Lmd n°16 web

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Magazine mensuel N°16 - Avril 2015

www.lemondedesdattes-dz.com

Prix : 300 DA / 3€

ISSN 2352-9881

Malek Belguedj, DG de l’ITDAS

«L’Etat grâce aux mesures de soutien a permis de reconfigurer la carte agricole du Sahara algérien » Salon international de la datte de Biskra

Le SIDAB a tenu ses promesses Institut national de la protection des végétaux (INPV)

L’idéal assistant des agriculteurs dans le phytosanitaire Ensablement et vieillissement

Le paradoxe des palmiers dattiers de Djibouti



EDITO

Délais les plus proches Magazine mensuel édité par A.G.R.I.V.E.T CONSULTING Directeur de la publication Abderrezak Benkhedda Directeur de la rédaction Salah Eddine Belabes Ont collaboré à ce numéro Faiza Ben Sayah, Boulal Ahmed, Khelafi Mostefa, Mourad Tayeb, Sara Djema, Ryad Ben, Mohamed Ahmed Aoualeh Infographie et mise en page ATH Photographie (Ph LMD) Impression Imprimerie Eddiwan Service commercial H.Younsi Service publicité et abonnement Tel /Fax : +213 (0) 21 46 20 50 Fax : +213 (0) 21 46 13 10 Contact pub

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e secteur agricole assure, actuellement, pas moins de 70% des besoins nationaux en produits agricoles de consommation. Un bon indicateur économique qui annonce de beaux jours pour l’économie algérienne à condition de prendre en compte certaines réalités internationales et d’optimiser cette bonne performance. Du coup atteindre «la sécurité alimentaire au niveau national, dans les délais les plus proches» est une bonne nouvelle pour les Algériens annoncée par Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du développement rural en mars dernier lors d’un séminaire national des jeunes agriculteurs tenu à Boumerdès. Cet objectif sera réalisé grâce au lancement, incessamment, du programme national d’extension des surfaces irriguées de plus de 1,1million d’ha actuellement, à plus de 2 millions d’ha, à l’horizon 2019-2020. Il faut savoir, selon le ministre, qu’un quart de la surface programmée à l’irrigation, soit 250.000 ha, est situé dans les wilayas du sud du pays. L’espoir est donc là à portée de mains, mais également le réalisme économique dicte qu’il faut inciter d’autres secteurs, comme les PME/PMI, pour conduire des opérateurs économiques nationaux et étrangers à investir dans les wilayas du Sud du pays et tirer les plus values des produits agricoles notamment de transformation. Pour cela, il faut encore communiquer plus et mieux, toute l’année, sur les avantages et aussi inconvénients. Eviter surtout de parler des opportunités avantageuses qu’offrent les autorités centrales et locales rien que lors des salons et évènements. Très souvent, les réticences et les mauvaises interprétations proviennent de ce manque flagrant de l’information utile et détaillée. Les textes de loi, les documents officiels, les prospectus, les sites web (juste formels) quand ils existent, ne suffisent pas malheureusement à attirer un investisseur qui cherche, le plus souvent, juste une information convaincante.

Abderrezak Benkhedda

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SOMMAIRE A l’ETRANGER

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18 et 19 avril 2015 à Montpellier (France)

Salon des allergies alimentaires et des produits «sans» Conférence internationale à Abidjan

Eradication de la peste des petits ruminants REPERES

7-8

Djazgro du 20 au 23 avril

Carrefour des filières agroalimentaires Tri des déchets de papiers

La récupération dans l’administration DANS LA PALMERAIE

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Fossaâ (Ghardaia)

Omar Saidi croit à Allah et aux palmiers ZOOM

10-11

Selon un nouveau rapport de la FAO

L’agriculture paie le plus lourd tribut aux catastrophes Salon international de la datte de Biskra

Le SIDAB a tenu ses promesses QUESTIONS-REPONSES

12-13

Malek Belguedj. DG de l’Institut Technique de Développement de l’Agronomie Saharienne

«L’Etat grâce aux mesures de soutien a permis de reconfigurer la carte agricole du Sahara algérien » DOSSIER 14-15-16-17 Intérêt industriel et environnement

Le charbon des noyaux de datte VUE SUR L’ENTREPRISE

18-19

Mediterranean Float Glass (MFG)

Le verre accède à une nouvelle ère LES TECHNIQUES

20-21

Produit industriel et produit traditionnel

Différence entre miel de dattes et sirop de dattes DERIVES DE LA DATTE Séchées au soleil sur des terrasses OPPORTUNITES Profil professionnel Le CAP agricole en cultures maraîchères

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SOM M AIRE DESTINATION

24-25

Ensablement et vieillissement

Le paradoxe des palmiers dattiers de Djibouti MALADIES DES PALMIERS

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Le chiendent cynodon dactylon

Voleur d’eau et d’éléments nutritifs SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT

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Institut national de la protection des végétaux (INPV)

L’idéal assistant des agriculteurs dans le phytosanitaire EQUIPEMENTS AGRICOLES

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SNC UFMATP

Des ambitions à la hauteur des performances LOIS ET PROCEDURES

32-33-34

Circulaire n°681 du 29 octobre 2014

Plan d’actions pour la campagne agricole 2014-2015 LE PALMIER

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Richesse variétale de la région des Zibans (Biskra)

Près de 400 cultivars recensés PUBLICATIONS

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Aliments, santé et marketing

Stratégie pour un marketing éthique HIER ET AUJOURD’HUI

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Langue française

Les différents usages du mot «palme» TOUT EN SANTE

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Actifs-soins de ses produits capillaires

Le miracle du dattier du désert A GOUTER

40-41

Avec un peu de couscous

Pintade farcie avec Deglet Nour Avec chocolat sans gluten et sans lactose

Petits cœurs aux dattes, noix de cajou et noisette

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A L’ E T R A N G E R

18 et 19 avril 2015 à Montpellier (France)

Salon des allergies alimentaires et des produits «sans»

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e Salon des allergies alimentaires et des produits «Sans» réunit les 18 et 19 avril 2015 pour la première fois en France les principaux acteurs, français et internationaux, de l’alimentation sans les allergènes majeurs, sans gluten, sans produits laitiers, sans ingrédients d’origine animal, sans sucre, sans sel, sans additifs, sans huile de palme... Plateforme d’échanges et de rencontres unique, le salon permet aux professionnels de :

-lcomprendre les tendances et les opportunités de ce marché en pleine croissance, -ldécouvrir toutes les innovations en matière de produits sans, -lrencontrer leurs différents publics : professionnels du commerce alimentaire, de la santé, de la restauration collective... - présenter et vendre leurs produits aux particuliers : allergiques, intolérants,

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personnes souffrant d’hypersensibilités chimiques, végans, végétariens, sportifs souhaitant améliorer leurs performances, personnes à la recherche d’une autre manière de consommer... - mettre leurs références en avant grâce aux ateliers culinaires, conférences et animations organisés pendant les deux jours de la manifestation. (Source : www.bioalaune.com/fr)

Conférence internationale à Abidjan

Eradication de la peste des petits ruminants

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u 31 mars au 2 avril 2015, la FAO et l’OIE se rencontreront à Abidjan (Côte d’Ivoire), à l’occasion de la Conférence internationale pour le contrôle et l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR). Les objectifs de la conférence consistent à présenter et adopter la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication préparée par le Cadre mondial FAO-OIE pour

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le contrôle progressif des maladies animales transfrontières (GF-TADS). La Peste des petits ruminants (PPR), également appelée peste des ovins et des caprins, est une maladie animale très contagieuse des petits ruminants. Une fois introduit, le virus peut infecter jusqu’à 90% d’un troupeau et la maladie tue entre 30 et 70 % des animaux infectés. Le virus de la PPR n’infecte pas l’homme.

Eau et assainissement dans les villes

Les pays pauvres en payent le prix est satisfaite et il manque dramatiquement d’infrastructures pour évacuer les eaux usées et les eaux de pluie, d’où les inondations et les maladies souvent meurtrières. De plus, la qualité des ressources en eau douce se dégrade çà cause des pollutions industrielles et domestiques. C’est un problème que les pays développés connaissent bien ; ils tentent de le résoudre depuis quelques années déjà, grâce à une technologie de plus en plus sophistiquée dont les pays pauvres ne disposent pas. Ph DR

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ujourd’hui, près de la moitié de la population mondiale vit dans les zones urbaines ; en 2025, ce chiffre dépassera 60%, soit environ 5 milliards de personnes ! Cette croissance de la population citadine est particulièrement importante dans les pays pauvres. Dans beaucoup de villes du Tiers Monde, la moitié seulement des besoins en eau potable

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REPERES

Djazgro du 20 au 23 avril

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Carrefour des filières agroalimentaires

e salon Djazagro se tient du 20 au 23 avril 2015 au Palais des expositions de la Safex (Alger). De la matière première aux produits finis en passant par la boulangerie pâtisserie restauration, les procédés, l’emballage et le conditionnement agroalimentaire. Un atout majeur pour les fabricants et fournisseurs pour se positionner sur un marché dynamique en pleine expansion. Djazagro, créé en 2003 à Alger, est le carrefour des filières agroalimentaires en Algérie. Salon de référence en Algérie, spécialisé et sectorisé, avec

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une offre internationale, Djazagro est un salon annuel à destination essentiellement des professionnels algériens.

Salon international du matériel médical

Dakar du 22 au 2 juillet

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a 7ème édition du Salon international de la santé et du matériel médical (Sisdak) aura lieu du 22 au 25 Juillet 2015 à Dakar (Sénégal).

Cet événement est dédié exclusivement aux professionnels et opérateurs activant dans le secteur de la santé, du pharmaceutique, du matériel médical et paramédical. Ce salon constitue une opportunité pour les opérateurs économiques algériens relevant des secteurs susmentionnés afin de promouvoir, développer et renforcer la présence des produits algériens sur le marché sénégalais et

sur le marché africain. Aussi, des sessions B2B, des sessions commerciales ainsi qu’un forum scientifique se tiendront en marge du salon international de la santé et du matériel médical. A cet effet, les entreprises intéressées pour prendre part à ce salon sont priées de contacter les organisateurs aux coordonnées au : dec@cicesfidak.com ou rokhayacices@yahoo.fr.

Développement rural et agricole

Exposition spécifique

Projet pilote Enpard Algérie-UE

Des produits algériens en Mauritanie

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n prévision de l’avis de pré information de marché de service d’une assistance technique d’appui au programme d’action pilote pour le développement rural et l’agriculture (Enpard) Algérie, une rencontre entre les représentants du Groupe Tragsa Algérie, et à leur tête M. Emilio Moet Zabal, responsable du groupe à Alger, et M.M. Salah-Bey A., DG du Bnder et Kiouane D.L, directeur des contrats et du soutien/ Bnder a eu lieu, le 12 mars 2015, au siège du Bneder. La convention concernant le financement du Programme d’actions pilote pour l’agriculture et le développement rural (Enpard) avait été signé le 22 décembre 2014 au siège de l’INRAA (El Harrach). Ce programme, doté d’une enveloppe totale de 20 millions d’euros, est financé à 50% par l’Algérie et à 50% par l’UE. Il sera mis en œuvre dans 4 wilayas préalablement identifiées : Laghouat, Sétif, Aïn-Témouchent et Tlemcen.

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ne exposition spécifique de produits algériens aura lieu du 23 avril au 08 mai 2015 à Nouakchott (Mauritanie). Cette exposition a pour objectif de faire connaitre le savoirfaire algérien dans les différents secteurs économiques ainsi que la valorisation du produit algérien en Mauritanie. Aussi, cette exposition sera une grande opportunité pour les opérateurs économiques algériens pour explorer le marché mauritanien et nouer des partenariats commerciaux avec leurs partenaires mauritaniens. Il y a lieu de noter que cet événement sera soutenu par le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE) à hauteur de 80% sur les frais de location des stands et de transport des échantillons. N°16 - Avril 2015

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REPERES

Tri des déchets de papiers

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La récupération dans l’administration

e ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a lancé l’opération «L’administration contribue à la récupération» à travers l’Agence nationale des déchets (AND), un programme de tri des déchets de papiers au sein des administrations centrales et des structures déconcentrées. A travers cette action, le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement vise à promouvoir le développement d’une industrie pérenne du recyclage, considérée source d’emploi et de richesse. Cette action permet de préserver l’environnement, mais aussi réduire annuellement la facture d’importation de la pâte à papier en la substituant par une matière première secondaire à base

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de fibre cellulosique récupérée. Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement s’appuie sur les résultats de l’action pilote menée au niveau de son siège durant l’année 2014 dont les résultats enregistrés sont à la fois simples et éco-efficaces. Les déclinaisons locales de ce projet serviront comme vecteur promotionnel à la politique nationale de la gestion intégrée des déchets. Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement compte initier la mise en place d’un réseau d’acteurs intervenant dans l’ensemble du processus, de la collecte au recyclage des déchets de papier, dans les conditions les plus optimales aux plans environnemental, économique et social.

Tourisme et voyages

Le salon SIAHA à Oran

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S T R A

Communication organise la 6éme édition du Salon international du tourisme, des voyages et des transports (SIAHA) du 1er

au 4 avril 2015 au centre des conventions le méridien Oran sous le parrainage de Madame la ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Devenu le rendez-vous des professionnels du tourisme à Oran, le salon SIAHA est avant tout un espace de rencontre et de partenariat, d’échange et de convivialité annuel dont l’objectif premier est la promotion de la destination Algérie.

FLASH Feu bactérien sur pommier ! Les variétés précoces du pommier se trouvent actuellement au stade sensible (boutons floraux- début floraison) aux contaminations par la bactérie «amylovora» responsable du feu bactérien. Eu égard, aux températures actuellement favorables au

développement de cette maladie, les arboriculteurs sont invités à intervenir dés à présent en utilisant un produit à base de Phosétyl Aluminium pour stimuler les défenses naturelles de l’arbre. Pour plus d’informations, il faut se rapprocher des services phytosanitaires régionaux.

INDICE Diagnostic écologique du pistachier de l’Atlas Dans le cadre de l’élaboration des phases 2 et 3 de l’étude portant diagnostic écologique du pistachier de l’Atlas une séance de réflexion s’est tenue au siège du Bneder à Bouchaoui (Alger) le 9 mars 2015 A cette occasion l’approche proposée pour la détermination des zones d’intervention s’appuie sur une exploitation méthodique des paramètres caractéristiques des

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peuplements constituant la base de données, à travers une série de filtres élaborés. Chacun de ces paramètres est traité selon une grille de valeurs déterminées par leur pertinence et leur intérêt pour la réhabilitation des peuplements. Une illustration cartographique du zonage des interventions a été élaborée sur la base de cette approche.


DANS L A PAL M ERAIE

Fossaâ (Ghardaia)

Omar Saidi croit à Allah et aux palmiers Omar Saidi, 59 ans, gère l’exploitation agricole familiale située à Fossaâ, à 10 km de la ville de Gourara, dans la wilaya de Ghardaia. Malgré le nombre limité des palmiers dattiers estimé à plus d’une centaine, il a pu entretenir une palmeraie qui fait vivre la famille puisque les dattes sont destinées vers la transformation. Par Ryad Ben Ph LMD

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l active dans sa palmeraie en portant attention à chaque palmier et en veillant aux petits soins sur la terre à qui il voue un amour divin. Omar Saidi, 59 ans, gère l’exploitation agricole familiale située à Fossaâ, à 10 km de la ville de Gourara, dans la wilaya de Ghardaia. «Celui qui n’aime pas la terre (agricole) n’aime pas la vie. La foi en Allah commence par travailler la terre et pouvoir cueillir les fruits de son travail» lance Omar Saidi. Lorsqu’il commence l’opération d’irrigation des palmiers à partir d’un forage public, il semble calculer les quantités qu’il faut pour chaque palmier. «L’eau est un don d’Allah et nous devons tous faire attention à cette ressource précieuse surtout dans le secteur de l’agriculture» insiste-t-il. Les variétés de dattes cueillies des palmiers dans l’exploitation agricole de Omar Saidi sont principalement la variété Ghars et d’autres moins cotées sur le marché puisque les consommateurs n’en sont pas très avides. «Les habitudes alimentaires ont

changé et donc les gens ne cherchent plus à acheter des dattes à l’état naturel» explique-t-il. Une unité de transformation familiale Omar Saidi a pu entretenir une palmeraie qui fait vivre la famille puisque les dattes sont destinées vers une unité de transformation malgré le nombre limité des palmiers dattiers estimé à plus d’une centaine.

Pour ne pas perdre les dattes cueillies qui ne trouvent pas de débouchés, Omar Saidi et ses enfants ont pensé à lancer une petite unité de transformation de dattes et dérivés. «Dattes El Baraka» dans l’espoir de donner une rallonge et la survie à la palmeraie. Des travailleurs saisonniers viennent lui porter aide lorsque les palmiers dattiers exigent un délai d’exécution de certaines tâches, mais le reste de l’année c’est ce quinquagénaire qui accomplit tous les travaux de nature agricole. «Je me suis habitué à dégager mon énergie et à dépenser mon temps dans ce jardin et je garde en mémoire les images des anciens qui de bon matin et même le soir aimaient faire quelque chose d’utile dans leurs palmeraies » se rappelle-t-il avec beaucoup d’émotion. Omar Saidi fait le lien entre la croyance en Dieu et les palmiers dattiers en avançant que «ce arbre béni aide le croyant dans toutes les étapes de sa vie et même pour garder le lien avec Allah». R.B. Ph LMD

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ZOOM

Selon un nouveau rapport de la FAO

L’agriculture paie le plus lourd tribut aux catastrophes La FAO a annoncé le lancement d’un mécanisme spécial destiné à aider les pays à mieux équiper leurs secteurs de production vivrière pour réduire l’exposition aux risques, limiter les impacts et être mieux préparés à affronter les catastrophes. Ph DR

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rès d’un quart des dégâts causés par les catastrophes naturelles dans le monde en développement sont assumés par le secteur agricole (une part plus importante que prévu) selon les premiers résultats d’une nouvelle étude de la FAO parue en mars à la Conférence mondiale de l’ONU sur la réduction des risques de catastrophes. C’est le secteur agricole qui concentre 22 pour cent de tous les dégâts dus aux risques naturels tels que sécheresses, inondations, tempêtes ou tsunamis, comme le montre l’analyse de la FAO de 78 évaluations des besoins après la catastrophe dans 48 pays en développement sur la période 20032013. Ces dommages et pertes affligent souvent les communautés rurales et semi-rurales pauvres dépourvues d’assurance et manquant des ressources financières nécessaires pour rebâtir leurs moyens d’existence détruits. Pourtant, seulement 4,5 pour cent de l’aide humanitaire après la catastrophe durant la période 2003-2013 ciblait l’agriculture. Ce chiffre de 22 pour cent ne représente que les dégâts constatés par le biais des évaluations de risque post-catastrophe, aussi ne donne-t-il qu’une indication

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de l’ampleur, l’impact réel étant vraisemblablement plus élevé. Pour obtenir une estimation plus proche du véritable coût financier des catastrophes pesant sur l’agriculture du monde en développement, la FAO a comparé les baisses de rendements durant et après les catastrophes avec les tendances de rendement dans 67 pays frappés par au moins un phénomène de moyenne ou de grande envergure entre 2003 et 2013. Bilan final: 70 milliards de dollars de dommages aux cultures et à l’élevage pendant cette période de 10 ans.L’Asie a été la région la plus touchée, avec des pertes estimées à 28 milliards de dollars, suivie de l’Afrique avec 26 milliards.

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Nouveau mécanisme de réduction des risques Afin d’aider les pays à mieux se préparer et intervenir en cas de catastrophe touchant le domaine agricole, la FAO a lancé aujourd’hui un nouveau dispositif visant à acheminer un appui technique là où il s’avère le plus nécessaire et qui consistera à intégrer la réduction des risques dans l’agriculture à tous les niveaux par des activités diverses. Des études ont montré que chaque dollar dépensé au profit de la prévention des catastrophes permet d’économiser au moins quatre dollars en termes d’impacts évités ou diminués, a-t-il fait remarquer. Les travaux de ce nouveau mécanisme seront encadrés par le programmecadre de la FAO sur la réduction des risques de catastrophes pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. A l’échelle mondiale, 2,5 milliards de personnes dépendent de l’agriculture pour vivre. Ces petits agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et communautés tributaires de la forêt génèrent plus de la moitié de la production agricole mondiale et sont particulièrement exposés aux catastrophes qui détruisent ou endommagent récoltes, matériels, fournitures, animaux, semences, cultures et aliments stockés. (Source : www.fao.org)


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Salon international de la datte de Biskra

Le SIDAB a tenu ses promesses

Un consortium pour l’exportation des dattes et dérivés est née officiellement lors de la tenue à Tolga du 21 au 24 mars 2015 du Salon international de la datte de Biskra (SIDAB). Le wali de Biskra, Messaoud Djari, a réussi le pari de cet événement en instituant un salon qui aura des impacts positifs pour le secteur de la datte en Algérie. Par Sara Djema (envoyé spéciale)

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’est le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri, qui a assisté au lancement officiel d’un consortium pour l’exportation des dattes et dérivés en marge de la première édition du Salon international de la datte algérienne de Biskra (Sidab). Abdelouahab Nouri avait donné le coup d’envoi du SIDAB tenu du 21 au 24 mars 2015 dans la ville de Tolga à 35 km de Biskra en présence du ministre des Finances, Mohamed Djelab, et de membres du corps diplomatique accrédités à Alger.Ce consortium regroupe 12 wilayas phoenicicoles et a vu Salah Zenkhri, professeur et chercheur à l’université de Ouargla élu comme premie président de cette organisation interprofessionnelle. «Explorer de nouveaux marchés pour la datte algérienne et promouvoir les produits tels que la pâte de datte, des barres énergisantes, le vinaigre, le miel, la confiture, le café, les jus, l’huile, les cosmétiques et même des aliments pour le bétail» sont les objectifs que doit atteindre ce consortium d’après Abdelmadjid Khobzi, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Zibans de Biskra. Pour Abdelmadjid Khobzi, qui a eu à diriger les opérateurs algériens au salon international de l’agriculture de

Djarkata (Indonésie) tenu du 12 au 15 novembre 2014, «on a répertorié quelque 360 variétés de dattes pouvant être utilisées pour des produits sains et nutritifs grâce à leurs vertus». «Il faut encourager nos phœniciculteurs à augmenter leurs productions de Deglet Nour mais également des autres variétés de dattes très prisées par certains pays asiatiques et africains» a-t-il insisté à chacune de ses déclarations médiatiques.

Des ambassadeurs aux Zibans De membres du corps diplomatique accrédités à Alger ont assisté au SIDAB

appréciant ainsi la richesse phoenicicole de l’Algérie et également tous les produits dérivés des dattes. La journée internationale des forêts a été célébrée officiellement à Biskra qui a coïncidé ainsi avec l’ouverture de Salon international de datte SIDAB. Des expositions de photographies sur les espaces forestiers et autres actions de plantation d’arbres ont été programmées par la conservation des forêts, des établissements scolaires et des associations de protection de l’environnement. S. D.

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Q U E S T I O N S - R EPONSES

Malek Belguedj. DG de l’Institut Technique de Développement de l’Agronomie Saharienne (ITDAS).

«L’Etat grâce aux mesures de soutien a permis de reconfigurer la carte agricole du Sahara algérien » Dans quelles circonstances l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) a vu le jour ?

Aujourd’hui le Sahara participe à plus de 20% de la production nationale et parmi les 10 premières communes d’Algérie, 06 sont sahariennes à Biskra et à El-Oued. Dans cet entretien Malek Belguedj, DG de l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) depuis 2011, médaille de mérite décernée par la FAO lors de la célébration de la journée mondiale de l’Alimentation en 2005, passe en revue les différentes performances de cet institut né en 1986 pour justement prendre en charge le monde agricole spécialement dans les wilayas du Sud algérien. Entretien réalisé par Mourad Tayeb

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L’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) a pratiquement démarré avec l’avènement de l’Accession à la propriété foncière agricole (APFA) dans les régions sahariennes après adoption du dossier «agronomie saharienne » par le gouvernement en 1985. L’ITDAS a donc été créé par décret n° 86-117 du 06 mai 1986 modifié par le décret n° 87-55 du 24 février 1987 fixant le siège à Biskra. La principale mission de l’ITDAS est la prise en charge technique des différents programmes de développement agricole des zones sahariennes. Il dispose pour cela de cinq fermes de démonstration et de production de semences à Aïn-BenNoui (Biskra), Djamaa (El-Oued), Hassi-Ben-Abdallah (Ouargla), Sbaa (Adrar) et Abadla (Béchar). L’Etat, grâce aux mesures de soutien, financier, administratif et technique conséquents a permis de reconfigurer la carte agricole du Sahara algérien. Quelles ont été donc les premières réalisations de l’ITDAS pour l’agriculture saharienne ? A cette époque très peu de référentiels techniques adaptés et performants existaient pour les nouveaux systèmes de production qui se mettaient en place dans les régions sahariennes : plasticulture, céréales…etc. Ainsi, l’ITDAS s’est attelé à élaborer et exécuter un programme d’appui technique à destination des nouveaux investisseurs sous différentes formes : conseils,

formation, fourniture de plants maraîchers. Dans ce cadre, il faut savoir que l’institut produisait pour les maraîchers les plants de tomate, piment, poivron. Aujourd’hui, les producteurs ayant appris les techniques, produisent leurs propres plants. Il en a été de même pour les systèmes d’irrigation localisée où les premiers réseaux en milieu producteurs furent vulgarisés par l’institut. Comment appréciezvous aujourd’hui la contribution de l’ITDAS dans le domaine agricole? Aujourd’hui le Sahara participe à plus de 20% de la production nationale et que parmi les 10 premières communes d’Algérie, 06 sont sahariennes à Biskra et à ElOued. L’ITDAS a donc au fil des années accumulé une expérience appréciable et il a abordé de nombreux thèmes très divers allant de la connaissance de la biodiversité du palmier dattiers : inventaire, caractérisation et conservation de nombreux cultivars, le pilotage des irrigations et l’utilisation des eaux non conventionnelles en agriculture, la géothermie pour le chauffage des serres, l’agrotechnie des différentes cultures arboricolesviticoles, maraîchères, fourragères et les productions animales, ceci en étroite collaboration avec la profession à travers les Chambres d’agriculture de wilayas (CAW) et les Directions des services agricoles (DSA) du sud. Comment l’ITDAS se positionnet-il par rapport aux instituts similaires ou organisations spécialisées au plan international ? A travers différents projets internationaux, ACSAD, FAO, OADA, ICARDA, FIDA, CYMMIT… notamment, l’introduction de


QUEST IONS- REPONSES

nouvelles espèces fourragères (Sesbania aculeata), céréalières et dernièrement la culture du Quinoa (Chenopodium quinoa) à titre d’essai d’introduction, qui est une pseudo céréale alimentaire. Comme il a eu à entamer l’étude sur la labellisation de la datte Deglet-Nour et la valorisation des dattes de faible valeur marchande. Les premières promotions d’ingénieurs agronomes de l’ITAS de Ouargla ont permis donc, en intégrants les structures : ITDAS, INRAA, CDARS…) d’apporter un accompagnement technique aux activités agricoles dans le Sahara. Les centres universitaires ont par la suite formé de nombreux ingénieurs agronomes dans les différents profils. Comment voyez-vous la place de l’agriculture dans les wilayas du Sud de l’Algérie ?

Aujourd’hui le Sahara algérien s’est relativement développé dans le domaine socioéconomique et s’est structuré territorialement au niveau administratif, pour devenir un espace fortement intégré au territoire national. Il est devenu par conséquent très attractif au plan migratoire et en forte croissance démographique. Le réseau routier est de plus en plus étoffé, en rapport avec les grands pôles économiques, les nouvelles agglomérations, l’extension des superficies agricoles. Le Sahara compte aujourd’hui une vingtaine d’aéroports dont plusieurs assurent des liaisons internationales. La création d’institutions universitaires dans la plupart des grands pôles sahariens tels Biskra, ElOued, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Adrar, Tamanrasset, Béchar, … constitue un des indicateurs de cette

évolution régionale. Les capacités institutionnelles de recherche/ développement sont également renforcées: INRAA, ITDAS, CDRAS, CRSTRA, INPV, INSID, …Cela en plus des réseaux de télécommunications qui se sont développés à l’instar des régions telliennes du pays, avec la même intensité d’investissement malgré les difficultés naturelles. Toutes ces évolutions ont permis à l’agriculture saharienne de se développer et de se maintenir à un niveau de productivité appréciable. Qu’en est-il des actions de l’ITDAS en direction des jeunes investisseurs ? Durant ce quinquennal, 2014-2019, l’ITDAS, à l’instar des autres structures de Recherche/Développement du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a mis en place un programme d’activités s’inscrivant dans la dynamique de développement agricole du Sahara, notamment l’accompagnement technique des jeunes investisseurs. Pour cela, l’accent a été mis sur la formation, la proximité et surtout la conservation et l’utilisation parcimonieuse des ressources naturelles, les ressources génétiques et l’eau pour l’irrigation afin d’atteindre l’objectif de plus de 2 millions d’hectares irrigués d’ici 2019 M. T. en Algérie.

Malek Belguedj. DG de l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) est né 1952 en à Constantine où il a été Responsable des experimentations station INRAA Biskra (1980-83), puis son directeur (84-86), chef department ITDAS (86-2001), directeur station INRAA Biskra (2001-2002), directeur station INRAA (2002-2003), Coordonateur projet PNUD/FAO (2003-2005), directeur statation INRAA (2006-2001).

Publications • « Mise en valeur agricole des terres dans les régions sahariennes et développement du palmier dattier en Algérie » 1999.- GRIDAO/CIRAD Publications du CIRAD- France. pages 71 à 81. • « Caractérisation, évaluation de la qualité de la datte et identification des cultivars rares de palmier dattier de la région des Ziban ».2001.- S.Açourene, M. Belguedj, M.Tama et B. Taleb- Revue RECHERCHE AGRONOMIQUE de l’INRRAA. N° Pages 19 à 39. • « Caractéristiques des cultivars de dattiers des palmeraies du sud-est algérien »1995- INRAA-ITDAS Vol.1. • « Caractéristiques des cultivars de dattiers des palmeraies du sud-est algérien »2002- Document « 3D » Vol.1 INRAA • Descripteurs du palmier dattier (2005), édité par Bioversity International (IPGRI). N.Nasr, M.Belguedj, A. Benkhalifa, A. Rhouma , A. Zirari • Evaluation de la filière datte en Algérie.-2002 (Document illustré de 87 pages • Diagnostic rapide d’une région agricole dynamique. Cas de la région des Ziban (Biskra) • La culture du palmier dattier dans les oasis du M’Zab (Ghardaïa). 2008 • Guide de l’artisanat. Journée Nationale de l’Artisanat • « Caractéristiques des cultivars de dattiers de la région du M’Zab (Ghardaïa) 2011- Document « 3D » Vol.2 INRAA. Belguedj M et Tirichine A. N°16 - Avril 2015

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DOSSIER

Intérêt industriel et environnement

Le charbon des

L’intérêt mondial croissant porté à la préservation de l’environnement des déchets solides induits par les différentes activités et transformations humaines, a suscité l’attention des industriels à trouver les moyens techniques pour réduire sinon valoriser ces déchets. Par S. Hazourli, M. Ziati, A. Hazourli et M. Cherifi (*)

P

our le cas des résidus lignocellulosiques ‘noyaux d’olive, de pêche, les coques d’amandes, etc…, les fabricants ont trouvé des applications dans la production de charbons actifs. Ces charbons sont utilisés à leurs tours dans les filières de traitement des eaux, purification de produits, adsorption de gaz etc. L’emploi de ces supports filtrants ou adsorbants dans les domaines cités, nécessite cependant une connaissance de structure et de texture du matériau fabriqué à savoir son humidité, taux de cendre, pH, surface spécifique, volume poreux etc. La connaissance de ces paramètres de caractérisation aide à l’explication des phénomènes qui régissent l’efficacité et la durabilité du charbon utilisé. Dans le but de valoriser les matériaux locaux en charbon actif, nous avons utilisé comme précurseur les noyaux de dattes provenant d’une usine de pâtes à dattes du sud algérien de la localité d’El-Oued. Les charbons visés

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N°16 - Avril 2015

par cette fabrication sont de trois types le premier un charbon carbonisé à 600 °C, les deux autres sont prétraités chimiquement l’un à l’acide nitrique à 10 % suivi d’une carbonisation à 600 °C et l’autre à l’acide phosphorique (1/1) suivi d’une carbonisation à 600 °C. La caractérisation des charbons obtenus est réalisée dans une seconde étape.

Préparation du charbon actif et prétraitement chimique Les noyaux de dattes ont été abondamment lavés à l’eau distillée puis séchés à l’étuve à 105°C pendant 24 heures. Ils sont ensuite broyés et tamisés pour ne retenir que la fraction comprise entre 0,5 et 2 mm. Les grains retenus sont prétraités chimiquement avant carbonisation. Cette activation chimique peut se faire aussi après carbonisation. La technique consiste à introduire dans un réacteur, un mélange contenant une masse déterminée de la fraction choisie de noyaux de dattes avec l’oxydant

acide: nitrique à 10% ou phosphorique concentré dans un rapport volumique eau-acide de 1/1. Le réacteur est muni d’un thermostat, d’un réfrigérant, d’un thermomètre de contrôle et d’une agitation en continu. Le mélange réactionnel est maintenu à 100°C pendant un temps de contact de 1 heure. Le début du temps de contact est fixé à partir de l’instant où la température atteint 100°C. Une fois activé, les noyaux de dattes sont récupérés du réacteur pour être séchés à l’étuve à 105°C pendant 24 heures, puis conservés à l’abri de l’air dans des flacons fermés hermétiquement jusqu’aux essais de carbonisation. La carbonisation est réalisée dans l’enceinte d’un four tubulaire (Cyol) préchauffé à 600°C sous courant de vapeur d’eau. Cette température est maintenue pendant une durée de 3 heures pour obtenir un résidu sec exempt de résines ou autres composés non carboné. Il est à noter que la capacité oxydante du gaz carbonique peut être utilisée aussi, avec beaucoup de succès. Les résidus


DOSSIER

noyaux de dattes éventuels de carbonisation sont éliminés par un lavage abondant à l’acide chlorhydrique (10 %) et l’eau distillée sous reflux jusqu’à neutralisation de l’eau de rinçage par vérification régulière du pH. Ce protocole utilisé par Anundo Polania, a permis de nettoyer la microporosité d’un charbon actif à base de noix de coco. Avant d’entreprendre les essais d’adsorption, le charbon ainsi traité est séché à l’étuve à 105 °C pendant au moins 8 heures.

Analyse des paramètres de caractérisation des charbons La caractérisation du charbon carbonisé à 600 °C(CAP1), traité chimiquement à l’acide nitrique (CAP2) et phosphorique (CAP3) a nécessité l’emploi de plusieurs méthodes, spectroscopiques et volumétriques. Les paramètres visés par cette étude sont: l’humidité, le taux de cendre, le pH après la fabrication et le lavage du charbon. Nous avons mis en évidence plus particulièrement l’analyse élémentaire qui est réalisée par la spectroscopie rayons X à photoémission (XPS), la surface spécifique (SBET) qui est déterminée sur un appareil Micrometrics (ASAP 2010) par adsorption d’azote à 77 K selon la méthode classique de Brunauer Emmet et Teller ou BET . Le volume poreux (Vp) est déduit de l’isotherme d’adsorption de l’azote dans la zone de condensation capillaire. Le potentiel Zêta ou potentiel de cisaillement hydrodynamique délimitant l’eau libre et l’eau liée à la particule est mesuré sur un zétamètre 3000 HS de Malvern instrument. Les mesures sont réalisées sur des échantillons de200 mg de charbon actif en poudre dans 50 ml d’eau distillée à 25 °C. Le dosage de l’acidité et la basicité totales des charbons a été effectué selon la méthode de Boehm; les groupes acides (acides carboxyliques, lactones, phénols et carbonyles) sont neutralisés par une solution de 50 ml de NaOH (0,05 M) pour 5 g de charbon; l’ensemble est agité pendant 24 h; après filtration, la soude est dosée en retour par 0,025 M de HCL. Les groupements basiques sont neutralisés par une solution de HCl (0,03

Ph DR

M), l’excès d’acide est dosé par 0,02M de NaOH. Le gaz carbonique dissous dans l’eau de préparation des solutions, susceptible de fausser les mesures a été éliminé par ébullition avant la mise en contact avec les charbons. Pour plus de précautions, tous les échantillons sont maintenus sous atmosphère d’azote durant toutes ces expériences. Enfin, afin de déceler éventuellement des différences de morphologie dans la fabrication des charbons, des photos ont été prises à l’aide d’un microscope électronique Joel Jem 100B’ possédant un accessoire de balayage (ASID) et un analyseur EDAX (Energy Dispersive Analysis of X Rays). La connaissance des caractéristiques des charbons actifs est nécessaire pour contribuer à la compréhension de beaucoup de phénomènes commel’adsorption, la désorption, l’échange ou autres. Le tableau 1représente quelques unes des caractéristiques les plus importantes.

Les résultats obtenus montrent que le pH est plutôt basique indépendamment des traitements acides, car le pH mesuré juste après carbonisation à 600 °C(CAP1) est de 8,53. Les taux d’humidité, de cendre ainsi que les paramètres de texture poreuse, à savoir la surface spécifique et le volume poreux sont convenables pour une exploitation industrielle; beaucoup de fabricants de charbons font des résultats similaires. On peut remarquer aussi que le traitement du charbon avec l’acide phosphorique (CAP3) augmente de ~ 47 % la surface spécifique et de ~ 42 % le volume poreux comparativementavec le charbon carbonisé (CAP1). Ce résultat est attendu, étant donné que l’acide phosphorique est considéré comme l’un des meilleurs oxydants. Les propriétés électrocinétiques de la surface des charbons sont une conséquence du procédé d’activation qui a donné lieu à la formation des groupements oxygénés de surface. Ph DR

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DOSSIER

Intérêt industriel et environnement

Ph DR

Le potentiel Zéta négatif obtenu est dû probablement à l’ionisation des groupements superficiels acides notamment carboxyliques et/ou phénolique en milieu aqueux et peut

Le charbon des

Ph DR

donc être totalement modifié en présence d’ions déterminants du potentiel (H+, OH-) comme l’a montré Lafrance sur un charbon actif en poudre. En raison de cette oxydation de surface et ionisation,

les valeurs de potentiel Zéta sont plus négatives pour les charbons CAP2 et CAP3.

Tableau 1: Quelques caractéristiques des charbons

Nature du charbon

CAP1

CAP2

CAP3

pH après lavage

7.53

6.89

6.68

Taux de cendre (%)

4.00

6.00

7.00

Taux d’humidité (%)

9.00

6.00

7.00

Potentiel Zéta (mV)

-20.70

-24.20

-26.70

Surface spécifique (m2/g)

750

950

1100

Volume poreux (cm3/g)

0.60

0.75

0.85

Les résultats d’analyse des charbons actifs étudiés en XPS, ont permis de déterminer la composition chimique de surface, exprimée en pourcentages atomiques. La limite de détection des éléments étant d’environ 0,1 %. On peut remarquer (Tableau 2) que l’essentiel de la matière carbonisée ou activée

c’est du carbone. Le pourcentage élevé de cet élément (~ 90 %), ainsi que la distribution importante en carbone 6, 8 et 10 représentent bien une structure classique de charbon. Ceci traduit une bonne pyrolyse de la matière première ou noyaux de dattes. Sur le spectre haute résolution du carbone, on a pu mettre en

évidence des groupements C-O, C=O et OC=O. La présence de ces groupements de surface ou fonctions superficielles et bien d’autres sont prévisibles compte tenu de l’état d’oxydation de la matière première que ce soit thermiquement (carbonisation à la vapeur d’eau) ou chimiquement (H3PO4, HNO3).

Tableau 2: Analyse élémentaire par XPS

C O N P Cl Zn

16

90.6%

C6C

C10

CAP3

CAP2

CAP1

90.9%

90.4%

84.8%

88.4%

89.7%

8.1%

7.7%

6.9%

12.4%

9.6%

9.4%

1.3%

0.7%

-

1.4%

1.8%

0.9%

-

-

-

1.4%

-

-

-

0.8%

2.3%

-

0.2%

-

-

-

0.3%

-

-

-

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DOSSIER

noyaux de dattes

méq/g

L’analyse de ces fonctions de surface tapissant les charbons étudiés a permis d’identifier selon Boehm l’ensemble des groupements acides et basiques. Les résultats portés sur l’histogramme (Fig. 1) nous permettent de constater

1,6

que les teneurs des fonctions acides sont beaucoup plus importantes que celles des fonctions basiques. Les teneurs des fonctions acides comparées à celles basiques sont dans des rapports approximatifs de 4 pour CAP1, 31 pour

CAP3

CAP2

CAP2 et 48 pour CAP3. D’autres part, ce dernier charbon apporte plus de total de fonctions acides que les deux autres charbons, ceci est en bon accord avec les valeurs de surfaces spécifique trouvées.

CAP1

1,4 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0

carboxylique

lactone

otal fonctions fonctions acides basiques Fig. 1: Dosage des fonctions superficielles des différents charbons étudiés

Les observations au microscope électronique à balayage montrent que quelque soit le charbon étudié, on observe une porosité très développée sur toute la surface des échantillons avec une certaine hétérogénéité. Il est clair qu’aux grandissements pratiqués, les micropores dont les diamètres sont inférieurs à 20 Å et les mésopores dont les diamètres sont compris entre 20 et quelques centaines de Å, ne pourront être mis en évidence. On peut remarquer, l’aspect tourmenté de la surface, l’existence de macrofractures et la présence d’une multitude de fines

phénol

carbonylet

particules attachées au charbon actif. Ces particules sont beaucoup plus visibles sur tous les charbons CAP2et CAP3, elles peuvent être attribuées à des impuretés acquises lors de la préparation mais aussi une réminiscence de l’origine végétale du charbon. Cette étude a été réalisée en deux étapes, la première est de fabriquer un charbon actif à partir d’un déchet naturel ligno-cellulosique, autrement dit de noyaux de dattes, la seconde étape est de caractériser les charbons obtenus. La bonne préparation des échantillons à la carbonisation à 600 °C et au

traitement chimique aux acides nitrique et phosphorique a permis d’obtenir des charbons avec des propriétés physico-chimiques et structurelles comparables avec celles trouvés dans la littérature, mais pour d’autres matériaux. Les résultats de mesure de surfaces spécifiques et de fonctions de surface peuvent être corrélés. Enfin des possibilités d’application comme, des essais d’adsorption ou de traitement des eaux sont alors envisageables. (*) S. H., M. Z., A. H. et M. C. Université Annaba

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V U E S U R L’ E NT REPRISE

Mediterranean Float Glass (MFG)

Le verre accède à une nouvelle ère Grâce à la qualité de ses produits, Mediterranean Float Glass (MFG) exporte 70% de sa production essentiellement en Europe occidentale, mais aussi vers la Tunisie et d’autres pays africains. A noter que 30% de sa production suffit largement à combler les besoins du marché national.

Ph DR

P

résente sur l’ensemble des marchés du verre à travers une gamme très diversifiée Mediterranean Float Glass garantit à ses clients la fourniture de produits verriers de qualité. Grâce à la qualité de ses produits, MFG exporte 70% de sa production essentiellement en Europe occidentale, mais aussi vers la Tunisie et d’autres pays africains. A noter que 30% de sa production suffit largement à combler les besoins du marché national. Dans le cadre de son développement et dans le but d’élargir sa gamme de produits afin de répondre aux attentes de ses clients, MFG a mis en service, en décembre 2009, une ligne de production de verre feuilleté en format PLF et dont 90% sont destinés au Marché Export.

Toujours dans le même créneau des produits semi-industriels, MFG a également lancé dès septembre 2011 une ligne de production de verre à couches en contrôle solaire et en low-e, équipée des dernières technologies. En ce qui concerne le deuxième créneau de développement, MFG s’est lancée, début octobre 2010, dans la transformation des produits verriers pour couvrir le marché algérien, notamment en double vitrage isolant destiné à la fenêtre et à la façade des bâtiments en verre.

4 unités de production de verre Mediterranean Float Glass dispose d’une : • Unité de production de «Verre clair». •lUnité de production de «Verre feuilleté. •lUnité de production de «Verre à couches tendres». •lUnité de transformation du «Verre plat» qui dessert seulement le marché algérien.

Précurseur des produits verriers MFG est le précurseur du développement des produits verriers en Algérie ; le verre étant un produit incontournable et omniprésent au

Ph DR

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N°16 - Avril 2015

quotidien, il se présente dorénavant comme une solution moderne. MFG révolutionne le marché algérien à travers les innombrables choix d’application qu’elle propose comme solution à ses clients, elle fait donc transiter le domaine du verre d’une utilisation rudimentaire vers les applications les plus avancées. Sa stratégie se traduit par une dynamique exemplaire et une longueur d’avance. De par son essor dans le domaine verrier, sa position sur le marché ainsi que la place importante qu’elle occupe dans le tissu industriel algérien, MFG a choisi d’incarner sa promesse centrale : •lL’accession à la modernité ; •lL’innovation au coeur de sa stratégie de développement ; •lPionnier dans le secteur du verre. Circuit de vente Algérie Située à l’Arbâa, à 30 km d’Alger, MFG dispose d’un complexe industriel verrier qui s’étend sur une superficie de 30 ha.

Ph DR

Le circuit de distribution de MFG Algérie se définit comme suit : -Vente directe : pour les transformateurs (Miroiteries, façadiers, double vitrage et Aluminium, entreprise du bâtiment) ; -Vente indirecte : pour les grossistes qui s’organisent en deux groupes (le 1er groupe ).


V U E SUR L’ENT REPRISE

Les valeurs morales de MFG

Les plateformes logistiques de MFG en Italie (Turin) et en Espagne, en plus du bureau de liaison en Tunisie.

Le verre est un matériau unique. Il apporte la lumière et le confort dans l’habitat. Il s’impose en construction neuve ou en rénovation. MFG confère au verre des fonctions thermiques, acoustiques, esthétiques ou de sécurité. Design

Afin de répondre aux attentes de ses clients nationaux et internationaux et s’inscrire dans la satisfaction client, MFG a opté pour un système de management intégré QHSE et est certifiée sous les trois révérenciels; • ISO 9001:2008 pour la qualité •lISO 14001:2004 pour l’environnement •lOHSAS 18001: 2007 pour la santé et sécurité de ses employés Le laboratoire de MFG est en cours d’accréditation.

MFG Europe -European Glass Distribution

Confort et maîtrise de l’énergie Se protéger du froid (isolation t h e r m i q u e renforce) avec les verres à couches Medista-S et Mediclean et de la chaleur (contrôle solaire) avec le verre Medireflect ou même aux deux à la fois. Se protéger du bruit, en laissant dehors toutes les pollutions sonores qui nuisent à notre qualité de vie, avec les vitrages à isolation acoustique en Mediphon ou en Double vitrage. Réduire les corvées de nettoyage des vitres grâce au verre autonettoyant de MFG Mediclean.

MFG Europe, filiale de MFG Spa, est une entreprise européenne indépendante qui commercialise et distribue du Verre plat feuilleté et à couche manufacturés en Algérie selon les normes européennes (CE, UNI, ISO 9001, ISO 14001et OHSAS 18001) aux transformateurs indépendants Européens. Depuis février 2008, MFG Europe a pu pénétrer plusieurs marchés grâce à la qualité de ses produits et services. Aujourd’hui, MFG Europe distribue ses produits à partir de ses deux plateformes logistiques en Italie (Turin) et en Espagne (Valence) dans plusieurs pays (France, Portugal, Allemagne, Belgique, Autriche, Slovénie, …etc.).

Sécurité Assurer sa sécurité et celle de ses proches et de ses biens grâce aux différents produits de la gamme Mediflam.

Aménager on cadre de vie et laisser libre court à son imagination grâce à une large variété de motifs, de dessins, …etc. Laisser entrer l lumière grâce aux verres transparents Mediclear.

MFG Magreb MFG dispose d’un bureau de liaison en Tunisie ou elle fait parvenir ses flottes de camions pour desservir le marché tunisien notamment en verre plat, verre feuilleté et verre à couche.

1-Écoute et respect •Être attentif et respectueux à l’égard des autres individus, afin de développer des relations saines avec nos collègues, fournisseurs et partenaires commerciaux. 2-Solidarité et esprit d’équipe •Encourager et agir dans le sens du partage permanent du savoir-faire ; •Savoir valoriser les réalisations ; •Favoriser l’implication et l’entraide entre les salariés / collaborateurs et les équipes, les structures et les filiales. 3-Intégrité et transparence •Sens prononcé de l’éthique professionnelle doublé d’une grande transparence dans tous les actes de gestion ; •Traiter avec discernement les informations les plus sensibles dans le respect des règles de confidentialité ; •Utiliser systématiquement le « feed-back » dans une logique constructive d’amélioration continue : ancrer les bonnes pratiques ou repérer les points d’amélioration. 4-Initiative et persévérance •Aller plus loin que les actions planifiées pour imaginer d’autres solutions aux problèmes posés et les anticiper pour mieux y faire face ; •Avoir la ténacité nécessaire pour mener à terme les projets et contourner les obstacles qui se présentent. 5-Courage et engagement de performance •Assurer et respecter les engagements pris ; •S’engager à s’impliquer pour mieux relever les défis de l’entreprise ; •Avoir le courage de ses opinions. N°16 - Avril 2015

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L E S T E C H N I QUES

Produit industriel et produit traditionnel

Différence entre miel de

Les conditions de la production du sirop de dattes traditionnel sont en général très mal maîtrisées. Son obtention en zone rurale par des méthodes traditionnelles et rudimentaires conduit souvent à un produit de médiocre qualité, noir, trouble, au goût de brûlé.

Ph LMD

L

es dattes impropres à la consommation de bouche se prêtent tout particulièrement à la valorisation des sucres qu’elles contiennent en raison de leur faible coût puisqu’elles sont généralement considérées comme un déchet. Il peut s’agir des dattes sèches, des dattes endommagées, des écarts de triage, des dattes trop molles et collantes pour pouvoir être conditionnées correctement. Dans le présent article, nous détaillons à l’aide d’une démonstration expérimentale les critères à respecter au niveau des différentes étapes visant à l’obtention d’un succulent sirop de datte utilisable à la maison pour de nombreux usages en remplacement du sucre raffiné ou même du miel d’abeille. Le miel de dattes est un produit industriel obtenu sur des installations de grande capacité de transformation faisant intervenir de multiples étapes de transformation. Toutes les opérations se font à température modérée, avec l’objectif d’obtenir un sirop de sucre concentré riche en fructose, décoloré et clarifié, conditionné en vrac pour des utilisations industrielles (pâtisserie, confiserie, biscuiterie, chocolaterie, etc...).

Ph DR

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N°16 - Avril 2015

Á l’inverse, le sirop de dattes traditionnel est obtenu par la cuisson de petites quantités de dattes à l’ébullition, suivie d’une filtration rudimentaire, puis d’une concentration du sirop à l’ébullition. Traditionnellement, la cuisson s’effectue dans une simple marmite, ce qui est loin d’être efficace du fait que la pulpe de la datte, en l’absence de toute contrainte mécanique, met beaucoup de temps à se désagréger. De plus, cette cuisson s’effectuant généralement à feu direct, et sans agitation régulière, les dattes situées au fonds de la cuve sont surchauffées et ont tendance à brûler. Ce mode de cuisson prolongée est à l’origine de la couleur noire et du goût de brûlé du sirop de dattes d’origine rurale. Nous nous proposons par conséquent de démontrer ciaprès par l’expérimentation quelles sont les conditions de traitement des dattes permettant l’obtention d’un sirop de dattes de qualité.

La cuisson des dattes La clé de la cuisson des dattes réside dans deux aspects primordiaux : 1. un chauffage indirect au bain-marie, afin de ne pas dépasser la température d’ébullition de l’eau; 2. une agitation régulière afin de permettre de rapidement casser la peau et déstructurer la pulpe des dattes. Dans l’exemple suivant, les dattes sont tout d’abord mélangées avec de l’eau en proportions d’approximativement 1 poids de dattes pour 3 volumes d’eau pure : Puis nous réalisons leur cuisson à l’aide d’un simple bainmarie de cuisine et d’une agitation continue rudimentaraire par le biais d’une pâle de batteur standard. À peine quelques minutes après le début de l’ébullition, on constate que la surface des dattes est sérieusement attaquée : Environ 5 minutes plus tard, les sucres sont en partie dissous dans l’eau, bien que certaines dattes soient encore entières (ceci du fait de la faible efficacité du batteur utilisé pour notre démonstration) : En fin de cuisson des dattes, c’est-à-dire environ 15 minutes après le début de l’ébullition de l’eau, on obtient une pâte constituée de sirop dilué, des fibres non dissoutes et des noyaux de dattes : Pour une mise en pratique de ces conditions de cuisson au niveau du transformateur, il convient donc d’utiliser un dispositif équipé d’un malaxeur efficace et d’un chauffage intégré muni permettant un contrôle précis de la température de cuisson des dattes, ceci dans le but d’obtenir une solubilisation rapide des sucres dans l’eau.


L ES T ECHNIQUES

dattes et sirop de dattes

Ph DR

Filtration du sirop Dans le cadre de notre expérimentation, nous avons pressé la pâte de dattes manuellement à travers un torchon de cuisine propre, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une boule de pâte relativement sèche et dure à l’intérieur du torchon contenant à la fois les noyaux et les fibres non dissoutes. À ce stade, le sirop obtenu est encore relativement clair et d’une belle couleur ambrée : En règle générale, les solides insolubles (noyaux et fibres des dattes) constituent environ 35% du poids des dattes. Lorsque l’on mélange les dattes et l’eau en proportion de 1 pour 3, on obtient théoriquement un sirop de dattes à 18°Brix approximativement. Dans le cadre d’une installation mécanisée, au lieu d’un torchon, on réalisera la séparation des noyaux en passant le mélange au tamis rotatif, puis au filtre presse, ceci dans le but de garantir un taux de séparation efficace du sirop dilué.

couleur caractéristiques. Au cours de la concentration, la température d’ébullition de la solution de sucre s’élève progressivement pour atteindre 105°C lorsque la solution de sucre atteint la valeur cible de 66-67°Bx caractéristique des sirops de sucre liquides. Si l’on prolonge l’ébullition au delà de 70°Brix, on obtient alors un produit visqueux à chaud et pâteux à température ambiante. Au delà de 75°C Brix, le sirop caramélise et brûle très rapidement en raison de l’augmentation abrupte de la température d’ébullition. Il n’est donc pas besoin de contrôles sophistiqués si l’on suit précautionneusement l’avancement de la concentration du sirop à l’aide d’un densimètre (donnant le degré Baumé, équivalent au degré Brix divisé par 0,55), d’un réfractomètre (donnant une mesure précise de la concentration du sucre), ou même d’un thermomètre permettant de veiller à ce que la température d’ébullition du sirop dépasse de 4,5°C le point d’ébullition de l’eau (telle que mesurée dans les conditions locales).

La cuisson concentration du sirop Une fois filtré, le sirop dilué est alors concentré par ébullition par évaporation de l’eau en excès, ce qui peut être réalisé par chauffage sur une source de chaleur directe, jusqu’à obtenir la concentration souhaitée. Ph DR Ph DR

C’est précisément au cours de ce traitement à l’ébullition que des modifications de la composition du sirop de dattes se produisent, ce qui lui procure son odeur, son goût et sa

Dans le cadre de notre démonstration, nous constatons que le sirop boue naturellement au début de l’évaporation et ne nécessite donc pas de dispositif d’agitation. Lorsque la concentration du sirop augmente, on constate ensuite une élévation de sa viscosité, tandis que sa couleur est encore relativement claire. Ce n’est que lorsque le sirop se met à monter, signe que la cuisson est sur le point d’être achevée, que sa teinte commence réellement à foncer. Il devient alors nécessaire de remuer le sirop pour casser la mousse et de suivre précautionneusement la température et le degré de cuisson jusqu’à atteindre la valeur souhaitée. (Source : www.axio.ma)

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D E R I V E S D E LA DAT T E

Séchées au soleil sur des terrasses

Les dattes M’fassi en perte de vitesse Le M’fassi et autres Cheddakhs ne sont plus estimés et on ne sent plus le besoin de les conserver. Les Khabias disparaissent au même rythme que les Zirs en Tunisie. On prend de moins en moins soin de conserver ses prévisions annuelles d’origine domestique Cette mise en conserve et cette manière de la valorisation des dattes était très appliquée chez la majorité de familles, mais depuis les années 1970, elle tend à disparaître et les quelques familles qui en continuent encore la pratique sont de plus en plus rares.

Changements des habitudes

Ph DR

U

n groupe de trois à quatre femmes engagées pour la circonstance, assises en rond sur une natte sur laquelle s’amoncelle un tas de dattes, dénoyautent au couteau la datte qu’elles coupent en deux, dans le sens longitudinal. Les dattes perdent alors le nom de Tmar et deviennent M’fass qu’on fait sécher au soleil, étalées dans la cour de la maison, ou, mieux, sur le toit, hors de la portée des enfants et des bêtes. Au coucher du soleil, elles sont amassées en tas qu’on prend soin de couvrir contre la rosée ou d’éventuelles averses mais qu’on étale de nouveau au lever du jour. La même opération se répète tous les jours-pendant une à deux semaines, jusqu’à ce que les dattes, complètement sèches, durcissent. Elles sont alors entassées dans d’énormes jarres dites (Khabia), desquelles on les extrait au fur et à mesure des besoins. Elles peuvent ainsi rester en conservation pendant tout l’hiver et même jusqu’au début de l’été.

Le M’fassi et autres Cheddakhs ne sont plus estimés et on ne sent plus le besoin de les conserver. Les Khabias disparaissent au même rythme que les Zirs dans les oasis de Gabes en Tunisie. Cette tendance est révélatrice d’un changement intervenu dans les habitudes alimentaires et les mœurs. On prend de moins en moins soin de conserver ses prévisions annuelles d’origine domestique et l’on s’adresse de plus en plus volontiers à la superette pour se procurer gâteaux, pain, glaces et autres achats. Ph LMD

Ph LMD

La plupart des produits transformés et des recettes culinaires sont préparés à base de dattes des variétés communes, à faible valeur commerciale. Même si en l’état actuel, ceci n’a qu’un impact très limité sur la conservation de la diversité génétique du palmier dattier, un développement de l’activité permettrait de créer un débouché à ces variétés. Ce qui encouragerait les producteurs à les conserver et à les planter dans leurs exploitations. (Source : www.memoireonline.com)

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OPPORT UNIT ES

Profil professionnel

Le CAP agricole en cultures maraîchères Le titulaire du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en cultures maraîchères exerce son métier dans les exploitations agricoles spécialisées en cultures maraîchères. La durée globale de la formation professionnelle est de 12 mois pour un niveau de qualification type 2. Ph DR

L

e titulaire du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en cultures maraîchères est un ouvrier qualifié chargé de l’exécution de l’ensemble des opérations liées à la conduite et à l’entretien d’une production maraîchère en plein champ et sous abris serre. Il travaille sous la responsabilité d’un supérieur (ingénieur ou technicien supérieur). Tâches principales Le titulaire du certificat d’aptitude professionnelle en cultures maraîchères est chargé de : -La mise en place des moyens de production (plein champ, serres). -La réalisation des travaux d’entretien des cultures. -La réalisation de la multiplication végétative. -L’entretien des plantations.

-Le montage et l’entretien des serres. -La conduite et entretien du matériel et engins tractés. -La récolte des cultures et la préparation des ventes. Recrutement et formation : Conditions d’accès : Savoir lire et écrire. Durée globale de la formation : 12 mois soit 1 224 heures. Aptitudes requises : -Bonne constitution physique. -Habileté manuelle. Modes de formation à privilégier : mode apprentissage. Débouchés : Le titulaire du certificat d’aptitude professionnelle en cultures maraîchères exerce son métier dans les exploitations agricoles spécialisées en cultures maraîchères.

Liste des catégories professionnelles agricoles Catégories

Population concernée

Code

Propriétaires exploitants

Agriculteurs qui possèdent individuellement les titres de propriété de leur exploitation

01

Propriétaires non exploitants

Ils doivent faire état, documents à l’appui, des exploitants actuels de leur propriété.

02

Avec acte de location Après enquête de voisinage

03A 03B 03C

Exploitants non propriétaires : -Exploitants en E.A.I -Locataires -Sans titre ni acte Co-exploitants : -Exploitants en E.A.C -Exploitants en indivision

Voire « Recommandation, aspects juridiques, point 1-III »

Eleveurs itinérants

Pour les éleveurs sans adresse fixe de l’exploitation

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Personnes morales

Pour les Sociétés d’exploitation agricole, fermes pilotes et SARL

0

04A 04B

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D E S T I N AT I O N

Ensablement et vieillissement

Le paradoxe des Bien qu’il existe une prédisposition naturelle du milieu pour la culture du palmier dattier, «l’arbre du désert» n’est pas très répandu en République de Djibouti. La production locale est actuellement insignifiante. Par Mohamed Ahmed Aoualeh Ph DR

L

e climat de la République de Djibouti détermine un faciès écologique sahélo-saharien. Les précipitations moyennes annuelles se situent autour de 130 mm (moyenne établie sur une période de 25 ans). Ces précipitations sont irrégulières : elles prennent souvent la forme d’averses et ruissellent à la surface du sol. Une grande partie de ces eaux de ruissellement se perdent par évaporation. Ces conditions climatiques sévères n’autorisent guère qu’un élevage itinérant sur les arbres de brout et le tapis graminéen apparaissant au rythme des pluies e, sur les terrasses alluviales récentes, Le dattier est particulièrement adapté à ce type de climat à en abondance. Cette dernière se trouve à faible profondeur et en quantité non négligeable dans les aquiferes des principaux oueds, alimentés par des écoulements de surface. II est inutile de rappeler ici la valeur et les avantages du dattier dans un tel écosystème. Cependant, bien qu’il existe, une prédisposition naturelle du milieu pour la culture du dattier, paradoxe, «l’arbre du désert» n’est pas très répandu en République de Djibouti. La production locale est actuellement insignifiante et le pays importe environ 700 tonnes de dattes par an pour un coût en devise

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de millions de FD (Source DINAS). Les premières palmeraies créées en République de Djibouti remontent à une date difficile à préciser. Elles sont en général attribuées aux Turcs. Elles sont localisées principalement sur la plaine côtière de Tadjourah (plus de 80 %). II s’agit de palmiers dattiers issus de noyaux et dont la détermination d’origine des cultivars est un exercice difficile.

Juste des palmeraies de cueillette Ces peuplements anciens que l’on pourrait qualifier de «palmeraies de cueillette» ne sont pas entretenus. Les palmiers puisent directement dans la nappe superficielle (3 mètres environ) et il n’y a pas de système de distribution d’eau. Abandonnées à elles-mêmes, ces palmeraies de cueillette sont en voie de disparition sous l’effet conjugué de l’ensablement et de leur vieillissement (pas de production de rejets naturels). Une seconde génération de palmiers

dattiers originaires de la péninsule arabique fit son apparition, il y a une cinquantaine d’années dans le terroir d’Ambouli. Ces palmeraies, de création relativement ancienne, sont, contrairement à celles exploitées selon le régime de cueillette, associées à des cultures maraichères et à des plantes à parfum (jasmin) ou tinctoriales (henné). Malgré l’emploi de quelques recettes techniques véhiculées à partir de la Tihama (Yémen du Nord), elles sont marquées par une «production unitaire» faible de l’ordre de 10 kg par palmier. Cette médiocrité des «rendements unitaires» s’explique par la trop forte densité de plantation, l’insuffisance des apports en eau et le manque de soins culturaux. Ph DR


DEST INAT ION

palmiers dattiers de Djibouti Ph DR

Dans les années 1970, une troisième vague de peuplement a permis l’introduction de palmiers dattiers importés du Yémen du Nord et qui ont été transplantés par l’administration dans différents sites. Cette opération concrétisée par la création d’une série de palmeraies administratives. Appelés à servir de centres d’expérimentations et de propagation du palmier dattier, ces jardins administratifs, pour des raisons multiples, ont périclité et représentent aujourd’hui un boulet pour le service de l’agriculture et des forêts. Le choix d’implantation des jardins, des cultivars et les aménagements qui y ont été réalisés n’ont pas toujours répondu à des critères techniques et scientifiques. Leur production n’est guère meilleure que celle dégagée par les palmeraies traditionnelles. Actuellement la population dactylifère est dans un état trop médiocre pour que l’on puisse compter sur une production nationale substantielle. Elle souffre d’une série de goulets d’étranglement ayant pour dénominateur commun l’absence de savoir-faire en techniques phoenicicoles aussi bien chez les agents de développement que chez les paysans.

Goulets d’étranglement Ces goulets d’étranglement s’appellent : -mâles en trop grande proportion et génétiquement hétérogènes ; -densité de palmiers trop forte ; -proportion élevée de plants issus de noyaux ;

-pollinisation artificielle rarement pratiquée ; -méconnaissance de la taille, des techniques de récolte (égrapillage) et de conditionnement des dattes ; -sérieuse infestation de cochenilles blanches et noires ; -insuffisance hydrique se traduisant par un étranglement du stipe. Un travail d‘analyse et de réaménagement s’impose, pour garantir le succès d’un programme d’extension de cette culture partout où les conditions naturelles s’y prêtent. Les mesures à prendre et les effets attendus sont :

concernés. -La diffusion continue des progrès acquis par l’activité «expérimentationdémonstration» au sein des stations créées auprès des agriculteurs privés. Pour traduire en actions ces objectifs, l’approche doit être pragmatique, comportant : -La création d’une unité RechercheDéveloppement qui étendrait son activité aux périmètres dattiers à réhabiliter ainsi qu’aux exploitations privées; -La rénovation et la conversion de certaines palmeraies administratives en stations d’expérimentation, de démonstrations et de propagation du dattier et la privatisation des autres palmeraies. M. A. A. Ph DR

A court terme : -La mise en place d’un programme de formation en matière phoenicicole. -L’analyse fine de la situation actuelle. -La rénovation, l’extension et la gestion des palmeraies administratives existantes, noyau du futur développement du palmier dattier. -La promotion de l’association agriculture-élevage. -La mise au point de pratiques culturales et de techniques d’irrigation adaptées. -Le développement de la culture «à étages» dont le palmier dattier constitue l’élément clé. -L’introduction et le développement des cultures fourragères en souscultures. A long terme : -La couverture des besoins en dattes de la république de Djibouti. -L’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et des pasteurs N°16 - Avril 2015

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INFOS PLUS

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M AL ADIES DES PAL M IERS

Le chiendent cynodon dactylon

Voleur d’eau et d’éléments nutritifs

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Fréquente aux Ziban et à Oued Righ, cette mauvaise herbe, comme pour le Diss, fait concurrence aux palmiers pour l’eau et les éléments nutritifs, offre refuge aux maladies et ravageurs et porte atteinte à l’aspect paysager des palmeraies. Par Sarah Djema

L

e cynodon dactylon se plait à la chaleur et ne supporte pas les froids intenses. Sous climat méditerranéen, la plante devient «dormante» en hiver et jaunit. Elle repartira au printemps dès que la température dépassera 15°. Il est plus connu sous le nom de «chiendent» C’est une graminée pérenne originaire des zones tropicales. Elle se multiplie par semences et surtout par des stolons qui peuvent atteindre parfois un mètre de long. De ce fait la plante est très utile pour la fixation des sols et la lutte contre l’érosion. Le cynodon dactylon se plait à la chaleur et ne supporte pas les froids intenses. Sous climat méditerranéen, la plante devient «dormante» en hiver et jaunit. Elle repartira au printemps dès que la température dépassera 15°. Cette plante croît dans les terres incultes, sur les talus. Elle envahit volontiers les jardins, les abords des maisons, les cours, les chemins et elle supporte les sols tassés. Le chiendent cynodon dactylon possède une souche plus grosse, mais également très longue et rampante, des chaumes plus courts (10 à 40 cm), raides, couchés à la base, portant des feuilles étroites et courtes, glauques, disposées

sur deux rangs sur les pousses non florifères, et 4 à 7 épis très étroits, souvent violacés, partant d’un même point et s’écartant comme des doigts grêles d’où dactylon du grec dactylos, doigt, cynodon signifiant «dent du chien».

Offre refuge aux maladies Fréquente aux Ziban et à Oued Righ, cette mauvaise herbe, comme pour le Diss, fait concurrence aux palmiers pour l’eau et les éléments nutritifs, offre refuge aux maladies et ravageurs et porte atteinte à l’aspect paysager des palmeraies. Cette plante est bien connue des jardiniers qui redoutent sa propagation aussi bien en surface qu’en sous sol. Très souvent qualifiée de mauvaise herbe, tenace et envahissante par les jardiniers à cause de ses effets dévastateurs sur les sols. Malgré sa mauvaise réputation, le chiendent possède des propriétés nutritives et thérapeutiques fort bénéfiques pour l’organisme humain. S. D.

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S E RV I C E D ’ A C COM PAGNEM ENT

Institut national de la protection des végétaux (INPV)

L’idéal assistant des agriculteurs L’Institut national de la protection des végétaux (INPV) est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, sous tutelle du ministère de l’Agriculture et du développement rural.. Son siège est situé à Hacen Badi, El Harrach (Alger). Ph DR

d’information phytosanitaire pour une large diffusion de l’information phytosanitaire. l La préparation et la participation aux manifestations scientifiques et agricoles. l La conception et la diffusion des supports écrits et audiovisuels de vulgarisation en direction des agriculteurs et cadres du secteur pour leur faciliter la reconnaissance des bio agresseurs d’importance économique et les moyens de lutte qui leurs sont préconisés.

Partenariat

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ar sa mission d’appui technique, l’Institut national de la protection des végétaux (INPV), accompagne, conseille et assiste les agriculteurs dans la conduite phytosanitaire de leurs exploitations agricoles par : l La mise en place et le fonctionnement du dispositif de surveillance phytosanitaire qui s’étend sur l’ensemble du territoire national pour la collecte des données brutes notamment les observations biologiques du bio agresseur, les stades phrénologiques des cultures et les données météorologiques. l L’élaboration et la diffusion de l’information préventive en direction des agriculteurs sous forme de bulletins d’avertissement agricole pour une intervention efficace et raisonnée.

L’INPV, créé en février 1975 et ses statuts ayant fait l’objet de réaménagements en 1993 et en 2000, assure l’encadrement phytosanitaire de différents programmes de développement agricole à travers des conventions techniques et scientifiques établies avec les opérateurs économiques tels que Sagrodev, Société Multiplants Algérie- Spa, Groupe Cevital, Ceviagro et Groupement semences plants et géniteurs (GSPG). Les supports de vulgarisation de l’INPV sont les notes techniques, les calendriers de traitements, les dépliants, les affiches et les posters.

Missions du laboratoire de phytopharmacie

Ph DR

Ph DR

l L’assistance technique des agriculteurs et le renforcement des capacités humaines et techniques par l’organisation de rencontres durant chaque campagne agricole entre les agents de l’INPV et les exploitants pour les informer, les former et les sensibiliser dans le domaine de la protection des végétaux. l Le développement des systèmes de communications de l’Institut notamment le site web et le bulletin périodique

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Le laboratoire d’analyse et de contrôle des pesticides a pour missions : 1- Le contrôle de la qualité des pesticides fabriqués, importés ou distribués sur le sol algérien. Les analyses liées à cette activité sont les suivantes : l La détermination de la concentration de la matière active dans les formulations des pesticides. l La vérification des caractéristiques physiques et physico-chimiques des formulations des pesticides. l La détermination des impuretés dans les formulations des pesticides. 2- Le suivi des expérimentations sur terrain de nouvelles molécules de pesticides en vue de leur homologation. 3- L’unité de recherche des résidus des pesticides dans les fruits et légumes frais est équipée d’un matériel de pointe pour assurer le contrôle à l’exportation/importation.


S E RV I CE D’ACCOM PAGNEM ENT

dans le phytosanitaire Ph DR

de la mineuse de la tomate : Tuta absoluta En 2008, les cultures de tomate sous serre ont connu des attaques foudroyantes d’un autre nouveau papillon jamais inventorier parmi la faune de ravageurs locaux. Les dégâts sur tomate ont atteint parfois 100% de perte de cultures ; dans quelques cas les maraîchers ont dus abandonner leurs serres de tomate ; sur le marché celle-ci a atteint parfois 100DA le kilogramme. Devant cette situation alarmante, l’INPV a élaboré une stratégie de lutte impliquant plusieurs moyens de lutte, parmi eux la lutte biologique. Ph DR

Le principe de la lutte biologique se base sur l’action d’insectes ou tout autre être vivant antagoniste aux insectes ravageurs des cultures. Ce procédé de lutte non polluant permet de réguler les attaques d’un insecte ravageur donné, de façon efficace sans engendrer des effets néfastes à la santé humaine ni à l’environnement. On a recours à la lutte biologique, quand la lutte chimique raisonnée ne donne pas les résultats escomptés. Concrètement, il s’agit d’élever et de multiplier en nombre important, l’insecte utile dans des serres conditionnées (appelées centres de production), puis lâcher ces populations à travers les cultures ravagées par les insectes nuisibles.

Lutte biologique En 1984, l’INPV avait procédé pour la 1ere fois à une lutte biologique contre une mouche blanche s’attaquant aux agrumes (Aleurothrixus floccosus) à l’aide d’un insecte parasitoïde indigène (Cales noaki), dans la région de la mitidja. Les résultats étaient probants. En 1992, un autre insecte ravageur (Icerya purchasi) avait affecté les vergers d’agrumes de Djanet, l’INPV a collecté une coccinelle indigène (Novius cardinalis) de ces mêmes vergers, celle-ci a été multipliée en quantité et lâchée à travers ces vergers. Par contre, en 1995, les vergers d’agrumes ont subi les attaques importantes d’un nouveau papillon inconnu jusqu’alors en Algérie ; il s’agit de Phyllocnistis citrella, qui a été contrôlé à l’aide d’un ensemble d’insectes importés, multipliés et lâchés. Ce programme est toujours en cours à l’INPV. Un cas plus récent de lutte biologique appliquée par l’INPV, c’est le cas

En 2009, l’INPV a sollicité l’assistance technique de la FAO pour la lutte biologique contre la MDT, particulièrement l’introduction et l’utilisation de 2 punaises prédatrices de la MDT et reconnues performantes (Nesidiocoris tenuis et Macrolophus caliginosus). Dans ce cadre, la FAO a fourni également son appui pour la formation des cadres de l’INPV. Pour se faire, la FAO a inscrit un programme de coopération (TCP n°3202DZ), intitulé « Lutte Intégrée contre la mineuse de la tomate (MDT) en Algérie ». Il y a eu importation de 12.000 insectes utiles (Nesidiocoris tenuis). Ph DR

Contrôle dans les wilayas et aux frontières Dans le système « Contrôle-Diagnostic Phytosanitaire », les textes confèrent à l’INPV la charge des analyses de laboratoires et la délivrance de bulletins dont la teneur est de portée internationale. A ce titre, l’INPV reçoit des échantillons provenant de l’ensemble des postes frontaliers (au nombre de 23) et des brigades phytosanitaires déployées dans les 48 wilayas. En outre, il répond aux multitudes sollicitations directes, émanant des opérateurs économiques, des agriculteurs et des institutions spécialisées. Ceci, d’autant plus que des

besoins importants sont engendrés par les différentes actions liées aux programmes de développement engagés par le ministère de l’Agriculture et du développement rural. L’INPV dispose d’un réseau de laboratoires d’analyses répartis à travers le territoire national.Ces laboratoires assurent le contrôle phytosanitaire pour les disciplines biologiques suivantes : mycologie, bactériologie, virologie, nématologie, entomologie et malherbologie . Outre ces disciplines, la phytopharmacie n’est développée qu’au niveau du Laboratoire central. N°16 - Avril 2015

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INFOS PLUS

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E Q U IPEM ENT S AGRICOL ES

SNC UFMATP

Des ambitions à la hauteur des performances Les ambitions de la SNC UFMATP est de diversifier et élargir la gamme de ses produits, se rapprocher de la clientèle et d’avoir plus de réponses favorables à leurs exigences. Spécialisée dans la fabrication du matériel agricole et des travaux publics, l’entreprise est basée à Aftis, commune de Boudjelil (Béjaia).

S

NC UFMATP a été créée dans les années 80 sous une ancienne dénomination «Ateliers Aziez». Jusqu’aux années 90, les principaux produits de la société étaient les vis sans fin de conditionnements de différents produits (produits agroalimentaires, ciment etc...). Aujourd’hui, la préoccupation de la société est de maintenir l’opportunité et d’avoir des parts de marché importantes. Les produits sont d’une qualité d’usinage moderne. Les prix sont très compétitifs sur le marché du matériel des travaux public et de machines agricoles en Algérie. Les ambitions de la SNC UFMATP tendent vers la diversification et l’élargissement de la gamme de ses produits, se rapprocher essentiellement de la clientèle et d’avoir plus de réponses favorables à leurs exigences. SNC UFMATP est une entreprise privée implantée à Aftis, commune de Boudjellil, wilaya de Béjaia. Elle s’est spécialisée dans la fabrication de matériels de travaux publics & agricoles. Les produits fabriqués par lasociété sont: Les pompes à béton, les busières, les citernes sur remorques, les bétonnières, les monte-charges et les pondeuses à parpaing. Les produits répondent à des critères de qualité, de fiabilité et une garantie de huit (12) mois avec livraisons à domicile. Pour satisfaire la clientèle, des équipes

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de service après-vente (SAV) sont disponibles à tout moment pour intervenir efficacement, compléter des réparations ou livrer des pièces de rechanges.

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Pour ces mêmes objectifs, UFMATP a crée plusieurs annexes secondaires couvrant le territoire national. Et enfin, la société s’engage à mettre en place une démarche qualité en développant un système de management de la qualité conforme au référenciel international ISO. 9001 version 2008. La société a le devoir de s’adapter en permanence à l’attente de ses clients par l’optimisation de nos performances.

management de la qualité selon la norme ISO 9001/2008 délivrée le 5 décembre 2012 par l’organisme allemand TUV Rheiland, groupe international spécialisé dans l’inspection, l’analyse, l’audit et la certification pour ses activités : Conception, fabrication, commercialisation et service aprèsvente (SAV) du matériel agricole et des travaux publics. Ceci témoigne de la volonté de l’entreprise d’accroitre la satisfaction de ses clients qui est au cœur de la stratégie de développement. Cette démarche vient conforter la relation de confiance avec les clients et partenaires en les assurant de l’engagement de SNC UFMATP à œuvrer dans un processus d’amélioration continu Le DG, Farid Aziez remercie personnellement l’ensemble du personnel qui a contribué de près ou de loin à l’aboutissement de la certification, comme il tient à honorer Rabah Tigrine, Gérant / consultant de la Sarl Albatros Conseil Algérie qui les a accompagnés efficacement tout au long de la mise en place de leur Système de Management Qualité (SMQ).

Certifiée ISO 9001/2008

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Entreprise spécialisée dans la fabrication du matériel agricole et des travaux publics, SNC UFMATP porte la certification de son système de

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L O I S E T P R O C EDURES

Circulaire n°681 du 29 octobre 2014

Plan d’actions pour la A la faveur de ce mois d’octobre, sera lancée la première campagne agricole du quinquennat 2015-2019, élaboré après une large concertation avec les structures de l’administration centrale et locales, les organismes sous tutelle ainsi que les organisations professionnelles. Il convient de préciser que ce quinquennat 2015-2019, s’inscrit dans la consolidation du quinquennat 2010-2014 qui, faut-il le rappeler, a été entamé avec le soutien, les orientations et les décisions de son excellence le Président de la République, énoncées dans son discours historique du 28 février 2009, à partir de Biskra. Au cours de ce quinquennat, l’un des objectifs essentiels consistait à asseoir les bases d’une sécurité alimentaire durable du pays. C’est ainsi que des acquis indéniables ont été enregistrés suite à la mise en place d’abord des outils fondamentaux de la politique de renouveau agricole et rural et ensuite, à l’organisation durable de la croissance économique du secteur agricole. Parmi ces acquis, la question foncière a été prise en charge à travers un cadre législatif et réglementaire ayant abouti à sécuriser 219.000 exploitants agricoles des terres relevant du domaine privé de l’Etat. Cette démarche de sécurisation a été adoptée également pour 120.000 bénéficiaires de l’opération d’accession à la propriété foncière agricole (APFA). En outre, les procédures d’accès au foncier ont été clarifiées et facilitées à travers un dispositif de création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage, comme a été mis également en place, un dispositif de partenariat public-privé pour rentabiliser le potentiel des fermes pilotes, Toutes ces procédures, qui garantissent au demeurant la transparence à tous les niveaux ont été largement expliquées et vulgarisées, notamment pour les wilayas du Sud et des Hauts plateaux, qui constituent un gisement certain de production agricole. Le règlement de la question foncière a été conforté par la mise en place d’un système de financement de l’agriculture à travers des crédits à taux d’intérêts bonifiés, adaptés aux différents besoins, qu’ils soient de campagne ou d’investissement, et par les facilitation des différents dispositifs de soutien qui ont permis effectivement de relancer l’investissement dans l’agriculture. La préservation des revenus des producteurs agricoles ainsi que la disponibilité des produits de large consommation, ont été consolidées par la mise en place d’un système de régulation des produits de large consommation (SYRPALAC) en amélioration continue avec la mise en place d’un observatoire des filières agricoles. Il y a lieu de noter également que les programmes de lutte contre la désertification, de traitement des bassins versants, de gestion et d’extension du patrimoine forestier et de conservation des écosystèmes naturels ont permis sans conteste, de disposer d’une stratégie de protection et d’utilisation des ressources naturelles. Par ailleurs, les populations rurales, affectées par l’insécurité durant la tragédie nationale, ont retrouvé les conditions favorables d’un meilleur retour aux métiers agricoles et ruraux, à la faveur des bienfaits des programmes de développement rural, d’habitat rural, d’électrification, de scolarisation, d’accès à l’eau potable, de santé publique, lancés dans la majorité des communes rurales, en conformité avec les principes, que le développement doit concerner l’ensemble des régions sans exclusion ni marginalisation et qu’il n’y a pas de territoires sans avenir, mais des territoires sans projets.

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Enfin l’amélioration constante de l’ensemble des productions agricoles, végétales et animales, a permis aux populations de disposer de tous les produits en quantité et qualité. Ces importants acquis, ont permis d’enregistrer, durant ce quinquennat, un taux de croissance moyen de 13% en volume de la production agricole et une amélioration certaine des conditions de vie des populations rurales qu’il faudra consolider dans le cadre du plan quinquennal de développement agricole et rural 2015-2019. Ainsi, il s’agira durant la campagne agricole prochaine de consolider ces acquis par une mobilisation, d’abord des agriculteurs, éleveurs et opérateurs de l’agroalimentaire en tant que producteurs de richesses, organisés dans la profession et l’interprofession, ensuite, des autres acteurs de l’administration et de l’encadrement technique ; l’objectif étant de rendre irréversible la dynamique engagée, du développement agricole et rural. En effet, bien que ces acquis soient indéniables, les efforts doivent être poursuivis pour les valoriser et les développer afin de les asseoir dans une perspective de durabilité. Dans cette optique, je demande à tous les intervenants à tous les niveaux, de concentrer les efforts autour des axes suivants:

1-Des productions agricoles :

-Les objectifs arrêtés conjointement avec les Directions des services agricoles (DSA) et l’ensemble des autres intervenants, doivent être atteints pour garder la tendance de la croissance positive durant la campagne agricole 2014-2015. Au regard du poids important des céréales dans le calcul du taux de croissance, il est impératif de donner toute la priorité au respect de l’itinéraire technique notamment dans les aspects liés à la fertilisation et à l’irrigation d’appoint ; -Une attention particulière devra être réservée au développement de la production laitière; des efforts devront être déployés pour augmenter le volume de la collecte de lait cru afin de réduire constamment le recours à la poudre de lait importé qui pèse sensiblement sur la balance commerciale du pays. Dans cette perspective, les laiteries publiques et privées sont appelées à densifier leurs réseaux de collecte de lait cru ; -Maintenir la tendance à l’augmentation de la production de la pomme de terre au regard de sa part importante dans le régime alimentaire du citoyen, en agissant particulièrement sur le niveau des rendements ; -Mettre tout en œuvre pour adapter les assolements dans le sens d’une intégration plus importante des légumineuses alimentaires dans les processus de production.

2-Du foncier agricole:

-Parachever l’opération de conversion du droit de jouissance en droit de concession ; Les services de l’administration centrale concernés, I’ONTA et les DSA, sont chargés d’engager des actions avec l’administration des Domaines à l’effet de doter, au plus tard fin décembre 2014, chaque exploitant agricole de son acte de concession; -Engager les procédures de mise en œuvre du droit de concession prévues par la loi n»10-03 du 15 aout 2010, notamment celles liées à la cession du droit de concession, de remembrement et de partenariat; -Accélérer l’opération de régularisation des exploitants agricoles bénéficiaires de I’APFA; un échéancier doit être établi dans ce sens sous l’autorité du wali, n’excédant pas le 31 mars 2015; Engager le confortement des exploitants agricoles, occupants sans titres des terres du domaine privé de l’Etat;


L OIS ET PROCEDURES

campagne agricole 2014-2015 -Veiller à faire exploiter l’ensemble des terres agricoles, quelque soit le statut juridique en recourant si nécessaire, au dispositif législatif et réglementaire en vigueur en matière de sanction de la non exploitation des terres; -Engager, pour les périmètres de mise en valeur et dont les études ont été achevées et validée, la réalisation des actions structurantes, dans le cadre des procédures édictées par la réglementation des marchés publics; -Veiller constamment à la préservation des terres agricoles, notamment à hautes potentialités, irriguées ou plantées ainsi que les terres du domaine forestier national. Une attention particulière devra être réservée à la lutte contre l’urbanisation incontrôlée et le gaspillage de cette ressource rare et non renouvelable.

5-Du développement rural :

3-De l’économie de l’eau :

-Prendre les dispositions nécessaires pour assurer un bon déroulement de la campagne de reboisement; -Renforcer le dispositif de lutte contre les incendies de forêts et les attaques parasitaires; -Procéder dans les meilleurs délais à l’assainissement du dossier relatif aux autorisations d’usage concernant le domaine forestier national; -Assainir le dossier des amodiations des vides labourables dans le domaine forestier national en dehors des périmètres d’autorisation d’usage par l’adoption d’un système approprié conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur; -Accélérer la mise en place du dispositif d’autorisation d’usage pour la création de forêts récréatives; -Mener dans de meilleures conditions, la campagne d’exploitation des lièges ainsi que l’opération relative aux travaux sylvicoles d’urgence confiés à l’EAGR.

-Prendre les dispositions nécessaires pour l’atteinte de l’objectif arrêté par son excellence Monsieur le Président de la République, visant à disposer d’une sole irriguée de 2 millions d’hectares à la fin du quinquennat 2015-2019, notamment à la faveur de l’entrée en service des nouveaux périmètres de mise en valeur par la concession inscrits à l’indicatif des différentes wilayas ainsi que des grands périmètres irrigués qui seront crées avec l’entrée en service de nouveaux barrages; l’objectif arrêté pour I’année2015 doit impérativement être atteint; -Concrétiser l’objectif de sécurisation de 600 000 ha de céréaliculture par l’irrigation d’appoint notamment pour Ia production de semences. Dans cette perspective, la responsabilité de l’ensemble des acteurs concernés (Céréaliculteurs, CNA, OAIC, BADR, lNSlD, ITGC, CNMA, SGP, Fermes pilotes, etc.), est engagée quant à la mise en place des mécanismes d’encadrement, de financement et de soutien sectoriels et intersectoriels. En outre les équipementiers sont invités à accroitre leur capacité de production, à moderniser les équipements et à densifier leurs réseaux de distribution; -Conjointement avec le secteur des ressources en eau, valoriser les eaux non conventionnelles, notamment l’utilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation, ressource en eau alternative devenue incontournable dans des zones connues par un déficit hydrique chronique; -Vulgariser et accompagner les exploitants agricoles par l’incitation à l’utilisation des systèmes économiseurs d’eau en affichant constamment ce créneau comme priorité absolue; -Etablir et mettre en œuvre un plan de vulgarisation, à travers notamment les spots télévisés et les radios locales, qui appuiera la réalisation du programme en question dans de bonnes conditions; -Réactiver au niveau de chaque wilaya, le Comité local de pilotage, chargé du suivi évaluation et de l’animation du programme d’économie de l’eau.

4-Des fermes pilotes :

-Concrétiser le partenariat privé-public pour le reste des fermes pilotes concernées à fin du 1’r trimestre 2015; -Les Sociétés de Gestion des participations de l’Etat (SGP), en collaboration avec les instituts techniques , les Directions des services agricoles des wilayas et les services de l’administration centrale concernés, sont chargées d’établir un plan d’action visant !a réhabilitation du réseau des fermes pilotes pour rentabiliser les moyens de productions et développer davantage le programme de semences plants et géniteurs.

-Accélérer la réalisation des programmes inscrits dans le contrat programme avec I’EAGR; -Poursuivre systématiquement la mise en œuvre des Projets de proximité de développement rural intégrés (PPDRI) afin que l’objectif fixé (12.148 PPDRI), soit réalisé dans sa totalité à la fin de la campagne 2014-20’15. Pour cela, des réunions de suivi évaluation, doivent être tenues régulièrement entre les parties prenantes; -Rendre opérationnel, dans les meilleurs délais, le système d’information du programme de soutien au renouveau rural (SIPSRR) dans son contenu et sa mise en service effective pour l’élaboration instantanée des bilans des réalisations.

6-Pour le domaine forestier national :

7-De l’encadrement législatif et réglementaire :

La loi n»08-16 du 3 aout 2008 portant orientation agricole, a prévu dans ses dispositions d’autres textes à caractère législatif ou réglementaire. L’ensemble de ces textes, dont les avants projets sont déjà élaborés, doivent être soumis pour examen à des groupes ad hoc élargis à toutes les structures du MADR. Les Directions Centrales concernées sont chargées de les finaliser avant la fin de l’année 2014; Il en est de même du projet de loi modifiant et complétant la loi84-12 du 23 juin 1984 portant régime général des forêts qu’il faudra finaliser avant la fin décembre 2014.

8-Autres actions :

D’autres actions à caractère horizontal d’encadrement de l’activité agricole devront être menées ; il s’agit notamment de : a) Poursuivre, en vue de son achèvement avant la fin juin 2015, le processus d’organisation de l’interprofession en conseils afin d’une part, de renforcer la structuration, la stabilisation et la promotion des principales filières de productions agricoles et d’autre part d’instaurer des relations partenariales entre les opérateurs du secteur agro-alimentaire et industriel et les producteurs;

b) Réactiver le réseau coopératif de services de proximité pour répondre aux besoins des agriculteurs en organisant le mouvement autour des professionnels avérés; c) Achever le processus d’assainissement du réseau des coopératives en application de la législation et de la réglementation en vigueur; ../..

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L O I S E T P R O C EDURES

Circulaire n°681 du 29 octobre 2014

Plan d’actions pour la campagne agricole 2014-2015 ../..

d) Encourager et faciliter la création d’entreprises et coopératives de services agricoles dans les domaines du machinisme agricole (travaux et maintenance) et de la fertilisation, afin de contribuer à atténuer le problème lié à la baisse de la disponibilité de la main d’œuvre et de mieux répondre aux exigences du programme de renouveau agricole et rural; e) Consolider et réajuster en relation avec l’ONILEV et les partenaires concernés le Système de Régulation des produits agricoles de large consommation (SYRPALAC); dans ce cadre, il y a lieu de veiller à la mise en place rapide de l’observatoire des filières agricoles, appelé à servir d’appui indispensable au dispositif de régulation; f) Prendre toutes les dispositions utiles pour que l’ensemble des projets de réalisation des silos et des entrepôts frigorifiques à la charge de l’OAlC et de PRODA, soient lancés au plus tard la fin du mois de novembre 2014. De même, des mesures doivent être prises pour la mise en service des trois complexes régionaux des viandes. En outre le programme de réhabilitation des laiteries publiques devra être achevé au plus tard fin décembre 2014; g) Accompagner les agriculteurs dans leur organisation en vue de la valorisation des produits de terroirs dans le cadre de la réglementation relative aux indications géographiques et labels ; dans cette perspective, le dispositif prévu par le décret n’13260 du 7 juillet 2013, fixant le système de qualité des produits agricoles ou d’origine agricole, devra être mis en place au plus tard à la fin de la campagne2014-2015; h) Poursuivre les actions de renforcement et de modernisation des services phytosanitaires et phytotechniques tout en intégrant les nouveaux défis que pose aujourd’hui l’agriculture durable, avec de nouveaux concepts de la protection des cultures : gestion intégrée des ennemis des cultures, la concertation et la mobilisation de tous les intervenants; i) Encourager, dans le cadre de la loi n» 87-17 du 01 Août 1987, relative à la protection phytosanitaire, la création de groupement communaux et intercommunaux de défense des cultures et qui constituent des associations d’utilité publique pour la prise en charge collective de la lutte phytosanitaire; j) Poursuivre la mise en œuvre des programmes de protection de la santé animale et la santé publique vétérinaire tout en gardant le niveau de mobilisation du corps des vétérinaires et la vigilance des éleveurs face aux dangers des maladies; k) Accentuer les actions de formation et de vulgarisation dans le cadre du Programme de renforcement des capacités humaines et d’assistance technique (PRCHAT); l) Mettre en place une feuille de route pour chaque institut technique en relation avec les Directions des Services Agricoles et la Chambre nationale d’Agriculture à l’effet d’accompagner les agriculteurs et éleveurs; m) Accompagner les investisseurs, porteurs de projets, dans la mise en place de leurs projets; n) Prendre toutes les dispositions nécessaires pour encourager l’exportation de produits agricoles ; la SGP/SGDA et la SGP/ PRODA en relation avec la Chambre Nationale d’Agriculture sont chargées de mettre en place un programme opérationnel en la matière;

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o) Vulgariser les différents produits de l’assurance agricole adaptés aux besoins des agriculteurs et éleveurs pour une gestion raisonnée des risques agricoles. Des objectifs devront être fixés par la Caisse Nationale de Mutualité Agricole (CNMA pour la campagne agricole 2014-2015; p) Engager rapidement la réflexion pour la révision des différents dispositifs de soutien, notamment le matériel agricole et les systèmes économiseurs d’eau, la production et la collecte de lait, dans le sens de dynamiser l’investissement agricole, l’élevage et l’agroalimentaire; q) Chaque structure devra inscrire comme priorité, l’assainissement de la nomenclature des investissements que ce soit pour les programmes centralisés, décentralisés et les Comptes d’affectation spéciale; r) Elaborer un plan de communication par structure (Directions centrales, Directions des services agricoles, Conservations des forêts, instituts technique et de formation, offices etc....) visant à informer l’opinion publique, des activités du secteur de l’agriculture; s) Donner la priorité nécessaire à la mise en place et à l’utilisation du Système d’information Agricole et Rural (SIAR), appelé à fédérer l’ensemble des systèmes d’information du secteur de l’agriculture et des forêts; t) Etablir un rapprochement avec les universités et centres universitaires, dans tous les domaines intéressant le développement agricole et rural à travers la conclusion de conventions; u) Les instituts de recherche et les instituts techniques sont chargés de mettre à contribution les résultats des travaux de recherche menés dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts en vue d’accompagner les agriculteurs, les éleveurs et les opérateurs économiques dans la concrétisation de leurs projets; v) Finaliser au plus tard le 31 décembre 2014, le projet d’organisation de l’administration centrale et décentralisée du ministère de l’Agriculture et du développement rural. Tels sont les axes qui constitueront le plan d’action de l’ensemble des structures pour la campagne agricole prochaine et dont la mise en œuvre sera évaluée et appréciée sur la base d’un rapport d’étape établi à la fin de l’année 2014 pour, éventuellement, apporter les réajustements nécessaires et utiles. Dans cette perspective, j’ai décidé de mettre en place un comité de pilotage chargé de la mise en œuvre du plan quinquennal 2015-2019 et, d’en évaluer périodiquement les résultats. Aussi, la mobilisation de tous les cadres et des moyens qui leur sont attachés est nécessaire et requise, afin de consolider ce qui a été construit jusqu’à présent, tout en veillant à la projection du développement de l’agriculture algérienne sur l’avenir. J’attache une importance particulière à la mise en œuvre des dispositions de la présente circulaire. Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du Développement rural


L E PAL M IER

Richesse variétale de la région des Zibans (Biskra)

Près de 400 cultivars recensés

La région des Zibans, l’une des grandes oasis du Sahara algérien, est composée de deux entités distinctes. Celle située à l’ouest de Biskra est appelée «El Zab Gherbi». Par contre, l’oasis d’El Zab chergui se situe à l’est de Biskra. Par Faiza Ben Sayah (*)

L

a région des Zibans fait partie des régions phoenicicoles les plus importantes du pays du point de vue patrimoine et qualité de production. Sa spécificité est la production des dattes de la variété Deglet Nour, meilleure datte au niveau national et international. La superficie agricole totale de Biskra représente 77% de la superficie totale de la wilaya de Biskra.

de cultivars par rapport à Oued Souf, à Oued Righ, au M’zab et aux Aurés-N’memcha. Elle compte 1.74 et 5.5 fois le nombre de cultivars que comptent respectivement les régions de Oued Righ et Oued Souf, ces régions étant connues pour leur importante production dattière. La région des Ziban est connue pour la qualité de ses dattes notamment l’excellente variété Deglet Nour qui représente 58,41 % de la production totale de datte aux Ziban, soit un faible taux, est enregistrée chez la variété Ghars et analogues dattes molles, avec 29 % pour la variété Degla Beida et analogues dattes sèches. Cette diversité génétique résulte essentiellement de la particularité des ses agro-écosystèmes composé des piémonts de montagne, du présaharien et des plaines situées entre ces deux derniers.

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Les statistiques agricoles de l’année 2013 font apparaître des niveaux de production record dans la wilaya de Biskra, qui dispose de plus du 21% du patrimoine phoenicicole national soit 3 818 863palmiers productifs. La wilaya de Biskra se particularise par la production la plus importante. Elle représente 44% de la production totale soit 3 214 402 qx (Ministère de l’Agriculture, 2013). Selon la direction des services agricoles de wilaya, la wilaya de Biskra dont la surface agricole utile (SAU) atteint les 160 000 hectares, possède un patrimoine phoenicicole composé de 4,2 millions palmiers-dattiers, plus de 50% sont productifs, situés principalement dans la région d’El Zab Gharbi (Daira de Tolga, Foughala et Ourelal). Le nombre total de palmiers de la variété Deglet-Nour est égal à 2 612 862 pieds dont 2 271 422 productifs. (DSA Biskra, 2013) La production totale de dattes Deglet Nour de la wilaya est en augmentation d’une année à une autre de telle façon qu’elle est passée de 962 853 quintaux en 2005 à 1 973 002 quintaux en 2013 avec un taux d’évolution de 51%. Les inventaires réalisés par Hannachi, Bakkari, Benkhalifa et al. montrent une grande richesse variétale dans les Zibans.

Extraordinaire diversité Prés de 400 cultivars ont été recensés dans cette région. En effet la région des Zibans abritent le plus grand nombre

Ph LMD

Dans cette extraordinaire diversité, la variété Deglet Nour demeure quantitativement la plus importante dans cette région du pays. D’autres cultivars sont omniprésents (fréquents). Il s’agit de : Ghars, Mech Degla, Degla Beidha, Hamraya, Tafezouine, Arrechti, Bent Kbala, Baydh Elghoul, Baydh H’mam, Bouhlas, Chebihet Elghars, Chetwiya Deguel Elyabes, Garn Ghezal, Hamray D’fer Elguett, N’ouayat Elghars, N’ouayat Elhora, N’ouayat Halwat, Sabaâ Boudhraâ, Safraya, Sokraya, Litima, Degla Beidha, DegletNour Kesseba, Moukentichi,Elghazi S’bâa aârous, Elkhadheray, Elhora, Tantboucht, Tinicine. (*) F.B.S. Commissariat au développement de l’agriculture dans les régions saharienne-Ouargla BP 613 route de Ghardaïa -Ouargla

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P U B L I C AT I O N S

Aliments, santé et marketing Stratégie pour un marketing éthique Auteur : Christian Ouillet. Edition France Agricole 2012. Les industriels de l’agroalimentaire comme les distributeurs sont des acteurs clés de la santé publique qui s’intéresse, bien entendu, à la nutrition et à ses effets sur les populations. Ils doivent répondre de cette responsabilité en lançant sur le marché des produits qui répondent aux attentes de leurs clients, très avertis par les médias, les associations de consommateurs et les pouvoirs publics. C’est pourquoi on parle de plus en plus d’« aliments santé ». Qu’est-ce qu’un aliment santé ? Comment le définit-on ? Comment évolue ce marché spécifique de l’agroalimentaire ?L’auteur répond de façon claire à toutes ces questions. Il propose surtout aux acteurs du secteur une démarche «marketing santé efficace pour réfléchir aux gammes de produits qu’ils souhaitent adapter et à celles qu’ils pourraient lancer: • audit de l’environnement étude de la concurrence ; analyse des caractéristiques des ingrédients qui composent ou composeront un aliment santé de qualité •choix d’une stratégie définition d’un concept produit, d’un positionnement, d’une cible; • actions mix marketing à déployer : produit, prix, place, promotion.

Apprécier les qualités organoleptiques des aliments Auteur : Suzanne Léger. Edition CCDMD 2013. Les métiers de bouche exigent une connaissance fine des produits alimentaires. Audelà des ingrédients, il y a le goût, l’odeur, l’aspect, la texture et la flaveur à prendre en considération. Ce manuel présente, dans un style scientifique concis, une démarche progressive d’appréciation des qualités organoleptiques des aliments. Quels mots utiliser pour décrire ce que l’on ressent en savourant, en humant, en voyant, en touchant ou en consommant un produit? De nombreux tableaux synthèses exposent le vocabulaire ainsi que les méthodes de préparation et de présentation des échantillons. Ces tableaux regroupent des connaissances essentielles pour réussir une analyse sensorielle et apprécier avec justesse un aliment. Une série d’exercices pratiques, testés auprès d’étudiants et validés par des enseignants, des questions d’auto-évaluation ainsi que des défis personnels à relever complètent la théorie.

La fabrique du mensonge Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger Auteur : Stéphane Foucart. Editions Denoël 2013. Un pan entier de l’activité des grandes entreprises consiste aujourd’hui à manipuler la science, Confrontés aux faits, les industriels utilisent le discours scientifique comme un instrument de propagande pour instiller le doute. Les fabricants de tabac sont les premiers à avoir recruté des faux experts, fait publier des études biaisées, organisé des fausses conférences scientifiques et corrompu des sociétés savantes afin de convaincre que le tabac n’était peut-être pas responsable du cancer du poumon. Les mêmes procédés ont été remis au goût du jour pour dédouaner l’amiante de ses méfaits, pour relativiser ou nier le réchauffement climatique, pour faire du déclin des abeilles un «mystère» sans lien avec les nouvelles générations d’insecticides. Ils sont également à l’œuvre dans l’affaire du bisphénol A, l’un des plus graves scandales sanitaires de ces dernières décennies.

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HIER ET AUJOURD’HUI

Langue française

Les différents usages du mot «palme» Dans la langue française, le mot «palme» est utilisé dans plusieurs sens et expressions. Palme est un nom féminin qui vient du latin palma, palmier. C’est même utilisé dans un sens figuré quand il s’agit de la supériorité absolue dans un domaine quelconque (parfois ironique) comme «Remporter la palme» dans une discussion.

• Feuille de palmier, en particulier de dattier.

• Symbole de la victoire dans un concours, un festival, matérialisé par un prix, un titre, etc. : Obtenir la «Palme d’or» au festival de Cannes.

• Supériorité absolue dans un domaine quelconque (parfois ironique) : Remporter la palme dans une discussion.

• Accessoire de natation en caoutchouc qui s’ajuste au pied et qui augmente la vitesse de propulsion.

• Broderie, ornement sur étoffes, ayant quelque analogie avec une branche de palmier.

• Insigne de bronze en forme de branche de laurier, porté sur le ruban des croix de guerre françaises (de 1914-1918, des T.O.E. et de 1939-1945) ou de la croix de la «Valeur militaire» pour marquer l’octroi d’une citation à l’ordre de l’armée.

Appellations sur des produits • Beurre de palme : substance possédant les propriétés du beurre, extraite des graines de divers palmiers. • Huile de palme : huile comestible, riche en acide palmitique (40 à 60 %), colorée en rouge en raison de sa teneur en carotènes, contenue dans le péricarpe du fruit du palmier à huile. • Sucre de palme : matière sucrée extraite de certaines variétés de palmiers. • Vin de palme : boisson fermentée fournie par certains palmiers.

Citation : «Calme, calme, reste calme ! Connais le poids d’une palme Portant sa profusion !»

Paul Valéry (Sète 1871-Paris 1945) in Charmes, Palme, Gallimard. )Source : www.larousse.fr(

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INFOS PLUS

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TOUT EN SANT E

Actifs-soins de ses produits capillaires

Le miracle du dattier du désert Niché au cœur du désert, le dattier du désert parvient sans peine à survivre, malgré des conditions climatiques hostiles (grandes variations de température, vent...) grâce à sa faculté inégalable d’adaptation.

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T

rès puissant, son système racinaire s’agrippe dans le sol pour gagner en résistance et pouvoir puiser les ressources de la terre en profondeur (jusqu’à 7 mètres). Prévoyante, la plante n’est jamais en carence puisqu’elle se constitue des réserves hydriques et lipidiques qui lui permettent de survivre jusqu’à 2 ans sans eau. Riche en polysaccharides, la datte est utilisée par les pays du Maghreb pour sucrer plats et desserts. Mais outre ses qualités culinaires, la datte est aussi très appréciée en cosmétiques. Les guérisseurs africains s’en servent en effet pour soulager rhumatismes et céphalées, guérir la lèpre, le diabète et le cholestérol. Son amande est riche en acides gras essentiels, en acides aminés, en protéines et en céramides. Des composants qui sont exactement les mêmes que ceux qui constituent la fibre pilaire. Elle est donc capable de redonner de la vitalité, de la douceur et de la force aux cheveux secs, abimés ou cassants. On peut également tirer de sa pulpe une substance riche, idéale pour produire des savons nourrissants. Au Sahara occidental, les jeunes femmes, non sans une certaine originalité, utilisent la couleur jaune du fruit comme pigment pour se maquiller les paupières.

Un projet solidaire autour du dattier Le dattier du désert est un petit arbre épineux que l’on trouvait à l’origine tout le long de la ceinture de l’Afrique subsahélienne. Mais la région a connu un appauvrissement croissant de ses richesses et de ses habitants suite aux grandes sécheresses qui ont eu lieu dans les années 70-80 et la surconsommation des végétaux par les troupeaux de bétail. Pour la faire revivre, l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a mis en place le projet de la Grande muraille verte en 2004. Depuis lors, l’objectif est d’édifier une ceinture végétale de 7000km de long et 15 de large (de

Dakar à Djibouti). Plusieurs espèces végétales ont été sélectionné (et parmi elles le dattier du désert) pour leur capacité à résister dans le désert et y sont replantées. L’objectif étant de permettre aux populations de se réapproprier l’espace, d’y développer des activités dérivées (denrée alimentaire pour les humains et les animaux, bois de chauffe, actif pour le travail de la soie et du coton, usage médicinal et cosmétique...) et d’en tirer profit tout en protégeant l’environnement. Ph LMD

En plus des 11 pays participant à l’opération, cette dernière a aussi séduit l’Institut Klorane (Groupe Pierre Fabre) qui tire des végétaux les actifs-soins de ses produits capillaires. La marque possède notamment une gamme de trois produits à base de dattier du désert. Pour l’achat d’un de ces produits, 1.50 euros sont reversés à l’association afin de pouvoir soutenir les plantations. Mais l’institut soutient également la recherche scientifique autour des bienfaits de la plante et l’éducation des populations pour développer les conditions de vie, convaincu que c’est par l’éducation que la région va tirer ses propres capacités de développement. (Source : www.plurielles.fr)

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A GOUTER

Avec un peu de couscous

Pintade farcie avec Deglet Nour Préparation :

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Ingrédients

air re élevée en plein • 1 pintade fermiè ratés • 4 abricots déshyd let Nour utées variété Deg • 4 dattes dénoya l très pauvres en se • 80 g de pistaches ché sé de canard tranché • 80 g de magret le de couscous • 100 g de semou s e de miel de fleur • 2 cuillères à soup ux • 50 g de beurre do d’huile d’olive e up so à e èr ill • 1 cu ille en e de fond de vola • 2 cuillères à soup poudre • 2 gousses d’ail in en poudre • 1 pincée de cum ille en e de fond de vola • 2 cuillères à soup poudre rdamome verte • 10 graines de ca • 3 anis étoilés • 1 clou de girofle ivre e de grains de po • 1 cuillère à soup • sel, poivre

-Préchauffer le four à 170°C (thermostat 5-6). -Découper les dattes et les abricots en dés. -Dans une jatte, verser le couscous, saler, poivrer, ajoutez 10 cl d’eau bouillante et laisser gonfler 5 min. -Ajouter le beurre, les fruits secs et les pistaches et égrainer à la fourchette. -Farcir la pintade avec cette préparation. -Recoudre l’ouverture ou la maintenir à l’aide e piques en bois. -Poser la volaille au centre d’un plat en terre. -Eplucher et hacher l’ail. -Faire chauffer l’huile dans une casserole, ajouter les épices et les faire torréfier pendant 1 min en les remuant dans l’huile chaude à l’aide d’une spatule.

-Verser alors le miel, l’ail et le fonds de volaille dilué dans 25 cl d’eau bouillante. -Faire réduire pendant 10 min sur feu moyen en remuant. -Saler, poivrer et napper la pintade avec cette préparation. -Enfourner la pintade pour 1 heure minimum (vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau : selon le four et la texture de la pintade, cela peut prendre jusqu’à 2 heures !), l’arroser régulièrement. La sortir du four, la dresser sur un plat de service préchauffé, l’arroser du jus de cuisson et servir aussitôt. )Source : www.marmiton.org(

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A GOUT ER

Avec chocolat sans gluten et sans lactose

Petits coeurs aux dattes, noix de cajou et noisette Préparation -Mélanger la pâte de dattes avec la purée de noix de cajou, la purée de noisettes, le sirop d’agave et le chocolat -Mettez dans des petits moules en silicone pour chocolats ou pour glaçons. -Mettez au frais pendant un petit moment -Démoulez les petits cœurs et enrobez les de poudre de cacao.

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Ingrédients

)Source : www.cuisine-sans-gluten-ni-lactose.blogspot.com(

noisettes Keimling. • 25 g de purée de noix de cajou • 25 g de purée de Keimling. dattes. • 100 g de pâte de sirop d’agave. de fé ca • 1 cuillère à o de poudre de caca • 1 cuillère à café us pl u pe olat et un maigre façon choc e. ag pour l’enrob

Avec des graines de Chia

Smoothie à la banane et aux dattes

Méthode : 1. Passer tous les ingrédients au mélangeur et consommer le smoothie immédiatement pour bénéficier de tous les éléments nutritifs. Pour obtenir un smoothie plus liquide, ajouter de 2 à 4 cuillères à soupe de lait d’amandes ou de soya.

Variation : Pour obtenir un smoothie plus rafraîchissant, vous pouvez ajouter un peu de glace concassée lors du mélange. )Source : www.chezvanda.com(

Ph DR

Ingrédients

ml) de banane • ¾ tasse (190 ée en cubes biologique coup s jool biologique • 2 dattes Med s dé en coupées dénoyautées et yogourt upe (45 ml) de so à • 3 cuillères re (yaourt) biologique natu jus de upe (15 ml) de • 1 cuillère à so ue citron biologiq graines upe (15 ml) de so à • 1 cuillère lues biologiques mou de Chia blanc it la de à soupe • 2 à 4 cuillères soya biologique de d’amandes ou (facultatif N°16 - Avril 2015

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