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Un Pavillonaire Evolutif

Pavillonaire évolutif

Dans le territoire de la Goële comme ailleurs en France, le paysage urbain du territoire est marqué par ce mode d’urbanisation. Les règlements actuels qui régissent ces quartiers pavillonnaires, au delà d’être très contraignants, dispendieux et fondés sur une approche formelle, sont très semblables, et participent ainsi à l’homogénéisation de la forme urbaine.

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D’autre part, la qualité de vie donnée par le jardin est mise à mal par des règlements coercitifs qui imposent des murs aveugles, des retraits, des contraintes de matériaux. On se retrouve souvent dans le schéma classique et systématique avec maison au centre, jardin et parking devant, terrasse derrière, et côtés résiduels.

Plus que d’imposer de nouvelles règles promouvant l’interdit, l’idée est de révéler par l’exemple, et en soustrayant certaines règles, le potentiel spatial que réserve le tissus pavillonaire, nottament en ce qui concerne les relations entre l’espace intérieur et l’espace extérieur intime ou privé.

Pour cela nous avons choisi une aire de projet située dans un quartier pavillonnaire particulier dans lequel il existe un paysage artificiel formé par les haies mitoyennes de parfois 3 mètres qui rendent invisibles les jardins depuis la rue.

Stationnement dans l’allée

Stationnement dans la raquette

Hauteur maximum de toiture

Hauteur maximum du cheneau Stationnements possibles

Hauteurs relatives maximum 15m

Tous les côtés de la maison peuvent s’ouvir librement

Ainsi, en partant de cette situation d’intériorité donnée par la haie, on pourrait imaginer d’avantage de souplesse dans la réglementation du bâtiment dans sa parcelle.

- Tout d’abord tous les côtés de la maison pourraient ouvrir sur le jardin

- Sous la haie, 30% de la surface non construite pourrait être réservée à la construction d’annexes ou d’extensions non chauffées abritant différents usages.

- D’autre part, il serait possible de stationner dans les raquettes et les allées à proximité, et le règlement pourrait prévoir la suppression d’un minimum de stationnement. Le projet manifeste est un jardin d’hiver dans le prolongement d’une maison qui installe au milieu des haies, sous une verrière un lieu pouvant servir de salon, de salle à manger, de chambre l’été, de serre, de salle de jeu,… Des rideaux peuvent servir à cloisonner l’espace.

En hiver, la verrière en structure métallique, permettrait par effet de serre de chauffer l’espace. En été différents outils permettent de contrôler la chaleur. Des ouvrants dans le toit et des portes sur pivot sur les côtés assurent une ventilation naturelle. Des stores enrouleurs assurent l’ombrage de l’espace.

Conclusion

Travailler sur la règlementation actuelle dans les territoires ordinaires nous a permis de nous pencher sur les modèles conscient ou inconscient, néanmoins partagés, qui président à leur conception. Notamment :

Pour les Centre-Ville : le fait de penser un aménagement radioconcentrique définit la ville avant tout par son centre-ville ancien alors qu’il ne constitue qu’une faible partie de celle-ci. On pourrait à l’inverse aménage le territoire sur le modèle de la ville linéaire en fonction de la réalité des flux

Pour les ZA : l’aire de projet de la ZA montre que l’on peut considérer ces zones de travail non pas comme des zones seulement fonctionnelles et ne devant donc faire l’objet d’aucun ou de peu de soin, mais comme de vrais projet paysagers, avec une gestion collective.

Pour la Butte : l’aire de projet de la zone naturelle permet de requestionner l’opposition systématique entre la nature et la ville dans l’aménagement du territoire. On pourrait imaginer un modèle de ville nature à l’image des villes finlandaises. Pour le Pavillonnaire : l’aire de projet du pavillonnaire interroge l’imaginaire collectif de la maison individuelle où celle-ci est au centre de parcelle, surmontée d’un toit en double pente et ouverte uniquement sur deux côtés. Au-delà de la forme contemporaine que pourraient prendre la maison individuelle de nouveaux usages sont possibles.

Ainsi, à travers le règlement, un des rôles de l’architecte, pourrait être de proposer des modèles d’aménagement alternatifs aux modèles standards de conception des territoires ordinaires.

Bibliographie

- Le bocage pavillonnaire Pauline Frileux

- Nouvelles Richesses Commissariat Français de la biennale de Venise

- Rapport sur le péri-urbain Fréderic Bonnet

- La ville franchisée David Mangin

- Generic City Koolhaas

- Zwischenstatdt Thomas Sievert

- Antwerp, Territory of a New Modernity Paola Vigano, Bernardo Secchi

- La Ville du 20ème siècle Bernardo Secchi

- La ville à trois vitesses J. Donzelot

- Concertation nationale pour repenser la conception du règlement des PLU Sous la direction de Frédéric Bonnet

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