8e art magazine n°28 by Les editions Bagatelle

8e art est une publication bimestrielle des Editions Bagatelle 19, avenue de Delphes 13006 Marseille 09 81 80 63 79 Numéro ISSN : 2267-4837 Dépôt légal : Novembre 2013 Directeur général : Nicolas Martin n.martin@8e-art-magazine.fr Directeur de la publication : Frédéric Guerini f.guerini@8e-art-magazine.fr Rédactrice en chef : Emmanuelle Gall e.gall@8e-art-magazine.fr Direction artistique : Jonathan Azeroual j.azeroual@8e-art-magazine.fr Logistique, diffusion et partenariats : Romuald Protin r.protin@8e-art-magazine.fr 04 91 41 63 79

MARSEILLE-PROVENCE ART&CULTURE FREEMAGAZINE Retrouvez toutes nos actus sur :

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# 28

Nov.-Déc. 2013

Webmaster éditorial : Bianca Meria b.meria@8e-art-magazine.fr Ont collaboré à ce numéro : Michel Abax, Marco Jeanson, Eva Journeaux, Fred Kahn, Olivier Levallois et Jean-Pierre Vallorani. Service commercial : 09 81 80 63 79 Impression : ZAC St Martin - 23, rue Benjamin Franklin 84120 PERTUIS Tél. 04 90 68 65 56 La reproduction même partielle des articles et illustrations sans autorisation est interdite. 8e art décline toute responsabilité pour les documents et articles remis par les annonceurs. Dépôt légal à parution.

LE VERRE PLUTÔT PLEIN Par

Emmanuelle Gall,

Rédactrice en chef

En couverture. Révélations

©Thierry Nava - Groupe F

qui n’ont pas réussi à Desfaireclameurs « disjoncter » Marseille, une

fête d’ouverture pas assez spectaculaire, des Jardins possibles jugés « impossibles » par les habitants du Grand Saint-Barthélémy, une Pop up house restée à l’état de projet, Camus malmené… À l’heure des premiers bilans, chacun peut, selon son humeur, dresser la liste des échecs ou des réussites de l’année capitale. L’exercice achevé, la seconde se révèle nettement plus longue. Voilà pourquoi cette dernière livraison de 2013 fait la part belle aux meilleurs moments de l’année (sans oublier quelques couacs…), puis s’intéresse aux traces tangibles et pérennes laissées par la manifestation dans le paysage local. Un bilan qui ne saurait être exhaustif au vu des neuf cents événements qui ont émaillé l’année et sur lequel nous ne manquerons pas de revenir dans les prochaines éditions. D’autant qu’un certain nombre de questions restent aujourd’hui en suspens. Quid, par exemple, de l’avenir du Pavillon M, « vitrine de l’excellence marseillaise », dont la Ville souhaite prolonger l’activité, mais aussi du J1 : discothèque, casino… ? Les paris sont ouverts.

SOMMAIRE

MARSEILLE-PROVENCE ART&CULTURE FREEMAGAZINE

#28

Nov.-Déc. 2013 06

LA DERNIÈRE LIGNE DROITE À LA UNE

Les rencontres d’Averroès

Roms et Tsiganes, une culture européenne

Camus, encore

Fotokino, jusqu’au bout

CaP. CULT, Med design days

10 28 EXPOSITIONS

18 MUSIQUES

Le Corbusier réhabilité

César au musée Cantini, Doublet au musée Regards de Provence

Les Nouveaux collectionneurs, À fleur de peau

Sugar routes, Scènes de croisades

Un écorché, Last Dance

SCÈNES

Ray Lema

Festival Dansem

Otis Taylor, Ayo

Hirawat

Barbès Café, Keziah Jones

Germinal, Home trip

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LE M EI LL EU R DE L’A NN ÉE CA PITA

Les acquis pour 2014

32 34

ÉPISODE 1 : JANVIER-MAI

« Marseille-Provence accueille le monde »

94 68

« Marseille-Provence à ciel » 82

ÉPISODE 3 : SEPTEMBRE-OCTOBRE

« Marseille-Provence aux mille visages »

À MARSEILLE

MuCEM, Villa méditerranée, TourPanorama, FRAC, musée Regards de Provence, musée Borély, musée d’histoire de Marseille, théâtre Minoterie-Joliette, Les Plateaux

ÉPISODE 2 : JUIN-AOÛT

105 À AIX-EN-PROVENCE

Camp des Milles, Conservatoire, CIAM, extension du musée Granet 110 À ARLES

Extension du musée départemental Arles antique 112 À LA CIOTAT

Éden Théâtre 114 LES ATELIERS DE L’EUROMÉDITERRANÉE

115 LES QUARTIERS CRÉATIFS

116 LES NOUVEAUX COMMANDITAIRES 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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LA DERNIÈRE LIGNE DROITE

LES 25 ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER

L’année capitale ne s’achèvera que le 31 décembre, sous les feux du Groupe F. Au dernier épisode des Révélations, prévu sur les rives de l’étang de l’Olivier à Istres (18 h), vient d’être ajouté un spectacle au Vieux-Port, en début de soirée. D’ici là, il n’est pas question de faiblir, car la programmation culturelle reste dense.

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2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

À LA UNE

1. © Agnes Mellon

Initiées en 1994 par Thierry Fabre et produites par Espaceculture à Marseille, Les Rencontres d’Averroès constituent un espace unique en son genre de débats, d’échanges et de réflexions sur les réalités et les imaginaires méditerranéens. Trois questions à leur fondateur. Propos recueillis par Olivier Levallois

Depuis près de trente ans, vous menez une réflexion sur la Méditerranée à travers des articles, des livres et des émissions de radio. Comment Les Rencontres s’inscrivent-elles dans cette réflexion ? Il faut d’abord dire qu’elles ont été pionnières. Il y avait, alors, peu de lieux de pensée sur la Méditerranée. Ça n’intéressait presque personne. On ne s’attendait d’ailleurs pas à ce que plus de trois cents personnes viennent à la première édition au théâtre des Bernardines. Leur spécificité se fonde sur cette volonté de réaliser des débats publics, d’ouvrir une agora dans la cité. On ne peut pas être intelligent tout seul. D’où le terme de « rencontres », entre les spécialistes et avec le public présent. C’est aussi un temps particulier, volontairement en dehors de l’urgence imposée par l’actualité. On peut réfléchir, prendre le recul nécessaire sur ce que nous vivons. Cette édition anniversaire ne dresse pas le bilan des années écoulées. À travers les cinq conférences et cinq tables rondes portant sur les héritages culturels, la complexité des relations hommes-femmes, l’unicité territoriale de la Méditerranée, sa créativité artistique ou ses conflits, vous interrogez des enjeux contemporains… Le plus difficile quand on vit dans une époque, c’est de la comprendre. Ce qui m’intéresse et qui nourrit la programmation de ces Rencontres, c’est ce temps dans lequel on vit. C’est la Méditerranée du XXIe siècle, dans ses mutations. Le passé, l’histoire ici, doivent être un moyen de mieux comprendre notre monde contemporain. Les questions posées durant les tables rondes sont celles que je me pose moi-même aujourd’hui. Je suis le premier spectateur de ces échanges. Les thématiques des années précédentes, « La cité en danger » (2012), « L’Europe et l’Islam, la liberté ou la peur ? » (2011), « Méditerranée, un monde fragile ? » (2010), « Fi8

LES RENCONTRES D’AVERROÈS, VINGT ANS DÉJÀ !

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gures du tragique » (2009) traduisent une vision assez pessimiste, du moins inquiète de la situation en méditerranée ? Le constat que l’on peut faire, c’est qu’entre 1994 et aujourd’hui, la situation a profondément changé. On était alors dans un horizon d’attente de la paix. Aujourd’hui, on est dans un horizon d’attente de la guerre. La Méditerranée ne fait plus rêver, elle fait plutôt peur. On constate partout des réactions de repli identitaire. Ce n’est pas une crise, mais un véritable changement de monde auquel il faut se préparer. Il y a un goût de la mort et de la destruction que l’on sent là. C’est exactement à l’opposé de cela, pour sortir des passions tristes, qu’a été crée ce lieu de paroles dans la cité. Cet imaginaire de la peur est largement construit. Il faut lui opposer un autre imaginaire. Or, il y a une dimension solaire que je cherche et que je trouve dans la Méditerranée du XXIe siècle qui n’est pas fossile, mais fertile. Au lieu d’en avoir peur, on devrait la considérer comme une chance. Pour l’Europe, continuer ainsi à s’en défier, c’est se priver d’une vitalité prodigieuse et ainsi se condamner à flétrir. De toute façon, on n’a pas le choix. Cette transformation doit être désirable et désirée et non pas subie.

Les rencontres d’Averroès 20e édition « Penser la Méditerranée au XXIe siècle » Du 28 novembre au 1er décembre. Auditorium et Palais des Arts du Parc Chanot, Rond-point du Prado Marseille, 8e. Conférences, entrée libre. Tables rondes, sur réservation (04 96 11 04 61). www.rencontresaverroes.net

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2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

À LA UNE

ROMS ET TSIGANES, UNE CULTURE EUROPÉENNE L’association MP 2013 diffuse une brochure gratuite, destinée à briser les clichés et à accompagner une programmation inédite dans l’histoire des capitales européennes. Texte : Olivier Levallois • Photos : Jean-Pierre Liégeois

ur la couverture de la plaquette, le visage d’une jeune Tenant compte à la fois du caractère hétérogène de cette femme nous fixe, d’un air calme. Elle a le teint pâle communauté et des discriminations subies par les Roms et les yeux bleu clair d’une Suédoise ou d’une Allemande, et dans l’histoire, la programmation a été pensée dès l’orises cheveux sagement attachés en arrière sont blond vénigine autour de deux axes : culturel et scientifique. De jantien. On le comprend, avec ce portrait, Marseille-Provence vier à août, elle a proposé un panorama de la diversité des 2013, nous invite à traverser les stéréotypes perdurant sur productions culturelles d’artistes roms : musiciens, danla communauté rom. Cependant, nulle actualité récente n’a seurs, photographes, plasticiens, cuisiniers, comédiens, inspiré ce désir de l’association de consacrer tout au long de cinéastes... Et, depuis septembre, tout en prolongeant ces l’année près d’une cinquantaine d’événements autour de la propositions artistiques, elle invite à réfléchir, interroger, et culture rom. Dès 2007, le dossier de préfiguration du proconfronter les observations et les analyses des spécialistes jet pour la candidature au internationaux sur la réatitre de capitale culturelle lité culturelle, sociale et européenne incluait cette historique de cette comCette communauté constitue aujourd’hui proposition. Comme le munauté, cela à travers la plus grande minorité répartie rappelle Jean-Pierre Liéune série de séminaires et geois, universitaire, cherde conférences publiques. sur le territoire européen. cheur et consultant sur Comme le souligne Jeance projet, cette commuPierre Liégeois, le poids nauté est présente dès le XIVe siècle en Europe et constitue de la culture dans la construction du sentiment d’apparaujourd’hui la plus grande minorité (près de 12 millions tenance identitaire reste important pour cette population d’individus) répartie sur le territoire européen. C’est pourfragilisée, sans État propre et donc sans représentativité tant la première fois depuis 1985, date de naissance du label dans les instances politiques européennes. « Cela fait des capitale culturelle, que s’affirme la volonté d’en distinguer siècles que les Tsiganes sont victimes de discriminations et et d’en valoriser la culture. Le fait que Košice, en Slovaquie, de persécutions. Et on le voit, cela continue aujourd’hui. abritant une importante communauté rom, a partagé avec C’est l’ignorance qui engendre cette situation. On a peur de Marseille le titre cette année renforce la pertinence de cette ce que l’on ne connaît pas. Par cette double approche à la fois attention particulière. culturelle et scientifique, nous cherchons à travers cette pro-

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position inédite par son ampleur, à apporter aux citoyens, comme aux élus, davantage de connaissance, menant à une reconnaissance, menant à un respect. » Jean-Pierre Liégeois a fondé en 1979 et dirigé jusqu’en 2003 le Centre de recherches tsiganes de l’Université de Paris 5 – Sorbonne. Depuis 1982 il travaille en étroite collaboration avec le Conseil de l’Europe et la Commission européenne. Ses travaux, publiés depuis 1967, ont ouvert de nouvelles perspectives de compréhension des communautés roms.

Quelques clichés de l’album personnel de Jean-Pierre Liégeois.

Les derniers événements : À la gitane : une exposition qui interroge la culture et l’identité gitane à travers des œuvres, des films, et des rencontres. Jusqu’au 19 décembre. Espace van Gogh, Place Félix Rey, Arles. 04 90 49 39 39. Entrée libre. www.mediatheque.ville-arles.fr Carte blanche à Tony Gatlif : Du 13 au 15 décembre. Alhambra, 2, rue du cinéma, Marseille, 16e. 04 91 03 84 66. www.alhambracine.com 8e art magazine • novembre-décembre 2013

2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

À LA UNE

CAMUS, ENCORE

Alors que l’exposition consacrée au philosophe se poursuit à la Cité du livre à Aix jusqu’au 5 janvier 2014, deux spectacles viennent compléter l’hommage et rappeler la puissance de son théâtre.

CALIGULA

L’œuvre est très dérangeante, car elle nous confronte à un monstre à visage humain. Camus évite tout jugement manichéen. Il nous met en présence d’un homme investi du pouvoir suprême et qui s’acharne à vouloir atteindre l’absolu. Convaincu de pouvoir l’approcher, il se libère de toutes attaches morales. Le seul moyen d’égaler Dieu ? Devenir aussi cruel que Lui. Le metteur en scène Stéphane Olivié Bisson a fait le bon choix : il ne juge pas son personnage. Il le laisse exister dans sa plénitude : « Un révélateur savoureusement dangereux ». F.K. Du 10 au 14 décembre, 20h 30, le 11 décembre, 19h. Théâtre du Gymnase, 4, rue du Théâtre Français, Marseille, 1er. 08 2013 2013. 8 à 34 €. www.lestheatres.net

LES JUSTES

Résistants pour les uns, terroristes pour les autres... Jusqu’où est-il légitime d’aller pour se libérer d’une oppression ? Écrite en 1949, la pièce est toujours d’une actualité brûlante. D’autant plus quand on la transpose dans un contexte contemporain. Ainsi, Mehdi Dehbi a travaillé ce texte avec des comédiens palestiniens. Avec eux, il va au bout du paradoxe qui pousse les personnages à choisir la mort par amour de la vie. Mais, ici, comme chez Camus d’ailleurs, la cause poétique a bien plus de valeur que la cause politique. « Le poète révolutionnaire aura toujours raison du monde puisque sa lutte est morale et pacifique », déclare le metteur en scène. F.K.

Le 18 décembre, 19h, le 20 décembre, 20h30. Théâtre du Jeu de Paume, 17-21, rue de l’Opéra, Aix-en-Provence. 08 2013 2013. 8 à 34 €. www.lestheatres.net

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À LA UNE

FOTOKINO, JUSQU’AU BOUT Marseille-Provence 2013 doit le meilleur de sa programmation familiale à l’association Fotokino. L’année capitale correspondant au dixième anniversaire de son festival, Laterna magica, la structure en a profité pour multiplier les propositions : dix expositions au Studio, huit ateliers au J1, mais aussi des dinettes, des grands et petits bazars à la Criée… Une hyperactivité qui ne faiblit pas en décembre.

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FANETTE MELLIER

CHRISTINA GRANSOW

La jeune plasticienne et illustratrice allemande crée des dessins aux feutres (parfois animés) inspirés par les utopies architecturales de la modernité, des expériences du Corbusier aux cités soviétiques. Des ruines et des rêves devenus cauchemars, elle tire des visions colorées, aussi naïves en apparence que clairvoyantes. E.G. Jusqu’au 14 décembre. Le Lièvre de Mars, 21 rue des 3 Mages, Marseille, 1er. 04 91 81 12 95. Entrée libre. www.librairie.lldm.free.fr

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La dernière exposition du Studio pour 2013 est consacrée à un jeune duo : Fanette Mellier et Emmanuel Van der Meulen tout juste rentrés de la Villa Médicis. La designer et le peintre y ont développé un projet commun autour du cosmos, qu’ils présentent sous le titre de Spaceland. Selon la tradition chez Fotokino, Fanette Mellier sera également « aux fourneaux » du WAWW le 8 décembre, pour une dinette spatiale. Et elle proposera, à la Fabrique de Fotokino (au J1), un atelier baptisé Pactole, en forme de jeu de hasard et d’argent… à gratter et à colorier. E.G. Du 7 au 29 décembre et du 6 au 22 décembre, Le Studio et La Fabrique de Fotokino, 33, allées Léon Gambetta et quai de la Joliette, Marseille. 09 81 65 26 44 / 04 91 88 25 13. Entrée libre. www.fotokino.org

ET AUSSI : La Fabuleuse Fabrique du cinéma à l’Alhambra, le 8 décembre : Un dimanche au cinéma et en famille avec des projections, un ciné-concert et un atelier ciné-bricolage. Le Grand Bazar à La Criée, les 14 et 15 décembre : En lien avec le spectacle The Animals and ChildrenTook To The Streets (Cie 1927), Fotokino propose des ateliers, des expositions, et des projections (Mary Poppins, courtsmétrages de Lotte Reiniger…).

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À LA UNE

CAP. CULT

Visiter Marseille, si étendu et si peu lisible au premier coup d’œil, avec ses 111 quartiers-villages, son urbanisme en perpétuel mouvement, ses bouts de friche grignotant la cité, suppose des compétences d’explorateur. Ajoutez, en sus, la quête des lieux et événements de la capitale culturelle 2013, et l’exercice vire à l’épreuve éliminatoire. Carina Kurta et Pia Leydolt, deux médiatrices qui n’en sont pas à leur première capitale culturelle se proposent de vous guider dans les méandres de la ville et de ses sollicitations. Pour découvrir Marseille, son architecture, ses musées, son histoire passée ou en devenir, ses habitats et ses habitants, que vous soyez seul ou en groupe, disposiez de quelques heures ou de quelques semaines, les deux Marseillaises d’adoption ajustent une excursion à votre mesure et selon vos intérêts. Les parcours ne sont pas ceux, balisés, des zones touristiques habituelles. On sillonne à pied et en transport en commun, les quartiers bien vivants de la cité phocéenne : le Panier, Noailles, la Friche, Belsunce, la Belle-de-Mai, la Joliette, l’Estaque… « Ce n’est pas une exposition coloniale, mais on cherche aussi à montrer le fonctionnement de la ville avec ses habitants et pas uniquement avec les lieux ou les monuments officiels », explique Carina Kurta. La proposition a déjà séduit près de 1500 personnes, qui les ont sollicitées en français, en anglais ou en allemand. Et en 2014 ? La fin de la capitale ne met pas un terme à la culture à Marseille. CaP.CULT maintient son cap. O.L.

6. © David Leininger

CaP.CULT 2, boulevard André Aune, Marseille, 6e. 06 95 77 45 31 - 06 95 77 43 89 www.capcult.org

MED DESIGN DAYS

Les nouvelles tendances design et l’innovation lifestyle en général se donnent rendez-vous lors des Med Design Days. Autour de la thématique du territoire dans la région méditerranéenne sont organisés plusieurs événements, expositions, et un colloque consacrés au design actuel. Le Palais de la Bourse est au cœur de la manifestation et accueille notamment trois expositions du Med Design Tour ainsi que le volet « Design et Méditerranée » de l’exposition collective Alloush.com, portail de 350 designers du monde arabe. La Jetée, espace-bar du cinéma Les Variétés, propose deux expositions et une boutique éphémère dédiée au design japonais. À découvrir également, plusieurs designers au fil d’un parcours regroupant 39 showrooms et boutiques de meubles et décoration partout dans la ville. E.J.

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Jusqu’au 4 décembre. Palais de la Bourse, 9, La Canebière, Marseille, 1er. www.designtour.fr

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EXPOSITIONS

Pas « fada », mais « brutaliste » : c’est l’adjectif qui convient, selon les spécialistes, pour qualifier l’esthétique de l’architecte entre 1945 et 1965, autrement dit pendant les vingt dernières années de sa vie. L’adjectif fait écho à l’usage du béton brut de décoffrage par Le Corbusier autant qu’à son désir de trouver une troisième voie entre modernisme et primitivisme. Cette esthétique, dont l’Unité d’habitation de Marseille (alias la Cité radieuse, construite entre 1945 et 1952) peut être considérée comme le manifeste, est l’aboutissement d’années de recherche et de voyages d’un architecte artiste : peintre, dessinateur, sculpteur, signant à l’occasion des émaux et des tapisseries. Conjuguant une approche chronologique et thématique de la démarche du Corbusier, l’exposition du J1 réunit une grande variété de supports : œuvres, documents, maquettes, archives filmiques… Nul besoin d’être un expert pour mesurer les apports à la modernité de celui qui rêvait d’une « synthèse des arts » autour de l’architecture. Cerise sur le gâteau : une scénographie parfaite et en harmonie avec le J1, embarcadère jadis emprunté par Le Corbusier lors de ses nombreux voyages dans le bassin méditerranéen. E.G. Le Corbusier et la question du Brutalisme Du 11 octobre au 22 décembre. J1, Place de la Joliette, Marseille, 2e. 5-10 €. www.mp2013.fr 18

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LE CORBUSIER RÉHABILITÉ

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EXPOSTIONS

CÉSAR AU MUSÉE CANTINI

Après l’exposition Matta au printemps dernier, le musée Cantini rend hommage à César, le plus illustre des sculpteurs marseillais. Une trentaine de pièces données en 1998 par l’artiste à sa cité natale sont présentées, couvrant largement sa carrière et témoignant de son inépuisable intérêt pour les formes et les propriétés de la matière. Après les sculptures de ferraille soudée des débuts, rebuts de clous, vis, tubes, on rejoint les Compressions de carcasses de voitures, pare-chocs, mais aussi torchons, jeans, cageots ou papier journal. Viennent ensuite les Expansions (coulées de mousse de polyuréthane laquée) et enfin les Empreintes, dont le célèbre pouce de l’artiste reproduit à plusieurs échelles. L’ensemble est enrichi de vidéos montrant l’homme au travail coiffé de son casque de soudeur, incarnant bien sa devise : « Je suis fondamentalement un autodidacte absolu ».E.J. Jusqu’au 5 janvier 2014. Musée Cantini, 19 rue Grignan, Marseille, 6e. 04 91 54 77 75. 3-5 €. www.marseille.fr

10.

DOUBLET AU MUSÉE REGARDS DE PROVENCE

Cet automne, l’ancienne Station sanitaire accueille deux nouvelles expositions. L’une, met en miroir la plastique de peintres, de sculpteurs, de photographes et la plume des écrivains, des poètes. Ici, dans un jeu de rencontres à la lumière de la Provence. Michel Bépoix, commissaire d’exposition indépendant, a choisi près d’une centaine de couples d’artistes associés, ou liés dans un même territoire de création. S’y confrontent, entre autres, Bernard Buffet et Jean Giono, Pablo Picasso et Stéphane Mallarmé, Germaine Krull et Léo Ferré, André Masson et Michel Leiris, Willy Ronis et Gabriel Massé, Bernard Plossu et Pierre Magnan, Mario Prassinos et Albert Camus. Presque en parallèle et toute en écho, la seconde exposition met en scène des femmes dans l’espace provençal et méditerranéen. Là, le jeu est différent, l’expression de l’image est offerte aux hommes et celui de l’écrit à la femme. Seul regret, malgré la grande qualité des œuvres exposés, les textes sont présentés sur de simples A4 juxtaposés aux images. M.A. La Provence, terre de rencontres, jusqu’au 23 février 2014 Femmes en Provence et en Méditerranée, jusqu’au 4 mai 2014 Allée Regards de Provence, avenue Vaudoyer, Marseille, 2e. 04 96 17 40 40. 2-6 € www.museeregardsdeprovence.com 8e art magazine • novembre-décembre 2013

EXPOSITIONS

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11.

LES NOUVEAUX COLLECTIONNEURS

Depuis 2008, à la faveur d’un dispositif initié par le Bureau des Compétences et des désirs, des groupes de collégiens du département ont été invités à constituer des collections d’art contemporain. Après une phase de sensibilisation consistant en des visites de galeries et des rencontres avec des artistes, ils disposaient d’une enveloppe de 10 000 € pour constituer une collection cohérente qu’il leur incombait de défendre devant une commission d’acquisition. Résultat de l’opération : entre 2008 et 2013, quinze collections (constituées de 3 à 7 œuvres) ont vu le jour. Leur titre –« Jeunes et agités », « La fragilité de l’existence », « Étrange beauté », « Contraintes et libertés »… – en disent long sur le goût et les préoccupations des ados. Malheureusement, la scénographie et l’accrochage conçus par la commissaire d’exposition et l’agence d’architecture Freaks brouillent les pistes et ne facilitent pas la découverte de cette intéressante aventure. E.G.

Jusqu’au 5 janvier. Galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Hôtel de Castillon, 21, cours Mirabeau, Aix-en-Provence. 04 13 31 50 70. Entrée libre. www.culture-13.fr/galerie-d-art-d-aix-en-provence

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12.

À FLEUR DE PEAU

Ghada Amer, Valérie Belin, Ymane Fakhir, Aïcha Hamu, Julie Legrand, Sophie Menuet, Chiharu Shiota et Michèle Sylvander sont les Pénélopes du dernier volet du cycle « Tisser des liens », présenté au Pavillon Vendôme, dans le cadre du vaste projet Ulysse coordonné par le FRAC. Une fois n’est pas coutume, la folie offerte en 1665 par Louis de Mercœur à la belle Lucrèce de Forbin-Solliès puis meublée et décorée au début du XXe siècle par le collectionneur Henri Dobler, a inspiré les commissaires Chritel Roy et Caroline Clément. Du kimono emprisonné dans une cage de fil par Chiharu Shiota au Trousseau d’Ymane Fakhir, une série de photographie recensant les objets patiemment collectés par la mère de l’artiste en vue de son mariage, en passant par les penderies brodées de Ghada Amer ou les portraits de Mariées marocaines réalisés par Valérie Belin, la sélection des œuvres est aussi pertinente que leur accrochage. Une belle occasion de vérifier le dynamisme de la scène artistique féminine et de se souvenir que Pénélope, loin de se contenter d’être la patiente épouse d’Ulysse, est elle aussi une grande figure de la mètis : ce mélange d’intelligence et de clairvoyance que l’on retrouve chez les artistes. E.G. Jusqu’au 31 décembre. Pavillon de Vendôme, 13, rue de la Molle, Aix-en-Provence. 04 42 91 88 75. 3,5 €. www.aixenprovence.fr

EXPOSTIONS

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13.

SUGAR ROUTES

Faut-il encore présenter Zineb Sedira ? Depuis sa rétrospective au MAC en 2010, on a vu ses photos et vidéos dans les expositions majeures de 2013 : Ici, ailleurs ou Le Pont. Aujourd’hui, La galerie La Jetée présente le fruit de sa résidence au Grand Port Autonome de Marseille et à l’usine Saint Louis, dans le cadre des Ateliers de l’EuroMéditerranée : une rêverie autour du sucre et de ses routes. Y voyant une « métaphore du port de Marseille, son image simplifiée, essentielle », l’artiste a photographié les montagnes de sucre stockées dans les hangars, comme autant de paysages. Elle en a tiré des « géo-portraits, témoins des nombreuses provenances et pays de leur passé », cristallisant la mémoire, l’économie et la sensualité du sucre. E.G. Jusqu’au 22 décembre, Galerie La Jetée, J1, quai de la Joliette, Marseille, 2e. 04 91 88 25 19. Entrée libre. www.mp2013.fr

14.

SCÈNES DE CROISADES

Pour clore l’année capitale, Aubagne accueille une exposition du vidéaste égyptien Waël Shawky, autour de son film Cabaret Crusades : The Path to Cairo, justement tourné à la chapelle des Pénitents noirs. Inspiré de l’essai d’Amin Maalouf, Les Croisades vues par les Arabes, Cabaret Crusades est le deuxième volet d’une œuvre dont le précédent a été créé en Italie, avec des marionnettes anciennes en bois. Waël Shawky livre ici la suite du récit, qui commence en 1090, après la chute de Jérusalem. Outre la projection du film plusieurs fois par jour, l’exposition présente une installation autour de ses véritables personnages, soient 21 marionnettes et 110 figurants en argile, fabriqués, peints et habillés par deux cents bénévoles du territoire aubagnais, sous la direction des artistes Pierre Architta et Emmanuelle Not, ainsi que du santonnier Robert Maurin. Membres articulés, yeux mobiles et têtes au profil animalier caractérisent les acteurs de cette dramaturgie musicale, comme une revue de cabaret retraçant les moments d’une Histoire revisitée. J.-P.V. Du 7 décembre au 30 janvier 2014. Chapelle des Pénitents noirs, les Aires St-Michel, Aubagne. 04 42 18 17 26. Entrée libre. www.mp2013.fr 8e art magazine • novembre-décembre 2013

EXPOSITIONS

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15.

Jusqu’au 14 janvier. Art-cade, 35, rue de la Bibliothèque, Marseille, 1er. 04 91 47 87 92. Entrée libre. www.art-cade.org

16.

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UN ÉCORCHÉ

L’artiste algéroise Amina Menia a découvert Marseille il y a trois ans, à l’occasion d’une résidence de recherche à l’Espace Fernand Pouillon, rapidement suivie d’un Atelier de l’Euroméditerranée au sein de l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération (AGAM). Elle a déjà tiré de ces expériences un film, montré au MAC dans l’exposition Le Pont, et présente aujourd’hui un autre aspect de sa recherche à la galerie Art-cade, partenaire de son AEM. Jouant sur toutes les connotations – architecturales, anatomiques et émotionnelles – du mot « écorché », l’artiste a choisi d’investir l’espace si particulier des anciens bains-douches comme un corps, un organisme vivant, dont les murs figureraient la peau. Une peau lacérée, tatouée d’images et de dessins par Amina Menia agissant comme une métaphore de l’histoire franco-algérienne et de l’héritage commun à Marseille et Alger. E.G.

LAST DANCE

On s’en souvient : pour inaugurer 2013, Didier Gourvennec Ogor avait invité l’autre capitale dans ses murs et demandé à douze des plus grands galeristes parisiens de lui confier des œuvres. Tous avaient répondu présents et ne s’étaient pas moqués de lui… Pour conclure l’année capitale, il s’est tourné vers l’association Jeune Création et le Syndicat Magnifique, un collectif constitué de cinq curateurs. Leur proposition, baptisée Last dance, Yes, it’s my last chance, reprend les paroles d’une chanson de Dona Summer pour aborder « cette idée de fin de cycle, de finissage et de fête » autant que « la collusion entre l’art contemporain et la culture de masse », à une époque où « le temps de la culture est devenu celui de l’événement ». La preuve par huit jeunes artistes : Minia Biabiany, Claire Chesnier, Régis Feugère, Julien Lescoeur, Malin Petterson Öberg, Delphine Renault, Kirill Ukolov et Rémi Voche. E.G. Du 20 décembre au 8 février. Galerie Gourvennec Ogor, 7, rue Duverger, Marseille, 2e. 09 81 45 23 80. Entrée libre. www.galeriego.com

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MUSIQUES

2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

RAY LEMA

17. 24

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Il retourne régulièrement à la source. À savoir au piano, en solo. C’est sur cet instrument que cette figure de l’afro-world a fait, enfant, ses premières armes et gammes au séminaire de Kinshasa : Beethoven, Mozart, Bach… avant de devenir durant plusieurs années accompagnateur officiel des messes grégoriennes à l’orgue. « Je reviens sans cesse au piano pour éclaircir ma pensée, faire le point, dit-il. Cela m’aide à définir mon rôle dans le travail avec les autres. » C’est aussi sa manière de cultiver l’Occidental qui est en lui. « En Afrique, en musique, nous sommes dans l’horizontalité. En Occident, les musiciens travaillent dans la verticalité… Quand on parle de musique « moderne », cela signifie que les deux sont présentes, que l’on a su allier le groove à une certaine science harmonique. » En se concentrant sur l’utilisation exclusive du piano pour cette série de concerts, Ray Lema mêle à la fois jazz, classique et ambiances africaines, en jouant la sobriété, loin du reggae-funk-rock de ses débuts. Introspectif, riche et chaleureux. M.J. Le 5 décembre, 21h. Le Cri du Port, 8, rue du Pasteur Heuzé, Marseille, 3e. 04 91 50 51 41- 15 €. www.criduport.fr

MUSIQUES

2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

L’été nous a privés de JJ Cale, mais le blues respire encore ! Otis Taylor déboule au Cargo avec son banjo fumant et son Contraband. Auteur compositeur puissant et subtil, il a attiré les projecteurs grâce à Ten millions slaves, sur la B.O. du film de Michael Mann Public enemies. Avec sa trogne saisissante, cet ancien mannequin-cycliste-antiquaire fait résonner son blues hypnotique et revigorant sur les routes du monde, « comme un porteur d’eau » va sauver les assoiffés... Alors, à la fin de ce concert, s’il ne se trouve pas une poignée de miraculés pour s’élancer en hurlant sur la route du Vaccarès à la poursuite des taureaux et du soleil levant, c’est que le Mistral se sera mis à souffler du Sud et que le réchauffement climatique aura eu raison de nous... J.-P.V. Le 21 novembre, 21h00. Cargo de Nuit, 7-9, avenue Sadi-Carnot, Arles.04 90 49 55 99.15-20 € www.cargodenuit.com

18.

OTIS TAYLOR

AYO Déjà quatre albums. On en était presque restés au single inter-

planétaire Down on my knees et on n’avait pas vu le temps passer. Mais la dernière galette vient de sortir, sur le label Motown. D’où un retour au soul, après une virée pop-rock considérée comme un peu hasardeuse sur son précédent opus. Revoici donc le producteur Jay Newland, aux manettes sur les deux premiers CD, accompagné de quelques grosses pointures de la zique ricaine (Larry Campbell, Ira Coleman). Viennent se greffer le temps de deux duos sympas le rappeur français Youssoupha et le songwriter Clarence Greenwood de Citizen Cope. Ayo revient à l’essence de son style, ce mélange doux et puissant de folk et de soul pimenté de rap acoustique, tout en faisant toujours plus reculer le cynisme : impossible de résister à son aura d’amour universel et désarmant. On ne naît pas d’un père nigérian et d’une mère tzigane roumaine pour rien… M.J.

19.

Le 30 novembre, 20h. Le Moulin, 47, boulevard Perrin, Marseille, 13e. 04 91 06 33 94. 27 €. www.lemoulin.org 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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MUSIQUES

21. 20.

Un bar de banlieue, à Belleville, à Belsunce ou ailleurs... Celui-là, c’est Lucette qui le tient, et c’est le Barbès Café. Ici, viennent s’accrocher les habitués comme les passants d’un soir, tissant les petites et les grandes histoires de l’immigration maghrébine en France. Chronique douce-amère d’un exil bercé par les chansons des deux rives, le spectacle de Méziane Azaïche créé au Cabaret Sauvage fait escale à Marseille au Gymnase. Mêlant théâtre et chanson, danse et vidéo, chaâbi et scopitone, Barbès Café traverse des époques dramatiques ou enthousiastes, mais leurs échos nous parviennent adoucis et réchauffés sur le comptoir bienveillant de Lucette. Émouvant, drôle et chaleureux, Barbès Café se sirote doucement comme un antidote salutaire... J.-P.V.

Du 22 au 30 novembre, 20h30, le 27 novembre, 19h00. Théâtre du Gymnase, 4, rue du Théâtre français, Marseille, 1er. 08 2013 2013. 8-20 € www.lestheatres.net

BARBÈS CAFÉ

KEZIAH JONES

« George Clinton partageant un joint avec Fela », résume Keziah Jones à propos de son nouvel album… Au programme, donc, psychédélisme et afrobeat pour la nouvelle création du Nigérian inventeur du Blufunk. Création qui est aussi une créature, puisque Keziah Jones s’est confectionné un nouvel avatar, Captain Rugged, affublé d’une cape en tissu kitenge, né du chaos de Lagos et ses 20 millions d’habitants, ses ghettos et ses gratte-ciels. « Here I come, an Afro Super Hero, Captain Rugged », clame Keziah Jones, « ce personnage, ça fait dix ans que je le mûris dans ma tête. Cette histoire de super héros est une satire sur le pouvoir, la politique et la magie. Je raconte l’immigration et l’exil, l’épopée des réfugiés, des survivants… Des Supermen africains. » Un album manifeste. M.J. Le 6 décembre, 19h30. Espace Julien, 39, cours Julien, Marseille, 6e. 04 91 24 34 10. 27,50 €. www.espace-julien.com

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SCÈNES

22.

FESTIVAL DANSEM

F.K.

Jusqu’au 14 décembre. À Marseille et Arles. 04 91 55 68 06. 8-12 €. www.dansem.org 28

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Comme chaque année, le festival Dansem explore les différents rivages de la création chorégraphique en Méditerranée. L’occasion de découvrir une création issue de la rencontre entre deux artistes hors du commun : María Muñoz et Raffaela Giordano. Deux univers très différents, mais la même quête de justesse. Il faudra suivre avec la plus grande attention ces gestes rares qui, n’en doutons pas, nous amèneront à la lisière d’un ultime secret. Autre invitation à ne pas manquer : celle lancée par Christian Rizzo. Il a composé un poème chorégraphique, fait sur-mesure pour le danseur Kerem Gelebek. Le corps dessine, dans l’espace et dans le temps, une sorte d’autoportrait qui nous ressemble étrangement. Il suffit juste d’accepter de lâcher prise.

SCÈNES

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23. © Sofiane Ben Youssef

HIWARAT

Dans une région où la création contemporaine arabe est pratiquement invisible, la Friche la Belle de Mai a décidé de mettre en lumière la richesse théâtrale qui existe sur l’autre rive de la Méditerranée. En coopération avec d’autres associations, elle a mené un long travail de défrichage des dramaturgies arabes contemporaines. Résultat : des spectacles, des performances et des lectures vont être créées par des metteurs en scène d’ici (Catherine Marnas) et de là-bas : Moez Guediri (Tunisie), Bashar Murkus (Palestine) et Fouad Yammine (Liban). Ces propositions tourneront pendant un mois dans la région pour toucher un public le plus large possible et générer de l’échange entre les gens et les cultures. D’où le nom de la manifestation : Hiwarat, qui, en arabe, signifie « dialogues ». Le pluriel s’avère indispensable. On retrouvera également, à cette occasion, le Cabaret des Histoires vraies de François Beaune. F.K. Du 26 novembre au 1er décembre. Friche la Belle de Mai, 41, rue Jobin, Marseille, 3e. 04 95 04 95 95. 0- 8 €. www.lafriche.org

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SCÈNES

24.

2013, DERNIÈRE LIGNE DROITE

Vous souvenez-vous du jeu vidéo culte des années 90, Civilization, où le joueur incarne le dirigeant d’une civilisation qu’il doit mener de l’âge de pierre à la conquête spatiale ? Halory Goerger et Antoine Defoort s’en inspirent largement pour leur dernière création, Germinal, qui, précisent-ils avec malice, « n’entretient a priori aucun rapport avec Émile Zola ». La question qui les anime : que se passe-t-il lorsque l’on part de zéro et essaie de construire un monde ? Comme dans une expérience de laboratoire, prenez un plateau de théâtre noir et nu, mettez-y quatre individus : le début d’une humanité. Le spectateur découvre des êtres un peu informes, qui ne maitrisent ni la pensée ni le langage. À travers leurs découvertes successives, on revisite une histoire de la science et des techniques, adossée à une classification aussi sérieuse que la division du monde en deux catégories, ce qui fait « poc poc » et ce qui ne le fait pas. Franche rigolade assurée ! E.J. Du 27 au 30 novembre, 20h30. Le Merlan, Avenue Raimu, Marseille, 14e. 04 91 11 19 20. 3-20 € www.merlan.org

GERMINAL

HOME TRIP

Un trip artistique à domicile avec des amis et des voisins ? C’est ce que nous propose le Merlan en toute simplicité et convivialité. La scène nationale a sélectionné quatre spectacles en appartement. Vous choisissez la proposition qui vous attire le plus, vous contactez le théâtre et pour 5 € par personne, l’art s’invite chez vous. La conférence magique de Scorpène ne nécessite pas d’autre accessoire qu’une table et une chaise. Provoquer un voyage théâtral à partir de banales cartes postales (Idiot-ci, Idiot-là) s’avère tout aussi économique en termes de décors, mais tellement riche pour l’imaginaire. Autres choix possibles : une forme chorégraphique dans un chez soi partagé avec d’autres (Ose c la vie) ou un moment d’intimité, dans la salle de bain, avec Ariane, l’héroïne de Belle du Seigneur. F.K.

25.

Du 6 au 15 décembre. Spectacles en appartement. 04 91 11 19 20. 5 € par personne. www.merlan.org

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ÂŠ Ville de Marseille

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LE M EI LL EU R DE L’AN NÉ E CA PITA

Mieux qu’un long discours, quelques chiffres officiels éloquents : • Un territoire de 5000 km2 et 97 communes • 900 événements, dont 500 coproduits par MP 2013 • 100 M € de budget (État, collectivités et mécénat) • 8 M de visiteurs, dont 1,5 au MuCEM (au 15 novembre)

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EP.01

MARSEILLE-PROVENCE ACCUEILLE LE MONDE

JANVIER

RÉTROSPECTIVE 2013

WEEK-END D’OUVERTURE 12 & 13 JANVIER

Partie du parking de Grand Littoral, la Parade des lumières a donné le coup d’envoi de la fête d’ouverture avant d’achever sa course vers minuit au centre-ville. 450 000 piétons, du jamais vu depuis la Libération, ont arpenté les rues de Marseille débarrassées des voitures et découvert le « nouveau Vieux-Port » sans le moindre incident.

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DES ANGES SONT PASSÉS 12 JANVIER

Les anges voltigeurs des Studios du Cirque inondent le cours d’Estienne d’Orves de millions de plumes.

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EP.01

JANVIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

ON A MARCHÉ SUR LE RHÔNE 13 JANVIER

Les artistes artificiers du Mas Thibert inaugurent l’année capitale – et leur saga au fil de l’eau – sur les berges du Rhône, à Arles. Depuis, les Révélateurs ont été aperçus à Cassis, le long des canaux de Martigues, à l’embouchure du Grand Rhône à PortSaint-Louis (voir ci-dessous), au Château d’If et à Aix-en-Provence.

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EP.01

JANVIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

MENSONGE URBAIN 10 JANVIER & 31 MAI

Sur la façade du palais de la Bourse, la Canebière « détournée » puis « retournée » par Pierre Delavie.

LE OFF ANTICIPE 11 JANVIER

Malins, les trublions du off ! Après avoir déposé, dès 2004, le nom de domaine « Marseille 2013 », ils anticipent le lancement de l’année capitale avec un Banquet de Platon, histoire de « rendre hommage aux racines grecques de la ville ». Le ToutMarseille fait la queue devant le 34 du boulevard National. Le 20 avril, ils récidivent dans la piscine (vidée) de Frais Vallon : une nuit entière de performances que les happy few ne sont pas près d’oublier.

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NOS IMAGES DU MIDI

12 JANVIER - 22 DÉCEMBRE

À peine ouvert, le J1 fait un carton ! En grande partie grâce à la galerie des Chercheurs du Midi, consacrée au projet éponyme. En 2012, une grande collecte lancée sur Internet a permis de réunir une foule d’images. Paysages, Usages, Personnages : les trois expositions qui se succèdent entre l’ouverture et la fermeture temporaire du J1 (pour cause d’absence de climatisation) font l’unanimité. Depuis le 11 octobre, Encore un beau jour propose une sélection « rétrospective et affective » parmi les 10 000 images déposées sur le site.

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JANVIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

ARTS D’ICI ET D’AILLEURS JANVIER - AVRIL

À Marseille et à Aix, dans la Tour et le Panorama flambant neuf de La Friche comme au Musée Granet, l’heure est à l’art contemporain euroméditerranéen. Ici, ailleurs et Cadavres exquis inaugurent une série de manifestations destinées à renforcer la coopération artistique entre les deux rives de la Méditerranée et à faire de la région une future plateforme d’échanges culturels.

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FÈVRIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

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CAPITAL, LE CIRQUE !

24 JANVIER – 24 FÉVRIER

Cirque en Capitales tient largement ses promesses : la programmation mobilise 55 000 spectateurs pour environ soixante spectacles proposés par une quarantaine de compagnies, témoignant de l’incessant renouvellement des esthétiques circassiennes. Cirque en corps, le festival porté par le CREAC, fait figure d’événement dans l’événement, avec un taux de remplissage de 95 % malgré des propositions pas toujours consensuelles. Une telle réussite appelle une suite : Cirque en corps devient une biennale dont la deuxième édition est prévue pour 2015.

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EP.01

FÈVRIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EL CID

8-16 FÉVRIER

Après Le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme et Antigone, Philippe Car et ses camarades de l’Agence de voyages imaginaires s’attaquent au Cid. Fruit d’un périple de trois mois en Espagne et au Maroc, leur version déjantée et décalée déride Le Gymnase, tandis que la Maison de la Région expose leurs carnets de voyage et héberge leurs très conviviales Tables Nomades.

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MATTA

15 FÉVRIER – 20 MAI

La critique plébiscite l’exposition consacrée au peintre surréaliste dans un musée Cantini rafraîchi et 50 000 visiteurs font le déplacement. Un bilan positif ou décevant , selon les sources.

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FÈVRIER

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

LAPINS MALINS 13 FÉVRIER

L’invasion lapinesque, trop vite jugulée par les services municipaux, n’est plus une énigme. Marsactu dévoile le projet de Snow, l’étudiante en design qui a fabriqué mille affiches de lapins pour répondre à une consigne de ses professeurs : « amener la magie dans la ville ».

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MARS

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

LE GR®2013 22 MARS

Dessinée par des artistes, cette double boucle de 365 kilomètres, en forme de huit, s’étend de Miramas à Aubagne. Peu importe que les marcheurs aient conscience de participer à une démarche artistique, leur représentation de l’aire métropolitaine marseillaise risque d’être profondément bouleversée. Habituellement traversé en voiture et à toute vitesse, ce territoire peut désormais s’appréhender à pied et à hauteur d’homme. Le GR®2013 est l’une des rares œuvres pérennes de l’année capitale, invitant à une nouvelle pratique, voire « un nouvel usage du monde ».

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WHAT ABOUT TODAY AND TOMORROW ? 15-23 MARS

Watt ! une certaine idée de la mondialisation. Alors que les échos du printemps arabe résonnent encore, des artistes de la scène hip-hop et des musiques actuelles du pourtour méditerranéen et de la diaspora arabe outre-Atlantique se rencontrent en Égypte, en Algérie, en Tunisie, à Marseille et à Aix. Le résultat : une production musicale énergique, mêlant rap, électro-chaabi, brass band et beat box, entre délires festifs et revendications politiques, programmée pendant Babel Med Music.

OISEAUX / TONNERRE

20 MARS – 12 MAI

Le projet littéraire et musical de Célia Houdart et Sébastien Roux construit un pont imaginaire entre la Sainte-Victoire et les anciennes mines de Gardanne, de profondis ad summum.

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MARS

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

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DÉSORDRE AU PHARO

15 MARS- 27 SEPT

84 arcs de 4,5 mètres de haut sur 500 m2. Soit 50 tonnes d’acier Corten, transportés par 5 convois exceptionnels, 2 charriots télescopiques et 5 assistants. Bernar Venet, c’est du lourd !

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MARS

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EP.01

LA TENTATION ORIENTALISTE 13 MARS, 29 AVRIL

Macha Makeïeff puis Angelin Prejlocaj s’aventurent au pays des Mille et une nuits. La première avec Ali Baba à La Criée, le second avec Les Nuits au GTP. Les avis sont partagés.

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PÂQUES AU BALCON

26 MARS - 7 AVRIL

Né de la rencontre entre le violoniste Renaud Capuçon et Dominique Bluzet, le directeur des Trois théâtres, le Festival de Pâques s’offre, entre autres stars, Hélène Grimaud, Radu Lupu et Gidon Kremer. Pas mal pour une première édition ! La deuxième, prévue du 14 au 27 avril 2014, annonce 22 concerts.

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AVRIL

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EP.01

THIS IS (NOT) MUSIC 25 AVRIL - 9 JUIN

De l’influence des cultures underground et de la board culture sur l’art et la musique… Pendant 47 jours, 200 artistes et sportifs venus des quatre coins du monde ont transformé les 40 000 m2 de la friche en terrain de jeu pour passionnés de glisse, de street art, musiques urbaines et autres performances. Avec 85 000 visiteurs au compteur, les organisateurs espèrent bien renouveler l’opération.

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CHAMP HARMONIQUE 4 - 28 AVRIL

Composée par Pierre Sauvageot à l’occasion de L’Odyssée de Martigues en 2010, la « marche symphonique pour instruments éoliens et public en mouvement » est interprétée aux Goudes.

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AVRIL

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EP.01

LE CHOC DES TITANS

6 AVRIL – 1ER SEPTEMBRE 27 AVRIL – 13 OCTOBRE

Rodin, la lumière de l’antique inaugure la saison des expositions-événements au Musée départemental Arles antique, suivi de près par Picasso céramiste et la Méditerranée à la chapelle des Pénitents noirs d’Aubagne. Deux maîtres qui se sont confrontés à l’Antiquité et y ont puisé les racines de leur modernité. Deux expositions exceptionnelles.

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AVRIL

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EP.01

YES WE CAMP

1ER AVRIL - 30 SEPTEMBRE

Après un départ compliqué par d’ultimes résistances administratives et des conditions climatiques hostiles, Yes, we camp plante la tente sur le quai de la Lave : hamacs do mar, moissonneuses, sommeilleur, semeuses, roulottes et autres Valcoucou, Piralugue, Verdine ou Erotic box attendent les campeurs. Pari gagné : en six mois, près de 20 000 visiteurs ont concrétisé cette utopie festive.

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MAI

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EP.01

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LA FOLLE HISTOIRE DES ARTS DE LA RUE 3 – 20 MAI

Le Vieux-Port entre flammes et flots, Traction à la Plage du Prado, Sport fiction à la gare Saint-Charles, Le 17e arrondissement au J4, Moteurs ! à la Cité des arts de la rue, Dream City à l’Estaque, Colors of time sur le boulevard de Paris… et une foule de créations plus modestes attirent près de 500 000 personnes. Record battu !

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MAI

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EP.01

JR RÉVEILLE LA BELLE DE MAI 17 MAI

Quatorze photos, collectées auprès des habitants du quartier et dans les Archives municipales, transformées en affiches géantes puis collées sur autant de façades. Unframed, le projet de JR, survit aux intempéries et s’inscrit dans les mémoires.

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LA DIGUE RESSUSCITÉE

25 MAI – 29 SEPTEMBRE

La queue perpétuelle sur la darse du J4 depuis fin mai, c’est pour aller voir de plus près Les Terrasses de Kader Attia. Une « sculpture-architecture » transformant la digue du large en « une promenade sur les toits d’une ville méditerranéenne ».

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EP.01

MAI

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LA FORCE SCANDALEUSE DU PASSÉ

14 MAI - 10 JUILLET

Méditerranéen, Pier Paolo Pasolini l’est doublement : par sa biographie et son œuvre. Dresseur de passerelles, tout comme Camus, il a puisé son inspiration dans la mythologie grecque, la littérature arabe et l’héritage chrétien. L’hommage est à la hauteur de l’homme, avec une exposition, des lectures, des conférences et 23 films, dont quelques raretés…

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VIVE LE PONT 25 MAI – 20 JUIN

Le Pont restera dans les annales du MAC et de 2013 comme L’exposition d’art contemporain. Réunir 145 artistes internationaux dans le musée et dans la ville, c’est déjà bien, mais parvenir à traduire l’universalité des problématiques marseillaises et méditerranéennes tout en respectant les œuvres, c’est un exploit !

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MAI

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.01

SALON REPEINT

24 MAI – 1ER DÉCEMBRE

L’artiste franco-suisse Felice Varini crée Double disque évidé par les toits à Salon-de-Provence : « Les promeneurs spectateurs, selon leurs déplacements, assisteront à une sorte de danse de la peinture à travers l’urbain, toujours imprévisible jamais semblable. Ces fragments éclatés de l’œuvre trouveront le point les fédérant de la terrasse cour nord du château de l’Empéri. »

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MARSEILLE-PROVENCE À CIEL OUVERT

EP.02

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JUIN

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

LES MOUTONS AUSSI VONT AU MUCEM 7 - 9 JUIN

Le MuCEM ouvre ses portes, enfin. L’espace d’un week-end, le public s’émerveille devant le fort SaintJean restauré et le chef-d’œuvre de Ricciotti, visite la Galerie de la Méditerranée et les expositions temporaires, se presse sur les passerelles et déambule dans le Jardin des migrations. Le samedi, les abords du musée sont également envahis par une foule de moutons venus participer au final de Transhumance. Débutée trois semaines plus tôt, la manifestation a souffert d’une météo peu clémente, de problèmes technico-administratifs et, peut-être, de son ambition excessive. 300 000 personnes accompagnent néanmoins la dernière ligne droite, de la gare Saint-Charles aux plages du Prado.

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EP.02

JUIN

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

UN, DEUX, CINQ… CERVANTÈS 4 - 7 JUIN

Après avoir présenté ses deux dernières créations, Carnages et Le Prince séquestré, pendant Cirques en capitale, François Cervantès revient à La Criée, le temps d’un festival-hommage. Une juste reconnaissance pour celui qui parle si bien des clowns, ces « livres de chair » ou « poèmes sur pattes ».

BIS REPETITA... 10 - 13 JUIN

Pendant ce temps, au Gymnase, Jean-Pierre Vincent relève le défi de monter Les Suppliantes d’Eschyle avec cinquante amateurs. En janvier, il y avait déjà fait sensation avec la création d’Iphis et Iante. Une comédie de 1634, relatant les aventures d’une jeune fille élevée comme un garçon, amoureuse d’une autre fille, mais aussi aimée par un garçon qui sait qu’elle est une fille, représentée en plein débat sur le mariage pour tous.

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LE MASTOC DÉCOIFFE ARLES

1ER JUIN - 29 SEPTEMBRE

Dans le cadre des Quartiers créatifs, le collectif des Pas perdus construit un drôle de mas à Griffeuille. Au centre, un bâtiment qui ressemble à « un appartement retourné comme une chaussette » et, autour, une centaine de blocs de pierre livrés à la fantaisie des « occasionnels de l’art » du quartier. Il y a le « rocher à emporter » équipé de bretelles, le « rocher pour danser », entouré de percussions, le « rocher à rien faire », le « rocher-barbecue », ou encore le « rocher-tank », destiné par son créateur à bombarder l’école… La presse nationale se déplace.

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EP.02

JUILLET

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

LE GRAND ATELIER DU MIDI 13 JUIN – 13 OCTOBRE

L’exposition phare de Marseille-Provence 2013 est accueillie au Palais Longchamp restauré et au Musée Granet. Malgré des critiques souvent élogieuses, même si le volet aixois de la manifestation convainc moins que le marseillais, le public tarde à suivre.

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NUIT PASTRÉ 12 JUILLET

Le temps d’une soirée, entre chien et loup, le parc de la campagne Pastré s’enchante. Des musiciens au château, des tentes sonores dans la prairie, des œuvres lumineuses dans les allées, des carillons au bord de l’étang, des danseurs sur les rives du canal… Comme dans les contes, le charme s’achève à minuit. mais on ne rentre pas en citrouille.

EUROPRIDE

10 - 20 JUILLET

Probablement l’EuroPride, la moins euro et la moins pride de l’histoire. Sur fond de conflit entre les principales associations militantes marseillaises, le ratage pressenti s’est confirmé. En raison des défaillances voire de l’absence de communication, des multiples annulations et cafouillages de dernières minutes, des guerres ouvertes d’ego sous couvert de montage financier opaque, les 400 000 visiteurs escomptés ne sont pas venus.

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EP.02

JUILLET

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

CHÉREAU SUBLIME STRAUSS 10 - 22 JUILLET

JULIETTE, 14 ANS 26 - 27 JUILLET

La chorégraphe aixoise Josette Baïz s’associe au slameur marseillais Frédéric Nevchehirlian pour créer un Roméo et Juliette inédit : une centaine d’enfants et d’adolescents de la région dansent sur la partition de Prokofiev interprétée par l’Orchestre de Jeunes de la Méditerranée.

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Elektra, mise en scène par Patrice Chéreau au Grand Théâtre de Provence, fait plus que l’unanimité. « Dès le prologue, silencieux, on sent que Chéreau tient son rêve de tragédie si longtemps poursuivi », lit-on dans Le Monde. Le Figaro parle d’ « une soirée mythique » et Télérama conclut : « Interprétation inouïe, orchestre galvanisé, décors mémorables ». Patrice Chéreau est mort le 7 octobre.

FJ5C

26 JUILLET

Cette année, le festival Jazz des Cinq Continents porte bien son nom. Après une pluie de stars et de légendes, la Coréenne Youn Sun Nah et la Japonaise Hiromi créent l’événement.

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AOÛT

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.02

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NUIT INDUSTRIELLE 31 AOÛT

Après un mois d’août plutôt calme, la Nuit industrielle réveille la capitale. De Martigues à Port-de-Bouc, transfigurées par des projections et des installations lumineuses, on rend hommage au monde ouvrier et aux paysages industriels. Le site pétrochimique de Lavéra et ArcelorMittal participent à la fête et proposent des « visites déguidées ».

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AOÛT

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.02

TROIS AGORAS MARSEILLE 28 - 31 AOÛT

« Je veux faire danser le plus de gens possible parce que quiconque s’approche de la danse est un ange. (…) Il est possible de donner de la lumière au geste quotidien, pour comprendre et faire comprendre comment fonctionne cette machine qui est le corps. » Pendant trois ans, le chorégraphe Virgilio Sieni a invité cent cinquante femmes, hommes, personnes âgées et enfants du Bassin méditerranéen à faire « l’expérience du geste, depuis sa naissance jusqu’à sa transmission ». Du MuCEM au Palais Carli, le public découvre successivement ses trois Agoras : Mer, Ciel et Terre. La grande émotion d’Août en danse.

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UN BOUQUET : 5 COULEURS MOINS UNE 23 SEPTEMBRE

Une capitale culturelle sans Daniel Buren ? Impossible. C’est à Istres que le pape du minimalisme français officie. Plus précisément dans La Pyramide, un centre de loisirs nautique désaffecté qu’il transforme en cathédrale de lumière. La ville s’apprête également à accueillir son Cirque en octobre et lui a commandé une œuvre pérenne pour le parvis du nouvel hôtel de ville.

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EP.02

AOÛT

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

DR GILBERT ET MISTER GARCIN

1ER JUILLET - 22 SEPTEMBRE

Près de vingt ans après sa découverte du photomontage lors d’un stage aux Rencontres d’Arles, Gilbert Garcin y retourne par la grande porte, avec une rétrospective au Parc des Ateliers. Après avoir reçu les hommages du public lors de la soirée d’ouverture et collectionné les critiques élogieuses tout l’été, l’octogénaire marseillais récidive et expose sa silhouette surréaliste à la Galerie Detaille, jusqu’au 1er février 2014.

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MARSEILLE-PROVENCE AUX MILLE VISAGES

EP.03

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SEPTEMBRE

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

MÉTAMORPHOSES

20 SEPTEMBRE - 6 OCTOBRE

Une utopie urbaine en 3 actes qui commence avec une « déambulation monumentale » façon KompleXKapharnaüM puis un banquet géant sur la Canebière, et s’achève sur la destruction festive de La Ville éphémère, par son architecte-même, Olivier Grossetête, et ses innombrables collaborateurs d’un jour. Entre-temps, une bonne trentaine de compagnies tiennent les promesses du chef d’orchestre de la manifestation, Pierre Sauvageot, et transforment la ville en terrain de jeu.

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MARSEILLE-PROVENCE AUX MILLE VISAGES

SEPTEMBRE

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.03

MARSATAC

19 - 29 SEPTEMBRE

Pour ses quinze ans, capitale culturelle oblige, le festival de musique électro, de hip-hop et de rock indé, s’est démultiplié. Il a investi les Docks des Sud, le Silo et le Théâtre de la Criée. Bien lui en a pris. Le public est au rendez-vous de ce marathon musical qui fait la part belle aux groupes locaux.

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PAGNOL INSPIRE CHRISTOPHE FIAT 28 SEPTEMBRE

Sur la place Bargemon en juin (voir cicontre) puis au Château de la Buzine pendant Actoral, l’écrivain Christophe Fiat livre le fruit de sa résidence chez Marcel Pagnol : un concert et « une série de courts textes qui oscillent entre l’épopée, le poème sonore et la fable ironique. Chacun d’eux évoque la figure de Pagnol en opérant une déconstruction du mythe provençal. À la fin, il ne restera de Pagnol que ce qu’on veut bien entendre : une expérience de la liberté. » Subversif et rock’n’roll.

HISTOIRE VRAIE DES HISTOIRES VRAIES 23 SEPTEMBRE

Pendant un an, le jeune romancier François Beaune a voyagé dans treize pays du Bassin méditerranéen, pour collecter des histoires vraies. Les 1300 récits recueillis sur un site Internet vont rejoindre la collection permanente du MuCEM tandis que l’écrivain en publie une sélection commentée dans La Lune dans le puits.

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MARSEILLE-PROVENCE AUX MILLE VISAGES

SEPTEMBRE

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.03

CUISINES EN FRICHE 11-15 SEPTEMBRE

De la cuisine élevée au rang d’art et dans tous ses états. Avec les Festins de Méditerranée, les Pique-niques point de vue et les Grandes Carrioles, Marseille-Provence 2013 n’a pas attendu le mois de septembre pour célébrer les gastronomies locales. Le temps fort proposé à La Friche joue les prolongations. Et réinvite les fameuses carrioles, qui ont un peu joué les Arlésiennes depuis le printemps.

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2013 DANS LES QUARTIERS NORD 14-15 SEPTEMBRE

Les traditionnelles Journées du Patrimoine sont, cette année, l’occasion de donner un coup de projecteur sur les Quartiers créatifs. Le programme artistique lancé par MP2013 dans des quartiers en rénovation urbaine a été diversement accueilli et peu médiatisé. Dans le 15e arrondissement, aux Aygalades et au Plan d’Aou, les visiteurs sont invités à découvrir les projets de « design civique » orchestrés par Ruedi Baur et la Bank of Paradise de Jean-Luc Brisson : une planche à billets livrée aux imaginaires (voir ci-dessus).

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EP.03

MARSEILLE-PROVENCE AUX MILLE VISAGES

CAHIER DE VACANCES

16 OCTOBRE - 10 NOVEMBRE

Une boom au Pavillon M, une foule d’expos, de spectacles, de séances de cinéma et d’ateliers… C’est le programme du dernier temps fort de Marseille-Provence 2013 dédié aux enfants. Les illustrations du programme et du carnet de jeux sont l’œuvre de l’illustrateur espagnol Isidro Ferrer : un bricoleur de génie.

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OCTOBRE

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

E-TOPIE

10 OCTOBRE - 10 NOVEMBRE

Pendant un mois, Aix-en-Provence s’affirme comme la capitale des arts numériques : dix institutions et lieux culturels accueillent des dispositifs et des œuvres aux titres éloquents : Chronique des mondes possibles, Gamerz, Keyframes, Nuages qui tweetent, The Radar ou encore Vicious Circle (voir ci-contre) : une chorégraphie de robots sur la « Danse des chevaliers » de Prokoviev.

LES MYSTÈRES DE LA CAPITALE 17 OCTOBRE

Discrète et jusque-là un peu noyée dans la masse des manifestations culturelles, la littérature gagne un festival : L’Invention du réel. L’occasion de (re)découvrir les œuvres commandées dans le cadre de l’année capitale, et notamment, Les Mystères de la Capitale. Les douze nouvelles, inspirées par des résidences sur le territoire, sont parues chaque semaine dans La Marseillaise avant d’être réunies dans un recueil publié aux éditions du Bec en l’Air.

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MARSEILLE-PROVENCE AUX MILLE VISAGES

OCTOBRE

MP2013 • RÉTROSPECTIVE

EP.03

FEMME ORCHESTRE 11 - 12 OCTOBRE

« Quand on vient d’où je viens, on est plutôt orientée d’office vers une carrière de coiffeuse… » Zahia Ziouani, née en 1978 dans le 9-3, et les musiciens de l’orchestre symphonique qu’elle a fondé, Divertimento, sont ovationnés au Grand Théâtre de Provence.

HERE THEY ARE 18 OCTOBRE

IAM débute sa tournée officielle en inaugurant la Fiesta des Suds 2013. Bilan : 14 000 spectateurs déchaînés.

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Les acquis pour 2014

Les nouveaux équipements culturels et les œuvres dans l’espace public

L’année capitale va également laisser des traces durables dans le paysage local, et pas seulement au J4 ou autour du Vieux-Port. Outre la création d’une dizaine de musées, théâtres et centres d’art culturels sur le territoire, près de quarante chantiers ont permis la rénovation de bâtiments et espaces publics. Enfin, grâce aux programmes des Ateliers de l’Euroméditerranée, des Quartiers créatifs et des Nouveaux commanditaires, des œuvres pérennes sont apparues dans des cadres aussi divers que la cité de la Bricarde, les berges de l’Huveaune ou au Mas du pont de Rousty. 92

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ÂŠ Martinez 8e art magazine â&#x20AC;˘ novembre-dĂŠcembre 2013

IS 2 0 13 - LE S A C Q U

M A R S E ILLE

MuCEM

ouverture : le 7 juin 2013 architecte : Rudy Ricciotti coût global : entre 167 et 191 millions d’euros selon les sources statut : musée (national) des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée vocation : la conservation, l’étude, la présentation et la médiation d’un patrimoine anthropologique relatif à l’aire européenne et méditerranéenne surface : 15 000 m2 programmation : - une exposition permanente, la Galerie de la Méditerranée - plusieurs expositions temporaires dans le bâtiment du J4, les espaces restaurés du fort Saint-Jean et le Centre de conservation et de ressources (CCR) situé à la Belle de Mai - des films, spectacles, conférences et débats dans l’auditorium Germaine Tillion ou en plein air - des ateliers, stage et masterclass extras : Le Jardin des migrations, la Médinathèque, une librairie, deux restaurants et deux cafés

À VOIR EN CE MOMENT : Les expositions Le Noir et le Bleu. Un rêve méditerranéen... et Au bazar du genre, Féminin – Masculin en Méditerranée, jusqu’au 6 janvier 2014.

1, esplanade du J4, Marseille, 2e. Tlj sauf mardi, 11h-18h (hiver), nocturne le vendredi jusqu’ à 22h. 04 84 35 13 13. 5-8 €. www.mucem.org

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Villa Méditerranée

À VOIR EN CE MOMENT : Les parcours permanents : Plus loin que l’horizon et, à partir du 29 novembre, Échelle des temps.

ouverture : inaugurée le 7 avril 2013 et ouverte au public le 14 juin architecte : Stefano Boeri coût global : 70 millions d’euros statut : « Centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée » créé par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur vocation : plateforme d’échange et de ressources destinée à favoriser le dialogue et la coopération dans l’espace méditerranéen surface : 10 000 m2 programmation : - des parcours d’exposition permanents - des expositions temporaires - des colloques, conférences, débats, spectacles, films… en lien avec les problématiques contemporaines de l’espace méditerranéen

Esplanade du J4, Marseille, 2e. Du mardi-vendredi, 12h-18h, nocturne le vendredi jusqu’ à 22h, samedi et dimanche, 10h-19h. 04 84 35 13 13. Entrée libre. www.villa-mediterranee.org

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

M A R S E ILLE

Tour et Panorama de la Friche

ouverture : 12 janvier 2013 architecte : Matthieu Poitevin coût global : 4,24 millions d’euros statut : espace d’exposition de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) La Friche de la Belle de mai vocation : la diffusion de l’art contemporain, notamment à travers les propositions des associations membres du Cartel : Sextant et plus, Astérides, Le Dernier Cri, Documents d’artistes, ART-O-RAMA / Group, Triangle France surface : 3 000 m2 programmation : onze expositions prévues en 2014 extras : librairie, skate shop

À VOIR EN CE MOMENT : Les expositions The Butcher de l’Atelier Van Lieshout (jusqu’au 31 décembre) et No Fear, No Shame, No Confusion de Liz Magor (jusqu’au 2 février 2014).

41, rue Jobin, Marseille, 3e. Du mardi au dimanche, 13h-19h, nocturne le vendredi jusqu’ à 22h. 04 95 04 95 95. 3-6 €. www.lafriche.org

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FRAC ouverture : 22 mars 2013 architecte : Kengo Kuma coût global : 21.5 millions d’euros statut : Fonds Régional d’Art Contemporain de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur vocation : la constitution, la diffusion d’une collection d’art contemporain et l’organisation d’actions de sensibilisation et de formation surface : 5 600 m2 programmation : 3 à 4 expositions par an et des rencontres extras : Centre de documentation, atelier pédagogique, café-restaurant

À VOIR EN CE MOMENT : Ulysses au FRAC : Hans Op de Beeck, JeanChristophe Norman, Franck Pourcel et Stéphane Le Mercier, jusqu’au 22 décembre.

20, boulevard de Dunkerque, Marseille, 2e. Du mercredi au samedi, 10h-18h, nocturne un vendredi par mois jusqu’ à 21h, dimanche, 14h-18h. 04 91 91 27 55. 2,5-5 €. www.fracpaca.org

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M A R S E ILLE

Musée Regards de Provence

ouverture : le 1er mars 2013 architecte : Guy Daher coût global : environ 4 millions d’euros statut : fondation dédiée à l’art en Provence et en Méditerranée, du XVIIIe siècle à nos jours vocation : la présentation de sa collection dans l’ancienne Station sanitaire construite en 1948 par Fernand Pouillon surface : 2 300 m2 programmation : deux expositions temporaires simultanées et une installation permanente évoquant la mémoire de la Station sanitaire extras : un restaurant et une boutique

À VOIR EN CE MOMENT : La Provence, terre de rencontres entre plasticiens et écrivains, juqu’au 25 février 2014 et Femmes en Provence et en Méditerranée, jusqu’au 4 mai.

Allée Regards de Provence, rue Vaudoyer, Marseille, 2e.Tlj, 10h-18h. 04 96 17 40 40. 2-6 €. www.museeregardsdeprovence.com

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MAMO

Audi talents awards

ouverture : le 12 juin 2013 architecte : Ora Ïto coût global : 7 millions d'euros statut : centre d’art contemporain vocation : la présentation d’œuvres contemporaines dans l’ancien gymnase et sur le toit-terrasse de la Cité radieuse surface : 660 m2 programmation : deux expositions par an extras : une boutique et un bar. À VOIR EN CE MOMENT : Résidence secondaire (exposition des lauréats du programme Audi talents awards 2007 – 2012), jusqu’au 7 décembre

280 boulevard Michelet, Marseille, 8e. Du mercredi au dimanche, 11h-18h. 01 42 46 00 09. 3 €. www.mamo.fr 8e art magazine • novembre-décembre 2013

IS 2 0 13 - LE S A C Q U

M A R S E ILLE

Musée Borély

ouverture : le 15 juin 2013 architecte : Monuments de France coût global : 19,5 millions d’euros statut : musée (municipal) des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode vocation : l’exposition des quelques 2500 œuvres de la collection dans le cadre d’une bastide provençale du XVIIIe siècle surface : 1 600 m2 programmation : une exposition permanente renouvelée tous les trimestres et des ateliers pour les enfants extras : le jardin archéologique, une librairie et un café

À VOIR EN CE MOMENT : L’exposition permanente.

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134, avenue Clot Bey, Marseille, 8e. Du mardi au dimanche, 10h-18h. 04 91 55 33 60. 3-5 €. www.marseille.fr 8 e art magazine • novembre-décembre 2013

Musée d’histoire de Marseille

ouverture : le 14 septembre 2013 architecte : Roland Carta coût global : 30 millions d’euros statut : musée (municipal) d’histoire vocation : la présentation de l’histoire de Marseille depuis la préhistoire et d’un site archéologique surface : 15 500 m2 programmation : l’exposition permanente, en 13 séquences chronologiques, des exposition temporaires, des ateliers et des conférences extras : une librairie-boutique

À VOIR EN CE MOMENT : Les Monuments Historiques dans tous leurs états, jusqu’au 4 janvier 2013.

2, Henri Barbusse, Marseille, 1er. Du mardi au dimanche, 10h-18h. 04 91 55 36 00. 3-5 €. www.marseille.fr 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

M A R S E ILLE

Théâtre JolietteMinoterie

ouverture : le 14 septembre 2013 architecte : Guillaume Beccaria et les architectes associés de NJMH coût global : 13,9 millions d’euros statut : Scène conventionnée pour les expressions contemporaines vocation : Lieux de production, de répétition et de diffusion des arts vivants contemporains surface : 10 000 m2 programmation : 3 à 4 spectacles par mois, dans deux salles extras : Un bar et une bibliothèque

À VOIR EN CE MOMENT : Madame Plaza de Bouchra Ouizguen (le 13 décembre, 20h), une rencontre dansée et chantée avec les Aïta, des femmes qui ont choisi l’art, malgré l’incompréhension de leur entourage.

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2, Place Henri Verneuil, Marseille, 2e. 04 91 90 07 94. 3-20 €. www.theatrejoliette.fr

Les Plateaux

ouverture : le 18 octobre 2013 architecte : Sébastien Eymard et Loïc Julienne coût global : 4,6 millions d’euros statut : théâtres de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) La Friche de la Belle de mai vocation : deux lieux de diffusion et de répétition de spectacles vivants (théâtre, danse et concerts) surface : 1 860 m2 programmation : en attente de la nomination de la nouvelle direction

À VOIR EN CE MOMENT : Hirawat, projet de dramaturgie arabe contemporaine, du 26 novembre au 1er décembre.

La Friche 41, Rue Jobin, Marseille, 3e. 04 95 04 95 04. Tarifs suivant représentation. www.lafriche.org 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

A IX - E N - P R O V E N

SITE-MEMORIAL DU CAMP DES MILLES ouverture : le 10 septembre 2012 architecte : Atelier Novembre coût global : environ 10 millions d’euros statut : Site-mémorial piloté par La Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation vocation : l’évocation du camp d’internement des Milles et plus généralement des mécanismes à l’œuvre dans les génocides surface : 15 000 m2 programmation : le parcours d’exposition permanent, des expositions temporaires, des conférences, débats, films et ateliers pédagogiques extras : une cafétéria

À VOIR EN CE MOMENT : Créer pour résister : Bellmer, Max Ernst, Springer, Wols, des artistes au camp des milles, jusqu’au 15 décembre.

40, chemin de la Badesse, Aix-en-Provence. Tlj, 10h-19h. 04 42 39 17 11. 6-9,5 €. www.campdesmilles.org

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

A IX - E N - P R O V E N

Conservatoire de musique et de danse

À VOIR EN CE MOMENT : Camus, journaliste libre et visionnaire,concertlecture de textes d’Albert Camus sur des compositions de Béla Bartók, Dimitri Chostakovitch... (le 13 décembre, 9h30-16h30).

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ouverture : le 6 septembre 2013 architecte : Kengo Kuma coût global : 22, 65 millions d’euros statut : Conservatoire municipal vocation : Lieu dédié à l’enseignement de la musique, de la danse et du théâtre surface : 7 000 m2 programmation : Une dizaine de concerts par mois (musique classique ou contemporaine) extras : Un auditorium de 500 places

380, avenue Mozart, Aix-en-Provence. Du lundi au samedi, 8h-20h. 04 88 71 84 20. www.aixenprovence.fr/Nouveau-Conservatoire

CIAM

Centre international des arts en mouvement

ouverture : le 25 septembre 2013 architecte : Patrick Bouchain, Loïc Julienne et Véronique Chazal coût global : N.C. statut : association pour la découverte, la transmission, la création et la diffusion des arts circassiens vocation : école de pratique amateur et professionnelle, résidences d’artistes et lieu de représentation surface : terrain de 5 hectares en cours d’aménagement programmation : en cours

À VOIR EN CE MOMENT : Sortie de résidence - Détachement international du Muerto Coco, le 29 novembre à 19 h et 20h30.

Domaine de la Molière, 4181 route de Galice, Aix-en-Provence. Du lundi au samedi, 9h-17h30. 09 83 60 34 51. www.artsenmouvement.fr 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

A IX - E N - P R O V E N

Extension du Musée Granet

ouverture : le 21 mai 2013 architecte : Jérôme Durand coût global : 5,3 M statut : extension du musée (municipal) vocation : l’accueil de la collection Planque (déposée pour quinze ans au Musée Granet) dans la Chapelle des Pénitents blancs réhabilitée surface : 700 m2 programmation : exposition permanente de 150 œuvres du XXe siècle

À VOIR EN CE MOMENT : L’exposition permanente.

Place Jean Boyer, Aix-en-Provence. Du mardi au dimanche, 12h-18h. 04 42 52 88 32. 4-5 €. www.museegranet-aixenprovence.fr

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

A R LES

Extension du Musée départemental Arles antique

ouverture : le 4 octobre 2013 architecte : Jean-Francois Hérelle coût global : 8 millions d’euros statut : extension du musée départemental vocation : l’accueil d’un chaland romain datant du 1er siècle, de 31 mètres de long. Une exposition sur le commerce fluviomaritime antique surface : 800 m2 programmation : l’exposition permanente, des expositions temporaires, des conférences sur l’archéologie et l’antiquité extras : Hortus, un jardin public d’inspiration romaine

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À VOIR EN CE MOMENT : L’exposition permanente et trois expositions autour du Rhône. Avenue 1ere division France libre Presqu’île du Cirque Romain, Arles. Tous les jours, 10h-18h. Fermé le mardi. 04 13 31 51 03. 5-8 €. www.arles-antique.cg13.fr 8 e art magazine • novembre-décembre 2013

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L A C IO T AT

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EDEN THÉÂTRE

ouverture : le 9 octobre 2013 architecte : Nicolas Masson (NJMH Architectes) et André Stern coût global : 6 millions d’euros statut : cinéma municipal vocation : salle de projection de films, programmation de films restaurés, accueil des publics scolaires et de festivals surface : 1 104 m² programmation : en attente de la nomination d’une direction

Boulevard Georges Clémenceau, La Ciotat 04 42 83 89 05 www.edentheatre.org

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Les Ateliers de l’EuroMéditerranée

Initié dès 2008, ce programme de résidences d’artistes dans des entreprises ou des collectivités a servi de plateforme de production pour alimenter la programmation artistique de la manifestation. Sur la soixantaine de projets aboutis, certains vont rester dans le paysage local.

LES CARNETS DES AEM

LA CITÉ DES CURIOSITÉS

Un carnet par Atelier de l’EuroMédierranée, pour conserver le mémoire de chaque projet. En résidence à l’imprimerie Azur Offset, le graphiste Jean-Claude Chianale a conçu et mis en pages vingtcinq carnets tels des journaux de bord, mêlant images, entretiens et récits pour relater l’histoire et les fruits de ces résidences. Certes, les récentes restrictions budgétaires de l’association MP 2013 n’ont pas permis de réaliser la totalité du projet, mais la série réalisée est en vente (5 €) dans les librairies marseillaises.

Depuis 2008, la cité de la Bricarde, dans le 15e arrondissement, a accueilli plusieurs artistes et des œuvres conçues, dans une démarche participative, pour s’inscrire dans ce cadre inhabituel. Yazid Oulab, le premier, a installé quatre Socles Hauts pour le rêve, des sculptures-objets fixées aux murs. En 2011, Jean-Marc Munerelle a réalisé une « sculpture à vent » suspendue : L’Envol. L’année suivante, le duo gethan&myles a installé un cadran solaire géant, Time, puis Charlie Jeffrey a créé Le Jardin des inclinaisons : un « labyrinthe » de blocs de calcaire.

TRANSLATION 2013

En résidence dans l’entreprise de produits métallurgiques Descours & Cabaud, la plasticienne Séverine Bruneton et la graphiste Laëtitia Cordier ont choisi d’écrire l’histoire des lieux, en collaboration avec les salariés, sur treize murs de l’usine : autant de fresques pour dire « ce qui se cache derrière les gestes des employés au travail et dessiner un lien avec le territoire et ses habitants ».

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LES JARDINS D’HOSPITALITÉ

Invité à intervenir dans le jardin de l’Hôpital Salvator, à l’attention des patients en soin dans l’Espace Méditerranéen de l’Adolescent, le paysagiste Gilles Clément a imaginé un espace se redessinant au fil des saisons, laissant l’initiative « au végétal, mais aussi aux patients et personnels ».

Les Quartiers créatifs

Parce que les artistes et la population ont aussi leur mot à dire en matière d’aménagement urbain, Marseille-Provence 2013 a souhaité faire de son territoire un laboratoire à ciel ouvert. Quinze Quartiers créatifs ont été implantés dans des sites en rénovation. Si les projets n’étaient pas nécessairement destinés à produire des résultats tangibles et pérennes, si certains ont avorté, d’autres font désormais partie du patrimoine.

UN JARDIN À MARTIGUES

Le jardin partagé imaginé dans la cité Notre-Dame des Marins par Laure Thierrée et Clémentine Henriot, deux jeunes paysagistes de l’agence Trajectoire, pourrait bien, lui aussi, perdurer. C’est en tout cas l’engagement pris par le maire devant le succès de l’opération.

TUNNELS ARTISTIQUES

Depuis le 30 mars, les tunnels marseillais National et Bénédit ont été rebaptisés Tunnels des ex-voto et des Milles signes. Dans le premier, Maryvonne Arnaud et Philippe Mouillon projettent les vœux collectés auprès des habitants, dans le second, Frédéric Clavère a installé 450 panneaux routiers inédits.

LE BELVÉDÈRE DE LA VISTE

WAGON-JEUX À LA FRICHE

Autre création du quartier créatif implanté à la Belle de mai, l’aire de jeux ouverte au public depuis le mois de juin et conçue par le collectif d’architectes Encore Heureux autour d’un vraifaux train stationné à la Friche.

LES TRÉSORS DE BEISSON

La cité aixoise classée a reçu les artistes Jean-Michel Othoniel et Marc Couturier. Le premier a imaginé une œuvre pour le belvédère et le second a collecté auprès des habitants du quartier des « trésors du quotidien ». Les fruits de leurs recherches seront exposés au musée Granet à partir du 6 décembre.

En résidence aux Aygalades et à la cité de la Viste, Ruedi Baur et son équipe de designers « civiques » ont fait de nombreuses propositions pour désenclaver le quartier. Parmi elles, les sentiers tracés et le belvédère devraient être définitifs.

Et aussi : Les expériences des quartiers créatifs ont également donné lieu à la réalisation de livres ou de films et d’autres œuvres ou projets pourraient naître des dynamiques générées ici et là.

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IS 2 0 13 - LE S A C Q U

Les Nouveaux Commanditaires

Permettre à des citoyens réunis en collectif de commander une œuvre à un artiste. Le projet mené par la Fondation de France et le Bureau des Compétences et des Désirs dans la région depuis 1998 a su séduire l’association MP 2013, qui a labellisé et soutenu, à hauteur de 800 000 euros, neuf projets dans la région. Cinq d’entre eux sont situés dans l’espace public.

2. 4.

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1. Le Banc de sable, décembre 2010. Réaménagement de la place François

Moisson, à Marseille, par l’architecte Olivier Bedu. 2. Le Chemin des fées, octobre 2012 - mai 2013. Installation de cinq sculptures sur les berges de l’Huveaune (à Saint-Zacharie, Auriol, Aubagne et Marseille) par le duo d’artistes Lucy + Jorge Orta. 3. Horizons - Les Sentiers de l’eau, mars 2013. Conception d’un parcours artistique dans le paysage camarguais, au Mas du Pont de Rousty, par Tadashi Kawamata. 4. Limites floues, juillet 2013.Requalification de l’espace Francisco Baron à Salon-de-Provence en « espace multisports et détente », par le collectif marseillais Le Cabanon Vertical. 5. L’Écume des jours, juillet 2013. Installation d’une sculpture monumentale, sur la façade de l’Hôpital Nord à Marseille, par Didier Faustino.

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DESTINATION - VENISE

VENISE

PRIMA MATERIA

À LA PUNTA DELLA DOGANA

En mai 2005, le célèbre homme d’affaires François Pinault s’offrait le Palazzo Grassi, sur le Grand Canal, pour y présenter sa collection d’art contemporain. Deux ans plus tard, il était choisi par la Ville de Venise pour transformer la Punta della Dogana (Pointe de la Douane) en centre d’art. Situé à l’entrée du port de Venise, ce chef-d’œuvre de l’architecture du XVIIe siècle avait perdu son usage depuis le départ des derniers bureaux de douane, quelques années auparavant. Aujourd’hui, après avoir été rénovés par l’architecte japonais Tadao Ando, les deux lieux font partie des étapes incontournables dans le circuit européen de l’art contemporain. Pour Prima Materia, qu’il serait réducteur de traduire par la seule « matière première », les deux commissaires Michel Govan et Caroline Bourgeois ont réuni plus de quatre-vingts œuvres de la collection de François Pinault, des années soixante à nos jours. Ils ont conçu le parcours comme un dialogue entre les œuvres, mais aussi entre « abstraction et surréalisme, vide et chaos, négation et spectacle, haut et bas ». Enfin, la Punta della Dogana inaugure pour l’occasion un nouveau cycle de commandes spécifiques pour Le Cube :

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À Venise, le lieu désormais culte de l’art contemporain accueille, depuis cet été et jusqu’à la fin de l’année prochaine, les œuvres d’une trentaine d’artistes internationaux.

LE PALAZZO GRASSI ET LA PUNTA DELLA DOGANA FONT PARTIE DES ÉTAPES INCONTOURNABLES DANS LE CIRCUIT EUROPÉEN DE L’ART CONTEMPORAIN. espace central de l’édifice qui est également son cœur symbolique. Chaque année, un artiste sera invité à concevoir un projet spécifique pour ce lieu. Pour la première édition de ce programme, il accueille l’artiste chinois Zeng Fanzhi. www.palazzograssi.it

VENISE Vol direct au départ de l’Aéroport Marseille Provence à partir de 49 € www.airfrance.fr

Kishio Suga, Gap of the Entrance to the Space, 1979/2012. Courtesy of the artist and Blum & Poe, Los Angeles.

Adel Abdessemed, Décor, 2011-2012

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LES

ADRESSES MARSEILLAISES

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RESTAURANT

L’ENTRECÔTE DU HUITIÈME

Après vingt ans passés sur le port, L’Entrecôte du huitieme vous accueille tous les jours, à l exception du dimanche soir, pour déguster sa pièce de bœuf et sa fameuse sauce accompagnée de frites maison. Infos & Réservation 04 91 25 07 06 386 Avenue du Prado 13008 Marseille 8e art magazine • novembre-décembre 2013

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RESTAURANT

LA VILLA

L’établissement chic et reconnu logé rue Jean Mermoz s’affirme comme le lieu de rendez vous pour les habitués du quartier. Restaurant au charme atypique, lieu de quiétude, une vaste terrasse jardin, ombragée l’été et chauffée aux jours frisquets. Sa cuisine off re un large choix avec une mention spéciale pour les poissons grillés au feu de bois. Une touche originale pour la présence d’un kiosque à coquillages de l’automne au printemps ainsi qu’une sushi women japonaise à demeure. Une large carte des desserts permet de terminer ce moment agréable par une touche sucrée. Infos & Réservation 04 91 71 21 11

113 Rue Jean Mermoz • 13008 Marseille

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BRASSERIE - RESTAURANT

LE DAVID

La brasserie le David, véritable institution marseillaise, vous reçoit dans un cadre exceptionnel en bord de mer. À toute heure de la journée ou de la soirée, vous pourrez y prendre un verre entre amis ou vous restaurer en appréciant la fraîcheur des produits, la qualité de la cuisine du chef, et l’accueil toujours souriant du personnel.

99 Promenade Georges Pompidou • 13008 Marseille 04 91 79 99 63

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RESTAURANT

L’INSOLITE

Un lieu, une exception à découvrir absolument ! Niché au fond d’une allée à 50 m de la préfecture, une terrasse sur les toits les pieds dans la pelouse vous attend pour déguster nos pizzas au feu de bois, une cuisine gourmande et colorée. • Le mercredi, soirée voyance ou karaoké. • Le jeudi, soirée illusionniste ou soirée humour. • Le vendredi soirée concerts en live. • Possibilité de privatiser le lieu.

5 rue d’Italie 13006 Marseille Infos & Réservation 04 91 43 91 51 - Facebook : resto.linsolite

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RESTAURANT

LE BOUCHON PROVENÇAL

C’est dans un lieu totalement rénové où s’entremêlent modernité et tradition que vous pourrez venir découvrir la carte du Bouchon provençal pour des saveurs teintées de notre douce Provence. S’attabler au Bouchon «nouvelle version», c’est adhérer a l’idée qu’il est possible d’associer création, goût et décontraction ! Le Bouchon c’est un prix, c’est du goût, c’est un mode de vie, un concept... La promesse qu’une autre cuisine est possible.

6 place aux huiles - 13001 Marseille Infos & Réservation : 04 91 33 44 92

RESTAURANT

ALBERT CAFÉ

PASSEZ À TABLE DANS UN JARDIN À BOMPARD... Au déjeuner comme au dîner, venez profiter du calme du jardin du Newhotel Bompard où oeuvres d’art et végétation méditerranéenne vous dépayseront. Dans une ambiance cosy l’hiver ou aux beaux jours sur la terrasse du jardin, le restaurant Albert Café vous accueille dans une ambiance détendue autour d’une cuisine de saison. Parking privé gratuit - Ouvert tous les jours - déjeuner et dîner Infos & Réservation 04 91 99 22 22

2 rue des Flots Bleus • 13007 Marseille • info@albertcafe.com • www.albertcafe.com

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RESTAURANT

IL TOPOLINO

Il Topolino est un de ces restaurants marseillais qu’on aime garder comme un secret. Parce qu’il ose rester authentique, fidèle à des valeurs gastronomiques ancrés dans la latinité marseillaise, tout en surfant sur tout ce qui fait un air du temps. Il est animé par son patron David qui aime l’échange, qui aime recevoir, et qui a su faire de son restaurant un rendez-vous amical, où l’on croise autant que dans le coeur de Marseille celles et ceux qui «font» la ville. Infos & Réservation 04 91 75 93 97

59 Chemin Argile, 13010 Marseille

RESTAURANT - SALON DE THÉ

LES ARCENAULX

Les Arcenaulx, lieu de rencontre mêlant cuisine traditionnelle et littérature. Le Chef, Eric Cornilleau, compose la carte et les menus du restaurant, et Simone Laffitte celle des vins, riche en découvertes. Le salon de thé permet un service continu avec le choix des thés Mariage dans le cadre original de l’Arsenal des Galères. La librairie présente un large choix d’ouvrages à offrir pour vos cadeaux de fin d’année, sans oublier les gravures et les livres sur Marseille. Infos & Réservation 04 91 59 80 30

25 Cours Honoré d’Estienne d’Orves, 13001 Marseille

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RESTAURANT

UN JARDIN EN VILLE

Ce jardin là nous propose une version classique de la cuisine de brasserie avec quelques bonnes surprises comme la bruschetta de légumes du jardin ou le tartare de thon à la japonaise. Le soir, les lumières tamisées donnent au lieu le cachet particulier des adresses intimes et cosy où l’on aime se retrouver entre amis. A découvrir à tout moment de l’année... Du lundi au samedi de 11h50 à 14h45 et de 19 à 23 h Infos & Réservation 04 91 76 68 16

22, Av. de Mazargues • 13008 Marseille

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RESTAURANT

LE COMPTOIR MARSEILLAIS

Installé sur la Corniche avec vue sur la mer de la terrasse ou de la salle. Enrichit du savoir-faire du chef de renom, Bruno Cordesse, le restaurant vous propose une cuisine bourgeoise, des vins à choisir dans une magnifique cave en verre. Le week-end, coquillages et brunchs viennent compléter notre carte. Un nouvel espace pour vos apéritifs ou digestifs, sur une terrasse bâchée, chauffée avec des tables hautes et des amuses bouches maison. Pour un long ou court instant, pour les grands et les petits budgets. Le Comptoir Marseillais : un lieu, une atmosphère ! Infos & Réservation 04 91 32 92 54 • www.lecomptoirmarseillais.com

5 Promenade Georges Pompidou • 13007 Marseille

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HÔTEL & RESTAURANT

CHÂTEAU DE LA PIOLINE

Cessez de cherchez un lieu différent...Venez !

Aujourd’hui, la mémoire du passé subsiste dans cette élégante demeure, au sein de l’hôtellerie de luxe et traditionnelle de la ville d’Aix en Provence. Hôtel 4*, Restaurants, bar et évènementiel 260 rue Guillaume Du Vair 13546 Aix en Provence • 04 42 52 27 27 contact@chateaudelapioline.com • www.chateaudelapioline.com

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