Le Monde des Dattes N°9

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Le Monde des Dattes Magazine mensuel N°9 - Septembre 2014

www.lemondedesdattes-dz.com

Prix : 300 DA / 3€

ISSN 2352-9881

Base de la sécurité alimentaire

L’agriculture familiale clé de réussite

Entretien de Abderrahmane Benkhalifa. Chercheur et consultant en biodiversité

Pratiques familiales de conservation

Tracteurs Mahindra en Algérie

«Il faut une institution spécial isée sur le palmier dattier»

De véritables connaissances à sauvegarder

L’entreprise Azouaou dotée d’ateliers mobiles



EDITO

La sécurité, une affaire de famille !

Magazine mensuel édité par A.G.R.I.V.E.T CONSULTING Directeur de la publication Abderrezak Benkhedda Directeur de la rédaction Salah Eddine Belabes Ont collaboré à ce numéro Malek Belguedj, Ryad Ben, Farah Malak, Mourad Tayeb, Sara Djema Infographie et mise en page ATH Photographie Mustapha Khlili (Ph LMD) Impression Imprimerie Eddiwan Service commercial H.Younsi Service publicité et abonnement Tel /Fax : +213 (0) 21 46 20 50 Fax : +213 (0) 21 46 13 10 Contact pub pub.lemondedesdattes@gmail.com

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Contact direction direct.lemondedesdattes@gmail.com

Adresse : Lotissement Pons Villa n°82 Garidi 1 Kouba Alger. 16 004. Algérie

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oin des relents alarmistes, l’Algérie doit en urgence rassembler et consolider les éléments qui lui permettent d’assurer sa sécurité stratégique nationale. En cela, le volet alimentaire est des plus importants, mais également des plus délicats dans une conjoncture de crise mondiale majeure. Les ressources financières, les avancées technologies et les potentialités propres au pays sont disponibles actuellement. Des atouts dont sont jaloux les ennemis certes, mais même les amis. Toutefois, leur exploitation mérite plus d’attention, plus d’efforts et surtout plus d’efficacité pour rendre atteindre et s’assurer la sécurité alimentaire. C’est d’ailleurs dans cet esprit que le ministère de l’Agriculture et du développement rural va se déplacer le 1er octobre à El Oued, pour la cérémonie officielle de la 21ème édition de la Journée nationale de la vulgarisation agricole (JNVA) qui correspond, en même temps, au lancement de la campagne agricole 2014/2015. A travers l’ensemble des wilayas du pays, le mot d’ordre est: « L’agriculture familiale : base de la sécurité alimentaire». Simple slogan, mais porteur de nombreux messages pour les familles algériennes qui ont du mal, au fil des années, à joindre les deux bouts. L’exode rural avec tous les droits reconnus pour les Algériens de s’établir là où ils veulent a fragilisé le secteur agricole, pourtant source de tous les bienfaits. Peut-être les Algériens vont alors se rendre compte qu’ils travaillent pour finalement aller se procurer les produits alimentaires. Donc, pourquoi ne pas travailler la terre et rendre la sécurité … alimentaire une affaire de famille et non de l’Etat !

Abderrezak Benkhedda

Les manuscrits, photographies ou tout autre document ou illustration adressés ou remis au magazine ne seront pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tout ou partie d’un article sauf autorisation de la direction. N°9 - Septembre 2014

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SOMMAIRE A l’ETRANGER

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Du 19 au 23 octobre à Paris

Salon international de l’agroalimentaire (SIAL) REPERES

7-8 Foire Européenne de Strasbourg 2014

L’Algérie, invité d’honneur

Symposium international sur l’agro-écologie

Le ministre de l’agriculture à Rome DANS LA PALMERAIE

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El Ghayadha (Biskra)

Belkacem Belarbi, heureux entre ses oliviers et ses palmiers ZOOM

10-11

4ème conférence internationale en octobre

Cap sur la gestion de l’eau en montagne Attentes de la récolte à Ghardaïa

Plus de 560 000 quintaux de dattes QUESTIONS-REPONSES

12-13

Abderrahmane Benkhalifa. Chercheur et consultant en biodiversité

«Il faut une institution spécial isée sur le palmier dattier»» DOSSIER

14-15-16-17

Base de la sécurité alimentaire

L’agriculture familiale clé de réussite VUE SUR L’ENTREPRISE

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Forte de l’expérience industrielle de ses fondateurs

Maghreb Ceramique, ambition et savoir faire LES TECHNIQUES

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Pratiques familiales de conservation

De véritables connaissances à sauvegarder DERIVES DE LA DATTE

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Large disponibilité de la matière première

A quand des entreprises appropriées ? OPPORTUNITES

22-23

Semi arides, sèches ou sableuses

Peu de spéculation sur les zones des palmiers DESTINATION Madâ’in Sâlih comme référence historique

450 variétés de dattes en Arabie saoudite

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24-25


SOM M AIRE MALADIES DES PALMIERS

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Blanchissement des palmes du cœurr

La pourriture du bourgeon ou «balaat» SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT

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Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI)

Promotion des produits et services nationaux EQUIPEMENTS AGRICOLES

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Tracteurs Mahindra en Algérie

L’entreprise Azouaou dotée d’ateliers mobiles LOIS ET PROCEDURES

32-33

Création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage au Sud

Allégement des procédures d’accès au foncier agricole LE PALMIER

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Fréquent dans les palmeraies du Sud

Itima, une variété à mieux faire connaître PUBLICATIONS

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L’urbanisme végétal

Des arbres dans la ville HIER ET AUJOURD’HUI

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Répandus dans toute l’Afrique du Nord

Les palmiers fournissaient presque tout TOUT EN SANTE

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Reconnues par de nombreuses médecines

Les grandes vertus du vinaigre naturel A GOUTER

40-41

Avec du cacao et des noisettes

Pâte à tartiner aux dattes Avec du sirop de rose

Bouchées moelleuses aux dattes et pistaches

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A L’ E T R A N G ER

Du 19 au 23 octobre à Paris

Salon international de l’agroalimentaire (SIAL)

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e Salon n°1 Mondial de

l’Alimentation se tient à Paris, du 19 au 23 octobre 2014. Le Parc des Expositions de Paris Nord VillepinteFrance accueille l’événement Ph DR majeur de l’agroalimentaire mondial ; SIAL Paris et ses plus de 6 000 exposants et 150 000 visiteurs hautement qualifiés. Parmi

eux, les Top décideurs français et internationaux… Cette année encore, le SIAL vous aide à dénicher les tendances d’aujourd’hui et de demain ! En 2014, les meilleures innovations du monde seront à nouveau présentées sur le salon, et les vainqueurs bénéficieront d’une visibilité exceptionnelle ! Le SIAL valorise les exposants engagés dans une démarche de développement durable en éditant un parcours thématique spécifique : « démarches et produits équitables, responsables et durables » qui sera diffusé aux entrées du salon. Ce parcours présente une liste d’exposants ayant une démarche ou des produits pouvant s’inscrire dans une politique de développement durable.

Salon mondial Pollutec

Leader de l’environnement et de l’énergie

Ph DR

ollutec, 26ème édition du salon leader mondial du marché de l’environnement et de l’énergie qui se tiendra du 2 au 5 décembre 2014 à Lyon (France) rassemblera quelque 2 300 spécialistes de tous les métiers

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Secteur agricole

répartis à travers 9 grands secteurs d’exposition. Pollutec rassemble des professionnels du monde entier autour des solutions innovantes permettant de réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement qu’il s’agisse de l’industrie, des collectivités ou du tertiaire. Sur 100 000 m² d’exposition, quelque 65 000 visiteurs professionnels sont attendus pour voir 2 300 exposants, assister à 400 conférences, découvrir 200 innovations en avant-première et autre évènement.

Les palmiers dans le monde

Premier 70 % de la production pourvoyeu d’emplois est arabe

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’agriculture emploie plus de 1,3 milliard de personnes dans le monde, soit près de 40% de la population active mondiale. L’agriculture est le premier pourvoyeur d’emplois de la planète. Dans une cinquantaine de pays, l’agriculture emploie la moitié de la population, voire jusqu’à 75% pour les plus pauvres. Si l’agriculture ne représente plus que 4,2% des emplois directs dans les pays développés, ce secteur emploie encore plus de 52% de la population active en Afrique et en Asie et 59% en Océanie. Ces chiffres ne doivent pas faire oublier que la proportion d’agriculteurs a baissé au cours du 20ème siècle3 dans toutes les régions du monde : de 35% à 4,2% dans les pays développés entre 1950 et 2010, et de 81% à 48,2% dans les pays en développement.

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ctuellement, la palmeraie couvre à peine une superficie d’environ 44.000 ha correspondant à environ 4.430.000 palmiers, soit une densité moyenne de 100 pieds à l’hectare. Au niveau mondial, vient l’Iraq (21,5 millions de palmiers), l’Arabie Saoudite (12 millions de palmiers), l’Egypte (11 millions), le Sultanat d’Oman (8 millions), l’Algérie (7,5 millions), la Libye (7 millions) et le Soudan (4,7 millions). Quant à la production mondiale de dattes, elle est évaluée à 3,7 millions de tonnes, dont environ 70 % proviennent de pays arabes. De surcroît, sa répartition entre pays producteurs révèle que plus de 40 % du tonnage global est assuré par l’Egypte (15,6 %), l’Arabie Saoudite (14,5 %) et l’Iraq (13,4 %).

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REPERES

3ème exposition de la production agricole

Abdelouahab Nouri à Boumerdes

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onsieur Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du développement rural a ouvert la 3ème exposition de la production agricole qui s’est tenu les 11 et 12 septembre 2014 au niveau du complexe sportif de Boumerdès. Organisée par la chambre d’agriculture de Boumerdès et en collaboration avec la direction des services agricoles (DSA) sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture et du développement rural, cette manifestation nerf de l’économie est un moyen efficace de contribution à l’essor et au développement de l’agriculture en Algérie. Regroupant des agriculteurs et des industriels, cet évènement est

une espace de rencontre et d’échange entre les différents professionnels du secteur agricole. C’est également une occasion pour les participants de lier des relations d’affaires à même de développer l’agriculture en Algérie. Ce genre de manifestations, qui visent à professionnaliser davantage les agriculteurs et les créateurs de richesses, se sont multipliés d’une manière remarquable ces dernières années. Plusieurs salons ont été organisés à longueur d’année sur l’ensemble du territoire national et qui concernent aussi bien les fruits et légumes, l’apiculture, la

Ph DR

phoeniciculture, le lait, la pomme de terre, l’oléiculture que la céréaculture et la mécanisation.

Ressources en eau

Un forage pour les palmeraies d’El Megloub

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itué dans la commune d’ElHadjeb à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Biskra, le forage du périmètre d’ElMegloub a fait l’objet de la visite de travail et d’inspection de M. Hocine Necib, ministre des Ressources en eau en déplacement les 8 et 9 septembre 2014. Il s’agit, en fait, d’un forage

Foire européenne de Strasbourg 2014

L’Algérie, invité d’honneur

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our cette 82ème édition, la Foire Européenne de Strasbourg organisée au Parc des Expo du Wacken du 5 au 15 septembre 2014 a invité ses nombreux visiteurs à découvrir la culture algérienne. Les allées de la Foire Europ’ de Strasbourg

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ont proposé au public de découvrir les traditions de l’Algérie : l’artisanat avec ses produits en bois ou en terre, les bijoux, les tenues traditionnelles, la gastronomie… Une importante délégation algérienne dirigée par le ministre du Commerce, Amara Benyounès, accompagné de plusieurs personnalités dont l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama et la Consul d’Algérie à Strasbourg, Houria Yousfi a fait le déplacement au Parc des Expo du Wacken.

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qui alimentera plusieurs périmètres agricoles essentiellement constitués de palmeraies. Le ministre a également inspecté le barrage de Foum El-Gherza à SidiOkba, le projet de renforcement en eau potable à Chetma et le château d’eau de Haï El-Moudjahidine

Foire internationale de Chalons (France)

Un pavillon Algérie bien en vue Des opérateurs économiques algériens ont participé à la 68e édition de la Foire Internationale de Chalons en Champagne (France) organisé du 05 au 07 septembre 2014. Un pavillon Algérie installé sur le parvis d’honneur de cette foire a constitué une occasion pour célébrer l’amitié algéro-française et promouvoir les échanges économiques entre les deux pays et la présentation des avantages de l’investissement en Algérie. La participation des entreprises algériennes a bénéficié d’une prise en charge au titre du Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE) à hauteur de 50% (location d’espaces et transport des échantillons). N°9 - Septembre 2014

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REPERES

Symposium international sur l’agro-écologie

Le ministre de l’agriculture à Rome

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onsieur Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du Développement rural a pris part à la réunion ministérielle du Symposium international sur l’agro-écologie pour la sécurité alimentaire et la nutrition qui s’est tenue le 19 septembre 2014 à Rome (Italie) au siège de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le symposium se tiendra en cohésion avec l’objectif stratégique n°2 de la FAO, sous le thème «rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus

durables» et sera une occasion pour faire le bilan de l’état actuel de la science et des pratiques de l’agro-écologie ainsi que des initiatives en cours dans le monde qui développent les approches agroécologiques en tenant compte des aspects économiques sociaux t environnementaux dans les pays développés et en développement. Monsieur Abdelouahab Nouri aura des entretiens avec ses homologues notamment Stéphan Le Foll, ministre français de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

Illizi

Des serres et des forages

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serres ont été implantées durant la saison agricole à travers la wilaya d’Illizi, selon Brahim Ahmed, directeur des services agricoles (DSA). Inscrite au titre du fonds de développement des régions du sud (FDRS-2014), cette opération qui a nécessité un montant de 23 millions DA, consiste en l’acquisition et l’installation de 84 serres plastiques, dont 36 unités dans les périmètres agricoles situés dans la commune du chef lieu , et 48 autres serres dans d’autres périmètres implantés au niveau de la commune de Djanet. Cette action sera par la suite généralisée à d’autres collectivités de la wilaya, selon l’expansion de l’activité agricole. Cinq périmètres agricoles de la commune de Bordj Omar Idriss, au nord de la wilaya, seront également dotés des serres plastiques, après l’achèvement des travaux de réalisation du réseau d’irrigation. Les périmètres agricoles relevant de la région de Djanet seront aussi renforcés prochainement par l’implantation de 35 serres supplémentaires. Ce programme a permis également l’équipement de huit forages profond situés dans des périmètres collectifs, pour un coût global estimé à 24 millions DA, dont sept dans la commune de Djanet et un périmètre agricole à In-Amenas.

FLASH Projet Logic pour les jeunes

Le projet «Logic» qui est une mise en œuvre du concept de formation tout au long de la vie afin de répondre à l’évaluation des besoins des économies dynamique, regroupe un consortium composé de 13 partenaires internationaux dont l’Algérie, coordonné par l’Université d’Alicante (Espagne) L’objectif principal de «Logic» est d’améliorer la formation tout au long de la vie et les possibilités d’emploi pour la jeunesse et promouvoir la formation tout au long de la vie (LLL/ Life Long Learning) dans les sociétés du voisinage méridional, grâce à un concept formation tout au long de la vie intégré en partenariat avec les établissements d’enseignement supérieur.

INDICE Des hommes d’affaires tunisiens à Alger Une rencontre d’affaires algéro-tunsienne a été organisée le 22 septembre 2014 au siège de la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI) à l’occasion du déplacement d’une délégation tunisienne économique conduite par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect). Ayant pour objectif de favoriser le développement économique, diversifier les relations partenariales algéro-

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tunisiennes et renforcer les liens et les échanges entre les deux pays, cette rencontre a offert un espace de rencontres «B to B» aux entreprises des deux pays activant dans les secteurs suivants : agroalimentaire, électronique et automatisme, conseil et formation, matériaux de construction, bâtiment et travaux publics, hôtellerie et restauration, mobilier et ameublement, services informatiques, haute Technologie, industrie du textile et habillement.


DANS L A PAL M ERAIE

El Ghayadha (Biskra)

Belkacem Belarbi,

heureux entre ses oliviers et ses palmiers A 63 ans, Belkacem Belarbi entretient avec beaucoup de passion sa palmeraie qu’il n’a cessé de développer depuis 13 années. Cependant, la non disponibilité de l’eau en quantité suffisante pose un véritable problème pour le bon entretien et la survie de cette palmeraie. Par Mourad Tayeb

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ituée à El Ghayadha, une localité située entre Doucene et Laghrouss dans la wilaya de Biskra, la palmeraie de Belkacem Belarbi abrite quelque 1 000 palmiers et 800 oliviers. Ce qui fait d’elle un beau jardin à visiter et à contempler pour mesurer les gigantesques efforts consentis par son propriétaire tout au long des treize années écoulées. «Mon histoire commence durant l’année 2000 quand j’ai vendu tout le matériel de ma petite entreprise d’électricité et je me suis décidé à aller vers l’agriculture surtout la phoeniciculture» raconte Belkacem Belarbi. Aujourd’hui, établie sur sept hectares, les palmiers sont la preuve tangible de cet homme, âgé de 63 ans et qui, un beau jour, change de vocation et se consacre au travail de la terre. « J’ai tout fait pour planter mes palmiers, pour les irriguer avec la technique de la goutte à goutte et également pour les fouilles et le forage» rappelle-t-il avec beaucoup de fierté sur le visage. Belkacem Belarbi a exercé divers métier durant sa vie professionnelle pour atterrir dans une palmeraie : économe, enseignant, employé à Sonelgaz et entrepreneur. « Je garde de bons souvenirs et l’expérience acquise dans ces différents boulots m’a beaucoup

aidé quand je suis devenu agriculteur parce qu’aujourd’hui le travail de la terre exige des connaissances et surtout une application des nouvelles techniques» explique-t-il.

Problème d’eau La satisfaction est grande lors de la cueillette des dattes puisque les rendements sont positifs notamment pour Deglet Nour qui reste la datte phare des variétés connues dans la région de Biskra. «Je ne me plains dès le moment où lorsqu’on fait un effort, la terre vous le rend bien » fait observer, avec sourire, Belkacem Belarbi. D’ailleurs, même les oliviers

sont là pour attester que les efforts payent bien. «J’ai eu jusqu’à 21 litres d’huile d’olive par quintal et c’est là la meilleure preuve que quand on sème, on récolte» ajoutera-t-il. Cependant, la non disponibilité de l’eau en quantité suffisante pose un véritable problème pour le bon entretien et la survie de cette palmeraie. «J’attends incessamment l’approbation des autorités pour une autorisation de forage d’où dépend l’avenir de ma palmeraie et même si je dois creuser profondément avec tous les surcoûts que cela va me causer» note-t-il. M. T.

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ZOOM

4ème conférence internationale en octobre

Cap sur la gestion de l’eau en montagne La station alpine de Megève (France) accueillera les 8, 9 et 10 octobre 2014, la 4ème Conférence internationale sur la gestion de l’eau en montagne. continuent à être « les châteaux d’eau du Monde ».

Une stratégie à l’échelle des massifs

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ors des trois précédentes conférences de Megève en 2002, 2006 et 2010, une alerte avait déjà été lancée sur la nécessité d’adopter des stratégies d’adaptation face aux effets du réchauffement du climat sur les ressources en eau. Aujourd’hui, la communauté scientifique confirme la réalité du réchauffement climatique et s’accorde sur le fait que la préservation de la ressource en eau est fortement liée à l’aménagement des territoires montagnards. La température moyenne des Alpes a augmenté en un siècle de plus du double du réchauffement terrestre global : Les modèles y projettent une augmentation de température d’ici à 2100 comprise entre + 2,6 et + 3,9°C. Alors qu’ils ont déjà perdu entre 20 et 30% de leur volume depuis 1980, les glaciers alpins pourraient encore régresser de 30 à 70 % de leur volume d’ici à 2050 et quasiment tous les plus petits d’entre eux auront alors disparu ! Les glaciers des Pyrénées ont perdu 80% de leur surface depuis 1850 et ceux des Alpes 40 % en moyenne. Avec le changement climatique, la forme (neige ou pluie) et la répartition saisonnière des précipitations seront aussi fortement modifiées en montagne.

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Les châteaux d’eau du Monde Tous les grands fleuves européens, Ebre, Rhône, Pô, Rhin, Danube, Vistule... et leurs principaux affluents prennent leur source en montagne et ont un régime principalement nivoglaciaire, dépendant fortement de l’enneigement et des glaciers. Les montagnes apportent aujourd’hui une contribution essentielle aux débits de tous ces grands fleuves : Elles jouent le rôle de « régulateurs ». Sous l’effet déjà très sensible du changement climatique en montagne, avec la diminution de l’enneigement et la fonte des glaciers, les régimes hydrauliques de tous ces grands fleuves sont en train de se modifier... Or, la régularité du débit de ces fleuves est déterminante pour l’alimentation en eau potable des populations de l’aval, et pour le développement économique des piémonts et des plaines : elle est indispensable à l’hydroélectricité, à la navigation fluviale, à l’irrigation, ou encore au refroidissement des centrales thermiques ou électronucléaires... La satisfaction des besoins en eau, à l’avenir et pour tous les usages, est donc l’affaire de tous de l’amont jusqu’à l’aval des fleuves ! Il est désormais indispensable d’agir vite, si l’on veut que les montagnes

Aujourd’hui l’heure est venue de repenser la gestion des eaux et des sols de montagne en tenant compte, prioritairement, des contraintes stratégiques de l’approvisionnement en eau des populations et des économies des piémonts et des plaines en aval. La réflexion doit se baser sur les principes d’une solidarité de bassin et une meilleure prise en compte des services rendus par les écosystèmes montagnards : Conservation et stockage des ressources en eau, aménagement des versants pour retenir l’eau, gestion du couvert végétal et forestier, protection des zones humides, zonages de protection, réduction de l’imperméabilisation des sols...

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Z OOM

Attentes de la récolte à Ghardaïa

Plus de 560 000 quintaux de dattes Considérée comme l’une des plus importantes zones productrices de dattes en Algérie avec 1.300.000 plants de palmiers dont 1.103.260 productifs, la wilaya de Ghardaïa espère réaliser cette saison une bonne récolte dattière. Ph LMD

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ne récolte de prés de 560.000 quintaux de dattes toutes variétés confondues est attendue dans la wilaya de Ghardaïa au titre de la compagne de cueillette de cette saison agricole, ont indiqué mercredi les responsables de la direction des services agricoles (DSA). Cette production prévisionnelle concerne une récolte de plus de 210.000 quintaux de Deglet Nour avec un rendement moyen de 48 qx/ha et 350.000 quintaux de Ghars et autres variétés de dattes avec un rendement moyen de 46 qx/ha , a précisé le chef de la cellule du plan de développement agricole à la DSA , M.Khaled Djebrit. La direction de l’agriculture prévoit cette saison une hausse de la production de dattes comparativement à 2013 qui avait été autour de 540.000 quintaux, si toutes les conditions climatiques restent favorables, a souligné le même responsable. Cette augmentation de la production prévue pour la campagne de cueillette qui sera lancée mi-septembre courant, se justifie par l’accroissement du potentiel phoenicicole productif de la wilaya passant de 695.000 palmiers en 2002 à 1.246.500 palmiers productifs en 2014, à la faveur de différents programmes de développement agricoles initiés par les pouvoirs

publics et qui commence à donner ses fruits, a-t-on ajouté. Les services agricoles justifient également cette prévision à la hausse par le suivi phytosanitaire et le traitement préventif contre les différentes maladies et parasites, qui touchent le palmier en particulier le Boufaroua et le myelois effectué depuis juin dernier. A cet effet, quelques 355.000 palmiers productifs des palmeraies de la wilaya ont été traités depuis le mois de juin écoulé par les services de la station de l’Institut National de Protection des Végétaux (INPV) de Ghardaïa , en

sous traitant avec les micros entreprises locales et les agriculteurs. Considérée comme l’une des plus importantes zones productrices de dattes en Algérie avec 1.300.000 plants de palmiers dont 1.103.260 productifs, la wilaya de Ghardaïa espère réaliser cette saison une bonne récolte dattière. «L’absence d’une organisation de producteurs de datte dans cette wilaya engendrera inéluctablement des problèmes pour l’écoulement et la commercialisation de la production phoenicicole», a estimé un agriculteur de Ghardaïa. Ph DR

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Q U E S T I O N S - R EPONSES

Abderrahmane Benkhalifa. Chercheur et consultant en biodiversité

«Il faut une institution spécial Abderrahmane Benkhalifa est détenteur d’une licence d’enseignement des sciences naturelles en 1983, d’un diplôme d’études supérieures (DES) en 1985 et d’un magister en biologie végétale en 1989. Il a consacré depuis ses travaux de recherche à l’inventaire des ressources génétiques du palmier dattier et à la lutte contre la fusariose du dattier (Bayoud) auprès de l’Unité de recherche sur les zones arides. Encouragé comme ancien boursier de la Fondation internationale pour la science, il avait reçu en 1994 le prix du roi Beaudoin. Il a exercé de 2001 à 2003 comme coordonnateur national du projet PNUDFEM conduit en Algérie dans la région du M’zab et a été consultant en biodiversité auprès du Centre National de Développement des Ressources Biologiques de 2008 à 2013. De 2009 à 2013 il a été membre invité auprès du Research Institute for Humanity and Nature (Japon) pour l’étude des écosystèmes de subsistance dans les sociétés arabes pour la lutte contre la dégradation des milieux et la préparation de l’ère après pétrole.

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Entretien réalisé par Ryad Ben

Comment se porte aujourd’hui la recherche sur la datte en Algérie ? La recherche sur la datte comme produit est très limitée en Algérie. Elle se résume en certains essais isolés de transformation ou de certaines propriétés. Sur le palmier dattier il y a eu relativement plus de mobilisation humaine. Or les programmes institutionnels souffrent d’un manque d’objectivité. Sans une politique globale et transparente, les équipes restent minimes, éparpillées et manquent de stratégie de communication. Il n’y a pas de réseau formel depuis l’arrêt des projets soutenus par la FAO et en particulier la lutte contre les fléaux. Par ailleurs, les sujets de recherche sont souvent définis à l’initiative des chercheurs en formation, donc en quête de diplômes ou de gestion de carrière. Les nombreux problèmes soulevés dans les projets de recherche ne sont qu’un alibi, voire un justificatif et ne seront jamais résolus. Les thèmes les plus intéressants sont ceux de l’inventaire de variétés et l’analyse de la diversité ou ceux de la multiplication aux laboratoires, si bien que les résultats restent très peu valorisés.

Les projets de recherches relatifs aux maladies et à l’amélioration des techniques culturales sont interrompus. Le terrain nécessite des équipes expérimentées et douées pour arracher des moyens lourds et permanents. Très peu d’études sont consacrées aux marchés. Quels sont les obstacles qui font que les applications ne soient pas présentes, notamment au niveau de nouveaux produits pour les consommateurs ? En Algérie, on n’a jamais su le pourquoi de ne pas avoir opté pour la création d’une institution spécialisée sur le palmier dattier. De plus, jusqu’à maintenant peu d’équipes éparpillées sont rattachées à des institutions cloisonnées et livrées à elles-mêmes, délibérément sans encadrements suffisant. Ensuite, la non-cohérence entre la recherche et le développement ne constitue pas une continuité. Un autre obstacle réside dans l’éloignement des régions productrices et au manque de maturité des équipes qui n’arrivent pas à s’intégrer. Enfin, le palmier dattier est victime de son cycle de vie relativement long qui l’empêche d’être un modèle de recherche rapide et innovant.


QUEST IONS- REPONSES

isée sur le palmier dattier» Pourquoi les opérateurs économiques ne saisissent pas les multiples opportunités d’exploitation de la datte pour des produits à promouvoir sur le marché ?

Les véritables opérateurs économiques sont ceux qui prennent en charge le maintien des oasis. De même ceux qui participent consciencieusement à la transmission du savoir-faire

A mon avis, le seul opérateur économique était l’organe national chargé du conditionnement et de la commercialisation de la datte qui avait donné ses preuves, dans les années 1970 et au début des années 1980. A cette époque, il n’y avait pas d’ambitions de développer d’autres créneaux et de favoriser d’autres variétés. Autrement dit, il n’y a pas d’opérateurs économiques mais de simples actionnaires, qui se substituent les uns aux autres pour reprendre le schéma ancien de la commercialisation et l’exportation de la datte Deglet Nour. Ces actionnaires ne sont pas véritablement regroupés pour lutter contre les rouages qui pèsent sur le marché de la datte et ses dérivés. Le manque de normalisation et le peu d’exigence du consommateur localement enflamment le marché de spéculation. Par exemple, partout vous voyez un carton d’emballage d’un kilogramme et on vous met un kilo et demi ou même deux. Le marché des autres variétés est quasiment inexistant. Comment oser alors évoquer les autres produits ? La patte de dattes est une chance de tradition pour écouler une bonne part de la production de certaines variétés comme Ghars, Timjuhart et Azerza, mais il manque des investisseurs qui acceptent de s’aventurer dans l’innovation. Le sirop de dattes représente une autre piste mais au lieu de l’écouler autant que matière première dans les circuits mondiaux on se contente de le présenter comme étant du miel (jamais !) espérant augmenter la valeur ajoutée. Quant au vinaigre, le procédé de préparation n’a pas connu, en Algérie, une véritable poussée pour s’imposer sur le marché. Les analyse de résistance et l’incorporation des sous produits de palmiers comme matériaux de construction n’a été abordée que partiellement dans des laboratoires d’exploration.

«il faut qu’il y ait des foires au niveau local et aussi à l’échelle et nationale. Il faut savoir que dans certaines régions, voir wilayas, elles n’ont jamais organisé ce genre d’activités.» aux générations futures qui doivent trouver plus de facilité et prouvent plus d’engagement afin de pérenniser le système de culture du palmier dattier. Les opérateurs économiques n’englobent pas uniquement les actionnaires du commerce de la datte, mais ceux d’autres produits et d’autres activités comme l’écotourisme quand il est équitable. Les opérateurs économiques participent dans le maintien de l’écosystème oasien et ne se contentent pas du geste minime pour assurer leurs profits. Ils prennent en faveur les actions innovatrices à travers les meilleures pratiques. De quoi a besoin la datte pour mieux se développer en Algérie ? En premier lieu, il faut avoir une institution chargée du développement de la culture du dattier et non le délaisser dans des institutions inondées de programmes divers. Le maintien des oasis n’est pas une chose simple, mais un défi lié aux aspects éducatifs et culturels ; il y a très peu de chance pour se rattraper. Autrement dit, on a besoin de s’identifier à l’échelle mondiale à la fois pour intégrer et adopter des démarches concurrentielles pour s’imposer mais aussi pour aider d’autres pays à émerger. Actuellement on suit seulement les autres et à des pas très lents si ce n’est pas pour reculer.

Le modèle participatif est d’un grand secours si l’on veut se rattraper. Le redémarrage doit commencer par un diagnostic précis et à petite échelle en affichant les données ou les statistiques avec transparence et ne pas les mutiler. L’approche holistique doit guider le modèle de développement au cas par cas. Pour être concret, le développement de la datte doit avoir deux cibles majeures : la santé des palmiers et donc des oasis et l’émergence des multitudes de variétés et de produits. En deuxième lieu, il faut qu’il y ait des foires au niveau local et aussi à l’échelle et nationale. Il faut savoir que dans certaines régions, voir wilayas, elles n’ont jamais organisé ce genre d’activités. Enfin, en plus du rôle important de la TV et du multimédia, le système scolaire, les programmes universitaires et le soutien communautaire pour organiser les ONG constituent une autre condition. Quel intérêt portent les autres pays à la datte ? Sans citer d’exemple de pays précis mais globalement et partout ailleurs, il y a deux tendances : si on est producteur on vise à augmenter les rendements, à conserver à préserver l’existant et s’imposer pour en tirer plus de profits. Si on n’est pas producteur, on ne reste pas comme simple consommateur, c’est pourquoi on cible des créneaux innovants pour augmenter la valeur ajoutée. Avant tout il s’agit de question d’intégration entre les connaissances et le développement. On apprend aux générations futures comment réussir la mobilité inter-nations à travers la découverte de l’autre, ainsi la documentation des traditions et démontrer comment tirer profit des ressources niées chez les autres. En réalité, il ne suffit pas seulement de voir ce que l’on apprend de l’autre mais ce que l’on apprend à l’autre et ainsi on apprend l’un de l’autre. R.B.

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DOSSIER

Base de la sécurité alimentaire

L’agriculture familiale clé de réussite

Sous le thème: « L’agriculture familiale : base de la sécurité alimentaire», le ministère de l’Agriculture et du développement rural organise, le 1er octobre 2014, à travers l’ensemble des wilayas du pays, la 21ème édition de la Journée nationale de la vulgarisation agricole (JNVA). Par Sara Djema

a cérémonie officielle de célébration de cette manifestation se tiendra à El Oued qui correspond au lancement de la campagne agricole 2014/2015. Espace de communications et d’échanges pour l’ensemble des partenaires impliqués dans le processus du développement, cette journée constitue, grâce aux expositions et aux espaces de communications et de débats l’opportunité de faire connaître et vulgariser les réalisations acquises et les perspectives de développement du secteur agricole en Algérie. Institutionnalisée depuis 1994, cette journée, est devenue une tradition qui est célébrée le 1er Octobre de chaque année par le secteur de l’agriculture et du développement rural, à travers tous ses représentants particulièrement les directions des services agricoles (DSA), les conservations forestières et les chambres de l’agriculture au niveau local et ce, avec l’appui des agriculteurs, des éleveurs et le mouvement associatif concerné.

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Qu’est-ce que l’agriculture familiale? Selon l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes. Dans les pays développés comme dans les pays en développement, l’agriculture familiale est la principale forme d’agriculture dans le secteur de la production alimentaire. Au niveau national, plusieurs facteurs clés peuvent contribuer avec succès à son développement, entre autres: les conditions agro-écologiques et les caractéristiques territoriales; les politiques environnementales; l’accès au

marché; l’accès à la terre et aux ressources naturelles; l’accès à la technologie, aux services de vulgarisation agricole et au crédit; les conditions démographiques, économiques et socio-culturelles; la disponibilité d’un enseignement spécialisé. L’agriculture familiale joue un rôle important au niveau socioéconomique, environnemental et culturel.

Rehausser l’image de la petite agriculture L’Année internationale de l’agriculture familiale 2014 (AIAF) vise à rehausser l’image de l’agriculture familiale et de la petite agriculture en focalisant l’attention du monde entier sur leur contribution significative à l’éradication de la faim et de la pauvreté, à l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d’existence, à la gestion des ressources naturelles, à la protection de l’environnement et au développement durable, en particulier dans les zones rurales.


DOSSIER

Ambitieux programme de la FAO

Les quatre objectifs à atteindre L’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a tracé quatre objectifs pour renforcer, entre autre, les opportunités de dialogue, la participation des petits exploitants agricoles et de leurs associations ainsi que leur accès à l’information. 1. Apporter un appui à l’élaboration de politiques favorables à une agriculture familiale durable en encourageant les gouvernements à créer des conditions propices au développement durable de l’agriculture familiale (politiques favorables, législation adéquate, planification participative pour un dialogue sur les politiques, investissements). 2. Améliorer la diffusion des connaissances, la communication et la sensibilisation du public lFaire mieux connaître au public l’agriculture familiale, la petite agriculture et la pêche artisanale, ainsi que leur contribution (effective et potentielle/inexploitée) à la sécurité alimentaire, à l’amélioration de la nutrition, à la lutte contre la pauvreté, à la croissance économique, à la création d’emplois, à la mise en valeur du territoire, à l’utilisation durable des ressources naturelles, et à l’amélioration des moyens d’existence en particulier des agriculteurs, des pêcheurs et des travailleurs des pêches disposant de peu de ressources (OMD1)

Ph DR

lSensibiliser le public en l’informant sur la diversité et la complexité des systèmes de production et de consommation de l’agriculture familiale, de la petite agriculture et de la pêche artisanale lRenforcer le dialogue coopération internationaux

et

la

lSensibiliser le public en l’informant sur l’agriculture familiale, la petite agriculture et la pêche artisanale, ainsi que sur les tendances actuelles des politiques et des investissements, en mettant en lumière les expériences réussies, les bonnes politiques et les pratiques optimales lRenforcer

les opportunités de dialogue, la participation des petits exploitants agricoles et de leurs associations, ainsi que leur accès à l’information.

Ph DR

des politiques, et en tirer parti lCommuniquer avec des acteurs non agricoles (institutions financières, banques de développement, décideurs, etc.) afin de les sensibiliser en les informant sur le potentiel de l’agriculture familiale et de la petite agriculture pour le développement durable lPromouvoir des actions aux niveaux mondial, régional, national et local lSuivre l’évolution des exploitations familiales et des politiques relatives à l’agriculture familiale et à la petite agriculture.

4. Créer des synergies pour renforcer le développement durable lPromouvoir l’intégration de la vision de l’AIAF dans les processus et les comités internationaux.

3. Mieux comprendre les besoins, le potentiel et les contraintes de l’agriculture familiale, et garantir un soutien technique

lFaire en sorte que des actions à long terme axées sur l’agriculture familiale figurent à l’ordre du jour international (Cadre de développement pour l’après 2015)

lIdentifier et promouvoir un appui technique pour des activités de renforcement des capacités, y compris

lCréer des synergies avec d’autres années internationales, en particulier celle des coopératives. N°9 - Septembre 2014

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DOSSIER

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DOSSIER

Année internationale de l’agriculture familiale 2014

Le défi des petits exploitants agricoles L’Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF) mettra l’accent sur trois grandes lignes d’action qui seront mises en œuvre dans le cadre de processus et d’accords nationaux, en collaboration avec les partenaires concernés.

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’objectif de l’AIAF 2014 est de remettre l’agriculture familiale au centre des politiques agricoles, environnementales et sociales dans les programmes d’action nationaux, en identifiant les lacunes à combler et les opportunités offertes afin de favoriser la transition vers un développement plus équitable et plus équilibré. L’AIAF 2014 favorisera le débat et la coopération aux niveaux national, régional et mondial, pour faire mieux connaître et comprendre les défis qu’affrontent les petits exploitants et aider à identifier des moyens efficaces pour soutenir l’agriculture familiale. 1. Promotion du dialogue dans les processus de décision sur les politiques Il convient de renforcer le dialogue et la coopération avec les parties prenantes concernées pour s’assurer que les messages de l’AIAF influencent les processus de décision stratégiques pertinents. Dans le cadre de cette ligne d’action, nous rassemblerons des

Ph DR

organisations nationales, régionales et mondiales des secteurs public et privé pour débattre de questions relatives à l’agriculture familiale, à la petite agriculture et à la pêche artisanale.

et de leurs problèmes et de participer au processus.

2. Identification, documentation et diffusion -pour mieux en tirer parti- des enseignements tirés et des résultats positifs des politiques existantes, au niveau national ou à d’autres niveaux, en faveur de l’agriculture familiale

Une campagne de plaidoyer énergique et efficace sera menée en coordination avec des institutions partenaires telles que le Forum rural mondial (FRM) et l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) pour atteindre les agriculteurs et leurs associations, les décideurs, les institutions financières, les médias et le grand public. Des activités spéciales seront promues en partenariat avec des médias communautaires.

Une page web spécialement consacrée à l’AIAF sera créée pour permettre à des exploitants familiaux de tous les pays de faire part de leurs expériences

3. Communication, plaidoyer et sensibilisation

Création d’alliances stratégiques La FAO facilitera la création d’alliances stratégiques visant à accélérer la réalisation des objectifs de l’AIAF. Ces alliances pourraient notamment être conclues avec d’autres institutions des Nations Unies, le CSA, le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), des ONG, des organisations d’agriculteurs, le GCRAI, des institutions financières internationales et des banques de développement, des fondations et des entités du secteur privé. Dans les pays ou groupes de pays qui le jugent utile, des agents de

contact seront désignés pour fournir un appui aux activités menées dans les pays et assurer la liaison avec les priorités mondiales en matière de développement. Ces agents seront nommés par les autorités compétentes et ils interagiront avec les différentes parties prenantes. Les partenaires internationaux et nationaux définiront leurs objectifs, élaboreront leurs plans et financeront leurs propres manifestations dans le cadre des objectifs de l’Année internationale de l’agriculture familiale. Ph DR

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INFOS PLUS

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VUE SUR L’ENT REPRISE

Forte de l’expérience industrielle de ses fondateurs

Maghreb Ceramique, ambition et savoir-faire Un joyau industriel en plein désert du sud de l’Algérie est à voir chez Maghreb Ceramique. Une entreprise qui s’est donné les moyens pour réussir et faire valoir ses produits auprès de ses clients au niveau national et international. M. Khaled Hamrouni, est le Président directeur général (PDG) de Maghreb Ceramique. Par Farah Malak

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orte de l’expérience industrielle de ses fondateurs et du savoir faire de ses techniciens, Maghreb Ceramique développe des effort permanents en matière de maitrise de production, de création et d’adaptation constante aux technologies nouvelles pour offrir des produits présentant toutes les garanties de qualités. Implanté au niveau de la zone industrielle de Zaouia El Abidia à Touggourt (wilaya d’Ouargla), l’entreprise Maghreb Ceramique est une entreprise qui s’est donné les moyens pour réussir et faire valoir ses produits auprès de ses clients tant au niveau du marché national qu’à l’extérieur du pays. Maghreb Ceramique propose divers produits catalogués tel que mosaïque, damier, géométrique décoré, marbre, ….etc et développe des vecteurs de production pour les demandes ses clients toujours exigeants. L’entreprise Maghreb Ceramique se tient à la disposition de tout négociant, importateur, architecte, maître d’ouvrage…..pour leur fournir toutes les informations sur l’entreprise ou les produits qu’elle propose.

développement et pouvant avoir un impact positif sur l’économie nationale». Le choix n’a pas été facile pour décider de l’implantation d’une unité industrielle à Touggourt alors que beaucoup d’investisseurs préfèrent des zones plus attractives surtout celles proches du Nord du pays, des autoroutes et des ports.

Pourtant et malgré nombreux obstacles, les fondateurs de Maghreb Ceramique ont préféré cette région du pays pour bâtir une PME moderne et participant à l’effort national de développement. De l’emploi direct, mais surtout la dynamisation d’un coin de l’Algérie qui mérite tous les encouragements. F.M.

Le choix difficile des fondateurs Khaled Hamrouni, Président directeur général (PDG) de Maghreb Ceramique et membre actif du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) porte une attention particulière pour la wilaya de Ouargla qui, selon lui, « recèle beaucoup de potentialités importantes pour son

Maghreb Ceramique Zone Industrielle Zaouia El Abidia BP. 74. Code postal 30018 Touggourt. Algérie. Tél : + 213 (0)29 69 61 37 Fax : + 213 (0)29 69 63 37 Email : exploitation@maghrebceramique.com / contact@maghrebceramique.com N°9 - Septembre 2014

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L E S T E C H N I QUES

Pratiques familiales de conservation

De véritables connaissances à sauvegarder

Compte tenu de la longue tradition de la culture des palmiers et de la production des dattes en Algérie et dans les oasis, la population a développé une longue tradition de conservation et de transformation artisanale dans les familles. Ph DR

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es familles étaient contraintes de trouver et de maîtriser des modes de conservation, vu les risques résultant des conditions climatiques et de l’éloignement des grandes villes et ports du Nord. L’envergure de l’autoconsommation est étroitement liée à la maîtrise des pratiques de conservation des ménages durant l’année : - Btana est le mode de conditionnement général de type artisanal. L’opération se limite à un tri simple des dattes, de préférence molles, suivi d’un procédé qui consiste à tremper les dattes dans de l’eau tiède légèrement salée. Ensuite, la masse (avec les noyaux) est fortement pressée dans des sacs en toile jusqu’à l’expulsion de l’air. Dans cette forme, les dattes se conservent jusqu’à deux à trois ans. C’est une réserve alimentaire pour la famille. Suivant la situation d’approvisionnement et financière de la famille, il se peut qu’une partie de cette réserve soit vendue, à un moment

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ou à un autre, sur le marché local. - Les dattes se prêtent à la fabrication de vinaigre de dattes. Pour y arriver, on maintient en fermentation anaérobie un volume eau/dattes (le plus souvent molles) dans un récipient en terre cuite, scellé avec du plâtre pendant 40 jours. Ensuite, la masse est filtrée et on obtient du vinaigre. - Les dattes sont également utilisées pour fabriquer un jus visqueux, appelé “ robb ”. Le procédé consiste à faire porter à ébullition dans l’eau des dattes non-dénoyautées jusqu’à ce que la couleur du noyau vire au brun foncé. L’ensemble peut être mélangé à des petites galettes de pain, ou bien on sépare le jus de la masse par filtrage ou pressage. Le jus obtenu, ou bien la masse filtrée, peut subir d’autres traitements pour obtenir le résultat voulu, par exemple une sorte de confiture. -Une transformation utilisée est la fabrication de pâte de dattes. Elle

est obtenue à l’aide de moulinage des dattes dénoyautées. La pâte est une matière de base de beaucoup de produits finis qui constituent généralement des mélanges de dattes avec d’autres produits, tels que farine de blé, de sorgho, de beurre, de pâte d’amandes etc. Les méthodes traditionnelles de conservation et de transformationsont largement connues et répandues, même si une étude récente (2001) remarque que les connaissances ont accusé un certain recul ces derniers temps et que l’application des méthodes semble être en perte de vitesse. En tout état de cause, la conservation et transformation au niveau de la famille ouvre des perspectives économiques et sociales avantageuses pour la famille. D’autre part, il ne faut pas négliger que, de ce fait, le volume commercialisé de dattes fraîches, et ainsi l’accès du commerce et d’une unité de transformation de dattes à la matière première, est rendu plus difficile. Ph DR


DERIVES DE L A DAT T E

Large disponibilité de la matière première

A quand des entreprises appropriées ? Les petites entreprises industrielles fabriquant des produits dérivés des dattes ou des palmiers ne se sont pas encore développées. lreliure des rachis en nattes servant de toit pour les étables, lfabrication de chapeaux, éventails, tapis de prière, paniers, papier, lfabrication de cordages, balais, lreliure de la masse foliaire pour fourrer un cadre de porte d’entrée dans une cour, lmise en place de brise-vents et de clôtures de terrain, lbois de chauffe. Le lif sert à confectionner des cordages, des «éponges » pour laver la vaisselle, des semelles, des filets.

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es troncs peuvent servir de bois de construction et pour la fabrication de meubles, mais aussi comme bois de chauffe. Comme partout dans les palmeraies, on constate une très large utilisation, surtout des branches. Les brise-vents sont fréquents, utiles et nécessaires. Des branches avec les feuilles reliées en nattes sont utilisées en tant que toit couvrant des cours et parcs de bétail. Des corbeilles fabriquées avec les feuilles de palmiers sont proposées sur les marchés. On voit des portails et portes d’entrée fabriqués avec le bois des palmiers. Toutefois, il semble que la demande des menuisiers en bois de palmier reste largement en dessous de l’offre. Les petites entreprises industrielles fabriquant des petites séries de ces produits ne se sont pas encore développées. L’utilisation du produit principal de la filière, les dattes, provoque deux types de déchets : des dattes nonconsommables et les noyaux de dattes. La structure et le niveau de la production et de la consommation sont tels que, pour l’instant, la demande absorbe généralement l’offre. Il n’y a pas vraiment de surplus structurels, grâce certainement à l’aptitude du fruit à la longue conservation. Il a été rapporté, néanmoins, que, de temps à autre, il y a des dattes qui ne sont plus consommables à cause d’un

entreposage inadéquat. Elles sont utilisées comme aliment du bétail. Il en est de même pour les noyaux provenant de la production de pâtes de dattes. Vu le petit volume de production de pâte par unité, les quantités de noyaux sont modestes, si bien qu’un marché de ces produits ne s’est pas encore vraiment constitué. Ce sont généralement les éleveurs qui viennent directement à l’usine pour reprendre les noyaux. Parfois, ils les donnent au bétail sans transformation, mais, plus souvent, ils les broient et les mélangent avec d’autres aliments. Les déchets des dattes constituent un apport important d’aliments du bétail, surtout pour combler les périodes de rupture d’approvisionnement.

(Source : www.tn.refer.org)

Divers et utiles usages Le palmier est une source de matière première d’une grande diversité. Il produit tous les ans des palmes et des régimes qui doivent être séparés du tronc. De plus, à la fin de la vie du palmier, le tronc constitue un bois solide et résistant pour un large éventail de produits. Les palmes et les branchettes des régimes se prêtent à des utilisations multiples et variées : lproduction de paniers et corbeilles, avec les feuilles sèches, lproduction de meubles (tabouret, banquette, lit), avec les rachis des palmes, N°9 - Septembre 2014

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O P P O RT U N I T ES

Semi arides, sèches ou sableuses

Peu de spéculation sur les zones des palmiers

Ph LMD

La localisation idéale du palmier est sur des zones semi-arides, sèches et sableuses. En Algérie, des zones avec ces caractéristiques sont abondamment disponibles. Il y a peu de spéculations agricoles qui se prêtent à ces zones. e système de production phoenicicole permet de conserver les vallées en tant qu’espace vivable pour les êtres humains et pour les animaux, grâce à la capacité du palmier de créer un ombrage et de protéger le sol d’un trop fort ensoleillement. Il ne faut pas négliger, d’autre part, le fait que la culture est forte consommatrice d’eau, qui est un produit extrêmement rare dans les zones en question. Dans l’intérêt d’une durabilité du système de production, il est impératif de veiller à un équilibre entre l’utilisation des eaux souterraines et l’alimentation des nappes phréatiques. Le secteur phoenicicole dispose d’un potentiel et d’avantages certains par rapport à d’autres cultures. Il repose tout d’abord dans la nature et le comportement de l’arbre. Il tire l’eau dans les profondeurs et convient tout à fait au climat et à la pluviométrie des zones sahariennes. Un autre avantage vient de la nature du produit. Ayant une haute valeur nutritive, le produit récolté ne se dégrade pas vite. De plus, il se prête à la conservation avec des techniques abordables par tout le monde et obtient

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par là une durée de vie prolongée qui dépasse largement la période entre deux récoltes.

Longue période de récolte des dattes Le patrimoine du palmier dattier est caractérisé par une grande biodiversité et un grand nombre de variétés, dont les fruits mûrissent à des périodes différentes. De plus, la datte peut être récoltée à différents degrés de maturité. Ceci confie à la culture une longue période de récolte. Dans le bassin méditerranéen, elle s’étend facilement sur six mois. La localisation idéale du palmier est sur des zones semi-arides, sèches et sableuses. En Algérie, des zones avec ces caractéristiques sont abondamment disponibles. Il y a peu de spéculations agricoles qui se prêtent à ces zones. Ainsi, le palmier ne se trouve pas en concurrence directe avec d’autres types de production. Il crée plutôt les conditions pour la mise en place d’autres cultures qui s’associent en intercalaire à la culture du palmier. Quant à la vente du produit sur le marché mondial, il faut constater que

la datte est considérée comme produit exotique qui est souvent peu connu. Dans un bon nombre de régions et pays, la datte a donc un potentiel important d’écoulement qu’on peut exploiter avec des actions de publicité. En outre, le palmier dattier n’est pas (ou seulement très peu) cultivé dans les pays industrialisés et pourvus d’un pouvoir d’achat important. Ces pays ne se trouvent donc pas contraints de protéger leur propre agriculture et les exploitations. Ceci a pour effet l’absence de régulations et de limitations des importations. L’accès au marché est libre.

Nombreuses potentialités Compte tenu de sa localisation, la culture du palmier dans les oasis et dans le Sud algérien est sans doute exposée d’autre part à des fortes contraintes. Beaucoup d’études en font mention et les analysent en détail. On se contente ici de rappeler les plus importantes limites. En ce qui concerne les contraintes physiques, on peut citer les suivantes : lle climat et la pluviométrie, qui nécessitent le recours à l’irrigation,


OPPORT UNIT ES lla nature du sol (teneur en calcaire, salinité) et sa vulnérabilité, ll’ensablement, lle manque d’eau. Parmi les contraintes phytosanitaires, il faut mentionner un grand nombre de maladies, dont le Bayoud constitue la plus dangereuse. Enfin, les opérateurs de la filière sont confrontés à des contraintes qui sont liées à l’environnement administratif, technique et économique. Ces données ont leurs origines dans les modifications substantielles opérées dans le pays au cours des dix dernières années. Elles sont certes néfastes pour une bonne gestion et exploitation d’une palmeraie, mais il y a lieu de rappeler que ces contraintes ne sont pas irréversibles. Elles peuvent être levées s’il y a la volonté politique de définir une stratégie appropriée pour ce secteur. Les décideurs politiques et les opérateurs du secteur phoenicicole en Algérie cherchent depuis quelques temps à redéfinir un cadre approprié permettant de conjuguer les différents efforts et de coordonner les actions. D’ores et déjà, il est évident qu’un retour à une gestion directive du secteur est exclu. D’autre part, un relais de coordination et de canalisation des appuis potentiels et réels est indispensable. S’il était basé sur la contribution effective et efficace d’une large proportion de la profession, il aurait une chance de réussir et d’être durable.

Ph LMD

Cependant, le secteur palmier dattier en Algérie est pourvu d’un potentiel énorme. Il dispose de grandes palmeraies, qui constituent la base de la vie d’une large fraction de la population dans les oasis. Le potentiel est loin d’être exploité en totalité. Le pays dispose d’une étendue énorme qui peut être valorisée, d’autant plus que les ressources hydrologiques dans ces zones ne sont exploitées qu’en partie. Le secteur des palmiers dattiers a un potentiel de croissance qui peut être valorisé si en écarte certains facteurs de blocage. Quoique le palmier dattier constitue la base de la vie des oasis, d’autres activités agricoles peuvent s’y associer : le maraîchage, l’arboriculture (telle que la culture de l’oranger et de l’olivier), l’élevage de bovins et de petits ruminants. Cette diversification est pratiquée, mais le potentiel d’amélioration est encore important.

Enfin, l’agriculture a entraîné le développement de l’artisanat et de la petite industrie dans les oasis, si bien que l’économie des oasis ne repose pas uniquement sur le palmier dattier. Ph LMD

Echo favorable du PNDA

Ph LMD

Les données institutionnelles du secteur ont été évoquées à maintes reprises. La situation actuelle se caractérise comme suit : •L’Etat s’est retiré de la fonction d’entrepreneur et de stabilisateur de l’écoulement des dattes, •Une association professionnelle qui serait à même de prendre la relève ne s’est pas (encore) constituée, •Le programme de l’Etat, qui encourage les investissements dans l’agriculture (PNDA), a néanmoins trouvé un écho favorable dans la filière, •Il y a d’autres initiatives en faveur du développement de la filière, mais elles ont un caractère éphémère et s’essoufflent souvent très vite à cause de l’absence d’un relais ou d’un centre d’actions dont le travail est ciblé sur la filière datte. La situation affecte différents maillons de la filière. C’est tantôt le manque d’informations sur l’évolution telle qu’elle se manifeste dans d’autres régions, tantôt tout simplement l’absence de données fiables sur le commerce et les exportations et tantôt l’incertitude sur la politique de qualité des instances qui en sont responsables. Si on rencontre une certaine réticence et une attitude attentiste du côté des entrepreneurs, on peut l’expliquer, partiellement au moins, par ce phénomène d’incertitudes qu’ils ressentent. N°9 - Septembre 2014

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D E S T I N AT I O N

Madâ’in Sâlih comme référence historique

450 variétés

de dattes en Arabie saoudite Ph DR

Il existe quelque 100 millions de palmiers-dattiers dans le monde, dont 10 % en Arabie Saoudite qui contribue à hauteur de 14 % à la production mondiales de dattes. L’Arabie Saoudite compte 450 variétés sur les 2.000 recensées, selon les scientifiques. Par Farah Malak

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e palmier est largement cultivé au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cet arbre et l’Arabie sont étroitement associés dans l’imaginaire collectif. Bien plus encore, le palmier est aujourd’hui un élément structurant de l’identité des populations de la péninsule arabique. Surmontant deux sabres, il est l’emblème du royaume d’Arabie saoudite. Il existe quelque 100 millions de palmiers-dattiers dans le monde, dont 10 % en Arabie Saoudite qui contribue à hauteur de 14 % à la production mondiales de dattes. L’Arabie Saoudite compte 450 variétés sur les 2.000 recensées, selon les scientifiques.

Technique in vitro Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) constitue une espèce emblématique des régions chaudes et arides de l’ancien monde où il est cultivé depuis la préhistoire. Malgré son rôle économique primordial, en tant qu’espèce nourricière et élément structurant dans les cultures en palmeraie, son origine et l’histoire ancienne de son exploitation avaient jusqu’alors fait l’objet de très peu de recherches. Aujourd’hui, le palmier dattier prend une place de plus en plus croissante du fait des enjeux socio économiques tournant autour des stratégies visant la sécurité alimentaire. Ainsi, des méthodes artificielles telles que la

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Le territoire saoudien est composé à 98% de zones désertiques ou semidésertiques. Si, dans les oasis, la végétation se caractérise par des palmiers dattiers et des arbres fruitiers, en Arabie centrale et septentrionale les steppes pauvres dominent. Les habitants du Sahara utilisaient la fibre du palmier dattier pour en faire du tissu.Les troncs étaient utilisés dans la construction des maisons, des bateaux et des canalisations après évidage, les restes des régimes nourrissaient le bétail, et la partie superficielle du tronc servait à la fabrication de cordages, de paniers et de nattes.

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micro propagation (culture in vitro) ont été développées afin de produire en masse des échantillons de palmier dattier. Cette dernière consiste en la multiplication et/ ou régénération in vitro de matériel végétal dans des conditions environnementales aseptiques et contrôlées. Ainsi, la culture in vitro permet plus facilement des multiplications végétatives, et est tout aussi passionnante que la culture in vivo. F. M.

L’ADN du palmier déchiffré Des chercheurs saoudiens et chinois ont annoncé le 8 décembre 2013 avoir déchiffré le génome du palmier-dattier. « Les scientifiques de la Cité Roi Abdel Aziz, en collaboration avec des collègues de l’institut chinois BGI, basé à Shenzhen, ont réussi à établir la carte génétique du palmier-dattier », a annoncé Mohammed Souil, président de l’institut de recherche saoudien lors d’une conférence de presse. Cette carte va aider à augmenter la production du palmier et à prévenir ou mieux traiter les maladies qui frappent cet arbre, a-t-il souligné.


DEST INAT ION

Les fouilles récentes de Madâ’in Sâlih, l’ancienne Hégra, ont révélé l’existence d’une cité habitée depuis au moins le IVe siècle av. J.-C., connaissant par la suite des occupations nabatéenne, romaine et tardo-antique, avant d’être abandonnée vers le début du VIIe siècle après J.-C.

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Evoluant dans une vaste vallée sableuse, soumise à de fortes contraintes d’aridité, l’exploitation agricole du territoire est néanmoins perceptible durant toute la durée d’occupation du site. L’accès aux ressources hydriques se fait par l’intermédiaire de puits permettant de puiser l’eau de la nappe phréatique. L’analyse des restes végétaux, pour la plupart carbonisés, parfois desséchés, met en évidence l’existence d’un système agricole oasien dominé par la culture du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.). L’étude de contextes archéologiques variés permet de reconnaître l’utilisation optimale de la plante au quotidien, fournissant nourriture humaine et animale, combustible et matériaux de construction. L’emploi des dattes dans les pratiques funéraires et cultuelles nabatéennes est également démontré. À ses côtés, de nombreuses autres plantes cultivées permettent aux habitants du site d’avoir accès à un large panel végétal qui évolue peu au cours du temps et qui fournit nombre de produits alimentaires et artisanaux. Du fait de l’importance de l’activité commerciale durant les époques étudiées, soulignée notamment par la présence de fruits et de bois importés, il est très probable qu’une partie des produits des palmeraies de Madâ’in Sâlih a été commercialisée. L’oasis de Madâ’in Sâlih présente donc un riche ensemble de plantes cultivées entre les IVe-IIIe siècles av. J.-C. et le début du VIIe siècle apr. J.C. Ces données reflètent parfaitement l’image traditionnelle des palmeraies, organisées selon trois niveaux : les palmiers dattiers constituent la

strate supérieure, apportant ombre et fraîcheur à un deuxième étage où s’installent les productions fruitières. Au niveau du sol sont cultivées les plantes annuelles, telles que les céréales et légumineuses. L’ensemble peut être séparé spatialement des cultures de champs ouverts, afin d’éviter les problèmes de concurrence entre les différents types de cultures pour la lumière, l’eau, le travail du sol, la fumure et les attaques biologiques. Les besoins en lumière du coton, surtout au moment de sa croissance (Reis et al. 2006) ont probablement conduit à installer les parcelles de cette culture dans des espaces ouverts et non sous les palmiers. La fonction alimentaire du palmier dattier n’est pas à démontrer, tant les restes sont nombreux, mais les preuves directes de la consommation des fruits sur le site de Madâ’in Sâlih sont rares.

L’indice le plus clair correspond à la découverte des graines entières de datte retrouvées à même le sol dans le triclinium rupestre, vestiges d’un ou des ultimes repas pris dans le cadre de réunions à caractère religieux. Par ailleurs, la présence de quelques graines desséchées dans les deux tombeaux montre que la datte peut également être associée à une nourriture déposée en offrande ou consommée lors de repas commémoratifs. Les contextes domestiques de la zone résidentielle permettent d’envisager la présence d’une nourriture plus quotidienne. Quelques ensembles présentent de fortes concentrations de graines entières, illustrant sans doute la consommation des dattes et le rejet direct des graines au feu. (Source : www.ethnoecologie.revues.org)

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M AL ADIES DES PAL M IERS

Blanchissement des palmes du cœur

La pourriture du bourgeon ou «balaat» Balaat est une maladie signalée pour la première fois en Algérie en 1933. La maladie de la pourriture du bourgeon se caractérise par un blanchissement des palmes du cœur et par une pourriture humide à progression rapide.

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L

a maladie de la pourriture du bourgeon ou «balaat» se caractérise par un blanchissement des plus jeunes palmes du cœur et par une pourriture molle à forte odeur acétique ou butyrique débutant au sommet du bourgeon. La partie nécrosée de teinte vireuse, qui s’étend vers le bas, est limitée par une ligne brunâtre au contact des tissus sains. Les tissus plus ou moins lignifiés situés au dessous du bourgeon terminal prennent une teinte rouge vin et se délignifient complètement jusqu’à leur transformation en une chair jeune verdâtre. L’agent causal de cette maladie est Phytophtora. Sp. Elle est due à un phycomycète, champignon à thalle siphonné de l’ordre des Péronosporales. Ce sont surtout les palmiers en assez mauvais état physiologique et poussant dans des terrains mal assainis qui semblent les plus affecté. Pour prévenir les attaques, il faut drainer le sol des vieilles plantations et désinfecter la partie atteinte avec des sels de cuivre avec le rétablissement de bonnes conditions de culture et la suppression des cultures intercalaires.

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destruction par le feu des sujets malades. Curativement, les traitements cupriques et le manebe ont donné des résultats intéressants. Le Balaat est une maladie peu fréquente signalée pour la première fois en Algérie par Maire et Malençon en 1933. Ce terme signifie «étouffement» en arabe.

Mauvaises conditions de drainage La maladie se caractérise par un blanchissement des palmes du cœur et par une pourriture humide à progression rapide. Elle est généralement mortelle. Comme moyens de lutte (Bounaga et Djerbi, 2009) recommande le drainage, la

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S E RV I C E D ’ A C COM PAGNEM ENT

Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI)

Promotion des produits et services nationaux La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a plusieurs missions qu’elle mène en concertation avec ses partenaires en vue de promouvoir les produits et services au niveau national et international. Ph DR

l De fournir aux pouvoirs publics, sur leur demande ou de sa propre initiative, les avis, les suggestions et les recommandations sur les questions et préoccupations intéressant directement ou indirectement, au plan national, les secteurs du commerce, de l’industrie et des services. l D’organiser la concertation entre ses adhérents et recueillir leur point de vue sur les textes que lui soumettrait l’administration pour examen et avis. l D’effectuer la synthèse des avis, recommandations et propositions adoptés par les chambres de commerce et d’industrie et de favoriser l’harmonisation de leurs programmes et de leurs moyens. l De réaliser toute action d’intérêt commun aux chambres de commerce et d’industrie et de susciter leurs initiatives. l D’assurer la représentation de ses chambres auprès des pouvoirs publics et de désigner des représentants auprès des instances nationales de concertation et de consultation. l D’entreprendre toute action visant la promotion et le développement des différents secteurs de l’économie nationale et leur expansion notamment en direction des marchés extérieurs.

A ce titre, la chambre est chargée notamment : l De mener des études et des réflexions sur la situation économique du pays et son évolution et de présenter aux pouvoirs publics ses points de vue sur les moyens de développer et de promouvoir l’activité économique nationale. l D’émettre, viser ou certifier tout document, attestation

ou formulaire présentés ou demandés par les agents économiques et destinés à être utilisés principalement à

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l’étranger. La liste de ces documents, attestations et formulaires est fixée par arrêté du ministre chargé du commerce. l D’organiser ou de participer à l’organisation de toutes rencontres et manifestations économiques en Algérie et à l’étranger tels que notamment, foires, salons, colloques, journées d’études et missions commerciales visant la promotion et le développement des activités économiques nationales et des échanges commerciaux avec l’extérieur. l De réaliser toute action et étude pouvant concourir à la promotion des produits et services nationaux sur les marchés extérieurs. l De proposer toute mesure tendant à faciliter et à promouvoir les opérations d’exportation des produits et services nationaux. l D’établir des relations et de conclure des accords de coopération et d’échanges mutuels avec les organismes homologues ou similaires étrangers. l D’adhérer aux organismes régionaux ou internationaux de même nature ou poursuivant les mêmes objectifs. l De procéder, en qualité de représentant de l’Algérie, à la constitution de chambre de commerce mixtes avec ses homologues étrangères. l D’éditer et de diffuser toute publication en rapport avec son objet. l De participer aux manifestations et actions initiées par les organismes représentatifs poursuivant les mêmes objectifs. l D’entreprendre des actions d’enseignement, de formation, de perfectionnement et de recyclage en direction des entreprises.


S E RV I C E D’ACCOM PAGNEM ENT

Au niveau international

Assurer la représentation de l’Algérie dans les foires

La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a également d’autres missions qu’elle assure. Ph LMD

Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) au niveau régional Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) au niveau des régions ont pour mission : l Les chambres assument une mission représentative, consultative, administrative et d’expansion économique au niveau de leur circonscription territoriale. Au titre de la mission représentative et consultative, les chambres sont chargées notamment l De fournir aux pouvoirs publics, sur leur demande ou de leur propre initiative, les renseignements, les avis et les suggestions sur les questions qui intéressent directement ou indirectement les activités commerciales, industrielles, ou de services de leur circonscription.

l Assurer la représentation de l’Algérie dans les foires et autres manifestations économiques officielles se déroulant à l’étranger. l Donner son avis sur les conventions et accords commerciaux liant l’Algérie à des pays étrangers. l Etre déclarée concessionnaire de services publics. Dans ce cas, la concession est établie sur la base d’un cahier des charges pris en la forme réglementaire requise. l Ouvrir des bureaux de représentation à l’étranger. l Fonder, administrer ou gérer des établissements à usage

de commerce, l’industrie et des services tels que des écoles de formation et de perfectionnement, des établissements de promotion et d’assistance aux entreprises, des établissements de soutien à ces activités et des infrastructures à caractère commercial et industriel notamment les magasins généraux, les zones industrielles lorsque ces établissements ont un caractère national ou lorsque le champ d’application géographique de compétence de ces établissements couvre la circonscription territoriale de plus d’une chambre de commerce et d’industrie.

Pour mener à bien sa mission la chambre peut: l Engager des enquêtes à caractère socio-économique en liaison avec son objet et nécessaires à la réalisation de ses travaux. l Installer, en son sein, un centre de documentation chargé de la collecte, l’exploitation et la diffusion de l’ensemble des données économiques régissant les différents secteurs d’activité de l’économie nationale relevant de son objet. l La chambre peut créer une institution de conciliation et d’arbitrage en vue d’intervenir, à la demande des opérateurs, dans le règlement de leurs litiges commerciaux nationaux et internationaux.

l De présenter leurs points de vue sur les moyens de développer l’activité économique et d’accroître la prospérité du commerce, de l’industrie et des services de leur circonscription. l De soumettre aux pouvoirs publics en relation avec la chambre algérienne du commerce et de l’industrie toutes recommandations, propositions et suggestions sur les changements souhaitables en matière de législation et réglementation commerciales, industrielles, fiscales et douanières notamment. l D’assurer la représentation de leurs affiliés auprès des pouvoirs publics et de désigner des représentants auprès des instances locales de concertation et de consultation.

En outre, les chambres peuvent : l Ouvrir des bureaux ou antennes dans les localités de leur circonscription territoriale. l Etre déclarées concessionnaires de services publics. Dans ce cas, la concession est établie sur la base d’un cahier des charges pris en la forme réglementaire requise. l Fonder, administrer ou gérer des établissements à usage du commerce, de l’industrie et des services tels que des écoles de formation et de perfectionnement, des établissements de promotion et d’assistance aux entreprises, des établissements de soutien à ces activités et des infrastructures à caractère commercial et industriel : Magasins généraux, zones de transit et zones industrielles notamment. l La chambre peut créer une institution de conciliation et d’arbitrage en vue d’intervenir, à la demande des opérateurs, dans le règlement de leurs litiges commerciaux nationaux. Chambre Algérienne de Commerce et d›Industrie (CACI) Palais consulaire 6, Bd Amilcar Cabral. 16003 Alger. 1er novembre. Place des Martyrs. Alger. Tél. : 021 96 77 77 / 021 96 66 66 Fax : 021 96 70 70 Siteweb: www.caci.dz Email: infos@caci.dz N°9 - Septembre 2014

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E Q U IPEM ENT S AGRICOL ES

Tracteurs Mahindra en Algérie

L’entreprise Azouaou dotée d’ateliers mobiles Depuis cinq années, l’entreprise Azaouaou ambitionne de faire des tracteurs Mahindra, de par leur qualité et leurs hautes performances, le n° 01 sur le marché national. Elle est dotée de véhicules ateliers mobiles équipés pour des dépannages et des réparations de proximité. de confiance, ayant une connaissance approfondie des tracteurs Mahindra, avec la certitude que les tracteurs retrouveront leur fonctionnement d’origine.

Interventions rapides Le SAV est aussi à la disposition des clients en cas d’anomalies observées sur les produits ou dans le processus de l’une des commandes. Si le produit Ph DR

L

’entreprise Azouaou est le représentant officiel et exclusif de Mahindra Tracteurs en Algérie. Crée en 2009 et destinée à la distribution du machinisme agricole, l’Eurl LD Azouaou est une entreprise qui ambitionne de faire des tracteurs Mahindra, de par leur qualité et leur hautes performances, le n° 01 sur le marché national. Cette entreprise met à disposition de ses clients des produits à la hauteur de leurs attentes. Une gamme de tracteurs Mahindra diversifiés, robustes et performants, aptes aux taches agricoles les plus ardues, un rendement assuré pour une expérience unique. C’est une filiale de la Sarl CDFMPA, qui ambitionne de faire de la qualité des tracteurs Mahindra et du service après vente son crédo pour répondre aux exigences du marché national. L’entreprise Azouaou s’est renforcée par la mise en place de véhicules ateliers mobiles équipés pour des dépannages et des réparations de proximité. Ces véhicules ateliers sont

dotés de tous les outils et matériels nécessaires, permettant d’effectuer les diverses opérations d’intervention sur les tracteurs en optimisant la qualité des réparations et de la maintenance. Les visites de garantie, les vidanges, les contrôles de routines, les réparations de tous genres seront réalisées dans les délais les plus courts possibles. Les réclamations des clients auront une réponse immédiate que ce soit en plein champ ou en stock, le tracteur sera nettoyé, réparé et remis en marche.

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acheté présente un défaut, les clients doivent s’adressez SAV auprès du distributeur le plus proche. Mahindra & Mahindra Ltd. est un leader mondial connu pour la qualité de ses produits, qui ont acquis une réputation internationale depuis plus de 40 ans.

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L’entreprise Azouaou s’est tracée comme objectif primordial d’assurer un Service après vente (SAV) de qualité, pour une satisfaction entière de ses clients. Ses équipes de techniciens et de mécaniciens veillent à répondre aux réclamations de ses clients où qu’ils soient. Elle s’engage à garantir des interventions rapides effectuées par un personnel disponible, qualifié et

Tél: 026 20 55 83 Fax: 026 20 55 85 Mob. : 0555 01 70 70 Email : ldazouaou@hotmail.com.

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L O I S E T P R O C EDURES

Création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage au Sud

Allégement des procédures Aux walis des wilayas d’Adrar, Laghouat, Biskra, Bechar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, El Oued et de Ghardaia ainsi que les directeurs généraux de la DGF, l’EAGR, l’ONTA, du BNEDER, de FOREMHYD et de l’ONID. Objet: Allégement des procédures d’accès au foncier agricole, de création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage et d’emplois productifs durables dans les wilayas du Sud.

La facilitation de l’accès au foncier agricole dans le cadre de la mise en valeur des terres notamment, dans les wilayas du sud, constitue une préoccupation constante des pouvoirs publics, du fait des énormes potentialités que renferment ces régions en ressources hydriques et en terres à exploiter et à valoriser. . En effet, les wilayas du Sud constituent sans conteste des gisements importants en matière d’emplois et de production agricole dont il convient de renforcer le développement et la valorisation. A travers l’accès rapide et simplifié au foncier agricole, les mesures contenues dans la présente instruction visent à garantir des emplois productifs et durables et à augmenter le niveau de production. Outre le dispositif législatif et réglementaire en vigueur, des mesures opérationnelles ont été mises en place par les circulaires interministérielles n° 108 et 402, datées du 23 février et du 8 juin 2011 relatives respectivement, à la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage et à la sécurisation foncière des exploitants agricoles ainsi que l’instruction interministérielle n°162 du 13 février 2013, portant sur la redynamisation des dispositifs relatifs au foncier agricole dans les wilayas du Sud. Le programme envisagé à moyen terme est important, il vise à atteindre un million d’hectares productifs. Pour ce faire, d’importants moyens humains, matériels et financiers seront mobilisés par tous les secteurs à travers leurs services déconcentrés au niveau des wilayas concernées. Aussi, la présente instruction a pour objectif non seulement d’alléger les procédures administratives mais surtout, à mettre en synergie à la base, tous les moyens à mobiliser impliquant, dès l’initiation des projets, les populations locales à travers les concessionnaires du Sud.

I. Accélération de la cadence des réalisations des programmes financés par l’Etat Dès qu’un périmètre de mise en valeur est identifié par la commission d’orientation du développement agricole et rural de la wilaya, présidée par le wali, un contrat est formalisé avec l’Entreprise Algérienne de Génie Rural (EAGR) aux fins d’engager les opérations hydro agricoles des périmètres agricoles concernés, sur la base des opérations inscrites à l’intitulé de la wilaya dans le Fonds du Sud ou dans le PSD. Les opérations à engager concernent l’aménagement des périmètres notamment, les actions structurantes liées à la mobilisation de l’eau, ramenée d’énergie, le désenclave ment, le drainage, la parcellisation des exploitations (10 ha au minimum) et l’équipement en systèmes d’irrigation. Lorsqu’il s’agit de réalisation de forages _t d’équipement de périmètres, l’EAGR, est chargée de contracter de gré

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à gré, dans le cadre de la convention qui les liera, leur réalisation avec l’Entreprise Publique de Réalisation de Forages Hydrauliques et de Travaux Electro Mécaniques (FOREMHYD) et l’Office National d’Irrigation et de Drainage (ONID), ou à défaut, avec d’autres entreprises spécialisées en la matière, habilitées par le Ministère des Ressources en Eau (MRE). Les périmètres destinés aux grands investisseurs demeurent régis par la circulaire n°108 du 23 février 2011. Il - Installation des concessionnaires Les concessionnaires retenus par les commissions de daïras dans te cadre de la circulaire interministérielle n°108 du 23 février 2011 et dés la délivrance des attestations de présélection des concessionnaires, leur liste est transmise par le Directeur de wilaya de l’Office National des terres Agricoles (ONTA) au wali et au chef de projet de l’EAGR du périmètre concerné. L’ONTA devra également accompagner les concessionnaires pour la constitution des dossiers nécessaires à l’établissement des actes de concession. Aussi, les walis prendront toutes les mesures requises pour faire accélérer les procédures d’établissement des actes de concession nécessaires à l’octroi de crédits d’investissement Afin d’augmenter l’offre de parcelles de terre aux demandeurs et en application des dispositions réglementaires en vigueur, les Walis sont chargés également, de prendre les dispositions utiles pour procéder à l’assainissement des cas des attributaires de terres en situation d’abandon ou n’ayant pas mis en valeur ces dernières dans les délais légaux. III. Accompagnement des concessionnaires sur le plan de la formation Les concessionnaires seront recrutés par l’EAGR à travers des contrats à durée déterminée (COD), en vue de participer aux travaux de mise en valeur et ce, jusqu’à la mise en production des parcelles concédées. Dés leur recrutement, les concessionnaires bénéficieront d’une formation dans les techniques agricoles et de gestion de l’exploitation agricole. Dans ce cadre, les responsables des établissements de formation agricole de Timimoune et de Touggourt, en collaboration avec les OSA concernées et l’EAGR, sont instruits, à l’effet de mettre en place immédiatement des programmes de formation appropriés et de préparer les conditions d’accueil des concessionnaires. La même orientation concerne les centres de formation


L OIS ET PROCEDURES

d’accès au foncier agricole

professionnelle dans le cadre de (‘instruction interministérielle MADR/MFEP du 22 janvier 2013, relative ail partenariat pour le développement de la formation dans les filières liées à l’agriculture et au développement rural. IV . Accompagnement des concessionnaires Jusqu’à la phase de mise en production Dés l’achèvement de la réalisation des opérations d’aménagement hydro agricoles et afin d’assurer les meilleures conditions d’une exploitation rationnelle des parcelles identifiées, l’EAGR en concertation avec les concessionnaires encadrera les premières opérations de mise en culture. Cet accompagnement consistera en l’approvisionnement en intrants, en l’acquisition éventuelle de machines agricoles, en l’encadrement technique pour le respect des itinéraires techniques de production et de toute autre action favorisant le succès de l’opération. (*) Instruction ministérielle Outre les mesures ‘incitatives décidées au profit des wilayas du Sud, dans la loi de finances complémentaire pour 2011 notamment, en matière de redevance du droit de concession (au dinar symbolique), il a été décidé d’allonger la durée de la bonification totale du crédit « Ettahadi » à cinq (OS) années, dans l’objectif d’autonomiser. les concessionnaires.

Pour la réalisation de ces opérations, l’EAGR en accord et pour le compte des concessionnaires s’appuiera sur le crédit « Ettahadi » fédératif sans intérêts Il est attendu avec toutes ces mesures, une mobilisation réelle des acteurs concernés et en particulier des concessionnaires, non seulement la création d’emplois productifs et durables mais aussi, l’émergence de véritables pôles de production avérés au profit des populations locales ainsi que la participation de manière significative au renforcement du niveau de la sécurité alimentaire du pays. Il convient de rappeler, que les Wilayas en question et en particulier, les Wilayas d’El Oued et de Biskra ont permis au pool des Wilayas du Sud, de participer en 2012, à hauteur de 18,3% de la valeur de la production agricole nationale, sachant que l’objectif assigné à ces dernières, est d’atteindre dans les meilleurs délais possibles, le taux de 30%. Compte tenu des expériences acquises par les Wilayas de Biskra et d’El Oued, il est fortement conseillé aux autres Wilayas, d’y organiser au profit des concessionnaires, des voyages d’études pour retenir et s’inspirer des expériences réussies. Enfin, et au regard de l’importance des mesures énoncées; il est demandé à chacun en ce qui le concerne, de prendre les dispositions nécessaires pour garantir leur mise en œuvre diligente et d’assurer une large diffusion à la présente instruction.

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INFOS PLUS

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L E PAL M IER

Fréquent dans les palmeraies du Sud

Itima, une variété à mieux faire connaître Excellente datte et très appréciée au stade Rotab, Itma qui veut dire « orpheline» est une variété de datte très fréquente dans les palmeraies du sud est algérien. Par Malek Belguedj (*)

Caractéristiques du cultivar : Non vernaculaire : Itima. Sens du nom : L’orpheline. Importance et répartition : Fréquent dans les palmeraies du sud est algérien. Date de maturité : Septembre. Date de récolte : Octobre. Utilisation de la datte : Fraîche et conservée. Mode de conservation : Pilée seule ou bien mélangée avec la variété Deglet Nour. Appréciation : Datte excellente, très appréciée au stade Rotab. Commercialisation : Importante.

Caractéristiques morphologiques des organes de fructification La datte

Elle est de forme subcylindrique, légèrement bombée, aplatie à la base et pointue à l’extrémité. Ses dimensions sont moyennes : 3,6/2,2 cm et son est poids de l’ordre de 10 gr. Elle est de couleur jaune paille au stade Bser, brunit légèrement au stade Rotab puis termine avec un aspect mielleux à maturité. Son épicarpe est épais, lisse, brillant, légèrement plissé et se détache facilement une fois la datte en pleine maturité. Le mésocarpe est charnu, de consistance molle et de texture fibreuse. La périanthe est de couleur jaune, voûté et adhère au mésocarpe.

Le noyau

Caractéristiques morphologiques des organes végétatifs

C’est un petit noyau de forme cylindrique à subcylindrique dont les dimensions moyennes sont de 2,6/0,9 cm et de poids de l’ordre 0,9 gr. Sa surface est lisse, brillante et de couleur beige à marron. La rainure ventrale est profonde, en forme de U. Le micropyle est en position centrale.

Le stipe

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Trapu, de forme cylindrique et portant peu de lif.

Les palmes Elles sont peu nombreuse, 62 en moyenne, retombantes mais d’une belle couleur vert-foncé. La longueur moyenne de la palme est de 390 cm. Les folioles, au nombre de 194 sont groupées deux par deux et sont longues à la base de la palme de 60/1 cm, très longues sur la partie médiane de 67/1 cm et également longues et plus fines à son extrémité de 53/0,7 cm. Les épines sont nombreuses, 28 paires à se répartir sur une longueur de 100 cm en moyenne. Elles sont courtes, rigides et leurs dimensions sont de l’ordre de 7,5 /0,5 cm pour celles de la base de la partie épineuse, 8/0,7 cm pour celles de la partie médiane et 8,5/0,6 cm à son extrémité.

Caractéristiques chimiques Teneur en eau (%)

pH

Acidité g/kg MF

Pectine (%) MS

TSS (%)

28,25

1,90

3,30

4,50

91,50

Sucres Sucres Saccharose réducteurs totaux (%) MS (%) MS (%) MS 47,70 8,74 56,90

Sucres eau 2

(*) Document 3D. ISBN n°ISSN 112-3478

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P U B L I C AT I O NS

Les énergies Auteurs : Émilie Beaumont, Emmanuelle Lepetit et Yves Lequesne Édition. Fleurus (collection : Pourquoi, comment). 2009 -125 pages.

Comment étaient utilisés les premiers moulins ? Comment l’invention de la Cocotte minute a-t-elle changé le monde ? Comment fabrique-t-on de l’électricité avec le charbon ? Pourquoi les pétroliers ont-ils une double coque ? Pourquoi l’énergie nucléaire est-elle si explosive ? Comment le Soleil produit-il de l’énergie ? Comment le caca peut-il aussi être une source d’énergie ? Toutes les réponses à ces questions et à plus de 300 autres sont rassemblées dans cet ouvrage qui est une vraie mine d’informations, plus étonnantes les unes que les autres, pour les petits et pour les grands.

Cueilleurs de miel Auteur : Éric Tourneret et Sylla de Saint-Pierre Rustica Édition. 2009 - 224 pages.

Depuis toujours, l’homme a convoité le miel des abeilles comme un nectar d’exception, une nourriture des dieux, utilisée pour ses multiples propriétés thérapeutiques, pour brasser l’hydromel des fêtes sacrées et profanes, et comme monnaie d’échange. Dans une fresque mondiale, cet ouvrage raconte en neuf histoires étonnantes sur les cinq continents, l’aventure formidable de la relation de l’homme à l’abeille. De la cueillette la plus rudimentaire qui se pratique toujours dans les vallées reculées de l’Himalaya, aux récoltes nocturnes dans la brousse camerounaise, en passant par la pollinisation industrielle des amandiers aux États-Unis, et jusqu’aux toits de Paris, où se développe une apiculture urbaine... Au travers de photographies exceptionnelles, ce livre nous propose de découvrir l’évolution des méthodes d’élevage de l’abeille, les différentes espèces d’abeilles productrices de miel et des récoltes surprenantes, dans une diversité des cultures humaines.

Des arbres dans la ville L’urbanisme végétal Auteur : Caroline Mollie Edition Actes du sud en coédition avec Cité verte. 2009- 260 pages.

Faut-il des arbres dans la ville ? La question se pose au regard des pratiques actuelles de plantations urbaines. La situation, en effet, est préoccupante et il n’est pas certain que nous soyons en mesure de renouveler, à l’égard des générations futures, le patrimoine que nous ont légué nos ancêtres. Oui, il faut planter la ville, répond l’auteur, mais pas n’importe comment. Les végétaux ne sont pas des objets de décor, mais des êtres vivants. Il convient donc de respecter leurs besoins et de les planter dans les conditions qui leur assureront un bel avenir. Avec près de trois cents photographies, documents anciens, coupes et plans, Des arbres dans la ville invite à une promenade commentée à travers une centaine de villes et bourgs de France. Il mêle les mots de l’émotion et de l’émerveillement aux explications botaniques et aux analyses paysagères pour raconter l’histoire du végétal urbain. Il propose des clefs de compréhension visant à développer des pratiques respectueuses du végétal.

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HIER ET AUJOURD’HUI

Répandus dans toute l’Afrique du Nord

Les palmiers fournissaient presque tout

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Rome creusa des centaines de puits dans les Aurès et fora des puits artésiens dans les oasis. La datte était donc déjà présente dans le sud-est algérien avant l’avènement de l’Islam, directement arrivée de Mésopotamie.

L

a datte est le fruit du palmier dattier, natif du bassin de l’Euphrate où sont établies les plus vieilles civilisations de l’Eurasie. Cultivé depuis près de 8 000 ans, c’est un des arbres les plus anciennement exploités. À partir de son lieu d’origine, la datte s’est répandu vers l’ouest dans toute l’Afrique du Nord, et à l’est jusqu’en Inde. Certains affirment que sans ce palmier et ses dattes, l’épanouissement des civilisations sumériennes et babyloniennes n’aurait pas été possible. Et l’expansion humaine dans les parties arides du vieux monde aurait certainement été moins importante. En Afrique du Nord, son introduction date de l’Antiquité. On en trouve les premières traces au sud-est de l’Algérie, avec la création par les Romains en l’an 126 d’El-Kasbat (l’antique Gemellae, aujourd’hui M’lili). «Les conditions spéciales de la guerre contre les nomades sahariens, écrit Charles-André Julien, poussent les empereurs d’alors à confier la garde du front de Oued Djedi à des auxiliaires syriens originaires de Palmyre, formés à la tactique des confis désertiques. Une inscription découverte à Zarai (Zraia), datée du IIème siècle, fait état des échanges sur le marché local de fruits (dattes et figues). Besoins alimentaires et croyance Rome creusa des centaines de puits dans les Aurès et fora des puits artésiens dans les oasis. Ce fruit était donc déjà présent dans le sud-est algérien avant l’avènement de l’Islam, directement arrivée de Mésopotamie. Le mot

«datte», apparu au XIIIe siècle, vient du grec «Daktulos», qui signifie doigt. Il ferait référence à la forme allongée du fruit. Tout est bon dans le dattier : les fruits, les bourgeons, la sève, et les dérivés tels le miel de datte, le sucre de datte et le sucre de sève. A cela s’ajoute, la production d’un alcool à base de sève et un substitut de café préparé avec les noyaux de datte rôtis et moulus. Quant à l’arbre, il trouve lui aussi de multiples fonctions : le tronc pour la construction des habitations ; la base dense des palmes pour la fabrication de meubles et d’objets utilitaires (caisses, cageots, cages…), et comme bois de chauffage ; les feuilles pour la confection de chapeaux, éventails, paniers … ; les fibres pour les cordages. Même les noyaux du fruit sont utilisés comme bijoux ou pour confectionner le tourteau qui alimente moutons et chameaux. Autrefois, le dattier permettait ainsi aux peuples du désert, isolés du reste du monde, de vivre dans une relative autarcie et de répondre à la majorité de leurs besoins. D’où la vénération quasi mystique dont cet arbre a fait l’objet au cours des temps. Car ce n’est pas un hasard si ses palmes interviennent dans de nombreux rituels religieux musulmans, dont certains persistent encore aujourd’hui, à l’image des rameaux pour les chrétiens ou du «Soukkot» pour les juifs.

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TOUT EN SANT E

Reconnues par de nombreuses médecines

Les grandes vertus du vinaigre naturel Le vinaigre naturel fait parti des grands remèdes naturels car ses nombreux bienfaits sont reconnus par de nombreuses médecines. Rhume Contre le rhume, voici une recette traditionnelle de sirop : une demi-tasse de vinaigre de cidre, une demi-tasse d’eau, 1 petite cuillerée de poivre de Cayenne et 3 cuillerées à café de miel.

Micro-ondes

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’intérêt principal du vinaigre vient de sa très grande richesse en minéraux comme le phosphore, le calcium, le souffre, le magnésium, le fer, le fluor, le silicium, le bore, en vitamines, en acides essentiels, en enzymes et en pectine. Cette composition riche fait de lui un puissant reminéralisant naturel et lui donne aussi de nombreuses vertus thérapeutiques. Bien entendu il n’y a aucun danger à consommer régulièrement du vinaigre et sa consommation à dose modérée ne provoque, comme beaucoup pourrait le croire, aucune brûlure d’estomac ni d’ulcère. Bien au contraire sa richesse en enzyme lui permet d’agir avec efficacité contre les bactéries intestinales tout en régulant l’acidité gastrique. Il est donc très bon contre les brûlures d’estomac, les intoxications alimentaires. S’il est pris 30 minutes avant un repas il permet de stimuler la digestion tout en combattant aussi les flatulences et les spasmes abdominaux. Il stimule le renouvellement de la flore intestinale et évite la constipation.

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Pas facile d’ôter les taches collées et souvent recuites à l’intérieur d’un micro-ondes ! Une solution simple consiste à y glisser un bol contenant, pour tasse et demi d’eau, une demi-tasse de vinaigre. Il suffit de faire chauffer à puissance maximale environ 4 minutes et de laisser reposer 15 minutes. En passant un linge doux sur les parois tachées, vous aurez la surprise de voir vos taches disparaître.

Débouche évier Dans les cas graves d’évier bouché, le plus simple est de verser dans la bonde d’abord une tasse de bicarbonate de soude, puis une tasse de vinaigre. Cela mousse et c’est très efficace.

Vitres et glaces Pour nettoyer les vitres, on peut utiliser du vinaigre en pulvérisation et essuyer les carreaux avec du papier journal (pour la tradition) ! Un chiffon de coton sera tout aussi efficace.

Adoucissant pour le linge Mettez la valeur d’un bouchon dans la machine ou directement dans le compartiment prévu pour l’adoucissant, c’est bon pour le linge, mais également pour la machine puisque le vinaigre de vin est un anticalcaire.

Déstressant Pour favoriser la détente et le sommeil, il faut ajouter une demi-tasse à une tasse de vinaigre dans l’eau d’un bain où on se plongera 15 à 20 minutes. Le « vinaigre de beauté » aide à traiter les troubles de la peau car son pH est pratiquement le même que celui d’une peau en bonne santé.

Douleurs musculaires Utilisé en application externe, le vinaigre réduit les douleurs musculaires, les inflammations, les entorses, l’engorgement musculaire et les crampes. Il suffit de réchauffer la région douloureuse avec un linge trempé dans l’eau chaude additionnée de sel et de frotter les muscles avec du vinaigre de cidre.

Pellicules

Au cours du shampoing et après un premier rinçage, on masse le cuir chevelu avec équivalent de 2 ou 3 cuillerées à soupe de vinaigre.

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A GOUTER

Avec du cacao et des noisettes

Pâte à tartiner aux dattes Préparation -Réhydratez les dattes dans de l’eau chaude pendant une dizaine de minutes (ou 2 heures dans de l’eau froide) si nécessaire. -Mixer tous les ingrédients. -N’hésitez pas à arrêter l’appareil de temps en temps pour racler les bords et replacer la pâte sur les lames. Si l’ensemble vous paraît un peu trop sec, rajoutez un tout petit peu d’eau ou d’huile de noisette (ou autre huile neutre).

Purée de noisettes maison -65g de noisettes mondées. -1 1/2 cuillère soupe d’huile de noisettes ou à défaut d’huile neutre (amande,colza…) -Mixer les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte. )Source : www.750g.com(

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Ingrédients

ndres dénoyautées te •90 g de dattes rée de pu de 2 tasse 1/ it so g 25 •1 urre de elé aussi be pp (a s te et is no bec) noisettes au Qué sirop c. à soupe de 4 it so l m 60 • d’agave cao en de tasse de ca •30 g soit 1/3 poudre upe d’eau •1 cuillère à so

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Avec sorbetière

Délicieuse glace aux dattes Préparation

1. Dans une casserole, porter à ébullition le lait et la crème fraîche. Aux premiers bouillons, retirer du feu. 2. Fouetter le sucre et les jaunes d’œufs. Incorporer les au mélange lait/crème. 3. Remettre la casserole sur le feu à feu moyennement doux, et mélanger en continu, quand le mélange nappe une cuillère, retirer du feu. 4. Ajouter le sirop de datte, et laisser bien refroidir. Ajouter les petits morceaux de dattes si vous en voulez. Remuer pour les répartir dans la préparation. 5. Une fois froid, verser dans la sorbetière (selon l’utilisation du fabricant), et faire turbiner 40 minutes. La crème doit prendre en volume et en épaisseur. 6. Verser dans un bac à glace ou laisser dans le récipient de la sorbetière au minimum 2 h. Cette délicieuse glace peut se manger sans rien, ou alors avec un peu de sirop de dattes pour encore plus de délice.

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Ingrédients

crème Pour un litre de s: tte glacée aux da demiit (entier ou la de l m 00 •5 écrémé) e liquide entière •125 ml de crèm s •3 jaunes d’œuf e •50 gr de sucr de dattes •60 gr de sirop petits ches coupées en aî fr s tte da es •D ultatif ) morceaux (fac


A GOUT ER

Avec du sirop de rose

Bouchées moelleuses aux dattes et pistaches Préparation 1. Mettre les dattes dans un petit bol, ajouter le sirop de rose et un peu d’eau bouillante à peine à hauteur (l’objectif est que les dattes soient bien fondantes, et notamment que l’on ne soit pas gêné pas des petits bouts de peau de dattes à dégustation). 2. Laisser gonfler au moins 30 min puis réduire en purée. 3. Dans un bol de taille moyenne, mélanger les graines de lin (si on a le courage et/ou le temps de les moudre, ce sera encore mieux, plus moelleux, mais j’aime bien les laisser entières), le lait de soja, l’huile et les dattes hachées. 4. Ajouter les farines, la poudre d’amandes et la poudre à lever en une seule fois, bien mélanger. 5. Ajouter enfin les pistaches. 6. Remplir des moules pour petits muffins ou bouchées (moules bien graissés auparavant s’ils sont en métal). 7. Cuire environ 20 minutes (ceux des photos ont cuit 13 minutes à 200° et 5 minutes à 180°C). 8. Démouler, laisser refroidir.

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Ingrédients

s dénoyautées •200g de datte rose •60g de sirop de uillante bo •un peu d’eau aines de lin gr •2 c. à soupe de de soja nature •200 ml de lait ion, ça d’huile (attent •80ml (1/3 cup) g, je crois) fait plus que 80 céréales sans gluten 4 ne ri fa de g •140 millet, sée de maïs, po om (c ja so et ortions soja en prop et in as rr sa riz, équivalentes) de riz blanc •60g de farine plètes d’amandes com re ud po de 0g •6 n) (moulues maiso aison) udre à lever (m po de fé ca à c. •2 es non hes décortiqué ac st pi de 0g •4 salées

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Le sirop de rose ne se sent pas beaucoup, mais apporte un peu de sucre et, tout de même, un parfum délicat. Si on lui préfère de l’eau de rose, peut-être plus parfumée, il faudra peut-être rajouter un peu de sucre. On pourrait bien sûr mettre 200 g d’une seule même farine sans gluten (ou d’une farine avec gluten mais les bouchées seront moins légères, un peu plus élastiques, et moins digestes, ce qui serait tout de même dommage).

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Bureau National d'Etudes pour le Développement Rural (BNEDER) Adresse: Bouchaoui - Chéraga - Wilaya d'Alger Direction Générale: Tél : (+213) 023 27 61 37 / Fax : (+213) 023 27 61 39 e-mail : bneder108@gmail.com / bneder76@gmail.com /contact@bneder.dz


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