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La Sentinelle Janvier 2017 - n° 01

Avant-propos Périodique mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013

2017, l’année de la vérité ? le syndicat militaire


Avant-propos

2017, l’année de la vérité ? AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

À l’été 2016, nous avons pris connaissance d’une Vision stratégique ambitieuse sensée offrir une nouvelle perspective d’avenir à la Défense. À la mi-octobre, le gouvernement lâchait une bombe sur cette même Vision stratégique, en annonçant de nouvelles règles désastreuses de mise à la retraite. Conséquence : une pagaille sans précédent dans laquelle on ne sait pas encore comment, mais surtout qui va ramasser les pots cassés cette année. Il y a, sans aucun doute, de meilleures manières d’ouvrir un nouveau calendrier. Mais la situation est celle qu’elle est. Depuis le 12 décembre 2016, en front commun syndical, nous nous rendons en unités pour informer les militaires, aussi bien que possible, sur ce qu’il en est aujourd’hui des décisions de principe annoncées le 16 octobre 2016 concernant l’abolition de la mise à la retraite d’office, ainsi que de la fin de la fraction de carrière avantageuse pour le calcul de la pension militaire. À chaque session d’information, nous sommes confrontés à une multitude de regards incrédules. Promouvoir une Vision stratégique dont l’objectif gouvernemental est, entre autres, de tendre vers une armée plus jeune et, simultanément, retenir les militaires vieux plus longtemps, suscite l’incompréhension totale. Une incompréhension qui augmentera lorsque, à l’avenir, un grand nombre de tâches de support seront externalisées, alors qu’il existe des opportunités dans le cadre du « travail acceptable ».

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Les spéculations vont bon train à propos d’agendas cachés visant à saper l’avenir de la Défense. Certains vont même plus loin et redoutent que ce dynamitage de la Défense ne serve les programmes de certains partis politiques. C’est une sorte de procès d’intentions qui apparaît lorsque la politique montre des signes d’incohérence. Entretemps, notre syndicat ne reste pas immobile. En dehors des nombreuses réponses à fournir, nous cherchons les solutions susceptibles de nous faire sortir de l’impasse. Une visite auprès du Comité national des Pensions, le 23 janvier 2017, est déjà derrière nous. Les nombreux contacts en coulisses doivent apporter des solutions acceptables. Pour une majorité de militaires, il s’agit d’attendre ce que la fin du débat sur les métiers lourds nous apportera et dans quelle mesure une solution juste, pour le métier spécifique que nous exerçons, sera prévue. Ce résultat ne sera envisageable que lorsqu’il y aura une marque de reconnaissance et

de respect de la société à l’égard du dévouement et des sacrifices consentis, dans l’intérêt de la population, par les militaires. Après les nombreuses déclarations d’intentions de l’année précédente, les regards se tournent vers les réalisations concrètes, tant sur le plan des investissements que de l’implémentation de la Vision stratégique. Les volontés d’investir dans du nouveau matériel doivent être traduites rapidement en contrats, avec pour objectif l’arrivée de systèmes d’armes performants. Sur le plan du personnel, la confiance brisée doit être restaurée à l’aide de mesures allant au-delà des cacahuètes atténuant la mise en œuvre de la réforme annoncée pour les pensions. 2017 ne peut pas être à nouveau l’année des déclarations d’intentions. Elle doit être l’année des réalisations crédibles. Le syndicat militaire vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, une belle et heureuse année 2017. 


La Sentinelle Janvier 2017 - n° 01

Photo : Orban Daniel

Colophon

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Avant-propos 2017, l’année de la vérité ?

La Sentinelle est le mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.

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Mixité linguistique des détachements : l’efficacité opérationnelle et la sécurité en danger

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Acquisition par transfert de la qualité d’agent de l’État

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Périodes d’études – Fin de la gratuité, mais régularisation possible !

Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01

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Congrès et Présidium d’EUROMIL à Bruxelles

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Portraits de délégués régionaux

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Dossier « Pensions » : la balade des séances d'information

BE32 2100 6234 6602 BIC : GEBABEBB BE57 0682 3639 9535 BIC : GKCCBEB

Photo couverture : Orban Daniel

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Info

Mixité linguistique des détachements : l’efficacité opérationnelle et la sécurité en danger C’est un fait connu : l’opération Vigilant Guardian (OVG) implique une charge significative pour la Défense et son personnel. Voilà pourquoi l’on compose régulièrement des détachements issus de diverses unités et de régimes linguistiques différents. Cela peut avoir un impact négatif sur la sécurité et mettre les militaires concernés inutilement en danger. Dédiée à la protection des infrastructures critiques, l’opération Vigilant Guardian (OVG) constitue une charge importante pour la Défense et son personnel. C’est une situation bien connue maintenant. De par sa nature et suite au niveau appliqué de la menace, cette mission est particulièrement intense pour le personnel. En outre, sa longue durée exerce aussi une pression importante à la fois sur les militaires et sur l'organisation. Raison pour laquelle les détachements OVG se composent régulièrement d’unités variées. En soi, cette décision est logique : elle permet en effet de mieux répartir la charge de travail sur un plus grand groupe d’unités et de personnes. En outre, cela offre l’occasion aux unités de terminer leur programme de formation et d’entraînement. Toutefois, cette pratique a un inconvénient, avec des consé-

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quences potentiellement graves pour l’efficacité opérationnelle et la sécurité des soldats déployés. En optant pour des détachements linguistiquement mixtes, avec des militaires néerlandophones et francophones au sein de la même petite cellule de base (peloton, section, équipe) et commandée par un jeune membre du cadre qui ne maîtrise pas suffisamment la deuxième langue, on crée de sérieux problèmes de communication. Dans des situations de crise et lors de circonstances rencontrant un stress élevé et beaucoup de chaos, cela peut sérieusement compromettre le bon fonctionnement de cette cellule de base, avoir un impact négatif direct sur l’efficacité militaire et, en fin de compte, mettre inutilement la sécurité des militaires concernés en danger. Ci-après, un de nos lecteurs décrit les circonstances d’une situation réelle vécue lors de la période

passée. Une belle illustration de la gravité et de la portée de cette problématique. Nous nous limitons toutefois à une synthèse des témoignages d’un groupe de militaires. − « Une section protège la gare X. L’équipe A se trouve à l’entrée principale et connaît un incident. Cette équipe appelle une équipe d’intervention rapide – la Quick Reaction Force, QRF, (de la même section) – et cette réponse fuse : « Roger out ». L’équipe A suppose que le message a été compris et tente de garder la situation sous contrôle. Après 15 minutes, l’équipe A a pu régler la situation, mais la QRF n’est toujours pas arrivée. Après l’incident, l’équipe A rejoint la zone de repos où la QRF se trouve et demande une explication. Il en ressort que la QRF avait mal compris le message et qu’elle s’est rendue à un endroit autre que l’entrée principale. Comme elle n’y avait vu personne et détecté au- 


 cun problème, la QRF est ensuite,

de sa propre initiative, retournée dans la zone de repos. » − « Un officier de liaison (LO – Liaison Officer) de la police des chemins de fer (SPC) reçoit un message à la radio de l’un des postes militaires de garde. Il y est demandé l’appui immédiat de la SPC. Ils avaient notamment arrêté une personne qui se comportait de façon très suspicieuse et qui portait une veste très étrange de sorte qu’il a été spontanément pensé à un gilet-suicide. Les deux LO du SPC n’ont pas compris le message. C’est pourquoi ils ont demandé de répéter le message dans une autre langue. Cela n’a pas fonctionné pour cette section. Personne dans cette section ainsi qu’aucun des deux LO ne maîtrisaient l’autre langue nationale. Beaucoup de temps a donc été perdu, de sorte que si l’incident a été clôt de façon inadéquate. Si cela avait été une véritable ceinture d’explosifs, les conséquences auraient pu être désastreuses. » − « Aéroport de Zaventem, le 22 mars 2016. Le peloton présent ce jour-là, est également composé de soldats issus des deux régimes linguistiques. Après les explosions, suite à l’important chaos, à la gravité et à la complexité de la situation, tout le monde – le cadre y compris – se retrouve dans une sorte de situation de stress et adopte le réflexe mécanique d’user de sa propre langue nationale pour toutes les communications radio. Une partie des soldats du peloton ne maîtrise toutefois pas suffisamment la langue du reste du groupe et n’a donc pas d’idée, sinon incomplète, de ce qui doit se faire. Dans une situation où, littérale-

ment, chaque seconde compte pour éviter tout autre danger, pour sécuriser de nouveau la zone et fournir l’aide médicale, il est indispensable d’avoir une communication rapide dans laquelle chaque ordre et chaque mot est compris immédiatement et sans le moindre doute. Et même, il peut être question de vie ou de mort. »

Photo : Patrick Brion Commentaire de la part de l’ACMP-CGPM La problématique évoquée dans les témoignages ci-dessus ne se limite pas à l’opération OVG et n’est pas neuve non plus. Une composition linguistique correcte des détachements militaires lors de chaque engagement opérationnel, ainsi que la vérification des capacités de communication avec les autres acteurs de la sécurité sont une condition sine qua non à la réussite de la mission. Une attention insuffisante à ces éléments peut mettre en danger la sécurité des militaires concernés. Des militaires menant ensemble une mission risquée, ne doivent en effet pas seulement être convaincus que les collègues avec lesquels ils œuvrent connaissent et peuvent appliquer les drills appropriés s’ils devaient être soumis à

des tirs ou lorsqu’un autre danger menace. Mais lors de l’application de ces drills et de l’exécution des ordres, ils doivent aussi pouvoir, sans la moindre hésitation, coordonner les actions avec les autres, exécuter correctement les ordres et transmettre toutes les informations à temps, de façon exacte et complète. Parler la même langue ou avoir une connaissance approfondie de l’autre langue nationale demeure donc, au niveau des échelons tactiques les plus bas, indispensable. Et ce, même s’il est question d’incertitude, de chaos, de stress, de charge mentale et physique ainsi que d’intensité inhérents à de telles situations à risque. Vu qu’il n’est exigé (légalement) des cadres de ces échelons de base qu’une connaissance élémentaire de l’autre langue nationale, cela signifie dans la pratique que ces formations doivent être issues, lors d’un engagement opérationnel, du même régime linguistique. Dans le passé, ce besoin a été déjà explicitement reconnu par l’état-major de la Défense et ensuite traduit dans une directive. Ainsi, l’Operational Doctrine Publication sur la Task Organization de formations terrestres (ACOT - ODP - MEDCAP - CCLA) datée de 2006, dispose que le peloton (et donc aussi les sections ou les équipes) et la compagnie doivent toujours être issus du même régime linguistique et ce, lors d’un engagement effectif. L'ACMP-CGPM demande donc également que ces prescriptions soient appliquées à l’opération Vigilant Guardian. 

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Statut

Acquisition par transfert de la qualité d’agent de l’État D’ici peu, le militaire qui le souhaite pourra se porter candidat à un emploi vacant au sein de la Fonction publique. La base réglementaire requise a été prise afin d’organiser son transfert en lui permettant d’acquérir la qualité d’agent de l’État dans les meilleures conditions. Une des trois possibilités statutaires légales relatives à la mobilité externe devient ainsi réalité. Nouvelle opportunité Précédemment, il fallait qu’un service de la Fonction publique fédérale fasse explicitement appel aux militaires pour que ces derniers puissent se porter candidats à un emploi vacant, par un transfert organisé. À l’avenir, ce mécanisme continuera d’exister, mais une nouvelle opportunité verra le jour : tout militaire pourra dorénavant répondre à un appel à candidats dans le cadre d’une sélection comparative ouverte à tous. Une barrière a donc été levée !

Photo : Jürgen Braekevelt Ce transfert permet aussi audit militaire, lorsqu’il devient agent de l’État, d’emporter avec lui son ancienneté de service et barémique, et de bénéficier d’une échelle de traitement en conformité avec sa catégorie et son grade militaires.

Particularités principales

Une fois agent de l’État, il n’en demeure pas moins qu’il sera loisible à la personne intéressée de participer à des sélections et d’accéder donc à un niveau et à une échelle de traitement supérieurs. Mais les dispositions actuelles nouvelles ne peuvent avoir pour finalité d’anticiper sur les activités à mener par la Fonction publique afin de concrétiser la valorisation de compétences acquises à côté de l’exigence d’un titre académique.

Il faut souligner qu’en l’espèce, le transfert a lieu en respectant le

Le militaire sélectionné sera mis à disposition pour une durée d’un 

Modifications La réalisation de ce transfert a pu se faire par la modification d’un arrêté royal déjà existant. Il a ainsi fallu prévoir, entre autres, que tout militaire (qu’il soit de carrière ou de carrière limitée de type BDL) puisse répondre à tout appel à candidats lancé par le Bureau de sélection de l’Administration fédérale (SELOR) sans devoir ensuite démissionner s’il est sélectionné.

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niveau auquel appartient le militaire. Dès lors, par exemple, un sous-officier du niveau C qui posséderait un titre académique du niveau B, ne pourra, dans ce mécanisme de transfert, répondre à un appel pour un emploi vacant du niveau B. S’il désire le faire, ce sera alors en se présentant au SELOR comme simple candidat, sans pouvoir mettre en avant sa qualité de militaire et bénéficier de ce canal particulier qu’est le transfert.

En outre, vu les récentes évolutions statutaires militaires, les officiers et les sous-officiers de niveau B devaient être aussi repris pour ce qu’il en est de leur insertion dans un grade d’expert administratif ou technique, voire d’expert ITC, ainsi que dans une échelle de traitement ad hoc.


 an. À l’issue de cette période, un

entretien d’évaluation aura lieu et une décision de non-transfert ou de transfert sera prise. Dès sa mise à disposition, le militaire appartient à la classe ou au grade auquel il s’est porté candidat. Il est donc rémunéré et indemnisé comme tel. Si son traitement militaire (complété éventuellement de l’allocation de sélectionné, de maîtrise, de formation, de commandement ou de fonction d’état-major ainsi que du complément de traitement) venait à être inférieur à ce qu’il perçoit à la Fonction publique, il gardera ce traitement de sauvegarde jusqu’à ce qu’il perçoive plus. Pendant sa mise à disposition, le militaire peut y mettre fin à tout moment, moyennant un préavis de trois mois. Le service bénéficiaire peut aussi mettre fin à la mise à disposition en cas de manquement grave de la part de l’intéressé ou si la mention « Insuffisant » est attribuée lors d’un entretien de fonctionnement (dans ce cas de figure, une procédure d’appel n’est pas organisée). Il réintègre alors la Défense sans aucun préjudice pour le développement de sa carrière militaire.

Photo : Nicolas Deplanque

À l’issue de sa mise à disposition, en cas de décision de transfert, le militaire concerné acquiert rétroactivement la qualité d’agent de l’État et perd celle de militaire. Il cesse donc de faire partie des Forces armées. Si, par la suite, cela venait à ne plus lui convenir, il ne pourra cependant pas faire usage de la réintégration dans les trois ans qui suivent, étant donné qu’il n’a pas démissionné, mais qu’il a été transféré. Aujourd’hui, il n’est prévu aucune activité interne à la Défense afin de préparer spécifiquement le militaire à présenter les épreuves inhérentes à la sélection comparative de SELOR. Se porter candidat à un emploi vacant au sein de la Fonction publique relève d’une démarche personnelle. L’autorité a cependant prévu un canal particulier, ce transfert (« de la mobilité »), avec des dispositions particulières attractives. Sachez aussi que la « cascade » qui existait au sein de la Fonction publique lorsqu’un emploi était déclaré vacant, à savoir d’abord un recrutement interne, ensuite une éventuelle mobilité et enfin un recrutement externe totalement ouvert ou réservé à un groupe spécifique, n’est plus d’actualité. Il ne reste donc plus que la mobilité externe par transfert ou par recrutement exclusif de militaires. La mobilité externe est alignée sur la mobilité interfédérale qui permet à un fonctionnaire d’une communauté ou d’une région de postuler pour l’administration fédérale.

Pour l’instant, il faut aussi rappeler qu’un militaire ne peut envisager ce transfert que s’il a au moins 15 ans d’ancienneté de service comme militaire du cadre actif. De plus, au vu des besoins actuels et futurs de la Fonction publique, il est clair que des emplois vacants pour le niveau D (la catégorie des volontaires) ne seront pas légion. Pour cette catégorie, le Corps de sécurité sera plus prometteur.

Photo : Orban Daniel Il n’en demeure pas moins qu’il ne faut pas s’imaginer que ce transfert permettra structurellement de répondre au rajeunissement des Forces armées et d’offrir à de nombreux militaires l’opportunité de développer une autre carrière en dehors de la Défense une fois la période militaire opérationnelle accomplie. Accord Lors du Comité de négociation du 16 décembre 2016, les quatre syndicats représentatifs ont marqué leur accord au projet d’arrêté royal modifiant, entre autres, l’arrêté royal du 12 juin 2006 organisant le transfert des militaires. 

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Statut

Périodes d’études – Fin de la gratuité, mais régularisation possible ! Le gouvernement, en la personne du ministre des Pensions, a la ferme intention de supprimer, d’une part, la prise en compte gratuite des périodes d’études dans le calcul de la pension des militaires et, d’autre part, d’instaurer quand même leur prise en compte dans ledit calcul, moyennant alors le paiement d’une cotisation de régularisation. Avant-projet de loi – Objectifs Le 9 décembre 2016, un avant-projet de loi a été soumis au Comité de Négociation militaire. Il vise, pour le 1er mars 2017, une harmonisation de la prise en compte des années d’études dans le régime de pension du secteur public par la suppression de la prise en compte gratuite dans le calcul de la pension des années d’études, tout en permettant cependant leur prise en compte par le paiement d’une cotisation de régularisation.

Les militaires concernés sont ceux recrutés via le recrutement spécial (sur diplôme, par exemple un chimiste avec Master en chimie) ou un infirmier avec un Bachelor infirmier), le recrutement complémentaire (en cours de formation académique dans le civil, comme un médecin en troisième année de Bachelor) ou le recrutement latéral (par exemple un juriste ayant une expérience professionnelle de quelques années).

Fin de la gratuité – Gratuité partielle Aujourd’hui, la prise en compte des années d’études est gratuite quand le titre académique est requis pour la fonction. Elle équivaut et équivaudra à 1/60ième (et non 1/50ième) par année du traitement de référence qui sert de base au calcul de la pension.

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Photo : Christian Decloedt Les officiers et sous-officiers qui avaient ou ont le statut de candidat militaire durant leurs études (ERM, Ingénieur industriel, Médecin, Dentiste, Bachelier, …), ne

sont donc pas concernés par la mesure. La bonification pour diplôme ne serait donc plus gratuite pour les pensions prenant cours à partir du 1er mars 2018. Toutefois, afin de préserver les droits acquis aux personnes déjà dans nos rangs, il y a un maintien partiel de la gratuité. Ainsi, il sera appliqué au nombre d’années d’études (requises pour l’occupation de la fonction lors du recrutement) un coefficient réducteur (égal au rapport entre le nombre de mois de service (au 1er mars 2017) et 540). Exemple : un sous-officier infirmier recruté sur diplôme ayant 15 ans (180 mois) de carrière au 1er mars 2017 verra la gratuité de ses 3 ans (36 mois) de Bachelor passer de 36 mois à 12 mois (= 36 X (180/540)). Il pourra cependant faire compter les 24 mois restant dans le calcul de sa pen-


sion en versant une cotisation de régularisation.

moment où la demande de régularisation est introduite.

Opportunité

La cotisation de régularisation sera forfaitairement fixée à 1.500 euros (à l’index actuel) par année de diplôme, pour ceux qui choisiront de payer ce montant dans une période de 10 ans suivant la sortie des études. Si cela se produit au-delà de ces 10 ans, le montant sera plus important car il sera, entre autres, fixé sur base d’un calcul prenant en compte la valeur de l’accroissement de la pension correspondant aux périodes d’études régularisées.

Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, la bonification pour études sera aussi possible pour un diplôme, un doctorat ou une qualification professionnelle qui n’a pas été une condition pour le recrutement ou la promotion sur diplôme. Une opportunité pour nos militaires qui ont un tel document (n’ayant pas été nécessaire à leur recrutement) et qu’ils pourraient ainsi « valoriser ».

Le montant de la cotisation de régularisation sera fiscalement déductible, à l’impôt des personnes physiques. Mesures de transition Photo : Daniel Orban Cotisation de régularisation La bonification pour diplôme n’est cependant pas supprimée. Les années d’études peuvent toujours être prises en compte pour le calcul de la pension s’il y a paiement d’une cotisation de régularisation. Ces périodes d’études doivent cependant avoir été validées par l’obtention d’un diplôme, d’un doctorat ou d’une qualification professionnelle. Il est clair qu’il sera question du nombre minimum d’années d’études requises pour cette validation (pas les années doublées, …). Le montant de cette cotisation de régularisation sera fonction du

Pendant une période transitoire de 3 ans, entre le 1er mars 2017 et le 1er mars 2020, tout militaire concerné, quel que soit l’état d’avancement de sa carrière (au-delà ou non des 10 ans cités ci-dessus), aura la possibilité de régulariser ses années d’études en effectuant les versements forfaitaires requis de régularisation. Si la régularisation se produit entre le 1er mars 2017 et le 28 février 2019, le montant forfaitaire de la cotisation de régularisation est réduit de 10%. Désaccord Les quatre syndicats représentatifs ont marqué leur désaccord sur cet avant-projet de loi.

Malgré la présence d’une « nouveauté » (voir ci-dessus), l’ACMPCGPM a étayé son désaccord en relevant, entre autres, qu’il est mis fin à la prise en compte gratuite des années d’études lorsque le titre académique est requis pour la fonction à occuper et que le maintien partiel de la gratuité se concrétise par l’application d’une fraction dont le dénominateur reprend le chiffre 540. Or, ce dernier fait référence à une carrière de 45 ans requise pour une pension complète alors qu’elle est de 37,5 ans pour les militaires. En outre, le nouveau régime dispose que la prise en compte d’un titre académique ne restera possible que moyennant le versement d’une cotisation de régularisation. Si ce dernier n’est pas effectué, le montant de la pension risque dès lors d’être inférieur à ce qu’il aurait été avant la mise en vigueur des nouvelles dispositions.

Photo : Daniel Orban Quant à la prise en compte gratuite des années d’études, elle ne sera préservée que pour les militaires pouvant partir en pension (anticipée) au plus tard au 1er mars 2018. Tous les autres militaires en service ne verront donc pas leurs droits acquis préservés intégralement. 

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Euromil

Congrès et Présidium d’EUROMIL à Bruxelles Les 20 et 21 octobre 2016, plus de 80 délégués en provenance de 24 associations membres d’EUROMIL sont venus à Bruxelles prendre part à son 5ième Congrès et son 114ième Présidium. En plus de l’élection d’un nouveau Conseil d’administration, un travail détaillé de réflexion a été mené sur une variété de sujets. Le Congrès a, entre autres, la compétence de modifier ou rejeter des propositions concernant les règles de fonctionnement interne. Mais la compétence la plus importante demeure l’élection des administrateurs et des auditeurs. À cet égard, Emmanuel Jacob a été réélu pour un quatrième mandat comme président. Jörg Greiffendorf du syndicat allemand DBwV a été élu vice-président alors que Ton de Zeeuw du syndicat néerlandais MARVER/FNV a été réélu en tant que trésorier. Les administrateurs réélus sont Jesper Hansen du Danemark, Tom McCarthy d’Irlande, Johan Ohlen de Suède et Flemming Vinther du Danemark. István Bácskai de la Hongrie a été élu pour la première fois, tout comme Antonio Lima Coelho du Portugal. En tant qu’auditeur, Filip Duquesne, de notre propre organisation, a été réélu pour un troisième mandat et Albrecht Kiesner d’Allemagne pour un deuxième mandat. Le vendredi 21 octobre 2016, la séance matinale du Présidium

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Photo : J. Piérard était ouverte au public. Dans un bref discours, le président d’EUROMIL a ouvert la réunion en se référant aux discussions en cours pour améliorer la coopération dans le domaine de la sécurité au sein de l’Union européenne. Il a réitéré l’appel lancé par EUROMIL pour ne pas oublier la dimension sociale de la coopération en mettant l’accent sur le droit d’association comme l’un des droits fondamentaux les plus élémentaires, qui est hélas encore aujourd’hui refusé à bien des soldats européens. Trois intervenants invités ont parlé de la situation sécuritaire actuelle au sein de l’Union européenne, en laissant ensuite la place à un groupe de discussion sur les femmes dans les forces armées.

Le premier intervenant principal, l’Ambassadeur Marc Michielsen, directeur pour la Sécurité auprès du SPF belge des Affaires étrangères, s’est référé à la situation sécuritaire modifiée dans laquelle se trouve l’Union européenne et s’est félicité de la EU Global Strategy, présentée cet été par le Haut Représentant, Federica Mogherini. Tant les États membres que le European External Action Service (EEAS) travaillent actuellement sur la mise en œuvre de la stratégie et mènent des discussions sur quatre domaines spécifiques de coopération renforcée (développement de la capacité, coopération de défense, révision des moyens financiers et dynamisme des différents partenaires). Madame Julia De Clerck-Sachsse, Adviser Strategic Planning - EEAS, a partagé ses expériences à la fois sur l’établissement et sur le processus d’implémentation de la EU Global Strategy avec l’idée centrale que le monde d’aujourd'hui est de plus en plus connecté, mais qu’il est aussi devenu beaucoup plus complexe. La stratégie vise à


répondre à un sentiment croissant d’insécurité parmi les citoyens européens en déclarant clairement que l’Union européenne est prête à travailler ensemble, tout en faisant partie du monde, et à offrir cependant la protection nécessaire à ses citoyens. L’Ambassadrice Marriët Schuurman, représentante spéciale du Secrétaire général de l’OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, a souligné qu’au sein de l’Alliance atlantique, une réponse à la situation de la sécurité en mutation doit être fondamentale. C’est uniquement en mettant au premier plan nos valeurs que l’OTAN pourra défendre la société. Dans ce contexte, elle a souligné que l’égalité des sexes n’est pas facultative, mais fondamentale. Selon Marriët Schuurman, il a été prouvé que des équipes mixtes sont plus intelligentes et plus efficaces. Inclusion, égalité des droits et des chances au sein des forces armées sont donc aussi une condition à la résilience de la société et à l’opérationnalité de sa défense. Comme tous les processus de changement ont besoin d’un leadership fort et engagé, elle a appelé aussi EUROMIL et ses associations membres à intervenir en tant que moteurs du changement, en visant à plus d’intégration et à des droits égaux au sein des forces armées. La Sénatrice Maryvonne Blondin, membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de Europe (APCE), a débuté le débat public en présentant la « Résolution APCE - Les femmes dans

les forces armées : promouvoir l’égalité, mettre fin aux violences fondées sur le genre ». Vu que l’égalité des sexes et les droits de l’homme au sein des forces armées ont reçu une attention respectable des médias au cours des dernières années, elle a décidé de mettre la question à l’ordre du jour de l’APCE. La résolution reconnaît qu’il existe une demande croissante de recruter du personnel qualifié, tandis qu’en même temps des hommes et des femmes doivent être motivés pour rester à la Défense. Viser une égalité totale entre les hommes et les femmes ainsi que lutter contre les violences fondées sur le genre font partie de la solution. Par voie de conséquence, l’APCE recommande de modifier les campagnes de recrutement dans ce sens, de sorte qu’elles développent un climat plus favorable pour les femmes dans le but de créer l’égalité des sexes dans la formation militaire, afin d’offrir des opportunités de carrière claires et ce, y compris un ‘work-life balance’ équilibré. Daniel de Torres, chef adjoint Operations III DCAF (Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces) a animé le débat. Il a rappelé au public le paysage sécuritaire rempli de défis tel que décrit par les orateurs, et a souligné les exigences toujours plus élevées auxquelles sont aujourd’hui soumis tous les acteurs présents au sein de l’aspect de la sécurité nationale. La lieutenant-colonel bulgare Nevena Miteva, appartenant au

NATO Committee on Gender Perspectives, a présenté des données de l’OTAN relatives aux femmes dans les forces armées. Alors que les femmes représentant seulement 10,3% des forces alliées, cela souligne cependant les bonnes intentions de la politique alors que la mise en œuvre de certaines laissent parfois à désirer. Elle a donné de la vigueur à son opinion avec une vidéo (lien: https://www.youtube.com/ watch?v=qv8VZVP5csA) dans laquelle elle signale qu’il est non seulement nécessaire d’avoir une politique réfléchie, mais aussi un changement fondamental de mentalité. En tant que Présidente de BUAFWA (Bulgarian Armed Forces Women Association), Nevena Miteva a indiqué également que tant les organisations que les réseaux de femmes peuvent aider afin de parvenir à un meilleur équilibre. Lena Kvarving, lieutenant-colonel dans les Forces armées norvégiennes, a souligné la déclaration des panélistes en faisant remarquer que les politiciens sont compétents pour la prise de décisions grâce auxquelles la diversité et l’égalité des droits seront garanties et ce, même si leur mise en œuvre peut être parfois difficile. À titre d’exemple d’une implémentation réussie, elle a fait référence aux Special Forces de l’armée norvégienne au sein de laquelle une équipe féminine a été créée. En outre, il est apparu que les campagnes de recrutement basées sur l’estime sont un outil efficace pour recruter tant des hommes que des femmes. 

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Interview

Portraits de délégués régionaux Le travail d’une organisation syndicale repose en grande partie sur les épaules des délégués locaux. Ces derniers, dispersés sur tout le territoire national et parfois même à l’étranger pour des impératifs opérationnels, sont confrontés au quotidien des collègues militaires, affiliés ou non. Portrait de deux délégués régionaux : Eric Lehnertz et Erik Barrez.

Eric Lehnertz, la volonté du jusqu’au-boutisme Volontaire de carrière, Eric Lehnertz jouit d’une carrière très riche qui a débuté un matin de janvier 1984, à Saives, quelques jours après son 17e anniversaire. « Deux semaines après, je rejoins le 2 Cyclistes à Siegen, en Allemagne, où il y a 1,20 m de neige », précise Eric. « J’ai directement été mis dans le bain. Le commandant de compagnie de l’époque cherchait des nouvelles recrues pour participer au Challenge du Fusilier d’assaut. Moi qui n’étais pas un fan de cross, j’ai été forcé de courir, de faire de la speed marche, etc. Puis j’y ai pris goût, jusqu’à participer à un marathon. Au 2 Cy, je suis devenu, entre autres, chauffeur char, sur AMX puis sur AIFV. » Cette période aux FBA a forgé le caractère de notre délégué régional. « La vie y était assez dure. Il n’y avait pas que des enfants de cœur dans cette unité. Le cadre était super et nous étions respectés. Ce sont mes plus belles années. » En 1988, Eric passe au 4 Génie, à Amay. Incorporé au peloton équipement, il devient grutier et remplit ensuite une fonction à l’appro-

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Photo : Concetto Bandinelli visionnement, pendant plusieurs années, jusqu’à occuper un poste au dispatch d’Amay. Aujourd’hui, il est en poste à la Stapol du 4 Gn, lieu de passage de nombreux collègues. L’écoute avant tout Ses premiers contacts avec le monde syndical remontent à 1990, après un accident aux conséquences lourdes pour son dos. « J’étais affilié à un autre syndicat. Dans ma demande de pension de réparation, je n’ai pas été aidé. Je n’étais pas satisfait. » Eric entre alors en contact avec plusieurs responsables de ce qui

allait devenir par la suite l’ACMPCGPM. Son dossier aboutit à une reconnaissance accrue de son dommage. Convaincu d’avoir affaire à une équipe sérieuse, il change de formation syndicale et devient délégué après avoir postulé et montré ses motivations. « Pour moi, l’écoute est très importante. Si quelqu’un vient se plaindre de la mort de son poisson rouge, je l’écoute. J’ai cette capacité à écouter. Il y a trois délégués locaux sur le plateau d’Amay, mais les gens viennent chez moi. Mon objectif, c’est que quelqu’un choisisse l’ACMP-CGPM parce qu’il a été témoin direct de la satisfaction d’un membre vis-à-vis du travail que nous accomplissons. C’est le meilleur feed-back et cela garantit le travail syndical de proximité. » Délégué régional, Eric en est à son troisième mandat. Grand amateur de vélo depuis sa période allemande, Eric Lehnertz vient d’entamer sa préparation à l’ascension du Mont Ventoux, en juin prochain. « J’aime m’octroyer des défis, repousser mes limites. Quand je fais quelque chose, je la fais à fond, je n’abandonne pas. » 


 Erik Barrez, adrenaline junkie

En poste à l’Escadrille Strike Security 10 Wing Tactique de Kleine-Brogel, le Premier-SergentChef Barrez vous met en confiance dès les premiers instants. Erik est lui aussi un délégué régional à l’expérience variée. Entré volontaire de carrière en septembre 1983 au 9 Wing Training de Bevingen, il a par la suite pris la direction de « Kay-Bee » pour y officier en tant que pompier volontaire, jusqu’en 1993. « Suite à la fin du service militaire et le départ des miliciens, il a fallu réorganiser la garde de la base aérienne », explique Erik. « Du jour au lendemain, soixante pompiers ont rejoint la garde du terrain d’aviation. Une fonction en cumul. » En 2000, Erik empreinte le chemin de la promotion sociale pour devenir sous-officier et avoir son mot à dire. Onze mois plus tard, le sergent Barrez rejoint la garde du 10 W Tac, à temps plein. C’est durant cette période qu’il touche au monde syndical. « Tout le monde fait une erreur dans sa vie : je me suis affilié à un syndicat autre que l’ACMP-CGPM, parce que mon commandant de flight y était », avoue Erik Barrez. « Mais Marc Juvyns, le délégué régional ACMP-CGPM de l’époque, avait réglé un certain nombre de choses me concernant et, comme cela arrive souvent, j’ai manifesté ma gratitude en devenant membre de l’ACMP. J’étais déjà convaincu de l’utilité des syndicats. Marc savait aussi que j’étais devenu sous-officier pour défendre mes volontaires de carrière. Et par cet engagement social, je suis devenu délégué, à la demande de mon responsable régional. En 2014,

j’ai aussi fait office d’entraîneur pendant quatre ans, pour maintenir le club en vie. Aujourd’hui, nous avons sept équipes, une de vétérans, une équipe première et une seconde. Je ne suis plus que président maintenant et le club est sain maintenant. » À fond, en permanence

Photo : Concetto Bandinelli j’ai entamé mon premier mandat en tant délégué régional. » En tant que délégué syndical, Erik considère son chef d’abord comme un collègue. « Il ne faut pas lui faire de coup dans le dos. Certaines choses se règlent en allant le voir directement, en communiquant. Ce n’est peut-être pas toujours la manière la plus facile (je pourrais demander au Secrétariat permanent de le faire à ma place), mais c’est la plus directe pour trouver localement et rapidement une solution à un problème, dans 90 % des cas. » Erik est aussi un grand amateur de sports. Deux à trois fois par semaine, il fait des longueurs, en piscine. Mais surtout, le football est sa grande passion puisqu’il est président d’un club provincial. « Avec un camarade, j’ai repris le club Fortuna 56 Smeermaas, après faillite. C’est un autre défi. C’est ma passion, à côté de mon travail et de mon engagement syndical. » Inactif, Erik ne l’est assurément pas. « J’ai été arbitre pendant 22 ans. Parce que nous n’avions pas un cent dans les caisses du club,

« C’est ce qui me caractérise, je suis un peu accro à l’adrénaline. Je dois toujours rester actif. À mes yeux, un jour sans travail est un jour qui n’est pas vécu. Chaque jour, je dois m’occuper. Et je suis heureux comme ça. Il en va ainsi aussi dans la sphère syndicale : si je peux aider ou accompagner quelqu’un, je suis heureux. » Erik a été volontaire et connaît très bien les limites de ce statut. En tant qu’ancien B4, sous-officier et délégué syndical, il sait comment aborder et défendre les intérêts de cette catégorie de personnel. De plus, fils de militaire et petit-fils de commissaire de police, Erik aussi le papa d’un jeune militaire en poste à Kleine-Brogel. C’est dire si le monde militaire le concerne ! Le bloc dans lequel travaille le 1SC Barrez abrite environ 400 militaires, dont 280 rien que pour la garde. « Je suis un peu spécialisé en discipline, qui est assez stricte à Kleine-Brogel. Nous devons être opérationnels 365 jours par an, de par la nature de notre lieu de travail. Nous fournissons aussi du personnel pour Vigilant Guardian. Nous ne nous préparons pas en vue d’une mission à l’étranger. Notre mission ici dure toute l’année. » 

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Info

Dossier « Pensions » : la balade des séances d'information Le tremblement de terre suscité le 16 octobre 2016 à propos de la réforme des pensions des militaires a généré une vague d’interrogations. Le personnel, d’abord secoué par la nouvelle, a voulu en savoir plus. Depuis ce jour, les syndicats réunis en front commun sont assaillis de questions, le plus souvent fondées. Pour y répondre, des séances d’information sont organisées dans tout le pays.

Dépôt munitions de Bertrix, le 20 décembre 2016, début d’après-midi. Le mess est plein à l’heure de table. Juste après, le personnel des cuisines nettoie et remet tout en ordre pour la séance d’information organisée par Camille Coulonval, le responsable régional de l’ACMP-CGPM. « C’est une séance d’information sur l’état actuel des choses, sur ce qu’on a atteint et sur le front commun syndical », explique Camille. Projecteur allumé, JeanPierre Hulin accueille le personnel qui prend place dans le local pour une séance qui durera, on ne le sait pas encore, plus deux heures. Une cinquantaine de militaires, hommes et femmes, sont assis. Une très grande partie du personnel présent ce jour-là à Bertrix assiste à la séance. C’est que la plupart des crânes portent des cheveux gris ou blancs, signe qu’il y a là-dessous plusieurs décennies de services rendus au pays. « J’ai sensibilisé les gens à poser des questions », souligne Camille

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Photo : Concetto Bandinelli qui a fait inscrire l’activité au programme d’entraînement, auprès du commandant de compagnie a.i., dans le but de toucher un maximum de personnel. « Il faut être à l’écoute, car c’est le travail d’un chef, surtout dans une unité opérationnelle », ajoute le capitaine Pierre Remacle. Le dépôt « Mun » de Bertrix est le plus important du pays. On y prépare les munitions pour le Mali, l’Afghanistan, OVG, les camps de tirs et l’évacuation éventuelle de nos ressortissants du Congo. « Il y a beaucoup de missions en 2017 », souligne le capitaine Remacle. « Le but de telles séances est de dresser une image la plus fidèle possible de la situation actuelle », prononce Jean-Pierre à son auditoire. « Nous ne pou-

vons pas répondre à toutes les questions, car le gouvernement lui-même n’a pas de réponses à nos demandes et que les textes n’ont toujours pas été rédigés. » Les mines sont graves, certains prennent des notes car l’exposé se révèle fort large en explications techniques, surtout sur les fameux « tantièmes ». L’on apprend aussi que 86,4 % des militaires sondés se prononcent contre cette réforme et 10,2 % sont pour. Ces proportions n’étonnent personne. Quelques questions touchent à la solidité et à la durabilité du front commun syndical. Nous n’allons pas revenir ici sur les sujets abordés. Pour être correctement informés, nous vous conseillons d’y assister, de venir avec une liste de thèmes sur lesquels discuter avec le délégué permanent qui vous informera. Cela vous permettra de mieux vous armer contre les rumeurs qui courent depuis la mi-octobre 2016 à propos de votre retraite. 


NAISSANCES

MAXIME – 22/09/2016 né dans la famille de Damien GALET (Liège) ROMAIN – 30/10/2016 né dans la famille de Maxime ROBBERECHT (Ixelles) MANON – 05/11/2016 née dans la famille de Tony KELLER (Ottignies-Louvain-laNeuve) LARS- 15/11/2016 né dans la famille de Diederik BOUTEN (Courtrai) MATHILDE – 17/11/2016 née dans la famille d’Alexandre STUBBE (Saint-Saulve) NOOR – 19/11/2016 née dans la famille de Niko ERPELS (Asse)

NECROLOGIE

FRANS HERMANS (Overpelt) 1930 - ✝ 21/07/2016 ROGER JONNÉ (Bertem) 1932 - ✝ 14/08/2016 ALEXANDER LITT (Bütgenbach) 1931 - ✝ 08/09/2016 ETIENNE DEWAELE (Jabbeke) 1935 - ✝ 19/09/2016 MICHEL MOREAU (Kraainem) 1967 - ✝ 17/10/2016 GILBERT DE WAELE (Velm – Saint-Trond) 1934 - ✝ 06/11/2016 ROGER BOUQUEAU (Jodoigne) 1918 - ✝ 11/11/2016 MARC DESRAMAULT (Ieper) (Epoux de Suzanne VANTHUYNE) 1940 - ✝ 14/11/2016 EMIEL CRABBE (Boutersem) 1930 - ✝ 14/11/2016

MARIAGES

09/07/2016 Sylvia DEPAUW et Filip VAN BOSCH (Kruibeke) 28/07/2016 Fabrice LATTAQUE et Linda DE RAEVE (par cohabitation légale) (Namur)

Indice des prix à la consommation du mois de décembre 2016

GUY KEST (Etterbeek) 1929 - ✝ 02/12/2016 FRANÇOIS MICHIELSEN (Anvers) 1936 - ✝ 07/12/2016 ALBERT BAERTEN (Kelmis) 1947 - ✝ 08/12/2016

L'indice des prix à la consommation s'établit à 103,54 points en décembre 2016, contre 103,41 points en novembre 2016, ce qui représente une hausse de 0,13 point ou 0,13 %. L'indice santé, tel que prévu dans l'arrêté royal du 24 décembre 1993, s'élève pour le mois de décembre 2016 à 104,05 points. La moyenne arithmétique des indices des quatre derniers mois (septembre, octobre, novembre et décembre 2016) s’établit à 101,81 points. L’indice-pivot (103,04) pour la Fonction publique et les allocations sociales n’est donc pas dépassé. Le dernier dépassement de l'indice-pivot remonte au mois de mai 2016. Source : Direction générale Statistique et Information économique

06/09/2016 Kenneth VAN GANSBEKE et Lotte DENOO (par cohabitation légale) (Bruges) 23/09/2016 Joris VAN DEN EYNDEN et Vicky LEERS (Lier)

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