a vision on contemporary art 24.04 15 » 28.06 15
a public collection Stephan Balleux
Pour la troisième année consécutive, la création contemporaine s’invite à l’Atomium à l’occasion d’Art Brussels. Artview n’est pas une exposition, c’est un focus, une rencontre entre ceux qui font de l’art une passion ou un métier et le grand public. Artview#3 se penche cette année sur la collection du Musée d’Ixelles en rassemblant dix artistes belges et connus de la sphère internationale. Sculptures, peintures, vidéos et photographies, c’est un tour d’horizon varié de l’art contemporain en Belgique.
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(Bruxelles/Brussel - 1974) > One second of silence, Part 04
Une exposition, un roman, un essai, Stephan Balleux s’inspire de tout ce qui l’entoure. Jonglant entre les disciplines, il se passionne pour la photolithographie, l’animation vidéo, les bas-reliefs en plâtre ou encore la peinture. Dans son art, il aime surtout créer en série, déclinant de mille façons une œuvre.
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(Rotterdam) - 2009 Ed. 4/5, projection video, sans son, 20’28’’
à la fois vidéaste, photographe, dessinatrice et sculptrice, la plasticienne Edith Dekyndt sonde les rapports imperceptibles entre les faits et leur représentation. L’œil perçant de l’artiste met en lumière les phénomènes éphémères, les événements invisibles ou les expériences fugaces qui échappent au regard commun pour les dévoiler dans une esthétique délicate et intimiste. ×
> Hold Everything Dear (Resumption) 2015
Cette série récente de Stephan Balleux décline sur plusieurs supports (photolithographie, animation vidéo et bas-relief en plâtre) la reprise d’un des “motif-images” d’un tableau intitulé “Hold Everything Dear”, dont le titre est emprunté à l’essai de John Berger sur la résistance. La série est un axe de travail permanent chez Stephan Balleux. Elle lui permet d’éreinter ses intérêts en tentant d’en couvrir toutes les facettes. ×
Bert De Beul
04 > 3 juin 2011 - 2011 Stylo bille bleu sur papier, 20 x 30 cm, acquis en 2012
Artiste sensible et intimiste, Edith Dekyndt offre ici le témoignage visuel d’un état d’âme personnel, révélé par le crayonnage automatique et patient au stylo bille bleu sur une fine feuille de papier. Peut-être une métaphore sur le temps qui passe, l’usure, la fragilité, mais aussi l’agression et l’inéluctabilité du temps qui passe. ×
(Gent – 1961)
Des œuvres sans nom, une simplicité déconcertante, les toiles de Bert De Beul témoignent en grande partie de scènes quotidiennes. Volontairement distant, il souhaite avant tout que les visiteurs s’imaginent leurs propres histoires.
02 > sans titre - 1993 Huile sur toile - 46 x 55 cm - acquis en 2011
Entre réalisme et picturalité pure, Bert De Beul met en lumière le rapport contradictoire entre, d’une part, la prégnance et, d’autre part, la fugacité de la réalité qui nous entoure tout comme celles de la peinture. Sa prédilection pour les sujets simples, traités dans un sfumato tendant à l’abstraction offre un univers singulier, intemporel et chargé d’émotions. ×
Edith Dekyndt (Ieper – 1960)
Edith Dekyndt base son travail sur une observation méticuleuse de ce qui nous entoure. Entre nature et phénomènes physiques, elle semble vouloir montrer ce que l’on ne perçoit pas de prime abord. Vidéos, dessins, sculptures ou photographies, ses créations établissent un lien entre art et sciences.
Wim Delvoye (Wervik – 1965)
Wim Delvoye doit son succès à une œuvre provocatrice : le “Cloaca”, installation symbolique de l’appareil digestif et fécal humain. Plasticien de profession, il se plait à mêler références religieuses et traditions flamandes, notamment dans ses techniques.
05 > Kiss 5 Tirage photographique cibachrome sur aluminium - 100 x 125 cm - acquis en 2003
Wim Delvoye est sans doute l’un des artistes belges vivants les plus connus sur la scène internationale. Son œuvre célèbre, “Cloaca”, reproduit un système digestif humain et livre en direct des matières fécales, coulées ensuite dans du plexiglas et vendues comme œuvres d’art. Provocateur, il aime mêler le trivial au sacré. Avec “Kiss” il ravale le thème immémorial de l’amour au plan médical et dentaire : c’est à travers deux radiographies de crânes que nous voyons un couple s’embrasser. ×
de la perception et de l’émotion. Elle privilégie l’éphémère, l’immatériel et apporte un regard personnel sur les phénomènes physiques et naturels (lumière, brouillard, couleurs, formes) pour perturber les repères et réinterroger la perception de l’espace qui nous entoure. ×
Michel François (Sint-Truiden – 1956)
Michel François est un artiste complet. Entre vidéos, photos, sculptures ou encore peintures, il rivalise d’imagination en explorant la fragilité du monde, l’impact d’un geste et les phénomènes de cause à effet.
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Xavier Mary (Liège – 1982)
Les sculptures de Xavier Mary sont un mélange de contradictions. Alliant l’ancien au nouveau, le réel à l’irréel, il travaille les formes et les couleurs dans un esprit novateur et minimaliste.
> Domestic - 2008 Technique mixte (structure portante, bris de céramique, cordes) - 175 x 110 x 73,5 (mesures variables) acquis en 2012
Plasticien de réputation internationale, Michel François développe une œuvre pluridisciplinaire et polymorphe. Photographies, vidéos, installations, sculptures, dessins sont traités dans leurs spécificités ou bien de façon combinée pour façonner une œuvre hybride, inclassable, d’une incontestable richesse plastique et conceptuelle. Dans la lignée des “Souffles dans le verre”, la suspension “Domestic” cristallise un point d’équilibre ténu entre pesanteur et apesanteur, entre banalité et étrangeté d’un matériau dénaturé pour déstabiliser l’observateur et l’appeler à voir un autre monde ou voir le monde autrement. ×
09 > Modern industrial units - ca. 2007 Technique mixte - modules de métal peint - 110 x 180 x 110 cm - acquis en 2009
Xavier Mary est l’une des figures les plus actives de la scène artistique contemporaine en Belgique. Dans le sillage minimaliste, Xavier Mary se livre à des expérimentations formelles radicales en exploitant des matériaux et objets issus de la modernité industrielle et interrogeant, à dès lors, nos repères et nos critères objectifs quant à ce qui relève du banal ou, au contraire, de la valeur artistique. ×
Jean-Luc Moerman
Geert Goiris
(Bruxelles/Brussel – 1967)
(Bornem – 1971)
Le surréalisme de Geert Goiris transporte le spectateur dans l’univers de l’étrange. Il raconte des histoires à travers les clichés qu’il propose. L’évolution, l’exploitation de la nature par l’homme, la fiction, tels sont ses thèmes majeurs.
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Connu de la sphère internationale pour ses œuvres abstraites et décalées, Jean-Luc Moerman s’inspire des graffitis, mangas, de la peinture abstraite et des nouvelles technologies. Avec sa maîtrise très diverse des arts, il crée sur différents supports et modifie les clichés les plus célèbres.
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> Whiteout 3 - 2008
> Connectingthings - 2008
Lambda printing, ed. 4/5, 50 x 60 cm, acquis en 2011
Métal, 180 x 180 cm, acquis en 2008
Tel un explorateur, Geert Goiris dresse l’inventaire photographique consciencieux d’un monde confinant au surréel. Entre objectivité brute et extrapolation artistique, l’œuvre de Geert Goiris livre un univers insolite et ambigu d’une grande puissance poétique. ×
L’œuvre du bruxellois Jean-Luc Moerman est polymorphe et ouverte, en mutation perpétuelle. Prenant sa source dans le graffiti, les comics américains, la culture Pop ou l’univers musical du hip-hop, Moerman développe une œuvre graphique proliférante tel un bouillonnement organique qui se déploie sur tout type de supports (supports classiques, intérieurs, objets usuels…) et de formats. ×
Ann Veronica Janssens (Folkstone – 1956)
Cindy Wright
Ann Veronica Janssens est une plasticienne dont les œuvres minimalistes tendent à modifier nos perceptions habituelles. Installations, projections, sculptures, ses disciplines sont multiples. Ses créations cherchent à transmettre une émotion à travers des jeux de lumières et de formes.
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(Herentals – 1972)
Parfois qualifiées de morbides et d’intrigantes, ses toiles, photoréalistes, lient le réel à l’abstrait.
11 > Snowwhite - 2009
> Sans titre - 2001
Huile sur toile, 200 x 315 cm, acquis en 2009
Acier, diamètre 79,5 cm, acquis en 2002
Au gré de ses installations, projections et de ses sculptures, Ann Veronica Janssens consacre son œuvre aux jeux subtils de la sensation,
Entre hyperréalisme et abstraction, Cindy Wright explore les limites de la perception et de l’artefact pour, finalement, questionner le statut de l’œuvre d’art à l’heure de la prolifération de l’image numérique. ×
www.atomium.be/artview03