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Réhabiliter l'habitant – utilité sociale de l'architecte

CHAPITRE 1 RÉHABILITER L'HABITANT·E – UTILITÉ SOCIALE DE L'ARCHITECTE

« La première qualité d’une architecture c’est la surface et le volume ; la deuxième qualité, c’est la lumière ; la troisième, l’acoustique ; et ce qui fait la beauté de l’architecture, c’est l’harmonie des gens qui l’habitent, alors seulement l’architecture prend forme. »1

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Lors de la Biennale de Venise en 2006, l’architecte Patrick Bouchain décide d’investir le Pavillon Français en l’habitant. En présentant un lieu habité, qui se construit et se transforme avec les usages, il nous invite à observer le processus de construction du projet tout en nous interrogeant sur la finalité de l’architecture. Bien souvent dans ce domaine, un projet va être considéré par ses concepteurs et conceptrices une fois achevé, lors de sa livraison. Or, pour Patrick Bouchain, l’architecture n’est pas une chose figée, mais un cadre qui prend forme et évolue par l'usage qui en est fait, soit par l’action d’habiter. Cette performance faite par l’architecte-urbaniste s’inscrit dans la continuité de sa démarche qui s’appuie sur l’action du « faire » :

« Elle [l’architecture] pourrait être le résultat d'un acte non prévu, l'expression chargée de sens et non une forme préétablie, produire une architecture inconnue, reflet d'une imagination sociale perdue. Elle pourrait d'ailleurs ne jamais venir. Elle devrait être l'architecture du désaccord, de la solidarité, de l'hospitalité, de la liberté de penser et de faire. »2

Cette pratique de l’architecture implique de ne pas dissocier la construction de la phase de conception. Le choix de laisser place à une certaine liberté et une incertitude favorise la rencontre des différent·e·s acteurs et actrices du projet, laissant naître des idées qui n’auraient

1 BOUCHAIN, Patrick. Covid #7 | Avec et pour les habitants. 29 mai 2020, https://topophile.net/ savoir/covid-7-avec-et-pour-les- habitants-parole-a-patrick-bouchain/. Consulté le 05 aout 2020. 2 BOUCHAIN, Patrick. Permis de faire. Cité de l’architecture et du patrimoine. 09 janvier 2019.

pu être anticipées. Il s’agit d’une posture héritée de l’incrémentalisme krollien1, qui interroge sur l’importance du processus de réalisation d’un projet architectural en y voyant un terrain de transmission, de partage et d’improvisation.

L’incrémentalisme, notion développée par le couple d’architectes-urbanistes Lucien et Simone Kroll, est une méthode de travail participative par l’ajout progressif.

Au travers de la réalisation de la « Mémé » (Maison Médicale), les architectes endossent le

rôle de coordinateur·ice·s davantage que concepteur·ice·s en laissant une liberté d’expression aux différent·e·s artisan·e·s qui interviennent sur le chantier. Pour Lucien et Simone Kroll, l’architecture doit être la résultante des individualités habitantes qui la composent et non une forme figée inaltérable, comme le promeut l’approche rationaliste corbuséenne.2

Permanence architecturale

Suite à la performance réalisée pour le pavillon de la Biennale de Venise, Patrick Bouchain a voulu approfondir cette recherche avec une expérimentation qui explore les dimensions sociales d’un projet architectural. En 2010, à Boulogne-sur-mer, une soixantaine de maisons au caractère très social situées sur le bord du littoral sont, face à leur état de délabrement et à l’attractivité de leur foncier, menacées d’être détruites et ses occupant·e·s délogé·e·s. Le maire, craignant les conséquences que pourraient avoir ces destructions pour le devenir de ses habitant·e·s déjà fragiles, et pour certain·e·s présent·e·s dans les lieux depuis plus de trente ans, fait appel à Patrick Bouchain afin d’envisager une préservation de ces logements. Dans le cadre d’une consultation préparée par l’office HLM, Habitat de Littoral, l’architecte propose alors un projet expérimental d’accompagnement à l’auto-réhabilitation, pour un budget équivalent au coût de la démolition, soit 40 000 euros par maison.

Patrick Bouchain promeut la «réparation» du bâti plutôt que la destruction | reconstruction. Pour l’architecte, l’habitat, quel qu’il soit, est riche du vécu des habitant·e·s, de leur histoire,

1 HALLAUER, Édith. Habiter en construisant, construire en habitant : la « permanence architecturale », outil de développement urbain ? Métropoles, 2015, no 17. (Page 10) 2 DIONNE Caroline. L’architecture incrémentaliste au service du savoir-vivre. Source : https://www.espazium.ch/fr/actualites/larchitecture-incrementaliste-au-service-du-savoir-vivre

de leurs usages. Déplacer des personnes ayant vécu des violences revient pour lui à enfouir un problème qui se trouve être social avant d’être spatial.

« 10 milliards d’euros ont été consacrés à la seconde opération ANRU. (…) Or on ne peut pas faire une architecture réglementaire et technocratique. Un autre modèle doit être choisi. On ne peut pas démolir des logements au prétexte que la densité est dangereuse sur le plan social ! En réalité, il s’agit de diffuser la pauvreté afin de la rendre invisible… »1

Un autre modèle, c’est ce que propose Patrick Bouchain avec l’expérience de Boulogne-surMer. Face aux problématiques d’exclusion de la population, l’architecte décide de pousser la notion d’hospitalité initiée au travers de l’expérience de la Biennale de Venise, en propo-

sant le concept de « permanence architecturale ». Cette pratique expérimentale consiste à ce que l’architecte investisse physiquement le site du projet en devenant habitant·e. En se détachant de son statut de « tiers », il ou elle met en œuvre un processus horizontal questionnant les places et enjeux de la pratique courante du métier. Il ou elle se détache de son rôle de concepteur·trice du projet pour endosser celui d’ « accompagnateur·trice » d’une « auto-réhabilitation ». L’architecture se développe alors autour de la notion de l’hospitalité, avec un·e architecte qui devient « hôte accueillis » chez un habitant·e, son « hôte accueillant·e ». L’hu-

milité et la bienveillance que requiert cette démarche visent à privilégier les échanges et la transmission réciproque à la maîtrise du projet.

« L’objectif est de réintroduire le savoir-vivre, à tous les niveaux. Le gros problème des grands ensembles est dû à l’association forcée de populations, qui ne se serait pas faite naturellement. C’est contraire à cette osmose culturelle, cette agrégation de savoir-faire des grandes communautés de l’histoire de l’humanité. Il faut donc rechercher le savoir-vivre de ces gens qui vivent ensemble. Il ne s’agit évidemment pas de donner « une leçon de savoir-vivre ». En vivant ensemble nous allons apprendre mutuellement. Manger, dormir, avoir des

1 BOUCHAIN, Patrick. Covid #7 | Avec et pour les habitants. 29 mai 2020, https://topophile.net/ savoir/covid-7-avec-et-pour-les- habitants-parole-a-patrick-bouchain/. Consulté le 05 aout 2020.

problèmes de couple. »1 Sophie Ricard, jeune architecte devant réaliser son HMONP, se porte volontaire pour devenir, pour une durée de trois ans, habitante de Boulogne-sur-mer. L’expérience se décompose en trois phases d’un an : diagnostic, conception, chantier.

TEMPS 1 – LE DIAGNOSTIC PAR LA PRATIQUE : INTÉGRATION DE L’ARCHITECTE

La première année est consacrée à l’emménagement de l’architecte dans la ville de Boulognesur-Mer et l’élaboration d’un diagnostic social et architectural. Sophie et son compagnon em-

ménagent et réalisent des travaux dans la maison qui leur est allouée. Durant cette période Sophie Ricard doit dans un premier temps s’intégrer au quartier, pour pouvoir comprendre les problématiques sociales et architecturales, collectives et individuelles, auxquelles sont confronté·e·s les habitant·e·s. L’enjeu est de sortir de ce statut de « tiers », « intruse » envoyée par les institutions pour remédier aux maux du quartier, afin de développer une réelle rela-

tion de voisinage.

« Aujourd’hui je ne suis pas seulement « l’architek » comme le disent les enfants mais bel et bien une voisine, une locataire, une habitante, en confrontation avec la réalité d’une rue délaissée, d’une rue vivant repliée sur ellemême et fonctionnant en autarcie avec son propre réseau social, sa propre économie.»2

En réalisant elle-même les travaux de sa maison, en cultivant la terre de son jardin et en conviant les enfants à participer, Sophie Ricard parvient petit à petit à dissiper la méfiance que pouvaient avoir ses voisin·e·s à son égard. En effet, les habitant·e·s craignaient de premier abord que l’architecte soit « une sorte d’espionnage de l’Office HLM sur les pratiques ré-

1 HALLAUER, Edith. Strabic: Patrick Bouchain: Ma voisine cette architecte. Edith Hallauer. 28 juillet 2011, http://strabic.fr/Pa- trick-Bouchain-ma-voisine-cette-architecte-1. Consulté le 30 juin 2020. 2 JULIENNE, Loïc, EYMARD, Sébastien, RICARD, Sophie. Ensemble à Boulougne-sur-Mer, Rénovation de 60 maisons au Che- min Vert. Construire. 2013, 14 p. (Page 4)

gissant le quartier »1. Suite à ce temps d’intégration, l’architecte parvient, par les relations qu’elle noue avec les habitant·e·s, à cerner les dynamiques internes au quartier ainsi que les problématiques ciblées sur le logement. Ainsi, elle peut dresser un état des lieux du bâti, la nature des travaux nécessaires ainsi qu’un ordre de priorités. Sophie Ricard, en tant qu’architecte mais aussi voisine, devient une personne « référante » du quartier, qui fait le lien entre les locataires et les institutions. Elle investit aussi une maison mitoyenne à la sienne pour en faire une «maison de chantier», un lieu commun fixe, pouvant accueillir les habitant·e·s pour travailler et échanger sur les projets en cours dans le quartier.

Immatérialité du projet : les gens

En intervenant de manière douce, en allant à la rencontre des usager·e·s, la démarche de Patrick Bouchain questionne les enjeux de l’architecture : face à l’exclusion, la problématique n’est pas uniquement matérielle, elle est aussi sociale. L’architecture n’est pas seulement constituée de quatre murs et d’un toit, mais existe « au travers de l’harmonie des gens qui l’habitent. »2. Tout en leur permettant de garder leu’r maison, le projet vise à développer des liens et une cohésion entre les habitant·e·s, apprendre mutuellement à « vivre ensemble ». Le cœur du projet semble alors davantage se trouver dans l’immatériel, c’est-à-dire les relations et les souvenirs qui se créent au cours du processus, que dans l’objet architectural construit.

« Tenter de faire ce que toute architecture peut faire : construire en habitant, habiter en construisant, et se reconstruire en habitant. »3

TEMPS 2 – CO-CONCEPTION : UN PROCESSUS HORIZONTAL

La deuxième année était axée sur la phase de conception du projet de réhabilitation. Dans

1 HALLAUER, Édith. Habiter en construisant, construire en habitant : la « permanence architecturale », outil de développement urbain ? Métropoles, 2015, no 17. (Page 10) 2 BOUCHAIN, Patrick. Op.cit. 3 HALLAUER, Edith. Strabic: Patrick Bouchain: Ma voisine cette architecte. Edith Hallauer. 28 juillet 2011, http://strabic.fr/Patrick-Bouchain-ma-voisine-cette-architecte-1. Consulté le 30 juin 2020.

un projet de réhabilitation classique, l’architecte travaille dans les locaux de son agence et est responsable de la mission de conception. En habitant sur place, Sophie Ricard endosse davantage un rôle d’accompagnatrice et fait le lien entre les habitant·e·s et les institutions. Il s’agit de trouver avec elles et eux des solutions pour améliorer leur habitat. Il s’agit d’un processus horizontal qui vise à renverser la figure de « l’architecte savant·e », en considérant

les compétences individuelles des habitant·e·s ainsi que leur « expertise d’usage » comme un enrichissement du projet. Nous pouvons alors parler d’une forme d’utilité sociale de l’architectequi ne réhabilite pas seulement un logement dégradé, mais aussi ses habitant·e·s socialement dévalorisé·e·s par le manque d’estime en leurs capacités.

« Avec la modestie de quelqu’un de candide, une jeune qui apprend son métier. Révéler que les gens habitant ces maisons ont des savoir-faire professionnels, autant que les siens. »1

Dans ce processus de conception participative, l’architecte se doit de trouver des outils accessibles à des personnes n’ayant pas les références et éléments de langage habituellement utilisés dans la profession. En effet, les termes et documents techniques peuvent apparaître abstraits pour les non-initié·e·s. C’est pourquoi, afin de faciliter les échanges, Sophie Ricard développe notamment un document de travail ressemblant à un roman photo : il s’agit d’un descriptif des travaux à effectuer, sorte d’état des lieux, illustré par des photographies et annotations. Patrick Bouchain, dans l’entretien réalisé par Edith Hallauer, souligne que la jeunesse de Sophie Ricard s’est avérée être un atout dans ce type de démarche : contrairement à un·e architecte plus expérimenté·e, Sophie Ricard n’est pas encore imprégnée des réflexes de la profession qui auraient pu parasiter l’expérience. Elle apprend ici avec les habitant·e·s, développe avec elles et eux des outils, ce qui accroît l’horizontalité du processus.

Immatérialité du projet : l’argent

L’habitant·e, en tant qu’usager·ère est considéré·e ici comme expert·e de son habitat, c’est la personne la plus à même de déterminer les problématiques de son logement. Dans ce

projet, un budget fixe était alloué à chaque logement, l’objectif était donc de déterminer avec chaque foyer comment il voulait le répartir, quelles étaient leurs priorités. Cette étape apparaît comme importante car elle permet à l’habitant·e d’ « établir une vision d’ensemble du bâtiment, de l’impliquer dans la gestion du budget consacré à sa maison, afin d’envisager une gestion plus durable par l’habitant du foyer qu’il occupe »1. Le présupposé étant que l’habitant·e ayant conscience du coût des travaux et étant obligé·e de faire des choix vu la limite du budget, serait plus apte à réfléchir à comment investir cet argent dans une stratégie de pérennité et à prendre soin par la suite de son habitat.

TEMPS 3 – LE CHANTIER : DÉVELOPPER LES CIRCUITS-COURTS

Le troisième temps a été celui de la transformation, soit le temps du chantier. La démarche étant de s’adresser de manière directe aux problématiques auxquelles sont confronté·e·s les locataires, c’est naturellement que Patrick Bouchain a souhaité pousser cette logique dans la phase de construction. La majorité de ces habitant·e·s travaillant dans le secteur du bâtiment, il est apparu de bon sens de profiter de ce chantier pour employer les petites entreprises familiales locales, donnant du travail aux personnes bénéficiaires du projet. Privilégier les circuits courts a permis de rendre d’autant plus perceptibles les bénéfices de ce projet: les impacts étant dans leur sphère privée comme professionnelle, la dimension sociale avait d’autant plus d’ampleur.

Il s’agit donc dans cette démarche, du début à la livraison du projet, de se détacher de la contrainte posée par la pression économique et la standardisation du logement. Réfléchir à comment répondre de manière simple et sensée aux problématiques matérielles (réhabilitation des maisons fortement délabrées) et immatérielles du projet (développer un « vivre ensemble » avec des personnes marginalisées accordant peu de confiance aux institutions). Boulogne-sur-Mer étant particulièrement touchée par l’exclusion sociale, le principal enjeu était donc de créer une dynamique sociale positive.

1 HALLAUER, Édith. Habiter en construisant, construire en habitant : la « permanence architecturale », outil de développement urbain ? Métropoles, 2015, no 17.

Les contraintes du processus

Cette situation apparaît cependant comme assez « exceptionnelle », dans le sens où la proposition faite à Patrick Bouchain par une municipalité encline à l’expérimentation est une opportunité rare. D’autre part, la petite échelle, ainsi que la longue durée du projet paraissent compromettre sa reproductibilité dans le cadre de renouvellements urbains au sein des quartiers prioritaires. D’abord parce que ceux-ci sont plus denses, et qu’ils semblent subir des contraintes beaucoup plus importantes, posées par les cadres institutionnels. Les enjeux politiques étant plus conséquents à l’échelle de la métropole, comme nous avons pu le voir dans la partie précédente par l’exemple de la ZAC Saint-Martin, il peut arriver que les politiques préfèrent éviter la confrontation avec les habitant·e·s afin de répondre plus librement à leurs ambitions ainsi qu’à un calendrier serré dans les démarches d’aménagements urbains.

En effet, cette expérience pourrait difficilement fonctionner dans une temporalité plus courte. Pour que Sophie Ricard soit intégrée et identifiée comme figure référente, lien entre les institutions (offices HLM et municipalité) et les habitant·e·s, il a fallu développer une authentique relation avec elles et eux, gagner leur confiance, ce qui nécessite du temps. Cette démarche est par ailleurs personnellement très engageante : la frontière entre vie professionnelle et privée de Sophie Ricard est fine. Il s’agit d’un processus coûteux en énergie qui demande à l’architecte un fort investissement personnel en modifiant son mode de vie dans le cadre de son travail.

D’autre part, une fois ce projet entamé et la confiance des habitant·e·s gagnée, il me paraît important de souligner la responsabilité de l’architecte à aller au bout du processus, quel qu’en soit le résultat. En effet, lors des entretiens avec les habitant·e·s des quartiers Saint-Martin et La Paillade, j’ai pu observer une désillusion de la part de ces dernier·e·s. À plusieurs reprises, ils et elles ont indiqué ne pas percevoir d’amélioration effective de leur situation, malgré les nombreuses sollicitations dans le cadre de procédures institutionnelles. En réalité, l’investissement demandé dans ces projets, le temps et l’énergie qui y sont consacrés, placent les habitant·e·s dans l’attente d’une amélioration de leur situation, qui, si elle reste inchangée, peut amener à la déception.

Cependant, malgré la complexité de ce processus expérimental, il permet de révéler qu’une

approche plus sociale de l’architecture peut s’avérer concluante et qu’il est possible d’envisager des pratiques, postures et démarches alternatives au modèle dominant. Face à une société qui favorise une conception productiviste de l’architecture sociale, détachées des réalités des habitant·e·s, Patrick Bouchain et Sophie Ricard montrent que d’autres voies sont possibles.

Pour Patrick Bouchain l’architecture n’est qu’une hypothèse et c’est par l’expérimentation, en sortant du cadre trop normatif et restrictif du contexte généralisé de la construction du lo-

gement, que nous pouvons tenter de trouver des solutions aux problématiques posées. Dans le cadre du logement social, cette expérience permet de percevoir les vertus d’un processus architectural participatif avec des habitant·e·s fragilisé·e·s. L’architecte en vient à interroger la définition même de son métier, dont l’ambition semble être dans ce cadre-là de traiter le social tout en traitant le spatial par l’intégration des usager·ère·s aux processus.1

1 Il pourrait être intéressant de se questionner également sur une éventuelle mise en place de processus participatifs dans la concep- tion de logements sociaux neufs. Emergent notamment, dans certaines villes, des SCIC qui attribuent des logements sociaux préala- blement à leur construction à des habitant·e·s volontaires pour s’engager dans une co-conception de leur futur habitat. (Exemple : SCIC Faire Ville à Toulouse).

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