Perspectives d’investissement 2019
Naviguer par temps incertain
ABN AMRO Private Banking
Sommaire
INTRODUCTION 3 NAVIGUER PAR TEMPS INCERTAIN
4
L’ALLOCATION D’ACTIFS ET SON IMPORTANCE POUR LA PERFORMANCE
6
INVESTIR DANS UN AVENIR DURABLE
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UN RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE, MAIS PAS DE RÉCESSION EN VUE
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ACTIONS : VERS UNE ÉVOLUTION DES CONDITIONS
12
IA : LA NUMÉRISATION FRANCHIT
14
UNE NOUVELLE
14
OBLIGATIONS : S’ADAPTER AU CHANGEMENT
16
MATIÈRES PREMIÈRES : PERSPECTIVES POSITIVES
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PRIVATE EQUITY : JOUER LA SÉCURITÉ
20
VERS UN RAFFERMISSEMENT DE L’EUR/USD
21
CONTRIBUTIONS 22
La présente publication ABN AMRO s’adresse à un public international. Les profils de risque et la disponibilité de certains produits de placement peuvent varier d’un pays à l’autre. Votre conseiller local pourra vous fournir davantage d’informations.
2
Perspectives d’investissement 2019
Introduction
Richard de Groot Global Head Investment Centre ABN AMRO Private Banking
En 2019, lorsque les effets de la relance budgétaire s’estomperont peu à peu, l’économie américaine devrait suivre une trajectoire similaire à celle de son homologue européenne. Une croissance plus lente mais correcte ne signifie pas forcément qu’une récession s’annonce. Au contraire, une croissance plus lente, surtout si elle est associée à des taux d’intérêt faibles et une inflation contenue peut constituer un environnement propice aux marchés financiers. Mais des ajustements seront peut-être nécessaires. Fin 2018, la nervosité des marchés s’est nettement accentuée et les actions ont reculé dans le monde entier. Les marchés devraient rester volatils en 2019. Néanmoins, la croissance bénéficiaire des entreprises se poursuivra. Et même si elle ralentit, les actions devraient produire des performances positives en 2019. Les choix sectoriels et régionaux seront décisifs dans la mesure où la croissance ne sera pas uniforme. Côté obligations, les taux d’intérêt européens pourraient rester bas plus longtemps que prévu, soutenant l’investissement obligataire. Mais les segments plus risqués sont devenus plus chers. Rééquilibrer progressivement son portefeuille obligataire, notamment en reconstituant une exposition aux emprunts d’État : telle devrait être la stratégie pour l’année à venir. Le conflit commercial et les orientations politiques de l’Europe domineront sans doute l’actualité en 2019. Aux États-Unis, l’administration Trump devra trouver un nouvel équilibre, les élections de mi-mandat ayant mis un terme à la domination de son parti. En Europe, l’issue des discussions sur leBrexitreste floue. Autant de questions importantes qu’il faudra suivre de près l’année prochaine.
Erik Joly Chief Investment Officer ABN AMRO Private Banking België
decembre 2018
Dans ces Perspectives d’investissement, nous abordons également des idées à plus long terme. Les progrès de l’intelligence artificielle, par exemple, sont rapides et ses applications de plus en plus largement accessibles aux entreprises de toutes tailles. Cette évolution offre un certain nombre d’opportunités d’investissement. Enfin et surtout, la transition vers un monde plus durable gagne en importance. Motivées par la durabilité et aidées par l’innovation, les entreprises proposent des solutions contribuant à un monde plus tenable, avec à la clef, des perspectives de rendements positifs pour les investisseurs. Ces Perspectives d’investissement ont été préparées par l’équipe d’investissement d’ABN AMRO Private Banking. Votre conseiller saura vous aider à adapter votre portefeuille au nouvel environnement attendu en 2019.
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ABN AMRO Private Banking
Naviguer par temps incertain Après des années de forte croissance et de solide performance des actions, il convient de s’adapter au nouvel environnement. L’économie mondiale continuera selon nous de croître en 2019, mais plus lentement. Face au ralentissement de la croissance mondiale en 2019, divers acteurs de l’économie reverront leurs choix
Une croissance plus faible reste favorable aux actifs risqués
et procéderont aux ajustements nécessaires. Les banques centrales examineront de près leur politique monétaire et
●●
En 2019, la croissance économique devrait se poursuivre
leurs mesures seront anticipées par les marchés financiers.
à un rythme soutenu aux États-Unis, mais ralentira au
Même D. Trump devra s’adapter maintenant que son parti
second semestre lorsque les effets de la relance budgé-
ne domine plus l’échiquier politique.
taire américaine diminueront. Nous prévoyons une croissance de 2,7 % aux États-Unis en 2019 et de 1,4 % en Europe, l’économie européenne étant moins exposée à la
Les taux d’intérêt ont augmenté aux États-Unis mais ils
technologie et autres segments à forte croissance.
restent faibles, voire négatifs, en Europe. Si le contexte demeure favorable aux résultats des sociétés, les perfor-
●●
Ralentissement de la croissance oblige, les banques
mances des actions devraient se modérer par rapport aux
centrales seront probablement moins promptes à relever
cinq dernières années. Notre scénario étant celui d’un ralen-
les taux, afin de protéger la croissance. Nous ne prévoyons
tissement de la croissance, nous préférons les actions aux
aucune hausse des taux en Europe l’année prochaine.
obligations. Il importera toutefois de suivre l’évolution de
Aux États-Unis, la Fed a déjà commencé à relever les
l’économie et d’ajuster les portefeuilles au nouvel environ-
siens, mais lorsque la croissance ralentira, elle ajustera probablement sa politique monétaire .
nement attendu l’année prochaine. ●●
Dans ce contexte , les résultats des entreprises devraient encore croître, ce qui constituera un facteur de soutie-
Des performances plus modestes
naux actions. Il y aura toutefois d’importantes disparités d’un secteur et d’une entreprise à l’autre. D’où l’impor-
●●
Si les performances financières des dernières années ont
tance de la sélection de titres et de la diversification.
été soutenues, l’année 2018 s’est avérée décevante. Pour 2019, nous prévoyons des performances modestes. Le ralentissement économique entraînera une décélération
Risques à surveiller
de la croissance bénéficiaire des entreprises, moteur important de la performance des actions. ●●
●●
●●
La guerre commerciale déclenchée par D. Trump en
Pour les investisseurs européens, les rendements obliga-
2018 freine clairement l’économie mondiale -. Nous ne
taires, qui dépendent largement des taux d’intérêt, seront
prévoyons pas de résolution rapide du conflit sino-amé-
probablement très faibles.
ricain. Outre son impact potentiel sur la croissance, il
Le risque sur les marchés financiers, mesuré à l’aune de la
pourrait également se traduire par une hausse des prix
volatilité, va probablement demeurer élevé étant donné la
si les entreprises commencent à répercuter la hausse
diversité et le nombre croissant des risques. Les marchés
des coûts. Si nous excluons une nette aggravation du
devraient rester volatils en 2019.
conflit commercial, nous continuons de suivre de près son évolution.
4
Perspectives d’investissement 2019
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seur pourrait être une hausse des salaires sous l’effet de
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ACTIONS
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mentent de façon significative.
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hausses de la productivité sans que les salaires n’aug-
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eu lieu, les progrès technologiques ayant alimenté les
OBLIGATI
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la baisse du chômage. Jusqu’à présent celle-cir n’a pas
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ACTIONS
taux d’intérêt, constitue également un risque. Le cataly-
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Une hausse inattendue de l’inflation, et par ricochet des
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OBLIGATIONS
Opportunités ●●
Actions. Prévoyant une poursuite de la croissance, nous privilégions toujours une légère surpondération des actions. Au niveau sectoriel, nous recommandons d’investir dans l’énergie, qui bénéficiera du renchérissement du pétrole. Sur le plan régional, nous préférons les ÉtatsUnis aux marchés européens.
●●
Investissement thématique. L’investissement thématique ajoute une dimension supplémentaire. Dans ces Perspectives, nous décrivons en quoi l’intelligence artificielle permet aux entreprises de développer un avantage concurrentiel dans un large éventail de secteurs. Cette technologie devrait se généraliser à mesure de son intégration aux modèles économiques.
●●
Matières premières. Notre prévision de renchérissement du pétrole et de poursuite de la croissance plaide en faveur d’une allocation aux matières premières.
●●
Obligations des marchés émergents (ME). Après des difficultés en 2018, les conditions s’améliorent sur les ME. L’investissement dans la dette émergente en monnaie locale peut améliorer les performances mais nous suggérons de limiter l’allocation dans la mesure où l’exposition aux monnaies locales accroît les risques.
●●
Investissement durable. Le changement climatique est largement reconnu comme un risque à long terme. Nous suggérons de chercher des entreprises leaders en termes de pratiques durables ou qui innovent dans les domaines liés aux objectifs de durabilité. Richard de Groot Global Head Investment Centre
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ABN AMRO Private Banking
L’allocation d’actifs et son importance pour la performance Dans l’édition de juin 2018 des Perspectives d’investissement, nous évoquions l’importance de la diversification mondiale afin d’éviter une trop forte exposition au marché domestique. Nous attirons cette fois l’attention sur l’importance de l’allocation d’actifs.
Graphique 1 : Les profils de clients d’ABN AMRO récompensent la prise de risque Performance (%) 8 Performance 7 historique
6 5
6
Certains des principes les plus fondamentaux de l’investissement découlent souvent d’expériences simples et concrètes. Ainsi, l’adage selon lequel il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier met l’accent sur le principe élémentaire
5
sont très larges. Avez-vous remarqué, par exemple, que les
1
magasins vendent souvent des produits apparemment sans
0
rapport, comme des parapluies et des lunettes de soleil ? Ne pas se limiter pas à un seul marché relève du bon sens commercial. Il en va de même pour les placements.
Trois sources de performance
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1
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Performance attendue
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de diversification des risques. Ses applications pratiques
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18 20 Volatilité
Évolution de la performance et du risque sur 5 ans, selon les profils de clients, sur la base des pondérations de l’allocation stratégique des actifs et des indices (marron). Prévisions de performance et de risque à long terme pour les six profils de clients d’ABN AMRO (bleu) Source: ABN AMRO Private Banking
cours des cinq dernières années en termes de risque et de
Allocation stratégique des actifs
performance et par rapport à nos prévisions).
Il existe trois sources de performance. La première et la plus importante est l’allocation stratégique des actifs (SAA), à
Allocation tactique des actifs
savoir la part des capitaux allouée aux actions, aux obligations
La deuxième source de performance du portefeuille, a fortiori
et aux actifs alternatifs. Des travaux universitaires montrent
dans le contexte actuel de faible rendement, est l’allocation
que la performance d’un portefeuille dépend très largement
tactique des actifs (TAA), qui est souvent dictée par le «
de la bonne répartition des actifs. L’art d’investir consiste à
market timing », à savoir tenter de prévoir les mouvements
trouver la combinaison optimale pour un client, le bon équi-
du marché et donc le meilleur moment pour procéder à des
libre entre ses exigences de rendement et le niveau de risque
changements dans le portefeuille. Quand est-il opportun par
qu’il est prêt à assumer. Dans une optique de long terme, il
exemple de surpondérer ou de sous-pondérer les actions par
faut choisir entre augmenter sa tolérance au risque ou accep-
rapport au pourcentage dicté par la SAA ?
ter des performances inférieures avec moins de risque. Chez ABN AMRO, les clients ont le choix entre six profils risque/
Cette décision délicate nécessite un processus systéma-
rendement, allant d’une approche très prudente (profil 1) à
tique, qui ne soit pas influencé par les émotions, en particu-
une approche plus risquée (profil 6). Nous élaborons égale-
lier lorsque les marchés réagissent sous le coup de la peur
ment des prévisions de risque et de rendement pour chacun
ou l’avidité. Chez ABN AMRO, notre allocation tactique s’arti-
d’entre eux (cf. graphique 1 pour l’évolution de ces profils au
cule autour d’un modèle quantitatif développé en interne. Ce
6
Perspectives d’investissement 2019
Graphique 2 : Le contrôle ex post des signaux de notre modèle nous conforte dans sa capacité d’évaluation des marchés Signal du QAAM (gauche)
Rendement total de l’indice MSCI World (droite)
1
6000 5000 4000
0
3000 2000 1000
-1
0 2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
N.B. : un signal supérieur à zéro indique un environnement de prise de risque, tandis qu’un signal inférieur à zéro suggère une réduction des risques. Le graphique ci-dessus est le résultat d’un contrôle ex post, à savoir l’application du modèle quantitatif d’allocation d’actifs (QAAM) aux données historiques afin d’évaluer sa performance. Source: ABN AMRO Private Banking, Bloomberg
modèle quantitatif d’allocation d’actifs (QAAM) repose sur trois
n’ont été relevés que 8 fois, même si un neuvième tour de vis
piliers : les indicateurs économiques avancés, l’évolution des
est prévu avant la fin de l’année.
prix et les valorisations des actions par rapport aux obligations. Nous utilisons le QAAM pour suivre les valorisations des actions
Sélection des actifs
et des obligations et calculer leur attrait relatif (cf. figure 2).
Enfin, et surtout, la performance est déterminée par la sélection de titres. Dans quelles entreprises investir si nous
Aujourd’hui, la principale interrogation des investisseurs est
achetons des actions ? Quels segments privilégier pour les
de savoir si et quand la hausse des taux pénalisera la perfor-
obligations ? La sélection de titres peut contribuer à générer
mance des actions. Selon nous, il est encore trop tôt pour
un surcroît de performance et à améliorer le profil de risque/
que cela soit le cas. D’après les données historiques, il faudra
rendement d’un portefeuille. Contrairement à l’exposition à un
probablement que les rendements des obligations du Trésor
marché dans son ensemble, par exemple via un ETF, la sélec-
américain à dix ans excèdent 4 % et que les rendements des
tion de titres permet d’exprimer des opinions spécifiques.
obligations mondiales, comme les Bunds, augmentent de 60 pb par rapport à leur plus-bas pour que les marchés d’actions
Reinhard Pfingsten
en pâtissent. Jusqu’à présent, les rendements mondiaux
Global Head Asset Allocation Services
n’ont gagné que 30 pb et les rendements à dix ans sont loin des 4 %. De plus, lors du dernier cycle de hausse des taux de la Fed, il aura fallu attendre 17 relèvements avant que les marchés d’actions s’essoufflent. Or, jusqu’à présent, les taux
Note de bas de page 1 Roger G. Ibbotson et Paul D. Kaplan, « Does Asset Allocation Policy Explain 40, 90, or 100 Percent of Performance? », Financial Analysts Journal, janvier/février 2000.
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ABN AMRO Private Banking
Investir dans un avenir durable Auparavant, l’investissement durable était souvent dicté par
La croissance de la richesse mondiale est généralement
des interdits. Ainsi, dans les années 1960, il était incarné
considérée comme négative pour l’environnement, en
par les interdictions d’investir dans les armes nucléaires. Au
raison de l’utilisation accrue des combustibles fossiles et de
fil des ans, la liste des exclusions a fini par comprendre les
la demande de denrées alimentaires, telles que la viande,
bombes à sous-munitions, les armes chimiques et biolo-
dont la production nécessite beaucoup d’eau et autres
giques et les mines antipersonnel. Plus récemment, le tabac
ressources.
s’est ajouté aux produits à éviter. Selon la Brookings Institution, un groupe de réflexion d’enPour ABN AMRO et de nombreux autres investisseurs, l’ex-
vergure mondiale, « l’accroissement de la classe moyenne
clusion n’est pas la seule solution. Face à la liste de plus
a d’importantes implications pour l’environnement et
en plus longue des menaces environnementales et des
la société. Si la technologie ne change pas, l’empreinte
défis posés par l’évolution démographique, une position
carbone par personne augmentera inévitablement. »1
plus active est nécessaire pour pouvoir réaliser des gains importants.
Faire travailler le capital
L’innovation au service de l’atténuation du changement climatique Cependant, supposer une technologie inchangée pose
Chez ABN AMRO, l’investissement durable c’est aussi
problème. Ce principe nie les efforts déployés par les États,
soutenir les entreprises susceptibles d’aider le monde
les entreprises et d’autres organisations pour chercher acti-
à lutter contre le changement climatique, la pollution ou
vement des solutions aux défis de la durabilité. Un certain
faire face au défi démographique lié à l’essor de la classe
nombre d’initiatives mondiales sont à l’œuvre, notamment
moyenne.
l’Accord de Paris sur le climat, les Principes pour l’investissement responsable et les Objectifs de développement
Ces cinq prochaines années, 150 millions de personnes vont
durable des Nations Unies, qui doivent être atteints d’ici
grossir chaque année les rangs de la classe moyenne. D’ici
2030 (cf. figure 1).
2020, la classe moyenne sera, pour la première fois, le principal segment de revenu mondial. (Aux fins de la recherche,
De nombreux groupes industriels, présents dans tous les
la classe moyenne se définit comme la part de la population
secteurs et allant de l’habillement à l’huile de palme, s’em-
dont le revenu par habitant est compris entre 10 et 100 USD
ploient par ailleurs à mettre au point des procédures, des
par jour.) La classe moyenne croît surtout en Asie et dans
réglementations et des innovations optimisant la durabilité
d’autres marchés émergents, alors qu’elle stagne dans les
de certains segments. Partout dans le monde, des entre-
marchés développés.
prises donnent la priorité aux solutions permettant de réduire les émissions de CO2, de préserver l’environnement et de
La réalité économique de l’essor de la classe moyenne
soutenir d’autres initiatives de développement durable.
Investir dans l’avenir
L’une des préoccupations liées à l’enrichissement de la population mondiale est l’impact sur les émissions de
Faire le bien n’est pas le seul objet de ces initiatives. Les
carbone et d’autres objectifs liés au changement climatique.
investisseurs choisissent de façon croissante des stratégies
8
Perspectives d’investissement 2019
durables qui obligent les gérants de portefeuille à tenir
Mais l’un des principaux effets bénéfiques à l’échelle
compte de facteurs environnementaux, sociaux et de
mondiale est peut-être que les ménages de classe moyenne
gouvernance avant d’investir. De plus en plus de capitaux
ont tendance à investir davantage dans l’éducation de leurs
sont également investis dans des stratégies d’investisse-
filles, ce qui peut réduire les taux de fécondité. Par ailleurs
ment durable en raison des performances sociales et finan-
la hausse des revenus ainsi qu’un plus grand nombre de
cières que peuvent afficher les entreprises opérant dans le
filles terminant leurs études secondaires se traduisent par
cadre vaste et inclusif de la durabilité.
une augmentation des femmes dans la population active. La Brookings Institution conclut que l’accroissement de la
Bon nombre des sociétés dans lesquelles ABN AMRO
classe moyenne contribuera sans aucun doute à une hausse
investit, par exemple, s’alignent directement sur les objec-
des émissions de carbone, mais qu’au moins une partie de
tifs de développement durable des Nations Unies. Parmi
cette hausse sera compensée par l’urbanisation, si elle est
ces entreprises figure un fabricant danois d’éoliennes qui
bien gérée, et par une diminution de la population mondiale.
a introduit ce type d’énergie dans 37 pays (objectif 7) ainsi qu’une société allemande diversifiée, très présente dans le
Il est dans la nature humaine de croire en un avenir meilleur.
secteur des produits de soins personnels, qui se consacre à
Et d’espérer que l’évolution de la technologie et l’innovation
l’élimination des emballages en plastique inutiles et à l’utili-
rendront notre vie plus paisible, plus saine, plus sûre et plus
sation exclusive de plastique recyclable (objectif 12).
intéressante. L’investissement durable peut contribuer à la concrétisation de ces espoirs dans le monde entier.
Sur le plan économique, l’essor de la classe moyenne compte également des implications positives, tant pour
Richard de Groot
les familles qui sortent de la pauvreté, que pour le reste du
Global Head Investment Centre
monde. La Brookings Institution observe un lien entre croissance de la classe moyenne et exode rural. Or, l’empreinte carbone des ménages urbains tend à être plus faible que celle des ménages ruraux, en particulier pour les transports.
Note de bas de page 1 Homi Kharas, « The Unprecedented Expansion of the Global Middle Class: An Update, » Brookings Institution, février 2017.
Objectifs de développement durable des Nations Unies
Source: United Nations
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ABN AMRO Private Banking
Un ralentissement de la croissance, mais pas de récession en vue L’environnement macroéconomique reste favorable. L’inflation est faible et la croissance mondiale est positive, même si elle ralentit à l’approche de la fin de la relance budgétaire américaine. En 2018, la croissance mondiale a ralenti et la confiance des entreprises a fortement chuté, même si elle reste compa-
septembre en glissement annuel, soit environ 1 % du PIB allemand sur la période. Ces problèmes sont probablement temporaires.
Le rôle essentiel de la Chine dans le commerce mondial
tible avec un rythme de croissance correct (cf. graphique). La décélération est manifeste en Europe et dans les pays
Les causes du ralentissement du commerce mondial ne sont
émergents, tandis que l’économie américaine n’a eu de
pas évidentes. La Chine joue sans doute un rôle très impor-
cesse de croître, essentiellement sous l’effet des mesures
tant. Compte tenu de son taux de croissance, de sa taille et
de relance budgétaire.
de son ouverture, l’économie chinoise a un impact significatif sur le cycle économique mondial. Malheureusement,
La décélération de la croissance en Europe est principale-
elle est moins bien documentée que les autres économies.
ment imputable au ralentissement des échanges mondiaux, en particulier des exportations vers l’Asie. Ces derniers mois,
Depuis un certain temps, les décideurs politiques chinois
la forte baisse de la production automobile a accentué la
tentent de résoudre le problème de l’endettement élevé. Cela
fragilité de la croissance en Europe. L’adoption de nouvelles
s’est traduit par une baisse significative du taux de croissance
procédures de contrôle des émissions en septembre serait
de l’investissement public, avec pour conséquence probable,
à l’origine des difficultés du secteur. La production automo-
un ralentissement économique général, même si celui-ci ne
bile allemande a ainsi diminué de plus de 25 % en août/
se reflète pas dans les chiffres du PIB chinois.
10
Perspectives d’investissement 2019
Parmi les autres raisons possibles du ralentissement mondial
La Fed sera prudente
figurent le renchérissement du pétrole, la hausse des taux d’intérêt américains (qui a une incidence sur les marchés
Le principal risque pour la croissance mondiale est donc
émergents) et le durcissement consécutif des conditions
peut-être un nouveau durcissement de la politique moné-
financières. Le cycle des stocks, la détérioration du moral
taire américaine, au-delà des prévisions actuelles. Ce n’est
induit par les frictions commerciales, le Brexit et les discus-
pas impossible. Une accélération soudaine de l’inflation
sions sur le budget italien ont également pu y contribuer.
pourrait forcer la main de la Fed. Nous prévoyons que l’inflation augmentera progressivement aux États-Unis, mais pas
Plus récemment, les autorités chinoises ont commencé à
au point de contraindre la Fed à durcir le ton. Les ventes de
prendre des mesures de relance ciblées visant à assouplir
logements et d’automobiles, secteurs sensibles à l’évolu-
la politique monétaire et à encourager à nouveau la hausse
tion des taux d’intérêt, sont faibles, ce qui donne à penser
des dépenses d’investissement. Les décideurs politiques
que les hausses de taux effectuées produisent déjà leurs
semblent avoir à cœur de ne pas laisser la croissance ralen-
effets. L’inflation américaine restant peu élevée, la Fed a
tir de façon excessive et d’accorder plus d’importance à la
tout lieu de se montrer prudente. En outre, les mesures de
croissance qu’au désendettement. Ils devraient continuer
relance budgétaire de D. Trump diminueront dans le courant
d’introduire de petites mesures de relance jusqu’à parvenir
de 2019. Nous prévoyons trois autres tours de vis d’ici
à leurs fins. Les données récentes sur les échanges en Asie
mi-2019, suivis d’une pause.
sont solides, laissant présager une embellie. Globalement, l’environnement macroéconomique devrait être favorable. La croissance mondiale devrait se stabiliser
Pas de craintes de récession
à un niveau proche de son rythme actuel, l’inflation restera modeste et les banques centrales réduiront les mesures
À terme, le ralentissement de la croissance mondiale devrait
de relance, mais pas au point de déstabiliser les marchés
toucher un plancher dans les mois à venir, avec la fin de la
financiers.
décélération de l’économie chinoise. Une récession mondiale ne semble pas devoir se profiler. Les récessions sont dues
Han de Jong
soit à des chocs soit aux effets indirects de mesures volon-
Chief Economist
taires, très souvent en termes de politique monétaire.
La production manufacturière ralentit dans le monde entier 58
Indice
56
Indice des directeurs d’achats à l’échelle mondiale
54
52 Neutre
50
48 10
11
Source: Bloomberg
12
13
14
15
16
17
18
Année
Indicateurs macro (%) 29 Novembre 2018
Croissance du PIB
Inflation
2019
2019
US
2.7
2.5
Zone euro
1.4
1.7
Japon
1.0
1.2
UK
1.7
1.9
Chinois
6.3
2.5
Monde
3.5
3.7
Voir https://insights.abnamro.nl/en pour les prévisions les plus récentes d’ABN AMRO. Source: Etudes économiques du groupe
11
ABN AMRO Private Banking
Actions : vers une évolution des conditions En 2018, la hausse de la volatilité et les fluctuations irrégulières ont incité les investisseurs à examiner la pertinence d’un positionnement plus défensif. Pour l’heure, nous maintenons notre recommandation de légère surpondération des actions mais restons vigilants car les conditions sont susceptibles de se dégrader.
acheter des actions à des prix élevés. Ce derating intègre déjà en partie le ralentissement à venir. Début 2018, les marchés d’actions mondiaux affichaient un PER de 19, contre 16 aujourd’hui. D’autres multiples comme le ratio cours/valeur comptable ont aussi légèrement reculé. Globalement, si les valorisations des actions paraissent plus intéressantes, deux facteurs sont à prendre en compte.
En 2018, la vigueur de la croissance aux États-Unis et le
D’une part, les prévisions de croissance bénéficiaire pour-
ralentissement des économies émergentes et européennes
raient être revues à la baisse. D’autre part, pour les investis-
ont dicté l’évolution des marchés. À la désynchronisation
seurs internationaux, il devient plus intéressant de détenir
des économies se sont ajoutés les risques politiques euro-
des liquidités en dollars US, par exemple en investissant
péens et la crainte d’une guerre commerciale. Dans ce
dans des bons du Trésor américain, susceptibles de faire
contexte, la Fed a durci sa politique monétaire et les autres
concurrence aux actifs plus risqués tels que les actions.
banques centrales se sont montrées plus prudentes. La croissance bénéficiaire est de ce fait solide aux ÉtatsUnis (+20 %), en partie grâce aux réformes fiscales de l’ad-
Les actions américaines gardent notre préférence
ministration Trump, mais plus faible en Europe (+8 %). Pour l’année prochaine, nous prévoyons une certaine resynchro-
En 2018, nous avons renforcé l’allocation aux actions améri-
nisation de la croissance mondiale sous l’effet du ralentisse-
caines (surpondération), adopté une position neutre sur les
ment de l’économie américaine.
actions émergenteset jugé que les actions européennes offraient peu d’attrait (sous-pondération). Ces décisions
Malgré notre prévision de croissance économique mondiale
s’appuyaient sur la résilience des marchés d’actions améri-
correcte (plus de 3 % en 2019), le possible ralentissement
cains, soutenus par la vigueur de la croissance économique
de l’activité au second semestre, notamment aux États-
et des résultats, et sur la prédominance du secteur tech-
Unis, soulève des inquiétudes quant aux résultats des
nologique, contrairement à d’autres régions. Nous avons
sociétés. Jusqu’à présent, les analystes anticipent une
adopté une allocation Neutre sur les marchés émergentsen
croissance bénéficiaire d’environ 10 % pour la plupart des
raison de la détérioration des perspectives de résultats et de
régions en 2019. Mais ce scénario pourrait être excessive-
la montée des risques intrinsèques. Notre positionnement
ment optimiste au vu de nos prévisions.
sur l’Europe était motivé par le ralentissement de la croissance économique et des résultats des entreprises dans la
Le ralentissement est déjà en partie intégré dans les cours
région, ainsi que par la hausse des risques politiques matérialisation des faiblesses structurelles de la zone (potentiel de croissance économique et bénéficiaire moins élevé).
La croissance bénéficiaire enregistrée en 2018 et la hausse
Nous maintenons nos préférences régionales dans l’immé-
modeste des cours des actions aux États-Unis, conjuguées
diat. Malgré des valorisations très séduisantes, les actions
à la baisse des indices émergents et européens, ont entraîné
émergentesaffichent toujours une dynamique bénéficiaire
un derating des marchés d’actions. Cela signifie que leur
très fragile. Des signes de stabilisation de cette dynamique
valorisation diminue, les investisseurs étant réticents à
et un moindre empressement de la Fed à relever ses taux
12
Perspectives d’investissement 2019
pourraient nous inciter à revoir ce positionnement. Les
Vue du secteur (29 Novembre 2018)
marchés européens pourraient finir par être jugés aussi attrac-
Énergie
Surpondérer
tifs que le marché américain mais pas tant que leurs fonda-
Les industriels
Surpondérer
mentaux macro et microéconomiques restent plus fragiles.
Consommation discrétionnaire
Neutre
Consommation de base
Neutre
Soins de santé
Neutre
Informatique
Neutre
Matériaux
Neutre
Services de communication
Sous-pondérer
Financiers
Sous-pondérer
lesquels prospèrent généralement dans un environnement
Utilitaires
Sous-pondérer
de croissance. En particulier, nous sommes optimistes à
Source: ABN AMRO Private Banking
Investir dans les secteurs exposés à la croissance Nous privilégions toujours certains secteurs cycliques,
l’égard de l’énergie et de l’industrie. L’industrie bénéficiera des dépenses d’investissement permises par le redressement économique. L’énergie, qui a récemment pâti de l’effondrement des prix du pétrole, pourrait faire office de position défensive en cas de hausse des risques géopolitiques.
Valuations are becoming more supportive 32
Price-earnings ratio Forward price-earnings ratio
30 28
Nous restons neutres à l’égard de la technologie. Le secteur pâtit de valorisations élevées, malgré une croissance bénéficiaire vigoureuse et des chiffres d’affaires solides, et sa vola-
26 24 22 20
tilité a augmenté. Les principales sociétés technologiques
18
ont fait l’objet d’importantes prises de bénéfices lors de la
16
publication des résultats du T3. Les services de communication et les services aux collectivités ainsi que la majeure partie du secteur de la consommation de base offrent peu d’attrait, les entreprises de ces secteurs ayant tendance à sous-performer lorsque les taux d’intérêt augmentent.
14 12 10 8 Jan-90
Jan-94
Jan-98
Jan-02
Jan-06
Jan-10
Jan-14
Jan-18
A comparison of current and forward price-earnings ratios for world markets. Source: Bloomberg
Olivier Raingeard Global Head Equity
13
ABN AMRO Private Banking
IA : la numérisation franchit une nouvelle L’Intelligence artificielle (IA) a atteint un tournant : de nombreuses entreprises l’adoptent rapidement. Les investisseurs peuvent en tirer parti en positionnant leurs portefeuilles sur des entreprises qui contribuent à cette nouvelle étape de la numérisation.
Les nouveaux modèles économiques évoluent également au gré de l’IA. Les véhicules autonomes utilisant l’IA de Waymo (la filiale d’Alphabet dédiée aux voitures autonomes) ont déjà parcouru plus de 16 millions de kilomètres. Alphabet est également en train de lancer un service de taxi basé sur l’IA et teste un service de camions de transport de
L’IA rassemble des techniques, allant de l’apprentissage
marchandises.
automatique et du traitement du langage naturel à la reconnaissance vocale, visuelle et faciale (entre autres), qui reproduisent l’intelligence humaine. Contrairement à la
Trois tendances sous-jacentes
programmation logicielle traditionnelle, elle peut extraire des connaissances à partir des données et modifier son
Trois tendances alimentent cette nouvelle étape de la numé-
comportement (ou apprendre) sans programmation spéci-
risation. La première est la croissance exponentielle des
fique. Alors que les logiciels traditionnels prédéfinissent la
données. Tout comme le pétrole était le moteur de l’indus-
logique qui régit leurs processus, l’IA découvre des modèles
trialisation des années 1900, les données sont le moteur
et améliore continuellement les processus. Bien qu’elle se
de la numérisation pour les décennies à venir. Selon nous,
développe depuis des années, l’IA est actuellement sur une
la propriété des données différenciera les gagnants des
trajectoire de croissance, grâce aux progrès technologiques
perdants.
et à une puissance de calcul accrue. La deuxième tendance, amorcée il y a à peine quelques
Large éventail d’applications
années, est le stockage de données dans le cloud. Lorsque les entreprises stockent des données dans le cloud, elles peuvent facilement les partager, les traiter et les analyser,
Les applications de l’IA sont très diverses. Netflix, le service
quelle que soit leur localisation. Elles peuvent aussi plus
de divertissement à domicile par streaming, est ainsi doté
facilement les sécuriser avec les techniques de cyber-sécu-
d’un service de recommandation qui suggère des films à
rité les plus à la pointe et respecter les dernières réglemen-
partir du comportement passé des téléspectateurs. Ce
tations en matière de confidentialité des données.
système est si avancé que 80 % du contenu regardé sur Netflix est basé sur celui-ci. Le modèle économique de
La troisième tendance réside dans le progrès continu de la
Netflix en dépend, le désintérêt du téléspectateur se mani-
technologie et l’efficacité accrue de l’IA. En décembre 2017,
festant dans les 90 secondes qui suivent son choix, avec le
le champion du monde d’échecs a été battu par un ordina-
risque de le voir changer de plateforme.
teur. L’ancien modèle avait été développé après des années d’entraînement intensif, alors que le nouveau a appris à jouer
L’IA est également adoptée par un nombre croissant de
en peu de temps et en effectuant presque 900 fois moins
secteurs. L’acteur de l’e-commerce allemand Otto utilise
de calculs par seconde.
ainsi l’IA pour prédire les achats des clients avant qu’ils ne commandent. L’exactitude de son système d’IA atteint 90 % pour ce qui est de prévoir les ventes des 30 prochains
Les services d’IA devraient croître
jours. Il a permis au distributeur de réduire ses stocks excédentaires de 20 % et de diminuer ses retours produits de
Les grandes sociétés de cloud computing proposent désor-
plus de deux millions d’articles par an.
mais aux entreprises des abonnements à des applications
14
Perspectives d’investissement 2019
d’IA pour analyser les données. Ces applications néces-
Selon nous, les entreprises qui permettent le développe-
sitent de moins en moins d’investissement en matériel et
ment de l’IA offriront les premières opportunités d’investis-
deviennent de plus en plus accessibles aux profanes.
sement. Les grandes plateformes en ligne proposant des applications de cloud computing et d’IA ont nos faveurs, et
L’IA en tant que service devrait être adoptée de façon massive
nous privilégions également les services informatiques, les
dans les années à venir. Des sociétés de recherche comme
sociétés de sécurité numérique, les centres de données et
IDC et Gartner prévoient que l’IA aura le plus d’impact dans
les fabricants de semi-conducteurs. Par ailleurs, les entre-
les services financiers, l’e-commerce, les plateformes numé-
prises qui sont les premières à utiliser efficacement l’IA
riques, les soins de santé, les services informatiques, les
pour améliorer leurs activités, développeront probablement
services aux collectivités et la production manufacturière.
un avantage concurrentiel par rapport à leurs concurrents,
Ces secteurs disposent déjà d’un grand volume de données
renforçant leur argumentaire d’investissement.
et savent intégrer la technologie de manière judicieuse. Piet Schimmel 75 % des cadres interrogés dans une enquête de l’Econo-
Senior Equity Thematic Expert
mist Intelligence Unit ont déclaré que l’IA serait « mise en œuvre activement » dans leur entreprise dans les trois ans à venir, tandis que 3 % affirment que c’est déjà le cas. Les recherches de PwC montrent que l’IA pourrait se traduire par une hausse du PIB mondial allant jusqu’à 14 % en 2030.1
Endnote 1 Economist Intelligence Unit, « Artificial intelligence in the real world: the business case takes shape, » 2016.
L’IA en tant que service devrait être adoptée de façon massive
2
1
3
Cloud computing
Données
I
tant que se rv en ice
A
Innovations liées à l’IA
15
ABN AMRO Private Banking
Obligations : s’adapter au changement En 2019, les marchés obligataires devront s’adapter à l’évolution de la trajectoire de croissance et aux événements politiques, européens notamment. Nous recommanderons probablement de reconstituer des positions en emprunts d’État core en 2019 et de continuer à diversifier le risque de crédit. Nous conseillons par ailleurs de suivre le mouvement en faveur des obligations durables.
La hausse des rendements américains rend les obligations relativement plus intéressantes qu’auparavant, d’où la rotation en faveur des obligations voire des fonds monétaires libellés en dollars US, au détriment des actions. Nous prévoyons une poursuite du rééquilibrage des portefeuilles en 2019, a fortiori si les investisseurs réalisent que les rendements américains sont proches de leur pic. Nous en avons profité pour ajouter des MBS américains au portefeuille. Nous resterons à l’affût d’opportunités semblables en 2019.
Nous prévoyons que la croissance restera supérieure à son niveau tendanciel au S1 2019 mais ralentira au S2. La question de savoir dans quelle mesure les rendements
À quoi faut-il s’attendre en 2019 ?
peuvent encore augmenter restera donc prédominante sur les marchés obligataires. Ce débat est alimenté par les
À mesure que la croissance ralentira en 2019, le marché obli-
mesures des banques centrales. Aux États-Unis, tant que la
gataire sera tiraillé entre d’une part, la crainte que l’inflation
croissance reste correcte, la Fed devrait continuer de relever
américaine n’augmente plus que prévu, ce qui pourrait faire
les taux à court terme. Si ces hausses sont pour l’essentiel
monter les rendements, car le marché obligataire anticipera
intégrées dans les cours, il est possible que les rendements
immédiatement un relèvement supérieur au niveau intégré
augmentent un peu.
dans les cours ; et d’autre part, la crainte que la croissance américaine ralentisse plus tôt et davantage que prévu. Tout signe de baisse des actions tirera les obligations dans la direction opposée. Si les investisseurs pressentent une forte baisse des actions, les bons du Trésor américain, avec des rendements proches de 3 %, vont paraître soudainement très attractifs.
Pleins feux sur l’Europe En 2019, tous les regards seront rivés à l’Europe. La principale question sera de savoir jusqu’à quel niveau les rendements obligataires peuvent réellement augmenter. La réponse dépend essentiellement de la croissance, de l’inflation et des mesures que la BCE estime pouvoir prendre pour normaliser les taux. En termes de croissance, l’Europe pâtit du ralentissement des échanges mondiaux. Malgré la hausse progressive des prix, l’inflation sous-jacente reste modeste et est encore loin l’objectif de 2 % de la BCE.
16
Perspectives d’investissement 2019
Les obstacles, politiques notamment, seront nombreux en 2019
Reconstituer les positions en emprunts d’État core
L’Europe doit aussi faire face à d’autres questions comme
En 2019, nous recommanderons peut-être de reconstituer
l’effet du ralentissement attendu de l’économie américaine
les positions en emprunts d’État core de façon à protéger les
au S2, la possibilité d’un Brexit désordonné et les discus-
portefeuilles. Les obligations indexées sur l’inflation peuvent
sions houleuses entre l’Italie et l’UE. Le calendrier électoral
également être utiles étant donné que leurs valorisations
européen sera par ailleurs chargé, avec des élections légis-
restent intéressantes et qu’elles servent d’amortisseur en
latives en Belgique, au Danemark, en Finlande, en Grèce
cas d’inflation plus élevée que prévu. Nous recommandons
et au Portugal, où les mouvements populistes pourraient
également de réduire le risque en allégeant les importantes
influencer les électeurs. En 2019, les Européens éliront leurs
positions sur les crédits d’entreprises et en se repositionnant
députés et A. Merkel, la Chancelière allemande, quittera la
sur d’autres segments valorisés de façon attractive comme
présidence de la CDU, tandis qu’à la BCE, les mandats de
la dette des marchés émergents.
M. Draghi, le président, et de l’économiste en chef s’achèveront. L’évolution du leadership pourrait soit faire avancer
Au cours de l’année à venir, les opportunités d’investisse-
l’Europe soit la freiner si les nouveaux dirigeants donnent la
ment durable se multiplieront sur les marchés obligataires.
priorité à leurs propres intérêts et si la coopération échoue.
Le marché des obligations vertes croît de manière importante. Les principaux émetteurs, comme l’État néerlandais,
L’heure du réajustement
en émettent de plus en plus. Nous recommandons aux investisseurs de suivre le mouvement et de réaffecter leurs fonds aux obligations d’États menant des politiques durables et
En 2019, nous saurons quelles trajectoires économique et
d’entreprises dotées de modèles économiques durables ou
politique l’Europe suivra et quelle réponse la BCE y appor-
finançant des projets durables. Les fonds obligataires de ce
tera. Nous n’anticipons pas de hausse des taux de cette
type seront de plus en plus nombreux. Outre le retour sur
dernière avant 2020. De ce fait, les investisseurs obligataires
investissement, ces fonds contribuent à un monde meilleur.
devront probablement commencer à se faire à l’idée d’un pic des rendements plus proche que ce que nous, comme
Mary Pieterse-Bloem
de nombreux autres investisseurs, pensions. Et ce, malgré des rendements européens encore incroyablement bas, voire négatifs dans de nombreux pays. Au cours
Global Head Fixed Income
Taux d’interets et rendements obligataires 30 Nov. 2018
des dernières années, un portefeuille composé de liquidités sans risque et d’obligations d’entreprises et autres crédits
Etats-Unis
risqués a produit de bons résultats, les rendements des
Fed funds range
emprunts d’État core ayant diminué. Mais à mesure que
Fin 2019
2,0 - 2,25
2,5 - 2,75
3,01
2,70
Refi BCE
-0,40
-0,40
3 mois
-0,32
-0,33
10 ans
l’environnement évolue, les investisseurs doivent revoir leur stratégie obligataire.
Europa
Voir https://insights.abnamro.nl/en pour les prévisions les plus récentes d’ABN AMRO. Source: Etudes économiques du groupe, Thomson Reuters Datastream
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ABN AMRO Private Banking
Matières premières : perspectives positives Plusieurs facteurs ont tiré les cours des matières premières – et notamment du pétrole – vers le bas ces derniers mois. Des améliorations, y compris un renchérissement de l’or noir, sont attendues pour l’année à venir.
Les métaux et le pétrole subissent des pressions semblables à court terme L’incapacité des États-Unis et de la Chine à parvenir à un accord commercial a également pesé sur les métaux de base. Les fondamentaux de la plupart des marchés des
L’indice CRB, qui suit les marchés de matières premières,
métaux de base restent néanmoins solides. De ce fait, dès
était sous pression fin 2018, en grande partie sous l’effet
que les tensions s’apaiseront, les facteurs fondamentaux
de la défiance à l’égard des marchés d’actions, mais aussi
devraient faire remonter les cours.
des craintes liées à une possible guerre commerciale sino-américaine.
Les cours de l’or noir devraient rester dictés par les facteurs liés à l’offre et rebondir à nouveau en 2019. En outre, l’équi-
L’indice CRB a tendance à reculer lorsque les actions ou
libre offre-demande va se resserrer pour la plupart des
autres actifs risqués subissent des pressions ou lorsque le
métaux, voire, dans certains cas, s’orienter vers un déficit
billet vert s’apprécie. Les matières premières sont positive-
d’offre. Le contexte est celui d’une persistance des tensions
ment corrélées aux actions : ces deux classes d’actifs ont
commerciales sino-américaines – sans nouvelle escalade
tendance à bien se comporter dans un contexte de forte
– et d’un ralentissement de la croissance américaine. Les
croissance et d’optimisme pour l’avenir.
perspectives des métaux industriels et précieux sont par ailleurs soutenues par les mesures qu’a prises la Chine pour
Avec une part de 23 %, le pétrole brut West Texas (WTI)
protéger et relancer son économie.
influe largement sur la performance de l’indice CRB. L’indice a par conséquent pâti de la baisse sensible des cours pétroliers à la suite des dérogations accordées par le Président américain D. Trump à huit pays autorisés à importer du
L’évolution du dollar américain est favorable aux matières premières
pétrole iranien. De fait, les sanctions américaines à l’encontre de l’activité pétrolière de l’Iran semblent moins dures
La fragilité du billet vert ainsi que le tassement des rende-
qu’escompté. Les dérogations ont déclenché des dégage-
ments des bons du Trésor américain à 10 ans profitent
ments sur les positions longues spéculatives.
également aux cours des matières premières dans leur ensemble. Les pénuries prévues de l’offre et l’amélioration
L’augmentation des stocks de pétrole aux États-Unis n’est
des perspectives de la demande chinoise et de l’argumen-
pas non plus étrangère aux pressions sur les cours pétro-
taire d’investissement – compte tenu du recul du dollar et
liers. Elle est considérée comme un risque en termes de
des rendements des bons du Trésor américain à 10 ans –
marché saturé. Mais même si nous pensons que les stocks
devraient se traduire par un renchérissement des matières
américains continueront bel et bien de grossir, nous sommes
premières en 2019.
aussi d’avis qu’à cause des goulets infrastructurels, ils ne contribueront guère à résorber la demande mondiale de pétrole. Hans van Cleef Senior Energy Economist
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Perspectives d’investissement 2019
Prévisions sur les matières premières 27 Nov. 2018
Moy. 2019
Fin 2019
Pétrole Brent USD/le baril
60,48
85
85
WTI USD/le baril
51,63
80
76
Or USD/once
1.222
1.325
1.400
Argent USD/once
14,24
18
18
Platine USD/once
843
981
1.000
Palladium USD/once
1.145
950
1.000
Aluminium USD/tonne
1.951
2.150
2.150
Cuivre USD/tonne
6.165
6.900
6.920
Métaux
Voir https://insights.abnamro.nl/en pour les prévisions les plus récentes d’ABN AMRO. Source: Etudes économiques du groupe
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ABN AMRO Private Banking
Private Equity : jouer la sécurité Les distributions issues des placements de privateequity restent robustes, à la faveur d’une activité de sortie toujours dynamique. Sans surprise, les nouveaux engagements dans des fonds de private equity demeurent de ce fait solides et fermes, tandis que s’accumulent les capitaux en attente d’investissement.
S’adapter à des conditions plus concurrentielles Bonne nouvelle : le cycle d’investissement à venir offre encore des opportunités intéressantes pour les capital-investisseurs les plus rigoureux et qualifiés. Les fonds qui ont été levés seront investis dans les prochaines années. De ce fait, les sommes importantes de capitaux à investir dispo-
Des capitaux d’investissement abondants nuisent aux valorisations
nibles pourraient bénéficier à l’avenir de conditions de prix plus propices. Certains gérants allongent désormais leur horizon d’inves-
Les capitaux d’investissement non utilisés ou non placés (les
tissement, passant de 5 à 6 ans, pour profiter des meilleures
réserves de liquidités) continuent de s’amonceler à l’échelle
opérations (calendrier et conditions optimisés) sans être
mondiale. S’agissant des fonds « buyout », les capitaux d’in-
obligés de déployer les fonds trop rapidement. En outre, à la
vestissement non utilisés s’élevaient selon Preqin à plus de
recherche d’opérations dans un environnement ultra-com-
640 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre 2018.
pétitif, où l’expansion des multiples peut être négative, les
Reste à savoir si ce montant colossal pourrait peser sur les
capital-investisseurs semblent agir plus prudemment, et
rendements. D’un point de vue historique, la performance a
s’assurer qu’ils pourront créer suffisamment de valeur – et
tendance à diminuer lorsque des sommes importantes de
au final des rendements attrayants – via l’amélioration des
capitaux sont en quête de transactions. Dans ce contexte,
marges et la croissance des résultats.
l’incertitude s’est accrue, et de nombreux investisseurs ont préféré maintenir le statu quo. Ce comportement s’explique notamment par la variation
Le private-equity à des fins de diversification
cyclique des prix d’entrée. Lorsque les sponsors financiers disposent de capitaux d’investissement abondants — grâce
Dans ce contexte, les investisseurs devraient rester sélec-
à des levées de fonds généreuses — et les acheteurs stra-
tifs face aux capital-investisseurs et se concentrer sur ceux
tégiques recherchent des cibles attrayantes pour une crois-
dont la performance historique démontre les compétences
sance externe, par exemple via des fusions et acquisitions,
nécessaires pour libérer la valeur opérationnelle des socié-
les multiples d’acquisition tendent à augmenter, ce qui limite
tés d’investissement et dégager des rendements attrayants,
la marge d’expansion des multiples.
même sans forte hausse des valorisations. À cet égard, le private equity est une stratégie de diversification dans un
Les prix d’acquisition par rachat moyens aux États-Unis et
environnement de marché financier plus volatil. En tant que
en Europe s’établissaient fin août 2018 selon S&P autour
classe d’actifs, il peut exploiter des opportunités d’investis-
de 10x l’EBITDA. Il est difficile d’imaginer que les multiples
sement non accessibles via des actifs plus liquides comme
puissent atteindre 12x, 13x ou plus ces prochaines années.
les actions et obligations. Geoffroy Catrice, Global Head Private Equity Andreas Hegedüsch, Senior Investment Professional Private Equity
20
Perspectives d’investissement 2019
Vers un raffermissement de l’EUR/USD Nous tablons sur une hausse de la parité EUR/ USD en 2019 et 2020. Plusieurs facteurs vont dans ce sens, y compris la contraction des spreads de rendement et le creusement du déficit budgétaire américain.
observée ces derniers mois dans la zone euro. Nous anticipons une hausse des taux par la Fed en décembre 2018, puis un seul tour de vis en 2019. Si de tels relèvements devraient normalement exercer des pressions haussières sur le billet vert, nous pensons que les marchés financiers les ont déjà globalement intégrés. Enfin, nos économistes
La parité EUR/USD devrait atteindre un plancher avant 1,10
américains prévoient un creusement marqué du déficit
et rebondir en 2019 et 2020, notamment parce que nous
budgétaire des États-Unis. C’est aussi un facteur négatif
prévoyons un resserrement des spreads entre l’Allemagne
majeur pour le billet vert.
et les États-Unis sur cette période. Le spread entre les Bunds à 10 ans et les bons du Trésor américain à 10 ans va ainsi s’amoindrir, tout comme les spreads entre les emprunts d’État allemands et leurs homologues américains à 2 ans,
L’Italie ne causera pas une nouvelle crise de la zone euro
même si nous n’anticipons pas de hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) avant mars 2020.
La dépréciation du dollar devrait apporter du soutien à l’euro.
Ce resserrement des spreads reflète divers facteurs. Avant
Nous n’anticipons par exemple pas de crise entre l’Italie et
tout, l’économie américaine est aujourd’hui au zénith. De ce
la zone euro concernant l’objectif budgétaire 2019. L’écart
fait, les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans
de rendement entre les Bunds allemands et les obligations
ne devraient pas tarder à culminer puis à décliner.
italiennes à 10 ans devrait en fait se maintenir dans une fourchette de 250-300 points de base. Cela signifie que même
Les rendements américains à 2 ans diminueront aussi vrai-
si l’Italie restera une source de préoccupation, aucune
semblablement une fois le cycle de resserrement monétaire
panique n’est escomptée.
de la Fed achevé, car les marchés anticiperont des baisses des taux. S’il est peu probable que la Fed abaisse ses taux dans notre horizon de prévision de deux ans, les marchés financiers commenceront, eux, à anticiper des réductions
Des positions spéculatives également favorables
dès la fin du cycle de relèvement. S’agissant de la politique de la BCE, les prévisions sont diamétralement opposées.
Le positionnement spéculatif soutient lui aussi la parité
La BCE devrait entamer son cycle de hausse des taux en
EUR/USD. Les investisseurs spéculatifs détiennent actuel-
mars 2020. Par conséquent, les rendements obligataires
lement d’importantes positions longues nettes sur le dollar.
allemands à 2 ans devraient se redresser à partir de fin 2019
Leurs niveaux ne sont pas extrêmes mais la possibilité d’une
et poursuivre leur hausse en 2020.
hausse marquée semble limitée. Nous pensons plutôt qu’il existe un potentiel de liquidation de ces positions.
Une détérioration attendue du dollar américain
Georgette Boele Senior FX Strategist
Prévoyant que l’économie américaine culminera avant de nettement ralentir en 2019, nous tablons également sur une dégradation des fondamentaux du dollar US. Le cours de l’euro intègre déjà, selon nous, la fragilité économique
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ABN AMRO Private Banking
Contributions ABN AMRO Global Investment Committee Richard de Groot
richard.de.groot@nl.abnamro.com
Global Head Investment Centre
Han de Jong
han.de.jong@nl.abnamro.com
Chief Economist
Reinhard Pfingsten
reinhard.pfingsten@de.abnamro.com
Global Head Asset Allocation Services
Olivier Raingeard
olivier.raingeard@fr.abnamro.com
Global Head Equity
Mary Pieterse-Bloem
mary.pieterse-bloem@nl.abnamro.com
Global Head Fixed Income
Etudes économiques du groupe Georgette Boele
georgette.boele@nl.abnamro.com
Senior FX Strategist
Hans van Cleef
hans.van.cleef@nl.abnamro.com
Senior Energy Economist
Olivier Raingeard
olivier.raingeard@fr.abnamro.com
Global Head Equity
Arthur Boelman
arthur.boelman@nl.abnamro.com
Equity Advisory Expert
Paul van Doorn
paul.van.doorn@nl.abnamro.com
Senior Portfolio Manager, Equities
Bastian Ernst
bastian.ernst@nl.abnamro.com
Portfolio Manager, Equities
Eric Lafrenière
eric.lafreniere@fr.abnamro.com
Senior Portfolio Manager, Equities
Esther van Munster
esther.van.munster@nl.abnamro.com
Senior Portfolio Manager, Equities
Sandra Saidi
sandra.saidi@fr.abnamro.com
Senior Portfolio Manager, Equities
Piet Schimmel
piet.schimmel@nl.abnamro.com
Senior Equity Thematic Expert
Guido Stiel
guido.stiel@de.abnamro.com
Senior Portfolio Manager, Equities
Jan Wirken
jan.wirken@nl.abnamro.com
Senior Equity Expert
Mary Pieterse-Bloem
Mary Pieterse-Bloem@nl.abnamro.com
Global Head Fixed Income
Roel Barnhoorn
roel.barnhoorn@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Thematic Expert
Florian Bardy
florian.bardy@fr.abnamro.com
Fixed Income Portfolio Manager
Willem Bouwman
willem.bouwman@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Portfolio Manager
Chris Huys
chris.huys@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Portfolio Manager
Fidel Kasikci
fidel.kasikci@de.abnamro.com
Senior Fixed Income Portfolio Manager
Torben Kruhmann
torben.kruhmann@de.abnamro.com
Fixed Income Portfolio Manager
Thomas Smid
thomas.smid@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Expert
Jacques Verdier
jacques.verdier@fr.abnamro.com
Senior Fixed Income Portfolio Manager
Reinhard Pfingsten
reinhard.pfingsten@de.abnamro.com
Global Head Asset Allocation Services
Paul Groenewoud
paul.groenewoud@nl.abnamro.com
Quant Risk Specialist
Martien Schrama
martien.schrama@nl.abnamro.com
Profile Manager
Chris Verzijl
chris.verzijl@nl.abnamro.com
Quant Risk Specialist
Romeo Chamman
romeo.chamman@nl.abnamro.com
Quant Risk Specialist
Arkadi Odintsov
arkadi.odintsov@nl.abnamro.com
Quant Risk Specialist
Thomas Domeratzki
thomas.domeratzki@ de.abnamro.com
Senior Strategist
Steffen Kunkel
steffen.kunkel@de.abnamro.com
Senior Strategist
Geoffroy Catrice
geoffroy.catrice@fr.abnamro.com
Global Head Private Equity
Andreas Hegedüsch
andreas.hegeduesch@de.abnamro.com
Senior Investment Professional Private Equity
Global Investment Centre
Private Equity
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Perspectives d’investissement 2019
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