Revue LMD N°20

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Magazine mensuel N°20 - Août 2015

www.lemondedesdattes-dz.com

Prix : 300 DA / 3€

ISSN 2352-9881

Système de vulgarisation agricole

Besoin urgent d’une révision

Foued Cheriet. Docteur en gestion et management stratégie

Recyclage ou valorisation énergétique

Commissariat au développement de l'agriculture des régions sahariennes (CDRAS)

«L’agroalimentaire en Algérie est la seconde industrie»

La Bourse des déchets industriels est née

29 ansN°20 de -service 1 Août 2015au profit des wilayas sahariennes


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N掳20 - Ao没t 2015


EDITO

Des recettes agricoles !

Magazine mensuel édité par A.G.R.I.V.E.T CONSULTING Directeur de la publication Abderrezak Benkhedda Directeur de la rédaction Salah Eddine Belabes Directeur des Relations extérieures Mohamed Ladjadj Ont collaboré à ce numéro Abdessalem Lakhdar, Ryad Ben, Sara Djema et Mourad Tayeb. Infographie et mise en page ATH Photographie (Ph LMD) Impression Imprimerie Eddiwan Service commercial H.Younsi Service publicité et abonnement Tel /Fax : +213 (0) 21 46 20 50 Fax : +213 (0) 21 46 13 10 Contact pub pub.lemondedesdattes@gmail.com

Contact rédaction

A

vec le tarissement des recettes pétrolières suite à la chute des prix, la dépendance de l’industrie notamment par rapport aux matières premières, il ne reste que l’agriculture qui pourrait apporter un souffle nouveau aux caisses de l’Etat. Faut-il encore que la jonction soit judicieusement établie, en termes de rentabilité, avec d’autres secteurs comme l’industrie agro-alimentaire ou bien le commerce extérieur avec une conquête des parts des marchés internationaux. Tous les pays du monde, même les plus pauvres, se retournent en temps de crise vers leurs ressources propres et font un effort considérable pour rechercher des solutions in-situ. La logique humaine veut que faute d’attendre le retour d’une conjoncture favorable, en l’occurrence «remontée des prix du baril», il vaut mieux miser sur des capacités existantes, mais à condition de bien les manager. Les Américains ont pour principe : «un souci = une idée» et il est vraiment temps pour les Algériens, dirigeants et citoyens, de commencer à compter sur la force de leur travail et sur des idées qui aboutissent à des résultats concrets et positifs. On ne citera jamais assez l’exemple des pays voisins, la Tunisie et le Maroc, qui malgré des ressources limitées ont su créer de la plusvalue notamment dans le secteur de l’agriculture.

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document ou illustration adressés ou remis au magazine ne seront pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tout ou partie d’un article sauf autorisation de la direction.

La crise actuelle, même si elle est gérable pour l’instant, doit être un levier pour consolider les acquis dans tous les secteurs et optimiser l’utilisation des ressources particulièrement humaine avec de l’écoute et du labeur.

Abderrezak Benkhedda

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SOMMAIRE A l’ETRANGER

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66 pays et 46 000 acheteurs présents

Salon «Tendence» à Francfort REPERES

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Par décret présidentiel

Du nouveau pour les Marchés publics Les 5 et 6 Octobre 2015 à Budapest

3ème édition du Forum économique arabo-hongrois DANS LA PALMERAIE

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Hassi Touil (El Meniaa)

Abdelaziz Benarouba, plaisir et devoir de travailler la terre ZOOM

10-11

La biomasse mondiale se détériore

La destruction des végétaux menace les humains Lutte contre le criquet pèlerin

Précautions dans l’usage des pesticides QUESTIONS-REPONSES

12-13

Foued Cheriet, docteur en gestion et management stratégie

«L’agroalimentaire en Algérie est la seconde industrie» DOSSIER

14-15-17

La vulgarisation agricole

Besoin urgent d’une révision VUE SUR L’ENTREPRISE

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Arômes et parfums

LABOREF, un parcours de 37 ans LES TECHNIQUES

20-21

Rendement des palmiers dattiers

Influence de la «chaleur de fructification» DERIVES DE LA DATTE

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Palmiers, jute, kénaf…

Les fibres végétales pour différents usages OPPORTUNITES Recyclage ou valorisation énergétique

La Bourse des déchets industriels est née

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SOM M AIRE DESTINATION

24-25

Grandes potentialités menacées par la désertification

Les palmiers du Tchad à protéger MALADIES DES PALMIERS

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Dispositif de l’INPV contre l’infestation

Lutte contre Boufaroua depuis fin juin SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT

28-29

Commissariat au développement de l’agriculture des régions sahariennes (CDRAS)

29 ans de service au profit des wilayas sahariennes EQUIPEMENTS AGRICOLES

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Groupe Mécanique Spa

ETRAG, CMA et MAGI, fer de lance LOIS ET PROCEDURES

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Produits phytosanitaires à usage agricole

Mesures applicables à l’import et l’export LE PALMIER

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A feuilles pennées ou palmées

Les palmiers regroupent 2 700 espèces PUBLICATIONS

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Crise mondiale de l’eau :

L’hydro-diplomatie HIER ET AUJOURD’HUI

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Son nom est lié aux palmiers

Palmyre ou «l’épouse du désert» TOUT EN SANTE

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Sucrés, neutres ou acides

Des fruits plus digestes que d’autres A GOUTER

40-41

Onctueux et délicieux

Fondant aux dattes avec sauce caramel Farine, maïzena et fleur d’oranger

Gâteau au chocolat et aux dattes

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A L’ E T R A N G ER 66 pays et 46 000 acheteurs présents

Salon «Tendence» à Francfort

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e salon «Tendence», organisé du 29 août au 1er septembre 2015, réunit autour de 1 800 exposants venus de 66 pays et attire 46 000 acheteurs professionnels. Le salon «Tendence» est un des plus importants rendez-vous pour la présentation de produits de la haute et moyenne gamme des secteurs habitat et cadeaux d’une grande variété. Il se déroule juste à temps pour la saison des

cadeaux de Noël et pour dénicher les tendances pour le printemps / été à venir. Idéal pour exposer des classiques et des nouveautés, idéal pour commander pour Noël et de se laisser inspirer pour le printemps et l’été. Le salon «Tendence» se déroule dans 9 halls sur 135 000 m² et occupe toute la partie ouest du terrain des expositions au centre-ville, à quelques minutes à pied de la gare centrale (Hauptbahnhof).

Ph DR

Accord FAO-BEI pour l’agriculture

Encourager l’investissement privé Ph DR

Signature de l’accord par José Graziano da Silva (à gauche) et le Vice-président de la BEI Pim Van Ballekom

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ans l’esprit de l’intérêt mondial renouvelé pour l’agriculture, la Banque

européenne d’investissement (BEI) étend sa collaboration avec la FAO afin de développer et d’intensifier les investissements dans le secteur agricole des pays hors de l’Union européenne. Les deux institutions ont signé, en juin dernier, un protocole d’accord sur cinq ans visant à promouvoir les opérations d’investissement dans l’agriculture, le développement du secteur privé et les chaînes de valeur impulsant à la fois les priorités de la BEI et les Objectifs stratégiques de la FAO. La coopération portera au départ sur les pays voisins situés à l’est et au sud de l’Union européenne

ainsi que sur les Etats membres du groupe ACP. Les premières initiatives cibleront probablement le soutien aux investissements en Géorgie et en Ukraine, optimisant les lignes de crédit actuelles de la BEI. L’an dernier, la BEI a investi plus de 77 milliards d’euros, ce qui en fait le premier prêteur multilatéral mondial en volume. Quelque 10 pour cent des prêts de la BEI sont affectés aux investissements hors des 28 Etats membres de l’Union européenne, où l’agriculture constitue une nouvelle priorité.

Plan d’urgence en France

600 millions d’euros pour les éleveurs

L

’Etat va débloquer plus de 600 millions d’euros pour son plan d’urgence en faveur des éleveurs français en difficulté afin de les aider à alléger leur trésorerie dont 100 millions d’annulations de charges et de cotisations et 500 millions de reports, a annoncé le gouvernement le 22 juillet. Le plan d’urgence propose différentes mesures de trésorerie: mesures liés au MSA (la sécurité sociale agricole), report d’échéance de paiement de l’impôt sur le revenu, remboursement anticipé de TVA, exonération de taxes foncières, fonds d’allégement des charges.

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Ph DR


REPERES Par décret présidentiel

Du nouveau pour les Marchés publics

L

e conseil des ministres a approuvé, le 22 juillet 2015, un décret présidentiel portant réglementation des marchés publics et des délégations de services publics. Ce texte de loi vient remplacer le code des marchés publics en vigueur afin de corriger les déficiences législatives enregistrées dans ce domaine, tout en responsabilisant davantage les acteurs du secteur. La nouvelle réglementation prévoit notamment la suppression non seulement des commissions nationales des marchés publics, dont les attributions

ont été transférées aux commissions sectorielles instituées auprès de chaque ministère, mais aussi de commissions régionales pour certaines institutions. Cette mesure sera accompagnée par la création de trois nouvelles institutions pour une meilleure gestion des marchés publics : 1. une Autorité de régulation des marchés publics, 2. un Observatoire de la commande publique, 3. un Organe national de règlement des litiges,

Le décret présidentiel prévoit, dans le même sillage, l’instauration d’une «plus grande responsabilité» des acteurs des marchés publics tout en respectant les principes de liberté d’accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures. Il sera élaboré par l’Observatoire de régulation des marchés publics et des délégations de service public. Ainsi, le nouveau texte met la balle dans le camp des services contractants et les commissions des marchés.

Entrée en vigueur depuis le 1er juillet

Obligation des chèques de 1 000 000 DA Ph DR

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es opérateurs économiques sont informés de l’entrée en vigueur à compter du 1er juillet 2015 du décret exécutif n°15-153 du 28 Chaabane correspondant au 16 juin 2015 fixant le seuil applicable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiements scripturaux à travers les circuits bancaires et financiers. Aussi, tout paiement égal ou supérieur à 1 000 000 DA doit se faire par les moyens de paiements scripturaux.

1ère Foire commerciale internationale du Koweït

Grand intérêt pour les opérateurs algériens

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a 1ère édition de la foire commerciale internationale du Koweït aura lieu du 21 au 27 Février 2016 à Mishref (Koweït). Cette foire s’assigne pour objectif

la promotion du commerce interarabe en particulier et les échanges commerciaux globaux en général. Aussi, elle constitue une opportunité pour les opérateurs économiques algériens activant dans les différents secteurs économiques souhaitant

optimiser leur portfolio et établir des partenariats commerciaux avec leurs homologues présents à cet événement. A cet effet, les entreprises intéressées pour prendre part à cette foire sont priées de prendre attache avec les organisateurs.

Expo internationale de la logistique de Chongqing

A la recherche de partenariat

La 2ème session de l’exposition internationale de la logistique de Chongqing, organisée par le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT), aura lieu du 06 au 08 novembre 2015 à Chongqing (Chine).

Cette exposition, dédiée aux professionnels activant dans le secteur de la logistique constitue une opportunité supplémentaire pour les entreprises algériennes afin de nouer des partenariats et rechercher des investissements étrangers directs

dans le but de promouvoir ce secteur considéré comme étant l’un des leviers industriels et économiques en Algérie. Il y a lieu de signaler que cette exposition réunira plus de trois cent grandes entreprises internationales de la logistique. N°20 - Août 2015

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REPERES

Les 5 et 6 Octobre 2015 à Budapest (Hongrie)

3ème édition du Forum économique arabo-hongrois

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La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) porte à la connaissance des opérateurs économiques algériens que l’Union générale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des pays arabes organise, en collaboration avec la Hungarian Trade House, la 3e édition du Forum économique arabo-hongrois les 05 et 06 Octobre 2015 à l’hôtel Marriott de Budapest (Hongrie).

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e Forum, qui est organisé sous le patronage de Viktor Orban, Premier ministre de la Hongrie, se concentrera sur la création d’une plate-forme efficace pour le renforcement de la coopération économique arabo-hongroise à la fois dans les secteurs public et privé. Fondamentalement, ce Forum s’inscrit dans l’établissement et la promotion des liens commerciaux et des opportunités de partenariats entre les opérateurs économiques arabes et hongrois. Les projets d’investissement dans les deux sens seront à l’ordre du jour de cette rencontre, en particulier dans les domaines suivants : banques, services financiers, énergies renouvelables, développement des PME, industries vertes, tourisme, agriculture et l’agro-industrie, construction des

villes intelligentes, sciences de la vie et les TIC ainsi que d’autres secteurs. Cet événement regroupera, les chambres de commerce arabes, les chambres de Commerce mixtes arabo-étrangères, des représentants des ministères arabes et hongrois, des Institutions économiques et financières ainsi que des hommes d’affaires hongrois et arabes. Il est également attendu la participation des représentants d’organisations internationales économiques, financières et régionales, de fédérations et de fonds et des entreprises activant dans les secteurs : Banque et services financiers, services commerciaux, industrie, tourisme et énergie ainsi que d’autres secteurs.

INDICE Exposition du tapis persan La 24ème édition de la grande exposition du tapis persan, organisée par le Centre national du tapis iranien, aura lieu du 23 au 29 août 2015 à Téhéran (Iran). Dans ce cadre, les opérateurs économiques algériens

activant dans le secteur du tapis sont appelés à prendre part à cette manifestation afin de découvrir les nouvelles gammes parues dans le monde du tapis, prospecter les opportunités de partenariat et discuter des nouvelles tendances avec les designers, les artistes et les producteurs présents à cette occasion. L’organisateur de cette exposition offrira aux participants l’hébergement dans un hôtel pour quatre nuitées ainsi que le petit-déjeuner et le dîner, le transport de l’aéroport à l’hôtel, la navette entre l’hôtel et le lieu de l’exposition ainsi qu’un interprète dans les stands de l’exposition.

FLASH Autorisation pour les camions frigorifiques en Gambie Les opérateurs économiques algériens sont informés que les autorités gambiennes exigent désormais à ce que les camions frigorifiques accédant et quittant le sol gambien obtiennent, au préalable, une autorisation

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officielle demandée auprès du Cabinet du Président de la République de Gambie par le biais du Ministère de la Défense gambienne et ce, depuis le 30 avril 2015.


DANS L A PAL M ERAIE

Hassi Touil (El Meniaa)

Abdelaziz Benarouba, plaisir et devoir de travailler la terre A 30 km au Sud d’El Meniaa, plus exactement à Hassi Touil se trouve l’exploitation agricole familiale de Abdelaziz Benarouba. A 34 ans, il estime que «la terre reste la meilleure activité garantissant la satisfaction des besoins de tous les jours surtout avec le début de la crise économique». Par Ryad Ben

emploie des travailleurs saisonniers étrangers qui sont de passage dans le Sud algérien.

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Manque flagrant de main d’œuvre

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ynamique, persévérant et plein d’humour, Abdelaziz Benarouba est souvent occupé à irriguer ses palmiers en exploitant l’eau d’un puits équipé d’une petite vanne. Les palmiers dattiers sont là imposants avec leur grandeur et leur feuillage comme partout où il y a des palmeraies et démontrent tout le travail entrepris déjà par le père de Abdelaziz Benarouba. «Depuis que je me souviens j’ai toujours été dans le jardin de mon père et j’accomplissais différents travaux agricoles. Au début c’était par plaisir et puis c’est devenu, au fil du temps, par passion et également par devoir d’entretenir cette terra familiale» raconte-t-il. A 30 km au Sud d’El Meniaa, plus exactement à Hassi Touil se trouve l’exploitation agricole familiale de Abdelaziz Benarouba. Dans cette palmeraie de plus de 100 palmiers dattiers, avec également des abricotiers, des grenadiers et des plants de vigne, Abdelaziz Benarouba estime que «la terre reste la meilleure activité garantissant la satisfaction des besoins de tous les jours surtout avec le début de la crise économique».

En fait, il a fallu des efforts considérables pour planter, irriguer et faire développer la centaine de palmiers qui donnent des dattes variées notamment Deglet Nour, Degla Beida, Ghars et Timdjouhrt. «Les palmiers ont la baraka (bénidiction) et ils ne demandent pas beaucoup d’entretien de la part des hommes pour en fin de compte donner de beaux et bénéfiques fruits pour tout le monde», note Abdelaziz Benarouba. Au niveau de cette exploitation agricole le travail devient, de plus en plus, dur à cause du manque de la main d’œuvre même si Abdelaziz

«Dans un climat désertique sec et chaud, on a toujours besoin de l’aide et d’année en année, on n’arrive plus à trouver des gens qui veulent travailler la terre même pour une courte durée » constate avec amertume Abdelaziz Benarouba. Il se désole qu’il se donne du temps et de l’énergie pour faire apprendre aux travailleurs saisonniers tout ce qu’il faut pour bien s’occuper des palmiers dattiers alors qu’il sait qu’il ne les reverra plus. D’ailleurs et avec un grand humour, Abdelaziz Benarouba ajoute : «Je pense qu’on finira, un jour, par ramener des Chinois et leur apprendre les techniques pour entretenir les palmiers dattiers». Il a fallu des années de travail et de patience pour voir les djebarras poussaient et il fallait également surveiller les palmiers une fois bien développés notamment face aux dangers des maladies et des changements climatiques, rappelle Abdelaziz Benarouba. R.B.

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ZOOM

Lutte contre le criquet pèlerin

Précautions dans l’usage des pesticides

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Les pays membres de la Commission FAO de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) ont défini des exigences environnementales de base que doivent respecter les campagnes antiacridiennes.

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e nombreux pesticides utilisés dans la lutte contre le criquet pèlerin constituent un risque pour l’environnement et la santé humaine, même s’ils sont utilisés de façon judicieuse. Pour atténuer leur impact sur la santé humaine et l’environnement, les pays membres de la Commission FAO de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) ont défini des exigences environnementales de base que doivent respecter les campagnes antiacridiennes. L’adoption des normes humaines et environnementales par huit pays de la CLCPRO a permis d’améliorer la gestion des stocks de pesticides, de cartographier les zones sensibles et d’utiliser des bio-pesticides dans la région de compétence de la Commission. Le Mali et la Mauritanie ont été parmi les premiers pays à se conformer aux deux principales Ph DR

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exigences, en élaborant leur Système de gestion des stocks de pesticides (PSMS) et en cartographiant les zones écologiquement sensibles. Afin de faciliter la collecte et le partage d’informations sur les variations des stocks de pesticides et le statut d’homologation des produits en stock, la FAO a élaboré le Système de gestion des stocks de pesticides (PSMS). Le PSMS est un inventaire par pays des pesticides utilisables ou inutilisables susceptibles d’être adoptés, en particulier dans les pays exposés à des infestations acridiennes.

La Mauritanie et l’application web À cet égard, la Mauritanie est l’un des premiers pays à avoir réussi à utiliser l’application web qui garantit une gestion et une élimination rationnelles des stocks et réduit la surabondance de

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pesticides. Les PSMS fournissent des informations sur l’ampleur des stocks de pesticides disponibles dans le pays (par région, type de produit, lot de production, ingrédients actifs, quantité, qualité, fabricant, etc.); l’utilisation des pesticides (quantité pulvérisée, cible, lieu des traitements (coordonnées géographiques), doses d’application, équipement de traitement utilisé, etc.) et les conteneurs de pesticides vides. Ils intègrent une gestion simplifiée et automatisée grâce à des étiquettes en codes à barres apposées sur les emballages. C’est la première fois qu’une question environnementale et écologique aussi importante est prise en considération par les unités de lutte antiacridienne. La Commission FAO de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale ((CLCPR)) est une commission régionale pour la lutte préventive durable contre le criquet pèlerin en Afrique de l’Ouest et du Nord. Ses dix pays membres sont l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.


Z OOM

La biomasse mondiale se détériore

La destruction des végétaux menace les humains Si la Terre contenait environ mille milliards de tonnes de carbone dans la biomasse vivante il y a 2 000 ans, les humains auraient réduit ce montant de près de moitié, et un peu plus de 10 % de cette biomasse aurait été détruite au cours du siècle dernier.

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a biomasse végétale mondiale est en train de se détériorer. Si l’Homme ne ralentit pas cette destruction, son avenir risque d’être compromis. En effet, les organismes végétaux restants ne peuvent pas emmagasiner suffisamment d’énergie pour contrebalancer la perte due aux activités humaines. Cette incapacité peut, à terme, provoquer des déséquilibres naturels potentiellement néfastes à l’ensemble des êtres vivants. La thèse selon laquelle la dégradation de l’environnement rend incertain l’avenir de la civilisation est appuyée par une étude en thermodynamique (une branche de la physique basée sur les grands systèmes en équilibre). Dans la nature, l’énergie chimique en provenance du soleil est stockée dans la biomasse végétale, notamment dans les grands massifs forestiers et les combustibles fossiles de type hydrocarbures. En détruisant cette biomasse naturelle pour laisser place à l’agriculture et à l’urbanisation ou pour la consommer sous forme de carburant, l’Homme engendre à terme un déséquilibre, stipule un récent article scientifique.

Parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, l’analyse précise que si la Terre contenait environ mille milliards de tonnes de carbone dans la biomasse vivante il y a 2.000 ans, les humains auraient réduit ce montant de près de moitié, et un peu plus de 10 % de cette biomasse aurait été détruite au cours du siècle dernier.

plus subvenir à nos besoins. «Ces lois sont absolues et incontestables, déclare John Schramski. Nous avons une quantité limitée d’énergie de la biomasse disponible sur la planète et, une fois épuisée, il n’y aura absolument rien pour la remplacer.» Avant cela, l’espèce humaine vivrait des sécheresses, des épidémies et des troubles sociaux, conséquences du déséquilibre provoqué par la perte de cette énergie vitale au regard d’une population mondiale toujours plus nombreuse. Pour les auteurs de cette étude, les Hommes pourraient finir par revenir à un mode de vie chasseurcueilleur... L’équipe scientifique espère que ses résultats permettront de reconnaître l’importance de la biomasse et de l’arrêt de sa destruction et qu’ils favoriseront le recours accru aux énergies renouvelables. (Source : www.futura-sciences.com)

Retour au mode de vie chasseur-cueilleur ? «Vous pouvez penser la Terre comme une batterie qui a été chargée très lentement au cours de milliards d’années (par les organismes vivants, ndlr), explique John Schramski, chercheur à l’université de Géorgie, aux États-Unis, et principal auteur de l’étude. L’énergie du soleil est stockée dans les plantes et les combustibles fossiles mais les humains drainent cette énergie beaucoup plus vite qu’elle ne peut être réapprovisionnée.» Pour le scientifique, si la tendance ne s’inverse pas, la batterie sera définitivement vidée de son énergie et, en d’autres termes, la planète ne pourra

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Q U E S T I O N S - R EPONSES

Foued Cheriet, docteur en gestion et management stratégie

«L’agroalimentaire en Algérie Ph LMD

Foued Cheriet est maître de conférences en marketing et stratégie agroalimentaires à Montpellier Supagro (France). Il est docteur en gestion et management stratégie depuis 2009, année où il avait soutenu à Montpellier sa thèse de doctorat sous le thème : “Instabilité des alliances stratégiques asymétriques : cas des relations entre les firmes multinationales et les entreprises locales agroalimentaires en Méditerranée”. Foued Cheriet est ancien maitreassistant universitaire à l’université de Béjaia (Algérie). Dans cet entretien, il nous livre sa livre sa vision des actions à entreprendre pour créer une véritable industrie agroalimentaire en Algérie. Entretien réalisé par Mourad Tayeb

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Comment voyez-vous le développement des entreprises agroalimentaires algériennes par rapport à d’autres pays en Méditerranée ? Nous avons réalisé plusieurs recherches sur les industries agroalimentaires en Méditerranée (voir par exemple le rapport IPEMED de 2012). Celles des pays du Maghreb se caractérisent globalement par une structure autour de groupes familiaux dynamiques avec une perspective conglomérale, des efforts commerciaux et d’investissement importants mais une sous performance et une faible innovativité. Cela est explicable car nous sommes dans une phase où les enjeux sont d’abord de répondre à une demande croissante et non ceux de différencier les produits. Les entreprises algériennes sont dans ce même schéma avec une co-existence d’anciens groupes publics parfois encore puissants, des entreprises privées dynamiques et en pleine croissance et des franges de PME qui gravitent autour. L’agroalimentaire en Algérie est la seconde industrie (elle participe à 50% du PIB hors hydrocarbures). Près de 20 000 entreprises (en majorité des

PME et à 95% privées) emploient près de 150 000 salariés. Quels sont les facteurs importants qui doivent être réunis pour rendre l’industrie agroalimentaire plus performante ? Pour être direct, trois facteurs me semblent importants : libérer l’initiative privée pour encourager encore plus la création d’entreprises, notamment dans les industries d’appui (logistique, emballage, fourniture, etc), nous sommes encore loin de notre potentiel de couverture alimentaire ; encourager les « champions » nationaux par une levée des blocages à l’investissement : les questions administratives et d’assiettes foncières ne doivent plus constituer des freins à l’investissement de groupes comme NCA, SIM, Cévital, Soummam, ou Benamor car ce sont des acteurs structurants des filières qui ne peuvent être ignorer dans l’élaboration des stratégies nationales de développement agroalimentaire; enfin, insister sur la nécessité d’une meilleure structuration organisation de certaines filières : et dans ce sens, il nous faudrait faire des choix stratégiques d’avenir, loin de toute démagogie politique.


QUEST IONS- REPONSES

est la seconde industrie» Pourquoi le secteur de la datte n’arrive pas à développer une industrie de transformation offrant des produits nouveaux pour les consommateurs algériens ? Nos recherches menées sur le secteur de la datte avec des collègues algériens (L. Hadjou de l’université de Tizi Ouezou ou S. Benziouche de l’université de Biskra) ont montré que les problèmes ne se situent pas tant sur le maillon de la transformation que celui de la production et de la structuration de la filière en amont : autrement dit, le défi principal est de produire en quantité et en qualité pour le marché national d’abord, et de maintenir ensuite la place de la datte algérienne sur le marché international, place considérée comme acquise alors qu’elle est fortement menacée par la Tunisie et le Maroc, Israël et même la Californie. L’industrie de transformation ne serait qu’un débouché parmi d’autres (valorisation par des indications, labels, autres produits dérivés, exports) pour des excédents de production. Pour l’instant, on en est loin … Quels seraient les éléments de coopération ou d’assistance pour réussir la création de petites unités de transformation en Algérie? Les petites industries de transformation, ou encore les unités périphériques (logistique, emballage, …) sont

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souvent une réponse au développement industriel. Les grands groupes agroalimentaires algériens «trainent» dans leur sillage des sous-traitants, des partenaires, des prestataires, etc. Ces industriels coopèrent déjà entre eux et avec d’autres partenaires, de manière naturelle et sans intervention publique ou institutionnelle externe. Pour certaines filières, il faudrait même leur donner un rôle actif dans la structuration et la mise en place d’actions stratégiques (oléagineux, céréales, tomates transformées…). On peut s’inspirer en cela du système d’agrégation marocain. Par contre, nous avons beaucoup à gagner de coopérations internationales: rattrapage technique, mise aux normes, stratégies de marquage, logistique

«Pour être direct, trois facteurs me semblent importants : libérer l’initiative privée pour encourager encore plus la création d’entreprises, notamment dans les industries d’appui (logistique, emballage, fourniture, etc), nous sommes encore loin de notre potentiel de couverture alimentaire ; encourager les « champions » nationaux par une levée des blocages à l’investissement : les questions administratives et d’assiettes foncières ne doivent plus constituer des freins à l’investissement de groupes comme NCA, SIM, Cévital, Soummam, ou Benamor car ce sont des acteurs structurants des filières qui ne peuvent être ignorer dans l’élaboration des stratégies nationales de développement agroalimentaire».

export, cahiers des charges des grands distributeurs internationaux, etc. Par rapport à la crise qui s’installe, quel pourrait être la part du secteur de l’agroalimentaire dans les recettes en devises ? L’enjeu est d’abord de répondre à la demande locale. Cela participerait grandement à diminuer la facture d’importations alimentaires. Nous sommes le premier importateur africain et les trois quart de nos besoins alimentaires sont couverts par les produits étrangers. Or notre potentiel de développement pour certains produits de base ou ceux à faible contenu technologique est important mais sous exploité. Cela passe par une augmentation de la productivité agricole, une meilleure connexion agriculture- IAA, une coopération élargie avec les acteurs clés, etc. Il ne suffit pas de clamer des slogans du type « Consommons Local ». Il nous faut d’abord produire les produits agricoles et les transformer… ici en Algérie. Cela ne nous empêche pas de continuer à encourager l’insertion internationale de certaines filières (dattes, huiles d’olives, produits de terroir) et avoir des ambitions pour d’autres produits agricoles et transformés. Les soutiens des pouvoirs publics pour les secteurs agricoles et agroalimentaires ont donné quelques résultats, mais très en deçà des efforts financiers consentis. N°20 - Août 2015

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DOSSIER

Système de vulgarisation agricole

Besoin urgent d’une révision

La circulaire ministérielle n° 1055 du 19 décembre 1985 est le premier et seul document officiel de l’Algérie indépendante qui a tenté de mettre en place une organisation à même de prendre en charge les activités de vulgarisation agricole. Par Lakhdar Abdessalem (*)

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ans les agricultures occidentales, la vulgarisation a joué un rôle essentiel dans le développement agricole et rural car elle constitue un instrument important dans la mise en œuvre des politiques de développement et d’animation rurale. C’est une fonction qui a été toujours adaptée aux besoins des populations destinataires. En Algérie, la vulgarisation est souvent perçue comme un simple canal d’information technique, sollicitée de manière conjoncturelle et souffre de la vision techniciste dans laquelle on la renferme qui réduit sa portée à la seule diffusion des techniques agronomiques. Sa fonction éducative est ainsi occultée. Cette vision «restrictive» de la portée de la vulgarisation agricole, nous semble en déphasage, voire en contradiction avec les principes directeurs du Plan national de développement agricole et rural qui, au delà de son volet techniques, a introduit de nouvelles notions d’approche du monde agricole et rural,

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qui nous semblent du domaine de la vulgarisation agricole. L’élargissement des missions du secteur au développement rural semble dénoter de la volonté politique d’enclencher un développement harmonieux et durable des zones rurales. Cette nouvelle vision du secteur agricole, locomotive d’un développement rural basé sur la concertation et la participation responsable et volontaire des populations rurales, se heurte encore à des réticences de la part d’un encadrement non préparé à ce genre d’approche. Les notions de participation, de concertation, de projet de développement de l’exploitation agricole, les PPDRI, l’approche systématique…, sont autant de sujets qui devaient être enseignés aux professionnels de la vulgarisation afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’agent de développement. Cette carence fait perdurer l’approche techniciste du développement, une lecture des programmes de vulgarisation

établis annuellement par les DSA permet de s’en rendre compte. Le désherbage chimique des céréales, comme thème de vulgarisation, apparaît dans tous les programmes, même dans les wilayas ou la céréaliculture ne devait pas se pratiquer.

Système national de vulgarisation Ces détours théoriques et historiques de l’évolution du concept de vulgarisation, nous paraissent nécessaires avant d’aborder l’analyse du système national de vulgarisation agricole. Salinas, dans une étude sur les principaux systèmes de vulgarisation en cours dans le bassin méditerranéen, a défini un système de vulgarisation comme étant «une organisation d’hommes et de femmes qui appliquent sur le terrain des instruments d’une politique de modernisation de l’agriculture et du développement rural».


DOSSIER

Par rapport à cette définition, qu’on est-il de l’organisation de la vulgarisation en Algérie ? Une lecture attentive de l’évolution de la vulgarisation dans notre pays montre que celle-ci a fait l’objet de deux textes officiels visant son organisation, textes devenus à notre avis obsolètes, eu égard aux différentes mutations et réformes qu’a connu le secteur de l’agriculture. Pour comprendre cette évolution, il est nécessaire de la situer dans le contexte général de son évolution : économique, social, politique, culturel…, dans lequel s’est opérée, notamment pour ce qui est des acteurs, des actions, des structures d’intervention , de l’environnement etc… Sur le plan de l’encadrement, l’évolution de la vulgarisation peut-être présentée en trois (03) grandes phases historiques. Durant la période coloniale, l’organisation mise en place par le décret n° 59-531 du 11 Avril 1959 portant statut de la vulgarisation agricole, assume à celle-ci deux fonctions essentielles : Elever le niveau de vie des populations rurales et améliorer la productivité des exploitations. L’organisation mise en place par ce texte repose sur la participation des agriculteurs, par le biais de «groupements librement constitués qui appliquent sous leur responsabilité, les programmes arrêtés pour la diffusion des connaissances agricoles». Les conseillers agricoles sont recrutés par ces groupements ou mis à leur disposition par l’administration à travers un mode de convention. Durant cette période les Centres d’études techniques agricoles (C.E.T.A), assuraient la vulgarisation destinée aux

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colons, tandis que les Sociétés agricoles de prévoyance (SAP) se chargeaient des paysans autochtones. Au lendemain de l’indépendance et suite au départ massif des techniciens français, et le peu de cadres dont disposait l’Algérie, cette activité a été délaissée au profit de l’encadrement administratif. Ainsi, l’ensemble des moniteurs qui constituait le corps des conseillers agricoles ont été affectés à des postes administratifs et ou de gestion des domaines autogérés. Assurée uniquement par les S.A.P, la vulgarisation est devenue à partir de 1967, l’affaire de tous les opérateurs. Cette mission était inscrite dans les prérogatives de beaucoup d’institutions, coopératives, institutions d formation, instituts de recherche-développement, mais dans la réalité peu d’actions ont été menées. Ainsi la vulgarisation était l’affaire de tous et de personne. Certains projets menés avec l’appui de la coopération internationale n’ont

pas dépassé le stade des études (IRAM. Projet technique de développement du carthame etc..), FAO, d’autres n’ont pas donné les résultats escomptés (Projet BIRD Recherche / Vulgarisation.). La multiplication des intervenants et le changement fréquent de tutelle, n’ont pas permis l’émergence d’un système de vulgarisation performant. En effet, la tutelle administrative de la vulgarisation à l’échelon central a été assurée jusqu’en 1980 par la Direction de l’enseignement agricole (D.E.A), à travers la sous-direction de la vulgarisation. L’organigramme publié dans le journal officiel du 31 mai 1980 dote chacune des directions techniques du ministère de l’Agriculture d’une sous-direction de la vulgarisation. A partir de 1989, la vulgarisation est rattachée à la Direction de la vulgarisation et des institutions rurales. Durant cette période de gestion administrative, tous les efforts en matière d’encadrement technico-scientifiques étaient orientés vers le secteur socialiste, le secteur privé était totalement ignoré, alors qu’il offrait certainement les meilleurs dispositions et une plus grande motivation au progrès technique.

Premières tentatives d’organisation

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La circulaire ministérielle n° 1055 du 19 décembre 1985 est le premier et seul document officiel de l’Algérie indépendante qui a tenté de mettre en place une organisation à même de prendre en charge les activités de vulgarisation. Cette circulaire dont les concepteurs se sont inspirés du décret de 1959 a mis en place une organisation ../.. N°20 - Août 2015

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DOSSIER

Système de vulgarisation agricole

Besoin urgent d’une révision

../.. verticale bâtie sur une hiérarchie administrative dont la gestion est devenue lourde. Le conseil national de la vulgarisation s’est réuni une seule et unique fois. Si le décret de 1959 avait crée un «Fonds national de la vulgarisation et du progrès technique » dont la gestion relevait du ministre de l’Agriculture, la circulaire citée ci-dessu , a passé sous silence ce volet très important et a imputé aux offices de financer les activités de vulgarisation, notamment celles relatives à la communication de masse (spots, films documentaires) , pour la vulgarisation rapprochée, chaque office dans sa spécialité était «obligé» de financer des parcelles de démonstration. Certes, il est difficile aujourd’hui de porter un jugement objectif sur l’appareil mis en place, pour plusieurs raisons, dont la plus plausible nous semble être liée au mode de gestion du secteur agricole. Cependant et en toute objectivité, et durant les trois campagnes (1985 à 1987) de sa mise en place, certaines insuffisances ont été décelées, il s’agit entre autres de : llLa lourdeur des organes d’orientation et de coordination (CNVA et CVW), à l’échelle nationale et à l’échelle de la wilaya, dont la constitution trop administrative ne leur permettait pas d’être fonctionnels; llLa logique de la planification nationale, n’a pas permis à ce réseau de devenir un réseau d’animation rurale.

Figure 1 : Journée d’information et de sensibilisation sur la politique de renouveau agricole et Rural (CFVA de Médéa 2009)

L’élaboration des programmes répondait au souci des planificateurs qui privilégiaient les spéculations dites stratégiques, au détriment d’une approche globale et systémique de l’activité agricole. Le producteur était perçu comme exécutant. llLe vulgarisateur, principal élément de ce système, était délaissé et par voie de conséquence récupéré par la commune comme agent de statistiques ou comme agent d’état civil ; llLe peu de motivation, et l’absence de statut du personnel affecté aux tâches de vulgarisation peuvent être considérés comme des facteurs ayant participé au non aboutissement de cet appareil. llL’absence de moyens financiers et matériels a contribué largement à la non atteinte des objectifs assignés à cette organisation. llLa pénurie, voire l’indisponibilité dans certaines zones des facteurs de production, n’a pas permis la reproduction des progrès techniques capitalisés.

Méthodes de vulgarisation

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Les méthodes et les approches de vulgarisation, n’ont pas fait, à ce jour, l’objet d’études sérieuses. Certes des tentatives d’analyse de l’impact des parcelles de démonstration, sur le degré d’adoption des agriculteurs de l’itinéraire technique ont été initiées par le CNPA dans le cadre d’un projet pilote avec la FAO, notamment le cas

de la tomate industrielle dans la Wilaya d’El-Tarf , mais hormis ce travail, peu d’investigations ont été menées dans cette direction. L’INVA dans le cadre du projet BIRD recherche-développement avait initié avec le CNEAP, une étude sur les attitudes et comportements des agriculteurs face aux innovations, mais les responsables de l’époque ont jugé que cette étude était en deçà des termes de référence arrêtés et ne reflétait pas la réalité du terrain. Les résultats de cette étude n’ont jamais fait l’objet de diffusion. Les méthodes de masse, notamment par le canal de la télévision et de la radio ont été privilégiées au détriment des méthodes rapprochées qui pouvaient générer une réelle animation rurale, mais qui, en raison des problèmes de moyens financiers et matériels, ne pouvaient pas se mettre en place. Les méthodes de masse si elles ont l’avantage de toucher beaucoup d’agriculteurs en même temps et dans des délais très courts, ne peuvent prétendre prendre en charge les différentes étapes du processus de communication (susciter l’intérêt et créer le besoin de s’informer, convaincre, faire adopter un savoir faire, suivre et évaluer….). Une autre difficulté consiste dans le retour de l’information ou le feedback qui est difficile à établir dans les méthodes de masse. (*) L. A. Ingénieur en chef DPGS en Vulgarisation. Directeur technique à l’INVA.

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V U E SUR L’ENT REPRISE

Arômes et parfums

LABOREF, un parcours de 37 ans Producteur national d’émulsions et d’arômes depuis trente sept ans, LABOREF possède une connaissance approfondie des goûts et des tendances du marché algérien. Il est animé par une équipe de chercheurs et techniciens, formés aux meilleures écoles.

Une large gamme de produits LABOREF dispose d’une large gamme de produits adaptés aux besoins de ses clients, aux exigences de leurs procédés. Ces produits sont destinés aux différents secteurs de l’agro-alimentaire : boissons, produits laitiers, pâtisserie et biscuiterie, confiserie, produits salés et autres : - émulsions aromatiques. - arômes et essences liquides. - pâtes aromatiques. - huiles essentielles. - arômes poudre. - agent gélifiant. - améliorant pour pain. -additifs pour l’agroalimentaire.

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rée en 1978 sous forme d’une entreprise individuelle LABOREF s’est transformée en Sarl depuis 1996. Producteur national d’émulsions et d’arômes depuis trente sept ans, LABOREF possède une connaissance approfondie des goûts et des tendances du marché algérien. Installé sur 6000 m² environ, un nouveau site a regroupé depuis 2009 le siège de la société, les laboratoires et une grande partie de la production. Dotée d’un capital de 117 824 000.00 DA, l’entreprise se compose actuellement d’une cinquantaine de personnes dont 19 universitaires. La Sarl LABOREF s’est déployée d’une manière régulière et constante grâce aux avantages qu’elle présente aux producteurs nationaux: - Une gamme large et variée d’émulsions et d’arômes disponibles sur stock. - Une assistance de la clientèle grâce à une équipe dynamique de techniciens. - Le développement de nouveaux produits correspondant à la demande du marché. - la possibilité depuis 2008 de livraison sur l’ensemble du territoire national. Parallèlement à son activité sur le marché national, LABOREF exporte sur divers pays: France, Syrie, Liban et le Maroc. Le laboratoire de contrôle, de R&D (recherches et développement) et d’application, véritable cœur de l’entreprise, dispose des équipements les plus sophistiqués pour répondre aux demandes des clients. Il est animé par une équipe de chercheurs et techniciens, formés aux meilleures écoles.

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Les arômes pour yaourt et crèmes glacées sont véhiculés par un solvant dont la propriété est d’en faciliter l’incorporation sans altérer leur composition. Exemples : Fraise, banane, framboise, fruits des bois, pêche, abricot, citron, orange, crème caramel, vanille, chocolat, cassis,...etc. Agents gélifiants pour préparation de flan en poudre : Les agents gélifiants apportent onctuosité, légèreté et bonne stabilité, ils évitent également le phénomène de synérèse. Ils améliorent aussi l’adhésivité du gel sur les parois du produit et lui confère une excellente tenue dans le temps. Avec le développement de la gamme arômes salés LABOREF renforce sa position sur le marché algérien. Cette gamme complète est composée de top notes, de concentrés de différents composés naturels ou de synthèse, obtenus par mélange ou par extraction. Arômes de crustacés et produits de la mer, pour fromages en poudre, pour margarine.

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L E S T E C H N I QUES

Rendement des palmiers dattiers

Influence de la «chaleur de fructification» La durée d’évolution des fruits est de 100 à 200 jours, selon la précocité des variétés, les conditions écologiques et les conditions de culture. Un « coup de chaleur » peut saisir les dattes et casser le cycle d’évolution.

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our mûrir, la datte a besoin d’une chaleur estivale prolongée, mais sans excès, et d’une hygrométrie relativement faible. La plupart des auteurs utilisent un indice thermique; appelé « chaleur de fructification», qui correspond à la somme des températures journalières moyennes pendant la période de fructifi¬cation. Ph LMD

Le palmier est une plante héliophile qui aime le soleil. La disposition des folioles sur les palmes facilite la photosynthèse. Une trop forte densité de plantation empêche la pénétration des rayons du soleil jusqu’au sol. La lumière est tamisée par le couvert des palmiers et les rejets tendent vers la lumière et s’effilent en poussant du coeur. La densité de plantation doit donc être calculée en tenant compte de cette caractéristique. Pour déterminer les besoins du palmier dattier, G. Toutain utilise l’«indice brut». Pour lui, cette somme doit atteindre 3 700 à 6 000 °C selon que la variété est précoce ou tardive. De Candolle retranche systématiquement le «0 de végétation», soit 10 °C. Quant à Swingle, il retranche le «0 de flo¬raison», soit 18 °.Cet indice permet Ide définir les potentialités phoenicicoles des régions où l’on veut introduire un cultivar.

Pluie et action du vent La durée d’évolution des fruits est de 100 à 200 jours, selon la précocité des variétés, les conditions écologiques et les conditions de culture. Un « coup de chaleur » peut saisir les dattes et casser le cycle d’évolution. Ce phénomène est fréquent à Djibouti. Il est, aggravé par l’action de vents violents et desséchants et par un déficit hydrique qui peut être important. Les pluies ont une action néfaste sur la période de floraison, surtout lorsqu’elles sont violentes, Elles entraînent le pollen, abaissent la température et nuisent à une bonne fécondation des fleurs. Elles provoquent également des phénomènes de coulure et favorisent les maladies cryptogamiques.

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Sur les fruits plus âgés, elles provoquent de nombreux dégâts : éclatement de l’épiderme, noircissements, fermentations, moisissures ou maladies, comme le « nez noir ». Le palmier résiste bien aux vents si l’alimentation hydrique est suffisante, mais divers accidents sont provoqués par leur action. A Djibouti, en début d’année calendaire, ils favorisent la pollinisation s’ils ‘sont légers. Mais, s’ils sont violents, ils entraînent le pollen, provoquent la chute des fruits, cassent les hampes des régimes et occasionnent des traumatismes sur les fruits, de la nouaison à la maturation. Les vents les plus dangereux sont les vents chauds et desséchants, qui pro¬voquent l’échaudage. Les dattes sont saisies et mûrissent trop rapidement : les fruits peuvent être fripés et sont alors fortement dépréciés.

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L ES T ECHNIQUES

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De nombreuses études ont montré que l’activité végétative du palmier dattier se manifeste à partir d’une température de + 7 à + 10 °C, selon les individus, les cultivars et les conditions climatiques locales (figure 16). Le point 0 de végétation est généralement estimé à 10 °C. Le, palmier n’est donc pas gêné par les basses températures à Djibouti, où la température n’est jamais inférieure ou égale à 10 °C. Entre 10 et 40 °C, le palmier est en activité végétative. Il atteint ‘son maximum d’activité vers 30 à 38 °C. Au-delà de 38 à 40 °C, l’activité végétative décroît rapidement. Il tolère des maxima de 56 °C pendant plusieurs jours sans paraître en souffrir lorsqu’il est normalement alimenté en eau, mais ce n’est qu’une résistance, l’activité végétative est arrêtée. A Djibouti, ce cas limite, atteint en pleine période de croissance et de maturation des dattes, est souvent observé. Il est aggravé par le fait que les palmiers sont fréquemment sous-alimentés en eau. La floraison se déclenche après une période froide ou fraîche, à une température qui varie avec les individus, les cultivars et les conditions climatiques locales. Elle est plus ou moins régulière et s’échelonne dans la plupart des pays sur une période de trente à cinquante jours. Au Maghreb, la floraison se déclenche après une période de transition accentuée de l’hiver froid au printemps. Au Sahel, où les transitions climatiques sont atténuées, puisque les températures sont régulières tout au long de l’année, certains écotypes fleurissent deux fois par an, aux périodes relativement fraîches ou pluvieuses. A Djibouti, la floraison s’étale sur une longue période : elle commence en tout début d’année pour les individus précoces, en janvier, voire en décembre, et se termine à la fin de mai pour les individus tardifs de certaines zones intérieures.

Le palmier est peu exigeant Le palmier dattier s’accommode des sols de formation désertique et sub-déser¬tique, très divers, qui constituent les terres cultivables de ces régions. De ce fait, il est considéré

comme une espèce fruitière peu exigeante et utile là où d’autres plantes se développeraient difficilement. On le trouve donc depuis les sables presque purs jusqu’aux sols à forte teneur en argiles. Ainsi, le choix des zones de plantation est strictement dépendant des ressources hydriques et des possibilités d’utilisation de ces ressources. La qualité physique essentielle des sols des palmeraies est la perméabilité, qualité d’autant plus importante lorsque des eaux à forte teneur en sels sont utilisées pour irriguer.

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La toxicité des sels, essentiellement des chlorures de sodium et de magnésium, dépend du taux d’humidité du sol. Le palmier dattier se développe normalement lorsque la concentration de la solution en sel est inférieure à 10 %. La tolérance du palmier dattier aux sels est donc forte. Toutefois, elle dépend de la nature des sels en présence, de la qualité du drainage, de la profondeur de la nappe phréatique et de ses fluctuations saisonnières. Elle dépend enfin et surtout des disponibilités en eau d’irrigation de qualité. A titre d’indication, une concentration en sels de 15 %o dans le sol est considérée comme l’extrême limite. A 30 %o, le palmier dépérit : il ne produit plus et peut mourir. Enfin, la tolérance aux sels dépend, dans une certaine mesure, du cultivar.

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D E R I V E S D E LA DAT T E

Palmiers, jute, kénaf…

Les fibres végétales pour différents usages

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De nombreuses fibres végétales sont utilisées par l’homme comme les feuilles des palmiers ou les fibres de tiges telles la ramie, le jute, le kénaf (hibiscus). Leur usage remonte à la nuit des temps, et continue à être modernisé selon les besoins.

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eux paramètres ont amené l’homme à utiliser certains organes végétaux sous forme de fibres permettant d’abord la fabrication de fils, ficelles et cordes, puis, grâce à des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués (tissage à la main, tricotage, tissage à la machine) la fabrication des tissus manufacturés pour les vêtements, le linge de maison, l’ameublement et la décoration : -la richesse en cellulose, polymère de glucose à très longue chaîne, structuré naturellement en micro-fibrilles ; -la répartition de ces micro-fibrilles dans des cellules allongées (fibres végétales), utilisées par le végétal comme éléments de soutien et plus ou moins aisément extractibles. Ainsi, de nombreuses fibres végétales sont utilisées par l’homme comme les feuilles des palmiers ou les fibres de tiges telles la ramie, le jute, le kénaf (hibiscus), le genêt, le chanvre de Sunn. Egalement des fibres de feuilles telles le raphia, le sisal, l’abaca, l’alfa ou les fibres de fruits telles le coco et le kapok. Les feuilles d’un palmier : Carludovica palmata (Cyclanthaceae) d’Amérique du Sud communément appelé «paja toquilla» sont utilisées pour fabriquer le célèbre «chapeau de Panama ». Cette palme tropicale pousse dans une vaste zone qui va des contreforts des Andes sur la côte du Pacifique jusqu’à l’Amazonie.

Exportation des produits finis Les jeunes feuilles sont soigneusement lavées, séchées, découpées en lanières et tissées entièrement à la main de façon centrifuge. Les premières exportations vers l’Europe se firent au départ de Panama, d’où la dénomination «erronée» puisqu’ils sont fabriqués en Equateur. Le tissage du chapeau se fait toujours à la main, de façon

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centrifuge. C’est un ouvrage extrêmement délicat et long qui nécessite plusieurs semaines de travail. On distingue les Panama Montecristi, les P. Cuenca, les P. Brisa qui sont tissés de 3 façons différentes.

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Montecristi est le centre artisanal des panamas les plus fins (les fibres fines permettent un tissage plus régulier) qui sont tissés debout, comme sur la photographie ci-dessous. Cuenca est la troisième plus grande ville d’Equateur et le centre industriel des Panama. A Cuenca, on tisse assis et la façon d’enchevêtrer les fibres (le tissage) est particulière et donne un aspect croisé. L’Abaca ou chanvre de Manille est un bananier textile (Musa textilis Nee, Musaceae) qui pousse aux Philippines : les fibres dans les gaines foliaires forment un pseudo tronc très recherché pour la fabrication de cordages légers et insubmersibles, et aussi de rabanes, nappes, stores, vêtements. Sous le nom générique de jonc, les tiges de nombreuses espèces de Scirpus sp. (Cyperaceae) ou Juncus sp. (Joncaceae) sont utilisées comme liens, ou tressées en ouvrages de vannerie (tapis, dessus de chaises, corbeilles ...).


OPPORT UNIT ES

Recyclage ou valorisation énergétique

La Bourse des déchets industriels est née Il s’agit d’une plateforme internet destinée à faciliter la mise en relation entre les détenteurs de déchets et les valorisateurs. Elle permet de passer des annonces d’offres et de demandes de déchets à valoriser (réutilisation, recyclage matière ou valorisation énergétique).

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e 05 juin 2015, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, la bourse des déchets industriels a été mise en ligne sous le haut patronage de Monsieur le Ministre des Ressources en Eau et de l’Environnement. La bourse des déchets industriels est une initiative développée par l’Agence nationale des déchets (AND). Elle a été pensée pour accélérer la mise en réseau des acteurs industriels impliqués dans la valorisation des déchets industriels. Pour ce faire, la bourse fait appel à une plateforme électronique qui permet à ces acteurs de passer des annonces d’offres et de demandes de déchets à valoriser. Elle est accessible via le site internet de l’AND (www.and.dz) dans la rubrique en ligne «bourse des déchets». Les annonces publiées sur le site sont librement consultables par n’importe quel visiteur du

site. Si vous désirez être mis en contact avec un annonceur ou publier vous-même une annonce, il vous sera demandé de vous enregistrer en tant qu’utilisateur de la bourse. Deux formules vous sont proposées : • Une formule gratuite (limitée à une annonce et 3 demandes de mise en contact par mois) • Une formule premium (limitée à trois annonces et 15 demandes de mise en contact par mois). Cet abonnement coûte 1500 DA/an, payable par virement bancaire à l’AND. Chaque demande pour s’inscrire en tant qu’utilisateur ou pour publier une annonce sur la plateforme fait l’objet d’une validation individuelle par l’administrateur de l’AND. Pour des questions, contacter l’administrateur de la bourse soit par téléphone au 021-960.301 ou par email : bourse@ and.dz.

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Neutralité de l’AND L’AND est chargé du bon fonctionnement de la plateforme et d’en assurer la promotion auprès des utilisateurs potentiels. Elle est neutre par rapport à tout intérêt commercial et n’est en aucun cas responsable des déchets sur le plan légal. En parallèle avec la bourse, l’AND peut assumer d’autres taches : -Assurer une veille réglementaire sur la gestion des déchets. -Organiser des journées d’études et des visites techniques

à l’intention des responsables de gestion des déchets. -Conseiller sur l’organisation de la collecte et du tri sélectif au sein de l’entreprise. Pour les déchets pour lesquels la bourse n’apporte pas de solutions à court terme, l’AND peut offrir un accompagnement personnalisé afin de mieux comprendre l’origine du déchet, évaluer les options, faciliter les contacts entre les partenaires (experts techniques, chercheurs, industriels, investisseurs, etc.) et promouvoir des projets innovants pour la valorisation des déchets. N°20 - Août 2015

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D E S T I N AT I O N

Grandes potentialités menacées par la désertification

Les palmiers du

En avril 2015, un incendie d’origine inconnue a ravagé plus de 3.000 palmiers dattiers et 200 cases du village de Mardagaye, localité située à 10 km de la ville de Faya-Largeau, dans le Nord du Tchad. Le Tchad ne possède que de petites palmeraies dans le Tibesti, à Goubone et à Bardai. Par Ryad Ben

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e long de la piste de Yarda, immenses plateaux de grès et plaines se succèdent jusqu’à atteindre les premières palmeraies du Borkou. Belles balades dans les palmeraies de Yarda et Orori. Les palmiers, les barkhanes et les pitons de grès se mélangent pour offrir un spectacle aux couleurs et aux formes étonnantes. La dépression du Borkou dans le nord du Tchad, en pays «daza», s’étend sur une centaine de km à l’ouest de Faya-Largeau. Au creux de cette faible dépression, la nappe phréatique peu profonde autorise le développement d’une vaste palmeraie : 1 300 000 palmiers environ, soit les deux tiers de l’effectif de palmiers dattiers du Tchad. Les dattes sont la principale richesse locale. 90% de ces palmiers s’alimentent en eau directement à la nappe par leurs racines et nécessitent peu de soins, hormis la plantation initiale du rejet, la pollinisation (décembre-janvier) et la taille au moment de la récolte (juillet-août). Ça et là dans la palmeraie, l’eau affleure en surface, ce qui après quelques aménagements permet la culture de jardins irrigués. Ce type d’arrosage, assurément le plus facile, n’est toutefois pas le plus fréquent, la majorité des jardins étant irrigués à partir de puits à balancier. Les cultures sont protégées du soleil intense du désert par l’ombre des palmiers et des

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vents violents et continus du Borkou par des palissades de palmes.

Les sources d’eau, une affaire de tribus Les palmiers situés dans ces jardins (10% du total) bénéficient de l’irrigation des sous-cultures et leur rendement est bien meilleur que celui des dattiers de la palmeraie extensive (40 kg de dattes en moyenne par stipe au lieu de 5 à 10 kg). Les sources naturelles sont assez nombreuses, surtout dans la partie occidentale de la dépression. Dans la localité de Kirdimi en particulier, une quarantaine de sources en exploitation ont été dénombrées. Les plus

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importantes sont celles de N’Galakka près de Yen (où la confrérie sénoussite implanta une zaouia de 1896 à 1913) et de Tigui dans le nord Borkou, cette dernière est inexploitée. L’interdépendance est étroite au Borkou (Nord Tchad) entre la vaste palmeraie et ses habitants: l’existence, l’aspect de la palmeraie et les variétés plantées sont fruits de l’intervention de l’homme, et la vie humaine en retour n’est possible en ces lieux En avril 2015, un incendie d’origine inconnue a ravagé plus de 3.000 palmiers dattiers et 200 cases du village de Mardagaye, localité située à 10 km de la ville de Faya-Largeau, dans le Nord du Tchad. Le feu a pu être maîtrisé grâce à l’intervention de la force Barkhane basée à FayaLargeau.Aucune perte en vie humaine n’est signalée. Selon la radio nationale tchadienne, Faya-Largeau, chef-lieu du Borkou et capitale du Grand BET ne dispose pas d’un service de sapeur pompier. Le Tchad ne possède que de petites palmeraies dans le Tibesti, à Goubone et à Bardai. Le botaniste P. Quezel


DEST INAT ION

Tchad à protéger remarquait que les palmeraies à dattiers pourraient être largement étendues à toute la zone où prospère le palmier doum.

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Louable assistance suisse Dans les grands oasis du nord, où l’eau est affleurante, la pratique du maraîchage et de l’arboriculture fruitière trouvent des conditions favorables. La production des dattes et le jardinage procurent les revenues nécessaires aux familles pour se nourrir et accéder à l’éducation et à la santé. Depuis plusieurs décennies, ces potentialités remarquables sont menacées par une désertification accrue. Grâce au partenariat entre SDC Field Office (Suisse) et le Bureau d’appui aux initiatives de protection de l’environnement (BAIPE) qui est une ONG tchadienne, un programme d’assistance a duré de juin 2009 à février 2014 visant les communautés vivant dans les oasis de l’Ennedi au Nord du Tchad.

Lutte contre l’ensablement L’objectif global du programme est l’amélioration, la pérennisation ainsi qu’un rayonnement plus large des actions engagées localement contre la désertification, le développement de liens et la concertation entre les acteurs impliqués et l’Office national de lutte contre la désertification afin de consolider et renforcer les mesures déjà mises en œuvre et de les inscrire dans le sens d’une politique nationale Ph DR

envisagée dans la durée et sur l’ensemble des espaces concernés. L’ensablement des sources et des terres fertiles et la dégradation de la végétation naturelle représentent des menaces réelles pour toute la région. Certaines communautés conscientes de ce défi, ont, avec l’accompagnement du Programme de développement rural, élaboré des stratégies, notamment à travers la mise sur pied d’organisations communautaires (comités et groupements) de gestion de l’environnement et l’implication des autorités (administratives, traditionnelles et communales) ainsi que de la diaspora vivant dans les villes du pays. Elles ont entrepris des actions de protection de jeunes pousses, de reboisement communautaire, de lutte contre l’ensablement des sources.

Des comités villageois de protection de l’environnement susceptibles de contribuer à préserver les ressources naturelles ont été créés.

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Les résultats de cet accompagnement sont encourageants. Ils témoignent de la prise de conscience des acteurs locaux et de leur engagement dans la nécessité de lutter contre l’ensablement: • Plus de 14000 mètres linéaires de palissades tissées en palmes ont été construites le long des couloirs de vent. • Des terres englouties par les sables ont été récupérées et mises en valeur par les propriétaires. 150 rejets de dattiers ont été plantés sur les terres libérées par les dunes de sable. • La protection et la régénération de la végétation ont permis le rechargement des nappes phréatiques. N°20 - Août 2015

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INFOS PLUS

‫بوفـروة النخيـل‬

)‫ (التنبيه الثاين‬2015 ‫ جـوان‬16

Boufaroua du palmier dattier 16 juin 2015 (2ème avis)

Les températures enregistrées durant cette période (3235°C) ont été favorables à l’apparition des premiers foyers de boufaroua au niveau des palmeraies de Ouargla et El Goléa. A cet effet, les phoeniciculteurs possédant des palmiers au stade réceptif vis-à-vis de l’attaque de boufaroua (grossissement des fruits), doivent rester vigilants en surveillant de près les régimes de dattes et intervenir dès l’apparition des premiers foyers. Pour plus d’informations, veuillez vous rapprocher des services phytosanitaires régionaux.

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‫) اىل‬35‫م‬° - ‫م‬32°( ‫لقد أدت درجات الحرارة املسجلة خالل هذه الفرتة‬ ‫ظهور اإلصابات األوىل بالبوفروة (عنكبوت النخيل) عىل مستوى بساتني‬ .‫النخيل لورقلة و املذيعة‬ ‫لذا ننصح الفالحني الذين يتواجد عندهم النخيل يف طور قابل لإلصابة‬ ‫بالوفروة (تضخم التامر) بتشديد املراقبة من أجل التدخل بجرد ظهور‬ .‫اإلصابات األوىل‬ ‫للمزيد من املعلومات يرجى التقرب من مصالح حامية الناباتات القريبة‬ .‫منكم‬


M AL ADIES DES PAL M IERS

Dispositif de l’INPV contre l’infestation

Lutte contre Boufaroua depuis fin juin Depuis le 28 juin, les opérations de traitements contre les infestations de Boufaroua ont démarré au niveau des wilayas de Ghardaïa et Ouargla, alors qu’au niveau de Biskra et El-Oued, le dispositif d’intervention est prêt à intervenir dès l’apparition des premiers foyers de cet acarien. Ph DR

Ces séances de démonstration ont porté sur les techniques d’application des pesticides et le réglage des appareils de traitement sans oublier le volet protection de l’homme et de son environnement.

Des wilayas précoces

L

es premières manifestations de Boufaroua (Oligonychus afrasiaticus) sur les dattes ont été observées le 18 juin 2015 au niveau des wilayate potentielles de Ouargla (Témacine et Hassi Ben Abdallah) et Ghardaïa (Zelfana, Guerrara et Goléa) sur la Deglet Nour et la variété El Ghars. Par contre au niveau de Biskra et El Oued, aucune activité de ce ravageur n’a été enregistrée. Les opérations de traitements contre les infestations de Boufaroua ont démarré depuis le 28 juin au niveau des wilayas de Ghardaïa et Ouargla, alors qu’au niveau de Biskra et El-Oued, le dispositif d’intervention est prêt à intervenir dès l’apparition des premiers foyers de cet acarien. Aussi, en plus des sessions de formation organisées au profit des opérateurs privés de traitement et les journées de sensibilisations animées en faveur des agriculteurs, des séances de démonstrations ont été réalisées au profit des agents de soutien de l’Institut national de la protection des végétaux (INPV), chauffeurs et manutentionnaires, devant participer à la campagne. Ph DR

Au niveau des wilayas précoces, les traitements contre le Boufaroua se poursuivent au niveau des wilayas d’Illizi, Tindouf et Béchar alors qu’ils sont achevés dans les wilayas de Tamanrasset et Adrar. Au cours de cette période, près de 364.810 palmiers ont été traités portant le cumul depuis le début de la campagne à 565.555 palmiers soit 101,9% de l’objectif confié aux wilayas précoces. Ph DR

Les températures enregistrées durant cette période (32°-35° C) ont été favorables à l’apparition des premiers foyers de Boufaroua au niveau des palmeraies de Ouargla et El Goléa. Les phoeniciculteurs possédant des palmiers au stade réceptifs vias-à-vis de l’attaque de Boufarou (grossissement des fruits), doivent rester vigilants en surveillant de près les régimes de dattes et intervenir dès l’apparition des premiers foyers. Les opérations de traitement régulier de palmiers dattiers , menées ces derniers années, ont permis d’empêcher l’apparition des maladies parasitaires qui influent négativement sur le rendement du palmier Pour plus d’informations et d’assistance, les agriculteurs doivent se rapprocher des services phytosanitaires régionaux qui leur fourniront toute l’aide possible. A rappeler que Boufaroua est une maladie des palmiers dont la manifestation est une sorte de toile d’araignée blanche que la chenille des dattes tisse autour du régime, alors que les fruits sont encore verts. N°20 - Août 2015

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S E RV I C E D ’ A C COM PAGNEM ENT

Commissariat au développement de l’agriculture des régions sahariennes

29 ans de service au C’est à Ouargla que se trouve le siège du Commissariat au développement de l’agriculture des régions sahariennes (CDRAS) qui existe depuis 29 ans. Il a mis en place deux antennes régionales : une à Adrar pour la couverture des activités dans les wilayas du Sud-Ouest et l’autre à Djamâa dans la wilaya d’El Oued pour celles du Sud-Est. Ph DR

Ph DR

L

e Commissariat au développement de l’agriculture des régions sahariennes (CDRAS) a été crée par décret n° 86-222 du 02 Septembre 1986 en tant qu’

E.P.A. Les missions du Commissariat au développement de l’agriculture des régions sahariennes (CDRAS) sont : •lveiller à l’application de la politique nationale en matière de développement intégré de l’agriculture dans les régions sahariennes, •lmener des études, recherches, explorations et tous les autres travaux nécessaires à la connaissance du milieu et de l’agriculture des régions sahariennes, •lprocéder à l’identification et à la délimitation des zones d’intervention en fonction de leurs caractéristiques agropédologiques, •lélaborer et proposer les programmes de mise en valeur fondés sur les évaluations quantitative et qualitative de la ressource en eau et sol, •lharmoniser et coordonner les actions arrêtées dans les programmes de mise en valeur et veiller à leur réalisation, •lproposer toute réglementation intéressant l’agriculture des régions sahariennes, •lpromouvoir les productions agricoles notamment, •lencourager l’intensification de l’agriculture et élargir la surface agricole utile par la Mise en valeur, •lcontribuer à la valorisation du patrimoine existant par des actions appropriées,

Organisation du CDARS L’arrêté interministériel du 07 Juin 1988 fixe l’organisation administrative du C.D.A.R.S comme suit: •lDépartement études et programmation •lDépartement de mise en valeur et de réhabilitation •lDépartement appui à la production •lDépartement des sols et des eaux •lDépartement de l’administration des moyens Par ailleurs, en sus de l’organisation officielle du C.D.A.R.S en départements, et dans l’objectif d’une intervention qui se veut davantage plus efficiente, le CDARS a procédé à la mise en place de deux antennes régionales; une à Adrar

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pour la couverture des activités dans les wilayas du SudOuest et l’autre à Djamâa dans la wilaya d’El Oued pour celles du Sud-Est.

Plusieurs actions et résultats Depuis sa création, le CDARS a inscrit 33 opérations d’équipement pour une AP dépassant la barre de 12 milliards de DA, ce qui est énorme pour une structure caractérisée par un sous effectif réel en encadrement technique, situation rendue plus problématique par les déperditions au profit des autres départements ministériels. Ces opérations ont permis de mener un certain nombre d’actions répondant dans une large mesure aussi bien à ses principales missions qu’aux préoccupations majeures du développement agricole en régions sahariennes. Parmi ces acquis, il y a lieu de citer :

Préservation des ressources naturelles -La réalisation d’une étude agropédologique sur 45.000 ha en zones sahariennes répartis comme suit : • Ouargla : 10.000 ha • El-Oued : 5.000 ha • Adrar : 25.000 ha • Ghardaïa : 5.000 ha -L’élaboration de l’étude du plan directeur général de développement des régions sahariennes (PDGDRS) qui a permis de définir les orientations stratégiques visant l’essor de ces espaces, en s’appuyant sur : • La Modélisation économique. • La Modélisation hydrogéologique. -Les orientations stratégiques issues de l’étude .Une priorité sans ambigüité: une production locale pour une consommation locale. .Un monopole de l’Agriculture Saharienne: le palmier dattier .Possibilité d’émergence d’un pôle céréalier et agroalimentaire.


S E RV I C E D’ACCOM PAGNEM ENT

(CDRAS)

profit des wilayas sahariennes

Pour certains aspects n’ayant pas été suffisamment traité dans le détail, ce plan directeur a recommandé l’élaboration d’études spécifiques pour :

- Approcher le dromadaire et les parcours sahariens ; - la filière datte ; - les schémas régionaux.

Préservation du patrimoine phoenicicole 1-Réhabilitation des anciennes palmeraies sur 60.000 ha. Cette opération vise à redynamiser le rôle socioéconomique des oasis à travers la levée d’un certain nombre de contraintes ayant relation avec : le déficit ou l’excès d’eau, l’accessibilité et le réaménagement des palmeraies. Les données chiffrées suivantes permettent de démonter l’envergure de ce programme : • Amélioration de 2300 km de réseaux d’irrigation ; • Réfection de 2746 km de réseaux de drainage. • Ouverture de pistes et voies d’accès sur prés de 2.000 km. •lLutte contre les mauvaises herbes et nettoyage de la palmeraie. • Résorption du chômage à travers la création de 13.200 postes d’emplois avec regain de l’activité agricole en milieu oasien.

Extension de la sole cultivable Mise en valeur agricole en grands périmètres : • Délimitation des périmètres 57.225 ha • Aménagement hydro agricoles 11.075 ha - Mobilisation de l’eau par la réalisation de 205 forages - Électrification des forages sur 308,89 Km - Amenée d’une ligne électrique HT axe Hassi Messaoud Gassi Touil - Superficie totale concédés : 5.575 ha - Superficie en instance de concession : 1.750 ha - Superficie en cours de concession : 3.750 ha Extension des oasis par la création de petites exploitations familiales : L’opération a permis l’identification de 136 périmètres

2-Valorisation des investissements hydro agricoles sur 5.000 ha • Réalisation de 41 forages. • Équipement de 42 forages en transformateurs. • Équipement de 110 forages en pompes immergées. • Réalisation de 25 puits. • Réalisation de 115 km de pistes de désenclavement. • Réalisation de 295 km d’électrification. • Réalisation et réfection de 150 km de réseaux d’irrigation. 3-Réaménagement des palmeraies de l’Oued Righ sur 3750 ha. 4-Elaboration de l’inventaire variétal de la palmeraie algérienne permettant de recenser prés d’un millier de cultivars à travers une quinzaine de régions phoenicicoles. 5-Edition de l’ouvrage intitulé : «Inventaire variétal de la palmeraie algérienne».

pour une superficie de 6.288 ha, soient 3.144 exploitations familiales de 02 ha répartis sur 67 communes. Les actions menées se résument comme suit : • Prospection, aptitude agropédologique, délimitation et levé topographique • Réalisation de 107 forages • Électrification des forages • Étude et réalisation des réseaux d’irrigation et de drainage • Réalisation de voies d’accès et servitudes • Plantation de 96.287 plants de Djebbars (820 ha) et fourniture de 6.041.480 palmes sèches pour Brise vent (241 km) • Fourniture de 3.201 serres tunnels à bords arrondis (130 ha).

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E Q U IPEM ENT S AGRICOL ES

Groupe Mécanique Spa

ETRAG, CMA et MAGI, fer de lance

Ph DR

L’Etat soutient les acquisitions de matériels agricoles à travers la mise en place de mécanismes de financement à même de solvabiliser la demande potentielle générée par notamment les objectifs de développement et de modernisation de l’agriculture, arrêtés par le Gouvernement.

L

e Groupe Mécanique Spa est favorable à toutes formes de partenariat industriel à négocier avec les partenaires technologues. Pour la concrétisation de toute action de partenariat, il est disposée à mener avec les partenaires intéressés, les processus de restructuration, de réorganisation, de filialisation et de mise à niveau de ses filiales pour le recentrage des activités vers les métiers de base et la spécialisation des sites industriels en partenariat, et ce pour les marchés locaux, régionaux et autres. De part son caractère fortement capitalistique et sa teneur technologique, le Groupe Mécanique Spa a inscrit le partenariat industriel comme axe stratégique majeur. Ph DR

moissonneuses batteuses, et divers matériels de récolte, avec une capacité de 500 moissonneuses batteuses et de 1000 faucheuses par an. L’entreprise ETRAG qui possède un complexe industriel de production de tracteurs agricoles située à Constantine assure la fabrication, le service après vente, la maintenance des équipements et la pièce de rechange des tracteurs agricoles au niveau national et international. Les deux disposent d’un important potentiel industriel améliorent la qualité des produits et élargissent leurs gammes de production à travers des alliances avec des partenaires technologues. MAGI, SFT et MAT sont des EURLs à potentiel industriel moyen (PME) et sont chargées de la fabrication de matériels agricoles complémentaires (charrues, citernes, cultivateurs..). PMAT constitue l’outil commercial et d’après-vente des entreprises de production de matériels agricoles et de ce fait s’intègre au processus de privatisation se situant en amont.

La filière MAGI Le complexe machinisme agricole (CMA) de Sidi Bel Abbes réalisé avec CLAAS (Allemagne) fabrique des

Toutes les activités de cette entreprise sont situées sur le même site : Entreprise de Fabrication de matériels agricoles et industriels (MAGI). Elle

Ph DR

est constituée de 2 grands complexes et de 3 unités de fabrication de matériels divers et destinés au secteur de l’agriculture : Le complexe tracteurs de Constantine réalisé avec Deutz (Allemagne) a une capacité de production de 5000 tracteurs agricoles. Trois unités de fabrication (MAGI, SFT, MAT) de divers matériels agricoles d’accompagnement tels : semoirs, matériel aratoire, matériel de fertilisation etc.

Equipements hydrauliques Le marché des pompes et vannes reste très important, l’entreprise POVAL pourra préserver sa part de marché. PMO (Production de machines outils) est à la recherche d’un partenariat soit à travers une fusion soit à travers une JV.

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L OIS ET PROCEDURES

Produits phytosanitaires à usage agricole

Mesures applicables à l’import et l’export Décret exécutif n°10-69 du 15 Safar 1431correspondant au 31 janvier 2010 fixant les mesures applicables lors de l’importation et l’exportation des produits phytosanitaires à usage agricole.

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3et 125(alinéa 2) ; -Vu la loi n°85-05 du 16 février 1985, modifiée et complétée, relative à la protection et à la promotion de la santé; -Vu la loi n∞87-17 du 1er août 1987 relative à la protection phytosanitaire ; Vu l’ordonnance n°03-04 du 19 Joumada El Oula 1424correspondant au 19 juillet 2003 relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, notamment son article 3 ; Vu la loi n∞04-04 du 5 Joumada El Oula 1428correspondant au 23 juin 2004 relative à la normalisation ; -Vu le décret présidentiel n°09-128 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril 2009 portant reconduction du Premier ministre dans ses fonctions ; -Vu le décret présidentiel n∞09-129 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril 2009 portant reconduction dans leurs fonctions de membres du Gouvernement ; -Vu le décret exécutif n°90-12 du 1er janvier 1990, modifié et complété, fixant les attributions du ministre de l’Agriculture ; -Vu le décret exécutif n°95-405 du 9 Rajab 1416correspondant au 2 décembre 1995, modifié et complété, relatif au contre le des produits phytosanitaires à usage agricole ; -Vu le décret exécutif n°03-451 du 7 Chaoual 1424correspondant au 1er décembre 2003 définissant les règles de sécurité applicables aux activités portant sur les matières et produits chimiques dangereux ainsi que les récipients de gaz sous pression ;

Article 1er. En application des dispositions de l’article 3 de l’ordonnance n°03-04 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 et conformément aux dispositions de la loi n∞87-17 du1er août 1987 et sous réserve du dispositif règlementaire institué par le décret exécutif n°03-451 du 1er décembre 2003, susvisés, le présent décret a pour objet de fixer les mesures applicables lors d’importation et d’exportation de produits agricoles phytosanitaires à usage agricole. Art. 2. L’importation de produits phytosanitaires à usage agricole est exercée par des importateurs agréés conformément à la règlementation en vigueur. Art. 3. L’importateur de produits phytosanitaires à usage agricole agréé est tenu de s’approvisionner auprès des fabricants et/ou des sociétés de formulation agréées dans leur pays d’origine par les autorités compétentes. Art. 4. L’importation de produits phytosanitaires à usage agricole est interdite lorsque le produit n’est pas homologué dans le pays d’origine. Art. 5. Sans préjudice des dispositions de l’article 23 du décret exécutif n°95-405 du 9 Rajab 1416 correspondant au 2 décembre 1995, susvisé, les produits phytosanitaires à usage agricole importés doivent être accompagnés du bulletin d’analyse correspondant à chaque lot justifiant que le produit est conforme aux exigences ayant prévalu à son homologation en Algérie, délivré par un laboratoire agréé par les services officiels du pays d’origine. Art. 6. Les produits phytosanitaires à usage agricole destinés à l’exportation sont soumis au contrôle de conformité par l’inspection phytosanitaire.

Après approbation du Président de la République ;

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‫العناكب عىل مختلف املزروعات‬ 2015 ‫ جـوان‬23

Acariens sur toutes cultures 23/06/2015

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Les hautes températures enregistrées au cours de cette période sont très favorables à la pullulation des acariens sur différentes cultures et plus particulièrement sur la tomate de plein champ, arbres fruitiers et certaines cultures légumières. A ce titre, nous conseillons les agriculteurs à intervenir dès l’observation des premières colonies d’acariens par l’application d’un acaricide approprié. Pour plus d’informations, veuillez vous rapprocher des services phytosanitaires régionaux.

‫تساعد درجات الحرارة املسجلة خالل هذه الفرتة يف تكاثر العناكب عىل‬ ‫ األشجار املثمرة‬،‫مختلف املزروعات و باألحامض عىل الطامطم املوسمية‬ .‫و بعض املحاصيل الحقلية‬ ‫و عليه ننصح الفالحني بالتدخل عند بداية ظهور أوىل العناكب و ذلك‬ ‫باستعامل مبيد حرشي‬ .‫مالئم‬ ‫للمزيد من املعلومات يرجى التقرب من مصالح حامية النباتات القريبة‬ .‫منكم‬

Important : pour les cultures dont le cycle a pris fin ou prendra fin prochainement, le respect des mesures sanitaires (élimination des mauvaises herbes, destruction des débris de cultures et fruits tombés au sol, travail du sol, désinfection,..) est primordial pour l’élimination des foyers d’acariens et d’autres ravageurs.

: ‫ يرحى القيام بعد الجني باإلجراءات اإلحرتازية التالية‬:‫هام‬ .‫القضاء عىل األعشاب الضارة‬ ،‫حرق و إتالف بقايا املزروعات و الثامر املصابة الساقطة عىل األرض‬ .‫خدمة و تطهري الرتبة‬

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L E PAL M IER

A feuilles pennées ou palmées

Les palmiers regroupent 2 700 espèces Coutumiers des littoraux méditerranéens, leur port élégant et leurs feuillages originaux ne cessent de séduire les amateurs de plantes qui rêvent de les acclimater dans leurs jardins. Ph DR

entouré d’une grande bractée appelée “spathe”. Chez certains genres d’aracées, l’épi peut porter plus de 2.000 fleurs. Les fruits ont une chair comestible tendre chez le palmier dattier (Phoenix dactylifera) ou dure chez le cocotier. De part ses spécificités botaniques les palmiers s’apparentent aux herbes; Il est impossible de les bouturer ou de les greffer. La seule méthode de multiplication reste le semis de graines, de préférence sur couche chaude. La germination est très lente (2 à 3 mois). Les petites graines seront plantées dans un mélange à dominante sableuse et recouvertes d’une épaisseur de substrat égale à leur taille. Les très grosses graines comme celles des cocotiers seront à moitié enterrées.

O

riginaires des zones chaudes du globe, les palmiers apportent une touche d’exotisme non négligeable au décor. Issus de la famille des Palmacées ou Aréacacées, les palmiers regroupent 2 700 espèces des plantes monocotylédones arborescentes portant de grandes feuilles pennées, palmées ou disposées en éventail au sommet d’un stipe. Le stipe est le nom donné à la tige robuste des palmiers, il s’agit d’un emboitement d’anciennes gaines foliaires imbriquées les unes dans les autres et résultant de la chute des feuilles induite par la croissance de la plante. Pour les palmiers on ne parlera donc jamais de tronc. Le stipe est reconnaissable par son diamètre constant qui ne varie pas du pied jusqu’au bouquet de feuilles. Ce stipe est en fait une tige remplie de moelle ou de fibres. Le stipe ne se ramifie pas sauf à de rare exception, on parlera alors de cépées lorsque des tiges multiples naissent au niveau du sol, comme dans le cas de Chamaedorea seifrizii par exemple.

Feuillage ornemental naturel Les feuilles des palmiers sont souvent larges et très découpées. Elles peuvent être pennées, c’est-à-dire que les folioles sont reparties de part et d’autres de la nervures comme chez les Cocos nucifera (cocotiers), les Phoenix canariensis, ou palmée ou flabelliforme (en forme d’éventail) chez le Chamaerops. L’ i n f l o r e s c e n n c e (spadice) des palmiers est formée d’un épi

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Certaines espèces produisent des rejets à leur pieds, il est alors possible de les séparer délicatement afin de les replanter à part en prenant bien soin de prélever une tige déjà bien enracinée. La réussite de cette technique reste toutefois aléatoire et le semis est sans conteste la seule manière sûre de multiplier les palmiers.

(Source : www.aujardin.info)

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P U B L I C AT I O N S

Crise mondiale de l’eau L’hydro-diplomatie

Auteur : Norbert Lispzyc Edition : De Passy. 2013

L’eau étant à la source de toute chose, elle occupe une place décisive dans les relations entre les hommes, mais aussi entre les Etats. De tout temps, elle a été perçue tantôt comme une frontière et une cause de conflit, tantôt comme un point de ralliement et de convergence. De nos jours, la nécessité d’une gouvernante commune des enjeux liés à l’eau commence progressivement à s’imposer aux acteurs concernés, c’est ce que l’on appelle «l’hydro-diplomatie». Et si, au lieu des «guerres pour l’eau» régulièrement vaticinées ici et là, s’imposait au contraire la Paix, à cause de l’eau! Dès aujourd’hui, ou dans un avenir très proche.

Insectes de France et d’Europe Auteur : Wolfgang Dierl et Werner Ring Edition : Delachaux et Niestlé. 2013 Un guide de terrain : une introduction à la connaissance des espèces européennes • Une clef de détermination permet de s’orienter parmi les principaux ordres d’insectes dont, notamment : les libellules, les sauterelles, les blattes, les punaises, les coléoptères, les abeilles et fourmis, les papillons, les mouches et moustiques, les puces, etc. • Plus de 400 espèces, choisies parmi les plus courantes et les plus représentatives de leur ordre sont ainsi illustrées et présentées en détail. Cet ouvrage recense également les larves les plus remarquables. • Les 500 dessins en couleurs constituent la base de ce guide d’identification en montrant l’aspect général et en soulignant les détails instinctifs. • Le texte donne une description des caractères essentiels et des variations possibles. Il précise l’habitat, la période d’apparition et les mœurs.

Anes et mulets Auteur : Victor Siméon. Edition : De Vecchi. 2014.

Depuis la plus haute Antiquité, l’âne et le mulet ont souffert d’une réputation bien injustifiée, malgré leur générosité, leur endurance au travail et la multitude de services qu’ils ont rendus à l’homme.. A l’origine de l’âne et de son cousin, le cheval, aussi loin que l’on puisse remonter, c’est-à-dire vers 70 millions d’années avant notre ère, vivait un petit animal, à peine plus grand qu’une marmotte, que les paléontologues baptisèrent Hyracoterium du grec hyrax, «souris», et thérion, «bête sauvage», puis, avec un brin de poésie supplémentaire, Eohippus, c’est-à-dire «cheval de l’aube». Le premier fossile de cette créature fut découvert en 1841 en Angleterre par Richard Owen, biologiste, spécialiste en anatomie comparée et paléontologiste britannique. Cet animal avait vraisemblablement pour habitat d’origine les épaisses forêts d’Amérique du Nord, où l’on trouva une forte concentration de fossiles. Son expansion migratoire vers l’Europe et l’Asie s’effectua, selon toute évidence, en cette période très différente de celle qui se déroulait sur notre continent, du fait de la dérive des plaques, par le détroit de Behring. Il est, en effet, bien temps de rendre un hommage appuyé aux sept races d’ânes reconnues que l’on qualifiait autrefois de «cheval du pauvre», mais aussi à tous ceux, nombreux, qui ne répondent pas à un standard véritablement déterminé.

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HIER ET AUJOURD’HUI

Son nom est lié aux palmiers

Palmyre ou «l’épouse du désert» L’étymologie exacte du nom «Palmyre» est inconnue, bien que certains chercheurs pensent qu’il était lié à des palmiers dans la région. Elle était connue sous le nom de «l’épouse du désert» en raison de sa place comme étape vitale pour les voyageurs traversant le désert Syrien pour la Mésopotamie. Les habitants de Palmyre construisirent une série de grands monuments funéraires contenant des dalles de calcaire avec des bustes représentant le défunt. L’étymologie exacte du nom «Palmyre» est inconnue, bien que certains chercheurs pensent qu’il était lié à des palmiers dans la région. D’autres, en revanche, pensent qu’il provient d’une mauvaise traduction du nom «Tadmor» (cf. Colledge, Seyrig, Starcky etc..). Les spécialistes notent que Palmyre est devenu l’une Ph DR

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almyre (ou Tadmor ou Tadmore ou Tadmur ou Tudmur ou Tadmar, en arabe : ) fut une cité-État, capitale de la Palmyrène, qui est déjà mentionnée au IIIe millénaire. Elle est une grande palmeraie de Syrie centrale, à 215 km. au Nord de Damas, à mi-chemin entre l’Oronte et l’Euphrate, passage obligé du désert Syrien. Véritable oasis au milieu de la steppe, la Palmyrène était une vaste plaine fertile et riche en sources. Palmyre était une étape vitale du commerce caravanier pour les voyageurs traversant le désert Syrien pour la Mésopotamie. Elle était connue sous le nom de «l’épouse du désert». Sa prospérité venait de l’ampleur des trafics des produits de l’Inde et de l’extrême Orient, très prisés par les Romains. Les premières références à la ville sous son nom pré-sémitique de Tadmor (ou Tadmur ou Tudmur), son consignées dans des textes Babyloniens trouvés dans les tablettes de Mari et datés du XVIIIe siècle av.J.C. Bien que l’ancien site soit tombé en désuétude après le XVIe siècle, il était encore connu sous le nom de Tadmor en arabe. Ph DR

des villes les plus riches du Proche-Orient et que les Palmyréniens (ou Palmyriens) ont réussi l’exploit d’être les seules personnes à vivre aux côtés de Rome sans être romanisés. Il semble qu’ils aient tout simplement fait semblant d’être Romains.

Une oasis pour les caravanes Au cours du Ier siècle av.J.C Palmyre fit partie d’un réseau marchand caravanier reliant la côte Méditerranéenne Romaine de Phénicie et la Syrie à la Mésopotamie et la Perse, ce qui lui apporta rapidement une grande prospérité. En 64 av.J.C, la République Romaine annexa le royaume Séleucide et le Général Romain Pompée (106-48 av.J.C) créa la province de Syrie, mais Palmyre resta indépendante commerçant avec Rome et les Parthes et n’appartenant à aucun des deux. La plus ancienne inscription connue de la ville de cette époque est datée 44 av.J.C où elle est notée comme un oasis mineur offrant l’eau pour les caravanes qui prenaient la route du désert, mais en pleine évolution. La ville attira les convoitises, et selon Appien d’Alexandrie (Historien Grec, 90-v.160), en 41 av.J.C les Romains, conduits par le Général Marc Antoine (83-30 av.J.C), essayèrent de la piller mais ils échouèrent. Les Palmyréniens avaient eu l’intelligence à l’approche de l’armée Romaine de se réfugier avec leurs biens de l’autre côté de l’Euphrate, coté Parthe. Certains spécialistes en déduisent qu’à cette époque les habitants étaient encore essentiellement des nomades vivant de l’élevage et du commerce caravanier. (www. antikforever.com)

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TOUT EN SANT E

Sucrés, neutres ou acides

Des fruits plus digestes que d’autres

Ph DR

Les fruits sucrés se combinent très bien avec les fruits légèrement acides, donc bananes et poires, ça va très bien. Par contre ils ne se combinent pas avec les fruits acides, par exemple bananes et pamplemousse ne se mélangent pas bien.

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ous les fruits se digèrent très vite, mais certains sont plus rapides que d’autres. Donc il ne suffit pas de manger des fruits pour digérer obligatoirement parfaitement car de mauvaises combinaisons provoquent indigestion, fermentation et gaz à tous les étages ! Il existe différentes catégories de fruits : 1.Les fruits sucrés comme les bananes, dattes, kakis, raisins, figues… 2.Les fruits légèrement acides ou sub-acides, moins sucrés : poires, pêches, pommes, nectarines, prunes, litchis, mangues, fruits rouges… 3.Les fruits acides, oranges, kiwis, mandarines, pamplemousses, citrons, ananas, tomates… 4.Et enfin tous les melons et pastèques qui sont à part. 5.Plus un fruit est mûr et plus il est sucré. Les règles bien connues sont : 1.Les fruits sucrés se combinent très bien avec les fruits légèrement acides (donc bananes et poires, ça va très bien). Par contre ils ne se combinent pas avec les fruits acides.

(par exemple bananes et pamplemousse ne se mélangent pas bien). 2.Les fruits sub-acides se combinent très bien avec les fruits acides (pommes et kiwis) 3.Les fruits acides se mélangent avec tout sauf les fruits sucrés. 4.Par contre les melons qui contiennent énormément d’eau (97% d’eau) ne se combinent avec rien, en principe et doivent être mangés avant (entre 20 et 30 minutes) tout le reste. Si vous mangez du melon après un repas de bananes, cela créera des embouteillages dans votre ventre car le melon se digère encore plus rapidement que les bananes et va rattraper. Cela revient à manger du melon après un plat de pâtes ! 5.Les jus de fruits et l’eau doivent être pris avant de manger ou alors carrément mélangés dans les smoothies.

Qu’en est-il des légumes ? Et les légumes dans tout ça? Et bien les légumes verts, salades, concombres, céleri etc. se marient avec tout. Si vous mangez des féculents parfois le soir, après votre salade, sachez que les légumes féculents, comme la pomme de terre, la patate douce, le quinoa… ne se marient pas avec les fruits sucrés, ni avec les fruits acides. Leur digestion étant la plus lente, ils doivent être pris en dernier, mais ils se mélangent avec tout le reste. Quant aux graisses, les noix, avocats, graines, noix de coco ? Ils ne se mixent pas bien avec les fruits sucrés mais elles vont bien avec le reste. Mais ne les mélangez pas entre eux au cours d’un même repas. Le pire mélange étant sucregraisse, ne mangez pas de l’avocat avec une banane.

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A GOUTER

Onctueux et délicieux

Fondant aux dattes avec sauce caramel Ingrédients : Mélange de chapelure : • 2 tasses de chapelure graham. • 1/2 tasse de gruau. • 1 tasse de beurre fondu. Bien mélanger tous les ingrédients jusqu’à ce que le tout soit bien homogène. Pressez la moitié du mélange dans le fond d’un moule carré. Réserver l’autre moitié pour le dessus. Garniture de dattes : • 2 tasses de dattes séchées, coupées en morceaux.

• 1/2 tasse de cassonade légèrement tassée. • 1 cuillère à table de farine. • 1 tasse d’eau bouillante. • 2 cuillères à thé de jus de citron. • 1 cuillère à thé de vanille. Sauce caramel • 1 tasse de cassonade. • 1 tasse de crème 15% ou 35%. Dans une petite casserole, mélanger les ingrédients et faire chauffer jusqu’à ce que la sauce soit de consistance onctueuse.

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Préparation : 1-Mélanger tous les ingrédients de la garniture dans une casserole. 2- Cuire à feu moyen jusqu’à ce que le mélange soit épais et onctueux, en remuant constamment. -3-Verser la garniture sur la préparation de chapelure dans le moule et bien étendre uniformément. -4- Saupoudrer du reste de chapelure sur la garniture aux dattes et presser légèrement. -5-Cuire au four à 350°F pour 25-30 minutes. -6-Laisser tiédir ou refroidir dans le moule avant de le tailler. -7-Servir avec la sauce au caramel. (Source: www.lesfoodies.com)

Vanille, cannelle et muscade

Barres aux courgettes et aux dattes Ingrédients

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• 3/4 de tasse de farine. • 1 1/2 tasse de flocons d’avoine (prendre ceux à cuisson rapide). • 2 cuillères à thé de poudre à pâte. • 1 cuillère à thé de cannelle. • 1/2 cuillère à thé de muscade. • 1/4 de cuillère à thé de bicarbonate de soude. • 1/4 de cuillère à thé de sel. • 2/3 de tasse de cassonade. • 2 cuillères à table de beurre fondu. • 3/4 de tasse de lait. • 1 cuillère à thé de vanille. • 1 gros œuf. • 1 tasse de courgettes râpées. • 1/2 tasse de dattes hachées.

Préparation : 1-Préchauffer le four à 350 °F. -2-Graisser légèrement un moule de 7 x 11 pouces. -3-Dans un bol moyen, mélanger ensemble la farine, les flocons d’avoine, la poudre à pâte, la cannelle, la muscade, le bicarbonate de soude et le sel. 4-Dans un grand bol, battre la cassonade et le beurre fondu quelques minutes. Ajouter le lait, la vanille et l’œuf. Bien battre. 5-Incorporer les ingrédients secs au mélange liquide et brasser juste assez pour humecter. -6-Incorporer les courgettes râpées et les dattes, puis mélanger jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. -7-Verser la préparation dans le moule et cuire pour environ 30 minutes. -8-Laisser refroidir complètement et couper en barres. (Source: www.lesfoodies.com)

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A GOUT ER

Farine, maïzena et fleur d’oranger

Gâteau au chocolat et aux dattes Ingrédients :

• 100 gr de chocolat noir pâtissier. • 100 gr de beurre. • 3 œufs. • 100 gr de sucre en poudre. • 20 gr de maïzena. • 80 gr de farine. • 1/2 sachet de levure chimique. • 100 gr de dattes dénoyautées. • 1 cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger • 4 gouttes d’extrait d’amandes amères.

• 1 pincée de sel. • 2 cuillères à soupe de graines de sésame. Pour le décor : • Sucre glace. • 2 dattes • Graine de sésame • 1 cuillère à café de miel. Ph DR

Préparation : 1-Préchauffer votre four à 180°c -2-Faire fondre au bain marie le chocolat coupé en morceaux et le beurre. -3-Dans un saladier battre les œufs et le sucre ensemble jusqu’à ce que le mélange blanchisse. -4-Ajouter ensuite la maïzena, la farine, la levure, la pincée de sel et les gouttes d’extrait d’amandes amères. -5-Enlever le noyau des dattes et les mixer. Les ajouter à la préparation précédente. Bien mélanger. -6-Ajouter ensuite le chocolat fondu. Mélanger de nouveau et mettre la cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger et les graines de sésame. -7-Mettre le tout dans un moule de votre choix en silicone de préférence et mettre à cuire 30 à 35 min environ. Bien surveiller la cuisson. -8-Sortir du four et laisser tiédir avant de démouler. -9-Passer au décor : 10-Tremper les 2 dattes dans le miel et les graines de sésame. Les disposer sur le gâteau. 11-Parsemer de sucre glace et déguster tiède ou froid.

(Source: www.lesfoodies.com)

Peu d’ingrédient et facile à faire

Petits carrés de dattes Ingrédients

• 300 g de dattes dénoyautées. • 300 ml d’eau bouillante. • 1 cuillère à café de bicarbonate. • 150 g de sucre de canne. • 60 g de beurre. • 2 œufs. • 150 g de farine. • 1/4 de sachet de levure. Ph DR

Préparation : Préchauffer le four à 200°C. 1-Verser les dattes, l’eau et le bicarbonate dans le bol de robot et laisser tiédir 5 minutes le temps de chemiser le moule ou le beurrer et fariner. -2-Ajouter le sucre et le beurre en morceaux. -3-Mixer 3 à 4 secondes. -4-Ajouter les œufs, la farine et levure puis mixer juste pour mélanger les ingrédients. -5-Garnir le moule et mettre au four 40 minutes. Une fois le gâteau cuit, laisser refroidir sur une grille. Couper des carrées que vous saupoudrer de sucre glace et décorer au choix (feuilles de menthe et mûre) (Source: www.lesfoodies.com)

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