MERCI!À!TOUS!CEUX!QUI!ONT!CONTRIBUÉ!À!CE! NUMERO"
Dasha Nicoué, Rosy Mar y, Fatimata Ly Dinah Doueb, Franck Boyer, Sarah Diouf Maria Var vana, Bony Gabin, Rui Alber to, Joe Osae Addo, Rowena Stanyer, Ama Amponsah, François Gautret, Hassan, Koyo Kouoh, Caroline Hancock, Mario Epanya RELATIONS PRESSE ET COMMUNICATION:
Cynthia-Laure Etom - AGENCE CLE UP
EDITO
Couverture par Jay One Ramier ©AFRIKADAA :: Tous Droits de reproduction réser vés. AFRIKADAA n’est pas responsable des ar ticles et des photos qui lui sont envoyés (y compris par email et par courrier recommandé). Trimestriel :: Date de Parution :: Février 2011 RENSEIGNEMENTS:
www.afrikadaa.com :: info@afrikadaa.com www.facebook.com/Afrikadaapage www.twitter.com/afrikadaa
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frikadaa est une revue francophone entièrement consacrée à l’art contemporain, à l’architecture et au design du continent Africain et de sa diaspora. L’objectif de cette revue est de promouvoir les arts afro-contemporains; éduquer, soutenir, en mettant en avant les artistes, les différents courants artistiques, les espaces et les acteurs qui encouragent la création afro-contemporaine. Notre mission : révéler les artistes issus de la diaspora aux professionnels et à un plus grand public. Afrikadaa veut poser un regard critique sur l’esthétique et l’éthique de l’ art et de la création contemporaine. Notre ambition est de fournir à nos lecteurs un état des lieux du monde de l’art contemporain noir face aux enjeux majeur de la mondialisation. Les publications sur l’ art contemporain africain sont rares, peu de chose ont été écrites chez les francophones sur cette thématique. Une revue comme Afrikadaa devient incontournable de par l’ intérêt du marché de l’ art pour cette discipline nouvellement en émulation. Preuve de l’importance de ce phénomène, l’Afrique à dernièrement été mise à l’honneur dans de prestigieuses manifestations internationales tels que Paris Photo qui consacrait pour la première fois en 15 ans son focus au continent africain, ou la biennale de Venise qui pour son édition 2011 accueillait trois pays africains : l’Egypte, L’Afrique du sud et le Zimbabwé (quatre ans après le premier et non moins controversé pavillon de l’Afrique et le commissariat de Simon Njami et Fernando Alvim). Pourtant, la plupart des grands périodiques d’art néglige cette état de fait et continue de marginaliser la diaspora noire en l’écartant des débats et de la scène artistique. En tant que support culturel sérieux, Afrikadaa se doit de défendre un discours intellectuel et politique. Nous souhaitons placer l’art contemporain dans une perspective, de réflexion globale et emmener des aspects importants de la culture afrocontemporaine à la conscience du monde. La NAISSANCE d’Afrikadaa représente un pas en avant dans cette direction. Se positionner comme plateforme d’urgence et apporter une contribution significative au dialogue intellectuel sur l’art mondial et au discours sur le multiculturalisme dans les arts, Voilà notre vision et notre conviction pour cette publication. Carole Diop et Pascale Obolo
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Sommaire
ART 08 PARLONS ART AVEC RUI ALBERTO ART TALK 016 TIWANI CONTEMPORARY PLACES 020 RAW MATERIAL COMPANY 028 ON THE ROOF CONCEPT 042 MARIO EPANYA PORTFOLIO
FOCUS 050 LE BLACK PICASSO DU GRAFFITI JAY ONE
ARCHITECTURE 066 ADJAYE AFRICA ARCHITECTURE DAVID ADJAYE 072 INNO-NATIVE ARCHITECTURE JOE OSAE ADDO
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DESIGN LE “DUO EN CÉRAMIQUE” 078 UNE COLLABORATION INNEDITE
DESIGN NETWORK AFRICA 086 A REFLECTION ON THE DNA DESIGN IN AFRICA
EXHIBITION REVIEW FORCE NOIRE 092 RENCONTRE AVEC THE “KING OF COVERS”
EXHIBITIONS 106 L’INVENTION DU SAUVAGE
CARNET DE BORD J’AI DEUX AMOURS 118 ROAD EXPO DE ROSY MARY
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TEAM
CAROLE DIOP Directrice de publication Née au sein d’une famille d’artistes, Carole a très tôt manifesté son goût pour l’art et décidé qu’elle serait architecte. Au cours de ses études à Paris, elle prend conscience du manque de représentation de l’art Elle décide alors en décembre 2010, de créer AFRIKADAA, pour combler ce manque.
PASCALE OBOLO Rédactrice en Chef
Attirée très tôt par les disciplines artistiques, elle étudie au Conservatoire Libre du cinema Français,puis obtient sa Maîtrise à l’université de paris VIII ,en section cinema expérimental. Pascale est une pionnière de la culture urbaine, spécialisée sur l’esthétique et le dévelopement economique du cinéma africain. Elle a collaboré, avec des artistes tel que jayone, shuck, les Mac, Jp Bekolo ,Ayanna Jackson , Samuel Fosso ainsi que pour CLAM magazine, afrik.com, TRACE magazine... Pascale obolo est à l’origine de DIASPARIS: laboratoire intellectuel et artistique qui a pour vocation de renforcer la place des artistes issue de la diaspora dans l’agenda artistique universel. Elle rencontre Carole lors de la 1ere exposition de Diasparis au musée du Montparnasse.
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PRISCA M. MONNIER Directrice Artistique & de Création Designer avec plusieurs casquettes Prisca vit entre Paris et Johannebsurg. Avant tout designer, elle multiplie les collaborations dans l’industrie de l’édition ainsi que la mode et l’audio visuel où son amour pour l’art visuel est comblé. Décidément, une furie dans la créa, elle joue aussi bien la fashionista dans les rues de Paris que la photographe de ses propres folies artistiques. Elle n’a pu être que naturellement éprise d’AFRIKADAA
SHARI HAMMOND Rédactrice Etudiante en droit international, Shari est une philanthrope, à la curiosité aiguisée, aux yeux et oreilles ouvertes sur le monde qui l’entoure. C’est d’ailleurs en s’intéressant d’un peu plus près à l’univers très fermé de l’art contemporain Afro qu’elle a rencontré Carole Diop. Très rapidement, elle est devenue rédactrice pour AFRIKADAA s’acharnant à révéler les innombrables artistes afrocontemporains talentueux et novateurs que nous offre ce XXI siècle.
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ART TALK
PARLONS ART AVEC RUI ALBERTO Des amphis de paris VIII au quartier de la Goutte d’or: Quand la théorie artistique rencontre la pratique... Propos recueillis par pascale obolo et carole diop Photos : ©Marie-Ange Abiola
Le professeur Rui Alberto anime depuis plusieurs années l’Unité d’enseignement intitulée «Le regard porté par les Occidentaux sur l’art africain» à l’université Paris 8. C’est entouré de ses élèves, dans une ambiance chaleureuse mellant cuisine et art qu’il nous a reçu afin de nous expliquer comment il enseigne l’art à ses étudiants.
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“Je suis enseignant à paris 8. Je travaille aussi pour mon plaisir sur les arts contemporains et comme je suis originaire d’ Angola je me suis dit qu’il y avait un travail à faire sur l’ art africain. L’art traditionnel africain ou classique est très vaste et peu connu des africains eux même, il était donc très difficile d’aborder d’une manière théorique cette forme d’ art sauf du point de vue occidental, et cette vision là ne m’ intéressait pas car je suis né en Afrique. Je me suis posé la question: comment travailler sur l’art traditionnel africain? J’ai inversé mon processus de réflexion en commençant par travaillé sur l’art contemporain africain pour arriver à l’ art traditionnel. En occident, surtout en Europe, où il y a beaucoup d’ artistes contemporains africains; je me suis demandé si ces artistes contemporains retournaient se ressourcer en Afrique et si ils s’ inspiraient de l’art classique de leur pays pour créer et avoir une réflexion sur l’art de demain? Que signifie le terme ”art africain contemporain”? Est ce que c’ est quelque chose qui à réellement un lien avec l’Afrique ou bien est-ce une invention politico-économique? L’art contemporain c’est de l’art contemporain qu’il soit africain, européen ou asiatique. Le qualificatif “africain” c’est cette volonté de savoir si réellement les artistes africains contemporains ont une relation avec l’ Afrique.” VOUS AVEZ UNE MANIÈRE PARTICULIÈRE D’ENSEIGNER... POURQUOI DÉLOCALISER LES COURS ET EMMENER VOS ÉTUDIANTS SUR LE TERRAIN? Depuis peu à l’ université de paris 8 (que je crois être une des université les plus ouvertes au sens de la relation à l’ autre : l’ interculturalité, le multiculturalisme, la connaissance de l’autre) les effets de la politique d’ immigration mise en place ce ressentent. Beaucoup d’ étudiants et d’artistes étrangers qui avaient droit de cité en France ont complètement disparu. Cette politique dissuade les artistes étrangers, surtout les africains de venir étudier en France. Donc nos universités se sont appauvris sur l’ échange de dialogue interculturel artistique suscité par cette diversité d’artistes et d’étudiants étrangers. Fort de ce constat il fallait donc que j’aille chercher dans les espaces et les quartiers où la culture africaine est présente. J’ai contacté des artistes afin de leur proposer de venir présenter leurs travaux à l’ université mais le contexte ne s’y prêtait pas.
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ART TALK
Autrement dit quand on est dans une salle de cours et que l’on montre une oeuvre, elle est complètement dépossédée de ses structures, tout cela parce que ce n’est que de la photographie ou de la projection. De ce fait, une grande partie de l’oeuvre nous échappe. Nous nous sommes dit qu’il valait mieux aller à la rencontre de l’oeuvre que de faire venir l’oeuvre. Mais de toute façon pour nous autre il n’est pas uniquement question de l’oeuvre picturale, c’est aussi le contexte, c’est pourquoi nous nous sommes dit qu’il y avait le Musée Dapper, le Quai Branly, des galeries. Je me suis dit qu’on pourrait peut-être aller dans ces lieux là et comprendre ce qui s’y passe puisque ils lient l’art et le fait social. Je me suis dit qu’on pourrait y aller dans un contexte plus franco-africain, ce n’était pas évident mais tout de même notre nécessité était d’aller sur les lieux au lieu de faire ça à l’université.
faire attention à cette parenthèse, il y a une Afrique réelle dans laquelle il y a beaucoup HI GLSWIW FIEYGSYT HI HMJ½GYPX qW IX MP R´] a pas que ça, il faut aller au fond des choses. C’est ce que j’essaie de montrer à mes élèves dans un contexte artistique. AU NIVEAU DES RENDUS DES TRAVAUX DES ÉTUDIANTS S’AGIT-IL DE TRAVAUX PLASTIQUES OU DE DOSSIERS ÉCRITS? Nous sommes en France où il y a une histoire de l’art africain plus connu comme un art “anthropologique” que réellement artistique au sens esthétique du terme. Ce que je demande à mes auditeurs c’est d’oublier les connaissances qu’ils peuvent avoir de cet art Ce n’est pas un sentiment à l’égard de l’Afrique dans le sens du sentir
QU’EST-CE-QUE VOUS ATTENDEZ DE VOS ÉTUDIANTS DANS CE COURS? Ce que je demande à mes étudiants, l’aspect WTqGM½UYI G´IWX GSQTVIRHVI GI UYI GIPE représente d’être un artiste africain en )YVSTI# .I TEVPI EYXERX HI P´LMWXSMVI HMJ½GMPI entre l’Europe et l’Afrique et d’autre part de l’assujettissement d’une culture à l’égard d’une autre. A savoir qu’ici on est devenu artiste africain, loin de toute contingence particulière qu’est celle des pays africains. Je voulais donc dire à mes étudiants de
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Visite de l’échomusée dans La goutte d’or
mais c’est dans un sens de la connaissance, de l’acceptation, à savoir ce que peut être l’Afrique à un moment donné et ce qu’elle peut produire quelque soit la forme. Cela peut se faire sous la forme d’une oeuvre artistique, d’un discours ou d’écrits. J’ai des étudiants de plusieurs nationalités, des chinois, des coréens, d’autres des pays de l’est et je dois tous les mettre dans la même direction que tous dans leurs sensibilités et volonté de connaissance de l’autre. Ils s’expriment comme ils ont envie de s’exprimer. Ce qui m’intéresse c’est la vision qu’ils peuvent avoir de ce qu’est l’art africain et la relation de ce qu’ils peuvent comprendre de ce qu’est l’Afrique.
PARLEZ-NOUS DE VOTRE TRAVAIL ARTISTIQUE PERSONNEL. Moi j’ai grandi dans les arts, j’ai toujours aimé dessiner des personnages, des situations particulières. Pendant pas mal d’années j’ai admiré le travail de Portinari (peintre brésilien début 1900). Premier peintre que j’ai connu et qui peignait des noirs, de mes souvenirs avec des grands pieds et des grandes mains et on se posait la question de savoir pourquoi des grands pieds et des grandes mains. On se disait parce que c’étaient surement des gens qui travaillaient la terre et donc ce qui est le plus important sont les pieds et mains. J’ai donc dessiné ces peintures. ne fois arrivé en Europe, c’était les souvenirs de ce que j’avais vu enfant en Afrique, c’était des danses, des palabres sur les grands arbres à l’abri du soleil qui étaient mes thèmes de prédilection. Très vite j’ai senti la nécessité pragmatique de gagner ma vie et donc j’ai commencé à faire des dessins pour des couvertures de magazines pour gagner de l’argent pour mes études. Puis je suis revenu à mes rêves d’enfant, autrement dit, l’Afrique, les noirs aux grands pieds.
POURQUOI AVOIR CHOISI LE CENTRE DES CULTURE DE L’ISLAM DANS LE 18E POUR Y TENIR VOS COURS? Ce n’est pas l’Islam qui m’intéressait, loin de là, je suis entièrement athé. Le centre aussi est
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ART TALK
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“Le choix du XVIIIe n’est pas un hasard, c’est la volonté de pénétrer un quartier: la Goutte d’Or”
athé puisque c’est un centre des cultures de l’Islam, il n’est donc pas un centre islamique. C’est parce que c’est le quartier de Paris où il y a le plus d’africains en situation désoeuvrée IX HMJ½GMPI -P ] E TPYWMIYVW GYPXYVIW REXMSRW UYM cohabitent là. Ce n’est pas par hasard, c’est la volonté de pénétrer un quartier, le bas 18e, un quartier d’accueil dans lequel il y a une vie GYPXYVIPPI IX WSGMEPI XVrW HMJ½GMPI -PW SRX qXq très ouverts et m’ont permis d’organiser il y a deux ans dans le cadre d’une manifestation sur l’art africain, l’exposition d’un artiste angolais et une table ronde avec un tas de donneurs d’ordre de l’art africain. QUELLE EST LA SUITE DU COURS POUR LE DEUXIÈME SEMESTRE? Nous avons exploité l’art en allant dans des musées et galeries et au deuxième semestre nous pensons travailler beaucoup plus sur l’écriture ; autrement dit comment la critique de l’art, par quel biais arriver à la critique de l’art. Car ce qui poserait problème à l’art contemporain africain est qu’il n’y a pas le verbe, il n’y a pas la compréhension de ce que c’est. Maintenant il faut théoriser et mon intention
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est de théoriser le pourquoi et le comment et en particulier la question de savoir d’où vient l’art africain contemporain. Nous savons que nous avons eu Picasso, Matisse et d’autres artistes qui se sont ressourcés dans l’art africain contemporain pour travailler l’art occidental, le mouvement cubiste. Et je me suis dit qu’il devait y avoir un retour, une réciproque, c’est maintenant peut-être les africains eux qui se sont inspirés de l’art occidental pour travailler l’art africain. On peut donc travailler cette question. Mais la question des africains en relation avec l’art occidental n’a pour l’instant pas été traitée.
VOUS COMPTEZ CONTINUER DE TRAVAILLER À PARISVIII? Je ne sais pas. C’est perturbant de travailler dans le 18e arrondissement parce que nous avons une relation directe à la rue et donc aux artistes en train de se faire ici et QEMRXIRERX (SRG PE HMJ½GYPXq IWX PE Vq¾I\MSR .I continuerais de travailler à Paris 8 de manière k EZSMV PE Vq¾I\MSR QEMW IR QsQI XIQTW NI QI WIRW XVrW QEP k P´EMWI H´EZSMV PE Vq¾I\MSR IR dehors de la relation directe avec les artistes. Mais j’essayerais d’alterner entre les deux.
Cours de Sapologie dans la boutique «Conivence» à la goutte d’or.
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ART TALK
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Nous avons Recueilli les impressions de deux élèves de Rui Alberto sur son cours.
MyLène !"#$%&%'&()*+%,&&-.),+& /0'+%(10,)2'&%+&'03$%)34& (5-2)*&6&7),2*&8999
Ce que j’ai retenu sur « l’art contemporain africain », c’est que ce terme n’est pas approprié. Il faudrait plutôt parler de création contemporaine en Afrique. Dans nos cours on a surtout travaillé avec des artistes qui travaillaient dans le quartiers et on est plus sur des artistes africains créant à Paris et non en Afrique, c’est encore autre chose.” “Le cours de M. Alberto est assez surprenant par rapports aux autres cours de la fac. Son cours est sur une toute autre optique, c’est presque un voyage car on bouge tout le temps, jamais au même endroit. Il nous permet d’apprendre à connaitre plein de monde. Le cours est construit par chacun de nous. Ce qu’est l’art afro-contemporain ? Finalement l’art africain contemporain c’est aussi bien l’art africain passé que les artistes actuels. Ce qu’on appelle arts primitifs et art contemporain africain représentent la même chose car c’est cet art primitif qui a permis l’art africain contemporain. C’est une sorte de métissage artistique et c’est super intéressant.”
“Je suis le cours de cours de Rui Alberto depuis quelques années. Ce cours a évolué, puisque à la base c’est un prof d’art contemporain africain qui faisait des cours en amphi donc qui était basé sur la communication mais dans un amphi c’est pas très évident. On a petit à petit évolué et commencé des cycles de conférences dans le quartier de la Goutte d’Or du 18e arrondissement et on a aussi fait des workshops. Ce que j’apprécie avant tout est qu’il nous laisse une certaine liberté, des choix. On travaille à partir d’une thématique générale et il est vraiment sur le coté explorations et c’est ce qui me plait chez lui.
Marie-Ange
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PLACES
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“As contemporary art patronage becomes more diverse, so does collector interest for «new» artistic frontiers. For many of these collectors, modern and contemporary art from Africa remain excitingly under-explored” Director: Ayo Adeyinka
TIWANI CONTEMPORARY LAST DECEMBER, A NEW GALLERY FOCUSING ON AFRICAN CONTEMPORARY ART, TIWANI CONTEMPORARY, LAUNCHED IN LONDON. by Carole Diop : Photos ©Tiwani Contemporary
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PLACES
Tiwani Contemporary will operate as a gallery by representing a small number of emerging and established artists from across the african continent, its diaspora, and the Global South to an increasingly interested London audience.
UK audiences but also those in Africa and its diaspora. An area of focus includes addressing the informational vacuum that exists on Modern and Contemporary art from Africa. There is an urgency to create a vigorous documentation programme, providing in many cases the first Director, Ayo Adeyinka said,“As contemporary publication for many of the exhibiting artists.» art patronage becomes more diverse, so does collector interest for «new» artistic frontiers. Tiwani Contemporary’s first exhibition The For many of these collectors, modern and Tie that Binds Us was featuring the work of contemporary art from Africa remain excitingly five artists; Mary Evans, Oyekan Lawson, Emeka under-explored.” Ogboh, Adolphus Opara and Ben Osaghae. Although this group of artists share a common In addition, Tiwani Contemporary, as a heritage, they each reveal a diverse artistic registered nonprofit organisation, will practice. Using a variety of media including conceive, develop and present a dynamic paper, painting, photography, sound and video public programme including curated projects art, their works poignantly engage with diverse and events in partnership with the Centre for social and cultural issues. Contemporary Art, Lagos (CCA, Lagos). The themes raised in these works include; Bisi Silva, Director/Curator CCA, Lagos said of questions of history, memory as it manifests the relationship, «This initiative presents a new across both time and geographical boundaries, format in which both organisations intend to and ideas that foreground on one hand, nature leverage their experience, the advantages of as a source of healing, and on the other, the their location and their wide network in Africa. environment as a victim of man’s destructiveness. We are pleased to be involved in a project that will highlight some of the activities happening in the burgeoning Nigerian and African cultural sector.» Director, Maria Varnava added, «Our public programme intends to engage not only our
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Tiwani Contemporary 16 Little Portland Street London W1W 8BP tel. +44 (0) 20 7631 3808 http://www.tiwani.co.uk
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Raw Material Company, en français la Compagnie des matières premières, renvoie en premier lieu à l’Afrique fournisseur surexploité de matières premières pour le développement industriel international, berceau de talents artistiques, mais aussi à l’esprit, à la créativité comme matière première nécessaire pour le développement humain.
raw material company Le 21 Avril dernier s’ouvraient à Dakar les portes d’un centre pour l’art, le savoir et la société, Raw Material Company. Par Carole Diop :: Photos: ©RAW MATERIAL COMPANY
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PLACES
Mis en place depuis 2008 comme site mobile de pratique artistique et d’échange critique, Raw Material Company a désormais une adresse physique fixe. Le nom Raw Material Company, en français la Compagnie des matières premières, renvoie en premier lieu à l’Afrique fournisseur surexploité de matières premières pour le développement industriel international, berceau de talents artistiques, mais aussi à l’esprit, à la créativité comme matière première nécessaire pour le développement humain. Le travail de Raw Material Company est axé sur la conceptualisation d’expositions et d’évènements artistiques, la commande d’art, la gestion des collections, le partage de connaissances et d’éducation alternative sur la théorie et la critique d’art. Sa mission est de promouvoir l’appréciation et la croissance de la créativité artistique et intellectuelle en Afrique.
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Son programme est basé sur la ferme conviction que les arts visuels sont un outil adéquat capable de changer les perspectives, et de provoquer l’engagement pour la pratique artistique comme moyen viable pour une transformation sociale et politique. Le programme est transdisciplinaire et s’inspire autant de l’urbanité, la littérature, le cinéma, l’architecture, la politique, la mode, la cuisine, et les diasporas.
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PLACES
La Directrice Artistique et fondatrice, Koyo Kouoh devant le centre
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Un Projet porté avec brio par Koyo Kouoh, qui est la fondatrice et la directrice artistique de Raw Material company. Camerounaise d’origine mais avant tout africaine comme elle aime à le rappeler, elle travaille depuis près de 15 ans comme commissaire d’exposition et productrice culturelle, ce sont d’ailleurs ces années d’expériences dans le domaine de l’art et de la culture qui l’on conduite à mettre en place un lieu ayant pour vocation d’être un espace de production, d’exposition, de rencontre, de recherche, de débat et de convivialité, c’est ainsi qu’est né le centre Raw Material Company.
CET ESPACE D’UN NOUVEAU GENRE COMPREND : -Un espace d’exposition de 100 m2: la Raw Galerie - Un centre de documentation Rawbase voué à devenir un centre d’archive sur l’art contemporain avec un accent particulier sur l’Afrique et les pratiques artistiques liées à l’Afrique. L’établissement est destiné à une audience issue de domaines tels que, l’éducation, le journalisme, la recherche, ... - Un programme de résidence d’artistes, Raw Résidence. - Un bar/restaurant, la Compagnie.
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PLACES
Le bar/restaurant, La companie
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Raw Material est d’ors et déjà devenu un lieu phare de la vie artistique dakaroise
4074 bis Sicap Amitié 2 BP 22170 Dakar Tél. : 33 864 0248 // rawmaterialcompany.org
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CONCEPT
ON THE ROOF NAISSANCE D’UN NOUVEAU COLLECTIF DANS LE MONDE DE L’ART Interview par Pascale Obolo des membres du collectif illustré par les photos de l’exposition Synchronicity Photos Synchronicity : © Malala Andrialavidrazana / Courtesy Baudoin Lebon
n The Roof est un collectif international de commissaires d’expositions et de critiques d’art attachés au dialogue, à la diversité, au débat d’idées et à l’innovation dans le monde des arts visuels contemporains.
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Sur cette photo la série «Black Hiroshima» de Akintola Hanif
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CONCEPT
En 2010-2011, les projets de On The Roof se concentrent sur l’art du continent africain et de sa diaspora. Les trois membres actifs du collectif nous parlent de leur travail, de leurs projets, de leurs coups de coeur et nous livrent leurs convictions ...
COMMENT EST NÉE L’IDÉE DU COLLECTIF ? Yves Le collectif On The Roof est né à l’initiative de la photographe Malala Andrialavidrazana, UYM Q´E MRZMXq k TEVXMGMTIV k YR KVSYTI HI Vq¾I\MSR SVGLIWXVq TEV )PMWI %XERKERE EYXSYV des perspectives de la photographie contemporaine, notamment en Afrique et dans sa diaspora. De cette rencontre est née l’idée de créer ce collectif. Pour plus d’info : www.ontheroofproject.com QUEL EST LE RÔLE DE CHACUN DANS LE COLLECTIF ? Yves J’assure le commissariat au même titre que les autres membres, je m’occupe en plus de la relation avec les artistes et de la production. Elise Commissariat d’exposition et recherche de partenariats. Caroline Sur les papiers de notre association, je suis la secrétaire. Mais on est un collectif nonhiérarchisé. On travaille de manière très collaborative et égale.
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Yves Chatap Commissaire indépendant et fondateur de www.vusdafrique.com et critique d’art
Caroline Hancock Commissaire d’exposition et critique d’art indépendante
Elise Atangana Productrice indépendante et commissaire d’expo en parallèle Photo: ©Helene Jayet
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CONCEPT
EN QUOI CONSISTE LE TRAVAIL DE COMMISSAIRE ? Yves Le commissaire d’exposition doit avant tout mettre en valeur les artistes avec lesquels il collabore. Il est en permanence à la recherche de nouvelles approches artistiques, cette connexion en avec les artistes lui permet aussi d’impulser de nouvelles lectures de l’art à travers des expositions, des collections publics ou privés dont il peut avoir la direction artistique. Je dois ajouter que le commissaire d’exposition est également là pour rendre accessible P´EVX EY TYFPMG HSRG WSR V|PI IWX EYWWM HI KEVHIV YR PMIR EZIG PI TYFPMG E½R HI JEMVI qZSPYIV son regard et son approche des pratiques artistiques. Elise Rechercher, mettre en valeur des artistes et travailler sur le thème d’une exposition. Raconter une histoire visuelle et créative. Globalement faire en sorte que le projet artistique voit le jour, en recherchant un lieu par exemple et parfois des partenaires. Il peut parallèlement être critique d’art ce qui est souvent le cas. Un commissaire peut également jouer le rôle de consultant pour un collectionneur par exemple ou un mécène. Caroline Un commissaire d’expositions d’art contemporain rencontre les artistes, voit des expositions, pense à des sujets, des lieux, des circonstances pour créer un évènement ou une exposition, un projet de recherches ou un livre etc. Il/elle travaille ensuite à la réalisation, la communication, la contextualisation. SUR QUOI TRAVAIL ON THE ROOF EN CE MOMENT? Yves Actuellement on The Roof travaille à l’exposition « Synchronicity » qui sera présentée au mois de février à Londres (à la galerie Tiwani), mais aussi sur une projection des travaux du photographe N’Krumah Lawson Daku à la gare du nord. QUELLE EST SELON VOUS LA PLACE DE L’ART CONTEMPORAIN AFRICAIN SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE ?
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SYNCHRONICITY
Paris, Automne 2011 L’exposition Synchronicity qui a eu lieu à Paris à l’automne 2011 est actuellement présentée à Londres, chez Tiwani Contemporary jusqu’au 17 mars 2012 sous le nom Synchronicity II
Ci-dessus une série de photos par James Barnor
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CONCEPT Yves Je dirais que l’art contemporain est pleine mutation. En effet, on voit de plus en plus d’artistes du continent ou de la diaspora participer à des évènements internationaux. Cependant nous ne pouvons pas dire que la création afro contemporaine soit reconnue pleinement. L’art contemporain reste encore empreinte de nombreux clichés auxquels, nous commissaires, sommes parfois confrontés. On a parfois ce sentiment que l’art GSRXIQTSVEMR E qXq ½Kq HERW YR WX]PI YRI qTSUYI VqZSPYI 1EMW RSXVI V|PI IWX HI combattre ces préjugés «artistico paternalistes» à travers de nouvelles expositions innovantes. Elise Je n’ai pas de regard particulier sur le monde de l’art africain. Je ne me sens pas spécialiste. J’ai eu la chance de découvrir et de rencontrer beaucoup d’artistes de cette partie du monde mais beaucoup d’autres également. J’apprécie certains artistes, certaines œuvres comme certains commissaires et certaines galeries ou expositions. J’essaie d’apprendre à ne pas avoir d’a priori surtout géographique. Le monde de l’art, pour exprimer les choses ainsi, demeure bien trop complexe et QSYZERX k P´MQEKI HI RSW WSGMqXqW TSYV VIWXIV ½Kq HERW HIW GEXqKSVMIW )X GI QEPKVq YR certain conservatisme et nationalisme ambiants Caroline Il s’agirait pour moi plutôt de mondes au pluriel. C’est cette complexité et l’immensitude qui en découle qui est passionnante et rend ce sujet si intéressant.. QUE VOUS INSPIRE L’IDÉE DE NAISSANCE? Yves (´YR TSMRX HI ZYI MRXIPPIGXYIP PE Vq¾I\MSR IWX TVSTMGI k PE REMWWERGI H´YRI TIRWqI constructive. Les expositions que j’organise, «Synchronicity» par exemple, sont l’occasion H´YRI REMWWERGI TYMWUY´IPPIW WSRX P´EFSYXMWWIQIRX H´YRI MHqI H´YRI Vq¾I\MSR Elise 0E ZMI IWX YR ¾Y\ GSRXMRYIP HSRG k XSYX QSQIRX YRI REMWWERGI TIYX EZSMV PMIY 8SYX R´IWX pas prémédité! C’est aussi dans l’envie d’apprendre (de l’autre) qu’il peut y avoir naissance. Le collectif On The Roof est pour moi une naissance.
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«L’art contemporain est pleine mutation. En effet, on voit de plus en plus d’artistes du continent ou de la diaspora participer à des évènements internationaux. Cependant nous ne pouvons pas dire que la création afro contemporaine soit reconnue pleinement.» Yves Chatap
COMMENT LE COLLECTIF A-T-IL ÉTÉ PERÇU DANS LE MONDE DE L’ART? (CHEZ LES ARTISTES, OU INSTITUTIONS, BIENNALE…) Elise Beaucoup nous ont encouragé par leurs critiques constructives et leur enthousiasme. Caroline '´IWX HMJ½GMPI k HMVI TYMWUYI PI GSPPIGXMJ I\MWXI HITYMW TIY 1EMW TVSFEFPIQIRX NYWUY´k présent, il y a une admiration pour l’énergie dévouée par On The Roof à tous types de TVSNIXW ¯ k PE JSMW qTLqQrVIW IX TPYW SJ½GMIPW
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CONCEPT
à gauche François-Xavier Gbré - à droite Kiluanji Kia Henda
ETES-VOUS SEULEMENT CONCENTRÉ SUR L’ART CONTEMPORAIN AFRICAIN? Yves Non. Pourquoi nous enfermer dans un ghetto artistique alors que le champ de l’art est vaste. Le collectif réunit des membres aux origines géographiques différents, naturellement nous avons chois de ne pas nous enfermer dans un label en particulier. VOS COUPS DE COEUR ARTISTIQUES? Caroline La performance de KAPWANI KIWANGA: “Afrogalactica, un abrégé du futur”. Première le 12 novembre dans le cadre de la PLATEFORME de Chantal Pontbriand à Paris Photo.
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Elise:: «DE L’ÉMERGENCE DU PHÉNIX» Cette exposition m’a beaucoup plu par son minimalisme, sa rigueur et sa force poétique. SI VOUS DEVIEZ DÉFINIR L’ART CONTEMPORAIN AFRICAIN EN 3 OU 4 MOTS OU EXPRESSION? Yves Création, vivant, label. Caroline .I RI WEMW SY R´IWWEMI TEW HI Hq½RMV P´EVX GSRXIQTSVEMR EJVMGEMR Je ne suis pas historienne d’art. Elise Synchrone, vivant, dynamique, actuel et en devenir DANS L’ART, QU’EST-CE QUI DOIT DISPARAÎTRE POUR DONNER NAISSANCE À DU RENOUVEAU ARTISTIQUE? Yves Dans l’art, j’ai le sentiment que rien ne disparaît vraiment. L’essence même de l’art est de se renouveler ou de se réinventer ou de s’inspirer de… Elise Je ne pense pas non plus qu’il y ait quoi que ce soit qui doit disparaitre. Le ou les renouveaux ont lieu quel que soit le contexte. QUEL EST L’ARTISTE AFRICAIN DE DEMAIN ? Yves 0IW VqEPMXqW HY QEVGLq HI P´EVX WSRX WYJ½WEQQIRX GSRXVEMKRERXIW 0EMWWSRW HSRG PE TSWWMFMPMXq à tous ces artistes de s’épanouir artistiquement. Le palmarès se déterminera par la force du travail de création. Elise Il y en tellement de talentueux auxquels je souhaite longévité et succès ! La plupart de ceux
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CONCEPT que nous avons montrés dans l’exposition Synchronicity sont déjà très prometteurs. Y A-T-IL EN FRANCE UNE DIVERSITÉ AU NIVEAU DES COMMISSAIRES ? Yves En France, on ne peut pas parler de diversité des commissaires. Le travail de commissaire nécessite beaucoup rigueur et persévérance, donc par conséquence c’est une profession avec de nombreux candidats mais peu de reçus. Il existe des commissaires de diverses minorités. Le monde de l’art en France prend de plus en plus conscience d’une nécessité d’intégrer ces « minorités visibles » dans ce secteur qui, au delà des questions identitaires, est et reste élitiste. Elise En France, il y a autant de diversité que dans d’autres métiers élitistes, c’est-à-dire aucune. La concurrence est rude pour tout le monde ! Il faut travailler comme un forcené et être passionné. 1EMW GI UYM IWX HqTPSVEFPI IR *VERGI G´IWX PE HMJ½GYPXq ZSMVI P´MQTSWWMFMPMXq k VIGSRREwXVI PIW compétences de certaines minorités, tous métiers confondus. Quand cela arrive, sauf cas EWWI^ VEVI G´IWX k HIW ½RW H´MRWXVYQIRXEPMWEXMSR QUEL EST VOTRE LIEU D’EXPOSITION PRÉFÉRÉ OU RÊVÉ ? Yves J’aime assez bien l’idée d’investir des lieux inattendus où le spectateur peut regarder l’art autrement. Pour exemple les multiples projections du collectif, Arles et Addis Abeba en 2010, et «To africanize is to civilize » au Silencio dans le cadre de Paris Photo 2011. Elise J’aime beaucoup le New Museum à New York et l’espace de la Fondation Beleyer à Bâle. Il y en a évidemment plein d’autres de très connus. J’aime particulièrement les lieux qui ne sont pas, au départ, dédiés à des expositions, des lieux à inventer ou à transformer. La rue est un lieu d’exposition… Caroline Tous les lieux sont remplis de potentiel.
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QUELS SONT LES ENJEUX DE DEMAIN POUR L’ART DU CONTINENT AFRICAIN ET DE SA DIASPORA? Yves La réappropriation du potentiel artistique actuel par les états dont sont originaires tous ces jeunes artistes. Le patrimoine historique ayant déjà été dispersés, à eux de veiller à ne pas prendre trop de retard sur la reconstitution des collections publiques et l’éducation artistique. Elise Il faut que les gouvernements des pays africains s’y intéresse véritablement et que des politiques se mettent en place pour former de jeunes artistes et leur donner les moyens de créer, de montrer leurs œuvres et de rencontrer de nouveau public. Caroline 4VS½XIV HI P´IRKSYIQIRX MRXIVREXMSREP TSYV P´EVX contemporain africain. Continuer à batir des bases solides de connaissances, d’archives des arts anciens, historiques, modernes et contemporains africains pour construire des héritages locaux toujours plus riches. Développer des échanges inter-Afrique et avec le monde entier. Mettre en valeur les lieux d’expositions et de productions existants en Afrique et encourager les nouvelles initiatives.
Série de photos par Kapwani Kiwanga
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CONCEPT
Prochaine exposition «SYNCHRONICITYII» en février à Londres (à la galerie Tiwani), mais aussi sur une projection des travaux du photographe#N’KRUMAH#LAWSON#DAKU à la gare du nord.
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SĂŠrie de photos par Malala Andrialavidrazana
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PORTFOLIO
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La Photographie c’était avant tout un défi pour moi
Mario Epanya www.marioepanya.com / www.winklermagazine.com
UN PHOTOGRAPHE QUI REVOLUTIONE LA BEAUTÉ ETHNIQUE Par Carole Diop :: Photos ©Mario Epanya
ario Epanya est un photographe Franco Camerounais né à Douala en 1975 et vivant à Paris depuis une dizaine d’année. Voilà maintenant quatre ans qu’il exerce ses talents en tant que photographe, après dix ans de carrière comme coiffeur maquilleur. La photographie c’était d’abord un défi pour Mario. Cet autodidacte qui a fait ces premiers pas comme artiste peintre portraitiste s’offre son premier reflex numérique en 2007 Et se lance comme photographe mode et beauté. C’est le manque de représentation de la femme noire dans les magazines de mode qui pousse Mario à lancer en mars dernier RS2'T"%,U, un magazine en ligne dédié à la beauté ethnique dans toute sa diversité. Ce constat le conduira ensuite à organiser en octobre dernier une exposition ou il exposait pour la première fois son travail de photographe, une série de 20 photos véritables hommages à la beauté noire (avec en toile de fond le thème de la coiffure africaine) intitulée GLAMAZONIA, contraction de Glamour et Amazonia. Après une première au Château de la Loupe dans l’Eure et Loire, l’exposition qui rencontre un vif succès est passée par Paris à deux reprises et a même été accueillie à Rio (dans le cadre de la semaine de la conscience noire en novembre dernier, Glamazonia a été rebaptisé Glamario pour l’occasion). Mario n’a pas encore fini de nous éblouir et de révolutionner la beauté noire, il prépare deux nouvelles collections de photos, une collection inspirée par le maquillage ethnique et une autre sur le thème de la mode qu’il présentera à FOTORIO en juillet 2012 avec d’autres photographes de renom comme Bettina Rheims et François Rousseau. Vous pourrez admirer le travail de Mario en mars 2012 à Sciences PO Paris ou ses photos seront exposées dans le cadre de la semaine africaine.
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RENCONTRE AVEC LE BLACK PICASSO DU GRAFFITI Propos recueillis par Pascale Obolo Photos: ©Jay One Ramier - ©Pascale Obolo
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“Le fait de commencer par le graffiti est une chose; cela permet de se former à plusieurs principes importants de la peinture, le travail de la couleur, le sens de l’improvisation, la géométrie etc...”
Jay One
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NEW#PAINTINGS
20 octobre - 11 novembre 2011 RV%W&7)2'+2'H*U&G´IWX PI RSQ HI GIXXI WqVMI H´SIYZVIW UYM Hq½RMWWIRX PI TVSPSRKIQIRX de son style. Un travail où les sujets évoqués sont plus en relation avec son histoire personnelle, mais sans jamais totalement renier ses origines ´JUDIÀWLµ .E] SRI EVXMWXI TIMRXVI IX KVEJJIYV TMSRRMIV HY KVEJ½XM JVERpEMW E GSQQIRGq k I\TVMQIV WSR art dans les années 80
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FOCUS C’est entre le 20 octobre et le 11 novembre dernier, alors que se tenait la Fiac, que Jay One nous a fait découvrir ses œuvres à la galerie Lavignes. « New 4EMRXMRKW ¨ G´IWX PI RSQ HI GIXXI WqVMI H´SIYZVIW UYM Hq½RMWWIRX PI TVSPSRKIQIRX de son style. Un travail où les sujets évoqués sont plus en relation avec son LMWXSMVI TIVWSRRIPPI QEMW WERW NEQEMW XSXEPIQIRX VIRMIV WIW SVMKMRIW ±KVEJ½XM² .E] SRI EVXMWXI TIMRXVI IX KVEJJIYV TMSRRMIV HY KVEJ½XM JVERpEMW E GSQQIRGq k exprimer son art dans les années 80. Il est co-fondateur avec skki du groupe BAD BOY CREW (bbc).
E GSQQYREYXq KVEJ½XM GSRREwX PI XVEZEMP HI .E] 3RI PI KVERH TYFPMG QSMRW Avec ces “New Paintings”, il nous dévoile un nouveau visage, celui du peintre qui s’interroge sur son identité et la place de l’homme noir dans la peinture GSRXIQTSVEMRI 9R WX]PI UY´MP E TIVJIGXMSRRq IX UYM MRXIVTIPPI PI QSRHI HY KVEJ½XM À la recherche d’une expression picturale plus originale et personnelle dans la présentation de son exposition, Jay One explique avoir délaissé volontairement PI GSRJSVX IWXLqXMUYI UYI VITVqWIRXI TSYV PYM PI ±KVEJ½XM² ±0I JEMX HI GSQQIRGIV TEV PI KVEJ½XM IWX YRI GLSWI GIPE TIVQIX HI WI JSVQIV à plusieurs principes importants de la peinture, le travail de la couleur, le sens de l’improvisation, la géométrie etc.” Mélangeant indifféremment les sources de son inspiration, détournant des thèmes classiques pour leur donner un nouveau regard. “La peinture est un art particulier, qui vous permet de grandir et d’évoluer en accord avec les changements techniques de la société, de nos TVSTVIW qZSPYXMSRW TW]GLMUYIW qQSXMSRRIPPIW IX TEVJSMW TL]WMUYIW ² -P Hq½RMX WE peinture comme étant “discographique”, tant la musique est présente dans ses oeuvres. Dans une énergie positive apparente rappelant parfois la brutalité de la “rue”, IRXVI EFWYVHI TVSZSGEXMSR IX VIZIRHMGEXMSR IX GIVXEMRIW TIMRXYVIW QEKRM½qIW TEV HIW HqXEMPW EJVS WSVXMW H´YR EYXVI XIQTW RSYW GSR½VQIRX WIW UYEPMXqW HI GSPSVMWXI QEVUYI HI JEFVMUYI UYM P´E VIRHYI XERX MR¾YIRX WYV PE WGrRI MRXIVREXMSREPI KVEJ½XM Nous allons revenir avec lui sur ses débuts de carrière et sa première exposition solo à la Galerie Lavignes.
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Jay One dans son studio Ă Paris
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Cette représentation de l’homme «noir carbone» dans les galeries est une manière de montrer le manque de diversité dans l’espace culturel.
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“Je ne me focalise pas sur la valeur technique lorsque je peins. Quand je fais de la couleur, je fais de la couleur. J’essaye de ne pas me poser trop de questions...” JayOne
PEUX-TU TE DÉFINIR EN QUELQUE MOTS ? JayOne est le nom que je me suis choisi aujourd’hui j’y ajoute Ramier mon nom de famille afin d’éviter la confusion avec d’autres Jay One apparu depuis. Je suis panaméricain, originaire de la Guadeloupe et issu d’une famille modeste. Je suis arrivé très jeune à Paris. Aujourd’hui je m’épanouis et me réalise pleinement dans mon travail artistique . PEUX-TU NOUS PARLER DE TES DÉBUTS DANS LA PEINTURE ? Mon intérêt pour le dessin a été très tardif par rapport à mes frères et soeurs ou cousins qui dessinaient presque tous autour de moi. J’étais plutôt intéressé par le sport, surtout le football que j’aime encore aujourd’hui.
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Ma scolarité médiocre attestant de mon désintérêt pour les études. J’ai quand même étudié le dessin industriel dans un lycée professionnel, là ou j’ai fait la plus importante des rencontres de ma vie à ce jour: Skki. Influencé par la revue MétalHurlant je me suis essayé à la Bande dessinée, au pochoir et nous avons même tenté d’écrire des nouvelles. Le premier artiste à avoir un impact direct sur nous fut Blek le rat, un pochoirîste qui sévissait dans notre quartier. Puis le graffiti est arrivé je ne sais par qui exactement? Mais via la TV je me rappelle vaguement certaines émissions musicales dont Megahertz ou le film Wild Style… aussi Les pochettes de disques Rap ou même Funk, tout ces éléments m’ont amené au “GRAFFITI”, qui a été finalement mon école graphique. Et, depuis ce jour je ne
me suis plus arrêté de peindre jusqu’à aujourd’hui. QUAND AVEZ VOUS CRÉÉ LE BBC? Le groupe s’est crée au début des années 80. Tout ce qui venait des États-Unis nous faisait rêver. Nous étions fascinés par la culture new-yorkaise. Nous essayions de recréer tout ce qui venait de là-bas tout en essayant de l’adapter à notre propre environnement géographique. Le terrain vague de Stalingrad représentait notre Bronx avec ses “junkyards” ses maisons brûlées et délabrées, mais aussi avec son métro. On se nourrissait de la rue pour créer. L’environnement était très important pour notre développement artistique.
“Mieux vaut toujours avoir une critique autour de soi pour avancer dans son travail”. Par la suite le champ du groupe c’est élargi en fonction des voyages et des rencontres, mais cette notion continue de nous suivre. Mon travail solo, surtout ces dernières années parait plus politisé, voir plus acerbe. mais ce type de discours était déjà présent dans nos travaux en groupe. Cela lui confère une certaine maturité, certaine précision, mais cela vient aussi d’une certaine pensée collective. PARLONS ÉVOLUTION TECHNIQUE ET ESTHÉTIQUE DANS TON TRAVAIL...
QUELLE DIFFÉRENCEY A-T IL ENTRE LE FAIT DE PEINTRE DANS UN GROUPE ET LE TRAVAIL SOLO?
Je ne me focalise pas sur la valeur technique lorsque je peins. Quand je fais de la couleur, je fais de la couleur. J’essaye de ne pas me poser trop de questions par rapport au support (feuille,toile ou mur) ou aux outils utilisés ( pinceau, bombes,crayon, etc.) … Je peins tout simplement.
Nous avons commencé en groupe et pendant très longtemps ce fut notre mode de fonctionnement. La stimulation, les échanges,les critiques… tout ça contribuait à notre formation, un apprentissage, une classe. Ça correspondait à un besoin d’expérience technique mais au final ce fut aussi des expérience d’échanges culturels. Selon nos aspirations, nos origines et nos vécus. Pour autant la pensée créatrice/artistique n’a jamais été soumise à celle du collectif.
L’important c’est de pouvoir m’exprimer picturalement avant tout... “Il faut que ça sorte” Evidement il y a une différence entre peindre sur un mur ou sur une toile. Sur le mur on ressent une impression d’ infini, tu t’étales, tu travailles en prolifération, tu t’éparpilles. Quand tu peins avec une bombe c’est comme une danse tu peux faire des grands gestes. Alors que la toile pour le coût on est dans une limite quelque soit la taille; ça réduit aussi la portée de ton geste et ton
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champ de travail. Sur la toile, tu t’exprimes en composition; note par note tu remplis ta toile; ce n’est pas aussi physique que peindre dans la rue. L’énergie n’est pas la même. J’utilise le fusain car c’est un outil qui sur le plan de la gestuelle se rapproche de la bombe.Quand on peint à la bombe c’ est comme si on avait des super-pouvoirs; avec la pression de tes doigts tu fais jaillir de la peinture; Mais la gamme de couleurs est limitée, on ne peut pas faire de mélange. Avec l’acrylique on a un choix de couleurs infini. Voilà à peu près pour les différences des deux approches intérieur et extérieur. Tu ne ressens pas les mêmes vibrations. Tu éprouves d’autres sensations. QUE REPRÉSENTE L’ ASPECT PLASTIQUE POUR TOI? Le plastique pour moi c’est la matière, les outils. Je n’aime pas me concentrer sur certains aspects de la peinture. cela me donne mal au crâne. Ce qui m’intéresse avant tout c’est de peindre ce que j’ ai dans la tête. L’important, c’est que ça sorte. Au final je dois retrouver ce que je ressens ou mes visions sur ma toile. je n’aime pas trop dessiner non plus; ça c’est facile il suffit de prendre un crayon et on y va. Je me me donne une certaine liberté et je peux mieux me concentrer dans l’ art ou la manière de retranscrire mes idées et mes émotions. QUELLES SONT D’INSPIRATION?
TES
SOURCES
Les Antilles, les antillais, les “noirs”, les “blancs”, les “jaunes”, la sociologie, et la psychologie engendrer par notre système de chose. Mai il y a un aspect plus subtile et aussi moins “ intellectuel” - La Musique plus précisément le rythme. Si je devais définir ma peinture par une certaine technique je dirais que c’ est le rythme. J’ai conscience du rythme quand je peint. Je traduis certaine des mélodies ou textes par les couleurs, par la figuration des formes, des mouvements sur la toile. C’ est la musique qui me stimule lorsque je suis en panne d’ inspiration? Un son m’inspire tout de suite. il y a une forme de musicalité dans ma peinture auquel j’accorde une grande importance. Je joue de la peinture, je peins au rythme d’émotions. ES-TU UNE SOURCE D’INSPIRATION POUR TOI-MÊME? Je figure parfois dans mes peintures. Aussi, ce dont on peut le mieux parler c’ est ce qu’on on a vécu soi-même. Cette représentation de soi est une constante dans la peinture. Ce qui me touche le plus, ce sont mes racines. Je me sers de ça dans mon travail. Je suis confronté à ma négritude de toutes les façons, que je le veuille ou non. On ne peut échapper à sa différence! Dans le positif comme dans le négatif. C’est amusant parfois de voir les réactions de certains devant mes peintures. Ils trouvent ça joli, mais quand même ???
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DANS TA DERNIÈRE EXPOSITION TU PORTES UN REGARD SUR LA PLACE DE L’HOMME NOIR DANS L’HISTOIRE DE L’ ART CONTEMPORAIN? Je me suis intéressé à la représentation de l’homme noir dans notre histoire. Comment son image elle a évolué au cours de ces 100 dernières années. Les références aux bals nègres, le coté festif de cette période, les ménestrels aux États-Unis. Puis je fais le parallèle entre ces deux représentations où il y avait plusieurs points communs. L’homme très noir avec ces lèvres très charnues et prononcées. Une image assez naïve, compte tenue des mélanges déjà présents. Une représentation graphique, symbolique, en forme de logo de l’ homme noir que l’on retrouve partout ou l’esclavage nous a déportés. J’ai alors décidé de travailler avec ce passé ressuscité (ces images ou dessins animés sont prohibés au USA) et l’imposer dans un espace où je le vois très peu: tel que les galeries ou le monde de l’ art. j’ ai décidé de faire cette image mienne. Je vais représenter cette image de l’homme noir vue par un artiste noir et assumer “la revanche” de ce personnage sans nom. C’est dans la même ligne que Kara walker. J’ai samplé une image aussi forte, aussi dure qu’un tag. QUELLE EST LA PLACE DE LA MUSIQUE DANS TON ENVIRONNEMENT
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La musique a une importance capitale dans mon travail. Outre le fait de collaborer avec le groupe Outlines. J’ai toujours fréquenté des musiciens; échangé avec eux. Avec Outlines ont aimerait emmener la musique populaire dans les galeries. Nous avons fait quelques tests, notamment au Garage a Moscou. mais nous travaillons encore sur la formule. j’ai pas besoin de composer de la musique en dehors de la peinture.car J’ai l’ impression de faire de la musique quand je peins . COMMENT AS-TU PENSÉ LA SCÉNOGRAPHIE ? Je suis venu voir la galerie afin de m’imprégner de l’espace . et aussi voir sur combien de toiles et sur quel format j’allais peindre. On est toujours limité en galerie. mais mon atelier de15m2 me limitant je n’ai pas trop eu a penser une scénographie. L’accrochage à été fait avec Patrice Landau le galeriste. QU’ EXPRIME CES DIFFÉRENTES PERSONNAGES SUR TES TOILES ? Mes différents personnages à plusieurs facettes au bout du compte n’en font qu’un.C’est à dire que tous les noirs se ressemblent. C’est ce miroir qui nous est renvoyé par notre société. C’est cette idée de la société qu’il y a dans ma peinture. Mais avec une arrière pensée. Ma peinture est à double tranchant. Je suis conscient de ce rapport ambigu; de la façon dont les gens voient ce qui est
différent d’eux. J’utilise cette image qui résonne dans la tête des gens d’une manière assez brutale; elle est là, belle et bien présente pour interagir ou pas sur le public et les galeries. Ca choque, ça dérange. cette représentation de l’ homme « noir carbone » dans les galeries est une manière de montrer le manque de diversité dans l’espace culturel. Un lieu de représentation qui n’ est pas toujours à l’ image du pays dans lequel je vis. Des lieux où il devrait y avoir de la couleur au niveau de la représentation des
gens. le noir tout comme le jaune, le rouge ou le blanc existent hors et dans la peinture . Ce personnage va dire ce qu’il a dire dans la peinture. C’ est le Bart Simpsons de l’art. Le rappeur de l’art contemporain, le majordome de la culture, le prêtre qui va envoûter le monde de l’art.
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architecte Londonien David Adjaye, considéré comme un des architectes les plus doués de sa génération.D’origine Ghanéenne mais né en Tanzanie il a poursuivi ses études en Afrique, et à Londres jusqu’à l’obtention de son diplôme d’Architecture au ROYAL COLLEGE OF ART en 1993. En 2000, il fonde son cabinet Adjaye/Associates. Il doit sa renomée intrnationale à la réalisation d’oeuvres architecturales tels que le Pavillon Nobel pour la Paix à Oslo, le Musée d’Art Contemporain de Denver. Ses racines Africaines, David Adjaye, s’en inspire pour chacune de ses œuvres, d’ailleurs, il travaille actuellement sur la conception du premier Musée de l’Histoire et de la Culture Afro-américaine à Washington prevue pour 2015.
Vue intérieure du Pavillon Nobel // Londres Royaume-Uni
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ARCHITECTURE
En Octobre dernier il nous livrait « Adjaye Africa Archiecture » une oeuvre de 7 tomes, véritable hommage à l’architecture africaine métropolitaine. L’architecte a photographié sur une période de 10 ans, chaque bâtiment et chaque structure urbaine de 53 capitales de son continent natal, au total 350 000 photos. Les volumes individuels présentent des villes selon la région à laquelle elles appartiennent ( Le Maghreb, Le Désert, Le Sahel, Savane et Prairie, Montagne et Haut Plateau et Forêts). Chaque ville fait l’objet d’une analyse urbaine et historique, appuyée de cartes d’images satellites, des notes de voyage personnelles d’Adjaye et des photos. Il dresse ainsi une typologie des FlXMQIRXW SJ½GMIPW GSQQIVGMEY\ IX VqWMHIRXMIPW HIW EVGLMXIGXYVIW ZIVREGYPEMVIW GSPSRMEPIW et contemporaines. Chacun des 6 volumes est introduit par un essais de David Adjaye, et un volume séparé est dédié aux essais d’éminents spécialistes du continent. Un ouvrage aussi beau qu’ambitieux qui dévoile une Afrique urbaine et visionnaire.
Adjaye Africa Architecture Écrit par David Adjaye, édité par Peter Allison Format: Broché commerce *H[tNVYPL! (YJOP[LJ[\YL 7SHUPÄJH[PVU Editeur: Rizzoli
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Dans son livre*, David Adjaye dresse ainsi une typologie des bâtiments officiels, commerciaux et rÊsidentiels, des architectures vernaculaires, coloniales et contemporaines. 69 96
ARCHITECTURE
De haut en bas : Petit café en plein centre ville, Ouagadougou, Burkina Faso, )\PSKPUNZ KHUZ SH Äu]YL KL S»,N`W[L *HPYL Petit quartier à Abidjan, C’ote D’Ivoire, Vue au levé du soleil du centre ville, Tunis, Tunisie Photos : AAA - de David Adjaye
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Musée National de l’Histoire et de la Culture Afro Américaine, Washington DC, 2008-2015 Pour concevoir les deux superstructures émergeant du porche formant la base du musée, David Adjaye s’est inspiré de coiffes africaines.
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ARCHITECTURE
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«I’m a human being finally understanding his limitations and building on his strengths» Joe Osae Addo
Interviewed by: Carole Diop Photos: ©dookskinandbone.com
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JOE OSAE
ADDO
WAS BORN IN GHANA, WEST AFRICA, AND TRAINED ATTHE ARCHITECTURAL ASSOCIATION IN LONDON.
HE WORKED IN FINLAND, THE UK AND THE USA, SETTING UP HIS PRACTICE IN LOS ANGELES IN 1991. HIS WORK HAS BEEN INFLUENCED BY ‘GENUS-LOCI’, AND HOW ARCHITECTURE CAN/ SHOULD RESPOND TO THIS IN CREATING PIECES WHICH ARE BOTH SITE SPECIFIC AND MEET THE NEEDS OF PEOPLE WHO WILL INTERACT WITH IT. HE IS A FOUNDING PARTNER IN THE A + D MUSEUM, LOS ANGELES, WHOSE MISSION IS TO ADVANCE KNOWLEDGE AND TO ENABLE PEOPLE TO APPRECIATE AND UNDERSTAND ARCHITECTURE AND DESIGN. HE MOVED BACKTO HIS NATIVE COUNTRY GHANA IN 2004 AND IS CURRENTLY THE CEO OF CONSTRUCTS LLC, AN INNO-NATIVE DESIGN FIRM BASED IN ACCRA AND TAMALE IN GHANA, WEST AFRICA.
HE KINDLY ACCEPTED TO ANSWER TO OUR QUESTIONS … CAN YOU INTRODUCE YOURSELF IN FEW WORDS? I’m a human being finally understanding his limitations and building on his strengths HOW DID YOU TO BECOME AN ARCHITECT?
That was it for me, it was either fine art or architecture, my mind was set. TELL US ABOUT YOUR INNO-NATIVE APPROACH OF ARCHITECTURE AN ABOUT CONSTRUCTS LLC THE FIRM YOU HAVE CREATED. As I moved to ghana in 2004, I quickly realised that I could never compete or immerse myself in traditional practice in ghana. My interest as a lecturer in the states and practitioner in marginal areas of Los Angeles shifted my focus to NEED instead of WANT.
I loved to draw as a child but realised that I apreciated being different. I never liked what all other kids had. If it exists, then I do not want it. That, to me is creativity. I was inspired by a home designed by a relative who was an architect and that I truly admired as a person. I certainly could not avoid my western based
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ARCHITECTURE training and influences but also intuitively know that it is the intrinsic qualities of the Ghanaian context that needs to be brought into my architectural narrative. It’s this duality and cross engagement of the traditional and the learned/imposed that drives my design instincts.
but we are now moving in Accra. The direction is the same but we are focusing on a broader engamenet of how creativity and culture can shape both our buildy and development environment.
INNO-NATIVE to me best captured this harmony in contrast to perfection that western architecture often strives for.
YOU WHERE BASED IN LA BUT SINCE 2000 YOU LIVE IN GHANA WAS IT A NEED TO COME BACK TO YOUR MOTHERLAND?
SINCE 2010 YOU HAVE BEEN CHAIR OF THE BOARD OF THE ARCHIAFRIKA FOUNDATION. WHAT CAN YOU TELL US ABOUS THE WORK OF THE FONDATION? AA is an organisation that focuses on africa developent through a design, cultural and architecture lens. We where based in Europe
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Another INNO-NATIVE (tm) response
Very simply, NEED. My soul needed to find its ‘genus loci’ or what grounds. I love America, but many things changed there during my 18 years, which speeded up my return to Ghana. The second Gulf war was certainly a trigger. It finally dawned on me in the quest to preserve ones self and identity one
needed to be shift context and still embrace all the other contexts that shaped me. I could be in Ghana and still engage the West, but this time on my own terms, or so I thought.... YOU ARE AN INFLUENT ACTOR OF THE GHANEEN ARCHITECTURAL SCENE. WHAT IS YOUR OPINION ABOUT CONTEMPORARY ARCHITECTURE IN YOUR COUNTRY AND IN AFRICA? Nobody knows what I do for a living and frankly this is great for me. I do not even know sometimes (laugh) Setting up a traditional practice has been difficult because there is only a burgeoning architectural scene in Ghana. There is a huge developing BUILDING AND CONSTRUCTION INDUSTRY, but there is a difference. Note I said Architectural scene. I have found much more support creating a forum for discourse on creativity and development. Along with friends, we set up the ADVENTURERS IN THE DIASPORA (Editor’s note: for more information see http://adventurersinthediaspora.visualsociety. com/) which has grown and for 2012, will focus on REVIVING OUR NATIONAL MUSEUM OF ART. This is what excites me about ghana!
ROOTS. The old guard must recognise this and nurture and support them to think afresh. We need to lead by example by being part of Africa’s development by using our skills to understand humanity and its NEEDS and most importantly become economic engines for growth ourselves. We must create wealth both materially and of the mind. That to me symbolises the new African Architect. YOU WHERE JURY MEMBER OF «THE BLUEPRINTS OF PARADISE», A COMPETITION ABOUT FUTUR VISIONS OF BUILT ENVIRONEMENT IN AFRICA CAN YOU GIVE US YOUR IDEA ABOUT THIS COMPETITION? The difficulty was for the paticipants to really try to understand the africa that african lives, to understand the african space and dynamique. I wanted them to
The next generation of architects/designers are our future.They have all the tools to engage via technology and a growing awareness of
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Joe Osae-Addoâ&#x20AC;&#x2122;s House in Ghana is a significant exemple of his INNO-NATIVE approach of architecture. Construction began in 2003 while the couple was visiting Accra, and was finally completed in the fall of 2004
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The next generation of
architects/designers are our
future. They have all the tools to engage via technology
and a growing awareness of ROOTS.
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become the new story tellers of the 21st century. My hope was that there projects where not overly architectonic, that other creative impulses (Musique, litterature…) would generate there responses. WHAT ARE YOUR INFLUENCES? I will describe my passions, as influences can be so many and often the unrecognisable are the ones that shapes one. I admire organic growth as exemplified by my 14 month son, as he takes his first steps and develops his own personality. I adore him, as with all my older children, and truly enjoy seeing Tuuli his mother cherish and love him so. It’s that interplay of innocence and
self-awareness, exactly as NATURE intended, that I want to be influenced by. I love rigour and technical discipline best captured in Formula Racing, that i think needs to be emulated in the design world. Again, it’s not about building the perfect car alone, but creating a harmonious structure where driver, team and car and NATURE create the optimum condition to win on many levels. What does this elite sport have to do with my present context? Everything. The forces shaping Africa, sadly are not from within but without , and for us to be part of and shape this change, we must build better teams inspired by not only what is, but visualise what it could become, Designed by US. AFRICANS GIVE US THE NAME OF AN ARCHITECT YOU WOULD DREAM TO WORK WITH? I would have love to work with the Great Architects of Politics and Culture: ATLEIER Kwame Nkrumah, Che Guevara and Hugo Chavez. WHAT WILL BE YOUR ADVICE TO YOUNG AFRICAN ARCHITECTS? Develop your own narrative, inspired by NEED
Joe OSAE ADO : www.constructsllc.com Adventurers in the diaspora, GHANA : adventurersinthediaspora.visualsociety.com Archi Afrika : www.archiafrika.org
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DESIGN
LE Duo en Ceramique Interview by Carole Diop Photos : ©Kamikazz-Photo // www.duoenceramique.blogspot.com
UNE COLLABORATION INÉDITE ENTRE FATI, DESIGNERCÉRAMISTE ET MADO, ARCHITECTE D’INTÉRIEUR POUR CRÉER UNE GAMME DE BIJOUX EN CÉRAMIQUE UNIQUE. LES DEUX CRÉATRICES ON BIEN VOULU SE PRÊTER À UNE INTERVIEW AFIN DE NOUS EN DIRE PLUS SUR LEUR COLLABORATION. COMMENT EST NÉE L’IDÉE DU DUO EN CÉRAMIQUE? FATI : L’idée du Duo est née en Juin 2011 lors de l’exposition «Regards Sur Cours» où Madeleine Bomboté, Tétou Gologo et moi-même partagions la cour du Presbytère. Je présentais comme produits des lampes en céramique et Madeleine présentait des bijoux… Chaque soir, nous rentrions sur Dakar et Mado avait une toute petite boîte de bijoux… Le dernier jour de l’exposition, j’étais très chargée avec mes lampes et Mado se moquait de moi sur la chaloupe. Alors j’ai lui fait part de mon souhait de me lancer dans le design de bijoux comme expérience et elle m’a fait part de son attirance pour la céramique. Nous avons alors décidé de réaliser un projet de bijoux en céramique. MADO Fati et moi avons partagé la même cour lors de l’édition passée de Regards sur Cours à Gorée. Fati en exposant ses lampes et tasses en céramique, moi mes bijoux en bois et pâtes de verre. Fati a toujours voulu faire des bijoux, et moi voulant découvrir un nouveau matériau, la céramique en bijou s’est imposée à nous comme une évidence. Ce qui a commencé comme une boutade, comme un jeu, est très vite devenue réalité. Un
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FATIMATA LY (FATI) DESIGNER-CÉRAMISTE
Diplômée de Central Saint Martins de Londres, elle a une expérience d’une dizaine d’années auprès d’artisans en Afrique de l’Ouest. Sa passion pour l’argile a débuté en 2001 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Elle a longtemps été inspirée par des textures et motifs africains pour ses créations. Fatimata est fascinée par l’aspect à la fois permanent et éphémère de l’argile qui reste son matériau d’expression le plus naturel. La création de bijoux est une première pour elle. En outre Fatimata perçoit le design comme un outil qui permet d’apporter des solutions à des problèmes dans un contexte donné. www.patternandtexturebyessence.blogspot. com Elle vit et travaille à Dakar. Outre les aménagements d’intérieur ou les meubles qu’elle imagine dans le quotidien de son travail, elle a voulu explorer un autre domaine : la création de bijoux, qui s’apparente pour elle à «De l’architecture en miniature» Madeleine définit elle-même son style comme un jeu de formes, de couleurs, de matières. Sans jamais se prendre au sérieux, elle imagine des pièces originales et ludiques. A la recherche de nouveaux matériaux, elle opte pour les pâtes de verre et carreaux de salles de bain, le cuir et le textile comme le jean. Au final Madeleine propose un régal pour celles qui veulent des bijoux à la fois raffinés, élégants et différents.
MADELEINE BOMBOTÉ (MADO) ARCHITECTE D’INTÉRIEUR ET DESIGNER
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DESIGN challenge excitant que nous espérons continuer et faire évoluer. COMMENT FONCTIONNE VOTRE DUO? FATI : Chaque membre du Duo a travaillé de façon autonome. Chacune a développé sa collection. Mado a été inspirée par le chocolat et a lancé une ligne de bijoux appelée Sweeties et moi j’ai choisi de travailler sur [SEE: KRIT], une collection qui rappelle ces biscuits de la chance ou «Fortune Cookies» servis dans les restaurants chinois. Nous avons partagé nos expériences tout au long du parcours créatif à travers skype. Mado a produit sa collection à Dakar et moi à Londres.
MADO : Chacune avait son thème qu’elle a développé de son côté. Comme c’était ma première expérience avec la céramique, Fati m’a beaucoup assistée dans chaque étape de la création. SI TU DEVAIS DÉCRIRE LE CONCEPT DUO EN CÉRAMIQUE EN 3 OU 4 MOTS OU EXPRESSIONS? FATI : Passion / Savoir-Faire / Collaboration
MADO : Amitié – fou rire- expériences- To be continued. QUEL EST TON REGARD SUR LE MONDE DU DESIGN EN AFRIQUE? FATI : Beaucoup de designers sur le continent se sont formés sur le tas du fait de l’absence d’éducation moderne et formelle en design. Certains ont un profil d’artisan ou d’artiste. Donc les designers de produits sont formés avec une approche artisanale ou artistique et donc avec l’usage de la libre expression. Alors que l’approche du designer doit être plus relié à la résolution de problèmes dont nous sommes bien loin sur le continent. Les produits restent donc des objets en serie limitée ou pièces uniques pour un marché touristique ou local restreint.
MADO : Je pense que le design en Afrique est différent de la notion de design comme on l’entend en Occident. En Afrique , d’une part, il s’apparente très souvent à l’artisanat, et d’autre part on a du mal à penser le design autrement que dans le mobilier.
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Collection SEE KRIT par Fati
QUE T’INSPIRE L’IDÉE DE NAISSANCE? FATI : L’idée de naissance rime avec nouveauté, innovation qui sont plus difficiles à atteindre. Pour moi la naissance rime plutôt avec la notion de collaboration, de rencontre, de symbiose de matériaux, savoir-faire et de connaissances. Le renouveau, la surprise, une attente de quelque chose. QUELLE EST LA DERNIÈRE EXPOSITION QUE TU AS VUE? FATI : « Savage Beauty » d’Alexander McQueen à New York
MADO : Une exposition d’arts plastiques où des artistes sénégalais étaient invités à réinterpréter des œuvres majeures de l’art italien.
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Collection SWEETIES par Mado
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Collection SEE KRIT par Fati Photos par Carole Diop
TON COUP DE CŒUR ARTISTIQUE? FATI : Chagall pour la poésie de ses images
MADO : La maison Cartier, pour son savoir-faire et sa créativité. QUEL EST LE TRAVAIL ARTISTIQUE QUI T’A DERNIÈREMENT IMPRESSIONNÉ OU TOUCHÉ? FATI : « Savage Beauty » d’Alexander McQueen pour le sentiment de peur, de terreur parfois ou d’émerveillement. Ce qui renvoie à quelque chose d’unique et de sublime dans cette collection.
MADO : Récemment, pas grand chose… QUEL EST TON LIEU D’EXPOSITION PRÉFÉRÉ OU RÊVÉ? FATI : Le musée du design à Londres au bord de la Tamise.
MADO : Des espaces décalés, inattendus, en contraste avec les éléments exposés. QUELS SONT D’APRÈS TOI LES ENJEUX DE DEMAIN POUR LA CRÉATION CONTEMPORAINE EN AFRIQUE ET PLUS PARTICULIÈREMENT POUR LE DESIGN? FATI : N’étant pas spécialiste de la création contemporaine, il m’est plus difficile de me prononcer sur la création contemporaine de manière générale. Par contre pour le design il reste beaucoup à faire sur le continent. Le design pourrait et devrait contribuer à notre environnent et apporter des solutions en Afrique.
MADO : A mon avis le débat est ouvert. C’est à nous designers de faire en sorte que le métier soit connu, reconnu. Il faut que nous allions davantage vers les industriels et leur proposer des solutions tout en intégrant leurs connaissances et savoir-faire.
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«Madeleine Bomboté, 37 ans, malienne, Je vis et travaille à Dakar où j’ai monté ma structure « interior design studio ».
Collection SEE KRIT par Fati
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A REFLECTION ON THE DNA OF DESIGN IN AFRIKA by Fatimata Ly for AFRIKADAA Photos ©10and5.com
In Biology, DNA contains the genetic instruction used in the development and functioning of all known living organisms. Each segment carries the genetic information known as genes. DNA is also called the blueprint of life and as the blueprint of a building; the DNA blueprint gives instructions to each cell to build the organism. While this might sounds a bit scientific or far-fetched, I would like to make an analogy between the definition of DNA and the common use of DNA as an acronym or to define the core, the essence of things. The DNA Design Network Africa recently launched by the DCCD Danish Center for Culture and Development is said to promote beautiful products known as “African design”. I will attempt to discuss the implied meaning of the DNA term. How it could reinforce stereotypes and confine design to a limited path in Africa. 86
Recently launched by the DCCD Danish Center for Culture and Development is said to promote beautiful products known as “AFRICAN DESIGN”.
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«Beyond and style and trend, design has to evolve to empower people. Designers could identify and confront the relationships between our past, present and future ways of life and the potential effects of social, political and cultural needs within the African continent»
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he DCCD with funding from DANIDA Danish International Development Agency is supporting a program called DNA. The project regroups 30 inspiring designers from 15 countries. The aim is to promote designers’ work and encourage collaboration between designers and the industry. As stated in the press release, the project is run in a 36 month program and aims at establishing interaction between designers who produced contemporary and beautiful work that revolutionize the global perception of “African design”. The global perception of design is often linked to style. In general, product design is an ambiguous term that shades the boundaries between various creative fields. In Africa, the term design is still blurred and it is a generic term for creation or stylish products. Products made in Africa are designed with certain references valued by the designers and the global market. They are often interpreted with biased criteria. A product is considered as “African”, or exotic based on color, pattern or texture, etc. Materials used such as Japanese fishing nylon, natural fibers or wax fabrics are often qualified as “African design” because they are either made by African designers or artisans or on the African soil. Products designed in Africa are often linked to style; they are labeled as “ETHNIC” to decorate spaces. I think this is linked to a mindset about the African continent.The continent is expected to make beautiful products to bring a distinctive touch to western interiors for instance. we often wait for other people to define or choose the path we should follow; NGOs Non Governmental Organisations operating on the African continent, identify the lack of policies and gradually fill the void. As a result the paucity of good public policies from African governments becomes a default choice. The same pattern is valid for design. The 36 month DNA program’s approach is similar in a sense that “the program is expected to contribute to a strengthening of regional networks between designers and addresses the real problems with the only criterion of success being a measurable improvement in the businesses of the members” The program is also said ”to be inclusive with the alliance of partners such as African government bodies, retail partners and a wide range of NGOs” While this program will help facilitate collaboration between designers from different specialized areas, accessibility to markets, yet it is not tackling the challenges in design in a more appropriate way. I think based on the knowledge and the history of design
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ÂŤ TODAY It is up to designers on the continent to educate people, the local industries about design, to position design as a problem solving tool Âť As Designer Madeleine BombotĂŠ stated in an interview
Phone case made with wax fabrics by tanzanian designer Doreen Mashika
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in Scandinavian countries; one could expect a knowledge transfer in more meaningful fields such as health or education. Apart from promoting “African design” in the global market, design should be a tool to solve real life problems. Scandinavian countries use design to shape public policies, political programs etc. One could argue that they have a long design history therefore the context is different. But their Participatory design concept is rooted in their culture and has allowed them to be responsive to their societies’ needs. Their global experience could be beneficial to others. But it seems that in Africa we still confine design in style, the DNA blueprint of design seems to command beautiful things. One told me during the controversial World Festival of Black Arts in Dakar that making unique beautiful things is maybe where our strength resides.The potential risk is to specialize design in a seductive path that will fuel a niche market for exclusive beautiful products. The “African Design” stereotypical labeling is maybe lucrative for designers but the risk is for design not to evolve in the continent towards potential effects in our societies. It is time that Africans start addressing the lack of design schools or formal design education as we have social, cultural, political needs. As the designer Madeleine Bomboté stated in an interview: “it is up to designers on the continent to educate people, the local industries about design, to position design as a problem solving tool” design is used in many fields to bring solutions through methods and processes. The full potential in Africa is limited but the continent is resourceful in terms of craftsmanship. We could first orientate the local skills to forge new paths even if we do not have formal design schools. Secondly, the designers should start to be in line to meet people’s needs. I do agree that design is also about seductive products that offer dream, fantasy but apart from style and beyond trends, design has to evolve to empower people. Furthermore designers could identify and confront the relationships between our past, present and future ways of life and the potential effects of social, political and cultural needs within the African continent.
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Furniture by Hamed Ouatara from Burkina Faso
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EXHIBITION REVIEW
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EXHIBITION REVIEW in Ghana) covers for reissues with several big disc companies (Polygram, Sony, EMI), I did reissue covers for Bob Marley, Myriam Makeba, Lucky Dube and even Mariah Carey... So that is me. SO WE ARE HERE TODAY FOR THE EXHIBITION “FORCE NOIRE”, WHY BLACK POWER? Actually i did not choose the theme , my curator Dinah Douieb, i met her two years back online then at a point in time I was traveling to London so she came there to meet me and my manager in London, Modupe Otesanya. Dinah came with this theme because of my background and it was agreed after working together. Also she has a photographer from Paris who had taken pictures of Fela and pictures of rebellious spirits which gave her the idea of Force Noire. YOUR WORK IS VERY IMPLICATED, CAN YOU TELL US MORE ABOUT YOUR ENGAGEMENT IN YOUR COUNTRY NIGERIA AND IN AFRICA IN ORDER TO PROMOTE AFRO CONTEMPORARY ART? I am actually consciously trying to promote the idea of panafricanism. Because interestingly before I met Fela, I was conscious about my environment, about the state of the African diaspora. I was conscious about historical aspects of the life of the African in present time. So by the time i met Fela it was a “fait accompli” to be able to over stand what he was trying to say in his music. With other youths I introduced to Fela, we studied the young African pioneers. We read most of Kwame Nkrumah’s twenty or more books like challenge of the Congo, Africa Unite
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FORCE NOIRE EXHIBITION « Force Noire » // BLACK POWER in French, an original concept by curator Dinah Douieb. Lemi Ghariokwu, the “King of Covers” is renowned for having designed over two thousand covers but his call of fame is his work for famous Fela Kuti.
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EXHIBITION REVIEW etc.. and we learnt a lot about the panafrican ideology. It is essentially to say that Africa has to come together. So we learnt about all of that because people like Fela are leaders of thought, also with the lineage of soldiers for the mental liberation of Africa. From Marcus Garvey to Malcolm X, Martin Luther King, Fela Anikpulapo Kuti, Peter Tosh, Nelson Mandela, in all that generation of movement I feel very very involved, i feel present, i belong to that lineage. So my own rule because i have that gift of art, my rule first and foremost is to support what Fela did mentally and I did that consciously. I am not concerned about the art movement per se, I am using art because it is the gift that I have, I am using my art to propagate the ideology. am a different kind of warrior... I am not like Peter Tosh, MalcolmX or Fela but they are my heroes, I love taking bits and pieces from them. In did not go to a school of art based on Fela’s advice who told me to buy books and read on my own, not to learn the colonial art they would teach me in those colonial schools. He told me if I was not strong-willed, I would have lost all my authenticity. I was first worried about my parents and what they would think if i didn’t go college but my mother was very supportive and saw it was my destiny and told myself: “TO HELL WITH ANYBODY ELSE!” and bought my books. Today i feel very proud to say I am self taught.That is why I am very eclectric. This journalist Helen Lee, when she met me, said that if she had not met me, she would have thought that five or six different artists had designed the twenty six covers. TALKING ABOUT FIGHTS, WE CAN SEE THAT FIGHT IS VERY PRESENT IN YOUR WORK AND WE CAN DEFINITELY SAY YOU USE YOUR WORK TO FIGHT. WHAT ARE YOU FIGHTING AGAINST OR FOR? I like the way you use the word “fight”, I have told you that I am not a warrior. I love to say that I am aggressive with discretion because i have enough time to sit down and put my art in place. So i watch my aggressiveness and the way it is expressed. It is a fight, it is supposed to be a struggle. But I like telling people I am no longer in a struggle. It is a struggle between two forces of good and bad in society, in every society of the world and it is more evident to me in my own society and i play the role of an objective observer. For that matter i put down what I observer because I get inspired by everyday movement
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of people, our relationship between fellow human beings. That is the fight that you see, it is the struggle between good and evil. DESPITE YOUR CRITICISM OF LAGOS AND NIGERIAN SOCIETY IN GENERAL THROUGH YOUR PAINTINGS, WHAT KEEPS YOU SO ATTACHED TO YOUR HOMETOWN? I was born, bred and battered in Lagos. I believe in predestination, i believe in human destiny, every human being was put on Earth for a purpose so we all have roles to play and i will never reject my responsibility towards the rest of the world. Thatâ&#x20AC;&#x2122;s my role, that was why i met Fela. It was proscribed that we meet and do the
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EXHIBITION REVIEW work that we did together. Thats why i’m standing today, you understand? So from that environment, i had to shed a little light , thats why i refused to leave. My contemporaries left 25 years ago and i ask them to come back. They are shocked and see me as having been prophetic. Until 2003, i had never left Africa , for the past 8 years i’ve been traveling but i believe in predestination, i waited 25 years in faith. I can’t live Africa, Lagos or Nigeria but i still did 6 months in America and did several workshops there.
he world is my oyster, i’ve been eager and this is my world tour. I’m happy to be in Paris and people kept telling me to come to Paris because they love afro beat they love your work and i would tell them that I will go in divine time. SINCE YOU STARTED DISCOVERING OTHER COUNTRIES AND CULTURES, HAS YOUR WORK BEEN INFLUENCED BY ALL OF THE ENCOUNTERS YOU DID WITH OTHER CULTURES? Yes i have been inspired, i do not want to use the term “influenced” because i am a resolute spirit.That was Fela’s environment and i survived it because i always kept my head in place, i knew my level, i never follow blindly. I held myself back from Fela’s crazy life. Its a good time to be alive for me. WHAT INTERESTS YOU ABOUT THIS GENERATION COMPARED TO THE SEVENTIES’? DO YOU THINK THE FIGHTS ARE SIMILAR OR THAT WE DO NOT HAVE THE SAME EAGERNESS AS THEM? This generation is the BLING GENERATION. Because the world is fashionable. The sixties were the beginning of protests, with the flower children, drugs and rock n’ roll. We had militancy protests in America, Black
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EXHIBITION REVIEW Panther, Anti-Vietnam. Although history repeats itself and humans have been stupid enough to be repeating themselves. We learn to fight war but we never learn to make peace. War costs so much, peace does not cost anything except love in your heart. The seventies were the year of brainstorms, with rastas wanting to burn down Babylon. Nineties became popish so everyone wanted to have fun, the revolution was on holidays. But now, the arab revolution is very significant. These people that were badly portrayed are now challenging and leading the world because the example that they are setting (Tunisia, Egypt) are being seen by other countries and my country Nigeria in particular. People are eager to come and express themselves (Ndlr: there have been massive protests and strikes in Nigeria for the past weeks) popular singers joined the strikes and musicians were playing Fela’s music all day! I realized then that things were revolving and maybe the holiday is over. IS YOUR WORK HIGHLY RECOGNIZED IN YOUR HOMETOWN OF NIGERIA? I have sold my artwork more expensive than in America or England in Lagos. There are small groups and circles of art lovers ready to pay million of Nairas. IF YOU HAD A MESSAGE FOR THE YOUNG GENERATION OF AFRICAN ARTISTS, WHAT WOULD IT BE? Oh I have a message for every generation of every African professional, not artist... We should not make that mistake, because every role is important, nobody is superior. Like Shakespeare once said “the world is a stage where we play our role” so the advice I would love to give to my African people is to set your mind to who you are. We have to have an identity, full evident identity. When we look at the world, it feels like the African race is behind, it is a serious talk now. We cannot afford to be that under, from physical slavery, we went to colonization, from colonization to neo-colonization and now we have self colonization in Africa. That is not progressive, we are not moving forward and we are the only race on Earth that is not proud of its culture. There is a lot to advice and talk about in regards to us as a people that is why I am standing here. Every generation needs to check itself, it is not about the young generation now, in Africa all the generations are failing, I do not know what will be said to the actual young generation. It is a lot of food for thought for African people. Fela has a song called “Set your mind to Africa” because we have to support ourselves, nobody will help us.
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« Interestingly before I met Fela, I was conscious about historical aspects of the life of the African in present time. So by the time i met Fela it was a “fait accompli” to be able to overstand what he was trying to say in his music. »
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emi Ghariokwu est donc un artiste méritant sa place parmi les héros incarnant la ?0,/%& V02,% avec son style d’AfroPopArt, psychédélique et foisonnant mais pas moins engagé. Ces lithographies Monkey Banana ou Felasophy et des centaines d’autres sont à découvrir et à transmettre comme un héritage culturel et artistique à part entière.
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exposition tant attendue Exhibitions, que le public peut découvrir depuis novembre dernier au Musée du quai Branly, une exposition qui nous révèle au travers de 600 œuvres comment progressivement l’occident inventa R&"%&*)3$)H%&U. Exhibitions s’est voulue comme une exposition d’un genre nouveau: cette exposition géante nous dévoile à nous hommes et femmes du 21ème siècle, comment dès le début du 19 ème siècle et jusqu’au milieu du 20ème siècle, des hommes, des femmes et des enfants ont été exhibé dans des numéros de cirque, des représentations de théâtre, des revues de cabaret, des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales. Mais !4A2N2+20'* se résume pas qu’à une simple rétrospective sur cette période pas si lointaine, Les Commissaires, Lilian Thuram, Pascal Blanchard et Nanette Jacomijn Snoep, ont fait un réel travail d’archive et d’enquête aux sources mêmes des idées qui ont donné naissance à ces dérives. Exhibitions est la compilation de cinq siècles de découvertes de l’Autre, entre des interactions au départ craintives qui finissent par aboutir à une relation de dominant à dominé. Malgré le sentiment de malaise qui survient chez de nombreux visiteurs. Il ne s’agit pas d’une historiographie manichéenne dont le but est de condamner les actes du ´%ODQFµ sur ´OH 6DXYDJHµ mais plutôt une approche objective de cette
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EXHIBITION REVIEW réalité dont l’envergure mondiale souvent sous estimée et peu connue de la plupart d’entre nous. Dès le début du parcours on a l’impression de pénétrer dans Cabinet des curiosités, exigu et peu éclairé avec des murs couleur vermeille, des faisceaux de lumière centrés sur les nombreux portraits, affiches, extraits vidéographiques et statues. De multiples sensations se mêlent tout au long de ce périple qui retrace siècle par siècle les différents courants de pensées et évolutions des mentalités humaines qui (principalement conduits par la curiosité, l’esprit de conquête mais aussi la peur et la méconnaissance de l’autre) on conduit à l’invention de spectacles autour de ceux qui étaient « différents » . Le parcours est chronologique, le spectateur découvre d’abord le “SAUVAGE AU MOYEN AGE”. Ce “sauvage” fantasmé par les peintres de l’époque est couvert de poils et est principalement fruit de l’imaginaire d’une société à l’époque en pleine période des grandes découvertes, celle de l’Amérique notamment. La découverte de ce continent a été plus que bouleversante dans la conscience collective et a conduit à une plus grande curiosité des divers explorateurs, scientifiques et grands royaumes de l’époque. L’Autre à cette époque et jusqu’au XVIIIe siècle sera mis en scène comme une réelle
Un périple historique évoluant au fil des pensées et clichés sur le sauvage rareté à travers l’Europe entière et les nombreux rois se disputent l’accueil des différents chefs tribaux océaniens, indiens et philippins dans leurs cours. LA!THÉORISATION!DU!SAUVAGE Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, a aussi été un siècle de théorisation du sauvage qui, malgré les échanges commerciaux réguliers avec l’Europe demeure un être inférieur et barbare nécessitant pour les scientifiques les plus bienveillants la miséricorde de l’homme blanc, créature originelle de Dieu . Les théories raciales apparaissent et fleurissent avec une idée commune d’inégalité raciale qui trouve ses fondements non plus dans la religion mais dans les sciences, source certaine et absolue dans ce siècle de Raison naissante. !4A2N2+20'* a retracé
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EXHIBITION REVIEW les réalisations de certains scientifiques comme le Céphalomètre de Dumoutier crée en 1842 et qui par son appellation ne laisse aucune ambiguité à son projet premier. Au fil de l’exposition apparaissent différents moulages de crânes de différentes races ainsi que des reproductions de buste et être confronté à cela est des plus saisissants et effrayants. Cette chosification de l’autre a été théorisé pour ensuite se démocratiser, apparaitre comme une chose normale, un banal loisir aussi divertissant que de se rendre au cinéma L’AUTRE!DEVENANT!SPECTACLE!MONDIAL"!LES!ZOOS!HUMAINS"! Grace aux théories scientifiques qui légitiment (sous certains aspects) à la fois les peurs mais surtout l’assurance de la supériorité des européens, cette relation avec l’Autre évolue à un autre niveau: la monétisation, chosification de l’Autre à travers la création de spectacles et exhibitions. Les exhibitions et spectacles de sauvages autrefois divertissement réservé aux plus privilégiés est désormais démocratisé à partir des années 1810 dans les grandes villes européennes et des tournées sont même mises en places comme pour l’exhibition des X03"03*&à Londres et qui a connu son apogée à l’aube du XXe siècle . des villages exotiques itinérants grandeur nature sont reproduits et de nombreuses personnes se trouvent recrutées pour interpréter le “bon et authentique sauvage”. De grands lieux et salles aujourd’hui renommées sont consacrées par ces exhibitions et spectacles comme& ".!HY1+2)'& Z)"" à Londres ou les ?0"2%*EK%,H#,%* et& "%& [),-2'&-.J//"2()+)+20' à Paris. Par le biais de ces spectacles, l’homme, le citoyen LAMBDA peut librement être confronté à ses peurs, phobies, fantasmes et dégouts moyennant quelques sous et ensuite replonger dans son quotidien sans remise en question.
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EXHIBITION REVIEW UN!FACE!À!FACE!AVEC!LES!PERSONNAGES!“MYTHIQUES”! Exhibitions nous présente aussi ces tristement célèbres personnages qui ont traversé les siècles et qui ont représenté le “hors norme”, “l’étranger”, l’inconnu”. La 85'3*&Z0++%'+0+% alias Saartje Bartman, est certainement la plus célèbre de ces « exhibés », symbole resté dans la conscience collective et symbole de la femme noire opprimée jusqu’à la mort avec une exhibition post-mortem et moulage de son corps si ´GLIIpUHQWµ fruit de nombreux fétichismes. D’autres personnages tels qu’Elephant Man, Krao (l’enfant-singe), Ota Benga le pygmée , et le tirailleur sénégalais mis en publicité pour les produits Banania sont répertorié dans l’exposition. NOUS!HOMMES!ET!FEMMES!DU!XXIE!SIÈCLE"!ENTRE!SPECTATEURS!HONTEUX! ET!JUGES! Cette exposition qui nous met face à nos instincts voyeurs opte donc pour l’option choc en nous confrontant à nos malaises, préjugés de société mondialisée ou l’Autre est critiqué mais est censé nous être familier, qui se révèle toujours au XXIe siècle une source profonde de peur, d’appréhension et hélas de haine. Exhibitions se révèle être par là une leçon de vie, avec l’exhibition d’un passé hélas violent et difficile à digérer mais qui permet à chacun d’entre nous de contribuer à construire un autre futur ou de telles déviances de l’esprit ne devraient plus avoir lieu. Un élément considérable d’Exhibitions est sa portée hautement pédagogique, le commissariat scientifique dirigé par l’historien Pascal Blanchard et Nanette Jacomijn, anthropologue, a effectué un véritable travail de fourmi en élaborant avec intelligence ce parcours historique.
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LA#VENUS#HOTENTOTE
alias
Saartje Bartman Certainement la plus célèbre de ces « exhibés », symbole resté dans la conscience collective et symbole de la femme noire opprimée jusqu’à la mort.
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Lilian Thuram continue son engagement dans la lutte contre le racisme et vaincre les a priori en se confrontant à nos propres malaises et maux de société, hontes socio-historiques et nous conduire à un questionnement constant de nos conceptions de l’autre. L’Autre était exhibé, vendu, exploité pour ce qu’il était différent; Aujourd’hui cela ne devrait exister que dans nos livres d’histoires et dans les musées… Seul regret une scénographie façon « petit théâtre des horreurs », même si la volonté était sans doute de mettre le spectateur dans la peau de ceux qui venaient observer avec une curiosité malsaine « l’autre ».
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Exhibitions, l’invention du sauvage: jusqu’au 3 juin 2012 au Musée du quai Branly
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Bouchra Khalili: “the Constellations”
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l’exposition « J’AI DEUX AMOURS » .
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Depuis le 16 Novembre dernier et jusqu’au 24 juin 2012, la CITE NATIONALE DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION, dévoilait au public une sélection d’oeuvres d’art des collections du Musée, récemment acquises et pour certaines jamais exposées, avec
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CARNET DE BORD
ROAD#TO#EXILE
par
Barthélémy Toguo
Première oeuvre à l’entrée de l’exposition “J’ai deux amours”.
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L’ œuvre de KIMSOOJA, dite la « femme-aiguille », s’inspire aussi du voyage. L’artiste plie, déplie, coud et transforme des tissus coréens utilisés pour ranger et transporter des effets personnels en BOTTARI (des étoffes de baluchons). Sur cette photo, nous la voyons de dos sur son vélo , dans les rues de Paris avec ses Bottari, fabriqué cette fois avec des vêtements et des draps collectés en France auprès de l’association Emmaüs. (photo P1120266) DEUXIÈME ÉTAPE DU PARCOURS : « Entre rêves et nécessité », ou comme un besoin viscéral de s’en aller peu importe les difficultés. C’est ce qu’exprime Bouchra KHALILI (Artiste franco-marocaine vivant et travaillant à Paris) à travers « The constellations », 8 sérigraphies représentant un trajet sous forme de constellations et ses vidéos « mappy journey #1 et #2 » qui servent à cartographier les trajets migratoires contemporains. Xianyou, nous transporte dans le Chinatown des villes qu’elle visite. Son œuvre « l’installation trampolin 1 2 3 4 5 » rassemble cinq trampolines reproduisant en patchwork la carte des Chinatown de grandes villes telles que Paris, Londres, Liverpool, New York et San Francisco. « Frontières : Passages et Contrôles » correspondrait à la troisième étape du voyage. A la frontière, les « tampons et empreintes » surdimensionnés de Barthélémy TOGUO composent les pages fictives d’un passeport, celui de l’immigré « type ». Bruno SERRALONGUE, à travers ses photos de tentes sauvages, intitulées « abri #1 , abri #2 ou abri #5 », choisi de capturer les conditions et lieux de vies de ces migrants qui sont pour lui, « des fantômes ». Vous découvrirez aussi dans ce thème, des photographies des corps d’afghans clandestins enroulés dans des sacs de couchage (ci-contre), « Les Migrants », réalisée par Mathieu PERNOT (vivant et travaillant à Paris). e « Vivre Ensemble » est l’idée selon laquelle tout le monde peut cohabiter malgré les différences individuelles. Mohamed Bourouissa s’inspire de grands maitres de la peinture tels que Géricault ou Piero della Francesca pour mettre en scène ses « Périphéries », photographies qui représentent
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CARNET DE BORD
la banlieue dans laquelle il a vécu. Djamel Tatah préfère explorer « toujours le même sentiment », celui de cette solitude inhérente à la vie de chaque être humain. Il photographie ses proches et crée une composition numérique, tel un tableau, la projette sur la toile avant de peindre. C’est pourquoi, il représente la même figure sur son « Ensemble de 4 tableaux ». LE CINQUIÈME ET DERNIER THÈME de cette expo colorée est « Réinventer son Univers ». Il se compose de l’œuvre de Chen Zhen, « Uninterrupted Voice » créé en 1998 (ci-contre; Chen transforme des chaises en tambours, associant des éléments empruntés aux cultures chinoise et occidentale) et du « tapis en laine » de Mouna Hatoun qui lui rappelle son enfance à Beyrouth, alors qu’elle est privée de son pays natal à cause de la guerre qui a éclaté pendant qu’elle se trouvait à Londres ! On ne peut rester indifférents au travail de ces artistes qui racontent comment ils font cohabiter leurs « deux amours », leurs deux pays.
Jusqu’au 24 juin 2012 Cité nationale de l’histoire de l’immigration Palais de la Porte Dorée 293, avenue Daumesnil // 75012 Paris
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CARNET DE BORD
Djamel Tatah : «sans titre» (les Hittistes) Barthélémy Toguo: «tampons et empreintes»
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AGENDA 12 oct.11 - 18 fév.12 "#$%&%'()*+,-(%./("%0(*.(1*.2,%2%(345363475
France - Paris | Exposition
Première rétrospective du photographe Jean Depara (1928-1997) à la Maison Revue Noire à Paris (8 rue Cels 75014). Les 150 photographies immortalisent les folles nuits des bars-dancings de Léopoldville (future Kinshasa) au moment où le pays va acquérir son indépendance. Chacun vit ces instants où enfin la modernité du monde est accessible, sans soucis de “Blanc ou de Noir”.
EXHIBITIONS, MUSÉE DU QUAI BRANLY © 29 nov.11 - 3 juin12 89:;<;=;>)?'( @A*.B#.-*C.(/D(2%DB%+#(%D(ED%*(<&%.F0
France - Paris | Exposition
© JEAN DEPARA // Courtesy Galerie Maison Revue Noire
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EXHIBITIONS met en lumière l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants, venus d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l’occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales. Un processus qui commence au 16e siècle dans les cours royales et va croître jusqu’au milieu du 20e siècle en Europe, en Amérique et au Japon.
16 nov.11 - 24 juin12 GA%*(/#DH(%ICD&2
France - Paris | Exposition
Exposition collective. Une présentation des collections d’art contemporain de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Mascarades et carnavals, MUSÉE DAPPER ©
1 nov.11 - 15 juillet12 J%2K%&%/#2(#-(K%&.%B%F(6(JD2L#("%$$#&
France - Paris | Exposition
J’ai deux amours, MUSÉE DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION ©
Cette exposition constitue une occasion unique de découvrir les résonances qui existent entre mascarades d’Afrique et carnavals des Antilles et de la Guyane. Ces moments forts se vivent comme des rituels, des instants partagés, au sein desquels se renforcent les liens du groupe. Masques, costumes et coiffes, conçus à partir des matériaux les plus variés, sortent accompagnés de musique, danses et chants. Musée Dapper 35 bis, rue Paul Valéry 75116 Paris Fermé le mardi et le jeudi PRIX!"!#!À!$!EUROS
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AGENDA
25 janv.11 - 25 fév.12 M%W*0(X(S$$#F2
France - Paris | Exposition
Originaire de Porto Novo au Bénin, Rafiy est un artiste nomade; son parcours l’a porté du Togo au Nigéria et dans divers pays d’Afrique de l’ouest, avant qu’il s’installe 2 ans au Sénégal, où il fonde le festival Dak’Art OFF avec d’autres artistes contemporains africain. L’exposition Appels est l’occasion pour Rafiy de tracer un pont entre la France et le Benin; GALERIE LAZAREW
14 rue du Perche - 75003 Paris 01.44.61.28.73 / 06.98.83.90.86 laura@galerie-lazarew.fr www.galerie-lazarew.fr
6E½] 6ETTIPW GALERIE LAZAREW ©
13 janv.12 - 13 mars12 M#+%&/(<L.*.(NO33(6( <*#..%F#(/A%&-2(B*2D#F2(P(QC-C.CD'(RC&-C6)CBC'( STCI#0(#-(>D*/%,(U<L.*.V
Bénin | Festival
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7 mars.12 - 7 mai12 ST/CDF%0#(1C.%-L'(=#*.-D&#(=#*.-D&#2
France - Paris | Exposition
arts visuels monographie. Les nouvelles oeuvres textiles de l’artiste malien sont exposés à la galerie Revue noire.
Tate © Santu Mofokeng ::THE BLACK PHOTO ALBUM
1 nov.11 - 15 juillet12 =%-#(JC/#&.(S&-6( S.(;.-&C/DK-*C.(-C(JC/#&.(%./(QC.-#I$C&%&0(S&-(W&CI( SW&*K%(@#/(T0(1#&&0.(Y&##.T#&+
Royaume-Uni-Londres | Workshop Abdoulaye Konaté, Tafo ou la Force du Verbe, 1995. MIXED MEDIA.
Des ateliers en anglais dans le prestigieux Musée d’art moderne Tate pour introduire l’art contemporain africain à travers quatre sessions qui analysent les carrières d’artistes africains de la diaspora entre les années 1940s et années 1960s, le rôle des écoles d’art et des ateliers en Afrique durant l’indépendance. Cette formation est ouverte à toute personne intéressée et voulant mieux appréhender le domaine de l’art moderne et contemporain africain. Réservation en ligne ou par téléphone. +4420 7887 8888. Tate Modern Level 2 Seminar Room 18.45–20.45
%&'!(%)'!CONCESSIONS*!
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AGENDA 03 fév.12 - 17 mars 12 ?Z)Q:M>);Q;=Z(;;([[(=*\%.*(QC.-#I$C&%&0
Royaume -Uni - Londres | Exposition
La galerie Tiwani Contemporary accueille l’exposition de groupe curatée par le collectif On The Roof en partenariat avec la galerie parisienne Baudoin Lebon. L’exposition présente les travaux de’artistes issu de la diaspora : Malala Andrialavidrazana, Steeve Bauras, James Barnor, François-Xavier Gbré, Em’Kal, Kapwani Kiwanga, Amina Menia, Grace Ndiritu, Abraham O. Oghobase
©TIWANI
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www.Vlisco.com / www.mmkarnhem.nl
29 nov.11 - 5 juin12 ?*H(Z%&/2(YD%&%.-##/("D-K,("#2*+.'(JD2#DI( BCC&(JC/#&.#(1D.2-(S&.,#I'()#-,#&F%./2
Pays Bas | Exposition
La compagnie Vlisco basée à Helmond, a commercé avec le marché ouest africain dès 1846 du Wax hollandais. Le Musée d’art moderne Arnhem présentera du 29 janvier au 6 mai 2012 Six Yards Guaranteed Dutch Design, une exposition sur la manière dont les textiles hollandais Vlisco sont parvenus à faire partie de diverses cultures ouest africaines et ont tracé leur voie dans la mode internationale, les arts visuels et la photographie. L’exposition Six Yards set un hommage aux textiles Vlisco: plus de cent ans, né en Indonésie, conçu au Pays Bas, aimé en Afrique et désiré en Occident. Ces tissus colorés font leur chemin sur les défilés parisiens, les marchés au Ghana et les galeries à Londres et New York. L’exposition met l’accent sur les points pertinence, de leur présence et leur signification dans le travail de l’artiste Yinka Shonibare , aux histoires dans la tradition orale qui provient des tissus. Les oeuvres des artistes Bodys Isek Kingelez et Seydou Keïta figureront aussi dans l’exposition.
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