tec n°231
Novembre 2016
www.revuetec.com
• réflexion • société • prospective • technique • expérimentation • INNOVATION • solution •
grand témoin
« Envisager l’espace urbain de façon globale » carlos moreno
dossier
routes & vÉhicules : Quelles connexions ?
éditée par Atec ITS France
sommaire
tec www.revuetec.com
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TEC - n°231 - Novembre 2016
éditorial .............................................................................................................................................................05
grand témoin
Carlos Moreno « La mobilité permet d’envisager l’espace urbain de manière globale »................06
point de vue
Pierre Calvin « Le programme Mobilité 3.0 est officiellement lancé ».......................................................08
repères ITS et changement climatique........................................................................................10 territoire Lille................................................................................................................................................15
dossier
Routes et véhicules connectés : quelles connexions ? ............................................... 18 Éditorial de Claude Laurgeau .............................................................................................................. 19 Nouveaux Modèles ..................................................................................................................................... 22 • L’infrastructure routière devra-t-elle être aussi intelligente que les véhicules ?............................................................................................................................... 22 • Véhicules connectés : quels changements dans la gestion du trafic ? ........ 24 • Véhicule automatisé : quels enjeux pour les politiques de mobilités ? ........ 26 • Les ITS coopératifs : non ! Ce n’est pas que de la technologie ........................... 28 Expérimentations & Projets ................................................................................................................ 30 • Projet SCOOP@F : les réseaux au service de la mobilité connectée ............ 30 • Régulation du trafic urbain : les apports des véhicules coopératifs .............. 32 • eCALL : L’appel d’urgence européen ....................................................................................... 34 • Le floating car data : la solution par les données ........................................................... 35 • Focus Nouvelle-Aquitaine : un laboratoire des usages ............................................. 36 Défis & Enjeux .................................................................................................................................................. 37 • Comment intégrer les nouveaux systèmes coopératifs ............................................ 37 • Véhicules connectés & données : quel rôle pour le cloud ? .................................. 38 • Véhicules connectés & géolocalisation : quels enjeux ? .......................................... 40 • Véhicules connectés & réseaux cellulaires : quelles perspectives ? ................ 42 • Standards & ITS : vers un écosystème ouvert ? .............................................................. 44 • Comment homologuer les systèmes coopératifs ? ..................................................... 46 • Quelle protection pour les données personnelles des conducteurs ?.......... 48
Prospective ........................................................................................................................................................ 50 •N avettes autonomes : intermédiaire entre véhicule d’aujourd’hui et véhicule autonome ? .............................................................................................................. 50 •L e futur des systèmes de communication ........................................................................... 52 • Quelle carte numérique pour le véhicule autonome ? .............................................. 54 • Autonomie ou coopération ? .......................................................................................................... 56
réussite à l’international.......................................................................................... 58 ailleurs..................................................................................................................................................................60 En chiffres........................................................................................................................................................62 écosystème......................................................................................................................................................63 03
grand CARLOS MORENO
« La mobilité permet d’envisager l’espace urbain de manière globale » Scientifique, Professeur des Universités et expert international de la Smart City, Carlos Moreno a accepté de nous livrer sa vision de la mobilité dans une Smart City qu’il souhaite humaine solidaire et inclusive. Entretien Francis DEMOZ
Vous êtes un spécialiste de la Smart City, comment définissezvous la mobilité intelligente ? Les villes sont avant tout des lieux de vie, de partage, d’hybridation et de mixité. Le xxie siècle se caractérise par l’explosion du phénomène urbain et en même temps par l’omniprésence planétaire de l’ubiquité, du monde numérique et technologique qui traverse nos vies. Ce double changement d’échelle se croise dans le concept de Smart City. Notre siècle de l’ubiquité vient révolutionner nos vies et nos transports grâce à la technologie, à la massification des objets communicants et à l’IoT (Internet des objets). Elle participe à la naissance de nouveaux usages qui ouvrent la voie à des modèles inédits de développement socio-économique. Les avancées de la technologie ouvrent de nouvelles voies pour la mobilité urbaine.
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Mais au-delà des voitures et transports connectés, des systèmes d’information en temps réel, ce que l’on voit émerger, et qui me paraît intéressant avant tout, ce sont ces nouveaux modèles économiques (économie du partage, collaborative ou de la multitude) qui sont source, in fine, de nouvelles ruptures car ils font émerger d’autres démarches sociales. Nous sortons d’une période où on possédait un moyen de transport, pour accéder à une fonction sociale de la mobilité. Je pense que la problématique de la mobilité intelligente est avant tout un usage, qui concerne la façon dont nous nous relions à l’environnement le plus proche de nos lieux d’habitat, de travail et de loisirs, à la manière dont nous utilisons non seulement des infrastructures, mais avant tout un écosystème, celui de l’usage social de la mobilité. Pour que la mobilité soit intelligente, vous expliquez qu’elle doit faire appel à « une chaîne de la valeur », pouvez-vous nous expliquer ? Oui, une chaîne de valeur dont le mot clé est l’interopérabilité, c’est-à-dire sortir des démarches verticales pour aller vers des démarches transversales
L’usage social de la mobilité
et d’agrégation de services à l’échelle de la ville, grande ou petite. Ce qui nous intéresse n’est pas seulement l’exploit technologique qui permet de communiquer avec son Smartphone pour avoir une voiture en libre-service ou acheter un ticket de métro ou tramway, mais de pouvoir l’utiliser pour accéder à d’autres services dématérialisés urbains de nature très différente. Ces notions de transversalité et d’interopérabilité deviennent aujourd’hui l’enjeu essentiel. L’usage collectif et citoyen de la mobilité n’est pas seulement la dépossession, mais avant tout le décloisonnement des services. Quels sont les défis de la mobilité dans ce que vous appelez la « Smart City Humaine » ? Il serait techno-réducteur de ne pas prendre conscience que cette intelligence concerne avant tout comment faire face à l’impératif d’offrir une haute qualité de vie dans nos villes et comment affronter le défi des vulnérabilités socio-territoriales urbaines, qui sont elles-mêmes en train de changer d’échelle. La vulnérabilité traverse désormais toutes les dimensions de la ville. Cette tendance nous oblige à réfléchir à la manière dont l’intelligence urbaine peut contribuer à apporter à nos métropoles une identité socio-territoriale porteuse d’un lien social fort, une meilleure qualité de vie avec de TEC - n°231 - novembre 2016
nouveaux services et usages, ainsi qu’un niveau satisfaisant d’acceptabilité des citoyens. C’est ce que j’appelle la Smart City Humaine. L’urgence écologique de nos villes au xxie siècle nous oblige à porter un regard systémique sur les différentes composantes de l’espace urbain. La ville, du fait des transports et des bâtiments, est très largement responsable de la production mondiale de CO2. C’est l’une des autres raisons pour laquelle il est indispensable d’aborder la question de la mobilité de façon systémique dans le cadre d’un projet urbain global et cohérent. La mobilité apparaît comme l’un des axes de travail essentiels à prendre en compte pour construire nos métropoles de demain. Elle est au cœur des enjeux de la vie urbaine. La problématique de la mobilité ne peut pas être abordée sous l’angle de solutions sectorielles, strictement géographiques, territoriales ou technologiques. Elle doit, au contraire, être considérée comme l’un des fers de lance de la construction de tout projet urbain métropolitain. L’avenir d’une métropole est un projet urbain TEC - n°231 - novembre 2016
qui doit être porté par une vision à moyen terme, incluant la vie sociale, citoyenne, économique et culturelle de ses habitants. Or la mobilité est la clé qui permet de penser de manière concrète un continuum dans le changement d’échelle qu’impose la métropole. Elle permet d’envisager l’espace urbain de manière globale puisque l’objectif est d’irriguer des territoires étendus dotés de densités différentes. Cette approche systémique est à privilégier pour trouver ces chaînes de valeur globales, des solutions qui désengorgent les transports en améliorant la qualité de vie. Le co-working, les télé-centres, le travail à distance, les décalages horaires dans les lieux de travail, mais encore au-delà, la ville polycentrique, la ville du « quart d’heure » pour repenser nos villes et privilégier une démarche de qualité pour mieux vivre en ville. En quoi les solutions de mobilité proposées dans de nombreux pays d’Amérique du sud (je pense à Medellin) peuvent-elles être des modèles ? Selon moi, il n’y pas de modèles mais des pratiques inspirantes. D’où l’importance des espaces de réflexion et d’échange. Effectivement, on peut citer un exemple de projet urbain réussi
la mobilité au cœur des enjeux de la vie urbaine avec Medellin, en Colombie, qui a fait de son métro câble – bien connu des français sous l’appellation de téléphérique dans les stations de ski – bien plus
qu’un simple moyen de transport. Il est devenu un véritable outil d’inclusion sociale, qui décloisonne les quartiers en les reliant. Chaque station du métro câble a par ailleurs été conçue comme un espace de vie, d’intégration culturelle et d’expression artistique pour construire une société plus harmonieuse et plus équitable. Qu’est-ce-que cela veut dire que « d’aller au-delà des villes intelligentes » ? Le futur, ce n’est pas la Smart City technologique, mais la ville ouverte vers ses citoyens, porteuse d’un lien social fort, solidaire, inclusive, responsable, à la hauteur des enjeux sociaux, économiques, culturels, quand le centre de gravité devient celui de la vie urbaine. Nous avons aussi besoin d’un citoyen engagé, d’un « smart citizen », futé et impliqué dans la vie de son quartier, de sa ville, fier de son appartenance et engagé dans sa transformation. Dans un monde qui change, où 10 % de la population mondiale vit dans 35 mégalopoles, la dimension socio-territoriale vient croiser d’autres problématiques fortes : celles du changement climatique, de l’épuisement des ressources naturelles, de la pollution d’une part, de la résilience, de la sécurité des territoires et de la continuité des services en cas de crise d’autre part. Aller au-delà de la ville intelligente signifie repenser comment favoriser les liens sociaux, concevoir autrement les infrastructures, rendre humains les espaces urbains, redonner sa place à la nature, imaginer aussi une ville nourricière… Des villes polycentriques, avec des services essentiels à la portée d’un quart d’heure, offrant un maillage fort socio-culturel et économique. C’est aussi envisager la dé-mobilité, avec d’autres pistes de modes de vie qui intègrent le local. À l’heure où la technologie nous offre l’hyper connectivité, c’est dans l’hyper proximité, concept qui m’est cher, que nous trouverons peutêtre le moyen de rééquilibrer nos vies urbaines. n
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en chiffres
Dans cette rubrique, nous vous proposons de visualiser en un clin d’œil quelques chiffres clés de la mobilité
84 à 99 % 70 % 400 C’est le pourcentage des voyageurs qui ont connaissance des outils digitaux mis à leur disposition.
C’est le pourcentage de satisfaction globale d’utilisation des transports en commun par les touristes selon le mode concerné. Source RATP
Source GART
Seuls 400 des 4 500 bus RATP sont équipés de climatisation. Source FNAUT
En visite ! 25 % des touristes utilisent le train de banlieue 36% des touristes utilisent le RER 40 % des touristes utilisent le bus 84 % des touristes utilisent le métro source RATP
11,65 euros C’est le prix du forfait Paris Visite mis en place par la RATP.
1 400 C’est le nombre de cars nécessaire par jour à Paris pour 26 millions de touristes. chiffre avancé par la CCIP4
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C’est le nombre d’écrans tactiles d’orientation Zenway (une recherche d’itinéraire intuitive) qui équiperont le réseau RATP d’ici fin 2017.
51 %
C’est le pourcentage des visiteurs qui viennent à Paris pour se rendre au musée.
données par l’Office de Tourisme de Paris
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© Vincent LECIGNE
territoire
Parce que les villes constituent de fabuleux terrains d’expérimentations pour les innovations, TERRITOIRE vous emmène là où les choses se font
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Lille
Lancement d’une nouvelle ligne de tramway, investissements dans les transports collectifs, coup de pouce à la mobilité douce, projet de péage positif, nouvelle gouvernance…, la Métropole Européenne de Lille (MEL) tenait le 22 septembre dernier ses premières «Assises des mobilités et de l’accessibilité». Objectif : améliorer l’accessibilité de la métropole et endiguer la congestion du trafic routier aux heures de pointe. 15
éditorial
Claude Laurgeau
Professeur émérite à l’Ecole des Mines de Paris, Président du Conseil Scientifique de l’Institut VEDECOM et Président de INTEMPORA
L
et on a récemment introduit la notion de gée transport terrestre des personnes et des biens a toujours nérations de routes. Ainsi après la génération été un moteur de dévelop4 (celle de l’autoroute actuelle) on imagine pement des civilisations dedéjà la route de cinquième génération, caracpuis l’origine de l’humanité. La térisée par les fonctions de communication mobilité terrestre comporte de de la route avec les véhicules (V2I et I2V). On manière duale, les infrastructures financées imagine une représentation numérique, statique et dynamique du réseau routier dans le plus souvent par la puissance publique et le cloud : LDM pour Local Dynamic Map par les véhicules acquis par les particuliers auprès exemple et GDM pour Global Dynamic Map des constructeurs. pour l’ensemble du réseau. On pense aussi à En ce qui concerne les vecteurs de la mobilité, un rôle important de l’infrastructure dans la on peut identifier trois ères : l’hippo-mobilité qui va des origines de l’histoire humaine gestion de l’énergie telle que la recharge dynamique, le smart grid… jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’auto-mobilité qui s’étend en biseau sur la seconde moitié La massification de la collecte et du traitement de l’information (« big data ») et la du 19ème jusqu’à la première moitié du 21ème siècle et enfin la cyber-mobilité que nous connectivité généralisée (« objet communicants ») vont engendrer de nouvelles formes voyons apparaître aujourd’hui. de mobilité. Cette mobilité 2.0, illustrée par le À la fin du 19ème siècle et jusqu’au milieu du 20ème, la maîtrise des énergies thermique, covoiturage, l’autopartage, la mobilité multimodale, l’« uberification » de la société aura mécanique, électrique et de leurs transformations qu’on a qualifié de « révolution inun impact plus rapide et plus profond sur la dustrielle », a permis le passage de l’ère de société que le véhicule autonome et communicant, qui sera plus long à déployer. l’hippo-mobilité à l’ère de l’auto-mobilité. La Il faut s’attendre dans les prochaines décentransition de l’une à l’autre s’est traduite par la nies à une rupture dans les cohabitation des deux technologies sur une période de modes de vie et dans la moLes transports bilité des personnes et des 40 à 60 ans selon les pays. terrestres à l’ère marchandises. Cette rupture Les technologies de l’information et de la communiinterpelle directement l’indu numérique cation (processeurs de plus dustrie des transports et particulièrement la filière automobile. en plus performants, mémoires de capacité quasi illimitée à bas coût, explosion des Les acteurs de la filière automobile aujourd’hui sont un peu dans la configuration modes de communication Wifi, Bluetooth, des constructeurs de diligences d’il y a un 3G, 4G, objets connectés, GNSS…) constituent la révolution numérique qui va acsiècle. Il y a cent ans en effet, des milliers de compagner la transition de l’auto-mobilité fiacres, calèches, diligences encombraient à la cyber-mobilité. encore Paris et un écosystème formé de maréchaux ferrants, de charrons, de bourreliers Parallèlement, les infrastructures ont évolué
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dossier animait la vie économique. Tout ce monde a disparu en une cinquantaine d’années. En France, on peut de manière plausible anticiper pour les années à venir une diminution du parc automobile qui est aujourd’hui d’environ 35 millions de véhicules pour 65 millions d’habitants. Avec un taux de 55 voitures pour 100 habitants, le marché national est saturé. Ces véhicules sont peu utilisés en moyenne (moins de 30 minutes/jour) et ne transportent le plus souvent qu’une seule personne. Dans les villes, des milliers de voitures sont quotidiennement immobilisées, garées dans des rues saturées et congestionnées. Souvent on met en mouvement un véhicule de 1500 kg pour transporter une seule personne de 70 kg, ce qui constitue un gâchis au niveau énergétique et financier. L’optimisation du parc de véhicules existants permet d’éviter de voir circuler des personnes seules dans un véhicule prévu pour quatre (c’est ce qu’apporte le covoiturage) et de faire en sorte qu’une voiture qui représente un coût important pour le citoyen et la société travaille plusieurs heures par jour et non pas quinze minutes matin et soir (c’est l’intérêt de l’autopartage). Les réseaux sociaux facilitent les échanges de service, la colocation de voitures, le covoiturage statique (planifié à l’avance) et dynamique (résurrection de l’auto-stop via le smartphone). Les premières navettes autonomes, qui sont des «ascenseurs horizontaux», font leur apparition dans les villes. Les voitures autonomes commencent à circuler sur nos routes et dans les villes et les annonces des constructeurs se multiplient. A un véhicule encombrant et onéreux, les gens vont préférer désormais acheter de la mobilité. Tous ces nouveaux modes de mobilité sont rendus possibles grâce à la connexion et à la géolocalisation des véhicules. Les acteurs de la filière automobile ont senti ce mouvement de société et vont devoir s’adapter à cette situation nouvelle. n
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sommaire
Les voitures autonomes commencent à circuler sur nos routes et dans les villes
Nouveaux Modèles
Des véhicules de plus en plus coopératifs, des routes qui deviennent intelligentes et demain des véhicules autonomes : la mobilité connectée bouscule les modèles. Les infrastructures vont-elle changer de nature ? Qu’est-ce qui va se transformer dans la gestion du trafic ? Quels enjeux pour les politiques de mobilités face à l’arrivée du véhicule automatisé ? Quel comportement de la part de l’usager ? • L’infrastructure routière devra-t-elle être aussi intelligente que les véhicules ? ........................................................ 22 • Véhicules connectés : quels changements dans la gestion du trafic ? ................................................................... 24 • Véhicule automatisé : quels enjeux pour les politiques de mobilités ? ................................................. 26 • Les ITS coopératifs : non ! Ce n’est pas que de la technologie ....................................................................................... 28
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Expérimentations & Projets
L’équipement de la route (capteurs, unités de bord de routes) comme celui des centres de gestion (méga-données, stockage, traitement…) se connecte pour interagir avec nos smartphones et les interfaces des véhicules, via des plateformes d’information (calcul d’itinéraires, état du trafic) ou de préconisation (systèmes de guidages). Focus sur quelques projets en cours. • Projet SCOOP@F : les réseaux au service de la mobilité connectée ......................................................................30 • Régulation du trafic urbain : les apports des véhicules coopératifs .....................................................................32 • eCALL : L’appel d’urgence européen ....................................... 34 • Le floating car data : la solution par les données............. 35 • Focus Nouvelle-Aquitaine : un laboratoire des usages........................................................................................................... 36 TEC - n°231 - Novembre 2016
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Défis & Enjeux
L’intégration, la standardisation ou encore l’homologation des systèmes coopératifs sont autant de défis pour tous les acteurs de la route et des véhicules connectés, avec pour objectif commun de faire évoluer cet écosystème en plein développement. D’autres enjeux s’annoncent autour du rôle du Cloud, de la protection des données, de la géolocalisation, ou de la place des réseaux cellulaires. • Comment intégrer les nouveaux systèmes coopératifs........................................................................................................ 37 • Véhicules connectés & données : quel rôle pour le cloud ? ...................................................................... 38 • Véhicules connectés & géolocalisation : quels enjeux ?............................................................................................... 40 • Véhicules connectés & réseaux cellulaires : quelles perspectives ? ........................................................................... 42 • Standards & ITS : vers un écosystème ouvert ? ............... 44 • Comment homologuer les systèmes coopératifs ? .......46 • Quelle protection pour les données personnelles des conducteurs ? .....................................................................................48
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5 générations de route
3 ères de la mobilité
Génération 1 : le sentier muletier Génération 2 : la route romaine pavée
Ère de l’hippo-mobilité
Génération 3 : la route avec macadam Génération 4 : l’autoroute
Ère de l’auto-mobilité
Génération 5 : la route communicante ou «route de 5ème génération»
Ère de la cyber-mobilité
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Prospective
L’arrivée prochaine du véhicule autonome est présentée comme une révolution majeure pour la mobilité. Quelles convergences entre les questions de connexion du véhicule (systèmes coopératifs, V2V ou V2I) d’une part et véhicule autonome d’autre part ? Autrement dit, quel lien entre connexion et autonomie ? • Navettes autonomes : intermédiaire entre véhicule d’aujourd’hui et véhicule autonome ?........................................ 50 • Le futur des systèmes de communication............................ 52 • Quelle carte numérique pour le véhicule autonome ?............................................................. 54 • Autonomie ou coopération ? .......................................................... 56
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