Perspectives d’investissement | Juin 2017
De nouveaux moteurs de croissance
Sommaire
INTRODUCTION
3
LES MOTEURS DE CROISSANCE SE MULTIPLIENT
4
MAINTENIR LA DYNAMIQUE
6
ACTIONS : LES MOTEURS DE PERFORMANCE SE MULTIPLIENT
8
THÈMES ACTIONS : AU CARREFOUR DES FORCES CYCLIQUES ET STRUCTURELLES
10
OBLIGATIONS : UN PARCOURS SEMÉ D’EMBÛCHES
12
IMMOBILIER : DES RENDEMENTS ENCORE SATISFAISANTS
15
MATIÈRES PREMIÈRES : REBOND EN VUE POUR LE PÉTROLE ET L’OR
16
DEVISES : L’INFLUENCE DU DÉBOUCLAGE DES POSITIONS 18 PERFORMANCE
20
PROFILS D’ALLOCATION DES ACTIFS
21
CONTRIBUTIONS
22
La présente publication ABN AMRO s’adresse à un public international. Les profils de risque et la disponibilité de certains produits de placement peuvent varier d’un pays à l’autre. Votre conseiller local pourra vous fournir davantage d’informations.
2
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Introduction
Les perspectives d’investissement pour le S2 2017 restent positives pour les actions et l’immobilier. Notre scénario central prévoit une amélioration de la conjoncture qui devrait soutenir les marchés financiers et leur permettre de mieux résister à tout revirement inattendu. Le début d’année a favorisé les actifs à risque grâce à plusieurs tendances positives : l’accélération de la reprise économique mondiale, le recul du risque politique et l’atténuation de la volatilité des marchés. Ces facteurs de stabilisation sont importants pour deux raisons : entrepreneurs et investisseurs bénéficient d’une meilleure visibilité pour investir à moyen terme ; et la stabilisation permet au marché de mieux résister aux imprévus. Notre politique d’investissement pour le S2 mise sur une évolution positive. Nous tablons notamment sur une reprise soutenue de l’économie mondiale sur plusieurs trimestres à mesure que la dynamique économique se propage au-delà des États-Unis. Cette tendance va créer de nouvelles opportunités d’investissement au sein des actions européennes et émergentes ainsi que dans l’immobilier, que nous privilégions. Nous recommandons également d’investir dans les actions pour profiter du pouvoir d’achat de la classe moyenne dans les marchés émergents, du développement inéluctable des énergies renouvelables et des évolutions économiques découlant d’un monde en ligne et connecté. En revanche, les opportunités dans les actifs obligataires se font rares. Les rendements absolus restent faibles et il convient de prendre certaines mesures pour réduire la sensibilité des portefeuilles obligataires suite la normalisation en cours des politiques monétaires.
Didier Duret Directeur de la politique d’investissement ABN AMRO Private Banking juin 2017
Toute correction des actifs à risque causée par des événements n’ayant aucun impact sur les fondamentaux sera l’occasion d’accumuler des actifs dans l’optique d’améliorer la performance à moyen terme. L’équipe d’investissement d’ABN AMRO Private Banking qui a rédigé ces perspectives d’investissement apporte des informations supplémentaires sur ses recommandations dans les pages suivantes. Votre Chargé de relation ou vos spécialistes de l’investissement locaux sont à votre disposition pour vous aider à préparer votre stratégie pour le reste de l’année.
3
Les moteurs de croissance se multiplient L’Europe et d’autres économies prennent le relais des États-Unis en tant que moteurs de la croissance. Malgré un possible ralentissement en Chine, la reprise mondiale est solidement ancrée. L’Europe et les marchés émergents rattrapent les États-
des taux obligataires américains favorisent les prises de
Unis, dont le cycle économique arrive à maturité. Au S2
risque. Les flux financiers pourront alors se reporter sur
2017, l’expansion mondiale sera moins tributaire des États-
les actifs qui ont souffert des pics de volatilité précédents,
Unis et davantage du reste du monde, ce qui aura un effet
au détriment des actifs onéreux. La stabilité économique
positif sur les bénéfices des entreprises.
et financière, et le pragmatisme des banquiers centraux favorisent la résilience des marchés, qui peuvent ainsi
Les conditions monétaires se normalisent très progressi-
absorber les chocs inattendus créés par les tensions
vement aux États-Unis et le feront par la suite en Europe.
géopolitiques ou nationalistes, avec à la clef une norma-
Amélioration de la conjoncture oblige, le risque de voir le
lisation progressive de la valorisation des risques et des
durcissement de la politique monétaire de la BCE freiner
opportunités.
la croissance diminue. La stabilité financière entretient une
XX
Les risques politiques ont diminué.
Le gouver-
nement Trump fera probablement face à des obstacles
dynamique vertueuse d’expansion économique.
et à des atermoiements, notamment dans le cadre de La conjonction de la reprise, de la croissance des bénéfices et
l’adoption de vastes projets de dépenses publiques. Ceci
des disparités de valorisation joue en faveur des actions euro-
réduit le risque de déficits budgétaires abyssaux et limite
péennes et des marchés émergents. L’environnement financier
celui de forte hausse des rendements des bons du Trésor.
pourrait également constituer un soutien puisque l’Europe et
La trajectoire de hausse des taux sera longue et progres-
les marchés émergents attirent de plus en plus d’investisseurs
sive. L’instabilité créée par les élections en Allemagne, au
étrangers en quête de diversification et d’actifs mieux valorisés.
Royaume-Uni et en Italie sera faible.
Des tendances qui perdurent XX
La dynamique de reprise économique mondiale se poursuivra. En 2017 et 2018, l’économie devrait
Défis XX
alimente la reprise mondiale depuis 2016. L’économie mondiale perdrait donc un moteur important si les auto-
que actuel s’explique en partie par la lenteur et l’instabilité
rités chinoises mettaient brutalement fin à leur vaste
du rythme de croissance affiché depuis 2008. Malgré
programme de relance budgétaire. La Fed pourrait égale-
les velléités protectionnistes, le rebond du commerce
ment relever trop rapidement ses taux et la BCE réduire
mondial peut étayer plus largement la dynamique expor-
trop drastiquement ses achats d’actifs. XX
S’ils deviennent surévalués, les
lieu à des sanctions de la part des responsables politiques.
le Japon et les économies émergentes se redressent après plusieurs années d’atonie.
Bulle spéculative.
actifs pourraient subir une correction brutale ou donner
américaine a temporairement ralenti au T1 2017, l’Europe,
4
La Chine
croître d’environ 3,5%. La longévité du cycle économi-
tatrice que la seule demande américaine. Si l’économie
XX
Déconnexion du cycle économique.
XX
Chocs exogènes. Les chocs ou les fortes fluctuations
La stabilité financière est propice à une prise de risque modérée. Malgré les soubresauts politiques, la
de change peuvent brutalement miner la confiance des
volatilité du marché est historiquement faible. La faiblesse
tensions géopolitiques, par exemple avec la Corée du
du dollar, la stabilité des devises et la lente remontée
Nord, entraînerait un repli sur les actifs refuge, comme
marchés et être source d’instabilité. Toute escalade des
les obligations.
Perspectives d’investissement | Juin 2017 Perspectives d’investissement | Juin 2017
Stratégies actives
Neutre
Opportunités XX
Liquidités
Actions d’Europe et des marchés émergents. Maintenir une exposition aux actions et investir les liquidités tactiquement dans les régions à la traîne, où les valo-
consommation de base, services aux collectivités, télécommunications
risations sont plus faibles (Europe et marchés émergents). L’investissement en actions est motivé par le redressement de la croissance des résultats. Les CA devraient augmen-
Actions
TI, industrie, consommation cyclique
Immobilier
ter dans l’industrie, la consommation cyclique et la finance. Les TI (Technologie de l’information) restent un vecteur de
Hedge Funds
changement à long terme. Les résultats pourraient progres-
neutre
ser de plus de 10% en 2017 et 2018, justifiant une hausse
Obligations
des PER (Price Earning Ratio). XX
Thèmes actions.
d’État « core »
Privilégier les entreprises bénéfici-
ant de changements structurels et de facteurs cycliques
investment-grade, indexées sur l’inflation, haut rendement
favorables. Parmi celles-ci, les plateformes en ligne et les réseaux sociaux profitent d’une accélération des dépenses en technologie.Nous apprécions également certaines entreprises du secteur des énergies renouvelables connaissent un second souffle, malgré la rhétorique négative émanant des États-Unis. Enfin, le redressement cyclique
-30
-20
-10
10
Déviation active (%)
20
30
Représente la déviation absolue par rapport à l’indice de référence créée par notre stratégie d’investissement active. Ces décisions affectent tous les profils. Le graphique illustre le Profil 3 (équilibré). Source : ABN AMRO Private Banking
de la consommation sur les marchés émergents est positif pour les résultats des sociétés de consommation cyclique. XX
Obligations d’entreprises. Si une approche prudente et sélective des marchés obligataires se justifie, les obligations d’entreprises, segment plus risqué qui bénéficie d’améliorations cycliques, peuvent offrir des performances intéressantes.
XX
Immobilier coté. Investir tactiquement dans l’immobilier coté. Outre une source de revenus, la classe d’actifs affiche des valorisations raisonnables, un endettement financier limité et bénéficie de l’évolution démographique.
XX
Replis liés au sentiment du marché. Utiliser les liquidités pour prendre des positions actives lors des replis temporaires. Didier Duret Chief Investment Officer
5
Maintenir la dynamique La dynamique de nombreuses économies majeures a accéléré et devrait devenir le principal moteur de la croissance jusqu’à fin 2017. Si les États-Unis ont tiré la reprise, d’autres régions, comme l’Europe, commencent à prendre le relais.
Risque chinois L’embellie cyclique est alimentée par divers facteurs, dont l’amélioration de la croissance chinoise, qui a débouché sur une accélération du commerce mondial. Les responsables politiques chinois ont toutefois commencé à prendre des
Ces derniers trimestres, les indicateurs de confiance ont été
mesures pour faire face au risque d’instabilité financière, qui,
particulièrement élevés dans nombre de pays. Aux États-Unis
bien qu’elles se justifient du point de vue national et à moyen
en revanche, ils se sont récemment tassés. Cette évolution
terme, risquent de freiner la croissance globale.
n’est pas aussi négative qu’il n’y paraît dans la mesure où ce type d’indicateur ne peut pas augmenter éternellement. Et
En avril, divers indicateurs de confiance ont sensiblement
les données laissent toujours présager une croissance solide.
baissé. Les données sur les échanges du mois d’avril font aussi état d’une baisse de régime. La croissance des importa-
La croissance du PIB américain a été faible au T1, une évolu-
tions (en dollars) a ralenti, de 20,3% en g.a. en mars à 11,9%
tion qui, selon nous, ne reflète pas le contexte économique
en avril. Pour prendre la mesure de ces évolutions, il faut
sous-jacent. Les chiffres du T2 devraient être nettement
garder à l’esprit que l’économie chinoise a affiché une crois-
plus élevés. Outre-Atlantique, la situation sur les marchés du
sance très soutenue au T1 et qu’un léger ralentissement était
travail et du logement continue de se tendre. Divers indica-
donc attendu.
teurs montrent en outre que l’investissement des entreprises se redresse.
La zone euro accélère
Nous pensons en outre que l’économie mondiale sera capable de faire face à une décélération en Chine. La dynamique de nombreuses grandes économies a accéléré et devrait devenir le principal moteur de la croissance jusqu’à la fin de l’année.
Dans la zone euro, les indicateurs de confiance continuent d’augmenter, et surtout, les statistiques d’activité réelle se redressent. Si la production industrielle allemande n’a pas
La reprise est donc solidement ancrée.
Sur la voie d’une normalisation monétaire
brillé récemment, la croissance de la production industrielle italienne et de la production manufacturière française et néer-
Dans ce contexte, les banques centrales devraient progressi-
landaise est plus solide (cf. graphique).
vement « normaliser » leur politique monétaire. Pour la Fed, cela passe par un relèvement des taux. Selon nous, deux
Par ailleurs, la situation en Allemagne n’est pas si morose
nouveaux tours de vis sont probables aux États-Unis cette
puisque l’économie a crû de 1,7% (en glissement annualisé)
année.
au T1, tirée par le bâtiment et l’investissement des entre-
La BCE mènera sans doute à bien son programme actuel
prises. D’après les statistiques, la reprise se concrétise et
d’achats d’actifs, mais ses prévisions devraient évoluer
s’accélère dans la zone euro.
au fil de l’année. Sa communication ne fera très probablement plus apparaître d’orientation en faveur d’un nouvel
6
Perspectives d’investissement | Juin 2017
assouplissement. Puis, elle annoncera qu’elle mettra progressivement un terme aux achats d’actifs en 2018. Selon nous, il n’y aura pas de hausse des taux avant le S2 2018. Après avoir été tirée par les États-Unis, l’économie mondiale s’appuie désormais sur la croissance dans le reste du monde. Le ralentissement de la Chine constitue un risque, mais il est surmontable. De nouveaux moteurs de croissance sont apparus, jetant les bases d’une reprise mondiale soutenue et synchronisée. Han de Jong Chef Economiste
Comparaison de la production manufacturière aux Pays-Bas et en France
Indicateurs macro (%)1 23 mai 2017
10
production manufacturière aux Pays-Bas production manufacturière aux France
8 6 4 2
Inflation 2017
ABN Prévisions ABN Prévisions AMRO du marché AMRO du marché
%
12
Croissance du PIB
US
2,3
2,2
2,3
2,5
Zone euro
1,8
1,7
1,6
1,6
UK
1,7
1,7
2,7
2,6
Japon
1,0
1,3
0,7
0,7
Autres pays*
2,2
2,2
1,8
1,8
Asie émergente
6,1
6,0
2,8
3,0
0
Amérique latine
1,3
1,2
6,6
6,5
-2
Europe émergente**
2,0
2,2
5,3
5,2
-4
Monde
3,5
-
3,4
-
-6 -8 Jan 10
Juin 11
Nov 12
Avr 14
Variation en pourcentage en glissement année Source : Bloomberg
Sept 15 Fév 17
1 Toutes les prévisions sont des moyennes annuelles des variations trimestrielles en glissement annuel * Australie, Canada, Danemark, Nouvelle-Zélande, Norvège, Suède et Suisse. **Bélarusse, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Hongrie, Pologne, Roumanie, Russie, Slovaquie, Slovénie, Turquie et Ukraine. Source : ABN AMRO Economisch Bureau, Consensus Economics, EIU
7
Actions : les moteurs de performance se multiplient Selon nous, les meilleures opportunités d’investissement se trouvent en Europe et dans les pays émergents. Un avis étayé par une dynamique bénéficiaire encourageante et de nets écarts de valorisation avec d’autres régions.
Les disparités de valorisation et de momentum incitent à être sélectif A priori, avec des PER prévisionnels 2017 d’environ 16x pour les marchés développés et 12x pour les marchés émergents, les valorisations semblent dans la fourchette supé-
Le contexte reste propice aux actions : reprise mondiale
rieure des niveaux historiques ou corrigés des variations
synchronisée, remontée très progressive des taux et prévi-
cycliques, voire supérieures à ceux-ci. Mais si l’on tient
sions de croissance bénéficiaire à deux chiffres. Les résul-
compte du bas niveau des taux d’intérêt et de notre prévi-
tats du T1 confirment déjà ces tendances. Les prévisions
sion d’un relèvement très lent des taux, elles ne peuvent
de résultats à plus long terme augmentent également dans
être jugées tendues.
la perspective d’une hausse des dépenses budgétaires, qui pourrait doper les PER.
Dans un contexte d’embellie de la croissance mondiale et de politique monétaire accommodante, la qualité du crédit
Le redressement des dépenses d’investissement et de
d’entreprise peut encore s’améliorer. Les marchés d’ac-
consommation tire les bénéfices des entreprises à la
tions peuvent donc encore progresser dans le sillage des
hausse. Parallèlement, les risques politiques européens
résultats, puisque leurs performances par rapport à d’autres
semblent avoir diminué. Les marchés d’actions ont salué
classes d’actifs restent intéressantes. D’un autre côté, il
l’issue des élections néerlandaises et françaises et n’ont
existe de fortes disparités de valorisation d’une région à
pas pâti de l’intensification des tensions au Moyen-Orient et
l’autre, d’où notre préférence pour l’Europe et les marchés
dans la péninsule coréenne. La volatilité des marchés reste
émergents.
donc historiquement faible.
Les écarts de valorisation entre les États-Unis et d’autres régions se resserrent 20,5
États-Unis Europe
18,5
Marchés émergents
16,5 14,5 12,5 10,5 8,5 6,5 4,5 2,5 0,5 2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Sur la base des PER des indices MSCI US, MSCI Europe et MSCI Emerging Markets sur les dix dernières années. Source : Bloomberg
8
2013
2014
2015
2016
2017
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Désengagement du marché américain au profit de l’Europe et des marchés émergents Grâce à l’accélération et à la stabilité de l’économie nationale, les marchés d’actions américains ont sensiblement
Stratégies d’actions actives Region/ Indice
surperformé leurs homologues européens ces dernières années. A contrario, le ralentissement de la croissance, les
Actions mondiales
inquiétudes liées à la dette et les chocs sur le marché des
(MSCI World All Countries)
Stratégie
PER 2017
active
anticipé
Surpondérer
16.6
18.6
changes ont freiné les actions d’Europe et des marchés émergents. Cette situation s’est améliorée ces derniers
Marchés développés
trimestres, l’accélération de la croissance et les révisions à
-Etats-Unis (MSCI US)
Sous-pondérer
la hausse de résultats se confirmant. Ceci justifie un resser-
-Europe (MSCI Europe)
Surpondérer
15.9
rement des écarts de valorisation entre les États-Unis d’une
-Japon (MSCI Japan)
Neutre
14.2
- Asie (MSCI Asia ex-Japan)
Surpondérer
13.3
Sur le plan régional, nous préférons l’Europe aux États-Unis.
- Amérique latine (MSCI Latin America)
Neutre
13.6
Nous identifions aussi des opportunités sur les marchés
- Marchés émergents EMEA
Neutre
11.2
part et l’Europe et les marchés émergents d’autre part (cf. Marchés émergents
graphique).
émergents, dont les fondamentaux continuent de s’améliorer, notamment en Asie, notre région préférée de cet
(MSCI Emerging Markets EMEA) Source : Bloomberg, MSCI. Data as of 22 May 2017
univers. Ces marchés devraient en outre bénéficier de notre scénario central (stabilisation du dollar et légère hausse des rendements obligataires américains en 2017).
L’importance du choix des secteurs La reprise mondiale étant appelée à durer, un positionnement sectoriel procyclique nous semble le plus approprié. Il convient toutefois de se montrer prudent à l’égard des matériaux et de l’énergie. La hausse massive des dépenses d’investissement et de consommation profitera en effet largement aux secteurs des TI, de la consommation cyclique et de l’industrie, que nous privilégions. Au niveau des sous-secteurs, la sécurité des logiciels et de l’Internet, les applications industrielles innovantes et les segments exposés à la consommation des marchés émergents recèlent d’opportunités. Le potentiel des télécommunications et des services aux collectivités ou de certains segments de la consommation de base est moins évident. Ces secteurs généralement plus défensifs tendent à sous-performer les marchés globaux lors des reprises cycliques. Paul van Doorn Gérant de portefeuille senior, Actions
9
Thèmes actions : au carrefour des forces cycliques et structurelles Nos trois grands thèmes d’investissement, qui s’appuient sur les champions de l’Internet, la vigueur de la demande privée en Asie et les énergies renouvelables, bénéficient d’une forte croissance sous-jacente alimentée par des tendances structurelles décisives. Outre ces forces structurelles, une dynamique cyclique s’enclenche avec l’accélération de l’économie mondiale. Les atouts du Web
Les consommateurs des marchés émergents continuent de dépenser
Embellie économique oblige, les dépenses technologiques s’accélèrent. Les plateformes en ligne et de services cloud
La crise financière n’a guère entamé la forte croissance du
profitent davantage de cette évolution que les sociétés
pouvoir d’achat de la classe moyenne des pays émergents.
de technologie de l’information (TI) traditionnelles. Cette
Cette hausse est tirée par l’Asie, notamment la Chine et
propension à investir est alimentée par le souhait des entre-
l’Inde, qui abrite près de 90% du milliard d’individus qui
prises de s’appuyer sur la numérisation pour garder de
accèderont prochainement à la classe moyenne.
l’avance. Celles-ci mettent sur pied des plateformes en ligne B2B afin d’exercer des pressions sur les prix des fournis-
L’embellie économique actuelle alimente l’essor à long
seurs. Elles investissent aussi massivement dans les ventes
terme de la classe moyenne des pays émergents. En outre,
directes et la communication à la clientèle à l’aide de plate-
l’impact des mesures de lutte contre la corruption menées
formes en ligne et de réseaux sociaux. Et afin de réduire
à bonne fin en Chine, qui ont freiné les dépenses dans le
leurs coûts et d’accéder aux données partout et à tout
luxe, a diminué ; les ménages achètent à nouveau des biens
moment, elles ont de plus en plus recours au cloud pour les
de luxe. En particulier, les commandes de voyages en ligne,
environnements informatiques et le stockage de données.
de croisières, de nuitées, de voitures et de biens de luxe se sont fortement redressées en Asie-Pacifique.
Au cœur de ces tendances figurent les grandes plateformes de réseaux sociaux, d’e-commerce et de cloud,
Pour plus d’informations, veuillez demander un exemplaire
qui facilitent l’accès aux consommateurs et qui s’appuient
de « Les consommateurs des marchés émergents tirent la
sur les derniers outils d’intelligence artificielle pour analy-
croissance, » novembre 2016.
ser les données relatives aux consommateurs et les mettre au service des entreprises. Ces grandes plateformes sont les seules capables de donner une envergure mondiale aux nouveaux modèles économiques en ligne. Sans elles,
Énergies renouvelables : plus solides que prévu
Airbnb n’aurait pas pu étendre ses activités dans près de 200 pays en à peine neuf ans.
Après l’élection de Donald Trump à la présidence des ÉtatsUnis, de nombreuses valeurs liées aux énergies renouve-
Pour plus d’informations, veuillez demander un exemplaire
lables ont corrigé. Les investisseurs avaient anticipé les
de « Profiter du monde connecté, » février 2017.
facteurs négatifs compte tenu du scepticisme du Président à l’égard du changement climatique. Mais indépendamment des opinions du nouveau gouvernement, les entreprises continuent d’investir pour faire face au changement climatique. Particuliers et entreprises veulent accroître leur efficacité énergétique et réduire leur empreinte carbone.
10
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Dans notre rapport 2016, nous avions prévu que le coût de
Pour plus d’informations, veuillez demander un exemplaire
production des énergies renouvelables diminuerait au point
de « Énergies renouvelables : le vent tourne, » avril 2016.
de pouvoir rivaliser avec celui des énergies fossiles sans subventions de l’État. Aujourd’hui déjà, le premier appel
Piet Schimmel
d’offres concernant des projets éoliens offshore en Mer du
Responsable de la recherche thématique
Nord a été mené à bonne fin sans aucun soutien financier de l’État, et ce grâce à l’utilisation de la prochaine génération de turbines éoliennes. Parallèlement, les commandes des fabricants de turbines éoliennes plus pointues et des fournisseurs d’infrastructure de réseau électrique augmentent.
Thématiques à impact mondial
s structurelles Force Énergies renouvelables
Monde connecté
Consommateurs des marchés émergents
F o r c e s c y c li q u e s 11
Obligations : un parcours semé d’embûches Bien que la hausse des taux d’intérêt soit progressive et maîtrisée, les rendements obligataires ne peuvent qu’augmenter. La normalisation des taux d’intérêt risque d’être difficile.
de performance. Les cours obligataires sont négativement corrélés au taux à hauteur du montant de la duration. Donc si la duration est de 5 ans, le prix de l’obligation baissera de 5% si les taux augmentent de 1%. Si la duration est de 3,5 ans, le prix baissera de 3,5%. Diminuer la duration permet
Après l’élection présidentielle américaine, les rendements ont
donc de protéger la valeur d’un portefeuille obligataire dans
bondi et les acteurs du marché obligataire se sont réjouis à
un contexte de hausse des rendements. Mais cette protec-
la perspective d’une reflation (lorsque les mesures politiques
tion est relative puisque tout portefeuille comprenant des
relancent l’économie et les prévisions d’inflation, favorisant
obligations à taux fixe pâtit d’une hausse des rendements.
la hausse des taux d’intérêt). Ce thème d’investissement
Un portefeuille obligataire sera toutefois moins affecté si l’on
a toutefois disparu et les rendements des bons du Trésor
adopte une duration inférieure à celle de l’indice de référence.
américain ont chuté face aux difficultés du gouvernement Trump à tenir ses promesses électorales (cf. graphique).
Hausse prévue des taux obligataires
Privilégier les obligations avec un « effet de portage » La normalisation des taux d’intérêt alimentée par la crois-
Nous pensons que les rendements, encore très faibles, vont
sance comporte quelques avantages. Dans ce contexte, il est
repartir à la hausse. Selon nous, étant donné le potentiel
prudent de choisir des titres offrant un « effet de portage »,
haussier que recèle encore le cycle économique, le niveau
à savoir des obligations avec des taux d’intérêt élevés ou des
normal des taux est de 3,2% pour les bons du Trésor à 10 ans
coupons supérieurs. Nous privilégions les obligations d’en-
et 1,4% pour le Bund à 10 ans.
treprises, qui devraient être les principales bénéficiaires de la croissance, ainsi que les obligations indexées sur l’inflation,
Toute hausse des taux obligataires est défavorable aux inves-
car les prévisions d’inflation reflétées dans les prix restent
tisseurs. Au mieux, nous pouvons espérer protéger nos
faibles.
portefeuilles en sous-pondérant nettement les obligations dans l’allocation tactique. Même les liquidités sont préférables, tant que les taux d’intérêt sur les dépôts reste supé-
Risques pesant sur la normalisation des taux
rieur à celui d’une grande partie de l’univers obligataire, ce qui est le cas en Europe où plus de 40% des obligations d’État
Notre opinion se base sur un scénario de normalisation
affichent des rendements négatifs.
progressive des taux d’intérêt, qui pourrait ne pas se produire. Les taux d’intérêt pourraient augmenter plus vite
Réduire la sensibilité aux taux d’intérêt
que prévu si l’inflation s’envole et si les banques centrales manquent de réactivité. Dans ce cas, nos positions de portage s’avéreraient un risque. Les obligations investment
Nous recommandons de réduire la duration des portefeuilles
grade européennes, qui représentent une part importante
obligataires à un an en dessous du niveau de référence
de notre portefeuille recommandé, sont protégées par le
utilisé par les clients pour ces portefeuilles. La duration,
programme d’achat d’obligations d’entreprises de la BCE,
qui détermine l’exposition d’un portefeuille obligataire aux fluctuations des taux obligataires, est un important facteur
12
Perspectives d’investissement | Juin 2017
dont la réduction pourrait s’accélérer en cas de forte hausse des taux d’intérêt. Par ailleurs, les marchés pourraient subir une vague de ventes systématiques qui ferait des obligations des valeurs refuge. Dans ce cas, nos positions sous-pondé-
Les taux obligataires réagissent à l’élection de D. Trump Annonce du plan budgétaire
3,0%
rées et à duration réduite seraient pénalisées et nous pourrions ne pas bénéficier de la hausse des cours obligataires.
2,5%
Ces risques difficiles à estimer sont également peu probables
2,0%
mais leur existence rend le chemin des investisseurs obligataires non seulement étroit mais aussi potentiellement parsemé d’embûches. Mary Pieterse-Bloem
Élections américaines
1,5%
1,0%
Bons du Trésor américain à 10 ans
Responsable globale obligations
0,5% Jan 15
Août 15
Mars 16
Oct 16
Mai 17
Source : Bloomberg
13
14
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Immobilier : des rendements encore satisfaisants Nous pensons que l’immobilier peut générer une performance totale positive, bien qu’inférieure à celle des actions. Le secteur reste une source intéressante de performance et de diversification.
d’État augmentent, l’attrait des dividendes immobiliers diminue car les investisseurs préfèrent la sécurité des titres gouvernementaux. La performance du secteur fluctue donc en fonction de l’évolution des prévisions de taux obligataires. Nous tablons sur une hausse progressive des taux
La plupart des sociétés immobilières affichent une solide
obligataires sur les prochaines années.
performance opérationnelle sous-jacente, soutenue par une conjoncture favorable. Notons toutefois que la croissance du
Les actions immobilières présentent actuellement une faible
secteur a fléchi par rapport aux dernières années. Avec des
décote par rapport à la valeur de leur actif net après avoir en
taux d’occupation record, le potentiel de croissance risque
moyenne affiché une prime depuis 20 ans. Nous pensons
d’être limité. De plus, l’avantage conféré par les vagues de
donc que les cours intègrent déjà les prévisions de hausse
refinancement d’emprunts existants à des taux réduits a
des taux obligataires. Seule une forte hausse des taux obli-
pris fin et en 2017 la croissance des flux de trésorerie devrait
gataires pourrait véritablement affecter le secteur.
diminuer de moitié par rapport aux années précédentes. Jusqu’à fin 2017, les actions immobilières devraient enre-
Des dividendes intéressants et stables
gistrer une performance positive, grâce principalement aux dividendes. La diversification des actifs immobiliers d’un portefeuille en termes de sites, de pays et de valeurs fait
La dette représente environ 40% du bilan moyen d’une
du sens, notamment pour les portefeuilles investis dans les
société immobilière, ce qui n’est pas considéré comme
titres pro-cycliques que nous privilégions.
excessif pour ce secteur. Nombre d’acteurs du secteur sont notés BBB et bénéficient de perspectives stables. Le
Piet Schimmel
rendement moyen des dividendes se situe autour des 4%
Expert recherche et conseil en actions
(cf. graphique). Grâce à des bilans solides, ces dividendes constituent une source de revenus stables, en particulier dans un contexte de faibles taux d’intérêt.
La hausse des taux obligataires va plafonner les valorisations Le marché des actions immobilières est sensible aux taux d’intérêt à différents niveaux. La plupart des dettes du secteur sont (re)financées à l’aide d’emprunts ou d’obligations à long terme et le coût de la dette augmente donc parallèlement à la hausse des taux des obligations d’État. Toute hausse des frais de financement affecte également la valorisation des biens, qui deviennent plus chers à acheter ou à construire. Par ailleurs, lorsque les taux des obligations
15
Matières premières : rebond en vue pour le pétrole et l’or Les prix du pétrole et de l’or sont sous pression mais nous pensons que le plancher est proche et que les prix devraient progressivement augmenter jusqu’à la fin de l’année. Des facteurs à moyen terme devraient toutefois limiter toute reprise généralisée.
2017. Toutefois, tant que l’OPEP poursuit sa politique
Les prix de l’or et du pétrole sont sous pression en raison
Nous tablons sur un redressement du prix du pétrole en
de leur sensibilité aux taux d’intérêt et à la récente hausse
fin d’année mais nous pensons que le risque d’une baisse
des rendements réels aux États-Unis (rendement nominal
prolongée s’est intensifié étant donné que l’OPEP pourrait
des bons du Trésor moins l’inflation). L’or et le pétrole ont
privilégier le maintien de sa part de marché à moyen terme
donc souffert de la concurrence d’autres actifs, comme les
en acceptant une baisse des prix à court terme.
actuelle d’équilibrage du marché, le prix du pétrole pourrait se redresser vers 55-60 USD/baril au S2 2017. Le positionnement du marché en prévision de cet équilibre offre-demande et de l’affaiblissement du dollar pourrait soutenir le prix du pétrole.
obligations, et du désengagement des actifs considérés comme valeurs refuge suite à l’atténuation des risques poli-
Hans van Cleef
tiques à l’issue de l’élection en France en mai dernier. (cf.
Economiste senior secteur énergétique
graphique). Le prix de l’or devrait évoluer dans une fourchette étroite avec une légère augmentation en fin d’année, mais il sera freiné à court terme par la légère hausse des rendements réels américains et du dollar. Le billet vert devrait selon nous subir des pressions en fin d’année car les hausses de taux de la Fed pour 2018 devraient être pleinement prises en compte et les investisseurs devraient déboucler leurs positions longues sur le dollar, favorisant un renchérissement de l’or. Le prix du pétrole a retrouvé les niveaux constatés avant les baisses de production de l’OPEP au T4 2016. En effet, l’annonce de l’accord de baisse de la production a entrainé une hausse du prix du pétrole qui s’est traduite par un regain d’investissement dans le pétrole de schiste aux États-Unis ; l’offre mondiale de pétrole est donc restée identique, les stocks demeurent à des niveaux historiquement hauts et la manœuvre s’est soldée par un rééquilibrage des parts de marché. Face à la hausse limitée de la demande de pétrole, le marché a commencé à douter d’un équilibrage entre l’offre et la demande à des prix supérieurs au second semestre
16
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Prévisions sur les matières premières
Évolution des prix de l’or et du pétrole USD 1400
USD 60
Or (gauche) Brent (droite)
16 mai 2017 Pétrole
1350
55
1300
50
1250
45
Métaux
1200
40
Or USD/once
1150
35
1100
30
1050 Jan 16
Source : Bloomberg
Mai 16
Sept 16
Jan 17
25 Mai 17
Moy. 2017
Brent USD/le baril
52
55
WTI USD/le baril
49
60
1.230
1.254
Argent USD/once
16,0
18,3
Platine USD/once
922
1.014
Palladium USD/once
808
801
Aluminium USD/tonne
1.885
1.985
Cuivre USD/tonne
5.539
5.880
Source : ABN AMRO Etudes économiques du groupe
17
Devises : l’influence du débouclage des positions L’euro devrait bénéficier d’un regain de confiance dans la zone euro et de l’adoption par la BCE d’une politique monétaire moins accommodante. Le dollar devrait s’affaiblir face à l’euro et à la livre sterling jusqu’à fin 2018.
à un panier de devises. Par ailleurs, la configuration technique s’est assombrie, incitant les investisseurs spéculatifs à chercher des occasions de vendre le dollar et d’acheter l’euro. Un recentrage sur les incertitudes politiques et la médiocrité des fondamentaux en Italie en fin d’année pourraient toutefois limiter la montée de l’euro face au dollar.
L’issue de l’élection présidentielle en France début mai a atténué les risques politiques et entraîné un rebond de
En 2018, nous tablons sur une dépréciation généralisée du
l’euro, qui a fortement augmenté face au dollar depuis le
dollar en raison de la baisse des rendements réels, de la
début de l’année et franchi notre prévision de fin d’année de
détérioration du mix croissance/inflation aux États-Unis,
1,10. Les investisseurs ont revu à la baisse leurs prévisions
et du durcissement de la politique monétaire des autres
de relance budgétaire aux États-Unis, qui devrait selon nous
banques centrales.
mettre plus de temps à se concrétiser et dont l’ampleur devrait être inférieure aux estimations initiales, pénalisant le dollar. Par ailleurs, les récentes données économiques américaines ont été décevantes, exerçant une pression
Rebond de la livre mais pas de reprise en vue
baissière sur le dollar, notamment face à l’euro et à la livre. L’actualité défavorable concernant le gouvernement Trump
La livre sterling s’est récemment redressée suite à la liquida-
a elle aussi miné la confiance des investisseurs envers le
tion de certaines positions vendeuses nettes excessives (cf.
billet vert.
graphique). Il reste toutefois de très importantes positions
Nouvelle dépréciation du dollar à prévoir
Positions spéculatives sur le dollar et la livre
Nous tablons sur un affaiblissement du dollar et une appré-
Nombre de contrats
150.000
Positions longues nettes
ciation de l’euro cette année pour plusieurs raisons. Les deux nouvelles hausses de taux de la Fed que nous prévoyons ne
USD 100.000
GBP
devraient pas soutenir le billet vert. Parallèlement, le marché va rester centré sur la réduction du programme d’achats d’actifs de la BCE, ce qui devrait favoriser l’euro. De plus, les annonces défavorables concernant le gouvernement Trump devraient se poursuivre, alimentant le pessimisme vis-à-vis du dollar et entraînant une liquidation des positions spécula-
50.000 0 -50.000
tives longues nettes sur celui-ci.
-100.000
Si la situation politique devait encore écorner la confiance
-150.000 10
dans le dollar et si les données américaines devaient rester négatives, les positions longues sur le dollar pourraient être ramenées à neutre, entraînant un nouveau recul de 4% face
18
Positions courtes nettes 11
12
13
14
15
16
Non-commercial net positioning in number of contracts Sources : Intercontinental Exchange Inc (US), Chicago Mercantile Exchange, Bloomberg
17
Perspectives d’investissement | Juin 2017 Perspectives d’investissement | Juin 2017
vendeuses spéculatives sur la monnaie britannique. Nous pensons qu’il est encore trop tôt pour une reprise très prononcée étant donné le flou entourant le Brexit, qui ne manquera pas de freiner toute hausse de la livre. Georgette Boele Stratégie devises et métaux précieux
Prévisions 22 mai 2017
T4 2017
EUR/USD
1,1164
1,15
USD/CAD
1,3522
1,32
USD/JPY
111,37
110
EUR/CAD
1,5095
1,52
EUR/JPY
124,33
127
USD/SEK
8,7385
8,26
Monnaie
22 mai 2017
T4 2017
Monnaie
GBP/USD
1,2967
1,30
EUR/SEK
9,7554
9,50
EUR/GBP
0,8609
0,88
EUR/NOK
9,371
9,25
USD/CHF
0,9752
0,96
USD/NOK
8,3942
8,04
EUR/CHF
1,0887
1,10
EUR/DKK
7,4438
7,46
AUD/USD
0,7451
0,76
USD/CNY
6,89
7,00
EUR/AUD
1,4983
1,51
EUR/PLN
4,1914
4,20
NZD/USD
0,6946
0,71
USD/BRL
3,25
3,30
EUR/NZD
1,6072
1,62
Source : ABN AMRO Etudes économiques du groupe
19
Performance
Investment Strategy & Portfolio Expertise Beleggingsstrategie december 2016
Performance de notre allocation tactique d’actifs comparée à l’allocation stratégique, en %. EUR 22 mai 2003 au 28 Avr. 2017* Straté-
USD 2017 YTD (28 Avr. 2017)
Tactique Rend. ext. Straté-
gique
22 mai 2003 au 28 Avr. 2017*
Tactique Rend. ext. Straté-
gique
2017 YTD (28 Avr. 2017)
Tactique Rend. ext. Straté-
gique
Tactique Rend. ext.
gique
Profil 1
73,23
77,12
2,24
-0,30
0,08
0,38
61,08
77,28
10,06
1,04
1,08
0,05
Profil 2
86,55
98,83
6,58
0,55
1,39
0,84
74,58
93,47
10,82
2,08
2,78
0,68
Profil 3
114,74
144,06
13,65
1,55
2,48
0,92
105,99
134,80
13,99
3,21
4,03
0,80
Profil 4
134,57
165,25
13,08
2,89
3,76
0,84
126,64
152,58
11,44
4,72
5,49
0,73
Profil 5
163,20
203,74
15,40
4,25
4,86
0,58
154,40
186,59
12,65
6,25
6,74
0,46
Profil 6
180,48
217,19
13,09
5,28
5,55
0,26
171,99
199,50
10,12
7,40
7,48
0,08
* Les profils 1 et 2 correspondent à l’ancien profil Conservateur, les profils 3 et 4 à l’ancien profil Equilibré et les profils 5 et 6 à l’ancien profil Croissance.
20
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Profils d’allocation des actifs Les profils de risque du modèle de portefeuille du Comité d’Investissement Global d’ABN AMRO, en pourcentage, du plus prudent (Profil 1) au plus exposé aux risques de marché (Profil 6). Allocation d’actifs
Profil 1
Classe d’actifs
Stratégique Neutre
Marchés monétaires Marchés des capitaux
Min.
Profil 2 Tactique
Ecart
Max.
Stratégique Neutre
Min.
Tactique
Ecart
Max.
5
0
60
44
39
5
0
70
28
23
90
40
100
51
-39
70
30
85
39
-31
Marchés d’actions
0
0
10
0
0
15
0
30
22
7
Placements alternatifs
5
0
10
5
0
10
0
20
11
1
Fonds de Hedge funds
5
5
0
5
5
0
Immobilier
0
0
0
3
6
3
0
0
0
-2
Matières premières Allocation totale
0
100
Allocation d’actifs Stratégique Neutre
Min.
Profil 4 Tactique
0
Marchés des capitaux
55
20
Marchés d’actions
30
10
Placements alternatifs
10
0
20
70
19
14
70
30
-25
50
40
10
11
1
10
5
5
Immobilier
3
6
Matières premières
2
0
100
5
Min.
Neutre
70
11
6
35
10
50
20
55
18
-17
70
60
10
0
30
11
1
5
3
3
6
3
-2
2
0
-2
100
0
100
Profil 6 Tactique
Min.
Ecart
Max.
0
Profil 5 Stratégique
Tactique
5
0
100
Allocation d’actifs
Stratégique Neutre
Fonds de Hedge funds
Classe d’actifs
Ecart
Max.
5
Allocation totale
100
Profil 3
Classe d’actifs Marchés monétaires
2
100
100
Ecart
Max.
Stratégique Neutre
Tactique Min.
Ecart
Max.
5
0
70
4
-1
5
0
60
2
-3
Marchés des capitaux
15
0
40
7
-8
0
0
25
0
0
Marchés d’actions
70
30
90
78
8
85
40
100
90
5
Placements alternatifs
10
0
30
11
1
10
0
30
8
-2
Marchés monétaires
Fonds de Hedge funds
5
5
0
5
5
0
Immobilier
3
6
3
3
3
0
Matières premières
2
0
-2
2
0
-2
Allocation totale
100
100
100
100
L’allocation tactique des actifs reflète les stratégies actives qui tiennent compte des visions à court et moyen terme et s’écartent de l’allocation stratégique à plus long terme.
21
Contributions ABN AMRO Bank Global Investment Committee Didier Duret
didier.duret@nl.abnamro.com
Chief Investment Officer Private Banking
Gerben Jorritsma
gerben.jorritsma@nl.abnamro.com
Global Head Investment Strategy & Portfolio Expertise
Han de Jong
han.de.jong@nl.abnamro.com
Chief Economist
Olivier Raingeard
olivier.raingeard@fr.abnamro.com
Head Investments Private Clients Neuflize OBC
Bernhard Ebert
bernhard.ebert@de.abnamro.com
Head Discretionary Portfolio Management Bethmann Bank
Rico Fasel
rico.fasel@nl.abnamro.com
Director Product Management Investment Advisory Netherlands
Georgette Boele
georgette.boele@nl.abnamro.com
Coordinator FX & Precious Metals Strategy
Hans van Cleef
hans.van.cleef@nl.abnamro.com
Senior Energy Economist
Etudes économiques du groupe
Stratégie d’investissement & Expertise du portefeuille Mary Pieterse-Bloem
mary.pieterse-bloem@nl.abnamro.com
Global Head Fixed Income Strategy & Portfolio Management
Roel Barnhoorn
roel.barnhoorn@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Thematic Expert
Willem Bouwman
willem.bouwman@nl.abnamro.com
Fixed Income Portfolio Manager
Chris Huys
chris.huys@nl.abnamro.com
Senior Fixed Income Portfolio Manager
Shanawaz Bhimji
shanawaz.bhimji@nl.abnamro.com
Fixed Income Research & Advisory Expert
Annemijn Fokkelman
annemijn.fokkelman@nl.abnamro.com
Global Head Equity Strategy & Portfolio Management
Maurits Heldring
maurits.heldring@nl.abnamro.com
Equity Research & Advisory Expert
Jaap Rijnders
jaap.rijnders@nl.abnamro.com
Equity Research & Advisory Expert
Ralph Wessels
ralph.wessels@nl.abnamro.com
Senior Equity Thematic Expert
Piet Schimmel
piet.schimmel@nl.abnamro.com
Senior Portfolio Manager Equities
Paul van Doorn
paul.van.doorn@nl.abnamro.com
Portfolio Manager Equities
Chris Verzijl
chris.verzijl@@nl.abnamro.com
Profile Manager
Martien Schrama
martien.schrama@nl.abnamro.com
Profile Manager
Analyse quantitative et gestion du risque Hans Peters
hans.peters@nl.abnamro.com
Head Investment Risk
Paul Groenewoud
paul.groenewoud@nl.abnamro.com
Quant Risk Specialist
Linus Nilsson
linus.nilsson@nl.abnamro.com
Investment Risk Specialist
22
Perspectives d’investissement | Juin 2017
Disclaimers © Copyright 2017 ABN AMRO Bank N.V. et sociétés affiliées («ABN AMRO»), Gustav Mahlerlaan 10, 1082 PP Amsterdam / P.O. box 283, 1000 EA Amsterdam, Pays-Bas. Tous droits réservés. La présente documentation a été préparée par l’Investment Advisory Centre (IAC) d’ABN AMRO. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne constitue pas une offre d’achat ou de vente d’un quelconque titre ou autre instrument financier. Elle repose sur des informations considérées comme fiables, mais aucune garantie n’est donnée quant à son exactitude ou son exhaustivité. Bien que nous nous efforcions d’actualiser les informations et opinions contenues dans la présente documentation à intervalles raisonnables, des raisons d’ordre réglementaire ou de compliance peuvent nous en empêcher. Les opinions, prévisions, suppositions, estimations, valorisations dérivées et objectifs de cours fournis dans la présente documentation sont valables à la date indiquée seulement et peuvent changer à tout moment sans notification préalable. Les références à des placements dans la présente documentation peuvent ne pas être appropriées ou ne pas convenir pour les objectifs d’investissement, la situation financière, les connaissances, l’expérience ou les besoins individuels spécifiques des destinataires et ne sauraient remplacer un jugement indépendant. ABN AMRO ou ses dirigeants, administrateurs, participants à des programmes d’avantages sociaux ou collaborateurs, y compris les personnes qui ont participé à l’élaboration ou la publication de la présente documentation, peuvent de temps à autre détenir des positions longues ou courtes sur des titres, des warrants, des futures, des options, des produits dérivés ou d’autres instruments financiers mentionnés dans la présente documentation. ABN AMRO peut à tout moment proposer et fournir des services de banque d’investissement, de banque commerciale, de crédit, de conseil et autres, aux émetteurs de tout titre évoqué dans la présente documentation. ABN AMRO peut prendre connaissance d’informations non incluses dans la présente documentation dans le cadre de l’offre et de la fourniture de tels services et peut avoir agi sur la base desdites informations avant ou immédiatement après la publication de la présente documentation. Cette dernière année, ABN AMRO peut avoir agi en qualité de chef de file ou de co-chef de file pour le placement public de titres émis par des émetteurs évoqués dans la présente documentation. Tout cours d’un titre indiqué dans la présente documentation fait référence au cours à la date indiquée et aucune garantie n’est donnée qu’il soit possible de réaliser une transaction à ce cours. Ni ABN AMRO, ni quiconque ne sauraient être tenus pour responsables d’un quelconque dommage direct, indirect, spécial, accessoire, consécutif, punitif ou exemplaire, y compris les pertes de bénéfices découlant de quelque manière que ce soit des informations contenues dans la présente documentation. La présente documentation est destinée uniquement aux destinataires désignés. Toute reproduction, distribution ou copie de tout ou partie de son contenu à quelque fin que ce soit est interdite sans consentement explicite préalable d’ABN AMRO. La présente documentation est exclusivement destinée à être distribuée à la clientèle privée/de détail dans un pays Private Clients. Toute distribution à des clients privés/de détail, dans une quelconque juridiction dans laquelle le distributeur serait soumis à des conditions d’enregistrement ou de licence auxquelles il ne répond pas en l’occurrence, est interdite. Documentation fait ici référence aux données d’analyse sous toutes leurs formes et notamment, sans s’y limiter, les documents imprimés, documents informatiques, présentations, courriers électroniques, SMS ou WAP. Loi américaine sur les titres financiers ABN AMRO Bank N.V. n’est pas une société de Bourse au sens de l’U.S. Securities Exchange Act de 1934, tel qu’amendé («Loi de 1934») et au sens des législations
applicables dans les différents Etats des Etats-Unis. ABN AMRO Bank N.V. n’est pas non plus un conseiller en placement enregistré au sens de l’U.S. Investment Advisers Act de 1940, tel qu’amendé («Advisers Act» et conjointement avec la Loi de 1934, les «Lois») et au sens des législations applicables dans les différents Etats des Etats-Unis. Sauf exception spécifique aux termes des Lois, les services de courtage ou de conseil en placement fournis par ABN AMRO Bank N.V., y compris (sans s’y limiter) les produits et services décrits dans la présente, ne sont par conséquent pas destinés aux US Persons. Ni le présent document, ni aucune copie de celui-ci ne pourront être envoyés, introduits ou distribués aux EtatsUnis ou à un ressortissant américain («US Person»). Autres juridictions Sans préjudice de ce qui précède, les produits et services décrits dans la présente documentation ne sont pas destinés à être offerts, vendus et/ou distribués dans une juridiction à quiconque pour qui une telle offre, vente et/ou distribution est illégale. Les personnes qui entrent en possession du présent document ou d’une copie de celui-ci sont tenues de s’informer sur les éventuelles restrictions légales applicables à sa distribution ainsi qu’à l’offre, à la vente et/ou à la distribution des produits et services qui y sont décrits et de se conformer auxdites restrictions. ABN AMRO ne saurait être tenue responsable d’un quelconque dommage ou d’une quelconque perte découlant de transactions et/ou services contraires aux restrictions susmentionnées. Décharge relative à l’indicateur de durabilité ABN AMRO Bank N.V. s’assure dans la mesure du possible de la fiabilité des indicateurs. Toutefois, ces informations ne sont pas auditées et peuvent faire l’objet d’amendements. ABN AMRO décline toute responsabilité pour les dommages découlant de l’utilisation (directe ou indirecte) des indicateurs. Les indicateurs ne constituent pas, à eux seuls, une recommandation relative à une société spécifique ni une offre d’achat ou de vente de placements. Il convient de noter que les indicateurs constituent une opinion relative à une période donnée sur la base de différentes considérations de durabilité. L’indicateur de durabilité n’est qu’une indication concernant la durabilité d’une société au sein de son propre secteur. Publications d’entreprise ABN AMRO peut détenir une part importante des actions ou un intérêt financier significatif dans la dette de cette société. ABN AMRO tient actuellement un marché pour les titres de cette société et procède par ailleurs à l’achat et à la vente des titres de cette société en qualité de mandant. ABN AMRO a perçu une rémunération pour ses services de banque d’investissement de la part de cette société ou ses filiales au cours des 12 derniers mois. Toute publication dans la présente fait référence à ABN AMRO et ses filiales, y compris ABN AMRO Incorporated, réglementée aux Etats-Unis par le NYSE, la NASD et la SIPC. Publications personnelles Les informations fournies dans la présente opinion ne sont pas destinées à servir de conseil en placement individuel ou de recommandation d’investissement dans certains produits de placement. L’opinion repose sur les analyses d’ABN AMRO IAC. Les analystes ne détiennent aucun intérêt personnel dans les sociétés évoquées dans la présente publication ; il n’existe, n’a existé et n’existera aucune relation directe ou indirecte entre leur rémunération pour ce travail et les recommandations et opinions spécifiques exprimées dans la présente publication.
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