Oman
AU ROYAUME DU SABLE Portugal
PORTFOLIO LE BOTSWANA VU DU CIEL Suisse
LES GARDIENS DU PARADIS
LES VAGUES GÉANTES DE NAZARÉ
DANS LES PAS DU MUSICIEN ALPINISTE
EN ROUTE POUR L’AUTOMNE DE L’ISLANDE AU PORTUGAL, UNE SAISON HAUTE EN COULEUR
Chères lectrices, chers lecteurs,
Avec ses épisodes de canicule à répétition, l’été 2022 semblait parti pour ne jamais se terminer. Mais petit à petit, le thermomètre a cessé de s’affoler, les températures ont commencé à fraîchir et l’automne s’est installé comme à l’accoutumée. En Islande, cette saison marque le début du réttir, une tradition qui remonte à l’arrivée des premiers colons au IXe siècle. Durant une semaine, les fermiers unissent leurs forces pour rassembler les moutons qui ont passé l’été en liberté aux quatre coins de l’île. Avec le concours de nombreux volontaires, ils parcourent à pied, à cheval et en 4×4 les immensités désertiques pour un jeu de piste grandeur nature qu’il s’agit de finir avant l’arrivée de la neige. Mais à chaque pays ses particularités: au Portugal, l’automne ne marque pas l’arrivée des premiers flocons mais celle… des vagues géantes! Dès octobre, des surfeurs du monde entier convergent vers le village de Nazaré, devenu la Mecque des chasseurs de «big waves». Toujours dans une ambiance automnale mais plus près de chez nous, nous avons partagé le quotidien d’une biologiste appartenant au corps des gardes forestiers du Grand Paradis, le plus ancien parc national italien, qui fête ses 100 ans cette année. Nous avons également accompagné le musicien alpiniste Christophe Sturzenegger au sommet du Breithorn, à 4164 mètres d’altitude, pour un concert de cor des Alpes étonnant. Enfin, nous vous emmenons à la découverte d’Oman, une destination qui nous a fait rêver, tout comme le Botswana, à l’honneur de notre portfolio.
Bonne lecture et bel automne!
Alexander Zelenka Rédacteur en chefArc-en-ciel sur les Hautes Terres islandaises.
© Olivier JolyChaque automne, les éleveurs islandais entament une course contre la montre pour retrouver leurs moutons qui ont passé tout l’été en liberté avant l’arrivée de la première neige.
Par Olivier Joly
Trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, le sultanat regorge de trésors naturels autant que culturels qui en font une des destinations les plus attractives de la région.
Par Marie Paturel et Hemis
Légende de la couverture: chevaux en partance pour la grande transhumance automnale dans la région de Fjallabak, en Islande. © Olivier Joly
Avec ses images aériennes, le photographe américain Zack Seckler révèle les paysages et la faune sous un angle inédit. Par Zack Seckler 35
Zoom sur le corps des gardes forestiers du parc national du Grand Paradis, dans le Val d’Aoste, l’un des plus anciens du monde.
Par Alessandro Gandolfi/ Parallelozero
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En quelques années, cette petite ville du centre du Portugal s’est imposée comme la Mecque des «big waves».
Par Clément Grandjean et Valentino Belloni
Le Genevois Christophe Sturzenegger aime jouer du cor des Alpes sur les sommets de 4000 mètres qu’il gravit. Nous l’avons accompagné au Breithorn, au-dessus de Zermatt.
Par Alexander Zelenka
Cette image de Roger Eberhard représentant un cactus est tirée de l’exposition «Escapism», montée par le Musée suisse de l’appareil photographique en association avec le Festival Images Vevey. L’artiste zurichois s’est passionné pour une tradition toute helvétique, à savoir la collection de couvercles de petits pots de crème à café. Véritable obsession pour certains, ces opercules se sont échangés durant des décennies et ont bénéficié d’une diffusion si massive qu’ils ont imprégné notre imaginaire collectif. Les images des languettes couvraient en effet la plupart des genres de la photographie, du paysage à la nature morte, en passant par la mode, le nu ou l’architecture. Pour Roger Eberhard, ces opercules relèvent de l’escapisme, qu’on peut définir par une «attitude qui consiste à se retirer du monde et de la vie civique par fuite ou désabusement». Eberhard s’est réapproprié ces paysages en recadrant les clichés en très gros plan grâce à un appareil à haute résolution. Il plonge ainsi le spectateur au cœur d’une manière très suisse de s’évader de son quotidien lors de la pausecafé en contemplant de simples opercules. Seul le grain de l’image trahit sa véritable nature, porteuse d’un sentiment d’ambiguïté. Car comment, en effet, ne pas regarder aujourd’hui ces photos idylliques à la lumière de l’inquiétude suscitée par le réchauffement climatique?
Pour visiter l’exposition: Musée suisse de l’appareil photographique, Grande Place 99, Vevey, du mardi au dimanche, 11h–17h30, www.cameramuseum.ch
© Roger Eberhard
LIBERTE ET EFFICACITE
Léger, efficace et disponible – le SIGMA 16-28mm F2,8 DG DN Contemporary laisse au photographe une liberté créatrice ans pareille dans le domaine de l’ultra-grand-angle.
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Téléphone 062 746 01 00 · info@owy.ch · www.owy.ch
© Lionel Favre
Au mois d’août, la Tanzanie a mis en place une liaison internet à haut débit sur les pentes du Kilimandjaro. Le réseau est pour l’heure disponible jusqu’à une altitude de 3700 mètres et d’ici la fin de l’année, il s’étendra jusqu’au sommet lui-même. S’inscrivant dans une tendance observée sur de nombreux massifs parmi lesquels figure l’Everest, dont le camp de base dispose également du wifi, cette mesure permettra d’offrir davan-
Répartis entre l’Arc jurassien, les Préalpes et les Alpes, les parcs suisses comptent parmi les plus beaux espaces naturels du pays. En réservant un minimum de trois nuitées dans un hébergement partenaire, les visiteurs ont la possibilité de bénéficier d’un voyage aller-retour en transports publics en deuxième classe gratuit depuis leur domicile en Suisse. Portée par Destination nature, l’Alliance SwissPass, les Parcs suisses ainsi que les hôteliers, cette offre a pour but de promouvoir une mobilité respectueuse de l’environnement ainsi qu’un tourisme doux. Lancée le 1er août, elle reste valable jusqu’à fin octobre 2022 dans la limite des stocks disponibles. Plus de renseignements sur parks.swiss
tage de sécurité aux grimpeurs et à leurs porteurs engagés dans cette ascension (près de 35 000 personnes tentent chaque année de gravir le toit de l’Afrique, qui culmine à 5895 mètres d’altitude). Si beaucoup s’en félicitent, ces avancées ne font toutefois pas l’unanimité dans le milieu de la montagne, une partie de la communauté déplorant une colonisation des cimes par la technologie au détriment de l’esprit d’aventure.
Comme d’autres nations, la Grèce souffre de la surfréquentation de certains sites, notamment ses îles les plus emblématiques comme Mykonos ou Santorin. Pour rappel, en 2019, 33 millions de touristes avaient visité la Grèce, des chiffres record en passe d’être battus en 2022. Le ministère grec du tourisme souhaite à l’avenir mieux répartir les visiteurs en intégrant
des lieux moins connus dans sa stratégie de promotion. Plusieurs petites îles des Cyclades, dont Tinos ou Patmos, pleines de charme avec leurs maisons blanchies à la chaux, leurs plages de sable fin et leurs traditions restées vivaces, bénéficieront ainsi d’une plus grande visibilité à l’avenir.
En parallèle à son travail de photographe d’architecture, Georg Aerni a créé une vaste et passionnante œuvre artistique. L’exposition de la Fondation suisse pour la photographie met en avant ses travaux réalisés depuis 2011 et place son travail au centre de la production photographique suisse contemporaine. S’inscrivant dans une forme de continuité, Georg Aerni met en lumière les interfaces entre culture et nature, étudie le langage des signes des espaces urbains et observe les métamorphoses des paysages ainsi que des bâtiments. Il soulève également la question de l’écologie et de la durabilité dans ses derniers essais photographiques sur de gigantesques étendues de terre recouvertes de serres dans le sud de l’Espagne ou la prolifération sauvage des quartiers résidentiels du Caire. Avec discrétion, sans verser dans la moralisation et parfois avec une pointe d’ironie, Georg Aerni aborde le thème de l’utilisation des ressources naturelles, du territoire et de la topographie, ou encore du caractère éphémère des bâtiments construits pour l’éternité. Jusqu’au 16 octobre, plus d’informations sur www.fotostiftung.ch
Le Centre de la photographie Genève présente la première exposition en Suisse de l’artiste britannique Lisa Barnard. Réalisé durant quatre ans sur quatre continents, son dernier projet d’envergure, intitulé The Canary and the Hammer (Le canari et le marteau), explore les multiples facettes de notre fascination pour l’or et son rôle dans la recherche du progrès. Interpellée par la crise financière de 2008 et la détermination de l’Occident à continuer d’accumuler des richesses physiques, Lisa Barnard interroge le maintien du statut de l’or comme baromètre économique alors que la finance se dématérialise toujours plus. Le titre de son projet fait référence à l’usage historique des canaris dans les mines pour détecter le monoxyde de carbone. De façon comparable, l’or, valeur refuge en période d’instabilité économique, voit généralement son cours monter, devenant, à l’instar du fringillidé utilisé autrefois pour sa recherche, un indicateur de l’ampleur de la crise à venir. Grâce à une combinaison unique d’images, de textes et de documents d’archives, Lisa Barnard nous offre un aperçu fascinant de l’histoire tumultueuse de ce matériau et de ses liens complexes avec l’économie mondiale.
Jusqu’au 6 novembre, plus d’informations sur www.centrephotogeneve.ch
PLEINS FEUX SUR LE TATOUAGE SUISSE
Rédacteur en chef adjoint de Terre&Nature et contributeur régulier du magazine Animan, Clément Grandjean vient de publier un beau livre intitulé «Swiss Tattoo», aux éditions Helvetiq. Parti d’une question («Qu’est-ce qui fait la particularité du tatouage suisse?»), il est allé à la rencontre des tatoueuses et des tatoueurs exerçant leur art à travers tout le pays, de Genève au Tessin en passant par Appenzell. Ouverts aux influences
venues d’ailleurs et à tous les styles, marqués par la tradition typiquement helvétique du design comme du graphisme, ces créatifs élèvent leur discipline au rang d’art. Richement illustré par de magnifiques photographies, l’ouvrage, qui regroupe 32 portraits ainsi que des entretiens avec les pionniers du genre, offre une première perspective inédite sur l’histoire du tatouage en Suisse. www.helvetiq.ch
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Organisé en partenariat avec Animan, le concours du Photographe Voyageur lancé par l’agence de voyages Au Tigre Vanillé avait pour thème en 2020 «Le monde est une fête». Après une pause de deux ans en raison de la pandémie, le jury, présidé par le guide spécialiste du Bhoutan Robert Dompnier, a pu se remettre au travail et sélectionner les clichés vainqueurs. Exposition des lauréats au BG Café à Genève (4e étage du magasin Bongénie), du 27 septembre au 29 octobre. www.autigrevanille.ch
Véritables pionniers du bio, nous sommes aujourd’hui leader mondial du bio avec nos 4800 produits bio, dont 2800 produits Naturaplan.
Le lac Hólsmárlón est une merveille cachée de la réserve naturelle de Fjallabak. Depuis des siècles, ces montagnes isolées servent de lieu d’estive. À l’automne, lors de la grande semaine de transhumance, chevaux et véhicules 4x4 sont nécessaires pour franchir les rivières, comme la Jökulgil, et sillonner ces vastes espaces vierges. La cavalière Julianne est venue d’Allemagne en tant que volontaire.
Depuis plus de mille ans, les fermiers de l’île unissent leurs forces pour rassembler les troupeaux de moutons qui ont passé la belle saison en liberté sur les hauts plateaux avant l’arrivée de la première neige.
Sous l’horizon des sommets moussus, tranchant la solitude du plateau crépusculaire, surgit soudain au loin la caravane du désert. Le cliquetis des sabots sur le sol volcanique se fait entendre à mesure qu’approchent, crinières au vent, des dizaines de chevaux encadrés par une poignée de cavaliers chaudement vêtus. Suivent quelques véhicules tout-terrain qui ont bien vécu. C’est ainsi qu’apparaît, un soir d’automne, telle une vision fantasmagorique dans un paysage de basalte et de roches erratiques, le convoi des fermiers islandais lors de la transhumance millénaire appelée réttir.
Cette tradition date des premiers colons venus de Norvège au IXe siècle. Les Vikings lâchaient déjà leurs moutons le temps d’un court été sur les gras pâturages d’altitude. Ils s’en allaient les récupérer avant les premières neiges, à une date fixée chaque année par le calendrier lunaire. De nos jours, les éleveurs unissent toujours leurs efforts, durant une semaine, pour rassembler leurs troupeaux. Dans tout le pays, près de deux cents réttir sont organisés sur les Hautes Terres. Ils sont le temps fort de l’année dans les communautés rurales où l’entraide, la solidarité et le corps-à-corps avec la nature demeurent des valeurs cardinales.
Les Hautes Terres du Sud forment un labyrinthe de collines volcaniques. Y retrouver les moutons, qui n’ont aucune envie de se faire prendre, exige d’effectuer de longues marches sur les crêtes et dans les canyons. Ici, les opérations sont dirigées par Kristinn, le roi de la montagne (ci-contre), un fermier expérimenté et respecté de tous, qui attribue à chacun un rôle précis.
VOTRE GUIDE FRANCOPHONE
CHRIS SCHMID
Grand spécialiste de la photo animalière, Chris Schmid publie ses clichés dans de célèbres magazines internationaux. Alimenté par un amour sans concession pour la nature, il aura à cœur de partager avec vous son expérience de la photographie en contrées sauvages !
Du vendredi 13 au jeudi 26 janvier 2023 (14 jours)
JOURS 1 À 2
Arrivée au Botswana
Atterrissage à Maun où vous serez conduits à votre lodge situé le long d’une rivière. Plusieurs excursions possibles, dont un survol panoramique, mais vous pourrez aussi en profiter pour vous reposer !
JOURS 3 À 7
Delta de l’Okavango
Embarquez à bord d’un avion-taxi pour le delta de l’Okavango ! Depuis votre lodge de charme bénéficiant d’un des meilleurs emplacements, au cœur du delta, votre guide vous emmènera découvrir la faune de toutes les façons possibles : safari de nuit, de jour, à pied, en voiture, balades en pirogues… l’occasion de chasser des yeux zèbres, lions, hippopotames et autres animaux emblématiques du Botswana.
JOURS 8 À 11
Concession privée de Kando / Linyanti
Vol pour la région de Linyanti et ses vastes étendues sauvages. De nombreux animaux y abondent créant un spectacle onirique où se côtoient troupeaux de grands herbivores et prédateurs… Observez et photographiez éléphants, lycaons, léopards ou girafes
en mettant en pratique les conseils avisés de votre accompagnateur photographe.
JOURS 12 À 14
Chutes Victoria
Dernière étape autour des célèbres chutes Victoria, certainement l’une des curiosités naturelles les plus spectaculaires au monde ! Sur 1.6 km de large et sur plus de 100 mètres de hauteur, des millions de litres d’eau s’engouffrent dans les gorges du Zambèze. Une scène époustouflante pour clore votre voyage avant votre vol retour pour Genève.
• Séjour dans des concessions privées jouxtant les plus belles réserves.
• Activités avec guide/véhicule 4x4 privé permettant une totale flexibilité au niveau des horaires
• En pleine saison verte, des paysages grandioses lors de safaris sur l’eau et sur terre, à pied et/ou de nuit
• Séjours dans des lodges de charme somptueux au cœur de la brousse
• Accompagnateur photographe animalier passionné et… romand !
Circuit en petit groupe
Prix abonné : CHF 10’500.- par personne
Supplément non abonnés : CHF 250.Sup. chambre individuelle : CHF 900.(max. 2 tentes)
En petit groupe de 6 à 8 participants.
Circuit guidé au départ de Genève, lodges dans des concessions privées au Botswana, pension complète y compris un vaste choix de boissons, déplacements principalement à bord d’avions-taxis.
Programme et informations
Au Tigre Vanillé
Michel Hoffer - 022 817 37 35 michel@autigrevanille.ch
