La Sentinelle 2017 09

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La Sentinelle Octobre 2017 - n° 09

Avant-propos

La majorité des Belges veut des militaires dans les rues

Périodique mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013

le syndicat militaire


Avant-propos

La majorité des Belges veut des militaires dans les rues AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Un sondage montre que la majorité des Belges estime que les soldats devraient rester dans le paysage urbain pour assurer la sécurité des citoyens. Ce résultat ne nous surprend pas. Nous disions en effet, dès le début, que cet engagement était non seulement approprié dans le contexte de sécurité actuel et futur, mais qu’à long terme, il bénéficierait aussi à la Défense. Le récent sondage-baromètre politique de la VRT, de la RTBF, du Standaard et de La Libre Belgique indique que deux Flamands, Wallons et Bruxellois sur trois veulent maintenir les militaires dans les rues pour veiller à leur sécurité. Cela ne nous surprend guère. Depuis que des militaires ont été déployés, pour la première fois, il y a maintenant 2 ans et 9 mois, pour l’opération Vigilant Guardian, l’ACMP-CGPM a affirmé que sur le fond, la majorité de la population soutenait cette tâche pour la Défense. Les chiffres nous donnent aujourd’hui raison. La forte présence militaire dans les rues de nos villes a débouché, dès le début, sur bien des critiques, à la fois positives et négatives. Au sein de l’armée elle-même aussi, y compris de l’état-major, tout le monde n’était et n’est pas content avec OVG. Certes, nous avons parfois également tiré la sonnette d’alarme, mais il s’agissait toujours de modalités de mise en œuvre et non de la nécessité et l’utilité de cette opération. Il y a eu en effet des maladies de jeunesse au démarrage. Tout comme il y a eu, ici et là, des difficultés concernant l’équipement, l’hébergement et les

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repas. Et l’impact sur la vie familiale et la formation régulière n’est pas non plus à négliger. Cependant, sur le fond, l’ACMP-CGPM a toujours estimé que l’engagement au profit de la sécurité intérieure est une bonne chose pour la Défense. C’est notamment l’une des meilleures légitimations possibles de son existence. Le Belge est en effet attentif à la sécurité dans sa rue et son voisinage. Tout comme il considère la protection des infrastructures critiques comme importante. Le citoyen attend la sécurité à laquelle il a droit et pour laquelle il paie des impôts. Et, finalement peu importe qui la lui fournit. C’est pourquoi il s’attend également à ce que l’armée soit présente à l’intérieur des frontières belges si la sécurité est en jeu et pas seulement à l’étranger. En outre, des patrouilles et des postes de surveillance fixes dans nos villes sont aussi bien plus visibles et tangibles que des opérations plus ou moins secrètes menées loin à l’étranger. Il n’y a pas de meilleure façon pour susciter l’adhésion et le soutien de la population. Le temps où une frontière pouvait être érigée autour de pays et où,

sur cette base, la sécurité pouvait être partagée entre la police – la sécurité intérieure – et l’armée – la sécurité extérieure – est définitivement révolu. De plus, le contexte nous oblige à une nouvelle détermination de la position et de la fonction de toutes les personnes impliquées dans la sécurité intérieure. En effet, à côté de celles existantes, de nouvelles menaces verront aussi le jour, même sur le territoire national. À la lumière de ces développements, la question essentielle reste de savoir quelle est la date de durabilité d’une approche consistant à ne considérer l’armée que comme le dernier filet de sécurité pour la sécurité intérieure. Le citoyen a déjà répondu à cette question. La majorité des Belges a choisi de maintenir des militaires en rue. Elle va déjà au-delà de la séparation artificielle entre les tâches fondamentales de l’armée à l’étranger et les tâches résiduelles à l’intérieur. Il revient maintenant à nos gouvernants et à la Défense elle-même d’opérer ce changement de cap de sorte que l’armée devienne un partenaire de sécurité structurel et à part entière à l’intérieur, dans l’intérêt de tous. 


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Photo : Orban Daniel

Octobre 2017 - n° 09

Colophon

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Avant-propos La majorité des Belges veut des militaires dans les rues

La Sentinelle est le mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.

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Les résultats de notre grande enquête sur les pensions

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Ne négligez pas le poids du Mod 150

Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli

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Les Quatre Jours de l’Yser du 22 au 25 août 2017

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La carrière à durée limitée (BDL)… un peu moins limitée

Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01

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Statut

Les résultats de notre grande enquête sur les pensions L’enquête que nous avons menée dernièrement démontre que le thème de la réforme des pensions actuellement sur la table comprend suffisamment d’éléments pour poursuivre les discussions avec l’autorité. D’après les réponses, c’est ce qu’il se dégage de la majorité des membres. C’est ce que l’ACMP-CGPM fera donc aussi. Pour faire le maximum.

Nous avons régulièrement informé nos membres sur la réforme des pensions, au cours des mois précédents. En plus des informations spéciales s’ajoutant à nos publications, nous avons tenu 58 sessions d’information dans les unités et 8 ateliers ont été organisés pour les délégués locaux. En outre, nous avons inséré un module de calcul sur notre site internet. Ce module vous permet de calculer votre date de mise à la retraite possible avec l’actuel projet de réforme. Un outil utili-

sé massivement par les militaires de tous les rangs et de tous les postes. Nous n’avions pas seulement l’intention de vous informer clairement et complètement. Nous souhaitions aussi connaître votre opinion sur l’actuel projet de réforme des pensions. Ainsi, sur base de votre avis, nous pourrons adopter un point de vue avisé dans les discussions et les négociations avec l’autorité politique, lors des prochains

Photo : Christian Decloedt

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mois, dans le but de traduire et de défendre vos intérêts de la meilleure manière possible. Voilà pourquoi nous avons mené cette grande enquête en ligne, entre la mi-août et la mi-septembre. Ce sondage a été développé selon les standards scientifiques. Il comprenait 25 questions parmi lesquelles 7 concernaient les variations de la limite d’âge ; 3 abordaient les conditions de carrière ; 5 portaient sur les mesures de fin de carrière et 5 sur d’autres mesures compensatoires. Enfin, 5 questions étaient plus générales, à propos de la réforme des pensions. À la publication de cette édition de La Sentinelle, 1.640 membres ont participé à l’enquête. 61% d’entre eux sont néerlandophones et 39% francophones ; 5,3% sont des militaires féminins. La répartition par catégories de personnel est la suivante : 30% de volontaires, 61% de sous-officiers et 9% d’officiers. 


1.640 membres ont participé à l’enquête menée par l'ACMP-CGPM, avec 30% de volontaires, 61% de sous-officiers et 9% d’officiers. Photo : Patrick Brion

 Le panel de répondants se compose de 14% de militaires de moins de 35 ans ; de 43% de plus de 50 ans et de 43% de militaires âgés entre 35 et 50 ans. Ils appartiennent au type d’unités suivant : Unités opérationnelles de combat et d’appui au combat Unités logistiques opérationnelles Unités de la DG MR et d’autres unités d’appui Organismes de formation Etats-majors opérationnels Etat-major Défense

41% 13% 17% 12% 4% 13%

La représentativité du panel est très bonne. Tous les groupes cibles sont représentés proportionnellement au nombre de nos affiliés. La représentativité de l’ensemble de la population militaire se révèle également fidèle. Seuls le nombre de volontaires et le groupe de militaires de moins de 30 ans obtiennent

une composition plus réduite par rapport à la situation de ces groupes au sein de la Défense. La marge d’erreur de l’enquête s’élève à 2,6% et le degré de fiabilité atteint les 99%. Il n’y a pas de lien significatif entre, d’une part, les facteurs de régime linguistique, de catégorie de personnel, de nombre de missions effectuées à l’étranger, de type d’unité d’appartenance du sondé et de sexe, et d’autre part les variables de pension recherchées comme l’âge de la retraite ou la longueur de la carrière. Cela signifie par exemple qu’il n’y a pas de différence dans les réponses entre les néerlandophones et les francophones. Voici les principaux résultats de l’enquête : - 81,6% des sondés disent « non » à la pension à 60 ans ou plus. D’autre part, 4 militaires sur 5 pensent que l’âge de mise à la retraite à 58 ans

est acceptable, à condition que des « fonctions de fin de carrière » soient introduites, avec des exigences physiques et fonctionnelles adaptées. Remarquons que pour un tiers des militaires de moins de 35 ans, un âge de mise à la retraite de 58 et 60 ans est encore acceptable. Cette déclaration est confirmée par les réponses de ce groupe de soldats aux questions relatives à la condition de durée de carrière. Parmi eux, deux sur trois peuvent notamment vivre avec une mise à la retraite au plus tard à 60 ans, quand ils ont accumulé 42 ans d’une carrière effective. Par durée effective de carrière, l’on entend le nombre d’années de service réel presté, majoré d’un (éventuel) bonus des métiers lourds et des années de travail (éventuelles) presté hors de l’armée, par lesquels on atteint (théoriquement) les 42 ans de carrière. - Deux militaires sur trois s’es- 

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Statut

Photo : Patrick Brion

timent insuffisamment « fit » et capables pour encore satisfaire, au-delà de 60 ans, aux exigences fonctionnelles et opérationnelles du métier militaire. Ce taux descend à 40% chez les militaires de moins de 35 ans. - Le groupe de militaires se trouvant actuellement de 10 à 15 ans de l’âge limite actuel des 56 ans délivre une réponse mitigée à la question sur l’âge de mise à la retraite repoussé tout au plus de avez 2à3 ans : environ Supposez que vous maintenant 45 ans.

la moitié peuvent le supporter et les autres le rejettent. Plus le militaire se trouve proche de l’âge limite des 56 ans, plus il rejette une telle augmentation (57%). - Concernant la condition de durée de carrière qui serait introduite avec cette réforme des retraites, les réponses sont aussi assez contradictoires : autant de militaires sont favorables à l’introduction d’une longueur effective de carrière de 40 ans que d’autres y sont opposés. De manière générale, les sondés restent neutres – donc aucune préférence marquée, ni un rejet catégorique – vis-àvis de l’introduction du régime de « carrière longue », dans lequel travailler plus longtemps est compensé par un départ à la retraite plus précoce. - Presque 50% des personnes interrogées estiment que le relèvement de l’âge de la retraite doit aller de pair avec l’introduction des « fonctions de fin de carrière », avec des conditions physiques et foncJe peux tionnelles accepter queadaptées. mon âge de la retraite,

Réponses « Âge »

dans ce cas au cours de la prochaine décennie, soit augmenté de 2 ou 3 ans (maximum). Question 7

40,0% 35,0% 30,0% 25,0%

42,3%

20,0%

43,9%

5,0% 0,0%

Totalement pas d'accord

Plutôt pas d'accord

Ni d'accord, ni pas d'accord

Plutôt d'accord

Totalement d'accord

Supposez que vous avez maintenant 45 ans. Je peux accepter que mon âge de la retraite,

Stel u bent 45 jaar nu. Ik kan er mee leven dat mijn pensioenleeftijd in dit dans ce cas au cours de la prochaine décennie, soit augmenté de 2 ou 3 ans (maximum). geval in het volgende decennium met (maximaal) 2 of 3 jaar verhoogd wordt

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- Plus de 90% croient que travailler plus longtemps ne doit pas seulement améliorer le salaire, mais cela doit aussi comprendre une augmentation du montant de la pension. - La majorité soutient que le caractère particulier du métier militaire, avec des exigences extraordinaires en matière de disponibilité, de compétence opérationnelle et de responsabilité extrême, justifie un régime de retraite distinct de celui des autres Belges. La nature particulière du métier justifie aussi, pour une majorité, une dérogation aux règles applicables aux cumuls lorsque le militaire est pensionné.

15,0% 10,0%

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Photo : Christian Decloedt

En synthèse, l’on peut dire que pour la période de transition, les militaires interrogés peuvent s’accommoder d’un âge de mise à la retraite fixé entre 58 12 et 59 ans, certes à contre cœur. 


Autant de militaires sont favorables à l’introduction d’une longueur effective de carrière de 40 ans que d’autres y sont opposés. Photo : Patrick Brion

Réponses « durée de la carrière »

Een effectieve loopbaan als militair van 40 jaar is

Une aanvaardbaar? carrière effective comme militaire de 40 ans est-elle acceptable ? Question 4 35,0%

45,2%

42,6%

30,0%

25,0%

20,0%

15,0%

10,0%

5,0%

0,0%

Totalement pas d'accord

Plutôt pas d'accord

Ni d'accord, ni pas d'accord

Plutôt d'accord

Totalement d'accord

Une carrière effective comme militaire de 40 ans est-­‐elle

La durée de acceptable la période ? de transition – et par conséquent l’ampleur du groupe de transition – n’est pas trop mal vue, bien que qu’une grande partie ne la trouve pas si brillante. Environ la moitié des sondés déclarent que la règle de régime, introduite par le projet actuel, est acceptable. Deux jeunes militaires de moins de 35 ans sur trois peuvent vivre avec l’idée d’une carrière effective longue de 42 ans et un âge de mise à la retraite qui ne dépasse pas les 60 ans.

Tous les militaires interrogés insistent sur le fait que la reconnaissance du métier militaire comme métier lourd devrait mener à une diminution de la condition de longueur de carrière. En outre, il est essentiel que « l’épargne de carrière » à la fin de celle-ci constituent une diminution solide de la période de service total à prester. Le projet d’accord de principe du 14 juillet 2017 accorde donc aux membres de l’ACMP-CGPM suffisamment de pistes pouvant déboucher sur une transition équili-

brée vers un nouveau régime de retraite. Il constitue également une avancée vers un système de pension en régime acceptable. Le projet de texte actuellement présent sur la table peut être considéré, selon nous, comme une bonne base pour les discussions menant à un régime de retraite qui tient compte tant des exigences d’efficacité opérationnelle que de la réalité sociétale. Il est d’une importance capitale 16 que la reconnaissance en tant que métier lourd et « l’épargne de carrière » débouchent sur une amélioration sensible des dispositions du projet présenté. Par ailleurs, il nous semble indispensable de statuer sur le « travail faisable » dans le cadre de la réforme des pensions et de sauvegarder l’attractivité de notre métier par des mesures financières et professionnelles. Il va de soi que travailler plus longtemps signifie aussi un montant de pension plus élevé. 

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Statut

Ne négligez pas le poids du Mod 150 Le Premier Sergent Arthur a introduit une demande de cumul par Modèle B. Le Ministre de la Défense est l’autorité compétente pour statuer sur la suite à donner à la requête du militaire. Malheureusement, celle-ci est refusée car Arthur comptabilise trop de jours d’absence pour motif de santé (AMS).

Un vendredi de mai 2014, fin de journée sur le stand de tir. Le Premier Sergent Arthur se blesse légèrement en se cognant l’œil droit lors du démontage des porte-cibles. Le choc est relativement léger et, pour si peu, Arthur ne compte pas se rendre à l’infirmerie, déjà fermée à cette heure-là, pour faire acter la blessure sur le document appelé « Modèle 150 » (Mod 150). C’est la fin de la semaine, le week-end commence et il a hâte de rentrer à la maison. Seulement voilà, au cours du week-end, la petite blessure ne s’atténue pas et la douleur augmente. Un hématome s’est également formé autour du globe oculaire. Le lundi matin, le sous-officier se rend auprès de son médecin traitant. Ce dernier délivre un certificat médical de dix jours et prodigue les soins nécessaires durant cette période. À la fin de son exemption, Arthur reprend son service. Les mois passent et à la fin de la même année, une pneumopathie cloue Arthur dans son lit pendant

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20 jours, couvert par un certificat médical. Arthur entretient sa condition physique, en s’adonnant à divers sports lors de son temps libre. Sur son VTT, il participe à des compétitions. Lors de l’une d’entre elles organisée en juin 2015, il chute lourdement et se blesse à l’épaule. Cette blessure l’oblige à rester chez lui 20 autres jours. Un an après, alors que l’unité d’Arthur organise

une journée sportive de cohésion, notre Premier Sergent subit une foulure à un orteil lors d’un contact violent sur le terrain de mini-foot. Il se rend à l’infirmerie de quartier où un Modèle 150 est dressé. Il est en AMS pour sept jours. Fin 2016, la grippe décime l’unité d’Arthur, qui reste 12 jours en AMS. Au total, Arthur a cumulé 62 jours d’absence sur trois années. Demande de cumul refusée L’épouse d’Arthur est fleuriste. Le commerce qu’elle tient se développe et le travail devient de plus en plus lourd pour une seule personne. Il faut se rendre au marché matinal plus régulièrement et Arthur souhaite aider sa femme. Il introduit alors une demande de Modèle B pour un cumul d’activité. Le couple est sûr d’obtenir l’autorisation, délivrée uniquement par le Ministre de la Défense. Les projets foisonnent dans les esprits. Malheureusement, la demande est 


 rejetée. Arthur fait alors appel à l’ACMP-CGPM pour analyser la motivation du refus ministériel. Le délégué syndical se base sur la règlementation en vigueur (DGHR-GID-CUMUL-001 F) et ne peut contester la décision de l’autorité.

En analysant ses jours d’AMS, Arthur comprend qu’il aurait dû se présenter à l’infirmerie de quartier après l’accident sur le stand de tir et qui lui semblait si léger. En cas d’absence d’infirmerie de quartier (et donc de médecin), Arthur aurait dû alors faire acter cet accident dès que possible par un médecin (civil) agréé par la Défense et habilité à dresser un Mod 150. Ce document aurait constitué une trace à double valeur. D’une part, les jours d’AMS n’auraient pas été comptabilisés par l’autorité devant statuer sur la suite à donner au Mod B. Arthur aurait alors totalisé 52 jours d’AMS et non 62. Il se serait alors trouvé en-deçà du total autorisé pour les trois années. De plus, il n’aurait pas atteint la limite des 25 jours d’AMS par an. D’autre part, ce Mod 150 aurait pu aider Arthur pour l’avenir…

En effet, Arthur a accumulé 62 jours sur les années 2014, 2015 et 2016. Le règlement stipule que l’avis est défavorable « si le militaire totalise plus de 60 jours d’AMS pour l’ensemble des trois années calendrier (du 1er janvier au 31 décembre) précédant l’introduction de la demande et de l’année en cours. Il en est de même si le militaire totalise 25 jours d’AMS pour l’une des trois années calendrier précédant l’introduction de la demande, et pour l’année en cours. Les jours d’AMS dus à l’accident survenu ou à une affection contractée en service et par le fait du service ne seront pas pris en considération. »

Demande de pension de réparation L’accident à l’œil, même s’il paraissait banal, sera peut-être l’élément premier d’une série de problèmes oculaires futurs (perte d’acuité visuelle, décollement de la rétine, etc.) empêchant Arthur d’effectuer son travail de manière optimale. Le constat médical officialisé dans le dossier du militaire lui permettra d’éventuellement introduire, plusieurs années après l’accident survenu en service et par le fait du service, une demande de pension de réparation (Voir DGHR-SPSSOCPENV-001). Car si dans 20

ans, Arthur perd une bonne part de sa capacité visuelle à l’œil touché en 2014 et que cet accident n’a pas été constaté et certifié par un médecin, sa demande de pension de réparation sera jugée non recevable.

Votre syndicat vous conseille donc de faire immédiatement constater l’accident ou les conséquences de celui-ci sur un Mod 150. D’une part, les jours d’AMS délivrés après un accident de travail ne seront pas comptabilisés lors de l’analyse, par exemple, d’une demande de cumul d’activité. D’autre part, ce même Mod 150 vous permettra de faire reconnaître un certain degré d’invalidité plusieurs années après l’accident. Cette pension de réparation permettra au militaire de faire face, de manière financière, aux soins liés aux conséquences de l’accident ou à une pathologie qui se développerait après l’accident. Gardez ça à l’œil ! 

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Info

Les Quatre Jours de l’Yser du 22 au 25 août 2017 Par notre participation aux Quatre Jours de l’Yser, nous voulons maintenir vivace le souvenir des nombreuses victimes des deux conflits mondiaux. Steenkeke – Merkem – Stavel – Passendale : quatre noms liés à jamais à la Grande Guerre.

Au cours des quatre jours une moyenne de 9.050 personnes, parmi lesquels 28 participants de l’ACMP-CGPM, ont parcouru les quatre différentes distances. Depuis 15 ans, le camp de Maeckeblijde est notre base arrière, à Poperinge. Jour 1 : départ et arrivée à Oostduinkerke Le président du Comité organisateur, le lieutenant-colonel Onraet, l’avait promis en 2016 : soleil et plage. Et il a tenu parole… Nous sommes exceptionnellement partis de la digue d’Oostduinkerke et après le coup de départ donné par le ministre de la Défense Steven Vandeput, nous avons immédiatement parcouru les trois premiers kilomètres sur la plage. Après quelques sentiers de randonnée vers Furnes, nous avons atteint

Steenkerke où nous avons assisté à la cérémonie au cimetière militaire belge. Là reposent 534 Belges et une trentaine de Britanniques. Le chanteur, conteur et artiste Willem Vermandere a réhaussé l’événement de sa présence parmi les marcheurs. Il habite tout près de ce cimetière et a saisi l’occasion pour raconter une histoire figurant dans son livre (*) : « Dans notre cimetière, il y a une tombe non-militaire, celle d’un fils de la noblesse, je pense. Tous les autres soldats ont une pierre tombale plate, haute de 80 cm, large de 50 et épaisse de 12. Mais pour ce jeune homme, il y a un monument en pierre bleue sur lequel est gravé un poème en français : « Passant, arrête-toi, sous ce tertre de Flandres dort un soldat, venu du pays du soleil… » Ce mot « passant » m’a inspiré pour écrire une nouvelle chanson. Cela donne « Als je van ze leven in de Westhoek passeert ». L’inspiration peut être si simple… », faisant référence à sa petite chanson Duizend soldaten.

Sur le chemin du retour vers la côte et la plage, nous approchons de Wulpen. À notre arrivée, nous sommes invités par l’Ordre des pêcheurs à cheval pour goûter la soupe de crevettes. Jour 2 : Dixmude Le deuxième jour, nous passons par Sint-Jacobskapelle, Nieuwkapelle et le pont Knokke sur l’Yser, en direction de Merkem. Le long de la chaussée d’Ypres, nous arrivons au mémorial de la 3e Division belge, dédié à la Bataille de Merkem (17 avril 1918). À hauteur de la colonne souvenir du 19 Régiment de Ligne, dans le centre de la localité, une cérémonie commémore le combat de cette division belge qui tint bon face à 23 bataillons allemands. Tous les régiments, dans la mesure où ils existent toujours, portent encore aujourd’hui l’Ordre de Léopold et l’inscription « Merkem » sur leur étendard. Via la réserve naturelle de Blankaard ainsi que le château et le très beau domaine adjacents, nous revenons à Dixmude juste après être passés par Woumen. 

(*) Citation du livre de Willem Vermandere : « Mijn Oorlogsverhalen », Éditions Lannoo, 2016 10 La Sentinelle


 Jour 3 : Poperinge Poperinge est notre « domicile » annuel. Nous nous dirigeons vers le nord, vers « De Lovie ». Cet organisme s’occupe de l’accompagnement de plus de 500 jeunes et adultes touchés par un handicap mental. Nous passons ensuite par une baraque authentique utilisée à l’hôpital de Houtem et lors des enregistrements de la série « In Vlaamse Velden » de la VRT. Via le bois de Dozingem et Bardelen, nous nous dirigeons vers Stavele. Dans le baptistère de l’église Sint-Jans Onthoofing, nous découvrons un témoin silencieux de la Grande Guerre : un vitrail en triptyque. Dans la pièce centrale est inscrit le texte suivant : « Etienne Lorin né à Chartres (Engagé volontaire), Aspirant au 263e Régiment d'artillerie de campagne, mort au champ d'honneur près de l'Yser, le 15 octobre 1917 à l’âge de 18 ans. » Le vitrail occidental offre une représentation du champ de bataille avec, à l’avant-plan, un homme couché à côté d’un canon. Au-dessus, nous voyons couler l’Yser et les tranchées défendues par les soldats. Ces vitraux furent offerts à l’église par les parents, tous deux peintres de vitraux à Chartres, en souvenir de leur fils, et placés le 15 octobre 1919. Vers midi, Iris nous a accueillis à l’estaminet « ’t Hof van Commerce ». Situé sur les rives de l’Yser à hauteur de Stavelebrug, cette auberge à caractère rural présente un intérieur des plus charmants. Hélas, nous avons dû repartir via le bois d’Eversam et rejoindre Westvleteren et, enfin, l’abbaye de Saint-Sixte où nous avons pu goûter à la noble trappiste. Nous

avons passé la ligne d’arrivée en fin d’après-midi, en prenant un bol d’air sur la terrasse du café « L’Espérance ». Journée de clôture dans et autour d’Ypres D’Ypres à Passendale et retour : cela promet une promenade formidable et particulièrement rapide pour pouvoir participer à la cérémonie de clôture. Nous quittons Ypres via le quartier de Ligy et traversons rapidement le Zuiderring. Nous passons devant la croix commémorative de R.E. Grave, Railway Wood. Le texte suivant est inscrit sur cette croix : « Beneath this spot lie the bodies of an officer, three N.C.O.s and eight men…. who are killed in action underground during the defence of Ypres between November 1915 and August 1917. » Entre la rue et la « Cross of Sacrifice », une centaine de mètres un peu plus loin, reposent encore là 12 tunneliers. En d’autres termes : quelques soldats n’ont pas pu être enterrés comme il se doit et se trouvent quelques mètres sous terre, dans les tunnels qu’ils ont eux-mêmes creusés. Tout près de là, dans le bois juste à côté, nous trouvons les témoins muets de

la guerre souterraine : une dizaine de cratères créés par l’explosion de mines placées sous les positions allemandes. À certains endroits, les lignes ennemies étaient vraiment très proches les unes des autres. La marche continue vers le saillant d’Ypres, la ligne de front en forme d’arc-de-cercle à l’est de la ville. Par la limite nord de Zonnebeke, nous atteignons le Tyne Cot Cemetery, le plus grand de tous les cimetières du Commonwealth, où reposent les restes de 11.954 soldats. Mais la destination principale de la journée se trouve au Passchendaele Canadian Memorial. Sur le chemin du retour à Zonnebeke, nous traversons le domaine du château et marchons le long du Memorial Museum Passchendaele 1917. Une fois à hauteur du Polygoonbos, nous découvrons le 5th Australian Division Memorial, situé tout près du Buttes New British Cemetery. Chaque 25 avril, à 6h00 du matin, on y rappelle le sacrifice des soldats australiens et néo-zélandais au courant de la Première Guerre mondiale. Et avant de nous en rendre compte, nous voilà déjà à trois kilomètres de la Porte de Menin. Traditionnellement, le Last Post y est joué à 15h30 et terminons ces Quatre Jours par un défilé. Félicitations à tous les marcheurs qui nous ont accompagnés, aux organisateurs pour le parcours varié et au service touristique de Poperinge pour le camp. Vous souhaitez participer aux Quatre Jours de l’Yser en 2018 ? N’oubliez alors pas de garder La Sentinelle à l’œil à partir de mars 2018. 

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Statut

La carrière à durée limitée (BDL)… un peu moins limitée Le statut de carrière à durée limitée, le BDL, sous lequel sont recrutés aujourd’hui la totalité des volontaires, une partie des sous-officiers et quelques officiers va connaître d’ici peu quelques adaptations substantielles conceptuelles d’amélioration sur le plan de sa durée et des mécanismes d’accompagnement de fin de carrière lors de la recherche d’un nouvel emploi. Plusieurs séances du Comité de Négociation du personnel militaire ont été nécessaires afin qu’un avant-projet de loi modifiant la loi du 30 août 2013 instituant la carrière militaire à durée limitée ne soit concrétisé ce 8 septembre 2017. Il y a lieu de souligner d’emblée que l’ACMP-CGPM y a retrouvé quelques-unes des lignes directrices qu’elle avait présentées au Ministre de la Défense, en réunion bilatérale en avril 2016, concernant l’évolution de la carrière militaire.

prolongation. Ces conditions devront encore être négociées car elles seront reprises dans un arrêté d’exécution. La prolongation a, d’une certaine manière, conduit à la possibilité d’admettre l’officier BDL à la formation de base d’état-major. Elle permettra aussi aux officiers BDL d’être promus au grade de capitaine. Une allocation de fonction d’état-major sera dès lors aussi accordée aux officiers qui

auront suivi avec succès ladite formation. Par le biais de la possibilité de prolonger l’engagement, en portant la durée de la carrière BDL de 8 à 12 ans maximum, l’autorité vise à diminuer le besoin en recrutement, plus particulièrement pour les fonctions critiques, et à maintenir plus longtemps le know-how. De la sorte, l’apprentissage des compétences sera plus progressif et le rendement des formations optimisé.

Prolongation de la carrière Il sera donné au militaire BDL l’opportunité de prolonger de plein droit son engagement d’une ou plusieurs fois d’un an, sans que la somme des prolongations ne dépasse quatre ans. Des conditions devront cependant être remplies simultanément : la veille de la prolongation, appartenir à la catégorie d’aptitude A ou B, n’avoir eu aucune mesure statutaire et ne pas avoir atteint les quatre ans de

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 Abrogation des limites d’âge La fin de l’engagement de plein droit du militaire BDL par limite d’âge a été supprimé. Les âges maximaux à l’incorporation, à savoir 29 ou 34 ans pour les officiers et 27 ans pour les sous-officiers et les volontaires, restent toutefois inchangés. Ces derniers et l’engagement avec prolongation pour un total de maximum 12 ans sont des éléments suffisants en soi pour l’autorité afin de permettre de viser le rajeunissement de la Défense. Période de fin de carrière Son début reste fixé au plus tôt le premier jour du 61e mois de service actif à la demande du BDL, mais, de plein droit, il sera fixé le premier jour de la quatrième année de la prolongation de l’engagement. Il est aussi donné la possibilité au militaire BDL de revenir une fois sur sa demande à débuter la période de fin de carrière. La demande devient irrévocable la veille du début du congé d’orientation. Réorientation professionnelle versus reconversion professionnelle En fonction du type de période de fin de carrière, les acteurs qui interviennent dans l’organisation distincte de la séance d’information collective et de l’entretien d'évaluation individuel, sont différents. Cette phase d’information a lieu dans le premier mois de la période de fin de carrière.

Ainsi, dans le cas d'une période de fin de carrière à la demande d’un militaire BDL avec moins de 84 mois de service actif, la prise en charge est assurée par les organismes publics compétents en matière de réorientation professionnelle (VDAB, FOREM, ACTIRIS et Bruxelles Formation).

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mations qualifiantes. Il ne sera plus possible de demander une avance de maximum 50% de la prime de reclassement car le crédit de formation mis à disposition s’avère suffisant. Il s’ensuit un congé d’orientation d’un mois (permettant une formation individuelle de 20 heures) qui débouche directement, pour le BDL avec minimum 84 mois de service, sur un congé de reclassement d’une durée maximale de 4 mois (permettant un accompagnement individuel de 50 heures). BDL ex-EVMI

Dans le cas d'une période de fin de carrière à la demande d’un militaire BDL avec minimum 84 mois de service actif ou d’une période de fin de carrière de plein droit, la prise en charge est assurée par un bureau d'outplacement privé. Il est question ici d’offrir au militaire BDL la possibilité de pouvoir bénéficier d'un programme personnalisé de reconversion professionnelle. Soulignons que nous ne pouvons que vivement conseiller aux militaires BDL de viser la reconversion professionnelle plutôt que la réorientation professionnelle. La chance de trouver un emploi sera plus élevée. À l’issue de cela, le militaire BDL peut bénéficier d’un congé de formation de 120 heures maximum et, grâce à un crédit de formation (actuellement 3.096 €), se permettre de financer des for-

Fin 2013, il a été proposé aux ex-militaires en engagement volontaire militaire (EVMI) un engagement de maximum 5 ans comme BDL. Aujourd’hui, afin de suivre la même carrière que tout autre militaire BDL, il leur est proposé de prolonger de plein droit de 3 ans à la demande cet engagement initial. Actuellement, ces BDL ex-EVMI (27 personnes au maximum) sont en période de fin de carrière d’office pendant la 5e année de leur engagement comme BDL. La première période de fin de carrière devrait donc débuter en février 2018. Ils auraient droit à la réorientation professionnelle (le VDAB, le FOREM, ACTIRIS et Bruxelles Formation). Si ces BDL ex-EVMI acceptent la prolongation de 3 ans, ils pourront connaître une période de fin 

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Statut

 de carrière à la demande dès le début de la 6e année, en 2019, et de bénéficier de toutes les possibilités de dégagement accompagnées, de l’éventuel transfert prioritaire vers le Corps de Sécurité de la Police fédérale ou de la réorientation professionnelle.

vice actif et de 12 mois maximum pour 84 mois de service actif. Position de l’ACMP-CGPM L’ACMP-CGPM a dû constater qu’une série d’éléments constituant une réelle avancée ne pouvaient pas être ignorés.

Groupes cibles Les premiers volontaires BDL à connaître un début de période de fin de carrière d’office en 2021 sont 114 maximum. Ce chiffre pourrait varier en fonction des futures dispositions suite à la prolongation d’une année ou en cas de passage voire de promotion sociale. Quant aux militaires BDL étant dans les conditions d’une période de fin de carrière à la demande en 2019 (c’est-à-dire uniquement une réorientation professionnelle via le VDAB, le FOREM, ACTIRIS ou Bruxelles Formation), ils sont tout au plus 2 sous-officiers et 343 volontaires.

Il s’agit, entre autres, de la suppression des diverses limites d’âge comme critère de cessation de plein droit de l’engagement. En parallèle, il en est de même avec l’opportunité offerte aux militaires engagés sous le statut à durée limitée (BDL) de prolonger, à leur demande, leur engagement par période d’une année et ce, à concurrence de quatre ans maximum ainsi qu’aux ex-militaires en engagement volontaire militaire et court terme de le faire pour une prolongation de trois ans maximum. Cela permet dans la foulée d’ouvrir l’accès à la formation de base d’état-major aux officiers BDL.

Prime de reclassement portée à 14 mois Au terme de la période de fin de carrière, le militaire BDL bénéficie d'une prime de reclassement. En fonction de la durée totale des services accomplis en qualité de militaire BDL, cette prime varie entre 3 et 14 fois le montant du dernier traitement mensuel perçu. Elle est actuellement au minimum de 6 mois pour 60 mois de ser-

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Photo : Orban Daniel

Il en est de même pour le fait de porter la prime de reclassement à un maximum de 14 fois le dernier traitement. Cela constitue un élément positif et conséquent au regard de ce qui se pratique en général en dehors de la Défense.

Cependant, l’ACMP-CGPM doit aussi constater que les modifications proposées font que les militaires BDL qui seraient toujours aptes à l’exercice du métier militaire, seraient rendus à la vie civile et ce, suite à la cessation de leur engagement en conséquence du fait d’avoir atteint la limite de la prolongation possible de leur contrat d’engagement. Cela se traduit donc, dans les faits, par une forme de gaspillage d’un potentiel et de moyens en personnel et ce, au détriment de la Défense. L’idéal aurait donc été de maintenir ces militaires BDL dans la qualité de militaire en service actif si tel était leur désir, voire de leur offrir le passage vers le cadre de carrière. Cela aurait en outre permis d’offrir une sécurité d’emploi en interne à la Défense. Quant au programme personnalisé de reconversion professionnelle (assuré par un bureau d’outplacement privé) offert après au moins 7 ans de service actif (84 mois) et ce, en lieu et place d’une réorientation professionnelle, il ne comporte pas un élément essentiel, à savoir une obligation de résultats garantissant au militaire BDL concerné l’offre d’un emploi comme ex-militaire. L’obligation de moyens reprise dans le projet n’est dès lors, à nos yeux, pas suffisante. Compte tenu de ces derniers éléments, le syndicat militaire ACMP-CGPM n’a pu marquer son accord sur cet avant-projet de loi. 


NAISSANCES

MARIAGES

JOPPE – 14/07/2017 né dans la famille de Kevin KIK (Brasschaat)

23/07/2017 Cătălin OANCEA et Mihaela RĂDUCAN (Galati – Roumanie)

GINO – 02/08/2017 né dans la famille de Nicolas MORENO (Luxembourg)

24/07/2017 Christophe BAECKELMANS et Lotte LANDUYDT (Kontich)

LOUIE – 13/08/2017 né dans la famille de Bart VERBEECK (Bonheiden)

01/09/2017 Pierre CUGNON et Gohar BADALYAN (Cohabitation légale) (Saint-Nicolas)

MATHÉO - 21/08/2017 né dans la famille de Steven TEMMERMAN (Sint-Niklaas) NOOR - 23/08/2017 née dans la famille de Tom PENNINCK (Oudenaarde) EMILY - 25/08/2017 née dans la famille de Philippe MOUCHETTE (Braine-l’Alleud)

NECROLOGIE

PAUL LOMBET (Marche-en-Famenne) 1935 - ✝ 19/08/2017 GERARDUS GIJSEN (Kapellen) 1927 - ✝ 02/09/2017

02/09/2017 Cédric CANAL et Emilie MATHY (Namur) 09/09/2017 Benoît DIEU et Stéphanie RADERMECKER (Hamois)

Indice des prix à la consommation du mois de septembre 2017 L’indice des prix à la consommation du mois de septembre 2017 s’élève à 105,11 points. L'indice accuse une baisse de 0,11 point. L'indice santé, tel que prévu dans l'arrêté royal du 24 décembre 1993, s'élève pour le mois de septembre 2017 à 105,51 points. La moyenne arithmétique des indices des quatre derniers mois (juin, juillet, août et septembre 2017) s’établit à 105,08 points. L’indice-pivot pour la fonction publique et les allocations sociales, fixé à 105,10 points n’est pas dépassé. Le dernier dépassement de l'indice-pivot remonte au mois de mai 2017. Source : Direction générale Statistique et Information économique

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