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Sport automobile
Premières salves pour Edoardo Mortara !
Signe avant-coureur annonçant la fin de la grisaille hivernale, la reprise des championnats de formule E et Endurance ont souri aux pilotes suisses déjà engagés, qui ont immédiatement affirmé leurs ambitions. Par Gérard Vallat
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Vice-champion du monde en titre et premier vainqueur 2022 portant les couleurs de l’Helvétie, Edoardo Mortara a commencé cette huitième saison de l’histoire de la formule E sur le tempo qu’il avait déjà imprimé lors du dernier exercice. Vainqueur du second run de la double manche d’ouverture disputée en Arabie saoudite, après s’être classé quatrième de la première course, c’est en leader du championnat que le Genevois s’est rendu à Mexico pour le troisième rendez-vous. Particulièrement en verve, Edoardo Mortara a franchi avec autorité les quatre étapes du nouveau format de qualifications, pour jouer la pole position face à Pascal Wehrlein. Disputé sur un seul tour, l’exercice ne tolère pas la moindre erreur. Devançant le pilote Porsche d’une courte avance de 1,5 dixième à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée, Edoardo Mortara dépassait légèrement les limites de la physique, ce qui se traduisait par un tête-à-queue de la Venturi n° 48. Parfaitement maître de la figure, Edo passait la ligne en marche arrière, mais perdait la pole position à l’avantage de Pascal Wehrlein.
COURSE INTELLIGENTE
Parti de la première ligne, Edoardo Mortara ne tardait pas à prendre la tête devant les deux Porsche de Pascal Wehrlein et André Lotterer. Menant le train plus de la moitié de l’épreuve, le Genevois déposait les armes face aux deux Porsche, suite à une gestion de l’énergie devenant limite. Finalement 5e, il assurait de précieux points lui permettant de conserver la tête du championnat, avant de rejoindre Rome pour la suite des hostilités. Également en lice, Sébastien Buemi connaît un début de saison un peu compliqué. Hors des points en Arabie saoudite, il est tout de même parvenu à redresser la barre au Mexique en se classant 8e. La saison est longue et on a par le passé assisté à des remontées extraordinaires de l’Aiglon, lorsque sa Nissan le lui a permis. À suivre…
Podiums en endurance
Brillants débuts en endurance également pour Louis Delétraz et Alexandre Imperatori, respectivement 3e en LMP et GTD des dernières 24 Heures de Daytona. Enchaînant avec ces succès suisses lors des deux premières courses de l’Asian Le Mans Series disputées à Dubaï, David Droux et son associé Sébastien Page ont pris les deuxième et troisième places du meeting.
SUISSES EN FORCE
Voie ouverte il y a une petite dizaine d’années par Marcel Fässler, Neel Jani et Sébastien Buemi, l’endurance a attiré un grand nombre de compatriotes. Ainsi, cette saison, ils seront près d’une douzaine à s’engager dans différents championnats et séries.
STEVE ZACCHIA
Discret dans le paysage médiatique, Steve Zacchia a remporté la classe TCX des 24 Heures de Dubaï au volant d’une Ligier GT qu’il partageait avec son père Patrick.
ALEXANDRE IMPERATORI
Plus Chinois des Suisses, le résident de Shanghai Alexandre Imperatori a brillamment commencé sa saison par un podium aux 24 Heures de Daytona. On devrait le revoir cette saison sur la Nordschleife, notamment aux 24 Heures du Nürburgring.
LOUIS DELÉTRAZ
Champion ELMS 2021, Louis Delétraz sera engagé en ELMS, aux 24 Heures du Mans et en IMSA au volant d’Oreca des équipes Prema et Power Motorsport.
DAVID DROUX
Brillant animateur du LMP3 en ELMS, David Droux a franchi le pas du LMP2 cette saison dans ce même championnat, après avoir préalablement disputé l’Asian Le Mans Series.
NICO MULLER
Récemment confirmé par Audi pour le futur championnat Hypercar, le Bernois pilotera cette saison une Oreca LMP2 dans le cadre du WEC, en parallèle du DTM qu’il disputera au volant d’une Audi R8. GT3
RAHEL FREY
Porte-drapeau féminin du sport automobile suisse, Rahel Frey poursuit l’aventure du GTE cette saison en WEC et ELMS, toujours au volant d’une Ferrari Iron Dames.
NICOLAS MAULINI
Vice-champion LMP3 de la Michelin Le Mans Cup, Nicolas Maulini passe à l’échelon supérieur du championnat ELMS, toujours en LMP3 pour le compte du Cool Racing dirigé par Nicolas Lapierre.
MATHIAS BECHE
Après une saison compliquée, sans avoir de programme complet Mathias Beche a mené une vie de mercenaire, avant de retrouver le sourire avec un nouveau projet «Vaillante». Ainsi le Genevois qui avait déjà porté les couleurs du célèbre héros de BD en 2018, retrouvera les couleurs Vaillante et les rangs de l’ELMS, au volant de l’Oreca TDS.
Suisses en monoplaces
À l’heure d’écrire ces lignes, les championnats de monoplaces impliquant des pilotes suisses n’avaient pas encore commencé. Qui sont-ils ?
ROMAIN GROSJEAN : INDYCAR
On ne présente plus Romain Grosjean. Rescapé des flammes de sa Haas F1 dans le dernier grand prix de la saison 2020, le Genevois a conjuré ce mauvais karma en dirigeant immédiatement sa carrière vers le championnat américain de monoplaces. Les podiums et la pole position signée en 2021 avec la monoplace de la modeste équipe Dale Coyne Racing l’ont propulsé vers le team Andretti pour la saison 2022. Nul doute qu’au sein de cette formation, Romain Grosjean disposera de la voiture lui permettant de jouer le titre Indycar.
RALPH BOSCHUNG : F2
Terminant la saison 2021 sur la troisième marche du podium F2 à Abu Dhabi, Ralph Boschung bouclait sa première saison complète dans la discipline. Cette année, le Valaisan a reconduit son contrat le liant à l’équipe espagnole Campos Racing.
Plus motivé que jamais, Ralph Boschung est fermement décidé à mettre à profit son expérience 2021 pour briguer podiums et victoires cette année.
GRÉGOIRE SAUCY : F3
«Extraterrestre» de la formule FREA, qu’il a dominée de la tête et des épaules pour remporter le titre, Grégoire Saucy est désormais sur une spirale ascendante. Franchissant un palier supplémentaire cette année, le Jurassien est engagé en F3, une catégorie évoluant sous les yeux des décideurs de la F1. Gageons que si notre compatriote évolue avec la même aisance en F3 qu’il l’a fait en FREA, les regards seront plus que jamais tournés vers celui qui peut être considéré comme un espoir pour la Suisse de revoir un de ses ressortissants sur une grille de départ de F1. Le chemin est encore long, mais…