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TECHNICAL JOURNAL / REVUE TECHNIQUE N° 004 - DECEMBRE 2016
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NON REVENUE WATER IN AFRICA Best practices for better performance
EAU NON FACTUREE EN AFRIQUE
Les bonnes pratiques pour de meilleures performances
EDITORIAL DES TECHNOLOGIES ÉMERGENTES POUR L’AMÉLIORATION DES PERFORMANCES DES SOCIÉTÉS D’EAU EN AFRIQUE Chaque année, plus de 32 milliards de mètres3 d’eau traitée ne parviennent pas aux abonnés, en raison de nombreuses défaillances telles que des fuites, des branchements ou des canalisations défectueuses. Dans certains pays à faibles revenus, les pertes représentent 50 à 60 % de l’eau fournie quand la moyenne mondiale elle, est de 35%. Un rapport d’audit réalisé sur une vingtaine de sociétés d’eau en Afrique, par une mission d’experts africains, révèle que l’Eau Non Facturée représente le tiers du volume d’eau total produit. Economiser ce volume d’eau perdue, devient un impératif. En effet, cette démarche permettrait de fournir de l’eau à 100 millions d’êtres humains et en plus, sans aucun investissement supplémentaire. Elle ferait également engranger des revenus significatifs aux sociétés d’eau. Des ressources financières qui contribueraient à la transformation profonde des mécanismes de production afin de répondre aux besoins des populations. C’est dans ce contexte que sont amenées à évoluer de nombreuses sociétés d’eau en Afrique, appelées à produire toujours plus, pour satisfaire des demandes de plus en plus croissantes. Et cela en tenant compte des contraintes liées aux réseaux de plus en plus étendus et souvent vétustes. Une situation qui entraine des pertes importantes d’eau produite et non comptabilisée. A cela s’ajoute, l’absence d’équipements de surveillance des installations et l’exploitation de matériaux sur le réseau (canalisations) qui ne répondent plus aux exigences normatives actuelles. Fort heureusement, il existe de nouveaux outils intelligents de surveillance et de gestion du réseau couplés à une utilisation de matériaux innovants. Des moyens qui garantissent une meilleure coordination des activités de production, de transport et de distribution d’eau. C’est en cela que se traduit le nouveau modèle de management du gestionnaire, alliant veille commerciale et veille technologique. Les Managers de sociétés d’eau doivent se doter de structures de veille technologique pour assurer leur viabilité et maintenir le cap du progrès. Une telle stratégie permettait de surveiller l’émergence des technologies nouvelles, gage d’amélioration des performances. Ce qui nécessite donc, une observation et une analyse permanente de l’environnement, ainsi qu’une diffusion bien ciblée des informations sélectionnées et traitées, utiles à la prise de décision pour les managers des sociétés d’eau. Tel est le défi qui s’impose désormais aux sociétés de production d’eau potable du continent.
Par Olivier GOSSO, Président du Conseil Scientifique et Technique Directeur de la Production SODECI- Côte d’Ivoire
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EDITORIAL EMERGING TECHNOLOGIES FOR THE IMPROVEMENT OF THE PERFORMANCE OF WATER COMPANIES IN AFRICA Each year, more than 32 billion m3 of treated water does not reach subscribers due to numerous failures such as leaks, faulty connections or piping. In some low-income countries, losses account for 50-60% of the water supplied when the global average is 35%. An audit report carried out on some 20 water companies in Africa by a mission of African experts reveals that unbilled water represents one-third of the total volume of water produced. Saving this volume of lost water becomes an imperative. Indeed, this approach would provide water to 100 million people and in addition, without any additional investment. It would also generate significant revenues for water companies; financial resources that would contribute to the profound transformation of production mechanisms to meet the needs of the population. It is within this context that many water companies in Africa are expected to operate and called upon to produce more to meet increasing demands. And this takes into account the constraints linked to increasingly extensive and often dilapidated networks; a situation that results in significant losses of produced and unaccounted water. In addition, there is the lack of facilities monitoring equipment and the use of materials on the network (pipelines) that no longer meet the current normative requirements. Fortunately, there are new smart tools for monitoring and managing the network coupled with the use of innovative materials; resources that ensure better coordination of water production, transport and distribution activities. This is reflected in the manager’s new management model, combining business intelligence and technology developments. Managers of water companies must establish technological watch structures to ensure their viability and stay the course of progress. Such a strategy has made it possible to monitor the emergence of new technologies, a guarantee for improved performance. This requires constant observation and analysis of the environment, as well as a well-targeted dissemination of the information selected and processed, which is useful for decision-making for managers of water companies. This is the challenge now facing the continent’s drinking water companies
By Olivier GOSSO, President of Scientific and Technical Council Production Director SODECI - Côte d’Ivoire
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LEARNING Abidjan abrite la 3ième réunion du secrétariat de coordination des activités du WASH
Sous l’initiative du Bureau USAID WA-WASH, s’est tenue du 12 au 14 Décembre 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire) la 3 réunion de coordination des activités du secrétariat du WASH
Cette réunion a regroupé les organisations et structures du secteur Eau, Assainissement et Hygiène bénéficiant du soutien financier de l’USAID en Afrique de l’Ouest. Il s’agit entre autre de l’Association Africaine de l’Eau, de l’organisation Population Services International, de l’Office National de l’Eau potable et de l’Office National de l’Assainissement et du Drainage. A travers ce secrétariat, l’USAID WA WASH entend servir de centre de coordination afin de faciliter la communication, le partage d’expérience et l’organisation avec efficience des activités du WASH dans la sous-région ouest africaine. Les intervenants ont donc partagé avec les membres du secrétariat de coordination leurs différentes activités notamment dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’eau, le renforcement des capacités des laboratoires de contrôle de la qualité de l’eau et des auditeurs en charge d’effectuer ces opérations de contrôle. Cette mission est assurée par la direction des programmes de l’Association Africaine de l’Eau à travers le programme AfriCap
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Le représentant du Bureau Régional de PSI a quant à lui présenté le champ d’intervention de son organisation dans les pays d’Afrique de l’ouest. Des activités essentiellement tournées vers la fourniture des services d’assainissement aux populations défavorisées. Au second jour de cette réunion, les échanges ont été centrés sur la côte d’ivoire, pays hôte de cette réunion afin de mettre en relief et partager à tous la situation de l’eau et de l’assainissement ainsi que des perspectives pour ces deux secteurs. Une présentation faite par les représentants de l’ONEP et de l’ONAD. Les résultats d’une étude réalisée par un consultant international sur les opportunités de partenariats public prive en Côte d’ivoire au Benin ont été présentés à l’occasion de cette réunion de coordination. Notons que la prochaine réunion du secrétariat devrait se tenir en Février 2017 à Accra au Ghana.
LEARNING Abidjan Hosts the 3rd Meeting of the Coordination Secretariat for WASH Activities
The third coordination meeting of the activities of the WASH secretariat was held from December 12 to 14, 2016 in Abidjan (Côte d’Ivoire) at the initiative of the USAID WAWASH Office. This biannual meeting brought together organizations and bodies of the Water, Sanitation and Hygiene sector enjoying the financial support of USAID in West Africa. These include the African Water Association, the Population Service International, the National Office for Drinking Water and the National Office for Sanitation and Drainage. Through this secretariat, USAID WA WASH intends to be a focal point to facilitate communication, experience sharing and the efficient organization of WASH activities in the West African sub-region. The speakers shared with the members of the coordination secretariat their various activities relating to improving the water quality, strengthening the capacity of water quality control laboratories and the auditors responsible for carrying out these control operations. This mission is carried out by the Programs Department of the African Water Association through the AfriCap program. The representative of the Regional Office of PSI presented the field of intervention of his organization in the West African countries. These activities mainly focus on providing sanitation services to underprivileged populations. On the second day of the meeting, the discussions focused on Côte d’Ivoire, the host country of this meeting, in order to highlight and share the water and sanitation situation and the prospects for these two sectors. A presentation was made by the representatives of ONEP and ONAD.
The results of a study carried out by an international consultant on the opportunities for public-private partnerships in Côte d'Ivoire and Benin, were presented during this coordination meeting. It should be noted that the next meeting of the secretariat will be held in February 2017 in Accra, Ghana.
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LEARNING La SONEB à l’école de l’ONAE pour améliorer son système de réduction de l’eau non facturée. Initiées en 2014, par le WOP, Water Operators Partnerships Africa, les sessions d’apprentissage et d’échanges permettent aux opérateurs du secteur de l’eau et de l’assainissement les plus performants de partager leurs expertises et expériences avec des sociétés paires moins outillées sur des problématiques qui freinent leur croissance. C’est donc sous la conduite d’un tel partenariat que la Société nationale des Eaux du Benin SONEB avec un statut de Mentee, et une capacité de production de 119 820 m3/j, a pu bénéficier de Juin à Aout 2014, du savoir-faire et des compétences avérées du Mentor, l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso sur les problématiques de l’eau non facturée, le management de la qualité et l’organisation des procédures de recouvrement.
MISE EN OEUVRE Les échanges d’expériences entre les deux sociétés se sont déroulés au travers de trois visites de Benchmarking des agents de la SONEB à la Direction de l’ONEA. Elles ont respectivement porté sur les thèmes suivants : pilotage de processus, gestion de la clientèle et enfin production et réseaux. A l’issue du diagnostic préliminaire, un plan d’amélioration des performances (PAP) de la société Mentee a été établi en tenant compte des domaines d’expertise de la société Mentor. Ceci autour de trois principales composantes : - le management de la qualité - la réduction des pertes liées à l’eau non facturée - l’amélioration des techniques de recouvrement A travers ces visites de Benchmarking, les agents de la SONEB ont pu renforcer leurs capacités dans les domaines de la maîtrise des charges d’exploitation, l’élaboration et la gestion des partenariats avec les communes et les organismes de financement, l’élaboration d’un planning de maintenance et la meilleure gestion de la clientèle et ainsi que des services de recouvrement.
LEÇONS APPRISES
Du partenariat entre l’ONEA et la SONEB, la société d’eau MENTEE, résulte plusieurs bonnes pratiques qui pourraient servir de modèle à suivre à savoir : 1- la mise en place d’un cadre de concertation régulier pour la supervision des activités de l’ONEA avec les partenaires techniques et financiers et les pouvoirs publics. 2- le recrutement d’auditeurs qui interviennent deux fois par an pour le contrôle des indicateurs de performance présentés dans les rapports de l’ONEA. Ce qui tend à renforcer davantage la crédibilité de cette société. 3- la réduction du coût de traitement de l’eau par la désinfection à l’hypochlorite de sodium à travers
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un électrolyseur utilisant des pastilles de sel ; un procédé plus efficace que l’utilisation de l’hypochlorite de calcium. La réduction des coûts d’intervention, achats et stocks grâce à l’utilisation d’un système de maintenance assisté par ordinateur doté d’un logiciel performant. 4- la mise en place d’une équipe qualifiée dotée d’une stratégie solide pour la détection des fuites et la réduction des pertes sur le réseau de distribution.
LEARNING SONEB at the ONEA School to improve its Non Revenue Water reduction system Initiated in 2014 by the Water Operators Partnerships Africa (WOP), learning and discussion sessions enable the most efficient water and sanitation operators to share their expertise and experience with even smaller peer companies with knowledge of issues that hinder their growth. It is therefore under the aegis of such a partnership that the National Water Company of Benin (SONEB) with a Mentee status and a production capacity of 119,820 m3 / d, has been able to benefit from June to August 2014, from the proven knowledge and competence of Mentor, the Burkina Faso National Water and Sanitation Office, on the issues of unbilled water, quality management and the organization of recovery procedures.
IMPLEMENTATION The sharing of experience between the two companies took place through three benchmarking visits of the SONEB agents to the ONEA headquarters. They dealt respectively with the following themes: process management, customer management and production and networks. At the end of the preliminary diagnosis, a Mentee performance improvement plan (PIP) was established, taking into account Mentor’s areas of expertise. The plan revolves around three main components: - quality management; - reducing Non Revenue Water losses; - improving recovery techniques. Through these benchmarking visits, SONEB agents were able to strengthen their capacities in the areas of operating costs control, development and management of partnerships with municipalities and funding agencies, development of a maintenance schedule and the best management of customers and recovery services.
LESSONS LEARNED The partnership between ONEA and SONEB, the water company, MENTEE, is the result of several good practices that could serve as a model to follow: 1- setting up of a regular consultation framework for the supervision of ONEA’s activities with technical and financial partners and public authorities; 2- recruiting auditors who work twice a year to monitor performance indicators presented in ONEA reports. This tends to further strengthen the credibility of this company;
3- reducing the cost of water treatment through disinfection with sodium hypochlorite, using an electrolyser using salt pellets; a more efficient process than the use of calcium hypochlorite. The reduction of intervention costs, purchases and inventories through the use of a computer-assisted maintenance system with high-performance software; and 4- establishing a qualified team with a solid strategy to detect leaks and reduce losses on the distribution network.
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LEARNING Partenariat intercommunal Côte d’Ivoire-Cameroun
La Commune de TIASSALÉ s’approprie le modèle d’assainissement de la municipalité de DSCHANG La gestion des déchets solides urbains non collectés constitue un problème majeur d’assainissement pour bien de collectivités décentralisées. Certains élus locaux n’ont pas souvent une bonne connaissance de leur rôle et attributions, où ne disposent pas de moyens humains, techniques et financiers pour résoudre les problèmes d’assainissement auxquels ils sont confrontés. C’est le cas de la commune de Tiassalé en Côte d’Ivoire qui dans le cadre du partenariat WOP a bénéficié d’un encadrement technique et managérial de la part de la municipalité de Dschang du Cameroun.
MISE EN OEUVRE Le partenariat entre les communes de Tiassalé et Dschang, a pour but d’améliorer les performances de la commune de Tiassalé en matière d’assainissement urbain et en particulier dans le cadre de la gestion des déchets solides urbains. En effet, le Plan d’Amélioration de Performances (PAP) élaboré par la commune de Dschang au profit de sa commune mentee de Tiassalé est le fruit d’une coopération Nord Sud entre cette commune et la municipalité de Nantes en France. Suite à la signature de la charte du WOP (Water Operators Partnerships) et d’un mémorandum d’entente par les deux collectivités, une équipe composée des cadres et des élus municipaux de Tiassalé, de l’agence ivoirienne en charge de la salubrité urbaine ainsi que du ministère de l’environnement de la Côte d’Ivoire s’est rendue à Dschang au Cameroun pour une visite de Benchmarking. Cette visite a permis à la délégation ivoirienne de s’imprégner au mieux de l’organisation administrative et technique de la commune de Dschang en matière d’assainissement urbain. Cette mission a pu également constater les opportunités créées par l’activité d’assainissement et son impact sur la vie économique et sociale de la commune. Une seconde visite, cette fois, composée d’experts de la commune de Dschang s’est rendue chez la commune mentee (Tiassalé) afin d’élaborer une étude diagnostique pour la mise en place de son Plan d’Amélioration des Performances à exécuter sur une période de 10 mois.
LEÇONS APPRISES Au terme des 5 mois de mise en œuvre, ce partenariat entre les deux communes a porté des fruits. En effet, la commune Mentee de Tiassalé a intégré dans ses priorités la question de l’assainissement. Plusieurs campagnes, au plan institutionnel dans le but faire adopter de nouveaux comportements ont été menées et la municipalité a inscrit dans son budget une enveloppe de 16 millions de francs CFA pour couvrir les besoins d’assainissement.
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LEARNING Côte d’Ivoire-Cameroon inter-municipal partnership The Tiassalé municipality draws on the DSCHANG municipality sanitation model The management of uncollected urban solid waste is a major sanitation problem for many decentralized communities. Some local elected representatives do not often have good knowledge of their roles and responsibilities, where human, technical and financial resources are not available to solve the sanitation problems they face. This is the case of the Tiassalé municipality in Côte d’Ivoire which under the WOP partnership has benefited from technical and managerial supervision by the municipality of Dschang in Cameroon.
IMPLEMENTATION The partnership between the municipalities of Tiassalé and Dschang aims to improve the performance of the municipality of Tiassalé in terms of urban sanitation, particularly in the context of the urban solid waste management. Indeed, the Performance Improvement Plan (PIP) developed by the Dschang municipality for its Mentee municipality in Tiassalé is the fruit of North-South cooperation between this municipality and the municipality of Nantes in France. Following the signing of the Water Operators Partnership (WOP) charter and a Memorandum of Understanding (MOU) between the two communities, a team consisting of executives and elected municipal officials of Tiassalé, the Ivorian Urban Sanitation Agency as well as the Ivorian Ministry of Environment traveled to Dschang, Cameroon, for a benchmarking visit. This visit allowed the Ivorian delegation to fully understand the administrative and technical organization of the Dschang municipality in terms of urban sanitation. This mission also witnessed the opportunities created by the sanitation activity and its impact on the economic and social life of the municipality. A second visit, this time comprising experts from the Dschang municipality, went to the Mentee municipality (Tiassalé) to develop a diagnostic study for the implementation of its Performance Improvement Plan to be carried out over a 10-month period.
LESSONS LEARNED At the end of the 5 months of implementation, this partnership between the two municipalities bore fruits. Indeed, the Mentee municipality in Tiassalé included the issue of sanitation in its priorities. Several campaigns at the institutional level with the aim of adopting new behaviors were carried out and the municipality included CFAF 16 million in its budget to cover the sanitation needs.
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INNOVATION La Plateforme d’Innovation en Afrique Subsaharienne pour les Sociétés d’eau ILSE La Plateforme d’Innovation (PI) en Afrique Subsaharienne a été mise en place par l’ISLE avec le concours de la Société Financière Internationale (SFI) et du Fonds Mondial pour l’Innovation (GIF). L’objectif majeur de cette plateforme est de démontrer que le transfert et l’innovation technologiques peuvent être améliorés, faire connaitre et multiplier les actifs des sociétés d’eau. Il s’agit donc à travers cette Plateforme d’Innovation, d’introduire des technologies et solutions innovantes pour la mise en valeur des infrastructures existantes, la réduction des coûts, l’amélioration de l’efficacité, l’augmentation des recettes et, à terme, assurer une fourniture durable des services. Ce projet a fait l’objet d’une présentation aux soceités d’eau durant le CST de Lilongwe au Malawi, en novembre 2016.
Les défis à relever
La fourniture d’une eau potable sure et à moindre coût ainsi que des solutions en matière d’installations sanitaires sont indispensables à l’amélioration de la qualité de l’hygiène et de la vie, ou à tout le moins, à la préservation de la vie. Les technologies et pratiques nouvelles en faveur de l’amélioration du fonctionnement, des services et de l’efficacité, la baisse des coûts et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en vue de la réduction de l’impact du changement climatique sont toujours disponibles sur le marché mais on note souvent, chez les clients du secteur de la
distribution d’eau, une incapacté et une méconnaissance quant à la valeur exacte de ces nouvelles offres. La Plateforme d’Innovation a été installée en vue de relever lesdits défis. Elle permettra aux compagnies africaines d’adopter de nouvelles technologies et de nouveaux processus qui ont fait leur preuve et ont été adoptés ailleurs, mais qui aujourd’hui sont adaptées aux exigences du marché local avec la perspective d’accéder au financement des projets porteurs.
Fonctionnement
Au cours des réunions de la PI, on ne fait la promotion que des meilleures solutions. Les participants à la PI se voient remettre une longue liste de 10 à 20 « technologies proposées », 8 semaines avant la tenue de chaque réunion de la PI. Des informations détaillées, recueillies auprès des entreprises de technologie, aident à éclairer les décisions des participants à la PI quant à leurs choix en matière de technologie. Après qu’il ait révisé la longue liste, chaque participant à la PI a l’opportunité de « voter » en faveur des cinq meilleures technologies, cinq semaines au moins avant la tenue de la réunion de la PI. On procède à la sélection définitive des meilleures technologies (les technologies ayant reçu le plus de voix) en vue de leur participation à la réunion de la PI.
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INNOVATION ISLE provides water utilities in sub-Saharan Africa with a technological innovation platform The Innovation Platform (IP) for Sub-Saharan Africa is delivered by Isle with support from the International Finance Corporation (IFC) and the Global Innovation Fund (GIF). The key objective of this platform will be to demonstrate how technology transfer and innovation can improve, enhance and upgrade the water utility asset base. The Innovation Platform aims to introduce novel technologies and solutions to enhance the existing infrastructure, reduce cost, improve efficiency, increase revenue and provide sustainable services for the future. During the AfWA STC in Lilongwe in November 2016, the IP project was presented to water utilities.
The Challenge
The provision of safe and affordable drinking water, as well as solutions for sanitation, are basic needs for improved hygiene and a better quality of life, or more critically to prevent loss of life. New technologies and practices to enhance operations, service and efficiency, cut costs, and reduce emissions of GHG to mitigate impacts of climate change are constantly being brought to market, but utility sector clients ty pically lack the internal capacity or knowledge
to accurately assess these new offers. The Innovation Platform has been established to address the above challenges. It will enable African utilities to engage with new but resilient technologies and processes that have been proven and adopted outside of Africa but that now align with the local market conditions, and with the potential to gain access to funding for projects where there is a credible financial return.
Operation
Only the best solutions will be put forward Final selection of the top technologies will be for the IP meetings. IP member participants made (technologies receiving the most votes) will receive a long list of 10 – 12 “Proposed so they can be invited to attend the IP meeting. Technologies” 8 weeks prior to each IP meeting. Detailed information will have been captured from the technology companies in order that the IP participants can then make an informed decision on their technology preferences. Once each IP participant has reviewed the long list they will have the opportunity to “vote” for their top 5 technologies at least 5 weeks before the IP meeting.
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EXPERTISE EVOQUA WATER TECHNOLOGIES (WALLACE et TIERNAN ®) Plus de 100 ans d’expérience dans le traitement de l’eau à base du chlore
Depuis près d’un siècle, WALLACE et TIERNAN ® conçoit des solutions fiables pour le traitement et la désinfection de l’eau. Une technologie qui permet d’assurer une désinfection sûre et continue de l’eau produite et distribuée dans le monde entier. Parmi ces solutions, la production sur site d’hypochlorite de sodium (électro-chloration) et la neutralisation des fuites de chlore, sont les plus à mêmes de correspondre aux exigences du marché africain. Ces solutions sont utilisées depuis plus de 50 ans dans au moins douze pays africains. L’électro-chloration est assurée par le matériel de la gamme OSEC ® depuis près de 70 ans. Elle consiste à produire sur site l’hypochlorite de sodium à partir d’une solution de saumure saturée. Toutes les gammes de débit (quelques mètres cube par heure à plusieurs milliers de mètres cube par heure) sont couvertes. Cette solution présente plusieurs avantages : - une production de désinfectant à la demande sans interruption de service et de qualité constante ; - une grande autonomie des installations ; - pas de stockage de matière dangereuse mais seulement du sel qui permet la production de saumure ; - pas de transport de produits dangereux (chlore gazeux ou hypochlorite de calcium).
La neutralisation de fuites de chlore complète idéalement les installations de production d’eau potable utilisant le chlore gazeux comme désinfectant. En effet, le chlore gazeux est toxique dans l’air même à faible concentration. Si une fuite de chlore gazeux est détectée dans l’atmosphère le système de neutralisation se déclenche et neutralise la fuite évitant de ce fait des dégâts humains et matériels pouvant être importants. Cette technologie utilisée par de nombreuses sociétés d’eau à travers le continent africain. EVOQUA TECHONOLOGY est la première compagnie de désinfection apparue dans plusieurs pays sur le continent africain et demeure un partenaire clé de l’Association Africaine de l’Eau notamment à l’occasion des conseils scientifique et Technique durant lesquelles les représentants de cette compagnie viennent de nouveau faire montre de leur savoir-faire afin de conquérir de nouveaux marchés.
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EXPERTISE EVOQUA WATER TECHNOLOGIES (WALLACE et TIERNAN ®) More than 100 years experience in chlorine-based water treatment
For nearly a century, WALLACE and TIERNAN ® have developed reliable solutions for water treatment and disinfection. Technology that ensures safe and continuous disinfection of the water produced and distributed throughout the world. Among these solutions, the on-site production of sodium hypochlorite (electrochlorination) and the neutralization of chlorine leaks are the most suitable to meet the demands of the African market. These solutions have been used for over 50 years in at least twelve African countries. Electro-chlorination is provided by OSEC ® equipment for nearly 70 years. It consists in producing on-site sodium hypochlorite from a saturated brine solution. All flow ranges (a few cubic meters per hour to several thousand cubic meters per hour) are covered. This solution has several advantages. These include: - on-demand production of quality disinfectant without service interruption; - great autonomy of the facilities; - no storage of hazardous material but only salt which allows for the production of brine; and - no transport of hazardous products (chlorine gas or calcium hypochlorite).
The neutralization of chlorine leaks ideally complements drinking water production plants using chlorine gas as a disinfectant. Chlorine gas is toxic in air even at low concentrations. If a leakage of chlorine gas is detected in the atmosphere, the neutralization system activates and neutralizes the leakage, avoiding significant human and material damage. This technology is used by many water companies across the African continent. EVOQUA TECHONOLOGY is the first disinfection company that operates in several African countries and remains a key partner of the African Water Association, notably on the occasion of the scientific and technical boards during which representatives of this company come again to demonstrate their know-how in order to conquer new markets.
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EXPERTISE Vers la mise en place de boîtes à outils de gestion des boues de vidange ‘’Made in Africa’’ Plusieurs experts africains spécialistes des questions d’assainissement se sont réunis fin octobre à Durban en Afrique du Sud pour passer en revue la boîte à outils de gestion des boues de vidange, développée au niveau international. C’était à l’occasion de deux ateliers initiés par le programme Rasop Africa piloté par l’Association Africaine de l’Eau. Un programme d’assainissement de grande envergure exécuté dans 5 capitales africaines grâce au financement de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Le premier atelier avait pour objectif de contextualiser la boîte à outils de gestion des boues de vidanges FSM TOOL BOX, en tenant compte des réalités et contraintes africaines. Cet important outil d’aide à la prise de décision a été réalisé par des asiatiques et des européens avec l’appui financier de la même Fondation. La FSM TOOL BOX définit de façon stratégique et structurée toutes les étapes, méthodes et procédures pour la mise en place d’un système adéquat de gestion des boues de vidange. Le second atelier, quant à lui, a permis ‘’aux experts africains et aux concepteurs de cette boîte à outils de mener des discussions conjointes en vue d’uniformiser leurs différentes approches’’ a indiqué Docteur Mbaye MBEGUERE le coordonnateur du programme Rasop Africa. Les résolutions de ces deux ateliers seront disséminées au niveau local au sein des communes cibles. Le but à terme est de parvenir à la mise en place d’une boîte à outils de gestion des boues de vidange labélisée AAE. Towards the setting up of «Made in Africa» sludge management toolboxes Several African sanitation experts met in late October in Durban, South Africa, to review the internationally developed sludge management toolkit during two workshops initiated by the Rasop Africa programme led by the African Water Association. A major sanitation programme implemented in 5 African capitals with funding from the Bill and Melinda Gates Foundation. The first workshop aimed to contextualize the FSM TOOL BOX sludge management toolbox, taking into account African realities and constraints. This important decisionmaking tool was developed by Asians and Europeans with the financial support of the same Foundation. The FSM TOOL BOX defines in a strategic and structured way all the steps, methods and procedures for the implementation of a proper sludge management system. The second workshop enabled «African experts and the designers of this toolkit to hold joint discussions to standardize their different approaches» said Dr. Mbaye MBEGUERE, Coordinator of the Rasop Africa programme. The resolutions of these two workshops will be disseminated at the local level within the target municipalities. The ultimate goal is to achieve the implementation of an AfWA labeled sludge management toolbox.
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EXPERTISE Une expertise avérée pour la gestion et la surveillance au millimètre près de son réseau de distribution d’eau
La maîtrise des statistiques, du fonctionnement et de la réactivité de son réseau de distribution constitue l’un des outils de contrôle, de surveillance d’un gestionnaire d’un système de fourniture d’eau. Les données permettant non seulement de savoir comment évolue le réseau mais aussi, comment mobiliser très rapidement des équipes en cas de dysfonctionnement ou de casse importante sur un tronçon de réseau équipé d’une solution de surveillance automatique. Tout ce qui se mesure conduit à l’amélioration de la performance et donc, par contrecoup, à l’augmentation du rendement et du ‘’capital satisfaction’’ du client. Malheureusement, dans bien de sociétés africaines de distribution d’eau, les méthodes de collecte de données sur le réseau, relèvent des plus archaïques. Une pratique qui laisse libre cours au grand risque de fiabilité de ces données collectées en raison de l’erreur humaine. Une erreur sur des relevés peut avoir des conséquences désastreuses tant au niveau des équipements, du recouvrement fiscal que du management de la direction. La donnée relevée qui peut paraitre simple par son caractère, peut avoir des conséquences tentaculaires pour une société, pouvant aller jusqu’à sa faillite en fonction de l’envergure du dommage. La révolution technologique portée par le siècle présent offre un large éventail de solutions innovantes, pour garantir la performance et assurer un management efficace dans la gestion et la surveillance d’un système de distribution d’eau. Le secteur de l’eau n’y échappe guerre. C’est en effet l’expertise proposée par TECHNOLOG, une société anglaise filiale de RoperTechnologies. Technolog a plus de 30 ans d’expérience dans la conception et la fabrication d’enregistreurs de données, de modulateurs de pression,
de station de télé gestion pour les réseaux de Distribution d’eau potable, pour le suivi du niveau des réservoir d’eau et aussi pour l’assainissement. Cette entreprise offre un système de télé relevé et de télé-gestion par transmission GSM/SMS/GPRS. Ce sont des équipements étanches et autonomes en énergie d’une durée de 5 ans qui permettent de transmettre à une fréquence souhaitée des données de façon automatique. «La relève est faite tous les jours à la même heure donc il y a une certaine régularité dans la relève et nous faisons des points de mesure, une courbe de charge qui vous donne toutes les informations sur comment fonctionne votre réseau et à partir de ce profil vous voyez où il y a la fuite sur votre réseau» précise ABDOU BA,
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EXPERTISE Des données qui vous permettent de piloter au jour le jour votre réseau avec efficacité. Ce qui vous aide à gérer également les transitoires, à savoir, des variations brusques et brutales sur le réseau qui sont souvent provoquées par les process utilisés par des industriels clients de sociétés d’eau poursuit», le Directeur commercial de TECHNOLOG avant d’ajouter que ces solutions se greffent aux réseaux existants pour améliorer leurs performances, garantissant une économie de 20% par la modulation de la pression grâce à un équipement technologique efficace. Une technique de réduction des fuites basée sur la baisse de la pression dans le réseau de distribution pendant les périodes calmes du réseau, c’est-àdire, lorsque la demande est faible.
La mise en place d’un tel système permet de faire une économie substantielle de 12000 m3 d’eau sur des petits secteurs, contre 50 000m3 sur de plus grands, l’équivalent d’une usine de production d’eau. Autre avantage de cette innovation de TECHNOLOG, une économie d’énergie, une meilleure répartition de la pression face à la demande et une revalorisation du statut du préleveur de compteur soutient, M.ABDOU BA. La modulation de pression permet d’avoir plusieurs avantages dans la gestion du réseau de Distribution entre autres : - Soutien de la demande à la pointe ; - Réduction des fuites ; - Meilleure répartition de la ressource >> à capacité égale on fournit l’eau à plus d’abonnés ; - Baisse des coûts opérationnels >> moins de réparations de fuites ; - Baisse du niveau de stress des exploitants ; - Réduction du temps de marche des pompes ; - Réduction de la facture d’électricité.
TECHNOLOG ambitionne d’accompagner, conseiller et former les sociétés d’eau africaine pour maximiser leurs productivités conclut le Directeur commercial de Technolog M. ABDOU Ba.
Proven expertise in millimetre management and monitoring of water distribution network
The mastery of statistics, operation and reactivity of its distribution network is one of the tools used to supervise and monitor a water supply system manager. The data does not only allow us to know how the network evolves, it also enables us how to quickly mobilize teams in the event of a malfunction or major breakdown on a network segment equipped with an automatic monitoring solution. All that is measured, leads to performance improvement and consequently to an increase in output and the customer’ «capital satisfaction». Unfortunately, in many African water supply companies, data collection methods on the network are outdated. A practice that leads to the huge risk of reliability of this data collected due to human error. An error in readings can have disastrous consequences on the equipment, tax collection and management. The recorded data, which may seem
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EXPERTISE simple by its character, can have considerable consequences for a company, which may go as far as bankruptcy depending on the size of the damage. The technological revolution of the present century offers a wide range of innovative solutions to guarantee performance and ensure effective management in the management and monitoring of a water distribution system. The water sector is hardly devoid of this. It is indeed the expertise proposed by TECHNOLOG, an English company which is a subsidiary of RoperTechnologies. Technolog has more than 30 years of experience in the design and manufacture of data loggers, pressure modulators, remote management station for drinking water distribution networks, the monitoring of levels of water in reservoirs and sanitation. This company offers a remote reading and management system via GSM / SMS / GPRS transmission. They are 5-year energysaving and energy-independent equipment that allows for automatic transmission of data at a desired frequency. «The reading is done every day at the same time so there is some regularity in the reading and we make measurement points, a load curve that gives you all the information on how your network works and from this profile, you see where there is the leak on your network,» says ABDOU BA, Sales Director of TECHNOLOG France. “Data that allows you to run your network efficiently on a day-to-day basis. It also helps you to manage the spikes, namely, abrupt and the sudden variations on the network that are often caused by the processes used by industrial customers of water companies are continuing,» the Sales Manager of TECHNOLOG said, adding that these solutions are added to the existing networks to improve their performance, guaranteeing a 20% saving by modulating the pressure
A leak reduction technique based on the reduction of pressure on the distribution network during the quiet periods of the network, that is, when demand is low. The implementation of such a system ensures a substantial saving of 12,000 cubic metres of water on small sectors, compared to 50,000 cubic metres on larger ones, the equivalent of a water production plant. Other advantages of this TECHNOLOG innovation include energy saving, better pressure distribution vis-à-vis demand and a revalorization of the status of the sampler, Mr. ABDOU BA added. Pressure modulation ensures, among others, several advantages in the management of the distribution network: - Peak demand support; - Reduced leakage; - Better distribution of the resource >> at equal capacity provides water to more subscribers; - Reduced operating costs >> less leak repairs; - Reduced operator stress levels ; - Reduction of pump running times ; - Reduction of electricity bills. TECHNOLOG aims to support, advise and train African water companies to maximize their productivities, Technolog commercial director, Mr. ABDOU Ba, said.
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EXPERTISE DE SAINT GOBAIN AU PAM UK
Elargissement de la gamme innovante de tuyaux de petit diamètre avec les produits de 125 mm
Le leader de la technologie du fer Saint Gobain PAM UK a élargi sa gamme innovante de tuyaux d’eau ou d’égout à petit diamètre à travers l’introduction d’une gamme de produits de 125 mm. Aujourd’hui les sociétés d’eau affichent un intérêt grandissant pour le produit, une récompense méritée pour Saint Gobain qui a passé « beaucoup de temps » à restaurer Blutop. « Le revêtement zinc lopper » a déclaré Smoker. aluminium a mis 15 années à se déveSaint Gobain PAM UK, a annoncé que Paul Minchin, Directeur Général de Saint la plupart des sociétés d’eau ont été approchées pour réaliser des essais sur le tuyau. Ces essais ont été conçus pour montrer comment Blutop peut adhérer aux réseaux des sociétés d’eau et jusqu’où les constructeurs peuvent en bénéficier. Minchin a déclaré que Blutop a offert une alternative aux acheteurs, d’autant plus que le fer ductile est perçu par le marché comme étant un « matériau très changeant ». Il a aussi ajouté que les innovations comme Blutop « donnent l’occasion de comparer les produits ductiles ». Selon Smoker, l’introduction de Blutop sur le marché apporte de la valeur ajoutée aux clients tout en minimisant les coûts. Le lancement du produit 1110 mm s’est fait au début de l’année 2009 pour, plus tard, être associé à la gamme de 90 mm en été de la même année. Tous les produits Blutop ont satisfait aux exigences requises par la nouvelle version du BS EN 545 que j’ai établi comme marque de référence en matière de tuyauterie dans tout le RU, plus tard en 2010. Blutop a élaboré des technologies de pointe, à la fois dans la production de tuyauterie ductile et les matériaux de revêtement, combinant la longue tradition d’utilisation du fer ductile avec la souplesse du plastique. Cette combinaison unique des matériaux a abouti à un système offrant une fiabilité du point de vue de l’étanchéité, facile d’utilisation, à des coûts d’installation réduits et une eau de qualité supérieure même dans les sols contaminés, avec une solidité exceptionnelle et des coûts de distribution et d’entretien inférieurs à ceux proposés par les autres systèmes. Par example, comparés aux systèmes de tuyauterie de protection PE, les coûts des matériaux Blutop à eux seuls peuvent être jusqu’à 50 pour cent plus bas.
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Pesant la moitié du poids des tuyaux de fer ductile traditionnels, les tuyaux Blutop sont faciles à poser, n’exigeant pas d’équipement spécial et peuvent être reliés manuellement grâce au nouveau système de jointure qui comprend une option de retenue, éliminant le besoin de butée. Alliant à la fois solidité et souplesse qui offre jusqu’à 6° de déclinaison à chaque jointure, le système Blutop peut être posé superficiellement ou en profondeur avec une forte résistance aux dommages causés par des tiers. Les tuyaux ont une paroi intérieure DUCTAN tm unique, ce qui facilite leur utilisation dans des terrains aux conditions variées. David Smoker, directeur du développement à Saint-Gobain PAM UK, déclare que Blutop peut « être comparé au polyéthylène. C’est une grande innovation pour nous ». Il ajoute que le produit, éliminant le besoin de soudure, séduit les sociétés d’eau et les constructeurs. « On coupe et on joint, c’est rapide et facile. On peut réaliser un gain de temps de trois heures ».
EXPERTISE FROM SAINT GOBAIN PAM UK
Further extends innovation small diameter pipe range with 125mm products
Iron technology leader Saint Gobain PAM UK has further extended its highly innovative family of small diameter water and sewer pipes through the addition of a range of 125 mm products. Water companies are now taking an increasing interest in the product, reward enough for Saint-Gobain, which spent «a lot of time» getting Blutop right. «The zinc aluminium coating took 15 years to develop,» says Smoker.
Paul Minchin, managing director of Saint-Gobain PAM UK, says most of the water companies have been approached to trial the pipe. These trials have been designed to show how Blutop can fit into water companies’ networks, and how contractors can benefit. Minchin says that Blutop brings another choice of product to the market, especially as ductile iron is seen as a «very versatile material» in the market place. And he adds that new innovations, such as Blutop, «help bring ductile product into contention». According to Smoker, bringing Blutop to market is about adding value to clients while taking cost out at the same time. The 1110 mm product was launched in early in 2009 and was joined after by a 90mm range in the summer of the same year. All Blutop products meet the performance requirements of the new version of BS EN 545 which I set to become the standard specification for pipes in the UK later in 2010. Blutop draws on state of the art technologies in both ductile iron pipe spinning and coating materials, combining the traditional values and long term performance of ductile iron with the flexibility of plastics. The unique combination of materials results in a system offering leak-free reliability, easy handling, reduced installation costs and high water quality even in contaminated ground, with outstanding durability and performance delivering lower installed and whole life costs over alternative systems. For example, compared against PE barrier pipe systems, Blutop materials costs alone can be up to 50 per cent less. Half the weight of traditional ductile iron pipes Blutop pipes are easy to lay, require no special equipment and can be jointed manually through
the new jointing system which includes a restraint option, removing the need for thrust blocks. Combining both strength and flexibility up to 6° deflection at each joint, the Blutop system can be laid shallow or deep and highly resistant to third party damage. The pipes have a unique DUCTAN tm interior lining which provides excellent water quality properties, making them suitable for use in a wide variety of grounds conditions. David Smoker, business development director at Saint-Gobain PAM UK, says Blutop can «challenge polyethylene. It’s a big innovation for us». He adds that the product is attractive to water companies and contractors because welding is not required. «You just cut and joint, saving time and effort. You can save an engineer three hours.»
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L’INVITE Le Malawi est un État d’Afrique australe situé au sud-est du continent, enclavé entre la Tanzanie au nord-est, le Mozambique à l’est et au sud et la Zambie à l’ouest. Avec une superficie 118 484 km2, ce pays s’étire du nord au sud sur 900 km tout le long du lac Malawi, le troisième plus grand lac d’Afrique. Toutefois ce pays aux ressources hydriques qui forcent l’admiration subit de plein fouet les effets du changement climatique. A l’occasion du 75ème Conseil Scientifique et Technique de l’Ascociation Africaine de l’Eau, tenu à Lilongwe, le Directeur Général de la compagnie du Malawi en charge de l’eau potable Eng. Alfonso CHIKUINI Directeur général de Lilongwe Water Board a partagé dans ce 4ième numéro de SHARE WATER son expérience de Manager en matière de politique d’approvisionnement en eau potable dans un contexte de stress hydrique. une courte saison d’hiver de Mai à Juillet où la température peut chuter jusqu’à 5 degrés quelquefois. SW : S’il y a seulement que deux mois durant lesquels il pleut durant l’année, cette situation n’engendre-t-elle pas des conséquences sur les zones et retenues d’eau et les sols ?
SARE WATER : Comment se présente le climat ici au Malawi ? Eng. Alfonso CHIKUINI : Le climat du Malawi est quasiment tropical. Une saison des pluies se déroule de Novembre à Avril, avec peu ou pas de précipitations à travers beaucoup du pays de mai à octobre. Il fait chaud et humide de septembre à avril le long du lac Malawi ainsi qu’à Lilongwe, bien que beaucoup moins dans le sud. Le reste du pays est plus doux durant ces mois avec une moyenne maximale diurne d’environ 25 °C. Il y a environ 40 ans de cela, il pleuvait durant 4 à 5 mois et durant le reste de l’année le climat était tempéré. Maintenant il ne pleut que deux mois dans l’année et 10 mois de sécheresse. Dans certaines régions du pays, il fait très chaud dans la saison sèche, on atteint de pic de 45 degrés parfois. Ici à Lilongwe on tourne autour de 42 degrés au cours les saisons chaudes de l’année. Nous avons donc
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Eng. Alfonso CHIKUINI: Effectivement, les sources d’eau s’amenuisent. Notre compagnie et bien d’autres sociétés de production d’eau ont des réservoirs avec des quantités il y a dix ans en arrière pouvaient convenir à la demande. Actuellement, la production a augmenté et il n’y pas eu d’investissement. Lorsqu’il ne pleut pas nous sommes obligés d’ouvrir les réservoirs. L’eau capturée durant les deux mois de saison de pluie ne couvrent que 8 à 10 mois de besoins, pas plus. Nous sommes confrontés à un vrai problème de disponibilité en ressources en eau. SW : Etes-vous en situation de stress hydrique ? Eng. Alfonso CHIKUINI : Malheureusement oui. Nous avons une seule source d’approvisionnement pour la ville de Lilongwe. Notre objectif est de diversifier nos sources d’approvisionnement afin de maximiser notre capacité de résilience face aux effets du changement climatique sur la disponibilité des ressources en eau.
L’INVITE Eng. Alfonso CHIKUINI : Les précipitations ont diminué presque de moitié contrairement à des décennies en arrières, il faut donc réagir. Cela induit un plan d’investissement conséquent base sur un programme intègre de gestion des ressources en eau pour satisfaire la demande et garantir des conditions meilleures d’approvisionnement en eau aux populations. SW : Quel est le taux de couverture pour la ville de Lilongwe et quels sont vos perspectives ? Eng. Alfonso CHIKUINI : Nous estimons que nous couvrons 75% de la population. Les zones
non couvertes en raison des difficultés d’accès sont rationnées au moins une fois par jour. Nous avons près de 800 000 clients et 6000 connections avec un système post payés. Nous encourageons fortement les populations à consommer l’eau du robinet surtout les visiteurs, car c’est une eau de bonne qualité et nous le croyons. Nous avons beaucoup d’eau perdue dans le réseau en raison de la mauvaise qualité dudit réseau, et nous perdons près de 35% de notre production. Notre défi est de réduire les pertes d’eau produite qui n’arrive pas au robinet du consommateur.
Malawi is a southern African country located in the southeast part of the continent, enclosed between Tanzania to the northeast, Mozambique to the east and south, and Zambia to the west. With an area of 118,484 km2, the country stretches from north to south for 900 km along Lake Malawi, the third largest lake in Africa. However, this country with the water resources that is highly admired suddenly suffered the effects of climate change. On the occasion of the 75th Scientific and Technical Council held in Lilongwe, the Malawi Drinking Water Corporation General Manager, Eng. Alfonso CHIKUIN the CEO of the Lilongwe Water Board shared in this 4th issue of SHARE WATER his experience as Water Policy Manager in a context of water stress. SHARE WATER: How is the climate here in Malawi? Eng. Alfonso CHIKUINI: Malawi’s climate is almost tropical. The rainy season runs from November to April, with little to no rainfall throughout the country from May to October. It is hot and humid from September to April along Lake Malawi and Lilongwe, although much less in the south. The rest of the country has milder weather during these months with a maximum daily average of about 25 ° C. About 40 years ago, it was raining for 4 to 5 months and for the rest of the year the climate was temperate. Now it only rains for two months in a year
and there are 10 months of drought. In some areas of the country, it is very hot in the dry season, peaking at 45 degrees sometimes. Here in Lilongwe, temperatures stand at about 42 degrees during the warm seasons of the year. We therefore have a short winter season from May to July when the temperature can drop to 5 degrees sometimes. SW: If there are only two months during which it rains in the year, does this situation not affect the areas and reservoirs and the soils? Eng. Alfonso CHIKUINI: Indeed, water sources
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THE GUESS Eng. Alfonso CHIKUINI:
Our company and many other water production companies have tanks with quantities that ten years ago could meet demand. Currently, production has increased and there has been no investment. When it does not rain we are forced to open the tanks. The water captured during the two months of the rainy season only covers 8 to 10 months of needs, not more. We are faced with a real problem of water resources availability. SW: Are you under water stress? Eng. Alfonso CHIKUINI: Unfortunately yes. We have a single source of supply for the town of Lilongwe. Our goal is to diversify our sources of supply to maximize our resilience to the effects of climate change on the availability of water resources. Rainfall has declined by almost half,
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unlike decades back, so we have to react. This entails a substantial investment plan based on an integrated water resource management programme to meet demand and ensure better water supply conditions for the population. SW: What is the coverage rate for the city of Lilongwe and what are your prospects? Eng. Alfonso CHIKUINI: We estimate that we will cover 75% of the population. Areas not covered due to access difficulties are served at least once a day. We have nearly 800,000 customers and 6,000 postpaid connections. We strongly encourage people to consume tap water, especially visitors, because it is of good quality and we believe it. We have a lot of water lost in the network because of poor network quality, and we lose nearly 35% of our production. Our challenge is to reduce the loss of water produced that does not reach the consumer’s tap.
SUCCESS STRORY La métamorphose de Maynilad, d’une entreprise chancelante et inefficace à une société de distribution d’eau prospère. Par RONALD JEREMY B. SALAMAT Analyst en Chef, Maynilad Manilles,Philippines
Maynilad, est la plus grande société de distribution d’eau aux Philippines approvisionnant une clientèle de plus de 8 millions de consommateurs. Cette société fournit de l’eau et des services de drainage à la zone ouest de Metro Manila et est dirigée par le consortium conjoint de Metro Pacific Investment Corp. Maynilad a réduit sa quantité d’eau non-facturée d’environ 700 millions de litres par jour (MLD) en seulement six ans. ETAT DES LIEUX
En 2007, Maynilad perdait jusqu’à 1.506 millions de litres d’eau traitée par jour (MLD). Des pertes physiques très élevées du fait d’un réseau de tuyauterie vieillissant et défectueux (l’un des plus vieux d’Asie) couplé à une exploitation et une maintenance qui laissaient à désirer. Ces pertes commerciales colossales provenaient de compteurs défectueux, de problèmes de mesures de la consommation, de trucage de compteurs et de dérivations, d’utilisation frauduleuse et de branchements parallèles. L’ensemble du réseau de distribution est long de 5 à 6 km et la capacité totale de production est d’environ 2.500 MLD pour une population avoisinant les 9 millions. Le volume annuel facturé est estimé à 1.215 MLD équivalant à un revenu annuel de 373 m USD. Les branchements parallèles se sont ainsi multipliés surtout dans les quartiers précaires connectés aux systèmes de distribution Seuls 46% des clients de Maynilad disposaient d’un approvisionnement de 24h en eau et seulement 53% recevaient l’eau à une pression acceptable de 7 pound square Inch PSI.
Maynilad perdait 1.500 millions de litres d’eau traitée par jour (MLD) dans son réseau de distribution. L’équivalent du contenu de 600 piscines olympiques. LES DEFIS A RELEVER POUR LA REDUCTION DE L’EAU NON-FACTUREE (ENF)
Le conseil d’administration a mis en place une stratégie sur la base d’actions successives: 1. Scission du réseau et points de contrôle 2. Diagnostic de l’ENF (NRW) 3. Prise en charge de l’ENF 4. Gestion de l’ENF En 2008, une équipe spéciale de la Central ENF a été mise sur pied avec pour mission de s’occuper de la gestion de tout le programme ENF entièrement pris en charge par la direction. En 2009, Maynilad s’est adjoint les services de MIYA, une entreprise fournissant des solutions contre les pertes d’eau, à travers un Accord de Service Technique (AST), aux fins de fournir une assistance technique et des formations à l’équipe de la Central NRW à divers niveaux de la gestion de l’ENF.
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SUCCESS STORY Un réseau aussi vaste que Maynilad, avec un système de distribution aussi dégradé ne peut être géré efficacement sans être scindé en de plus petites zones hydrauliques appelées DMA, District Metered Area. Dans chaque DMA, tous les problèmes sont clairement identifiés et des solutions idoines sont mises en place, et non des solutions passe-partout. Une approche proactive a été mise en place en vue de la réduction des pertes physiques par la détection des fuites visibles et invisibles suivies d’une réparation rapide et durable de ces fuites.
On a procédé au renouvellement des tuyaux vieillissants et défectueux identifiés au plus haut niveau de l’ENF. La gestion de la pression comprend l’installation d’un VRP (valve de régulation de la pression) au sein d’une DMA afin de contrôler la fourniture d’eau, éviter la fluctuation de la pression, réduire la fréquence des hausses, prolongeant ainsi la durée de vie. 6 ans après, le niveau de l’ENF est passé à 768 MLD contre 1521 MLD avec une variation de 738 MLD.
CONCLUSION
Faire de la prise en charge de l’ENF une priorité absolue au sein des sociétés d’eau présente un avantage en ce qu’il confère à l’entreprise une solidité financière. Les coûts consentis pour améliorer le réseau et éviter les pertes d’eau sont justifiés par une hausse des recettes résultant d’un meilleur niveau de service et l’enregistrement de nouveaux clients. Les coûts d’exploitation baissent et l’identification de nouvelles sources d’eau est retardée, les fonds pouvant être affectés à d’autres projets en vue de conférer à l’entreprise une plus grande stabilité.
La métamorphose de Maynilad, d’une entreprise chancelante et inefficace à une société de distribution d’eau prospère.
Maynilad, is the Philippines’ largest water utility serving more than 8 million customers. This utility provides water and sewerage services to the west zone of Metro Manila and is managed by, joint consortium of Metro Pacific Investment Corp. Maynilad bring down its non-revenue water by almost 700 million liters per day (MLD) in just six years. THE SITUATION
In 2007, Maynilad was losing a huge 1,506 million liters per day (MLD) of treated water. High physical losses due to existence of old and deteriorated pipe network (one of the oldest in Asia) coupled with poor operation and maintenance. Huge commercial losses was due to meter inaccuracies, metering problems, meter tampering and by-pass, unauthorized use and illegal connections.
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SUCCESS STORY The whole network distribution is long from 5 to 6km and the total production capacity is almost 2,500 MLD for a population close to 9M. The annual billed volume is estimated to 1,215 MLD which provides like income per year 373 M USD. Thus, illegal connections were rampant mostly in the blighted areas tapped to the secondary as well as the primary distribution system.
Only 46% of Maynilad customers had 24hour water supply and only 53% received their water at acceptable pressure of 7 pound square Inch PSI. Maynilad was losing 1,500 million liters per day (MLD) of treated water in its distribution system. The equivalent of 600 Olympic-sized swimming pools.
THE CHALLENGES TO REDUCE ITS HIGH NON-REVENUE WATER
The top management set up a strategy based managed efficiently without breaking it up on successive actions: into smaller hydraulic areas call DMA, District Metered Area. In each DMA, all the problems 1- Break up the network and measure were clearly identified and appropriate 2- Diagnose NRW solutions were apply, not blanket solutions. 3- Address NRW A proactive approach to reduce physical 4- Manage NRW losses by the detection of visible and nonIn 2008, a dedicated Central NRW team was visible leaks followed up by speedy and created and tasked to manage the whole quality repair of leaks. Replacement of old NRW program fully supported by the top and deteriorated pipes diagnosed with high management. In 2009, Maynilad engaged level of NRW was made. MIYA, a company that provides water loss solutions, through a Technical Service Pressure management includes the Agreement (TSA), to provide technical installation of a PRV (pressure regulating advice and trainings to Central NRW team valve) in a DMA to regulate the supply to in various aspects of NRW management. avoid pressure fluctuations thus, reducing A large network like Maynilad with burst frequency and extending asset life. After deteriorated distribution system cannot be 6 years, the level of NRW felt to 768 MLD against 1521 MLD with a variance of 738 MLD.
CONCLUSION
Making NRW management among the water utility’s top priorities is beneficial as it helps the company to become more financially viable. The costs invested to improve the network and recover water is justified by the increase in revenue resulting from improved level of service and connecting new customers. Operating cost is reduced and development of new water sources is delayed and funds can be used for other projects for the company to become more stable.
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FICHE PRATIQUE LA PRÉSENCE DE MICROBES DANS L’EAU DE BOISSON N’EST PAS SUFFISAMMENT CONTRÔLÉE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE Monitoring for Safe Water (MfSW, ou Surveiller pour Avoir une Eau Propre) est un programme de recherche-action visant à promouvoir une meilleure surveillance de la qualité de l’eau afin d’en améliorer la potabilité. Le programme MfSW a été initié par une bourse de la fondation Bill & Melinda Gates à l’Institut Aquaya. Les partenaires principaux en ont été l’Association Africaine de l’Eau (AAE/ AfWA), l’Association Internationale de l’Eau (IWA) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). INTRODUCTION Les données relatives à la qualité de l’eau sont indispensables pour guider et quantifier les progrès vers l’Objectif de Développement Durable pour l’eau potable. Afin de mieux comprendre comment ces données sont actuellement recueillies en Afrique subsaharienne, les chercheurs du programme MfSW ont récemment publié une analyse approfondie des activités réglementées de surveillance de la qualité de l’eau dans le continent. Peletz, R., Kumpel, E., Bonham, M., Rahman, Z., & Khush, R. (2016). To What Extent is Drinking Water Tested in Sub-Saharan Africa? A Comparative Analysis of Regulated Water Quality Monitoring. International Journal of Environmental Research and Public Health, 13(3), 275. La présente note de synthèse a pour but de présenter les principaux résultats de leur analyse. Dans la plupart des pays, deux types d’institutions sont chargées de contrôler la qualité de l’eau : 1) les sociétés d’eau, qui effectuent un contrôle dit « opérationnel », et 2) les organismes de santé publique, qui effectuent un contrôle indépendant dit « de surveillance » ou « de conformité ». MÉTHODES A la suite d’un appel à candidatures pour le programme MfSW en 2012, 37 sociétés d’eau et 35 organismes de santé publique (représentant le Bénin, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie) ont communiqué des informations relatives à leurs activités de contrôle de la qualité de l’eau. 48 de ces institutions ont aussi fourni les résultats de tests microbiologiques effectués au cours des 12 mois précédents. Ces données ont permis aux chercheurs de comparer le nombre de tests visant à déceler la contamination fécale, qui est la première cause de maladies liées à l’eau.
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PRINCIPALES CONCLUSIONS 1
La majorité des sociétés d’eau et des organismes de santé publique en Afrique subsaharienne effectuent certains contrôles de la qualité microbiologique de l’eau.
2
Dans la plupart de ces institutions, ces contrôles n’ont pas lieu à la fréquence prescrite par les normes nationales ou par les directives de l’OMS.
3
Les institutions les plus grosses respectent d’avantage les fréquences de contrôle réglementaires.
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Ce sont surtout les réseaux d’adduction d’eau dans les grandes villes qui sont contrôlés.
5
Les agences de l’eau et de la santé doivent mettre l’accent sur la surveillance des petits réseaux d’adduction et des points d’eau, ainsi que sur une meilleure gestion des risques.
Figure 1: 72 institutions (sociétés d’eau ou organismes de santé publique) dans 10 pays ont participé au programme de recherche.
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POPULATION DESSERVIE DE 15,600 À 3,900,000
POPULATION DESSERVIE DE 43,500 À 20,000,000
SOCIÉTÉS D’EAU
ORGANISMES SANTÉ PUBLIQUE
SOCIÉTÉS D’EAU ET ORGANISMES DE SANTÉ PUBLIQUE Dans cette étude, les « sociétés d’eau » désignent les institutions réglementées en charge d’approvisionner les réseaux d’adduction d’eau potable. Les contrôles opérationnels qui leur incombent comprennent en général des analyses de pH, de teneur en chlore résiduel, de turbidité et d’indicateurs bactériens de contamination fécale, en vue d’éventuelles mesures correctives. Les « organismes de santé publique » désignent en majeure partie des Bureaux Provinciaux de la Santé (ou de l’Eau) exerçant en milieu rural. Pour ces institutions, les normes et réglementations relatives au contrôle de la qualité de l’eau ne sont pas toujours clairement établies.
FICHE PRATIQUE PROPORTION DES INSTITUTIONS CONTRÔLANT LA QUALITÉ MICROBIOLOGIQUE DE L’EAU 100
92%
80 60
54%
40
37%
20 0
85%
76%
18% N=37 SOCIÉTÉS D’EAU
N=33 ORGANISMES DE SANTÉ PUBLIQUE
Ont Effectué Certains Tests Ont Effectué Le Nombre De Tests Prescrit Par L’OMS
N=70 TOTAL
Figure 2: État de la surveillance de la qualité microbiologique de l’eau dans 70 institutions en Afrique subsaharienne (sur la base du nombre de tests d’indicateurs de contamination fécale effectués).
RÉSULTATS
CONCLUSIONS
Toutes les sociétés d’eau participant à l’étude opéraient en milieu urbain, contrairement aux organismes de santé publique, dont 77% se situaient en milieu rural. Une grande partie des échantillons analysés par les sociétés d’eau (67%) et par les organismes de santé publique (31%) provenaient de robinets domestiques reliés aux réseaux d’adduction d’eau. La plupart des organismes de santé publique (88%) étaient chargés de surveiller à la fois des réseaux d’adduction et des points d’eau tels que des puits ou des forages. Comme le montre la figure 2, plus de sociétés d’eau que d’organismes de santé publique ont effectué des tests microbiologiques et atteint la fréquence de contrôle prescrite par l’OMS.
La plupart des sociétés d’eau réglementées et des organismes de santé publique en Afrique subsaharienne effectuent certains contrôles de la qualité microbiologique de l’eau de boisson. Cependant, ces contrôles sont avant tout focalisés sur les réseaux d’adduction d’eau potable dans les grandes villes.
A fois pour les sociétés d’eau et pour les organismes de santé publique, la taille de l’institution s’est révélée être un facteur déterminant de la rigueur de la surveillance de la qualité de l’eau, en particulier : 1. Une population desservie de plus 500,000 personnes 2. Un budget annuel pour la qualité de l’eau de plus de US$0.05 par personne 3. Un exercice au niveau national ou régional, au lieu de plus petits niveaux administratifs Au contraire, les facteurs suivants n’avaient pas d’influence apparente sur la rigueur de la surveillance de la qualité de l’eau : 1. Le nombre d’employés consacrés à la qualité de l’eau par personne desservie 2. L’ancienneté de l’institution 3. La présence d’un organisme indépendant en charge de réglementer le secteur de l’eau 4. La présence de normes nationales bien établies pour le contrôle de la qualité de l’eau
Afin de mieux affecter les ressources consacrées à l’eau potable et de mesurer les progrès vers les objectifs du développement durable, contrôler la qualité des plus petits réseaux d’adduction et des points d’eau tels que les puits et les forages doit devenir une priorité. La surveillance de ces sources d’eau est généralement sous la responsabilité d’organismes de santé publique situés en milieu rural, manquant souvent de moyens et d’effectifs. Ainsi que l’ont observé d’autres études, augmenter les moyens à la disposition des agents de santé publique et mieux les former au contrôle de la qualité de l’eau est essentiel, mais développer ces compétences dans tout le continent sera un processus long. C’est pourquoi il est également indispensable d’appliquer des outils de gestion des risques, tels que les Inspections Sanitaires et les Plans de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau, pour améliorer la potabilité de l’eau de boisson, en particulier dans les petites villes et dans les zones rurales.
Le texte intégral est disponible sur : http://www.mdpi.com/1660-4601/13/3/275 Synthèse préparée par Joyce Kisiangani et Ranjiv Khush, The Aquaya Institute, novembre 2016. Pour plus d’informations, écrivez-nous à info@aquaya.org ou rendez-vous sur www.aquaya.org.
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PRACTICAL SHEET DRINKING WATER IS NOT SUFFICIENTLY TESTED FOR MICROBIAL CONTAMINATION IN SUB-SAHARAN AFRICA Monitoring for Safe Water (MfSW) is an action research program that promotes drinking water safety through improved monitoring. MfSW was launched with a grant from the Bill & Melinda Gates Foundation to the Aquaya Institute (Aquaya). Partners have included the African Water Association (AfWA), the International Water Association (IWA), and the World Health Organization (WHO). INTRODUCTION Water quality data is essential for both guiding and measuring progress towards the Sustainable Development Goal for safe water. To clarify how water quality data is currently collected in subSaharan Africa, MfSW researchers have recently published an in-depth analysis of regulated monitoring activities: Peletz, R., Kumpel, E., Bonham, M., Rahman, Z., & Khush, R. (2016). To What Extent is Drinking Water Tested in Sub-Saharan Africa? A Comparative Analysis of Regulated Water Quality Monitoring. International Journal of Environmental Research and Public Health, 13(3), 275.
MAIN FINDINGS 1
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Most water suppliers and surveillance agencies in subSaharan Africa conduct some testing of microbial water quality. Most of these institutions do not achieve the testing frequencies specified by national standards or WHO Guidelines.
3
Larger institutions are more likely to meet regulatory requirements for testing frequency.
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Regulated water testing in Africa is focused on piped distribution networks in large cities.
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Water and health agencies must prioritize testing and risk management of small piped supplies and water point sources.
Figure 1: 72 institutions (water suppliers and health surveillance agencies) from 10 countries participated in the study
This brief summarizes the results of their analysis. In most countries, institutional responsibilities for water quality testing fall into two categories: 1) operational monitoring by licensed water suppliers; and 2) surveillance or compliance monitoring by an independent agency, usually responsible for public health. METHODS Following a call for participation in MfSW in 2012, 37 water suppliers and 35 surveillance agencies (representing the countries of Benin, Burkina Faso, Ethiopia, Ghana, Guinea, Kenya, Senegal, Tanzania, Uganda, and Zambia) provided information on their water quality testing activities. Forty-eight of the institutions included microbial water quality test results from the previous year. To evaluate monitoring performance, researchers compared testing levels for microbial indicators of fecal contamination. Fecal contamination is the main cause of waterborne disease and is the primary public health risk associated with drinking water.
28
37
35
POPULATION SERVED: FROM 15,600 TO 3,900,000
POPULATION COVERED: FROM 43,500 TO 20,000,000
WATER SUPPLIERS
SURVEILLANCE INSTITUTIONS
WATER SUPPLIERS AND SURVEILLANCE INSTITUTIONS Water suppliers were defined as regulated institutions responsible for providing treated water through piped networks. Operational monitoring requirements generally prioritize measurements of pH, residual chlorine, turbidity, and indicator bacteria to guide corrective actions. Most of the surveillance agencies were District Health or Water Offices operating in rural settings. Regulatory requirements and applicable standards for surveillance monitoring are not always well established.
PRACTICAL SHEET PROPORTION OF INSTITUTIONS TESTING MICROBIAL WATER QUALITY 100 80
92%
60 40
54% 37%
20 0
85%
76%
18% N=37 SUPPLIERS
N=33 SURVEILLANCE AGENCIES
Conducted some testing Reached WHO guaelines
N=70 TOTAL
Figure 2: Monitoring performance of institutions, based on testing for microbial indicators of fecal contamination.
RESULTS
CONCLUSIONS
All of the piped water suppliers included in the study were located in urban areas. In contrast, 77% of the surveillance agencies were located in rural areas. Most of the water samples (67%) tested by water suppliers were collected from consumer taps connected to piped distribution networks. Consumer taps also represented the largest fraction (31%) of samples tested by surveillance agencies. Most (88%) of the surveillance agencies were responsible for monitoring both piped and non-piped water supplies. As shown in Figure 2, water suppliers were more likely than surveillance agencies to both test microbial water quality and meet WHO recommendations for testing frequency.
Most regulated water suppliers and surveillance agencies in sub-Saharan Africa are conducting some microbial water quality testing of drinking water supplies. However, most of their efforts are focused on piped distribution networks in large cities.
For both suppliers and surveillance agencies, size was a key determinant of monitoring performance, specifically: 1. Provision or oversight of water supplies for large populations (>500,000). 2. An annual water quality budget of at least US$0.05 per person. 3. Operations at national or regional rather than lower administrative levels. In contrast, the following factors did not appear to influence monitoring performance: 1. The number of water quality staff per people served. 2. The number of years in operation. 3. The presence of an independent water sector regulator. 4. Documented national standards for either operational or surveillance monitoring.
To better target resources for improving water safety and to measure progress towards safe water targets, regular water quality monitoring of smaller piped distribution systems and non-piped water supplies such as hand pumps and dug wells are important priorities. Responsibilities for testing these supplies generally lie with surveillance agencies, which are usually under-resourced and overworked public health offices located in rural areas. As noted in other studies, providing more resources and training to support water quality testing by public health officers is essential, but it will take a long time to build surveillance monitoring capacities across Africa. Therefore, it is also necessary to apply risk management methods, such as Sanitary Surveys and Water Safety Plans for promoting drinking water safety, particularly in small towns and rural settings.
The full text can be found at: http://www.mdpi.com/1660-4601/13/3/275 Review prepared by Joyce Kisiangani and Panjiv Khush, the Aquaya Institute, November 2016. For more information, please email us at info@aquaya.org or visit www.aquaya.org.
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FICHE PRATIQUE USAID/PROJET DE PRESTATION DE SERVICES D’ASSAINISSEMENT PSI améliore l’assainissement au profit des populations urbaines en Côte d’Ivoire Le programme pour l’amélioration de l’assainissement en zones urbaines urbain financé par l’USAID en Afrique de l’Ouest (Benin, Ghana et Côte d’Ivoire) en partenariat avec PATH et WSUP. Il est implémenté en Côte d’Ivoire par l’ONG PSI. L’objectif du programme est d’enregistrer de meilleurs résultats en matière d’assainissement en élaborant et en testant différents modèles économiques évolutifs impliquant des prestataires de services du secteur privé, et en contribuant au développement durable d’un marché de l’assainissement en Afrique de l’Ouest. La vision est de catalyser le marché de l’assainissement en Côte d’Ivoire pour accroitre la capacité du secteur privé à fournir des services d’assainissement abordables aux populations urbaines à faibles revenus.
L’objectif visé par ce programme est : - D’accroître l’accès à l’assainissement de base pour 500 000 personnes d’ici 2019 ; - D’accroître l’accès à des services de gestion sécurisée de boues de vidanges pour 500 000 personnes d’ici 2019 ; - D’atteindre 25% de ces personnes parmi la tranche de la population à faible revenu ; - De partager les leçons apprises sur le marché de l’assainissement en Côte d’Ivoire, à travers l’Afrique de l’Ouest.
En effet des recherches primaires et secondaires ont été menées afin d’identifier les gaps et décrire le marché de l’assainissement dans la capitale économique ivoirienne. Les enquêtes ont relevé que : - 60% des résidents utilisent des systèmes d’assainissement autonome ; - Existence de plusieurs types de fosses ne répondant pas aux normes techniques d’une fosse septique ; la superficie de ces fosses est en général inadaptée pour le nombre d’utilisateur, ce qui engendre des fréquences élevées de vidange ; - Le partage des toilettes est une grande source de conflit au sein des cours communes ; par conséquent les ménages sont favorables à payer plus pour de meilleurs ouvrages d’assainissement ; - Les ménages ne connaissent pas le volume de leurs fosses, ce qui engendre le plus souvent des situations d’urgence avec des fosses qui débordent dans les cours ; - La tarification des vidanges est jugée incohérente par les ménages ; - Les ménages paient parfois moins cher pour déverser leurs déchets directement dans l’environnement. Pour apporter des solutions aux problèmes identifiés, le programme SSD a conçu 2 modèles d’affaires qui sont : « Concession Saine » et « Vidange plus ». « Concession Saine » : Ce modèle d’affaire vise à fournir aux ménages des ouvrages d’assainissement normalisés et de qualité, à augmenter les attentes des ménages en termes d’assainissement et de réduire les sommes alloués aux vidanges. Ses caractéristiques principales sont les suivantes : - Fosses septiques préfabriquées de 6 m², pour 60 utilisateurs - Superstructure et toilettes à chasse d’eau « Vidange Plus/Call center » : Il s’agit d’un service de call center qui permettra de connecter les ménages aux vidangeurs, dans l’optique de réduire le coût et d’améliorer la qualité de la vidange. Les propositions de valeurs de ce service sont l’anticipation de la vidange, la clarté et l’uniformité des prix, l’option de paiement anticipé, la Notifications SMS pour la vidange à venir.
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PRACTICAL SHEET USAID / SANITATION SERVICES DELIVERY PROJECT PSI improves sanitation for urban populations in Côte d’Ivoire The urban sanitation improvement program in urban areas funded by USAID in West Africa (Benin, Ghana and Côte d’Ivoire) in partnership with PATH and WSUP. It is implemented in Côte d’Ivoire by PSI, an NGO. The program’s objective is to achieve better sanitation outcomes by developing and testing different evolving economic models involving private sector service providers and contributing to the sustainable development of a sanitation market in West Africa. The vision is to catalyze the sanitation market in Côte d’Ivoire to increase the private sector’s capacity to provide affordable sanitation services to low-income urban populations.
The objective of this program is to: - Increase access to basic sanitation for 500,000 people by 2019; - Increase access to safe sludge management services for 500,000 people by 2019; -Attain 25% of these people among the low-income population; - Share the lessons learned on the sanitation market in Côte d’Ivoire through West Africa.
Primary and secondary research was carried out to identify the gaps and to describe the sanitation market in the Ivorian economic capital. The surveys found that: - 60% of residents use self-contained sanitation systems; - Existence of several types of pit toilets do not meet the technical standards of a septic tank; the surface area of these pit toilets is generally unsuitable for the number of users, which generates high draining frequencies; - Toilet sharing is a major source of conflict within the shared compounds. Consequently households are willing to pay more for better sanitation facilities; - Households do not know the volume of their pit toilets, which most often, causes emergency situations with pit toilets overflowing in the courtyards; - Pricing of garbage is deemed inconsistent by households; - Households sometimes pay less to dump their waste directly into the environment.
To solve the problems identified, the SSD programm has designed 2 business models that are «Healthy Courtyard» and «Draining Plus». «Healthy Courtyard»: This business model aims to provide households with standardized, high-quality sanitation facilities, increase household sanitation expectations, and reduce drainage costs. Its main characteristics are as follows: - Prefabricated septic tanks of 6 m², for 60 users - Superstructure and flush toilets «Draining Plus/Call center »: This is a call center service that will connect households to the sludge operators, in order to reduce cost and improve the quality of the draining. The proposed values of this service include the anticipation of emptying, clarity and uniformity of prices, the prepayment option, SMS notifications for future emptying.
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ESSENTIEL LES CONSEILS DU SERVICE DE L’EAU
Afin de préserver notre ressource d’eau, faites la chasse aux fuites : vérifiez votre consommation grâce à votre compteur. Pensez à le protéger contre le gel. Un robinet mal fermé, c'est le gaspillage de dizaines de m3 par an. Un goutte à goutte représente 4 litres par heure soit 35 m3/an et un filet d'eau (chasse d'eau) représente 16 litres/ heure soit 140 m3/an !
Ne versez pas de produits chimiques dans les lavabos ou toilettes tels que : huile de vidange, liquide de votre laboratoire de photo, solvant, peinture. Une déchetterie est à votre disposition et récupère ces produits.
INFOS SUR LA QUALITÉ DE L’EAU
Pour que la qualité de l’eau soit conforme aux normes définies par les institutions de santé, elle doit répondre aux exigences de 54 paramètres recouvrant : • sa composition physico-chimique en éléments minéraux, comme le calcium ou le magnésium ; • ses caractéristiques liées à notre perception sensorielle : couleur, saveur, odeur, transparence, etc.… • les substances indésirables : nitrates, pesticides, métaux lourds (cuivre, mercure ou plomb), etc.… • les paramètres microbiologiques. L’eau ne doit pas contenir de microbes ou de virus susceptibles de provoquer des maladies. DES NORMES DE QUALITÉ DE PLUS EN PLUS RIGOUREUSES
L’eau du robinet répond à des normes strictes définies par les organismes de Santé. Ces normes ont été fixées selon le principe de précaution maximale, qui protège même les personnes dont la santé est la plus fragile. Elles reflètent deux préoccupations essentielles : • la santé publique : ainsi l’eau ne doit pas contenir de micro-organismes pathogènes (bactéries, virus et parasites), elle ne doit ne pas présenter de concentration de substances dites “indésirables” (fluor, nitrates) ou toxiques (plomb, chrome) supérieure aux normes établies. • le confort et le plaisir : l’eau doit être agréable à boire, claire et inodore.
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ESSENTIAL TIPS FROM THE WATER DEPARTMENT
In order to preserve our water resources, Checking leakage: check your consumption rate using your meter. Consider protecting it from freezing. A badly closed tap leads to the wasting of tens of m3 per year. One drip represents 4 litres per hour or 35 m3 / year and running water (flushing) represents 16 liters / hour or 140 m3 / year!
Do not pour chemicals into washbasins or toilets such as: drain oil, liquid from your photo laboratory, solvent, and paint. A waste disposal center is at your disposal and recovers these products.
INFORMATION ON WATER QUALITY
For water quality to meet standards set by health institutions, it must meet the requirements of 54 parameters which cover: • its physicochemical composition of mineral elements, such as calcium or magnesium; • its characteristics related to our sensory perception: colour, flavour, odour, transparency; etc. • undesirable substances: nitrates, pesticides, heavy metals (copper, mercury or lead) etc. • microbiological parameters. Water should not contain microbes or viruses capable of causing disease. INCREASINGLY STRINGENT QUALITY STANDARDS
Tap water meets strict standards set by health agencies. These standards have been set in accordance with the principle of maximum precaution, which protects even those whose health is most fragile. They reflect two key concerns: • public health: water must not contain pathogenic micro-organisms (bacteria, viruses and parasites), it must not contain a concentration of so-called «undesirable» substances (fluorides, nitrates) or toxic substances (lead, chromium) than the established standards. • comfort and pleasure: the water should be good to drink, clear and odorless.
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www.afwa-hq.org SHARE WATER N°4 Magazine bi-annuel de l’Association Africaine CONTRIBUTIONS de l’Eau (AAE) / Bi-annual Magazine of the African Water Association (AfWA) Gilles DJAGOUN Caroline DELAIRE Siège social / Head office : Av. 8 prolongée à la Maryse Da SYLVA montée du pont Houphouet Boigny 05 BP 1910 Serges Milord SEIBA Abidjan 05 – Côte d’Ivoire Tel : +225 21 24 14 43 / 21 24 04 96 CONCEPTION ET MISE EN PAGE / DESIGN Fax : +225 21 24 26 29 AND LAYOUT Nicaise KOUAKOU DIRECTEUR DE PUBLICATION / Olivier KONAN PUBLICATION DIRECTOR Sylvain USHER RESPONSABLE MARKETING / MARKETING OFFICER REDACTEUR EN CHEF / CHIEF EDITOR Aimé Kaloua DIGBEU Souleymane OUATTARA REDACTEUR ASSISTANT / DEPUTY EDITOR Corine ASSIENIN