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Ma première voiture classique

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Actu automobile

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Passionnée d’automobile depuis aussi loin que remontent mes souvenirs, un de mes rêves s’est transformé en objectif, celui de faire l’acquisition d’une voiture classique avant d’avoir 30 ans. C’est maintenant chose faite ! Par Megan Kohler

Pour certains, cette idée peut paraître étonnante, mais pour moi, c’était une évidence. Je me rappelle encore très bien la toute première fois où j’ai pu m’installer derrière le volant d’une voiture ancienne. C’était une Porsche 930 Turbo. L’odeur du cuir ancien, la sensation des roues sur la route, et tous ces sons mécaniques que l’on n’entend plus dans les véhicules récents. Toute cette magie malheureusement gommée de ces voitures trop aseptisées m’a transportée dans mon rêve. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de la puissance émotionnelle que peut procurer une voiture, et du coup mon envie d’en acquérir une.

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PAR OÙ COMMENCER

Une fois cet objectif fixé, il m’a fallu commencer à regarder les différents tarifs du marché de l’occasion. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand il a fallu déterminer un budget pour faire face aux différents prix. Quelle marque, et quel modèle choisir ? Quel entretien demande chacune

CARACTÉRISTIQUES

Moteur 4 cylindres – 1275 cm3 Puissance 63 Ch Transmission traction avant – 4 vitesses Longueur 3,05 m Largeur 1,44 m Poids 695 kg

d’entre elles ? On a souvent l’idée reçue qu’une voiture classique est réservée aux fins connaisseurs qui ont les moyens financiers de les acquérir, et surtout de les entretenir. Bien évidemment, si j’avais écouté mon cœur, je me serais laissé tenter par cette fameuse Porsche 930, ou pourquoi pas une Ferrari, mais il a fallu garder les pieds sur terre et surtout revoir mes exigences en fonction de mon budget et reporter cette idée à plus tard.

LA VOITURE

Tout d’abord, il a fallu que je réfléchisse pour déterminer quel genre de véhicule je souhaitais selon l’utilisation que j’en aurais. Dans mon cas, je voulais quelque chose d’emblématique, facile à conduire, qui me procurerait des sensations de conduite, sans me diriger vers un modèle trop puissant. Et puis un jour, le destin a décidé de mettre sur mon chemin une Mini Cooper S 40e anniversaire. Elles sont magnifiques, ces dernières Mini Rover sorties d’usine avant le rachat de la marque par le groupe BMW. Si l’on devait réunir les dix voitures qui ont marqué l’automobile, je n’hésiterais pas à ajouter la Mini à cette liste.

UNE MINI COOPER S

Cette voiture a été pour moi une vraie surprise. J’ai toujours beaucoup apprécié cet emblème de l’automobile, mais sans prendre le temps de m’y attarder car j’étais beaucoup trop butée à l’idée de posséder une Porsche. La Mini a une carrosserie reconnaissable et surtout indémodable qui plaît à tous, autant les passionnés et puristes que les personnes sans attirance particulière pour l’automobile. Je ne vous raconte pas le nombre de fois que l’on m’interroge sur cette voiture, lorsque je me parque quelque part, ou que quelqu’un me demande s’il peut la prendre en photo. Alec Issigonis a vraiment bien réussi son coup en dessinant les lignes de cette icône en 1959 (à noter que le design de la Mini n’a presque pas changé entre 1959 et 1999). Quel plaisir de rouler à bord de cette petite bombe. C’est

« CETTE VOITURE A ÉTÉ POUR MOI UNE VRAIE SURPRISE. QUEL PLAISIR DE ROULER À BORD DE CETTE PETITE BOMBE.»

une vraie histoire d’amour… et de haine ! Mais malgré tout, je n’ai aucun regret de l’avoir achetée et je doute fortement qu’elle disparaisse un jour de mon garage. Cette Mini embarque un moteur 1,3 l à injection et une boîte manuelle à quatre rapports. Quelle facilité et surtout quel plaisir à conduire. Petite, légère, elle se faufile partout. Les angles morts y sont presque inexistants, et vous aurez la même sensation que si vous rouliez à bord d’un kart même à 50 km/h. Comme elle n’est pas si ancienne que cela (à peine 25 ans), la conduite n’est pas très compliquée, car elle possède des technologies que les premiers modèles n’ont pas. Cela étant, elle reste tout de même très brute de fonderie. Pas de climatisation, pas de direction assistée, verrouillage centralisé inexistant, voilà quelques exemples

d’options de confort habituelles que vous ne trouverez pas sur ce modèle.

À QUEL PRIX ?

Au fait, combien faut-il débourser pour s’offrir un tel véhicule ? Aujourd’hui, il faut compter entre 15 000 francs et 30 000 francs pour l’achat d’une Mini en bon état, tout dépend ensuite de l’année et du moteur que vous choisirez. Je vous entends déjà me dire que c’est un budget important que tout le monde ne peut pas se permettre d’investir, et c’est vrai. Mais si l’on prend les dépenses dans leur globalité, on retombe assez bien sur ses pattes. Pour ma part, elle est immatriculée avec des plaques interchangeables, combinées avec le véhicule que j’utilise quotidiennement. Ce système réduit considérablement les frais liés à une immatriculation simple. À cela s’ajoute la différence de tarif au niveau des assurances, qui s’élèvent à quelques centaines de francs seulement. Autre dépense qui a son importance, il faudra loger votre véhicule plaisir. Plus spécialement s’il s’agit d’une Mini, car la demoiselle n’apprécie guère l’humidité. Comptez alors quelques centaines de francs par mois pour une place de parc ou un box. Je ne vous parle même pas du plein d’essence dont le montant de la facture vous fera rire du haut de ses 34 l de capacité de réservoir. Cela étant, ne la sous-estimez pas, car elle vous emmènera facilement à plus de 450 km avec un plein fait.

LANCEZ-VOUS !

En résumé, l’acquisition d’une voiture classique plus ou moins ancienne peut être accessible à tous si vous prévoyez un budget et que vous vous y tenez. Bien sûr, assurez-vous que le véhicule qui vous intéresse est en bon état. Vous n’êtes bien évidemment pas à l’abri des soucis mécaniques qui peuvent surgir entretemps, cela fait aussi partie du folklore de rouler avec de capricieuses voitures anciennes, mais quel plaisir de pouvoir s’évader le temps d’un week-end hors du temps. La seule chose que vous risquez, au final, c’est de vouloir en acheter une deuxième.

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