JUIN 2005 = N°143
le psychiatre et la psychothérapie
REVUE DE RECHERCHE ET D’ÉCHANGES
AFPEP 141, rue de Charenton - 75012 Paris Tel. 01 43 46 25 55 - Fax. 01 43 46 25 56 ISSN : 0301-0287
28 €
le psychiatre et la psychothérapie
JUIN 2005 = N°143
Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé
REVUE DE RECHERCHE ET D’ÉCHANGES
le psychiatre et la psychothérapie
JUIN 2005 = N°143
Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé
PUBLICATION DE L’AFPEP JUIN 2005 - N°143 Secrétariat de la Rédaction 141, rue de Charenton 75012 Paris tél. : 01 43 46 25 55 fax : 01 43 46 25 56 psychiatries@afpep-snpp.org
Fondateur Gérard BLES Directeur de la Publication Jean-Jacques LABOUTIÈRE Directeur de la Rédaction Olivier SCHMITT Rédactrices en Chef Dominique JEANPIERRE Anne ROSENBERG Responsable de ce numéro Jean-Jacques XAMBO Anne DESVIGNES Comité de Rédaction Antoine BESSE, Hervé BOKOBZA Martine BURDET-DUBUC, Pierre CRISTOFARI, Anne DESVIGNES, Claude GERNEZ, Dominique JEANPIERRE, Marie-Lise LACAS Jacques LOUYS, Marc MAXIMIN, François OURY, Anne ROSENBERG, Linda SARFATI, Olivier SCHMITT, Patrick STOESSEL, Jean-Jacques XAMBO Conception Graphique Marie CARETTE / Gréta Réseau Graphique Impression Imprimerie Nouvelle Sté Angevin - Niort ISSN 0301-0287 Dépôt légal : 2ème trimestre 2005 28 €
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PSYCHIATRIES N°143 JUIN 2005
ÉDITORIAL — Jean-Jacques Xambo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 7 Introduction Jean-Jacques Laboutière — La psychothérapie du psychiatre . . . . . . . . . . .p. 11 1. Théories et modèles Baudoin Jurdant — De la parole à la monnaie, le lien social en question . . .p. 23 Olivier Schmitt — La fructueuse inadéquation des modèles À propos d’un nouvel éclairage sur la psychopathologie . . . . . . . . . . . . . p. 37
2. Pratiques psychothérapeutiques spécifiques Hélène Oppenheim-Gluckman — Approche psychothérapeutique des patients cérébro-lésés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 51 Antoine Besse — La peau comme page d’écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 71 Françoise Cointot — La psychothérapie du Pédopsychiatre . . . . . . . . . . .p. 93 Marc Maximin — Qu’en est-il de la psychothérapie en Pédopsychiatrie ? . . .p. 97
3. La psychothérapie du psychiatre Jean-Jacques Xambo — La psychothérapie du psychiatre . . . . . . . . . . . . .p. 121
SOMMAIRE Albert Le Dorze — La fonction psychothérapique du psychiatre. À propos de quelques déterminismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 135 Dric Martin — De la psychothérapie du psychiatre. Ou de la nécessité de créer une instance psychiatrique d’échange inter-psychothérapique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 173 Jean-Jacques Poumet — Quelques remarques sur la différence entre psychanalyse et psychothérapies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 211 Discussion — À propos de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 219
4. Actualité et perspectives Jean-Jacques Laboutière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 229
DÉSIR DE LIVRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 245 ANCIENS NUMÉROS Liste de tous les numéros de PSYCHIATRIES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 249
BULLETIN D’ADHÉSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 253
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AFPEP-SNPP L'Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé (A.F.P.E.P.), fondée en juillet 1970, a promu une recherche théorico-pratique pluridisciplinaire sur la psychiatrie, son objet, son exercice, ses limites, en s'appuyant de façon plus particulière sur l'expérience de la pratique privée. Société scientifique de l'Association mondiale de psychiatrie (W.P.A.), affiliée à l'UNAFORMEC en tant qu'organisme de formation continue, l'A.F.P.E.P. anime de multiples cadres de travail nationaux ou décentralisés, prioritairement à l'intention et avec le concours des psychiatres privés, mais enrichis d'une très large participation nationale et internationale de cliniciens, chercheurs et théoriciens concernés par la psyché, dans toute la diversité de leurs orientations. Scandés par la tenue annuelle des “Journées nationales de la psychiatrie privée”, les travaux de l'A.F.P.E.P. s'articulent autour de sessions d'étude et de séminaires thématiques, régionaux ou nationaux. Productrice de modules de formation, elle accrédite et coordonne par ailleurs les activités de formation d'associations locales ou régionales de psychiatres privés. L'A.F.P.E.P. a élaboré en 1980 la “Charte de la psychiatrie” autour des références éthiques garantes de l'indépendance des praticiens ainsi que du respect des patients. L'A.F.P.E.P., association scientifique, à travers sa réflexion et ses recherches, donne socle à l'action du Syndicat National des Psychiatres Privés (S.N.P.P.) fondé en 1974. L'A.F.P.E.P.-S.N.P.P. a publié en 1995 le “Manifeste de la Psychiatrie”, synthèse des principes d'efficience d'une pratique confrontée aux risques contemporains de réduction bureaucratique et comptable de l'activité soignante des psychiatres privés.
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ÉDITORIAL Le psychiatre situe son acte au carrefour des connaissances scientifiques, de la prescription pharmacologique et des savoir-faire psychothérapiques. Son écoute de la souffrance individuelle et microsociale vise à restituer au sujet la liberté et la responsabilité de sa trajectoire existentielle et de ses choix personnels entravés par la maladie, la souffrance, les épreuves de la vie et les symptomes. Invité à se dégager d’une position d’objet de soin, le patient peut construire sa demande personnelle en s’appuyant sur un interlocuteur repérant et créateur, démarche individuelle qui fait écart avec une demande sociale de pure normalisation du comportement. Notre société de consommation exige rentabilité et adaptation rapide, et l’imaginaire social utilise le discours de la Science pour réduire le Sujet au biologique ou au génétiquement programmé, nouveaux paradigmes dé-subjectivés du Destin, Oracle moderne qui confondrait l’être et le vivant, le réel biologique et l’être de parole vivant comme sujet incarné. La pluralité des modèles et des formations disponibles libère le psychiatre du risque d’interprétation réductrice ou sectaire et doit situer l’intervention psychothérapique dans une visée subjective pour alléger les emprises imaginaires sociales, familiales et les répétitions conscientes et inconscientes. Freud le rappelle : « la psychothérapie est la forme la plus ancienne de la thérapeutique médicale ». Une motion issue des États Généraux de la Psychiatrie a réaffirmé que : “Conduire une psychothérapie n’est pas un métier mais une fonction. Elle ne
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peut être assurée dans de bonnes conditions que par des intervenants qui possèdent une solide formation en psychopathologie, une expérience clinique de la pathologie et de la relation, une éthique du respect de la personne avec la déontologie qui en découle, et la nécessité de rendre compte à leurs pairs de leur façon d’assurer cette fonction. En aucun cas, sinon au risque d’être pathogène, cette fonction ne peut se suffire d’une technique quelle qu’elle soit. Toute évaluation standardisée n’a aucun sens dans un domaine aussi complexe. Légiférer sur sa nature et ses applications reviendrait à vouloir codifier l’âme humaine.” Comment maintenir une liberté de penser et de créer face aux débats récents sur la réglementation de psychothérapies, face à l’exigence consumériste de transparence et d’assurance-qualité ? Le psychiatre doit-il ignorer ce qu’il sait ? C’est-à-dire s’éloigner de sa confrontation personnelle au corps malade et à la mort. En créant un cadre psychothérapique et en s’abstenant d’une intervention directe sur le corps, le médecin-psychiatre fait un double écart : du corps malade vers la psychiatrie — de la notion de maladie ou de troubles vers le singulier d’une expérience intersubjective —mais aussi du savoir théorico-scientifique au supposé-savoir du transfert. Comment la psychothérapie est-elle interrogée par la modernité ? Le lien social change : d’intersubjectif, il s’oriente vers l’échange de biens et de jouissances. Notre vécu contemporain est dominé par la précarité, une exigence de performance et une place nouvelle du corps. Le « Just do it ! » de la demande immédiate ou une maitrise-qualité inspirée de l’industrie cernent les soins, voire la vie sociale en général, où la notion de productivité s’impose au bénéfice du profit par le moindre coût au dépens de l’impalpable essence de l’humain. Contrairement à une exposition médiatique de l’intime, le travail psychothérapique déploie un théâtre discret de représentations qui suppose la rigueur du mythe, une demande et une adresse à l’autre : cela s’oppose radicalement à un projet scientiste qui viserait à abolir la sphère du politique et la place de l’intersubjectif. Les auteurs de ce numéro de Psychiatries exploreront donc ici les origines, les repères et le sens d’une “psychothérapie du psychiatre” constitutive de son acte : la consultation thérapeutique. Jean-Jacques Xambo
INTRODUCTION
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INTRODUCTION
INTRODUCTION
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LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PSYCHIATRE Jean-Jacques Laboutière*
e principal intérêt des propositions de loi visant à réglementer l’exercice des psychothérapies aura sans doute été de relancer l’éternel débat sur la place de la psychothérapie dans la pratique du psychiatre. A cette occasion l’AFPEP a demandé aux psychiatres privés de s’exprimer sur le sujet. Un certain nombre de contributions nous sont parvenues qui ont été régulièrement publiées dans notre bulletin. Je me propose ici de vous présenter d’abord une tentative de synthèse de ces contributions qui peuvent, sans doute, constituer une approche assez fidèle de ce que les psychiatres considèrent comme “ la psychothérapie du psychiatre ”. Dans un second temps, j’essayerai d’en tirer quelques questions qui pourront être discutées dans le débat que nous aurons tout à l’heure. Nous devons préciser d’emblée que les contributions que nous avons reçues émanent toutes de psychiatres d’exercice privé et qu’elles se référent uniquement à l’exercice de la psychothérapie dans le cadre du cabinet libéral. De surcroît, bien que le débat ait été ouvert à l’ensemble des psychiatres d’exercice libéral, leurs auteurs, à l’exception d’un seul, sont des adhérents de l’AFPEP ; bien que notre association se soit toujours interdite d’a priori théorique, il est parfois dit – et l’honnêteté commande de reconnaître que cela n’est pas faux – qu’elle regroupe majoritairement des psychiatres ayant une formation, voire une pratique analytique, même si elle reste ouverte aux autres courants théoriques. Les limites de la validité de cette étude devront donc être appréciées en fonction de ces données ; nous rappelons aussi que la surface de nos adhérents représente environ un quart des psychiatres privés, ce qui permet de reconnaître à ce travail une indiscutable représentativité.
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* Psychiatre, Mâcon.
THÉORIES ET MODÈLES
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DE LA PAROLE À LA MONNAIE, LE LIEN SOCIAL EN QUESTION Baudoin Jurdant*
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e quoi parle-t-on quand on parle de lien social ? Comment, bien loin de l’actualité, le lien social a-t-il pu être affecté par l’apparition de l’écriture et en particulier de l’écriture alphabétique ? Cela suppose que l’on comprenne le lien social, dans un premier temps, comme concrétisé par la parole. Dans nombre de sociétés traditionnelles orales, on pourrait considérer que ce qui fait lien social, ce qui permet à une communauté de déclarer sa singularité et son identité, comme disait Edward Sapir « vis-à-vis de l’univers et de toutes les autres cultures », c’est cette cohésion dont dépend la circulation des paroles, de la parole vive. Je voudrais montrer comment l’écriture alphabétique a pu mettre en question le statut de la parole précisément en tant que lien social. Remontons dans le temps au VIe ou VIIe siècle avant J.-C. L’invention de la monnaie frappée par les Phéniciens aux environs du VIIe siècle avant J.-C. a suivi de peu la mise au point par les Grecs de leur alphabet. Quelques spécialistes ont essayé de comprendre cette convergence. Voici rapidement quelques-unes de mes conclusions. Je voudrais d’abord rappeler, avec Walter Ong, quelques caractéristiques de la parole dans les sociétés traditionnelles orales. Walter Ong parlait d’oralité primaire, non pas au sens psychanalytique du terme, mais il caractérisait l’oralité primaire comme étant une oralité qui définit l’usage de la parole dans une communauté qui ne connaît pas l’écriture. Certes en reprenant les travaux de Derrida, aucune société ne peut prétendre ne pas du tout connaître l’écriture, * Professeur de sciences de l’information et de la communication, Université Paris 7.
THÉORIES ET MODÈLES
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LA FRUCTUEUSE INADÉQUATION DES MODÈLES, A propos d’un nouvel éclairage sur la psychopathologie**
Olivier Schmitt*
l y a quelques dizaines d’années, une expérience avait fait grand bruit dans les milieux de l’éducation, elle avait justement pris le nom de “Pygmalion”. Un ensemble d’enfants du même âge avait été testé puis séparé en deux groupes équivalents selon le modèle d’évaluation en cours (le QI), c’est-à-dire deux groupes avec autant de QI forts et de QI faibles dans chacun d’entre eux. Au début de l’année scolaire on confie l’un des deux groupes à un enseignant à qui l’on présente les enfants dont il aura la charge comme des mauvais élèves et l’autre groupe à un autre enseignant à qui l’on présente les enfants dont il aura la charge comme étant tous de bons éléments. À la fin de l’année scolaire, on réévalue les enfants. Résultat : à quelques exceptions près, ceux du premier groupe sont effectivement devenus “faibles” et ceux du deuxième sont devenus “performants”. On peut se demander pourquoi cette expérience n’a pas eu plus d’impact sur la formation des enseignants. C’est là un sujet fort intéressant, mais qui n’est pas celui d’aujourd’hui même si, de la même manière, l’idée préconçue ou trop précoce que l’on peut se faire d’un patient n’est peut-être pas sans influence sur son avenir. Nous en reparlerons sans doute. Pour le moment, je voulais noter que dans cette histoire, un modèle d’évaluation (le QI) permet de mettre en place une expérience qui va justement en montrer son danger, en l’occurrence enfermer le sujet dans une taxinomie déterminante. Nous avons tous nos modèles fétiches. Peut-être parce qu’ils correspondent au mieux à nos croyances, nos convictions, notre histoire. Nous en avons besoin parce qu’ils nous rassurent ou nous confortent. Accessoirement, secondairement pourrait-on dire, ils peuvent être pertinents. Pertinents au sens qu’ils peuvent éclairer, favoriser la conceptualisation d’une réalité.
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* Psychiatre, psychanalyste, Niort. ** Intervention présentée lors du séminaire de Strasbourg en 1999.
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APPROCHE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE DES PATIENTS CÉRÉBRO-LÉSÉS, Hélène Oppenheim-Gluckman*
e but de cet article est de préciser les conditions et les enjeux d’une approche psychothérapeutique avec des patients cérébro-lésés. Ces patients ont des lésions cérébrales qui entraînent des troubles très importants : paralysies, surdités, troubles de la vue (en particulier atteinte du champ visuel), atteintes du goût, de l’odorat, aphasies, désorientation dans le temps et dans l’espace, troubles de mémoire, de la reconnaissance des visages, apraxies et. Ceci entrave de nombreuses activités quotidiennes élémentaires (se laver, manger, téléphoner, se déplacer, s’habiller etc..). Mais ceci atteint aussi l’identité subjective des patients, la continuité de leur sentiment d’existence (à cause de la perte des souvenirs, de la désorientation ou du trouble de la reconnaissance des visages, entre autres) et tout ceci rend les patients dépendants de leur entourage. Ces patients sont “pris en charge” par leur famille, mais aussi par des médecins, des rééducateurs (kiné, orthophonistes), des auxiliaires de vie, et parfois par des institutions médico-sociales. Dans ces conditions, recevoir ces patients pour des entretiens psychothérapeutiques (il ne s’agit jamais de cure) confronte inévitablement le psychanalyste à de multiples questions qui le poussent à préciser sa spécificité par rapport aux autres disciplines et leurs limites respectives. L’abord de ces patients est aujourd’hui essentiellement neurologique et neuropsychologique, avec une visée rééducative et réadaptative. Cependant, devant la complexité des troubles du comportement de ces patients, devant les problèmes personnels et familiaux qui surgissent et que les médecins et les rééducateurs ne peuvent éluder, la neuropsychologie rééducative et réadaptative va au-delà d’une approche uniquement psychobiologique et
L
* Psychiatre, psychanalyste, Paris.
PRATIQUES PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES SPÉCIFIQUES
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“Quand le poignet est animé par l’esprit, montagnes et fleuves révèlent leur âme.” Shitao, moine chinois XIIe siècle
LA PEAU COMME PAGE D’ÉCRITURE Antoine Besse*
ors d’un débat entre psychiatres, en mars 2001, à l’amphithéâtre Charcot de l’Hôpital de la Salpêtrière sur les rapports de la psychiatrie à la médecine, en vue de conclure un des chapitres du Livre Blanc de la Psychiatrie, un psychiatre « de liaison » confiait que lorsque les dermatologues adressent des patients au psychiatre cela ne marche jamais et qu’il avait renoncé à cette impossible collaboration. Au sein de l’Association C.E.R.D.P. (Cercle d’Études et de Rapprochement de Dermatologie et de Psychanalyse), présidée par le Docteur Danièle Pomey-Rey depuis dix ans, l’écoute et les rencontres avec les collègues dermatologues ont incité à adapter la pratique, à théoriser et à diffuser l’expérience et le savoir acquis. Nous élaborons l’hypothèse suivante : La peau, lorsqu’elle est touchée, est comme une page d’écriture. Didier Anzieu parlait de la fonction parchemin de la peau : la peau dit ce que l’inconscient ne peut dire en mots, mais cela n’en affirme que mieux que l’inconscient, au travers de ses conditions d’expression est parole et que le corps s’y trouve totalement participant. Dans la médecine contemporaine - Médecine, Chirurgie, Obstétrique - (M.C.O.), la démarche diagnostique se limite de plus en plus à un corps simple objet de la matière, de la physique, de la chimie. Mais le corps est aussi pour nous, psychiatres et psychanalystes, objet de la réalité psychique. Il ne s’agit plus d’opposer corps et psyché, ni réalité et pensée comme ce fut trop souvent le cas. Par notre double culture médicale et psychanalytique, nous voulons ramener l’importance du fait psychique et de la subjectivité au cœur de la médecine.
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* Psychiatre, psychanalyste, Saint-Germain-en-Laye.
PRATIQUES PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES SPÉCIFIQUES
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LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PÉDOPSYCHIATRE Françoise Cointot*
En pédopsychiatrie, la consultation s’éveille, se déploie, travaille, porte, et joue de la dimension psychothérapeutique de façon quasi paradigmatique. Qui plus est, en Europe, l’histoire de la pédopsychiatrie est indissociable de celle de la psychanalyse ; la pensée, les théories, les modèles de compréhension psychanalytique ayant eu une place prépondérante en Europe dans la clinique de l’enfant, contrairement à Outre Atlantique où prédominent les références socio-adaptatives, neuro-cognitivistes et biochimiques. La psychanalyse ne cesse de chercher l’enfant qui se révèle toujours comme une énigme. Elle le cherche à travers la névrose infantile des cures d’adultes, à travers le silence des enfants en bas âge, à travers la psyché familiale et l’inscription trans-générationnelle, à travers notre amnésie infantile à tous. Elle ne cesse de penser ses cadres et techniques dans la pratique psychiatrique infanto-juvénile entre l’observation, la vérification et la construction, entre pédiatrie, éducation, développement et psychanalyse. L’enfance de chacun - écrit Freud - est une sorte de passé préhistorique. Sûrement, mais l’enfant de la consultation pédopsychiatrique est un enfant bien réel, porteur de fantasmes, entouré de récits. La demande de consultation en pédopsychiatrie est rarement parlée par l’enfant, mais le plus souvent apportée par les parents, sauf parfois à l’adolescence, où elle peut se faire en son nom propre. Si elle n’est pas dite par lui, son symptôme parle pour lui et ses parents le traduisent, le formulent dans ce qu’il a d’émergeant, ou de gênant, le plus fréquemment comme une demande de changement ou de compréhension. Il apparaît soit dans la reconnaissance d’une * Pédopsychiatre, psychanalyste, Saint-Malo.
PRATIQUES PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES SPÉCIFIQUES
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QU’EN EST-IL DE LA PSYCHOTHÉRAPIE EN PÉDOPSYCHIATRIE ? Marc Maximin*
Le thème de cette journée essaie d’articuler les mots psychothérapie, concept et pertinence pour le psychiatre. L’abord étymologique nous permet de rappeler la dynamique du concept en tant qu’idée générale, ou notion, suivant les modèles théoriques comme quelque chose qui n’est pas statique et qui témoigne d’une évolution. Ceci vient en même temps télescoper dans l’énoncé une pertinence qui, elle, tend jusqu’au bout pour convenir à, mais dont la présence ou l’absence modifie radicalement les effets ou la nature. D’ailleurs, en linguistique, le trait pertinent se réfère à un trait dont la présence ou l’absence entraîne un changement de sens. Quand on parle de psychothérapie, et donc qu’on se réfère à un concept, une notion très générale avec des abords et des modèles extrêmement différents, on peut se demander quelle pertinence pour la psychiatrie au risque de parler de plusieurs psychiatries. Comment arriver à me « désempéguer » (comme on dit dans le Midi) de ce paradoxe et peut-être d’autant plus en pédopsychiatrie. Mais je ne peux vous parler aujourd’hui sans tenir compte de la pertinence des réformes de l’assurance-maladie, qui nous sont imposées dans le sens d’une modification radicale de notre façon de voir et de défendre une conception de la médecine. Ceci pose pour moi la question fondamentale de notre positionnement en tant que médecin et peut-être plus particulièrement du fait de notre spécificité, de notre champ d’action et de notre rapport au social en tant que psychiatre. * Pédopsychiatre, Marseille.
LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PSYCHIATRE
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LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PSYCHIATRE Jean-Jacques Xambo*
- Freud : « la psychothérapie n’est nullement une méthode curative nouvelle, c’est la forme la plus ancienne de la thérapeutique médicale ». - Motion issue des États généraux de la psychiatrie les 5, 6 et 7 mai 2003 à Montpellier : « Conduire une psychothérapie n’est pas un métier mais une fonction qui ne peut être exercée que par des intervenants ayant une solide formation en psychopathologie, une expérience clinique de la pathologie et de la relation intersubjective, une éthique du respect de la personne avec la déontologie qui en découle et la capacité de rendre compte à ses pairs. Cette fonction ne peut se suffire d’aucune technique standardisée et d’aucune évaluation. Légiférer dans ce domaine reviendrait à vouloir légiférer l’âme humaine… » - De fait parler de psychothérapie suppose pour nous comme pour comme pour nos patients une liberté de penser et de créer. otre réflexion sur la psychothérapie du psychiatre est née d’un malaise et d’une révolte. Ce malaise a touché nombre de psychiatres au vu du spectacle affligeant de la guerre picrocholine autour de l’amendement Accoyer-Dubernard, où fleurirent anathèmes et disqualification mutuelle entre psychanalyse, psychiatrie et psychothérapies. Cette dissension, entre professionnels pourtant rompus de longue date à travailler ensemble, ira jusqu’à menacer les liens de l’échange et de la pensée entre métiers conjoints du soin.
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* Psychiatre, psychanalyste, Montpellier.
LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PSYCHIATRE
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« En outre, la libération des aliénations, que produit la connaissance des déterminismes par laquelle nous nous constituons en sujets, est une autre liberté, dont la croyance au libre arbitre, comme en la spontanéité du désir, est une forme immature, infantile. » H. Atlan
LA FONCTION PSYCHOTHÉRAPIQUE DU PSYCHIATRE A propos de quelques déterminismes
Albert Le Dorze* arcel Gauchet10 distingue historiquement trois âges de la personnalité, trois modélisations de l’inscription psychique de l’être-en-société.
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Le premier, la personnalité traditionnelle classique, préexiste à l’individu, caractérisé par son indépendance. Cette personnalité est ordonnée par l’incorporation - au sens de Maria Torok et de Nicolas Abraham (la crypte, le fantôme)- et non pas par l’intériorisation, encore moins par l’introjection (processus d’assimilation, de croissance) des normes et usages collectifs, sociaux qui procurent une assignation sécurisante, un statut sexuel, générationnel, professionnel à un être pour la société. L’appartenance communautaire territorialisée à une société holiste (Louis Dumont) procure une identité collective identique à l’identité du pré-individu, ce qui permet ainsi la reconnaissance personnelle et collective. C’est la religion qui lie les parties du tout. Elle promeut un ordre du monde qui s’étend au cosmos entier. Elle définit le sacrifice, ce qui mérite l’offrande de notre vie et le sacrilège, le domaine de l’interdit. Les hiérarchies, l’autorité sont données d’emblée. Les solidarités sont naturelles. L’échange des femmes, donc la transmission de la vie, exige un certain fonctionnement social, institutionnalisé. Le lien précède les éléments à lier : nécessité de la famille, du clan, de la tribu. Les croyances communes se rattachent aux mythes qui permettent de métaboliser les affects destructeurs, les déliaisons pulsionnelles. Les frontières, normes de la communauté, pare-excitations, ne tolèrent, sous peine de Psychiatre, psychanalyste, Lorient.
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De la psychothérapie du psychiatre Ou de la nécessité de créer une instance psychiatrique d’échange inter-psychothérapique Dric Martin*
ue vaut la notion de « psychothérapie du psychiatre » ? Ce groupe nominal n’est usuel que depuis peu, depuis que des non-médecins revendiquent le droit de pratiquer la psychothérapie, de se dire psychothérapeutes, de concurrencer le psychiatre. Auparavant, on parlait de psychothérapie tout court.
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Psychothérapie ? Il faut examiner le mot avant d’examiner la chose, car c’est un mot daté, un néologisme inventé en anglais par Daniel Hack Tuke en 1872 dans son ouvrage : « Les illustrations de l’influence de l’esprit sur le corps dans l’état de santé et de maladie », repris et popularisé en France par Bernheim en 1891, et réutilisé par Freud. « Psychothérapie », néologisme archaïsant, un mot moderne à l’époque. Pourquoi inventer ce mot, pourquoi à ce moment-là ? Le néologisme associe deux mots. « Thérapie » semble un mot clair, il signifie : soin, traitement. La thérapeutique est une partie de la médecine qu’on enseigne à la Faculté, c’est un moment de la pratique médicale, situé après la phase d’examen et de diagnostic. La thérapie c’est le contenu de l’ordonnance, c’est l’acte terminal du médecin, qui vise la guérison, c’est ce que renvoie au patient le médecin qui a reçu plainte et confidences. Mais le patient qui consulte est-il toujours malade d’une maladie nosographiquement répertoriée ? La douleur, la détresse ne relève-t-elle que du médecin ? Le prêtre y dit son mot, le mage ou le sorcier aussi, les limites de compétence ne sont pas toujours claires. « Psycho » dérive du mot grec psukhè, qui signifie d’abord « souffle, haleine », puis « âme », * Psychiatre privé, Abbeville
LA PSYCHOTHÉRAPIE DU PSYCHIATRE
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QUELQUES REMARQUES SUR LA DIFFÉRENCE ENTRE PSYCHANALYSE ET PSYCHOTHÉRAPIES Jean-Jacques Poumet*
e terme psychothérapie recèle à lui seul une équivocité qui prête à confusion. Il désigne aussi bien le champ général d’une pratique regroupant des techniques issues d’orientations doctrinales variées, que l’on dénomme « psychothérapies » au pluriel. Le plus petit commun dénominateur à l’ensemble de ces pratiques, est l’usage de la parole, mais relatif ici à la visée thérapeutique qui s’y déclare en première intention comme justification sociale et professionnelle, celle de cette fameuse rencontre patient-thérapeute, construite sur le modèle de la relation médecinmalade, qui se déroule sous l’égide d’un procès articulé dans une dimension déontologique : celle exigible d’un véritable traitement, demandé en tant que tel par le malade ou par ses proches, et qui ne peut être entrepris qu’avec l’accord de l’intéressé, et l’engagement du thérapeute, qui souvent est aussi le prescripteur du traitement. De ce fait, le terme « psychothérapie » connote le résultat thérapeutique escompté, voire implicitement espéré favorable, qui est comme tel nécessairement attendu d’un tel traitement, pour qu’il vaille d’être entrepris. Nous sommes donc là dans le domaine de la maladie au départ désignée, et de son traitement requis comme une nécessité (ανανχη). Une psychothérapie est donc l’effet thérapeutique obtenu à la fois sur « le psychisme » du patient, et par le moyen même de ce « psychisme », abordé peu ou prou en termes de causalité interrogeant la personne malade : en l’occurrence, celle qui attend d’un tel traitement, administré par un thérapeute en position de maîtrise, car supposé détenteur d’un savoir, des effets psychiques probants sur la maladie diagnostiquée, effets psychiques induits par
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* Psychiatre, psychanalyste, Villeneuve-lès-Avignon.
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que quand il n’y a pas de demande, il faut savoir la générer. Cela pourrait être très choquant pour vous. Quand des gens viennent parce qu’ils ont une pelade ou un eczéma géant et qu’un dermatologue me les envoie, ils ne viennent pas pour faire une psychanalyse. Donc il y a tout un travail d’approche pour les amener à faire un travail sur eux-mêmes dont ils seront bénéficiaires dans un second temps. Etienne Roueff Je voudrais ajouter qu’il faudrait que l’on se souvienne qu’il y a quelques années, on avait des difficultés à faire entrer l’idée du fait psychique dans la société. Actuellement, il est là à pénétrer la société. Il y a effectivement une inflation des demandes. La question est la réponse qu’on peut donner et à laquelle il faut qu’on s’adapte. Mais je ne crois pas qu’il faille critiquer le fait que le fait psychique ait pu imprégner comme ça notre société. Monsieur X Un mot, peut être parce que je travaille avec des psychotiques mais je crois que ça dépasse ce cadre là, je me dis souvent : c’est parce que je suis psychanalyste que je peux être psychiatre dans la pratique. Et être psychiatre, c’est effectivement ne pas être uniquement dans cette question de conduite de la cure. C’est une autre dimension qui est posée là. Quant à ce que tu dis, Etienne, sur le fait psychique, je suis en désaccord fondamental avec toi. Je ne crois pas que la société reconnaisse le fait psychique. La société ne reconnaît que la déviance d’un fait qui n’est pas comme celui qu’elle veut qu’elle soit. Je crois que plus elle dénie les faits psychiques et plus il y a de demandes aux psychiatres, c’est autre chose. On pourrait en discuter.
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Libre choix. Temps partiel (en voie d’épuisement). Pédo-psychiatrie. Où, quand, comment ? (en voie d’épuisement). La psychiatrie autonome et l’institution. Le secret. La demande. Etc. Hospitalisation. Secteur. Demande de soins, demande de psychanalyse. Le secret. L’avenir de la psychiatrie libérale (en voie d’épuisement). Le retour du/au corps (II) (en voie d’épuisement). Exercice de groupe, exercice d’équipe (I) - Pédopsychiatrie. Exercice de groupe, exercice d’équipe (II). Rééducation psycho-motrice. Le psychiatre et la société (II) (en voie d’épuisement). Vivre en professionnel - Pédopsychiatrie (salariés). Limites et fonction de la psychiatrie. L’argent. L’installation.
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Expériences - Psychopathologie. L’hospitalisation psychiatrique (I) - Problèmes généraux. Les Journées Nationales de la Psychiatrie Privée (C.R. intégraux) : “La psychiatrie… à qui ? Le psychiatre… pour quoi faire ?” La psychose en pratique privée : textes introductifs. Psychose et institution. Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Textes officiels et documents critiques. Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Les débats parlementaires (en voie d’épuisement). La psychose en pratique privée : compte rendu des Ves Journées Nationales de la Psychiatrie Privée. Du côté de l’organique - La psychiatrie ailleurs. Expériences de la clinique. Symptômes et structures. Honolulu ou le combat pour la liberté (en voie d’épuisement). Pratiques en question (en voie d’épuisement). La psychiatrie et la santé. Thérapies familiales. Trentenaire de l’Élan. Psychiatrie et cultures. Numéro spécial SZONDI. Horizons thérapeutiques. L’écoute.... musicale. La psychiatrie et les contrôles. L’efficacité thérapeutique en psychiatrie. Le chemin parcouru. Sélection de textes publiés entre 1972 L’intégration scolaire. La paranoïa aujourd’hui. Première partie. La paranoïa aujourd’hui. Deuxième partie. Médecine et psychanalyse. Clinique de la souffrance. Psychothérapie et/ou psychanalyse institutionnelles. Transsexualisme - Totalitarisme. La solitude. Psychiatries en institutions d’enfants. Médecine et psychanalyse. La difficulté de guérir.
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Éthologie de la sexualité. À d’autres.... Jeu, psychodrame et psychose. Du rêve. Du rêve : Deuxième partie. Chronobiologie. Autour de l’hystérie. Psychiatres en institutions d’enfants. Coûts en psychiatrie. Psychiatre, psychanalyse et feuilles de soins. Psychiatres, charlatans et magiciens. Le supposé clivage inconscient/biologique (I, II et III). Urgence et patience. Julien Bigras. Hospitalisation privée. Autour de Henry Ey - De quelques “réalités”. Le délire, espoir ou désespoir (I). Le délire, espoir ou désespoir (II). Autour des psychothérapies. Du père. Épidémiologie psychiatrique. La dépression dans tous ses états. Psychosomatique. Le psychiatre, le malade, l’état. Rencontres. Peurs. Psychothérapies. Corps et thérapies. Le Temps. Les états de Dépendance L’impossible à vivre. Souffrance psychique.... La limite des névroses. L’enfant et la consultation. Le psychiatre et la loi. L’enfant et la consultation. Les psychoses. Adolescence, des liens en souffrance. XXVe Anniversaire de la Psychiatrie Privée. Les Psychoses. L’Enfance. Psychiatrie et prévention, liaison dangereuse ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P. 1996)
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Souffrir de la peau. Peau et psyché, approche. Le psychiatre, la médecine et la psychanalyse. Le Secret. Psycho-somatique 97. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P. 1997) Suicide : d’une violence, l’autre. La consultation. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P. 1998) La responsabilité maltraitée (Séminaire A.F.P.E.P. 1999) Filiations - Dimension clinique (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) La psychiatrie est-elle une science ? Filiation et société (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) Nouvelles Filiations (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) Filiations culturelles, Filiations spirituelles (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) Traversée culturelle francophone à la découverte des pratiques ambulatoires de la psychiatrie. (Premières rencontres FRANCOPSIES). L’intime et l’argent. Le métier de psychiatre
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JUIN 2005 = N°143
le psychiatre et la psychothérapie
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Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé