La Sentinelle Mars 2017 - n° 03
Avant-propos
Plan militaire d’entreprise 2017-2020
Périodique mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013
le syndicat militaire
Avant-propos
Un plan militaire d'entreprise par manque de plan politique clair AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Dans notre précédente édition, nous avons mis en avant la problématique du processus décisionnel latent, tout comme la longue attente pour les plans d’implémentation et d’infrastructures qui doivent être décidés par le politique. Tandis que le gouvernement continue à reporter les décisions, le Chef de la Défense a donc lui-même produit un plan. Au début de ce mois, nous avons appris par hasard l’existence d’un « Plan militaire d’entreprise 2017-2020 ». Le meilleur travail de camouflage ! Quelqu’un suit encore ? Depuis des années, nous attendons un Plan stratégique. Et finalement, nous recevons une Vision stratégique. Ensuite, nous devrions recevoir un plan d’implémentation et un plan d’infrastructures grâce auxquels chacun serait informé de l’avenir des casernes – et donc des militaires – et à quoi elles ressembleraient. Dans les cercles gouvernementaux, on invoque à chaque fois de nouvelles raisons pour ne pas prendre certaines décisions. Après plusieurs mois d’attente vaine, ce « Plan militaire d’entreprise Défense 20172020 » apparaît soudainement. Si vous ne connaissez pas encore ce plan, consultez vite notre site www.acmp-cgpm.be, dans la rubrique « Actualité ». Plan militaire d’entreprise Défense L’auteur de ce plan : le Chef de la Défense. Ce plan vise « la continuité de la mission de la Défense jusque 2020, tout comme les plans
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et projets à mettre en place pour permettre de garantir les développements capacitaires prévus ainsi que leur relance réaliste, également au-delà de 2020, conformément à la Vision stratégique. » Traduction libre : le Chef de la Défense a un plan pour que la Défense survive d’ici à 2020, pour ensuite célébrer la renaissance de la Défense. À première vue, cela paraît assez optimiste, mais il ne subsiste aujourd’hui aucune garantie politique pour que les chances de survie et encore moins cette renaissance soient des scénarios réalistes pour la Défense. Afin d’assurer la continuité de la Défense jusqu’en 2020, nous n’avons pas seulement besoin de systèmes d’armes militaires. Nous avons aussi besoin de militaires. L’évolution en personnel de la Défense est devenue totalement désastreuse. Jour après jour, l’attractivité du métier de militaire glisse toujours plus sur la pente. Les mesures de mise à la retraite annoncées par le gouvernement accentuent le ressentiment
chez de nombreux collègues qui ne savent pas de quoi sera fait leur avenir. De plus en plus de jeunes nous quittent prématurément pour des raisons diverses. Il faut « prendre soin des personnes et de l’attractivité de l’organisation » souligne le plan d’entreprise. Des projets de personnel sont repris dans une longue liste. Mais les moyens pour matérialiser ces projets, nous ne les trouvons nulle part ou bien faut-il encore les découvrir. Ce plan militaire d’entreprise Défense 20172020 annonce de nombreuses études supplémentaires de même que des plans sous-jacents complémentaires. L’on peut aussi se demander ce que l’on a analysé pendant tout ce temps sans dégager de résultat concret. Cela n’a, en aucun cas, mené à un résultat sur lequel il existait un consensus politique. Ce Plan militaire d’entreprise Défense ressemble donc plus à un plan de management militaire qui cache soigneusement l’ignorance du processus décisionnel politique.
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Photo : Orban Daniel
Mars 2017 - n° 03
Colophon
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Avant-propos Un plan militaire d'entreprise par manque de plan politique clair
La Sentinelle est le mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.
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La proposition de réforme des pensions : une vraie débâcle
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Mémorandum concernant la réforme du régime de retraite
Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01
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Changement conceptuel au niveau des comités d’avancement !
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Portraits de délégués
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Aux Quatre Jours de l’Yser 2017 !
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Info
La proposition de réforme des pensions : une vraie débâcle Le relèvement de la limite d’âge avec une moyenne de 8,5 ans est totalement disproportionné. Mais c’est aussi un non-sens militaro-technique : les militaires de plus de 60 ans ne sont tout simplement plus en état d’effectuer des tâches opérationnelles. Cette mesure affaiblira aussi la force de combat de l’armée. Dans les faits, le civil paiera plus pour moins de sécurité.
Cher lecteur, pouvez-vous imaginer qu’il y a un an, le 22 mars 216, le détachement déployé à l’aéroport de Zaventem dans le cadre de l’opération Vigilant Guardian ne fût pas formé de jeunes militaires âgés entre 23 et 35 ans, mais d’un groupe d’hommes à l’âge moyen de 45 ans ? Et que ces vieux « briscards » auraient dû intervenir immédiatement après les explosions meurtrières, dans une situation au chaos indescriptible, dans une panique irréelle et dans une agitation terrible ? Qu’avec leur équipement, leur armement et leurs munitions, ils auraient dû courir et sauter au-dessus des décombres d’un hall des départs
totalement détruit pour protéger des gens ? Qu’ils auraient dû monter et descendre les escaliers pour éviter d’autres dangers et mettre les civils en sécurité ? Qu’il a fallu évacuer des victimes sur les genoux ou en position penchée ? Ou qu’il fallait parcourir plusieurs centaines de mètres en portant les blessés sur les épaules ? Les uns et les autres ? Maintes et maintes fois ? Aurait-on pu « fournir », avec des militaires de plus de 45 ans, la même rapidité et la même sécurité efficiente que les jeunes gars présents le 22 mars 2016 ? Et avec des soldats plus âgés, aurait-on sauvé plus de vies humaines que les jeunes militaires
en service ce jour-là et qui étaient prêts les plans physique, mental et militaro-technique ? Les réponses pourraient bien faire réfléchir. En particulier les décideurs politiques qui, sans se sentir gênés par un manque de compétences en la matière, considèrent que l’âge de la retraite peut être relevé, en moyenne, de 8 ans et demi sans générer de conséquence néfaste sur le rendement. Notamment pour la sécurité que l’armée doit « produire » au profit de la population belge. En effet, ne vous trompez pas. En régime, il s’agit d’une hausse de la limite d’âge de 8 ans et demi. La nouvelle recrue fait son entrée dans les rangs vers l’âge moyen de 22 ans et demi. Elle pourra, à sa demande, accéder à la pension au plus tôt à partir de 63 ans. Mais uniquement s’il ou si elle a servi durant 42 ans. Ce qui nous mène à un âge moyen de 64 ans et demi (22 ½ + 42).
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Le 15 février 2017, les quatre syndicats représentatifs ont été entendus par la Commission parlementaire de la Défense à propos de la Vision stratégique et ses conséquences pour le personnel. L'ACMP-CGPM y a démontré l'incompatibilité flagrante de la réforme des pensions militaires avec cette Vision. Photo : Concetto Bandinelli
Il ne faut pas être un génie pour
comprendre qu’il est impossible pour les militaires de plus de 60 ans de répondre aux exigences physiques, mentales et militaro-techniques des missions modernes, tant à l’intérieur qu’hors de nos frontières. Apparemment, certains voient les choses différemment à la rue de la Loi. Comment peut-on se fourvoyer de cette façon ? Avec l’approche de la Vision stratégique du ministre Vandeput où les militaires doivent demeurer opérationnels tout au long de leur carrière, pourront-ils encore satisfaire aux normes d’aptitude physique et fonctionnelles ? Comment cela estil possible ? Les politiciens pensent vraiment que le chauffeur de camion militaire, âgé de plus de 60 ans, avec son convoyeur et déployés en zone opérationnelle pour une mission logistique, sautera instantanément de son camion lorsqu’il sera confronté à une bombe posée sur la route ? Aura-t-il l’agilité d’un cabri pour courir et sauter afin de se mettre à
couvert ? Sera-t-il aussi énergique qu’un jeune poulain pour défendre sa personne et son binôme, tout en mettant en application les techniques du feu et du mouvement ? Celui ou celle qui est convaincu(e) que les plus de 60 ans peuvent le faire les doigts dans le nez devrait être gentiment invité(e) à montrer qu’il/elle peut le faire… De plus, ne vous faites pas avoir : le salut ne viendra pas sous la forme d’une reconnaissance du métier de militaire comme un « métier lourd ». Attention aussi aux montants prévus par le gouvernement pour financer l’abaissement de la limite d’âge pour tous les métiers lourds
potentiels : il n’y aura vraisemblablement qu’une réduction de quelques mois. À condition que notre métier soit reconnu comme « lourd ». Dans le meilleur des cas, il s’agira d’une aumône pour apaiser les militaires. Pour l’organisation de la Défense aussi, la piste des « métiers lourds » ne sera qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Les frais de personnel globaux augmenteront encore d’environ 15 %. Ce qui se traduira inévitablement par une diminution des investissements en nouveau matériel. Il y aura aussi moins d’argent pour le fonctionnement, en ce compris l’entraînement et le recrutement. Ou la combinaison des
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impatience ce groupe d’ex-militaires. Ne fut-ce que pour les coûts salariaux (élevés).
tous ces éléments. Ce qui mène finalement à une réduction du potentiel opérationnel de l’armée. Encore une fois, donc. Comme toutes les réformes des 20 dernières années. En fait, la modification du régime des pensions militaires est une mesure qui réduira d’un sixième la puissance de combat et sa capacité à contribuer à la sécurité intérieure se contractera de 40 %. Alors que 1.800 militaires pouvaient être déployés dans nos villes en 2016, ce nombre chutera à un maximum de 1.000 militaires dans moins de 10 ans. En outre, une partie d’entre eux aura plus de 60 ans. L’âge moyen de la population militaire – aujourd’hui au-delà des 41 ans – ne descendra sûrement pas. Le soldat belge, qui est actuellement 8 ans plus vieux que son homologue britannique, français ou néerlandais, sera encore plus âgé. Par conséquent, son opérationnalité diminuera. L’unique constatation valable est donc que le gouvernement, avec la réforme du régime de pension des militaires, tire une balle dans le pied de son propre projet d’avenir pour l’armée. En dépit de l’augmentation substantielle du budget de la Défense d’ici 2030, le citoyen bénéficiera de moins de sécurité. Il n’y
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a qu’une manière de décrire cela : un gaspillage organisé de l’argent du contribuable. Et c’est la véritable débâcle des décisions du gouvernement sur les pensions. Par l’externalisation (outsourcing) des fonctions de fin de carrière de l’armée, comme l’Horeca, la garde des casernes, une partie de l’entretien, ainsi que d’autres services d’appuis logistique et administratif, le ministre Vandeput complique encore plus la situation. Il crée de la sorte un problème énorme pour les carrières. Les gens seront bloqués dans leur job. Cela mènera à l’irritation et à la frustration. Il est en outre illusoire de penser, qu’au-dessus de 50 ans, il existera encore des chances de transfert attractif vers d’autres services de l’autorité, comme le pense le ministre. Ne nous voilons pas la face : le secteur privé n’attend pas non plus avec
Indépendamment du fait que le relèvement de l’âge de la pension de 8 ans et demi soit complètement disproportionné, il faut dire que c’est une folie totale : les militaires de plus de 60 ans ne sont plus en état d’effectuer leurs tâches opérationnelles selon les standards nécessaires. Comment y arriveraient-ils ? Ajoutons aussi que la Vision stratégique et la réforme des pensions sont totalement incompatibles. De plus, cette mesure rendra peu crédibles les bases budgétaires d’une vision du futur déjà très fragiles. Voilà pourquoi l’ACMP-CGPM plaide énergiquement pour l’annulation de cette décision gouvernementale. A la place, votre syndicat a proposé de passer à la reconnaissance et à la valorisation du caractère particulier du métier de militaire par un régime de pension particulier. Avec comme principe l’évolution de l’âge de mise à la retraite pour tous les militaires avec le même nombre d’années, au même rythme et suivant le même timing que pour les Belges, soit + 1 an en 2025 et + 1 an en 2030. La balle est maintenant dans le camp de l’autorité.
Statut
Mémorandum concernant la réforme du régime de retraite Dans notre mémorandum relatif à la réforme du régime de retraite, nous avons plaidé avec force pour reconnaître l’état de militaire comme un métier particulier. Dans le domaine de la retraite, ce caractère singulier doit être traduit en une augmentation maximale de l’âge de la retraite de 2 ans : + 1 année en 2025 et de nouveau + 1 année en 2030. Pour ceux qui se trouvent à 7 ans ou moins de leur date (actuelle) de retraite, de justes mesures de transition ont été défendues. Le 27 janvier dernier, les quatre syndicats représentatifs ont chacun transmis aux ministres des Pensions et de la Défense, leur mémorandum reprenant leur point de vue sur la réforme du régime de retraite. La vision du syndicat militaire ACMP-CGPM est que l’état de militaire ne constitue pas seulement un métier pénible, mais aussi un métier particulier qui justifie un régime de retraite particulier. Le caractère particulier du métier résulte du fait que le militaire doit être constamment préparé et disponible pour l’engagement opérationnel partout dans le monde et aussi longtemps que nécessaire. Il/Elle est obligé(e) d’exécuter de manière inconditionnelle les tâches qui lui sont assignées en ce compris tous les dangers qui y sont liés. C’est précisément le caractère inconditionnel de cet engagement qui impose au militaire des exigences qui ne se rencontrent nulle part ailleurs dans notre so-
Photo : Orban Daniel ciété, dans la même mesure et dans cette combinaison. Cette caractéristique la plus essentielle de l’état de militaire entraîne des responsabilités, des obligations et des normes de fonctionnement vitales auxquelles aucun autre métier n’est soumis. Les normes de fonctionnement ont trait aux compétences physiques, mentales, caractérielles et morales indispensables dont le militaire doit disposer. Pour le syndicat militaire ACMP-CGPM, ces dernières sont totalement incompatibles avec une limite d’âge de 63 ans (minimum), comme le propose le gouvernement. Sur le plan physique, psychique et militaro-technique, les militaires de 63 ans ou plus âgés ne sont en effet
plus capables de répondre de façon adéquate à la raison d’être de l’armée. Notamment pour assurer la sécurité du citoyen belge et fournir, à l’étranger, des contributions de sécurité à la communauté internationale. La qualité la plus fondamentale de l’état de militaire – et en même temps la responsabilité la plus lourde – est que le militaire, lors de l’exécution inconditionnelle des tâches assignées, met en jeu ce qu’il a de plus important, à savoir sa vie. Dans le cas extrême, un militaire peut être tué ou gravement blessé. En outre, il peut se retrouver dans la situation de devoir lui-même, dans le cadre de la loi et de sa mission, faire usage de la force létale contre les autres. Ajoutons que la responsabilité du militaire ne se limite pas à sa propre sécurité et à sa manière d’agir, mais elle vaut également pour toute personne qui a été confiée à ses soins. Le militaire est également coresponsable, en tant
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Statut
Photo : Orban Daniel que cadre ou comme partie de l’unité, de la sécurité des militaires avec lesquels il passe à l’action. Lors de l’exécution de ses tâches, il met non seulement sa propre vie en jeu, mais aussi celle de son unité. Les militaires continuent là où d’autres doivent s’arrêter. Il n’y a pas d’autre emploi dans la société belge pour lequel vaut cette exigence. Cela souligne le caractère particulier du métier militaire. Les responsabilités mentionnées ci-dessus entraîne des obligations. À commencer par celles de la mobilité professionnelle et géographique tout au long de la carrière. La Défense applique un système spécifique en matière de personnel dans lequel l’établissement des connaissances et de l’expérience revêt une importance déterminante dans le développement de la carrière militaire. Pour établir des connaissances et de l’expérience, avant tout, le militaire exerce tour à tour une variété de fonctions au sein de différents emplacements et il est mis en œuvre dans diverses situations. En outre, les connaissances et l’expérience requises sont obtenues grâce à une formation et un entraînement intensifs. Cela exige la participation à des formations au sein et en dehors de la Défense ainsi qu’à des exercices en Belgique et à l’étranger. Le changement fréquent entre les fonctions, la
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participation aux formations et aux exercices ainsi que le déploiement réel signifient que le militaire se trouve plus longtemps hors de son environnement personnel et doit vivre séparé plus longtemps de sa partenaire et de la famille. Dans ce domaine aussi, il n’y a aucun autre groupe professionnel qui est soumis à une exigence à tel point extrême.
Photo : Orban Daniel Pour conserver l’efficacité et l’intégrité du déploiement, les militaires sont soumis à des exigences de sécurité et d’intégrité strictes. Cela signifie que leur comportement, tant pendant les heures de travail qu’en dehors de celles-ci, est assorti de conditions de sécurité et d’intégrité qui peuvent être déterminantes pour savoir si on est en mesure ou non de remplir une fonction militaire. La portée de ces vérifications s’étend également à la situation familiale et à l’environnement personnel du militaire. À cet égard également, le militaire occupe une place particulière parmi toutes les autres professions.
Afin de garantir que les forces armées puissent se déployer, un certain nombre de mesures législatives ont été prises. Ces dispositions législatives contiennent également des restrictions quant à l’exercice des droits fondamentaux des militaires. En vertu de cette réglementation, les militaires cèdent aussi certaines parties de leur propre statut social et de leurs propres droits au travail. Il s’agit, entre autres, de ceci : − La soumission à un système juridique spécifique. L’obligation d’exécuter les tâches assignées est considérée à ce point essentielle par le législateur que des règles supplémentaires disciplinaires et pénales militaires sont fixées pour assurer le fonctionnement sans perturbation des forces armées. − De plus, la réglementation du temps de travail ne lui est généralement pas applicable. En outre, le militaire ne peut pas aussi profiter de certains des droits civils dont disposent pourtant bel et bien tous les autres Belges : le droit de grève, le droit de vote complet et un droit général à la liberté d’expression. La nécessité de concrétiser les tâches assignées est de cette façon assurée par des instruments tant de droit pénal que concernant le droit au travail. Il n’y a au-
Photo : Orban Daniel
cun autre groupe professionnel
dans notre pays au sein duquel des poursuites pénales sont engagées lorsqu’il n’y a pas exécution de tâches ou dont les droits fondamentaux sont à ce point réduits. Les militaires assument donc des responsabilités vraiment uniques, ils sont soumis à des obligations particulières qui divergent fortement de ce qui est coutumier socialement et en matière de conditions de travail. Ils doivent satisfaire à des normes de fonctionnement indispensables sur les plans physique, médical et mental. Ces conditions reflètent la nature particulière du métier militaire. C’est ainsi que la capacité d’engager et celle de durée des forces armées sont garanties et ce, au service de l’Etat, de la société et des citoyens belges.
Photo : Orban Daniel
Pour le syndicat militaire ACMP-CGPM, il y a donc lieu de compenser aussi pour cela les militaires de manière juste et correcte. C’est la raison pour laquelle, dans notre mémorandum, nous avons mis en avant les mesures suivantes en matière de réforme du régime de retraite : − La reconnaissance et la valorisation du caractère particulier de l’état de militaire et des respon-
Photo : Orban Daniel sabilités, des obligations et des exigences professionnelles indispensables qui en découlent, au moyen d’un régime de pension particulier. Cela signifie : L’acceptation de l’état de militaire comme métier particulier et pénible. La reconnaissance du fait que la spécificité militaire et des exigences qui en résultent sur le plan de l’expertise, dans les domaines physique, caractériel, mental et moral, sont incompatibles avec un âge minimum de la retraite fixé à 63 ans et avec une durée de carrière fixée à 42 ans au moins. L’égalité de traitement de tous les militaires lors de l’application de cette mesure ; une dif-
férenciation en sous-catégories professionnelles est par conséquent exclue. Ces principes se traduisent en une évolution de l’âge de la pension de tous les militaires avec le même nombre d’années, au même rythme et suivant le même calendrier et ce, à l’identique de tous les autres Belges, à savoir + 1 an en 2025 et + 1 an en 2030. − Le traitement équitable de tous les militaires qui se trouvent à 7 ans ou moins de leur date (actuelle) de pension et ce, lors de la mise en vigueur du nouveau régime de pension : Libre choix entre le maintien de l’âge de la retraite actuel ou entrer dans un processus d’augmentation. Lors du choix de travailler plus longtemps, augmenter de façon proportionnelle le montant de la pension et ce, en fonction de la carrière prolongée. Aucune introduction de la condition de carrière.
Photo : Patrick BRION
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Statut
Changement conceptuel au niveau des comités d’avancement ! Au 31 décembre 2013, la gestion du personnel militaire en Corps et Spécialités a évolué vers celle en filières de métiers pour le recrutement, la formation et la nomination. Il a donc fallu organiser les comités d’avancement selon les filières de métiers car la période de transition est révolue depuis le 31 décembre 2016. Dernière pièce au puzzle Dans le cadre de l’implémentation et de la mise en vigueur du statut militaire revu et corrigé (le fameux G1, la loi du 28 février 2007 mise en vigueur au 31 décembre 2013), le tableau était incomplet car il manquait l’organisation des comités d’avancement (pour les officiers et les sous-officiers supérieurs) sur base du concept des filières de métiers (FM). La Défense avait pu bénéficier d’une période de transition de trois années afin de se préparer à ce dernier changement. Mais c’est malgré tout en urgence qu’il a fallu débattre et négocier des adaptations statutaires requises, car le ministre n’a pas daigné prolonger la période de transition au-delà du 31 décembre 2016 et il fallait éviter l’absence de comités en 2017. Comités à géométrie variable S’il était déjà repris des comités sur base d’une FM ou du groupe interfilières de métiers (InterFM – toutes les FM militaires) ou d’un groupe particulier de FM (deux FM, trois FM, …), il a été disposé que le groupe de FM ne peut se faire
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qu’au sein d’une même force (voir ci-après) et qu’il est possible d’organiser des comités d’avancement pour un grade spécifique et/ou une force spécifique. Des comités interFM pour les officiers, orientés dans le domaine des opérations et du management pourront aussi être organisés.
Photo : Braekevelt Jürgen Selon les autorités, ces modifications semblent nécessaires pour mieux tenir compte des besoins spécifiques de la Défense. Elles permettent ainsi au ministre de ne plus être tenu d’organiser un type de comité bien précis, simultanément, pour chaque grade et chaque force (exemples futurs : Colonel « Emploi des systèmes d’armes terrestres » (GS) de la Force terrestre (FT) et Major « Supply chain et Mobility » (SM) pour l’ensemble des forces ou Adjudant-Major « Techniques des
systèmes de communication et d’information » (CT) FT et Adjudant-Chef « Appui général » (SU) pour l’ensemble des forces). Changements À l’avenir, le candidat sera donc comparé au sein d’une autre population puisque, par exemple, les militaires du Corps des Troupes blindées appartenant à la spécialité « Tank », « Reconnaissance » ou « Surveillance du Champ de Bataille » se retrouvent dans la filière de métiers « Collecte de l’Information » (CI) ou « Emploi des systèmes d’armes terrestres » (GS). Des FM dans lesquelles on retrouve aussi d’autres militaires en provenance d’autres Corps et Spécialités ainsi que d’autres forces. Tous les éléments d’appréciation du dossier personnel seront donc dorénavant pris en compte et ce, au plus tard la veille du comité afin de permettre une analyse et un classement des plus parfaits possibles des diverses candidatures. Un traitement égal des candidats sera garanti de sorte qu’un candidat à l’avancement ne sera pas examiné deux fois alors qu’un autre ne le sera qu’une fois
(par exemple : ne pas organiser un comité inter-FM pour toutes les forces et un comité inter-FM pour une force). De plus, le candidat conserve ses chances (sept fois sur une liste) si un comité organisé ne le concerne pas car il n’existe pas à ce moment-là de besoin spécifique pour sa FM ou sa force. Composition des comités La composition des comités et les règles qui s’y rapportent ont été revues afin de prendre en compte le type de comité organisé ainsi que la notion de force et de FM et ce, principalement lors de la désignation des membres temporaires. Par exemple, pour la désignation des membres temporaires, il y aura d’abord un tirage au sort des FM à retenir et ensuite celui de membres parmi ces FM sélectionnées s’il s’agit d’un comité groupant plus de quatre FM ou, autre exemple, il sera veillé à ce qu’au moins chaque force soit représentée si un comité FM touche plus d’une force. Fixation des groupes de FM La composition des groupes de FM par Force pour les officiers et les sous-officiers supérieurs a été fixée par arrêté ministériel (voir zones grisées dans le tableau). Sauf le Service médical, les Forces terrestre, aérienne et Marine connaissent aussi un groupe reprenant toutes les FM en leur sein respectif. Les musiciens restent une FM à part entière. Timing Même si les modifications légales sont en vigueur depuis le 1er janvier 2017, la préparation et l’orga-
Groupes de FM par Force et par catégorie Force Terrestre Force Aérienne Marine Service médical Offr SOffr Offr SOffr Offr SOffr Offr SOffr Sup Sup Sup Sup Sup Sup Sup Sup AS GS
AS GS NS
CI CT EN
CI CT EN AC MS
AC CI AT CT EN
GT ST AT
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SU SM
SU SM
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CT MS SM SU EN
SM MS SU GS
AS
nisation des comités d’avancement feront que les comités pour les sous-officiers supérieurs n’auront lieu, en 2017, qu’à la fin de premier semestre. Et pour les officiers supérieurs, à la fin du second semestre. De plus, il ne s’agira pas de comités par FM, mais par groupes de FM. Position ACMP-CGPM L’ACMP-CGPM a donc clairement regretté et dénoncé la lenteur dont a fait preuve l’autorité en soumettant à la négociation ces adaptations réglementaires et ce, au-delà de la date ultime du 31 décembre 2016 (pourtant déjà connue depuis trois ans !). Cela fait que des candidats valables seront sous le coup de la forclusion vu l’absence d’un comité dans le premier trimestre 2017. En outre, l’ACMP-CGPM a souligné les conséquences néfastes de ces nouvelles dispositions sur la motivation du personnel puisqu’à l’avenir, en fonction de besoins spécifiques de la Défense, le ministre n’est plus tenu d’organiser un type bien précis de comité, en même temps, pour chaque grade et chaque force ainsi que pour chaque filière de métiers.
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Les attentes légitimes d’une nomination chez le personnel risquent aussi d’être mises à mal car il y aura un regroupement de FM et le classement comparatif au sein d’un population de référence composée pour l’occasion pourrait conduire à voir un candidat se retrouver dans une position moins favorable que ce n’était le cas dans le passé. Cependant, l’ACMP-CGPM a donné son accord afin de ne pas porter préjudice à la tenue des divers comités d’avancement et à la nomination des candidats dans les conditions pour être examinés. L’ACMP-CGPM a toutefois saisi l’opportunité offerte par ce dossier pour réclamer la tenue d’une large et profonde réflexion quant à la façon de promouvoir les militaires étant donné que cela constitue, dans les faits, un des rares instruments contribuant à la motivation du personnel. L’ACMP-CGPM plaide d’ailleurs pour plus d’opportunités d’avancement que celles existant aujourd’hui : promotion par ancienneté et en étant classé par ordre utile lors d’un comité !
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Interview
Portraits de délégués Le travail d’une organisation syndicale repose en grande partie sur les épaules des délégués locaux. Ces derniers, dispersés sur tout le territoire national et parfois même à l’étranger pour des impératifs opérationnels, sont confrontés au quotidien des collègues militaires, affiliés ou non. Portrait de deux délégués : Danny Champagne et Yves Honnoré.
Danny Champagne, Samaritain
le
Bon
Au seuil de ses 50 ans, Danny Champagne a passé la plus grande partie de sa carrière à Rocourt. « J'ai fait d'abord six ans à la 202e Compagnie Mat, à Lüdenscheid, en Allemagne. En 1994, avec mon épouse nous sommes revenus en Belgique, au retour des FBA. J'ai été muté à Rocourt et je vis à Nieuwerkerken (à côté Saint-Trond). » Père de trois enfants, Danny est déjà grand-père depuis presque quatre ans. Délégué régional à la CGPM depuis une dizaine d'années, son grand credo tient sur deux piliers : l'écoute et l'aide. L'écoute En poste au bureau des contrats ouverts, Danny gère avec d'autres personnes la vie des AIV et MPPV de toute la Défense. Si la maintenance et les réparations de ces véhicules et de leurs systèmes d'armes sont effectuées par la firme, l'administration de ces opérations repose dans les mains de Danny et de ses collègues. L'ambiance au Centre de Compétence
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Photo : C. Bandinelli Matériel Roulant et Armement est mi-militaire mi-civile. Les activités militaires y sont très limitées. C'est aussi à Rocourt que tous les véhicules qui défilent le 21 juillet se font bichonner. Au début des années 2000, l'Adjudant Champagne est devenu délégué CGPM. « J'ai été délégué dans un autre syndicat, pendant 10 ans. Ensuite, j'ai vu que cela tournait bien à la CGPM et je l'ai rejointe. Je suis très content du fonctionnement de l'organisation. » Même si son travail lui remplit bien les journées et les mains, Danny Champagne n'est pas du style à s'enfermer dans son bocal. « Il ne faut pas rester caché dans son bureau. Je ne prends pas mon téléphone et je n'envoie pas de
mail. Je vais directement voir les personnes et je vais écouter. Ici à Rocourt, je connais 90 % du personnel. Et je les connais bien ! Rocourt est une grande usine où se côtoient un peu plus de 550 personnes, dont 376 militaires. Si un atelier me contacte pour une pièce à commander, je vais voir sur place, je discute avec les gens. Quand il y a des frictions entre un membre du personnel et son chef ou un collègue, on résout 99,99% des problèmes en parlant. Mais ici, les chefs ont compris que le personnel est le capital principal. Il faut remédier au conflit le plus vite possible car ce qui compte dans l'usine Rocourt, c'est la production. » Aider, jusqu'au dernier jour S'il a un hobby très simple, en allant pêcher quatre ou cinq fois par an, Danny poursuit un but ultime et très noble, celui d'aider son prochain. « C'est dans mes gênes, je suis orienté "social", à l'écoute des gens. Je suis convaincu que je suis né sur Terre pour aider ceux qui n'ont pas eu de chance. Dans mes dernières minutes de vie, lorsque je serai couché sur
mon lit de mort, je me deman-
derai ce que j'ai fait dans ma vie. Je pourrai penser que j'ai voyagé en Grèce, en Italie ou en Espagne. Oui, voyagé. Mais qu'ai-je fait en réalité pour ce monde-ci ? Non, je ne peux pas me contenter avec une pensée qui me fera dire à la fin : "Je suis allé pêcher ou j'ai voyagé." Non, c'est le social qui fait vivre le monde. » Alors, Danny s'engage et matérialise ses principes fondamentaux. Depuis 17 ans, lui et son épouse sont parents d'accueil pour enfants en difficulté. « Et c'est aussi grâce à la Défense que je peux prendre quelques jours par an pour rester à la maison et organiser l'arrivée d'un enfant. » Des jours indispensables à la création d'un lien avec cet enfant sorti d'une situation difficile et à qui il faut offrir une nouvelle stabilité sur laquelle repose son avenir en reconstruction. Une responsabilité qui grandit un homme, sans aucun doute. Yves Honnoré, tueur de clichés Tous les élèves francophones de l’École royale militaire connaissent le Premier sergent-chef Honnoré. Engagé volontaire à 17 ans, Yves est de la « vieille école ». Son expérience militaire de 35 ans parle pour lui : 13 années aux FBA, dont 6 à la Compagnie ESR (l’ancêtre du Special Forces Group) en tant que spécialiste en transmissions, des missions en Somalie, ex-Yougoslavie, une affectation d’un an en France pour l’expérimentation du système RITA de nouvelle génération, plusieurs mois passés au QG OTAN de Skopje, etc. Depuis 2004, Yves est en poste au département
Photo : C. Bandinelli S4, s’occupe de l’administration de l’armement et participe à tous les camps de formation organisés par l’ERM. Il enseigne aujourd’hui les techniques CBRN aux futurs officiers de la Défense. « Je suis entré à l’armée par vocation et j’y suis resté par passion », ajoute notre délégué domicilié à Wavre. « Pour rien au monde je ne voudrais changer de métier, ça c’est sûr ! » Papa de Quentin (23 ans) et Gabrielle (21 ans), Yves Honnoré est passionné par l’Histoire, les Grands Hommes et les émissions télévisées consacrées à ce thème. « Surtout l’Empereur ! À chaque fois que je vais à Paris, je fais une petite visite aux Invalides », dit-il avec un clin d’œil. Combattre les clichés « Je ne pourrais pas rester à un job statique. J’ai besoin de terrain et d’oxygène. Lors des camps, je reste volontiers avec les élèves en bivouac. Rester avec eux, c’est aussi leur passer le flambeau car l’avenir de l’armée leur appartient. » « Pendant plus de 30 ans, je pensais que les syndicats et le fait d’être syndiqué ne servait à rien
à l’armée. Puis Rudi Krater, le délégué régional précédent à l’ERM (ndlr : lire La Sentinelle de février 2017) m’a convaincu que ce n’était pas le cas et je suis devenu délégué », explique Yves. Notre interlocuteur se bat aussi contre les clichés, surtout pour rétablir la vérité : « Des élèves croient qu’il est mal vu par la hiérarchie d’être syndiqué, parce qu’ils pensent qu’un syndicat n’est là que pour bloquer l’organisation. D’abord, être syndiqué, cela n’est noté ni sur le front, ni dans son dossier. Je leur dis aussi que nombre d’officiers, même supérieurs, sont membres d’un syndicat et beaucoup auprès de l’ACMP-CGPM. Mais j’ai aussi un langage clair vis-à-vis des élèves : le syndicat défend leurs droits, certes, mais ils doivent d’abord faire leur devoir ! », ajoute Yves Honnoré, faisant ainsi référence aux responsabilités de chacun d’entre nous. « Si l’individu rentre ivre à deux heures du matin et qu’il vomit au corps de garde ou fait du tapage nocturne dans sa chambre, je ne pourrai pas faire de miracle pour lui », conclut-il. « Je me suis aperçu que beaucoup d’avantages sociaux ont disparu à l’armée, au cours des dernières années. Je ne suis pas entré au syndicat pour me défendre, puisque ma carrière est presque faite, mais pour me battre pour cette jeunesse qui comprend des personnes prometteuses entrées, comme moi, par vocation et restées par passion. Ces jeunes risquent d’avoir, dans les années à venir, des bâtons dans les roues et pourraient bien quitter l’armée. Il faut donc se battre. »
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Info
Aux Quatre Jours de l’Yser 2017 ! Une délégation de l’ACMP-CGPM participe, depuis 2002, aux Quatre Jours de l’Yser. Après une édition 2016 torride, nous serons à la 45e édition de cette randonnée de quatre jours. Le départ sera donné le mardi 22 août à Oostduinkerke et l’arrivée finale aura lieu le vendredi 25 août 2016 à Ypres. Nos membres peuvent participer gratuitement. Mais soyez rapides, car les places sont limitées ! Inscription possible via le Secrétariat permanent de l’ACMP-CGPM, à l’attention de Filip Duquesne et ce avant le 1er juin 2017. Nombre de participants limité à 25 membres. Soyez donc rapides et envoyez un mail à : srt@acmp-cgpm.be ou filip.duquesne@acmp-cgpm.be.
Nous recherchons une équipe motivée qui souhaite profiter de l’ambiance et montrer nos couleurs durant cet événement extraordinaire. Cette année encore, nous logeons au camp « Maekeblijde » de Poperinge, près de la caserne des pompiers. Le parcours et les frais de participation restent inchangés par rapport à l’année passée : - Nous marchons du mardi au vendredi compris ; - La marche et le transport vers les camps coûtent € 35 pour les quatre jours ; - Le camp de Poperinge est géré par le service touristique de la ville. La formule « all-in » (€ 95) leur est payée. Que vous offre l’ACMP-CGPM ? Le coût total de € 130.00 pour la marche et la formule « all-in » vous est offert. Cela comprend, pour les
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quatre jours : le logement, les repas, le transport, l’assurance, les soins médicaux et un petit souvenir. En outre, nous vous offrons un T-shirt, une casquette et, ça et là, en chemin, une consommation. Distances possibles : 4 X 16 km ou 4 X 32 km. Un parcours familial de 4 X 8 km et un tracé pour les jeunes de 4 X 24 km. Une combinaison de distances différentes est possible (ex. : 1 X 16 km, 1 X 24 km et 2 X 32 km). Pour les militaires d’active, parmi nous : vu que nous marchons en tant que civil et non en uniforme, vous devrez prendre quatre jours de congé (du mardi au vendredi).
Mentionnez vos : - Nom et prénom - Adresse civile - Numéro de membre ACMP-CGPM - Date de naissance - Numéro de téléphone et adresse email - Nombre de participants - Distance(s) voulue(s) - Et si vous venez à Poperinge avec votre véhicule, votre numéro de plaque ! Les inscriptions en ligne débutent le 1er avril 2017. Pour plus d’information sur l’événement, surfez sur www.vierdaagse.be.
NAISSANCES
NOA – 09/11/2016 née dans la famille de Glen VERHAEGHE (’s Hertogenbosch) JULIET– 06/12/2016 née dans la famille de Jéremy POCHET (Charleroi) AGATHE – 16/12/2016 née dans la famille de Sébastien NOLET (Bruxelles) MADELEINE – 23/01/2017 née dans la famille de Valéry GIGOT (Ottignies-Louvain-LaNeuve) LILYA – 29/01/2017 née dans la famille de Nicolas GILLES (Marche-en-Famenne) AARON – 06/02/2017 né dans la famille de Yvan VENKEN (Saint-Trond)
NECROLOGIE
JULIEN WALLAERT (Diest) 1930 - ✝ 28/12/2016 ROBERT FOUBERT (Montigny-Le-Tilleul) 1925 - ✝ 16/01/2017 OLF BAEKE (Gand) 1973 - ✝ 20/01/2017
MARIAGES
18/11/2016 Gaëtan PIVATO et Dennisse RAMIREZ FLORES (Par cohabitation légale) (Fleurus) 10/12/2016 Peter MERCHIE et Sandra DEMISSE (Par cohabitation légale) (Ath) 21/12/2016 Jonathan DECLERCQ et Claire BUFFETEAU (Par cohabitation légale) (Namur) 28/12/2016 Nicolas TROUILHET et Sophia DJAOUDI (Par cohabitation légale) (Courcelles) 19/01/2017 Grégory RANALLO et Natacha COLLART (Par cohabitation légale) (Courcelles) 25/01/2017 Kim HAUMAN et Seglinda TOURNEMINE (Par cohabitation légale) (Maaseik) 17/02/2017 André PIRAPREZ et Daniela NEAGU (Mons)
Indice des prix à la consommation du mois de février 2017 L'indice des prix à la consommation s'établit à 104,67 points en février 2017, contre 104,28 points en janvier 2017, ce qui représente une hausse de 0,39 point ou 0,39 %. L'indice santé, tel que prévu dans l'arrêté royal du 24 décembre 1993, s'élève pour le mois de février 2017 à 105,06 points. La moyenne arithmétique des indices des quatre derniers mois (novembre et décembre 2016, ainsi que janvier et février 2017) s’établit à 102,34 points. L’indice-pivot (103,04) pour la Fonction publique et les allocations sociales n’est donc pas dépassé. Le dernier dépassement de l'indice-pivot remonte au mois de mai 2016. Source : Direction générale Statistique et Information économique
PIERRE GOËS (Liège) 1963 - ✝ 29/01/2017 JOZEF HOLLANTS (Heusden-Zolder) 1932 - ✝ 17/02/2017 JAN DE WINT (Kapellen) 1922 - ✝ 22/02/2017
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