Revue LMD N°33

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Magazine mensuel N°33 - Septembre 2016

www.lemondedesdattes.com Prix : 300 DA / 3€

Dérivés de dattes en Algérie

Réelles opportunités industrielles

ISSN 2352-9881

Abdelmadjid Djenane. Recteur de l’université de Sétif

«La phœniciculture est un patrimoine matériel et immatériel» Groupe Amimer Energie

Histoire d’un parcours grandissant Il est une icône pour le pays

Le palmier plumeau de la Nouvelle Zélande Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS)

30 années d’évolution progressive



EDITO

Magazine mensuel édité par A.G.R.I.V.E.T CONSULTING

Usage irrationnel des terres !

Directeur de la publication Abderrezak Benkhedda Directeur de la rédaction Salah Eddine Belabes Ont collaboré à ce numéro Naima Belguedj, Sara Djema, Ryad Ben, Mourad Tayeb. Infographie et mise en page ATH Photographie (Ph LMD) Impression MDS Service commercial H.Younsi Pour vos annonces adressez-vous à : ANEP 1, avenue Pasteur. Alger Tél : 021 71 16 64 021 73 71 28 Fax : 021 73 95 59 021 73 99 19 ou Service publicité et abonnement Tel /Fax : +213 (0) 23 70 79 22 Fax : +213 (0) 23 70 77 12 Contact pub pub.lemondedesdattes@gmail.com

Contact rédaction

«N

ous devons protéger les terres agricoles qui sont un véritable capital pour la nation». Telle est la déclaration solennelle Abdeslam Chelghoum, ministre de l’Agriculture, du développement local et de la pêche lors d’une réunion avec les cadres de son département ministériel. Chelgoum a notamment insisté sur la nécessité de «faire face à quiconque tenterait de les dévier de leur vocation agricole» précisant que le ministère «œuvrera prochainement avec les parties concernées à l’examen des moyens de concrétiser cet article à travers l’élaboration de textes de lois coercitifs contre tous ceux qui transgresse le foncier agricole». Pour ce faire, le ministre a exhorté les cadres de son secteur et les responsables au niveau des wilayas à sensibiliser et à encadrer les agriculteurs autour de l’utilisation des terres agricoles et l’utilisation rationnelle des terres en jachère qui représentent 40% de la superficie des terres cultivables estimées à 8,5 millions d’hectares et qui devront atteindre les 9 millions d’hectares à l’horizon 2019. Le programme visant la résorption des terres en jachère prévoit de réduire de 20% la superficie concernée soit 576 000 hectares dont 432.000 ha seront exploités pour les cultures de pâturages et 144.000 à celles des légumineuses. C’est pourquoi Chelghoum a qualifié «d’inquiétant pour l’agriculture du pays» l’utilisation irrationnelle actuelle des terres en jachère.

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«Seule l’augmentation et la diversification de la production agricole nous permettra de relever ce défi », a-t-il relevé tout en rappelant les résultats enregistrés par le secteur durant les 15 dernières années avec un taux de croissance de 9 %. Le ministre a insisté sur l’impératif de continuer à drainer de nouveaux investissements pour promouvoir la production et multiplier les moyens de stockage.

Abderrezak Benkhedda

N°33 -Septembre 2016

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SOMMAIRE 6

A l’ETRANGER Salon international de l’alimentation (SIAL) Le plus grand RDV food du monde Rapport d’Africa’s Pulse

Incertitudes sur la croissance REPERES

7-8

Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat 1N

Lancement de trois satellites algériens Facture d’importation des céréales

Baisse de 28,5% sur sept mois DANS LA PALMERAIE

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Foughala (Biskra)

Kaddour Bouzad et l’espoir continue ZOOM

10-11

Devant une stabilité des captures en mer

Hausse des produits aquatiques Partenariat Ooredo-BADR

Nouveau service de e-paiement QUESTIONS-REPONSES

12-13

Abdelmadjid Djenane. Recteur de l’université de Sétif

«La phœniciculture est un patrimoine matériel et immatériel» DOSSIER

14-15-16-17

Dérivés de dattes en Algérie

Réelles opportunités industrielles VUE SUR L’ENTREPRISE

19

Groupe Amimer Energie

Histoire d’un parcours grandissant LES TECHNIQUES

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Biotechnologies végétales

Demande de libération des recherches DERIVES DE LA DATTE Très privé dans les pays européens

Le cœur du palmier bien consommé

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SOM M AIRE OPPORTUNITES

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Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA)

«Taamine Thika» pour agriculteurs et éleveurs DESTINATION

24-25

Il est une icône pour le pays

Le palmier plumeau de la Nouvelle Zélande MALADIES DES PALMIERS

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Papillon du palmier

Discret et véritable ravageur SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT

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Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS)

30 années d’évolution progressive EQUIPEMENTS AGRICOLES

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L’efficacité au service de la compétence

REPI pour l’intégration industrielle LOIS ET PROCEDURES

30-31

Destinées à l’agriculture

Location des terres wakfs LE PALMIER

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Il existe une centaine d’espèces

Le palmier bambou du Costa-Rica PUBLICATIONS

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Conception de jardins en architecture paysagère

Vers un big bang agricole HIER ET AUJOURD’HUI

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Dans un décor adapté

L’art et les palmiers d’exception TOUT EN SANTE

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Nombreuses personnes affectées

Les causes multiples du mal de dos A GOÛTER

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Sur aljouke de courgettes

Verrines de mousse parfumée aux dattes

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A L’ E T R A N G ER Salon international de l’alimentation (SIAL)

Le plus grand RDV food du monde

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e Salon international de l’alimentation (SIAL) se tient du 16 au 20 octobre 2016 sur le site du parc des expositions de ParisNord Villepinte dans une ambiance où vitalité et ambition ont été au centre d’un bouillonnement émulateur. Les chiffres de cette édition confirment le leadership et la vocation internationale plus grand salon de la planète food du monde. Un salon qui a également été autant le reflet d’une compétitivité des IAA basée sur l’innovation qu’un facilitateur de rencontres pour les acteurs d’un secteur économique qui a le regard tourné vers 2050. 7 000 exposants -dont 85% à l’international- et bien plus de marques qui ont attiré environ 155 000 visiteurs dont 70% d’internationaux. Des centaines d’acheteurs et de chefs tous

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pays et toutes filières confondus. 120 visites officielles internationales, 250 «événements dans l’événement » au cœur de l’actualité gourmande, économique, politique ont marqué SIAL Paris dans sa dimension stratégique. 2 189 innovations candidates aux grands

prix SIAL Innovation soit 10% de l’innovation mondiale - et 15 grands prix attribués. Une densité et une fréquentation qui confirment SIAL comme le catalyseur des échanges économiques mondiaux.

Rapport d’Africa’s Pulse

Incertitudes sur la croissance

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près avoir ralenti à 3 % en 2015, le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait continuer de baisser à 1,6 % en 2016, son niveau le plus bas depuis vingt ans. Les difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région (le Nigéria et l’Afrique du Sud en particulier), qui subissent toujours les contrecoups de la chute des cours des matières premières, expliquent ce ralentissement. Ces pays doivent de surcroît s’adapter à des conditions de financement moins favorables et faire face aux incertitudes pesant sur leurs politiques économiques. Cependant,

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un quart des pays du continent sont parvenus à maintenir une bonne dynamique de croissance.

Telles sont les conclusions de la dernière édition d’Africa’s Pulse, publication semestrielle du Groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques du continent. Le rapport constate des taux de croissance très hétérogènes à travers le continent et révèle des disparités entre les pays. Alors que la croissance s’est effondrée dans de nombreux pays, l’Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie affichent toujours en moyenne des taux annuels supérieurs à 6 %. Enfin, d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal figurent parmi les économies les plus performantes du continent.

Travailleuses migrantes

Un programme ONU Femmes

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NU Femmes a lancé un programme mondial, «Promotion et protection des

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droits du travail et des droits humains des travailleuses migrantes», avec l’appui de l’Union européenne. Faisant actuellement l’objet d’un projet pilote aux Philippines, ce programme vise à renforcer les capacités des organisations et des réseaux de migrantes, pour mieux servir et prêter assistance aux travailleuses migrant à l’étranger. ONU Femmes s’est

entretenue avec des travailleuses migrantes retournées de l’étranger et avec des responsables communautaires de La Union, province située à environ 400 km de Manille, où le programme soutient plusieurs organisations de migrantes.


REPERES Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat 1N

Lancement de trois satellites algériens

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e 26 septembre 2016 à 04 h 43’ heure algérienne a eu lieu le lancement avec succès de trois satellites algériens, Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat 1N, par le lanceur indien PSLV C-35 et ce, depuis le site de Sriharikota du centre spatial de Satish Dhawan, situé dans la région du Chennaï au sudest de l’Inde. En effet, le lanceur PSLV C-35 de l’agence spatiale indienne (ISRO) a mis en orbite huit (08) satellites, dont trois (03) satellites algériens, un satellite indien de météorologie ScatSat-1, un satellite américain

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d’observation de la terre Pathfinder-1, un nanosatellite canadien NLS-19 et deux nanosatellites scientifiques indiens, PiSAT et Pratham. La mise en orbite de ces satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au niveau du Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, s’inscrit dans le cadre de

la mise en œuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement, et qui vise, à travers ces instruments stratégiques, à renforcer les capacités de l’Algérie en matière d’observation de la terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale.

Du 4 au 6 octobre 2016

Salon des plantes aromatiques patronage du ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, en partenariat avec la Chambre nationale de l’agriculture. Unique événement dédié à la filière en Algérie, c’est le rendez par excellence qui permettra de mettre en valeur les produits, mais offrira également, l’opportunité d’avoir accès à un espace de communication, d’échanges d’expériences et de valorisation des connaissances acquises à travers Ph DR

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a 3ème édition du Salon des plantes aromatiques, médicinales & à parfums «Naturax Expo» Aromed, qui aura lieu du 4 au 6 octobre 2016 au palais des expositions, (Pins maritimes), Mohammadia, Alger, sous le haut

des : expositions/vente, rencontres B to B, communications d’experts, opportunités d’investissements, exposition de matériel et équipement, innovation, recherche et développement, formations, présentation de projets pilotes.

Med-IT El Djazair

Le RDV des décideurs

Campagne agricole 2016-2017

Grande mobilisation Ph DR

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a campagne agricole 2016-2017 cible l’enregistrement de 34 millions de quintaux de céréales à l’échelle nationale. C’est le résultat des moyens déployés par le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la Pêche et les directives données pour assurer une meilleure récolte. Pour garantir la réussite de cette campagne, 2,5 millions de semences ont été réservés pour les 4 millions d’hectares ciblés à l’échelle nationale, et 80 guichets uniques et 43 coopératives de céréales et de

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légumes secs (CCLS) sont mobilisés pour approvisionner les agriculteurs en semences et en engrais

e Med-IT El Djazair est le salon de référence des professionnels du secteur des technologies de l’information en Algérie depuis 2004. La 13éme édition du salon Med-It El-Djazair se tiendra du 26 au 29 septembre 2016 à l’esplanade de l’hôtel Hilton à Alger. Réservé aux décideurs IT, le salon accueille chaque année plus de 5.000 visiteurs et 150 exposants dont 30% d’entreprises étrangères parmi lesquelles les grandes multinationales. N°33 -Septembre 2016

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REPERES

Facture d’importation des céréales

Baisse de 28,5% sur sept mois

La facture d’importation des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de 28,5% durant les sept premiers mois de 2016 par rapport à la même période de 2015, avec une baisse de près de 6% des quantités importées.

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insi, la facture d’importation des céréales a reculé à 1,5 milliard de dollars entre début janvier et fin juillet 2016 contre 2,1 mds de dollars à la même période de 2015 (-28,51%), précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Les quantités importées ont également reculé mais à un rythme plus ralenti en s’établissant à 7,33 millions de tonne (mt) contre 7,8 mt (-5,91%). Par catégorie de céréales, la facture d’importation des blés (blés tendre et dur) a reculé à 1 md de dollars contre 1,5 md de dollars (-33,18%), pour des quantités de 4,57 mt contre 4,9 mt (-6,78%). Pour le blé tendre, la facture d’importation s’est réduite à 699

millions de dollars contre 962,5 millions de dollars (-27,38%), alors que les quantités importées ont reculé à 3,63 mt contre 3,77 mt (-3,66%). Concernant le blé dur, la facture a également baissé à 304,3 millions de dollars contre 439 millions de dollars (-43,54%) avec une baisse des quantités importées qui se sont établies

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FLASH

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à 944.134,5 t contre 1,13 mt (-17,11%). Quant au maïs, les importations se sont chiffrées à 408,2 millions de dollars contre 503 millions de dollars (- 18,8%) avec un volume importé de 2,22 mt contre 2,46 mt (-9,5%). L’orge a enregistré à son tour une baisse de la facture qui est passée à 94,07 millions de dollars contre 101,62 millions de dollars (-7,43%) mais avec une quantité importée en hausse de 25% passant à 528.721 t contre 422.962,6 t. La baisse de la facture globale des céréales à un rythme plus soutenu que la baisse des quantités importées s’explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des céréales, constaté depuis 2015 à la faveur de stocks abondants et de bonnes récoltes mondiales. Il est d’ailleurs constaté que sur les 5 premiers mois de 2016, les prix à l’importation par l’Algérie des céréales ont connu de fortes baisses.

INDICE

Lutte biologique contre la pyrale

Les facilitations de la CNMA

Douze (12) opérations de lâcher d’auxiliaires Phanerotoma flavitestacea ont été effectuées durant le troisième trimestre de l’année 2016 au niveau de la wilaya de Biskra en vue de réduire les attaques de la pyrale de la datte. Ces lâchers, entrant dans le cadre de la lutte biologique contre la pyrale de la datte, ont concerné la strate arboricole (11 lâchers) et le palmier dattier (01 lâcher). Le nombre total d’individus lâchés est de 5.000.

La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) occupe la première place, à l’échelle nationale dans le domaine des assurances agricoles avec une part avoisinant les 80% du marché. Elle assure de multiples facilitations offertes notamment en ce qui concerne la réduction des délais (10 jours) de remboursement sur les dégâts et les avances octroyées sur les dégâts dans les 24 h.

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(APS)


DANS L A PAL M ERAIE

Foughala (Biskra)

Kaddour Bouzad et l’espoir continue Les palmiers dattiers sont là imposants avec leur grandeur et leur feuillage comme partout où il y a des palmeraies et indiquent tout le travail des années qu’a fourni Kaddour Bouzad pour fructifier sa palmeraie. Par Ryad Ben

Ph LMD

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Foughala, localité située dans la wilaya de Biskra les palmeraies se côtoient et se suivent dans un décor oasien indescriptible. L’activité phoenicicole est très dynamique parmi la population locale. D’ailleurs, Kaddour Bouzad, 48 ans, a toujours été fidèle a son jardin qui compte actuellement 700 palmiers produisant la fameuse Deglet Nour et d’autres variétés de dattes. «J’ai grandi dans les palmeraies et j’ai mangé de leurs fruits tout au long de ma vie et aujourd’hui ces arbres bénis continuent de me donner une source de gain et une raison de vivre» se confiet-il. Les palmiers dattiers sont là imposants avec leur grandeur et leur feuillage comme partout où il y a des palmeraies et indiquent tout le travail qu’a fourni, durant des années, Kaddour Bouzad pour fructifier sa palmeraie. En tout cas, il est fier d’avoir réussi à préserver et à développer le bout de terre agricole et espère du fond du coeur que ses enfants prendront le relai. «Je souhaite que mes enfants et même mes petits enfants sauront continuer le travail de la terre pour leur bien et celui des autres» avoue Kaddour Bouzad. Le grand souci pour Kaddour Bouzad est partout le manque de mainPh comme LMD Ph LMD

d’œuvre parce que, de plus en plus, il devient très pénible de trouver des employés qui veulent bien travailler dans les palmeraies notamment en période de cueillette.

L’exportation comme solution Malgré bien des soucis, Kaddour Bouzad ne désespère jamais et avance toujours pour trouver des solutions. «Il y a eu des années où on voyait les dattes notamment fraiches se dégénérer par manque de débouchés, mais Hamdoulilah les temps ont changé maintenant vers le mieux» raconte-t-il.

Raison pour laquelle il estime que ces derniers temps l’espoir est grand pour voir l’activité phoenicicole emprunter des chemins prometteurs avec notamment l’option de l’exportation même si les choses ne sont pas toujours faciles. «D’année en année, la production grâce à Allah est importante partout dans la wilaya de Biskra et donc le surplus de production ne peut pas aller vers le seul marché local ni même vers les autres wilayas» fait-il remarquer. C’est pourquoi, estime-t-il, «les marchés extérieurs sont le meilleur débouché pour absorber la surproduction des dattes et permettre aux producteurs de trouver leurs comptes». Pourtant Kaddour Bouzad préfère que les prix des dattes soient abordables pour les consommateurs algériens qui commencent à prendre conscience de l’importance de ce fruit pour la santé et le bien-être notamment avec les produits dérivés. D’ailleurs, il souhaite que les industriels de l’agroalimentaire développent des produits nouveaux afin de permettre justement de prendre les quantités nécessaires de dattes directement auprès des producteurs. M. T.

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ZOOM

Devant une stabilité des captures en mer

Hausse des produits aquatiques La FAO prévoit une hausse de la production mondiale mais une baisse de la valeur des échanges de produits aquatiques en 2016.

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u global, la production mondiale de produits aquatiques devrait progresser en 2016 résultant d’une stabilité des captures en mer et d’une hausse de 5 % de la production aquacole. Selon la FAO, la consommation par bilan de produits issus de l’aquaculture devrait dépasser la consommation par bilan de produits issus de la pêche. Parallèlement, le commerce mondial de produits aquatiques pourrait diminuer en valeur en 2016 sous l’effet d’une baisse des prix de certaines espèces fortement échangées (crevettes, thon, panga, tilapia, maquereau) et sous l’effet de l’appréciation du dollar américain ce qui diminue la valeur relative des biens échangés en monnaie nationale. Sur les marchés mondiaux, on observe une hausse record du prix du saumon norvégien (+ 30 % par rapport à 2015) dans un contexte de demande dynamique et d’une offre mondiale limitée (problèmes sanitaires, limitation de la production au Chili pour lutter contre la prolifération de microalgues, baisse des captures de saumon sauvage). En juillet, un abaissement des cours s’est observé pour la première fois depuis un an et devrait se poursuivre avec la baisse saisonnière de la demande jusqu’aux fêtes de fin d’année.

qui a contraint ces pays, notamment la Chine, à augmenter fortement leurs importations pour compenser ces pertes sur leur marché intérieur. L’Equateur a ainsi redirigé 50 % de sa production vers l’Asie. Les prix du bar et de la daurade d’élevage se stabilisent à des niveaux élevés et les exportations turques continuent de progresser suite à la baisse de la demande nationale dans un contexte géopolitique tendu. Enfin, la Norvège a augmenté ses exportations de truite pour répondre à la demande dynamique en Europe, aux Etats-Unis et sur les marchés émergents (Turquie, Malaisie, Thaïlande).

Réduction des produits d’aquaculture Ce contexte est d’autant plus difficile au Royaume-Uni que les transformateurs de saumon fumé ont vu leur pouvoir d’achat diminuer suite au Brexit et à la dévaluation de la livre sterling. Les captures mondiales de cabillaud s’améliorent en Islande mais continuent de régresser aux Iles Féroé ce qui maintient les prix à un niveau élevé. Concernant les produits d’aquaculture, les disponibilités en crevettes tropicales sont réduites en Asie sous l’effet d’aléas climatiques (Indonésie, Chine, Inde, Vietnam) ce

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Enfin, le commerce mondial de thon a été plutôt faible en fin de second trimestre 2016, la demande des transformateurs en matière première entame sa baisse saisonnière au moment des vacances d’été et la demande en conserves des pays du nord a été limitée en raison du mauvais temps en début de saison estivale.


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Partenariat Ooredoo-BADR

Nouveau service de e-paiement Le nouveau service d’e-paiement, destiné aux abonnés Ooredoo et aux clients de la BADR, «s’inscrit dans le sillage du contrat-cadre de partenariat signé conjointement par Ooredoo et la BADR.

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n communiqué conjoint de l’opérateur mobile, Ooredoo, et la Banque de l’agriculture pour le développement rural (BADR), annonce «la mise en place prochaine d’un nouveau service de e-payement permettant aux clients de payer leurs factures téléphoniques en ligne, via leur carte CIB». Le communiqué indique que la cérémonie de signature de ce partenariat «s’est tenue le lundi 29 août 2016», en présence du président-directeur général de la BADR, M. Boualem Djebbar et du directeur général d’Ooredoo, M. Joseph Ged. Ce nouveau service, destiné aux abonnés Ooredoo et aux clients de la BADR, «s’inscrit dans le sillage du contratcadre de partenariat signé conjointement par Ooredoo et la BADR en juin 2015 portant la mise en place du Mobile Banking (m-Banking) et le paiement en ligne (e-paiement) des produits et services». Pour le directeur général de la BADR, Boualem Djebbar, cité dans le communiqué, cet accord vient «enrichir la gamme de services de la BADR et d’offrir à nos clients ce nouveau modede paiement moderne, pratique et sécurisé. Notre partenariat avec Ooredoo nous permet de

développer l’innovation et la connectivité de nos outils et faciliter ainsi la vie de nos clients au quotidien».

Multiples formes collaboratifs De son côté, le directeur général de Ooredoo, Joseph Ged, qui quittera ses fonctions au cours de ce mois, a déclaré : «Ce nouveau service s’inscrit dans le cadre de notre stratégie visant à offrir à notre clientèle des modes de paiement modernes tel que le e-paiement. Nous sommes fiers de notre partenariat avec la BADR qui confirme notre volonté et participation active à la modernisation des moyens de paiement et du développement de l’économie numérique nationale.» Le communiqué rappelle également que le partenariat Ooredoo/BADR «permet notamment, en plus du paiement et du rechargement téléphoniques, une panoplie de services directement accessibles via leur ligne tels que accéder aux soldes des comptes, effectuer des transactions bancaires ou acheter du crédit de communication» sur le site de l’opérateur.

Banque de l’Agriculture et du Développement Rural Siège social : 17, Bd Colonel Amirouche, B.P 484, Alger. Tél : 021 63 49 22 E-mail : contact@badr-bank.dz Service réclamation clientèle : reclamation_clientele@ badr-bank.dz N°33 -Septembre 2016

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Q U E S T I O N S - R EPONSES Abdelmadjid Djenane. Recteur de l’université de Sétif

«La phœniciculture est un Abdelmadjid Djenane est depuis 2004 recteur de l’université technologique Ferhat Abbas de Sétif avec un parcours de 25 ans dans l’enseignement supérieur et avec des travaux de recherches y compris la phœniciculture. Natif du versant nord des Babor, c’est dans cette région qu’il a accompli ses études primaires et moyennes. Il a ensuite fait le lycée Mohamed Kerouani de Sétif, étape qui lui a permis d’accéder aux études supérieures qu’il a poursuivieà la faculté des sciences économiques d’Alger où il a obtenu la licence et le magister puis à la faculté des sciences économiques de Sétif où il a obtenu le doctorat d’Etat. Abdelmadjid Djenane a débuté sa carrière d’enseignant à l’Institut national d’agronomie (INA) d’El Harrach en 1979-80 avant de rejoindre l’université Ferhat Abbas de Sétif en 1988 où il est devenu professeur en 2004. Dans cet entretien, Abdelmadjid Djenane nous livre crûment ses impressions sur le secteur des dattes.

Entretien réalisé par Mourad Tayeb

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Quelles sont les lacunes qui doivent être corrigées pour donner au secteur de la phœniciculture la place qui lui revient dans l’économie nationale? La filière phoenicicole est doublement stratégique pour le pays. Tout d’abord, tout le monde sait que la datte compte parmi les produits stratégiques de la population saharienne et tend même à le devenir pour toute la population algérienne. Ne faut-il pas aussi dire que c’est ce produit agricole qui permet le développement des oasis et qui par conséquent, permet la vie dans les milieux arides et désertiques. C’est au total, une spéculation qui contribue manifestement à la sécurité alimentaire, voire à la sécurité territoriale. Ensuite, cette filière peut, si elle est réellement prise en charge, participer au développement de plusieurs activités économiques et sociales. En effet, une meilleure organisation de cette filière entrainera le développement économique de plusieurs autres filières, ce qui est synonyme de diversification des activités, un objectif tant recherché. C’est peut être un leurre que de considérer que le petit paysan oasien

soit en mesure de développer seul ce secteur quand bien même son mode de vie, ses traditions et ses us sont un trésor inépuisable d’émergence d’activités fortement lucratives. Je veux dire que la lacune la plus contraignante est de séparer la sphère économique, de la sphère sociale et culturelle. Le développement de la filière phoenicicole passe inévitablement par la réunification des trois volets : la nature, l’économique et le social. Comment les pouvoirs publics peuvent-ils mieux accompagner les différents intervenants privés pour valoriser les dattes et produits dérivés ? Le problème n’est pas seulement technique ou économique ou social. Il y a lieu de reconsidérer les trois à la fois. Je donne un exemple simple : un touriste qui se rend dans le Sahara, il apprécie certes les paysages, les dunes, les oasis, mais il apprécie autant échanger avec les habitants de cette contrée. Des habitants pour lesquels il ne peut avoir qu’une parfaite estime, ne seraitce que pour toutes les transformations qu’ils ont apportées à cet espace,


QUEST IONS- REPONSES

patrimoine matériel et immatériel» souvent hostile. Ce ne sont pas des bulldozers mais bien des hommes et des femmes ingénieux dont la culture a été façonnée au cours de milliers d’années. Il ne faut donc pas avoir les yeux rivés sur la tirelire sans avoir réuni tous ces préalables.

culture…

L’exportation se rapporte toujours à une question de compétitivité Mais qu’en est-il du respect des normes notamment dans l’agroalimentaire ?

Oui, si tout le monde se met de la partie et lorsque tout le monde considérera que la phoeniciculture comme toute autre culture est un patrimoine matériel et immatériel. Le kilogramme de Deglet Nour à 800 DA, ne pensez-vous pas que c’est bien rétribué ? Il y a certainement un problème de répartition, je veux dire un déséquilibre dans la rétribution de l’effort des uns et des autres ?

Oui, l’exportation d’un quelconque produit économique est effectivement liée à la compétitivité. Cependant, je ne comprends vraiment pas ce que vous voulez dire par « respect des normes notamment dans l’agroalimentaire». Voulez-vous parler de la pâte de datte ensachée dans les peaux de mouton ou de chèvre ? Si oui, sachez alors que c’est un mode de conservation de ce produit alimentaire, probablement élaboré au cours de plusieurs siècles. C’est un produit culturel avant d’être un produit commercial et c’est le premier qu’il faut commercialiser et ensuite le second. C’est donc aux sociologues, historiens, ethnologues et non aux ingénieurs de justifier ce mode de conservation. Il faut cesser de se culpabiliser. Il faut, sans être chauviniste, aimer sa propre

Théoriquement, le secteur phoenicicole en Algérie pourraitil réellement générer de grandes recettes devises pour les opérateurs économiques, mais aussi et surtout pour les caisses de l’Etat ?

Actuellement, comment pourriezvous décrire le secteur phoenicicole en Algérie ? A vrai dire, c’est vous mentir que de vous dire que je suis en mesure de vous donner aujourd’hui des informations actualisées sur la filière phoenicicole algérienne. En effet, mes fonctions actuelles m’ont quelque peu éloigné de cette filière en particulier, voire même du secteur agricole qui a pourtant toujours été ma passion en matière de recherche. Néanmoins, en essayant

de réunir mes souvenirs les plus récents sur cette filière, des souvenirs qui remontent à au moins quatre ou cinq années, je dois dire que c’est une filière encore peu organisée et sujette à plusieurs aléas. Il y a tout d’abord la crise du système de production familial qui subit les inconvénients de la division, d’où un manque chronique de main d’œuvre. Ce système ne permet pas hélas l’émergence d’un système de production capitalistique basé sur la mécanisation et l’utilisation rationnelle des intrants et fertilisants, à même d’augmenter les rendements. Le système familial ne parvient pas encore hélas à se transformer en système coopératif. A côté de cela, subsistent également d’autres problèmes organisationnels et techniques à l’instar d’une difficile intégration entre les différents segments de la filière (production, stockage, conditionnement et distribution), de la remontée des sels et de l’assèchement certain des palmeraies, du développement abusif de certains cultivars au détriment d’autres, etc. Je préfère mettre fin à ce sombre tableau et espère que je me trompe foncièrement dans ma vision des choses. Peut être que les choses ont évolué autrement ces dernières années ?

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DOSSIER

Dérivés de dattes en Algérie

Réelles opportu Pour les artisans, les produits les plus préparés sont : Rob, R’ouina, le vinaigre de datte, l’exsudat de datte appelé «miel», la poudre de noyaux de dattes torréfiées appelée «café», la pâte de datte et enfin, le yaourt de datte et la farine de datte et céréales. Par Naïma Belguedj (*)

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a production dattière de la campagne 2008 a été de 5.5 millions de quintaux toutes variétés confondues, 8 millions en 2012 et 9.5 millions de quintaux en 2013 selon le ministère de l’agriculture, du développement rural (MADR). Les superficies en palmiers dattiers sont en nette augmentation, encouragées par les fonds de soutien notamment le Fonds national de régulation et de développement des investissements agricoles (FNRDIA), accordées aux agriculteurs dans le cadre du plan national de développement agricole et rural (PNDAR). Le potentiel en palmiers dattiers est passé de 11,67 millions en 2000 à 18,4 millions de palmiers en 2013 avec une superficie totale est de 165 400 ha. La diversité génétique du palmier dattier en Algérie est très importante. L’inventaire variétal établi sur l’ensemble des oasis algériennes fait état de 946 cultivars. La variété la plus

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cultivée est la variété Deglet-Nour, datte excellente dont la qualité est mondialement reconnue ; Les exportations de dattes en 2013 ont atteint 200 800 quintaux (2,17% de la production totale nationale) contre 210.784 tonnes en1995 (INRAA, 2007). Cela est principalement dû à la mauvaise organisation de la filière dattes en Algérie, surtout dans le segment de la commercialisation.

Faibles produits dérivés La consommation nationale en dattes reste faible : 5 kg/habitant/an hors régions oasiennes et 30à 40 kg/habitant dans les zones de production. Selon les statistiques du MADR, les rebuts de dattes sont évalués de 20à 40% de la production selon les campagnes. Les produits dérivés des dattes sur le marché national restent faibles quantitativement au regard de l’importance de la production. La pâte

de dattes et tout récemment le Rob, restent les produits les plus présents sur le marché national, comme produits transformés à base de dattes. Il existe par contre un savoir et un savoir-faire traditionnel en matière de transformation des dattes en divers produits alimentaires (vinaigre, confiture, jus, rob, farine…), en aliments du bétail et produits thérapeutiques, mais cela reste renfermé au niveau des ménages. Un grand effort reste à faire en matière de promotion des activités de valorisation industrielle et traditionnelle par le développement des transformations des grandes quantités de dattes non consommées, évaluées à quelques 200 000 tonnes (INRAA, 2007). Notre travail consiste à inventorier et décrire les différents savoirs et savoirs faire dans la région de Biskra, en vue de proposer des actions de valorisation.


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nités industrielles On remarque que les volumes transformables sont importants, plus de 4 millions de quintaux et qui évoluerons durant les prochaines années, ces volumes sont égaux à la consommation nationale.

Ainsi, l’industrie agro-alimentaire dispose de la matière première nécessaire pour se développer. C’est donc une valeur ajoutée non négligeable pour l’économie nationale.

niches économiques non négligeables pour le développement de la filière.

Riches composés d’arome

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Les estimations font état d’une consommation moyenne annuelle per capita de l’ordre de 10 kg. Elle est ponctuelle, durant la période de récolte et le mois de Ramadhan. La quantité consommée annuellement serait en 2013 de 4.430.000 Qx. La richesse variétale de l’Algérie génère une grande partie de dattes de faible valeur marchande qui sont soit mis sur les marchés locaux, consommés ou bien utilisées pour l’alimentation animale et la transformation (pâte, vinaigre, farine, rob…). La quantité estimée est de l’ordre de 200 000 Qx. Cette quantité est très peu valorisé, auquel il faut ajouter 2.340.000 Qx de rebuts de dattes pourrait servir à création de nombreuses unités de transformation, qui constituent des

L’identification des composés d’arôme des dattes permet d’apprécier leur qualité organoleptique, elle revêt en outre un intérêt technologique en guidant les industriels dans certains processus de transformation du fruit et de production d’extraits d’arômes à partir des variétés de faible qualité. Quarante-sept composés ont été identifiés dont vingt-trois non identifiés auparavant dans la datte. Cinq composés : la pentanedione, le méthyl-butanal, l’hexanal, le n-pentanol et le limonène se sont révélés être communs à toutes les variétés. En raison de sa volatilité, la concentration en ces composées diminue pendant le stockage des dattes. Vue la longue t r a d i t i o n

phoenicicole an nos régions sahariennes, les populations oasiennes locales ont développé un savoir et savoir-faire emportant en matière de transformation et de pratique de conservation pour le prolongement de l’utilisation-consommation durant toute l’année. La transformation des dattes à l’échelle industrielle ou semiindustrielle, est surtout limitée à cause de la connaissance insuffisante des caractéristiques techniques des dattes et les potentialités de transformations des dattes, de la part des artisans.

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DOSSIER

Dérivés de dattes en Algérie

Réelles opportu D’après une étude réalisée par l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) sur les

projections en 2019, dans le cadre du prochain plan quinquennal de développement 2015/2019, la situation serait :

(noyaux de datte) et «miel» de datte sont encore présentes et préparées par les ménages et les artisans.

Savoir faire ancestral

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Au cours de cette étude, les savoirs et savoir-faire en matière de transformation des dattes on été inventoriés, recensés, identifiés et analysés, ainsi que des propositions d’amélioration des processus d’élaboration de certains produits à base de datte les plus recommandés pour le marché, ceci d’après les résultats de l’enquête. L’étude à été conduite dans la wilaya de Biskra, qui se caractérise par un

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fort potentiel en palmiers dattiers et où l’utilisation des dattes est encore courante dans l’alimentation quotidienne des ménages. Vingt préparations alimentaires (domestiques et artisanales) à base de dattes ont été étudiées. Ainsi, les préparations dites «artisanales» telles que Rob, R’ouina (farine de dattes), pâte de datte (ghars), vinaigre de datte, «café» de datte

Pour les artisans, les produits les plus préparés sont : Rob (43 %), suivi par R’ouina (15%), le vinaigre de datte et l’exsudat de datte appelé «miel» à 13 %, et à un degré moindre la poudre de noyaux de dattes torréfiées appelée «café» à 7%, la pâte de datte à 5%, et enfin, le yaourt de datte et la farine de datte et céréales à 2%. Ceci s’explique par le fait que Rob, R’ouina, vinaigre et la pâte de datte sont ancestralement fabriqués au niveau des ménages et élargis à des entreprises artisanales, contrairement au yaourt de datte et la farine de datte et de céréales par exemple qui sont en fait de nouveaux produits innovés par quelques artisans. La majorité des enquêtés souhaitent voir plus de produits à base de dattes disponibles et commercialisés et pas uniquement la pâte de datte qui et presque le produit le plus exposé sur les étales des marchés. Ainsi la commercialisation du Rob est souhaitée par 43 %, R’ouina par 15 %, l’exsudat de datte appelé « Miel » et le vinaigre de datte par 13%. Rob et R’ouina sont également présents sur les marchés étrangers avec seulement 7% et 6%, principalement en Tunisie et en France.


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nités industrielles les Touizas, qui sont aujourd’hui amoindries. De nombreux produits sont élaborés à base de dattes pour différentes utilisations.

Pâtisserie et arts culinaire

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Il a été constaté que certaines préparations domestiques sont toujours présentes dans le menu de la population enquêtée tels que Makroudh, Makroudh Makli, B’radj, R’fiss Tounsi, T’charek aux dattes, Tammina et Z’rir. La fréquence de préparation chez les ménages est étroitement liée aux occasions de consommation, fêtes religieuses, période de récolte des dattes, Ramadhan, entrée du printemps… D’autres préparations à base de dattes telles que R’fiss El Kesra, Chakhechoukhet El Gasâa, et Boussallouê sont de moins en moins préparées car liées traditionnellement en milieu rural aux occasions telles

En pâtisserie et préparations culinaires comme la pâte de dattes dans la préparation de R’fiss Tounsi, R’ouina dans la préparation du Z’rir et le vinaigre dans la conservation des aliments) Dans la phytothérapie traditionnelle : Rob est utilisé contre les problèmes respiratoires, la toux, Rfis lemror et R’ouina sont utilisés comme fortifiant pour les femmes qui donnent naissance, rétablissant de l’utérus après l’accouchement. Le Rob peut être fabriqué avec n’importe quelle variété de datte, toutefois les artisans et les ménages connaisseurs préfèrent la variété Mech-degla en raison de sa disponibilité et surtout sa facilité de stockage (datte sèche), ainsi que ces vertus nutritionnelles reconnues. R’ouina, du fait de sa texture poudreuse doit être préparée en utilisant également la Mech-Degla. Par contre, la fabrication de la pâte de datte exige des variétés molles ; Ghars s’avère la variété la plus utilisée par les artisans en raison de sa disponibilité sur le marché local ; en cas de manque en quantité de cette dernière, elle est remplacée par la variété Tafezouine disponible à Touggourt, El-Oued, Ouargla...).

Les dattes destinées à la fabrication de ces produits artisanaux à base de datte, subissent des modes de conservations différents selon leurs types. Les dattes molles tels que Ghars sont entassées soit dans des B’tayen, mode de conservation artisanal reconnu par les habitants de la zone d’étude, soit dans des bidons en plastiques.

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Quant à Mech degla et Degla Beida, elles sont conservées dans des caisses, sacs filets, en toiles ou en jutes, ou conservées en vrac sur le sol ; Ces produits sont fabriqués à l’échelle artisanale aussi bien que domestique. Des tentatives et essais d’améliorations de la part des artisans sont toujours en progression.

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(*) N. B. Institut de la nutrition, de l’alimentation et des technologies agroalimentaires (INATAA)-Université de Constantine. 2014

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V U E SUR L’ENT REPRISE

Groupe Amimer Energie

Histoire d’un parcours grandissant

Le Groupe Amimer Energie est l’une des entreprises les plus dynamiques du secteur des équipements destinés au domaine de l’énergie. Il compte plus de 700 collaborateurs et ses produits sont présents sur tout le territoire algérien et même sur certains pays de la zone MENA.

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a mission Groupe Amimer Energie est d’apporter un service de bout en bout tout au long du cycle de vie du produit, de l’évaluation initiale des besoins à la mise en œuvre d’une solution conforme aux exigences des clients et aux normes en vigueur. Le Groupe Amimer Energie bénéficie de positions de leader algérien autour des métiers : Groupes électrogènes, centrale électriques. Il est également actif dans d’autres produits industriels (pièces électriques, résistance, goulotte, …) et le bâtiment-travaux publics (BTP).

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Tout au long de son parcours, durant ses 27 années d’existence, Amimer Energie n’a cessé d’œuvrer pour satisfaire pleinement sa clientèle. C’est pour cela qu’elle a intégré dans son développement les activités relevant de sa chaîne de valeur : Bâtiment et génie civil, chaudronnerie, électrotechnique, construction mécanique et engineering industriel et la distribution des produits industriels. Cela s’est fait grâce à l’engagement d’améliorer en permanence leurs produits, prestations et systèmes et à l’adoption d’une approche managériale dans la gestion de la qualité de ses actionnaires, son personnel, ses fournisseurs et ses partenaires. C’est ainsi que la direction, l’ensemble du personnel d’Amimer Energie, s’engagent à fournir des produits et prestations de qualité avec les volumes demandés, livrés au lieu et temps convenu avec des procédures administratives et interrelations efficaces afin de réaliser des économies à la satisfaction de toutes les parties intéressées.

•lCréer pour ses employés le meilleur environnement de travail et d’épanouissement. •lContribuer activement au confort des Algériens. •lOptimiser la création de valeur pour les actionnaires, à travers un contrôle strict des coûts. •lAppliquer rigoureusement sa politique environnementale. •lAméliorer sans cesse ses processus internes dans le respect de sa politique qualité. Fondée en 1989, l’entreprise Amimer Energie était à l’origine une entreprise familiale dénommée établissement «Boukheddami», spécialisée dans la fabrication des postes à souder. A partir de 1990, elle s’est lancée dans la fabrication de groupes électrogènes qui est devenue son métier principal et qui représente actuellement 60 % de son chiffre d’affaires. Ce pourcentage est revu à la baisse après le développement d’une nouvelle activité qui est la construction des centrales électrique. Elle s’est transformée en Société à responsabilité limitée (Sarl) en 1997 puis en Spa (société par actions) à partir de 2009. En 2003, elle à été certifié ISO 9001 version 2000 par AFAQ / AFNOR. En aai 2009 elle a renouvelé son certificat par la version 2008. En août 2012 elle a été certifié OH SAS 18001: 2007. Actuellement elle compte plus de 700 collaborateurs répartis en plusieurs positions et divers âges.

Un leader national Pour réaliser sa vision, le Groupe Amimer s’engage à : •lOffrir les meilleurs produits, de qualité, à des prix compétitifs. •lDéployer des infrastructures à la pointe de la technologie.

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L ES T ECHNIQUES

Biotechnologies végétales

Demande de libération des recherches L’association française des biotechnologies végétales (AFBV) «demande donc que soit enfin prise la décision européenne, qui ne cesse d’être repoussée, pour savoir si la directive doit ou non s’appliquer à toutes les plantes obtenues par les techniques d’édition génomique».

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l’occasion du 6 ème colloque des biotechnologies végétales, organisé le 27 septembre 2016 à Paris, l’association française des biotechnologies végétales demande à l’UE de lever l’actuel statut quo à l’égard des nouvelles techniques d’édition génomique. Selon l’association, ces techniques permettent d’accélérer la sélection végétale conventionnelle et doivent être exclues du champ juridique strict des OGM. L’AFBV demande à l’Union européenne de «libérer la recherches pour les nouvelles technologies» de sélection végétale. Depuis quelques années, les chercheurs ont développé de nouvelles techniques d’édition génomique des plantes, différentes des techniques OGM historiques. L’UE a toujours repoussé la moindre décision concernant ces nouvelles techniques. Or, à défaut de position, ces dernières entrent dans le cadre strict de la directive 2001/18 sur les OGM. En clair : l’utilisation de ces nouvelles techniques n’est possible qu’en laboratoire, mais pas au champ.

les mêmes conditions que les plantes issues de la sélection végétale conventionnelle». L’AFBV attend d’autant plus une décision favorable que la recherche s’accélère en dehors de l’UE, essentiellement en Amérique du Nord et en Chine. «Quatre ans après la publication de la méthode Crispr-Cas9», une bonne centaine d’exemples portant sur une vingtaine d’espèces cultivées ont été publiés, explique Georges Pelletier, président du conseil scientifique de l’AFBV. «Ces nouvelles techniques ont permis de développer la résistance à l’oïdium chez le blé tendre, par exemple», illustre Fabien Nogué.

L’UE très en retard L’AFBV «demande donc que soit enfin prise la décision européenne, qui ne cesse d’être repoussée, pour savoir si la directive doit ou non s’appliquer à toutes les plantes obtenues par les techniques d’édition génomique». L’association soutient ainsi la position de l’autorité compétente allemande et des académies des sciences européennes et suisse : «seules les plantes contenant une nouvelle combinaison de matériel génétique par insertion d’ADN recombinant tombent dans le champ de la directive. Les autres plantes doivent pouvoir être développées dans

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D E R I V E S D E S DAT T ES

Très privé dans les pays européens

Le cœur du palmier bien consommé Il existe près de 70 espèces utilisées sur quatre continents qui permettent de consommer le cœur du palmier ou chou palmiste selon les pays. Le cœur du palmier est consommé et exporté en conserve vers les pays non tropicaux. Les principaux pays producteurs se situent en Amérique latine.

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e cœur de palmier est la partie centrale du stipe des palmiers. Il comporte surtout les ébauches de feuilles (palmes) non encore émergées entourant le méristème terminal. Il est constitué de tissus végétaux de couleur blanchâtre, tendres mais assez fermes, parfaitement comestibles. On l’extrait de la plante en coupant la partie sommitale du stipe et en le fendant ensuite. Il existe près de 70 espèces utilisées sur quatre continents qui permettent de consommer le cœur du palmier ou chou palmiste selon les pays. Parmi celles-ci on retiendra surtout l’Euterpe oleracea (l’açaï du Brésil, palmier sauvage) et l’Euterpe edulis (aujourd’hui pratiquement disparu).

La distinction entre les différentes espèces intervient surtout au niveau de leur mode d’exploitation: sauvage ou cultivé. Le cœur de palmier issu de palmier sauvage (Euterpe oleracea ou Euterpe edulis) répond aux normes CTCPA qui déterminent les codes d’usages des produits en conserve commercialisés en France. Ces normes ont une valeur réglementaire en France. Dans ces normes il est uniquement fait état des palmiers sauvages, commercialisés depuis 50 ans, et non des espèces cultivées apparues bien plus tard. La différence se trouve également au niveau de la maturité des palmiers au moment de l’exploitation. Concernant les palmiers sauvages, seul le bourgeon terminal est cueilli, ce qui permet au palmier la naissance d’autres bourgeons. Les palmiers cultivés sont cultivés en entier.

En boite conserve En effet puisqu’il s’agit de jeunes pousses, la totalité du palmier est prélevée, condamnant sa repousse et nécessitant d’exploiter d’autres terrains pour perpétuer la récolte. Visuellement, les deux cœurs de palmiers se distinguent par leur couleur: Le cœur de palmier sauvage affiche une couleur ivoire, tandis que le cœur de palmier cultivé affiche une couleur crème. Malgré le caractère éthique du cœur de palmier sauvage, c’est davantage des cœurs de palmiers cultivés qui sont consommés et exportés en conserve vers les pays non tropicaux. Les principaux pays producteurs du palmier cultivé, bactris gasipaes, se situent en Amérique latine. Le cœur de palmier, pousse principalement en Amérique du sud. Il y une trentaine d’année, le premier producteur était le Brésil. Ce dernier a commencé sa production avec des arbres sauvages. Devant la demande croissante de ce produit, des cultures ont été mises en place au Brésil, mais aussi au Costa Rica, en Équateur et en Colombie. Aujourd’hui, le Pérou développe aussi des cultures de palmiers. Le marché mondial représente 2 700 containers de cœur de palmier.

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OPPORT UNIT ES

Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA)

«Taamine Thika» pour agriculteurs et éleveurs

Le nouveau produit «Taamine Thika» (L’assurance confiance), fixe des cotisations annuelles plafonnées à 10.000 DA et préconise d’autres mesures d’encouragement liées à des réductions considérables sur les assurances de véhicules des souscripteurs à cette formule.

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a Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) entend lancer cette année un nouveau pack assurance «Taamine Thika» (l’assurance confiance), un nouveau produit couvrant les petits agriculteurs et éleveurs, selon des responsables de la CNMA El Bayadh. «Ce nouveau produit, en préparation pour être lancé en 2016, cible en premier lieu les petits agriculteurs, propriétaires de parcelles d’un à cinq hectares, et de petits éleveurs disposant de troupeaux ne dépasse pas les cinq (5) têtes bovines», a indiqué à l’APS, le directeur du marketing à la CNMA, Abdennacer Aït Oumalou, en marge de l’assemblée élective du conseil d’administration de la caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) d’El-Bayadh. Ce produit d’assurance offre une série d’avantages aux petits agriculteurs et éleveurs, couvrant l’assurance des installations, du cheptel, de la récolte, les accidents de circulation, en plus de l’indemnisation et le remboursement de médicaments au profit des assurés et leurs ayants-droits, a-t-il souligné. Expliquant les modalités de souscription, Aït Oumalou a indiqué que ce produit fixe des cotisations annuelles

plafonnées à 10.000 DA et préconise d’autres mesures d’encouragement liées à des réductions considérables sur les assurances de véhicules des souscripteurs à cette formule.

Modalités de souscription La CNMA a enregistré depuis le début de 2016 une hausse «sensible» de son capital social, à la faveur d’un accroissement, atteignant les 10.000, du nombre de nouveaux souscripteurs, a révélé le même responsable, ajoutant que la Caisse s’attend aussi à des retombées positives de la convention signée avec la Caisse nationale d’assurance sociale des non-salariés (CASNOS), eu égard aux avantages prévus pour les petits agriculteurs et éleveurs. Selon le responsable, la caisse s’attèle au parachèvement, dans le courant de ce premier semestre, de l’opération de renouvellement des conseils d’administration de 64 des 67 Caisses régionales existantes à l’échelle nationale, après avoir finalisé celles d’El-Bayadh et des nouvelles caisses de Tindouf et Illizi, créées l’année dernière. (APS)

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Caisse Nationale de Mutualité Agricole Siège Social : 24, boulevard Victor Hugo 16100 Alger Centre, Algérie Tel : (021)74-35-31 / (021)74 33 28 Fax : (021) 74 50 21 Email : cnma@cnma.dz N°33 -Septembre 2016

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D E S T I N AT I O N

Il est une icône pour le pays

Le palmier plumeau Le palmier Nikau ou palmier plumeau est le palmier poussant le plus au sud de la planète, dans l’archipel des Chatham, en Nouvelle Zélande. Toutes les parties de ce palmier étaient utilisées par les Maoris, notamment les graines, comme munitions ! Par Sarah Djema

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n le rencontre sur les aires côtières des forêts basses de l’île du nord, jusqu’à la péninsule Banks et les îles Chatham. Le palmier Nikau est une icône pour la Nouvelle-Zélande, et beaucoup de Néo-zélandais savent le reconnaître du premier coup d’œil, même s’il est rarement planté dans les jardins, à cause des difficultés pour le transplanter et sa croissance très lente. L’archipel océanien des îles Chatham, baigné par les eaux de l’océan Pacifique Sud, est situé à environ 800 kilomètres à l’est de Christchurch, la principale ville de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Couvrant une superficie de 966 km2, elles comptent deux îles principales, les îles Pitt et Chatham, et quelques petits îlots et récifs inhabités et dont certains constituent des réserves naturelles. L’intérieur des îles est vallonné, le plus haut sommet de l’archipel culminant à 299 mètres d’altitude sur l’île Chatham qui, bien qu’étant la plus grande des îles de l’archipel, est relativement plate et comporte quelques cours d’eau (Te

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Awainanga, Tuku, etc) et de nombreux lacs comme Huro et Rangitahi ainsi que la lagune Te Whanga dans sa partie centrale, le plus grand plan d’eau de l’archipel.

Fougères et pâturage La plupart des terres sont couvertes de fougères ou de pâturages ainsi que quelques forêts composées notamment de cyprès de Lambert dont la forme tourmentée est causée par le vent. Les îles Chatham, Rekohu en moriori, sont un archipel néo-zélandais situé à environ 800 kilomètres à l’est de l’île du Sud et baigné par l’océan Pacifique Sud. Comptant une dizaine d’îles distantes d’une quarantaine de kilomètres, seules deux sont habitées : l’île Chatham, la plus grande, et l’île Pitt. La côte est faite de falaises et de dunes de sable, de plages et de lagunes. Les iles sont plutôt vallonnées, et plusieurs rivières courent sur Chatham. Ces iles subissent un climat froid, humide et venteux, avec des températures entre 5 et 10 °C en juillet,

pendant l’hiver dans l’Hémisphère Sud. La végétation comprend de la forêt, des landes broussailleuses et des marécages, mais la majeure partie des landes a été convertie en pâturages. Les iles abritent environ 50 plantes endémiques adaptées au froid et au vent. D’énormes vols d’oiseaux de mer se reproduisent en ces lieux, et plusieurs oiseaux sont endémiques. Certains d’entre eux ont déjà disparu, d’autres sont menacés par l’éclaircissage des forêts au profit de l’agriculture, les prédateurs introduits et les dérangements causés par les humains.


DEST INAT ION

de la Nouvelle Zélande l est vrai que le palmier Nikau a une forme très caractéristique de plumeau. La couronne de feuille a une forme conique, et prend naissance audessus d’un renflement, en dessous duquel poussent les inflorescences. Le palmier Nikau peut atteindre une taille de 10 mètres et a des feuilles dont la longueur est d’environ 2 mètres à 2,50 mètres. Des gels de -5°C peuvent lui être fatals : à réserver aux régions les plus douces, en le protégeant en hiver. C’est un palmier unique, dont les longues et souples feuilles pennées poussent dressées, comme un plumeau, sur un stipe gris et fin. Enfin, le stipe présente un renflement à la base des feuilles, où apparaissent les inflorescences. Il pousse dans des régions où les températures varient peu dans l’année : il préférera donc des hivers doux et des étés pas trop chauds. De croissance lente au départ, il atteindra une dizaine de mètres. Il préfère être à l’ombre ou à la mi-ombre, dans un sol humide. Pour la petite histoire, toutes les parties de ce palmier étaient utilisées par les Maoris, notamment les graines, comme munitions !

Régénération des forêts Avant l’arrivée de l’homme, la Nouvelle-Zélande était presque entièrement recouverte de forêts sauvages. Vu du ciel, le pays contraste fortement avec le continent australien ravagé par la sécheresse. En réalité, l’homme a défriché 70 % du territoire pour créer des pâturages. Les feux allumés par les Maoris ont permis

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de gagner de grandes superficies, mais les incendies mal contrôlés ont souvent réduit en cendre des régions entières. Il faut toutefois reconnaître que les colons britanniques sont responsables de l’immense majorité des ravages causés à la nature. Les Néo-Zélandais ont pris conscience de l’ampleur des dégâts au cours du siècle dernier. La déforestation a cessé, et une véritable conscience écologiste a gagné la population. Le processus de régénération des forêts est en cours. Une grande partie du territoire est désormais sous la protection du département de la conservation. Cependant, deux iles plus petites de l’archipel, The Fort et South East, sont en train de redevenir plus hospitalières

après l’élimination du bétail. Vraisemblablement découverte pour la première fois par les migrations maories, elle est habitée dès l’an mille et redécouverte par les navigateurs européens le 29 novembre 1791 lorsque le britannique William Robert Broughton s’en approche à bord du HMS Chatham, donnant alors le nom occidental à l’archipel et en prenant possession au profit du Royaume-Uni. L’archipel est peuplé d’un peu plus de 700 personnes d’origine européenne, Maori et Moriori installées sur les îles Pitt et Chatham et en majorité à Waitangi, le principal village situé sur l’île Chatham. S.D

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M A L ADIES DES PAL M IERS

Papillon du palmier

Discret et véritable ravageur La pyrale du buis ou le papillon du palmier sont deux insectes très nuisibles pour les palmiers. En France, pour lutter contre ce fléau, le Fredon préconise plusieurs méthodes: Le BT (Bacillus thuringie) est une bactérie qui tue les chenilles.

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ardin des plantes, jardin japonais ou jardin royal, ils étaient tous fermés en ce début de semaine. La faute au cydalima perspectalis. C’est derrière ce nom latin se cache la pyrale du buis, un papillon originaire d’Asie dont la chenille ravage les buis de la région. «La pyrale est arrivée d’Alsace en 2012», rappelle Laurie-Anne Coste, conseillère santé du végétal à la Fredon, «aujourd’hui elle est présente partout». S’attaquant uniquement aux buis, la chenille dévore ce dernier de l’intérieur ce qui rend sa détection difficile. «Pour hiverner, la chenille va coller deux feuilles entre elles et se faire un cocon de soie. Lors de sa sortie au printemps, elle mesure à peine deux millimètres. Elle va dévorer le buis jusqu’à mesurer 5 cm pour se transformer en nymphe puis en papillon.» Les effets sont dévastateurs pour nos jardins. Ce papillon nocturne, facilement reconnaissable par ses ailes blanches bordées de brun, va coloniser les buis suivants et préparer une deuxième génération.

Nous avons aussi des pièges à phéromones pour les mâles ou des trichogramme, de petits insectes parasites qui pondent dans l’œuf de la pyrale. Sinon les oiseaux de la famille des mésanges attaquent ces chenilles, elles peuvent en dévorer 900 par nichées. Communément appelé le papillon du palmier, cet insecte pond jusqu’à 140 œufs par femelles dans les palmiers. Originaire d’Amérique du Sud, il est arrivé en France en 2001 et touche la région toulousaine depuis deux ans. Papillon diurne actif de juin à fin août, il pond de petits œufs qui ont l’aspect de grains de riz. «Le problème du papillon du palmier c’est qu’il est difficile à détecter, prévient Laurie-Anne Coste, la chenille va très vite rentrer dans le palmier pour s’en nourrir et hiverner. Lorsqu’elles sont nombreuses, elles dévorent le cœur du palmier qui meurt».

Traitement avec le BT Pour lutter contre ce fléau, le Fredon préconise plusieurs méthodes : «Le BT (Bacillus thuringie est une bactérie qui tue les chenilles. C’est ce que la mairie de Toulouse utilise cet été encore dans ses parcs et jardins, avec des traitements réguliers.

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Pouvant atteindre jusqu’à 11 cm d’envergure, ces dernières sont détectables par de petits trous qu’elles laissent dans les feuilles qui se déplient. Pour s’en débarrasser, même recette : phéromones, BT ou des nématodes (vers microscopique). «Il existe une glu développée par l’Inra qui empêche la ponte, rajoute Laurie-Anne Coste, mais il ne faut pas se leurrer, installées ici, ces espèces ne pourront jamais être éradiquées. Il faut arriver à les réguler». (www.ladepeche.fr)

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S E RV I C E D ’ A C COM PAGNEM ENT

Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS)

30 années d’évolution progressive L’ITDAS a pour principale mission la prise en charge des différents programmes de développement agricole des zones sahariennes avec une prise en charge effective des préoccupations des agriculteurs.

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i le démarrage de cette institution a été timide au départ, compte tenu de la faiblesse de l’encadrement humain et des ressources financières octroyées, l’adoption de l’organigramme, la mise en place d’un plan de recrutement en personnel technique et administratif, l’augmentation des dotations budgétaires de fonctionnement et l’inscription et l’exécution d’un programme d’équipement, a permis à l’institut de connaître une évolution progressive des activités de recherche-développement et une prise en charge effective des préoccupations des agriculteurs. En effet, à partir de la fin des années 80, l’ITDAS a enregistré un démarrage réel de ses activités avec l’élaboration et la réalisation de programmes annuels d’activités portant sur l’ensemble des missions (expérimentation, études, appui technique), et touchant les différentes filières (phœniciculture, arboriculture fruitière, grandes cultures, cultures maraîchères, industrielles, irrigation drainage et production animale).

Multiples missions • Initier toute étude technique sur les ressources naturelles et la production en milieu saharien. • Entreprendre les travaux d’expérimentation et de recherche appliquée en vue de l’amélioration du matériel végétal et animal. • Multiplier et de préserver le matériel génétique de base. • Organiser la production de semences et plants sélectionnés et animaux reproducteurs. • Contribuer à la détermination de normes techniques et méthodes de fertilisation, de bonification et de production se rapportant à l’agriculture saharienne.

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• Mettre au point et de diffuser les techniques agronomiques adaptés aux zones sahariennes.

Cinq fermes régionales • Ferme de démonstration et de production de semence (F.D.P.S); Ain Ben Noui (Biskra) pour les Ziban. • Ferme de démonstration et de production de semence (F.D.P.S); El-Arfiane (El-Oued) pour l’Oued Righ et Oued Souf. • Ferme de démonstration et de production de semence (F.D.P.S); Hassi Ben Abdallah (Ouargla), Ghardaia et Illizi pour la cuvette de Ouargla. • Ferme de démonstration et de production de semence (F.D.P.S); Sbaa (Adrar) pour le Touat, Gourara et Tamanrasset. • Ferme de démonstration et de production de semence (F.D.P.S); Abadla (Béchar) pour la Saoura et Tindouf. Organisation interne L’ITDAS a pour principale mission la prise en charge des différents programmes de développement agricole des zones sahariennes. Il a hérité des stations expérimentales qui étaient rattachées aux instituts du nord du pays (INRAA, ITCMI). Au niveau du siège, il est organisé en : • Département études et programmes. • Département recherche – expérimentation • Département amélioration des productions agricoles • Département appui technique. • Département administration générale L’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) a été créé par décret n° 86- 117 du 06 juin 1986 modifié par le décret n° 87 - 55 du 24 février 1987 fixant le siège à Biskra.


E Q U IPEM ENT S AGRICOL ES

L’efficacité au service de la compétence

REPI pour l’intégration industrielle

Spécialisée dans le domaine de la fabrication des process et équipement agroalimentaire et pharmaceutique, l’entreprise REPI possède une riche expérience dans la fabrication de machines (conditionneuses) ensacheuses, la fourniture et l’installation d’équipements et process clefs en main.

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EPI réalisation & process industriel est une société créée en 2008, qui est spécialisée dans l’étude, la conception et la réalisation d’installations de process industriel «clé en main». C’est une entreprise qui se propose d’être l’interlocuteur privilégié du client pour l’intégration industrielle de ses projets de développement ou de rénovation. • Agroalimentaire (laiterie, jus, biscuiterie). • Pharmaceutique REPI est une équipe d’ingénieurs spécialisés dans le process industriel, l’automatisme et le génie électrique qui apporte : • Un savoir-faire qui permet d’intervenir dans le cadre d’améliorations d’installations existantes ou pour la réalisation de projets «clé en mai». • La gestion globale de votre projet, de la conception à la réalisation (étude, conseil, conception, réalisation, mise en service, maintenance, formation, assistance technique). • Des solutions adaptées aux besoins et aux attentes des clients. REPI est une société algérienne spécialisée dans le domaine de la fabrication des process et équipement agroalimentaire et pharmaceutique, expérimentée dans la fabrication des machines (conditionneuses) ensacheusse 2500 litre/h et 5000litre/h, la fourniture et l’installation d’équipements et process clefs en main.

Une équipe jeune et bien formée Pour le bon déroulement des projets REPI dispose d’une équipe jeune d’experts, leurs mission majeure est de répondre aux besoins de la qualité. Ils ont été formés dans les écoles et les universités algériennes et étrangère occupant plusieurs postes de travail : ingénieur en contrôle de qualité dans l’industrie agroalimentaire chimie technologie alimentaire, ingénieur en géni mécanique, ingénieur en électrotechnique,

technicien en électromécanique, technicien en conception mécanique, soudeur, manutention….etc.

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REPI intervient dans la fabrication des : • Cuves de plusieurs capacités (200L jusqu’à 10 000L) simple et double paroi position d’implantation verticale ou horizontale. • Cuves réfrigérées verticales. • Cuves isotherme pour le transport du lait cru vers les centres de collecte. • Pasteurisateurs à plaque et tubulaire de différents débits (de 500 L/h à 10000L/h) pour plusieurs domaines d application. • Equipement complet des stations de traitement des eaux usées. • Des tables, chariots, supports et socles, bardage décoratif… etc. • Pièces spécifiques en INOX. • Travaux de tuyauterie et de tôle. • Montage et maintenance d’équipement agroalimentaire et pharmaceutique. • Travaux d’instrumentation. REPI intervient également dans l’extension des procès déjà opérationnels (étude sur-mesure a la demande du client suivants ses besoins recommandés). N°33 -Septembre 2016

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INFOS PLUS

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L OIS ET PROCEDURES

Destinées à l’agriculture

Location des terres wakfs Décret exécutif n°14-70 du 10 Rabie Ethani 1435 correspondant au 10 février 2014 fixant les conditions et modalités de location des terres wakfs destinées à l’agriculture Article 1er. En application des dispositions de l’article 26 bis 9 de la loi n991-10 du 27 avril 1991, modifiée et complétée, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer les conditions et modalités de location des terres wakfs destinées à l’agriculture. CHAPITRE PRELIMINAIRE CHAMP D’APPLICATION Art.2. Les dispositions du présent décret s’appliquent aux biens wakfs publics destinés à l’agriculture prévus à l’article 8 de la loi n°91-10 du 27 avril 1991, modifiée et complétée, susvisée, notamment : - les biens wakfs identifiés d ̊ment inventoriés, - les biens wakfs restitués par l’Etat et les autres biens wakfs détenus en jouissance par l’Etat, lorsqu’il s’avère ultérieurement que ce sont des wakfs publics par documents officiels ou témoignages de personnes. Art.3. Sont exclues du champ d’application du présent décret, les terres wakfs privées dont le régime juridique et les règles de gestion et d’exploitation sont soumis à la législation et la règlementation en vigueur. CHAPITRE 1er DISPOSITIONS GENERALES Art.4. Au sens du présent décret, il est entendu par à la location des terres wakfs destinées à l’agriculture, tout contrat, en vertu duquel l’autorité chargée des wakfs donne en location ‡ un preneur, une terre wakf destinée à l’agriculture. Les terres wakfs destinées à l’agriculture louées, ci-après dénommées ́ terres wakfs agricoles, sont octroyées en jouissance en vue de les fructifier, de les exploiter de façon optimale et de les rendre productives. Art.5. La location des terres wakfs agricoles donne lieu au versement d’une valeur locative à la caisse centrale des wakfs. Art.6. Les terres wakfs agricoles sont louées pour une durée déterminée. La durée de location est déterminée en fonction de la nature de l’exploitation agricole. Art. 7. Toute personne physique peut se porter candidate à la location des terres citées à l’article 4 ci-dessus, sous réserve : - d’être de nationalité algérienne ; - de justifier de la qualité d’agriculteur. Le candidat qui ne peut justifier de la qualité d’agriculteur peut présenter une attestation de formation ou de qualification dans le domaine de l’agriculture. Art.8. La personne morale peut bénéficier de la location des terres wakfs agricoles, à condition que cette personne soit de droit algérien et que son activité relève du domaine de l’agriculture. Art. 9. L’établissement du contrat de location est confié à l’autorité chargée des wakfs. Le contrat de location est soumis aux procédures de publicité foncière si la durée de location est de douze (12) années et plus.

Art. 10. Le locataire est tenu de respecter les obligations contractuelles énoncées dans le contrat de location et le cahier des charges y annexé. Art. 11. Le locataire bénéficiaire de la location des terres wakfs agricoles s’engage, notamment à : -ne pas changer la vocation agricole ; - s’acquitter du loyer annuel au préalable ; - ne pas sous-louer la terre wakf ; - respecter la durée fixée dans le contrat de location. Art. 12. Tout manquement par le locataire à ces obligations entraine la résiliation du contrat. Art. 13. Dans le cadre du présent décret, la location des terres wakfs agricoles se fait soit par enchères publiques ou de gré à gré. CHAPITRE 2 LOCATION PAR ENCHERES PUBLIQUES Art. 14. Sans préjudice des articles 22 à 24 du décret exécutif n°98- 381 du 12 Chabane 1419 correspondant au 1er décembre 1998, susvisé, les procédures de mise en location par enchères publiques des terres wakfs agricoles relèvent de la seule compétence de l’autorité chargée des wakfs. Art.15. La mise à prix de location est arrêtée par l’autorité chargée des wakfs, selon les exigences du marché de l’immobilier par voie d’expertise, après constatation ou consultation des services de l’administration des domaines. Art.16. L’adjudication s’effectue sous l‘égide de l’autorité chargée des wakfs sur la base d’un cahier des charges-type annexé au présent décret. Art. 17. L’adjudication fait l’objet d’insertion dans la presse ou tout autre moyen d’information vingt (20) jours avant la date de sa tenue, conformément à la règlementation en vigueur. Art. 18. L’adjudication n’est déclarée fructueuse que si une offre excédant la mise à prix est retenue e prononcée au plus offrant. Art. 19. Le bail de location et le cahier des charges relatifs à la location par enchères publiques sont fixés conformément au modèle-type annexé au présent décret. CHAPITRE 3 LOCATION DE GRE A GRE Art. 20. La location de gré à gré des terres wakfs agricoles est autorisée par le ministre chargé des affaires religieuses et des wakfs après deux opérations de location par enchères publiques successives déclarées infructueuses. Art. 21. Sous réserve des dispositions de l’article 25du décret exécutif n∞98-381 du 12 Cha‚bane 1419correspondant au 1er décembre 1998, susvisé, la location de gré à gré peut être consentie pour l’encouragement des investissements agricoles productifs durables. Art. 22. La valeur locative par la voie de gré à gré est fixée ../.. N°33 -Septembre 2016

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L O I S E T P R O C EDURES

Destinées à l’agriculture

Location des terres wakfs ../.. par l’autorité chargée des wakfs selon les exigences du marché de l’immobilier. Art. 23. La location de gré à gré est consacrée par un contrat auquel est annexé un cahier des charges établi conformément à un modèle-type fixé par arrêté du ministre des affaires religieuses et des wakfs. CHAPITRE 4 REGIME LOCATIF SPECIFIQUE AUX BIENS WAKFS AGRICOLES RESTITUES PAR L’ETAT Art. 24. L’exploitation et la fructification des biens wakfs agricoles restitués par l’Etat et les biens superficiaires y rattachés sont maintenues par un bail de location soumis à un régime spécifique qui se substitue au mode d’exploitation précèdent. Art. 25. Les membres des exploitations agricoles collectives et individuelles titulaires du droit de jouissance perpétuelle en vertu d’un acte authentique ou d’un arrêté du wali, bénéficient de la location soumise à un régime spécifique Sont également concernés par cette mesure, les membres des exploitations agricoles collectives ou individuelles titulaires du droit de concession dans le cadre de la loi n°10-03 du 5 Ramadhan 1431correspondant au 15 août 2010, susvisée. Art. 26. La location est fixée pour une durée maximale de quarante (40) années renouvelable. Elle donne lieu au paiement d’un loyer annuel lors de l’établissement du contrat. Art. 27. Le loyer annuel dont la valeur est égale au montant de la redevance annuelle prévue par la loi n°10-03 du 5 Ramadhan 1431 correspondant au 15 août 2010, susvisée, fixée par la loi des finances doit être versé par le locataire à la caisse centrale des wakfs. Art. 28. La location est consacrée dans un contrat, soumis à la publicité foncière, établi par l’autorité chargée des wakfs au nom de tout locataire concerné. Le contrat- type ainsi que le cahier des charges relatifs à la location des terres wakfs agricoles restituées par l’Etat sont annexés au présent décret. CHAPITRE 5 DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES Art. 29. Les membres des exploitations agricoles cités à l’article 25 ci-dessus, sont tenus de déposer, dans un délai d’une (1) année à compter de la date de publication du présent décret au Journal officiel, auprès de l’office national des terres agricoles, leurs demandes de conversion du droit de jouissance perpétuelle ou du droit de concession en location, en coordination avec l’autorité chargée des wakfs. A l’expiration du délai, prévu ci-dessus et après deux (2) mises en demeures consécutives en l’espace d’un mois adressées par l’autorité chargée des wakfs et confirmées par huissier de justice, les exploitants ou leurs héritiers, n’ayant pas déposé leurs demandes sont considérées comme ayant renoncé à leurs droits. Dans ce cas, ces terres wakfs agricoles et les biens superficiaires y rattachés sont récupérés à la diligence de l’autorité chargée des wakfs par toutes les voies de droit et

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loués conformément aux dispositions du présent décret. Le cas échéant, les modalités d’application de cet article seront fixées par arrêté conjoint des ministres chargés des finances, des affaires religieuses et des wakfs et de l’agriculture et du développement rural. Art. 30. Dans le cas de découverte d’autres terres wakfs agricoles, exploitées par des membres d’exploitations agricoles individuelles ou collectives, ayant bénéficié de concessions en vertu de la loi n°10-03du 5 Ramadhan 1431 correspondant au 15 août 2010, susvisée, les mêmes procédures citées à l’article 29 ci-dessus, leur sont applicables. Art. 31. L’office national des terres agricoles, sur la base du cahier des charges cité à l’article 28 ci- dessus, signé par le locataire, et du contrat de location publié à la conservation foncière, procède à l’enregistrement de l’exploitation agricole au fichier des exploitations agricoles en mentionnant ́ terre agricole wakf. Art. 32. L’autorité chargée des wakfs et l’office national des terres agricoles peuvent exercer à tout moment le contrôle de l’exploitation agricole wakf.

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L E PAL M IER

Il existe une centaine d’espèces

Le palmier bambou du Costa-Rica Chamaedorea costaricana, le palmier bambou du Costa-Rica, est un petit palmier subtropical appartenant à la famille des Arécacées. Il est originaire des forêts chaudes et humides du Honduras, de Panama et du Costa Rica, croissant parfois en zone semi-ouverte et en altitude.

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ans ces diverses conditions climatiques, l’espèce Chamaedorea costaricana se montre assez variable, mais aussi plutôt tolérante en culture. Palmier bambou est une appellation générique pour les palmiers qui développent plusieurs stipes, et donc un groupe de plusieurs palmiers, à partir d’une tige rampante : un palmier qui s’étale modérément en produisant quelques rejets. Le palmier bambou le plus connu est Chamaedorea seifrizii, qui n’est pourtant pas le plus beau. Chamaedorea costaricana est un palmier bambou bien plus attrayant. Chamaedorea costaricana est un petit palmier au stipe fin et élancé. Si dans son pays d’origine, il atteint les 6 m, en culture il se limite généralement à une hauteur entre 2 et 4 m. Le tronc, ou stipe, mesure au plus 5 cm d’épaisseur ; la couronne de feuilles, 1 à 2 m de large. Le stipe du palmier bambou du Costa-Rica est annelé par les cicatrices foliaires de chaque ancienne palme. Les anneaux sont séparés d’une dizaine de cm ou plus. Le stipe s’emble segmenté (à tort) comme les cannes d’un bambou. Les entre-nœuds étant espacés, la croissance de ce Chamaedorea est assez rapide. Les palmes les plus développées mesurent 1m de longueur, elles portent un grand nombre de fin folioles, vert vif, rangés à plat sur deux rangs. Lorsque le stipe mesure une cinquantaine de centimètre de hauteur, il commence à produire plusieurs rejets à sa base. Durant la jeunesse du palmier bambou, les rejets sont assez nombreux, puis le nombre de drageons s’amenuise avec l’âge.

Dans le petit bosquet ainsi produit, il y a donc des palmiers de différentes tailles lorsqu’il est jeune, qui finissent tous par atteindre leur taille maximale à maturité. Les hampes florales se développent à partir de cicatrices foliaires à la base de la couronne. La plante est dioïque. Il faut donc un pied mâle et un pied femelle pour obtenir une fructification. Les fruits sont de petites baies vertes qui deviennent noires à maturité. Elles renferment une unique graine.

Sol acide à neutre Il croît dans un sol acide à neutre, assez riche, qui reste frais à humide toute l’année, tout en conservant un bon drainage. Le pot ou conteneur choisi doit être assez profond, pour y installer au fond un lit drainant de billes d’argile et assez large pour que le palmier puisse drageonner. Il apprécie une exposition semi- ombragée, tout en supportant éventuellement le plein soleil avec un sol qui reste frais. Il préfère une atmosphère relativement humide, et peut être brumisé éventuellement en été une fois par semaine à l’eau douce. Durant la saison de croissance, un apport d’engrais tous les 10 jours est bienvenu. Le palmier bambou du Costa-Rica, qui comprend une centaine d’espèces, est éventuellement installé en extérieur pendant les saisons chaudes, où il profitera d’une atmosphère plus humide sous le couvert de grands arbres. (Source : www.aujardin.info)

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P U B L I C AT I O NS

Vers un big bang agricole Auteur : Jean-Marie Séronie. Edition : France agricole. 2016. L’agriculture est certainement un des secteurs d’activités qui sera rapidement et profondément bouleversé par la révolution numérique. L’ambition de cet essai sera de proposer une analyse prospective de ces transformations pour les agriculteurs et leur environnement professionnel. Une première partie analysera les composantes actuelles de la transition numérique (plateforme, crowdfunding, gratuité, réseaux sociaux, capteurs, blockchain…) et leur transposition prévisible en agriculture. Puis nous chercherons à comprendre quels sont, derrière ces innovations, les moteurs réels de la révolution (les données, les algorithmes, l’internet des objets, le rôle de la foule, la confiance, la désintermédiation, le coût marginal zéro, l’économie du partage et l’usage avant la propriété. .).

Le génie de l’arbre Auteur : Bruno Sirven. Edition : Actes Sud. 2016.

Le génie de l’arbre, c’est de savoir tout faire avec presque rien, ou plutôt sans nous priver de quoique ce soit, c’est d’agir surtout ce qui l’environne sans s’agiter, c’est de protéger et de produire, de nous offrir une infinité de choses matérielles et immatérielles, indispensables à l’établissement et au développement de la vie dans la plupart des régions du monde. C’est d’interagir avec L’espace, l’air, l’eau, le sol, le climat et la biodiversité, de recycler nos excès, de produire de la biomasse, de l’énergie, de l’oxygène, de l’eau, de stocker du carbone, de fertiliser la terre... De lutter contre la pollution et l’érosion, les inondations et les sécheresses, les excès du vent... C’est d’aménager les territoires, de sécuriser les ressources vitales et l’ensemble des activités humaines, de s’inscrire durablement dans le paysage. Que ce soit à l’échelle de la planète, du champ ou du jardin. L’arbre est indispensable et possible partout. C’est pourquoi nous l’avons invité à partager notre existence, au plus près de nous : villes et champs, prés, bords de routes et de rivières, parcs et jardins...

Maladies du mouton Les symptômes, le diagnostic, la prévention, les traitements Auteur : Jeanne Brugère-Picoux. Editeur : La France agricole. 2016. Associant le texte et les photos, ce manuel présente pour chaque affection pouvant toucher le mouton : l’origine, les symptômes, les symptômes comparables, le diagnostic, la prévention, le traitement. Plus de 700 photos et dessins éclairent le propos de l’auteur. Les maladies récentes ayant émergé en France (fièvre catarrhale ovine, maladie de Schmallenberg...) ainsi que d’autres affections, plus exotiques mais rencontrées dans des pays proches et pouvant menacer la France, ont été plus développées dans cette nouvelle édition. L’ouvrage se partage en 8 grandes parties développant : • les généralités • les maladies courantes • le système nerveux et l’oeil • le système respiratoire • le tube digestif • les maladies d’origine nutrionnelles • les affections de l’appareil reproducteur • les affections du sang, de l’appareil locomoteur, de l’appareil urinaire et de la peau.

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HIER ET AUJOURD’HUI

Dans un décor adapté

L’art et les palmiers d’exception La maison du palmier à Potsdam était un caprice exotique du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, qui la fit spécialement construire pour sa collection de palmiers d’exception et qui fut le sujet de nombreux tableaux.

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es palmiers d’exception tels que Cycas, Livistona, Rhapis et Caryota sont encore plus impressionnant dans un décor adapté. En mode abstrait ou figuratif, les artistes se laissent, depuis des siècles, inspirer par ces magnifiques plantes. La maison du palmier à Potsdam était un caprice exotique du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, qui la fit spécialement construire pour sa collection de palmiers d’exception et qui fut le sujet de nombreux tableaux, dont celui-ci de Blechen, qui y plaça trois femmes orientales; le comble de la modernité à cette époque. Bien que ce pur produit du romantisme et du réalisme ait des airs extrêmement classiques, il illustre parfaitement un style d’habitat qui mélange mobilier ancien et moderne, notamment avec la présence d’un Caryota dans une décoration avec des touches d’or.

Classique impressionniste C’est en 1883, lors de leur voyage dans le sud de l’Europe, que Monet et Renoir furent autorisés à visiter le domaine Bordighera sur la Riviera italienne. Monet le qualifia de «paradis sur terre» et en réalisa cinq tableaux. Il s’agit ici de la version la plus connue, avec les teintes de bleu et de rose du soleil levant, adoucies par le vert des feuilles de palmiers, créant un très bel effet d’arc-en-ciel qui se marie très bien avec le Rhapis.

Post-impressionnisme Fuyant la civilisation européenne qui, selon lui, sombrait dans une faillite artistique et spirituelle, Paul Gauguin partit pour le Pacifique, en 1891, à la recherche de nouvelles inspirations exotiques. «Les montagnes tahitiennes» furent le sujet de l’un des premiers tableaux qu’il réalisa sur son île bien-aimée de Tahiti. Il utilisa à dessein des couleurs intenses pour exprimer la joie et la sérénité qui, d’après lui, jaillissaient de l’île. Gauguin y vécut et y travailla les douze dernières années de sa vie. Dans ce tableau, le Cycas s’impose si naturellement.

Abstraction botanique

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Des détails agrandis et des formes botaniques abstraites sont au cœur de l’œuvre de James Burghardt. La forme robuste du Rhapis accompagne très bien cette scène.

Minimalisme moderne Sobre, stylisé, zen -le travail de Linda Woods déborde de tranquillité. La finesse de son travail contraste superbement avec la feuille fournie du Livistona. (Source : www.maplantemonbonheur.fr)

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TO U T E N S A N T E

Nombreuses personnes affectées

Les causes multiples du mal de dos Légère ou intense, persistante ou passagère, violente, lancinante, insoutenable…, les douleurs dorsales agissent comme une alarme pour signifier que quelque chose d’anormal se produit dans l’organisme.

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ue la douleur siège dans le bas du dos (lombalgie), dans le cou (cervicalgie) ou plus rarement dans le milieu du dos (dorsalgie), le mécanisme est identique. À l’origine, il y a le plus souvent une lésion anatomique du disque intervertébral, type déchirure ou dégénérescence, provoquée ou aggravée par le port de charges trop lourdes ou la répétition de gestes. La partie postérieure du disque intervertébral peut être endommagée et cette lésion stimule des petits nerfs qui propagent les influx douloureux vers les muscles, les ligaments et les nerfs. Les douleurs du cou peuvent ainsi irradier jusque dans l’épaule, le coude, la main ou encore les omoplates, et un trouble lombaire provoquer des douleurs dans les mollets. Lorsque cette douleur persiste plus de six semaines, elle devient chronique : elle est souvent moins vive, mais ne laisse guère de répit à celui qui en souffre. Une douleur intense, «comme un coup de poignard», puis un blocage du bas du dos caractérisent les lombalgies aiguës, les douleurs du dos les plus fréquentes. Localisées entre la 12e côte et le pli des fesses, les lombalgies peuvent être la conséquence d’efforts brutaux (déménagement, jardinage, terrassement) ou encore de gestes contraints trop fréquents (se pencher sur un malade, soulever des personnes alitées, travailler les bras tendus en l’air) comme on en trouve dans les professions d’aide-soignant, de peintre en bâtiment ou d’esthéticienne. La lombalgie aiguë touche un peu plus les ouvriers et les artisans qui font des gestes répétitifs et portent davantage de charges lourdes. En revanche, le risque que cette affection se transforme en lombalgie chronique est identique chez les cadres et les ouvriers. Plus souvent, une fissure ou un affaissement des disques intervertébraux sont à l’origine de ces lombalgies.

Lombalgie, lumbago, et sciatique Autre douleur bien connue : celle qui prend naissance dans le bas du dos et irradie dans la fesse, voire dans la jambe. Provoquée par une irritation d’une des racines du nerf sciatique, elle est caractéristique… de la sciatique. Il y a un continuum entre les trois, au fil du temps.

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On commence par une lombalgie, jusqu’au jour où survient le lumbago ; l’étape suivante est souvent la sciatique. Quant à la hernie discale, elle se produit lorsqu’un disque, écrasé entre deux vertèbres, sort de sa position d’origine et comprime la racine nerveuse. Très douloureuse, elle entraîne une altération de la sensibilité des membres inférieurs, voire des difficultés pour se déplacer. Dernière grande cause de lombalgie : l’arthrose. Cette usure progressive du cartilage articulaire des vertèbres provoque des raideurs et des douleurs qui deviennent chroniques. Les plus touchées sont les personnes très cambrées, à partir de 40-50 ans. Plus encore si elles sont en surcharge pondérale, car cet excès de graisse entraîne une fonte des abdominaux. Au-delà de 60 ans, les lombalgies sont d’autant plus fréquentes que l’on cumule souvent problèmes de disques et arthrose. La principale conséquence est un rétrécissement du canal lombaire (qui contient notamment les nerfs destinés aux membres inférieurs, comme les nerfs sciatiques) et une claudication qui provoquent des douleurs du nerf sciatique à la marche, ce qui rend les balades prolongées impossibles. Les médecins parlent de syndrome de sténose lombaire. (Source : www.santemagazine.fr)


A GOUT ER

Sur aljouke de courgettes

Verrines de mousse parfumée aux dattes Ingrédients :

• 1/2 cuillère à café de carvi. • 1 cuillère à café d’harissa. • Coriandre, safran, 1/2 cuillère à café de paprika. • Huile d’olive, sel. • 1/2 citron. • 2 cuillères à café de cumin. • 100 gr de dattes. • 1/2 concombre. • 1 tomate. • 1/2 oignon. • 2 gousses d’ail. • 25 cl de crème liquide. • 4 courgettes.

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Préparation : Aljouke de courgettes : Faire cuire à la vapeur 2 courgettes coupées en tronçon. Après cuisson les égoutter et les presser pour faire évacuer l’eau. Ecraser avec la fourchette la courgette, ajouter l’harissa, le jus de citron, 1 gousse d’ail. Ecraser, le carvi, la coriandre, le sel. Bien mélanger. Salade marocaine : Couper les courgettes en dés et les faire revenir dans de l’huile d’olive avec l’oignon émincé ainsi qu’une gousse d’ail émincée. Ajouter le paprika et le safran. Pendant la cuisson, couper en dés le concombre et la tomate. Ajouter à ce mélange 1 cuillère à café de cumin, sel, poivre, huile d’olive, de la coriandre fraîche. Mousse parfumé aux dattes : Emincer les dates. Faire chauffer la crème liquide et faire infuser les dattes pendant 15 mn. Passer au chinois. Faire émulsionner. Après avoir versé la mousse sur les verrines, je me suis dit que j’aurais du en faire une chantilly, l’effet aurait été plus visuel. Bon il faudra que j’essaye une prochaine fois.

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