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Item 2 : « je sentirai de l’agacement si j’apprenais que mon frère ou ma sœur est homosexuel / homosexuelle »

D’après ce graphique 60% des participant.e.s présente une émotion négative face à l’homosexualité du frère ou de la sœur.

Item 5 : « je sentirai la déception, si j’apprenais que mon fils est homosexuel »

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Pourcentage des réponses item 5

Ces résultats montrent que 80% des participant.e.s présentent de la déception face à l’homosexualité du fils.

Item 6 : j’aurais un sentiment d’échec en tant que père ou mère, si j’apprenais que mon fils est homosexuel »

Pourcentage des réponses item 6

Pour l’item 6, nous retrouvons les mêmes pourcentages qu’à l’item 5, à savoir une majorité (80%) des participant.e.s qui manifestent un sentiment d’échec face à l’homosexualité du fils.

Item 15 : « je me sentirai à l’aise si une personne du même sexe est meilleure que moi »

Pourcentage des réponses item 15

En ce qui concerne l’item 15, un peu plus de la moitié des participant.e.s (60%) éprouve un sentiment positif face à la supériorité perçue d’une personne du même sexe.

Item 16 : « je me sentirai à l’aise si je me sens attiré.e par une personne du même sexe »

Pourcentage des réponses item 16

Les résultats montrent que 80% des participant.e.s n’approuvent pas le fait de sentir une émotion positive face à l’attraction d’une personne du même sexe.

Item17 : « je me sentirai à l’aise si je sens que je suis attirant.e.s pour les personnes du même sexe »

Pourcentage des réponses item 17

Les résultats montrent que 60% des participant.e.s éprouvent une émotion positive à l’égard du fait qu’ils / elles soient attirantes pour les personnes du même sexe.

Item 18 : «je me sentirai fièr.e. si une personne du même sexe est meilleure que moi »

Pourcentage des réponses item 18

Les résultats montrent que 60% des participant.e.s éprouvent un sentiment de fierté face à la supériorité perçue d’une personne du même sexe.

Dans la partie suivante, nous présentons les résultats de l’analyse descriptive des cinq dimensions de la personnalité.

Dimensions de la personnalité :

Les scores obtenus à l’échelle mesurant les cinq dimensions de la personnalité sont présentés dans la figure cidessous.

Les score de la dimension agréabilité et de la dimension conscienciosité sont les plus élevés. Ainsi, les partcipant.e.s se décrivent comme des personnes agréables et consciencieuse. Ces dimensions sont négativement corrélées à l’attitude d’acceptation envers l’homosexualité. En effet, les niveaux élevés de l’agréabilité renvoient à un fonctionnement qui a tendance à adhérer aux normes et à renvoyer une image convenable et valorisée socialement de soi-même. Ce type de fonctionnement, ne permet pas une rupture avec les valeurs conventionnelles.

1.2 Analyses inférentielles :

Dans cette partie nous présentons les résultats des analyses de comparaison. Les traitements statistiques ont été effectués via le logiciel SPSS21.

Les analyses de comparaison portent sur les moyennes des scores obtenus à l’échelle de l’attitude face à l’homosexualité, entre l’échantillon composé de juges et un échantillon composé d’avocat.e.s. Au regard de la distribution des données qui ne suit pas la loi normale, nous avons utilisé le test statistique non paramétrique de U de Mann-Whitney.

Les résultats montrent qu’il n’y a aucune différence significative entre les deux groupes, à l’exception d’une attitude favorable des juges comparée à celle des avocats, envers l’homosexualité des personnes jouant un rôle éducatif et social. En effet, au niveau de ce composant de l’attitude face à l’homosexualité, le score moyen du groupe des juges est de 3.4 (0.28) alors que le score moyen des avocats est de 2.61 (0.75) ; p<.05.

3 . DISCUSSION

L’objectif de ce travail est d’analyser l’attitude des juges face à l’homosexualité. Avant d’aborder les différents résultats, il est judicieux de souligner le nombre limité des participant.e.s à cette étude. Hormis le fait que ceci constitue une limite à la généralisation des résultats, nous pensons que le faible taux de participation pourrait être expliqué par la réticence vis-à-vis de la thématique abordée. En effet, nous rappelons le fait qu’au niveau de la procédure, cette étude a été conduite en mettant en exergue, de manière explicite, l’anonymat comme aspect saillant de notre travail. En outre, l’enquête a été partagée à distance. Ces deux éléments avaient pour objectif d’inciter les participant.e.s à répondre à l’enquête. Les résultats de cette étude montrent que l’attitude globale des juges face à l’homosexualité est plutôt une attitude d’acceptation. En revanche, elle bascule vers l’hostilité à partir du moment où elle concerne les personnes proches. Ce paradoxe peut être expliqué par le fait que dans le premier cas, il y a une distance affective qui permet une forme de tolérance ou d’indifférence face à l’aspect abstrait de l’homosexualité. Cependant, lorsque celle-ci prend une forme concrète c’est-à-dire la personne proche qui serait homosexuelle, elle n’est plus tolérée. Dans ce cadre, l’homosexualité des personnes d’avec qui il n’y a aucun lien de parenté, est acceptée, en revanche l’homosexualité de la personne proche ne l’est pas.

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