Passion Provence 3

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passion provence édito

Si l’on en croit les connaisseurs, pour y trouver fortune, il n’y a pas d’autre alternative : sortir du lit aux aurores… Debout ! Reste à se motiver… C’est qu’en Provence, les nuits s’étirent et offrent leur fraîcheur à des heures tellement tardives, que le sommeil matinal devient réparateur. Je me glisse alors dans l’indispensable lin qui m’habille tout l’été. Un peu froissé certes,… ni plus ni moins que mes traits ! Les lunettes… ah oui, celles aux verres suffisamment teintés ! Il me manque encore deux bricoles pour achever la panoplie : faites de paille, une sur la tête et l’autre à la main ! C’est parti… je déambule un peu au hasard pour commencer. Les allées tentent désespérément de me guider, mais indiscipline oblige, je me sens davantage attirée par les voix qui m’interpellent. Tantôt criardes, tantôt chantantes, elles invitent à s’approcher. Je les écoute, car il semble que s’échangent des secrets importants, des trésors merveilleux, et que les mains qui se tendent partagent du bonheur autant que de l’argent. « Pas de chance, vous êtes tombée sur le jour où je ne rends pas la monnaie ! » Si ce ne fût ces voix, c’eût été les odeurs qui m’auraient aspirée. Anis, thym, épices… Ici, la broche tourne déjà pour le déjeuner dominical tandis que les herbes assorties attendent d’y être dispersées. Les couleurs sont savamment alignées pour attirer l’œil, un ‘facing’ à ciel ouvert ! Safran, miel, savon, … mes yeux, comme mes papilles, sont en éveil. Un peu d’huile aux verts reflets, tandis que brille la robe du rosé que l’on m’appelle à déguster. Entretemps, la foule des grands jours s’annonce et il devient plus compliqué de se frayer un chemin jusqu'aux étals les plus prisés : on vient de loin pour chercher les ronds melons de Rose ! Mon panier s’est rempli de fruits juteux et moelleux, la température s’élève… Assise pour un premier café en terrasse, je comprends pourquoi cette tradition demeure. Et j’entends alors l’ami Gilbert fredonner « J’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas, ce monde émerveillé qui rit et s’interpelle le matin au marché ! » …. Laurence Belvisi

Passion Provence est édité par Active s.a. Researchpark 20, 1731 Zellik Belgique Tél +32 (0)2 467 61 50 Fax +32 (0)2 467 61 62 info@activemail.be www.activeonline.be Active ne peut être tenu pour responsable d’éventuelles dénominations erronées ou fautes d’impression. L’utilisation d’articles, photographies ou illustrations, même partielle, est interdite, sauf sur autorisation écrite préalable de l’éditeur.

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LES ‘PASSIONNÉS’ dgàd, de haut en bas : Laurence Belvisi, Isabelle Vandiest, Kate Janssen, Stefanie Holvoet, Alain Vandersande Philip De Paepe Arnaud Henckaerts Patrick Quatennens Peter Meyskens Philippe Quatennens José Nicolas André Matthijssen

/ Composition Philippe Quatennens - Laurence Belvisi / Rédaction Isabelle Vandiest, Kate Janssen, Pierre Darge, Stefanie Holvoet, Arnaud Henckaerts, Alain Vandersande / Coordination Kate Janssen / Traduction Isabelle Vandiest, Kate Janssen, Philip De Paepe / Art Director Peter Meyskens / Photographie André Matthijssen, José Nicolas / Imprimerie Drukkerij Daneels / Régie France ITO, Laurence Belvisi / Régie Belgique Patrick Quatennens



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Sommaire Info 15 16 18 22

Marchés Agenda Actualités Curiosités et coups de cœur

Culture 24 28 30 32 34

Le Festival d’Avignon Les Chorégies d’Orange : l’Opéra chante la Provence La Fondation Blachère : l’art d’un continent oublié Joël Gattefossé : Pour l’amour du livre Pleins feux sur Ménerbes : le Musée du Tire-bouchon, interview d’Yves Rousset-Rouard, sur les traces de Jane Eakin et Dora Maar, …

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Visite 44

Gros plan sur Avignon

Gastronomie 51 56

Jean-Jacques Prévot, artiste melonnier Le Mas des herbes blanches et Akhara Chay : gastronomiquement vôtre

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Séjour 66 69 73 77

Le Clos Saint Saourde : le havre troglodytique Le Domaine d’Aubignane : une nature préservée et accueillante Roussan ou la renaissance d'un Château La Coquillade : quand le joyau prend soin de son écrin

Loisirs & découverte 81

Les carrières d’Oppède : souvenirs indélébiles

À proximité 87

Une soirée dans la ville lumière

Déco & Immobilier 97 101 104 109

L’architecture provençale La Chapelle des Pénitents gris : Carlo Schmalz Alain Laurens : la tête dans les arbres ! Conseils pour l’achat d’une seconde résidence

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Automobile 114 116

Retour vers le futur Le sport de haut niveau sur roues

Shopping 119

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Les musts de l’été www.passionprovence.fr


Actualités en provence

La Cantina : nouveau nom, nouvelle cuisine Le restaurant ‘la Compagnie des Comptoirs’ à Avignon a été rebaptisé ‘La Cantina’. Un établissement tendance au décor revisité, à l’ambiance toujours branchée, placé sous l’œil bienveillant de la nouvelle égérie des lieux.

La p’tite cuisine, une nouvelle aventure Outre son charmant restaurant "Le Mas Tourteron", Elisabeth Bourgeois, accompagnée de sa fille, s’est lancée, depuis fin avril, dans une nouvelle aventure avec "La p'tite cuisine", installée à la Fondation Blachère. Petite restauration dans un cadre aux couleurs de l’Afrique ou plats à emporter.eols.com - www.domaine-desandeols.com

La petite table : une table belge conviviale Il faut du souffle pour arriver dans ce petit restaurant d’Eygalières. Mais une fois en terrasse, à l’abri sous la treille, ce sont les nouveaux propriétaires, belges, qui nous accueillent avec un verre de rosé. Cette halte valait bien un petit effort !

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B’art : nouveau bar à tapas à Gordes Ça pourrait bien faire du bruit ! Dans le beau et réputé village de Gordes, un lieu jeune et sympathique vient d’ouvrir ses portes. Ambiance décalée sur fond d’expos engagées et de musique chaloupée.

La Maison Café rouvre à Lourmarin

Restaurant du Lac Depuis le 4 décembre, un vent nouveau souffle sur le Restaurant du Lac, placé sous la direction de Philippe Sublet et son équipe. Une cuisine légère, faisant la part belle aux produits régionaux et légumes de saison. Un agréable moment à passer en pleine nature, avec une vue imprenable sur le Luberon et le paisible étang de la Bonde. Un cadre magique à réserver jusqu’au bout de la nuit avec petit-déjeuner en terrasse.

Après une trop longue fermeture, la Maison café va à nouveau animer les ruelles de Lourmarin ! Entre un ancien joueur de foot pro, un artiste peintre et un stewart, l’ambiance promet d’être variée et animée. Thierry, Eric et Jean-Louis vous attendent pour un moment de détente sur la terrasse ombragée ou dans ses deux salons intérieurs, au milieu de l’exposition du peintre local Marchal.

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Quoi de neuf

Curiosités & coups de cœur par Alain Vandersande

Ce sont des adresses des endroits authentiques, préservés et appréciés des connaisseurs, que nous propose Philippe Quatennens.. Présentateur de l’émission Fleet.tv, diffusée en Belgique sur Canal Z, il est aussi l'éditeur de ce magazine. C'est toujours avec passion qu'il parle de la Provence, son coup de cœur. Suivons-le et découvrons les adresses qui lui sont chères."

Domaine d’Eole

Les plaisirs du vin Pour cette édition, nous commençons notre balade provençale au frais, par un tour des caves du Domaine d’Éole, entre Saint-Rémyde-Provence et Cavaillon, au pied des Alpilles. Dirigé depuis 1993 par Matthias Wimmer, un œnologue allemand diplômé de Mont-pellier, le Domaine d’éole propose un tour d’horizon des cépages typiquement méditerranéens : Grenache, Syrah, Cari-gnan, Cinsault, Mourvèdre, Counoise. Ne ratez pas la Cuvée Léa 2000, sa robe d'encre pourpre, ses senteurs sauvages mêlées de notes de fruits rouges, de violette et de chocolat noir… C’est aux mêmes amateurs de bons vins que la famille Chasson dédie le savoirfaire qu’elle déploie sur près de

Philippe Qu atennens

50 hectares de vignes. Installé à Roussillon, à 13 km de Gordes et 10 d’Apt, le Domaine Chasson produit avec le même talent A.O.C Luberon, A.O.C. Ventoux et du Vin de pays de Vaucluse, aussi bien en rouge, blanc que rosé. Demandez conseil à Jean-Claude. La vigne, c’est toute sa vie… … ou du thé Vous cherchez des saveurs différentes, particulières ? Poussez la porte de « Liquid », véritable spécialiste, ici, en Avignon, des boissons du monde, des spiritueux, des eaux et des grands vins. Si, comme moi, vous appréciez les whiskies single malt, vous êtes au paradis ! Vous y trouverez aussi tous les accessoires qui participent à l’art de savourer un grand nectar, les Gard’goutte, les étamines à décanter, les carafes. Et pour finir vos soirées lecture tout en douceur, essayez le Kusmi Tea, le thé des anciens tsars de Russie, un vrai « caviar » d’infusion ! Un peu plus loin, à proximité des halles de la ville, chez Theias, j’ai un jour failli craquer sur une petite verrine légèrement sucrée vendue à emporter. Il est plus sage d'opter pour un thé vert au gingembre dans sa jolie bouteille teintée d’Asie, désaltérant, sain et agréable ! D'ailleurs, pour le tea-time, Simple Simon vaut vraiment le détour... Cet établissement dans la plus pure tradition des salons de thé

Le Thé dans l’encrier

Liquid

le Simp

n Simo

©l’œil écoute

Theias Domaine Ch asson

Colours


Le Petit Bouc hon

Linum

B-design

Chez Louis

anglais est installé à deux pas de la place de l’Horloge. On y vient prendre le thé dès midi, prétexte à déguster un crumble, une apple pie ou l’une des gourmandes pâtisseries servies par la maison dans un décor très british. Dans le même re-gistre, au cœur du village de Lourmarin cette fois, « Le thé dans l’encrier » propose quelques délicatesses et les meilleurs ouvrages du moment, dans son espace librairie. Ce charmant salon tellement plein de romantisme, installé sous les voûtes d’une ancienne bâtisse, accueille un public d’intellos branchés et décontractés, toujours prêts à refaire le monde entre deux thés. Les arts de la table… Pour dresser notre table gourmande, le linge de maison aux teintes rayées est reconnaissable entre tous. Les lins et cotons sont signés Linum. Encore quelques détails estivaux, glanés chez Colours à Coustellet, le photophore où brille une bougie odorante ou la bulle

lumineuse qui glisse sur l’eau de la piscine. Revenons à nos assiettes pour une belle pièce de viande ou un peu de charcuterie fine… Chez Louis Mamessier, à Ménerbes, vous trouverez des produits qui sentent et goûtent bon la tradition. Louis, c’est un peu le boucher de votre enfance. Quand vous admiriez, à travers la vitrine, les beaux jambons et le tartare frais, la trancheuse et les grands couteaux maniés avec tant d’aisance. À la Boucherie du Luberon, tout est artisanal, la copa, le saucisson et toutes ces recettes de grand-mère, souvent oubliées. À quelques encablures de là, le paradis de la grillade c’est « Au petit bouchon ». Au centre du village, cette adresse offre une vue imprenable sur le Mont Ventoux et le souvenir inoubliable d’une belle grillade de viande ou de poisson, dégustée en terrasse si le temps le permet. Sinon direction le comptoir et ses très nombreuses bières spéciales… Pour plus de quiétude, je vous recommande chaudement la féérie des jardins du « Mas Tourteron », près de Gordes. Elizabeth Bourgeois a fait de cette ancienne magnanerie le refuge des trésors culinaires dont elle a le secret. Des secrets qu’elle partage bien volontiers puisqu’elle y organise des cours de cuisine. Et si vous êtes plutôt d’humeur à vous faire servir, installez-vous, profitez des senteurs de potager, d’assaisonnements qui respirent le soleil, de volailles, de poissons et de viandes préparés avec une délicatesse rare. Avec un peu de chance, vous goûterez l’agneau du Quercy laqué à la moutarde au miel… Un grand moment !

Le Mas Tourteron

Tiens, en parlant de grand moment, ne ratez pas la Lasagne de Homard de « Chez Bru », établissement tenu par Wout et Suzy, des Flamands amoureux du Sud et dont la cuisine mérite amplement ses deux étoiles au Michelin. Toujours à la sauce franco-belge, pour manger raffiné sans vous ruiner, rendezvous au « Mas du Capoun » à Mollégès. Là, vous comprendrez en quoi la Provence donne des idées aux petits Belges… Flâner et profiter… Il est l’heure de sortir de table…Malgré la foule, il faut absolument se frayer un chemin au festival d’Avignon. Cette année est d’autant plus exceptionnelle que Barceló expose ses œuvres parfois monumentales dans les hauts lieux de la cité papale. Plus léger mais tout aussi fréquenté : pourquoi pas voguer jusqu'à Cassis, le temps de flâner dans son petit port romantique ou de goûter, hé oui, on y revient toujours, à la fraîcheur d’un plat de crustacés chez Niño. Il est bientôt temps de se quitter… mais pas avant de vous avoir recommandé un séjour beauté et bien-être à l’Hôtel B-design, un établissement à l’infrastructure exceptionnelle pour un repos bien mérité et d’autres aventures culinaires organisées par un autre Belge bien sympathique : André Bourguignon.

Chez Bru

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Culture


Festival d’Avignon

Une culture vivante au cœur de l’été provençal Alain Vandersande

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idèle à sa vocation, le Festival d’Avignon met sa 64e édition au service d’une culture contemporaine et vivante. Une culture célébrée par la majesté des lieux et la présence de dizaines de milliers de festivaliers. Programmée avec la complicité de Christoph Marthaler, metteur en scène, et d’Olivier Cadiot, écrivain, cette édition 2010 explore les tréfonds de l’âme et révèle une humanité profonde et fragile. 024 // 025


Culture

Depuis que Jean Vilar y a planté le décor d’une « Tragédie du Roi Richard II » que Shakespeare luimême aurait salué, rien n’est plus pareil en Avignon. La douce quiétude des semaines de juillet n’a pas résisté à l’effervescence de ce qui devint au fil du temps l’un des plus grands théâtres à ciel ouvert du monde… prochainement dans une galerie de la capitale. Une ville théâtre De la célèbre Cour d’honneur du Palais des Papes aux écoles, chapelles et autres gymnases, des scènes se sont peu à peu dressées à l’abri des remparts du Avignon intra-muros. Durant 20 jours, des troupes, danseurs, peintres et artistes se réapproprient le patrimoine architectural de la ville. C’est en ces lieux de représentation improvisés que festivaliers et acteurs partagent leur inspiration et échangent des points de vue sur la vie, le monde, l’art et le spectacle. Un spectacle qui parle à tous, érudits ou simples curieux. En marge du Festival « in », une version « off » se déploie ainsi jusqu’aux endroits les plus insolites de la ville. C’est là que des compagnies du monde entier et des artistes de tous horizons viennent sonder le public avant leurs représentations parisiennes. C’est comme si les bâtisses, monuments et vieilles pierres de cette ville-théâtre libéraient soudain une puissante énergie créatrice. Cette énergie qui permet aux hommes de communiquer au-delà des mots, par la force de codes

et de langages qui transcendent les appartenances, balaient les frontières.

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Avignon, c’est aussi un festival des arts de la rue

Un projet artistique Cette année, la direction artistique du festival s’est inspirée des univers artistiques du metteur en scène Christoph Marthaler et de l’écrivain Olivier Cadiot. Nourrie d’influences diverses grâce à leur complicité, la programmation de cette 64e édition se veut résolument tournée vers l’Humain. Spectateurs avertis de notre quotidien et acteurs ancrés dans la réalité de nos sociétés contemporaines, les deux artistes associés à la direction artistique de ce festival saisissent le réel et nous le renvoient avec force. Le metteur en scène Ludovic Lagarde donne corps au récit d’Olivier Cadiot avec des acteurs de la trempe de Laurent Poitrenaux. Les décors de la scénographe Anna Viebrock accueillent la troupe de Christoph Marthaler, dont la dernière œuvre, « Papperlappap », déploie sa puissance onirique face aux 2.000 spectateurs du Palais des Papes. Le 64e Festival d’Avignon accueille aussi « L’homme sans qualité » de Guy Cassiers, le « Baal » de François Orsoni, « Le délire à deux » de Christophe Feutrier, la « Casa de la Fuerza » d’Angelica Liddel, et bien d’autres saveurs encore, parmi une quarantaine d’œuvres de danse, de théâtre, d’arts plastiques et de musique.

Une culture célébrée par la majesté des lieux et la présence de dizaines de milliers de festivaliers.

De nombreuses affiches annoncent les différentes pièces du Festival.

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Š Photographe Philippe Gromelle

Culture


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euvre majeure du Romantisme français, « Mireille » renoue avec ses racines provençales… La programmation des Chorégies d’Orange 2010 célèbre la puissance dramaturgique d’un Opéra qui chante les croyances d’une région, représentation fantasmagorique d’un amour impossible. Le théâtre antique d’Orange

Chorégies d’Orange Notre « Mireille » de Provence Alain Vandersande

Que serait-il advenu de « Mireille » si Charles Gounod n’avait pas accédé à l’invitation pressante de Frédéric Mistral qui le priait de le rejoindre en Provence ? Eut-il trouvé l’inspiration pour transposer en musique l’émotion de Mirèio, chef d’œuvre du poète, s’il n’avait découvert, certes à la hâte, les principaux décors de son action ? Des Baux aux Saintes-Marie en passant par Arles et Maillane, Gounod saisit la magie que Mistral a si bien mis en vers. Car Mireille, c’est d’abord cela, une histoire de magie, celle d’une région hantée par ses légendes et la force du religieux. C’est aussi l’histoire d’un amour, impossible, maudit, celui de Mireille et de Vincent, elle fille de riche exploitant, lui simple vannier. C’est le récit d’une mésalliance condamnée d’avance par le poids des conventions et de la segmentation sociale…

Dessay Natalie

Florian Laconi

Cet été, cette « Mireille » si chère à nos cœurs revient à Orange dans une mise en scène de Robert Fortune, un autre enfant du pays. Qui d’autre que lui pour faire revivre cet opéra sur la scène du théâtre antique d’Orange ? Lui dont la renommée dépasse largement nos frontières, lui qui est né entre Maillane et Saint-Rémy, lui qui parle provençal et a lu « Mireille » dans sa sa langue d’origine… En fêtant la « Mireille » de Gounod, les Chorégies d’Orange rendent un bien bel hommage à la Provence… Naglestad Catherine

Mireille, c’est une histoire de magie, celle d’une région hantée par ses légendes et la force du religieux.

Juan Diego Florez

Roberto Alagna

Manfrino Nathalie

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Sine designatione personarum ac temporum,aut de re certis in personis ac temponis ac temporibus locata ; in utraque aut


Culture

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es œuvres d’art africain, au cœur du Luberon, en pleine zone industrielle... Il y a comme une erreur dans l’équation. C’est pourtant chez lui, à Apt, que Jean-Paul Blachère a installé la fondation qui porte son nom. Pas dans l’enceinte d’une riche propriété ou derrière les murs d’un château. Non, chez lui, dans son usine…

Fondation Blachère Un peu de lumière sur l’art d’un continent oublié Alain Vandersande

Pour ce self-made-man, grand magicien des illuminations festives en Europe et ailleurs, la découverte de l’Afrique est un choc. « Emotionnel, sensoriel, presque sensuel. C’est là qu’il reprend goût à la vie après qu’elle lui ait réservé une douloureuse épreuve », témoigne Claude Agnel, Administrateur de la Fondation Blachère. À cette Afrique rédemptrice, il veut donner à son tour… Amateur averti de peinture provençale, il s’initie à l’art africain et crée sa fondation avec l’ambition d’aider au développement du continent par la promotion, ici en Europe, de ses artistes contemporains. Des artistes qui se saisissent de thématiques actuelles et traduisent le sentiment ou le ressentiment qu’ils ont du monde d’aujourd’hui. Des artistes qui, chez eux, sont parfois devenus chefs de leur micro-entreprise… Fidèle à la pensée d’Amartya Sen, Prix Nobel d’économie en 1998, la Fondation s’est donnée pour mission d’offrir à ces artistes les moyens de faire connaître leurs œuvres là où tout se décide. Selon Claude Agnel, la mondialisation a entraîné une dissémination de la production artistique, mais elle a dans un même temps provoqué la concentration de ses marchés sur les grandes métropoles, notamment européennes, là d’où fluctue la cote de l’écrasante majorité des œuvres d’art. « Offrir un billet d’avion à un artiste africain, c’est lui donner accès à un visa qui lui permettra de rayonner en France et chez nos voisins, et faire ainsi connaître son travail auprès des galeristes… » De quoi nous rappeler aux souvenirs d’un continent trop souvent oublié…

Renseignements www.fondationblachere.org << Jean-Paul Blachère a installé << la fondation dans son usine

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Visite


Ă€ Avignon, on y danse...

par Alain Vandersande

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La gare d’Avignon TGV a été inaugurée en 2001.

Visite

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arrefour de cultures et de savoirs, l’Avignon d’aujourd’hui et d’hier captive, étonne, intrigue. Celle qui de la bouche même de Joseph Roth, écrivain de langue allemande, « fut à la fois Jérusalem et Rome, l’Antiquité et le Moyen-Age » continue de construire sa légende. Elle écrit son histoire en marge de clichés surannés, des représentations bienveillantes et des chansons populaires… Bien qu’on y danse, qu’on y danse…

Célébrée dans Le poème du Rhône de Frédéric Mistral, diabolisée par Pétrarque qui voyait en elle la nouvelle Babylone, Avignon ne se lasse pas de ne laisser indifférent. Elle déploie la puissance symbolique de ses monuments et édifices, diffuse la force onirique des épopées qui la chantent, parle à l’imaginaire, même par procuration. « Ma très chère fille, j’aime passionnément vos lettres. Je les lis et les relis. Je jouis enfin de votre beau soleil, des rivages charmants de votre beau Rhône, de la douceur de votre air », écrivait la Marquise de Sévigné, vantant les charmes d’une cité qu’elle ne connaissait même pas… Portée à l’écran par Jean-Luc Godard dans «Pierrot le fou», par Steve Bendelack dans «Les Vacances de Mr. Bean» ou par Agnès Jaoui dans «Parlez-moi de la pluie», le chef-lieu du Vaucluse confie l’authenticité de son environnement et la richesse de son patrimoine architectural aux ambitions artistiques les plus variées, à tous les genres, comique, dramatique, satirique, passant du rire aux larmes, encore et toujours. Dans sa grande bonté, la cité ira jusqu’à prêter son nom aux Demoiselles d’Avignon, chef d’œuvre de Picasso et point de départ du cubisme.

Le chef-lieu du Vaucluse confie l’authenticité de son environnement et la richesse de son patrimoine architectural aux ambitions artistiques les plus variées.

Le Théâtre d’Avignon, situé sur la Place de l’Horloge.

Le Palais des Papes


Des heures graves… Résidence pontificale il y a bien longtemps, celle qui fut le siège de la chrétienté d’occident au 14e siècle connaît la face sombre du religieux et de ses complots, la froide cruauté du sacré ici bas. Imprégnée du souvenir des grandes invasions et des heures graves qui la virent tour à tour pillée par les Burgondes, assiégée par Clovis, cédée aux Mérovingiens puis aux Francs, elle inspire les tragédiens qui s’y pressent chaque été. Car Avignon, c’est d’abord son festival, manifestation phare de l’art théâtral en Europe. Plongée un mois durant dans un tourbillon créatif, Avignon intra-muros vit au rythme des pièces de tous horizons mais aussi des danses contemporaines, des mimes, des marionnettes, et de tous les arts de rue de son Festival « off ». Chaudron artistique, Avignon ne renie rien d’un passé parfois trouble. Longs de 4 kilomètres, ses remparts du 14e protégeaient jadis la ville des pillards. Ils enserrent aujourd’hui son centre administratif et culturel, tel un écrin son joyau, participant au mystère de la vieille ville. Cette ville forteresse qui

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Visite


Le Pont d’Avignon

nourrit sa magie de contrastes et rappelle qu’avant d’y manier le verbe et l’esprit, vecteur de tolérance et d’ouverture, on y brandit l’épée, on y dressa des murailles… Avignon, ville d’eau Avignon, ses églises, ses livrées cardinalices, sa maison Jean Vilar, ses hôtels particuliers, à chaque secteur ses trésors, à chaque quartier ses délices… Avignon, c’est aussi une cité qui vit au rythme des eaux, celle d’un Rhône nourricier à qui elle doit le meilleur et le pire, son rôle de rempart et le sang qu’on y versa, l’alimentation de ses douves, l’irrigation de ses cultures et sa douceur de vivre. Ce Rhône qui accueille sur ses berges le trafic de fret et de plaisance et ancre solidement la ville dans les réalités d’aujourd’hui. Ainsi, pénétrée des honneurs qui lui furent rendus jadis, Avignon continue de regarder de l’avant. Et s’appuie sur un passé tourmenté pour profiter pleinement du moment présent. Car Avignon, c’est aussi une atmosphère à savourer au rythme de la balade, des rues commerçantes à arpenter, des produits artisanaux à découvrir, des mets typiques à goûter. Des senteurs et des saveurs qui témoignent d’un art de vivre millénaire et qui sont autant de legs d’une nature abondante et prodigue. Avignon, c’est enfin le cœur battant d’une région courue pour l’enivrant sentiment d’évasion qu’elle procure. Reliée aux capitales belge, néerlandaise et française par un rail à grande vitesse qu’elle a su accueillir sans rien perdre de son authenticité, Avignon continue de rayonner, par delà les frontières, si sûre d’un pouvoir d’attraction qu’elle entretient savamment.

Avignon, c’est enfin le cœur battant d’une région courue pour l’enivrant sentiment d’évasion qu’elle procure.

Le Festival d’Avignon

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Gastronomie

Bon appétit ! U

ne table pour six, drapée d’une nappe blanche amidonnée, bordée d’un subtil labyrinthe de dentelle et accompagnée de serviettes assorties. Les assiettes se disputent le plus beau motif. Elles semblent provenir tout droit d’une vieille malle dénichée dans une brocante. Les verres aussi se prélassent dans un joyeux chaos ; leur seul point commun, c’est d’avoir été soufflés, il y a un certain temps déjà. Trois rangées de couverts de chaque côté de l’assiette : un joli dîner se prépare. La table ainsi dressée nous met en appétit. Le repas, composé de fruits cueillis dans cette terre provençale, peut commencer.

x Macaron au melon - Prévôt


Gastronomie


Jean-Jacques Prévôt

Artiste melonnier

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n quittant l’Autoroute du Soleil en direction de Cavaillon, vous passerez, peut-être même sans le voir, devant le restaurant Prévôt. C’est en 1981 que cet ancien comptoir des melonniers s’est transformé en un restaurant aujourd’hui réputé grâce au chef Jean-Jacques Prévôt, qui, avec son menu à base de melon, s’est élevé au rang d’ambassadeur de ce légume-fruit estival. Stefanie Holvoet

L’histoire du restaurant Prévôt se lit comme une fable, dans laquelle le hasard joue le rôle principal. Voici plus de trente ans, Jean-Jacques, alors âgé de 23 ans, chemin faisant vers Cannes, sa ville natale, tombe en panne à Cavaillon. Il y déambule entre les étals du marché et décide d’acheter quelques melons pour sa mère. Il est non seulement séduit par les exemplaires les plus juteux et les plus sucrés, mais tombe également sous le charme de la melonnière. C’est le début d’une histoire d’amour, toujours d’actualité. “Je suis né dans une famille qui, depuis la Révolution française, exerce la profession de restaurateur. J’ai donc été élevé dans l’amour du bien manger”, déclare Jean-Jacques Prévôt. “Plus tard, c’est le chef étoilé Jean De Troyes, à Arras, qui allait m’apprendre les ficelles du métier. J’ai ensuite voyagé partout dans le monde pour continuer à me perfectionner.” Quand Jean-Jacques Prévôt s’installe à Cavaillon et y ouvre son restaurant, il constate que, malgré son statut de capitale du melon, Cavaillon n’avait pas développé de tradition culinaire autour de ce fruit. Il décida alors de créer luimême un menu entièrement à base de melon. Il expérimenta allègrement différentes combinaisons de goût, et, depuis, propose avec succès, chaque année entre juin et septembre, un menu innovant à base de melon.

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Gastronomie Chacun sait que le Restaurant Prévôt excelle également dans la préparation de mets provençaux incomparables.

Entre-temps, sa réputation de magicien du melon a largement dépassé les frontières françaises. Le restaurant Prévôt est recommandé dans les plus grands guides internationaux. Ne vous étonnez donc pas d’avoir pour voisins de table une horde de touristes japonais désireux de goûter sur place les délices du melon de Cavaillon ! Le chef de l’Elysée aussi eut vent de ces prouesses culinaires et invita aussitôt Jean-Jacques Prévôt à venir partager ses secrets gastronomiques. Dans les médias aussi Jean-Jacques Prévôt est surtout réputé pour sa spécialité, mais tout le monde sait que le chef excelle également dans la préparation de nombreux autres mets provençaux incomparables. Jean-Jacques Prévôt organise par ailleurs des ateliers de cuisine, qui sont très populaires non seulement en raison des astuces culinaires qu’on y enseigne, mais aussi du charisme du chef. Comme le dit si bien sa fille, Sandra-Rose : “Chez mon père, tout est affaire de passion, et cette joie de vivre, il la transmet sans difficulté à tous ceux qui l’entourent.”

Le chef de l’Elysée a invité Jean-Jacques Prévôt à faire une démonstration de ses secrets culinaires autour du melon.

Jean-Jacques Prévôt partage son art toute l’année, lors de ses ‘Ateliers de Cuisine’.

Hamburger revisité par Jean-Jacques Prévôt.

Infos-réservations : Restaurant Prévôt Avenue de Verdun 353 84300 Cavaillon Tél.: +33 (0)4 90 71 32 43 contact@restaurant-prevot.com www.restaurant-prevot.com

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Gastronomie

Akhara Chay Gastronomiquement vôtre Stefanie Holvoet

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khara Chay, le jeune chef du Mas des Herbes Blanches, a été élevé à Paris par des parents cambodgiens et thaïlandais. Dans sa cuisine, il maîtrise l’harmonie entre légèreté des saveurs asiatiques et gastronomie française.

“J’appose ma propre signature asiatique sur quelques mets bien précis”, déclare Akhara Chay. “Cette touche orientale ne dénature cependant jamais le plat. Pour moi, c’est le respect du produit et des saisons qui prime. Lors de sa préparation, je tente de m’approprier la nature de l’ingrédient, sans toucher à sa particularité. J’essaie, via ma cuisine, d’en retrouver l’essence, avec pour objectif principal : donner du plaisir aux gens.” Mais d’où vient cette passion ? Akhara Chay déclare : “J’ai perdu ma mère à douze ans. Cet événement a mis un terme à ma jeunesse. Mon père travaillait la journée et le soir, et c’est bon gré mal gré que j’ai dû me mettre à cuisiner pour mon petit frère.”

Un chef doit constamment se remettre en question et se réinventer en permanence

“À l’époque, je me souciais peu de l’école. Mon oncle, qui travaillait alors comme chef voiturier au Pavillon Ledoyen, sur les Champs Elysées, à Paris, me proposa de faire un stage auprès de la chef Ghislaine Arabian, l’une de seules chefs femmes à avoir décroché deux étoiles Michelin.” C’est là qu’Akhara Chay découvrit l’amour du métier, et qu’est née une passion, aujourd’hui encore source d’inspiration pour ses créations culinaires. Il y rencontre Eric Provost, qu’il considère comme son mentor. “Il est comme un second père pour moi”, déclare Akhara Chay. Ils ont travaillé ensemble chez le chef aux trois étoiles Michelin, Alain Ducasse, qui leur apprit les ficelles du métier, au Park et au St James, à Paris. Lorsqu’Eric Provost ouvrit son propre restaurant, le Royal Barrière, à Deauville, Akhara Chay le suivit et officia comme sous-chef. Il y resta six ans à ses côtés, et c’est à cette époque que le Royal Barrière décrocha sa première étoile. Akhara Chay fit ses classes dans la fameuse Ecole des Chefs de Lyon, l’école du père spirituel de la nouvelle cuisine et chef triplement étoilé, Paul Bocuse. Un autre chef à avoir joué un rôle essentiel dans sa vie est Serge Gouloumès, du Mas Candille, à Mougins. “Pendant quatre ans, il m’a enseigné son savoir et a ainsi élevé mes talents culinaires à un niveau supérieur”, déclare Akhara Chay. Malgré son curriculum vitae richement fourni et sa formation auprès des grands maîtres de la gastronomie, Akhara Chay est resté les pieds sur Terre, et sait que travailler dur est au moins aussi important que le talent. “Un chef doit constamment se remettre en question et se réinventer en permanence”, explique Akhara Chay. Il rêve d’ouvrir un jour son propre restaurant, mais pas avant d’avoir accompli sa mission au Mas des Herbes Blanches. Le 16 mars 2009, Akhara Chay se met à l’ouvrage pour défendre l’étoile Michelin du Mas des Herbes Blanches. Aujourd’hui, plus d’un an plus tard, Akhara Chay jette un regard rétrospectif satisfait sur ce qu’il a accompli. “Je m’estime heureux de pouvoir me fier les yeux fermés à une brigade soudée de dix collaborateurs, qui, chaque jour, mettent tout leur cœur et le meilleur d’eux-mêmes dans les plats que nous proposons."

Infos & réservations : Le Mas des Herbes Blanches Locality known as Toron 84220 Joucas Tél. : +33 (0)4 90 05 79 79 reservation@herbesblanches.com www.herbesblanches.com

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Le Clos Saint Saourde

Le havre troglodytique A

imer la Provence, c’est aimer ce que sa terre nous donne à savourer, à sentir et à entendre. C’est aimer les caprices de son relief, la subtilité de sa palette de couleurs, la douce brutalité de ses contrastes. À l’écoute de cette nature puissante et vivace, Géraldine et Jérôme Thuillier se sont réappropriés une bâtisse du XVIIIe siècle construite à même la roche, au beau milieu des vignes de Beaumes de Venise. C’est là, au Clos Saint Saourde, qu’ils ont déployé leur maîtrise de l’aménagement, loin des ostentatoires démonstrations d’abondance, tout juste animés par l’envie de sublimer cette roche millénaire en la laissant pleinement s’exprimer…


Séjour

Ici, les espaces troglodytiques témoignent de la sincérité d’une démarche entièrement dédiée au bienêtre du voyageur. Ouvertes sur la nature, cinq chambres et suites à la sobriété subtile embrassent l’horizon, offrant une vue imprenable sur le massif des Dentelles de Montmirail. En ces lieux, l’authenticité brute des matières, de la pierre, du bois, de la chaux tutoie une sophistication sans outrance, nourrie de fer forgé, de mosaïque, du taffetas et de l’organdi des rideaux… Choyez vos sens ! Au Clos Saint Saourde, la diversité des ambiances sert bien des imaginaires… Romantisme dans la Chambre Beaulieu, féérie mauresque pour la Chambre Zellige. Douceur et élégance aussi, Suite Castillon, qui habille de soie et de camaïeux ses généreux volumes d’ancien grenier à foins. À l’écart derrière la maison, montée sur pilotis, La Cabane offre à ses hôtes une expérience sensorielle loin du confort convenu et impersonnel des grands Hôtels. Sur sa terrasse, un SPA vous accueille au beau milieu des arbres… Pour rayonner Depuis la cour carrée, à l’ombre d’un majestueux platane, ou au frais du bassin d’eau salée, on savoure l’harmonie tranquille de ce corps de logis presque fondu dans la toile. À quelques coups de pédale de là, le Mont Ventoux dresse ses pentes abruptes et son sommet désolé sous les roues de cyclos venus se recueillir par milliers à cette Mecque de la Petite Reine. Au cœur de la Provence, le Clos Saint Saourde vous ouvre son cœur battant, pour basculer sur Arles, Orange, Gordes ou Avignon, découvrir la Drôme Provençale ou les Alpilles ou pour savourer le bonheur simple de ne rien faire...

Au Clos Saint Saourde, la diversité des ambiances sert bien des imaginaires…

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À proximité

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’un des atouts de la région que nous nous attachons à vous faire découvrir, est sa situation géographique. La Provence est à portée de tout et notre drôle d'idée est de vous le prouver... Afin que vous ne cessiez de revenir... par Laurence Belvisi

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Bienvenue à Paris, ville de lumières...


© Les Enfants Terribles – Paris / F. Ducout.

C’est décidé, rien que pour le plaisir, on vous invite à découvrir quelques lieux choisis de la capitale, parce que le Sud n’est jamais loin…

© Les Enfants Terribles – Paris / F. Ducout.

© Les Enfants Terribles – Paris / F. Ducout.

Cette fois-ci, nous n'y allons pas par quatre chemins : notre envie d'évasion tend vers un Paris au mois d'août. Pour s'y rendre, l’aéroport tout proche ou le train à grande vitesse que l’on nous envie et qui, sans doute, embrasa le prix des demeures locales, complètent avantageusement l’option routière. Ainsi, d’Avignon à Paris, on compte 2h40, tandis que la navette des airs vous y emmène en à peine plus d’une heure ! Il n’en fallait pas davantage pour que l’on replie les bains de soleil le temps d’une soirée ! C’est décidé, rien que pour le plaisir, on vous invite à découvrir quelques lieux choisis de la capitale, parce que le Sud n’est jamais loin… Pour bien débuter, un choix s’impose entre deux restaurants terriblement différents : Les Enfants Terribles, d’abord, qui après leur succès sur les cimes de Megève viennent s’installer dans un quartier prestigieux, où règnent encore les plus grands chefs, et jeter un trouble en bouleversant certains codes. Un endroit branché, à la décoration tendance, entre velours couleur, verrière, corniches, fresques et moulures. Un chef jeune et audacieux, dont les cuisines s’ouvrent sur la salle. Un restaurant abordable qui appartient à la famille Sibuet, passée experte dans l’art d’accueillir et dont le succès ne se dément pas entre Les Fermes de Marie de Megève encore, La Villa Marie à Saint Tropez et celle dont nous vous parlons depuis notre première édition : La Bastide de Marie à Ménerbes, au cœur du Luberon. © Les Enfants Terribles – Paris / F. Ducout.

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Š Michel Langot


À proximité

Le Grand Véfour, ensuite… C’est un lieu mythique, chargé d’histoire dans le premier quartier de Paris, à deux pas du Palais Royal et du Louvre. Ce café très chic résonne encore des conversations politiques qui s’y tinrent, de la Révolution française à Napoléon puis Victor Hugo, mais aussi des œuvres qui naquirent en son sein, car bon nombre d’artistes venaient eux aussi, s’y restaurer avant que ne naisse l’inspiration. Puisque nous évoquons le talent, ce haut lieu gastronomique qu’est le Grand Véfour accueille aujourd’hui l’un des chefs les plus reconnus et les plus médaillés de France : Guy Martin. On ne saurait alors cacher notre fierté de le voir transmettre son savoir aux cuisines du Domaine des Andéols à SaintSaturnin les Apt.

Ce café très chic résonne encore des conversations politiques qui s’y tinrent, de la Révolution française à Napoléon puis Victor Hugo. 090 // 091


À proximité

Puisque la soirée ne fait que commencer, elle se poursuit avec un incontournable… C’est une histoire de famille, une histoire d’hommes qui, animés par l’envie de divertir dans cette ambiance un peu folle du Paris d’après-guerre, ont su créer un cabaret devenu temple du music-hall, reconnu aux yeux du monde entier et installé dans ce qui fut les Champs Elysées de l’époque. Le Moulin Rouge, bien sûr, fait partie des détours quasi imposés par les guides touristiques de la capitale. Il a accueilli les plus grands artistes et attire aujourd’hui les meilleures danseuses, qui en connaissent la rigueur et l’exigence. Loin du cliché, Jean-Jacques Clerico, dans la lignée familiale, s’attache au devenir de ce lieu comme des artistes qui l’entourent (metteur en scène, chef de ballet, bottier ou plumassière…). L’important étant de conserver une image moderne pour cette vitrine et cet univers féerique, où strass et paillettes n’ont pas perdu de leur originalité ni de leur magie. Parce que le Sud ne nous l’offre pas, le Moulin Rouge se gagne un soir à Paris.

Le Moulin Rouge a accueilli les plus grands artistes et attire aujourd’hui les meilleures danseuses, qui en connaissent la rigueur et l’exigence.

La Basilique du Sacré Coeur de Montmartre


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Cabane en bois

La tĂŞte dans les arbres !


Déco et immobilier

A

lain Laurens travaillait depuis 35 ans dans la publicité lorsqu’il décida qu’il en avait fait le tour. Il estimait qu’à 52 ans, il était temps de mener une existence plus tranquille. Quand il se réveilla un après-midi après sa sieste, son avenir lui apparu clairement. Il construirait des cabanes dans les arbres, car lui-même avait toujours rêvé d’en avoir une, mais n’avait jamais eu le temps de s’y atteler. Il s’adressa alors au directeur artistique Daniel Dufour pour réaliser une aquarelle, et dénicha Ghislain André, un menuisier talentueux, qui était prêt à exécuter le projet.

Alain Laurens

par Pierre Darge

“C’est ici dans mon jardin, à Bonnieux, que nous avons réalisé le premier exemplaire, la cabane brouillon. Un exercice. Mais juste avant que nous ne démarrions réellement le projet en octobre 1999, un ouragan balaya une grande partie des grands arbres de France, ce qui suscita l’inquiétude des clients potentiels. Je les rassurai : une telle catastrophe naturelle ne se produit en moyenne que tous les 150 ans, ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles! ” Depuis, Alain Laurens a bâti 220 cabanes dans les arbres, en restant fidèle au principe selon lequel aucune branche ne peut être coupée et aucun clou ne peut être planté. "Cela nous contraint à être souvent très inventifs, mais procure également beaucoup de satisfaction." “Les gens s’adressent à nous pour des idées originales et c’est fantastique ! On vient notamment de nous demander de construire une cabane dans un arbre, relié par une passerelle à une plate-forme, sur laquelle se dressera une tour d’observation. La cabane la plus haute que nous ayons réalisée se situe à quatorze mètres au-dessus du sol, la plus grande fait 40 m², avec encore 20 m² de terrasse. Elle est en Toscane et a vue sur mer. Entre-temps, nous avons entamé la construction de nos premières cabanes flottantes, qui sauront séduire les pêcheurs ou habitants de la campagne disposant d’un petit lac à proximité.”

Les gens s’adressent à nous pour des idées originales et c’est fantastique !

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Retour vers le futur U

n soupçon de nostalgie, un clin d’œil à un riche passé esthétique et le retour à la vie de gloires d’antan… Les designs automobiles innovants qui incarnent l’esprit et le look des icônes du passé ont la cote.

par Arnaud Henckaerts

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Renault 8 Gordini

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Renault Twingo RS Gordini

Citroën Revolte

Citroën 2CV – Citroën Revolte Avec son look sympathique et son toit qui s’enroule, la Citroën 2CV fait toujours bonne impression sur les routes de Provence. La 2CV a servi d’inspiration à Citroën pour son concept car Revolte. Fidèle aux principes de son ancêtre, elle est ‘différente’, voluptueuse et charmante et... nettement plus luxueuse et animée par un moteur électrique. Renault 4cv – Renault Wind La première nouvelle voiture française à débarquer sur le marché après la Seconde Guerre mondiale était la Renault 4CV. Avec son toit en toile, elle était, il y a 60 ans, la voiture par excellence pour profiter du soleil. Cette année au Citroën DS3 Salon de l’Auto de Genève, Renault lançait la Wind. Avec son prix abordable, elle devrait séduire les amateurs de soleil.

Citroën 2CV

lt 4CV Renau

Renault Wind

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Alfa Romeo Giulietta Le rétro a la cote, en témoigne cette Giulietta d’Alfa Romeo. Alors que son ancêtre des années ’50 et ’60 était une berline, également disponible sous la forme plus en rondeurs de la Spider et d’un superbe coupé, la nouvelle Giulietta s’affiche avec cinq portes.

Alfa Romeo Giulietta

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Mercedes SLS AMG

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Mercedes 300 SL

Jaguar XJ anno 1968

Jaguar XJ Depuis son lancement en 1968, la Jaguar XJ était la personnification de l’‘old world chic’, avec des lignes élégantes, une incroyable présence et un look classique… Jusqu’à présent, car la nouvelle XJ est radicalement différente. Bienvenue dans le 21ème siècle, Jaguar ! Mercedes 300 SL – Mercedes SLS AMG Le coupé 300 SL de Mercedes est, avec ses portes papillon, l’une des icônes de l’histoire automobile. Mercedes fait désormais souffler un vent nouveau sur le concept de la ‘Gullwing’, avec la SLS AMG, une sportive à l’état pur, avec de nombreuses références à sa légendaire ancêtre … À vous couper le souffle !

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Jaguar XJ 2010

Alfa Romeo Giulietta

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Shopping

Yves Saint Laurent Parisienne eau de parfum 50 ml - 70 euros

Menu Pod shaker 18,95 euros Hugo Boss Borison 489 euros

Christophe Pillet Basicwood Lounge www.christophepillet.com Prix sur demande

Quinze & Milan x Eastpak Furniture Collection canapé à partir de 500 euros

Pantofola d’Oro World Cup Ltd 129,95 euros

Le Coq sportif 79,95 euros

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Shopping MAC cosmetics Dear to Wear Ombre à paupières ‘Louder Please’ 15 euros

CK CK delight watch 190 euros

Coca-Cola bouteille créée par Karl Lagerfeld entre 47 et 57 euros

shopping Lunettes de soleil CK Boîtier à lunettes avec baffles intégrés gratuit, à l’achat de lunettes entre 90 et 170 euros Hugo Boss Cordoba 139,95 euros

Kiehls Olive fruit oil nourishing shampoo 250ml - 23,50 euros Hugo Boss casque prix sur demande Absolut Carafe 70 ml 14,50 euros


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