Numéro spécial - 6ème anniversaire
« 6 ans déjà ont passé depuis que quelques étudiants au bout du monde, forts de mille et une expériences, ont voulu partager l’ivresse de leurs voyages. Depuis, les âmes passionnées se succèdent, gravant inlassablement des histoires de tropique et de pôles englacés, des aventures gustatives et des malentendus langagiers, capturant sur le film les émotions uniques et les souvenirs d’une vie. Dans cette rétrospective, ce sont ces joies, ces frayeurs, ces engagements que nous vous proposons de découvrir au travers des témoignages de nos anciens, de l’excitation des nouveaux, des photos inédites ou des couvertures de nos anciennes saisons. La famille Décloitrés est chaque année extrêmement fière de vous offrir de nouveaux et lointains récits de périples, et continuera à se démener pour y parvenir ! ».
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L’anniversaire d’une success story Six ans, déjà. Six années d’une véritable « success story » tirée entièrement par les étudiants, ceux de Sciences Po Rennes, mais également ceux de LISAA, l’école d’arts graphiques de Rennes, depuis peu. Il y a six ans, Manon Rescan, rejointe par Virginie Brégeon, imagine le projet Décloîtrés pour donner une voix aux étudiants de troisième année, la « promotion fantôme » qui sort du cloître de Sciences Po Rennes pendant un an. Aujourd’hui, le magazine annuel des Décloîtrés est distribué à plus de sept mille exemplaires dans les régions de Rennes et de Caen, et le site internet du projet compte plusieurs milliers de visiteurs. Depuis sa création, l’association Décloîtrés a pu expérimenter de nombreuses formules
avec pour idée directrice l’incitation au voyage et surtout, une participation entièrement étudiante. De plus, le choix fait à l’origine d’une gratuité du support est toujours respecté. Cette gratuité ne nous empêche pas d’offrir un contenu de qualité, salué par son lectorat, dans toutes nos publications. Autant dire que le projet dont j’ai hérité en juin 2014 représente une lourde responsabilité. Rassembler une équipe ne fut pas chose aisée mais les idées et la volonté des origines sont toujours présents, même après six ans. Même si nous essayons aujourd’hui de formaliser le modèle en se demandant, après six ans, ce que sont finalement les Décloîtrés, l’innovation et l’idée de voyage sont toujours au cœur de nos préoccupations. A l’heure où j’écris ces lignes, la sixième
génération de Décloîtrés, en France et ailleurs, travaille d’arrache-pied pour vous offrir une sixième année de publication riche en évènements et un contenu de qualité qui, nous l’espérons, vous satisfera encore une fois. Sans vous, chers lecteurs, ce succès étudiant n’en serait pas un.
Ce numéro anniversaire est donc l’occasion pour les membres de cette belle aventure étudiante de saluer ceux qui ont contribué depuis le début à la réussite des Décloîtrés, en créant du contenu ou en le découvrant. Pour ces six ans d’un succès multiculturel, un très grand merci à vous tous. Axel Azoulay, Président de l’association 3
Le choix du cœur
D
écloîtrés a une drôle façon de faire. Chaque saison, nous nous abandonnons à nouveau aux autres pour faire notre travail. Pourquoi ne pas, tout simplement, compter uniquement sur les membres de l’association pour écrire ? D’autres le font ; cela a ses avantages : l’assurance d’avoir des rédacteurs à l’affût de toute curiosité à coucher sur le papier ; d’être une petite équipe, avec laquelle communiquer, et la certitude qu’elle accouchera régulièrement d’articles de qualité, approfondis, car tous auront à cœur la réussite de ce projet dans lequel ils se seront impliqués. Au lieu de cela, les fondatrices ont choisi une formule curieuse : miser sur des étudiants éparpillés, difficiles à joindre et à fédérer, pour mettre sur pied un magazine de quatre-vingt pages. Mais Décloîtrés est né d’une idée : donner une voix à tous ceux qui, partout autour du monde, vivent, voyagent, rencontrent, s’étonnent et s’émeuvent. C’est l’envie de faire partager ces expériences, de faire voir, de faire sentir, de faire goûter avec les mots d’ici et de là-bas. C’est donner une chance à tous de nous raconter leur année exceptionnelle ; et au fil des pages le lecteur se voit transporté à son tour vers vingt-cinq lieux différents, confident privilégie de vingt-cinq perspectives uniques. Bref c’est une curiosité
insatiable pour les choses du monde, pour les petites habitudes comme pour les grandes idées. Cela ne se fait pas sans mal. Retards, rushes, angoisse de la deadline nous accompagnent chaque année, comme les corrections, les désaccords et les difficultés à motiver. Décloîtrés, c’est aussi l’amour d’un support, le papier, pour lequel le cœur de l’association a définitivement craqué. Et si nous n’oublions pas le numérique, moderne, accessible, indispensable, notre véritable identité réside en ce magazine, imprimé et palpable, cet ouvrage travaillé avec passion par nos partenaires, LISAA, et avant eux les étudiants des Beaux-Arts. La gratuité, la diffusion à large échelle et vers tous les publics, c’est notre exigence, notre casse-tête, et notre fierté. Le pari était risqué. Pourtant, depuis six ans, Décloîtrés tient la barre, inlassablement, contre vents et marées. Chaque année, le nouveau numéro est le fruit des obstacles surmontés. Et c’est tellement plus beau ainsi. Les rédacteurs en chef 2014-2015
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Le mot de Manon Rescan. Faire un journal intégralement écrit par des correspondants dispatchés tout autour du monde. C’est peut-être le rêve de nombreux rédacteurs en chef. C’était un rêve, un vrai, qui m’a surpris dans une nuit du printemps 2009, quelques semaines avant le début de ma 3e année. Un an après, je retrouvai Virginie Brégeon dans un café rennais. Pour la première fois, après avoir travaillé ensemble pendant des mois, elle depuis la Thaïlande, moi depuis le Canada, nous nous retrouvions « en vrai » pour le bouclage du troisième numéro en ligne de Décloîtrés. Un an encore après, nous fêtions la parution du premier numéro papier de la revue des étudiants globe-trotteurs de l’IEP de Rennes. Même pour nous qui avons grandi dans le 2.0 c’est un émerveillement de voir que, depuis plusieurs endroits de la planète, nous pouvons travailler ensemble pour faire émerger ces histoires de gens du bout du monde. Faire entendre les
voix de cultures différentes pour secouer nos habitudes. Faire voir des paysages pour élargir nos champs de vision. Six ans après, une scène me revient. Nous sommes dans la cuisine de Morgane Laurent qui était responsable commerciale du projet. Autour de la table, tous les membres de l’équipe de l’époque. Ensemble, avions rêvé, débattu, stressé, peu dormi afin de créer ce numéro papier que nous découvrions là, imprimé, matériel pour la première fois. Les pages non reliées passaient de mains en mains pour vérifier les ultimes coquilles (il en est resté plein !). Je me souviens d’un mélange d’épuisement et de joie immense de tenir enfin le fruit de ce labeur. Multipliez ce travail et cette joie par cinq et vous tenez aujourd’hui dans les mains de quoi rendre un grand hommage à tous ceux qui ont collaboré à ce projet dont qui aurait cru, cette nuit du printemps 2009, qu’il fêterait un jour ses six printemps… Bravo et merci à tous !
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C’est dommage de voir tous ces blogs n’exister qu’un an et n’être lus que par familles et amis... on pourrait en faire quelques chose de collaboratif ! VOYAGES
Manon INTELLO
littérature, presse internationale, voyages en sac à dos
Virginie ARTY
dessin, radio, carnets de voyage
près de 200 étudiants de Sciences Po aux 4 coins du monde qui racontent leurs aventures avec des images et des mots
MAGAZINE EN LIGNE ET PAPIER
Céline & Morgane ORGANISATION comptabilité, organisation, gestion...
FORUM DES VOYAGEURS boire, manger, discuter, découvrir, regarder, écouter... se rencontrer !
les 4 filles quittent l’IEP, décloîtrées pour de bon
ET L’AVENTURE CONTINUE !
6 années d’existence du projet, des partenariats avec des écoles d’arts...
Merci ! V.B. 6
DÉCLOÀTRÉS
LE MAGAZINE DES BLOGTROTTEURS DE SCIENCES PO RENN ES NUMÉRO 11
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AU COEUR DES ÉVÉNEM
ENTS
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Alice Quistrebert, rédactrice en chef 2013-2014 Ce matin, j’ai bu mon café dans mon mug d’Edimbourg. Le mauve, décoré de façades d’immeubles victoriens. Dehors, il pleut des cordes. Un vrai temps écossais. Oui, la «3A» me hante, bien sûr qu’elle me hante. Bientôt un an que je l’ai quittée, l’Ecosse, et ma tasse da café n’est qu’une occasion parmi d’autres de sentir, l’espace de quelques secondes, mon coeur se serrer un peu.
Tout est bon à prendre quand il s’agit de trouver un prétexte à la nostalgie : les souvenirs bêtes et souvent moches ramenés dans la précipitation des derniers jours, un accent étranger qui sonne comme «là-bas», et même la météo. C’est dire. Le temps d’un «Hi !» ou d’un nuage et l’on fait dans sa tête un aller-retour «aujourd’hui / l’an dernier» sans escale. Ce n’est pourtant pas la nostalgie que je tirerai de cette année passée ailleurs, de ma vie là-bas. Comme pour l’immense majorité
des gens, mes valises et mes sacs de retour étaient pleins d’un virus attrapé au cours de cette année : celui du voyage. Depuis que je suis rentrée ici (ou partie là-bas, car tout est affaire de point de vue quand on vit entre deux pays), j’ai eu la chance de reprendre des avions, d’entendre de nouveau des accents inconnus, de voir des choses jamais vues, de promettre de ramener des souvenirs bêtes et moches, de partir et puis de partir encore. Un conseil, s’il en fallait un ? Partez. Et revenez. Puis recommencez. Et n’arrêtez plus. 8
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Les Décloîtrés, c’est quoi ? Une association ◗ Entièrement
étudiante, qui porte les idées d’une génération mobile. ◗ Qui donne la parole aux étudiants de Sciences Po Rennes partis en année d’échange à l’étranger, mais aussi aux étudiants étrangers en échange au sein de Sciences Po. ◗ Qui promeut l’idée de voyage, de découverte et d’évasion dans une optique de créativité et de diversité. ◗ Qui s’adresse aux étudiants, mais également à tous ceux qui souhaitent voyager, jeunes et moins jeunes. ◗ Qui souhaitent contribuer au rayonnement de son établissement d’appartenance, Sciences Po Rennes. Un magazine ◗ Vitrine de la politique éditoriale de l’association. ◗ Ecoulé entre 7 000 et 10 000 exemplaires chaque année . ◗ Diffusé dans les métropoles de Rennes et Caen. ◗ Demeuré
gratuit depuis sa création grâce au financement par des partenaires via des encarts publicitaires. ◗ Regroupant des articles sur des thèmes et pays variés, qui ne doivent être ni des dissertations techniques, ni des pamphlets politiques. L’idée est de promouvoir voyage et l’expérience vécue par les auteurs avant tout. ◗ Présenté lors d’un évènement annuel, le Forum des Voyageurs, visant également à faire découvrir aux visiteurs d’autres cultures.
Un site internet ◗ Au croisement de toutes les activités de l’association. ◗ Qui
rassemble les versions numériques de tous les magazines précédents. ◗ Proposant de nombreux contenus multimédias (podcasts, vidéos…) et des articles, recettes… ◗ Support d’une future carte des mobilités internationales de Sciences Po Rennes. ◗ Référençant les équipes des Décloîtrés chaque année. Deux équipes ◗ Une équipe de rédaction composée d’étudiants en troisième an-
née à Sciences Po Rennes, rassemblant les articles et contenus publiés par l’association. ◗ Une équipe sur Rennes, qui gère la publication du magazine et le fonctionnement de l’association. ◗ Une coopération entre tous les étudiants de Sciences Po Rennes, de la première à la quatrième année.
••• Les Décloîtrés, depuis six ans, ce sont tous ces éléments, et bien plus encore ! ••• 10
L’équipe Décloîtrés 2014-2015 A Rennes... ... Et aux quatres coins du monde
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Crédits photos: Timothée Cantard - Charlotte Hilaire - Célia Couvert - Pauline Lamand - Margaux Legoff - Julien Simon.