animan 242 extraits

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LES DERNIERS

CIRQUES

ITINÉRANTS

PORTFOLIO

SUBLIME VOIE

LACTÉE

ODYSSÉE AU FIL DE L’EAU

Italie LA FOLIE DU PALIO Suisse

SAMUEL BITTON, PEINTRE PHOTOGRAPHE RDC

LES BEAUTÉS DU MONDE

ARRETER LE REGARD

Lu avec passion, relu, prêté, conservé, collectionné... Animan cultive l'enchantement du regard depuis 1981.

Le rêve, l'émotion, la beauté constituent l'univers qu'il partage avec ses fidèles lecteurs. C'est aussi l'écrin qu'il offre à la publicité de ses annonceurs.

Animan est le magazine de l'exceptionnel, une fenêtre magnifiquement ouverte sur une communication de qualité.

Pour plus d'informations contacter:

MHD SA

Mme Dominique Breschan

Tél. +41 79 818 27 55

dominique.breschan@mhdsa.ch

Grand angle

Nouvelles destinations

Des reportages qui font rêver

Chères lectrices, chers lecteurs, Si vous n'avez pas (assez) pris le large durant l’été, ce nouveau numéro d’Animan devrait vous dépayser. Dans les pages qui suivent, vous découvrirez un reportage inédit sur le Lion Circus, l'un des derniers cirques itinérants du Bangladesh où cet art autrefois très populaire est en voie de disparition. Sans transition, nous mettrons le cap sur les Féroé, l'archipel des extrêmes comme l'écrit joliment notre rédactrice Marie Paturel. Outre des paysages à couper le souffle, on y découvre aussi des traditions vibrantes perpétuées par les habitants. Notre portfolio met à l'honneur les lauréats du Milky Way Photographer of the Year dont les images oniriques devraient inciter chacun à lever les yeux pour admirer les beautés de notre ciel. Dans un reportage aux accents particulièrement aventureux, nous descendrons ensuite le cours du mystérieux fleuve Congo en péniche, à moto et à pied. Plus près de chez nous, nous ferons un zoom sur le Palio de Sienne, cette course de chevaux légendaire qui, deux fois par an, fait battre le cœur des jockeys qui rêvent de s’y illustrer. Et pour terminer, nous vous proposons de marcher dans les pas du Valaisan Samuel Bitton, qui sublime les paysages alpins en format panoramique. Bonne lecture et bon voyage au fil de cette édition que nous espérons riche en découverte!

Alexander Zelenka, rédacteur en chef

Carnet de route

Les derniers cirques itinérants

Se déplaçant d’une ville à l’autre, ces artistes autrefois adulés luttent pour continuer de vivre de leur art dans un monde qui a profondément changé.

Par Julien Migné / Zeppelin

24 Îles Féroé

L’archipeldesextrêmes

Jetées dans l’Atlantique Nord, ces îles sont des terres où les cieux se déchaînent avant d’offrir des éclaircies stupéfiantes, alors que la nature exprime un tempérament aussi fort et résilient que celui de ses habitants.

Par Marie Paturel et Hemis

Portfolio

Sublime Voie lactée

Le concours Milky Way Photographer of the Year met en lumière les meilleures prises de vues nocturnes du monde entier, capturant la beauté du ciel étoilé.

Par Capture the Atlas

Italie

Le Palio, rêve des jockeys sardes

Cette course de chevaux qui se déroule chaque été à Sienne est l’une des plus célèbres mais aussi l’une des plus anciennes du monde. Elle représente le Graal pour les jockeys sardes qui rêvent de s'y illustrer.

Par Maxime Verne et Marco Cheli / Parallelozero

Odyssée au fil de l’eau

Un journaliste et un photographe français ont exploré durant plusieurs semaines la forêt du bassin du Congo, empruntant divers moyens de transport fluviaux et terrestres.

Par Guillaume Jan et Gwenn Dubourthoumieu

Légende de la couverture: le phare de Kallur, sur l’île de Kalsoy. © Hemis 72

Suisse

Samuel Bitton, le peintre photographe

Le Valaisan d’adoption a fait du format panoramique sa marque de fabrique. Il arpente la montagne sans relâche à l'affût des conditions qui lui permettront de créer l’image parfaite.

Par Clément Grandjean, Samuel Bitton et Céline Jentzsch

UN CLASSIQUE, REDÉFINI

Le SIGMA 24-70mm F2.8 DG DN II | Art a évolué à tous les niveaux: performance optique, fonctionnalité et maniabilité. Le nouvel objectif est un outil polyvalent et performant qui aidera les photographes et les cinéastes à libérer leur créativité.

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© Antonia Moers
«Regarder le glacier s’en aller» Des œuvres qui invitent à la réflexion

Dans le cadre du projet culturel national «Regarder le glacier s’en aller», qui mobilise plusieurs musées et institutions culturelles helvétiques, le Pavillon Sicli accueille «Surface tension» une exposition de Douglas Mandry. Diplômé de l’ECAL à Lausanne, désormais basé à Zurich, cet artiste suisse aime travailler avec des scientifiques pour analyser puis reformuler différemment notre perception et notre compréhension du monde à la lumière de l’évolution technologique et du changement climatique. Si la photographie est son outil premier, il la croise avec des interventions picturales, sculpturales ou imprimées. Les œuvres présentées dans l’exposition ont toutes été réaliséesin situsur le glacier du Rhône. Accompagné du groupe de recherche sur la glaciation de l’ETH, Douglas Mandry a réalisé des scans 3D des cavités creusées par l’eau sous la surface glaciaire. Ces données sont ensuite transformées en moules desquels sortent des morceaux de verre recyclé. Une fois assemblés, de grands cristaux apparaissent, imposantes sculptures dévoilant au grand jour d’invisibles cavités. Les quatre pièces exposées au Pavillon Sicli sont accompagnées de toiles suspendues. Réalisées à même le sol, ces peintures émergent d’un paysage qui a vu la glace reculer — des surfaces de roche glaciaire, dont le relief a été marqué par des millions d’années sous la glace. Grâce à la technique du frottage, c’est toute la surface découverte du glacier qui arrive dans l’espace, faisant écho aux grandes bâches blanches posées pour tenter d’en ralentir la fonte.

Exposition à voir jusqu’au 25 août 2024, www.pavillonsicli.ch

ANIMAN

PHOTOCONTEST2024

Ayant pour thème “Paysages du monde”, la deuxième édition de notre concours photo a confirmé les promesses de 2023, avec une participation réjouissante et des travaux de très bonne qualité. Le jury était composé de Pauline Martin, directrice du Musée suisse de l’appareil photographique de Vevey, de Hannah Pröbsting, chargée de production expositions à Photo Élysée, de Clément Grandjean, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Terre&Nature, et d’Alexander Zelenka, rédacteur en chef d’Animan. Au terme de leur séance de délibération, les jurés ont désigné 10 nominés que nous avons le plaisir de vous présenter ci-dessous. Les trois lauréats seront annoncés dans l’édition 243 (octobre-novembre). Un quatrième vainqueur sera désigné à l’issue du vote du public qui se déroulera sur Instagram – l’image gagnante sera celle qui remportera le plus de mentions «J’aime».

1. Ourspolaire, îledeBaffin,Canada

© Ghislaine de Nul

2. LacdeLouvie,Valais, Suisse.

© Alexandre Sabalette

3. ForêtdesChambons, Ardèche,France

© Jean Discours

4. Archedeglace, îledeSpert,Péninsule antarctique

© Arnaud Farre

5. PlagedeRibeira

daJanela,Madère, Portugal

© David Greyo

6. PlagedeWalakiri, îledeSumba, Indonésie

© Laurent Guigue

7. Vald’Hérens,Valais, Suisse

© Monnet Michael

8. Cratèreduvolcan RanoKau,îlede Pâques,Chili

© Karin Sidi-Ali

9. Dune,désert duRub'al-Khali, Émirats arabes unis.

© Matteo Strassera

10. Rizièresenterrasse deLongji,Guilin, Chine

©

BANGLADESH

DERNIER TOUR DEPISTE POURLES SARKAS

Texte: Julien Pannetier • Photos: Lucien Migné/Zeppelin

Autrefoistrèspopulaires,lescirquesitinérants duBangladeshsontsurlepointdedisparaître. Leplusgrandd'entreeux,leLionCircus,necompte plusqu’une septantaine desaltimbanquesettechniciens. Vivantdeleurartaugrédesvillesquilesaccueillent, cesenchanteurssebattentpourcontinuerd’exister.

«Alerte cyclone! Rejoignez vite un abri!», crépitent les mégaphones de la police qui sillonne Barguna. De cette petite ville proche des Sundarbans, plus vaste mangrove au monde, la mer n'est qu'à 22 kilomètres. Et comme ailleurs au Bangladesh, bon nombre de maisons ne sont faites que de tôle et de bambou. Les meubles doivent être surélevés, les habits et la vaisselle empaquetés, les enfants rassemblés. Au cœur de la cohue, un cirque

doit lui aussi démonter son chapiteau avant que le vent ne l'emporte… Quelques jours plus tard, le pays compte ses morts, mais l'activité reprend au fur et à mesure de la décrue. La toile du chapiteau est trempée et il faut redoubler d'efforts pour la hisser. Jugol, cascadeur de métier, vient prêter main forte à l'équipe technique. En ce mois d'octobre, la touffeur pèse sur les corps suants, mais les circassiens, habitués à déménager tous les mois, sont particulièrement efficaces à la manœuvre.

UNEVÉRITABLE COMMUNAUTÉ

Le Lion Circus constitue une grande communauté. Il emploie près de 70 personnes à l'année, dont une trentaine de saltimbanques qui effectuent trois représentations quotidiennes. Parmi eux travaille Tuntuni, 7 ans, fille de l'équilibriste Rosina et du clown Babul. Elle n'est pas scolarisée, mais elle n'a rien à envier aux millions d'élèves des écoles coraniques. «Ici, les autres enfants sont comme mes frères

Les techniciens montent et remontent la toile du chapiteau au gré de leurs déplacements à travers le pays. Pendant ce temps, la troupe s’entraîne tandis que d’autres employés du cirque se chargent de parcourir les rues pour inviter les passants à assister au spectacle, à grands renforts d’annonces au mégaphone.

FÉROÉ

L’ARCHIPEL DES EXTRÊMES

Texte: Marie Paturel • Photos: Hemis ÎLES

Jetéesdansl’Atlantiqueauxconfinsseptentrionauxdel’Europe,lesÎlesFéroésontdes terresextrêmes.Lescieuxs’ydéchaînentavantd’offrirdeséclairciesstupéfiantes,alors quelanatureexprimeuntempéramentaussifortetrésilientqueceluideseshabitants.

Àmi-chemin de l’Islande, de la Norvège et de l’Écosse, une grappe d’îles volcaniques flotte dans les eaux atlantiques, à la hauteur du 62e parallèle. Naturellement isolées par leur position géographique et leur climat d’une rudesse propre à forger les caractères les plus trempés, les Féroé sont moins un bout du monde qu’une lisière de l’Europe. Cette constellation de 18 îles principales étirées sur une superficie de 1400 km2 semble jetée dans l’océan et se pelotonner contre vents, marées et tempêtes. Balayées par les dépressions de l’Atlantique Nord, les Féroé tireraient leur nom

du vieux danois færøeme signifiant «les îles des moutons». Un toponyme tout à fait légitime puisque l’archipel compte 70’000 ovins pour seulement 50’000 êtres humains! L’appellation évoque aussi les racines danoises de ces terres hostiles qui auraient été occupées à partir du IVe siècle par des moines irlandais ou écossais, mais dont l’histoire documentée ne commence qu’au IXe siècle avec l’arrivée des Vikings… et leurs moutons. Aujourd’hui rattachées au royaume du Danemark, les Îles Féroé disposent d’une large autonomie et refusent d’intégrer l’Union européenne, affirmant ainsi fermement leur volonté de préserver leurs spécificités.

À l’image de Funningur, les villages des Féroé semblent sortis d’une carte postale. Situé sur l’île de Kalsoy, le phare de Kallur est particulièrement photogénique.

MILKY WAY PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

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