Psychiatries n°153

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Médico-social et psychiatrie, ISSN : 0301-0287

JANVIER 2010 = N°153

AFPEP 141, rue de Charenton - 75012 Paris Tel. 01 43 46 25 55 - Fax. 01 43 46 25 56

Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ?

REVUE DE RECHERCHE ET D’ÉCHANGES

Médico-social et psychiatrie, Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ?

JANVIER 2010 = N°153

Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé


REVUE DE RECHERCHE ET D’ÉCHANGES

Médico-social et psychiatrie, Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ?

JANVIER 2010 = N°153

Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé


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PSYCHIATRIES N°153 JANVIER 2010

AFPEP-SNPP

L'Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé (A.F.P.E.P.), fondée en juillet 1970, a promu une recherche théorico-pratique pluridisciplinaire sur la psychiatrie, son objet, son exercice, ses limites, en s'appuyant de façon plus particulière sur l'expérience de la pratique privée. Société scientifique de l'Association mondiale de psychiatrie (W.P.A.), affiliée à l'UNAFORMEC en tant qu'organisme de formation continue, l'A.F.P.E.P. anime de multiples cadres de travail nationaux ou décentralisés, prioritairement à l'intention et avec le concours des psychiatres privés, mais enrichis d'une très large participation nationale et internationale de cliniciens, chercheurs et théoriciens concernés par la psyché, dans toute la diversité de leurs orientations. Scandés par la tenue annuelle des “Journées nationales de la psychiatrie privée”, les travaux de l'A.F.P.E.P. s'articulent autour de sessions d'étude et de séminaires thématiques, régionaux ou nationaux. Productrice de modules de formation, elle accrédite et coordonne par ailleurs les activités de formation d'associations locales ou régionales de psychiatres privés. L'A.F.P.E.P. a élaboré en 1980 la “Charte de la psychiatrie” autour des références éthiques garantes de l'indépendance des praticiens ainsi que du respect des patients. L'A.F.P.E.P., association scientifique, à travers sa réflexion et ses recherches, donne socle à l'action du Syndicat National des Psychiatres Privés (S.N.P.P.) fondé en 1974. L'A.F.P.E.P.-S.N.P.P. a publié en 1995 le “Manifeste de la Psychiatrie”, synthèse des principes d'efficience d'une pratique confrontée aux risques contemporains de réduction bureaucratique et comptable de l'activité soignante des psychiatres privés.

AFPEP-SNPP 141, rue de Charenton - 75012 Paris - France Tél. : (33)1 43 46 25 55 - Fax : (33)1 43 46 25 56 E-mail : info@afpep-snpp.org - Site Internet : http://www.afpep-snpp.org


PUBLICATION DE L’AFPEP JANVIER 2010 - N°153 Secrétariat de la Rédaction 141, rue de Charenton 75012 Paris tél : 01 43 46 25 55 fax : 01 43 46 25 56 Site internet : www.afpep-snpp.org Courriel : info@afpep-snpp.org

Fondateur Gérard BLES Directeur de la Publication Olivier SCHMITT Directeur de la Rédaction Claude GERNEZ Rédacteurs en Chef Anne DESVIGNES Comité de Rédaction Jacques BARBIER, Antoine BESSE Hervé BOKOBZA, Pascal BOURJAC Patrice CHARBIT, Pierre COËRCHON Thierry DELCOURT, Martine DUBUC Chantal JACQUIÉ, Dominique JEANPIERRE Christian JULIEN, Jean-Jacques LABOUTIÈRE Marie-Lise LACAS, Marc MAXIMIN Anne ROSENBERG, Patrick STOESSEL Dominique TEXIER, Jean-Jacques XAMBO Traduction en anglais et en espagnol Pascale DUMONT-ROSE Conception Graphique Marie CARETTE / Gréta Réseau Graphique Impression Imprimerie Nouvelle Sté Angevin - Niort ISSN 0301-0287 Dépôt légal : 1er trimestre 2010 28 €


SOMMAIRE ÉDITORIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 7

Marie Gaille : La pratique de la psychiatrie peut-elle se passer de l’idée d’une “politique du soin” ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 9

Alain Gillis : La clinique menacée d’objectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 25

Sandrine Calmettes-Jean : En quoi cela consiste ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 33

Anne Masson : Enfant et institution : Quelle(s) rencontre(s) possible(s) ? . . . . . .p. 43

Sophie Sirere et Pascale Giravalli : Psychiatrie et prison : une association de malfaiseurs ? . . . . . . . .p. 63

Jean-Louis Place : Se soigner ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 73

Romain Duclos : Éducateur(s) spécialisé(s) : que fait-on du soin ? . . . . . . . . . . . . . .p. 87


SOMMAIRE

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Alain Vanier : La dépression du psychiatre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 95

Patrice Charbit : Un nouveau modèle psychique : la “microentreprise” . . . . . . . . .p. 109

Bruno Tournaire Bacchini : Collectif “Contre la nuit sécuritaire” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 117

Olivier Schmitt : Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 123

DÉSIR DE LIVRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 129

ANCIENS NUMÉROS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 135

BULLETIN D’ADHÉSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 139



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ÉDITORIAL Le choix des intervenants, lors de ce séminaire de printemps 2009, nous a donné tout d’abord une qualité particulière du traitement du thème proposé*. La variété des exposés a permis à ces deux jours de constituer une référence pour ceux qui participent aux soins de la pathologie mentale. Ceci est d’autant plus juste dès lors que ces soignants ne veulent pas être instrumentalisés par un pouvoir plus soucieux de son apparence que de son efficacité dans ce domaine, comme dans d’autres. La diversité des idées exposées pendant ces journées a permis à chacun de trouver des arguments conformes à son mode de pensée et, nous l’espérons, d’élargir le champ de ses compétences sans pour autant céder sur ses convictions. À l’issue de ce séminaire, on peut même attendre de ce travail commun une plus grande aptitude à défendre des positions d’une psychiatrie offensive dans son désir de situer ses patients dans la société en considérant leur originalité comme une valeur et non comme une aberration qu’il convient de réduire. Un autre aspect est à souligner lors de cette rencontre : la dimension prédictive des métiers du soin dans notre société. Les auteurs nous ont livré dans leur exposé des éléments qui permettent de comprendre l’infléchissement possible sinon probable de nos professions. Ainsi, sachant le rôle que le pouvoir politique veut nous voir jouer, il reste possible par notre détermination de modifier, voire d’inverser les actions en cours. Claude Gernez


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PSYCHIATRIES N°153 JANVIER 2010

* Argument Séminaire de l’AFPEP, Marseille, printemps 2009 : Médico-social et psychiatrie, du soin à l’accompagnement : quelle clinique ? La priorité faite au sécuritaire justifie la promulgation de lois à l’origine d’un développement exponentiel de nouveaux règlements. Cette inflexion réglementaire s’attache à la création de nouveaux concepts qui changent l’organisation sociale et par là même le champ de la psychiatrie et du médico-social. L’obligation croissante d’objectivation des pratiques de soin et la rationalisation à l’actuel du symptôme au détriment du questionnement clinique induisent des pratiques dont les implications tant éthiques que politiques sont à questionner. Si cette évolution modifie peu à peu les pratiques, plus encore, elle efface progressivement la question du soin et détourne la prévention vers une prédiction assurantielle. Aujourd’hui, en fonction de ce contexte social inédit qui fait la part belle au scientisme, à l’évaluation surmoïque et à la certitude expertale, comment réaffirmer les termes d’une pratique de la psychiatrie qui laisserait sa place à la subjectivité et à la singularité ? En qualifiant leurs missions par anticipation, les soignants se voient dépossédés de leur responsabilité légitime. Comment réinstaurer un débat sur cette question de la responsabilité professionnelle interrogeant cette orientation qui prive le soignant de son acte ? Le débat s’impose d’autant plus, qu’actuellement les formidables progrès techno scientifiques laissent croire, à ceux qui veulent bien être dupes, qu’une connaissance sans limite et un savoir omniscient sont à portée de main abrogeant par là même les choix éthiques. Comment ceux que l’on nomme maintenant « les usagers » et leurs familles reçoivent-ils la promotion de la notion de handicap qui a tendance à éradiquer la question du soin au profit de la compensation, de l’accompagnement et des méthodes rééducatives ? De quelles façons, ces réformes incessantes influent sur les modalités de soins en psychiatrie et dans le médico-social ? Comment répondre à ces questions, et articuler les nouveaux enjeux liés à cette évolution avec les fondements de notre pratique ? Qu’avons-nous à proposer ?


LA PRATIQUE DE LA PSYCHIATRIE PEUT-ELLE SE PASSER DE L’IDÉE D’UNE « POLITIQUE DU SOIN » ?

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LA PRATIQUE DE LA PSYCHIATRIE PEUT-ELLE SE PASSER DE L’IDÉE D’UNE « POLITIQUE DU SOIN » ? Marie Gaille*

Introduction Par rapport à la question posée « Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ? », l’intervention du philosophe paraît superflue. Un philosophe n’a pas les compétences médicales pour trancher le débat qui anime aujourd’hui la clinique psychiatrique, et ne peut rien dire de plus que ce que d’autres avant lui - psychiatres, sociologues et historiens de la psychiatrie - ont établi pour diagnostiquer les raisons du positionnement inconfortable de la pratique psychiatrique aujourd’hui. Néanmoins, c’est peut-être de sa position extérieure et “de surcroît” qu’il peut proposer un éclairage. De cette position, ce qui est avant tout frappant est d’une part la nature du questionnement proposé, imposé par la position défensive dans laquelle semble se trouver aujourd’hui une certaine psychiatrie, et d’autre part, l’usage de certains termes et leur appropriation par les défenseurs de telle ou telle forme de prise en charge thérapeutique, tel que l’argument de la rencontre les énonce. De ce fait, si la référence à la pensée de M. Foucault et de G. Canguilhem paraît éclairante à propos de la position inconfortable de la psychiatrie, entre finalité thérapeutique et instrumentalisation politique ou judiciaire, elle n’épuise pas le traitement de la question posée ici : que faire pour défendre et promouvoir une psychiatrie qui laisserait sa place à la subjectivité et à la singularité du patient aujourd’hui ? *Philosophe, chargée de recherche au CERSES (Centre de Recherche Sens, Éthique et Société), CNRS & Université Paris Descartes.


LA CLINIQUE MENACÉE D’OBJECTIVITÉ

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LA CLINIQUE MENACÉE D’OBJECTIVITÉ Alain Gillis*

’est d’une place particulière que j’interviens. Celle de médecin directeur d’un IME. C’est pourquoi mon propos va concerner essentiellement les questions qui touchent à la psychiatrie de l’enfant dont la part essentielle s’accomplit dans les établissements médico sociaux. Je prendrai comme point de départ ou argument, une phrase proposée par les organisateurs de cette rencontre, à savoir : Comment réaffirmer les termes d’une pratique de la psychiatrie qui laisserait sa place à la subjectivité et à la singularité ?

C

En les affirmant de nouveau ! Par notre travail, notre réflexion et notre pratique. Je ne vois pas qui pourrait nier que la psychiatrie doive être exercée depuis la subjectivité et toujours de manière singulière. Ou alors il faudrait adhérer à la croyance que les hommes, dès lors qu’ils souffrent, se répartissent spontanément en classes, en types et en catégories, qu’il suffirait de connaître pour pouvoir les soigner. Tant qu’ils sont en bonne santé, (mentale s’entend), aucun d’entre eux en tout cas n’accepterait de se voir assimilé à une catégorie. Ainsi, par exemple, ne vient-il jamais à l’idée de classer ses amis par catégories : hystériques, obsessionnels, phobiques ou border line. On les apprécie plus ou moins, on ne les invite pas tous ensemble, on s’arrange pour qu’ils se rencontrent selon leurs affinités, on appréhende subjectivement leur singularité ; on renonce à les classer selon le DSM 4. *Médecin directeur, IME Montaigne, Chelles.


EN QUOI CELA CONSISTE ?

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EN QUOI CELA CONSISTE ? Sandrine Calmettes-Jean*

e vais commencer par vous lire un passage de La femme promise de Jean Rouaud 1, à chacun d’y entendre sous quelle métaphore peut se loger la femme dont il s’agit… « Si nous sommes là, c’est pour cette femme, entièrement vêtue de noir accoudée au comptoir jaune orangé. Ses derniers mots nous ont inquiétés, qui trahissaient une perte de confiance en ses talents, un dégoût de son travail, une mésestime de soi. Comme si elle traversait une sorte d’état de crise aiguë. Une phase dépressionnaire, peut-être. Mais pas au point, nous l’espérons, de remplir en désespoir de cause le formulaire qui la verrait rejoindre les rangs de la gendarmerie. Repousser le désordre sombre des merveilles magdaléniennes (cette femme vient de contempler dans une grotte des peintures rupestres paléolithiques) pour l’ordre tranché de la loi, on peut comprendre qu’à certains moments de sa vie on ait envie de confort, de ligne claire, de laisser l’esprit en repos, de ne plus être assailli par la matière noire de nos pensées, mais nous ne croyons pas qu’elle gagnerait au change. Ça ne résoudrait rien pour elle. Faire le choix du confort lorsqu’on a en soi une aspiration à la beauté, à la transcendance, à la poésie, et donc à l’inconnu, c’est se condamner bien plus qu’à l’ennui : c’est être à soi-même sa propre greffe et son propre rejet »…

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Alors, la psychiatrie traverse-t-elle une « phase dépressionnaire » qui la verrait « perdre confiance en ses talents » ? Pour ceux qui ont une aspiration à *Psychiatre, psychanalyste, Paris.


ENFANT ET INSTITUTION : Quelle(s) rencontre(s) possible(s) ?

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ENFANT ET INSTITUTION : Quelle(s) rencontre(s) possible(s) ? Anne Masson*

« La règle de transfert sémantique est une règle qui crée de la polysémie et de l’ambiguïté. En ce sens, le langage est générateur de mystère, de surprise, car c’est souvent au locuteur d’interpréter en fonction du contexte ou de son sentiment personnel. Mais le processus de lexicalisation institutionnalise la polysémie, la multiplication du sens, lui donne droit de cité dans la langue. » Marina Yaguello, « Alice au pays du langage. »

Première partie : quelques définitions. I- Institution : définition étymologique et historique. Le mot institution vient du latin instituere qui veut dire « placer dans », « mettre sur pieds ». - Au XII siècle, il prendra le sens de : « action d’instituer quelque chose », de « fondation ». - C’est au XVI siècle, siècle des humanistes et de la Renaissance, que Rabelais puis Montaigne utiliseront le mot « institution » comme formation et éducation des enfants. *Orthophoniste, Marseille.


PSYCHIATRIE ET PRISON : Une Association de Malfaiseurs ?

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PSYCHIATRIE ET PRISON : Une Association de Malfaiseurs ? Sophie Sirère* Pascale Giravalli*

Introduction a mission de la prison est d’enfermer les malfaiteurs : pourrait-elle aussi emprisonner la psychiatrie ? La psychiatrie pourrait-elle en devenir une « malfaiseuse » ? À l’usage oui, si elle se fourvoie… L’avalanche de textes législatifs sécuritaires vient questionner les fondements même de la clinique et du soin psychique interrogeant une nouvelle fois la légitimité du rôle que la société veut faire jouer au psychiatre et à la psychiatrie dans le champ du contrôle social : évaluer, prédire et neutraliser des comportements. La place de la psychiatrie en prison a toujours été, à ce titre-là, un paradoxe. On doit s’interroger sur sa venue à cet endroit-là : n’y a-t-il pas ambiguïté entre la position quelque peu voyeuriste de l’expert et celle toute-puissante des soignants à soigner n’importe où et à n’importe quel prix ? Le paradoxe ne réside-t-il pas dans l’écart toujours plus grand entre les valeurs et les pratiques ? La clinique psychiatrique et le soin psychique sont-ils finalement solubles dans ce paradoxe ? En effet, la psychiatrie peut-elle continuer à répondre toujours plus à la demande sociétale sans perdre le sens même de sa mission c’est-à-dire soigner un sujet souffrant ?

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*Psychiatre, Praticien Hospitalier, SMPR, Marseille. *Psychiatre, Praticien Hospitalier, SMPR, Marseille.


SE SOIGNER ENSEMBLE

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SE SOIGNER ENSEMBLE Jean-Louis Place*

e souhaiterais commencer mon intervention en m’interrogeant au-delà de Jl’idée l’auditoire que vous représentez aujourd’hui, sur son adresse. Si vous adhérez à que l’essence d’un texte se décline à l’impérieuse nécessité de ses lecteurs et qu’il peut à ce titre en subir des modifications parfois radicales, la question se pose de savoir à qui nous souhaitons faire parvenir notre réflexion. S’il est d’actualité de développer des considérations théorico-pratiques sur les modalités institutionnelles du traitement des pathologies psychiatriques sévères et chroniques et sur la spécificité des maladies mentales, je pensais que la forme à trouver et la clarté de mes convictions devaient convenir à la grille de lecture des décideurs du moment, aux administrateurs d’association de familles des handicapés psychiques, aux experts en santé mentale détachés des grandes administrations, à tous les directeurs des services ministériels concernés et peutêtre aussi aux journalistes spécialisés. L’adresse aux professionnels que vous êtes me semblait superflue, un exercice de complicité, bien agréable, qui n’allait dans le meilleur des cas que convaincre des convaincus et j’aurais pris le risque de vous ennuyer en insistant sur une démonstration de quelques évidences. J’aurais éludé toute approche des fondamentaux de la sémiologie, tout plaidoyer pour une relecture de la psychiatrie classique et toute nécessité d’un enseignement épistémologique de notre discipline. Et je me serais trompé de cible. *Psychiatre, Médecin-directeur de la clinique « La Chesnaie », Chailles.


ÉDUCATEUR(S) SPÉCIALISÉ(S) : Que fait-on du soin ?

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ÉDUCATEUR(S) SPÉCIALISÉ(S) : Que fait-on du soin ? Romain Duclos*

’évolution des politiques publiques et les profondes transformations des secteurs médico-social et sanitaire qui sont pressenties, vont considérablement transformer les prises en charge de la souffrance psychique. Mais quelles que soient les modifications du paysage de la santé mentale, les institutions du secteur continuent de confier le quotidien des personnes prises en charge aux éducateurs spécialisés ou aux infirmiers. La pratique des infirmiers psychiatriques est placée au cœur du soin et de l’accompagnement mais, la question de la participation des travailleurs sociaux au soin reste parfois à éclaircir.

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Alors que dans le référentiel national des éducateurs spécialisés, la question du soin n’apparaît pas, il apparaît le terme de diagnostic éducatif… un diagnostic non médical ? un éducateur diagnosticien ? L’importance du cadre d’intervention thérapeutique ne se traduit qu’au travers des références théoriques et des orientations professionnelles. Il y est pourtant question de relation, d’adaptation, de travail en équipe. Connaissant le travail sur le terrain en institution, peut-on penser que l’éducateur n’est pas concerné par le soin ? Et c’est de ma place de jeune professionnel, encore emplie d’envies et parfois de naïveté, que l’on m’a demandé de partager mon point de vue sur la place de l’éducateur spécialisé dans l’articulation du soin. *Éducateur spécialisé, Toulouse.


LA DÉPRESSION DU PSYCHIATRE

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LA DÉPRESSION DU PSYCHIATRE Alain Vanier*

a notion de dépression peut être utilisée comme marqueur à la fois d’un virage de la psychiatrie d’aujourd’hui et d’une certaine évolution du monde contemporain.

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Cette notion s’est développée à partir du milieu du XXe siècle. Elle se définit comme classe à partir des effets thérapeutiques d’abord des électrochocs, puis des antidépresseurs. Elle se développe rétroactivement à partir du traitement, manifestant une conformité précoce à la logique de l’Evidence Based Medicine. Elle s’affranchira progressivement des catégories cliniques antérieures où elle apparaissait comme un trait symptomatique. Les psychanalystes ne sont pas sans responsabilité dans ce mouvement ; en effet, une catégorie comme celle de pathologie narcissique contribuera à son succès. Enfin, c’est l’avènement d’une sémiologie débarrassée du problème étiologique, d’une nosographie sans psychopathologie, comme l’a remarqué Richard Rechtman qui accomplira sa promotion (DSM-III). Le symptôme n’apparaît plus comme l’expression d’un conflit psychique, et son traitement comme le mouvement qui conduit le sujet à l’assumer, mais, de nouveau et au contraire, comme un déficit, selon la conception qui a prévalu tout au long des deux derniers siècles. Pourtant, avec Freud puis Lacan, était apparue l’idée que les symptômes de la psychose, par exemple, manifestaient plutôt une logique de construction. *Psychiatre, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, Paris VII.


UN NOUVEAU MODÈLE PSYCHIQUE : LA MICROENTREPRISE

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UN NOUVEAU MODÈLE PSYCHIQUE : LA MICROENTREPRISE Patrice Charbit*

’est en tant que vice-président du Syndicat National des Psychiatres Privés et membre du groupe des 39, que j’interviens ici.

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S’il existe un acte de naissance de la psychiatrie, il consiste en ce qui a institué et régi les relations entre l’État et les psychiatres, je veux, bien entendu, parler de la loi de 1838. Le mot même, « psychiatrie » apparaîtra 4 ans plus tard, soit 40 ans après l’apparition du mot psychiatre dédié au premier d’entre eux, Pinel, psychiatre né du traitement moral en 1801. Pendant ces quarante années, les psychiatres s’étaient professionnalisés et s’étaient accaparés le champ de la pathologie mentale jusque-là dévolu aux charlatans, aux juges et à l’Église. Si l’État a mis en place les psychiatres, qui n’ont plus eu grand-chose à lui refuser depuis, jusque et y compris le secteur, c’est sans doute parce qu’ils apportaient une caution scientifique à l’ordre public mais aussi parce qu’ils remplaçaient des acteurs du pouvoir monarchique pour le moins encombrant. La psychiatrie s’instituait ainsi comme une politique en action, aux allures de modernité, ce qui ne gâchait rien. L’hospitalisation à la demande du préfet depuis 1838, bien qu’elle ne reflète depuis des décennies qu’une infime partie du nombre global des hospitalisations, est donc un symbole : celui qui donne la tonalité des relations entre les psychiatres et le pouvoir, qui définit leur mission. *Psychiatre, psychanalyste, Montpellier.


COLLECTIF CONTRE LA NUIT SÉCURITAIRE

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COLLECTIF CONTRE LA NUIT SÉCURITAIRE Bruno Tournaire Bacchini*

près le discours tenu par Nicolas Sarkozy le 2 décembre 2008 à l’hôpital Erasme d’Antony, devant des psychiatres et des soignants, s’est imposée la nécessité de faire quelque chose : la lecture de ce texte, tel qu’il est disponible sur le site de la présidence de la République, permet de comprendre pourquoi il suscite de tels sentiments successifs : la consternation, la colère, l’abattement. On y trouve en effet, entrelacés, d’une part des manifestations intempestives de compassion et d’admiration envers les soignants, d’autre part, les éléments d’un programme sécuritaire empêchant le soin, avec une anticipation des objections de l’auditoire, suivie de la réaffirmation des mêmes éléments. Par exemple, pour les sorties de patients en hospitalisation d’office, il prévoit l’expertise d’un collège composé de trois soignants : le psychiatre qui suit le patient, le cadre infirmier qui connaît le malade (ce qui sous-entend que le psychiatre ne le connaît pas) et un psychiatre qui ne suit pas le patient. Il précise alors que l’avis des experts est indispensable, et pose aussitôt lui-même la question des experts. Il n’est pas pour une société d’experts : « Les experts encore, toujours ».

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Cette rhétorique traduit une intention performative. On l’observe dans la façon qu’ont certains préfets de tenter d’appliquer déjà une loi qui n’existe pas encore, simplement, comme la loi de 1990 le leur permet déjà, en allant à l’encontre de l’avis des psychiatres. L’habileté rhétorique se manifeste aussi dans ce *Psychiatre, praticien hospitalier, membre du « collectif des 39 ».


CONCLUSION

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CONCLUSION Olivier Schmitt*

près toutes ces interventions passionnantes et enrichissantes, il est bien A difficile d’avoir la responsabilité du mot de la fin si tant est qu’il y ait une fin. Il s’agit sans aucun doute d’une simple ponctuation. La polémique sur l’autisme reprend de plus belle ces derniers temps avec une violence encore jamais vue. Si le conflit entre les tenants de la rééducation protocolaire et les tenants du soin dans toutes ses dimensions psychodynamiques se cristallise sur l’autisme, ce n’est sans doute pas pour rien. L’autisme est une affection paradigmatique de cette intrication interactive extrêmement complexe entre le soma, la psyché, et l’environnement dans toute sa dimension historique à la croisée des discours. C’est une affection où la relation au monde et à l’autre est touchée au premier plan alors même que l’incidence biologique semble prépondérante. L’occultation de la part psychique est non seulement facile mais peut servir de base à une contestation générale de l’approche psychodynamique. Que cette violence soit soutenue par une secte n’a rien d’étonnant puisque l’aliénation est son fond de commerce. Il est inévitable que la psychiatrie dans sa diversité et ses doutes, sources même de sa richesse et de son inventivité, soit sa cible privilégiée comme elle l’est d’un pouvoir administratif lorsqu’il est obsédé par la maîtrise. Excusez ces quelques rappels qui me permettront d’organiser ma pensée mais qui sont sans doute pour vous des évidences : *Psychiatre, psychanalyste, Niort - Président de l’AFPEP-SNPP.


ANCIENS NUMÉROS

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LISTE DES ANCIENS NUMÉROS

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Le secteur. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Monaco, 1971) épuisé Libre choix. Temps partiel en voie d’épuisement. Pédopsychiatrie. Où, quand, comment ? en voie d’épuisement. La psychiatrie autonome et l’institution. Le secret. La demande. Etc. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1972) Hospitalisation. Secteur. Demande de soins, demande de psychanalyse. Le secret. Les pratiques. épuisé L’avenir de la psychiatrie libérale en voie d’épuisement. Le retour du/au corps. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1973) épuisé

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Le retour du/au corps (II) en voie d’épuisement. Exercice de groupe, exercice d’équipe (I) - Pédopsychiatrie. Exercice de groupe, exercice d’équipe (II). Rééducation psycho-motrice. Le psychiatre et la société (II) en voie d’épuisement. Vivre en professionnel Pédopsychiatrie (salariés). Limites et fonction de la psychiatrie. L’argent. L’installation. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Cannes, 1974) La psychiatrie… à qui ? Le psychiatre… pour quoi faire ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1975) épuisé Expériences - Psychopathologie. L’hospitalisation psychiatrique (I) Problèmes généraux.


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PSYCHIATRIES N°153 JANVIER 2010

L’hospitalisation psychiatrique. épuisé Les Journées Nationales de la Psychiatrie Privée (C.R. intégraux) : “La psychiatrie… à qui ? Le psychiatre… pour quoi faire ?” La psychose en pratique privée : textes introductifs. L’hystérique et l’institution. épuisé Psychose et institution. Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Textes officiels et documents critiques. Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées. Les débats parlementaires en voie d’épuisement. La psychose en pratique privée. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Biarritz, 1976) Du côté de l’organique - La psychiatrie ailleurs. Expériences de la clinique. Symptômes et structures. La dépression ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1977) épuisé Honolulu ou le combat pour la liberté en voie d’épuisement. Pratiques en question en voie d’épuisement. La psychiatrie et la santé. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Evian, 1978) Thérapies familiales. Trentenaire de l’Élan. Psychiatrie et cultures. Numéro spécial SZONDI. Horizons thérapeutiques. L’efficacité thérapeutique en psychiatrie. épuisé L’écoute.... musicale. La psychiatrie et les contrôles. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Nantes, 1980)

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Médecine et psychanalyse. épuisé L’efficacité thérapeutique en psychiatrie. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1981) Le chemin parcouru. Sélection de textes publiés entre 1972 et 1975. L’intégration scolaire. La paranoïa aujourd’hui. Première partie. La paranoïa aujourd’hui. Deuxième partie. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Perpignan, 1982) Médecine et psychanalyse. Clinique de la souffrance. Psychothérapie et/ou psychanalyse institutionnelles. Transsexualisme - Totalitarisme. La solitude. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Versailles, 1983) Psychiatries en institutions d’enfants. Médecine et psychanalyse. La difficulté de guérir. Éthologie de la sexualité. À d’autres.... Jeu, psychodrame et psychose. Du rêve. Du rêve : Deuxième partie. Chronobiologie. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Reims, 1984) Autour de l’hystérie. Psychiatres en institutions d’enfants. Coûts en psychiatrie. Psychiatre, psychanalyse et feuilles de soins. Psychiatres, charlatans et magiciens. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1985) Le supposé clivage inconscient/biologique (I, II et III). (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Lyon, 1986) Urgence et patience. Julien Bigras. Hospitalisation privée. Autour de Henry Ey - De quelques “réalités”.


ANCIENS NUMÉROS

80-81 82

Le délire, espoir ou désespoir (I). Le délire, espoir ou désespoir (II). (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1987) 83 Autour des psychothérapies. Du père. 84-85 Épidémiologie psychiatrique. 86 La dépression dans tous ses états. 87-88 Psychosomatique. 89 Le psychiatre, le malade, l’état. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Hyères, 1988) 90 Rencontres. 91-92 Peurs. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1989) 93-94 Psychothérapies. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Poitiers, 1990) 95-97 Corps et thérapies. 99-100 Le Temps. 101-102 Les états de Dépendance. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Vanves, 1991) 103-105 L’impossible à vivre. Souffrance psychique.... (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Annecy, 1993) 106 La limite des névroses. 107 L’enfant et la consultation. 108-109 Le psychiatre et la loi. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Le Mans, 1994) 110 L’enfant et la consultation. 111 Les psychoses. 112-113 Adolescence, des liens en souffrance. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Vichy, 1995) 114-115 XXVe Anniversaire de la Psychiatrie Privée. 116 Les Psychoses. 117 L’Enfance. 118-119 Psychiatrie et prévention, liaison dangereuse ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Ile de Ré, 1996) 120-121 Souffrir de la peau. Peau et psyché, approche. 122 Le psychiatre, la médecine et la psychanalyse. 123 Le Secret. 124-125 Psychosomatique 97. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris, 1997)

137

126-127 Suicide : d’une violence, l’autre. 128-129 La consultation. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Beaune, 1998) 130-131 La responsabilité maltraitée (Séminaire A.F.P.E.P., Paris, 1999) 132-133 Filiations - Dimension clinique (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) 134 La psychiatrie est-elle une science ? 135-136 Filiation et société (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) 137 Nouvelles Filiations (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) 138-139 Filiations culturelles, Filiations spirituelles (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Marseille, 1999) 140 Traversée culturelle francophone à la découverte des pratiques ambulatoires de la psychiatrie. (Premières rencontres FRANCOPSIES, 2000). 141 L’intime et l’argent. (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Avignon, 2002) 142 Le métier de psychiatre ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Lorient, 2001) 143 Le psychiatre et la psychothérapie 144 Les cachets de la folie (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Toulouse, 2003) 145 Les mots de la Psychiatrie (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Paris Bercy, 2004) 146 Psychiatre et citoyen (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Belfort, 2005) 147 Penser l’évaluation. Universel et singulier 148 Hospitaliser ? (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., La Chesnaie, 2006) 149 La Psychiatrie Médico-Sociale 150 L’écoute (Journées Nationales de l’A.F.P.E.P., Le Havre, 2007) 151 La responsabilité en question pour le justice et la psychiatrie (Séminaire A.F.P.E.P. 2008) N° spécial Persiste et signe. Une étude clinique (2009) 152 L’engagement du psychiatre



BULLETIN D’ADHÉSION

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SYNDICAT NATIONAL DES PSYCHIATRES PRIVÉS ASSOCIATION FRANCAISE DES PSYCHIATRES D’EXERCICE PRIVÉ

COTISATION 2010 Le Docteur, Madame, Monsieur : Adresse : Tél. :

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Portable :

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E-mail (impératif pour recevoir la newsletter) :

Fax :

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Année d’installation : Exercice libéral

Hospitalisation privée

Exercice médico-social Merci de cocher tous vos modes d’exercice

Hospitalisation publique

Le cas échéant, association à laquelle vous participez localement : .........................................................................................................................................................................

Règle sa cotisation A.F.P.E.P. - S.N.P.P. pour 2010, par chèque bancaire ou postal à l’ordre du S.N.P.P. : Etudiants, internes 1re, 2e et 3e année d’exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 € 4ème année d’exercice et au-delà : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330 € Membres associés, membres de soutien à l’AFPEP : . . . . . . . . . . . . 110 € Membres honoraires et retraités : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 € Règle l’abonnement exclusif – non-adhérent(e) à “PSYCHIATRIES” : 55 € Chèque à libeller à l’ordre de l’A.F.P.E.P. *** Bulletin à compléter et à retourner, accompagné de votre règlement, par chèque banca ire ou postal, au siège de l’A.F.P.E.P. - S.N.P.P., 141, rue de Charenton - 75012 Paris Prix de vente d’un numéro : 28 €



Médico-social et psychiatrie, ISSN : 0301-0287

JANVIER 2010 = N°153

AFPEP 141, rue de Charenton - 75012 Paris Tel. 01 43 46 25 55 - Fax. 01 43 46 25 56

Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ?

REVUE DE RECHERCHE ET D’ÉCHANGES

Médico-social et psychiatrie, Du soin à l’accompagnement : quelle clinique ?

JANVIER 2010 = N°153

Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé


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