Marion CHARLET Là-bas
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EDITO
Evelyne & Jacques Deret Fondateurs d’ Art[ ]Collector et collectionneurs
Art[ ]Collector : des collectionneurs invitent un artiste.
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Collectionneurs engagés dans la promotion d’artistes français émergents, Evelyne et Jacques Deret ont lancé Art[ ]Collector en 2011, un projet original de philanthropie privée qui associe le temps d’un événement, un artiste, ses collectionneurs et sa galerie. Les collectionneurs prêtent des œuvres emblématiques du travail de l’artiste, tandis que l’artiste présente ses travaux récents. Par cette initiative inédite, Evelyne et Jacques Deret s’engagent pleinement aux côtés des artistes et les soutiennent activement, avec pour objectif de replacer les collectionneurs au centre du processus de diffusion et de valorisation de la création actuelle. Depuis 2015, Art[ ]Collector bénéficie du parrainage du Ministère de la Culture. Réuni autour des collectionneurs Evelyne et Jacques Deret, le comité de sélection d’« Art[ ]Collector : des collectionneurs invitent un artiste » a choisi son lauréat 2018 Marion Charlet qui devient ainsi la douzième artiste à bénéficier du programme de soutien et de promotion d’Art[ ]Collector . Une exposition personnelle lui est consacrée au Patio Art Opéra du 25 septembre au 6 octobre 2018 et donne lieu à la publication d’un catalogue ponctué de témoignages de collectionneurs. Elle est organisée dans un lieu au cœur de Paris, Le Studio, au premier étage du Patio Art Opéra (Paris 75009) partenaire du projet.
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EDITO Après six ans d’existence du programme de mécénat « Art[ ]Collector : des collectionneurs invitent un artiste », Art[ ]Collector a choisi de ne retenir qu’un seul artiste pour l’année 2018 : Marion Charlet. Mais Art[ ]Collector qui présentait à Bruxelles en fin 2017 à la Patinoire Royale/ galerie Valérie Bach une exposition « 5X2 » +1 rassemblant sous le co-commissariat de Valérie Bach et Philippe Piguet, les dix lauréats déjà exposés de 2012 à 2016, poursuit en 2018 son partenariat avec la Patinoire Royale/galerie Valérie Bach. Par ailleurs Art[ ]Collector poursuit et prolonge son engagement aux côtés des jeunes artistes français par un quatrième coup de cœur à l’association « Jeune Création » en sélectionnant deux des artistes exposés à la galerie Thaddaeus Ropac lors de la 67ème édition de la manifestation de juillet 2017 : Oscar Malessène et Quentin Spohn.
Art[ ]Collector Les lauréats Art[ ]Collector : 2012 : Iris Levasseur, Jérémy Liron et Christine Barbe 2013 : Karine Rougier et Clément Bagot
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2014 : Claire Chesnier et Eva Nielsen 2015 : Abdelkader Benchamma et Olivier Masmonteil 2016 : Massinissa Selmani 2017 : Charles Fréger et Mehdi Georges Lahlou (qui sur proposition de Valérie Bach était invité à Bruxelles) 2018 : Marion Charlet Des coups de cœur à l’association « Jeune Création » : Expositions en 2015 : Jérémie Delhome et Lucie et Simon 2016 : Dania Remond et Thibaut Brunet 2017 : Emilie Dussère et Thimothée Schelstrate 2018 : Oscar Malessène et Quentin Spohn. Art contemporain en pays de Saint Céré (Lot) : Expositions en 2014 : Myriam El Haik et Damien Marchal 2015 : Marie Boralevi, Jennifer Caubet, Olivier Moriette 2016 : Laura Bonnefous, Charlotte Charbonnel, Anne Touquet 2017 : participation à « Partition Graphique » à Souillac (Œuvres des collections des Abattoirs – Frac Occitanie Toulouse et des collectionneurs Madame et Monsieur Deret) 2018 : participation à l’exposition à « Ballet Mécanique » à Souillac
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LES COLLECTIONNEURS
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Inner Space III, 2017 acrylique sur toile, 146 x 114 cm Collection Jacques Deret
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LES COLLECTIONNEURS
Peindre nous dit-elle. Espaces intérieurs construits avec paysages mis en scène. Ou encore de l’architecture au paysage en passant du réel à l’ailleurs.
La pratique en peinture lisse et radicale de Marion Charlet m’intéresse et me surprend par ses glissements vers une nature colorée et flamboyante. Du coup, ou d’un seul coup sa structure s’impose et se reconnait immédiatement : C’est du Marion Charlet. Dans sa peinture, les motifs, les lignes forment une structure architecturée du dedans, mais la surprise n’est pas loin au dehors, mystérieuse, incertaine, presque poétique ou extraordinaire. Elle sait très bien marier la rigueur de ses architectures habitables avec la flamboyance de ses paysages inventés ou importés. C’est ce contraste du vrai et du faux, du « in » et du « out » qui commence à nous faire inventer une histoire alors qu’il ne se passe rien, qu’il n’y a personne. Espaces de mystère, Marion nous fait entrer, pénétrer, descendre, sortir, dans son labyrinthe construit pour elle, par elle, pour nous emmener ailleurs ; ses motifs nous guident en marchant vers la découverte de ses mondes marins, d’oiseaux bigarrés, de fleurs imaginaires,
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peut-être sans retour. En fait Marion m’a fait sortir des mondes austères de l’abstraction géométrique noir et blanc ou je me plais, et migrer vers des espaces construits, colorés ou le paysage est déjà là, onirique, et même narratif, et pour un espace total cadré, mais prolifique et poétique. Son architecture est gaie, sans présence pourtant, vivante surement. C’est presque de l’abstraction figurative qui laisse libre court à mon imagination, à mon invention. La peinture d’architectures narratives de Marion Charlet impressionne et surprend pour longtemps. Elle nous tient car tout se tient, dans l’espace et le temps, de près ou de loin. Puissante au fond, la peinture de Marion Charlet. Et dans ses dernières expositions, « Impressions » à Paris, et « Eden » à Bruxelles, même les petits formats de sa série « Inner space » sont grands !!! Jacques Deret
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RUBRIQUE
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Série The Gateways / Inner Space IV, 2017 acrylique sur toile, 33x24 cm Collection Véronique Guionin
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RUBRIQUE Mon approche de l’œuvre de Marion Charlet remonte à 2016. Conseillée par mes enfants dont elle est amie, j’ai découvert sur internet quelques toiles très personnelles, d’emblée intéressantes. En 2017, Marion Charlet a exposé à Paris, galerie Virginie Louvet des œuvres de formats variées. Ce fut pour moi une rencontre et un vrai coup de cœur. Devant ces toiles, il est impossible de rester insensible à la singularité de son inspiration, aux angles choisis pour interpréter aussi bien des jardins étranges et envahissants que des intérieurs à la géométrie vertigineuse. L’univers de Marion Charlet est aussi coloré et exubérant que silencieux, séduisant que déstabilisant tant la présence humaine en est exclue laissant la place à des décors comme autant de paysages intérieurs. Avec sa palette très personnelle, l’artiste accroche le regard et entraîne le spectateur envoûté dans ses refuges.
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Sous des ciels immanquablement bleus, se déploient comme autant de pièges architecturés, des façades, pavages, vitrages ou écrans végétaux qui rendent l’évasion improbable. Dans la galerie, la jeune artiste est présente. Nous échangeons quelques mots. Marion Charlet volubile et passionnée parle bien des ses œuvres. Je décidai de repartir avec une toile, un petit format. J’emportais une part du sortilège. Véronique Guionin
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LES COLLECTIONNEURS
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Série The Gateways, 2017 acrylique sur toile, 33x24 cm Collection Mr et Mme de Pontfrache
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LES COLLECTIONNEURS Coup de cœur immédiat pour les tableaux de Marion Charlet à la Patinoire Royale en janvier 2018 ! Je découvre son travail et mon regard est immédiatement attiré par ce tableau à l’entrée de la galerie qui était comme une invitation à rentrer dans l’univers de Marion. Ambiance californienne, nature luxuriante, piscines turquoises, baies donnant sur des jardins touffus, tableaux « décor » dans lesquels on a envie de rentrer et on s’y installerait pour passer l’été. Cette œuvre est un condensé de son travail, géométrie, perspective, couleurs et me donne envie de suivre son travail. Fabrice De Pontfrache
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LES COLLECTIONNEURS
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Chez Claude (color), 2017 aquarelle sur papier, 65x100cm Collection particulière
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LES COLLECTIONNEURS J’ai connu Marion Charlet à ses débuts lorsqu’elle faisait partie d’un collectif qui louait d’anciens entrepôts ferroviaires, derrière la porte de la Villette. Le fait même de pénétrer dans ce lieu atypique me donnait déjà la sensation de faire partie d’un univers hors du temps et parallèle. Elle a eu la gentillesse de me faire découvrir son lieu de travail, où la lumière naturelle éclaboussait son atelier et ses peintures. Je me souviens de la première peinture acquise. Je crois que Marion y était attachée car elle était rangée sur la tranche et ne semblait pas vouloir me la présenter ! C’est aussi cet aspect qui m’a tout de suite plu chez Marion Charlet. Elle donne énormément de son être dans ses peintures et réussie à créer un lien invisible mais fort entre son œuvre et son être. Il en ressort ainsi une force dans les couleurs utilisées et aussi une délicatesse lorsqu’elle peint de manière très figurative une
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végétation ou un objet. Cette figuration est adressée à un monde qui ne paraît pas réel. C’est ce mélange que je trouve sublime. Cette figuration et son univers me permettent de transcrire mon imaginaire dans ses œuvres. Je peux dire que l’œuvre de Marion Charlet est comme un trou de verre qui me permet de rentrer dans mes rêves et mes aspirations de manière simplifiée et directe ! Marion Charlet me donne les clefs d’un monde enchanté ou la nature s’exprime dans tous ce états. On peut sentir le soleil, le vent, la terre, l’eau…C’est une forme de voyage, une forme d’héliotropisme du cœur en fait. Raphael Moulin
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LES COLLECTIONNEURS
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Escape, 2014 acrylique sur toile, 200x150 cm Collection Arnaud de Giovanni
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LES COLLECTIONNEURS
La rencontre avec Marion s’est faite naturellement, par l’intermédiaire de sa galeriste parisienne Virginie Louvet, en avril 2015. J’ai rencontré Marion et ses toiles en même temps, étant passe avant l’ouverture au public dans ce qui était a l’époque une très prometteuse galerie du Marais, et qui a depuis fait son chemin J’ai tout de suite aimé l’univers de Marion, optimiste et pourtant à la limite du fantastique, ainsi que son usage très personnel des couleurs. Virginie avait mis en valeur les grands formats de Marion auxquels je me suis tout de suite intéressé. J’en ai immédiatement acheté un, Escape. Un autre aspect de l’univers de Marion apparait dans le contraste entre le titre du tableau et la cage qui figure dans toute la partie droite de l’œuvre. Mais cet univers quasi-onirique nous invite a transcender la cage: la gaité qui émane de l’œuvre nous permet effectivement de nous échapper sans même y penser....
Escape a tout de suite rencontré un grand succès chez mes amis, collectionneurs ou non, français ou étrangers, qui le voyaient à la maison
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Une autre étape importante dans la carrière de Marion a été sa sélection, avec une vingtaine d’autres artistes féminines de premier plan, par le musée de Rochechouart pour leur exposition d’automne 2015. J’étais ravi que Marion sélectionne Escape pour la représenter à cette importante exposition et ravi aussi de faire le déplacement pour le vernissage de l’exposition, afin de soutenir Marion J’ai bien sûr suivi son travail très régulièrement depuis notre rencontre, et apprécie particulièrement le caractère enjoue et sympathique de Marion. Les collectionneurs de Marion, de plus en plus nombreux, avons hâte de voir quelles belles œuvres vont jaillir de son imagination et d’assister a l’évolution de son univers, tout en restant fidèle à ses fondamentaux Arnaud de Giovanni
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LA GALERIE
Ma rencontre avec Marion Charlet date de 2014. C’est elle qui est venue se présenter à la galerie et attirer mon attention sur son travail, à l’époque la galerie avait tout juste deux ans. Nous nous sommes donc retrouvées quelques semaines après cette première rencontre à la galerie à la galerie d’art de Créteil où elle avait sa première exposition personnelle. J’ai tout de suite aimé son travail, les perspectives inversées de sa série des Cabanes, les petits formats Gateways, sa palette de couleurs acidulées et le côté très graphique de ses peintures. A l’époque Marion habitait et travaillait à Bruxelles. Sa première exposition a eu lieu à la galerie en 2015, As Long as it Lasts, où certainement influencée par son cadre de vie bruxellois, elle présentait une série de peintures à l’acrylique,
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représentant des verrières, de très grands formats à échelle 1, dans lesquelles le visiteur se sentait réellement happé. Depuis, Marion a eu une deuxième exposition personnelle en 2017, Impressions, et a également exposée au début de l’année 2018 en Belgique à la galerie Valérie Bach / La Patinoire Royale. Depuis son retour en France, je lui rends régulièrement visite dans son atelier de Boulogne, et observe avec une grande satisfaction l’évolution de cette artiste, avec laquelle le dialogue s’instaure de manière fluide et direct, qui est aussi tout à fait à l’aise sur papier, et réalise de magnifiques aquarelles. C’est un réel plaisir de pouvoir évoluer et grandir ensemble, dans un climat de confiance et de respect mutuel. Oscillant entre rêve et réalité et temps suspendu, le côté onirique qui se dégage de sa peinture me séduit tout particulièrement. Virginie Louvet Galerie Virginie Louvet - Paris
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LA GALERIE
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LA GALERIE
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LA GALERIE Regarder une œuvre de Marion Charlet, c’est partager avec elle la vision idyllique d’un monde fait de contrastes entre dehors et dedans, entre ombre et lumière, entre absence et présence. L’univers de Marion est atopique, en ce qu’il est un non lieu idéal, mais inquiétant : la douceur apparente des ambiances, soutenue par l’acidulé de couleurs « girlies », tranche avec l’abandon de traces de vie, comme abandonnées à la hâte, ici un surf, là un gilet, le tout baigné par une lumière franche, floridienne, perlant sur une nature luxuriante. L’œuvre de Marion Charlet est avant tout celle d’une jeune femme qui rêve et qui revisite ses souvenirs de voyages comme on regarderait l’album de ses photos de vacances, souvenirs amplifiés sous l’effet de sa sensibilité et de sa propre expérience de peintre. Car Marion est d’abord est avant tout une peintre, qui confronte son talent avec des formats souvent
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généreux, peignant sans compromis, avec l’exigence d’une rigueur sans faille. Cette œuvre porte en elle les promesses d’une carrière riche de surprises et d’émotions. Valérie Bach La patinoire Royale, Galerie Valérie Bach - Bruxelles
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COMMISSARIAT
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Marion Charlet, là-bas Somme toute, il y a deux manières d’entrer dans la peinture de Marion Charlet : soit par la petite porte – celle de la série des Gateways -, soit par la grande – celle des tableaux de grand format. De la même façon, l’artiste distingue deux catégories dans sa production de dessins : les aquarelles et les graphites. A première vue, tout semble ainsi relever d’une forme de rationalité que rien ne saurait perturber mais en vérité, qu’elle soit peinte ou dessinée, cette œuvre est plus complexe qu’elle ne le paraît. Séduisant par sa palette - comme peut l’être la peinture de David Hockney -, puissant par la qualité de son dessin et l’intensité de ses aplats, l’art de Marion Charlet s’applique à la représentation d’un monde à part, tant féerique qu’étrange, qui joue de compositions fortement structurées. Qui conjugue le vide et le plein, le clos et l’ouvert, le plan et la fuite. Qui mêle le construit et le naturel, le végétal et l’animal. Mais qui retient hors champ l’humain.
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COMMISSARIAT
Quelle que soit la nature de l’objet qu’elle réalise, Marion Charlet travaille à partir de photographies de lieux qui lui sont familiers, multipliant à volonté les images pour se constituer comme un réservoir de motifs et d’angles de vue possibles. Par suite, elle recourt à Photoshop pour élaborer sa composition n’hésitant pas à prendre ses distances par rapport au réel en retravaillant ses images, en modifiant à sa guise leur espace intérieur, en évacuant tel ou tel élément qui ne l’intéresse pas ou en en rapportant d’autres qui n’y figuraient pas. Impossible en conséquence d’identifier les lieux représentés d’autant que les couleurs qu’elle emploie les versent à l’ordre d’une vision imaginaire qui les apparente à des topos proprement paradisiaques, comme le soulignent certains des titres de ses expositions. Entre les grands et les petits tableaux, ce qui fonde la démarche de Marion Charlet, c’est d’abord et avant tout la question de rapport d’échelle, en dehors toute considération du motif traité. D’un type à l’autre, il y va, ici, d’un exercice pleinement physique qui l’entraîne à embrasser tous azimuts le champ iconique, là d’un état plus serein et d’un rapport essentiellement optique suscités par la proximité de l’image. Ce que Marion Charlet résume par la formule : « C’est comme sur un bateau, quand on passe de la vue qu’on a sur le pont à celle qu’on a par un hublot. » Forts d’une construction où l’architecture s’impose au regard comme le mode opératoire qu’il lui faut décrypter pour entrer dans l’image peinte et partir à sa dérive, les grands tableaux de Marion Charlet sont une forme d’invitation à un voyage au-delà. « Là-bas »,
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dirait Joris Karl Huysmans. Les Gateways, quant à eux, ne sont jamais la forme réduite ce ces derniers. Ce sont des champs d’expérimentation qui permettent à l’artiste toutes sortes de recherches de détails comme un drapé, une fleur, un jeu de transparence, un motif de carrelage, etc. Sa palette y est très dense et la couleur volontiers crue de sorte à obtenir l’effet optique cherché. Quelque chose d’une plus grande liberté y est à l’œuvre, comme ce que lui permet la qualité invasive de l’aquarelle, voire de la gouache, jouant du côté fluo de l’une et du côté mat de l’autre. Aux aplats colorés de ses peintures, Marion Charlet oppose depuis peu tout un ensemble de dessins en noir et blanc, faits au graphite, qu’elle travaille en valeur et en réserve. Les thèmes de la montagne et d’une végétation foisonnante participent à faire rupture avec les motifs peints par toutes sortes de savants jeux d’ombre et de lumière, jusque même absorber les quelques éléments encore structurants de l’image. Pour sûr, c’est là une voie dans laquelle la démarche de l’artiste va connaître de nouveaux développements pour ce qu’elle dit travailler en jouant des événements des matériaux qu’elle emploie, composant avec les aléas et les accidents qui surviennent. Une œuvre en acte en quelque sorte. Philippe Piguet, commissaire de l’exposition.
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Countdown room, 2015 acrylique sur toile, 200x150 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Like A Bird, 2018 acrylique sur toile, 146x114 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Inner Space VII, 2017 acrylique sur toile, 146x114 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Soledad, 2015 acrylique sur toile et paillettes, 180 x 230 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Série The Gateways, Cicérone II, 2016 acrylique sur toile, 33x24 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Série The Gateways, Beauvallon, 2014 acrylique sur toile, 33x24 cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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Série Glass Box - Brume, 2018 graphite sur papier, 65x80cm
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EXPOSITION “LÀ-BAS”
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SerieGlassBox-Reflection, 2018 graphite sur papier, 65x80cm
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Photo : Emilie Mathe
BIOGRAPHIE
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Marion Charlet est née en 1982, à Paris. Elle vit et travaille à Paris www.marioncharlet.com
FORMATION 2009 - DNSAP Villa Arson, Ecole Supérieure d’Art de Nice (FR) 2008 - Chelsea College of Art and design, échange Erasmus, Londres (GB) 2005 - Diplôme de Graphisme, Institut Supérieur des Arts Appliqués (LISAA), Paris (FR)
RESIDENCES 2015 - Chamalot résidence d’artistes, Moustier-Ventadour (FR) 2013 - Cité Internationale des Arts avec le collectif FrenchFries, Paris (FR)
SOLO SHOW 2018 - Là-bas, Art[ ]Collector : des collectionneurs invitent un artiste. 2018 - Eden, La Patinoire Royale / Galerie Valérie Bach, Bruxelles (BE) 2017 - Impressions, Galerie Virginie Louvet, Paris (FR) 2015 - As Long As It Lasts, Galerie Virginie Louvet, Paris (FR) 2014 - Peinture, Galerie d’Art Contemporain de Créteil, Créteil (FR) 2010 - Happy Blue..., Galerie Premier Regard, Paris (FR)
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BIOGRAPHIE GROUP SHOW 2018 - Drawing Now 2018, Galerie Virginie Louvet, Le Carreau du Temple, Paris (FR) 2017 - Le vent souffle où il veut II, {art}room03 – La Brava, Thônes (FR) - Le vent souffle où il veut , Galerie Françoise Besson, Lyon (FR) - Drawing Now 2017, Galerie Virginie Louvet, Le Carreau du Temple, Paris (FR) - Peindre, dit-elle (Chap.2), Musée des Beaux Arts de Dole, Dole (FR) 2016 - Art Contest, ADAM MUSEUM, Bruxelles (BE) - 3 collectionneurs autrement #3, Eté 78, Bruxelles (BE) - YIA (Young International Art Fair), Le Louise 186, Bruxelles (BE) - Les maisons folles, parcours insitu chez les habitants, Ronchin (FR) - Fondation Colas, siège de la Fondation Colas, Boulogne Billancourt (FR) - 15 ans de la galerie premier regard, Espace Bastille Center, Paris (FR) - 10 ans de la résidence Chamalot, Résidence Chamalot, Moustiers-Ventadour, (FR) 2015 - Peindre, dit-elle, Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart (FR) - Vendange tardive, Centre d’art contemporain de Meymac, Meymac (FR) - Furiosités, Galerie Frédéric Lacroix, Paris (FR) - Dépendances, Crash Gallery, Lille (FR) - Prix Antoine Marin, Galerie Julio Gonzalez, Arcueil (FR) - Le kabinet du dessin, Bruxelles (BE) 2014 - Cosmic Players, Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris (FR) - Overline III, Prieuré Saint-Nicolas, les Sables d’Olonne (FR) - Salon du dessin et du multiple, Espace de la Madeleine, Lille (FR) 2013 - Novembre à Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine (FR) - Génération optimiste, siège de Johnson & Johnson, Issy-les-Moulineaux (FR) - Le jardin des délices, le Kabinet Bruxelles (BE) - Shipping Paradise, avec le collectif French Fries, Cité Internationale des Arts, Paris (FR) 2012 - Novembre à Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine (FR) - Oui à la peinture / Yes To Painting, 6 jeunes peintres français à l’honneur», Maison Tajan, Paris (FR) - Vente aux enchères Tajan, Vente au profit de la Croix-Rouge Monégasque avec le soutien de la fondation Louis Vuitton, Monaco 2011 - 10 ans de l’association Premier Regard, Espace Bastille Design Center, Paris (FR) - D’après S. Vigny, Galerie Sintitulo, Mougins (FR) - Exposition de gravure au Carré St-Lazare, Paris (FR) 2009 - Les traits noirs de Moo Chew Wong et ses invités, Musée des Beaux Arts de Nice, France - Santé !, Galerie de la Marine et Galerie A, Nice (FR) - 54ème Salon d’Art Contemporain de Montrouge, Pavillon Arson, Montrouge (FR) 2008 - Outside The Limits, Chelsea College of Art, Londres, Royaume-Uni (GB) - Une exposition de mémoire, uns discothèque silencieuse, Galerie le Dojo, Nice (FR)
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COLLECTIONS - Fondation Velux , France - Fondation Colas, France - Ministère des affaires étrangères, France - Le Musée du Chat, Bruxelles, Belgique
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Direction et conception éditoriale
Evelyne et Jacques DERET
Conception graphique
Antonin BONNET / Happyfactoryparis.com
Reproduction des œuvres
Marion Charlet
Impression
Graph 2000 - Argentan
Art[ ]Collector
www.art-collector.fr
Contacts presse
Virginie Burnet-Bogaty - Agence L’art en plus - 5, rue Tronchet - 75008 Paris
Mail : v.burnet@lartenplus.com - Web : www.lartenplus.com
Galerie Virginie Louvet www.virginielouvet.com Galerie Valérie Bach www.prvbgallery.com Cet ouvrage a été publié par Art[ ]Collector à l’occasion de l’exposition consacrée en septembre 2018 à Marion Charlet. Elle s’est tenue au Studio le Patio à Paris et était organisée par Art[ ]Collector.
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Imprimé en France par l’imprimerie Graph 2000 pour le compte de JD&Com (45, rue Paul Déroulède - 92270 Bois-Colombes) en juin 2018 - Dépôt légal : septembre 2018 - Imprimé en France
Remerciements : Aux collectionneurs qui ont confié leurs œuvres pour l’exposition Aux membres du comité de parrainage qui ont accompagné la création et la mise en œuvre d’Art[ ]Collector Aux membres du comité de sélection d’Art[ ]Collector qui ont participé à la sélection de l’artiste retenue pour 2018 À tous les partenaires qui soutiennent la manifestation À Valérie Saas-Lovichi, directrice du Patio-Opéra
Avec le parrainage du ministère de la Culture
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