Accompagner les plus vulnérables L’un des points clés reste d’apporter des solutions économiques durables aux populations fragiles. par Francine Yao
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éduire de façon signifiante l’extrême pauvreté dans une Côte d’Ivoire où la croissance économique doit profiter à tous. Telle est l’une des grandes ambitions du chef de l’État Alassane Ouattara. D’où l’adoption de programmes sociaux du gouvernement, dont la phase 1 s’est, comme dit précédemment, étendue de 2019 à 2020. Sa phase 2 a démarré au début de 2022 et devrait s’achever à la fin de 2024 pour une dotation budgétaire de 574,2 milliards pour l’année 2022, 1 297 milliards pour 2023 et 1 281,7 milliards pour 2024. Cette 2e phase du PSGouv a pour but de consolider les acquis de la phase précédente et d’accélérer le rythme de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Il s’agit d’apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières du nord, de l’accès à l’emploi et de l’autonomisation des jeunes et des femmes. NE LAISSER AUCUN CITOYEN À LA TRAÎNE
Ce PSGouv 2 met à l’honneur ce que l’on appelle « l’école de la deuxième chance », qui constitue une opportunité d’insertion sociale et de réussite pour les Ivoiriens n’ayant pu poursuivre un cursus scolaire complet. Dans ce cadre, des dizaines de milliers de jeunes seront pris en charge, pour un financement de plus de 32 milliards de francs CFA. Outre le PSGouv, d’autres projets mettent en lumière la volonté du gouvernement de ne laisser aucun citoyen à la traîne. Il s’agit de faire en sorte que toutes les populations soient touchées par les importants progrès AFRIQUE MAGAZINE
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426 – MARS 2022
réalisés ces dernières années sur le plan économique. Les dépenses pro-pauvres ont permis à plusieurs milliers de ménages de bénéficier d’une assistance de l’État. Le projet des Filets sociaux productifs a été mis en place par le gouvernement et financé par la Banque mondiale. Il consiste à identifier les ménages démunis et à leur apporter des allocations trimestrielles, afin de leur permettre d’entreprendre des activités génératrices de revenus.
Les données enseignent que les Filets sociaux peuvent, à long terme, avoir un impact
positif sur l’autonomie.
DES RETOMBÉES SIGNIFICATIVES
Des évaluations de la Banque mondiale ont montré que ces dispositifs permettent notamment aux ménages de satisfaire leurs besoins essentiels, de préserver leurs actifs générateurs de revenus, comme le bétail, et d’investir dans l’éducation et la santé de leurs enfants. Les données enseignent également que les Filets sociaux peuvent, à long terme, avoir un impact positif sur le bien-être des populations et contribuer de manière significative à réduire la pauvreté en permettant notamment aux ménages les plus infortunés d’effectuer dès aujourd’hui des investissements productifs. Ils jouent aussi le rôle de stimulant économique dans les régions pauvres. Ainsi, le projet Filets sociaux productifs a bénéficié à 227 000 ménages répartis sur l’ensemble du territoire national (les 31 régions sont couvertes), tant dans le milieu rural (125 000 ménages dans 1 905 villages), que dans le milieu urbain, où 102 000 ménages sont pris en charge dans 108 communes et chefs-lieux de département. ■ 59