La Sentinelle Mars - Avril 2021 - n° 02
Avant-Propos
Continuer à miser sur un canasson mort
Périodique bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013
le syndicat militaire
Avant-propos
Continuer à miser sur un canasson mort AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | PRÉSIDENT
Dans l’univers, les trous noirs ne cessent de croître et de dévorer tout ce qui s’en approche. La Défense a aussi son trou noir : HRM@Defence. Les problèmes de ce système informatique ne cessent d’augmenter ; il avale de plus en plus d’argent et de moyens humains alors que nul ne semble savoir exactement ce qui se passe à l’intérieur. De plus, personne ne doit rendre de comptes sur ces défaillances. Imaginez monter dans un avion et entendre le pilote dire : « Chers passagers, nous avons deux moteurs en panne, mais nous savons que vous avez hâte d’atteindre votre destination. Dès lors, nous allons décoller et tenterons de réparer les moteurs en vol. Nous pensons que cela vaut la peine de risquer un crash, car nous ne voulons pas que vous vous ennuyiez à attendre à l’aéroport. » Si vous étiez passager, un tel message vous inquiéterait quand même sérieusement. C’est exactement ce que nous avons ressenti quand on nous a dit en juin 2020 que la plus récente version de HRM@Defence serait mise en œuvre le 1er janvier 2021 et ce que le programme était censé faire. C’est pourquoi à l’époque nous avions exprimé notre grande inquiétude concernant ce projet et son calendrier. Entre-temps, cher lecteur, vous savez que nos inquiétudes et notre défiance d’il y a neuf mois étaient tout à fait justifiées. Si vous n’avez pas (heureusement !) personnellement subi l’épreuve de paiements tardifs ou incorrects de votre salaire, d’allocations ou d’indemnités, vous avez sans aucun (1)
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doute entendu d’un collègue à quel point les problèmes sont importants. Et lorsqu’il ne s'agit pas d’opérations financières fautives, il est question d’innombrables données administratives incorrectes ou de calculs erronés dans HRM@ Defence. Et la calamité ne cesse pas : malgré nos interventions répétées et la promesse ferme que « les problèmes seraient résolus d’ici le 31 mars »1, il y a encore peu de progrès réels ou une meilleure qualité du produit. Nous craignons en outre que HRM@Defence ne continue à consommer beaucoup plus de ressources qu’il ne l’a déjà fait jusqu’à présent ; on parle déjà de dizaines de millions d’euros et d’une lourde facture en personnel. Comme pour de nombreux grands projets informatiques qui faillissent, nous craignons en plus que ce logiciel ne soit adapté que trop tard ou de manière insuffisante. Nous redoutons qu’on s’acharne à injecter encore plus d’argent dans le projet et que les hautes autorités de la Défense continuent à miser sur ce canasson mort. Nous voulons que le personnel soit débarrassé
HBvL du 04 mars 2021 – Spaarcenten aanspreken omdat Defensie premies niet betaalt
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de ces problèmes le plus rapidement possible. C’est la raison pour laquelle le syndicat militaire ACMP-CGPM a décidé de mettre la Défense en demeure par voie juridique. Vous pouvez en apprendre plus dans ce numéro de ‘La Sentinelle’. Heureusement, ces jours-ci, tout n’est pas si catastrophique à la Défense ; il y a aussi de bonnes nouvelles. D’excellentes nouvelles, en fait ! Car le 26 mars, une étape cruciale a été franchie dans le dossier des salaires. En effet, ce jour-là, un accord a été conclu entre les syndicats et l’autorité quant à la manière d’aligner concrètement les salaires de nos colègues sur ceux de la police. Cela signifie qu’une augmentation salariale importante interviendra pour chaque militaire entre 2022 et 2024. Cet accord est en cours de conversion en un projet d’arrêté royal qui sera bientôt formellement négocié avec les syndicats. Vous en saurez plus prochainement lors de publications de l’ACMP-CGPM.
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Colophon
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Continuer à miser sur un canasson mort
La Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres. Tirage : 8.800 exemplaires
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La Défense, moteur de relance
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Marine : stop ou encore ?
Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli et Laurent Schmitz Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01
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Recrutement : trop peu, trop tard !
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Le CIBE Sud en Marche
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Délégué local de la CGPM
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Retraités… toujours actifs, quelques points d’attention !
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BE32 2100 6234 6602 BIC : GEBABEBB
Mieux protégés grâce à une convention avec Assuralia
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HRM@Defence : des actions en justice contre la Défense
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European Organisation of Military Associations
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Info
La Défense, moteur de relance Dans sa ‘Vision’ publiée fin janvier dans la Revue Militaire Belge (1), l’amiral Hofman, Chef de la Défense, aborde le rôle de nos Forces armées dans la relance économique ‘après-COVID’. Comment la Défense peut-elle aider la Belgique à se remettre de la crise sanitaire ? Les déclarations du CHOD ne présagent hélas pas d’un changement radical de la politique menée ces dix dernières années. Nous l’avions déjà évoqué : en ces temps difficiles sur le plan économique, la Défense pourrait contribuer activement à la relance économique de notre pays. Pour notre CHOD aussi, c’est une évidence : « Le rôle de la Défense est d’appuyer les autorités politiques dans leurs objectifs de relance économique. Et dans ce domaine, à lire et écouter les experts économiques, les instruments dont dispose le gouvernement sont principalement les investissements publics. C’est pourquoi l’utilisation des programmes initiés par la Défense peut soutenir la relance de notre économie, et ce en donnant du travail au plus grand nombre possible d’entreprises dans le cadre de projets de grande (ou de plus petite) ampleur. La Défense a d’ailleurs formulé une série de propositions pour s’inscrire dans ce processus. Dans le domaine de l’infrastructure, par exemple, différents projets envisagés dans tout le pays pourraient s’inscrire dans la politique de relance économique, en profitant surtout aux entreprises belges. Le secteur numérique, en particulier le cyber, relève de la technologie à haute valeur ajoutée et présente un potentiel considérable. Dans le domaine des ressources humaines également, on pourrait imaginer que, dans certains secteurs comme l’aéronautique, l’Horeca ou d’autres (1)
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encore, du personnel vienne temporairement compléter nos effectifs, à condition de répondre aussi aux besoins de la Défense. » 10.000 emplois perdus Cette vision (1) du CHOD fait la part belle à l’industrie et aux investissements en matériel : « donner du travail au plus grand nombre possible d’entreprises ». Effectivement, les achats consentis par la Défense engendrent des retombées économiques. Chaque nouvel avion, nouveau navire, nouveau logiciel, … génère de l’activité pour de nombreuses entreprises. Et comme le souligne l’amiral Hofman, le secteur numérique présente effectivement un potentiel considérable pour les sociétés. Les
https://www.defence-institute.be/wp-content/uploads/2021/01/rmb-21-art-01.pdf
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gros projets informatiques de la Défense, comme ILIAS ou HRM@ Defense, ‘arrosent’ copieusement les multinationales chargées de les développer, au détriment de nos informaticiens militaires, qui voient leur travail repris par des civils (quand ils ne sont pas euxmêmes débauchés par ces firmes). Dans le même domaine, on peut encore citer le logiciel de recherche de la firme néerlandaise Bavak qui devait être utilisé par le SGRS mais qui n’a jamais vraiment répondu aux attentes de la Défense. Il ne fait aucun doute que les 23 millions du contrat ont soutenu l’économie des Pays-Bas… L’outsourcing fait désormais partie du paysage militaire belge à tous les niveaux. Que ce soit pour la
Photo : Mil.be
maintenance d’un réacteur, une salade garnie ou pour remplacer un clavier en panne, on ne s’étonne plus de contacter une firme civile. Dans beaucoup de cas, l’argent attribué par le gouvernement à la Défense est directement reversé dans le privé, alors qu’il y a quelques années il servait à payer des logisticiens, cuistots ou techniciens militaires. La privatisation de ces tâches fait maintenant vivre toute une galaxie de firmes qui profitent directement de l’argent public versé à la Défense. En ce sens, il est évident que l’armée contribue effectivement à la prospérité du secteur privé. Mais est-ce la meilleure façon d’aider la Belgique et sa population ? La conséquence de cette politique est qu’en une décennie, la Défense a liquidé près de 10.000 emplois. Or, l’argent investi dans chaque militaire contribue aussi à la relance. Par son emploi stable, ses achats locaux, sa maison, etc. le militaire entretient directement le tissu économique et l’emploi dans
sa région. Là où une partie des investissements militaires dans le privé disparaît à l’étranger ou dans les poches d’actionnaires, l’argent versé chaque mois à chaque militaire contribue directement et de façon durable au bien-être de ses proches, de l’école de ses enfants, de sa ‘ville de garnison’. Il est indéniable que des villes comme Marche-en-Famenne ou Bourg-Léopold doivent une grande partie de leur prospérité à la présence militaire sur leur territoire. Un squelette bien armé Si notre CHOD voulait réellement stimuler la relance, au lieu d’encourager la privatisation de la Défense, il ferait bien mieux de se battre pour une hausse non pas du nombre de contrats militaires, mais bien du nombre de militaires ! Et pas seulement pour ‘contrer la vague des départs’, comme on l’entend encore trop souvent dire à Evere ou à la Rue de la Loi. Au lieu d’accepter de tomber sous 23.000
militaires en 2023, la Défense devrait au contraire avoir l’ambition de revenir à un effectif ‘raisonnable’, pas de devenir un ‘squelette très bien armé’. Combien de militaires et civils devrions-nous compter ? Si on regarde chez nos voisins, la comparaison est particulièrement douloureuse. Les Pays-Bas entretiennent en 2021 une armée de 66.054(2) hommes et femmes (actifs), pour une population de 17,4 millions d’habitants. Ramené aux 11,5 millions de Belges, le personnel de notre armée s’élèverait à 43.656 personnes ! La comparaison avec la ‘Bundeswehr’ allemande (3), un partenaire pourtant considéré comme très ‘réservé’ en matière militaire, donnerait à notre département 36.000 employés. Si la Belgique s’alignait sur le Royaume-Uni, nous serions 42.000 et selon les normes françaises, la Défense belge devrait employer 46.000 personnes. Certains diront que la France et l’Allemagne sont des géants face à la
En 2020, les dépenses de Défense belges sont passées à 1,1% du PIB. Mais c’est parce que le PIB s’est écroulé suite à la pandémie ! En réalité, le budget n’a pas changé et pour 2021, il devrait même baisser de 0,89%... (2) (3)
https://www.defensie.nl/onderwerpen/overdefensie/het-verhaal-van-defensie/aantallen-personeel https://www.bundeswehr.de/de/ueber-die-bundeswehr
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Belgique. Mais si on compare notre petit pays à la Lituanie (16.300 militaires actifs pour 2,7 millions d’habitants), il nous faudrait une armée de 70.000 militaires pour faire aussi bien ! Quant à la Grèce, elle aligne 107.600 militaires pour seulement 10,5 millions d’habitants... Lamentable
personnel a aussi des conséquences dramatiques pour notre pays. Dans un article récent du journal ‘Le Soir’, on pouvait lire que la crise du COVID a coûté 100.000 emplois (4) à nos compatriotes. Ramener la Défense belge dans la moyenne des pays limitrophes permettrait de sortir près de 20.000 Belges du chômage !
nécessaires pour accueillir et former autant de nouveaux collègues. Il sera déjà extrêmement difficile d’enrayer la chute. Un relèvement graduel prendrait des décennies, car si supprimer un poste, un bataillon ou une arme est immédiat, il faut de nombreuses années pour former un artilleur, un plongeur de combat ou un radariste.
Le niveau des effectifs militaires en Belgique est lamentable et indigne du rôle que notre pays prétend jouer sur le plan international, en tant que soi-disant ‘capitale’ de l’Europe et de l’OTAN. Sur le plan économique, ce déficit en
Bien entendu, même si la volonté politique existait pour atteindre un tel niveau d’ambition, ce plan serait impossible à mettre en pratique à court terme. Nos Forces armées ne possèdent plus les infrastructures et les instructeurs
Pour soutenir la relance économique ‘post-COVID’, la Belgique ne peut pas attendre des années que le nombre de militaires augmente. Notre pays a besoin de mesures efficaces dès maintenant. Les investissements dans le secteur privé, si chers au CHOD, ont un effet à court terme mais il existe une autre solution simple, rapide et qui favoriserait en outre l’augmentation des effectifs. En revalorisant les salaires, l’environnement de travail et les statuts des militaires et civils de la Défense, les autorités feraient d’un pierre deux coups : elles pourraient stimuler efficacement et durablement l’économie au cœur même de notre pays et elles renforceraient l’attrait de nos Forces armées en tant qu’employeur. À long terme, cela permettrait à la Défense de renflouer ses effectifs et d’attirer des éléments de qualité en se montrant concurrentielle sur le marché du travail. La Belgique stimulerait son économie en même temps qu’elle développerait sa Défense, ce qui lui permettrait aussi de reprendre sa place sur le plan international. Redevenir un partenaire solide pour nos alliés est en soi aussi un gage de prospérité car une Défense forte est garante de stabilité et de sécurité, ce qui permet aussi à l’État d’attirer les investissements étrangers. Sans oublier le rôle direct de nos militaires au profit de la Nation en cas de crise : vague migratoire, pandémie, terrorisme, …
Photo : Wikipedia
Avec 20.514 ‘Equivalent temps plein’ pour seulement 5,8 millions d’habitants, la Défense danoise fait deux fois mieux que la Belgique.
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https://www.lesoir.be/343555/article/2020-12-14/coronavirus-100000-emplois-perdus-en-belgique-dici-lautomne-2021
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Là où une partie des investissements militaires dans le privé disparaît dans les poches d’actionnaires étrangers, l’argent versé chaque mois aux militaires contribue de façon durable à leurs proches, à l’école de leurs enfants, à leur ‘ville de garnison’. Emplois précaires Les plans actuels présentés par la MOD Ludivine Dedonder pour améliorer les salaires sont un premier pas dans cette direction. Ils doivent être complétés par une amélioration massive et durable des infrastructures et des conditions de travail, et surtout par une refonte en profondeur des statuts. La très grande majorité des militaires sont aujourd’hui recrutés dans le statut BDL, pour une carrière limitée dans le temps. Ces emplois précaires sont néfastes à la relance et à la stabilité économiques. Si on gardait les BDL au lieu de les licencier après 8 à 12 ans, ces emplois préservés se compteraient par milliers. Les BDL pourraient avantageusement être remplacés par des CDI (Contrats à Durée Indéterminée) combinés à des mécanismes de reclassement dans le civil pour les plus âgés, afin de maîtriser la pyramide des âges à l’armée. Au final, ce genre de mesure profite directement à la population belge par ses effets de relance immédiats (5) (6)
mais aussi par ses conséquences à l’horizon 2030. En effet, une remontée des budgets militaires est inéluctable, comme le confirme le CHOD dans sa récente ‘vision’ (5) : « Le budget, je le vois croissant ! En Belgique, avant la crise de la COVID, la Vision stratégique pour la Défense et la loi de programmation militaire, entre autres, ont favorisé une prise de conscience de la nécessité de réinvestir dans l’appareil de défense et c’est une bonne chose. Certaines déclarations, comme l’intention de viser 1,24 % du PIB, sont d’ailleurs communes aux gouvernements précédent et actuel. Cet objectif d’atteindre 1,24 % en 2024 est une étape logique devant nous permettre de rejoindre la moyenne des alliés européens non nucléaires à l’horizon 2030. C’est d’ailleurs repris dans l’accord de gouvernement. La courbe budgétaire croissante annoncée, basée sur un plan développé en détail, est rigoureusement cohérente et devrait donc logiquement se concrétiser. »
Il faut bien noter ici que la moyenne des alliés européens non nucléaires s’établit actuellement à 1,73% (6). Elle est en forte augmentation et devrait approcher du minimum de 2% recommandé par l’OTAN en 2024, soit près du double de l’effort belge pour 2021 ! Même s’il suit en ‘traînant les bottines', le budget militaire belge devra donc croître de façon significative et rapide, aussi au-delà de 2024. Inclure ce refinancement inévitable dans le plan de relance post-COVID est une façon intelligente de remettre le pays sur ses rails tout en assumant nos obligations internationales. Le syndicat militaire ACMP-CGPM se battra pour que cette ‘manne’ n’aille pas seulement enrichir les producteurs d’avions de chasse, de véhicules blindés, de navires de guerre ou de logiciels mais aussi et surtout nos militaires. En termes de rémunération, de bien-être, d’environnement de travail, de formations, d’entraînement, d’équipement individuel, de qualité de statut… et d’effectifs !
https://www.defence-institute.be/wp-content/uploads/2021/01/rmb-21-art-01.pdf https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2020/10/pdf/pr-2020-104-en.pdf
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Info
Marine : stop ou encore ? À l’heure où le navire de commandement et de support logistique Godetia se trouve loin de Zeebruges pour la dernière fois avant sa mise à la retraite, notre Composante Marine entre dans son quatrième quart de siècle de vie. Pour les 25 prochaines années, elle a entamé un sérieux coup de barre technologique. Retour sur ses 27.394 jours mouvementés. La Force navale naît de la section belge de la Royal Navy formée en septembre 1940, à l’initiative de Victor Billet (1902-1942). Nombre de combattants et de volontaires belges rallient très tôt l’Angleterre pour combattre l’envahisseur nazi. Parmi ces combattants, on trouve des membres de la Marine marchande, des pêcheurs ou encore des membres du Corps de Marine constitué à la hâte en 1939 et qui ne déméritera pas avant d’être englobé dans la Belgian Section of the British Royal Navy. La Force navale donne ses premiers coups de pagaie avec des navires prêtés par la Royal Navy : deux corvettes (HMS Buttercup et HMS Godetia), trois patrouilleurs (HMS Phrontis, HMS Electra II et HMS Kernot) et huit dragueurs de mines en bois. Ces bâtiments sont presqu’exclusivement pourvus en équipages belges. Les corvettes escortent des convois qui traversent l’Atlantique. Une fois la Belgique libérée, les dragueurs de mines rejoignent Ostende en octobre 1944 et nettoient les zones navigables de la côte pour permettre le débarquement sur l’île de Walcheren. Ils permettent ainsi le déminage de l’Escaut et ouvrent le chemin du premier convoi de ravitaillement qui arrive à Anvers à la fin novembre 1944. Les navires prêtés seront donnés par l’allié britannique. Le 30 mars 1946, l’Arrêté royal signé par le prince Charles, Régent du Royaume, donne naissance (avec effet rétroactif au 1er février 1946) à la Force navale. D’autres navires viendront renforcer la jeune Marine belge. Le Kamina sera récupéré sur les dommages de guerre concédés par l’Allemagne et il emmènera le tout premier corps expéditionnaire belge en Corée, le 18 décembre 1950. Ce navire de transport de troupes fera aussi de multiples voyages entre la métropole et le Congo belge avant d’être transformé en navire-école et de finir à la casse à la fin des années 60. La mort du Kamina donnera naissance à deux navires de commandement et de soutien logistique : le Godetia et le Zinnia.
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Petit pays, grande flotte Mais le souvenir du grand Kamina ne doit pas cacher la forêt de dragueurs de mines belges. Au total, notre Force navale en alignera jusqu’à 37 pour des missions diverses, dans une tâche périlleuse pour laquelle son expertise est aujourd’hui encore reconnue internationalement : 6 gros dragueurs de mines d’escorte, 5 dragueurs océaniques et 26 dragueurs côtiers. Ostende devient le centre névralgique de toute cette flotte et accueille, depuis 1956, la réputée École de la Guerre des Mines. Une nouvelle classe de frégates voit le jour, dans les années 70, avec les Wielingen, Westdiep, Wandelaar et Westhinder. Cette flotte imposante pour un petit pays comme la Belgique apporte plus qu’une petite pierre à la solidarité consacrée dans les traités de l’OTAN ou de l’Union de l’Europe Occidentale. Dans les années 80, Belgique et Pays-Bas collaborent de plus en plus et participent au déminage du Golfe Persique au cours de la guerre que se livrent l’Iran et l’Irak, dans le but de sécuriser la circulation des navires (européens) dans les eaux internationales. Cette opération verra le déploiement belge du Zinnia et des chasseurs-dragueurs de mines Breydel, Bovesse et Crocus aux côtés de navires néerlandais. Le Zinnia retournera dans la région, accompagné de chasseurs des mines Iris et Myosotis, en septembre 1990. Les frégates Wandelaar et Wielingen se
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rendront aussi sur place, à tour de rôle, et le chasseur de mines belge Dianthus s’ajoutera aux autres, au moment de l’opération ‘Desert Storm’. Dans le Golfe Persique, la lutte contre les mines ressemble à une pêche miraculeuse et les navires noir-jaune-rouge s’en sortent avec les honneurs puisqu’ils détectent et neutralisent la majorité des mines marines, au nez et à la proue de leurs homologues français et néerlandais. Dans la dernière décennie du 20e siècle, les frégates Westhinder et Westdiep sont déployées en mer Adriatique pour faire respecter l’embargo décidé par l’ONU à l’encontre de la Yougoslavie. Plusieurs centaines de navires marchands sont interpellés, visités ou déviés vers des ports alliés pour contrôles approfondis. Ces années-là sont prolifiques pour nos marins qui partent (Westdiep) pour croiser à nouveau dans le Golfe Persique. Nouveau siècle, nouveaux défis En janvier 2002, la Force navale devient la Composante Marine et se sépare graduellement de ses frégates à bout de souffle pour en acquérir auprès de nos voisins néerlandais. Les nouvelles unités, achetées d’occasion, sont baptisées en souvenir du premier couple de souverains belges : Léopold Ier et Louise-Marie. La symbiose entre les marines belge et batave se renforce en ce début de nouveau millénaire, faisant de Zeebruges et de Den Helder les bases navales principales de cette coopération. Une participation à la surveillance au large de la Libye pour les Narcis et Lobelia en 2011, et voilà la Composante Marine en route une nouvelle mission : la lutte contre la piraterie dans la Corne d’Afrique. L’inusable Godetia embarque des marins congolais, gabonais ou béninois formés aux techniques d’arraisonnage et de contrôle d’embarcation et de navires suspects.
Photo : Peter van den Bossche
Photo : Daniel Orban
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N’oublions pas la recherche et la destruction de mines en Mer du Nord ou Baltique, qui a encore de beaux jours devant elle et à laquelle participe toujours notre pays. Aujourd’hui, alors que notre « Marine » franchit le cap des 75 ans, son filet se remplit de belles acquisitions : nouvelles frégates, nouveaux chasseurs de mines, nouveau navire de recherche océanographique, nouveaux patrouilleurs et moyens technologiques, nouvelles infrastructures, etc. Mais le plus grand défi sera de remplir les coursives de ces navires d’une nouvelle génération avec des équipages motivés et formés pour les 30 années à venir. Car on le sait, la politique étrangère d’un pays passe aussi par les mers et les océans. L’héritage glorieux et le savoir-faire laissés par la Marine marchande, la section belge de la Royal Navy et la Force navale valent plus que des ajustements budgétaires. Depuis trop longtemps, le recrutement traverse une tempête et l’accalmie « POP » annoncée récemment par la ministre Ludivine Dedonder nous autorise à rêver. Espérons pour autant que cela ne se transforme pas en un « PLOUF ! » malheureux.
2021 Covid oblige, les célébrations ne comporteront pas autant de fastes qu’on aurait pu le souhaiter. Mais comme tout bon marin qui sait s’adapter à la houle, la Composante Marine tient depuis la mi-février une exposition virtuelle de ses uniformes enrichie de vidéos et d’explications sur une plateforme en ligne ; un week-end réunira en mai tous les scouts marins du pays et une fête au port de Bruxelles est prévue le mois de juin suivant. Le quart de siècle qui mènera aux cent ans de notre Marine fera la part belle à la modernité et aux innovations techniques qui monteront à bord des nouvelles unités. Gand accueillera un week-end scientifique autour du navire de recherche Belgica II et la technologie fera escale à Zeebruges le temps d’un week-end au Salon de l’Emploi (octobre).
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Recrutement : trop peu, trop tard ! Les chiffres de la DG HR concernant le recrutement en 2020 sont parus. Ils dressent un bilan navrant de la Défense. Nous savions que les prévisions n’annonçaient rien de bon, mais la réalité dépasse les scénarios les plus pessimistes. À ce train, bientôt l’armée belge sera devenue un dépôt de matériel militaire haut de gamme. La ‘dia’ la plus choquante dans les ‘PowerPoints’ de la DG HR concerne le recrutement externe. On parle ici principalement du recrutement de nouveaux militaires au sein de la population civile. ‘Principalement’, parce que certains candidats portent déjà l’uniforme. Par exemple, un candidat BDL peut se présenter aux épreuves de sélection pour devenir sous-officier ou même officier. Il quitte alors la catégorie des volontaires.
tant qu’employeur, mais aussi les capacités de l’armée à accueillir les recrues : les former, les équiper, les loger, etc. 1.856, disons-le tout de suite, c’est un bel effort, mais toujours insuffisant ! C’est seulement 14 de plus qu’en 2013, avant les coupes sombres du gouvernement ‘suédois’. La Défense devait dépasser les 2.000 incorporations, mais elle n’y est pas arrivée, malgré un travail acharné. Bien sûr, il y a eu la COVID. Dès le début de la pandémie, l’État-major a mis le recrutement en tête des priorités. Les levées ont donc eu lieu malgré la crise. Par ailleurs, les documents de la DG HR indiquent que ces
1.856 C’est le nombre de jeunes recrutés en 2020. Ce ‘baromètre’ indique d’une part l’attrait de la Défense en Evolutions des effectifs 2020 Recrutement externe
5701 postulants Epreuves de sélection
1856 incorporations Volontaires 937
Sous-officiers 668 (59+609)
4 militaires recommencent comme candidat officier via le recrutement externe
59 militaires recommencent comme candidat sousofficier via le recrutement externe
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Officiers 251 (4+247)
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Image : DG HR
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1.856 nouveaux militaires sont issus d’un ‘pool’ de 5.701 postulants qui se sont présentés aux épreuves de sélection. Cela peut paraître beaucoup mais en réalité, c’est beaucoup… trop peu ! En effet, la majorité n’ont pas le profil requis : pas en parfaite santé, psychologiquement instables, en contact avec des drogues, incapables de réussir les épreuves sportives ou intellectuelles… Pour un recrutement ‘sain’, ce n’est pas trois postulants pour une place qu’il faudrait, mais plutôt six. Procession d’Echternach La situation oblige la Défense à ‘descendre la latte’ lors de la sélection, dans l’espoir d’augmenter le nombre d’incorporations. Cette astuce a bien sûr une influence sur la qualité des candidats, ce qui mène à de gros soucis plus tard, dans les organismes de formation ou même dans les unités. On nous signale par exemple que certains volontaires arrivés en unité n’ont pas un comportement adéquat et qu’on délibère des postulants ayant obtenu seulement 30% des points. Bon nombre de ces candidats ‘incompatibles’ avec le métier des armes finissent par quitter la Défense, suite à un échec ou un renon.
Photo : Erwin Ceuppens
Tous ces jeunes qui quittent ‘en cours de route’ ont déjà coûté très cher en frais de formation. Former des militaires à Bourg-Léopold ou Arlon s’apparente à une éternelle ‘procession d’Echternach’. Non seulement c’est coûteux, mais le moral des instructeurs en prend un coup, eux qui sont déjà mis à toutes les sauces pour absorber le flux entrant. Que reste-t-il des 1.856 nouveaux ? Le tableau de la DG HR indique qu’en janvier, 200 ont déjà jeté l’éponge, soit 11%. Sachant que les grandes incorporations ont eu lieu après les vacances d’été, beaucoup des jeunes recrutés en 2020 ne portent l’uniforme que depuis quelques mois. Traditionnellement, près d’un quart des candidats ne finissent pas la première année. Bientôt, il en restera donc moins de 1.400. Est-ce que 2021 sera fructueuse pour le recrutement ? Lors des présentations syndicales au dé-
but de chaque formation, depuis janvier nous sommes confrontés à un phénomène nouveau. À Amay, l’unité à bricolé une cinquantaine d’écrans anti-COVID destinés aux nouvelles recrues, mais la salle semble étrangement vide… Les jeunes BDL sont arrivés quatre jours plus tôt. Ils n’ont même pas encore reçu leur uniforme, mais un sur quatre a déjà abandonné. Un cadre nous souffle que les pelotons précédents ont fini à 6 et 11 ! Même histoire à Spa, où après 5 semaines il ne reste qu’une vingtaine de candidats-fantassins sur quarante, alors que la formation ‘SPEC’ doit encore commencer ! Florennes, Arlon, Saff, KB, Bourg-Léopold… même constat. Un candidat nous confie : « Vous voyez le caporal qui dirige le peloton ? Il est BDL comme nous. Il a déjà essayé deux fois de passer de carrière mais chaque fois c’était refusé. Bientôt, il sera renvoyé de l’armée. Du coup, je ne sais pas non plus si je vais rester… »
People Our Priority Lorsqu’elle a présenté son plan ‘POP’ (‘People Our Priority’), notre nouvelle ministre Ludivine Dedonder a annoncé que « On va recruter 10.000 militaires et arriver à 4.000 civils d’ici la fin de la législature ». Si le gouvernement survit jusqu’aux élections en mai 2024, cela signifie qu’il faudra engager près de 2.500 nouveaux soldats chaque année jusqu’en 2024. Même ce tour de force ne suffirait pas à ramener les effectifs à un niveau correct. Non seulement parce que beaucoup de militaires partiront à la pension ou quitteront l’armée, mais aussi parce qu‘à partir de 2022, les premières levées de militaires BDL arriveront au terme de leur contrat et recevront donc leur ‘C4’. Malgré toutes les belles promesses des autorités, force est de constater que peu de militaires BDL ont l’occasion de passer dans le cadre de carrière (seulement 95 BDL retenus en 2020). Pour
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rappel, au terme de leur contrat temporaire nos collègues BDL reçoivent une allocation pouvant s’élever jusqu’à un an de salaire et un accompagnement pour trouver une emploi dans le civil. Ils peuvent toujours postuler pour une place comme militaire de carrière (s’il y en a), mais n’ont aucune garantie d’être retenus et ne peuvent donc pas compter sur cette option pour planifier leur avenir. Quand bien même ! Imaginez le jeune BDL qui s’est engagé à 22 ans. Il a maintenant 30 ans, aspire à fonder une famille, acheter une maison, avoir des enfants, … Va-t-il refuser la prime de départ pour rester à l’armée? A ce stade, personne ne peut le dire mais la Défense va devoir se montrer très alléchante si elle veut retenir les BDL recrutés en masse ces dernières années. Pour être clair : parmi les 1.856 incorporés de l’année 2020, tous les volontaires, la moitié des sous-officiers et même quelques officiers sont BDL. Le mirage des PVE La présentation de la DG HR lève également le voile sur les PVE (Prestation Volontaire d’Encadrement). Cet acronyme permet aux militaires touchés par la limite d’âge de continuer à travailler au-delà des 56 ans, à des conditions qui conviennent à de nombreux collègues. En 2020, pas moins de 352 militaires (1 ‘pensionnable’ sur 5) ont demandé à ‘jouer les prolongations’. Au 1er janvier 2021, la Défense comptait ainsi 673 PVE.
militaires au-delà des 56 ans alors qu’elle rechigne à ouvrir des places pour le passage de jeunes BDL dans le cadre de carrière. La PVE est une de ces formules d’emploi précaires chères au gouvernement précédent. Elle offre bien un sursis à certaines unités et services mais elle ne règle rien sur le long terme, même si elle met du ‘beurre dans les épinards’ de nombreux collègues. Quant aux réservistes, très à la mode pour le moment, on sait juste que 2.195 d’entre eux ont eu des jours de rappel en 2020, mais sans savoir combien d’équivalent temps plein cela représente réellement. 24.862 24.862, c’est d’après la DG HR le nombre de militaires en service actif au 1er janvier 2021. C’est déjà un nombre inquiétant mais la réalité sur le terrain est bien pire ! En effet, on parle ici d’individus et non pas d’équivalent temps plein. De ce total, il faudrait retirer une partie pour compenser les 4/5e et les mi-temps. Mais aussi enlever les malades de longue durée, ceux qui sont détachés au profit d’autres organismes, les militaires indisponibles car en formation, les élèves
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Chez les civils, le bilan est en revanche positif, avec 134 nouveaux employés statutaires et 54 contrats
Evolution des effectifs 2020 Flux sortant Mil
1612 pensions 79 pensions
inaptitude physique
14 pensions à la demande 30 décès
Le manque de personnel est devenu tel que l’État-major use et abuse de la PVE. Mais les militaires en PVE sont très coûteux et ont un effet néfaste sur la pyramide des âges. Pourtant, la Défense n’hésite pas à payer des centaines de
et candidats (qui ne contribuent pas au ‘Core Business’), leurs instructeurs, les ‘déprofilés’, en attente de réforme, quelques déserteurs, les collègues en congé de maternité/paternité, etc. Sans oublier une poignée de syndicalistes… Et ce n’est pas tout ! En 2020, 1.612 collègues sont partis à la pension. Cela signifie que plus de 500 d’entre eux étaient à tout moment dans leur ‘congé de fin de carrière’ tout en continuant d’alimenter les 24.862 annoncés par la DG HR. Alors, combien de militaires ‘disponibles’ compte réellement notre armée ? Difficile à dire… Ce qui est certain, c’est que le flux sortant ne tarit pas. Outre la vague des pensionnés, 243 militaires ont démissionné en 2020, 584 candidats ont échoué ou abandonné et 79 ont été pensionnés pour inaptitude physique. Il y a eu aussi 14 pensions ‘à la demande’ et malheureusement 30 décès. Le bilan de l’année 2020 est donc une fois de plus largement négatif, avec en tout 2.562 ‘sortants’ chez les militaires, contre seulement 1.859 incorporations.
24.862 militaires 01 Jan 21 (Ind, en budget/en enveloppe)
243 démissions à la demande 584 candidats militaires
Image : DG HR
Quatre jours après l’incorporation, les recrues n’ont pas encore reçu leur uniforme et un quart du peloton a déjà abandonné… précaires ‘Rosetta’, contre 91 pensionnés et 32 départs. Une augmentation significative car ces 65 collaborateurs supplémentaires représentent 4% des 1.540 civils à la Défense. De là à « arriver à 4.000 civils d’ici la fin de la législature » comme annoncé par la MOD, il y a un pas de géant car cela ferait plus de 600 recrutements par an, trois fois plus qu’en 2020 ! Des actions concrètes Mais alors, est-ce que tout est perdu ? Le syndicat militaire ACMP-CGPM ne fait pas que relever les problèmes. Nous proposons aussi des solutions claires et réalistes. À charge des autorités de prendre leurs responsabilités… Pour ramener les effectifs à un niveau raisonnable, la Défense doit selon nous suivre quatre pistes majeures : - Améliorer d’urgence l’attractivité du métier des armes, en termes de rémunération, de bien-être, d’environnement de travail, de statuts, de formations,
d’entraînement, d’équipement individuel, etc. Non seulement pour mieux recruter, mais aussi pour éviter le départ prématuré de militaires et de candidats militaires. - Former d’urgence un nombre suffisant d’instructeurs et renforcer les infrastructures des organismes de formation pour offrir aux candidats un environnement qui leur donne l’envie de réussir et surtout de rester à l’armée. - Supprimer le statut précaire BDL pour éviter de devoir licencier de jeunes militaires formés et expérimentés qui conviennent parfaitement. Ouvrir un maximum de places et prévoir des
incitants pour convaincre les militaires BDL déjà présents de rester à la Défense. - Promouvoir l’image de la Défense auprès du public et de nos dirigeants politiques. Favoriser la participation de civils à l’effort militaire, à l’image de la Garde nationale aux États-Unis. La diminution des effectifs de la Défense n’est ni une surprise, ni une fatalité. De la même façon qu’une volonté politique a causé la débâcle actuelle, une volonté politique peut aussi redresser la situation. Aujourd’hui, les militaires ont l’espoir d’enfin voir des actions concrètes.
La CGPM : un syndicat en pleine extension Les effectifs de l’armée baissent chaque jour. La vague de départs à la pension ne touche pas que les organismes militaires, mais aussi les syndicats, qui perdent chaque année une part importante de leurs membres. Pourtant, l’ACMP-CGPM continue à grandir et à se développer au profit de tous les collègues en service, pensionnés ou dans la réserve. Nous tenons à remercier nos membres pour leur confiance. Ce succès grandissant rend la CGPM toujours plus forte pour défendre vos droits et ceux de la Défense. Ensemble pour l’armée, ensemble à l’ACMP-CGPM !
La Sentinelle 13
Info
Le CIBE Sud en Marche Le CIBE Sud quittera bientôt Arlon pour s’installer à Marche-en-Famenne. D’ici la rentrée de septembre, l’instruction militaire de base démarrera au Camp Roi Albert. Explications sur ce qui n’est pas qu’un simple déménagement… Le personnel du CIBE Sud a pu interroger les responsables de la DG HR et de la DG MR dépêchés sur place le 8 mars dernier, lors d’un briefing informatif. Quelques mines dans l’assistance trahissaient une certaine inquiétude. En face d’elles, les nouvelles distillées se voulaient rassurantes et prometteuses. Le déménagement concerne une quarantaine de militaires à Arlon. La migration proprement dite aura lieu entre la fin août et le début septembre 2021. Concrètement, le CIBE Sud s’installera dans un village de containers pouvant accueillir, dans un premier temps, trois pelotons de 40 personnes. Ensuite, la capacité montera à 150 candidats. Des containers pour le personnel du cadre sont également prévus pour 40 places administratives, comprenant aussi des chambres à usage fonctionnel (lors d’activités prolongées en soirée ou pendant la nuit)
pour le cadre. Ces infrastructures seront intégralement gérées par le CIBE Sud et tout le mobilier sera flambant neuf. Ce plan de déménagement prévoit que le personnel n’emmène que ses affaires individuelles, ses archives et outils de travail. Qui dit regroupement d’unités, dit aussi risque de doublons entre elles. Ainsi, des synergies (lisez ‘des fusions’) devront être dégagées : le bureau Transport d’Arlon devra s‘atteler à son homologue de la compagnie Ecolage de Marche. Même chose pour les moniteurs PTI du CIBE Sud qui devraient se regrouper avec les PTI de la Brigade. La formation des nouveaux militaires commencera à la mi-septembre. Calendrier à long terme En février 2023, théoriquement deux nouveaux blocs sortiront de
Photo : Daniel Orban
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terre au Camp Roi Albert. Ces bâtiments en dur appelés K10 et K11 s’inscrivent dans le programme ‘Ground Space Management’ qui fait partie, pour septembre 2026, de la future Capacité motorisée de la Composante Terre. L’aspect ‘instruction’ en est un pilier : les prochaines ‘levées’ de recrues promettent 3.300 candidats à former annuellement sous l’actuelle législature. Le nombre d’instructeurs serait aussi revu à la hausse. Près des yeux, près du cœur ? Déplacer l’instruction de base vers un lieu moins éloigné de tous comme Arlon relève aussi des améliorations liées à l’attractivité du métier de militaire. Nombre de nouvelles recrues pourraient en effet se dire que s’il faut commencer sa vie militaire, autant le faire à Marche, ce qui constitue environ 80 km de moins à parcourir, que l’on vienne de Bruxelles, Liège ou Tournai. Il est bien sûr encore trop tôt pour se prononcer sur ce plan ambitieux. Certes, la législature actuelle semble vouloir doper le recrutement par un renouvellement des infrastructures et une augmentation des capacités de recrutement. L’ACMP-CGPM gardera ce projet sous ses projecteurs et veillera à ce que les promesses, petites et grandes, soient respectées.
Info
Délégué local de la CGPM Vous appréciez le syndicat militaire ? Vous êtes reconnaissant de ce que nos délégués on fait pour vous, pour vos collègues ou pour la Défense ? Vous voulez aider la communauté militaire et élargir votre horizon? Alors, devenez vous-même délégué local de l’ACMP-CGPM ! L’ACMP-CGPM est un syndicat en pleine expansion qui a sans cesse besoin de nouveaux talents. Le renouvellement est assuré par un flux constant de candidats-délégués. Généralement, ceux-ci se manifestent spontanément après une discussion avec un de nos collaborateurs mais nous avons constaté que beaucoup de militaires ne savaient pas comment devenir délégué, ni même qu’il était possible de poser sa candidature. Pour devenir délégué local, il faut bien sûr être membre mais il n’y a pas de période de stage : on peut s’affilier et exprimer dans la foulée son souhait de devenir délégué. Il suffit de contacter un de nos représentants dans la caserne, ou notre Secrétariat permanent (srt@acmp-cgpm.be). Tous les grades sont représentés à l’ACMP-CGPM, de soldat jusqu’à officier supérieur. Cependant, quand ils portent la ‘casquette’ de la CGPM nos délégués ‘oublient’ leur catégorie. Nos responsables régionaux ne sont d’ailleurs ni les plus gradés, ni les plus anciens. Nous ne faisons pas de distinction entre les candidats mais nous avons un besoin accru de délégués féminins, de jeunes ou de BDL, statistiquement moins nombreux au sein de notre organisation, parce qu’ils pensent ne pas avoir le bagage
requis ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas que c’est possible. Devenir délégué du syndicat militaire, c’est se mettre au service des collègues en difficulté. C’est une tâche bénévole mais cela ne veut pas dire qu’elle ne vous rapporte rien ! Nos délégués bénéficient d’un solide cours initial de trois jours et de formations continuées. Pour chaque activité de la CGPM, vous recevez un congé syndical et vos frais de déplacement, de nourriture ou de logement sont bien entendu pris en charge. Il ne faut pas être un ‘expert’ ; bien souvent vous faites déjà la différence en étant présent pour accueillir et écouter les collègues qui ont des soucis. Nous vous fournissons les bases pour résoudre la majorité des problèmes locaux mais vous pouvez toujours transmettre un dossier plus complexe à notre Secrétariat permanent. L’ACMP-CGPM offre
par ailleurs aux délégués les plus engagés des fonctions spécialisées et des possibilités de développement au sein de son organisation. Bon nombre de chefs de Corps ou commandants de compagnie apprécient notre travail. On ne devient pas délégué local parce qu’on a soi-même un problème avec sa hiérarchie, ni pour échapper à une punition ou à une mutation car une telle motivation n’est pas productive. Le syndicat militaire cherche avant tout des solutions en partenariat avec les autorités. Par le dialogue si possible mais avec détermination, si nécessaire. C’est aussi cette approche qui fait de l’ACMP-CGPM le syndicat le plus performant, tant dans l’aide individuelle que pour les dossiers collectifs. Vous désirez contribuer à ce succès ? Alors devenez délégué local de la CGPM !
Photo : C.B.
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Statut
Retraités… toujours actifs, quelques points d’attention ! Bien des militaires, une fois mis à la retraite, font le choix d’exercer une activité professionnelle rémunératrice. Il est alors question de cumuler sa pension du Secteur public avec des revenus provenant de l'exercice d'une activité professionnelle. Une petite série de points d’attention permettent d’éviter quelques mauvaises surprises. Parmi tous les militaires qui arrivent à l'âge de la mise à la retraite, certains envisagent de reprendre une activité via un contrat à durée limitée (CDD) ou illimitée (CDO) dans une entreprise comme salarié(e) voire ouvrier(ère). La Défense informe chaque année les futurs retraités lors de journées d’information ‘Préparation à la retraite’, mais certains points ne sont pas abordés. Tentons donc de les mettre quelque peu en lumière. Le précompte professionnel La plupart du temps, le prélèvement mensuel de base légal du précompte professionnel à la source (acomptes sur l’impôt définitivement dû) n’est pas très élevé. De ce fait, lors du calcul final de l’impôt des personnes physiques (IPP), la somme des avances est inférieure à l’impôt dû et cela aboutit à une obligation de verser une somme parfois fort importante aux Finances. La solution idéale est donc le volontariat fiscal : la personne effectue annuellement, trimestriellement ou semestriellement un versement anticipé (VA) dont le montant est fixé par la personne elle-même. En optant pour cette solution, plus de mauvaise surprise lors de l’avertissement-extrait de rôle à l’IPP et il y a
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même un petit intérêt appliqué (plus important lors du premier trimestre qu’au cours du dernier) sur ces VA comme avantage supplémentaire. Maladie prolongée ou hospitalisation En cas de maladie prolongée et ou d’hospitalisation (dès le moment où l’employeur ne paye plus un salaire garanti), mais ne découlant pas d’un accident du travail, les mutuelles ne devraient verser aucune indemnité journalière, aucune allocation de maladie. Sont remboursées toutefois les prescriptions médicales et les frais hospitaliers si la personne a souscrit une assurance hospitalisation. Les mutuelles devraient mettre en avant le fait que la personne a un revenu de substitution (la pension de retraite) pour refuser le paiement de ladite allocation. Par exemple, si vous êtes pensionné du Secteur public avec une activité
complémentaire indépendante, il ne serait donc pas possible d’être indemnisé étant donné qu'aucune de vos activités n'ouvre le droit aux indemnités de la mutuelle. Toutefois, vu que les dossiers font l'objet d'une analyse en cas d'incapacité de travail et que les situations peuvent varier d'un cas à l'autre même pour deux personnes pensionnées, nous ne pouvons que vous conseiller de vous adresser au service indemnités de votre mutuelle en pareille situation. Cette situation n’est pas incompatible avec le fait que les cotisations pour l'ONSS et l'INAMI sont quand même toujours prélevées sur le revenu mensuel. Elles se transforment cependant en cotisations de solidarité pour ceux et celles qui bien souvent ne travaillent pas. En cas d'accident du travail La personne se verra indemnisée le 1er mois par son patron et ensuite par l’assureur auprès duquel le patron a pris une assurance pour les accidents du travail à la condition que l'accident soit reconnu en tant que tel. Les prescriptions, les soins et autres coûts liés aux pathologies seront pris également en charge par l'assurance.
Statut
Mieux protégés grâce à une convention avec Assuralia La Défense et le secteur de l’assurance ont conclu une convention qui protège mieux les militaires lorsqu’ils souscrivent une assurance de solde restant dû pour leur habitation. Désormais, une surprime ne peut pas (plus) être appliquée en raison des risques liés au métier. Si vous décédez dans l’exercice de votre profession, vous avez désormais la certitude que votre famille ne restera pas financièrement sur le carreau, quelles que soient les circonstances du décès. Votre assureur ne peut pas non plus vous demander une surprime si vous partez en mission ou si vous effectuez un travail dangereux. La convention s'applique lorsque vous souscrivez, en tant que membre du personnel de la Défense, une assurance de ‘solde restant dû’ garantissant le remboursement d'un emprunt hypothécaire. Cet emprunt doit servir à l’acquisition, la construction ou la transformation de votre propre habitation que vous utiliserez dans les deux ans comme résidence principale. Le travail que vous effectuez à la Défense est sans importance mais tenez compte du fait que votre assureur ignore peut-être que vous êtes militaire. Signalez-le dès lors explicitement. Attention, vous devez souscrire votre assurance de solde restant dû chez un assureur qui a adhéré à la convention. Vous trouverez la liste des assureurs adhérents sur www.assuralia.be. Vous disposez déjà d’une assurance de solde restant dû ? Il vous est alors possible d’en faire adap-
Photo : Sedeyn Ritchie
ter les conditions en contactant votre assureur. La convention n’a évidemment trait qu’aux risques que vous encourez en tant que membre du personnel de la Défense dans l’exercice de votre profession. Pour les risques de la sphère privée, par exemple chez vous à votre domicile ou durant vos loisirs, ou encore lors de l’exercice d’un autre job en dehors de la Défense, les conditions normales de la police demeurent d’application. Si vous aviez déjà une assurance de solde restant dû et que vous avez fait adapter votre assurance à la convention, les éventuelles surprimes futures seront annulées mais les surprimes déjà payées ne seront pas remboursées.
Si vous décédez en tant que membre du personnel de la Défense dans l’exercice de votre profession, soit votre assureur, soit la Défense, interviendra pour couvrir votre assurance solde restant dû. La seule exception concerne un suicide durant la première année du contrat, ou de faits constituant un crime ou un délit : dans ce cas, il n’y aura pas d’intervention. La Défense interviendra si le décès est dû à un risque inhérent à la profession de militaire, par exemple lors de combats, d’un saut en parachute ou en manipulant des explosifs. Si le décès est dû à un autre risque, comme un accident de la route, c’est votre assureur qui interviendra. Cette nouvelle convention entre en vigueur le 1er juillet 2021.
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Info
HRM@Defence : des actions en justice contre la Défense La débâcle de HRM@Defence continue ‘à faire mal’ à plusieurs centaines de militaires et à leurs familles. La Défense ne parvient pas à mettre de l’ordre dans son nouveau système informatique de gestion et de rémunération du personnel. Les problèmes ont vraiment assez duré. Trop c’est trop ! Le syndicat militaire ACMP-CGPM va maintenant intenter des actions en justice contre la Défense. Plus de trois mois après le lancement de la ‘Wave 3’ de HRM@Defence, l’ACMP-CGPM reçoit chaque jour des messages de colère de militaires inquiets/déçus/ frustrés/lésés. Ils se demandent quand ils recevront enfin l’argent pour le travail accompli, quand la régularisation des paiements erronés aura lieu ou combien de temps cela durera encore avant que les erreurs dans leur dossier administratif numérique soient corrigées.
L’ACMP-CGPM va d’abord adresser une mise en demeure à la Défense. Ensuite, nous faciliterons et soutiendrons les réclamations individuelles des militaires concernés par les manquements du Chef de la Défense et ce, lors de leurs démarches auprès des juridictions. Les erreurs administratives et autres irrégularités liées à HRM@Defence ne sont pas prises en compte dans cette action. Elles seront examinées à un stade ultérieur.
Malgré la vidéo publiée en février dernier par le CHOD et le message selon lequel HRM@Defence n’est en fait pas une si grosse catastrophe ; malgré les promesses de l’État-major de résoudre les problèmes d’ici le 31 mars ; malgré nos avertissements quant à l’échec annoncé de HRM@Defence ; malgré les dizaines de millions d’euros versés à une entreprise civile pour ce système informatique : les problèmes persistent.
Il est grand temps que l’autorité militaire cesse de faire de vagues promesses et que ses paroles se transforment en actions décisives pour remédier aux problèmes de HRM@Defence !
Mise en demeure C’est la raison pour laquelle le syndicat militaire ACMP-CGPM va désormais intenter des actions en justice contre la Défense. Comme tout employeur, la Défense est tenue de respecter la loi sur la protection de la rémunération. Plus particulièrement, elle doit payer les rémunérations, allocations et indemnités de façon correcte et à temps. Ce qui n’est pas du tout le cas au vu des perturbations liées à HRM@Defence.
Photo : Pixabay
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Votre apport Nos membres qui ont subi un sérieux préjudice financier (traitement insuffisant ou inexact, paiement tardif ou erroné d’indemnité(s) ou allocation(s) liée(s) au service intensif, aux missions à l’étranger ou problèmes avec une autre rémunération liée à une activité ou une fonction, …), ne doivent pas hésiter à envoyer un e-mail à jeveuxmonargent@acmp-cgpm.be en mentionnant ‘HRM@Defence’ dans le champ ‘Objet’ et à communiquer les informations suivantes dans le message transmis : − Grade, nom, prénom, numéro de matricule, adresse e-mail civile et numéro de téléphone − Un brève description du problème (financier) : rémunération insuffisante, pas d’allocation pour service intensif, montant erroné de l’allocation para, … − Le montant estimé dont il est question − Copie des éventuelles interventions auprès de votre DAES local, HR4U ou BudFin
NAISSANCES
CONNOR – 27/12/2019 Dans la famille de Gerry BRANDERS (Saint-Trond) JULES – 25/08/2020 Dans la famille de Geoffrey DELITTE (Anderlecht) TJORVEN – 25/01/2020 Dans la famille de Gert PIETERS (Heusden-Zolder) IASON – 27/09/2020 Dans la famille de Michael THEUNIS (Diest) ALEXI – 19/10/2020 Dans la famille de Valentin RENARD (Liège) LAURA – 14/12/2020 Dans la famille de Dimitri POLLEFEYT (Sint-Niklaas) ANTOINE – 06/01/2021 Dans la famille de Benoît SIMONS (Namur) ARTHUR – 15/01/2021 Adopté dans la famille de Jean-Michel HENOCQ (Charleroi)
MARIAGES
14/02/2020 HINOUL Vital et BRULS Angelina (Hechtel-Eksel) (Par cohabitation légale) 15/05/2020 HUWEL Chris et WITTESAELE Jill (Damme) 17/10/2020 TOUSSAINT Michaël et MAGNÉE Nathalie (Baillonville) 04/11/2020 CORNELISSEN Gregory et MOHAU Manuela (Diepenbeek) 18/12/2020 FALLENTHEYN Thomas et NIJS Karolien (Kontich) 19/02/2021 ROBBENS Sabrine et LEYMAN Marc (Audenarde) 17/03/2020 DE TROCH Gilles et AMEEL Stéphanie (Court-Saint-Étienne) (Par cohabitation légale)
CÉLIAN – 01/02/2021 Dans la famille de Frédérik ZALOBEK (Liège)
01/10/2020 PAQUET Philippe et GHEUX Amandine (Ottignies-Louvain-La-Neuve) (Par cohabitation légale)
ÉLÉONORE – 22/02/2021 Dans la famille de Kevin NICAISE (Sambreville)
12/02/2021 VAN GOOL Tom et GEUENS Florence (Arendonk)
OSCAR – 23/02/2021 Dans la famille de Ruben VINCENT (Tielt)
12/03/2021 PRÉVOT Pascal et VANDENPLASSCHE Pascale (Bassenge)
NECROLOGIE
DELANGHE PAUL (Wommelgem) 1927 – 07/02/2021 THIBAUT ROLAND (Boussu) 1927 – 15/02/2021 DE DOBBELAERE ÉTIENNE (Bruges) 1933 – 24/11/2020 DEGRÈVE ALFRED (Malmedy) 1933 – 08/02/2021 DION PIERRE (Libramont-Chevigny) 1942 – 11/01/2021
Indice des prix à la consommation - Janvier : 109,97 points - Février : 110,21 points - Mars : 110,51 points
Indice santé - Janvier : 110,35 points - Février : 110,39 points - Mars : 110,56 points L’indice santé lissé s'élève en mars 2021 à 108,09 points. L’indice-pivot pour la Fonction publique et les allocations sociales, fixé à 109,34 points, n’est donc pas atteint. Le précédent dépassement de l'indice-pivot remonte à février 2020.
Source : Statbel
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