialisation du Kairlin.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La France est le premier producteur de lin au monde. Et c’est en Normandie que l’activité est aujourd’hui la plus développée, la région assurant à elle seule plus de 50 % de la production mondiale de fibres de lin de qualité. Pour fabriquer son Kairlin, Kairos utilise du lin de Normandie et du chanvre de Champagne.
DU CHANVRE, DU LIN ET DES COMPOSANTS 100 % NATURELS
Concrètement, le Kairlin est un matériau biosourcé conçu à partir de fibres de lin ou de chanvre, et de composants 100 % naturels. Il est produit en Normandie en circuit court, près des champs où le lin est cultivé. Durant sa transformation et son utilisation, le Kairlin ne produit pas d’émanations toxiques. Il est entièrement recy clable et compostable en compost industriel.
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Si théoriquement beaucoup de matériaux sont recy clables en laboratoire, on sait aussi que ce sont l’existence et la taille des filières de recyclage qui définissent si un matériau peut réellement être recyclé. « C’est pourquoi Kaïros Environ nement développe sa propre filière en interne et a déjà produit ses premiers panneaux recyclés. Le Kairlin conserve 95% de ses propriétés mécaniques après recyclage », répond Xavier Baris.
USINABLE, THERMOFORMABLE ET IMPRIMABLE
Usinable, thermoformable et imprimable en sérigraphie comme en numérique, le Kairlin permet de multiples appli cations. « Sa surface poli miroir (rugosité Ra < 0,8µm) permet les impressions, les marquages à chaud et le contre-collage directement sur la matière », indique Xavier Baris.
Léger et rigide à la fois, le matériau séduit aujourd’hui d’autres secteurs que celui de l’imprimerie et de la communication, à commencer par les designers et les architectes qui explorent ses possibilités créatives.
En mai dernier, le Kairlin a obtenu le JEC Compo sites Innovation Award, dans la catégorie « Design & Ameublement ». Une référence en matière de projet innovant.
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© Kaïros Environnement
© Kaïros Environnement
VOS QUESTIONS
Passionné de print, Guillaume DE SOUSA, milite, au sein de Loire Impression (49), pour une communication plus responsable. Il a voulu en savoir plus sur le Kairlin. Xavier BARIS lui répond.
Le Kairlin est un matériau biosourcé conçu à partir de fibres de lin ou de chanvre, et de composants 100 % naturels ». Mais encore ?
Le Kairlin est exclusivement composé de fibres de lin ou de chanvre et d’acide polylactique (PLA) qui est un biopolymère compostable en compost industriel issu d’amidon de maïs et/ou manioc et/ou betterave et/ou canne à sucre. Des colorant sont rajoutés pour les références teintées. Le certificat de compostabilité industrielle du Kairlin est en cours d'obtention, mais l'ensemble des tests préliminaires ont déjà été validés.
Pourquoi ne pas attendre que la filière de recyclage soit complètement finalisée avant de commercialiser le matériau ?
Le Kairlin est déjà recyclé à très petite échelle. Pour recycler à plus grande échelle, il faut un gisement de déchets plus important, lequel ne peut exister que si le matériau est commercialisé.
Une filière conventionnelle nécessite un minimum de 10 000 tonnes annuelle de déchets et des investissements financiers lourds. Autrement dit, quelque chose d'imaginable uniquement pour des structures multinationales. C'est pourquoi nous développons dès le lancement du produit et la mise en place de notre ligne de production, notre propre filière dans le cadre d'un programme cofinancé avec l'ADEME.
La filière de recyclage est construite par itération et proportionnellement à la quantité de Kairlin produite.
© Loire Impression
GUYENNE PAPIER FAIT BARRIÈRE AU PLASTIQUE
C’est le résultat de quatre années de recherche. Le spécialiste en enduction lance une nouvelle gamme de papiers destinés au secteur de l’emballage, garantis sans plastique, ni matières controversées. Par Cécile Jarry
Une enduction sans substances controversées ni matières plastiques, qui convient à de multiples applications et qui permet au papier qu’elle trans cende de conserver toutes ses vertus de recyclabilité ? Ce qui semblait impossible il y a encore quelques années ne l’est plus aujourd’hui. Le service R&D de Guyenne Papier, qui planchait sur le sujet depuis près de quatre ans, vient de mettre au point une nouvelle gamme de papiers capables de remplacer les films plastiques présents dans les emballages.
TO BEE OR NOT TO BEE ?
UniversalBee, GreenBee et LadyBee : les trois réfé rences de la nouvelle gamme SunniBarrier n’ont rien à envier à leurs équivalents plastique, bien au contraire. Elles en possèdent les mêmes propriétés – barrière à l’eau, barrière aux graisses, barrière à la vapeur –, sont thermoscellables et surtout recy clables, à 95 %.
« Le papier est une matière cellulosique poreuse. Tout l’enjeu était de réussir à lui apporter de hautes propriétés techniques sans annihiler un de ses prin cipaux atouts qui est sa recyclabilité. Et nous y sommes parvenus », se félicite Céline Procop, Pdg de Guyenne Papier.
« Avec cette gamme, Guyenne Papier conforte égale ment son engagement à ne pas utiliser de substances controversées dans la composition de ses produits, comme par exemple les résines fluorées dont les propriétés barrières à la graisse sont tout à fait remarquables, mais qui sont décriées depuis plusieurs années pour leur rôle néfaste sur la santé. Certains pays comme le Danemark les ont déjà bannies. C’est aussi la voie que Guyenne Papier a choisi de suivre, même si ce n’est pas la plus facile », précise la diri geante, dont les produits sont également sans dérivés chlorés (PVdC), sans alcool polyvinylique (PVA), sans polyéthylène (PE), ni polyéthylène téréphtalate (PET).
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©
Guyenne
Papier
UNE PREMIÈRE APPLICATION CONCRÈTE
La gamme SunniBarrier a séduit une entreprise située en Nouvelle Aquitaine qui fabrique des embal lages de sachets de thé en papier 100 % biosourcé. Elle a choisi pour sa production un papier barrière aux graisses et thermoscellable, tout en étant sans plastique, recyclable et biodégradable.
D’autres pistes sont sur la table. Guyenne Papier apporte aujourd’hui son expertise et sa technicité pour fabriquer des produits concrets, qui arrivent directement entre les mains des consommateurs, tels que les emballages de sachets de salades prêtes à l'emploi, les barquettes de boucherie et de pois sonnerie, les emballages de céréales ou encore les sachets de visserie.
LA PRESSION MONTE
Il faut dire que le contexte est favorable à l’avènement de telles solutions. Entrées en vigueur en janvier 2021, les premières mesures de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) ont envoyé un signal très clair à l’industrie agroalimentaire et au secteur de l’emballage.
Depuis le 1er janvier 2022, l’utilisation d’emballages plastiques pour les fruits et les légumes, ainsi que pour les sachets de thé, est interdite. Plus largement, la loi impose la réduction de 50 % des plastiques d’ici 2025 pour tous les emballages alimentaires, l’objectif étant d’atteindre les 100 % d’ici 2040.
UNE NOUVELLE DYNAMIQUE À CONSTRUIRE
« Le moment est venu pour les industriels qui souhaitent entamer cette transformation de leur activité de réévaluer leurs besoins. Le plastique a longtemps été une matière miracle dotée de beau coup de vertus. Mais toutes, aujourd’hui, ne sont pas forcément nécessaires. On stocke moins, on produit davantage à la demande. À nous d’accompagner les fabricants dans cette nouvelle dynamique environne mentale en les aidant à se poser les bonnes questions », conclut Céline Procop.
UN ENJEU PRIORITAIRE
En amont de son édition 2022 qui se tiendra en novembre prochain, le salon ALL4PACK Emballage Paris a interrogé plus de 200 fournisseurs d’emballage (40 %) et industries utilisatrices (60 %), tous secteurs confondus, pour connaître leur vision sur l’évolution des matériaux d’emballage. Les résultats montrent que la révolution durable est en marche. L’ensemble du panel a déclaré être conscient de la nécessité d’une transition écologique : 88 % estiment même comme enjeu prioritaire l’utilisation d’emballages plus respectueux de l’environnement. Les principales raisons motivant cette transition sont les attentes des consommateurs (69 %), les bénéfices en termes d’image (56 %) et les changements de législation (49 %). À contrario, les freins exprimés sont sans surprise le coût à l’utilisation de ces matériaux (63 %), leur disponibilité (43 %), et leur qualité (37 %), freins davantage perçus par les industries utilisatrices (43 %) que les fournisseurs (27 %).
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© Guyenne Papier
INTERNALISATION
En investissant dans une imprimante HP Stitch et une calandre Klieverik, PRINT.COM opte pour l’internalisation de ses productions grand format par sublimation. « L’exigence en termes de qualité, la réduction des délais d’acheminement, l’impression en petite quantité et les prix bas qui caractérisent désormais notre marché ne peuvent être atteints que par une capacité de production interne suffisante ». C’est par ces mots que Marco Aarnik, fondateur et directeur de Print.com, a justifié l’intégration au sein de sa ligne de production de deux solutions destinées à l’impres sion grand format par sublimation. Une première sur ce segment pour le spécialiste néerlandais du web-to-print.
USINAGE GRANDE VITESSE
Le concepteur et fabricant de systèmes laser TROTEC propose un nouveau système de reconnaissance par caméra pour sa solution Speedy 360. Baptisé « Vision Design & Position », le système transmet, en temps réel, une image couleur de 12 mégapixels de l’ensemble de la zone de travail au poste d’exploitation. Il n’est donc plus nécessaire de positionner manuellement le pointeur laser et d’enregistrer les données de position dans le logiciel, ce qui rend la préparation des travaux laser plus rapide et plus aisée.
UN CLIC, UNE IMPRESSION, DEUX FINITIONS
Une finition mate veloutée ou luxueusement brillante, avec un seul jeu d’encres : c’est aujourd’hui possible avec la nouvelle tech nologie FLXfinish+ proposée par CANON pour ses imprimantes Colorado, équipées de la technologie UVgel. Grâce à ce module, l’imprimeur n’a plus besoin d’un canal supplémentaire avec vernis pour réaliser des impressions à forte valeur ajoutée. La solution est disponible en standard sur toutes les Colorado 1650.
TEXTILE MADE IN EUROPE
Depuis cet été, SPRINTER, la plateforme d’achat de matières dédiée à l’impression numérique grand format, propose une référence de textile sublimable : le Black Back. Ce produit imprimable en sublimation directe, transfert, UV et Latex, est un textile tricoté blanc avec dos noir, produit à base de fils fabriqués dans l’Union Européenne. À suivre d’ici la fin de l’année : trois nouvelles références.
DES ENCRES POUR DEMAIN
MUTOH EUROPE annonce le lancement d'une nouvelle génération d'encres CMJN, la série MS51, pour les secteurs de la signalétique et de l'affichage. Compatibles avec une large sélection de médias, y compris les plus sensibles à la chaleur, elles sont garanties 3 ans en extérieur et sont résistantes à l'abrasion et aux produits chimiques. Elles sont également à l’épreuve du futur car elles ne nécessitent aucun pictogramme de danger ou de risque, et ne contiennent pas de gBL (gamma-Butyro lactone1).
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BUSINESS
Le constructeur japonais renforce sa position de leader sur le marché des imprimantes à sublimation avec le lancement de deux nouveaux modèles 44 pouces (111,76 cm), dont un en 6 couleurs. Une bonne nouvelle pour les secteurs de la mode, du linge de maison, du vêtement de sport, de la signalétique souple et des articles promotionnels, à qui cette nouvelle solution apporte des possibilités créatives étendues.
IMPRESSION TEXTILE : EPSON ÉTOFFE SA GAMME ET AJOUTE DE LA COULEUR
Conçus pour de petites et moyennes séries d’impression, les nouveaux modèles SureColor SC-F6400 4 couleurs et SureColor SC-F6400H 6 couleurs d’Epson lancés cet automne ont été conçus pour la production textile, les produits personnalisés et la reproduction de photos haut de gamme.
UNE PRODUCTIVITÉ ACCRUE
Reposant sur la technologie PrecisionCore Micro TFP du constructeur, conçue pour délivrer une qualité d’image exceptionnelle, ces deux imprimantes offrent des avantages différents, en fonction des besoins de l’utilisateur. La SC-F6400 augmente la productivité de 20 % par rapport à la SC-F6300, qui l’a précédée. La SC-F6400H offre un espace colorimétrique étendu en utilisant du CMJN et en ajoutant, au choix, du rose fluo et du jaune fluo, du cyan clair et du magenta clair ou de l’orange et du violet.
1 MACHINE, 6 COULEURS, DES MILLIERS DE POSSIBILITÉS
Première imprimante à sublimation 6 couleurs 44 pouces d’Epson, la SC-F6400H ouvre la voie à une gamme d’applications potentielles bien plus large pour le textile et les supports rigides. Une bonne nouvelle pour les secteurs de la mode, du linge de maison, du vêtement de sport, de la signalétique souple et des articles promotionnels, à qui cette nouvelle solution apporte des possibilités créatives étendues.
Pour ces deux produits, Epson propose une solution complète comprenant matériel, logiciel, tête d’impression, encre, papiers pour sublimation et garantie. La SC-F6400H comprend, en plus, un enrouleur automatique en standard.
Le créateur anglais Richard QUINN a équipé son atelier de machines de sublimation Epson, qui lui offrent une grande liberté créative (motifs sur produits complets, impression sur coutures et à l’intérieur des pièces) et lui permettent d’être réactif face aux demandes du marché et de créer des produits sur-mesure avec rapidité.
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© Epson
© Richard Quinn
LES NEWS DE LA FAB
GRAVURE LASER : DWS CREUSE SON SILLON DANS L’UNIVERS DU LUXE
Nouvel acteur de la gravure laser, l’entreprise DWS, basée à Orléans, se propose de créer pour ses clients, des expériences exclusives de personnalisation, en cohérence avec les codes et les cérémoniels de leur marque.
Créée en 2017 à Orléans, DWS est le fruit d’une rencontre, celle d’Aurélien Ricci et de Samuel Desprez, « un théoricien et un expéri mentaliste », unis par la même passion du laser et de ses effets sur la matière. Ensemble, ils ont décidé de renouveler l’exercice du genre, sur un marché où gravitent déjà, avec succès, un certain nombre d’acteurs confirmés, tels que Gravotech, Trotec, Gamma Tech ou encore Roland DG.
DU SUR-MESURE
Pour faire la différence, DWS, qui cible exclusi vement l’univers du luxe, multiplie les services et déploie, pour chacun de ses clients, des stratégies d’accompagnement personnalisées. Un important travail de design a été fait sur la machine pour qu’elle s’intègre parfaitement dans le point de vente, en harmonie avec ses codes merchandising. La prise en main de la solution a été pensée pour être volontairement simplissime. L'entreprise a également fait le choix d’accompagner les marques dans la créa tion de leur interface de personnalisation et la mise en place de modules e-commerce. Elle souhaite enfin valoriser son expertise laser pour pousser ses clients à explorer les multiples possi bilités créatives liées à l’interaction du laser et de la matière.
C’est l’impact de la solution de personnalisation DWS sur les ventes de ses clients. Avec des records à + 60 % pour certains, selon la marque.
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LES NEWS DE LA FAB
Tous visuels © Photographies : Laure Lepage / Set design : Lola Martin
Pour DWS, l’enjeu est désormais de convaincre les marques d’intégrer une stratégie de person nalisation dès la phase de conception d’un produit, pour aller au-delà de la classique appo sition d’initiales au moment des fêtes de Noël. Dior, le groupe L’Oréal, Shiseido ont déjà solli cité ses services. L'entreprise présente à Orléans, Singapour et New York annonce un déploiement dans une vingtaine de pays.
© DWS Engraving
© DWS EngravingGaleries Lafayette
NOIR IVOIRE : L’ATELIER PARTAGÉ DU GROUPE PIGMENTS
Menuiserie, serrurerie, impression, pose : Noir Ivoire concrétise aujourd’hui les projets des différentes entités du groupe Pigments. Avec un objectif clairement affiché : cultiver l’intégration croissante du groupe de communication, pour en faire un « one stop shop » incontournable sur le marché. Par Bertrand Genevi
Un imposant bâtiment de 4500 m2 bardé de bois, installé au bord de l’autoroute A4. C’est ici, à Collégien (77), que Noir Ivoire, anciennement connue sous le nom de Jet Pub, s’est installé il y a près de deux ans. L’entreprise, qui fait partie du groupe de communication Pigments, est spécialisée dans l’architecture éphémère et la scénographie de l'expérience-client. Son cœur de métier : les espaces de vente du secteur de l'immobilier. Grâce à son vaste atelier, elle est en mesure de proposer des projets clef-enmain. Elle en maîtrise toutes les étapes : de la conception technique à la pose en passant par l’impression. Près de 30 personnes s’activent sur le site. Outre un pôle création et un service administratif, les collaborateurs de l’entreprise sont répartis au sein de quatre ateliers : menuiserie, serru rerie, imprimerie et assemblage.
RATIONNALISER LES PROCESSUS
À la tête de Noir Ivoire depuis mai 2021, Pierre-Vincent Pigot, un ingénieur chevronné ayant travaillé en Angle terre et aux États-Unis, s’est rapidement imposé comme le maître ès processus. L’organisation même du bâtiment et la déambulation en son sein ont été pensées pour faciliter l’avancée de chaque projet. Du service création aux ateliers de fabrication, la rationalisation règne, étape après étape, bureau après bureau. « En industrie, la méthode s’inscrit au cœur de la bonne marche de l’activité. La mise en place de processus précis permet de gommer les aléas techniques », confie le directeur des ateliers.
© Noir Ivoire F I 72 IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #21 OCTOBRE 2022
REPORTAGE
Pour avaliser et certifier sa méthode de travail, Noir Ivoire se donne pour objectif d’obtenir le label ISO 9001 d’ici la fin de l’année. Pierre-Vincent Pigot se montre confiant : « 90 % de nos actions étaient déjà conformes aux attendus de la norme ISO. Le label demande un peu plus de rigueur et de documentation, mais il ne s’agit pas d’un bouleversement. La certification nous permettra de gagner du temps in fine, car elle fluidifie le système d’information »
PRODUIRE MOINS, MAIS MIEUX
La vitesse de déploiement des productions constitue un facteur-clé de succès sur le marché de l’immobilier. L’atelier, grandement dépendant de la bonne santé du secteur, a souffert de la crise sanitaire. Et si la reprise des programmes est désormais vigoureuse, le segment des bulles de vente, ces espaces éphémères de commercialisa tion produits par centaines chaque année par Noir Ivoire, s’essouffle.
Les budgets de communication des promoteurs immo biliers de premier plan, qu’il s’agisse de Nexity, Bouygues ou d’Altarea Cogedim, évoluent. Les bulles de vente sont progressivement évincées au profit d’actions digitales, jugées plus rentables. Pour tenter de contrer cette tendance, Noir Ivoire s’adapte, en proposant de nouvelles solutions de communication plus inventives.
Parmi les dernières nouveautés, une bulle de vente mobile, facilement déployable sur de courtes durées et réutili sable de ville en ville. Une palissade de travaux proposant
une trentaine de services intégrés relatifs à la mobilité, la citoyenneté et l’environnement, est aussi apparue. Des pompes à vélo, une boîte à livres, ou encore des poubelles de recyclage sont offertes en accès libre à tous les passants. Avec cette solution à la carte et personnalisable, qui intègre ou non un espace de vente, Noir Ivoire promeut une communication originale auprès de ses clients. « Les travaux immobiliers sont parfois source de nuisance pour le voisinage. Pour compenser, les promoteurs peuvent offrir des services de proximité bénéficiant à tous, plutôt que de réaliser une communication exclusivement centrée sur le programme », avance le responsable.
UN ATELIER PARTAGÉ
Pour rebondir, Noir Ivoire peut également compter sur l’activité des autres entités du groupe Pigments, dont elle est l’atelier de production. Les projets de With Up Com, spécialisée dans l’évènementiel, de Moteur Incentive, dédiée aux sujets mobilité, et de Terres Rouges, pour la communication extérieure et la scénographie urbaine, sont réalisés sur le site de Collégien.
Avec un fort niveau d’équipement, l’atelier d’impression tourne à plein régime. Doté de deux solutions Canon, une imprimante UV Colorado 1640 et une table à plat Arizona 550 XT, et d’un modèle HP Latex 570, il est en mesure de répondre à tous les types de demandes. La découpe, via un plotter Summa 160, ainsi que les opérations de finition sont également réalisées dans l’atelier.
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© Terres Rouges © Noir Ivoire
L’ensemble des étapes transitent entre les mains expertes d’un responsable en poste dans l’entreprise depuis plus de vingt ans.
Pour les espaces de vente, l’intégralité ou presque des impressions est également réalisée en interne. En revanche, pour les productions très grand format, telles que les immenses toiles ornant les façades de bâtiments des grandes villes françaises, Noir Ivoire fait appel à de la sous-traitance. « Il est parfois complexe de tout réaliser, pour des raisons de surcharge de travail ou de manque de compétences. Nous déléguons notamment les impressions en cinq mètres de laize », précise Olivier Girardot, le directeur de Terres Rouges.
Une réflexion est en cours pour procéder à un éventuel investissement et internaliser ce type d’impressions XXL. « Nous produisons 20 000 m2 par an, avec des niveaux erra tiques selon les mois. Un investissement se justifiera quand nous aurons un flux plus constant et conséquent. Et il en appellera d’autres, car qui dit impression grand format, dit confection. Cela demande beaucoup de place au sol en atelier », souligne le dirigeant.
QUÊTE ESTHÉTIQUE
Les dispositifs de communication extérieure grand format sont certainement le champ d’activité le plus spectaculaire de Noir Ivoire. Devenues un enjeu fondamental pour les grandes marques de luxe, les façades d’immeubles évènementielles exigent une scénographie innovante et une production minutieuse. Deux qualités rassemblées par les
équipes de Terres Rouges et l’atelier de Noir Ivoire. Le quartier des Champs-Élysées est un de leurs terrains de jeu favoris. Qu’il s’agisse de la boutique Yves Saint Laurent avec sa façade miroir, du magasin Dior avec sa vague déli cate, ou de la Galerie Élysées 26 avec ses élégantes créations de papier, les projets interpellent et rivalisent de beauté, parfois sur des surfaces de plus de 1000 m2. Au-delà des opérations de communication, Olivier Girardot défend la prétention esthétique des projets portés par le groupe, et ce d’autant plus que Terres Rouges fait régulièrement appel à des artistes internationaux pour appuyer les idées de ses équipes : « Il s’agit d’apporter un supplément d’âme, pour créer une émotion auprès du public. »
Fort de ce positionnement marqué, Pigments, par ailleurs mécène de la Fondation du patrimoine et adhérent au programme environnemental Global compact de l’ONU, affirme ne pas être inquiété par les pouvoirs publics, qui font de plus en plus la chasse à l’affichage grand format. « Notre positionnement est plus artistique qu’exclusivement publicitaire et nos communications ne sont pas agressives, donc nous bénéficions d’une bonne image », justifie Olivier Girardot.
SORTIR DE PARIS
À date, l’intégralité ou presque des campagnes de commu nication monumentales du groupe prennent corps dans les rues de la capitale. Le peu d’opérations vues ailleurs s’expliquerait en grande partie par la culture de notre pays,
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© Terres Rouges
NOIR IVOIRE : L’ATELIER PARTAGÉ DU GROUPE PIGMENTS
REPORTAGE
selon Olivier Girardot : « La France est un pays encore très centralisé, contrairement à l’Italie par exemple, où des campagnes sont déployées sur des monuments historiques à Rome, Milan ou Florence. »
Comment faire dès lors pour convaincre les grands annon ceurs de sortir de Paris ? Le dirigeant de Terres Rouges, lucide sur la différence d’impact médiatique entre une opération sur les Champs-Élysées et en régions, avance une piste pour favoriser une plus large ouverture : imaginer des dispositifs exclusifs, adaptés à chaque environnement. A la manière d’Easyjet en 2019, dont la campagne d’affi chage inversé à Bordeaux tirait parti du potentiel du Palais de la Bourse et de son Miroir d’Eau, il s’agit de proposer des expériences inédites. Faire appel à des interactions digitales, en réalité virtuelle par exemple, pourrait parfaite ment trouver une résonance de taille à Nantes ou Marseille, grâce aux réseaux sociaux. Quel que soit le dispositif conçu, un prérequis demeure : l’appréhension de la scénographie grand format comme un médium à part dans le monde du print. « Notre activité ne correspond pas à l’agrandissement d’une affiche 4x3 ou d’une annonce presse. Les codes de lecture et les interactions diffèrent, donc il est fondamental de créer une autre expé rience de communication », martèle Olivier Girardot.
OBJECTIF ONE STOP SHOP
Au sein du groupe Pigments, l’ambition avouée de la direc tion tient dans la création d’un groupe de communication intégré, car le concept de « one stop shop », proposant un
ensemble complet de prestations via un guichet unique, de la phase de conseil à la pose, est de plus en plus demandé par des annonceurs en quête de réactivité et de simplicité. « Une intégration totale permet de gérer un budget commu nication global. Nous sommes aujourd’hui en mesure de piloter la dimension conseil en amont dans une de nos trois agences, et de produire ensuite chez Noir Ivoire. Cette centra lisation, avec un seul interlocuteur pour le client, garantit une cohérence dans le message et, en bout de chaîne, des économies d’échelle », argumente Olivier Girardot. Du côté de l’atelier, Pierre-Vincent Pigot abonde dans le même sens. Il prend l’exemple d’une fleuriste : « Cette cliente nous avait initialement contactés pour l’agencement de sa boutique. Au final, nous avons réalisé la menuiserie de ses meubles, la vitrophanie de sa devanture et même le cove ring de son véhicule. Elle était ravie de confier l’intégralité de ses demandes à un prestataire unique. »
À la faveur d’une multiplication des projets intégrés, de plus en plus de réseaux de franchise, du secteur de la restauration notamment, toquent à la porte du groupe Pigments. Des contrats concernant des dizaines de maga sins se profilent. Entre les espaces de vente, les palissades, et même l’habitation durable depuis peu, nul doute que Noir Ivoire va devoir mettre le bleu de chauffe dans les mois à venir.
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© Terres Rouges
Terres Rouges
SEMIOS : UN PARTENARIAT ENTREPRISE-ÉCOLE DURABLE
Confier sa dynamique d’innovation à de jeunes ingénieurs fraîchement émoulus de l’école, c’est le pari qu’a fait Semios, il y a 5 ans. Un choix stratégique qui porte aujourd’hui ses fruits. L’enseigniste breton, qui fait partie des trois plus gros acteurs français du secteur, vient de lancer un nouveau système de solarisation pour les enseignes, qui ne consomme que de l’énergie solaire.
Sur le papier, Semios n’a rien d’une start-up. Il en a pourtant l’agilité et la fraîcheur d’esprit. L’enseigniste breton, qui fait partie des trois plus gros acteurs français du secteur, vient de lancer un nouveau système de solarisation pour les enseignes, qui ne consomme que de l’énergie solaire. Conçu pour s’adapter à tous types de struc tures, neuves ou existantes, ce nouveau procédé a vu le jour au sein du Sign’Lab, la plateforme colla borative mise en place par l’entreprise il y a cinq ans, dont l’objectif est d’imaginer et de développer de nouveaux produits, dans les domaines de l’en seigne, de la signalétique et de la décoration.
UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS
Le Sign’Lab est un service de R&D un peu particu lier, ouvert sur les collaborations extérieures. Chez Semios, ce sont de jeunes élèves ingénieurs issus de l’Icam (Institut catholique d’arts et métiers) qui l’animent. « Une vraie bouffée d’air frais ! confie Patrick Floren, le président de Semios. Cette colla boration est très fructueuse pour nous. Cela nous
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REPORTAGE
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permet de faire avancer nos projets et d’accélérer la concrétisation de nos idées. Elle structure notre démarche d’innovation »
Christian Bazerque est le directeur de la prin cipale unité de production de Semios : 7000 m2 d’atelier situés dans la ville du Rheu (35), près de Rennes. C’est là aussi que se situe le siège social de l’entreprise, qui accueille le Sign’Lab. « Les étudiants travaillent en collaboration avec les salariés. On les invite à visiter nos ateliers, pour mieux appréhender la réalité de nos métiers », indique le responsable, qui pilote le projet.
FABRICATION ADDITIVE ET ÉCOCONCEPTION
L’équipe du Sign’Lab se renouvelle deux fois par an, à raison d’un nouveau binôme tous les 6 mois. Le 21 juin dernier, c’était « jour de restitution » pour Isaac et Antoine, les deux dernières recrues. Leur sujet d’étude et de réflexion portait sur la fabrica tion additive et l’écoconception dans le secteur de l’enseigne. Dans quelle mesure la fabrication addi
tive peut-elle être pertinente dans une démarche d’écoconception ? Quels matériaux utiliser ? Quid des résines biosourcées ? Etc.
Des questions au cœur de l’actualité et des préoccu pations de l’entreprise et de ses clients, auxquelles les deux experts en herbes ont apporté des réponses concrètes, qu’ils ont choisi de restituer en réalisant eux-mêmes une enseigne Semios, 100 % écoconçue.
Des lettres fabriquées en 3D aux derniers maté riaux innovants comme la cosse de riz ou les filaments bioplastiques : les deux ingénieurs ont exploré et mis en pratique tout le champ des possibles, en s’appuyant sur l’ensemble des ressources et des compétences mises à leur disposi tion dans l’entreprise.
Dans le cadre de leur mission, ils ont contribué à améliorer la matrice d’écoconception de Semios et proposé des pistes d’amélioration, concernant notamment la composition des résines utilisées dans ce type de projet.
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« Notre partenariat école-entreprise avec les jeunes ingénieurs de l'Icam structure notre démarche d’innovation »
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« Il est toujours extrêmement motivant de voir de quelle façon les étudiants s’approprient nos métiers et nos techniques, pour en faire des sujets d’innovation. L’impression 3D est une technologie relativement nouvelle pour notre secteur, mais elle a beaucoup de sens pour les nouvelles générations qui y voient un bon moyen de produire, sans générer de déchets. Le projet de cette année va nous permettre de repousser encore une fois nos limites. L’enseigne qu’ils ont fabriquée est un très bel outil commercial et de communication pour Semios », analyse Chris tian Bazerque.
« L’intérêt de cette approche d’open-innovation est aussi de faire découvrir notre métier aux nouvelles générations et leur montrer que l’enseigne est un secteur d’avenir pour eux. Mathieu Banon, qui a fait partie des élèves ingénieurs missionnés par l’Icam dans le cadre du Sign’Lab, vient d’ailleurs de rejoindre nos effectifs en tant que chef de projet pour nos solutions solaires », indique Patrick Floren.
UNE DÉCROISSANCE NATURELLE DES ACTIVITÉS HISTORIQUES
« En tant que chef de projet, j’interviens à la fois en qualité de formateur auprès des équipes techniques et commerciales, et dans la vente directe de la solution.
Le challenge est très stimulant, le solaire apparaît comme une énergie majeure pour l'avenir », s’enthousiasme Mathieu Banon. Et l’enjeu est important. Cette nouvelle activité vient en effet en réponse à la décroissance naturelle des activités historiques d’installation d’enseignes de Semios.
L’entreprise, qui compte aujourd’hui 120 collabo rateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2021. Elle table sur des perspectives de croissance de 10 à 15 % en 2022.
SEMIOS : UN PARTENARIAT ENTREPRISE-ÉCOLE DURABLE
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« Il est toujours extrêmement motivant de voir de quelle façon les étudiants s’approprient nos métiers pour en faire des sujets d’innovation »
DANS LE TOP 3 FRANÇAIS
Avec plus de 5000 projets par an, Semios fait partie des enseignistes leaders en France. En plus de son usine du Rheu (35), située en face de son siège social, il dispose de trois autres ateliers de production en France, répartis dans ses agences locales de Brest, Nantes et Paris, ainsi que d’une agence commerciale à Casablanca. L’ensemble de ces structures lui permet de disposer de toutes les compé tences nécessaires pour répondre aux demandes du marché, de l’impression numérique grand format à la découpe en passant par le thermoformage, le marquage, le fraisage ou encore la pose pour laquelle il dispose d’une équipe de 24 personnes en interne, ce qui lui permet de couvrir 100 % du territoire.
Ses clients sont les grandes enseignes de la distribution spécialisée (Sephora, Biocoop, Optic 2000, Roche-Bobois, etc.) et de la grande distribution (Carrefour, Système U, Auchan, etc.), le secteur de l’hôtellerie-restauration (Groupe Accor, Groupe Barrière, etc.) et les grands événements spor tifs comme la Route du Rhum ou le Vendée-Globe.
Cette année, il a reçu un prix Icona d’Or pour la réalisation des deux enseignes lumineuses monumentales qui habillent les façades est et ouest du bâtiment d’entrée du port de Calais : 5000 Leds, 400 heures de métallerie et plus de 300 mètres de parclose ont été nécessaires pour fabriquer les lettres qui forment le mot CALAIS.
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LE GROUPE AVEK S’ÉQUIPE D’UNE NOUVELLE PRESSE JET D’ENCRE UV 6 COULEURS
Pour accompagner son développement, le Groupe AVEK s’est équipé, au début de l’été, d’une impri mante jet d’encre UV 6 couleurs de chez Domino. Il élargit ainsi le spectre de ses possibilités créatives, la nouvelle presse lui ouvrant les portes de l’hexa chromie et de nouveaux rendus sérigraphiques.
Le parc machines du Groupe AVEK incluait déjà des solutions d’impression numériques, flexographiques et sérigraphiques, réparties au sein de ses trois entités, Azur Adhésifs (38), Guiflex (69) et Mexichrome Impressions (04). En juin dernier, une nouvelle presse jet d’encre 6 couleurs de chez Domino est pourtant venue compléter cette offre déjà conséquente, pour permettre à Azur Adhésifs, qui accueille la solution dans son atelier, d’accéder à l’hexachromie (l’imprimeur spécialisé en étiquettes depuis 20 ans était équipé jusqu’ici en 4 couleurs, ndlr) et de proposer de nouveaux rendus sérigraphiques. « En superposant des couches d’encre, on peut donner une touche sérigraphique à nos impressions, en limitant les coûts », confirme Manon Guerraz, la responsable marketing et communication du Groupe AVEK, tout en précisant que la productivité et la qualité des impressions produites par la presse ont également été déterminantes dans le choix de cet investissement. « La presse déroule très vite les productions à hauts volumes. Et la qualité d’impression suit, avec des couleurs couvrant plus de 85 % des teintes Pantone », argumente-t-elle.
DE L’ÉCOCONCEPTION À L’IMPRESSION
Un an après son officialisation, le Groupe AVEK, qui emploie 43 salariés et génère un chiffre d’affaires de 7,6 millions d’euros, poursuit donc son développement, en élargissant ses possibilités de supports imprimés. « Au-delà d’Azur Adhésifs, les autres filiales Guiflex et Mexichrome Impressions se portent bien. Et notre studio de création créé en 2020 prend de plus en plus d’ampleur. Notre savoir-faire s’étend désormais de la conception graphique d’un projet, voire de son écoconception, à l’impression », complète Manon Guerraz. L’année écoulée, le groupe a été certifié FSC (FSC-C172714) et obtenu la médaille de bronze EcoVadis. Un nouveau catalogue de supports écoresponsables a également été conçu. Il comprend pour l’instant une dizaine de références, dont des couchés 100 % recyclés, des velins compostables et des papiers issus de déchets.
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© Groupe AVEK
ÉLECTRONIQUE IMPRIMÉE : ISRA DÉPLOIE SON
PROJET INDUSTRIEL AVEC L’ALPHAJET
DE MGI
Dans le cadre de son Plan Innovation, ISRA a décidé de renforcer son outil industriel pour diversifier son activité vers de nouveaux marchés comme le smart packaging et l’électro nique imprimée. L’acquisition de la plateforme d’impression 4.0 AlphaJet de MGI est la première application concrète du plan qui a pris effet mi-avril avec l’installation technique du dispositif.
Cartes de fidélité, cartes cadeau, badges d’accès, cartes d’abon nement, etc. La société ISRA déploie son expertise dans le domaine de la conception et fabrication de cartes et de supports personnalisés depuis près de 50 ans. Impression, personnalisa tion, intégration de puces, programmation, routage : l’entreprise française, dont le siège se situe à quelques kilomètres de Romanssur-Isère (26), maîtrise toutes les étapes du process. Elle entame cette année une nouvelle transformation industrielle de son activité pour anticiper de grands bouleversements tels que la dématérialisation des cartes de fidélité et la disparition annoncée du plastique.
ÉLECTRONIQUE IMPRIMÉE ET SMART PACKAGING
Dans son Plan Innovation, l’entreprise a décidé de renforcer son outil industriel pour diversifier son activité vers de nouveaux marchés comme le smart packaging et l’électronique imprimée. La technologie dite de l’Électronique Imprimée consiste à imprimer des circuits à l’aide d’encres conductrices et à inté grer des composants électroniques. Cela permet, par exemple, d’introduire facilement des dispositifs électroniques, tels que des capteurs, dans des emballages, et de les rendre intelligents. « ISRA dispose d’un savoir-faire historique dans le domaine de l’impression et de la RFID. Avec le remplacement du plastique par le papier, l’Électronique Imprimée s’est imposée comme un dévelop pement logique et naturel. Notre objectif est de passer de la phase de prototypage à la phase de production en série d’ici trois ans », précise Jean-Pierre Chauvin, son directeur général.
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UNE PLATEFORME D’IMPRESSION 4.0
L’acquisition d’une plateforme d’impression 4.0, l’Al phaJet de MGI, est la première application concrète du plan qui a pris effet mi-avril avec l'installation tech nique du dispositif. À cette occasion, l'ensemble du site a été restructuré et une salle de 400 m2 a été aménagée pour accueillir les différents modules de l’AlphaJet. L’ensemble du plan représente un investissement de 4,5 millions d’euros financé très majoritairement par les fonds propres de l'entreprise et ses partenaires financiers habituels. L'entreprise a également reçu une aide dans le cadre du plan France Relance. « ISRA est une entreprise très spécifique, qui maîtrise en interne tous les métiers de l’impression, l’impression offset, la sérigraphie, l’impression numérique, la dorure à chaud, l’électronique imprimée et les impressions sécuritaires. L’AlphaJET va nous permettre de simplifier notre flux de production et de nous libérer de certaines contraintes d’impression pour atteindre une productivité inégalée », argumente Jean-Pierre Chauvin.
Aujourd’hui, la diversification des activités de l’entreprise passe aussi par des investissements dans des structures innovante telles que Dracula Technologies. En 2020, MGI Digital Technology et ISRA Cards ont d’ailleurs investi financièrement et matériellement dans la start-up pour l’accompagner dans la phase de pré-industrialisa tion de sa technologie LAYER destinée à alimenter en énergie les objets connectés grâce au photovoltaïque organique.
© Dracula Technologies
BS2I CHOISIT LA NYALA 4 DE SWISSQPRINT POUR DIVERSIFIER SON ACTIVITÉ
L’entreprise normande, installée à Honfleur, souhaite exporter son art de la démesure dans le secteur de l’aménagement intérieur. Entre impression textile avec effets spéciaux et matières moins impactantes pour l’environnement.
« Les encres swissQprint sont très souples, elles peuvent imprimer toutes les matières flexibles. C’est un atout important pour le secteur de l’aménagement intérieur sur lequel nous souhaitons aller et qui a tendance à privilégier le textile pour son rendu d’impression et sa facilité de pose. Mais c’est aussi un secteur très demandeur d’effets spéciaux. Avec les encres swissQprint, nous allons pouvoir réaliser de beaux reliefs à effet 3D », confie Marie-Claire Hanot, directrice générale associée de BS2i. Fort d’un parc machines composé de 9 imprimantes grand format et de 5 systèmes de découpe et de confection, la société BS2I vient d’investir dans une nouvelle table à plat UV LED swissQprint 6 couleurs, la Nyala 4. L’entreprise spécialisée depuis 2001 dans la sous-traitance en impression numérique pour des projets monumentaux et sur-mesure avait besoin de remplacer une imprimante grand format arrivée à bout de souffle. Mais elle voulait aussi ajouter une nouvelle corde à son arc pour diversifier son activité dans le domaine de l’aménagement intérieur notamment. Elle voulait également pouvoir travailler avec des matières moins impactantes pour l’environnement, comme des panneaux à base de lin, actuellement en test dans l’atelier.
La PME, qui ne travaille qu’avec des clients revendeurs, réalise aujourd’hui 4,2 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 30 personnes.
La rénovation de la boutique historique de Longchamp, l’adhésif de 3000 m2 de la verrière du CNIT ou Cartier qui habille l’échafaudage de l’église de La Madeleine à Paris : tous ces projets ont été réalisés dans l’atelier normand de BS2i, à Honfleur.
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Tous visuels © BS2i
WEB-TO-PRINT
Basé à La Rochelle (17), le groupe d’imprimerie LENOUVELR poursuit son développement en se dotant d’une plateforme web-toprint, via l’acquisition du spécialiste L’Imprimeur du Roi. Marketplace d’impri meurs offrant plus de 500 références produits, cette société se distingue par des tarifs optimisés grâce à un algorithme prenant en compte les capacités de production de ses membres. Avec ce mouvement, Lenou velr compte désormais dix structures dans ses rangs, de l’impression numérique à l’offset en passant par une agence de communication.
ÉDITION
LA NOUVELLE IMPRIMERIE LABAL LERY poursuit l’écriture de son histoire industrielle avec Konica Minolta. En 2019, l’imprimeur de livres s’était équipé d’une première JETvarnish pour l’impression de vernis sélectif, puis en 2021 d’une JETvarnish 3D + foil qui incluait l’étape de la dorure. Aujourd’hui, il passe à l’étape de l’impression jet d’encre UV avec l’acquisition de la première AccurioJet KM-1e HD. Seront impri mées sur cette presse des couvertures de livres. Une acquisition vertueuse car, grâce à cette solution, l’im primeur va pouvoir proposer aux éditeurs des supports tout aussi qualitatifs, mais sans pelliculage.
BLANC LATEX
Orange, Airbus, Thalès ou encore General Electric comptent parmi les clients d’EMS, imprimeur basé en Normandie. Pour répondre à leurs exigences en termes de qualité comme de durabilité, mais aussi étendre le spectre de ses activités, la société a investi l’année dernière dans une HP Latex R1000 Plus
Installée par le distributeur ID Numérique, la solution a déjà réalisé de premières impressions prometteuses. L’atelier a été séduit par la qualité de couverture de l’encre blanche. La polyvalence des encres HP Latex, qui permettent d’imprimer sur une multitude de supports, a aussi contribué à l’adoption immédiate de la R1000 Plus par l’imprimeur. Cette machine, qui utilise des encres à base d’eau, inodores, exemptes de substances nocives et d’émissions polluantes, a également séduit les clients, comme Lunii, qui a fait appel à EMS pour l’impression de la face avant de son produit phare, une boîte à histoires destinée aux enfants.
Au moment du rachat de la société PLV 37, au printemps 2021, Stéphane Viers, le président du groupe VERPACK, avait prévenu. « Nous souhai tons pérenniser l’activité historique de PLV 37 et étendre notre offre de services sur l’ensemble de la chaîne graphique afin d’offrir à nos clients plus de souplesse et de proximité. Nous envisageons de proposer très vite de nouvelles prestations qui viendront renforcer notre offre et notre attractivité ». Il a tenu parole. Un an après, une presse HP Indigo 15 k HD vient d’entrer dans l’atelier. Avec cet investissement, le groupe souhaite répondre aux attentes des marques pour de la petite et moyenne série. La presse pourra également lui permettre de traiter les projets de personnalisation retardée, plus contraignants à gérer en impression traditionnelle.
La presse HP Indigo 15 k HD est la toute dernière plateforme tech nique lancée par HP. Cette nouvelle génération de machine présente une tête laser HD, qui garantit une impression de grande finesse requise par les codes du luxe. Sa qualité est équivalente à celle de l’offset, voire supérieure, notamment sur l’image, avec un rendu proche de la qualité photo. Elle permet par ailleurs d’obtenir une trame fine pour un rendu d’aplat identique aux tons directs en offset.
PETITES SÉRIES À L’AFFICHE
Imprimeur depuis 40 ans, MULTISIGNE œuvrait à l’origine dans la production d’affiches en sérigraphie. Suite à l’émergence de l’impression numérique, l’entreprise a étendu ses opérations à la PLV. Si ce secteur concentre aujourd’hui le plus gros de son activité, Multisigne conserve toutefois une forte implication dans l’affichage. L’acquisition récente d’une Aleph LaForte 400 dédiée à l’impression d’affiches grand format en est l’illustration. L‘imprimeur de Joué-lès-Tours (37) renforce ainsi son arsenal technologique dans le grand format et affirme un peu plus son engagement écoresponsable.
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ICONA
D’OR 2022 : UNE BELLE DYNAMIQUE COLLECTIVE
Le 15 septembre dernier, s’est déroulée, à Paris, la 14ème cérémonie de remise des prix du concours des Icona d’Or. Plus de 300 convives étaient présents pour découvrir et célébrer les projets de communication visuelle qui ont marqué ces deux dernières années. e-VISIONS et FESPA France, organisations professionnelles historiquement présentes auprès des enseignistes, des sérigraphes et des imprimeurs numériques, ont profité de l’événement pour annoncer leur fusion.
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© Claude Drach
© Exosigns
© Marc de Delley
«
Un cru exceptionnel » , a déclaré, en ouver ture de cérémonie, Julia Nojac, la présidente d’e-VISIONS, l’organisation professionnelle des métiers de la communication visuelle qui porte le concours des Icona d’Or. Organisée à Paris, le 15 septembre dernier, la 14 ème céré monie de remise des prix a réuni près de 300 convives. Près de 120 dossiers étaient à dépar tager cette année : « un record » , et la preuve aussi que la profession a su rebondir, après deux ans de pandémie.
DE L’ÉCOCONCEPTION
À L’INSTALLATION
Douze prix ont été décernés lors de cette soirée organisée sur un bateau des Yachts de Paris. Parmi eux, deux nouvelles distinctions : une première pour récompenser les opérations de marquage et de décor réalisés en sérigraphie, et une seconde pour distinguer les projets écoconçus. Un prix Spécial a également été décerné, dédié à l’installation. Le jury, présidé par Gwenaëlle Lebouc, directrice technique et co-fondatrice de l’agence Fairly, a souhaité, à juste titre, mettre en lumière tous les corps de métiers qui œuvrent à la réussite d’un projet de communication visuelle, à commencer par ceux qui le mettent en place.
500 ADHÉRENTS
La soirée a également été marquée par l’annonce officielle de la fusion d’e-VISIONS et de l’associa tion FESPA France. La nouvelle entité prendra le nom de Fespa France et sera présidée par Julia Nojac. Christophe Aussenac qui présidait jusqu’ici FESPA France en devient le vice-pré sident, et reste président de l’association Fespa au niveau mondial.
Avec désormais plus de 500 adhérents, FESPA France se donne pour mission de représenter et défendre les métiers de l’enseigne, la sérigra phie, la signalétique, l’impression numérique grand format, le marquage et décor, le digital média, la gravure, la médiapplication et l’ins tallation, auprès des pouvoirs publics, et de mieux les valoriser auprès des étudiants, futurs professionnels de leurs métiers, et de la société.
« Cette fusion va nous permettre d’accompagner la transformation de nos métiers pour donner envie aux nouvelles générations de nous rejoindre », ont conclu les deux président(e)s.
ICONA D’OR 2022 DÉCOUVREZ LE
PALMARÈS
• Prix de l’Enseigne de Réseau : NOJAC ENSEIGNES pour le déploiement de la franchise GODOT & FILS sur le plan national.
• Prix de l’Enseigne Unitaire création en interne : CASSIOPUB pour Les Cabanes de Céline.
• Prix de l’Enseigne Unitaire création en externe : SEMIOS pour les enseignes lumineuses du Port de Calais.
• Prix de la Signalétique création en interne : 3DS Groupe pour le projet de MACSF.
• Prix de la Signalétique création en externe : EMPREINTE SIGNALÉTIQUE pour les enseignes de la Comédie-Française.
• Prix du Marquage et Décor en impression numérique : L’AGENCE – GROUPE RICCOBONO pour l’habillage du phare de Saint-Tropez avec l’œuvre Coraux Fractals.
NOUVEAU Prix du Marquage et Décor en sérigraphie, en partenariat avec FESPA France : CONTINUUM pour la brasserie lyonnaise Bouillon Baratte, ex aequo avec MIGNOTGRAPHIE, pour le décor de Noël d’une grande marque de luxe.
• Prix de la Réalisation digitale : EXOSIGNS pour le remplacement de la signalisation dynamiques des entrées de Stade de France.
• Prix de la Décoration Lumineuse : EXOSIGNS pour les Lustres Jouffroy d'Abbans.
• Prix de la Réalisation Événementielle : SEMIOS pour la Signalétique et Décoration du Village du Vendée Globe 2020.
NOUVEAU Prix de la Réalisation Écoconçue : LORENZONI ENSEIGNES pour une fresque sur bois réalisée pour le restaurant mexicain Pepperico.
NOUVEAU Prix spécial de l’Installation : ALL-OVER pour l’installation de l’enseigne de la Française des Jeux.
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Communication
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