Passion Provence 4 by Effective Media

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N°

Un magazine contemporain sur la Provence et ses secrets…

Aix-en-Provence Sur le traces de Paul Cézanne

Eygalières Vieilles pierres au cœur battant

À proximité

printemps 2011

Marseille, une ville offerte à la Méditerranée

Découvrez nos

40 secrets de printemps NATURE - CULTURE - GASTRONOMIE - DÉCORATION - BIEN-ÊTRE - HÔTELS - ART - IMMOBILIER

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passion provence édito

Eygalières, Gordes. Alpilles, Luberon. Les inconditionnels de l’un sont les curieux de l’autre… Imaginez… Sous vos yeux perplexes et inquiets, s’avance à toute allure une charrette coiffée de fleurs. La foule harangue les vaillants (dixit les uns) écervelés (ajoutent les autres) dont les chevaux emportés par la cadence manquent de glisser sur le bitume lorsque le virage se resserre. Aucun doute, … ce sont les Alpilles ! Dans le matin moins frileux, ciselée au loin et précédée par un feuillage aux reflets argent dont les rangées prospères étendent leur récolte à perte de vue, une chaîne rocheuse… Ce site remarquable mériterait sa place au patrimoine de notre humanité. Oui, bien sûr, ce sont toujours les Alpilles ! Il est un détail qui pourrait vous induire en erreur : traverser l’un par les Baux ou franchir l’autre par la Combe vous laissera bouche bée ! No signal !!! No service !!! Veuillez rappeler plus tard… une fois la civilisation en vue. Finalement à quoi bon opposer ? Quand nous pouvons réunir… Gourmand des uns et de tous, Passion Provence a savouré la préparation de ces pages. Pour ce 4e numéro, notre mag parcourt une ligne imaginaire évidente entre le village le plus réputé et le plus coté pour arriver sur les berges de la Méditerranée. De la Chapelle Saint-Sixte qui pointe son clocher à l’entrée du village jusqu’à cette ville populaire que l’on dit rivale de sa consoeur bourgeoise, nous irons d’Aix à Marseille en passant par Eygalières. Nous aurons à cœur de démêler vos pinceaux, d’embobiner vos babines, d’écarquiller vos pupilles et de donner la parole à ceux dont les histoires nous ont ravis. Convier quelqu'un, c'est pourvoir à son bonheur le temps qu’il séjourne chez vous. Ce toit, cette maison, c’est notre région. Alors, entrez rive droite au printemps, nous irons rive gauche cet été. Après tout, qu’est-ce qu’une frontière ? Vous aimez la Provence ! Nous aussi… dans son ensemble. Gageons que nous parviendrons à vous faire aimer ses différences !

Laurence Belvisi Passion Provence est édité par Active s.a. Researchpark 20 1731 Zellik Belgique Tél +32 (0)2 467 61 50 Fax +32 (0)2 467 61 62 info@activemail.be www.activeonline.be Régie France: ITO Laurence Belvisi laurence@passionprovence.fr

Régie Belgique: Effective Media Patrick Quatennens patrick@passionprovence.be www.effectivemedia.be

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<<< Photo en couverture : © Un Mas en Provence

LES ‘PASSIONNÉS’ dgàd, de haut en bas : Laurence Belvisi, Isabelle Vandiest, Kate Janssen, Stefanie Holvoet, Alain Vandersande Grégory Livis Patrick Quatennens Peter Meyskens Philippe Quatennens José Nicolas André Matthijssen Jeroen Peeters

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Composition Philippe Quatennens - Laurence Belvisi Rédacteur en chef Alain Vandersande Rédaction Laurence Belvisi, Stefanie Holvoet, Grégory Livis Coordination Kate Janssen / Traduction Isabelle Vandiest, Kate Janssen, , Philip De Paepe Art Director Peter Meyskens Photographie André Matthijssen, José Nicolas, Jeroen Peeters Imprimerie Drukkerij Haletra

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passion provence 26

Sommaire

Infos 13 14 16 20

Marchés Agenda Actualités Secrets de Provence

Culture 26 30 36

Fondation Vasarely - Sur les traces de la cité de demain Rendez-vous au jardin Edition 2011 Lustrerie Mathieu - Lumières de Provence

Focus 43

Aix-en-Provence - Sur les traces de Cézanne

Eygalières – De vieilles pierres fondues dans la toile

Gastronomie 58 60 63

Voyage initiatique dans la cuisine de Pierre Reboul Instant délice au Clos de la Violette Le Riviera, au rythme des saisons

Séjour 66 70 75

Ode au temps de Pagnol au Hameau des Baux Les belles manières de l’Oustau de Baumanière La Cabro d’Or, l’autre Baumanière

68 78

Tourisme & Savoir-faire 78

La marmite du confiseur – Maison Lilamand

Portrait 83 84 87 88

Catherine Auffret – Décoratrice et antiquaire à L’Isle sur la Sorgue Bertrand Defossez – Magicien du son et de l’image Fabrice et Stéphanie Benoit – Viticulteurs et amoureux Anne Infante – Architecte et fille du Sud

À proximité 90

Détour par la mer à Marseille

Déco & Immobilier 97 Rénovation 101 Comme une envie d’acheter en Provence

Loisirs

116

110 De vieilles dames à la Ronde du Ventoux

Shopping & Mode 118 Prêt(e) pour le printemps ?

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marchés

passion provence

Plongez-vous dans les couleurs et les parfums des marchés provençaux, animés mais conviviaux, et découvrez-y les spécialités de la région.

Lundi Arles, Bédoin, Cavaillon, Mazan, Nîmes, Saint-Saturnin-Les-Avignon, ...

Mardi Apt, Aix-en-Provence, Avignon, Beaumes de Venise, Bonnieux, Cucuron, Gordes, La Tour d’Aigues, Lacoste, Richerenches (nocturne de 17 à 21h, d’avril à octobre), Tarascon, Vaison-laRomaine (grand marché provençal de la région d’Avignon), ...

Mercredi Arles, Avignon, Coustellet (à partir de 17h), Gargas, Le Thor, Mérindol, Pertuis, Saint-Rémy-de-Provence, Uzès, Velleron, ...

Jeudi Avignon, Les Beaumettes, Cairanne, La Tour d’Aigues, L’Isle sur la Sorgue, Ménerbes (nocturne), Orange, Robion, Roussillon, Vacqueyras, Vaison-la-Romaine (nocturne), ...

Vendredi Avignon, Bonnieux, Carpentras, Châteauneuf du Pape, Eygalières, Cucuron, Lagnes, Lourmarin, Pertuis, Tarascon (produits bio), Visan, ...

Samedi Aix-en-Provence, Apt, Arles, Cadenet, Cheval Blanc, Le Thor, Nîmes, Oppède, Villeneuve les Avignon (produits bio), ...

Dimanche Avignon, Coustellet, L’Isle sur la Sorgue, Salon de Provence, ...

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agenda Expos, festivals, balades, événements culturels, gastronomiques, musicaux, … Passion Provence vous propose un aperçu des événements qui vont ponctuer l'été de la région.

Avril Du 1e avril 2011 au 29 février 2012 - Orange Exposition au Musée d’Art et d’Histoire d’Orange. « Un siècle de spectacles pour célébrer les 40 ans des nouvelles Chorégies ». http://www.theatre-antique.com/ Du 8 avril au 18 septembre - Avignon Degas, Bonnard, Vuillard… Le Musée Angladon présente une exposition de 80 photographies réalisées par ces 3 grands noms de la peinture, peu connus pour leurs œuvres photographiques. www.angladon.com Du 22 au 25 avril - Marseille 46ème semaine nautique internationale de Marseille A 3 mois du coup d'envoi, la semaine nautique de la méditerranée lève le voile sur le programme de la 46e édition qui aura lieu en rade de Marseille. Nouvelles séries, régate de nuit, nouveau type de parcours. www.uncl.com Week-end de Pâques - Arles Féria de Paques- 4 jours et 4 nuits de fête : corridas, abrivados, ferrades, novilladas, courses de taureaux, concours de manade. www.feriaarles.com

Week-end de Pâques - L'Isle sur la Sorgue (Vaucluse) Foire antiquité et Brocante de Pâques. Grand rendez-vous pour des chineurs et marchands venus du monde entier. Plus de 500 exposants ! www.foireantiquites-islesurlasorgue.fr Dernier dimanche d'avril - Mormoiron Fête de l'asperge ! www.mormoiron.com/

Mai Camille Claudel

Du 3 mai au 30 juillet - Sorgues Camille Claudel - L'Exposition Evènement "Entre ombre et lumière". Le Pôle Culturel de Sorgues rend hommage à cette femme exceptionnelle, aujourd’hui reconnue comme l’égale de Rodin, son illustre maître et amant. www.sorgues.fr/pole_culturel 2ème week-end de mai - Vaison la Romaine Le Printemps Du Toulourenc. Deux jours pour découvrir la Vallée du Toulourenc, face Nord du Mont Ventoux. 24, 25 et 26 mai – Saintes-Maries-de-la-Mer Pèlerinage des gitans. Célébration de Sainte Sara. www.saintesmaries.com Du 27 mai au 28 août - Marseille Centre de la Vieille Charité. L’Orientalisme en Europe, de Delacroix à Matisse avec plus de 120 œuvres. Du 28 Mai au 05 Juin – Apt Festival de Jazz en Luberon. 21ème édition ! Concerts, cinéma, rencontres, résidences, café-phi, bal, etc. www.luberonjazz.net

Juin De Juin à début Juillet - Arles Fêtes d'Arles. Traditions camarguaises : course de chevaux, défilé aux flambeaux de chevaux (Pegoulade), arlésiennes costumées, taureaux dans les arènes. www.festivarles.com Du 2 au 5 juin - Avignon Alterarosa - 7eme édition. Palais des Papes. 2000 rosiers s’installent au Palais des Papes pendant durant le week-end de l’Ascension. Du 06 au 10 juin - Marseille Tennis. Open Marseille / Tennis Club Marseille www.mairie-marseille.fr

Alterarosa

Plus d’infos sur www.passionprovence.fr

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agenda

passion provence

Du 11 juin au 2 octobre 2011 - Aix-en-Provence L'exemple de Cézanne - Collection Planque. Musée Granet. Le musée propose à l’été 2011 près de 150 chefs-d’œuvre d'une collection inestimable, l’événement majeur de l’été 2011. Lundi de Pentecôte, 13 juin - Saint-Rémy de Provence Fête de la Transhumance. Défilé de plus de 3000 brebis avec les bergers. De mi-juin à mi-juillet - Marseille Festival de Marseille. Création contemporaine et découvreur de nouveaux talents pour la danse, la musique, le cinéma, les arts plastiques. Près de 30 spectacles et + de 250 artistes. www.festivaldemarseille.com Les 18 juin et dimanche 19 juin – Aix-en-Provence Flâneries d'art à Aix-en-Provence. Projet artistique alliant la beauté des jardins privés du XVIIIe siècle à l'enchantement des œuvres de plasticiens, sculpteurs, peintres, joaillier ou céramistes. Musiciens et chanteurs contribuent également au ravissement des visiteurs. www.aixenoeuvres.fr Du 21 au 26 juin - Marseille The freedom week, SPORT, MUSIC & ART. 4ème édition de l'Orange freestyle cup au Skate park Borély, à Marseille. Coupe du monde skate, roller, bmx, Ladies experience, windsurf, kitesurf, SUP, pirogue polynésienne, chute libre, graph session et body painting. www.orangefreestylecup.com/home Du 24 au 26 juin - Saint-Rémy de Provence Festival International de la Bande Originale. Chaque jour un concert, une conférence, une projection, musique classique, jazz, chanson française… Parrainé par JeanLouis Aubert. Du 25 juin au 14 novembre - Avignon Fastueuse Egypte - Musée Calvet. L'exposition se déroule sur 5 salles du musée en un parcours thématique et chronologique. www.musee-calvet-avignon.com Les 25 et 26 juin - Marseille Le Défi de Monte Cristo. Créé en 1999 et inspiré de l'évasion mythique d'Edmond Dantès, le Défi de Monte Cristo est aujourd'hui le plus important rassemblement grand public de la natation en mer, implanté sur les plages du Prado. www.asptt-voile-marseille.com

Juillet Début Juillet - Marseille Mondial de Pétanque. Le plus grand concours de boules du monde avec près de 13000 participants venus de toute la France et de l’étranger. www.lamarseillaise.fr

Août Le dimanche 7 août - Saint-Rémy de Provence Route des Artistes. Une sélection d'œuvres et d'artistes qui exposent et vendent leurs œuvres sur les boulevards du centre ville. Animations et performances exceptionnelles autour de l'art lors de chaque manifestation.

Plus d’infos sur www.passionprovence.fr 014 // 015

Actualités en provence

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250 photos pour découvrir Marseille Elle domine la cité et ouvre les pages ensoleillées de ce livre qui se parcourt comme on pourrait flâner dans la ville. Elle, c’est la Bonne Mère, Notre-Dame de la Garde qui protège Marseille comme chacune de ses âmes. Marseille, c’est le titre de ce recueil de clichés, coups de cœur d’un photographe amoureux du Sud. Coloré, contrasté et vivant ! À découvrir. Marseille, coups de coeur Photographies Yann Guichaoua – Textes : Julia Guichaoua Editions Chêne

Maison Café L’inconvénient lorsque l’on doit écrire sur un endroit que l’on aime est que l’on hésite entre le garder pour soi … ou le partager ! Dilemme !!! Je vous entends déjà hurler… « quelle égoïste ! ». C’est donc par pure culpabilité que je choisis de vous parler de la Maison Café à Lourmarin … une ambiance du tonnerre dans cette maison perchée sur un toit, une vraie convivialité, des accords différents joués chaque jeudi et surtout un lieu vivant ouvert dans un village du Luberon. La terrasse et ses voiles blanches, le comptoir accueillant, les banquettes et planchas sur les tables, ici, on vous invite à refaire le monde avec chic ! La programmation de printemps nous annonce déjà de belles soirées.

Thé, t’es où ? Puisque vous insistez, j’ajoute un lieu inclassable, inouï et qu’aucune Google map ne vous indiquera : Thé, t’es où ??? Ça ne vous dit rien… C’est normal. Il s’agit d’une maison privée, douce et magique, appartenant à Gérard et Christophe. À Saint Pantaléon, face à la chapelle rupestre du XIIIème siècle, ces artistes plus contemporains s’exposent entre thé ou apéro et balade au jardin. Fermé durant les grands froids, l’établissement nos deux amis rouvrent pour Pâques et poussent même les murs pour recevoir d’autres peintres et sculpteurs. On y est comme chez soi…

Maison Café Montée Galinier - 84160 Lourmarin +33(0)490095401

ps: ne le répétez pas… Thé, t’es où ? +33 (0)666825207 Le haut village - 84220 St Pantaléon

Auberge des Carrières La Belge Virginie Depoorter a ouvert les portes de ce restaurant le 18 mars dernier. Au menu : cuisine traditionnelle qui revisite les grands classiques provençaux et des spécialités belges. Souhaitons bon vent à L’Auberge des Carrières. 36, Avenue Château - 84300 Taillades Tél : +33 (0)4 32 50 19 97

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Actualités en provence

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Sur la place Rose Goudard, on fait place aux vins… Au numéro 17, vient d’ouvrir un lieu dédié à la dégustation des Côtes du Luberon, du Ventoux et de la Vallée du Rhône. Les deux cavistes, Sylvain et Christophe débouchent les bouteilles, tranchent la charcuterie et, tradition française oblige, ajoutent chèvre et camembert sur le comptoir ! Entre deux étals du marché dominical, il faut pousser leur porte ! C’est nouveau et ça mérite le détour. 17 Place aux Vins - 17 place Rose Goudard - 84800 L'Isle sur la Sorgue tel : +33(0)490156867 - place.aux.vins@gmail.com

Pluie de Macarons... Les nouvelles sont plutôt bonnes pour la gastronomie de notre jolie région. Le Guide Michelin vient en effet de décerner ses étoiles et le Vaucluse n’a pas été oublié. Les heureux gagnants de cette édition 2011 ne sont pas vraiment des inconnus. On citera pêlemêle Erwan Houssin qui, en empochant sa première étoile, place son Diapason sur la liste des meilleures tables d’Avignon. A Gargas, le Domaine de La Coquillade empoche lui aussi son premier sésame, fruit d’un travail acharné et d’un enthousiasme qui méritait d’être salué. Au rayon « cuisine moléculaire », Pierre Reboul fait toujours partie des valeurs sûres, et bien au-delà d’Aix. Une belle manière de réaffirmer que l’inventivité en cuisine n’est pas morte. Dans la catégorie une étoile toujours, Jean-André Charial tient bon le cap avec La Cabro d’Or (aux Baux) et Le Prieuré (à Villeneuve-lesAvignon) même si l’une et l’autre ne parviennent pas encore à égaler leur aînée, l’Oustau de Baumanière, toujours gratifiée de deux étoiles, à égalité avec la Bastide de Capelongue à Bonnieux. Que dire enfin de l’indétrônable PetitNice-Passédat qui, à Marseille, reste accroché au firmament de la gastronomie nationale avec ses trois macarons.

Petit-Nice-Passédat Anse de Maldormé Corniche J.F. Kennedy 13007 Marseille Tel. : +33 (0)4 91 592 592 contact@passedat.fr Oustau de Baumanière 13520 Les Baux-de-Provence Tel. : +33 (0)4 90 54 33 07 www.oustaudebaumaniere.com La Cabro d’Or 13520 Les Baux-de-Provence Tel. : +33 (0)4 90 54 33 21 www.lacabrodor.com Le Diapason 764 Chemin du Moulin de Notre Dame 84800 Avignon (Vaucluse - 84) Tél : 04 90 81 00 00 contact@lediapason-restaurant.com Le Prieuré 7 Place du Chapitre 30400 Villeneuve-lès-Avignon +33(0)4 90 15 90 15 contact@leprieure.com Domaine de Capelongue Les Claparèdes - Chemin des Cabanes 84480 Bonnieux en Provence Tel. : +33 (0)4 90 75 89 78 Restaurant Pierre Reboul 11, petite rue Saint-Jean Aix-en-Provence Tél. : 04 42 20 58 26 www.restaurant-pierre-reboul.com Le Riviera 5, avenue du Pigonnet 13090 Aix-en-Provence Tél. : 04 42 59 02 90 www.hotelpigonnet.com 018 //

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secrets de Provence Plaisirs divers pour les beaux jours par Grégory Livis

la main devient t : « Dans le midi, les sens s’exaltent, incent Van Gogh l’a très joliment écri s de vérifier en plus clair ». C’est ce que nous tenton plus agile, l’œil plus vif, le cerveau te Provence . Des sesi bien gardés que cela, de la pétillan vous dévoilant 40 petits secrets, pas s les livrons. A vous, rencontres, des « ouï dire ». Nous vou crets dénichés au fil des visites, des es… désormais, de nous en dire des nouvell

IDEES SAVEURS

L’Auberge du Beaucet

Au cœur du Comtat Venaissin, cette auberge vous emmène au cœur de la cuisine provençale où, depuis des générations, sont nées des recettes pleines de saveurs et de rusticité. La cuisine proposée est élaborée à partir de produits frais et les recettes sont basées sur l’expression la plus authentique de ces produits. Rue Coste Claude - 84210 Beaucet Tél : +33 (0)4 90 66 10 82 www.aubergedubeaucet.fr

Yamato

Le Formal

acShui que Koji et YurikoSomeya vous C’est dans une atmosphère Feng lles par la papi vos re rend surp pour naise cueillent en tenue traditionnelle japo mie du Soleil Levant. fraîcheur et la finesse de la gastrono Aix-en-Provence 21, Avenue des Belges - 13100 .restaurant-yamato.com Tél : +33 (0)4 42 38 00 20 - www

Bienvenue dans le charme des caves voûtées Henri IV rehaussées de peintures contemporaines du restaurant Le Formal ! Yvonne Kruithof et Jean-Luc Le Formal vous y concoctent des plats créatifs « maison » placés sous le signe de la haute cuisine évolutive, au gré des envies du chef. 32, Rue Espariat - 13100 Aix en Provence Tél : +33 (0)4 42 27 08 31 www.restaurant-leformal.fr

Le Poivre d’Ane 04

Vibrez au rythme d’un décor plutôt « seventies » au cœur de la vieille ville et plongez-vous dans une gastronomie moderne aux accents chantants de la Provence. Tous les deux mois, les saveurs de la carte changent. L’apéritif, quant à lui, est invariable : laissez-vous tenter par le Rinquinquin ! 40, Forum des Cardeurs - 13100 Aix-en-Provence Tél : +33 (0)4 42 21 32 66 www.restaurantlepoivredane.com

Du Pain sur la Planche Bistrot ou restaurant ? Peu importe : petites et grandes faims seront séduites à longueur d’année par la saveur des produits frais et l’onctuosité du pain proposées par la maison. Avant de prendre congé des lieux accueillants, n’hésitez pas à passer par l’épicerie fine !

Du pain sur la planche

Route de Cavaillon - 84660 Coustellet/Maubec Tél : +33 (0)4 32 52 03 88 - www.dupainsurlaplanche-restaurant.com

Le Sanglier Paresseux 06

Paresseux Le Sanglier

et verdoyante menant à Le Sanglier Paresseux est une belle surprise au bout de la route sinueuse service simple et attenun souffle, le couper à perchés Caseneuve. Une vue sur le Luberon et les villages installé dans la région brésilien, chef jeune Ce Fabricio. de cuisine la et... conviviale tionné, une ambiance facettes, saura vous multiples ses et française mie par amour et passionné depuis toujours par la gastrono et son savoir-faire. ité spontané sa é, générosit sa par Provence de terroirs des faire redécouvrir les saveurs Aujourd’hui, il Bocuse. Paul célèbre du C’est que Fabricio est passé par de fameuses maisons, dont celle re losavoir-fai différents les mariant en tout lieu, haut en acquises nces intègre intelligemment les connaissa e... s'échang » eron caux. Le Sanglier Paresseux est la nouvelle bonne adresse que le « Tout-Lub Rue Saint-François - 84750 Caseneuve Tél : +33 (0)4 90 75 17 70 - www.sanglierparesseux.com

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Au Goût du Jour 07

Au centre du village de Roussillon, poussez la porte de cette épicerie fine. Des épices au risotto, en passant par les vins et champagnes : tout ravira votre palais ! 5, Rue Richard Casteau - 84220 Roussillon Tél : +33 (0)4 32 52 17 68

La Vache à Carreaux

La Vache à Carreaux est un petit restaurant convivial niché derrière le Palais des Papes, au cœur du centre historique d’Avignon. La carte est une véritable invitation à la découverte des meilleures recettes de fromages régionaux et d’ailleurs. Si vous n’avez jamais goûté un filet de saumon sauce au chèvre, c’est le moment !

Le Clos de Gustave Le Clos de Gustave est un endroit intime et charmant propice à la découverte des saveurs de la véritable cuisine provençale. Jean-Didier et Marie-Anne vous y font découvrir avec le sourire des anciennes recettes de grands-mères variant au rythme des saisons. Cette jolie maison se partage comme un bon plat et une soirée entre amis !

14, Rue Peyrollerie - 84000 Avignon Tél : +33 (0)4 90 80 09 05 - www.vache-carreaux.com

Le Bistrot de Mogador 10

Gustave Le Clos de

Route de Mures 84220 Gordes Tél : +33 (0)4 90 72 04 25 www.leclosdegustave.voila.net

Plutôt qu’un long discours, voici ce qu’en dit Gault &Millaut : « Ce château viticole réputé a eu la bonne idée d'aménager un bistrot pour les œnotouristes ravis de se retrouver dans ce domaine de 10 ha et le cadre d'un authentique château XVIIIe. C'est le talentueux Eric Sapet, fort de sa réussite à la Petite Maison de Cucuron, qui a été choisi pour superviser une cuisine provençale simple et directe, à travers un menu bien calé à 25 €, et changé selon le marché ». Route de Maussane - 13990 Fontvieille Tél : +33 (0)4 90 54 64 00

L’Auberge du Vieux Village 12

Cette auberge authentique mêle la pierre, le fer forgé et le bois. Le maître des lieux est un véritable amoureux de son métier. Les amateurs de grillades s’en lècheront les babines, d’autant qu’ils auront le choix de leur viande. Découvrez-y aussi les petits plats mijotés en marmite. Un pur délice ! 25, Grand rue - 13370 Mallemort Tél : +33 (0)4 90 57 49 66

Tout rappelle le passé de cet établissement, des anciennes cartes de géo aux pupitres, en passant par les tables dressées sous le préau. La cuisine de Sophie Revel et Denis Gorian se base sur les délices du terroir pour vous faire rêver à la Provence (sauf que vous y serez déjà). Et surtout : ne zappez pas le dessert ! Le Chêne D 900 - 84400 Gargas Tél : +33 (0)4 32 52 16 41

L’Ane sur le Toit Un resto petit par la taille, mais grand par la qualité et l'inventivité du chef ! Dans un cadre fort agréable, vos papilles (re)découvriront des goûts d’antan exhalés par chacun des plats dans un menu varié et savoureux. L’accueil et le service sont irréprochables ! 16, Rue Cigales - 84360 Merindol Tél : +33 (0)4 90 72 24 10

La Table de Pablo

La Petite Ecole 13

Thomas Gallardo vous donne rendez-vous au milieu des vignes et des cerisiers, sur les hauteurs d’Apt. Dans un cadre soigné, vous pourrez y faire connaissance avec des plats architecturaux, élégamment mis en scène. La modernité de sa cuisine est profondément ancrée dans les délicieuses valeurs locales. Les Petits Cléments - 84400 Villars Tél : +33 (0)4 90 75 45 18 - www.latabledepablo.com

La Petite Cave

Cette cave médiévale transformée avec goût en un élégant petit restaurant d’une vingtaine de couverts a clairement misé sur l’intimité des convives. En amoureux, entre amis ou pour un repas d’affaire, vous serez alléché par le menu du marché empreint de modernité dans sa préparation. Rue Le Quay - 84400 Saignon Tél : +33 (0)4 90 76 64 92 - www.lapetitecave-saignon.com

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Le Péché de la Gourmandise

La Villa 17

La gourmandise est-elle vraiment un péché capital ? Dans un ancien couvent, peut-être bien ! La décoration est inspirée par les spécialités françaises et japonaises des lieux. Ce sont les voyages répétés du chef qui ont forgé sa cuisine qui parvient à marier deux cultures que tout sépare.

En arrivant à L'Isle-sur-la-Sorgue, capitale de la brocante et des antiquaires et véritable paradis pour les chineurs, faites donc un détour par le restaurant La Villa... Lieu de calme et de détente, où plaisir des sens et des papilles se mêlent... C'est dans cet endroit de rêve que Jérôme Arnoux, maître des lieux, le chef Benoît Mériaux et leur équipe vous accueillent toute l'année. Avenue Jean Monnet L’Isle sur la Sorgue Tél : +33 (0)4 90 38 24 50 www.lavillarestaurant.fr

L’Auberge de Cheval Blanc

La Villa

18ter, Rue Pétramale - 84000 Avignon Tél : +33 (0)4 32 74 13 08

19 Le Carré Noir Le restaurant de la Maison du Bon Café a ouvert ses portes en juillet 2010. Y règnent en maîtres, excellente cuisine, bonne humeur et accueil soigné ! Un environnement accueillant et une décoration contemporaine, des saveurs franches et originales, des tarifs étudiés… C’est tout l’esprit de la Maison du Bon Café que l’on retrouve sitôt franchies les portes du Carré Noir !

481 Avenue de la Canebière - 84460 Cheval Blanc Tél : +33 (0)4 32 50 18 55 - www.auberge-de-chevalblanc.com

Auberge de Lagnes Au centre du village, Marc et Stew vous accueillent chaleureusement et vous font vibrer au rythme d’une cuisine un peu éclectique composée de mets choisis en fonction des saisons. Si les plats peuvent s’avérer classiques de prime abord, la surprise éveille très vite la surprise du palais.

2, Avenue de la Libération - 13870 Rognonas Tél : +33 (0)4 90 94 80 44

Rue de la République - 84800 Lagnes Tél : +33 (0)4 90 20 38 30 www.aubergedelagnes.fr

Le METropolitan

C’est un lieu magnifique, chic et feutré, doté d’une terrasse que l'on peut découvrir et d'un insoupçonnable jardin. Aux fourneaux, Hervé Perrasse vous propose une cuisine contemporaine, respectueuse des produits et des terroirs de cette belle Provence. Ce restaurant fête ses 10 ans cette année. Soyez au rendez-vous !

Une cuisine du marché surprenante typiquement provençale : voilà ce que vous propose le jeune chef Olivier Laplaud. Les menus changent chaque jour et vous permettent de déjeuner rapidement ou, au contraire, de flâner à la terrasse une bonne partie de l’aprèsmidi pour profiter d’un thé ou d’un dessert. Car Le METropolitan est aussi un salon de thé. Cour de l’Hôtel de Caumont - Collection Lambert 5, Rue Violette - 84000 Avignon - Tél : +33 (0)4 86 81 47 49 http://www.collectionlambert.com/

Lagnes Auberge de

Le Clos du Buis IDEES REPOS

Le Mazet d’Hugo 23

Pénétrer dans cette demeure d’hôtes, c’est un peu comme entrer chez soi, avec l’accueil en prime. Découvrez-y des carocim d’autrefois. Et profitez de la vue panoramique sur la vallée, avec le Mont Ventoux en point d’orgue, tout au long de votre petit-déjeuner. Un véritable petit bonheur au cœur du village de Bonnieux. Rue Victor Hugo - 84480 Bonnieux Tél : +33 (0)4 90 75 88 48 - www.leclosdubuis.fr

Poussez la porte du Mazet d’Hugo et demandez la chambre d’amis… Pour une ou deux personnes. C’est ce genre d’ambiance, conviviale, familiale, qui règne dans cette petite chambre d’hôtes au charme contemporain. Sur la terrasse, profitez du soleil provençal à l’ombre d’une cabane séculaire. En toute intimité… 740, Chemin de la Brignane - 84800 L’Isle sur la Sorgue Tél : +33 (0)4 90 20 39 23 - www.mazethugo.com

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25 Mas de la Gravière 24

Hôtel La Bastide de Boulbon

Tout droit venus de Belgique, Ann et Bruno vous accueillent chaleureusement dans leur Mas de la Gravière, au pied du Luberon, dans le village idyllique de Cheval Blanc. A deux coups de roue des plus beaux villages de la région (Gordes, Oppède, Bonnieux, Ménerbes, Lourmarin, etc), tout en restant à proximité des grandes villes comme Avignon, Aix en Provence, Marseille ou Arles. Entouré de vergers, ce lieu rénové allie le charme authentique d’autrefois et le confort luxueux actuel. Entre deux siestes à l’ombre de deux grands platanes, adonnez-vous au jeu de boules. Mais surtout, n’oubliez pas le traditionnel pastis ! Profitez du soleil qui brille presque toute l’année, avec – en prime - l’odeur de la lavande, la garrigue, le son des grillons et les saveurs du sud. Et quand vraiment le soleil vient à vous brûler les sens, piquez une tête dans la piscine privée sans chlore…

Ah, le calme… La détente… Au pied de la Montagnette, superbe colline de 6.000 hectares culminant à 167 mètres offrant des paysages parfumés au thym et à la farigoule, s’érige une bastide de 1850 rénovée en hôtel de charme avec piscine. Et si les platanes bicentenaires vous inspirent, pourquoi ne pas improviser un dîner aux chandelles ? Rue de l’Hôtel de Ville - 13150 Boulbon Tél : +33 (0)4 90 93 11 11 - www.labastidedeboulbon.be

Mas du Capoun

Entièrement rénovée, cette ancienne bâtisse, située à l'entrée du petit village de Mollèges, est une véritable oasis de calme, à la fois chaleureuse et raffinée. Michèle et Michael, vos hôtes feront tout pour que votre séjour ou votre étape gourmande soit des moments inoubliables. 27, Avenue des Paluds - 13940 Mollégès Tél : +33 (0)4 90 26 07 12 - www.masducapoun.com

Mas des Capelans 28

Un hôtel de charme. Un lieu magique. Relaxez-vous au bord de la piscine et sur la terrasse avec vue imprenable sur le Luberon. La cour intérieure est inondée de fleurs et ombragée par les mûriers. Prenez-y votre petit-déjeuner à l'ombre des magnolias. Et ne manquez pas de passer un moment dans le grand salon, au coin de sa monumentale cheminée en pierre sèche telle une borie.

145, Chemin de la Gravière - 84460 Cheval Blanc Tél : +33 (0)4 90 75 12 77 www.masdelagraviere.com

IDEES REPOS

Le Hameau de Cournille Niché au cœur du Parc naturel du Lubéron, le Hameau de Cournille réunit trois demeures indépendantes, conçues pour accueillir des groupes de 6 à 12 personnes dans un raffinement poussé à l’extrême et dans une quiétude préservée, à l’instar de la nature et des paysages environnants. Ne craignez cependant l’inactivité car le hameau recèle un véritable complexe sportif…

Entre Vigne et Garrigue

Route de Banon - 84750 Viens Tél : +33 (0)4 90 74 68 67 ou +32 (0)2 660 65 56 - www.hameaudecournille.fr

Mas de la Rose

Le Mas de la Rose, c’est bien plus qu’une maison d’hôtes. C’est une maison d’amis où l’hospitalité est le maître-mot. Cette oasis de paix arrête le temps pour laisser libre cours à toutes les envies sportives, culturelles, ludiques ou gourmandes. Route d’Eygalières - 13660 Orgon Tél : +33 (0)4 90 73 08 91 www.mas-rose.com

se Mas de la Ro

La Ferme d’Eygalières 31

tes est décorée Chacune des quatre chambres d’hô délicatesse de la et n iratio l’insp selon lisée et personna de plaisir et coup beau e, Maryse. Il y a de l’éléganc rappelle la nous qui use eure chal re une atmosphè de son elin Mich au ée complicité avec la cuisine étoil un ose prop e Serg que t C’es net. mari, Serge Che qui eurs coul de et métissage de saveurs, d’arômes . aiguisent l’appétit et la joie de vivre Falaises - 30131 Pujaut Mas Saint Bruno - Chemin des 29 - www.vigne-et20 95 90 Tél : +33 (0)4 garrigue.com

1600, Route de la Sénancole - 84580 Oppède Tél : +33 (0)4 90 76 99 04 www.masdescapelans-luberon.com

C’est au pied des Alpilles, dans cette authentique ferme restaurée que François et Chantal vous accueillent dans leur hôtel restaurant. Amoureux de ce coin de Provence, vos hôtes vous feront découvrir et apprécier ce lieu magique en toute saison. Au bord de la piscine, vous passerez de superbes instants accompagnés du chant des cigales entre cyprès, lauriers et oliviers... Route d’Orgon - 13810 Eygalières Tél : +33 (0)2 90 90 62 14 - www.laferme-eygalières.com

Le Mas du Bout’ Dans le cadre d'une vieille grange en pierres, restaurée à l'ancienne, vous paresserez ou rêverez dans des chambres en duplex comprenant une salle de bains avec douche à l'italienne, un lit en mezzanine et une terrasse privée. A l'ombre du micocoulier vous sera servi un verre de bienvenue ou l'apéritif. Sympa, non ? Chemin de Tourredon - 13810 EYGALIERES Tél : +33 (0)4 90 95 92 30 - URL : www.masdubout.fr

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40 secrets

Les 3 Petits Pommiers

IDEES BREUVAGES

Après quelques saisons d'interruption, c'est avec une joie peu dissimulée que la Belge Isabelle Y saye et sa famille vous accueilleront à nouveau cet été dans leur maison d'hôtes, un vieux mas du XVIIIe, qui allie à fois le charme de l'ancien et tout le confort d'aujourd'hui. A la carte : trois chambres dans la maison et un appartement situé dans le village de Coustellet.

Château Carpe Diem 34

1020 route du Thor - 84300 Les Vignères Tél : +33 (0) 4 90 75 12 95 - www.les3petitspommiers.fr

« La vie est trop courte pour boire du mauvais vin. » Voilà la genèse de l’aventure Carpe Diem que Laurence et Francis Adam veulent partager avec les amateurs de bons vins, sous l’AOC Côtes de Provence. Si vous êtes de passage dans ce village de caractère qu’est Cotignac, profitez de l’instant présent ! Avec modération, toujours…

Domaine du Val de l’Oule En plein cœur de la Provence, dans le Parc naturel régional des Alpilles, le Domaine du Val de l’Oule s’étend sur 47 hectares à proximité de l’authentique bourg d’Eygalières. Avec sa femme Stéphanie, Fabrice Benoit y travaille la terre fidèle au savoir-faire et à l’amour que lui a transmis son père. Rouge Emotion, Rosé Tendresse, Blanc Plaisir… Les cuvées que vous découvrirez au caveau du Val de l’Oule portent toutes la marque de la complicité qui unit ce joli couple. En blanc, nous vous recommandons chaudement la Cuvée Victoria (Viognier et Chardonnay) 2009, vin fin et élégant, assez minéral. Et qui devrait vous valoir de jolis compliments à table.

4436, Route de Carcès RD13 83570 Cotignac Tél : +33 (0)4 94 04 72 88 www.chateaucarpediem.free.fr

Les Délicese de la Cigal

VIGNOBLES BENOIT - LA GARE BP17 - 13940 Molléges +33 (0)4 90 95 19 06 www.vignoblesbenoit.fr

se de Cigale »- à ba s Délices de la façon Le « de s és op or sir ab s Le fruits - sont él de ou s nnés te itio an pl nd fleurs, de onaux. Co s produits régi de », ils ec ue iq av an ale éc an m artis bouchon « ec av rre age, ve pp de na en bouteille nts usages : és pour différe ilis ut re êt t en peuv ne. pâtisserie, cuisi

Château Dalmeran

400 Apt guignons - 84 Z.I. Les Bour 45 01 71 90 )4 Tél : +33 (0 m delacigale.co www.delices

Sis à Saint-Etienne-du-Grès, le Château Dalmeran est un lieu d’exception, où chaque pierre raconte une histoire, celle des GalloRomains notamment. Dans cet écrin naturel situé sur le versant nord des Alpilles, le domaine de 38 hectares racheté en 2006 par Béatrice et Neil Joyce produit des vins AOC Baux de Provence. Nous vous conseillons le Château Dalmeran rouge 2005, un millésime exceptionnel entre finesse et élégance. Issu de l’assemblage de Syrah, de Grenache et de Cabernet Sauvignon, ce vin révèle une belle rondeur et un parfait équilibre. La robe couleur pourpre est soutenue. Le nez est complexe sur des notes de fruits rouges mûris, de figue, de violette et de kirsch. Les tanins sont soyeux avec du velouté et une matière pleine d’intensité.

IDEES DECO Dalmeran

45, Avenue Notre-Dame-du-Château - 13103 Saint-Etienne-du-Grès Tél : +33 (0)4 90 49 04 04 - www.dalmeran.fr

luse Pépinières des Monts du Vauc

er partage son Depuis trois générations, Vincent Ouvi , gros sujets secs ins terra amour pour les plantes pour hectares de 7 rs trave à ers fruiti s arbre et d’exception iers : vous palm ères, pépinières et de serres. Cyprès, conif uateadéq ra égaie qui tation végé la trouverez toujours déde ique bout la ment votre jardin. Faites un détour par s. ieure extér et corations intérieures Quartier Les Grès - 84800 Lagnes Tél : +33 (0)4 90 20 30 29 www.pepinieresmontsvaucluse.com

Inove – Cinna Avignon 40

in qui exprime avec justesse et émoCinna est une marque de mobilier contempora grands noms du design et de la déplus tion la créativité, en révélant le talent des e des remparts d’Avignon, vous l’entré à euse lumin ue coration. Dans cette boutiq nt ! souria recevrez à coup sûr un conseil personnalisé et… 1B, Route de Montfavet - 84000 Avignon fr Tél : +33 (0)4 90 86 48 10 - www.cinna.

Omaël Créations 39

Laurence Hugues, c’est un peu la marraine de Cendrillon. Donnez-lui un bout de chiffon des plus commun. Elle fera le reste. Elle le transcendera en un objet de décoration, une véritable pièce d’art qui rehaussera votre intérieur et son ambiance. Que cet intérieur soit design, contemporain, traditionnel ou classique. Car Laurence Hugues donne à vos lampes anciennes un cachet inattendu en créant des abat-jour personnalisés et donc, originaux, à partir des matières ou tissus de votre choix. L’artiste aime également donner une nouvelle vie – ou plutôt une autre vie - à vos meubles et cuisines grâce à la technique de la patine à l’ancienne qu’elle maîtrise parfaitement. Que les meubles soient neufs ou anciens, vous ne les verrez plus jamais du même œil. Le Clos des Chênes Route de Cabrières - 84800 Lagnes Tél : +33 (0)4 90 20 31 25

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Culture

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l’heure des cités pétaudières, des villes champignons et de la démographie galopante, l’œuvre de Vasarely se révèle dans toute sa modernité. Bien vivace, son idéal d’une « cité polychrome du bonheur » interpelle… Pôle d’échanges, de création et de rencontres, la Fondation qui porte son nom invite à la promotion d’un « art qui change la vie »…

Que vous arriviez à Aix-en-Provence par la nationale ou par l’autoroute, vous ne pouvez manquer cette apparition, scintillante et lumineuse selon les heures et les caprices de la météo.

Fondation Vasarely Sur les traces de la cité de demain… Alain Vandersande A l’intérieur, l’art n’habille pas les murs, il les enveloppe dans un format monumental.

Publicitaire brillant avant de devenir le plasticien que l’on sait, Victor Vasarely a toujours embrassé la réalité avec le pragmatisme d’un homme engagé. La Fondation qu’il appelait de ses vœux n’a d’ailleurs jamais eu vocation à célébrer la mémoire et l’œuvre d’un artiste incompris. Reconnu de son vivant, Vasarely abhorrait cet élitisme des salons aux moquettes épaisses, celui des discours absconds, lui qui entendait mettre l’art à portée de tous. Un art utile… un idée fort peu conformiste, presque vulgaire, pour tous ceux, et il sont nombreux, qui ne voient en lui que gymnastique de l’esprit. Postée sur la colline du Jas de Bouffan, le « centre architectonique » érigé au début des années septante concrétise une ambition louable : intégrer l’art dans la cité. Pour la rendre belle, plus agréable. >>> suite en page 28

De l’extérieur, le bâtiment se compose de seize volumes en forme d’alvéoles, surmontés de pyramides de verre ouvertes sur le ciel.

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Culture

Père de l’Op Art et de l’art cinétique, Victor Vasarely a imaginé des jeux subtils de perspectives et de formes géométriques qui s’animent à travers le prisme du regard. Maître de l’illusion d’optique, il se rêvait laborantin de l’interdisciplinarité, capable de fédérer les énergies des artistes, des architectes, des scientifiques et de tout contributeur utile à l’émergence de sa cité idéale. Les 44 intégrations architecturales que le visiteur découvre au gré d’une promenade à travers les sept salles de cet espace de 5000 m2 sont d’ailleurs nées d’une collaboration étroite entres tous ces métiers. Céramique, tapisseries, verre, l’art n’habille pas les murs, il les enveloppe dans un format monumental.

Le chef-lieu du Vaucluse confie l’authenticité de son environnement et la richesse de son patrimoine architectural aux ambitions artistiques les plus variées.

Reconnue d’utilité publique en 1971, la Fondation accueille toute l’année des enfants, jeunes et moins jeunes, abrite des expositions temporaires et d’autres événements à caractère culturel. Pierre Vasarely se charge aujourd’hui de prolonger l’œuvre de Victor, son grand-père, en oeuvrant à la réfection du bâtiment et à la diffusion de son ambitieuse aspiration.

Vasarely travaillait les formes simples et les contrastes forts.

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Culture urant le premier week-end de juin et dans toutes les régions de France, on célèbre les parcs et jardins. Privés ou publics, ils ouvrent leurs portes et invitent à la découverte de leur patrimoine à ciel ouvert.

Rendez-vous aux jardins édition 2011

Un événement national et printanier… Laurence Belvisi

Organisé par le Ministère de la Culture et de la Communication, cet événement national dépoussière l’aspect désuet d’une balade au jardin. Cette année, il aura donc lieu les 3, 4 et 5 juin avec pour thème "Le jardin nourricier". De la graine que l’on fait germer enfant, au potager que, dans un âge plus avancé, on se plaît à biner, le jardin nourrit notre cœur, notre esprit mais notre corps aussi. Au cours de cette manifestation, le public peut ainsi rencontrer propriétaires et jardiniers, assister aux animations proposées et, avec l’arrivée du printemps, voir les allées, ornements et espèces diverses reprendre vie. …adopté et magnifié en Provence L’importance du jardin en Provence est une évidence. Comme ailleurs, il est la première image qui conduit à la maison, la première impression parfois odorante avant d’être visuelle, il est ce lieu où l’on peut ici, passer un temps plus long qu’ailleurs grâce au climat plus clément. Pourtant, malgré la distance parfois réduite, les espèces varient et s’adaptent à leur environnement. Ici, il est impossible pour le bougainvillée de résister en extérieur ; là, les gelées peuvent être fatales aux lauriers roses… Les particularités du climat, la réalité des ressources en eau et l’adéquation avec la maison et son terrain sont les préoccupations constantes des paysagistes contemporains ou des artistes d’hier. >>> suite en page 32

Le jardin d’Albertas à Aix-en-Provence a été aménagé jadis dans la grande tradition des jardins italiens de la Renaissance.

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Le jardin de Val Joanis à Pertuis se découpe en trois terrasses rectangulaires

Le Mas de la Brune accueille le Jardin de l'Alchimiste à Eygalières

Source d’inspiration, la Provence enracine quelques jardins remarquables. Nous avons choisi de vous présenter cinq lieux atypiques mais n’oublions pas le Palais Longchamp qui abrite les Beaux Arts à Marseille, le château d’Avignon et ses marais en Camargue, l’oliveraie d’Estoublon … Pour tout voir et pour flâner, il vous faudra du temps… Le Jardin du Château de Val Joanis Rectangulaire et bordé de buis, ce jardin s’est construit en même temps que les vignes furent plantées et les chais créés. Ornemental mais aussi autosuffisant en légumes et en fruits, entre potager fleuri et roseraie, il se découpe en trois terrasses rectangulaires et compte des espèces variées parfois glanées lors de voyages successifs, des collections de légumes, des vivaces, des plantes buissonnantes, des viburnums, des rosiers lianes, des plantes médicinales et aromatiques ... Un arbre à perruque coiffe un pommier d’ornement tandis que l’élégante tonnelle conduit d’une restanque à l’autre. Un jardin tel qu’il aurait pu en exister au XVIIIème…

Un événement national qui dépoussière l’aspect désuet d’une balade au jardin…

L’exemple rare du Jardin d’Albertas Protégé des vents, les origines de ce jardin remontent au XVIIème siècle. Riche famille de négociants italiens, les Albertas, après avoir vécu dans la cité phocéenne et avoir contribué à l’essor de son commerce en Méditérrannée, gagnent Aix-en-Provence. Ils créent alors ce lieu dans la grande tradition des jardins italiens de la Renaissance : l’esprit du jardin «à la française » et une adaptation aux contraintes du climat provençal. Avec des promenades latérales encadrant une succession de terrasses, ce jardin semble adossé à un château qui ne sortira jamais de terre. Des allées de marronniers au grand canal, des grands vases de pierre aux plantes rares, de la grotte au bassin des dix-sept jets, l’un des chef-d’œuvres de l’art des fontaines en France, il est ici l’un des joyaux de notre patrimoine. Le Jardin mystérieux de l’Alchimiste C’est le caractère particulier de cette demeure du XVIème qui a inspiré la plaisanterie d’un ami et la naissance de ce jardin en 1998. « Ce Mas de la Brune aurait pu appartenir à un alchimiste. » En quête de la pierre philosophale et pour transformer le plomb en or, trois étapes correspondent aux trois jardins d’égale superficie. Le noir, le blanc et le rouge. Et tout un circuit pour les traverser. Il y a aussi le jardin des plantes magiques qui poussent à l’état sauvage et dont les vertus prêtent à sourire sur les panLe jardin de la Louve à Bonnieux

>>> suite en page 34

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Source dâ&#x20AC;&#x2122;inspiration, la Provence enracine quelques jardins remarquables.

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Rosiers rouges dans le jardin de l’Alchimiste à Eygalières

neaux qui s’exposent à la lecture. Le parcours commence par un petit labyrinthe, le chemin de « Berechit », que l’on traduit par « au commencement ». Entre l’influence protectrice de la Bible qui renvoie d’ailleurs au Jardin d’Eden et le mysticisme des traditions ancestrales, les 10.000 visiteurs que le jardin accueille par an sortent définitivement envoûtés. La Louve, le jardin d’une styliste Profond et dessiné, ce jardin est comme taillé entre minéral et boules végétales. Sculpté autrefois par Nicole de Vésian, styliste chez Hermès, La Louve naît en 1986 sur le terrain exposé Sud d’une maison de village. L’harmonie des verts feuillages ciselés dans le paysage confère à ce lieu une force particulière qui invite à la méditation. On pourrait presque imaginer les ricochets des galets de Durance dans la limpidité du ciel de Provence. Les Jardins de l’Hôtel du Pigonnet Jardin privé "à la française" avec son parc floral, sa roseraie, ses statues et fontaines, il est amusant de venir ici, au cœur de la ville et d’oublier que nous y sommes. Assis sur un fauteuil dans l’allée abritée de marronniers, la Sainte Victoire pour compagne et le cerf majestueux pour voisin, un moment de détente qui se laisse deviner au bout de la terrasse du restaurant.

Les jardins français en chiffres : 2144 jardins sont protégés en 2010 au titre des monuments historiques dont 595 jardins classés. 328 jardins sont labellisés « jardin remarquable » qui témoigne de la qualité de certains jardins - protégés ou non au titre des Monuments Historiques - et des efforts faits pour leur présentation et l’accueil du public.

Les jardins présentés par Passion Provence Le Jardin du Château Val Joanis 84 Pertuis, sur le versant sud du Luberon +33(0)4 90 79 20 77, www.val-joanis.com Le Jardin d’Albertas RN8, 13 Bouc-Bel-Air +33(0)4 42 22 94 71, www.jardinsalbertas.com Le Jardin de l’Alchimiste Mas de la Brune, 13 Eygalières +33(0)4 90 90 67 67, www.jardin-alchimiste.com Le Jardin de la Louve Chemin Saint-Gervais, Bonnieux +33(0)4 90 75 91 46, Le Jardin de l’Hôtel du Pigonnet 5 avenue du Pigonnet, Aix en Provence +33(0)4 42 59 02 90, www.hotelpigonnet.com 034 //

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Culture

out est parti d’une idée lumineuse, d’une étincelle, d’un éclair de génie. Ca tombe bien, le jeune génie voulait vendre des lustres. Et croyait dur comme fer en leur retour. Il fallait pourtant y penser… Mettre la lumière en boîte, y glisser de petits lustres en perles et redonner ainsi aux grands tout leur lustre d’antan...

« J’ai cru à un concept. Cru qu’on pouvait s’inviter chez des amis et leur offrir un petit lustre comme on offre une bonne bouteille, des fleurs ou un vase. C’est ce en quoi j’ai cru. Ça a plutôt bien marché », se félicite encore Régis Mathieu, propriétaire de la Lustrerie qui porte son nom dans les anciennes usines d’ocre de Gargas. Jeune entrepreneur de 20 ans, il imagine à l’époque des lustres en perles, petits objets éphémères qu’il emballe dans des boîtes à chapeau. « Les clients ouvraient la boîte et suspendaient le lustre par un ruban, par exemple sous un arbre ». Le temps du romantisme Prêt à batailler ferme pour le retour du lustre, il boude le Salon du Luminaire et file à “Maison et Objet”, celui de la déco. « Je m’y présente en expliquant que mes lustres ne sont pas électrifiés. D’abord sceptique, on >>> suite en page 38

Lustrerie Mathieu Lumières de Provence Alain Vandersande

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Amateur averti de vieilles automobiles, RĂŠgis Mathieu avoue volontiers son penchant pour les belles choses.

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Culture

(*) Caffieri, Jacques de son prénom. Sculpteur, bronzier du XVIIIe considéré par beaucoup comme le maître de tous.

finit par m’accepter. » À l’époque déjà, Régis Mathieu dissocie l’objet de sa fonction usuelle pour mieux révéler sa destination première : décorer. Au 17e et 18e, le lustre n’appartient pas à un lieu. On peut l’accrocher pour un soir comme on dresse une table…. Pour servir une ambiance. « Lorsque Caffieri (*) passe des centaines d’heures à sculpter des motifs de coquilles et d’acanthes dans le bronze avec la virtuosité technique qu’on lui prête, ce n’est pas seulement pour y un planter huit ou dix bougies. » Aujourd’hui encore, le lustre se révèle plus dans le registre du beau que dans celui de l’utile. « Il y a bien des manières d’illuminer un lieu. Appliques, abat-jour, spots au mur ou au sol. Mais il n’est pas de meilleur allié que le lustre pour créer une atmosphère, pour habiller un espace de poésie et de romantisme. » La vengeance du lustre Lorsque l’entreprise familiale voit le jour pour la première fois dans Régis Mathieu a fait breveté des ampoules longue durée et faible consommation qui reproduisent la lumière chaleureuse des les années 40, cette conception de l’éclairage semble bien chandelles. désuète. « À l’époque, les gens achètent des luminaires pour y voir clair. Mon père, lui, fabrique des lustres haut de gamme qu’il vend ensuite aux magasins de luminaires, pour la plupart bien mal en point. Le lustre est boudé par les gens qui vivent en appartement parce qu’ils trouvent ça moche et détestent cette vilaine lumière blanche. » Magique éclairé de bougies, le lustre l’est beaucoup moins surmonté d’ampoules incandescentes. L’entreprise périclite… 70 ans plus tard, la Lustrerie Mathieu est devenue le fleuron d’un certain artisanat de luxe. En moins de vingt ans, le jeune entrepreneur a réussi son pari. L’excellence de ses réalisations est reconnue de Hong-Kong à Las Vegas, de l’Opéra de Philadelphie au Château de Versailles. >>> suite en page 40

C’est à la Lustrerie Mathieu que l’ont doit cet ingénieux système dédié au transport du lustre.

Régis Mathieu déploie sa passion du beau. Entre les Monuments Historiques et une clientèle d’amateurs… éclairés.

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Culture

« La lumière d’une chandelle s’allume lentement comme le soleil se lève, s’éteint doucement comme un crépuscule. » Gaston Bachelard

Amoureux du beau Èrudit de l’art et de ses techniques, Régis Mathieu a mis son ardeur, son énergie, sa passion de l’histoire aussi, au service du patrimoine français, des Monuments Historiques et des milliers de lustres qui les peuplent. Mélange d’autodidactes et de compagnons issus des meilleures écoles d’art, son équipe déploie une maîtrise du bronze quasi ancestrale au travers de trois départements : restauration, création et réédition. « Car à la Lustrerie Mathieu, mon cher monsieur, on ne parle pas de copies, mais de rééditions d’anciens ! » Tout est dans la nuance… « Aiguillé par ce qui fait notre réputation, des connaisseurs viennent chercher chez nous le savoir-faire qui sublimera leur intérieur. » Amateur de vieilles automobiles, de belles montres et d’objets rares, Régis Mathieu cultive ses amours. Sur les traces des plus grands, il s’abandonne au plaisir de faire le « beau ». Passionnément.

Infos : Mathieu Lustrerie Hameau des Sauvans 84400 Gargas Tel: +33 (0)4 90 74 92 40 www.mathieulustrerie.com

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Focus

Aix-en-Provence Sur les traces de Paul Cézanne Alain Vandersande

n le disait timide, gauche avec les femmes, peu disert voire maladroit en société. On l’imagine bien mal né dans cette ville du paraître, élégante et mondaine, dans cet Aix du 19e, « Belle endormie » jalouse de ses fastes d’hier. Père de la peinture moderne, révolutionnaire des arts graphiques, Paul Cézanne a grandi dans cette société raffinée, consensuelle et bien-pensante, lui, le mal aimé, l’incompris. Anticonformiste de la toile mais si peu contestataire à la ville, Cézanne ressemble définitivement à la cité qui l’a vu naître, à l’étroit dans des murs qui l’enserrent.

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Focus Eglise Saint-Jean de Malte, première église gothique de Provence

Paul Cézanne voit le jour en 1839, dans une famille de commerçants aisés. Son père, Louis-Auguste, possède une chapellerie à l’angle formé par la rue Fabrot et le Cours Mirabeau, l’ancien Cours à carrosses, ce lieu de promenade où les gens de qualité venaient jadis se donner en spectacle. La famille Cézanne habite un appartement au premier étage. C’est là, dans ce décor d’apparat, que Cézanne passe sa jeunesse, à l’ombre de flamboyants hôtels particuliers du 17e, à quelques encablures seulement de la Fontaine Moussue et de l’hôtel Maurel de Pontevès, du nom d’un certain Pierre Maurel, époux de Pontevès, riche négociant passé maître dans l’art de bien se marier. Inspirée du maniérisme italien à la redondance de ses frontons et de ses deux atlantes pour supports grossiers d’un frêle balcon, sa façade est le miroir de toute une époque, celle de la vénalité des charges, des parvenus, de ceux qui, faute de nom, s’achètent une respectabilité. Commerçant fortuné reconverti en banquier, Louis-Auguste Cézanne est l’un d’eux. Il n’aura d’ailleurs de cesse, au grand dam de son fils, de rêver pour lui d’un destin d’aristocrate, allant jusqu’à lui suggérer, avec l’ascendant d’un père trop présent, d’entreprendre des études de droit aux facultés d’Aix, toujours de belle renommée. Une école quartier Mazarin Cézanne en eût assurément l’aptitude, lui qui disposait d’un solide bagage classique acquis sur les bancs du Lycée Bourbon, devenu Collège Mignet, en plein cœur du quartier Mazarin. Autorisée en 1646, la construction de cette ville nouvelle fut entreprise au sud du Cours Mirabeau, sur des prairies et des terres appartenant à l’archevêché. Il s’agissait à l’époque de pallier la pénurie d’espace et de donner de l’air à la ville. Cézanne y respire tout aussi pleinement depuis qu’il a reçu la permission de suivre les cours de l’Ecole de dessin, >>> suite en page 46

Place d’Albertas

Flâneries d'Art Le principe est immuable... les Flâneries d'Art vous invitent à découvrir des artistes contemporains dans les jardins privés de la ville d'Aix-en Provence. Cette année, vous pourrez porter votre chapeau de paille les 18 et 19 juin. Entre un peintre perturbateur de morosité comme Christophe Fort, une harpiste amoureuse de sa ville et des scènes prestigieuses, Ameylia SAAD WU, les rouges à lèvres géants, esprit pop art de Giorgio Laveri ou encore les créations d'un génie de la lumière qu'est Régis Mathieu... les occasions de rêvasser, s'émerveiller et s'emmêler les pinceaux ne vont pas manquer ! Danseurs, comédiens, musiciens, sculpteurs... un voyage dépaysant au coeur de la ville !

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Focus

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<<< Agrégat harmonieux de styles et d’époques, la Cathédrale d’Aix-en¨Provence est un vrai précis d’histoire de l’art religieux.

Musique au cœur de la ville…

cette école dont les classes se tiennent dans les murs de l’ancien prieuré de l’Eglise Saint-Jean de Malte, première église gothique de Provence édifiée par l’ordre du même nom pour protéger et soigner les pèlerins au temps des croisades. Aujourd’hui, le Musée Granet y abrite des œuvres de Rembrandt, Ingres, Cézanne… Sur les bancs de l’école, la vraie, celle qui doit lui offrir les clés de la respectabilité, Paul rencontre Emile, bientôt Emile Zola, sans doute le premier parisien auquel il voulut plaire. Très vite, les camarades de classe deviennent amis. À deux, ils arpentent la campagne aixoise, ivres d’espace et de lumière, cette lumière absente un temps des toiles de Cézanne et redécouverte bien plus tard, à Paris, dans la Ville Lumière, au contact de Pissarro. C’est peut-être de ces balades d’adolescent à travers champs et sentiers que lui vint cet amour de la nature, amour qu’il verra bientôt comblé, lorsqu’en 1859, son père se porte acquéreur du Jas de Bouffan, ancienne résidence du gouverneur de Provence, quinze hectares de paradis et de verdure à deux kilomètres du centre-ville. Jardin d’Éden Artiste frustré, étudiant désabusé, il trouve un peu de paix et de réconfort au contact de ces grands arbres qu’il vient peindre à la sauvette. Provincial intimidé par la grande ville dans une ville de province qui se rêvait capitale, le jeune Cézanne entend bien conquérir Paris, où son ami Zola a élu domicile. Il l’y rejoint en 1862. Là, il fait ses armes au Louvres, remplissant des carnets entiers de croquis, recopiant inlassablement les œuvres des plus grands. Refusé à l’Ecole des Beaux-arts, Cézanne n’a d’autres choix que de se faire connaître pour vivre de son art. Désireux d’exposer au Salon officiel de Paris, il y présente des toiles à plusieurs reprises. Sans succès. Il finira par exposer au Salon des Refusés, en 1873, aux côtés de ceux qui allaient donner leur inspiration au mouvement impressionniste, les Manet, Renoir et Pissarro… Pissarro, son fidèle ami Camille, rencontré à l’Atelier Suisse, qui l’emmènera peindre en extérieur, véritable révélation pour le jeune provençal. De là, son œuvre s’éclaircit. Plus vive, sa palette renoue avec la lumière de son enfance, avec ce soleil qu’il apprivoisera dans son atelier des Lauves, à la fin de sa vie. Au décès de leur mère, en 1897, Cézanne et ses deux sœurs conviennent de ne point rester en indivision. Le Jas de Bouffan est vendu. Cézanne dispose alors d’un héritage confortable. De plus en plus ambitieux quant à la taille de ses toiles, il ne parvient pas à trouver l’atelier qui lui permettra de réaliser l’œuvre monumentale dont il rêve. Il se résout alors à acquérir sept hectares de terrain sur la colline des Lauves, d’où sortira de terre un atelier conçu sur mesure, à moins de vingt minutes de marche du motif, point de vue imprenable sur la montagne Sainte Victoire, sa montagne Sainte Victoire, qu’il peindra sans relâche, et dont il nous reste 44 toiles et 43 aquarelles. Un atelier sur mesure Cet atelier des Lauves, plus connu sous le nom d’Atelier Cézanne est, après le Musée Granet, le deuxième site touristique le plus couru d’Aix-en-Provence. Décédé en 1906, le grand maître a légué à sa ville un lieu magique, presque émouvant. Il y a laissé son chapeau melon et sa vieille redingote du dimanche, abandonné ses pinceaux, son micelle, sa pipe et ses boutons de manchette en ivoire, son porte-fusain et le macfarlane vert maculé de peinture qu’il emmenait sur le motif. Çà et là, on découvre un tas d’objets Le "beffroi" ou "Tour de l'horloge" mène vers la Place de l'Hôtel de Ville, endroit convivial où se côtoient marchés et terrasses de cafés.

Provincial timide, Cézanne rêve pourtant de conquérir Paris.

>>> suite en page 48

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Focus

Paul Cézanne autoportrait

Lieu émouvant, on trouve à l’atelier de Lauves, plus connu sous le nom d’Atelier Cézanne, une verrière béante et des objets anodins de la vie quotidienne du peintre.

de la vie quotidienne qui ont inspiré ses natures mortes. Dans cet atelier aux murs gris, dont il a été l’architecte, on parvient presque à sentir la présence de l’artiste, fugitive comme les rayons de ce soleil qu’il ne laissait pénétrer que par le Sud, dans un jeu de volets superposés capables de récréer les conditions d’un extérieur en intérieur. De là, on apercevait jadis les toits de la ville et la Cathédrale Saint-Sauveur, qu’il peindra depuis ses fenêtres lorsque les arbres étaient plus bas. Pour l’apprécier aujourd’hui dans toute sa singularité, quelques minutes de marche suffisent. Ensemble architectural hétéroclite, cet agrégat harmonieux de styles et d’époques est considéré par beaucoup comme un véritable précis d’histoire de l’art religieux. De là, en descendant vers l’Hôtel de ville, on découvre une ville ocre, l’ocre des pierres de Bibémus, du nom de la carrière rendue célèbre par Cézanne et d’où était extraite une pierre coquillière constituée de sable, de calcaire et d’argile. Molasse friable, elle Le « Motif », point de vue privilégié sur la montagne Sainte-Victoire. C’est de là que Cézanne la peignait. prêta sa substance aux monuments et édifices de la ville des siècles durant. Sa qualité médiocre contraint les artisans à concentrer leur travail d’ornement sur le fer forgé et le bois, omniprésents à Aix. Les spécialistes de l’œuvre de Cézanne avancent même que ses « Grandes Baigneuses » doivent leur caractère massif, presque minéral, à son observation quasi obsessionnelle des pierres de Bibémus. On ne saurait au surplus ignorer qu’il peignait sur base d’anatomies de papier, découpées dans les magazines, bien trop conformiste et soucieux du qu’en-dira-t-on pour s’inspirer de chair… Bien trop à l’étroit dans les murs qui l’enserrent.

Carnet de croquis appartenant au maître

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À trois heures de Paris par le rail, Aix-en-Provence est une ville à la situation privilégiée. Une ville où l’ocre des monuments classiques côtoie une architecture résolument contemporaine.

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Visite

Eygalières De vieilles pierres fondues dans la toile Alain Vandersande

n village perdu des Alpilles. Dix potes. Une même envie de construire quelque chose ensemble... C’aurait pu n’être qu’une banale histoire de copains. Ce sera celle d’une amitié. C’est le cheminement d’une idée commune, d’un rêve partagé. De ceux qu’on caresse un verre à la main, trop souvent sans lendemain. Leur Café, ils l’ont voulu ouvert à tous, sur la Place du village qui est le leur, déclaration d’amour à ses vieilles pierres. Celles d’Eygalières.

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Visite

Le Café de la Place est né de l’envie de dix amis d’ouvrir un endroit d’amitié et d’échange.

La Mairie d’Eygalières

Une devanture à l’enduit fatigué, une baie de verre et de fer forgé, un tas de bûches adossé à la façade, un grand tableau noir. CAFE de la PLACE. C’est inscrit tout en haut, en grand sur fond bleu délavé. A l’intérieur, deux ouvriers communaux accoudés au bar reviennent bruyamment sur le match de la veille. Derrière eux, un tambour suspendu au mur laisse s’écouler les heures accompagné de son vieux copain le cuivre. Sur la gauche, le piano droit laqué noir attend sagement dans son coin. Peut-être que Louis Winzberg débarque à l’improviste, sorte sa guitare et donne à l’un ou l’autre l’occasion de l’accompagner au clavier. A droite de l’âtre noir de suie, un escalier en tôle mène à l’étage. C’est là que se tiennent les réunions de Calan d’Art, un collectif d’artistes d’horizons divers retirés ici, à Eygalières. Sculpteur inspiré par les lignes, Stéphane Guiran est l’un d’eux. Installé dans le village à l’année, cet enfant du Var y trouve la sérénité nécessaire à son travail de création. Comme d’autres, il s’est arrêté ici, « un peu par hasard, à un instant de sa vie. » Comme pour d’autres, ce fut le coup de foudre. Loin du monde « Le premier afflux d’artistes à Eygalières remonte à l’immédiat aprèsguerre», se souvient Catherine Prassinos, fille du maître et illustrateur d’origine grecque. Peintres pour la plupart, ils posent leurs valises dans une maison du village, retapent un mas en ruine. A l’époque, le confort y est plus que sommaire mais qu’importe… L’endroit est coupé du monde et c’est bien là l’essentiel. Et cette lumière si pure qui vaut bien toutes les paillettes de la grande ville…

>>> suite en page 54

A Eygalières, le temps semble s’être arrêté, comme pour épargner ses vieilles pierres…

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Faire ici étalage de tous les atouts et secrets touristiques de Saint-Rémy-de-Provence serait vraiment fastidieux. On n’en finit jamais avec les charmes de la cité des Alpilles.

De tout temps, le village a compté des endroits un peu cultes qui invitaient à la rencontre. Le Café de la Place s’inscrit dans cette tradition.

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Visite

Située à la sortie du village d’Eygalières, la Chapelle Saint-Sixte est l’une des images les plus emblématiques de la région.

Chapelle Saint-Sixte Connue du grand public pour avoir récemment été l’enjeu d’une bataille juridico-administrative relative à la délivrance d’un permis de construire à un célèbre animateur télé, cette petite chapelle romane du XIIe siècle est classée Monument Historique depuis près de 30 ans.

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Un été en musique et en couleurs

Musique métissée et instants magiques initiés par le collectif Calan d’Art.

Les Prassinos, Guerrier, Fulcrand, Calan d’Art leur a rendu hommage. L’an dernier. Peut-être l’année d’avant. C’est à eux que le petit village perdu des Alpilles doit une part de sa notoriété pour avoir tant de fois couché sur la toile ses collines, ses champs d’oliviers, ses vignes et ses vallons environnants. Pour avoir reproduit si fidèlement la beauté violente du massif fouetté par le mistral, cette beauté qui nourrit un temps leur imagination, et, qui sait, servit peut-être leur cheminement d’artiste, du figuratif à l’abstraction.

Dans le cadre des Fêtes de la musique, Calan d’Art et la mairie d’Eygalières organisent une soirée jazz-salsa avec pour invité l’Argentin Minino Garay. Ce sera le 21 juin. Toujours au programme du collectif Calan d’Art, « Les nuits d’Eygalières» se tiendront cette année encore, les 27, 28, 29 et 30 juillet prochains sur le thème des « Nuits du patio ». Quatre jours durant, les plus beaux patios du village accueilleront diverses initiatives. On parle déjà d’un concert, Café de la Place, sous la direction de Louis Winzberg, d’une soirée guitare chez ce même Winzberg, d’une exposition consacrée à la culture gitane, d’une autre organisée par la famille Guerrier et d’une troisième mettant en scène des sculptures sur le thème terre-bois-acier. www.calandart.fr

Une âme intacte Pour Stéphane, qui est d’une autre génération, la magie d’Eygalières n’est pas celle qu’elle puise à la force de ses paysages. Du moins pas seulement. « J’ai découvert Eygalières à la Jasse, un lieu de rendez-vous incontournable à une certaine époque. De tout temps, le village a compté des endroits comme celui-là, des espaces un peu cultes qui invitaient à la rencontre. C’est dans cette tradition que s’inscrit le Café de la Place. » De ces endroits de vie et d’amitié qui ont su perpétuer l’âme, l’authenticité de ce petit bourg perché sur la colline, pourtant offert à tous les vents. >>> suite en page 56

> Raymond Guerrier - La Vague, 1976

Le premier afflux d’artistes à Eygalières remonte aux années 50. Suivront des figures incontournables dans l'univers de l'art, comme Gérard Drouillet ou Joseph Alessandri. 054 // 055

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Visite

Toutes de pierre et habillées de verdures, les façades d’Eygalières célèbrent le printemps.

Bien vivant ! Il suffit de déambuler depuis la Grand Rue vers les ruelles étroites et tortueuses du vieux village, pour s’apercevoir ô combien Eygalières a su préserver ses charmes, n’abandonnant rien aux sirènes d’un certain tourisme, trop souvent coupable, accuse Catherine, de transformer le pittoresque en décor de théâtre. Rien de tout cela à Eygalières. Ici, jamais la vie ne s’interrompt, pas même l’hiver, lorsque aux environs portes et volets se ferment jusqu’au printemps. Ce printemps que les façades d’Eygalières, toutes de pierre, semblent célébrer à l’année avec leurs plantes montantes, descendantes, leurs buissons et leurs parterres de fleurs en attente de jours meilleurs. Tout en haut du vieux village, le temps semble d’ailleurs s’être arrêté. Comme pour préserver l’Esplanade du vieux donjon, l’Eglise Saint-Laurent et ce qu’il reste du Château-fort : la grâce de quelques vestiges fondus dans le paysage.

Ici, jamais la vie ne s’interrompt, pas même l’hiver.

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Gastronomie

Pierre Reboul Voyage initiatique au pays des saveurs inexplorées ans une petite ruelle étroite, à l’ombre du Palais de justice d‘Aix-en-Provence, le chef étoilé Pierre Reboul repousse chaque jour les limites du goût et des textures, dans un cadre moderne où se mêlent couleurs acidulées et lignes épurées. « Pour certains, je suis le fou du village. Qu’importe... j’ai à coeur de faire découvrir aux gens une certaine légèreté au travers de ma cuisine. »

Stefanie Holvoet

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“J’ai à coeur de retrouver des saveurs authentiques et des les restituer sous des formes et des textures aussi variées que possible. “ Pierre Reboul

Tandis qu’il élabore joyeusement le menu du jour avec ses seconds, Pierre Reboul n’a de cesse de nous parler de sa cuisine. Son discours déborde de passion. En même temps, aucun détail ne lui échappe. Animé par une énergie débordante, il donne ses consignes à ses compagnons de route sur un ton assuré. Et nous fait déguster ses – divines ! – créations, tout en reprenant aussitôt le fil de notre conversation. Pierre Reboul a fait ses armes dans la cuisine traditionnelle, mais a rapidement commencé à s‘ennuyer. Ce manque de perspectives le conduit à la cuisine moléculaire. « Déconstruire pour reconstruire », telle est sa vision personnelle de la cuisine. Concrètement, il aime décortiquer minutieusement un plat pour ensuite le recomposer à sa façon. Je suis toujours à la recherche du goût intrinsèque des ingrédients, sans jamais présenter le même résultat visuel à mes clients. » Le restaurant de Pierre Reboul propose aujourd’hui à ses convives un voyage initiatique dans un monde de saveurs inexplorées. « Le goût occupe une place centrale dans ma cuisine. J’ai à coeur de retrouver des saveurs authentiques et des les restituer sous des formes et des textures aussi variées que possible. En même temps, tout ça doit se faire de manière ludique. D‘aucuns me considèrent peut-être comme le fou du village, mais j‘estime qu’il importe de faire découvrir aux gens une certaine légèreté au travers de la cuisine.

Infos & réservations : Restaurant Pierre Reboul 11, petite rue Saint-Jean Aix-en-Provence Tél. : +33 (0)4 42 20 58 26 www.restaurant-pierre-reboul.com

Cette approche porte ses fruits. En témoigne l‘étoile Michelin récompensant le travail du Chef. Quatre ans seulement après avoir dressé ses premières tables, Pierre Reboul peut compter sur la fidélité d’une foule d‘inconditionnels. Il aimerait bien sûr décrocher une seconde étoile. « Mais uniquement en restant fidèle à ma philosophie et sans mettre de l’or au mur.»

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Né au pied du Ventoux, dans le Vaucluse, Jean-Marc Banzo connaît depuis toujours les saveurs régionales.

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Gastronomie

Le Clos de la Violette Duo complice aux manettes, instant délice dans l’assiette… Laurence Belvisi

Vêtue d’une robe rouge flamboyant, elle nous accueille un soir de Saint Valentin. Elle, c’est Mme Banzo, épouse du Chef. Elle veille sur cette magnifique demeure aixoise où son talentueux époux œuvre en cuisine depuis plus de 25 ans. Menu spécial dans la vieille ville Ce soir-là, le stress est à son comble. Comment gérer l’arrivée quasi simultanée de ces duos venus partager un moment complice et gourmand dans une salle aux tables spécialement dressées pour la fête des amoureux mais dont la configuration complique le service ? Tout le monde s’affaire et le sourire de Brigitte en dit long sur l’importance accordée à cette soirée, parenthèse au cœur de la saison hivernale. Pourtant, elle prend le temps de nous faire visiter les lieux. Autrefois classique, la décoration correspond à une tendance actuelle, épurée, chic et qui comble le délice de voir se mêler le traditionnel au contemporain. Chaleureuse, comme dessinée, la salle joue avec les miroirs, les fenêtres ouvertes sur un jardin planté de magnifiques marronniers, et la vaisselle étincelante dont l’alignement ne peut tromper sur le degré d’excellence de la cuisine

Chef étoilé, Jean-Marc Banzo sait être curieux, imaginatif et simple à la fois.

que l’on s’apprête à y déguster. Du Ventoux à Aix… Né au pied du Ventoux, dans le Vaucluse, Jean-Marc Banzo connaît depuis toujours les saveurs régionales. Déterminé à troquer au plus tôt son tablier d’écolier contre la toque du cuisinier, il apprend, auprès d’autres chefs, le métier qu’il aime aujourd’hui enseigner et transmettre. Parce qu’il est un peu chanceux et surtout constant dans la qualité de son travail, Jean-Marc Banzo partage à présent son temps entre la cité aixoise et l’Anse de Corton où la Villa Madie baigne son regard dans les eaux turquoises de Cassis. Chef étoilé, il sait être curieux, imaginatif et simple à la fois, en témoigne le menu présenté ce soir-là :

Terrine de foie gras de canard en vinaigrette de cœur d’artichaut violet façon barigoule ~ Dos de loup braisé aux coquillages fins, lasagne d’herbes, jus émulsionné au thym ~ Côte et canon d’agneau roti, son épaule mijotée sept heures, duo de pommes de terre gratinées au chèvre ~ Cœur croustillant praliné, moelleux chocolat et glace stracciatela

Un verre au salon… Même si les habitudes de consommation ont changé, nous vous recommandons enfin de passer un instant au salon digne des anciens fumoirs pour messieurs ou boudoirs pour mes dames… Histoire de ne pas quitter trop vite l’élégant Clos de la Violette.

Infos & réservations : Restaurant Le Clos de la Violette 10, avenue de la Violette 13100 Aix-en-Provence Tél. +33 (0)4 42 23 30 71 www.closdelaviolette.com

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Gastronomie

Le Riviera La gastronomie au rythme des saisons

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Gastronomie e Riviera, c’est le nom du très beau restaurant de l’hôtel Le Pigonnet, à Aix-en-Provence. Un secret jusqu’à présent trop bien gardé et que son talentueux chef, Mathieu Durand, ne manquera certainement pas de vous révéler.

Adossé à un élégant jardin français, Le Riviera accueille ses hôtes dans un cadre classique ouvert de verrières qui laissent presque pénétrer la verdure. Hôte bienveillant, le jeune chef Mathieu Durand laisse transparaître une certaine timidité. Jusqu’à ce que nous le suivions en cuisine. La métamorphose est alors frappante. Précis, il nous explique comment il envisage la cuisine et nous initie aux délices de ses cannellonis de tourteau : exquis ! La passion de Mathieu Durand pour la gastronomie a grandi dans la cuisine de sa grand-mère. Son baptême du feu, il le fit aux côtés de Thierry Marx, chef étoilé et membre du jury de ‘Top Chef’. « Quand je suis arrivé au Château Cordeillan-Bages, nous n’avions qu’une seule étoile. J’ai apporté ma pierre à l’édifice pour décrocher la seconde. » Il a ensuite poursuivi sa formation auprès du chef étoilé Alain Ducasse, au Plaza Athénée, à Paris. « C’est là que je me suis forgé ma propre méthode de travail. » Depuis, il poursuit son chemin. Voilà cinq ans déjà qu’il peaufine les ficelles de son métier au Riviera, d’abord en tant que second et, depuis trois ans, en tant que Chef. « Notre brigade de sept personnes met chaque jour le meilleur d’elle-même dans les plats que nous réalisons. J’ai beaucoup appris de mes professeurs ; aujourd’hui c’est à moi de transmettre... » Ce savoir-faire, on le goûte dès la première assiette. Mathieu Durand réussit, tel un équilibriste chevronné, à associer les produits de sa Gironde natale, le foie gras, le canard, les champignons des bois, à une palette de saveurs provençales prononcées. Mathieu ne craint pas davantage les accords osés entre sucré, salé et acidulé. Il maîtrise comme personne l’art de transformer saveurs et textures en mets d’une rare créativité. Mathieu Durand met un point d’honneur à travailler des produits frais de qualité. « Je veux faire redécouvrir à nos clients des produits exceptionnels, comme les topinambours et le curcuma. Et n’allez pas lui demander de bousculer la nature. Cuisiner des produits de saison, c’est pour lui respecter les cycles fondamentaux, les goûts et l’alternance des mets. »

Infos & réservations : Le Riviera 5, avenue du Pigonnet 13090 Aix-en-Provence Tél. : 04 42 59 02 90 www.hotelpigonnet.com

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Séjour

Le Hameau de Baux Ode au temps de Pagnol ean-Claude Milani est un ancien gardien de but professionnel. Avec son épouse, Pascale, ce Genevois de souche a carrément réussi le pari de reconstituer un hameau du XIXe siècle. Et ce, sur un terrain de trois hectares vierges – soit quelque cinq terrains de football -, au pied des Alpilles. Sans doute le plus bel exploit de sa carrière…

par Grégory Livis

>>> suite en page 68

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Séjour Oliviers et cyprès d’une part. Relief accidenté des Alpilles d’autre part. Au milieu, un hameau chaleureux constitué d’un moulin, d’une chapelle, d’un cabanon, d’une bergerie-grange ou encore d’un pigeonnier. C’est comme s’ils avaient toujours été là. Pourtant, ce sont autant de suites indépendantes construites de toute pièce par le couple Milani qui a voulu reconstituer un authentique village agricole provençal. Dans chaque chambre, des objets. Ecoutez-les avec attention : ils vous narrent la vie campagnarde du temps de « La gloire de mon père », si chère à Marcel Pagnol. Une décoration aussi aux accents parfois féminins, histoire de mettre un peu de poésie dans la rigueur agricole de l’époque. Tradition oblige, le grand mas est tapissé d’un crépis pigmenté de couleurs. A l’intérieur, le grand salon s’ouvre sur de profonds canapés, invitant à déguster un thé l’hiver ou une boisson fruitée l’été. Quant au petit salon, il esquisse un clin d’œil à la tauromachie et aux traditions camarguaises. En traversant le hall, il est bon de s’arrêter un instant pour retrouver le charme d’un escalier de pierre encadré d’une rampe en fer forgé ciselé qui mène à plusieurs chambres. Une pause avant de se rendre dans la salle à manger où sont servis les petits-déjeuners et autres plats régionaux. Ne cherchez pas d’étoiles sur l’enseigne. Vous n’en trouverez pas. Ici, c’est la simplicité de la soupe au pistou ou des assiettes de charcuterie qui prévaut ! Les esthètes apprécieront le grand calme et le raffinement des lieux. Dans le livre d’or, un petit mot résume parfaitement ce voyage : « Heureux qui comme Ulysse, après un long voyage, retrouve ses racines en ces lieux enchanteurs où règnent le silence et la sérénité. Merci de nous avoir permis de retrouver nos sources. » Tout est dit ! Une chose encore, peut-être : n’oubliez surtout pas vos boules. Car la place du « village » et sa fontaine vous attendent pour tirer ou pointer.

La reconstitution et la fidélité à l’époque vont jusque dans les moindres détails. Surprenant !

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« Dans chaque chambre, des objets. Ecoutez-les avec attention : ils vous narrent la vie campagnarde du temps de ‘La gloire de mon père’, si chère à Marcel Pagnol. »

Infos Le Hameau des Baux Chemin de Bourgeac 13520 Le Paradou Tél : +33 (0)4 90 54 10 30 contact@hameaudesbaux.com www.hameaudesbaux.com

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Séjour

Oustau de Baumanière L’

Les belles manières de Baumanière

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mi-chemin des terres de Cézanne et de Van Gogh, des férias de Picasso et des monastères romans, non loin des fontaines de mousses à l’ombre des platanes, des allées de cyprès et des vallons odoriférants, L’Oustau de Baumanière est à l’abri de rudes rochers frangés de belles demeures du XIIIe siècle, celles de l’ancienne place forte des Baux.

par Grégory Livis

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Lorsque Raymond Thuilier acquiert en 1945 un mas provençal du XVIe siècle dans le Val d’Enfer, au pied de l’orgueilleuse Cité des Baux, sans doute ne se doutait-il pas que « son » Oustau de Baumanière deviendrait - selon les propos de Frédéric Dard, alias San Antonio – « un lieu d’exception qu’il faut mériter ». Pourtant, dès la genèse du projet, Raymond Thuilier nourrit un rêve pour le moins étonnant : créer un relais gastronomique en ce lieu isolé, désertique et difficilement accessible. Cet hôtel cinq étoiles – auxquelles s’ajoutent les deux étoiles Michelin pour le restaurant - que le gratin mondial convoite est l’ancêtre des Relais & Châteaux, dont il fait partie depuis les années 50. Elisabeth d'Angleterre, le Général De Gaulle, Jean Reno, Bono, Hugh Grant,… Des centaines d’illustrissimes y sont passés. Depuis 1993, c’est l’un de ses petits-fils qui préside aux destinées de l’Oustau de Baumanière, Jean-André Charial. Avec son épouse Geneviève et son chef, Sylvestre Wahid. Sylvestre a su écouter Baumanière pour percevoir que sa signature pouvait s’exprimer par la nouveauté et aussi à travers les classiques de la carte. Ensemble, ils perpétuent l’esprit originel de Baumanière, parvenant à mêler le passé et le présent tout en imaginant l’avenir… D’ailleurs, JeanAndré Charial aime mettre en parallèle son métier à celui

Baumanière n’est pas une hôtellerie, c’est une récompense. Un lieu d’exception qu’il faut mériter. Frédéric Dard, alias San Antonio

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L’Oustau, ce n’est pas seulement l’une des meilleures tables de France. C’est aussi un hôtel de luxe.

d’acteur de théâtre. « Nos métiers se ressemblent par le rituel et le décor », raconte-t-il en effet. Le spectacle recommence chaque jour. Le public non seulement doit savourer des mets délicieux mais aussi passer un bon moment. » L’Oustau, ce n’est pas seulement l’une des meilleures tables de France. C’est aussi un hôtel de luxe recelant sept chambres, trois juniors suites et une suite. Certaines sont décorées par de jeunes artistes, comme Stéphane Plassier, qui eut l’audace de « planter » un arbre au centre de la suite 63. D’autres sont sans cesse repensées par Geneviève Charial dans un style moderne et contemporain. Une chose est sûre : c’est ici que réside, entre la nature minérale et la douceur des maisons, un mystérieux accord, l’alliance des arômes ensoleillés de la tradition provençale et du raffinement de la table française. L’équilibre rare entre rusticité et élégance qui incarne à son plus haut degré un certain art de vivre en Méditerranée…

Infos Oustau de Baumanière Hôtel Restaurant & Spa 13520 Baux-de-Provence Tél : +33 (0)4 90 54 33 07 oustau@relaischateaux.com www.oustaudebaumaniere.com

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Séjour a Chèvre d’Or que nul mortel ne paie ni ne traie, qui sous le roc de baumanière, lèche la mousse du Rocher. » La Cabro d’Or doit son nom à cet extrait de Mireille, un poème de Frédéric Mistral. Lui-même s’est inspiré d’une légende répandue au pays de Fontvieille. Pourtant, la Cabro d’Or n’est pas un mythe. Elle est réalité. Une réalité de rêve !

La Cabro d’or, une autre Baumanière Gregory Livis

Ici, règne un goût de liberté. Ici, les Alpilles ont des airs de Toscane. Ici, pas besoin d’artifice pour se sentir ailleurs. En paix et ailleurs. Conçue à l’origine comme le relais de campagne de l’Oustau de Baumanière, dont elle est éloignée de 800 mètres, la Cabro d’Or s’est très vite affranchie de son rôle au sein de la désormais grande famille des Maisons de Baumanière. Depuis son ouverture, début des années 60, le restaurant de la Cabro d’Or a conservé son étoile au Guide Michelin. Encore aujourd’hui, sous l’égide de Michel Hulin, ce fils de marin pêcheur tombé sous le charme des Alpilles et de l’huile d’olives AOC de la Vallée des Baux. Son menu dégustation est à lui seul un éloge à la nature environnante. Deux hectares voués aux balades enchanteresses, une grande piscine où il est possible de commander un déjeuner d’été pendant la saison, un tennis et un spa… Jean-André et Geneviève Charial disent de la Cabro d’Or qu’elle est née pour le bonheur, qu’elle inspire les vacances, même quand l’objet du voyage est un séminaire. Les chambres très lumineuses, le plus souvent de plain-pied, ouvrent sur des terrasses privées ou sur les jardins sans cesse réinventés par Geneviève Charial. Sur la terrasse, les canards sortis de leur mare viennent prendre le frais et saisir les dernières miettes. Personne ne s’en étonne. Ils font partie de la famille… C’est aussi cela, la Cabro d’Or ! >>> découvrez la légende de la chèvre d’or en page 76

Jean-André et Geneviève Charial disent de la Cabro d’Or qu’elle est née pour le bonheur, qu’elle inspire les vacances, même quand l’objet du voyage est un séminaire.

« Depuis son ouverture, début des années 60, le restaurant de la Cabro d’Or a conservé son étoile au Guide Michelin. » 028 // 075

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Séjour

La légende de la chèvre d’or Un roi maure avait tenté en vain de s'emparer des Baux. Abd al-Rhaman emporta dans sa fuite un butin qu'il voulait mettre à l'abri dans une grotte, le « Trou des fées ». Riant des mises en garde de son serviteur, il y trouva une chèvre qui lui montra le chemin. La chèvre l’emmena vers la sorcière Taven. Celle-ci lui tendit trois fioles contenant chacune un liquide et lui conseilla de se fier à l'instinct de sa chèvre. La biquette s'engagea dans un long corridor, vers une chambre où poussait une mandragore à visage humain. Elle tenta d’étouffer le roi. Le Maure jeta quelques gouttes d’une fiole sur son adversaire qui, aussitôt, relâcha son étreinte et périclita. Poursuivant leur chemin, tous deux arrivèrent dans une salle peuplée de fantômes. Abd al-Rhaman déboucha une autre fiole et en aspergea les revenants qui disparurent. Les deux protagonistes aperçurent une lueur rougeâtre. Le Maure pensa retrouver la lumière du jour mais la chèvre refusa de l'accompagner. Il la força à le suivre. Il cacha les pièces d'or et autres pierreries avant de se trouver face à une imposante bête noire aux yeux incandescents. Comprenant qu'il avait pris ce regard pour le soleil, le roi chercha la dernière fiole qu’il avait perdue. Il engagea alors un combat mortel avec le monstre. Le compagnon d'Abd al-Rhaman vit soudain surgir de la grotte la petite chèvre couverte de poudre d'or, les cendres du trésor. Il s'enfuit au galop et raconta son histoire à un vieux berger. Selon la tradition des Baux, la Chèvre d'or continua à errer autour du Trou des fées et dans le Val d'Enfer.

Infos La Cabro d’Or Hôtel Restaurant & Spa 13520 Les Baux-de-Provence Tél : +33 (0)4 90 54 33 21 www.lacabrador.com

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La marmite de Lilamand

’est un métier pénible, harassant. Un travail de patience, d’expérience. C’est la vie qu’a choisi Pierre Lilamand, fidèle aux saveurs de son enfance, gardien d’un des plus beaux symboles de la Provence.

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Loisirs & Tourisme

Pierre Lilamand, confiseur. Ce n’est pas une épitaphe. C’est une profession de foi. L’homme est d’ailleurs bien vivant. Et, avec lui, la tradition qu’il perpétue. Il nous la conte avec du sucre dans la bouche, le verbe gourmand, accent du Sud, un peu hésitant. Il l’avait déjà été, à l’heure de reprendre l’affaire familiale, cette affaire vieille de 150 ans, héritage de quatre générations de forçats, ce qu’il ne voulait pas être. « La pénibilité du travail, les nuits, les week-ends. Je n’étais pas sûr de vouloir assumer ça. Je suis parti deux ans, me promener, faire d’autres choses. Au bout d’un temps, je me suis dit : je le fais. J’ai envie de le faire ! J’aime le produit, je m’en régalais enfant, je m’en régale encore. J’avais peur que cela ne se perde. » Comme d’autres, Pierre aurait pu revendre la confiserie fondée par Marius, son aïeul, ici à SaintRémy de Provence. Il l’aurait cédée à une grande enseigne, troqué un avenir incertain contre un gros chèque. Il serait devenu… qui sait ? Le sait-il seulement ? « N’allez pas croire que j’ai fait ça par obligation, se défend-il. J’avais mon idée. Un projet. Je voulais rendre le métier moins contraignant, plus agréable. Quand on a 20 ans, on se dit qu’on peut changer les choses. » Et que le fruit confit n’est pas mort ! Qu’on peut plaire aux jeunes avec un vieux produit… Qu’on peut dépoussiérer son glaçage.

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Le métier de confiseur c’est aussi sélectionner le fruit, en apprécier la qualité et le degré de maturité.

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Loisirs & Tourisme

Merci Nostradamus ! Un vieux produit pour une clientèle vieillissante, telle est, aujourd’hui, l’image du fruit confit. Il faut dire qu’il a longtemps été réservé à une certaine élite. Les papes en Avignon s’en régalaient déjà au 14e. Des siècles plus tard, Apt deviendra capitale mondiale du fruit confit. Dans une lettre à sa fille, Madame de Sévigné compare la ville à un chaudron de confiture. Nous sommes alors au 17e, dans une région pauvre mais riche en fruits. Pour les conserver, un apothicaire natif de Saint-Rémy de Provence imagine un siècle plus tôt un procédé de bains successifs permettant de remplacer par osmose l’eau du fruit par du sucre. Il appellera ça les « confitures sèches », référence aux fruits entiers qui réapparaissent à la surface du sirop. Nostradamus venait d’inventer la recette du fruit confit. Mais n’allez pas croire qu’elle s’applique à n’importe quel fruit… Car pour être beau, il faut qu’il se tienne ! « C’est l’œil qui donne envie. Nous travaillons sur des variétés fermes, goûteuses, parfois anciennes. Aujourd’hui, le fruit est trop souvent hybride, résultat de croisements qui garantissent sa conservation dans le temps mais dénature son goût et la texture de sa chair. C’est ainsi que nous disposons de notre propre melonnière. Nous gardons la graine du fruit que nous replantons l’année suivante. » Car c’est aussi ça, le métier de confiseur : sélectionner le fruit, en apprécier la qualité et le degré de maturité. Confire n’est pas seulement cuire. C’est produire du beau, du bon, du plaisir…

Manger avec les yeux, c’est délicieux ! C’est même exquis, quand c’est du fruit confit…

Le fruit confit est intimement lié à la tradition provençale des « treize desserts » servis au retour de la Messe de minuit, à la Noël. Le 13 fait référence au nombre de convives de la Cène, les 12 apôtres et Jésus.

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Contact Confiserie Lilamand 5 avenue Albert Schweitzer 13210 St Remy de Provence +33(0)4 90 92 12 77 www.confiserie-lilamand.com 080 // 081

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Portrait

Elle est comme ça Catherine Auffret… par Alain Vandersande

A l’entendre, elle n’est ni décoratrice, ni antiquaire. On la sollicite pourtant, et pas qu’un peu, pour son goût très sûr et son expertise de l’ancien. La modestie des autodidactes sans doute… Elle est comme ça Catherine Auffret : ambassadrice du bon goût français, sans suffisance, mais avec quel succès !

Elle vit dans un lieu d’exposition, presque un décor de théâtre. Autour d’elle, le temps semble s’être arrêté. « Cette maison présentait un joli potentiel pour une boutique d’antiquités… » Il y a 13 ans, Catherine et Patrick s’installent ici, à l’Isle-sur-la-Sorgue. Ils débarquent de Lyon. Madame suit monsieur au gré de ses affectations. Mère de trois enfants, Catherine sait occuper son quotidien. L’habiller aussi. Son intérieur célèbre l’artisanat d’antan, les tissus, les patines, les belles antiquités. « Ma maman était meublée en mobilier ancien. Elle m’a transmis ce goût. » Admiratives de tant de justesse, les amies de Catherine réquisitionnent ses talents pour aller chiner, la consultent pour un avis couleur, pour une association de styles. « Ce n’était pas grand chose. Juste du conseil. » Quel gâchis c’eût été de ne pas en profiter, ici, au paradis des antiquaires. « A l’époque déjà, j’adorais les sièges et ils se vendaient bien. Pour les tapisser, je me suis échantillonnée en tissus. C’est ainsi que j’ai commencé la réédition d’étoffes anciennes. » De fil en aiguille, les chantiers déco se multiplient. Des gros, des plus petits. En 2004, Catherine collabore avec l’Ecole des Arts de Lacoste. Une belle consécration pour celle qui n’est encore qu’une débutante dans le métier. Son nom commence à circuler. Elle travaille avec une décoratrice connue sur la place de Londres, conseille les gérants de La Coquillade, se charge du suivi de leur chantier. Restée fidèle à ses premières amours, elle continue aussi les brocantes. Petits matins blêmes, déballages, routes interminables. Elle s’épuise. Crise de 2009, même pas mal. Juin 2010, appel des Etats-Unis. A nouveau l’Ecole des Arts. Rideaux, mobiliers de terrasse, canapés, tables, luminaires… Ils ont besoin de tout dans trois semaines. Possible ? « Yes, she can ! ». Elle qui se croyait fatiguée… Elle est comme ça Catherine Auffret : emportée par son enthousiasme, par son envie de faire plaisir. Oh, elle vous dira que sa vie va changer. « Les enfants grandissent et nous allons déménager. » Pour garder pignon sur rue, elle a dû se trouver une autre adresse. « C’est une petite boutique 24m2 au centre-ville. » 24m2 ? Lui en faut-il autant pour déployer tout son talent ?

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Portrait

Bertrand Defossez Tout pour la musique ! par Alain Vandersande

Le dernier carat. Il n’y a que ça qui l’intéresse. Pionnier, visionnaire et créateur de tendances, Bertrand Defossez aime avoir un coup d’avance. Son métier : concepteur de solutions pour maniaques du son.

C’est un homme pressé. Entrepreneur à 19 ans, précurseur du home cinéma, prophète de la domotique, Bertrand Defossez ne tient pas en place. « J’ai besoin d’apprendre, d’explorer. » Il y a vingt ans, il crée son entreprise à l’âge où d’autres commencent à envisager ce qu’ils feront. En pleine guerre du Golf, il lance sur Paris une société spécialisée dans la vente et la conception de solutions audio haut de gamme, très haut de gamme. « J’étais passionné par la musique, par les instruments de reproduction et de restitution sonore. Je voulais travailler pour des audiophiles, ceux pour qui le son n’est jamais assez bon. » Très vite, des fournisseurs voient en ce jeune homme impatient un interlocuteur de choix pour lancer de nouveaux produits. Pari gagnant. La candeur et la conviction de Bertrand font mouche. Son impertinence aussi, qui plaît visiblement à une certaine presse. Deux ans seulement après ses débuts, il se sent à l’étroit dans les 45m2 de sa petite boutique du 16e. Il déménage dans le 8e et s’installe au fond d’une cour, dans un espace à la mesure de ses ambitions. Il a 21 ans et facture ses produits entre 50.000 et 1,5 millions d’anciens francs… En 1997, il négocie un virage brutal. Son idée : marier l’image et le son. « Ca n’a l’air de rien aujourd’hui, mais c’était une petite révolution à l’époque. Ma démarche pouvait paraître un peu vulgaire dans l’univers conservateur de la haute fidélité » De retour du Consumer Electronic Show de Las Vegas, il a une illumination. Du home cinéma, il passe rapidement à la domotique. Déménage à nouveau, propose des solutions toujours plus intégrées, propulse le confort d’utilisation de ses machines dans une nouvelle dimension, celle de l’ergonomie absolue. « Pour moi, c’était un cheminement logique. Cela allait dans le sens du service rendu au client. » On lui confie des chantier à Paris, en Arabie, dans les Caraïbes, au Kazakhstan. En 2006, il descend dans le Sud pour raisons familiales. Il ouvre une boutique, y défend les couleurs d’une marque grand public. En parallèle, il poursuit les activités qui ont fait sa réputation. « Je me suis entouré d’une équipe de professionnels très pointus. Mon truc à moi, c’est de m’approprier la problématique de mes clients et de leur fournir des solutions sur-mesure, avec une exigence acoustique, ergonomique et esthétique de très haut niveau. » C’est que ce jeune homme de 40 ans n’a rien perdu de son enthousiasme d’hier. « Que voulez-vous, je reste un passionné de musique… »

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N°

5 été Votre magazine contemporain sur la Provence et ses secrets… À découvrir dans la prochaine édition: Comme toujours, nous irons flâner entre villes et villages... À la découverte de l'Isle sur la Sorgue, petite ville au caractère bien trempé... À la rencontre de Lacoste, précieux village d'artistes... ... jusqu'à la cité occitane, Montpellier, estivale par essence ! Et, comme toujours, les actualités et événements à ne pas manquer cet été... notre sélection de petits trésors locaux !

Parution :

Juillet 2011

Régie : ITO (Régie France) Laurence Belvisi Tél. : 0033 (0) 6 87 85 52 62 laurence@passionprovence.fr

EFFECTIVE MEDIA (Régie Belgique) Patrick Quatennens Tél. : 0032 (0) 478 222 333 patrick@passionprovence.be www.passionprovence.fr

NATURE - CULTURE - GASTRONOMIE - DÉCORATION - BIEN-ÊTRE - HÔTELS - ART - IMMOBILIER

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Portrait

Fils d’un savonnier de Marseille, l’homme est déjà depuis quinze ans à la tête de la mairie de Ménerbes.

Fabrice et Stéphanie Benoit Philtre d’amour par Alain Vandersande

Un jour, il l’aperçoit dans un supermarché,. Elle y travaille comme caissière. Il est timide, on l’imagine déjà très belle. Il aurait pu demander la facture et s’en aller. Ils auront deux enfants et plein de vins au nom bizarre. « Rosé tendresse », « Blanc passion », « Rouge émotion »…

Leur voie semblait toute tracée. Ils pourraient vivre des vignes familiales. Des 24 hectares plantés par André, le père de Fabrice, au Mas de Longchamp, des parcelles ensoleillées du Domaine de Costebonne, de la réputation exceptionnelle des Châteauneuf du Pape qui lui viennent de sa maman. Ils auraient pu… c’est vrai. « Mais nous voulions quelque chose qui nous ressemble. Notre truc à nous ! » insiste Stéphanie, avec la conviction de ceux qui savent où ils vont. Leur truc à eux, ce sont ces 47 hectares de parcelles acquis ici, au Val de l’Oule, à quelques minutes d’Eygalières, le village qui leur a ouvert les bras. Aujourd’hui, ils y ont des amis. Un soir d’août, à la Saint-Laurent, Fabrice discute avec un gars sympa, Stéphane, qui lui lance : « C’est toi qui a acheté le Val de l’Oule ? ». Décontenancé, Fabrice comprend qu’ils s’étaient portés acquéreur du même lopin. Plus tard, Stéphane lui dira : « C’est bien que tu l’aies eu. Jamais je n’en aurais fait ça. » Devenus amis, les deux hommes deviennent même associés. Avec huit potes, ils ouvrent leur Café de la Place, lieu de rencontre et d’amitié. Le Val de l’Oule s’y vend bien. Le vin est bon, mais les rendements sont faibles. Pour en vivre, il faudra le faire connaître. « Le problème, c’est que je ne suis pas commercial, je suis viticulteur, je suis paysan ». Visiblement fier de l’être et bien décidé à faire aimer le fruit de sa terre, Fabrice rêve d’y construire un caveau, d’y accueillir des gens, d’y partager les plaisirs simples de sa passion. Il entreprend les démarches pour l’obtention d’un permis de bâtir. Pas simple. Il finit devant le tribunal avec le Maire d’Orgon qui lui dit : « Monsieur Benoit, si on l’obtient, ce permis, il faudra le fêter. » « Chiche, répond-il, si on l’a, vous nous remariez ». Quelques mois plus tard, Fabrice et Stéphanie renouvellent leurs vœux au milieu des vignes, les leurs…

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Portrait

Anne Infante Ce que femme veut… par Alain Vandersande

Luberon Maroc, Maroc Luberon. Elle vole d’un soleil à l’autre, en ce moment… Bon sang ne saurait mentir ! Difficile pour cette fille aux racines andalouses de résister à l’appel du Sud. A l’envie de laisser rentrer sa lumière, ses collines, ses odeurs, jusque dans ses intérieurs…

Elle porte un bien joli nom… Pour une espagnole. Ce qu’elle est un peu, par ses parents. De culture hispanique, Anne Infante a pourtant grandi ici, en France. Etudiant en médecine à Madrid, son père ne vit que pour le football. Il intègre l’équipe du Real… et perd le soutien financier parental. Sa tante qui habite en Lorraine le presse de trouver du travail en France. Jeune diplômé, il ne doit y rester qu’un an. Il y restera toujours… Jusqu’à ses huit ans, Anne vit dans l’Est. Puis descend en Provence, renoue avec ses origines latines. Avec sa maman, elle découpe les pages des magazines d’intérieur. « Le goût du beau me vient peut-être de là... » Seulement les années passent, et son père n’en démord pas. Anne sera chirurgien. La blouse blanche est déjà prête, « et d’abord l’architecture c’est un métier d’homme ! » Quand elle entre à Marseille Luminy, ce n’est déjà plus vrai. Anne finit Major de sa promotion, fait ses armes dans la cité phocéenne, sollicite ailleurs, est contactée par un cabinet de Maussane Les Alpilles, y restera quatre ans. « Un matin, un couple d’Américains fortunés débarque accompagné de son architecte. Au cabinet, je suis la seule à parler couramment anglais. Je m’occuperai d’eux. J’assume un chantier énorme, rédige des PV dans la langue de Shakespeare, reste en contact permanent avec eux. Puis un jour cette question : ‘Anne, veux-tu devenir notre architecte ?’ J’accepte. J’ai 25 ans. J’ose à peine y croire. » Ouverture d’une première agence à Saint-Rémy, puis déménagement à Gordes. Les affaires vont bien. La clientèle suit et apprécie visiblement la qualité d’écoute de cette jeune femme sensible à la part de rêve qu’elle contribue à réaliser. « Dans ce métier, les gens vous confient quelque chose d’essentiel, un part de leur bonheur à venir. Plus que tout, j’aime voir ce rêve prendre forme. » Femme avant d’être architecte, Anne sait aussi créer avec les épouses un espace de compréhension mutuelle. « Si la maison est le domaine de la femme, il faut considérer ses attentes, entendre ses envies, la laisser s’exprimer. » En respectant l’âme des espaces et de la pierre, en composant. « J’aime marier l’authentique au contemporain sans que la recherche du minimalisme ne vienne contrarier celle du confortable et du fonctionnel. C’est ma marque, ma griffe, le métier que j’aime… »

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A proximitĂŠ

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Marseille Une ville à la mer Alain Vandersande

Aujourd’hui encore, les Marseillais restent viscéralement attachés à la mer…

’est une porte, une fenêtre ouverte sur le Sud. C’est une escale, un embarcadère. Marseille appartient à la mer. « La terre n’y est que par nécessité», écrivait le sociologue Jean Viard. Lieu d’échanges et de rencontres, de cultures, d’identités, Marseille chercherait bien la sienne dans les eaux turquoises de ses calanques, ou sur les hauteurs de son arrière-pays, si proche et pourtant si lointain. Ville où l’on passe sans laisser de trace, Marseille se découvre et se redécouvre, telle une maîtresse que l’on aime quitter pour mieux la retrouver…

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A proximité Le marché au poisson sur le Vieux Port.

Rougets, grondins, rascasses, congres, ils sont tous là, dans leur jus, au rendez-vous traditionnel et quotidien des « promènes-couillons », ces bateaux qui débarquent leurs touristes en masse sur les quais du Vieux Port. Direction le Marché aux poissons, pour humer les effluves de ces obscurs spécimens marins qui, avant d’atterrir dans l’assiette, accèdent à la notoriété par la casserole. C’est en effet d’ici que partent les Ateliers de la bouillabaisse, sorte de parcours initiatique organisé par l’Office de Tourisme de la ville pour tous ceux, et ils sont visiblement nombreux, qui cherchent à percer les secrets de la célèbre soupe provençale. En d’autres lieux, on aurait vu dans ces clichés de carte postale, dans ce rassemblement par trop spontané, le temps fort d’une Charte pour spécialité parodie de quotidien taillée pour le visimarseillaise teur en manque d’évasion. En d’autres lieux mais pas ici. Car c’est bien mal A Marseille, on ne plaisante pas connaître le Marseillais que de l’imaavec la bouillabaisse. Faut-il dès giner travestir sa réalité pour satisfaire lors s’étonner qu’on y trouve ses invités… La délicatesse du verbe et une Charte dédiée à sa compola rudesse de certaines expressions, sition, sa préparation et à la pourtant universelles, ont tôt fait de renmanière de la servir… Le long seigner le voyageur sur l’authenticité de du Vieux Port, bon nombre de cette manifestation, véritable institution restaurateurs respectent son ancrée dans le paysage du bord de mer. prescrit, le Miramar en tête, à l’initiative de cette charte pas comme les autres… Voguent les souvenirs « Brut de décoffrage », c’est ainsi qu’on aime le Marseillais. Ou pas, peu lui chaut… Après tout, au sein d’une communauté bâtie sur la diversité des nationalités et des origines, être touriste ou de passage ne signifie rien, en tout cas pas grand-chose. C’est que Marseille sent bon le large… Français de souche ou issus de l’immigration, Italiens, Comoriens, Maghrébins, Grecs, ils sont arrivés ici par la mer. Comme nous, ils auront emprunté les escaliers escarpés et les ruelles entremêlées du Panier, quartier jadis populaire, devenu bobo, le plus ancien de la plus ancienne ville de France, l’une des premières d’Europe. Derrière ces façades aux enduits verts, bleus, jaunes, rouges, ils auront posé leurs bagages, fondé une famille, vécu ou survécu des bienfaits de la mer. Aussi loin que l’on s’en souvienne, le patrimoine marseillais est intimement lié aux humeurs de la Méditerranée, au quotidien des pêcheurs. Aujourd’hui encore, on retrouve dans le cartable des écoliers la fameuse navette, ce petit biscuit sec à peine friable à la fleur d’oranger que les marins glissaient dans leur poche pour, le moment venu, tromper la faim, parfois l’ennui.

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Aussi loin que l’on s’en souvienne, le patrimoine marseillais est intimement lié aux humeurs de la Méditerranée, au quotidien des pêcheurs.

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A proximité

Ca monte et ça descend… Plantée tout en haut du Panier, en son point culminant, la Place des Moulins donne au promeneur l’occasion d’une halte méritée. Une fontaine, deux bancs, quelques vieux platanes, une petite maison aux volets bleus…qui pourrait croire qu’ici même, des canons se tenaient jadis prêts à repousser les agressions maritimes et terrestres ? Les moulins à vent du 16e qui donnèrent son nom à la place devaient permettre à la population et aux militaires de se retirer en ces hauteurs et d’y subsister un temps en cas de siège. Aujourd’hui, il n’en reste que 4 tours dont une réaffectée en maison d’habitation. Un parc national En redescendant vers les quais du Vieux Port, on devine presque l’espoir des pêcheurs qui, au petit matin, dévalaient les volées d’escaliers qui mènent à la mer, sous l’œil bienveillant de Notre-Dame de la Garde, protectrice de la ville et des marins, qu’ils iraient remercier plus tard pour leurs prises. Aujourd’hui, on remercie la Bonne Mère pour les résultats scolaires de la petite dernière, pour une maternité sans tracas, pour la victoire de l’OM… Autre temps, autre mœurs. Autres préoccupations. Quoique… Le Marseillais reste viscéralement attaché à la mer. À son port, à ses calanques, à leur devenir. D’ici la fin de l’année, ce site exceptionnel devrait être classé parc national, initiative salutaire à une époque où la vigueur des vents et l’absence d’eau ne suffisent plus à décourager les curieux et ceux qui se verraient bien bâtir sur le massif, à quelques encablures d’une falaise de calcaire blanc. Ce calcaire que les bagnards arrachaient à la terre il y a plus d’un siècle et qui, transformé en soude, allait plus tard servir à la Une origine à démêler… production du célèbre Savon. Celui de MarPlusieurs hypothèses seraient seille, aussi célèbre que avancées quant à l’origine du son pastis, sa bouilla« Panier », nom du célèbre quartier baisse, son accent du (jadis) populaire adossé au Vieux Sud, son ferry-boat et sa Port… La configuration tortueuse sieste, clichés trop soude rues et de ruelles qui s’entremêvent convoqués pour lent telles les mailles d’un panier auraconter cette ville en mal rait donné son nom au quartier. de reconnaissance, cette Nom qui pour d’autres viendrait de Porte d’Orient qui semble ce que l’étroitesse des ruelles peren finir avec la nostalgie mettait aux ménagères de se passer d’un passé colonial le panier à courses d’une fenêtre à révolu. Pour mieux rel’autre. Reste l’auberge éponyme construire son présent. du Moyen-Age réputée pour sa cuiSur le patrimoine immasine… Elle aussi tient bien la corde. tériel de « la bonne mer ».

Oliviers & Co Les Maîtres de l’huile Au coeur de Marseille, dans le quartier république entièrement réaménagé, une boutique à la décoration chaleureuse a ouvert ses portes, il y a moins d'un an. Entre arts de la table et épicerie, Oliviers & Co réunit autour de ses produits les plus grands noms de la cuisine et du goût comme Gérald Passédat, du Petit Nice ou Eric Verdier, dégustateur de renom, devenu sommelier en huile d'olive. 14 Rue Henri Fiocca - 13001 Marseille

C’est bien mal connaître le Marseillais que de l’imaginer travestir sa réalité pour satisfaire ses invités…

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Le Corbusier Plus connue sous le nom de Cité radieuse, l’Unité d’habitation de Marseille a été construite sous la direction de Le Corbusier. Sa cité verticale est un concept global avec tous les services y compris un restaurant et un hôtel.

La tour CMA CGM Haute de 147 mètres, la tour CMA CGM est la plus haute de la ville. Conçue par l’architecte Saha Hadid, elle abrite la compagnie de transport maritime dont elle porte le nom, la troisième au monde. Sa construction fut décidée dans le contexte du programme Euroméditerranée visant à restructurer, à réhabiliter la zone portuaire de Marseille. Certains voient en elle le nouveau phare de la ville.

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Déco & immobilier

Rénovation n ancien hangar agricole au cœur de Saint-Rémy de Provence. Des salades entreposées dans ce grand espace. Voilà comment démarre l’aventure de ce loft né du crayon d’un duo d’autodidactes.

par Laurence Belvisi

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Un vieux hangar agricole, c’est de là que tout est parti. Difficile d’imaginer alors le potentiel de cet espace… photo

Les clients sont français et animés par deux passions : les voitures anciennes et le piano. Comment, dans un tel lieu, dénué de charme comme d’intérêt architectural, intégrer des objets à l’esthétique aussi léchée ? C’est le défi d’un genre nouveau que se sont amusés à relever Alexandre et Bruno Lafourcade. Le seul potentiel de ce bâtiment est le volume qu’il offre. Plus de 1000m2. C’est un atout majeur pour conserver une vue depuis le salon sur les objets fétiches des propriétaires. L’esprit d’un loft s’impose alors : l’absence de cloisons et la liaison entre les pièces ou les ouvertures sur-dimensionnées correspondent à l’aménagement d’un atelier contemporain. Partout l’œil s’étonne … l’immense pièce à vivre d’un blanc immaculé … l’auvent qui relie le monde intérieur à la vie extérieure… la mezzanine qui fait jour sur le salon… et le jardin… Ce jardin … imaginé par Dominique Lafourcade sur le parking d’hier ! Il lui a d’abord fallu ôter l’asphalte pour que naisse la douceur et le brin d’exotisme de ces tropiques au cœur de Saint-Rémy de Provence. Cette Provence pleine de secrets et de surprises : le hangar agricole d’hier devient la maison moderne, urbaine d’aujourd’hui.

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Partout l’œil s’étonne … l’immense pièce à vivre d’un blanc immaculé … l’auvent qui relie le monde intérieur à la vie extérieure… la mezzanine qui fait jour sur le salon… et le jardin…

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Déco & immobilier

Comme une envie d'acheter en Provence ... près une année 2009 particulièrement calamiteuse, l’immobilier amorce sa reprise. Si la crise a laissé des traces et notamment une prudence non dissimulée quant au moindre pronostic, les agents immobiliers du secteur s’accordent à reconnaître que le marché est aujourd’hui nettement plus dynamique. L’immobilier est bien une valeur sûre surtout lorsque l’on choisit avec attention le lieu d’acquisition. La Provence fait partie de ces destinations privilégiées où il fait bon acheter. Et si nous étions un acquéreur lambda désireux de s’installer en Provence avec un budget inférieur à un million et demi d’euros, que nous proposeraient les agences ?

par Laurence Belvisi

Luberon Des villages perchés, de petites villes animées et les marchés paysans… voici un premier portrait brossé des atouts du Luberon. Ce secteur, plus étendu que les deux autres, compte des villages précieux comme Gordes, Ménerbes et Bonnieux qui pointent de leur nom ce fameux triangle d’or. Il est bien connu des acquéreurs qui savent qu’ici aussi la qualité de vie rime avec la proximité de la gare Tgv, de l’aéroport de Marseille et des axes routiers sans rien enlever à la quiétude de l’endroit. Ici, la clientèle variée, internationale, tombe sous le charme. Elle revient comme aimantée par ces lieux où elle choisit parfois d’acheter pour louer dans un premier temps. L’attractivité est forte et peut permettre à un investissement de se rentabiliser. Les mas sont ici très présents et s’articulent souvent autour d’une cour fermée. Pour une acquisition, le problème est quasi identique car la restauration lorsqu’elle a été réalisée avec soin valorise le bien et en augmente donc la valeur. L’ancien encore à restaurer présente donc quelques travers qu’il faut chercher à gommer ou accepter. Les maisons de hameau ou de village sont recherchées car chaque petit village a ses amateurs. Les maisons savent aussi s’habiller de contemporain et peuvent bénéficier de la vue en position dominante que le relief autorise ici. Car s’il est bien un adage à garder en tête avant d’acheter, c’est celui-là :« le site, le site, le site ! »

Gordes

Alpes de Haute-Provence

Luberon >>> suite en page 102

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Déco & immobilier

Dans les Alpilles… Saint-Rémy de Provence

La chance des Alpilles ne se dément pas. Elle reste une terre bénie où il fait bon vivre sous les oliviers d’Eygalières, Saint-Rémy de Provence ou Maussane. Ces trois villages sont les plus recherchés par une clientèle toujours sensible au coup de cœur panaché d’une analyse raisonnée. Le temps de décision s’allonge car, certes, il s’agit d’acheter une maison secondaire qui deviendra la maison familiale dans le sud mais il s’agit aussi d’un investissement. Il y a toujours une part d’appréhension et parfois quelques concessions pour que coïncident attentes, besoins et réalité de l’offre. Les mas, ou fermes locales, sont ici plus longs que dans le Luberon voire sont de plus petites bergeries aménagées et agrandies progressivement. Dans notre large fourchette de prix, les biens de premier cycle se raréfient ici aussi. Difficile donc de trouver un mas à restaurer entièrement avec un grand terrain. Les premiers travaux peuvent avoir été réalisés… un relookage pourra suffire ! Autre option : la maison de village avec un caractère typique indéniable et charmant, des maisons récentes bâties avec des matériaux nobles utilisés dans le respect de l’architecture locale sur de jolies parcelles d’environ 2000m2.

Paradou

Eygalières

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L'immobilier prestige en Provence

Ventes - Locations Marie Madeleine nelson - immobilier 49 Route de Gordes - Coustellet 84220 Gordes - France TĂŠl. +33 (0)4 90 76 75 00

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à vendre

Propriété en pierre de style contemporain bénéficiant d'une vue spectaculaire sur la vallée, le Luberon et le village de Gordes. Maison principale 330 m2 + maison indépendante et dépendances. Terrain paysager et clos 5500 m2 avec piscine. Réf. M3373 Prix : nous consulter

à vendre À proximité de Gordes, dans un charmant hameau, au calme, maison récente en pierre. SH 160 m2. 4ch, 3sdb. Terrain clos 3600m2. Piscine 8m x 4m. Réf. M3336 Prix : 880 000€

à louer

Proche d'un village perché, superbe mas restauré aux prestations haut de gamme. Vue imprenable sur le Luberon. 6 ch avec sdb. Parc 2,7 ha. Nombreuses terrasses. Piscine 12 x 6 m. Tennis. Pour des vacances d'exception. Réf. 3718 Tarifs et dispo, nous consulter.

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Déco & immobilier

Aix-en-Provence

En pays d’Aix…

Aix-en-Provence

L’ancienne capitale historique de Provence bénéficie d’une situation géographique favorable. La ville, protégée du mistral grâce aux collines situées au Nord, profite d’un doux climat méditerranéen mais aussi de sa proximité avec les grands axes routiers ou ferroviaires et la cité phocéenne, Marseille. Le patrimoine historique et culturel d’Aix ainsi que sa qualité de vie attirent. Elle est ainsi devenue l’une des villes les plus chères de France. On rencontre des actifs mais aussi des personnes venues profiter des commodités urbaines. Ici, difficile de trouver des maisons anciennes même si la demande est encore forte. Les maisons ont déjà été restaurées ou circulent discrètement au sein des familles. La rareté fait alors le prix. En-dessous d’un million et demi d’euros, il est possible d’acheter une bastide récente d’environ 250m2 avec un terrain de 2500m2 environ et plus si on s’éloigne de la ville vers les jolis villages du Nord et de l’Est, Puyricard, Eyguilles, Ventabren… Deux autres possibilités : la maison des années 70 à relooker ou l’appartement ancien ou neuf selon la superficie et selon les atouts terrasse, jardin ou parking dont il peut disposer. Le Cours Mirabeau, le Quartier Mazarin ou les récentes Allées Provençales ont la cote.

Aix-en-Provence

En partenariat avec : Un Mas en Provence Janssens Immobilier Provence Secrète Valancogne & Partners Pelletier & Savon Barnes international // 107

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Loisirs

Duel au sommet ! La Ronde du Ventoux GrĂŠgory Livis

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oël Gattefossé est un homme investi d’une mission. Né à Courances (Essonne), un pittoresque village de 152 habitants, ce menuisier de profession change radicalement de vie à la mort de ses parents. Il divorce, démissionne et à Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence, où il reprend une modeste papeterie-magasin de jouets. Le millier d’habitants l’observent d’un œil sceptique et ne lui donnent pas l’ombre d’une chance.

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Loisirs

De tout temps, l’homme s’est échiné à venir à bout du fameux Mont Ventoux. Pensez à Eddy Merckx, Jacques Anquetil, Miguel Indurain ou Lance Armstrong. Sans parler de tous ces anonymes qui se sont bétonné les mollets sur les pentes du Mont Chauve. En juin, les cyclistes n’auront qu’à bien se tenir. Car ce sont les vieilles dames de l’automobile qui ont rendez-vous avec le Géant de Provence à l’occasion de la Ronde du Ventoux. Eh oui, le Ventoux recèle de ces secrets que seuls quelques érudits peuvent connaître : avant même de flatter les cyclos, le Ventoux faisait le bonheur des passionnés d’automobile… Elles renforcent leur moteur. Elles lubrifient leur mécanique. Elles lustrent leur carrosserie, à la recherche d’une deuxième (voire troisième) jeunesse. Et vrombissent déjà de joie à l’idée de retrouver cet indomptable Ventoux les 24, 25 et 26 juin prochain. « Indomptable », oui. Lors de la précédente édition de la Ronde du Ventoux – c’était en juin 2009 ! -, le Géant provençal avait tenu à rappeler sa suprématie sur les chronos en déployant un violent orage de grêle et en recouvrant ses flancs de plusieurs centimètres de glace. Le tout superbement emballé dans un épais brouillard… Un dicton provençal l’affirme : « N’est pas fou qui monte au Ventoux, est fou qui y retourne ! » Nos vieilles dames de l’automobile sont donc définitivement atteintes de folie furieuse. Car elles vont remettre le couvert cette année, non sans espérer davantage de coopération de la part de Monsieur Ventoux. Mais qui sont donc ces vieilles dames ? Maserati WRE, Bugatti T59 Roi des Belges, Ford GT40, Ferrari 250 GTO, Talbot 105, Mustang Shelby, Porsche 356, 906 ou 911 RSR ou encore Darmont ou ERA R4A… Que des blasons mythiques inscrits au patrimoine automobile. Toutes ont en plus gravé leur nom au palmarès de la célèbre course de côte née en 1902, la Ronde du Ventoux. La plus ancienne, la plus rude, la plus longue et la plus convoitée des courses de côte au monde, arrêtée en 1976 !

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1902 – 1976 : près de 75 ans et 100 km/h de moyenne séparent la première de la dernière édition de la Ronde du Ventoux.

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75 années durant, les grands constructeurs européens ont tout fait pour arracher une victoire au Mont Ventoux. A tel point qu’en 1957, l’épreuve compte comme manche française du Championnat d’Europe de la Montagne.

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L'itinéraire La Ronde du Ventoux est une boucle d'une cinquantaine de kilomètres qui sera parcourue plusieurs fois, le samedi et le dimanche. Organisée selon la réglementation rallye, elle inclura la montée du Mont Ventoux en épreuve spéciale dont le départ sera donné au virage de Saint Estève pour une arrivée, 16 kilomètres plus loin, au Col des Tempêtes.

C’est précisément la raison de leur retour sur les lieux de leur(s) victoire(s). Depuis 2009, la société parisienne Peter Auto organise – en collaboration avec l’ASAC vauclusien - une rétrospective biennale de cette célèbre course sur une boucle d’une cinquantaine de kilomètres. Point d’orgue : la spéciale de 16 kilomètres menant au sommet du Géant de Provence.

Les voitures admises L'épreuve sera ouverte à toutes les voitures immatriculées qui ont participé, ou dont le type a participé, à la course de côte du Mont Ventoux entre 1902 et 1976.

62 records pulvérisés 1902 – 1976 : près de 75 ans et 100 km/h de moyenne séparent la première de la dernière édition de la Ronde du Ventoux. En 1902, Paul Chauchard bouclait cette course de côte à 47,501 km/h de moyenne. Moyenne portée à 149,192 km/h par Jimmy Mieusset lors de la dernière édition !

Comment participer ? Il y aura 2 catégories d'engagement : compétition et régularité. Les deux catégories empruntent exactement le même itinéraire et bénéficient de la même logistique de sécurité qui correspond à celle d'un rallye. En « compétition », comme il est d'usage, le plus rapide l’emportera. En « régularité », les concurrents seront pénalisés de la différence entre le temps choisi pour effectuer la montée et celui effectivement réalisé.

De la période des « Pionniers » (1902-1913) à celle des « Temps modernes » (1947-1976) en passant par l’époque des « Gentlemen Drivers » (1921-1936), le record a été pulvérisé à 62 reprises : 26 fois par les voitures, 21 par les motos et 15 par les side-cars. Car oui, les « deux roues » motorisés étaient également de la partie à l’époque.

Le classement La Ronde du Ventoux étant une épreuve historique, il importe que les voitures les plus anciennes ne soient pas pénalisées. Pour cela, un classement général, et par catégorie, sera établi tout au long de l’épreuve. Infos Peter Auto 103, Rue Lamarck - 75018 Paris Tél. : +33 (0)1 42 59 73 40 E-mail : competition@rondeduventoux.com Internet : www.rondeduventoux.com

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En fait, pendant 75 ans, la plupart des grands constructeurs européens ont tout fait pour arracher une victoire au Mont Ventoux. A tel point qu’en 1957, l’épreuve compte comme manche française du Championnat d’Europe de la Montagne. Abarth, BMW, Ferrari, Porsche et d’autres viennent s’y mesurer avec un matériel souvent très sophistiqué. De temps en temps, ce sont des Formule 1 ou des Formule 2 qui arbitrent ces duels au sommet. Pour revivre ces grands moments automobiles, rendez-vous du 24 au 26 juin prochains !

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